Plateforme libre de discussion
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Traduction Elena Lavanant
Archiprêtre Serguei Pravdolubov
Doyen de l’Eglise de la Trinité Vivifiante à Troïtskoye-Golénichtchévo
"La Parole du Christ ne doit pas être prêchée par le biais de tasses et de tee-shirts"
Il ne convient pas de représenter des saints sur des tasses, soucoupes ou autres assiettes. Je dois dire que le père Jean (Krestiankine) s’en étonnait également, en se demandant pourquoi certaines personnes le faisaient. De tels abus existaient déjà à l’époque de l’Empire Byzantin. A Ravenne, dans la basilique San Vitale, on peut voir une mosaïque représentant l’empereur Justinien et l’impératrice Théodora avec des icônes sur leurs habits. La tradition les veut sur les manteaux des évêques, mais il est déplacé d’en orner l’habit d’un empereur ; ceci est un excès évident et, au fond, le mépris de l’objet sacré.
Des images saintes sur la vaisselle participent au même excès. Il faut éviter ces choses-là. Ceci a été compris à Divéevo où sur la tasse qu’on m’a apporté en cadeau du monastère St Séraphin sont représentées deux églises, mais pas d’icônes.
Archiprêtre Serguei Pravdolubov
Doyen de l’Eglise de la Trinité Vivifiante à Troïtskoye-Golénichtchévo
"La Parole du Christ ne doit pas être prêchée par le biais de tasses et de tee-shirts"
Il ne convient pas de représenter des saints sur des tasses, soucoupes ou autres assiettes. Je dois dire que le père Jean (Krestiankine) s’en étonnait également, en se demandant pourquoi certaines personnes le faisaient. De tels abus existaient déjà à l’époque de l’Empire Byzantin. A Ravenne, dans la basilique San Vitale, on peut voir une mosaïque représentant l’empereur Justinien et l’impératrice Théodora avec des icônes sur leurs habits. La tradition les veut sur les manteaux des évêques, mais il est déplacé d’en orner l’habit d’un empereur ; ceci est un excès évident et, au fond, le mépris de l’objet sacré.
Des images saintes sur la vaisselle participent au même excès. Il faut éviter ces choses-là. Ceci a été compris à Divéevo où sur la tasse qu’on m’a apporté en cadeau du monastère St Séraphin sont représentées deux églises, mais pas d’icônes.
Et il est bel et bien impossible de comprendre l’utilisé des tapis avec des motifs d’icônes. Il est difficile d’imaginer quelqu’un faisant ses prières devant un tel objet. Par contre, il est évident qu’il pourrait être abîmé par des mites. Il vaut mieux être modéré et représenter les images saintes selon les règles adoptées dans notre lutte contre les iconoclastes, que de se promener dans la rue avec des vêtements bariolés d’« icônes ».
Les inscriptions sur des tee-shirts me gênent également. A l’époque chrétienne il n’était pas convenable d’afficher les Saintes Ecritures sur les vêtements. La Parole du Christ doit être prêchée par l’amour, l’humilité, une piété non ostentatoire, et non par des tasses et des tee-shirts.
Alexeï Lidov
Directeur du Centre d'études de la culture du christianisme oriental, chef du département de l’Institut de culture mondiale de l’Université d’Etat de Moscou, académicien de l’Académie russe des arts
"La propagation excessive d'icônes en Byzance a conduit à l'iconoclasme"
Effectivement, aujourd'hui les représentations d'icônes sont partout, dans les voitures, sur des tee-shirts, des tasses dans les boutiques de souvenirs…
Parfois cela choque, puisque c’est perçu comme la vulgarisation d’un objet sacré. Surtout lorsque nous voyons la qualité plus que médiocre de ces articles. A de très rares exceptions, ils sont les pires exemples de l’art de l’icône qui existent aujourd’hui, et non seulement de cet art, mais de ses répliques, reproductions. Tout ceci qui peut être désigné globalement comme la production de « Sofrino ».
Ceci est regrettable d’autant plus lorsqu’on connaît les grands exemples de la peinture d’icônes byzantine et russe, lorsqu’on comprend l’importance de ces images, leur contenu spirituel et artistique. Dans ce contexte il est triste d’observer la primitivisation et l’appauvrissement de la tradition, et les images saintes sont souvent abaissées au niveau des superstitions de tous les jours, des porte-bonheurs avec lesquels les gens essaient de protéger leur mini-espace. C’est un aspect du problème.
Il y a un autre aspect, dont je peux parler en tant que byzantiniste. En effet, cette pratique existait déjà à Byzance. Des textes d’auteurs byzantins nous sont parvenus, dans lesquels ils s’indignent de la propagation excessive d’icônes, se plaignent de leur apparition sur toutes sortes d’objet, qu’on retrouve dans la rue et des échoppes, des espaces qui n’ont rien à voir avec le sacré.
De fait, cette propagation excessive d’icônes, leur vénération en tant que petites idoles est devenue l’une des causes de l’iconoclasme qui à son tour a provoqué leur destruction massive.
Dieu soit loué, l’iconophilie a triomphé. Ses défenseurs affirmaient que même à travers les images aussi simplifiées on pouvait arriver à prendre conscience des valeurs suprêmes et accéder aux réalités et prototypes célestes. Parce que le sens de l’icône, à l’encontre de tout tableau religieux, tout signe ésotérique, consiste dans l’aspiration à devenir une image intermédiaire, de réunir les deux mondes – le terrestre et le Céleste.
On peut se poser la question de savoir dans quelle mesure ces mondes se réunissent grâce aux images sur des tee-shirts ou aux « icônes porte-bonheur » dans les voitures. Mais on ne peut pas refuser à l’homme le besoin d’être relié ne serait-ce que par ce moyen avec l’Autre monde, de chercher la protection à travers ces images.
Donc, la situation n’est pas univoque. Personnellement je ne porterais jamais un tee-shirt avec une image sainte, mais je ne blâmerai jamais celui qui la porte, car il a certainement voulu dire quelque chose par ce geste.
Mais il ne faut pas oublier que l’essence de ce type de création spirituelle et artistique est beaucoup plus complexe et profonde, et on ne peut absolument pas la réduire à la fonction de « porte-bonheur ». Je voudrais que nous puissions, à travers l’enseignement et l’éducation, expliquer le plus largement possible le sens de l’icône. Car ce que j’appelle la conscience iconique constitue l’une des bases du mode de vie orthodoxe et de la perception du monde en général.
Si nous voyons le monde différemment que, par exemple, les Américains ou les Allemands, c’est en majeure partie déterminé précisément par notre conscience iconique. Le désir d’arriver, à travers le monde du quotidien qui nous entoure, vers le monde suprême, Divin, comme dira un orthodoxe, constitue la base de principe de notre « pour-soi », malgré le fait que nous n’y pensons jamais.
Les inscriptions sur des tee-shirts me gênent également. A l’époque chrétienne il n’était pas convenable d’afficher les Saintes Ecritures sur les vêtements. La Parole du Christ doit être prêchée par l’amour, l’humilité, une piété non ostentatoire, et non par des tasses et des tee-shirts.
Alexeï Lidov
Directeur du Centre d'études de la culture du christianisme oriental, chef du département de l’Institut de culture mondiale de l’Université d’Etat de Moscou, académicien de l’Académie russe des arts
"La propagation excessive d'icônes en Byzance a conduit à l'iconoclasme"
Effectivement, aujourd'hui les représentations d'icônes sont partout, dans les voitures, sur des tee-shirts, des tasses dans les boutiques de souvenirs…
Parfois cela choque, puisque c’est perçu comme la vulgarisation d’un objet sacré. Surtout lorsque nous voyons la qualité plus que médiocre de ces articles. A de très rares exceptions, ils sont les pires exemples de l’art de l’icône qui existent aujourd’hui, et non seulement de cet art, mais de ses répliques, reproductions. Tout ceci qui peut être désigné globalement comme la production de « Sofrino ».
Ceci est regrettable d’autant plus lorsqu’on connaît les grands exemples de la peinture d’icônes byzantine et russe, lorsqu’on comprend l’importance de ces images, leur contenu spirituel et artistique. Dans ce contexte il est triste d’observer la primitivisation et l’appauvrissement de la tradition, et les images saintes sont souvent abaissées au niveau des superstitions de tous les jours, des porte-bonheurs avec lesquels les gens essaient de protéger leur mini-espace. C’est un aspect du problème.
Il y a un autre aspect, dont je peux parler en tant que byzantiniste. En effet, cette pratique existait déjà à Byzance. Des textes d’auteurs byzantins nous sont parvenus, dans lesquels ils s’indignent de la propagation excessive d’icônes, se plaignent de leur apparition sur toutes sortes d’objet, qu’on retrouve dans la rue et des échoppes, des espaces qui n’ont rien à voir avec le sacré.
De fait, cette propagation excessive d’icônes, leur vénération en tant que petites idoles est devenue l’une des causes de l’iconoclasme qui à son tour a provoqué leur destruction massive.
Dieu soit loué, l’iconophilie a triomphé. Ses défenseurs affirmaient que même à travers les images aussi simplifiées on pouvait arriver à prendre conscience des valeurs suprêmes et accéder aux réalités et prototypes célestes. Parce que le sens de l’icône, à l’encontre de tout tableau religieux, tout signe ésotérique, consiste dans l’aspiration à devenir une image intermédiaire, de réunir les deux mondes – le terrestre et le Céleste.
On peut se poser la question de savoir dans quelle mesure ces mondes se réunissent grâce aux images sur des tee-shirts ou aux « icônes porte-bonheur » dans les voitures. Mais on ne peut pas refuser à l’homme le besoin d’être relié ne serait-ce que par ce moyen avec l’Autre monde, de chercher la protection à travers ces images.
Donc, la situation n’est pas univoque. Personnellement je ne porterais jamais un tee-shirt avec une image sainte, mais je ne blâmerai jamais celui qui la porte, car il a certainement voulu dire quelque chose par ce geste.
Mais il ne faut pas oublier que l’essence de ce type de création spirituelle et artistique est beaucoup plus complexe et profonde, et on ne peut absolument pas la réduire à la fonction de « porte-bonheur ». Je voudrais que nous puissions, à travers l’enseignement et l’éducation, expliquer le plus largement possible le sens de l’icône. Car ce que j’appelle la conscience iconique constitue l’une des bases du mode de vie orthodoxe et de la perception du monde en général.
Si nous voyons le monde différemment que, par exemple, les Américains ou les Allemands, c’est en majeure partie déterminé précisément par notre conscience iconique. Le désir d’arriver, à travers le monde du quotidien qui nous entoure, vers le monde suprême, Divin, comme dira un orthodoxe, constitue la base de principe de notre « pour-soi », malgré le fait que nous n’y pensons jamais.
Archiprêtre Alexeï Ouminski
Doyen de l'Eglise de la Trinité Vivifiante à Khokhly
"Si on ne considère pas l'icône comme un objet sacré, nous perdrons toute notion du sublime et du profane"
Je désapprouve totalement le fait de reproduire sur de la vaisselle des images de saints, de faire des porte-bonheurs avec des représentations hagiographiques et les croix fabriquées en Grèce et en Serbie. Qu’est-ce qu’un tapis avec une image sainte, est-ce une icône ou un objet décoratif ? Lorsqu’une image sacrée devient un objet de consommation courante, c’est une catastrophe.
Je pense que de tous les temps il y eut des gens qui profanaient les images saintes ou les considéraient comme de simples amulettes. Cela existait déjà dans l’Empire Byzantin, mais aujourd’hui, grâce au développement de l’industrie légère, la profanation de l’objet sacré est devenue omniprésente. Je considère qu’il doit occuper un espace que personne ne doit bafouer, sinon nous perdrons très rapidement toute notion de sacré et de profane, de vénération.
Cette notion est déjà en train de se perdre dans l’espace laïque, l’église devient parfois un lieu de performances, et l’icône, un objet de l’art contemporain. Nous nous sentons offensés, mais l’utilisation de l’icône en tant que tapis sur le mur ou porte-clé serait-elle meilleure ? La logique est simple : on peut ne pas considérer l’icône comme chose sacrée.
En ce qui concerne les tee-shirts avec inscriptions, les gens les considèrent tout simplement comme une rigolade. A Kiev, par exemple, un slogan qui a du succès et amuse beaucoup est «Дякую Тобі, Боже, що я не москаль» (« Je te remercie, Seigneur, de ne pas être un Russe ». Le texte « Mère de Dieu, chasse Poutine ! » sur d’autres tee-shirts n’est pas très différent de ce slogan.
Et lorsque certains fabriquent un tee-shirt avec des citations des Saintes Ecritures dans des buts de mission religieuse, ils sont probablement mûs par des sentiments pieux, ils espèrent que la personne qui le met voudra peut-être devenir meilleure, d’autres liront l’inscription et certains d’entre eux réfléchiront au sens de ces paroles.
Mais les articles de consommation courante sont à la portée de tous. Imaginez une personne ivre jurant comme un charretier, avec une bouteille de bière à la main, marcher dans la rue vêtue de ce tee-shirt. Personne n’a le droit de l’en empêcher. Et comment apparaîtra alors le texte sacré ? De tels accoutrements donnent une image dégradante.
.........................................
Православие и мир "Иконы на чашках, тарелках, майках — благочестие или кощунство?" — ОПРОС
Doyen de l'Eglise de la Trinité Vivifiante à Khokhly
"Si on ne considère pas l'icône comme un objet sacré, nous perdrons toute notion du sublime et du profane"
Je désapprouve totalement le fait de reproduire sur de la vaisselle des images de saints, de faire des porte-bonheurs avec des représentations hagiographiques et les croix fabriquées en Grèce et en Serbie. Qu’est-ce qu’un tapis avec une image sainte, est-ce une icône ou un objet décoratif ? Lorsqu’une image sacrée devient un objet de consommation courante, c’est une catastrophe.
Je pense que de tous les temps il y eut des gens qui profanaient les images saintes ou les considéraient comme de simples amulettes. Cela existait déjà dans l’Empire Byzantin, mais aujourd’hui, grâce au développement de l’industrie légère, la profanation de l’objet sacré est devenue omniprésente. Je considère qu’il doit occuper un espace que personne ne doit bafouer, sinon nous perdrons très rapidement toute notion de sacré et de profane, de vénération.
Cette notion est déjà en train de se perdre dans l’espace laïque, l’église devient parfois un lieu de performances, et l’icône, un objet de l’art contemporain. Nous nous sentons offensés, mais l’utilisation de l’icône en tant que tapis sur le mur ou porte-clé serait-elle meilleure ? La logique est simple : on peut ne pas considérer l’icône comme chose sacrée.
En ce qui concerne les tee-shirts avec inscriptions, les gens les considèrent tout simplement comme une rigolade. A Kiev, par exemple, un slogan qui a du succès et amuse beaucoup est «Дякую Тобі, Боже, що я не москаль» (« Je te remercie, Seigneur, de ne pas être un Russe ». Le texte « Mère de Dieu, chasse Poutine ! » sur d’autres tee-shirts n’est pas très différent de ce slogan.
Et lorsque certains fabriquent un tee-shirt avec des citations des Saintes Ecritures dans des buts de mission religieuse, ils sont probablement mûs par des sentiments pieux, ils espèrent que la personne qui le met voudra peut-être devenir meilleure, d’autres liront l’inscription et certains d’entre eux réfléchiront au sens de ces paroles.
Mais les articles de consommation courante sont à la portée de tous. Imaginez une personne ivre jurant comme un charretier, avec une bouteille de bière à la main, marcher dans la rue vêtue de ce tee-shirt. Personne n’a le droit de l’en empêcher. Et comment apparaîtra alors le texte sacré ? De tels accoutrements donnent une image dégradante.
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Православие и мир "Иконы на чашках, тарелках, майках — благочестие или кощунство?" — ОПРОС
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 26 Mars 2018 à 15:01
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3 commentaires
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Par le père Ilia SOLOVIEV
Traduction pour "Parlons d'orthodoxie" Elena Tastevin
La chute de l’idéologie communiste en Europe de l’Est n’a pas suscité la désillusion à l’égard du socialisme. L’opinion s’obstine à croire que une amélioration des conditions socio-économiques ferait disparaître le péché. Les socialistes, par exemple, estiment que dans une société plus développée il n’y aurait plus de raisons de pécher, d’envier, de tuer pour un morceau de pain, etc.
L’amélioration de la vie de la société comme de chaque personne est un objectif qui est en harmonie avec le christianisme. En effet, Dieu a crée l’homme pour qu’il vive dans l’harmonie absolue, c’est-à-dire au paradis où il n’y a « ni maladie, ni tristesse, ni soupirs ». Dieu n’était pas contre l’existence de l’homme dans les conditions de « l’harmonie sociale ». Il a créé une telle harmonie.
Cependant, selon les Saintes Ecritures, l’homme, et ceci lorsqu’il se trouvait dans l’harmonie, a commis un péché, il a transgressé la volonté de Dieu. Il importe également qu’à la différence des autres êtres l’homme a été créé parfaitement libre. Les animaux, les oiseaux et tous les êtres vivants au paradis étaient heureux de vivre en liberté. L’homme seul disposait du libre arbitre et ceci pour observer le commandement de Dieu : ne pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Autrement dit l’homme était doté du libre arbitre avec une contrainte, à savoir respecter la volonté de Dieu. Mais il ne l’a pas respectée.
Traduction pour "Parlons d'orthodoxie" Elena Tastevin
La chute de l’idéologie communiste en Europe de l’Est n’a pas suscité la désillusion à l’égard du socialisme. L’opinion s’obstine à croire que une amélioration des conditions socio-économiques ferait disparaître le péché. Les socialistes, par exemple, estiment que dans une société plus développée il n’y aurait plus de raisons de pécher, d’envier, de tuer pour un morceau de pain, etc.
L’amélioration de la vie de la société comme de chaque personne est un objectif qui est en harmonie avec le christianisme. En effet, Dieu a crée l’homme pour qu’il vive dans l’harmonie absolue, c’est-à-dire au paradis où il n’y a « ni maladie, ni tristesse, ni soupirs ». Dieu n’était pas contre l’existence de l’homme dans les conditions de « l’harmonie sociale ». Il a créé une telle harmonie.
Cependant, selon les Saintes Ecritures, l’homme, et ceci lorsqu’il se trouvait dans l’harmonie, a commis un péché, il a transgressé la volonté de Dieu. Il importe également qu’à la différence des autres êtres l’homme a été créé parfaitement libre. Les animaux, les oiseaux et tous les êtres vivants au paradis étaient heureux de vivre en liberté. L’homme seul disposait du libre arbitre et ceci pour observer le commandement de Dieu : ne pas manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Autrement dit l’homme était doté du libre arbitre avec une contrainte, à savoir respecter la volonté de Dieu. Mais il ne l’a pas respectée.
Peut-on en déduire que le péché tel qu’il existe ne dépend pas des conditions sociales ? Ou que si l’homme réussissait à reproduire une certaine ressemblance au paradis terrestre, autrement dit, s’il améliorerait les conditions sociales et économiques au maximum, le péché persisterait dans sa vie ?
La situation économique quelle qu’elle soit ne faciliterait pas le combat avec le péché car il ne dépend pas directement des conditions économiques. Il arrive souvent que dans des pays développés le péché et le vice atteignent leur paroxysme. Les hommes blasés de richesse perçoivent le vice comme un divertissement, le péché devient une partie intégrante de l’existence de la société libre. Penser que les hommes cesseront d’envier les autres suite à l’abondance du pain et des jeux est une illusion. Le socialisme qui considère que la morale est fonction de l’ordre public n’est qu’illusion.
S.L.Franck, philosophe religieux russe du XXème siècle , estimait que l’utopie n’est pas un rêve d’une vie parfaite sur terre mais la volonté de rendre la vie parfaite grâce à un ordre public et une organisation de la société nouveaux.
L’athéisme, sa théorie et sa pratique
L’ athéisme « pur et dur » a perdu de son importance en Russie après la chute du communisme. Mais il réapparaît, toutefois, à nouveau actuellement. L’enseignement athée consiste, d’une part, à nier l’existence de Dieu et, de l’autre , à inculquer les pratiques athées. En effet, l’homme qui reconnaît l’existence des forces suprêmes, l’existence de Dieu peut, toutefois, vivre comme si Dieu n’existait pas. Une telle approche est plus dangereuse que l’athéisme étriqué en ex-URSS. Il se manifeste, par exemple, dans les programmes des communistes et des fascistes qui appellent à la destruction des hommes au nom du bien-être de la société en appliquant des critères de race ou de classe. Ces programmes sont un exemple par excellence de l’athéisme pratique. Le dessein des socialistes consiste à transformer la réalité et obtenir la liberté, l’égalité et la fraternité pour tous.
La perception de la liberté dans les courants utopiques, cependant, n’est pas la même que dans le christianisme. En effet, le chrétien met la liberté extérieure, c’est-à-dire, celle du déplacement, de l’expression, etc. en-dessous de la vraie liberté spirituelle, la liberté à l’égard du péché. Ainsi les socialistes atteignent la liberté en voulant créer une société juste alors que les chrétiens voient la liberté dans le perfectionnement moral de l’homme.
Par conséquent, la liberté des uns et des autres se trouvent sur des longueurs d’ondes différentes, et il y a peu de points de convergence. Au bout du compte, la liberté extérieure n’est pas une fin en soi car elle se réduit souvent à la liberté du péché. Aussi, le slogan de la révolution française « Liberté, égalité, fraternité » ne rappelait que superficiellement les principes du christianisme. Le revers de cette liberté est connu.
La situation économique quelle qu’elle soit ne faciliterait pas le combat avec le péché car il ne dépend pas directement des conditions économiques. Il arrive souvent que dans des pays développés le péché et le vice atteignent leur paroxysme. Les hommes blasés de richesse perçoivent le vice comme un divertissement, le péché devient une partie intégrante de l’existence de la société libre. Penser que les hommes cesseront d’envier les autres suite à l’abondance du pain et des jeux est une illusion. Le socialisme qui considère que la morale est fonction de l’ordre public n’est qu’illusion.
S.L.Franck, philosophe religieux russe du XXème siècle , estimait que l’utopie n’est pas un rêve d’une vie parfaite sur terre mais la volonté de rendre la vie parfaite grâce à un ordre public et une organisation de la société nouveaux.
L’athéisme, sa théorie et sa pratique
L’ athéisme « pur et dur » a perdu de son importance en Russie après la chute du communisme. Mais il réapparaît, toutefois, à nouveau actuellement. L’enseignement athée consiste, d’une part, à nier l’existence de Dieu et, de l’autre , à inculquer les pratiques athées. En effet, l’homme qui reconnaît l’existence des forces suprêmes, l’existence de Dieu peut, toutefois, vivre comme si Dieu n’existait pas. Une telle approche est plus dangereuse que l’athéisme étriqué en ex-URSS. Il se manifeste, par exemple, dans les programmes des communistes et des fascistes qui appellent à la destruction des hommes au nom du bien-être de la société en appliquant des critères de race ou de classe. Ces programmes sont un exemple par excellence de l’athéisme pratique. Le dessein des socialistes consiste à transformer la réalité et obtenir la liberté, l’égalité et la fraternité pour tous.
La perception de la liberté dans les courants utopiques, cependant, n’est pas la même que dans le christianisme. En effet, le chrétien met la liberté extérieure, c’est-à-dire, celle du déplacement, de l’expression, etc. en-dessous de la vraie liberté spirituelle, la liberté à l’égard du péché. Ainsi les socialistes atteignent la liberté en voulant créer une société juste alors que les chrétiens voient la liberté dans le perfectionnement moral de l’homme.
Par conséquent, la liberté des uns et des autres se trouvent sur des longueurs d’ondes différentes, et il y a peu de points de convergence. Au bout du compte, la liberté extérieure n’est pas une fin en soi car elle se réduit souvent à la liberté du péché. Aussi, le slogan de la révolution française « Liberté, égalité, fraternité » ne rappelait que superficiellement les principes du christianisme. Le revers de cette liberté est connu.
Les tentations du « socialisme chrétien »
Les souffrances de l’homme diminuent, certes, dans une société développée. Et c’est positif. La délivrance de la famine et des souffrances correspond aux aspirations chrétiennes. La souffrance altère la personne, y compris moralement. Elle est susceptible de pousser l’homme à des actions inhumaines : à la trahison, au meurtre, voire au suicide. Aussi le désir de libérer le monde des souffrances et des fléaux sociaux est un point commun de l’Eglise et de ceux qui cherchent à créer une société plus parfaite. L’Eglise ne réprouve pas le bien-être sur terre mais elle ne le considère pas non plus primordial. L’activité sociale de l’Eglise vise à aplanir les souffrances de l’humanité. Jésus Christ Lui-même appelle les chrétiens à donner à manger aux affamés, à visiter les malades, et à donner à boire aux assoiffés.
Or, les tentatives de créer une société utopique du bien-être universel motivée par des idéaux chrétiens sont une hérésie. Selon les socialistes, une société parfaite doit reposer sur l’Etat et la force de la loi considérée comme un moyen de répression du péché. La loi prévalait dans la société avant Jésus Christ. Aussi l’utopie socialiste altère la conscience chrétienne en l’orientant vers les principes appliqués avant la venue de Jésus.
Le perfectionnement des relations publiques n’est possible que dans la mesure de la renaissance morale de chaque personne dans la société. L’espoir de perfectionner la morale de la société grâce à des réformes sociales est utopique. Consacrer sa vie à l’utopie n’est pas compatible avec le chemin de Jésus. Selon Viatcheslav Ivanov, Jésus Christ est réaliste puisqu’Il sait que le bien triomphera du mal. Le diable est romantique. Il sait aussi que le bien combattra le mal mais il vit d’illusions espérant que cette victoire peut être retardée et que son importance ne sera pas universelle.
Le bien ne peut être affirmé que par le bien. Le mal ne peut servir à faire le bien. Qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Les moyens sociaux ne permettent que de maintenir l’homme à un certain niveau de son développement. Ils ne sont pourtant pas susceptibles d’élever la société jusqu’à la « nouvelle terre et le nouveau ciel » que l’humanité verra un jour.
"Neskoutchniy Sad" В плену утопии: социализм как ересь
священник Илья СОЛОВЬЕВ
Les souffrances de l’homme diminuent, certes, dans une société développée. Et c’est positif. La délivrance de la famine et des souffrances correspond aux aspirations chrétiennes. La souffrance altère la personne, y compris moralement. Elle est susceptible de pousser l’homme à des actions inhumaines : à la trahison, au meurtre, voire au suicide. Aussi le désir de libérer le monde des souffrances et des fléaux sociaux est un point commun de l’Eglise et de ceux qui cherchent à créer une société plus parfaite. L’Eglise ne réprouve pas le bien-être sur terre mais elle ne le considère pas non plus primordial. L’activité sociale de l’Eglise vise à aplanir les souffrances de l’humanité. Jésus Christ Lui-même appelle les chrétiens à donner à manger aux affamés, à visiter les malades, et à donner à boire aux assoiffés.
Or, les tentatives de créer une société utopique du bien-être universel motivée par des idéaux chrétiens sont une hérésie. Selon les socialistes, une société parfaite doit reposer sur l’Etat et la force de la loi considérée comme un moyen de répression du péché. La loi prévalait dans la société avant Jésus Christ. Aussi l’utopie socialiste altère la conscience chrétienne en l’orientant vers les principes appliqués avant la venue de Jésus.
Le perfectionnement des relations publiques n’est possible que dans la mesure de la renaissance morale de chaque personne dans la société. L’espoir de perfectionner la morale de la société grâce à des réformes sociales est utopique. Consacrer sa vie à l’utopie n’est pas compatible avec le chemin de Jésus. Selon Viatcheslav Ivanov, Jésus Christ est réaliste puisqu’Il sait que le bien triomphera du mal. Le diable est romantique. Il sait aussi que le bien combattra le mal mais il vit d’illusions espérant que cette victoire peut être retardée et que son importance ne sera pas universelle.
Le bien ne peut être affirmé que par le bien. Le mal ne peut servir à faire le bien. Qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Les moyens sociaux ne permettent que de maintenir l’homme à un certain niveau de son développement. Ils ne sont pourtant pas susceptibles d’élever la société jusqu’à la « nouvelle terre et le nouveau ciel » que l’humanité verra un jour.
"Neskoutchniy Sad" В плену утопии: социализм как ересь
священник Илья СОЛОВЬЕВ
Considérée comme l'une des personnalités les plus importantes du monde littéraire franco-russe, la traductrice Véronique Lossky est décédée à l'âge de 87 ans le 17 mars 2018 "C'est une triste nouvelle et pour nous un moment très douloureux. Véronique Lossky était une traductrice merveilleuse et une femme encore plus merveilleuse", a confié à l'AFP Olimpia Verger, son éditrice aux éditions des Syrtes.
Trois jours avant la mort de Véronique Lossky, j'écrivais à un ami, brillant philosophe dont la sévérité selon moi excessive, injuste envers la Russie, me désole :
« Je suis surpris que vous sembliez considérer que la Russie n'appartient pas à l'Europe ; qu'elle n'est pas, elle aussi, fille d'Athènes et de Jérusalem (pour reprendre le titre de mon cher Chestov) ; qu'Akhmatova, Pasternak et Berdiaeff ne sont pas des Européens au même titre que le sont Anna de Noailles, Apollinaire et Vladimir Jankélévitch. Oui, je suis surpris, car, je vous l'assure, les Russes blancs parmi lesquels j'ai grandi, qu'ils fussent de droite, de gauche, chrétiens, juifs, francs-maçons, hétéros, pédés, ou tout ce que vous voulez, avaient conscience d'être des Européens, étaient des Européens.
Trois jours avant la mort de Véronique Lossky, j'écrivais à un ami, brillant philosophe dont la sévérité selon moi excessive, injuste envers la Russie, me désole :
« Je suis surpris que vous sembliez considérer que la Russie n'appartient pas à l'Europe ; qu'elle n'est pas, elle aussi, fille d'Athènes et de Jérusalem (pour reprendre le titre de mon cher Chestov) ; qu'Akhmatova, Pasternak et Berdiaeff ne sont pas des Européens au même titre que le sont Anna de Noailles, Apollinaire et Vladimir Jankélévitch. Oui, je suis surpris, car, je vous l'assure, les Russes blancs parmi lesquels j'ai grandi, qu'ils fussent de droite, de gauche, chrétiens, juifs, francs-maçons, hétéros, pédés, ou tout ce que vous voulez, avaient conscience d'être des Européens, étaient des Européens.
Les Russes sont des Européens avec une part de génie asiatique comme les Espagnols sont des Européens avec une part de génie africain (la comparaison n'est pas de moi, elle est, vous le savez, d'Unamuno), mais cela n'empêche nullement l'Espagne et la Russie d'être de vieilles nations européennes. Quand le roi Henri 1er de France épousa la princesse Anne de Russie, il n'épousait pas la fille de l'empereur de Chine, il épousait une princesse européenne. »
Une orthodoxie française
Véronique Lossky, ainsi que son mari, le Père Nicolas Lossky, rappelé à Dieu en 2017, théologien, liturgiste, un des principaux acteurs français du mouvement œcuménique de ces soixante dernières années, étaient l'un et l'autre attachés aux racines françaises de l'Église orthodoxe.
Dès leur prime jeunesse, ils s'appliquèrent à rappeler à des Français souvent ignorants de leurs propres sources spirituelles que l'Église orthodoxe n'est pas une Église d'émigrés russes, serbes ou grecs, l'Église de saint Jean Chrysostome, de saint Sava et de saint Séraphin de Sarov, mais qu'elle est aussi l'Église de sainte Geneviève de Paris, de saint Germain de Paris, de saint Irénée de Lyon, de saint Victor de Marseille ; que jusqu'au schisme fatal entre Rome et Constantinople la France était une terre orthodoxe.
Elena Balzamo: Fille d'exilés russes...
29 mars 2018
A l'automne 1922, parti de Petrograd, le " bateau des philosophes " emmenait vers l'exil plus de 150 personnes, la fine fleur de l'intelligentsia russe : hommes de science, écrivains, philosophes, expulsés sur l'ordre de Lénine en tant qu'éléments hostiles, voire nuisibles, à l'Etat soviétique. Parmi eux se trouvait le théologien orthodoxe Vladimir Lossky (1903-1958), futur beau-père de Véronique. Chassés manu militari, dépouillés de leurs biens, ces expulsés ne furent autorisés à emporter que des vêtements. Pas d'argent ni de livres. Plusieurs d'entre eux vinrent grossir les rangs de la diaspora russe en France, dont les membres se comptaient déjà en dizaines de milliers. Ainsi naquit un milieu unique, littéralement saturé de culture : écoles, églises, conservatoires de musique, maisons d'édition, qui, malgré les inévitables conflits internes, œuvraient tous à un but commun, conserver la -culture russe dans l'espoir de la " restituer " un jour à la patrie. On y comptait plusieurs écrivains de premier rang dont Ivan Bounine, Gaïto Gazdanov, Nina Berberova, ou encore Marina Tsvetaeva.
C'est dans ce milieu que grandit Véronique Youdine-Belsky. Née en 1931 à Paris de parents émigrés, elle était la petite-fille d'un prêtre orthodoxe. Après une scolarité au lycée russe de Paris, elle suit des études à la Sorbonne, puis à Oxford, un parcours au cours duquel elle se spécialise en littérature et en histoire russes, ancienne et moderne. De sorte que, à la différence de la plupart de ses compatriotes, de " simplement " russe elle devient " slavisante ", choisissant une voie qui lui permettra non seulement de préserver, mais aussi de diffuser et de faire -connaître la culture reçue en héritage. Pour cela, elle était idéalement placée : parfaitement bilingue, à l'aise dans les deux cultures....
SUITE Le MONDE
Une orthodoxie française
Véronique Lossky, ainsi que son mari, le Père Nicolas Lossky, rappelé à Dieu en 2017, théologien, liturgiste, un des principaux acteurs français du mouvement œcuménique de ces soixante dernières années, étaient l'un et l'autre attachés aux racines françaises de l'Église orthodoxe.
Dès leur prime jeunesse, ils s'appliquèrent à rappeler à des Français souvent ignorants de leurs propres sources spirituelles que l'Église orthodoxe n'est pas une Église d'émigrés russes, serbes ou grecs, l'Église de saint Jean Chrysostome, de saint Sava et de saint Séraphin de Sarov, mais qu'elle est aussi l'Église de sainte Geneviève de Paris, de saint Germain de Paris, de saint Irénée de Lyon, de saint Victor de Marseille ; que jusqu'au schisme fatal entre Rome et Constantinople la France était une terre orthodoxe.
Elena Balzamo: Fille d'exilés russes...
29 mars 2018
A l'automne 1922, parti de Petrograd, le " bateau des philosophes " emmenait vers l'exil plus de 150 personnes, la fine fleur de l'intelligentsia russe : hommes de science, écrivains, philosophes, expulsés sur l'ordre de Lénine en tant qu'éléments hostiles, voire nuisibles, à l'Etat soviétique. Parmi eux se trouvait le théologien orthodoxe Vladimir Lossky (1903-1958), futur beau-père de Véronique. Chassés manu militari, dépouillés de leurs biens, ces expulsés ne furent autorisés à emporter que des vêtements. Pas d'argent ni de livres. Plusieurs d'entre eux vinrent grossir les rangs de la diaspora russe en France, dont les membres se comptaient déjà en dizaines de milliers. Ainsi naquit un milieu unique, littéralement saturé de culture : écoles, églises, conservatoires de musique, maisons d'édition, qui, malgré les inévitables conflits internes, œuvraient tous à un but commun, conserver la -culture russe dans l'espoir de la " restituer " un jour à la patrie. On y comptait plusieurs écrivains de premier rang dont Ivan Bounine, Gaïto Gazdanov, Nina Berberova, ou encore Marina Tsvetaeva.
C'est dans ce milieu que grandit Véronique Youdine-Belsky. Née en 1931 à Paris de parents émigrés, elle était la petite-fille d'un prêtre orthodoxe. Après une scolarité au lycée russe de Paris, elle suit des études à la Sorbonne, puis à Oxford, un parcours au cours duquel elle se spécialise en littérature et en histoire russes, ancienne et moderne. De sorte que, à la différence de la plupart de ses compatriotes, de " simplement " russe elle devient " slavisante ", choisissant une voie qui lui permettra non seulement de préserver, mais aussi de diffuser et de faire -connaître la culture reçue en héritage. Pour cela, elle était idéalement placée : parfaitement bilingue, à l'aise dans les deux cultures....
SUITE Le MONDE
TRIODE: Les Dimanches du Grand carême portent aussi des noms spécifiques
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit!
"Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! " Ebr. 9. 13-14
Ces paroles de l'Apôtre Paul, adressées aux Hébreux nous invitent à réfléchir, en ces jours saints et salutaires du Grand Carême, au suprême Sacrifice apporté sur le Golgotha.
Par Sa souffrance, Sa mort et Sa résurrection le Seigneur nous donne la force de vaincre le péché, et c'est cela qu'illustre tout particulièrement la vie da Sainte-Marie l'Egyptienne, que l'Eglise commémore en ce cinquième dimanche du Carême. Tombée dans l'abîme du péché, qu'elle s'est relevée jusqu'à la hauteur des anges par un repentir profond et sincère.
Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit!
"Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! " Ebr. 9. 13-14
Ces paroles de l'Apôtre Paul, adressées aux Hébreux nous invitent à réfléchir, en ces jours saints et salutaires du Grand Carême, au suprême Sacrifice apporté sur le Golgotha.
Par Sa souffrance, Sa mort et Sa résurrection le Seigneur nous donne la force de vaincre le péché, et c'est cela qu'illustre tout particulièrement la vie da Sainte-Marie l'Egyptienne, que l'Eglise commémore en ce cinquième dimanche du Carême. Tombée dans l'abîme du péché, qu'elle s'est relevée jusqu'à la hauteur des anges par un repentir profond et sincère.
L'Église orthodoxe lui rend tout particulièrement honneur est également et lui dédie un office spécial "l'exploit" de Marie l'Egyptienne, au cours de laquelle lit tout le canon pénitentiel de saint André de Crète et le récit de la vie de cet ascète extraordinaire
En commémorant Marie l'Egyptienne, la sainte Église nous donne un exemple remarquable: comme il est nécessaire d'avoir la volonté de changer sa vie pécheresse et d'apporter les fruits de la repentance. La Vie de Marie l'Egyptienne est la preuve vivante que le Dieu d'amour est prêt à pardonner même le péché le plus grave et le grand à celui qui se repent.
Sainte-Marie l'Égyptienne a vécu au VI siècle à Alexandrie. Dans sa jeunesse elle s'est étourdie dans le péché, c'était une femme de mœurs légères, une femme déchue dans cette grande ville corrompue d'Égypte. Elle a consacré à la débauche 17 ans de sa jeune vie et cela a duré tant que le Seigneur ne lui fit comprendre qu'elle devait changer de vie.
C'est arrivé quand elle a voulu entrer dans le Temple du Seigneur à Jérusalem avec des pèlerins; elle a été arrêtée par une espèce de force invisible, comme si la main invisible de Dieu ne la laissait pas franchir le seuil de l'église. Et Marie se demanda: qu'est-ce qui se passe?
Elle se mit à prier la Mère de Dieu, dont elle vit l'icône à l'entrée du Temple. Elle se mit à prier Notre Dame pour le pardon de ses péchés et elle fit le vœu de changer de vie, de se détourner du péché de la chair et d'observer la chasteté.
Elle n'a pas simplement prononcé les mots de repentance, ni simplement prié Dieu de pardonner ses péchés et revenue à son ancienne vie. Non. Elle a complètement changé sa vie é partir de ce moment là: Et nous savons par l'histoire de sa vie qu'elle est ensuite partie dans le désert au delà du Jourdain, où, année après année pendant 47 ans, en jeûnant et en priant dans la chaleur brûlante, dans une solitude totale, elle s'est battues avec tout le mal qui se s'était accumulé dans son cœur.
La vie de sainte Marie l'Égyptienne nous apprend qu'il ne suffit pas de se repentir de ses péchés en paroles, mais que nous devons aussi avoir la détermination de ne plus y revenir. Que cette grande figure d'ascète soit pour nous un exemple et un modèle dans la lutte contre le péché. En pensant à Celui qui s'est sacrifié pour nous et pour notre salut ne nous désespérons pas de notre salut, mais préparons avec de nouvelles forces pour la fête de Pâques, pour la victoire sur toutes les tentations de ce monde.
Que le Seigneur nous aider dans cette voie de salut et, par les prières de la sainte Marie l'Égyptienne qu'il nous accorde Ses Célestes bienfaits. Amen.
L’hiéromoine Joseph ( Pavlinciuc), diocèse de Chersonèse
Le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, de nationalité moldave et diplômé de l'académie de théologie de Moscou, a été assigné dans le diocèse de Chersonèse par le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe en juillet 2006. Il est aujourd'hui membre du clergé de l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris et étudiant à l'École pratique des Hautes Études. Il dessert en particulier la paroisse Notre Dame de toute protection à Lyon
Icone Sainte-Marie l'Égyptienne peinte par sœur Jeanne Reitlinger
En commémorant Marie l'Egyptienne, la sainte Église nous donne un exemple remarquable: comme il est nécessaire d'avoir la volonté de changer sa vie pécheresse et d'apporter les fruits de la repentance. La Vie de Marie l'Egyptienne est la preuve vivante que le Dieu d'amour est prêt à pardonner même le péché le plus grave et le grand à celui qui se repent.
Sainte-Marie l'Égyptienne a vécu au VI siècle à Alexandrie. Dans sa jeunesse elle s'est étourdie dans le péché, c'était une femme de mœurs légères, une femme déchue dans cette grande ville corrompue d'Égypte. Elle a consacré à la débauche 17 ans de sa jeune vie et cela a duré tant que le Seigneur ne lui fit comprendre qu'elle devait changer de vie.
C'est arrivé quand elle a voulu entrer dans le Temple du Seigneur à Jérusalem avec des pèlerins; elle a été arrêtée par une espèce de force invisible, comme si la main invisible de Dieu ne la laissait pas franchir le seuil de l'église. Et Marie se demanda: qu'est-ce qui se passe?
Elle se mit à prier la Mère de Dieu, dont elle vit l'icône à l'entrée du Temple. Elle se mit à prier Notre Dame pour le pardon de ses péchés et elle fit le vœu de changer de vie, de se détourner du péché de la chair et d'observer la chasteté.
Elle n'a pas simplement prononcé les mots de repentance, ni simplement prié Dieu de pardonner ses péchés et revenue à son ancienne vie. Non. Elle a complètement changé sa vie é partir de ce moment là: Et nous savons par l'histoire de sa vie qu'elle est ensuite partie dans le désert au delà du Jourdain, où, année après année pendant 47 ans, en jeûnant et en priant dans la chaleur brûlante, dans une solitude totale, elle s'est battues avec tout le mal qui se s'était accumulé dans son cœur.
La vie de sainte Marie l'Égyptienne nous apprend qu'il ne suffit pas de se repentir de ses péchés en paroles, mais que nous devons aussi avoir la détermination de ne plus y revenir. Que cette grande figure d'ascète soit pour nous un exemple et un modèle dans la lutte contre le péché. En pensant à Celui qui s'est sacrifié pour nous et pour notre salut ne nous désespérons pas de notre salut, mais préparons avec de nouvelles forces pour la fête de Pâques, pour la victoire sur toutes les tentations de ce monde.
Que le Seigneur nous aider dans cette voie de salut et, par les prières de la sainte Marie l'Égyptienne qu'il nous accorde Ses Célestes bienfaits. Amen.
L’hiéromoine Joseph ( Pavlinciuc), diocèse de Chersonèse
Le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, de nationalité moldave et diplômé de l'académie de théologie de Moscou, a été assigné dans le diocèse de Chersonèse par le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe en juillet 2006. Il est aujourd'hui membre du clergé de l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris et étudiant à l'École pratique des Hautes Études. Il dessert en particulier la paroisse Notre Dame de toute protection à Lyon
Icone Sainte-Marie l'Égyptienne peinte par sœur Jeanne Reitlinger
Vladimir Legoyda regrette que l'initiative prise par le patriarche Cyrille quant à la reconstruction d'églises auprès des universités de Russie ait, chez certains, suscité un rejet.
Vendredi dernier on a pu constater des gémissements style "l'Eglise se pointe de nouveau..." sur plusieurs réseaux sociaux.
Legoyda a précisé que le site de l'université d'Oxford a fait savoir que les travaux de restauration de la paroisse de la Sainte Vierge Marie auprès de l'université étaient achevés.
L'église n'a jamais été fermée. De son coté le site de l'université de Harvard met en ligne les horaires des offices de l'église auprès de l'université. "La Royaume-Uni est "revenu au Moyen-Age" (?) puisque les autorités y laissent la religion s'immiscer brutalement dans l'enseignement laïc. Nous sommes dans l'attente des réactions de nos blogueurs et de nos journalistes progressistes", a plaisanté Vladimir Legoyda.
Vendredi dernier on a pu constater des gémissements style "l'Eglise se pointe de nouveau..." sur plusieurs réseaux sociaux.
Legoyda a précisé que le site de l'université d'Oxford a fait savoir que les travaux de restauration de la paroisse de la Sainte Vierge Marie auprès de l'université étaient achevés.
L'église n'a jamais été fermée. De son coté le site de l'université de Harvard met en ligne les horaires des offices de l'église auprès de l'université. "La Royaume-Uni est "revenu au Moyen-Age" (?) puisque les autorités y laissent la religion s'immiscer brutalement dans l'enseignement laïc. Nous sommes dans l'attente des réactions de nos blogueurs et de nos journalistes progressistes", a plaisanté Vladimir Legoyda.
Церковный деятель сожалеет, что, в отличие от Оксфорда и Гарварда, восстановление храмов при вузах России вызвало негативную реакцию Interfax religion Trad "PO"
Церковь Св. Девы Марии Оксфордского Университета, Великобритания La paroisse de la Sainte Vierge Marie
Церковь Св. Девы Марии Оксфордского Университета, Великобритания La paroisse de la Sainte Vierge Marie
Une nouvelle traduction du Pater est entrée en vigueur le 1er dimanche de l’Avent. Un demi-siècle après que l’Église de France ait imposé une traduction dite œcuménique. Petite histoire d’une traduction controversée.
Le Notre Père, la prière que Jésus a enseignée aux Apôtres et à ses disciples, se trouve dans deux Évangiles, dans une version longue chez Matthieu (6, 9-13) et dans une version courte chez Luc (11, 2-4). L’Église dans sa liturgie et dans sa prière quotidienne a adopté la version longue. Le texte grec de l’Évangile selon saint Matthieu a sans doute pour origine un texte hébreu. D’où des difficultés pour traduire fidèlement cet Évangile.
Le Notre Père, la prière que Jésus a enseignée aux Apôtres et à ses disciples, se trouve dans deux Évangiles, dans une version longue chez Matthieu (6, 9-13) et dans une version courte chez Luc (11, 2-4). L’Église dans sa liturgie et dans sa prière quotidienne a adopté la version longue. Le texte grec de l’Évangile selon saint Matthieu a sans doute pour origine un texte hébreu. D’où des difficultés pour traduire fidèlement cet Évangile.
Une traduction littérale du texte grec de la 6e demande du Notre Père donnerait à peu près : « ne nous introduis pas dans une tentation » ; ce qui pourrait laisser croire que la tentation au mal vient de Dieu. Or, toute la théologie catholique l’affirme depuis saint Jacques dans son Épître : « Dieu ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne » (1,13).
Les premiers Pères de l’Église ont bien vu la difficulté de la formulation de cette 6e demande et ont usé de paraphrases pour expliciter son sens authentique. En premier Tertullien : « Ne permets pas que nous soyons séduits par le Tentateur ». Au IVe siècle, saint Jérôme dans sa traduction de la Bible, a traduit la formule grecque par le latin : Ne nos inducas in tentationem. Ce qui, le plus souvent, a été traduit en français par : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ».
Les missels latin-français d’avant la réforme liturgique retenaient généralement cette formule. Dès les années 1950, pourtant, une autre traduction, celle de l’École biblique de Jérusalem, commença à se répandre. Dans la nouvelle traduction de l’Évangile de saint Matthieu, publiée en 1950, la 6e demande du Notre Père était rendue par : « Ne nous soumets pas à la tentation ».
Bien que cette nouvelle traduction de la Bible ait connu une grande diffusion, la traduction de ce passage du Notre Père ne suscita pas alors de controverse. Sans doute parce qu’il s’agissait d’une traduction émanant certes d’une institution éminente mais sans aucun caractère officiel.... SUITE La NEF
Les premiers Pères de l’Église ont bien vu la difficulté de la formulation de cette 6e demande et ont usé de paraphrases pour expliciter son sens authentique. En premier Tertullien : « Ne permets pas que nous soyons séduits par le Tentateur ». Au IVe siècle, saint Jérôme dans sa traduction de la Bible, a traduit la formule grecque par le latin : Ne nos inducas in tentationem. Ce qui, le plus souvent, a été traduit en français par : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ».
Les missels latin-français d’avant la réforme liturgique retenaient généralement cette formule. Dès les années 1950, pourtant, une autre traduction, celle de l’École biblique de Jérusalem, commença à se répandre. Dans la nouvelle traduction de l’Évangile de saint Matthieu, publiée en 1950, la 6e demande du Notre Père était rendue par : « Ne nous soumets pas à la tentation ».
Bien que cette nouvelle traduction de la Bible ait connu une grande diffusion, la traduction de ce passage du Notre Père ne suscita pas alors de controverse. Sans doute parce qu’il s’agissait d’une traduction émanant certes d’une institution éminente mais sans aucun caractère officiel.... SUITE La NEF
Pravoslavie.ru : VALÉRI DOUKHANINE
DOCTEUR EN THÉOLOGIE
Traduction : Laurence Guillon pour P.O.
Le christianisme confesse que tout, en ce monde, est soumis à la Divine Providence. Il n’est rien qui eut échappé à la sollicitude sage et précise de notre Père Céleste. Même les peines et les malheurs, même nos chutes spirituelles sont permis par Dieu pour nous ramener possiblement à la raison.
De sorte qu’on ne peut obtenir de bienfait véritable sans se tourner personnellement vers Dieu. L’homme est doté d’une volonté propre, et il est libre de se tourner vers le Christ, quoiqu’il se produise autour de lui (guerre, révolution, crise économique etc.)
La vision du monde magique (1) suppose qu’il n’y a pas de Providence Divine, ni liberté, mais une force secrète, cachée qui embrasse toute la création de façon invisible. Les gens, les esprits invisibles, les éléments de la nature, tout est soumis aux lois occultes. Celui qui a trouvé la clé de ces lois contrôle le monde.
DOCTEUR EN THÉOLOGIE
Traduction : Laurence Guillon pour P.O.
Le christianisme confesse que tout, en ce monde, est soumis à la Divine Providence. Il n’est rien qui eut échappé à la sollicitude sage et précise de notre Père Céleste. Même les peines et les malheurs, même nos chutes spirituelles sont permis par Dieu pour nous ramener possiblement à la raison.
De sorte qu’on ne peut obtenir de bienfait véritable sans se tourner personnellement vers Dieu. L’homme est doté d’une volonté propre, et il est libre de se tourner vers le Christ, quoiqu’il se produise autour de lui (guerre, révolution, crise économique etc.)
La vision du monde magique (1) suppose qu’il n’y a pas de Providence Divine, ni liberté, mais une force secrète, cachée qui embrasse toute la création de façon invisible. Les gens, les esprits invisibles, les éléments de la nature, tout est soumis aux lois occultes. Celui qui a trouvé la clé de ces lois contrôle le monde.
Pour s’exprimer de façon imagée on considère dans la magie que toutes choses en ce monde sont reliées par des fils invisibles et qu’une incantation prononcée de la bonne façon va agir sur ces fils.
Pour le magisme (2), les gens eux-mêmes ne sont rien de plus que des poupées vivantes reliées à un marionnettiste invisible. Avec l’aide de la magie, on peut tirer sur le bon fil et la poupée vivante aura beau se débattre, l’action sera imparable : la maladie, le mauvais sort, l’attirance sexuelle débridée, etc. Il est étonnant d’observer que beaucoup d’incantations se font justement à l’aide de fil et de nœuds. Le processus de nouer, en particulier, se comprend comme celui de jeter ou d’enlever un sort : « Le malade noue un fil autour de lui, et la maladie est nouée en conséquence. Il est lié, la maladie l’est aussi ; si on enlève le fil, la maladie part avec lui ; le fil est jeté, enfoui dans la terre, on le met dans le trou d’un arbre que l’on bouche ensuite, avec le fil, on jette et on enfouit dans la terre la maladie liée. » (Eleonskaïa E.N. Le conte, l’incantation et la sorcellerie en Russie. M ;1994. P.174)
Les principes du magisme sont bien mis en évidence dans la fameuse légende du Joueur de flûte de Hamelin.
L’histoire, qui reste une énigme pour les savants jusqu’à présent, est déjà relatée dans les chroniques du moyen âge. Le 26 juin 1284 (même la date est notée), dans la ville allemande de Hamelin, un musicien charmeur de rats emmena avec lui, au son de sa flûte, 130 enfants qui disparurent sans laisser de traces. Auparavant, la ville était infestée de rats, dont l’invasion, au Moyen-âge, prenait parfois des allures d’épidémie.Le maire promit une grande récompense à qui en délivrerait sa ville. C’est alors qu’apparut le flûtiste qui demanda, en cas de succès, qu’on lui donnât autant d’or qu’il pourrait en porter. Les notables tombèrent aussitôt d’accord. Le charmeur de rats prit sa flûte magique, au son de laquelle tous les rats accoururent à sa suite, ensorcelés par sa musique, et il les emmena hors de la ville.
Pendant ce temps, le maire regrettait la promesse donnée un peu vite et refusa au flûtiste sa récompense. Réapparaissant un peu plus tard, l’attrapeur de rats de Hamelin joua à nouveau de la flûte, mais cette fois, ce furent les enfants de la ville qui s’enfuirent à sa suite et qu’il emmena qui dans la rivière, qui dans une gorge dans la montagne, où ils périrent. Les savants donnent plusieurs versions, essayant d’élucider cette histoire ; ils supposent que ce conte peut être le reflet voilé soit de la croisade des enfants, soit de la déportation de prisonniers après une défaite, soit de la mort d’enfants sous un glissement de terrain dans les montagnes, amenés par un musicien à une fête dans une combe marécageuse…
Pour le magisme (2), les gens eux-mêmes ne sont rien de plus que des poupées vivantes reliées à un marionnettiste invisible. Avec l’aide de la magie, on peut tirer sur le bon fil et la poupée vivante aura beau se débattre, l’action sera imparable : la maladie, le mauvais sort, l’attirance sexuelle débridée, etc. Il est étonnant d’observer que beaucoup d’incantations se font justement à l’aide de fil et de nœuds. Le processus de nouer, en particulier, se comprend comme celui de jeter ou d’enlever un sort : « Le malade noue un fil autour de lui, et la maladie est nouée en conséquence. Il est lié, la maladie l’est aussi ; si on enlève le fil, la maladie part avec lui ; le fil est jeté, enfoui dans la terre, on le met dans le trou d’un arbre que l’on bouche ensuite, avec le fil, on jette et on enfouit dans la terre la maladie liée. » (Eleonskaïa E.N. Le conte, l’incantation et la sorcellerie en Russie. M ;1994. P.174)
Les principes du magisme sont bien mis en évidence dans la fameuse légende du Joueur de flûte de Hamelin.
L’histoire, qui reste une énigme pour les savants jusqu’à présent, est déjà relatée dans les chroniques du moyen âge. Le 26 juin 1284 (même la date est notée), dans la ville allemande de Hamelin, un musicien charmeur de rats emmena avec lui, au son de sa flûte, 130 enfants qui disparurent sans laisser de traces. Auparavant, la ville était infestée de rats, dont l’invasion, au Moyen-âge, prenait parfois des allures d’épidémie.Le maire promit une grande récompense à qui en délivrerait sa ville. C’est alors qu’apparut le flûtiste qui demanda, en cas de succès, qu’on lui donnât autant d’or qu’il pourrait en porter. Les notables tombèrent aussitôt d’accord. Le charmeur de rats prit sa flûte magique, au son de laquelle tous les rats accoururent à sa suite, ensorcelés par sa musique, et il les emmena hors de la ville.
Pendant ce temps, le maire regrettait la promesse donnée un peu vite et refusa au flûtiste sa récompense. Réapparaissant un peu plus tard, l’attrapeur de rats de Hamelin joua à nouveau de la flûte, mais cette fois, ce furent les enfants de la ville qui s’enfuirent à sa suite et qu’il emmena qui dans la rivière, qui dans une gorge dans la montagne, où ils périrent. Les savants donnent plusieurs versions, essayant d’élucider cette histoire ; ils supposent que ce conte peut être le reflet voilé soit de la croisade des enfants, soit de la déportation de prisonniers après une défaite, soit de la mort d’enfants sous un glissement de terrain dans les montagnes, amenés par un musicien à une fête dans une combe marécageuse…
Pour ce qui est des rats, on dit qu’ils réagissent aux ultrasons, émis par les flûtes d’étain en usage à cette époque chez les attrapeurs de rats. Cet évènement est représenté sur un vitrail de l’église d’Hamelin, exécuté aux environs de 1300, et les gens de l’époque le ressentaient comme la manifestation d’envoûtements magiques. C’est qu’en effet dans l’occultisme, précisément l’accomplissement d’un certain type d’action, de rituel magique entraîne obligatoirement les conséquences qu’on pouvait attendre dans la vie des gens (dans la légende de Hammelin, la disparition des enfants).
Si, dans le christianisme, l’accomplissement spirituel dépend de l’ouverture du cœur de l’homme au Christ, dans la mesure où il obéit à ses commandements et tend vers Dieu, la magie est d’une rare indifférence à Dieu. Ce n’est pas que la magie confesse l’athéisme, il arrive que le nom de Dieu soit évoqué dans les incantations et celui qui en est l’objet est appelé serviteur de Dieu, mais le but de la magie porte un caractère exclusivement terrestre. Ici, tout s’obtient par un effort passionné en rupture avec le monde spirituel : obtenir succès, argent, santé, les bonnes dispositions de l’être aimé etc.
Ce n’est pas une relation vivante avec Dieu mais l’action d’un ensemble de règles, l’effet de ses rituels que confesse la magie. Si dans le christianisme, la perfection spirituelle dépend de la rencontre personnelle et de l’union de l’âme avec Dieu, dans la magie, il est question de technologie et de rituels mystérieux.
Soulevons le voile.
Par essence, tous le savoir mystérieux de la magie contemporaine se réduit à celui d’une pyramide de sorcellerie. Cette pyramide de sorcellerie, ce sont les autre « vérités » prises en compte dans les rituels magiques : l’imagination, l’effort de volonté, la foi dans la magie et l’observation du secret. Pour une sorcellerie efficace, le mage doit avoir, en premier lieu, une riche imagination, de la fantaisie, et présenter les objets et personnes indispensables d’une façon esthétique et émotionnelle ; ensuite, il concentre toute son attention, toute sa volonté sur l’acte magique ; troisièmement, il y croit dur comme fer (mais pas en Dieu, même s’il en évoque le nom), il croit que sa parole sera réalisée, et enfin, il ne révèle ses secrets à personne. C’est pourquoi nous ne rencontrerons là pas un seul rayon de lumière venu du Ciel, nous n’y trouverons ni l’aide Divine, ni la consolation spirituelle qui sont données en réponse à la prière pure et paisible du chrétien.
Les chercheurs remarquent que la magie reconnaît plusieurs sphères dans l’ordonnancement du monde. Dans les sphères supérieures habitent de bons esprits, dans l’inférieure de méchants démons. Su le christianisme témoigne que les esprits obscurs résident dans une sphère fondamentalement différente des anges lumineux (les premiers dans la zone sous le ciel, les seconds dans les cieux) et que pour être en contact avec les seconds, il faut mener une vie pure et prier avec ferveur, dans la magie, la situation est totalement différente.
Lire: par le professeur A. OSIPOV Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
La magie considère qu’à l’aide de cérémonies secrètes, on peut entrer en contact avec des esprits invisibles, pas seulement les mauvais, mais aussi les bons, et recevoir soi-disant leur aide. Qui plus est, avec les esprits, on peut conclure un accord, et alors le mage les gouverne dans son intérêt, ils appartiennent au sorcier pendant sa vie, et après sa mort, c’est lui qui leur appartient éternellement. Mais à ce dernier point, le sorcier ne pense pas précisément. Il pense que si le monde est soumis aux esprits, et les esprits aux invocations, alors celui qui sait les manier devient pour lui-même le roi et Dieu.
Bien sûr, c’est une erreur profonde de considérer que l’on peut se rendre favorables les bons esprits par des rituels et des invocations. Car pour avoir commerce avec les anges, il faut être fidèle à Dieu, que servent les anges, il faut prier sincèrement et se débarrasser des passions charnelles et spirituelles, et non faire des passes magnétiques, chuchoter ou respirer des fumées de parfum d’outremer. Et les esprits qui se font passer pour bons aux yeux du mage, ne sont pas si bons qu’ils n’en ont l’air.
La magie, par essence, est inséparable de l’antique paganisme.
Le paganisme confessait le polythéisme, avec de nombreux dieux. Et si la Révélation divine témoigne d’un Dieu qui domine notre monde créé, dans le paganisme, les dieux ne sont qu’une partie du monde matériel ou des astres te des étoiles. Les dieux, dans la conception païenne, sont aussi limités, dépendants du destin et de toutes sortes d’avatars ce qui signifie que, dans un certain sens, ils peuvent être dirigés. La magie s’adresse à des esprits invisibles, à des « petits dieux » proches de ces gens, mais dans le but de les obliger à servir les intérêts terrestres de l’homme.
De sorte que, dans la magie, on trouve la tentative de diriger sa propre vie et le monde extérieur sans obéir à Dieu et, au lieu de l’union avec Lui, d’atteindre la perfection pour son propre compte. Pour autant que de tels objectifs, dans la réalité de l’homme déchu, ne peuvent être atteints, l’imitation du pouvoir et de la perfection est assurée par les esprits déchus. Souvenons-nous de la façon dont Satan a tenté Jésus-Christ Lui-même : « Et le diable Lui dit : Je Te donnerai pouvoir sur tous ces royaumes, et leur gloire, car elle m’appartient et je la donne à qui je veux. Si tu te prosternes devant moi, tout cela sera à Toi. » (Luc 4 : 6-7). Le Christ rejeta fermement le tentateur, mais ce même séducteur propose aux gens la même tentation sous forme de savoirs occultes, de développement extrasensoriel et de « pouvoir » sur le monde.
La question se pose souvent : existe-t-il, dans la magie, un rituel de consécration de son âme au diable ?
Et en existe effectivement un, à la vérité dépourvu de ces ornements mythologiques sur l’apparition du diable à l’état de veille et l’établissement d’un « contrat » mutuel. C’est seulement un rituel d’actes particuliers de l’ordre de la magie noire, que nous ne décrirons pas et à travers lesquels la malheureuse personne consacre son âme au diable. On suppose que le prix éphémère du « contrat », c’est la force et la puissance sur les autres et sur la nature, (rendre malade ou soigner à volonté), le prix éternel, les tourments infernaux.
Prêtons encore une fois attention à la vérité fondamentale du magisme. Pour le mage, ce qui est important, ce ne sont pas les valeurs morales et le contenu spirituel du monde invisible., il reconnaît l’action d’un système de lois qui, par l’effet de passes magiques déterminées, doivent obligatoirement entraîner les conséquences désirées. De telle sorte que, dans la magie, ce qui compte, c’est l’accomplissement correct du rituel. C’est en cela que réside la différence essentielle avec les sacrements de l’Eglise, qui n’ont pas d’effet sur l’homme sans vivante relation avec Dieu. Même si les rituels extérieurs sont strictement observés, pour l’eucharistie, par exemple, le sujet peut ne pas entrer en communion avec le Christ, s’il n’en est pas digne. L’effet des sacrements sur le chrétien est directement lié à son état intérieur, à sa relation personnelle avec le Christ. Dans la magie, tout cela n’est pas important : les formules sont appliquées, on y croit, on n’a besoin de rien d’autre.
Si, dans le christianisme, l’accomplissement spirituel dépend de l’ouverture du cœur de l’homme au Christ, dans la mesure où il obéit à ses commandements et tend vers Dieu, la magie est d’une rare indifférence à Dieu. Ce n’est pas que la magie confesse l’athéisme, il arrive que le nom de Dieu soit évoqué dans les incantations et celui qui en est l’objet est appelé serviteur de Dieu, mais le but de la magie porte un caractère exclusivement terrestre. Ici, tout s’obtient par un effort passionné en rupture avec le monde spirituel : obtenir succès, argent, santé, les bonnes dispositions de l’être aimé etc.
Ce n’est pas une relation vivante avec Dieu mais l’action d’un ensemble de règles, l’effet de ses rituels que confesse la magie. Si dans le christianisme, la perfection spirituelle dépend de la rencontre personnelle et de l’union de l’âme avec Dieu, dans la magie, il est question de technologie et de rituels mystérieux.
Soulevons le voile.
Par essence, tous le savoir mystérieux de la magie contemporaine se réduit à celui d’une pyramide de sorcellerie. Cette pyramide de sorcellerie, ce sont les autre « vérités » prises en compte dans les rituels magiques : l’imagination, l’effort de volonté, la foi dans la magie et l’observation du secret. Pour une sorcellerie efficace, le mage doit avoir, en premier lieu, une riche imagination, de la fantaisie, et présenter les objets et personnes indispensables d’une façon esthétique et émotionnelle ; ensuite, il concentre toute son attention, toute sa volonté sur l’acte magique ; troisièmement, il y croit dur comme fer (mais pas en Dieu, même s’il en évoque le nom), il croit que sa parole sera réalisée, et enfin, il ne révèle ses secrets à personne. C’est pourquoi nous ne rencontrerons là pas un seul rayon de lumière venu du Ciel, nous n’y trouverons ni l’aide Divine, ni la consolation spirituelle qui sont données en réponse à la prière pure et paisible du chrétien.
Les chercheurs remarquent que la magie reconnaît plusieurs sphères dans l’ordonnancement du monde. Dans les sphères supérieures habitent de bons esprits, dans l’inférieure de méchants démons. Su le christianisme témoigne que les esprits obscurs résident dans une sphère fondamentalement différente des anges lumineux (les premiers dans la zone sous le ciel, les seconds dans les cieux) et que pour être en contact avec les seconds, il faut mener une vie pure et prier avec ferveur, dans la magie, la situation est totalement différente.
Lire: par le professeur A. OSIPOV Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
La magie considère qu’à l’aide de cérémonies secrètes, on peut entrer en contact avec des esprits invisibles, pas seulement les mauvais, mais aussi les bons, et recevoir soi-disant leur aide. Qui plus est, avec les esprits, on peut conclure un accord, et alors le mage les gouverne dans son intérêt, ils appartiennent au sorcier pendant sa vie, et après sa mort, c’est lui qui leur appartient éternellement. Mais à ce dernier point, le sorcier ne pense pas précisément. Il pense que si le monde est soumis aux esprits, et les esprits aux invocations, alors celui qui sait les manier devient pour lui-même le roi et Dieu.
Bien sûr, c’est une erreur profonde de considérer que l’on peut se rendre favorables les bons esprits par des rituels et des invocations. Car pour avoir commerce avec les anges, il faut être fidèle à Dieu, que servent les anges, il faut prier sincèrement et se débarrasser des passions charnelles et spirituelles, et non faire des passes magnétiques, chuchoter ou respirer des fumées de parfum d’outremer. Et les esprits qui se font passer pour bons aux yeux du mage, ne sont pas si bons qu’ils n’en ont l’air.
La magie, par essence, est inséparable de l’antique paganisme.
Le paganisme confessait le polythéisme, avec de nombreux dieux. Et si la Révélation divine témoigne d’un Dieu qui domine notre monde créé, dans le paganisme, les dieux ne sont qu’une partie du monde matériel ou des astres te des étoiles. Les dieux, dans la conception païenne, sont aussi limités, dépendants du destin et de toutes sortes d’avatars ce qui signifie que, dans un certain sens, ils peuvent être dirigés. La magie s’adresse à des esprits invisibles, à des « petits dieux » proches de ces gens, mais dans le but de les obliger à servir les intérêts terrestres de l’homme.
De sorte que, dans la magie, on trouve la tentative de diriger sa propre vie et le monde extérieur sans obéir à Dieu et, au lieu de l’union avec Lui, d’atteindre la perfection pour son propre compte. Pour autant que de tels objectifs, dans la réalité de l’homme déchu, ne peuvent être atteints, l’imitation du pouvoir et de la perfection est assurée par les esprits déchus. Souvenons-nous de la façon dont Satan a tenté Jésus-Christ Lui-même : « Et le diable Lui dit : Je Te donnerai pouvoir sur tous ces royaumes, et leur gloire, car elle m’appartient et je la donne à qui je veux. Si tu te prosternes devant moi, tout cela sera à Toi. » (Luc 4 : 6-7). Le Christ rejeta fermement le tentateur, mais ce même séducteur propose aux gens la même tentation sous forme de savoirs occultes, de développement extrasensoriel et de « pouvoir » sur le monde.
La question se pose souvent : existe-t-il, dans la magie, un rituel de consécration de son âme au diable ?
Et en existe effectivement un, à la vérité dépourvu de ces ornements mythologiques sur l’apparition du diable à l’état de veille et l’établissement d’un « contrat » mutuel. C’est seulement un rituel d’actes particuliers de l’ordre de la magie noire, que nous ne décrirons pas et à travers lesquels la malheureuse personne consacre son âme au diable. On suppose que le prix éphémère du « contrat », c’est la force et la puissance sur les autres et sur la nature, (rendre malade ou soigner à volonté), le prix éternel, les tourments infernaux.
Prêtons encore une fois attention à la vérité fondamentale du magisme. Pour le mage, ce qui est important, ce ne sont pas les valeurs morales et le contenu spirituel du monde invisible., il reconnaît l’action d’un système de lois qui, par l’effet de passes magiques déterminées, doivent obligatoirement entraîner les conséquences désirées. De telle sorte que, dans la magie, ce qui compte, c’est l’accomplissement correct du rituel. C’est en cela que réside la différence essentielle avec les sacrements de l’Eglise, qui n’ont pas d’effet sur l’homme sans vivante relation avec Dieu. Même si les rituels extérieurs sont strictement observés, pour l’eucharistie, par exemple, le sujet peut ne pas entrer en communion avec le Christ, s’il n’en est pas digne. L’effet des sacrements sur le chrétien est directement lié à son état intérieur, à sa relation personnelle avec le Christ. Dans la magie, tout cela n’est pas important : les formules sont appliquées, on y croit, on n’a besoin de rien d’autre.
Malheureusement, il arrive que des chrétiens aient une perception magique des sacrements de l’Eglise, quand le baptême, la communion, le mariage sont considérés comme des moyens d’agir sur notre fortune terrestre, par la vertu de leur seule administration.
On se fait baptiser, et on est protégé de toutes les tentations, on communie, et on ne sera plus malade, on se marie religieusement, et on ne sera plus exposé au divorce, ainsi le suppose la conscience magique de la personne superstitieuse. Il arrive souvent que cette personne ne soupçonne pas (et peut-être est-elle en lutte active contre les sorciers et les magiciens) qu’elle est la victime d’une vision magique du monde. Le magisme se fait jour, par exemple, dans des phrases de cet ordre : « Fais baptiser tes enfants, ils seront de toute manière moins malades » (et si tu ne l’as pas encore fait, ne laisse personne approcher d’eux, pour éviter un mauvais sort.) « Mets un cierge et tu auras ton examen. », « Prends obligatoirement de l’eau bénite, elle protège du mauvais œil. ». C’est-à-dire que le magisme apparaît quand on oublie Dieu et qu’on n’envisage plus que le rituel apparent, et aussi quand on attend du domaine spirituel un bénéfice terrestre et mercantile.
Il en est de même lorsque la lecture complète des prières prescrites est perçue comme la garantie de tous les succès possibles, comme une sorte de placement qui oblige les forces spirituelles à exaucer tous nos désirs. Même les offices à l’église sont parfois perçus par certains comme quelque chose de magique, un théâtre d’une esthétique ancienne et peu compréhensible qui procure à l’homme une force invisible. Il est important que le chrétien le garde à l’esprit : dans la prière, le plus important, c’est de communiquer avec Dieu, qui sait comment organiser la vie de l’homme. C’est à Lui que nous confions notre vie et nos succès. A travers les rites de l’Eglise, l’homme se hausse en son âme jusqu’à Dieu, et Dieu regarde en son cœur et pour cette raison, octroie sa grâce dans la mesure de la relation vivante qu’Il a avec cet homme.
Le magisme de beaucoup de nos contemporains s’exprime en ceci que, par exemple, quelqu’un s’imagine être malade parce que quelqu’un lui veut du mal, ou bien, qu’à Dieu ne plaise, lui a jeté un sort.
De cette façon, la malade oublie la Providence Divine, il oublie que Dieu s’occupe de nous par le moyen de nos peines et de nos maladies. Il focalise à tort son attention sur la représentation magique des liens de cause à effet qui unissent les incantations, les malédictions et les mauvaises intentions à nos malheurs et à nos maladies. Une parole étrangère ou le mauvais œil semblent la cause première de nos souffrances, cependant les saints pères appelaient les peines une visite divine : c’est justement au moment où elles arrivent que s’éduque l’âme du chrétien, quand il se détourne des vains efforts terrestres pour orienter son âme vers ce qui est éternel.
Les gens dont la conscience est magique pensent à Dieu de façon distraite, impersonnelle et souvent, n’y pensent même pas. Dans les meilleurs cas, ils se représentent la Divinité comme un principe supérieur, selon lequel notre vie doit s’organiser, comme une sorte de loi cosmique, dont l’infraction entraîne des souffrances mais n’y remarquent point d’élément personnel supérieur. C’est pourquoi ils ne savent pas demander quelque chose à Dieu et ne savent pas ce que c’est que d’avoir confiance en Lui dans sa vie. Remarquons en passant que les chrétiens qui n’ont pas le sentiment vivant, quand ils prient, de se tenir devant Dieu, qui se fient au texte des prières comme agissant de lui-même et prononcent les mots de la prière seulement par habitude, pour observer le rite, sont sur la pente qui conduit à une compréhension magique du monde spirituel.
Et si quelqu’un suppose qu’il est capable d’atteindre des sommets spirituels par ses seuls efforts, si la perfection est considérée comme une sorte de méthode d’évolution spirituelle, alors là aussi, il y a un élément de magie. Car le résultat est censé provenir des seuls efforts humains, des formules orales et des passes, tandis que le cœur et ses sentiments, l’esprit et ses pensées, la volonté te ses désirs restent privés de relation vivante avec Dieu.
La vie spirituelle authentique est fondée sur le fait de se confier à Dieu (c’est-à-dire le fait de Lui remettre sa participation), de s’adresser à Lui de tout son cœur, et de remplir Ses commandements, et non sur l’accomplissement mécanique de rituels et la prononciation machinale de prières, même les plus orthodoxes. L’accomplissement chrétien véritable est l’action transfigurant de Dieu sur l’âme humaine, que l’homme ou bien facilite, ou bien ne permet pas. Et toute la plénitude de la vie de l’Eglise, avec ses services divins et ses sacrements, avec ses traditions et ses rites, avec ses prières et sa culture spirituelle, se révèle le moyen par lequel l’âme humaine doit s’ouvrir, dans son élévation libre, ardente et sincère vers le Père Céleste.
On se fait baptiser, et on est protégé de toutes les tentations, on communie, et on ne sera plus malade, on se marie religieusement, et on ne sera plus exposé au divorce, ainsi le suppose la conscience magique de la personne superstitieuse. Il arrive souvent que cette personne ne soupçonne pas (et peut-être est-elle en lutte active contre les sorciers et les magiciens) qu’elle est la victime d’une vision magique du monde. Le magisme se fait jour, par exemple, dans des phrases de cet ordre : « Fais baptiser tes enfants, ils seront de toute manière moins malades » (et si tu ne l’as pas encore fait, ne laisse personne approcher d’eux, pour éviter un mauvais sort.) « Mets un cierge et tu auras ton examen. », « Prends obligatoirement de l’eau bénite, elle protège du mauvais œil. ». C’est-à-dire que le magisme apparaît quand on oublie Dieu et qu’on n’envisage plus que le rituel apparent, et aussi quand on attend du domaine spirituel un bénéfice terrestre et mercantile.
Il en est de même lorsque la lecture complète des prières prescrites est perçue comme la garantie de tous les succès possibles, comme une sorte de placement qui oblige les forces spirituelles à exaucer tous nos désirs. Même les offices à l’église sont parfois perçus par certains comme quelque chose de magique, un théâtre d’une esthétique ancienne et peu compréhensible qui procure à l’homme une force invisible. Il est important que le chrétien le garde à l’esprit : dans la prière, le plus important, c’est de communiquer avec Dieu, qui sait comment organiser la vie de l’homme. C’est à Lui que nous confions notre vie et nos succès. A travers les rites de l’Eglise, l’homme se hausse en son âme jusqu’à Dieu, et Dieu regarde en son cœur et pour cette raison, octroie sa grâce dans la mesure de la relation vivante qu’Il a avec cet homme.
Le magisme de beaucoup de nos contemporains s’exprime en ceci que, par exemple, quelqu’un s’imagine être malade parce que quelqu’un lui veut du mal, ou bien, qu’à Dieu ne plaise, lui a jeté un sort.
De cette façon, la malade oublie la Providence Divine, il oublie que Dieu s’occupe de nous par le moyen de nos peines et de nos maladies. Il focalise à tort son attention sur la représentation magique des liens de cause à effet qui unissent les incantations, les malédictions et les mauvaises intentions à nos malheurs et à nos maladies. Une parole étrangère ou le mauvais œil semblent la cause première de nos souffrances, cependant les saints pères appelaient les peines une visite divine : c’est justement au moment où elles arrivent que s’éduque l’âme du chrétien, quand il se détourne des vains efforts terrestres pour orienter son âme vers ce qui est éternel.
Les gens dont la conscience est magique pensent à Dieu de façon distraite, impersonnelle et souvent, n’y pensent même pas. Dans les meilleurs cas, ils se représentent la Divinité comme un principe supérieur, selon lequel notre vie doit s’organiser, comme une sorte de loi cosmique, dont l’infraction entraîne des souffrances mais n’y remarquent point d’élément personnel supérieur. C’est pourquoi ils ne savent pas demander quelque chose à Dieu et ne savent pas ce que c’est que d’avoir confiance en Lui dans sa vie. Remarquons en passant que les chrétiens qui n’ont pas le sentiment vivant, quand ils prient, de se tenir devant Dieu, qui se fient au texte des prières comme agissant de lui-même et prononcent les mots de la prière seulement par habitude, pour observer le rite, sont sur la pente qui conduit à une compréhension magique du monde spirituel.
Et si quelqu’un suppose qu’il est capable d’atteindre des sommets spirituels par ses seuls efforts, si la perfection est considérée comme une sorte de méthode d’évolution spirituelle, alors là aussi, il y a un élément de magie. Car le résultat est censé provenir des seuls efforts humains, des formules orales et des passes, tandis que le cœur et ses sentiments, l’esprit et ses pensées, la volonté te ses désirs restent privés de relation vivante avec Dieu.
La vie spirituelle authentique est fondée sur le fait de se confier à Dieu (c’est-à-dire le fait de Lui remettre sa participation), de s’adresser à Lui de tout son cœur, et de remplir Ses commandements, et non sur l’accomplissement mécanique de rituels et la prononciation machinale de prières, même les plus orthodoxes. L’accomplissement chrétien véritable est l’action transfigurant de Dieu sur l’âme humaine, que l’homme ou bien facilite, ou bien ne permet pas. Et toute la plénitude de la vie de l’Eglise, avec ses services divins et ses sacrements, avec ses traditions et ses rites, avec ses prières et sa culture spirituelle, se révèle le moyen par lequel l’âme humaine doit s’ouvrir, dans son élévation libre, ardente et sincère vers le Père Céleste.
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(1) La magie (lat. Magia. Sorcellerie, magie) est un ensemble de rites et d’actions qui se donnent pour but d’influer sur le milieu ambiant avec l’aide de forces mystérieuses. Ce sont les invocations, les conjurations, le fait de jeter ou de neutraliser des sorts, et tous les rituels correspondants possibles et imaginables (par exemple faire des nœuds, écrire des mots déterminés, des schémas), et aussi les instruments adéquats : talismans, couteaux, aiguilles, os, cheveux, sang, résine, herbe etc.
En général, on se tourne vers la magie quand on cherche un moyen pratique de s’en sortir qui n’exige pas de grands efforts spirituels. C’est en effet si simple, prononcer une formule magique, souffler, cracher, et croire que tout va s’arranger ! Cependant, derrière la magie, se cache toute une vision du monde (c’est ce que l’on peut précisément appeler le magisme). Cela vaut la peine d’être approfondi pour mieux comprendre les différences entre le magisme et la foi chrétienne.
(2)La magie et le magisme ce n’est vraiment pas la même chose. La magie, c’est une pratique occulte, et le magisme, une vision du monde, construite sur les principes de la magie. Il arrive que quelqu’un qui ne s’est jamais occupé de magie, dans sa vision du monde ses actes et ses opinions, fasse preuve d’un évident magisme. De nos jours, il est important de faire cette différence, dans la mesure où, souvent, on prend la religion elle-même pour quelque chose de magique.
Pravoslavie.ru
(1) La magie (lat. Magia. Sorcellerie, magie) est un ensemble de rites et d’actions qui se donnent pour but d’influer sur le milieu ambiant avec l’aide de forces mystérieuses. Ce sont les invocations, les conjurations, le fait de jeter ou de neutraliser des sorts, et tous les rituels correspondants possibles et imaginables (par exemple faire des nœuds, écrire des mots déterminés, des schémas), et aussi les instruments adéquats : talismans, couteaux, aiguilles, os, cheveux, sang, résine, herbe etc.
En général, on se tourne vers la magie quand on cherche un moyen pratique de s’en sortir qui n’exige pas de grands efforts spirituels. C’est en effet si simple, prononcer une formule magique, souffler, cracher, et croire que tout va s’arranger ! Cependant, derrière la magie, se cache toute une vision du monde (c’est ce que l’on peut précisément appeler le magisme). Cela vaut la peine d’être approfondi pour mieux comprendre les différences entre le magisme et la foi chrétienne.
(2)La magie et le magisme ce n’est vraiment pas la même chose. La magie, c’est une pratique occulte, et le magisme, une vision du monde, construite sur les principes de la magie. Il arrive que quelqu’un qui ne s’est jamais occupé de magie, dans sa vision du monde ses actes et ses opinions, fasse preuve d’un évident magisme. De nos jours, il est important de faire cette différence, dans la mesure où, souvent, on prend la religion elle-même pour quelque chose de magique.
Pravoslavie.ru
« ÉDITIONS SAINTE-GENEVIÈVE » du Séminaire orthodoxe russe en France
La liturgie dite des Dons présanctifiés (ou plus exactement : préconsacrés) est un office des vêpres célébré pendant le Carême tous les mercredis et vendredis, le jeudi de la cinquième semaine et, exceptionnellement, pour la mémoire des saints particulièrement vénérés, ainsi que les trois premiers jours de la Semaine sainte. Il culmine par la communion au Corps et au Sang du Christ, conservés depuis la liturgie du dimanche précédent. L’Eucharistie étant considérée comme un moment solennel et joyeux, la tradition monastique byzantine la réserve, en Carême, au samedi et au dimanche, ainsi que le jour de l’Annonciation (25 mars).
La liturgie dite des Dons présanctifiés (ou plus exactement : préconsacrés) est un office des vêpres célébré pendant le Carême tous les mercredis et vendredis, le jeudi de la cinquième semaine et, exceptionnellement, pour la mémoire des saints particulièrement vénérés, ainsi que les trois premiers jours de la Semaine sainte. Il culmine par la communion au Corps et au Sang du Christ, conservés depuis la liturgie du dimanche précédent. L’Eucharistie étant considérée comme un moment solennel et joyeux, la tradition monastique byzantine la réserve, en Carême, au samedi et au dimanche, ainsi que le jour de l’Annonciation (25 mars).
Lundi, mardi et jeudi il n’y a donc pas de communion. Dans la mesure où il s’agit des vêpres avec la communion, la liturgie des Présanctifiés est célébrée à la tombée du jour. C’est alors que le jeûne intégral est rompu par un repas frugal. La tradition byzantine attribue cet office à saint Grégoire le Grand, pape de Rome, et conserve le souvenir de l’origine occidentale de l'usage de la communion aux Dons préconsacrés. Cependant, dans la tradition latine, ce rite n’est célébré que le Vendredi saint.
Вышло в свет двуязычное издание вечерни с литургией преждеосвященных Даров
В издательстве нашего Центра вышло в свет двуязычное последование вечерни с литургией преждеосвященных Даров, на французском и церковно-славянском языках.
Французский перевод литургии сделан иеромонахом Александром (Синяков) и Франсуа Эспере.
В издательстве нашего Центра вышло в свет двуязычное последование вечерни с литургией преждеосвященных Даров, на французском и церковно-славянском языках.
Французский перевод литургии сделан иеромонахом Александром (Синяков) и Франсуа Эспере.
Le magazine Meduza a posé une série de questions élémentaires à l’archimandrite Cyrille Govorun, enseignant à l’université Loyola Marymount de Los Angeles. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le jeûne orthodoxe sans jamais oser le demander
Pourquoi le Carême est-il devenu tellement à la mode en Russie ? On voit jeûner même des gens qui ne mettent jamais les pieds à l’église…
Arch. Cyrille: Cette « mode du Carême », comme vous dites, est peut-être une forme de réaction à notre culture actuelle de la consommation. Il s’agit probablement, pour beaucoup, d’une réaction instinctive, non déterminée par les préceptes de telle ou telle tradition religieuse concrète. Simplement, les gens prennent conscience que consommer de la nourriture en abondance et s’adonner sans restriction à toutes les autres joies de la vie ne leur suffit pas pour se sentir bien mais qu’il leur faut aussi, précisément, se restreindre parfois. Et c’est là que se pose la question du Carême.
À quoi servent le jeûne du Carême et toutes ces restrictions dans la tradition orthodoxe ? Quel rapport y a-t-il entre la faim et la fête ?
Arch. Cyrille : L’idée du jeûne religieux part de deux prémisses. La première est que l’être n’est pas fait que d’un corps, mais aussi d’une âme ; et que l’âme est tout aussi réelle que le corps. La seconde est que le corps et l’âme sont étroitement liés : ce qui se passe dans l’âme se reflète dans le corps, et inversement.
Pourquoi le Carême est-il devenu tellement à la mode en Russie ? On voit jeûner même des gens qui ne mettent jamais les pieds à l’église…
Arch. Cyrille: Cette « mode du Carême », comme vous dites, est peut-être une forme de réaction à notre culture actuelle de la consommation. Il s’agit probablement, pour beaucoup, d’une réaction instinctive, non déterminée par les préceptes de telle ou telle tradition religieuse concrète. Simplement, les gens prennent conscience que consommer de la nourriture en abondance et s’adonner sans restriction à toutes les autres joies de la vie ne leur suffit pas pour se sentir bien mais qu’il leur faut aussi, précisément, se restreindre parfois. Et c’est là que se pose la question du Carême.
À quoi servent le jeûne du Carême et toutes ces restrictions dans la tradition orthodoxe ? Quel rapport y a-t-il entre la faim et la fête ?
Arch. Cyrille : L’idée du jeûne religieux part de deux prémisses. La première est que l’être n’est pas fait que d’un corps, mais aussi d’une âme ; et que l’âme est tout aussi réelle que le corps. La seconde est que le corps et l’âme sont étroitement liés : ce qui se passe dans l’âme se reflète dans le corps, et inversement.
Ces prémisses sont d’ailleurs aussi à la base de l’idée du sport dans l’Antiquité : les athlètes cherchaient moins à réaliser des performances et à surpasser leurs concurrents qu’à acquérir des pratiques morales, visant à faire d’eux des individus meilleurs. Pour l’individu contemporain, le jeûne est souvent difficilement compréhensible, car il conçoit l’âme comme une métaphore, et le corps comme existant et possédant une valeur en soi. C’est aussi ce qui distingue le sport d’aujourd’hui de son modèle antique.
Quant au « lien entre la faim et la fête », il est direct : seule une personne qui s’est restreinte en termes de nourriture pendant plusieurs semaines est en mesure de ressentir pleinement la joie de la fête, de ce moment où l’on peut enfin rompre le jeûne. Cette fête réjouit l’âme et le corps, et permet de réaliser à quel point ils sont liés l’un à l’autre.
Pourquoi le jeûne prescrit-il de renoncer précisément à la viande, aux produits laitiers et aux œufs ? Par pitié pour les animaux ?
SUITE
Quant au « lien entre la faim et la fête », il est direct : seule une personne qui s’est restreinte en termes de nourriture pendant plusieurs semaines est en mesure de ressentir pleinement la joie de la fête, de ce moment où l’on peut enfin rompre le jeûne. Cette fête réjouit l’âme et le corps, et permet de réaliser à quel point ils sont liés l’un à l’autre.
Pourquoi le jeûne prescrit-il de renoncer précisément à la viande, aux produits laitiers et aux œufs ? Par pitié pour les animaux ?
SUITE
Mémoire éternelle - Вечная память!
La paroisse Saint-Serge-de-Radonège, / 93 rue de Crimée/ 9 h : Jeudi le 22 mars liturgie des présanctifiés, 12 h : office funèbre; 14 h : départ pour le cimetière de Sainte Geneviève des Bois
***
Nous l'avons mentionnée à notre panychide de samedi soir, et avons célébré une autre panychide dans sa chambre d'hôpital - Paroisse Notre Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève
Née à Paris en 1931, dans une famille russe Youdine-Belsky de la première émigration, grand-père prêtre orthodoxe / сf. aussi ICI /.
Formée en russe et slavistique, dans sa famille puis au lycée russe de Paris, à la Sorbonne et à Oxford (Angleterre). Professeur émérite à l’Université de Paris IV-Sorbonne, littéraire. Mariée au père Nicolas Lossky , mère de famille, 4 enfants, dont André Lossky, professeur de théologie.
Agrégée de russe, docteur en lettres, spécialisée dans les études sur la poésie russe moderne et l’émigration russe en France, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles : sur Marina Tsvetaeva , Anna Akhmatova,la poésie russe l’émigration russe en France, la vie orthodoxe dans la diaspora, la place de la femme dans l’église orthodoxe, la famille etc.
La paroisse Saint-Serge-de-Radonège, / 93 rue de Crimée/ 9 h : Jeudi le 22 mars liturgie des présanctifiés, 12 h : office funèbre; 14 h : départ pour le cimetière de Sainte Geneviève des Bois
***
Nous l'avons mentionnée à notre panychide de samedi soir, et avons célébré une autre panychide dans sa chambre d'hôpital - Paroisse Notre Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève
Née à Paris en 1931, dans une famille russe Youdine-Belsky de la première émigration, grand-père prêtre orthodoxe / сf. aussi ICI /.
Formée en russe et slavistique, dans sa famille puis au lycée russe de Paris, à la Sorbonne et à Oxford (Angleterre). Professeur émérite à l’Université de Paris IV-Sorbonne, littéraire. Mariée au père Nicolas Lossky , mère de famille, 4 enfants, dont André Lossky, professeur de théologie.
Agrégée de russe, docteur en lettres, spécialisée dans les études sur la poésie russe moderne et l’émigration russe en France, auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles : sur Marina Tsvetaeva , Anna Akhmatova,la poésie russe l’émigration russe en France, la vie orthodoxe dans la diaspora, la place de la femme dans l’église orthodoxe, la famille etc.
Organisatrice de colloques universitaires. Participation à des ouvrages collectifs dont un en cours (Dictionnaire biographique de l’émigration russe en France de 1920 à 2000, vol. 1 paru en 2008), traductions diverses romanesques (de l’anglais) ou littéraires (en russe et en français), auteur d’ouvrages publiés en Russie en Europe, en Angleterre, aux Etats unis, activités littéraires et paroissiales diverses.
Bibliographie de Mme Véronique Lossky /née Youdine-Belsky/
Marina Tsvéraeva , un Itinéraire Poétique, France 1987
Chants de femme : Akhmatova et Tsvetaeva, Belgique, 1994
Marina Tsvetaeva dans la vie, souvenirs de contemporains, USA, Moscou 2000
Journaux intimes de Mour, le fils de Tsvetaeva, en collaboration, Moscou 2006
Articles (en français) dans Contact en russe, en anglais, en français, revues
littéraires spécialisées, sujets divers.
Véronique Lossky, professeur de littérature russe à Paris IV, est spécialiste des poètes russes, notamment de Marina Tsvétaïéva.
Bibliographie de Mme Véronique Lossky /née Youdine-Belsky/
Marina Tsvéraeva , un Itinéraire Poétique, France 1987
Chants de femme : Akhmatova et Tsvetaeva, Belgique, 1994
Marina Tsvetaeva dans la vie, souvenirs de contemporains, USA, Moscou 2000
Journaux intimes de Mour, le fils de Tsvetaeva, en collaboration, Moscou 2006
Articles (en français) dans Contact en russe, en anglais, en français, revues
littéraires spécialisées, sujets divers.
Véronique Lossky, professeur de littérature russe à Paris IV, est spécialiste des poètes russes, notamment de Marina Tsvétaïéva.
Berlin, le 14 mars 2018
Patriarchia.ru annonce : le 9 mars 2018, l’archevêque Tikhon de Podolsk, ordinaire de Berlin et d’Allemagne, a visité l’ancien camp de concentration de Dachau. Dans la chapelle de la Résurrection, située dans le camp, il a célébré un office de requiem à la mémoire des victimes qui ont péri dans le camp.
Cet office était concélébré par l’hégoumène Maxime (Shmidt), représentant le doyenné sud, et l’archiprêtre Nicolas Zabelitch, recteur de la paroisse de la Résurrection de Dachau et Munich.
Le site du diocèse de Berlin et d’Allemagne précise qu’ensuite l’archevêque Tikhon s’est rendu, à deux kilomètres de Dachau, au polygone d’Herbertshausen où, lorsque le camp de concentration existait, avaient lieu les exécutions massives de prisonniers de guerre.
« Mémoire éternelle » y a été chantée pour tous ceux qui « en ce lieu ont été sauvagement assassinés ».
Patriarchia.ru annonce : le 9 mars 2018, l’archevêque Tikhon de Podolsk, ordinaire de Berlin et d’Allemagne, a visité l’ancien camp de concentration de Dachau. Dans la chapelle de la Résurrection, située dans le camp, il a célébré un office de requiem à la mémoire des victimes qui ont péri dans le camp.
Cet office était concélébré par l’hégoumène Maxime (Shmidt), représentant le doyenné sud, et l’archiprêtre Nicolas Zabelitch, recteur de la paroisse de la Résurrection de Dachau et Munich.
Le site du diocèse de Berlin et d’Allemagne précise qu’ensuite l’archevêque Tikhon s’est rendu, à deux kilomètres de Dachau, au polygone d’Herbertshausen où, lorsque le camp de concentration existait, avaient lieu les exécutions massives de prisonniers de guerre.
« Mémoire éternelle » y a été chantée pour tous ceux qui « en ce lieu ont été sauvagement assassinés ».
La chapelle de la Résurrection de Dachau a été érigée en 1994 en mémoire de nos concitoyens qui y sont morts ainsi que dans les autres camps de concentration du IIIe Reich.
Œuvre de l’architecte V.I. Utkine, son style rappelle les églises pyramidales en bois de Russie septentrionale dont on retrouve toute la beauté si sévère. Les rondins et tous les détails ont été préparés dans la région de Vladimir et montés sur place par des militaires du génie des troupes du groupe occidental de la Fédération de Russie qui avait alors quitté l’Allemagne.
Cette chapelle fait partie des monuments religieux érigés dans le camp, à côté d’une église catholique et d’un temple protestant.
Le 29 avril 1995, lors de la célébration du 50e anniversaire de la libération du camp de Dachau, la chapelle de la Résurrection a été consacrée par feu Monseigneur Nicolas (Koutepov) métropolite de Nijni-Novgorod et Arzamas. Le 20 novembre de la même année, lors de sa visite en Allemagne, le patriarche Alexis II de Moscou et de Toute la Russie s’est rendu dans cette chapelle.
Œuvre de l’architecte V.I. Utkine, son style rappelle les églises pyramidales en bois de Russie septentrionale dont on retrouve toute la beauté si sévère. Les rondins et tous les détails ont été préparés dans la région de Vladimir et montés sur place par des militaires du génie des troupes du groupe occidental de la Fédération de Russie qui avait alors quitté l’Allemagne.
Cette chapelle fait partie des monuments religieux érigés dans le camp, à côté d’une église catholique et d’un temple protestant.
Le 29 avril 1995, lors de la célébration du 50e anniversaire de la libération du camp de Dachau, la chapelle de la Résurrection a été consacrée par feu Monseigneur Nicolas (Koutepov) métropolite de Nijni-Novgorod et Arzamas. Le 20 novembre de la même année, lors de sa visite en Allemagne, le patriarche Alexis II de Moscou et de Toute la Russie s’est rendu dans cette chapelle.
La première liturgie dans la chapelle de la Résurrection a été célébrée le 8 septembre 1996, depuis les offices y sont réguliers. À l’intérieur on peut voir une étonnante icône d’autel : le Sauveur libérant les nombreux déportés de Dachau.
On peut également y vénérer l’icône de saint Nicolas d’Ochrid (Velimiroviħ) qui fut interné au camp de Dachau de septembre 1944 à février 1945.
Source : pravoslavie.ru Traduction pour "PO"
В ДАХАУ СОВЕРШЕНА ПАНИХИДА ПО ПОГИБШИМ В КОНЦЛАГЕРЕ
On peut également y vénérer l’icône de saint Nicolas d’Ochrid (Velimiroviħ) qui fut interné au camp de Dachau de septembre 1944 à février 1945.
Source : pravoslavie.ru Traduction pour "PO"
В ДАХАУ СОВЕРШЕНА ПАНИХИДА ПО ПОГИБШИМ В КОНЦЛАГЕРЕ
Malgré sa nature polémique nous croyons opportun de porter à la connaissance des lecteurs de « Parlons » cette intervention de l’higoumène Pierre Mechtcherinov
Né en 1966 a été musicien avant d’apporter ses vœux. Ce sont les œuvres de Bach et la lecture de l’œuvre de Vladimir Soloviev qui ont amené à la foi le jeune homme né dans une famille qui n’était ni religieuse, ni athée.
Le père Pierre est un auteur, un missionnaire et un prédicateur connu. Il collabore à la station de radio orthodoxe « Grad Petrov » et "Pravoslavie i Mir".
"L’homme post-soviétique : un défi pour l’Eglise"
La fondation Carnegie a récemment organisé à Moscou un séminaire dans le cadre de son programme « Religion, société et sécurité ». Le thème en était «Évolution spirituelle et morale de la Russie au XX siècle : l’homme post soviétique : un défi pour l’Eglise ».
L’higoumène Pierre (Mechtcherinov) y a présenté un rapport dans lequel il traitait des difficultés de la mission, devenue avec le sacre du patriarche Cyrille l’une des tâches premières de l’Eglise.
Né en 1966 a été musicien avant d’apporter ses vœux. Ce sont les œuvres de Bach et la lecture de l’œuvre de Vladimir Soloviev qui ont amené à la foi le jeune homme né dans une famille qui n’était ni religieuse, ni athée.
Le père Pierre est un auteur, un missionnaire et un prédicateur connu. Il collabore à la station de radio orthodoxe « Grad Petrov » et "Pravoslavie i Mir".
"L’homme post-soviétique : un défi pour l’Eglise"
La fondation Carnegie a récemment organisé à Moscou un séminaire dans le cadre de son programme « Religion, société et sécurité ». Le thème en était «Évolution spirituelle et morale de la Russie au XX siècle : l’homme post soviétique : un défi pour l’Eglise ».
L’higoumène Pierre (Mechtcherinov) y a présenté un rapport dans lequel il traitait des difficultés de la mission, devenue avec le sacre du patriarche Cyrille l’une des tâches premières de l’Eglise.
" Comment ne pas réfléchir à ceux auxquels s’adresse l’Eglise ?
Nous avons longtemps espéré que lorsque nous nous délivrerons des fers du régime athée nous verrons le peuple se redresser de toutes ses forces spirituelles. Il nous est cependant devenu évident que les bolchéviks ont par leur mensonge universel réussi à engendrer une nouvelle communauté humaine dont les membres ont perdu toute notion éthique. Aujourd’hui, bien après l’effondrement des soviets, nous pouvons dire que la société reste malade.
Sa dégradation morale est patente : ivrognerie, toxicomanie croissante, corruption, passivité civique, déficit de solidarité, méfiance totale de tous à l’égard de tous (de la population à l’égard de la société, de la société à l’égard de l’Etat, de l’Etat à l’égard des citoyens et des individus à l’égard des autres individus). Selon les données de l’Institut de sociologie de l’Académie des sciences 55% des jeunes sont disposés à transgresser les normes morales pour atteindre les buts qu’ils se sont fixés.
Il est indispensable que l’Eglise formule enfin son appréciation de notre passé historique.
Lorsque le métropolite Hilarion, l’un des proches du patriarche Cyrille, a condamné les crimes de l’époque stalinienne comparant les actes de Staline à ceux de Hitler de nombreux hommes d’Eglise l’ont condamné d’une manière catégorique. Il a fallu que le patriarche aplanisse la situation. Ces visions polaires du passé nous empêchent d’avoir une position morale cohérente.
Les modes de fonctionnement de l’Eglise ont tendance à imiter les modes de fonctionnement soviétiques : collectivisme-conciliarité, passivité-humilité-obéissance, etc.
Nous avons souvent « du peuple » une perception quasi magique.
Sous les soviets l’Eglise avait été privée de sa légitimité. Le « culte du peuple » s’était substitué à la perception de la légitimité. Cet idéologème rend stérile la doctrine de l’Eglise qui a le devoir de condamner quand cela est indispensable et d’amener le peuple au Christ sans se laisser subjuguer par la mentalité des masses.
Nous constatons aujourd’hui une déchirure morale qui sépare l’Eglise de la société.
La société souhaite que l’on l’aide à élaborer une évaluation éthique de la situation qu’elle est en train de vivre. Malheureusement ce n’est fort rarement que nous entendons les représentants de l’Eglise avoir des paroles critiques pour les choses consternantes dont nous sommes les témoins. Ce n’est qu’occasionnellement que l’Eglise s’oppose à l’esprit du mensonge, de la cupidité et de la vanité…
Beaucoup de Russes estiment que l’Eglise a cessé d’être la source des valeurs morales. La majorité d’entre eux répondent lors des sondages que les enfants doivent être éduqués par la famille et non par l’Eglise. Ils préfèrent en choisissant les programmes scolaires de leurs enfants opter pour la matière « Éthique civique » au détriment des « Fondements de la culture orthodoxe ». La société a une attitude d’indifférence quant au problème des interruptions volontaires de grossesse. Il nous est d’une importance vitale de prendre conscience de l’ensemble de ces phénomènes afin de pouvoir mener à bien la mission de l’Eglise."
Traduction "P.O."
Nous avons longtemps espéré que lorsque nous nous délivrerons des fers du régime athée nous verrons le peuple se redresser de toutes ses forces spirituelles. Il nous est cependant devenu évident que les bolchéviks ont par leur mensonge universel réussi à engendrer une nouvelle communauté humaine dont les membres ont perdu toute notion éthique. Aujourd’hui, bien après l’effondrement des soviets, nous pouvons dire que la société reste malade.
Sa dégradation morale est patente : ivrognerie, toxicomanie croissante, corruption, passivité civique, déficit de solidarité, méfiance totale de tous à l’égard de tous (de la population à l’égard de la société, de la société à l’égard de l’Etat, de l’Etat à l’égard des citoyens et des individus à l’égard des autres individus). Selon les données de l’Institut de sociologie de l’Académie des sciences 55% des jeunes sont disposés à transgresser les normes morales pour atteindre les buts qu’ils se sont fixés.
Il est indispensable que l’Eglise formule enfin son appréciation de notre passé historique.
Lorsque le métropolite Hilarion, l’un des proches du patriarche Cyrille, a condamné les crimes de l’époque stalinienne comparant les actes de Staline à ceux de Hitler de nombreux hommes d’Eglise l’ont condamné d’une manière catégorique. Il a fallu que le patriarche aplanisse la situation. Ces visions polaires du passé nous empêchent d’avoir une position morale cohérente.
Les modes de fonctionnement de l’Eglise ont tendance à imiter les modes de fonctionnement soviétiques : collectivisme-conciliarité, passivité-humilité-obéissance, etc.
Nous avons souvent « du peuple » une perception quasi magique.
Sous les soviets l’Eglise avait été privée de sa légitimité. Le « culte du peuple » s’était substitué à la perception de la légitimité. Cet idéologème rend stérile la doctrine de l’Eglise qui a le devoir de condamner quand cela est indispensable et d’amener le peuple au Christ sans se laisser subjuguer par la mentalité des masses.
Nous constatons aujourd’hui une déchirure morale qui sépare l’Eglise de la société.
La société souhaite que l’on l’aide à élaborer une évaluation éthique de la situation qu’elle est en train de vivre. Malheureusement ce n’est fort rarement que nous entendons les représentants de l’Eglise avoir des paroles critiques pour les choses consternantes dont nous sommes les témoins. Ce n’est qu’occasionnellement que l’Eglise s’oppose à l’esprit du mensonge, de la cupidité et de la vanité…
Beaucoup de Russes estiment que l’Eglise a cessé d’être la source des valeurs morales. La majorité d’entre eux répondent lors des sondages que les enfants doivent être éduqués par la famille et non par l’Eglise. Ils préfèrent en choisissant les programmes scolaires de leurs enfants opter pour la matière « Éthique civique » au détriment des « Fondements de la culture orthodoxe ». La société a une attitude d’indifférence quant au problème des interruptions volontaires de grossesse. Il nous est d’une importance vitale de prendre conscience de l’ensemble de ces phénomènes afin de pouvoir mener à bien la mission de l’Eglise."
Traduction "P.O."
La liturgie de samedi le 17 mars à 8h sera suivie de l'office des funérailles à 10h à St Serge, et de l'inhumation au cimetière de Sainte Geneviève des Bois.
Séraphin était un personnage éminent de l'émigration russe!
Il a consacré les derniers quinze ans de sa vie au rapprochement des juridictions de l'Eglises russe existant dans la diaspora. La grave maladie dont il souffrait ne l'a pas empêché de rester actif, nous lui devons une série de brillants éditoriaux OLTR ainsi que l'organisation de plusieurs tables rondes consacrées à l'histoire de l'Eglise dans l'émigration.
Paix à son âme!
C'est avec une immense émotion que l'OLTR annonce le Rappel à Dieu de notre Président Seraphin Rehbinder. Il est parti, ce soir, entouré, de son épouse, Léna, ses filles, Anne, Hélène et Alexandra, de ses soeurs et frères dont les pères Nicolas et Jacques.
Nous prions pour le Repos de l'âme de Séraphin, cet immense, infatigable et tellement dévoué Serviteur de Dieu et de l'Eglise à laquelle il consacra tellement d'énergie, apporta tellement de contributions. Nous ne pourrons, jamais, oublier toutes les réflexions et idées qu'il apporta pour l’édification de l'Eglise et pour l'Orthodoxie, ici, en Europe occidentale.
ВЕЧНАЯ ПАМЯТЬ ! MEMOIRE ETERNELLE !
OLTR et Parlons d'orthodoxie
Séraphin était un personnage éminent de l'émigration russe!
Il a consacré les derniers quinze ans de sa vie au rapprochement des juridictions de l'Eglises russe existant dans la diaspora. La grave maladie dont il souffrait ne l'a pas empêché de rester actif, nous lui devons une série de brillants éditoriaux OLTR ainsi que l'organisation de plusieurs tables rondes consacrées à l'histoire de l'Eglise dans l'émigration.
Paix à son âme!
C'est avec une immense émotion que l'OLTR annonce le Rappel à Dieu de notre Président Seraphin Rehbinder. Il est parti, ce soir, entouré, de son épouse, Léna, ses filles, Anne, Hélène et Alexandra, de ses soeurs et frères dont les pères Nicolas et Jacques.
Nous prions pour le Repos de l'âme de Séraphin, cet immense, infatigable et tellement dévoué Serviteur de Dieu et de l'Eglise à laquelle il consacra tellement d'énergie, apporta tellement de contributions. Nous ne pourrons, jamais, oublier toutes les réflexions et idées qu'il apporta pour l’édification de l'Eglise et pour l'Orthodoxie, ici, en Europe occidentale.
ВЕЧНАЯ ПАМЯТЬ ! MEMOIRE ETERNELLE !
OLTR et Parlons d'orthodoxie
Ребиндер Серафим Александрович 1940-2018
Родился в 1940 г. во Франции в семье православного священника. Сын протоиерея Александра Ребиндера. Граф. В молодости посещал богословские кружки в Париже. Получил высшее экономическое образование. С 1996 по 2000 гг. генеральный директор банка "Сосьете Женераль - Восток". Жил и работал в Женеве. Член-учредитель и председатель ОЛТР Движения за поместное православие русской традиции в Западной Европе (2004).
Родился в 1940 г. во Франции в семье православного священника. Сын протоиерея Александра Ребиндера. Граф. В молодости посещал богословские кружки в Париже. Получил высшее экономическое образование. С 1996 по 2000 гг. генеральный директор банка "Сосьете Женераль - Восток". Жил и работал в Женеве. Член-учредитель и председатель ОЛТР Движения за поместное православие русской традиции в Западной Европе (2004).
A partir de 2010 plusieurs enthousiastes se sont mobilisés pour collecter des fonds destinés à restaurer le skite Notre Dame de Kazan.
Voici quelques textes publiés par "Parlons d'Orthodoxie" à ce sujet.
Des nouvelles de Moisenay: Réparation du toit. A propos des fresque du père Grégoire Krug
RESTAURATION DES FRESQUES DE L’EGLISE NOTRE DAME DE KAZAN
le Skite Notre Dame de Kazan se trouve au petit cimetière du village de Moisenay.
Grâce à eux les travaux de restauration ont récemment abouti. Madame Emilie van Taack a beaucoup fait pour obtenir ce résultat.
Voici quelques textes publiés par "Parlons d'Orthodoxie" à ce sujet.
Des nouvelles de Moisenay: Réparation du toit. A propos des fresque du père Grégoire Krug
RESTAURATION DES FRESQUES DE L’EGLISE NOTRE DAME DE KAZAN
le Skite Notre Dame de Kazan se trouve au petit cimetière du village de Moisenay.
Grâce à eux les travaux de restauration ont récemment abouti. Madame Emilie van Taack a beaucoup fait pour obtenir ce résultat.
LA RESTAURATION DE L'EGLISE NOTRE DAME DE KAZAN A MOISENAY EST ACHEVEE !
PHOTOS: Fabian da Costa, septembre 2017
Nous avons la joie d'annoncer que, grâce au hiéromoine Ambroise (Nicoviotis), responsable du skite de Moisenay depuis 2005, la restauration de l'église de Notre Dame de Kazan, décidée en 2010 après une série de prises de vue destinées à conserver des images de ce précieux patrimoine, a été menée à bien dans un esprit de reconnaissance pour l'œuvre des émigrés russes en terre de France et s'est achevée en 2017.
La construction elle-même, si originale, conçue et réalisée de ses propres mains par le père Euthyme Wendt (┼1973), et les fresques du moine Grégoire Kroug (┼1969), dernière œuvre monumentale du célèbre iconographe, étaient en très mauvais état et menacées de disparition. Au mauvais état du bâtiment, s'ajoutait les techniques employée successivement par le père Grégoire. Celui-ci avait commencé en effet à la vraie fresque mais, sa santé se dégradant rapidement, il avait poursuivi à la tempéra à l'œuf, pour finir finalement à la gouache! Heureusement, personne n'avait eu l'idée d'ôter les toiles d'araignée entre temps, car un coup de balai en aurait effacé une bonne partie!
Les travaux ont commencé en 2011. La première chose à faire était la remise en état de la toiture qui a été réalisée grâce aux dons des fidèles de la communauté du skite Notre Dame de Kazan. Elle s'est poursuivie par l'enlèvement de la vieille coupole qui fut remplacée par un petit bulbe doré, don du monastère de la Laure des Grottes de Kiev en Ukraine.
Dans ce même esprit de respect pour l'œuvre des Pères et Frères qui nous ont précédé, le père Ambroise, secondé par les fidèles, entreprit en 2012 la rénovation et l'identification des tombes russes du cimetière. Un système de parrainage fut organisé pour financer la réfection des tombes .
Une fois l'église hors d'eau grâce à la réfection de la toiture, les murs semblaient extrêmement humides, particulièrement sur le côté ouest (l'église n'est pas orientée, le sanctuaire est tourné vers le sud), et la poursuite des travaux semblait nécessiter la réalisation de drains entourant l'église. Celle-ci en effet a été construite sans fondations et l'eau collectée par les gouttières se déverse sur le sol aux côtés de la construction sans aucune évacuation! L'eau de pluie devait donc s'accumuler sous les murs, remonter par capillarité et endommager les fresques. La réalisation des drains, entreprise très délicate et compliquée, nécessitait des compétences particulières et les entrepreneurs capables en cette matière s'avéraient difficiles à trouver entreprises se déplaçaient à contre cœur, les estimations restaient approximatives, les expertises étaient faites sans enthousiasme, les devis se faisaient attendre et plusieurs années passèrent sans qu'aboutisse le projet.
Album de photographies des travaux
Entre temps, en mars 2013, grâce à madame Claire Vignes-Dumas, responsable à la Direction Régionale des Affaires Culturelles en Île de France, l'église reçut le Label Patrimoine religieux du XXième siècle. Sur sa recommandation, une architecte des monuments historique, madame Suzana Guénégaud, vint au secours du projet et réalisa elle-même le préalable indispensable aux travaux, un relevé précis de l'architecture du bâtiment, travail dont elle fit don à la communauté du Skite. Avant de poursuivre la réalisation des drains qui mettait en jeux des sommes considérables, madame Guénégaud ainsi que monsieur Lamaison, restaurateur pressenti pour la restauration des peintures, demandèrent une étude à monsieur Alain Roche du laboratoire spécialisé Larcroa afin de faire le point sur l'état des murs qui semblaient moins humides que par le passé. L'analyse des prélèvements réalisés par monsieur Roche donna un résultat heureux et inattendu. Le délai prolongé que tous regrettaient avait été providentiel.
Depuis la réfection du toit, les années passant, les murs avaient pu sécher complètement, ce qui indiquait qu'il n'existait pas d'autre source d'humidité. Ainsi les drains ne paraissaient plus nécessaires et les sommes prévues pouvaient être consacrées à la retouche. Une chose, en effet, est d'arrêter la dégradation des fresques, de les consolider et de les fixer, autre chose est de pallier aux manques qui en gâtent l'aspect. Les peintures ne pourraient retrouver pleinement leur beauté qu'à ce prix!
PHOTOS: Fabian da Costa, septembre 2017
Nous avons la joie d'annoncer que, grâce au hiéromoine Ambroise (Nicoviotis), responsable du skite de Moisenay depuis 2005, la restauration de l'église de Notre Dame de Kazan, décidée en 2010 après une série de prises de vue destinées à conserver des images de ce précieux patrimoine, a été menée à bien dans un esprit de reconnaissance pour l'œuvre des émigrés russes en terre de France et s'est achevée en 2017.
La construction elle-même, si originale, conçue et réalisée de ses propres mains par le père Euthyme Wendt (┼1973), et les fresques du moine Grégoire Kroug (┼1969), dernière œuvre monumentale du célèbre iconographe, étaient en très mauvais état et menacées de disparition. Au mauvais état du bâtiment, s'ajoutait les techniques employée successivement par le père Grégoire. Celui-ci avait commencé en effet à la vraie fresque mais, sa santé se dégradant rapidement, il avait poursuivi à la tempéra à l'œuf, pour finir finalement à la gouache! Heureusement, personne n'avait eu l'idée d'ôter les toiles d'araignée entre temps, car un coup de balai en aurait effacé une bonne partie!
Les travaux ont commencé en 2011. La première chose à faire était la remise en état de la toiture qui a été réalisée grâce aux dons des fidèles de la communauté du skite Notre Dame de Kazan. Elle s'est poursuivie par l'enlèvement de la vieille coupole qui fut remplacée par un petit bulbe doré, don du monastère de la Laure des Grottes de Kiev en Ukraine.
Dans ce même esprit de respect pour l'œuvre des Pères et Frères qui nous ont précédé, le père Ambroise, secondé par les fidèles, entreprit en 2012 la rénovation et l'identification des tombes russes du cimetière. Un système de parrainage fut organisé pour financer la réfection des tombes .
Une fois l'église hors d'eau grâce à la réfection de la toiture, les murs semblaient extrêmement humides, particulièrement sur le côté ouest (l'église n'est pas orientée, le sanctuaire est tourné vers le sud), et la poursuite des travaux semblait nécessiter la réalisation de drains entourant l'église. Celle-ci en effet a été construite sans fondations et l'eau collectée par les gouttières se déverse sur le sol aux côtés de la construction sans aucune évacuation! L'eau de pluie devait donc s'accumuler sous les murs, remonter par capillarité et endommager les fresques. La réalisation des drains, entreprise très délicate et compliquée, nécessitait des compétences particulières et les entrepreneurs capables en cette matière s'avéraient difficiles à trouver entreprises se déplaçaient à contre cœur, les estimations restaient approximatives, les expertises étaient faites sans enthousiasme, les devis se faisaient attendre et plusieurs années passèrent sans qu'aboutisse le projet.
Album de photographies des travaux
Entre temps, en mars 2013, grâce à madame Claire Vignes-Dumas, responsable à la Direction Régionale des Affaires Culturelles en Île de France, l'église reçut le Label Patrimoine religieux du XXième siècle. Sur sa recommandation, une architecte des monuments historique, madame Suzana Guénégaud, vint au secours du projet et réalisa elle-même le préalable indispensable aux travaux, un relevé précis de l'architecture du bâtiment, travail dont elle fit don à la communauté du Skite. Avant de poursuivre la réalisation des drains qui mettait en jeux des sommes considérables, madame Guénégaud ainsi que monsieur Lamaison, restaurateur pressenti pour la restauration des peintures, demandèrent une étude à monsieur Alain Roche du laboratoire spécialisé Larcroa afin de faire le point sur l'état des murs qui semblaient moins humides que par le passé. L'analyse des prélèvements réalisés par monsieur Roche donna un résultat heureux et inattendu. Le délai prolongé que tous regrettaient avait été providentiel.
Depuis la réfection du toit, les années passant, les murs avaient pu sécher complètement, ce qui indiquait qu'il n'existait pas d'autre source d'humidité. Ainsi les drains ne paraissaient plus nécessaires et les sommes prévues pouvaient être consacrées à la retouche. Une chose, en effet, est d'arrêter la dégradation des fresques, de les consolider et de les fixer, autre chose est de pallier aux manques qui en gâtent l'aspect. Les peintures ne pourraient retrouver pleinement leur beauté qu'à ce prix!
C'est ce qu'a réalisé monsieur Daniel Lamaison, restaurateur expérimenté, déjà familier des œuvres du père Grégoire (Kroug) et de Léonide Ouspensky par ses nombreuses interventions à la cathédrale des Trois Saints Hiérarques, rue Pétel, à Paris dans le 15ème, qui est ornée des fresques et des icônes peintes par les deux iconographes. Monsieur Lamaison a organisé son travail en deux périodes, d’avril à juillet 2016 et de septembre 2016 à février 2017. La première période a été principalement consacrée au nettoyage et à la fixation, la seconde au masticage des lacunes et la réintégration de la couche picturale. Nous ajoutons quelques images des étapes de son travail (telles qu'elles sont développées dans le résumé joint) sur 5 exemples de fresques, celle de sainte Catherine, de sainte Marie d'Egypte, la Déïsis de la Mère de Dieu, la Déïsis de la Sophia et le Christ à Gethsémani.
Grâce à lui et à sa collaboratrice, mademoiselle Axel Garigues, la difficile question du chauffage, indispensable tant à l'accueil du public qu'à la préservation des peintures, a été résolue. Un poêle à pellets (granulés de bois) a été installé, seule solution efficace étant donné l'énorme volume à chauffer, par surcroit la moins onéreuse, et de loin la plus respectueuse des peintures (ne produisant ni fumées, ni dessèchement ni condensation).
Au cours de l'été 2017, une dernière question a été résolue, celle du sol très abimé de l'église sur lequel une moquette rouge sombre, du meilleur effet, a été posée.
Que tous ceux qui ont contribué à la renaissance de cette église soient ici chaleureusement remerciés!
Tous sont invités à venir admirer le chef d'œuvre unique de l'art sacré du XXième siècle que constitue l'église Notre Dame de Kazan, à Moisenay, enfin rendu à sa splendeur originelle!
Grâce à lui et à sa collaboratrice, mademoiselle Axel Garigues, la difficile question du chauffage, indispensable tant à l'accueil du public qu'à la préservation des peintures, a été résolue. Un poêle à pellets (granulés de bois) a été installé, seule solution efficace étant donné l'énorme volume à chauffer, par surcroit la moins onéreuse, et de loin la plus respectueuse des peintures (ne produisant ni fumées, ni dessèchement ni condensation).
Au cours de l'été 2017, une dernière question a été résolue, celle du sol très abimé de l'église sur lequel une moquette rouge sombre, du meilleur effet, a été posée.
Que tous ceux qui ont contribué à la renaissance de cette église soient ici chaleureusement remerciés!
Tous sont invités à venir admirer le chef d'œuvre unique de l'art sacré du XXième siècle que constitue l'église Notre Dame de Kazan, à Moisenay, enfin rendu à sa splendeur originelle!
Restauration des peintures murales de l'église Notre Dame de Kazan Daniel Lamaison Restaurateur
Album de photographies des travaux
*****
Examen
Les examens préalables en recherche des causes de la dégradation des fresques de l’église orthodoxe de Notre Dame de Kazan ont été réalisées par le Laboratoire d'Analyses et de
Recherche pour la Conservation et la Restauration des Œuvres d'Art.
Ils concernent la mesure de l'humidité et des températures, une étude thermographique révélant les ponts thermiques. Des analyses complémentaires microbiologiques, de sels solubles, de pigments et de liant ont été réalisées ainsi qu'une stratigraphie.
Conclusion
L’examen thermographique n'a révélé aucun problème important.
L'examen hygrométrique a permis de déterminer une teneur en eau normale dans les murs et enduits supportant la fresque.
Couche picturale
La couche picturale est pulvérulente et présente des zones importantes d'écaillage.
Les examens thermographique et hygrométrique n'ont révélé aucun problème majeur. Ils permettent d'établir que de fortes variations d’humidité et de températures dues à divers facteurs (pas de possibilité de régulation, pas de renouvellement de l'air, faible isolation des ouvertures, flux des fidèles...) provoquent une instabilité de l'atmosphère intérieure de l'église qui se traduit par cette perte de cohésion et d'adhésion de la couche picturale.
Définition des protocoles d'intervention
Préconisations générales pour l'ensemble du bâtiment :
• Régulation du climat interne de l'église :
◦ déshumidificateur
◦ chauffage afin de maintenir une température constante
• Amélioration de l'étanchéité des ouvertures
• Utilisation du sas d'entrée pour limiter les échanges thermiques
• Amélioration du système d'aération.
Les opérations nécessaires au traitement de cet ensemble de peintures sont les suivantes :
• Dépoussiérage ;
• Fixation des zones pulvérulentes et écaillées ;
• Tests et nettoyage de la couche picturale ;
• Nettoyage des zones pulvérulentes préalablement fixée ;
• Traitement de moisissures dues à la chaleur et à l’humidité (inondations de juin 2016);
• Réfection des enduits dégradés ;
• Masticage des lacunes ;
• Retouche, réintégration des lacunes à l'identique ;
Étapes de la restauration
Les travaux ont été réalisés en deux périodes d’avril à juillet 2016 et de septembre 2016 à février 2017. La première a été principalement consacrée au nettoyage et à la fixation, la seconde au masticage des lacunes et la réintégration de la couche picturale.
1. Bâchage des sols de l’iconostase et du mobilier. Cf. photo A et B
2. Dépoussiérage (aspirateur) de toutes les surfaces.
3. Fixation des zones écaillées et pulvérulentes, principalement en ce qui concerne les figures dans l’ensemble plus dégradées. Elles sont fixées au Primal E 330 dilué à 3 % dans l’alcool afin de limiter l’apport en eau. Lorsque c’est possible, la couche picturale est aplanie mécaniquement (lissée) après la pulvérisation du fixatif (mélinex et spatule). Cf. photo C
La fixation très localisée est réalisée au Plextol B 500 et à la spatule chauffante
(visages vêtements).
4. Nettoyage
Le nettoyage est réalisé à l’eau déminéralisée sur tous les badigeons tribunes premier et deuxième balcon compris, à l’eau déminéralisée avec un ajout de 5 % de Tween 20 pour les figures et leur fond, à la gomme wishab et latex pour les figures préalablement fixées. Cf. photos D E et F
5. Fixation générale (exception faite des zones préalablement fixée) : Primal E 330 à 5 % dans l’eau en pulvérisation.
6. Traitement des trous, fissures et lacunes
Réfection des enduits et masticages des lacunes :
• Les zones d’enduit détérioré, principalement dans les soubassements, sont ragréées à l’enduit (3 vol. de sable, 1 vol. de chaux aérienne éteinte).
• Les lacunes de la couche picturale proprement dite sont mastiquées au Modostuc.
• Pose de calicots (bande à joint, papier japon, tylose) sur les fissures.
7. Fixation des zones lacunaires (Primal E 330 à 5 % dans l’eau). Cf. photo G
8. Traitement des moisissures (vestibule, soubassements, iconostase, mobilier)
Cette moisissure apparaît suite à des conditions atmosphériques favorables : l’humidité due à une période d’inondation et la chaleur qui s’installe. Elle se développe dans le vestibule, dans la nef à la base des murs, surtout en partie sud et sur tout le mobilier. Le traitement est réalisé en pluvérisation à l’éconacide alcoolique.
9. Réintégration
Les lacunes d’enduit préalablement fixées reçoivent un badigeon en harmonisation.
La nouvelle installation électrique (goulottes) est masqué picturalement.
La réintégration de la couche picturale est réalisée au pigment. Le liant utilisé est le médium Gustav Burger’s (polyvinylacétate) dilué dans l’ethnanol et le diacétone alcool (40%).
Noisy Le Sec, le 08/02/18
Album de photographies des travaux
*****
Examen
Les examens préalables en recherche des causes de la dégradation des fresques de l’église orthodoxe de Notre Dame de Kazan ont été réalisées par le Laboratoire d'Analyses et de
Recherche pour la Conservation et la Restauration des Œuvres d'Art.
Ils concernent la mesure de l'humidité et des températures, une étude thermographique révélant les ponts thermiques. Des analyses complémentaires microbiologiques, de sels solubles, de pigments et de liant ont été réalisées ainsi qu'une stratigraphie.
Conclusion
L’examen thermographique n'a révélé aucun problème important.
L'examen hygrométrique a permis de déterminer une teneur en eau normale dans les murs et enduits supportant la fresque.
Couche picturale
La couche picturale est pulvérulente et présente des zones importantes d'écaillage.
Les examens thermographique et hygrométrique n'ont révélé aucun problème majeur. Ils permettent d'établir que de fortes variations d’humidité et de températures dues à divers facteurs (pas de possibilité de régulation, pas de renouvellement de l'air, faible isolation des ouvertures, flux des fidèles...) provoquent une instabilité de l'atmosphère intérieure de l'église qui se traduit par cette perte de cohésion et d'adhésion de la couche picturale.
Définition des protocoles d'intervention
Préconisations générales pour l'ensemble du bâtiment :
• Régulation du climat interne de l'église :
◦ déshumidificateur
◦ chauffage afin de maintenir une température constante
• Amélioration de l'étanchéité des ouvertures
• Utilisation du sas d'entrée pour limiter les échanges thermiques
• Amélioration du système d'aération.
Les opérations nécessaires au traitement de cet ensemble de peintures sont les suivantes :
• Dépoussiérage ;
• Fixation des zones pulvérulentes et écaillées ;
• Tests et nettoyage de la couche picturale ;
• Nettoyage des zones pulvérulentes préalablement fixée ;
• Traitement de moisissures dues à la chaleur et à l’humidité (inondations de juin 2016);
• Réfection des enduits dégradés ;
• Masticage des lacunes ;
• Retouche, réintégration des lacunes à l'identique ;
Étapes de la restauration
Les travaux ont été réalisés en deux périodes d’avril à juillet 2016 et de septembre 2016 à février 2017. La première a été principalement consacrée au nettoyage et à la fixation, la seconde au masticage des lacunes et la réintégration de la couche picturale.
1. Bâchage des sols de l’iconostase et du mobilier. Cf. photo A et B
2. Dépoussiérage (aspirateur) de toutes les surfaces.
3. Fixation des zones écaillées et pulvérulentes, principalement en ce qui concerne les figures dans l’ensemble plus dégradées. Elles sont fixées au Primal E 330 dilué à 3 % dans l’alcool afin de limiter l’apport en eau. Lorsque c’est possible, la couche picturale est aplanie mécaniquement (lissée) après la pulvérisation du fixatif (mélinex et spatule). Cf. photo C
La fixation très localisée est réalisée au Plextol B 500 et à la spatule chauffante
(visages vêtements).
4. Nettoyage
Le nettoyage est réalisé à l’eau déminéralisée sur tous les badigeons tribunes premier et deuxième balcon compris, à l’eau déminéralisée avec un ajout de 5 % de Tween 20 pour les figures et leur fond, à la gomme wishab et latex pour les figures préalablement fixées. Cf. photos D E et F
5. Fixation générale (exception faite des zones préalablement fixée) : Primal E 330 à 5 % dans l’eau en pulvérisation.
6. Traitement des trous, fissures et lacunes
Réfection des enduits et masticages des lacunes :
• Les zones d’enduit détérioré, principalement dans les soubassements, sont ragréées à l’enduit (3 vol. de sable, 1 vol. de chaux aérienne éteinte).
• Les lacunes de la couche picturale proprement dite sont mastiquées au Modostuc.
• Pose de calicots (bande à joint, papier japon, tylose) sur les fissures.
7. Fixation des zones lacunaires (Primal E 330 à 5 % dans l’eau). Cf. photo G
8. Traitement des moisissures (vestibule, soubassements, iconostase, mobilier)
Cette moisissure apparaît suite à des conditions atmosphériques favorables : l’humidité due à une période d’inondation et la chaleur qui s’installe. Elle se développe dans le vestibule, dans la nef à la base des murs, surtout en partie sud et sur tout le mobilier. Le traitement est réalisé en pluvérisation à l’éconacide alcoolique.
9. Réintégration
Les lacunes d’enduit préalablement fixées reçoivent un badigeon en harmonisation.
La nouvelle installation électrique (goulottes) est masqué picturalement.
La réintégration de la couche picturale est réalisée au pigment. Le liant utilisé est le médium Gustav Burger’s (polyvinylacétate) dilué dans l’ethnanol et le diacétone alcool (40%).
Noisy Le Sec, le 08/02/18
Père Vladimir Zelinsky , patriarcat de Constantinople, Italie
Éditeur : Parole et Silence
Ce livre est parcouru par un appel à se mettre en quête de l'enfant - quête douloureuse comme un accouchement -, de cet enfant qui vit, perdu dans notre moi. Cette quête signifie ascèse, lutte intense pour atteindre la sainteté. Cette conversion se produit dans la remémoration ou la découverte de ce qui vit déjà en l'homme, malgré toutes ses chutes.
Pareille "justification " s'exprime par la chair même des mots bien aiguisés, pétris de tradition orientale, de l'auteur, leur tension vers la découverte du Royaume promis, qui a pris la forme d'un enfant cherchant le sein de sa mère.
Sainteté et amour du monde, ascèse et sensualité, effort de la quête et douceur de l'humanité : l'harmonie entre ces éléments rend l'ouvrage du P. Vladimir Zelinsky véritablement précieux ; c'est un pas décisif vers cette "troisième voie" qu'il reste à découvrir et à parcourir un jour.
Extrait du livre
Nous avons tous Ses paroles en mémoire :
A cette heure-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Il appela à lui un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et dit : « En vérité, je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant-là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des cieux. Quiconque accueille en mon nom un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille. » (Mt 18, 1-5)
Éditeur : Parole et Silence
Ce livre est parcouru par un appel à se mettre en quête de l'enfant - quête douloureuse comme un accouchement -, de cet enfant qui vit, perdu dans notre moi. Cette quête signifie ascèse, lutte intense pour atteindre la sainteté. Cette conversion se produit dans la remémoration ou la découverte de ce qui vit déjà en l'homme, malgré toutes ses chutes.
Pareille "justification " s'exprime par la chair même des mots bien aiguisés, pétris de tradition orientale, de l'auteur, leur tension vers la découverte du Royaume promis, qui a pris la forme d'un enfant cherchant le sein de sa mère.
Sainteté et amour du monde, ascèse et sensualité, effort de la quête et douceur de l'humanité : l'harmonie entre ces éléments rend l'ouvrage du P. Vladimir Zelinsky véritablement précieux ; c'est un pas décisif vers cette "troisième voie" qu'il reste à découvrir et à parcourir un jour.
Extrait du livre
Nous avons tous Ses paroles en mémoire :
A cette heure-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? » Il appela à lui un petit enfant, le plaça au milieu d'eux et dit : « En vérité, je vous le dis, si vous ne retournez à l'état des enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant-là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des cieux. Quiconque accueille en mon nom un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille. » (Mt 18, 1-5)
C'est le Royaume des cieux que le Sauveur annonce, fondamentalement; c'est le but, la source, le mystère que sa prédication dévoile en grand.
L'annonce du Royaume sonnait dans Sa bouche comme la promesse messianique, partagée aux hommes, de la souveraineté de Dieu dans Son histoire, ici et maintenant, donc dans un temps renouvelé, encore inconnu, qui se cache quelque part, tout près, frappe à la porte, appelle, attend sur le seuil.
Ce temps se hâte vers nous en Christ, vivant aujourd'hui et à venir demain ; mais cette proximité stupéfiante avec Lui, dès maintenant, transparaît de la façon la plus claire en ceci : toujours, depuis l'origine, depuis le début de l'être, ce temps appartient au Christ. Le Royaume, comme l'enfance qui est tournée vers lui, est déjà proche, il est à vos portes (Mt 24, 33).
Nous en sommes un jour sortis, ou bien nous n'y sommes pas encore entrés, nous n'avons pas encore notre permis de séjour parce que nous avons accumulé tout un temps adulte, lourd, épais, qui, au fond, nous a toujours été étranger.
Le Royaume des cieux ressemble à notre enfance oubliée, il est toujours loin au bord du chemin, il est plus petit qu'une graine de moutarde, il est au dedans de vous (Lc 17, 21) mais ses graines sont plus faciles à percevoir chez ceux qui sont capables de se faire aussi petits que cette graine de moutarde. Il est dans les enfants d'aujourd'hui, ceux qui nous entourent, comme dans ceux que nous avons été un jour. Parce que ce qui est enfantin est aussi du Royaume, ce qui s'est fait petit est du Christ, et c'est vers ce mystère, dévoilé par Lui, caché en Lui, que Jésus nous appelle à revenir.
L'annonce du Royaume sonnait dans Sa bouche comme la promesse messianique, partagée aux hommes, de la souveraineté de Dieu dans Son histoire, ici et maintenant, donc dans un temps renouvelé, encore inconnu, qui se cache quelque part, tout près, frappe à la porte, appelle, attend sur le seuil.
Ce temps se hâte vers nous en Christ, vivant aujourd'hui et à venir demain ; mais cette proximité stupéfiante avec Lui, dès maintenant, transparaît de la façon la plus claire en ceci : toujours, depuis l'origine, depuis le début de l'être, ce temps appartient au Christ. Le Royaume, comme l'enfance qui est tournée vers lui, est déjà proche, il est à vos portes (Mt 24, 33).
Nous en sommes un jour sortis, ou bien nous n'y sommes pas encore entrés, nous n'avons pas encore notre permis de séjour parce que nous avons accumulé tout un temps adulte, lourd, épais, qui, au fond, nous a toujours été étranger.
Le Royaume des cieux ressemble à notre enfance oubliée, il est toujours loin au bord du chemin, il est plus petit qu'une graine de moutarde, il est au dedans de vous (Lc 17, 21) mais ses graines sont plus faciles à percevoir chez ceux qui sont capables de se faire aussi petits que cette graine de moutarde. Il est dans les enfants d'aujourd'hui, ceux qui nous entourent, comme dans ceux que nous avons été un jour. Parce que ce qui est enfantin est aussi du Royaume, ce qui s'est fait petit est du Christ, et c'est vers ce mystère, dévoilé par Lui, caché en Lui, que Jésus nous appelle à revenir.
Revenir, c'est-à-dire se faire petit, se convertir, mais aussi accueillir l' enfant. Qu'y a-t-il derrière le verbe accueillir ? Jésus ne s'exprimait pas dans notre langue européenne polysémantique, ni non plus dans une langue symbolique, ésotérique ou hiératique. Dans ses paroles il y avait la densité, la corporéité, le concret bibliques - car le Verbe s'est fait chair - en particulier dans les cellules, les muscles et la gutturalité des mots araméens.
Ne faut-il pas accueillir l'enfant comme une chair sacrée, tout juste sortie de Ses mains, comme la divine bonté de la création à nous adressée, l'enfant qui nous dit dans son langage que c'est très bon ? Il faut donner asile au petit enfant dans notre maison, dans notre cœur, dans notre moi adulte. Accueillir l'enfant c'est devenir l'asile du Verbe venu anonymement dans l'enfant, et qui a besoin d'une mère. Et c'est l'Eglise, Corps du Christ, qui devient mystiquement sa mère.
En Eglise c'est dans la prière et l'Eucharistie que nous découvrons Dieu, mais aussi dans le mystère de notre propre personne, qui s'enracine dans son origine invisible. La vie en Eglise est un long cheminement vers soi-même. « Reviens vers toi, dit saint Augustin, car tu t'es égaré, et tu es devenu étranger à toi-même. Retrouve le chemin de ton cœur. »
« Deviens celui que tu es », dit le métropolite Kallistos Ware en écho aux Pères de l'Eglise. Et nous nous demandons à nous-mêmes : qui suis-je ? Qui est chacun de nous dans son être créé ? Est-ce que le propre de la voie orientale n'est pas de chercher son moi véritable, non défiguré par le monde, de le connaître en Dieu, pour ensuite le nettoyer de l'autre moi consumé par les soucis et les passions, celui dans lequel nous vivons aujourd'hui en le prenant pour notre unique demeure ? Pour pouvoir parler de notre moi ancien, il faut se rendre compte qu' un jour il a été créé et est venu au monde grâce au Verbe par qui tout a commencé à exister.
Dieu a dit à notre propos : créons-les, et Il a dit à chacun de nous : sois. Il nous a fait don du nom connu de Lui seul, un nom perpétuel, qui ne sera jamais retranché, comme il est écrit dans le prophète Isaïe (56, 5). « Tu nous as créés pour Toi, dit saint Augustin au début des Confessions, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne repose en Toi. » Oui, le cœur à tout moment se révolte en nous, parce qu'il est enivré de lui-même, mais dans son moi d'aujourd'hui il est à l'étroit comme dans une cage et il aspire à avoir de l'espace en Dieu.
Le cœur de l'enfant encore petit est au large là où son être se trouve depuis l'origine - dans Ses mains : Tes mains m'ont fait et affermi (Ps 119, 73) - dans la plénitude de Sa présence gratuite, inépuisable, royale. Les mots du psaume que nous venons de rappeler sont prononcés en chacun de ces tout-petits avant même qu'ils apprennent à parler.
Ne faut-il pas accueillir l'enfant comme une chair sacrée, tout juste sortie de Ses mains, comme la divine bonté de la création à nous adressée, l'enfant qui nous dit dans son langage que c'est très bon ? Il faut donner asile au petit enfant dans notre maison, dans notre cœur, dans notre moi adulte. Accueillir l'enfant c'est devenir l'asile du Verbe venu anonymement dans l'enfant, et qui a besoin d'une mère. Et c'est l'Eglise, Corps du Christ, qui devient mystiquement sa mère.
En Eglise c'est dans la prière et l'Eucharistie que nous découvrons Dieu, mais aussi dans le mystère de notre propre personne, qui s'enracine dans son origine invisible. La vie en Eglise est un long cheminement vers soi-même. « Reviens vers toi, dit saint Augustin, car tu t'es égaré, et tu es devenu étranger à toi-même. Retrouve le chemin de ton cœur. »
« Deviens celui que tu es », dit le métropolite Kallistos Ware en écho aux Pères de l'Eglise. Et nous nous demandons à nous-mêmes : qui suis-je ? Qui est chacun de nous dans son être créé ? Est-ce que le propre de la voie orientale n'est pas de chercher son moi véritable, non défiguré par le monde, de le connaître en Dieu, pour ensuite le nettoyer de l'autre moi consumé par les soucis et les passions, celui dans lequel nous vivons aujourd'hui en le prenant pour notre unique demeure ? Pour pouvoir parler de notre moi ancien, il faut se rendre compte qu' un jour il a été créé et est venu au monde grâce au Verbe par qui tout a commencé à exister.
Dieu a dit à notre propos : créons-les, et Il a dit à chacun de nous : sois. Il nous a fait don du nom connu de Lui seul, un nom perpétuel, qui ne sera jamais retranché, comme il est écrit dans le prophète Isaïe (56, 5). « Tu nous as créés pour Toi, dit saint Augustin au début des Confessions, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne repose en Toi. » Oui, le cœur à tout moment se révolte en nous, parce qu'il est enivré de lui-même, mais dans son moi d'aujourd'hui il est à l'étroit comme dans une cage et il aspire à avoir de l'espace en Dieu.
Le cœur de l'enfant encore petit est au large là où son être se trouve depuis l'origine - dans Ses mains : Tes mains m'ont fait et affermi (Ps 119, 73) - dans la plénitude de Sa présence gratuite, inépuisable, royale. Les mots du psaume que nous venons de rappeler sont prononcés en chacun de ces tout-petits avant même qu'ils apprennent à parler.
C'est par l'étonnement qu'ils s'expriment.
Le Seigneur nous abrite dans la chair de notre mère et nous fait entrer dans le monde, et nous y entrons par les portes d'une action de grâces émerveillée, mais pas encore pleinement consciente d'elle-même. Par la bouche des tout-petits et des nourrissons tu t'es préparé une louange... (Ps 8, 3).
La louange du tout-petit ne ressemble pas à celle de l'adulte, il s'émerveille non pas comme s'il voyait quelque chose de nouveau qu'il n'aurait encore jamais vu, mais en accueillant ce qui existe comme un tout, dans l'union à ce tout. Il s'étonne de ce qu'il perçoit et absorbe par ses sens, mais il ne rigidifie pas son étonnement spontané par une réflexion. Accueillir l'enfant, cela veut dire répondre à son action de grâces, répondre au Verbe qui l'a appelé à la vie.
S'émerveiller du miracle de la volonté créatrice de Dieu, afin que « grâce à la grandeur et à la beauté des créatures nous finissions par avoir une compréhension convenable de Celui qui nous a créés », comme dit saint Basile le Grand (Les Six Jours de la Création).
S'étonner, cela veut dire sortir de son propre espace intellectuel, s'éloigner de l'image familière de notre monde déchu, de l'image qui s'est formée, qui est apparue et s'est solidifiée dans notre esprit. S'étonner, c'est s'offrir à quelque chose qui se dévoile, c'est participer aux « choses de Dieu ». Quand l'âme dans l'homme vient de s'éveiller, elle cherche à tâtons en elle-même le tu caché des choses et engage la conversation avec elles, comme une créature dialogue avec une autre.
Le Seigneur nous abrite dans la chair de notre mère et nous fait entrer dans le monde, et nous y entrons par les portes d'une action de grâces émerveillée, mais pas encore pleinement consciente d'elle-même. Par la bouche des tout-petits et des nourrissons tu t'es préparé une louange... (Ps 8, 3).
La louange du tout-petit ne ressemble pas à celle de l'adulte, il s'émerveille non pas comme s'il voyait quelque chose de nouveau qu'il n'aurait encore jamais vu, mais en accueillant ce qui existe comme un tout, dans l'union à ce tout. Il s'étonne de ce qu'il perçoit et absorbe par ses sens, mais il ne rigidifie pas son étonnement spontané par une réflexion. Accueillir l'enfant, cela veut dire répondre à son action de grâces, répondre au Verbe qui l'a appelé à la vie.
S'émerveiller du miracle de la volonté créatrice de Dieu, afin que « grâce à la grandeur et à la beauté des créatures nous finissions par avoir une compréhension convenable de Celui qui nous a créés », comme dit saint Basile le Grand (Les Six Jours de la Création).
S'étonner, cela veut dire sortir de son propre espace intellectuel, s'éloigner de l'image familière de notre monde déchu, de l'image qui s'est formée, qui est apparue et s'est solidifiée dans notre esprit. S'étonner, c'est s'offrir à quelque chose qui se dévoile, c'est participer aux « choses de Dieu ». Quand l'âme dans l'homme vient de s'éveiller, elle cherche à tâtons en elle-même le tu caché des choses et engage la conversation avec elles, comme une créature dialogue avec une autre.
Avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse (patriarcat de Moscou)
Dans la basilique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port ( à 12 km de Nancy)
Ce village est devenu un centre important pour la vénération de saint Nicolas par les chrétiens de l'Allemagne, de France et surtout de la Lorraine dont il est le Saint protecteur, après les transfert des reliques de ce Saint depuis Bari, en 1098
Programme et affiche >>>>
Dans la basilique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port ( à 12 km de Nancy)
Ce village est devenu un centre important pour la vénération de saint Nicolas par les chrétiens de l'Allemagne, de France et surtout de la Lorraine dont il est le Saint protecteur, après les transfert des reliques de ce Saint depuis Bari, en 1098
Programme et affiche >>>>
En russe PALOMNIK
Contacts: prêtre Nicolas Nikichine
tel +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com
ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26
Инна Бочарова
Зам. Директора Паломнического Центра
Contacts: prêtre Nicolas Nikichine
tel +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com
ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26
Инна Бочарова
Зам. Директора Паломнического Центра
L’Église et l'État
Père André :La relation entre l’Église et l'État a toujours été sujet à tensions - et elle le sera toujours. L’Église est « dans le monde, mais pas du monde», l'État est de ce monde.
Quand le clergé est payé par l'État, il doit être particulièrement prudent pour ne pas devenir des marionnettes ou des outils de l'État. Nous devons parler par l'Esprit Saint, non pas avec l'esprit laïque des politiciens et des bureaucrates.
Mihail Bacauanu - L'Eglise orthodoxe roumaine a fait des compromis avec les communistes. Il est vrai que certains évêques ont été tués par les communistes et que des milliers de prêtres ont été emprisonnés. Toutefois, l’opinion qui prévaut est celle du compromis.
La justification en était le «salut» de l’Église. Est-ce que l’Église orthodoxe roumaine a pris la bonne décision? Aujourd'hui, il semble l'histoire se répète. Est-ce digne cette sorte de compromis?
Père André :La relation entre l’Église et l'État a toujours été sujet à tensions - et elle le sera toujours. L’Église est « dans le monde, mais pas du monde», l'État est de ce monde.
Quand le clergé est payé par l'État, il doit être particulièrement prudent pour ne pas devenir des marionnettes ou des outils de l'État. Nous devons parler par l'Esprit Saint, non pas avec l'esprit laïque des politiciens et des bureaucrates.
Mihail Bacauanu - L'Eglise orthodoxe roumaine a fait des compromis avec les communistes. Il est vrai que certains évêques ont été tués par les communistes et que des milliers de prêtres ont été emprisonnés. Toutefois, l’opinion qui prévaut est celle du compromis.
La justification en était le «salut» de l’Église. Est-ce que l’Église orthodoxe roumaine a pris la bonne décision? Aujourd'hui, il semble l'histoire se répète. Est-ce digne cette sorte de compromis?
p.A - L’Église ne fait jamais de compromis. L’Église est le Corps du Christ. Les vrais représentants de l’Église orthodoxe roumaine ont été ces centaines de milliers de personnes qui ont souffert sous le régime communiste – ce dont beaucoup sont morts. Bien sûr, il y avait des personnes qui ont fait des compromis, et certains d'entre eux ont été des évêques et des prêtres. Priez pour eux parce que leurs âmes sont tourmentées, car ils n’ont pas été fidèles à l’Église, mais ils ont nagé avec la marée. Je pense que nous devons être très prudents en la matière.
Certaines personnes aiment à condamner les évêques et les prêtres de leurs erreurs. Mais qu'auraient-ils fait s'ils avaient été dans leur position sous le joug communiste? Peut-être auraient-ils commis des erreurs encore pires. Sur ce sujet, je tiens à vous dire quelque chose de terrible mais vrai. À ceux qui condamnent les évêques et les prêtres de l'Eglise compromis, je répondrai ceci: «Nous obtenons les évêques et les prêtres que nous méritons. »
MB - Le mois dernier, à Iasi, après une conférence sur les prisons communistes et les martyrs qui sont morts à cette époque, un miracle s'est produit. Des os de ces martyrs s’est écoulée de la myrrhe. Je comprends qu'en Russie ils aient déclaré ces martyrs saints. En Roumanie, les évêques ne veulent pas faire la même chose. Pensez-vous qu'ils sont saints? Avez-vous un message pour les Roumains et de ces évêques qui en doutent ?
Certaines personnes aiment à condamner les évêques et les prêtres de leurs erreurs. Mais qu'auraient-ils fait s'ils avaient été dans leur position sous le joug communiste? Peut-être auraient-ils commis des erreurs encore pires. Sur ce sujet, je tiens à vous dire quelque chose de terrible mais vrai. À ceux qui condamnent les évêques et les prêtres de l'Eglise compromis, je répondrai ceci: «Nous obtenons les évêques et les prêtres que nous méritons. »
MB - Le mois dernier, à Iasi, après une conférence sur les prisons communistes et les martyrs qui sont morts à cette époque, un miracle s'est produit. Des os de ces martyrs s’est écoulée de la myrrhe. Je comprends qu'en Russie ils aient déclaré ces martyrs saints. En Roumanie, les évêques ne veulent pas faire la même chose. Pensez-vous qu'ils sont saints? Avez-vous un message pour les Roumains et de ces évêques qui en doutent ?
Vénération des nouveaux martyrs
Père André - Au peuple roumain, je dirais: Vénérez ces nouveaux martyrs. Ce sont les saints qui peuvent sauver la Roumanie d'aujourd'hui.
En Russie, les nouveaux martyrs glorifiés l’ont été seulement à cause de la vénération populaire. Si vous faites pression sur les évêques, ils vont canoniser les nouveaux saints de la Roumanie. Il doit d’abord y avoir une vénération populaire généralisée. Peignez leurs icônes, célébrez des offices nouveaux pour eux, allez en pèlerinage, écrivez des livres sur leur vie, avec tous les faits et les détails.
C'est la chose la plus importante, la plus vitale, que vous pouvez faire dans l’Église roumaine d'aujourd'hui. Glorifiez vos saints!
A la fin, les évêques roumains se réuniront en Synode et les canoniseront. Dans l’Église russe, il n’y a une grande renaissance seulement maintenant qu’à cause de ces nouveaux martyrs et de leur glorification populaire. Les évêques suivront les gens dans cette affaire. N'attendez pas que les évêques vous conduisent à ce sujet. Les gens doivent commencer en créant la pression pour leur canonisation. C'est ce qui s'est passé en Russie - par les prières des nouveaux martyrs. Le diable et le monde détestent les saints. Les vrais Orthodoxes les aiment.
Lien Orthodoxe-ordinaire
Père ANDREW PHILLIPS : La puissance de la prière et du repentir
..............................................
Lire La vie du nouveau confesseur roumain Valériou Gafencou 1920-1952
Bucarest: l’édifice orthodoxe le plus haut du sud-est de l’Europe
Père André - Au peuple roumain, je dirais: Vénérez ces nouveaux martyrs. Ce sont les saints qui peuvent sauver la Roumanie d'aujourd'hui.
En Russie, les nouveaux martyrs glorifiés l’ont été seulement à cause de la vénération populaire. Si vous faites pression sur les évêques, ils vont canoniser les nouveaux saints de la Roumanie. Il doit d’abord y avoir une vénération populaire généralisée. Peignez leurs icônes, célébrez des offices nouveaux pour eux, allez en pèlerinage, écrivez des livres sur leur vie, avec tous les faits et les détails.
C'est la chose la plus importante, la plus vitale, que vous pouvez faire dans l’Église roumaine d'aujourd'hui. Glorifiez vos saints!
A la fin, les évêques roumains se réuniront en Synode et les canoniseront. Dans l’Église russe, il n’y a une grande renaissance seulement maintenant qu’à cause de ces nouveaux martyrs et de leur glorification populaire. Les évêques suivront les gens dans cette affaire. N'attendez pas que les évêques vous conduisent à ce sujet. Les gens doivent commencer en créant la pression pour leur canonisation. C'est ce qui s'est passé en Russie - par les prières des nouveaux martyrs. Le diable et le monde détestent les saints. Les vrais Orthodoxes les aiment.
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Père ANDREW PHILLIPS : La puissance de la prière et du repentir
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Selon Vladimir Ressine, en 2018 vingt et une églises nouvelles se dresseront dans Moscou…
À Moscou, au cours de l’année 2018, dans le cadre du « Programme – 200 », vingt-et-une nouvelles églises seront construites où ouvertes au culte. Telle est l’annonce faite à INTERFAX par Vladimir Ressine député de la Douma d’État et responsable de la construction des nouvelles églises de la capitale russe.
Parmi les plus importantes constructions à venir, Vladimir Ressine a mentionné l’église Notre-Dame-Souveraine à Tchertanovo, l’église des Nouveaux-Martyrs et Confesseurs de la Foi à Stroguino, l’église des Saints-Douze-Apôtres à Khovrino, l’église de la Sainte-Princesse-Olga à Ostankino, l’église Saint-Serge de Radonège à Touchina, l’église Saint-André Roublev à Ramenki et l’église de la Présentation du Christ au Temple à Joulebino.
À Moscou, au cours de l’année 2018, dans le cadre du « Programme – 200 », vingt-et-une nouvelles églises seront construites où ouvertes au culte. Telle est l’annonce faite à INTERFAX par Vladimir Ressine député de la Douma d’État et responsable de la construction des nouvelles églises de la capitale russe.
Parmi les plus importantes constructions à venir, Vladimir Ressine a mentionné l’église Notre-Dame-Souveraine à Tchertanovo, l’église des Nouveaux-Martyrs et Confesseurs de la Foi à Stroguino, l’église des Saints-Douze-Apôtres à Khovrino, l’église de la Sainte-Princesse-Olga à Ostankino, l’église Saint-Serge de Radonège à Touchina, l’église Saint-André Roublev à Ramenki et l’église de la Présentation du Christ au Temple à Joulebino.
Le programme de construction des 200 nouvelles églises à Moscou a débuté en 2010 à l’initiative du patriarche Cyrille, il concerne tous les arrondissements de la capitale, à l’exception du centre, il consiste à doter les quartiers à population dense d’églises de proximité. Au cours des 8 années écoulées se sont 62 nouvelles églises qui ont été édifiées (45 du « Programme – 200 » et 17 hors programme), 38 d’entre elles sont déjà ouvertes au culte dont 6 dans la Nouvelle Moscou. 31 églises sont actuellement en chantier, 31 autres sont en projet et 12 au stade préparatoire.
Le « Programme – 200 » ce seront, au total, 231 nouvelles églises à Moscou.
Russkaya liniya Traduction pour PO
Le « Programme – 200 » ce seront, au total, 231 nouvelles églises à Moscou.
Russkaya liniya Traduction pour PO
Mémoire éternelle - l'archiprêtre Nicolas Soldatenkov a été rappelé à Dieu.
Le 8 mars 2018 l'archiprêtre Nicolas Soldatenkov (1938-2018) a été rappelé à Dieu, à la suite d'une longue maladie. Faisant face à ses souffrances le père Nicolas a jusqu'au bout vénéré la mémoire des anciens de Gallipoli a dit des panikhides aux guerriers blancs tombés au combat pendant la guerre civile lors des réunions commémoratives de l'Union de la Garde ainsi qu'au cimetière de Sainte Geneviève des Bois.
L'office funèbre aura lieu le mardi 13 mars à l'église Saint-Etienne et Saint-Germain /Vézelay/
Un récit que père Nicolas fait de sa vie dans le cadre d'une interview publiée sur "Parlons d'orthodoxie"
///p. Nicolas - Du côté de ma mère nous descendons d’Alexandre Pouchkine et de Nicolas Gogol. Ce dernier était célibataire et n’avait pas d’enfants. Sa sœur a épousé V. Bykov.
Leur fils unique, N. Bykov, a été officier d’ordonnance d’A. Pouchkine, commandant du 13ème régiment de hussards, fils du poète. A. Pouchkine avait une fille, Marie. Nicolas et Maria se sont mariés et ont eu 10 enfants dont ma grand-mère E. Bykov ...Suite >>>> " Il faut donner le meilleur de nous à la Patrie!"
Le 8 mars 2018 l'archiprêtre Nicolas Soldatenkov (1938-2018) a été rappelé à Dieu, à la suite d'une longue maladie. Faisant face à ses souffrances le père Nicolas a jusqu'au bout vénéré la mémoire des anciens de Gallipoli a dit des panikhides aux guerriers blancs tombés au combat pendant la guerre civile lors des réunions commémoratives de l'Union de la Garde ainsi qu'au cimetière de Sainte Geneviève des Bois.
L'office funèbre aura lieu le mardi 13 mars à l'église Saint-Etienne et Saint-Germain /Vézelay/
Un récit que père Nicolas fait de sa vie dans le cadre d'une interview publiée sur "Parlons d'orthodoxie"
///p. Nicolas - Du côté de ma mère nous descendons d’Alexandre Pouchkine et de Nicolas Gogol. Ce dernier était célibataire et n’avait pas d’enfants. Sa sœur a épousé V. Bykov.
Leur fils unique, N. Bykov, a été officier d’ordonnance d’A. Pouchkine, commandant du 13ème régiment de hussards, fils du poète. A. Pouchkine avait une fille, Marie. Nicolas et Maria se sont mariés et ont eu 10 enfants dont ma grand-mère E. Bykov ...Suite >>>> " Il faut donner le meilleur de nous à la Patrie!"
Протоиерей Николай Солдатенков, праправнук А. С. Пушкина и потомок Н.В. Гоголя, родился 16 сентября 1938 года в Париже, в семье русских эмигрантов.
В 1946-1948 гг. воспитанник интерната св. Георгия в г. Медон, близ Парижа.
В 1956-1958 гг. учился в инженерной школе ЕТАСА (Ecole Technique d'Aeronautique et de Construction Automobile)
В 1968-1970 гг. обучался в Институте информатики.
Был призван во французскую армию и участвовал в Алжирской войне в чине старшего капрала (caporal-chef). Работал инженером - программистом в фирме "Алкатель" (Alcatel) в Париже.
В 1965 году впервые посещает Россию, совершая паломничество в Троице-Сергиеву лавру.
В 1960-70 гг. нес клиросное послушание в храмах Парижа.
12 декабря 1976 года рукоположен в сан диакона.
18 июля 1977 года рукоположен в сан пресвитера и назначен настоятелем Серафимовского прихода на ул. Лекурб в Париже.
С 1977 по 1980 гг. являлся штатным клириков храме свт. Николая Чудотворца в г. Брюссель (Бельгия).
В 1981-1983 гг. настоятель храма в честь преп. Серафима Саровского в Париже.
С 1983 года служил на приходах юга Франции: в Тулузе, Марселе, Антиб и в других православных приходах Бельгии, Голландии, Австрии, Италии и Австралии.
В 1987 году возведен в сан протоиерея.
В 1991 г. - священнослужитель церкви в честь царя-страстотерпца Николая и свв. Новомучеников и Исповедников Российских в г. Вильмуасон (Франция).
В 1999 году награжден правом ношения палицы.
В 2002 году указом Президента РФ протоиерею Николаю было предоставлено гражданство России.
В 2005 г. перешел в Корсунскую епархию Русской Православной Церкви и назначен клириком прихода святых Стефана и Германа в Везле (Бургундия).
С июля 2005 г. по январь 2007 г. являлся настоялем храма во имя Архангела Михаила в г. Альтея (Испания).
В 2008 году награжен правом ношения креста с украшениями.
Являлся духовником потомков офицеров Лейб-Гвардии Казачьего Его Величества Полка и Гвардейского Объединения (Общество памяти Российской Императорской Гвардии во Фрaнции).
В последнее время, после почисления за штат по состоянию здоровья, проживал в г. Семюр-эн-Оксуа (Бургундия).
Мирно отошел ко Господу 8 марта 2018 года
В 1946-1948 гг. воспитанник интерната св. Георгия в г. Медон, близ Парижа.
В 1956-1958 гг. учился в инженерной школе ЕТАСА (Ecole Technique d'Aeronautique et de Construction Automobile)
В 1968-1970 гг. обучался в Институте информатики.
Был призван во французскую армию и участвовал в Алжирской войне в чине старшего капрала (caporal-chef). Работал инженером - программистом в фирме "Алкатель" (Alcatel) в Париже.
В 1965 году впервые посещает Россию, совершая паломничество в Троице-Сергиеву лавру.
В 1960-70 гг. нес клиросное послушание в храмах Парижа.
12 декабря 1976 года рукоположен в сан диакона.
18 июля 1977 года рукоположен в сан пресвитера и назначен настоятелем Серафимовского прихода на ул. Лекурб в Париже.
С 1977 по 1980 гг. являлся штатным клириков храме свт. Николая Чудотворца в г. Брюссель (Бельгия).
В 1981-1983 гг. настоятель храма в честь преп. Серафима Саровского в Париже.
С 1983 года служил на приходах юга Франции: в Тулузе, Марселе, Антиб и в других православных приходах Бельгии, Голландии, Австрии, Италии и Австралии.
В 1987 году возведен в сан протоиерея.
В 1991 г. - священнослужитель церкви в честь царя-страстотерпца Николая и свв. Новомучеников и Исповедников Российских в г. Вильмуасон (Франция).
В 1999 году награжден правом ношения палицы.
В 2002 году указом Президента РФ протоиерею Николаю было предоставлено гражданство России.
В 2005 г. перешел в Корсунскую епархию Русской Православной Церкви и назначен клириком прихода святых Стефана и Германа в Везле (Бургундия).
С июля 2005 г. по январь 2007 г. являлся настоялем храма во имя Архангела Михаила в г. Альтея (Испания).
В 2008 году награжен правом ношения креста с украшениями.
Являлся духовником потомков офицеров Лейб-Гвардии Казачьего Его Величества Полка и Гвардейского Объединения (Общество памяти Российской Императорской Гвардии во Фрaнции).
В последнее время, после почисления за штат по состоянию здоровья, проживал в г. Семюр-эн-Оксуа (Бургундия).
Мирно отошел ко Господу 8 марта 2018 года
Nikolaï Liubimov, gouverneur de la région de Riazan, et le métropolite Marc de Riazan ont examiné toutes les nuances du retour aux croyants du kremlin de la ville…
Le kremlin de Riazan, après la remise de tous les bâtiments à disposition de l’Église orthodoxe russe, restera ouvert aux touristes. C’est, comme l’a indiqué Nikolaï Liubimov, gouverneur de la région dans une interview accordée à ITAR-TASS lors du forum « Transformation numérique de la région, ce qu’ont décidé les autorités régionales et le métropolite Marc de Riazan et Mikhaïlovskoe.
« Nous en avons discuté avec Monseigneur Marc. Il nous a affirmé qu’il n’y aurait aucune limitation ou fermeture d’accès sur tout le domaine du kremlin. Il n’y aura donc aucune entrave au flux de touristes. »
Le kremlin de Riazan, après la remise de tous les bâtiments à disposition de l’Église orthodoxe russe, restera ouvert aux touristes. C’est, comme l’a indiqué Nikolaï Liubimov, gouverneur de la région dans une interview accordée à ITAR-TASS lors du forum « Transformation numérique de la région, ce qu’ont décidé les autorités régionales et le métropolite Marc de Riazan et Mikhaïlovskoe.
« Nous en avons discuté avec Monseigneur Marc. Il nous a affirmé qu’il n’y aurait aucune limitation ou fermeture d’accès sur tout le domaine du kremlin. Il n’y aura donc aucune entrave au flux de touristes. »
En 2018, conformément à la loi sur « la remise aux organisations religieuses des biens à destination religieuse qui sont en possession de l’État ou des municipalités » le musée et domaine historico-architectural doit libérer et remettre à l’Église tous les bâtiments du kremlin de Riazan. Il est prévu d’achever la construction d’un nouveau bâtiment pour les collections du musée à proximité du kremlin. Le nouveau complexe muséal aura une superficie de 19.900 km², soit plus de quatre fois sa superficie actuelle.
Selon le service de presse du diocèse de Riazan, l’abbatiale de la Dormition, les églises du Saint-Archange, de la Nativité du Christ, de la Transfiguration, la chapelle de la Théophanie, ainsi que les murs et les tours et un tiers du palais épiscopal ont déjà été remis à l’Église orthodoxe russe.
Russkya linyia Traduction pour PO
Selon le service de presse du diocèse de Riazan, l’abbatiale de la Dormition, les églises du Saint-Archange, de la Nativité du Christ, de la Transfiguration, la chapelle de la Théophanie, ainsi que les murs et les tours et un tiers du palais épiscopal ont déjà été remis à l’Église orthodoxe russe.
Russkya linyia Traduction pour PO
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