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Le site de l’Église orthodoxe russe en Islande informe que l’archiprêtre Timothée Zolotusky, recteur de la paroisse Nicolas-le-Thaumaturge de Reykjavik (Islande) a effectué une visite pastorale aux îles Féroé . Ces îles, situées dans la partie septentrionale de l’océan Atlantique entre l’Écosse et l’Islande, font partie du royaume du Danemark.
Le 13 janvier, dans le village de Kirkjubøur / île Streymoy /, le père Timothée Zolotusky a célébré un office à Olavskirkjan (Saint-Olaf), la plus ancienne église conservée sur les îles Féroé. Saint Olaf II Haraldson (995–1035) roi de Norvège est l’un des saints les plus vénérés des chrétiens de Scandinavie.
Le 13 janvier, dans le village de Kirkjubøur / île Streymoy /, le père Timothée Zolotusky a célébré un office à Olavskirkjan (Saint-Olaf), la plus ancienne église conservée sur les îles Féroé. Saint Olaf II Haraldson (995–1035) roi de Norvège est l’un des saints les plus vénérés des chrétiens de Scandinavie.
Le père Timothée et les pèlerins qui l’accompagnaient ont visité les ruines de la cathédrale Saint-Magnus et de l’église de la Très-sainte-Mère-de-Dieu où ont été exécutés des chants orthodoxes.
Le père Timothée était accompagné d’un groupe de pèlerins orthodoxes vivant sur les îles Féroé a élevé sa prière au saint roi Olaf et au saint thaumaturge Nicolas. Il a également béni une icône de saint Olaf qu’il a offerte à la famille Patursson gardiens de l’église de Kirkjubøur.
Le 14 janvier, fête de la Circoncision de notre Seigneur, l’archiprêtre Timothée a célébré la liturgie dans l’église du village de Funningbur (île Østerø).
La liturgie a été célébrée en slavon, en serbe, en anglais et en islandais. Le pasteur Émile Olsen, recteur de la paroisse de Funningbur a lu l’Évangile de la fête en féroïen.
En raison de l’ouragan, le début de l’office a été reporté dans l’après-midi. Malgré les intempéries de nombreux orthodoxes des îles Féroé ont pu venir à Funningbur pour participer à l’office, se confesser et communier.
Le père Timothée était accompagné d’un groupe de pèlerins orthodoxes vivant sur les îles Féroé a élevé sa prière au saint roi Olaf et au saint thaumaturge Nicolas. Il a également béni une icône de saint Olaf qu’il a offerte à la famille Patursson gardiens de l’église de Kirkjubøur.
Le 14 janvier, fête de la Circoncision de notre Seigneur, l’archiprêtre Timothée a célébré la liturgie dans l’église du village de Funningbur (île Østerø).
La liturgie a été célébrée en slavon, en serbe, en anglais et en islandais. Le pasteur Émile Olsen, recteur de la paroisse de Funningbur a lu l’Évangile de la fête en féroïen.
En raison de l’ouragan, le début de l’office a été reporté dans l’après-midi. Malgré les intempéries de nombreux orthodoxes des îles Féroé ont pu venir à Funningbur pour participer à l’office, se confesser et communier.
Le soir, a été organisée une réunion des orthodoxes russophones et des citoyens russes résidant sur les îles Féroé. Les participants ont décidé de réunir régulièrement la communauté pour prier et entendre des homélies en commun.
La majorité des habitants des Féroé sont de confession luthérienne et membres de l’Église, indépendantes des Féroé — la plus petite église du monde reconnue par un état. Le christianisme est apparu sur ces îles à la fin du premier millénaire grâce à l’action de saint Olaf.
Les îles Féroé conservent une grande quantité d’église du Moyen-Âge. L’Église Saint-Olaf a été édifiée aux environs de 1250, c’est la plus ancienne conservée sur les Féroé. Elle se situe au sud de l’île Streymoy, au bord de l’océan à côté des ruines de la cathédrale Saint-Magnus et d’une ferme viking du XIe siècle — la principale curiosité du lieu. Ces trois points d’intérêt sont groupés sur territoire très peu étendu et sont candidats à la reconnaissance de l’UNESCO.
La majorité des habitants des Féroé sont de confession luthérienne et membres de l’Église, indépendantes des Féroé — la plus petite église du monde reconnue par un état. Le christianisme est apparu sur ces îles à la fin du premier millénaire grâce à l’action de saint Olaf.
Les îles Féroé conservent une grande quantité d’église du Moyen-Âge. L’Église Saint-Olaf a été édifiée aux environs de 1250, c’est la plus ancienne conservée sur les Féroé. Elle se situe au sud de l’île Streymoy, au bord de l’océan à côté des ruines de la cathédrale Saint-Magnus et d’une ferme viking du XIe siècle — la principale curiosité du lieu. Ces trois points d’intérêt sont groupés sur territoire très peu étendu et sont candidats à la reconnaissance de l’UNESCO.
Les historiens pensent qu’à l’origine l’église était dédiée à la Mère de Dieu.
En 1875 l’église a été entièrement reconstruite et de nouveau consacrée. Le mur septentrional de l’église conserve une petite ouverture par laquelle, jusque dans les années 1740, les pestiférés qui étaient interdit d’entrer pouvaient suivre les offices.
À la différence des autres églises des îles, Saint-Olaf n’est jamais fermée, on peut donc y venir à tout moment.
En 1960 on a procédé à une grande campagne de fouilles archéologiques, au cours desquelles ont été mises au jour deux tombes épiscopales du XIIIe siècle, des pièces de monnaie de l’époque, une croix de bois dorée, une très fine Madone à l’enfant Jésus de 1450-1500.
Nombre de ces trouvailles sont aujourd’hui exposées au Musée national des îles Féroé. Lien Roublev.ru Traduction pour "PO"
En 1875 l’église a été entièrement reconstruite et de nouveau consacrée. Le mur septentrional de l’église conserve une petite ouverture par laquelle, jusque dans les années 1740, les pestiférés qui étaient interdit d’entrer pouvaient suivre les offices.
À la différence des autres églises des îles, Saint-Olaf n’est jamais fermée, on peut donc y venir à tout moment.
En 1960 on a procédé à une grande campagne de fouilles archéologiques, au cours desquelles ont été mises au jour deux tombes épiscopales du XIIIe siècle, des pièces de monnaie de l’époque, une croix de bois dorée, une très fine Madone à l’enfant Jésus de 1450-1500.
Nombre de ces trouvailles sont aujourd’hui exposées au Musée national des îles Féroé. Lien Roublev.ru Traduction pour "PO"
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Février 2018 à 06:50
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Le 20 janvier 2018, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a répondu aux questions de la présentatrice de télévision Ekaterina Gratcheva dans l’émission « l’Église et le monde » (« Tserkov i mir »), diffusée les samedis et les dimanches sur la chaîne « Rossia-24 ».
E. Gratcheva : Bonjour ! Vous regardez l’émission « L’Église et le monde », nous nous entretenons avec le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. Bonjour, Monseigneur.
Le métropolite Hilarion : Bonjour, Ekaterina ! Bonjour, chers frères et sœurs !
E. Gratcheva : Au début de l’année, le patriarche Cyrille a donné une grande interview à la chaîne de télévision « Rossia ». Il a abordé de nombreux thèmes et notamment parlé du danger du passage intégral à l’argent électronique. Je cite le patriarche : « Il y a des têtes brûlées qui parlent avec enthousiasme de supprimer l’argent liquide, de n’utiliser que les cartes électroniques ». Comme pour confirmer les craintes du patriarche, un système ordinairement aussi sûr que GPS a eu une grosse défaillance. Le système montrait que les moscovites se trouvaient de l’autre côté de l’Atlantique, certaines personnes recevaient des factures de taxi d’un montant de 650 000 roubles, etc. Personne ne s’y attendait. Notre dépendance des systèmes électroniques est-elle dangereuse ?
E. Gratcheva : Bonjour ! Vous regardez l’émission « L’Église et le monde », nous nous entretenons avec le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. Bonjour, Monseigneur.
Le métropolite Hilarion : Bonjour, Ekaterina ! Bonjour, chers frères et sœurs !
E. Gratcheva : Au début de l’année, le patriarche Cyrille a donné une grande interview à la chaîne de télévision « Rossia ». Il a abordé de nombreux thèmes et notamment parlé du danger du passage intégral à l’argent électronique. Je cite le patriarche : « Il y a des têtes brûlées qui parlent avec enthousiasme de supprimer l’argent liquide, de n’utiliser que les cartes électroniques ». Comme pour confirmer les craintes du patriarche, un système ordinairement aussi sûr que GPS a eu une grosse défaillance. Le système montrait que les moscovites se trouvaient de l’autre côté de l’Atlantique, certaines personnes recevaient des factures de taxi d’un montant de 650 000 roubles, etc. Personne ne s’y attendait. Notre dépendance des systèmes électroniques est-elle dangereuse ?
Le métropolite Hilarion : Le danger tient justement à la dépendance. Le patriarche ne dit jamais rien en l’air. Le patriarche parle de choses très concrètes. Il arrive souvent que ce dont le patriarche prévient arrive ensuite. C’est ce qui s’est passé cette fois.
En effet, certains proposent de supprimer l’argent liquide et de ne payer que par cartes bancaires. Pourtant, d’une part, beaucoup de nos concitoyens n’y sont pas du tout habitués. Ce serait un choc pour eux, notamment pour les personnes âgées, de passer aux cartes sans plus pouvoir payer en liquide. D’autre part, les gens deviendraient encore plus dépendants du système bancaire, du système de crédits, de gens qu’ils ne connaissent pas. Toutes les transactions financières seraient contrôlées. La personne se retrouve privée de liberté, et ce système ouvre le champ à de multiples malversations. Par ailleurs, les systèmes électroniques, on le sait, ont souvent des défaillances. Ce qui s’est passé au moment du Nouvel an n’en est que l’éloquente confirmation. SUITE
En effet, certains proposent de supprimer l’argent liquide et de ne payer que par cartes bancaires. Pourtant, d’une part, beaucoup de nos concitoyens n’y sont pas du tout habitués. Ce serait un choc pour eux, notamment pour les personnes âgées, de passer aux cartes sans plus pouvoir payer en liquide. D’autre part, les gens deviendraient encore plus dépendants du système bancaire, du système de crédits, de gens qu’ils ne connaissent pas. Toutes les transactions financières seraient contrôlées. La personne se retrouve privée de liberté, et ce système ouvre le champ à de multiples malversations. Par ailleurs, les systèmes électroniques, on le sait, ont souvent des défaillances. Ce qui s’est passé au moment du Nouvel an n’en est que l’éloquente confirmation. SUITE
La Cathédrale russe Sainte-Trinité à Paris - Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Le samedi 20 janvier, dans le cadre de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, des paroissiens de Saint-François-Xavier de Paris étaient à notre liturgie en français à l'église Sainte-Trinité. Voici le reportage d'Alexey Vozniuk
Свято-Троицкий православный собор в Париже. Неделя молитвы о единении всех христиан мира.
Le samedi 20 janvier, dans le cadre de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, des paroissiens de Saint-François-Xavier de Paris étaient à notre liturgie en français à l'église Sainte-Trinité. Voici le reportage d'Alexey Vozniuk
Свято-Троицкий православный собор в Париже. Неделя молитвы о единении всех христиан мира.
L’église d’Immerath, en Allemagne, a été rasée pour permettre l’extension d’une mine de lignite à ciel ouvert, exploitée le géant RWE. Paroissiens et écologistes s’indignent de cette décision.
Immerath, ses maisons en briques rouges, son moulin, son cloître des Filles de la Croix de Liège, son église Saint-Lambert… Son cloître ? Son église ? Disparus. Comme une grande partie de ce village de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne. Depuis 2013, Immerath est un village fantôme où ne persistent qu’une soixantaine d’irréductibles. <...>
La vieille église, construite à la fin du XIXe siècle, elle, n’a pas eu la chance d’être déménagée. En début de semaine, elle a purement et simplement été rasée, malgré la vive opposition des habitants et de militants écologistes. « Qui détruit la culture détruit aussi les êtres humains », avaient clamé en vain des militants de Greenpeace sur une banderole, lundi 8 janvier matin.
Immerath, ses maisons en briques rouges, son moulin, son cloître des Filles de la Croix de Liège, son église Saint-Lambert… Son cloître ? Son église ? Disparus. Comme une grande partie de ce village de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne. Depuis 2013, Immerath est un village fantôme où ne persistent qu’une soixantaine d’irréductibles. <...>
La vieille église, construite à la fin du XIXe siècle, elle, n’a pas eu la chance d’être déménagée. En début de semaine, elle a purement et simplement été rasée, malgré la vive opposition des habitants et de militants écologistes. « Qui détruit la culture détruit aussi les êtres humains », avaient clamé en vain des militants de Greenpeace sur une banderole, lundi 8 janvier matin.
Le charbon, 40 % de l’électricité allemande
En Allemagne, d’autres déplacements de population liés aux mines de charbon ont eu lieu en Lusace, une région proche de la Pologne. En 2007, une église vieille de 750 ans avait été déménagée de 12 kilomètres, sur deux plates-formes roulantes et pour un coût de trois millions d’euros, pour éviter de la détruire.
Le charbon représentait 40 % de l’électricité consommée en Allemagne en 2016, selon les autorités. Après Fukushima, l’Allemagne souhaite abandonner le nucléaire, mais a besoin du charbon pour assurer la transition avec les énergies renouvelables encore trop peu développées. Ce mix énergétique charbonné pose toutefois problème pour les objectifs de réduction de gaz à effet de serre. SUITE + VIDEO
En Allemagne, d’autres déplacements de population liés aux mines de charbon ont eu lieu en Lusace, une région proche de la Pologne. En 2007, une église vieille de 750 ans avait été déménagée de 12 kilomètres, sur deux plates-formes roulantes et pour un coût de trois millions d’euros, pour éviter de la détruire.
Le charbon représentait 40 % de l’électricité consommée en Allemagne en 2016, selon les autorités. Après Fukushima, l’Allemagne souhaite abandonner le nucléaire, mais a besoin du charbon pour assurer la transition avec les énergies renouvelables encore trop peu développées. Ce mix énergétique charbonné pose toutefois problème pour les objectifs de réduction de gaz à effet de serre. SUITE + VIDEO
LA PAROISSE DU SAINT APÔTRE PHILIPPE AUX ÉMIRATS ARABES UNIS
La paroisse orthodoxe russe de Deira (quartier nord de Dubaï, au bord du Golfe Persique,) a été fondée 2005. En 2007 le Sultan bin Mohammed al-Qasimi, émir de Charjah a attribué un terrain pour la construction de l'église Consacrée en 2011 au saint apôtre Philippe, qui avait évangélisé la région.
Elle les offices réguliers, tous les vendredi, samedi et dimanche sont célébrés par le recteur en est l'archimandrite Alexandre (Zarkechev).
Il y a, d'après lui, plusieurs dizaines de milliers de Russes dans les EAU, car la politique de l'état est très accueillante pour les émigrants, qui composent 80% de sa population. Un centre culturel et éducatif a été inauguré en 2012 dans un immeuble de 3 étages attenant à l'église qui organise catéchisme et cours de russes, expositions, concerts et conférences.
Toute activité missionnaire est interdite dans le pays, mais la paroisse permet à la diaspora russe de conserver ses racines, alors que ceux qui ne la fréquentent pas les oublient et ont tendance à s'assimiler rapidement, mais cette communauté n'est pas simplement un "club russe": elle préserve aussi les fondements spirituels et moraux de ses membres.
La paroisse orthodoxe russe de Deira (quartier nord de Dubaï, au bord du Golfe Persique,) a été fondée 2005. En 2007 le Sultan bin Mohammed al-Qasimi, émir de Charjah a attribué un terrain pour la construction de l'église Consacrée en 2011 au saint apôtre Philippe, qui avait évangélisé la région.
Elle les offices réguliers, tous les vendredi, samedi et dimanche sont célébrés par le recteur en est l'archimandrite Alexandre (Zarkechev).
Il y a, d'après lui, plusieurs dizaines de milliers de Russes dans les EAU, car la politique de l'état est très accueillante pour les émigrants, qui composent 80% de sa population. Un centre culturel et éducatif a été inauguré en 2012 dans un immeuble de 3 étages attenant à l'église qui organise catéchisme et cours de russes, expositions, concerts et conférences.
Toute activité missionnaire est interdite dans le pays, mais la paroisse permet à la diaspora russe de conserver ses racines, alors que ceux qui ne la fréquentent pas les oublient et ont tendance à s'assimiler rapidement, mais cette communauté n'est pas simplement un "club russe": elle préserve aussi les fondements spirituels et moraux de ses membres.
L'archimandrite Alexandre (Zarkechev) s'occupe aussi des 3 églises en Iran et de la chapelle de l'ambassade russe à Kaboul (Afganistan). La petite communauté d'Orthodoxes russes se maintient en Iran depuis 1864 et a été renforcée par les 2000 ingénieurs et spécialistes intervenant dans la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr, sur les rives du Golfe, où une chapelle provisoire a été érigée pour les besoins de la communauté. L'église russe de Téhéran est le seul lieu de rencontre pour les Russes de la ville, clairement moins nombreux qu'à Dubaï.
LA PAROISSE RUSSE DES EAU OFFRE UNE ICONE AU MONASTERE SYRIEN DE MAALOULA LIBERE DES TERRORISTES.
Cette présence de l'Église russe autour du Golfe Persique n'a pas provoqué de crispation avec le patriarcat d'Antioche contrairement à l'implantation du patriarcat de Jérusalem au Quatar (https://orthodoxie.com/communique-du-secretariat-du-saint-synode-du-patriarcat-dantioche/). Ainsi l’archimandrite Alexandre a participé aux célébrations de la consécration de la deuxième église orthodoxe des EAU, l'église Saint-Élie à Abou-Dabi qui était présidée par Sa Béatitude le patriarche Jean X d’Antioche et de tout l’Orient. A cette occasion, le père Alexandre a offert au primat de l’Église d’Antioche une icône de sainte Thècle destinée au monastère Sainte-Thècle de Maaloula qui avait été occupé pendant plusieurs mois par des islamistes (https://www.christianophobie.fr/breves/les-religieuses-de-maaloula-liberees),
Comme l’a souligné le père Alexandre, le clergé et les paroissiens de l’église russe ont prié ardemment pour les treize moniales du monastère de Maaloula capturées par les guerriers, l’higoumène Pélagie (Saïaf) en tête. Le prêtre a raconté combien les membres de la communauté s’étaient réjouis de leur libération.
Cette présence de l'Église russe autour du Golfe Persique n'a pas provoqué de crispation avec le patriarcat d'Antioche contrairement à l'implantation du patriarcat de Jérusalem au Quatar (https://orthodoxie.com/communique-du-secretariat-du-saint-synode-du-patriarcat-dantioche/). Ainsi l’archimandrite Alexandre a participé aux célébrations de la consécration de la deuxième église orthodoxe des EAU, l'église Saint-Élie à Abou-Dabi qui était présidée par Sa Béatitude le patriarche Jean X d’Antioche et de tout l’Orient. A cette occasion, le père Alexandre a offert au primat de l’Église d’Antioche une icône de sainte Thècle destinée au monastère Sainte-Thècle de Maaloula qui avait été occupé pendant plusieurs mois par des islamistes (https://www.christianophobie.fr/breves/les-religieuses-de-maaloula-liberees),
Comme l’a souligné le père Alexandre, le clergé et les paroissiens de l’église russe ont prié ardemment pour les treize moniales du monastère de Maaloula capturées par les guerriers, l’higoumène Pélagie (Saïaf) en tête. Le prêtre a raconté combien les membres de la communauté s’étaient réjouis de leur libération.
Le patriarche Jean a remercié l’archimandrite Alexandre de ce cadeau, et a promis de le remettre à la communauté du monastère Sainte-Thècle de Maaloula
Illustrations: l"église St Philippe Deira et la transmission de l'icône de sainte Thècle au primat de l’Église d’Antioche en présence de l'ambassadeur de Russie aux EAU qui participait aussi aux célébrations.
V. GOLOVANOW
Illustrations: l"église St Philippe Deira et la transmission de l'icône de sainte Thècle au primat de l’Église d’Antioche en présence de l'ambassadeur de Russie aux EAU qui participait aussi aux célébrations.
V. GOLOVANOW
Ce premier monastère a été construit grâce aux efforts de Monseigneur Séraphin, métropolite du nouveau Zimbabwe et d'Angola. Il se situe dans une région désertique, à une heure de route de Johannesburg.
Le 19 janvier Sa Sainteté Théodore, patriarche d’Alexandrie et de toute l’Afrique, s’est rendu en RSU afin d’y participer à la commémoration du cinquantenaire de la fondation de la métropole du Cap de Bonne-Espérance (1968-2018).
Accompagné de nombreux métropolites et évêques le patriarche a visité le nouveau monastère consacré à Saint Nicolas le Thaumaturge. Participaient aux solennités l’ambassadeur et le consul général de Grèce en RSU. Cinq moniales y résident actuellement. C’est l’archimandrite Apostol Apostolatis qui est le confesseur du monastère. C’est également lui qui a fondé des cloîtres féminins au Kenya et en Tanzanie .
Le 19 janvier Sa Sainteté Théodore, patriarche d’Alexandrie et de toute l’Afrique, s’est rendu en RSU afin d’y participer à la commémoration du cinquantenaire de la fondation de la métropole du Cap de Bonne-Espérance (1968-2018).
Accompagné de nombreux métropolites et évêques le patriarche a visité le nouveau monastère consacré à Saint Nicolas le Thaumaturge. Participaient aux solennités l’ambassadeur et le consul général de Grèce en RSU. Cinq moniales y résident actuellement. C’est l’archimandrite Apostol Apostolatis qui est le confesseur du monastère. C’est également lui qui a fondé des cloîtres féminins au Kenya et en Tanzanie .
Le patriarche Théodore a consacré la première higoumène du monastère, mère Orthodoxia . Lien Trad "PO"
Présentation à Moscou d'un nouveau livre de "causeries" inédites du père Alexandre Schmemann.
Vladimir Golovanow
Le père Alexandre Schmemann (Revel, Estonie,1921, Crestwood, NY, États-Unis, 1983) est l'un des plus importants théologiens orthodoxes du XXe siècle (1). Installé aux États-Unis en 1951, il a travaillé à "Radio Liberté" pendant 30 ans, quasiment dès la création de la station (1953) et jusqu'à sa mort. Ses "causeries" avaient un grand succès en Russie, où ils constituaient pratiquement la seule voix orthodoxe accessible au plus grand nombre.
Une grande partie avait été enregistrée pour les l'émissions et conservée, ce qui a permis leur publication en russe en 2009 par l'Université orthodoxe Saint-Tikhon de Moscou (http://pstgu.ru/en/), mais un nouvel ouvrage du père Alexandre vient d'être publié par l'université sous le titre "Les fondements de la culture russe"; cet opus reprend un cycle de causeries inédites, datées de 1970-71, qui ont été retrouvées récemment sous forme de textes dactylographiés dans les archives d'écrivains émigrés qui collaboraient à "Radio Liberté" à la même époque. "Le père Alexandre est un incroyable théologien", souligne l'auteur du projet, Egor Agafonov, lors de la présentation de cet ouvrage le 11 décembre dernier, "il continue à étonner même après sa mort" il est mort depuis 34 ans mais ses nouveaux livres continuent à être publiés."
Vladimir Golovanow
Le père Alexandre Schmemann (Revel, Estonie,1921, Crestwood, NY, États-Unis, 1983) est l'un des plus importants théologiens orthodoxes du XXe siècle (1). Installé aux États-Unis en 1951, il a travaillé à "Radio Liberté" pendant 30 ans, quasiment dès la création de la station (1953) et jusqu'à sa mort. Ses "causeries" avaient un grand succès en Russie, où ils constituaient pratiquement la seule voix orthodoxe accessible au plus grand nombre.
Une grande partie avait été enregistrée pour les l'émissions et conservée, ce qui a permis leur publication en russe en 2009 par l'Université orthodoxe Saint-Tikhon de Moscou (http://pstgu.ru/en/), mais un nouvel ouvrage du père Alexandre vient d'être publié par l'université sous le titre "Les fondements de la culture russe"; cet opus reprend un cycle de causeries inédites, datées de 1970-71, qui ont été retrouvées récemment sous forme de textes dactylographiés dans les archives d'écrivains émigrés qui collaboraient à "Radio Liberté" à la même époque. "Le père Alexandre est un incroyable théologien", souligne l'auteur du projet, Egor Agafonov, lors de la présentation de cet ouvrage le 11 décembre dernier, "il continue à étonner même après sa mort" il est mort depuis 34 ans mais ses nouveaux livres continuent à être publiés."
De son côté, le père Vladimir Vorobiev, recteur de l'Université Saint-Tikhon qui publie le livre, a ouvert la présentation de l'ouvrage en soulignant l'importance toute particulière de l'événement et rappelant comment « la liturgie est entrée dans notre vie d'une façon renouvelée» grâce aux textes du père Alexandre publiés dans le "Bulletin de l'ACER" (2).
UN GUIDE IMPORTANT POUR LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI
"On peut trouver dans ce livre des réponses à de nombreuses questions sur ce qui se passe actuellement," pense Serge Schmemann, fils du père Alexandre, qui a apporté un témoignage essentiel lors de cette présentation. "Je considère que c'est un guide important pour la Russie d'aujourd'hui, pour la culture actuelle," a-t-il souligné, et il s'est souvenu de la place qu'occupait la culture dans leur famille: "Cela faisait partie de notre vie quotidienne; il y avait des étagères avec des livres, et le père Alexandre en savait beaucoup par cœur.
Il citait Pouchkine sans avoir besoin du texte. Quand Brodsky est venu à la maison en 1972 (ndr: juste après sons expulsion d'URSS (3) et a lu des poèmes, le soir même mon père pouvait les réciter par cœur; il avait une mémoire incroyable.
"Pour ce qui concerne les textes liturgiques, qu'on commençait à traduire en anglais, le père Alexandre disait au traducteur: "Lisez cela comme une poésie." Il n'y avait pas de différence pour lui entre la poésie, la Liturgie, la vie - c'est le royaume de Dieu sur terre", - explique Serge Schmemann, en soulignant que le thème de la religiosité de la littérature russe a été un sujet spécial dans les cours de son père. Il savait trouver cette "sainte créativité", qui beignait ses 'causeries'.
Chaque année il relisait beaucoup de livres. Il lisait beaucoup en russe, en français et il comprenait la poésie anglaise. "S'il n'avait pas été théologien et prêtre, il serait devenu critique littéraire," a dit Serge Schmemann en rapportant les paroles de son père. Et il a également rapporté l'intérêt du père Alexandre pour les films russes devenus accessibles en Occident dans les années soixante ("nous avons par exemple regardé ensemble et discuté «Andrei Roublev» de Tarkovski").
UN GUIDE IMPORTANT POUR LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI
"On peut trouver dans ce livre des réponses à de nombreuses questions sur ce qui se passe actuellement," pense Serge Schmemann, fils du père Alexandre, qui a apporté un témoignage essentiel lors de cette présentation. "Je considère que c'est un guide important pour la Russie d'aujourd'hui, pour la culture actuelle," a-t-il souligné, et il s'est souvenu de la place qu'occupait la culture dans leur famille: "Cela faisait partie de notre vie quotidienne; il y avait des étagères avec des livres, et le père Alexandre en savait beaucoup par cœur.
Il citait Pouchkine sans avoir besoin du texte. Quand Brodsky est venu à la maison en 1972 (ndr: juste après sons expulsion d'URSS (3) et a lu des poèmes, le soir même mon père pouvait les réciter par cœur; il avait une mémoire incroyable.
"Pour ce qui concerne les textes liturgiques, qu'on commençait à traduire en anglais, le père Alexandre disait au traducteur: "Lisez cela comme une poésie." Il n'y avait pas de différence pour lui entre la poésie, la Liturgie, la vie - c'est le royaume de Dieu sur terre", - explique Serge Schmemann, en soulignant que le thème de la religiosité de la littérature russe a été un sujet spécial dans les cours de son père. Il savait trouver cette "sainte créativité", qui beignait ses 'causeries'.
Chaque année il relisait beaucoup de livres. Il lisait beaucoup en russe, en français et il comprenait la poésie anglaise. "S'il n'avait pas été théologien et prêtre, il serait devenu critique littéraire," a dit Serge Schmemann en rapportant les paroles de son père. Et il a également rapporté l'intérêt du père Alexandre pour les films russes devenus accessibles en Occident dans les années soixante ("nous avons par exemple regardé ensemble et discuté «Andrei Roublev» de Tarkovski").
Le père Alexandre a commandé beaucoup de disques russes dès qu'ils furent en vente: «Il nous semblait que nous avions enfin établi un contact avec la Russie ... Le prêtre éminent n'a jamais pu aller en Russie, "mais il connaissait par cœur, par exemple le plan de Saint-Pétersbourg," - a continué le fils du père Alexandre. Et c'est aussi dans ces années-là qu'il a commencé à recevoir les premiers échos de ses émissions: au paravent "mon père ne savait pas si on l'écoutaient ou non". Ensuite il y a eu des contacts directs avec les gens, des lettres ont commencé à arriver.
Répondant à une question sur le "Journal" du père Alexandre (4), Serge Shmeman a exprimé sa surprise de la résonance qu'a eu ce "Journal" en Russie; "il n'y a pas eu une telle réaction lors de la parution aux États-Unis"... Quand lui-même l'a lu, il a eu l'impression que le p. Alexandre voulait écrire des mémoires sous forme de journal mais n'en a pas eu le temps. "Il aimait lire les Mémoires des écrivains. Peut-être aurait-il voulu une édition plus formelle", se demande Serge Shmemann.
Répondant à une question sur le "Journal" du père Alexandre (4), Serge Shmeman a exprimé sa surprise de la résonance qu'a eu ce "Journal" en Russie; "il n'y a pas eu une telle réaction lors de la parution aux États-Unis"... Quand lui-même l'a lu, il a eu l'impression que le p. Alexandre voulait écrire des mémoires sous forme de journal mais n'en a pas eu le temps. "Il aimait lire les Mémoires des écrivains. Peut-être aurait-il voulu une édition plus formelle", se demande Serge Shmemann.
BIENTÔT UN FILM
Les participants à la présentation de l'ouvrage ont pu visionner les trois premiers chapitres d'un nouveau film documentaire sur le p. Alexandre qui a pour titre "l'Apôtre de la Joie".
L'auteur et réalisateur, Andrei Zheleznyakov (5), a déclaré que l'impulsion pour sa création été le "Journal" du père Alexandre, et le travail sur le film a duré 4 ans. le film est basé sur les témoignages de la famille du père Alexandre et de ses amis, de ses étudiants du séminaire Saint-Vladimir (6). La sortie du film aura lieu le 19 décembre à la Maison du cinéma de Moscou et le 22 décembre au PSTU. Le 18 décembre, le film "Apôtre de la joie" sera présenté à Saint-Pétersbourg.
Les participants à la présentation ont également eu l'occasion d'entendre un enregistrement audio de l'une des "causeries" du père Alexandre - "Le mystère de Pouchkine".
Dans la préface du nouveau livre, la poétesse Olga Sedakova (7) écrit: «Homme à la foi la plus profonde, le prêtre orthodoxe Alexandre Schmemann parle du destin de la culture russe sans la moindre ombre de cléricalisme, sans donne d'évaluations "religieuses". Ceux qui connaissent ses travaux théologiques n'en seront pas surpris: il ne connait rien de plus contraire à la foi que l'idéologie religieuse, ses recettes et ses prescriptions. Il considère que c'est "la fille du capitaine" de Pouchkine qui est l'œuvre la plus chrétienne de la culture russe.
Et le choix "religion ou créativité culturelle" (en parlant du destin de Gogol, Léon Tolstoï et autres) ne lui inspire aucune sympathie: il le voit comme l'un des dangers chroniques de la culture russe. C'est à cette analyse, ainsi qu'à d'autres caractères dangereux de la culture russe que sont consacrées ses 'causeries'. "
Les participants à la présentation de l'ouvrage ont pu visionner les trois premiers chapitres d'un nouveau film documentaire sur le p. Alexandre qui a pour titre "l'Apôtre de la Joie".
L'auteur et réalisateur, Andrei Zheleznyakov (5), a déclaré que l'impulsion pour sa création été le "Journal" du père Alexandre, et le travail sur le film a duré 4 ans. le film est basé sur les témoignages de la famille du père Alexandre et de ses amis, de ses étudiants du séminaire Saint-Vladimir (6). La sortie du film aura lieu le 19 décembre à la Maison du cinéma de Moscou et le 22 décembre au PSTU. Le 18 décembre, le film "Apôtre de la joie" sera présenté à Saint-Pétersbourg.
Les participants à la présentation ont également eu l'occasion d'entendre un enregistrement audio de l'une des "causeries" du père Alexandre - "Le mystère de Pouchkine".
Dans la préface du nouveau livre, la poétesse Olga Sedakova (7) écrit: «Homme à la foi la plus profonde, le prêtre orthodoxe Alexandre Schmemann parle du destin de la culture russe sans la moindre ombre de cléricalisme, sans donne d'évaluations "religieuses". Ceux qui connaissent ses travaux théologiques n'en seront pas surpris: il ne connait rien de plus contraire à la foi que l'idéologie religieuse, ses recettes et ses prescriptions. Il considère que c'est "la fille du capitaine" de Pouchkine qui est l'œuvre la plus chrétienne de la culture russe.
Et le choix "religion ou créativité culturelle" (en parlant du destin de Gogol, Léon Tolstoï et autres) ne lui inspire aucune sympathie: il le voit comme l'un des dangers chroniques de la culture russe. C'est à cette analyse, ainsi qu'à d'autres caractères dangereux de la culture russe que sont consacrées ses 'causeries'. "
Source: Blagovest
Основы русской культуры. Беседы на Радио Свободы 1970-1971. Протопресвитер Александр Шмеман.
.............................................
Notes du rédacteur
(1) Wikipedia
(2) ACER (Action Chrétienne des Étudiants Russes) fut fondée en 1923 à Paris par des émigrés russes. Le "Bulletin de l'ACER", publié depuis 1925, a publié les œuvres de grands philosophes russes comme Nicolas Berdiaev, Serge Boulgakov, Simon Frank, Vladimir Ilyin, Nikolas Lossky, Lev Shestov. Le père Alexandre Shmemann a souvent collaboré à la revue et, comme de nombreux exemplaire en étaient diffusés clandestinement en URSS, ses textes ont pu ainsi être diffusés et participèrent à sa notoriété parmi les croyants russes.
(3) Joseph Brodsky est un poète russe (Léningrad 1940 - New York 1996). Ne pouvant faire publier ses ouvrages, il est arrêté et condamné pour « parasitisme social») 1964 puis sera expulsé d'URSS en 1972. Lauréat du prix Nobel de littérature en 1987
(4) L'existence de ce journal, que le père Alexandre Schmemann tenait depuis 1973, n'a été connue qu'après sa mort en 1983 Il ne se bornent pas à y enregistrer ses activités quotidiennes, mais y consigne toute son existence - ses idées, ses découvertes, ses rencontres (avec Soljenitsyne notamment), ses combats et ses frustrations. Le père Alexandre y révèle la diversité de ses champs d'intérêt, comme en témoigne le nombre prodigieux de notes sur des ouvrages littéraires russes, français et américains. Il y parle également de la politique et des idées sociales du moment. Ce matériel passionnant a été édité par sa femme en 2000 en anglais ; sa parution en russe, en 2005, a constitué un événement littéraire. (https://www.amazon.fr/Journal-1973-1983-Alexandre-Schmemann/dp/284545144X ) Il a été édité en français en 2009 (éditions des Syrtes).
(5) Andrei Zheleznyakov, acteur et metteur en scène né en 1963, auteur de quinze films environ depuis 1989 dont "Poutine inconnu" (2000)
(6) Le "Séminaire Saint-Vladimir", ou "Institut de théologie orthodoxe Saint-Vladimir", est un établissement d'études supérieures de théologie orthodoxe situé à Crestwood (NY, USA) fondé en 1938. Le père Alexandre y enseigna l’histoire de l’Église et la théologie liturgique à partir de 1951 et en fut le doyen durant les 10 dernières années de sa vie.
(7) Olga Alexandrovna Sedakova, née le 26 décembre 1949 à Moscou, est une poétesse, traductrice, philologue et ethnographe russe qui a commencé comme auteur dissident clandestin en URSS avant de publier son premier recueil à Paris (1986). Elle a reçu, en autre, le Prix de Paris du poète russe (1991), le Prix européen de poésie (1995), Rome, le Prix Alexandre Soljénitsyne (2003), le Prix Dante Alighieri (2011) … Elle est décorée de l'Ordre français des Arts et des Lettres (2012).
Основы русской культуры. Беседы на Радио Свободы 1970-1971. Протопресвитер Александр Шмеман.
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Notes du rédacteur
(1) Wikipedia
(2) ACER (Action Chrétienne des Étudiants Russes) fut fondée en 1923 à Paris par des émigrés russes. Le "Bulletin de l'ACER", publié depuis 1925, a publié les œuvres de grands philosophes russes comme Nicolas Berdiaev, Serge Boulgakov, Simon Frank, Vladimir Ilyin, Nikolas Lossky, Lev Shestov. Le père Alexandre Shmemann a souvent collaboré à la revue et, comme de nombreux exemplaire en étaient diffusés clandestinement en URSS, ses textes ont pu ainsi être diffusés et participèrent à sa notoriété parmi les croyants russes.
(3) Joseph Brodsky est un poète russe (Léningrad 1940 - New York 1996). Ne pouvant faire publier ses ouvrages, il est arrêté et condamné pour « parasitisme social») 1964 puis sera expulsé d'URSS en 1972. Lauréat du prix Nobel de littérature en 1987
(4) L'existence de ce journal, que le père Alexandre Schmemann tenait depuis 1973, n'a été connue qu'après sa mort en 1983 Il ne se bornent pas à y enregistrer ses activités quotidiennes, mais y consigne toute son existence - ses idées, ses découvertes, ses rencontres (avec Soljenitsyne notamment), ses combats et ses frustrations. Le père Alexandre y révèle la diversité de ses champs d'intérêt, comme en témoigne le nombre prodigieux de notes sur des ouvrages littéraires russes, français et américains. Il y parle également de la politique et des idées sociales du moment. Ce matériel passionnant a été édité par sa femme en 2000 en anglais ; sa parution en russe, en 2005, a constitué un événement littéraire. (https://www.amazon.fr/Journal-1973-1983-Alexandre-Schmemann/dp/284545144X ) Il a été édité en français en 2009 (éditions des Syrtes).
(5) Andrei Zheleznyakov, acteur et metteur en scène né en 1963, auteur de quinze films environ depuis 1989 dont "Poutine inconnu" (2000)
(6) Le "Séminaire Saint-Vladimir", ou "Institut de théologie orthodoxe Saint-Vladimir", est un établissement d'études supérieures de théologie orthodoxe situé à Crestwood (NY, USA) fondé en 1938. Le père Alexandre y enseigna l’histoire de l’Église et la théologie liturgique à partir de 1951 et en fut le doyen durant les 10 dernières années de sa vie.
(7) Olga Alexandrovna Sedakova, née le 26 décembre 1949 à Moscou, est une poétesse, traductrice, philologue et ethnographe russe qui a commencé comme auteur dissident clandestin en URSS avant de publier son premier recueil à Paris (1986). Elle a reçu, en autre, le Prix de Paris du poète russe (1991), le Prix européen de poésie (1995), Rome, le Prix Alexandre Soljénitsyne (2003), le Prix Dante Alighieri (2011) … Elle est décorée de l'Ordre français des Arts et des Lettres (2012).
Le 26 et 27 janvier le Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart organise un colloque sur le concile de Moscou 1917-1918 et le renouveau liturgique dans l'Église orthodoxe.
Le programme est détaillé dans le document ci-joint.
La participation est libre.
Le programme est détaillé dans le document ci-joint.
La participation est libre.
PROGRAMME DU COLLOQUE:
26 janvier
10 h 30 INTRODUCTION
P. Alexandre SINIAKOV, recteur du Séminaire orthodoxe russe Sainte-Geneviève
M. Maksim KIVELEV, doctorant à l’Institut pontifical oriental (Rome)
10 h 50 – 12 h 45
Section: Débats sur la liturgie au concile de Moscou de 1917-1918
10 h 50-11 h 15 P. Hyacinthe DESTIVELLE op, professeur de l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Acquin (Rome)
Le concile de Moscou de 1917-1918 et son importance dans l'histoire de l'Église orthodoxe russe
11 h 15-11 h 40 M. André LOSSKY, professeur de l’Institut Saint-Serge (Paris)
Débats sur la langue liturgique au concile de Moscou de 1917-1918
11 h 40-12 h 05 P. Vladimir KHOULAP, vice-recteur de l’académie de théologie de Saint-Pétersbourg
La question du calendrier liturgique: au concile et aujourd’hui
12 h 05-12 h 30 Mgr JOB (Getcha), archevêque de Telmessos et co-président de la Commission internationale mixte catholique-orthodoxe pour le dialogue théologique
Les questions liturgiques évoquées en préparation au Concile de Moscou au comparaison avec les questions liturgiques évoquées en préparation du Saint et Grand Concile de l'Église orthodoxe
12 h 30-12 h 45 Débat
14 h 30-16 h 25
Section: Le concept et les aspects historiques de la “réforme liturgique”
14 h 30-14 h 55 P. Thomas POTT osb, professeur de l’Institut pontifical oriental, moine de Chevetogne
Le concept et les aspects historiques de la réforme liturgique
14 h 55 -15 h 20 Mme Maryana HNYP, professeur de l’Université catholique de Louvain
The edge of the infinite and the intimate: the challenge of Christian fundamentalism to liturgical integrity
15 h 20-15 h 35 Débat
Section: Développements de l’identité liturgique après le concile
15 h 35-16 h 00 M. Maksim KIVELEV, doctorant de l’Institut pontifical oriental
Le concile de 1917-1918 et les mouvements schismatiques de la première décennie de l'ère soviétique
16 h -16 h 25 Mme Zoya DASHEVSKAYA, doyen de faculté de théologie de l’Institut Saint-Philarète de Moscou
L'expérience de la célébration eucharistique des nouveaux martyrs et confesseurs de la foi en Russie et son héritage actuel
16 h 25-16 h 55 PAUSE
16 h 55-18 h 30
Section: Évolution de la liturgie après le Concile
16 h 55-17 h 20 P. SILOUAN (Tumanov), recteur de la paroisse Saints-Pierre-et-Paul de Pergalovo à Saint-Pétersbourg
Des évolutions de la pratique liturgique dans l'Église russe depuis 1917
17 h 20-17 h 45 P. Dmitry SIZONENKO, prêtre de la paroisse Notre-Dame-Feodorovskaïa à Saint-Pétersbourg
L'expérience de la liturgie des communautés homogènes
17 h 45-18 h 10 P. Dmitry SIMONOV, aumônier de l’Université Herzen de Saint-Pétersbourg
Organisation des célébrations liturgiques pour malentendants
18 h 10-18 h 30 Débat
27 janvier
14 h 30-15 h 40
Section: Évolution de la liturgie après le Concile
14 h 30-14 h 55 P. Christophe D’ALOISIO, recteur de la paroisse Sainte-Trinité et Saints-Côme-et-Damien à Bruxelles
La tradition liturgique de l’ Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale
14 h 55-15 h 20 P. Hildo BOS, prêtre de la paroisse Saint-Nicolas à Amsterdam
100 ans après le Concile: ses échos dans la vie d'une paroisse orthodoxe en Europe occidentale
15 h 20-15 h 40 Débat
15 h 40-16 h 10 PAUSE
16 h 10-17 h 30 TABLE RONDE
Contextes liturgiques spécifiques
P. Alexandre SINIAKOV, recteur du Séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève
De la nécessité d'une liturgie vivante
P. Michel EVELSON, moine de l’abbaye de Chevetogne
Le phénomène d'émerveillement de la spiritualité russe orthodoxe en Occident (dans le monde francophone en particulier)
P. Alexey KURENKOV, recteur du séminaire orthodoxe de Belgorod (Russie)
L'expérience des liturgies missionnaires en Russie
Mme Zoya DASHEVSKAYA, doyen de la facult de théologie de l’Institut Saint-Philarète de Moscou
La renaissance liturgique dans l'expérience de la Fraternité de la Transfiguration
P. Dmitry SIMONOV, aumônier de l’université Herzen de Saint-Pétersbourg
Liturgies pour malentendants à l'aumônerie orthodoxe de l'université Herzen de Saint-Pétersbourg
17 h 30-17 h 50 CONCLUSION
26 janvier
10 h 30 INTRODUCTION
P. Alexandre SINIAKOV, recteur du Séminaire orthodoxe russe Sainte-Geneviève
M. Maksim KIVELEV, doctorant à l’Institut pontifical oriental (Rome)
10 h 50 – 12 h 45
Section: Débats sur la liturgie au concile de Moscou de 1917-1918
10 h 50-11 h 15 P. Hyacinthe DESTIVELLE op, professeur de l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Acquin (Rome)
Le concile de Moscou de 1917-1918 et son importance dans l'histoire de l'Église orthodoxe russe
11 h 15-11 h 40 M. André LOSSKY, professeur de l’Institut Saint-Serge (Paris)
Débats sur la langue liturgique au concile de Moscou de 1917-1918
11 h 40-12 h 05 P. Vladimir KHOULAP, vice-recteur de l’académie de théologie de Saint-Pétersbourg
La question du calendrier liturgique: au concile et aujourd’hui
12 h 05-12 h 30 Mgr JOB (Getcha), archevêque de Telmessos et co-président de la Commission internationale mixte catholique-orthodoxe pour le dialogue théologique
Les questions liturgiques évoquées en préparation au Concile de Moscou au comparaison avec les questions liturgiques évoquées en préparation du Saint et Grand Concile de l'Église orthodoxe
12 h 30-12 h 45 Débat
14 h 30-16 h 25
Section: Le concept et les aspects historiques de la “réforme liturgique”
14 h 30-14 h 55 P. Thomas POTT osb, professeur de l’Institut pontifical oriental, moine de Chevetogne
Le concept et les aspects historiques de la réforme liturgique
14 h 55 -15 h 20 Mme Maryana HNYP, professeur de l’Université catholique de Louvain
The edge of the infinite and the intimate: the challenge of Christian fundamentalism to liturgical integrity
15 h 20-15 h 35 Débat
Section: Développements de l’identité liturgique après le concile
15 h 35-16 h 00 M. Maksim KIVELEV, doctorant de l’Institut pontifical oriental
Le concile de 1917-1918 et les mouvements schismatiques de la première décennie de l'ère soviétique
16 h -16 h 25 Mme Zoya DASHEVSKAYA, doyen de faculté de théologie de l’Institut Saint-Philarète de Moscou
L'expérience de la célébration eucharistique des nouveaux martyrs et confesseurs de la foi en Russie et son héritage actuel
16 h 25-16 h 55 PAUSE
16 h 55-18 h 30
Section: Évolution de la liturgie après le Concile
16 h 55-17 h 20 P. SILOUAN (Tumanov), recteur de la paroisse Saints-Pierre-et-Paul de Pergalovo à Saint-Pétersbourg
Des évolutions de la pratique liturgique dans l'Église russe depuis 1917
17 h 20-17 h 45 P. Dmitry SIZONENKO, prêtre de la paroisse Notre-Dame-Feodorovskaïa à Saint-Pétersbourg
L'expérience de la liturgie des communautés homogènes
17 h 45-18 h 10 P. Dmitry SIMONOV, aumônier de l’Université Herzen de Saint-Pétersbourg
Organisation des célébrations liturgiques pour malentendants
18 h 10-18 h 30 Débat
27 janvier
14 h 30-15 h 40
Section: Évolution de la liturgie après le Concile
14 h 30-14 h 55 P. Christophe D’ALOISIO, recteur de la paroisse Sainte-Trinité et Saints-Côme-et-Damien à Bruxelles
La tradition liturgique de l’ Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale
14 h 55-15 h 20 P. Hildo BOS, prêtre de la paroisse Saint-Nicolas à Amsterdam
100 ans après le Concile: ses échos dans la vie d'une paroisse orthodoxe en Europe occidentale
15 h 20-15 h 40 Débat
15 h 40-16 h 10 PAUSE
16 h 10-17 h 30 TABLE RONDE
Contextes liturgiques spécifiques
P. Alexandre SINIAKOV, recteur du Séminaire orthodoxe Sainte-Geneviève
De la nécessité d'une liturgie vivante
P. Michel EVELSON, moine de l’abbaye de Chevetogne
Le phénomène d'émerveillement de la spiritualité russe orthodoxe en Occident (dans le monde francophone en particulier)
P. Alexey KURENKOV, recteur du séminaire orthodoxe de Belgorod (Russie)
L'expérience des liturgies missionnaires en Russie
Mme Zoya DASHEVSKAYA, doyen de la facult de théologie de l’Institut Saint-Philarète de Moscou
La renaissance liturgique dans l'expérience de la Fraternité de la Transfiguration
P. Dmitry SIMONOV, aumônier de l’université Herzen de Saint-Pétersbourg
Liturgies pour malentendants à l'aumônerie orthodoxe de l'université Herzen de Saint-Pétersbourg
17 h 30-17 h 50 CONCLUSION
D'une interview du P. Alexandre Siniakov à Marie-Lucile Kubacki, publiée dans la revue "La Vie":
Jésus âgé de 12 ans, s’attarde au Temple de Jérusalem pour écouter les maîtres de la Loi.
Le récit qu’en donne l’évangile de Luc n’a pas de parallèle, ni chez les autres évangélistes ni dans la vie de Jean-Baptiste, dont la naissance et le ministère sont pourtant juxtaposés à ceux du Seigneur. C’est un épisode propre à la vie du Christ, et Luc est le seul à l’avoir retenu.
« Or, au bout de trois jours ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses »
Chez Luc, donc, les premières paroles du Christ sont celles d’un adolescent de 12 ans – c’est presque l’âge de la maturité chez les Juifs -, qui dit à ses parents : « Pourquoi donc me cherchez- vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Ce jeune homme sait déjà qu’il est le Fils. Il est conscient de cette filiation divine dont le mystère échappe encore aux autres, y compris à ses parents (« mais eux ne comprirent pas », dit Luc). Pourtant, plus que quiconque, ils sont attentifs aux prodiges accompagnant la vie de leur enfant et les retiennent dans leur cœur.
Jésus âgé de 12 ans, s’attarde au Temple de Jérusalem pour écouter les maîtres de la Loi.
Le récit qu’en donne l’évangile de Luc n’a pas de parallèle, ni chez les autres évangélistes ni dans la vie de Jean-Baptiste, dont la naissance et le ministère sont pourtant juxtaposés à ceux du Seigneur. C’est un épisode propre à la vie du Christ, et Luc est le seul à l’avoir retenu.
« Or, au bout de trois jours ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses »
Chez Luc, donc, les premières paroles du Christ sont celles d’un adolescent de 12 ans – c’est presque l’âge de la maturité chez les Juifs -, qui dit à ses parents : « Pourquoi donc me cherchez- vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Ce jeune homme sait déjà qu’il est le Fils. Il est conscient de cette filiation divine dont le mystère échappe encore aux autres, y compris à ses parents (« mais eux ne comprirent pas », dit Luc). Pourtant, plus que quiconque, ils sont attentifs aux prodiges accompagnant la vie de leur enfant et les retiennent dans leur cœur.
Selon Luc, la première parole de Jésus, à l’aube de sa vie adulte, la dernière au moment de sa mort, et enfin celle adressée aux disciples après la Résurrection évoquent toujours le Père : «Il me faut être chez mon Père », « Père, entre tes mains, je remets mon esprit », « Je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis ».
L’évangile de Luc tout entier est tout entier ordonné à cet objectif : révéler la filiation divine de l’homme Jésus. C’est aussi le sens du témoignage des autres évangélistes, qui ont rapporté ce qu’ils ont vu ou entendu pour que « vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20,31).
Cependant, aussi singulière soit-elle, la filiation divine de Jésus n’est plus son exclusivité : « Je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu » (Jn 20, 17). Irénée de Lyon paraphrasait cela en disant que le Fils de Dieu était devenu fils de l’homme « Pour qu’à son tour l’homme devint fils de Dieu ». Par sa victoire sur la mort, Jésus a révélé l’origine et la destination divines de l’humanité. « L’homme qui s’était allé hors de Dieu fut réintégré par le Christ dans l’amitié de Dieu ».
Il a fallu plusieurs siècles de débats pour confesser, selon l’expression de saint Maxime le Confesseur, que « celui qui est Dieu par nature a partagé notre faiblesse, la déification de ceux que sa grâce a sauvés venant en contrepartie de sa kénose ».
Extrait d’une interview du père Alexandre Siniakov
L’évangile de Luc tout entier est tout entier ordonné à cet objectif : révéler la filiation divine de l’homme Jésus. C’est aussi le sens du témoignage des autres évangélistes, qui ont rapporté ce qu’ils ont vu ou entendu pour que « vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour que, en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20,31).
Cependant, aussi singulière soit-elle, la filiation divine de Jésus n’est plus son exclusivité : « Je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu » (Jn 20, 17). Irénée de Lyon paraphrasait cela en disant que le Fils de Dieu était devenu fils de l’homme « Pour qu’à son tour l’homme devint fils de Dieu ». Par sa victoire sur la mort, Jésus a révélé l’origine et la destination divines de l’humanité. « L’homme qui s’était allé hors de Dieu fut réintégré par le Christ dans l’amitié de Dieu ».
Il a fallu plusieurs siècles de débats pour confesser, selon l’expression de saint Maxime le Confesseur, que « celui qui est Dieu par nature a partagé notre faiblesse, la déification de ceux que sa grâce a sauvés venant en contrepartie de sa kénose ».
Extrait d’une interview du père Alexandre Siniakov
L'évêque Platon, dans le monde Paul Petrovich Kouldbouch, naquit le 13 juillet 1869 dans la province de Riga, dans la famille d'un Lecteur de l'Eglise.
En 1893, il obtint son diplôme de maîtrise de l'Académie Théologique de Saint-Petersbourg et devint prêtre. En 1894, ou en 1904 selon d'autres sources, il fut nommé supérieur de l'église orthodoxe estonienne Saint-Isidore à Saint-Petersbourg. En 1917-1918, il participa au Concile de l'Eglise de Russie.
Le 31 décembre 1917, à la demande du clergé et des paroissiens de Riga, il fut consacré évêque de Revel (Tallinn), un vicariat du diocèse de Riga, par le métropolite Benjamin de Petrograd et l'évêque Artemius de Luga, après avoir été tonsuré et élevé au rang d'archimandrite 7 jours auparavant. Puis le 13 janvier 1918, il fut fait évêque de Riga.
L'évêque Platon commença avec zèle à ré-établir l'ordre dans son diocèse, qui avait été perturbé durant les soulèvement révolutionnaires de 1917. C'était une époque terrible : cambriolages, violences et meurtres abondaient. Nul n'était assuré de ce que le lendemain lui apporterait, et tout le monde était en grand besoin d'un encouragement et d'un réconfort spirituel. Durant la courte période de son épiscopat, l'évêque Platon visita 71 paroisses, réinstallant la vie ecclésiale et apaisant les âmes inquiètes de son troupeau avec des paroles pleines d'amour et de Foi.
En 1893, il obtint son diplôme de maîtrise de l'Académie Théologique de Saint-Petersbourg et devint prêtre. En 1894, ou en 1904 selon d'autres sources, il fut nommé supérieur de l'église orthodoxe estonienne Saint-Isidore à Saint-Petersbourg. En 1917-1918, il participa au Concile de l'Eglise de Russie.
Le 31 décembre 1917, à la demande du clergé et des paroissiens de Riga, il fut consacré évêque de Revel (Tallinn), un vicariat du diocèse de Riga, par le métropolite Benjamin de Petrograd et l'évêque Artemius de Luga, après avoir été tonsuré et élevé au rang d'archimandrite 7 jours auparavant. Puis le 13 janvier 1918, il fut fait évêque de Riga.
L'évêque Platon commença avec zèle à ré-établir l'ordre dans son diocèse, qui avait été perturbé durant les soulèvement révolutionnaires de 1917. C'était une époque terrible : cambriolages, violences et meurtres abondaient. Nul n'était assuré de ce que le lendemain lui apporterait, et tout le monde était en grand besoin d'un encouragement et d'un réconfort spirituel. Durant la courte période de son épiscopat, l'évêque Platon visita 71 paroisses, réinstallant la vie ecclésiale et apaisant les âmes inquiètes de son troupeau avec des paroles pleines d'amour et de Foi.
Mais cela ne dura pas longtemps. Le 19 décembre 1918, les troupes Allemandes qui avaient occupé l'Estonie quittèrent la ville de Tartu (Yuriev). Trois jours plus tard, les Bolcheviks reprirent la ville et alors y commença leur second règne de terreur.
En 24 jours, plus de 500 personnes furent arrêtées, et plus de 300 d'entre elles furent fusillées. Le 2 janvier 1919, lorsque l'évêque Platon se remit d'une grave maladie, il fut arrêté dans les rues de Tartu par les Bolcheviks et jetté en prison avec d'autres dans la Credit Bank, qui avait été transformée en prison. Le 14 janvier 1919, à 10h30, on en retira 20 prisonniers et ils furent emmenés au sous-sol et fusillés.
Après que les Bolcheviks aient dû battre en retraite, on trouva 20 corps dans le sous-sol de la banque, certains avaient été mutilés jusqu'à être méconaissables. Le corps de l'évêque Platon révéla les traces de 7 coups de baïonnette et 4 impacts de balle, un ayant été l'oeuvre d'une balle dum-dum tirée dans l'oeil droit. Les doigts de sa main droite formaient encore le Signe de croix...
Deux prêtres avaient été abattus avec l'évêque Platon - l'archiprêtre Nicolas Bezhanitsky et le père Michael Bleive. Le père Nicolas était né le 14 décembre 1859 et avait obtenu son diplôme du Séminaire Théologique de Riga. Le 16 janvier 1883, il épousa la fille du prêtre Jean Kazarinov, Maria Ivanovna Kazarinova, et ils eurent 2 filles. Il servit à Pernovsky Uyezd, puis à Vyra, Vilyandi et à Tartu - comme supérieur de l'église orthodoxe estonienne Saint-Georges. A cause d'une blessure qu'il avait subie durant sa jeunesse, il ne savait pas s'agenouiller. Cependant, à l'autel, il était tellement pris par le service que souvent il tombait à genoux - et ne parvenait plus à se relever. De sorte que les dé servants de l'église avaient toujours à être près de lui et à l'aider à se relever.
En 24 jours, plus de 500 personnes furent arrêtées, et plus de 300 d'entre elles furent fusillées. Le 2 janvier 1919, lorsque l'évêque Platon se remit d'une grave maladie, il fut arrêté dans les rues de Tartu par les Bolcheviks et jetté en prison avec d'autres dans la Credit Bank, qui avait été transformée en prison. Le 14 janvier 1919, à 10h30, on en retira 20 prisonniers et ils furent emmenés au sous-sol et fusillés.
Après que les Bolcheviks aient dû battre en retraite, on trouva 20 corps dans le sous-sol de la banque, certains avaient été mutilés jusqu'à être méconaissables. Le corps de l'évêque Platon révéla les traces de 7 coups de baïonnette et 4 impacts de balle, un ayant été l'oeuvre d'une balle dum-dum tirée dans l'oeil droit. Les doigts de sa main droite formaient encore le Signe de croix...
Deux prêtres avaient été abattus avec l'évêque Platon - l'archiprêtre Nicolas Bezhanitsky et le père Michael Bleive. Le père Nicolas était né le 14 décembre 1859 et avait obtenu son diplôme du Séminaire Théologique de Riga. Le 16 janvier 1883, il épousa la fille du prêtre Jean Kazarinov, Maria Ivanovna Kazarinova, et ils eurent 2 filles. Il servit à Pernovsky Uyezd, puis à Vyra, Vilyandi et à Tartu - comme supérieur de l'église orthodoxe estonienne Saint-Georges. A cause d'une blessure qu'il avait subie durant sa jeunesse, il ne savait pas s'agenouiller. Cependant, à l'autel, il était tellement pris par le service que souvent il tombait à genoux - et ne parvenait plus à se relever. De sorte que les dé servants de l'église avaient toujours à être près de lui et à l'aider à se relever.
Pendant qu'il servait à Vilyandi, le père Nicolas sauva 8 prisonniers innocents de la mort, prenant de grands risques pour lui-même. Sa popularité grandit parmi le peuple, car il était prêt à sauver n'importe qui - qu'ils soient Luthériens ou Orthodoxes, Estoniens ou Russes. Pendant qu'il servait à Tartu, il devint en particulier populaire parmi les étudiants, qu'il mariait sans demander d'argent. Il aidait aussi les familles dans le besoin, étant tout simplement un modèle d'amour Chrétien. Durant ses dernières heures en prison à Tartu, le père Nicolas se comporta avec beaucoup de calme et de dignité, et les autres prisonniers le surnommèrent leur patriarche.
Le 9 février 1919, le corps de l'évêque Platon fut porté en triomphe à travers Tallinn, et enterré dans le kliros gauche de la cathédrale de la Transfiguration. Le jour de la mort de l'évêque Platon et de ses compagnons fut proclamé jour de deuil général dans l'Estonie libre. Les corps des 2 prêtres abattus avec lui furent enterrés dans la cathédrale de l'Assomption à Tartu; et le 14 janvier de chaque année, dans les années qui suivirent, une panikhida [office de commémoraison aux défunts] fut célébré pour les 2 prêtres en présence de tous les prêtres de la ville - Orthodoxes comme Luthériens.
Le 9 février 1919, le corps de l'évêque Platon fut porté en triomphe à travers Tallinn, et enterré dans le kliros gauche de la cathédrale de la Transfiguration. Le jour de la mort de l'évêque Platon et de ses compagnons fut proclamé jour de deuil général dans l'Estonie libre. Les corps des 2 prêtres abattus avec lui furent enterrés dans la cathédrale de l'Assomption à Tartu; et le 14 janvier de chaque année, dans les années qui suivirent, une panikhida [office de commémoraison aux défunts] fut célébré pour les 2 prêtres en présence de tous les prêtres de la ville - Orthodoxes comme Luthériens.
Sources: Akty Svyateishego Patriarkha Tikhona, St. Tikhon Theological Institute, 1994, pp. 886-87, 988; Protopresbyter Michael Polsky, Noviye Mucheniki Rossijskiye, Jordanville, 1949-57, part 1, pp. 82-83; Russkiye Pravoslavnye Ierarkhi, Paris: YMCA Press, 1986; T. Milyuntina, "Protoierej Nikolai Bezhanitsky", Vestnik Russkogo Khristianskogo Dvizheniya, N 168, II-III 1993, pp. 181-196
Расстрел в новогоднюю ночь и Памятник святому в Таллинне
Les nouveaux martyrs de la terre russe - 98 Résultats pour votre recherche
MONSEIGNEUR PIERRE MÉTROPOLITE DE KROUTITSK (1863- 1936 )
L’archiprêtre Andrew Phillips : Saint Nicolas Johnson - Martyr anglais
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MONSEIGNEUR PIERRE MÉTROPOLITE DE KROUTITSK (1863- 1936 )
L’archiprêtre Andrew Phillips : Saint Nicolas Johnson - Martyr anglais
Maria Tchobanov
Alors que s’achève l’année franco-russe du tourisme culturel, une exposition fascinante a ouvert ses portes au public dans la basilique de Saint-Denis, où les visiteurs ont une occasion unique de se familiariser avec l’histoire de la légendaire dynastie Romanov.
Une exposition intitulée Les Romanov à Saint-Pétersbourg, d’une nécropole à l’autre est installée dans la crypte de la basilique cathédrale de Saint-Denis jusqu’au 31 mars 2018, dans le cadre du jumelage entre ce monument français et la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg.
Grâce à de nombreuses illustrations commentées ainsi qu’à plusieurs objets provenant de la forteresse, les visiteurs sont invités à découvrir ce monument et les plus emblématiques tsars de la famille Romanov : Pierre Ier, dit le Grand, (1672-1725), Catherine II, dite la Grande Catherine, (1729-1796), Alexandre Ier (1777-1825) et Nicolas II (1868-1918).
Alors que s’achève l’année franco-russe du tourisme culturel, une exposition fascinante a ouvert ses portes au public dans la basilique de Saint-Denis, où les visiteurs ont une occasion unique de se familiariser avec l’histoire de la légendaire dynastie Romanov.
Une exposition intitulée Les Romanov à Saint-Pétersbourg, d’une nécropole à l’autre est installée dans la crypte de la basilique cathédrale de Saint-Denis jusqu’au 31 mars 2018, dans le cadre du jumelage entre ce monument français et la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg.
Grâce à de nombreuses illustrations commentées ainsi qu’à plusieurs objets provenant de la forteresse, les visiteurs sont invités à découvrir ce monument et les plus emblématiques tsars de la famille Romanov : Pierre Ier, dit le Grand, (1672-1725), Catherine II, dite la Grande Catherine, (1729-1796), Alexandre Ier (1777-1825) et Nicolas II (1868-1918).
Cette exposition, riche en images issues du fonds du Musée national d’histoire de Saint-Pétersbourg, offre la possibilité d’admirer plusieurs œuvres en provenance de la forteresse, telles que le masque moulé de Pierre le Grand.
L’original de ce masque a été réalisé directement sur le visage du tsar en 1703 par Bartolomeo Rastrelli, architecte florentin qui édifia le célèbre palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg, actuel Ermitage. Cette empreinte a notamment permis la création du visage d’une statue équestre de Pierre Ier, érigée devant le château Mikhaïlovski, à Saint-Pétersbourg.
Une empreinte de la main de Pierre le Grand est également prêtée par le Musée national d’histoire de Saint-Pétersbourg. En 1707, Pierre Ier visita les fonderies de Lipetsk et les ouvriers lui fabriquèrent une empreinte de sa main, en fonte, comme symbole de son intérêt exceptionnel envers les métiers manuels.
L’original de ce masque a été réalisé directement sur le visage du tsar en 1703 par Bartolomeo Rastrelli, architecte florentin qui édifia le célèbre palais d’Hiver de Saint-Pétersbourg, actuel Ermitage. Cette empreinte a notamment permis la création du visage d’une statue équestre de Pierre Ier, érigée devant le château Mikhaïlovski, à Saint-Pétersbourg.
Une empreinte de la main de Pierre le Grand est également prêtée par le Musée national d’histoire de Saint-Pétersbourg. En 1707, Pierre Ier visita les fonderies de Lipetsk et les ouvriers lui fabriquèrent une empreinte de sa main, en fonte, comme symbole de son intérêt exceptionnel envers les métiers manuels.
Enfin, une clef symbolique de la porte de Saint-Pierre des anciens remparts de Saint-Pétersbourg a également fait le voyage jusqu’à Saint-Denis. Catherine II détermina officiellement les armoiries de Saint-Pétersbourg et délivra à cette occasion la clef au gouverneur général de la capitale. Cet objet est une reconnaissance du statut de la ville impériale.
Par ailleurs, les visiteurs de la nécropole peuvent découvrir quelques éléments significatifs de quatre tsars Romanov et notamment les liens qu’ils entretenaient avec la France. Ainsi, au cours de son périple en France en 1717, Pierre le Grand rencontra le jeune Louis XV alors âgé de 7 ans, puis le 31 mai, il visita l’abbaye de Saint-Denis où il découvrit « l’Église et le Trésor, les tombeaux des Rois et le superbe bâtiment conventuel alors en construction ». Si « la solidité des murs lui plût extrêmement », comme le souligne un témoin, le tsar ne se concentra pas exclusivement sur l’art utile de bâtir. SUITE
Adresse : Basilique cathédrale de Saint-Denis
1, rue de la Légion d’Honneur 93200 Saint-Denis
Par ailleurs, les visiteurs de la nécropole peuvent découvrir quelques éléments significatifs de quatre tsars Romanov et notamment les liens qu’ils entretenaient avec la France. Ainsi, au cours de son périple en France en 1717, Pierre le Grand rencontra le jeune Louis XV alors âgé de 7 ans, puis le 31 mai, il visita l’abbaye de Saint-Denis où il découvrit « l’Église et le Trésor, les tombeaux des Rois et le superbe bâtiment conventuel alors en construction ». Si « la solidité des murs lui plût extrêmement », comme le souligne un témoin, le tsar ne se concentra pas exclusivement sur l’art utile de bâtir. SUITE
Adresse : Basilique cathédrale de Saint-Denis
1, rue de la Légion d’Honneur 93200 Saint-Denis
Père Maxime Massalitine
Le 7 janvier 2018, le jour de la fête de la Nativité du Christ, le célèbre ascète et théologien français, l'archimandrite Placide Deseille, est parti vers le Seigneur.
Le 15 janvier marque le neuvième jour de sa mort. Le recteur de l'église de la Résurrection à Rabat, l'archiprêtre Maxime Massalitine partage ses souvenirs du père Placide, qu'il a rencontré à plusieurs reprises et dont il a traduit les œuvres en russe.
Un célèbre théologien et patrologue, l'archimandrite Placide Deseille vient de décéder en France. Une partie importante de son héritage littéraire n'a pas encore été traduite en russe. Plus connu chez nous comme fondateur de monastères athonites en France, le père Placide a vécu une vie étonnante.
Entré jeune homme dans la confrérie d'un monastère catholique, c'est déjà en homme mûr qu'il fit connaissance avec l’Orthodoxie et la reçut par le sacrement du baptême, à un âge auquel rares sont ceux qui se décident à un changement radical dans leur vie. Tout ceci, le père Placide l'a raconté à plusieurs reprises lors de ses conférences et l'a décrit en détail dans son autobiographie intitulée « Étapes d'un pèlerinage spirituel », publié dans une brochure séparée. Longtemps, cette brochure n'eut pas une large diffusion. On ne pouvait se la procurer qu'au monastère Saint-Antoine-le-Grand, fondé par lui dans le Vercors, ce massif préalpin situé entre Valence et Grenoble. Le starets ne souhaitait pas que ses écrits sur le catholicisme et le christianisme authentique ne blessent le cœur de ses anciens confrères dans la foi.
Le 7 janvier 2018, le jour de la fête de la Nativité du Christ, le célèbre ascète et théologien français, l'archimandrite Placide Deseille, est parti vers le Seigneur.
Le 15 janvier marque le neuvième jour de sa mort. Le recteur de l'église de la Résurrection à Rabat, l'archiprêtre Maxime Massalitine partage ses souvenirs du père Placide, qu'il a rencontré à plusieurs reprises et dont il a traduit les œuvres en russe.
Un célèbre théologien et patrologue, l'archimandrite Placide Deseille vient de décéder en France. Une partie importante de son héritage littéraire n'a pas encore été traduite en russe. Plus connu chez nous comme fondateur de monastères athonites en France, le père Placide a vécu une vie étonnante.
Entré jeune homme dans la confrérie d'un monastère catholique, c'est déjà en homme mûr qu'il fit connaissance avec l’Orthodoxie et la reçut par le sacrement du baptême, à un âge auquel rares sont ceux qui se décident à un changement radical dans leur vie. Tout ceci, le père Placide l'a raconté à plusieurs reprises lors de ses conférences et l'a décrit en détail dans son autobiographie intitulée « Étapes d'un pèlerinage spirituel », publié dans une brochure séparée. Longtemps, cette brochure n'eut pas une large diffusion. On ne pouvait se la procurer qu'au monastère Saint-Antoine-le-Grand, fondé par lui dans le Vercors, ce massif préalpin situé entre Valence et Grenoble. Le starets ne souhaitait pas que ses écrits sur le catholicisme et le christianisme authentique ne blessent le cœur de ses anciens confrères dans la foi.
Mes relations avec l'archimandrite Placide ont commencé en 2003, lorsque, avec un groupe de jeunes Russes, j'ai visité les deux monastères athonites fondés par lui en France. Nous visitâmes le couvent pour femmes de Solan, puis la principale dépendance du monastère de Simonopetra, le monastère pour hommes Saint-Antoine-le-Grand.
Dans les deux monastères, le père fondateur nous reçut lui-même. Débordant de la joie de cette double rencontre, j'ai demandé au starets de prier pour que je revienne au monastère Saint-Antoine-le-Grand. Un an plus tard, à la fin de ma deuxième année au séminaire de la Sainte Rencontre, je vins en vacances d'été au monastère Saint-Antoine-le-Grand et m'installai dans son hôtellerie. J'eus la chance de me plonger totalement dans la vie du monastère. Avec la confrérie, je travaillai dans diverses obédiences de l'économie monastique, je chantai dans le chœur lors de la liturgie quotidienne en français, j'étudiai le chant byzantin. Alors, dans le monastère, je fis connaissance avec des évêques, des prêtres et des laïcs de différentes nationalités qui venaient rencontrer le père Placide pour des entretiens spirituels, afin de participer à la vie du monastère ne serait-ce que pour un peu de temps.
Je voudrais souligner un caractère très important de ce monastère.
Il a été créé par des moines français qui cherchaient de tout leur cœur la vérité de la connaissance de Dieu. Et ce désir se transmet à toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui visite le monastère dans ce but. Il n'est donc pas étonnant qu'en quelques semaines de séjour dans ce monastère francophone j'aie pu y rencontrer non seulement des Français ou des ressortissants de pays orthodoxes, mais aussi des Allemands, des Portugais, des Hongrois, des Canadiens et d'autres. Ils venaient dans ce monastère lointain avec une soif spirituelle authentique, que pouvaient étancher le père Placide et l'atmosphère même de ce petit « morceau d'Athos » miraculeusement arrivé sur la terre de France.
Je me souviens qu'un jour, lors d'une conversation avec moi, André Nicolaievitch Lossky avait appelé le père Placide « un saint vivant ». Beaucoup de gens le considéraient ainsi et se rendaient à son monastère en famille. Les dimanches, après la liturgie et le repas pris en commun, le monastère du Vercors s'emplissait de cris d'enfants. Les parents amenaient leurs enfants au starets, afin que sa bénédiction et son amour reposent sur eux.
Dans les deux monastères, le père fondateur nous reçut lui-même. Débordant de la joie de cette double rencontre, j'ai demandé au starets de prier pour que je revienne au monastère Saint-Antoine-le-Grand. Un an plus tard, à la fin de ma deuxième année au séminaire de la Sainte Rencontre, je vins en vacances d'été au monastère Saint-Antoine-le-Grand et m'installai dans son hôtellerie. J'eus la chance de me plonger totalement dans la vie du monastère. Avec la confrérie, je travaillai dans diverses obédiences de l'économie monastique, je chantai dans le chœur lors de la liturgie quotidienne en français, j'étudiai le chant byzantin. Alors, dans le monastère, je fis connaissance avec des évêques, des prêtres et des laïcs de différentes nationalités qui venaient rencontrer le père Placide pour des entretiens spirituels, afin de participer à la vie du monastère ne serait-ce que pour un peu de temps.
Je voudrais souligner un caractère très important de ce monastère.
Il a été créé par des moines français qui cherchaient de tout leur cœur la vérité de la connaissance de Dieu. Et ce désir se transmet à toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui visite le monastère dans ce but. Il n'est donc pas étonnant qu'en quelques semaines de séjour dans ce monastère francophone j'aie pu y rencontrer non seulement des Français ou des ressortissants de pays orthodoxes, mais aussi des Allemands, des Portugais, des Hongrois, des Canadiens et d'autres. Ils venaient dans ce monastère lointain avec une soif spirituelle authentique, que pouvaient étancher le père Placide et l'atmosphère même de ce petit « morceau d'Athos » miraculeusement arrivé sur la terre de France.
Je me souviens qu'un jour, lors d'une conversation avec moi, André Nicolaievitch Lossky avait appelé le père Placide « un saint vivant ». Beaucoup de gens le considéraient ainsi et se rendaient à son monastère en famille. Les dimanches, après la liturgie et le repas pris en commun, le monastère du Vercors s'emplissait de cris d'enfants. Les parents amenaient leurs enfants au starets, afin que sa bénédiction et son amour reposent sur eux.
Le monastère Saint-Antoine-le-Grand /situé à Saint-Laurent en Royans/, dépendance en France du monastère Simonopetra du Mont Athos, dans le massif du Vercors.
A mon retour en Russie, je me suis rendu compte que ma relation avec le père Placide ne faisait que commencer.
J'ai continué à lire ses livres, à écouter ses homélies, qui m'avaient profondément touché lors des offices au monastère Saint-Antoine-le-Grand. Pour la première fois de ma vie, j'avais véritablement senti qu'une homélie ou un office dans une langue étrangère pouvaient être tout aussi proche du cœur d'un chrétien de n'importe quelle nationalité, parce qu'ils sont faits dans le même esprit et la même vérité (Jean 4, 24), que dans sa propre Eglise orthodoxe locale. Au séminaire de la Sainte Rencontre, sous la direction de notre professeur de français, nous nous entraînions, avec d'autres étudiants, à la traduction des textes du père Placide.
Plus tard, lors d'un voyage d'études en France, je suis venu lui rendre visite. Lors de cette rencontre, ce n'est pas seulement les conversations personnelles qui étaient précieuses. C'étaient aussi les rencontres que le père Placide organisait pour les moines et les groupes de visiteurs, ce que l'on appelle les synaxes, au cours desquelles le starets présentait tel ou tel thème de l'enseignement de la foi orthodoxe ou de la vie spirituelle.
Parfois, il consacrait une causerie à l'Église russe et au rôle important qu'elle aurait à jouer ces derniers temps. Il était étonnant d'entendre cela de la part d'un homme qui n'avait jamais pu mettre les pieds en Russie. On sentait qu'il éprouvait toujours un vif lien spirituel avec elle. Au cours de l'année du millénaire du baptême de la Russie, le père Placide posa la première pierre de l'église principale du monastère Saint-Antoine-le-Grand, la dédiant à un saint russe récemment canonisé, Saint Silouane du Mont Athos. Le starets avait toujours suivi avec intérêt la renaissance de la vie orthodoxe dans notre pays. Je n'ai jamais entendu de lui ce scepticisme à l'égard de la Russie et de l'Église russe qui sont si répandus en Occident.
Je me souviens de notre rencontre en été 2011 dans les murs du couvent de la Protection de la Mère de Dieu à Solan, dont le père Placide était aussi l’higoumène.
Le starets était alors très occupé et entouré de dizaines de personnes venues au congrès des paroisses orthodoxes du sud de la France. Il trouva cependant le temps de parler avec moi. A cette époque, j'avais été affecté dans un pays complètement inconnu pour moi, le Maroc. Or, le père Placide connaissait la situation au Maghreb non par ouï-dire, puisqu'il avait passé plusieurs années en Algérie, déjà en tant que moine. Son soutien fut alors très important pour moi. S'adressant aux célèbres prêtres du sud de la France, assis à sa table, il me désigna, assis à côté de lui sur les talons pour notre entretien : « Celui-ci est animé du même esprit que nous ». A cette table étaient assis des représentants de diverses juridictions orthodoxes, qui ne trouvaient pas toujours de compréhension mutuelle entre eux. Et, semble-t-il, j'étais parmi eux le seul prêtre du patriarcat de Moscou. La parole du vieil homme était porteuse de paix, de réconfort et élevait l'esprit. C'est ainsi que je me souviens de lui.
Il y a deux ans, avant la liturgie du dimanche dans l'église de la Résurrection du Christ à Rabat, je prélevais les parcelles lors de la préparation et je vis sur une liste le nom de l'archimandrite Placide. Après l'office, en sortant du sanctuaire, je vis dans l'église une femme inconnue qui continuait à prier. M'approchant d'elle, je lui demandai si ce n'était pas d'elle que venait la liste comportant le nom du starets. La femme, surprise, répondit par l'affirmative.
Elle s'avéra être roumaine, fille spirituelle de l'archimandrite. Le jour du décès du starets je l'ai appelée à Grenoble, et elle m'a parlé du mystère de sa mort. Le Seigneur lui avait permis de passer auprès du lit de mort de son père spirituel les derniers jours de sa vie terrestre. Le 5 janvier, le père Placide fut emmené dans un hôpital voisin, dans la petite ville de Roman-sur-Isère. Dans la soirée du même jour, il tomba dans le coma. Le lendemain, par les prières de ses enfants spirituels, le starets revint à lui, comme cela apparut, pour leur faire ses adieux.
Beaucoup eurent le temps de se rendre à son chevet ce jour-là. Et le dimanche 7 janvier, au moment où l'Eglise russe célèbre solennellement la Nativité du Christ, l'Enfant Dieu, après la lecture du canon pour la séparation de l'âme du corps, le père Placide mourut paisiblement, dans la 92e année de sa vie. Dans la soirée, son corps fut transporté au monastère qu'il avait lui-même fondé.
Que le Royaume céleste soit à lui !
«Кусочек Афона» на французской земле Памяти схиархимандрита Плакиды (Дезея)
Священник Максим Массалитин
Pravoslavie ru Traduction Marie et André Donzeau
A mon retour en Russie, je me suis rendu compte que ma relation avec le père Placide ne faisait que commencer.
J'ai continué à lire ses livres, à écouter ses homélies, qui m'avaient profondément touché lors des offices au monastère Saint-Antoine-le-Grand. Pour la première fois de ma vie, j'avais véritablement senti qu'une homélie ou un office dans une langue étrangère pouvaient être tout aussi proche du cœur d'un chrétien de n'importe quelle nationalité, parce qu'ils sont faits dans le même esprit et la même vérité (Jean 4, 24), que dans sa propre Eglise orthodoxe locale. Au séminaire de la Sainte Rencontre, sous la direction de notre professeur de français, nous nous entraînions, avec d'autres étudiants, à la traduction des textes du père Placide.
Plus tard, lors d'un voyage d'études en France, je suis venu lui rendre visite. Lors de cette rencontre, ce n'est pas seulement les conversations personnelles qui étaient précieuses. C'étaient aussi les rencontres que le père Placide organisait pour les moines et les groupes de visiteurs, ce que l'on appelle les synaxes, au cours desquelles le starets présentait tel ou tel thème de l'enseignement de la foi orthodoxe ou de la vie spirituelle.
Parfois, il consacrait une causerie à l'Église russe et au rôle important qu'elle aurait à jouer ces derniers temps. Il était étonnant d'entendre cela de la part d'un homme qui n'avait jamais pu mettre les pieds en Russie. On sentait qu'il éprouvait toujours un vif lien spirituel avec elle. Au cours de l'année du millénaire du baptême de la Russie, le père Placide posa la première pierre de l'église principale du monastère Saint-Antoine-le-Grand, la dédiant à un saint russe récemment canonisé, Saint Silouane du Mont Athos. Le starets avait toujours suivi avec intérêt la renaissance de la vie orthodoxe dans notre pays. Je n'ai jamais entendu de lui ce scepticisme à l'égard de la Russie et de l'Église russe qui sont si répandus en Occident.
Je me souviens de notre rencontre en été 2011 dans les murs du couvent de la Protection de la Mère de Dieu à Solan, dont le père Placide était aussi l’higoumène.
Le starets était alors très occupé et entouré de dizaines de personnes venues au congrès des paroisses orthodoxes du sud de la France. Il trouva cependant le temps de parler avec moi. A cette époque, j'avais été affecté dans un pays complètement inconnu pour moi, le Maroc. Or, le père Placide connaissait la situation au Maghreb non par ouï-dire, puisqu'il avait passé plusieurs années en Algérie, déjà en tant que moine. Son soutien fut alors très important pour moi. S'adressant aux célèbres prêtres du sud de la France, assis à sa table, il me désigna, assis à côté de lui sur les talons pour notre entretien : « Celui-ci est animé du même esprit que nous ». A cette table étaient assis des représentants de diverses juridictions orthodoxes, qui ne trouvaient pas toujours de compréhension mutuelle entre eux. Et, semble-t-il, j'étais parmi eux le seul prêtre du patriarcat de Moscou. La parole du vieil homme était porteuse de paix, de réconfort et élevait l'esprit. C'est ainsi que je me souviens de lui.
Il y a deux ans, avant la liturgie du dimanche dans l'église de la Résurrection du Christ à Rabat, je prélevais les parcelles lors de la préparation et je vis sur une liste le nom de l'archimandrite Placide. Après l'office, en sortant du sanctuaire, je vis dans l'église une femme inconnue qui continuait à prier. M'approchant d'elle, je lui demandai si ce n'était pas d'elle que venait la liste comportant le nom du starets. La femme, surprise, répondit par l'affirmative.
Elle s'avéra être roumaine, fille spirituelle de l'archimandrite. Le jour du décès du starets je l'ai appelée à Grenoble, et elle m'a parlé du mystère de sa mort. Le Seigneur lui avait permis de passer auprès du lit de mort de son père spirituel les derniers jours de sa vie terrestre. Le 5 janvier, le père Placide fut emmené dans un hôpital voisin, dans la petite ville de Roman-sur-Isère. Dans la soirée du même jour, il tomba dans le coma. Le lendemain, par les prières de ses enfants spirituels, le starets revint à lui, comme cela apparut, pour leur faire ses adieux.
Beaucoup eurent le temps de se rendre à son chevet ce jour-là. Et le dimanche 7 janvier, au moment où l'Eglise russe célèbre solennellement la Nativité du Christ, l'Enfant Dieu, après la lecture du canon pour la séparation de l'âme du corps, le père Placide mourut paisiblement, dans la 92e année de sa vie. Dans la soirée, son corps fut transporté au monastère qu'il avait lui-même fondé.
Que le Royaume céleste soit à lui !
«Кусочек Афона» на французской земле Памяти схиархимандрита Плакиды (Дезея)
Священник Максим Массалитин
Pravoslavie ru Traduction Marie et André Donzeau
Photo: L'archimandrite Placide (Deseille), le prêtre Maxime Massalitine avec sa femme Vera et sa fille. A gauche se tient Mère Elisabeth, épouse de l'archiprêtre Michel Eriar-Dubreuil d'Aix-en-Provence. Solan, 2011
L’année dernière la ville de Saint-Petersbourg à été élue « meilleure destination européenne 2017 ».
A cette occasion, une édition spécial du journal « Le Figaro » est parue, consacrée à l’histoire et au patrimoine de la Palmyre du Nord.
Le 11 janvier dernier, la rédaction du « Figaro » en collaboration avec l’association française « Le Cercle Pouchkine » à présenté au Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe ce numéro hors-série intitulé « Saint-Pétersbourg, la magie blanche».
A cette occasion, une édition spécial du journal « Le Figaro » est parue, consacrée à l’histoire et au patrimoine de la Palmyre du Nord.
Le 11 janvier dernier, la rédaction du « Figaro » en collaboration avec l’association française « Le Cercle Pouchkine » à présenté au Centre Culturel et Spirituel Orthodoxe Russe ce numéro hors-série intitulé « Saint-Pétersbourg, la magie blanche».
L’ambassadeur de Russie en France, A. Mechkov a souligné l’importance particulière de Saint-Pétersbourg tant dans la culture russe, que française et mondiale. Il a rappellé que « l’histoire de Saint-Pétersbourg, qui fut pendant deux siècles la capitale de l’état russe, est inséparablement liée à celle de la France». A. Mechkov a remercié les journalistes du journal pour le merveilleux contenu et l’attitude posée envers l’histoire et la culture russes.
Le rédacteur en chef du « Figaro » A. Brézet a noté que les correspondants du magazine ont essayé de couvrir autant que possible les moments les plus brillants de l’histoire, de la culture et de l’architecture de Saint-Pétersbourg, qu’ils ont visité à plusieurs reprises. Ce numéro spécial a été présenté par les journalistes du « Figaro » qui ont travaillé sur sa rédaction, ainsi que par l’écrivain pétersbourgeois G. Naumov SUITE
Le rédacteur en chef du « Figaro » A. Brézet a noté que les correspondants du magazine ont essayé de couvrir autant que possible les moments les plus brillants de l’histoire, de la culture et de l’architecture de Saint-Pétersbourg, qu’ils ont visité à plusieurs reprises. Ce numéro spécial a été présenté par les journalistes du « Figaro » qui ont travaillé sur sa rédaction, ainsi que par l’écrivain pétersbourgeois G. Naumov SUITE
L’année 2018 est marquée par le 40e anniversaire du décès du métropolite Nicodème de Leningrad et de Novgorod, un des grands hiérarques russes du XX siècle. Des membres de la paroisse russophone Saint-Nicolas de Limassol (Chypre) se sont adressés aux autorités municipales pour proposer de renommer la rue sur laquelle est située l’église en construction en l’honneur du métropolite Nicodème.
Selon le recteur de la paroisse, le prêtre Gueorgui Vidiakine, les autorités locales ont accepté avec joie et ont entamé les procédures nécessaires.
« Mgr Nicodème a longtemps été le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, c’est pourquoi il est hautement symbolique qu’une rue portant son nom soit située près d’une paroisse à l’étranger, a constaté le père Gueorgui Vidiakine. On ne saurait surestimer cette personnalité, ses années de travail au service de l’Église et au nom de l’unité chrétienne. Sa dévotion liturgique est un exemple pour tous. Nous nous efforçons d’appliquer beaucoup de ses principes. »
Selon le recteur de la paroisse, le prêtre Gueorgui Vidiakine, les autorités locales ont accepté avec joie et ont entamé les procédures nécessaires.
« Mgr Nicodème a longtemps été le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, c’est pourquoi il est hautement symbolique qu’une rue portant son nom soit située près d’une paroisse à l’étranger, a constaté le père Gueorgui Vidiakine. On ne saurait surestimer cette personnalité, ses années de travail au service de l’Église et au nom de l’unité chrétienne. Sa dévotion liturgique est un exemple pour tous. Nous nous efforçons d’appliquer beaucoup de ses principes. »
Comme l’indique le portail officiel de l’Église orthodoxe russe, se référant aux informations données par la paroisse Saint-Nicolas de Limassol, c’est la première rue du monde portant le nom du métropolite Nicodème (Rotov).
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La paroisse Saint-Nicolas a été créée en 1995. Le 9 juin 2012, pendant sa visite à l’Église orthodoxe de Chypre, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a béni la première pierre de la nouvelle église. Depuis mai 2016, des travaux de construction sont en cours sur le site.
A l’heure actuelle, les offices en slavon sont célébrés à l’église du Christ-Philanthrope, temporairement mise à la disposition de la communauté russophone, et dans la chapelle Saint-Alexis-de-Moscou, les dimanches et les jours de fête, ainsi que pour les mémoires des grands saints russes et chypriotes. SUITE
Lire aussi Le métropolite Nicodème (Rotov) 1929-1978 Archevêque Basile (Krivochéine)
" Ma première rencontre personnelle avec l’archimandrite Nicodème remonte à juin 1960 à Oxford. Je venais d’être nommé évêque de Bruxelles et de Belgique (3), après avoir séjourné un temps à Paris en tant qu’évêque auxiliaire de l’exarchat d’Europe occidentale (4). Je n’avais quasiment pas encore eu le temps de prendre en main les affaires du diocèse de Belgique, quand j’appris qu’une délégation de moines russes se rendait en Grande-Bretagne et que l’évêque Antoine de Londres (5) désirait me voir prendre part à l’accueil de ladite délégation. Je me rendis donc de Paris à Oxford où, pendant huit ans, j’avais célébré en tant qu’hiéromoine, puis archimandrite, dans la paroisse locale (6). ...."
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La paroisse Saint-Nicolas a été créée en 1995. Le 9 juin 2012, pendant sa visite à l’Église orthodoxe de Chypre, le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a béni la première pierre de la nouvelle église. Depuis mai 2016, des travaux de construction sont en cours sur le site.
A l’heure actuelle, les offices en slavon sont célébrés à l’église du Christ-Philanthrope, temporairement mise à la disposition de la communauté russophone, et dans la chapelle Saint-Alexis-de-Moscou, les dimanches et les jours de fête, ainsi que pour les mémoires des grands saints russes et chypriotes. SUITE
Lire aussi Le métropolite Nicodème (Rotov) 1929-1978 Archevêque Basile (Krivochéine)
" Ma première rencontre personnelle avec l’archimandrite Nicodème remonte à juin 1960 à Oxford. Je venais d’être nommé évêque de Bruxelles et de Belgique (3), après avoir séjourné un temps à Paris en tant qu’évêque auxiliaire de l’exarchat d’Europe occidentale (4). Je n’avais quasiment pas encore eu le temps de prendre en main les affaires du diocèse de Belgique, quand j’appris qu’une délégation de moines russes se rendait en Grande-Bretagne et que l’évêque Antoine de Londres (5) désirait me voir prendre part à l’accueil de ladite délégation. Je me rendis donc de Paris à Oxford où, pendant huit ans, j’avais célébré en tant qu’hiéromoine, puis archimandrite, dans la paroisse locale (6). ...."
Reykjavik, le 12 janvier 2018
Selon une déclaration de l'ambassade de Russie en Islande à l'agence RIA Novosti, la consécration d'une chapelle provisoire dédiée à Saint Nicolas le Thaumaturge a eu lieu à Reykjavík, sur l'emplacement de la construction de la première église orthodoxe.
Des représentants de la communauté orthodoxe, ainsi que l'ambassadeur de Russie en Islande, Anton Vassiliev, ont participé à la cérémonie de consécration de la Croix présidée par le recteur de la paroisse de l'Eglise orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou à Reykjavik, l'archiprêtre Timothée (Zolotousky).
L'archiprêtre Timothée a appelé la construction de la chapelle « un événement historique pour la communauté orthodoxe d'Islande » et a remercié l'ambassade de Russie pour son soutien depuis de nombreuses années au projet de construction de l'église.
Selon une déclaration de l'ambassade de Russie en Islande à l'agence RIA Novosti, la consécration d'une chapelle provisoire dédiée à Saint Nicolas le Thaumaturge a eu lieu à Reykjavík, sur l'emplacement de la construction de la première église orthodoxe.
Des représentants de la communauté orthodoxe, ainsi que l'ambassadeur de Russie en Islande, Anton Vassiliev, ont participé à la cérémonie de consécration de la Croix présidée par le recteur de la paroisse de l'Eglise orthodoxe russe du Patriarcat de Moscou à Reykjavik, l'archiprêtre Timothée (Zolotousky).
L'archiprêtre Timothée a appelé la construction de la chapelle « un événement historique pour la communauté orthodoxe d'Islande » et a remercié l'ambassade de Russie pour son soutien depuis de nombreuses années au projet de construction de l'église.
A son tour, l'ambassadeur Anton Vassiliev, dans son discours d'ouverture, a souligné la contribution de toute la communauté orthodoxe d'Islande dans la réalisation de ce projet, le travail réalisé en ce sens par le recteur, le père Timothée, et a souligné l'importance de cet événement pour la cohésion de la diaspora russe en Islande dans son ensemble. L'ambassadeur a assuré que l'ambassade de Russie continuera à aider l'organisation de la coopération avec les autorités Islandaises, ainsi qu'à trouver des fonds pour la construction de l'église selon des plans existants.
En 2011, la mairie de Reykjavík a attribué un terrain pour la construction de la première église orthodoxe en Islande et du Centre culturel et spirituel (CCS) des compatriotes russophones. Les travaux de conception sont achevés. Des fonds sont en train d'être recueillis pour la construction du temple et du CCS.
L'église sera construite dans l'une des rues du centre-ville donnant sur le port de Reykjavik, de sorte qu'elle puisse être vue depuis les navires qui entrent par les portes maritimes de la ville.
Lien
Traduction Marie et André Donzeau
En 2011, la mairie de Reykjavík a attribué un terrain pour la construction de la première église orthodoxe en Islande et du Centre culturel et spirituel (CCS) des compatriotes russophones. Les travaux de conception sont achevés. Des fonds sont en train d'être recueillis pour la construction du temple et du CCS.
L'église sera construite dans l'une des rues du centre-ville donnant sur le port de Reykjavik, de sorte qu'elle puisse être vue depuis les navires qui entrent par les portes maritimes de la ville.
Lien
Traduction Marie et André Donzeau
Je me suis rendu compte que beaucoup de gens ont une vie spirituelle, mais ne le montrent pas
Ancien médecin, Michel Aupetit a succédé le 6 janvier à André Vingt-Trois comme archevêque de Paris. « On n’a pas le droit de parler de Dieu, sinon on gêne », dit-il dans un entretien au « Monde ». A 66 ans, lui qui « n’aime pas trop être exposé » sera désormais l’une des voix les plus écoutées de cette institution. Cet ancien médecin, entré au séminaire à 39 ans et devenu évêque de Nanterre en 2014, succède à Mgr André Vingt-Trois.
Ecolier, il détestait passer au tableau et préférait de loin faire rire ses camarades. Nommé archevêque de Paris par le pape François le 7 décembre 2017 et installé dans cette fonction le 6 janvier, Mgr Michel Aupetit est de ce fait devenu le point de mire de nombreux catholiques. Si en théorie l’évêque de Paris est un évêque parmi les autres, il occupe en pratique une place éminente dans l’Eglise catholique.
Ancien médecin, Michel Aupetit a succédé le 6 janvier à André Vingt-Trois comme archevêque de Paris. « On n’a pas le droit de parler de Dieu, sinon on gêne », dit-il dans un entretien au « Monde ». A 66 ans, lui qui « n’aime pas trop être exposé » sera désormais l’une des voix les plus écoutées de cette institution. Cet ancien médecin, entré au séminaire à 39 ans et devenu évêque de Nanterre en 2014, succède à Mgr André Vingt-Trois.
Ecolier, il détestait passer au tableau et préférait de loin faire rire ses camarades. Nommé archevêque de Paris par le pape François le 7 décembre 2017 et installé dans cette fonction le 6 janvier, Mgr Michel Aupetit est de ce fait devenu le point de mire de nombreux catholiques. Si en théorie l’évêque de Paris est un évêque parmi les autres, il occupe en pratique une place éminente dans l’Eglise catholique.
Vous avez exercé pendant onze ans comme médecin généraliste avant d’entrer au séminaire. En quoi cette vie de laïc influence-t-elle votre approche de prêtre ?
Laïc, j’étais ce que l’on appelle dans l’Eglise un « consommateur ». Je rentrais chez moi à 22 heures le soir et j’étais donc assez peu investi dans la vie de l’Eglise. C’est mon péché ! Quant au reste, la médecine m’a appris à aimer les gens indépendamment de ce qu’ils sont. Quand vous êtes médecin, vous soignez des gentils et des pas gentils, toutes sortes de gens.
Cela vous ouvre à tous, et l’Eglise est ouverte à tous. On ne demande pas leurs papiers ou leur certificat de baptême aux personnes qui entrent. L’hiver, les SDF viennent se réchauffer, on les laisse tranquilles. D’autres viennent simplement pour avoir un temps de repos et de silence. Il n’y a pas beaucoup de lieux comme ça où on peut se poser, gratuitement, paisiblement. Et la médecine m’avait déjà appris ça : accueillir de manière inconditionnelle les personnes qui frappent à votre porte.
Vous avez grandi dans une famille où la pratique religieuse n’était pas la règle. Cela vous donne-t-il une vision particulière de la transmission religieuse ?
C’est assez étonnant, car cela ne m’a jamais vraiment troublé. Ma maman était une femme de foi, elle allait à la messe assez souvent, pas forcément avec moi. Mais je sais qu’elle avait profondément la foi et je voyais l’influence que ça pouvait avoir dans sa vie. Alors que, du côté « mâle », on était plutôt incroyant. Mes amis non plus ne pratiquaient pas. Donc j’ai longtemps vécu ma foi de manière isolée.
La transmission, je pense qu’elle s’est faite par la prière. Car dans la prière, on apprend à parler à Dieu. On entretient une relation. Alors que dans une relation de catéchisme, on apprend à parler « de » Dieu, c’est intellectuel. La seule chose que ma mère m’a apprise, c’est le Notre Père et le Je vous salue Marie. A partir de ces deux prières, j’ai appris à parler à Dieu. Mais en secret : personne n’en savait rien.
Quand j’ai quitté mon cabinet de médecin, j’ai dit pourquoi à mes patients. Plusieurs m’ont alors confié qu’ils priaient matin et soir depuis trente ans sans même que leur femme le sache ! Je me suis rendu compte que beaucoup de gens ont une vie spirituelle, mais ne le montrent pas. Il y a spontanément chez l’être humain cette propension à entrer en relation avec une transcendance. ////
Laïc, j’étais ce que l’on appelle dans l’Eglise un « consommateur ». Je rentrais chez moi à 22 heures le soir et j’étais donc assez peu investi dans la vie de l’Eglise. C’est mon péché ! Quant au reste, la médecine m’a appris à aimer les gens indépendamment de ce qu’ils sont. Quand vous êtes médecin, vous soignez des gentils et des pas gentils, toutes sortes de gens.
Cela vous ouvre à tous, et l’Eglise est ouverte à tous. On ne demande pas leurs papiers ou leur certificat de baptême aux personnes qui entrent. L’hiver, les SDF viennent se réchauffer, on les laisse tranquilles. D’autres viennent simplement pour avoir un temps de repos et de silence. Il n’y a pas beaucoup de lieux comme ça où on peut se poser, gratuitement, paisiblement. Et la médecine m’avait déjà appris ça : accueillir de manière inconditionnelle les personnes qui frappent à votre porte.
Vous avez grandi dans une famille où la pratique religieuse n’était pas la règle. Cela vous donne-t-il une vision particulière de la transmission religieuse ?
C’est assez étonnant, car cela ne m’a jamais vraiment troublé. Ma maman était une femme de foi, elle allait à la messe assez souvent, pas forcément avec moi. Mais je sais qu’elle avait profondément la foi et je voyais l’influence que ça pouvait avoir dans sa vie. Alors que, du côté « mâle », on était plutôt incroyant. Mes amis non plus ne pratiquaient pas. Donc j’ai longtemps vécu ma foi de manière isolée.
La transmission, je pense qu’elle s’est faite par la prière. Car dans la prière, on apprend à parler à Dieu. On entretient une relation. Alors que dans une relation de catéchisme, on apprend à parler « de » Dieu, c’est intellectuel. La seule chose que ma mère m’a apprise, c’est le Notre Père et le Je vous salue Marie. A partir de ces deux prières, j’ai appris à parler à Dieu. Mais en secret : personne n’en savait rien.
Quand j’ai quitté mon cabinet de médecin, j’ai dit pourquoi à mes patients. Plusieurs m’ont alors confié qu’ils priaient matin et soir depuis trente ans sans même que leur femme le sache ! Je me suis rendu compte que beaucoup de gens ont une vie spirituelle, mais ne le montrent pas. Il y a spontanément chez l’être humain cette propension à entrer en relation avec une transcendance. ////
Une partie des catholiques craignent la venue de migrants en trop grand nombre. Les évêques doivent-ils parler plus clairement ?
Il y a une crainte de l’insécurité culturelle. Lorsque j’étais médecin à Colombes [Hauts-de-Seine], au départ, dans les cités, les gens vivaient très bien ensemble. On ne regardait pas qui était musulman ou chrétien. On se rendait des services entre personnes. Aujourd’hui, c’est ghettoïsé. Les mairies tentent de favoriser la mixité sociale, mais on est quand même très engagé vers le communautarisme.
Un imam m’a dit : « On n’a plus de contrôle sur nos jeunes, ce n’est plus nous qui les formons à la religion. Ils vont se former ailleurs. »....////
Les catholiques sont-ils désormais une minorité religieuse en France ?
Beaucoup de gens se disent catholiques même s’ils ne fréquentent pas l’Eglise. Qu’est-ce qu’un catholique ? Quelqu’un qui pratique ? Ou qui se reconnaît dans cette religion, car il est né dans cette culture, qu’il fait siennes les valeurs évangéliques, alors que son rapport à Dieu ou à l’Eglise est plus que ténu ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Moi, je n’en sais rien, je laisse cela à Dieu. Si on ne compte que ceux qui pratiquent, les catholiques sont incontestablement une minorité. Beaucoup sont investis sur des questions de solidarité, pas forcément avec l’étiquette « catholique », mais ils le sont quand même au nom de leur foi.
La « guerre des laïcités » traduit-elle selon vous un rejet du religieux en général ou une méfiance envers l’islam ?
Mes deux grands-pères étaient anticléricaux jusqu’au bout des ongles, je connais donc un peu le système. Deux formes de laïcité sont aujourd’hui défendues. Celle de Jean-Louis Bianco [président de l’Observatoire de la laïcité] et d’Emmanuel Macron, qui doit permettre à chacun de pratiquer sa religion. L’autre, c’est celle d’une religion assignée à la sphère privée, qui ne doit apparaître nulle part.
Il y a une crainte de l’insécurité culturelle. Lorsque j’étais médecin à Colombes [Hauts-de-Seine], au départ, dans les cités, les gens vivaient très bien ensemble. On ne regardait pas qui était musulman ou chrétien. On se rendait des services entre personnes. Aujourd’hui, c’est ghettoïsé. Les mairies tentent de favoriser la mixité sociale, mais on est quand même très engagé vers le communautarisme.
Un imam m’a dit : « On n’a plus de contrôle sur nos jeunes, ce n’est plus nous qui les formons à la religion. Ils vont se former ailleurs. »....////
Les catholiques sont-ils désormais une minorité religieuse en France ?
Beaucoup de gens se disent catholiques même s’ils ne fréquentent pas l’Eglise. Qu’est-ce qu’un catholique ? Quelqu’un qui pratique ? Ou qui se reconnaît dans cette religion, car il est né dans cette culture, qu’il fait siennes les valeurs évangéliques, alors que son rapport à Dieu ou à l’Eglise est plus que ténu ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Moi, je n’en sais rien, je laisse cela à Dieu. Si on ne compte que ceux qui pratiquent, les catholiques sont incontestablement une minorité. Beaucoup sont investis sur des questions de solidarité, pas forcément avec l’étiquette « catholique », mais ils le sont quand même au nom de leur foi.
La « guerre des laïcités » traduit-elle selon vous un rejet du religieux en général ou une méfiance envers l’islam ?
Mes deux grands-pères étaient anticléricaux jusqu’au bout des ongles, je connais donc un peu le système. Deux formes de laïcité sont aujourd’hui défendues. Celle de Jean-Louis Bianco [président de l’Observatoire de la laïcité] et d’Emmanuel Macron, qui doit permettre à chacun de pratiquer sa religion. L’autre, c’est celle d’une religion assignée à la sphère privée, qui ne doit apparaître nulle part.
La société française est divisée. La question de l’islam fait peur, à cause des attentats et de certains discours qui affirment que la France va devenir une terre d’islam – on retrouve la question de l’insécurité culturelle. Mais nous avons vécu dans le passé d’autres insécurités culturelles ! Sainte Geneviève, patronne de Paris, vivait à l’époque d’Attila et de Childéric, roi des Francs. Les Germains et les Francs qui arrivaient n’étaient pas du tout dans la culture gallo-romaine ni dans la culture chrétienne. C’était une transition colossale. L’Eglise, alors, a privilégié la culture évangélique, quitte à sacrifier la culture romaine. Cette période, bien pire que la nôtre, a aussi fait ce que nous sommes.... ////
Le gouvernement veut étoffer l’enseignement du fait religieux à l’école. Quel rôle pouvez-vous avoir ?
Il est dans le rôle de l’Etat de contrôler ce que nous pouvons faire, et notamment s’il fait appel à des religieux. Il y a le fait religieux sous l’angle historique. C’est souvent par là que l’on passe. Mais je pense qu’il faudrait aller plus loin, jusqu’à l’espace théologique. Dans le RER, des musulmans m’interrogent en tant que prêtre. A la fin, ils me disent : « Merci d’avoir parlé de Dieu. » Les musulmans qui mettent leurs enfants dans une école catholique le font parce que, là, on peut « parler de Dieu ».... SUITE Cécile Chambraud "Le Monde" le 11 janvier 2018
Le gouvernement veut étoffer l’enseignement du fait religieux à l’école. Quel rôle pouvez-vous avoir ?
Il est dans le rôle de l’Etat de contrôler ce que nous pouvons faire, et notamment s’il fait appel à des religieux. Il y a le fait religieux sous l’angle historique. C’est souvent par là que l’on passe. Mais je pense qu’il faudrait aller plus loin, jusqu’à l’espace théologique. Dans le RER, des musulmans m’interrogent en tant que prêtre. A la fin, ils me disent : « Merci d’avoir parlé de Dieu. » Les musulmans qui mettent leurs enfants dans une école catholique le font parce que, là, on peut « parler de Dieu ».... SUITE Cécile Chambraud "Le Monde" le 11 janvier 2018
Le primat estonien compare la situation en Estonie à celle de l’Ukraine.
Au début de la Nouvelle année, les autorités d’Estonie ont donné un signal clair aux croyants : ils seront désormais classés selon le critère « ami vs ennemi ». Le gouvernement vient d’attribuer des subventions substantielles, à l’échelle locale, à l’Église évangélique luthérienne et à l’Église orthodoxe apostolique estonienne, créée par le patriarcat de Constantinople.
Par contre la très nombreuse communauté du patriarcat de Moscou n’a, comme d’habitude, rien reçu. Tel est le contenu d’une dépêche spéciale de RIA Novosti.
À ses « amis » le Tallin officiel a accordé ces fonds « à titre de dotations non soumises à remboursement pour dédommagement aux Églises des pertes subies durant la guerre et l’occupation. »
On comprend, selon cette logique, qu’il était impossible d’inclure parmi les bénéficiaires une organisation religieuse qui comporte dans son intitulé le nom de la capitale de « l’état agresseur », surtout si l’on oublie que cette église était elle-même victime de répressions de la part du pouvoir soviétique tant honni des autorités estoniennes.
Au début de la Nouvelle année, les autorités d’Estonie ont donné un signal clair aux croyants : ils seront désormais classés selon le critère « ami vs ennemi ». Le gouvernement vient d’attribuer des subventions substantielles, à l’échelle locale, à l’Église évangélique luthérienne et à l’Église orthodoxe apostolique estonienne, créée par le patriarcat de Constantinople.
Par contre la très nombreuse communauté du patriarcat de Moscou n’a, comme d’habitude, rien reçu. Tel est le contenu d’une dépêche spéciale de RIA Novosti.
À ses « amis » le Tallin officiel a accordé ces fonds « à titre de dotations non soumises à remboursement pour dédommagement aux Églises des pertes subies durant la guerre et l’occupation. »
On comprend, selon cette logique, qu’il était impossible d’inclure parmi les bénéficiaires une organisation religieuse qui comporte dans son intitulé le nom de la capitale de « l’état agresseur », surtout si l’on oublie que cette église était elle-même victime de répressions de la part du pouvoir soviétique tant honni des autorités estoniennes.
Comme le précisent les médias locaux, ces subventions ont été accordées à la demande des organisations religieuses bénéficiaires et seront consacrées à la restauration de bâtiments existants ou à l’achat de nouveaux bâtiments. L’Église orthodoxe d’Estonie – patriarcat de Moscou – a indiqué à RIA Novosti ne pas avoir sollicité de telles subventions auprès des autorités locales.
« Nous ne sommes pas demandeur de telles subventions », assure le primat de l’Église d’Estonie.
Selon lui, l’Église orthodoxe d’Estonie – patriarcat de Moscou – ne reçoit aucune dotation du gouvernement estonien. C’est parfois le Conseil des Église d’Estonie et certaines municipalités qui apportent une aide financière, comme, par exemple, pour la restauration de l’église en bois de la Vierge-de-Kazan de Tallin, l’une des plus anciennes d’Europe.
Fin novembre, au cours concile épiscopal, le patriarche Cyrille a stigmatisé la situation complexe en Estonie. Bien que, selon lui, les gouvernants de ce pays « s’efforcent d’entretenir des relations constructives avec l’Église », de nombreux problèmes restent non résolus, comme, par exemple, celui du schisme qui s’est, produit au début du XXe siècle.
En 1920, le patriarche Tikhon a offert à l’Église d’Estonie une grande autonomie. Et pourtant, deux ans plus tard, le clergé du pays, rompant tout lien avec la Russie soviétique, a demandé au patriarche de Constantinople d’accorder à leur Église l’autocéphalie, c’est-à-dire une indépendance totale. Ce désir ne s’est pas concrétisé. Alors a été créée l’Église orthodoxe apostolique estonienne qui est autonome.
Quand l’Estonie est entrée dans l’URSS, le clergé estonien a été intégré au patriarcat de Moscou. Mais en 1993, le patriarche Alexis II a rendu son autonomie à l’Église d’Estonie, ce qui de facto l’a rendue administrativement et financièrement indépendante de Moscou. Mais les autorités locales s’entêtent à ne reconnaître comme légale que l’Église orthodoxe apostolique estonienne, bien qu’elle n’aie pratiquement pas de fidèles.
« J’ai été témoin de la visite du patriarche Bartholomée de Constantinople en Estonie. Le troisième jour de son séjour, il a demandé au primat de l’Église orthodoxe apostolique estonienne : „Qu’est-ce que ces deux autocars qui me suivent partout ? Et pouvez-vous me montrer de vrais fidèles ?” », se souvient Lioudmila, une fidèle l’Église orthodoxe estonienne.
La création de cette Église artificielle a entraîné une détérioration des relations entre Moscou et Constantinople. La reconnaissance officielle de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – n’est intervenue qu’en 2002, ce qui d’ailleurs, n’a pas vraiment changé grand-chose.
« L’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – se heurte à bien des difficultés : de nombreuses églises dans lesquelles nous célébrons la divine liturgie appartiennent à l’État estonien, nous n’en sommes que locataires, et ça ne change pas », regrette le primat de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou.
Les paroissiens se plaignent de l’hystérie russophobe des autorités et des médias qui entrave considérablement leur vie quotidienne.
« Le vieil adage selon lequel tous les membres du clergé sont des agents du FSB, est dans la vie courante solidement entretenu par les tenants des églises concurrentes de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – auprès des fidèles. Et, bien sûr, sert à de nombreux politiciens pour augmenter leur popularité. Les personnages officiels n’en parlent jamais, mais les semi-officiels, comme le recteur d’un établissement d’enseignement supérieur ou un vice-ministre de troisième rang, y vont de bon cœur », affirme Nicolas, habitant de Tallin et fidèle de l’Église orthodoxe estonienne.
C’est, toujours selon lui, la raison pour laquelle il n’y a aucune relation entre l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – et l’Église orthodoxe apostolique estonienne ; ce qui est une situation unique dans les pays baltes, il n’y a de problème semblable ni en Lituanie, ni en Lettonie.
Le Métropolite de Talinn et de toute l’Estonie, Cornélius compare la situation avec celle de l’Ukraine : dans les cas le scénario est identique, deux organisations religieuses s’affrontent avec le soutien silencieux des autorités. Et, bien sûr, c’est la faute des « agents du Kremlin » en soutane. À en juger par le fait que les autorités ignorent les problèmes que rencontrent les 150 000 fidèles de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – au regard des 20 000 de l’Église orthodoxe apostolique estonienne, on comprend que le problème du transfert des églises, y compris par la force « pour le moins », peut devenir réel.
Source : Russkaja narodnaja linija Traduction pour "PO"
Lire aussi L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Патриарх Варфоломей на встрече с президентом Тоомасом Хендриком Ильвесом
« Nous ne sommes pas demandeur de telles subventions », assure le primat de l’Église d’Estonie.
Selon lui, l’Église orthodoxe d’Estonie – patriarcat de Moscou – ne reçoit aucune dotation du gouvernement estonien. C’est parfois le Conseil des Église d’Estonie et certaines municipalités qui apportent une aide financière, comme, par exemple, pour la restauration de l’église en bois de la Vierge-de-Kazan de Tallin, l’une des plus anciennes d’Europe.
Fin novembre, au cours concile épiscopal, le patriarche Cyrille a stigmatisé la situation complexe en Estonie. Bien que, selon lui, les gouvernants de ce pays « s’efforcent d’entretenir des relations constructives avec l’Église », de nombreux problèmes restent non résolus, comme, par exemple, celui du schisme qui s’est, produit au début du XXe siècle.
En 1920, le patriarche Tikhon a offert à l’Église d’Estonie une grande autonomie. Et pourtant, deux ans plus tard, le clergé du pays, rompant tout lien avec la Russie soviétique, a demandé au patriarche de Constantinople d’accorder à leur Église l’autocéphalie, c’est-à-dire une indépendance totale. Ce désir ne s’est pas concrétisé. Alors a été créée l’Église orthodoxe apostolique estonienne qui est autonome.
Quand l’Estonie est entrée dans l’URSS, le clergé estonien a été intégré au patriarcat de Moscou. Mais en 1993, le patriarche Alexis II a rendu son autonomie à l’Église d’Estonie, ce qui de facto l’a rendue administrativement et financièrement indépendante de Moscou. Mais les autorités locales s’entêtent à ne reconnaître comme légale que l’Église orthodoxe apostolique estonienne, bien qu’elle n’aie pratiquement pas de fidèles.
« J’ai été témoin de la visite du patriarche Bartholomée de Constantinople en Estonie. Le troisième jour de son séjour, il a demandé au primat de l’Église orthodoxe apostolique estonienne : „Qu’est-ce que ces deux autocars qui me suivent partout ? Et pouvez-vous me montrer de vrais fidèles ?” », se souvient Lioudmila, une fidèle l’Église orthodoxe estonienne.
La création de cette Église artificielle a entraîné une détérioration des relations entre Moscou et Constantinople. La reconnaissance officielle de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – n’est intervenue qu’en 2002, ce qui d’ailleurs, n’a pas vraiment changé grand-chose.
« L’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – se heurte à bien des difficultés : de nombreuses églises dans lesquelles nous célébrons la divine liturgie appartiennent à l’État estonien, nous n’en sommes que locataires, et ça ne change pas », regrette le primat de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou.
Les paroissiens se plaignent de l’hystérie russophobe des autorités et des médias qui entrave considérablement leur vie quotidienne.
« Le vieil adage selon lequel tous les membres du clergé sont des agents du FSB, est dans la vie courante solidement entretenu par les tenants des églises concurrentes de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – auprès des fidèles. Et, bien sûr, sert à de nombreux politiciens pour augmenter leur popularité. Les personnages officiels n’en parlent jamais, mais les semi-officiels, comme le recteur d’un établissement d’enseignement supérieur ou un vice-ministre de troisième rang, y vont de bon cœur », affirme Nicolas, habitant de Tallin et fidèle de l’Église orthodoxe estonienne.
C’est, toujours selon lui, la raison pour laquelle il n’y a aucune relation entre l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – et l’Église orthodoxe apostolique estonienne ; ce qui est une situation unique dans les pays baltes, il n’y a de problème semblable ni en Lituanie, ni en Lettonie.
Le Métropolite de Talinn et de toute l’Estonie, Cornélius compare la situation avec celle de l’Ukraine : dans les cas le scénario est identique, deux organisations religieuses s’affrontent avec le soutien silencieux des autorités. Et, bien sûr, c’est la faute des « agents du Kremlin » en soutane. À en juger par le fait que les autorités ignorent les problèmes que rencontrent les 150 000 fidèles de l’Église orthodoxe estonienne – patriarcat de Moscou – au regard des 20 000 de l’Église orthodoxe apostolique estonienne, on comprend que le problème du transfert des églises, y compris par la force « pour le moins », peut devenir réel.
Source : Russkaja narodnaja linija Traduction pour "PO"
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Патриарх Варфоломей на встрече с президентом Тоомасом Хендриком Ильвесом
Pour le chef de l’Eglise apostolique arménienne dans la capitale iranienne, il est impératif de rajeunir la participation des personnes dans les sphères sociales, éducatives et de service de l’Eglise.
« Nous sommes profondément convaincues que la participation active des femmes à la vie de notre Eglise permettra aux femmes arméniennes d’être impliquées avec plus d’enthousiasme et de vigueur », a-t-il insisté
Ani-Kristi Manvelian, une anesthésiste âgée de 24 ans, a été ordonnée diaconesse en la cathédrale arménienne orthodoxe de Saint-Sarkis (Saint-Serge) à Téhéran. Son ordination, considérée comme « historique », a eu lieu alors que l’Eglise apostolique arménienne doit encore formellement restaurer l’office du diaconat féminin.
L’ordination diaconale, qui a été conférée le 25 septembre dernier par Mgr Sebouh Sarkissian, archevêque arménien apostolique de Téhéran, a été confirmée au travers de la diffusion d’un certain nombre de clichés qui montrent la diaconesse pendant qu’elle sert à l’autel durant la Divine liturgie de la veille de Noël, le 5 janvier dernier.
« Nous sommes profondément convaincues que la participation active des femmes à la vie de notre Eglise permettra aux femmes arméniennes d’être impliquées avec plus d’enthousiasme et de vigueur », a-t-il insisté
Ani-Kristi Manvelian, une anesthésiste âgée de 24 ans, a été ordonnée diaconesse en la cathédrale arménienne orthodoxe de Saint-Sarkis (Saint-Serge) à Téhéran. Son ordination, considérée comme « historique », a eu lieu alors que l’Eglise apostolique arménienne doit encore formellement restaurer l’office du diaconat féminin.
L’ordination diaconale, qui a été conférée le 25 septembre dernier par Mgr Sebouh Sarkissian, archevêque arménien apostolique de Téhéran, a été confirmée au travers de la diffusion d’un certain nombre de clichés qui montrent la diaconesse pendant qu’elle sert à l’autel durant la Divine liturgie de la veille de Noël, le 5 janvier dernier.
Une première historique
Même si le ministère de diaconesse existait dans les couvents de l’Eglise arménienne depuis des siècles, il s’agit d’une première historique. C’est la première fois, en effet, qu’une femme laïque, qui n’appartient à aucune congrégation monastique féminine, est ordonnée « diaconesse de paroisse ».
Lire Ordination et historique de la diaconesse dans l'Église Orthodoxe
Ani-Kristi est impliquée dans la vie de l’église de Téhéran depuis son plus jeune âge. Elle avait l’habitude d’accomplir les tâches d’acolyte pendant les offices religieux, comme lire les psaumes et porter la bougie cérémonielle. En expliquant le but de cette ordination, Mgr Sarkissian a estimé que sa décision avait pour but de « revitaliser la participation des femmes à notre vie liturgique ». « Ce que j’ai fait est en conformité avec la Tradition de l’Eglise et rien d’autre », a insisté l’archevêque Sarkissian, dont l’archevêché dépend de la juridiction du Catholicossat de la Grande Maison de Cilicie des Arméniens, dont le siège se trouve à Antélias, près de Beyrouth. SUITE
//// Parmi les Eglises d’Orient, le synode du Patriarcat grec orthodoxe d’Alexandrie a, lui aussi, décidé, en novembre 2016 de restaurer l’institut du diaconat féminin, nommant une Commission d’évêques pour « un examen approfondi de la question ». ////
Même si le ministère de diaconesse existait dans les couvents de l’Eglise arménienne depuis des siècles, il s’agit d’une première historique. C’est la première fois, en effet, qu’une femme laïque, qui n’appartient à aucune congrégation monastique féminine, est ordonnée « diaconesse de paroisse ».
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Ani-Kristi est impliquée dans la vie de l’église de Téhéran depuis son plus jeune âge. Elle avait l’habitude d’accomplir les tâches d’acolyte pendant les offices religieux, comme lire les psaumes et porter la bougie cérémonielle. En expliquant le but de cette ordination, Mgr Sarkissian a estimé que sa décision avait pour but de « revitaliser la participation des femmes à notre vie liturgique ». « Ce que j’ai fait est en conformité avec la Tradition de l’Eglise et rien d’autre », a insisté l’archevêque Sarkissian, dont l’archevêché dépend de la juridiction du Catholicossat de la Grande Maison de Cilicie des Arméniens, dont le siège se trouve à Antélias, près de Beyrouth. SUITE
//// Parmi les Eglises d’Orient, le synode du Patriarcat grec orthodoxe d’Alexandrie a, lui aussi, décidé, en novembre 2016 de restaurer l’institut du diaconat féminin, nommant une Commission d’évêques pour « un examen approfondi de la question ». ////
Lire aussi L’Eglise arménienne a canonisé jeudi les 1,5 million de victimes du génocide arménien
Des femmes évêques ?
L'Histoire nous a gardé la lecture "par erreur" par saint Maël d'Armagh du rite d'ordination épiscopale sur sainte Brigitte de Kildare, au lieu du rite d'abbesse, en faisant officiellement l'unique femme-évêque dans les faits connue dans l'Histoire de l'Église Orthodoxe. A côté de cet épisode particulier, les murs la chapelle Saint-Zénon dans l'église de Sainte-Praxède à Rome ont encore cet étonnant témoignage du passé : "Episcopa Theodora". Cependant l'on ne tirera pas de conclusion trop hâtive car on donnait ce titre aux mères d'évêques. Néanmoins ce titre a dû choquer des extrémistes phalocrates car la terminaison du titre a été grattée sur la mosaïque. SUITE
Des femmes évêques ?
L'Histoire nous a gardé la lecture "par erreur" par saint Maël d'Armagh du rite d'ordination épiscopale sur sainte Brigitte de Kildare, au lieu du rite d'abbesse, en faisant officiellement l'unique femme-évêque dans les faits connue dans l'Histoire de l'Église Orthodoxe. A côté de cet épisode particulier, les murs la chapelle Saint-Zénon dans l'église de Sainte-Praxède à Rome ont encore cet étonnant témoignage du passé : "Episcopa Theodora". Cependant l'on ne tirera pas de conclusion trop hâtive car on donnait ce titre aux mères d'évêques. Néanmoins ce titre a dû choquer des extrémistes phalocrates car la terminaison du titre a été grattée sur la mosaïque. SUITE
Le 29 janvier prochain, le père diacre Marc Andronikof diocèse de Chersonèse) donnera une conférence intitulée « Les Solovki, avant-poste de la destinée russe » à partir de 19h dans la salle paroissiale de l’Église Réformée du Saint-Esprit, 5, rue Roquépine, 75008 Paris.
La révolution en Russie commença en février. Le tsar, à ce moment-là, avait déjà abdiqué. Le gouvernement provisoire bourgeois avait commencé à prendre le pouvoir entre ses mains.
Mais c'est l'occupation des bâtiments gouvernementaux à Petrograd, le 25 octobre 1917, par l'armée rouge des bolcheviks, qui marque le véritable début de l'ère communiste. C'est précisément à ce moment de l'histoire du monde qu'une expérience sans précédent commença : une tentative systématique, soutenue par l'État, de détruire la religion. « L'athéisme militant n'est pas un détail, pas un phénomène périphérique, pas un effet secondaire de la politique communiste, mais son principal moteur », écrivait Alexandre Soljenitsyne. Lénine comparait la religion à une maladie vénérienne.
Quelques semaines seulement après la révolution d'Octobre fut créé le commissariat du Peuple à l'éducation, dont la tâche était de supprimer toute référence à la religion des programmes scolaires. Au cours des années suivantes, les églises et les monastères du pays furent démolis ou transformés en toilettes publiques. Leurs terres et leurs biens furent saisis. Des milliers d'évêques, de moines et de prêtres furent systématiquement assassinés par les services spéciaux. Des détachements spéciaux de propagande furent constitués, par exemple, l'Union des militants athées. Des intellectuels chrétiens furent arrêtés et envoyés dans les camps.
Mais c'est l'occupation des bâtiments gouvernementaux à Petrograd, le 25 octobre 1917, par l'armée rouge des bolcheviks, qui marque le véritable début de l'ère communiste. C'est précisément à ce moment de l'histoire du monde qu'une expérience sans précédent commença : une tentative systématique, soutenue par l'État, de détruire la religion. « L'athéisme militant n'est pas un détail, pas un phénomène périphérique, pas un effet secondaire de la politique communiste, mais son principal moteur », écrivait Alexandre Soljenitsyne. Lénine comparait la religion à une maladie vénérienne.
Quelques semaines seulement après la révolution d'Octobre fut créé le commissariat du Peuple à l'éducation, dont la tâche était de supprimer toute référence à la religion des programmes scolaires. Au cours des années suivantes, les églises et les monastères du pays furent démolis ou transformés en toilettes publiques. Leurs terres et leurs biens furent saisis. Des milliers d'évêques, de moines et de prêtres furent systématiquement assassinés par les services spéciaux. Des détachements spéciaux de propagande furent constitués, par exemple, l'Union des militants athées. Des intellectuels chrétiens furent arrêtés et envoyés dans les camps.
Dans le pays des Soviets, on croyait au début que lorsque l'Eglise serait privée de pouvoir, la religion mourrait rapidement. Quand cela ne se produisit pas, les efforts pour la combattre doublèrent d'intensité. Pendant les purges staliniennes de 1936-1937, des dizaines de milliers de prêtres furent arrêtés et fusillés. Sous Khrouchtchev, il était illégal de donner une éducation religieuse à ses enfants. De 1917 jusqu'à la période de la perestroïka, dans les années 1980, plus la religion résistait, plus les Soviétiques imaginaient des moyens ingénieux pour la détruire. Aujourd'hui, les églises orthodoxes de Russie sont pleines de paroissiens. Dès que l'étau s'est desserré, des millions de croyants sont retournés à l'Eglise.
L'expérience soviétique, de toute évidence, a échoué.
Si vous voulez savoir pourquoi, il n'y a rien de mieux que d'aller la semaine prochaine au London British Museum, où s'ouvre l'exposition « Vivre avec des dieux » (Living with gods). En même temps que la série produite par BBC Radio 4, cette exposition décrit les milliers de façons de manifester sa foi, en utilisant des sujets religieux pour examiner comment les gens croient et non en quoi ils croient. La première proposition de la présentation du British Museum est très éloquente : « La pratique et l'expérience de la foi sont naturelles pour tous les peuples ». Des drapeaux de prière à la casquette portant l'emblème du club Leeds United, des cruches d'eau aux charriots cérémoniels, cette exposition raconte l'histoire de l'aspiration immanentee et passionnée de l'humanité de trouver une signification au monde, au-delà de ce qui est purement empirique.
L'expérience soviétique, de toute évidence, a échoué.
Si vous voulez savoir pourquoi, il n'y a rien de mieux que d'aller la semaine prochaine au London British Museum, où s'ouvre l'exposition « Vivre avec des dieux » (Living with gods). En même temps que la série produite par BBC Radio 4, cette exposition décrit les milliers de façons de manifester sa foi, en utilisant des sujets religieux pour examiner comment les gens croient et non en quoi ils croient. La première proposition de la présentation du British Museum est très éloquente : « La pratique et l'expérience de la foi sont naturelles pour tous les peuples ». Des drapeaux de prière à la casquette portant l'emblème du club Leeds United, des cruches d'eau aux charriots cérémoniels, cette exposition raconte l'histoire de l'aspiration immanentee et passionnée de l'humanité de trouver une signification au monde, au-delà de ce qui est purement empirique.
Jill Cook, le commissaire de l'exposition, se souvient d'une visite à la cathédrale de Kazan à Saint-Pétersbourg, à l'époque précédant la « glasnost », quand il y avait là un musée de l'athéisme. Un des éléments de l'exposition était une image du Christ, confectionnée en velours et en soie, au dos d'un vêtement sacerdotal fabriqué en 1989. L'auteur de cette image n'avait pas d'autres vêtements sacerdotaux pour travailler, tous avaient été détruits à cette époque. Il ne restait que ceux utilisés pour ridiculiser le christianisme dans le musée de l'athéisme. Ce qui était autrefois un objet de moquerie s'était transformé en objet de culte. Les offices, dans la cathédrale de Kazan ont recommencé en 1992.
L'avant-dernier objet de l'exposition est une affiche de 1975, qui montre un cosmonaute moqueur dans l'espace, déclarant qu'il n'y a pas de dieu. Au-dessous de lui, sur la Terre, est représentée une église en ruine. Cette affiche date de l'époque de ce que l'on a appelé l'athéisme scientifique.
L'avant-dernier objet de l'exposition est une affiche de 1975, qui montre un cosmonaute moqueur dans l'espace, déclarant qu'il n'y a pas de dieu. Au-dessous de lui, sur la Terre, est représentée une église en ruine. Cette affiche date de l'époque de ce que l'on a appelé l'athéisme scientifique.
Mais dans cette exposition un autre objet mérite d'être vu.
Dans un coin, dans un coffre de verre, se trouvent des petits modèles de bateaux avec des allumettes brûlées représentant des personnes serrées les unes contre les autres. Et deux petites chemises, utilisées comme linceul pour des enfants noyés. A côté d'eux a été placée une petite croix faite du bois d'un bateau qui avait coulé le 11 octobre 2013 au large de l'île italienne de Lampedusa. A bord de ce bateau se trouvaient des réfugiés somaliens et érythréens qui tentaient d'échapper à la pauvreté et à la persécution. Francesco Tuccio, un charpentier de Lampedusa, voulait désespérément faire pour eux quelque chose qui soit dans ses possibilités. Il fit ce qu'il savait faire et confectionna pour eux une croix. Certainement, comme l'illustre charpentier avant lui. Cette exposition démontre que rien, ni les décennies de propagande, ni la terreur d'État, ne peut étouffer cet instinct dans la vie des hommes.
Giles Fraser Почему СССР не смог уничтожить религию Bogoslov ru Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Dans un coin, dans un coffre de verre, se trouvent des petits modèles de bateaux avec des allumettes brûlées représentant des personnes serrées les unes contre les autres. Et deux petites chemises, utilisées comme linceul pour des enfants noyés. A côté d'eux a été placée une petite croix faite du bois d'un bateau qui avait coulé le 11 octobre 2013 au large de l'île italienne de Lampedusa. A bord de ce bateau se trouvaient des réfugiés somaliens et érythréens qui tentaient d'échapper à la pauvreté et à la persécution. Francesco Tuccio, un charpentier de Lampedusa, voulait désespérément faire pour eux quelque chose qui soit dans ses possibilités. Il fit ce qu'il savait faire et confectionna pour eux une croix. Certainement, comme l'illustre charpentier avant lui. Cette exposition démontre que rien, ni les décennies de propagande, ni la terreur d'État, ne peut étouffer cet instinct dans la vie des hommes.
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