LE PERE JEAN MEYENDORFF : "L'ÉGLISE DANS L'HISTOIRE"
Les éditions de l'université orthodoxe Saint Tikhon ont, conjointement avec les éditions EXMO - ЭКСМО publient un nouveau volume de textes appartenance au protobresbytre Jean Meyndorff.

La présentation de cet ouvrage aura lieu en février. Un récit des éditeurs consacré à l'ouvrage. Plus de la moitié des articles inclus dans le nouvel ouvrage sont publiés pour la première fois en russe.

Vladimir Golovanow

La pensée théologique de "l'École de Paris" d'après-guerre connait un regain d'intérêt en Russie: après la publication récente d'un livre de "causeries" inédites du père Alexandre Schmemann (1), c'est un recueil d'articles d'un autre éminent représentant de ce courant, le père Jean Meyendorff (2), qui voit le jour aux éditions de l'Université orthodoxe Saint-Tikhon de Moscou en collaboration avec l'un des plus importants éditeurs russes, EXMO (3). L'ouvrage a reçu l'imprimatur et est recommandé par le Conseil des publications de l'Église orthodoxe russe (4).

"L'ÉCOLE DE PARIS"


"L'École de Paris" (aussi appelé "Synthèse néo-patristique") est un courant théologique qui se développa après la révolution russe dans l'émigration russe en prenant la suite de “la Renaissance religieuse russe” (5). Son noyau se trouva jusqu'à la guerre à Paris, autour de "l'Institut de Théologie Orthodoxe St Serge" (6), fondé en 1925, avec la plupart des théologiens russes de l'émigration.


Cette école théologique met l'accent sur la renaissance d'une véritable philosophie orthodoxe, reliant philosophie classique et pensée orthodoxes dans un «hellénisme ecclésialisé» selon l'expression du père Georges Florovsky (7), incarné dans la patristique byzantine. Après la guerre, trois représentants éminents de l'École de Paris, les pères Georges Florovsky et Alexandre Schmemann et Jean Meyendorf, rejoignirent le "Séminaire de théologie orthodoxe Saint-Vladimir" (Creswood, USA)(8), de l'Église orthodoxe en Amérique (OCA) dont ils furent successivement les doyens (ibid).

Les théologiens russes se réapproprient maintenant ces recherches: des ouvrages inaccessibles en Russie durant près d'un siècle sont publiés et la recherche théologique, forte de ses dizaines de chercheurs, moines et laïcs, repart vers de nouvelles avancées. C'est d'autant plus important que, en dehors de l'Eglise russe, la théologie orthodoxe n'a pas eu de grandes avancées avant la fin du XXe siècle, il fallut d'abord "digérer les indépendances" des Eglises captives (le premier Congrès de théologie orthodoxe eut lieu à Athènes en 1936), et "l'École de Paris" a joué un rôle essentiel dans le développement de la pensée orthodoxe dans son ensemble au XXe siècle.

LE PERE JEAN MEYENDORFF ET L'HISTOIRE DE L'ÉGLISE.

Le père Jean Meyendorff est, avec son ami et collègue le père Alexandre Schmemann, l'un des représentants les plus connus de cette "Ecole de Paris" d'après-guerre, en particulier pour ses grands apports à la connaissance de la théologie byzantine (son "Initiation à la théologie byzantine" (9) en constitue la première véritable synthèse). Lors de la présentation de la chaire d'études chrétiennes-orthodoxes qui lui est dédiée (2015), le président de l'Université Fordham a souligné que "Jean Meyendorff était l'historien du christianisme byzantin anglophone le plus important au XXe siècle" (10) et, en effet, ses ouvrages et articles étaient essentiellement rédigés en anglais et français. Cela explique que chaque nouvelle parution en russe est un évènement pour le Orthodoxes de ce pays. Comme c'est là que se trouvent actuellement la majorité des croyants et des théologiens de cette confession, ces évènements ont des répercussions sur toute l'Orthodoxie.

Plus de la moitié des articles inclus dans le nouvel ouvrage sont publiés pour la première fois en russe. "En fait, dit le rédacteur en chef de la maison d'édition Egor Agafonov dans une interview à Kiev-Orthodox, si les principaux livres et recueils du père Jean sont plus ou moins disponibles en russe, il y a encore de nombreux articles, dont les sujets sont originaux, qui ne sont pas traduits. Nous avons donc commencé à préparer une collection d'articles et, il y a cinq ans, nous avons édité le «mystère de Pâques», un volume de 800 pages avec 50 articles du père Jean sur la théologie.(11)

Maintenant nous envoyons à l'impression un volume encore plus important d'articles consacrés à l'histoire de l'Église et le titre de l'ouvrage a été repris d'un projet inachevé du père Jean: "L'Eglise dans l'histoire." Ce volume contient 55 articles, dont 24 inédits en russe et traduit spécifiquement pour notre projet. La bibliographie du père Jean occupe 60 pages et si, on ne peut toujours pas la considérer comme définitive, c'est certainement la version la plus complète qui existe actuellement en russe.

L'œuvre du père Jean dans son ensemble et, évidemment, ces articles en particulier, représente toujours un certain niveau de la recherche historico-ecclésiale où l'intégrité scientifique n'entre pas en conflit avec une relation attentionnée et filiale à la Tradition de l'Église; au contraire, elle la met en évidence et souligne les contours de la Tradition de façon plus nette et plus claire. Grâce aux travaux du père Jean (pas de lui seul, évidement) la Tradition elle-même se manifeste avec plus de précision, elle prend une forme précise en perdant les formules traditionnelles vagues et un peu ridicule du genre "les Saints Pères disent." C'est le mérite incontestable des théologiens du XXe siècle et contemporains de mettre en forme ce qui ne l'était pas, de porter un regard historique sur le kérygme de l'Eglise, de prêter attention à son origine et au développement, de comprendre l'Église et sa théologie non pas comme une donnée, mais comme un processus vivant, qui se déroule dans l'espace historique. Ce mérite appartient aussi au père Jean pour une très grande part."
LE PERE JEAN MEYENDORFF : "L'ÉGLISE DANS L'HISTOIRE"

В издательстве ПСТГУ совместно с ЭКСМО выходит новый том статей протопресвитера Иоанна Мейендорфа «Церковь в истории».


PROMOTEUR DU DIALOGUE INTERCONFESSIONNEL

Deux aspirations, deux certitudes sont invariablement présentes dans les œuvres du père Jean: l'unicité de l'Orthodoxie comme la seule véritable expression de la foi chrétienne et le désir de percer le blocage de la conscience européenne au nom du dialogue entre l'Orient et l'Occident pour combler ce fossé entre les Églises dans lequel l'auteur voit une erreur spirituelle et historique catastrophique du christianisme. Les travaux académiques du père Jean, en particulier sur le Grand Schisme de 1054, la nature de l'autorité dans l'Eglise et la primauté de Pierre, ont grandement contribué aux dialogues orthodoxe-catholique officiels. Il fut non seulement un participant dans un grand nombre de ces dialogues, mais aussi un observateur perspicace et un chroniqueur précis, avec un intérêt personnel dans leur poursuite et ces aspects sont aussi reflétés dans les articles publiés.

"Beaucoup de thèmes du livre apparaissent au départ sujets à controverses," continue Egor Agafonov: "la primauté romaine, la division des églises, la place du patriarche œcuménique dans le monde orthodoxe sont souvent utilisés pour polémiquer dans différentes batailles de tranchées. Le père Jean, au contraire, démontre là sa capacité de connaitre une situation en profondeur, de se plonger dans les sources, de comprendre et de réfléchir pour être prêt à engager un dialogue avec l'autre côté. C'est une qualité rare de nos jours et il est si important d'essayer de l'apprendre; cette façon de penser est essentiellement non seulement pour les professionnels, mais aussi pour toute personne qui veut discuter de l'histoire et des enseignements de l'Église. Je voudrais croire que ce livre quelqu'un va aider dans ce domaine."
LE PERE JEAN MEYENDORFF : "L'ÉGLISE DANS L'HISTOIRE"

Photo: Irma Mamaladze -rédacteur du recueil.

Notes et références:
(1) Pere-Alexandre-Schmemann
(2) Jean Meyendorff, (1926, Neuilly-sur-Seine, France, 1992, Montréal, Canada), est un théologien orthodoxe de langues française et anglaise, professeur à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris, puis doyen du séminaire Saint-Vladimir (État de New York) et professeur à l'Université Fordham, "l'Université jésuite de New York", qui lui a dédié une chaire spécialisée dans "relations entre les traditions orthodoxes et les catholiques".
(3) EKSMO, Fondé en 1991, basé à Moscou.
(4) https://book24.ru/product/tserkov-v-istorii-stati-po-istorii-tserkvi-1574357/
(5) cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Arkady-Mahler-developpement-de-la-theologie-russe-aux-XIX-XX-siecles_a3311.html
(6) http://www.saint-serge.net/
(7) Père Georges Florovsky, "Révélation, Expérience, Tradition", 1931, in "La Tradition : La pensée orthodoxe", L'Age d'Homme, 1992, p. 54-72
(8) Le "Séminaire Saint-Vladimir", ou "Institut de théologie orthodoxe Saint-Vladimir", est un établissement d'études supérieures de théologie orthodoxe situé à Crestwood (NY, USA) fondé en 1938.
(9) Paris, Cerf, 1975 /// réédité en 2010
(10) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Universite-Fordham-New-York-annonce-la-creation-d-une-chaire-d-etudes-chretiennes-orthodoxes-p-John-Meyendorff_a4197.html
(11) Bogoslov
LE PERE JEAN MEYENDORFF : "L'ÉGLISE DANS L'HISTOIRE"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Janvier 2018 à 02:01 | -6 commentaire | Permalien

Décès de l’archimandrite Placide Deseille - un récit de ses funérailles
Le 7 janvier à 13 heures, le père Placide Deseille, s’est endormi en Christ à l’âge de 91 ans.

Funérailles du père Placide à St Antoine-le-Grand.

Le matin du 11 janvier: matines à 5h puis divine liturgie célébrée par Mgr Job de Telmessos. Ensuite office des funérailles à 10 h présidé par Mgr Emmanuel entouré du métropolite Joseph, de l'archevêque Job et de l'évêque Marc (métropole roumaine), le père Elisée de Simonos Petra étant retenu, c'est le père Macaire qui représentait le Mont Athos, avec le père Elie (Terrasson).

Une vingtaine de prêtres entouraient le cercueil sans compter les moines et bien sûr les moniales de Solan, et de Terrasson (mère Silouanie), de Bussy (mère Emilianie), de la métropole roumaine, trois diacres (p André Lossky, p. Jean Daniel (?) initialement de la métropole roumaine mais actuellement à St Antoine), p.Antoin Odaysky EORHF et le diacre Marc Andronikof (diocèse de Chersonèse, P.M.). Les laïcs emplissaient l'église Saint Silouane.

Décès de l’archimandrite Placide Deseille - un récit de ses funérailles
L'office des funérailles à été celui d'un moine et non celui d'un prêtre car à l'Athos tous les moines, qu'ils soient prêtres ou non, sont enterrés selon un seul rite.

Il a été enterré dans le cimetière du monastère St Antoine. Ce rassemblement a permis de constater la réalité et la vigueur du monachisme orthodoxe francophone, inexistant il y a 40 ans, avant que le père Placide ne lance le mouvement en fondant son monastère.

Décès de l’archimandrite Placide Deseille - un récit de ses funérailles
Le père Elie (Ragot) a prononcé quelques mots pour introduire une lettre du patriarche Batholomée qui a été lue par Mgr Emmanuel ; Mgr Joseph a lu une lettre du patriarche Daniel de Roumanie. Ces trois témoignages montraient une réelle connaissance de l'œuvre du défunt.

Mémoire éternelle !

Рarlons d'orthodoxie

Décès de l’archimandrite Placide Deseille - un récit de ses funérailles
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Né le 16 avril 1926 à Issy-les-Moulineaux, le père Placide devient moine de l’abbaye cistercienne de Bellefontaine en 1942, à l’âge de seize ans. Il fonde en 1966 avec des amis moines un monastère de rite byzantin à Aubazine en Corrèze.

En 1977 les moines décident de devenir orthodoxes. Ils sont reçus dans l’Église orthodoxe le 19 juin 1977 et en février 1978, ils deviennent moines du monastère de Simonos Petra au Mont Athos. Envoyés alors en France par l’archimandrite Aimilianos, higoumène de Simonos Petra, pour y établir une fondation qui serait une dépendance de ce monastère, les Pères Placide et Séraphin inaugurèrent le monastère Saint Antoine le Grand le 14 septembre 1978, dans une maison vétuste située à Saint Laurent en Royans, dans une vallée sauvage du Vercors.

Dans son sillage, naquit le monastère de la Protection de la Mère de Dieu, qui devait être plus connu par la suite sous le nom de monastère de Solan.

Le père Placide a enseigné la patristique à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris. Il est également fondateur de la collection « Spiritualité orientale » aux éditions de l’abbaye de Bellefontaine. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du monachisme et de la spiritualité orthodoxe dont il est spécialisteё Lien Lire aussi « De l’Orient à l’Occident. Orthodoxie et catholicisme »

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Janvier 2018 à 09:24 | 6 commentaires | Permalien

L’année 2017 a été riche d’événements significatifs pour le dialogue œcuménique entre le Saint-Siège et le patriarcat orthodoxe de Moscou.

Ce 7 janvier 2018 marque la célébration de Noël pour les Églises orientales suivant le calendrier julien, au Moyen-Orient, en Europe centrale et orientale, et en Russie, où Noël s’insère cette année dans un calendrier chargé d’importantes commémorations, comme celle de la restauration du Patriarcat de Moscou en 1917, - supprimé en 1721 par le Tsar Pierre le Grand-, et celle des nombreux martyrs du communisme, 100 ans après la révolution bolchévique.

2017 a, en outre, été une année riche d’événements significatifs pour le dialogue œcuménique entre le Patriarcat de Moscou et le Saint-Siège, qu’il s’agisse du prêt des reliques de St Nicolas, conservées à Bari (Italie) depuis 930 ans, exposées en juillet dernier à Moscou et Saint-Pétersbourg; de la visite historique en Russie du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège en août 2017; ou de l’exposition «Rome éternelle», organisée par les Musées du Vatican et abritée par la prestigieuse galerie Tretiakov de Moscou. Autant de jalons posés sur le chemin du rapprochement entre Églises, et rendus possibles grâce à la rencontre survenue en février 2016, entre le Pape François et le Patriarche Kirill, à Cuba.

Le père Hyacinthe Destivelle op., est official de la section orientale du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, en charge des relations avec les Eglises orthodoxes slaves. Il revient avec nous sur ces évènements de l’année 2017 et sur les perspectives de 2018. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Janvier 2018 à 21:36 | 0 commentaire | Permalien

Le gouvernement d'Estonie s'apprête à dédommager les Églises luthérienne et l'Eglise Orthodoxe russe (Patriarcat de Constantinople) des pertes encourues pendant la guerre et l'occupation

Le gouvernement d'Estonie et l'Eglise apostolique orthodoxe (Patriarcat de Constantinople) ainsi que l'Eglise évangélique luthérienne d'Estonie ont abouti à un accord en vertu duquel les deux Eglises renonceront à leurs revendications matérielles après le versement d'une allocation gouvernementale.

L'Eglise luthérienne s'apprête, grâce à cette allocation, à restaurer l'église du Dôme à Tallinn ainsi que plusieurs autres ouvrages.

L'Eglise orthodoxe apostolique mènera à bien la construction d'un monastère pour femmes sur l'île de Saaremaa. Un monastère pour hommes est également en projet.

Le gouvernement d'Estonie a décidé de ces investissements pour compenser les pertes infligées par l'annexion du monastère des Grottes de Pskov qui, avant la deuxième guerre, se trouvait sur le territoire de la République d'Estonie.

Dans le cadre d'une conférence de presse le ministre de l'administration d'Etat Jaak Haab a dit: "Si nous compensons les pertes subies par le patriarcat de Constantinople la perte du Monastère des Grottes pourquoi ne pas attribuer une allocation à l'Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou, qui a également souffert des conséquences de la guerre et du nouveau tracé des frontières?"

Lien Trad "PO"

Lire A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie

La juridiction de Monseigneur Stephanos l'Eglise orthodoxe apostolique -compte 30.000 paroissiens alors que ceux des paroisses du patriarcat de Moscou, pleines de vie, sont au nombre de 200.000. Le patriarcat de Constantinople comporte plusieurs paroisses et ne dispose que d’un seul prêtre...Suite

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Janvier 2018 à 16:18 | -1 commentaire | Permalien

Depuis la conquête ottomane du XIVe siècle, les Balkans, pont entre Orient et Occident, forment une mosaïque d’ethnies, de cultures et de confessions. En dépit des guerres qui ont déchiré la région, prêtres, imams, universitaires ou simples citoyens s’investissent dans le dialogue entre les religions. De la Bosnie au Kosovo, en passant par la Serbie, de multiples initiatives sont mises en place pour construire une société interreligieuse. Reportage ICI

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Janvier 2018 à 17:30 | 4 commentaires | Permalien

La première à Saint-Pétersbourg du documentaire « L'Apôtre de la Joie » sur le Protopresbytre Alexandre Schmemann
Maison d'édition de l'université orthodoxe humanitaire Saint Tikhon Cercle de communication Intellectuelle « L'Orthodoxe » Centre spirituel et éducatif « Sviatodoukhovsky » de la laure Saint Alexandre Nevsky
Production studio de création « Consonance ». Directeur André Jelezniakov. Consultant Elena Dorman.


Dans le cadre de la première aura lieu la présentation du livre du protopresbytre Alexandre Schmemann « Les fondements de la culture russe » par la maison d'édition de l'Université orthodoxe Saint Tikhon :

19h00 : présentation du livre; la parole sera à l'éditeur Iegor Agafonov, avec la participation du vice-recteur de l'Académie de théologie de Saint-Pétersbourg, l'archiprêtre Vladimir Khulap ;
19h30 : début de la projection du film, mot d'introduction du directeur spirituel du cercle "Orthodoxe", l'archiprêtre Maxime Pletnev.

L'entrée est gratuite !

Après le film une brève discussion est prévue à laquelle participeront le célèbre réalisateur Pierre Soldatenkov, doyen de la chaire de mise en scène de télévision de l'Institut d'Etat de cinéma et de télévision de Saint-Pétersbourg et le père Serge Potiomkine, professeur et régisseur de cet institut.

Le 18 décembre, le centre spirituel et éducatif « Sviatodoukhovsky » de la laure Saint Alexandre Nevsky invite à la première, à Saint-Pétersbourg, du film documentaire « L'apôtre de la joie » sur la vie du remarquable prédicateur du XXe siècle, le protopresbytre Alexandre Schmeman.

Ce film est un témoignage personnel vivant de la vie du célèbre théologien missionnaire de l'Eglise orthodoxe en Amérique. Le travail sur ce film a duré trois ans et demi ; et pendant ce temps certains de ses héros sont partis pour l'autre monde. Vous entendrez les voix du protopresbytre Thomas Khopko, des archiprêtres Léonide Kichkovsky, Alexis Vinogradov et André Tregoubov, ainsi que d'Oulyana et Serge Schmemann, Paul Meyendorff, David Drillok, Nikita Struve, James Billington, du protodiacre Peter Scorer, de Macha Tkachuk et Anne Khopko (les filles du père Alexandre).
La durée du film est d'une heure 40 minutes.

Le protopresbytre Alexandre Schmemann

Il est l'un des théologiens les plus célèbres du XXe siècle, représentant de l'école de théologie de Paris. Lui et ses confrères ont apporté la lumière de la foi orthodoxe à l'Amérique laïque et protestante dans les annéées 50-80. Ils ont amené à l'Eglise des milliers de protestants et rassemblé des milliers d'immigrants russes (dont une partie venait des paroisses isolées qui avaient été fondées par les disciples de Saint Germain d'Alaska).
Les entretiens du père Alexandre sur «Radio Liberté» étaient écoutés secrètement en URSS. Ses professeurs avaient été les pères Georges Florovsky, Cyprien Kern, Serge Boulgakov et l'historien Anton Kartachov.

Le film « L'Apôtre de la Joie »

C'est un documentaire qui comporte un grand nombre de films d'actualité autrefois inaccessibles, des interviews avec les disciples et la famille du père Alexandre. Le film le montre comme un homme plein d'énergie qui apportait la lumière à son entourage. En tant que prêtre et pasteur, il rayonnait d'une joie véritable, authentique, à laquelle il appelait chacun d'entre nous dans ses livres sur l'Eucharistie et la Liturgie, dans ses entretiens sur « radio Liberté », ses articles et ses autres ouvrages.

« L'action principale du film est la Divine Liturgie, qui était le contenu principal de toute la vie du Père Alexandre. Divers prêtres, dans différentes églises d'Amérique et de Russie, célèbrent l'Eucharistie. C'est ainsi que commencent ou s'achèvent les différents chapitres de notre film. Et dans ces chapitres, ceux qui ont bien connu le père Alexandre partagent leurs pensées et leurs sentiments ainsi que la lumière que leur a donnée la vie auprès de lui. "Acquiers un esprit de paix et des milliers d'âmes seront sauvées autour de toi", disait Saint Séraphim de Sarov. J'aimerais que les futurs spectateurs de notre film, croyants ou non-croyants, ressentent ce que le père Alexandre a pu nous transmettre : la véritable, l'authentique joie de la vie en Christ. Non pas des formules religieuses correctes et idéologiques, pas des mots d'ordre abstraits, mais cette véritable joie, ces moments merveilleux qu'une personne éprouve quand elle vit et respire la Vérité » (réalisateur André Jelezniakov).

Un avis sur le film :
« Je suis allée à la première avec une certaine appréhension : est-il possible de transmettre l'expérience vivante de la vie spirituelle qu'avait le père Alexandre ? Il se trouve que c'est possible ! Le film, de façon étonnante, non seulement la raconte, mais il plonge littéralement le spectateur dans ce sentiment de joie et de gratitude à l'égard de la vie comme un Don, telle que la possédait le père Alexandre. Beaucoup de spectateurs ont découvert pour la première fois, mais avec la même surprise et le même ravissement, cet homme dont la beauté, la profondeur, l'éclectisme stupéfient et illuminent !

Ce film peut tout à fait devenir cette "clef d'or", qui permettra d'ouvrir pour soi-même la porte secrète, laissant entrer rayon de Lumière surnaturelle dans notre vie. Et la réalité de cette mesure n'est pas du tout "parallèle". Car la porte secrète est dans le Coeur de chacun de nous... »

Lien

Traduction Marie et André Donzeau
La première à Saint-Pétersbourg du documentaire « L'Apôtre de la Joie » sur le Protopresbytre Alexandre Schmemann

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Janvier 2018 à 18:14 | 0 commentaire | Permalien

Message de Noël du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie
Eminents évêques, vénérables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs !

De tout mon cœur je vous félicite à l'occasion de la grande fête de la Nativité du Christ, de la fête de l’incarnation, grâce au Saint Esprit et de la Très Pure vierge Marie , de notre Sauveur Jésus-Christ. Nous vous exhortons tous à, de concert avec l’Eglise, glorifier le Créateur en s’exclamant « Toute la terre chante le Seigneur » (Irmos 1, canon de la nativité du Christ).

Dans son immense bonté à l’égard du monde créé , Dieu envoie sur terre Son Fils, né de l’Immaculé conception, le Messie tant attendu, afin qu’Il nous apporte le Salut . « Le Fils , Unique - Engendré, qui est dans le sein du Père » (Jn. 1,18), devient le Fils de l’homme et vient dans notre monde pour, par Son sang, nous délivrer du péché, pour que l’homme ne craigne plus l'aiguillon de la mort.

Nous savons que les Rois mages venus adorer le Christ Lui ont apporté des dons. Quel est le don que serions à même d’apporter à notre Divin Maître ? C’est le don qu’Il sollicite Lui-Même : « Mon fils, prête-moi attention, que tes yeux se complaisent dans ma voie » (Pr 23, 26). Que signifie donner son cœur ? Le cœur est le symbole de la vie. Si le cœur cesse de battre, l’homme meurt. Donner son cœur à Dieu signifie Lui consacrer sa vie. Cette consécration n’implique pas le renoncement à tout ce qui est nôtre. Nous ne sommes appelés qu’à supprimer de notre cœur tout ce qui y fait obstacle à la présence de Dieu. Lorsque toutes nos pensées ne portent que sur notre propre « moi », lorsqu’il ne reste pas de place dans notre cœur pour le prochain, le Seigneur ne saurait y être présent. La présence du prochain dans nos cœurs est avant tout fonction de notre aptitude à compatir à la douleur d’autrui et à répondre à cette douleur par une miséricorde opérante.

Le Seigneur nous demande d’observer Sa démarche. Observer la démarche de Dieu signifie reconnaître la présence de Dieu dans nos vie, dans l’histoire de l’humanité. Cela signifie voir les manifestations de l’amour Divin mais aussi de Sa juste colère.

L’année qui vient de s’écouler a été marquée par notre commémoration des évènements tragiques qui ont marqué le XX siècle et des persécutions de la foi de cette période. Nous nous sommes souvenus des exploits des Nouveaux martyrs et confesseurs qui ont dignement témoigné de leur fidélité au Christ. Même à cette époque terrible qu’a vécue le pays , le Seigneur nous a manifesté sa miséricorde : après une interruption de deux siècles le patriarcat a été rétabli en Russie. En ces temps de terribles épreuves l’Eglise a trouvé en la personne du Saint patriarche Tikhon élu pour être son primat, un pasteur sage et courageux. Grâce à ses ardentes prières adressées au Créateur notre Eglise et notre peuple ont pu franchir cette cruelle époque.

Nous nous trouvons actuellement dans une période très particulière : les malheurs sont toujours présents dans notre monde, chaque jour « vous aurez aussi à entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres » (Mt 24,6). Mais l'amour que porte Dieu au genre humain est immense ! Le monde continue à exister malgré et contre les forces du mal. L’amour humain et les valeurs de la famille existent malgré les immenses efforts visant à les détruire définitivement, à les vilipender et à les altérer. La foi en Dieu est présente dans les cœurs de la majorité des hommes. Malgré les récentes décennies de persécution et tout ce qui a été entrepris de nos jours pour La discréditer , l’Eglise est et reste le lieu de notre rencontre avec le Christ.

Nous croyons qu’après avoir traversé ces épreuves les peuples de la Rus historique maintiendront et donneront un souffle nouveau à leur cohésion spirituelle, entreront dans une ère de prospérité et de bien-être social.

La Nativité du Christ est l’évènement phare de l’histoire de l’humanité. Les hommes ont toujours été à la recherche de Dieu. Mais c’est dans l’incarnation de son Fils que le Créateur, Dieu un en Trois Personnes s’est manifesté au genre humain. Il vient dans ce monde peccamineux afin de rendre les hommes dignes de la bienveillance du Père Céleste et de créer les fondements de la paix en nous disant « Je vous laisse la paix ; c’est Ma paix que je vous donne » (Jn 17, 27).

Que cette année soit pour notre peuple, pour les peuples de la Rus historique et tous les peuples du monde une année de paix et de bien-être ! Que le Divin Enfant né à Bethléem nous aide dans l’espérance qui triomphe de la peur et, grâce à la foi, à percevoir l’amour Divin qui transfigure la vie humaine !

Amen !
+ Cyrille, Patriarche de Moscou et de toute la Russie,
Moscou, Noël 2017/2018

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Janvier 2018 à 13:21 | 0 commentaire | Permalien

Message de Noël de l'évêque Nestor de Chersonèse
Bien-aimés pères, frères et sœurs dans le Seigneur!


Du fond de mon cœur, je voudrais vous féliciter tous pour la grande fête de la Nativité du Christ.

En cette nuit sainte, nous glorifions Dieu qui a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique...(Jean 3:16)

Il l'a donné, Il l'a confié à la Très Sainte Vierge Marie, Il a confié le mystère de sa naissance au juste Joseph, aux bergers de Bethléem et aux rois mages venus d'Orient ...

Dans un sens, Dieu a donné Son Fils à chacun de nous, la race humaine qui a végété et végéte dans les ténèbres et l'ombre de la mort, dans l'agitation, le péché, l'angoisse et la peur pour son propre avenir ...

Il nous l'a donné, il nous l'a confié, dans son amour incommensurable et inconcevable, car en Dieu il n'y a que l'amour, il n'y a que la lumière et il n'y a pas de ténèbres. (1 Jean 1: 5)

Et que la gloire du Seigneur brille sur nous en cette nuit sainte comme elle a jadis brillé sur les bergers de Bethléem qui ont vu l'ange qui leur a dit : "n'ayez pas peur" ... Et après cela, les barrières entre le monde visible et invisible tombèrent, et ce n'était plus l'Ange mais une multitude de forces célestes qui apparut, glorifiant Dieu et hurlant: Gloire à Dieu dans les cieux très hauts,et paix sur la terre pour ceux qu'il aime. (Lc 2, 13-14).

Et que cette nouvelle réalité , non pas un signe, non pas un symbole, non pas un mot écrit ou parlé - mais la nouvelle réalité de la vie en Christ, où il n'y a pas de médiocrité entre le visible et l'invisible, entre le temps et l'éternité, entre les hommes et les anges, devienne une expérience interne de la foi en chacun de nous.

Félicitations à vous tous !
Bonne fête de la Natvité!

+ Nestor, évêque de Chersonèse
Paris, Nativité du Christ 2018
Message de Noël de l'évêque Nestor de Chersonèse

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Janvier 2018 à 12:14 | 0 commentaire | Permalien

La paroisse Notre-Dame-joie-des-Affligés-et-sainte-Geneviève organise son pèlerinage annuel au tombeau de sainte Geneviève le samedi 6 janvier à 16h30, dans l'église Saint-Etienne-du-Mont, place du Panthéon, Paris 5e.

L'office à sainte Geneviève est suivi de la vénération de l'icône et des reliques.
rv dans le déambulatoire sud, au tombeau de la sainte.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Janvier 2018 à 05:37 | 0 commentaire | Permalien

Exposition Ouspensky - 2 dernières conférences
Jeudi 11 janvier 2018 à 19h

Archimandrite Patrick /Doolan/ Iconographe, élève d'Ouspensky, supérieur du monastère de saint Grégoire le Sinaïte en Californie

"Créativité et tradition dans la peinture des icônes" l'apprentissage de la peinture des icônes avec Léonide Ouspensky dans les dernières années: 1981-1987

Dans la salle du 2è étage du bâtiment du diocèse


Vendredi 12 janvier 2018 à 19h

Xénia Muratova - "Ouspensky et l'icône en exil"


Historienne d'art; professeur émérite des universités françaises; Président du Centre international d'études "Pavel Muratov"

Dans la salle du 2è étage du bâtiment du diocèse
Exposition Ouspensky - 2 dernières conférences

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Janvier 2018 à 18:27 | 2 commentaires | Permalien

S.E. Alexandre Avdéev : l’Eglise Orthodoxe russe et le Vatican sont inquiets de  constater la destruction en cours des fondements de la civilisation chrétienne
M. Alexandre Avdéev, ambassadeur de la Fédération de Russie auprès du Vatican, a accordé une interview à l’agence RIA Novosti.

Il y dit entre autre : « Nous voyons aujourd’hui qu’un champ très ample de coopération existe entre les Eglises Orthodoxe russe et Catholique romaine. Voici quelques exemples des sujets qui préoccupent les deux Eglises : nous voyons que dans le monde entier les assises morales et éthiques de notre civilisation sont en danger. Cela concerne les croyants de même que les agnostiques.

Les notions mêmes du mariage, de la naissance des enfants et de leur éducation sont mises en cause. Un dialogue approfondi a été engagé sur ces sujets entre nos deux Eglises. En effet, le pape François s’est récemment prononcé à propos de deux problèmes qui étaient à la base des divergences existant entre catholiques et orthodoxes. Le pape François a affirmé que le prosélytisme est un péché. Il a précisé que les catholiques et les orthodoxes doivent coopérer sur des bases d’égalité et du respect du principe qui veut que chacun doit rester soi-même.

La rencontre qui a eu lieu entre le pape François et le patriarche Cyrille à La Havane en 2016 a relancé notre action commune. La Déclaration signée à La Havane a été suivie par de nombreuses actions entreprises en commun : nous sommes très intéressés par l’expérience que les catholiques ont accumulé dans les domaines de l’instruction religieuses et du maintien des valeurs de la famille.

Les deux derniers Synodes réunis au Vatican ont été consacrés aux problèmes de la famille dans le monde entier. Le Conseil interécclesial de coopération coprésidé par Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, et le cardinal Kurt Koch, président du conseil pour la promotion de l’unité chrétienne est très actif de même que la Commission de la culture à la tête de laquelle se trouvent Monseigneur Tikhon (Chevkounov) évêque d’Egorievsk ainsi que le cardinal Giafranco Ravasi.

Des expositions consacrées aux Nouveaux martyrs du XX siècle, à l’architecture religieuse ainsi qu’à l’œuvre de Léonid Braïlovsky (conservée dans les archives de la Congrégation du Vatican pour les Eglises d’Orient) seront bientôt conjointement organisées.

A une question portant sur l’éventualité d’une visite du pape de Rome en Russie l’ambassadeur Avdéev a répondu, se référant aux paroles du métropolite Hilarion : « Chaque journée vécue nous rapproche de cet évènement ».

Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Janvier 2018 à 08:33 | 23 commentaires | Permalien

Importante découverte archéologique près du Kotel: un sceau datant de la période du 1er Temple
La pièce est en étain et mesure environ 1,5 cm de diamètre

Le sous-sol de la Vieille ville de Jérusalem ne se soucie guère des calculs politiques cyniques ou de la cecité de la communauté internationale. Il délivre régulièrement son message clair sur le lien historique profond et ancien entre la ville et le peuple juif.

Lors de fouilles effectuées par l’Office national des antiquités et le Fonds du patrimoine du Kotel sur l’esplanade du Mur, des archéologues ont découvert une pièce extrêmement rare: un sceau datant de la période du 1er Temple – il y a environ 2700 ans – qui appartenait à un haut fonctionnaire appelé « ministre de la ville ». Ceci indiquerait qu’à cette époque, il existait un poste administratif ou politique élevé équivalent à un gouverneur de la capitale.

La pièce est en étain et mesure environ 1,5 cm de diamètre. Elle présente deux représentations humaines sur une face et une inscription en hébreu ancien sur l’autre indiquant « Ministre de la Ville (Sar Ir) . Elle a été découverte par l’archéologue Shimon Cohen lors du tamisage de gravats dans les ruines d’une construction datant d’il y a environ 2020 ans. Selon Dr. Shlomir Wechsler- Bedolah’, responsable des fouilles sur l’esplanade du Kotel, il s’agit probablement d’un sceau au nom du « ministre de Jérusalem » qui estampillait les courriers qu’il envoyait. Mais surtout, elle y voit une confirmation des thèses selon lesquelles il existait à l’époque du 1er Temple un poste de « ministre de Jérusalem » comme le mentionnent le livre des Rois et le Livre des Chroniques dans la Bible. Ce ministre était nommé par le roi d’Israël. SUITE

Lire aussi Des astronomes ont établi la date de l’arrêt de la marche du Soleil par le prophète Josué

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Janvier 2018 à 01:04 | 0 commentaire | Permalien

 Père Andrew Phillips: Les péchés de nos pères… L’unité structurelle de l’Eglise Orthodoxe russe  en Europe Occidentale est pour bientôt
The Sins of the Fathers: On the Coming Russian Orthodox Church Administrative Unity in Western Europe

The Russian Orthodox Church exists in two separate administrations in Western Europe. Although both have the same Patriarch in Moscow, one is directly dependent on Moscow, the other only indirectly on him, as it is primarily dependent on a Metropolitan in New York. The Moscow group numbers some 210 parishes in several dioceses, the New York group some 70 parishes in three dioceses, one third of that under Moscow, though in some local regions it is still a majority. On the other hand Moscow has more or less complete control in Austria, Italy, Spain, Portugal, the Netherlands and Scandinavia

As we slowly move towards future administrative unity in a single Russian Orthodox Metropolia of Europe (ROME), all over Western Europe a choice will have to be made: Which administration do parishes wish to belong to? In other words, ultimately, which group is to be absorbed by the other? And will that absorption take place all over Western Europe, or only in some areas? This is not a simple matter because this implies that each administration is going to have to answer for the very saddening errors of the past. And there were many of these and their consequences have been postponed for a generation and more.

These include political and moral compromises, which, even if forgiven, are not forgotten, incompetence in failing to build up infrastructure, obtaining and building churches and encouraging and training local clergy, refusal to look after local people and locally-born children and grandchildren and general lack of pastoral and missionary effort. Refusal to take responsibility and ask for forgiveness with repentance will be dismissed. Childish phrases like ‘We’re right because we’re bigger than you…’, or ‘We were here first’, or ‘We’ve got more money than you’, do not wash with people made distrustful by past sins and errors.

The people, and ultimately the clergy with them, will not choose a cold manager or bureaucrat, but the pastoral bishop who shows genuine love for them and does not neglect, ignore and insult them. However, the lack of love of the past is about to receive its just rewards. The people will choose genuine communities. Parishes where people know one another and to which people feel a sense of belonging will win the day. People will not choose parishes which they pass through like railway stations, which are money-making machines, or are centres of cold and formal ritualism in foreign and unknown languages.

There is a moment of danger here, for Western Europe is already littered with the wreckage of small ex-Russian Orthodox communities, alienated by the heavy-handedness of both administrations. These include the tiny marginal communities of the ‘Paris Jurisdiction’ on the one hand, which on paper are canonical, as well as the tiny fringe communities of various ‘Pure’ or ’True’ sectarian jurisdictions, which even on paper are not canonical. For those who suffered under both administrations and never received an apology, we leave the choice to Divine guidance. The chickens come home to roost; the sins of the fathers have a price.

In 2003 the Paris Jurisdiction, then under Archbishop Sergiy, was negotiating its return to the Russian Orthodox Church. It would have become the local element in hopes for a future Russian Orthodox Metropolia of Western Europe, the foundation of a new Local Orthodox Church. It was not be. Archbishop Sergiy died, and his successors took a virulent anti-Russian line. Now it is on the way to becoming a deanery of the Greek Orthodox Church in Paris. However, together with the 70 parishes established in Western Europe for up to 100 years, Moscow can still establish a joint Metropolia. This can heal both past injustices and avoid future injustices.

Père Andrew Phillips Plusieures publications sur "PO"

 Père Andrew Phillips: Les péchés de nos pères… L’unité structurelle de l’Eglise Orthodoxe russe  en Europe Occidentale est pour bientôt

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Janvier 2018 à 13:52 | 14 commentaires | Permalien

La crèche russe : un art né de la foi (3 ème partie)
Un article de Ioulia Lindé, photos Vladimir Echtokine
Traduit par Laurence Guillon


Revue "FOMA"

Comment se déroule la pièce ? Suite 1 et 2

A la base de la représentation repose le sujet, nous contant la venue du Sauveur sur la terre. L’Ange annonce la naissance de Dieu. Devant le Nouveau-né viennent s’incliner le Berger, les Rois-Mages, qui racontent leur entrevue avec Hérode, à qui ils ont parlé de la naissance d’un futur grand Roi. L’Ange prévient les Mages de ne pas « revenir auprès d’Hérode » (celui-ci craint que le roi nouveau-né ne lui prenne son pouvoir). Hérode, courroucé, ordonne au Guerrier de « tuer tous les nouveau-nés » à Bethléem. Rachel vient trouver Hérode en le suppliant de ne pas tuer son enfant :.On a entendu des cris à Rama. Des pleurs et de grandes lamentations. Rachel pleure ses enfants, et n’a pas voulu être consolée, car ils ne sont plus (Jer31 :15,Mat 2 :18). L’Ange console Rachel. La Mort surgit devant Hérode, il lui demande un délai, mais celle-ci appelle le Diable qui l’emporte dans la géhenne.

La crèche russe : un art né de la foi (3 ème partie)
Dans la deuxième partie de la représentation, on montre des scènes de la vie quotidienne, et ensuite les héros « prennent congé » des spectateurs.
Comme l’écrit Goldovski, la musique qui accompagnait les deux actes du spectacle n’était pas moins importante que le texte. Elle caractérisait toujours les héros avec exactitude et donnait au spectacle lui-même un air de fête. Les compositions où se mêlaient les chansons populaires avec les mélodies à danser mondaines étaient particulièrement prisées.

Où le voir ?
En plein centre de Moscou, sur la Varvarka, se trouve le musée « la maison de poupées ». C’est en réalité une maison où les poupées se sentent à l’aise. Elles sont assises, elles volent, elles dansent ou elles prennent le thé, elles jouent sur des instruments de musique, en un mot, elles résident où elles veulent et comme cela leur convient, sans être limitées par le verre d’une vitrine.

Le musée des poupées fut ouvert en 1992 par Olga Okoudjava, qui a rassemblé dans sa « Maison » une « population » très mélangée : des poupées antiques aux poupées d’antiquaires, des poupées de magasins aux poupées d’artistes, ou aux poupées-artistes, qui jouent de temps en temps pour les visiteurs du musée de petits spectacles. C’est précisément à cette dernière catégorie, les poupées de théâtre, qu’appartiennent les héros du vertep.

La tradition de célébrer les réveillons du Nouvel An et de Noël dans la « maison de poupée » remonte à déjà plus de 15 ans. On y trouve l’un des verteps de Victor Novatski, c’est plus qu’une pièce de musée. Chaque année, le spectacle de Noël est interprété par des élèves du folkloriste, la couple familial Vladimir Ploskih et Natalia Markova. Ils psalmodient à la façon d’une prière d’église l’histoire biblique pour les enfants de l’assistance. Comme le dit une collaboratrice du musée, Natalia Javoronkova, la manipulation des poupées ne peut être effectuée par plus de deux acteurs, car le théâtre est tout petit. Pourtant dans le passé, il arrivait que toute la famille participât : le père bougeait les poupées, la mère chantait, les enfants produisaient des effets sonores.
Et bien que le musée ne soit pas très ancien, beaucoup de ses visiteurs, comme le dit Natalia Javoronkova, ont grandi avec ces spectacles. Ils sont venus la première fois tout enfants et ont été si impressionnés qu’ils ont continué d’année en année. Et même en grandissant, ils ne s’en sont pas lassés.


La crèche russe : un art né de la foi (3 ème partie)
Смерть царя Ирода - Рождественское вертепное действо

Bien sûr, on pourra objecter : est-il possible que des adultes croient une poupée ?

Mais Natalia en est sûre : le secret du vertep, c’est que ce n’est pas un théâtre de marionnettes ordinaire. « On ne peut pas dire à qui il est destiné, aux enfants ou aux adultes, explique la guide. Il est universel. Les uns et les autres le regardent, captivés. Et bien que la pièce ne dure pas plus de 15 ou 20 minutes, il semble à ceux qui sont dans la salle qu’ils ont vu un véritable spectacle, et non une courte petite scène de Noël. Et il n’attire pas seulement les enfants qui vont à l’église. Et même au contraire, la plupart de nos spectateurs en sont bien loin. Nous invitons souvent les enfants des orphelinats, nous dit Natalia. Une fois, nous avons eu une maman et son enfant qui n’avaient jamais entendu parler ni du vertep, ni même de la Nativité du Christ, et ce fut pour eux une véritable découverte. Ils sont revenus exactement un an plus tard.
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В журнале "ВОДА ЖИВАЯ" текст: " "Renaissance de la tradition des crèches de la Nativité à Saint-Pétersbourg » : tel est le titre d'un article paru récemment sur le site du diocèse orthodoxe de Saint-Pétersbourg (Russie) ICI

Rédigé par Laurence Guillon le 2 Janvier 2018 à 08:00 | -59 commentaire | Permalien

Les vieux-croyants viennent de récupérer leur église
Moscou - Les vieux-croyants viennent de récupérer leur église, construite juste avant la révolution et transformée en salle de sport, passage Gavrikova . C'est une très belle église! Nous somme heureux à la fois pour le monument qui sera entretenu, et pour les vieux-croyants qui vont y prier.

Les communautés de vieux-croyants nous ont laissé un riche patrimoine: des nécropoles, des églises ainsi que des pavillons étonnants réalisés dans le style art nouveau commandés par des entrepreneurs et mécènes - les dynasties vieux-croyantes des Morozov, Shchukine, Riabouchinsky, Goutchkov, Soldatenkov.,,, Lire LE SCHISME SECULAIRE DES VIEUX-CROYANTS VA-T-IL SE RÉSOUDRE?

Спешим поделиться прекрасной новостью - Старообрядцам возвращен храм
Les vieux-croyants viennent de récupérer leur église

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Janvier 2018 à 12:07 | 2 commentaires | Permalien

La crèche russe : un art né de la foi (2ème partie)
Un article de Ioulia Lindé, photos Vladimir Echtokine
Traduit par Laurence Guillon


Revue "FOMA"

Histoire du vertep Suite

De l’avis de quelques savants, la crèche serait arrivée en Russie en même temps que le christianisme, et c’était le plus certainement un panorama. Cependant, les premiers témoignages dignes de foi remontent à la fin du XVI° siècle. On a trouvé sur le territoire de l’empire russe un castelet de vertep portant la date de 1591.

Au XVII° siècle, les crèches mécaniques devinrent populaires dans toute l’Europe, et bien sûr, en Russie. De plus, le drame de la Nativité était représenté non seulement dans les maisons particulières, mais dans celles des prêtres. A la fin du XVIII° siècle, à Pétersbourg, s’était constituée une dynastie de fabricants de crèches théâtrales, la famille Kolosov, qui conserva pendant presque un siècle les traditions d’interprétation de ces spectacles.

L’apogée des verteps eut lieu au XIX° siècle, quand ils devinrent populaires non seulement en Russie centrale, mais aussi en Sibérie. Il est vrai que certains archiprêtres, parfois, les interdisaient, craignant la contagion du catholicisme. Mais comme la crèche était devenue en grande partie une représentation populaire, et, en conséquence, une réjouissance de Noël non censurée et traditionnelle, de telles mesures ne pouvaient pas lutter.

La crèche russe : un art né de la foi (2ème partie)
Jusqu’à la fin du XIX° siècle, le vertep voyagea par les villes et les villages, et se « mondanisa », de pièce de théâtre de poupées à sujet tiré des Saintes Ecritures, il se transforma en représentation populaire profane. La crèche consistait en un mystère de Noël en première partie, et une comédie musicale couleur locale en deuxième partie. Mais déjà à la fin du siècle, les saynètes de foire qui se jouaient à l’étage inférieur avaient pris plus d’importance que les évènements de la « galerie supérieure ». Les montreurs de vertep portaient leur boîte merveilleuse à travers les marchés non seulement entre Noël et l’Epiphanie, mais jusqu’au Carnaval. On sait que quelques artistes allèrent avec des crèches jusqu’au marché de Nijni-Novgorod. Or «le centre de tout le commerce russe » ouvrait le 15 juillet !

La révolution d’octobre en 1917 et la campagne antireligieuse qui s’ensuivit réglèrent le sort des crèches.
Elles se trouvèrent, comme le sapin de Noël, strictement interdites.
Bientôt les textes des représentations furent perdus et les secrets de la manipulation des poupées oubliés. C’est seulement en 1980 que l’ensemble folklorique de Dmitri Pokrovski consacra son activité à la résurrection de la crèche traditionnelle. Pokrovski se tourna vers le fameux chercheur et metteur en scène de théâtre de poupées Viktor Novatski. Le folkloriste étudia les crèches biélorusses, ukrainiennes et russes, se pencha minutieusement sur les castels du théâtre de marionnettes Sergueï Obraztsov et du musée Bakhrouchinski. Un fragment après l’autre, mettant en évidence leurs spécificités caractéristiques, Novatski restaura le texte des représentations et « réanima » les poupées de Noël. Sa version de l’action devint la référence classique. Novatski élucida quelques trucs assez simples du vertep : par exemple, comment les mages font-ils pour s’agenouiller devant l’Enfant ? (Comme il s’en aperçut, le petit billot qui servait à fabriquer les mages était plus court que la draperie qui le recouvrait). Comment s’envole la tête d’Hérode, quand la Mort la fauche ? (la poupée d’Hérode n’était pas faite d’un seul morceau de bois. La tête était posée sur un pivot, avec lequel on manipulait le personnage. Dès qu’on inclinait le pivot, la tête tombait des épaules).

De quoi se compose le vertep ?

Le vertep est une petite maison à deux étages avec des ouvertures pour manipuler les poupées, dont l’intérieur, selon la tradition, est joliment décoré. Les poupées ne pouvaient changer d’étage. A la galerie supérieure, se déroulaient les scènes concernant la sainte famille et à l’étage inférieur, était représenté le palais du roi Hérode. Dans cette partie-là, aux périodes les plus récentes, on montrait aussi des scènes satiriques et des comédies. Cependant le vertep, ce n’est pas seulement une boîte enchantée, c’est la représentation miniature d’une vision du monde : la partie supérieure était en haut, la partie inférieure en bas, et encore en dessous, l’enfer, représenté par le trou où Hérode est précipité.

En hiver, on portait le vertep sur un traîneau, il allait d’isba en isba, donnait des représentations dans les relais de poste. Autour de lui, on plaçait des bancs, on allumait des bougies, le spectacle commençait.
La « troupe » classique du vertep, c’est la Mère de Dieu, Joseph, l’Ange, le Berger, les trois rois-mages, Hérode, Rachel, le Soldat, le Diable, la Mort et le Sacristain, qui avait pour fonction d’allumer les bougies du vertep avant la représentation. L’Enfant, dans la vertep, comme il se doit, est un tortillon serré de tissu blanc ; les moutons, avec lesquels le Berger vient adorer le Christ, de petits amas bouclés de laine floche. Les héros du vertep sont faits de bois ou de chiffons, de matériaux simples et bons marché, faciles à confectionner et à transporter.

Cependant, parmi les montreurs de vertep, existait une loi tacite : la poupée qui représentait la Mère de Dieu devait être faite autrement, comme si l’avait fabriquée un autre artiste. Pour cette raison, la Mère et l’Enfant étaient réalisés avec un soin particulier, en s’orientant strictement sur le modèle iconographique. Parfois, à la place des poupées, on mettait même une icône.

La crèche russe : un art né de la foi (2ème partie)

Rédigé par Laurence Guillon le 30 Décembre 2017 à 14:20 | 0 commentaire | Permalien

Une exposition des œuvres vétérotestamentaires de Marc Chagall s'ouvre à Saint Pétersbourg
La galerie "Art-Bank", à Saint Pétersbourg, présente une exposition des œuvres bibliques de Marc Chagall. 60 illustrations des livres de l’Ancien Testament y seront présentes. Chaque dessin est accompagné des textes qui lui servent de sujet. C'est dans les années 30 du siècle dernier que l'artiste commence cette série et la termine après 1945. L'artiste apprend pour se consacrer à ces illustrations la technique de la lithographie.

12 œuvres appartenant à la série "Les fenêtres de Jérusalem" sont également présentées, ce sont les esquisses de vitrages ornant un hôpital de Jérusalem. Lien
et PO

Une exposition des œuvres vétérotestamentaires de Marc Chagall s'ouvre à Saint Pétersbourg
Vitraux de Marc Chagall, clinique Hadassah à Jérusalem, installés en février 1962. Les douze tribus d'Israël

Витражи Шагала в клинике "Хадасса"

6 февраля 1962 года, в честь 50 летия иерусалимской клиники Хадасса, на ее территории была открыта синагога. В качестве своего подарка Шагал расписал витражи в синагоге, при этом при открытии синагоги присутствовал и сам Марк Шагал. Всего он расписал 12 витражей, по 3 на каждой из четырех "стен". Такое количество витражей было сделано в честь 12 сыновей Иакова, от которых пошли колена Израилевы, и о которых идет речь в Библии. Витражи представляет собой иллюстрации к описанию каждого из сыновей и его колена из Библии

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Décembre 2017 à 14:09 | 0 commentaire | Permalien

La crèche russe : un art né de la foi
Un article de Ioulia Lindé, photos Vladimir Echtokine
Traduit par Laurence Guillon


Revue "FOMA"

La crèche russe, ou vertep, lorsque je la vis pour la première fois, fut pour moi un enchantement. Contrairement aux crèches occidentales, c’est un petit théâtre où des figurines nous jouent l’histoire de la Nativité. Ceux qui les animent alternent dialogues et parties chantées traditionnelles. Ce jour-là, c’était un père et sa fille, laquelle s’accompagnait à la vielle à roue. Le petit théâtre, dans une pièce obscure, était illuminé par des bougies, comme celui qui nous est montré ici. Le récit psalmodié, les chants si purs, la poésie des figurines dans la douce et magique lumière, je n’en ai rien oublié, et j’ai longtemps regretté de ne pouvoir confectionner et mettre en scène un vertep à l’école.

En Europe, jusqu’à ce jour, existe la tradition séculaire des crèches de Noël.

Certains les achètent dans les magasins ou sur les marchés, d’autres préfèrent les faire eux-mêmes. En Russie, les crèches étaient populaires jusqu’à la révolution. A partir de 1917, les traditions liées à la Nativité furent visées les premières par la propagande antireligieuse commençante. La renaissance de la crèche se place dans les années 80. La pression idéologique se relâchant, les folkloristes eurent la possibilité d’étudier activement et ouvertement les traditions religieuses populaires.

Ces deux dernières décennies, le spectacle dramatique de la crèche retrouvée jouit d’un succès particulier. Le mettent en scène aussi bien des professionnels que des particuliers, sur la scène ou à la maison, pour les enfants. Cependant la crèche est à la crèche un sujet de discorde…

Qu’est-ce que la crèche ?

La crèche, est dénommée vertep, ce qui, en vieux slave, signifie « grotte ». Et bien que ce mot ait beaucoup d’autres sens, on en désigne, comme il se doit, cette grotte unique dans laquelle le Christ est né. La grotte de la Nativité, ou Sainte Grotte, qui se trouve sous l’ambon de l’église de la Nativité du Christ, à Bethléem. Le lieu de la naissance du Seigneur est indiqué sur le sol par une étoile d’argent et une inscription en latin :« ici naquit Jésus Christ de la Vierge Marie ». Dans une niche arrondie, au dessus de l’étoile, brûlent seize lampes à huiles. Et un peu plus loin se dresse l’Autel de la crèche, l’endroit où la Vierge Marie déposa le Christ après sa naissance. La crèche elle-même, la mangeoire des animaux domestiques dont elle se servit de berceau, fut emportée à Rome au VII° siècle, en qualité de relique très vénérable. Et la niche, où se trouvait la mangeoire, fut recouverte de marbre.

Cette Grotte devint le modèle de toutes les crèches créées depuis par l’art des hommes.

Avec le temps, de la main des artisans sortirent des crèches de bois sculpté, de carton et de papier mâché, d’argile, de porcelaine, de plâtre… Recherchées ou toutes simples, avec de grands ou de petits panoramas, reproduisant la naissance au monde du Seigneur, elles étaient une sorte de Bible pour les illettrés. Leur apparition remonterait, d’après certains savants, à François d’Assise qui, en 1223, fêta la Sainte Nuit dans le village de Greccio. En souvenir de la fête, il créa une représentation vivante de la scène de la Grotte (en Italien prezele, « crèche »). Depuis, existe en Italie la tradition de représenter des prezele dans les églises et chez les particuliers. En 2005, à l’Eglise du Christ Sauveur, eut lieu une exposition de crèches italiennes.

On en apporta de toutes les régions d’Italie. Les figurines de l’enfant Jésus, et de sa Mère, de Joseph, des anges, des bergers, dans ces représentations statiques, transportent souvent le spectateur, depuis la Judée antique dans l’Italie contemporaine, avec ses ruelles pittoresques et ses personnages hauts en couleurs. A ce propos, encore aujourd’hui, existe à Naples une rue où se trouvent de nombreux ateliers de fabrication de crèches.

En Russie, naturellement, il y avait aussi des prezele. Dans les églises, jusqu’à aujourd’hui, on fait au dessus de l’icône de la Nativité une sorte de tente avec des branches de sapin, en y accrochant des ornements brillants. Cependant, au XVIII et au XIX° siècles, les crèches théâtrales étaient beaucoup plus populaires, car elles offraient de petites représentations avec des figurines sur les sujet de la Nativité. On appelait également crèche (vertep), le castelet amovible à deux étages où avait lieu le spectacle, à proprement parler.
Mais quel que soit la crèche, statique, mécanique ou vivante, pour le spectateur, elle reste le signe miraculeux qui désigne précisément la grotte de Bethléem.
La crèche russe : un art né de la foi

Histoire du vertep

Comme l’écrit dans son « esquisse d’une histoire de la crèche en Russie », Boris Goldovski, le vertep est l’un des plus mystérieux phénomènes esthetico-théâtral., reflétant l’image qu’on se faisait du monde à chaque époque. Les Hellènes de l’antiquité connaissaient déjà quelque chose de comparable. On posait une planche sur une colonne où l’on montrait des scènes qui disparaissaient quand on tirait les rideaux.
Un castelet à deux étages, pareil à celui du vertep, fût décrit au I° siècle de notre ère par Géron d’Alexandrie. Les poupées en étaient mécaniques et étaient actionnées au moyen d’une manivelle spéciale. A l’étage supérieur se trouvaient les dieux, à l’étage inférieur les Argonautes.

Pour parler des mises en scène de la Nativité, d’après Boris Goldovski, elles apparurent bien plus tôt que le XII° siècle, sans doute au V° siècle, sous le pape Clément III. Celui-ci pensait avec sagesse que pour toucher le cœur des gens simples qui ne connaissaient ni le grec, ni le latin, la voie la plus directe c’était une belle illustration d’un sujet biblique. C’est sans doute à ce moment-là que se manifestèrent dans les églises des panoramas en volume de la Grotte de Bethléem, avec l’enfant dans la crèche et les animaux penchés sur lui.

(1ère partie)
Suite : Partie 2 et 3

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Décembre 2017 à 16:30 | -1 commentaire | Permalien

"La NEF"- décembre 2017: Les Églises en Ukraine
SOMMAIRE DU N°298 DÉCEMBRE 2017

Les Églises en Ukraine, par Vladimir Golovanow

La situation de l'Église orthodoxe ukrainienne est en débat politique plus que religieux depuis l'indépendance de l'Ukraine il y a 27 ans. Les politiques s'en mêlent régulièrement, le parlement (Rada) et le président Porochenko demandant au patriarcat de Constantinople d'instituer une Église "autocéphale" (indépendante) en Ukraine, alors que celui-ci renvoie à l'Église orthodoxe d'Ukraine canonique qui est "autonome" dans l'obédience du patriarcat de Moscou.

Il y a en fait une continuité historique entre la métropole de Kiev et l'Église russe depuis sa fondation, il y a mille ans, et il n'y eut qu'une brève séparation, aux XVe-XVIe siècles, qui résultait, déjà, de considérations politiques plus que religieuses mais cette histoire explique en fait tous les problèmes de l'Ukraine actuelle.

"La NEF"- DOSSIER : LA RÉVOLUTION RUSSE DE 1917

Du baptême de la Russie à l'union avec Rome

La métropole de Kiev, fondée par le patriarche de Constantinople après le baptême de la Russie kiévienne par le grand-prince St Vladimir (988), faisait évidement partie du patriarcat de Constantinople. Après la conquête tatare (XIIIe siècle) le métropolite suivit le Grand Prince à Moscou, devenue capitale du principal état russe à la fin du XIVe siècle, tout en gardant le titre de "métropolite de Kiev et de toute la Russie" jusqu'à l'obtention du titre de "patriarche de toute les Russies" (1589). La métropole de Kiev ne faisait alors plus partie de son obédience.

En effet, le territoire de Kiev passa sous la suzeraineté des princes lituano-polonais dès le XIVe siècle (occupation de Kiev en 1361) et la métropole de Kiev, autonome de fait, se rattacha à Constantinople en 1458 malgré les protestations du métropolite et du Grand prince de Moscou. Très autonome, elle fut quasiment annihilée quand la majorité du clergé passa dans l'Église catholique-uniate à la suite de l'Union de Brest-Litovsk (1596 ; c'est l'origine de l'actuelle Église gréco-catholique d'Ukraine)....

SUITE PJ >>>



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Décembre 2017 à 10:05 | 0 commentaire | Permalien

Début 2016 l’association "Arthos" avait invité les iconographes à prendre part au projet « Les Saints de l’Eglise indivisée ». C’est Serge Chapnine, une personnalité bien connue dans le monde orthodoxe, qui coordonne ce projet. La rencontre historique de La Havane entre le pape François et le patriarche Cyrille a contribué au puissant essor de ce projet unique par son étendue dans l’espace géographique.

L’exposition qui vient d’être ouverte permet d’admirer plus de 100 icônes provenant du Belarus, de Russie, d’Ukraine, de Grande-Bretagne, etc. Tous les pays d’Europe y sont représentés. Parmi les auteurs il y a des iconographes célèbres, tels que l’archimandrite Zenon (Théodore), Alexandre Tchachkine, Alexandre Kornaoukhov et de nombreux autres. Un grand nombre des icônes exposées ont été peintes par des femmes.

Minsk : Au Musée national des Beaux-arts une exposition consacrée aux « Saints de l’Eglise indivisée »
C’est en 1054 que se termine la période dite de l’Eglise indivisée. En effet, c’est alors que se sont séparés les chrétiens d’Orient et d’Occident. Les icônes nous aident à retracer l’histoire de la sainteté en commençant par les Apôtres et les premiers martyrs jusqu’aux pieux gouvernants des X-XI siècles. L’exposition montre comment l’Eglise a évolué, son devenir, dans diverses contrées de l’Europe, de la Sicile à l’Irlande et la Scandinavie.

Saints, missionnaires, pasteurs, rois et simples guerriers, savants et moines, personnes simples ayant souffert pour la Foi sont représentés sur ces icônes. Il s’agît bien là des assises chrétiennes de la culture européenne.

Minsk : Au Musée national des Beaux-arts une exposition consacrée aux « Saints de l’Eglise indivisée »
Des dizaines de chercheurs, d’historiens, de prêtres orthodoxes et catholiques ainsi que de personnalités politiques ont assisté à l’inauguration de l’exposition

Serge Tchapnine qui est à l'origine du projet souligne que l'objectif en est de montrer l'histoire de la sainteté pendant le premier millénaire et, en même temps, de dire que "l'icône reste une partie organique de l'art moderne". Dans la plupart des cas les iconographes n'avaient pas de "modèle". Il leur fallait littéralement "découvrir le saint" car il ne restait plus d'effigies anciennes. Lien Traduction "PO"

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«Святые неразделенной церкви» — уникальный по своему географическому охвату иконописный проект. Представлено более ста икон, созданных в Беларуси, России, Украине, Великобритании, Германии, Греции, Италии, Испании, Латвии, Литве, Сербии, Финляндии и Франции. Авторы работ — такие известные иконописцы, как архимандрит Зинон (Теодор), Александр Чашкин, Александр Корноухов, Олег Шуркус (Россия), Тодор Митрович (Сербия), Георгий Кордис (Греция), Виктор Довнар, Антон Дайнеко (Беларусь)… Среди иконописцев — участников проекта очень много женщин.

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Des saints européens des premiers siècles, dont ceux inscrits au synaxaire irlandais, entrent au ménologe de l’Église orthodoxe russe. Au cours de la session de ce jour, le saint Synode de l’Église orthodoxe russe a examiné la possibilité d’inscrire au ménologe de l’Église russe le nom de saints qui se sont illustrés dans les pays d’Europe centrale et occidentale avant 1054.

Lire: Selon Vladimir Legoïda, responsable du Département des relations de l’Église avec la société et les médias, la liste des saints à inscrire au ménologe a été constituée en fonction du culte pratiqué par les orthodoxes dans les diocèses de l’Église orthodoxe russe en Europe occidentale ainsi que dans d’autres Églises locales. « Il a aussi été tenu compte de l’authenticité de la foi orthodoxe qu’ils ont proclamée et des circonstances dans lesquelles s’est établie leur glorification ; il était aussi nécessaire qu’ils n’aient jamais été mentionnés dans les travaux polémiques qui ont marqué la lutte contre l’Église orientale et ses rites. »

Агиографическая экскурсия Михаила Сарни / Michel Sarni/ по экспозиции в Минске . Présentation du livre de Michel Sarni sur l'histoire de l'orthodoxie en Angleterre
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PHOTO >>>> Sacred Murals Studio. Living Tradition of Christian art.

На открытии выступил соорганизатор выставки протоиерей Феодор Повный, настоятель Всехсвятского прихода Минска, который принимал в Доме милосердия участников проекта, а также содействовал проведению в столице Беларуси 21-22 декабря Лаборатории современного христианского искусства. Он отметил, что новые иконы дают возможность «вступить в диалог» со святыми, многие из которых неизвестны или забыты в православном мире.
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Вспомогательный епископ католической архиепархии Минска-Могилёва Юрий Кособуцкий приветствовал открытие выставки. По его словам, после почти тысячи лет, прошедших со времени Великой схизмы 1054 г., настало время, когда христианам Запада и Востока нужно искать то, что их объединяет, и проект «Святые неразделенной Церкви» являет это единство. «Низкий поклон тем, кому пришла в голову эта гениальная идея. Далее по ссылке
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Инициатор и куратор проекта Сергей Чапнин подчеркнул, что перед участниками выставки стояла двуединая задача: с одной стороны, показать историю святости первого тысячелетия, а с другой – представить икону «как совершенно органичную часть современного искусства». Он обратил внимание на то, что в большинстве случаев иконописцам не на что было опереться, им приходилось буквально «открывать святого», поскольку древних изображений не сохранилось.
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Décembre 2017 à 20:33 | 1 commentaire | Permalien

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