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21 octobre, Istanbul
L'archevêque de Naro-Fominsk, Mgr Justinien, administrateur des paroisses du patriarcat de Moscou aux États-Unis, a participé aux solennités du vingtième anniversaire de l'élection de Sa Sainteté Bartholomé patriarche de Constantinople.
Assistaient à la réception offerte à cette occasion Sa Sainteté Ilya II, patriarche de Géorgie; S.S. Irénée, patriarche de Serbie; Mgr Anastase, archevêque d'Albanie ainsi que nombreux clercs et laïcs représentant les Églises orthodoxes locales.... Voir photos et l'article sur MOSPAT
L'archevêque de Naro-Fominsk, Mgr Justinien, administrateur des paroisses du patriarcat de Moscou aux États-Unis, a participé aux solennités du vingtième anniversaire de l'élection de Sa Sainteté Bartholomé patriarche de Constantinople.
Assistaient à la réception offerte à cette occasion Sa Sainteté Ilya II, patriarche de Géorgie; S.S. Irénée, patriarche de Serbie; Mgr Anastase, archevêque d'Albanie ainsi que nombreux clercs et laïcs représentant les Églises orthodoxes locales.... Voir photos et l'article sur MOSPAT
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 23 Octobre 2011 à 11:54
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Une grande relique chrétienne, la ceinture de la Vierge Marie, sera exposée en Russie du 20 octobre au 23 novembre
Des religieux du diocèse de Saint-Pétersbourg ont célébré un office sur les lieux.
La relique, qui est conservée au Mont Athos, au monastère de Vatopedi, sera pour la première fois apportée en Russie, a déclaré, lors d’une conférence de presse, le président du Conseil de tutelle d’une fondation caritative Vladimir Iakounine. Pendant un mois, elle sera exposée dans 12 villes russes, de Kaliningrad (à l’Ouest) à l’Extrême-Orient, a indiqué le responsable.
Pravoslavie i Mir
Traduction "PO"
Des religieux du diocèse de Saint-Pétersbourg ont célébré un office sur les lieux.
La relique, qui est conservée au Mont Athos, au monastère de Vatopedi, sera pour la première fois apportée en Russie, a déclaré, lors d’une conférence de presse, le président du Conseil de tutelle d’une fondation caritative Vladimir Iakounine. Pendant un mois, elle sera exposée dans 12 villes russes, de Kaliningrad (à l’Ouest) à l’Extrême-Orient, a indiqué le responsable.
Pravoslavie i Mir
Traduction "PO"
Le 19 octobre une plaque à le mémoire des nouveaux martyrs et confesseurs de cette ville de la région de Moscou a été inaugurée et bénie. Elle est apposée sur les murs de la prison locale.
C’est l’higoumène Nicodème (Lounev), doyen de la circonscription ecclésiale d’Egorievsk qui a présidé à la bénédiction de la plaque. S’adressant aux fidèle l’higoumène Nicodème a parlé des clercs et de moniales de la région qui ont été détenus dans cette prison pendant les pires années des persécutions et qui furent assassinés au « polygone » de Boutovo (Moscou). L’Eglise orthodoxe russe les a canonisés. Une icône des nouveaux confesseurs et martyrs est présente dans l’église Saint Nicolas, l’aumônerie la prison.
C’est l’higoumène Nicodème (Lounev), doyen de la circonscription ecclésiale d’Egorievsk qui a présidé à la bénédiction de la plaque. S’adressant aux fidèle l’higoumène Nicodème a parlé des clercs et de moniales de la région qui ont été détenus dans cette prison pendant les pires années des persécutions et qui furent assassinés au « polygone » de Boutovo (Moscou). L’Eglise orthodoxe russe les a canonisés. Une icône des nouveaux confesseurs et martyrs est présente dans l’église Saint Nicolas, l’aumônerie la prison.
L’inauguration de la plaque est un évènement marquant dans la vie de la ville. Les nouveaux martyrs ont par leurs souffrances donné un exemple d’amour chrétien, de tolérance et de miséricorde.
Ils ont dignement su préserver la force de la foi et de l’esprit en sacrifiant leurs vies à l’époque des pires persécutions soviétiques.
Текст на мемориальной доске гласит: «В здании Егорьевского следственного изолятора в 1930-егоды в период массовых гонений на Русской Православную Церковь содержались под стражей репрессированные священнослужители и монашествующие Егорьевского церковного округа, многие из которых были приговорены к расстрелу. Претерпев страдания и унижения за свои религиозные убеждения, они явили пример христианской любви, незлобия и милосердия, достойно сохранив крепость веры и твердость духа, вплоть до мученической кончины».
....................................
Traduction "PO"
PRAVOSLAVIE i MIR
* * *
Великое освящение Никольского Храма в Егорьевском следственном изоляторе
Le jeune homme à la chemise blanche
Les nouveaux martyrs de Boutovo, vus par des chrétiens d'occident
Ils ont dignement su préserver la force de la foi et de l’esprit en sacrifiant leurs vies à l’époque des pires persécutions soviétiques.
Текст на мемориальной доске гласит: «В здании Егорьевского следственного изолятора в 1930-егоды в период массовых гонений на Русской Православную Церковь содержались под стражей репрессированные священнослужители и монашествующие Егорьевского церковного округа, многие из которых были приговорены к расстрелу. Претерпев страдания и унижения за свои религиозные убеждения, они явили пример христианской любви, незлобия и милосердия, достойно сохранив крепость веры и твердость духа, вплоть до мученической кончины».
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Traduction "PO"
PRAVOSLAVIE i MIR
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Великое освящение Никольского Храма в Егорьевском следственном изоляторе
Le jeune homme à la chemise blanche
Les nouveaux martyrs de Boutovo, vus par des chrétiens d'occident
Un millier de vieux-croyants russes descendants d'un schisme dans l'Eglise orthodoxe russe au XVIIe siècle qui résident actuellement dans des pays d'Amérique latine, projettent de venir s'installer en Extrême-Orient russe en profitant du programme de retour des compatriotes,informe ITAR-TASS en citant Vitaly Iakovlev, le chef de la Direction aux affaires des compatriotes du Service fédéral des migrations. Une première communauté orthodoxe de Bolivie, une cinquantaine de personnes, est déjà arrivée au Primorié.
" Selon les informations fournies par l'ambassade de Russie à La Paz, un millier d'autres vieux-croyants de Bolivie, du Brésil et d'autres pays d'Amérique latine envisagent de venir habiter au Primorié si ça marche pour la première communauté ", a dit M. Iakovlev.
Les autorités locales sont d'accord pour leur octroyer un terrain. D'ailleurs c'est le problème foncier qui a incité les descendants des vieux-ritualistes émigrés de Russie au début du XXe siècle, à retourner dans leur pays d'origine.
Le programme national d'aide au retour des compatriotes résidant à l'étranger a été lancé en 2007. Depuis lors, environ 54 000 personnes sont venues s'installer en Russie dont plus de 3 300, en Extrême-Orient russe. Le Service fédéral des migrations a proposé de doubler les primes de transfert versées à ceux qui choisissent de vivre en Extrême-Orient ou en Sibérie, les faisant passer de 120 000 roubles (moins de 3 000 euros) actuellement à 240 000. Cette proposition est étudiée par les autres agences exécutives, selon M. Iakovlev.
SUITE "Voix de la Russie"
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"PO" Sur le même sujet
Des orthodoxes vieux-croyants rentrent en Russie (FMS)
Le film "RASKOL" : schisme de l'Eglise orthodoxe
Les autorités locales sont d'accord pour leur octroyer un terrain. D'ailleurs c'est le problème foncier qui a incité les descendants des vieux-ritualistes émigrés de Russie au début du XXe siècle, à retourner dans leur pays d'origine.
Le programme national d'aide au retour des compatriotes résidant à l'étranger a été lancé en 2007. Depuis lors, environ 54 000 personnes sont venues s'installer en Russie dont plus de 3 300, en Extrême-Orient russe. Le Service fédéral des migrations a proposé de doubler les primes de transfert versées à ceux qui choisissent de vivre en Extrême-Orient ou en Sibérie, les faisant passer de 120 000 roubles (moins de 3 000 euros) actuellement à 240 000. Cette proposition est étudiée par les autres agences exécutives, selon M. Iakovlev.
SUITE "Voix de la Russie"
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"PO" Sur le même sujet
Des orthodoxes vieux-croyants rentrent en Russie (FMS)
Le film "RASKOL" : schisme de l'Eglise orthodoxe
« Songez-y : qui sème chichement moissonnera aussi chichement ; qui sème largement moissonnera aussi largement. Que chacun donne selon ce qu’il a décidé dans son cœur, non d’une manière chagrine ou contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 6).
Il n’y a pas de raison, chers frères et sœurs, que ce que l’apôtre Paul dit ici au sujet de la collecte pécuniaire des chrétiens de Corinthe en faveur de leurs frères de Jérusalem, ne se rapporte aussi à la générosité spirituelle. Si le chrétien doit faire preuve de libéralité dans la solidarité matérielle, combien plus cela s’applique à ses rapports avec autrui. Celui qui sème parcimonieusement l’amour autour de lui en moissonnera aussi peu qu’il en a répandu.
Il n’y a pas de raison, chers frères et sœurs, que ce que l’apôtre Paul dit ici au sujet de la collecte pécuniaire des chrétiens de Corinthe en faveur de leurs frères de Jérusalem, ne se rapporte aussi à la générosité spirituelle. Si le chrétien doit faire preuve de libéralité dans la solidarité matérielle, combien plus cela s’applique à ses rapports avec autrui. Celui qui sème parcimonieusement l’amour autour de lui en moissonnera aussi peu qu’il en a répandu.
Celui qui sourit peu rencontrera peu de sourires, celui qui pardonne peu sera pardonné aussi difficilement, celui qui donne peu ne recevra pas grand-chose ; sa vie ne portera pas de fruit.
Si vous voulez, frères et sœurs, que votre existence ne soit pas stérile, alors semez beaucoup, librement, de bon cœur autour de vous amour, joie, sourire, grâce. Ne soyez pas comme les païens qui n’aiment que leurs amis, n’imitez pas les méchants qui ne font du bien qu’à ceux dont ils espèrent quelque chose. Vous êtes des enfants du Dieu qui fait du bien à tous, bons et méchants, vous êtes les disciples de Celui qui est mort pour tous, vous êtes marqués par l’Esprit de Celui qui a versé son sang, généreusement et gratuitement, pour tous les hommes, y compris pour ses propre bourreaux.
Un chrétien ne peut être parcimonieux dans l’amour. Aimer ses amis c’est une chose naturelle dont tout homme est capable, à moins qu’il soit totalement pervers. Aimer ceux qui ne sont pas nos amis, donner quelque chose à ceux dont nous ne recevrons jamais rien, est contre la nature humaine, un tel amour est surnaturel, il est divin.
Cet amour de Dieu est un don que nous pouvons espérer, que nous devons acquérir pour recevoir la grande récompense de devenir les fils du Très-Haut, du Dieu bon et infiniment miséricordieux.
Un chrétien qui aimerait tout le monde, mais refuserait la miséricorde à une seule personne, trahirait sa vocation. Comme Dieu aime pleinement et non pas partiellement, tous et non pas seulement certains, de même nous les chrétiens nous ne pouvons tolérer la partialité dans la miséricorde. Il n’y a pas d’homme sous le soleil qui soit indigne de notre amour et de notre miséricorde. Cela vous semble-t-il trop idéaliste ? Cela vous paraît-il exalté et impraticable ? Pourtant, si vous ne voulez pas rougir devant le Seigneur qui est mort pour le salut de tout homme, le jour où vous le verrez ressuscité et dans sa gloire, vous devrez embrasser librement et de tout cœur le principe qu’il nous expose dans l’évangile de ce jour. Le Christ ne juge personne, comme il l’a dit, il nous laisse seulement moissonner les fruits de notre conduite : celui qui aura refusé l’amour universel assumera sa partialité, celui qui se sera donné tout entier à tous recevra encore plus, il sera fils de Dieu dans le Royaume du Christ.
Mémoire de saint Denis l'Aréopagite selon le calendrier julien.
Dimanche 16 Octobre 2011
Séminaire Russe
Si vous voulez, frères et sœurs, que votre existence ne soit pas stérile, alors semez beaucoup, librement, de bon cœur autour de vous amour, joie, sourire, grâce. Ne soyez pas comme les païens qui n’aiment que leurs amis, n’imitez pas les méchants qui ne font du bien qu’à ceux dont ils espèrent quelque chose. Vous êtes des enfants du Dieu qui fait du bien à tous, bons et méchants, vous êtes les disciples de Celui qui est mort pour tous, vous êtes marqués par l’Esprit de Celui qui a versé son sang, généreusement et gratuitement, pour tous les hommes, y compris pour ses propre bourreaux.
Un chrétien ne peut être parcimonieux dans l’amour. Aimer ses amis c’est une chose naturelle dont tout homme est capable, à moins qu’il soit totalement pervers. Aimer ceux qui ne sont pas nos amis, donner quelque chose à ceux dont nous ne recevrons jamais rien, est contre la nature humaine, un tel amour est surnaturel, il est divin.
Cet amour de Dieu est un don que nous pouvons espérer, que nous devons acquérir pour recevoir la grande récompense de devenir les fils du Très-Haut, du Dieu bon et infiniment miséricordieux.
Un chrétien qui aimerait tout le monde, mais refuserait la miséricorde à une seule personne, trahirait sa vocation. Comme Dieu aime pleinement et non pas partiellement, tous et non pas seulement certains, de même nous les chrétiens nous ne pouvons tolérer la partialité dans la miséricorde. Il n’y a pas d’homme sous le soleil qui soit indigne de notre amour et de notre miséricorde. Cela vous semble-t-il trop idéaliste ? Cela vous paraît-il exalté et impraticable ? Pourtant, si vous ne voulez pas rougir devant le Seigneur qui est mort pour le salut de tout homme, le jour où vous le verrez ressuscité et dans sa gloire, vous devrez embrasser librement et de tout cœur le principe qu’il nous expose dans l’évangile de ce jour. Le Christ ne juge personne, comme il l’a dit, il nous laisse seulement moissonner les fruits de notre conduite : celui qui aura refusé l’amour universel assumera sa partialité, celui qui se sera donné tout entier à tous recevra encore plus, il sera fils de Dieu dans le Royaume du Christ.
Mémoire de saint Denis l'Aréopagite selon le calendrier julien.
Dimanche 16 Octobre 2011
Séminaire Russe
Traduction p.SERGE MODEL
"La formation au séminaire orthodoxe en France associe l'enseignement laïc et religieux". Le recteur du séminaire orthodoxe russe de Paris, le hiéromoine Alexandre Siniakov a expliqué, dans une interview au portail russe « Tatianin den’ » de l'aumônerie orthodoxe de l'Université de Moscou, l'activité de cette école théologique de l'Eglise orthodoxe russe. En voici la traduction française:
— Père Alexandre, comment se fait-il que vous soyez devenu recteur du séminaire orthodoxe russe à Paris ? Racontez-nous un peu votre parcours.
p.A.S. —Tout fut très simple pour moi : j’ai toujours aspiré à la vie monastique et, après la sortie de l’école, le lendemain de la réception du diplôme, je suis parti pour le monastère Ipatiev de Kostroma. Là j’ai vécu une année, avant que Mgr Alexandre, alors archevêque de Kostroma, maintenant métropolite du Kazakhstan, m’envoie en formation en France. J’ai étudié à l’Institut catholique de Toulouse, à l’Ecole pratique des hautes études (Paris), où j’ai soutenu mes thèses de DEA et de doctorat, et à l'institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, où j’ai défendu ma maîtrise.
"La formation au séminaire orthodoxe en France associe l'enseignement laïc et religieux". Le recteur du séminaire orthodoxe russe de Paris, le hiéromoine Alexandre Siniakov a expliqué, dans une interview au portail russe « Tatianin den’ » de l'aumônerie orthodoxe de l'Université de Moscou, l'activité de cette école théologique de l'Eglise orthodoxe russe. En voici la traduction française:
— Père Alexandre, comment se fait-il que vous soyez devenu recteur du séminaire orthodoxe russe à Paris ? Racontez-nous un peu votre parcours.
p.A.S. —Tout fut très simple pour moi : j’ai toujours aspiré à la vie monastique et, après la sortie de l’école, le lendemain de la réception du diplôme, je suis parti pour le monastère Ipatiev de Kostroma. Là j’ai vécu une année, avant que Mgr Alexandre, alors archevêque de Kostroma, maintenant métropolite du Kazakhstan, m’envoie en formation en France. J’ai étudié à l’Institut catholique de Toulouse, à l’Ecole pratique des hautes études (Paris), où j’ai soutenu mes thèses de DEA et de doctorat, et à l'institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, où j’ai défendu ma maîtrise.
Quand surgit l’idée de la création d’un séminaire orthodoxe en France, l'archevêque Innocent de Chersonèse (maintenant, archevêque de Vilnius et de Lituanie) m’a proposé de diriger cette école théologique. La décision du Saint-Synode suivit.
Le rectorat est pour moi est une expérience immense, qui me donne beaucoup. Certes, nous avons déjà vécu une grande quantité d’épreuves, de difficultés, nous nous sommes heurtés à un nombre indescriptible de problèmes. Mais, par la grâce de Dieu, tout cela est passé, même si, évidemment, bien des choses sont encore devant nous — le séminaire est très jeune et doit s’affermir.
Le séminaire russe fut créé, il y a quatre ans, par le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe, à l'initiative du Patriarche Cyrille, alors encore métropolite de Smolensk et de Kaliningrad. Il a ouvert ses portes, proprement dit, il y a deux ans. Récemment, nous avons entamé la troisième année académique au séminaire.
— Où se trouve, géographiquement, votre Séminaire à Paris ?
p.A.S. — Géographiquement, le Séminaire se trouve en banlieue parisienne. Une ligne du RER y mène — 25 minutes du centre de Paris, ce qui est, pour les Français, considérable. Par contre, c'est habituel pour les Russes familiers des distances immenses de Moscou.
Le séminaire s'est installé dans un ancien couvent catholique, qu’occupaient auparavant les Sœurs Auxiliatrices. D'abord, nous louions les locaux, mais le 1er août de cette année, l'Église russe est devenue le propriétaire de la Maison et du territoire adjacent. Maintenant nous avons un bâtiment assez grand, avec 25 chambres d'étudiant, cinq chambres pour les prêtres et les professeurs venant au séminaire et presque quatre hectares du parc. Cette année, nous avons entrepris la construction d’une église en bois, qui deviendra l’image de l’architecture traditionnelle russe.
— Pour l’instant, l’église du Séminaire est située dans un local aménagé ?
p.A.S. — Oui, au séminaire, il y a une église domestique dans un local aménagé, que nous modifions maintenant entièrement. À l'intérieur, il est peint à fresque. L'étape suivante est l'installation de l'iconostase, qui vient d’arriver chez nous des ateliers de la laure de la Trinité-Saint-Serge. Nous voudrions que cette église devienne une église idéale de la tradition orthodoxe russe, pour que l'on puisse, notamment, la montrer aux visiteurs.
L’église du séminaire était dédiée, encore à l’époque des Sœurs Auxiliatrices, à la mémoire de Sainte Geneviève de Paris, une sainte du VIe siècle, fort vénérée dans l'émigration russe. Sainte Geneviève est vénérée tant par les orthodoxes que les catholiques. Nous avons décidé de conserver cette dédicace et consacrer également l’autel de notre église en l'honneur de saint Martin le Confesseur, pape de Rome, qui a lutté avec l’hérésie monothélyte ; et comme il est mort à Chersonèse, nous le considérons comme l’un des saints patrons du diocèse de Chersonèse.
— Y a-t-il beaucoup d’étudiants au Séminaire ?
p.A.S. — Cette année, 22 personnes étudient chez nous ; chaque année nous acceptons en moyenne près de sept personnes, parfois un peu plus. La plupart de nos étudiants viennent de Russie, mais il y a aussi des jeunes gens d'Ukraine, de Moldavie, de l'émigration russe en Europe occidentale. Trois de nos élèves sont des représentants d’autres cultures, convertis à l'Orthodoxie : un Colombien (ordonné diacre l'année passée), un Ghanéen (ordonné prêtre du Patriarcat d’Alexandrie il y a quelques semaines), et un Haïtien de la mission de l'Église russe hors-frontières à Haïti, qui attend encore son visa français.
La langue de contact au Séminaire est le français. Deux tiers de l’office divin sont célébrés dans cette langue.
— Qui enseigne au Séminaire ?
p.A.S. —Du point de vue de l'enseignement, notre Séminaire est particulier. Le fait est que nos séminaristes passent le principal de leur enseignement — environ 2/3 de toutes leurs études — dans une des universités parisiennes : soit à la Sorbonne (aussi bien à Paris IV qu’à l’EPHE), soit à l'institut Saint-Serge, soit à l’Institut catholique de Paris. Seulement un tiers des études se déroulent à l'intérieur même du séminaire : ce qu’il est nécessaire de connaître aux futurs pasteurs selon les standards du comité pédagogique de l'Eglise orthodoxe russe y est enseigné. Nos professeurs sont des membres du clergé du diocèse de Chersonèse et des diocèses voisins, des laïcs — représentants de l'émigration russe, professeurs des universités. Des catholiques viennent enseigner la langue latine. J'enseigne le grec et la théologie dogmatique.
— Oui, c’est un système unique … Quels sont ses atouts ?
p.A.S. — Le but de ce système est de cumuler la formation laïque et spirituelle. L'Eglise orthodoxe russe a, ces dernières années, envoyé beaucoup d’étudiants se former dans des établissements d'enseignement publics européens, en les laissant parfois sans accompagnement spirituel. Et le séminaire russe cumule pour la première fois l'enseignement dans les établissements d'enseignement publics, et le maintien du cadre de la formation spirituelle de l'Eglise orthodoxe russe. L'étudiant reçoit donc deux formations — universitaire et religieuse. Cela lui permet, d'une part, de faire connaissance avec le milieu universitaire, avec ses défis, et c'est très important pour le croyant, parce qu'il se heurte là à des non croyants, aux gens d’autres cultures, d'autres religions. Et en même temps, il affermit ses racines spirituelles, éprouve la solidité de sa foi. D'autre part, le séminaire aide à supporter le choc culturel que l’étudiant peut éprouver en se retrouvant dans un autre milieu, mais il ne s’enferme pas uniquement à l'intérieur de sa propre confession : en tant que futur pasteur, il entre en contact avec les gens, avec qui à lui il lui faudra communiquer par la suite. Notre système est semblable à la méthode du forgeage de l'épée : de chaud à froid et vice versa.
— Au sein du séminaire, les étudiants ont également des charges complémentaires ?
p.A.S. — Oui, certes. D’abord, le jour commence chez nous par la divine liturgie — à laquelle tous assistent, sauf s’ils ont des raisons valables d’absence. Le jour s’achève par la célébration des vêpres. Souvent nous ne devons obliger personne : les jeunes gens viennent toujours volontiers eux-mêmes. Plusieurs d’entre eux chantent, certains servent à l’autel, ceux revêtus des ordres sacrés officient, chacun à leur tour.
Par ailleurs, il y a des charges en matière d’organisation de la vie intérieure de séminaire, par exemple, dans la salle à manger. Nous essayons d’envoyer régulièrement nos étudiants dans des paroisses de France. Notre chœur accompagne parfois des pèlerinages vers des saints lieux chrétiens, aide parfois dans les paroisses lors des fêtes paroissiales ou dans quelques autres cas solennels.
— Y a-t-il un journal, une revue, du Séminaire de Paris ?
p.A.S. — Oui. Depuis près de quatre ans, nous publions en France le Messager de l'Eglise orthodoxe Russe renouvelé — il sort en français, c’est un trimestriel. Nous publions aussi une petite revue d'étudiants en français et russe sous forme électronique.
— Vous vivez parmi les gens avec une autre mentalité, très différente de la mentalité russe. Quelle est leur réaction à l’égard du séminaire, de vos élèves, de vous-même ?
p.A.S. — En général, je dois dire par expérience - je vis en Europe depuis 12 ans déjà - que les Français éprouvent envers nous un grand intérêt, un grand respect pour la culture russe, et en particulier, l’Orthodoxie russe. Nous sentons une vraie sympathie de la société française envers l'Eglise orthodoxe. Quand le projet de notre séminaire a été lancé, beaucoup de Français ont réagi très positivement. La critique est plutôt venue du côté russe. Les Français nous soutenaient, comme ils pouvaient - catholiques et orthodoxes. Les croyants orthodoxes étaient heureux d’avoir une école théologique dans leur pays, où les prêtres se formeront pour eux ; en effet, en Europe occidentale, il y a actuellement un manque criant des pasteurs orthodoxes.
— Comment fonctionne votre petite communauté au Séminaire ? Je pense que les relations collectives sont construites chez vous un peu autrement que dans les grandes écoles de théologie ?
p.A.S. — Il y a certes une grande différence. Nous avons tâché de faire en sorte qu’entre la direction du séminaire et chaque étudiant s’établissent des relations personnelles. Chez nous, chaque étudiant est visible, et en quelques années d’études il devient tout à fait transparent pour l’évêque, pour la direction du séminaire, ce qui, vu les particularités du ministère ecclésial, est très important. Il est nécessaire que la personne qui présidera une paroisse orthodoxe, bénéficie d’une confiance absolue de la hiérarchie ecclésiale.
Le fait que le séminaire soit petit change la relation entre les étudiants eux-mêmes. Nous nous efforçons d’éduquer les étudiants non tant dans une atmosphère de peur de la punition et dans l’observation de la discipline, que dans une atmosphère de responsabilité pour ce qu’ils représentent eux-mêmes. Nous leur expliquons que tout pas erroné de leur part se répercutera sur la réputation de l’Eglise orthodoxe russe dans son ensemble et sur l’image des pays qu’ils représentent. On juge l’Église à travers eux, on juge leurs pays, et c’est une particularité du séjour à étranger, dans un milieu culturellement différent.
— Dans les murs du séminaire sont réunis des gens des différentes cultures : comment s’entendent-ils les uns avec les autres ? Je pense que l’Ukrainien et le Russe peuvent se comprendre, mais comment faire avec le Colombien ou le Haïtien ? En effet, même la perception du monde diffère chez les représentants des différents peuples.
p.A.S. — Oui, c’est cela. Dans ce domaine, nous avons eu des difficultés. Les garçons formaient des groupuscules ethniques. Nous luttons contre cela, pour montrer l’universalité de l’Orthodoxie, pour montrer que la foi en Christ transfigure la personne à tel point que, tout en continuant à porter une culture nationale concrète, elle comprend que la foi en Christ est plus forte. Et que dans Christ, il n’y a ni Grec, ni Juif, ni masculin, ni féminin.
Nous nous efforçons de créer les conditions pour que chaque culture se manifeste en plénitude, et montre ce qu'elle a précieux, mais ne limite pas la liberté et l’expression des gens d’une autre culture. D’habitude, nous célébrons toutes les fêtes ensemble — celles que fêtent les Africains, et celles que fêtent les Français, les Russes, les Moldaves et les Ukrainiens. Nous tâchons de découvrir les uns aux autres. Et chaque culture montre ce qu’elle a de meilleur, de plus proche du Christ et de l’Évangile.
Tous nos étudiants proviennent de pays avec une histoire compliquée, avec une situation économique et politique difficile. Nous apprenons l'un de l'autre de nouvelles choses, nous partageons nos difficultés. Et cela nous aide à nous rendre compte de la valeur de ce don que Dieu nous a fait nous ayant placés tous ensemble sous un même toit.
Mardi 18 Octobre 2011
Séminaire Russe
PATRIARHIA.RU
Le programme 2011-2012 des conférences du samedi au Séminaire orthodoxe russe en France
Le rectorat est pour moi est une expérience immense, qui me donne beaucoup. Certes, nous avons déjà vécu une grande quantité d’épreuves, de difficultés, nous nous sommes heurtés à un nombre indescriptible de problèmes. Mais, par la grâce de Dieu, tout cela est passé, même si, évidemment, bien des choses sont encore devant nous — le séminaire est très jeune et doit s’affermir.
Le séminaire russe fut créé, il y a quatre ans, par le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe, à l'initiative du Patriarche Cyrille, alors encore métropolite de Smolensk et de Kaliningrad. Il a ouvert ses portes, proprement dit, il y a deux ans. Récemment, nous avons entamé la troisième année académique au séminaire.
— Où se trouve, géographiquement, votre Séminaire à Paris ?
p.A.S. — Géographiquement, le Séminaire se trouve en banlieue parisienne. Une ligne du RER y mène — 25 minutes du centre de Paris, ce qui est, pour les Français, considérable. Par contre, c'est habituel pour les Russes familiers des distances immenses de Moscou.
Le séminaire s'est installé dans un ancien couvent catholique, qu’occupaient auparavant les Sœurs Auxiliatrices. D'abord, nous louions les locaux, mais le 1er août de cette année, l'Église russe est devenue le propriétaire de la Maison et du territoire adjacent. Maintenant nous avons un bâtiment assez grand, avec 25 chambres d'étudiant, cinq chambres pour les prêtres et les professeurs venant au séminaire et presque quatre hectares du parc. Cette année, nous avons entrepris la construction d’une église en bois, qui deviendra l’image de l’architecture traditionnelle russe.
— Pour l’instant, l’église du Séminaire est située dans un local aménagé ?
p.A.S. — Oui, au séminaire, il y a une église domestique dans un local aménagé, que nous modifions maintenant entièrement. À l'intérieur, il est peint à fresque. L'étape suivante est l'installation de l'iconostase, qui vient d’arriver chez nous des ateliers de la laure de la Trinité-Saint-Serge. Nous voudrions que cette église devienne une église idéale de la tradition orthodoxe russe, pour que l'on puisse, notamment, la montrer aux visiteurs.
L’église du séminaire était dédiée, encore à l’époque des Sœurs Auxiliatrices, à la mémoire de Sainte Geneviève de Paris, une sainte du VIe siècle, fort vénérée dans l'émigration russe. Sainte Geneviève est vénérée tant par les orthodoxes que les catholiques. Nous avons décidé de conserver cette dédicace et consacrer également l’autel de notre église en l'honneur de saint Martin le Confesseur, pape de Rome, qui a lutté avec l’hérésie monothélyte ; et comme il est mort à Chersonèse, nous le considérons comme l’un des saints patrons du diocèse de Chersonèse.
— Y a-t-il beaucoup d’étudiants au Séminaire ?
p.A.S. — Cette année, 22 personnes étudient chez nous ; chaque année nous acceptons en moyenne près de sept personnes, parfois un peu plus. La plupart de nos étudiants viennent de Russie, mais il y a aussi des jeunes gens d'Ukraine, de Moldavie, de l'émigration russe en Europe occidentale. Trois de nos élèves sont des représentants d’autres cultures, convertis à l'Orthodoxie : un Colombien (ordonné diacre l'année passée), un Ghanéen (ordonné prêtre du Patriarcat d’Alexandrie il y a quelques semaines), et un Haïtien de la mission de l'Église russe hors-frontières à Haïti, qui attend encore son visa français.
La langue de contact au Séminaire est le français. Deux tiers de l’office divin sont célébrés dans cette langue.
— Qui enseigne au Séminaire ?
p.A.S. —Du point de vue de l'enseignement, notre Séminaire est particulier. Le fait est que nos séminaristes passent le principal de leur enseignement — environ 2/3 de toutes leurs études — dans une des universités parisiennes : soit à la Sorbonne (aussi bien à Paris IV qu’à l’EPHE), soit à l'institut Saint-Serge, soit à l’Institut catholique de Paris. Seulement un tiers des études se déroulent à l'intérieur même du séminaire : ce qu’il est nécessaire de connaître aux futurs pasteurs selon les standards du comité pédagogique de l'Eglise orthodoxe russe y est enseigné. Nos professeurs sont des membres du clergé du diocèse de Chersonèse et des diocèses voisins, des laïcs — représentants de l'émigration russe, professeurs des universités. Des catholiques viennent enseigner la langue latine. J'enseigne le grec et la théologie dogmatique.
— Oui, c’est un système unique … Quels sont ses atouts ?
p.A.S. — Le but de ce système est de cumuler la formation laïque et spirituelle. L'Eglise orthodoxe russe a, ces dernières années, envoyé beaucoup d’étudiants se former dans des établissements d'enseignement publics européens, en les laissant parfois sans accompagnement spirituel. Et le séminaire russe cumule pour la première fois l'enseignement dans les établissements d'enseignement publics, et le maintien du cadre de la formation spirituelle de l'Eglise orthodoxe russe. L'étudiant reçoit donc deux formations — universitaire et religieuse. Cela lui permet, d'une part, de faire connaissance avec le milieu universitaire, avec ses défis, et c'est très important pour le croyant, parce qu'il se heurte là à des non croyants, aux gens d’autres cultures, d'autres religions. Et en même temps, il affermit ses racines spirituelles, éprouve la solidité de sa foi. D'autre part, le séminaire aide à supporter le choc culturel que l’étudiant peut éprouver en se retrouvant dans un autre milieu, mais il ne s’enferme pas uniquement à l'intérieur de sa propre confession : en tant que futur pasteur, il entre en contact avec les gens, avec qui à lui il lui faudra communiquer par la suite. Notre système est semblable à la méthode du forgeage de l'épée : de chaud à froid et vice versa.
— Au sein du séminaire, les étudiants ont également des charges complémentaires ?
p.A.S. — Oui, certes. D’abord, le jour commence chez nous par la divine liturgie — à laquelle tous assistent, sauf s’ils ont des raisons valables d’absence. Le jour s’achève par la célébration des vêpres. Souvent nous ne devons obliger personne : les jeunes gens viennent toujours volontiers eux-mêmes. Plusieurs d’entre eux chantent, certains servent à l’autel, ceux revêtus des ordres sacrés officient, chacun à leur tour.
Par ailleurs, il y a des charges en matière d’organisation de la vie intérieure de séminaire, par exemple, dans la salle à manger. Nous essayons d’envoyer régulièrement nos étudiants dans des paroisses de France. Notre chœur accompagne parfois des pèlerinages vers des saints lieux chrétiens, aide parfois dans les paroisses lors des fêtes paroissiales ou dans quelques autres cas solennels.
— Y a-t-il un journal, une revue, du Séminaire de Paris ?
p.A.S. — Oui. Depuis près de quatre ans, nous publions en France le Messager de l'Eglise orthodoxe Russe renouvelé — il sort en français, c’est un trimestriel. Nous publions aussi une petite revue d'étudiants en français et russe sous forme électronique.
— Vous vivez parmi les gens avec une autre mentalité, très différente de la mentalité russe. Quelle est leur réaction à l’égard du séminaire, de vos élèves, de vous-même ?
p.A.S. — En général, je dois dire par expérience - je vis en Europe depuis 12 ans déjà - que les Français éprouvent envers nous un grand intérêt, un grand respect pour la culture russe, et en particulier, l’Orthodoxie russe. Nous sentons une vraie sympathie de la société française envers l'Eglise orthodoxe. Quand le projet de notre séminaire a été lancé, beaucoup de Français ont réagi très positivement. La critique est plutôt venue du côté russe. Les Français nous soutenaient, comme ils pouvaient - catholiques et orthodoxes. Les croyants orthodoxes étaient heureux d’avoir une école théologique dans leur pays, où les prêtres se formeront pour eux ; en effet, en Europe occidentale, il y a actuellement un manque criant des pasteurs orthodoxes.
— Comment fonctionne votre petite communauté au Séminaire ? Je pense que les relations collectives sont construites chez vous un peu autrement que dans les grandes écoles de théologie ?
p.A.S. — Il y a certes une grande différence. Nous avons tâché de faire en sorte qu’entre la direction du séminaire et chaque étudiant s’établissent des relations personnelles. Chez nous, chaque étudiant est visible, et en quelques années d’études il devient tout à fait transparent pour l’évêque, pour la direction du séminaire, ce qui, vu les particularités du ministère ecclésial, est très important. Il est nécessaire que la personne qui présidera une paroisse orthodoxe, bénéficie d’une confiance absolue de la hiérarchie ecclésiale.
Le fait que le séminaire soit petit change la relation entre les étudiants eux-mêmes. Nous nous efforçons d’éduquer les étudiants non tant dans une atmosphère de peur de la punition et dans l’observation de la discipline, que dans une atmosphère de responsabilité pour ce qu’ils représentent eux-mêmes. Nous leur expliquons que tout pas erroné de leur part se répercutera sur la réputation de l’Eglise orthodoxe russe dans son ensemble et sur l’image des pays qu’ils représentent. On juge l’Église à travers eux, on juge leurs pays, et c’est une particularité du séjour à étranger, dans un milieu culturellement différent.
— Dans les murs du séminaire sont réunis des gens des différentes cultures : comment s’entendent-ils les uns avec les autres ? Je pense que l’Ukrainien et le Russe peuvent se comprendre, mais comment faire avec le Colombien ou le Haïtien ? En effet, même la perception du monde diffère chez les représentants des différents peuples.
p.A.S. — Oui, c’est cela. Dans ce domaine, nous avons eu des difficultés. Les garçons formaient des groupuscules ethniques. Nous luttons contre cela, pour montrer l’universalité de l’Orthodoxie, pour montrer que la foi en Christ transfigure la personne à tel point que, tout en continuant à porter une culture nationale concrète, elle comprend que la foi en Christ est plus forte. Et que dans Christ, il n’y a ni Grec, ni Juif, ni masculin, ni féminin.
Nous nous efforçons de créer les conditions pour que chaque culture se manifeste en plénitude, et montre ce qu'elle a précieux, mais ne limite pas la liberté et l’expression des gens d’une autre culture. D’habitude, nous célébrons toutes les fêtes ensemble — celles que fêtent les Africains, et celles que fêtent les Français, les Russes, les Moldaves et les Ukrainiens. Nous tâchons de découvrir les uns aux autres. Et chaque culture montre ce qu’elle a de meilleur, de plus proche du Christ et de l’Évangile.
Tous nos étudiants proviennent de pays avec une histoire compliquée, avec une situation économique et politique difficile. Nous apprenons l'un de l'autre de nouvelles choses, nous partageons nos difficultés. Et cela nous aide à nous rendre compte de la valeur de ce don que Dieu nous a fait nous ayant placés tous ensemble sous un même toit.
Mardi 18 Octobre 2011
Séminaire Russe
PATRIARHIA.RU
Le programme 2011-2012 des conférences du samedi au Séminaire orthodoxe russe en France
Une interview de Nikita Krivochéine à Elena Maler-Matiasova pour Interfax-Religion
Le Conseil de l’ Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale a récemment publié un communiqué où il est dit que l’Association cultuelle de la cathédrale Saint Nicolas à Nice (ACOR) s’est pourvue en cassation dans le procès qui l’oppose à la Fédération de Russie. En effet, le TGI de Nice et la Cour d’appel d’Aix en Provence ont attribué à la Russie le droit d’usage de la cathédrale. L’ACOR estime que l’arrêt de la Cour d’appel ne « la prive pas du droit de demeurer dans la cathédrale et d’y officier ».
Le patriarcat de Constantinople ne se hâte donc pas de transmettre au patriarcat de Moscou le droit d’usage de la cathédrale (l’arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence date du 19 mai dernier. L’Etat russe a, de son coté, transmis à l’Eglise orthodoxe russe le droit permanent d’officier dans la cathédrale de Nice, ceci à titre gracieux).
L’OLTR a commenté l’attitude de l’Exarchat en publiant le 15 octobre son Communiqué N° 17 «Comment résoudre le problème de Nice ?».
Le Conseil de l’ Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale a récemment publié un communiqué où il est dit que l’Association cultuelle de la cathédrale Saint Nicolas à Nice (ACOR) s’est pourvue en cassation dans le procès qui l’oppose à la Fédération de Russie. En effet, le TGI de Nice et la Cour d’appel d’Aix en Provence ont attribué à la Russie le droit d’usage de la cathédrale. L’ACOR estime que l’arrêt de la Cour d’appel ne « la prive pas du droit de demeurer dans la cathédrale et d’y officier ».
Le patriarcat de Constantinople ne se hâte donc pas de transmettre au patriarcat de Moscou le droit d’usage de la cathédrale (l’arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence date du 19 mai dernier. L’Etat russe a, de son coté, transmis à l’Eglise orthodoxe russe le droit permanent d’officier dans la cathédrale de Nice, ceci à titre gracieux).
L’OLTR a commenté l’attitude de l’Exarchat en publiant le 15 octobre son Communiqué N° 17 «Comment résoudre le problème de Nice ?».
Cette interview accordée par Nikita Krivochéine, membre fondateur de l’OLTR, à Elena Maler-Matiasova explique le comportement de l’Exarchat dans l’affaire de Nice et suggère les solutions qui peuvent être envisagées.
E.M. - Nikita Igorevitch, qu’est ce qui a incité l’OLTR à élaborer ce Communiqué ?
N.K. - Il faut commencer par dire que le texte en a été mis au point et finalisé par l’ensemble des membres fondateurs de l’association sur la base d’un projet rédigé par notre président, Séraphin Rehbinder.
Les décisions adoptées à deux reprises par la justice française ne sont obstinément pas appliquées par l’ACOR et c’est précisément la raison qui a incité l’OLTR à mettre en ligne son Communiqué. L’Archevêché motive son refus d’appliquer l’arrêt de la Cour d’appel et de transmettre la cathédrale de Nice à son propriétaire légitime, la Fédération de Russie, en se référant d’une manière fallacieuse aux règles du droit canon. L’Etat russe a transmis ses droits au patriarcat de Moscou en la personne du diocèse de Chersonèse.
Nous pouvons en l’occurrence invoquer deux précédents : l’Etat d’Israël a restitué en mars 2011 à la Fédération les droits de propriété sur le métochion Saint Serge à Jérusalem ; en 2008 l’Italie a remis à la Russie l’église Saint Nicolas à Bari. Dans ces deux cas le transfert de propriété s’est déroulé sans le moindre incident. Ce n’est qu’à Nice que des difficultés ont surgi et cela s’explique par l’hostilité qu’éprouve l’Archevêché à l’égard de la Russie moderne et de son Eglise. Cette animosité se manifeste avec une intensité particulière après le décès, en 2003, de l’archevêque Serge (Konovalov) et l’élection à cette chaire de Mgr Gabriel(de Vylder). Depuis, la politique de l’exarchat est fortement influencée par un groupe peu nombreux et connu d’émigrés qui mettent en doute la réalité de la libération de la Russie et de l’Eglise orthodoxe russe de la dictature communiste.
E.M. - Est-ce que le texte mis en ligne par l’OLTR est en quelque sorte une réponse au Communiqué N° 04-11 de l’Archevêché ?
N.K. - Oui, tout à fait. C’est également une réaction à d’innombrables publications hostiles parues sur le site de l’ACOR et d’autres adresses internet proches de « Daru ».Dans son Communiqué daté du 28 septembre l’Archevêché accuse le diocèse de Chersonèse (patriarcat de Moscou) de s’ingérer d’une manière brutale dans la vie de la cathédrale Saint Nicolas. Il s’agirait de la nomination en tant que recteur de la cathédrale de l’archiprêtre Nicolas Osoline, un clerc du diocèse de Petrozavodsk, au Nord de la Russie.
De quelles ingérences, de quelles intrusions peut-il être en l’occurrence question ? Rien de cela. La dernière session du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a décidé de mettre le père Nicolas à la disposition du diocèse de Chersonèse. Mgr Nestor l’a nommé à Nice. L’archevêché avait été au préalable informé de cette nomination, de même que le clergé de la cathédrale Saint Nicolas. Le père Nicolas a, hélas une seule fois, concélébré la sainte liturgie avec le recteur actuel (patriarcat de Constantinople) de la cathédrale. Les fidèles ont pu alors espérer que la situation allait recevoir une solution fraternelle. Mais une semaine plus tard, Mgr Gabriel est venu à Nice et y est intervenu d’une manière très sèche pour interdire au père Nicolas l’accès à l’autel de la cathédrale. Depuis, le père Nicolas vient humblement prier à Saint Nicolas se tenant dans la foule des fidèles.
E.M. - Quels sont d’après vous les moments forts du Communiqué de l’OLTR ?
N.K. - Ce document montre que l’Archevêché procède à un amalgame délibéré du droit canon et du droit civil. Il se complait à affirmer que l’Eglise orthodoxe russe, naguère asservie aux soviets, reste la servante docile d’un Etat dictatorial. Il est systématiquement reproché à l’Eglise d’entretenir des liens trop étroits avec l’Etat. On en veut pour preuve la transmission par l’administration présidentielle de la cathédrale saint Nicolas au patriarcat de Moscou. Mais comme nous le précisons dans notre texte on ne saurait parler dans ce contexte d’une sorte de concordat. Il ne s’agit que d’une manifestation de la justice, de la restitution de ce qui a été spolié par le régime soviétique, de la remise en état de ce qui a été détruit. L’Etat continue à aider l’Eglise car il s’est rendu coupable de persécutions et a reconnu depuis ses erreurs et ses crimes. S.E. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, a récemment précisé que des restaurateurs russes se tiennent prêts à rénover la cathédrale de Nice qui en a grandement besoin.
L’essentiel dans le communiqué de l’OLTR porte sur les accusations de la soit disant non canonicité de la transmission de la cathédrale à l’Eglise russe. Or, ni pendant la période précédant le patriarche Serge, ni pendant les années de son patriarcat, ni après, ni pendant les décennies qui ont suivi l’Eglise russe n’a reconnu la légitimité de la mise en place de l’Eglise hors frontières, ni celle de l’archevêché « eulogien ». Aussi, l’Eglise russe est en droit d’estimer que sa juridiction à l’égard de la cathédrale de Nice ainsi que de toutes les églises construites par la Russie avant la révolution est restée immuable. Ceci rend nul et non avenu l’argument premier avancé par l’Archevêché.
E.M. - L’OLTR se réfère au message envoyé par le patriarche Bartholomé à l’occasion du 150 anniversaire de la cathédrale saint Alexandre de la Neva à Paris. Sa Sainteté y exhorte l’exarchat à rétablir des relations fraternelles avec l’Eglise russe. Comment se positionne la politique destructive menée par l’archevêque de Comane par rapport à cet appel du patriarche ?
N.K. - Je crois pouvoir dire que Mgr Gabriel ne s’inspire pas tellement dans son positionnement des appels du patriarcat de Constantinople qui, disons le, doit gérer nombre de « points chauds » de par le monde. Il suit plutôt les avis d’un groupe de laïcs membres du conseil de l’archevêché qui s’emploient à essayer de l’influencer à leur profit. Ce n’est donc pas d’une quelconque hostilité du patriarcat de Constantinople à l’égard de l’Eglise russe qu’il s’agit mais de l’animosité qu’éprouvent les membres du conseil de l’Archevêché. Un « point de non retour », comme l’on dit en langage international, a sans doute été atteint.
Il convient de se rappeler que lorsqu’il y a deux ans le président du DREE, Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, se trouvait en visite officielle à Paris on l’avait invité à officier la sainte liturgie à la cathédrale de la rue Daru. 48 heures avant la date convenue cette invitation a été annulée de la plus manière la plus discourtoise qui puisse être. Lorsque le défunt patriarche Alexis II s’est rendu en France en 2007 il a été le seul patriarche orthodoxe séjournant en France à ne pas avoir été invité à la cathédrale Saint Alexandre. Ces gestes irrévérencieux ont conduit à la situation déplorable que nous constatons.
Et enfin, le "Messager Orthodoxe, Revue de pensée et d’action orthodoxes » vient de publier une lettre, datée d’août 2010, dans laquelle le métropolite Hilarion annonce qu’il démissionne du comité de rédaction de cette revue. Mgr Hilarion explique sa décision par les nombreuses publications hostiles à l’Eglise russe parues dans le « Messager ». Dans le même cahier du « Messager » (N° 198) le rédacteur en chef de la revue, M. N. Struve, répond à Mgr Hilarion par un texte véhiculant de nombreux jugements fallacieux et hostiles à l’Eglise russe.
Il est va de soi que l’on ne saurait parler d’irréversibilité dans les relations inter ecclésiales. L’espoir subsiste toujours d’un apaisement et d’une fraternelle compréhension réciproque.
E.M. - Quel avenir pour Nice aux yeux de l’OLTR ?
N.K. - L’association fait de son mieux pour persuader le clergé de la cathédrale de Nice et les membres du conseil de l’archevêché de ne plus faire référence à des dispositions non appropriées du droit canon, à reconnaître et à accepter la transmission de la cathédrale Saint Nicolas à l’Eglise russe. Est-ce que cette démarche constructive a des chances de succès ? Sera-t-il possible de persuader nos interlocuteurs du bien fondé de cette approche ? Je crois qu’un avenir très proche apportera des réponses à ces questions.
Interfax-religion
NEWSru
PRAVoslavie i MIR
Rossia v kraskah
RELIGARE.ru
Traduction "PO"
.....................................
Communiqué n°17 de l'OLTR : Comment résoudre le problème de Nice?
Nice, Paris : "L'apaisement est promis pour bientôt"
E.M. - Nikita Igorevitch, qu’est ce qui a incité l’OLTR à élaborer ce Communiqué ?
N.K. - Il faut commencer par dire que le texte en a été mis au point et finalisé par l’ensemble des membres fondateurs de l’association sur la base d’un projet rédigé par notre président, Séraphin Rehbinder.
Les décisions adoptées à deux reprises par la justice française ne sont obstinément pas appliquées par l’ACOR et c’est précisément la raison qui a incité l’OLTR à mettre en ligne son Communiqué. L’Archevêché motive son refus d’appliquer l’arrêt de la Cour d’appel et de transmettre la cathédrale de Nice à son propriétaire légitime, la Fédération de Russie, en se référant d’une manière fallacieuse aux règles du droit canon. L’Etat russe a transmis ses droits au patriarcat de Moscou en la personne du diocèse de Chersonèse.
Nous pouvons en l’occurrence invoquer deux précédents : l’Etat d’Israël a restitué en mars 2011 à la Fédération les droits de propriété sur le métochion Saint Serge à Jérusalem ; en 2008 l’Italie a remis à la Russie l’église Saint Nicolas à Bari. Dans ces deux cas le transfert de propriété s’est déroulé sans le moindre incident. Ce n’est qu’à Nice que des difficultés ont surgi et cela s’explique par l’hostilité qu’éprouve l’Archevêché à l’égard de la Russie moderne et de son Eglise. Cette animosité se manifeste avec une intensité particulière après le décès, en 2003, de l’archevêque Serge (Konovalov) et l’élection à cette chaire de Mgr Gabriel(de Vylder). Depuis, la politique de l’exarchat est fortement influencée par un groupe peu nombreux et connu d’émigrés qui mettent en doute la réalité de la libération de la Russie et de l’Eglise orthodoxe russe de la dictature communiste.
E.M. - Est-ce que le texte mis en ligne par l’OLTR est en quelque sorte une réponse au Communiqué N° 04-11 de l’Archevêché ?
N.K. - Oui, tout à fait. C’est également une réaction à d’innombrables publications hostiles parues sur le site de l’ACOR et d’autres adresses internet proches de « Daru ».Dans son Communiqué daté du 28 septembre l’Archevêché accuse le diocèse de Chersonèse (patriarcat de Moscou) de s’ingérer d’une manière brutale dans la vie de la cathédrale Saint Nicolas. Il s’agirait de la nomination en tant que recteur de la cathédrale de l’archiprêtre Nicolas Osoline, un clerc du diocèse de Petrozavodsk, au Nord de la Russie.
De quelles ingérences, de quelles intrusions peut-il être en l’occurrence question ? Rien de cela. La dernière session du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe a décidé de mettre le père Nicolas à la disposition du diocèse de Chersonèse. Mgr Nestor l’a nommé à Nice. L’archevêché avait été au préalable informé de cette nomination, de même que le clergé de la cathédrale Saint Nicolas. Le père Nicolas a, hélas une seule fois, concélébré la sainte liturgie avec le recteur actuel (patriarcat de Constantinople) de la cathédrale. Les fidèles ont pu alors espérer que la situation allait recevoir une solution fraternelle. Mais une semaine plus tard, Mgr Gabriel est venu à Nice et y est intervenu d’une manière très sèche pour interdire au père Nicolas l’accès à l’autel de la cathédrale. Depuis, le père Nicolas vient humblement prier à Saint Nicolas se tenant dans la foule des fidèles.
E.M. - Quels sont d’après vous les moments forts du Communiqué de l’OLTR ?
N.K. - Ce document montre que l’Archevêché procède à un amalgame délibéré du droit canon et du droit civil. Il se complait à affirmer que l’Eglise orthodoxe russe, naguère asservie aux soviets, reste la servante docile d’un Etat dictatorial. Il est systématiquement reproché à l’Eglise d’entretenir des liens trop étroits avec l’Etat. On en veut pour preuve la transmission par l’administration présidentielle de la cathédrale saint Nicolas au patriarcat de Moscou. Mais comme nous le précisons dans notre texte on ne saurait parler dans ce contexte d’une sorte de concordat. Il ne s’agit que d’une manifestation de la justice, de la restitution de ce qui a été spolié par le régime soviétique, de la remise en état de ce qui a été détruit. L’Etat continue à aider l’Eglise car il s’est rendu coupable de persécutions et a reconnu depuis ses erreurs et ses crimes. S.E. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, a récemment précisé que des restaurateurs russes se tiennent prêts à rénover la cathédrale de Nice qui en a grandement besoin.
L’essentiel dans le communiqué de l’OLTR porte sur les accusations de la soit disant non canonicité de la transmission de la cathédrale à l’Eglise russe. Or, ni pendant la période précédant le patriarche Serge, ni pendant les années de son patriarcat, ni après, ni pendant les décennies qui ont suivi l’Eglise russe n’a reconnu la légitimité de la mise en place de l’Eglise hors frontières, ni celle de l’archevêché « eulogien ». Aussi, l’Eglise russe est en droit d’estimer que sa juridiction à l’égard de la cathédrale de Nice ainsi que de toutes les églises construites par la Russie avant la révolution est restée immuable. Ceci rend nul et non avenu l’argument premier avancé par l’Archevêché.
E.M. - L’OLTR se réfère au message envoyé par le patriarche Bartholomé à l’occasion du 150 anniversaire de la cathédrale saint Alexandre de la Neva à Paris. Sa Sainteté y exhorte l’exarchat à rétablir des relations fraternelles avec l’Eglise russe. Comment se positionne la politique destructive menée par l’archevêque de Comane par rapport à cet appel du patriarche ?
N.K. - Je crois pouvoir dire que Mgr Gabriel ne s’inspire pas tellement dans son positionnement des appels du patriarcat de Constantinople qui, disons le, doit gérer nombre de « points chauds » de par le monde. Il suit plutôt les avis d’un groupe de laïcs membres du conseil de l’archevêché qui s’emploient à essayer de l’influencer à leur profit. Ce n’est donc pas d’une quelconque hostilité du patriarcat de Constantinople à l’égard de l’Eglise russe qu’il s’agit mais de l’animosité qu’éprouvent les membres du conseil de l’Archevêché. Un « point de non retour », comme l’on dit en langage international, a sans doute été atteint.
Il convient de se rappeler que lorsqu’il y a deux ans le président du DREE, Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, se trouvait en visite officielle à Paris on l’avait invité à officier la sainte liturgie à la cathédrale de la rue Daru. 48 heures avant la date convenue cette invitation a été annulée de la plus manière la plus discourtoise qui puisse être. Lorsque le défunt patriarche Alexis II s’est rendu en France en 2007 il a été le seul patriarche orthodoxe séjournant en France à ne pas avoir été invité à la cathédrale Saint Alexandre. Ces gestes irrévérencieux ont conduit à la situation déplorable que nous constatons.
Et enfin, le "Messager Orthodoxe, Revue de pensée et d’action orthodoxes » vient de publier une lettre, datée d’août 2010, dans laquelle le métropolite Hilarion annonce qu’il démissionne du comité de rédaction de cette revue. Mgr Hilarion explique sa décision par les nombreuses publications hostiles à l’Eglise russe parues dans le « Messager ». Dans le même cahier du « Messager » (N° 198) le rédacteur en chef de la revue, M. N. Struve, répond à Mgr Hilarion par un texte véhiculant de nombreux jugements fallacieux et hostiles à l’Eglise russe.
Il est va de soi que l’on ne saurait parler d’irréversibilité dans les relations inter ecclésiales. L’espoir subsiste toujours d’un apaisement et d’une fraternelle compréhension réciproque.
E.M. - Quel avenir pour Nice aux yeux de l’OLTR ?
N.K. - L’association fait de son mieux pour persuader le clergé de la cathédrale de Nice et les membres du conseil de l’archevêché de ne plus faire référence à des dispositions non appropriées du droit canon, à reconnaître et à accepter la transmission de la cathédrale Saint Nicolas à l’Eglise russe. Est-ce que cette démarche constructive a des chances de succès ? Sera-t-il possible de persuader nos interlocuteurs du bien fondé de cette approche ? Je crois qu’un avenir très proche apportera des réponses à ces questions.
Interfax-religion
NEWSru
PRAVoslavie i MIR
Rossia v kraskah
RELIGARE.ru
Traduction "PO"
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Communiqué n°17 de l'OLTR : Comment résoudre le problème de Nice?
Nice, Paris : "L'apaisement est promis pour bientôt"
Les cicatrices d'un schisme
Impressions de Russie" par Hugo Natowicz
YOU TUBE et ICI
Récemment, la chaîne russe Koultoura diffusait une série en 20 épisodes consacrée au schisme de l'église orthodoxe, survenu au XVIIe siècle. La longueur un peu exagérée du film intitulé Raskol (schisme) et son rythme extrêmement lent ont certainement dissuadé une bonne partie des spectateurs de visionner l'œuvre d'un bout à l'autre. Quoi qu'il en soit, la diffusion de ce film constitue une étape importante pour la Russie: rares sont les occasions de revenir sur cet événement tabou, dont les conséquences ne sont toujours pas surmontées.
Le schisme de l'église orthodoxe, ou schisme "nikonien", est un événement d'une grande complexité. Pour tenter de le résumer dans les grandes lignes, le patriarche de Moscou Nikon engage en 1652 une réforme de l'orthodoxie russe, accusée de s'être éloignée des rites et textes jugés plus "purs" des autres églises orientales, principalement de l'église grecque. Au-delà de son aspect formel, la réforme recouvre des enjeux complexes.
Impressions de Russie" par Hugo Natowicz
YOU TUBE et ICI
Récemment, la chaîne russe Koultoura diffusait une série en 20 épisodes consacrée au schisme de l'église orthodoxe, survenu au XVIIe siècle. La longueur un peu exagérée du film intitulé Raskol (schisme) et son rythme extrêmement lent ont certainement dissuadé une bonne partie des spectateurs de visionner l'œuvre d'un bout à l'autre. Quoi qu'il en soit, la diffusion de ce film constitue une étape importante pour la Russie: rares sont les occasions de revenir sur cet événement tabou, dont les conséquences ne sont toujours pas surmontées.
Le schisme de l'église orthodoxe, ou schisme "nikonien", est un événement d'une grande complexité. Pour tenter de le résumer dans les grandes lignes, le patriarche de Moscou Nikon engage en 1652 une réforme de l'orthodoxie russe, accusée de s'être éloignée des rites et textes jugés plus "purs" des autres églises orientales, principalement de l'église grecque. Au-delà de son aspect formel, la réforme recouvre des enjeux complexes.
Tout d'abord, on assiste au renforcement de l'influence de l'église sur le pouvoir, par le biais de l'ascendant personnel de Nikon sur le tsar de l'époque Alexis Ier Mikhaïlovitch, surnommé le "très silencieux" ("tichaychi"). L'autre aspect est plus grandiose: pour le dire en langage contemporain, l'harmonisation des textes religieux sur une base commune doit permettre au jeune Etat russe de prendre le "leadership" du monde orthodoxe. Moscou, qui à la différence de Byzance a résisté à l'envahisseur musulman, se voit à terme en "Troisième Rome", capitale d'une puissance s'étendant du nord au sud du continent.
Fait étonnant, ce n'est pas l'objectif profond de la réforme qui va poser problème, mais son application pratique. Pour harmoniser les textes de l'orthodoxie, Nikon décide de revenir aux textes grecs. Une partie de la population, notamment menée par l'archiprêtre Avvakoum, rejette cette réforme, préférant rester fidèle aux textes traditionnels russes. Les divergences sont cristallisées par le signe de croix, à trois doigts selon le nouveau rite, au lieu de deux auparavant. La situation n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, la problématique du protestantisme en Europe occidentale.
Nikon est finalement déposé en 1660, ce qui ne permettra pas de calmer le conflit. Les tensions montent en puissance jusqu'au concile de 1666 qui condamnera les Vieux-Croyants comme "schismatiques". La répression qui en découla fut d'une violence extrême. Nombre de vieux-croyants sont brûlés vifs sur le bûcher ("sroub"), comme ce sera le cas pour Avvakoum après un long emprisonnement. Certains choisiront de s'immoler par le feu en signe de foi. Le bilan des persécutions est difficile à chiffrer, certains livres mentionnant 100.000 personnes tuées (source vieux-croyante).
Une autre conséquence des répressions contre les Vieux-Croyants, c'est l'exode massif de ces derniers vers les marges de la Moscovie, comme l'Oural et la Sibérie, mais aussi vers des contrées plus lointaines, comme la Chine et le Japon, ou politiquement hostiles à la jeune Russie (Pologne et Turquie). Pour prendre la mesure du phénomène, on dénombre ainsi sous Pierre Ier plus de 900.000 personnes "en fuite", soit plus de 10% de la population russe. Les Vieux-Croyants s'installent en communauté, fondant églises et monastères.
La prise de certains territoires comme la Pologne par la Russie au cours des incessantes guerres de l'époque débouchera sur la déportation des "schismatiques" vers la Sibérie orientale et au-delà du lac Baïkal: ils constitueront la base du peuplement de régions reculées, permettant ainsi l'expansion territoriale de l'Empire russe. Dans l'Oural, terre d'élection des Vieux-Croyants, ces derniers constitueront le socle de l’entreprenariat russe, et grossiront les rangs des nombreux mineurs d'Ekaterinbourg. A travers l'histoire, ils opposeront une force d'opposition constante à la politique du "centre": ils soutiendront notamment Pougatchev, qui cherchait à se faire passer pour le tsar Pierre III, et joueront un rôle clé lors de la révolution de 1917.
Ennemi intérieur
Au-delà de ses séquelles historiques palpables jusqu'à nos jours, le schisme marque la naissance douloureuse de la conscience russe, sa consolidation assortie d'une terrible violence contre les dissidents. Toutes proportions gardées, cette conception d'une société russe unanimement soudée autour de nouvelles valeurs me pousse à un parallèle, certes osé, avec d'autres événements tragiques: le stalinisme, une époque également marquée par la "purge" des opposants réels ou imaginaires, jugée nécessaire à la consolidation de la société. Cet "ennemi intérieur", nécessaire à la construction de la nation, est un leitmotiv qui n'a cessé de hanter l'histoire russe.
Les réactions enflammées au sein de l'église orthodoxe russe et des communautés de vieux-croyants suite à la diffusion du film nous rappellent combien l'histoire la plus ancienne est toujours vivante en Russie. En ce sens, le film Raskol constitue un événement marquant: il pose le problème de l'oubli du passé et du pardon, ce pardon si dur à accorder mais nécessaire pour avancer sereinement vers l'avenir......SUITE "RIA novosti"
.......................
"PO" «Les Chemins de la liberté», un film signé Peter Weir
Le film « Le Miracle » d'Alexandre Prochkine
« Des hommes et des dieux »
« Le pope » - un nouveau film de Vladimir Khotinenko
«Tzar», un film de Pavel Lounguine
"TSAR" : Un interview avec Pavel Lounguine
Les historiens de l’Eglise critiques à l’égard du film « Le Pope »
Fait étonnant, ce n'est pas l'objectif profond de la réforme qui va poser problème, mais son application pratique. Pour harmoniser les textes de l'orthodoxie, Nikon décide de revenir aux textes grecs. Une partie de la population, notamment menée par l'archiprêtre Avvakoum, rejette cette réforme, préférant rester fidèle aux textes traditionnels russes. Les divergences sont cristallisées par le signe de croix, à trois doigts selon le nouveau rite, au lieu de deux auparavant. La situation n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, la problématique du protestantisme en Europe occidentale.
Nikon est finalement déposé en 1660, ce qui ne permettra pas de calmer le conflit. Les tensions montent en puissance jusqu'au concile de 1666 qui condamnera les Vieux-Croyants comme "schismatiques". La répression qui en découla fut d'une violence extrême. Nombre de vieux-croyants sont brûlés vifs sur le bûcher ("sroub"), comme ce sera le cas pour Avvakoum après un long emprisonnement. Certains choisiront de s'immoler par le feu en signe de foi. Le bilan des persécutions est difficile à chiffrer, certains livres mentionnant 100.000 personnes tuées (source vieux-croyante).
Une autre conséquence des répressions contre les Vieux-Croyants, c'est l'exode massif de ces derniers vers les marges de la Moscovie, comme l'Oural et la Sibérie, mais aussi vers des contrées plus lointaines, comme la Chine et le Japon, ou politiquement hostiles à la jeune Russie (Pologne et Turquie). Pour prendre la mesure du phénomène, on dénombre ainsi sous Pierre Ier plus de 900.000 personnes "en fuite", soit plus de 10% de la population russe. Les Vieux-Croyants s'installent en communauté, fondant églises et monastères.
La prise de certains territoires comme la Pologne par la Russie au cours des incessantes guerres de l'époque débouchera sur la déportation des "schismatiques" vers la Sibérie orientale et au-delà du lac Baïkal: ils constitueront la base du peuplement de régions reculées, permettant ainsi l'expansion territoriale de l'Empire russe. Dans l'Oural, terre d'élection des Vieux-Croyants, ces derniers constitueront le socle de l’entreprenariat russe, et grossiront les rangs des nombreux mineurs d'Ekaterinbourg. A travers l'histoire, ils opposeront une force d'opposition constante à la politique du "centre": ils soutiendront notamment Pougatchev, qui cherchait à se faire passer pour le tsar Pierre III, et joueront un rôle clé lors de la révolution de 1917.
Ennemi intérieur
Au-delà de ses séquelles historiques palpables jusqu'à nos jours, le schisme marque la naissance douloureuse de la conscience russe, sa consolidation assortie d'une terrible violence contre les dissidents. Toutes proportions gardées, cette conception d'une société russe unanimement soudée autour de nouvelles valeurs me pousse à un parallèle, certes osé, avec d'autres événements tragiques: le stalinisme, une époque également marquée par la "purge" des opposants réels ou imaginaires, jugée nécessaire à la consolidation de la société. Cet "ennemi intérieur", nécessaire à la construction de la nation, est un leitmotiv qui n'a cessé de hanter l'histoire russe.
Les réactions enflammées au sein de l'église orthodoxe russe et des communautés de vieux-croyants suite à la diffusion du film nous rappellent combien l'histoire la plus ancienne est toujours vivante en Russie. En ce sens, le film Raskol constitue un événement marquant: il pose le problème de l'oubli du passé et du pardon, ce pardon si dur à accorder mais nécessaire pour avancer sereinement vers l'avenir......SUITE "RIA novosti"
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"PO" «Les Chemins de la liberté», un film signé Peter Weir
Le film « Le Miracle » d'Alexandre Prochkine
« Des hommes et des dieux »
« Le pope » - un nouveau film de Vladimir Khotinenko
«Tzar», un film de Pavel Lounguine
"TSAR" : Un interview avec Pavel Lounguine
Les historiens de l’Eglise critiques à l’égard du film « Le Pope »
Vladimir Golovanow
Un exemple des ambiguïtés de la politique coloniale russe dans les steppes kazakhes
Je signale cette très intéressante publication de Sébastien Peyrouse, chercheur associé à l’IRIS et spécialiste de l’Asie centrale (1). Sébastien Peyrouse y donne en effet beaucoup de détails passionnants et peu connus
J'en propose un résumé.
Tout au long du XIXe siècle, l’Église orthodoxe, en grande partie privée de son indépendance face à l’État, a tenté de s’affirmer en cherchant à participer à la « mission colonisatrice » de la Russie en Asie centrale. Cette action semblait particulièrement importante après l'annexion du Kazakhstan à la fin du XVIIIe siècle; en effet, les Kazakh, essentiellement nomades, sont encore peu islamisés et gardent beaucoup de traditions chamanistes, mais ils sont soumis à un prosélytisme musulman très actif lié à la promotion du pantouranismes. Pourtant elle eut du mal à obtenir des autorités le droit de créer une mission dite « antimusulmane » et, enfin fondée en 1881, cette mission dut affronter de nombreux obstacles, de l'insuffisance des moyens humains à l'absence d'inculturation, en passant par la volonté politique des autorités de ne pas heurter les Musulmans de front après la conquêtes du Turkestan et du Caucase.
Un exemple des ambiguïtés de la politique coloniale russe dans les steppes kazakhes
Je signale cette très intéressante publication de Sébastien Peyrouse, chercheur associé à l’IRIS et spécialiste de l’Asie centrale (1). Sébastien Peyrouse y donne en effet beaucoup de détails passionnants et peu connus
J'en propose un résumé.
Tout au long du XIXe siècle, l’Église orthodoxe, en grande partie privée de son indépendance face à l’État, a tenté de s’affirmer en cherchant à participer à la « mission colonisatrice » de la Russie en Asie centrale. Cette action semblait particulièrement importante après l'annexion du Kazakhstan à la fin du XVIIIe siècle; en effet, les Kazakh, essentiellement nomades, sont encore peu islamisés et gardent beaucoup de traditions chamanistes, mais ils sont soumis à un prosélytisme musulman très actif lié à la promotion du pantouranismes. Pourtant elle eut du mal à obtenir des autorités le droit de créer une mission dite « antimusulmane » et, enfin fondée en 1881, cette mission dut affronter de nombreux obstacles, de l'insuffisance des moyens humains à l'absence d'inculturation, en passant par la volonté politique des autorités de ne pas heurter les Musulmans de front après la conquêtes du Turkestan et du Caucase.
Le bilan de leur mission que dressent les responsables au début du XXe siècle est particulièrement pessimiste et beaucoup ont perdu leurs illusions sur une œuvre à laquelle l'Eglise avait pourtant aspiré depuis le début du siècle précédent. Le nombre de conversions de Kazakhs reste extrêmement limité : si on enregistre, en 1898 et 1902, 59 et 66 baptêmes, on passe à 22 conversions en 1905 et le chiffre ne cesse de diminuer après 1906. L’échec de la mission "antimusulmane" est d’autant plus flagrant que celle de la partie orientale de la Russie se vante d’avoir amené à l’orthodoxie 15 381 personnes (parmi lesquelles 6 622 vieux-croyants, 1 140 membres de sectes et quelque 3 867 « païens », chamanistes et Russes détachés de la religion. Toutefois près de 12 000 personnes abandonnent l’orthodoxie après la loi de 1905(2): plus de 4 200 personnes retournent vers les mouvements vieux-croyants tandis que 5 000 environ entrent dans des confessions considérées comme sectes.)
Au terme de plus de trente années de missions dans les steppes kazakhes, l’échec orthodoxe est flagrant et s’explique dans le cadre d’une triangulaire colonisateur-colonisé-gouvernement. Le pouvoir politique a manifestement peu fait pour la christianisation des allogènes kazakhs et les missionnaires orthodoxes se sont révélés inadaptés à leur environnement, écrasés par une hostilité venant de toutes parts (« clergé » de l’islam, Kazakhs musulmans ou chamanistes, pouvoir central, hiérarchie religieuse et colons russes). Les raisons de cet échec doivent donc être recherchées non seulement dans le contexte minoritaire des chrétiens en Asie centrale mais dans la perte d’influence d’une Église rejetée des hautes sphères du pouvoir. Une telle approche permet ainsi de mettre à mal l’idée que l’avancée russe en Asie centrale fut également une colonisation religieuse et explique en particulier que dans les régions plus peuplées et où l'Islam était mieux implanté (autres principautés d'Asie Centrale, principautés du Caucase) l'Orthodoxie soit restée très minoritaire.
Mais la situation a considérablement évolué au Kazakhstan après la révolution: cela pourra faire l'objet d'un prochain article.
........................
Notes
(1) Sébastien Peyrouse est chercheur associé à l’IRIS, spécialiste de l’Asie centrale.
Il est actuellement chercheur au Woodrow Wilson International Center for Scholars (WWICS, Washington DC), rattaché au Kennan Institute. Titulaire d'un doctorat de langues et de civilisations russes (Institut des Langues et civilisations orientales, Paris), Sébastien Peyrouse a travaillé cinq ans en tant que chercheur à l'Institut Français d'Etudes sur l'Asie centrale (IFEAC, Tachkent). En charge du programme "politique et religion en Asie centrale contemporaine", il a mené des recherches dans les cinq républiques de la région. Il a également été boursier de l'INALCO et du Ministère des Affaires étrangères (Lavoisier) en Russie.
(2) Loi de tolérance accordant à chacun la liberté de religion ainsi que le droit de se convertir à celle de son choix.
J'en propose un résumé mais je ne saurais trop recommander sa lecture complète disponible en PDF
Au terme de plus de trente années de missions dans les steppes kazakhes, l’échec orthodoxe est flagrant et s’explique dans le cadre d’une triangulaire colonisateur-colonisé-gouvernement. Le pouvoir politique a manifestement peu fait pour la christianisation des allogènes kazakhs et les missionnaires orthodoxes se sont révélés inadaptés à leur environnement, écrasés par une hostilité venant de toutes parts (« clergé » de l’islam, Kazakhs musulmans ou chamanistes, pouvoir central, hiérarchie religieuse et colons russes). Les raisons de cet échec doivent donc être recherchées non seulement dans le contexte minoritaire des chrétiens en Asie centrale mais dans la perte d’influence d’une Église rejetée des hautes sphères du pouvoir. Une telle approche permet ainsi de mettre à mal l’idée que l’avancée russe en Asie centrale fut également une colonisation religieuse et explique en particulier que dans les régions plus peuplées et où l'Islam était mieux implanté (autres principautés d'Asie Centrale, principautés du Caucase) l'Orthodoxie soit restée très minoritaire.
Mais la situation a considérablement évolué au Kazakhstan après la révolution: cela pourra faire l'objet d'un prochain article.
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Notes
(1) Sébastien Peyrouse est chercheur associé à l’IRIS, spécialiste de l’Asie centrale.
Il est actuellement chercheur au Woodrow Wilson International Center for Scholars (WWICS, Washington DC), rattaché au Kennan Institute. Titulaire d'un doctorat de langues et de civilisations russes (Institut des Langues et civilisations orientales, Paris), Sébastien Peyrouse a travaillé cinq ans en tant que chercheur à l'Institut Français d'Etudes sur l'Asie centrale (IFEAC, Tachkent). En charge du programme "politique et religion en Asie centrale contemporaine", il a mené des recherches dans les cinq républiques de la région. Il a également été boursier de l'INALCO et du Ministère des Affaires étrangères (Lavoisier) en Russie.
(2) Loi de tolérance accordant à chacun la liberté de religion ainsi que le droit de se convertir à celle de son choix.
J'en propose un résumé mais je ne saurais trop recommander sa lecture complète disponible en PDF
Comment résoudre le problème de Nice ?
L’affaire de Nice s’envenime. Confirmée par deux fois dans son droit de propriété par la justice française, la Fédération de Russie pensait pouvoir récupérer sans problème les clefs de son bien.
Mais l’occupant actuel, l’association cultuelle orthodoxe russe de Nice (ACOR), ne veut pas céder les locaux. Elle dit reconnaître le droit de propriété de la Fédération mais invoque le droit canon. D’après elle, selon ce droit, l’appartenance de l’autel de la cathédrale de Nice à l’archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (l’archevêché) depuis 80 ans interdirait à quiconque de le transférer dans une autre juridiction, sans l’accord de l’évêque diocésain.
L’affaire de Nice s’envenime. Confirmée par deux fois dans son droit de propriété par la justice française, la Fédération de Russie pensait pouvoir récupérer sans problème les clefs de son bien.
Mais l’occupant actuel, l’association cultuelle orthodoxe russe de Nice (ACOR), ne veut pas céder les locaux. Elle dit reconnaître le droit de propriété de la Fédération mais invoque le droit canon. D’après elle, selon ce droit, l’appartenance de l’autel de la cathédrale de Nice à l’archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (l’archevêché) depuis 80 ans interdirait à quiconque de le transférer dans une autre juridiction, sans l’accord de l’évêque diocésain.
Que peut-on penser de ces arguments ?
Tout d’abord, il est difficile d’affirmer à la fois que l’Eglise est séparée de l’Etat comme le fait l’ACOR, à juste titre, et, en même temps, d’opposer à l’Etat le droit canonique. Celui-ci, qui en réalité récapitule l’expérience de l’Eglise, ne peut être invoqué qu’au sein de l’Eglise.
Supposons qu’une paroisse prenne en location un lieu de culte auprès d’une municipalité, comme cela existe. Si cette municipalité veut reprendre le local, à l’issue du bail, pour le donner en location a une autre paroisse ou pour tout autre besoin, viendra-t-il à l’idée de quelqu’un de lui opposer le droit canonique pour lui interdire de reprendre possession de son bien ? Bien sûr que non. Ce serait une idée tout à fait incongrue.
Mais, pourrait-on dire, certes les canons ne concernent pas l’Etat, mais ils concernent en revanche l’Eglise russe à laquelle la Fédération de Russie veut transmettre ses droits. Une telle remarque serait légitime. Il faut donc aussi examiner les fondements des arguments canoniques de l’ACOR et de l’Archevêché.
Nous lisons dans le communiqué de son conseil, en date du 28 septembre 2011 : « L’intrusion d’un évêque du Patriarcat de Moscou dans la vie de la paroisse de Nice, l’action des clercs qu’il y a envoyés et leur volonté sans cesse affirmée de s’emparer de la cathédrale pour satisfaire les injonctions venant de forces politiques extérieures à l’Église sont également autant d’entorses aux normes canoniques de l’Église orthodoxe. Cela non plus ne peut être accepté.Le Conseil exprime son soutien complet à Mgr l’Archevêque Gabriel pour que ses droits et prérogatives d’évêque diocésain dont dépend l’autel de la cathédrale Saint-Nicolas soient respectés conformément à l’ecclésiologie et aux normes canoniques de l’Eglise orthodoxe »
Dans le premier paragraphe, il y a deux arguments. Le premier se fonde sur une confusion. Il n’y a aucune intrusion d’un évêque étranger à l’Archevêché dans la vie de la paroisse de Nice personnifiée, sur le plan juridique, par l’ACOR. Aucun évêque n’a tenté de prendre le contrôle de l’ACOR, ni de démettre son recteur. Un prêtre a simplement été nommé dans la cathédrale Saint Nicolas, dont la propriété vient d’être confirmée au nom de l’Etat russe, lequel a confié ses droits au Patriarcat de Moscou. La confusion ne vient que du fait que l’ACOR ne veut pas quitter les lieux et se retirer dans l’autre église dont elle dispose à Nice. Elle s’accroche aux locaux de la cathédrale dont elle avait la jouissance, en vertu du bail emphytéotique arrivé à son terme. En fait, elle se conduit, maintenant, en squatter.
Le deuxième argument reprend en réalité la théorie d’une alliance contre nature entre l’Etat et l’Eglise russe pour, au moyen d’une « agression » contre l’Archevêché, récupérer des biens immobiliers. C’est le fameux « plan concerté » évoqué par certains membres de l’Archevêché.
Raisonner ainsi est mal connaître l’évolution récente de la Russie. Dès la période de la perestroïka, l’Etat a reconnu les crimes commis contre l’Eglise et les spoliations dont elle a souffert, au cours de la période soviétique. Il a pris la responsabilité de ces mauvaises actions et a décidé d’en assumer réparation. Petit à petit, une législation a été adoptée stipulant que les anciennes églises, transformées en bâtiments affectés à d’autres usages pendant la période communiste, devaient être rendues à l’Eglise russe. Ce processus, encore en cours, n’est pas simple. En effet, ces édifices, anciennes églises ou monastères, ont été occupés par des administrations ou des entreprises ; certains ont été privatisés, étant intégrés dans des ensembles plus importants. Actuellement, ces bâtiments peuvent être occupés par des ateliers ou des musées, par exemple. Les occupants actuels peuvent considérer comme injuste le fait de devoir céder ce qu’ils croyaient être à eux et il est parfois malaisé de les expulser. Dans certains cas où les églises ont été détruites, l’Etat s’efforce même de les reconstruire, parfois à l’identique comme pour la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou.
Mais, l’Eglise russe n’a pas seulement été privée de ses églises en Russie. Le régime soviétique est directement responsable de la séparation de ses églises situées à l’étranger. Dans ce cas également, la Fédération de Russie fait de son mieux pour aider l’Eglise à récupérer ces églises. Il n’est certes pas possible d’y appliquer la législation russe sur le retour des biens ecclésiaux. Mais, lorsqu’il trouve une situation juridique qui lui est favorable, l’Etat se doit d’en tirer parti et il pourrait être taxé de négligence s’il ne le faisait pas. C’est le cas à Nice où l’existence du bail emphytéotique a permis à l’Etat de préserver ses droits. On peut penser ce que l’on veut de cette politique de retour des biens ecclésiaux à l’Eglise russe, mais y voir une action spécifiquement dirigée contre l’Archevêché est une erreur manifeste. De même, approuver cette politique pour ce qui concerne la Russie et la condamner, pour ce qui est à l’étranger, manque de logique. La construction d’une nouvelle cathédrale à Paris doit être vue dans la même perspective.
Dans le deuxième paragraphe cité plus haut, le conseil de l’Archevêché semble vouloir transposer sur le plan ecclésial l’argument principal employé devant la juridiction civile : une longue occupation, sans opposition, permet d’acquérir la propriété d’un bien ou la juridiction sur un autel, par « prescription ». Devant le tribunal civil cet argument a été rejeté car l’occupation se faisait en vertu d’un bail de location. Dans le domaine canonique, il est difficile de savoir sur quel canon ou usage se fonde le conseil. Mais, on peut remarquer que l’Eglise russe, à tort ou à raison, n’a jamais reconnu la légitimité canonique des démarches de séparation de l’Archevêché ou de l’Eglise Orthodoxe russe Hors-Frontières. Elle a toujours contesté ces démarches. On ne peut, donc, dire que la juridiction de L’Archevêché sur la cathédrale de Nice n’ait jamais été contestée.
Quoi qu’il en soit, il faut bien admettre qu’aucun problème dans l’Eglise ne peut se régler par « prescription ». L’Eglise ne vit pas de juridisme mais de réalité, de prière et de vie sacramentelle commune. Une déchirure comme celle qui a eu lieu au début de la période soviétique doit être soignée par une discussion franche au cours de laquelle chacun pourrait exposer ses façons de voir. L’Eglise orthodoxe russe hors-frontières l’a fait et n’a jamais eu à le regretter. L’archevêché doit encore le faire et, tant qu’il ne règlera pas ce douloureux problème historique avec l’Eglise russe, il risque de ne pouvoir retrouver la paix interne et externe.
C’est, semble-t-il, ce à quoi appelle Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée dans sa lettre à l’occasion des 150 ans de la consécration de la cathédrale Saint Alexandre Nevsky à Paris : « … En effet, conscients que les temps ont changé et laissant derrière nous tout esprit polémique, nous devons œuvrer à la cicatrisation des stigmates de l’histoire et renoncer aux représentations belliqueuses… » écrit-il.
Puisse sa voix être entendue !
Séraphin Rehbinder
Président de l’OLTR
15 Octobre 201
* * *
Le communiqué est disponible à partir de la page de bienvenue du site de l'OLTR
.......................
Séraphin Rehbinder sur "P.O."
Tout d’abord, il est difficile d’affirmer à la fois que l’Eglise est séparée de l’Etat comme le fait l’ACOR, à juste titre, et, en même temps, d’opposer à l’Etat le droit canonique. Celui-ci, qui en réalité récapitule l’expérience de l’Eglise, ne peut être invoqué qu’au sein de l’Eglise.
Supposons qu’une paroisse prenne en location un lieu de culte auprès d’une municipalité, comme cela existe. Si cette municipalité veut reprendre le local, à l’issue du bail, pour le donner en location a une autre paroisse ou pour tout autre besoin, viendra-t-il à l’idée de quelqu’un de lui opposer le droit canonique pour lui interdire de reprendre possession de son bien ? Bien sûr que non. Ce serait une idée tout à fait incongrue.
Mais, pourrait-on dire, certes les canons ne concernent pas l’Etat, mais ils concernent en revanche l’Eglise russe à laquelle la Fédération de Russie veut transmettre ses droits. Une telle remarque serait légitime. Il faut donc aussi examiner les fondements des arguments canoniques de l’ACOR et de l’Archevêché.
Nous lisons dans le communiqué de son conseil, en date du 28 septembre 2011 : « L’intrusion d’un évêque du Patriarcat de Moscou dans la vie de la paroisse de Nice, l’action des clercs qu’il y a envoyés et leur volonté sans cesse affirmée de s’emparer de la cathédrale pour satisfaire les injonctions venant de forces politiques extérieures à l’Église sont également autant d’entorses aux normes canoniques de l’Église orthodoxe. Cela non plus ne peut être accepté.Le Conseil exprime son soutien complet à Mgr l’Archevêque Gabriel pour que ses droits et prérogatives d’évêque diocésain dont dépend l’autel de la cathédrale Saint-Nicolas soient respectés conformément à l’ecclésiologie et aux normes canoniques de l’Eglise orthodoxe »
Dans le premier paragraphe, il y a deux arguments. Le premier se fonde sur une confusion. Il n’y a aucune intrusion d’un évêque étranger à l’Archevêché dans la vie de la paroisse de Nice personnifiée, sur le plan juridique, par l’ACOR. Aucun évêque n’a tenté de prendre le contrôle de l’ACOR, ni de démettre son recteur. Un prêtre a simplement été nommé dans la cathédrale Saint Nicolas, dont la propriété vient d’être confirmée au nom de l’Etat russe, lequel a confié ses droits au Patriarcat de Moscou. La confusion ne vient que du fait que l’ACOR ne veut pas quitter les lieux et se retirer dans l’autre église dont elle dispose à Nice. Elle s’accroche aux locaux de la cathédrale dont elle avait la jouissance, en vertu du bail emphytéotique arrivé à son terme. En fait, elle se conduit, maintenant, en squatter.
Le deuxième argument reprend en réalité la théorie d’une alliance contre nature entre l’Etat et l’Eglise russe pour, au moyen d’une « agression » contre l’Archevêché, récupérer des biens immobiliers. C’est le fameux « plan concerté » évoqué par certains membres de l’Archevêché.
Raisonner ainsi est mal connaître l’évolution récente de la Russie. Dès la période de la perestroïka, l’Etat a reconnu les crimes commis contre l’Eglise et les spoliations dont elle a souffert, au cours de la période soviétique. Il a pris la responsabilité de ces mauvaises actions et a décidé d’en assumer réparation. Petit à petit, une législation a été adoptée stipulant que les anciennes églises, transformées en bâtiments affectés à d’autres usages pendant la période communiste, devaient être rendues à l’Eglise russe. Ce processus, encore en cours, n’est pas simple. En effet, ces édifices, anciennes églises ou monastères, ont été occupés par des administrations ou des entreprises ; certains ont été privatisés, étant intégrés dans des ensembles plus importants. Actuellement, ces bâtiments peuvent être occupés par des ateliers ou des musées, par exemple. Les occupants actuels peuvent considérer comme injuste le fait de devoir céder ce qu’ils croyaient être à eux et il est parfois malaisé de les expulser. Dans certains cas où les églises ont été détruites, l’Etat s’efforce même de les reconstruire, parfois à l’identique comme pour la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou.
Mais, l’Eglise russe n’a pas seulement été privée de ses églises en Russie. Le régime soviétique est directement responsable de la séparation de ses églises situées à l’étranger. Dans ce cas également, la Fédération de Russie fait de son mieux pour aider l’Eglise à récupérer ces églises. Il n’est certes pas possible d’y appliquer la législation russe sur le retour des biens ecclésiaux. Mais, lorsqu’il trouve une situation juridique qui lui est favorable, l’Etat se doit d’en tirer parti et il pourrait être taxé de négligence s’il ne le faisait pas. C’est le cas à Nice où l’existence du bail emphytéotique a permis à l’Etat de préserver ses droits. On peut penser ce que l’on veut de cette politique de retour des biens ecclésiaux à l’Eglise russe, mais y voir une action spécifiquement dirigée contre l’Archevêché est une erreur manifeste. De même, approuver cette politique pour ce qui concerne la Russie et la condamner, pour ce qui est à l’étranger, manque de logique. La construction d’une nouvelle cathédrale à Paris doit être vue dans la même perspective.
Dans le deuxième paragraphe cité plus haut, le conseil de l’Archevêché semble vouloir transposer sur le plan ecclésial l’argument principal employé devant la juridiction civile : une longue occupation, sans opposition, permet d’acquérir la propriété d’un bien ou la juridiction sur un autel, par « prescription ». Devant le tribunal civil cet argument a été rejeté car l’occupation se faisait en vertu d’un bail de location. Dans le domaine canonique, il est difficile de savoir sur quel canon ou usage se fonde le conseil. Mais, on peut remarquer que l’Eglise russe, à tort ou à raison, n’a jamais reconnu la légitimité canonique des démarches de séparation de l’Archevêché ou de l’Eglise Orthodoxe russe Hors-Frontières. Elle a toujours contesté ces démarches. On ne peut, donc, dire que la juridiction de L’Archevêché sur la cathédrale de Nice n’ait jamais été contestée.
Quoi qu’il en soit, il faut bien admettre qu’aucun problème dans l’Eglise ne peut se régler par « prescription ». L’Eglise ne vit pas de juridisme mais de réalité, de prière et de vie sacramentelle commune. Une déchirure comme celle qui a eu lieu au début de la période soviétique doit être soignée par une discussion franche au cours de laquelle chacun pourrait exposer ses façons de voir. L’Eglise orthodoxe russe hors-frontières l’a fait et n’a jamais eu à le regretter. L’archevêché doit encore le faire et, tant qu’il ne règlera pas ce douloureux problème historique avec l’Eglise russe, il risque de ne pouvoir retrouver la paix interne et externe.
C’est, semble-t-il, ce à quoi appelle Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée dans sa lettre à l’occasion des 150 ans de la consécration de la cathédrale Saint Alexandre Nevsky à Paris : « … En effet, conscients que les temps ont changé et laissant derrière nous tout esprit polémique, nous devons œuvrer à la cicatrisation des stigmates de l’histoire et renoncer aux représentations belliqueuses… » écrit-il.
Puisse sa voix être entendue !
Séraphin Rehbinder
Président de l’OLTR
15 Octobre 201
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Le communiqué est disponible à partir de la page de bienvenue du site de l'OLTR
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Séraphin Rehbinder sur "P.O."
V.G.
A l'invitation de la métropole orthodoxe grecque en France, le chœur du Séminaire orthodoxe russe en France a participé, avec une chorale grecque, aux vêpres qui ont été célébrées le dimanche 9 octobre 2011, fête de saint Denis selon le calendrier grégorien, à la cathédrale Notre-Dame de Paris par le métropolite Emmanuel de France (patriarcat de Constantinople), président de l'Assemblée des évêques orthodoxes en France.
A l'invitation de la métropole orthodoxe grecque en France, le chœur du Séminaire orthodoxe russe en France a participé, avec une chorale grecque, aux vêpres qui ont été célébrées le dimanche 9 octobre 2011, fête de saint Denis selon le calendrier grégorien, à la cathédrale Notre-Dame de Paris par le métropolite Emmanuel de France (patriarcat de Constantinople), président de l'Assemblée des évêques orthodoxes en France.
Le cardinal de Paris, Mgr André Vingt-Trois a accueilli les nombreux fidèles réunis à cette occasion et a exprimé sa plus grande joie de pouvoir partager un moment de prière fraternel; il a rappelé que la tradition de célébrer des vêpres orthodoxes à Notre-Dame pour la fête de saint Denis, premier évêque de Paris, remonte à quelques années. Inaugurée par le cardinal Lustiger, cette tradition crée un lien fort entre les orthodoxes et les catholiques de Paris.
Le hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe en France, et un prêtre de la paroisse orthodoxe serbe de Paris ont concélébré les vêpres avec Mgr Emmanuel.
Cette manifestation témoignage encore de la place qu'occupe de plus en plus le Séminaire orthodoxe russe en France "au service de la formation et de la rencontre des Chrétiens d'Orient et d'Occident" comme le proclame sa devise.
Vous pouvez voir également un album de photographies
Le hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire orthodoxe russe en France, et un prêtre de la paroisse orthodoxe serbe de Paris ont concélébré les vêpres avec Mgr Emmanuel.
Cette manifestation témoignage encore de la place qu'occupe de plus en plus le Séminaire orthodoxe russe en France "au service de la formation et de la rencontre des Chrétiens d'Orient et d'Occident" comme le proclame sa devise.
Vous pouvez voir également un album de photographies
Interview avec Père Andrew Phillips (Eglise Orthodoxe de saint Jean le Thaumaturge – Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières) par Liviu Barbu (étudiant en doctorat à King’s College London). Interview prise par email (Août, 2006). Traduit de l’anglais par Père Andrew Phillips.
LB: Êtes-vous père spirituel?
P. AP: Je ne suis pas père spirituel, je suis confesseur.
LB: Qu'est-ce que cela signifie pour vous d'être un prêtre-confesseur?
P. AP: C'est très important pour moi, parce que c'est une préparation essentielle avant la communion. Notre but est l'auto amélioration, la purification de nos âmes, afin que la grâce de Dieu puisse pénétrer en nous et transfigurer nos vies
LB: Êtes-vous père spirituel?
P. AP: Je ne suis pas père spirituel, je suis confesseur.
LB: Qu'est-ce que cela signifie pour vous d'être un prêtre-confesseur?
P. AP: C'est très important pour moi, parce que c'est une préparation essentielle avant la communion. Notre but est l'auto amélioration, la purification de nos âmes, afin que la grâce de Dieu puisse pénétrer en nous et transfigurer nos vies
LB: Que comprenez-vous par direction spirituelle?
P. AP: Aider les fidèles pour le salut de leurs âmes, en les conseillant comment combattre les tentations, les faiblesses, les péchés et les passions, mais aussi, plus particulièrement, à l'aide du sacrement de la confession.
LB: A votre avis, est-ce que les Chrétiens orthodoxes ont besoin de pères spirituels?
P. AP: Oui, nous avons besoin de quelqu'un qui nous aide dans le combat spirituel, mais personnellement, j'évite d'utiliser le terme de "père spirituel." Dans son sens le plus pur, - un ancien doué de clairvoyance - , je ne connais pas un seul père spirituel vivant en Europe occidentale de nos jours. Déjà à l'époque de saint Païssius de Niamets, au 18ème siècle, il y avait fort peu de pères spirituels, alors que devrions-nous dire de la situation actuelle? Je préfère le terme de "confesseur".
LB: Est-ce que le fait de ne pas avoir de père spirituel a des conséquences ?
P. AP: Nous avons besoin de confesseurs qui nous aident dans notre cheminement. Les conséquences du manque d’un confesseur sont le découragement, l'indifférence, et pour finir, éloignement de la pratique de la Foi Orthodoxe.
LB: Selon vous, qui peut être un père spirituel?
P. AP: Comme je l'ai déjà dit, de nos jours, je ne crois pas qu'il y en ait en Europe occidentale. En Europe orientale, il y a bien encore quelques anciens prêtres ou moines, mais même là ils sont peu nombreux. De nos jours, il y a des confesseurs, des prêtres qui prient, qui célèbrent les Offices, qui réfléchissent, qui ont une expérience de la vie, et qui tentent de faire des leur mieux. Je crois que nous approchons la fin des temps, où, si nous pouvons simplement garder notre foi, alors Dieu nous protègera.
LB: Que pensez-vous du ministère des évêques et des prêtres a l’égard de la direction spirituelle ?
P. AP: C'est une part essentielle de leur activité.
LB: Est-ce que la direction spirituelle offerte par des prêtres et des évêques est différente des autres formes de direction spirituelle Chrétienne (p.ex. celle par des moines non-ordonnés, des moniales ou des laïcs Chrétiens 1)?
P. AP: Parfois, c'est la même chose, sauf que le prêtre peut donner l'absolution dans le sacrement de la confession. D'autres fois, c'est différent, parce que le clergé a une compréhension ecclésiale et sacramentelle du monde qui est absente chez les laïcs, aussi pieux et spirituels puissent-ils être.
LB: A votre avis, est-ce que la direction spirituelle pour les Chrétiens laïcs est similaire ou différente de celle pour les moines?
P. AP: Très similaire. Saint Jean Chrysostome dit que la seule différence entre le monachisme et le laïcat, c'est le mariage. Pour le reste, le combat devrait être le même. Qu'est-ce qu'une famille, sinon un monastère en miniature? Lorsque nous nous marions, nous portons la couronne des martyrs; c'est la même lutte que dans un monastère, pas aussi profonde, pas aussi intense peut-être, mais cependant, essentiellement la même.
LB: Voudriez-vous décrire votre activité en tant que père-confesseur?
P. AP: Je suis confesseur et confesse ceux qui viennent auprès de moi. J’observe leurs progrès, leur parle, leur téléphone, leur envoie des courriers électroniques, les conseille du mieux que peux, et leur demande aussi de prier pour moi, afin de pouvoir les aider. Nous sommes tous pécheurs.
LB: Comment décrivez-vous la relation que vous avez avec vos enfants spirituels?
P. AP: Je les guide et les soutiens dans leurs difficultés, tout en leur montrant mon amour.
LB: Comment comprenez-vous la pratique de l'obéissance au père spirituel?
P. AP: Si vous n'obéissez pas aux suggestions du confesseur, vous chuterez spirituellement et perdrez ainsi la grâce.
LB: Y-a-t'il une chose sur laquelle vous insistez particulièrement dans la direction spirituelle?
P. AP: La régularité en confession et la persévérance dans la lutte, car le repentir est notre besoin permanent. Nous devons continuellement essayer, réessayer, 7 fois 70. La seule différence entre les saints et nous, c'est qu'ils se repentaient sans cesse jamais abandonner, le combat tandis que nous ne faisons pas cela, car nous n’avons pas assez de foi; et alors nous renonçons à la lutte.
LB: Quelles sont vos sources d'inspiration pour la direction spirituelle?
P. AP: Sans aucun doute, l'Evangile, les Pères, les vies des Saints et les vies de pères spirituels et de saints contemporains, tels que p. Cleopa, p. Ilarion (Argatu), p. Dionysius (Ignat), p. Paisie (Olaru), p. Arsenie (Boca), et p. Arsenie (Papacioc) de Roumanie, le métropolite Zinovy (Mazhuga) de l'Église de Géorgie, saint Jean [Maximovitch] de Shanghai, Saint Jonah de Manchourie, Saint Laurent de Chernigov, Saint Luc de Simferopol, Saint Sebastian de Karaganda, l'Ancien Seraphim de Belgorod, p. Vitaly (Sidorenko), p. Seraphim (Romantsov), l'Ancien Sabbas des Cavernes de Pskov, p. Zosima (Sokur), p. John (Krestiankin) dans l'Église de Russie, les Anciens Porphyrios, Paissios, Joseph, Ephraim, Philotheos et Amphilochios dans l'Église de Grèce, Saint Nicolas (Velimirovich), Abba Justin (Popovich) ou p. Vojislav (Dosenovich) dans l'Église de Serbie.
LB: Prenez-vous en considération les Canons de l'Église et des Pères dans la direction spirituelle?
P. AP: Oui, bien sûr, mais ils doivent être appliqués avec grand discernement. Le discernement est la plus importante qualité du confesseur. Un confesseur qui n'a pas de discernement peut mener les âmes au naufrage spirituel.
LB: À votre avis, quel est le rôle du la sacrement de la confession dans la direction spirituelle?
P. AP: Le sacrement est la partie finale, ou le point culminant, de la direction spirituelle avant la communion.
LB: Proposez-vous principalement la direction spirituelle à travers le sacrement de confession?
P. AP: Le confesseur doit donner la direction spirituelle partout et en tout temps, par sa manière de vivre, dans la vie avec ses enfants (s'il est un prêtre marié), par ses sermons, par ses discussions, par ses écrits. Toujours.
LB: Considérez-vous que l'Église Orthodoxe a une tradition commune de direction spirituelle?
P. AP: Oui, absolument.
LB: Existe-t'il quelque chose de spécifique dans la pratique de la direction spirituelle dans votre propre Église / tradition?
P. AP: Dans l'Église de Russie, tous les prêtres sont autorisés à confesser, bien qu'en effet, ils confessent fort peu durant les premières années de leur prêtrise, jusqu'à ce qu'ils aient acquis de l'expérience sous la direction de prêtres plus anciens.
LB: A votre avis, est-ce que les Chrétiens Orthodoxes Occidentaux comprennent et pratiquent la direction spirituelle différemment des Chrétiens Orthodoxes Orientaux?
P. AP: A condition qu'ils soient intégrés dans l'Église et qu'ils aient laissé derrière eux toutes les coutumes hétérodoxes, il n'y a pas de différence du tout.
LB: Que considérez-vous comme étant une pratique erronée, s'il y en a, de la direction spirituelle actuelle dans l'Église Orthodoxe?
P. AP: Je suis très inquiet parce qu'hélas, il y a eu un très petit nombre de clercs (j'ai connu 3 cas, personnellement, dont 2 sont à présent décédés) qui sont tombés en "prelest" ("plani" en grec), c'est-à-dire, dans l'illusion spirituelle, et se sont imaginés qu'ils étaient de saints Anciens (Startsi). Ils ont alors commencé à s'imaginer qu'ils étaient clairvoyants, demandant l'obéissance absolue et une "adoration de héros" et ainsi de suite. En fait, ils souffrent eux-mêmes d'un terrible péché, en voulant être à même d'avoir le pouvoir sur les âmes d'autrui, de manipuler les âmes des faibles, et de créer un culte de la personnalité envers eux-mêmes.
Leur péché peut être très vite remarqué, parce qu'ils souffrent de fausse modestie et de fausse humilité. Mettez leur orgueil à l’épreuve, et vous verrez immédiatement leur faiblesse, ils perdront leur calme et se fâcheront et chercheront à se venger par la calomnie parce que leurs fraudes out été dévoilées. Ces personnes sont très dangereuses, parce qu'ils attirent des gens faibles et naïfs, en particulier des femmes d'un certain âge, et détruisant leurs vies avec de mauvais conseils qui peuvent avoir des conséquences catastrophiques. C'est un grande tentation et un grand mal; cela donne à l'Église (et à la confession) une mauvaise réputation.
LB: Quelles seraient vos suggestions pour une meilleure pratique de la direction spirituelle?
Que les prêtres partagent leur expérience l'un avec l'autre en général. De même, nous avons besoin d'une meilleure formation dans les séminaires de théologie pastorale. Je crois aussi que les hommes ne devraient pas être ordonnés prêtres avant l'âge canonique de 30 ans. Il y en a beaucoup trop qui sont ordonnés avant cet âge. Ce Canon existe pour une bonne raison. Nous ne devrions pas ignorer les Canons. J'ai vu beaucoup trop d’erreurs désastreuses à cause de l'ignorance de ce Canon.
LB: Quel est votre modèle de direction spirituelle?
P. AP: Des prêtres âgés, prêtres depuis 30 ans et plus, avec l'expérience de la confession.
LB: Considérez-vous que la direction spirituelle devrait être accomplie de manière spécifique dans le contexte Britannique?
P. AP: Non, mais les confesseurs doivent avoir une compréhension de l'arrière-plan culturel et des références culturelles de la personne qu'ils confessent. Confesser une femme est différent que confesser un homme, confesser un enfant n’est pas le même chose que de confesser un grand-père. De la même manière, on ne confesse pas un Anglais comme on confesse un Russe, ou on ne confesse pas un Roumain comme on confesse un Français. Une approche différente est requise à chaque fois.
En ce qui concerne les Anglais, il y a un problème spécifique, la culture traditionnelle anglaise est très réservée, puritaine, coincée et souvent hypocrite, en particulier au sujet des péchés sexuels, et les Anglais sont des gens qui ont besoin d'être mis en confiance avant de parvenir à se confesser. Ils n'aiment pas ouvrir leurs âmes; et s'ils ne les ouvrent pas, comment pourrions-nous les aider à guérir leurs passions secrètes? Ici nous avons une barrière culturelle qui peut être vaincue, si le prêtre est doux, compréhensif et les rassure. C'est différent avec les Russes, dont certains confesseront leurs secrets les plus intimes en public. Pour cette raison, je préfère confesser des Russes. Leur franchise fait qu’on peut les aider plus facilement.
(1) Dans l’Eglise Orthodoxe les moines non-ordonnés font partie du laïcat. Les termes ‘moines ‘ et ‘Chrétiens laïcs’ sont utilisés ici seulement dans le but de différencier les moines des non-moines.
Orthodoxengland
.............................
" PO"- Plusieures publications: Père Andrew Phillips (recteur de l’église de Saint Jean de Shanghai Colchester Royaume-Uni)
Sondage "PO" A quel rythme pratiquez-vous le sacrement de la confession? (l'anonymat des réponses est garanti)
P. AP: Aider les fidèles pour le salut de leurs âmes, en les conseillant comment combattre les tentations, les faiblesses, les péchés et les passions, mais aussi, plus particulièrement, à l'aide du sacrement de la confession.
LB: A votre avis, est-ce que les Chrétiens orthodoxes ont besoin de pères spirituels?
P. AP: Oui, nous avons besoin de quelqu'un qui nous aide dans le combat spirituel, mais personnellement, j'évite d'utiliser le terme de "père spirituel." Dans son sens le plus pur, - un ancien doué de clairvoyance - , je ne connais pas un seul père spirituel vivant en Europe occidentale de nos jours. Déjà à l'époque de saint Païssius de Niamets, au 18ème siècle, il y avait fort peu de pères spirituels, alors que devrions-nous dire de la situation actuelle? Je préfère le terme de "confesseur".
LB: Est-ce que le fait de ne pas avoir de père spirituel a des conséquences ?
P. AP: Nous avons besoin de confesseurs qui nous aident dans notre cheminement. Les conséquences du manque d’un confesseur sont le découragement, l'indifférence, et pour finir, éloignement de la pratique de la Foi Orthodoxe.
LB: Selon vous, qui peut être un père spirituel?
P. AP: Comme je l'ai déjà dit, de nos jours, je ne crois pas qu'il y en ait en Europe occidentale. En Europe orientale, il y a bien encore quelques anciens prêtres ou moines, mais même là ils sont peu nombreux. De nos jours, il y a des confesseurs, des prêtres qui prient, qui célèbrent les Offices, qui réfléchissent, qui ont une expérience de la vie, et qui tentent de faire des leur mieux. Je crois que nous approchons la fin des temps, où, si nous pouvons simplement garder notre foi, alors Dieu nous protègera.
LB: Que pensez-vous du ministère des évêques et des prêtres a l’égard de la direction spirituelle ?
P. AP: C'est une part essentielle de leur activité.
LB: Est-ce que la direction spirituelle offerte par des prêtres et des évêques est différente des autres formes de direction spirituelle Chrétienne (p.ex. celle par des moines non-ordonnés, des moniales ou des laïcs Chrétiens 1)?
P. AP: Parfois, c'est la même chose, sauf que le prêtre peut donner l'absolution dans le sacrement de la confession. D'autres fois, c'est différent, parce que le clergé a une compréhension ecclésiale et sacramentelle du monde qui est absente chez les laïcs, aussi pieux et spirituels puissent-ils être.
LB: A votre avis, est-ce que la direction spirituelle pour les Chrétiens laïcs est similaire ou différente de celle pour les moines?
P. AP: Très similaire. Saint Jean Chrysostome dit que la seule différence entre le monachisme et le laïcat, c'est le mariage. Pour le reste, le combat devrait être le même. Qu'est-ce qu'une famille, sinon un monastère en miniature? Lorsque nous nous marions, nous portons la couronne des martyrs; c'est la même lutte que dans un monastère, pas aussi profonde, pas aussi intense peut-être, mais cependant, essentiellement la même.
LB: Voudriez-vous décrire votre activité en tant que père-confesseur?
P. AP: Je suis confesseur et confesse ceux qui viennent auprès de moi. J’observe leurs progrès, leur parle, leur téléphone, leur envoie des courriers électroniques, les conseille du mieux que peux, et leur demande aussi de prier pour moi, afin de pouvoir les aider. Nous sommes tous pécheurs.
LB: Comment décrivez-vous la relation que vous avez avec vos enfants spirituels?
P. AP: Je les guide et les soutiens dans leurs difficultés, tout en leur montrant mon amour.
LB: Comment comprenez-vous la pratique de l'obéissance au père spirituel?
P. AP: Si vous n'obéissez pas aux suggestions du confesseur, vous chuterez spirituellement et perdrez ainsi la grâce.
LB: Y-a-t'il une chose sur laquelle vous insistez particulièrement dans la direction spirituelle?
P. AP: La régularité en confession et la persévérance dans la lutte, car le repentir est notre besoin permanent. Nous devons continuellement essayer, réessayer, 7 fois 70. La seule différence entre les saints et nous, c'est qu'ils se repentaient sans cesse jamais abandonner, le combat tandis que nous ne faisons pas cela, car nous n’avons pas assez de foi; et alors nous renonçons à la lutte.
LB: Quelles sont vos sources d'inspiration pour la direction spirituelle?
P. AP: Sans aucun doute, l'Evangile, les Pères, les vies des Saints et les vies de pères spirituels et de saints contemporains, tels que p. Cleopa, p. Ilarion (Argatu), p. Dionysius (Ignat), p. Paisie (Olaru), p. Arsenie (Boca), et p. Arsenie (Papacioc) de Roumanie, le métropolite Zinovy (Mazhuga) de l'Église de Géorgie, saint Jean [Maximovitch] de Shanghai, Saint Jonah de Manchourie, Saint Laurent de Chernigov, Saint Luc de Simferopol, Saint Sebastian de Karaganda, l'Ancien Seraphim de Belgorod, p. Vitaly (Sidorenko), p. Seraphim (Romantsov), l'Ancien Sabbas des Cavernes de Pskov, p. Zosima (Sokur), p. John (Krestiankin) dans l'Église de Russie, les Anciens Porphyrios, Paissios, Joseph, Ephraim, Philotheos et Amphilochios dans l'Église de Grèce, Saint Nicolas (Velimirovich), Abba Justin (Popovich) ou p. Vojislav (Dosenovich) dans l'Église de Serbie.
LB: Prenez-vous en considération les Canons de l'Église et des Pères dans la direction spirituelle?
P. AP: Oui, bien sûr, mais ils doivent être appliqués avec grand discernement. Le discernement est la plus importante qualité du confesseur. Un confesseur qui n'a pas de discernement peut mener les âmes au naufrage spirituel.
LB: À votre avis, quel est le rôle du la sacrement de la confession dans la direction spirituelle?
P. AP: Le sacrement est la partie finale, ou le point culminant, de la direction spirituelle avant la communion.
LB: Proposez-vous principalement la direction spirituelle à travers le sacrement de confession?
P. AP: Le confesseur doit donner la direction spirituelle partout et en tout temps, par sa manière de vivre, dans la vie avec ses enfants (s'il est un prêtre marié), par ses sermons, par ses discussions, par ses écrits. Toujours.
LB: Considérez-vous que l'Église Orthodoxe a une tradition commune de direction spirituelle?
P. AP: Oui, absolument.
LB: Existe-t'il quelque chose de spécifique dans la pratique de la direction spirituelle dans votre propre Église / tradition?
P. AP: Dans l'Église de Russie, tous les prêtres sont autorisés à confesser, bien qu'en effet, ils confessent fort peu durant les premières années de leur prêtrise, jusqu'à ce qu'ils aient acquis de l'expérience sous la direction de prêtres plus anciens.
LB: A votre avis, est-ce que les Chrétiens Orthodoxes Occidentaux comprennent et pratiquent la direction spirituelle différemment des Chrétiens Orthodoxes Orientaux?
P. AP: A condition qu'ils soient intégrés dans l'Église et qu'ils aient laissé derrière eux toutes les coutumes hétérodoxes, il n'y a pas de différence du tout.
LB: Que considérez-vous comme étant une pratique erronée, s'il y en a, de la direction spirituelle actuelle dans l'Église Orthodoxe?
P. AP: Je suis très inquiet parce qu'hélas, il y a eu un très petit nombre de clercs (j'ai connu 3 cas, personnellement, dont 2 sont à présent décédés) qui sont tombés en "prelest" ("plani" en grec), c'est-à-dire, dans l'illusion spirituelle, et se sont imaginés qu'ils étaient de saints Anciens (Startsi). Ils ont alors commencé à s'imaginer qu'ils étaient clairvoyants, demandant l'obéissance absolue et une "adoration de héros" et ainsi de suite. En fait, ils souffrent eux-mêmes d'un terrible péché, en voulant être à même d'avoir le pouvoir sur les âmes d'autrui, de manipuler les âmes des faibles, et de créer un culte de la personnalité envers eux-mêmes.
Leur péché peut être très vite remarqué, parce qu'ils souffrent de fausse modestie et de fausse humilité. Mettez leur orgueil à l’épreuve, et vous verrez immédiatement leur faiblesse, ils perdront leur calme et se fâcheront et chercheront à se venger par la calomnie parce que leurs fraudes out été dévoilées. Ces personnes sont très dangereuses, parce qu'ils attirent des gens faibles et naïfs, en particulier des femmes d'un certain âge, et détruisant leurs vies avec de mauvais conseils qui peuvent avoir des conséquences catastrophiques. C'est un grande tentation et un grand mal; cela donne à l'Église (et à la confession) une mauvaise réputation.
LB: Quelles seraient vos suggestions pour une meilleure pratique de la direction spirituelle?
Que les prêtres partagent leur expérience l'un avec l'autre en général. De même, nous avons besoin d'une meilleure formation dans les séminaires de théologie pastorale. Je crois aussi que les hommes ne devraient pas être ordonnés prêtres avant l'âge canonique de 30 ans. Il y en a beaucoup trop qui sont ordonnés avant cet âge. Ce Canon existe pour une bonne raison. Nous ne devrions pas ignorer les Canons. J'ai vu beaucoup trop d’erreurs désastreuses à cause de l'ignorance de ce Canon.
LB: Quel est votre modèle de direction spirituelle?
P. AP: Des prêtres âgés, prêtres depuis 30 ans et plus, avec l'expérience de la confession.
LB: Considérez-vous que la direction spirituelle devrait être accomplie de manière spécifique dans le contexte Britannique?
P. AP: Non, mais les confesseurs doivent avoir une compréhension de l'arrière-plan culturel et des références culturelles de la personne qu'ils confessent. Confesser une femme est différent que confesser un homme, confesser un enfant n’est pas le même chose que de confesser un grand-père. De la même manière, on ne confesse pas un Anglais comme on confesse un Russe, ou on ne confesse pas un Roumain comme on confesse un Français. Une approche différente est requise à chaque fois.
En ce qui concerne les Anglais, il y a un problème spécifique, la culture traditionnelle anglaise est très réservée, puritaine, coincée et souvent hypocrite, en particulier au sujet des péchés sexuels, et les Anglais sont des gens qui ont besoin d'être mis en confiance avant de parvenir à se confesser. Ils n'aiment pas ouvrir leurs âmes; et s'ils ne les ouvrent pas, comment pourrions-nous les aider à guérir leurs passions secrètes? Ici nous avons une barrière culturelle qui peut être vaincue, si le prêtre est doux, compréhensif et les rassure. C'est différent avec les Russes, dont certains confesseront leurs secrets les plus intimes en public. Pour cette raison, je préfère confesser des Russes. Leur franchise fait qu’on peut les aider plus facilement.
(1) Dans l’Eglise Orthodoxe les moines non-ordonnés font partie du laïcat. Les termes ‘moines ‘ et ‘Chrétiens laïcs’ sont utilisés ici seulement dans le but de différencier les moines des non-moines.
Orthodoxengland
.............................
" PO"- Plusieures publications: Père Andrew Phillips (recteur de l’église de Saint Jean de Shanghai Colchester Royaume-Uni)
Sondage "PO" A quel rythme pratiquez-vous le sacrement de la confession? (l'anonymat des réponses est garanti)
CHERS FRÈRES ET SŒURS,
Ce samedi 15 octobre à 16 h la paroisse des Trois Saints Docteurs (5, rue Petel 75015 Paris) accueille la paroisse catholique de l’Eglise Saint Leu Saint Gilles où reposent les reliques de Sainte Hélène égale aux apôtres .
Dans le programme : une visite guidée de l’Eglise des Trois Saints Docteurs et des échanges fraternels autour d’une tasse de thé. Nous invitons tout le monde à participer à cet événement exceptionnel.
Ceux qui sont disponibles pour nous aider à préparer les agapes soyez les bienvenus.
contact Alla Gouraud 0632494610
Ce samedi 15 octobre à 16 h la paroisse des Trois Saints Docteurs (5, rue Petel 75015 Paris) accueille la paroisse catholique de l’Eglise Saint Leu Saint Gilles où reposent les reliques de Sainte Hélène égale aux apôtres .
Dans le programme : une visite guidée de l’Eglise des Trois Saints Docteurs et des échanges fraternels autour d’une tasse de thé. Nous invitons tout le monde à participer à cet événement exceptionnel.
Ceux qui sont disponibles pour nous aider à préparer les agapes soyez les bienvenus.
contact Alla Gouraud 0632494610
Papier à en tête du DREE du patriarcat de Moscou, le 30 août 2010,réf. N°1787
Au rédacteur en chef du "Messager Orthodoxe", « Revue de pensée et d’action orthodoxes », N.A. Struve
Distingué Nikita Alexéevitch !
La revue « Le Messager » a un passé prestigieux, et est entrée dans l’histoire en tant que l’un des périodiques orthodoxes les plus anciens de notre époque. Pendant la période soviétique « Le Messager » était une source d’information précieuse permettant de mieux connaître la vie de l’Eglise Russe dans le pays ainsi que dans la diaspora. Cette publication a perpétué la tradition de la théologie et de la conscience ecclésiale russe héritées de la Russie d’avant la révolution.
Il convient de regretter que ces derniers temps « Le Messager » est devenu moins riche et constructif qu’il ne l’était. Je pense en particulier à la manière dont la revue traite de la vie des établissements à l’étranger du patriarcat de Moscou.
Au rédacteur en chef du "Messager Orthodoxe", « Revue de pensée et d’action orthodoxes », N.A. Struve
Distingué Nikita Alexéevitch !
La revue « Le Messager » a un passé prestigieux, et est entrée dans l’histoire en tant que l’un des périodiques orthodoxes les plus anciens de notre époque. Pendant la période soviétique « Le Messager » était une source d’information précieuse permettant de mieux connaître la vie de l’Eglise Russe dans le pays ainsi que dans la diaspora. Cette publication a perpétué la tradition de la théologie et de la conscience ecclésiale russe héritées de la Russie d’avant la révolution.
Il convient de regretter que ces derniers temps « Le Messager » est devenu moins riche et constructif qu’il ne l’était. Je pense en particulier à la manière dont la revue traite de la vie des établissements à l’étranger du patriarcat de Moscou.
A partir de 2005 plusieurs cahiers du « Messager » (N°N° 189, 190 et 191) ont à leur sommaires des articles qui soumettent à des critiques infondées le patriarcat de Moscou dans son ensemble et le Département des relations ecclésiales extérieures en particulier. Les auteurs des éditoriaux du « Messager » N° 196 et du N° 149 de la version française de la revue se sont permis des affirmations calomnieuses à l’égard du patriarcat de Moscou en l’accusant d’une manière inconsidérée d’essayer de s’approprier d’une manière indue (cela en ayant recours aux bons offices de l’Etat russe) la cathédrale Saint Nicolas, à Nice. Ces éditoriaux formulent des accusations incompatibles de par leur nature à l’égard des responsables ecclésiaux de l’Eglise russe. D’une part ils feraient preuve « de cléricalisme autoritaire » (N° 189, p. 5), de l’autre ils auraient tendance à fusionner avec l’Etat russe (N° 196, p.p. 3 et 5).
Je ne peux que regretter qu’une revue aussi respectable renonce à sa vocation constructive et s’engage dans la voie de la confrontation. Il m’est par conséquent désormais impossible de rester membre du Comité de rédaction du « Messager » et de m’y sentir utile.
Je ne cesse d’espérer que l’Eglise orthodoxe russe, notre Eglise Mère à tous, cessera d’être la cible des attaques de diverses personnes et organisations en Europe Occidentale et que les talents qui nous ont été donnés par Dieu nous aideront à mieux servir les idéaux chrétiens d’amour et d’unité en Christ.
Avec mes sentiments distingués,
Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du DREE
(signature)
Le facsimilé de la lettre de Mgr Hilarion a paru dans le N° 198, 2011 du "Vestnik"
Je ne peux que regretter qu’une revue aussi respectable renonce à sa vocation constructive et s’engage dans la voie de la confrontation. Il m’est par conséquent désormais impossible de rester membre du Comité de rédaction du « Messager » et de m’y sentir utile.
Je ne cesse d’espérer que l’Eglise orthodoxe russe, notre Eglise Mère à tous, cessera d’être la cible des attaques de diverses personnes et organisations en Europe Occidentale et que les talents qui nous ont été donnés par Dieu nous aideront à mieux servir les idéaux chrétiens d’amour et d’unité en Christ.
Avec mes sentiments distingués,
Hilarion, métropolite de Volokolamsk, président du DREE
(signature)
Le facsimilé de la lettre de Mgr Hilarion a paru dans le N° 198, 2011 du "Vestnik"
A la suite de la récente rencontre le 7 octobre au Mont Athos du patriarche de Constantinople avec le Président ukrainien Yanoukovitch nous publions une très intéressante analyse de la situation en Ukraine et les relations entre le Vatican et l’Eglise orthodoxe russe telles que vues par un auteur greco-catholique.
L'Ukraine sert d'arbitre entre le pape et le patriarche de Moscou
Dans la pratique, toutefois, il y a un obstacle qui entrave encore les relations entre Rome et Moscou et qui empêche le pape et le patriarche russe de se rencontrer. Rencontre qui n’a jamais eu lieu au cours de l’histoire mais que Benoît XVI et Kirill Ier désirent tous les deux de tout leur cœur.Cet obstacle, c’est l'Ukraine!
Pour les Russes, l’Ukraine est la terre natale. La Russie est née à Kiev, il y a plus d’un millénaire, de la principauté viking des Rus’, et c’est là qu’elle s’est convertie au christianisme ; c’est là que se trouvent encore les archétypes de sa foi, de son art, de sa liturgie, de son monachisme ; c’est là qu’elle puise beaucoup de ses vocations et une part importante de ses ressources économiques.
L'Ukraine sert d'arbitre entre le pape et le patriarche de Moscou
Dans la pratique, toutefois, il y a un obstacle qui entrave encore les relations entre Rome et Moscou et qui empêche le pape et le patriarche russe de se rencontrer. Rencontre qui n’a jamais eu lieu au cours de l’histoire mais que Benoît XVI et Kirill Ier désirent tous les deux de tout leur cœur.Cet obstacle, c’est l'Ukraine!
Pour les Russes, l’Ukraine est la terre natale. La Russie est née à Kiev, il y a plus d’un millénaire, de la principauté viking des Rus’, et c’est là qu’elle s’est convertie au christianisme ; c’est là que se trouvent encore les archétypes de sa foi, de son art, de sa liturgie, de son monachisme ; c’est là qu’elle puise beaucoup de ses vocations et une part importante de ses ressources économiques.
C’est la chute du mur de Berlin, en 1989, qui a permis à l’Église gréco-catholique ukrainienne de sortir en masse des catacombes, évêques, prêtres et fidèles. Et elle a immédiatement réclamé à l’Église orthodoxe la restitution d’églises et de maisons. Dans certains cas, peu nombreux, la restitution a eu lieu de manière pacifique. Mais, en beaucoup d’endroits, on en est arrivé au conflit physique, avec des occupations et des expulsions violentes. Un conflit qui, à l’heure actuelle, n’est que partiellement réglé.
Les catholiques furent galvanisés par le pape Jean-Paul II qui se rendit en Ukraine en 2001 et canonisa 27 martyrs du régime communiste, dont l’un avait été jeté dans de l'eau bouillante jusqu’à ce que mort s’ensuive, un autre crucifié en prison et un troisième emmuré vivant.
Parmi ces décisions, aucune ne pouvait provoquer plus de haine et d’inquiétude que l’élévation de l’Église gréco-catholique ukrainienne au rang de patriarcat, avec siège à Kiev. En effet rien n’est plus intolérable pour l'ecclésiologie russe qu’un patriarcat "romain" devenant un rival sur un territoire où existe déjà un patriarcat orthodoxe. À plus forte raison lorsqu’il y a déjà le patriarcat de Moscou qui, depuis le XVIe siècle, se donne le titre de "troisième Rome".
À la fin de 2003, l’élévation de l’Église gréco-catholique ukrainienne au rang de patriarcat paraît presque réalisée. Le successeur de Slipyj, l'archevêque majeur et cardinal Lubomyr Husar, part s’installer à Kiev, à côté de sa nouvelle église "patriarcale" en construction. Et le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, envoie de Rome au patriarche de Moscou, Alexis II, une lettre dans laquelle il annonce que le pape Jean-Paul II a l’intention de créer à Kiev un patriarcat gréco-catholique. Un long document qui est joint à la lettre donne les preuves historiques et canoniques qui appuient cette décision.
Catastrophe ! Alexis II montre la lettre de Kasper au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier. Celui-ci écrit à Jean-Paul II une réponse enflammée, donnant à prévoir une crise très grave pour le dialogue œcuménique au cas où le patriarcat gréco-catholique de Kiev deviendrait une réalité. La lettre de Bartholomée Ier au pape, datée du 29 novembre 2003, est rendue publique par le mensuel catholique international "30 Giorni", publié à Rome, dirigé par le sénateur Giulio Andreotti et considéré comme une lecture indispensable au Vatican.
Le Vatican donne un coup de frein. Kasper se précipite à Moscou pour indiquer que le patriarcat gréco-catholique ukrainien n’est plus à l’ordre du jour......SUITE Chiesa.espresso
Les catholiques furent galvanisés par le pape Jean-Paul II qui se rendit en Ukraine en 2001 et canonisa 27 martyrs du régime communiste, dont l’un avait été jeté dans de l'eau bouillante jusqu’à ce que mort s’ensuive, un autre crucifié en prison et un troisième emmuré vivant.
Parmi ces décisions, aucune ne pouvait provoquer plus de haine et d’inquiétude que l’élévation de l’Église gréco-catholique ukrainienne au rang de patriarcat, avec siège à Kiev. En effet rien n’est plus intolérable pour l'ecclésiologie russe qu’un patriarcat "romain" devenant un rival sur un territoire où existe déjà un patriarcat orthodoxe. À plus forte raison lorsqu’il y a déjà le patriarcat de Moscou qui, depuis le XVIe siècle, se donne le titre de "troisième Rome".
À la fin de 2003, l’élévation de l’Église gréco-catholique ukrainienne au rang de patriarcat paraît presque réalisée. Le successeur de Slipyj, l'archevêque majeur et cardinal Lubomyr Husar, part s’installer à Kiev, à côté de sa nouvelle église "patriarcale" en construction. Et le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, envoie de Rome au patriarche de Moscou, Alexis II, une lettre dans laquelle il annonce que le pape Jean-Paul II a l’intention de créer à Kiev un patriarcat gréco-catholique. Un long document qui est joint à la lettre donne les preuves historiques et canoniques qui appuient cette décision.
Catastrophe ! Alexis II montre la lettre de Kasper au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier. Celui-ci écrit à Jean-Paul II une réponse enflammée, donnant à prévoir une crise très grave pour le dialogue œcuménique au cas où le patriarcat gréco-catholique de Kiev deviendrait une réalité. La lettre de Bartholomée Ier au pape, datée du 29 novembre 2003, est rendue publique par le mensuel catholique international "30 Giorni", publié à Rome, dirigé par le sénateur Giulio Andreotti et considéré comme une lecture indispensable au Vatican.
Le Vatican donne un coup de frein. Kasper se précipite à Moscou pour indiquer que le patriarcat gréco-catholique ukrainien n’est plus à l’ordre du jour......SUITE Chiesa.espresso
Mgr Marc, évêque d’Egorievsk, responsable du Département des établissements à l’étranger du patriarcat de Moscou, a présidé, du 7 au 10 octobre, les solennités du quinzième anniversaire de la réception de la paroisse Saint Serge à Stockholm sous l’omophore du patriarcat de Moscou.
Les fidèles étaient tellement nombreux que les offices ont du avoir lieu à l’église catholique de l’Annonciation.Les offices étaient concélébrés par des prêtres du patriarcat de Moscou venus de Norvège, du Danemark, d’Islande, de Finlande et du nord de la Suède.
Les fidèles étaient tellement nombreux que les offices ont du avoir lieu à l’église catholique de l’Annonciation.Les offices étaient concélébrés par des prêtres du patriarcat de Moscou venus de Norvège, du Danemark, d’Islande, de Finlande et du nord de la Suède.
M. Neverov, ambassadeur de Russie en Suède, et son épouse ont assisté à cette liturgie solennelle.
С 7 по 10 октября 2011 года в Стокгольме прошли праздничные мероприятия по случаю памяти преподобного Сергия Радонежского и пятнадцатилетия принятия Сергиевского прихода в юрисдикцию Московского Патриархата, информирует Патриархия.ru.
Торжества возглавил руководитель Управления Московского Патриархата по зарубежным учреждениям архиепископ Егорьевский Марк. 7 октября, накануне престольного праздника, в Сергиевском приходе архиерейским чином было совершено праздничное всенощное бдение.....Далее по ссылке Pravoslavie.ru
"P.O"
С 7 по 10 октября 2011 года в Стокгольме прошли праздничные мероприятия по случаю памяти преподобного Сергия Радонежского и пятнадцатилетия принятия Сергиевского прихода в юрисдикцию Московского Патриархата, информирует Патриархия.ru.
Торжества возглавил руководитель Управления Московского Патриархата по зарубежным учреждениям архиепископ Егорьевский Марк. 7 октября, накануне престольного праздника, в Сергиевском приходе архиерейским чином было совершено праздничное всенощное бдение.....Далее по ссылке Pravoslavie.ru
"P.O"
Vladimir GOLOVANOW
Continuant ma recherche sur l'état monastique, j'ai trouvé cette réflexion qui nous vient d'Amériques mais s'applique tout aussi bien à notre situation ici: Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Par les Moines de Skete (OCA - Eglise Orthodoxe d'Amériques) (1)
Bien que la plupart des gens pensent probablement que la vie d'un moine est entièrement différente de la leur, la réalité pourrait bien les surprendre. L'auteur russe Dostoïevski avait bien raison lorsqu'il affirma qu'un vrai moine, ce n'était rien d'autre que ce que tout un chacun avait à devenir. Il se référait à une attitude de cœur, à une manière de voir la vie.Ce qui fait que quelqu'un est vraiment un moine, c'est son attitude intérieure, non pas les pratiques externes associées à son état de vie.
Continuant ma recherche sur l'état monastique, j'ai trouvé cette réflexion qui nous vient d'Amériques mais s'applique tout aussi bien à notre situation ici: Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Par les Moines de Skete (OCA - Eglise Orthodoxe d'Amériques) (1)
Bien que la plupart des gens pensent probablement que la vie d'un moine est entièrement différente de la leur, la réalité pourrait bien les surprendre. L'auteur russe Dostoïevski avait bien raison lorsqu'il affirma qu'un vrai moine, ce n'était rien d'autre que ce que tout un chacun avait à devenir. Il se référait à une attitude de cœur, à une manière de voir la vie.Ce qui fait que quelqu'un est vraiment un moine, c'est son attitude intérieure, non pas les pratiques externes associées à son état de vie.
Les cheveux longs et longues barbes sont "monastiques" dans certains milieux, alors que les têtes rasées sont la norme dans d'autres; certains moines ne mangent pas de viande alors que d'autres le font, certains portent une tenue alors que d'autres non. Tenter de déterminer ce qui est monastique sur base de tels critères est futile; l'essence de leurs vies plonge ses racines bien plus profondément que de telles banalités.
Les questions qui nous consument, auxquelles tout être humain doit faire face à un degré ou l'autre s'il veut espérer atteindre la maturité et la véritable joie – voilà ce qui caractérise les moines et moniales. Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Les moines ont simplement choisit de s'y livrer de manière officielle et radicale, à plein temps.
Le mot "moine" vient du grec "mónachos", qui vient de "monos", "seul, tout seul". Bien que cette étymologie a été utilisée pour justifier la vie solitaire de l'ermite en tant que vision la plus pure de ce qu'est le moine, une telle interprétation est erronée. Les moines vivent habituellement ensemble dans des communautés très unies, non pas vivant d'eux-mêmes seuls. Reconnaissant qu'il y a toujours eu des moines-ermites, cependant, depuis les temps les plus anciens, "mónachos" s'est vite appliqué à ces moines vivant ensemble et partageant tout en commun.
Mónachos veut aussi dire "uniquement avec, un avec le Christ". Cela traduisait le mot hébreux "yahid", qui veut dire "exil", quelqu'un qui est déplacé loin de sa véritable patrie. Voici ce qui, plus que tout, caractérise le véritable moine. Pour rencontrer le véritable Dieu et trouver notre véritable demeure dans cette réalité, c'est la tâche perpétuelle du moine, en faisant un voyageur par nature (bien que vivant en un endroit), un pèlerin (bien que goûtant déjà au but final), explorant les vastes déserts du cœur humain (bien que guidé par ceux qui l'ont précédé).
Ainsi donc, la plus profonde réalité du moine se trouve au-delà des définitions simplistes et les manières variées de la vie monastique manifestent cela. Au contraire, un moine tente d'incarner une vision particulière de ce que la vie est, avec une intense singularité de but. En particulier, le moine Chrétien met l'accent sur la relation avec le divin et l'humain, et inspiré par l'exemple de Jésus, il est consumé par la signification et l'expérience de ce mystère à chaque moment de sa vie. C'est sa joie et son ravissement, et cependant, ça devient une passion inextinguible qui lui refuse tout repos.
NB: je n'ai pas totalement identifié les auteurs du texte. La traduction provient de Saint Materne (octobre 2006) et j'ai trouvé une communauté monastique de New Skete (White Creek, état de New York), anciennement Franciscains de rite byzantin, déçus par Vatican 2, qui ont rejoint l'OCA "grâce aux talentueux et visionnaire pères-théologiens Alexander Schmemann et Jean Meyendorff". Je pense qu'il s'agit bien des auteurs de ce texte.
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1.Par les Moines de Skete (OCA - Eglise Orthodoxe d'Amériques) ICI
Les questions qui nous consument, auxquelles tout être humain doit faire face à un degré ou l'autre s'il veut espérer atteindre la maturité et la véritable joie – voilà ce qui caractérise les moines et moniales. Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Les moines ont simplement choisit de s'y livrer de manière officielle et radicale, à plein temps.
Le mot "moine" vient du grec "mónachos", qui vient de "monos", "seul, tout seul". Bien que cette étymologie a été utilisée pour justifier la vie solitaire de l'ermite en tant que vision la plus pure de ce qu'est le moine, une telle interprétation est erronée. Les moines vivent habituellement ensemble dans des communautés très unies, non pas vivant d'eux-mêmes seuls. Reconnaissant qu'il y a toujours eu des moines-ermites, cependant, depuis les temps les plus anciens, "mónachos" s'est vite appliqué à ces moines vivant ensemble et partageant tout en commun.
Mónachos veut aussi dire "uniquement avec, un avec le Christ". Cela traduisait le mot hébreux "yahid", qui veut dire "exil", quelqu'un qui est déplacé loin de sa véritable patrie. Voici ce qui, plus que tout, caractérise le véritable moine. Pour rencontrer le véritable Dieu et trouver notre véritable demeure dans cette réalité, c'est la tâche perpétuelle du moine, en faisant un voyageur par nature (bien que vivant en un endroit), un pèlerin (bien que goûtant déjà au but final), explorant les vastes déserts du cœur humain (bien que guidé par ceux qui l'ont précédé).
Ainsi donc, la plus profonde réalité du moine se trouve au-delà des définitions simplistes et les manières variées de la vie monastique manifestent cela. Au contraire, un moine tente d'incarner une vision particulière de ce que la vie est, avec une intense singularité de but. En particulier, le moine Chrétien met l'accent sur la relation avec le divin et l'humain, et inspiré par l'exemple de Jésus, il est consumé par la signification et l'expérience de ce mystère à chaque moment de sa vie. C'est sa joie et son ravissement, et cependant, ça devient une passion inextinguible qui lui refuse tout repos.
NB: je n'ai pas totalement identifié les auteurs du texte. La traduction provient de Saint Materne (octobre 2006) et j'ai trouvé une communauté monastique de New Skete (White Creek, état de New York), anciennement Franciscains de rite byzantin, déçus par Vatican 2, qui ont rejoint l'OCA "grâce aux talentueux et visionnaire pères-théologiens Alexander Schmemann et Jean Meyendorff". Je pense qu'il s'agit bien des auteurs de ce texte.
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1.Par les Moines de Skete (OCA - Eglise Orthodoxe d'Amériques) ICI
V.G.
J'avais signalé que la traduction des textes en kazakh était en cours dans la métropole du Kazakhstan. C'est au tour de l'exarchat de Biélorussie de mettre en ligne des traductions en Biélorusse. Presque tout le Nouveau Testament ainsi que les tropaires et kondaks des grandes fêtes et ceux consacrés aux saints biélorusses sont ainsi disponibles et le travail se poursuit. Certains textes sont disponibles en MP3. Source et ICI
J'avais signalé que la traduction des textes en kazakh était en cours dans la métropole du Kazakhstan. C'est au tour de l'exarchat de Biélorussie de mettre en ligne des traductions en Biélorusse. Presque tout le Nouveau Testament ainsi que les tropaires et kondaks des grandes fêtes et ceux consacrés aux saints biélorusses sont ainsi disponibles et le travail se poursuit. Certains textes sont disponibles en MP3. Source et ICI
Cette action s'inscrit bien dans la politique générale de porter les textes liturgiques au plus prés des utilisateurs, mais une exception de taille demeure: l'interdit qui frappe la langue russe dont l'usage liturgique reste proscrit. Toutefois, la totalité des livres liturgiques ayant été traduits, en particulier par l'Institut St Philarète de père Georges Kochetkov, les croyants peuvent suivre les offices traduction en main.
Белорусский экзархат Московского Патриархата
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" PO" La première traduction de la Bible en touvien
Белорусский экзархат Московского Патриархата
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" PO" La première traduction de la Bible en touvien
La Fédération de Russie en est devenue propriétaire en mai à la suite d'un arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, au terme d'une longue bataille judiciaire menée par l'Acor, l'association cultuelle qui la gère depuis 90 ans...
L'ambassadeur russe en France Alexandre Orlov estime que la Russie a "entrepris plusieurs démarches pour trouver un accord à l'amiable avec l'association, mais en vain". "Le dialogue est totalement rompu", déplore-t-il, menaçant à nouveau l'Acor de porter l'affaire devant les tribunaux.
Selon lui, l'édifice est "dans un état très dégradé, à l'intérieur comme à l'extérieur". PHOTOS "On risque de perdre cette cathédrale, joyau architectural de la ville de Nice. Or, nous voulons entamer avant la fin de l'année des travaux de rénovation pour pouvoir les achever avant que l'on fête le centenaire de la cathédrale le 17 décembre 2012", explique Alexandre Orlov.
L'ambassadeur russe en France Alexandre Orlov estime que la Russie a "entrepris plusieurs démarches pour trouver un accord à l'amiable avec l'association, mais en vain". "Le dialogue est totalement rompu", déplore-t-il, menaçant à nouveau l'Acor de porter l'affaire devant les tribunaux.
Selon lui, l'édifice est "dans un état très dégradé, à l'intérieur comme à l'extérieur". PHOTOS "On risque de perdre cette cathédrale, joyau architectural de la ville de Nice. Or, nous voulons entamer avant la fin de l'année des travaux de rénovation pour pouvoir les achever avant que l'on fête le centenaire de la cathédrale le 17 décembre 2012", explique Alexandre Orlov.
Le recteur Gueit réplique que l'Acor a déjà fait "pour plus de 250.000 euros de travaux".
Sur un plan plus strictement religieux, la tradition veut que lorsque "l'Etat (russe) acquiert une église à l'étranger, il la remette entre les mains du patriarcat de Moscou", selon M. Orlov.Celui-ci a décidé de nommer un nouveau recteur, ce qui n'a pas été du goût de l'archevêque Gabriel qui lui a interdit fin août de concélébrer la messe avec le recteur actuel..../ Suite
Céline AGNIEL (AFP)
Sur un plan plus strictement religieux, la tradition veut que lorsque "l'Etat (russe) acquiert une église à l'étranger, il la remette entre les mains du patriarcat de Moscou", selon M. Orlov.Celui-ci a décidé de nommer un nouveau recteur, ce qui n'a pas été du goût de l'archevêque Gabriel qui lui a interdit fin août de concélébrer la messe avec le recteur actuel..../ Suite
Céline AGNIEL (AFP)
Litige avec Moscou: la cathédrale russe de Nice fermée depuis un mois
(AFP)
NICE — La cathédrale russe de Nice demeurait mercredi portes closes, hormis pendant les offices, aux touristes et visiteurs, un litige opposant toujours la Fédération de Russie, récemment devenue propriétaire des murs, à l'Acor, l'association cultuelle qui la gère depuis 90 ans.
"Nous avons cédé sur la question des droits d'entrée" - que Moscou interdit désormais à l'association de percevoir, estimant que "ce n'est pas dans la tradition russe" -, "mais nous refusons de leur rendre les clefs", a indiqué à l'AFP le recteur de la cathédrale Jean Gueit.
(AFP)
NICE — La cathédrale russe de Nice demeurait mercredi portes closes, hormis pendant les offices, aux touristes et visiteurs, un litige opposant toujours la Fédération de Russie, récemment devenue propriétaire des murs, à l'Acor, l'association cultuelle qui la gère depuis 90 ans.
"Nous avons cédé sur la question des droits d'entrée" - que Moscou interdit désormais à l'association de percevoir, estimant que "ce n'est pas dans la tradition russe" -, "mais nous refusons de leur rendre les clefs", a indiqué à l'AFP le recteur de la cathédrale Jean Gueit.
"En vertu de notre règle canonique, je ne rendrai les clefs qu'à mon évêque", à savoir l'archevêque Gabriel de Comane, qui relève du patriarcat oecuménique de Constantinople, a martelé M. Gueit.
Selon lui, les 3 euros par visiteur perçus à l'entrée jusqu'à il y a encore un mois servaient à rémunérer cinq employés de la cathédrale travaillant notamment comme guides. Ceux-ci font désormais l'objet d'une procédure de licenciement économique, selon le recteur.
L'ambassadeur en Russie Alexandre Orlov, contacté par l'AFP, estime que la Russie a "entrepris plusieurs démarches pour trouver un accord à l'amiable avec l'association, mais en vain". "Le dialogue est totalement rompu", déplore-t-il.
Il menace l'association d'intenter une action en justice "dans les jours qui viennent" pour prendre totalement possession de la cathédrale.
La Fédération de Russie est devenue propriétaire de la cathédrale en mai à la suite d'un arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, au terme d'une longue bataille judiciaire menée par l'Acor qui s'est depuis pourvue en cassation.
"La tradition veut que si l'Etat acquiert une église à l'étranger, il la remette entre les mains du patriarcat de toutes les Russies", c'est-à-dire le patriarcat de Moscou, précise l'ambassadeur.
Sur le plan religieux, l'affaire est donc entre les mains de Mgr Cyrille, chef suprême des orthodoxes russes, qui doit désormais dialoguer avec son homologue de Constantinople, Bartholomée 1er, expliquent les deux parties.
Bâtie au début du XXe siècle et classée monument historique, la cathédrale Saint-Nicolas, plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, renferme de nombreux trésors, dont une superbe iconostase et quelque 300 icônes.
AFP
.........................................
"PO"
Nikita et Xenia Krivocheine "Nice, Paris : "L'apaisement est promis pour bientôt"
Nice Matin: une interview avec le père Nicolas Ozoline. Photos récentes prises dans la cathédrale
Le père Nicolas Ozoline est nommé recteur de la cathédrale Saint Nicolas de Nice par le patriarcat de Moscou
Selon lui, les 3 euros par visiteur perçus à l'entrée jusqu'à il y a encore un mois servaient à rémunérer cinq employés de la cathédrale travaillant notamment comme guides. Ceux-ci font désormais l'objet d'une procédure de licenciement économique, selon le recteur.
L'ambassadeur en Russie Alexandre Orlov, contacté par l'AFP, estime que la Russie a "entrepris plusieurs démarches pour trouver un accord à l'amiable avec l'association, mais en vain". "Le dialogue est totalement rompu", déplore-t-il.
Il menace l'association d'intenter une action en justice "dans les jours qui viennent" pour prendre totalement possession de la cathédrale.
La Fédération de Russie est devenue propriétaire de la cathédrale en mai à la suite d'un arrêt de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, au terme d'une longue bataille judiciaire menée par l'Acor qui s'est depuis pourvue en cassation.
"La tradition veut que si l'Etat acquiert une église à l'étranger, il la remette entre les mains du patriarcat de toutes les Russies", c'est-à-dire le patriarcat de Moscou, précise l'ambassadeur.
Sur le plan religieux, l'affaire est donc entre les mains de Mgr Cyrille, chef suprême des orthodoxes russes, qui doit désormais dialoguer avec son homologue de Constantinople, Bartholomée 1er, expliquent les deux parties.
Bâtie au début du XXe siècle et classée monument historique, la cathédrale Saint-Nicolas, plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, renferme de nombreux trésors, dont une superbe iconostase et quelque 300 icônes.
AFP
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"PO"
Nikita et Xenia Krivocheine "Nice, Paris : "L'apaisement est promis pour bientôt"
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