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G. Golovanow
D’après la grande étude, publiée par l’institut américain Pew Research Center le 8 octobre 2017, les chrétiens orthodoxes sont estimés à 260 millions dans le monde (1) et cette enquête illustre la grande diversité du monde orthodoxe qui reste mal connu. Nous allons essayer de l’expliquer en nous appuyant sur le livre fondamental de Mgr Kallistos (Ware), « L’Orthodoxie, l’Église des sept conciles »(2).
La fragmentation de la chrétienté en trois étapes
Pour expliquer la situation actuelle, il faut partir des trois étapes principales de la fragmentation de la chrétienté que montre le schéma, chacune à peu près à 500 ans d’intervalle. Elles « ont déterminé le développement extérieur de l’Église orthodoxe », écrit Mgr Kallistos :
D’après la grande étude, publiée par l’institut américain Pew Research Center le 8 octobre 2017, les chrétiens orthodoxes sont estimés à 260 millions dans le monde (1) et cette enquête illustre la grande diversité du monde orthodoxe qui reste mal connu. Nous allons essayer de l’expliquer en nous appuyant sur le livre fondamental de Mgr Kallistos (Ware), « L’Orthodoxie, l’Église des sept conciles »(2).
La fragmentation de la chrétienté en trois étapes
Pour expliquer la situation actuelle, il faut partir des trois étapes principales de la fragmentation de la chrétienté que montre le schéma, chacune à peu près à 500 ans d’intervalle. Elles « ont déterminé le développement extérieur de l’Église orthodoxe », écrit Mgr Kallistos :
LE SCHISME DE CHALCÉDOINE (451): quand ceux que l’on connaît aujourd’hui sous le nom d’Églises orientales orthodoxes (ou Préchalcédoniennes) se sont écartés du corps principal de la Chrétienté en refusant les conclusions du concile de Chalcédoine … Les Églises ainsi séparées sont de tradition liturgique arménienne, syriaque occidentale, copte et guèze (en mauve sur le schéma et en jaune pour les Assyriens qui se sont séparés plus tôt) et comptent actuellement environ 30 millions de membres. Du fait de cette première division, l’Orthodoxie a été réduite au monde hellénophone pendant près d’un demi millénaire.
LE GRAND SCHISME D’ORIENT : car, parallèlement à cet accroissement en Europe centrale et orientale, l’Orthodoxie se trouva coupée du côté de l’Occident par la deuxième séparation, que l’on date conventionnellement de 1054. Elle divisa en deux communions le corps central de la Chrétienté, avec d’un côté le monde catholique romain sous le pape de Rome, en Europe occidentale (en rouge), et de l’autre l’Église orthodoxe (bleu) avec les autres patriarches, dans la sphère d’influence de l’empire byzantin.
LA RÉFORME constitua la troisième séparation, entre Rome et les réformateurs (XVIe siècle, en vert sur le schéma); elle ne concerne pas directement notre propos. SUITE
Lire aussi Patrick Gazagne "Orthodoxie : vers un schisme en Ukraine ?"
LE GRAND SCHISME D’ORIENT : car, parallèlement à cet accroissement en Europe centrale et orientale, l’Orthodoxie se trouva coupée du côté de l’Occident par la deuxième séparation, que l’on date conventionnellement de 1054. Elle divisa en deux communions le corps central de la Chrétienté, avec d’un côté le monde catholique romain sous le pape de Rome, en Europe occidentale (en rouge), et de l’autre l’Église orthodoxe (bleu) avec les autres patriarches, dans la sphère d’influence de l’empire byzantin.
LA RÉFORME constitua la troisième séparation, entre Rome et les réformateurs (XVIe siècle, en vert sur le schéma); elle ne concerne pas directement notre propos. SUITE
Lire aussi Patrick Gazagne "Orthodoxie : vers un schisme en Ukraine ?"
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Octobre 2018 à 12:37
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Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a pris part aux cérémonies solennelles consacrées à la glorification du synaxe des saints d’Espagne et du Portugal
Le 7 octobre 2018 à la paroisse de la Dormition de la Mère de Dieu à Saragosse, Eglise orthodoxe de Roumanie, une divine liturgie a été célébrée, y ont été glorifiés les anciens Saints d’Espagne et du Portugal.
C’est le 20 avril 2018 que l’Assemblée des évêques orthodoxes d’Espagne et du Portugal a décidé de glorifier le Synaxe des Saints de la presqu’île Ibérique en se fondant sur le calendrier liturgique élaboré par l’archiprêtre André Kordotchkine, recteur de la paroisse Sainte Marie Madeleine à Madrid. Plus de 200 Saints sont présents dans ce calendrier. Ils seront commémorés chaque année les dimanches précédant le 12 octobre (fête de la Très Sainte Mère de Dieu de Pilar et fête nationale de l’Espagne).
Le 7 octobre 2018 à la paroisse de la Dormition de la Mère de Dieu à Saragosse, Eglise orthodoxe de Roumanie, une divine liturgie a été célébrée, y ont été glorifiés les anciens Saints d’Espagne et du Portugal.
C’est le 20 avril 2018 que l’Assemblée des évêques orthodoxes d’Espagne et du Portugal a décidé de glorifier le Synaxe des Saints de la presqu’île Ibérique en se fondant sur le calendrier liturgique élaboré par l’archiprêtre André Kordotchkine, recteur de la paroisse Sainte Marie Madeleine à Madrid. Plus de 200 Saints sont présents dans ce calendrier. Ils seront commémorés chaque année les dimanches précédant le 12 octobre (fête de la Très Sainte Mère de Dieu de Pilar et fête nationale de l’Espagne).
La liturgie était présidée par Monseigneur Joseph, métropolite d’Europe Occidentale, Eglise orthodoxe de Roumanie. Lui concélébraient Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse ; Mgr Timothée, évêque d’Espagne et du Portugal, Eglise orthodoxe de Roumanie, ainsi que l’archiprêtre André Kordotchkine et des clercs du diocèse de l’Eglise orthodoxe roumaine.
Monseigneur Nestor s’est adressé aux fidèles soulignant la nature suprationale de l’Eglise du Christ.
Lien
En fin de journée Monseigneur Nestor s’est rendu à Barcelone.
Monseigneur Nestor s’est adressé aux fidèles soulignant la nature suprationale de l’Eglise du Christ.
Lien
En fin de journée Monseigneur Nestor s’est rendu à Barcelone.
Епископ Корсунский Нестор принял участие в торжественном прославлении собора древних святых Испании и Португалии
Решение о прославлении иберийских святых было принято Ассамблеей православных епископов Испании и Португалии 20 апреля 2018 года. За основу был принят месяцеслов, составленный протоиереем Андреем Кордочкиным, настоятелем храма равноапостольной Марии Магдалины в Мадриде. В месяцеслов вошло более 200 имен древних святых. Празднование будет совершаться ежегодно в воскресенье накануне 12 октября - празднования пресвятой Богородицы Пилар - национального праздника Испании.
Решение о прославлении иберийских святых было принято Ассамблеей православных епископов Испании и Португалии 20 апреля 2018 года. За основу был принят месяцеслов, составленный протоиереем Андреем Кордочкиным, настоятелем храма равноапостольной Марии Магдалины в Мадриде. В месяцеслов вошло более 200 имен древних святых. Празднование будет совершаться ежегодно в воскресенье накануне 12 октября - празднования пресвятой Богородицы Пилар - национального праздника Испании.
Les tribunaux du Belarus ont prononcé en 2017 cinq condamnations à mort. Deux de ces sentences ont été mises en exécution en 2017 et deux autres pourraient l’être en 2018. Le Belarus est le seul pays de la CEI et d’Europe à avoir maintenu la peine de mort. Les condamnés au châtiment suprême sont fusillés.
Monseigneur Paul, métropolite de Minsk et du Belarus, s’est prononcé pour un moratoire : « L’existence d’une telle peine dans le code pénal pourrait être maintenue. Cela pourrait avoir une fonction préventive. Cependant les Eglises orthodoxes de Russie et du Belarus considèrent que la peine de mort devrait être remplacée par d’autres modes de châtiment. Nous nous prononçons pour la mise en œuvre d’un moratoire ». Lien Trad PO
Monseigneur Paul, métropolite de Minsk et du Belarus, s’est prononcé pour un moratoire : « L’existence d’une telle peine dans le code pénal pourrait être maintenue. Cela pourrait avoir une fonction préventive. Cependant les Eglises orthodoxes de Russie et du Belarus considèrent que la peine de mort devrait être remplacée par d’autres modes de châtiment. Nous nous prononçons pour la mise en œuvre d’un moratoire ». Lien Trad PO
Le 9 octobre l'agence ROMFEA a mis en ligne une déclaration de Monseigneur Macaire, il y précise ne pas avoir diffusé le texte de son rapport exposant l'historique de l'examen du problème de l'octroi de l'autocéphalie à l'Eglise d'Ukraine.
Ce rapport a été présenté les 1-3 octobre à la Synaxe réunie à Istanbul. Il n'a pas été publié en grec, ni en anglais.
"Malheureusement c'est avec regret que j'ai découvert le texte du rapport sur le site risu.org.ua Je n'ai jamais autorisé cette publication, le rapport a fait l'objet de nombreuses coupures, il est riche en falsifications. Je n'ai pas envoyé ce rapport à qui que ce soit. Les modérateurs du site ne m'ont pas répondu à la question de savoir quelle était la provenance du texte que j'ai prié de supprimer. Le texte authentique de mon intervention fera partie d'un recueil devant paraître fin novembre."
Ce rapport a été présenté les 1-3 octobre à la Synaxe réunie à Istanbul. Il n'a pas été publié en grec, ni en anglais.
"Malheureusement c'est avec regret que j'ai découvert le texte du rapport sur le site risu.org.ua Je n'ai jamais autorisé cette publication, le rapport a fait l'objet de nombreuses coupures, il est riche en falsifications. Je n'ai pas envoyé ce rapport à qui que ce soit. Les modérateurs du site ne m'ont pas répondu à la question de savoir quelle était la provenance du texte que j'ai prié de supprimer. Le texte authentique de mon intervention fera partie d'un recueil devant paraître fin novembre."
Le texte du prétendu rapport présenté à la synaxe du patriarcat de Constantinople tel que publié par le site risu.org.ua a suscité l'étonnement des spécialistes russes de l'histoire de l'Eglise par son déplorable niveau scientifique
Епископ Константинопольской церкви обвинил СМИ Украины в распространении фальшивки Trad PO
Епископ Христупольский Макарий (Макариос) Константинопольской церкви заявил, что не распространял текст своего доклада на соборе в Стамбуле 1-3 сентября, который, как считается, стал для Константинополя основанием для подготовки к возможному предоставлению автокефалии украинской церкви. По словам иерарха, текст, который распространяли украинские СМИ, оказался подделкой, отмечает греческое агентство церковных новостей Romfea
Епископ Христупольский Макарий (Гриниезакис), викарий Таллинской митрополии, клирик Эстонской апостольской Православной Церкви в составе Константинопольского Патриархата. Исследование епископа Христупольского Макария стало основным источником исторических сведений, использованных Константинопольским Патриархатом при принятии решения о вмешательстве в церковные дела Украины
Епископ Константинопольской церкви обвинил СМИ Украины в распространении фальшивки Trad PO
Епископ Христупольский Макарий (Макариос) Константинопольской церкви заявил, что не распространял текст своего доклада на соборе в Стамбуле 1-3 сентября, который, как считается, стал для Константинополя основанием для подготовки к возможному предоставлению автокефалии украинской церкви. По словам иерарха, текст, который распространяли украинские СМИ, оказался подделкой, отмечает греческое агентство церковных новостей Romfea
Епископ Христупольский Макарий (Гриниезакис), викарий Таллинской митрополии, клирик Эстонской апостольской Православной Церкви в составе Константинопольского Патриархата. Исследование епископа Христупольского Макария стало основным источником исторических сведений, использованных Константинопольским Патриархатом при принятии решения о вмешательстве в церковные дела Украины
Le site du patriarcat de l’Eglise de Géorgie a publié le texte qui suit :
« Après la rencontre entre le catholicos Elie II et André Paruby, président de la Rada suprême (parlement) d’Ukraine, de fausses informations ont été diffusées selon lesquelles l’Eglise de Géorgie reconnaîtrait l’autocéphalie de l’Eglise d’Ukraine.
Or, nous avons déclaré que l’Eglise de Géorgie a répondu à A. Parouby que l’on ne saurait laisser s’installer des divisions au sein de la société et que tant que les positions définitives des patriarcats de Moscou et de Constantinople ne seront pas connues le patriarcat de l’Eglise de Géorgie s’abstiendra de tout commentaire". Lien et PO
« Après la rencontre entre le catholicos Elie II et André Paruby, président de la Rada suprême (parlement) d’Ukraine, de fausses informations ont été diffusées selon lesquelles l’Eglise de Géorgie reconnaîtrait l’autocéphalie de l’Eglise d’Ukraine.
Or, nous avons déclaré que l’Eglise de Géorgie a répondu à A. Parouby que l’on ne saurait laisser s’installer des divisions au sein de la société et que tant que les positions définitives des patriarcats de Moscou et de Constantinople ne seront pas connues le patriarcat de l’Eglise de Géorgie s’abstiendra de tout commentaire". Lien et PO
"Необходимо воздерживаться от предварительных оценок, пока не будет зафиксирована официальная и окончательная позиция Вселенской патриархии и российской церкви, основанная на нормах церковного канонического права", - цитирует Илию II пресс-служба на сайте Патриархии.
L’Église d’Antioche met en garde contre le risque de plonger le monde orthodoxe dans les conflits politiques mondiaux et de morceler l’Église orthodoxe sur des bases politiques et ethniques.
Le Saint-Synode du Patriarcat d’Antioche a tenu sa 11ème séance extraordinaire du 3 au 6 octobre 2018. Voici les passages de son communiqué final, diffusé ce 6 octobre, relatifs au principe de l’autocéphalie :
"Après avoir discuté les affaires orthodoxes courantes, les Pères de l’Église ont signalé la forte inquiétude exprimée par l’Église d’Antioche face aux tentatives actuelles d’altérer la configuration géographique de l’Église orthodoxe par le truchement d’une relecture de l’histoire.
Москва. 6 октября. INTERFAX.RU - Священный Синод Антиохийской церкви призвал Константинопольского патриарха Варфоломея в срочном порядке созвать совещание глав Православных церквей для обсуждения ситуации вокруг Украины.
Le Saint-Synode du Patriarcat d’Antioche a tenu sa 11ème séance extraordinaire du 3 au 6 octobre 2018. Voici les passages de son communiqué final, diffusé ce 6 octobre, relatifs au principe de l’autocéphalie :
"Après avoir discuté les affaires orthodoxes courantes, les Pères de l’Église ont signalé la forte inquiétude exprimée par l’Église d’Antioche face aux tentatives actuelles d’altérer la configuration géographique de l’Église orthodoxe par le truchement d’une relecture de l’histoire.
Москва. 6 октября. INTERFAX.RU - Священный Синод Антиохийской церкви призвал Константинопольского патриарха Варфоломея в срочном порядке созвать совещание глав Православных церквей для обсуждения ситуации вокруг Украины.
Elle estime que le fait d’exhumer le passé pour en faire une relecture unilatérale ne sert pas l’unité orthodoxe. Il contribue, bien au contraire, à exacerber les rivalités et à raviver la discorde entre les enfants d’une même Église.
Les évêques ont également insisté sur le refus catégorique, de la part de l’Église d’Antioche, de reconnaître le principe de la formation d’Églises parallèles dans le cadre des frontières légales des patriarcats et des Églises autocéphales. Elle trouve inadmissible de s’adapter avec ce principe dans le but de résoudre des différends ou même de s’y complaire, histoire de se soumettre au fait accompli au sein du monde orthodoxe. SUITE
Lire
"Любое предложение для решения проблемы получения автокефалии для определенной церкви должно быть согласовано с православной экклесиологией [раздел христианского богословия, изучающий природу и свойства церкви] и с принципами консенсуса, достигнутыми ранее всеми церквами, т. е. согласовано с церквью-матерью или по согласию всех православных церквей с этим предложением", — отмечается в заявлении.
Антиохийская церковь «отвергает принципы утверждения новой церкви в пределах канонических границ существующих патриархатов или автокефальных церквей как метод для разрешения конфликтов», поскольку «история показывает, что эти политические ловушки ослабляли православную церковь и реальное действенное православное единство в мире».
Об этом сообщает Рамблер. Далее: https://news.rambler.ru/ukraine/40977522/?utm_content=rnews&utm_medium=read_more&utm_source=copylink
Les évêques ont également insisté sur le refus catégorique, de la part de l’Église d’Antioche, de reconnaître le principe de la formation d’Églises parallèles dans le cadre des frontières légales des patriarcats et des Églises autocéphales. Elle trouve inadmissible de s’adapter avec ce principe dans le but de résoudre des différends ou même de s’y complaire, histoire de se soumettre au fait accompli au sein du monde orthodoxe. SUITE
Lire
"Любое предложение для решения проблемы получения автокефалии для определенной церкви должно быть согласовано с православной экклесиологией [раздел христианского богословия, изучающий природу и свойства церкви] и с принципами консенсуса, достигнутыми ранее всеми церквами, т. е. согласовано с церквью-матерью или по согласию всех православных церквей с этим предложением", — отмечается в заявлении.
Антиохийская церковь «отвергает принципы утверждения новой церкви в пределах канонических границ существующих патриархатов или автокефальных церквей как метод для разрешения конфликтов», поскольку «история показывает, что эти политические ловушки ослабляли православную церковь и реальное действенное православное единство в мире».
Об этом сообщает Рамблер. Далее: https://news.rambler.ru/ukraine/40977522/?utm_content=rnews&utm_medium=read_more&utm_source=copylink
Nous attirons votre attention qu'à compter du mois d'octobre, les horaires des célébrations en la cathédrale de la Sainte-Trinité vont être modifiés.
Avec la bénédiction de l'évêque Nestor de Chersonèse, de nouvelles célébrations vont être inscrites dans le cycle hebdomadaire des offices. Dorénavant une Divine liturgie sera célébrée les mercredi et vendredi, respectivement en langues française et moldave à 9h00.
Les prochaines liturgies en langue française le mercredi auront donc lieu les 3, 10 et 17 octobre.
Les prochaines liturgies en langue moldave le vendredi auront quant à elles lieu les 5,12 et 19 octobre.
Avec la bénédiction de l'évêque Nestor de Chersonèse, de nouvelles célébrations vont être inscrites dans le cycle hebdomadaire des offices. Dorénavant une Divine liturgie sera célébrée les mercredi et vendredi, respectivement en langues française et moldave à 9h00.
Les prochaines liturgies en langue française le mercredi auront donc lieu les 3, 10 et 17 octobre.
Les prochaines liturgies en langue moldave le vendredi auront quant à elles lieu les 5,12 et 19 octobre.
Traduction en moldave:
Dragi prieteni,
spre atentia tuturor, mentionam faptul că, conform binecuvântării episcopului Nestor de Corsun, incepind cu 5 octombrie în fiecare vinere la Catedrala Sfinta Treime din Paris va fi oficiată Sfânta și Dumnezeiasca Liturghie în limba moldoveneasca, in special pentru diaspora din Moldova.
Pe lângă aceasta, în fiecare miercuri, va fi oficiată Sfânta Liturghie în limba franceză.
Orarul slujbelor este disponibil pe situl catedralei http://cathedrale-sainte-trinite.fr și pe pagina de facebook.
Găsiți mai jos programul slujbelor pentru luna octombrie în limba rusă și franceză.
Vă așteptăm cu drag la aceste slujbe. Vă rugăm să transmiteți informația la prieteni și cunoscu
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Dragi prieteni,
spre atentia tuturor, mentionam faptul că, conform binecuvântării episcopului Nestor de Corsun, incepind cu 5 octombrie în fiecare vinere la Catedrala Sfinta Treime din Paris va fi oficiată Sfânta și Dumnezeiasca Liturghie în limba moldoveneasca, in special pentru diaspora din Moldova.
Pe lângă aceasta, în fiecare miercuri, va fi oficiată Sfânta Liturghie în limba franceză.
Orarul slujbelor este disponibil pe situl catedralei http://cathedrale-sainte-trinite.fr și pe pagina de facebook.
Găsiți mai jos programul slujbelor pentru luna octombrie în limba rusă și franceză.
Vă așteptăm cu drag la aceste slujbe. Vă rugăm să transmiteți informația la prieteni și cunoscu
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Le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe à Paris l’Association culturelle KULTURA et la Fondation moscovite Ivan Glazounov organise une exposition de peintures ainsi que d’anciens costumes russes et d’objets d’art populaire de la collection d’Ivan Glazounov, critique d’art, membre de l’Académie russe des arts et artiste émérite de la Fédération de Russie. L’exposition porte le nom « Le Pèlerinage de l’Âme. La Russie méconnue ».
Les 15 et 16 septembre le Centre culturel russe et la cathédrale de la Sainte Trinité seront ouverts au public à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine
Le thème de l’exposition est né de la réflexion de l’artiste sur le passé et le présent de la Russie du Nord. Le regroupement dans un même espace des peintures de l’artiste et des antiquités recrée la beauté du passé et plonge le spectateur dans la contemplation de la grandeur et du lyrisme du paysage russe, de l’image de la femme dans le portrait, des visions de l’histoire russe. L’œuvre d’Ivan Glazounov est la réflexion sur des événements historiques et des images du passé. Il s’inquiète de la disparition des liens entre l’homme et son passé historique et culturel. Les sujets de ses œuvres sont consacrés aux valeurs qui s’estompent des cultures russe et européenne.
Les 15 et 16 septembre le Centre culturel russe et la cathédrale de la Sainte Trinité seront ouverts au public à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine
Le thème de l’exposition est né de la réflexion de l’artiste sur le passé et le présent de la Russie du Nord. Le regroupement dans un même espace des peintures de l’artiste et des antiquités recrée la beauté du passé et plonge le spectateur dans la contemplation de la grandeur et du lyrisme du paysage russe, de l’image de la femme dans le portrait, des visions de l’histoire russe. L’œuvre d’Ivan Glazounov est la réflexion sur des événements historiques et des images du passé. Il s’inquiète de la disparition des liens entre l’homme et son passé historique et culturel. Les sujets de ses œuvres sont consacrés aux valeurs qui s’estompent des cultures russe et européenne.
L’exposition débuta le 12 septembre et sera ouverte jusqu’au 7 octobre 2018. Elle est accessible tous les jours (sauf lundis) de 14.00 à 19.00. Accès s’effectue à 1 quai Branly, 75007, Paris (Centre spirituel et culturel orthodoxe russe)
Ivan Glazounov
Membre de l'Académie des beaux-arts, artiste émérite de la Fédération de Russie, Ivan Glazounov est né à Moscou en 1969 dans la famille du célèbre peintre russe Ilya Glazounov. Il est diplômé de l'Institut des beaux-arts Sourikov. L'artiste a beaucoup exposé en Russie ainsi qu'à l'étranger. D'octobre 2014 à janvier 2015 le Fonds Querini Stampalia a patronné l' exposition "Une fois en Russie, regard d'Ilya Glazounov".
Ivan Glazounov a crée les décors du Palais en bois du tsar Alexis Mikhailovitch à Kolomenskoie, non loin de Moscou. L'artiste est également l'auteur des décorations du Grand Palais du Kremlin. Actuellement il travaille à l'aménagement et à la décoration des églises de l'Ascension et de la Sainte Trinité à Moscou.
Glazounov est agrégé en histoire des arts, il collectionne les antiquités russes et les costumes populaires. On lui doit de nombreux articles consacrés aux arts appliqués.
A partir de 1991 et jusqu'à présent le peintre effectue de fréquents voyages dans le Nord de la Russie y étudiant les traditions populaires qui sont pour lui une source d'inspiration.
Ivan Glazounov
Membre de l'Académie des beaux-arts, artiste émérite de la Fédération de Russie, Ivan Glazounov est né à Moscou en 1969 dans la famille du célèbre peintre russe Ilya Glazounov. Il est diplômé de l'Institut des beaux-arts Sourikov. L'artiste a beaucoup exposé en Russie ainsi qu'à l'étranger. D'octobre 2014 à janvier 2015 le Fonds Querini Stampalia a patronné l' exposition "Une fois en Russie, regard d'Ilya Glazounov".
Ivan Glazounov a crée les décors du Palais en bois du tsar Alexis Mikhailovitch à Kolomenskoie, non loin de Moscou. L'artiste est également l'auteur des décorations du Grand Palais du Kremlin. Actuellement il travaille à l'aménagement et à la décoration des églises de l'Ascension et de la Sainte Trinité à Moscou.
Glazounov est agrégé en histoire des arts, il collectionne les antiquités russes et les costumes populaires. On lui doit de nombreux articles consacrés aux arts appliqués.
A partir de 1991 et jusqu'à présent le peintre effectue de fréquents voyages dans le Nord de la Russie y étudiant les traditions populaires qui sont pour lui une source d'inspiration.
Des installations vidéo dans les halls d'exposition permettront de découvrir des images de l'artiste et de son épouse, la réalisatrice Yulia Glazounova lors d'expéditions dans les contrées éloignées du grand Nord de la Russie.
Préserver l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine et sauver l’Eglise Orthodoxe
La crise que traverse, actuellement, le monde orthodoxe est très grave. Ce sont, surtout, deux conceptions fondamentalement différentes de l'organisation de l'Eglise qui s'opposent. D'une part, Le patriarcat de Constantinople revendique une juridiction universelle, un droit d'ingérence dans toutes les autres Eglises autocéphales, un pouvoir exclusif de décision (par exemple pour l'octroi de l'autocéphalie) qui s'imposerait à toute l'Eglise Orthodoxe.
Non sans raison, cette forme d'organisation est qualifiée de « papisme » oriental. D'autre part, suivant la conception traditionnelle de l'Eglise Orthodoxe, nous avons quinze églises autocéphales qui se reconnaissent mutuellement (c'est ce qui leur octroie la qualité d'être canonique).
Chacune est indépendante dans la conduite de sa vie ecclésiale, sur son territoire canonique et, toutes ensemble, elles sont également responsables de la vie de l'Eglise. C'est cette conception traditionnelle de l'Eglise Orthodoxe (avec un patriarche de Constantinople qui dispose d'une primauté d'honneur) que défend, entre autres, le patriarcat de Moscou.
La crise que traverse, actuellement, le monde orthodoxe est très grave. Ce sont, surtout, deux conceptions fondamentalement différentes de l'organisation de l'Eglise qui s'opposent. D'une part, Le patriarcat de Constantinople revendique une juridiction universelle, un droit d'ingérence dans toutes les autres Eglises autocéphales, un pouvoir exclusif de décision (par exemple pour l'octroi de l'autocéphalie) qui s'imposerait à toute l'Eglise Orthodoxe.
Non sans raison, cette forme d'organisation est qualifiée de « papisme » oriental. D'autre part, suivant la conception traditionnelle de l'Eglise Orthodoxe, nous avons quinze églises autocéphales qui se reconnaissent mutuellement (c'est ce qui leur octroie la qualité d'être canonique).
Chacune est indépendante dans la conduite de sa vie ecclésiale, sur son territoire canonique et, toutes ensemble, elles sont également responsables de la vie de l'Eglise. C'est cette conception traditionnelle de l'Eglise Orthodoxe (avec un patriarche de Constantinople qui dispose d'une primauté d'honneur) que défend, entre autres, le patriarcat de Moscou.
Nous pouvons déplorer que la tension entre les patriarcats de Constantinople et de Moscou se soit accentuée après le rendez-vous manqué de Crête, où un consensus panorthodoxe n'a pas pu être trouvé. Des désaccords avaient subsisté à l'issue d'une phase préparatoire inachevée. La non-convergence sur la question de l'autocéphalie et de son octroi était justement un de ces désaccords. La crise s'est, alors, cristallisée dans le cas de l'Ukraine.
Dans ce contexte, des influences néfastes se sont opportunément emparées de cette crise pour l'exacerber et tenter de s'en servir pour leurs intérêts totalement étrangers à l'Eglise. Malheureusement, c'est, en premier, l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine qui souffre et qui subit cette situation. L'Eglise Orthodoxe d'Ukraine est la seule Eglise orthodoxe canonique en Ukraine. Elle est placée sous l'autorité spirituelle de Mgr Onuphre. L'Eglise Orthodoxe d'Ukraine a, comme héritage de son histoire, un lien spirituel inaliénable avec l'Eglise de Russie ; lien qui l'a préservée de tant d'actions hostiles et lien marqué par la vénération des saints ayant illuminé leur histoire commune depuis le baptême de la « Rouss ». Enfin, L'Ukraine est le territoire canonique incontestable de l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine, laquelle est autonome au sein de l'Eglise russe.
C'est un véritable danger qui plane sur l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine et, forcément, au-delà, sur toute l'Eglise Orthodoxe. Sans aucune concertation avec les Eglise sœurs, à l'insu de la seule Eglise canonique concernée et victime désignée de cet agissement inacceptable, le patriarche Bartholomée veut instaurer l'autocéphalie en Ukraine. Ceci pour tenter d'imposer l'autorité qu'il revendique et sa conception de l'organisation de l'Eglise.
Il ne peut y avoir d'autres motivations car cette autocéphalie n'est, en fait, réclamée que par le pouvoir politique temporel, à composante non orthodoxe, et par des mouvements schismatiques. Les deux sont ouvertement soutenus par des puissances étrangères. Ces dernières sont clairement animées par des préoccupations géostratégiques hostiles. Cette obstination est d'autant plus inopportune qu'il n'y a aucune structure apte à recevoir un éventuel Tomos d'autocéphalie, si ce n'est une entité schismatique ou bien une entité ecclésiale à créer sur le territoire canonique d'une autre Eglise canonique. Ces deux formules constitueraient un précédent grave dans la vie de l'Eglise tant la violation des règles canoniques élémentaires est flagrante. L'envoi d'exarques dont le rôle est incompréhensible et dont la présence n'est pas souhaitée par l'Eglise locale n'est qu'une illustration de ces très malencontreuses initiatives.
Tout le monde a pu constater que, depuis les manœuvres entreprises par le patriarcat de Constantinople, les lieux saints et le clergé de l'Eglise d'Ukraine sont ouvertement menacés, tant par le gouvernement que par des factions nationalistes ukrainiennes. La sécurité de l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine doit être confortée par le rejet ferme et unanime exprimé par toutes les autres Eglises, des dérives constantinopolitaines actuelles.
Tant qu'il en est encore temps, tant qu'aucune décision n'a encore été prise, l'OLTR exprime que seules, la voie conciliaire et la prière, peuvent sauver l'Eglise Orthodoxe d'une impasse sans précédent, aux conséquences dramatiques. Dans cette voie conciliaire, entre autres, les questions comme l'autocéphalie pourront trouver une réponse consensuelle. Nous sommes absolument convaincus que c'est la seule solution pour sauver l'Unité de notre Eglise.
Il faut préserver l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine pour sauver l'Eglise Orthodoxe.
Gueorguy von ROSENSCHILD
Président de l'OLTR – octobre 2018
Site OLTR
Dans ce contexte, des influences néfastes se sont opportunément emparées de cette crise pour l'exacerber et tenter de s'en servir pour leurs intérêts totalement étrangers à l'Eglise. Malheureusement, c'est, en premier, l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine qui souffre et qui subit cette situation. L'Eglise Orthodoxe d'Ukraine est la seule Eglise orthodoxe canonique en Ukraine. Elle est placée sous l'autorité spirituelle de Mgr Onuphre. L'Eglise Orthodoxe d'Ukraine a, comme héritage de son histoire, un lien spirituel inaliénable avec l'Eglise de Russie ; lien qui l'a préservée de tant d'actions hostiles et lien marqué par la vénération des saints ayant illuminé leur histoire commune depuis le baptême de la « Rouss ». Enfin, L'Ukraine est le territoire canonique incontestable de l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine, laquelle est autonome au sein de l'Eglise russe.
C'est un véritable danger qui plane sur l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine et, forcément, au-delà, sur toute l'Eglise Orthodoxe. Sans aucune concertation avec les Eglise sœurs, à l'insu de la seule Eglise canonique concernée et victime désignée de cet agissement inacceptable, le patriarche Bartholomée veut instaurer l'autocéphalie en Ukraine. Ceci pour tenter d'imposer l'autorité qu'il revendique et sa conception de l'organisation de l'Eglise.
Il ne peut y avoir d'autres motivations car cette autocéphalie n'est, en fait, réclamée que par le pouvoir politique temporel, à composante non orthodoxe, et par des mouvements schismatiques. Les deux sont ouvertement soutenus par des puissances étrangères. Ces dernières sont clairement animées par des préoccupations géostratégiques hostiles. Cette obstination est d'autant plus inopportune qu'il n'y a aucune structure apte à recevoir un éventuel Tomos d'autocéphalie, si ce n'est une entité schismatique ou bien une entité ecclésiale à créer sur le territoire canonique d'une autre Eglise canonique. Ces deux formules constitueraient un précédent grave dans la vie de l'Eglise tant la violation des règles canoniques élémentaires est flagrante. L'envoi d'exarques dont le rôle est incompréhensible et dont la présence n'est pas souhaitée par l'Eglise locale n'est qu'une illustration de ces très malencontreuses initiatives.
Tout le monde a pu constater que, depuis les manœuvres entreprises par le patriarcat de Constantinople, les lieux saints et le clergé de l'Eglise d'Ukraine sont ouvertement menacés, tant par le gouvernement que par des factions nationalistes ukrainiennes. La sécurité de l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine doit être confortée par le rejet ferme et unanime exprimé par toutes les autres Eglises, des dérives constantinopolitaines actuelles.
Tant qu'il en est encore temps, tant qu'aucune décision n'a encore été prise, l'OLTR exprime que seules, la voie conciliaire et la prière, peuvent sauver l'Eglise Orthodoxe d'une impasse sans précédent, aux conséquences dramatiques. Dans cette voie conciliaire, entre autres, les questions comme l'autocéphalie pourront trouver une réponse consensuelle. Nous sommes absolument convaincus que c'est la seule solution pour sauver l'Unité de notre Eglise.
Il faut préserver l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine pour sauver l'Eglise Orthodoxe.
Gueorguy von ROSENSCHILD
Président de l'OLTR – octobre 2018
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Par Dimitris Michalopoulos
VG - Je propose ce court texte pour ouvrir un débat. Il contient en effet bon nombre d’informations érudites intéressantes, mais les diductions del’auteur sont souvent sujette à caution.
DIMITRIS MICHALOPOULOS est en effet un historien spécialiste de l'histoire des Balkans plus que de la religion. Il est Grec francophone, né à Athènes en 1952, diplômé de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et ancien boursier de la Commission franco-américaine Fulbright; actuellement attaché à l’Institut d’Histoire maritime hellène, il enseigne «l’Histoire de la Grèce moderne et contemporaine » à l’Université du Peuple (Athènes).
C’est un habitué des théories historiques paradoxales : dans "Les Argonautes" (Dualpha éditions, 10/09/2013), il cherche à démontrer que le Anciens possédaient des connaissance scientifiques incroyables, qui ont été perdues à cause de l’athéisme, et dans son dernier ouvrage il veut prouver que l’Odyssée d'Homère eut lieu dans l'Océan atlantique …
Dans l’article proposé, il fait une analyse historico-sociologique pour le moins originale du développement de l’Orthodoxie...
VG - Je propose ce court texte pour ouvrir un débat. Il contient en effet bon nombre d’informations érudites intéressantes, mais les diductions del’auteur sont souvent sujette à caution.
DIMITRIS MICHALOPOULOS est en effet un historien spécialiste de l'histoire des Balkans plus que de la religion. Il est Grec francophone, né à Athènes en 1952, diplômé de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et ancien boursier de la Commission franco-américaine Fulbright; actuellement attaché à l’Institut d’Histoire maritime hellène, il enseigne «l’Histoire de la Grèce moderne et contemporaine » à l’Université du Peuple (Athènes).
C’est un habitué des théories historiques paradoxales : dans "Les Argonautes" (Dualpha éditions, 10/09/2013), il cherche à démontrer que le Anciens possédaient des connaissance scientifiques incroyables, qui ont été perdues à cause de l’athéisme, et dans son dernier ouvrage il veut prouver que l’Odyssée d'Homère eut lieu dans l'Océan atlantique …
Dans l’article proposé, il fait une analyse historico-sociologique pour le moins originale du développement de l’Orthodoxie...
J’ai laissé la syntaxe, la présentation et l’orthographe de l’original (cf. lien in fine*), en ne modifiant que l’emplacement des renvois pour faciliter la lecture, et j’ai ajouté les illustrations...
Vladimir Golovanow
LE COMMUNISME A ÉTÉ FOMENTÉ DANS LES MONASTÈRES ORTHODOXES, les Polonais affirment-ils mélancoliquement – et dirigent leurs yeux vers l’est. C’est vrai; or, bien que la relation entre l’Église orthodoxe et le Marxisme soient depuis longtemps abordées, ne furent jamais tirées au clair. On ne peut guère, en effet, comprendre comment il est possible qu’une Église traditionaliste qui se veut la sauvegarde du l’enseignement de Jésus Christ et des Apôtres puisse devenir un ‘compagnon de route’ exemplaire non seulement des Marxistes mais aussi de leurs précurseurs. Autrement dit, il faut chercher l’origine de cette attitude de l’Église orthodoxe aux débuts des temps modernes et pas seulement au XIXe et XXe siècles. Alors, comment peut-on expliquer ce paradoxe? Et quel a été son impact à l’économie des pays orthodoxes?
I. L’AFFINITÉ IDÉOLOGIQUE
C’est un terrible mouvement crypto-païen qui l’avait emporté en Byzance. Malgré la condamnation d’Arius au Ier Concile de Nicée (325), l’arianisme fut très en vogue parmi les couches dirigeants de l’empire. Même Constantin le Grand, qui pratiquement reconnut le Christianisme comme religion d’État, qui fit de Constantinople la nouvelle capitale de l’empire romain (330) et qui est, même de nos jours, vénéré comme le champion de la foi orthodoxe, était un arien convaincu. Pourquoi? Une explication plausible serait l’influence de sainte Hélène, sa mère, ainsi que d’Eusèbe, évêque de Césarée de Palestine - et son ami.
Le second avait travaillé dans la bibliothèque laissée par Origène (185-254) – précisément en Césarée. Il est bien connu, toutefois, qu’Origène, représentant de la gnose orthodoxe, avait réussi à intégrer les théories néo-platoniciennes dans le christianisme. Disciple d’Ammonios Saccas (175?-242?), qui avait abandonné le christianisme pour devenir le fondateur du néo-platonisme en Alexandrie d’Égypte, Origène chercha, tout au long de sa vie, un compromis du paganisme avec le christianisme. Ce compromis a été formulé par Arius (280?-336?), un prêtre précisément en Alexandrie, qui refusa la divinité de Jésus Christ. On a déjà dit qu’Arius se vit condamné au concile de Nicée; cependant, l’adoption des idées d’Origène par sainte Hélène (1) et Eusèbe (2) aboutirent à ce que ces deux se convertirent à l’arianisme; et l’empereur Constantin les imita, car il ne fut baptisé qu’à la fin de sa vie par Eusèbe, son ami (3).
C’est ainsi qu’un « Christianisme dépouillé » devint l’idéologie officielle de l’empire byzantin (autant que cela puisse paraître bizarre). Or, terrible fut, par conséquent, la réaction des populations autochtones du Proche-Orient, qui manifestaient désormais ouvertement une quasi-indifférence à la personne humaine de Jésus. Cette réaction prit la forme du Monophysisme : selon ses adeptes la nature humaine du Christ était –tout simplement- absorbée dans la divine. La brèche entre l’aristocratie grécisée de l’empire de l’Orient, qui, pratiquement, ne voyait en Jésus de Nazareth qu’un « être humain merveilleux » et le menu peuple, qui considérait le Christ comme le Sauveur divin, était donc infranchissable; et ce n’est que grâce à l’épée de l’Islam que cette brèche disparut.
Vladimir Golovanow
LE COMMUNISME A ÉTÉ FOMENTÉ DANS LES MONASTÈRES ORTHODOXES, les Polonais affirment-ils mélancoliquement – et dirigent leurs yeux vers l’est. C’est vrai; or, bien que la relation entre l’Église orthodoxe et le Marxisme soient depuis longtemps abordées, ne furent jamais tirées au clair. On ne peut guère, en effet, comprendre comment il est possible qu’une Église traditionaliste qui se veut la sauvegarde du l’enseignement de Jésus Christ et des Apôtres puisse devenir un ‘compagnon de route’ exemplaire non seulement des Marxistes mais aussi de leurs précurseurs. Autrement dit, il faut chercher l’origine de cette attitude de l’Église orthodoxe aux débuts des temps modernes et pas seulement au XIXe et XXe siècles. Alors, comment peut-on expliquer ce paradoxe? Et quel a été son impact à l’économie des pays orthodoxes?
I. L’AFFINITÉ IDÉOLOGIQUE
C’est un terrible mouvement crypto-païen qui l’avait emporté en Byzance. Malgré la condamnation d’Arius au Ier Concile de Nicée (325), l’arianisme fut très en vogue parmi les couches dirigeants de l’empire. Même Constantin le Grand, qui pratiquement reconnut le Christianisme comme religion d’État, qui fit de Constantinople la nouvelle capitale de l’empire romain (330) et qui est, même de nos jours, vénéré comme le champion de la foi orthodoxe, était un arien convaincu. Pourquoi? Une explication plausible serait l’influence de sainte Hélène, sa mère, ainsi que d’Eusèbe, évêque de Césarée de Palestine - et son ami.
Le second avait travaillé dans la bibliothèque laissée par Origène (185-254) – précisément en Césarée. Il est bien connu, toutefois, qu’Origène, représentant de la gnose orthodoxe, avait réussi à intégrer les théories néo-platoniciennes dans le christianisme. Disciple d’Ammonios Saccas (175?-242?), qui avait abandonné le christianisme pour devenir le fondateur du néo-platonisme en Alexandrie d’Égypte, Origène chercha, tout au long de sa vie, un compromis du paganisme avec le christianisme. Ce compromis a été formulé par Arius (280?-336?), un prêtre précisément en Alexandrie, qui refusa la divinité de Jésus Christ. On a déjà dit qu’Arius se vit condamné au concile de Nicée; cependant, l’adoption des idées d’Origène par sainte Hélène (1) et Eusèbe (2) aboutirent à ce que ces deux se convertirent à l’arianisme; et l’empereur Constantin les imita, car il ne fut baptisé qu’à la fin de sa vie par Eusèbe, son ami (3).
C’est ainsi qu’un « Christianisme dépouillé » devint l’idéologie officielle de l’empire byzantin (autant que cela puisse paraître bizarre). Or, terrible fut, par conséquent, la réaction des populations autochtones du Proche-Orient, qui manifestaient désormais ouvertement une quasi-indifférence à la personne humaine de Jésus. Cette réaction prit la forme du Monophysisme : selon ses adeptes la nature humaine du Christ était –tout simplement- absorbée dans la divine. La brèche entre l’aristocratie grécisée de l’empire de l’Orient, qui, pratiquement, ne voyait en Jésus de Nazareth qu’un « être humain merveilleux » et le menu peuple, qui considérait le Christ comme le Sauveur divin, était donc infranchissable; et ce n’est que grâce à l’épée de l’Islam que cette brèche disparut.
Cependant, le conflit continua au fil des siècles - bien qu’il acquît une autre forme cette fois-ci. En 867, Photius, patriarche de Constantinople, excommunia le pape de Rome Nicolas Ier le Grand par un concile réuni à Constantinople (4); maintenant c’est une absurdité, le fameux filioque, qui servit de prétexte. L’église orthodoxe affirmait que l’Esprit Saint ne procède que du Père, tandis que Rome soutenait que tant le Père et le Fils, à savoir le Christ, sont tous les deux sources de divinité à titre égal.
À vrai dire, l’insanité de toute cette histoire saute aux yeux très facilement, si l’on tient compte que la question du « principe de la divinité » avait été résolue déjà par Tertullien (150?-222?) et saint Augustin (354-430). Ce dernier, en effet, avec une dextérité incroyable, que "l’on ne put assez louer", avait traité le problème d’une manière suivie et il avait assuré ce qui suit : "Ce n’est pas en vain qu’on appelle Dieu le Père celui dont le Verbe est engendré et dont procède à titre principal (principaliter) le Saint Esprit. J’ai ajouté ‘à titre principal (principaliter) parce que le Saint Esprit procède aussi du Fils". Mais c’est le Père qui le lui a donné… " (5). En d’autres termes, l’église d’Orient reprenait sous Photius le vieux argument des Ariens, qui faisaient une distinction nette entre le Père, qui est le Principe sans autre principe ou commencement que lui-même, et le Fils engendré, qui avait eu un commencement (bien qu’Il eût été créé "avant les siècles"(6). Et l’Occident de prendre le bouclier du Saint Esprit pour ‘protéger’ la divinité de Jésus Christ!
Or, il est archiconnu que tout cela aboutit au grand Schisme des Églises, qui eut lieu en 1054, à savoir quand Michel Cérulaire était le patriarche de Constantinople. Désormais les Latins occidentaux et les Grecs orientaux étaient les uns les ennemis acharnés des autres; et le compromis avec les protestants, voire le calvinisme, entrepris au cours du XVIIe siècle par le patriarche de Constantinople Cyrille Ier Loucaris (1620-1638)(7), n’était que la conséquence directe de ce rejet latent mais très prononcé à la fois de la divinité de Jésus. C’est ainsi donc que le patriarcat grec de Constantinople devint, mutatis mutandis, l’avant-garde de la gauche de l’Europe(8); et il a de l’importance le fait que l’on peut trouver l’écho de cette situation bizarre dans le livre d’Elizabeth Kostova The Historian, récemment publié (9) - et magistralement conçu.
À vrai dire, l’insanité de toute cette histoire saute aux yeux très facilement, si l’on tient compte que la question du « principe de la divinité » avait été résolue déjà par Tertullien (150?-222?) et saint Augustin (354-430). Ce dernier, en effet, avec une dextérité incroyable, que "l’on ne put assez louer", avait traité le problème d’une manière suivie et il avait assuré ce qui suit : "Ce n’est pas en vain qu’on appelle Dieu le Père celui dont le Verbe est engendré et dont procède à titre principal (principaliter) le Saint Esprit. J’ai ajouté ‘à titre principal (principaliter) parce que le Saint Esprit procède aussi du Fils". Mais c’est le Père qui le lui a donné… " (5). En d’autres termes, l’église d’Orient reprenait sous Photius le vieux argument des Ariens, qui faisaient une distinction nette entre le Père, qui est le Principe sans autre principe ou commencement que lui-même, et le Fils engendré, qui avait eu un commencement (bien qu’Il eût été créé "avant les siècles"(6). Et l’Occident de prendre le bouclier du Saint Esprit pour ‘protéger’ la divinité de Jésus Christ!
Or, il est archiconnu que tout cela aboutit au grand Schisme des Églises, qui eut lieu en 1054, à savoir quand Michel Cérulaire était le patriarche de Constantinople. Désormais les Latins occidentaux et les Grecs orientaux étaient les uns les ennemis acharnés des autres; et le compromis avec les protestants, voire le calvinisme, entrepris au cours du XVIIe siècle par le patriarche de Constantinople Cyrille Ier Loucaris (1620-1638)(7), n’était que la conséquence directe de ce rejet latent mais très prononcé à la fois de la divinité de Jésus. C’est ainsi donc que le patriarcat grec de Constantinople devint, mutatis mutandis, l’avant-garde de la gauche de l’Europe(8); et il a de l’importance le fait que l’on peut trouver l’écho de cette situation bizarre dans le livre d’Elizabeth Kostova The Historian, récemment publié (9) - et magistralement conçu.
II. LES CONSÉQUENCES: UN CAS TYPIQUE… ET SIGNIFICATIF
Les effets de cette situation paradoxale se firent sentir à partir du début du XVIIIe siècle – à savoir quand la Sublime Porte confia l’administration des principautés danubienne à des Phanariotes. Ces derniers étaient des chrétiens orthodoxes regroupés autour du patriarcat de Constantinople. Ayant établi leur demeure à Phanar, le quartier de Constantinople où le patriarcat avait son siège (Phanar<Φανάρι= fanal (qui guide la marche des navires pendant la nuit). En effet, à l’époque des empereurs chrétiens, il y a avait là un petit phare, d’où le nom de ce quartier. Il est à noter que, même aujourd’hui, c’est là le siège du patriarcat,) ils se firent appelé Phanariotes, parce qu’ils étaient les adeptes les plus fervents du patriarcat.
Très cultivés, richissimes et complètement hellénisés (Indépendamment de leur pays d’origine), ils étaient très souvent élevés par le sultan ottoman à la dignité de drogman de la Porte – une sorte de sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Or, le sultan étant le suzerain des principautés danubiennes, Valachie et Moldavie (Ces principautés font partie de la Roumanie actuelle), c’est la Porte qui y contrôlait la nomination des princes régnants; et à partir de la deuxième décennie du XVIIIe siècle on mettait sur les «trônes» des deux principautés que des Phanariotes. Cela dura jusqu’à 1821, à savoir quand éclata dans la Morée la révolution grecque; et, bien entendu, eut des conséquences profondes dans la société et l’économie de la Roumanie actuelle.
Les princes régnants Phanariotes fondèrent dans leurs capitales, Bucarest (Capitale de la Valachie) et Jassy (Capitale de la Moldavie), les ainsi dites « académies princières », une sorte d’universités. C’est là donc, par le biais de l’enseignement assuré dans ces «académies» que le matérialisme aristotélicien, que le patriarcat de Constantinople véhiculait dans l’Orient, s’éleva au niveau d’idéologie d’État (11). À vrai dire, si l’on veut chercher les origines intellectuelles, voire spirituelles, des quarante-huitards roumains qui, à juste raison, sont considérés les révolutionnaires les plus radicaux d’alors, c’est dans les idées propagées par ces « académies » que l’on peut les trouver (12).
C’est ainsi qu’une situation paradoxale se créa : une aristocratie étrangère, progressiste opprimait une masse agricole profondément conservatrice (13). On avait beau émanciper les serfs déjà en 1746 en Valachie et en 1749 en Moldavie (14); on avait beau donner aux femmes une liberté inconcevable dans les autres pays de l’Europe (15); on avait beau voir le métropolitain de Valachie Neofit prendre la tête du… mouvement quarante-huitard à Bucarest (16). La Valachie et la Moldavie restèrent des pays où, malgré les productions du sol et les richesses du sous-sol, la commercialisation et la monétarisation–voire la modernisation- de l’économie se firent à des pas très ralentis (16); et c’est là que l’on peut chercher l’origine des maux de la Roumanie actuelle.
Bref, l’église orthodoxe, dont le noyau était –autant que cela puisse paraître bizarre- très proche du marxisme, empêchait la nette distinction de camps adverses à l’instar des pays de l’ouest européen; mais en même temps, elle entravait la revitalisation de la commune agricole – à savoir de la structure sociale traditionnelle des pays slaves et balkaniques. Et il est, à ce titre, très significatif le fait que le seul pays du sud-est européen qui, pratiquement, ne connut pas de « crises de propriété » fut justement la Bulgarie, où depuis le Moyen Âge, un mouvement religieux contraire à l’orthodoxie byzantine et au patriarcat de Constantinople se développa… et l’emporta au sein de la société. Le corollaire en a été que l’artisanat et même l’industrie bulgares prirent, assez tôt, un essor tout à fait remarquable.
III. UNE GÉNÉRALISATION… EN GUISE D’ÉPILOGUE
Ce n’est qu’en Russie, où grâce aux réformes de l’empereur Alexandre II, on procéda à la création d’une couche de petits propriétaires agricoles, que l’émancipation des agriculteurs (ou, au moins, son début) eut lieu.
***
Les effets de cette situation paradoxale se firent sentir à partir du début du XVIIIe siècle – à savoir quand la Sublime Porte confia l’administration des principautés danubienne à des Phanariotes. Ces derniers étaient des chrétiens orthodoxes regroupés autour du patriarcat de Constantinople. Ayant établi leur demeure à Phanar, le quartier de Constantinople où le patriarcat avait son siège (Phanar<Φανάρι= fanal (qui guide la marche des navires pendant la nuit). En effet, à l’époque des empereurs chrétiens, il y a avait là un petit phare, d’où le nom de ce quartier. Il est à noter que, même aujourd’hui, c’est là le siège du patriarcat,) ils se firent appelé Phanariotes, parce qu’ils étaient les adeptes les plus fervents du patriarcat.
Très cultivés, richissimes et complètement hellénisés (Indépendamment de leur pays d’origine), ils étaient très souvent élevés par le sultan ottoman à la dignité de drogman de la Porte – une sorte de sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Or, le sultan étant le suzerain des principautés danubiennes, Valachie et Moldavie (Ces principautés font partie de la Roumanie actuelle), c’est la Porte qui y contrôlait la nomination des princes régnants; et à partir de la deuxième décennie du XVIIIe siècle on mettait sur les «trônes» des deux principautés que des Phanariotes. Cela dura jusqu’à 1821, à savoir quand éclata dans la Morée la révolution grecque; et, bien entendu, eut des conséquences profondes dans la société et l’économie de la Roumanie actuelle.
Les princes régnants Phanariotes fondèrent dans leurs capitales, Bucarest (Capitale de la Valachie) et Jassy (Capitale de la Moldavie), les ainsi dites « académies princières », une sorte d’universités. C’est là donc, par le biais de l’enseignement assuré dans ces «académies» que le matérialisme aristotélicien, que le patriarcat de Constantinople véhiculait dans l’Orient, s’éleva au niveau d’idéologie d’État (11). À vrai dire, si l’on veut chercher les origines intellectuelles, voire spirituelles, des quarante-huitards roumains qui, à juste raison, sont considérés les révolutionnaires les plus radicaux d’alors, c’est dans les idées propagées par ces « académies » que l’on peut les trouver (12).
C’est ainsi qu’une situation paradoxale se créa : une aristocratie étrangère, progressiste opprimait une masse agricole profondément conservatrice (13). On avait beau émanciper les serfs déjà en 1746 en Valachie et en 1749 en Moldavie (14); on avait beau donner aux femmes une liberté inconcevable dans les autres pays de l’Europe (15); on avait beau voir le métropolitain de Valachie Neofit prendre la tête du… mouvement quarante-huitard à Bucarest (16). La Valachie et la Moldavie restèrent des pays où, malgré les productions du sol et les richesses du sous-sol, la commercialisation et la monétarisation–voire la modernisation- de l’économie se firent à des pas très ralentis (16); et c’est là que l’on peut chercher l’origine des maux de la Roumanie actuelle.
Bref, l’église orthodoxe, dont le noyau était –autant que cela puisse paraître bizarre- très proche du marxisme, empêchait la nette distinction de camps adverses à l’instar des pays de l’ouest européen; mais en même temps, elle entravait la revitalisation de la commune agricole – à savoir de la structure sociale traditionnelle des pays slaves et balkaniques. Et il est, à ce titre, très significatif le fait que le seul pays du sud-est européen qui, pratiquement, ne connut pas de « crises de propriété » fut justement la Bulgarie, où depuis le Moyen Âge, un mouvement religieux contraire à l’orthodoxie byzantine et au patriarcat de Constantinople se développa… et l’emporta au sein de la société. Le corollaire en a été que l’artisanat et même l’industrie bulgares prirent, assez tôt, un essor tout à fait remarquable.
III. UNE GÉNÉRALISATION… EN GUISE D’ÉPILOGUE
Ce n’est qu’en Russie, où grâce aux réformes de l’empereur Alexandre II, on procéda à la création d’une couche de petits propriétaires agricoles, que l’émancipation des agriculteurs (ou, au moins, son début) eut lieu.
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Sources données par l’auteur
(1) Voir notamment A. A. M. Jones, Constantine and the Conversion of Europe. Traduit en grec par Alexandre Kotzias (Athènes : Galaxias, 1962), p. 191.
(2) Ibidem, p. 204 sqq.
(3) Ibidem, p. 253.
(4) Voir T. C. Lounghis, Les ambassades byzantines en Occident depuis la fondation des États barbares jusqu’aux Croisades (407-1096), Athènes 1980, p. 189 sqq.
(5) Voir Yves Congar, « Le Père, source absolue de la divinité », Istina (Paris), 1980, No 3 (juillet-septembre), p. 239.
(6) Ibidem, p. 238.
(7) Voir à titre d’exemple Cléobule Tsourkas, Les débuts de l’enseignement philosophique et de la libre pensée dans les Balkans. La vie et l’oeuvre de Théophile Corydalée (1570-1646), Salonique: Institute for Balkan Studies, 1967, p. 179 sqq.
(8) Ibidem, p. 195.
(9) Elisabeth Kostova, The Historian, London : Little Brown, 2005.
(10) Voir notamment A History of Romania. Edited by Kurt W. Treptow (Jassy: The Center for Romanian Studies. The Romanian Cultural Foundation, 1996), p. 195 sqq.
(11) Voir Ariadna Camariano-Cioran, Les académies princières de Bucarest et de Jassy et leurs professeurs (Salonique: Institute for Balkan Studies, 1974), pp. 667, 671.
18 Ibidem, p. 677.
(12) Ibidem, p. 677
(13) Voir notamment le livre de N. Bălcescu, Question économique des principautés danubiennes, Paris : Librairie de Charpentier, 1850.
(14) A History of Romania. Edited by Kurt W. Treptow, op. cit., p. 209.
(15) Voir surtout Dimitris Michalopoulos, Arsachi. Sa pensée et son activité politique (en grec), Athènes : Kaktos, 2005, pp. 121-122.
(16) A History of Romania. Edited by Kurt W. Treptow, op. cit., p. 264.
(17) Voir Mircea N. Popa, La circulation monétaire et l’évolution des prix en Valachie (1704-1831), Bucarest : Association internationale des études du sud-est européen, 1978, notamment pp. 50-51; et aussi les livre de Marcel Emmerit, Victor Place et la politique française en Roumanie à l’époque de l’union, Bucarest: E. Marvan, 1931, passim et Frédéric Damé, Histoire de la Roumanie contemporaine depuis l’avènement des princes indigènes jusqu’à nos jours (1822-1900), Paris : Félix Alcan, 1900, passim.
* Le texte peut être téléchargé sur Academia
(1) Voir notamment A. A. M. Jones, Constantine and the Conversion of Europe. Traduit en grec par Alexandre Kotzias (Athènes : Galaxias, 1962), p. 191.
(2) Ibidem, p. 204 sqq.
(3) Ibidem, p. 253.
(4) Voir T. C. Lounghis, Les ambassades byzantines en Occident depuis la fondation des États barbares jusqu’aux Croisades (407-1096), Athènes 1980, p. 189 sqq.
(5) Voir Yves Congar, « Le Père, source absolue de la divinité », Istina (Paris), 1980, No 3 (juillet-septembre), p. 239.
(6) Ibidem, p. 238.
(7) Voir à titre d’exemple Cléobule Tsourkas, Les débuts de l’enseignement philosophique et de la libre pensée dans les Balkans. La vie et l’oeuvre de Théophile Corydalée (1570-1646), Salonique: Institute for Balkan Studies, 1967, p. 179 sqq.
(8) Ibidem, p. 195.
(9) Elisabeth Kostova, The Historian, London : Little Brown, 2005.
(10) Voir notamment A History of Romania. Edited by Kurt W. Treptow (Jassy: The Center for Romanian Studies. The Romanian Cultural Foundation, 1996), p. 195 sqq.
(11) Voir Ariadna Camariano-Cioran, Les académies princières de Bucarest et de Jassy et leurs professeurs (Salonique: Institute for Balkan Studies, 1974), pp. 667, 671.
18 Ibidem, p. 677.
(12) Ibidem, p. 677
(13) Voir notamment le livre de N. Bălcescu, Question économique des principautés danubiennes, Paris : Librairie de Charpentier, 1850.
(14) A History of Romania. Edited by Kurt W. Treptow, op. cit., p. 209.
(15) Voir surtout Dimitris Michalopoulos, Arsachi. Sa pensée et son activité politique (en grec), Athènes : Kaktos, 2005, pp. 121-122.
(16) A History of Romania. Edited by Kurt W. Treptow, op. cit., p. 264.
(17) Voir Mircea N. Popa, La circulation monétaire et l’évolution des prix en Valachie (1704-1831), Bucarest : Association internationale des études du sud-est européen, 1978, notamment pp. 50-51; et aussi les livre de Marcel Emmerit, Victor Place et la politique française en Roumanie à l’époque de l’union, Bucarest: E. Marvan, 1931, passim et Frédéric Damé, Histoire de la Roumanie contemporaine depuis l’avènement des princes indigènes jusqu’à nos jours (1822-1900), Paris : Félix Alcan, 1900, passim.
* Le texte peut être téléchargé sur Academia
Le métropolite Tikhon est à la tête de l’Eglise orthodoxe d’Amérique et du Canada /OCA/. En 2016 il a concélébré la Divine liturgie officiée au Phanar par le patriarche Bartholomé. C’était la première concélébration du primat de l’OCA et du patriarche œcuménique. L’OCA s’est vue octroyer l’autocéphalie par l’Eglise orthodoxe russe en 1970.
Sa Béatitude le métropolite Tikhon a adressé un message pastoral à l’ensemble des Eglises orthodoxes locales les appelant à trouver une issue à la crise qui déchire l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Sa Béatitude le métropolite Tikhon a adressé un message pastoral à l’ensemble des Eglises orthodoxes locales les appelant à trouver une issue à la crise qui déchire l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Il estime qu’il est indispensable de réunir une synaxe panorthodoxe ce qui permettrait de trouver une solution à ce problème. S’adressant au clergé, aux moines et aux moniales, à tous les fidèles de l’Eglise orthodoxe en Amérique le métropolite Tikhon les prie d’accorder leur soutien au métropolite Onuphre et à tous les évêques de l’Eglise canonique d’Ukraine : « C’est avec affliction et avec compréhensions que nous avons appris la décision prise par le patriarcat de Moscou de cesser de commémorer le patriarche œcuménique lors des offices ».
Lien PravMir Trad PO
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Selon l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du Département des relations ecclésiales extérieures du patriarcat de Moscou, le patriarcat de Constantinople présente des documents discutables sur l’histoire de l’Église en Ukraine ; pour rechercher la vérité, il faudrait une discussion scientifique sérieuse.
Sur son site, le patriarcat de Constantinople a précédemment publié un document de 29 pages : « Le Trône œcuménique et l’Ukraine, d’après les documents », dans lequel il tente de justifier un octroi de l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine.
De son côté, le Centre scientifique « L’Encyclopédie orthodoxe » a aussi commencé à publier des documents sur le retour de la métropole de Kiev dans le sein de l’Église orthodoxe russe au XVIIe siècle et les événements qui l’ont précédé.
Selon le patriarcat de Moscou, « il s’agit d’un ensemble de documents d’environ 900 pages »
« La publication ces derniers temps de documents concernant cette question devrait permettre ne serait-ce qu’une discussion à distance sur les origines de cet ensemble de documents, pour sa part l’Église orthodoxe russe est prête à cette discussion, » a déclaré le père Balachov.
Sur son site, le patriarcat de Constantinople a précédemment publié un document de 29 pages : « Le Trône œcuménique et l’Ukraine, d’après les documents », dans lequel il tente de justifier un octroi de l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine.
De son côté, le Centre scientifique « L’Encyclopédie orthodoxe » a aussi commencé à publier des documents sur le retour de la métropole de Kiev dans le sein de l’Église orthodoxe russe au XVIIe siècle et les événements qui l’ont précédé.
Selon le patriarcat de Moscou, « il s’agit d’un ensemble de documents d’environ 900 pages »
« La publication ces derniers temps de documents concernant cette question devrait permettre ne serait-ce qu’une discussion à distance sur les origines de cet ensemble de documents, pour sa part l’Église orthodoxe russe est prête à cette discussion, » a déclaré le père Balachov.
Il a aussi fait remarquer que l’Église orthodoxe russe considère que cette discussion est très importante « parce que c’est en se fondant sur des documents discutables que le patriarcat de Constantinople se prépare à une décision d’une importance considérable pour toute l’Église orthodoxe. […] La discussion en profondeur, permettra, je l’espère, de développer à l’avenir le dialogue concernant le problème de l’Église en Ukraine qui doit tenir compte non seulement de la situation actuelle de l’orthodoxie en Ukraine, mais aussi de son histoire. »
Lettre adressée en 1686 par Dyonisios, patriarche de Constantinople à Joachim, patriarche de Moscou
Le père Balachov a également indiqué que, lors de leur rencontre à Istamboul le 31 août, le patriarche Cyrille a proposé au patriarche Bartholomée « d’organiser une rencontre d’historiens et d’évêques pour examiner les documents relatifs à l’inclusion de la métropole de Kiev dans le giron du patriarcat de Moscou en 1686. »
« Pour notre part, dans l’Église orthodoxe russe, nous avons étudié avec la plus grande attention l’ensemble des documents témoignant de cette époque. Les chercheurs ont travaillé dans les archives et mis au jour de nombreux documents ignorés jusqu’à ce jour, documents provenant de sources grecques et documents en langue turque. […] Dans leurs commentaires les représentants du patriarcat de Constantinople, et le patriarche lui-même, semblent considérer les documents de 1686 comme la reconnaissance d’un droit temporaire des patriarches de Moscou à désigner le métropolite de Kiev. Les documents, en fait, témoignent du contraire : il n’y est absolument pas question d’une décision à caractère temporaire, ni d’un statut particulier de la juridiction de Moscou sur la métropole de Kiev. »
À l’avenir, les chercheurs russes devront étudier en profondeur les documents présentés par Constantinople.
Dimanche dernier, le patriarche Bartholomée a déclaré que l’Ukraine se verrait accorder l’autocéphalie « parce qu’elle a tous les droits pour y prétendre. » L’Église orthodoxe russe et de nombreuses autres Églises orthodoxes locales s’opposent à une telle décision.
Lien Traduction pour "PO"
В РПЦ прокомментировали отчет Константинополя по истории церкви на Украине
Lettre adressée en 1686 par Dyonisios, patriarche de Constantinople à Joachim, patriarche de Moscou
Le père Balachov a également indiqué que, lors de leur rencontre à Istamboul le 31 août, le patriarche Cyrille a proposé au patriarche Bartholomée « d’organiser une rencontre d’historiens et d’évêques pour examiner les documents relatifs à l’inclusion de la métropole de Kiev dans le giron du patriarcat de Moscou en 1686. »
« Pour notre part, dans l’Église orthodoxe russe, nous avons étudié avec la plus grande attention l’ensemble des documents témoignant de cette époque. Les chercheurs ont travaillé dans les archives et mis au jour de nombreux documents ignorés jusqu’à ce jour, documents provenant de sources grecques et documents en langue turque. […] Dans leurs commentaires les représentants du patriarcat de Constantinople, et le patriarche lui-même, semblent considérer les documents de 1686 comme la reconnaissance d’un droit temporaire des patriarches de Moscou à désigner le métropolite de Kiev. Les documents, en fait, témoignent du contraire : il n’y est absolument pas question d’une décision à caractère temporaire, ni d’un statut particulier de la juridiction de Moscou sur la métropole de Kiev. »
À l’avenir, les chercheurs russes devront étudier en profondeur les documents présentés par Constantinople.
Dimanche dernier, le patriarche Bartholomée a déclaré que l’Ukraine se verrait accorder l’autocéphalie « parce qu’elle a tous les droits pour y prétendre. » L’Église orthodoxe russe et de nombreuses autres Églises orthodoxes locales s’opposent à une telle décision.
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В РПЦ прокомментировали отчет Константинополя по истории церкви на Украине
Extrait du livre de Jean-Claude Larchet, L’Église, Corps du Christ, tome II, Les relations entre les Églises, Éditions du Cerf, Paris, 2012
Les années 20 du XXe siècle ont marqué un tournant important dans la façon dont le patriarcat de Constantinople a compris ses prérogatives et a entendu les exercer au sein du monde orthodoxe. Ces années furent marquées par la constitution en Europe, en Amérique du Nord et en Australie d’une importante diaspora composée d’abord par les Russes qui avaient été contraints de fuir leur pays à la suite de la Révolution de 1917, puis par les Grecs chassés d’Asie mineure par la politique du nouvel État turc.
De ce dernier fait, le patriarcat de Constantinople se voyait, sur son territoire canonique, privé d’une grande partie de ses fidèles; dans le pays où ils continuaient à résider, le patriarche voyait ses droits et sa liberté d’action considérablement limités, un processus qui s’accentua avec l’interminable conflit entre la Grèce et la Turquie.
Les années 20 du XXe siècle ont marqué un tournant important dans la façon dont le patriarcat de Constantinople a compris ses prérogatives et a entendu les exercer au sein du monde orthodoxe. Ces années furent marquées par la constitution en Europe, en Amérique du Nord et en Australie d’une importante diaspora composée d’abord par les Russes qui avaient été contraints de fuir leur pays à la suite de la Révolution de 1917, puis par les Grecs chassés d’Asie mineure par la politique du nouvel État turc.
De ce dernier fait, le patriarcat de Constantinople se voyait, sur son territoire canonique, privé d’une grande partie de ses fidèles; dans le pays où ils continuaient à résider, le patriarche voyait ses droits et sa liberté d’action considérablement limités, un processus qui s’accentua avec l’interminable conflit entre la Grèce et la Turquie.
D’un côté, le souci d’assurer sa subsistance dans les conditions difficiles imposées par l’État turc a conduit le patriarche de Constantinople, depuis ces années vingt à jusqu’à nos jours, à entreprendre et à développer une action diplomatique tous azimuts, afin de s’assurer un maximum de soutiens politiques auprès des différents États [[i]]. C’est en vue de s’assurer aussi le soutien de l’importante Église catholique romaine et celui des diverses communautés protestantes répandues dans le monde, qu’il a développé les relations œcuméniques sous différentes formes et multiplié les tentatives d’union [[ii]].
D’un autre côté, le souci de maintenir ses prérogatives et son influence parmi les Églises orthodoxes (alors que ce qui avait motivé leur octroi par les conciles Constantinople I et Chalcédoine, à savoir la position politique de capitale de l’empire de la ville où résidait l’évêque de Constantinople était désormais caduque) s’est traduit, premièrement par la volonté d’étendre sa juridiction à l’ensemble de la diaspora [[iii]]; deuxièmement par une tentative d’inclure dans sa sphère d’influence les Églises non chalcédoniennes (en développant à leur égard une politique unioniste); troisièmement par un interventionnisme intempestif (c’est-à-dire ne respectant pas l’indépendance qui leur est garantie par les canons) dans les affaires internes de nombreuses Églises autocéphales et par le soutien apporté à des groupes schismatiques ou la constitution dans plusieurs pays (par exemple l’Ukraine, l’Estonie et la Moldavie, et plus récemment l’Amérique du Sud) d’une hiérarchie parallèle, dans le but principal d’étendre sa juridiction; quatrièmement par la prétention à être – sur le modèle de la papauté – le centre d’unité [[iv]] et de communion [[v]] des Églises orthodoxes; cinquièmement par la volonté de faire de sa primauté d’honneur une primauté d’autorité et de pouvoir [[vi]], là encore en s’inspirant du modèle de la papauté.
Cette politique a été étayée par une réinterprétation des canons fondant les prérogatives du siège de Constantinople. On a ainsi affirmé que le canon 3 de Constantinople I (381), bien qu’il ne mentionne qu’une primauté d’honneur du siège de Constantinople à la suite de celle de Rome, supposait l’existence d’une égalité de pouvoir [[vii]]. Le 34e canon apostolique a été compris comme permettant que le patriarcat de Constantinople soit responsable de l’ordre canonique dans les autres patriarcats [[viii]].
Les canons 9 et 17 de Chalcédoine ont été interprétés par les canonistes constantinopolitains comme lui conférant à la fois un droit de juridiction universel (se caractérisant notamment par la capacité de constituer une instance d’appel pour tout clerc d’une autre Église qui serait en conflit avec le primat de sa propre juridiction) et un droit stavropégiaque (se caractérisant par le pouvoir de créer des entités dépendant directement de lui au sein des autres Églises autocéphales).
Ces canonistes ont même étendu la compétence du siège de Constantinople en matière d’appel en le considérant comme l’héritier, depuis le schisme de 1054, des prérogatives accordées au siège de Rome par le concile de Sardique conçues comme « l’exercice extraterritorial du droit de recours [[ix]] ». Le canon 28 a été interprété quant à lui comme instituant une juridiction du patriarche de Constantinople sur la diaspora (les canonistes précédemment évoqués prenant cependant soin, pour les raisons susdites, de préserver les « droits » de l’Église de Rome [[x]]).
Mais indépendamment de la question de la diaspora, ces canonistes attribuent rétroactivement à Constantinople un territoire qui va très au-delà de ses attributions canoniques et semble relever de leur imagination, comme quand l’archimandrite Grigorios Papathomas écrit que « le territoire patriarcal juridictionnel [du siège de Constantinople], jusqu’à la fin du premier millénaire, est étendu et déterminé historiquement et choro-géographiquement par quatre mers (Noire, Méditerranée, Adriatique et Baltique [[xi]]) ». SUITE Orthodoxologie
D’un autre côté, le souci de maintenir ses prérogatives et son influence parmi les Églises orthodoxes (alors que ce qui avait motivé leur octroi par les conciles Constantinople I et Chalcédoine, à savoir la position politique de capitale de l’empire de la ville où résidait l’évêque de Constantinople était désormais caduque) s’est traduit, premièrement par la volonté d’étendre sa juridiction à l’ensemble de la diaspora [[iii]]; deuxièmement par une tentative d’inclure dans sa sphère d’influence les Églises non chalcédoniennes (en développant à leur égard une politique unioniste); troisièmement par un interventionnisme intempestif (c’est-à-dire ne respectant pas l’indépendance qui leur est garantie par les canons) dans les affaires internes de nombreuses Églises autocéphales et par le soutien apporté à des groupes schismatiques ou la constitution dans plusieurs pays (par exemple l’Ukraine, l’Estonie et la Moldavie, et plus récemment l’Amérique du Sud) d’une hiérarchie parallèle, dans le but principal d’étendre sa juridiction; quatrièmement par la prétention à être – sur le modèle de la papauté – le centre d’unité [[iv]] et de communion [[v]] des Églises orthodoxes; cinquièmement par la volonté de faire de sa primauté d’honneur une primauté d’autorité et de pouvoir [[vi]], là encore en s’inspirant du modèle de la papauté.
Cette politique a été étayée par une réinterprétation des canons fondant les prérogatives du siège de Constantinople. On a ainsi affirmé que le canon 3 de Constantinople I (381), bien qu’il ne mentionne qu’une primauté d’honneur du siège de Constantinople à la suite de celle de Rome, supposait l’existence d’une égalité de pouvoir [[vii]]. Le 34e canon apostolique a été compris comme permettant que le patriarcat de Constantinople soit responsable de l’ordre canonique dans les autres patriarcats [[viii]].
Les canons 9 et 17 de Chalcédoine ont été interprétés par les canonistes constantinopolitains comme lui conférant à la fois un droit de juridiction universel (se caractérisant notamment par la capacité de constituer une instance d’appel pour tout clerc d’une autre Église qui serait en conflit avec le primat de sa propre juridiction) et un droit stavropégiaque (se caractérisant par le pouvoir de créer des entités dépendant directement de lui au sein des autres Églises autocéphales).
Ces canonistes ont même étendu la compétence du siège de Constantinople en matière d’appel en le considérant comme l’héritier, depuis le schisme de 1054, des prérogatives accordées au siège de Rome par le concile de Sardique conçues comme « l’exercice extraterritorial du droit de recours [[ix]] ». Le canon 28 a été interprété quant à lui comme instituant une juridiction du patriarche de Constantinople sur la diaspora (les canonistes précédemment évoqués prenant cependant soin, pour les raisons susdites, de préserver les « droits » de l’Église de Rome [[x]]).
Mais indépendamment de la question de la diaspora, ces canonistes attribuent rétroactivement à Constantinople un territoire qui va très au-delà de ses attributions canoniques et semble relever de leur imagination, comme quand l’archimandrite Grigorios Papathomas écrit que « le territoire patriarcal juridictionnel [du siège de Constantinople], jusqu’à la fin du premier millénaire, est étendu et déterminé historiquement et choro-géographiquement par quatre mers (Noire, Méditerranée, Adriatique et Baltique [[xi]]) ». SUITE Orthodoxologie
V. Golovanow
UNE MANŒUVRE MALIGNE, ANTI-CANONIQUE, INAMICALE ...
La manœuvre de Constantinople apparaît très astucieuse : soumis à une très forte pression nord-américaine pour, selon eux, "libérer l’Église ukrainienne de la main mise russe", il n’accorde pas l’autocéphalie aux juridictions schismatique (pseudo-patriarcat de Kiev/PK et Église orthodoxe autocéphale ukrainienne/EOAU aussi appelée ‘Église ukrainienne autocéphale’ (1)), mais va susciter la formation d’une nouvelle entité sous son obédience directe.
Il évite ainsi le mauvais exemple de la légalisation de schismatiques, qui serait certainement très mal vu des autres Églises soumises à des mouvements sécessionnistes, mais reste anti-canonique en venant brutalement interférer dans la juridiction d’une autre Église autocéphale, comme le montre la rupture "provisoire" de la communion et des commémoration par l’Église russe.
UNE MANŒUVRE MALIGNE, ANTI-CANONIQUE, INAMICALE ...
La manœuvre de Constantinople apparaît très astucieuse : soumis à une très forte pression nord-américaine pour, selon eux, "libérer l’Église ukrainienne de la main mise russe", il n’accorde pas l’autocéphalie aux juridictions schismatique (pseudo-patriarcat de Kiev/PK et Église orthodoxe autocéphale ukrainienne/EOAU aussi appelée ‘Église ukrainienne autocéphale’ (1)), mais va susciter la formation d’une nouvelle entité sous son obédience directe.
Il évite ainsi le mauvais exemple de la légalisation de schismatiques, qui serait certainement très mal vu des autres Églises soumises à des mouvements sécessionnistes, mais reste anti-canonique en venant brutalement interférer dans la juridiction d’une autre Église autocéphale, comme le montre la rupture "provisoire" de la communion et des commémoration par l’Église russe.
La désignation de ces deux exarques montre que le Phanar est parti dans une fuite en avant qui correspondrait bien à la volonté occidentale, et surtout Nord américaine, de casser l'Orthodoxie.
Ce suivisme de Constantinople est bien illustré par la nomination comme exarques de 2 évêques des Églises orthodoxes ukrainiennes des USA et du Canada; il n’a rien de surprenant puisque l'essentiel de son troupeau actuel, et de ses ressources, se trouvent dans ces pays. Ces deux exarques complètent ainsi le dispositif anti-russe mis en place en Ukraine par les "conseillers militaires" US et Canadiens déjà en place, et la manœuvre vise à casser, voire retourner, l’arme idéologique que la religion orthodoxe pouvait constituer pour la Russie et cela illustre bien ce conflit géopolitique que j'appelle le nouveau "Grand Jeu" par référence à la lutte d’influence que se livrèrent les Grandes Puissances, dont la Russie, autour de la Perse et de l’empire ottoman au milieu du XIXe siècle : comme alors, il s’agir d’encercler la Russie ("containment" depuis 1947)!
Ce suivisme de Constantinople est bien illustré par la nomination comme exarques de 2 évêques des Églises orthodoxes ukrainiennes des USA et du Canada; il n’a rien de surprenant puisque l'essentiel de son troupeau actuel, et de ses ressources, se trouvent dans ces pays. Ces deux exarques complètent ainsi le dispositif anti-russe mis en place en Ukraine par les "conseillers militaires" US et Canadiens déjà en place, et la manœuvre vise à casser, voire retourner, l’arme idéologique que la religion orthodoxe pouvait constituer pour la Russie et cela illustre bien ce conflit géopolitique que j'appelle le nouveau "Grand Jeu" par référence à la lutte d’influence que se livrèrent les Grandes Puissances, dont la Russie, autour de la Perse et de l’empire ottoman au milieu du XIXe siècle : comme alors, il s’agir d’encercler la Russie ("containment" depuis 1947)!
… ET DANGEREUSE!
Les deux exarques vont donc tenter de reconstituer la métropole de Kiev sous l’obédience de Constantinople comme avant 1686 (2). Si ce schéma réussit, ce sera une nouvelle métropole qui peut devenir une Église autonome au sein du patriarcat de Constantinople, à l’exemple des Église de Crête et de Finlande… Mais de là à l’autocéphalie il y a encore un pas que Constantinople ne se montre généralement pas pressé de franchir : l’Église de Finlande l’a demandé il y a prés de 100 ans et le Phananr aurait tout intérêt à garder dans son obédience cette Église d’Ukraine qui en augmenterait considérablement l’importance en lui permettant de faire jeu égal avec une Église russe diminuée...
Mais les chances de succès de ce plan sont loin d’être évidentes : si l’EOAU va probablement y adhérer, eu égard à ses liens avec les EOU nord-américaines, elle représente moins de 10% des paroisses orthodoxes en Ukraine. Le pseudo-patriarche Philarète (PK) est parti aux USA et ne semble pas prêt à abandonner le couvre-chef patriarcal dont il s’affuble; son obédience regroupe quelques 20% des paroisses orthodoxes et certaines peuvent éventuellement être tentées ainsi que quelques-uns de ses 40 évêques, . L’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou, EOU) regroupe plus de 70% des paroisses et l’écrasante majorité de ses membres s’est toujours prononcée contre toute séparation d’avec l’Église russe…
La partie est donc loin d’être gagnée par la seule voie ecclésiale, mais il y a aussi les moyens de l’état et des groupes nationalistes qui peuvent être mis en jeu. Et c’est là que tout peu déraper : Cette solution créerait une situation anti-canonique, avec deux hiérarchies orthodoxes parallèles sur le même territoire, comme c’est le cas en Estonie (cela avait entraîné une rupture de communion avec l’Église russe en 1996) et, si une telle action se reproduit actuellement, cela risque d’avoir des conséquences clairement plus dramatiques avec la mise en jeu de moyens de coercition.
SCHISME DANS L’ORTHODOXIE : contrairement à 1996, quand le patriarcat de Moscou s’est retrouvé isolé au sein de l’Orthodoxie, les réactions de plusieurs Églises montrent que Moscou pourrait bien être suivi par plusieurs Églises Orthodoxes, et non des moindres. Il en résulterait donc un véritable schisme, les deux groupes d’Églises n’étant plus en communion entre elles...
Les deux exarques vont donc tenter de reconstituer la métropole de Kiev sous l’obédience de Constantinople comme avant 1686 (2). Si ce schéma réussit, ce sera une nouvelle métropole qui peut devenir une Église autonome au sein du patriarcat de Constantinople, à l’exemple des Église de Crête et de Finlande… Mais de là à l’autocéphalie il y a encore un pas que Constantinople ne se montre généralement pas pressé de franchir : l’Église de Finlande l’a demandé il y a prés de 100 ans et le Phananr aurait tout intérêt à garder dans son obédience cette Église d’Ukraine qui en augmenterait considérablement l’importance en lui permettant de faire jeu égal avec une Église russe diminuée...
Mais les chances de succès de ce plan sont loin d’être évidentes : si l’EOAU va probablement y adhérer, eu égard à ses liens avec les EOU nord-américaines, elle représente moins de 10% des paroisses orthodoxes en Ukraine. Le pseudo-patriarche Philarète (PK) est parti aux USA et ne semble pas prêt à abandonner le couvre-chef patriarcal dont il s’affuble; son obédience regroupe quelques 20% des paroisses orthodoxes et certaines peuvent éventuellement être tentées ainsi que quelques-uns de ses 40 évêques, . L’Église orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou, EOU) regroupe plus de 70% des paroisses et l’écrasante majorité de ses membres s’est toujours prononcée contre toute séparation d’avec l’Église russe…
La partie est donc loin d’être gagnée par la seule voie ecclésiale, mais il y a aussi les moyens de l’état et des groupes nationalistes qui peuvent être mis en jeu. Et c’est là que tout peu déraper : Cette solution créerait une situation anti-canonique, avec deux hiérarchies orthodoxes parallèles sur le même territoire, comme c’est le cas en Estonie (cela avait entraîné une rupture de communion avec l’Église russe en 1996) et, si une telle action se reproduit actuellement, cela risque d’avoir des conséquences clairement plus dramatiques avec la mise en jeu de moyens de coercition.
SCHISME DANS L’ORTHODOXIE : contrairement à 1996, quand le patriarcat de Moscou s’est retrouvé isolé au sein de l’Orthodoxie, les réactions de plusieurs Églises montrent que Moscou pourrait bien être suivi par plusieurs Églises Orthodoxes, et non des moindres. Il en résulterait donc un véritable schisme, les deux groupes d’Églises n’étant plus en communion entre elles...
Notons que Constantinople semble relativement indifférent à la possibilité d’un schisme intra-orthodoxe, tant sa position sur le remariage des prêtres (3) semble aller à l’encontre des positions des autres Églises.
GUERRE CIVILE EN UKRAINE : le président Porochenko a stigmatisé l’EOU à plusieurs reprise, allant jusqu’à parler "d’ennemi de l’intérieur" et les autorité ukrainiennes ont menacé de prendre le contrôle des principaux lieux saints ukrainiens, monastères et cathédrales, qui sont actuellement sous l'obédience de l’EOU (ce type d’exaction s’était produit en 1991-92 et les spoliations de lieux de cultes se sont accéléré après 2014, touchant plus de 50 églises à mi 2018 (4)). Il est probable que de telles actions rencontreraient l’opposition des fidèles de l’EOU, les séparatistes de l’est ukrainiens pourraient en profiter pour venir à leur aide ce qui mènerait à un embrasement de grande ampleur dont l’Église russe s’est alarmée plusieurs fois ...
CONFLIT INTERNATIONAL : dans le pire des cas, on peut envisager une intervention militaire russe venant soutenir ses compatriotes, voire celles des voisins occidentaux pour "défendre l’Ukraine" qui deviendrait une nouvelle Syrie … Ce scénario du pire n’est pas le plus probable actuellement mais doit malheureusement être envisagé comme possible.
Le ton est clairement monté ces dernières semaines et, sur le terrain, la guerre continue toujours dans l’est de l’Ukraine et les menaces fusent de tous côté. Nous n’avons qu’un seul recours : la prière pour un retour à la raison des principaux protagonistes et surtout, à mon sens, de Constantinople.
Sources :
(1) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/A-PROPOS-DE-LA-RENCONTRE-A-ISTANBUL-LE-31-AOUT-ET-MAINTENANT_a5481.html
(2) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/EGLISE-RUSSE-LA-REUNION-DU-SIEGE-METROPOLITAIN-DE-KIEV_a5433.html
(3) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LE-PATRIARCAT-DE-CONSTANTINOPLE-VA-AUTORISER-UN-SECOND-MARIAGE-POUR-LES-PRETRES_a5484.html
(4) https://ria.ru/religion/20180926/1529424188.html
GUERRE CIVILE EN UKRAINE : le président Porochenko a stigmatisé l’EOU à plusieurs reprise, allant jusqu’à parler "d’ennemi de l’intérieur" et les autorité ukrainiennes ont menacé de prendre le contrôle des principaux lieux saints ukrainiens, monastères et cathédrales, qui sont actuellement sous l'obédience de l’EOU (ce type d’exaction s’était produit en 1991-92 et les spoliations de lieux de cultes se sont accéléré après 2014, touchant plus de 50 églises à mi 2018 (4)). Il est probable que de telles actions rencontreraient l’opposition des fidèles de l’EOU, les séparatistes de l’est ukrainiens pourraient en profiter pour venir à leur aide ce qui mènerait à un embrasement de grande ampleur dont l’Église russe s’est alarmée plusieurs fois ...
CONFLIT INTERNATIONAL : dans le pire des cas, on peut envisager une intervention militaire russe venant soutenir ses compatriotes, voire celles des voisins occidentaux pour "défendre l’Ukraine" qui deviendrait une nouvelle Syrie … Ce scénario du pire n’est pas le plus probable actuellement mais doit malheureusement être envisagé comme possible.
Le ton est clairement monté ces dernières semaines et, sur le terrain, la guerre continue toujours dans l’est de l’Ukraine et les menaces fusent de tous côté. Nous n’avons qu’un seul recours : la prière pour un retour à la raison des principaux protagonistes et surtout, à mon sens, de Constantinople.
Sources :
(1) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/A-PROPOS-DE-LA-RENCONTRE-A-ISTANBUL-LE-31-AOUT-ET-MAINTENANT_a5481.html
(2) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/EGLISE-RUSSE-LA-REUNION-DU-SIEGE-METROPOLITAIN-DE-KIEV_a5433.html
(3) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LE-PATRIARCAT-DE-CONSTANTINOPLE-VA-AUTORISER-UN-SECOND-MARIAGE-POUR-LES-PRETRES_a5484.html
(4) https://ria.ru/religion/20180926/1529424188.html
Moscou, le 24 septembre 2018. Interfax – Ainsi que le responsable du « programme-200 », le député de la Douma,
Vladimir Ressine, l'a annoncé aux journalistes, la première église de la capitale russe dédiée aux Saints Martyrs impériaux sera entièrement achevée dans le courant de la seconde moité de l'année prochaine.
« L'église elle-même est construite depuis longtemps, mais ce n'est que cette année que l'iconostase définitive en bois sculpté a été installée à la place de l'iconostase provisoire. Actuellement les travaux de la toiture s'achèvent. L'installation des cadres de fenêtres est en cours dans la maison du clergé, ainsi que le plâtrage intérieur des murs et la finition de la façade : le crépi et la peinture. L'aménagement du parc commencera l'année prochaine, après la fin des travaux. L'église sera entièrement achevée et mise en service au second semestre 2019 », dit Vladimir Ressine.
Vladimir Ressine, l'a annoncé aux journalistes, la première église de la capitale russe dédiée aux Saints Martyrs impériaux sera entièrement achevée dans le courant de la seconde moité de l'année prochaine.
« L'église elle-même est construite depuis longtemps, mais ce n'est que cette année que l'iconostase définitive en bois sculpté a été installée à la place de l'iconostase provisoire. Actuellement les travaux de la toiture s'achèvent. L'installation des cadres de fenêtres est en cours dans la maison du clergé, ainsi que le plâtrage intérieur des murs et la finition de la façade : le crépi et la peinture. L'aménagement du parc commencera l'année prochaine, après la fin des travaux. L'église sera entièrement achevée et mise en service au second semestre 2019 », dit Vladimir Ressine.
Ainsi que cela avait été annoncé, les fondations d'une petite église pour 200 paroissiens ont été posées l'année du 400ème anniversaire de la Maison des Romanov (2013, NDT). C'est la première église de Moscou construite en l'honneur de la famille impériale assassinée. C'est, de plus, la premiére église construite dans le quartier Nord de la capitale dans le cadre du « programme 200 ». La grande-duchesse Maria Vladimirovna a fait une visite privée de ce chantier.
Au début, il y avait eu des protestations et des inquiétudes quant à la nécessité de cette construction. Mais maintenant, selon le recteur de l'église, l'archiprêtre Serge Strekaline, tous ceux qui avaient protesté sont désormais convaincus de l'absence de fondement de leurs craintes et sont devenus paroissiens de cette église. Ils font des dons pour l'achèvement des travaux de la maison paroissiale, afin de pouvoir participer avec leurs enfants et petits-enfants aux diverses activités de l'école du dimanche.
En tout, dans le quartier Nord de Moscou, des travaux ont lieu sur 27 sites, sur lesquels ont déjà été mises en service deux églises ; cinq sont en construction, une est au stade de préparation pour être
Interfax Traduction Marie et André Donzeau
Au début, il y avait eu des protestations et des inquiétudes quant à la nécessité de cette construction. Mais maintenant, selon le recteur de l'église, l'archiprêtre Serge Strekaline, tous ceux qui avaient protesté sont désormais convaincus de l'absence de fondement de leurs craintes et sont devenus paroissiens de cette église. Ils font des dons pour l'achèvement des travaux de la maison paroissiale, afin de pouvoir participer avec leurs enfants et petits-enfants aux diverses activités de l'école du dimanche.
En tout, dans le quartier Nord de Moscou, des travaux ont lieu sur 27 sites, sur lesquels ont déjà été mises en service deux églises ; cinq sont en construction, une est au stade de préparation pour être
Interfax Traduction Marie et André Donzeau
The embassy of the Holy See in Ukraine has denied the statement by the Ukrainian Foreign Ministry stating that "the Vatican respects the Ukrainian people's decision to establish a unified local church."
"The Apostolic Nunciature in Ukraine wishes to once again state the position of the Holy See in the question of the creation of one Local Ukrainian Orthodox Church, namely that this is an internal question of the Orthodox Church, on which the Holy See never did and has no intention whatsoever of expressing any evaluation, in any venue," the nunciature said in a statement.
"The Apostolic Nunciature in Ukraine wishes to once again state the position of the Holy See in the question of the creation of one Local Ukrainian Orthodox Church, namely that this is an internal question of the Orthodox Church, on which the Holy See never did and has no intention whatsoever of expressing any evaluation, in any venue," the nunciature said in a statement.
According to earlier reports, Ukraine's Foreign Minister Pavel Klimkin met with Paul Richard Gallagher, the Vatican's Secretary for Relations with States, on the sidelines of the 73rd session of the UN General Assembly. After the meeting, the Ukrainian Foreign Ministry said on its website that the parties had exchanged views on the process of granting autocephaly to the Ukrainian Orthodox Church and that the Holy See had expressed support.
Ватикан опроверг заявление МИД Украины о поддержке ее автокефалии
Ватикан опроверг заявление МИД Украины о поддержке ее автокефалии
Photo et Lien : le Saint Père embrasse le médaillon épiscopal du métropolite Innocent
Le pape François effectue un voyages en Lituanie, Lettonie et Estonie. Le 22 septembre à Vilnius le Saint Père a brièvement rencontré non loin du monastère du Saint Esprit Monseigneur Innocent, métropolite de Vilnius et de Lituanie. Le pape François souhaitait vénérer l'icône de la Mère de Dieu d'Ostrobrama.
Le pape François effectue un voyages en Lituanie, Lettonie et Estonie. Le 22 septembre à Vilnius le Saint Père a brièvement rencontré non loin du monastère du Saint Esprit Monseigneur Innocent, métropolite de Vilnius et de Lituanie. Le pape François souhaitait vénérer l'icône de la Mère de Dieu d'Ostrobrama.
В субботу, 22 сентября, состоялась краткая встреча митрополита Виленского и Литовского Иннокентия с Папой Римским Франциском, прибывшим в Литву с пастырским визитом.
Встреча произошла вблизи виленского Свято-Духова монастыря, когда Римский Понтифик посещал надвратную часовню с чудотворной иконой Божией Матери "Остробрамская". Владыка Иннокентийи сердечно поприветствовал высокого гостя от имени православных верующих Литвы и пожелал Его Святейшеству успешного визита на благословенной литовской земле
Встреча произошла вблизи виленского Свято-Духова монастыря, когда Римский Понтифик посещал надвратную часовню с чудотворной иконой Божией Матери "Остробрамская". Владыка Иннокентийи сердечно поприветствовал высокого гостя от имени православных верующих Литвы и пожелал Его Святейшеству успешного визита на благословенной литовской земле
Une étape du Tour de France partant de Lourdes met le projecteur sur ce haut lieu du Catholicisme français mais ceux qui s’y rendent, comme pèlerins ou en touriste, ne se doutent généralement pas qu’ils y trouverons aussi une paroisse orthodoxe.
Il y avait aussi une paroisse orthodoxe il y a vingt ans (Eglise de la Dormition-de-la-Vierge 6, avenue Antoine-Béguière, ce qui semble bien montrer un intérêt des Orthodoxes pour ce lieux, mais je n’ai pas trouvé d’approche théologique orthodoxe fouillée des apparitions de 1858.
En dehors de quelques pages dans un petit livre de A. Merslukine publié en 1961 et consacré à la réfutation du dogme de l’Immaculée Conception (*) et d’un petits dossiers dans le "Feuillet de l’Exarchat" No 44, avril 2012 dont je reprends les principaux éléments.
Il y avait aussi une paroisse orthodoxe il y a vingt ans (Eglise de la Dormition-de-la-Vierge 6, avenue Antoine-Béguière, ce qui semble bien montrer un intérêt des Orthodoxes pour ce lieux, mais je n’ai pas trouvé d’approche théologique orthodoxe fouillée des apparitions de 1858.
En dehors de quelques pages dans un petit livre de A. Merslukine publié en 1961 et consacré à la réfutation du dogme de l’Immaculée Conception (*) et d’un petits dossiers dans le "Feuillet de l’Exarchat" No 44, avril 2012 dont je reprends les principaux éléments.
LE MESSAGE DE LOURDES, POUR LA CONSCIENCE ORTHODOXE
Par Michel Stavrou Professeur à l’Institut Saint-Serge (Paris)
Face aux apparitions de la Sainte Mère de Dieu à Lourdes (et ailleurs en Occident), certains orthodoxes zélés se croient obligés d’être incrédules. Un grand théologien orthodoxe comme Vladimir Lossky, pèlerin assidu de Notre-Dame de La Salette, faisait remarquer qu’à Lourdes, le message de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, exprimé en provençal : « Que soy era Immaculada Councepciou » et traduit en français : « Je suis l’Immaculée Conception », fut délivré le 25 mars 1858, c’est-à-dire le jour même de la fête de l’Annonciation, et non pas le 8 décembre, fête de la conception de la Vierge ! Ce fait n’échappera à personne : le symbole liturgique prime sur toute explication. En d’autres termes, le message de la Vierge Marie ne dit rien sur la manière dont elle a été conçue, mais indique qu’elle est bien « la Conception immaculée du Fils de Dieu » elle qui, comme le chante la liturgie, « sans corruption enfanta Dieu le Verbe ».
La « corruption » dont parle ce tropaire désigne la vie conjugale mêlée de mort par laquelle tous les hommes viennent à l’existence depuis Adam et dont le Christ, Nouvel Adam, devait s’affranchir pour ressusciter de l’intérieur le genre humain. C’est pourquoi le dogme de la virginité de Marie reste essentiel pour une confession authentique de l’Incarnation du Fils de Dieu.
Par Michel Stavrou Professeur à l’Institut Saint-Serge (Paris)
Face aux apparitions de la Sainte Mère de Dieu à Lourdes (et ailleurs en Occident), certains orthodoxes zélés se croient obligés d’être incrédules. Un grand théologien orthodoxe comme Vladimir Lossky, pèlerin assidu de Notre-Dame de La Salette, faisait remarquer qu’à Lourdes, le message de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, exprimé en provençal : « Que soy era Immaculada Councepciou » et traduit en français : « Je suis l’Immaculée Conception », fut délivré le 25 mars 1858, c’est-à-dire le jour même de la fête de l’Annonciation, et non pas le 8 décembre, fête de la conception de la Vierge ! Ce fait n’échappera à personne : le symbole liturgique prime sur toute explication. En d’autres termes, le message de la Vierge Marie ne dit rien sur la manière dont elle a été conçue, mais indique qu’elle est bien « la Conception immaculée du Fils de Dieu » elle qui, comme le chante la liturgie, « sans corruption enfanta Dieu le Verbe ».
La « corruption » dont parle ce tropaire désigne la vie conjugale mêlée de mort par laquelle tous les hommes viennent à l’existence depuis Adam et dont le Christ, Nouvel Adam, devait s’affranchir pour ressusciter de l’intérieur le genre humain. C’est pourquoi le dogme de la virginité de Marie reste essentiel pour une confession authentique de l’Incarnation du Fils de Dieu.
A. Merslukine reprend les mêmes arguments en les développant, mais il fait une erreur en écrivant que l’apparition qui suivit celle du 25 mars eut lieu le jour de l’annonciation orthodoxe : elle se produisit le 7 avril 1858 or, au XIXe siècle, le jour de l’Annonciation orthodoxe correspondait au 6 avril grégorien… À trop vouloir prouver!
Une interprétation intéressante vient d’un forum orthodoxe où un connaisseur du parler de la Bigore, le bigourdan, seule langue que parlait Bernadette Soubirous, écrit: "Et elle a parlé, pas écrit ! Or, phonétiquement, on pouvait aussi bien comprendre ce que le curé a compris ("Que soy la Inmaculada Councepcioun") - que ce que je pense (moi, mais aussi quelques autres "provençaux" de langue) qu'Elle a vraiment dit : QU'ES HOY LA INMACULADA COUNCEPCIOUN... = "que c'est aujourd'hui l'Immaculée Conception" et non pas "que je suis l'I.C."
Les deux se prononcent de la même manière. Mais ce jour-là, 25 mars, l'église romaine fêtait la conception immaculée... du Christ ! L'Annonciation. Et dans sa manière à la fois empreinte de discrétion orientale, et de poétiques allégories, Marie la Vierge a répondu aux craintes du bon curé - comme si Elle avait dit que ce jour-là, entre tous les jours, même Satan n'aurait pas eu le droit de la salir en se faisant passer pour Elle."
Fin de citation. Je n’ai jamais rien lu de plus approfondi concernant cette possible interprétation...
Une interprétation intéressante vient d’un forum orthodoxe où un connaisseur du parler de la Bigore, le bigourdan, seule langue que parlait Bernadette Soubirous, écrit: "Et elle a parlé, pas écrit ! Or, phonétiquement, on pouvait aussi bien comprendre ce que le curé a compris ("Que soy la Inmaculada Councepcioun") - que ce que je pense (moi, mais aussi quelques autres "provençaux" de langue) qu'Elle a vraiment dit : QU'ES HOY LA INMACULADA COUNCEPCIOUN... = "que c'est aujourd'hui l'Immaculée Conception" et non pas "que je suis l'I.C."
Les deux se prononcent de la même manière. Mais ce jour-là, 25 mars, l'église romaine fêtait la conception immaculée... du Christ ! L'Annonciation. Et dans sa manière à la fois empreinte de discrétion orientale, et de poétiques allégories, Marie la Vierge a répondu aux craintes du bon curé - comme si Elle avait dit que ce jour-là, entre tous les jours, même Satan n'aurait pas eu le droit de la salir en se faisant passer pour Elle."
Fin de citation. Je n’ai jamais rien lu de plus approfondi concernant cette possible interprétation...
POUR CE QUI CONCERNE L’ICONOGRAPHIE, le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch, auteur de la célèbre statue qui se trouve dans la grotte, avait rencontré Bernadette à plusieurs reprises, y compris dans la grotte pour faire des essais avec une silhouette en carton qu'il avait placée dans la niche de l’apparition. « Elle m'a indiqué des corrections, qui, même du point de vue de l'art plastique, ont amélioré ma composition. Je défie le membre de l'Institut le plus fort d'avoir des idées plus justes sur la convenance de l'ajustement que celles de cette pauvre bergère, »écrit-il. Mais quand Bernadette voit le résultat, en mars 1864, elle hésite un instant, dit « c'est bien cela... », puis ajoute « Non, ce n'est pas cela. »
Fabisch avait montré une série de gravures reproduisant de célèbres représentations de la Vierge lors de sa première rencontre avec Bernadette le 17 septembre 1863; elle regarda à peine ces images mais s'arrêta sur une lithographie d'une « Vierge de saint Luc » en disant : « Il y a quelque chose là. ... Mais ce n'est pas ça. Non, ce n'est pas ça » (Cité par René Laurentin, "Vie de Bernadette," Desclée De Brouwer, juin 2007). Ce témoignage est à l'origine de l'identification des icônes orthodoxes de ND "Eléousa" (de tendresse ou de pitié : exemple ND de Cambrai (illustration) ou de Vladimir) ou "Odiguitria" (qui conduit, qui montre le chemin; exemple "la Madonna Salus Populi Romani" à Rome.) à celle que Bernadette aurait reconnue comme la plus ressemblance à l'apparition.
DEUX TÉMOIGNAGES ORTHODOXES :
LE MÉTROPOLITE EULOGE (1868-1946), visita Lourdes entre les deux guerre et le "Feuillet de l’Exarchat" (opus cité) donne le passage qu’il consacre à cette visite dans son livre de souvenirs. C’est une description émouvante du Lourdes d’avant-guerre dont voici la conclusion :
"La visite de Lourdes me convainquit que c’était effectivement un lieu plein de grâces, que la Mère de Dieu l’avait choisi pour le bien du pauvre genre humain. Les foules de pèlerins me laissèrent également une impression lumineuse ; j’ai compris que la France profonde n’était pas athée, n’était pas un pays matérialiste, que les Français étaient un peuple profondément chrétien."
LE PÈRE GEORGES ASHKOV RECTEUR DE LA PAROISSE ORTHODOXE À LOURDES : "En 2007 j'ai fais un pèlerinage à Lourdes avec ma famille. Puis avec des amis et des pèlerins. Cet endroit touche tout de suite le cœur, c'est impossible de l'exprimer avec des mots. Je ne suis pas quelqu'un de sentimental et je ne peux pas expliquer mes émotions. La grâce divine était là. J'ai eu envie d'ouvrir une paroisse orthodoxe dans cette ville…" suite
Illustrations :
- ND de Grâce Cambrai, attribuée à St Luc
- Le père Georges Ashkov dans son église de Lourdes
(*) A. Merslukine, "О католическом догмате 1854 года", en russe, Paris, 1961, p. 46-48. Ouvrage publié avec la bénédiction du métropolite Vladimir, exarque du patriarche de Constantinople (Archevêché des églises russes en Europe occidentale), et du métropolite de Chersonèse Nicolas, exarque du patriarche de Moscou.
V.Golovanow
Fabisch avait montré une série de gravures reproduisant de célèbres représentations de la Vierge lors de sa première rencontre avec Bernadette le 17 septembre 1863; elle regarda à peine ces images mais s'arrêta sur une lithographie d'une « Vierge de saint Luc » en disant : « Il y a quelque chose là. ... Mais ce n'est pas ça. Non, ce n'est pas ça » (Cité par René Laurentin, "Vie de Bernadette," Desclée De Brouwer, juin 2007). Ce témoignage est à l'origine de l'identification des icônes orthodoxes de ND "Eléousa" (de tendresse ou de pitié : exemple ND de Cambrai (illustration) ou de Vladimir) ou "Odiguitria" (qui conduit, qui montre le chemin; exemple "la Madonna Salus Populi Romani" à Rome.) à celle que Bernadette aurait reconnue comme la plus ressemblance à l'apparition.
DEUX TÉMOIGNAGES ORTHODOXES :
LE MÉTROPOLITE EULOGE (1868-1946), visita Lourdes entre les deux guerre et le "Feuillet de l’Exarchat" (opus cité) donne le passage qu’il consacre à cette visite dans son livre de souvenirs. C’est une description émouvante du Lourdes d’avant-guerre dont voici la conclusion :
"La visite de Lourdes me convainquit que c’était effectivement un lieu plein de grâces, que la Mère de Dieu l’avait choisi pour le bien du pauvre genre humain. Les foules de pèlerins me laissèrent également une impression lumineuse ; j’ai compris que la France profonde n’était pas athée, n’était pas un pays matérialiste, que les Français étaient un peuple profondément chrétien."
LE PÈRE GEORGES ASHKOV RECTEUR DE LA PAROISSE ORTHODOXE À LOURDES : "En 2007 j'ai fais un pèlerinage à Lourdes avec ma famille. Puis avec des amis et des pèlerins. Cet endroit touche tout de suite le cœur, c'est impossible de l'exprimer avec des mots. Je ne suis pas quelqu'un de sentimental et je ne peux pas expliquer mes émotions. La grâce divine était là. J'ai eu envie d'ouvrir une paroisse orthodoxe dans cette ville…" suite
Illustrations :
- ND de Grâce Cambrai, attribuée à St Luc
- Le père Georges Ashkov dans son église de Lourdes
(*) A. Merslukine, "О католическом догмате 1854 года", en russe, Paris, 1961, p. 46-48. Ouvrage publié avec la bénédiction du métropolite Vladimir, exarque du patriarche de Constantinople (Archevêché des églises russes en Europe occidentale), et du métropolite de Chersonèse Nicolas, exarque du patriarche de Moscou.
V.Golovanow
Le Département d'Etat des Etats-Unis annonce son soutien à l'autocéphalie de l'Eglise d'Ukraine: les USA estiment que la patriarche Bartholomé est un partisan de la tolérance et du dialogue et se prononcent pour l'autocéphalie.
En même temps le Département d'Etat se prononce résolument pour la liberté des conscience et contre toute ingérence gouvernementale.
En même temps le Département d'Etat se prononce résolument pour la liberté des conscience et contre toute ingérence gouvernementale.
L’ancien vice-président américain Joe Biden, a rencontré le 17 septembre 2018 aux Etats-Unis le “patriarche” schismatique de Kiev Philarète. Il a exprimé à cette occasion son soutien à la création d’une Eglise autocéphale en Ukraine.
Selon le communiqué de presse du “patriarcat de Kiev”, Joe Biden a souligné l’importance d’une Eglise ukrainienne autocéphale unie “pour affermir la souveraineté ukrainienne”. Il a en outre exprimé à Philarète sa gratitude pour son œuvre de “propagation de la spiritualité dans la société ukrainienne, pour son aide à l’armée ukrainienne et son combat contre la corruption…” Philarète a également été reçu à cette occasion au Département d’Etat américain.
.....................
The Synod of the Ukrainian Orthodox Church called on Constantinope Patriarch Bartholomew to stop interfering in the church's affairs at a meeting on Tuesday.
"This appointment [of two exarchs in Kiev by Constantinople] was qualified as gross interference in the Ukrainian Orthodox Church's internal affairs and a violation of its canonical territory. Therefore, the Synod of the Ukrainian Orthodox Church called on Patriarch Bartholomew of Constantinople to stop interfering in the Ukrainian Orthodox Church's internal affairs and not violate its canonical territory," the Synod said in a decision posted on the Ukrainian Orthodox Church's website.
The two appointees, Archbishop Daniel of Pamphilon and Bishop Hilarion of Edmonton, "must leave the Ukrainian Orthodox Church's canonical territory," as their activities are uncanonical and disturb Ukraine's interfaith peace, the decision reads
Синод Украинской православной церкви на заседании во вторник призвал патриарха Константинопольского Варфоломея прекратить вмешательство во внутренние дела УПЦ.
"Данное назначение (двух константинопольских экзархов в Киев - ИФ) было названо грубым вмешательством во внутренние дела Украинской православной церкви и нарушение ее канонической территории. Соответственно, Синод УПЦ призвал патриарха Константинопольского Варфоломея прекратить вмешательство во внутренние дела Украинской православной церкви и не нарушать ее канонической территории", - говорится в решении Синода, опубликованном на сайте Информационно-просветительского отдела УПЦ.
Selon le communiqué de presse du “patriarcat de Kiev”, Joe Biden a souligné l’importance d’une Eglise ukrainienne autocéphale unie “pour affermir la souveraineté ukrainienne”. Il a en outre exprimé à Philarète sa gratitude pour son œuvre de “propagation de la spiritualité dans la société ukrainienne, pour son aide à l’armée ukrainienne et son combat contre la corruption…” Philarète a également été reçu à cette occasion au Département d’Etat américain.
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The Synod of the Ukrainian Orthodox Church called on Constantinope Patriarch Bartholomew to stop interfering in the church's affairs at a meeting on Tuesday.
"This appointment [of two exarchs in Kiev by Constantinople] was qualified as gross interference in the Ukrainian Orthodox Church's internal affairs and a violation of its canonical territory. Therefore, the Synod of the Ukrainian Orthodox Church called on Patriarch Bartholomew of Constantinople to stop interfering in the Ukrainian Orthodox Church's internal affairs and not violate its canonical territory," the Synod said in a decision posted on the Ukrainian Orthodox Church's website.
The two appointees, Archbishop Daniel of Pamphilon and Bishop Hilarion of Edmonton, "must leave the Ukrainian Orthodox Church's canonical territory," as their activities are uncanonical and disturb Ukraine's interfaith peace, the decision reads
Синод Украинской православной церкви на заседании во вторник призвал патриарха Константинопольского Варфоломея прекратить вмешательство во внутренние дела УПЦ.
"Данное назначение (двух константинопольских экзархов в Киев - ИФ) было названо грубым вмешательством во внутренние дела Украинской православной церкви и нарушение ее канонической территории. Соответственно, Синод УПЦ призвал патриарха Константинопольского Варфоломея прекратить вмешательство во внутренние дела Украинской православной церкви и не нарушать ее канонической территории", - говорится в решении Синода, опубликованном на сайте Информационно-просветительского отдела УПЦ.
Entretien sur les questions posées, en particulier par les progrès scientifiques, dans le domaine de la bioéthique.
Marc Andronikof: Médecin, chef de service des urgences de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart, spécialiste de bioéthique . L'évolution du sens de la "mort clinique" ; transplantations et prélèvement d'organes ; l'évolution du texte du "Sermon d'Hippocrate".
ECOUTER >>>> ICI
A lire: M. Andronikof, J. Dauxois, Médecin aux urgences, Paris, 2005
Marc Andronikof: Médecin, chef de service des urgences de l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart, spécialiste de bioéthique . L'évolution du sens de la "mort clinique" ; transplantations et prélèvement d'organes ; l'évolution du texte du "Sermon d'Hippocrate".
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A lire: M. Andronikof, J. Dauxois, Médecin aux urgences, Paris, 2005
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