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On parle beaucoup du concile de Moscou ces temps-ci car on vit, actuellement, son centenaire.
Ce fut un événement fondamental pour l'Eglise russe. Elle était, en effet, mise sous tutelle de l'Etat depuis Pierre le Grand et fonctionnait comme une administration dirigée par un fonctionnaire ayant rang de ministre (« l'Oberprocureur »).
Bien que l'Etat fût orthodoxe, cette situation était profondément anormale et pesait lourdement sur la vie de l'Eglise. L'empereur en était conscient et était acquis à l'idée qu'un concile devait avoir lieu, mais il pensait qu'il fallait attendre des jours meilleurs. Il avait, du reste, autorisé la longue et minutieuse préparation du concile, commencée en 1905. Ce fut, d'ailleurs, une époque de renouveau de la théologie en Russie.
Cependant, les événements se précipitèrent. L'abdication du Tsar et les bouleversements, par ailleurs dramatiques, qui suivirent, amenèrent les autorités religieuses à convoquer le concile sans plus attendre. On le voit, l'objet du concile fut de créer le nouveau cadre de fonctionnement que l'Eglise était enfin libre de se constituer.
Ce fut un événement fondamental pour l'Eglise russe. Elle était, en effet, mise sous tutelle de l'Etat depuis Pierre le Grand et fonctionnait comme une administration dirigée par un fonctionnaire ayant rang de ministre (« l'Oberprocureur »).
Bien que l'Etat fût orthodoxe, cette situation était profondément anormale et pesait lourdement sur la vie de l'Eglise. L'empereur en était conscient et était acquis à l'idée qu'un concile devait avoir lieu, mais il pensait qu'il fallait attendre des jours meilleurs. Il avait, du reste, autorisé la longue et minutieuse préparation du concile, commencée en 1905. Ce fut, d'ailleurs, une époque de renouveau de la théologie en Russie.
Cependant, les événements se précipitèrent. L'abdication du Tsar et les bouleversements, par ailleurs dramatiques, qui suivirent, amenèrent les autorités religieuses à convoquer le concile sans plus attendre. On le voit, l'objet du concile fut de créer le nouveau cadre de fonctionnement que l'Eglise était enfin libre de se constituer.
L'œuvre principale du concile fut le rétablissement du Patriarcat.
Cela ne se fit pas sans discussions. Il y avait, en effet, des courants qui s'opposaient au principe « monarchique » dans l'Eglise et qui préféraient établir à sa tête non un patriarche mais un synode, c'est-à-dire une assemblée d'évêques. Le métropolite Euloge s'est fait l'écho de ce mouvement dans ses mémoires, répandu selon lui, dans les milieux des professeurs « de gauche » des facultés de théologie / Voir citation [i] /.
Ce n'est que quand commencèrent les persécutions que le principe du patriarcat fut adopté par tous. A l'occasion de l'élection du Patriarche, l'Eglise montra qu'elle plaçait toute sa confiance et son espérance dans le Saint Esprit. La désignation du Patriarche résulta d'un vote qui élit trois candidats mais le choix final fut opéré par un tirage au sort, afin de laisser ostensiblement toute liberté au Saint Esprit de désigner le Primat.
Par ailleurs, de nombreuses discussions eurent lieu concernant la participation des laïcs. Toute une série d'instances composées de laïcs furent créées à tous les niveaux dans le domaine de l'administration des biens de l'Eglise. Elles fonctionnaient largement sur des principes démocratiques (mais il est intéressant de noter que le dernier mot restait toujours à l'épiscopat). Cependant, on ne peut nier que se sont manifestés des courants dits « modernistes » qui tendaient à diminuer l'autorité des évêques au profit d'autres membres de l'Eglise, prêtres, laïcs et à organiser une certaine démocratie, parfois confondue avec la conciliarité.
Un peu plus tard, ce courant provoqua même un schisme dans l'Eglise, le schisme des « obnovlentsy » (du mot « renouveau ») autrement dit les modernistes. Ce schisme fut largement soutenu par les bolcheviques pour diviser et affaiblir l'Eglise. Il reçut, même, des soutiens plus inattendus, comme celui du Patriarcat de Constantinople qui traversait, alors, une période difficile, liée à la chute de l'Empire Ottoman. Mais la présence d'un Patriarche à la tête de l'Eglise russe facilita grandement la lutte contre ce schisme car il fut toujours clair qu'autour du Patriarche était l'Eglise et que ceux qui ne reconnaissaient pas l'autorité du Patriarche était hors de l'Eglise.
Le concile ne put mener ses travaux à leur terme. La révolution bolchévique déclencha, immédiatement, une politique d'écrasement de l'Eglise qui ne permit à celle-ci de vivre normalement. Elle fut l'objet au contraire de persécutions féroces. Les évêques, les prêtres, les diacres et lecteurs et les simples laïcs furent fusillés par dizaines de milliers. Au pire moment, il n'y eut plus que quatre évêques en liberté et presque toutes les églises étaient fermées. Seule l'action de l'Esprit Saint, auquel l'Eglise russe avait confié son destin, a pu la maintenir et lui permettre de revivre après la déroute de ses ennemis. Le concile eut, de la sorte, une action prémonitoire et sa tenue, juste avant les persécutions, a contribué, sans aucun doute, à cette survie miraculeuse de l'Eglise. Et l'intense renouveau théologique qui accompagna le concile a, certainement, facilité sa résurrection à l'époque actuelle.
Séraphin Rehbinder
Président de l'OLTR
Décembre 2017
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[i] La "gauche", c'est-à-dire les professeurs laïcs des académies théologiques et les prêtres "libéraux", était contre le patriarcat. On parla de nouveau, comme à la commission préconciliaire, de l'odieux principe monarchique, du pouvoir totalitaire dont la Révolution nous avait libérés - ce n'était pas pour y revenir ! On retrouvait toujours le même libéralisme invétéré des intellectuels : une fidélité à des idées abstraites qui ne tenait pas compte des faits et de la réalité historique. Il y eut des discussions sans fin. Cependant, il faut le noter, les adversaires du patriarcat n'étaient pas accueillis favorablement dans les réunions. Bientôt, les désordres forcèrent bon nombre d'entre eux à changer leur façon de penser et à prendre la défense du principe autocratique dans la direction de l'Église.
Le chemin de ma vie – Mémoires du Métropolite Euloge - page238 – Presses Saint Serge - ITO
Lien de l'OLTR
LIRE >>>
Cela ne se fit pas sans discussions. Il y avait, en effet, des courants qui s'opposaient au principe « monarchique » dans l'Eglise et qui préféraient établir à sa tête non un patriarche mais un synode, c'est-à-dire une assemblée d'évêques. Le métropolite Euloge s'est fait l'écho de ce mouvement dans ses mémoires, répandu selon lui, dans les milieux des professeurs « de gauche » des facultés de théologie / Voir citation [i] /.
Ce n'est que quand commencèrent les persécutions que le principe du patriarcat fut adopté par tous. A l'occasion de l'élection du Patriarche, l'Eglise montra qu'elle plaçait toute sa confiance et son espérance dans le Saint Esprit. La désignation du Patriarche résulta d'un vote qui élit trois candidats mais le choix final fut opéré par un tirage au sort, afin de laisser ostensiblement toute liberté au Saint Esprit de désigner le Primat.
Par ailleurs, de nombreuses discussions eurent lieu concernant la participation des laïcs. Toute une série d'instances composées de laïcs furent créées à tous les niveaux dans le domaine de l'administration des biens de l'Eglise. Elles fonctionnaient largement sur des principes démocratiques (mais il est intéressant de noter que le dernier mot restait toujours à l'épiscopat). Cependant, on ne peut nier que se sont manifestés des courants dits « modernistes » qui tendaient à diminuer l'autorité des évêques au profit d'autres membres de l'Eglise, prêtres, laïcs et à organiser une certaine démocratie, parfois confondue avec la conciliarité.
Un peu plus tard, ce courant provoqua même un schisme dans l'Eglise, le schisme des « obnovlentsy » (du mot « renouveau ») autrement dit les modernistes. Ce schisme fut largement soutenu par les bolcheviques pour diviser et affaiblir l'Eglise. Il reçut, même, des soutiens plus inattendus, comme celui du Patriarcat de Constantinople qui traversait, alors, une période difficile, liée à la chute de l'Empire Ottoman. Mais la présence d'un Patriarche à la tête de l'Eglise russe facilita grandement la lutte contre ce schisme car il fut toujours clair qu'autour du Patriarche était l'Eglise et que ceux qui ne reconnaissaient pas l'autorité du Patriarche était hors de l'Eglise.
Le concile ne put mener ses travaux à leur terme. La révolution bolchévique déclencha, immédiatement, une politique d'écrasement de l'Eglise qui ne permit à celle-ci de vivre normalement. Elle fut l'objet au contraire de persécutions féroces. Les évêques, les prêtres, les diacres et lecteurs et les simples laïcs furent fusillés par dizaines de milliers. Au pire moment, il n'y eut plus que quatre évêques en liberté et presque toutes les églises étaient fermées. Seule l'action de l'Esprit Saint, auquel l'Eglise russe avait confié son destin, a pu la maintenir et lui permettre de revivre après la déroute de ses ennemis. Le concile eut, de la sorte, une action prémonitoire et sa tenue, juste avant les persécutions, a contribué, sans aucun doute, à cette survie miraculeuse de l'Eglise. Et l'intense renouveau théologique qui accompagna le concile a, certainement, facilité sa résurrection à l'époque actuelle.
Séraphin Rehbinder
Président de l'OLTR
Décembre 2017
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[i] La "gauche", c'est-à-dire les professeurs laïcs des académies théologiques et les prêtres "libéraux", était contre le patriarcat. On parla de nouveau, comme à la commission préconciliaire, de l'odieux principe monarchique, du pouvoir totalitaire dont la Révolution nous avait libérés - ce n'était pas pour y revenir ! On retrouvait toujours le même libéralisme invétéré des intellectuels : une fidélité à des idées abstraites qui ne tenait pas compte des faits et de la réalité historique. Il y eut des discussions sans fin. Cependant, il faut le noter, les adversaires du patriarcat n'étaient pas accueillis favorablement dans les réunions. Bientôt, les désordres forcèrent bon nombre d'entre eux à changer leur façon de penser et à prendre la défense du principe autocratique dans la direction de l'Église.
Le chemin de ma vie – Mémoires du Métropolite Euloge - page238 – Presses Saint Serge - ITO
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Décembre 2017 à 15:44
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Ce weekend sur les ondes de France Culture est consacré au centième anniversaire de la révolution russe. Dans La Conversation scientifique, nous voudrions aborder plusieurs questions : Pour ce qui est des sciences, de la recherche, où en était la Russie du Tsar au tout début du XXe siècle ? En quoi la révolution bolchevique de 1917 a-t-elle changé la donne ?
Invités
Alexei Grinbaum, philosophe des sciences, auteur de La Mécanique des étreintes (Encre Marine, 2014)
Pierre Vanhove, physicien théoricien à l’Institut de Physique théorique de Saclay, traducteur du livre de Pavel Florensky, Les imaginaires en géométrie (Zones Sensibles, 2016)
Quand la révolution russe éclate, trois révolutions scientifiques sont accomplies ou en voie de l'être: la théorie de la relativité restreinte, formulée par Einstein en 1905 ; la théorie de la relativité générale du même Einstein et enfin, la toute neuve et balbutiante physique de l’atome.
Invités
Alexei Grinbaum, philosophe des sciences, auteur de La Mécanique des étreintes (Encre Marine, 2014)
Pierre Vanhove, physicien théoricien à l’Institut de Physique théorique de Saclay, traducteur du livre de Pavel Florensky, Les imaginaires en géométrie (Zones Sensibles, 2016)
Quand la révolution russe éclate, trois révolutions scientifiques sont accomplies ou en voie de l'être: la théorie de la relativité restreinte, formulée par Einstein en 1905 ; la théorie de la relativité générale du même Einstein et enfin, la toute neuve et balbutiante physique de l’atome.
Lorsque cette révolution a éclaté, trois révolutions scientifiques étaient par ailleurs accomplies ou en cours d’accomplissement : d’abord la théorie de la relativité restreinte, formulée par Einstein en 1905, qui obligeait à repenser les liens entre l’espace et le temps ; ensuite, la théorie de la relativité générale du même Einstein, publiée à la fin de l’année 1915, qui proposait une nouvelle conception de la gravitation ; enfin, la toute neuve et balbutiante physique de l’atome, qui deviendrait la physique quantique au cours des années 1920.
La révolution politique d’octobre aida-t-elle ou entrava-t-elle, en Russie, la diffusion de ces révolutions scientifiques ?
La révolution politique d’octobre aida-t-elle ou entrava-t-elle, en Russie, la diffusion de ces révolutions scientifiques ?
Concert de Noël donné par la chorale de l'église Saint Séraphin de Sarov sous la direction d'Irène Fanina. L'année dernière le concert de Noël avait eu un grand succès.
Adresse: église Saint Jacques, Place de Rottembourg à Montgeron.
Adresse: église Saint Jacques, Place de Rottembourg à Montgeron.
B храме Saint-Jacques в Монжероне пройдет Рождественский концерт хора Церкви пр. Серафима Саровского под руководством Ирины Фаниной
31 mars 1945, date de la mort de mère Marie à Ravensbrück. "Radio Liberty" vient de diffuser, en russe, un long et très complet entretien d'Ivan Tolstoï avec Xenia Krivochéine.
YOU TUBE Carol Saba reçoit Xenia et Nikita Krivochéine à "Orthodoxie, ici et maintenant"
Les éditions « EXMO » « Эксмо » viennent de publier un livre de Xenia Krivochéine intitulé « Mère Marie (Skobtsov) - Une sainte qui appartient à notre temps » (696 pages, 3.000ex.)
En voici la prière d’insérer
« C’est la première fois que paraît en russe une biographie circonstanciée de cette femme dont le nom appartient au martyrologue du XXe siècle. Sa vie, en Russie, puis dans l’émigration, a été passionnante.
Mère Marie a initié la création en France de cantines pour les plus démunis ainsi que de maisons de retraite.
Pendant l’occupation elle a caché des prisonniers de guerre russes, délivré des actes de baptême à des juifs afin de les sauver. Elle adhéra à la Résistance et périt en 1945 à Ravensbrück. Nous commémorons en 2015 le 70e anniversaire de sa mort.
YOU TUBE Carol Saba reçoit Xenia et Nikita Krivochéine à "Orthodoxie, ici et maintenant"
Les éditions « EXMO » « Эксмо » viennent de publier un livre de Xenia Krivochéine intitulé « Mère Marie (Skobtsov) - Une sainte qui appartient à notre temps » (696 pages, 3.000ex.)
En voici la prière d’insérer
« C’est la première fois que paraît en russe une biographie circonstanciée de cette femme dont le nom appartient au martyrologue du XXe siècle. Sa vie, en Russie, puis dans l’émigration, a été passionnante.
Mère Marie a initié la création en France de cantines pour les plus démunis ainsi que de maisons de retraite.
Pendant l’occupation elle a caché des prisonniers de guerre russes, délivré des actes de baptême à des juifs afin de les sauver. Elle adhéra à la Résistance et périt en 1945 à Ravensbrück. Nous commémorons en 2015 le 70e anniversaire de sa mort.
Les tenants de positions souvent adverses s’approprient jusqu’à présent le nom et la vie de mère Marie. Sa vie, sa foi ont suscité au sein de l’Eglise orthodoxe russe bien des débats et de nombreux non dits. Elle avait été présentée par la propagande soviétique comme une FTP, une bolchevique. En Europe on la considérait comme une rénovationniste qui aspirait à briser le carcan d’une orthodoxie trop rigide, comme quelqu'un qui n’avait secouru que les juifs. Ces divergences simplifiantes portant sur une personnalité plus que complexe subsistent jusqu’à présent.
La révolution de 1917 et le séisme qu’elle provoque, ces « Jours maudits » selon Bounine , ont déterminé son destin :émigration en 1920, exode qui marqua le début de sa deuxième vie.
Selon le métropolite Antoine Bloom : "Mère Marie est une sainte qui appartient à notre temps, une sainte pour notre temps, une femme de chair qui a su recevoir l'Amour Divin, que le XXe siècle et ses horreurs n'ont pas fait reculer. Son message spirituel nous deviendra encore plus précieux au fur et à mesure de notre meilleure compréhension de l'Amour incarné et crucifié".
Le Conseil éditorial du Saint Synode a approuvé cet ouvrage que l’on pourra trouver dans les kiosques des églises.
Le livre abonde en illustrations et en documents d’archives inédits. On peut commandé sur les sites OZON et LABIRINT Lien Bogoslov.ru //// Pravoslavie i mir
LIEN Mère Marie Skobtsov «Мать Мария (Скобцова). Святая наших дней» Серия «Религия. Великие люди ХХ века» ЭКСМО
В этой книге впервые публикуется подробная биография монахини Марии (Скобцовой), летопись земного пути женщины, чье имя входит в совсем не многочисленный список людей, о которых можно было бы сказать, что это настоящие христиане ХХ века.
Un livre de Xenia Krivochéine : LA BEAUTE SALVATRICE, MERE MARIE (SKOBTSOV) Librairie les Editeurs Réunis
La révolution de 1917 et le séisme qu’elle provoque, ces « Jours maudits » selon Bounine , ont déterminé son destin :émigration en 1920, exode qui marqua le début de sa deuxième vie.
Selon le métropolite Antoine Bloom : "Mère Marie est une sainte qui appartient à notre temps, une sainte pour notre temps, une femme de chair qui a su recevoir l'Amour Divin, que le XXe siècle et ses horreurs n'ont pas fait reculer. Son message spirituel nous deviendra encore plus précieux au fur et à mesure de notre meilleure compréhension de l'Amour incarné et crucifié".
Le Conseil éditorial du Saint Synode a approuvé cet ouvrage que l’on pourra trouver dans les kiosques des églises.
Le livre abonde en illustrations et en documents d’archives inédits. On peut commandé sur les sites OZON et LABIRINT Lien Bogoslov.ru //// Pravoslavie i mir
LIEN Mère Marie Skobtsov «Мать Мария (Скобцова). Святая наших дней» Серия «Религия. Великие люди ХХ века» ЭКСМО
В этой книге впервые публикуется подробная биография монахини Марии (Скобцовой), летопись земного пути женщины, чье имя входит в совсем не многочисленный список людей, о которых можно было бы сказать, что это настоящие христиане ХХ века.
Un livre de Xenia Krivochéine : LA BEAUTE SALVATRICE, MERE MARIE (SKOBTSOV) Librairie les Editeurs Réunis
«Люди, окружавшие монахиню Марию, переживали катастрофу старой России прежде всего как личную трагедию. Мать Мария Скобцова принадлежала к тем, кто распознал в обстоятельствах времени и нечто большее: призвание к христианскому творчеству. <…> Свобода рассматривалась ею как бесценный дар Божий, и она шла на видимые и невидимые миру жертвы, чтобы сохранить его для тех, кто был рядом. При этом она сама оставалась по-настоящему свободным человеком».
Кирилл, Патриарх Московский и всея Руси
«Мать Мария – святая наших дней и для наших дней, женщина из плоти и крови, получившая Любовь Бога, которая бесстрашно смотрела в лицо проблемам нашего века <…> ее духовное значение будет для нас все возрастать по мере того, как и мы начнем понимать последний смысл Любви воплощенной и распятой».
Антоний (Блум), митрополит Сурожский LITMIR
Книгу «Мать Мария (Скобцова). Святая наших дней» можно приобрести в известном магазине в СПБ на Невском СЛОВО
Кирилл, Патриарх Московский и всея Руси
«Мать Мария – святая наших дней и для наших дней, женщина из плоти и крови, получившая Любовь Бога, которая бесстрашно смотрела в лицо проблемам нашего века <…> ее духовное значение будет для нас все возрастать по мере того, как и мы начнем понимать последний смысл Любви воплощенной и распятой».
Антоний (Блум), митрополит Сурожский LITMIR
Книгу «Мать Мария (Скобцова). Святая наших дней» можно приобрести в известном магазине в СПБ на Невском СЛОВО
Ce livre est destiné aux adolescents comme aux adultes, aux croyants comme aux agnostiques.
Chacun a dans son cœur l’amour, l’espoir et la compassion. Je tiens à vous parler d’une femme remarquable dont le nom appartient à l’histoire du XXe siècle. Sa vie est en quelque sorte similaire à celle de nombreux Russes ayant connu la révolution de 1917 et contraints à l’exil. Le 31 mars 1945 mère Marie périssait en martyre dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück. Traduction du livre par Nikita Krivochéine et du poème par Serge Model Mise en page : Daria de Guigné, Teremok.design Icône page 94 : Sainte mère Marie (Skobtsov) par Olga Platonova (Paris, 2019, tempera à l’œuf sur bois) APOSTOLIA , 2020
Chacun a dans son cœur l’amour, l’espoir et la compassion. Je tiens à vous parler d’une femme remarquable dont le nom appartient à l’histoire du XXe siècle. Sa vie est en quelque sorte similaire à celle de nombreux Russes ayant connu la révolution de 1917 et contraints à l’exil. Le 31 mars 1945 mère Marie périssait en martyre dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück. Traduction du livre par Nikita Krivochéine et du poème par Serge Model Mise en page : Daria de Guigné, Teremok.design Icône page 94 : Sainte mère Marie (Skobtsov) par Olga Platonova (Paris, 2019, tempera à l’œuf sur bois) APOSTOLIA , 2020
Les chefs des Églises chrétiennes de Jérusalem ont envoyé la lettre suivante au président Trump sur le statut de la Ville Sainte :
« Au Président Donald J. Trump, Président des États-Unis d’Amérique
Cher Monsieur le Président,
Nous sommes pleinement informés et nous apprécions le fait que vous ayez consacré une attention particulière au statut de Jérusalem ces derniers jours. Nous suivons cela avec attention et nous constatons qu’il est de notre devoir d’adresser cette lettre à votre Excellence. Le 17 juillet 2000, nous avions adressé une lettre similaire aux dirigeants qui s’étaient réunis à Camp David afin de décider du statut de Jérusalem. Ils avaient aimablement pris notre lettre en considération.
« Au Président Donald J. Trump, Président des États-Unis d’Amérique
Cher Monsieur le Président,
Nous sommes pleinement informés et nous apprécions le fait que vous ayez consacré une attention particulière au statut de Jérusalem ces derniers jours. Nous suivons cela avec attention et nous constatons qu’il est de notre devoir d’adresser cette lettre à votre Excellence. Le 17 juillet 2000, nous avions adressé une lettre similaire aux dirigeants qui s’étaient réunis à Camp David afin de décider du statut de Jérusalem. Ils avaient aimablement pris notre lettre en considération.
Aujourd’hui, Monsieur le Président, nous sommes convaincus que vous aussi vous prendrez en considération notre point de vue sur l’importance du statut de Jérusalem.
Notre terre est appelée à être une terre de paix. Jérusalem, la ville de Dieu, est une ville de paix pour nous et pour le monde. Malheureusement, notre terre sainte ainsi que Jérusalem, la Ville Sainte, sont aujourd’hui une terre de conflit.
Ceux qui aiment Jérusalem mobilisent toutes leurs volontés, travaillant à en faire une terre et une ville de paix, de vie et de dignité pour tous ses habitants. Les prières de tous les croyants – les trois religions et les deux peuples qui appartiennent à cette ville – se tournent vers Dieu et demandent la paix, comme le dit le Psalmiste: «Reviens donc, Dieu Tout-Puissant ! Regarde du haut des cieux et vois ! « (80.14). Inspirez nos dirigeants et emplissez leur esprit et leur cœur de justice et de paix.
Monsieur le Président, nous suivons avec inquiétude les projets sur la possibilité de changer la manière dont les États-Unis comprennent et traitent la question du statut de Jérusalem. Nous sommes certains que de telles décisions entraîneront une augmentation de la haine, des conflits, de la violence et des souffrances à Jérusalem et en Terre Sainte, nous éloignant encore plus de l’objectif d’unité, et nous enfonçant plus profondément encore vers une division destructrice. Nous vous demandons, Monsieur le Président, de nous aider tous à avancer vers plus d’amour et vers une paix définitive, qui ne peut être atteinte sans que Jérusalem soit ouverte à tous.
Notre conseil solennel et notre demande sont que les États-Unis continuent de reconnaître le statut international actuel de Jérusalem. Tout changement soudain entraînerait un préjudice irréparable. Nous sommes convaincus que, avec le ferme soutien de nos amis, les Israéliens et les Palestiniens peuvent œuvrer à la négociation d’une paix juste et durable, au bénéfice de tous ceux qui aspirent à l’accomplissement de la destinée de la Ville Sainte de Jérusalem. La Ville Sainte peut être partagée et pleinement satisfaisante pour tous après qu’un processus politique a aidé à libérer les coeurs de tous les peuples qui y vivent des situations de conflit et de destruction dont ils font l’expérience.
Noël arrive bientôt. C’est une fête de paix. Les Anges ont chanté dans ciel d’ici : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. En ce Noël qui vient, nous demandons que Jérusalem ne soit pas privée de la paix, nous vous demandons, Monsieur le Président, de nous aider à écouter le chant des anges. En tant que responsables chrétiens de Jérusalem, nous vous invitons à marcher avec nous dans un chemin d’espérance afin que nous construisions une paix juste et inclusive pour tous les peuples de cette Ville unique et sainte.
Avec nos meilleures salutations, et nos meilleurs voeux pour un joyeux Noël.
Jérusalem, le 6 décembre 2017
Patriarches et chefs d’Eglises à Jérusalem :
+ Patriarche Theophile III, Patriarcat Grec orthodoxe
+ Patriarche Nourhan Manougian, Patriarcat orthodoxe Apostolique Arménien
+ Archevêque Pierbattista Pizzaballa, Administrateur apostolique, Patriarcat latin
+ Fr. Francesco Patton, ofm, Custode de Terre Sainte
+ Archevêque Anba Antonious, Patriarcat Copte orthodoxe, Jérusalem
+ Mgr Swerios Malki Murad, archevêque Syrien orthodoxe
+ Archevêque Aba Embakob, Patriarcat Ethiopien orthodoxe
+ Mgr Joseph-Jules Zerey, Patriarcat grec-melkite-catholique
+ Archevêque Mosa El-Hage, Exarchat patriarcal maronite
+ Archevêque Suheil Dawani, Église épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient
+ Evêque Munib Younan, Église évangélique luthérienne en Jordanie et en Terre Sainte
+ Evêque Pierre Malki, Exarchat patriarcal syrien
+ Mgr. Georges Dankaye, Exarchat patriarcal arménien catholique »
SOURCE
Notre terre est appelée à être une terre de paix. Jérusalem, la ville de Dieu, est une ville de paix pour nous et pour le monde. Malheureusement, notre terre sainte ainsi que Jérusalem, la Ville Sainte, sont aujourd’hui une terre de conflit.
Ceux qui aiment Jérusalem mobilisent toutes leurs volontés, travaillant à en faire une terre et une ville de paix, de vie et de dignité pour tous ses habitants. Les prières de tous les croyants – les trois religions et les deux peuples qui appartiennent à cette ville – se tournent vers Dieu et demandent la paix, comme le dit le Psalmiste: «Reviens donc, Dieu Tout-Puissant ! Regarde du haut des cieux et vois ! « (80.14). Inspirez nos dirigeants et emplissez leur esprit et leur cœur de justice et de paix.
Monsieur le Président, nous suivons avec inquiétude les projets sur la possibilité de changer la manière dont les États-Unis comprennent et traitent la question du statut de Jérusalem. Nous sommes certains que de telles décisions entraîneront une augmentation de la haine, des conflits, de la violence et des souffrances à Jérusalem et en Terre Sainte, nous éloignant encore plus de l’objectif d’unité, et nous enfonçant plus profondément encore vers une division destructrice. Nous vous demandons, Monsieur le Président, de nous aider tous à avancer vers plus d’amour et vers une paix définitive, qui ne peut être atteinte sans que Jérusalem soit ouverte à tous.
Notre conseil solennel et notre demande sont que les États-Unis continuent de reconnaître le statut international actuel de Jérusalem. Tout changement soudain entraînerait un préjudice irréparable. Nous sommes convaincus que, avec le ferme soutien de nos amis, les Israéliens et les Palestiniens peuvent œuvrer à la négociation d’une paix juste et durable, au bénéfice de tous ceux qui aspirent à l’accomplissement de la destinée de la Ville Sainte de Jérusalem. La Ville Sainte peut être partagée et pleinement satisfaisante pour tous après qu’un processus politique a aidé à libérer les coeurs de tous les peuples qui y vivent des situations de conflit et de destruction dont ils font l’expérience.
Noël arrive bientôt. C’est une fête de paix. Les Anges ont chanté dans ciel d’ici : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. En ce Noël qui vient, nous demandons que Jérusalem ne soit pas privée de la paix, nous vous demandons, Monsieur le Président, de nous aider à écouter le chant des anges. En tant que responsables chrétiens de Jérusalem, nous vous invitons à marcher avec nous dans un chemin d’espérance afin que nous construisions une paix juste et inclusive pour tous les peuples de cette Ville unique et sainte.
Avec nos meilleures salutations, et nos meilleurs voeux pour un joyeux Noël.
Jérusalem, le 6 décembre 2017
Patriarches et chefs d’Eglises à Jérusalem :
+ Patriarche Theophile III, Patriarcat Grec orthodoxe
+ Patriarche Nourhan Manougian, Patriarcat orthodoxe Apostolique Arménien
+ Archevêque Pierbattista Pizzaballa, Administrateur apostolique, Patriarcat latin
+ Fr. Francesco Patton, ofm, Custode de Terre Sainte
+ Archevêque Anba Antonious, Patriarcat Copte orthodoxe, Jérusalem
+ Mgr Swerios Malki Murad, archevêque Syrien orthodoxe
+ Archevêque Aba Embakob, Patriarcat Ethiopien orthodoxe
+ Mgr Joseph-Jules Zerey, Patriarcat grec-melkite-catholique
+ Archevêque Mosa El-Hage, Exarchat patriarcal maronite
+ Archevêque Suheil Dawani, Église épiscopale de Jérusalem et du Moyen-Orient
+ Evêque Munib Younan, Église évangélique luthérienne en Jordanie et en Terre Sainte
+ Evêque Pierre Malki, Exarchat patriarcal syrien
+ Mgr. Georges Dankaye, Exarchat patriarcal arménien catholique »
SOURCE
Nicolas Senèze, à Rome
À la fin de l’audience générale, mercredi 6 décembre au Vatican, le pape François a lancé « un appel vibrant pour que tous s’engagent à respecter le statu quo » de Jérusalem, rappelant la position ininterrompue du Saint-Siège sur le sujet depuis 1947.
Avant les annonces de Donald Trump sur Jérusalem, le pape François a lancé mercredi 6 décembre un appel pour la Ville sainte, demandant « sagesse et prudence, pour éviter d’ajouter de nouveaux éléments de tension dans un panorama mondial déjà convulsif et marqué par tant de conflits cruels ».
« Je ne peux taire ma profonde inquiétude pour la situation qui s’est créée ces derniers jours » autour de Jérusalem, a déclaré le pape à la fin de son audience général du mercredi, dans la salle Paul-VI, adressant « un appel vibrant pour que tous s’engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les résolutions de l’ONU à ce sujet ».
À la fin de l’audience générale, mercredi 6 décembre au Vatican, le pape François a lancé « un appel vibrant pour que tous s’engagent à respecter le statu quo » de Jérusalem, rappelant la position ininterrompue du Saint-Siège sur le sujet depuis 1947.
Avant les annonces de Donald Trump sur Jérusalem, le pape François a lancé mercredi 6 décembre un appel pour la Ville sainte, demandant « sagesse et prudence, pour éviter d’ajouter de nouveaux éléments de tension dans un panorama mondial déjà convulsif et marqué par tant de conflits cruels ».
« Je ne peux taire ma profonde inquiétude pour la situation qui s’est créée ces derniers jours » autour de Jérusalem, a déclaré le pape à la fin de son audience général du mercredi, dans la salle Paul-VI, adressant « un appel vibrant pour que tous s’engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les résolutions de l’ONU à ce sujet ».
Le Saint-Siège ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est par Israël
Le pape, à qui le président palestinien Mahmoud Abbas avait téléphoné la veille, a en fait rappelé ici la position ininterrompue du Vatican depuis 1947 sur Jérusalem. « La position du Saint-Siège est que toute revendication exclusive – qu’elle soit religieuse ou politique – est contraire à la logique véritable de l’identité de la Ville », expliquait Mgr Jean-Louis Tauran, le 26 octobre 1998 à Jérusalem.
« Des revendications exclusives selon les critères numériques et historiques sont irrecevables », ajoutait celui qui était alors secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.
De fait, si le Saint-Siège se fait une règle de ne jamais entrer dans les contentieux territoriaux entre États, il ne reconnaît pas pour autant l’annexion de Jérusalem-Est par Israël, s’en tenant à la résolution du 20 août 1980 du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la proclamation par Israël de Jérusalem comme capitale « une et indivisible ».
Il ne cesse, depuis, de demander une « juste solution » pour Jérusalem. « Cela veut dire que les Israéliens et les Palestiniens, en collaboration avec tous ceux qui peuvent les aider, doivent arriver à un accord qui corresponde, en quelque sorte, aux aspirations légitimes et raisonnables de chaque partie, dans le respect des principes de justice », expliquait encore en 1998 Mgr Tauran. Suite La Croix
Le pape, à qui le président palestinien Mahmoud Abbas avait téléphoné la veille, a en fait rappelé ici la position ininterrompue du Vatican depuis 1947 sur Jérusalem. « La position du Saint-Siège est que toute revendication exclusive – qu’elle soit religieuse ou politique – est contraire à la logique véritable de l’identité de la Ville », expliquait Mgr Jean-Louis Tauran, le 26 octobre 1998 à Jérusalem.
« Des revendications exclusives selon les critères numériques et historiques sont irrecevables », ajoutait celui qui était alors secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.
De fait, si le Saint-Siège se fait une règle de ne jamais entrer dans les contentieux territoriaux entre États, il ne reconnaît pas pour autant l’annexion de Jérusalem-Est par Israël, s’en tenant à la résolution du 20 août 1980 du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la proclamation par Israël de Jérusalem comme capitale « une et indivisible ».
Il ne cesse, depuis, de demander une « juste solution » pour Jérusalem. « Cela veut dire que les Israéliens et les Palestiniens, en collaboration avec tous ceux qui peuvent les aider, doivent arriver à un accord qui corresponde, en quelque sorte, aux aspirations légitimes et raisonnables de chaque partie, dans le respect des principes de justice », expliquait encore en 1998 Mgr Tauran. Suite La Croix
Catholiques et orthodoxes fêtent ensemble ce 6 décembre saint Nicolas de Myre à Bari, en Italie, où sont conservées ses reliques. Un grand moment de foi amplifié par la décision de rendre obligatoire la fête liturgique du saint patron dans toutes les églises d’Italie et le récent pèlerinage de ses reliques en Russie.
Bari, comme pour la fête de sa translation — le 9 mai chez les catholiques et le 22 mai chez les orthodoxes – la fête liturgique de saint Nicolas, les 6 et 19 décembre, draine des foules immenses de pèlerins catholiques et orthodoxes, autour de sa relique conservée depuis plus de 900 ans dans la crypte de la basilique construite à son intention entre 1087 et 1197. Un moment de piété d’autant plus ressenti cette année que les évêques italiens ont décidé de rendre obligatoire sa fête liturgique dans toutes les églises d’Italie et qu’il arrive quelques mois après le pèlerinage mémorable de la relique du saint en Russie.
Bari, comme pour la fête de sa translation — le 9 mai chez les catholiques et le 22 mai chez les orthodoxes – la fête liturgique de saint Nicolas, les 6 et 19 décembre, draine des foules immenses de pèlerins catholiques et orthodoxes, autour de sa relique conservée depuis plus de 900 ans dans la crypte de la basilique construite à son intention entre 1087 et 1197. Un moment de piété d’autant plus ressenti cette année que les évêques italiens ont décidé de rendre obligatoire sa fête liturgique dans toutes les églises d’Italie et qu’il arrive quelques mois après le pèlerinage mémorable de la relique du saint en Russie.
Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, sera à Bari, le 6 décembre, pour célébrer sa mémoire selon le calendrier grégorien suivi par les catholiques, et ouvrir les festivités. Le cardinal a participé activement à la préparation du pèlerinage de la relique en Russie et était parti la rechercher pour la ramener à Bari. Le 19 décembre, selon le calendrier julien suivi par les orthodoxes, ce sera au tour du métropolite Hilarion Alfeev de Volokolamsk et président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, de célébrer une divine liturgie dans la crypte.
Les reliques de Saint Nicolas le Thaumaturge seront pour la première fois en 930 ans apportées d'Italie en Russie du 21 mai au 28 Juillet.
Œcuménisme en crescendo
L’histoire de l’évêque de Myre, sa popularité, ses miracles, attirent à Bari, dans les Pouilles, des foules de pèlerins de tout le sud de l’Italie, mais également de plus en plus d’orthodoxes de Russie pour demander des grâces et implorer la miséricorde de Dieu. Pour ces pèlerins, fêter saint Nicolas n’est pas seulement une question de tradition historique à transmettre de génération en génération, mais l’occasion de renforcer, autour d’un des saints les plus vénérés de la chrétienté, les liens de communion qui unissent les disciples du Christ à travers le monde.
L’occasion pour des évêques, prêtres, autorités, personnalités et une foule immense de fidèles orthodoxes, d’accourir de tous les pays orientaux : Ukraine, Arménie, Roumanie, Serbie… Mais également d’Allemagne, en Angleterre, de France ou d’Espagne. Depuis la chute du communisme et l’ouverture des frontières, il y a une vingtaine d’année, l’ampleur de ce pèlerinage aux accents œcuméniques ne cesse d’augmenter. Il s’est renforcé depuis la rencontre historique à la Havane (Cuba) entre le pape François et le patriarche orthodoxe de Moscou et de toutes les Russies Kirill, en février 2016.
Les reliques de Saint Nicolas le Thaumaturge seront pour la première fois en 930 ans apportées d'Italie en Russie du 21 mai au 28 Juillet.
Œcuménisme en crescendo
L’histoire de l’évêque de Myre, sa popularité, ses miracles, attirent à Bari, dans les Pouilles, des foules de pèlerins de tout le sud de l’Italie, mais également de plus en plus d’orthodoxes de Russie pour demander des grâces et implorer la miséricorde de Dieu. Pour ces pèlerins, fêter saint Nicolas n’est pas seulement une question de tradition historique à transmettre de génération en génération, mais l’occasion de renforcer, autour d’un des saints les plus vénérés de la chrétienté, les liens de communion qui unissent les disciples du Christ à travers le monde.
L’occasion pour des évêques, prêtres, autorités, personnalités et une foule immense de fidèles orthodoxes, d’accourir de tous les pays orientaux : Ukraine, Arménie, Roumanie, Serbie… Mais également d’Allemagne, en Angleterre, de France ou d’Espagne. Depuis la chute du communisme et l’ouverture des frontières, il y a une vingtaine d’année, l’ampleur de ce pèlerinage aux accents œcuméniques ne cesse d’augmenter. Il s’est renforcé depuis la rencontre historique à la Havane (Cuba) entre le pape François et le patriarche orthodoxe de Moscou et de toutes les Russies Kirill, en février 2016.
Admiration et émerveillement
« Bari accueille toujours avec admiration et émerveillement ce voyage spirituel des chrétiens orthodoxes », avait souligné l’année dernière Rocky Malatesta, le responsable du centre de l’économie et du développement italo-russe (Cesvir). Saint Nicolas, avait-t-il ajouté, est « un vrai symbole d’unité entre les peuples et un espoir de la paix sans frontières ». Suite
Saint Nicolas de Myre, protecteur de la Russie et de la Lorraine
« Bari accueille toujours avec admiration et émerveillement ce voyage spirituel des chrétiens orthodoxes », avait souligné l’année dernière Rocky Malatesta, le responsable du centre de l’économie et du développement italo-russe (Cesvir). Saint Nicolas, avait-t-il ajouté, est « un vrai symbole d’unité entre les peuples et un espoir de la paix sans frontières ». Suite
Saint Nicolas de Myre, protecteur de la Russie et de la Lorraine
Des chercheurs de Cambridge ont réussi en se fondant sur une analyse des textes bibliques à élaborer une nouvelle interprétation du Livre de Josué.
Le chapitre 10 du livre raconte la bataille livrée par les Israélites aux armées des cinq rois lors de la conquête de Gabaôn. Josué arrêta alors la marche du Soleil afin de ne pas laisser l’adversaire battre en retraite à la faveur de la nuit.
« C’est alors que Josué s’adressa à Yahvé, en ce jour où Yahvé livra les Amorites aux Israélites. Josué dit en présence d’Israël : « Soleil, arrête-toi sur Gabaôn, et toi, Lune, sur la vallée d’Ayyalôn ! » Et le Soleil s’arrêta et la Lune se tint immobile jusqu’à ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. Le Soleil se tint immobile au milieu du ciel et près d’un jour entier retarda son coucher. » (Jos 10 :12-13)
Selon les chercheurs de Cambridge Josué n’arrêta pas la course du Soleil et de la Lune sur la voûte céleste mais mit à profit une éclipse annulaire la Lune se trouvant éloignée de la Terre, le Soleil ayant l’apparence d’un anneau de feu.
Le chapitre 10 du livre raconte la bataille livrée par les Israélites aux armées des cinq rois lors de la conquête de Gabaôn. Josué arrêta alors la marche du Soleil afin de ne pas laisser l’adversaire battre en retraite à la faveur de la nuit.
« C’est alors que Josué s’adressa à Yahvé, en ce jour où Yahvé livra les Amorites aux Israélites. Josué dit en présence d’Israël : « Soleil, arrête-toi sur Gabaôn, et toi, Lune, sur la vallée d’Ayyalôn ! » Et le Soleil s’arrêta et la Lune se tint immobile jusqu’à ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. Le Soleil se tint immobile au milieu du ciel et près d’un jour entier retarda son coucher. » (Jos 10 :12-13)
Selon les chercheurs de Cambridge Josué n’arrêta pas la course du Soleil et de la Lune sur la voûte céleste mais mit à profit une éclipse annulaire la Lune se trouvant éloignée de la Terre, le Soleil ayant l’apparence d’un anneau de feu.
La date d’une telle éclipse a pu être établie, c’était le 30 octobre 1207 avant J.C. Cette découverte permettra de rendre plus précise la chronologie de l’histoire de l’ancien Proche-Orient. Un article à ce sujet a été publié par la revue Royal Astronomical Society journal Astronomy & Geophysics. Selon les spécialistes de tels phénomènes ne surviennent pas sur Terre mais peuvent être observés seulement sur la planète Mercure.
Le texte en hébreu utilise les mots « dom » et « amad ». Ces deux mots ne signifient pas seulement « rester en place » mais aussi « cesser de bouger ». Cela peut être compris comme « couper la lumière émise par le Soleil et par la Lune. Aussi, la bataille contre les cinq rois décrite dans le livre de Josué s’accompagne d’une éclipse solaire.
Cette découverte permet d’établir avec plus de précision les dates de la conquête de la Palestine par Israël. Auparavant on ne savait pas avec précision quand Moïse et Josué, un proche de Moïse, ont conduit les Israélites dans ces lieux. Nous savons maintenant que cette conquête s’est produite peu avant la guerre de Troie, c’est à dire entre 1220 -1210 av. J.C. Cela correspond à ce que disent les sources de l’Egypte ancienne qui décrivent la campagne menée par Pharaon contre Israël à peu près aux mêmes dates.
Lien ROUBLEV Traduction pour "PO"
Астрономы установили дату, когда Иисус Навин остановил Солнце
Le texte en hébreu utilise les mots « dom » et « amad ». Ces deux mots ne signifient pas seulement « rester en place » mais aussi « cesser de bouger ». Cela peut être compris comme « couper la lumière émise par le Soleil et par la Lune. Aussi, la bataille contre les cinq rois décrite dans le livre de Josué s’accompagne d’une éclipse solaire.
Cette découverte permet d’établir avec plus de précision les dates de la conquête de la Palestine par Israël. Auparavant on ne savait pas avec précision quand Moïse et Josué, un proche de Moïse, ont conduit les Israélites dans ces lieux. Nous savons maintenant que cette conquête s’est produite peu avant la guerre de Troie, c’est à dire entre 1220 -1210 av. J.C. Cela correspond à ce que disent les sources de l’Egypte ancienne qui décrivent la campagne menée par Pharaon contre Israël à peu près aux mêmes dates.
Lien ROUBLEV Traduction pour "PO"
Астрономы установили дату, когда Иисус Навин остановил Солнце
Avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse (patriarcat de Moscou)
Dans la basilique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port ( à 12 km de Nancy)
Ce village est devenu un centre important pour la vénération de saint Nicolas par les chrétiens de l'Allemagne, de France et surtout de la Lorraine dont il est le Saint protecteur, après les transfert des reliques de ce Saint depuis Bari, en 1098
Programme et affiche >>>>
Dans la basilique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port ( à 12 km de Nancy)
Ce village est devenu un centre important pour la vénération de saint Nicolas par les chrétiens de l'Allemagne, de France et surtout de la Lorraine dont il est le Saint protecteur, après les transfert des reliques de ce Saint depuis Bari, en 1098
Programme et affiche >>>>
En russe PALOMNIK
Contacts: prêtre Nicolas Nikichine
tel +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com
ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26
Инна Бочарова
Зам. Директора Паломнического Центра
Contacts: prêtre Nicolas Nikichine
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ou Madame Inna Botcharova
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Инна Бочарова
Зам. Директора Паломнического Центра
Philarète, responsable du "patriarcat de Kiev", envoie au patriarche Cyrille ainsi qu'au CONCILE ÉPISCOPAL DE L'ÉGLISE RUSSE une lettre dans laquelle il demande d'être pardonné " pour tous les péchés qu'il a commis par la parole". Il propose de rétablir la communion eucharistique et liturgique avec le patriarcat de Moscou. Lien
В письме к патриарху Кириллу глава украинской церкви просит отменить решения, "в том числе о прещениях и отлучениях" ради мира между православными христианами и примирения между народами. Lien Пресс-секретарь УПЦ КП Евстратий Зоря был одним из трех епископов, которые доставили в Отдел внешних церковных связей Московского патриархата упомянутое прошение Филарета Денисенко. Suite
Le primat du « patriarcat de Kiev », l’ex-métropolite Philarète, a déclaré qu’il était prêt à rencontrer le patriarche de Moscou Cyrille, sans avoir pour autant l’intention de renoncer au statut autocéphale de son Église. C’est ce qu’il a affirmé sur la chaîne TV ukrainienne « 1+1 ». « Jusqu’à maintenant, il n’y a aucune proposition de rencontre. Il n’y en a pas eu. Je serais, bien sûr, d’accord ! » a-t-il déclaré à la question du correspondant de la chaîne télévisée au sujet de la possibilité d’une rencontre avec le patriarche Cyrille. Source
Maxime Nikitin/TASS
L’ancien métropolite de Kiev Philaret, qui a divisé et en 1992, a fondé le patriarcat de Kiev, a envoyé une lettre au patriarche Cyrille à la proposition de restaurer l’unité. L’église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev n’est pas reconnue ni l’une des églises orthodoxes canoniques.
Qui est-ce Philarète (Denissenko) et qu’il a fait
En novembre 1991, le chef de l’UOC MP, le métropolite Philarète (Denissenko) a convoqué le concile des évêques, qui s’est du patriarcat de Moscou pour demander de l’ÉOU « plein canonique de l’autonomie » (l’autocéphalie).
В письме к патриарху Кириллу глава украинской церкви просит отменить решения, "в том числе о прещениях и отлучениях" ради мира между православными христианами и примирения между народами. Lien Пресс-секретарь УПЦ КП Евстратий Зоря был одним из трех епископов, которые доставили в Отдел внешних церковных связей Московского патриархата упомянутое прошение Филарета Денисенко. Suite
Le primat du « patriarcat de Kiev », l’ex-métropolite Philarète, a déclaré qu’il était prêt à rencontrer le patriarche de Moscou Cyrille, sans avoir pour autant l’intention de renoncer au statut autocéphale de son Église. C’est ce qu’il a affirmé sur la chaîne TV ukrainienne « 1+1 ». « Jusqu’à maintenant, il n’y a aucune proposition de rencontre. Il n’y en a pas eu. Je serais, bien sûr, d’accord ! » a-t-il déclaré à la question du correspondant de la chaîne télévisée au sujet de la possibilité d’une rencontre avec le patriarche Cyrille. Source
Maxime Nikitin/TASS
L’ancien métropolite de Kiev Philaret, qui a divisé et en 1992, a fondé le patriarcat de Kiev, a envoyé une lettre au patriarche Cyrille à la proposition de restaurer l’unité. L’église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev n’est pas reconnue ni l’une des églises orthodoxes canoniques.
Qui est-ce Philarète (Denissenko) et qu’il a fait
En novembre 1991, le chef de l’UOC MP, le métropolite Philarète (Denissenko) a convoqué le concile des évêques, qui s’est du patriarcat de Moscou pour demander de l’ÉOU « plein canonique de l’autonomie » (l’autocéphalie).
En avril 1992, Le concile épiscopal ROC a proposé de Филарету de quitter son poste. Tout d’abord, il a accepté la proposition, mais après avoir annoncé son refus de se soumettre.
En mai 1992, la cathédrale de l’UOC MP à Kharkiv dplac Philarète le poste de primat de l’église. Dépouillé De la chaire et rejeté par le personnel à l’interdiction de servir.
En juin 1992, le concile des Évêques de ROC a décidé de « régurgiter le métropolite Philarète (Denissenko) de toutes choses la dignité, de la privant de tous les degrés de la prêtrise et de tous les droits liés à son séjour dans le clerg ».
Philarète n’a pas reconnu cette décision
Comment est apparue l’UOC-KP
Philarète a passé la cathédrale orthodoxe d’Ukraine, qui a annoncé la fusion de ses partisans avec de l’église orthodoxe autocéphale Ukrainienne dans une l’église orthodoxe Ukrainienne du patriarcat de Kiev.
Le chef de l’organisation a été déclarée situés aux etats-UNIS, patriarche de l’église orthodoxe autocéphale ukrainienne Mstislav (Skrypnik), et Philarète est devenu vice-président. Lors de cette facto la fusion ne s’est passé: en 1993, après la mort de Mstislav, la plupart des représentants de l’église orthodoxe autocéphale ukrainienne ont quitté le patriarcat de Kiev.Le 20 octobre 1995 Philarète a été élu patriarche de l’UOC-KP. Lors d’un voyage à Istanbul Philarète en vain essayé de négocier la reconnaissance de l’UOC-KP patriarcat de Constantinople. Cependant, le patriarche de Constantinople Bartholomée I (Архондонис) a déclaré officiellement qu’il ne reconnaît qu’un seul canonique du métropolite de Kiev Vladimir (Сабодана)
Comment ont réagi les autorités de l’Ukraine
Les autorités de l’Ukraine, en particulier, le président Leonid Kravtchouk, soutenu Philarète. Leonid Kravtchouk et la Présidence de la Verkhovna rada de l’Ukraine a annoncé la décision du concile Épiscopal de l’UOC MP illégales. De kiev, la police en collaboration avec les membres de la bande interdite en RUSSIE ukrainienne nationaliste de l’organisation de l’UNA-UNSEO a empêché la délégation de l’UOC MP à la résidence du métropolite. Philarète conservé le contrôle de la la cathédrale de Vladimir à Kiev, avec le support des nationalistes ukrainiens.
Comment ont réagi dans le ROC
Le 21 février 1997 proposée au concile des évêques de l’église orthodoxe Russe Philarète a été excommunié de l’église et livrée à l’anathème, car « ne prêta pas attention à qui était à lui de le visage de la Mère-l’Église de l’appel à la repentance et a continué… раскольническую activité ».
Confessionnel statistiques
Selon les données de l’UOC MP, ses paroissiens sont 35 millions de fidèles (plus de 80% de la population du pays). Au 30 novembre 2017, l’UOC MP se compose de 53 diocèses et 12 mille 69 de la paroisse. Dans le clerg de l’église de 85 évêques (52 diocésaines et 33 викарных), 12 mille 283 ecclésiastique. Sur le territoire de l’Ukraine agit 251 monastère, dans lequel l’obéissance portent 4 412 milliers de moines. L’église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev compte 5 mille 114 paroisses, 60 monastères, 18 établissements, 1 mille 349 écoles, 3 479 milliers de clercs, 219 moines, 48 MÉDIAS.
Le harcèlement canonique de l’église orthodoxe d’Ukraine
Après le changement de pouvoir en Ukraine en février 2014, le patriarcat de Kiev passait extrêmement agressif envers les paroisses du patriarcat de Moscou, le caractère acquis de la capture de ses temples. Selon l’UOC MP, pour 2014-2016, elle a perdu 40 temples, qui sont passés sous l’autorité du patriarcat de Kiev.
À la Verkhovna rada ont été préparés en deux le projet de loi, selon laquelle l’UOC MP peut être interdite, de ses paroisses confisqués, et les activités de l’église placé sous le contrôle de l’etat.
Plus de 300 mille citoyens de l’Ukraine ont signé l’exigence de ne pas permettre la prise en Rade de ces documents. Le patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille a demandé aux dirigeants des pays normande four », le secrétaire général de l’ONU, António Гутерришу et le pape Франциску à l’appel d’empêcher la discrimination orthodoxes en Ukraine.
Le 18 mai 2017, sous la pression du public est Heureux a reporté la discussion des projets de loi, mais des commentaires officiels sur le retrait des documents de la poursuite de l’examen n’a pas été suivie. Lien
1 декабря 2017 на пресс конференции лидер самопровозглашенного "Киевского патриархата" Филарет Денисенко заявил, что вместо примирения Русская православная церковь пытается вернуть УПЦ КП в Московский патриархат. Подробнее
En mai 1992, la cathédrale de l’UOC MP à Kharkiv dplac Philarète le poste de primat de l’église. Dépouillé De la chaire et rejeté par le personnel à l’interdiction de servir.
En juin 1992, le concile des Évêques de ROC a décidé de « régurgiter le métropolite Philarète (Denissenko) de toutes choses la dignité, de la privant de tous les degrés de la prêtrise et de tous les droits liés à son séjour dans le clerg ».
Philarète n’a pas reconnu cette décision
Comment est apparue l’UOC-KP
Philarète a passé la cathédrale orthodoxe d’Ukraine, qui a annoncé la fusion de ses partisans avec de l’église orthodoxe autocéphale Ukrainienne dans une l’église orthodoxe Ukrainienne du patriarcat de Kiev.
Le chef de l’organisation a été déclarée situés aux etats-UNIS, patriarche de l’église orthodoxe autocéphale ukrainienne Mstislav (Skrypnik), et Philarète est devenu vice-président. Lors de cette facto la fusion ne s’est passé: en 1993, après la mort de Mstislav, la plupart des représentants de l’église orthodoxe autocéphale ukrainienne ont quitté le patriarcat de Kiev.Le 20 octobre 1995 Philarète a été élu patriarche de l’UOC-KP. Lors d’un voyage à Istanbul Philarète en vain essayé de négocier la reconnaissance de l’UOC-KP patriarcat de Constantinople. Cependant, le patriarche de Constantinople Bartholomée I (Архондонис) a déclaré officiellement qu’il ne reconnaît qu’un seul canonique du métropolite de Kiev Vladimir (Сабодана)
Comment ont réagi les autorités de l’Ukraine
Les autorités de l’Ukraine, en particulier, le président Leonid Kravtchouk, soutenu Philarète. Leonid Kravtchouk et la Présidence de la Verkhovna rada de l’Ukraine a annoncé la décision du concile Épiscopal de l’UOC MP illégales. De kiev, la police en collaboration avec les membres de la bande interdite en RUSSIE ukrainienne nationaliste de l’organisation de l’UNA-UNSEO a empêché la délégation de l’UOC MP à la résidence du métropolite. Philarète conservé le contrôle de la la cathédrale de Vladimir à Kiev, avec le support des nationalistes ukrainiens.
Comment ont réagi dans le ROC
Le 21 février 1997 proposée au concile des évêques de l’église orthodoxe Russe Philarète a été excommunié de l’église et livrée à l’anathème, car « ne prêta pas attention à qui était à lui de le visage de la Mère-l’Église de l’appel à la repentance et a continué… раскольническую activité ».
Confessionnel statistiques
Selon les données de l’UOC MP, ses paroissiens sont 35 millions de fidèles (plus de 80% de la population du pays). Au 30 novembre 2017, l’UOC MP se compose de 53 diocèses et 12 mille 69 de la paroisse. Dans le clerg de l’église de 85 évêques (52 diocésaines et 33 викарных), 12 mille 283 ecclésiastique. Sur le territoire de l’Ukraine agit 251 monastère, dans lequel l’obéissance portent 4 412 milliers de moines. L’église orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev compte 5 mille 114 paroisses, 60 monastères, 18 établissements, 1 mille 349 écoles, 3 479 milliers de clercs, 219 moines, 48 MÉDIAS.
Le harcèlement canonique de l’église orthodoxe d’Ukraine
Après le changement de pouvoir en Ukraine en février 2014, le patriarcat de Kiev passait extrêmement agressif envers les paroisses du patriarcat de Moscou, le caractère acquis de la capture de ses temples. Selon l’UOC MP, pour 2014-2016, elle a perdu 40 temples, qui sont passés sous l’autorité du patriarcat de Kiev.
À la Verkhovna rada ont été préparés en deux le projet de loi, selon laquelle l’UOC MP peut être interdite, de ses paroisses confisqués, et les activités de l’église placé sous le contrôle de l’etat.
Plus de 300 mille citoyens de l’Ukraine ont signé l’exigence de ne pas permettre la prise en Rade de ces documents. Le patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille a demandé aux dirigeants des pays normande four », le secrétaire général de l’ONU, António Гутерришу et le pape Франциску à l’appel d’empêcher la discrimination orthodoxes en Ukraine.
Le 18 mai 2017, sous la pression du public est Heureux a reporté la discussion des projets de loi, mais des commentaires officiels sur le retrait des documents de la poursuite de l’examen n’a pas été suivie. Lien
1 декабря 2017 на пресс конференции лидер самопровозглашенного "Киевского патриархата" Филарет Денисенко заявил, что вместо примирения Русская православная церковь пытается вернуть УПЦ КП в Московский патриархат. Подробнее
Les moines - la mère Rachel et le père Jean, ont apporté leurs vœux en 2010. Trois ans plus tard Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a approuvé la Règle du monastère.
Prêtre en charge: hiéromoine Jean Baron . Célébrations quotidiennes français/slavon et liturgies dimanches et fêtes.
Prêtre en charge: hiéromoine Jean Baron . Célébrations quotidiennes français/slavon et liturgies dimanches et fêtes.
Adresse: « Pokrov-Vaudoire » - 72440 SAINT-MARS-DE-LOCQUENAY
Tél. : 02 43 63 04 97 / 06 30 81 65 19 Lien
Скит в честь Покрова Пресвятой Богородицы в Сен-Марс-де-Локене
Адрес: France, Pokrov-Vaudoire - 72440 SAINT-MARS-DE-LOCQUENAY Основатель: Иеромонах Иоанн (Барон)
Tél. : 02 43 63 04 97 / 06 30 81 65 19 Lien
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Адрес: France, Pokrov-Vaudoire - 72440 SAINT-MARS-DE-LOCQUENAY Основатель: Иеромонах Иоанн (Барон)
Le 29 novembre 2017, après la Divine liturgie et un office d’intercession célébré devant les reliques de saint Tikhon, patriarche de Moscou, la première séance plénière du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe a ouvert à la Salle des conciles de l’église du Christ Sauveur, sous la présidence de Sa Sainteté le patriarche Cyrille e Moscou et de toute la Russie.
Il s'agit d'un événement très important dont la portées dépasse le cadre de la seule Église russe. L'article ci-dessous en fait une bonne introduction (même si l'emploi du mot "Conseil" au lieu de "Concile est très curieux de la part de "radiovaticana.va", médium qu'on ne peut taxer d'ignorance du sujet). Le Concile épiscopal est en effet pratiquement l'organe décisionnel suprême de l'Église russe, juste en dessous du Concile locale, qui compte aussi des représentants des clercs, moines et laïcs, mais ne se réunit que de façon épisodique (généralement pour l'élection du patriarche...) alors que le Concile épiscopal se réunit régulièrement tous les deux ans.
Il s'agit d'un événement très important dont la portées dépasse le cadre de la seule Église russe. L'article ci-dessous en fait une bonne introduction (même si l'emploi du mot "Conseil" au lieu de "Concile est très curieux de la part de "radiovaticana.va", médium qu'on ne peut taxer d'ignorance du sujet). Le Concile épiscopal est en effet pratiquement l'organe décisionnel suprême de l'Église russe, juste en dessous du Concile locale, qui compte aussi des représentants des clercs, moines et laïcs, mais ne se réunit que de façon épisodique (généralement pour l'élection du patriarche...) alors que le Concile épiscopal se réunit régulièrement tous les deux ans.
L'Église russe, présente dans 57 pays (il faut d'ailleurs préciser que plus de 200 évêques participants au Concile exercent leur ministère hors de Russie...), regroupe plus de la moitié des Orthodoxes du monde et cela rend ses prises de position particulièrement importantes.
Elle n'a pas participé au Concile panorthodoxe de Crête, en 2016 les documents adoptés par cette instance ont été analysés par la commission biblique du saint synode de l'Église russe et les conclusions seront probablement dévoilées lors du Concile épiscopal. La prise de position de Concile aura des répercussion importantes sur la "réception" par l'Orthodoxie de ces documents et du Concile de Crête dans son ensemble. / V. Golovanow/
Communiqué officiel sur MOSPAT
Elle n'a pas participé au Concile panorthodoxe de Crête, en 2016 les documents adoptés par cette instance ont été analysés par la commission biblique du saint synode de l'Église russe et les conclusions seront probablement dévoilées lors du Concile épiscopal. La prise de position de Concile aura des répercussion importantes sur la "réception" par l'Orthodoxie de ces documents et du Concile de Crête dans son ensemble. / V. Golovanow/
Communiqué officiel sur MOSPAT
Le 12 décembre a eu lieu une soirée OLTR consacrée à la mémoire de Mgr l’archevêque Serge (Konovaloff). Au cours de celle-ci, le père Nicolas Rehbinder a évoqué, de manière circonstanciée, les travaux d’une commission, réunie par Mgr Serge en 2001 et 2002, chargée de discuter avec le Patriarcat de Moscou de l’avenir de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale.
Le père Nicolas Rehbinder était membre de cette commission. Orthodoxie.com publie également le projet de statuts (en trois parties), annoté par Mgr Serge, « quasi achevé » selon le père Nicolas fin 2002 (en russe): 1 - 2 - 3 qui est le résultat de ces discussions et à l’origine de la lettre du 1er avril 2003 du patriarche russe Alexis II Des documents pour l’histoire de l’Archevêché et de l’orthodoxie en Europe occidentale.
Père Nicolas Rehbinder: « Vision de Mgr Serge (Konovaloff) pour l’avenir de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale : projet d’une métropole locale à statut d’autonomie »
On m’a demandé d’intervenir ce soir sur un épisode peu connu de l’activité de Monseigneur Serge qui a eu lieu vers la fin de sa vie. Je le fais volontiers pour honorer sa mémoire et contribuer à approfondir le sens de son action en tant qu’archevêque dirigeant de l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale.
Le père Nicolas Rehbinder était membre de cette commission. Orthodoxie.com publie également le projet de statuts (en trois parties), annoté par Mgr Serge, « quasi achevé » selon le père Nicolas fin 2002 (en russe): 1 - 2 - 3 qui est le résultat de ces discussions et à l’origine de la lettre du 1er avril 2003 du patriarche russe Alexis II Des documents pour l’histoire de l’Archevêché et de l’orthodoxie en Europe occidentale.
Père Nicolas Rehbinder: « Vision de Mgr Serge (Konovaloff) pour l’avenir de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale : projet d’une métropole locale à statut d’autonomie »
On m’a demandé d’intervenir ce soir sur un épisode peu connu de l’activité de Monseigneur Serge qui a eu lieu vers la fin de sa vie. Je le fais volontiers pour honorer sa mémoire et contribuer à approfondir le sens de son action en tant qu’archevêque dirigeant de l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale.
A) Formation d’une commission
Le 13 novembre 2001 l’Archevêque Serge convoquait à l’administration diocésaine, rue Daru, quelques personnes qu’il considérait vraisemblablement comme très proches et dignes de confiance. Il s’agissait du secrétaire général du Conseil de l’Archevêché Basile de Tiesenhausen, le précédent secrétaire le prince Serge Obolensky, le trésorier de l’Archevêché Oleg Lavroff, le marguillier de la Cathédrale Vadim Tichonicky et moi-même. Monseigneur Serge demandait la confidentialité la plus complète sur cette réunion et les suivantes. Toutefois, douze années après la rencontre et dix ans après le décès de Monseigneur Serge, cette confidentialité n’a plus lieu d’être. Les autres participants en sont d’accord, nous sommes dorénavant dans le domaine de l’Histoire de notre Archevêché.
Je me sers de mes notes prises soigneusement au cours de la rencontre pour rapporter mon récit.
Monseigneur Serge exposait alors à ce petit groupe de travail sa vision de l’état dans lequel se trouvait l’Archevêché et les perspectives qu’il envisageait pour son avenir. Il considérait que cet avenir était incertain. Il fallait en élaborer une vision claire et prendre des décisions afin d’éviter les grandes difficultés qu’il pressentait.
Le premier thème de l’exposé de Monseigneur Serge fut consacré à l’examen de nos relations avec « Constantinople ». C’est de cette manière que l’on appelait notre centre de canonicité situé à Istanbul en Turquie, personnalisé par le Patriarche Bartholomée et le saint Synode dont le siège est au Phanar. Ses observations étaient les suivantes :
1. Rien de nouveau ne se profilait sur le plan des relations entre les Eglises : l’antagonisme entre les centres patriarcaux de Moscou et de Constantinople était à son paroxysme. Le différent portait sur l’organisation ecclésiale en Ukraine et faisait suite au grave conflit vécu en Estonie quelques années auparavant.
2. Notre Archevêché dans ce contexte avait une position difficile : il était issu de l’Eglise russe, c’est-à-dire du patriarcat de Moscou mais se trouvait dans l’obédience du patriarcat de Constantinople. Sa position était donc inconfortable, entre les deux patriarcats en conflit.
3. Une troisième constatation, d’ordre ecclésiologique, compliquait les éventuelles relations entre l’Archevêché et le patriarcat de Constantinople : celui-ci considérait qu’il avait des droits canoniques supérieurs aux autres patriarcats. Il avait donc des prétentions juridictionnelles immédiates sur les pays dans lesquels nous vivons.
Sa conclusion était des plus directes : « Le plus simple est le retour dans l’Eglise russe » !
Mais cette solution, à son avis, demandait la plus grande prudence. L’exemple donné par l’Eglise Russe Hors Frontières à cette époque, qui commençait à renouer des contacts avec l’Eglise de Russie, n’était pas très rassurant. Elle souffrait des prémices d’un schisme interne, heureusement de petite proportion : les « lavristes », tenants de Monseigneur Lavr ; partisan du rétablissement du
lien canonique avec le patriarcat de Moscou et les « vitalistes », tenants de Monseigneur Vitaly qui avait toujours été hostile à cette solution.
Allant plus loin dans son analyse de l’état de l’Archevêché, Il distinguait 3 tendances qui se développaient alors en son sein :
1. La volonté de retourner rapidement au sein de l’Eglise russe ;
2. La volonté de perpétuer le statu quo canonique de l’Archevêché dans le Patriarcat de Constantinople ;
3. Le refus de l’un et de l’autre et la tenue d’un combat pour une Eglise locale.
Sur ce dernier point, il nous expliquait qu’à son avis, établir une Eglise locale dès maintenant était une illusion, car elle ne pouvait se former qu’avec tous les orthodoxes de nos pays. L’Archevêché n’était qu’une composante de l’ensemble du « conglomérat d’églises juridictionnelles » (c’est son expression). L’Archevêché ne pouvait jouer au mieux que le rôle d’un embryon de la future Eglise.
D’autre part, l’Archevêché se réduisait en nombre, alors que les autres juridictions se renforçaient avec l’arrivée de nouveaux émigrés des pays de l’Est. Les générations issues de l’ancienne émigration russe diminuaient et les nouveaux venus n’étaient pas si nombreux dans l’Archevêché et consolidaient plutôt le diocèse de l’Eglise russe. Finalement l’Archevêché allait lentement vers son implosion. Au mieux, on risquait un éclatement de ses différentes composantes lentement absorbées par les autres juridictions.
Or, il disait que son engagement personnel était de garder l’intégrité du corps ecclésial qui lui avait été confié, « цельность нашего церковного удела».
Avec cette introduction, Monseigneur Serge voulait nous amener à une réflexion qui devait aboutir à un engagement et une action.
Finalement, après discussion, les conclusions de Monseigneur Serge étaient celles-ci :
1. Il fallait absolument garder notre identité : la provenance russe (notre héritage…) et notre ouverture sur la réalité locale, notre mission, tout ce qui fait notre « spécificité ». Or, il ajoutait : « нас так мало, своими силами не удержаться» (« nous sommes si peu et nos forces ne nous permettent pas de résister »). Il fallait avoir l’aide de nos patriarcats, tout en gardant l’autonomie que nous avions.
2. Sur ce plan, obtenir quelque chose de Constantinople, plus que ce que nous avions déjà, n’était pas réaliste. Nous n’avons rien à recevoir de ce centre, si ce n’est la couverture canonique.
3. S’adresser à Moscou ? Si l’on y arrivait, il fallait tenter de négocier deux choses :
a. Une autonomie ;
b. Des forces nouvelles.
On comprend de ce qui précède que Monseigneur Serge n’était pas du tout partisan d’un retour pur et simple à l’Eglise russe, mais voulait, à l’occasion de cette nouvelle étape de la vie de l’Archevêché, obtenir :
1. le maintien de ses acquis auprès du patriarcat de Constantinople : reconnaissance canonique allant de pair avec une large indépendance de la vie interne de l’Archevêché ;
2. une augmentation des forces par la réunion des paroisses de l’Archevêché et celles du patriarcat de Moscou ;
3. l’accession à l’autonomie.
La réunion se termina sur deux décisions :
1. Prévenir le Patriarche Bartholomée. Ce qui fut fait. M. de Tiesenhausen en a parlé.
2. Commencer les négociations avec l’Eglise russe.
B) Discussions avec l’Eglise russe
Les discussions commencèrent donc avec l’Eglise russe. Celle-ci demanda à Monseigneur Serge de définir ce qu’il souhaitait pour l’Archevêché. Après quoi, viendrait le moment de négocier, si besoin.
Monseigneur Serge entreprit de réunir plusieurs fois la commission citée plus haut pour définir les objectifs à atteindre lors des discussions
Pour cela, Monseigneur Serge se servit des conclusions d’une autre commission qu’il avait formée auparavant : la commission nommée « Avenir de l’Archevêché ». Elle rassemblait des représentants de toutes les tendances et sensibilités qui existaient dans l’Archevêché et était composée de quinze personnes. Elle a travaillé intensément, si ma mémoire ne fait pas défaut, de mars 2001 à janvier 2003 et a rédigé un rapport qui exprime bien les tendances qui existaient en son sein. Deux propositions se détachaient :
1. Une partie de la commission préconisait de laisser l’Archevêché, telle qu’il était, au sein du patriarcat de Constantinople.
2. L’autre partie prônait le rétablissement des relations canoniques avec son Eglise Mère, l'Eglise russe, rendu possible par la disparition du régime communiste et les nouvelles conditions de vie de l'Eglise en Russie.
Il était en effet envisageable de rechercher avec l'Eglise russe une solution commune pour toutes les paroisses d'origine russe qui tiendrait compte de la spécificité territoriale, statutaire, liturgique, théologique et humaine de notre Archevêché. Elle pourrait renforcer son caractère indépendant en établissant, par exemple, un « Exarchat autonome ». Cette solution, l’autre voie de la commission « Avenir de l’Archevêché », devait honorer les règles actuelles de la vie liturgique, pastorale, canonique et spirituelle de l’Archevêché, c'est-à-dire garder :
1. Une conformité au rite orthodoxe oriental gréco-russe (Vostotchnoié Greco-Rossiïskoié Pravoslavié), s’inspirant des écrits des saints apôtres, des saints conciles oecuméniques et locaux, des Pères de l'Eglise, et en particulier des actes et décisions du concile de Moscou de 1917-18 ;
2. Son unité, et son implantation géographique en Europe occidentale, sa pluriethnicité et l’usage des langues locales ;
3. Son autonomie d’administration et de gestion et notamment, l’élection de son « primat» et des autres évêques, par une Assemblée générale clérico-laïque ;
4. L'inaliénabilité de son patrimoine en Europe occidentale.
Ceci en recherchant la réalisation des points suivants qui caractérisent une Eglise autonome :
1. Elévation de l’archevêché au rang de métropole ;
2. Création, en la métropole, de véritables diocèses territoriaux ayant à leur tête des évêques diocésains élus par l’assemblée générale de la métropole ; les diocèses devant respecter la diversité culturelle et linguistique de leurs paroisses dans un authentique souci pastoral d’unité et de mission ;
3. Constitution d'un saint synode d'évêques de la métropole ;
4. Election de son primat par l’assemblée générale métropolitaine, confirmée par le Saint Synode patriarcal
5. La métropole ainsi constituée serait la personne morale propriétaire indiscutable des biens appartenant aux diverses parties qui la composent ;
6. Les évêques diocésains établis sur le territoire français participent naturellement aux travaux de l’AEOF dont le président serait élu ou tournant.
Bien entendu, cette solution ne pouvait être acceptable que si les discussions, entreprises avec l'Eglise russe, aboutissaient à un accord en bonne et due forme garantissant l’indépendance et des statuts témoignant d’améliorations significatives par rapport à la situation actuelle.
Monseigneur Serge nous demanda alors d’élaborer avec lui les statuts d’une telle métropole à statut d’autonomie. Il fallait, nous disait-il, construire sur ce qui existe déjà dans l’Archevêché et prendre exemple sur les statuts d’une église à statut d’autonomie existant au sein du patriarcat de Moscou.
Le travail de la rédaction des statuts fut entrepris et des négociations commencèrent par messages électroniques, par des contacts directs de Monseigneur Serge avec le patriarcat de Moscou et par l’envoi d’émissaires.
C) Statuts de la métropole
Le point de départ était donc, pour Monseigneur Serge, les statuts de l’Archevêché tels qu’ils étaient en vigueur en 2001. A la fin de 2002, après de nombreuses réunions, d’aller-retour des textes entre Paris et Moscou, un texte quasi achevé apparut. Il a été publié plus tard, mais n’a pas eu, à mon avis, l’examen et la résonnance qu’il mérite.
Je vais m’efforcer d’en mettre en évidence les points essentiels en me servant des statuts annotés de la main de Monseigneur Serge lui-même.
I. Généralités
1. Origine.
Les statuts ont été rédigés à partir de ceux de l’Archevêché des Eglises Russes en Europe Occidentale. Ils gardent donc leur empreinte, particulièrement parce qu’ils s’inspirent, comme il est convenu de le dire, du concile de Moscou de 1917-18, surtout en ce qui concerne la représentativité des laïques dans les rassemblements de l’Eglise.
2. Fondation
Ils prévoient la création d’une métropole qui serait la réunion des paroisses de l’Archevêché et du Patriarcat de Moscou présentes en Europe Occidentale.
Article 1. La Métropole
La nouvelle entité ecclésiale créée est la Métropole des Eglises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale, issue de la réunion de l’Archevêché des Eglises Russes en Europe Occidentale avec les diocèses et paroisses du Patriarcat de Moscou en Europe Occidentale.
Chacune de ces entités était reconnue et enregistrée officiellement tant par les autorités ecclésiales que civiles et avait des statuts qui sont annexés à ceux-ci.
La réunion et l’intégration canonique ont été adoptées :
1.1 Par l’Archevêché lors de l’Assemblée Générale du ………200.,
1.2 Par le Patriarcat de Moscou lors du Concile épiscopal ……. 200..
Article 3. Situation canonique
3.1 La Métropole se trouve canoniquement dans l’Eglise de Russie et bénéficie du statut d’une Eglise autogérée avec les droits de l’autonomie.
3.2 Son primat a la dignité de Métropolite exarque du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
3.3 Le Métropolite reçoit le saint Chrême du Patriarche de Moscou et de toute le Russie.
3. Nom de la métropole
Article 2. Dénomination
La métropole ainsi définie porte le nom de « Métropole russe en Europe Occidentale » (plus loin, « Métropole »).
4. Territoire de la métropole
Article 5. Limites et fondements
La Métropole inclut les paroisses orthodoxes, communautés et autres organismes ecclésiaux situés en Europe Occidentale qui ont décidé de l’intégrer.
La Métropole réalise son activité en accord avec la législation de chaque pays en se fondant sur :
5.1 L’Ecriture Sainte et la Sainte Tradition.
5.2 Les constitutions apostoliques, les règles des conciles oecuméniques et locaux, les règles des saints Pères, les décisions des conciles locaux et épiscopaux de l’Eglise Russe, en particulier, du concile de l’Eglise russe de 1917-1918.
5.3 Des Traditions de l’Orthodoxie gréco-russe.
5.4 Des présents statuts.
5. Composition - membres :
Article 7. Composition
Les Membres de la Métropole sont les diocèses, paroisses, organismes synodaux, monastères, fraternités, communautés de soeurs, séminaires, missions, représentations et dépendances. Chacun d’eux possède son statut juridique conforme au pays dans lequel il se trouve et dépend canoniquement de la Métropole.
6. Structure hiérarchique :
Article 8. Structure hiérarchique
La Métropole possède un système hiérarchisé d’administration. Les organes d’administration les plus élevés sont :
8.1 L’assemblée générale de la Métropole (ci-après « Le Concile »).
8.2 Le concile épiscopal.
8.3 Le conseil de la Métropole (ci-après « Le Synode »).
8.4 Le tribunal ecclésiastique en deux instances :
8.4.1 Tribunal diocésain.
8.4.2 Tribunal du concile épiscopal
7. Lieu juridique que Mr Serge avait prévu.
Article 13. Lieu de l’administrationМесто Управления
L’administration de la Métropole se situe à Paris, auprès de la cathédrale Saint Alexandre Nevsky (12, rue Daru – 75008 Paris, France).
8. Relation avec les autorités civiles
Article 14. Situation vis-à-vis de la société civile
Sur le territoire français, la Métropole est gérée conformément à la législation civile et les présents statuts, enregistrés par les autorités françaises. Les autres organisations membres de la Métropole, situées en dehors de la République Française, se conforment à la législation du pays dans lequel elles se trouvent.
9. Enfin, statut du Métropolite :
Article 15. Le Primat
La Métropole et ses membres se trouvent sous l’autorité spirituelle, administrative et morale du Primat qui a le rang de métropolite portant le titre : .............-........................................................... Le métropolite a une relation directe avec le Patriarche.
Le métropolite est le président de la personne juridique de la Métropole.
* * *
II. Structure de la métropole
La métropole composée de ses membres adopte différents niveaux hiérarchiques de représentation et d’administration.
1. Le Concile
Le « Concile » est la même chose que L’Assemblée Générale » dans l’Archevêché.
Article 18. Le Concile
Dans la Métropole, l’autorité la plus élevée dans le domaine légal, administratif, judiciaire et de contrôle appartient au Concile. Le Concile ordinaire se réunit tous les trois ans. Dans les cas extraordinaires, un Concile extraordinaire peut être convoqué à tout moment par le métropolite et le synode.
Le Concile exprime la plénitude des membres de la Métropole. Après confirmation par le métropolite, ses décisions s’imposent à chacun dans la limite de la légalité et des présents statuts.
Article 19. Participants au Concile
Participent au Concile :
19.1 Tous les membres du clergé (métropolite, archevêques, évêques, prêtres, diacres), incardinés ou non, en exercice ou à la retraite mais appartenant obligatoirement canoniquement à la Métropole. Tous les prêtres et les diacres doivent être rattachés à une paroisse ou une communauté par un document officiel mentionnant ce rattachement.
19.2 Tous les psalmistes nommés à cette fonction par un document de leur évêque.
19.3 Les membres du synode.
19.4 Les délégués laïques de tous les membres qui composent la Métropole. Les délégués sont élus par les assemblées générales des paroisses et des communautés pour trois ans. Le nombre des délégués laïques dans chaque paroisse est égal au nombre de délégués du clergé augmenté du nombre de psalmistes officiellement rattachés à la paroisse.
19.5 Un représentant de l’Institut de Théologie Saint-Serge. Ce délégué est choisi parmi le corps professoral et doit dépendre de la Métropole.
19.6 Deux délégués de chaque communauté monastique officiellement rattachée à la Métropole et qui compte en son sein plus de dix moines ou moniales et un délégué de chaque communauté monastique qui compte en son sein entre trois et dix moines ou moniales.
19.7 Un délégué de chaque organisation orthodoxe se situant spirituellement dans la Métropole et dont la liste est établie par le Synode.
19.8 Un délégué de chaque église privée (par exemple auprès de maisons de retraite) rattachée à une paroisse et desservie par le clergé de la Métropole. La liste de ces églises est définie par le Synode.
Le concile ordinaire traite de la vie de la métropole.
Article 29. Exposés et rapports
Le concile ordinaire auditionne :
29.1 Le rapport moral du métropolite sur la vie de la Métropole durant la période écoulée.
29.2 Le rapport moral des évêques diocésains.
29.3 Le rapport du secrétaire général de la Métropole.
29.4 Le rapport financier du trésorier sur les comptes, le budget et les questions financières.
29.5 Le rapport de la commission d’audit.
29.6 Le rapport des commissions spécialisées et autres responsables nommés par le métropolite.
Il élit les participants au Synode :
Article 33. Candidature au Synode
33.1 Les candidats au synode sont élus uniquement parmi les présents au Concile ordinaire, sauf absence reconnue exceptionnelle par le présidium.
Il élit les candidats à l’épiscopat :
Article 36. Election des évêques
Le concile ordinaire élit à bulletin secret nominal les candidats à l’épiscopat sur proposition du Métropolite. Pour cela le Métropolite reçoit préalablement les opinions sur les candidats du Saint Synode des évêques et du synode et reçoit la bénédiction de Sa Sainteté sur les candidatures.
Chaque candidat doit avoir résidé au moins une année sur le territoire de la Métropole.
Le concile extraordinaire élit le Métropolite :
Article 37. Convocation du Concile extraordinaire
Réuni avec toutes les procédures prévues pour cela, le Concile Extraordinaire possède les pouvoirs pour :
37.1 Elire le Métropolite.
37.2 Modifier les statuts sur proposition du synode et avec l’accord préalable du Patriarche.
2. Le métropolite
Article 40. Définition
Le métropolite est le primat de la Métropole qu’il dirige avec la participation des évêques diocésains, des prêtres et des laïques, conformément aux principes de conciliarité de l’ecclésiologie orthodoxe. Le métropolite préside ex officio le Concile, le Saint Synode et le synode. Le métropolite, avec la participation du Saint Synode et du synode jouit des droits d’autorité dans les domaines de l’enseignement doctrinal et éthique, de la vie liturgique et du service pastoral. Le nom du métropolite est mentionné dans toutes les églises de la Métropole, après celui du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
Article 43. Candidature à la dignité de Métropolite
La procédure de recherche des candidats pour l’élection par le Concile extraordinaire est déterminée par le synode et les noms des candidats sont collectés auprès des paroisses avant la première session du Concile.
Article 45. Confirmation par le Patriarche
Le résultat de l’élection par le Concile extraordinaire attesté de par écrit par le présidium du Concile est transmis par le Lucum Tenens pour confirmation par le Patriarche.
3. Le Saint Synode
Article 56. Composition
Le Saint Synode est composé du métropolite, des évêques diocésains, des évêques vicaires (s’il y a lieu) et des évêques en retraite. Il est présidé par le métropolite
Article 57. Convocation et périodicité
Le Saint Synode se réunit sur convocation du métropolite ou du Locum Tenens en fonction des besoins et pas moins de deux fois par an.
4. Le Synode
Article 62. Composition
Le Synode est composé :
- du métropolite – président du synode ;
- des évêques diocésains et évêques vicaires ;
- de six membres du clergé ;
- de six laïques.
Les membres du clergé doivent résider de façon permanente sur le territoire de la Métropole et sont élus pour six ans. Leur mandat peut être renouvelé deux fois. Tous les trois ans la moitié de chaque collège est renouvelée.
5. Eparchies ou Diocèses
Il est prévu que les diocèses de la Métropole possèdent la même structure que la Métropole elle-même, mais au niveau inférieur : le Concile devient l’assemblée générale. Le synode conseil du diocèse, etc…
* * *
D) Conclusion et destin du projet
1. Conclusion
Nous sommes donc en présence d’une volonté de concevoir une Eglise Locale :
1. Le projet de Monseigneur Serge comporte l’établissement d’une Métropole territoriale. Les évêques diocésains sont des évêques de territoires bien définis.
2. La Métropole est autogérée, c’est-à-dire qu’elle possède le statut d’autonomie :
a. Toutes les instances sont élues sur place par une assemblée clérico-laïque, appelée Concile, qui élit le métropolite, les évêques et les membres du synode.
b. Le Patriarche ne confirme que le primat : le métropolite. Dans cette perspective, les candidats à l’épiscopat doivent recevoir préalablement sa bénédiction pour être élus par le Concile. Ces candidats doivent avoir résidé sur le territoire de la Métropole au moins un an.
c. La métropole possède un Saint Synode, composé par tous les évêques qui existent en son sein
Cependant, il s’agit d’un document inachevé qui demandait à être mûri. Il a montré néanmoins qu’il était possible, avec de la bonne volonté, de réaliser un travail commun avec le Patriarcat de Moscou, arriver à une convergence de vues et à un accord.
Malheureusement, il est le résultat du travail personnel de Monseigneur Serge qu’il n’a pas eu le temps de présenter ni au Conseil de l’Archevêché ni à son Assemblée Générale.
Il reste cependant dans le domaine de ce que l’on a appelé, une « structure d’attente ». En effet, chaque diocèse territorial de la Métropole ne comprenait, dans ce projet, que les paroisses et communautés issues de l’Eglise russe. Le processus d’union avec les paroisses et communautés issues des autres Eglises locales, présentes sur le même territoire que la Métropole, est reconnu comme beaucoup plus long, bien que fort espéré et indispensable, pour former une vraie Eglise locale qui rassemblerait les orthodoxes de toutes origines.
2. Destin de ce projet
Monseigneur Serge comptait probablement sur son autorité et sa conviction pour faire adopter par le Conseil et l’Assemblée Générale de l’Archevêché cette nouvelle évolution de son statut.
On ne peut aujourd’hui qu’imaginer ce qui se serait passé après la mise en place de cette métropole :
1. Tout conflit canonique entre le Patriarcat de Moscou et l’Archevêché aurait pris fin dès sa promulgation. Par conséquent, les paroisses auraient reçu, sans réserve de leur part, le renfort des nouveaux arrivants de Russie. Ceci a toujours fait partie de la mission de ces paroisses.
2. La nécessité d’un nouveau séminaire pour l’Eglise russe aurait disparue et l’Institut Saint-Serge aurait vu son personnel enseignant renforcé, ses étudiants plus nombreux et son influence affermie et élargie.
3. L’Eglise russe n’aurait pas eu besoin de construire une nouvelle cathédrale : celle qui existe aurait suffi.
Monseigneur Serge s’éteignit dans le Seigneur quelques semaines après l’élaboration de ces statuts.
Le patriarcat de Moscou ne savait alors plus quoi en faire.
1. Fallait-il enterrer ce qui venait, avec beaucoup de difficultés et de négociations, d’être mené à son terme ?
2. Fallait-il ouvrir immédiatement à la plénitude de l’Archevêché le travail accompli en confidentialité et proposer sans préambule la métropole ?
3. Fallait-il attendre et recommencer les discussions avec le successeur de Monseigneur Serge ?
Personnellement, je préconisais cette dernière solution. Le Patriarcat choisit la seconde en publiant la lettre du Patriarche Alexis II, arrivée à Paris le 1er avril 2003.
Cette lettre, avec une grande compréhension de la situation, proposait ce que Monseigneur Serge avait négocié : l’établissement de la Métropole autonome avec à sa tête le Métropolite Antoine (Bloom).
On connait la suite : Monseigneur Gabriel, élu successeur au siège de Monseigneur Serge, n’était manifestement pas bien informé de ce que ce dernier avait négocié. La même ignorance était valable pour les membres du Conseil diocésain. Celui-ci n’a pas suivi l’avis de plusieurs de ses membres de sursoir à l’élection du nouvel Archevêque pour prendre le temps d’examiner en détail la situation déclenchée par la lettre du Patriarche Alexis.
On connait la suite.
Archiprêtre Nicolas Rehbinder 12/12/2012
LIEN Orthodoxie.com
Le 13 novembre 2001 l’Archevêque Serge convoquait à l’administration diocésaine, rue Daru, quelques personnes qu’il considérait vraisemblablement comme très proches et dignes de confiance. Il s’agissait du secrétaire général du Conseil de l’Archevêché Basile de Tiesenhausen, le précédent secrétaire le prince Serge Obolensky, le trésorier de l’Archevêché Oleg Lavroff, le marguillier de la Cathédrale Vadim Tichonicky et moi-même. Monseigneur Serge demandait la confidentialité la plus complète sur cette réunion et les suivantes. Toutefois, douze années après la rencontre et dix ans après le décès de Monseigneur Serge, cette confidentialité n’a plus lieu d’être. Les autres participants en sont d’accord, nous sommes dorénavant dans le domaine de l’Histoire de notre Archevêché.
Je me sers de mes notes prises soigneusement au cours de la rencontre pour rapporter mon récit.
Monseigneur Serge exposait alors à ce petit groupe de travail sa vision de l’état dans lequel se trouvait l’Archevêché et les perspectives qu’il envisageait pour son avenir. Il considérait que cet avenir était incertain. Il fallait en élaborer une vision claire et prendre des décisions afin d’éviter les grandes difficultés qu’il pressentait.
Le premier thème de l’exposé de Monseigneur Serge fut consacré à l’examen de nos relations avec « Constantinople ». C’est de cette manière que l’on appelait notre centre de canonicité situé à Istanbul en Turquie, personnalisé par le Patriarche Bartholomée et le saint Synode dont le siège est au Phanar. Ses observations étaient les suivantes :
1. Rien de nouveau ne se profilait sur le plan des relations entre les Eglises : l’antagonisme entre les centres patriarcaux de Moscou et de Constantinople était à son paroxysme. Le différent portait sur l’organisation ecclésiale en Ukraine et faisait suite au grave conflit vécu en Estonie quelques années auparavant.
2. Notre Archevêché dans ce contexte avait une position difficile : il était issu de l’Eglise russe, c’est-à-dire du patriarcat de Moscou mais se trouvait dans l’obédience du patriarcat de Constantinople. Sa position était donc inconfortable, entre les deux patriarcats en conflit.
3. Une troisième constatation, d’ordre ecclésiologique, compliquait les éventuelles relations entre l’Archevêché et le patriarcat de Constantinople : celui-ci considérait qu’il avait des droits canoniques supérieurs aux autres patriarcats. Il avait donc des prétentions juridictionnelles immédiates sur les pays dans lesquels nous vivons.
Sa conclusion était des plus directes : « Le plus simple est le retour dans l’Eglise russe » !
Mais cette solution, à son avis, demandait la plus grande prudence. L’exemple donné par l’Eglise Russe Hors Frontières à cette époque, qui commençait à renouer des contacts avec l’Eglise de Russie, n’était pas très rassurant. Elle souffrait des prémices d’un schisme interne, heureusement de petite proportion : les « lavristes », tenants de Monseigneur Lavr ; partisan du rétablissement du
lien canonique avec le patriarcat de Moscou et les « vitalistes », tenants de Monseigneur Vitaly qui avait toujours été hostile à cette solution.
Allant plus loin dans son analyse de l’état de l’Archevêché, Il distinguait 3 tendances qui se développaient alors en son sein :
1. La volonté de retourner rapidement au sein de l’Eglise russe ;
2. La volonté de perpétuer le statu quo canonique de l’Archevêché dans le Patriarcat de Constantinople ;
3. Le refus de l’un et de l’autre et la tenue d’un combat pour une Eglise locale.
Sur ce dernier point, il nous expliquait qu’à son avis, établir une Eglise locale dès maintenant était une illusion, car elle ne pouvait se former qu’avec tous les orthodoxes de nos pays. L’Archevêché n’était qu’une composante de l’ensemble du « conglomérat d’églises juridictionnelles » (c’est son expression). L’Archevêché ne pouvait jouer au mieux que le rôle d’un embryon de la future Eglise.
D’autre part, l’Archevêché se réduisait en nombre, alors que les autres juridictions se renforçaient avec l’arrivée de nouveaux émigrés des pays de l’Est. Les générations issues de l’ancienne émigration russe diminuaient et les nouveaux venus n’étaient pas si nombreux dans l’Archevêché et consolidaient plutôt le diocèse de l’Eglise russe. Finalement l’Archevêché allait lentement vers son implosion. Au mieux, on risquait un éclatement de ses différentes composantes lentement absorbées par les autres juridictions.
Or, il disait que son engagement personnel était de garder l’intégrité du corps ecclésial qui lui avait été confié, « цельность нашего церковного удела».
Avec cette introduction, Monseigneur Serge voulait nous amener à une réflexion qui devait aboutir à un engagement et une action.
Finalement, après discussion, les conclusions de Monseigneur Serge étaient celles-ci :
1. Il fallait absolument garder notre identité : la provenance russe (notre héritage…) et notre ouverture sur la réalité locale, notre mission, tout ce qui fait notre « spécificité ». Or, il ajoutait : « нас так мало, своими силами не удержаться» (« nous sommes si peu et nos forces ne nous permettent pas de résister »). Il fallait avoir l’aide de nos patriarcats, tout en gardant l’autonomie que nous avions.
2. Sur ce plan, obtenir quelque chose de Constantinople, plus que ce que nous avions déjà, n’était pas réaliste. Nous n’avons rien à recevoir de ce centre, si ce n’est la couverture canonique.
3. S’adresser à Moscou ? Si l’on y arrivait, il fallait tenter de négocier deux choses :
a. Une autonomie ;
b. Des forces nouvelles.
On comprend de ce qui précède que Monseigneur Serge n’était pas du tout partisan d’un retour pur et simple à l’Eglise russe, mais voulait, à l’occasion de cette nouvelle étape de la vie de l’Archevêché, obtenir :
1. le maintien de ses acquis auprès du patriarcat de Constantinople : reconnaissance canonique allant de pair avec une large indépendance de la vie interne de l’Archevêché ;
2. une augmentation des forces par la réunion des paroisses de l’Archevêché et celles du patriarcat de Moscou ;
3. l’accession à l’autonomie.
La réunion se termina sur deux décisions :
1. Prévenir le Patriarche Bartholomée. Ce qui fut fait. M. de Tiesenhausen en a parlé.
2. Commencer les négociations avec l’Eglise russe.
B) Discussions avec l’Eglise russe
Les discussions commencèrent donc avec l’Eglise russe. Celle-ci demanda à Monseigneur Serge de définir ce qu’il souhaitait pour l’Archevêché. Après quoi, viendrait le moment de négocier, si besoin.
Monseigneur Serge entreprit de réunir plusieurs fois la commission citée plus haut pour définir les objectifs à atteindre lors des discussions
Pour cela, Monseigneur Serge se servit des conclusions d’une autre commission qu’il avait formée auparavant : la commission nommée « Avenir de l’Archevêché ». Elle rassemblait des représentants de toutes les tendances et sensibilités qui existaient dans l’Archevêché et était composée de quinze personnes. Elle a travaillé intensément, si ma mémoire ne fait pas défaut, de mars 2001 à janvier 2003 et a rédigé un rapport qui exprime bien les tendances qui existaient en son sein. Deux propositions se détachaient :
1. Une partie de la commission préconisait de laisser l’Archevêché, telle qu’il était, au sein du patriarcat de Constantinople.
2. L’autre partie prônait le rétablissement des relations canoniques avec son Eglise Mère, l'Eglise russe, rendu possible par la disparition du régime communiste et les nouvelles conditions de vie de l'Eglise en Russie.
Il était en effet envisageable de rechercher avec l'Eglise russe une solution commune pour toutes les paroisses d'origine russe qui tiendrait compte de la spécificité territoriale, statutaire, liturgique, théologique et humaine de notre Archevêché. Elle pourrait renforcer son caractère indépendant en établissant, par exemple, un « Exarchat autonome ». Cette solution, l’autre voie de la commission « Avenir de l’Archevêché », devait honorer les règles actuelles de la vie liturgique, pastorale, canonique et spirituelle de l’Archevêché, c'est-à-dire garder :
1. Une conformité au rite orthodoxe oriental gréco-russe (Vostotchnoié Greco-Rossiïskoié Pravoslavié), s’inspirant des écrits des saints apôtres, des saints conciles oecuméniques et locaux, des Pères de l'Eglise, et en particulier des actes et décisions du concile de Moscou de 1917-18 ;
2. Son unité, et son implantation géographique en Europe occidentale, sa pluriethnicité et l’usage des langues locales ;
3. Son autonomie d’administration et de gestion et notamment, l’élection de son « primat» et des autres évêques, par une Assemblée générale clérico-laïque ;
4. L'inaliénabilité de son patrimoine en Europe occidentale.
Ceci en recherchant la réalisation des points suivants qui caractérisent une Eglise autonome :
1. Elévation de l’archevêché au rang de métropole ;
2. Création, en la métropole, de véritables diocèses territoriaux ayant à leur tête des évêques diocésains élus par l’assemblée générale de la métropole ; les diocèses devant respecter la diversité culturelle et linguistique de leurs paroisses dans un authentique souci pastoral d’unité et de mission ;
3. Constitution d'un saint synode d'évêques de la métropole ;
4. Election de son primat par l’assemblée générale métropolitaine, confirmée par le Saint Synode patriarcal
5. La métropole ainsi constituée serait la personne morale propriétaire indiscutable des biens appartenant aux diverses parties qui la composent ;
6. Les évêques diocésains établis sur le territoire français participent naturellement aux travaux de l’AEOF dont le président serait élu ou tournant.
Bien entendu, cette solution ne pouvait être acceptable que si les discussions, entreprises avec l'Eglise russe, aboutissaient à un accord en bonne et due forme garantissant l’indépendance et des statuts témoignant d’améliorations significatives par rapport à la situation actuelle.
Monseigneur Serge nous demanda alors d’élaborer avec lui les statuts d’une telle métropole à statut d’autonomie. Il fallait, nous disait-il, construire sur ce qui existe déjà dans l’Archevêché et prendre exemple sur les statuts d’une église à statut d’autonomie existant au sein du patriarcat de Moscou.
Le travail de la rédaction des statuts fut entrepris et des négociations commencèrent par messages électroniques, par des contacts directs de Monseigneur Serge avec le patriarcat de Moscou et par l’envoi d’émissaires.
C) Statuts de la métropole
Le point de départ était donc, pour Monseigneur Serge, les statuts de l’Archevêché tels qu’ils étaient en vigueur en 2001. A la fin de 2002, après de nombreuses réunions, d’aller-retour des textes entre Paris et Moscou, un texte quasi achevé apparut. Il a été publié plus tard, mais n’a pas eu, à mon avis, l’examen et la résonnance qu’il mérite.
Je vais m’efforcer d’en mettre en évidence les points essentiels en me servant des statuts annotés de la main de Monseigneur Serge lui-même.
I. Généralités
1. Origine.
Les statuts ont été rédigés à partir de ceux de l’Archevêché des Eglises Russes en Europe Occidentale. Ils gardent donc leur empreinte, particulièrement parce qu’ils s’inspirent, comme il est convenu de le dire, du concile de Moscou de 1917-18, surtout en ce qui concerne la représentativité des laïques dans les rassemblements de l’Eglise.
2. Fondation
Ils prévoient la création d’une métropole qui serait la réunion des paroisses de l’Archevêché et du Patriarcat de Moscou présentes en Europe Occidentale.
Article 1. La Métropole
La nouvelle entité ecclésiale créée est la Métropole des Eglises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale, issue de la réunion de l’Archevêché des Eglises Russes en Europe Occidentale avec les diocèses et paroisses du Patriarcat de Moscou en Europe Occidentale.
Chacune de ces entités était reconnue et enregistrée officiellement tant par les autorités ecclésiales que civiles et avait des statuts qui sont annexés à ceux-ci.
La réunion et l’intégration canonique ont été adoptées :
1.1 Par l’Archevêché lors de l’Assemblée Générale du ………200.,
1.2 Par le Patriarcat de Moscou lors du Concile épiscopal ……. 200..
Article 3. Situation canonique
3.1 La Métropole se trouve canoniquement dans l’Eglise de Russie et bénéficie du statut d’une Eglise autogérée avec les droits de l’autonomie.
3.2 Son primat a la dignité de Métropolite exarque du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
3.3 Le Métropolite reçoit le saint Chrême du Patriarche de Moscou et de toute le Russie.
3. Nom de la métropole
Article 2. Dénomination
La métropole ainsi définie porte le nom de « Métropole russe en Europe Occidentale » (plus loin, « Métropole »).
4. Territoire de la métropole
Article 5. Limites et fondements
La Métropole inclut les paroisses orthodoxes, communautés et autres organismes ecclésiaux situés en Europe Occidentale qui ont décidé de l’intégrer.
La Métropole réalise son activité en accord avec la législation de chaque pays en se fondant sur :
5.1 L’Ecriture Sainte et la Sainte Tradition.
5.2 Les constitutions apostoliques, les règles des conciles oecuméniques et locaux, les règles des saints Pères, les décisions des conciles locaux et épiscopaux de l’Eglise Russe, en particulier, du concile de l’Eglise russe de 1917-1918.
5.3 Des Traditions de l’Orthodoxie gréco-russe.
5.4 Des présents statuts.
5. Composition - membres :
Article 7. Composition
Les Membres de la Métropole sont les diocèses, paroisses, organismes synodaux, monastères, fraternités, communautés de soeurs, séminaires, missions, représentations et dépendances. Chacun d’eux possède son statut juridique conforme au pays dans lequel il se trouve et dépend canoniquement de la Métropole.
6. Structure hiérarchique :
Article 8. Structure hiérarchique
La Métropole possède un système hiérarchisé d’administration. Les organes d’administration les plus élevés sont :
8.1 L’assemblée générale de la Métropole (ci-après « Le Concile »).
8.2 Le concile épiscopal.
8.3 Le conseil de la Métropole (ci-après « Le Synode »).
8.4 Le tribunal ecclésiastique en deux instances :
8.4.1 Tribunal diocésain.
8.4.2 Tribunal du concile épiscopal
7. Lieu juridique que Mr Serge avait prévu.
Article 13. Lieu de l’administrationМесто Управления
L’administration de la Métropole se situe à Paris, auprès de la cathédrale Saint Alexandre Nevsky (12, rue Daru – 75008 Paris, France).
8. Relation avec les autorités civiles
Article 14. Situation vis-à-vis de la société civile
Sur le territoire français, la Métropole est gérée conformément à la législation civile et les présents statuts, enregistrés par les autorités françaises. Les autres organisations membres de la Métropole, situées en dehors de la République Française, se conforment à la législation du pays dans lequel elles se trouvent.
9. Enfin, statut du Métropolite :
Article 15. Le Primat
La Métropole et ses membres se trouvent sous l’autorité spirituelle, administrative et morale du Primat qui a le rang de métropolite portant le titre : .............-........................................................... Le métropolite a une relation directe avec le Patriarche.
Le métropolite est le président de la personne juridique de la Métropole.
* * *
II. Structure de la métropole
La métropole composée de ses membres adopte différents niveaux hiérarchiques de représentation et d’administration.
1. Le Concile
Le « Concile » est la même chose que L’Assemblée Générale » dans l’Archevêché.
Article 18. Le Concile
Dans la Métropole, l’autorité la plus élevée dans le domaine légal, administratif, judiciaire et de contrôle appartient au Concile. Le Concile ordinaire se réunit tous les trois ans. Dans les cas extraordinaires, un Concile extraordinaire peut être convoqué à tout moment par le métropolite et le synode.
Le Concile exprime la plénitude des membres de la Métropole. Après confirmation par le métropolite, ses décisions s’imposent à chacun dans la limite de la légalité et des présents statuts.
Article 19. Participants au Concile
Participent au Concile :
19.1 Tous les membres du clergé (métropolite, archevêques, évêques, prêtres, diacres), incardinés ou non, en exercice ou à la retraite mais appartenant obligatoirement canoniquement à la Métropole. Tous les prêtres et les diacres doivent être rattachés à une paroisse ou une communauté par un document officiel mentionnant ce rattachement.
19.2 Tous les psalmistes nommés à cette fonction par un document de leur évêque.
19.3 Les membres du synode.
19.4 Les délégués laïques de tous les membres qui composent la Métropole. Les délégués sont élus par les assemblées générales des paroisses et des communautés pour trois ans. Le nombre des délégués laïques dans chaque paroisse est égal au nombre de délégués du clergé augmenté du nombre de psalmistes officiellement rattachés à la paroisse.
19.5 Un représentant de l’Institut de Théologie Saint-Serge. Ce délégué est choisi parmi le corps professoral et doit dépendre de la Métropole.
19.6 Deux délégués de chaque communauté monastique officiellement rattachée à la Métropole et qui compte en son sein plus de dix moines ou moniales et un délégué de chaque communauté monastique qui compte en son sein entre trois et dix moines ou moniales.
19.7 Un délégué de chaque organisation orthodoxe se situant spirituellement dans la Métropole et dont la liste est établie par le Synode.
19.8 Un délégué de chaque église privée (par exemple auprès de maisons de retraite) rattachée à une paroisse et desservie par le clergé de la Métropole. La liste de ces églises est définie par le Synode.
Le concile ordinaire traite de la vie de la métropole.
Article 29. Exposés et rapports
Le concile ordinaire auditionne :
29.1 Le rapport moral du métropolite sur la vie de la Métropole durant la période écoulée.
29.2 Le rapport moral des évêques diocésains.
29.3 Le rapport du secrétaire général de la Métropole.
29.4 Le rapport financier du trésorier sur les comptes, le budget et les questions financières.
29.5 Le rapport de la commission d’audit.
29.6 Le rapport des commissions spécialisées et autres responsables nommés par le métropolite.
Il élit les participants au Synode :
Article 33. Candidature au Synode
33.1 Les candidats au synode sont élus uniquement parmi les présents au Concile ordinaire, sauf absence reconnue exceptionnelle par le présidium.
Il élit les candidats à l’épiscopat :
Article 36. Election des évêques
Le concile ordinaire élit à bulletin secret nominal les candidats à l’épiscopat sur proposition du Métropolite. Pour cela le Métropolite reçoit préalablement les opinions sur les candidats du Saint Synode des évêques et du synode et reçoit la bénédiction de Sa Sainteté sur les candidatures.
Chaque candidat doit avoir résidé au moins une année sur le territoire de la Métropole.
Le concile extraordinaire élit le Métropolite :
Article 37. Convocation du Concile extraordinaire
Réuni avec toutes les procédures prévues pour cela, le Concile Extraordinaire possède les pouvoirs pour :
37.1 Elire le Métropolite.
37.2 Modifier les statuts sur proposition du synode et avec l’accord préalable du Patriarche.
2. Le métropolite
Article 40. Définition
Le métropolite est le primat de la Métropole qu’il dirige avec la participation des évêques diocésains, des prêtres et des laïques, conformément aux principes de conciliarité de l’ecclésiologie orthodoxe. Le métropolite préside ex officio le Concile, le Saint Synode et le synode. Le métropolite, avec la participation du Saint Synode et du synode jouit des droits d’autorité dans les domaines de l’enseignement doctrinal et éthique, de la vie liturgique et du service pastoral. Le nom du métropolite est mentionné dans toutes les églises de la Métropole, après celui du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
Article 43. Candidature à la dignité de Métropolite
La procédure de recherche des candidats pour l’élection par le Concile extraordinaire est déterminée par le synode et les noms des candidats sont collectés auprès des paroisses avant la première session du Concile.
Article 45. Confirmation par le Patriarche
Le résultat de l’élection par le Concile extraordinaire attesté de par écrit par le présidium du Concile est transmis par le Lucum Tenens pour confirmation par le Patriarche.
3. Le Saint Synode
Article 56. Composition
Le Saint Synode est composé du métropolite, des évêques diocésains, des évêques vicaires (s’il y a lieu) et des évêques en retraite. Il est présidé par le métropolite
Article 57. Convocation et périodicité
Le Saint Synode se réunit sur convocation du métropolite ou du Locum Tenens en fonction des besoins et pas moins de deux fois par an.
4. Le Synode
Article 62. Composition
Le Synode est composé :
- du métropolite – président du synode ;
- des évêques diocésains et évêques vicaires ;
- de six membres du clergé ;
- de six laïques.
Les membres du clergé doivent résider de façon permanente sur le territoire de la Métropole et sont élus pour six ans. Leur mandat peut être renouvelé deux fois. Tous les trois ans la moitié de chaque collège est renouvelée.
5. Eparchies ou Diocèses
Il est prévu que les diocèses de la Métropole possèdent la même structure que la Métropole elle-même, mais au niveau inférieur : le Concile devient l’assemblée générale. Le synode conseil du diocèse, etc…
* * *
D) Conclusion et destin du projet
1. Conclusion
Nous sommes donc en présence d’une volonté de concevoir une Eglise Locale :
1. Le projet de Monseigneur Serge comporte l’établissement d’une Métropole territoriale. Les évêques diocésains sont des évêques de territoires bien définis.
2. La Métropole est autogérée, c’est-à-dire qu’elle possède le statut d’autonomie :
a. Toutes les instances sont élues sur place par une assemblée clérico-laïque, appelée Concile, qui élit le métropolite, les évêques et les membres du synode.
b. Le Patriarche ne confirme que le primat : le métropolite. Dans cette perspective, les candidats à l’épiscopat doivent recevoir préalablement sa bénédiction pour être élus par le Concile. Ces candidats doivent avoir résidé sur le territoire de la Métropole au moins un an.
c. La métropole possède un Saint Synode, composé par tous les évêques qui existent en son sein
Cependant, il s’agit d’un document inachevé qui demandait à être mûri. Il a montré néanmoins qu’il était possible, avec de la bonne volonté, de réaliser un travail commun avec le Patriarcat de Moscou, arriver à une convergence de vues et à un accord.
Malheureusement, il est le résultat du travail personnel de Monseigneur Serge qu’il n’a pas eu le temps de présenter ni au Conseil de l’Archevêché ni à son Assemblée Générale.
Il reste cependant dans le domaine de ce que l’on a appelé, une « structure d’attente ». En effet, chaque diocèse territorial de la Métropole ne comprenait, dans ce projet, que les paroisses et communautés issues de l’Eglise russe. Le processus d’union avec les paroisses et communautés issues des autres Eglises locales, présentes sur le même territoire que la Métropole, est reconnu comme beaucoup plus long, bien que fort espéré et indispensable, pour former une vraie Eglise locale qui rassemblerait les orthodoxes de toutes origines.
2. Destin de ce projet
Monseigneur Serge comptait probablement sur son autorité et sa conviction pour faire adopter par le Conseil et l’Assemblée Générale de l’Archevêché cette nouvelle évolution de son statut.
On ne peut aujourd’hui qu’imaginer ce qui se serait passé après la mise en place de cette métropole :
1. Tout conflit canonique entre le Patriarcat de Moscou et l’Archevêché aurait pris fin dès sa promulgation. Par conséquent, les paroisses auraient reçu, sans réserve de leur part, le renfort des nouveaux arrivants de Russie. Ceci a toujours fait partie de la mission de ces paroisses.
2. La nécessité d’un nouveau séminaire pour l’Eglise russe aurait disparue et l’Institut Saint-Serge aurait vu son personnel enseignant renforcé, ses étudiants plus nombreux et son influence affermie et élargie.
3. L’Eglise russe n’aurait pas eu besoin de construire une nouvelle cathédrale : celle qui existe aurait suffi.
Monseigneur Serge s’éteignit dans le Seigneur quelques semaines après l’élaboration de ces statuts.
Le patriarcat de Moscou ne savait alors plus quoi en faire.
1. Fallait-il enterrer ce qui venait, avec beaucoup de difficultés et de négociations, d’être mené à son terme ?
2. Fallait-il ouvrir immédiatement à la plénitude de l’Archevêché le travail accompli en confidentialité et proposer sans préambule la métropole ?
3. Fallait-il attendre et recommencer les discussions avec le successeur de Monseigneur Serge ?
Personnellement, je préconisais cette dernière solution. Le Patriarcat choisit la seconde en publiant la lettre du Patriarche Alexis II, arrivée à Paris le 1er avril 2003.
Cette lettre, avec une grande compréhension de la situation, proposait ce que Monseigneur Serge avait négocié : l’établissement de la Métropole autonome avec à sa tête le Métropolite Antoine (Bloom).
On connait la suite : Monseigneur Gabriel, élu successeur au siège de Monseigneur Serge, n’était manifestement pas bien informé de ce que ce dernier avait négocié. La même ignorance était valable pour les membres du Conseil diocésain. Celui-ci n’a pas suivi l’avis de plusieurs de ses membres de sursoir à l’élection du nouvel Archevêque pour prendre le temps d’examiner en détail la situation déclenchée par la lettre du Patriarche Alexis.
On connait la suite.
Archiprêtre Nicolas Rehbinder 12/12/2012
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Le collectionneur Victor Scherrer expose au Centre du quai Branly près de 70 œuvres, peintures, gravures, dessins signés par des artistes tels qu’Oscar Rabine, Vladimir Nemoukhine, Ernst Neizvestny, Vladimir Svechnikov, Dimitri Plavinslyy, Edouard Zelenine, etc.
Ce sont le diocèse de Chersonèse ainsi que les éditions « Terra Mare » qui sont aux origines de cette exposition.
L’exposition a été inaugurée par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse et M. Léonid Kadychev, ministre-conseiller de l’ambassade de la Fédération de Russie en France.
Victor Scherrer a parlé de l’histoire de sa collection. Le peintre Vladimir Titov est également intervenu. Le directeur des éditions « Terra Mare » a présenté le catalogue de l’exposition qui est en vente à la librairie du Centre spirituel et culturel du quai Branly
Exposition ouverte du 16 au 30 novembre. >>>> 12.00h - 14.00h et 15.00 h - 19.00h
Ce sont le diocèse de Chersonèse ainsi que les éditions « Terra Mare » qui sont aux origines de cette exposition.
L’exposition a été inaugurée par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse et M. Léonid Kadychev, ministre-conseiller de l’ambassade de la Fédération de Russie en France.
Victor Scherrer a parlé de l’histoire de sa collection. Le peintre Vladimir Titov est également intervenu. Le directeur des éditions « Terra Mare » a présenté le catalogue de l’exposition qui est en vente à la librairie du Centre spirituel et culturel du quai Branly
Exposition ouverte du 16 au 30 novembre. >>>> 12.00h - 14.00h et 15.00 h - 19.00h
L’exposition des peintres non-conformistes est l’occasion, pour ceux qui ne s’y seraient encore rendus, de découvrir également la nouvelle cathédrale orthodoxe de Paris, dont les bulbes dorés scintillent désormais devant le pont de l’Alma. C’est d’ailleurs sous le patronage de Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, qu’était mercredi soir présentée l’exposition de ces peintres dissidents par Victor Scherrer, le collectionneur qui les a soutenus, a rassemblé leurs toiles, et signe le livre associé à l’exposition, livre édité par Grégoire Boucher (Éditions Terra Marre), lequel est ensuite intervenu, avant que le peintre Vladimir Titov monte à son tour sur l’estrade pour dire en russe l’importance du primat spirituel.[
Les liens entre la France et la Russie étaient par ailleurs spécialement mis en valeur par le fait que la plupart de ces peintres menacés – voire emprisonnés – par le régime qui séduisait alors les intellectuels parisiens, avaient choisi la France pour asile, dans les années 70, à l’instar de leurs princes en 17.
« Êtes-vous hommes ou pédérastes ? » Cette question, qu’on devine rhétorique, c’est Khrouchtchev qui la pose en 1959, en découvrant les toiles de ces artistes dérogeant aux canons du réalisme socialiste, et qui ont pu profiter de « l’entrebâillement du rideau de fer » – après la mort de Staline – et des expositions de peintres occidentaux en Russie pour revivifier une peinture russe dont les ambitions formelles avaient été gelées depuis les années 20 par les rigueurs du climat idéologique.
C’est donc dans les premières années d’un bref « dégel » qu’éclot cette « Seconde avant-garde russe », d’abord de manière ouverte, puis, après la colère de Khrouchtchev – cet exemplaire plouc bolchévique (« Quels sont ces visages ? Tu ne sais pas dessiner ? Même mon petit-fils va mieux dessiner ! »), de manière clandestine. En effet, plus encore après une mythique « exposition des bulldozers » (1974), où nos peintres « dégénérés » furent chassés par les machines en question après avoir été frappés et qu’eurent été déchirées certaines toiles, continuer de peindre comme ils le font – à ciel ouvert dans le paradis rouge – mène illico chez le psychiatre, voire au goulag. On n’arrête pas le Progrès.
« Êtes-vous hommes ou pédérastes ? » Cette question, qu’on devine rhétorique, c’est Khrouchtchev qui la pose en 1959, en découvrant les toiles de ces artistes dérogeant aux canons du réalisme socialiste, et qui ont pu profiter de « l’entrebâillement du rideau de fer » – après la mort de Staline – et des expositions de peintres occidentaux en Russie pour revivifier une peinture russe dont les ambitions formelles avaient été gelées depuis les années 20 par les rigueurs du climat idéologique.
C’est donc dans les premières années d’un bref « dégel » qu’éclot cette « Seconde avant-garde russe », d’abord de manière ouverte, puis, après la colère de Khrouchtchev – cet exemplaire plouc bolchévique (« Quels sont ces visages ? Tu ne sais pas dessiner ? Même mon petit-fils va mieux dessiner ! »), de manière clandestine. En effet, plus encore après une mythique « exposition des bulldozers » (1974), où nos peintres « dégénérés » furent chassés par les machines en question après avoir été frappés et qu’eurent été déchirées certaines toiles, continuer de peindre comme ils le font – à ciel ouvert dans le paradis rouge – mène illico chez le psychiatre, voire au goulag. On n’arrête pas le Progrès.
Le terme de « Seconde avant-garde russe », que l’on doit au poète Mikhaïl Grossman, est à prendre très littéralement, dans le sens que ces peintres déviants rejouent l’esprit de la Première avant-garde durant la seconde moitié du XXe siècle, à ceci près qu’ils explorent ces voies en-dehors de toute école, sans le moindre manifeste et aucune injonction collective.
Tandis qu’en France, Mathieu et Soulages développent des abstractions lyriques ou noires, des voies presque symétriquement opposées au réalisme figé du Bloc de l’Est, les irréguliers du même Bloc reprennent les explorations formelles du tournant du XXe siècle, mais ils s’y jettent en solo – l’aventure intérieure et, de fait, secrète, prenant le pas sur le défi général. Anatoly Vassiliev développe un « synthétisme métaphysique », et, s’inspirant des icônes russes, travaille dans des directions similaires à celles des nabis en France, donnant des peintures post-impressionnistes qui tendent vers l’abstraction symbolique, tout à fait éblouissantes.
Vladimir Svechnikov poursuit clairement, quant à lui, la trajectoire du pointillisme, et si certaines toiles de Kilionsky évoquent Miro, il y a du futurisme dans le magnifique « Valet de carreau » de Nemoukhine, peintre dont Kanadourov fait un fabuleux portrait comme à demi émergé d’un rêve. Le « Métro » de Titov, datant de 1987, montre des hommes dissous dans les relativités du temps et de l’espace en élaborant une envoûtante « épaisseur fantomatique ».
Tandis qu’en France, Mathieu et Soulages développent des abstractions lyriques ou noires, des voies presque symétriquement opposées au réalisme figé du Bloc de l’Est, les irréguliers du même Bloc reprennent les explorations formelles du tournant du XXe siècle, mais ils s’y jettent en solo – l’aventure intérieure et, de fait, secrète, prenant le pas sur le défi général. Anatoly Vassiliev développe un « synthétisme métaphysique », et, s’inspirant des icônes russes, travaille dans des directions similaires à celles des nabis en France, donnant des peintures post-impressionnistes qui tendent vers l’abstraction symbolique, tout à fait éblouissantes.
Vladimir Svechnikov poursuit clairement, quant à lui, la trajectoire du pointillisme, et si certaines toiles de Kilionsky évoquent Miro, il y a du futurisme dans le magnifique « Valet de carreau » de Nemoukhine, peintre dont Kanadourov fait un fabuleux portrait comme à demi émergé d’un rêve. Le « Métro » de Titov, datant de 1987, montre des hommes dissous dans les relativités du temps et de l’espace en élaborant une envoûtante « épaisseur fantomatique ».
À l’exposition des toiles – un ensemble riche, varié, de grande qualité, qui, par l’effet d’amoncellement hétéroclite, donne presque le tournis – succède une salle où sont présentés les artistes dans leurs destinées singulières et leur histoire collective. C’est un prisme aux arêtes vives que présente cette fraction récente de l’histoire de l’art, puisque les rapports entre art, introspection, mystique, totalitarisme, représentation, progrès, réaction, s’y articulent de manière violente, déroutante et contrastée. En réalité, ces peintres dissidents, renouant avec la dimension métaphysique de certaines des premières avant-gardes et œuvrant en secret ou en exil, frayent un troisième chemin, étroit, sinueux, entre deux autoroutes du Progrès.
En effet, refusant le progrès socialiste pris dans une représentation grossière et factice, sans s’engager dans le progrès occidental poussant à la déréalisation, à l’abstraction puis au concept ; se distinguant tout autant de la matière lourde que de la matière devenu flux d’énergie, ces peintres s’en tiennent au progrès comme aventure de l’esprit et à des toiles qui ne sont ni des tracts ni de froides expériences, mais des mues intérieures. Ce n’est qu’au terme de la visite et par cette trajectoire sensible, qu’on saisit enfin ce qu’avait énoncé le peintre Vladimir Titov à son orée et que nous n’avions pas compris directement faute de savoir le russe : que toutes ces visions nous parlaient en réalité de la primauté de l’esprit. Ce qui vaut pour tout temps ; ce qui distingue la seule véritable avant-garde. SUITE En russe + PHOTOS
В выставочных залах Духовно-культурного центра на набережной Бранли начала работу уникальная выставка, посвященная творчеству русских художников нонконформистов, известных, среди прочего, как участников московской "Бульдозерной выставки" (1974).
Организаторами культурного мероприятия выступили Корсунская епархия и парижский издательский дом "Terra Mare".
Уникальность данной выставки заключается в том, что большая часть экспонируемых картин впервые выставляется на публике.
Выставочный фонд экспозиции начитывает около 70 картин, принадлежащих кисти О. Рабина, В. Немухина, Э. Неизвестного, Э. Зеленина, В. Кропивницкой, В. Шапиро, В. Свешникова, М. Шемякина, О. Целкова и прочих. Один из залов посвящен истории возниковения движения художников нонкоформистов, вниманию посетителей представлены исторические фотографии и афиши выставок.
Организаторами культурного мероприятия выступили Корсунская епархия и парижский издательский дом "Terra Mare".
Уникальность данной выставки заключается в том, что большая часть экспонируемых картин впервые выставляется на публике.
Выставочный фонд экспозиции начитывает около 70 картин, принадлежащих кисти О. Рабина, В. Немухина, Э. Неизвестного, Э. Зеленина, В. Кропивницкой, В. Шапиро, В. Свешникова, М. Шемякина, О. Целкова и прочих. Один из залов посвящен истории возниковения движения художников нонкоформистов, вниманию посетителей представлены исторические фотографии и афиши выставок.
В ходе официальной части с приветственными словами к собравшимся обратились епископ Корсунский Нестор, советник-посланник Посольства Российской Федерации во Франции по вопросам культурного сотрудничества Леонид Кадышев, собственник выставленной коллекции Виктор Шеррер, представитель движения нонконформистов художник Владимир Титов, а также директор издательского дома Terra Mare, представивший вышедшую в свет книгу-альбом, посвященную творчеству нонконформистов.
Cette vidéo réalisée par Alexey Vozniuk à l'occasion du 30e anniversaire de la mort du grand iconographe Léonide Alexandrovitch Ouspensky est né le 8 août 1902 à Golaya Snova (aujourd'hui Golosnovka) dans la partie Nord du gouvernement de Voronej, à soixante-dix kilomètres de la ville de Zadonsk en Russie. On lui donna le nom d'un saint commémoré en Russie le jour de sa naissance. Son père appartenait à la petite noblesse provinciale ; sa mère, née Koutouzov, était d’une famille paysanne.
Liste des manifestations relatives à l'exposition Ouspensky >>>>
Centre spirituel de la Cathédrale orthodoxe russe à Paris - 1 quai Branly >>>>
Liste des manifestations relatives à l'exposition Ouspensky >>>>
Centre spirituel de la Cathédrale orthodoxe russe à Paris - 1 quai Branly >>>>
du 5 décembre 2017 au 14 janvier 2018
___
Projection du film
de Natalia Sergueeva:
Leonid Ouspenky. L'histoire de la transfiguration et de l'amour.
Леонид Успенский. История преображения и любви.
Tous les mercredi, jeudi et samedi, au 2ème étage du Diocèse, à 16h30:
Les 6, 7, et 9 décembre 2017; les 13, 14, et 16; les 20, 21, et 23; les 27, 28, et 30.
Les 3, 4, et 6 janvier; les 10, 11 et 13 janvier 2018.
CONFERENCES
Mardi 12 décembre 2017, à 20h
au 2ème étage du Diocèse
Marie Chantal Savinkov
Chef de chœur, spécialiste en anthropologie sociale, iconologue
Ouspensky, passeur de la Tradition
____
Mardi 19 décembre 2017
à partir de 15h,dans l'auditorium du Centre
Archiprêtre Nicolas Ozoline
Professeur d'histoire de l'art chrétien et d'iconologie; doyen émérite de l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge
L'actualité de l'iconologie de Léonide Alexandrovitch Ouspensky
Grégoire Aslanoff
Historien de l'art au CNRS; Chargé de l'enseignement d'iconologie à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge
Un aspect méconnu de l'œuvre de L. A. Ouspensky : présentation des rares peintures et dessins profanes conservés
Anne Philippenko
Restauratrice d'icônes et de tableaux. Peintre d'icônes et professeur d'iconographie.
Léonide Ouspensky, mon professeur
____
Entre le 7 et le 12 janvier 2018
La date précise sera communiquée ultérieurement
Xénia Muratova le 12 janvier
Historienne d'art; professeur émérite des universités françaises; Président du Centre international d'études "Pavel Muratov"
Ouspensky et l'icône en exil
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Projection du film
de Natalia Sergueeva:
Leonid Ouspenky. L'histoire de la transfiguration et de l'amour.
Леонид Успенский. История преображения и любви.
Tous les mercredi, jeudi et samedi, au 2ème étage du Diocèse, à 16h30:
Les 6, 7, et 9 décembre 2017; les 13, 14, et 16; les 20, 21, et 23; les 27, 28, et 30.
Les 3, 4, et 6 janvier; les 10, 11 et 13 janvier 2018.
CONFERENCES
Mardi 12 décembre 2017, à 20h
au 2ème étage du Diocèse
Marie Chantal Savinkov
Chef de chœur, spécialiste en anthropologie sociale, iconologue
Ouspensky, passeur de la Tradition
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Mardi 19 décembre 2017
à partir de 15h,dans l'auditorium du Centre
Archiprêtre Nicolas Ozoline
Professeur d'histoire de l'art chrétien et d'iconologie; doyen émérite de l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint Serge
L'actualité de l'iconologie de Léonide Alexandrovitch Ouspensky
Grégoire Aslanoff
Historien de l'art au CNRS; Chargé de l'enseignement d'iconologie à l'Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge
Un aspect méconnu de l'œuvre de L. A. Ouspensky : présentation des rares peintures et dessins profanes conservés
Anne Philippenko
Restauratrice d'icônes et de tableaux. Peintre d'icônes et professeur d'iconographie.
Léonide Ouspensky, mon professeur
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Entre le 7 et le 12 janvier 2018
La date précise sera communiquée ultérieurement
Xénia Muratova le 12 janvier
Historienne d'art; professeur émérite des universités françaises; Président du Centre international d'études "Pavel Muratov"
Ouspensky et l'icône en exil
Léonide Ouspensky
Le mystère de l'icône
1987-2017
Exposition organisée, du 5 décembre 2017 au 14 janvier 2018, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe, 1 quai Branly, à l'occasion du 30ième anniversaire du rappel à Dieu du grand iconographe et théologien de l'icône.
Voici la première exposition consacrée à l'œuvre de Léonide Ouspensky, l'initiateur du renouvellement de l'art sacré et du retour à l'icône traditionnelle au XXième siècle.
Grâce à lui, par son enseignement, d'abord - il a des élèves dans le monde entier - puis par ses écrits - son ouvrage fondamental, La théologie de l'icône dans l'Eglise Orthodoxe est traduit dans un grand nombre de langues - ensuite par sa création picturale, l'art liturgique de l'Eglise Orthodoxe tout entière a retrouvé la splendeur inhérente à son authentique théologie mystique.
De l'œuvre picturale, certains aspects sont moins connus, comme les images réalisées pour l'Orthodoxie occidentale, d'autres en revanche le sont mieux mais trop partiellement. Il faut aussi rappeler l'œuvre sculptée ainsi que le travail sur métal repoussé auquel il consacra les premiers efforts de sa vie ecclésiale.
Aussi plus d'une centaine d'œuvres, venues de France mais aussi de plusieurs pays d'Europe, ont été rassemblées, allant des tous débuts de sa conversion, dans les années 1930, jusqu'à sa mort, en 1987. La variété et l'originalité de ces œuvres permettront, nous l'espérons, de saisir la richesse d'inspiration et la prière de ce grand artiste contemporain.
Le mystère de l'icône
1987-2017
Exposition organisée, du 5 décembre 2017 au 14 janvier 2018, au Centre culturel et spirituel orthodoxe russe, 1 quai Branly, à l'occasion du 30ième anniversaire du rappel à Dieu du grand iconographe et théologien de l'icône.
Voici la première exposition consacrée à l'œuvre de Léonide Ouspensky, l'initiateur du renouvellement de l'art sacré et du retour à l'icône traditionnelle au XXième siècle.
Grâce à lui, par son enseignement, d'abord - il a des élèves dans le monde entier - puis par ses écrits - son ouvrage fondamental, La théologie de l'icône dans l'Eglise Orthodoxe est traduit dans un grand nombre de langues - ensuite par sa création picturale, l'art liturgique de l'Eglise Orthodoxe tout entière a retrouvé la splendeur inhérente à son authentique théologie mystique.
De l'œuvre picturale, certains aspects sont moins connus, comme les images réalisées pour l'Orthodoxie occidentale, d'autres en revanche le sont mieux mais trop partiellement. Il faut aussi rappeler l'œuvre sculptée ainsi que le travail sur métal repoussé auquel il consacra les premiers efforts de sa vie ecclésiale.
Aussi plus d'une centaine d'œuvres, venues de France mais aussi de plusieurs pays d'Europe, ont été rassemblées, allant des tous débuts de sa conversion, dans les années 1930, jusqu'à sa mort, en 1987. La variété et l'originalité de ces œuvres permettront, nous l'espérons, de saisir la richesse d'inspiration et la prière de ce grand artiste contemporain.
Du 8 au 10 décembre prochain l'Institut Saint-Serge et la Fraternité orthodoxe en Europe occidentale organisent un colloque intitulé "La réception du concile de Moscou (de 1917-2017). Comment vivre et partager la conciliait ecclésiale?"
Le programme est publié à cette page.
Inscriptions, tarifs et règlement
Tarification du colloque: Formule "3 jours complets" (conférences + repas) (1) - 70 €
____"_____"______"___________"_________"______ (tarif étudiant) - 35 €
SUITE >>>> Pourquoi s'inscrire ?
Le programme est publié à cette page.
Inscriptions, tarifs et règlement
Tarification du colloque: Formule "3 jours complets" (conférences + repas) (1) - 70 €
____"_____"______"___________"_________"______ (tarif étudiant) - 35 €
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Le 18 novembre 2017, jour du 100e anniversaire de l'élection au siège patriarcal de Saint Tikhon, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille a célébré la Divine Liturgie dans la grande cathédrale du monastère Donskoy à Moscou. Après la liturgie, le Primat de l'Eglise orthodoxe russe s'est adressé aux fidèles dans son homélie patriarcale, dans laquelle il a évoqué les événements vieux d'un siècle liés à la vie et aux actes du Patriarche Tikhon.
« Les persécutions se sont abattues sur notre Eglise dès les premiers jours du coup d'état d'octobre, a rappelé le patriarche. Nous savons que la révolution s'est déroulée sous des slogans très attirants pour le peuple. On parlait de la paix, ce qui était si important pour notre pays véritablement déchiré par la guerre. On parlait du transfert des terres à ceux qui y travaillaient, ce qui était si important pour ceux qui peinaient effectivement et produisaient la richesse matérielle du pays. Mais, comme le disait le nouveau pouvoir, pour atteindre ces objectifs, il était nécessaire de combattre ceux qui avaient acquis leur richesse au détriment du peuple ; il les appelait exploiteurs, capitalistes et les accablait de sa colère. »
« Les persécutions se sont abattues sur notre Eglise dès les premiers jours du coup d'état d'octobre, a rappelé le patriarche. Nous savons que la révolution s'est déroulée sous des slogans très attirants pour le peuple. On parlait de la paix, ce qui était si important pour notre pays véritablement déchiré par la guerre. On parlait du transfert des terres à ceux qui y travaillaient, ce qui était si important pour ceux qui peinaient effectivement et produisaient la richesse matérielle du pays. Mais, comme le disait le nouveau pouvoir, pour atteindre ces objectifs, il était nécessaire de combattre ceux qui avaient acquis leur richesse au détriment du peuple ; il les appelait exploiteurs, capitalistes et les accablait de sa colère. »
« Qu'est-ce que l'Église a à voir avec tout cela ? Eh bien l'Église a commencé à souffrir plus tôt que les capitalistes. Au bout de quatre ans, les capitalistes étaient réapparus, on les appelait les « nepmen », et pour beaucoup, il est devenu évident que ce n'était pas contre les capitalistes qu'ils combattaient, lors de leur coup de force. Ils combattaient quelque chose de bien plus significatif, c'était avant tout l'Eglise et la vie spirituelle.
Et leur combat n'a pas cessé pendant plus de sept décennies : une persécution sanglante, qui a commencé immédiatement après la révolution, exacerbée par ce qui s'est passé dans les années 30 et dans la période d'après-guerre », dit le Primat de l'Église russe.
Moscou, le 20 novembre 2017 Pravoslavie ru Traduction Marie et André Donzeau
Et leur combat n'a pas cessé pendant plus de sept décennies : une persécution sanglante, qui a commencé immédiatement après la révolution, exacerbée par ce qui s'est passé dans les années 30 et dans la période d'après-guerre », dit le Primat de l'Église russe.
Moscou, le 20 novembre 2017 Pravoslavie ru Traduction Marie et André Donzeau
Le 23 novembre 2017, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a présidé une réunion du Haut Conseil de l’Église orthodoxe russe. La séance avait lieu à la Salle du Haut conseil de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou.
Ouvrant la séance, le patriarche Cyrille s’est adressé aux membres du Conseil :
« Bienvenue à tous les membres du Haut conseil ecclésiastique !
Cette année, le fil conducteur de nos réflexions est le centenaire des tragiques évènements de 1917. Nous réfléchissons à ce qui s’est passé il y a cent ans. Nous avons récemment prié au monastère du Don où, le 18 novembre 1917, saint Tikhon fut élu au trône patriarcal. Comme on sait, l’Église était déjà attaquée à l’époque. Le prêtre Jean Kotchourov avait été martyrisé le 13 novembre. Ensuite, le sang de multiples nouveaux martyrs a coulé, qui sont aujourd’hui canonisés. Les canonisations, les conférences, les films, les expositions, tout cela a son importance pour perdurer la mémoire de ces évènements tragiques.
Ouvrant la séance, le patriarche Cyrille s’est adressé aux membres du Conseil :
« Bienvenue à tous les membres du Haut conseil ecclésiastique !
Cette année, le fil conducteur de nos réflexions est le centenaire des tragiques évènements de 1917. Nous réfléchissons à ce qui s’est passé il y a cent ans. Nous avons récemment prié au monastère du Don où, le 18 novembre 1917, saint Tikhon fut élu au trône patriarcal. Comme on sait, l’Église était déjà attaquée à l’époque. Le prêtre Jean Kotchourov avait été martyrisé le 13 novembre. Ensuite, le sang de multiples nouveaux martyrs a coulé, qui sont aujourd’hui canonisés. Les canonisations, les conférences, les films, les expositions, tout cela a son importance pour perdurer la mémoire de ces évènements tragiques.
De nouveaux monuments ont été élevés pour le centenaire de la révolution. A Moscou, nous avons inauguré deux monuments : le « Jardin du souvenir », au polygone de Boutovo, et le « Mur de l’affliction », à l’angle de l’avenue Sakharov et du Périphérique des Jardins. A mon grand regret, l’inauguration du « Jardin du souvenir » n’a pas eu la publicité qu’elle méritait dans la société et les médias. C’est pourtant un mémorial qui n’est pas installé à un endroit conventionnel, mais à l’endroit même des exécutions, là où reposent les restes des victimes. C’est pourquoi je regrette tant que l’inauguration de ce monument soit restée inaperçue de beaucoup de médias.
Mais quel est le sens de tous ces monuments ? Ils servent surtout à nous rappeler le passé de façon visible, afin que rien de semblable ne se produise à l’avenir. Les monuments ne peuvent pas être de simples statues de pierre, les gens doivent y venir et réchauffer les pierres froides de leurs souvenirs et de leurs réflexions.
Pour l’Église, le principal évènement du XX siècle, c’est l’exploit des nouveaux-martyrs. La visite des monuments aux victimes des répressions est aussi une invitation à la prière. Tout chrétien, lorsqu’il s’approche de ces monuments, est invité à prier les nouveaux-martyrs, car la prière rappelle que tous sont vivants en Dieu, que le Seigneur a vaincu la mort par Sa résurrection, et qu’Il est le principal Juge, le Juge suprême, personne ne pouvant échapper à sa justice.
Dieu fasse que le souvenir de ces tragiques évènements, qui nous touchent si profondément en cette année de commémoration, s’intègre à notre vision de l’histoire, à notre conception du passé, et nous aide, en premier lieu, nous, pasteurs, à nous adresser à nos ouailles de façon à éduquer en eux le rejet catégorique des révolutions, des conflits civils, des rebellions, des répressions et de tout ce qui bouleverse la vie des gens et replonge le pays dans le passé. Cette année de commémoration des évènements d’il y a cent ans doit avoir des résultats positifs, permettre de comprendre ce qu’il ne faut jamais faire en aucun cas, et quelles leçons tirer même des pages les plus tragiques de notre histoire. Je vous remercie de votre attention. » SUITE
Mais quel est le sens de tous ces monuments ? Ils servent surtout à nous rappeler le passé de façon visible, afin que rien de semblable ne se produise à l’avenir. Les monuments ne peuvent pas être de simples statues de pierre, les gens doivent y venir et réchauffer les pierres froides de leurs souvenirs et de leurs réflexions.
Pour l’Église, le principal évènement du XX siècle, c’est l’exploit des nouveaux-martyrs. La visite des monuments aux victimes des répressions est aussi une invitation à la prière. Tout chrétien, lorsqu’il s’approche de ces monuments, est invité à prier les nouveaux-martyrs, car la prière rappelle que tous sont vivants en Dieu, que le Seigneur a vaincu la mort par Sa résurrection, et qu’Il est le principal Juge, le Juge suprême, personne ne pouvant échapper à sa justice.
Dieu fasse que le souvenir de ces tragiques évènements, qui nous touchent si profondément en cette année de commémoration, s’intègre à notre vision de l’histoire, à notre conception du passé, et nous aide, en premier lieu, nous, pasteurs, à nous adresser à nos ouailles de façon à éduquer en eux le rejet catégorique des révolutions, des conflits civils, des rebellions, des répressions et de tout ce qui bouleverse la vie des gens et replonge le pays dans le passé. Cette année de commémoration des évènements d’il y a cent ans doit avoir des résultats positifs, permettre de comprendre ce qu’il ne faut jamais faire en aucun cas, et quelles leçons tirer même des pages les plus tragiques de notre histoire. Je vous remercie de votre attention. » SUITE
Moscou, le 22 novembre. INTERFAX. Pour l’Église, combien de fois peut-on contracter un mariage et faut-il compter tous les mariages ou seulement ceux qui ont été bénis, telle est la question à laquelle devra répondre le synode épiscopal qui se réunira à Moscou du 29 novembre au 4 décembre 2017.
« Le droit canon actuel ne donne pas de réponse claire à cette question » a déclaré, au cours d’une conférence de presse, l’archiprêtre Nikolaï Balashov, vice-président du Département des relations extérieures, qui a également souligné que les différents diocèses n’ont pas la même approche « des normes canoniques dans la situation actuelle où sont contractés beaucoup plus de mariages civils que ne sont célébrés de mariages religieux. […] C’est cette question qui sera examinée par le synode épiscopal à venir, et une réponse claire devra être donnée. »
« Le droit canon actuel ne donne pas de réponse claire à cette question » a déclaré, au cours d’une conférence de presse, l’archiprêtre Nikolaï Balashov, vice-président du Département des relations extérieures, qui a également souligné que les différents diocèses n’ont pas la même approche « des normes canoniques dans la situation actuelle où sont contractés beaucoup plus de mariages civils que ne sont célébrés de mariages religieux. […] C’est cette question qui sera examinée par le synode épiscopal à venir, et une réponse claire devra être donnée. »
Cette question du nombre mariages tolérable pour l’Église est de plus en plus discutée depuis que tout récemment a été célébré le second mariage religieux de la vedette de la scène pop russe Alla Pougatchova.
Source : interfax-religion.ru Traduction pour PO
Lire aussi L'Orthodoxie et les mariages mixtes
et Le Vatican s'apprêterait à autoriser le divorce, à la manière des orthodoxes également LES ENFANTS A L’EGLISE
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