Des nouvelles de Moisenay: Réparation du toit.    A propos  des fresque du père Grégoire (Krug)
Ci-joint une lettre que nous avons reçue de Madame Emilie van Taack. Elle apporte des précisions à l’appel aux dons publié le 21 octobre sur le site de l’ACER-MJO (voir plus bas).

Chers frères et sœurs en Christ !

Quelques nouvelles du skite de Moisenay, ce grand chef d’œuvre du père Grégoire (Krug)
Afin d’organiser la suite de la remise en état de l’église de Notre Dame de Kazan, engagée déjà depuis plusieurs mois avec le hiéromoine Ambroise, je me suis rendue sur place au mois de mai, en compagnie du restaurateur.
Nous avons pu constater que la réfection du toit était terminée La toiture de l’Église a été refaite au mois de mars de cette année 2011
Mais ce n’est qu’une étape !

Sur les conseils du restaurateur, il est nécessaire, avant d’engager la conservation proprement dite des fresques de creuser un drain autour de l’église. Celle ci n’ayant pas de gouttières, l’eau de pluie s’accumule sous l’édifice et remonte dans les murs, particulièrement dans le pilier de sainte Marie d’Egypte, la plus merveilleuse des peintures qui ornent l’église. Telle est la cause principale de leur détérioration, plus rapide même que celle du toit !

Des nouvelles de Moisenay: Réparation du toit.    A propos  des fresque du père Grégoire (Krug)
Celles particulièrement qui ont le plus souffert, ainsi que celles qui sont les plus menacées, ont déjà été fixées, il y a environ un an de cela, par notre restaurateur.
Mais en l’absence d’une remise en état générale, ce travail devrait être éternellement repris et ce, avec toujours moins de réussite.
Une fois l’église bien protégée de l’humidité tant par le toit que par le sol, le restaurateur se mettra au travail afin de fixer définitivement ce trésor menacé…Une coupole réalisée à Kiev sera posée dans les prochains jours !!!

Une photo du toit envoyée par le père Ambroise
Emilie van Taack

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ACER-MJO Forum -Sujets divers
Ven 21 Oct 2011

APPEL AUX DONS
POUR LA RÉPARATION DU TOIT DE L’ÉGLISE DE NOTRE DAME DE KAZAN
Chers frères et sœurs en Christ !

La toiture de l’Église orthodoxe de l’Ermitage Notre Dame de Kazan est très dégradée.
Nous voulons sauvegarder notre église !
Unique dans son genre, elle a été édifiée par la force et la foi d’une petite communauté
de moines et moniales orthodoxes, et ornée de fresques réalisées par le célèbre iconographe, Père Grégoire Krug.
La restauration du toit de l’église est actuellement indispensable. Nous n’avons pu collecter, à ce jour,que la moitié des fonds nécessaires grâce à la générosité des donateurs. C’est insuffisant !

L'Église de Notre Dame de Kazan ne reçoit aucune aide. Elle accueille une toute petite communauté et elle n’est pas un monument protégé. De sorte que nous ne pouvons faire appel à aucun subside de l’État ou des collectivités territoriales. Seule la générosité des donateurs compte !

Aidez-nous à restaurer le toit de l’Église
en adressant vos dons à l’adresse suivante
Skite de Notre Dame de Kazan
2, Chemin du moulin de la Roue
77950 Moisenay

Visite au Skite de son Eminence l’Archevêque Gabriel

Rédigé par Emilie van Taack le 28 Novembre 2011 à 09:00 | 5 commentaires | Permalien

V.G.
Le 22 novembre 2011, le Comité de coordination de la Commission théologique mixte internationale pour le dialogue entre les Églises catholique et orthodoxes s’est réuni à Rome.

Dans son discours, le métropolite Hilarion a rappelé que l’une des conditions à la participation de l’Église orthodoxe russe au processus de dialogue orthodoxe-catholique avait été un retour sur le problème de l’uniatisme (1). Les membres orthodoxes de la rencontre ont soutenu cette position. Le métropolite Hilarion a également proposé de préciser la méthodologie du travail sur le document consacré à la primauté de l’Evêque de Rome (2). Selon le métropolite, cette méthodologie doit tenir compte de l’expérience séculaire de polémique orthodoxe contre les prétentions des papes à l’autorité universelle dans l’Église.

Au début de la séance, les membres du comité ont résolu d’un commun accord d’adresser leurs félicitations au Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie à l’occasion de son 65e anniversaire. Un message signé des deux coprésidents, le métropolite Jean de Pergame (Patriarcat de Constantinople) et le cardinal Kurt Koch, a ainsi été envoyé
La Commission poursuivra ses travaux jusqu’au 25 novembre.

Source: Mospat

Notes du rédacteur:

(1) La Commission a adopté en 1993 la Déclaration de Balamand qui affirme que « l'uniatisme ne saurait être un modèle de l'unité ». Cependant ce texte fut un accord d'experts qui n'a jamais été signé ni par les autorités romaines catholiques (le Pape ou le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens), à la différence des autres textes œcuméniques, ni par aucune Eglise orthodoxe.

(2) Après avoir adopté en octobre 2007 un premier texte sur la primauté (Ravenne), qui a été rejeté par l'Eglise russe, la Commission travaille sur un nouveau document présenté en 2009 (Paphos) et repris en 2010 (Vienne) où il a été décidé que ce "document de travail doit subir de nouvelles révisions".


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 27 Novembre 2011 à 11:19 | 0 commentaire | Permalien

Mikhaïl Aristov

«Gallipoli c'est une partie de ce grand, de ce sacré que la Russie a décrit pendant des années comme horrible et honteux», affirmait Ivan Bounine. C'est dans ce petit port turc situé au bord de la mer de Marmara que les unités du général Petr Wrangel sont arrivées de Crimée pendant la Guerre civile russe.

Il y a 90 ans, le 22 novembre 1921 dans des conditions difficiles les officiers russes et les soldats fuyant la guerre civile sont arrivés dans le port turc de Gallipoli, où ils ont réussi à créer une organisation unie, «la Communauté de Gallipoli». Plus tard des missions de cette communauté sont apparues dans plusieurs villes du monde entier.
Gallipoli est une page tragique de l'histoire de notre pays. C'est la tragédie de la révolution, de la guerre civile, raconte le directeur de l'Institut russe de recherches stratégiques, Leonid Rechetnikov.

Qu'est ce que représente Gallipoli?

Ce sont des officiers, des soldats, des intellectuels, des réfugiés civiles russes qui ont été obligés d'abandonner leur chère patrie. Deux, voire trois millions de Russes ont été obligés de quitter le pays. Ce ne sont pas des simples mots, ils l’aimaient vraiment. Et là en se trouvant sur un territoire étranger sans moyens de survie, en vivant dans des tentes à même le sol pendant plus d'un an et demi, ces gens ont fait preuve des meilleures qualités de notre peuple. C'était une sorte de calvaire du peuple russe. A Gallipoli, Lemnos ou Bizerte il y a des dizaines des tombes renfermant les dépouilles de russes. Les gens mourraient de maladies et de blessures.

Les Russes venus à Gallipoli ont compris bientôt qu'ils n'étaient pas des réfugiés, mais qu'ils étaient une force armée qui devait vivre d'après les lois de l'armée russe. Ils organisaient des parades et des revues militaires. Il y en avait six écoles militaires et deux écoles d'officiers. Ils imprimaient des revues. Il y en avait deux théâtres et un journal oral , lu par haut-parleur. Tous étaient orthodoxes.

Les réfugiés de Gallipoli ont porté leur croix avec dignité

L'été 1921 le monument aux centaines de militaires et civils enterrés dans le cimetière de Gallipoli a été inauguré. En 1949, il a été détruit par un séisme. En 2008 à l'initiative du fonds russe Andreï Pervozvannii et du conseil de la gloire nationale de Russie, avec le soutien du gouvernement de la Fédération de Russie le monument a été reconstruit.

Les habitants de Gallipoli ont porté leur croix avec dignité. Ce monument est le symbole de leur espoir. Cela nous montre comment il faut endurer les malheurs, croit Leonid Rechetnikov.

Chaque année, le samedi le plus proche du 22 novembre dans les églises orthodoxes des pays où vivent les descendants des habitants de Gallipoli on organise des offices des morts. Cette année à Paris, Bruxelles, Genève, Luxembourg, Moscou, Francfort, San-Francisco, etc., les offices se tiendront le 26 novembre.

Lien "Voix de la Russie"
Nicolas Ross: « Aux sources de l’émigration russe Blanche »

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 26 Novembre 2011 à 21:33 | 0 commentaire | Permalien

Un office orthodoxe devant le tombeau de sainte Geneviève
Chers frères et sœurs,

Selon une tradition maintenant bien établie, comme chaque année au cours de la neuvaine à sainte Geneviève, l'église catholique Saint Etienne du Mont accueille les orthodoxes qui viennent y vénérer ses saintes reliques.

Les psaumes seront lus dans la nuit du 25 au 26 novembre auprès des reliques de Sainte Geneviève, protectrice de Paris, à l'église Saint Étienne du Mont. Début des lectures à 22h, ceci jusqu'à l'aube.


Entrée par la rue saint Étienne du Mont ( PARIS, 5° arrondissement, M°Cardinal-Lemoine ou RER B Luxembourg).

Le père Nicolas Nikichine exhorte tout ceux qui en ont la possibilité de venir se joindre à ces lectures, ne fût-ce quelques heures.
Que votre Ange gardien vous protège!

Eglise orthodoxe russe en France - Diocèse de Chersonèse

Rédigé par Diocèse de Chersonès le 26 Novembre 2011 à 21:00 | 0 commentaire | Permalien

Le 23 novembre 2011, un concert du Chœur synodal de Moscou a été donné à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle sous la direction d’A. Pouzakov, artiste émérite de Russie. Le programme, intitulé « La musique spirituelle russe à travers cinq siècles » comportait des pièces de chant neumatique ainsi que des œuvres contemporaines, comme celles du métropolite Hilarion (Alfeyev). Le curé de la cathédrale, José Maria Fernandes et le recteur de la paroisse de la Nativité-du-Christ de Madrid, le père André Kordotchkine, ont présenté l’évènement à l’auditoire. « Les voix du Chœur synodal de Moscou se font entendre pour la première fois au sein de ces murs bénis par la présence des reliques de l’apôtre saint Jacques de Zébédée...Suite MOSPAT

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 25 Novembre 2011 à 16:12 | 9 commentaires | Permalien

Chinois orthodoxes: l’histoire de la mission spirituelle russe à Pékin
Le 1er juin 1685, une armée de plus de cinq mille hommes engageait, sur ordre de l’empereur Kangxi, le siège du fort d’Albazin, sur le fleuve Amour, où s’étaient retranchés quelques centaines de Cosaques. Face à une telle disproportion des forces, la garnison ne pouvait résister longtemps.
Elle se rendit au bout de dix jours. La plupart d’entre eux obtinrent de pouvoir aller, avec leurs familles et leurs biens, à Nerchintsk ou Irkoutsk. Pourtant, un petit groupe « d’Albaziniens », quelques dizaines tout au plus, fut au contraire envoyé à Pékin. L’Empereur, loin de les traiter en ennemis, les recruta dans sa garde, leur offrit terrains et pensions, maria les célibataires à des veuves de condamnés chinois. Il les autorisa même à pratiquer la religion orthodoxe sous la direction du prêtre Maxime Leontiev qui les avait accompagnés. Un ancien temple lamaïste fut affecté au nouveau culte.

Le souci de veiller sur cette petite chrétienté orthodoxe inspira aux autorités russes l’envoi, en 1715, d’une mission spirituelle russe à Pékin. Celle-ci allait jouer un rôle déterminant dans les relations entre les deux pays, dépassant de loin sa vocation religieuse initiale.

Ce petit groupe de religieux devait s’occuper exclusivement de la communauté orthodoxe de Chine : Albaziniens fixés sur place et marchands russes qui, tous les trois ans, visitaient la capitale chinoise dans des caravanes de plusieurs centaines de personnes. À la différence des missionnaires catholiques, ils ne cherchaient nullement à convertir les Chinois. Sans doute grâce à cette prudence, expressément recommandée par Pierre le Grand, l’accueil des autorités locales fut favorable : la mission reçut d’emblée des terrains bien situés pour son installation et pour l’édification d’une église. Ses membres perçurent, selon leur rang, des émoluments équivalents à ceux des mandarins chinois auxquels ils étaient assimilés. Plus tard, vers la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, les orthodoxes furent épargnés lors des vagues de répression qui frappèrent les missionnaires catholiques et leurs ouailles.

Jusqu’aux « traités inégaux » de 1858-1860, la Chine n’autorisait pas la présence d’ambassades européennes permanentes sur son territoire. De ce fait, la mission russe fut amenée, pendant près de cent cinquante ans, à représenter de manière officieuse les intérêts du gouvernement russe à Pékin. Et, si elle dépendait officiellement du Synode pour les questions religieuses, ses représentants étaient en relations régulières avec le ministère des affaires extérieures de Pétersbourg.

Passionnés par la Chine

Les membres de la mission, généralement une douzaine, religieux et laïcs, en poste pour une durée variable (de six à seize ans), étaient les meilleurs observateurs dont disposait la Russie en Chine. Observateurs et non acteurs car, à la différence des Jésuites, ils se tinrent à l’écart des intrigues de palais et des luttes de pouvoir. Bon nombre d’entre eux se lancèrent dans les études chinoises de manière très approfondie, et il n’est pas exagéré de dire que la sinologie russe a pris naissance à la mission de Pékin. Dès les années 1730, on vit apparaître les premiers dictionnaires manuscrits russe-mandchou-chinois. Une école de langues se créa, ainsi qu’une bibliothèque réunissant des manuscrits précieux. Au début du XIXe siècle, plusieurs grands savants se distinguent, entre autres Nikita Bitchurin (1777-1853), alias l’archimandrite Hyacinthe, qui dirigea la mission de 1807 à 1821.....SUITE le Courrier de Russie
Paul Huetz

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"PO" : 22 Résultats pour "L'Eglise orthodoxe en Chine"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 25 Novembre 2011 à 12:24 | 2 commentaires | Permalien

Nous apprenons que l’ordonnance du Tribunal ayant examiné l’appel de l’ACOR au référé prononcé par le TGI de Nice sera rendue le 30 novembre.
P.O.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 25 Novembre 2011 à 11:57 | 0 commentaire | Permalien

«Il faut résoudre nos controverses avant le Concile»  dit le patriarche de Géorgie Elie II
Vladimir GOLOVANOW

Lors de sa visite à Moscou le catholicos Elie II, a répondu aux questions de "Foma" et du "Journal du Patriarcat de Moscou.

Q: - Votre Sainteté, vous avez participé à la réunion des Églises locales. Comment évaluez-vous cette réunion et, plus généralement, la situation dans le monde orthodoxe?

…Je ne trouve pas que la coopération interorthodoxe soit fameuse: nous avons accumulé beaucoup de contradictions entre les Eglises orthodoxe qu'il faut résoudre. C'est pour cela qu'il est maintenant beaucoup question du Concile panorthodoxe, mais je pense impossible de réunir le Concile tant que les difficultés qui existent aujourd'hui entre les Eglises orthodoxes ne sont pas réglées. Je pense en particulier à l'octroi de l'autocéphalie aux nouvelles Eglises locales, à la question des diptyques et ainsi de suite. Ce sont des sujets complexes qui ne peuvent trouver de solutions que dans l'accord unanime de toutes les Eglises.

Q : - Votre Sainteté, selon les époques et les situations les Eglises ont rencontré différentes difficultés dans la prédication du christianisme. Voyez-vous des difficultés particulières et des défis communs à tous les orthodoxes de l'espace postsoviétique?

- La première mission du clergé – c'est la prédication, et, bien sûr, nos prêtres et nos évêques font beaucoup pour prêcher et amener les gens à l'Eglise. Mais ce n'est probablement pas suffisant. Nous avons besoin d'une démarche plus active, et il faut d'abord s'adresser aux jeunes et répondre à leurs problèmes. J'ai rencontré un groupe de jeunes chrétiens d'Amérique: ils appellent à l'église les jeunes toxicomanes. Et nous devons être aussi actifs qu'eux.

Et il faut que la prédication ne soit pas simplement là. Elle doit aussi avoir un bon niveau qualitatif: le clergé doit se préparer avant de prêcher: je me souviens de mes années d'études à l'Académie théologique de Moscou à Serguiev Possad; nous avons eu un merveilleux père, le professeur Jean Kozlov, qui du lundi au samedi se préparait pour son sermon. Et son homélie était très courte, si bien que les étudiants de l'Académie regrettaient qu'elle se termine si vite.

Q: Pour en revenir aux relations entre les Eglises orthodoxes, comment évaluez-vous le rôle du patriarche Kirill dans la vie de l'orthodoxie mondiale?

- Sa Sainteté le patriarche Kirill est quelqu'un de très énergiques et savant. Il a fait et fait beaucoup pour amener les gens à l'église et je pense que les efforts qu'il déploie sont suffisants. Ce qui importe maintenant, c'est qu'ils soient relayés par le reste du clergé, qui devrait prendre exemple sur le patriarche. Sa Sainteté Kirill est un extraordinaire prédicateur, et c'est pour cela qu'il jouît d'une telle autorité parmi les fidèles. Il est essentiel que prêtres et évêques se réapproprient cette expérience de la prédication.

Q:- Comment évaluez-vous le rôle que les Eglises orthodoxes géorgienne et russe ont à jouer aujourd'hui dans les relations entre la Russie et la Géorgie?

- Aujourd'hui, quand les relations entre nos pays et gouvernements se sont tendues, il s'est crée une situation très néfaste pour la Russie et la Géorgie. Dans ces conditions, les contacts entre nos Églises sont le seul canal de relations mutuelles entre nos deux pays. Je dois dire toutefois que la question de l'Abkhazie et la question de Tskhinvali(1) sont des plaies ouvertes sur le corps de la Géorgie, et ce sont aussi nos diocèses parmi les plus anciens. J'ai moi-même été onze ans métropolite de Soukhoumi en Abkhazie et je connais bien les Abkhazes et les Géorgiens qui y vivent. Les relations entre eux étaient très cordiales et il faut donc réfléchir comment faire pour que tout revienne en ordre.
.
J'ai rencontré le président de la Russie, avec les autres représentants des Eglises, et je lui ai dit que la situation de «ni paix ni guerre» est préjudiciable et dangereuse pour la Géorgie et la Russie. Le temps joue contre nos pays et il faut résoudre nos divergences au plus vite.

Note
(1) Tskhinvali est la capitale de l'Ossétie du sud

Lien FOMA
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"PO" Le Catholicos de Géorgie Elie II : Nuages sur le Concile panorthodoxe
10 Résultats sur " PO" Le patriarche de Géorgie Elie II


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 24 Novembre 2011 à 22:57 | 4 commentaires | Permalien

Au Kremlin de Moscou, rencontre des Primats et des représentants de sept Églises orthodoxes locales
Le 21 novembre 2011, en la résidence patriarcale du Kremlin de Moscou, a eu lieu une rencontre des Primats des Églises orthodoxes russe, géorgienne et polonaise, de l’Église orthodoxe des terres tchèques et de Slovaquie, ainsi que des représentants des Églises orthodoxes d’Antioche, de Roumanie et de Bulgarie. La réunion était présidée par la Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie.

Avant la rencontre, les hôtes des Églises orthodoxes locales venus à Moscou célébrer le 65e anniversaire du Patriarche Cyrille, accompagnés du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et des membres des délégations, avaient visité la cathédrale de l’Archange-Michel, au Kremlin, où le métropolite Juvénal de Kroutitsy et de Kolomna célébrait ce jour la Divine liturgie avec la bénédiction du Patriarche Cyrille à l’occasion de la fête patronale. Ils étaient accompagnés de l’archiprêtre Igor Iakimtchouk, secrétaire du DREE aux relations interorthodoxes

Dans les appartements patriarcaux du Kremlin, dont la bénédiction avait eu lieu le même jour, les Primats et les représentants des Églises orthodoxes locales ont été chaleureusement accueillis par le Patriarche Cyrille.

Parlant de l’évènement qui venait d’avoir lieu, Sa Sainteté a rappelé que la résidence des Patriarches de Moscou était jadis située au Kremlin. Le Palais patriarcal historique abrite aujourd’hui un musée, mais certains évènements y sont parfois organisés par l’Église. « Cette résidence n’étant guère commode pour le travail, il a été décidé au niveau de l’état d’organiser une résidence permanente pour le Patriarche de Moscou et de toute la Russie sur le territoire du Kremlin. Nous avons béni ces locaux ce matin », a relaté le Primat de l’Église orthodoxe russe.

A la rencontre qui a suivi prenaient part :

Pour l’Église orthodoxe russe : le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou ;

Pour l’Église orthodoxe de Géorgie : le Catholicos-patriarche de toute la Géorgie Élie II, le métropolite Guérassime de Zougdidi et Tsaishi, président du Département étranger du Patriarcat de Géorgie ;

Pour l’Église orthodoxe de Pologne, le métropolite Sabbas de Varsovie et de toute la Pologne et l’archevêque Abel de Lublin.

Pour l’Église orthodoxe des terres tchèques et de Slovaquie, le métropolite Christophore des terres tchèques et de Slovauie et l’archevêque Georges de Mikhalovsko-Kochitsk ;

Pour l’Église orthodoxe d’Antioche, l’archevêque Niphon de Philippopolis ;

Pour l’Église orthodoxe roumaine, le métropolite Niphon de Târgovişte ;

Pour l’Église orthodoxe de Bulgarie, le métropolite Dometian de Vidin.

Le procès-verbal de la rencontre était tenu par l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE et l’archiprêtre Igor Iakimtchouk, secrétaire du DREE aux relations interorthodoxes.
Au cours de la rencontre, les hiérarques se sont entretenus de l’activation de la mission et du ministère social de l’Église dans un esprit de collaboration constructive avec les forces vives de la société.
Les participants ont exprimé leur solidarité avec les Églises de la région proche-orientale et nord-africaine : celles de Constantinople, d’Alexandrie, d’Antioche, de Jérusalem et de Chypre, témoignant de leur profonde compassion envers les chrétiens du Proche-Orient oppressés ou ouvertement persécutés pour leur foi, de même que les Serbes orthodoxes du Kosovo.

La question de la collaboration panorthodoxe a également été soulevée, en particulier la préparation à la convocation du Concile panorthodoxe.

Un communiqué a été signé à la suite de la rencontre.

MOSPAT

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Novembre 2011 à 22:00 | 1 commentaire | Permalien

В пригороде Парижа в церкви святых Константина и Елены (Московской Патрирахии) служит отец Михаил Осоргин - потомок славного древнего рода Осоргиных, который даровал миру героев, мучеников, священников и святых. Михаил Осоргин родился в 1929 году в Москве. После расстрела на Соловках отца, царского офицера, в возрасте двух лет он был увезен во Францию.
"PO" " Le parfum du pays natal… "

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Novembre 2011 à 21:10 | 3 commentaires | Permalien

L'exarchat des églises russes en Europe occidentale a  bien toute sa place dans l'Eglise russe
Vladimir GOLOVANOW

VOCATION DE L'EXARCHAT DES EGLISES RUSSES EN EUROPE OCCIDENTALE DU PATRIARCAT DE CONSTANTINOPLE

Ce débat resurgit régulièrement et il serait maintenant question d'en modifier le statut, "démarche qui inquiète beaucoup.de ses fidèles" (cf. commentaire 61). Pour ce qui me concerne, et pour dire clairement les choses, je considère que le tournant de 2003, quand l'exarchat des églises russes en Europe occidentale (patriarcat de Constantinople) a refusé la main tendue par le patriarcat et renoncé à avancer vers la grande métropole commune préparée par la commission mise en place par Mgr Serge, a tout d'une trahison. Je reprends ci-dessous les grandes lignes d'un commentaire publié en 2009 qui, malheureuse, n'a pas vieillit! Je propose là une analyse factuelle de cette situation, en espérant être objectif et contribuer au dialogue et à la réflexion fraternelle. Je m'excuse par avance pour la longueur de l'exposé: le sujet est trop complexe pour être maltraité en 3 lignes polémiques comme c'est trop souvent les cas!

A prés de 65 ans je suis "un Vieux Russe" (par opposition aux "Nouveaux Russes"!) et un "ancien" de Daru: de ma grand-mère à ma fille, quatre générations y ont été mariées; j'y ai fréquenté l'école russe, animé des scouts, participé au service d'ordre de la Semaine Sainte…. J'ai ainsi personnellement connu ceux qui ont participé à la création de l'Archevêché: pas les "chefs", mais les "petits, les sans-grades" qui ont peuplé ses paroisses, organisé ses fêtes… ceux qui l'ont fait vivre. Je garde comme un testament spirituel les récits et les paroles de mes grands-mères et grands-oncles, paroissiens assidus de l'Archevêché, et le doyen d'âge de notre paroisse lyonnaise, né en 1929 en est encore un témoin vivant. Voilà mon point de départ.

POURQUOI L'ARCHEVECHE

Personne ne conteste que l'Archevêché a été crée dans l'Eglise russe. En remontant à la source, à ceux qui ont bâti ces églises de Daru, Nice, Biarritz, par exemple à l'arrière- grand-père de ma femme, qui a offert les vases liturgiques de Biarritz et payé le fleurissement permanent de l'église de 1908 à 1914 (j'ai connu sa femme, paroissienne assidue, abonnée au bulletin du Patriarcat de Moscou …), il est clair qu'ils faisaient cela uniquement pour desservir les Russes. Les suivants, dont faisaient partie mes grands-parents, sont arrivés en masse après 1920 et ont fondé l'Archevêché sur cette base sans en altérer la finalité: leur objectif unique était de PRESERVER les traditions de l'Eglise Russe en vue de leur retour en "Russie libérée". Le texte de l'accord par lequel B.A. Maklakov "représentant du dernier gouvernement russe" transmettait l’administration de la cathédrale de la rue Daru est en ce sens caractéristique: il stipule que "la communauté religieuse accepte l’obligation de se soumettre, le moment venu, au gouvernement russe légitime qui souhaiterait entrer en possession des biens de l’église en qualité de biens lui appartenant légalement". Ceux que j'ai côtoyés me disaient souvent que nous étions, après eux, porteurs de ce DEVOIR…Alors nous portons! La séparation de 1931 s'est faite dans la douleur mais, pour tout le monde, c'était une séparation provisoire et je suis de ceux qui n'ont jamais renoncé au coté "provisoire" de ce rattachement à Constantinople:

Plusieurs éléments confirment cette position:

- Le nom même de l'Archevêché est jusque maintenant parfaitement clair, puisqu'il s'agit des "EGLISES RUSSES", terme qui ne devrait pas prêter à équivoque!

- Quand Mgr Euloge décide de rejoindre le Patriarcat de Moscou, même si c'est à contre temps, il montre bien que c'est là le but des fondateurs de l'Archevêché

- J'ai vu les statuts originaux de l’Association Orthodoxe Russe de Lyon (paroisse de la Protection de la Très Sainte Mère de Dieu): ils spécifient que les membres de la paroisse doivent être Russes…

- Le Tomos de 1999 négocié par Mgr Serge précise bien la continuité avec celui de 1931: "Cet Archevêché … constitué en Exarchat Patriarcal, en accord avec les décisions du Patriarcat Œcuménique du 13 février 1931" et rien ne vient modifier ce qu'affirmait le Tomos de 1931: "Dans ce but, par arrêté synodal, nous avons décidé que toutes les paroisses orthodoxes russes en Europe, tout en conservant sans changement ni diminution
l’indépendance qu’elles avaient jusqu’ici en tant qu’organisation russe particulière et administrant librement leurs affaires, soient considérées dorénavant comme formant provisoirement, sur le territoire de l’Europe,..." et, pour bien le souligner, le terme "provisoire est repris au paragraphe suivant "De même, nous avons arrêté et décidé que cet Exarchat russe orthodoxe provisoire ainsi établi,..."

- Un tel changement de juridiction n'est pas canonique: comme le rappelait Vladimir Nicolaevitch Lossky, selon les saints canons, on ne peut quitter son Evêque que s’il se rend coupable d’hérésie et refuse d’y renoncer (cf. UNE HISTOIRE EN PHOTOS). C'est bien pour cela que les Tomos de 1931 et 99 parlent de situation provisoire!
- Etc. J'imagine que tous ces arguments sont bien connus et il y en bien d'autres!

Je puis témoigner que jamais personne de ces fondateurs que j'ai fréquentés ne s'est préoccupé de faire du prosélytisme orthodoxe et ce pour 2 raisons principales:

1/ Un grand respect pour le catholicisme avant même la naissance du mouvement eucuménique; c'est l'une de nos grandes différences avec l'EORHF et je ne vais pas m'étendre plus sur ce sujet.

2/ Ce projet était portée par "les autres", "ceux de Moscou", dont les objectifs semblaient être, là encore, de détruire tout ce qui existait des traditions russes! Nous ne fréquentions pas "ces traîtres" à l'idéal de la Sainte Russie. En effet, dès le début des années 30, la confrérie de Saint Photios puis la paroisse Saint Victor, restés au Patriarcat de Moscou après la rupture de Mgr Euloge, se lancent dans la francisation et l'adaptation totales (textes, musique et icônes!) dont l'aboutissement sera l'ECOF…elle aussi dans le cadre du Patriarcat de Moscou (avant de naviguer sous 4 ou 5 omophores pour se retrouver, in fine, Copte). Ainsi, 20 ans avant les premiers offices en français à la crypte, quand Daru et St Serge n'officient qu'en slavon et ne considèrent aucune autre possibilité, c'est le Patriarcat de Moscou qui lance le mouvement pour faire connaître l'Orthodoxie à la France (cf. Jean Aslanoff, in Serva New N° 4, juin 1993).

NB: Je parle bien là des "fondateurs de base" que je décris plus haut; je sais parfaitement que Mgr Euloge, comme Mgr Serge en ont tenu compte (j'ai personnellement entendu Sa Sainteté Alexis 2 féliciter Mgr Serge pour cela) mais même pour eux, à mon sens, ce n'était qu'un résultat annexe et non un but fondamental.

Il m'apparaît donc clairement démontré que la vocation de l'Archevêché, tel qu'il a été voulu par ses fondateurs, est de PRESERVER les traditions de l'Eglise Russe en vue de leur retour en "Russie libérée" comme dit la "Convention Maklakov". Nous en sommes dépositaire et notre DEVOIR est donc de continuer cette mission. Mais quelle est la situation actuelle?

LE VIRAGE

L'Eglise russe, comme toutes les Eglises orthodoxes d'Europe de l'Est, a été libérée du joug du pouvoir athée à partir de 1986 puis 1991 (de la Chute du Mur de Berlin à l'interdiction du PCUS par B. Eltsine): "la politique de glasnost (ouverture) et de perestroïka (reconstruction) qu'il /Gorbatchev/ avait mis en œuvre permit à l'Eglise russe d'être soudain libérée de toutes les mesures répressives qui avaient entravé sa vie depuis 1917". (In Kallistos Ware, L'orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles; p. 207). Pour nombre d'entre nous le moment était venu d'accomplir la volonté des fondateurs et rendre le dépôt reçu en héritage selon la volonté de ses fondateurs: retourner à l'Eglise russe; même s'il fallait, évidement, laisser du temps au temps: les modalités étaient à mettre au point pour que ce trésor qui nous avait été légué ne soit pas perdu. Car, de fait, la valeur de l'Archevêché est très grande pour l'Eglise russe: ses acquis théologiques et ecclésiologiques servent déjà de ressource essentielle pour toute une aile progressiste et libérale (du p. Georges Kochetkov au p. Zenon, avec les pp Pierre Mechtcherinov et Georges Mitrofanov et jusqu'à Mgr Hilarion de Volokolamsk) malheureusement bien minoritaire dans l'EOR. Le renfort de notre Archevêché leur serait une bouffée d'oxygène alors que, de l'extérieur, l'Archevêché n'a qu'une faible influence indirecte face à la montée des intégrismes et au repli nationaliste que la réintégration de l'EORHF ne fait que renforcer. Ainsi au concile épiscopal de juin 2008, la lettre ouverte du p. Paul Adelheim aux évêques hors frontière n'a reçu aucun échos, alors que les arguments anti-eucuménique de l'EORHF étaient largement repris par les médias… et rien n'a changé depuis!

L'Archevêché a donc bien toute sa place dans l'Eglise Russe et les conditions de la réunification sont remplies. Les premiers pas en ce sens ont été accomplis: j'ai personnellement entendu l'échange entre Mgr Serge et Sa Sainteté Alexis 2 lors de leur concélébration à Moscou: Sa Sainteté a souhaité le prochain retour de l'Archevêché au sein de son Eglise-mère et Mgr Serge a répondu qu'il fallait laisser du temps pour panser les plaies. Le processus semblait bien engagé. Et il aurait du s'accélérer après la lettre du Patriarche en 2003 mais, curieusement, c'est l'EORHF qui a saisi la balle et aboutit à la réunification en un temps record (nous avons vu ci-dessus qu'elle en tirait immédiatement avantage en terme d'audience). Un 2ème exemple nous a été administré par la réunification des Roumains… Mais l'Archevêché s'est bloqué de façon inexplicable: oubliant son héritage il reste (définitivement?) dans l'Eglise de Constantinople pour y créer une église orthodoxe locale… dont la réalisation est d'ailleurs impossible! voir ici

CONCLUSION

Je connais et je respecte nombre de clercs de l'Archevêché qui soutiennent cette orientation. Je connais les raisons et les arguments (Schmeman, Afanassiev, Zizoulas…), parfaitement sensés et respectables en soi. Mais comment qualifier le fait que des héritiers prennent un legs et lui donnent une destination opposée à celle voulue par le testateur? Car c'est bien de cela qu'il s'agit: les fondateurs voulaient que leur création serve la Russie et l'Eglise Russe mais les héritiers la détournent vers une impossible Eglise locale… Pour moi, comme pour d'autres intervenants de ce forum, c'est ce changement d'objectif qui constitue une trahison de la volonté clairement établie des fondateurs. Certains participants au forum vont trouver que j'y vais trop fort – je les prie de m'excuser de les avoir choqué, mais je ne suis pas le seul à avoir ce sentiment: c'est bien cela qui explique beaucoup de conflits (Lyon, Nice, Biarritz, Liège, Rome...). Le malaise est donc patent.

Il n'y a pourtant aucune raison de refuser le dialogue: l'importance donnée à la "mission" orthodoxe en Occident et à notre enracinement ici, que personne ne conteste plus, n'est pas incompatibles avec la fidélité à notre Église Mère: toutes les autres Églises de la Diaspora le mettent en œuvre sans les déchirements que nous connaissons. Et le patriarcat de Moscou a été le pionnier de la francisation, comme je le rappelais plus haut, y tient autant que les autres: comme l'a écrit le père Jean Meyendorff, "le but canonique et missionnaire /du Patriarcat de Moscou/ a toujours été une Eglise pour les Américains, fondée avec la bénédiction de l'Eglise Mère et invitant tous les candidats à se joindre librement à elle" (In nécrologie du p. Alexandre Schmemann annexée à l'édition russe du Journal, après une 1ère publication dans St Vladimir's Theological Quarterly, 28, 1984, pp 3-10, traduction à paritir du russe V. Golovanow) et ce qui est vrai pour l'Amérique l'est tout autant en Europe occidentale. Malgré cela, la majorité de l'Archevêché semble vouloir persévérer dans le choix d'une rupture anti-canonique et vouée à un enfermement solitaire: déjà aucun représentant de Daru ne participe à aucune instance du dialogue conciliaire orthodoxe et, comme je le rappelais (Commentaire 51), Daru diminuait de moitié pendent que Chersonèse voyait ses troupes décupler... Cela ne pourra qu'empirer.

Seulement voilà, "vox populi, vox Dei": si la majorité des paroissiens le décide, je ne vois aucun moyen de les empêcher d'exécuter cette décision! Il ne nous reste qu'à prier et attendre que l'Esprit Saint conduise notre petite Eglise sur la voie de la vérité, comme Il l'a fait au IVéme concile de l'Eglise Hors Frontières (2006) en lui inspirant de se tourner vers l'Union....

Amen








Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 24 Novembre 2011 à 14:30 | 45 commentaires | Permalien

Ce texte avait été adressé au forum Orthodoxierusseoccident le 11 Mars 2006
Elle n'a rien perdu de son actualité.


* * *
Je suis content de constater que, malgré ce qui nous sépare, le dialogue se poursuit et qu’il reste courtois et civilisé. […] Vous trouverez plus bas ma réponse à une longue lettre du correspondant (désirant rester anonyme) qui m’avait déjà permis de vous soumettre une première réflexion

"Contrairement à toi, je pense que la distinction entre traditionalistes et modernistes est non seulement un problème actuel, mais également l’un des chevaux de bataille le plus souvent enfourchés par les dirigeants de notre Archevêché.[…] Cette distinction entre " bons " et " moins bons " orthodoxes est constamment présente dans le discours de notre archevêque, qui défend sans relâche l’idée que son Archevêché est tout d’abord celui des " gens d’ici " qui, cela va de soi, sont tous partisans des évolutions linguistiques et cultuelles qu’il appelle lui-même de ses vœux. Souviens-toi de sa formule à l’Assemblée diocésaine " les Russes ne sont pas chez eux en France " (citation libre). […]

Pourquoi crois-tu que je considère comme des " traîtres " les gens qui ne sont pas des " traditionalistes " confirmés ? […] Je considère simplement qu’il n’y a pas un modèle unique de vie liturgique. Si la célébration eucharistique constitue le centre de notre vie religieuse, n’est-il pas évident que chacun devrait s’y sentir à l’aise ? Penses-tu vraiment que s’il n’y a pas le triple " amen " de l’assistance cela " fonctionne " moins bien sur l’autel ? Tu ne peux ignorer que le discours " anti-slavon ", par exemple, est un thème récurrent chez de nombreux partisans de la ligne actuelle de l’Archevêché et qu’il en irrite beaucoup d’autres parmi ses fidèles.

Le sermon de dimanche dernier de Mgr Gabriel rue Daru est une bonne illustration de ces dérives que je reproche à certains (il lisait un texte, tu pourras vérifier). Prononcé en français devant une assemblée en large majorité issue récemment de l’ex-URSS (correctement traduit, je le concède, par notre diacre), il s’adressait uniquement à nous autres, les rares orthodoxes occidentaux présents.

Mgr Gabriel nous demandait d’aider (dans une perspective d’assistance humanitaire) nos frères réfugiés des pays de l’Est, c’est-à-dire la quasi totalité de l’assistance. Nous avons ainsi eu droit, le premier dimanche de carême, à une homélie à la fois mal ciblée et (selon mes critères) peu orthodoxe, le " social " y ayant totalement remplacé le liturgique et le spirituel. Je suis en train de terminer la lecture du " Journal " du père Alexandre Schmemann, dont tu te reconnais le disciple. Il y dénonce constamment ce genre de dérives chez nos frères catholiques ou protestants.

Je pense que pour avoir une chance de réunir à nouveau notre troupeau qu’elles ont si efficacement dispersé, les instances dirigeantes de l’Archevêché devraient se recentrer sur ce qui constitue les valeurs de base de notre existence en Église (avant tout notre tradition liturgique et paroissiale). Il faut arrêter de continuellement instrumentaliser ce qui nous divise, notre attitude à l’égard du Patriarcat de Moscou, par exemple. Chez nous, ces derniers temps, chacun y va de son couplet personnel dans le chœur cacophonique de notre rapport à l’Église de Russie.

Il me semble qu’il serait mieux venu de traiter cette question avec discrétion et responsabilité, comme à l’époque de Mgr Serge. Il n’est pas agréable de se sentir impliqué, en tant que fidèle de l’Archevêché, dans cette activité chaotique, en se demandant continuellement quel sera le prochain épisode de ce déplorable feuilleton.

Soyons, pour terminer, constructif.

Pourquoi, par exemple, ne pas organiser un grand congrès rassembleur et pluraliste, non pas un " Week-end à Zuydcoote " ou une " Journée de St-Serge ", mais une rencontre dans un lieu approprié et consensuel de Paris ou de la région parisienne ? Ce congrès pourrait être centré sur le thème essentiel qu’est la définition de notre tradition liturgique et paroissiale. Avec participation, bien sûr, de conférenciers de sensibilités diverses, et où chacun se sentirait à l’aise. […] "

Lien

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Novembre 2011 à 12:16 | 10 commentaires | Permalien

Nicolas Ross: « Aux sources de l’émigration russe  Blanche »
La direction de l’Union des Descendants des Combattants Russes de Gallipoli à décidé en cette année jubilaire, de célébrer une panikhida le samedi 26 novembre 2011. Panikhida sera célébrée à 12h00 au carré des Gallipoli du cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois

Suite à la panikhida Nicolas Ross dédicacera son dernier livre « Aux sources de l’émigration russe Blanche », Gallipoli, Lemnos, Bizerte (1920-1921) à la Maison Russe

"Le 22 novembre 1920, deux vapeurs russes, le Kherson et le Rion, commencent à débarquer les premiers contingents de l'armée du général Wrangel évacuée de Crimée, dans le port de la petite ville de Gallipoli, à l'entrée de la mer de Marmara.
Cet épisode, à première vue insignifiant dans la perspective de la "grande histoire", fut, peut-être plus qu'aucun autre, l'événement fondateur des quatre-vingt-dix années d'existence des Russes blancs en exil. Environ cinquante mille personnes s'installent dans des camps de fortune sur l'île grecque de Lemnos, à Bizerte en Tunisie et dans la péninsule de Gallipoli. Toutes les couches sociales sont représentées, désormais unies dans le même dénuement.

Ces hommes ont un même rêve: le retour prochain au pays, les armes à la main. Mais ce retour se fait attendre et la vie s'organise dans la durée, avec les moyens du bord. A partir de 1921, et en raison de la pression internationale, les camps sont évacués et les hommes dispersés dans les Balkans. Ensuite d'autres pays, qui offrent de meilleures conditions de travail, les accueilleront. La France, manquant de main-d'oeuvre industrielle après la Grande Guerre, sera l'une de leurs principales destinations.
Fondé sur des sources peu connues en France et illustré d'un grand nombre de photos inédites, cet ouvrage présente de manière vivante le combat et l'exode fondateur de la Russie blanche. Il restitue ainsi la mémoire de ces hommes restés fidèles aux valeurs ancestrales de leur pays"

N.R.
"Editions des syrtes"

Rédigé par Alexis Tchertkoff le 22 Novembre 2011 à 18:01 | 0 commentaire | Permalien

Union des Descendants des Combattants Russes de Gallipoli

Descendants des soldats de Gallipoli,
Chers amis!

A l’occasion du 90ème anniversaire de la fondation de l’association des anciens de Gallipoli (1921-2011), la direction de l’Union des Descendants des Combattants Russes de Gallipoli à décidé en cette année jubilaire, de célébrer une panikhida le samedi 26 novembre 2011. Panikhida sera célébrée à 12h00 au carré des Gallipoli du cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois

Nous demandons à vous tous, qui êtes dispersé dans le monde, d’organiser un office solennel de commémoration, en souvenir des actes héroïques de nos aïeux de Gallipoli et de tous les soldats de l’armée blanche.


Nous demandons à tous ceux d’entre vous qui auront la possibilité d’organiser cet office, de nous en informer cette adresse : contact@gallipoli.fr

A Paris, la panikhida sera célébrée à 12h00 au carré des Gallipoli du cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois, après quoi une réception sera donnée à la maison russe, pour les membres de l’Union et leurs amis.

De tout cœur nous vous demandons de prendre part à cet événement.
Direction de
L’Union des Descendants des Combattants Russes de Gallipoli.
SITE
...........................
"PO"

COMMEMORATION DES SOLDATS DE GALLIPOLI
Union des descendants des combattants russes de Gallipoli

Rédigé par Union des Descendants des Combattants Russes de Gallipoli le 22 Novembre 2011 à 17:30 | 7 commentaires | Permalien

Le primat de l'Église orthodoxe russe hors frontière, le Métropolite d'Amerique de l’Est et de New-York Hilarion a rendu visite à l'église de Saint Michel Archange à Cannes pour y célébrer la fête de la paroisse qui lui est directement rattachée .

Le 20 novembre la célébration des vêpres a été confiée au prêtre Antoine Odaysky et au diacre métropolitain Eugène Kallaur, ceci en présence du Métropolite Hilarion et de membres du clergé venant de Russie, d'Australie et des États-Unis. Puis le métropolite Hilarion avec l'archimandrite Hyéronime, supérieur du monastère de la Sainte Trinité à Alatyr, l'higoumène Basile Pasquiet, le supérieur du monastère de la Sainte Trinité à Tcheboksary, l’archiprêtre Léonide, recteur de l'église de Saint Clément à Moscou, la deuxième prêtre de la paroisse, le père Jean et le prêtre Alexandre de Sydney ont célébré les matines.

Le lendemain la liturgie épiscopale a été célébré avec l'office de prières à l'Archange Michel. Le Métropolite Hilarion a félicité tous les fidèles à l'occasion de la fête de la paroisse et a congratulé le recteur de l'église l’archiprêtre Michel Boikov à l'occasion du jour de son saint protecteur .

Après la liturgie les sœurs de la paroisse ont proposé une agape. Le Métropolite Hilarion s’y est joint.
Le 22 novembre la délégation a quitté Cannes.

Eglise Saint-Michel Archange

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Novembre 2011 à 17:00 | 0 commentaire | Permalien

Zurich: La paroisse orthodoxe russe (PM) de la Résurrection fête ses 75 ans
La seule paroisse orthodoxe russe de Suisse allemande fête ses 75 ans. Fondée en 1936 dans un petit appartement, l’Eglise de la Résurrection se trouve aujourd’hui Narzissenstrasse 10, à Zurich.

Les festivités débuteront le vendredi 25 novembre et dureront jusqu’au dimanche. Le chœur de l’école de théologie de Moscou donnera un concert. Le dimanche, le service religieux sera présidé par l’archevêque Mark d' Egorievsk, responsable de l’Eglise orthodoxe russe à l’étranger. On attend une vingtaine d’évêques, prêtres et diacres de Russie et de Suisse.


Plusieurs centaines de croyants assistent régulièrement à la divine liturgie à Zurich. Les jours de fête, ils peuvent même être un millier, indique le Suisse Dani Schärer, membre de la communauté. La paroisse comprend surtout des Russes, mais des croyants d’autres nationalités la fréquentent également: Biélorusses, Ukrainiens, Serbes ou Grecs. D’autres paroisses orthodoxes russes existent en Suisse, à Genève et à Payerne. Un monastère a également été fondé à Dompierre, dans le canton de Vaud.

La communauté de la Résurrection fut fondée en 1936 à Zurich. Elle est la seule église de Suisse allemande dépendant du patriarcat de Moscou. Elle compte 300 membres inscrits

. Il existe également une paroisse Saint-Pokrov à la Haldenbachstrasse 2 à Zurich. Elle appartient à l'«église russe-orthodoxe en exil» qui, après la révolution et la guerre civile, fut fondée hors de l'Union soviétique par des chrétiens russes-orthodoxes. Son dirigeant (métropolite) a son siège depuis 1957 à New York. L'«église russe-orthodoxe en exil» est considérée par l'église russe-orthodoxe et l'orthodoxie en entier comme une église avec un statut irrégulier ; elle se comprend pourtant comme faisant partie (depuis 1990 comme une partie libre) de l'église russe orthodoxe.

Histoire de la construction et motifs de sa réalisation

Dès sa fondation, la communauté russe-orthodoxe de la Résurrection a eu son siège à la Kinkelstrasse à Zurich. Le père Oleg Batov raconte: «De 1936 à 2001 nous n'avions qu'un appartement de deux pièces comme église.» Comment en est-on venu à la nouvelle église? «C'était comme un miracle, j'avais toujours eu en vue cette maison parce que c'était une église avec des bâtiments joints. J'ai fait du 11 au 16 septembre 2001 un pèlerinage à Bari et le lendemain j'ai vu sur Internet une annonce concernant cette église. Nous avons dit: ‹Nous achetons!›» Afin d'acquérir la chapelle Emmaus, construite par la communauté Chrischona en 1910, nous avons fondé la même année le «Kirchenbauverein Russisch-orthodoxe Kirche Narzissenstrasse». Une donation faite par des hommes d'affaires russes fut déterminante pour l'acquisition de l'église. La communauté Chrischona semblait également heureuse qu'une église achète son bâtiment: «Ce fut rapide. Deux mois et la chose était réglée», se souvient Batov.

Peu de transformations furent effectuées, on devait juste éloigner l'orgue: «Nous n'avons pas d'orgue dans l'église russe-orthodoxe (...). Cela devait être en accord avec le style orthodoxe.» La tour en forme de bulbe fut livrée spécialement de Moscou. Elle fut placée au sommet de la tour déjà existante et parée de tuiles de céramique vert foncé. A la demande du service de conservation des monuments la nouvelle tour ne devait pas être plus haute que la précédente ; cette restriction ne concernait pas la croix orthodoxe. La forme des fenêtres ne pouvait pas être changée. Cela ne posait aucun problème à la communauté: «Nous n'avions aucun vœu concret, mais peut-être en aurions-nous arrondi la partie supérieure. Mais nous avons tout d'abord fait la demande.» Deux fresques d'anges que la communauté Chrischona avait disposées jadis des deux côtés de l'entrée principale ne purent pas être recouvertes de nouvelles peintures. Les nouveaux propriétaires trouvèrent une solution en recouvrant les deux anges par deux toiles sur lesquelles des messagers célestes de style orthodoxe accueillent les personnes à l'entrée. Pour l'esthétique intérieure du bâtiment, le peintre moscovite Alexander Kornouchow, qui travailla également en Géorgie et au Vatican, recouvrit de mosaïques le mur d'images et le sol de l'église.

Le 15 décembre 2002 on était si avancé que le Metropolite Kyrill de Smolensk et Kaliningrad, membre du Saint synode et chef du service extérieur du patriarcat de Moscou, célébrait la «grande inauguration». Juste six semaines auparavant, le propriétaire du bâtiment voisin avait fait opposition contre l'installation de deux cloches, démarche que le pasteur Batov comprend: «Ils avaient peur de ne pas pouvoir faire la grasse matinée le dimanche. C'est normal car les voisins sont très proches de notre église. Nous avons compris leur situation et promis que nous ferions peu sonner les cloches.» L'opposition fut finalement rejetée en mars 2003. Ainsi, les cloches de la Narzissenstrasse ne sonnent que le samedi à 17 heures et le dimanche à 10 heures et c'est seulement à Pâques que l'on entend les cloches à minuit.....
SUITE Religionenschweiz
Et Apic

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 21 Novembre 2011 à 20:39 | 2 commentaires | Permalien

Antoine Sfeir ( journaliste et professeur franco-libanais de confession chrétienne)

La Russie veut soutenir les chrétiens d’Orient dans leur ensemble, catholiques et orthodoxes réunis, devant ce qui semble être une posture incertaine de l’Église catholique. En effet, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient maronite, en tentant de donner du temps au régime syrien de Bachar el Assad, s’est fait attaquer par toutes les chancelleries occidentales, et notamment par le président français Nicolas Sarkozy lui-même.
Il n’a pas reçu de véritable soutien du Vatican. La position du Vatican s’explique par beaucoup d’hésitations. Certains sont plutôt pour un engagement ferme des chrétiens d’Orient, de plus en plus de laïques devant l’attitude frileuse du Vatican, d’autres arguent qu’il est impossible de secourir le monde entier… Benoît XVI a évoqué ce sujet à plusieurs reprises, il était dans son rôle et n’a pas été repris par les médias.

Moscou a voulu s’insérer dans la brèche, sachant que les chrétiens de Syrie craignent la chute du régime et l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et qui pourrait également arriver en Tunisie. Malgré le fait qu’un dirigeant historique de l’opposition syrienne Michel Kilo soit lui-même chrétien, l’atomisation des partis d’opposition laïques en Syrie rend en effet les Frères musulmans maîtres du terrain.

Mais la Russie n’a pas attendu les événements de Syrie pour faire de la chrétienté d’Orient en général, et de l’orthodoxie en particulier, une diplomatie parallèle.

Forts d’une communauté orthodoxe grecque majoritaire parmi les chrétiens en Syrie, et également fortement présente au Liban (13% environ), les Russes avaient déjà entamé depuis le début du troisième millénaire une approche communautaire de ces populations. Leur importance n’est pas à négliger, puisqu’il s’agit des notables des grandes îles du Proche-Orient, qui détiennent une bonne partie du pouvoir économique. De plus, la Russie a maintenu des contacts étroits avec les orthodoxes émigrés sous prétexte de judaïté en Israël. Ils disposent d’ailleurs d’une télévision ainsi que de deux quotidiens à Ashdod. Les Russes ont également des relations très étroites avec des orthodoxes grecs, naturellement, mais également chypriotes
A travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale.

De plus, l’existence d’une poche de gaz importante au large de la Palestine, d’Israël et du Liban, donne également l’occasion à la Russie, et particulièrement à son bras économique Gazprom, de s’installer durablement, à travers ses réseaux et ses contacts, dans cette partie du monde.
Pour toutes ces raisons, et également parce que le siège du patriarcat grec orthodoxe, d’Antioche et de tout l’Orient, se trouve à Damas, les Russes estiment qu’ils sont incontournables dans la défense des chrétiens d’Orient, d’autant que l’Occident, et notamment la France, à laquelle était naturellement dévolue ce rôle, semble y avoir renoncé : la France a libéré la Libye de Kadhafi pour la livrer au chaos tribal et régional, en défendant la population de Benghazi, mais en laissant massacrer celle de Syrte, laissant le chemin libre à l’Islamisme.
Le départ du régime Assad, haï dans toute la région, entraînerait par ailleurs une communautarisation de la Syrie, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences directes au Liban, où la partition du pays des cèdres serait institutionnalisée.

A telle enseigne que la visite de l’ambassadeur de France aux communautés chrétiennes de Syrie s’est faite sous les drapeaux russes, ce qui montre à quel point la peur des chrétiens est réelle, et à quel point surtout ils sont prêts à tendre la main à quiconque prétend les protéger.... SUITE Atlantico

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 21 Novembre 2011 à 17:00 | 5 commentaires | Permalien

Une récente discussion sur la légitimité canonique de l’Archevêché est partie un peu dans tous les sens, c’est pourquoi je voudrais revenir sur cette question.

C’est, à mes yeux, un cas typique où chercher à appliquer des canons anciens, sortis de leur contexte, aboutit à une impasse. L’Archevêché est une entité ecclésiale qui se trouve au sein de l’Eglise de Constantinopleet,dece point de vue, sa légitimité canonique ne peut être contestée. Mais en même temps, l’Archevêché est un diocèse dont l’évêque a quitté l’Eglise russe sans l’accord de celle-ci, acte condamné formellement,(par exemple) par le 16ième canon du premier concile œcuménique. (1) Et l’Eglise de Constantinople ne pouvait en aucun le recevoir. De ce point de vue, l’Archevêché ne peut être considéré comme canoniquement légitime.

Il est regrettable que certains orthodoxes se complaisent dans ces luttes stériles, à coup de canons, (sans jeu de mot !) appliqués à des situations pour lesquelles ces derniers n’ont pas été formulés. Les règles adoptées par l’Eglise, appelés « canons » ne font que traduire les décisions prises dans tel ou tel cas précis en fonction de la réalité même de l’Eglise, cet organisme divino-humain conduit par l’Esprit Saint.

Ce ne sont en aucun cas des règles juridiques formelles qu’il y a lieu d’appliquer jusqu’à l’absurde.

Pour en revenir à l’Archevêché, il faut se souvenir que Monseigneur Euloge n’a pas quitté l’Eglise russe de propos délibéré, il a estimé qu’il ne pouvait faire autrement, vu le degré de persécution qui s’abattait sur son Eglise et qui empêchait ses représentant s d’agir librement.
Monseigneur Euloge s’est efforcé de trouver des justifications canoniques à son action. Mais il a surtout écrit qu’il soumettrait ses choix au jugement de l’Eglise russe lorsqu’elle aurait retrouvé sa liberté. Il était en effet difficile de trouver dans l’histoire de l’Eglise une situation semblable, à laquelle il eût été possible de se référer. Et, si ce choix avait été canoniquement incontestable, il aurait sans doute été inutile de le soumettre au jugement de l’Eglise russe.

Je cite ici la traduction d’un passage de la lettre pastorale envoyée par Monseigneur Euloge à ses ouailles après son passage à Constantinople. Cette lettre est datée du 12/25 février 1931 : « …Bien entendu, en empruntant ce chemin, nous ne nous détachons pas de notre mère, l’Eglise russe ni ne la repoussons. Nous continuons à La vénérer pieusement et L’aimer ardemment, notre Eglise grandement souffrante, Eglise des confesseurs et des martyrs et nous ne mettons pas fin à notre union avec Elle. Nous nous engageons à soumettre à son jugement, le moment venu, lorsqu’elle sera libre, toutes nos actions accomplies durant la période de notre séparation formelle involontaire. … » (Traduit par mes soins) Pour toute objectivité je joins en annexe / P.J. PDF / le texte complet de la lettre pastorale en russe. Elle a été publiée dans « Le messager de l’Eglise russe en Europe » n°59 fév. mars 1956, date qui correspond au 25ième anniversaire de la création de l’Exarchat

Personnellement je pense que Monseigneur Euloge a eu raison de faire ce qu’il a fait. Je pense même que l’Eglise russe, maintenant devenue libre, n’aurait aucune raison de ne pas le reconnaître. Encore faudrait-il que la promesse de Monseigneur Euloge soit tenue par son successeur actuel. Mais certains membres, influents actuellement, de l’Archevêché pensent que le temps a délié cette entité ecclésiale de l’engagement pris en son nom par Monseigneur Euloge. C’est une profonde erreur.Aucun déchirement né dans l’Eglise ne disparaît par « prescription. Il n’est pas possible de faire l’impasse sur ses promesses. C’est parce que cette promesse n’a toujours pas été tenue que l’Archevêché souffre et ne connait ni la paix à l’intérieur de lui-même, ni la paix avec l’Eglise dont il est issu. C’est pour cela que sa situation canonique fait toujours question. C’est pour cela qu’il est une source permanente de discorde dans l’orthodoxie en France.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Soumettre les actions de l’Archevêché au jugement de l’Eglise russe n’est pas nécessairement accepter par avance de rejoindre en bloc le Patriarcat de Moscou. L’Archevêché a en son sein plusieurs composantes qui devraient s’efforcer de trouver,toutes ensembles, une voies commune, approuvée par l’Eglise Orthodoxe et donc en particulier l’Eglise russe et l’Eglise de Constantinople. Le processus sera peut-être long. Il faudrait en premier lieu une clarification des opinions au sein de l’Archevêché lui-même, car depuis dix ans toute discussion à ce sujet a été bannie et l’opinion de certains présentée comme vérité intangible, ce qu’elle n’est pas. Pour cela il est indispensable, suivant les paroles récentes de Sa Sainteté le Patriarche de Constantinople, d’abandonner tout esprit polémique. Puisse les membres de l’Archevêché s’engager sur cette voie !

* * *

(1) [ceux qui ne restent pas dans les Églises pour lesquelles ils ont été promus]

« Ceux qui, presbytres ou diacres ou tous ceux qui prennent rang dans le clergé, ont eu l’audace de s’éloigner de leur Église, sans avoir les yeux fixés ni sur la crainte de Dieu ni sur les saints canons, ne doivent en aucun cas être reçus dans une autre Église. On doit les inviter très fermement à retourner dans leur diocèse, et, s’ils restaient, on devrait les priver de communion.
Si quelqu’un avait l’audace de voler pour ainsi dire un candidat qui appartient à un autre évêque pour l’ordonner, sans l’autorisation de l’évêque qui le comptait dans son clergé dans sa propre Église, cette ordination n’a pas de valeur. »

Séraphin Rehbinder
Octobre 2011



Rédigé par Séraphin Rehbinder le 20 Novembre 2011 à 20:00 | 5 commentaires | Permalien

Les primats des Eglises de Géorgie, de Pologne, de Tchéquie et de Slovaquie en visite au patriarcat de Moscou
Les délégations des Eglises orthodoxes locales participeront le dimanche 20 novembre 2011 aux festivités à la cathédrale Christ-Sauveur de Moscou à l'occasion du 65e anniversaire du patriarche Cyrille.

Le patriarche Elie de Géorgie, le métropolite Sabba de Varsovie et l'archevêque Christophe de Prague se sont rendus à Moscou. Le samedi 19 novembre ils ont concélébré les vigiles dominicales avec patriarche Cyrille dans la cathédrale Christ-Sauveur qui accueillait la relique de la ceinture de la Vierge Marie, venue du monastère athonite de Vatopédi.

Des évêques des Eglises orthodoxes de Roumanie et de Bulgarie, ainsi que de très nombreux évêques de l'Eglise russe, dont l'évêque Nestor de Chersonèse, ont également pris part aux vigiles et seront aux côtés du patriarche Cyrille le dimanche 20 novembre.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Novembre 2011 à 08:21 | 2 commentaires | Permalien

Saint Hiéromartyr PAUL le CONFESSEUR, Archevêque de Constantinople
Saint Paul naquit à Thessalonique à l'aube du 4e siècle.

Lors du premier Concile de Nicée, il était encore tout adolescent, mais il fut peu de temps plus tard rangé parmi les Clercs de l'Eglise de Constantinople. Il se signalait par la pureté de sa vie, sa douceur et son enseignement brillant de la Foi Orthodoxe. C'est pourquoi il fut ordonné Diacre, puis Prêtre, par le Patriarche Alexandre, alors qu'il était encore jeune. Il était aimé de tous les fidèles de la capitale et fut consacré Archevêque en 340, à la mort d'Alexandre qui l'avait désigné comme son successeur.

Son élection déchaîna la haine des ariens qui le calomnièrent auprès de l'empereur Constance. Celui-ci, en effet, se trouvait alors à Antioche et rentra en fureur dans la capitale, lorsqu'il apprit la consécration du jeune orthodoxe. Il réunit un concile d'évêques ariens, qui déposa Paul de ses fonctions et le remplaça par l'evêque de Nicomédie, Eusèbe: un des chefs de file de l'hérésie.

L'arianisme semblait alors pouvoir définitivement triompher puisque l'empereur et l'archevêque de Constantinople en étaient d'ardents partisans. Dès son installation, Eusèbe commença à pourchasser avec acharnement les défenseurs du Concile de Nicée. Mais Dieu n'abandonna pas alors son Eglise: Eusèbe mourut après une année et les Orthodoxes de la capitale rappelèrent Paul, qui s'était réfugié à Rome auprès du Pape Orthodoxe Jules avec Saint Athanase d'Alexandrie, lui aussi exilé pour le nom du Christ....Suite Calendrier

Святитель Павел, архиепископ Константинопольский

Святитель Павел, архиепископ Константинопольский, был избран на патриаршую кафедру после смерти Патриарха Александра (+340), когда вновь вспыхнула арианская ересь. На Соборе, избиравшем нового Константинопольского патриарха, присутствовало много ариан. Они восставали против избрания святителя Павла, но православных членов Собора оказалось большинство. Император Констанций, царствовавший над восточной половиной Римской империи, был арианин. Во время выборов патриарха его не было в Константинополе. По возвращении своем, он созвал собор, который незаконно объявил низложенным святителя Павла, и император изгнал его из столицы. На место святителя возвели арианина Евсевия Никомидийского. Патриарх Павел удалился в Рим, где нашли себе приют и другие православные епископы, изгнанные Евсевием.

Недолго управлял Церковью Евсевий. Когда он умер, святитель Павел вернулся в Константинополь. Он с любовью был встречен паствой. Но Констанций вторично изгнал святого, и ему пришлось возвратиться в Рим. Император Констант написал своему восточному соправителю Констанцию грозное письмо, которое отправил в Константинополь со святым архипастырем-изгнанником. Угрозы подействовали, и святитель Павел был возвращен на патриарший престол.

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Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 19 Novembre 2011 à 16:25 | 0 commentaire | Permalien

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