Le dimanche 16  septembre pour les journées du patrimoine : Visite de la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés
Visite de la chapelle et de ses icônes de l'émigration russe du début du XXe siècle. Démonstration/initiation à la peinture d'une icône.

La paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés /Diocède de Chersonèse/ sera ouverte dimanche 16 septembre prochain pour les Journées du Patrimoine, de 14h à 17h

4, rue Saint Victor 75005 - Paris France ///M° Cardinal Lemoine ou Maubert-Mutualité

Le dimanche 16  septembre pour les journées du patrimoine : Visite de la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés
Située au n° 4 de la rue Saint-Victor, dans le Vème arrondissement de Paris, en plein coeur du Quartier Latin, la paroisse orthodoxe Notre-Dame-Joie-des-Affligés-et-Sainte-Geneviève a été fondée par des émigrés russes à Paris en 1936, sous la juridiction du Patriarcat de Moscou, dans un local situé au n° 36 de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Le choix du lieu s'explique par la proximité du tombeau de Sainte Geneviève, et la volonté d'implanter à Paris une communauté orthodoxe francophone. Les fresques de l’iconostase et l’icône de sainte Geneviève sont de Léonide Ouspensky.

Le dimanche 16  septembre pour les journées du patrimoine : Visite de la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés
Cette paroisse a été dédiée, comme on l'a vu, à Notre Dame Joie des Affligés et à Sainte Geneviève. « Notre Dame Joie des Affligés » est le nom d'une icône de la Vierge très vénérée en Russie. Cette dédicace a été greffée sur la terre de France, entre autres choses, par le fait que, très tôt, plusieurs paroissiens sont devenus des pèlerins assidus de Notre Dame de la Salette. Quant à la dédicace à Sainte Geneviève, elle s'exprime d'année en année par le pèlerinage que la paroisse entière organise, grâce à l'hospitalité de Saint-Etienne du Mont, au mois de janvier, sur le tombeau de la Sainte. Avec les années, les paroisses orthodoxes de la région parisienne sont de plus en plus nombreuses à participer à cet événement de même que de nombreux Catholiques, paroissiens de Saint Etienne du Mont.

Les fondateurs de cette paroisse ont laissé à leurs successeurs un héritage qu'il s'agit de faire fructifier. Eux-mêmes n'avaient apporté qu'une seule richesse : l'attachement fidèle à une Orthodoxie comprise non pas comme un conservatisme jaloux, mais comme la voie ascétique d'une conversion permanente à l'Orthodoxie par l'adhésion toujours approfondie à l'essentiel de la foi apostolique, la foi de nos Pères, la foi de l'Eglise de tous les temps, la foi en « Jésus Christ, le même, hier, aujourd'hui et à jamais » (He 13 : 8) père Nicolas LOSSKY

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Septembre 2018 à 12:22 | -2 commentaire | Permalien

Le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe exprime résolument sa protestation et sa profonde indignation suite à la publication d’un Communiqué du Secrétariat général du Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople daté du 7 septembre 2018, qui annonce la nomination de deux hiérarques de cette Eglise – l’archevêque Daniel de Pamphilon (Etats-Unis) et l’évêque Hilarion d’Edmonton (Canada) – en tant qu’« exarques » du Patriarcat de Constantinople à Kiev.

Cette décision a été prise sans l’accord du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et du métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine. Elle constitue une grossière violation des canons ecclésiastiques, qui interdisent aux évêques d’une Eglise locale d’intervenir dans la vie interne et dans les affaires d’une autre Eglise locale (2e canon du IIe Concile oecuménique ; 20e canon du Concile in Trullo ; 13e canon du Concile d’Antioche ; 3e, 11e et 12e canons du Concile de Sardique). Elle contredit totalement la position, restée inchangée jusqu’à ce jour, du Patriarcat de Constantinople, et la position personnelle du patriarche Bartholomée, qui a déclaré plus d’une fois reconnaître dans Sa Béatitude le métropolite Onuphre l’unique chef canonique de l’Eglise orthodoxe en Ukraine.

La décision du Patriarcat de Constantinople d’examiner la question de l’octroi de l’autocéphalie « aux croyants orthodoxes d’Ukraine » a été prise contre la volonté de l’épiscopat de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, qui s’est déclarée unanimement pour le maintien de son statut existant.

Pour justifier son intervention dans les affaires d’une autre Eglise locale, le patriarche de Constantinople produit de fausses interprétations des faits historiques et se réfère à de supposés pleins-pouvoirs exceptionnels, dont il ne dispose pas et dont il n’a jamais disposé en réalité.

Ces actes plongent dans l’impasse les rapports entre l’Eglise russe et l’Eglise de Constantinople, ils constituent une menace réelle pour l’unité de toute l’Orthodoxie mondiale.

Le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe déclare que l’entière responsabilité de ces actes anticanoniques repose sur le patriarche Bartholomée personnellement, et sur les personnes de l’Eglise de Constantinople qui les soutiennent.

Le Patriarcat de Moscou prendra au plus tôt des mesures en réponse à ces actions.
Lien Mospat https://mospat.ru/fr/2018/09/08/news163522/

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Septembre 2018 à 21:42 | 1 commentaire | Permalien

Plus d’une centaine de métropolites et d’archevêques du Patriarcat œcuménique du monde entier se sont réunis à Constantinople (Istanbul, Turquie) afin de participer à une synaxe (assemblée) des évêques convoquée à l'invitation et sous la présidence du patriarche œcuménique Bartholomée.

Les travaux de la synaxe ont débuté le 1er septembre, après la célébration de la divine liturgie en la cathédrale patriarcale Saint-Georges à Constantinople. Les séances plénières qui ont suivi ont eu lieu à l'église de la Sainte-Trinité sur la place Taksim et se sont poursuivies jusqu'au 4 septembre. Dans son allocution d'ouverture, saluant les évêques de l'Église, le patriarche œcuménique Bartholomée a fait une longue déclaration dont nous donnons ci-dessous quelques extraits

Permettez-nous de saisir l'occasion de vous exprimer notre grande fierté et notre grande estime, ainsi que nos félicitations patriarcales et nos vœux les plus sincères, à vous tous, nos frères et concélébrants, pour le travail que vous accomplissez - chacun de vous dans le lieu qui vous a été assigné - pour la gloire de Dieu, l'annonce de l'Évangile et le salut des âmes. Dans la mesure où, par la miséricorde de Dieu, nous possédons la primauté d`honneur dans l`Église orthodoxe, nous avons aussi la possibilité de connaître personnellement beaucoup de hiérarques dans les Églises autocéphales locales.

Cette proximité renforce notre profonde conviction que la hiérarchie du patriarcat œcuménique conserve un niveau qualitativement élevé, étant capable de répondre aux attentes de l'Église et de faire face aux défis de notre temps, car elle compte en son sein des évêques méritants, des théologiens de valeur, des universitaires érudits, des missionnaires enthousiastes, des écrivains de renom, des enseignants savants et d'excellents prédicateurs. C'est pourquoi nous sommes profondément fiers de vous, chers frères, qui faites partie de cette noble assemblée des hiérarques du trône de l'Église-mère (…)

Comme nous le savons, pour l'Église orthodoxe, la communion profonde et personnelle constitue un élément et une expression de la foi - littéralement, un mode de vie - nous permettant de nous dépasser afin que nous puissions acquérir dans le Christ une compréhension du sens de la vie, écouter l'opinion des autres, approfondir notre discernement et nous approcher de nos semblables avec amour. En effet, dans l'Église une, sainte, catholique et apostolique, dont nous sommes tous d'humbles serviteurs, la manière parfaite de vivre est d'être en communion avec Dieu et les autres êtres humains (…)

Le Patriarcat œcuménique est, pour l'orthodoxie, un levain « qui fait lever la pâte » (Gal. 5-9) de l'Église et de l'histoire. (…) Ainsi, avec la grâce de Dieu, nous cheminons à travers le temps et l'histoire avec la conscience que l'Église orthodoxe n'est pas l'Église des triomphes mais celle des épreuves ; elle ne constitue pas non plus une théocratie terrestre, mais bien l'Église du Christ, à savoir l'Église des temps derniers et de son règne, "qui n'a pas de fin". En tant que gardien des traditions saintes et sacrées de l'orthodoxie, ainsi que des dogmes des sept saints conciles œcuméniques et autres conciles locaux, mais aussi des enseignements des saints Pères, le Patriarcat œcuménique existe comme « le petit troupeau » (Luc 12). (...) Peu importe que certains souhaitent donner une image embellie de la situation en Ukraine, l'histoire leur donne tort et leur présente des arguments indiscutables démontrant que l'origine des difficultés et des interventions en Ukraine n'est ni un phénomène récent ni une création du Patriarcat œcuménique. Depuis le début du XIVe siècle, lorsque le siège de la métropole de Kiev a été déplacée sans le consentement canonique de l'Église-mère à Moscou, il y a eu des efforts incessants de la part de nos frères de Kiev pour obtenir l'indépendance vis-à-vis des autorités ecclésiastiques de Moscou.

En effet, l'obstination du Patriarcat de Moscou a parfois contribué à créer des fusions et des restaurations répétées d'éparchies ecclésiastiques, des élections anticanoniques d'évêques ainsi que des schismes, qui affligent encore le pieux peuple ukrainien. (…) Mais au-delà de tout cela, une analyse de cette question à la lumière des saints canons ne justifie pas une quelconque intervention de l'Église de Russie. Le tomos proclamant Moscou en tant que patriarcat n'inclut pas la région de la métropole actuelle de Kiev dans la juridiction de Moscou. De plus, suite à la proclamation bien connue de Moscou comme patriarcat par le patriarche œcuménique Jérémie II, la dépendance canonique de Kiev de l'Église-mère de Constantinople est restée constante et ininterrompue.

En 1686, notre prédécesseur, le regretté patriarche Denis IV, sous la pression politique de circonstances douloureuses et pour la paix dans l’Église locale, a été contraint de délivrer une lettre accordant à Moscou la faculté d'ordonner le métropolite de Kiev à la condition irrévocable que chaque métropolite de Kiev commémore le nom du patriarche œcuménique comme son autorité et supérieur ecclésiastique, mais aussi pour manifester la juridiction canonique de Constantinople sur cette métropole. (…) Quoi qu'il en soit, il est avéré que les efforts déployés à l'occasion par l'Église de Russie pour résoudre ce problème ont échoué. Ainsi, puisque la Russie, en tant que responsable de la situation douloureuse que connaît actuellement l'Ukraine, est incapable de résoudre ces difficultés, le Patriarcat œcuménique a pris l'initiative de les prendre en charge, conformément à l'autorité que lui confèrent les saints canons et sa compétence pour la juridiction de l'éparchie de Kiev, et a reçu une demande à ce sujet de la part du gouvernement ukrainien, ainsi que des requêtes répétées du "patriarche" Philarète de Kiev pour nous demander de trancher ce dossier qui nous est soumis. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Septembre 2018 à 20:34 | 5 commentaires | Permalien

À PROPOS DE LA RENCONTRE À ISTANBUL LE 31 AOÛT...ET MAINTENANT ?
V.Golovanow

"Tout va bien", a dit le patriarche de Moscou Cyrille en sortant de sa rencontre avec le patriarche de Constantinople, Bartholomé, mais il n’y a pas eu de communiqué officiel.

"La question principale a été la situation en Ukraine", a indiqué le métropolite de France Emmanuel qui participait à la réunion (AFP) et le métropolite de Volokolamsk, qui participait aussi, l’a confirmé...

C’est en effet le cœur des discussions : le président ukrainien Porochenko, soutenu par les politiques occidentaux, veut voir reconnue par Constantinople l’indépendance de la question de l’Église ukrainienne pour la soustraire ainsi à "la tutelle russe". Mais cette indépendance soulève des enjeux tant religieux que politiques.

L’UKRAINE AUJOURD'HUI: 1 PAYS, 2 LANGUES, 2 CONFESSIONS, 3 JURIDICTIONS ORTHODOXES IMPORTANTES…

Après dix siècles de déchirements et partages (1), l'Ukraine suivit les vicissitudes soviétiques jusqu'en 1991 et fit partie des trois pays qui y mettront fin en signant la création de la CEI. Le clivage linguistique (ibid) se retrouve en grande partie au niveau confessionnel: 78% d'Ukrainiens se déclarent croyants et plus de 67% Orthodoxes, pour moins de 10% gréco-catholique (la deuxième confession), essentiellement à l’ouest du pays (sondage effectué en novembre 2010), mais les orthodoxes sont divisés (2).

Parmi les Églises orthodoxes ukrainiennes, deux communautés sont majoritaires :
- L’Église orthodoxe Ukrainienne (EOU) regroupée derrière le métropolite Onuphre, est rattachée au Patriarcat de Moscou.
- Le pseudo-Patriarcat de Kiev, fondé après la chute de l’URSS en 1992 par Philarète (Denisenko), ancien métropolite de Kiev dans l’Église russe qui s’était autoproclamé patriarche et avait été excommunié. Cette Église n’est pas reconnue par le plérôme de l’Orthodoxie (elle est non-canonique), mais elle bénéficie depuis l’origine du soutien des autorités de Kiev.

La troisième, l’Église ukrainienne autocéphale (EUA), est très minoritaire et se trouve aussi essentiellement à l’ouest du pays. Elle n’est pas canonique non plus, mais elle a des liens privilégiés avec les Églises ukrainiennes du Canada et des États Unis, qui dépendent du patriarcat de Constantinople.

Le coup d’état de 2014, dont est issu le pouvoir de Petro Porochenko, a exacerbé les tensions entre ces deux communautés et modifié leur rapport de force : si l’Église du Patriarcat de Moscou ne recueil plus que 20 % d’adhésion dans l’ensemble de la population, contre 39 % pour le pseudo-patriarcat non canonique, la proportion est inverse parmi les pratiquants, car c’est bien l’Église canonique (EOU) que suivent 80% des paroisses, des prêtres et des fidèles orthodoxes malgré les pressions et les exactions contre ses paroisses (qui passent totalement inaperçues des média occidentaux!).

En avril dernier, le président Porochenko et les deux Églises non canoniques se sont tournées vers le patriarche de Constantinople Bartholomé, qui jouit d’une primauté d’honneur dans l’orthodoxie mondiale, pour lui demander d’unifier sous son autorité l’ensemble des Églises du pays en une Église canonique et « autocéphale », c’est-à-dire indépendante.

LES ENJEUX DE LA RENCONTRE DU 31 AOÛT


La question concerne toute l’Orthodoxie, comme le montrent les prises de position des patriarcats de Serbie et de Jérusalem (3). Le patriarche Bartholomé a consulté tous les primats de l’Église orthodoxe à travers le monde. De son côté, le patriarche Cyrille de Moscou décrivait le 3 août cette unification en Ukraine comme « une catastrophe ». Les échanges par médias interposés montrent un profond désaccord et la rencontre du 31 août devait permettre d’aplanir les divergences...

Techniquement, le différent porte sur le sens canonique du tomos (décret patriarcal) de 1686 par lequel Constantinople transférait à Moscou la juridiction sur la métropole de Kiev (4). Aujourd’hui, Constantinople considère qu’elle en est restée l’Église mère, tandis que Moscou affirme que la tutelle sur Kiev lui a été transférée et aurait rassemblé plusieurs milliers de document d'archives en grec et slavon à l’appui de sa position (5).

Mais les enjeux dépassent largement cette question historique :

- Pour le patriarche Bartholomé, rattacher l’Ukraine permettrait de réaffirmer son influence et de gagner des millions de fidèles : il est peu probable que l’Église d’Ukraine deviendrait "autocéphale" (totalement indépendante); elle serait plus vraisemblablement "autonome" au sein du patriarcat de Constantinople, comme les Églises de Crête ou de Finlande et les Église ukrainiennes nord-américaines. Cet apport ferait de Constantinople la deuxième Église du monde orthodoxe en nombre de fidèles, faisant quasiment jeu égal avec une Église russe diminuée.

- Pour le Patriarcat de Moscou qui dispute le leadership de Constantinople sur l’Orthodoxie mondiale car il contrôle actuellement prés des 2/3 des Orthodoxes du monde, ce changement serait, à l’inverse, très douloureux :

1. d’un point de vue symbolique et historique : depuis le baptême de la Russie Kievienne par saint Vladimir en 988, l’Ukraine est perçue comme le berceau du christianisme russe et il y a en Ukraine des lieux importants dans la spiritualité slave. L’Église russe garder ses propres racines...

2. pour des raisons démographiques et financières : malgré les schismes, l’EOU représente prés d’un tiers de l’Église orthodoxe russe en termes de nombre d’évêques, de paroisses, de prêtres et de fidèles.

Et il y a aussi des enjeux politiques; l’affrontement entre l’Ukraine et la Russie s’est déplacé dans la sphère religieuse; des prêtres du pseudo-patriarcat de Kiev auraient soutenu voire rejoints des manifestants du Maïdan en 2014 tandis que le président Porochenko, en perte de vitesse dans les sondages (les élections ukrainiennes se tiendront en mars 2019) qualifiait l’EOU de « menace directe à la sécurité nationale » (6).

SCHISME, GUERRE CIVILE… VOIRE PIRE ?

Il est clair que la grande majorité des membres de l’EOU, évêques, clercs, moines et fidèles, souhaitent rester dans l’obédience de l’Église russe alors que ceux des Églises non canoniques veulent s’en séparer. Il est donc vain d’espérer réaliser rapidement l’Église d’Ukraine unifié est indépendante qu’exigent le président Porochenko et le pseudo-patriarcat. Une solution simpliste, qui a la faveur des média occidentaux, consisterait à unir le pseudo-patriarcat et l’EAU (cela fut tenté en 1991-92 mais se solda par un échec) et "légaliser" la nouvelle entité au plan canonique comme une structure "autonome" au sein du patriarcat de Constantinople (métropole, comme avant 1686, ou Église comme en Estonie). Cette solution créerait une situation anti-canonique, avec deux hiérarchies orthodoxes parallèles sur le même territoire, comme c’est le cas en Estonie (cela avait entraîné une rupture de communion avec l’Église russe en 1996) et, si une telle action se reproduit actuellement, cela risque d’avoir des conséquences clairement plus dramatiques :

SCHISME DANS L’ORTHODOXIE : l’Église russe refusera certainement ce coup de force, ne reconnaîtra pas la nouvelle entité et rompra la communion avec Constantinople. Contrairement à 1996, quand le patriarcat de Moscou s’est retrouvé isolé au sein de l’Orthodoxie, les réactions mentionnées plus haut montrent que Moscou pourrait bien être suivi par plusieurs Églises Orthodoxes, et non des moindres. Il en résulterait donc un véritable schisme, les deux groupes d’Églises n’étant plus en communion entre elles...

GUERRE CIVILE EN UKRAINE : le pseudo patriarche Philarète et les autorité ukrainiennes ont menacé plusieurs fois de prendre le contrôle des principaux lieux saints ukrainiens, monastères et cathédrales, qui sont actuellement sous l'obédience de l’EOU (ce type d’exaction s’était produit en 1991-92 et les spoliations de lieux de cultes se sont accéléré après 2014, touchant environ 70 églises à mi 2018). Il est probable que de telles actions rencontreraient l’opposition des fidèles et les séparatistes de l’est ukrainiens pourraient en profiter pour venir à leur aide...

CONFLIT INTERNATIONALE : dans le pire des cas, on peut envisager une intervention russe venant soutenir leurs compatriotes, voire celles des voisins occidentaux pour "défendre l’Ukraine"… Ce scénario du pire n’est pas le plus probable actuellement mais doit bien être envisagé comme possible.

ET MAINTENANT ?

Malgré l’optimisme affiché par le patriarche Cyrille et les habituels propos lénifiant ("rencontre franche, très cordiale … consolidation des relations bilatérales entre nos deux Églises, …" (7)), l’absence de communiqué commun montre que chacun est resté sur ses positions. Le métropolite Emmanuel, cité par les médias grecs, a dit que le Patriarcat de Constantinople "étudiait depuis avril toutes les variantes possibles de l'octroi de l'autocéphalie à l'Eglise orthodoxe Ukrainienne" (8) mais sans parler de conclusion de ces études ni de délai et en affirmant surtout que Constantinople "n’essayera pas de régler le schisme existant en créant un autre schisme," comme le souligne le métropolite Hilarion (ibid 7). Le patriarche Cyrille aurait proposé de créer une "commission scientifique crédible et objective, avec des experts reconnues des deux parties, pour étudier les documents" (ibid 5) Le scénario du pire s’éloigne et on en reste au statu quo pour une durée indéterminée…

"L’essentiel, c’est qu’il y ait eu un échange d’opinions très fructueux, et, je le souligne encore une fois, la conversation est restée très franche et fraternelle du début jusqu’à la fin. Nous sommes partis de Constantinople sur une très bonne impression et de très bonne humeur," conclu le métropolite Hilarion (ibid)… Mais, sur le terrain, malheureusement, c’est la guerre qui continue dans l’est de l’Ukraine et il n’y a aucune raison que cessent les pressions et les exactions à l’encontre de l’EOU!

Pour aller plus loin :
(1) "Decrypter la situation en Ukraine": https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Decrypter-la-situation-en-Ukraine_a3662.html
(2) "L Ukraine orthodoxe ORTHODOXIE MAJORITAIRE MAIS DIVISÉE": https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Ukraine-orthodoxe-ORTHODOXIE-MAJORITAIRE-MAIS-DIVISEE-1_a1117.html

Sources :
(3) https://orthodoxie.com/le-patriarche-de-serbie-irenee-adresse-une-protestation-au-patriarche-de-constantinople-bartholomee-au-sujet-de-lautocephalie-ukrainienne-et-dautres-entites-schismatiqu/; https://orthodoxie.com/on-considere-au-patriarcat-de-jerusalem-que-les-decisions-du-phanar-concernant-lukraine-doivent-etre-coordonnees-avec-leglise-orthodoxe-russe/
(4) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/EGLISE-RUSSE-LA-REUNION-DU-SIEGE-METROPOLITAIN-DE-KIEV_a5433.html
(5) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Carol-Saba-Synaxis-sommet-Moscou-Constantinople-en-ce-moment-au-Phanar-a-Istanbul_a5479.html
(6) https://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/ukraine-l-eglise-orthodoxe-russe-menace-a-la-securite-selon-porochenko_2028273.html
(7) https://mospat.ru/fr/2018/08/31/news163244/
(8) https://tass.ru/obschestvo/5513522


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Septembre 2018 à 20:57 | 11 commentaires | Permalien

Le Saint-Synode du Patriarcat de Constantinople a pris la décision historique de permettre aux prêtres de se remarier, indique l’agence d’information orthodoxe en grec Romfea. Un texte officiel précisera les conditions permettant aux prêtres de se marier une seconde fois : le remariage sera autorisé dans des cas bien précis : Cela ne concernera que les prêtres veufs et ceux qui ont été abandonnés par leur femme et en aucun cas ceux qui veulent se remarier en quittant leur première épouse. » L’autorisation sera accordée après un examen au cas par cas par une commission du Saint-synode, indique le communiqué. (1)

UNE TRADITION DE L’ÉGLISE INDIVISE

Lors des sept premiers siècles, beaucoup de clercs, évêques, prêtres et diacres, sont choisis parmi les hommes mariés. Par exemple Grégoire le Grand est l'arrière petit-fils du pape Félix II. Ensuite apparaît le principe canonique, toujours en vigueur dans l’Église orthodoxe que le choix du sacerdoce est le dernier qu’un homme peut faire dans sa vie. Les hommes mariés peuvent donc accéder au diaconat, puis à la prêtrise. Ainsi par exemple le canon 6 du Concile in Trullo (VIIe siècle) permet aux diacres et prêtres de vivre avec leur épouse légitimes, c'est-à-dire d'un mariage datant d'avant l'accès aux ordres majeurs.

Mais, une fois ordonné, un diacre ou un prêtre ne peut plus se marier et il n'a jamais été question de "mariage des prêtres" : l'impossibilité de se marier pour un homme ordonné reprend une tradition déjà relatée par le recueil des Constitutions Apostoliques au IVe siècle.

Quant aux évêques, ils sont élus depuis le VIe siècle parmi les moines et les prêtres non mariés, et sont donc toujours célibataires, que ce soit chez les Orthodoxes ou chez les Catholiques.

L’Orthodoxie s’en tient à cette tradition et environ 1/4 des prêtres orthodoxes (clergé blanc), les autres étant célibataires et souvent moines (clergé noir).

AMENDÉE EN OCCIDENT

C'est le concile de Rome (1074) qui imposera le célibat de tout le clergé en Occident. La réforme grégorienne, soucieuse de préserver le patrimoine de l'Église et de soustraire les clercs mariés à la tentation de s'enrichir pour transmettre un bon héritage à leurs enfants, impose cette nouvelle législation canonique qui menace d'excommunier tous les prêtres mariés; Grégoire VII réitère le caractère obligatoire du célibat des prêtres et condamne en 1079 toutes les tentatives de justifier historiquement et théologiquement le mariage des prêtres.

Mais l'une des premières actions de Luther, qui fut moine avant d'être réformateur, fut de se marier et, se fondant sur cet exemple, les ministres protestants (hommes et femmes), y compris les évêques, sont généralement mariés. Puis les mouvements protestant ouvrirent la consécration pastorale et épiscopale aux femmes…

MODIFICATION DU DROIT CANON

Cette disposition ne s’appliquera qu’au au sein du Patriarcat de Constantinople et on peut se demander si d’autres Églises orthodoxes vont suivre. Soulignons en tous cas que ce changement du droit canon n’avait pas été évoqué lors du concile panorthodoxe de Crête, en 2016, et que, curieusement, elle éloigne encore plus Constantinople de la doctrine catholique ou le débat sur le célibat des prêtres peine à déboucher...
V.G.

Voir aussi :
(1) https://orthodoxie.com/le-patriarcat-de-constantinople-va-autoriser-un-second-mariage-pour-les-pretres/
https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mariage-celibat-et-vie-monastique-par-le-pere-Jean-Meyendorff_a2504.html
https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mgr-Athenagoras-Peckstadt-L-experience-orthodoxe-sur-la-question-du-mariage_a4432.html
https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-Pape-impose-aux-Catholiques-le-modele-orthodoxe-pour-la-fin-du-mariage_a4447.html


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Septembre 2018 à 18:00 | 4 commentaires | Permalien

L’Église orthodoxe ukrainienne dément que l’autocéphalie a été accordée aux schismatiques
L’Église orthodoxe ukrainienne dément l’annonce faite par les médias ukrainiens selon laquelle le patriarcat œcuménique aurait décidé d’accorder l’autocéphalie aux schismatiques

Comme le rappelle, dans son commentaire, le département de l’information et de l’éducation de l’Église orthodoxe ukrainienne, le saint synode du patriarcat de Constantinople a publié le 22 avril un communiqué duquel il ressort qu’aucune décision n’a été prise à propos de l’autocéphalie de l’Église ukrainienne, il y est simplement indiqué que des demandes en ce sens ont été adressées par plusieurs structures et que le synode va enquêter auprès des différentes Églises locales.

« Le patriarcat de Constantinople a non seulement déclaré la nécessité de rechercher les voies selon lesquelles déclarer l’autocéphalie, mais il a aussi « implémenté » cette décision, c’est-à-dire qu’il a débuté cette recherche. Toutefois, est-ce que depuis le mois d’avril le patriarcat de Constantinople a trouvé des moyens de déclarer cette autocéphalie et si oui, quels sont-ils, de tout cela il n’est pas question dans le propos du métropolite Emmanuel. De même que le métropolite responsable ne dit pas si le patriarcat de Constantinople s’est fixé pour objectif de mettre en œuvre ces moyens, ni s’ils ont été trouvés. »

Le commentaire signale que l’information, provenant de Hromdaske, comporte une interprétation fallacieuse de ce qu’a déclaré, en anglais, le métropolite Emmanuel de Gaule. La phrase « a décidé d’examiner toutes les voies selon lesquelles pourrait être déclarée l’autocéphalie » /dans le texte original : "took the decision of exploring all the ways in order to issue the autocephaly"/ a été traduite : « a décidé d’utiliser toutes les voies pour décider de la déclaration de l’autocéphalie. »

De plus le commentaire souligne le fait que les médias ukrainiens qui ont transmis l’information « ont porté atteinte à la réputation du bien connu métropolite Emmanuel de Gaule qui s’exprimait au nom du patriarche de Constantinople. »

« Un tel comportement de la part de représentants de la communauté journalistique, comme toute autre tromperie, peut compromettre le dialogue inter-orthodoxe sur la façon de surmonter le schisme en Ukraine, aussi tous les titres qui ont répandu ce mensonge doivent immédiatement le démentir et présenter leurs excuses à leurs lecteurs », conclut le commentaire de l’Église orthodoxe ukrainienne.

Moscou. 1er septembre 2018. INTERFAX.RU Traduction pour PO
В УПЦ опровергли сообщения о даровании автокефалии раскольникам

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2018 à 15:07 | 0 commentaire | Permalien

Pas d'accord en vue ! La délégation russe aurait quitté Istanbul après deux heures de discussion !

Cher ami, les choses sont allées trop loin de part et d'autre, depuis un certain temps, dans des politiques parallèles qui ne se recoupent pas, que le format d'un sommet primatial aussi important (qui a le mérite en soi de faire venir Moscou vers Constantinople après la distance prise depuis Crête 2016.

Ce qui en soi est une reconnaissance implicite de Kirill de la primauté d'honneur de Bartholomee) ne suffit plus à remettre les pendules à l'heure de l'unité orthodoxe. Kirill aurait proposé la constitution dune commission scientifique crédible et objective, avec des experts reconnues des deux parties, pour étudier les documents (Moscou aurait rassemblé plusieurs milliers de doc d'archives en grec et savon qui traitent de la question) pour trancher la question : est ce que Constantinople a cédé son droit sur l'Ukraine depuis l'accord et le tomos patriarcal (de Constantinople ) de 1686 à Moscou ou pas ?

Depuis plus de trois cent ans tout porte à croire que cest le cas. Le débat est juridique canonique mais aussi politique. Donc complexe.

Mon espoir était placé dans cette réunion que les deux leaders sortent de leur arguments respectifs pour voir l'intérêt supérieur de la préservation de l'unité orthodoxe... on verra comment les choses évolueront mais il me semble que les lignes parallèles continuent à pousser et a creuser le sillon qui empêche les recoupements iréniques et bénéfiques..

My article: "The ukrainian crucible between Moscow and Constantinople : who will prevent the coming schism in Orthodoxy"

The situation in global Orthodoxy is worrisome. Its catholic unity is threatened while it still has not yet healed from the repercussions of the 2016 "Council of Crete". The manner of preparing it and holding it with the presence of some rather than all of the Orthodox churches and its decisions has resulted in complications and a rift between the fourteen Orthodox patriarchates. It appears that in the Ukrainian crisis raging between the two poles of Orthodoxy, the Greek and the Russian, we are headed for the first application of "majority rule" in universal Orthodox ecclesiastical decisions, at the expense of a logic of unanimity, the standard that must prevail in order to prevent schism, especially with regard to decisions to grant autocephaly to a region within the universal Church.... Read more

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Septembre 2018 à 09:27 | 18 commentaires | Permalien

Pèlerinage orthodoxe en Terre Sainte du 9  au 16 décembre 2018
Avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse ( Patriarcat de Moscou )

Groupe de 25-30 personnes

Conditions

Dates : du 9 décembre au 16 décembre 2018
Prix : 850€+ billets d’avion + transfère de l’aéroport de Tel-Aviv à Jérusalem

Puisque nos pèlerins viennent de différentes villes, l’arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv de chacun peut varier lors de la journée du 9 décembre (idem pour le départ du 16 décembre). On propose de prendre un transfère de l’aéroport de Tel-Aviv à Jérusalem en fonction de nombre de personnes qui arrivent.

Renseignements :
Inna Botcharova, tél. 06 50 64 01 26, émail : inessa0228@mail.ru
Prêtre Nicolas Nikichine, tél. 06 20 34 95 46
Centre des pèlerinages du Diocèse de Chersonèse SITE " PALOMNIK"
Eglise de Trois Saints Docteurs, 5, rue Pétel, Paris 15

Programme >>> PJ

Pèlerinage orthodoxe en Terre Sainte du 9  au 16 décembre 2018
Conditions, Renseignements, Programme ...etc en PJ

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Septembre 2018 à 06:24 | 1 commentaire | Permalien

Sa Sainteté le patriarche Cyrille se rendra le 31 août prochain au patriarcat de Constantinople.
Les deux parties discuteront d'un large cercle de questions.

En juillet dernier une délégation du patriarcat de Constantinople s'est rendue à Moscou où elle a été reçue par le patriarche Cyrille. La situation en Ukraine a été passée en revue par les deux parties.

La prochaine rencontre entre les deux patriarches contribuera à l'amélioration des relations entre les Eglises et mettra en difficulté tous ceux qui cherchent une solutions à leurs problèmes dans la scission ecclésiale.

L'archiprêtre Nicolas Danilevitch, vice-président du DREE de l'EOU, a dit: "Tout permet d'espérer que cette rencontre sera un événement très positif qui contribuera à l'amélioration des relations entre Constantinople et le patriarcat de Moscou et au resserrement des liens interorthodoxes en général". La précédente rencontre des deux patriarches avait lieu dans le cadre de l'Assemblée des Eglises orthodoxes autocéphales à Chambésy (Suisse) les 22-27 janvier 2016.

L'archiprêtre Nicolas Balachov a précisé que l'ordre du jour de cette rencontre est encore à l'étude.

Московская сторона пока воздерживается от обнародования тем общения двух патриархов. "Повестка дня в настоящее время прорабатывается", - заявил корреспонденту "Интерфакс-Религия" зампред Отдела внешних церковных связей протоиерей Николай Балашов.

"Впереди почти месяц. Думаю, что ближе к дате встречи ее общие контуры будут определены", - сказал, в свою очередь, агентству пресс-секретарь патриарха Кирилла священник Александр Волков. Интерфак религия /// Tass PO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2018 à 06:59 | 9 commentaires | Permalien

Des catholiques européens feront un pèlerinage sur les lieux saints de Russie
Des représentants du clergé et de l’association académique de l’Église catholique romaine participeront au colloque d’été qui se déroulera du 24 août au 2 septembre 2018 à Moscou.

Le service de presse des Études doctorales de l’Église a déclaré ce mardi : « La délégation sera conduite par Mgr Didier Berthet, évêque de Saint Dié des Vosges et président du Conseil pour l’unité des chrétiens de la Conférence des évêques de France. »

Les représentants du Saint Siège sont invités par le patriarcat de Moscou pour l’approfondissement de leurs connaissances de l’orthodoxie et de la culture russe contemporaine depuis 2015. Les sujets principaux de ce colloque seront la défense des chrétiens d’orient et la préservation des valeurs traditionnelles.

Les participants à ce colloque pourront prendre connaissance des activités des différentes Commissions de l’Église orthodoxe russe, se rendre sur des lieux saints et des points d’intérêt culturels de Moscou, Serguiïev Possad, Novgorod-la-Grande et Saint-Pétersbourg ainsi que rencontrer différentes personnalités.

Ce Colloque d’été est financièrement soutenu par les fondations « Rousskij mir » et « Ubi et Orbi ».

Moscou, le 21 août 2018. INTERFAX. trad pour PO
Католики Европы совершат паломничество по святым местам России

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Août 2018 à 23:31 | 1 commentaire | Permalien

Allemagne, à partir du 1er juin: Un crucifix dans chaque bâtiment public en Bavière
Des crucifix trônent déjà dans les salles de classes des écoles primaires et les salles d'audience des tribunaux bavarois.

La Bavière veut imposer un crucifix dans les halls d'entrée de ses bâtiments publics, à partir du 1er juin. Le choix des conservateurs de la CSU qui dirigent cette région du sud de l'Allemagne fait polémique dans tout le pays.

Un affichage de "la culture chrétienne" peu apprécié

Aucune trace d’un quelconque crucifix n'apparaît dans le hall de la mairie de Ratisbonne. Dans cette ville pourtant très religieuse de Bavière, les autorités locales ne semblent pas pressées d’appliquer la nouvelle réglementation. Peu d'administrés défendent la décision du président de région, Markus Söder. Une habitante tente de faire la part des choses. "Nous autres Bavarois sommes imprégnés de culture chrétienne, et beaucoup sont attachés au symbole que représente la croix, dit-elle, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire dans les bâtiments publics."

Un voisin a un avis plus tranché. SUITE

Enjeux électoraux


L'annonce a été dénoncée par ses détracteurs comme une manœuvre à visée électorale alors que l'Union chrétienne-sociale (CSU), au pouvoir dans cette riche région, a largement droitisé son discours depuis qu'Angela Merkel a ouvert les portes de son pays à plus d'un million de réfugiés depuis 2015.

La CSU est en outre menacée de perdre sa majorité absolue lors du scrutin régional du 14 octobre, menacée sur sa droite par le parti anti-islam et anti-Merkel, AfD. Les Verts et la gauche radicale Die Linke ont notamment dénoncé une mesure populiste et contraire à la Constitution.

L'un des principaux responsables de l'Eglise catholique allemande, le cardinal Reinhard Marx, a également fustigé les dirigeants bavarois qui, avec cette mesure, créent « de la division et du trouble » selon lui. Suite

PHOTO: Un Allemand manifeste contre la présence de crucifix à l'entrée des bâtiments publiques de Bavière, à Munich le 1er juin 2018
Allemagne, à partir du 1er juin: Un crucifix dans chaque bâtiment public en Bavière


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Août 2018 à 07:12 | 1 commentaire | Permalien

Cette session était prévue pour le 10 septembre et devait trouver une solution au problème de la situation de l'Eglise ukrainienne. Désormais la date de cette session a été reportée aux et 9 et 10 octobre.

D'autre part, la rencontre entre les patriarches Bartholomé et Cyrille aura lieu comme prévu le 31 août. Du 1 au 3 septembre une Synaxe se réunira à Istanbul. Lien Interfax et PO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Août 2018 à 14:15 | 2 commentaires | Permalien

Les chasubles modernes du clergé russe sont des vêtements hautement technologiques
Les chasubles modernes du clergé russe sont des vêtements hautement technologiques, leur valeur peut atteindre plusieurs centaines de milliers de roubles

L’entreprise d’objets sacerdotaux Sofrino nous a fait part des spécifités que présente de nos jours la confection des vêtements liturgiques. « Nous avons recours à des machines automatiques allemandes ou japonaises. Le créateur introduit ses esquisses dans l’ordinateur qui contrôle la machine et reproduit point de couture par point de couture l’ornement prévu. L’impression thermique est également utilisée : il est possible de concevoir un ornement sur du papier à dessin, de faire passer la feuille superposée au tissu par des rouleaux incandescents.

Les chasubles modernes du clergé russe sont des vêtements hautement technologiques
Les chasubles produites de la sorte peuvent être facilement lessivées, fût-ce dans des lave-linges ordinaires. Cependant des procédés plus sophistiqués existent auxquels peuvent avoir recours les prêtres exigeants ou aisés. Nommons, par exemple, la technique ancienne de broderie en cannetille.

L’artiste fixe de minuscules paillettes, grains de verroterie et petites perles sur un fil très fin. Ce fil permet l’élaboration de motifs décoratifs d’une grande finesse. A chaque mouvement le tissu ainsi obtenu brille de mille reflets, comme s’il était couvert de diamants. Il faut à l’artisan pour confectionner l’ornement d’un tissu de 50 cm sur 50 cm six mois de travail méticuleux à raison de six à huit heures par jour.

Les chasubles tissées selon ce procédé peuvent valoir des fortunes, les prix peuvent atteindre plus de cent mille roubles.

Les chasubles modernes du clergé russe sont des vêtements hautement technologiques
S’il s’agit de vêtements sacerdotaux plus ordinaires la chemise blanche que le prêtre met sous sa chasuble peut couter 2.300 roubles. Un maillot de corps en laine de Belarus coute jusqu’à 5.000 roubles. Les dépenses vestimentaires d’un prêtre sont donc conséquentes.

Interfax religion Traduction PO

Les chasubles modernes du clergé russe sont des vêtements hautement technologiques

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Août 2018 à 09:57 | 4 commentaires | Permalien

L’ÉGLISE ORTHODOXE ÉTHIOPIENNE RÉCONCILIÉE
L'Église orthodoxe tewahedo éthiopienne est l'une des plus anciennes églises chrétiennes du monde, constituée vers le IVe siècle. Elle fait partie de l'ensemble formé par les Églises des trois conciles.

Elle utilise le rite abyssinien /dit aussi guèze / ; son chef porte le titre de patriarche et catholicos d'Éthiopie et réside à Addis-Abeba. Elle dépendait du patriarcat copte d’Alexandrie et devint autocéphale en 1959.

LE SCHISME DE 1991

La scission date de 1991, quand le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) renverse le Gouvernement militaire provisoire de l’Éthiopie socialiste (Derg), mis en place en 1974 après le renversement de l’empereur Haïlé Sélassié (1892-1975, empereur d'Éthiopie de 1930 à 1936 et de 1941 à 1974.)

Le patriarche Abouna Merkorios, élu en 1988 et proche du Derg, abdique et part s’installer aux États-Unis avec plusieurs évêques, mais continue toutefois à se considérer comme le patriarche légitime de l’Église d’Éthiopie en affirmant que son abdication a eu lieu sous la contrainte. Il forme un synode en exil et l'Église éthiopienne orthodoxe en exil est reconnue par plusieurs communautés éthiopiennes de la diaspora en Amérique du Nord et en Europe occidentale.

12 nouveaux évêques sont ordonnés par en 2007 et des excommunications réciproques sont émises par les deux synodes (Synode à l'intérieur et Synode en exil).

Paulos Gebre Yohannes (1935-2012) est élu patriarche de l'Église éthiopienne orthodoxe en1992. Il fut un des huit présidents du Conseil œcuménique des Églises 2006 à sa mort.

LA RÉCONCILIATION 27 ANS PLUS TARD

Les discussions entre les deux Synodes avaient commencé il y a plusieurs années et le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, un réformiste nommé en avril, a personnellement accéléré le processus de réconciliation. Il s’est conclu fin juillet 2018, au cours d’une visite du premier ministre aux États-Unis auprès de la diaspora éthiopienne : la réunification des deux synodes a été célébrée en grande pompe à la cathédrale Debre Mihret St. Michael de Washington DC et les membres de l’Église orthodoxe éthiopienne de Tewahedo ont officiellement proclamé la fin du schisme vieux de 27 ans qui divisait cette ancienne Église.

Le patriarche Abune Merkorios est rentré en Éthiopie ce 1er août avec le Premier ministre. Abiya Ahmed et sa délégation. Il et a repris ses fonctions de patriarche alors même que Abouna Mathias reste aussi patriarche et sera chargé de « mener l’Église en effectuant les tâches administratives », indique l’accord dont les termes ont été rendus public par le site d’information orthodoxe OCP Media Network.

Illustration : célébration du retour du patriarche Abune Merkorios le 1er août 2018

V.G.
L’ÉGLISE ORTHODOXE ÉTHIOPIENNE RÉCONCILIÉE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Août 2018 à 15:54 | 2 commentaires | Permalien

La révolution était-elle nécessaire en Russie en 1917 ?

Oui, assurément 15.66%

Non, aucunement 41.71%

Oui, mais pas celle qui a eu lieu 42.63%

1194 votants

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Août 2018 à 09:56 | 0 commentaire | Permalien

Homélie pour la fête de la Transfiguration
Frères, il nous arrive, à nous chrétiens, d’être interpellés par nos contemporains agnostiques ou ayant perdu la foi sur l’utilité et le caractère pratique du message du Christ.

Certains d’entre nous sommes en effet tentés d’intellectualiser un peu trop notre foi, ou encore de la socialiser à outrance, au détriment de la dimension proprement sotériologique. Je ne dis pas qu’il ne faille pas impliquer notre intellect lorsque nous scrutons la Parole du Christ. Au contraire, notre foi serait vaine si elle n’avait l’adhésion intégrale de notre raison. Ce que je veux dire, c’est que nous ne pouvons réduire le christianisme à une théologie abstraite, de même qu’il ne peut être considéré comme le signe d’une identité particulière.

La foi chrétienne est tout à fait concrète et, si j’ose dire, pragmatique. Ou plutôt, elle est essentielle, puisqu’elle nous touche au plus profond de notre nature, elle transfigure notre être tout entier. Aujourd’hui, lorsque nous célébrons la Transfiguration de Jésus-Christ, c’est le moment de nous en rappeler.

"La Transfiguration" : une icône de mère Marie (Skobtsov)

Je vais dire une chose un peu écrue, en vous demandant de me pardonner cette façon de parler, mais si la Transfiguration du Christ ne concernait que lui, notre Seigneur et Sauveur, nos contemporains agnostiques auraient eu raison de se moquer de nous et du caractère purement abstrait et intellectuel de notre foi.

Mais nous, croyants, nous savons fermement que la Transfiguration de Jésus ne concerne pas lui seul, le Verbe devenu chair, le Fils de Dieu devenu Fils de l’homme. Elle est l’icône de notre propre transfiguration qui est rendue possible non par nos mérites, mais par l’incarnation de Dieu. D’ailleurs, tout ce qui est accompli par le Christ est une figure de ce qui doit nous arriver : sa mort, sa résurrection, son ascension et, bien sûr, sa transfiguration. Le Seigneur Jésus est le premier-né d’entre les morts, il nous précède dans le Royaume de Dieu, il a la primauté de tout en toute chose, comme notre guide, les Prémices de l’humanité tout entière.

Ainsi, frères, célébrer la Transfiguration de Jésus-Christ, ce n’est pas commémorer un événement passé, sans lien immédiat avec le présent. Célébrer la Transfiguration du Seigneur, c’est d’abord contempler l’union parfaite et indissoluble de la divinité et de l’humanité dans l’unique Christ, c’est aussi découvrir, avec une fascination pleine de gratitude filiale, la gloire incroyable que Dieu a réservée à ses saints, à ceux qui, dans le Christ, deviennent ses fils. C’est de voir combien grand est l’amour de Dieu pour nous, combien merveilleux est le dessein salutaire de la Trinité qui cherche irrévocablement à conduire l’humanité vers sa propre sainteté et béatitude.

Dieu n’abandonne pas son image. Et quand cette dernière s’éloigne de lui et se défigure dans le mal et le péché, le Créateur lui-même descend, l’assume et la transfigure au contact avec sa divinité toute pure. L’humanité tout entière est transfigurée dans le Christ Jésus qui montre cette gloire afin que nous n’ayons plus jamais d’autre désir que celui de l’union extraordinaire, mais réelle, vraie, avec la Source de la vie. La lumière divine dans l’humanité assumée du Seigneur nous est révélée pour que nous n’ayons d’autre désir, comme Pierre, que de demeurer éternellement sur la Montagne avec notre Sauveur.

Séminaire Russe
Homélie pour la fête de la Transfiguration du Seigneur (2012)

Homélie pour la fête de la Transfiguration

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 19 Août 2018 à 07:18 | 2 commentaires | Permalien

Le 12 août 2018 événement capital de l’année : consécration et ouverture après restauration de l’ensemble  spirituel Potchozerskij, XVIIIe siècle
L’événement capital de la vie du parc national Kenozerskij et de la région d’Arkhangelsk pour 2018 sera la consécration et l’ouverture solennelle du complexe spirituel Potchozerskij, chef d’œuvre de l’architecture russe en bois du XVIIIe siècle fermé depuis longtemps pour travaux de restauration. L’événement aura lieu le 12 août, veille de la commémoration de l’invention de la Sainte Croix de notre Seigneur, fête patronale de l’une des deux églises du complexe.

Bien que le complexe soit classé monument culturel d’importance fédérale, au début des années 1980, les deux églises et le campanile du complexe étaient dans un piteux état. Au milieu des années 1980, la direction des affaires culturelles de la région d’Arkhangelsk a confié des travaux de consolidation au groupe estudiantin « l’Athée ».

Et seulement en 2001 le parc national Kenozerskij a pu entreprendre des travaux de restauration grâce au financement de la Direction du patrimoine culturel de Norvège et du Ministère de la culture de Russie. En 2002, les spécialistes norvégiens et russes ont réussi, pour la première fois en Russie, à soulever la totalité de l’église pyramidale de l’Invention-de-la-Sainte-Croix-de-notre-Seigneur (plus de 200 tonnes) et d’en restaurer ou renouveler les rondins sans dommages.

Le 12 août 2018 événement capital de l’année : consécration et ouverture après restauration de l’ensemble  spirituel Potchozerskij, XVIIIe siècle
D’autres travaux indispensables se sont poursuivis jusqu’en 2009. En 2008-2009, on a reconstruit la palissade qui entourait le complexe sur la base de quelques photographies réalisées en 1903 par I. JA. Bilibine.

Malheureusement, à cause d’insuffisances de financement, les travaux se sont poursuivis sur de nombreuses années. Ils ont pu être achevés grâce à l’appui personnel de V.V. Poutine et du ministère des Ressources naturelles et de l’Écologie de la Fédération de Russie. Outre la reconstruction de l’extérieur, l’iconostase et les fresques uniques du « ciel » pyramidal ont été restaurées. Dans le campanile et le réfectoire sera présentée une exposition « Le cimetière Potchozerskij – son histoire, son architecture, sa paroisse ».

Après de nombreuses années, l’imposant complexe, situé sur un monticule entre deux lacs, se détache à nouveau sur le ciel septentrional et le son des cloches, comme il y a des siècles, retentit aux alentours.

De nombreux hôtes importants participeront aux cérémonies d’ouverture. Il y aura des concerts du Chœur d’hommes du monastère de Valaam et du carillon. Les habitants de la région participeront à ce qui sera pour eux une véritable fête.

Ce sera aussi une démonstration de l’intérêt porté à la conservation du patrimoine culturel et immatériel de la Russie du Nord.

Le 12 août 2018 événement capital de l’année : consécration et ouverture après restauration de l’ensemble  spirituel Potchozerskij, XVIIIe siècle
Photo réalisées en 1903 par Ivan Bilibine.

В АРХАНГЕЛЬСКОЙ ОБЛАСТИ СОСТОИТСЯ ОСВЯЩЕНИЕ ПОЧЕЗЕРСКОГО ХРАМОВОГО КОМПЛЕКСА XVIII ВЕКА ПОСЛЕ РЕСТАВРАЦИИ

Traduction pour "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Août 2018 à 18:14 | -1 commentaire | Permalien

Pèlerinages : Partout en France, des lieux sacrés attirent les croyants
Par Jean-Marie Guénois et Service Infographie

Partout en France, des lieux sacrés attirent les croyants. De Lourdes à Chartres, le «désir de transcendance» renaît.

Ce cœur de l'été est aussi le cœur de la foi catholique. La fête de l'Assomption, ce 15 août, célèbre dans l'Église catholique la Vierge Marie «élevée corps et âme à la gloire du Ciel et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers», selon les termes du dogme défini par le pape Pie XII en 1950. Honorer la fin de vie terrestre de la Vierge Marie remonte aux premiers siècles du christianisme. Les orthodoxes appellent cette fête, la «dormition de la très sainte Mère de Dieu». Ils la célèbrent aussi le 15 août. Seuls les protestants récusent cette tradition.

Ce mercredi, un milliard cinq cents millions de chrétiens dans le monde feront tout de même mémoire de ce mystère de foi chrétienne avec des offices très suivis. La France n'est pas en reste. 25.000 personnes sont attendues dans le sanctuaire de Lourdes qui marque les 160 ans des apparitions de la Vierge. Une France également couverte par… 1300 petits sanctuaires consacrés à la Vierge! Et 700 dédiés à d'autres saints. Souvent millénaires, ces lieux sacrés continuent d'attirer de façon étonnante.

De «la fête des cartables» au «pardon des motards»

Certains renaissent comme à Souvigny, dans l'Allier, après un long sommeil, alors qu'il attirait des foules au Moyen Âge. Beaucoup perdurent contre vents et marées, comme s'ils étaient inscrits dans les mémoires des familles de génération en génération. Ils sont tellement divers qu'il est impossible de les présenter en quelques lignes. Un livre n'y suffirait pas.

Ainsi du pèlerinage des «Trois Marie» à Mignières, près de Chartres où «les enfants nerveux» se présentent.

De Notre-Dame de la Daurade à Toulouse, où la «ceinture de la vierge noire» serait bénéfique pour les femmes enceintes ou qui désirent un enfant. Que dire de «la fête des cartables» en vue de la rentrée… à Notre-Dame du Laus, dans les Hautes-Alpes, en plein renouveau. Ou encore des impressionnants «bikers» recueillis à l'abbaye de Saint-Claude dans le Jura ou en Bretagne avec le «pardon des motards» à Porcaro. Dans un autre genre, à Saint-Ybard, dans le diocèse de Tulle, la bénédiction du bétail attire le 16 août, jour de la Saint Roch. Sans parler des étranges «fontaines guérisseuses» dans le pays d'Auge en Normandie. Ou, près de Laval, à Saulges, du pittoresque «petit saint qui pisse»!

«Les pèlerinages se portent plutôt bien, assure le père Jacky-Marie Lhermitte, président de l'Association nationale des directeurs de pèlerinages. Car la piété populaire existe toujours. Le désir de transcendance est inscrit au cœur de l'homme. Par le pèlerinage, la personne veut aller au-delà d'elle-même ou faire une pause dans sa vie. On a trop intellectualisé la foi. Nous avons une sensibilité, sans tomber dans la superstition, il y a vraiment quelque chose de noble et de bien dans la piété populaire.»

L'académicien Jean-Christophe Rufin, lui-même pèlerin de Compostelle, signe cet automne la préface d'un beau livre Esprit des pèlerinages (Gründ). Il confie au Figaro: «Les motivations ne sont pas forcément religieuses mais spirituelles au sens large. Le pèlerinage offre un cadre qui sort du fond de l'histoire. Il apporte une tradition. À la différence d'un chemin de grande randonnée, il oriente la marche. Le pèlerinage, c'est d'abord une direction, un sens que l'on donne à sa démarche.» LIEN
Pèlerinages : Partout en France, des lieux sacrés attirent les croyants

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Août 2018 à 12:38 | 1 commentaire | Permalien

La vente de reliques est absolument interditе
A la veille de Noël 2017 le Vatican avait écrit aux évêques leur rappelant l'interdiction de tout commerce de reliques. Tout récemment le Vatican a réitéré cette interdiction de tout trafic de reliques comme il est malheureusement pratiqué dans le monde entier.

« Le commerce (ou) la vente de reliques est absolument interdit », a souligné la Congrégation pour la Cause des Saints dans un nouveau guide destiné à l’Église et expliquant comment vérifier l’authenticité des reliques et préserver celles qui ont été reconnues comme étant authentiques.

Les ossements, cheveux, doigts et autres restes des saints de l’Église catholique ont été préservés et vénérés pendant des siècles, comme la langue de Saint-Antoine de Padoue et la tête de Sainte-Catherine de Sienne, attirant des foules de fidèles dans les sanctuaires où ces reliques sont conservées.

La vente de reliques est absolument interditе
Mais des magasins d’antiquités et des sites de commerce en ligne vendent aussi de supposées reliques de saints considérés comme mineurs.

Les évêques sont en charge de l’authenticité des reliques

Non seulement cette vente est interdite, mais les reliques ne peuvent pas être exposées dans les églises pour la vénération des fidèles sans certificat attestant de leur authenticité, a souligné la Congrégation.

Le manuel distingue les reliques majeures comme « le corps, parties notables du corps et cendres des bienheureux et des saints » des reliques mineures comme « les objets qui ont été en contact direct avec leur personne ».

C’est aux évêques que revient la charge de vérifier l’authenticité des reliques, comme des traces de sang sur une ancienne étoffe, avec l’assistance d’un tribunal composé d’un médecin ou d’un spécialiste de médecine légale et de deux croyants.

Si cette équipe n’est pas en mesure de se prononcer dans l’immédiat, l’objet susceptible d’être une relique doit être conservé « sous clé », sous la garde de l’évêque ou d’un suppléant digne de confiance, « des mesures spéciales devant être prises pour qu’il ne soit ni volé ni profané ».

Le corps d’un saint ou d’un bienheureux ne doit pas être démembré sans l’autorisation expresse de la Congrégation, souligne-t-elle. Une fois son authenticité reconnue, la relique devra être conservée dans un reliquaire. Lien

Lire aussi Des icônes sur des tasses, assiettes, tee shirts...etc. : piété ou blasphème ?

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Août 2018 à 12:00 | 2 commentaires | Permalien

Dans le district d'Onega des bénévoles parmi lesquels une française, restaurent l'église de la Mère de Dieu de Vladimir.

Une plaque apposée sur l’enceinte de l'église encore à l'époque soviétique il est précisé que "l'édifice est sous la protection de l'Etat". Le nouveau pouvoir est en place depuis 1991, or le bénévoles ont démarché pendant de longues années le ministère de la culture de la Fédération de Russie. Ce n'est qu'en 2017 que l’autorisation d'entamer les travaux leur a été accordée.

L'église avait été fermée après la révolution de 1917. En 1938 son dernier recteur a été emprisonné. L'édifice est devenu un silo pour le stockage des céréales. Dans les années 1970-1980 l'église est devenu un lieu de rencontres pour les jeunes de la région. C'est est en 2018, pour la première fois depuis 80 ans, qu'un office y a été célébré.

В Онежском районе волонтёры восстанавливают старинный храм Владимирской иконы Божьей Матери 1757 года

Ссылка на Видео Общее дело. Возрождение деревянных храмов Русского Севера

На оставшейся табличке со времен СССР написано что храм "охраняется государством". Волонтеры добивались разрешения на работы от министерства культуры многие годы.

После революции церковь закрыли. В 1938 арестовали последнего священника. Долгие десятилетия в церкви было зернохранилище, в 80-е годы место облюбовала молодежь. И вот спустя 80 лет под первозданными небесами вновь прошла служба.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Août 2018 à 10:09 | -1 commentaire | Permalien

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