Petites vêpres
Stichères du Lucernaire
Poème de Nicolas


Ton 1 Maintenant s'est répandue sur tous la lumière de l'amour de Dieu * dissipant comme un nuage l'erreur de l'impiété, éclairant les cœurs des fidèles * Venez, tous les orthodoxes, d'un cœur aimant * prosternons nous, vénérons les saintes icônes du Christ.
L'Eglise du Christ parée comme une épouse * belle maintenant des saintes icônes, nous appelle tous en esprit * allons en joie dans la concorde et la foi * célébrer la fête, exaltant le Seigneur.

Monde entier, réjouis toi * Voici, le Seigneur dans son ineffable miséricorde * a renversé d'en haut le pouvoir de l'impiété * Humbles aujourd'hui, levons nous * conduits par la reine qui aimait Dieu vers la foi de l'orthodoxie.
La vénération de l'image, dit Basile, porte vers le modèle * Vénérons donc les icônes du Christ le Sauveur et de tous les saints * afin que les prenant avec nous maintenant, jamais nous ne soyons accablés par l'impiété.


Gloire… et maintenant… L'Invisible dans sa nature divine sans commencement * Vierge, s'est fait homme de ton sang pur, en son extrême miséricorde * Et nous avons peint les icônes imitant sa chair * Tous les fidèles vénérons Le, adorons Le, exaltons Le dans l'amour de Dieu.

Apostiches
Ton 2 Fuyant la souillure corruptrice de ceux qui pensent l'erreur * éclairons nos cœurs à la lumière de l'orthodoxie * Fidèles, glorifions Dieu.

V. Portez au Seigneur, fils de Dieu, gloire et puissance.
Le trouble mensonge est aboli * d'Arius, de Macédonius, de Pierre, de Sévère et de Pyrrhus * Et brille la lumière du triple Soleil.

V. Adorez le Seigneur dans sa sainte demeure.
La fausse doctrine des impies ne se glorifie plus * Car par le geste de Théodora * Dieu donne force aux orthodoxes.

Gloire… et maintenant… Mère de Dieu, en enfantant Dieu le Verbe * tu as relevé la force des humbles * Tous dans la foi nous te vénérons et t'exaltons.

Apolytikion

Ton 2 Dieu bon, nous vénérons ta sainte icône * demandant le pardon de nos fautes, Christ, Dieu * Tu as voulu monter sur la croix dans la chair * pour délivrer de l'esclavage de l'ennemi ceux que Tu as créés * Nous Te rendons grâce et Te chantons * Tu as empli de joie l'univers, notre Sauveur venu sauver le monde.
Gloire… et maintenant… Tous tes mystères, Mère de Dieu, dépassent l'intelligence * Tous tes mystères sont infiniment glorieux * Scellée par la pureté, gardée par la virginité * tu t'es révélée Mère véritable en enfantant le vrai Dieu * Supplie Le de sauver nos âmes.

Grandes vêpres

Stichères du Lucernaire : 6 stichères de l'Octoèque du ton,
4 stichères du Triode

Ton 6 Toi l'Incompréhensible, avant l'aube du monde né dans la Lumière sans commencement * du sein immatériel, incorporel du Père * Seigneur, les prophètes inspirés par ton Esprit prédirent * que Tu serais l'Enfant incarné de la Vierge et que les hommes pourraient voir et toucher sur la terre * Par eux dans ta compassion rends dignes de ta lumière * ceux qui célèbrent ton ineffable et sainte Résurrection.
Te prêchant par la parole, Te vénérant par les ?uvres * les divins prophètes récoltèrent la vie infinie * Résolus à adorer non la créature, mais Toi, Maître, le Créateur * par l'Evangile ils convertirent le monde entier * ils connurent ta Passion qu'ils avaient prédite * Rends nous dignes de traverser sans reproche le stade du jeûne par leurs prières, en ton grand amour.
Ta nature divine n'a pas de limites * Maître incarné dans les derniers temps, Tu as voulu Te limiter * Tu T'es fait homme, Tu as reçu toutes les choses de la chair * Peignant la forme qui Te ressemble, nous l'embrassons, élevés vers ton amour * et nous puisons en elle la grâce des guérisons * suivant les divines traditions des apôtres.
L'église du Christ a reçu la précieuse parure de sa beauté * la joyeuse élévation des saintes icônes, du Christ le Sauveur, de la Mère de Dieu et de tous les saints * Par elles couverte de lumière et ornée de grâce * elle chasse la nuée des hérétiques * et glorifie dans sa joie Dieu qui aime l'homme * et voulut pour elle souffrir la Passion.

Ton 2 Gloire… La grâce de la vérité a brillé * Ce qui était figuré autrefois dans l'ombre est maintenant révélé * Voici, l'Eglise a revêtu l'icône du Christ dans un corps * comme une beauté plus haute que le monde * qui découvre la figure de la demeure du témoignage et porte la foi orthodoxe * Ainsi, possédant l'icône de Celui que nous vénérons, ne nous trompons pas * Mais ceux qui n'ont pas cette foi, qu'ils soient couverts de honte * La forme de Dieu incarné est notre gloire * que nous adorons de notre amour, mais nous ne la divinisons pas * Fidèles nous l'embrassons et appelons * Dieu, sauve ton peuple et bénis ton héritage.

Et maintenant… Théotokion de l'Octoèque

Litie
Idiomèle du saint de l'église

Ton 2 Gloire… Réjouissez vous, prophètes vénérables * qui avez bien ordonné la loi du Seigneur * vous étiez les fermes colonnes indestructibles de la foi * les médiateurs du nouveau Testament du Christ * Partis vers le ciel, suppliez Le de donner la paix au monde et de sauver nos âmes.
Et maintenant… Je mets en Toi toute mon espérance * Mère de Dieu, garde moi sous ta protection.

Apostiches de l'Octoèque
Ton 2 Gloire… Nous qui sommes passés de l'impiété à l'amour de Dieu * éclairés par la lumière de la connaissance * battons des mains en chantant * Portons à Dieu la louange de notre action de grâce * Vénérons les icônes du Christ, de la Vierge et de tous les saints * peintes sur les murs, sur le bois, sur les vases sacrés * Et rejetons le culte impie de ceux qui se vouent à la fausse doctrine * Car la vénération de l'icône, dit Basile, mène vers le modèle * Par les prières de ta Mère toute blanche et de tous les saints * Christ notre Dieu, donne nous le grand amour.

Et maintenant… O miracle nouveau entre tous les miracles anciens * Qui a connu jamais une mère qui sans l'homme ait conçu * et porté dans ses bras Celui qui tient toute la création ? * Ce qui fut conçu est la volonté de Dieu * Toute Pure, Celui que tu portes en tes bras comme un enfant dans ta liberté maternelle * ne cesse pas de Le prier pour ceux qui te vénèrent * afin qu'Il compatisse et sauve nos âmes.

Offices de la première semaine du Grand Carême




Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 3 Mars 2012 à 16:33 | 0 commentaire | Permalien

Hommage au Métropolite orthodoxe Damaskinos Papandreou
La communauté orthodoxe de Suisse et d’Europe et l’Université de Fribourg ont rendu hommage jeudi à Damaskinos Papandreou, premier Métropolite du Patriarcat œcuménique en Suisse. Né le 23 février 1936 en Grèce, décédé à Genève le 5 novembre 2011 à l’âge de 75 ans, le Métropolite Damaskinos s’était fortement engagé en faveur de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux, notamment en direction du monde juif et du monde musulman.

Quelque septante personnes étaient réunies à l’Université de Fribourg, le 1er mars 2012 pour la présentation du livre de théologienne Maria Brun consacré à ce pionnier du dialogue interreligieux. Ce fut l’occasion d’entendre des témoignages sur les très nombreuses activités du Métropolite, entrecoupés de chants orthodoxes.
L’Institut d’études œcuméniques de l’Université entendait ainsi rendre hommage à cette personnalité qui comptait parmi les plus éminents théologiens et oecuménistes des Eglises orthodoxes. Il était un grand ami des Eglises vieilles-catholiques, membres de l’Union d’Utrecht, notamment de l’Eglise catholique-chrétienne de Suisse. La conférence principale a été donnée par le Métropolite Basilios Karayiannis, de Chypre, qui fut le vicaire général du Métropolitain Damaskinos.

Guido Vergauwen, recteur de l’Université de Fribourg, a ouvert la rencontre en donnant trois impressions personnelles sur le Métropolite Damaskinos Papandreou. Ce dernier avait un sens de l’accueil et de l’amitié "qui allait bien au-delà des divergences" et qui s’est manifesté par le dialogue avec Benoît XVI. Il avait aussi un "sens intellectuel et pédagogique très pointu" : il a su créer des relations avec les universités de Fribourg et Genève, et ne cessait d’affirmer que les Eglises ont besoin de théologiens bien formés. Le recteur a encore relevé le sens fort de l’Eglise qui a empreint la vie du Métropolite : il a su "accompagner la naissance et la croissance de l’orthodoxie en Suisse."

Un livre qui doit contribuer à "la mémoire éternelle" du Métropolite

Maria Brun, auteur de l’ouvrage présenté lors de cette cérémonie, aspire à ce que l’œuvre de Mgr Damaskinos Papandreou ne tombe pas dans l’oubli. Son texte, approuvé par le Patriarche Bartholomée 1er de Constantinople, offre un aperçu du rôle du Métropolite dans la création du centre orthodoxe de Chambésy à Genève, et dans les relations entre Orient et Occident.... SUITE KIPA-APIC

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 2 Mars 2012 à 14:48 | 3 commentaires | Permalien

Aperçu de la Sophia dans la théologie orthodoxe russe
Vladimir GOLOVANOW

La Sophiologie est au cœur de la réflexion théologique du père Serge Boulgakov dans les années 1930, fait toujours débat: elle a été condamnée des deux cotés opposés à l'époque, par Mgr Serge, locus tenens du trône patriarcal de Moscou, et par le Synode Hors Frontières, mais unanimement défendue par la commission éparchiale, créée par le métropolite Euloge pour répondre aux accusations de l'Eglise rouge et de l'Eglise blanche, et par l'ensemble des professeurs de l'Institut Saint Serge (1). Cette réflexion devient ainsi la pierre de touche des orientations théologique de "l'Ecole de Paris" et le débat ressurgit périodiquement (2). Pourtant bien peu de fidèles savent de quoi il s'agit et j'ai pensé intéressant d'en tenter une présentation synthétique en me fondant sur une présentation générale faite par P. Jean-Paul Maisonneuve dont j'abrège légèrement le texte.

La Sagesse divine (en latin Sapientia, en grec Sophia, en hébreu Hokma) tient une grande place dans la Bible et les sophiologues russes ont trouvé matière à nourrir leur réflexion, leur piété, leur dévotion envers le Saint-Esprit et envers la Mère de Dieu, leur foi en l’Église dans une méditation contemplative du mystère de la Sagesse.

La sophiologie russe est ainsi directement biblique et liturgique et c’est à la lumière de cette tradition propre que Vladimir Soloviev, que l’on peut considérer comme le fondateur de la sophiologie russe, tracera sa route, au long d’un discernement qui peu à peu le conduira à une ecclésiologie qui se veut « orthodoxe », c’est-à-dire « catholique », et qui de ce fait s’expose à paraître d’une « orthodoxie » douteuse et « pas très catholique ».

La Sophie, à qui l’empereur Constantin fit élever une basilique, sur le modèle de laquelle furent construites celles de Novgorod et de Kiev, jouit d’une telle vénération dans l’orthodoxie russe qu’elle ne peut être ramenée purement et simplement à une abstraction, vaguement syncrétiste, permettant un passage en douceur des cultes païens de l’antiquité et des philosophies d’allure gnostique à une théologie épurée. Les choses ne sont pas aussi simples. La relation entre la tradition platonicienne découverte et appropriée dans l’exil ou dans l’occupation et la Révélation inspirée, relation que mettent en évidence les livres sapientiaux eux-mêmes, ne saurait être ni passée sous silence ni suspectée dès lors qu’elle jouit de cette canonisation vétéro-testamentaire. De plus, la Sagesse trouve dans l’Évangile et dans saint Paul ses lettres de noblesse néo-testamentaires. Désormais il faudra bien faire avec elle !

Le père Paul Florensky s’est attaché à relever les attributs de la Sophia dans l’iconographie [3]. En fait, elle est présentée comme l’Église elle-même, ou bien, en rapport avec Jean-Baptiste et la Mère de Dieu, comme la Virginité. Cet aspect est particulièrement important : la chasteté-virginité se dit en russe tsélomoudrie (graphie à l’usage des francophones, autre graphie : tselomudrost’), c’est-à-dire « sagesse de l’intégrité ». Or, la Sophia, vue d’un point de vue ascétique ou phénoménologique, c’est précisément cela : l’intégrité et l’intégralité de l’être tel que le conçoit la pensée divine. D’un point de vue ontologique, la Sophia, c’est la substance divine même. Du point de vue de sa réalisation, c’est l’Église en tant qu’humanité du Christ « répandue et communiquée », pour emprunter dans un sens spécifique l’heureuse et fameuse formule de Bossuet. Ainsi la Sagesse n’est pas ce qu’une lecture superficielle et toute littéraire pourrait faire croire : une abstraction, l’occasion d’une personnification ou de toute autre figure de rhétorique. Mais elle n’est pas non plus à proprement parler une Quatrième Personne par rapport à la Sainte Trinité.
Il faut bien reconnaître que les Idées platoniciennes nous aident à comprendre de quoi il est question ici. La pureté de l’Être intelligible, incorruptible, principe de tout ordre, de toute lumière, de toute vérité, dont tout ce que nous voyons nous donne le souvenir et la nostalgie, et auquel nous sommes appelés à nous élever dans un amour ascendant, ressemble beaucoup au Bien platonicien. Mais il y a plus. Ce principe, dans un amour descendant, vient pénétrer le réceptacle du monde (de matière, dans quelque sens qu’on l’entende, et d’âme) pour le transformer et le rendre capable de s’unir à Dieu.

La substance divine qui est présente dans le Père, exprimée dans le Fils, ressentie dans l’Esprit:

Dans La Russie et l’histoire universelle [4], ouvrage qui nous fournit de la sophiologie de Soloviev un état clairement dégagé et explicité, la Sagesse apparaît comme la substance divine qui est présente dans le Père, exprimée dans le Fils, ressentie dans l’Esprit. Dans le Père, elle est pure lumière ; dans le Fils-Logos elle est archétype plénier, en tant que disponibilité passive, de toutes les idées-informatrices possibles tournées vers le Père ; dans l’Esprit, ces Intelligences deviennent des personnalités dotées de liberté, les hiérarchies angéliques.
Dieu-Trinité dans l’éternité de Sa perfection, qu’Il Se donne à Lui-même et dont Il a la jouissance, fait triompher la Sagesse de fait, et ainsi les infinies possibilités d’opposition à Sa Bonté infinie sont tenues en respect, mais pour que la Justice et la Bonté de Dieu triomphent totalement, il faut aussi qu’elles le fassent de droit, qu’elles prouvent en quelque sorte leur supériorité par elles-mêmes et non par la force, et donc il s’agit pour la Sagesse de pénétrer le chaos et de le remplir de la Lumière de l’Amour divin.
Pour cela, le chaos doit avoir lieu. Et c’est ici, dans cette lutte-information du chaos - tohu-bohu, chôrè (ce concept-limite de la pensée grecque représente le principe métaphysique d’étendue antérieure à toute forme), vide réel, néant concret, révolte - que se situe la mission de l’ange (faire apparaître, à l’appel de Dieu, les formes organiques) et celle de l’homme (être le prêtre de la Création, placé entre Dieu et elle, pour l’élever vers Dieu). La suite est connue ( !)... La Sagesse va s’incarner au terme d’une longue préparation qui parvient à son accomplissement dans l’Immaculée pour que, dans l’union hypostatique (Jésus, vrai Dieu et vrai homme), s’étendant par l’Église à tout le créé, soit consommée l’union humano-divine qui couronne le processus mondial et soient célébrées les Noces de la Sagesse.

La Sophia est l’objet d’un véritable culte dans la tradition orthodoxe, culte qui n’est pas le fait d’un néo-platonisme rentré mais du peuple croyant. Quels sont donc les traits qui nourrissent cette dévotion ?
- Tout d’abord, la féminité idéale. La Sophie est la beauté du monde, sa grâce, sa parure, sa pureté, sa lumière. La couleur qui lui est propre, c’est le bleu, dans toute son étendue qui va du pourpre au bleu-vert. La toute-pure et toute-sainte Mère de Dieu peut donc être appelée la Sagesse, car en Elle se trouve parfaitement accomplie la condition virginale de la Création, sortie des mains de Dieu, intacte, et toujours jeune au contact de l’Esprit qui l’épouse, de sorte qu’en elle fécondité et virginité, loin de s’exclure, s’appellent et se renforcent. Elle s’identifie à la Nature devenue réceptacle cristallin de la Flamme divine, Temple d’une infinie sainteté.

- Deuxièmement, la Sophie est l’Épouse du Christ aimée par lui comme son propre corps, son Corps mystique, chaque jour rajeunie par lui comme une fiancée idéalement belle, dans sa fleur, sans tache ni rides, heureuse mère de nombreux enfants : c’est l’Église.
- Troisièmement, la Sophie est le rayonnement du Saint-Esprit dans la chair très sainte du Sauveur issue de la Vierge Marie.
- Quatrièmement, elle est l’essence de la Bonté du Père pénétrant tout et vivifiant tout.
- Cinquièmement, elle est la beauté du monde quand il est pénétré des énergies divines dispensées par le Saint-Esprit (monde visible - matériel - et invisible - angélique - réunis en une seule Création) : Nouvelle Jérusalem, Temple définitif.

Tels sont les traits essentiels de la sophiologie russe, dont tous les autres découlent. En ce qui concerne le Saint-Esprit, la Sagesse est bien le Saint-Esprit en tant qu’Il est « créateur » dans le processus sophianique, d’abord dans le ministère des anges, puis dans la création de l’homme, ensuite dans la révélation, dans l’inspiration prophétique, enfin dans la conception virginale, dans l’onction messianique de Jésus, dans l’animation de l’Église.

La Sophie, c’est la manifestation à la surface des choses de la présence de l’Esprit par la beauté, c’est le Cosmos entièrement pénétré par Lui, resplendissant de l’éclat - investi du poids - de la Gloire, c’est la Nouvelle Jérusalem, c’est l’Esprit et l’Épouse, qui est Marie et l’Église.

Pour conclure et pour mettre en évidence la relation de la Sagesse et de l’Esprit, nous pouvons dire que la Sophia est le Verbe incarné en tant que fruit de l’Immaculée par l’opération de l’Esprit, c’est l’Immaculée en tant que transparente à l’Esprit, et à ce titre en tant que Prédestinée vivant éternellement dans la « Mémoire de Dieu » comme Splendeur originelle et définitive de la Création, c’est l’Esprit Lui-même en tant que Beauté inaltérable et vivifiante et que « Trésor » de tous les biens.

Notes
(1) ICI - Arjakovsky p. 4
(2) ICI et ICI

(3) Moscou, 1914. Traduction française par Constantin Andronikof : La Colonne et les Fondements de la Vérité, 1975, « L’Age d’Homme », Lausanne. Chapitres XI, XXIV. 2.1889. In La Sophia et les autres écrits français, édités par le P. François Rouleau, même maison, 1978.
[4] p. 51. Remarque de VG: je n'ai pas trouvé de références concernant cet ouvrage…
.........................................
"PO" - V.BELIAEV : Mosaïques à l'intérieur de la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé de Saint-Pétersbourg

Прот. Георгий Флоровский О ПОЧИТАНИИ СОФИИ, ПРЕМУДРОСТИ БОЖИЕЙ, В ВИЗАНТИИ И НА РУСИ

Le lien avec l'article original du P. Jean-Paul Maisonneuve je le redonne. Le P. Jean-Paul Maisonneuve, né en 1951. Jésuite. Travaille en lien avec les communautés russes et gréco-catholiques. Traducteur de Silouane de l’Athos. .

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 2 Mars 2012 à 12:45 | 29 commentaires | Permalien

"Ejednevny Journal" publie le 2 mars deux textes consacrés au projet du quai Branly, leurs auteurs sont Nikita Krivochéine (PM) et Daniel Struve (Archevêché Daru), leurs approches divergent.

Никита Кривошеин: Об архитектурных не-излишествах

Не только в РФ, матери демократии всех времён и народов, в как бы экзистенциальных предвыборных схватках возникают заявления, громкость которых равна их пустоте. 5-я Французская Республика, да и предыдущие, стали ассами в электоральной стрельбе из-за угла
Неудачливым снайпером выступил социалист Бертран Деланоэ, мэр Парижа. Его недавняя критика проекта религиозно-культурного центра на набережной Сены рассчитана на улучшение рейтинга его партии на скорых президентских и парламентских выборах.

Казалось бы? Но французский электорат, в основном трудовая интеллигенция да и трудящиеся массы, за последние 20-30 лет стал убеждённым борцом за секулярность, а не просто, как раньше, по большей части агностиками, не забывшими катехизис. К фоновой антицерковности прибавляется, и это не клише, давняя, прямо-таки достоевская, любовь-ненависть к России. Именно к этому социуму и обращался Деланоэ, говоря о неуместности и ненужности будущего собора, культурного центра, учебных помещений для православной семинарии, располагающей прекрасным участком за городом (участок действительно неплох, но мал для растущей не по дням, а по часам семинарии).

В этом строительстве есть насущная необходимость. После падения советов во Францию и другие страны Европейского союза идет, причем нарастая, колоссальный приток православных из РФ, Украины, Белоруссии и Молдовы. Самых «простых» людей — заработать, и молодых специалистов — лучше устроиться. Доля верующих очень велика. Для остальных русские приходы стали местом общения, а часто, спустя время, и воцерковления. Проездом в Париже обязательно зайдите в главный русский храм, Трёхсвятительский собор, что на улице Петель. Хотя бы полюбоваться дивными фресками о. Григория Круга и Леонида Успенского. Кстати, храм — единственный во Франции, где службы каждодневные. В воскресные, не говоря о праздничных днях, там тесно и душно (народ стоит на улице), как было в России в хрущёвские годы, когда приходов осталось совсем мало, а верующим уже менее страшно. Стоит ли, через 20 лет после возвращения свободы совести, воспроизводить это состояние во Франции?

Так что участие РФ в тендере на покупку земельного участка у моста Альма, занятого национальными метеослужбами, было не только престижной причудой, а здравосмысленным решением. Главным соперником по торгам была Саудовская Аравия, намечавшая строительство макромечети. Выиграй саудовцы, здешние левые, горой стоящие за всяческие права мигрантов, конечно же не протестовали бы. Тендер был выигран Россией в 2010 году, была подписана купчая и объявлен международный архитектурный конкурс. Был определен состав международного жюри. В то время муниципалитет приветствовал российский проект, и его представитель состоял в жюри конкурса. Проект отбирался в два тура. Разгар страстей (не только эстетических), сопутствующий обсуждению представленных макетов (они дважды были выставлены на всеобщее обозрение в Посольстве России), был куда более бурным, чем после выступления т. Жданова о журналах «Звезда» и «Ленинград»! Тут такая битва западников со славянофилами развернулась, между классиками и модернистами, что не описать. Да и не надо описывать. Существующий проект был незначительным большинством окончательно утверждён.

Да и чья бы корова мычала, но не муниципальная! Кем был подлинно изуродован мой родной город: башня у вокзала Монпарнас, бетонное чудище, стекляшка Института арабского мира, тоже у реки, наконец, «колонны Бюрена», мраморные обрубки, ломающие дивное ренессансное пространство Пале-Рояль. Наконец, сама Эйфелева башня, символ Парижа, при своём рождении была объектом ненависти и издёвок…

Срок получения разрешения на строительство (permis de construire, главный правовой документ) совпадает с президенской предвыборной кампанией. Документ этот выдаётся префектурой, а не муниципалитетом во главе с мэром Бертраном Деланоэ. Но саботаж мэрии может оказаться затяжным и изощренным.
Полагаю, что простой здравый смысл и прочность межгосударственных отношений возобладают над электоральными выкрутасами мэра.

* * *
Даниил Струве: Кому нужна православная «показуха» на берегу Сены?

27 февраля мэр Парижа Бертран Деланоэ издал официальное коммюнике с уничижительной критикой проекта русского духовного центра на берегах Сены, разрешения на строительство которого российские власти добиваются у префектуры Парижа. Префектура Парижа — ведомство, подчиненное непосредственно Министерству внутренних дел Франции. Оно рассматривает запросы о выдаче разрешений на строительство, подаваемые государственными и другими публичными органами. В таких случаях мэрия Парижа обладает лишь консультативным голосом.

Мэр Парижа назвал проект «посредственным» с архитектурной точки зрения и «сделанным на скорую руку». Он также заявил, что «архитектура дешевой стилизации» будущей церкви «подчеркивает показной характер, который совершенно неприемлем для места, входящего в список объектов Всемирного наследия ЮНЕСКО». Реакция парижского градоначальника не сюрприз для российских властей. Подобная критика высказывалась представителями мэрии еще в ходе конкурса, по итогам которого выбор пал на обсуждаемый проект, как признал пресс-секретарь управления делами президента РФ Виктор Хреков в заявлении РИА Новости.

Мэр располагает лишь консультативным голосом при выдаче разрешения на строительство, но мнением градоначальника столицы Франции, выбранного на должность самими жителями, не так легко пренебречь. Нельзя не учитывать и близость президентских выборов, которые состоятся 22 апреля этого года, и то, что среди кандидатов, по опросам, продолжает лидировать соперник Никола Саркози, сопартиец Деланоэ Франсуа Оланд. В глазах многих избирателей проект духовного центра выглядит как личная инициатива Никола Саркози, и потому в резком выступлении Деланоэ можно усмотреть косвенную критику уступчивости президента по отношению к Кремлю. Наконец, Деланоэ выдвинул в пользу своей позиции еще один сильный аргумент: берега Сены, на которых должен быть воздвигнут русский центр, внесены в список объектов Всемирного наследия ЮНЕСКО и, следовательно, охраняются на международном уровне. Поэтому, думается, можно ожидать отсрочки в осуществлении проекта.

Российская сторона намерена продвигать его в ускоренных темпах: 10 февраля посол Российской Федерации в Париже Александр Орлов заявил в интервью агентству «Вести», что разрешение на строительство желательно получить в мае, а церемония закладки первого камня может состояться в пятницу 5 октября, ближе к годовщине закладки 7 октября 1896 года первого камня при строительстве моста Александра III. Однако спешка и сиюминутные решения мало соответствует столь значительному в символическом плане делу, коль скоро зданию суждено стать чуть ли не новым символом франко-российской дружбы.

Надо сказать, что архитектурный проект православного собора в Париже у многих не вызвал восторга. Критика в его адрес слышалась и со стороны россиян, например, лондонского издания «Русская мысль», обыкновенно лояльного Кремлю, а также от отдельных местных прихожан. Впрочем, едва ли кто-нибудь будет считаться с мнением последних. Как известно, Корсунская епархия является не полноправной, а титульной епархией, все решения по поводу которой вплоть до малейшего назначения принимаются исключительно в Москве, ранее Отделом внешних церковных связей, а в последнее время особым Управлением Московской патриархии по зарубежным учреждениям, возглавляемым архиепископом Марком Егорьевским. Соответственно, епископ Корсунский Нестор хоть и состоял в жюри конкурса и принимал участие в голосовании, ни разу не высказал своей позиции по этому важному для местной православной общины вопросу.
Тем не менее возможная отсрочка может стать благоприятным поводом для более широкого обсуждения проекта. Дело в том, что наряду с вызывающей сомнения архитектурной и эстетической состоятельностью проекта — и независимо от него — остро стоит никогда публично не обсуждавшийся вопрос о целесообразности и разумности самого построения кафедрального храма, семинарии и русского «духовного центра» на берегах Сены. Зачем государству воздвигать в этом месте столь неординарный комплекс, который обойдется российским налогоплательщикам в сумму около 100 миллионов евро (60 миллионов за земельный участок и около 40 миллионов на постройку здания)? Можно было бы понять решение российского государства построить здесь культурный центр, который стал бы витриной культурной и, почему нет, при случае и духовной, жизни многонациональной и многоконфессиональной страны в самых разных ее отраслях. Несколько лет тому назад так поступила Япония, воздвигнув на берегах Сены Дом японской культуры, где проходят многочисленные мероприятия и который пользуется неизменным успехом у парижан. Почему России не последовать этому примеру? Кроме того, столь привилегированное местоположение, да еще под охраной ЮНЕСКО, кажется малопригодным для «духовного центра», что бы ни понимать под этим словом. Духовность плохо сочетается с «показухой» и не слишком нуждается в витринах. Уж не говоря о сложностях с храмовой архитектурой, возможно непреодолимых для только начинающей восстанавливаться православной традиции духовного зодчества. Не случайно из более ста представленных проектов ни один, на мой взгляд, не справился достойно с задачей.

Как и Франция, Россия – светская страна, где по Конституции церковь отделена от государства. Однако даже политика Российской империи, несмотря на отсутствие отделения церкви от государства, носила гораздо более светский характер, чем политика сегодняшнего российского правительства. До революции земля под ниццкий собор, принадлежавшая императорской фамилии, была передана церкви на правах долгосрочной аренды. Сегодняшняя Администрация президента при передаче ниццкого собора в пользование Московской патриархии оставила его на своем балансе. Также и российский духовный центр в Париже будет тесно связан с российскими государственными ведомствами. Нельзя без тревоги наблюдать за тем, как центр тяжести русского православия во Франции постепенно смещается в сторону российского посольства.

Администрация президента в лице г-на Хрекова и пресс-служба патриарха в лице протоиерея Владимира Вигилянского дружно поспешили отмахнуться от критики Деланоэ. Думаю, наоборот, и церкви и государству стоило бы прислушаться к мнению как внешних, так и своих, и попытаться исправить дело, пока не поздно.

"Ejednevny Journal"


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Mars 2012 à 12:00 | 3 commentaires | Permalien

Chers frères et sœurs,
Un cycle de conférences dominicales se déroule à l’église des Trois Saints Docteurs (5, rue Pétel, métro Vaugirard) avec la bénédiction de Monseigneur Nestor de Chersonèse. Des prêtres, des théologiens, des spécialistes de diverses disciplines traitent de problèmes doctrinaux et historiques.

Les conférences commencent à 13h 30. Elles ont lieu dans les locaux du 1er étage.

Le 4 mars l’archiprêtre Serge Borsky : « De l’actualité des Saintes Ecritures »

Le 12 février, fête paroissiale, il n’y aura pas de conférence

Le 19 février M. Serge Kim :]b : « Lisons l’hexaspalme avec les Pères de l’Eglise »


Le 26 février, Dimanche du pardon, il n’y aura pas de conférence

i[Vous êtes tous les bienvenus.
Nous vous attendons nombreux
...............................
Дорогие братья и сестры!

По благословению Владыки Нестора, в храме Трех Святителей проходят воскресные беседы на богословские, исторические и другие темы, которые проводят священнослужители, богословы и специалисты в различных областях.

Начало встреч - в 13:30.

12 февраля, в связи с Престольным праздником, лекции не будет.

19 февраля – лекция Сергея Кима на тему
«Читаем Шестопсалмие со Святыми Отцами».

26 февраля, в Прощеное воскресенье, лекции не будет.

4 марта – лекция иерея Сергия Борского на тему
«Актуальность Священного Писания в наши дни».

О темах дальнейших бесед будет сообщено позднее.

Приглашаем всех желающих принять участие в этих встречах!

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 2 Mars 2012 à 10:30 | 2 commentaires | Permalien

Mgr Ignace IV Hazim, le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient à Damas, a dénoncé jeudi 1er mars une "campagne médiatique" hostile à la Syrie
Damas: Le patriarche Ignace IV Hazim s’oppose à toute intervention étrangère en Syrie

Mgr Ignace IV Hazim, à Damas, a dénoncé jeudi 1er mars une "campagne médiatique" hostile à la Syrie et s’oppose à toute intervention étrangère dans son pays. Le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient affirme dans l’édition de jeudi 1er mars du quotidien francophone libanais que "L’Orient-Le Jour" que la crise sanglante que traverse la Syrie n’éloignera pas les chrétiens des musulmans.

Dans le journal "al-Watan", le patriarche affirme que "les conséquences nuisibles de toute intervention étrangère dans nos affaires toucheraient aussi bien les chrétiens que les musulmans". Mgr Hazim n’a pas précisé à quel type d’intervention il faisait allusion. L’envoi d’une force de maintien de la paix par la Ligue arabe a été évoqué, mais Damas a fermement rejeté cette option.

Le patriarche salue les "réformes" entreprises par le régime de Bachar el-Assad

Pour le patriarche, la "campagne médiatique" hostile à la Syrie encourage "la propagation du confessionnalisme et les idées sécessionnistes". Lors d’une rencontre avec une délégation jordanienne à Damas, où est basé le patriarcat grec-orthodoxe, Mgr Hazim a salué les "réformes" entreprises par le régime de Bachar el-Assad.

L’église grecque-orthodoxe d’Antioche est l’une des 14 églises autocéphales rassemblées au sein de la Communion orthodoxe orientale. Elle compte environ un million de fidèles, soit la vaste majorité des chrétiens de Syrie. Forte de 1,8 million d’âmes, la communauté chrétienne syrienne reste à l’écart du mouvement de contestation contre le régime de Bachar el-Assad, craignant que son renversement n’aboutisse à une réédition du précédent irakien, où les deux tiers des chrétiens ont été chassés ou ont émigré depuis la chute de Saddam Hussein. Les chrétiens irakiens, qui étaient près de 1,5 million de personnes, ont été nombreux à quitter leur patrie ancestrale après de nombreux attentats sanglants qui ont visé des églises.

Exode interne des chrétiens de Syrie en raison de l’insécurité

Le patriarche grec-catholique Grégoire III Laham a relevé qu’un certain nombre de chrétiens syriens subissaient un "exode interne" en raison de l’insécurité qui règne dans le pays. Le chef de l’Eglise melkite, très présente en Syrie, en a fait part au patriarche maronite libanais, Mgr Béchara Raï, à qui il a rendu visite au siège patriarcal de Bkerké, près de Beyrouth. Grégoire III a affirmé que "plutôt que d’avoir recours à la force ou à l’étranger, les chrétiens doivent se tourner vers leurs compatriotes musulmans, s’expliquer, maintenir le lien avec leurs amis et leur environnement immédiat, dans les villages et les quartiers où ils vivent".

Cette façon de faire a porté beaucoup de fruits en Syrie, insiste-t-il. Par ailleurs, les deux patriarches ont parlé de la visite que doit effectuer, en novembre prochain, le pape Benoît XVI au Liban, et ont souhaité auparavant la tenue d’un sommet interchrétien qui fasse le point de la situation au Moyen-Orient. apic/orj/be


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 1 Mars 2012 à 22:10 | 6 commentaires | Permalien

Selon les données du centre d’études d’opinion VTSIOM le taux des Russes fréquentant les églises a, pendant ces 16 dernières années, augmenté passant de 57 à 71%. Le sondage a été effectué les 18 et 19 janvier 2012. Le nombre des sondés est de 1.600 personnes résidant dans 138 localités et 46 territoires administratifs du pays.

VSTIOM constate que 7% des sondés se rendent à l’église au moins une fois par mois ; 30% le font de temps en temps ; se rendent rarement à l’église 34%. La part de ceux qui ne vont pas à l’église s’est réduite de 42 à 26%.

83% des orthodoxes fréquentent les églises, 11% des non croyants disent aller à l’église rarement ou de temps en temps. 33% des habitants donnent l’aumône, 29% aident financièrement les paroisses.

Pravoslavie.ru
Traduction "Parlons d'orthodoxie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 1 Mars 2012 à 21:47 | 4 commentaires | Permalien

Monsieur Jean-Claude Mignon, Président de l’Assemblée parlementaire, compte sur la coopération du Conseil de l’Europe avec l’Eglise russe
M. Mignon, Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a envoyé le 29 février 2012 au patriarche de Moscou Cyrille une réponse au message de félicitations qui lui avait transmis de la part du patriarche. Il est dit dans le message du Président de l’Assemblée : « Je vous remercie pour votre message de félicitations à l’occasion de mon élection au poste de Président de l’Assemblée.

. L’une de mes tâches essentielles consistera à mettre en place un espace européen qui se fonderait sur le respect des droits et des libertés fondamentaux, du respect de la dignité humaine et de la tolérance. Nous constatons aujourd’hui, sur fonds ce crise économique et financière, une perte de confiance à l’égard des institutions démocratiques traditionnelles.

Aussi, le rôle du Conseil de l’Europe et celui de son Assemblée parlementaire revêtent une importance particulière. Le dialogue inter culturel et inter confessionnel sont à mes yeux un outil efficace dans notre œuvre commune. Je suis d’accord avec vous pour dire que les communautés religieuses ont vocation à renforcer la paix, la bonne entente et la prospérité en Europe, à contribuer à la diffusion les grandes valeurs éthiques sur lesquelles se fonde notre société.
J’ai l’intention de faire de mon mieux afin pour aider l’Assemblée parlementaire à renforcer les mécanismes du dialogue avec les communautés religieuses. L’Eglise orthodoxe russe a été pendant de longues années, et elle le reste, un partenaire fidèle dans ces efforts. J’espère que notre coopération va se poursuivre ».
M. Jean-Claude Mignon a été élu Président de l’Assemblée le 23 janvier 2012 remplaçant à ce poste Mevlüt Çavusoglu, Turquie.

Pravoslavie.ru
Traduction "Parlons d'orthodoxie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 1 Mars 2012 à 21:38 | 0 commentaire | Permalien

La soirée était présidée par Anna Danilova, rédacteur du site "Pravoslavie i mir". L'enregistrement est donné par le site "Predanie.ru"

Pour écouter cliquer ICI

Nouvelle édition russe des « Œuvres théologiques » de Mgr Basile (Krivochéine)

Презентация 20 февраля 2012г. сборника "Богословских трудов" архиепископа Василия (Кривошеина) в культурном центре "Покровские ворота" Сайт "Предание.ру" Православный портал

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 29 Février 2012 à 18:16 | 0 commentaire | Permalien

L’Eglise orthodoxe russe s’étonne des positions du Maire de Paris quant à la construction du centre spirituel quai Branly
L’Eglise orthodoxe russe est étonnée par la déclaration de M. Bertrand Delanoë selon laquelle la construction du centre spirituel quai Branly serait au détriment du paysage urbain de la capitale. Tous les projets soumis au jury international avaient été au préalable étudiés par l’Hôtel de ville. La Mairie de la capitale n’avait pas soulevé d’objections préalables. Le concours s’est déroulé en plusieurs étapes. C’est à la suite d’une présélection de dix projets qu’une décision avait été prise.

Fin janvier 2012 la Fédération de Russie a dépose auprès de la Préfecture de Paris une demande de permis de construire. L’appel d’offres pour la vente du terrain occupé par les services de ma météo nationale avait été gagné par la Russie au printemps 2010. La récente déclaration du Maire de la capitale en paraît d’autant plus surprenante.

M. Victor Khrekov, haut fonctionnaire de l’Administration présidentielle, a déclaré à ce propos à l’agence de presse RIA-Novosti : « Ce qu’a dit le maire de Paris est une expression de son attitude personnelle, il s’agit d’une déclaration qui n’a pas de valeur juridique. La décision sera adoptée par la Préfecture de Paris ».

Moscou espère obtenir le permis de construire au printemps 2012. M. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, estime que la pose de la première du Centre pourrait avoir lieu en automne 2012. La construction du centre quai Branly sera un symbole de l’amitié franco-russe. RIA Novosti et Pravoslavie.ru
Traduction "PO"

Delanoë donne une leçon d’architecture

Une affaire de goût, mais aussi de vocabulaire. Quand le maire de Paris laisse subrepticement échapper le terme d’« ostentation » en matière de religion, on ne peut s’empêcher de repenser à l’affaire du voile à l’école. La République laïque est un sujet porteur et les "hasards du calendrier" font que la réaction de Bertrand Delanoë arrive en pleine campagne électorale présidentielle et législative, alors que le projet a été retenu dès Février 2011 à l’issue d’un concours international opposant 110 candidats. Un concours que le maire de Paris admet lui-même avoir suivi de près, en évoquant « des propositions bien plus satisfaisantes » (que celle choisie)...

En vue des législatives, les candidats à la deuxième circonscription (qui comprend une partie du 7e arrondissement) auront donc un nouveau sujet à débattre. François Fillon suivra sans doute la voie tracée par l’État et soutiendra le projet, au contraire du candidat PS, le généticien Axel Kahn qu’on imagine mal contredire Delanoë. Et Rachida Dati la dissidente ? Avec un peu d’habilité, elle pourrait en profiter pour rattraper un peu de son retard dans les sondages (8% selon l’Ifop fin 2011).

En attendant, Mgr Nestor, Ordinaire des paroisses orthodoxes russes de France ne se montre pas trop rancunier. Interrogé par Le Parisien, il se contente reconnaître qu’il s’agit d’« un projet audacieux qui ne plaît pas à tout le monde », de louer « le goût certain (du maire) pour l’architecture » et de rappeler qu’il avait « soutenu le projet de centre culturel russe à Paris ». Suite Evous.fr

"Parlons d'orthodoxie" - M. Alexandre Troubetzkoï, membre du jury international, nous fait parvenir le commentaire qui suit
:

" La presse s'est saisie de la prise de position de la mairie de Paris contre le projet de cathédrale sur le Quai Branly avec l' argumentation que la mairie n'a pas été consultée.
Ayant moi même été membre du jury je peux attester que la mairie de Paris et celle du 7° arrondissement également étaient membres du jury et ont d'ailleurs fait des pressions énormes pour faire passer le projet de l'architecte Borell dont je vous reproduis la photo. Ce projet très futuriste a été éliminé par vote démocratique du jury composé a parts égales de membres russes et français au profit de celui que conteste aujourd'hui la mairie.

On ne peut que déplorer la subite position de la mairie de Paris qui emploie soudain tous les moyens y compris la désinformation pour casser le projet.

J'ajoute que pour ma part, j'ai défendu un tout autre projet que celui qui a été retenu mais le vote étant ouvert et démocratique (à 2 tours),il m'appartenait comme a tous d'accepter la décision du scrutin quel qu'il soit".
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L’accord pour la construction de la future cathédrale orthodoxe du quai Branly signé à Moscou en présence de François Fillon


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 29 Février 2012 à 13:11 | 8 commentaires | Permalien

Pendant les premiers jours du carême, où le grand canon est lu à complies, les autres offices sont prévus avec les lectures spécifiques du Triode. Je vous propose un court extrait des matines du mercredi (généralement célébrées le mardi soir) qui me semble tout particulièrement adapté à ce début de carême.

Cathismes du Triode Ton 2
Dieu qui aimes l'homme, qui as donné à tous par Ta Passion l'impassibilité * détruis par Ta croix les passions de ma chair * rends moi digne de voir la Passion divine * et par le jeûne de me plaire à Ta gloire * afin de recevoir d'abondance le grand amour.

Gloire...
Dieu qui aimes l'homme...

Et maintenant...
La Vierge Ta Mère, Christ, Te voyant mort étendu sur la croix, implorait amèrement * Mon Fils quel est ce terrible mystère ? * Comment veux-Tu mourir sur la croix d'une mort infamante * Toi qui donnes à tous la vie éternelle.

Lecture des psaumes 1 à 8
Cathismes du Triode

Ton 2
Rends nous dignes de traverser en toute pureté dans le recueillement * Seigneur, le temps lumineux du jeûne * que Tu nous as consacré, que Tu nous as donné * Comble nous de paix par la force de Ta croix, dans Ton amour de l'homme.

Gloire...
Rends nous dignes de traverser...

Et maintenant...
Gardés par la croix vénérable de Ton Fils * Souveraine Mère de Dieu toute Pure * tous nous détournons aisément les attaques du malin qui nous combat * Mère de la Lumière, seule espérance de nos âmes * nous te devons de te dire bienheureuse.

Canon

3ème Ode Ton 2
Hirmos Le désert, l'Eglise stérile des nations * a fleuri comme un lys à Ton avènement * en qui fut affermi mon c?ur.
Crucifions nos membres dans la tempérance -Jeûnons dans les prières, comme il est écrit * Vivons sur les traces de Celui qui a souffert et a détruit nos passions.
Vomissons la faute amère et allons au Christ * qui voulut goûter la bile et par la croix renversa le. Prince du mal.
Je suis pris par l'habitude et le péché m'attire dans la totale perdition * Mais délivre m'en par Ta croix dans Ton grand amour, Compatissant.
Souveraine tu as enfanté le Maître, tu domines sur toutes les créatures * Délivre moi de l'esclavage du malin qui seul me combat.

Autre hirmos Ton 2 : Affermis nous en Toi, Seigneur...
L'Arbre de la Croix a donné au monde la fleur de la tempérance * Si nous l'aimons de tout notre désir * nous récolterons les fruits des divins commandements du Christ.
Rejetant maintenant les passions * crucifions la chair pour le Seigneur * Faisons mourir le souci qu'elle nous donne, pour la vie divine.
Gloire... : Je glorifie les trois Personnes de l'unique Forme * le Père, le Fils et l'Esprit * l'unique pouvoir de la Divinité * le Royaume et la Splendeur de l'univers.

Et maintenant... : Toute Pure, terrible fut ton enfantement * Dieu né du Père avant le commencement s'est fait homme * par toi conçu sans l'homme dans les derniers temps.

Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi.
Je célèbre la crucifixion, la plaie de Ton Coté Divin * d'où chaque jour je puise le breuvage immortel, Christ, et je suis sanctifié.

Katavasia
Affermis nous en Toi, Seigneur * qui par la Croix as détruit le péché * et plante ta crainte dans nos c?urs qui Te célèbrent.

Traduction du père Denis Guillaume (1933-2008), "Triode de Carême", Diaconie Apostolique, 1993.


Rédigé par V.G. le 29 Février 2012 à 12:12 | 2 commentaires | Permalien

Alexandre DE MILLER DE LA CERDA: " Mon père est décédé..."
C’est avec une infinie tristesse que je vous annonce le décès de mon père Николай Александрович, le 27 février dernier, à Salies de Béarn. Il était né le 18 décembre 1916 à Moscou, loin de la propriété familiale de Чехово (Tchehovo) dans le gouvernement de Kovno (act. Kaunas en Lithuanie) que son père, maréchal de la noblesse dans cette province, voisin et ami de Stolypine, puis dernier président de Varsovie, avait laissée à la disposition du Haut-Commandement russe afin de mieux défendre la ligne du front qui n’en était pas très éloignée.


Une vieille photo jaunie témoigne du passage de mon père – encore enfant – à Antigone où il était sous la protection du père Tseretelli, qu’il devait retrouver plus tard comme recteur de la paroisse de Biarritz. Très tôt orphelin de son père et souvent éloigné de sa mère qui essayait de récupérer quelques lambeaux de la propriété dans la Lithuanie indépendante de l’entre-deux-guerres afin de faire subsister la famille, mon père fut d’abord élevé par sa sœur aînée Lydie – devenue plus tard Princesse Nicolas Galitzine, et qui se sera tant dévouée au profit des prisonniers russes pendant la guerre de 39-45 et ceux qui redoutaient de retourner dans l’univers stalinien…

Photo: Allemagne 1956

Etudes secondaires au collège de Pont-Levoy (près de Blois) puis droit et lettres à l’Université de Paris, ainsi que le chinois à Langues-O. Pendant la première partie du conflit, mon père fit la très dure campagne de Narvik et Namsos (Norvège) dans les Chasseurs alpins du général Béthouart avant d’être évacué en Ecosse puis en Angleterre.

A la Libération, Mme Zernoff recrute le jeune diplômé des facultés de droit et de lettres pour faire la tournée des camps où avaient été injustement enfermés, souvent sous de faux prétextes, nombre de Russes blancs – il suffisait à l’époque d’avoir été entendu s’exprimer dans une langue étrangère (quelle différence entre le russe et l’allemand ?) et d’être blond… Beaucoup ont été ainsi sauvés par Mme Zernoff et mon père, en particulier du terrible camp de Drancy. Après son mariage avec ma mère, descendante d’une lignée d’atamans des Cosaques du Kouban (le dernier ataman, Michel Babitch, atrocement torturé et assassiné par les bolchéviques en 1918), et ma naissance un an plus tard, la famille a suivi mon père en Allemagne où il a mis en place et dirigé pendant plusieurs années (à Solingen, Francfort, Munich et Hanovre, etc.) les maisons destinées à l’accueil des nombreux réfugiés soviétiques fuyant par la zone d'occupation soviétique en Allemagne de l'Est. Elles avaient été créées à l’initiative de l’association « Friends of fighters for russian freedom » (FFRF) fondée par la sœur aînée de mon père, évoquée précédemment.

Notre retour en France – correspondant à l’avènement du général De Gaulle - voit mon père obliquer vers l’industrie privée pour éviter une mission dans la Chine de Mao que lui auraient valu ses connaissances de la langue chinoise (rares à l’époque). Mais très tôt, c’est toute la famille qui est mobilisée – auprès de son dynamique recteur, le père Alexis Kniazeff - dans la restauration de la paroisse de l’Institut Saint-Serge à Paris, dont mon père avait été élu membre du conseil paroissial. Je me souviens des heures passées à tirer sur une vieille ronéo le bulletin de Saint-Serge, entièrement rédigé par mon père qui le distribuait ensuite à la sortie de la liturgie, souvent dans le froid, afin d’attirer et d’impliquer le plus de monde possible dans la restauration de l’église et de l’institut. On peut dire que mon père est resté fidèle à cette mission jusqu’à ses dernières limites physiques, polycopiant et photocopiant à tour de bras des documents et des cours de l’institut afin de les envoyer en URSS, puis en Russie, et en accueillant plus d’un étudiant lorsque les premiers arrivèrent à l’aube de la Perestroïka.

Depuis cinq ans, j’avais fait quitter à mon père sa maison de Normandie pour un climat pyrénéen plus favorable où il a pu bénéficier des meilleurs soins dus à son grand âge, et d’une présence familiale rapprochée.

Il n’est de meilleur témoignage que celui d’une amie de mon épouse, qui l’avait encore connu à Saint-Serge : « Je me rappelle votre père, comme un pilier de l'église, un témoin lumineux de l'Église et de la culture russe ».

L’office suivi de l’enterrement dans la tombe familiale aura lieu vendredi 2 mars à 16 h à l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Alexandre de Miller de La Cerda
Consul (h) de Russie à Biarritz


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 29 Février 2012 à 10:30 | 2 commentaires | Permalien

Dans un communiqué publié aujourd'hui, Bertrand Delanoë exprime sa "très nette opposition" à cette décision

On vous l'avait raconté ici: la Fédération de Russie avait provoqué la consternation générale en choisissant en mars dernier un projet architectural grotesque pour le "centre spirituel et culturel orthodoxe russe", en gros une église, qu'elle souhaite implanter à Paris. En rachetant à l'Etat français l'ancien siège social de Météo France pile sous la tour Eiffel, les Russes avaient récupéré un emplacement de premier choix et organisé un concours d'architecture pour le garnir. Siégeant au jury, mais très minoritaire face aux religieux venus en nombre, la ville de Paris avait tenté de défendre le projet contemporain de Frédéric Borel. En vain. Pour les prélats, le Français n'avait rien compris à ce qu'est "une église traditionnelle russe".

Leur choix s'est porté sur un édifice comportant trois coupoles dorées sur un "long voile de verre de plusieurs milliers de mètres carrés, évoquant celui de "Marie, mère de Dieu"", comme l'avait expliqué au Moniteur, Manuel Nunez-Yanowsky, l'architecte lauréat. A l'époque, Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris en charge de l'urbanisme, espérait que la discussion autour du permis de construire pourrait arranger les choses. SUITE Liberation
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L’accord pour la construction de la future cathédrale orthodoxe du quai Branly signé à Moscou en présence de François Fillon

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 28 Février 2012 à 08:32 | 17 commentaires | Permalien

Madame N. Kalandadze, vice-ministre des affaires étrangères de Géorgie, a déclaré que l’un des sujets prioritaires dans les relations de son pays avec Israël est la restitution du monastère de la Sainte Croix à Jérusalem. Les négociations à ce sujet ont été entamées il y a longtemps. Les négociateurs géorgiens sont dûment habilités.

Il est difficile actuellement de faire le point de ces pourparlers. Les deux parties vont mettre en place des groupes de travail dont feront partie des diplomates et des experts.

Interfax relirion
Traduction "Parlons d'orthodoxie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Février 2012 à 20:27 | 8 commentaires | Permalien

LE LUNDI PUR CHEZ LES GRECS ET LE GRAND CARÊME ORTHODOXE
Le lundi pur début du Grand carême

C'est aujourd'hui, 27 février 2012, le lundi pur, appelé aussi "Kathari deftera", qui marque le début du grand carême orthodoxe. C'est donc le début d'une période de jeûne qui durera 40 jours et se prolongera le temps de la Semaine sainte. On ne fête pas le mercredi des cendres dans l'orthodoxie souligne le délégué régional à l’œcuménisme de l’Assemblée des évêques orthodoxes. On ne fait donc pas le rite de l'imposition des cendres.

Purification et repas du lundi pur
Pour les Grecs l'appellation de lundi pur remonte à l'époque où les cuisinières nettoyaient tous les ustensiles pour les préparatifs du repas du lundi pur. A la date du lundi pur les femmes lavaient les maisons pour les purifier de toute souillure, et dans les villages, les églises et les habitations étaient repeintes à la chaux. Les orthodoxes font la purification de leur corps, de leur esprit et la purification de leur habitation, après avoir festoyé pendant toute la période du carnaval, afin de se préparer à accueillir la résurrection du Christ.


Le lundi pur est chômé en Grèce et c'est l'occasion d'un déjeuner composé de plats traditionnels excluant toute viande. Partout dans le pays, sont organisés des banquets et des pique-niques, au cours desquels on déguste le langada, sorte de pain traditionnel sans levain. Parents et enfants font voler des cerfs-volants multicolores. Le lundi pur est un jour férié en Grèce.

Date du lundi pur
La date du lundi pur est en fonction de la date de la Pâque orthodoxe qui aura lieu le 24 avril 2011, 15 avril 2012. La date du lundi pur est pratiquement 49 jours avant la Pâque orthodoxe puisque les 40 jours se termine le vendredi avant la fête orthodoxe des Rameaux. La date du lundi pur marque la fin du carnaval et le début du grand carême.

* * *
LE GRAND CARÊME ORTHODOXE

Il y a plusieurs carêmes dans l'orthodoxie, quatre périodes de jeûne : le Grand carême, le jeûne de Noël du 15 novembre au 24 décembre, la période de jeûne avant la fête des saints Pierre et Paul, le jeûne de la Dormition du 1er au 14 août. Le Grand carême dans le rite byzantin va du Lundi pur au vendredi avant le dimanche des Rameaux. Il est appelé Sainte quarantaine
Le jeûne du Grand carême
Le jeûne du Grand carême orthodoxe est l'expression de la lutte spirituelle de l'Église en temps qu'elle est en marche vers le Royaume céleste, il est essentiel à tout effort spirituel. Il y a deux formes de jeûne. Le jeûne total, limité à un jour, est une attitude spirituelle de "faim de Dieu" pour la préparation d'une grande fête. Le jeûne partiel est un long effort pour libérer l'homme de la tyrannie de ces instinct. On s'abstient de tout produit animal, de graisse et de vin, tous les jours sauf le samedi et le dimanche.
Pendant cette période du Grand carême orthodoxe, à partir de la date du lundi pur, aucun mariage religieux, baptême ou fête ne peuvent avoir lieu.

La liturgie des présanctifiés
Il n'y a pas de célébration de l'Eucharistie les jours de jeûne, du lundi au vendredi. En effet pour l'orthodoxie, la célébration de l'eucharistie est incompatible avec le jeûne, car elle a un caractère festif et joyeux; c'est une célébration de la résurrection du Christ et une anticipation de la joie éternelle du Royaume de Dieu.

Cependant les mercredis et vendredis soir il y a un office de communion qu'on appelle "liturgie des présanctifiés". On communie avec le Corps et le Sang du Christ consacrés à la liturgie eucharistique du dimanche précédant et gardés sur l'autel. La communion est en effet un secours et une force dans la lutte spirituelle.

Dans le rite romain, la liturgie des présanctifiés n'a lieu que le vendredi saint.

Les célébrations
Avant le Grand carême orthodoxe, il y a une période de préparation qui se déroule pendant cinq dimanches consécutifs, chacun d'eux étant consacré, avec un évangile particulier, à un aspect fondamental du repentir. Pendant la quatrième semaine, l'abstinence de viande est prescrite par l'Église. Le cinquième dimanche est appelé dimanche du Pardon, chacun demande pardon à son voisin avant que tous demandent ensemble pardon à Dieu.
Le temps du Grand carême orthodoxe est marqué par des célébrations. Le 1er dimanche, c'est la fête du Triomphe de l'orthodoxie. Les 3ème, 4ème et 5ème dimanches sont dédiés à la commémoraison de grands maîtres spirituels : saint Grégoire Palamas, saint Jean Climaque et sainte Marie l'Égyptienne. Pendant ce temps liturgique les célébrations se font habituellement avec des ornements noirs, parfois rouges sombres.

Le dimanche du Triomphe de l'orthodoxie
Le dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie est le nom donné au premier dimanche du Grand Carême orthodoxe. - Cette fête fut instituée durant le concile de 843 en réunissant à Constantinople tous les représentants des orthodoxes. Le dimanche du triomphe de l'orthodoxie, célèbre la victoire de la foi orthodoxe sur l’iconoclasme, c'est le rétablissement du culte des saintes Icones.

Le dimanche du Triomphe de l'orthodoxie est souvent actuellement l'occasion de manifester l'unité de l'orthodoxie, la communion des différentes Eglises orthodoxes dans la prière liturgique d'une célébration panorthodoxe. Dans les églises cathédrales à Paris, à Nice, à Bruxelles, à Genève … , on célèbre solennellement le Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie. Cette célébration rassemble un grand nombre de fidèles orthodoxes.

Source


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 27 Février 2012 à 14:40 | 0 commentaire | Permalien

Célébration de la liturgie sur les reliques de saint Cyrille à Rome

Le mardi 21 février 2011, au cours du pèlerinage des séminaristes du Séminaire orthodoxe russe en France à Rome, une liturgie a été célébrée sur les reliques de saint Cyrille, apôtre des Slaves à la basilique Saint-Clément. La célébration était présidée par le recteur du séminaire, le hiéromoine Alexandre Siniakov, et le recteur de la paroisse russe Sainte-Catherine de Rome, le hiéromoine Antoine Sevruk.

Cette liturgie sur les reliques de saint Cyrille était la seconde étape de ce pèlerinage qui avait commencé la veille. Le premier jour, les séminaristes s'étaient rendus à la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, sur la tombe de l'Apôtre des nations. Suite ICI

Troisième jour du pèlerinage des séminaristes à Rome

Le troisième jour du pèlerinage des séminaristes à Rome, le mercredi 22 février 2012, était marqué par la participation des séminaristes à l'audience générale du pape Benoît XVI à Rome. L'évêque Nestor de Chersonèse, le hiéromoine Alexandre Siniakov, recteur du séminaire, et le hiéromoine Antoine Sevruk, recteur de la paroisse orthodoxe russe Sainte-Catherine à Rome, ont également participé à l'audience. La prédication du pape était consacrée ce jour-là au sens du Grand Carême qui, pour l'Église catholique, commençait ce même jour. Suite ICI

Quatrième jour du pèlerinage à Rome: liturgie sur la tombe de saint Martin le Confesseur

Le quatrième jour du pèlerinage des séminaristes à Rome a commencé par la célébration, par l'évêque Nestor de Chersonèse, de la divine liturgie à la basilique Saint-Martin-des-Monts, sur le tombeau de saint Martin le Confesseur, pape de Rome, et de plusieurs autres saints martyrs et confesseurs de la foi du premier millénaire.

Le pape Martin, mort en 655 à Chersonèse (en Crimée) en exil, fut un des défenseurs les plus zèles de la doctrine des deux volontés et des deux énergies du Seigneur. Il prit la défense de saint Maxime le Confesseur contre l'empereur et le patriarche monothélyte de Constantinople.

Après la liturgie qui a réuni, autour de Mgr Nestor, les séminaristes, ainsi que le recteur du séminaire, le hiéromoine Alexandre Siniakov, et le recteur de la paroisse russe de Rome, le hiéromoine Antoine Sevruk, l'évêque de Chersonèse est revenu longuement, dans son homélie, sur le sens des souffrances du pape saint Martin dans la défense de la foi de l'Eglise....Suite ICI

Deux derniers jours du pèlerinage à Rome: liturgie à l'église russe Sainte-Catherine et rencontre avec le cardinal Kurt Koch

Les deux derniers jours de notre pèlerinage à Rome - le 24 et le 25 février - étaient marqués par la visite au Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et à l'église orthodoxe russe Sainte-Catherine.

Le vendredi 24 février l'évêque Nestor de Chersonèse, le recteur du séminaire le hiéromoine Alexandre Siniakov, le hiéromoine Antoine Sevruk et le groupe des séminaristes étaient reçus au Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens par son président, le cardinal Kurt Koch, archevêque émérite de Bâle, et le père Milan Zust, responsable des relations avec les Églises orthodoxes slaves.

Le cardinal Koch a présenté l'histoire et les objectifs du Conseil et répondu aux questions des séminaristes sur le dialogue catholique-orthodoxe, sur les rapports entre l’Église catholique et le monde juif, sur l'activité du Conseil. Mgr Nestor l'a chaleureusement remercié de s'être prêté à cet exercice qui, pour les séminaristes, est très important....Suite ICI

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Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève
4, rue Sainte-Geneviève - 91860 Épinay-sous-Sénart


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Février 2012 à 13:01 | 0 commentaire | Permalien

Dans une interview récente au journal ukrainien « Zerkalo nedeli » le métropolite Vladimir de Kiev et d’Ukraine a déclaré :
« Il serait dangereux et inutile de chercher à obtenir l’autocéphalie pour l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Cependant l’Eglise ne considère pas qu’il s’agisse là d’un sujet tabou. La possibilité d’une autocéphalie est débattue depuis longtemps. Jamais encore la question n’est venue se poser d’une manière officielle.C’est surtout pour l’Ukraine occidentale que cette question est importante. Ces régions ont leur propre histoire, leur propre conception de la patrie.

C’est dans une optique de responsabilité chrétienne qu’il nous faut aborder le problème de l’autocéphalie. Il s’agira d’une manière nouvelle d’aborder les structures de l’administration ecclésiale et de la répartition des compétences. Nous ne pouvons pas nous permettre de réformer l’Eglise avec la même facilité dont nous faisons preuve lorsqu’il s’agit de structures laïques. L’Eglise a été instituée par le Seigneur, et c’est le Seigneur qui en prend soin. J’estime qu’il est aujourd’hui inutile, dangereux et difficile de chercher l’autocéphalie ou l’auto administration étant l’instabilité qui s’est instaurée dans notre pays ».

Interfax-religion
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
La situation religieuse en Ukraine 164 Résultats pour votre recherche sur "PO"


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Février 2012 à 11:37 | 0 commentaire | Permalien

Archiprêtre Serge Boulgakov: Le Dimanche du Pardon
Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu.
Le monde crée est mû par la vengeance, la loi vétérotestamentaire était la loi de la vérité mais non de l’amour : œil pour œil.
Le pardon est l’œuvre en nous de la grâce divine mais cette grâce ne nous est pas donnée sans notre acceptation.
L’Evangile nous apprend le pardon dans la prière de Jésus, dans la parabole de l’esclave implacable, dans le commandement de pardonner sept fois soixante-dix fois, telle est la volonté de Dieu exprimée aux apôtres.

Dieu, en la personne du Christ, a pardonné. Le don du pardon est une manifestation de notre similitude à Dieu, Dieu nous octroie et crée en nous la faculté du pardon. Colère de Dieu contre le refus du pardon, signe de non repentir. Le repentir est un élan du cœur vers Dieu et, par conséquent, une libération du péché, un état d’humilité. Le refus du pardon lorsqu’on est prisonnier de la hargne, lorsque l’on se détourne de Dieu, c’est la victoire du mal et du diable, la tentation par le mal, c’est s’éloigner de Dieu.

En quoi est la force du pardon, quelle en est la nature et qu’est-ce qu’elle n’est pas ? Il existe des contrefaçons du pardon : 1) l’indifférence par rapport au bien et au mal ou l’oubli sous couvert de non condamnation
De même que Dieu ne tolère pas le mal et le péché quoiqu’en les pardonnant, de même l’homme ne doit pas tolérer le mal ; 2)l’impunité du mal, la non résistance au mal. Le mal, le péché demandent châtiment, ceci tout d’abord pour le bien de celui qui a transgressé ainsi que pour celui de la société, combat contre le mal, combat armé, s’il le faut. Le pardon n’a pas à laisser le mal se renforcer et au péché de triompher.

Quel est le pardon dont nous parle l’évangile ?
L’évangile nous parle de ce qui s’accomplit dans le cœur de l’homme, de l’amour qui lave le péché ainsi que le mal commis par autrui, de même que Dieu lave les péchés que nous commettons. Lorsque nous sommes pardonnés le péché ne nous est plus incriminé, le pardon nous confère une joie toute particulière, celle d’être délivré du péché, d’être pardonné. Lorsque nous pardonnons nous délivrons notre cœur de la hargne, du désir de vengeance, du pouvoir du diable.

C’est bien là notre victoire sur le mal qui est en nous.
Notre Seigneur est une personnification du pardon. Mais Lui, ignorant la colère, n’a-t-Il pas dit des pharisiens qu’ils étaient hypocrites, n’a-t-Il pas d’Hérode qu’il était un renard, n’a-t-Il pas chassé les marchands du temple, ne va-t-Il pas présider au Jugement Dernier ? Le Seigneur n’a pas ressenti la colère dans Ses souffrances : Père, pardonne leur ! Satan provoquait en Lui la vengeance : « descends de la croix », cela aurait signifié le triomphe du mal. L’Eglise chante « Dieu sans colère, gloire à Toi ». Cependant le châtiment divin s’est accompli à l’égard de la ville sainte, des femmes et des filles de Jérusalem, de ceux qui clamaient que le sang du Seigneur est sur eux et sur leurs descendants. Le jugement de Dieu s’est fait mais le triomphe du bien s’est manifesté par l’Agneau conduit sans mot dire vers les souffrances. Le pardon est le déni de la colère, la victoire sur satan, le triomphe de l’amour pour ses ennemis, ce à quoi nous appelle le Seigneur. Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu. Il est contre nature de pardonner. Le monde créé est mu par la vengeance… Mais aspirer au pardon, prier pour le pardon, tendre vers Celui dont le cœur est humble. Le cœur de chacun est couvert de cicatrices et de blessures : volonté de pardon, refus de la colère.

Il nous faut conjuguer dans nos existences, dans nos vies civiques, dans notre attitude à l’égard de la patrie conjuguer l’intransigeance à l’égard de la mécréantise avec l’absence du désir de se venger des mécréants. Sinon, la vengeance entraînera la lutte et le châtiment, nous mènera vers l’indignité et engendrera une nouvelle colère.

Contrôle permanent de soi, ascétisme de la condamnation et du châtiment. Sa propre vie, ses propres ennemis. Séparez la hargne de la juste colère, pardonnez, si vous ne pouvez réfréner la colère, ou vous condamner vous même, ne vous laissez pas vous délecter de la colère. Que celui qui ne parvient pas à trouver le juste chemin, qui ne parvient pas à se redresser, qu’il se retourne et qu’il voit sa colère et qu’il en soit horrifié. Et cela peut devenir le début du pardon.

Bogoslov.ru
..................................
"PO" LE PÈRE SERGE BULGAKOV PENSEUR CHRÉTIEN ET HOMME D’ÉGLISE

Sous les remparts de Chersonèse
Dialogues d’une artiste et d’un théologien

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Février 2012 à 08:30 | 0 commentaire | Permalien

La tradition de demander pardon à la veille du Grand Carême est apparue aux premiers siècles du christianisme. Pour intensifier l'exploit de la prière et se préparer à la fête de résurrection du Christ, les moines égyptiens partaient au hasard. Certains d'entre eux ne revenaient pas, c'est pourquoi, avant de partir, les moines demandaient pardon l'un à l'autre pour toutes les offenses volontaires ou involontaires, comme au seuil de la mort. Et, bien sûr, eux-mêmes, ils pardonnaient tout à tous. En effet, chacun comprenait que cette rencontre à la veille du Grand Carême pouvait être la dernière. La réconciliation de l’âme du chrétien avec le Dieu est impossible sans la réconciliation avec ses proches.

Juste comme, pendant la confession, l'âme de l'homme change dans sa compréhension de lui-même et du Dieu, aussi dans la réconciliation l'âme de l'homme change par rapport aux prochains. C’est lié directement aux paroles du Sauveur, qui disait que «si nous pardonnons aux gens leurs péchés, le Père Céleste vous pardonnera vos péchés à vous!

C’est le dernier dimanche avant le Grand Carême (. Ce jour, il convient de demander pardon aux proches et même aux gens inconnus et leur pardonner les offenses. Le premier hiérarque de l'Eglise Orthodoxe Russe, le patriarche Cyril, fait aujourd’hui un office du Pardon dans la principale cathédrale de Russie – celle du Saint-Sauveur. Le Grand Carême dure quarante jours, ce sont les journées de prières et de restriction dans la conduite et la nourriture, c’est le temps de méditations et de réflexions sur la vie terrestre du Sauveur, le souvenir de ses souffrances sur la croix, de sa mort et sa résurrection.

" PO" Larissa

Rédigé par Larissa le 27 Février 2012 à 08:23 | 1 commentaire | Permalien

Evangile selon Saint Matthieu (25: 31-46)

Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs;
et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche.

Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi.
Les justes lui répondront: Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu? Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi?

Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites.
Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité.
Ils répondront aussi: Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté?
Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites.
Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.

Méditation du Père Lev

Le samedi, veille de ce Dimanche, est spécialement consacré à la commémoration des fidèles défunts. Il existe un lien évident entre cette commémoration et l'évocation du jugement dernier, évocation qui est le thème principal de ce Dimanche.

De même qu'au Dimanche précédent, le jeûne figure comme un thème secondaire de la liturgie du jour. Ce Dimanche est appelé «Dimanche de l'abstinence de viande», parce qu'il est le dernier jour où l'usage de la viande soit autorisé. A partir de demain lundi, on devrait, si l' on peut, s'abstenir de viande jusqu'à pâques. Par contre, l'usage du lait, du beurre, du fromage est permis tous les jours de cette semaine, y compris le mercredi et le vendreài. On lit, à la liturgie, une section de la première épître de Saint Paul aux Corinthiens (8:8-13 et 9:1-2) dans laquelle l' apôtre dit en substance ce qui suit. Manger ou ne pas manger de viande est une chose indifférente en soi. Mais cette liberté que nous avons ne doit pas devenir un scandale, une pierre d'achoppement pour les faibles. Un homme qui croit au Dieu unique et ne croit pas à la réalité des idoles peut, en conscience, manger la chair des victimes sacrifiées aux idoles; cependant, si un frère moins éclairé pense que c'est là une sorte d'association avec le culte des idoIes, il vaut mieux s' abstenir d'un tel usage, afin de respecter la conscience de ces frères pour lesquels aussi le Christ est mort. De même, pendant le Carême, si nous nous inspirons de l'idée de Saint Paul, un homme qui estimera avoir des raisons valables de ne pas jeûner ou de moins jeûner, évitera cependant tout ce qui pourrait scandaliser ou blesser des consciences moins larges.

L'évangile de la liturgie décrit le jugement dernier. «Quand le Fils de l'Homme viendra dans sa gloire», avec les anges, toutes les nations seront assemblées devant son trône. Il séparera les brebis d'avec les boucs, plaçant les justes à sa droite, les pécheurs à sa gauche. Il invitera à entrer dans le royaume du père ceux qui l'auront nourri, vêtu, visité, sous la forme humaine des pauvres, des prisonniers, des malades. Il exclura du royaume ceux qui auront agi autrement. Cette description du jugement contient évidemment une part de symbolisme. Nous prononcerons nous-mêmes notre propre jugement selon que, volontairement, nous aurons adhéré à Dieu ou que nous l'aurons rejeté. C'est notre amour ou notre manque d'amour qui nous situera panni les "bénis" ou parmi ceux qui sont écartés (ou peut-être ajournés). Si nous ne sommes pas forcés de donner une interprétation littérale des détails du jugement, tels que l'évangéliste les décrit, nous devons, par contre, entendre d'une manière très réaliste ce que le Sauveur dit de sa présence dans ceux qui souffrent, car c'est en eux seulement que nous pouvons venir en aide au Seigneur Jésus.

Les prières des vêpres de ce samedi soir et des matines de ce Dimanche donnent une impression générale de terreur devant le jugement de Dieu. Il y est question de livres ouverts, d' anges effrayés, de rivières de feu, de tremblement devant l' autel. Tout ceci est juste, et de nombreuses paroles de l'Evangile nous pressent de nous convertir avant qu'il ne soit trop tard. Mais le côté d' ombre, les ténèbres où le pécheur obstiné peut choisir de se jeter, ne doivent pas faire oublier le côté de lumière et d'espérance. Voici une phrase d'un chant des vêpres où ces deux aspects se trouvent unis comme il convient :

«O mon âme, l'heure approche. Hâte-toi dans la foi avant qu'il ne soit trop tard et crie : J'ai péché contre toi, Seigneur, J'ai péché mais je connais ta compassion, ô toi, le Bon Pasteur, l'Ami

Extraits du livre "L'an de grâce du Seigneur" du Père Lev Gillet
("Un moine de l'Eglise d'Orient") aux éditions du Cerf


Kondakion des mâtines
Ton 1 Lorsque Tu viendras, Dieu, dans la gloire sur la terre et que tremblera l'univers * un fleuve de feu emportera tout devant le Trône * les livres seront ouverts et les secrets seront révélés * Alors délivre moi du feu qui ne s'éteint pas * et donne moi d'être à ta droite, très juste Juge.

Ikos Sous les reproches de ma conscience je tremble et je crains, me rappelant ton terrible tribunal et le jour du Jugement, Seigneur très bon, quand Tu viendras siéger sur ton Trône et nous sonder. Alors nul ne pourra nier ses fautes. La vérité dénoncera et la peur étreindra. Alors grondera le grand feu de l'enfer et les pécheurs frémiront. Aie pitié de moi avant la fin, pardonne moi, très juste Juge.

Synaxaire Ce jour, nous faisons mémoire de la seconde et intègre Parousie de notre Seigneur Jésus Christ.

Juge de tous, quand Tu siégeras pour juger la terre, juge moi digne d'entendre ta voix qui dira : Venez.
Dans ton ineffable amour de l'homme, Christ Dieu, donne nous d'entendre Ta voix désirée. Compte nous avec ceux qui sont à ta droite. Aie pitié de nous.

"Parlons d'orthodoxie"
Le Carême dans nos vies

Rédigé par V.G. le 24 Février 2012 à 23:20 | -1 commentaire | Permalien

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