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Le 27 juillet 2018 le métropolite Emmanuel a remis au président Porochenko un message du patriarche Bartholomé.
Il y est dit : « La Sainte mère Eglise manifeste une grande sollicitude à l’égard de la métropole de Kiev, sa fille bien-aimée. Nous nous sommes toujours inspirés du bien-être spirituel et du développement de cette métropole, de la défense de l’identité du peuple ukrainien. En ces temps difficiles nous agissons pour le rétablissement de l’unité des croyants ukrainiens, l’objectif étant de conférer l’autocéphalie à l’Eglise d’Ukraine»
Le président Porochenko a remercié Sa Sainteté Bartholomé pour la fermeté qu’il manifeste à l’égard de la situation en Ukraine : « Faites savoir à Sa Sainteté que nous sommes dans l’attente du Tomos et d’une décision du Saint Synode ». Suite
Le 27 juillet, selon Unian-Religion, 12 évêques venus de douze pays orthodoxes ont pris part à un office d’action de grâce célébré Colline Saint Vladimir à Kiev. L’office était présidé par Sa Béatitude le métropolite Onuphre (Eglise d’Ukraine, P.M.). Après l’office 250.000 fidèles ont marché en procession jusqu’à la Laure des Grottes.
Il y est dit : « La Sainte mère Eglise manifeste une grande sollicitude à l’égard de la métropole de Kiev, sa fille bien-aimée. Nous nous sommes toujours inspirés du bien-être spirituel et du développement de cette métropole, de la défense de l’identité du peuple ukrainien. En ces temps difficiles nous agissons pour le rétablissement de l’unité des croyants ukrainiens, l’objectif étant de conférer l’autocéphalie à l’Eglise d’Ukraine»
Le président Porochenko a remercié Sa Sainteté Bartholomé pour la fermeté qu’il manifeste à l’égard de la situation en Ukraine : « Faites savoir à Sa Sainteté que nous sommes dans l’attente du Tomos et d’une décision du Saint Synode ». Suite
Le 27 juillet, selon Unian-Religion, 12 évêques venus de douze pays orthodoxes ont pris part à un office d’action de grâce célébré Colline Saint Vladimir à Kiev. L’office était présidé par Sa Béatitude le métropolite Onuphre (Eglise d’Ukraine, P.M.). Après l’office 250.000 fidèles ont marché en procession jusqu’à la Laure des Grottes.
Le samedi 28 juillet un office d’action de grâce solennel pour le bien-être de l’Ukraine a été célébré Colline Saint Vladimir. Y assistaient le président Porochenko et son épouse, le métropolite Onuphre, le métropolite Emmanuel de France représentant du patriarche de Constantinople, le prétendu métropolite Philarète Denissenko, soit disant patriarcat de Kiev, le métropolite Makar, l'archevêque Sviatoslav (Shevtchuk), de nombreux clercs et personnalités officielles.
Selon l’agence TASS les représentants du patriarcat de Constantinople venus à Kiev à l’occasion du 1030e anniversaire du baptême de la Rus ne participent qu’aux manifestations officielles sous les auspices de l’Etat mais s’abstiennent d’être présents aux manifestations ecclésiales. Il est précisé qu’ils étaient absents de la procession sous les auspices de l’Eglise d’Ukraine (P.M.) ainsi qu’à celle organisée par le prétendu patriarcat de Kiev à laquelle, aux cotés de Philarète Denissenko étaint présents le président Piotr Porochenko et plusieurs membres du gouvernement.
Traduction "PO"
Представители Константинополя не приняли участия ни в Крестном ходе УПЦ, ни в шествии непризнанной мировым православием УПЦ Киевского патриархата, отметили в информационном отделе Украинской православной церкви
Selon l’agence TASS les représentants du patriarcat de Constantinople venus à Kiev à l’occasion du 1030e anniversaire du baptême de la Rus ne participent qu’aux manifestations officielles sous les auspices de l’Etat mais s’abstiennent d’être présents aux manifestations ecclésiales. Il est précisé qu’ils étaient absents de la procession sous les auspices de l’Eglise d’Ukraine (P.M.) ainsi qu’à celle organisée par le prétendu patriarcat de Kiev à laquelle, aux cotés de Philarète Denissenko étaint présents le président Piotr Porochenko et plusieurs membres du gouvernement.
Traduction "PO"
Представители Константинополя не приняли участия ни в Крестном ходе УПЦ, ни в шествии непризнанной мировым православием УПЦ Киевского патриархата, отметили в информационном отделе Украинской православной церкви
Le site présidentiel ukrainien a publié le compte-rendu suivant de l’intervention du métropolite Emmanuel
<...> Le représentant de Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée, le métropolite de France Emmanuel a souligné que le message de Sa Toute-Sainteté transmis ce jour au président ukrainien a démontré le soutien continu de Kiev apporté par l’Église-mère de Constantinople.
« Nous sommes fiers d’être ici à la célébration de cet anniversaire [1030ème anniversaire du baptême de la Rus’, ndt]. Cela a lieu à un moment très important. C’est un moment historique pour l’Ukraine, parce qu’il a ouvert la procédure d’octroi de l’autocéphalie à l’Église ukrainienne. Kiev a toujours été sous la protection du Patriarcat œcuménique. Nous avons tous les documents historiques qui le prouvent.
L’Église-mère n’a jamais cessé d’en prendre soin, comme cela est mentionné dans le message de Sa Toute-Sainteté, et ce soin est perceptible » a déclaré le métropolite Emmanuel. Le représentant de Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique a affirmé que les délégations du Patriarcat œcuménique ont informé officiellement les autres Églises orthodoxes autocéphales de la décision de celui-ci et les a exhorté à se joindre à cette procédure.
« C’est la première partie de l’implémentation qui a déjà commencé et nous recevons ouvertement toute personne qui visite Sa Toute-Sainteté pour discuter l’étape suivante », a-t-il ajouté. « Nous sommes très reconnaissants de vos efforts pour unir les Églises d’Ukraine, parce qu’il nous est nécessaire que l’Ukraine ait des Églises unies, et tous nos efforts sont dirigés vers cela. Soyez-en sûr, monsieur le président. Nous prions aussi pour votre mission, pour que Dieu et la Mère de Dieu vous protègent ainsi que votre gouvernement, et nous donnons des bénédictions au peuple ukrainien » a encore déclaré le métropolite de France Emmanuel ».
Dans un compte-rendu complémentaire, publié le 28 juillet sur le site présidentiel ukrainien figurent les propos suivants :
« Lors de la célébration du 1030ème anniversaire de la christianisation de l’Ukraine-Rus’, le représentant de Sa Toute-Sainteté le patriarche Bartholomée, le métropolite de France Emmanuel, a souligné que le patriarche œcuménique « ne laisserait pas ses fils ukrainiens sans protection et abandonnés ». « Le patriarche œcuménique ne peut rester aveugle et sourd aux appels qu’il se sont répétés depuis plus d’un quart de siècle », a dit le métropolite Emmanuel.
« Les fils de l’Église ukrainienne et ses dirigeants ont le droit à leur place parmi les Églises » a-t-il ajouté. « L’Église-mère a déjà adopté la décision le 20 avril de cette année. À savoir de commencer la procédure pour atteindre le but final, c’est-à-dire d’octroyer l’autocéphalie à l’Église orthodoxe d’Ukraine », a encore déclaré le représentant du patriarche œcuménique Bartholomée.
Celui-ci a ajouté que cela est devenu possible après l’appel des autorités ukrainiennes, le président de l’Ukraine, « qui est le successeur de la structure politique de la Rus’ de Kiev ».
« Nous sommes certains que le Patriarcat œcuménique est de votre côté. Vous ne serez pas orphelin parce que l’Église-Mère trouvera une façon d’être engagée dans votre progrès, votre succès, votre croissance dans la foi du Christ » a encore déclaré le métropolite Emmanuel. « Nous exprimons notre espoir que notre Seigneur comblera tous vos besoins. Que le Seigneur vous bénisse », a dit le métropolite Emmanuel qui a transmis les bénédictions du patriarche œcuménique. Le métropolite Emmanuel a souligné que le Patriarcat œcuménique « ne permettra pas à ceux qui haïssent la vérité à accomplir leur action diabolique ici en Ukraine ». Source orthodoxie.com
<...> Le représentant de Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée, le métropolite de France Emmanuel a souligné que le message de Sa Toute-Sainteté transmis ce jour au président ukrainien a démontré le soutien continu de Kiev apporté par l’Église-mère de Constantinople.
« Nous sommes fiers d’être ici à la célébration de cet anniversaire [1030ème anniversaire du baptême de la Rus’, ndt]. Cela a lieu à un moment très important. C’est un moment historique pour l’Ukraine, parce qu’il a ouvert la procédure d’octroi de l’autocéphalie à l’Église ukrainienne. Kiev a toujours été sous la protection du Patriarcat œcuménique. Nous avons tous les documents historiques qui le prouvent.
L’Église-mère n’a jamais cessé d’en prendre soin, comme cela est mentionné dans le message de Sa Toute-Sainteté, et ce soin est perceptible » a déclaré le métropolite Emmanuel. Le représentant de Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique a affirmé que les délégations du Patriarcat œcuménique ont informé officiellement les autres Églises orthodoxes autocéphales de la décision de celui-ci et les a exhorté à se joindre à cette procédure.
« C’est la première partie de l’implémentation qui a déjà commencé et nous recevons ouvertement toute personne qui visite Sa Toute-Sainteté pour discuter l’étape suivante », a-t-il ajouté. « Nous sommes très reconnaissants de vos efforts pour unir les Églises d’Ukraine, parce qu’il nous est nécessaire que l’Ukraine ait des Églises unies, et tous nos efforts sont dirigés vers cela. Soyez-en sûr, monsieur le président. Nous prions aussi pour votre mission, pour que Dieu et la Mère de Dieu vous protègent ainsi que votre gouvernement, et nous donnons des bénédictions au peuple ukrainien » a encore déclaré le métropolite de France Emmanuel ».
Dans un compte-rendu complémentaire, publié le 28 juillet sur le site présidentiel ukrainien figurent les propos suivants :
« Lors de la célébration du 1030ème anniversaire de la christianisation de l’Ukraine-Rus’, le représentant de Sa Toute-Sainteté le patriarche Bartholomée, le métropolite de France Emmanuel, a souligné que le patriarche œcuménique « ne laisserait pas ses fils ukrainiens sans protection et abandonnés ». « Le patriarche œcuménique ne peut rester aveugle et sourd aux appels qu’il se sont répétés depuis plus d’un quart de siècle », a dit le métropolite Emmanuel.
« Les fils de l’Église ukrainienne et ses dirigeants ont le droit à leur place parmi les Églises » a-t-il ajouté. « L’Église-mère a déjà adopté la décision le 20 avril de cette année. À savoir de commencer la procédure pour atteindre le but final, c’est-à-dire d’octroyer l’autocéphalie à l’Église orthodoxe d’Ukraine », a encore déclaré le représentant du patriarche œcuménique Bartholomée.
Celui-ci a ajouté que cela est devenu possible après l’appel des autorités ukrainiennes, le président de l’Ukraine, « qui est le successeur de la structure politique de la Rus’ de Kiev ».
« Nous sommes certains que le Patriarcat œcuménique est de votre côté. Vous ne serez pas orphelin parce que l’Église-Mère trouvera une façon d’être engagée dans votre progrès, votre succès, votre croissance dans la foi du Christ » a encore déclaré le métropolite Emmanuel. « Nous exprimons notre espoir que notre Seigneur comblera tous vos besoins. Que le Seigneur vous bénisse », a dit le métropolite Emmanuel qui a transmis les bénédictions du patriarche œcuménique. Le métropolite Emmanuel a souligné que le Patriarcat œcuménique « ne permettra pas à ceux qui haïssent la vérité à accomplir leur action diabolique ici en Ukraine ». Source orthodoxie.com
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Août 2018 à 05:44
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Les paroisses russes du monde entier ont célébré le 1030e anniversaire du Baptême de la Russie.
En France, l’évêque Nestor a célébré la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Nicolas de Nice le 28 juillet 2018, mémoire de saint Vladimir. L’archiprêtre Andreï Elisseïév recteur de la paroisse, a lu le Message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe à l’occasion du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie.
Après la Divine liturgie, le clergé a chanté la glorification de saint Vladimir. A midi, suivant la bénédiction de la hiérarchie, les cloches ont sonné en l’honneur de la solennité.
Dans son homélie, Mgr Nestor a dit : « Le prince Vladimir a brusquement changé de vie : d’homme brutal et débauché, il est devenu un modèle de vertus chrétiennes : miséricordieux, chaste, réservé, concentré, pieux. Il reste un modèle depuis des siècles. Nous sommes, frères et sœurs, ses héritiers. Il prit jadis cette décision au nom de son peuple, prêchant le Christ par son exemple ; et nous, ses enfants spirituels, sommes les coparticipants de ce qui s’est passé à Kiev il y a 1030 ans.
En France, l’évêque Nestor a célébré la Divine liturgie à la cathédrale Saint-Nicolas de Nice le 28 juillet 2018, mémoire de saint Vladimir. L’archiprêtre Andreï Elisseïév recteur de la paroisse, a lu le Message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe à l’occasion du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie.
Après la Divine liturgie, le clergé a chanté la glorification de saint Vladimir. A midi, suivant la bénédiction de la hiérarchie, les cloches ont sonné en l’honneur de la solennité.
Dans son homélie, Mgr Nestor a dit : « Le prince Vladimir a brusquement changé de vie : d’homme brutal et débauché, il est devenu un modèle de vertus chrétiennes : miséricordieux, chaste, réservé, concentré, pieux. Il reste un modèle depuis des siècles. Nous sommes, frères et sœurs, ses héritiers. Il prit jadis cette décision au nom de son peuple, prêchant le Christ par son exemple ; et nous, ses enfants spirituels, sommes les coparticipants de ce qui s’est passé à Kiev il y a 1030 ans.
L’archevêque Tikhon de Podolsk, administrateur du diocèse de Berlin et d’Allemagne, a célébré la Divine liturgie à l’église Saint-Vladimir de Berlin en l’honneur du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie. Après le verset de communion, Mgr Tikhon a lu le message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe.
Des pèlerins de l’Église orthodoxe polonaise assistaient à l’office. Après la liturgie, un office d’intercession à saint Vladimir a été célébré, pendant lequel ont été lues des demandes spéciales pour l’unité de l’Église et du peuple de Dieu. Les célébrations se sont terminées par une procession. Mgr Tikhon a souhaité une bonne fête à l’assistance, évoquant le Baptiste de la Russie, « l’homme qui a illuminé le peuple russe de la lumière de la foi en Christ, et posé les bases de la civilisation chrétienne dans la Russie historique. »
Le jour de la Saint-Vladimir, Mgr Mathieu, évêque de Souroge , a présidé la célébration de la Divine liturgie à la cathédrale de la Dormition de Londres. Après le verset de communion, le prêtre Dimitri Nedostoupenko, secrétaire du diocèse, et l’archidiacre Vadim Santsevitch ont lu en russe et en anglais le message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe en l’honneur du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie.
A la fin de l’office, l’archipasteur et le clergé ont chanté la glorification à saint Vladimir.
Ensuite, Mgr Mathieu a prononcé une homélie, félicitant également les communiants.
Pour le 1030e anniversaire du Baptême de la Russie, l’évêque Jean de Naro-Fominsk, administrateur des paroisses patriarcales aux États-Unis, a célébré la Divine liturgie à l’église Saint-Nicolas de New-York. Pendant l’office, le clergé a lu le message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe en l’honneur du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie, adressé aux archipasteurs, aux clercs, aux moines et aux laïcs. SUITE + Photos
Des pèlerins de l’Église orthodoxe polonaise assistaient à l’office. Après la liturgie, un office d’intercession à saint Vladimir a été célébré, pendant lequel ont été lues des demandes spéciales pour l’unité de l’Église et du peuple de Dieu. Les célébrations se sont terminées par une procession. Mgr Tikhon a souhaité une bonne fête à l’assistance, évoquant le Baptiste de la Russie, « l’homme qui a illuminé le peuple russe de la lumière de la foi en Christ, et posé les bases de la civilisation chrétienne dans la Russie historique. »
Le jour de la Saint-Vladimir, Mgr Mathieu, évêque de Souroge , a présidé la célébration de la Divine liturgie à la cathédrale de la Dormition de Londres. Après le verset de communion, le prêtre Dimitri Nedostoupenko, secrétaire du diocèse, et l’archidiacre Vadim Santsevitch ont lu en russe et en anglais le message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe en l’honneur du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie.
A la fin de l’office, l’archipasteur et le clergé ont chanté la glorification à saint Vladimir.
Ensuite, Mgr Mathieu a prononcé une homélie, félicitant également les communiants.
Pour le 1030e anniversaire du Baptême de la Russie, l’évêque Jean de Naro-Fominsk, administrateur des paroisses patriarcales aux États-Unis, a célébré la Divine liturgie à l’église Saint-Nicolas de New-York. Pendant l’office, le clergé a lu le message de Sa Sainteté le patriarche et du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe en l’honneur du 1030e anniversaire du Baptême de la Russie, adressé aux archipasteurs, aux clercs, aux moines et aux laïcs. SUITE + Photos
L’Église apostolique arménienne reste intimement liée à l’identité nationale. Mais la proximité du chef de cette Église avec les cercles politiques récemment démis lui a valu des critiques et même des appels à la démission. De retour d’Erevan, Régis Genté fait le point sur la place de l’Église arménienne et sur les perspectives qui s’ouvrent pour elle.
Pendant les journées révolutionnaires qui ont secoué l’Arménie fin avril début mai 2018, des portraits de personnages associés au régime honni de l’ancien président Serge Sarkissian (2008-2018) sont apparus dans la capitale Erevan. Sur une feuille A4, la photo en noir et blanc du personnage était barrée d’une grosse croix rouge accompagnée des mots « Merjir regimin » (« Rejeter le régime »). Du « dégagisme » à l’arménienne sur fond de tentative par l’ex-président de se maintenir indéfiniment au pouvoir en tant que Premier ministre, après des bricolages constitutionnels.
Là figuraient par exemple Alexander Sarkissian, le frère de l’ex-chef de l’État surnommé « M. 50% » pour la part qu’il s’octroyait dans les affaires qui se s’ouvraient dans le pays, ou bien l’oligarque Samuel Aleksanian, au profil semi-criminel et connu pour les monopoles dont il jouissait dans l’importation de produits alimentaires de base, l’ancien Premier ministre Karen Karapétian, « l’homme de Moscou », mais aussi Karékine II, le Catholicos de l’Église apostolique arménienne.
Pendant les journées révolutionnaires qui ont secoué l’Arménie fin avril début mai 2018, des portraits de personnages associés au régime honni de l’ancien président Serge Sarkissian (2008-2018) sont apparus dans la capitale Erevan. Sur une feuille A4, la photo en noir et blanc du personnage était barrée d’une grosse croix rouge accompagnée des mots « Merjir regimin » (« Rejeter le régime »). Du « dégagisme » à l’arménienne sur fond de tentative par l’ex-président de se maintenir indéfiniment au pouvoir en tant que Premier ministre, après des bricolages constitutionnels.
Là figuraient par exemple Alexander Sarkissian, le frère de l’ex-chef de l’État surnommé « M. 50% » pour la part qu’il s’octroyait dans les affaires qui se s’ouvraient dans le pays, ou bien l’oligarque Samuel Aleksanian, au profil semi-criminel et connu pour les monopoles dont il jouissait dans l’importation de produits alimentaires de base, l’ancien Premier ministre Karen Karapétian, « l’homme de Moscou », mais aussi Karékine II, le Catholicos de l’Église apostolique arménienne.
Que faisait donc le chef de l’Église dans cette triste galerie de portraits d’un pays qui s’est éternisé dans le monde perverti post-soviétique ? « Beaucoup d’Arméniens sont très critiques envers lui, qui serait riche et posséderait des entreprises, et l’Église telle qu’elle est aujourd’hui à cause de sa proximité avec le pouvoir. Celui-ci est corrompu, népotiste, exploite la population en cheville avec les oligarques, lesquels par ailleurs s’achètent une place au paradis en finançant la construction d’églises, et non seulement jamais le Catholicos ne critique cela, ne se met du côté du peuple, mais en plus il soutient ce pouvoir en permanence », observe Stepan Danelian, politologue spécialiste des questions religieuses.
La grogne est principalement tournée contre la personne et l’entourage du Catholicos actuel et non contre une Église reconnue comme une « Église nationale » par quasi tous les Arméniens, quand bien même peu sont pratiquants dans l’ancienne république soviétique. SUITE
Lire aussi L’Eglise arménienne a canonisé les 1,5 million de victimes du génocide arménien
et Le pape François se rend dans le "premier pays chrétien" – l'Arménie
La grogne est principalement tournée contre la personne et l’entourage du Catholicos actuel et non contre une Église reconnue comme une « Église nationale » par quasi tous les Arméniens, quand bien même peu sont pratiquants dans l’ancienne république soviétique. SUITE
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Vladimir Golovanow
Le 17 juillet 2018, centenaire du martyr de la Sainte famille impériale, une Liturgie exceptionnelle a été célébrée dans l’église russe se Johannesburg dédiée à saint Serge de Radonège et l'exposition «les Derniers Romanov» a été inauguré au centre paroissial après la fin de l'office.
Cette photo-exposition est organisée par la paroisse St Serge avec le soutien de la représentation de "Rossotroudnitchestvo" (l’Agence russe pour la coopération internationale culturelle qui gère les Centres pour la science et la culture russes) en République Sud-Africaine et le portail pravoslavie.ru. Elle présente des photos personnelles provenant des archives de la famille Romanov
LA PRÉSENCE RUSSE EN AFRIQUE AUSTRALE
LA PRÉSENCE RUSSE EN AFRIQUE DU SUD a fait l’objet de plusieurs publications en russe qui ont été utilisées pour rédiger cet article*. La première visite officielle d’un navire russe au Cap remonte à 1808 et le journal de bord relate la visite de deux russes installés sur place (un sergent de l’armée britannique et un agriculteur). L’écrivain et diplomate Gontcharov (1812-1891) fait escale au Cap de Bonne Espérance en 1853, lors du célèbre tour du monde de la frégate Pallada et y rencontre aussi un compatriote marié et père de famille…
Le 17 juillet 2018, centenaire du martyr de la Sainte famille impériale, une Liturgie exceptionnelle a été célébrée dans l’église russe se Johannesburg dédiée à saint Serge de Radonège et l'exposition «les Derniers Romanov» a été inauguré au centre paroissial après la fin de l'office.
Cette photo-exposition est organisée par la paroisse St Serge avec le soutien de la représentation de "Rossotroudnitchestvo" (l’Agence russe pour la coopération internationale culturelle qui gère les Centres pour la science et la culture russes) en République Sud-Africaine et le portail pravoslavie.ru. Elle présente des photos personnelles provenant des archives de la famille Romanov
LA PRÉSENCE RUSSE EN AFRIQUE AUSTRALE
LA PRÉSENCE RUSSE EN AFRIQUE DU SUD a fait l’objet de plusieurs publications en russe qui ont été utilisées pour rédiger cet article*. La première visite officielle d’un navire russe au Cap remonte à 1808 et le journal de bord relate la visite de deux russes installés sur place (un sergent de l’armée britannique et un agriculteur). L’écrivain et diplomate Gontcharov (1812-1891) fait escale au Cap de Bonne Espérance en 1853, lors du célèbre tour du monde de la frégate Pallada et y rencontre aussi un compatriote marié et père de famille…
Au recensement de 1875 on compte 75 ou 82 ressortissants de l’empire russe à Johannesburg selon les sources, chiffre qui va monter à 4000 en 1895 témoignant de la vague d’immigration des juifs provenant des anciens territoires polonais et d’Odessa qui fuyaient les pogroms.
Des année 1880 à 1914, plus de trois millions auraient quitté l’empire russe dans la deuxième moitié du XIXe siècle dont environ 40 000 se sont installés en Afrique australe. Ils avaient crée différentes associations qui disparurent dans les années 1950 par assimilation, mais on rencontre beaucoup de noms montrant cette origine dans l’élite blanche sud-africaine.
La guerre des Boers (1899 – 1902) avait attiré l’attention de l’opinion russe, massivement du côté des Boers comme me racontait ma grand-mère, et au moins 225 officiers et soldats russes ont combattu comme volontaires du côté des Boers mais le nombre exact des Russes qui sont tombés dans cette guerre demeure inconnu : ils étaient souvent inhumés dans des fausses communes avec les combattants du cru. Une chapelle en leur hommage a été érigée sur le territoire de l’église de Saint Serge de Radonej à Johannesburg en 2013.
Des année 1880 à 1914, plus de trois millions auraient quitté l’empire russe dans la deuxième moitié du XIXe siècle dont environ 40 000 se sont installés en Afrique australe. Ils avaient crée différentes associations qui disparurent dans les années 1950 par assimilation, mais on rencontre beaucoup de noms montrant cette origine dans l’élite blanche sud-africaine.
La guerre des Boers (1899 – 1902) avait attiré l’attention de l’opinion russe, massivement du côté des Boers comme me racontait ma grand-mère, et au moins 225 officiers et soldats russes ont combattu comme volontaires du côté des Boers mais le nombre exact des Russes qui sont tombés dans cette guerre demeure inconnu : ils étaient souvent inhumés dans des fausses communes avec les combattants du cru. Une chapelle en leur hommage a été érigée sur le territoire de l’église de Saint Serge de Radonej à Johannesburg en 2013.
LA DEUXIÈME VAGUE D’IMMIGRATION RUSSE fut celle des Blancs qui avaient fui le régime bolchevik, mais elle n’atteignit réellement l’Afrique du Sud qu’après 1945, car il s’agissait d’une seconde étape pour des gens qui avaient du quitter la Chine, l’Afrique du nord ou l’Europe de l’est du fait des changements politiques.
Ils étaient peu nombreux, deux ou trois cents dispersés à travers toute l’Afrique du Sud, mais ils tenaient suffisamment à leurs racines culturelles pour fonder en 1952 une "Association des émigrés russes" à Johannesburg, avec des filiales au Cap et à Durban et une paroisse dédié à St Vladimir avec un prêtre résident, le père Siméon Starikov, nommé par l’EORHF pour couvrir l’Afrique de l’est et du sud... La paroisse comptait alors environ 40 Russes et 200 Serbes.
Les offices avaient lieu régulièrement, soit dans le temple suédois soit dans la cathédrale anglicane jusqu’en 1960, quand la communauté russo-serbe put louer un bâtiment indépendant en centre ville dans lequel fut consacrée une chapelle à St Vladimir.
La paroisse avait de bonnes relations avec le diocèse antiochien dont l’exarque est venu concélébrer dans la chapelle.
Mais la communauté russe s’étiola à partir des années 1960 et un coup fatal lui fut porté par la fondation d’une paroisse serbe : il ne restait plus que 38 paroissiens russes et il ne résidait que 60 Russes sur tout le territoire sud-africain au début des années 1970 ("Encyclopaedia of Southern Africa", Eric Rosenthal, ed. 1973). En 1974 le recteur fut nommé aux USA à sa demande et la paroisse fut dissoute.
Ils étaient peu nombreux, deux ou trois cents dispersés à travers toute l’Afrique du Sud, mais ils tenaient suffisamment à leurs racines culturelles pour fonder en 1952 une "Association des émigrés russes" à Johannesburg, avec des filiales au Cap et à Durban et une paroisse dédié à St Vladimir avec un prêtre résident, le père Siméon Starikov, nommé par l’EORHF pour couvrir l’Afrique de l’est et du sud... La paroisse comptait alors environ 40 Russes et 200 Serbes.
Les offices avaient lieu régulièrement, soit dans le temple suédois soit dans la cathédrale anglicane jusqu’en 1960, quand la communauté russo-serbe put louer un bâtiment indépendant en centre ville dans lequel fut consacrée une chapelle à St Vladimir.
La paroisse avait de bonnes relations avec le diocèse antiochien dont l’exarque est venu concélébrer dans la chapelle.
Mais la communauté russe s’étiola à partir des années 1960 et un coup fatal lui fut porté par la fondation d’une paroisse serbe : il ne restait plus que 38 paroissiens russes et il ne résidait que 60 Russes sur tout le territoire sud-africain au début des années 1970 ("Encyclopaedia of Southern Africa", Eric Rosenthal, ed. 1973). En 1974 le recteur fut nommé aux USA à sa demande et la paroisse fut dissoute.
UNE NOUVELLE VAGUE D’IMMIGRATION débuta dans les années 1970, avec des ressortissants de différentes minorités de l’URSS, et s’accéléra avec la Perestroïka et surtout l’effondrement de l’URSS. En septembre 2002, le consulat de Russie dénombrait 500-600 expatriés mais on ne connaît aucun chiffre fiable sur le nombre total de russophones en Afrique du sud : les estimations vont de 5 000 à … 100 000!En 1988, les Orthodoxes russes s’adressèrent au patriarcat de Moscou pour fonder une nouvelle paroisse.
Un prête fut alors missionné et la paroisse dédiée à saint Serge de Radonège a été fondée par décision du Saint-Synode de l’Église russe en 1998 pour desservir la communauté des expatriés de Johannesburg. Elle s'est d'abord installée dans une petite maison où des offices réguliers a été organisés.
En Septembre 2000 un terrain a été acheté à Midrand, à mi-chemin entre Johannesburg et Pretoria, et la belle l'église de style néo-russe, selon les plans d’un architecte de Saint – Pétersbourg, a été consacrée le 2 Mars 2003 par le métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad (actuel patriarche de Moscou) et le métropolite de Johannesburg et Pretoria Seraphin (Patriarcat d'Alexandrie).
La paroisse appartient au diocèse orthodoxe de Johannesburg et de Pretoria (Église orthodoxe d’Alexandrie) mais le recteur est nommé par le Saint Synode de l’Église russe qui a nommé recteur en 2009 le père Daniel Lougovoï, qui vient de Russie Des services réguliers ont lieu les samedis, dimanches et pour les grandes fêtes orthodoxes. Il y a aussi une école du dimanche pour les enfants et un groupe d'étude orthodoxes pour les adultes.
Un prête fut alors missionné et la paroisse dédiée à saint Serge de Radonège a été fondée par décision du Saint-Synode de l’Église russe en 1998 pour desservir la communauté des expatriés de Johannesburg. Elle s'est d'abord installée dans une petite maison où des offices réguliers a été organisés.
En Septembre 2000 un terrain a été acheté à Midrand, à mi-chemin entre Johannesburg et Pretoria, et la belle l'église de style néo-russe, selon les plans d’un architecte de Saint – Pétersbourg, a été consacrée le 2 Mars 2003 par le métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad (actuel patriarche de Moscou) et le métropolite de Johannesburg et Pretoria Seraphin (Patriarcat d'Alexandrie).
La paroisse appartient au diocèse orthodoxe de Johannesburg et de Pretoria (Église orthodoxe d’Alexandrie) mais le recteur est nommé par le Saint Synode de l’Église russe qui a nommé recteur en 2009 le père Daniel Lougovoï, qui vient de Russie Des services réguliers ont lieu les samedis, dimanches et pour les grandes fêtes orthodoxes. Il y a aussi une école du dimanche pour les enfants et un groupe d'étude orthodoxes pour les adultes.
L’ORTHODOXIE SUD AFRICAINE
Sur une population totale de 35,8 millions, le Christianisme représente prés de 80; colonisation néerlandaise et britannique oblige, il est massivement protestant, majoritairement protestant, de divers courant, y compris des confessions autochtones" Le Catholicisme ne représente que 6% et l’Orthodoxie… 0,1%!
Ce sont les Grecs qui fondèrent la première orthodoxe à Johannesburg. Ils étaient environ 200 dans la ville et ses environs en 1908, quand il décidèrent de construire une église. Le premier prêtre fut nommé en 1911 par le Patriarcat Orthodoxe d'Alexandrie et de toute l'Afrique en accord avec le Saint Synode de l’Église de Grèce, pour desservir une communauté d'environ 700 membres. L'église fut construite en 1913 et consacrée aux Saints Constantin et Hélène ; c’est actuellement la cathédrale de l’archevêché de Johannesburg et Pretoria.
Établi en 1927, l’archevêché comprend actuellement plusieurs paroisses grecques et des paroisses russe, serbe, roumaine et bulgare qui conservent des liens particuliers avec leurs Églises-mères respectives. Tant que l’apartheid a été en vigueur (1848-1991), les paroisses orthodoxes étaient réservées aux blancs; un effort missionnaire est maintenant dirigé vers la population noire. Un monastère, masculin a été fondé en 2006
Sur une population totale de 35,8 millions, le Christianisme représente prés de 80; colonisation néerlandaise et britannique oblige, il est massivement protestant, majoritairement protestant, de divers courant, y compris des confessions autochtones" Le Catholicisme ne représente que 6% et l’Orthodoxie… 0,1%!
Ce sont les Grecs qui fondèrent la première orthodoxe à Johannesburg. Ils étaient environ 200 dans la ville et ses environs en 1908, quand il décidèrent de construire une église. Le premier prêtre fut nommé en 1911 par le Patriarcat Orthodoxe d'Alexandrie et de toute l'Afrique en accord avec le Saint Synode de l’Église de Grèce, pour desservir une communauté d'environ 700 membres. L'église fut construite en 1913 et consacrée aux Saints Constantin et Hélène ; c’est actuellement la cathédrale de l’archevêché de Johannesburg et Pretoria.
Établi en 1927, l’archevêché comprend actuellement plusieurs paroisses grecques et des paroisses russe, serbe, roumaine et bulgare qui conservent des liens particuliers avec leurs Églises-mères respectives. Tant que l’apartheid a été en vigueur (1848-1991), les paroisses orthodoxes étaient réservées aux blancs; un effort missionnaire est maintenant dirigé vers la population noire. Un monastère, masculin a été fondé en 2006
Source :
http://www.st-sergius.info/vystavka-o-tsarstvennyh-strastoterptsah/ )
(https://en.wikipedia.org/wiki/Christianity_in_South_Africa, http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_207_2.asp)
Sources (en russe):
- http://ricolor.org/rz/afrika/ua/ar/1/
- http://cheloveknauka.com/rossiyskie-emigranty-v-yuzhnoy-afrike
- https://www.svoboda.org/a/417935.html
- http://nature.web.ru/db/msg.html?mid=1196264
https://en.wikipedia.org/wiki/Christianity_in_South_Africa, http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_207_2.asp
(https://www.stnicholascenter.org/galleries/gazetteer/3850/) et un féminin a ouvert en 2018 (http://journeytoorthodoxy.com/2018/02/first-orthodox-monastery-opened-south-africa/ )
http://www.st-sergius.info/vystavka-o-tsarstvennyh-strastoterptsah/ )
(https://en.wikipedia.org/wiki/Christianity_in_South_Africa, http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_207_2.asp)
Sources (en russe):
- http://ricolor.org/rz/afrika/ua/ar/1/
- http://cheloveknauka.com/rossiyskie-emigranty-v-yuzhnoy-afrike
- https://www.svoboda.org/a/417935.html
- http://nature.web.ru/db/msg.html?mid=1196264
https://en.wikipedia.org/wiki/Christianity_in_South_Africa, http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_207_2.asp
(https://www.stnicholascenter.org/galleries/gazetteer/3850/) et un féminin a ouvert en 2018 (http://journeytoorthodoxy.com/2018/02/first-orthodox-monastery-opened-south-africa/ )
GEORGI MANAEV
Bien que son histoire en Russie soit encore relativement jeune, le football est le sport le plus populaire du pays. Le ballon rond fut introduit à la fin du XIXe siècle seulement, et la communauté fermée et démodée des vieux croyants a joué un rôle clé et inattendu dans la diffusion de ce sport en Russie...
Un ancien jeu de balle indigène existait autrefois en Russie, mais il était très éloigné du football. À l'aide d'un tissu ou d'une balle de cuir remplie de plumes qu’on frappait du pied, deux équipes tentaient de garder le ballon à l'écart de l'adversaire. Le jeu servait les besoins rituels pendant les mariages et à Pâques, mais il a lentement disparu à la fin du XIXe siècle. Quand le football est apparu en Russie, il est d’abord arrivé avec les Britanniques... mais avec l'aide des vieux croyants.
Un passe-temps étranger
Le premier match de football de Russie a été joué le 24 septembre 1893 à Saint-Pétersbourg. Un journal local a rapporté : « Le terrain de jeu était totalement couvert de boue. Les athlètes en costume blanc couraient, tombant parfois dans la boue et bientôt ils étaient aussi noirs que des ramoneurs. Pendant tout ce temps, des rires résonnaient au sein du public ». Ce jeu était juste une partie de l'entracte entre des sports populaires comme le tir à la corde, l'athlétisme, la course et etc
Bien que son histoire en Russie soit encore relativement jeune, le football est le sport le plus populaire du pays. Le ballon rond fut introduit à la fin du XIXe siècle seulement, et la communauté fermée et démodée des vieux croyants a joué un rôle clé et inattendu dans la diffusion de ce sport en Russie...
Un ancien jeu de balle indigène existait autrefois en Russie, mais il était très éloigné du football. À l'aide d'un tissu ou d'une balle de cuir remplie de plumes qu’on frappait du pied, deux équipes tentaient de garder le ballon à l'écart de l'adversaire. Le jeu servait les besoins rituels pendant les mariages et à Pâques, mais il a lentement disparu à la fin du XIXe siècle. Quand le football est apparu en Russie, il est d’abord arrivé avec les Britanniques... mais avec l'aide des vieux croyants.
Un passe-temps étranger
Le premier match de football de Russie a été joué le 24 septembre 1893 à Saint-Pétersbourg. Un journal local a rapporté : « Le terrain de jeu était totalement couvert de boue. Les athlètes en costume blanc couraient, tombant parfois dans la boue et bientôt ils étaient aussi noirs que des ramoneurs. Pendant tout ce temps, des rires résonnaient au sein du public ». Ce jeu était juste une partie de l'entracte entre des sports populaires comme le tir à la corde, l'athlétisme, la course et etc
Les premiers matchs de football réguliers en Russie ont commencé dans le village d'Orekhovo-Zouïevo dans la région de Vladimir, à l'est de Moscou.
Au milieu du XIXe siècle, la production textile a connu un essor dans la région, ce qui a entraîné une augmentation de la population ouvrière à Orekhovo-Zouïevo et dans les villages voisins. Les usines textiles étaient contrôlées par de riches familles d'affaires, notamment les Morozov, membres de la communauté des vieux croyants (des chrétiens qui avaient refusé la réforme de l’église orthodoxe au XVIIe siècle). Pour entretenir la machinerie dans les usines, ils ont invité des ingénieurs et des administrateurs de Grande-Bretagne, qui ont amené le football dans leurs valises comme divertissement traditionnel
Au début, les Britanniques vivant à Orekhovo-Zouïevo jouaient entre eux, ou contre des équipes d'ingénieurs britanniques de la Hopper Factory à Moscou. En 1896, le premier terrain de football respectant les normes est apparu dans le district de Sokolniki à Moscou, et en 1905 les premiers clubs ont commencé à se former, de nombreux Russes jouant à ce nouveau jeu. À Orekhovo-Zouïevo, toutefois, la diffusion du football a été retardée en raison de problèmes religieux.
Au milieu du XIXe siècle, la production textile a connu un essor dans la région, ce qui a entraîné une augmentation de la population ouvrière à Orekhovo-Zouïevo et dans les villages voisins. Les usines textiles étaient contrôlées par de riches familles d'affaires, notamment les Morozov, membres de la communauté des vieux croyants (des chrétiens qui avaient refusé la réforme de l’église orthodoxe au XVIIe siècle). Pour entretenir la machinerie dans les usines, ils ont invité des ingénieurs et des administrateurs de Grande-Bretagne, qui ont amené le football dans leurs valises comme divertissement traditionnel
Au début, les Britanniques vivant à Orekhovo-Zouïevo jouaient entre eux, ou contre des équipes d'ingénieurs britanniques de la Hopper Factory à Moscou. En 1896, le premier terrain de football respectant les normes est apparu dans le district de Sokolniki à Moscou, et en 1905 les premiers clubs ont commencé à se former, de nombreux Russes jouant à ce nouveau jeu. À Orekhovo-Zouïevo, toutefois, la diffusion du football a été retardée en raison de problèmes religieux.
Les vieux croyants jouent à la balle
À partir des années 1880, l'anglais Harry Charnock, PDG de l'usine de textile de Nikolskoïe près d'Orekhovo-Zouïevo, a essayé d'organiser des matchs réguliers et d'attirer les joueurs russes parce qu'il considérait le sport comme une bonne alternative à la boisson. Jeunes et moins jeunes, les travailleurs russes appréciaient le jeu, ils jouaient au football amateur sur des terrains improvisés et apprenaient vite.
Les Morozov voyaient cependant d’un mauvais œil l’essor du nouveau sport, parce que leur foi considérait les jeux comme un péché, et pire encore, parce que ce jeu de balle anglais était joué avec les jambes nues jusqu'aux hanches, ce qui était considéré comme inacceptable. De plus, une importante émeute s’était produite dans l'une des usines de Morozov en 1895, de sorte que le gouvernement envisageait lui aussi avec méfiance l'idée de jeux qui attireraient beaucoup de spectateurs....SUITE
À partir des années 1880, l'anglais Harry Charnock, PDG de l'usine de textile de Nikolskoïe près d'Orekhovo-Zouïevo, a essayé d'organiser des matchs réguliers et d'attirer les joueurs russes parce qu'il considérait le sport comme une bonne alternative à la boisson. Jeunes et moins jeunes, les travailleurs russes appréciaient le jeu, ils jouaient au football amateur sur des terrains improvisés et apprenaient vite.
Les Morozov voyaient cependant d’un mauvais œil l’essor du nouveau sport, parce que leur foi considérait les jeux comme un péché, et pire encore, parce que ce jeu de balle anglais était joué avec les jambes nues jusqu'aux hanches, ce qui était considéré comme inacceptable. De plus, une importante émeute s’était produite dans l'une des usines de Morozov en 1895, de sorte que le gouvernement envisageait lui aussi avec méfiance l'idée de jeux qui attireraient beaucoup de spectateurs....SUITE
Un article sur le site officiel de l'AEOF (1) fait une analyse intéressante de la situation de l'Orthodoxie. Il mériterait d’être actualisé mais constitue toujours une bonne base. En voici le texte in extenso, avec des modifications mineures au niveau des titres pour le rendre plus lisible et des notes complémentaires pour le mettre à jour.
L’EGLISE ORTHODOXE D’AUJOURD’HUI EXISTE DANS CINQ SITUATIONS DIFFÉRENTES:
1. Les orthodoxes qui vivent dans les régions de la Méditerranée orientale, comme une minorité dans une société à majorité musulmane. C’est essentiellement la situation des quatre anciens patriarcats de Constantinople, d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem (ce dernier existe sous la domination musulmane en Jordanie, mais naturellement en Israël).
L’EGLISE ORTHODOXE D’AUJOURD’HUI EXISTE DANS CINQ SITUATIONS DIFFÉRENTES:
1. Les orthodoxes qui vivent dans les régions de la Méditerranée orientale, comme une minorité dans une société à majorité musulmane. C’est essentiellement la situation des quatre anciens patriarcats de Constantinople, d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem (ce dernier existe sous la domination musulmane en Jordanie, mais naturellement en Israël).
2. Deux Eglises orthodoxes, celles de Chypre et de Grèce, dans lesquelles continue une alliance Eglise-Etat de type byzantin, bien que sous une forme atténuée.
3. Les Eglises orthodoxes en Europe Orientale qui, jusque tout récemment encore, vivaient sous le joug communiste et étaient confrontées à des persécutions plus ou moins sévères. C’est de loin le plus grand des cinq groupes, comprenant les Eglises de Russie, de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, de Géorgie, de Pologne, d'Albanie et de Tchécoslovaquie, et comptant plus de quatre-vingt-cinq pour cent (85%) des membres de l'Eglise orthodoxe d'aujourd'hui.
4. Les communautés orthodoxes de la diaspora, vivant dans le monde occidental, et formées principalement d'immigrés et d'exilés et de leurs descendants, mais comportant aussi des convertis occidentaux.
5. On trouve enfin certains petits mouvements missionnaires, à l'intérieur de l'Orthodoxie, avec des communautés en Afrique, au Japon, en Chine, en Corée et ailleurs.
Tous ensemble, ces cinq groupes comptent entre 150 et 200 millions de personnes dont peut-être 50 et 80 millions sont en mesure de pratiquer activement leur foi ...
RETOUR EN ARRIÈRE, QUELQUES ÉLÉMENTS DE COMPRÉHENSION !
LA FRAGMENTATION DE LA CHRÉTIENTÉ EN TROIS ÉTAPES !
Dans l'introduction de son livre "L'Orthodoxie, l'Eglise des sept conciles" (2), Mgr Kallistos (Ware) métropolite de Diocleia évoque trois étapes principales, celles de la fragmentation de la chrétienté, "qui ont déterminé le développement extérieur de l'Eglise orthodoxe". Il s'agit là d'une synthèse intéressante qui donne une clé de compréhension des grands mouvements qui ont déterminé l'évolution de la géopolitique de la chrétienté et de l'Eglise orthodoxe.
"Les divisions qui ont amené la fragmentation actuelle de la chrétienté ont eu lieu, dit-il, en trois grande phases, chacune à peu près à 500 ans d'intervalle. La première étape vers la séparation se passe au Vème au VI siècles, quand ce que l'on connaît aujourd'hui sous le nom d'Eglises orientales orthodoxes furent séparés du corps principal de la Chrétienté…
Du fait de cette première division, les orthodoxes ont été réduits en Orient principalement au monde hellénophone. Puis vint la deuxième séparation, que l'on date conventionnellement de 1054. Le corps central de la Chrétienté se divisa alors en deux communions: en Europe occidentale le monde catholique romain sous le pape (de Rome); l'Eglise orthodoxe fut alors limitée également du côté de l'Occident.
La troisième séparation entre Rome et les réformateurs, au seizième siècle, ne nous concerne pas ici directement.
On note avec intérêt combien les divisions culturelles et ecclésiales tendent à coïncider. Le Christianisme, bien qu'universel dans sa mission, tend à être associé en pratique avec trois cultures: sémitique, grecque et latine. Du fait de la première séparation, les Chrétiens sémites de Syrie /NDR : et d"Egypte/, avec leur florissante école de théologiens et d'écrivains, furent coupés du reste de la chrétienté. Puis advint la deuxième séparation qui creusa un fossé entre les traditions grecque et latine du christianisme. C'est ainsi que dans l'Eglise orthodoxe, l'influence de la Grèce est prédominante. Mais il ne faudrait pas penser que l'Eglise orthodoxe est uniquement une Eglise grecque et rien d'autre, car les Pères syriaques et latins ont eux aussi une place dans la plénitude de la tradition orthodoxe.
Tandis que l'Eglise orthodoxe était limitée d'abord à l'est et ensuite à l'ouest, elle s'étendit vers le nord. En 863, les saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, firent un voyage vers le Nord pour entreprendre un travail missionnaire au-delà des frontières de l'Empire byzantin, et leurs efforts finirent par aboutir à la conversion des Bulgares, des Serbes et des Russes. Avec l'affaiblissement du pouvoir byzantin, ces nouvelles Eglises du nord s'accrurent en importance, et lorsque Constantinople tomba aux mains des Turcs en 1453, la Principauté de Moscou était prête à prendre la place de Byzance en tant que protecteur du monde orthodoxe. Depuis deux siècles, on a assisté à un revirement partiel de cette situation. Bien que Constantinople, elle-même aux mains des Turcs, ne soit qu'un pâle reflet de sa splendeur passée, les chrétiens orthodoxes de Grèce ont commencé à recouvrer leur indépendance en 1821; d'autre part l'Eglise russe a, ce siècle présent (XXème), souffert soixante-dix ans sous la domination d'un régime agressivement anti-chrétien."
LE PLÉROME DE L'EGLISE ORTHODOXE:
Des Eglises locales autocéphales: 4 anciens patriarcats et les autres Eglises locales autocéphales, les Eglises autonomes qui dépendent de certaines d'entre elles, et les Eglises de la "diaspora"
LES EGLISES AUTOCÉPHALES: Après la sortie de Rome de la communion des Eglises orthodoxes en 1054, la pentarchie (les 5 patriarcats anciens d'origine apostolique) s'est trouvée réduite aux patriarcats de Constantinople, d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem. D'autres Eglises locales autocéphales sont venues par la suite grossir les rangs de l'Eglise orthodoxe. Il s'agit en premier lieu des Eglises de Russie (dépendante du Patriarcat Œcuménique jusqu'en 1589 et érigée depuis en Patriarcat indépendant), de Serbie (1920), de Roumanie (1925), de Bulgarie (1953), de Géorgie (dont les origines remontent au IV siècle), de Chypre, de Grèce, de Pologne, d'Albanie, de Tchéquie et de Slovaquie (3) (cf. Rubrique Primats & Eglises autocéphales, pour les titres officiels que portent les primats de ces Eglises).
LES EGLISES AUTONOMES: il s'agit aussi, en second lieu, des Eglises dites autonomes, à savoir des entités ecclésiales qui ne sont pas entièrement indépendantes mais qui bénéficient au sein d'une Eglise autocéphale orthodoxe qui leur a accordé l'autonomie, d'une large indépendance sur bien des points. La reconnaissance du statut d'Eglise autonome (ou de l'autocéphalie accordée à une Eglise locale par une autre Eglise locale) de certaines entités ecclésiales ne fait pas l'unanimité des Eglises orthodoxes. Les modalités de déclaration et de reconnaissance de l'autocéphalie et de l'autonomie au sein de l'Eglise orthodoxe fait l'objet des travaux des commissions préconciliaires qui travaillent en vue de la tenue du Grand Concile pan orthodoxe. Un consensus semble sur le point d'aboutir sur ces questions.(4) On compte parmi les Eglises autonomes actuelles, les l'Eglise du Sinaï (dont le siège est au monastère Sainte Catherine dans le Sinaï et dont le primat est confirmé par le Patriarcat de Jérusalem), l'Eglise orthodoxe de Finlande (qui dépend du Patriarcat Œcuménique, l'Eglise orthodoxe du Japon (qui dépend du Patriarcat de Moscou) et Eglise orthodoxe d'Estonie (dépend du Patriarcat Œcuménique) (5).
LES EGLISES DITES DE LA "DIASPORA" :
En attendant le futur Grand Concile Pan Orthodoxe, les assemblées d'évêques orthodoxes se constituent ici et là !
Les communautés ecclésiales orthodoxes qui se trouvent en Europe occidentale, en Amérique du Nord et du Sud et en Australie constituent ce qui est communément appelées les Eglises orthodoxes de la diaspora. Elles sont ainsi désignées car cette présence orthodoxe en dehors des terres traditionnellement orthodoxes, est en grande partie le résultat de mouvements migratoires, voulus ou bien forcés, tout au long du XXème siècle.
L'organisation canonique de ces églises selon le principe territorial traditionnel a fait l'objet depuis le début des années 90 du siècle passé de travaux interorthodoxes dans le cadre d'une commission préconciliaire visant à organiser cette présence orthodoxe (qui dans certains pays est désormais à la 4ème voire 5ème génération) d'une manière conforme à l'ecclésiologie orthodoxe dont le principe fondamental est celui de l'église locale, "un seul évêque en un même lieu". Ces travaux qui se sont déroulés au Centre du Patriarcat Œcuménique à Chambésy près de Genève en 1990, 1993 et 1995 ont réussi à dégager un consensus inter-orthodoxe sur la nécessité de constituer dans des zones géographiques définies, des assemblées épiscopales orthodoxes. La commission inter-orthodoxe préparatoire qui s'est réunie à Chambésy en juin 2009 (6) est venue confirmer le consensus précédent et adopter les textes relatifs au fonctionnement, rôle et objectif des Assemblées épiscopales orthodoxes. Le Grand Concile pan orthodoxe devrait au moment venu évoquer cette question d'organisation de la diaspora qui est mise à son ordre du jour.
Source
NOTES DU RÉDACTEUR
(1) L'Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF, http://www.aeof.fr/ ) est l'organe de coordination de l'épiscopat orthodoxe en France. Elle a été fondée en 1997 à partir du "Comité inter-épiscopal orthodoxe" (créée en 1967), en application des décisions et recommandations des commissions préconciliaires.
(2) Mgr Kallistos Ware "L'Orthodoxie : L'Eglise des sept Conciles", Editions du Cerf, Paris, 2002, p.10-12
(3) Il y a aussi l'Eglise Orthodoxe en Amérique (OCA: http://oca.org/) dont l'autocéphalie a été accordée en 1970 par son Eglise-mère, le patriarcat de Moscou mais n'est encore reconnue que par une par les Eglises orthodoxes des Pays de l’est.
(4) La Commission préparatoire interorthodoxe, qui s'est réunie à Chambésy (Suisse) en décembre 2009, a préparé un document exprimant la position commune des Églises orthodoxes sur la question de l'autonomie, de la façon de l'octroyer et de ses implications. Le document ainsi unanimement adopté a ensuite été proclamé au Concile de Crête (2016 ; https://www.holycouncil.org/fr/-/autonomy )
(5) Cette Eglise, crée en 1996, est un doublon de celle du patriarcat de Moscou en qui ne la reconnaît pas. En revanche le texte ne cite pas un bon nombre d’autres Églises autonomes au sein des patriarcat de Constantinople (Église orthodoxe ukrainienne des États-Unis, l'Église orthodoxe carpato-russe américaine … ) et de Moscou Ukraine, Biélorussie, Moldavie, Estonie, Kazakhstan… ).
(6) Il s'agit de la Conférence de Chambésy IV dont les textes ont été proclamés par le Concile de Crête (https://www.holycouncil.org/fr/-/diaspora ). Pour l'organisation de la diaspora il y a 12 régions "dans lesquelles des assemblées épiscopales seront créées dans une première étape":
i. Canada
i. Etats-Unis d’Amérique
ii. Amérique latine
iii. Australie, Nouvelle Zélande et Océanie
iv. Grande Bretagne et Irlande
v. France
vi. Belgique, Hollande et Luxembourg
vii. Autriche
viii. Italie et Malte
ix. Suisse et Lichtenstein
x. Allemagne
xi. Pays scandinaves (hormis la Finlande)
xii. Espagne et Portugal
La plupart de ces Assemblées fonctionnent à l'heure actuelle sauf, semble-t-il, celle des Pays scandinaves.
V. Golovanow
3. Les Eglises orthodoxes en Europe Orientale qui, jusque tout récemment encore, vivaient sous le joug communiste et étaient confrontées à des persécutions plus ou moins sévères. C’est de loin le plus grand des cinq groupes, comprenant les Eglises de Russie, de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, de Géorgie, de Pologne, d'Albanie et de Tchécoslovaquie, et comptant plus de quatre-vingt-cinq pour cent (85%) des membres de l'Eglise orthodoxe d'aujourd'hui.
4. Les communautés orthodoxes de la diaspora, vivant dans le monde occidental, et formées principalement d'immigrés et d'exilés et de leurs descendants, mais comportant aussi des convertis occidentaux.
5. On trouve enfin certains petits mouvements missionnaires, à l'intérieur de l'Orthodoxie, avec des communautés en Afrique, au Japon, en Chine, en Corée et ailleurs.
Tous ensemble, ces cinq groupes comptent entre 150 et 200 millions de personnes dont peut-être 50 et 80 millions sont en mesure de pratiquer activement leur foi ...
RETOUR EN ARRIÈRE, QUELQUES ÉLÉMENTS DE COMPRÉHENSION !
LA FRAGMENTATION DE LA CHRÉTIENTÉ EN TROIS ÉTAPES !
Dans l'introduction de son livre "L'Orthodoxie, l'Eglise des sept conciles" (2), Mgr Kallistos (Ware) métropolite de Diocleia évoque trois étapes principales, celles de la fragmentation de la chrétienté, "qui ont déterminé le développement extérieur de l'Eglise orthodoxe". Il s'agit là d'une synthèse intéressante qui donne une clé de compréhension des grands mouvements qui ont déterminé l'évolution de la géopolitique de la chrétienté et de l'Eglise orthodoxe.
"Les divisions qui ont amené la fragmentation actuelle de la chrétienté ont eu lieu, dit-il, en trois grande phases, chacune à peu près à 500 ans d'intervalle. La première étape vers la séparation se passe au Vème au VI siècles, quand ce que l'on connaît aujourd'hui sous le nom d'Eglises orientales orthodoxes furent séparés du corps principal de la Chrétienté…
Du fait de cette première division, les orthodoxes ont été réduits en Orient principalement au monde hellénophone. Puis vint la deuxième séparation, que l'on date conventionnellement de 1054. Le corps central de la Chrétienté se divisa alors en deux communions: en Europe occidentale le monde catholique romain sous le pape (de Rome); l'Eglise orthodoxe fut alors limitée également du côté de l'Occident.
La troisième séparation entre Rome et les réformateurs, au seizième siècle, ne nous concerne pas ici directement.
On note avec intérêt combien les divisions culturelles et ecclésiales tendent à coïncider. Le Christianisme, bien qu'universel dans sa mission, tend à être associé en pratique avec trois cultures: sémitique, grecque et latine. Du fait de la première séparation, les Chrétiens sémites de Syrie /NDR : et d"Egypte/, avec leur florissante école de théologiens et d'écrivains, furent coupés du reste de la chrétienté. Puis advint la deuxième séparation qui creusa un fossé entre les traditions grecque et latine du christianisme. C'est ainsi que dans l'Eglise orthodoxe, l'influence de la Grèce est prédominante. Mais il ne faudrait pas penser que l'Eglise orthodoxe est uniquement une Eglise grecque et rien d'autre, car les Pères syriaques et latins ont eux aussi une place dans la plénitude de la tradition orthodoxe.
Tandis que l'Eglise orthodoxe était limitée d'abord à l'est et ensuite à l'ouest, elle s'étendit vers le nord. En 863, les saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, firent un voyage vers le Nord pour entreprendre un travail missionnaire au-delà des frontières de l'Empire byzantin, et leurs efforts finirent par aboutir à la conversion des Bulgares, des Serbes et des Russes. Avec l'affaiblissement du pouvoir byzantin, ces nouvelles Eglises du nord s'accrurent en importance, et lorsque Constantinople tomba aux mains des Turcs en 1453, la Principauté de Moscou était prête à prendre la place de Byzance en tant que protecteur du monde orthodoxe. Depuis deux siècles, on a assisté à un revirement partiel de cette situation. Bien que Constantinople, elle-même aux mains des Turcs, ne soit qu'un pâle reflet de sa splendeur passée, les chrétiens orthodoxes de Grèce ont commencé à recouvrer leur indépendance en 1821; d'autre part l'Eglise russe a, ce siècle présent (XXème), souffert soixante-dix ans sous la domination d'un régime agressivement anti-chrétien."
LE PLÉROME DE L'EGLISE ORTHODOXE:
Des Eglises locales autocéphales: 4 anciens patriarcats et les autres Eglises locales autocéphales, les Eglises autonomes qui dépendent de certaines d'entre elles, et les Eglises de la "diaspora"
LES EGLISES AUTOCÉPHALES: Après la sortie de Rome de la communion des Eglises orthodoxes en 1054, la pentarchie (les 5 patriarcats anciens d'origine apostolique) s'est trouvée réduite aux patriarcats de Constantinople, d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem. D'autres Eglises locales autocéphales sont venues par la suite grossir les rangs de l'Eglise orthodoxe. Il s'agit en premier lieu des Eglises de Russie (dépendante du Patriarcat Œcuménique jusqu'en 1589 et érigée depuis en Patriarcat indépendant), de Serbie (1920), de Roumanie (1925), de Bulgarie (1953), de Géorgie (dont les origines remontent au IV siècle), de Chypre, de Grèce, de Pologne, d'Albanie, de Tchéquie et de Slovaquie (3) (cf. Rubrique Primats & Eglises autocéphales, pour les titres officiels que portent les primats de ces Eglises).
LES EGLISES AUTONOMES: il s'agit aussi, en second lieu, des Eglises dites autonomes, à savoir des entités ecclésiales qui ne sont pas entièrement indépendantes mais qui bénéficient au sein d'une Eglise autocéphale orthodoxe qui leur a accordé l'autonomie, d'une large indépendance sur bien des points. La reconnaissance du statut d'Eglise autonome (ou de l'autocéphalie accordée à une Eglise locale par une autre Eglise locale) de certaines entités ecclésiales ne fait pas l'unanimité des Eglises orthodoxes. Les modalités de déclaration et de reconnaissance de l'autocéphalie et de l'autonomie au sein de l'Eglise orthodoxe fait l'objet des travaux des commissions préconciliaires qui travaillent en vue de la tenue du Grand Concile pan orthodoxe. Un consensus semble sur le point d'aboutir sur ces questions.(4) On compte parmi les Eglises autonomes actuelles, les l'Eglise du Sinaï (dont le siège est au monastère Sainte Catherine dans le Sinaï et dont le primat est confirmé par le Patriarcat de Jérusalem), l'Eglise orthodoxe de Finlande (qui dépend du Patriarcat Œcuménique, l'Eglise orthodoxe du Japon (qui dépend du Patriarcat de Moscou) et Eglise orthodoxe d'Estonie (dépend du Patriarcat Œcuménique) (5).
LES EGLISES DITES DE LA "DIASPORA" :
En attendant le futur Grand Concile Pan Orthodoxe, les assemblées d'évêques orthodoxes se constituent ici et là !
Les communautés ecclésiales orthodoxes qui se trouvent en Europe occidentale, en Amérique du Nord et du Sud et en Australie constituent ce qui est communément appelées les Eglises orthodoxes de la diaspora. Elles sont ainsi désignées car cette présence orthodoxe en dehors des terres traditionnellement orthodoxes, est en grande partie le résultat de mouvements migratoires, voulus ou bien forcés, tout au long du XXème siècle.
L'organisation canonique de ces églises selon le principe territorial traditionnel a fait l'objet depuis le début des années 90 du siècle passé de travaux interorthodoxes dans le cadre d'une commission préconciliaire visant à organiser cette présence orthodoxe (qui dans certains pays est désormais à la 4ème voire 5ème génération) d'une manière conforme à l'ecclésiologie orthodoxe dont le principe fondamental est celui de l'église locale, "un seul évêque en un même lieu". Ces travaux qui se sont déroulés au Centre du Patriarcat Œcuménique à Chambésy près de Genève en 1990, 1993 et 1995 ont réussi à dégager un consensus inter-orthodoxe sur la nécessité de constituer dans des zones géographiques définies, des assemblées épiscopales orthodoxes. La commission inter-orthodoxe préparatoire qui s'est réunie à Chambésy en juin 2009 (6) est venue confirmer le consensus précédent et adopter les textes relatifs au fonctionnement, rôle et objectif des Assemblées épiscopales orthodoxes. Le Grand Concile pan orthodoxe devrait au moment venu évoquer cette question d'organisation de la diaspora qui est mise à son ordre du jour.
Source
NOTES DU RÉDACTEUR
(1) L'Assemblée des évêques orthodoxes de France (AEOF, http://www.aeof.fr/ ) est l'organe de coordination de l'épiscopat orthodoxe en France. Elle a été fondée en 1997 à partir du "Comité inter-épiscopal orthodoxe" (créée en 1967), en application des décisions et recommandations des commissions préconciliaires.
(2) Mgr Kallistos Ware "L'Orthodoxie : L'Eglise des sept Conciles", Editions du Cerf, Paris, 2002, p.10-12
(3) Il y a aussi l'Eglise Orthodoxe en Amérique (OCA: http://oca.org/) dont l'autocéphalie a été accordée en 1970 par son Eglise-mère, le patriarcat de Moscou mais n'est encore reconnue que par une par les Eglises orthodoxes des Pays de l’est.
(4) La Commission préparatoire interorthodoxe, qui s'est réunie à Chambésy (Suisse) en décembre 2009, a préparé un document exprimant la position commune des Églises orthodoxes sur la question de l'autonomie, de la façon de l'octroyer et de ses implications. Le document ainsi unanimement adopté a ensuite été proclamé au Concile de Crête (2016 ; https://www.holycouncil.org/fr/-/autonomy )
(5) Cette Eglise, crée en 1996, est un doublon de celle du patriarcat de Moscou en qui ne la reconnaît pas. En revanche le texte ne cite pas un bon nombre d’autres Églises autonomes au sein des patriarcat de Constantinople (Église orthodoxe ukrainienne des États-Unis, l'Église orthodoxe carpato-russe américaine … ) et de Moscou Ukraine, Biélorussie, Moldavie, Estonie, Kazakhstan… ).
(6) Il s'agit de la Conférence de Chambésy IV dont les textes ont été proclamés par le Concile de Crête (https://www.holycouncil.org/fr/-/diaspora ). Pour l'organisation de la diaspora il y a 12 régions "dans lesquelles des assemblées épiscopales seront créées dans une première étape":
i. Canada
i. Etats-Unis d’Amérique
ii. Amérique latine
iii. Australie, Nouvelle Zélande et Océanie
iv. Grande Bretagne et Irlande
v. France
vi. Belgique, Hollande et Luxembourg
vii. Autriche
viii. Italie et Malte
ix. Suisse et Lichtenstein
x. Allemagne
xi. Pays scandinaves (hormis la Finlande)
xii. Espagne et Portugal
La plupart de ces Assemblées fonctionnent à l'heure actuelle sauf, semble-t-il, celle des Pays scandinaves.
V. Golovanow
Le père Stéphen Headley est recteur de la paroisse orthodoxe à Vézelay et professeur de Théologie Ascétique & Anthropologie religieuse Séminaire Orthodoxe Russe, Paris
* * *
Premièrement, réfléchissons sur le temps spécifique de l’acte de voir. Dans ses sermons, Mgr. Antoine prêchait qu’on ne peut voir, en profondeur, que hic et nunc : ici et maintenant.
Dans son sermon à propos de « La lampe du corps, c’est l’œil » (TOB Matthieu 6 :22-33), Vladika souligne que le temps de l’apprentissage ne peut être que le présent. On a besoin d’un sens aigu de sa responsabilité pour se tenir dans le moment présent. La krisis de Dieu, au sens grec du terme jugement, ne peut nous arriver que sous la forme du jugement de notre état présent, car on ne peut juger l’absent, seul le présent possède l’actualité.
Et ainsi la prière nous permet de ralentir le temps afin qu’il fasse halte et que nous soyons pleinement ici. Le Christ posait une importante question à ses disciples, que Met. Antoine nous rappelait souvent : Sommes-nous prêts à porter la croix qu’Il a portée, sommes-nous prêts maintenant à « unir notre vie au Christ » en « buvant à la coupe à laquelle Il but, en plongeant dans l’horreur où Il dût plonger ? » Beaucoup de gens font face à cela durant un moment de vérité, voyant et rencontrant véritablement le Christ, dans un moment singulier, « fuyant Son amour avec terreur, parce que, à ce moment l’amour demande le rejet de soi. » (Sermon sur la Sainte communion) .
* * *
Premièrement, réfléchissons sur le temps spécifique de l’acte de voir. Dans ses sermons, Mgr. Antoine prêchait qu’on ne peut voir, en profondeur, que hic et nunc : ici et maintenant.
Dans son sermon à propos de « La lampe du corps, c’est l’œil » (TOB Matthieu 6 :22-33), Vladika souligne que le temps de l’apprentissage ne peut être que le présent. On a besoin d’un sens aigu de sa responsabilité pour se tenir dans le moment présent. La krisis de Dieu, au sens grec du terme jugement, ne peut nous arriver que sous la forme du jugement de notre état présent, car on ne peut juger l’absent, seul le présent possède l’actualité.
Et ainsi la prière nous permet de ralentir le temps afin qu’il fasse halte et que nous soyons pleinement ici. Le Christ posait une importante question à ses disciples, que Met. Antoine nous rappelait souvent : Sommes-nous prêts à porter la croix qu’Il a portée, sommes-nous prêts maintenant à « unir notre vie au Christ » en « buvant à la coupe à laquelle Il but, en plongeant dans l’horreur où Il dût plonger ? » Beaucoup de gens font face à cela durant un moment de vérité, voyant et rencontrant véritablement le Christ, dans un moment singulier, « fuyant Son amour avec terreur, parce que, à ce moment l’amour demande le rejet de soi. » (Sermon sur la Sainte communion) .
Cette fuite est compréhensible parce que le Christ nous donne la liberté de souffrir avec tous ceux qui ont souffert, et que chaque jour nous rencontrons des personnes qui ont besoin, maintenant, à ce moment précis, de notre compassion. Nous ne pouvons pas relever ce défi ou podvig, disait Vladika, si nous n’avons pas appris du Christ comment aimer. Comment pourrions-nous nous confier avec une confiance complète à l’Amour du Seigneur pour les autres si nous ne vivions maintenant cette relation ?
Deuxièmement, la liberté qui se trouve dans l’acte de voir, en observant notre Père à la lumière du Christ, n’est pas un droit. C’est bien autre chose : un don que seul Dieu peut accorder. Cette liberté de voir le monde comme Dieu le voit semble aller à l’encontre des faits. Mais spontanément nous voyons ce qui n’existe pas. Et en conséquence il y a cécité : c’est la cécité de l’idolâtrie.
Le point de vue critique de la théologie chrétienne à propos des idoles découle du thème de l’icône présent dans l’épître de Paul aux Colossiens 1 :15 : « Il est l’image (icône) du Dieu invisible, premier-né de toute création ». Comme le fait remarquer Jean Luc Marion, c’est notre regard sécularisé qui crée les idoles. Cela se produit quand on surinvestit ce que l’on regarde. L’idole devient un miroir, remplissant le regard d’une fausse image de soi. S’il nous arrive de voir ce qui n’existe pas, inversement, l’icône de l’invisible provoque une vision plus profonde. L’icône visible, lorsqu’elle est vénérée, nous conduit à l’invisible, parce que le visible lui-même procède de l’invisible. Autrement dit, le visible affirme que nous vivons dans un monde créé, qui nous est donné par Dieu afin que nous parvenions à Le connaître.
Comme l’écrivait Saint Jean Damascène (c.675-749) : « toute icône manifeste un secret qu’elle indique ». Mais même représenté par l’icône, l’invisible demeure invisible, inenvisageable, mais présent par lui-même. Comment se peut-il que « L’icône rend(e) visible en suscitant un regard [porté vers l’] infini » ? Le regard n’appartient plus à celui qui regarde. Comme Leonid Ouspensky le disait souvent : c’est dans une contemplation « réciproque» de l’icône que l’invisible regarde l’homme. Les saints pères disaient souvent que pour un baptisé le Christ est toujours en train de s’approcher de nous. Selon le Septième Concile Oecuménique de Nicée (787), l’icône se fonde sur l’hypostase de Jésus Christ. Nous regardons le visage de celui dont l’intention invisible est de nous regarder, nous hommes, sa créature. Et pendant que nous contemplons une icône notre regard est conduit dans ses profondeurs. Le visible ouvre sur l’invisible car le visage de l’icône est ouvert sur l’au-delà.
C’est ainsi que la liberté qui se trouve dans l’acte de voir est un privilège baptismal qui permet à l’homme de tourner son regard vers le Créateur. Cette liberté nous accompagne chaque jour. Nous sommes amenés à méditer le verset de la Genèse 1 : 26 : « Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance… Alors Dieu créa l’homme à son image; à l’image de Dieu Il le créa ; mâle et femelle Il les créa. » Ainsi notre vision est aiguisée quand nous tournons notre regard vers notre Créateur, car Il indique l’orientation, la direction vers laquelle notre vision est visionnaire et non idolâtre.
Deuxièmement, la liberté qui se trouve dans l’acte de voir, en observant notre Père à la lumière du Christ, n’est pas un droit. C’est bien autre chose : un don que seul Dieu peut accorder. Cette liberté de voir le monde comme Dieu le voit semble aller à l’encontre des faits. Mais spontanément nous voyons ce qui n’existe pas. Et en conséquence il y a cécité : c’est la cécité de l’idolâtrie.
Le point de vue critique de la théologie chrétienne à propos des idoles découle du thème de l’icône présent dans l’épître de Paul aux Colossiens 1 :15 : « Il est l’image (icône) du Dieu invisible, premier-né de toute création ». Comme le fait remarquer Jean Luc Marion, c’est notre regard sécularisé qui crée les idoles. Cela se produit quand on surinvestit ce que l’on regarde. L’idole devient un miroir, remplissant le regard d’une fausse image de soi. S’il nous arrive de voir ce qui n’existe pas, inversement, l’icône de l’invisible provoque une vision plus profonde. L’icône visible, lorsqu’elle est vénérée, nous conduit à l’invisible, parce que le visible lui-même procède de l’invisible. Autrement dit, le visible affirme que nous vivons dans un monde créé, qui nous est donné par Dieu afin que nous parvenions à Le connaître.
Comme l’écrivait Saint Jean Damascène (c.675-749) : « toute icône manifeste un secret qu’elle indique ». Mais même représenté par l’icône, l’invisible demeure invisible, inenvisageable, mais présent par lui-même. Comment se peut-il que « L’icône rend(e) visible en suscitant un regard [porté vers l’] infini » ? Le regard n’appartient plus à celui qui regarde. Comme Leonid Ouspensky le disait souvent : c’est dans une contemplation « réciproque» de l’icône que l’invisible regarde l’homme. Les saints pères disaient souvent que pour un baptisé le Christ est toujours en train de s’approcher de nous. Selon le Septième Concile Oecuménique de Nicée (787), l’icône se fonde sur l’hypostase de Jésus Christ. Nous regardons le visage de celui dont l’intention invisible est de nous regarder, nous hommes, sa créature. Et pendant que nous contemplons une icône notre regard est conduit dans ses profondeurs. Le visible ouvre sur l’invisible car le visage de l’icône est ouvert sur l’au-delà.
C’est ainsi que la liberté qui se trouve dans l’acte de voir est un privilège baptismal qui permet à l’homme de tourner son regard vers le Créateur. Cette liberté nous accompagne chaque jour. Nous sommes amenés à méditer le verset de la Genèse 1 : 26 : « Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance… Alors Dieu créa l’homme à son image; à l’image de Dieu Il le créa ; mâle et femelle Il les créa. » Ainsi notre vision est aiguisée quand nous tournons notre regard vers notre Créateur, car Il indique l’orientation, la direction vers laquelle notre vision est visionnaire et non idolâtre.
Mgr. Antoine prêchait souvent sur le fils prodigue, nous donnant une leçon très claire concernant la liberté de voir. Le fils prodigue « se sentait entravé par la présence de son père » limité par l’intégrité et la vérité que Dieu attend de nous ; et donc il rejeta son père jusqu'à ce qu’une inévitable faim lui fasse réaliser que le monde dans lequel il avait choisi de vivre était « fait par l’homme et non fait par Dieu ». Tandis qu’il gaspillait la bonté de son père, ce dernier attendait son retour. Finalement il réalisa que « la seule vie qu’on ait est le souffle que Dieu a mis en nous ». Et le fait que nous ayons la liberté de voir notre Père est évidente : le fils prodigue peut encore appeler « Père » alors qu’il s’en était détourné. Cette conscience que c’est son Père est la semence de toute grandeur humaine. Quand nous parvenons à ce moment, nous voyons que « notre Père est le seul qui nous aime encore ».
Troisièmement, voir soi-même dans la lumière du Christ. Chacun de nous, homme, femme, enfant, est né avec la liberté d’apprendre qui il est, d’expérimenter en ses profondeurs cette honnêteté intérieure qui nous permet de distinguer le vrai du faux. Sur la base d’un faux soi, aucune foi religieuse ne peut s’édifier. Père Basile Thermos (In Search of the Person, 2002) montre que c’est le leitmotiv de la théologie grecque du vingtième siècle. La leçon vient directement des pères de l’Eglise, et en particulier de Saint Grégoire Palamas Dans son sermon sur « être vraiment soi-même » (12.VIII.90) Vladika était insistant à montrer que la recherche de cette honnêteté intérieure est un combat de chaque jour. Le psaume 50 le dit tout autant : nous pouvons prier Dieu avec l’assurance que « un cœur brisé et humilié, Dieu ne le méprisera pas ». Sans une telle purification, un désherbage quotidien de l’âme « des vaines imaginations et des souvenirs mauvais », comme nous le prions aux Vêpres, nous nous retrouvons privés de liberté au moment présent, incapable de voir la lumière que Dieu a mise en nous dès notre naissance. Ainsi Saint Paul décrit-il le désir dans l’épître aux Romains (8 :22) : « Nous le savons en effet : la création toute entière gémit maintenant dans les douleurs de l’enfantement. Elle n’est pas la seule : nous aussi, possédant les prémices de l’Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. » Durant notre recherche d’honnêteté intérieure, le présent d’une telle crise est un « entre deux », car juste au moment où nous allons nous confesser, recherchant le pardon de Dieu, nous espérons la liberté de la purification. A ce moment nous sentons que nous nous tenons devant le trône du redoutable jugement de Dieu.
Ce moment est une véritable libération si nous réalisons que nous sommes non seulement redevables devant Dieu mais devant tous les hommes : nous sommes tous responsables « de la douleur de la vie et de sa lourdeur ». Il ne nous est pas seulement demandé de rechercher le pardon de Dieu, mais aussi de pardonner et d’intercéder pour tous ceux que nous connaissons (Sermon, Dimanche du Jugement dernier).
Troisièmement, voir soi-même dans la lumière du Christ. Chacun de nous, homme, femme, enfant, est né avec la liberté d’apprendre qui il est, d’expérimenter en ses profondeurs cette honnêteté intérieure qui nous permet de distinguer le vrai du faux. Sur la base d’un faux soi, aucune foi religieuse ne peut s’édifier. Père Basile Thermos (In Search of the Person, 2002) montre que c’est le leitmotiv de la théologie grecque du vingtième siècle. La leçon vient directement des pères de l’Eglise, et en particulier de Saint Grégoire Palamas Dans son sermon sur « être vraiment soi-même » (12.VIII.90) Vladika était insistant à montrer que la recherche de cette honnêteté intérieure est un combat de chaque jour. Le psaume 50 le dit tout autant : nous pouvons prier Dieu avec l’assurance que « un cœur brisé et humilié, Dieu ne le méprisera pas ». Sans une telle purification, un désherbage quotidien de l’âme « des vaines imaginations et des souvenirs mauvais », comme nous le prions aux Vêpres, nous nous retrouvons privés de liberté au moment présent, incapable de voir la lumière que Dieu a mise en nous dès notre naissance. Ainsi Saint Paul décrit-il le désir dans l’épître aux Romains (8 :22) : « Nous le savons en effet : la création toute entière gémit maintenant dans les douleurs de l’enfantement. Elle n’est pas la seule : nous aussi, possédant les prémices de l’Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant l’adoption, la délivrance de notre corps. » Durant notre recherche d’honnêteté intérieure, le présent d’une telle crise est un « entre deux », car juste au moment où nous allons nous confesser, recherchant le pardon de Dieu, nous espérons la liberté de la purification. A ce moment nous sentons que nous nous tenons devant le trône du redoutable jugement de Dieu.
Ce moment est une véritable libération si nous réalisons que nous sommes non seulement redevables devant Dieu mais devant tous les hommes : nous sommes tous responsables « de la douleur de la vie et de sa lourdeur ». Il ne nous est pas seulement demandé de rechercher le pardon de Dieu, mais aussi de pardonner et d’intercéder pour tous ceux que nous connaissons (Sermon, Dimanche du Jugement dernier).
Quatrièmement, le moment où l’on apprend à voir, est dicté par la direction et la source d’une vision qui sauve. Il peut se manifester lorsque le nom de notre Seigneur, à force d’être invoqué avec ferveur, reste dans nos cœurs et nous parle en nous remémorant sa présence. C’est une parole donnée et un instant de grâce. Père Serge Boulgakov dans Le Nom de Dieu (chap.6), décrit comment Dieu met alors des mots sur nos lèvres. Puisé dans la vision libre de distractions, le nom se présente dans nos cœurs « par lui-même » comme une joie inattendue, comme une liberté pour laquelle nous avons combattu, mais qui demeure néanmoins un don inattendu . Et notre liberté consiste à être délivrés du cercle de l’égocentricité. Cela surpasse toute liberté dans le sens habituel, car c’est une liberté « pour, envers » et non une liberté « de », une délivrance de…. Apprendre à voir où, en ce moment précis , nous sommes dans la prière, c’est-à-dire égarés par des distraction ou nous tenant devant Dieu, nous permet d’ancrer notre soi dans l’image de Celui qui nous a créés.
Dans ses sermons sur la nouvelle année, Vladika aimait dépeindre les mois à venir comme une plaine couverte de neige, sur laquelle personne n’a marché, qui est intacte, attendant que nous découvrions, au cours de sa traversée, la volonté de Dieu. Cependant, pour être honnête, nous devons admettre que de nombreux mois et de nombreuses années commencent « sombres, denses, opaques, dangereux et effrayants…quand la violence et la cruauté règnent ». Mgr. Antoine affirmait fermement que ce ne serait pas du tout chrétien de notre part que de demander à Dieu de nous protéger, de faire de notre église un refuge, car que ferions-nous des autres qui sont en-dehors de l’église ? Quand l’éternité et le temps s’unissent, c’est le salut qui remplace le mystère de la chute de l’humanité par la confiance dans un temps nouveau.
Alors, avec les yeux de la foi nous voyons et sentons profondément que le Royaume du Père, et du Fils, et du Saint Esprit est béni, béni par le règne du Père. Tandis que l’égoïsme engendre la peur, l’Evangile nous demande de relever la tête vers la montagne d’où nous vient l’aide, vers Dieu. Nous devenons coréalisateurs de l’histoire avec le Seigneur. Les apôtres n’étaient pas effrayés par le jugement du feu ; ils croyaient que l’Evangile était la vérité pure et entière qui allume « l’autre lumière ». Adorer Dieu c’est croire qu’aucun compromis ne peut diminuer notre communion avec Dieu et avec les autres.
Quand nous suivons le Christ, disait Vladika (Sermon sur la Communion et la vie) la règle est que, comme le Christ est mort pour le salut des autres, nous aussi nous commençons à avoir l’opportunité de souffrir de leurs souffrances ou exceptionnellement de les accompagner dans leur mort et ainsi, jusqu’à un certain point, de mourir avec eux, afin qu’ils puissent partager et posséder Sa vie. Comment cela serait-il possible si nous ne considérions pas sérieusement le fait que semaine après semaine participant à Son Saint Repas nous devenons un avec le Christ qui est devenu un avec tous les hommes ? « Faites ceci en mémoire de Moi », cela ne signifie rien de moins que de partager la vitalité de notre corps et la force de notre vie d’une façon indicible, sincère, avec ceux qui nous sont proches, comme le fit le Christ.
1. Triades 2,2,19-23. Dans ces passages St. Grégoire insiste que : « …l’impassibilité ne consiste pas à faire mourir la partie passionnée, mais à la transférer du mal vers le bien …Il faut donc offrir à Dieu la partie passionnée de l’âme, vivante et agissante, afin qu’elle soit une sacrifice vivant ;….(Romains 12.1)…La puissance de la passion …la partie passionnée de l’âme…conne la pureté à la prière…elle donne… le pouvoir de méprise la chair… » »
Journée d’Etudes pour le dixième anniversaire du trépas du Métropolite Antoine de Souroge (+August 4, 2003)
Dans ses sermons sur la nouvelle année, Vladika aimait dépeindre les mois à venir comme une plaine couverte de neige, sur laquelle personne n’a marché, qui est intacte, attendant que nous découvrions, au cours de sa traversée, la volonté de Dieu. Cependant, pour être honnête, nous devons admettre que de nombreux mois et de nombreuses années commencent « sombres, denses, opaques, dangereux et effrayants…quand la violence et la cruauté règnent ». Mgr. Antoine affirmait fermement que ce ne serait pas du tout chrétien de notre part que de demander à Dieu de nous protéger, de faire de notre église un refuge, car que ferions-nous des autres qui sont en-dehors de l’église ? Quand l’éternité et le temps s’unissent, c’est le salut qui remplace le mystère de la chute de l’humanité par la confiance dans un temps nouveau.
Alors, avec les yeux de la foi nous voyons et sentons profondément que le Royaume du Père, et du Fils, et du Saint Esprit est béni, béni par le règne du Père. Tandis que l’égoïsme engendre la peur, l’Evangile nous demande de relever la tête vers la montagne d’où nous vient l’aide, vers Dieu. Nous devenons coréalisateurs de l’histoire avec le Seigneur. Les apôtres n’étaient pas effrayés par le jugement du feu ; ils croyaient que l’Evangile était la vérité pure et entière qui allume « l’autre lumière ». Adorer Dieu c’est croire qu’aucun compromis ne peut diminuer notre communion avec Dieu et avec les autres.
Quand nous suivons le Christ, disait Vladika (Sermon sur la Communion et la vie) la règle est que, comme le Christ est mort pour le salut des autres, nous aussi nous commençons à avoir l’opportunité de souffrir de leurs souffrances ou exceptionnellement de les accompagner dans leur mort et ainsi, jusqu’à un certain point, de mourir avec eux, afin qu’ils puissent partager et posséder Sa vie. Comment cela serait-il possible si nous ne considérions pas sérieusement le fait que semaine après semaine participant à Son Saint Repas nous devenons un avec le Christ qui est devenu un avec tous les hommes ? « Faites ceci en mémoire de Moi », cela ne signifie rien de moins que de partager la vitalité de notre corps et la force de notre vie d’une façon indicible, sincère, avec ceux qui nous sont proches, comme le fit le Christ.
1. Triades 2,2,19-23. Dans ces passages St. Grégoire insiste que : « …l’impassibilité ne consiste pas à faire mourir la partie passionnée, mais à la transférer du mal vers le bien …Il faut donc offrir à Dieu la partie passionnée de l’âme, vivante et agissante, afin qu’elle soit une sacrifice vivant ;….(Romains 12.1)…La puissance de la passion …la partie passionnée de l’âme…conne la pureté à la prière…elle donne… le pouvoir de méprise la chair… » »
Journée d’Etudes pour le dixième anniversaire du trépas du Métropolite Antoine de Souroge (+August 4, 2003)
Mgr Antoine(Bloom) 1914 -2003: LE SACREMENT DE LA GUERISON et 21 résultats pour votre recherche sur PO
YOUTUBE Mgr Antoine (Bloom) "L'homme face à Dieu" - Londres 1999
YOUTUBE Mgr Antoine (Bloom) "L'homme face à Dieu" - Londres 1999
Juliana Samarina est décédée le 29 juillet à Cormeilles en Parisis EHPAD "Zemgor"
L'office des funérailles aura lieu le vendredi 3 août à 10h en l'église des Saints Constantin et Hélène
4bis rue Henry - 92140 Clamart. et enfin l'inhumation sera au cimetière communal de Clamart, 26 avenue du Bois Tardieu, vers 11h30 - 12h
C'est le père Alexandre Machtalère, célébrant régulier de la chapelle, qui célébrera les offices et rendra ce dernier témoignage d'amitié à Juliana Sergeevna Samarina. Le père Gueorgui Egorov concélébrera
Juliana Samarina, personnalité très connue au sein de la communauté russe, rayonnante de bonté et de bienveillance, était la cousine du père Michel Ossorguine
L'office des funérailles aura lieu le vendredi 3 août à 10h en l'église des Saints Constantin et Hélène
4bis rue Henry - 92140 Clamart. et enfin l'inhumation sera au cimetière communal de Clamart, 26 avenue du Bois Tardieu, vers 11h30 - 12h
C'est le père Alexandre Machtalère, célébrant régulier de la chapelle, qui célébrera les offices et rendra ce dernier témoignage d'amitié à Juliana Sergeevna Samarina. Le père Gueorgui Egorov concélébrera
Juliana Samarina, personnalité très connue au sein de la communauté russe, rayonnante de bonté et de bienveillance, était la cousine du père Michel Ossorguine
29 июля в доме для престарелых в "ЗЕМГОРе", под Парижем, скончалась Ульяна Сергеевна Самарина. Она родилась в Москве в 1928 году и уехала во Францию в 1931 году с матерью Ульяной Михайловной и Михаилом Михайловичем Осоргиным.
Царствие небесное, вечная память+
Царствие небесное, вечная память+
p. Alexander Winogradsky Frenkel
Les 27 et 28 juillet prochain, l’Eglise orthodoxe russe aura l’honneur de présider les célébrations du 1030-ième anniversaire du Baptême de la Rus de Kiev
En 2018, la Russie est cet espace immense qui compte ses verstes ou ses kilomètres et vit comme un drame impérial la douleur d’amputations provoquées par la création d’états indépendants à la suite de la chute du régime communiste.
Les frontières ne sont plus celles qu’elles furent jusqu’en 1917, puis en 1918-22, en 1937, en 1945.
Comme si le pays était dévoré de l’intérieur et que les terreurs internes répétitives et les émigrations, les travailleurs expatriés déchiraient la robe immaculée de la Sainte Russie.
La Russie est autre : elle patiente avant d’accepter l’étranger. Elle est chaleureuse et distante. Sauvageonne et folle en Christ, irraisonnée, passionnelle et systématisée, parfois stricte. Pudique et voluptueuse dans la jouissance comme dans la cruauté. Le Russe reste à jamais fidèle à la nation et à ses territoires démesurés.
Les 27 et 28 juillet prochain, l’Eglise orthodoxe russe aura l’honneur de présider les célébrations du 1030-ième anniversaire du Baptême de la Rus de Kiev
En 2018, la Russie est cet espace immense qui compte ses verstes ou ses kilomètres et vit comme un drame impérial la douleur d’amputations provoquées par la création d’états indépendants à la suite de la chute du régime communiste.
Les frontières ne sont plus celles qu’elles furent jusqu’en 1917, puis en 1918-22, en 1937, en 1945.
Comme si le pays était dévoré de l’intérieur et que les terreurs internes répétitives et les émigrations, les travailleurs expatriés déchiraient la robe immaculée de la Sainte Russie.
La Russie est autre : elle patiente avant d’accepter l’étranger. Elle est chaleureuse et distante. Sauvageonne et folle en Christ, irraisonnée, passionnelle et systématisée, parfois stricte. Pudique et voluptueuse dans la jouissance comme dans la cruauté. Le Russe reste à jamais fidèle à la nation et à ses territoires démesurés.
Parfois au-delà du raisonnable, jusqu’à une sorte d’obéissance aveugle à des koulaks ou des boyards, qu’ils soient camarades ou oligarques. Son âme s’élève comme un parfum d’encens qui peut aussi s’encastrer dans une rigueur servile et irrémédiable. Le temps est autre, l’histoire est autre. Les Inye/иные -les autres (les étrangers, les aliens) peinent à s’immiscer dans de tels paysages humains et géographiques.
Des foules ont marché sur Ekaterinbourg en ces jours du centennaire de l’assassinat des saints membres de la famille impériale, dont le tzar Nicolas II et son épouse Alexandra, le tzarevitch Alexey. Il y eut cent mille personnes selon les statistiques… c’est peu pour un territoire aussi vaste.
C’est une année cruciale pour la Russie. Le temps a passé depuis 1988, année du millénaire du Baptême de la Rus de Kiev, qui marqua un tournant majeur. C’était l’amorce concrète de l’effondrement du rêve messianique marxiste-léniniste et trotskiste.
L’univers socialiste soviétique de Russie a implosé sans que le sang soit versé. Cela ne veut pas dire que les âmes n’aient pas terriblement souffert d’un réveil apparemment brutal.
En 1988, le patriarcat orthodoxe de Moscou sortait des catacombes dans le désordre. Des milliers de croyants, des prêtres et des évêques semi-clandestins ou martyrs vivants surgissaient des oubliettes d’une histoire qui ployait sous le fardeau de l’apostasie. L’Occident n’a jamais connu de situation analogue, pas même au temps de la Révolution et de la Terreur en France.
En 2018, les choses ont changé. La Fédération de Russie ressent une amputation douloureuse de son immense territoire. Il part des marches de la Slovaquie, de la Biélorussie et de la Bessarabie aux contours incertains, parcourt le Caucase, l’Asie centrale, la Sibérie jusqu’aux portes du Japon, serpentant le long des fleuves-frontières avec la Chine. Les quinze républiques soviétiques ont été disloquées. Elles maintiennent des liens peu sécurisés avec Moscou...
Les Pays baltes sont indépendants. La Belarus et l’Ukraine sont deux états « libres » alors qu’elles furent, pendant des décennies, les voix de l’Union Soviétique près des Nations-Unies et les organismes connexes. Les frontières étatiques et mentales, rompant avec l’histoire, deviennent mouvantes et incertaines sur le long-terme.
Les républiques d’Asie centrale ont aussi proclamé leur indépendance et constituent des entités peu stables où les Russes sont souvent en danger.
Partout, le patriarcat de Moscou assure une unité spirituelle héritée de l’histoire de la ruée missionnaire orthodoxe vers l’Extrême-Orient. Cette épopée vers le Far-East est peu connue en Europe mais elle est chargée d’un souffle souvent héroïque à la rencontre de peuples asiatiques et les natives de l’Amérique du Nord.
On fêtera cette année, les 27 et 28 juillet 2018, le mille trentième anniversaire de cette adhésion à la foi chrétienne. Celle-ci avait été en germe dans le pourtour « romano-hellénistique » de la mer Noire. Les Juifs y ont habité depuis les temps les plus anciens. Ils frayèrent la voie au christianisme naissant. Il fallut pourtant attendre près de mille ans pour que les Slaves adoptent la révélation chrétienne dans son expression byzantine.
Aujourd’hui la Rus veut marquer les trente ans de sa résurrection, de son surgissement hors des ombres de la mort. Cela reste un temps très court. Beaucoup de fidèles et le clergé russes considèrent que cette année invite à la repentance et au renouveau. La Russie fait face au péché et sait que le salut est possible, dans le sacrifice ou l’exultation pascale.
En 1988, chacun s’étonnait d’avoir survécu. Il y avait les babouchki/бабушки, grands-mères tirées d’un temps pré-révolutionnaire, imprégnées d’une foi forte où chaque prière en slavon martelait une vérité plus puissante que tous les dogmes prolétaires..... SUITE "THE TIMES OF ISRAËL"
Des foules ont marché sur Ekaterinbourg en ces jours du centennaire de l’assassinat des saints membres de la famille impériale, dont le tzar Nicolas II et son épouse Alexandra, le tzarevitch Alexey. Il y eut cent mille personnes selon les statistiques… c’est peu pour un territoire aussi vaste.
C’est une année cruciale pour la Russie. Le temps a passé depuis 1988, année du millénaire du Baptême de la Rus de Kiev, qui marqua un tournant majeur. C’était l’amorce concrète de l’effondrement du rêve messianique marxiste-léniniste et trotskiste.
L’univers socialiste soviétique de Russie a implosé sans que le sang soit versé. Cela ne veut pas dire que les âmes n’aient pas terriblement souffert d’un réveil apparemment brutal.
En 1988, le patriarcat orthodoxe de Moscou sortait des catacombes dans le désordre. Des milliers de croyants, des prêtres et des évêques semi-clandestins ou martyrs vivants surgissaient des oubliettes d’une histoire qui ployait sous le fardeau de l’apostasie. L’Occident n’a jamais connu de situation analogue, pas même au temps de la Révolution et de la Terreur en France.
En 2018, les choses ont changé. La Fédération de Russie ressent une amputation douloureuse de son immense territoire. Il part des marches de la Slovaquie, de la Biélorussie et de la Bessarabie aux contours incertains, parcourt le Caucase, l’Asie centrale, la Sibérie jusqu’aux portes du Japon, serpentant le long des fleuves-frontières avec la Chine. Les quinze républiques soviétiques ont été disloquées. Elles maintiennent des liens peu sécurisés avec Moscou...
Les Pays baltes sont indépendants. La Belarus et l’Ukraine sont deux états « libres » alors qu’elles furent, pendant des décennies, les voix de l’Union Soviétique près des Nations-Unies et les organismes connexes. Les frontières étatiques et mentales, rompant avec l’histoire, deviennent mouvantes et incertaines sur le long-terme.
Les républiques d’Asie centrale ont aussi proclamé leur indépendance et constituent des entités peu stables où les Russes sont souvent en danger.
Partout, le patriarcat de Moscou assure une unité spirituelle héritée de l’histoire de la ruée missionnaire orthodoxe vers l’Extrême-Orient. Cette épopée vers le Far-East est peu connue en Europe mais elle est chargée d’un souffle souvent héroïque à la rencontre de peuples asiatiques et les natives de l’Amérique du Nord.
On fêtera cette année, les 27 et 28 juillet 2018, le mille trentième anniversaire de cette adhésion à la foi chrétienne. Celle-ci avait été en germe dans le pourtour « romano-hellénistique » de la mer Noire. Les Juifs y ont habité depuis les temps les plus anciens. Ils frayèrent la voie au christianisme naissant. Il fallut pourtant attendre près de mille ans pour que les Slaves adoptent la révélation chrétienne dans son expression byzantine.
Aujourd’hui la Rus veut marquer les trente ans de sa résurrection, de son surgissement hors des ombres de la mort. Cela reste un temps très court. Beaucoup de fidèles et le clergé russes considèrent que cette année invite à la repentance et au renouveau. La Russie fait face au péché et sait que le salut est possible, dans le sacrifice ou l’exultation pascale.
En 1988, chacun s’étonnait d’avoir survécu. Il y avait les babouchki/бабушки, grands-mères tirées d’un temps pré-révolutionnaire, imprégnées d’une foi forte où chaque prière en slavon martelait une vérité plus puissante que tous les dogmes prolétaires..... SUITE "THE TIMES OF ISRAËL"
L'Eglise orthodoxe russe a soutenu la décision des députés de la Douma d'abolir les sanctions pénales pour rediffusion sur les réseaux sociaux...
Selon Interfax, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures de l'Eglise a soutenu, au cours de l'émission "L'Eglise et le monde" sur la chaîne de télévision "Russie-24", la décision des députés de la Douma de dépénaliser les republications sur les réseaux sociaux.
"Une sanction pénale pour une republication est une mesure excessive, et je pense que dans ce cas la décision de la Douma est juste. Ce sont souvent les adolescents, les jeunes gens qui rediffusent, sans même penser aux conséquences de leurs actes", a fait observer le métropolite.
Selon Interfax, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures de l'Eglise a soutenu, au cours de l'émission "L'Eglise et le monde" sur la chaîne de télévision "Russie-24", la décision des députés de la Douma de dépénaliser les republications sur les réseaux sociaux.
"Une sanction pénale pour une republication est une mesure excessive, et je pense que dans ce cas la décision de la Douma est juste. Ce sont souvent les adolescents, les jeunes gens qui rediffusent, sans même penser aux conséquences de leurs actes", a fait observer le métropolite.
Selon lui, "ce sont ceux qui font ces publications qui en sont responsables".
"La rediffusion, c'est à dire le simple transfert d'une publication à un individu ou à un groupe de personnes, ne peut pas être qualifié de délit comme la publication de documents concrets. Il en va autrement lorsqu'une personne, en rediffusant la publication d'un autre, prend sur elle une part de responsabilité quant aux conséquences de la publication de ces documents", a-t-il remarqué.
Cependant, le métropolite Hilarion considère que certaines mesures de surveillance sont toutefois nécessaires et que le mieux serait de bloquer les sites qui répandent de telles informations.
Lien
Traduction Marie et André Donzeau
Митрополит Волоколамский Иларион: «Уголовное наказание за репост — это чрезмерная мера»
"La rediffusion, c'est à dire le simple transfert d'une publication à un individu ou à un groupe de personnes, ne peut pas être qualifié de délit comme la publication de documents concrets. Il en va autrement lorsqu'une personne, en rediffusant la publication d'un autre, prend sur elle une part de responsabilité quant aux conséquences de la publication de ces documents", a-t-il remarqué.
Cependant, le métropolite Hilarion considère que certaines mesures de surveillance sont toutefois nécessaires et que le mieux serait de bloquer les sites qui répandent de telles informations.
Lien
Traduction Marie et André Donzeau
Митрополит Волоколамский Иларион: «Уголовное наказание за репост — это чрезмерная мера»
Lire d’abord le 28 avril 2018 L'église orthodoxe russe de la Sainte Mégalomartyre Barbara de Vevey, doit subir d'importants travaux de rénovation
Et ensuite : Depuis trois semaines, Michel Muttner et son équipe jouissent de la plus belle vue du moment sur Vevey. Perché à une trentaine de mètres du sol, au sommet de l’imposant entrelacs d’échafaudage qui corsète l’église orthodoxe russe Sainte-Barbara, le restaurateur du Landeron (NE) est aux petits soins avec la coupole en cuivre. Celle-ci n’attend qu’une chose: retrouver son éclat doré d’antan.
Pour cela, il faudra juxtaposer un à un 9000 carrés d’or ultrafins – 0,2 micron d’épaisseur et 8 cm de côté – sur les 40 m2 de surface. Le restaurateur pourra compter sur l’expertise de la spécialiste maison: Élisabeth Muttner, son épouse et bras droit.
Et ensuite : Depuis trois semaines, Michel Muttner et son équipe jouissent de la plus belle vue du moment sur Vevey. Perché à une trentaine de mètres du sol, au sommet de l’imposant entrelacs d’échafaudage qui corsète l’église orthodoxe russe Sainte-Barbara, le restaurateur du Landeron (NE) est aux petits soins avec la coupole en cuivre. Celle-ci n’attend qu’une chose: retrouver son éclat doré d’antan.
Pour cela, il faudra juxtaposer un à un 9000 carrés d’or ultrafins – 0,2 micron d’épaisseur et 8 cm de côté – sur les 40 m2 de surface. Le restaurateur pourra compter sur l’expertise de la spécialiste maison: Élisabeth Muttner, son épouse et bras droit.
Pour l’heure, le précieux métal, acheté en France voisine à l’entreprise Dauvet (lire en encadré), dort dans le coffre d’une banque de Vevey en attendant la fin des travaux préparatoires. La dernière opération du genre – l’une des deux seules effectuées depuis l’inauguration de l’église en 1878 – date d’il y a quarante ans.
Pour illustrer son propos, le Neuchâtelois extrait délicatement le petit carré d’or qu’il conserve dans son porte-monnaie en le manipulant comme s’il s’agissait de nitroglycérine: «Un simple coup d’ongle et la feuille est rayée. Nous devrons même faire attention à notre respiration pour ne pas qu’elles s’envolent.» < > /////
D’abord la croix
La coupole est en phase de nettoyage, le sulfure de cuivre et les poussières étant les deux ennemis déclarés. Sur la face sud, l’oxydation a noirci toute la surface et on ne trouve plus guère de marques dorées. Sa grande exposition au soleil l’explique. Isabelle Capt Gigon et Lucia Regazzoni ont fort à faire à l’éponge et à l’eau, voire à l’aide de compresses à l’eau ammoniaquée, sans compter un ponçage léger au papier de verre. Le défi majeur est d’obtenir une coupole lisse pour éviter aux feuilles d’or d’épouser des aspérités. < > SUITE
Pour illustrer son propos, le Neuchâtelois extrait délicatement le petit carré d’or qu’il conserve dans son porte-monnaie en le manipulant comme s’il s’agissait de nitroglycérine: «Un simple coup d’ongle et la feuille est rayée. Nous devrons même faire attention à notre respiration pour ne pas qu’elles s’envolent.» < > /////
D’abord la croix
La coupole est en phase de nettoyage, le sulfure de cuivre et les poussières étant les deux ennemis déclarés. Sur la face sud, l’oxydation a noirci toute la surface et on ne trouve plus guère de marques dorées. Sa grande exposition au soleil l’explique. Isabelle Capt Gigon et Lucia Regazzoni ont fort à faire à l’éponge et à l’eau, voire à l’aide de compresses à l’eau ammoniaquée, sans compter un ponçage léger au papier de verre. Le défi majeur est d’obtenir une coupole lisse pour éviter aux feuilles d’or d’épouser des aspérités. < > SUITE
Mgr Hilarion : "En rencontrant les quatre hiérarques ukrainiens, le patriarche Bartholomée a dit très clairement que le schisme ne serait pas légitimé, et c’est une déclaration importante. J’espère que la solution au problème du schisme ukrainien sera trouvée uniquement par la voie canonique".
Au cours de son séjour à Athènes, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a donné une interview au correspondant de l’agence d’information grecque « Romfea ».
-Éminence, vous séjournez actuellement en Grèce. De quoi avez-vous parlé avec le primat de l’Église orthodoxe de Grèce.
-Comme toujours, lorsque je viens à Athènes, j’ai rencontré Sa Béatitude l’archevêque Jérôme d’Athènes et de toute la Grèce. Nous avons évoqué les relations entre les Église orthodoxes russe et grecque, ainsi que l’agenda interorthodoxe. Il y avait beaucoup de questions dont il fallait discuter.
Je voulais parler à Sa Béatitude le métropolite Jérôme de la situation en Ukraine et de la situation délicate dans laquelle est aujourd’hui placée l’Église orthodoxe canonique de ce pays. J’en parlerai aussi pendant l’Assemblée interparlementaire de l’Orthodoxie. Il faut que le primat et les hiérarques de l’Église grecque, ainsi qu’un large public, puisse se faire une idée de ce qui se passe réellement en Ukraine, qu’ils sachent que l’Église orthodoxe ukrainienne, qui est l’Église de la majorité en Ukraine, fait aujourd’hui l’objet de discriminations, de persécutions, de pressions incroyables de la part des autorités civiles de ce pays.
Au cours de son séjour à Athènes, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a donné une interview au correspondant de l’agence d’information grecque « Romfea ».
-Éminence, vous séjournez actuellement en Grèce. De quoi avez-vous parlé avec le primat de l’Église orthodoxe de Grèce.
-Comme toujours, lorsque je viens à Athènes, j’ai rencontré Sa Béatitude l’archevêque Jérôme d’Athènes et de toute la Grèce. Nous avons évoqué les relations entre les Église orthodoxes russe et grecque, ainsi que l’agenda interorthodoxe. Il y avait beaucoup de questions dont il fallait discuter.
Je voulais parler à Sa Béatitude le métropolite Jérôme de la situation en Ukraine et de la situation délicate dans laquelle est aujourd’hui placée l’Église orthodoxe canonique de ce pays. J’en parlerai aussi pendant l’Assemblée interparlementaire de l’Orthodoxie. Il faut que le primat et les hiérarques de l’Église grecque, ainsi qu’un large public, puisse se faire une idée de ce qui se passe réellement en Ukraine, qu’ils sachent que l’Église orthodoxe ukrainienne, qui est l’Église de la majorité en Ukraine, fait aujourd’hui l’objet de discriminations, de persécutions, de pressions incroyables de la part des autorités civiles de ce pays.
On fait pression sur l’Église canonique pour qu’elle accepte le projet de création d’une « église locale unie » en Ukraine, initié par l’état. Ce projet est irréalisable sous la forme pensée par les autorités ukrainiennes, et extrêmement dangereux pour l’Église, dans la mesure où il s’agit d’arracher l’Église canonique ukrainienne au Patriarcat de Moscou, pour la réunir à deux structures schismatiques. D’autre part, on dit que les uniates devraient se joindre au projet. Les uniates y ont tout intérêt car, selon leurs propres propos, cette église unie « devrait être en unité avec la primauté de saint Pierre », ce qui veut dire qu’elle ne serait plus orthodoxe, mais catholique. Nous reviendrions donc à la situation de 1596, lorsque les autorités de l’état polono-lituanien convertissaient de force les orthodoxes à l’uniatisme.
Comme je l’ai déjà dit, il y a trois forces principales qui défendent ce projet « d’église locale unie » en Ukraine : les autorités ukrainiennes, les schismatiques et les uniates. Chacune de ces forces poursuit ses propres intérêts. Pour le pouvoir ukrainien, il s’agit de trouver un thème qui lui permettra de tenir jusqu’aux élections et de les gagner, ce qui paraît hautement improbable, compte tenu du niveau de popularité exclusivement bas des autorités en place. Les schismatiques y voient une possibilité de légitimer tout ce qu’ils ont fait durant les 25 dernières années. Quant aux uniates, ils espèrent affaiblir l’Église orthodoxe et faire basculer les croyants orthodoxes d’Ukraine dans l’union à Rome.
-Éminence, la récente visite d’une délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne au Phanar suscite un intérêt particulier. Sait-on quelque chose de cette rencontre ? Peut-on dire que cela a été un pas important ?
-Il y a deux jours, une délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne s’est rendue au Phanar. Elle se composait de quatre métropolites : Agathange d’Odessa, Hilarion de Donetsk, Théodore de Kamenets-Podolski et Antoine de Borispol.
Du côté de l’Église de Constantinople, participaient à l’entretien le patriarche Bartholomée, le métropolite Jean de Pergame, le métropolite Emmanuel de France et le métropolite Bartholomée de Smyrne. La rencontre a duré six heures. Pendant ce temps, les parties ont exposé leur vision de la situation. Le métropolite Jean de Pergame s’est notamment reporté à l’époque où la métropole de Kiev a été réunie au Patriarcat de Moscou, il y a 300 ans. Selon la théorie qu’il défendait, cette réunion était temporaire, et le métropolite de Kiev, selon une décision du patriarche de Constantinople d’alors, devait être nommé à Moscou tout en étant soumis au patriarche de Constantinople....SUITE Mospat
//////
L’Église orthodoxe russe n’a pas moins intérêt que l’Église de Constantinople à ce que les schismatiques reviennent dans le sein de l’Église. Nous estimons que la voie vers le retour des schismatiques est ouverte. Bien plus, pas plus tard qu’en décembre dernier, Philarète Denissenko a adressé à l’épiscopat de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Cyrille en tête, un appel au pardon mutuel des péchés du passé, au dialogue. Notre Église a répondu très positivement à la lettre reçue. Mais dès que cela a été connu, quelqu’un a dû remettre Philarète à sa place, car il a désavoué tout ce qu’il avait écrit dans sa lettre dès le lendemain. Cela veut dire qu’il y a des forces, en Ukraine, qui ne veulent pas le retour des schismatiques au sein de l’Église par la voie canonique, mais veulent au contraire légitimer le schisme.
En rencontrant les quatre hiérarques ukrainiens, le patriarche Bartholomée a dit très clairement que le schisme ne serait pas légitimé, et c’est une déclaration importante. J’espère que la solution au problème du schisme ukrainien sera trouvée uniquement par la voie canonique. J’espère que ce n’est pas la conception exposée par le métropolite Jean de Pergame qui servira de base aux décisions du Patriarcat de Constantinople, car c’est une conception qui n’est pas fondée sur une juste connaissance de la situation, mais sur une lecture unilatérale et préconçue des sources d’il y a 300 ans.
Русская Православная Церковь не меньше, чем Константинопольская, заинтересована в том, чтобы раскольники вернулись в лоно Церкви. Мы считаем, что путь возвращения для раскольников открыт. Более того, не далее как в декабре прошлого года Филарет Денисенко обратился к епископату Русской Православной Церкви во главе с Патриархом Кириллом с призывом взаимно простить грехи прошлого и вступить на путь диалога. Наша Церковь ответила очень положительно на полученное письмо. Но как только это стало известно, кто-то одернул Филарета, и на следующий же день он публично дезавуировал все то, что написал в своем письме. Это значит, что на Украине есть силы, которые не хотят возвращения раскольников в лоно Церкви каноническим путем, а наоборот, хотят легитимировать раскол.
Встречаясь с четырьмя украинскими иерархами, Патриарх Варфоломей очень ясно сказал, что никакой легитимации раскола не будет, и это важное заявление. Я очень надеюсь на то, что решение проблемы украинского раскола будет происходить исключительно каноническим путем. Надеюсь, что в основу решений Константинопольского Патриархата по этому вопросу не ляжет та концепция, которую изложил митрополит Пергамский Иоанн, – концепция, основанная не на реальном знании ситуации, а на одностороннем и предвзятом чтении источников 300-летней давности. Далее по ссылке >>>>
Comme je l’ai déjà dit, il y a trois forces principales qui défendent ce projet « d’église locale unie » en Ukraine : les autorités ukrainiennes, les schismatiques et les uniates. Chacune de ces forces poursuit ses propres intérêts. Pour le pouvoir ukrainien, il s’agit de trouver un thème qui lui permettra de tenir jusqu’aux élections et de les gagner, ce qui paraît hautement improbable, compte tenu du niveau de popularité exclusivement bas des autorités en place. Les schismatiques y voient une possibilité de légitimer tout ce qu’ils ont fait durant les 25 dernières années. Quant aux uniates, ils espèrent affaiblir l’Église orthodoxe et faire basculer les croyants orthodoxes d’Ukraine dans l’union à Rome.
-Éminence, la récente visite d’une délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne au Phanar suscite un intérêt particulier. Sait-on quelque chose de cette rencontre ? Peut-on dire que cela a été un pas important ?
-Il y a deux jours, une délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne s’est rendue au Phanar. Elle se composait de quatre métropolites : Agathange d’Odessa, Hilarion de Donetsk, Théodore de Kamenets-Podolski et Antoine de Borispol.
Du côté de l’Église de Constantinople, participaient à l’entretien le patriarche Bartholomée, le métropolite Jean de Pergame, le métropolite Emmanuel de France et le métropolite Bartholomée de Smyrne. La rencontre a duré six heures. Pendant ce temps, les parties ont exposé leur vision de la situation. Le métropolite Jean de Pergame s’est notamment reporté à l’époque où la métropole de Kiev a été réunie au Patriarcat de Moscou, il y a 300 ans. Selon la théorie qu’il défendait, cette réunion était temporaire, et le métropolite de Kiev, selon une décision du patriarche de Constantinople d’alors, devait être nommé à Moscou tout en étant soumis au patriarche de Constantinople....SUITE Mospat
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L’Église orthodoxe russe n’a pas moins intérêt que l’Église de Constantinople à ce que les schismatiques reviennent dans le sein de l’Église. Nous estimons que la voie vers le retour des schismatiques est ouverte. Bien plus, pas plus tard qu’en décembre dernier, Philarète Denissenko a adressé à l’épiscopat de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Cyrille en tête, un appel au pardon mutuel des péchés du passé, au dialogue. Notre Église a répondu très positivement à la lettre reçue. Mais dès que cela a été connu, quelqu’un a dû remettre Philarète à sa place, car il a désavoué tout ce qu’il avait écrit dans sa lettre dès le lendemain. Cela veut dire qu’il y a des forces, en Ukraine, qui ne veulent pas le retour des schismatiques au sein de l’Église par la voie canonique, mais veulent au contraire légitimer le schisme.
En rencontrant les quatre hiérarques ukrainiens, le patriarche Bartholomée a dit très clairement que le schisme ne serait pas légitimé, et c’est une déclaration importante. J’espère que la solution au problème du schisme ukrainien sera trouvée uniquement par la voie canonique. J’espère que ce n’est pas la conception exposée par le métropolite Jean de Pergame qui servira de base aux décisions du Patriarcat de Constantinople, car c’est une conception qui n’est pas fondée sur une juste connaissance de la situation, mais sur une lecture unilatérale et préconçue des sources d’il y a 300 ans.
Русская Православная Церковь не меньше, чем Константинопольская, заинтересована в том, чтобы раскольники вернулись в лоно Церкви. Мы считаем, что путь возвращения для раскольников открыт. Более того, не далее как в декабре прошлого года Филарет Денисенко обратился к епископату Русской Православной Церкви во главе с Патриархом Кириллом с призывом взаимно простить грехи прошлого и вступить на путь диалога. Наша Церковь ответила очень положительно на полученное письмо. Но как только это стало известно, кто-то одернул Филарета, и на следующий же день он публично дезавуировал все то, что написал в своем письме. Это значит, что на Украине есть силы, которые не хотят возвращения раскольников в лоно Церкви каноническим путем, а наоборот, хотят легитимировать раскол.
Встречаясь с четырьмя украинскими иерархами, Патриарх Варфоломей очень ясно сказал, что никакой легитимации раскола не будет, и это важное заявление. Я очень надеюсь на то, что решение проблемы украинского раскола будет происходить исключительно каноническим путем. Надеюсь, что в основу решений Константинопольского Патриархата по этому вопросу не ляжет та концепция, которую изложил митрополит Пергамский Иоанн, – концепция, основанная не на реальном знании ситуации, а на одностороннем и предвзятом чтении источников 300-летней давности. Далее по ссылке >>>>
Le Département de l’information de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) déclare qu’on s’efforce d’empêcher les fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne de prendre part à l’office d’actions de grâce et à la procession dans Kiev le 27 juillet en interdisant à tous transporteurs de l’arrondissement Ovruchskiy ( région de Jitomir) tout déplacement vers Kiev ce jour-là.
En revanche les déplacements des fidèles de l’église schismatique du « patriarcat de Kiev » sont organisés par les administrations locales qui mettent des cars à leur disposition. Pour le 28 juillet, on a donné aux administrations locales des instructions comminatoires pour qu’elles recueillent des fonds auprès des chefs d’entreprise et transportent dans les cars tous leurs fonctionnaires jusqu’à Philarète. Tout cela pour montrer à la télévision que le « patriarcat de Kiev » est soutenu par la majorité des Ukrainiens.
En revanche les déplacements des fidèles de l’église schismatique du « patriarcat de Kiev » sont organisés par les administrations locales qui mettent des cars à leur disposition. Pour le 28 juillet, on a donné aux administrations locales des instructions comminatoires pour qu’elles recueillent des fonds auprès des chefs d’entreprise et transportent dans les cars tous leurs fonctionnaires jusqu’à Philarète. Tout cela pour montrer à la télévision que le « patriarcat de Kiev » est soutenu par la majorité des Ukrainiens.
La politique se mêle de l’affaire. Le pouvoir ne peut se déconsidérer devant le patriarcat œcuménique à qui l’on a maintes fois soutenu que le prétendu « patriarche Philarète Denissenko » de Kiev est reconnu par des millions de fidèles. C’est pourquoi il faut par tous les moyens, licites ou illicites, assurer une assistance nombreuse au rassemblement de ses fidèles. Ainsi les autorités pensent limiter l’afflux des fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) et faire illusion.
Source : Interfax-religion.ru, traduction abrégée pour PO
texte complet en russe
Censure, pressions, menaces, agressions, expropriations de force, voilà les méthodes employées par cette Église orthodoxe ukrainienne du "patriarcat de Kiev" !
Des méthodes qui en disent long sur le message véhiculé par cette Église dont le Patriarche a béni à plusieurs reprises des criminels de guerre et des néo-nazis ukrainiens.
Il est temps que le Patriarcat de Constantinople s’exprime clairement et dénonce cette Église schismatique dont les méthodes sont une honte et l’antithèse de ce qu’est l’orthodoxie.
La volonté de Porochenko d’obtenir une Église orthodoxe autocéphale risque de provoquer une guerre de religion en Ukraine! Pour lui le but est de semer la division et la discorde entre les croyants orthodoxes du pays, d’aggraver la situation interne du pays et de rompre encore plus les relations avec la Russie.
Des craintes justifiées au vu de l’actualité. En effet, alors que se prépare le 1030e anniversaire du baptême de la Rus/Russie , les services secrets ukrainiens font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher l’organisation d’une procession de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou qui doit avoir lieu à Kiev le 27 juillet.
Pour cela, ils tentent d’empêcher les fidèles d’accéder à la capitale en faisant pression sur les compagnies de bus pour qu’elles refusent d’emmener les membres de l’UOC-MP dans le centre de Kiev ce jour-là.
Depuis le Maïdan, l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev (UOC-KP, église schismatique créée en 1992 et non reconnue par les autres églises orthodoxes) essaye de plus en plus de récupérer fidèles et temples de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UOC-MP, qui est reconnue par les autres églises orthodoxes).
Des incidents et agressions physiques ont régulièrement lieu contre les fidèles et les lieux de cultes de l’UOC-MP (23 églises de l’UOC-MP ont été vandalisées en 2017, et 2018 va sûrement battre un record), et les appels à saisir par la force les églises ou à tirer sur les prêtres (parce qu’ils seraient soi-disant des agents du Kremlin) se multiplient.
Dans ce contexte, l’insistance du président ukrainien, Petro Porochenko, auprès du Patriarche de Constantinople pour obtenir une église orthodoxe autocéphale officielle a de quoi inquiéter au plus haut point. Car des analystes politiques aux officiels de la RPD tous sont d’accord sur l’issue d’une telle décision : une guerre de religion généralisée en Ukraine.
Pourquoi cela devrait-il forcément déboucher sur une conséquence aussi tragique ? Tout simplement parce qu’il a déjà été déclaré en Ukraine, que dès l’obtention de cette église autocéphale officielle, cette dernière s’appropriera tous les lieux de culte appartenant actuellement à l’UOC-MP.
C’est ce qu’a rappelé le politologue Rosticlav Ichtchenko dans un article sur la façon dont Porochenko pourrait provoquer une escalade de la situation en Ukraine pour faire annuler les élections et garder ainsi sa tête.
« Porochenko n'a pas perdu l'espoir de recevoir l'autocéphalie - mais il n’est pas clair pour qui - des mains du patriarcat de Constantinople. Cela fera immédiatement exploser la situation religieuse dans le pays, puisqu'il a déjà été déclaré qu'immédiatement après l'obtention de l'autocéphalie, les schismatiques qui seraient ainsi légalisés commenceront à exproprier pas seulement certains temples de l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, mais tous ses monastères - y compris les Laure, les temples, les paroisses et les communautés. Comme il n'y a aucune garantie que Fanar [le Patriarcat de Constantinople] se risquera à attirer la colère de Moscou dans les conditions actuelles, Porochenko prépare une option de rechange - déclarer la création de l'église locale ukrainienne par le biais d'un acte d’État (avec les mêmes conséquences) », a ainsi écrit Ichtchenko....
Suite
На Украине чиновники массово препятствуют участию верующих в Крестном ходе 27 июля
Source : Interfax-religion.ru, traduction abrégée pour PO
texte complet en russe
Censure, pressions, menaces, agressions, expropriations de force, voilà les méthodes employées par cette Église orthodoxe ukrainienne du "patriarcat de Kiev" !
Des méthodes qui en disent long sur le message véhiculé par cette Église dont le Patriarche a béni à plusieurs reprises des criminels de guerre et des néo-nazis ukrainiens.
Il est temps que le Patriarcat de Constantinople s’exprime clairement et dénonce cette Église schismatique dont les méthodes sont une honte et l’antithèse de ce qu’est l’orthodoxie.
La volonté de Porochenko d’obtenir une Église orthodoxe autocéphale risque de provoquer une guerre de religion en Ukraine! Pour lui le but est de semer la division et la discorde entre les croyants orthodoxes du pays, d’aggraver la situation interne du pays et de rompre encore plus les relations avec la Russie.
Des craintes justifiées au vu de l’actualité. En effet, alors que se prépare le 1030e anniversaire du baptême de la Rus/Russie , les services secrets ukrainiens font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher l’organisation d’une procession de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou qui doit avoir lieu à Kiev le 27 juillet.
Pour cela, ils tentent d’empêcher les fidèles d’accéder à la capitale en faisant pression sur les compagnies de bus pour qu’elles refusent d’emmener les membres de l’UOC-MP dans le centre de Kiev ce jour-là.
Depuis le Maïdan, l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Kiev (UOC-KP, église schismatique créée en 1992 et non reconnue par les autres églises orthodoxes) essaye de plus en plus de récupérer fidèles et temples de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou (UOC-MP, qui est reconnue par les autres églises orthodoxes).
Des incidents et agressions physiques ont régulièrement lieu contre les fidèles et les lieux de cultes de l’UOC-MP (23 églises de l’UOC-MP ont été vandalisées en 2017, et 2018 va sûrement battre un record), et les appels à saisir par la force les églises ou à tirer sur les prêtres (parce qu’ils seraient soi-disant des agents du Kremlin) se multiplient.
Dans ce contexte, l’insistance du président ukrainien, Petro Porochenko, auprès du Patriarche de Constantinople pour obtenir une église orthodoxe autocéphale officielle a de quoi inquiéter au plus haut point. Car des analystes politiques aux officiels de la RPD tous sont d’accord sur l’issue d’une telle décision : une guerre de religion généralisée en Ukraine.
Pourquoi cela devrait-il forcément déboucher sur une conséquence aussi tragique ? Tout simplement parce qu’il a déjà été déclaré en Ukraine, que dès l’obtention de cette église autocéphale officielle, cette dernière s’appropriera tous les lieux de culte appartenant actuellement à l’UOC-MP.
C’est ce qu’a rappelé le politologue Rosticlav Ichtchenko dans un article sur la façon dont Porochenko pourrait provoquer une escalade de la situation en Ukraine pour faire annuler les élections et garder ainsi sa tête.
« Porochenko n'a pas perdu l'espoir de recevoir l'autocéphalie - mais il n’est pas clair pour qui - des mains du patriarcat de Constantinople. Cela fera immédiatement exploser la situation religieuse dans le pays, puisqu'il a déjà été déclaré qu'immédiatement après l'obtention de l'autocéphalie, les schismatiques qui seraient ainsi légalisés commenceront à exproprier pas seulement certains temples de l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, mais tous ses monastères - y compris les Laure, les temples, les paroisses et les communautés. Comme il n'y a aucune garantie que Fanar [le Patriarcat de Constantinople] se risquera à attirer la colère de Moscou dans les conditions actuelles, Porochenko prépare une option de rechange - déclarer la création de l'église locale ukrainienne par le biais d'un acte d’État (avec les mêmes conséquences) », a ainsi écrit Ichtchenko....
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На Украине чиновники массово препятствуют участию верующих в Крестном ходе 27 июля
La légende veut que l’apôtre André le Premier nommé aie été crucifié sur une croix en X dans la ville grecque de Patras. Saint André est le protecteur céleste de Kiev. C’est de là qu’il a atteint les îles de Valaam.
L’icône miraculeuse contenant une particule des reliques du saint ainsi qu’une parcelle de la croix sur laquelle il a subi le martyre provenant du monastère de Patras viendra de Grèce à Kiev empruntant l’itinéraire naguère parcouru par l’apôtre. La plus grande partie de ce chemin passe par le Dniepr.
L’icône a été peinte par les moniales du cloître Saint André à Patras
Из Греции в Киев по Днепру привезут икону апостола Андрея Trad "PO"
2013 - La croix sur laquelle l'apôtre Saint-André avait été crucifié est arrivée en Russie
L’icône miraculeuse contenant une particule des reliques du saint ainsi qu’une parcelle de la croix sur laquelle il a subi le martyre provenant du monastère de Patras viendra de Grèce à Kiev empruntant l’itinéraire naguère parcouru par l’apôtre. La plus grande partie de ce chemin passe par le Dniepr.
L’icône a été peinte par les moniales du cloître Saint André à Patras
Из Греции в Киев по Днепру привезут икону апостола Андрея Trad "PO"
2013 - La croix sur laquelle l'apôtre Saint-André avait été crucifié est arrivée en Russie
Un monument à Saint Séraphin de Sarov, l’un des saints les plus vénérés de Russie a été érigé au monastère de Novo-Divéevo (EORHF), Etat de New York. C’est là que se trouve l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir apportée du monastère d’Optino ainsi qu’un crucifix en provenance de la maison Ipatiev à Ekaterinbourg où la famille impériale avait été assassinée par les bolcheviks.
Le plus grand cimetière orthodoxe des Etats-Unis se trouve auprès de ce monastère. On y compte près de huit mille tombes, de nombreux émigrés russes célèbres y sont inhumés. Le cloître a été fondé dans les années 1950, les pèlerins y affluent chaque dimanche. Le monument a été érigé grâce à des dons privés, le sculpteur a représenté le saint assis, plongé dans la prière.
Le plus grand cimetière orthodoxe des Etats-Unis se trouve auprès de ce monastère. On y compte près de huit mille tombes, de nombreux émigrés russes célèbres y sont inhumés. Le cloître a été fondé dans les années 1950, les pèlerins y affluent chaque dimanche. Le monument a été érigé grâce à des dons privés, le sculpteur a représenté le saint assis, plongé dans la prière.
L’évènement coïncide avec l’anniversaire de l’acte d’union entre la le patriarcat de Moscou et l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières (2007).
Ont participé à la cérémonie de l’inauguration et de la consécration du monument le métropolite Hilarion (EORHF), Mgr Jean, responsable des paroisses du patriarcat de Moscou aux Etats-Unis, le métropolite Tikhon (OCA), des diplomates, des représentants des communautés orthodoxes d’Amérique, de nombreux fidèles. M. Serge Ovsiannikov, consul général de la Fédération de Russie à New York a donné lecture d’un message de S.E. Anatole Antonov, ambassadeur de la Fédération de Russie.
Ce message soulignait l’importance de la réunion, des deux branches de l’Eglise orthodoxe russe.
Le monument est dû au sculpteur Alexis Léonov, région de Kalouga. Il s’agit d’un don fait par une association russe.
TASS Traduction "PO"
Ont participé à la cérémonie de l’inauguration et de la consécration du monument le métropolite Hilarion (EORHF), Mgr Jean, responsable des paroisses du patriarcat de Moscou aux Etats-Unis, le métropolite Tikhon (OCA), des diplomates, des représentants des communautés orthodoxes d’Amérique, de nombreux fidèles. M. Serge Ovsiannikov, consul général de la Fédération de Russie à New York a donné lecture d’un message de S.E. Anatole Antonov, ambassadeur de la Fédération de Russie.
Ce message soulignait l’importance de la réunion, des deux branches de l’Eglise orthodoxe russe.
Le monument est dû au sculpteur Alexis Léonov, région de Kalouga. Il s’agit d’un don fait par une association russe.
TASS Traduction "PO"
Selon Evstrate Zorya, porte-parole du prétendu « patriarcat de Kiev », Philarète Denisenko, chef de ce prétendu « patriarcat », a demandé au patriarche œcuménique Bartholomée de déclarer la nullité de l’anathème qu’a proclamé à son encontre le patriarcat de Moscou.
« Selon les règles canoniques, personne ne conteste que le patriarche œcuménique est l’instance suprême d’appel dans les conflits juridiques quand ceux-ci ne peuvent être résolus au niveau d’une Église locale, alors que le conflit en question dépasse le cadre local » écrit Evraste Zorya sur sa page Facebook.
Selon lui, Philarète considère que le patriarche de Moscou n’a pas respecté le droit canon lors de la procédure de l’anathème lancé à son encontre.
2015 - Lors d'une rencontre du métropolite Mitrophane, responsable du DREE de l’Église orthodoxe d'Ukraine, avec une délégation du Conseil oecuménique des églises le métropolite Guennadi de Sasym, membre du Saint Synode du patriarcat de Constantinople a déclaré: "Notre Eglise ne considère pas que "le patriarcat de Kiev" est canonique. Nous estimons qu'il s'agit d'une entité schismatique. Il n'est pas question pour nous de les reconnaître. Ils peuvent se donner toutes les dénominations qu'ils veulent, ils ne sont reconnus par aucune Église".
« Selon les règles canoniques, personne ne conteste que le patriarche œcuménique est l’instance suprême d’appel dans les conflits juridiques quand ceux-ci ne peuvent être résolus au niveau d’une Église locale, alors que le conflit en question dépasse le cadre local » écrit Evraste Zorya sur sa page Facebook.
Selon lui, Philarète considère que le patriarche de Moscou n’a pas respecté le droit canon lors de la procédure de l’anathème lancé à son encontre.
2015 - Lors d'une rencontre du métropolite Mitrophane, responsable du DREE de l’Église orthodoxe d'Ukraine, avec une délégation du Conseil oecuménique des églises le métropolite Guennadi de Sasym, membre du Saint Synode du patriarcat de Constantinople a déclaré: "Notre Eglise ne considère pas que "le patriarcat de Kiev" est canonique. Nous estimons qu'il s'agit d'une entité schismatique. Il n'est pas question pour nous de les reconnaître. Ils peuvent se donner toutes les dénominations qu'ils veulent, ils ne sont reconnus par aucune Église".
« Sans le renoncement à l’anathème lancé par Moscou, le patriarcat œcuménique n’a pas la possibilité de reconnaître les évêques qui ne sont pas sous la juridiction du patriarcat de Moscou. Et si les évêques et le clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat œcuménique) et de l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne ne sont pas reconnus, il n’y a aucun sens à déclarer l’autocéphalie car, sur la base du patriarcat de Moscou, Constantinople ne peut la prononcer du fait que le patriarcat de Moscou la refuse totalement en Ukraine et en particulier si elle vient de Constantinople » toujours selon E. Zorya.
On précisera que la délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) qui a, le 23 juin à Istamboul, rencontré le patriarche Bartholomée a déclaré que celui-ci tient Philarète Denissenko pour un schismatique
Moscou. 28 juin 2018. INTERFAX religion Traduction pour "PO"
Лидер украинского раскола просит патриарха Варфоломея признать недействительной наложенную на него анафему
On précisera que la délégation de l’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) qui a, le 23 juin à Istamboul, rencontré le patriarche Bartholomée a déclaré que celui-ci tient Philarète Denissenko pour un schismatique
Moscou. 28 juin 2018. INTERFAX religion Traduction pour "PO"
Лидер украинского раскола просит патриарха Варфоломея признать недействительной наложенную на него анафему
Selon Svetlana Petrenko, représentante officielle de la Commission nationale d’enquête de Russie, l’expertise pluridisciplinaire de vérification a définitivement établi l’authenticité des restes de Nicolas II et sa famille fusillés il y a 100 ans à Ekaterinbourg.
Lundi, Svetlana Petrenko a déclaré à Interfax : « À ce jour, les conclusions des commissions pluridisciplinaires d’expertises moléculaires génétiques ont confirmé que les restes découverts sont bien ceux de l’ancien empereur Nicolas II, des membres de sa famille et de personnes de leur entourage, » et elle a ajouté que sept des onze corps retrouvés correspondent à une même famille : la mère, le père, quatre filles et un garçon.
« Les résultats des comparaisons des tests génétiques pratiqués sur les ossements et sur des prélèvements effectués sur des membres encore vivants de la famille Romanov, lignes paternelle et maternelle, ont confirmé que les restes sont bien ceux de Nicolas II et sa famille. »
Toujours selon Svetlana Petrenko, les conclusions des expertises moléculaires génétiques pour établir la parenté génétique avec Alexandre III (exhumé de la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg) avec les restes de la personne identifiée comme étant Nicolas II ont démontré que ce sont des liens de père à fils.
Lundi, Svetlana Petrenko a déclaré à Interfax : « À ce jour, les conclusions des commissions pluridisciplinaires d’expertises moléculaires génétiques ont confirmé que les restes découverts sont bien ceux de l’ancien empereur Nicolas II, des membres de sa famille et de personnes de leur entourage, » et elle a ajouté que sept des onze corps retrouvés correspondent à une même famille : la mère, le père, quatre filles et un garçon.
« Les résultats des comparaisons des tests génétiques pratiqués sur les ossements et sur des prélèvements effectués sur des membres encore vivants de la famille Romanov, lignes paternelle et maternelle, ont confirmé que les restes sont bien ceux de Nicolas II et sa famille. »
Toujours selon Svetlana Petrenko, les conclusions des expertises moléculaires génétiques pour établir la parenté génétique avec Alexandre III (exhumé de la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg) avec les restes de la personne identifiée comme étant Nicolas II ont démontré que ce sont des liens de père à fils.
Toujours selon Svetlana Petrenko, « lorsque seront achevées les expertises médicales (anthropologiques) de vérification, les recherches d’auteurs dans les archives historiques concernant cet assassinat, alors seront définies les poursuites judiciaires à mener. »
Puis la représentante de la Commission nationale d’enquête de Russie a ajouté que de nombreux savants de renom ont été intégrés à la Commission pour étudier et systématiser quelque 2000 documents originaux qui ont, entre autres, été découverts en 2017-2018 dans les archives et les musées étrangers et qui n’ont à ce jour pas encore été étudiés
Moscou. 16 juillet Source Traduction pour "PO"
Puis la représentante de la Commission nationale d’enquête de Russie a ajouté que de nombreux savants de renom ont été intégrés à la Commission pour étudier et systématiser quelque 2000 documents originaux qui ont, entre autres, été découverts en 2017-2018 dans les archives et les musées étrangers et qui n’ont à ce jour pas encore été étudiés
Moscou. 16 juillet Source Traduction pour "PO"
Chers amis, pères, frères et soeurs,
À l'occasion des 100 ans depuis l'assassinat du saint martyr le Tsar Nicolas et de sa famille, un office en leur honneur sera célébré le 17 juillet. à 19 h dans la Cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité a Paris
Venez nombreux
À l'occasion des 100 ans depuis l'assassinat du saint martyr le Tsar Nicolas et de sa famille, un office en leur honneur sera célébré le 17 juillet. à 19 h dans la Cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité a Paris
Venez nombreux
Дорогие друзья, отцы, братья и сестры!
В день памяти 100-летия со дня расстрела Царской семьи в 1918 году, в Свято-Троицком кафедральном соборе 17 июля состоится молебен святым Страстотерпцам. Начало молебна в 19:00.
Всех сердечно приглашаем и будем рады молиться вместе с вами.
В день памяти 100-летия со дня расстрела Царской семьи в 1918 году, в Свято-Троицком кафедральном соборе 17 июля состоится молебен святым Страстотерпцам. Начало молебна в 19:00.
Всех сердечно приглашаем и будем рады молиться вместе с вами.
Le Patriarche a souligné que cette date importante pour l’Oural et pour toute l’Église russe, pour le peuple et l’histoire et souligné : « J’ai depuis longtemps envie de me rendre justement en ces jours à Ekaterinbourg pour organiser une procession et prier avec le peuple. »
Une procession nocturne marchera sur une distance de 21 kilomètres à Ekaterinbourg . Les fidèles iront de la cathédrale sur le Sang Versé jusqu’au fossé Ganine où avaient été précipitées les dépouilles des membres de la famille impériale. Les Romanov avaient été assassinés sans autre forme de procès en 1918 dans la maison Ipatiev. Les corps avaient été jetés dans le fossé Ganine, à 2 kilomètres du lieu du crime. Les criminels bolcheviks les avaient incinérés et arrosés d’acide sulfurique. En 2000 le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a décidé de fonder un monastère là où avait eu lieu l’incinération.
Une procession nocturne marchera sur une distance de 21 kilomètres à Ekaterinbourg . Les fidèles iront de la cathédrale sur le Sang Versé jusqu’au fossé Ganine où avaient été précipitées les dépouilles des membres de la famille impériale. Les Romanov avaient été assassinés sans autre forme de procès en 1918 dans la maison Ipatiev. Les corps avaient été jetés dans le fossé Ganine, à 2 kilomètres du lieu du crime. Les criminels bolcheviks les avaient incinérés et arrosés d’acide sulfurique. En 2000 le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a décidé de fonder un monastère là où avait eu lieu l’incinération.
Le patriarche séjournera dans le diocèse d’Ekaterinbourg du 13 au 17 juillet.
Dans la nuit du 16 au 17 le patriarche célébrera une divine liturgie sur la place où se trouve la cathédrale du Christ sur le Sang. C’est après la liturgie qu’aura lieu la procession nocturne vers le fossé Ganine. Le 14 juillet le patriarche célébrera une panikhide à la mine d’Alapaievsk où avait été précipitée la Sainte grande-duchesse Elisabeth Romanov.
Le Saint Synode se réunira le 14 juillet à Ekaterinbourg. Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, sera présent à cette séance du Synode.
« Lavés par le sang de nos martyrs nous devons devenir un autre peuple qui ne permettra jamais plus d’outrager ses valeurs sacrées, de se refuser à Dieu » a rappelé le Patriarche. Le monastère masculin des saints martyrs de la famille impériale a été fondé en l’an 2000 à environ 21 kilomètres Ekaterinbourg avec la bénédiction du Patriarche Alexis II – qui avait visité la fosse de Ganina dix ans auparavant – et édifié sur les fonds de la Compagnie Minière et Métallurgique de l’Oural pour le souvenir des générations à venir ».
Lien Traduction "PO"
Dans la nuit du 16 au 17 le patriarche célébrera une divine liturgie sur la place où se trouve la cathédrale du Christ sur le Sang. C’est après la liturgie qu’aura lieu la procession nocturne vers le fossé Ganine. Le 14 juillet le patriarche célébrera une panikhide à la mine d’Alapaievsk où avait été précipitée la Sainte grande-duchesse Elisabeth Romanov.
Le Saint Synode se réunira le 14 juillet à Ekaterinbourg. Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, sera présent à cette séance du Synode.
« Lavés par le sang de nos martyrs nous devons devenir un autre peuple qui ne permettra jamais plus d’outrager ses valeurs sacrées, de se refuser à Dieu » a rappelé le Patriarche. Le monastère masculin des saints martyrs de la famille impériale a été fondé en l’an 2000 à environ 21 kilomètres Ekaterinbourg avec la bénédiction du Patriarche Alexis II – qui avait visité la fosse de Ganina dix ans auparavant – et édifié sur les fonds de la Compagnie Minière et Métallurgique de l’Oural pour le souvenir des générations à venir ».
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