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La chapelle Palatine a été construite il y a 800 ans sous le règne du roi Roger II. Ses murs sont entièrement recouverts de mosaïques. La chapelle est une chapelle catholique édifiée à l'intérieur du palais des Normands, elle est dédiée aux saints Pierre et Paul.
Construite au XIIe siècle sur ordre et pour l'usage du premier roi normand de Sicile, Roger II, elle est emblématique du style arabo-normand qui combine des éléments d'architectures romane, byzantine et arabe ; elle se signale particulièrement par la splendeur de ses mosaïques sur fond doré.
Construite au XIIe siècle sur ordre et pour l'usage du premier roi normand de Sicile, Roger II, elle est emblématique du style arabo-normand qui combine des éléments d'architectures romane, byzantine et arabe ; elle se signale particulièrement par la splendeur de ses mosaïques sur fond doré.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Mars 2018 à 08:36
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Un tribunal de la capitale bulgare a estimé en août 2017 que le président d'un groupe d'études religieuses était coupable d'incitation à la discrimination contre un groupe spirituel centré sur le yoga et la méditation. La décision a fait l'objet d'un appel.
LES FAITS
Le Centre Sri Chinmoy est une association qui promeut le yoga, la méditation et un mode de vie en accord avec la philosophie de Sri Chinmoy (*), un guide spirituel américain. L'association organise des concerts, expositions et publie des livres.
Entre 2006 et 2008, Dessislava Panayotova, présidente du Centre d'études théologiques et des consultations (CETC) de l'église orthodoxe St. Cyril de Sofia, avait fait annuler des concerts de l'association à de nombreuses occasions, alors que des responsables de salles avaient déjà signé des contrats avec le Centre Sri Chinmoy.
LES FAITS
Le Centre Sri Chinmoy est une association qui promeut le yoga, la méditation et un mode de vie en accord avec la philosophie de Sri Chinmoy (*), un guide spirituel américain. L'association organise des concerts, expositions et publie des livres.
Entre 2006 et 2008, Dessislava Panayotova, présidente du Centre d'études théologiques et des consultations (CETC) de l'église orthodoxe St. Cyril de Sofia, avait fait annuler des concerts de l'association à de nombreuses occasions, alors que des responsables de salles avaient déjà signé des contrats avec le Centre Sri Chinmoy.
En 2006 à Sofia a été créé le Centre d’analyses et de consultations religieuses Saint-Clément d’Ohrid qui a pour objectif d’informer les citoyens, les institutions d’Etat, les médias et autres organisations sur le profil des communautés religieuses, que ce soit des communautés officiellement reconnues ou non en Bulgarie.
Selon Dessislava Panayotova, directrice du Centre, leur nombre en Bulgarie ne peut pas être déterminé, car la vie des différentes communautés est dynamique, pleine de changements qui sont parfois assez surprenants >>> / cf NOTES/
Mme Panayotova avait publié sur le site internet du CETC de St. Cyril, dont elle est responsable, des articles présentant l'association comme une menace, et avait envoyé des lettres personnelles aux gestionnaires du Bulgaria Hall, de la Maison des architectes, du Centre russe et de l'École de musique de Sofia (elle a même rencontré personnellement l'un des gérants de ces lieux), afin d'insister pour qu'ils n'accueillent pas de concerts organisés par l'association de méditation, et ce en dépit des accords passés avec cette dernière.
Afin d'empêcher la tenue de ces évènements, Mme Panayotova a réussi à convaincre les managers de rompre leur contrat avec l'association, quelques jours seulement avant les concerts, alors que le Centre Sri Chinmoy avait déjà annoncé publiquement la tenue des évènements.
Au cours de ces interventions, la présidente du CETC s'est présentée comme une Docteure en théologie et directrice de l'Église St. Cyril, qui "coopère avec le Conseil des ministres, l'Assemblée nationale et la République de Bulgarie et les médias sur la présence des communautés religieuses". Elle a expliqué devant la Cour que son intention visait à "protéger" les croyants orthodoxes de l' "influence de cultes religieux non traditionnels" et qu'elle représentait la "position de l'Église orthodoxe".
Elle a déclaré que son usage de "concepts théologiques" (secte, culte, etc.) "n'autorise pas un tribunal laïque à juger et déterminer s'il y a eu violation d'une loi laïque comme la loi de Protection contre la discrimination et encore moins à déterminer si un tel discours pouvait être qualifié d'hostile".
LE VERDICT
"La Cour ne peut ni ne souhaite priver Mme Panayotova de son droit de former et justifier son opinion concernant les croyances des requérants et leurs pratiques [...]. Il est toutefois inacceptable et illégal que, en vue d'influencer des tiers, elle perturbe l'organisation des évènements prévus par les requérants, qu'elle restreigne leurs réunions en intérieur, notamment en appelant les gérants de ces lieux à rompre les accords préalablement établis avec les requérants. [Ses croyances] ne peuvent constituer un prétexte pour restreindre les activités sociales des requérants à travers la conduite d'une tierce partie".
La Cour régionale de Sofia a estimé que les intentions de la responsable de l'Église n'étaient pas claires, et qu'elle était en position d'influencer des personnes en se présentant comme une experte respectable et reconnue par l'État.
La Cour a indiqué que, si Panayotova pensait que l'association conduisait des activités illégales, elle aurait dû faire part de ses suspicions aux autorités, au lieu d'organiser sa propre campagne de persécution.
En s'appuyant sur la constitution, la Cour a souligné que, prenant en compte le principe de séparation de l'Église et de l'État, il est inacceptable que des représentants d'une religion persécutent des membres d'un autre groupe. Les juges ont indiqué que les requérants avaient le droit de conduire des activités religieuses en intérieur sans s'être déclaré comme une entité religieuse.
Cette décision n’est pas définitive car elle fait l'objet d'un appel.
Selon Dessislava Panayotova, directrice du Centre, leur nombre en Bulgarie ne peut pas être déterminé, car la vie des différentes communautés est dynamique, pleine de changements qui sont parfois assez surprenants >>> / cf NOTES/
Mme Panayotova avait publié sur le site internet du CETC de St. Cyril, dont elle est responsable, des articles présentant l'association comme une menace, et avait envoyé des lettres personnelles aux gestionnaires du Bulgaria Hall, de la Maison des architectes, du Centre russe et de l'École de musique de Sofia (elle a même rencontré personnellement l'un des gérants de ces lieux), afin d'insister pour qu'ils n'accueillent pas de concerts organisés par l'association de méditation, et ce en dépit des accords passés avec cette dernière.
Afin d'empêcher la tenue de ces évènements, Mme Panayotova a réussi à convaincre les managers de rompre leur contrat avec l'association, quelques jours seulement avant les concerts, alors que le Centre Sri Chinmoy avait déjà annoncé publiquement la tenue des évènements.
Au cours de ces interventions, la présidente du CETC s'est présentée comme une Docteure en théologie et directrice de l'Église St. Cyril, qui "coopère avec le Conseil des ministres, l'Assemblée nationale et la République de Bulgarie et les médias sur la présence des communautés religieuses". Elle a expliqué devant la Cour que son intention visait à "protéger" les croyants orthodoxes de l' "influence de cultes religieux non traditionnels" et qu'elle représentait la "position de l'Église orthodoxe".
Elle a déclaré que son usage de "concepts théologiques" (secte, culte, etc.) "n'autorise pas un tribunal laïque à juger et déterminer s'il y a eu violation d'une loi laïque comme la loi de Protection contre la discrimination et encore moins à déterminer si un tel discours pouvait être qualifié d'hostile".
LE VERDICT
"La Cour ne peut ni ne souhaite priver Mme Panayotova de son droit de former et justifier son opinion concernant les croyances des requérants et leurs pratiques [...]. Il est toutefois inacceptable et illégal que, en vue d'influencer des tiers, elle perturbe l'organisation des évènements prévus par les requérants, qu'elle restreigne leurs réunions en intérieur, notamment en appelant les gérants de ces lieux à rompre les accords préalablement établis avec les requérants. [Ses croyances] ne peuvent constituer un prétexte pour restreindre les activités sociales des requérants à travers la conduite d'une tierce partie".
La Cour régionale de Sofia a estimé que les intentions de la responsable de l'Église n'étaient pas claires, et qu'elle était en position d'influencer des personnes en se présentant comme une experte respectable et reconnue par l'État.
La Cour a indiqué que, si Panayotova pensait que l'association conduisait des activités illégales, elle aurait dû faire part de ses suspicions aux autorités, au lieu d'organiser sa propre campagne de persécution.
En s'appuyant sur la constitution, la Cour a souligné que, prenant en compte le principe de séparation de l'Église et de l'État, il est inacceptable que des représentants d'une religion persécutent des membres d'un autre groupe. Les juges ont indiqué que les requérants avaient le droit de conduire des activités religieuses en intérieur sans s'être déclaré comme une entité religieuse.
Cette décision n’est pas définitive car elle fait l'objet d'un appel.
V.G. d’après
Notes :
(*) Sri Chinmoy (1931 - 2007), était un leader spirituel indien qui a enseigné la méditation en Occident après s'être installé à New York en 1964.
Dessislava Panayotova : « En ce moment, les cultes religieux enregistrés officiellement en Bulgarie sont au nombre de 108, alors que les sections régionales de tous les cultes en Bulgarie sont plus de 400 », explique Dessislava Panayotova. Les experts du Centre d’analyses et de consultations religieuses « Saint Clément d’Ohrid » soulignent encore que tous les cultes religieux mènent des activités religieuses et sociales, que ce soit des sectes officielles ou non. « Parmi les communautés officielles les plus actives, il faut mentionner le mouvement chrétien millénariste Témoins de Jéhovah, qui organise des congrès partout en Bulgarie, accompagnés par des campagnes médiatiques. Parmi les communautés religieuses non officielles, on retrouve celle de Sahadja Yoga et Sri Chinmoy, qui cet été ont mené une campagne publicitaire importante à Sofia et en Bulgarie. Ces associations prétendent être d’origine hindoue et suivre les principes de l’hindouisme. On promet le bonheur absolu, l’élévation de l’esprit à travers le yoga et la méditation », explique Daniela Panayotova, avant de parler de l’Eglise de Scientologie :
« Son influence n’est pas aussi importante, même si la secte de la Scientologie, ou bien l’Eglise de Scientologie, préfère s’infiltrer au sein des structures d’Etat et de gestion publique. Pour l’instant, elles n’ont pas pu percer en Bulgarie. »
Selon Dessislava Panaytova, on peut agir contre la diffusion des sectes dans le pays à l’aide du catéchisme. Récemment, des débats ont été menés en Bulgarie autour de l’introduction des cours de religion à l’école, mais pour l’instant ce ne sont que des idées.
Pourquoi le catéchisme serait utile aux enfants ? Dessislava Panayotova répond :
« Les enfants seront mieux informés et immunisés contre les mauvaises influences des sectes. Il suffit de comparer l’état spirituel du peuple bulgare à l’époque du Réveil national et après la libération de la Bulgarie du joug ottoman à celui d’aujourd’hui, pour se rendre compte quel instrument puissant pourrait se révéler la culture et la spiritualité orthodoxe au sein d’une société qui aspire à la préservation de ses valeurs morales. Lien
Notes :
(*) Sri Chinmoy (1931 - 2007), était un leader spirituel indien qui a enseigné la méditation en Occident après s'être installé à New York en 1964.
Dessislava Panayotova : « En ce moment, les cultes religieux enregistrés officiellement en Bulgarie sont au nombre de 108, alors que les sections régionales de tous les cultes en Bulgarie sont plus de 400 », explique Dessislava Panayotova. Les experts du Centre d’analyses et de consultations religieuses « Saint Clément d’Ohrid » soulignent encore que tous les cultes religieux mènent des activités religieuses et sociales, que ce soit des sectes officielles ou non. « Parmi les communautés officielles les plus actives, il faut mentionner le mouvement chrétien millénariste Témoins de Jéhovah, qui organise des congrès partout en Bulgarie, accompagnés par des campagnes médiatiques. Parmi les communautés religieuses non officielles, on retrouve celle de Sahadja Yoga et Sri Chinmoy, qui cet été ont mené une campagne publicitaire importante à Sofia et en Bulgarie. Ces associations prétendent être d’origine hindoue et suivre les principes de l’hindouisme. On promet le bonheur absolu, l’élévation de l’esprit à travers le yoga et la méditation », explique Daniela Panayotova, avant de parler de l’Eglise de Scientologie :
« Son influence n’est pas aussi importante, même si la secte de la Scientologie, ou bien l’Eglise de Scientologie, préfère s’infiltrer au sein des structures d’Etat et de gestion publique. Pour l’instant, elles n’ont pas pu percer en Bulgarie. »
Selon Dessislava Panaytova, on peut agir contre la diffusion des sectes dans le pays à l’aide du catéchisme. Récemment, des débats ont été menés en Bulgarie autour de l’introduction des cours de religion à l’école, mais pour l’instant ce ne sont que des idées.
Pourquoi le catéchisme serait utile aux enfants ? Dessislava Panayotova répond :
« Les enfants seront mieux informés et immunisés contre les mauvaises influences des sectes. Il suffit de comparer l’état spirituel du peuple bulgare à l’époque du Réveil national et après la libération de la Bulgarie du joug ottoman à celui d’aujourd’hui, pour se rendre compte quel instrument puissant pourrait se révéler la culture et la spiritualité orthodoxe au sein d’une société qui aspire à la préservation de ses valeurs morales. Lien
LE GRAND CARÊME EST UN DON!
Le Carême est un don que Dieu nous fait, un don qui est admirable, merveilleux, un don que nous désirons. Certes, mais un don de quoi? Je dirais que c'est un don de l'essentiel – ce qui est essentiel et qui cependant souffre le plus en notre vie parce que nous menons une vie de confusion et dispersée, une vie qui nous cache sans cesse l'éternel, le glorieux, la signification divine de la vie, et nous enlève ce qui devrait nous "pousser", et, dès lors, corriger et remplir notre vie de joie.
Et cet essentiel est l'action de grâce : accepter de Dieu cette merveilleuse vie, comme disait saint Pierre, "créée à partir du néant..", créée exclusivement par l'amour e Dieu, car il n'y a pas d'autre raison d'exister pour nous; aimé par Lui avant même que nous ne naissions, nous avons été emmenés en Sa merveilleuse Lumière. A présent nous vivons et nous oublions. Quand ai-je donc pensé à cela pour la dernière fois? Mais il y a bien tant de petites choses et affaires que je n'oublie pas, qui transforment toute ma vie en un vacarme vide, en une sorte de voyage sans but.
Le Carême est un don que Dieu nous fait, un don qui est admirable, merveilleux, un don que nous désirons. Certes, mais un don de quoi? Je dirais que c'est un don de l'essentiel – ce qui est essentiel et qui cependant souffre le plus en notre vie parce que nous menons une vie de confusion et dispersée, une vie qui nous cache sans cesse l'éternel, le glorieux, la signification divine de la vie, et nous enlève ce qui devrait nous "pousser", et, dès lors, corriger et remplir notre vie de joie.
Et cet essentiel est l'action de grâce : accepter de Dieu cette merveilleuse vie, comme disait saint Pierre, "créée à partir du néant..", créée exclusivement par l'amour e Dieu, car il n'y a pas d'autre raison d'exister pour nous; aimé par Lui avant même que nous ne naissions, nous avons été emmenés en Sa merveilleuse Lumière. A présent nous vivons et nous oublions. Quand ai-je donc pensé à cela pour la dernière fois? Mais il y a bien tant de petites choses et affaires que je n'oublie pas, qui transforment toute ma vie en un vacarme vide, en une sorte de voyage sans but.
Le Carême me retourne, me rend cet essentiel – la couche essentielle de la vie. C'est essentiel parce que cela vient de Dieu; c'est essentiel parce que cela révèle Dieu. Le temps essentiel, parce qu'à nouveau le temps est un grand, très grand domaine de péché. Parce que le temps est le temps de quoi? De priorités. Et combien de fois nos priorités ne sont pas ce qu'elles devraient être? Cependant, en Carême, attendant, écoutant, chantant... vous verrez petit à petit ce qu'est ce temps - brisé, dévoyé, nous amenant à la mort et à rien d'autre, vide de sens. Vous verrez que ce temps redevient attente, devient quelque chose de précieux. Vous ne voudrez plus en retirer une seule minute de son but agréable à Dieu, d'accepter de lui Sa vie et de Lui restituer cette vie accompagnée de notre gratitude, notre sagesse, notre joie, notre accomplissement.
Lire aussi Père Alexandre Schmemann - "LES FONDEMENTS DE LA CULTURE RUSSE"
Après ce temps essentiel vient cette relation essentielle que nous avons avec tout en ce monde, une relation qui est si bien exprimée dans nos textes liturgiques par le mot respect. Si souvent, tout devient pour nous un objet "utile", quelque chose qui est bon à prendre, quelque chose qui m'appartient et sur laquelle j'ai "des droits." Tout devrait être comme Communion en mes mains. C'est ça, le respect dont je parle. C'est la découverte que Dieu, comme Pasternak disait autrefois, était ".. un grand Dieu de détails," et que rien en ce monde n'est étranger à ce divin respect. Dieu est respectueux, mais bien souvent nous ne le sommes pas.
Nous avons donc le temps essentiel, la relation essentielle à tout, empreinte de respect, et en dernier mais qui n'est pas la moindre des choses, la redécouverte de ce lien essentiel entre nous : la redécouverte que nous appartenons les uns aux autres, la redécouverte que nul n'est entré en ma vie ou votre vie sans la volonté de Dieu. Et avec cette redécouverte, il y a partout un appel à faire quelque chose pour Dieu: à aider, à réconforter, à transformer, à prendre avec vous, avec chacun d'entre vous, ce frère et cette soeur du Christ. C'est la relation essentielle.
NOUS TUONS LE TEMPS
Temps essentiel, matière essentielle, pensée essentielle : tout est si différent de ce que le monde nous offre. Dans le monde, tout est fortuit. Si vous ne savez pas comment "tuer" le temps, notre société est résolument ingénieuse pour vous aider à y parvenir. Nous tuons le temps, nous tuons le respect, nous transformons les communications, les relations, les mots, les paroles divines, en des blagues et des blasphèmes, et parfois en simple non-sens. Il y a une faim et une soif de vide, rien que de succès apparent.
Ne comprenons-nous pas, ne comprenons-nous pas, frères et sœurs, quelle puissance nous est donnée sous la forme du Carême? Le Carême du Printemps! Le début du Carême! La Résurrection de Carême! Et tout cela nous est donné gratuitement. Venez, écoutez cette prière. Faites-là vôtre! N'essayez pas d'y réfléchir par vous-même; venez seulement, entrez et réjouissez-vous! Et cette joie commencera à tuer ces péchés, vieux et douloureux et lassants.. Et avec ça, vous aurez cette grande joie que les Anges ont entendue, que les disciples ont expérimentée lorsqu'ils sont revenus à Jérusalem après l'Ascension du Christ. C'est cette joie qui leur avait été laissée que nous adoptons généreusement. C'est tout d'abord la joie de savoir, la joie d'avoir quelque chose en moi qui, que je le veuille ou non, va commencer à transformer la vie en moi et autour de moi.
Lire Prêtre, orthodoxe, occidental et russe: Alexandre Schmemann /1921-1983/
Ce dernier essentiel, c'est l'essentiel retour à chacun : c'est ici là que nous commençons ce soir. C'est ce que nous sommes occupés à faire en ce moment. Car si nous devions penser aux véritables péchés que nous avons commis, nous dirions qu'une des choses les plus importantes c'est exactement le style et la tonalité que nous adoptons les uns envers les autres : se plaignant et critiquant. Je ne pense pas qu'il y a des cas de grande haine destructive ou d'assassinat, ou quelque chose du genre. C'est juste que nous existons comme si nous étions totalement étrangers à la vie les uns des autres, hors des intérêts des autres, hors de l'amour des autres. Si on n'a pas réparé cette relation, il n'y a pas de possibilité d'entrer dans le Carême. Le péché – que nous l'appelions "originel" ou "primordial" – a rompu l'unité de la vie en ce monde, il a rompu le temps, et le temps est devenu ce courant fragmenté qui nous amène à la vieillesse et à la mort. Il a rompu nos relations sociales, il a rompu les familles. Tous est "diabolos" – divisé et détruit. Mais le Christ est venu en ce monde et a dit : ".. et Moi, quand Je serai élevé de terre, J'attirerai à Moi toute l'humanité" (Jn 12,32).
NE FUT-CE QU'UN PETIT PEU DE CETTE JOIE
Il m'est impossible d'aller au Christ sans prendre avec moi l'essentiel. Il ne s'agit pas de tout abandonner en allant au Christ; il s'agit de trouver en Lui la puissance de cette Résurrection : puissance d'unité, d'amour, de confiance, de joie, de tout cela qui, même s'il occupe quelque place dans notre vie, y est en même temps si minuscule. Il est tragique de penser que du coeur des églises, des séminaires, ce sont des complaintes qui montent au Ciel... on est fatigué, il y a toujours quelque chose qui ne va pas... Vous savez, quand je suis parfois dans mon bureau, j'ai le loisir d'admirer des gens qui inventent sans arrêt de nouvelles "tragédies".
Mais nous sommes au Christ, et le Christ est à Dieu. Et si nous savions – parce que nous ne savons que si peu de ce qui nous réunit – nous remplacerions toutes mes petites offenses par ne fut-ce qu'un petit peu de cette joie. C'est le pardon que nous voulons et demandons à Dieu de nous donner. Parce que s'il y a bien un Commandement strict dans l'Évangile, c'est bien celui-là : "Si vous pardonnez... alors votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas... alors votre Père ne vous pardonnera pas non plus.." (Mt. 6,14-15). Alors bien sûr, c'est une nécessité. Mais le MAINTENANT de tout cela, je le répète à nouveau, consiste à être horrifié de la dispersion de notre propre existence, par la mesquinerie de nos relations, par la destruction des mots, et par l'abandon de ce respect.
A présent, nous avons à nous pardonner les uns les autres, que nous ayons ou non des péchés explicites ou crimes à reprocher les uns aux autres. Cette réconciliation est une autre épiphanie de l'Église en tant que Royaume de Dieu. Nous sommes sauvés parce que nous sommes dans le Corps du Christ. Nous sommes sauvés parce que nous acceptons le monde et l'ordre essentiel de la part du Christ. Et pour finir, nous acceptons le Christ quand nous nous acceptons les uns les autres. Tout le restant est mensonge et hypocrisie.
"Le don au monde" : d'après le père Alexandre Schmemann, "La vénération de la Vierge Marie"
Dès lors, pères, frères et sœurs : pardonnons-nous les uns les autres. Ne pensons pas au pourquoi. Il y a suffisamment de moments pour y penser. Posons l'acte. Maintenant, comme dans une sorte de profonde respiration, dites : "Seigneur, aide-nous à pardonner. Seigneur, renouvelle toutes ces relations." Quelle belle occasion est ici donnée à l'amour pour qu'il triomphe! Pour l'unité afin qu'elle reflète la Divine unité, et pour tout l'essentiel pour revenir comme la vie elle-même. Quelle chance! Est-ce que la réponse que nous donnons aujourd'hui est "oui" ou "non"? Allons-nous donner ce pardon? Allons-nous l'accepter avec joie? Ou est-ce quelque chose que nous ne faisons uniquement que parce que c'est prescrit par le calendrier – aujourd'hui, vous suivez, pardon; demain, on aura...? Non! C'est le moment crucial. C'est le début du Grand Carême. C'est notre "réparation" printanière, parce que la réconciliation est la puissante rénovation de ce qui est en ruine.
Alors de grâce, pour l'amour du Christ : pardonnons-nous les uns les autres. La première chose que je vous demande à tous, ma famille spirituelle, c'est de me pardonner. Imaginez toutes mes tentations de paresse, de trop vouloir éviter, et ainsi de suite. Quelle incessante défense de mes propres intérêts, santé, ou ceci ou cela.. Je sais que je n'ai même pas un gramme de ce don de soi, de cette abnégation qui est en vérité l'authentique repentance, la véritable rénovation de l'amour.
S'il vous plaît, pardonnez-moi et priez pour moi, afin que ce que je prêche, je puisse quelque part, ne fut-ce qu'un petit peu, l'intégrer et l'incarner dans ma vie.
Protopresbytre Alexander Schmemann
Prononcé le Dimanche du Pardon, 20 mars 1983, dans la chapelle du Saint Vladimir Orthodox Theological Seminary, avant le Rite du Pardon. Transcrit d'après enregistrement sur cassette et édité. Publié avec l'approbation de Juliana Schmemann dans la "Saint Vladimir s Theological Foundation Newsletter".
Sous tires de V. Golovanow
Lire aussi Père Alexandre Schmemann - "LES FONDEMENTS DE LA CULTURE RUSSE"
Après ce temps essentiel vient cette relation essentielle que nous avons avec tout en ce monde, une relation qui est si bien exprimée dans nos textes liturgiques par le mot respect. Si souvent, tout devient pour nous un objet "utile", quelque chose qui est bon à prendre, quelque chose qui m'appartient et sur laquelle j'ai "des droits." Tout devrait être comme Communion en mes mains. C'est ça, le respect dont je parle. C'est la découverte que Dieu, comme Pasternak disait autrefois, était ".. un grand Dieu de détails," et que rien en ce monde n'est étranger à ce divin respect. Dieu est respectueux, mais bien souvent nous ne le sommes pas.
Nous avons donc le temps essentiel, la relation essentielle à tout, empreinte de respect, et en dernier mais qui n'est pas la moindre des choses, la redécouverte de ce lien essentiel entre nous : la redécouverte que nous appartenons les uns aux autres, la redécouverte que nul n'est entré en ma vie ou votre vie sans la volonté de Dieu. Et avec cette redécouverte, il y a partout un appel à faire quelque chose pour Dieu: à aider, à réconforter, à transformer, à prendre avec vous, avec chacun d'entre vous, ce frère et cette soeur du Christ. C'est la relation essentielle.
NOUS TUONS LE TEMPS
Temps essentiel, matière essentielle, pensée essentielle : tout est si différent de ce que le monde nous offre. Dans le monde, tout est fortuit. Si vous ne savez pas comment "tuer" le temps, notre société est résolument ingénieuse pour vous aider à y parvenir. Nous tuons le temps, nous tuons le respect, nous transformons les communications, les relations, les mots, les paroles divines, en des blagues et des blasphèmes, et parfois en simple non-sens. Il y a une faim et une soif de vide, rien que de succès apparent.
Ne comprenons-nous pas, ne comprenons-nous pas, frères et sœurs, quelle puissance nous est donnée sous la forme du Carême? Le Carême du Printemps! Le début du Carême! La Résurrection de Carême! Et tout cela nous est donné gratuitement. Venez, écoutez cette prière. Faites-là vôtre! N'essayez pas d'y réfléchir par vous-même; venez seulement, entrez et réjouissez-vous! Et cette joie commencera à tuer ces péchés, vieux et douloureux et lassants.. Et avec ça, vous aurez cette grande joie que les Anges ont entendue, que les disciples ont expérimentée lorsqu'ils sont revenus à Jérusalem après l'Ascension du Christ. C'est cette joie qui leur avait été laissée que nous adoptons généreusement. C'est tout d'abord la joie de savoir, la joie d'avoir quelque chose en moi qui, que je le veuille ou non, va commencer à transformer la vie en moi et autour de moi.
Lire Prêtre, orthodoxe, occidental et russe: Alexandre Schmemann /1921-1983/
Ce dernier essentiel, c'est l'essentiel retour à chacun : c'est ici là que nous commençons ce soir. C'est ce que nous sommes occupés à faire en ce moment. Car si nous devions penser aux véritables péchés que nous avons commis, nous dirions qu'une des choses les plus importantes c'est exactement le style et la tonalité que nous adoptons les uns envers les autres : se plaignant et critiquant. Je ne pense pas qu'il y a des cas de grande haine destructive ou d'assassinat, ou quelque chose du genre. C'est juste que nous existons comme si nous étions totalement étrangers à la vie les uns des autres, hors des intérêts des autres, hors de l'amour des autres. Si on n'a pas réparé cette relation, il n'y a pas de possibilité d'entrer dans le Carême. Le péché – que nous l'appelions "originel" ou "primordial" – a rompu l'unité de la vie en ce monde, il a rompu le temps, et le temps est devenu ce courant fragmenté qui nous amène à la vieillesse et à la mort. Il a rompu nos relations sociales, il a rompu les familles. Tous est "diabolos" – divisé et détruit. Mais le Christ est venu en ce monde et a dit : ".. et Moi, quand Je serai élevé de terre, J'attirerai à Moi toute l'humanité" (Jn 12,32).
NE FUT-CE QU'UN PETIT PEU DE CETTE JOIE
Il m'est impossible d'aller au Christ sans prendre avec moi l'essentiel. Il ne s'agit pas de tout abandonner en allant au Christ; il s'agit de trouver en Lui la puissance de cette Résurrection : puissance d'unité, d'amour, de confiance, de joie, de tout cela qui, même s'il occupe quelque place dans notre vie, y est en même temps si minuscule. Il est tragique de penser que du coeur des églises, des séminaires, ce sont des complaintes qui montent au Ciel... on est fatigué, il y a toujours quelque chose qui ne va pas... Vous savez, quand je suis parfois dans mon bureau, j'ai le loisir d'admirer des gens qui inventent sans arrêt de nouvelles "tragédies".
Mais nous sommes au Christ, et le Christ est à Dieu. Et si nous savions – parce que nous ne savons que si peu de ce qui nous réunit – nous remplacerions toutes mes petites offenses par ne fut-ce qu'un petit peu de cette joie. C'est le pardon que nous voulons et demandons à Dieu de nous donner. Parce que s'il y a bien un Commandement strict dans l'Évangile, c'est bien celui-là : "Si vous pardonnez... alors votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas... alors votre Père ne vous pardonnera pas non plus.." (Mt. 6,14-15). Alors bien sûr, c'est une nécessité. Mais le MAINTENANT de tout cela, je le répète à nouveau, consiste à être horrifié de la dispersion de notre propre existence, par la mesquinerie de nos relations, par la destruction des mots, et par l'abandon de ce respect.
A présent, nous avons à nous pardonner les uns les autres, que nous ayons ou non des péchés explicites ou crimes à reprocher les uns aux autres. Cette réconciliation est une autre épiphanie de l'Église en tant que Royaume de Dieu. Nous sommes sauvés parce que nous sommes dans le Corps du Christ. Nous sommes sauvés parce que nous acceptons le monde et l'ordre essentiel de la part du Christ. Et pour finir, nous acceptons le Christ quand nous nous acceptons les uns les autres. Tout le restant est mensonge et hypocrisie.
"Le don au monde" : d'après le père Alexandre Schmemann, "La vénération de la Vierge Marie"
Dès lors, pères, frères et sœurs : pardonnons-nous les uns les autres. Ne pensons pas au pourquoi. Il y a suffisamment de moments pour y penser. Posons l'acte. Maintenant, comme dans une sorte de profonde respiration, dites : "Seigneur, aide-nous à pardonner. Seigneur, renouvelle toutes ces relations." Quelle belle occasion est ici donnée à l'amour pour qu'il triomphe! Pour l'unité afin qu'elle reflète la Divine unité, et pour tout l'essentiel pour revenir comme la vie elle-même. Quelle chance! Est-ce que la réponse que nous donnons aujourd'hui est "oui" ou "non"? Allons-nous donner ce pardon? Allons-nous l'accepter avec joie? Ou est-ce quelque chose que nous ne faisons uniquement que parce que c'est prescrit par le calendrier – aujourd'hui, vous suivez, pardon; demain, on aura...? Non! C'est le moment crucial. C'est le début du Grand Carême. C'est notre "réparation" printanière, parce que la réconciliation est la puissante rénovation de ce qui est en ruine.
Alors de grâce, pour l'amour du Christ : pardonnons-nous les uns les autres. La première chose que je vous demande à tous, ma famille spirituelle, c'est de me pardonner. Imaginez toutes mes tentations de paresse, de trop vouloir éviter, et ainsi de suite. Quelle incessante défense de mes propres intérêts, santé, ou ceci ou cela.. Je sais que je n'ai même pas un gramme de ce don de soi, de cette abnégation qui est en vérité l'authentique repentance, la véritable rénovation de l'amour.
S'il vous plaît, pardonnez-moi et priez pour moi, afin que ce que je prêche, je puisse quelque part, ne fut-ce qu'un petit peu, l'intégrer et l'incarner dans ma vie.
Protopresbytre Alexander Schmemann
Prononcé le Dimanche du Pardon, 20 mars 1983, dans la chapelle du Saint Vladimir Orthodox Theological Seminary, avant le Rite du Pardon. Transcrit d'après enregistrement sur cassette et édité. Publié avec l'approbation de Juliana Schmemann dans la "Saint Vladimir s Theological Foundation Newsletter".
Sous tires de V. Golovanow
Pour le 100e anniversaire de la «Campagne de Glace » (22 février - 13 mai 1918)
V. Golovanow
CAMPAGNE DE GLACE IL Y A 100 ANS
Formée fin décembre 1917 à Novotcherkassk à l’appel du général Alekseïev, rapidement rejoint par Kornilov, l’Armée des volontaires comptait approximativement 4 000 hommes début janvier 1918.
Après plusieurs combats avec des unités bolchéviques elle dut se retirer du Don devant la pression des Rouges qui profitaient du refus des cosaques du Don de soutenir l’Armée.
Elle fit route vers le Kouban dans l’espoir de s’unir avec les cosaques du Kouban. Les conditions très difficiles valurent à cette épopée le nom de « campagne de glace ».
3 000 cosaques du Kouban placés sous le commandement du général Pokrovski rejoignirent effectivement l’Armée des Volontaires, ce qui porta l’effectif total à 6 000 hommes.
V. Golovanow
CAMPAGNE DE GLACE IL Y A 100 ANS
Formée fin décembre 1917 à Novotcherkassk à l’appel du général Alekseïev, rapidement rejoint par Kornilov, l’Armée des volontaires comptait approximativement 4 000 hommes début janvier 1918.
Après plusieurs combats avec des unités bolchéviques elle dut se retirer du Don devant la pression des Rouges qui profitaient du refus des cosaques du Don de soutenir l’Armée.
Elle fit route vers le Kouban dans l’espoir de s’unir avec les cosaques du Kouban. Les conditions très difficiles valurent à cette épopée le nom de « campagne de glace ».
3 000 cosaques du Kouban placés sous le commandement du général Pokrovski rejoignirent effectivement l’Armée des Volontaires, ce qui porta l’effectif total à 6 000 hommes.
Entre le 9 et le 13 avril 1918, l’Armée tenta de prendre la ville d’Ekaterinodar, sans y parvenir, ce qui coûta la vie au général Kornilov tué par un éclat d’obus.
Le général Dénikine prit le commandement en chef et fit retraite vers les territoires du Don dont les cosaques s’étaient soulevés contre les Bolchéviques (cf. «Le don Paisible» de Cholokov )
Cette campagne héroïque, avec ses lourds combats, ses pertes et ses privations, permit de former le noyau de l’Armée Blanche, fer de lance des futures Forces Armées du Sud de la Russie qui combattirent l’Armée Rouge jusque Novembre 1920.
Les participants de la première campagne étaient fiers et se souvenaient de leur passé; dans l’émigration les vétérans de la campagne fondèrent l’union des participants à la première campagne du Kouban (Campagne de Glace) du général Kornilov, qui faisait partie de l’Union générale des combattants russes (ROVS) fondée en 1924.
Le général Dénikine prit le commandement en chef et fit retraite vers les territoires du Don dont les cosaques s’étaient soulevés contre les Bolchéviques (cf. «Le don Paisible» de Cholokov )
Cette campagne héroïque, avec ses lourds combats, ses pertes et ses privations, permit de former le noyau de l’Armée Blanche, fer de lance des futures Forces Armées du Sud de la Russie qui combattirent l’Armée Rouge jusque Novembre 1920.
Les participants de la première campagne étaient fiers et se souvenaient de leur passé; dans l’émigration les vétérans de la campagne fondèrent l’union des participants à la première campagne du Kouban (Campagne de Glace) du général Kornilov, qui faisait partie de l’Union générale des combattants russes (ROVS) fondée en 1924.
ICONES-MEMORIALS A PARIS ET NOVOTCHERKASSK
Pour le 25e anniversaire de la fondation du ROVS, les anciens combattants de l’Armée Blanche érigèrent un mémorial dans la cathédrale russe de Paris dédiée à St Alexandre Nevsky (12, rue Daru, Paris 8.)
Il s’agit d’une icône de Notre-Dame « Prompte à écouter » dans un riche encadrement en noyer de Hongrie sculpté réalisé d’après un projet du peintre et architecte russe Alexandre Benois (1870-1960, (1)).
Une plaque sous l’icône proclame : "Mémoire éternelle aux commandants et soldats des Armes Russe fidèles au Christ, les Armées Impériale et des Volontaires, morts au champ d’honneur ou en exil pour l'honneur et la dignité de la Patrie."
Un monument similaire a été érigé la semaine dernière dans la cathédrale de Novotcherkassk pour marquer le centenaire de la Campagne de Glace. Cette ville, ancienne capitale des cosaques du Don située à 50 Km de Rostov sur le don, fut un point essentiel des premières campagnes de l’Armée Blanche.
Pour le 25e anniversaire de la fondation du ROVS, les anciens combattants de l’Armée Blanche érigèrent un mémorial dans la cathédrale russe de Paris dédiée à St Alexandre Nevsky (12, rue Daru, Paris 8.)
Il s’agit d’une icône de Notre-Dame « Prompte à écouter » dans un riche encadrement en noyer de Hongrie sculpté réalisé d’après un projet du peintre et architecte russe Alexandre Benois (1870-1960, (1)).
Une plaque sous l’icône proclame : "Mémoire éternelle aux commandants et soldats des Armes Russe fidèles au Christ, les Armées Impériale et des Volontaires, morts au champ d’honneur ou en exil pour l'honneur et la dignité de la Patrie."
Un monument similaire a été érigé la semaine dernière dans la cathédrale de Novotcherkassk pour marquer le centenaire de la Campagne de Glace. Cette ville, ancienne capitale des cosaques du Don située à 50 Km de Rostov sur le don, fut un point essentiel des premières campagnes de l’Armée Blanche.
La plaque sous l’icône, similaire à celle de Paris, porte l’inscription: «"Mémoire éternelle aux commandants et soldats de l’Armées fidèle au Christ des Volontaires, morts au champ d’honneur ou en exil pour la Foi, l'honneur et la dignité de la Patrie." Comme on voit, la référence à l’armée impériale a été abandonnée…
Sous la plaque figure un drapeau noir à la croix de St André blanche.
C’est le drapeau du premier régiment d’officiers du général Markov, qui fut la première unité militaire de l’Armée des Volontaires à recevoir le nom de l’un des fondateurs du mouvement blanc dans le sud de la Russie, le lieutenant-général d’état-major Serge Markov.
Après avoir participé à la campagne de glace, il fut mortellement blessé à la tête du régiment qui prit son nom en juin 1918 et ses obsèques furent célébrées dans cette même cathédrale de Novotcherkassk.
Sous la plaque figure un drapeau noir à la croix de St André blanche.
C’est le drapeau du premier régiment d’officiers du général Markov, qui fut la première unité militaire de l’Armée des Volontaires à recevoir le nom de l’un des fondateurs du mouvement blanc dans le sud de la Russie, le lieutenant-général d’état-major Serge Markov.
Après avoir participé à la campagne de glace, il fut mortellement blessé à la tête du régiment qui prit son nom en juin 1918 et ses obsèques furent célébrées dans cette même cathédrale de Novotcherkassk.
NOTRE-DAME « PROMPTE A ECOUTER »
L’icône Notre-Dame « Prompte à écouter » (Γοργοεπήκοος/Gorgoepikoos en grec, Скоропослушница/Skoroposloushnitsa en slavon, parfois assimilée à Notre Dame du Bon Secours) est de type Odigitria (je conduis, je guide) : la Vierge Marie désigne en effet de sa main libre le Christ, qui est la Voie pour les Chrétiens. C’est l’un des types d'icônes les plus répandus et populaires de la Vierge Marie, Mère de Dieu avec son divin Fils, dont l’archétype a été peint par Saint Luc l'évangéliste. L’icône originale de Notre-Dame « Prompte à écouter » est l’une des plus célèbres icônes miraculeuses du Mont-Athos. Il s’agit d’une grande fresque murale du monastère de Docheiariou, un des vingt monastères de la République monastique du Mont-Athos, (2).
L’icône se trouve dans une niche de ce qui était initialement le couloir entre le catholikon (l’église principale du monastère) et la trapeza (le réfectoire), qui sont traditionnellement situés l’un en face de l’autre. Selon la tradition locale, elle aurait été peinte au Xème siècle, quand saint Néophytos était supérieur du monastère. La tradition rapporte qu’un moine en charge du réfectoire nommé Nil passait une nuit de 1664 par ce couloir avec une torche et approcha tellement la flamme de l’icône qu’elle fut salie par la suie. Il entendit alors une voix qui lui dit: « Ne passe plus par là avec ta torche, et ne salit pas mon icône. »
Nil pensa que ce devait être l’un des frères qui lui faisait une farce et fit exprès de noircir l’icône avec la fumée de sa torche. La voix se fit entendre à nouveau, menaçante, et cette fois le moine fut frappé de cécité. Il tomba à genoux implorant la Vierge-Marie de lui pardonner et de le guérir, et resta plusieurs jours prosterné devant l’icône. Alors il entendit la voix une troisième fois ; elle lui disait que sa prière avait été entendue, qu’il était pardonné et qu’il devrait aller dire à tous les autres moines de se réfugier vers Elle dans les moments de détresse, parce qu’elle serait prompte à les écouter : «j’accorderai rapide miséricorde et exaucerai ceux qui viendront à moi ». Nil recouvra la vue et la nouvelle se répandit dans le monastère. Le couloir fut transformé en chapelle autour de cette icône et des guérisons miraculeuses y eurent lieu.
De nombreuses copies de l’icône athonite furent réalisées en Russie. Plusieurs d’entre elles se sont aussi signalées par des guérisons miraculeuses aujourd’hui encore (3) et c’est bien pour demanderai la protection de Notre Dame que les exilés russes consacrèrent à son icône le monument à leurs frères d’arme.
La fête de cette icône est célébrée le 9/22 novembre.
D’après Скоропослушница Парижская и Новочеркасская (Добровольческие)
L’icône Notre-Dame « Prompte à écouter » (Γοργοεπήκοος/Gorgoepikoos en grec, Скоропослушница/Skoroposloushnitsa en slavon, parfois assimilée à Notre Dame du Bon Secours) est de type Odigitria (je conduis, je guide) : la Vierge Marie désigne en effet de sa main libre le Christ, qui est la Voie pour les Chrétiens. C’est l’un des types d'icônes les plus répandus et populaires de la Vierge Marie, Mère de Dieu avec son divin Fils, dont l’archétype a été peint par Saint Luc l'évangéliste. L’icône originale de Notre-Dame « Prompte à écouter » est l’une des plus célèbres icônes miraculeuses du Mont-Athos. Il s’agit d’une grande fresque murale du monastère de Docheiariou, un des vingt monastères de la République monastique du Mont-Athos, (2).
L’icône se trouve dans une niche de ce qui était initialement le couloir entre le catholikon (l’église principale du monastère) et la trapeza (le réfectoire), qui sont traditionnellement situés l’un en face de l’autre. Selon la tradition locale, elle aurait été peinte au Xème siècle, quand saint Néophytos était supérieur du monastère. La tradition rapporte qu’un moine en charge du réfectoire nommé Nil passait une nuit de 1664 par ce couloir avec une torche et approcha tellement la flamme de l’icône qu’elle fut salie par la suie. Il entendit alors une voix qui lui dit: « Ne passe plus par là avec ta torche, et ne salit pas mon icône. »
Nil pensa que ce devait être l’un des frères qui lui faisait une farce et fit exprès de noircir l’icône avec la fumée de sa torche. La voix se fit entendre à nouveau, menaçante, et cette fois le moine fut frappé de cécité. Il tomba à genoux implorant la Vierge-Marie de lui pardonner et de le guérir, et resta plusieurs jours prosterné devant l’icône. Alors il entendit la voix une troisième fois ; elle lui disait que sa prière avait été entendue, qu’il était pardonné et qu’il devrait aller dire à tous les autres moines de se réfugier vers Elle dans les moments de détresse, parce qu’elle serait prompte à les écouter : «j’accorderai rapide miséricorde et exaucerai ceux qui viendront à moi ». Nil recouvra la vue et la nouvelle se répandit dans le monastère. Le couloir fut transformé en chapelle autour de cette icône et des guérisons miraculeuses y eurent lieu.
De nombreuses copies de l’icône athonite furent réalisées en Russie. Plusieurs d’entre elles se sont aussi signalées par des guérisons miraculeuses aujourd’hui encore (3) et c’est bien pour demanderai la protection de Notre Dame que les exilés russes consacrèrent à son icône le monument à leurs frères d’arme.
La fête de cette icône est célébrée le 9/22 novembre.
D’après Скоропослушница Парижская и Новочеркасская (Добровольческие)
Notes :
(1) http://leschaussonsverts.eklablog.com/alexandre-benois-1870-1960-un-talent-hereditaire-a3356241
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Docheiariou
(3) http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=2912
(1) http://leschaussonsverts.eklablog.com/alexandre-benois-1870-1960-un-talent-hereditaire-a3356241
(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Docheiariou
(3) http://www.interfax-religion.com/?act=news&div=2912
Monseigneur Jacob est le coordinateur du projet « L’Arctique russe » piloté par le patriarcat de Moscou. Afin de commémorer le premier centenaire de l’assassinat de la famille impériale russe (juillet 1918) il propose de renommer « les îles communistes » de l’Arctique.
C’est en 1913 qu’une expédition commanditée par l’empereur Nicolas II a découvert ces îles. Elles ont été nommées Zemble Nicolas II. Les îles portent les noms de Marie, Alexandra, Olga , Tatiana et Alexis. A l’époque soviétique ces îles ont reçu de nouveau noms : Pionnier, Komsomol, Bolchevik, Révolution d’Octobre et Schmidt.
C’est en 1913 qu’une expédition commanditée par l’empereur Nicolas II a découvert ces îles. Elles ont été nommées Zemble Nicolas II. Les îles portent les noms de Marie, Alexandra, Olga , Tatiana et Alexis. A l’époque soviétique ces îles ont reçu de nouveau noms : Pionnier, Komsomol, Bolchevik, Révolution d’Octobre et Schmidt.
Monseigneur Jacob a précisé : « Il nous faut respecter et aimer notre histoire, notre sol. Nous devons nous en tenir à la vérité Divine. La géographie et la toponymie se doivent de pérenniser la voie de la construction et non celle de la destruction. Des lieux tels que Bolchevik, Komsomol… prêtent de nos jours à sourire.
En 2006 des efforts ont été entrepris en vue de restituer à cet archipel le nom de Nicolas II. Les îles devaient porter les noms des enfants assassinés de la famille impériale. J’estime que l’île principale doit porter le nom de Nicolas II tandis que les autres pourraient être renommées en l’honneur d’explorateurs polaires ».
En 1931-1933 l’île Alexis est devenue Maly Taïmyr. C’est à la même époque que les noms des autres îles ont été soviétisés.
En 2006 la Douma de Taïmyr a décidé de restituer aux îles leurs noms premiers. Il avait été envisagé d’adjoindre aux prénoms des membres de la famille impériale la définition « Saint » car ils avaient entretemps été canonisés.
Епископ Нарьян-Марский предложил переименовать «коммунистические» острова Северной Земли
Traduction "PO"
En 2006 des efforts ont été entrepris en vue de restituer à cet archipel le nom de Nicolas II. Les îles devaient porter les noms des enfants assassinés de la famille impériale. J’estime que l’île principale doit porter le nom de Nicolas II tandis que les autres pourraient être renommées en l’honneur d’explorateurs polaires ».
En 1931-1933 l’île Alexis est devenue Maly Taïmyr. C’est à la même époque que les noms des autres îles ont été soviétisés.
En 2006 la Douma de Taïmyr a décidé de restituer aux îles leurs noms premiers. Il avait été envisagé d’adjoindre aux prénoms des membres de la famille impériale la définition « Saint » car ils avaient entretemps été canonisés.
Епископ Нарьян-Марский предложил переименовать «коммунистические» острова Северной Земли
Traduction "PO"
Av. Alexander Winogradsky Frenkel (1) a publié le 02 mars 2018 un long article (2) sur la situation à Jérusalem dont je vous propose le passage sur la célébration du Dimanche du Triomphe de l’Orthodoxie ou des Icônes dans la basilique du Saint Sépulcre (j'ai ajouté des sous-titres pour plus de clarté). V. Golovanow
av. Alexander
« LE RITE DES ANATHEMA »
Le 25 février, au matin, tous les offices eurent lieu selon la tradition au sein de l’Anastasis. Le jour est particulier pour chacune des juridictions en présence. Le patriarcat orthodoxe de Jérusalem célèbre le premier dimanche du Grand Jeûne ou Carême qui mène à la Pâque. Il est consacré au « triomphe de l’Orthodoxie » et rappelle que, par la décision du VIIème Concile œcuménique, les icônes sont légitimes et qu’il est licite de représenter Jésus, sa Mère et les saints car ils sont le reflet de l’incarnation et du salut tels qu’ils sont confessés par la foi reçues des apôtres. Ce dimanche rappelle les exigences de la foi « authentique = orthodoxe (foi droite, glorieuse, véritable) qui est aussi en tension sur la « plénitude de tout, le plérôme = elle est « kath’olon », catholique ».
Selon l’antique tradition orientale, un service particulier est ensuite célébré devant l’Edicule récemment restauré : « le rite des Anathema ». Une série longue et qui remonte le cours de l’histoire de vingt siècles de christianisme : les noms de ceux qui se sont fourvoyés dans l’erreur théologique sont « anathema » – maudits » et ceux qui ont été fidèles à la foi authentique sont rappelés « pour une mémoire éternelle ».
av. Alexander
« LE RITE DES ANATHEMA »
Le 25 février, au matin, tous les offices eurent lieu selon la tradition au sein de l’Anastasis. Le jour est particulier pour chacune des juridictions en présence. Le patriarcat orthodoxe de Jérusalem célèbre le premier dimanche du Grand Jeûne ou Carême qui mène à la Pâque. Il est consacré au « triomphe de l’Orthodoxie » et rappelle que, par la décision du VIIème Concile œcuménique, les icônes sont légitimes et qu’il est licite de représenter Jésus, sa Mère et les saints car ils sont le reflet de l’incarnation et du salut tels qu’ils sont confessés par la foi reçues des apôtres. Ce dimanche rappelle les exigences de la foi « authentique = orthodoxe (foi droite, glorieuse, véritable) qui est aussi en tension sur la « plénitude de tout, le plérôme = elle est « kath’olon », catholique ».
Selon l’antique tradition orientale, un service particulier est ensuite célébré devant l’Edicule récemment restauré : « le rite des Anathema ». Une série longue et qui remonte le cours de l’histoire de vingt siècles de christianisme : les noms de ceux qui se sont fourvoyés dans l’erreur théologique sont « anathema » – maudits » et ceux qui ont été fidèles à la foi authentique sont rappelés « pour une mémoire éternelle ».
Cet office est profond. Il signifie que certains se sont trompés et qu’ils sont exclus et anathémisés … Les hiérarques présents en arrivent à frapper du pied devant l’Edicule… pour rythmer l’office tandis que d’autres sont rappelés joyeusement comme des témoins authentiques pour l’éternité au jugement de siècles de synodes des Eglises locales.
Ce rappel est scandé et, dans l’espace restreint du Lieu saint, les mots sont audibles par tous. Le 25 février, les Arméniens ont à nouveau entendu qu’ils étaient des « hérétiques ».
C’est irritant. Un ami m’a dit : « J’ai beau y être habitué, cela reste très désagréable ». Surtout que cela donne un écho négatif à toutes les marques de sympathie ou de vœux d’unité chrétienne en Terre Sainte.
CÉLÉBRATIONS PARALLÈLES
D’autant que ce dimanche, les Arméniens apostoliques célébraient, au deuxième Golgotha en hauteur, face à l’Edicule central, le « Dimanche du pardon » que les orthodoxes byzantins avaient commémoré à l’entrée-même de la première semaine de Carême, voici une semaine.
A la chapelle de Sainte Marie-Madeleine, les catholiques latins célébraient le « Dimanche de la Transfiguration », mémoire de l’instant furtif mais théologiquement significatif de la récapitulation de l’histoire dans le Messie qui eut lieu au mont Thabor.
LES MYTHES ONT LA PEAU DURE
Les catholiques furent aussi mentionnés comme hérétiques pendant les Anathèmes.
On comprend dans quel contexte la protestation des Eglises a eu lieu ensuite « una voce »… en l’absence des clergés copte, syrien-orthodoxe et éthiopien, voire anglican. Car les mythes ont la peau dure : les catholiques sont persuadés, comme les orthodoxes liés au patriarcat de Constantinople, que les Anathèmes ont été levés suite à la rencontre du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras en 1964 à Jérusalem, accueillis par le Patriarche Benediktos de Jérusalem. L’actuel Patriarche Théophilos fut alors son archidiacre ce qui souligne une légitimité historique dont il faut tenir compte.
A Jérusalem comme dans le patriarcat de Moscou et ailleurs, les Anathèmes n’ont pas été levés en 1965. Lorsque les Eglises orthodoxes se sont libérées du joug communiste ou dictatorial, elles n’ont pas confirmé cette décision qui semble acquise.
Ce rappel est scandé et, dans l’espace restreint du Lieu saint, les mots sont audibles par tous. Le 25 février, les Arméniens ont à nouveau entendu qu’ils étaient des « hérétiques ».
C’est irritant. Un ami m’a dit : « J’ai beau y être habitué, cela reste très désagréable ». Surtout que cela donne un écho négatif à toutes les marques de sympathie ou de vœux d’unité chrétienne en Terre Sainte.
CÉLÉBRATIONS PARALLÈLES
D’autant que ce dimanche, les Arméniens apostoliques célébraient, au deuxième Golgotha en hauteur, face à l’Edicule central, le « Dimanche du pardon » que les orthodoxes byzantins avaient commémoré à l’entrée-même de la première semaine de Carême, voici une semaine.
A la chapelle de Sainte Marie-Madeleine, les catholiques latins célébraient le « Dimanche de la Transfiguration », mémoire de l’instant furtif mais théologiquement significatif de la récapitulation de l’histoire dans le Messie qui eut lieu au mont Thabor.
LES MYTHES ONT LA PEAU DURE
Les catholiques furent aussi mentionnés comme hérétiques pendant les Anathèmes.
On comprend dans quel contexte la protestation des Eglises a eu lieu ensuite « una voce »… en l’absence des clergés copte, syrien-orthodoxe et éthiopien, voire anglican. Car les mythes ont la peau dure : les catholiques sont persuadés, comme les orthodoxes liés au patriarcat de Constantinople, que les Anathèmes ont été levés suite à la rencontre du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras en 1964 à Jérusalem, accueillis par le Patriarche Benediktos de Jérusalem. L’actuel Patriarche Théophilos fut alors son archidiacre ce qui souligne une légitimité historique dont il faut tenir compte.
A Jérusalem comme dans le patriarcat de Moscou et ailleurs, les Anathèmes n’ont pas été levés en 1965. Lorsque les Eglises orthodoxes se sont libérées du joug communiste ou dictatorial, elles n’ont pas confirmé cette décision qui semble acquise.
EXPLICATIONS COMPLÉMENTAIRES
Et dans un échange sur Facebook, Av. Alexander a complété son explication:
Citation:
Le Pape Paul VI a pris comptant d'une part sa primauté sur tous les patriarches. Or le Patriarche Athenagoras ne pensait que venir le saluer amicalement à Jérusalem. Cela s'est achevé sur un quiproquo: le Pape retournait à Rome avec un projet de reconnaissance totale et mutuelle alors que pour Athenagoras, les choses étaient plus souples, "orientales". Mais comme les autres Eglises orthodoxes étaient soit en dictature (les grecs), soit en despotisme communiste, elles n'ont pas confirmé une décision uniquement prise entre les deux "primi interpares", ce qui ne convient pas en régime orthodoxe. Et cela s'est poursuivi sur une forme de "détournement". C'était très sensible lors de la visite du Pape François et avec le Patriarche Bartholomaios en 2014. Il y a eu de nombreux grincements de dents et des absents du côté des membres du patriarcat orthodoxe de Jérusalem mais aussi des russes etc.
(1) Le père Alexandre Winogradsky Frenkel dirige les communautés orthodoxes hébraïques de l'Est en Terre Sainte / Israël et sert dans la Vieille Ville de Jérusalem. Le père Alexandre est membre du patriarcat de Jérusalem "en charge des chrétien orthodoxes dans la société israélienne".
(2) "http://frblogs.timesofisrael.com/il-faut-quune-porte-soit-ouverte-ou-fermee/".
Lire aussi p. Alexandre Winogradsky Langue et Résurrection
Et dans un échange sur Facebook, Av. Alexander a complété son explication:
Citation:
Le Pape Paul VI a pris comptant d'une part sa primauté sur tous les patriarches. Or le Patriarche Athenagoras ne pensait que venir le saluer amicalement à Jérusalem. Cela s'est achevé sur un quiproquo: le Pape retournait à Rome avec un projet de reconnaissance totale et mutuelle alors que pour Athenagoras, les choses étaient plus souples, "orientales". Mais comme les autres Eglises orthodoxes étaient soit en dictature (les grecs), soit en despotisme communiste, elles n'ont pas confirmé une décision uniquement prise entre les deux "primi interpares", ce qui ne convient pas en régime orthodoxe. Et cela s'est poursuivi sur une forme de "détournement". C'était très sensible lors de la visite du Pape François et avec le Patriarche Bartholomaios en 2014. Il y a eu de nombreux grincements de dents et des absents du côté des membres du patriarcat orthodoxe de Jérusalem mais aussi des russes etc.
(1) Le père Alexandre Winogradsky Frenkel dirige les communautés orthodoxes hébraïques de l'Est en Terre Sainte / Israël et sert dans la Vieille Ville de Jérusalem. Le père Alexandre est membre du patriarcat de Jérusalem "en charge des chrétien orthodoxes dans la société israélienne".
(2) "http://frblogs.timesofisrael.com/il-faut-quune-porte-soit-ouverte-ou-fermee/".
Lire aussi p. Alexandre Winogradsky Langue et Résurrection
Les reliques du prince Yaroslav se trouvent actuellement dans un édifice de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Constantinople) aux États-Unis
Il est triste que les reliques du saint pieux prince Yaroslav le Sage (978-1054) , qui est vénéré tant en Russie qu’en Ukraine deviennent l’occasion régulière d’un affrontement politique entre Moscou et Kiev. C’est bien ce qui semblerait à en croire les dernières déclarations de fonctionnaires ukrainiens qui, cette semaine, accusent les autorités russes de tenter d’acheter les saintes reliques aux représentants de l’Église orthodoxe ukrainienne aux USA (Patriarcat de Constantinople).
Tout le monde comprend que la place naturelle de ces reliques est dans un lieu de culte de l’Église orthodoxe ukrainienne, à Kiev on craint que si sa Sainteté Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, rapatrie solennellement en Ukraine les reliques de saint Iaroslav, il les remettra à sa Béatitude Onuphre, Métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine. Or les fonctionnaires ukrainiens ne veulent surtout pas voir le patriarche Cyrille en Ukraine, ils soutiennent à fond le prétendu patriarche schismatique Philarète Denisenko.
Il est triste que les reliques du saint pieux prince Yaroslav le Sage (978-1054) , qui est vénéré tant en Russie qu’en Ukraine deviennent l’occasion régulière d’un affrontement politique entre Moscou et Kiev. C’est bien ce qui semblerait à en croire les dernières déclarations de fonctionnaires ukrainiens qui, cette semaine, accusent les autorités russes de tenter d’acheter les saintes reliques aux représentants de l’Église orthodoxe ukrainienne aux USA (Patriarcat de Constantinople).
Tout le monde comprend que la place naturelle de ces reliques est dans un lieu de culte de l’Église orthodoxe ukrainienne, à Kiev on craint que si sa Sainteté Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, rapatrie solennellement en Ukraine les reliques de saint Iaroslav, il les remettra à sa Béatitude Onuphre, Métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine. Or les fonctionnaires ukrainiens ne veulent surtout pas voir le patriarche Cyrille en Ukraine, ils soutiennent à fond le prétendu patriarche schismatique Philarète Denisenko.
Ce n’est pas par hasard que le site « Religia v Ukraine » (Religion en Ukraine) a, la semaine dernière, alarmé la population en annonçant « qu’on veut racheter les reliques du prince de Kiev et les transférer en Fédération de Russie ».
Selon Nelli Koukovalskaya, directrice adjointe du domaine national « Sainte-Sophie de Kiev », des représentants de la Russie auraient tenté d’acheter pour 2 millions de dollars les reliques du grand prince de Kiev Yaroslav le Sage qui se trouvent aux États-Unis, mais l’Église orthodoxe ukrainienne aux États-Unis aurait trouvé la somme insuffisante. « J’ai la confirmation écrite d’une personne qui a participé à ce marchandage en 2016–2017.
Des représentants de la Russie ont rencontré des prêtres de l’église de la Sainte-Trinité de Brooklyn où, m’écrit-on, sont conservées les reliques de Yaroslav le Sage.
Les Russes ont proposé 2 millions de dollars, somme qui a paru insuffisante aux prêtres qui ont refusé aussi parce que le Département de la justice des USA a reçu de l’Ukraine une demande de recherche des reliques de notre prince », a déclaré N. Koukovalskaya. Toujours selon elle, « les Russes n’ont pas abandonné cette idée : je sais qu’en Russie a été créée une commission scientifique spéciale qui étudie les documents concernant les reliques de Yaroslav le Sage. »
Selon Nelli Koukovalskaya, directrice adjointe du domaine national « Sainte-Sophie de Kiev », des représentants de la Russie auraient tenté d’acheter pour 2 millions de dollars les reliques du grand prince de Kiev Yaroslav le Sage qui se trouvent aux États-Unis, mais l’Église orthodoxe ukrainienne aux États-Unis aurait trouvé la somme insuffisante. « J’ai la confirmation écrite d’une personne qui a participé à ce marchandage en 2016–2017.
Des représentants de la Russie ont rencontré des prêtres de l’église de la Sainte-Trinité de Brooklyn où, m’écrit-on, sont conservées les reliques de Yaroslav le Sage.
Les Russes ont proposé 2 millions de dollars, somme qui a paru insuffisante aux prêtres qui ont refusé aussi parce que le Département de la justice des USA a reçu de l’Ukraine une demande de recherche des reliques de notre prince », a déclaré N. Koukovalskaya. Toujours selon elle, « les Russes n’ont pas abandonné cette idée : je sais qu’en Russie a été créée une commission scientifique spéciale qui étudie les documents concernant les reliques de Yaroslav le Sage. »
Les reliques du prince Yaroslav le Sage se trouvent actuellement dans un édifice de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Constantinople) aux États-Unis où l’on suppose qu’elles ont été transférées depuis l’URSS durant la seconde Guerre mondiale après l’occupation de Kiev par l’armée allemande.
Précédemment on avait annoncé qu’en janvier 2017 à Kiev avait été instituée une commission qui doit s’assurer de l’authenticité des reliques. Si cette authenticité est confirmée, l’Ukraine est disposée à entamer sans tarder des pourparlers avec les USA pour leur transfert à Kiev.
Pour Eugénie Nichtchouka, ministre de la culture d’Ukraine, la direction du domaine national « Sainte Sophie de Kiev » participe à ces démarches. Les représentants de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne en ont été écartés. De plus on ne sait toujours pas où les reliques seront transférées. Il est à prévoir que les autorités ukrainiennes les remettront aux schismatiques.
Russkaja linija Кто выкупит мощи святого князя Ярослава Мудрого? Traduction pour "PO"
Précédemment on avait annoncé qu’en janvier 2017 à Kiev avait été instituée une commission qui doit s’assurer de l’authenticité des reliques. Si cette authenticité est confirmée, l’Ukraine est disposée à entamer sans tarder des pourparlers avec les USA pour leur transfert à Kiev.
Pour Eugénie Nichtchouka, ministre de la culture d’Ukraine, la direction du domaine national « Sainte Sophie de Kiev » participe à ces démarches. Les représentants de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne en ont été écartés. De plus on ne sait toujours pas où les reliques seront transférées. Il est à prévoir que les autorités ukrainiennes les remettront aux schismatiques.
Russkaja linija Кто выкупит мощи святого князя Ярослава Мудрого? Traduction pour "PO"
Ce 8 février s’est tenu à Washington le traditionnel Petit Déjeuner national de prières, un événement annuel auquel prennent part le président des USA, des hommes politiques connus et aussi des représentants des différentes communautés religieuses du pays.
Cette année, participait à l’événement l’archimandrite Cyrille (Govorunov), membre du clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou), docteur en théologie et en philosophie, journaliste, professeur de l’université Loyola Marymount de Los Angeles, directeur de l’institut Huffington.
Dans cette interview accordée à Rublev.com, le père Cyrille fait part de ses impressions sur cet événement marquant de la vie religieuse et politique des États Unis.
Cette année, participait à l’événement l’archimandrite Cyrille (Govorunov), membre du clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou), docteur en théologie et en philosophie, journaliste, professeur de l’université Loyola Marymount de Los Angeles, directeur de l’institut Huffington.
Dans cette interview accordée à Rublev.com, le père Cyrille fait part de ses impressions sur cet événement marquant de la vie religieuse et politique des États Unis.
Père Cyrille, selon vous, dans ce petit déjeuner il y a surtout de la politique, un dialogue religieux, ou une conversation mondaine ?
Le principal stéréotype en ce qui concerne ce petit déjeuner est que c’est un forum politique, mais c’est faux. Bien sûr y participent de nombreux hommes politiques mais ils sont minoritaires parmi les participants. La majorité est constituée de chrétiens de différentes confessions, essentiellement des protestants. Mais pas seulement.
Cette année, par exemple, il y avait Théophile III, le patriarche de Jérusalem. Ce petit déjeuner est un forum auquel participent des hommes politiques, mais il n’est pas consacré à la politique. Il est consacré au fait qu’il y a des moyens beaucoup plus efficaces que la politique pour régler les problèmes du monde actuel. Parmi ces moyens il y la foi et la prière.
Ici je dois dire quelques mots sur les origines de cet événement. Il a été créé par des sénateurs et des membres du Congrès chrétiens durant la seconde Guerre mondiale, ils ont décidé de se retrouver une fois par semaine et prier pour que l’Europe vainque le nazisme.
Depuis, au Sénat et au Congrès de représentants de deux partis se retrouvent pour une prière commune. Il y a soixante cinq ans, ils ont décidé d’instituer une fois par an un événement plus important auquel ils invitent le président des USA, ; le premier à avoir été invité à ce petit déjeuner national de prières fut Dwight David Eisenhower.
Le principal stéréotype en ce qui concerne ce petit déjeuner est que c’est un forum politique, mais c’est faux. Bien sûr y participent de nombreux hommes politiques mais ils sont minoritaires parmi les participants. La majorité est constituée de chrétiens de différentes confessions, essentiellement des protestants. Mais pas seulement.
Cette année, par exemple, il y avait Théophile III, le patriarche de Jérusalem. Ce petit déjeuner est un forum auquel participent des hommes politiques, mais il n’est pas consacré à la politique. Il est consacré au fait qu’il y a des moyens beaucoup plus efficaces que la politique pour régler les problèmes du monde actuel. Parmi ces moyens il y la foi et la prière.
Ici je dois dire quelques mots sur les origines de cet événement. Il a été créé par des sénateurs et des membres du Congrès chrétiens durant la seconde Guerre mondiale, ils ont décidé de se retrouver une fois par semaine et prier pour que l’Europe vainque le nazisme.
Depuis, au Sénat et au Congrès de représentants de deux partis se retrouvent pour une prière commune. Il y a soixante cinq ans, ils ont décidé d’instituer une fois par an un événement plus important auquel ils invitent le président des USA, ; le premier à avoir été invité à ce petit déjeuner national de prières fut Dwight David Eisenhower.
La présence du président des États-Unis est le point central de cet événement ?
Oui, mais de loin pas le seul événement. Il y a d’autres petits déjeuners à thème. Par exemple, cette année il y a eu un petit déjeuner important consacré au Moyen Orient, auquel, d’ailleurs, a aussi participé le patriarche de Jérusalem. Il y a aussi eu un grand petit déjeuner ukrainien qui a réuni de nombreux hommes politiques influents de différents pays. À ma connaissance il n’y a pas eu de petit déjeuner russe. Il y a aussi des déjeuners ou des dîners à thème auxquels sont invités des leaders politiques des représentants de la société civile et des responsables religieux. Mais l’événement le plus important est le petit déjeuner avec le président des États-Unis.
Pour Donald Trump, c’était déjà son deuxième petit déjeuner. Il a prononcé un discours important pour la majorité des participants. Il a notamment déclaré que la grandeur des États-Unis repose sur la tradition chrétienne. C’est vrai dans son discours j’ai senti des notes de nationalisme américain, notamment quand il a appelé les participants à remercier Dieu d’être américains. On remarquera que, contrairement à ses prédécesseurs, il a quitté l’estrade avant la fin du petit déjeuner.
Vous avez eu l’occasion de participer à de nombreux événements officiels, « protocolaires » organisés par l’Église orthodoxe russe, l’atmosphère en est-elle différente ?
Bien que le protocole de cet événement soit de haut niveau, on ne le ressent pas. C’était plutôt comme des retrouvailles d’amis où chacun a une histoire à raconter. J’insiste, bien que l’événement ait rassemblé de nombreux hommes politiques, dans les interventions et dans les commentaires, on s’est efforcé d’éviter les questions politiques. L’objet essentiel des interventions a porté sur la foi et la personnalité de notre Seigneur.
Personnellement, que retenez-vous surtout de ce dernier petit déjeuner de prières ?
Ce qui m’a particulièrement plu, c’est ce christocentrisme du petit déjeuner de prières. C’est-à-dire que tous, y compris les politiques, de qui je n’attendais pas qu’ils parlent du Christ, ont justement parlé de Lui et de l’expérience de la foi. Et ce christocentrisme cohabitait avec ce qu’on appelle la religion civique américaine qui explique souvent la politique avec des termes religieux. Ce fut pour moi comme une dissonance.
Dites-nous par qui et selon quels critères est-on invité à ce petit déjeuner de prières ?
On ne peut y assister que si l’on est invité, sans cela, même pour quelqu’un d’important, il est difficile d’y participer. Le fonctionnement en est celui d’un club anglais. Simplement les membres de ce club sont très nombreux et son but est de réunir tous ceux qui croient en Christ et qui pensent que la foi en Lui peut rendre le monde meilleur.
Rublev: Interview recueillie par Mikhaïl Moïsseev
Traduction pour "PO"
Oui, mais de loin pas le seul événement. Il y a d’autres petits déjeuners à thème. Par exemple, cette année il y a eu un petit déjeuner important consacré au Moyen Orient, auquel, d’ailleurs, a aussi participé le patriarche de Jérusalem. Il y a aussi eu un grand petit déjeuner ukrainien qui a réuni de nombreux hommes politiques influents de différents pays. À ma connaissance il n’y a pas eu de petit déjeuner russe. Il y a aussi des déjeuners ou des dîners à thème auxquels sont invités des leaders politiques des représentants de la société civile et des responsables religieux. Mais l’événement le plus important est le petit déjeuner avec le président des États-Unis.
Pour Donald Trump, c’était déjà son deuxième petit déjeuner. Il a prononcé un discours important pour la majorité des participants. Il a notamment déclaré que la grandeur des États-Unis repose sur la tradition chrétienne. C’est vrai dans son discours j’ai senti des notes de nationalisme américain, notamment quand il a appelé les participants à remercier Dieu d’être américains. On remarquera que, contrairement à ses prédécesseurs, il a quitté l’estrade avant la fin du petit déjeuner.
Vous avez eu l’occasion de participer à de nombreux événements officiels, « protocolaires » organisés par l’Église orthodoxe russe, l’atmosphère en est-elle différente ?
Bien que le protocole de cet événement soit de haut niveau, on ne le ressent pas. C’était plutôt comme des retrouvailles d’amis où chacun a une histoire à raconter. J’insiste, bien que l’événement ait rassemblé de nombreux hommes politiques, dans les interventions et dans les commentaires, on s’est efforcé d’éviter les questions politiques. L’objet essentiel des interventions a porté sur la foi et la personnalité de notre Seigneur.
Personnellement, que retenez-vous surtout de ce dernier petit déjeuner de prières ?
Ce qui m’a particulièrement plu, c’est ce christocentrisme du petit déjeuner de prières. C’est-à-dire que tous, y compris les politiques, de qui je n’attendais pas qu’ils parlent du Christ, ont justement parlé de Lui et de l’expérience de la foi. Et ce christocentrisme cohabitait avec ce qu’on appelle la religion civique américaine qui explique souvent la politique avec des termes religieux. Ce fut pour moi comme une dissonance.
Dites-nous par qui et selon quels critères est-on invité à ce petit déjeuner de prières ?
On ne peut y assister que si l’on est invité, sans cela, même pour quelqu’un d’important, il est difficile d’y participer. Le fonctionnement en est celui d’un club anglais. Simplement les membres de ce club sont très nombreux et son but est de réunir tous ceux qui croient en Christ et qui pensent que la foi en Lui peut rendre le monde meilleur.
Rublev: Interview recueillie par Mikhaïl Moïsseev
Traduction pour "PO"
Patrick le Carvese , un membre de la chorale de la Paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés et Sainte-Geneviève (Paris), 4 rue Saint Victor - Diocèse de Chersonèse PM
Au cours d'une assemblée générale de ma paroisse en 2012, l'un des participants a morigéné ceux qui, sans y avoir été invités, chantent en même temps que le chœur au cours des offices, en ajoutant que cette attitude le gênait dans sa propre prière.
Cette remarque aurait été banale si elle avait été formulée par un chef de chœur épris d'ordre, ou même par un choriste déçu que sa belle voix soit polluée par un importun. En fait, elle venait d'un paroissien ne faisant pas partie du chœur et n'étant pas à ma connaissance intéressé par une telle perspective, ce qui finalement donnait beaucoup plus de poids à son intervention. Elle a pris encore plus de relief lorsque dès le lendemain, au cours d'un colloque de musique liturgique, ce fut au tour d'un fidèle – catholique, lui – de se plaindre de l'impossibilité, dans un office orthodoxe, de chanter lorsque l'on n'est pas membre du chœur !
Au cours d'une assemblée générale de ma paroisse en 2012, l'un des participants a morigéné ceux qui, sans y avoir été invités, chantent en même temps que le chœur au cours des offices, en ajoutant que cette attitude le gênait dans sa propre prière.
Cette remarque aurait été banale si elle avait été formulée par un chef de chœur épris d'ordre, ou même par un choriste déçu que sa belle voix soit polluée par un importun. En fait, elle venait d'un paroissien ne faisant pas partie du chœur et n'étant pas à ma connaissance intéressé par une telle perspective, ce qui finalement donnait beaucoup plus de poids à son intervention. Elle a pris encore plus de relief lorsque dès le lendemain, au cours d'un colloque de musique liturgique, ce fut au tour d'un fidèle – catholique, lui – de se plaindre de l'impossibilité, dans un office orthodoxe, de chanter lorsque l'on n'est pas membre du chœur !
Cette revendication, que je n'ai jamais entendue de la part d'un orthodoxe (certains ont réglé le problème en s'autorisant à chanter « en douce ») est compréhensible venant de fidèles catholiques participant à des offices dans lesquels un meneur de chant ad hoc entonne les mélodies en s'aidant d'un instrument de musique, invitant ainsi les fidèles à participer au chant. Dans ce système, l'habitude est au chant monodique (les harmonisations étant exécutées par un instrument) alors que les offices orthodoxes de tradition russe impliquent le plus souvent la polyphonie.... Suite OLTR
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Le départ
Elle les a fait appeler en quelques coups de fil. Toutes affaires cessantes, ils sont venus des quatre coins de la France pour se rassembler dans cette chambre d’hôpital envahie par le crépuscule. Elle les regarde tous les six qui font cercle autour du lit, les garçons barbus et larges d’épaules, les filles aux traits épanouis de mères. Même la petite dernière, qui hier encore courait partout avec ses nattes blondes, la voici devenue une femme.
Elle a tissé la chair de chacun au plus secret de son ventre, ce ventre qui à présent la fait tant souffrir. Elle les a maternés, choyés, nourris. Elle les a aidé à pousser droit autant que possible. À travers les milliers de couches nettoyées, les innombrables heures penchées au dessus d’un cahier d’école, les kilomètres de cheveux brossés, les parenthèses heureuses des vacances, elle a surtout tâché de les enfanter à la dimension véritable de l’existence. De cette transmission-là, elle n’a été que le relais, semeur ignorant la destinée de sa graine.
Elle les a fait appeler en quelques coups de fil. Toutes affaires cessantes, ils sont venus des quatre coins de la France pour se rassembler dans cette chambre d’hôpital envahie par le crépuscule. Elle les regarde tous les six qui font cercle autour du lit, les garçons barbus et larges d’épaules, les filles aux traits épanouis de mères. Même la petite dernière, qui hier encore courait partout avec ses nattes blondes, la voici devenue une femme.
Elle a tissé la chair de chacun au plus secret de son ventre, ce ventre qui à présent la fait tant souffrir. Elle les a maternés, choyés, nourris. Elle les a aidé à pousser droit autant que possible. À travers les milliers de couches nettoyées, les innombrables heures penchées au dessus d’un cahier d’école, les kilomètres de cheveux brossés, les parenthèses heureuses des vacances, elle a surtout tâché de les enfanter à la dimension véritable de l’existence. De cette transmission-là, elle n’a été que le relais, semeur ignorant la destinée de sa graine.
À présent, l’heure est venue de se donner entièrement à cet autre horizon. Il n’y a plus d’autre choix puisque la voici acculée au terme de sa vie terrestre. Elle les embrasse chacun du regard, revoit dans son cœur leurs visages de nourrissons et d’enfants. Oui, l’heure est venue, non pas de dire au revoir, mais de vivre pleinement, ensemble, le cœur même de la foi chrétienne : la mort est derrière, le passage vers la Résurrection est déjà accompli. Alors elle rassemble ses dernières forces et murmure d’un filet de voix : « Restez toujours dans la joie du Christ, moi, un océan d’Amour m’attend ». Sa paume se lève, comme un geste de bénédiction, puis retombe sur le drap.
Ils se serrent autour de ce corps qui les a amenés à la vie et qui est proche de son dernier souffle. Déjà elle a fermé les yeux, s’abandonnant à la torpeur des antalgiques. Ils sont encore sous le coup de la stupeur, face à la soudaineté de la maladie qui en moins de trois mois a foudroyé leur mère. Rien ne les préparait à ce départ soudain. Ils se sentent accablés de révolte et de tristesse. Pourtant, les paroles de leur mère, les appelant à la joie en des circonstances aussi accablantes, les invite à adopter une vision différente. Cette réalité céleste de l’existence, il leur est donné de la vivre avec intensité en cet instant douloureux.
« Et moi je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin des temps » promet le Christ ressuscité à ses disciples avant de remonter vers son Père. Rester dans la joie du Christ, c’est ne pas s’arrêter au drame de la séparation physique. C’est adhérer au mystère de la Pâque, du passage de la mort à la vie. C’est croire que ce corps qui va s’effritant sur le lit n’est pas la fin de tout. Il y aura bientôt à affronter toutes ces journées à venir, criantes de l’absence quotidienne, de la place restée inoccupée, du téléphone silencieux. Mais ce vide sera un appel vers une autre plénitude. L’occasion de s’ouvrir à la présence du Consolateur qu’est le Saint-Esprit, ce don promis par le Christ au moment de son départ. L’occasion de découvrir une autre forme de communication avec leur mère, qui n’est plus du ressort de l’émotionnel et des mille occupations terrestres, mais qui élargira peut-être en eux cette dimension spirituelle dont elle a tenté de planter les premières germes.
Ils se serrent autour de ce corps qui les a amenés à la vie et qui est proche de son dernier souffle. Déjà elle a fermé les yeux, s’abandonnant à la torpeur des antalgiques. Ils sont encore sous le coup de la stupeur, face à la soudaineté de la maladie qui en moins de trois mois a foudroyé leur mère. Rien ne les préparait à ce départ soudain. Ils se sentent accablés de révolte et de tristesse. Pourtant, les paroles de leur mère, les appelant à la joie en des circonstances aussi accablantes, les invite à adopter une vision différente. Cette réalité céleste de l’existence, il leur est donné de la vivre avec intensité en cet instant douloureux.
« Et moi je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin des temps » promet le Christ ressuscité à ses disciples avant de remonter vers son Père. Rester dans la joie du Christ, c’est ne pas s’arrêter au drame de la séparation physique. C’est adhérer au mystère de la Pâque, du passage de la mort à la vie. C’est croire que ce corps qui va s’effritant sur le lit n’est pas la fin de tout. Il y aura bientôt à affronter toutes ces journées à venir, criantes de l’absence quotidienne, de la place restée inoccupée, du téléphone silencieux. Mais ce vide sera un appel vers une autre plénitude. L’occasion de s’ouvrir à la présence du Consolateur qu’est le Saint-Esprit, ce don promis par le Christ au moment de son départ. L’occasion de découvrir une autre forme de communication avec leur mère, qui n’est plus du ressort de l’émotionnel et des mille occupations terrestres, mais qui élargira peut-être en eux cette dimension spirituelle dont elle a tenté de planter les premières germes.
Elle est étrange, cette procession de jeunes gens quittant la chambre de leur mère défunte. Malgré les larmes qui roulent, ils vont chantant tel les disciples que le Christ vient d’abandonner sur la colline de Béthanie. La page d’une existence terrestre vient de se tourner, avec ses péripéties, ses drames et ses bonheurs. Elle se révèle alors comme le chapitre d’une histoire qui la dépasse, l’histoire sans fin de l’amour de Dieu pour l’homme. L’histoire du Dieu fait Homme venu appeler sa créature à la vie véritable. Et la procession d’orphelins chante la joie de se savoir enfants de Dieu.
Un des petits-enfants (9 ans), avant de quitter le cercueil dit à sa grand-mère : « au revoir Bouba (ils l’appellent comme cela), bienvenue ici (en montrant son cœur) ! ».
Puis, s’adressant à sa mère : « Et Douda (ils m’appellent comme cela) qui va célébrer les pannykhides quand il sera mort ? …. OK, je vais devenir prêtre pour le faire ! Puis, après un moment de réflexion, « les prêtres, ils ont le droit de se marier ? La maman : « non, il faut se marier avant de devenir prêtre » …. « Bon, je vais attendre un peu ! ».
Merci à tous de nous avoir accompagnés pour ce douloureux, mais rempli de la joie du Christ ressuscité, événement de notre vie.
Olga Lossky-Laham
Un des petits-enfants (9 ans), avant de quitter le cercueil dit à sa grand-mère : « au revoir Bouba (ils l’appellent comme cela), bienvenue ici (en montrant son cœur) ! ».
Puis, s’adressant à sa mère : « Et Douda (ils m’appellent comme cela) qui va célébrer les pannykhides quand il sera mort ? …. OK, je vais devenir prêtre pour le faire ! Puis, après un moment de réflexion, « les prêtres, ils ont le droit de se marier ? La maman : « non, il faut se marier avant de devenir prêtre » …. « Bon, je vais attendre un peu ! ».
Merci à tous de nous avoir accompagnés pour ce douloureux, mais rempli de la joie du Christ ressuscité, événement de notre vie.
Olga Lossky-Laham
Chapelle orthodoxe St Séraphin de Sarov 91 rue Lecourbe, Paris 15ème
Nous avons le grand plaisir de vous proposer une rencontre avec le père Alexandre Siniakov, auteur de « Comme l’éclair part de l’Orient » récit d’un itinéraire exceptionnel.
SAMEDI 3 MARS 2018 à 14h30 précises.
Nous avons le grand plaisir de vous proposer une rencontre avec le père Alexandre Siniakov, auteur de « Comme l’éclair part de l’Orient » récit d’un itinéraire exceptionnel.
SAMEDI 3 MARS 2018 à 14h30 précises.
Le 23 février 2018 Sa Sainteté Bartholomé, patriarche de Constantinople, a adressé une lettre à Monseigneur Philarète, archevêque de Lvov et de Galice. Il y exprime ses condoléances à propos de la destruction par le feu dans le diocèse de Lvov d’une église relevant de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Le patriarche se joint dans cette lettre à la position adoptée par les Eglises orthodoxes de Bulgarie, de Serbie, de Grèce, de Tchéquie et de Pologne.
Ces Eglises ont également condamné l’action des nationalistes ukrainiens., a adressé une lettre à Monseigneur Philarète, archevêque de Le patriarche de Constantinople a donc fait savoir aux autorités d’Ukraine ainsi qu’aux représentants du prétendu « patriarcat de Kiev » qu’il est inadmissible d’agresser les églises relevant de l’EOU : « C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la destruction par le feu d’une église du diocèse de Lvov.
Ces Eglises ont également condamné l’action des nationalistes ukrainiens., a adressé une lettre à Monseigneur Philarète, archevêque de Le patriarche de Constantinople a donc fait savoir aux autorités d’Ukraine ainsi qu’aux représentants du prétendu « patriarcat de Kiev » qu’il est inadmissible d’agresser les églises relevant de l’EOU : « C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la destruction par le feu d’une église du diocèse de Lvov.
Nous vous exprimons nos sincères condoléances et nous prions pour que la stabilité et la paix s’instaurent au sein de votre diocèse. De tels actes de violence montrent clairement à quels point sont dangereux et destructeurs les idéaux politiques qui ne s’inspirant pas de l’esprit chrétien. Lorsque des crimes sont commis au nom de la religion il s’agit manifestement de crimes contre la religion ».
Lien Патриарх Константинопольский Варфоломей заявил о недопустимости нападений на храмы УПЦ Trad "PO"
Lire aussi Eugène Czolij appelle à nouveau le patriarche Bartholomé à reconnaître le schisme ecclésial en Ukraine
Lien Патриарх Константинопольский Варфоломей заявил о недопустимости нападений на храмы УПЦ Trad "PO"
Lire aussi Eugène Czolij appelle à nouveau le patriarche Bartholomé à reconnaître le schisme ecclésial en Ukraine
Les Églises orthodoxes continuent à exprimer leur soutien au diocèse de Lvov de l’Église orthodoxe ukrainienne après l’incendie de l’église Saint-Vladimir
Le patriarche Néophyte de Bulgarie a également envoyé une lettre exprimant sa compassion. Le message qualifie les actes des incendiaires d’action immonde de profanation de la maison de Dieu. « L’incendie d’une église est essentiellement un acte anti-chrétien, commis dans le but de semer l’hostilité et la haine entre les citoyens ukrainiens » assure Sa Sainteté. Le patriarche Néophyte condamne catégoriquement ce méfait barbare et s’est adressé aux organes compétents de l’Ukraine pour les appeler à s’opposer de toutes leurs forces à semblables phénomènes négatifs au sein de la société.
L’incendie de l’église Saint-Vladimir de Lvov a aussi suscité la réaction du primat de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie. Dans sa lettre à l’archevêque Philarète, le métropolite Rostislav affirme : « C’est avec une grande douleur que j’ai appris la nouvelle de l’incendie commis contre l’église Saint-Vladimir, dans le diocèse confié à vos soins. J’exprime mon soutien à Votre Éminence et je prie pour que le Seigneur affermisse les fidèles enfants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans la foi et dans la piété. » Le métropolite Rostislav se dit certain que « cet acte a été commis par des gens n’ayant aucun rapport ni avec la foi, ni avec l’Église » et méritant « d’être fermement blâmés et condamnés ».
« Il s’agit visiblement d’une provocation destinée à faire monter la haine religieuse et l’hostilité dans la société, et que rien ne peut justifier dans un pays ayant de profondes traditions chrétiennes, a souligné le primat de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie. Je prie le Seigneur d’inspirer ceux dont dépendent la stabilité et la coexistence pacifique dans la société ukrainienne, indépendamment des convictions religieuses de chacun. »
Le métropolite Amphiloque du Littoral (Église orthodoxe de Serbie) mentionne dans sa lettre au métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine les nombreux cas d’attentats contre les églises de l’Église canonique. «D’inquiétantes nouvelles sur la difficile position de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou en Ukraine nous ont incité à vous adresser cette lettre de soutien, souhaitant à vous et aux fidèles qui vous sont confiés que le seul juste Juge vous aide et vous défende. Nous avons particulièrement été alarmés au sujet de l’église de la Dîme de Kiev et de l’église Saint-Vladimir de Lvov, qui ont fait l’objet d’attaques de la part d’extrémistes radicaux, dans les cœurs desquels se sont implantées l’envie et la haine du prochain au lieu de la charité », écrit-il. SUITE Mospat
Le patriarche Néophyte de Bulgarie a également envoyé une lettre exprimant sa compassion. Le message qualifie les actes des incendiaires d’action immonde de profanation de la maison de Dieu. « L’incendie d’une église est essentiellement un acte anti-chrétien, commis dans le but de semer l’hostilité et la haine entre les citoyens ukrainiens » assure Sa Sainteté. Le patriarche Néophyte condamne catégoriquement ce méfait barbare et s’est adressé aux organes compétents de l’Ukraine pour les appeler à s’opposer de toutes leurs forces à semblables phénomènes négatifs au sein de la société.
L’incendie de l’église Saint-Vladimir de Lvov a aussi suscité la réaction du primat de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie. Dans sa lettre à l’archevêque Philarète, le métropolite Rostislav affirme : « C’est avec une grande douleur que j’ai appris la nouvelle de l’incendie commis contre l’église Saint-Vladimir, dans le diocèse confié à vos soins. J’exprime mon soutien à Votre Éminence et je prie pour que le Seigneur affermisse les fidèles enfants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans la foi et dans la piété. » Le métropolite Rostislav se dit certain que « cet acte a été commis par des gens n’ayant aucun rapport ni avec la foi, ni avec l’Église » et méritant « d’être fermement blâmés et condamnés ».
« Il s’agit visiblement d’une provocation destinée à faire monter la haine religieuse et l’hostilité dans la société, et que rien ne peut justifier dans un pays ayant de profondes traditions chrétiennes, a souligné le primat de l’Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie. Je prie le Seigneur d’inspirer ceux dont dépendent la stabilité et la coexistence pacifique dans la société ukrainienne, indépendamment des convictions religieuses de chacun. »
Le métropolite Amphiloque du Littoral (Église orthodoxe de Serbie) mentionne dans sa lettre au métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine les nombreux cas d’attentats contre les églises de l’Église canonique. «D’inquiétantes nouvelles sur la difficile position de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou en Ukraine nous ont incité à vous adresser cette lettre de soutien, souhaitant à vous et aux fidèles qui vous sont confiés que le seul juste Juge vous aide et vous défende. Nous avons particulièrement été alarmés au sujet de l’église de la Dîme de Kiev et de l’église Saint-Vladimir de Lvov, qui ont fait l’objet d’attaques de la part d’extrémistes radicaux, dans les cœurs desquels se sont implantées l’envie et la haine du prochain au lieu de la charité », écrit-il. SUITE Mospat
ATTENTION!
La vente de billets sur internet touche à sa fin, car il n’y a presque plus de places disponibles. Si vous souhaitez assister à l’un des deux concerts tentez encore votre chance sur le portail chantres ou adressez-vous à la BOUTIQUE du Centre Culturel et Spirituel Russe (1, quai Branly) qui possède encore un quota de billets.
Les 8 et 9 mars, jours des concerts, la vente de billets à la boutique ne sera plus garantie.
DEUX CONCERTS EXCEPTIONNELS DU CHŒUR D’HOMMES « CHANTRES ORTHODOXES RUSSES »
8 MARS ET 9 MARS 2018 a 19H30
CATHÉDRALE DE LA SAINTE-TRINITÉ SUR LE QUAI BRANLY A PARIS
Contexte historique.
Jamais, dans l’histoire de l’Eglise Universelle, une persécution ne fut aussi importante, étendue dans l’espace et le temps et ininterrompue que celle qui sévit en URSS au XXe siècle. En 1917-18, pendant une période difficile pour la Russie (Première Guerre Mondiale, révolution russe), se réunit à Moscou le Concile de l’Eglise Orthodoxe russe, durant lequel le Patriarcat fut restauré après une période de trois cents ans.
Le métropolite Tikhon fut élu Patriarche de Moscou et de toute la Russie. A cette époque, on comptait en Russie environ 60 mille églises et 117 millions d’orthodoxes répartis en 73 diocèses.
La vente de billets sur internet touche à sa fin, car il n’y a presque plus de places disponibles. Si vous souhaitez assister à l’un des deux concerts tentez encore votre chance sur le portail chantres ou adressez-vous à la BOUTIQUE du Centre Culturel et Spirituel Russe (1, quai Branly) qui possède encore un quota de billets.
Les 8 et 9 mars, jours des concerts, la vente de billets à la boutique ne sera plus garantie.
DEUX CONCERTS EXCEPTIONNELS DU CHŒUR D’HOMMES « CHANTRES ORTHODOXES RUSSES »
8 MARS ET 9 MARS 2018 a 19H30
CATHÉDRALE DE LA SAINTE-TRINITÉ SUR LE QUAI BRANLY A PARIS
Contexte historique.
Jamais, dans l’histoire de l’Eglise Universelle, une persécution ne fut aussi importante, étendue dans l’espace et le temps et ininterrompue que celle qui sévit en URSS au XXe siècle. En 1917-18, pendant une période difficile pour la Russie (Première Guerre Mondiale, révolution russe), se réunit à Moscou le Concile de l’Eglise Orthodoxe russe, durant lequel le Patriarcat fut restauré après une période de trois cents ans.
Le métropolite Tikhon fut élu Patriarche de Moscou et de toute la Russie. A cette époque, on comptait en Russie environ 60 mille églises et 117 millions d’orthodoxes répartis en 73 diocèses.
Les Bolcheviques avaient une haine extrême et irrationnelle pour l’Orthodoxie. Armés jusqu’aux dents, les révolutionnaires se ruaient dans les églises, volaient les objets précieux, profanaient les Saints Dons et l’Evangile, torturaient et assassinaient sauvagement les prêtres, violaient et tuaient les moniales.
La triste liste des membres du clergé martyrisés par les bolcheviques commence avec l’archiprêtre Ioann Kochurov, le 31 octobre 1917, durant la semaine qui suivit les bouleversements d’Octobre. Ensuite, les arrestations et les exécutions se suivent presque sans interruption : le 7 février 1918, le métropolite de Kiev et de Galicie Vladimir fut exécuté, le 29 juin de la même année, Mgr Hermogène, évêque de Tobolsk et de Simbirsk fut noyé, le 24 décembre 1918, Mgr Théophane, évêque de Solikamsk, fut martyrisé et le 16 juillet, l’empereur Nicolas II fut fusillé avec la famille impériale. En mai 1922, le patriarche Tikhon fut arrêté et en juillet, le métropolite Benjamin de Petrograd, «jugé » et fusillé.
La première vague de persécution emporta plus de 15000 vies pour les seules années de 1918-19.
C’est en mémoire de toutes ces victimes que deux concerts exceptionnels seront donnés par le chœur d’hommes, ensemble vocal « Chantres Orthodoxes Russes » les jeudi 8 mars 2018 et vendredi 9 mars 2018 à 19h30 en la cathédrale de la Sainte-Trinité auprès du Centre Culturel et Spirituel Orthodoxes Russe sur quai Branly à Paris.
Le chœur d’hommes « Chantres Orthodoxes Russes ».
Placé sous la direction de Serge Rehbinder, maître de chapelle en l’église orthodoxe russe de Saint Séraphin de Sarov à Paris, l’ensemble vocal « Chantres Orthodoxes Russes » est composé de chanteurs professionnels et amateurs qui ont fait leur classe dans de grands chœurs en Russie et en France. Parmi ces chœurs, on peut citer ceux de la laure de la Trinité Saint-Serge près de Moscou dirigé par l’archimandrite Matthieu Mormyl, de la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre Nevsky à Paris sous la direction de Basile Evetz puis d’Alexandre Kedroff, de l’institut Saint-Serge sous la direction de Nicolas Ossorguine, et enfin celui de la cathédrale de la Sainte-Trinité sur le quai Branly à Paris sous la direction de Marina Politova.
Depuis leur création en 2013, les « Chantres Orthodoxes Russes » se consacrent au répertoire liturgique russe et plus particulièrement aux œuvres des grands centres spirituels comme le monastère des grottes de Kiev, et plus particulièrement la laure de la Trinité Saint-Serge non loin de Moscou.
Salué par la presse locale, après plusieurs concerts donnés dans des endroits aussi prestigieux que les églises Saint-Germain l’Auxerrois et Saint-Louis-en-l’Ile à Paris, l’abbatiale Saint-Mathurin de Larchant, ou la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon en Bretagne, l’ensemble vocal « Chantres Orthodoxes Russes » continu à promouvoir cette musique qui perpétue une tradition musicale qui sera présenté lors des deux concerts en la cathédrale de la Sainte-Trinité.
Programme : « Du grand requiem à l’action de grâce ».
Sans entracte, mais en deux parties, le programme débutera par des hymnes emblématiques du grand requiem russe évoquant les souffrances, la mort et l’espérance, sublimés par des compositeurs des XIXème et XXème siècles qui ont su harmoniser des mélodies anciennes avec beaucoup de sobriété alternant des moments de profonds recueillements, voire de tristesses avec des moments d’espérance, plus poétiques. Suivront ensuite des cantiques célébrant les nouveaux martyrs de l’Eglise Russe canonisés ces dernières années. A contrario du requiem, la transfiguration de ces hommes et femmes dans la sainteté, est porté en musique avec force et lyrisme, exaltant ainsi l’auditoire dans la contemplation.
En coopération avec l’Association Culturelle "KULTURA"
La triste liste des membres du clergé martyrisés par les bolcheviques commence avec l’archiprêtre Ioann Kochurov, le 31 octobre 1917, durant la semaine qui suivit les bouleversements d’Octobre. Ensuite, les arrestations et les exécutions se suivent presque sans interruption : le 7 février 1918, le métropolite de Kiev et de Galicie Vladimir fut exécuté, le 29 juin de la même année, Mgr Hermogène, évêque de Tobolsk et de Simbirsk fut noyé, le 24 décembre 1918, Mgr Théophane, évêque de Solikamsk, fut martyrisé et le 16 juillet, l’empereur Nicolas II fut fusillé avec la famille impériale. En mai 1922, le patriarche Tikhon fut arrêté et en juillet, le métropolite Benjamin de Petrograd, «jugé » et fusillé.
La première vague de persécution emporta plus de 15000 vies pour les seules années de 1918-19.
C’est en mémoire de toutes ces victimes que deux concerts exceptionnels seront donnés par le chœur d’hommes, ensemble vocal « Chantres Orthodoxes Russes » les jeudi 8 mars 2018 et vendredi 9 mars 2018 à 19h30 en la cathédrale de la Sainte-Trinité auprès du Centre Culturel et Spirituel Orthodoxes Russe sur quai Branly à Paris.
Le chœur d’hommes « Chantres Orthodoxes Russes ».
Placé sous la direction de Serge Rehbinder, maître de chapelle en l’église orthodoxe russe de Saint Séraphin de Sarov à Paris, l’ensemble vocal « Chantres Orthodoxes Russes » est composé de chanteurs professionnels et amateurs qui ont fait leur classe dans de grands chœurs en Russie et en France. Parmi ces chœurs, on peut citer ceux de la laure de la Trinité Saint-Serge près de Moscou dirigé par l’archimandrite Matthieu Mormyl, de la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre Nevsky à Paris sous la direction de Basile Evetz puis d’Alexandre Kedroff, de l’institut Saint-Serge sous la direction de Nicolas Ossorguine, et enfin celui de la cathédrale de la Sainte-Trinité sur le quai Branly à Paris sous la direction de Marina Politova.
Depuis leur création en 2013, les « Chantres Orthodoxes Russes » se consacrent au répertoire liturgique russe et plus particulièrement aux œuvres des grands centres spirituels comme le monastère des grottes de Kiev, et plus particulièrement la laure de la Trinité Saint-Serge non loin de Moscou.
Salué par la presse locale, après plusieurs concerts donnés dans des endroits aussi prestigieux que les églises Saint-Germain l’Auxerrois et Saint-Louis-en-l’Ile à Paris, l’abbatiale Saint-Mathurin de Larchant, ou la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon en Bretagne, l’ensemble vocal « Chantres Orthodoxes Russes » continu à promouvoir cette musique qui perpétue une tradition musicale qui sera présenté lors des deux concerts en la cathédrale de la Sainte-Trinité.
Programme : « Du grand requiem à l’action de grâce ».
Sans entracte, mais en deux parties, le programme débutera par des hymnes emblématiques du grand requiem russe évoquant les souffrances, la mort et l’espérance, sublimés par des compositeurs des XIXème et XXème siècles qui ont su harmoniser des mélodies anciennes avec beaucoup de sobriété alternant des moments de profonds recueillements, voire de tristesses avec des moments d’espérance, plus poétiques. Suivront ensuite des cantiques célébrant les nouveaux martyrs de l’Eglise Russe canonisés ces dernières années. A contrario du requiem, la transfiguration de ces hommes et femmes dans la sainteté, est porté en musique avec force et lyrisme, exaltant ainsi l’auditoire dans la contemplation.
En coopération avec l’Association Culturelle "KULTURA"
Les chefs des églises de Jérusalem ont décidé, mardi soir, de rouvrir les portes de l'Église du Saint-Sépulcre dans la ville, à partir de 4h du matin (heure de Jérusalem, 2h GMT), mercredi, selon un communiqué.
"Suite à la décision du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de geler la décision de la municipalité israélienne à Jérusalem d'imposer des impôts fonciers sur les institutions ecclésiastiques, il a été décidé de rouvrir les portes de l'église à partir de mercredi à l'aube", rapporte le texte dont Anadolu a eu copie.
"Suite à la décision du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de geler la décision de la municipalité israélienne à Jérusalem d'imposer des impôts fonciers sur les institutions ecclésiastiques, il a été décidé de rouvrir les portes de l'église à partir de mercredi à l'aube", rapporte le texte dont Anadolu a eu copie.
Le communiqué ajoute: "Nous remercions Dieu à la suite du gel de la décision relative aux taxes par le Premier ministre israélien, et nous remercions ceux qui ont soutenu l'existence chrétienne à Jérusalem, et ceux qui nous ont soutenus dans cette affaire".
Le gouvernement israélien a décidé, mardi, de geler la taxation imposée aux biens des églises de Jérusalem, a appris Anadolu d’un communiqué d’Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
Selon Nahshon, "le Premier ministre, Benyamin Netanyahu et le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ont convenu de créer un groupe de travail sous la direction du membre de la Knesset, Tzachi Hanegbi, avec la participation de toutes les parties prenantes en vue parvenir à une solution quant à la taxation des biens immobiliers des églises qui ne sont pas des lieux de culte".
" Toutes les mesures ont été suspendues", a-t-il ajouté.
Les chefs des Églises grecque orthodoxe, arménienne et catholique avaient fermé les lourdes portes en bois du Saint-Sépulcre jusqu’à nouvel ordre en signe de protestation contre les taxes imposées aux églises par les autorités israéliennes.
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Le gouvernement israélien a décidé, mardi, de geler la taxation imposée aux biens des églises de Jérusalem, a appris Anadolu d’un communiqué d’Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.
Selon Nahshon, "le Premier ministre, Benyamin Netanyahu et le maire de Jérusalem, Nir Barkat, ont convenu de créer un groupe de travail sous la direction du membre de la Knesset, Tzachi Hanegbi, avec la participation de toutes les parties prenantes en vue parvenir à une solution quant à la taxation des biens immobiliers des églises qui ne sont pas des lieux de culte".
" Toutes les mesures ont été suspendues", a-t-il ajouté.
Les chefs des Églises grecque orthodoxe, arménienne et catholique avaient fermé les lourdes portes en bois du Saint-Sépulcre jusqu’à nouvel ordre en signe de protestation contre les taxes imposées aux églises par les autorités israéliennes.
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Une panikhide sera dite le 27 février à 20 h à la mémoire de Sophie Rehbinder, église des Trois Saints Docteurs .
Matouchka Sophie Rehbinder, (née Lopoukhine, 1950-2017), est décédée le 27 février à la suite d’une grave maladie.
Matouchka Sophie Rehbinder, (née Lopoukhine, 1950-2017), est décédée le 27 février à la suite d’une grave maladie.
Les religions en Chine doivent être de nature chinoise et s'efforcer de s'adapter au mieux à une société socialiste !
C'est ce qu'a déclaré, dimanche 18 février, le vice-premier ministre de Chine populaire et membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) Wang Yang, ainsi que le rapporte l'agence TASS en se référant à l'agence Xinhua.
Il s'est exprimé à Pékin, devant les chefs des confessions traditionnelles, lors d'un symposium prévu pour les prochaines fêtes de printemps, le Nouvel An dans le calendrier chinois.
Wang Yang a exhorté les personnalités religieuses à étudier plus profondément l'esprit du XIXème Congrès du PCC. Il a souligné qu'il convient de guider activement les groupes religieux, afin qu'ils soient mieux adaptés à une société socialiste. Il a noté cependant le rôle positif des confessions dans la promotion de l'unité nationale, l'amélioration religieuse et l'harmonie sociale.
C'est ce qu'a déclaré, dimanche 18 février, le vice-premier ministre de Chine populaire et membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) Wang Yang, ainsi que le rapporte l'agence TASS en se référant à l'agence Xinhua.
Il s'est exprimé à Pékin, devant les chefs des confessions traditionnelles, lors d'un symposium prévu pour les prochaines fêtes de printemps, le Nouvel An dans le calendrier chinois.
Wang Yang a exhorté les personnalités religieuses à étudier plus profondément l'esprit du XIXème Congrès du PCC. Il a souligné qu'il convient de guider activement les groupes religieux, afin qu'ils soient mieux adaptés à une société socialiste. Il a noté cependant le rôle positif des confessions dans la promotion de l'unité nationale, l'amélioration religieuse et l'harmonie sociale.
« Il convient de faire davantage d'efforts pour mieux expliquer la politique de l'Etat dans les affaires religieuses et former plus de professionnels dans les cercles religieux », a-t-il déclaré. « Afin de résoudre les problèmes dans les affaires religieuses et surmonter les difficultés existantes, nous devons réfléchir et agir conformément à la loi », a précisé le haut personnage. « Les autorités de tous niveaux doivent soutenir les communautés religieuses, respecter et protéger pleinement leurs droits et intérêts légitimes », a-t-il ajouté.
Le symposium a réuni des représentants des organisations chinoises des confessions bouddhiste, dao, musulmane, catholique, et protestante.
Lien Bogoslov ru Traduction Marie et André Donzeau
CHINE 70 Résultats pour votre recherche
Lire L'ampleur de la persécution des chrétiens et des autres croyants en Corée du Nord est très préoccupante.
Le symposium a réuni des représentants des organisations chinoises des confessions bouddhiste, dao, musulmane, catholique, et protestante.
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Les responsables religieux dénoncent, en premier lieu, la récente décision de la Ville de Jérusalem d’appliquer la taxe municipale d’habitation (Arnona) sur les biens commerciaux des Eglises. Jusqu’alors, celles-ci bénéficiaient d’une exemption fiscale, instaurée depuis l’époque ottomane. La mairie entend désormais la réserver aux seuls lieux de culte.
Des responsables chrétiens ont pris dimanche la rare décision de fermer le site du tombeau du Christ. Ils dénoncent des mesures fiscales prises par l’exécutif.
La mesure est suffisamment rare pour être remarquée. Dimanche 25 février à midi, en vieille ville de Jérusalem, le Saint-Sépulcre a été fermé au public et le restera jusqu’alors nouvel ordre. Les responsables des trois Eglises chargées de la basilique, site du tombeau du Christ selon la tradition, entendent ainsi protester contre des mesures avancées par les autorités israéliennes, et qui affecteraient directement leur ministère dans la ville sainte.
Des responsables chrétiens ont pris dimanche la rare décision de fermer le site du tombeau du Christ. Ils dénoncent des mesures fiscales prises par l’exécutif.
La mesure est suffisamment rare pour être remarquée. Dimanche 25 février à midi, en vieille ville de Jérusalem, le Saint-Sépulcre a été fermé au public et le restera jusqu’alors nouvel ordre. Les responsables des trois Eglises chargées de la basilique, site du tombeau du Christ selon la tradition, entendent ainsi protester contre des mesures avancées par les autorités israéliennes, et qui affecteraient directement leur ministère dans la ville sainte.
A l’issue des traditionnelles liturgies dominicales, les portes du Saint-Sépulcre se sont donc refermées, les touristes et les pèlerins ne pouvant alors plus y entrer. Sur le parvis, Théophile III, le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Nourhan Manougian, son homologue arménien orthodoxe et Francesco Patton, le custode de Terre sainte (supérieur de l’ordre catholique des Franciscains), ont justifié, dans un communiqué conjoint, une décision « sans précédent », en réponse à « la campagne systématique contre les Eglises et les communautés chrétiennes de Terre sainte » menée par Israël.
Arriérés de paiement à 152 millions d’euros
Les responsables religieux dénoncent, en premier lieu, la récente décision de la Ville de Jérusalem d’appliquer la taxe municipale d’habitation (Arnona) sur les biens commerciaux des Eglises. Jusqu’alors, celles-ci bénéficiaient d’une exemption fiscale, instaurée depuis l’époque ottomane. La mairie entend désormais la réserver aux seuls lieux de culte.
« Toutes les églises, synagogues et mosquées de Jérusalem » resteront exemptées d’Arnona, a assuré Nir Barkat, le maire de Jérusalem. En revanche, « les bâtiments commerciaux » ne le seront pas, « quel que soit leur propriétaire », a-t-il ajouté. Dans cette logique, il revient aux Eglises de payer des arriérés de paiement établis à 152 millions d’euros. « Nous ne laisserons pas les résidents de Jérusalem financer cette dette énorme [de taxes qui devraient être prétendument payées par les Eglises] », a promis M. Barkat. ////
« Approche brutale et cynique »
Pour sa part, « la Custodie s’est vue notifier qu’elle devrait payer 170 000 euros, l’équivalent de sept années de taxes impayées. Le cas échéant, une partie de ses biens mobiliers pourrait être saisie », raconte Fareed Jubran, conseiller juridique de la Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux saints pour l’Eglise catholique.
« L’approche brutale et cynique de la municipalité n’est pas acceptable », poursuit-il, considérant qu’au contraire, celle dernière devrait « remercier » les Eglises locales, qui génèrent des revenus grâce au tourisme de pèlerinage et qui soutiennent au quotidien les chrétiens palestiniens.///// SUITE
Arriérés de paiement à 152 millions d’euros
Les responsables religieux dénoncent, en premier lieu, la récente décision de la Ville de Jérusalem d’appliquer la taxe municipale d’habitation (Arnona) sur les biens commerciaux des Eglises. Jusqu’alors, celles-ci bénéficiaient d’une exemption fiscale, instaurée depuis l’époque ottomane. La mairie entend désormais la réserver aux seuls lieux de culte.
« Toutes les églises, synagogues et mosquées de Jérusalem » resteront exemptées d’Arnona, a assuré Nir Barkat, le maire de Jérusalem. En revanche, « les bâtiments commerciaux » ne le seront pas, « quel que soit leur propriétaire », a-t-il ajouté. Dans cette logique, il revient aux Eglises de payer des arriérés de paiement établis à 152 millions d’euros. « Nous ne laisserons pas les résidents de Jérusalem financer cette dette énorme [de taxes qui devraient être prétendument payées par les Eglises] », a promis M. Barkat. ////
« Approche brutale et cynique »
Pour sa part, « la Custodie s’est vue notifier qu’elle devrait payer 170 000 euros, l’équivalent de sept années de taxes impayées. Le cas échéant, une partie de ses biens mobiliers pourrait être saisie », raconte Fareed Jubran, conseiller juridique de la Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux saints pour l’Eglise catholique.
« L’approche brutale et cynique de la municipalité n’est pas acceptable », poursuit-il, considérant qu’au contraire, celle dernière devrait « remercier » les Eglises locales, qui génèrent des revenus grâce au tourisme de pèlerinage et qui soutiennent au quotidien les chrétiens palestiniens.///// SUITE
Une décision de la municipalité de Jérusalem met fin à une exemption fiscale historique sur les biens appartenant aux Églises chrétiennes de la ville (hors lieux de cultes), réclamant à celles-ci 150 millions d’euros.
En 800 ans de présence à Jérusalem, les Églises chrétiennes n’avaient jamais été soumises aux taxes locales, selon frère David Grenier, un responsable de la Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux saints au nom de l’Église catholique.
Cette exonération, mentionnée dans les accords de Mytilène et de Constantinople, conclus en 1901 et en 1913 avec l’Empire ottoman, avait été renouvelée sous le Mandat confié à l’Empire britannique par la Société des Nations après la première guerre mondiale, puis par les Nations unies dans le plan de partage de la Palestine adopté en 1947 (« Aucun impôt ne sera perçu sur les Lieux saints, édifices ou sites religieux qui étaient exemptés d’impôts lors de la création de l’État »).
En 800 ans de présence à Jérusalem, les Églises chrétiennes n’avaient jamais été soumises aux taxes locales, selon frère David Grenier, un responsable de la Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux saints au nom de l’Église catholique.
Cette exonération, mentionnée dans les accords de Mytilène et de Constantinople, conclus en 1901 et en 1913 avec l’Empire ottoman, avait été renouvelée sous le Mandat confié à l’Empire britannique par la Société des Nations après la première guerre mondiale, puis par les Nations unies dans le plan de partage de la Palestine adopté en 1947 (« Aucun impôt ne sera perçu sur les Lieux saints, édifices ou sites religieux qui étaient exemptés d’impôts lors de la création de l’État »).
Les Églises considérées comme des contribuables comme les autres
Mais la mairie de Jérusalem entend désormais considérer les Églises comme des contribuables comme les autres et les soumettre, pour ce qui concerne leurs biens immobiliers hors lieux de culte, à la taxe municipale, appelée « arnona ».
Elle l’a fait savoir dans un document consulté début février par l’AFP, qui explique que les accords internationaux d’exemption ne sont valables que sur les lieux de culte, et non pas sur les biens qui génèrent des revenus, comme les lieux d’hébergement. Le directeur général de la municipalité, Amnon Merhav, y a chiffré la dette des Églises, pour 887 propriétés, à 657 millions de shekels (environ 150 millions d’euros), sans préciser sur quelle période portaient les arriérés. Selon des responsables religieux cités par l’AFP, la mairie a fait geler les comptes bancaires de plusieurs Églises, perturbant considérablement leur fonctionnement.
Dans un communiqué publié mercredi 14 février, les 13 responsables des Églises chrétiennes à Jérusalem (1) ont protesté contre cette décision « contraire à la position historique entre les Églises présentes dans la Ville Sainte de Jérusalem et les autorités civiles à travers les siècles ».
« Les autorités civiles ont toujours reconnu et respecté la grande contribution des Églises chrétiennes, qui investissent des milliards dans la construction d’écoles, d’hôpitaux et de maisons, et ce, particulièrement pour les personnes âgées et défavorisées, en Terre Sainte », écrivent les responsables religieux.
Une mesure qui « sape le caractère sacré de Jérusalem »
Ils estiment « qu’une telle mesure sape à la fois le caractère sacré de Jérusalem et compromet la capacité de l’Église à mener son ministère sur cette terre au nom de ses communautés et de l’Église présente dans le monde entier ». Ils demandent « à la municipalité de retirer sa déclaration et de continuer à veiller à ce que le statu quo, sanctionné par l’Histoire sainte, soit maintenu et que le caractère saint de la Ville de Jérusalem ne soit pas violé ».
En protestation contre cette décision municipale, les Églises de Jérusalem ont pris la décision rarissime de boycotter une réception donnée jeudi 15 février par le maire Nir Barkat. « Devant une telle approche, on ne peut pas faire comme si de rien n’était », explique Wolfgang Schmidt, un responsable des institutions protestantes allemandes en Terre sainte.
Les représentants des Églises et de la municipalité doivent se rencontrer la semaine prochaine.
Clémence Houdaille avec AFP et Le CROIX
(1) Patriarche Theophilos III, Patriarcat grec-orthodoxe
Patriarche Nourhan Manougian, Patriarcat Orthodoxe Apostolique Arménien
Mgr Pierbattista Pizzaballa, Administrateur Apostolique du Patriarcat latin
Fr. Francesco Patton, ofm, Custode de Terre Sainte
Archevêque Anba Antonious, Patriarcat copte-orthodoxe de Jérusalem
Mgr Swerios Malki Murad, Patriarcat syrien orthodoxe
Archevêque Aba Embakob, Patriarcat éthiopien orthodoxe
Mgr Joseph-Jules Zerey, Patriarche grec-melkite-catholique
Archevêque Mosa El-Hage, Exarchat patriarcal maronite
Archevêque Suheil Dawani, Église épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient
Mgr Ibrahim Sani Azar, Église évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte
Mgr Pierre Malki, Exarchat patriarcal syro-catholique
Mgr Georges Dankaye, Exarchat patriarcal arménien catholique
Mais la mairie de Jérusalem entend désormais considérer les Églises comme des contribuables comme les autres et les soumettre, pour ce qui concerne leurs biens immobiliers hors lieux de culte, à la taxe municipale, appelée « arnona ».
Elle l’a fait savoir dans un document consulté début février par l’AFP, qui explique que les accords internationaux d’exemption ne sont valables que sur les lieux de culte, et non pas sur les biens qui génèrent des revenus, comme les lieux d’hébergement. Le directeur général de la municipalité, Amnon Merhav, y a chiffré la dette des Églises, pour 887 propriétés, à 657 millions de shekels (environ 150 millions d’euros), sans préciser sur quelle période portaient les arriérés. Selon des responsables religieux cités par l’AFP, la mairie a fait geler les comptes bancaires de plusieurs Églises, perturbant considérablement leur fonctionnement.
Dans un communiqué publié mercredi 14 février, les 13 responsables des Églises chrétiennes à Jérusalem (1) ont protesté contre cette décision « contraire à la position historique entre les Églises présentes dans la Ville Sainte de Jérusalem et les autorités civiles à travers les siècles ».
« Les autorités civiles ont toujours reconnu et respecté la grande contribution des Églises chrétiennes, qui investissent des milliards dans la construction d’écoles, d’hôpitaux et de maisons, et ce, particulièrement pour les personnes âgées et défavorisées, en Terre Sainte », écrivent les responsables religieux.
Une mesure qui « sape le caractère sacré de Jérusalem »
Ils estiment « qu’une telle mesure sape à la fois le caractère sacré de Jérusalem et compromet la capacité de l’Église à mener son ministère sur cette terre au nom de ses communautés et de l’Église présente dans le monde entier ». Ils demandent « à la municipalité de retirer sa déclaration et de continuer à veiller à ce que le statu quo, sanctionné par l’Histoire sainte, soit maintenu et que le caractère saint de la Ville de Jérusalem ne soit pas violé ».
En protestation contre cette décision municipale, les Églises de Jérusalem ont pris la décision rarissime de boycotter une réception donnée jeudi 15 février par le maire Nir Barkat. « Devant une telle approche, on ne peut pas faire comme si de rien n’était », explique Wolfgang Schmidt, un responsable des institutions protestantes allemandes en Terre sainte.
Les représentants des Églises et de la municipalité doivent se rencontrer la semaine prochaine.
Clémence Houdaille avec AFP et Le CROIX
(1) Patriarche Theophilos III, Patriarcat grec-orthodoxe
Patriarche Nourhan Manougian, Patriarcat Orthodoxe Apostolique Arménien
Mgr Pierbattista Pizzaballa, Administrateur Apostolique du Patriarcat latin
Fr. Francesco Patton, ofm, Custode de Terre Sainte
Archevêque Anba Antonious, Patriarcat copte-orthodoxe de Jérusalem
Mgr Swerios Malki Murad, Patriarcat syrien orthodoxe
Archevêque Aba Embakob, Patriarcat éthiopien orthodoxe
Mgr Joseph-Jules Zerey, Patriarche grec-melkite-catholique
Archevêque Mosa El-Hage, Exarchat patriarcal maronite
Archevêque Suheil Dawani, Église épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient
Mgr Ibrahim Sani Azar, Église évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte
Mgr Pierre Malki, Exarchat patriarcal syro-catholique
Mgr Georges Dankaye, Exarchat patriarcal arménien catholique
Les sauveteurs israéliens, selon la BBC, recherchent depuis deux mois Oliver McAfee, citoyen britannique, qui a entrepris un tour cycliste de la Terre sainte et a disparu dans le désert du Néguev au sud du pays.
Le « tour cycliste évangélique » d’un chrétien irlandais
Oliver McAfee, jardinier de 29 ans originaire de Chelmsford (Essex), chrétien très pratiquant, a décidé de refaire le chemin parcouru, d’après les Évangiles, par le Christ et d’aller à vélo de Galilée jusqu’au sud d’Israël. Il a été très impressionné par les paroles de saint Marc : « dans le désert, Il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. » (Mc 1 : 13).
Déjà en avril 2017, McAfee a abandonné son travail pour réaliser un tour cycliste de l’Europe où il a parcouru 14 000 km. C’est alors qu’il a eu l’idée d’un tour en Terre sainte. Il a soigneusement préparé son périple et en novembre 2017 est entré en Israël, muni d’un ordinateur portable et d’une Bible. Après quarante jours de jeûne et de prières, il devait rentrer en Irlande du nord pour la fin décembre. Mais comme à la date convenue il n’était pas de retour, ses amis ont prévenu la police.
Le « tour cycliste évangélique » d’un chrétien irlandais
Oliver McAfee, jardinier de 29 ans originaire de Chelmsford (Essex), chrétien très pratiquant, a décidé de refaire le chemin parcouru, d’après les Évangiles, par le Christ et d’aller à vélo de Galilée jusqu’au sud d’Israël. Il a été très impressionné par les paroles de saint Marc : « dans le désert, Il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient. » (Mc 1 : 13).
Déjà en avril 2017, McAfee a abandonné son travail pour réaliser un tour cycliste de l’Europe où il a parcouru 14 000 km. C’est alors qu’il a eu l’idée d’un tour en Terre sainte. Il a soigneusement préparé son périple et en novembre 2017 est entré en Israël, muni d’un ordinateur portable et d’une Bible. Après quarante jours de jeûne et de prières, il devait rentrer en Irlande du nord pour la fin décembre. Mais comme à la date convenue il n’était pas de retour, ses amis ont prévenu la police.
Interrogées officiellement, les autorités israéliennes ont répondu qu’Oliver McAfee n’avait pas quitté le territoire et ont entrepris des recherches.
Peu après, les services de recherches et secours israéliens ont retrouvé, dans les environs Mitzpe Ramon au sud d’Israël, le vélo, l’ordinateur, les clefs et les chaussures du cycliste britannique. La thèse initiale d’une attaque par des brigands a été rejetée, car non loin on a découvert une page arrachée de la Bible avec des annotations de McAfee. Plus tard encore on a trouvé dans le lit d’un cours d’eau plusieurs feuilles de papier recouverte de son écriture, l’une d’elles contenait ces mots : « Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… » Les sauveteurs israéliens en ont déduit que l’Irlandais avait été victime du syndrome de Jérusalem, une forme relativement rare de trouble psychique, une sorte de délire de grandeur, de messianisme : le touriste ou le pèlerin qui se trouve à Jérusalem se croit doté d’une force divine et prophétique, il se considère comme la réincarnation de tel ou tel personnage biblique investi de la mission de sauver le monde.
« Il écrivait beaucoup sur le Christ, il citait des chapitres entiers des Évangiles, a déclaré Meydad Goren, membre de l’équipe de recherches au site „Nouvelles d’Israël en langue russe”, visiblement il recherchait une solitude spirituelle. Mais, bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. »
Selon Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne, les opérations de recherches se poursuivent : « Si, comme nous l’espérons, il est toujours en vie, il se trouve quelque part dans le désert, où il se procure de l’eau et peut-être de la nourriture. » Selon certains, McAfee pourrait se trouver à Jérusalem.
Peu après, les services de recherches et secours israéliens ont retrouvé, dans les environs Mitzpe Ramon au sud d’Israël, le vélo, l’ordinateur, les clefs et les chaussures du cycliste britannique. La thèse initiale d’une attaque par des brigands a été rejetée, car non loin on a découvert une page arrachée de la Bible avec des annotations de McAfee. Plus tard encore on a trouvé dans le lit d’un cours d’eau plusieurs feuilles de papier recouverte de son écriture, l’une d’elles contenait ces mots : « Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… » Les sauveteurs israéliens en ont déduit que l’Irlandais avait été victime du syndrome de Jérusalem, une forme relativement rare de trouble psychique, une sorte de délire de grandeur, de messianisme : le touriste ou le pèlerin qui se trouve à Jérusalem se croit doté d’une force divine et prophétique, il se considère comme la réincarnation de tel ou tel personnage biblique investi de la mission de sauver le monde.
« Il écrivait beaucoup sur le Christ, il citait des chapitres entiers des Évangiles, a déclaré Meydad Goren, membre de l’équipe de recherches au site „Nouvelles d’Israël en langue russe”, visiblement il recherchait une solitude spirituelle. Mais, bien sûr, ce n’est qu’une hypothèse. »
Selon Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne, les opérations de recherches se poursuivent : « Si, comme nous l’espérons, il est toujours en vie, il se trouve quelque part dans le désert, où il se procure de l’eau et peut-être de la nourriture. » Selon certains, McAfee pourrait se trouver à Jérusalem.
Le syndrome de Jérusalem, altération « divine » du psychisme
Les victimes de ce syndrome entreprennent un long périple à travers le monde jusqu’à Jérusalem et, quand ils l’ont enfin rejointe, ils se comportent sur les places publiques et près des lieux saints comme s’ils étaient dotés de forces prophétiques divines. La théâtralité qui caractérise leur comportement attire la foule. Ils ont parfois des comportements dangereux pour eux-mêmes ou ceux qui les entourent, ce qui contraint à les hospitaliser de force.
Les statistiques prouvent que ce syndrome atteint aussi bien les juifs, les chrétiens ou les musulmans. Pour certains croyants exaltés la longue attente de se trouver sur les chemins historiques parcourus par le Christ, près de Son tombeau ou du Mur des lamentations provoque une aggravation de leurs troubles.
« Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… »
Selon les psychiatres, les notes retrouvées près du dernier lieu connu où a séjourné Oliver McAfee, le phénomène observé ressemble beaucoup au syndrome de Stendhal observé à Florence ou Rome ou encore au syndrome de Paris dont sont affectés plus particulièrement les touristes japonais. On rencontre des troubles semblables chez des pèlerins de La Mecque. Chez les orthodoxes ce syndrome on rapproche de la prelest (exaltation mystique).
La description clinique du syndrome de Jérusalem a été donnée pour la première fois en 1930 par le psychiatre Heinz Herman. Toutefois les premiers symptômes de cette affection ont été constatés dès le Moyen-Âge dans les récits du moine dominicain François Faber qui a effectué des pèlerinages en Terre sainte en 1479 et 1483 et plus tôt encore dans la biographie de Margery Kempe, femme de lettres anglaise qui a eu plusieurs visions au cours de pèlerinages à Rome, Jérusalem, Saint-Jacques de Compostelle. D’autres manifestations du syndrome ont été observées chez des pèlerins du XIXe siècle.
Les victimes de ce syndrome entreprennent un long périple à travers le monde jusqu’à Jérusalem et, quand ils l’ont enfin rejointe, ils se comportent sur les places publiques et près des lieux saints comme s’ils étaient dotés de forces prophétiques divines. La théâtralité qui caractérise leur comportement attire la foule. Ils ont parfois des comportements dangereux pour eux-mêmes ou ceux qui les entourent, ce qui contraint à les hospitaliser de force.
Les statistiques prouvent que ce syndrome atteint aussi bien les juifs, les chrétiens ou les musulmans. Pour certains croyants exaltés la longue attente de se trouver sur les chemins historiques parcourus par le Christ, près de Son tombeau ou du Mur des lamentations provoque une aggravation de leurs troubles.
« Moi, Oliver McAfee, serviteur et du Seigneur… »
Selon les psychiatres, les notes retrouvées près du dernier lieu connu où a séjourné Oliver McAfee, le phénomène observé ressemble beaucoup au syndrome de Stendhal observé à Florence ou Rome ou encore au syndrome de Paris dont sont affectés plus particulièrement les touristes japonais. On rencontre des troubles semblables chez des pèlerins de La Mecque. Chez les orthodoxes ce syndrome on rapproche de la prelest (exaltation mystique).
La description clinique du syndrome de Jérusalem a été donnée pour la première fois en 1930 par le psychiatre Heinz Herman. Toutefois les premiers symptômes de cette affection ont été constatés dès le Moyen-Âge dans les récits du moine dominicain François Faber qui a effectué des pèlerinages en Terre sainte en 1479 et 1483 et plus tôt encore dans la biographie de Margery Kempe, femme de lettres anglaise qui a eu plusieurs visions au cours de pèlerinages à Rome, Jérusalem, Saint-Jacques de Compostelle. D’autres manifestations du syndrome ont été observées chez des pèlerins du XIXe siècle.
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L’un des cas les plus graves est celui du pèlerin chrétien australien Denis Michael Rohan qui, le 21 août 1969, a tenté de mettre le feu à mosquée al-Aqsa sur l’esplanade des Mosquées, ce qui a provoqué de grands troubles dans Jérusalem. Il se prétendait « envoyé de Dieu » ayant reçu « la mission divine » de détruire la mosquée pour que les juifs puissent accomplir la prophétie de Zacharie de construire un troisième Temple et ainsi accélérer la seconde venue de Jésus Christ.
À la fin des années 1990, le British Journal of Psychiatry prévoyait que la conjonction du lieu et de l’approche du deuxième millénaire entraînerait dans Jérusalem une recrudescence de l’hystérie. Et, en effet, en 2000 on a observé une augmentation de cas de syndrome, mais ça n’a été l’épidémie redoutée.
Le plus important centre spécialisé dans le traitement de ce syndrome est le Kfar Shaul Mental Health Center où on a relevé, de 1980 à 1993, les cas de 1.200 pèlerins souffrant de troubles lourds troubles psychologiques liés à leur séjour dans Jérusalem, 470 d’entre eux ont été traités au centre Kfar Shaul, ce sont essentiellement des quinquagénaires en provenance des États-Unis et de Scandinavie.
Lien Rublev Полиция Израиля: пропавший в пустыне Негев британский турист, возможно, страдал «иерусалимским синдромом» TRADUCTION pour "PO"
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L’un des cas les plus graves est celui du pèlerin chrétien australien Denis Michael Rohan qui, le 21 août 1969, a tenté de mettre le feu à mosquée al-Aqsa sur l’esplanade des Mosquées, ce qui a provoqué de grands troubles dans Jérusalem. Il se prétendait « envoyé de Dieu » ayant reçu « la mission divine » de détruire la mosquée pour que les juifs puissent accomplir la prophétie de Zacharie de construire un troisième Temple et ainsi accélérer la seconde venue de Jésus Christ.
À la fin des années 1990, le British Journal of Psychiatry prévoyait que la conjonction du lieu et de l’approche du deuxième millénaire entraînerait dans Jérusalem une recrudescence de l’hystérie. Et, en effet, en 2000 on a observé une augmentation de cas de syndrome, mais ça n’a été l’épidémie redoutée.
Le plus important centre spécialisé dans le traitement de ce syndrome est le Kfar Shaul Mental Health Center où on a relevé, de 1980 à 1993, les cas de 1.200 pèlerins souffrant de troubles lourds troubles psychologiques liés à leur séjour dans Jérusalem, 470 d’entre eux ont été traités au centre Kfar Shaul, ce sont essentiellement des quinquagénaires en provenance des États-Unis et de Scandinavie.
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Alexandre Siniakov est recteur du séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, en région parisienne. Amoureux de l'Evangile et de la France, il retrace son parcours, non sans une bonne dose de poésie. Entretien avec Jean-Luc Lefrançois.
Passionné d'astrophysique et de théologie
Sans doute conscient que la vérité d'observations spirituelles brille toujours mieux quand elle s'incarne dans une chair et une histoire, mais aussi, peut-être, qu'il pourrait sembler présomptueux de proposer à seulement 36 ans le récit de sa vie, Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, en région parisienne, a la bonne idée de livrer son expérience de façon éclatée.
Passionné d'astrophysique et de théologie
Sans doute conscient que la vérité d'observations spirituelles brille toujours mieux quand elle s'incarne dans une chair et une histoire, mais aussi, peut-être, qu'il pourrait sembler présomptueux de proposer à seulement 36 ans le récit de sa vie, Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart, en région parisienne, a la bonne idée de livrer son expérience de façon éclatée.
En lecture : les Evangiles et Harry Potter
La chronologie laisse donc la place à autant de thèmes qui révèlent les lignes directrices de son parcours - et quel parcours ! Son enfance dans un sovkhoze, son rapport passionnel à l'apprentissage des langues, sa vocation précoce, sa vision de l'Église, la littérature, les amitiés, l'animal, la Providence, l'expérience mystique d'une nuit étoilée... toutes les facettes de sa biographie deviennent autant de prétextes à interpellations spirituelles sur la paternité, la foi, le mal, l'oecuménisme, la tradition, le zèle évangélique, Boulgakov, Harry Potter et l'inspecteur Barnaby. La linéarité s'incline, tranquillement foulée par le sentiment d'une fructueuse conversation avec un déjà vieil ami. Véritable personnage de roman, amoureux du Christ et de la France (dans cet ordre), il secoue de son regard singulier et jubilatoire, avec une forme de politesse métaphysique, la poussière de nos évidences occidentales.
Un regard intérieur à cultiver
Inclassable et imprévisible, cet itinéraire du levant au couchant se dissimule derrière une couverture de manuel de spiritualité vieillot et un titre plus poétique qu'informatif. C'est que certains livres se méritent plus que d'autres ; mais l'ouvrage qui se transmet, que ce soit de la main à la main ou de bouche-à-oreille, n'a-t-il pas plus de valeur encore que celui qui s'est contenté, pour nous séduire, de nous faire de l'oeil depuis un rayonnage ? Voici celui-ci ; prenez-en soin. (Extrait de l'hebdomadaire La Vie)
Editions Salvator
Lire Père Alexandre Siniakov: «Comme l'éclair part de l'Orient»
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