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L'exposition ouvre ses portes le mardi 26 septembre et dure jusqu'au 14 janvier 2018.
Inauguré en 1987, l’Institut du monde arabe s’est intéressé progressivement aux chrétiens de cette région.
Une exposition sur le pèlerinage à La Mecque, il y a trois ans, avait montré la curiosité du grand public pour la connaissance des religions. La CROIX
L'exposition « Chrétiens d'Orient. Deux mille ans d'histoire » éclaire l'histoire d'une communauté plurielle et son rôle majeur au Proche-Orient, aux plans tant politique et culturel que social et religieux. Au fil du parcours, des chefs-d'œuvre du patrimoine chrétien sont à découvrir, dont certains montrés en Europe pour la première fois.
Né à Jérusalem, le christianisme s’est rapidement diffusé à tout le Proche-Orient : il s'est implanté en Egypte et dans les actuels Liban, Syrie, Jordanie et Irak. Tout au long de l’Histoire, les chrétiens ont joué un rôle majeur dans le développement politique, culturel, social et religieux de cette région du monde.
Inauguré en 1987, l’Institut du monde arabe s’est intéressé progressivement aux chrétiens de cette région.
Une exposition sur le pèlerinage à La Mecque, il y a trois ans, avait montré la curiosité du grand public pour la connaissance des religions. La CROIX
L'exposition « Chrétiens d'Orient. Deux mille ans d'histoire » éclaire l'histoire d'une communauté plurielle et son rôle majeur au Proche-Orient, aux plans tant politique et culturel que social et religieux. Au fil du parcours, des chefs-d'œuvre du patrimoine chrétien sont à découvrir, dont certains montrés en Europe pour la première fois.
Né à Jérusalem, le christianisme s’est rapidement diffusé à tout le Proche-Orient : il s'est implanté en Egypte et dans les actuels Liban, Syrie, Jordanie et Irak. Tout au long de l’Histoire, les chrétiens ont joué un rôle majeur dans le développement politique, culturel, social et religieux de cette région du monde.
Célébration du dimanche des Rameaux en Irak. Photo:/ Safin Hamed/AFP
Cette place singulière est ici mise en lumière au travers de périodes charnières : installation du christianisme religion d’Etat, conciles fondateurs, conquête musulmane, essor des missions catholiques et protestantes, apport des chrétiens à la Nahda (renaissance arabe), renouveau des XXe et XXIe siècles. L'accent est également mis sur la vitalité actuelle des communautés chrétiennes du monde arabe, troublée par l’actualité récente.
Au fil du parcours, l’accent est mis sur la formidable diversité du christianisme, avec ses Eglises copte, grecque, assyro-chaldéenne, syriaque, arménienne, maronite, latine et protestante : chaque facette du christianisme oriental dans ses dimensions orthodoxe et catholique a sa place dans l’exposition.
Le parcours est jalonné d’œuvres patrimoniales majeures, dont de nombreux chefs-d’œuvre encore jamais montrés. Certains ont été prêtés pour l’occasion par les communautés elles-mêmes. Entre autres merveilles, les Évangiles de Rabula, un célèbre manuscrit enluminé syriaque du VIe siècle, et les premiers dessins chrétiens connus au monde, de Doura-Europos en Syrie, datant du IIIe siècle....SUITE
Cette place singulière est ici mise en lumière au travers de périodes charnières : installation du christianisme religion d’Etat, conciles fondateurs, conquête musulmane, essor des missions catholiques et protestantes, apport des chrétiens à la Nahda (renaissance arabe), renouveau des XXe et XXIe siècles. L'accent est également mis sur la vitalité actuelle des communautés chrétiennes du monde arabe, troublée par l’actualité récente.
Au fil du parcours, l’accent est mis sur la formidable diversité du christianisme, avec ses Eglises copte, grecque, assyro-chaldéenne, syriaque, arménienne, maronite, latine et protestante : chaque facette du christianisme oriental dans ses dimensions orthodoxe et catholique a sa place dans l’exposition.
Le parcours est jalonné d’œuvres patrimoniales majeures, dont de nombreux chefs-d’œuvre encore jamais montrés. Certains ont été prêtés pour l’occasion par les communautés elles-mêmes. Entre autres merveilles, les Évangiles de Rabula, un célèbre manuscrit enluminé syriaque du VIe siècle, et les premiers dessins chrétiens connus au monde, de Doura-Europos en Syrie, datant du IIIe siècle....SUITE
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Décembre 2017 à 16:00
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Installé à Vernon, il raconte comment les orthodoxes d’Irak fêtent Noël
En 2015, Amer Matti a fui la terreur infligée par Daesh en Irak. Orthodoxe, le jeune homme raconte comment on fête la Nativité dans son pays : entre fête religieuse et réunion familiale.
Pour les chrétiens d’Irak, Noël, c’est avant tout une grande fête religieuse qui se prépare plusieurs jours à l’avance :
« Là-bas, ce sont les habitants qui décorent les rues. Quinze ou dix jours avant le 24 décembre, tout le monde prépare la grande fête qui aura lieu dans l’église. C’est en groupe, avec les voisins et la famille, qu’on pose les guirlandes ».
Point de sapin en Irak ni de neige par 15 C° mais qu’importe. L’arbre symbolique de Noël est bien là, le plus souvent en plastique mais la magie opère tout de même grâce aux guirlandes et lumières : « On y glisse même des petits mots, des vœux que l’on souhaite que Dieu exauce pour nous ».
En 2015, Amer Matti a fui la terreur infligée par Daesh en Irak. Orthodoxe, le jeune homme raconte comment on fête la Nativité dans son pays : entre fête religieuse et réunion familiale.
Pour les chrétiens d’Irak, Noël, c’est avant tout une grande fête religieuse qui se prépare plusieurs jours à l’avance :
« Là-bas, ce sont les habitants qui décorent les rues. Quinze ou dix jours avant le 24 décembre, tout le monde prépare la grande fête qui aura lieu dans l’église. C’est en groupe, avec les voisins et la famille, qu’on pose les guirlandes ».
Point de sapin en Irak ni de neige par 15 C° mais qu’importe. L’arbre symbolique de Noël est bien là, le plus souvent en plastique mais la magie opère tout de même grâce aux guirlandes et lumières : « On y glisse même des petits mots, des vœux que l’on souhaite que Dieu exauce pour nous ».
Des anges gardiens
Autre coutume : celle des anges gardiens. « Avant Noël, on tire au sort le nom d’un parent ou d’un ami. On est chargé de lui faire un cadeau spécifique. De devenir comme son ange gardien pour l’année », raconte Amer.
Une longue veillée à l’église
Après le Carême, Noël reste la fête la plus importante pour les orthodoxes en Irak. Le soir du 24 décembre, « nous sommes tous réunis dans l’église. La cérémonie peut durer, deux ou trois heures. Avec les problèmes des dernières années, la distribution de cadeaux par le Père Noël se fait aussi dans les édifices religieux car ils sont protégés et sécurisées ». 90 % des chrétiens célèbrent Noël à l’église. SUITE
Autre coutume : celle des anges gardiens. « Avant Noël, on tire au sort le nom d’un parent ou d’un ami. On est chargé de lui faire un cadeau spécifique. De devenir comme son ange gardien pour l’année », raconte Amer.
Une longue veillée à l’église
Après le Carême, Noël reste la fête la plus importante pour les orthodoxes en Irak. Le soir du 24 décembre, « nous sommes tous réunis dans l’église. La cérémonie peut durer, deux ou trois heures. Avec les problèmes des dernières années, la distribution de cadeaux par le Père Noël se fait aussi dans les édifices religieux car ils sont protégés et sécurisées ». 90 % des chrétiens célèbrent Noël à l’église. SUITE
Dans le calendrier julien, chez les romains, c'était la fête de la naissance du Sol Invictus (le Soleil Invaincu) car c'était le jour du solstice d'hiver : c'est en effet à partir de cette date que les jours se rallongent : le soleil renaît... Bien entendu cette fête est très ancienne: on peut imaginer nos ancêtres inquiets de cette progressive disparition de la lumière. Le soleil va-t-il disparaître complètement? Et quelle joie en ce jour qui marque le retour à l'accroissement, la renaissance de la lumière…
Pour nous il s'agit de la lumière divine: Fiat lux! "Ta naissance, ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de l’intelligence." (Tropaire de Noël).
La première mention de la fête de Noël au 24 Décembre se trouve dans le calendrier romain des martyrs (le Martyrologue de 354 établi à partir d’un texte qui remonte à 336)." St Jérôme et St Léon écrivent sur le Mystère de Noël: "Jusqu’à ce jour les ténèbres croissaient, à partir d’aujourd’hui elles décroissent : la lumière croit, décroissent les ténèbres : le jour croit, l’erreur décroît, la vérité s’avance. Aujourd’hui naît notre soleil de justice ..." (St Jérôme, 347-420), St Augustin vers 415 dit: "Nous fêtons en ce jour, non le soleil, mais celui qui à fait le soleil et, en 425, l'empereur Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël.
Pour nous il s'agit de la lumière divine: Fiat lux! "Ta naissance, ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de l’intelligence." (Tropaire de Noël).
La première mention de la fête de Noël au 24 Décembre se trouve dans le calendrier romain des martyrs (le Martyrologue de 354 établi à partir d’un texte qui remonte à 336)." St Jérôme et St Léon écrivent sur le Mystère de Noël: "Jusqu’à ce jour les ténèbres croissaient, à partir d’aujourd’hui elles décroissent : la lumière croit, décroissent les ténèbres : le jour croit, l’erreur décroît, la vérité s’avance. Aujourd’hui naît notre soleil de justice ..." (St Jérôme, 347-420), St Augustin vers 415 dit: "Nous fêtons en ce jour, non le soleil, mais celui qui à fait le soleil et, en 425, l'empereur Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël.
Ainsi cette fête est liée au solstice d'hiver qui apparaît comme un signe cosmique: c'est là que l'univers entier célèbre la naissance de la Lumière. Cette année c'était, objectivement, le 22 décembre et on peut se demander comment justifier le décalage des dates que nous constatons.
Bien évidement c'est du à l'imprécision scientifique du calendrier julien (1) et cela nous pose la question de la relation de l'Église à la science: dans les premiers siècles la science était "dans" l'Église, les seuls "scientifiques" étant des clercs leurs travaux étaient reçus par l'Église comme des vérités d'évidence et c'est cela qui a permis, entre autre, de calculer à l'avance les dates de Pâques puis de déterminer l'année de la naissance du Christ pour débuter notre calendrier...
Mais ensuite la science s'est affranchie de l'Église et si l'Église catholique a continué à en tenir compte, pour accepter le calendrier grégorien ou pour contester Copernic et Galilée, l'Orthodoxie a pris une position différente: la science et la religion agissent dans des domaines différents. "De même que la religion, par nature, ne peut être la source de connaissances physiques et ne doit jamais y prétendre, aussi la science ne peut fournir de renseignements religieux" écrit Mgr Cyrille (2) pour résumer la situation.
Bien évidement c'est du à l'imprécision scientifique du calendrier julien (1) et cela nous pose la question de la relation de l'Église à la science: dans les premiers siècles la science était "dans" l'Église, les seuls "scientifiques" étant des clercs leurs travaux étaient reçus par l'Église comme des vérités d'évidence et c'est cela qui a permis, entre autre, de calculer à l'avance les dates de Pâques puis de déterminer l'année de la naissance du Christ pour débuter notre calendrier...
Mais ensuite la science s'est affranchie de l'Église et si l'Église catholique a continué à en tenir compte, pour accepter le calendrier grégorien ou pour contester Copernic et Galilée, l'Orthodoxie a pris une position différente: la science et la religion agissent dans des domaines différents. "De même que la religion, par nature, ne peut être la source de connaissances physiques et ne doit jamais y prétendre, aussi la science ne peut fournir de renseignements religieux" écrit Mgr Cyrille (2) pour résumer la situation.
Ainsi la question de la précision scientifique du calendrier liturgique ne se pose tout simplement pas; pour changer ses règles, l'Église attend non une preuve scientifique mais un signe du Seigneur et c'est le consensus du Peuple de Dieu qui constitue le plus souvent ce signe.
Et nous n'en avons pas eu, au contraire: en 1923 les Eglise orthodoxes décidèrent de passer au calendrier dit "julien révisé" (3) mais ce changement a été rejeté par la majorité des fidèles: les Églises de Russie, Serbie, Géorgie et Jérusalem ainsi que le mont Athos, qui constituent la majorité de l'Orthodoxie en nombre de fidèles, sont alors revenus à l'ancien calendrier alors que les autres Églises, restées au julien révisé, subissent les dissidences des "paléo-calendaristes" (tenants de l'ancien calendrier). Seule l'Église orthodoxe de Finlande a adopté strictement le calendrier grégorien. Voilà pourquoi nous constatons autant de différences sur ce sujet.
Ma note n'a par pour but de rouvrir ce débat mais uniquement d'expliquer la situation et, pour conclure, je citerai encore Sa Sainteté Cyrille I: "la changement de calendrier n'est pas à l'ordre du jour et, de toute façon, le salut n'est pas une question de calendrier."
V.G.
Notes
1. Rappelons que 365 jours et 6 heures (soit 1 jour supplémentaire tous les 4 ans) du calendrier julien font 11 minutes en plus de l'année astronomique, soit 18 heures par siècle. Erreur corrigée par le calendrier grégorien qui, toutefois, ne corrige pas l'erreur originelle pour Noël en gardant le décalage de 4 jours qu'il avait au Ve siècle…
2. In "L'Évangile et la liberté", Métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, Cerf, Paris, juin 2006. Page 116
3. Dans ce calendrier, le cycle des fêtes fixes (Annonciation, Noël, Théophanie, Transfiguration, …) ainsi que les fêtes des saints suivent le calendrier grégorien, tandis que le cycle mobile (Grand carême, Pâques, Ascension, Pentecôte) est calculé en fonction du calendrier julien.
Et nous n'en avons pas eu, au contraire: en 1923 les Eglise orthodoxes décidèrent de passer au calendrier dit "julien révisé" (3) mais ce changement a été rejeté par la majorité des fidèles: les Églises de Russie, Serbie, Géorgie et Jérusalem ainsi que le mont Athos, qui constituent la majorité de l'Orthodoxie en nombre de fidèles, sont alors revenus à l'ancien calendrier alors que les autres Églises, restées au julien révisé, subissent les dissidences des "paléo-calendaristes" (tenants de l'ancien calendrier). Seule l'Église orthodoxe de Finlande a adopté strictement le calendrier grégorien. Voilà pourquoi nous constatons autant de différences sur ce sujet.
Ma note n'a par pour but de rouvrir ce débat mais uniquement d'expliquer la situation et, pour conclure, je citerai encore Sa Sainteté Cyrille I: "la changement de calendrier n'est pas à l'ordre du jour et, de toute façon, le salut n'est pas une question de calendrier."
V.G.
Notes
1. Rappelons que 365 jours et 6 heures (soit 1 jour supplémentaire tous les 4 ans) du calendrier julien font 11 minutes en plus de l'année astronomique, soit 18 heures par siècle. Erreur corrigée par le calendrier grégorien qui, toutefois, ne corrige pas l'erreur originelle pour Noël en gardant le décalage de 4 jours qu'il avait au Ve siècle…
2. In "L'Évangile et la liberté", Métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, Cerf, Paris, juin 2006. Page 116
3. Dans ce calendrier, le cycle des fêtes fixes (Annonciation, Noël, Théophanie, Transfiguration, …) ainsi que les fêtes des saints suivent le calendrier grégorien, tandis que le cycle mobile (Grand carême, Pâques, Ascension, Pentecôte) est calculé en fonction du calendrier julien.
Un jour du mois de Février 1965, un autobus rempli de voyageurs se rendait à la ville la plus proche. Le voisin immédiat du conducteur était un vieillard, grand et solide, d’environ soixante-quinze ans, à la barbe blanche. Il portait un chaud manteau à col de fourrure et un bonnet à oreillettes.
L’autobus avançait lentement car la neige tombait. Arrivé à un tournant de la route, ses chaînes arrière cassèrent. L’autobus freina et faillit s’écraser contre un autre autobus plein de monde, tout cela en l’espace d’un éclair. Notre conducteur perdit le contrôle de sa machine ; tous les cœurs frémirent. Les deux autobus s’arrêtèrent à un centimètre l’un de l’autre.
Le vieillard fît alors un signe de croix en s’écriant : «Gloire à Toi, Seigneur, gloire à Toi ! Que Ton nom soit béni, о sainte Mère de Dieu, Toi qui nous as sauvés !»...
L’autobus avançait lentement car la neige tombait. Arrivé à un tournant de la route, ses chaînes arrière cassèrent. L’autobus freina et faillit s’écraser contre un autre autobus plein de monde, tout cela en l’espace d’un éclair. Notre conducteur perdit le contrôle de sa machine ; tous les cœurs frémirent. Les deux autobus s’arrêtèrent à un centimètre l’un de l’autre.
Le vieillard fît alors un signe de croix en s’écriant : «Gloire à Toi, Seigneur, gloire à Toi ! Que Ton nom soit béni, о sainte Mère de Dieu, Toi qui nous as sauvés !»...
Quelques minutes plus tard, l’autre autobus repartait tandis que notre conducteur et son aide descendaient remettre les chaînes.
Un jeune homme commença alors, en souriant, à parler au vieillard. «Pardonnez-moi grand-père, mais je n’ai pu m’empêcher de rire lorsque je vous ai entendu invoquer des forces célestes inexistantes et que je vous ai vu faire votre signe de croix ! Habitude, évidemment ! Seconde nature ! Et je vois cependant que vous êtes un homme instruit. Mais, actuellement, en cette année 1965, c’est vraiment absurde !»
Le vieillard, sans paraître aucunement troublé, reprit la parole : «C’est avec plaisir que je vous répondrai, jeune camarade, et je suis même prêt, si vous le désirez, à faire mon autocritique...»
«D’ou savez-vous ce que je pense ? Nous sommes tous, en quelque sorte, des simulateurs. Nous prétendons tous être des athées, des membres dévoués du Parti, de profonds connaisseurs du marxisme et de bien d’autres choses encore, mais il arrive un moment où l’homme authentique qui est caché en nous se dévoile. C’est justement ce qui vient de se produire.
De la place que vous occupez, vous ne pouviez pas voir ce qui se passait derrière vous, mais moi, assis de côté, j’ai vu au moins huit ou dix personnes faire le signe de croix.
Il y a quelque chose qu’on ne pourra jamais couper de sa racine car ce serait comme si on arrachait nos entrailles.
C’est ainsi que tous, nous tombons chaque jour dans la «faute» qui consiste en ce que, nous rappelant qu’il existe une certaine force mystérieuse, puissante et bonne, nous prétendons ne pas la connaître».
- «Avec moi, rien de tel ne m’arrivera jamais !» dit le jeune homme.
Un jeune homme commença alors, en souriant, à parler au vieillard. «Pardonnez-moi grand-père, mais je n’ai pu m’empêcher de rire lorsque je vous ai entendu invoquer des forces célestes inexistantes et que je vous ai vu faire votre signe de croix ! Habitude, évidemment ! Seconde nature ! Et je vois cependant que vous êtes un homme instruit. Mais, actuellement, en cette année 1965, c’est vraiment absurde !»
Le vieillard, sans paraître aucunement troublé, reprit la parole : «C’est avec plaisir que je vous répondrai, jeune camarade, et je suis même prêt, si vous le désirez, à faire mon autocritique...»
«D’ou savez-vous ce que je pense ? Nous sommes tous, en quelque sorte, des simulateurs. Nous prétendons tous être des athées, des membres dévoués du Parti, de profonds connaisseurs du marxisme et de bien d’autres choses encore, mais il arrive un moment où l’homme authentique qui est caché en nous se dévoile. C’est justement ce qui vient de se produire.
De la place que vous occupez, vous ne pouviez pas voir ce qui se passait derrière vous, mais moi, assis de côté, j’ai vu au moins huit ou dix personnes faire le signe de croix.
Il y a quelque chose qu’on ne pourra jamais couper de sa racine car ce serait comme si on arrachait nos entrailles.
C’est ainsi que tous, nous tombons chaque jour dans la «faute» qui consiste en ce que, nous rappelant qu’il existe une certaine force mystérieuse, puissante et bonne, nous prétendons ne pas la connaître».
- «Avec moi, rien de tel ne m’arrivera jamais !» dit le jeune homme.
Le vieillard se mit à rire et continua : «Permettez-moi de vous prouver que vous vous trompez, cher camarade. Vous venez de dire qu’un tel comportement est tout à fait absurde en 1965. Qu'est-ce qui vous fait dire qu’il s ’est passé 1965 ans depuis la naissance de Jésus-Christ, le Sauveur du monde ? »
- «C’est, reprit le jeune homme un peu embarrassé, le souvenir d’un mauvais passé révolu et qu’il faut définitivement rayer. De la façon dont vous parlez, on croirait que vous voulez nous persuader que les miracles existent !»
- Le vieil homme se tut un instant, puis il reprit : «Oui ! mon cher ami, il existe des miracles de Dieu, auxquels vous serez vous-même obligé de croire, ainsi que tous ceux qui sont ici, mais quand vous aurez vu, vous serez obligés de garder le silence, car si vous parliez, vous risqueriez d’être envoyé dans une clinique psychiatrique».
L’autobus arriva sur la route principale. L’enneigement cessa et le conducteur put donner de la vitesse. A ce moment précis, les voyageurs qui regardaient le vieillard et qui l’écoutaient ne le virent plus. Sa place était vide...
Deux ou trois des compagnons les plus proches du jeune homme firent alors le signe de la croix en disant : «Saint ! Saint ! Saint ! est le Seigneur tout-puissant !» L’un d’eux se tourna vers les voyageurs de l’arrière en criant : «Comprenez-vous maintenant qui nous a sauvés de la collision ? C’est ce grand-père à la barbe blanche, le protecteur de notre peuple, Saint Nicolas !»
- «Je ne sais pas ce que nous allons faire, camarades, dit encore un autre, mais partout où j’irai, je raconterai ce miracle de Saint Nicolas. On peut me jeter dans un asile d’aliénés si l’on veut. Je vous ai tous comme témoins et surtout vous, camarade». Le jeune communiste se cacha la figure dans les mains pendant un long moment.
- «C’est, reprit le jeune homme un peu embarrassé, le souvenir d’un mauvais passé révolu et qu’il faut définitivement rayer. De la façon dont vous parlez, on croirait que vous voulez nous persuader que les miracles existent !»
- Le vieil homme se tut un instant, puis il reprit : «Oui ! mon cher ami, il existe des miracles de Dieu, auxquels vous serez vous-même obligé de croire, ainsi que tous ceux qui sont ici, mais quand vous aurez vu, vous serez obligés de garder le silence, car si vous parliez, vous risqueriez d’être envoyé dans une clinique psychiatrique».
L’autobus arriva sur la route principale. L’enneigement cessa et le conducteur put donner de la vitesse. A ce moment précis, les voyageurs qui regardaient le vieillard et qui l’écoutaient ne le virent plus. Sa place était vide...
Deux ou trois des compagnons les plus proches du jeune homme firent alors le signe de la croix en disant : «Saint ! Saint ! Saint ! est le Seigneur tout-puissant !» L’un d’eux se tourna vers les voyageurs de l’arrière en criant : «Comprenez-vous maintenant qui nous a sauvés de la collision ? C’est ce grand-père à la barbe blanche, le protecteur de notre peuple, Saint Nicolas !»
- «Je ne sais pas ce que nous allons faire, camarades, dit encore un autre, mais partout où j’irai, je raconterai ce miracle de Saint Nicolas. On peut me jeter dans un asile d’aliénés si l’on veut. Je vous ai tous comme témoins et surtout vous, camarade». Le jeune communiste se cacha la figure dans les mains pendant un long moment.
Deux heures plus tard, l’autobus s’arrêtait. Tous les passagers descendirent pour boire du thé chaud. Le jeune communiste, très ému, s’approcha de quelques-uns de ses compagnons de route pour leur demander leur adresse et pour leur donner la sienne. Les autres passagers firent de même.
«Savez-vous ce que je vous propose» dit une jeune femme «ne perdons pas contact entre nous. Ce que nous avons vu et entendu de nos propres oreilles est un grand événement. Que peut-il annoncer ? A coup sûr quelque chose de bon puisque ce vieux grand-père était le protecteur de notre peuple».
Le miracle raconté ici a été relaté par écrit par un témoin oculaire. «Je ne peux rien écrire de plus, ajouta-t-il, car je suis submergé par l’émotion et je pleure. J’étais aussi dans l’autobus».
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Lire aussi Le couvent de femmes de Pokrov dans les années trente du XX siècle
et La croix de la grand-mère – Moscou 1965
«Savez-vous ce que je vous propose» dit une jeune femme «ne perdons pas contact entre nous. Ce que nous avons vu et entendu de nos propres oreilles est un grand événement. Que peut-il annoncer ? A coup sûr quelque chose de bon puisque ce vieux grand-père était le protecteur de notre peuple».
Le miracle raconté ici a été relaté par écrit par un témoin oculaire. «Je ne peux rien écrire de plus, ajouta-t-il, car je suis submergé par l’émotion et je pleure. J’étais aussi dans l’autobus».
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
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Il faut passer le mur de séparation entre Israéliens et Palestiniens pour arriver à Bethléem, un check-point, des graphes et puis enfin la ville.
Abîmée par les différents affrontements, les guerres qui se sont succédé, Bethléem se reconstruit et est aujourd’hui sous domination musulmane. Quand on remonte la rue principale, qu’on suit le flot de pèlerins, on peut que tomber sur cette Basilique de la Nativité. Considérée comme une des plus vielles églises au monde, elle a été bâtie là où la Vierge Marie a mis au monde Jésus
Pour rentrer, il faut emprunter une petite porte, que l’on appelle la porte de l’Humilité, s’abaisser, « pour saluer la Vierge », nous indique Marc, notre guide et ne pas se cogner la tête. La basilique est en réfection. Les poutres, qui datent du 17 ème siècle, sont en train d’être remplacées, « pour ne pas que le toit nous tombe dessus » souligne Marc. Si les poutres ont été changées au fur et à mesure des siècles, les murs datent bien du IVème, ils furent bâtis par l’empereur Constantin Ier le Grand, fils d’Hélène et abritent une étoile. Une étoile d’argent qui attire près de deux millions de personnes chaque année.
Abîmée par les différents affrontements, les guerres qui se sont succédé, Bethléem se reconstruit et est aujourd’hui sous domination musulmane. Quand on remonte la rue principale, qu’on suit le flot de pèlerins, on peut que tomber sur cette Basilique de la Nativité. Considérée comme une des plus vielles églises au monde, elle a été bâtie là où la Vierge Marie a mis au monde Jésus
Pour rentrer, il faut emprunter une petite porte, que l’on appelle la porte de l’Humilité, s’abaisser, « pour saluer la Vierge », nous indique Marc, notre guide et ne pas se cogner la tête. La basilique est en réfection. Les poutres, qui datent du 17 ème siècle, sont en train d’être remplacées, « pour ne pas que le toit nous tombe dessus » souligne Marc. Si les poutres ont été changées au fur et à mesure des siècles, les murs datent bien du IVème, ils furent bâtis par l’empereur Constantin Ier le Grand, fils d’Hélène et abritent une étoile. Une étoile d’argent qui attire près de deux millions de personnes chaque année.
Il nous faut deux heures de queue avant de pouvoir accéder aux petits escaliers situés à droite de la nef. Entre les Ukrainiens, du rite orthodoxe et des catholiques mexicains, il faut jouer des coudes et des épaules pour y accéder. L’occasion de prendre le temps de retourner aux textes saints qui mentionnent cette naissance.
Saint Luc le dit dans son évangile, « il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Evidemment vous ne verrez pas de mangeoire, mais cette fameuse étoile dont nous vous parlions plus haut. Une étoile qu’il est permis d’embrasser, de toucher, mais très rapidement, « hurry up » d’ailleurs n’a de cesse de répéter « le gardien » de cette étoile. Ce sont les orthodoxes qui ont la clef de l’édifice. Ouvrant à l’aube et fermant les portes en bois du XIIIème siècle, vingts minutes avant le coucher du soleil.
Saint Luc le dit dans son évangile, « il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. » Evidemment vous ne verrez pas de mangeoire, mais cette fameuse étoile dont nous vous parlions plus haut. Une étoile qu’il est permis d’embrasser, de toucher, mais très rapidement, « hurry up » d’ailleurs n’a de cesse de répéter « le gardien » de cette étoile. Ce sont les orthodoxes qui ont la clef de l’édifice. Ouvrant à l’aube et fermant les portes en bois du XIIIème siècle, vingts minutes avant le coucher du soleil.
Un statu quo
A l’image du Saint Sépulcre, la basilique est aussi régie par un statu quo. Les grecs orthodoxes, les Arméniens et le patriarcat latin de Jérusalem se partagent le lieu. Si les orthodoxes possèdent la nef principale, les Franciscains sont propriétaires de l’étoile mais pas de l’autel située au dessus. Les règles sont évidemment appliquées à la lettre pour éviter les désaccords et sont les mêmes depuis 1852. Pour la petite histoire, le vol de la fameuse étoile en 1847 est à l’origine de la participation des Français à la guerre de Crimée. Quoiqu’il en soit, règles ou pas, tensions ou pas, il n’y a qu’une chose à retenir dans la Basilique de la Nativité : c’est à cet endroit qu’est né le Sauveur. Lien
A l’image du Saint Sépulcre, la basilique est aussi régie par un statu quo. Les grecs orthodoxes, les Arméniens et le patriarcat latin de Jérusalem se partagent le lieu. Si les orthodoxes possèdent la nef principale, les Franciscains sont propriétaires de l’étoile mais pas de l’autel située au dessus. Les règles sont évidemment appliquées à la lettre pour éviter les désaccords et sont les mêmes depuis 1852. Pour la petite histoire, le vol de la fameuse étoile en 1847 est à l’origine de la participation des Français à la guerre de Crimée. Quoiqu’il en soit, règles ou pas, tensions ou pas, il n’y a qu’une chose à retenir dans la Basilique de la Nativité : c’est à cet endroit qu’est né le Sauveur. Lien
Vladimir Legoyda s’est exprimé à propos de la résolution récemment adoptée par l’Assemblée des évêques à propos des fondements canoniques du mariage religieux.
« L’Eglise orthodoxe russe ne reconnait pas le principe du divorce religieux. Il peut arriver qu’un mariage puisse être reconnu comme ayant perdu sa canonicité.
- Si nous constatations des deuxièmes, voire des troisièmes mariages religieux, cela impliquerait qu’il existe un divorce religieux ?
Non, cette notion n’existe pas. Elle n’existe pas dans le droit canon et elle n’est pas mentionnée dans le document en question.
De quoi parlons-nous alors ?
« L’Eglise orthodoxe russe ne reconnait pas le principe du divorce religieux. Il peut arriver qu’un mariage puisse être reconnu comme ayant perdu sa canonicité.
- Si nous constatations des deuxièmes, voire des troisièmes mariages religieux, cela impliquerait qu’il existe un divorce religieux ?
Non, cette notion n’existe pas. Elle n’existe pas dans le droit canon et elle n’est pas mentionnée dans le document en question.
De quoi parlons-nous alors ?
Il existe des situations dans lesquelles le mariage religieux peut être reconnu comma ayant perdu sa canonicité. C’est dans un tel contexte qu’un nouveau mariage devient envisageable.
Le document donne les raisons qui peuvent entraîner la perte de canonicité d’un mariage qui avait été consacré. Le nombre de ces raisons a varié dans le temps. Le texte qui vient d’être adopté en énumère 11.
La notion clé du texte est le terme « peut être considéré comme ayant perdu sa canonicité ». « Peut » ne signifie pas « doit ». La résolution dit : « Le clergé a le devoir d’entreprendre tout ce qui est possible pour éviter les divorces et en dissuader les couples qui font cette demande. Les décisions hâtives sont à éviter. Il faut aspirer à la réconciliation et à la survie du mariage ».
Mais pourquoi s’obstiner à sauver des mariages qui se sont « fissurés » ?
Parce que l’amour est plus fort que tout le reste, et c’est là qu’est l’essentiel. »
Lien Traduction pour PO
Lire aussi L’Eglise orthodoxe de Russie a validé la liste des dispositions concernant la conclusion et la dissolution du mariage religieux
et ICI L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Le document donne les raisons qui peuvent entraîner la perte de canonicité d’un mariage qui avait été consacré. Le nombre de ces raisons a varié dans le temps. Le texte qui vient d’être adopté en énumère 11.
La notion clé du texte est le terme « peut être considéré comme ayant perdu sa canonicité ». « Peut » ne signifie pas « doit ». La résolution dit : « Le clergé a le devoir d’entreprendre tout ce qui est possible pour éviter les divorces et en dissuader les couples qui font cette demande. Les décisions hâtives sont à éviter. Il faut aspirer à la réconciliation et à la survie du mariage ».
Mais pourquoi s’obstiner à sauver des mariages qui se sont « fissurés » ?
Parce que l’amour est plus fort que tout le reste, et c’est là qu’est l’essentiel. »
Lien Traduction pour PO
Lire aussi L’Eglise orthodoxe de Russie a validé la liste des dispositions concernant la conclusion et la dissolution du mariage religieux
et ICI L'Orthodoxie et les mariages mixtes
Mgr Hermogène (1858-1918), d’abord évêque de Saratov, était un homme cultivé, un ascète au cœur pur et à la charité sans faille. Il fut amené à lutter contre la fermentation grandissante des idées révolutionnaires et s’y consacra sans restriction.
Ayant compris le danger de Raspoutine, il tenta d’obtenir de lui, par serment, la promesse de ne plus franchit le seuil du palais impérial. Raspoutine refusa. Alors, Mgr Hermogène, revêtu de l’étole et la croix en main, lança contre lui l’anathème puis, par télégramme, il supplia l’empereur Nicolas II de ne plus l’admettre chez lui. Le résultat de cette initiative se traduisit pour lui par sa retraite forcée au monastère de Jirovitsky à coté de Grodno, d’où il ne sortit qu’au début de la révolution. Il fut alors nommé évêque de Tobolsk.
En 1918 le patriarche Tikhon invita les orthodoxes à organiser des processions. L’heure était grave. A Tobolsk Mgr Hermogène fit préparer une procession mais il fut averti par les autorités qu’il serait arrêté.
Ayant compris le danger de Raspoutine, il tenta d’obtenir de lui, par serment, la promesse de ne plus franchit le seuil du palais impérial. Raspoutine refusa. Alors, Mgr Hermogène, revêtu de l’étole et la croix en main, lança contre lui l’anathème puis, par télégramme, il supplia l’empereur Nicolas II de ne plus l’admettre chez lui. Le résultat de cette initiative se traduisit pour lui par sa retraite forcée au monastère de Jirovitsky à coté de Grodno, d’où il ne sortit qu’au début de la révolution. Il fut alors nommé évêque de Tobolsk.
En 1918 le patriarche Tikhon invita les orthodoxes à organiser des processions. L’heure était grave. A Tobolsk Mgr Hermogène fit préparer une procession mais il fut averti par les autorités qu’il serait arrêté.
Le lendemain Monseigneur célébra dans la vieille ville de Tobolsk une liturgie solennelle. La population qui avait appris l’interdiction faite par les autorités attendait. Soudain toutes les cloches se mirent à sonner, puis Monseigneur et son clergé, tenant croix et bannières, sortirent de la cathédrale et la procession commença. Une foule énorme suivait en chantant le cantique traditionnel. La citadelle, ou Kremlin de Tobolsk, est bâtie sur les hauteurs et domine le reste de la ville. Du haut de ses remparts, on pouvait distinguer clairement la maison qui servait en ce moment-là de prison à la famille impériale. Aux fenêtres de la maison l’on apercevait le tsar et sa famille.
Mgr Hermogène fit arrêter la procession en face de leur demeure pour chanter un Te Deum puis, la croix en main, il avança jusqu’au bord même du rempart, il éleva très haut la croix pour bénir les augustes prisonniers. Nous étions en avril 1918.
Le dimanche des Rameaux Mgr célébra la divine liturgie et voici quelques phrases après lesquelles il a été arrêté : « A la vue des cruels tourments qui l’attendaient l’âme du divin Martyr fut saisie d’une insurmontable angoisse. Pour trouver des forces, le Sauveur s’adressa alors non seulement à Dieu le Père, mais aussi à ses disciples. Je sens, moi aussi, s’approcher le jour de ma passion, et mon âme angoissée s’émeut des souffrances à venir… ».
Ce sont là les dernières paroles publiques de l’évêque Hermogène. Comme notre Sauveur c’est dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saints que l’on arrêta le pasteur. Mgr Hermogène fut immédiatement transféré de Tobolsk à Ekaterinbourg. Au mois de mai, une délégation de l’assemblée diocésaine se rendit dans cette ville pour solliciter du Soviet local, la libération de l’évêque. Le soviet régional exigea une rançon de 10.000 roubles qui fut ensuite portée à 100.00 roubles.
Cette grosse somme, réunie parmi les négociants d’Ekaterinbourg, fut versée aux autorités contre reçu. Le lendemain, la délégation au complet se présenta pour accueillir le prisonnier libéré. Jamais plus les délégués ne rentrèrent dans l’appartement qu’ils avaient loué. On pense qu’ils furent arrêtés et envoyés, sous escorte, avec Monseigneur, à Tioumen, pour être dirigés sur Tobolsk où devait être instruit le procès de l’évêque.
Mgr Hermogène fit arrêter la procession en face de leur demeure pour chanter un Te Deum puis, la croix en main, il avança jusqu’au bord même du rempart, il éleva très haut la croix pour bénir les augustes prisonniers. Nous étions en avril 1918.
Le dimanche des Rameaux Mgr célébra la divine liturgie et voici quelques phrases après lesquelles il a été arrêté : « A la vue des cruels tourments qui l’attendaient l’âme du divin Martyr fut saisie d’une insurmontable angoisse. Pour trouver des forces, le Sauveur s’adressa alors non seulement à Dieu le Père, mais aussi à ses disciples. Je sens, moi aussi, s’approcher le jour de ma passion, et mon âme angoissée s’émeut des souffrances à venir… ».
Ce sont là les dernières paroles publiques de l’évêque Hermogène. Comme notre Sauveur c’est dans la nuit du Jeudi au Vendredi Saints que l’on arrêta le pasteur. Mgr Hermogène fut immédiatement transféré de Tobolsk à Ekaterinbourg. Au mois de mai, une délégation de l’assemblée diocésaine se rendit dans cette ville pour solliciter du Soviet local, la libération de l’évêque. Le soviet régional exigea une rançon de 10.000 roubles qui fut ensuite portée à 100.00 roubles.
Cette grosse somme, réunie parmi les négociants d’Ekaterinbourg, fut versée aux autorités contre reçu. Le lendemain, la délégation au complet se présenta pour accueillir le prisonnier libéré. Jamais plus les délégués ne rentrèrent dans l’appartement qu’ils avaient loué. On pense qu’ils furent arrêtés et envoyés, sous escorte, avec Monseigneur, à Tioumen, pour être dirigés sur Tobolsk où devait être instruit le procès de l’évêque.
Les gardes rouges apprirent que la prise de Tobolsk par l’armée blanche était imminente et décidèrent de s’enfuir vers l’Oural. Avant de quitter le navire (« Petrograd »), ils exercent une sauvage vengeance sur les prisonniers. Ces derniers, conduits sur le pont, reçurent l’ordre de se déchausser et de quitter leurs vêtements de dessus. On se jeta sur ceux qui étaient trop lents pour les « aider ». Sous un flot d’injures intraduisibles on arracha à l’évêque sa soutane et on lui lia les mains derrière le dos. Ces chrétiens, demi-nus, mains liées, subirent alors un feu roulant de railleries et de bons mots. Mgr Hermogène priait pour ses bourreaux. Il les bénit, mais ses prières à voix haute, déplurent au commissaire – « Ferme là ! » hurla-t-il. Mgr Hermogène continua à prier. Un coup de poing dans la figure fit taire le vieil homme.
On suspendit à ses bras tordus une pierre pesant deux 32 kilos, puis on le précipita dans le fleuve ainsi que ses compagnons. Cette noyade eut lieu le 16 juin 1918 et nous connaissons ces détails par le témoignage par les matelots du navire. Quelque temps après ce crime l’armée Blanche arrivait. Après la décrue du fleuve et l’expulsion des communistes, on retrouva une grande quantité de noyés parmi lesquels Mgr Hermogène.
Le corps de l’évêque fut transporté à Tobolsk. Là, en présence d’une foule énorme, Monseigneur Hermogène, évêque de Tobolsk, fut inhumé.
« Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
90 Résultats pour votre recherche Les martyrs du XXe siècle
On suspendit à ses bras tordus une pierre pesant deux 32 kilos, puis on le précipita dans le fleuve ainsi que ses compagnons. Cette noyade eut lieu le 16 juin 1918 et nous connaissons ces détails par le témoignage par les matelots du navire. Quelque temps après ce crime l’armée Blanche arrivait. Après la décrue du fleuve et l’expulsion des communistes, on retrouva une grande quantité de noyés parmi lesquels Mgr Hermogène.
Le corps de l’évêque fut transporté à Tobolsk. Là, en présence d’une foule énorme, Monseigneur Hermogène, évêque de Tobolsk, fut inhumé.
« Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
90 Résultats pour votre recherche Les martyrs du XXe siècle
Les lecteurs de PO connaissent l' Higoumène Georges Leroy par les "Chroniques d'Abitibi": publiée il y a quelques années . De passage à Paris, il m'a fait part de ses impressions et m'a autorisé à les publier / VG /
Cher Vladimir,
voici mes impressions, après avoir concélébré en la Cathédrale de la Ste. Trinité, Quai Branly, à Paris :
À Paris, le pont Alexandre III franchit d'un bond élégant les eaux grises de la Seine. En aval, la tour Eiffel s'élance hardiment vers le ciel. Et juste au pied de celle-ci, à l'aplomb du fleuve, nous apercevons les silhouettes imprévues des bulbes dorés de la cathédrale de la Sainte Trinité. Il est impossible de ne pas la voir : elle se dresse juste en face de l'arrêt des bateaux-mouche, en l’un des endroits les plus touristiques de Paris.
J'ai eu l'honneur de concélébrer en la cathédrale de la Sainte-Trinité. À vrai dire, en franchissant le seuil des bâtiments jouxtant la cathédrale, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Assurément, c'est un endroit très officiel. Il bénéficie d'une surveillance rapprochée, chose indispensable par les temps qui courent. Je m'étais mentalement préparé un accueil poli mais froid… eh bien, ce fut tout le contraire qui m'arriva : un jeune homme souriant me conduisit jusqu'au sanctuaire, et le Recteur me reçut avec le sourire, et une très grande cordialité.
Cher Vladimir,
voici mes impressions, après avoir concélébré en la Cathédrale de la Ste. Trinité, Quai Branly, à Paris :
À Paris, le pont Alexandre III franchit d'un bond élégant les eaux grises de la Seine. En aval, la tour Eiffel s'élance hardiment vers le ciel. Et juste au pied de celle-ci, à l'aplomb du fleuve, nous apercevons les silhouettes imprévues des bulbes dorés de la cathédrale de la Sainte Trinité. Il est impossible de ne pas la voir : elle se dresse juste en face de l'arrêt des bateaux-mouche, en l’un des endroits les plus touristiques de Paris.
J'ai eu l'honneur de concélébrer en la cathédrale de la Sainte-Trinité. À vrai dire, en franchissant le seuil des bâtiments jouxtant la cathédrale, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Assurément, c'est un endroit très officiel. Il bénéficie d'une surveillance rapprochée, chose indispensable par les temps qui courent. Je m'étais mentalement préparé un accueil poli mais froid… eh bien, ce fut tout le contraire qui m'arriva : un jeune homme souriant me conduisit jusqu'au sanctuaire, et le Recteur me reçut avec le sourire, et une très grande cordialité.
Tous les samedis la communauté du Séminaire célèbre la liturgie en français à l'église Sainte-Trinité à Paris
Initialement, j'étais au courant du fait que la Divine Liturgie est célébrée en langue française le samedi, le chœur étant pris en charge par les séminaristes d'Épinay-sous-Sénart. Mais on me dit qu'à la date envisagée, la Liturgie serait célébrée en Slavon, car c'était la fête de l'icône de Notre-Dame de Kazan. Qu'à cela ne tienne : je fus heureux de célébrer la Mère de Dieu, en cet endroit.
La Divine Liturgie se déroula très harmonieusement, avec l'appui d'un chœur de qualité professionnelle. À un moment donné, le Recteur me demanda de dire une ecténie en français - et le chœur répondit immédiatement en chantant « Kyrie eleison » puis « Accorde, Seigneur », sans l'ombre d'une hésitation ! - Je connais bien d'autres églises orthodoxes russes où, lorsqu'on articule un mot en français, le chœur continue impavidement à chanter en Slavon, à moins qu'il ne s'embrouille complètement… Ici, pas de problème.
Au cours de la Liturgie, le chœur chanta le « Notre Père » en Slavon, puis ensuite en français, toujours avec la même perfection musicale. Lors de la lecture de l'Évangile, le Recteur me convia à lire celui-ci, après sa proclamation en Slavon. À l'issue de la Divine Liturgie - concélébrée avec le Recteur et un Hiéromoine, membre du clergé de la cathédrale - le Recteur lui-même me présenta à l'assemblée, s'exprimant en Russe puis en langue française, disant toute l'importance qu'ils accordent au fait de recevoir à la cathédrale des personnes venant de tout horizon, de toute langue de toute culture. Après la célébration, je pus converser avec diverses personnes, et m'attarder en la cathédrale.
Le Hiéromoine qui avait participé à la célébration, nous fit visiter les lieux. Nous avons ainsi parcouru les bâtiments, découvrant notamment l'auditorium qui est à la pointe de la modernité. L'ensemble bourdonne d'activités et les expositions se succèdent, visant à faire connaître au public français et international, les diverses facettes du patrimoine religieux et culturel de la Russie.
Notre aimable guide nous permit de jeter un coup d'œil sur le projet de fresques qui orneront les murs de la cathédrale. Cela promet d'être splendide : avec une telle réalisation, la cathédrale deviendra l'un des monuments majeurs de l'agglomération parisienne.
Certains critiquent l'aspect extérieur de l'édifice. Mais il faut savoir que la forme extérieure de la cathédrale est le fruit d'un compromis, suite aux « bâtons dans les roues » que la Ville de Paris opposa à ce projet - faisant preuve, à l'époque, d'une « russophobie » évidente. D'une part, on peut regretter qu'il n'ait pas été possible de construire un édifice de forme classiquement russe - bien que cela eût été plutôt difficile à avaler pour les Parisiens, vu que c'est à deux pas de la tour Eiffel - mais d'autre part, on peut se féliciter que des projets d'une esthétique particulièrement malencontreuse, ne furent pas réalisés. Visiblement, certains bureaux d'architectes qui avaient proposé leurs dessins, n'avaient pas la moindre idée de ce qu'est une église orthodoxe, ni des fonctions liturgiques qui s'y déroulent. Quoiqu'il en soit, lorsqu'on s'approche des murs de la cathédrale et des autres bâtiments, on s'aperçoit qu'il s'agit d'une très belle pierre calcaire de couleur rosée, venant de Bourgogne. Il a fallu quatre mille tonnes de pierre pour réaliser le projet !
L'intérieur de la cathédrale est pour le moment d’une blancheur immaculée, et la disposition des lieux est celle que l'on trouve classiquement dans tout « Sobor » de l'Église russe. C'est donc parfaitement adapté aux diverses fonctions exigées par la célébration de l'Office divin.
Avant ma découverte de la cathédrale Sainte Trinité, j'avais entendu dire que l'iconostase était « provisoire », en attendant la réalisation d'une structure définitive. Cependant, les photos me montraient quelque chose de tellement majestueux, qu'il était difficile d'imaginer que ce soit provisoire ! - En fait, lorsqu'on s'approche de près, l’on s'aperçoit qu'il s'agit d'une sorte de photo géante de ce qui va être réalisé ultérieurement. C'est à s'y méprendre… Il faudra revenir pour admirer l'iconostase définitive, dont la structure sera en marbre sculpté.
Initialement, j'étais au courant du fait que la Divine Liturgie est célébrée en langue française le samedi, le chœur étant pris en charge par les séminaristes d'Épinay-sous-Sénart. Mais on me dit qu'à la date envisagée, la Liturgie serait célébrée en Slavon, car c'était la fête de l'icône de Notre-Dame de Kazan. Qu'à cela ne tienne : je fus heureux de célébrer la Mère de Dieu, en cet endroit.
La Divine Liturgie se déroula très harmonieusement, avec l'appui d'un chœur de qualité professionnelle. À un moment donné, le Recteur me demanda de dire une ecténie en français - et le chœur répondit immédiatement en chantant « Kyrie eleison » puis « Accorde, Seigneur », sans l'ombre d'une hésitation ! - Je connais bien d'autres églises orthodoxes russes où, lorsqu'on articule un mot en français, le chœur continue impavidement à chanter en Slavon, à moins qu'il ne s'embrouille complètement… Ici, pas de problème.
Au cours de la Liturgie, le chœur chanta le « Notre Père » en Slavon, puis ensuite en français, toujours avec la même perfection musicale. Lors de la lecture de l'Évangile, le Recteur me convia à lire celui-ci, après sa proclamation en Slavon. À l'issue de la Divine Liturgie - concélébrée avec le Recteur et un Hiéromoine, membre du clergé de la cathédrale - le Recteur lui-même me présenta à l'assemblée, s'exprimant en Russe puis en langue française, disant toute l'importance qu'ils accordent au fait de recevoir à la cathédrale des personnes venant de tout horizon, de toute langue de toute culture. Après la célébration, je pus converser avec diverses personnes, et m'attarder en la cathédrale.
Le Hiéromoine qui avait participé à la célébration, nous fit visiter les lieux. Nous avons ainsi parcouru les bâtiments, découvrant notamment l'auditorium qui est à la pointe de la modernité. L'ensemble bourdonne d'activités et les expositions se succèdent, visant à faire connaître au public français et international, les diverses facettes du patrimoine religieux et culturel de la Russie.
Notre aimable guide nous permit de jeter un coup d'œil sur le projet de fresques qui orneront les murs de la cathédrale. Cela promet d'être splendide : avec une telle réalisation, la cathédrale deviendra l'un des monuments majeurs de l'agglomération parisienne.
Certains critiquent l'aspect extérieur de l'édifice. Mais il faut savoir que la forme extérieure de la cathédrale est le fruit d'un compromis, suite aux « bâtons dans les roues » que la Ville de Paris opposa à ce projet - faisant preuve, à l'époque, d'une « russophobie » évidente. D'une part, on peut regretter qu'il n'ait pas été possible de construire un édifice de forme classiquement russe - bien que cela eût été plutôt difficile à avaler pour les Parisiens, vu que c'est à deux pas de la tour Eiffel - mais d'autre part, on peut se féliciter que des projets d'une esthétique particulièrement malencontreuse, ne furent pas réalisés. Visiblement, certains bureaux d'architectes qui avaient proposé leurs dessins, n'avaient pas la moindre idée de ce qu'est une église orthodoxe, ni des fonctions liturgiques qui s'y déroulent. Quoiqu'il en soit, lorsqu'on s'approche des murs de la cathédrale et des autres bâtiments, on s'aperçoit qu'il s'agit d'une très belle pierre calcaire de couleur rosée, venant de Bourgogne. Il a fallu quatre mille tonnes de pierre pour réaliser le projet !
L'intérieur de la cathédrale est pour le moment d’une blancheur immaculée, et la disposition des lieux est celle que l'on trouve classiquement dans tout « Sobor » de l'Église russe. C'est donc parfaitement adapté aux diverses fonctions exigées par la célébration de l'Office divin.
Avant ma découverte de la cathédrale Sainte Trinité, j'avais entendu dire que l'iconostase était « provisoire », en attendant la réalisation d'une structure définitive. Cependant, les photos me montraient quelque chose de tellement majestueux, qu'il était difficile d'imaginer que ce soit provisoire ! - En fait, lorsqu'on s'approche de près, l’on s'aperçoit qu'il s'agit d'une sorte de photo géante de ce qui va être réalisé ultérieurement. C'est à s'y méprendre… Il faudra revenir pour admirer l'iconostase définitive, dont la structure sera en marbre sculpté.
On peut noter que les chapiteaux des colonnes de l'iconostase présenteront des sculptures d'inspiration romane. Le souci d'intégration dans le patrimoine spirituel de la France du premier millénaire, se marquera aussi dans la présence sur l'iconostase d'icônes des Saints qui ont illuminé la Gaule - et notamment de Saint Denis de Paris et de Sainte Geneviève. Les mosaïques qui seront présentes sur l'iconostase s'inspireront des couleurs qui furent utilisées par la peinture religieuse française de l’époque médiévale. Tout cela manifeste un souci constant de s'harmoniser avec l'Occident chrétien de l'Église indivise - préoccupation que l'on remarque également dans la spiritualité qui anime le séminaire d'Épinay-sous-Sénart.
Même si le bâtiment est flambant neuf, chacun peut vénérer plusieurs icônes anciennes qui sont présentes sur les murs de l'édifice. Nous avons notamment remarqué une splendide icône de Notre-Dame de Tikhvine, ainsi qu'une précieuse icône de Notre-Dame de Kazan, revêtue de sa riza d'argent. Enfin, une belle icône de la Mère de Dieu fut offerte par le patriarche Cyrille, lors de la consécration de la cathédrale. On peut noter qu'il existe un carillon - nous l'avons entendu - mais les cloches ne sont pas visibles de l'extérieur.
Je ne suis pas venu en cette cathédrale par curiosité, mais pour prier en ce lieu. J'avoue que mon premier contact avec la cathédrale fut intégralement positif ; j'ai été très agréablement surpris par la qualité de l'accueil qui m'a été réservé. J'y vois une facette de l'Église russe, qui désire s'ouvrir vers l'Occident – et qui désire sans doute faire ressurgir une certaine forme d'« alliance franco-russe », qui existait au XIXe siècle. Ce désir d'ouverture de cette partie de l'Église russe est trop souvent contrecarré par les préjugés qui subsistent en Occident, fruit de la guerre froide. On aimerait que la France sorte de son attitude de fidèle domestique des États-Unis, pour s'apercevoir qu'elle aurait tout avantage à nouer des relations positives avec la Russie, qui est, quoi que l'on puisse en penser, un grand voisin incontournable.
Au point de vue religieux, je ne puis que constater que les efforts d'ouverture envers la langue française, accomplis à la fois par le séminaire d'Épinay-sous-Sénart et par la cathédrale de la Sainte Trinité, surpassent de très loin le peu qui a été accompli en ce sens, par l'ancienne émigration russe, au cours de ses quatre-vingt ans d'existence.
Assurément, l'Église russe, dans son état actuel, n'est pas monolithique. D'une part, elle doit de toute évidence tenir compte de son immense troupeau de la « Russie profonde », qui est viscéralement opposé à tout changement, quel qu'il soit, et qui est instinctivement hostile à l'Occident. - Mais d'autre part, il existe dans l'Église russe un milieu intellectuel qui est conscient des enjeux théologiques suscités par notre époque.
L'Église orthodoxe ne peut se prétendre être véritablement l'Église du Christ, si elle n'est pas universelle. L'Église du Christ ne peut pas se limiter à n’être qu’un ghetto ethnique, et ne peut être « universelle par procuration », laissant « aux autres » le soin de témoigner de l'Évangile auprès de ceux qui n'appartiennent pas à son groupe ethnique. La catholicité de l'Église n'est pas une option facultative. Elle est une condition indispensable de sa sainteté. Et c'est cet effort vers l'universalité « catholique » de l'Église, que nous voyons concrétisé en la cathédrale de la Sainte Trinité, sur les rives de la Seine.
Archimandrite Georges Leroy.
Archidiocèse du Canada - Église orthodoxe d'Amérique
Cette fois-ci, le texte peut être communiqué à qui vous voulez ! Ordinateur
Bien amicalement : P. Georges.
Même si le bâtiment est flambant neuf, chacun peut vénérer plusieurs icônes anciennes qui sont présentes sur les murs de l'édifice. Nous avons notamment remarqué une splendide icône de Notre-Dame de Tikhvine, ainsi qu'une précieuse icône de Notre-Dame de Kazan, revêtue de sa riza d'argent. Enfin, une belle icône de la Mère de Dieu fut offerte par le patriarche Cyrille, lors de la consécration de la cathédrale. On peut noter qu'il existe un carillon - nous l'avons entendu - mais les cloches ne sont pas visibles de l'extérieur.
Je ne suis pas venu en cette cathédrale par curiosité, mais pour prier en ce lieu. J'avoue que mon premier contact avec la cathédrale fut intégralement positif ; j'ai été très agréablement surpris par la qualité de l'accueil qui m'a été réservé. J'y vois une facette de l'Église russe, qui désire s'ouvrir vers l'Occident – et qui désire sans doute faire ressurgir une certaine forme d'« alliance franco-russe », qui existait au XIXe siècle. Ce désir d'ouverture de cette partie de l'Église russe est trop souvent contrecarré par les préjugés qui subsistent en Occident, fruit de la guerre froide. On aimerait que la France sorte de son attitude de fidèle domestique des États-Unis, pour s'apercevoir qu'elle aurait tout avantage à nouer des relations positives avec la Russie, qui est, quoi que l'on puisse en penser, un grand voisin incontournable.
Au point de vue religieux, je ne puis que constater que les efforts d'ouverture envers la langue française, accomplis à la fois par le séminaire d'Épinay-sous-Sénart et par la cathédrale de la Sainte Trinité, surpassent de très loin le peu qui a été accompli en ce sens, par l'ancienne émigration russe, au cours de ses quatre-vingt ans d'existence.
Assurément, l'Église russe, dans son état actuel, n'est pas monolithique. D'une part, elle doit de toute évidence tenir compte de son immense troupeau de la « Russie profonde », qui est viscéralement opposé à tout changement, quel qu'il soit, et qui est instinctivement hostile à l'Occident. - Mais d'autre part, il existe dans l'Église russe un milieu intellectuel qui est conscient des enjeux théologiques suscités par notre époque.
L'Église orthodoxe ne peut se prétendre être véritablement l'Église du Christ, si elle n'est pas universelle. L'Église du Christ ne peut pas se limiter à n’être qu’un ghetto ethnique, et ne peut être « universelle par procuration », laissant « aux autres » le soin de témoigner de l'Évangile auprès de ceux qui n'appartiennent pas à son groupe ethnique. La catholicité de l'Église n'est pas une option facultative. Elle est une condition indispensable de sa sainteté. Et c'est cet effort vers l'universalité « catholique » de l'Église, que nous voyons concrétisé en la cathédrale de la Sainte Trinité, sur les rives de la Seine.
Archimandrite Georges Leroy.
Archidiocèse du Canada - Église orthodoxe d'Amérique
Cette fois-ci, le texte peut être communiqué à qui vous voulez ! Ordinateur
Bien amicalement : P. Georges.
Une exposition de photos intitulée "La charité en Russie" s'est ouverte à Rome. Les œuvres présentées, exécutées par des photographes d'art russes contemporains, reflètent la contribution de l'Eglise orthodoxe russe dans les actions de charité.
"L'exposition représente différents domaines de la charité, en commençant par l'aide aux enfants et aux invalides, aux personnes âgées, aux sourds, aux sans-abri, aux prisonniers et enfin aux efforts conjoints des Eglises orthodoxe russe et catholique romaine pour venir en aide aux réfugiés", a-t-on annoncé vendredi à Interfax à la Fondation "Grégoire le Théologien", l'un des organisateurs de l'exposition.
"L'exposition représente différents domaines de la charité, en commençant par l'aide aux enfants et aux invalides, aux personnes âgées, aux sourds, aux sans-abri, aux prisonniers et enfin aux efforts conjoints des Eglises orthodoxe russe et catholique romaine pour venir en aide aux réfugiés", a-t-on annoncé vendredi à Interfax à la Fondation "Grégoire le Théologien", l'un des organisateurs de l'exposition.
L'ambassadeur de Russie au Vatican Alexandre Avdeiev, des représentants de l'Eglise orthodoxe russe et du Vatican, ainsi que des personnalités russes et italiennes ont participé à la cérémonie d'ouverture.
L'exposition présente des photographies d'André Arkhipov, Serge Vlassov, Alexandre Konkov, Michel Moïsseïev, Dmitri Nikitine, Paul Smertine, Vitali Sozinov, Vladimir Khodakov et Martin Chakhbazian, provenant d'archives privées, publiques et ecclésiastiques.
L'une des salles d'exposition est consacrée à la visite de Mère Teresa de Calcutta à Moscou en 1987, à l'invitation du Patriarche Pimène.
Selon Leonide Sevastyanov, directeur de la Fondation Grégoire le Théologien, l'exposition a pour objectif de refléter les valeurs communes des Eglises orthodoxe russe et catholique romaine en matière de bienfaisance et de charité.
L'exposition se tient sous les auspices du Conseil pontifical pour l'Unité des Chrétiens, de l'ambassade de Russie au Vatican, du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. L’exposition restera ouverte jusq’au 28 décembre.
Interfax religion Traduction Marie et André Donzeau
L'exposition présente des photographies d'André Arkhipov, Serge Vlassov, Alexandre Konkov, Michel Moïsseïev, Dmitri Nikitine, Paul Smertine, Vitali Sozinov, Vladimir Khodakov et Martin Chakhbazian, provenant d'archives privées, publiques et ecclésiastiques.
L'une des salles d'exposition est consacrée à la visite de Mère Teresa de Calcutta à Moscou en 1987, à l'invitation du Patriarche Pimène.
Selon Leonide Sevastyanov, directeur de la Fondation Grégoire le Théologien, l'exposition a pour objectif de refléter les valeurs communes des Eglises orthodoxe russe et catholique romaine en matière de bienfaisance et de charité.
L'exposition se tient sous les auspices du Conseil pontifical pour l'Unité des Chrétiens, de l'ambassade de Russie au Vatican, du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. L’exposition restera ouverte jusq’au 28 décembre.
Interfax religion Traduction Marie et André Donzeau
À l’approche des fêtes de fin d’année, le Centre spirituel et culturel russe à Paris a reçu un cadeau exceptionnel pour sa bibliothèque – une magnifique édition fac-similé du Recueil illustré des chroniques du XVIe siècle, un ouvrage créé en un seul exemplaire sur l’ordre du tsar Ivan le Terrible à des fins éducatives pour ses enfants, et jamais réédité par la suite.
Comme l’a noté l’ambassadeur de Russie en France Alexeï Mechkov, le Recueil illustré des chroniques est un monument de la littérature, de l’histoire et de l’art d’une portée mondiale. Il constitue une démonstration éloquente de l’existence et du développement sur le territoire de l’ancienne Russie, et plus tard de la principauté de Moscou, d’une culture originale, y compris d’une riche tradition littéraire des biographies historiques qui n’a rien à envier à la culture européenne, et ce bien avant Pierre le Grand et sa « fenêtre sur l’Europe ».
Comme l’a noté l’ambassadeur de Russie en France Alexeï Mechkov, le Recueil illustré des chroniques est un monument de la littérature, de l’histoire et de l’art d’une portée mondiale. Il constitue une démonstration éloquente de l’existence et du développement sur le territoire de l’ancienne Russie, et plus tard de la principauté de Moscou, d’une culture originale, y compris d’une riche tradition littéraire des biographies historiques qui n’a rien à envier à la culture européenne, et ce bien avant Pierre le Grand et sa « fenêtre sur l’Europe ».
Le diplomate a également remarqué que le fait que le Recueil ait fait son apparition sur l’ordre d’Ivan le Terrible en vue de l’instruction de ses enfants change aussi le regard que l’on peut porter sur la personnalité de ce tsar, qui dans l’imaginaire occidental profane est souvent réduit à l’image simpliste d’un tyran oriental.
La restauration de l’ouvrage a été réalisée avec le soutien de la compagnie Transneft et vise à élargir l'accès à ce monument littéraire, pour en faire une partie de la culture mondiale. Ce monument unique de la littérature russe ancienne, dont les différentes parties ont été éparpillées entre plusieurs établissements de Moscou et Saint-Pétersbourg, a été pour la première fois rassemblé, traduit en russe contemporain, réédité et rendu ainsi accessible non seulement aux spécialistes, mais aussi à un public plus large.
Soixante-dix exemplaires de l’ouvrage ont déjà été envoyés aux universités des États-Unis, de Belgique, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, de Canada, de Chine, de Corée, des Pays-Bas, de République tchèque et du Japon, ainsi qu'aux bibliothèques nationales de nombreux pays.
La restauration de l’ouvrage a été réalisée avec le soutien de la compagnie Transneft et vise à élargir l'accès à ce monument littéraire, pour en faire une partie de la culture mondiale. Ce monument unique de la littérature russe ancienne, dont les différentes parties ont été éparpillées entre plusieurs établissements de Moscou et Saint-Pétersbourg, a été pour la première fois rassemblé, traduit en russe contemporain, réédité et rendu ainsi accessible non seulement aux spécialistes, mais aussi à un public plus large.
Soixante-dix exemplaires de l’ouvrage ont déjà été envoyés aux universités des États-Unis, de Belgique, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, de Canada, de Chine, de Corée, des Pays-Bas, de République tchèque et du Japon, ainsi qu'aux bibliothèques nationales de nombreux pays.
« Nous utilisons souvent l’expression +La Sainte Russie+, mais nous avons très peu de moyens d’approcher cette époque lointaine, il y a très peu d’objets matériels et detémoignages écrits, puisque l’expression écrite ou littéraire n’était pas encore tellement répandue dans la culture orthodoxe, qui s’exprimait essentiellement à travers les icônes. Dans ce document, nous retrouvons l’expression écrite et picturale en même temps. C’est un excellent moyen d’approcher et de comprendre cette époque.
Sans aucun doute, cette œuvre occupera une place centrale dans la bibliothèque du Centre spirituel et culturel russe », a confié Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, en charge des communautés du patriarcat de Moscou de l'Eglise orthodoxe russe en France, Suisse, Espagne et Portugal, en remerciant le vice-président de la corporation Transneft Mikhaïl Marguelov, qui a remis le cadeau lors d’une cérémonie organisée le 14 décembre au quai Branly.
Sans aucun doute, cette œuvre occupera une place centrale dans la bibliothèque du Centre spirituel et culturel russe », a confié Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, en charge des communautés du patriarcat de Moscou de l'Eglise orthodoxe russe en France, Suisse, Espagne et Portugal, en remerciant le vice-président de la corporation Transneft Mikhaïl Marguelov, qui a remis le cadeau lors d’une cérémonie organisée le 14 décembre au quai Branly.
Le Recueil illustré des chroniques a été créée pendant la deuxième moitié du XVIe siècle sur ordre du tsar Yoanne IV Grozny (Ivan le Terrible) en un seul exemplaire pour ses enfants.
Les meilleurs artisans et maîtres ont travaillé sur la création de ce document : environ 15 scribes et 10 artistes-dessinateurs. Le recueil comprend environ 10 000 feuilles et plus de 17 000 illustrations (les 2/3 du volume total). Les miniatures peintes (paysages, scènes historiques, de combats et de la vie quotidienne) n’illustrent pas uniquement le texte, mais servent aussi de complément d’information.
Ainsi, certains événements ne sont pas décrits dans les chroniques, mais on les retrouve sur les images. Ces dessins nous permettent dedécouvrir en détails la mode vestimentaire, les armures, les armes, les outils, les vêtements liturgiques, et les objets de la vie courante de l’époque.
Dans l'histoire de l'écriture médiévale mondiale, il n'y a pas de monument semblable à ces chroniques, tant en termes de couverture des événements décrits que de volume. Il englobe l'histoire sacrée, hébraïque et grecque, le récit de la guerre de Troie, et d’Alexandre le Grand, des épisodes de l’histoire des empires byzantin et romain, ainsi qu'une chronique couvrant les événements importants de la Russie au cours de quatre siècles et demi : de 1114 à 1567. L’histoire de l'État russe est considérée dans les chroniques comme une partie intégrante de l'histoire mondiale.
Les chercheurs supposent que la première et la dernière parties de cette œuvre n'ont pas survécu, concernant notamment une grande partie de l'histoire du règne d'Ivan le Terrible, ainsi que d'autres fragments. SUITE
Les meilleurs artisans et maîtres ont travaillé sur la création de ce document : environ 15 scribes et 10 artistes-dessinateurs. Le recueil comprend environ 10 000 feuilles et plus de 17 000 illustrations (les 2/3 du volume total). Les miniatures peintes (paysages, scènes historiques, de combats et de la vie quotidienne) n’illustrent pas uniquement le texte, mais servent aussi de complément d’information.
Ainsi, certains événements ne sont pas décrits dans les chroniques, mais on les retrouve sur les images. Ces dessins nous permettent dedécouvrir en détails la mode vestimentaire, les armures, les armes, les outils, les vêtements liturgiques, et les objets de la vie courante de l’époque.
Dans l'histoire de l'écriture médiévale mondiale, il n'y a pas de monument semblable à ces chroniques, tant en termes de couverture des événements décrits que de volume. Il englobe l'histoire sacrée, hébraïque et grecque, le récit de la guerre de Troie, et d’Alexandre le Grand, des épisodes de l’histoire des empires byzantin et romain, ainsi qu'une chronique couvrant les événements importants de la Russie au cours de quatre siècles et demi : de 1114 à 1567. L’histoire de l'État russe est considérée dans les chroniques comme une partie intégrante de l'histoire mondiale.
Les chercheurs supposent que la première et la dernière parties de cette œuvre n'ont pas survécu, concernant notamment une grande partie de l'histoire du règne d'Ivan le Terrible, ainsi que d'autres fragments. SUITE
L’archiprêtre Michel Tikhomirov 1869–1931
En 1924 la situation de l’Eglise orthodoxe était bien sombre dans la capitale de Saint Pétersbourg, devenue successivement Petrograd. L’église « vivante » (obnovlentcheskaya jyvaya tzerkovj)avait annexé presque tputes les paroisses de la ville et tous les prêtres non ralliés en avaient été exclus, à part deux, le père Xénophonte Vinogradov et le père Michel Tikhomirov. L’archiprêtre Vinogradov qui s’occupait de l’église grecque de Petrograd, jouissait de la protection de l’ambassade de Grèce. Il mourut en 1935.
L’archiprêtre Tikhomirov, l’ancien aumônier d’un régiment de la Garde, dirigeait l’église de la Transfiguration (Preobrajenky), ancienne cathédrale de la Garde. Privé de toute aide, il n’avait plus une minute de liberté. Pendant la période du Grands Carême 1924, il devait confesser chaque jour deux à trois cent personnes, car les vrais orthodoxes ne voulaient pas avoir affaire à l’église progressiste révolutionnaire. Les confessions étaient courtes, mais le fait de se présenter dans cette église qui leur avait été laissée, constituait un témoignage de loyauté chrétienne. L’année suivante, en 1925, le père se trouva un peu soulagé par le retour à Petrograd de deux vicaires.
En 1924 la situation de l’Eglise orthodoxe était bien sombre dans la capitale de Saint Pétersbourg, devenue successivement Petrograd. L’église « vivante » (obnovlentcheskaya jyvaya tzerkovj)avait annexé presque tputes les paroisses de la ville et tous les prêtres non ralliés en avaient été exclus, à part deux, le père Xénophonte Vinogradov et le père Michel Tikhomirov. L’archiprêtre Vinogradov qui s’occupait de l’église grecque de Petrograd, jouissait de la protection de l’ambassade de Grèce. Il mourut en 1935.
L’archiprêtre Tikhomirov, l’ancien aumônier d’un régiment de la Garde, dirigeait l’église de la Transfiguration (Preobrajenky), ancienne cathédrale de la Garde. Privé de toute aide, il n’avait plus une minute de liberté. Pendant la période du Grands Carême 1924, il devait confesser chaque jour deux à trois cent personnes, car les vrais orthodoxes ne voulaient pas avoir affaire à l’église progressiste révolutionnaire. Les confessions étaient courtes, mais le fait de se présenter dans cette église qui leur avait été laissée, constituait un témoignage de loyauté chrétienne. L’année suivante, en 1925, le père se trouva un peu soulagé par le retour à Petrograd de deux vicaires.
Des dizaines de paroisses passées à l’église « vivante » commencèrent à rentrer librement dans l’Eglise orthodoxe. Tout le monde se demandait pourquoi la GPU (police politique) avait relâché son soutien à l’église « vivante ». Tout simplement parce que le pouvoir communiste avait changé ses plans. Il voulait maintenant mettre la main sur l’Eglise orthodoxe elle-même, en la reconnaissant officiellement, pour pouvoir la museler et la dominer. Il essayait de se faire bien voir d’elle.
Pour travailler plus librement, les communistes exilèrent le père Michel Tikhomirov à Tver.
En 1930, on le fit revenir pour être jugé avec les vingt responsables de sa paroisse qui avaient été arrétés. Ces personnes qui doivent veiller au bon état de bâtiment, au paiement des impôts et des amendes souvent répétées et écrasantes, étaient accusés d’avoir envoyé illégalement, comme souvenir, des décorations du régiment de la Garde à l’Impératrice douairière, Maria Fedorovna, réfugiée à Copenhague, dans son pays natal. (Le témoin qui nous l’a rapporté n’a pas vu vérifier si c’était vrai). Ce n’est qu’un an plus tard, ajoute ce témoin, que j’ai appris le sort de l’archiprêtre et de ses aides, alors que je me trouvais dans un camp de concentration en Carélie.
Voici les noms des personnes qui ont été fusillées, en février 1931, à cause de cette « affaire » : l’archiprêtre mitré Michel Tikhomirov, recteur de la paroisse ; le général Kazakevitch, déjà emprisonné auparavant pour motif religieux ; l’écrivain bien connu d’ouvrages spirituels Posselianine (de son vrai nom Pogorov) ; Serge Kartsev, charmant jeune homme de vingt un ans, fils d’amiral, qui avait critiqué avec force la politique équivoque du métropolite Serge de Moscou ; l’amiral I.K. Grigorovitch et Madame Lynkevitch, veuve de l’un des membres du Palais de justice de Kazan.
Quelques autres membres du groupe de soutien paroissial, au nombre desquels la mère du jeune homme fusillé, avaient été condamnés par la GPU à dix ans de camps de concentration. Ces condamnés, arrivés en février 1931 en Carélie, ont été expédiés au printemps à Solovki.
Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Протоиерей ТИХОМИРОВ (Михаил Владимирович ) Арестован осенью 1930. Перевезен в Ленинград, приговорен к ВМН и расстрелян.АУФСБ СПб ЛО. П-28582; Копия приговора дела № 1287 (6 июля 1922); Минувшее: Исторический альманах. 1995. Вып. 15. С. 614; РГИА. Ф. 806. Оп. 14. Д. 1.
Pour travailler plus librement, les communistes exilèrent le père Michel Tikhomirov à Tver.
En 1930, on le fit revenir pour être jugé avec les vingt responsables de sa paroisse qui avaient été arrétés. Ces personnes qui doivent veiller au bon état de bâtiment, au paiement des impôts et des amendes souvent répétées et écrasantes, étaient accusés d’avoir envoyé illégalement, comme souvenir, des décorations du régiment de la Garde à l’Impératrice douairière, Maria Fedorovna, réfugiée à Copenhague, dans son pays natal. (Le témoin qui nous l’a rapporté n’a pas vu vérifier si c’était vrai). Ce n’est qu’un an plus tard, ajoute ce témoin, que j’ai appris le sort de l’archiprêtre et de ses aides, alors que je me trouvais dans un camp de concentration en Carélie.
Voici les noms des personnes qui ont été fusillées, en février 1931, à cause de cette « affaire » : l’archiprêtre mitré Michel Tikhomirov, recteur de la paroisse ; le général Kazakevitch, déjà emprisonné auparavant pour motif religieux ; l’écrivain bien connu d’ouvrages spirituels Posselianine (de son vrai nom Pogorov) ; Serge Kartsev, charmant jeune homme de vingt un ans, fils d’amiral, qui avait critiqué avec force la politique équivoque du métropolite Serge de Moscou ; l’amiral I.K. Grigorovitch et Madame Lynkevitch, veuve de l’un des membres du Palais de justice de Kazan.
Quelques autres membres du groupe de soutien paroissial, au nombre desquels la mère du jeune homme fusillé, avaient été condamnés par la GPU à dix ans de camps de concentration. Ces condamnés, arrivés en février 1931 en Carélie, ont été expédiés au printemps à Solovki.
Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Протоиерей ТИХОМИРОВ (Михаил Владимирович ) Арестован осенью 1930. Перевезен в Ленинград, приговорен к ВМН и расстрелян.АУФСБ СПб ЛО. П-28582; Копия приговора дела № 1287 (6 июля 1922); Минувшее: Исторический альманах. 1995. Вып. 15. С. 614; РГИА. Ф. 806. Оп. 14. Д. 1.
Du 19 au 21 décembre à Paris, le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe accueillera le premier « Salon de l’icône russe », organisé par le diocèse de Chersonèse.
Cet événement tiendra sa première édition, parallèlement à l’exposition du patrimoine iconographique de Léonide Ouspensky. Chaque jour, vous aurez la possibilité de découvrir les icônes de peintres contemporains, de les acheter, et de vous procurer tout le matériel nécessaire à la peinture et l’écriture des icônes.
Le 20 décembre à 19h00 un documentaire de Pavel Shilov intitulé « La naissance de l’icône » sera projeté dans l’amphithéâtre du centre. Unique dans son genre, ce salon aura lieu dans le hall de l’amphithéâtre du centre du mardi 19 au jeudi 21 décembre de 15h00 à 20h00.
Cet événement tiendra sa première édition, parallèlement à l’exposition du patrimoine iconographique de Léonide Ouspensky. Chaque jour, vous aurez la possibilité de découvrir les icônes de peintres contemporains, de les acheter, et de vous procurer tout le matériel nécessaire à la peinture et l’écriture des icônes.
Le 20 décembre à 19h00 un documentaire de Pavel Shilov intitulé « La naissance de l’icône » sera projeté dans l’amphithéâtre du centre. Unique dans son genre, ce salon aura lieu dans le hall de l’amphithéâtre du centre du mardi 19 au jeudi 21 décembre de 15h00 à 20h00.
Первый "Салон русской иконы" организованный Корсунской епархией можно будет посетить с 19 по 21 декабря на набережной Бранли в Духовно культурном центре.
4e lettre du métropolite Hilarion, primat de l’Église russe hors-frontière au clergé et aux fidèles de la cathédrale de la Sainte-Croix à Genève
En ce jour de la fête de l’icône de la Mère de Dieu de Koursk, j’exprime mes cordiales salutations à vous tous, vous souhaitant l’aide céleste et la protection de la Très bénie Vierge et Mère de Dieu. Devant cette sainte icône, nous prions aujourd’hui pour notre troupeau en Europe occidentale. Revenu de Moscou, je m’empresse de m’adresser à vous, mes chers pères, frères et sœurs.
Le Synode des évêques de l’Église russe hors-frontières, qui s’est réuni en séance élargie à l’occasion de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe, consacrée au centenaire du rétablissement du Patriarcat en Russie, a examiné avec minutie la situation à la cathédrale de l’Exaltation de la Croix à Genève et a écouté tant les membres de la commission épiscopale, que l’archevêque Michel de Genève
En ce jour de la fête de l’icône de la Mère de Dieu de Koursk, j’exprime mes cordiales salutations à vous tous, vous souhaitant l’aide céleste et la protection de la Très bénie Vierge et Mère de Dieu. Devant cette sainte icône, nous prions aujourd’hui pour notre troupeau en Europe occidentale. Revenu de Moscou, je m’empresse de m’adresser à vous, mes chers pères, frères et sœurs.
Le Synode des évêques de l’Église russe hors-frontières, qui s’est réuni en séance élargie à l’occasion de l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe, consacrée au centenaire du rétablissement du Patriarcat en Russie, a examiné avec minutie la situation à la cathédrale de l’Exaltation de la Croix à Genève et a écouté tant les membres de la commission épiscopale, que l’archevêque Michel de Genève
Après avoir discuté de la situation sous tous ses aspects, les évêques ont considéré conciliairement, en vue de la paix ecclésiale, de maintenir le diocèse d’Europe occidentale sous l’omophore du Président du Synode des évêques, et de nommer l’archevêque Michel évêque-vicaire avec le titre d’ «archevêque de Meudon ». Cette décision remplit toutes les conditions pour rétablir la paix et commencer une nouvelle période dans la vie du diocèse d’Europe occidentale. S.E. l’archevêque Michel servira à l’avenir comme vicaire à Meudon, près de Paris, ou il y a une paroisse florissante avec une riche histoire et une vie liturgique, et où l’on prendra soin de lui comme il se doit, comme d’un archipasteur de l’Église....Suite
ЧЕТВЕРТОЕ АРХИПАСТЫРСКОЕ ПОСЛАНИЕ
Клиру и пастве Крестовоздвиженского кафедрального собора в Женеве.
Возлюбленные о Господе отцы, братья и сестры!
В нынешний день праздника Курско-Коренной иконы Божией Матери сердечно приветствую всех вас с пожеланиями небесной помощи и покрова Преблагословенной Девы Богородицы! Перед этой святыней молимся сегодня за нашу паству в Западной Европе.
Благополучно вернувшись из Первопрестольного града Москвы, спешу обратиться к Вам, дорогие мои отцы, братья и сестры. Собравшись в расширенном составе в дни Архиерейского Собора Русской Православной Церкви, посвященного 100-летию восстановления Патриаршества на Руси, Архиерейский Синод Русской Зарубежной Церкви тщательно рассмотрел положение дел в Крестовоздвиженском кафедральном соборе г. Женевы и выслушал как членов архиерейской комиссии, так и самого архиепископа Михаила. Всесторонне обсудив ситуацию, архиереи соборне сочли, ради мира церковного, оставить Западно-Европейскую епархию под омофором Председателя Архиерейского Синода, назначив архиепископа Михаила викарным епископом с титулом "архиепископ Медонский". Это решение обеспечивает все условия для восстановления мира и начала нового периода в жизни Западно-Европейской епархии. Далее по ссылке
4th Epistle of the Primate of the Russian Church Abroad to the Clergy and Flock of Elevation of the Cross Cathedral in Geneva
Dear in the Lord Fathers, Brothers and Sisters:
On this feast day of the Kursk-Root Icon of the Mother of God "of the Sign,” I express heartfelt greetings to all of you, wishing you the heavenly aid and protection of the Most-Blessed Virgin Mother of God. We pray today before this great icon for our flock in Western Europe.
Having returned safely from Moscow, I hasten to appeal to you, my dear fathers, brothers and sisters. Having convened in an expanded session during the Council of Bishops of the Russian Orthodox Church, dedicated to the 100th anniversary of the reestablishment of the Patriarchate in Russia, the Synod of Bishops of the Russian Orthodox Church Outside of Russia exhaustively examined the situation in Elevation of the Cross Cathedral in Geneva, and listened to the reports of the bishops’ committee and Archbishop Michael himself. Having deliberated on all aspects of the situation, the bishops of the council deemed that for the sake of ecclesial peace, to leave the Western European Diocese under the omophorion of the President of the Synod of Bishops, and appoint Archbishop Michael as Vicar Bishop with the title “Archbishop of Meudon.” This decision lays the foundation for reestablishment of peace and the commencement of a new period in the life of the Western European Diocese. ...Raed more[
ЧЕТВЕРТОЕ АРХИПАСТЫРСКОЕ ПОСЛАНИЕ
Клиру и пастве Крестовоздвиженского кафедрального собора в Женеве.
Возлюбленные о Господе отцы, братья и сестры!
В нынешний день праздника Курско-Коренной иконы Божией Матери сердечно приветствую всех вас с пожеланиями небесной помощи и покрова Преблагословенной Девы Богородицы! Перед этой святыней молимся сегодня за нашу паству в Западной Европе.
Благополучно вернувшись из Первопрестольного града Москвы, спешу обратиться к Вам, дорогие мои отцы, братья и сестры. Собравшись в расширенном составе в дни Архиерейского Собора Русской Православной Церкви, посвященного 100-летию восстановления Патриаршества на Руси, Архиерейский Синод Русской Зарубежной Церкви тщательно рассмотрел положение дел в Крестовоздвиженском кафедральном соборе г. Женевы и выслушал как членов архиерейской комиссии, так и самого архиепископа Михаила. Всесторонне обсудив ситуацию, архиереи соборне сочли, ради мира церковного, оставить Западно-Европейскую епархию под омофором Председателя Архиерейского Синода, назначив архиепископа Михаила викарным епископом с титулом "архиепископ Медонский". Это решение обеспечивает все условия для восстановления мира и начала нового периода в жизни Западно-Европейской епархии. Далее по ссылке
4th Epistle of the Primate of the Russian Church Abroad to the Clergy and Flock of Elevation of the Cross Cathedral in Geneva
Dear in the Lord Fathers, Brothers and Sisters:
On this feast day of the Kursk-Root Icon of the Mother of God "of the Sign,” I express heartfelt greetings to all of you, wishing you the heavenly aid and protection of the Most-Blessed Virgin Mother of God. We pray today before this great icon for our flock in Western Europe.
Having returned safely from Moscow, I hasten to appeal to you, my dear fathers, brothers and sisters. Having convened in an expanded session during the Council of Bishops of the Russian Orthodox Church, dedicated to the 100th anniversary of the reestablishment of the Patriarchate in Russia, the Synod of Bishops of the Russian Orthodox Church Outside of Russia exhaustively examined the situation in Elevation of the Cross Cathedral in Geneva, and listened to the reports of the bishops’ committee and Archbishop Michael himself. Having deliberated on all aspects of the situation, the bishops of the council deemed that for the sake of ecclesial peace, to leave the Western European Diocese under the omophorion of the President of the Synod of Bishops, and appoint Archbishop Michael as Vicar Bishop with the title “Archbishop of Meudon.” This decision lays the foundation for reestablishment of peace and the commencement of a new period in the life of the Western European Diocese. ...Raed more[
Les premiers égyptiens coptes arrivèrent en France dans les années 1960.
Estimée à environ 100.000 fidèles aujourd’hui, la communauté copte de France s’est développée depuis une quarantaine d’années en provenance d’Egypte, où les chrétiens ont dénoncé la persistance de discriminations depuis le régime de Nasser (1954-1970).
Un nouveau diocèse copte-orthodoxe a été créé pour Paris et le nord de France ; son premier évêque titulaire, Anba Marc, a été intronisé samedi 25 novembre en l’église Sainte-Marie, dans l’Essonne.
La création de ce deuxième diocèse par le Saint Synode de l’Église copte-orthodoxe répond ainsi aux besoins d’une communauté qui ne cesse de croître sur le sol français, surtout depuis les bouleversements nés du « printemps arabe » en Égypte, les discriminations et attentats sanglants qui ont touché cette communauté chrétienne , la plus importante du Moyen-Orient (Les coptes représenteraient, selon plusieurs sources, au moins 10% de la population égyptienne).[
Estimée à environ 100.000 fidèles aujourd’hui, la communauté copte de France s’est développée depuis une quarantaine d’années en provenance d’Egypte, où les chrétiens ont dénoncé la persistance de discriminations depuis le régime de Nasser (1954-1970).
Un nouveau diocèse copte-orthodoxe a été créé pour Paris et le nord de France ; son premier évêque titulaire, Anba Marc, a été intronisé samedi 25 novembre en l’église Sainte-Marie, dans l’Essonne.
La création de ce deuxième diocèse par le Saint Synode de l’Église copte-orthodoxe répond ainsi aux besoins d’une communauté qui ne cesse de croître sur le sol français, surtout depuis les bouleversements nés du « printemps arabe » en Égypte, les discriminations et attentats sanglants qui ont touché cette communauté chrétienne , la plus importante du Moyen-Orient (Les coptes représenteraient, selon plusieurs sources, au moins 10% de la population égyptienne).[
Les premiers égyptiens coptes arrivèrent en France dans les années 1960. Le soin pastoral de ces communautés émigrées fut alors confié aux moines Marcos et Athanasios, par le Patriarche de l’époque Shenouda III. Un premier diocèse fut érigé ; couvrant le sud de la France, ainsi que Genève. Apparait ensuite, avec le temps, la nécessité de développer une pastorale plus spécifiquement dévolue aux coptes nés en France et francophones. Mgr Abba Athanasios est métropolite de Marseille, Toulon et de toute la France. Interrogé par Manuella Affejee, il revient sur les particularités et les dynamiques de cette Église copte (RV) Entretien
Nommé premier évêque titulaire du nouveau diocèse par le pape des coptes orthodoxes Tawadros II, Mgr Anba Marc, un Egyptien de 47 ans, a été officiellement installé le week-end dernier lors d’une liturgie à Draveil (Essonne).
Son diocèse regroupe dix paroisses, dont les plus importantes sont situées en banlieue parisienne (Villejuif, Châtenay-Malabry et Colombes), ainsi qu’un monastère en Bourgogne.
Signe d’une dynamique de croissance, quatre autres implantations sont en projet, notamment à Strasbourg et Nantes. Un autre diocèse, créé en 2015 et qui a son siège à Genève, couvre la Suisse et le sud de la France.
Les chrétiens d’Egypte, évangélisés dès le Ier siècle par l’apôtre Marc selon la tradition, représentent environ 10% des quelque 90 millions d’Egyptiens. Suite
Lire aussi Martyrs coptes en Libye, priez pour nous ! La 1ère icône des 21 martyrs coptes de Libye
Nommé premier évêque titulaire du nouveau diocèse par le pape des coptes orthodoxes Tawadros II, Mgr Anba Marc, un Egyptien de 47 ans, a été officiellement installé le week-end dernier lors d’une liturgie à Draveil (Essonne).
Son diocèse regroupe dix paroisses, dont les plus importantes sont situées en banlieue parisienne (Villejuif, Châtenay-Malabry et Colombes), ainsi qu’un monastère en Bourgogne.
Signe d’une dynamique de croissance, quatre autres implantations sont en projet, notamment à Strasbourg et Nantes. Un autre diocèse, créé en 2015 et qui a son siège à Genève, couvre la Suisse et le sud de la France.
Les chrétiens d’Egypte, évangélisés dès le Ier siècle par l’apôtre Marc selon la tradition, représentent environ 10% des quelque 90 millions d’Egyptiens. Suite
Lire aussi Martyrs coptes en Libye, priez pour nous ! La 1ère icône des 21 martyrs coptes de Libye
Avec la bénédiction de l'évêque Nestor le livre de "SIGNES DE LUMIÈRE" du Frère Jean aux Editions "ART SACRÉ" - poèmes et photos" est en vente à la librairie du Centre spirituel et culturel du quai Branly. Il est préfacé par le père Boris Bobrinskoy, traduit en russe par Anna Davidenkoff.
Frère Jean est prêtre, il dépend canoniquement de l’Archevêché russe en Europe occidentale dans l’obédience du Patriarcat œcuménique de Constantinople. Ce recueil poétique et photographique témoigne, par une écriture de lumière, du quotidien d’un moine orthodoxe qui demeure émerveillé par la majesté du simple.
Frère Jean est prêtre, il dépend canoniquement de l’Archevêché russe en Europe occidentale dans l’obédience du Patriarcat œcuménique de Constantinople. Ce recueil poétique et photographique témoigne, par une écriture de lumière, du quotidien d’un moine orthodoxe qui demeure émerveillé par la majesté du simple.
Toutes les photographies ont été prises à l'intérieur de la clôture du monastère, elles montrent le même lieu à différents moments de la journée ou de l'année afin de souligner que chaque instant est unique et que, pour celui qui sait regarder, chaque feuille, chaque brin d'herbe sont uniques.
SITE PHOTOS
Le jardin du Skite Sainte Foy se situe dans le sud de la France, dans les collines du Parc National des Cévennes, à Saint-Julien-des-Points.
PDF 20 ans de la fondation du Skite Sainte Foy
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Le jardin du Skite Sainte Foy se situe dans le sud de la France, dans les collines du Parc National des Cévennes, à Saint-Julien-des-Points.
PDF 20 ans de la fondation du Skite Sainte Foy
Après la polémique de la statue de Jean-Paul II, Ploërmel est symbole de l’« identité chrétienne »
Installé sur un petit parking depuis 2006 la statue de Jean-Paul II surmonté d’une grande croix, attire en ce jour pluvieux quelques badauds qui immortalisent leur venue à Ploërmel.
La ville paisible de 10 000 habitants a gagné une notoriété internationale, depuis que le 25 octobre le Conseil d’État donnait six mois à la commune du Morbihan pour retirer la croix de la statue. Une polémique virulente s’en est suivie autour de la défense de l’« identité de la France »!
En ce week-end de décembre, dans les rues de Ploërmel, l’approche de Noël et sa « quinzaine commerciale » ont pris le pas sur une querelle qui suscite autant d’exaspération que d’incrédulité. Alors qu’elle achète son journal, une habitante, agacée, demande à ce qu’on laisse Jean-Paul II « tranquille ». Derrière la caisse de la petite épicerie, Candice affirme, en rendant la monnaie, que la statue « fait maintenant partie du paysage » et se désole de ne pas pouvoir vendre de carte postale du monument aux touristes de passage qui lui en demandent.
Installé sur un petit parking depuis 2006 la statue de Jean-Paul II surmonté d’une grande croix, attire en ce jour pluvieux quelques badauds qui immortalisent leur venue à Ploërmel.
La ville paisible de 10 000 habitants a gagné une notoriété internationale, depuis que le 25 octobre le Conseil d’État donnait six mois à la commune du Morbihan pour retirer la croix de la statue. Une polémique virulente s’en est suivie autour de la défense de l’« identité de la France »!
En ce week-end de décembre, dans les rues de Ploërmel, l’approche de Noël et sa « quinzaine commerciale » ont pris le pas sur une querelle qui suscite autant d’exaspération que d’incrédulité. Alors qu’elle achète son journal, une habitante, agacée, demande à ce qu’on laisse Jean-Paul II « tranquille ». Derrière la caisse de la petite épicerie, Candice affirme, en rendant la monnaie, que la statue « fait maintenant partie du paysage » et se désole de ne pas pouvoir vendre de carte postale du monument aux touristes de passage qui lui en demandent.
« Il faut arrêter de toucher à nos racines et à notre identité »
Tout près de là, au bar PMU, les quelques messieurs aux cheveux gris attablés ou accoudés au comptoir affichent leur détachement, bien plus captivés par l’hommage national rendu à Johnny Hallyday. « Au moins, ça fait parler de Ploërmel dans toute la France, voire dans le monde », se félicite toutefois la propriétaire, en référence aux quelques Polonais venus apercevoir leur illustre compatriote.
À deux pas de l’imposante église Saint-Armel, Thomas, grand gaillard, bonnet de marin vert fluo sur la tête, s’installe pour vendre ses huîtres. Même s’il garde le sourire, ce catholique non pratiquant, – « j’ai fait ma première communion », s’empresse-il de préciser – tempête contre ceux qui en veulent à la croix : « Il faut arrêter de toucher à nos racines et à notre identité. J’en ai assez de ces lubies de vouloir effacer tous les symboles chrétiens. C’est quoi la prochaine étape : on va détruire les églises ? »
De manière franche ou à demi-mot, la question du respect de la tradition – catholique – revient régulièrement dans les propos des habitants. Et avec d’autant plus d’acuité sur cette terre de Bretagne où les calvaires et les croix sont innombrables. « Cette affaire cristallise beaucoup de choses, car il y a en France une grande inquiétude autour de l’identité et de l’appartenance religieuse », reconnaît Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, dans le bulletin paroissial distribué à la sortie de la messe, reprenant un entretien à Famille chrétienne.
« Touche pas à ma croix »
Pressé par certains de se montrer plus offensif, l’évêque est pris entre deux feux. « La libre-pensée en fait son cheval de bataille, et un courant identitaire prend comme prétexte la croix pour mener une croisade plus ou moins politique », a-t-il expliqué dans le journal diocésain Chrétiens en Morbihan.
Parmi les paroissiens de la commune croisés en ce deuxième dimanche de l’Avent, certains se montrent philosophes, d’autres beaucoup plus remontés. « Pourquoi cet acharnement ? lance sèchement une jeune femme sur le parvis de l’église. Je ne vois pas qui ça dérange dans un pays judéo-chrétien. Il faut assumer et ne pas reculer. » Toutefois une infime minorité s’est rendue à la manifestation organisée par le collectif « Touche pas à ma croix » le 26 novembre, en présence de membres du Front national et de Debout la France.
Comment se situer en tant que chrétien alors que la croix semble devenue un symbole de discorde ? Le père Christophe Guégan, archiprêtre du Pays de Ploërmel, méfiant à l’égard des récupérations politiques, avance ses réponses avec prudence. //////
La statue de Jean-Paul II devrait être déplacée >>>> Suite Arnaud Bevilacqua, à Ploërmel (Morbihan) La Croix
Tout près de là, au bar PMU, les quelques messieurs aux cheveux gris attablés ou accoudés au comptoir affichent leur détachement, bien plus captivés par l’hommage national rendu à Johnny Hallyday. « Au moins, ça fait parler de Ploërmel dans toute la France, voire dans le monde », se félicite toutefois la propriétaire, en référence aux quelques Polonais venus apercevoir leur illustre compatriote.
À deux pas de l’imposante église Saint-Armel, Thomas, grand gaillard, bonnet de marin vert fluo sur la tête, s’installe pour vendre ses huîtres. Même s’il garde le sourire, ce catholique non pratiquant, – « j’ai fait ma première communion », s’empresse-il de préciser – tempête contre ceux qui en veulent à la croix : « Il faut arrêter de toucher à nos racines et à notre identité. J’en ai assez de ces lubies de vouloir effacer tous les symboles chrétiens. C’est quoi la prochaine étape : on va détruire les églises ? »
De manière franche ou à demi-mot, la question du respect de la tradition – catholique – revient régulièrement dans les propos des habitants. Et avec d’autant plus d’acuité sur cette terre de Bretagne où les calvaires et les croix sont innombrables. « Cette affaire cristallise beaucoup de choses, car il y a en France une grande inquiétude autour de l’identité et de l’appartenance religieuse », reconnaît Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, dans le bulletin paroissial distribué à la sortie de la messe, reprenant un entretien à Famille chrétienne.
« Touche pas à ma croix »
Pressé par certains de se montrer plus offensif, l’évêque est pris entre deux feux. « La libre-pensée en fait son cheval de bataille, et un courant identitaire prend comme prétexte la croix pour mener une croisade plus ou moins politique », a-t-il expliqué dans le journal diocésain Chrétiens en Morbihan.
Parmi les paroissiens de la commune croisés en ce deuxième dimanche de l’Avent, certains se montrent philosophes, d’autres beaucoup plus remontés. « Pourquoi cet acharnement ? lance sèchement une jeune femme sur le parvis de l’église. Je ne vois pas qui ça dérange dans un pays judéo-chrétien. Il faut assumer et ne pas reculer. » Toutefois une infime minorité s’est rendue à la manifestation organisée par le collectif « Touche pas à ma croix » le 26 novembre, en présence de membres du Front national et de Debout la France.
Comment se situer en tant que chrétien alors que la croix semble devenue un symbole de discorde ? Le père Christophe Guégan, archiprêtre du Pays de Ploërmel, méfiant à l’égard des récupérations politiques, avance ses réponses avec prudence. //////
La statue de Jean-Paul II devrait être déplacée >>>> Suite Arnaud Bevilacqua, à Ploërmel (Morbihan) La Croix
Père Placide Deseille, « De l’Orient à l’Occident. Orthodoxie et catholicisme », Avant-propos de Bernard Le Caro, Éditions des Syrtes, Genève, 2017, 348 p.
C’est une excellente idée d’avoir rassemblé, dans ce volume, les riches études de l’Archimandrite Placide Deseille, qui datent pour beaucoup d’entre elles de l’époque déjà ancienne où il donnait des conférences régulières et très suivies à Montgeron, mais qui après des années passées n’ont pas pris une ride. Ces textes avaient été publiés sous forme de fascicules par son monastère, et de ce fait n’avaient pas connu toute la diffusion qu’ils méritaient. Le fait de les réunir permet des les avoir tous, mais aussi et surtout de monter un ensemble cohérent, consacré pour l’essentiel à une réflexion historique, théologique et spirituelle sur les rapports entre l’Orient et l’Occident chrétiens avant et après le schisme.
C’est une excellente idée d’avoir rassemblé, dans ce volume, les riches études de l’Archimandrite Placide Deseille, qui datent pour beaucoup d’entre elles de l’époque déjà ancienne où il donnait des conférences régulières et très suivies à Montgeron, mais qui après des années passées n’ont pas pris une ride. Ces textes avaient été publiés sous forme de fascicules par son monastère, et de ce fait n’avaient pas connu toute la diffusion qu’ils méritaient. Le fait de les réunir permet des les avoir tous, mais aussi et surtout de monter un ensemble cohérent, consacré pour l’essentiel à une réflexion historique, théologique et spirituelle sur les rapports entre l’Orient et l’Occident chrétiens avant et après le schisme.
Il s’agit plus précisément de montrer comment et pourquoi le christianisme occidental s’est progressivement éloigné du christianisme oriental, le catholicisme-romain se montrant sur certaines points en rupture totale avec l’Orthodoxie, mais conservant, sur d’autres points, des éléments de leurs racines communes, l’Orthodoxie, de son côté, gardant des liens forts avec les saints occidentaux du premier millénaire et assumant parfaitement ce qui, dans la tradition latine du premier millénaire, était en plein accord avec la tradition orthodoxe. Les dix-sept études qui composent le recueil peuvent être réparties en deux parties. Dans une première partie, le Père Placide montre comment l’Occident a été évangélisé à partir de l’Orient, comment le monachisme occidental a pris ses sources dans le monachisme des déserts d’Égypte et en a été profondément imprégné (dans la tradition bénédictine notamment), puis comment des points de rupture sont apparus déjà avec la théologie de saint Augustin, avant que ne se produise une déchirure entre ce qui devint le catholicisme-romain et l’Orthodoxie. Les différences puis les divergences se sont étendues à la spiritualité, mais certaines convergences ont cependant subsisté, et on en voit bien des éléments encore chez Pascal et les « Messieurs de Port-Royal », grands amateurs de la spiritualité des Pères grecs qu’ils ont édités, et jusqu’à nos jours dans les ordres monastiques les plus anciens, comme celui qui suit toujours la règle de saint Benoît.
Dans une deuxième partie, l’auteur envisage surtout les rapports de l’Europe avec l’Orthodoxie à l’époque moderne et les questions liées à la diaspora, à l’uniatisme et à l’œcuménisme. L’ouvrage se conclut sur une réflexion sur la façon d’être chrétien orthodoxe aujourd’hui et sur la formulation de quelques exigences de la vie chrétienne.
La compétence particulière du Père Placide Deseille pour analyser les divergences et les convergences (statiques et dynamiques) entre l’Orient et l’Occident chrétiens du premier millénaire, puis entre l’Orthodoxie et le catholicisme-romain tient à sa formation bivalente et à son itinéraire personnel, exposés dans l’autobiographie qui ouvre le volume, avec : sa naissance en 1925, sa première formation au sein du catholicisme, la révélation précoce de sa vocation religieuse, son entrée dans le monachisme à l’âge de 16 ans en 1942, sa formation, sa vie et ses activités au sein du monachisme cistercien (où il fut notamment maître des novices, développa un secteur sur le monachisme et occidental dans le cadre de la collection « Sources chrétiennes », fonda la collection « Spiritualité orientale » aux éditions de Bellefontaine), la fondation d’une communauté de rite byzantin à Aubazine en 1966, puis la crise suscitée par le concile Vatican II, sa découverte progressive (déjà avant cette époque) de l’Église orthodoxe et de quelques-uns des ses grands spirituels au cours de pèlerinages dans les pays orthodoxes, la prise de conscience que le rite byzantin n’était au sein du catholicisme qu’un pauvre ersatz auquel manquait l’essentiel (voir sur ce point son précédent livre : Propos d’un moine orthodoxe), son entrée par le baptême dans l’Église orthodoxe en 1977, et sa fondation en France du monastère Saint-Antoine le Grand dans le Vercors et du monastère de Solan, deux métochia (dépendances) du monastère de Simonos-Pétra (Mont-Athos).
Dans une deuxième partie, l’auteur envisage surtout les rapports de l’Europe avec l’Orthodoxie à l’époque moderne et les questions liées à la diaspora, à l’uniatisme et à l’œcuménisme. L’ouvrage se conclut sur une réflexion sur la façon d’être chrétien orthodoxe aujourd’hui et sur la formulation de quelques exigences de la vie chrétienne.
La compétence particulière du Père Placide Deseille pour analyser les divergences et les convergences (statiques et dynamiques) entre l’Orient et l’Occident chrétiens du premier millénaire, puis entre l’Orthodoxie et le catholicisme-romain tient à sa formation bivalente et à son itinéraire personnel, exposés dans l’autobiographie qui ouvre le volume, avec : sa naissance en 1925, sa première formation au sein du catholicisme, la révélation précoce de sa vocation religieuse, son entrée dans le monachisme à l’âge de 16 ans en 1942, sa formation, sa vie et ses activités au sein du monachisme cistercien (où il fut notamment maître des novices, développa un secteur sur le monachisme et occidental dans le cadre de la collection « Sources chrétiennes », fonda la collection « Spiritualité orientale » aux éditions de Bellefontaine), la fondation d’une communauté de rite byzantin à Aubazine en 1966, puis la crise suscitée par le concile Vatican II, sa découverte progressive (déjà avant cette époque) de l’Église orthodoxe et de quelques-uns des ses grands spirituels au cours de pèlerinages dans les pays orthodoxes, la prise de conscience que le rite byzantin n’était au sein du catholicisme qu’un pauvre ersatz auquel manquait l’essentiel (voir sur ce point son précédent livre : Propos d’un moine orthodoxe), son entrée par le baptême dans l’Église orthodoxe en 1977, et sa fondation en France du monastère Saint-Antoine le Grand dans le Vercors et du monastère de Solan, deux métochia (dépendances) du monastère de Simonos-Pétra (Mont-Athos).
Cette conversion du Père Placide et de sa communauté française ne fut pas une expatriation ni un exil, ni même une acculturation : il ne fit par là que retrouver les racines profondes de l’Occident latin et de la France, le christianisme de leurs origines, comme il l’explique dans les dernières lignes de cette autobiographie :
« Un vieux moine de la Sainte Montagne maintenant décédé, le père Gélasios de Simonos-Pétra, nous avait dit un jour : “Vous n’êtes pas des catholiques romains convertis à l’Orthodoxie grecque. Vous êtes des chrétiens d’Occident, des membres de l’Église de Rome, qui rentrez en communion avec l’Église universelle. C’est beaucoup plus grand et beaucoup plus important.” Et, tandis qu’il disait cela, de grosses larmes coulaient sur ses joues… Certes, nous nous sommes bien “convertis”, en ce sens que nous sommes passés de l’Église romaine – envers laquelle nous gardons une immense gratitude pour tout ce que nous avons reçu au sein de nos familles et de ce peuple chrétien qui nous a si longtemps portés – à l’Église orthodoxe. Mais cette Église orthodoxe n’est pas une Église “orientale”, une expression orientale de la foi chrétienne : elle est l’Église du Christ. Sa tradition fut la tradition commune de tous les chrétiens pendant les premiers siècles, et en entrant en communion avec elle, nous ne faisions que revenir à cette source. Nous n’avons pas “changé d’Église” : nous n’avons fait que rentrer dans la plénitude de l’unique Église du Christ. »
Bien documentée mais sans faire étalage d’érudition, claire et pédagogique, vivante (pour être issue de conférences), très équilibrée et nuancée dans ses jugements, et nourrie d’une longue et riche expérience personnelle, cette série d’analyses est indispensable à tous les Orthodoxes vivant en Occident, à tous les Occidentaux s’intéressant à leurs racines chrétiennes les plus profondes et les plus authentiques, et à tous ceux qui souhaitent comprendre, sans aveuglement, compromis ou exagérations de mauvais aloi, ce qui distingue, sépare ou rapproche le catholicisme romain et l’Orthodoxie tant dans leur théologie que dans leur spiritualité et leur mentalité.
Jean-Claude Larchet Lien
Lire aussi PERE PLACIDE: DE LA MESSE LATINE A LA LITURGIE ORTHODOXE
« Un vieux moine de la Sainte Montagne maintenant décédé, le père Gélasios de Simonos-Pétra, nous avait dit un jour : “Vous n’êtes pas des catholiques romains convertis à l’Orthodoxie grecque. Vous êtes des chrétiens d’Occident, des membres de l’Église de Rome, qui rentrez en communion avec l’Église universelle. C’est beaucoup plus grand et beaucoup plus important.” Et, tandis qu’il disait cela, de grosses larmes coulaient sur ses joues… Certes, nous nous sommes bien “convertis”, en ce sens que nous sommes passés de l’Église romaine – envers laquelle nous gardons une immense gratitude pour tout ce que nous avons reçu au sein de nos familles et de ce peuple chrétien qui nous a si longtemps portés – à l’Église orthodoxe. Mais cette Église orthodoxe n’est pas une Église “orientale”, une expression orientale de la foi chrétienne : elle est l’Église du Christ. Sa tradition fut la tradition commune de tous les chrétiens pendant les premiers siècles, et en entrant en communion avec elle, nous ne faisions que revenir à cette source. Nous n’avons pas “changé d’Église” : nous n’avons fait que rentrer dans la plénitude de l’unique Église du Christ. »
Bien documentée mais sans faire étalage d’érudition, claire et pédagogique, vivante (pour être issue de conférences), très équilibrée et nuancée dans ses jugements, et nourrie d’une longue et riche expérience personnelle, cette série d’analyses est indispensable à tous les Orthodoxes vivant en Occident, à tous les Occidentaux s’intéressant à leurs racines chrétiennes les plus profondes et les plus authentiques, et à tous ceux qui souhaitent comprendre, sans aveuglement, compromis ou exagérations de mauvais aloi, ce qui distingue, sépare ou rapproche le catholicisme romain et l’Orthodoxie tant dans leur théologie que dans leur spiritualité et leur mentalité.
Jean-Claude Larchet Lien
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Ce clip vidéo réalisé par Alexey Vozniuk, est dédié au premier anniversaire de la consécration de la cathédrale Sainte-Trinité (1, quai Branly, Paris, 7ème) du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe.
Le soir du 8 décembre, à l'occasion du premier anniversaire de la consécration de la cathédrale de la Sainte-Trinité sur le quai Branly à Paris, entouré par le clergé de la cathédrale eu diocèse, l'évèque Nestor de Chersonèse à célébré un office d'action de grâce.
L'évêque de Region Irénée, vicaire de la métropole de la Gaule (Patriarcat de Constantinople), de nombreux invités et fidèles de la cathédrale et d'autres paroisses assistaient à l'office. SUITE
Le soir du 8 décembre, à l'occasion du premier anniversaire de la consécration de la cathédrale de la Sainte-Trinité sur le quai Branly à Paris, entouré par le clergé de la cathédrale eu diocèse, l'évèque Nestor de Chersonèse à célébré un office d'action de grâce.
L'évêque de Region Irénée, vicaire de la métropole de la Gaule (Patriarcat de Constantinople), de nombreux invités et fidèles de la cathédrale et d'autres paroisses assistaient à l'office. SUITE
Le monastère de Tézè
2 décembre 2017
Hièromoine Joseph Pavlinciuc
La prière liturgique, une nécessité fondamentale. L’épiclèse dans les liturgies orthodoxes des Saints Jean Chrysostome et Basile le Grand
Introduction
La prière liturgique est une nécessité fondamentale pour la vie ecclésiastique et plus largement pour toute la plénitude de la vie spirituelle. Les chrétiens, fidèles et clergé, se réunissent à chaque Liturgie pour rendre grâce au Seigneur, pour partager l’amour divin et pour communier au Précieux Corps et au Précieux Sang de notre Seigneur.
Le terme « liturgie » est composé de deux mots grecs signifiant « action du peuple » ou « action commune ». Λειτουργία / leitourgía, provient de l'adjectif λειτος / leïtos, « publique », dérivé de λεώς = λαός / laos, « peuple » et du nom commun ἐργον / ergon, « action, œuvre, service ».
Il s'agit aussi de l'action de Dieu "pour" le Peuple et, enfin, une action de Dieu et du Peuple réuni au service du Salut du monde. Donc, la liturgie existe pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Je vais insister sur la présentation spirituelle et pratique de la Divine Liturgie sans entrer dans les détails de l’explication historique, dogmatique et hymnographique.
2 décembre 2017
Hièromoine Joseph Pavlinciuc
La prière liturgique, une nécessité fondamentale. L’épiclèse dans les liturgies orthodoxes des Saints Jean Chrysostome et Basile le Grand
Introduction
La prière liturgique est une nécessité fondamentale pour la vie ecclésiastique et plus largement pour toute la plénitude de la vie spirituelle. Les chrétiens, fidèles et clergé, se réunissent à chaque Liturgie pour rendre grâce au Seigneur, pour partager l’amour divin et pour communier au Précieux Corps et au Précieux Sang de notre Seigneur.
Le terme « liturgie » est composé de deux mots grecs signifiant « action du peuple » ou « action commune ». Λειτουργία / leitourgía, provient de l'adjectif λειτος / leïtos, « publique », dérivé de λεώς = λαός / laos, « peuple » et du nom commun ἐργον / ergon, « action, œuvre, service ».
Il s'agit aussi de l'action de Dieu "pour" le Peuple et, enfin, une action de Dieu et du Peuple réuni au service du Salut du monde. Donc, la liturgie existe pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Je vais insister sur la présentation spirituelle et pratique de la Divine Liturgie sans entrer dans les détails de l’explication historique, dogmatique et hymnographique.
La problématique
Une des questions cruciales qui s’impose dans cette présentation est consacré à l’essence centrale de la liturgie. Comment se développa-t-il le rituel ? Quel est le but de la Liturgie ? Pourquoi est-il nécessaire d’avoir une vaste préparation pour l’épiclèse ? Comment devrait-on comprendre le message central de la liturgie ?
Dans la liturgie nous collaborons avec le Seigneur dans l’acte mystique de la création. Par la participation à l’eucharistie la communauté devient l’église, le Corps mystique du Christ. La liturgie n’est pas seulement un souvenir du commandement du Christ, mais c’est aussi un contact avec l’éternité, une entrée dans la nouvelle réalité, celle « Règne du Père et du Fils et du Saint Esprit ».
L’origine du rituel
Toutes les formes et les modes de prière sont encadrées pendant la Divine Liturgie dans les rituels saisissants, frappants, captivants ainsi que dans leur aspect psychologique, émotionnel et culturel (littéraire et musical). Une grande partie des rituels ont été adoptés et transformés du culte judaïque, mais il y a des traces du monde païen et surtout grec. Le père Kakhaber Kurtanidze dans son article « Tragédie grecque, Théurgie, Eucharistie "la Naissance de l'Histoire" » insiste et explique comment la Liturgie orthodoxe fut influencée par la tragédie grecque dans tous ses aspects et toutes ses formes. « Les pères fondateurs du rite orthodoxe se sont servi des attributs du théâtre pour transmettre le message salvateur, pour impressionner et captiver la raison et l’imagination des personnes, rassemblées aux offices. La recherche dans ce domaine nous donne la possibilité de bien connaître la constitution, le développement et les particularités du culte orthodoxe » .
Ailleurs, il remarque : « Le rituel devient une activité d'investigation de la vérité : il manipule les objets et les gestes comme la science développe des théories dans le but de "vérifier" et comprendre activement la connaissance "externe". Dans le cas de la liturgie, par exemple, le rituel investit et clarifie les dogmes de l'Eglise, la théorie politique de l'Eglise (i.e. monarque-épiscope-centrisme), et ainsi de suite. Le rituel devient une "source de connaissance". Le "comportement" ritualiste organise le comportement social et les coutumes, ainsi que la foi. Ces deux aspects sont inséparables. En d'autres termes, le "comportement" ritualiste est également organisé par le "comportement social" et la foi » .
Père Georges Leroy, Québec, Canada, entre en polémique avec le père Kakhaber : « En ce qui concerne la Divine Liturgie, c'est la demande d'intervention de l'Esprit-Saint qui transforme radicalement ce qui, au départ, pourrait n'être qu'un mouvement de fraternité. Ce mouvement part de ce qui n’est qu’humain, pour parvenir en la communion avec la plénitude de la divinité : cela va de zéro à l'infini. C'est le meilleur exemple que nous puissions trouver d'une action faite avec le but d'acquérir les dons de l'Esprit-Saint. À ce moment-là, la démarche est totalement AUTRE que tout geste qui se limiterait à une amitié purement humaine. C'est pourquoi la Divine Liturgie n'est pas un spectacle : ce n'est pas une mise en scène accomplie pour plaire à des spectateurs, c'est-à-dire un acte humain fait pour d'autres humains. C'est un acte pleinement divino-humain, qui propulse l'humanité au sein même de la divinité. C'est donc un acte qui est dans son essence, pleinement liturgique, à l'opposé de ce qu'est un spectacle » . >>>> SUITE PJ
Le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, diocèse de Chersonèse, a soutenu le 4 décembre 2014 sa thèse de doctorat « La vie monastique pendant la période soviétique : l’exemple de Noul-Neamț » a obtenu la mention « excellent » La soutenance a eu lieu dans les locaux de l’INALCO.
Lire aussi MOLDAVIE : LES RELATIONS ENTRE L’EGLISE ET L’ETAT A L’EPOQUE DE STALINE
Une des questions cruciales qui s’impose dans cette présentation est consacré à l’essence centrale de la liturgie. Comment se développa-t-il le rituel ? Quel est le but de la Liturgie ? Pourquoi est-il nécessaire d’avoir une vaste préparation pour l’épiclèse ? Comment devrait-on comprendre le message central de la liturgie ?
Dans la liturgie nous collaborons avec le Seigneur dans l’acte mystique de la création. Par la participation à l’eucharistie la communauté devient l’église, le Corps mystique du Christ. La liturgie n’est pas seulement un souvenir du commandement du Christ, mais c’est aussi un contact avec l’éternité, une entrée dans la nouvelle réalité, celle « Règne du Père et du Fils et du Saint Esprit ».
L’origine du rituel
Toutes les formes et les modes de prière sont encadrées pendant la Divine Liturgie dans les rituels saisissants, frappants, captivants ainsi que dans leur aspect psychologique, émotionnel et culturel (littéraire et musical). Une grande partie des rituels ont été adoptés et transformés du culte judaïque, mais il y a des traces du monde païen et surtout grec. Le père Kakhaber Kurtanidze dans son article « Tragédie grecque, Théurgie, Eucharistie "la Naissance de l'Histoire" » insiste et explique comment la Liturgie orthodoxe fut influencée par la tragédie grecque dans tous ses aspects et toutes ses formes. « Les pères fondateurs du rite orthodoxe se sont servi des attributs du théâtre pour transmettre le message salvateur, pour impressionner et captiver la raison et l’imagination des personnes, rassemblées aux offices. La recherche dans ce domaine nous donne la possibilité de bien connaître la constitution, le développement et les particularités du culte orthodoxe » .
Ailleurs, il remarque : « Le rituel devient une activité d'investigation de la vérité : il manipule les objets et les gestes comme la science développe des théories dans le but de "vérifier" et comprendre activement la connaissance "externe". Dans le cas de la liturgie, par exemple, le rituel investit et clarifie les dogmes de l'Eglise, la théorie politique de l'Eglise (i.e. monarque-épiscope-centrisme), et ainsi de suite. Le rituel devient une "source de connaissance". Le "comportement" ritualiste organise le comportement social et les coutumes, ainsi que la foi. Ces deux aspects sont inséparables. En d'autres termes, le "comportement" ritualiste est également organisé par le "comportement social" et la foi » .
Père Georges Leroy, Québec, Canada, entre en polémique avec le père Kakhaber : « En ce qui concerne la Divine Liturgie, c'est la demande d'intervention de l'Esprit-Saint qui transforme radicalement ce qui, au départ, pourrait n'être qu'un mouvement de fraternité. Ce mouvement part de ce qui n’est qu’humain, pour parvenir en la communion avec la plénitude de la divinité : cela va de zéro à l'infini. C'est le meilleur exemple que nous puissions trouver d'une action faite avec le but d'acquérir les dons de l'Esprit-Saint. À ce moment-là, la démarche est totalement AUTRE que tout geste qui se limiterait à une amitié purement humaine. C'est pourquoi la Divine Liturgie n'est pas un spectacle : ce n'est pas une mise en scène accomplie pour plaire à des spectateurs, c'est-à-dire un acte humain fait pour d'autres humains. C'est un acte pleinement divino-humain, qui propulse l'humanité au sein même de la divinité. C'est donc un acte qui est dans son essence, pleinement liturgique, à l'opposé de ce qu'est un spectacle » . >>>> SUITE PJ
Le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, diocèse de Chersonèse, a soutenu le 4 décembre 2014 sa thèse de doctorat « La vie monastique pendant la période soviétique : l’exemple de Noul-Neamț » a obtenu la mention « excellent » La soutenance a eu lieu dans les locaux de l’INALCO.
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Allocution du père Georges Sheshko:
Chers amis,
Monseigneur Nestor, souffrant, regrette de ne pas être parmi nous ce soir . Il m’a chargé de vous transmettre sa bénédiction ainsi que son message de bienvenue à l’occasion de l’inauguration de l’exposition consacrée à l’héritage iconographique de Léonide Ouspensky, célèbre iconographe et théologien de l’icône.
Monseigneur Nestor remercie du fond de son cœur et salue tous ceux qui ont œuvré avec persévérance pour organiser cette exposition, ceux qui se consacrent à faire rayonner le talent de Léonide Ouspensky. Je pense en premier à Madame Emilie van Taack.
Voici le message de Son Excellence :
« L’art et les talents de Léonide Ouspensky restent uniques non seulement grâce à sa manière de peindre, mais aussi parce que nous percevons en son œuvre l’immense effort intellectuel, théologique, spirituel en vue de transmettre, de raconter, d’expliquer ce qu’est l’essence de l’icône.
Chers amis,
Monseigneur Nestor, souffrant, regrette de ne pas être parmi nous ce soir . Il m’a chargé de vous transmettre sa bénédiction ainsi que son message de bienvenue à l’occasion de l’inauguration de l’exposition consacrée à l’héritage iconographique de Léonide Ouspensky, célèbre iconographe et théologien de l’icône.
Monseigneur Nestor remercie du fond de son cœur et salue tous ceux qui ont œuvré avec persévérance pour organiser cette exposition, ceux qui se consacrent à faire rayonner le talent de Léonide Ouspensky. Je pense en premier à Madame Emilie van Taack.
Voici le message de Son Excellence :
« L’art et les talents de Léonide Ouspensky restent uniques non seulement grâce à sa manière de peindre, mais aussi parce que nous percevons en son œuvre l’immense effort intellectuel, théologique, spirituel en vue de transmettre, de raconter, d’expliquer ce qu’est l’essence de l’icône.
Son travail artistique béni n’a pas été prédéterminé ou influencé par le milieu de son enfance ou par ses études, il s’est cristallisé à travers les épreuves de sa vie, les épreuves liées aux événements tragiques du début du XX siècle que nous commémorons en 2017. La révolution, la guerre civile, les combats, la captivité, le départ de sa Russie disparue, l’émigration, la précarité financière sa santé fragile l’ont amené à découvrir en soi cette soif de vie spirituelle. C’est de cette manière, à travers les aléas de sa vie, aussi difficiles soient-ils, que Dieu façonna le futur iconographe Ouspensky.
Sa manière d’écrire les icônes exprime la volonté évidente de Léonid Alexandrovitch de servir Dieu et de pouvoir transmettre – et cela à travers l’icône – son expérience, son univers spirituel.
Léonide Ouspensky, son art et son héritage nous ont été donnés - et cela sans aucun doute - par Dieu. C’est Dieu qui nous confie son patrimoine inestimable et lorsque je dis « nous », je sous-entends bien évidemment notre diocèse, l’Eglise orthodoxe russe et l’Orthodoxie en général"
Mgr NESTOR
Sa manière d’écrire les icônes exprime la volonté évidente de Léonid Alexandrovitch de servir Dieu et de pouvoir transmettre – et cela à travers l’icône – son expérience, son univers spirituel.
Léonide Ouspensky, son art et son héritage nous ont été donnés - et cela sans aucun doute - par Dieu. C’est Dieu qui nous confie son patrimoine inestimable et lorsque je dis « nous », je sous-entends bien évidemment notre diocèse, l’Eglise orthodoxe russe et l’Orthodoxie en général"
Mgr NESTOR
Exposition organisée, du 5 décembre 2017 au 14 janvier 2018, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe, 1 quai Branly, à l'occasion du 30ième anniversaire du rappel à Dieu du grand iconographe et théologien de l'icône, a ouvert ses portes.
La collection des icônes peintes par l'auteur de "La Théologie des Icônes" a pu être réunie par le disciple de l'iconographe, paroissienne de l'église des Trois-Saints-Docteur à Paris, madame Emilie Van Taack. Durant la cérémonie un texte d'introduction de l'évêque Nestor de Chersonèse a été lu ainsi qu'une présentation par l'organisatrice de l'exposition Emilie Van Taack. Suite
La collection des icônes peintes par l'auteur de "La Théologie des Icônes" a pu être réunie par le disciple de l'iconographe, paroissienne de l'église des Trois-Saints-Docteur à Paris, madame Emilie Van Taack. Durant la cérémonie un texte d'introduction de l'évêque Nestor de Chersonèse a été lu ainsi qu'une présentation par l'organisatrice de l'exposition Emilie Van Taack. Suite
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