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Le Patriarche Cyrille rencontre l’archevêque Paolo Pezzi, ordinaire de l’archidiocèse catholique de la Mère de Dieu à Moscou
Le 1 novembre 2011, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu à sa résidence de travail l’archevêque Paolo Pezzi, ordinaire de l’archidiocèse de la Mère de Dieu à Moscou (Église catholique romaine).
Le Primat de l’Église orthodoxe russe a chaleureusement accueilli son hôte et exprimé sa satisfaction devant le développement des relations orthodoxes-catholiques. A son tour, l’archevêque Paolo Pezzi a parlé de la situation des paroisses catholiques et offert à Sa Sainteté le Patriarche Cyrille un album publié à l’occasion du centenaire de la cathédrale de l’Immaculée-Conception de Moscou.
Le 1 novembre 2011, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu à sa résidence de travail l’archevêque Paolo Pezzi, ordinaire de l’archidiocèse de la Mère de Dieu à Moscou (Église catholique romaine).
Le Primat de l’Église orthodoxe russe a chaleureusement accueilli son hôte et exprimé sa satisfaction devant le développement des relations orthodoxes-catholiques. A son tour, l’archevêque Paolo Pezzi a parlé de la situation des paroisses catholiques et offert à Sa Sainteté le Patriarche Cyrille un album publié à l’occasion du centenaire de la cathédrale de l’Immaculée-Conception de Moscou.
Au cours de l’entretien a été soulignée la nécessité de poursuivre la collaboration dans la réalisation de projets en faveur du respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle et de la diffusion de la notion d’intangibilité des valeurs familiales au sein de la société. Le Patriarche a dénoncé l’influence de la pensée séculariste qui s’impose au quotidien et à la conscience de l’homme moderne, l’incitant à la consommation, au profit, à la recherche des plaisirs. « Sans que soit orchestrée une propagande spéciale, elle détruit le système de valeurs chrétiennes de l’intérieur. L’Église orthodoxe et l’Église catholique sont autant l’une que l’autre intéressées à la conservation de ce système de valeurs. Pouvoir aujourd’hui travailler ensemble est un facteur important pour la consolidation de la société russe et pour l’enracinement des normes de vie chrétienne dans notre société ».
Les parties ont également discuté de la collaboration interchrétienne.
L’archiprêtre Dimitri Sizonenko, secrétaire du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou aux relations interchrétiennes, participait à la rencontre.
MOSPAT
"PO": 8 Résultats Orthodoxes et Catholiques – même combat
Les parties ont également discuté de la collaboration interchrétienne.
L’archiprêtre Dimitri Sizonenko, secrétaire du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou aux relations interchrétiennes, participait à la rencontre.
MOSPAT
"PO": 8 Résultats Orthodoxes et Catholiques – même combat
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Novembre 2011 à 09:53
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Le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine à été hospitalisé le dimanche 30 octobre. Selon le service de presse de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine du patriarcat de Moscou, les médecins considèrent qu’à ce jour, l’état de santé de sa béatitude comme préoccupant.
Nous rappelons que le métropolite Vladimir est sorti de l’hôpital à la fin du mois de septembre après une opération suite à une fracture du col du fémur. Cette opération réussie avec succès, à eu lieu le 16 septembre dernier.
Le clergé de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine demande aux fidèles de prier avec ferveur au prompt rétablissement de leur primat. Lien ICI
A.T.
Nous rappelons que le métropolite Vladimir est sorti de l’hôpital à la fin du mois de septembre après une opération suite à une fracture du col du fémur. Cette opération réussie avec succès, à eu lieu le 16 septembre dernier.
Le clergé de l’Eglise Orthodoxe d’Ukraine demande aux fidèles de prier avec ferveur au prompt rétablissement de leur primat. Lien ICI
A.T.
L’hiéromoine Joseph ( Pavlinciuc), diocèse de Chersonèse
La période du Dégel a commencé immédiatement après la mort du Staline et a pris fin au début des années 60 ou plutôt en 64. Le Dégel, largement associé dans la mémoire de la société avec la libéralisation et la libération des détenus du GOULAG, est considéré comme étant un événement négatif par les croyants et les historiens ecclésiastiques.
Pourquoi existe-t-il une opposition majeure des hommes de l’Eglise à la politique khrouchtchévienne ?
Quelles sont les particularités de cette politique ?Historiquement, la période du Dégel peut être divisée en deux parties : 1954-1958 et 1958-1964.
La période du Dégel a commencé immédiatement après la mort du Staline et a pris fin au début des années 60 ou plutôt en 64. Le Dégel, largement associé dans la mémoire de la société avec la libéralisation et la libération des détenus du GOULAG, est considéré comme étant un événement négatif par les croyants et les historiens ecclésiastiques.
Pourquoi existe-t-il une opposition majeure des hommes de l’Eglise à la politique khrouchtchévienne ?
Quelles sont les particularités de cette politique ?Historiquement, la période du Dégel peut être divisée en deux parties : 1954-1958 et 1958-1964.
Suite P.J.
Nous nous proposons d’étudier ces deux périodes à part.
Comment, donc, se déroula la vie monastique en Moldavie entre 54-58 ? Quels étaient les rapports entre les monastères et l’administration étatique ? Et entre les monastères et le pouvoir ecclésiastique ? Quelles formes d’activité accomplissaient les moines et les moniales ? Comment se déroula le conseil monastique du 55 et quel fut les conséquences ? Quels ont été les résultats de la visite du patriarche Alexis (Simanski) en Moldavie en 56, pour le monachisme ?
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"P.O." MOLDAVIE – VI : LES RELATIONS ENTRE L’EGLISE ET L’ETAT A L’EPOQUE DE STALINE
Nous nous proposons d’étudier ces deux périodes à part.
Comment, donc, se déroula la vie monastique en Moldavie entre 54-58 ? Quels étaient les rapports entre les monastères et l’administration étatique ? Et entre les monastères et le pouvoir ecclésiastique ? Quelles formes d’activité accomplissaient les moines et les moniales ? Comment se déroula le conseil monastique du 55 et quel fut les conséquences ? Quels ont été les résultats de la visite du patriarche Alexis (Simanski) en Moldavie en 56, pour le monachisme ?
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"P.O." MOLDAVIE – VI : LES RELATIONS ENTRE L’EGLISE ET L’ETAT A L’EPOQUE DE STALINE
Les médias russes et français débattent ces derniers temps de la situation autour de la cathédrale orthodoxe Saint Nicolas à Nice. « Pravoslavie.ru » s’est adressé à l’archiprêtre Nicolas Ozoline, le nouveau recteur de la cathédrale, afin qu’il puisse exposer sa vision des choses. Le père Nicolas est le fils du père Nicolas Ozoline (père), professeur très connu de l’Institut de théologie Saint Serge à Paris (ITO).
- Père Nicolas, vous êtes né et vous avez grandi en France dans une famille d’émigrés russes ; c’est là que s’est déroulée votre jeunesse, c’est en France que résident vos parents. Par la suite vous êtes allé vous installer en Russie où vous avez officié pendant de longues années et où vous avez fondé une famille. Vous voilà de retour en France, vous y avez été désigné pour vivre et travailler à Nice. Vous considérez vous comme étant russe ou français ?
p.N.O.- Nous connaissons diverses étapes dans nos vies, il est difficile de préfigurer l’itinéraire d’une personne. En effet, je suis né à Paris et j’ai grandi en France, un pays auquel je suis très attaché. Mais c’est en Russie que j’ai connu les années les plus actives de ma vie. C’est en Russie que je suis devenu ce que je suis, que j’ai trouvé ma vocation de recteur et que j’ai fondé une famille. J’ai fait un choix, je me considère appartenir à la Russie. Je suis heureux d’avoir la nationalité russe.
- Père Nicolas, vous êtes né et vous avez grandi en France dans une famille d’émigrés russes ; c’est là que s’est déroulée votre jeunesse, c’est en France que résident vos parents. Par la suite vous êtes allé vous installer en Russie où vous avez officié pendant de longues années et où vous avez fondé une famille. Vous voilà de retour en France, vous y avez été désigné pour vivre et travailler à Nice. Vous considérez vous comme étant russe ou français ?
p.N.O.- Nous connaissons diverses étapes dans nos vies, il est difficile de préfigurer l’itinéraire d’une personne. En effet, je suis né à Paris et j’ai grandi en France, un pays auquel je suis très attaché. Mais c’est en Russie que j’ai connu les années les plus actives de ma vie. C’est en Russie que je suis devenu ce que je suis, que j’ai trouvé ma vocation de recteur et que j’ai fondé une famille. J’ai fait un choix, je me considère appartenir à la Russie. Je suis heureux d’avoir la nationalité russe.
Comment définir votre mission à Nice ? Pour quelles raisons avez-vous été désigné dans cette ville ?
p.N.O. - C’est Sa Sainteté le patriarche Cyrille qui m’a missionné à Nice. Il me faut organiser la vie liturgique de la cathédrale, cela sous la direction de Mgr Nestor qui est à la tête du diocèse de Chersonèse. Il me faut prendre en charge les orthodoxes résidant dans le Midi de la France. Nous savons que l’on compte actuellement près de 250.000 Russes qui vivent sur la Côte d’Azur. Ce chiffre englobe les ressortissants de l’ensemble des pays de l’ex URSS. Les familles orthodoxes en constituent la majorité. Ma mission consiste à les ecclésialiser. C’est une tâche immense. Mais je l’appréhende avec joie et optimisme. Mes origines françaises, ma connaissance du milieu émigré et de ses spécifités ne sont sans doute pas pour rien dans ma nomination.
- Les relations entre le patriarcat de Moscou et celui de Constantinople sont loin d’être simples, ce n’est un secret pour personne. Il s’agit tout particulièrement de la situation en Europe occidentale et, surtout, en France. A votre arrivée à Nice vous avez concélébré avec des prêtres appartenant au patriarcat de Constantinople. Les clés de la cathédrale n’ont pas encore été remises à l’Eglise russe mais est-ce que ces concélébrations ne permettent pas d’espérer que le conflit trouvera sous peu une solution positive et pacifique ?
p.N.O. - Je vous remercie de m’avoir posé cette question. Le 18 août, à mon arrivée à Nice, la veille de la fête de la Transfiguration de Notre Seigneur, j’ai pu m’entendre avec le père Jean Gueit quant à notre concélébration de cette grande fête. C’était pour moi une grande joie spirituelle car récemment encore j’étais le recteur de l’église de la Transfiguration dans l’île de Kiji, au Nord de la Russie. J’ai donc une perception tout à fait particulière de cette grande fête qui était dans cette contrée la plus joyeuse de toutes celles de l’été.
J’ai perçu cette concélébration à Nice comme un signe de bonne volonté de chacune des deux parties. J’avais le sentiment qu’un nouveau chapitre allait s’ouvrir dans la vie de la paroisse. Nous pouvions penser que nous sommes au début de pourparlers qui conduiraient à une nouvelle organisation de la vie de la cathédrale. Je voulais à tout prix éviter les aspérités susceptibles d’être perçues comme humiliantes par le père Jean et les siens. L’issue de la crise était évidente aux yeux de tous : il fallait trouver une conclusion digne à une période déterminée dans la vie de la cathédrale et en commencer une autre. Cette vision s’est renforcée en moi grâce aux quatre offices que nous avons dits ensemble. Il convient de préciser qu’à mes yeux le père Jean continuait à être le recteur de la paroisse. Nous commémorions exclusivement le patriarche de Constantinople. J’ai accepté cette condition qui m’avait été posée car cela devait favoriser le début des pourparlers et d’une période dite de transition. Malheureusement ce début a été troublé par la mise en ligne sur le Net d’un entrefilet annonçant ma nomination en tant que recteur. Je tiens à préciser que le père Jean était au courant de cela et en avait été averti à l’avance. La publication de cette nouvelle ne fut pas de son goût. A partir de ce moment il ne manifesta plus le moindre désir de coopérer avec moi.
- Ainsi, vous ne pouvez plus depuis ce jour officier à la cathédrale et vous y êtes considéré comme une sorte d’envahisseur ?
p.N.O. - Pas du tout. Je ne suis nullement un envahisseur les paroissiens le savent parfaitement. Je me tiens parmi les fidèles et je prie avec eux. Dans l’Etat de droit qu’est la France, un pays régi par ses lois, les Tribunaux ont disposé de la restitution de cette magnifique cathédrale à la Russie. C’est la Fédération de Russie et non le patriarcat de Moscou qui ont entamé les procédures judiciaires. Il est indispensable de rappeler que la Fédération avait à l’époque proposé à l’ACOR de se maintenir dans les lieux à condition de reconnaître que la cathédrale et le terrain sur lequel elle est bâtie sont la propriété de la Russie. L’ACOR a rejeté cette proposition. A la suite d’un procès fort difficile la Russie a eu à deux reprises gain de cause.
Pendant cette longue période de procédures judiciaires le recteur Jean Gueit a mené « une politique extérieure » anti russe à l’extrême. Son langage était celui employé par l’Eglise Hors Frontières pendant les années de « la guerre froide ». L’ACOR persévère jusqu’à présent dans ce sens. Ce comportement inamical a fait qu’il ne restait en définitive à la Fédération de Russie qu’à s’adresser au patriarcat de Moscou et à solliciter l’Eglise russe de prendre dorénavant en charge la vie ecclésiale de la cathédrale.
- Ce que vous dites est très important car ces derniers temps la cathédrale reste fermée. Des panonceaux annoncent que c’est à la demande de la Fédération de Russie. Auparavant l’église faisait également office de musée, les entrées y étaient payantes. La cathédrale serait désormais fermée car les entrées payantes ont été supprimées et ce n’est qu’aux heures des offices que les portes restent ouvertes. Que direz-vous de cet état de choses ?
p.N.O. - Les décisions récentes prises par le père Jean Gueit sont plus que regrettables. Avant d’avoir été interdite d’accès par l’ACOR la cathédrale était le monument le plus visité de toute la Côte d’Azur. Les visiteurs affluaient de très loin pour admirer ce site. Désormais nous sommes tous privés de ce plaisir. Cet état de choses est parfaitement inacceptable. Quelques éclaircissements : le panonceau posté par l’ACOR dit que « la cathédrale est fermée à la demande de la Fédération de Russie ». Pure contre-vérité. Jamais la Fédération de Russie n’a formulé de telles exigences. Il s’agit d’un stratagème induisant en erreur les visiteurs qui ne sont pas au courant de la situation et qui tirent des conclusions hostiles à l’égard de la Russie.
- Que pouvez-vous dire de la vie de la paroisse ? Lorsque nous avons assisté il y a un certain temps à un office nous avons été désagréablement surpris par le peu de fidèles réunis pour une fête aussi solennelle que celle de l’Exaltation de la Sainte Croix. Les lectures étaient inintelligibles et se faisaient tantôt en français, tantôt en russe moderne, et non en slavon d’église. Les chants nous ont paru mal ordonnancés et hésitants. N’est-ce pas un peu triste lorsqu’il s’agit de la plus grande église russe de la région ? Comment expliquez-vous cela ?
p.N.O. - Le choix du français en tant que langue liturgique se justifie par la présence de nombreux francophones parmi les fidèles. Cela fait partie de la mission orthodoxe. Le père Jean Gueit a délibérément opté pour le russe moderne car il estime que les Russes venant du pays et peu ecclésialisés comprendront mieux les offices s’ils sont dits dans une langue qui leur est familière. Ce point de vue est contestable car en Russie les offices sont dits en slavon. Nos compatriotes s’attendent à des offices qui leurs soient coutumiers, c’est-à-dire en slavon d’église. De très nombreux paroissiens de Saint Nicolas viennent me trouver pour me demander de reprendre le slavon à l’avenir.
- La diaspora russe est très nombreuse en France. On trouve également de très nombreux Français « de souche » convertis à l’orthodoxie. Si vos projets venaient à se réaliser espérez-vous amener beaucoup de nouveaux fidèles à la foi orthodoxe ?
p.N.O. - Je crois que les résultats seront, en tout cas les premiers temps, très modestes. Il faut pouvoir s’appuyer sur un noyau de paroissiens actifs, disposer d’une chorale de qualité et réunir des croyants qui soient pénétrés du désir de vivre en Eglise et prêts à accepter des sacrifices pour cela. Les travaux de réfection prendront quelques mois pendant lesquels la cathédrale devra rester fermée. Nos compatriotes sont très nombreux à Nice, il faudra les faire venir. Un certain temps sera nécessaire pour faire revenir la cathédrale à une vie ecclésiale normale telle que nous nous la voyons. Les débuts ne seront pas triomphants, il n’y a pas lieu d’être excessivement optimiste….
- Vous êtes à Nice dans une situation peu confortable ? Est-ce que l’île de Kiji et la ville de Pétrozavodsk vous manquent ?
p.N.O. - Je me sens chez moi en France, c’est un pays auquel je suis très attaché et que je connais bien. J’ai grandi avec les émigrés russes, je sais comment ils appréhendent l’Eglise russe. Je suis troublé par le fait que le père Jean et ceux qui l’entourent ne veulent pas admettre que de grands changements sont survenu en Russie. Je suis troublé par le fait que ces gens s’accrochent tellement à un bâtiment qui appartient à la Russie, un pays qu’ils aiment si peu. Je crois que nous avons affaire à une communauté qui par son action, par son radicalisme commence à verser dans un état d’esprit sectaire. Phénomène plus que triste et dangereux. Si regrettable que cela puisse paraître le père Jean entrera dans l’histoire comme celui qui par ses décisions aveugles a perdu pour l’archevêché la cathédrale Saint Nicolas.
J’ai déjà dit que je me perçois en tant que Russe : Pétrozavodsk est mon lieu, mon foyer. C’est là que je me suis formé en tant que personnalité. Mes premières et meilleures années de prêtrise ont été vécues à Kiji.
Kiji est un endroit très fort dans ma vie. C’est une île d’une grande beauté et j’y suis profondément attaché. Je pense souvent et beaucoup aux habitants de l’île, aux collaborateurs du Musée. Je commémore toujours les paroissiens de Pétrozavodsk et je prie pour eux. C’est là-bas que je me suis formé, c’est là-bas que je me suis attaché à la Russie. Tout ceci est pour moi essentiel.
Nous vous souhaitons de pouvoir obtenir à Nice des succès aussi importants que ceux que vous avez obtenus à Kiji.
p.N.O. - Que Dieu vous entende ! J’espère que les orthodoxes vont prier pour le succès de nos initiatives. J’espère que la cathédrale deviendra un îlot de la Russie et apportera beaucoup de réconfort à nos compatriotes.
"PRAVOSLAVIE.RU"
Traduction "PO"
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Беседа с протоиереем Николаем Озолиным, настоятелем Никольского храма в Ницце
Уже довольно долгое время российские и французские СМИ активно обсуждают ситуацию вокруг православного храма святителя Николая в Ницце. Портал «Православие.ру» решил получить информацию из первых рук – от нового настоятеля храма протоиерея Николая Озолина, сына знаменитого профессора Свято-Сергиевского богословского института в Париже.
- Отец Николай, вы родились и выросли во Франции, в семье русских эмигрантов; здесь прошла ваша молодость, здесь живут ваши родители. Потом вы переехали в Россию, там служили много лет, там обрели свою семью. И вот теперь вернулись во Францию на новое служение в Ниццу. Все-таки кем вы больше считаете себя – французом или русским?
- В жизни человека есть разные этапы. Очень трудно предугадать житейский путь каждого. Как вы сами отметили, я родился в Париже, рос во Франции – стране, которую я очень люблю. Но самые деятельные годы жизни я провел в России, это был период становления как личности, как главы семьи, как настоятеля. Конечно, я себя считаю уже русским человеком – в моей душе, в моем сердце этот выбор сделан сознательно. Я совершенно искренне радуюсь своему российскому гражданству.
- А какова ваша миссия в Ницце? Почему вас назначили именно сюда?
- Я прибыл в Ниццу по благословению Святейшего Патриарха Кирилла. Моя миссия – организовать богослужебную жизнь собора, в подчинении владыки Нестора – главы Корсунской епархии. Главная задача состоит в том, чтобы уделить больше внимания нашим соотечественникам на юге Франции. Статистика говорит о том, что на Французской Ривьере сейчас проживает около 250 тысяч русских, но под русскими подразумеваются разные народы бывшего СССР. Среди этих людей – тысячи и тысячи православных семей. Таким образом, мое послушание заключается в приобщении их к церковной жизни. Это довольно большой труд, но перспективы тоже очень большие и радостные.
Я полагаю, что мое назначение в Ниццу обусловлено тем, что я рос во Франции, мне хорошо известна эмигрантская среда и ее особенности.
- Не секрет, что у нас довольно непростые отношения с Константинопольским Патриархатом, по крайней мере в отношении Западной Европы, Франции. Но мы знаем, что первое время в Ницце вы служили вместе с клириками Константинополя. И хотя храм до сих пор не передан, но все-таки это совместное служение не есть ли знак надежды на благополучное, мирное разрешение конфликта?
- Я вас благодарю за этот вопрос. По прибытии в Ниццу 18 августа, в предпразднство Преображения Господня, мне удалось договориться с отцом Иоанном Гейтом о совместном служении в этот великий день, великий праздник. Для меня это была большая духовная радость, потому что еще недавно я был настоятелем Преображенской церкви на острове Кижи, и у меня совершенно особое чувство, особое отношение к этому празднику: он был самым ярким летним праздником на острове.
И потому в совместном служении в этот день я видел знак доброй воли двух сторон, как первые страницы новой жизни прихода, по крайней мере как начало переходного периода. Причем это совместное с отцом Иоанном начало должно было стать отправной точкой для переговоров и устроения новой церковной жизни. Для меня было очень важно избежать возникновения моментов, которые могли стать унизительными для отца Иоанна или его сподвижников. Исход кризиса был совершенно ясен всем, необходимо было достойно проводить конец одного периода и начинать новый. Эти чувства подкрепились благодаря тем четырем службам, которые имели место. Я хотел бы уточнить, что в этот период для меня отец Иоанн оставался настоятелем и поминался только патриарх Константинопольский. Мое согласие с этим условием должно было способствовать началу переговоров и так называемого переходного периода. К сожалению, эти начинания были сорваны появлением заметки в Интернете о назначении меня будущим настоятелем. И хотя отец Иоанн знал об этом и был предупрежден заранее, его уязвило то, что эта информация была обнародована. С этого момента он потерял всякое желание сотрудничать.
- Получается, что с того времени вы уже не можете служить в соборе и теперь на вас смотрят как на какого-то захватчика?
- Нет, я как раз не являюсь захватчиком, и люди в соборе это прекрасно видят: я просто стою на службе и молюсь с ними. То, что мы не являемся захватчиками, – это очень важно. Нужно понять, что в правовом государстве, где господствует закон, французским судом было принято решение о возвращении этого великолепного собора России. Судилась с местной общиной Российская Федерация, не Русская Церковь, и, знаете, я хотел бы ради справедливости напомнить, что Российская Федерация предлагала местной общине остаться на месте, но признать, что собор и земля вокруг собора являются собственностью Российской Федерации. Но местная община АКОР от этого отказалась и вынудила Российскую Федерацию оспорить такую позицию в суде. Примечательно, что в очень сложном судебном процессе Россия одержала победу – вопреки всем предположениям.
Во время всего периода судебных тяжб отец настоятель вел такую «внешнюю политику», очень антирусскую, которая очень сильно напоминала язык Зарубежной Церкви во время «холодной войны». И она не прекращается по сей день. Потому перед таким недружелюбным поведением у Российской Федерации не было другого выхода, кроме как в конце концов обратиться к Московскому Патриархату и попросить, чтобы он в будущем организовывал церковную жизнь этого храма.
- Да, это очень важно, потому что храм постоянно закрыт, здесь висит объявление, что по требованию Российской Федерации доступ в него прекращен. Дескать, раньше он функционировал как музей, где взималась плата, а теперь вроде бы такую плату брать не могут, и поэтому они вообще закрыли храм, и только во время службы можно его посещать. То есть человек, который хочет увидеть замечательный исторический памятник, может просто не иметь такой возможности, если придет, к примеру, в будний день. Как вы прокомментируете такие действия?
- Конечно, последние действия настоятеля собора весьма и весьма прискорбны. Нужно представить, что этот храм до его закрытия местной общиной был самым посещаемым памятником архитектуры всего Лазурного Берега. Я неоднократно был свидетелем, как немало людей приезжало, и очень часто издалека, чтобы посетить этот храм.
Сегодня сложилась такая ситуация, когда человек, не обязательно православный, хочет посетить этот памятник архитектуры, но, увы, он лишен этой радости. Конечно, такая позиция неприемлема. И тут я хотел бы разъяснить: на плакате, который вывесила местная община, сказано, что она вынуждена закрыть храм по требованию Российской Федерации. Это ложь, потому что Россия никогда не предъявляла такого требования. Таким образом, посетитель который не в курсе этих тяжб, эмоционально настраивается против России, на что и рассчитан этот ход.
- А в целом каково состояние прихода? Честно говоря, когда мы были на службе, нас немножко неприятно удивило и расстроило столь немногочисленное собрание прихожан в храме на двунадесятый праздник – Воздвижение Креста. В храме раздавалось какое-то невнятное чтение наполовину на французском, наполовину на русском – не на церковнославянском, а именно на обычном русском языке; звучало какое-то сбивчивое пение. Для самого главного храма Лазурного Берега как-то все это немножко грустно. С чем, по-вашему, это связано, почему так происходит?
- На этот счет я могу предположить следующее. Выбор французского языка, его употребление в богослужебной жизни тут, во Франции, оправдан тем, что мы всегда протягиваем руку франкоязычному населению. Это важный миссионерский элемент. С русским языком тоже все сложно. Почему именно русский язык? Это сознательный выбор настоятеля, который считает, что русским, приезжающим из России, знающим и мало знающим о Церкви, будет роднее и понятнее служба на русском языке. Они тут, во Франции, слышат почти все языки мира, а когда человек приходит в храм – он хочет прикоснуться к частице России, вернуться немножко домой. Но можно оспорить эту позицию, так как в России церковные службы ведутся на церковнославянском языке, и нашим соотечественникам необходима родная им в этом отношении служба. Я хотел бы отметить также, что очень многие прихожане Свято-Николаевского храма обращаются ко мне с просьбой в будущем вернуть службу на церковнославянском языке.
- Батюшка, во Франции большая русская диаспора и в то же время нередки случаи перехода коренных французов в Православие. Как, по-вашему: будет ли здесь духовный «урожай», будет ли интерес к Православию, будут ли люди приходить на службу, если все хорошо устроить?
- Я думаю, что первое время будет очень скромное. Нужно будет организовать ядро прихода, которое включает в себя хороший хор, воцерковленных помощников – людей, понимающих суть церковной жизни, людей, которые могут жертвовать собою ради нее. Иными словами, начало будет не пышное. На протяжении первых нескольких месяцев храм будет закрыт на реставрацию. Много наших соотечественников живет в Ницце, и если вернуть нашему храму церковную жизнь, какой она нам видится, то есть много причин для оптимизма. Ницца – это город, прежде всего, итальянский по духу, он стал французским только во второй половине XIX века, совсем недавно. Этот город очень красивый, разнообразный, немножко шумный. Он затронет душу любого человека, который любит город с «характером», город со своей архитектурой, город со своим «лицом».
- В Ницце вы оказались в сложной ситуации, в не самом дружелюбном окружении. В этой ситуации вы не скучаете по Кижам, Петрозаводску?
- На самом деле среда, в которой я нахожусь, мне знакома – это среда, в которой я рос. Имеются в виду все эти вопросы об эмиграции, об отношении к Русской Церкви – они всегда меня окружали в жизни. Меня смущает нежелание отца Иоанна и его окружения заметить те огромные положительные преобразования, которые имеют место в России. Меня смущает, что он так крепко держится за собственность России и так мало ее любит. Эта община своим поведением и действиями, своим радикализмом, на мой взгляд, впадает в некое сектантское настроение. И это очень грустно и опасно. Как ни прискорбно, из-за своих недальновидных решений отец Иоанн войдет в историю как священник, который потерял собор архиепископии в Ницце.
Вторая часть вопроса – не скучаю ли я по Кижам, Петрозаводску. Я уже отметил, что считаю себя русским человеком, и могу совсем определенно сказать, что своей малой родиной и вообще своим домом я считаю Петрозаводск. И это понятно: наиболее активная взрослая часть моей жизни прошла именно в Петрозаводске. По Кижам некая тоска присутствует. С Кижами были связаны первые годы священства – самые первые и лучшие годы. Кижи запечатлелись в моей душе и в сердце сильным образом. Я очень полюбил этот дивный остров, помню сотрудников музея, помню местное население острова, эти маленькие деревни вокруг Кижей. Помню свой приход в Петрозаводске и молюсь о них на службах тут, в Ницце. Это та часть моей жизни, которая формировала во мне понятие о моем доме, о моей новой родине. Это очень для меня важно.
Желаем вам в Ницце таких же и еще больших успехов в устроении церковной жизни, как и в Кижах.
- Дай Бог. Прошу, чтобы и люди помолились о наших начинаниях. Очень бы хотелось, чтобы этот кусочек стал воистину русским в радость и в утешение нашим соотечественникам.
Интервью подготовлено сотрудниками сайта «Православие.ру»
p.N.O. - C’est Sa Sainteté le patriarche Cyrille qui m’a missionné à Nice. Il me faut organiser la vie liturgique de la cathédrale, cela sous la direction de Mgr Nestor qui est à la tête du diocèse de Chersonèse. Il me faut prendre en charge les orthodoxes résidant dans le Midi de la France. Nous savons que l’on compte actuellement près de 250.000 Russes qui vivent sur la Côte d’Azur. Ce chiffre englobe les ressortissants de l’ensemble des pays de l’ex URSS. Les familles orthodoxes en constituent la majorité. Ma mission consiste à les ecclésialiser. C’est une tâche immense. Mais je l’appréhende avec joie et optimisme. Mes origines françaises, ma connaissance du milieu émigré et de ses spécifités ne sont sans doute pas pour rien dans ma nomination.
- Les relations entre le patriarcat de Moscou et celui de Constantinople sont loin d’être simples, ce n’est un secret pour personne. Il s’agit tout particulièrement de la situation en Europe occidentale et, surtout, en France. A votre arrivée à Nice vous avez concélébré avec des prêtres appartenant au patriarcat de Constantinople. Les clés de la cathédrale n’ont pas encore été remises à l’Eglise russe mais est-ce que ces concélébrations ne permettent pas d’espérer que le conflit trouvera sous peu une solution positive et pacifique ?
p.N.O. - Je vous remercie de m’avoir posé cette question. Le 18 août, à mon arrivée à Nice, la veille de la fête de la Transfiguration de Notre Seigneur, j’ai pu m’entendre avec le père Jean Gueit quant à notre concélébration de cette grande fête. C’était pour moi une grande joie spirituelle car récemment encore j’étais le recteur de l’église de la Transfiguration dans l’île de Kiji, au Nord de la Russie. J’ai donc une perception tout à fait particulière de cette grande fête qui était dans cette contrée la plus joyeuse de toutes celles de l’été.
J’ai perçu cette concélébration à Nice comme un signe de bonne volonté de chacune des deux parties. J’avais le sentiment qu’un nouveau chapitre allait s’ouvrir dans la vie de la paroisse. Nous pouvions penser que nous sommes au début de pourparlers qui conduiraient à une nouvelle organisation de la vie de la cathédrale. Je voulais à tout prix éviter les aspérités susceptibles d’être perçues comme humiliantes par le père Jean et les siens. L’issue de la crise était évidente aux yeux de tous : il fallait trouver une conclusion digne à une période déterminée dans la vie de la cathédrale et en commencer une autre. Cette vision s’est renforcée en moi grâce aux quatre offices que nous avons dits ensemble. Il convient de préciser qu’à mes yeux le père Jean continuait à être le recteur de la paroisse. Nous commémorions exclusivement le patriarche de Constantinople. J’ai accepté cette condition qui m’avait été posée car cela devait favoriser le début des pourparlers et d’une période dite de transition. Malheureusement ce début a été troublé par la mise en ligne sur le Net d’un entrefilet annonçant ma nomination en tant que recteur. Je tiens à préciser que le père Jean était au courant de cela et en avait été averti à l’avance. La publication de cette nouvelle ne fut pas de son goût. A partir de ce moment il ne manifesta plus le moindre désir de coopérer avec moi.
- Ainsi, vous ne pouvez plus depuis ce jour officier à la cathédrale et vous y êtes considéré comme une sorte d’envahisseur ?
p.N.O. - Pas du tout. Je ne suis nullement un envahisseur les paroissiens le savent parfaitement. Je me tiens parmi les fidèles et je prie avec eux. Dans l’Etat de droit qu’est la France, un pays régi par ses lois, les Tribunaux ont disposé de la restitution de cette magnifique cathédrale à la Russie. C’est la Fédération de Russie et non le patriarcat de Moscou qui ont entamé les procédures judiciaires. Il est indispensable de rappeler que la Fédération avait à l’époque proposé à l’ACOR de se maintenir dans les lieux à condition de reconnaître que la cathédrale et le terrain sur lequel elle est bâtie sont la propriété de la Russie. L’ACOR a rejeté cette proposition. A la suite d’un procès fort difficile la Russie a eu à deux reprises gain de cause.
Pendant cette longue période de procédures judiciaires le recteur Jean Gueit a mené « une politique extérieure » anti russe à l’extrême. Son langage était celui employé par l’Eglise Hors Frontières pendant les années de « la guerre froide ». L’ACOR persévère jusqu’à présent dans ce sens. Ce comportement inamical a fait qu’il ne restait en définitive à la Fédération de Russie qu’à s’adresser au patriarcat de Moscou et à solliciter l’Eglise russe de prendre dorénavant en charge la vie ecclésiale de la cathédrale.
- Ce que vous dites est très important car ces derniers temps la cathédrale reste fermée. Des panonceaux annoncent que c’est à la demande de la Fédération de Russie. Auparavant l’église faisait également office de musée, les entrées y étaient payantes. La cathédrale serait désormais fermée car les entrées payantes ont été supprimées et ce n’est qu’aux heures des offices que les portes restent ouvertes. Que direz-vous de cet état de choses ?
p.N.O. - Les décisions récentes prises par le père Jean Gueit sont plus que regrettables. Avant d’avoir été interdite d’accès par l’ACOR la cathédrale était le monument le plus visité de toute la Côte d’Azur. Les visiteurs affluaient de très loin pour admirer ce site. Désormais nous sommes tous privés de ce plaisir. Cet état de choses est parfaitement inacceptable. Quelques éclaircissements : le panonceau posté par l’ACOR dit que « la cathédrale est fermée à la demande de la Fédération de Russie ». Pure contre-vérité. Jamais la Fédération de Russie n’a formulé de telles exigences. Il s’agit d’un stratagème induisant en erreur les visiteurs qui ne sont pas au courant de la situation et qui tirent des conclusions hostiles à l’égard de la Russie.
- Que pouvez-vous dire de la vie de la paroisse ? Lorsque nous avons assisté il y a un certain temps à un office nous avons été désagréablement surpris par le peu de fidèles réunis pour une fête aussi solennelle que celle de l’Exaltation de la Sainte Croix. Les lectures étaient inintelligibles et se faisaient tantôt en français, tantôt en russe moderne, et non en slavon d’église. Les chants nous ont paru mal ordonnancés et hésitants. N’est-ce pas un peu triste lorsqu’il s’agit de la plus grande église russe de la région ? Comment expliquez-vous cela ?
p.N.O. - Le choix du français en tant que langue liturgique se justifie par la présence de nombreux francophones parmi les fidèles. Cela fait partie de la mission orthodoxe. Le père Jean Gueit a délibérément opté pour le russe moderne car il estime que les Russes venant du pays et peu ecclésialisés comprendront mieux les offices s’ils sont dits dans une langue qui leur est familière. Ce point de vue est contestable car en Russie les offices sont dits en slavon. Nos compatriotes s’attendent à des offices qui leurs soient coutumiers, c’est-à-dire en slavon d’église. De très nombreux paroissiens de Saint Nicolas viennent me trouver pour me demander de reprendre le slavon à l’avenir.
- La diaspora russe est très nombreuse en France. On trouve également de très nombreux Français « de souche » convertis à l’orthodoxie. Si vos projets venaient à se réaliser espérez-vous amener beaucoup de nouveaux fidèles à la foi orthodoxe ?
p.N.O. - Je crois que les résultats seront, en tout cas les premiers temps, très modestes. Il faut pouvoir s’appuyer sur un noyau de paroissiens actifs, disposer d’une chorale de qualité et réunir des croyants qui soient pénétrés du désir de vivre en Eglise et prêts à accepter des sacrifices pour cela. Les travaux de réfection prendront quelques mois pendant lesquels la cathédrale devra rester fermée. Nos compatriotes sont très nombreux à Nice, il faudra les faire venir. Un certain temps sera nécessaire pour faire revenir la cathédrale à une vie ecclésiale normale telle que nous nous la voyons. Les débuts ne seront pas triomphants, il n’y a pas lieu d’être excessivement optimiste….
- Vous êtes à Nice dans une situation peu confortable ? Est-ce que l’île de Kiji et la ville de Pétrozavodsk vous manquent ?
p.N.O. - Je me sens chez moi en France, c’est un pays auquel je suis très attaché et que je connais bien. J’ai grandi avec les émigrés russes, je sais comment ils appréhendent l’Eglise russe. Je suis troublé par le fait que le père Jean et ceux qui l’entourent ne veulent pas admettre que de grands changements sont survenu en Russie. Je suis troublé par le fait que ces gens s’accrochent tellement à un bâtiment qui appartient à la Russie, un pays qu’ils aiment si peu. Je crois que nous avons affaire à une communauté qui par son action, par son radicalisme commence à verser dans un état d’esprit sectaire. Phénomène plus que triste et dangereux. Si regrettable que cela puisse paraître le père Jean entrera dans l’histoire comme celui qui par ses décisions aveugles a perdu pour l’archevêché la cathédrale Saint Nicolas.
J’ai déjà dit que je me perçois en tant que Russe : Pétrozavodsk est mon lieu, mon foyer. C’est là que je me suis formé en tant que personnalité. Mes premières et meilleures années de prêtrise ont été vécues à Kiji.
Kiji est un endroit très fort dans ma vie. C’est une île d’une grande beauté et j’y suis profondément attaché. Je pense souvent et beaucoup aux habitants de l’île, aux collaborateurs du Musée. Je commémore toujours les paroissiens de Pétrozavodsk et je prie pour eux. C’est là-bas que je me suis formé, c’est là-bas que je me suis attaché à la Russie. Tout ceci est pour moi essentiel.
Nous vous souhaitons de pouvoir obtenir à Nice des succès aussi importants que ceux que vous avez obtenus à Kiji.
p.N.O. - Que Dieu vous entende ! J’espère que les orthodoxes vont prier pour le succès de nos initiatives. J’espère que la cathédrale deviendra un îlot de la Russie et apportera beaucoup de réconfort à nos compatriotes.
"PRAVOSLAVIE.RU"
Traduction "PO"
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Беседа с протоиереем Николаем Озолиным, настоятелем Никольского храма в Ницце
Уже довольно долгое время российские и французские СМИ активно обсуждают ситуацию вокруг православного храма святителя Николая в Ницце. Портал «Православие.ру» решил получить информацию из первых рук – от нового настоятеля храма протоиерея Николая Озолина, сына знаменитого профессора Свято-Сергиевского богословского института в Париже.
- Отец Николай, вы родились и выросли во Франции, в семье русских эмигрантов; здесь прошла ваша молодость, здесь живут ваши родители. Потом вы переехали в Россию, там служили много лет, там обрели свою семью. И вот теперь вернулись во Францию на новое служение в Ниццу. Все-таки кем вы больше считаете себя – французом или русским?
- В жизни человека есть разные этапы. Очень трудно предугадать житейский путь каждого. Как вы сами отметили, я родился в Париже, рос во Франции – стране, которую я очень люблю. Но самые деятельные годы жизни я провел в России, это был период становления как личности, как главы семьи, как настоятеля. Конечно, я себя считаю уже русским человеком – в моей душе, в моем сердце этот выбор сделан сознательно. Я совершенно искренне радуюсь своему российскому гражданству.
- А какова ваша миссия в Ницце? Почему вас назначили именно сюда?
- Я прибыл в Ниццу по благословению Святейшего Патриарха Кирилла. Моя миссия – организовать богослужебную жизнь собора, в подчинении владыки Нестора – главы Корсунской епархии. Главная задача состоит в том, чтобы уделить больше внимания нашим соотечественникам на юге Франции. Статистика говорит о том, что на Французской Ривьере сейчас проживает около 250 тысяч русских, но под русскими подразумеваются разные народы бывшего СССР. Среди этих людей – тысячи и тысячи православных семей. Таким образом, мое послушание заключается в приобщении их к церковной жизни. Это довольно большой труд, но перспективы тоже очень большие и радостные.
Я полагаю, что мое назначение в Ниццу обусловлено тем, что я рос во Франции, мне хорошо известна эмигрантская среда и ее особенности.
- Не секрет, что у нас довольно непростые отношения с Константинопольским Патриархатом, по крайней мере в отношении Западной Европы, Франции. Но мы знаем, что первое время в Ницце вы служили вместе с клириками Константинополя. И хотя храм до сих пор не передан, но все-таки это совместное служение не есть ли знак надежды на благополучное, мирное разрешение конфликта?
- Я вас благодарю за этот вопрос. По прибытии в Ниццу 18 августа, в предпразднство Преображения Господня, мне удалось договориться с отцом Иоанном Гейтом о совместном служении в этот великий день, великий праздник. Для меня это была большая духовная радость, потому что еще недавно я был настоятелем Преображенской церкви на острове Кижи, и у меня совершенно особое чувство, особое отношение к этому празднику: он был самым ярким летним праздником на острове.
И потому в совместном служении в этот день я видел знак доброй воли двух сторон, как первые страницы новой жизни прихода, по крайней мере как начало переходного периода. Причем это совместное с отцом Иоанном начало должно было стать отправной точкой для переговоров и устроения новой церковной жизни. Для меня было очень важно избежать возникновения моментов, которые могли стать унизительными для отца Иоанна или его сподвижников. Исход кризиса был совершенно ясен всем, необходимо было достойно проводить конец одного периода и начинать новый. Эти чувства подкрепились благодаря тем четырем службам, которые имели место. Я хотел бы уточнить, что в этот период для меня отец Иоанн оставался настоятелем и поминался только патриарх Константинопольский. Мое согласие с этим условием должно было способствовать началу переговоров и так называемого переходного периода. К сожалению, эти начинания были сорваны появлением заметки в Интернете о назначении меня будущим настоятелем. И хотя отец Иоанн знал об этом и был предупрежден заранее, его уязвило то, что эта информация была обнародована. С этого момента он потерял всякое желание сотрудничать.
- Получается, что с того времени вы уже не можете служить в соборе и теперь на вас смотрят как на какого-то захватчика?
- Нет, я как раз не являюсь захватчиком, и люди в соборе это прекрасно видят: я просто стою на службе и молюсь с ними. То, что мы не являемся захватчиками, – это очень важно. Нужно понять, что в правовом государстве, где господствует закон, французским судом было принято решение о возвращении этого великолепного собора России. Судилась с местной общиной Российская Федерация, не Русская Церковь, и, знаете, я хотел бы ради справедливости напомнить, что Российская Федерация предлагала местной общине остаться на месте, но признать, что собор и земля вокруг собора являются собственностью Российской Федерации. Но местная община АКОР от этого отказалась и вынудила Российскую Федерацию оспорить такую позицию в суде. Примечательно, что в очень сложном судебном процессе Россия одержала победу – вопреки всем предположениям.
Во время всего периода судебных тяжб отец настоятель вел такую «внешнюю политику», очень антирусскую, которая очень сильно напоминала язык Зарубежной Церкви во время «холодной войны». И она не прекращается по сей день. Потому перед таким недружелюбным поведением у Российской Федерации не было другого выхода, кроме как в конце концов обратиться к Московскому Патриархату и попросить, чтобы он в будущем организовывал церковную жизнь этого храма.
- Да, это очень важно, потому что храм постоянно закрыт, здесь висит объявление, что по требованию Российской Федерации доступ в него прекращен. Дескать, раньше он функционировал как музей, где взималась плата, а теперь вроде бы такую плату брать не могут, и поэтому они вообще закрыли храм, и только во время службы можно его посещать. То есть человек, который хочет увидеть замечательный исторический памятник, может просто не иметь такой возможности, если придет, к примеру, в будний день. Как вы прокомментируете такие действия?
- Конечно, последние действия настоятеля собора весьма и весьма прискорбны. Нужно представить, что этот храм до его закрытия местной общиной был самым посещаемым памятником архитектуры всего Лазурного Берега. Я неоднократно был свидетелем, как немало людей приезжало, и очень часто издалека, чтобы посетить этот храм.
Сегодня сложилась такая ситуация, когда человек, не обязательно православный, хочет посетить этот памятник архитектуры, но, увы, он лишен этой радости. Конечно, такая позиция неприемлема. И тут я хотел бы разъяснить: на плакате, который вывесила местная община, сказано, что она вынуждена закрыть храм по требованию Российской Федерации. Это ложь, потому что Россия никогда не предъявляла такого требования. Таким образом, посетитель который не в курсе этих тяжб, эмоционально настраивается против России, на что и рассчитан этот ход.
- А в целом каково состояние прихода? Честно говоря, когда мы были на службе, нас немножко неприятно удивило и расстроило столь немногочисленное собрание прихожан в храме на двунадесятый праздник – Воздвижение Креста. В храме раздавалось какое-то невнятное чтение наполовину на французском, наполовину на русском – не на церковнославянском, а именно на обычном русском языке; звучало какое-то сбивчивое пение. Для самого главного храма Лазурного Берега как-то все это немножко грустно. С чем, по-вашему, это связано, почему так происходит?
- На этот счет я могу предположить следующее. Выбор французского языка, его употребление в богослужебной жизни тут, во Франции, оправдан тем, что мы всегда протягиваем руку франкоязычному населению. Это важный миссионерский элемент. С русским языком тоже все сложно. Почему именно русский язык? Это сознательный выбор настоятеля, который считает, что русским, приезжающим из России, знающим и мало знающим о Церкви, будет роднее и понятнее служба на русском языке. Они тут, во Франции, слышат почти все языки мира, а когда человек приходит в храм – он хочет прикоснуться к частице России, вернуться немножко домой. Но можно оспорить эту позицию, так как в России церковные службы ведутся на церковнославянском языке, и нашим соотечественникам необходима родная им в этом отношении служба. Я хотел бы отметить также, что очень многие прихожане Свято-Николаевского храма обращаются ко мне с просьбой в будущем вернуть службу на церковнославянском языке.
- Батюшка, во Франции большая русская диаспора и в то же время нередки случаи перехода коренных французов в Православие. Как, по-вашему: будет ли здесь духовный «урожай», будет ли интерес к Православию, будут ли люди приходить на службу, если все хорошо устроить?
- Я думаю, что первое время будет очень скромное. Нужно будет организовать ядро прихода, которое включает в себя хороший хор, воцерковленных помощников – людей, понимающих суть церковной жизни, людей, которые могут жертвовать собою ради нее. Иными словами, начало будет не пышное. На протяжении первых нескольких месяцев храм будет закрыт на реставрацию. Много наших соотечественников живет в Ницце, и если вернуть нашему храму церковную жизнь, какой она нам видится, то есть много причин для оптимизма. Ницца – это город, прежде всего, итальянский по духу, он стал французским только во второй половине XIX века, совсем недавно. Этот город очень красивый, разнообразный, немножко шумный. Он затронет душу любого человека, который любит город с «характером», город со своей архитектурой, город со своим «лицом».
- В Ницце вы оказались в сложной ситуации, в не самом дружелюбном окружении. В этой ситуации вы не скучаете по Кижам, Петрозаводску?
- На самом деле среда, в которой я нахожусь, мне знакома – это среда, в которой я рос. Имеются в виду все эти вопросы об эмиграции, об отношении к Русской Церкви – они всегда меня окружали в жизни. Меня смущает нежелание отца Иоанна и его окружения заметить те огромные положительные преобразования, которые имеют место в России. Меня смущает, что он так крепко держится за собственность России и так мало ее любит. Эта община своим поведением и действиями, своим радикализмом, на мой взгляд, впадает в некое сектантское настроение. И это очень грустно и опасно. Как ни прискорбно, из-за своих недальновидных решений отец Иоанн войдет в историю как священник, который потерял собор архиепископии в Ницце.
Вторая часть вопроса – не скучаю ли я по Кижам, Петрозаводску. Я уже отметил, что считаю себя русским человеком, и могу совсем определенно сказать, что своей малой родиной и вообще своим домом я считаю Петрозаводск. И это понятно: наиболее активная взрослая часть моей жизни прошла именно в Петрозаводске. По Кижам некая тоска присутствует. С Кижами были связаны первые годы священства – самые первые и лучшие годы. Кижи запечатлелись в моей душе и в сердце сильным образом. Я очень полюбил этот дивный остров, помню сотрудников музея, помню местное население острова, эти маленькие деревни вокруг Кижей. Помню свой приход в Петрозаводске и молюсь о них на службах тут, в Ницце. Это та часть моей жизни, которая формировала во мне понятие о моем доме, о моей новой родине. Это очень для меня важно.
Желаем вам в Ницце таких же и еще больших успехов в устроении церковной жизни, как и в Кижах.
- Дай Бог. Прошу, чтобы и люди помолились о наших начинаниях. Очень бы хотелось, чтобы этот кусочек стал воистину русским в радость и в утешение нашим соотечественникам.
Интервью подготовлено сотрудниками сайта «Православие.ру»
En pièce jointe PDF la décision du TGI de Nice en date du 31 octobre: l'ACOR doit remettre à la Fédération un jeu complet des clés de la Cathédrale sous 7 jours
Les motifs détaillés de la décision.
Les motifs détaillés de la décision.
La décision est tombée cet après-midi, l'ACOR est condamnée en référé à remettre d'ici à une semaine les clés de la cathédrale Saint-Nicolas à la Russie, qui en est redevenue propriétaire légitime selon deux décisions de justice françaises.
C'est une bonne nouvelle pour l'ensemble des paroissiens, qui vont enfin pouvoir se rassembler à nouveau dans leur église, désireux d'oublier au plus vite une querelle qui n'aurait pas dû être.
C'est une bonne nouvelle pour l'ensemble des paroissiens, qui vont enfin pouvoir se rassembler à nouveau dans leur église, désireux d'oublier au plus vite une querelle qui n'aurait pas dû être.
Une bonne nouvelle pour la Fédération de Russie, qui va pouvoir entamer au plus vite des travaux de consolidation et de réfection bien nécessaires.
Une bonne nouvelle pour les patriarcats, qui vont, c'est évident, se réjouir ensemble d'une décision honorable et juste du pouvoir temporel, qui laisse finalement aux deux églises le libre choix d'une entente intemporelle et tout aussi juste quand à la célébration de Dieu par tous dans Son église.
Une bonne nouvelle enfin pour la ville de Nice, qui va voir son" église russe" rénovée et sécurisée aux frais de son propriétaire confirmé, ceci pour le bien de tous, citoyens niçois ou visiteurs d'ici et d'ailleurs.
Les cieux de Nice sont toujours aussi bleus, mais l'air y est plus serein. Enfin.
Blog de l'AACOR-SNN
Une bonne nouvelle pour les patriarcats, qui vont, c'est évident, se réjouir ensemble d'une décision honorable et juste du pouvoir temporel, qui laisse finalement aux deux églises le libre choix d'une entente intemporelle et tout aussi juste quand à la célébration de Dieu par tous dans Son église.
Une bonne nouvelle enfin pour la ville de Nice, qui va voir son" église russe" rénovée et sécurisée aux frais de son propriétaire confirmé, ceci pour le bien de tous, citoyens niçois ou visiteurs d'ici et d'ailleurs.
Les cieux de Nice sont toujours aussi bleus, mais l'air y est plus serein. Enfin.
Blog de l'AACOR-SNN
V.G.
Des précisions concernant le débris de l'EORHF (1)
" L’Eglise n’a pas été faite pour que ceux qui s’y rassemblent se séparent,
mais pour que ceux qui sont séparés s’unissent" S. Jean Chrysostome
Dans l’Ancien Testament se trouve un récit, selon lequel Saül voulait justifier ses agissements arbitraires par le fait de vouloir accroître les sacrifices qu’il offrait à Dieu, mais il lui fut dit par le prophète : " Le Seigneur trouve-t-Il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix du Seigneur ? L’obéissance vaut mieux que les sacrifices... car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie ".
Des précisions concernant le débris de l'EORHF (1)
" L’Eglise n’a pas été faite pour que ceux qui s’y rassemblent se séparent,
mais pour que ceux qui sont séparés s’unissent" S. Jean Chrysostome
Dans l’Ancien Testament se trouve un récit, selon lequel Saül voulait justifier ses agissements arbitraires par le fait de vouloir accroître les sacrifices qu’il offrait à Dieu, mais il lui fut dit par le prophète : " Le Seigneur trouve-t-Il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix du Seigneur ? L’obéissance vaut mieux que les sacrifices... car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie ".
En raison de sa désobéissance, Saül fut rejeté par Dieu et l’Esprit du Seigneur, l’Esprit d’Amour, l’Esprit de Bonté, le quitta. Pour cette raison, il n’est pas étonnant que ceux qui quittent le Corps du Christ, " constituant ", selon l’expression des canons, " des assemblées séparées ", se divisent, car l’Esprit du Seigneur ne les réunit plus. En effet, selon l’office de la Pentecôte, c’est l’Esprit Saint qui " réunit l’institution de l’Église ". C’est précisément là la différence entre l’Église Russe à l’Étranger et les groupuscules se prétendant " véritables chrétiens orthodoxes ". (…)
Ce n’est pas en vain que l’apôtre Paul appelle l’Église un " corps ", car, comme l’exprime le hiéromartyr Hilarion (Troïtzky) (2), " deux corps ne peuvent être liés organiquement... La jambe dit-elle : je n’appartiens pas au corps, parce que je ne suis pas le bras ? ... l’œil ne peut dire au bras : tu ne m’es pas utile ; de même la tête ne peut dire aux jambes : je n’ai pas besoin de vous ". S. Hilarion continue : " Dans l’organisme du corps, les membres individuels ne peuvent jamais croître et se développer séparément l’un de l’autre, mais toujours en relation avec tout l’organisme. Il en est de même dans l’Église ". Pour cette raison, celui qui constitue une hiérarchie hors de ce corps, se trouve hors de l’Église.
Actuellement, il existe dans le monde orthodoxe environ 15 groupuscules de prétendus "véritables chrétiens orthodoxes" (VCO), qui ne sont pas en communion les uns avec les autres. Comme le dit S. Théophane le Reclus(3): "Où est là l’Église Une du Christ ? De quel Corps de l’Église s’agit-il lorsque tous les membres se sont séparés dans des directions différentes ? Et peut-on dire que le seul Pasteur Divin est leur Pasteur ?". Ces groupes ne sont pas de simples " juridictions " : toutes les juridictions russes (Église Russe à l’Etranger, Exarchat russe de Constantinople, Église Orthodoxe en Amérique), se sont toujours trouvées en communion avec l’Église Orthodoxe Universelle : l’Église Russe à l’Etranger par l’intermédiaire du Patriarcat de Serbie ou de Jérusalem, l’Exarchat par le Patriarcat de Constantinople, l’Église Orthodoxe en Amérique par le Patriarcat de Moscou.(…)
Selon les paroles du célèbre canoniste Nicolas Milaš, " si, dans chaque société, un ordre strict doit être observé, et chacun y connaître sa place (...), cela est d’autant plus vrai pour l’Eglise du Christ sur terre ". Pour cette raison, selon les canons, un prêtre qui se détache de son évêque est qualifié d’" usurpateur de pouvoir ", les laïcs restant en communion avec celui-ci étant retranchés " de la communion ecclésiale ". On considère souvent que " la succession apostolique " est suffisante pour qu’un évêque soit effectivement orthodoxe, et, par voie de conséquence, que les sacrements célébrés par lui soient porteurs de la Grâce Divine. Or, l’histoire de l’Église nous enseigne le contraire : au IVè siècle, un aventurier, Maxime " le cynique ", souhaita s’emparer de la cathèdre de Constantinople et, pour ce faire, se fit consacrer par deux évêques canoniques du Patriarcat d’Alexandrie. Toutefois le 2è Concile Œcuménique ne reconnut pas son épiscopat, disposant dans son 4è canon : " Maxime n’a pas été et n’est pas évêque ". A ce sujet l’évêque Grégoire (Grabbe)(4) remarque à juste titre : " Pour que le sacrement du sacerdoce soit réel, il ne suffit pas que l’ordination soit effectuée par des évêques réguliers, mais les règles concernant l’élection et la nomination de l’évêque doivent également être observées ". Cela signifie que les évêques de " Église russe véritablement orthodoxe " et des mouvements similaires ne peuvent, selon l’enseignement orthodoxe sur l’Église, être considérés comme évêques.
Seule une circonstance permet de rompre toute communion avec son évêque : lorsque celui-ci prêche ouvertement une hérésie déjà condamnée par les Pères lors des Conciles Œcuméniques. Mais même dans ce cas, les canons n’autorisent que de suspendre la commémoration du hiérarque " jusqu’à l’examen conciliaire ", " afin de préserver l’Eglise des schismes ". Pour cette raison, les canon ne permettent pas de commémorer un autre évêque ou de créer une nouvelle hiérarchie (…)
Selon les paroles du hiéromartyr Hilarion (Troïtzky) : "S’isoler, se renfermer su soi, c’est... pour une Eglise Locale, la même chose que pour le rayon se séparer du soleil, pour le ruisseau se séparer de la source, pour la branche se séparer du tronc. La vie spirituelle ne peut exister que dans le lien organique avec l’Eglise Universelle ; que ce lien soit coupé, et la vie chrétienne s’assèche immanquablement ". C’est ce dont témoigne la conduite des prétendus " véritables orthodoxes " qui divisent les monastères, les paroisses, les familles... Est-ce là l’accomplissement de la volonté de Dieu ? Il faut détruire ses passions à l’aide de l’Eglise et non détruire l’Eglise par ses propres passions ! Les paroles suivantes du staretz athonite Païssios(5) sont à cet égard caractéristiques : " Si tu veux aider l’Église, efforce-toi plutôt de te corriger toi-même, et ainsi, tu une petite parcelle de l’Église sera mise en ordre. Il est clair que si tous agissaient ainsi, l’Église se trouverait dans un ordre parfait. Mais aujourd’hui, les hommes s’occupent de tout ce qui est possible sauf d’eux-mêmes, parce qu’il est facile de s’occuper des autres, tandis qu’il faut se donner de la peine pour s’occuper de sa propre personne".
Comme le dit S. Jean de Changhaï, " Plus d’une fois, l’Orthodoxie s’est trouvée au bord de l’abîme, mais, peu de temps après, le moment de sa puissance non seulement interne, mais aussi externe, commençait". En effet, c’est le Seigneur Lui-même qui sauve Son Eglise. En l’an 2000, certains clercs de notre diocèse d’Europe Occidentale voulurent " sauver " l’Église Russe à l’Étranger. Il en résulta la création de trois groupuscules antagonistes. Indubitablement, la " Véritable Église Orthodoxe Russe ", à l’instar des autres groupuscules, se divisera également. Or, c’est précisément maintenant, alors que s’engage une lutte pour préserver l’enseignement orthodoxe sur l’Église, que le bon pasteur doit " donner sa vie pour son troupeau ", tandis que " le mercenaire... abandonne le troupeau... et s’enfuit ". Ceux de nos hiérarques qui se trouvèrent après la seconde guerre mondiale dans le monde communiste, continuèrent à célébrer, cette fois sous l’omophore du Patriarcat de Moscou, tout en continuant à confesser courageusement la Vérité. Ainsi, par exemple, l’archevêque Séraphim (Sobolev) éleva-t-il sa voix au Concile des Églises Autocéphales réuni à Moscou en 1948 pour condamner le mouvement œcuménique. On peut aussi prendre exemple sur le métropolite Philarète (Voznesensky) qui, se trouvant à Harbin, et bien que fortement déçu par la ligne suivie par le Patriarcat de Moscou, continua à célébrer pour ne pas abandonner ses fidèles. Commémorant aux offices le Patriarche Alexis Ier de Moscou, il ne se soumit pas aux " exigences illégitimes " de celui-ci, pour reprendre l’expression du Métropolite Antoine : il refusa de commémorer le pouvoir athée.
S. Tykhon de Moscou nous a montré la voie : " Ce n’est que sur cette pierre – la guérison du mal par le bien – que s’édifiera la gloire et la grandeur détruites de la Sainte Église Orthodoxe en Terre Russe ". Aux tenants d’une autre voie, celle suivie par " l’Eglise véritablement orthodoxe de Russie " et tous les autres mouvements similaires, l’archevêque Antoine de Genève(6), a dit en quelque sorte prophétiquement, lors du Concile de la Diaspora de 1974 : " Pour s’engager sur cette voie (celle de la séparation de l’Eglise Russe à l’Étranger de l’Église Orthodoxe Universelle), il nous faudrait au préalable renoncer au passé de notre Église et le condamner... Qu’y a-t-il de plus important pour nous, l’Église même et les forces vives qui s’y trouvent ou bien, ses représentants éphémères, peut-être indignes ? En raison de ces derniers, faut-il rompre avec l’Eglise Universelle, dans laquelle la majorité pense comme nous, dans laquelle souffle, malgré notre indignité, l’Esprit Saint ? Qui punirons-nous de cette façon ? Seulement nous-mêmes ! "
Article abrégé de Bernard Le Caro
Membre du IVe Concile Général de l’Eglise Russe à l’Etranger
Genève, le 15 mai 2007
...................................
Notes du rédacteur
(1) Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières, aussi appelée "l’Église Russe à l’Étranger" dans l'article
(2) Mgr One Hilarion, évêque de Verey (1886-1929), fut une figure marquante de l'Eglise russe. Membre de Concilie local de 1917-18. Proche du saint patriarche Tikhon dans sa lute contre de la prétendue Église vivante, Mgr Hilarion fut arrêté en 1923 et envoyé aux Solovki puis dans d'autres prisons. Il mourut du typhus en décembre 1929 et fut canonisé par l'Eglise russe en 1999. Pravoslavie.ru
(3) Saint Théophane le Reclus (1815-1894), évêque, connu pour ses ouvrages de vie spirituelle
(4) Mgr Grégoire (Grabbe) fut longtemps un membre influent du Synode de l'ÉORHF, quand il était encore archiprêtre (Georges) et a fini sa vie à la ROAC (Russian Orthodox Autonomous Church) qui fait partie des "15 groupuscules" précédemment cités…
(5) Père Païssios (1924-1994), célèbre moine du Mont-Athos, un des plus grands et plus célèbres spirituels orthodoxes du XXe siècle Cf.
(6) Archevêque Antony (Bartochevitch), 1910-1993. EORHF
Ce n’est pas en vain que l’apôtre Paul appelle l’Église un " corps ", car, comme l’exprime le hiéromartyr Hilarion (Troïtzky) (2), " deux corps ne peuvent être liés organiquement... La jambe dit-elle : je n’appartiens pas au corps, parce que je ne suis pas le bras ? ... l’œil ne peut dire au bras : tu ne m’es pas utile ; de même la tête ne peut dire aux jambes : je n’ai pas besoin de vous ". S. Hilarion continue : " Dans l’organisme du corps, les membres individuels ne peuvent jamais croître et se développer séparément l’un de l’autre, mais toujours en relation avec tout l’organisme. Il en est de même dans l’Église ". Pour cette raison, celui qui constitue une hiérarchie hors de ce corps, se trouve hors de l’Église.
Actuellement, il existe dans le monde orthodoxe environ 15 groupuscules de prétendus "véritables chrétiens orthodoxes" (VCO), qui ne sont pas en communion les uns avec les autres. Comme le dit S. Théophane le Reclus(3): "Où est là l’Église Une du Christ ? De quel Corps de l’Église s’agit-il lorsque tous les membres se sont séparés dans des directions différentes ? Et peut-on dire que le seul Pasteur Divin est leur Pasteur ?". Ces groupes ne sont pas de simples " juridictions " : toutes les juridictions russes (Église Russe à l’Etranger, Exarchat russe de Constantinople, Église Orthodoxe en Amérique), se sont toujours trouvées en communion avec l’Église Orthodoxe Universelle : l’Église Russe à l’Etranger par l’intermédiaire du Patriarcat de Serbie ou de Jérusalem, l’Exarchat par le Patriarcat de Constantinople, l’Église Orthodoxe en Amérique par le Patriarcat de Moscou.(…)
Selon les paroles du célèbre canoniste Nicolas Milaš, " si, dans chaque société, un ordre strict doit être observé, et chacun y connaître sa place (...), cela est d’autant plus vrai pour l’Eglise du Christ sur terre ". Pour cette raison, selon les canons, un prêtre qui se détache de son évêque est qualifié d’" usurpateur de pouvoir ", les laïcs restant en communion avec celui-ci étant retranchés " de la communion ecclésiale ". On considère souvent que " la succession apostolique " est suffisante pour qu’un évêque soit effectivement orthodoxe, et, par voie de conséquence, que les sacrements célébrés par lui soient porteurs de la Grâce Divine. Or, l’histoire de l’Église nous enseigne le contraire : au IVè siècle, un aventurier, Maxime " le cynique ", souhaita s’emparer de la cathèdre de Constantinople et, pour ce faire, se fit consacrer par deux évêques canoniques du Patriarcat d’Alexandrie. Toutefois le 2è Concile Œcuménique ne reconnut pas son épiscopat, disposant dans son 4è canon : " Maxime n’a pas été et n’est pas évêque ". A ce sujet l’évêque Grégoire (Grabbe)(4) remarque à juste titre : " Pour que le sacrement du sacerdoce soit réel, il ne suffit pas que l’ordination soit effectuée par des évêques réguliers, mais les règles concernant l’élection et la nomination de l’évêque doivent également être observées ". Cela signifie que les évêques de " Église russe véritablement orthodoxe " et des mouvements similaires ne peuvent, selon l’enseignement orthodoxe sur l’Église, être considérés comme évêques.
Seule une circonstance permet de rompre toute communion avec son évêque : lorsque celui-ci prêche ouvertement une hérésie déjà condamnée par les Pères lors des Conciles Œcuméniques. Mais même dans ce cas, les canons n’autorisent que de suspendre la commémoration du hiérarque " jusqu’à l’examen conciliaire ", " afin de préserver l’Eglise des schismes ". Pour cette raison, les canon ne permettent pas de commémorer un autre évêque ou de créer une nouvelle hiérarchie (…)
Selon les paroles du hiéromartyr Hilarion (Troïtzky) : "S’isoler, se renfermer su soi, c’est... pour une Eglise Locale, la même chose que pour le rayon se séparer du soleil, pour le ruisseau se séparer de la source, pour la branche se séparer du tronc. La vie spirituelle ne peut exister que dans le lien organique avec l’Eglise Universelle ; que ce lien soit coupé, et la vie chrétienne s’assèche immanquablement ". C’est ce dont témoigne la conduite des prétendus " véritables orthodoxes " qui divisent les monastères, les paroisses, les familles... Est-ce là l’accomplissement de la volonté de Dieu ? Il faut détruire ses passions à l’aide de l’Eglise et non détruire l’Eglise par ses propres passions ! Les paroles suivantes du staretz athonite Païssios(5) sont à cet égard caractéristiques : " Si tu veux aider l’Église, efforce-toi plutôt de te corriger toi-même, et ainsi, tu une petite parcelle de l’Église sera mise en ordre. Il est clair que si tous agissaient ainsi, l’Église se trouverait dans un ordre parfait. Mais aujourd’hui, les hommes s’occupent de tout ce qui est possible sauf d’eux-mêmes, parce qu’il est facile de s’occuper des autres, tandis qu’il faut se donner de la peine pour s’occuper de sa propre personne".
Comme le dit S. Jean de Changhaï, " Plus d’une fois, l’Orthodoxie s’est trouvée au bord de l’abîme, mais, peu de temps après, le moment de sa puissance non seulement interne, mais aussi externe, commençait". En effet, c’est le Seigneur Lui-même qui sauve Son Eglise. En l’an 2000, certains clercs de notre diocèse d’Europe Occidentale voulurent " sauver " l’Église Russe à l’Étranger. Il en résulta la création de trois groupuscules antagonistes. Indubitablement, la " Véritable Église Orthodoxe Russe ", à l’instar des autres groupuscules, se divisera également. Or, c’est précisément maintenant, alors que s’engage une lutte pour préserver l’enseignement orthodoxe sur l’Église, que le bon pasteur doit " donner sa vie pour son troupeau ", tandis que " le mercenaire... abandonne le troupeau... et s’enfuit ". Ceux de nos hiérarques qui se trouvèrent après la seconde guerre mondiale dans le monde communiste, continuèrent à célébrer, cette fois sous l’omophore du Patriarcat de Moscou, tout en continuant à confesser courageusement la Vérité. Ainsi, par exemple, l’archevêque Séraphim (Sobolev) éleva-t-il sa voix au Concile des Églises Autocéphales réuni à Moscou en 1948 pour condamner le mouvement œcuménique. On peut aussi prendre exemple sur le métropolite Philarète (Voznesensky) qui, se trouvant à Harbin, et bien que fortement déçu par la ligne suivie par le Patriarcat de Moscou, continua à célébrer pour ne pas abandonner ses fidèles. Commémorant aux offices le Patriarche Alexis Ier de Moscou, il ne se soumit pas aux " exigences illégitimes " de celui-ci, pour reprendre l’expression du Métropolite Antoine : il refusa de commémorer le pouvoir athée.
S. Tykhon de Moscou nous a montré la voie : " Ce n’est que sur cette pierre – la guérison du mal par le bien – que s’édifiera la gloire et la grandeur détruites de la Sainte Église Orthodoxe en Terre Russe ". Aux tenants d’une autre voie, celle suivie par " l’Eglise véritablement orthodoxe de Russie " et tous les autres mouvements similaires, l’archevêque Antoine de Genève(6), a dit en quelque sorte prophétiquement, lors du Concile de la Diaspora de 1974 : " Pour s’engager sur cette voie (celle de la séparation de l’Eglise Russe à l’Étranger de l’Église Orthodoxe Universelle), il nous faudrait au préalable renoncer au passé de notre Église et le condamner... Qu’y a-t-il de plus important pour nous, l’Église même et les forces vives qui s’y trouvent ou bien, ses représentants éphémères, peut-être indignes ? En raison de ces derniers, faut-il rompre avec l’Eglise Universelle, dans laquelle la majorité pense comme nous, dans laquelle souffle, malgré notre indignité, l’Esprit Saint ? Qui punirons-nous de cette façon ? Seulement nous-mêmes ! "
Article abrégé de Bernard Le Caro
Membre du IVe Concile Général de l’Eglise Russe à l’Etranger
Genève, le 15 mai 2007
...................................
Notes du rédacteur
(1) Église Orthodoxe Russe Hors-Frontières, aussi appelée "l’Église Russe à l’Étranger" dans l'article
(2) Mgr One Hilarion, évêque de Verey (1886-1929), fut une figure marquante de l'Eglise russe. Membre de Concilie local de 1917-18. Proche du saint patriarche Tikhon dans sa lute contre de la prétendue Église vivante, Mgr Hilarion fut arrêté en 1923 et envoyé aux Solovki puis dans d'autres prisons. Il mourut du typhus en décembre 1929 et fut canonisé par l'Eglise russe en 1999. Pravoslavie.ru
(3) Saint Théophane le Reclus (1815-1894), évêque, connu pour ses ouvrages de vie spirituelle
(4) Mgr Grégoire (Grabbe) fut longtemps un membre influent du Synode de l'ÉORHF, quand il était encore archiprêtre (Georges) et a fini sa vie à la ROAC (Russian Orthodox Autonomous Church) qui fait partie des "15 groupuscules" précédemment cités…
(5) Père Païssios (1924-1994), célèbre moine du Mont-Athos, un des plus grands et plus célèbres spirituels orthodoxes du XXe siècle Cf.
(6) Archevêque Antony (Bartochevitch), 1910-1993. EORHF
V. Golovanow
Le Catholicos de Géorgie Elie II le trouve inopportun
"Грузия Онлайн". 25.10 2011 (traduction VG)
"Илия II: На данном этапе очень опасно созывать Мировое православное собрание"
Elie II a rencontré le patriarche Bartholomé au Phanar dans le cadre des célébrations des 20 ans de son intronisation au Saint Trône de Constantinople. "Nous avons parlé du Concile panorthodoxe. Bartholomée I tient beaucoup à le réunir; mais nous avons répondu qu'il était impossible de convoquer ce concile tant que toutes les questions en suspens ne seront pas résolues" a expliqué le Catholicos.
"Le patriarche œcuménique a proposé que toutes les églises qui ne sont pas situés dans l'une des Eglises doivent appartenir au patriarcat œcuménique, a continué le patriarche de Géorgie. Nous avons répondu que ces églises doivent appartenir à l'Eglise-mère que souhaitent les paroissiens et, si les paroissiens souhaitent que cette église appartienne au patriarcat œcuménique, alors l'Eglise-mère ne s'y opposera pas.
Le Catholicos de Géorgie Elie II le trouve inopportun
"Грузия Онлайн". 25.10 2011 (traduction VG)
"Илия II: На данном этапе очень опасно созывать Мировое православное собрание"
Elie II a rencontré le patriarche Bartholomé au Phanar dans le cadre des célébrations des 20 ans de son intronisation au Saint Trône de Constantinople. "Nous avons parlé du Concile panorthodoxe. Bartholomée I tient beaucoup à le réunir; mais nous avons répondu qu'il était impossible de convoquer ce concile tant que toutes les questions en suspens ne seront pas résolues" a expliqué le Catholicos.
"Le patriarche œcuménique a proposé que toutes les églises qui ne sont pas situés dans l'une des Eglises doivent appartenir au patriarcat œcuménique, a continué le patriarche de Géorgie. Nous avons répondu que ces églises doivent appartenir à l'Eglise-mère que souhaitent les paroissiens et, si les paroissiens souhaitent que cette église appartienne au patriarcat œcuménique, alors l'Eglise-mère ne s'y opposera pas.
C'est là que se trouve le point d'équilibre. Mais il y a encore bon nombre de questions non résolues entre les Eglises, et je pense qu'il serait très dangereux de convoquer un Concile panorthodoxe. Un nouveau schisme pourrait se produire entre les Eglises. J'espère que toutes les questions qui se posent aux Eglises seront résolues, mais pour cela il faut du temps"
L'opposition des conservateurs
Nicolas Kaverin, écrivain et publiciste religieux connu dans les milieux conservateurs de l'Eglise russe, a écrit un article virulent le 8 septembre 2011, qui a été repris sur plusieurs sites orthodoxes conservateurs, en réponse à l'interview de Mgr Hilarion de Volokolamsk "Le Concile panorthodoxe ne réserve aucune surprise" ("PO" 8 Septembre 2011).
Ses principaux arguments sont les suivants:
Il commence par reprendre tous les poncifs habituels accusant pêle-mêle Constantinople de vouloir modifier les canons, voire "de détruire l'Orthodoxie, noyer la conscience orthodoxe, conduire à un schisme, aller vers l'œcuménisme, le modernisme, et l'union avec le Vatican"… "L'introduction forcée et illégale du nouveau calendrier (1), la levée des anathèmes de 1054, le développement de la fausse idée de la primauté panorthodoxe de Constantinople avec attribution de droits spécifiques, la participation anticanonique à des célébrations avec des hétérodoxes, les prières dans des synagogues et des mosquées, la modernisation des ofices, l'introduction dans les offices des langues modernes, la formation d'une théologie 'métapatristique' spécifique" etc." constituent la suite de cette longue liste de griefs.
Et donc la convocation du Concile ferait partie du plan visant à imposer cette révolution qui va à l'encontre des Saints Canons et dont la Sainte Eglise n'a aucun besoin (en gras dans le texte).
"Dans le même temps nous voyons que l'Orthodoxie est secouée par des conflits entre les Eglises", et de citer l'exigence de Chypre de remonter dans les dytiques, où elle est actuellement 10ème, la synaxe des primats des cinq anciennes Eglises orthodoxes au début de septembre 2011 aurait vexé l'Eglise russe et il y a un désaccord sur le format du Concile, l'Eglise russe insistant sur la prise en compte de la taille de l'Eglise et le consensus pour la prise de décisions comme l'a confirmé Mgr Hilarion de Volokolamsk. Dans le même temps "Mgr Hilarion a laissé entrevoir certains secrets: il y a déjà accord concernant huit sujets à l'ordre du jour et on peut donc les faire passer en Concile. Il s'agit par exemple des questions de calendrier, l'unification des prescriptions ecclésiastiques concernant le jeûne, les empêchements au mariage, les relations de l'Orthodoxie avec l'ensemble du monde chrétien et l'œcuménisme.
On peut cependant se demander pourquoi les croyants de l'Eglise russe ne sont pas informés des positions de sa direction concernant ces questions très importantes pour la vie de l'Eglise?
Voila encore des décisions prises sans considération de l'opinion de larges couches du Peuple orthodoxe de l'Eglise russe, comme cela se passe actuellement pour ces projets de la Commission Interconciliaire de russifier et de simplifier le slavon d'église qui provoquent incompréhension et protestations de la part des croyants orthodoxes."
"Mais il faut rester pragmatique" continue le texte, "plus il y aura de divisions entre les Eglises, et particulièrement entre Moscou et Constantinople, mieux ce sera, car cela éloigne la possibilité de convoquer ce fameux concile panorthodoxe qui peut mener à une réforme importante des Canons et de la Tradition de l'Eglise (affaiblissement ou même suppression partièle des jeunes, unification du calendrier, mouvement oeucuménique…)"… etc.
Commentaire personnel: nombre de ces reproches ont été repris par le père Andrew
Philips et ce qui les rend particulièrement importants c'est qu'ils sont effectivement partagés par une très large partie des orthodoxes russes. Notons que, à cotés de récriminations qui tiennent surtout des préjugés et n'ont aucun fondement sérieux (œcuménisme, modernisme, union avec le Vatican…), il y a des reproches fondés, en particulier l'obscurité qui entoure les décisions des Conférences préconciliaires. Mgr Hilarion avait bien déclaré (ibidem): " Les décisions de la Commission préparatoire sont connues, on ne les cache à personne : les documents et les protocoles des séances de ces commissions peuvent être rendus accessibles à ceux qui le souhaitent. Une grande partie des documents de la Commission préparatoire avaient été publiés dans le Journal du Patriarcat de Moscou dans les années 1970-80." Mais je ne connais personne qui ait pu se les procurer: la secrétariat du Concile oeucumémique à Chambésy ne répond pas à ces demandes et "Le Journal du Patriarcat de Moscou" pour les années 1970-80 n'est pas disponible en ligne… Tout cela entretien rumeurs et préjugés qui ne peuvent que faire du tort à l’idée même de l'utilité de ce Concile.
Note du rédacteur:
(1) Un "congrès panorthodoxe" d'une douzaine de personnes, qui ne comprenait en fait que les représentants de 5 Eglises (Constantinople, Chypre, Serbie, Grèce et Roumanie), réuni en mai 1923 à Constantinople, décida le passage au "nouveau style" dit "Julien réformé", quasi-identique au grégorien pour les fêtes fixes et gardant du calendrier julien le cycle pascal mobil. La décision ne fut pas suivie par les Eglises de Russie, Jérusalem, Serbie et Géorgie ainsi que le Mont Athos et les groupe "vétéro-calendaristes" Nous en sommes là
L'opposition des conservateurs
Nicolas Kaverin, écrivain et publiciste religieux connu dans les milieux conservateurs de l'Eglise russe, a écrit un article virulent le 8 septembre 2011, qui a été repris sur plusieurs sites orthodoxes conservateurs, en réponse à l'interview de Mgr Hilarion de Volokolamsk "Le Concile panorthodoxe ne réserve aucune surprise" ("PO" 8 Septembre 2011).
Ses principaux arguments sont les suivants:
Il commence par reprendre tous les poncifs habituels accusant pêle-mêle Constantinople de vouloir modifier les canons, voire "de détruire l'Orthodoxie, noyer la conscience orthodoxe, conduire à un schisme, aller vers l'œcuménisme, le modernisme, et l'union avec le Vatican"… "L'introduction forcée et illégale du nouveau calendrier (1), la levée des anathèmes de 1054, le développement de la fausse idée de la primauté panorthodoxe de Constantinople avec attribution de droits spécifiques, la participation anticanonique à des célébrations avec des hétérodoxes, les prières dans des synagogues et des mosquées, la modernisation des ofices, l'introduction dans les offices des langues modernes, la formation d'une théologie 'métapatristique' spécifique" etc." constituent la suite de cette longue liste de griefs.
Et donc la convocation du Concile ferait partie du plan visant à imposer cette révolution qui va à l'encontre des Saints Canons et dont la Sainte Eglise n'a aucun besoin (en gras dans le texte).
"Dans le même temps nous voyons que l'Orthodoxie est secouée par des conflits entre les Eglises", et de citer l'exigence de Chypre de remonter dans les dytiques, où elle est actuellement 10ème, la synaxe des primats des cinq anciennes Eglises orthodoxes au début de septembre 2011 aurait vexé l'Eglise russe et il y a un désaccord sur le format du Concile, l'Eglise russe insistant sur la prise en compte de la taille de l'Eglise et le consensus pour la prise de décisions comme l'a confirmé Mgr Hilarion de Volokolamsk. Dans le même temps "Mgr Hilarion a laissé entrevoir certains secrets: il y a déjà accord concernant huit sujets à l'ordre du jour et on peut donc les faire passer en Concile. Il s'agit par exemple des questions de calendrier, l'unification des prescriptions ecclésiastiques concernant le jeûne, les empêchements au mariage, les relations de l'Orthodoxie avec l'ensemble du monde chrétien et l'œcuménisme.
On peut cependant se demander pourquoi les croyants de l'Eglise russe ne sont pas informés des positions de sa direction concernant ces questions très importantes pour la vie de l'Eglise?
Voila encore des décisions prises sans considération de l'opinion de larges couches du Peuple orthodoxe de l'Eglise russe, comme cela se passe actuellement pour ces projets de la Commission Interconciliaire de russifier et de simplifier le slavon d'église qui provoquent incompréhension et protestations de la part des croyants orthodoxes."
"Mais il faut rester pragmatique" continue le texte, "plus il y aura de divisions entre les Eglises, et particulièrement entre Moscou et Constantinople, mieux ce sera, car cela éloigne la possibilité de convoquer ce fameux concile panorthodoxe qui peut mener à une réforme importante des Canons et de la Tradition de l'Eglise (affaiblissement ou même suppression partièle des jeunes, unification du calendrier, mouvement oeucuménique…)"… etc.
Commentaire personnel: nombre de ces reproches ont été repris par le père Andrew
Philips et ce qui les rend particulièrement importants c'est qu'ils sont effectivement partagés par une très large partie des orthodoxes russes. Notons que, à cotés de récriminations qui tiennent surtout des préjugés et n'ont aucun fondement sérieux (œcuménisme, modernisme, union avec le Vatican…), il y a des reproches fondés, en particulier l'obscurité qui entoure les décisions des Conférences préconciliaires. Mgr Hilarion avait bien déclaré (ibidem): " Les décisions de la Commission préparatoire sont connues, on ne les cache à personne : les documents et les protocoles des séances de ces commissions peuvent être rendus accessibles à ceux qui le souhaitent. Une grande partie des documents de la Commission préparatoire avaient été publiés dans le Journal du Patriarcat de Moscou dans les années 1970-80." Mais je ne connais personne qui ait pu se les procurer: la secrétariat du Concile oeucumémique à Chambésy ne répond pas à ces demandes et "Le Journal du Patriarcat de Moscou" pour les années 1970-80 n'est pas disponible en ligne… Tout cela entretien rumeurs et préjugés qui ne peuvent que faire du tort à l’idée même de l'utilité de ce Concile.
Note du rédacteur:
(1) Un "congrès panorthodoxe" d'une douzaine de personnes, qui ne comprenait en fait que les représentants de 5 Eglises (Constantinople, Chypre, Serbie, Grèce et Roumanie), réuni en mai 1923 à Constantinople, décida le passage au "nouveau style" dit "Julien réformé", quasi-identique au grégorien pour les fêtes fixes et gardant du calendrier julien le cycle pascal mobil. La décision ne fut pas suivie par les Eglises de Russie, Jérusalem, Serbie et Géorgie ainsi que le Mont Athos et les groupe "vétéro-calendaristes" Nous en sommes là
Nous apprenons que le juge des référés a entendu aujourd’hui , le 27 octobre,les plaidoiries de Me Valli (ACOR) et de Maître Confino (Fédération de Russie) et a mis le jugement en délibéré jusqu'au 31 octobre à partir de 14 heures.
Après un premier renvoi lundi, l'affaire de l'église russe de Nice a été plaidée ce jeudi après-midi au TGI de Nice.
La Russie a saisi la Justice pour faire libérer les lieux, si besoin avec le concours de la force publique. Me Valli, avocate de l'association qui gère la cathédrale depuis plus de 80 ans, a argué de "l'incompétence" du juge : "L'arrêt de la cour d'appel du 19 mai 2011 a statué sur la propriété de l'église russe, mais ni sur son occupation, ni sur l'éviction de qui que ce soit".
Après un premier renvoi lundi, l'affaire de l'église russe de Nice a été plaidée ce jeudi après-midi au TGI de Nice.
La Russie a saisi la Justice pour faire libérer les lieux, si besoin avec le concours de la force publique. Me Valli, avocate de l'association qui gère la cathédrale depuis plus de 80 ans, a argué de "l'incompétence" du juge : "L'arrêt de la cour d'appel du 19 mai 2011 a statué sur la propriété de l'église russe, mais ni sur son occupation, ni sur l'éviction de qui que ce soit".
Pour sa part, Me Confino, avocat de la partie adverse, a estimé que "possession" valait "libération des lieux", la possession signifiant un "usage effectif de la chose". La controverse s'est ensuité déplacée sur l'état du bâtiment. L'église est-elle en péril? Oui pour la Russie. Non pour l'association cultuelle.
Le jugement a été mis en délibéré à lundi prochain
AFP
Le jugement a été mis en délibéré à lundi prochain
AFP
Vladimir GOLOVANOW
Note liminaire: je propose ce petit article pour faire avancer un débat. J'espère des commentaires et des réfutations…
Utiliser l'exotique "Mère de Dieu" au lieu du traditionnel en français "Vierge Marie" n'est pas innocent: il s'agit de marquer une différence d'accent dans la mariologie entre Catholiques et Orthodoxes.
Est-il nécessaire aussi d'affirmer la virginité perpétuelle de Marie?
Les Catholiques mettent en effet l'accent sur la virginité et la pureté de Marie. Ceci est tout à fait conforme à la théologie orthodoxe et les titres "toujours vierge" (aeiparthenos/приснодева) et "immaculée" (пренепорочная) font partie de notre vocabulaire liturgique. Toutefois, à force d'insister sur cette pureté, qui pour les Orthodoxe vient aussi de l'obéissance et de la volonté de "Celle qui a dit 'Oui!' pour toute l'humanité", les Catholique vont arriver au dogme douteux de l'Immaculée Conception. "Est-il nécessaire aussi d'affirmer la virginité perpétuelle de Marie? écrit le père Jean Breck (1)
Note liminaire: je propose ce petit article pour faire avancer un débat. J'espère des commentaires et des réfutations…
Utiliser l'exotique "Mère de Dieu" au lieu du traditionnel en français "Vierge Marie" n'est pas innocent: il s'agit de marquer une différence d'accent dans la mariologie entre Catholiques et Orthodoxes.
Est-il nécessaire aussi d'affirmer la virginité perpétuelle de Marie?
Les Catholiques mettent en effet l'accent sur la virginité et la pureté de Marie. Ceci est tout à fait conforme à la théologie orthodoxe et les titres "toujours vierge" (aeiparthenos/приснодева) et "immaculée" (пренепорочная) font partie de notre vocabulaire liturgique. Toutefois, à force d'insister sur cette pureté, qui pour les Orthodoxe vient aussi de l'obéissance et de la volonté de "Celle qui a dit 'Oui!' pour toute l'humanité", les Catholique vont arriver au dogme douteux de l'Immaculée Conception. "Est-il nécessaire aussi d'affirmer la virginité perpétuelle de Marie? écrit le père Jean Breck (1)
Le Nouveau Testament déclare nettement qu'elle avait conçue le Christ "sans semence humaine", mais les récits sur l'enfance font porter l'attention sur le caractère surnaturel de sa conception plutôt que sur sa virginité en tant que telle. Il n'est dit nulle part que sa condition virginale est restée intacte durant la naissance et sa vie ultérieure."
Celle qui a enfanté Dieu:
"Si la théologie orthodoxe défend sans ambages la virginité perpétuelle de Marie, c'est que la logique de l'Incarnation en impose la doctrine." Continue le père Jean, "et c'est là qu'intervient le titre de "Théotokos/Богодица": celle qui a enfanté Dieu, car c'est par elle que Dieu a effectivement "pris chair" (Jn. I, 14) en l'hypostase du fils de Dieu" (ibidem). Mais, en grec comme en slavon, la théologie distingue les deux états successifs de Marie: "Théotokos/Богодица", celle qui a enfanté Dieu en devenant "Instrument de l'Incarnation", et "Mitera tou Theou/Богоматерь", Mère de Dieu qui accompagne la vie terrestre du Fils, de Noël à la Croix; mais ce deuxième qualificatif, courant dans l'expression populaire, est très rarement utilisé dans les textes liturgiques car il ne correspond pas à ce moment théologique profond, celui de l'Incarnation, qui a été retenu par les Pères: "Pour les pères orientaux, le témoignage biblique au sujet du Christ, Fils préexistant de Dieu, justifie et rend nécessaire l'usage du titre Thètokos. Refuser à Marie l'honneur et la vénération en tant que "celle qui a enfanté Dieu", ce serait nier la réalité tant de l'Incarnation que de notre salut" (ibidem). Mais la traduction "Mère de Dieu" ne correspond pas à cette vérité là!
Pour ne pas prêter à confusion, quelques traducteurs consciencieux, dont le regretté Jean-Louis Palierne, ont proposé «Déipare» (2), mot effectivement français (il se trouve dans le Grand Larousse d'après Louis Palierne) mais totalement tombé en désuétude et particulièrement malsonnant (remarquons toutefois que "Mère de…" compose aussi une assonance malheureuse; "Oh la Mère de … Dieu" est d'ailleurs le juron favori d'un ami Québécois), voire "Enfantrice de Dieu"(3) néologisme plus sympathique mais totalement exotique...
Notre Dame
Il n'est donc pas simple de trouver un vocable qui ne soit ni trop exotique pour des oreilles française, à qui nous voulons témoigner que l'Orthodoxie est leur religion, ni trop connoté par la théologie catholique. C'est pour cela que je propose "Notre Dame" pour un usage courant: c'est un mot familier au Français et clairement adapté à la mariologie orthodoxe; dans la liste des titres de Marie il arrive généralement en tête: Пресвятая Владычица наша se retrouve dans la plupart des hymnes à Marie et se traduit exactement par Notre Dame la Toute Sainte (dans l'autre sens, Notre Dame se traduit d'ailleurs par "Богодица", cf. "Notre dame de Paris"). Et pour les traductions savantes, où il faut insister sur "l'Instrument de l'Incarnation", le néologisme "Enfantrice de Dieu" me semblerait le plus approprié.
Notes
(1) Père Jean Breck "LE TROPAIRE « MONOGENÈS » : SYMBOLE DE FOI ORTHODOXE, LA PENSÉE ORTHODOXE N° 3, L'AGE D'HOMME, p.71. L'archiprêtre Jean Breck (né en 1939), docteur en théologie, a enseigné le Nouveau Testament et l'éthique au séminaire Saint-Vladimir de New York de 1984 à 1996. Il enseigne l'exégèse biblique et l'éthique à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris ICI
(2) Déipare est une forme francisée du latin Deipara qui lui-même traduisait Théotokos. Il a été utilisé dans des hymnes mariales anciennes mais est tombé en désuétude. Deipara existe en espagnole et portugais
(3) ICI
Celle qui a enfanté Dieu:
"Si la théologie orthodoxe défend sans ambages la virginité perpétuelle de Marie, c'est que la logique de l'Incarnation en impose la doctrine." Continue le père Jean, "et c'est là qu'intervient le titre de "Théotokos/Богодица": celle qui a enfanté Dieu, car c'est par elle que Dieu a effectivement "pris chair" (Jn. I, 14) en l'hypostase du fils de Dieu" (ibidem). Mais, en grec comme en slavon, la théologie distingue les deux états successifs de Marie: "Théotokos/Богодица", celle qui a enfanté Dieu en devenant "Instrument de l'Incarnation", et "Mitera tou Theou/Богоматерь", Mère de Dieu qui accompagne la vie terrestre du Fils, de Noël à la Croix; mais ce deuxième qualificatif, courant dans l'expression populaire, est très rarement utilisé dans les textes liturgiques car il ne correspond pas à ce moment théologique profond, celui de l'Incarnation, qui a été retenu par les Pères: "Pour les pères orientaux, le témoignage biblique au sujet du Christ, Fils préexistant de Dieu, justifie et rend nécessaire l'usage du titre Thètokos. Refuser à Marie l'honneur et la vénération en tant que "celle qui a enfanté Dieu", ce serait nier la réalité tant de l'Incarnation que de notre salut" (ibidem). Mais la traduction "Mère de Dieu" ne correspond pas à cette vérité là!
Pour ne pas prêter à confusion, quelques traducteurs consciencieux, dont le regretté Jean-Louis Palierne, ont proposé «Déipare» (2), mot effectivement français (il se trouve dans le Grand Larousse d'après Louis Palierne) mais totalement tombé en désuétude et particulièrement malsonnant (remarquons toutefois que "Mère de…" compose aussi une assonance malheureuse; "Oh la Mère de … Dieu" est d'ailleurs le juron favori d'un ami Québécois), voire "Enfantrice de Dieu"(3) néologisme plus sympathique mais totalement exotique...
Notre Dame
Il n'est donc pas simple de trouver un vocable qui ne soit ni trop exotique pour des oreilles française, à qui nous voulons témoigner que l'Orthodoxie est leur religion, ni trop connoté par la théologie catholique. C'est pour cela que je propose "Notre Dame" pour un usage courant: c'est un mot familier au Français et clairement adapté à la mariologie orthodoxe; dans la liste des titres de Marie il arrive généralement en tête: Пресвятая Владычица наша se retrouve dans la plupart des hymnes à Marie et se traduit exactement par Notre Dame la Toute Sainte (dans l'autre sens, Notre Dame se traduit d'ailleurs par "Богодица", cf. "Notre dame de Paris"). Et pour les traductions savantes, où il faut insister sur "l'Instrument de l'Incarnation", le néologisme "Enfantrice de Dieu" me semblerait le plus approprié.
Notes
(1) Père Jean Breck "LE TROPAIRE « MONOGENÈS » : SYMBOLE DE FOI ORTHODOXE, LA PENSÉE ORTHODOXE N° 3, L'AGE D'HOMME, p.71. L'archiprêtre Jean Breck (né en 1939), docteur en théologie, a enseigné le Nouveau Testament et l'éthique au séminaire Saint-Vladimir de New York de 1984 à 1996. Il enseigne l'exégèse biblique et l'éthique à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris ICI
(2) Déipare est une forme francisée du latin Deipara qui lui-même traduisait Théotokos. Il a été utilisé dans des hymnes mariales anciennes mais est tombé en désuétude. Deipara existe en espagnole et portugais
(3) ICI
La revue officielle du patriarcat de Moscou "Tzerkovny Vestnik" publie le 26 octobre une interview d'Elena Maler-Matiasova avec Séraphin Rehbinder, président de l'OLTR (l’un des fils de l’archiprêtre Alexandre Rehbinder) à propos du Communiqué de l’Association en date du 15 octobre 2011. Il s'y agit de l’affaire de Nice ainsi que du devenir de l'Archevêché
E.M. - Séraphim Alexandrovitch, le conflit autour de la cathédrale Saint Nicolas n’a toujours pas trouvé de solution. Ce conflit date d’il y a plus d’un an et les parties qui y sont impliquées n’ont toujours pas réussi à entamer des pourparlers. Envisagez-vous une issue concertée ? Quelles sont les raisons qui ont empêché que des négociations puissent avoir lieu ?
S.R. - Une issue pacifique était tout à fait envisageable, et il faut le rappeler, la Russie n’a jamais eu recours à la force, comme ses adversaires le disent aujourd’hui, au contraire, elle a fait son possible pour que des pourparlers puissent s’engager.
E.M. - Séraphim Alexandrovitch, le conflit autour de la cathédrale Saint Nicolas n’a toujours pas trouvé de solution. Ce conflit date d’il y a plus d’un an et les parties qui y sont impliquées n’ont toujours pas réussi à entamer des pourparlers. Envisagez-vous une issue concertée ? Quelles sont les raisons qui ont empêché que des négociations puissent avoir lieu ?
S.R. - Une issue pacifique était tout à fait envisageable, et il faut le rappeler, la Russie n’a jamais eu recours à la force, comme ses adversaires le disent aujourd’hui, au contraire, elle a fait son possible pour que des pourparlers puissent s’engager.
A commencer par 2007, lorsque l’ambassadeur de la Fédération s’est adressé à l’évêque en charge de l’exarchat des églises orthodoxes russes en Europe occidentale pour lui annoncer que la Russie a l’intention de faire valoir ses droits sur la cathédrale Saint Nicolas à Nice. Il a précisé que l’Etat russe est disposé à proroger le bail venant à expiration avec l’ACOR Nice, personne juridique représentant la cathédrale. Il fallait pour cela que l’ACOR accepte le transfert de propriété et cesse de prélever un paiement pour le droit d’entrée dans la cathédrale. L’ACOR ne donna aucune réponse à cette proposition. Elle se mit à répandre des récriminations visant le patriarcat de Moscou ainsi que la Russie post soviétique. L’ACOR estimait qu’elle était depuis longtemps chez elle à la cathédrale et que la Russie n’avait pas la moindre revendication à faire valoir. Or, si l’ACOR avait alors accepté d’entendre les arguments de la Russie et de proroger le bail la situation ne serait certainement pas ce qu’elle est aujourd’hui.
Actuellement, comme de par le passé, la Russie appelle aux négociations. L’association cultuelle présidée par l’archiprêtre Jean Gueit fait la sourde oreille et tout porte à croire qu’elle n’acceptera jamais de converser avec Moscou. Le dialogue n’a, de même, pas pu jusqu’à présent s’établir entre Mgr Nestor, évêque de Chersonèse (patriarcat de Moscou) et Mgr Gabriel de Comane qui, à chacune des rencontres, met fin à la conversation arguant qu’il n’est pas habilité à décider et qu’il lui est indispensable de consulter les responsables de l’ACOR. Des accusations fusent de partout incriminant la Russie de mener une action agressive unilatérale alors que cela ne correspond en rien à la réalité, bien au contraire. C’est en effet l’archevêché et l’ACOR qui fuient les contacts et agissent d’une manière unilatérale. Ils s’emploient à susciter des scandales et à se présenter en victimes. Ils font de leur mieux pour attirer l’attention des médias français et, dans la mesure du possible, les sympathies des Niçois.
E.M. - Quelle est la situation à la cathédrale Saint Nicolas ? Est-il exact que le nouveau recteur ne peut y officier ? Que la cathédrale reste fermée hors des heures des offices et que des panonceaux antirusses sont placardés à son entrée ?
S.R. - Malheureusement tout ceci est exact et j’en suis témoin. L’archiprêtre Nicolas Ozoline, le nouveau recteur nommé par le patriarcat de Moscou, s’est comporté dès son arrivée à Nice de la manière la plus courtoise, il a montré qu’il était entièrement disposé au dialogue et qu’il souhaitait trouver une solution concertée à tous les problèmes. D’emblée il a proposé au père Jean Gueit, l’ancien recteur, de concélébrer avec lui. Plusieurs offices conjoints ont pu avoir lieu. Mais assez rapidement le Conseil de l’archevêché (le père Jean en est membre) a condamné cette pratique ce après quoi Mgr Gabriel a interdit au père Nicolas Ozoline l’accès à l’autel de la cathédrale. Le père Jean Gueit continue à présider les offices alors que le père Nicolas Ozoline se rend à la cathédrale pour y prier mêlé à l’ensemble des fidèles.
Comme vous le savez le premier souhait exprimé par la partie russe était de cesser de prélever les droits d’entrée dans la cathédrale (3 € par personnes) instaurés depuis de longues années. L’ACOR a obstinément refusé d’accepter ce souhait. La Russie s’est vue contrainte de déclarer qu’étant le propriétaire légitime de la cathédrale depuis 2008 elle se réserve le droit de demander que lui soit reversé le total des sommes collectées depuis cette date. Cette éventualité a incité l’ACOR à supprimer, après réflexion, le prélèvement des droits d’entrée. Sans y être autorisée l’Association a restreint l’accès à la cathédrale. L’église n’est maintenant ouverte que pour la durée des offices, le reste du temps elle est verrouillée. Or, des masses de touristes venant du monde entier y affluent pour admirer cet admirable monument de l’architecture et de l’histoire russes. Cette insolite décision serait aux yeux de l’ACOR justifiée par le refus de la Russie de faire payer les visiteurs. Des affiches ont été placardées à l’entrée de la cathédrale disant que la Fédération a interdit de percevoir des droits d’entrée ce qui prive l’ACOR de continuer à rémunérer les salariés de la cathédrale. Encore une occasion pour l’ACOR de culpabiliser la Russie.
E.M. - L’ambassadeur de Russie en France, S.E. Alexandre Orlov, a récemment exprimé son indignation du fait que les responsables de l’ACOR s’estiment en droit de continuer à disposer d’un lieu qui appartient à son pays. L’ambassadeur a précisé qu’il était disposé à s’adresser aux tribunaux. Faut-il s’attendre à de nouvelles procédures ?
S.R. - En effet, il est plus que possible qu’il faudra de nouveau aller en justice afin d’obtenir l’expulsion de ceux qui se maintiennent dans les lieux contre le droit. Ceux qui résistent à l’application de la loi ont maintenant recours à de nouveaux arguments. Ils ne mettent plus en doute les arrêts adoptés par la justice française. Ils sont entièrement d’accord avec le fait que la cathédrale appartient en droit à la Russie. Mais désormais ils déclarent que la Russie n’est pas compétente à disposer de l’avenir canonique de la cathédrale et d’y désigner des clercs. Autrement dit, - l’église vous appartient, elle est la propriété de la Fédération de Russie mais vous n’avez pas le droit d’y nommer des prêtres. Telle est actuellement la posture de l’ACOR.
E.M. - Peut-on en conclure que les difficultés ne sont plus d’ordre juridiques et qu’elles relèvent désormais du droit canon ?
S.R.- Oui, en effet, le père Jean Gueit et l’ACOR estiment que l’Eglise orthodoxe russe n’a pas sa place en Europe occidentale. Il s’agirait d’un espace qui ne relèverait pas du territoire canonique de l’Eglise orthodoxe russe. C’est ce qui leur fait dire et répéter : « L’Eglise russe et le patriarcat de Moscou n’ont rien à faire chez nous » .
Pour ce qui est de la juridiction du patriarcat de Constantinople, les choses sont vues tout à fait autrement. L’archevêché estime se trouver sous « l’omophore du patriarche de Constantinople » mais ceci seulement afin de se percevoir indépendant. C’est comme s’ils se servaient l’un de l’autre : Constantinople étaye ses revendications juridictionnelles à l’égard de l’ensemble de la diaspora orthodoxe alors que l’archevêché en tire la conclusion de sa propre indépendance. L’archevêché se réjouit de voir que Constantinople ne s’ingère pas trop dans ses affaires. Il voudrait être indépendant à l’égard de Constantinople. Leur objectif consiste, et ils ne rêvent que de cela, à installer une Eglise locale totalement indépendante. L’archevêché n’a cesse de répéter qu’il est le seul à regrouper en France les orthodoxes libres de tout phylétisme. Il s’affirme être la seule et unique structure ecclésiale non tributaire d’un Etat quel qu’il soit.
E.M. - Quelle est en l’occurrence l’attitude du patriarcat de Constantinople ? Que peut-on dire de la missive du patriarche Bartholomé à l’occasion du anniversaire de la cathédrale Saint Alexandre à Paris ?
S.R. - Les relations avec Constantinople n’ont pas toujours été aisées. Cela s’explique essentiellement par les revendications de Constantinople d’être le coordinateur des Eglises orthodoxes car sa juridiction s’étendrait soit disant à l’ensemble des pays de la diaspora orthodoxe. En voici un exemple : une Assemblée des évêque orthodoxes de France (AEOF) a été mise en place. On y supposait une coopération sur des bases d’égalité entre les évêques représentant les Eglises orthodoxes présentes en France. Or, le patriarcat de Constantinople a réussi à faire valoir que la décision en ultime recours appartenait à l’évêque de l’Eglise de Constantinople et qu’il lui incombait donc de présider l’AEOF. Tout récemment la Commission interorthodoxe réunie à Chambésy a institué un principe de coopération interorthodoxe fondé sur des bases justes . Il a été décidé à Chambésy que l’AEOF ne peut prendre des décisions qu’à l’unanimité. Ainsi, l’évêque représentant Constantinople s’est trouvé à pied d’égalité avec les autres membres de l’Assemblée. Cela correspond aux principes fondamentaux des relations entre les Eglises orthodoxes.
Je crois pouvoir dire que ce ne sont ni Constantinople, ni Mgr Gabriel qui incarnent actuellement la force motrice de l’opposition à Moscou mais un groupe de membres du conseil de l’archevêché dont fait partie le père Jean Gueit. Je dirai plus : j’ai le sentiment que ce conflit et toutes les dissensions qui se sont fait jour autour de l’archevêché ne sont pas du tout du goût de Constantinople. J’en veux pour preuve la missive du patriarche Bartholomé à l’occasion du 150 anniversaire de la cathédrale saint Alexandre à Paris. Il y est question « de renforcer les passerelles qui permettent nos relations avec l’Eglise sœur du patriarcat de Moscou. Les temps ont changé. L’esprit de la polémique est resté derrière nous. Il nous faut panser les plaies infligées par l’histoire et renoncer une fois et à jamais à toute hostilité ».
E.M. - Pouvons-nous espérer que ces sages paroles du patriarche de Constantinople auront leur effet sur la situation à Nice à l’horizon 2012 lorsque la cathédrale Saint Nicolas célèbrera son 100e anniversaire ?
S.R.- Je crois qu’une solution sera trouvée sous peu. Les situations conflictuelles et la coercition ne sont certes pas à exclure, je ne vois pas d’autres issues si l’ACOR persévérait dans son refus de la conciliation. L’ACOR entendra-t-elle l’appel du patriarche de Constantinople « Il nous faut panser les plaies infligées par l’histoire et renoncer une fois et à jamais à toute hostilité » ? Malheureusement ils se perçoivent comme une structure indépendante de tous, de Moscou, comme de Constantinople.
Ils commencent à se sentir comme étant les seuls et uniques authentiques orthodoxes, ni phylétistes, ni nationalistes, ni tributaires d’un quelconque Etat, ni en violation des décisions adoptées par le concile de Moscou 1918… C’est un état d’esprit qui force l’inquiétude. Cette perception de soi risque d’induire en orgueil et de faire mépriser les autres. C’est un sentiment inhérent aux sectes qui s’éloignent de l’Eglise. En effet, les sectaires se sont immuablement considérés être les seuls orthodoxes authentiques. Seule une appartenance ferme à l’Eglise apostolique est à même de contrer cette tentation.
Nous regrettons que l’Archevêché soit hostile à l’Eglise orthodoxe russe et que ses relations avec l’Eglise de Constantinople ne soient que formelles alors que l’Eglise locale dont il projette la création est totalement inexistante. Espérons que Dieu ne laissera pas l’archevêché s’égarer d’une manière irrémédiable et l’aidera à trouver la place qui lui revient au sein de l’Eglise universelle.
Elena Maler-Matiasova
Voir: Le Bulletin quotidien du patriarcat de Moscou « Tzerkovny Vestnik » publie le 19 mai 2011 un article de Nikita Krivochéine intitulé « La restitution à la Russie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice, une nouvelle opportunité de réconciliation »
Traduction "PO"
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"Серафим Ребиндер: Политика Ассоциации АCOR в Ницце может вывести ее на очень опасный путь"
Елена Малер-Матьязова
За последнее время, после произошедшего в мае 2011 года признания французским правосудием прав собственности России на русский Свято-Никольский храм в Ницце, в его положении произошел ряд важных изменений. В начале сентября по решению Московского Патриархата был назначен новый настоятель храма священник Николай Озолин; а вслед за этим, наконец-то, была упразднена взимавшаяся долгое время входная плата в храм, как на популярный туристический объект. Но, к сожалению, в ответ на эти первые шаги по нормализации его состояния конфликт Православной культовой ассоциации Ниццы (ACOR) с Русской Православной Церковью лишь усугубился. Так, новый настоятель храма отец Николай Озолин не допускается к исполнению своих прямых обязанностей - к служению; сам храм в любое время, за исключением богослужений, держится в закрытом состоянии; ключ от храма до сих пор не передан представителям Московского Патриархата.
О конфликте вокруг русского храма в Ницце, о позициях «оппонентов» Русской Православной Церкви, о причинах, мешающих наладить между ними диалог, в интервью Елене Малер-Матьязовой рассказал Серафим Ребиндер, сын протоиерея Александра Ребиндера, общественный деятель и председатель OLTR - «Движения за поместное православие русской традиции в Западной Европе».
От имени OLTR 15 октября 2011 года вышло очень важное коммюнике «Как решить проблемы Ниццы».
- Серафим Александрович, конфликт вокруг Свято-Никольского храма в Ницце, к сожалению, разрешить все еще не удалось. Больше того, между спорящими сторонами до сих пор не состоялись нормальные переговоры. Как вы считаете, есть ли возможность выйти из сложившейся ситуации мирным путем? Что мешает начать переговоры?
- Начну с того, что мирный путь действительно был возможен. Россия ничего не делала силой, как ее оппоненты это сейчас описывают, а, напротив, на протяжении долгого времени пыталась вести с ними переговоры. Так было и в 2007 году, когда российский посол в Париже обратился к правящему архиепископу экзархата русских православных церквей в Западной Европе с предупреждением о том, что Россия намеревается предъявить свои права на собор Святителя Николая в Ницце. И тогда же он заявил, что российское государство готово продлить подходящий к концу договор аренды русского храма с Православной культовой ассоциацией Ниццы, являющейся его юридическим лицом. При том условии, конечно, что Ассоциация не будет оспаривать право собственности, а также отменит введенную плату за вход в храм. Но ответа со стороны ACOR не последовало, зато последовали обиды и упреки в адрес Московской Патриархии и постсоветской России, у которой, мол, отсутствуют какие-либо права на эту, давно уже ставшую их, церковь. А если бы тогда они прислушались к доводам России и согласились продлить аренду – все было бы совсем по-другому.
Россия и сейчас призывает все стороны к переговорам. Но приходская Ассоциация во главе с протоиереем Иоанном Гейтом это игнорирует и, видимо, принципиально не пойдет на диалог с Москвой. Одновременно до сих пор не могут состояться переговоры между епископом Нестором, управляющим Корсунской епархией РПЦ, и архиепископом Гавриилом Команским, который всякий раз приостанавливает намеченные встречи, ссылаясь на то, что он в этой ситуации ничего не решает и ему нужно посоветоваться с руководством ACOR… И при этом по отношению к России то и дело раздаются обвинения в каких-то агрессивных односторонних действиях, тогда как все обстоит ровно наоборот. Именно они отказываются от переговоров, осуществляют односторонние действия, пытаются устраивать скандалы и постоянно выставляют себя обиженными - в том числе для того, чтобы привлечь к себе внимание французской прессы и, по возможности, поддержку местного обшественного мнения.
- Каково положение дел в Свято-Никольском храме в Ницце? Действительно ли новый настоятель храма не может в нем служить, доступ в храм во внебогослужебное время закрыт, а перед ним выставлены антироссийские плакаты?
- К сожалению, это действительно так, и я сам был этому свидетелем. Отец Николай Озолин, назначенный новым настоятелем Московским Патриархатом, вел себя очень деликатно по прибытии в Ниццу и показывал свою готовность взаимодействовать со всеми и мирно решать все проблемы. Так, он сразу же предложил предыдущему настоятелю, отцу Иоанну Гейту, сослужить вместе с ним, и несколько таких совместных служб действительно состоялось. Но вскоре совет Архиепископии, членом которого является и сам отец Иоанн, эту практику осудил, после чего владыка Гавриил Команский просто запретил отцу Николаю Озолину служить в этом соборе. Поэтому сейчас там продолжает служить отец Иоанн Гейт, а священник Николай Озолин ходит на службы как простой прихожанин.
Как Вы знаете, первая просьба российской стороны была связана с отменой взимаемой на протяжении долгого времени входной платы в храм (в размере 3 евро), но приходская Ассоциация до последнего отказывалась это сделать. Пока Россия не заявила, что в случае отказа она, будучи собственником храма с 2008 года, оставляет за собой право потребовать все собранные за этот срок деньги, и эта угроза заставила Ассоциацию задуматься и все-таки отменить входную плату. Но вместе с этим она решила ограничить доступ в храм, который сейчас открыт только во время богослужений, а после – сразу же закрывается на ключ и большую часть времени находится в закрытом состоянии. А ведь в этот храм, как памятник российской архитектуры и истории, регулярно приезжают огромные потоки туристов… И в качестве оправдания этой меры называется запрет России на взимание той самой входной платы в храм, в связи с чем прямо перед храмом действительно выставлен плакат для посетителей и туристов, разъясняющий, что Российское государство запретило взымать входную плату, тем самым лишив возможности оплачивать работу сотрудников храма, в связи с чем приходская Ассоциация была вынуждена храм закрыть. Таким образом, они продолжают сваливать всю вину на Россию.
- Недавно посол России во Франции Александр Орлов в своем интервью высказал возмущение тем, что члены приходской Ассоциации считают себя в праве продолжать распоряжаться принадлежащим России храмом, и выразил готовность вновь прибегнуть к судебному решению проблемы. Как вы считаете, предстоит новое судебное разбирательство?
- Да, очень может быть, что придется снова обращаться в суд, чтобы добиться насильственного выселения незаконно занимающих собор. Но дело в том, что у оппозиционеров Москвы появилась новая позиция. Они больше не оспаривают решение французского правосудия и выражают согласие с юридической принадлежностью храма России. Но вместе с тем настаивают на том, что Россия не может решать каноническую судьбу этого храма и назначать в него священника. Иными словами, по закону - церковь ваша, но прав назначать своих священников у вас нет – вот такую позицию они сейчас и занимают.
- Получается, что теперь дело не в юридических вопросах, а в канонических…
- Да, такова позиция членов ассоциации ACOR и отца Иоанна Гейта, по мнению которых Русской Церкви нет места в Западной Европе, это пространство – не ее каноническая территория. Их любимая фраза по поводу Московского Патриархата: «Русской церкви тут нечего делать».
Что касается Константинопольской юрисдикции, тут дело обстоит несколько иначе. Да, сейчас Архиепископия находится «под омофором Константинопольского патриарха», как они выражаются, но лишь для того, чтобы чувствовать свою независимость. Можно сказать, что у них - взаимное использование друг друга: Константинополь подкрепляет свои юрисдикционные претензии на всю православную диаспору, а архиепископия – свою независимость. Они ценят, что Константинополь не слишком вмешивается в их внутренние дела, и, на самом деле, они хотят быть независимыми и от Константинополя тоже. Одно из их мечтаний – создание собственной, независимой ни от кого, местной церкви. Так, они часто утверждают, что являются единственными православными во Франции, свободными от «филетизма»; а также - единственным церковным уделом, свободным от давления со стороны какого бы то ни было государства.
- Как видит сложившуюся ситуацию Константинопольский Патриархат? И как вы можете прокомментировать недавние высказывания Патриарха Варфоломея в связи со 150-летием собора Александра Невского в Париже?
- Вообще, отношения с Константинополем не всегда легко выстраивать в связи с его претензиями на функцию главного координатора православных церквей, якобы распространяющего свою юрисдикцию на все страны православной диаспоры. Так, когда у нас была создана Ассамблея православных епископов Франции, в ней предполагалось равное сотрудничество епископов от всех находящихся на территории страны православных церквей. Но Константинопольский патриархат настоял на том, что главное слово должно быть за епископом Константинопольской церкви, который должен председательствовать в Ассамблее. Но совсем недавно, на заседании Межправославной комиссии в Шамбези, в какой-то мере была восстановлена правильная модель сотрудничества - принятием положения о том, что любые решения Ассамблеи православных епископов могут приниматься только единодушно. И епископ Константинопольский вновь оказался в равном положении со всеми остальными, что и является выражением нормальной модели межправославных отношений.
Но, на мой взгляд, сейчас и в этом конфликте вокруг собора в Ницце некой точкой притяжения оппозиции Москве является не Константинополь и, наверное, не владыка Гавриил Команский, а группа членов Совета Архиепископии, в том числе и сам отец Иоанн Гейт, вокруг которого и концентрируется приходская Ассоциация ACOR. Скажу больше: мне кажется, что Константинополю и весь этот конфликт, и все эти раздоры, поднятые вокруг Архиепископии, очень не нравятся. И лучшее тому подтверждение - слова, прозвучавшие в его приветствии: и о необходимости «достроить мосты, укрепляющие наши братские отношения с братской Церковью Московского Патриархата», и, главное, о том, что «времена изменились, дух полемики остался позади, нам необходимо залечивать раны, причинённые историей, и напрочь отказаться от всякой враждебности».
- Хотелось бы надеяться, что эти слова Константинопольского Патриарха повлияют на разрешение ситуации хотя бы к 2012 году, когда собор в Ницце будет отмечать 100-летие.
- Я думаю, в скором времени все будет решено. Но не без скандалов и не без принудительных мер. Другого выхода просто не останется, если они так и будут отказываться делать какие-либо примирительные шаги, хотя бы просто пойти на переговоры. Возымеет ли какое-то воздействие на членов приходской Ассоциации призыв Константинопольского Патриарха «залечивать раны, причинённые историей, и напрочь отказаться от всякой враждебности», сказать трудно. Поскольку, как я уже говорил, они воспринимают себя как некую независимую от всех – и от Москвы, и от Константинополя - структуру.
Но вот это возникающее у них чувство: мол, они и есть единственные истинно православные, ни филетисты, ни националисты, не зависящие от какого-либо государства, не уклоняющиеся от решений московского Собора 1918 года и так далее – это чувство очень настораживает. Во-первых, это чувство может привести к собственной гордыни и презрению по отношению к другим. А во-вторых, именно это чувство часто присуще откалывающимся от церкви сектам: ведь именно сектанты всегда считали, что они и есть единственные истинно православные. Против этого соблазна может спасти лишь крепкая причастность к соборной Церкви.
Мы сожалеем, что Архиепископия находится во враждебных отношениях с Русской Церковью и в чисто формальных отношениах с Константинопольской Церковью, а поместная церковь, о которой она мечтает, отсутствует. Дай Бог, чтобы их церковный удел не заблудился, а наконец-то нашел свое окончательное место во вселенской Церкви.
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Actuellement, comme de par le passé, la Russie appelle aux négociations. L’association cultuelle présidée par l’archiprêtre Jean Gueit fait la sourde oreille et tout porte à croire qu’elle n’acceptera jamais de converser avec Moscou. Le dialogue n’a, de même, pas pu jusqu’à présent s’établir entre Mgr Nestor, évêque de Chersonèse (patriarcat de Moscou) et Mgr Gabriel de Comane qui, à chacune des rencontres, met fin à la conversation arguant qu’il n’est pas habilité à décider et qu’il lui est indispensable de consulter les responsables de l’ACOR. Des accusations fusent de partout incriminant la Russie de mener une action agressive unilatérale alors que cela ne correspond en rien à la réalité, bien au contraire. C’est en effet l’archevêché et l’ACOR qui fuient les contacts et agissent d’une manière unilatérale. Ils s’emploient à susciter des scandales et à se présenter en victimes. Ils font de leur mieux pour attirer l’attention des médias français et, dans la mesure du possible, les sympathies des Niçois.
E.M. - Quelle est la situation à la cathédrale Saint Nicolas ? Est-il exact que le nouveau recteur ne peut y officier ? Que la cathédrale reste fermée hors des heures des offices et que des panonceaux antirusses sont placardés à son entrée ?
S.R. - Malheureusement tout ceci est exact et j’en suis témoin. L’archiprêtre Nicolas Ozoline, le nouveau recteur nommé par le patriarcat de Moscou, s’est comporté dès son arrivée à Nice de la manière la plus courtoise, il a montré qu’il était entièrement disposé au dialogue et qu’il souhaitait trouver une solution concertée à tous les problèmes. D’emblée il a proposé au père Jean Gueit, l’ancien recteur, de concélébrer avec lui. Plusieurs offices conjoints ont pu avoir lieu. Mais assez rapidement le Conseil de l’archevêché (le père Jean en est membre) a condamné cette pratique ce après quoi Mgr Gabriel a interdit au père Nicolas Ozoline l’accès à l’autel de la cathédrale. Le père Jean Gueit continue à présider les offices alors que le père Nicolas Ozoline se rend à la cathédrale pour y prier mêlé à l’ensemble des fidèles.
Comme vous le savez le premier souhait exprimé par la partie russe était de cesser de prélever les droits d’entrée dans la cathédrale (3 € par personnes) instaurés depuis de longues années. L’ACOR a obstinément refusé d’accepter ce souhait. La Russie s’est vue contrainte de déclarer qu’étant le propriétaire légitime de la cathédrale depuis 2008 elle se réserve le droit de demander que lui soit reversé le total des sommes collectées depuis cette date. Cette éventualité a incité l’ACOR à supprimer, après réflexion, le prélèvement des droits d’entrée. Sans y être autorisée l’Association a restreint l’accès à la cathédrale. L’église n’est maintenant ouverte que pour la durée des offices, le reste du temps elle est verrouillée. Or, des masses de touristes venant du monde entier y affluent pour admirer cet admirable monument de l’architecture et de l’histoire russes. Cette insolite décision serait aux yeux de l’ACOR justifiée par le refus de la Russie de faire payer les visiteurs. Des affiches ont été placardées à l’entrée de la cathédrale disant que la Fédération a interdit de percevoir des droits d’entrée ce qui prive l’ACOR de continuer à rémunérer les salariés de la cathédrale. Encore une occasion pour l’ACOR de culpabiliser la Russie.
E.M. - L’ambassadeur de Russie en France, S.E. Alexandre Orlov, a récemment exprimé son indignation du fait que les responsables de l’ACOR s’estiment en droit de continuer à disposer d’un lieu qui appartient à son pays. L’ambassadeur a précisé qu’il était disposé à s’adresser aux tribunaux. Faut-il s’attendre à de nouvelles procédures ?
S.R. - En effet, il est plus que possible qu’il faudra de nouveau aller en justice afin d’obtenir l’expulsion de ceux qui se maintiennent dans les lieux contre le droit. Ceux qui résistent à l’application de la loi ont maintenant recours à de nouveaux arguments. Ils ne mettent plus en doute les arrêts adoptés par la justice française. Ils sont entièrement d’accord avec le fait que la cathédrale appartient en droit à la Russie. Mais désormais ils déclarent que la Russie n’est pas compétente à disposer de l’avenir canonique de la cathédrale et d’y désigner des clercs. Autrement dit, - l’église vous appartient, elle est la propriété de la Fédération de Russie mais vous n’avez pas le droit d’y nommer des prêtres. Telle est actuellement la posture de l’ACOR.
E.M. - Peut-on en conclure que les difficultés ne sont plus d’ordre juridiques et qu’elles relèvent désormais du droit canon ?
S.R.- Oui, en effet, le père Jean Gueit et l’ACOR estiment que l’Eglise orthodoxe russe n’a pas sa place en Europe occidentale. Il s’agirait d’un espace qui ne relèverait pas du territoire canonique de l’Eglise orthodoxe russe. C’est ce qui leur fait dire et répéter : « L’Eglise russe et le patriarcat de Moscou n’ont rien à faire chez nous » .
Pour ce qui est de la juridiction du patriarcat de Constantinople, les choses sont vues tout à fait autrement. L’archevêché estime se trouver sous « l’omophore du patriarche de Constantinople » mais ceci seulement afin de se percevoir indépendant. C’est comme s’ils se servaient l’un de l’autre : Constantinople étaye ses revendications juridictionnelles à l’égard de l’ensemble de la diaspora orthodoxe alors que l’archevêché en tire la conclusion de sa propre indépendance. L’archevêché se réjouit de voir que Constantinople ne s’ingère pas trop dans ses affaires. Il voudrait être indépendant à l’égard de Constantinople. Leur objectif consiste, et ils ne rêvent que de cela, à installer une Eglise locale totalement indépendante. L’archevêché n’a cesse de répéter qu’il est le seul à regrouper en France les orthodoxes libres de tout phylétisme. Il s’affirme être la seule et unique structure ecclésiale non tributaire d’un Etat quel qu’il soit.
E.M. - Quelle est en l’occurrence l’attitude du patriarcat de Constantinople ? Que peut-on dire de la missive du patriarche Bartholomé à l’occasion du anniversaire de la cathédrale Saint Alexandre à Paris ?
S.R. - Les relations avec Constantinople n’ont pas toujours été aisées. Cela s’explique essentiellement par les revendications de Constantinople d’être le coordinateur des Eglises orthodoxes car sa juridiction s’étendrait soit disant à l’ensemble des pays de la diaspora orthodoxe. En voici un exemple : une Assemblée des évêque orthodoxes de France (AEOF) a été mise en place. On y supposait une coopération sur des bases d’égalité entre les évêques représentant les Eglises orthodoxes présentes en France. Or, le patriarcat de Constantinople a réussi à faire valoir que la décision en ultime recours appartenait à l’évêque de l’Eglise de Constantinople et qu’il lui incombait donc de présider l’AEOF. Tout récemment la Commission interorthodoxe réunie à Chambésy a institué un principe de coopération interorthodoxe fondé sur des bases justes . Il a été décidé à Chambésy que l’AEOF ne peut prendre des décisions qu’à l’unanimité. Ainsi, l’évêque représentant Constantinople s’est trouvé à pied d’égalité avec les autres membres de l’Assemblée. Cela correspond aux principes fondamentaux des relations entre les Eglises orthodoxes.
Je crois pouvoir dire que ce ne sont ni Constantinople, ni Mgr Gabriel qui incarnent actuellement la force motrice de l’opposition à Moscou mais un groupe de membres du conseil de l’archevêché dont fait partie le père Jean Gueit. Je dirai plus : j’ai le sentiment que ce conflit et toutes les dissensions qui se sont fait jour autour de l’archevêché ne sont pas du tout du goût de Constantinople. J’en veux pour preuve la missive du patriarche Bartholomé à l’occasion du 150 anniversaire de la cathédrale saint Alexandre à Paris. Il y est question « de renforcer les passerelles qui permettent nos relations avec l’Eglise sœur du patriarcat de Moscou. Les temps ont changé. L’esprit de la polémique est resté derrière nous. Il nous faut panser les plaies infligées par l’histoire et renoncer une fois et à jamais à toute hostilité ».
E.M. - Pouvons-nous espérer que ces sages paroles du patriarche de Constantinople auront leur effet sur la situation à Nice à l’horizon 2012 lorsque la cathédrale Saint Nicolas célèbrera son 100e anniversaire ?
S.R.- Je crois qu’une solution sera trouvée sous peu. Les situations conflictuelles et la coercition ne sont certes pas à exclure, je ne vois pas d’autres issues si l’ACOR persévérait dans son refus de la conciliation. L’ACOR entendra-t-elle l’appel du patriarche de Constantinople « Il nous faut panser les plaies infligées par l’histoire et renoncer une fois et à jamais à toute hostilité » ? Malheureusement ils se perçoivent comme une structure indépendante de tous, de Moscou, comme de Constantinople.
Ils commencent à se sentir comme étant les seuls et uniques authentiques orthodoxes, ni phylétistes, ni nationalistes, ni tributaires d’un quelconque Etat, ni en violation des décisions adoptées par le concile de Moscou 1918… C’est un état d’esprit qui force l’inquiétude. Cette perception de soi risque d’induire en orgueil et de faire mépriser les autres. C’est un sentiment inhérent aux sectes qui s’éloignent de l’Eglise. En effet, les sectaires se sont immuablement considérés être les seuls orthodoxes authentiques. Seule une appartenance ferme à l’Eglise apostolique est à même de contrer cette tentation.
Nous regrettons que l’Archevêché soit hostile à l’Eglise orthodoxe russe et que ses relations avec l’Eglise de Constantinople ne soient que formelles alors que l’Eglise locale dont il projette la création est totalement inexistante. Espérons que Dieu ne laissera pas l’archevêché s’égarer d’une manière irrémédiable et l’aidera à trouver la place qui lui revient au sein de l’Eglise universelle.
Elena Maler-Matiasova
Voir: Le Bulletin quotidien du patriarcat de Moscou « Tzerkovny Vestnik » publie le 19 mai 2011 un article de Nikita Krivochéine intitulé « La restitution à la Russie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice, une nouvelle opportunité de réconciliation »
Traduction "PO"
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"Серафим Ребиндер: Политика Ассоциации АCOR в Ницце может вывести ее на очень опасный путь"
Елена Малер-Матьязова
За последнее время, после произошедшего в мае 2011 года признания французским правосудием прав собственности России на русский Свято-Никольский храм в Ницце, в его положении произошел ряд важных изменений. В начале сентября по решению Московского Патриархата был назначен новый настоятель храма священник Николай Озолин; а вслед за этим, наконец-то, была упразднена взимавшаяся долгое время входная плата в храм, как на популярный туристический объект. Но, к сожалению, в ответ на эти первые шаги по нормализации его состояния конфликт Православной культовой ассоциации Ниццы (ACOR) с Русской Православной Церковью лишь усугубился. Так, новый настоятель храма отец Николай Озолин не допускается к исполнению своих прямых обязанностей - к служению; сам храм в любое время, за исключением богослужений, держится в закрытом состоянии; ключ от храма до сих пор не передан представителям Московского Патриархата.
О конфликте вокруг русского храма в Ницце, о позициях «оппонентов» Русской Православной Церкви, о причинах, мешающих наладить между ними диалог, в интервью Елене Малер-Матьязовой рассказал Серафим Ребиндер, сын протоиерея Александра Ребиндера, общественный деятель и председатель OLTR - «Движения за поместное православие русской традиции в Западной Европе».
От имени OLTR 15 октября 2011 года вышло очень важное коммюнике «Как решить проблемы Ниццы».
- Серафим Александрович, конфликт вокруг Свято-Никольского храма в Ницце, к сожалению, разрешить все еще не удалось. Больше того, между спорящими сторонами до сих пор не состоялись нормальные переговоры. Как вы считаете, есть ли возможность выйти из сложившейся ситуации мирным путем? Что мешает начать переговоры?
- Начну с того, что мирный путь действительно был возможен. Россия ничего не делала силой, как ее оппоненты это сейчас описывают, а, напротив, на протяжении долгого времени пыталась вести с ними переговоры. Так было и в 2007 году, когда российский посол в Париже обратился к правящему архиепископу экзархата русских православных церквей в Западной Европе с предупреждением о том, что Россия намеревается предъявить свои права на собор Святителя Николая в Ницце. И тогда же он заявил, что российское государство готово продлить подходящий к концу договор аренды русского храма с Православной культовой ассоциацией Ниццы, являющейся его юридическим лицом. При том условии, конечно, что Ассоциация не будет оспаривать право собственности, а также отменит введенную плату за вход в храм. Но ответа со стороны ACOR не последовало, зато последовали обиды и упреки в адрес Московской Патриархии и постсоветской России, у которой, мол, отсутствуют какие-либо права на эту, давно уже ставшую их, церковь. А если бы тогда они прислушались к доводам России и согласились продлить аренду – все было бы совсем по-другому.
Россия и сейчас призывает все стороны к переговорам. Но приходская Ассоциация во главе с протоиереем Иоанном Гейтом это игнорирует и, видимо, принципиально не пойдет на диалог с Москвой. Одновременно до сих пор не могут состояться переговоры между епископом Нестором, управляющим Корсунской епархией РПЦ, и архиепископом Гавриилом Команским, который всякий раз приостанавливает намеченные встречи, ссылаясь на то, что он в этой ситуации ничего не решает и ему нужно посоветоваться с руководством ACOR… И при этом по отношению к России то и дело раздаются обвинения в каких-то агрессивных односторонних действиях, тогда как все обстоит ровно наоборот. Именно они отказываются от переговоров, осуществляют односторонние действия, пытаются устраивать скандалы и постоянно выставляют себя обиженными - в том числе для того, чтобы привлечь к себе внимание французской прессы и, по возможности, поддержку местного обшественного мнения.
- Каково положение дел в Свято-Никольском храме в Ницце? Действительно ли новый настоятель храма не может в нем служить, доступ в храм во внебогослужебное время закрыт, а перед ним выставлены антироссийские плакаты?
- К сожалению, это действительно так, и я сам был этому свидетелем. Отец Николай Озолин, назначенный новым настоятелем Московским Патриархатом, вел себя очень деликатно по прибытии в Ниццу и показывал свою готовность взаимодействовать со всеми и мирно решать все проблемы. Так, он сразу же предложил предыдущему настоятелю, отцу Иоанну Гейту, сослужить вместе с ним, и несколько таких совместных служб действительно состоялось. Но вскоре совет Архиепископии, членом которого является и сам отец Иоанн, эту практику осудил, после чего владыка Гавриил Команский просто запретил отцу Николаю Озолину служить в этом соборе. Поэтому сейчас там продолжает служить отец Иоанн Гейт, а священник Николай Озолин ходит на службы как простой прихожанин.
Как Вы знаете, первая просьба российской стороны была связана с отменой взимаемой на протяжении долгого времени входной платы в храм (в размере 3 евро), но приходская Ассоциация до последнего отказывалась это сделать. Пока Россия не заявила, что в случае отказа она, будучи собственником храма с 2008 года, оставляет за собой право потребовать все собранные за этот срок деньги, и эта угроза заставила Ассоциацию задуматься и все-таки отменить входную плату. Но вместе с этим она решила ограничить доступ в храм, который сейчас открыт только во время богослужений, а после – сразу же закрывается на ключ и большую часть времени находится в закрытом состоянии. А ведь в этот храм, как памятник российской архитектуры и истории, регулярно приезжают огромные потоки туристов… И в качестве оправдания этой меры называется запрет России на взимание той самой входной платы в храм, в связи с чем прямо перед храмом действительно выставлен плакат для посетителей и туристов, разъясняющий, что Российское государство запретило взымать входную плату, тем самым лишив возможности оплачивать работу сотрудников храма, в связи с чем приходская Ассоциация была вынуждена храм закрыть. Таким образом, они продолжают сваливать всю вину на Россию.
- Недавно посол России во Франции Александр Орлов в своем интервью высказал возмущение тем, что члены приходской Ассоциации считают себя в праве продолжать распоряжаться принадлежащим России храмом, и выразил готовность вновь прибегнуть к судебному решению проблемы. Как вы считаете, предстоит новое судебное разбирательство?
- Да, очень может быть, что придется снова обращаться в суд, чтобы добиться насильственного выселения незаконно занимающих собор. Но дело в том, что у оппозиционеров Москвы появилась новая позиция. Они больше не оспаривают решение французского правосудия и выражают согласие с юридической принадлежностью храма России. Но вместе с тем настаивают на том, что Россия не может решать каноническую судьбу этого храма и назначать в него священника. Иными словами, по закону - церковь ваша, но прав назначать своих священников у вас нет – вот такую позицию они сейчас и занимают.
- Получается, что теперь дело не в юридических вопросах, а в канонических…
- Да, такова позиция членов ассоциации ACOR и отца Иоанна Гейта, по мнению которых Русской Церкви нет места в Западной Европе, это пространство – не ее каноническая территория. Их любимая фраза по поводу Московского Патриархата: «Русской церкви тут нечего делать».
Что касается Константинопольской юрисдикции, тут дело обстоит несколько иначе. Да, сейчас Архиепископия находится «под омофором Константинопольского патриарха», как они выражаются, но лишь для того, чтобы чувствовать свою независимость. Можно сказать, что у них - взаимное использование друг друга: Константинополь подкрепляет свои юрисдикционные претензии на всю православную диаспору, а архиепископия – свою независимость. Они ценят, что Константинополь не слишком вмешивается в их внутренние дела, и, на самом деле, они хотят быть независимыми и от Константинополя тоже. Одно из их мечтаний – создание собственной, независимой ни от кого, местной церкви. Так, они часто утверждают, что являются единственными православными во Франции, свободными от «филетизма»; а также - единственным церковным уделом, свободным от давления со стороны какого бы то ни было государства.
- Как видит сложившуюся ситуацию Константинопольский Патриархат? И как вы можете прокомментировать недавние высказывания Патриарха Варфоломея в связи со 150-летием собора Александра Невского в Париже?
- Вообще, отношения с Константинополем не всегда легко выстраивать в связи с его претензиями на функцию главного координатора православных церквей, якобы распространяющего свою юрисдикцию на все страны православной диаспоры. Так, когда у нас была создана Ассамблея православных епископов Франции, в ней предполагалось равное сотрудничество епископов от всех находящихся на территории страны православных церквей. Но Константинопольский патриархат настоял на том, что главное слово должно быть за епископом Константинопольской церкви, который должен председательствовать в Ассамблее. Но совсем недавно, на заседании Межправославной комиссии в Шамбези, в какой-то мере была восстановлена правильная модель сотрудничества - принятием положения о том, что любые решения Ассамблеи православных епископов могут приниматься только единодушно. И епископ Константинопольский вновь оказался в равном положении со всеми остальными, что и является выражением нормальной модели межправославных отношений.
Но, на мой взгляд, сейчас и в этом конфликте вокруг собора в Ницце некой точкой притяжения оппозиции Москве является не Константинополь и, наверное, не владыка Гавриил Команский, а группа членов Совета Архиепископии, в том числе и сам отец Иоанн Гейт, вокруг которого и концентрируется приходская Ассоциация ACOR. Скажу больше: мне кажется, что Константинополю и весь этот конфликт, и все эти раздоры, поднятые вокруг Архиепископии, очень не нравятся. И лучшее тому подтверждение - слова, прозвучавшие в его приветствии: и о необходимости «достроить мосты, укрепляющие наши братские отношения с братской Церковью Московского Патриархата», и, главное, о том, что «времена изменились, дух полемики остался позади, нам необходимо залечивать раны, причинённые историей, и напрочь отказаться от всякой враждебности».
- Хотелось бы надеяться, что эти слова Константинопольского Патриарха повлияют на разрешение ситуации хотя бы к 2012 году, когда собор в Ницце будет отмечать 100-летие.
- Я думаю, в скором времени все будет решено. Но не без скандалов и не без принудительных мер. Другого выхода просто не останется, если они так и будут отказываться делать какие-либо примирительные шаги, хотя бы просто пойти на переговоры. Возымеет ли какое-то воздействие на членов приходской Ассоциации призыв Константинопольского Патриарха «залечивать раны, причинённые историей, и напрочь отказаться от всякой враждебности», сказать трудно. Поскольку, как я уже говорил, они воспринимают себя как некую независимую от всех – и от Москвы, и от Константинополя - структуру.
Но вот это возникающее у них чувство: мол, они и есть единственные истинно православные, ни филетисты, ни националисты, не зависящие от какого-либо государства, не уклоняющиеся от решений московского Собора 1918 года и так далее – это чувство очень настораживает. Во-первых, это чувство может привести к собственной гордыни и презрению по отношению к другим. А во-вторых, именно это чувство часто присуще откалывающимся от церкви сектам: ведь именно сектанты всегда считали, что они и есть единственные истинно православные. Против этого соблазна может спасти лишь крепкая причастность к соборной Церкви.
Мы сожалеем, что Архиепископия находится во враждебных отношениях с Русской Церковью и в чисто формальных отношениах с Константинопольской Церковью, а поместная церковь, о которой она мечтает, отсутствует. Дай Бог, чтобы их церковный удел не заблудился, а наконец-то нашел свое окончательное место во вселенской Церкви.
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Basile Krivochéine
"Mémoire des deux mondes. De la Révolution à l’Église captive" Paris : Cerf, 2010 (Collection «L’histoire à vif»). 528 pp.
Texts of Archbishop Basil (Krivocheine)
Reviewed by Job Getcha
Archimandrite Dr. Job Getcha is Professor of Dogmatic and Liturgical Theology at the Institute of Graduate Studies in Orthodox Theology in Cham-besy-Geneva, Swiss
This remarkable book tells us the fascinating story of Basil Krivochéine (1900-1945), the son of a minister in the Tsar’s government, who joined the Army of the Volunteers of the “Whites” during the Bolshevik Revolution, became a monk in the Russian Monastery of St. Panteleimon on Mount Athos, a priest of the Russian Orthodox Parish of Oxford and Archbishop of Belgium of the Patriarchate of Moscow.
"Mémoire des deux mondes. De la Révolution à l’Église captive" Paris : Cerf, 2010 (Collection «L’histoire à vif»). 528 pp.
Texts of Archbishop Basil (Krivocheine)
Reviewed by Job Getcha
Archimandrite Dr. Job Getcha is Professor of Dogmatic and Liturgical Theology at the Institute of Graduate Studies in Orthodox Theology in Cham-besy-Geneva, Swiss
This remarkable book tells us the fascinating story of Basil Krivochéine (1900-1945), the son of a minister in the Tsar’s government, who joined the Army of the Volunteers of the “Whites” during the Bolshevik Revolution, became a monk in the Russian Monastery of St. Panteleimon on Mount Athos, a priest of the Russian Orthodox Parish of Oxford and Archbishop of Belgium of the Patriarchate of Moscow.
During his life, he spent 19 years in Russia, 22 years on Mount Athos, and about 40 years of exile in the Russian emigration. At first glance, the book appears eclectic: it consists of two parts (the Revolution and Church memoirs), five chapters in total that do not seem to have anything in common except the figure of the author. It is true that they were all first published separately during the life of the author, and were only
put together after his death. But this is only a first impression. In fact, a careful reader could easily make a link between the first part and the second part, where “this explains that”, showing the unity of the entire book as well as the author’s integrity.
The second chapter on “the year 1919” is immediately followed by the three chapters of memoirs of the author as archbishop. One can be surprised, as was Metropolitan Nikodim Rotov (p. 344), why nothing is being said about his decisive period of life on Mount Athos. We know that the young monk Basil was expulsed from the Holy Mountain in 1947, being suspected by the Greek authorities of pro-soviet sympathies. But nevertheless, the first part of the memoirs helps the reader to understand Krivochéine’s attitude in the second part.
The first part describes the adventures of the young 19 year old boy fleeing St. Petersburg, his native city, in order to join the White Army during the cold winter in 1918-1919. To do that, he infiltrated the Red Army, by pretending having a very important mission to carry out. Thus, the son of Minister Krivochéine, who confesses having had in his youth sympathies for the spirit of the Revolution and some expectations for a “new Russia” (p. 26, 42), soon considered the soviet system as unbearable and odious (p. 47). Nevertheless, he never severed ties with his fatherland. During his whole life, he always stressed that he was Russian, although not a Soviet citizen. In fact, he remained stateless until 1978, when he only took Belgian citizenship. All this perhaps explains why he has chosen to remain as a clergyman within the Patriarchate of Moscow, with the aim of helping and defending the captive Church, while other fellows had either joined the Patriarchate of Constantinople or constituted the “Russian Orthodox Church Outside Russia”.
Thus, the Revolution and the civil war described in the two first chapters explain Krivochéine’s affinities and repulsions towards different representatives of the “Captive Church” in the second part of the book. The whole chapter 3 is dedicated to Metropolitan Nicolas Iarouchevich who had approached Basil Krivochéine at different occasions and through different ways, even through the Soviet Embassy, was curious to hear Krivochéine’s report on the situation of the Russian monks on Mount Athos. The exiled Athonite monk had then suggested to the leading figure of the Russian Orthodox Church of that time to send about ten monks to St. Panteleimon, otherwise this monastery would cease to remain Russia
Chapter 4 deals with Metropolitan Nikodim Rotov presented as “an unpleasant and repellent personality” (p. 290) who “does not serve the Church but the State” (p. 326-327) but whom the author appreciates for his resistance against “the pretensions of the Ecumenical Patriarchate of an almost papal primacy and attempts to monopolise the preparation and convocation of the future Council” (p. 306). This major figure of the Orthodox Church in the Soviet Union is responsible for the renewal of Russian monasticism on Mount Athos in the 1960’s (p. 358-359). Perhaps this achievement is the reason of Krivochéine’s “absolution” of Rotov’s two major “capital sins”: his pro-sovietism, which made of him a “theologian of the October’s Revolution” (p. 350-353), and his pro-catholicism, which led him to receive Roman Catholics for communion in the Orthodox Church (p. 355).
Chapter 5 tells us the story of the local Church council election of Patriarch Pimen in 1971. Here, we see how the Soviet system managed to overcome Krivochéine’s attempt of contesting the procedure of that election with only one candidate and an open vote, which was perceived in the West as a Soviet provocation, and his strong opposition towards the ecclesiastical charter of 1961, inspired by Soviet laws. First, Metropolitan Nikodim Rotov tells him that “there will not be only one candidate” in order to calm him down (p. 407). Later, Krovocheine is brought to the conclusion that there are no suitable candidates other than Pimen (p. 425). Finally, Krivochéine’s Exarch asks him to stop his war against the new ecclesiastical charter, which Krivochéine considered as anti-canonical. His Exarch, Metropolitan Anthony Bloom, told him: “I think that if we, the bishops abroad, are the only ones to protest against the decrees of 1961 while all the others keep silent, this will be interpreted as if we want to appear as heroes and as if the local bishops would be cowardly and traitors of the Church. Through our intervention, we would accuse our brothers who are in a much more difficult situation than ours, and we would act up as heroes”. (p. 482).
This book is an inescapable source for the history of the Orthodox Church under the Soviet regime. Besides recalling the story of a young noble joining the White Army and who later became bishop in the Russian emigration, and his relations with the Patriarchate of Moscow, it enables the reader to become more acquainted with major ecclesiastical figures of that period such as Filaret Denysenko, Filaret Vakhromeev and Alexis Ridiger, in addition to those previously mentioned. Also of value are the footnotes, which could serve as a prosopological dictionary. However, it is disappointing that the editor had not included an index, which would have facilitated its usage for research.
The book gives us also an inside view of the Church under Soviet captivity, within which took place not only the practices of lying and of “negationism” (such as the negation of Khrouchev’s persecutions by Nicodim Rotov on p. 311), but also the policy of silence and blackmail, even imposed on such outsiders like Krivochéine. “I do not advise you to talk, you may not be able to leave from the Soviet Union”, the archbishop of Riga, Leonid, told him once (p. 435). Krivochéine finally chose silence. Nevertheless, he died in his native city, Leningrad at that time, during his next (and final) visit to the USSR.
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put together after his death. But this is only a first impression. In fact, a careful reader could easily make a link between the first part and the second part, where “this explains that”, showing the unity of the entire book as well as the author’s integrity.
The second chapter on “the year 1919” is immediately followed by the three chapters of memoirs of the author as archbishop. One can be surprised, as was Metropolitan Nikodim Rotov (p. 344), why nothing is being said about his decisive period of life on Mount Athos. We know that the young monk Basil was expulsed from the Holy Mountain in 1947, being suspected by the Greek authorities of pro-soviet sympathies. But nevertheless, the first part of the memoirs helps the reader to understand Krivochéine’s attitude in the second part.
The first part describes the adventures of the young 19 year old boy fleeing St. Petersburg, his native city, in order to join the White Army during the cold winter in 1918-1919. To do that, he infiltrated the Red Army, by pretending having a very important mission to carry out. Thus, the son of Minister Krivochéine, who confesses having had in his youth sympathies for the spirit of the Revolution and some expectations for a “new Russia” (p. 26, 42), soon considered the soviet system as unbearable and odious (p. 47). Nevertheless, he never severed ties with his fatherland. During his whole life, he always stressed that he was Russian, although not a Soviet citizen. In fact, he remained stateless until 1978, when he only took Belgian citizenship. All this perhaps explains why he has chosen to remain as a clergyman within the Patriarchate of Moscow, with the aim of helping and defending the captive Church, while other fellows had either joined the Patriarchate of Constantinople or constituted the “Russian Orthodox Church Outside Russia”.
Thus, the Revolution and the civil war described in the two first chapters explain Krivochéine’s affinities and repulsions towards different representatives of the “Captive Church” in the second part of the book. The whole chapter 3 is dedicated to Metropolitan Nicolas Iarouchevich who had approached Basil Krivochéine at different occasions and through different ways, even through the Soviet Embassy, was curious to hear Krivochéine’s report on the situation of the Russian monks on Mount Athos. The exiled Athonite monk had then suggested to the leading figure of the Russian Orthodox Church of that time to send about ten monks to St. Panteleimon, otherwise this monastery would cease to remain Russia
Chapter 4 deals with Metropolitan Nikodim Rotov presented as “an unpleasant and repellent personality” (p. 290) who “does not serve the Church but the State” (p. 326-327) but whom the author appreciates for his resistance against “the pretensions of the Ecumenical Patriarchate of an almost papal primacy and attempts to monopolise the preparation and convocation of the future Council” (p. 306). This major figure of the Orthodox Church in the Soviet Union is responsible for the renewal of Russian monasticism on Mount Athos in the 1960’s (p. 358-359). Perhaps this achievement is the reason of Krivochéine’s “absolution” of Rotov’s two major “capital sins”: his pro-sovietism, which made of him a “theologian of the October’s Revolution” (p. 350-353), and his pro-catholicism, which led him to receive Roman Catholics for communion in the Orthodox Church (p. 355).
Chapter 5 tells us the story of the local Church council election of Patriarch Pimen in 1971. Here, we see how the Soviet system managed to overcome Krivochéine’s attempt of contesting the procedure of that election with only one candidate and an open vote, which was perceived in the West as a Soviet provocation, and his strong opposition towards the ecclesiastical charter of 1961, inspired by Soviet laws. First, Metropolitan Nikodim Rotov tells him that “there will not be only one candidate” in order to calm him down (p. 407). Later, Krovocheine is brought to the conclusion that there are no suitable candidates other than Pimen (p. 425). Finally, Krivochéine’s Exarch asks him to stop his war against the new ecclesiastical charter, which Krivochéine considered as anti-canonical. His Exarch, Metropolitan Anthony Bloom, told him: “I think that if we, the bishops abroad, are the only ones to protest against the decrees of 1961 while all the others keep silent, this will be interpreted as if we want to appear as heroes and as if the local bishops would be cowardly and traitors of the Church. Through our intervention, we would accuse our brothers who are in a much more difficult situation than ours, and we would act up as heroes”. (p. 482).
This book is an inescapable source for the history of the Orthodox Church under the Soviet regime. Besides recalling the story of a young noble joining the White Army and who later became bishop in the Russian emigration, and his relations with the Patriarchate of Moscow, it enables the reader to become more acquainted with major ecclesiastical figures of that period such as Filaret Denysenko, Filaret Vakhromeev and Alexis Ridiger, in addition to those previously mentioned. Also of value are the footnotes, which could serve as a prosopological dictionary. However, it is disappointing that the editor had not included an index, which would have facilitated its usage for research.
The book gives us also an inside view of the Church under Soviet captivity, within which took place not only the practices of lying and of “negationism” (such as the negation of Khrouchev’s persecutions by Nicodim Rotov on p. 311), but also the policy of silence and blackmail, even imposed on such outsiders like Krivochéine. “I do not advise you to talk, you may not be able to leave from the Soviet Union”, the archbishop of Riga, Leonid, told him once (p. 435). Krivochéine finally chose silence. Nevertheless, he died in his native city, Leningrad at that time, during his next (and final) visit to the USSR.
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Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a accordé une interview au quotidien « Rossïyskaya Gazeta ». Répondant au souhait exprimé par la rédaction il a commenté les prises de position de l’higoumène Vitaly (Outkine), secrétaire du diocèse d’Ivanovo. Le père Vitaly exprime dans son blog une admiration marquée pour Staline.
Mgr Hilarion a soumis à une critique sans réserves cette attitude à l’égard du stalinisme.
Il a déclaré : « L’histoire s’est déjà prononcée. Toute nostalgie du stalinisme, d’autant plus lorsqu’elle est le fait d’un clerc, est à mes yeux parfaitement blasphématoire. Est-il concevable de vénérer les Nouveaux martyrs et d’éprouver en même du respect à l’égard de Staline. Cela équivaut à vénérer Saint Jean Baptiste et à éprouver du respect pour Hérode qui l’avait fait décapiter. Est-il concevable de glorifier les victimes et leur bourreau ?
Mgr Hilarion a soumis à une critique sans réserves cette attitude à l’égard du stalinisme.
Il a déclaré : « L’histoire s’est déjà prononcée. Toute nostalgie du stalinisme, d’autant plus lorsqu’elle est le fait d’un clerc, est à mes yeux parfaitement blasphématoire. Est-il concevable de vénérer les Nouveaux martyrs et d’éprouver en même du respect à l’égard de Staline. Cela équivaut à vénérer Saint Jean Baptiste et à éprouver du respect pour Hérode qui l’avait fait décapiter. Est-il concevable de glorifier les victimes et leur bourreau ?
L’higoumène Vitaly va jusqu’à dire que « l’intelligentsia est de par sa nature stérile et inutile au pays et qu’aussi parler d’une intelligentsia orthodoxe est une contradiction dans les termes ». Ce ne sont que des fadaises. L’auteur de ces sornettes a sans doute voulu épater ses lecteurs. C’est à regret qu’il convient de constater que ce genre d’idées saugrenues se fait de plus en plus fréquent, c’est devenu un moyen d’attirer l’attention.
Les intellectuels ont toujours existé, ils sont indispensables et ils resteront là. Il s’agit d’une composante essentielle de l’Eglise.
Nous avons aujourd’hui besoin d’un clergé cultivé qui puisse générer des idées nouvelles et influencer la manière dont notre société voit le monde. Des contacts étroits entre l’Eglise et l’intelligentsia sont absolument indispensables. Il est particulièrement important d’instaurer un dialogue avec les intellectuels qui ne sont pas ecclécialisés. Et ce nos pas ceux qui profèrent des sottises et qui écrivent n’importe quoi sur le Net qui contribueront à l’établissement de ces contacts. Soyons responsables pour ce que nous disons. Qu’on le veuille ou non, le lecteur de ce genre de blogs se dit qu’il s’agit là des positions officielles de l’Eglise. Il nous est par la suite difficile d’établir une distinction entre les positions de l’Eglise ou ce que dit à titre personnel tel ou tel prêtre. Les prêtres sont toujours perçus comme des guides, ils sont donc particulièrement responsables de ce qu’ils disent.
Il est préférable de garder le silence que de dire des choses superficielles et irréfléchies! »
Interfax religion
Traduction "PO"
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L’Eglise russe contre la réhabilitation de Staline
Les intellectuels ont toujours existé, ils sont indispensables et ils resteront là. Il s’agit d’une composante essentielle de l’Eglise.
Nous avons aujourd’hui besoin d’un clergé cultivé qui puisse générer des idées nouvelles et influencer la manière dont notre société voit le monde. Des contacts étroits entre l’Eglise et l’intelligentsia sont absolument indispensables. Il est particulièrement important d’instaurer un dialogue avec les intellectuels qui ne sont pas ecclécialisés. Et ce nos pas ceux qui profèrent des sottises et qui écrivent n’importe quoi sur le Net qui contribueront à l’établissement de ces contacts. Soyons responsables pour ce que nous disons. Qu’on le veuille ou non, le lecteur de ce genre de blogs se dit qu’il s’agit là des positions officielles de l’Eglise. Il nous est par la suite difficile d’établir une distinction entre les positions de l’Eglise ou ce que dit à titre personnel tel ou tel prêtre. Les prêtres sont toujours perçus comme des guides, ils sont donc particulièrement responsables de ce qu’ils disent.
Il est préférable de garder le silence que de dire des choses superficielles et irréfléchies! »
Interfax religion
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L’Eglise russe contre la réhabilitation de Staline
V.G.
Selon le dernier communiqué de l'AEOF(1), Mgr Nestor évêque de Chersonèse du patriarcat de Moscou représentera les évêques orthodoxes à la « Rencontre des religions pour la Paix ».
Organisée à l’initiative du Cardinal Vingt-Trois, Archevêque de Paris avec la Communauté de Sant’Egidio, pour commémorer en France les 25 ans de cette rencontre d’Assise le jeudi 27 octobre place des Droits de l’Homme, parvis du Trocadéro à Paris
Selon le dernier communiqué de l'AEOF(1), Mgr Nestor évêque de Chersonèse du patriarcat de Moscou représentera les évêques orthodoxes à la « Rencontre des religions pour la Paix ».
Organisée à l’initiative du Cardinal Vingt-Trois, Archevêque de Paris avec la Communauté de Sant’Egidio, pour commémorer en France les 25 ans de cette rencontre d’Assise le jeudi 27 octobre place des Droits de l’Homme, parvis du Trocadéro à Paris
En présence :
• du cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris et président de la Conférence des Évêques de France,
• du pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France,
• du rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France,
• de Mgr Nestor (SIROTENKO) , évêque de Chersonèse du patriarcat de Moscou,
• de M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil Français du Culte Musulman,
• du révérend Olivier Reigen WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France,
• de M. Mario GIRO, responsable des relations internationales de la Communauté de Sant’Egidio,
• et de représentants des pouvoirs publics et du corps diplomatique en France
Des responsables des grandes religions de France (catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, bouddhistes) qui forment le CRCF (Conférence des Responsables de Culte en France), se retrouveront sur la place des Droits de l’Homme pour transmettre un appel pour la paix au monde. Des élus et les représentants du corps diplomatique en France ont été invités.
La Conférence des Responsables de Culte en France a été créée le 23 novembre 2010 par le Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France , le Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France, le Métropolite EMMANUEL, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France, le Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France, M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman et le Révérend Olivier WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France. Elle souhaite favoriser activement le dialogue dans le respect mutuel, en s’appuyant sur la liberté et la justice qui sont à la base du vivre ensemble. Par là, elle entend contribuer, à sa mesure, au développement d’un climat de confiance dans notre pays.
UNE RENCONTRE DANS L’ESPRIT D’ASSISE
Les responsables des grandes religions en France (catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, bouddhistes) qui forment le CRCF - Conférence des Représentants des Cultes en France ou leur représentant, se retrouveront sur la place des Droits de l’Homme pour transmettre un appel pour la paix au monde. Ce rassemblement dans un esprit de fraternité et de convivialité se déroulera suivant les modalités suivantes :
- un représentant de chaque religion prendra la parole,
- le message de paix signé par tous les représentants des religions sera lu solennellement et remis par des enfants aux élus et membres du corps diplomatique,
-un chandelier géant sera illuminé en signe de paix et de fraternité. Pour accueillir un large public et lui permettre de suivre les interventions des responsables religieux placés sur un podium, des chaises et un écran géant seront installés.
Depuis la rencontre d’Assise en 1986, la Communauté de Sant’Egidio a organisé chaque année des rencontres de dialogue et de collaboration entre les responsables chrétiens et ceux des grandes religions mondiales. La dernière édition de ces rencontres a eu lieu du 11 au 13 septembre 2011 à Munich et a réuni des personnalités religieuses et politiques d’environ soixante pays du monde.
La mission de la Communauté de Sant’Egidio, dont les caractéristiques sont la prière et la solidarité avec les plus défavorisés au quotidien, a également développé de nombreuses initiatives de recherches de paix et de réconciliation, notamment en Afrique et en Amérique latine.
Source: ICI
1) ICI
• du cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris et président de la Conférence des Évêques de France,
• du pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France,
• du rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France,
• de Mgr Nestor (SIROTENKO) , évêque de Chersonèse du patriarcat de Moscou,
• de M. Anouar KBIBECH, secrétaire général du Conseil Français du Culte Musulman,
• du révérend Olivier Reigen WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France,
• de M. Mario GIRO, responsable des relations internationales de la Communauté de Sant’Egidio,
• et de représentants des pouvoirs publics et du corps diplomatique en France
Des responsables des grandes religions de France (catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, bouddhistes) qui forment le CRCF (Conférence des Responsables de Culte en France), se retrouveront sur la place des Droits de l’Homme pour transmettre un appel pour la paix au monde. Des élus et les représentants du corps diplomatique en France ont été invités.
La Conférence des Responsables de Culte en France a été créée le 23 novembre 2010 par le Cardinal André VINGT-TROIS, président de la Conférence des Évêques de France , le Pasteur Claude BATY, président de la Fédération protestante de France, le Métropolite EMMANUEL, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France, le Grand Rabbin Gilles BERNHEIM, Grand Rabbin de France, M. Mohammed MOUSSAOUI, président du Conseil français du culte musulman et le Révérend Olivier WANG-GENH, président de l’Union bouddhiste de France. Elle souhaite favoriser activement le dialogue dans le respect mutuel, en s’appuyant sur la liberté et la justice qui sont à la base du vivre ensemble. Par là, elle entend contribuer, à sa mesure, au développement d’un climat de confiance dans notre pays.
UNE RENCONTRE DANS L’ESPRIT D’ASSISE
Les responsables des grandes religions en France (catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, bouddhistes) qui forment le CRCF - Conférence des Représentants des Cultes en France ou leur représentant, se retrouveront sur la place des Droits de l’Homme pour transmettre un appel pour la paix au monde. Ce rassemblement dans un esprit de fraternité et de convivialité se déroulera suivant les modalités suivantes :
- un représentant de chaque religion prendra la parole,
- le message de paix signé par tous les représentants des religions sera lu solennellement et remis par des enfants aux élus et membres du corps diplomatique,
-un chandelier géant sera illuminé en signe de paix et de fraternité. Pour accueillir un large public et lui permettre de suivre les interventions des responsables religieux placés sur un podium, des chaises et un écran géant seront installés.
Depuis la rencontre d’Assise en 1986, la Communauté de Sant’Egidio a organisé chaque année des rencontres de dialogue et de collaboration entre les responsables chrétiens et ceux des grandes religions mondiales. La dernière édition de ces rencontres a eu lieu du 11 au 13 septembre 2011 à Munich et a réuni des personnalités religieuses et politiques d’environ soixante pays du monde.
La mission de la Communauté de Sant’Egidio, dont les caractéristiques sont la prière et la solidarité avec les plus défavorisés au quotidien, a également développé de nombreuses initiatives de recherches de paix et de réconciliation, notamment en Afrique et en Amérique latine.
Source: ICI
1) ICI
La Fédération de Russie demande au juge d'exécution près le tribunal de grande instance de Nice d'ordonner les mesures de nature à permettre à l'Etat russe de reprendre possession de la cathédrale orthodoxe, d'ordonner à l'ACOR* de laisser les représentants de l'Etat pénétrer dans l'édifice et de leur remettre un jeu de clefs complet (...), d'ordonner la libération des lieux et, à défaut de libération spontanée, ordonner l'expulsion de l'association, si nécessaire avec le concours d'un serrurier et de la force publique», sous astreinte de 10 000 par jour de retard.
Audience reportée à jeudi
La Russie ne prend plus de gant dans le bras-de-fer qui l'oppose à l'ACOR. Déclarée propriétaire des lieux par un jugement en date du printemps dernier, elle entend obtenir, par le recours à la force publique si nécessaire, le départ de l'association cultuelle niçoise. Elle a opté pour une procédure rapide, une «assignation au fond à jour fixe devant le juge d'exécution». La libération des lieux pouvant être ordonnée dans les 8 jours.
Audience reportée à jeudi
La Russie ne prend plus de gant dans le bras-de-fer qui l'oppose à l'ACOR. Déclarée propriétaire des lieux par un jugement en date du printemps dernier, elle entend obtenir, par le recours à la force publique si nécessaire, le départ de l'association cultuelle niçoise. Elle a opté pour une procédure rapide, une «assignation au fond à jour fixe devant le juge d'exécution». La libération des lieux pouvant être ordonnée dans les 8 jours.
L'audience s'est tenue hier matin à la 6e Chambre du TGI. C'est sans surprise que l'avocate de l'association, Me Marie-Nina Valli, a demandé un délai pour mieux préparer la défense. Une requête accordée par le tribunal. L'affaire se jugera finalement ce jeudi 27 octobre à 14 heures.
L'avocate se déclare «confiante» dans l'issue. Selon elle, le juge d'exécution n'a pas le pouvoir d'ordonner l'expulsion, «celle-ci ne figurant d'ailleurs pas dans l'arrêté de la cour d'Appel d'Aix»**.
Dans les rangs de l'association, on ne cache pas colère et incompréhension devant le caractère jugé «expéditif» de la méthode choisie : «En juin, le représentant de la fédération de Russie avait déclaré que c'était aux deux obédiences orthodoxes, la nôtre et celle de Moscou, de s'entendre; affirmant que la Russie ne s'en mêlerait pas.
« C'est tout le contraire qui se passe aujourd'hui. Comment peut-on discuter dans de telles conditions?», s'interrogent le père Michel Philippenko et Alexis Obolensky.
«Ce n'est pas une guerre de religion»
Pour sa part, l'avocat de la Russie estime que celle-ci a su faire preuve de beaucoup de patience : «C'est en janvier 2010 que le TGI de Nice a émis son premier jugement favorable à l'Etat russe, avec «exécution provisoire»; nous n'avons pas demandé l'application de cette dernière en espérant que le dialogue s'engage. Mais l'ACOR a refusé les mains tendues et les médiations proposées par le tribunal. Nous ne sommes pas dans un conflit de religion mais dans une affaire immobilière. La Justice a tranché, le propriétaire veut récupérer son bien, quoi de plus normal?»
*L'association cultuelle niçoise gestionnaire des lieux depuis les années 1920.
**Arrêté par lequel la Russie a été déclarée propriétaire légitime de l'église.
SUITE NICE Matin
L'avocate se déclare «confiante» dans l'issue. Selon elle, le juge d'exécution n'a pas le pouvoir d'ordonner l'expulsion, «celle-ci ne figurant d'ailleurs pas dans l'arrêté de la cour d'Appel d'Aix»**.
Dans les rangs de l'association, on ne cache pas colère et incompréhension devant le caractère jugé «expéditif» de la méthode choisie : «En juin, le représentant de la fédération de Russie avait déclaré que c'était aux deux obédiences orthodoxes, la nôtre et celle de Moscou, de s'entendre; affirmant que la Russie ne s'en mêlerait pas.
« C'est tout le contraire qui se passe aujourd'hui. Comment peut-on discuter dans de telles conditions?», s'interrogent le père Michel Philippenko et Alexis Obolensky.
«Ce n'est pas une guerre de religion»
Pour sa part, l'avocat de la Russie estime que celle-ci a su faire preuve de beaucoup de patience : «C'est en janvier 2010 que le TGI de Nice a émis son premier jugement favorable à l'Etat russe, avec «exécution provisoire»; nous n'avons pas demandé l'application de cette dernière en espérant que le dialogue s'engage. Mais l'ACOR a refusé les mains tendues et les médiations proposées par le tribunal. Nous ne sommes pas dans un conflit de religion mais dans une affaire immobilière. La Justice a tranché, le propriétaire veut récupérer son bien, quoi de plus normal?»
*L'association cultuelle niçoise gestionnaire des lieux depuis les années 1920.
**Arrêté par lequel la Russie a été déclarée propriétaire légitime de l'église.
SUITE NICE Matin
Un nouvel article de Nikita et Xenia Krivochéine sur "Pravoslavie i Mir" : paroles de paix du patriarche Bartholomé, de l'AEOF, perspectives de régularisation judiciaire à Nice...
Il n’est pas impossible que les lecteurs de « Pravoslavie i Mir » estiment excessif le nombre de publications consacrées à la lointaine France ainsi qu’à la situation autour de la cathédrale orthodoxe de Nice. Ils se sont probablement mis à penser que la Côte n’est pas qu’un lieu de plaisante villégiature mais aussi et surtout le siège de désagréables dissensions ecclésiales. Mais avant d’en revenir au « chaudron de Nice » (par analogie avec celui de Verdun, que le Ciel nous pardonne !) commençons par évoquer la proche perspective de son extinction et du retour à la paix au sein de l’Eglise.
Paris, cathédrale saint Alexandre de la Neva, liturgie solennelle le jour de la commémoration du 150 anniversaire de « la rue Daru ». La liturgie est concélébrée par de nombreux évêques : Mgr Gabriel de Comane, Mgr Emmanuel, métropolite de France, Mgr Michel, évêque de Genève (EORHF) ainsi que d’autres hiérarques. Les pouvoirs civils étaient représentés par plusieurs hauts fonctionnaires.
Il n’est pas impossible que les lecteurs de « Pravoslavie i Mir » estiment excessif le nombre de publications consacrées à la lointaine France ainsi qu’à la situation autour de la cathédrale orthodoxe de Nice. Ils se sont probablement mis à penser que la Côte n’est pas qu’un lieu de plaisante villégiature mais aussi et surtout le siège de désagréables dissensions ecclésiales. Mais avant d’en revenir au « chaudron de Nice » (par analogie avec celui de Verdun, que le Ciel nous pardonne !) commençons par évoquer la proche perspective de son extinction et du retour à la paix au sein de l’Eglise.
Paris, cathédrale saint Alexandre de la Neva, liturgie solennelle le jour de la commémoration du 150 anniversaire de « la rue Daru ». La liturgie est concélébrée par de nombreux évêques : Mgr Gabriel de Comane, Mgr Emmanuel, métropolite de France, Mgr Michel, évêque de Genève (EORHF) ainsi que d’autres hiérarques. Les pouvoirs civils étaient représentés par plusieurs hauts fonctionnaires.
Le métropolite Emmanuel a donné lecture du message adressé à cette occasion par le patriarche de Constantinople Bartholomé. Ce message a rendu l’espérance et a pansé les plaies des orthodoxes de tradition russe résidant en France qui vivent douloureusement les dissensions ecclésiales de ces dernières années évoquant, désolés de le dire, les décennies de la guerre froide.
En voici un extrait : ICI
« Dès lors, il n'est de valeur absolue que celle de l'Evangile de la Tradition qui nous vient des Saints Apôtres, de l'enseignement des Pères de l'Eglise et de la célébration de la Divine Eucharistie, réalisée dans le sein même de l'Eglise Ainsi dans un esprit de sollicitude et d'amour, nous sommes convaincus que l’incarnation de ces valeurs dans le monde slave orthodoxe constitue une vocation à laquelle vous devez rester attachés, car elle enrichit l'Eglise Orthodoxe tout entière comme l'approfondissement du lien, de communion si indispensable à l'unité du corps du Christ.
Sur ce fondement, nous avons l'assurance que les particularités de votre Exarchat sont en mesure de constituer des passerelles pour l'approfondissement de nos relations fraternelles avec notre Eglise Sœur du Patriarcat de Moscou. En effet, conscients que les temps ont changé et laissant derrière nous tout esprit polémique, nous devons œuvrer à la cicatrisation des stigmates de l'histoire et renoncer aux représentations belliqueuses».
Entendre ces paroles d’amour et de paix était réconfortant, d’autant plus dans le contexte des récentes prises de position plus que brutales à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe émanant de certains milieux proches de l’archevêché.
Le patriarche Bartholomé a cru bon d’appeler à la sérénité la communauté russe orthodoxe plurijuridictionnelle de France, et cela fut perçu comme une grande consolation. Les relations entre « les juridictions » sont, ces dix dernières années, marquées par les pires chamailleries.
Que se passe-t-il entre-temps à Nice ?
Procès, huissiers, tracts, panneaux, et offensantes pétitions…. Paroles plus qu’humiliantes à l’égard de la Russie et de l’Eglise orthodoxe russe, mépris à peine dissimulé de la justice française !
On ne peut qu’espérer que le bon sens prendra le dessus et que nous verrons l’équité triompher, cela pour la saint Sylvestre, au plus tard.
Nous en voulons pour garantie la venue récente sur la Côte de l’admirable archiprêtre Nicolas Ozoline, en provenance de Kiji, en Carélie. De nombreux paroissiens de la cathédrale aspirant à la paix se sont d’ores et déjà regroupés autour du père Nicolas.
Notre pronostic de paix a d’autant plus de chances de se réaliser si l’on a à l’esprit la décision récemment adoptée par l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. L’AEOF s’est réunie en séance plénière le 15 septembre dernier sous la présidence du métropolite Emmanuel. Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, participait aux travaux.
Il avait été récemment établi par la Commission interconciliaire de Chambésy que les décisions des Assemblées des évêques orthodoxes, cela dans tous les pays où elles ont été installées, doivent être prises à l’unanimité. Cette disposition qui est désormais appliquée contribue à éviter que d’éventuelles dissensions sortent au grand jour.
Ainsi, l’Assemblée à dit : ICI
«Concernant la situation de la cathédrale Saint-Nicolas à Nice le communiqué précise: "Sans vouloir rentrer dans les considérations juridiques liées á la situation de la cathédrale de Nice, les évêques orthodoxes de France regrettent profondément les tensions et les déchirements entre les membres de la même famille ecclésiale. Les évêques ont été unanimes sur la nécessité, sans tarder, de pacifier la situation et de trouver á ce différend, une solution ecclésiale qui ouvre de nouveau les chemins de la réconciliation et du rassemblement en Christ. Ils ont décidé par conséquent de se référer à la sagesse des deux patriarches concernés, oecuménique et de Moscou, pour aboutir à une résolution ecclésiale et irénique de ce différend dans les meilleures délais. Ils demandent, entre-temps, á toutes les parties en cause de garder le calme et d'agir en tout, en faveur de la paix ecclésiale ».
Cela dit, ce qui est à César appartient à César : la Fédération de Russie, légitime propriétaire de la cathédrale de Nice et du terrain sur lequel elle se trouve persévère dans son action comme bon lui semble en vue d’obtenir l’application des arrêts du TGI de Nice et de la cour d’appel d’Aix.
Les litiges interjuridictionnels trouveront entre-temps une solution dans l’esprit de fraternité auquel nous exhortent le patriarche Bartholomé et l’AEOF.
Traduction "PO"
* * *
Ницца: грядёт мир под оливами
Читателям портала «Православие и мир», может быть, наскучила тема далёкой Франции и Лазурного берега, мыслящегося не только комфортным курортом, но и местом церковных нестроений. Приходится, увы, эту тему продолжить, но теперь уже в ином ракурсе. Но прежде чем перейти к Ниццкому котлу, в почти военном значении, начнём с того, что обещает скорому его погашению и возврату к церковному миру.
Париж, Собор Святого Александра Невского, торжественная в день 150-тия освящения собора служба, в присутствии многочисленного епископата и высоких персон представляющих светскую власть, литургия: служат владыка Гавриил Команский, митрополит Эммануил Галльский, владыка Михаил, епископ Женевский (РПЦЗ) и другие иерархи.
Митрополит Эммануил огласил приветствие Патриарха Константинопольского Варфоломея. Православным русской традиции, проживающим во Франции, изболевшимся распрями, напоминающими, прости Господи, десятилетия холодной войны, было в утешение и надежду услышать эти слова послания:
«Итак, преисполненные в духе братской любви, мы убеждены в том, что воплощение Евангельских и евхаристических ценностей в славянском православном мире и есть то призвание, которому вы должны оставаться верными, так как именно этой верностью вы обогащаете православную Церковь во всей её полноте, углубляя Евхаристическую связь, столь необходимую единству Телу Христова.
Это призвание показывает и убеждает, в том, что особенности, присущие вашему Экзархату, помогут достроить мосты укрепляющие наши братские отношения с братской Церковью Московского Патриархата. И впрямь, времена изменились, дух полемики остался позади, нам необходимо залечивать раны причинённые историей и напрочь отказаться от всякой враждебности» (целиком послание Патриарха Варфоломея опубликовано на сайте Ассамблеи православных епископов Франции) и PO
Великие слова, вдвойне утешающие на фоне недавних брутальных высказываний в адрес Русской Православной Церкви, исходящих из кругов, близких Архиепископии на Дарю.
В утешение услышать православным русской традиции, что сам патриарх Константинопольский счёл в пользу призвать к покою русскую православную многоюрисдикционную общину Франции, увы, пришедшую в последнее десятилетие к квазизощенковским взаимоотношениям.
О Ницце: там и суд, и приставы, и плакаты, и листовки, и резкие высказывания в адрес России и Русской Православной Церкви, с плохо скрываемым презрением к французскому правосудию!
Можно только надеется, что разум возьмёт верх над эмоциями и к Новолетию установится справедливость. Тому залог недавний приезд в Ниццу замечательного священника из Кижей (Карелия) протоиерея Николая Озолина. Вокруг него за две недели пребывания собрались прихожане, желающие умиротворения.
Этот мирный прогноз более чем оптимистичен, если прочесть решение последней сессии Ассамблеи православных епископов Франции (АЕОФ), проходившей в Париже 15 сентября, под председательством митрополита Галльского Эммануила.
В работе сессии, естественно, принимал участие вл. Нестор, епископ Корсунский. После не столь давних заседаний Межправославной комиссии в Шамбези было установлено, что решения в ассамблеях православных епископов всюду, где они есть, принимаются единодушно. Это вошедшее в силу положение, конечно же, помогает избегать открытых несогласий.
Решение Ассамблеи гласит:
«Не вдаваясь в юридические аспекты, связанные с ситуацией вокруг собора в Ницце, православные епископы Франции глубоко сожалеют о напряженности и раздорах, возникших между членами единой церковной семьи.
Епископы посчитали единодушно, что необходимо умиротворить без промедления ситуацию и стремиться к церковному выходу из конфликта, чтобы вновь открыть пути примирения и соединения во Христе.
В связи с этим епископы решили обратиться к мудрости двух вовлеченных патриархов, Вселенского и Московского, с тем чтобы как можно скорее прийти к церковному и мирному разрешению конфликта. До этого епископы просят все затронутые стороны сохранять спокойствие и во всем действовать в пользу мира церковного» (Официальный сайт Ассамблеи православных епископов Франции) AEOF и PO
Итак, кесареву – кесарево: законный владелец храма и территории в Ницце, Российская Федерация, продолжает, по своему разумению, действовать для того, чтобы добиться осуществления решений французских судов двух инстанций.
Межюрисдикционные нестроения, тем временем, конечно же, найдут своё разрешение в том братском духе, к которому призывают патриарх Варфоломей и Ассамблея.
Никита и Ксения Кривошеины, Париж
En voici un extrait : ICI
« Dès lors, il n'est de valeur absolue que celle de l'Evangile de la Tradition qui nous vient des Saints Apôtres, de l'enseignement des Pères de l'Eglise et de la célébration de la Divine Eucharistie, réalisée dans le sein même de l'Eglise Ainsi dans un esprit de sollicitude et d'amour, nous sommes convaincus que l’incarnation de ces valeurs dans le monde slave orthodoxe constitue une vocation à laquelle vous devez rester attachés, car elle enrichit l'Eglise Orthodoxe tout entière comme l'approfondissement du lien, de communion si indispensable à l'unité du corps du Christ.
Sur ce fondement, nous avons l'assurance que les particularités de votre Exarchat sont en mesure de constituer des passerelles pour l'approfondissement de nos relations fraternelles avec notre Eglise Sœur du Patriarcat de Moscou. En effet, conscients que les temps ont changé et laissant derrière nous tout esprit polémique, nous devons œuvrer à la cicatrisation des stigmates de l'histoire et renoncer aux représentations belliqueuses».
Entendre ces paroles d’amour et de paix était réconfortant, d’autant plus dans le contexte des récentes prises de position plus que brutales à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe émanant de certains milieux proches de l’archevêché.
Le patriarche Bartholomé a cru bon d’appeler à la sérénité la communauté russe orthodoxe plurijuridictionnelle de France, et cela fut perçu comme une grande consolation. Les relations entre « les juridictions » sont, ces dix dernières années, marquées par les pires chamailleries.
Que se passe-t-il entre-temps à Nice ?
Procès, huissiers, tracts, panneaux, et offensantes pétitions…. Paroles plus qu’humiliantes à l’égard de la Russie et de l’Eglise orthodoxe russe, mépris à peine dissimulé de la justice française !
On ne peut qu’espérer que le bon sens prendra le dessus et que nous verrons l’équité triompher, cela pour la saint Sylvestre, au plus tard.
Nous en voulons pour garantie la venue récente sur la Côte de l’admirable archiprêtre Nicolas Ozoline, en provenance de Kiji, en Carélie. De nombreux paroissiens de la cathédrale aspirant à la paix se sont d’ores et déjà regroupés autour du père Nicolas.
Notre pronostic de paix a d’autant plus de chances de se réaliser si l’on a à l’esprit la décision récemment adoptée par l’Assemblée des évêques orthodoxes de France. L’AEOF s’est réunie en séance plénière le 15 septembre dernier sous la présidence du métropolite Emmanuel. Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, participait aux travaux.
Il avait été récemment établi par la Commission interconciliaire de Chambésy que les décisions des Assemblées des évêques orthodoxes, cela dans tous les pays où elles ont été installées, doivent être prises à l’unanimité. Cette disposition qui est désormais appliquée contribue à éviter que d’éventuelles dissensions sortent au grand jour.
Ainsi, l’Assemblée à dit : ICI
«Concernant la situation de la cathédrale Saint-Nicolas à Nice le communiqué précise: "Sans vouloir rentrer dans les considérations juridiques liées á la situation de la cathédrale de Nice, les évêques orthodoxes de France regrettent profondément les tensions et les déchirements entre les membres de la même famille ecclésiale. Les évêques ont été unanimes sur la nécessité, sans tarder, de pacifier la situation et de trouver á ce différend, une solution ecclésiale qui ouvre de nouveau les chemins de la réconciliation et du rassemblement en Christ. Ils ont décidé par conséquent de se référer à la sagesse des deux patriarches concernés, oecuménique et de Moscou, pour aboutir à une résolution ecclésiale et irénique de ce différend dans les meilleures délais. Ils demandent, entre-temps, á toutes les parties en cause de garder le calme et d'agir en tout, en faveur de la paix ecclésiale ».
Cela dit, ce qui est à César appartient à César : la Fédération de Russie, légitime propriétaire de la cathédrale de Nice et du terrain sur lequel elle se trouve persévère dans son action comme bon lui semble en vue d’obtenir l’application des arrêts du TGI de Nice et de la cour d’appel d’Aix.
Les litiges interjuridictionnels trouveront entre-temps une solution dans l’esprit de fraternité auquel nous exhortent le patriarche Bartholomé et l’AEOF.
Traduction "PO"
* * *
Ницца: грядёт мир под оливами
Читателям портала «Православие и мир», может быть, наскучила тема далёкой Франции и Лазурного берега, мыслящегося не только комфортным курортом, но и местом церковных нестроений. Приходится, увы, эту тему продолжить, но теперь уже в ином ракурсе. Но прежде чем перейти к Ниццкому котлу, в почти военном значении, начнём с того, что обещает скорому его погашению и возврату к церковному миру.
Париж, Собор Святого Александра Невского, торжественная в день 150-тия освящения собора служба, в присутствии многочисленного епископата и высоких персон представляющих светскую власть, литургия: служат владыка Гавриил Команский, митрополит Эммануил Галльский, владыка Михаил, епископ Женевский (РПЦЗ) и другие иерархи.
Митрополит Эммануил огласил приветствие Патриарха Константинопольского Варфоломея. Православным русской традиции, проживающим во Франции, изболевшимся распрями, напоминающими, прости Господи, десятилетия холодной войны, было в утешение и надежду услышать эти слова послания:
«Итак, преисполненные в духе братской любви, мы убеждены в том, что воплощение Евангельских и евхаристических ценностей в славянском православном мире и есть то призвание, которому вы должны оставаться верными, так как именно этой верностью вы обогащаете православную Церковь во всей её полноте, углубляя Евхаристическую связь, столь необходимую единству Телу Христова.
Это призвание показывает и убеждает, в том, что особенности, присущие вашему Экзархату, помогут достроить мосты укрепляющие наши братские отношения с братской Церковью Московского Патриархата. И впрямь, времена изменились, дух полемики остался позади, нам необходимо залечивать раны причинённые историей и напрочь отказаться от всякой враждебности» (целиком послание Патриарха Варфоломея опубликовано на сайте Ассамблеи православных епископов Франции) и PO
Великие слова, вдвойне утешающие на фоне недавних брутальных высказываний в адрес Русской Православной Церкви, исходящих из кругов, близких Архиепископии на Дарю.
В утешение услышать православным русской традиции, что сам патриарх Константинопольский счёл в пользу призвать к покою русскую православную многоюрисдикционную общину Франции, увы, пришедшую в последнее десятилетие к квазизощенковским взаимоотношениям.
О Ницце: там и суд, и приставы, и плакаты, и листовки, и резкие высказывания в адрес России и Русской Православной Церкви, с плохо скрываемым презрением к французскому правосудию!
Можно только надеется, что разум возьмёт верх над эмоциями и к Новолетию установится справедливость. Тому залог недавний приезд в Ниццу замечательного священника из Кижей (Карелия) протоиерея Николая Озолина. Вокруг него за две недели пребывания собрались прихожане, желающие умиротворения.
Этот мирный прогноз более чем оптимистичен, если прочесть решение последней сессии Ассамблеи православных епископов Франции (АЕОФ), проходившей в Париже 15 сентября, под председательством митрополита Галльского Эммануила.
В работе сессии, естественно, принимал участие вл. Нестор, епископ Корсунский. После не столь давних заседаний Межправославной комиссии в Шамбези было установлено, что решения в ассамблеях православных епископов всюду, где они есть, принимаются единодушно. Это вошедшее в силу положение, конечно же, помогает избегать открытых несогласий.
Решение Ассамблеи гласит:
«Не вдаваясь в юридические аспекты, связанные с ситуацией вокруг собора в Ницце, православные епископы Франции глубоко сожалеют о напряженности и раздорах, возникших между членами единой церковной семьи.
Епископы посчитали единодушно, что необходимо умиротворить без промедления ситуацию и стремиться к церковному выходу из конфликта, чтобы вновь открыть пути примирения и соединения во Христе.
В связи с этим епископы решили обратиться к мудрости двух вовлеченных патриархов, Вселенского и Московского, с тем чтобы как можно скорее прийти к церковному и мирному разрешению конфликта. До этого епископы просят все затронутые стороны сохранять спокойствие и во всем действовать в пользу мира церковного» (Официальный сайт Ассамблеи православных епископов Франции) AEOF и PO
Итак, кесареву – кесарево: законный владелец храма и территории в Ницце, Российская Федерация, продолжает, по своему разумению, действовать для того, чтобы добиться осуществления решений французских судов двух инстанций.
Межюрисдикционные нестроения, тем временем, конечно же, найдут своё разрешение в том братском духе, к которому призывают патриарх Варфоломей и Ассамблея.
Никита и Ксения Кривошеины, Париж
Discours académique du métropolite Hilarion de Volokolamsk lors de la réception solennelle donnée en l’honneur de la fête patronale de l’Académie de théologie de Moscou le 14 octobre 2011.
La théologie comme expérience de vision de Dieu, de contemplation du mystère de la Sainte Trinité, c'est cela que, les étudiants ont la possibilité d’appréhender personnellement. La théologie doit être inséparable de la vie de l’Église et de sa Tradition pour rester authentique a souligné le métropolite: « Seul peut témoigner du Don celui qui l’a reçu, sans quoi son témoignage sera faux car il témoignera de ce qu’il ne connaît pas ». La théologie comme expérience de la vie en Dieu exige de sérieux efforts ascétiques, une purification morale constante et un labeur spirituel continuel ».
La théologie comme expérience de vision de Dieu, de contemplation du mystère de la Sainte Trinité, c'est cela que, les étudiants ont la possibilité d’appréhender personnellement. La théologie doit être inséparable de la vie de l’Église et de sa Tradition pour rester authentique a souligné le métropolite: « Seul peut témoigner du Don celui qui l’a reçu, sans quoi son témoignage sera faux car il témoignera de ce qu’il ne connaît pas ». La théologie comme expérience de la vie en Dieu exige de sérieux efforts ascétiques, une purification morale constante et un labeur spirituel continuel ».
Cependant, a-t-il continué, la théologie n’est pas réservée à des saints spécialement élus : « Témoigner du Christ crucifié et ressuscité, du Christ offrant son Corps et son Sang aux fidèles, est le fondement de la vie de tout chrétien, et d’autant plus de celle des prêtres. Tous les prêtres ont vocation à la théologie, à être témoin du Christ, à être, en quelque sorte, un père de l’Église d’aujourd’hui. » Et il a souligné qu’il ne doit pas y avoir d’opposition entre la théologie comme expérience de la vie spirituelle et la science théologique : « La théologie est une discipline unique. Elle englobe à la fois la science, l’art, la pratique, l’expérience vivante, tout en étant plus que toutes ces composantes, parce que c’est l’expérience du Dieu vivant qui surpasse toute sa création qui en est le fondement. »
Rédaction d'un nouveau Catéchisme orthodoxe est l’une des tâches prioritaires confiées à la Commission synodale biblique et théologique qu'il préside depuis peu a aussi annoncé Mgr Hilarion avant de conclure en invitant les étudiants à ne pas aborder la théologie « seulement avec leur raison, mais aussi avec leur cœur, non seulement dans les salles de classe du séminaire, mais au-delà », et en souhaitant aux futurs pasteurs de faire de la théologie leur expérience spirituelle personnelle.
L’évêque Antoine de Moravitch, représentant du Patriarche de Serbie auprès du Patriarche de Moscou et de toute la Russie, a salué l’assemblée au nom des représentants des Églises orthodoxes locales. Mgr Antoine a noté que la fête de la Protection de la Mère de Dieu unissait les peuples slaves et grec aujourd’hui comme au IXe siècle, de même que l’Académie de théologie de Moscou, placée sous la patronage de la Protection de la Mère de Dieu unissait aujourd’hui les étudiants orthodoxes de différents pays du monde.
L’évêque Ambroise de Gatchina, recteur des écoles de théologie de Saint-Pétersbourg, a continué en souhaitant aux étudiants « que les connaissances que nous tentons de vous donner et que vous, étudiants, aspirez à recevoir dans les écoles de théologie, servent avant tout à manifester à ce monde l’image de Dieu, pour que croissent le bien et l’amour ».
MOSPAT
Rédaction d'un nouveau Catéchisme orthodoxe est l’une des tâches prioritaires confiées à la Commission synodale biblique et théologique qu'il préside depuis peu a aussi annoncé Mgr Hilarion avant de conclure en invitant les étudiants à ne pas aborder la théologie « seulement avec leur raison, mais aussi avec leur cœur, non seulement dans les salles de classe du séminaire, mais au-delà », et en souhaitant aux futurs pasteurs de faire de la théologie leur expérience spirituelle personnelle.
L’évêque Antoine de Moravitch, représentant du Patriarche de Serbie auprès du Patriarche de Moscou et de toute la Russie, a salué l’assemblée au nom des représentants des Églises orthodoxes locales. Mgr Antoine a noté que la fête de la Protection de la Mère de Dieu unissait les peuples slaves et grec aujourd’hui comme au IXe siècle, de même que l’Académie de théologie de Moscou, placée sous la patronage de la Protection de la Mère de Dieu unissait aujourd’hui les étudiants orthodoxes de différents pays du monde.
L’évêque Ambroise de Gatchina, recteur des écoles de théologie de Saint-Pétersbourg, a continué en souhaitant aux étudiants « que les connaissances que nous tentons de vous donner et que vous, étudiants, aspirez à recevoir dans les écoles de théologie, servent avant tout à manifester à ce monde l’image de Dieu, pour que croissent le bien et l’amour ».
MOSPAT
Les statistiques mondiales de l’Église catholique publiées par l'agence Fides montrent une croissance du nombre de catholiques du monde.
Dans la plupart des domaines significatifs (nombre de baptisés, de prêtres, de religieux et religieuses, de séminaristes) ces données manifestent une décroissance plus ou moins forte en Europe et une augmentation, souvent significative, en Afrique, en Amérique latine et en Asie.
Dans la plupart des domaines significatifs (nombre de baptisés, de prêtres, de religieux et religieuses, de séminaristes) ces données manifestent une décroissance plus ou moins forte en Europe et une augmentation, souvent significative, en Afrique, en Amérique latine et en Asie.
Globalement, au 31 décembre 2008, le nombre des catholiques s’élevait dans le monde à 1 165 714 000 (soit 17,4 % de la population), avec une augmentation de 19 058 000 (+ 0,07 %) par rapport à l’année précédente. L’augmentation concerne tous les continents : Afrique (+ 8 025 000), Amérique (+ 7 579 000), Asie (+ 3 152 000), Europe (+ 193 000), Océanie (+ 109 000). En pourcentage de la population totale, la hausse est sensible en Afrique (+ 0,29 %), en Amérique (+ 0,44 %), en Asie (+ 0,05 %), alors que l’on enregistre une baisse en Europe (– 0,1 %) et en Océanie (– 0,2 %).....
5 002 évêques Les statistiques publiées par Fides montrent aussi l’importance, dans le monde, des œuvres éducatives et sanitaires mises en œuvre par des catholiques.....
SUITE "La Croix"
5 002 évêques Les statistiques publiées par Fides montrent aussi l’importance, dans le monde, des œuvres éducatives et sanitaires mises en œuvre par des catholiques.....
SUITE "La Croix"
Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg a reçu le 21 octobre l’higoumène Philippe (Riabykh), recteur de la paroisse de Tous les Saints, représentant du patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l’Europe.
Le père Jean-Georges BOEGLIN, délégué diocésain à l’œcuménisme assistait à l’entretien.
L’archevêque a cordialement souhaité au nouveau représentant de l’Eglise orthodoxe russe une présence fructueuse en terre d’Alsace.
Le père Jean-Georges BOEGLIN, délégué diocésain à l’œcuménisme assistait à l’entretien.
L’archevêque a cordialement souhaité au nouveau représentant de l’Eglise orthodoxe russe une présence fructueuse en terre d’Alsace.
Le père Philippe a parlé à Mgr Grallet de la vie de la sa paroisse et lui a exposé les projets de construction d’une nouvelle église orthodoxe à Strasbourg. Un nombre toujours plus important de pèlerins orthodoxes viennent vénérer les reliques de Saintes Sophie, Espérance et Charité dans l’église abbatiale d’Eschau. Un office solennel orthodoxe y a été célébré le 30 septembre, jour où sont commémorées les saintes.
De son coté Mgr Grallet a parlé à son visiteur de la vie de l’Alsace catholique et des activités du Conseil des eglises chrétiennes de Strasbourg dont font partie des représentants des catholiques, des orthodoxes, des protestants, des anglicans et de l’Eglise grégorienne arménienne.
REOR
Traduction "PO"
De son coté Mgr Grallet a parlé à son visiteur de la vie de l’Alsace catholique et des activités du Conseil des eglises chrétiennes de Strasbourg dont font partie des représentants des catholiques, des orthodoxes, des protestants, des anglicans et de l’Eglise grégorienne arménienne.
REOR
Traduction "PO"
Entretien sur l'histoire et la vie de la cathédrale russe de Paris (rue Daru), à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de son inauguration (11 septembre 1861).
"France culture" Orthodoxie par Alexis Chryssostalis
Invité: Nicolas Ross, auteur de deux ouvrages sur la cathédrale Dimanche 23 octobre
Écouter l'émission en ligne ICI
"France culture" Orthodoxie par Alexis Chryssostalis
Invité: Nicolas Ross, auteur de deux ouvrages sur la cathédrale Dimanche 23 octobre
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
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