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Le 12 février dernier, jour de la fête des Trois saints Docteurs et dimanche du Fils prodigue, la cathédrale des Trois-saints-Docteurs du diocèse de Chersonèse (Paris) a solennellement célébré sa fête patronale.
La Divine Liturgie du jour fut présidée par le métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral (Eglise orthodoxe serbe) en concélébration avec l’archevêque Innocent de Vilnius et de Lituanie, l’archevêque Michel de Genève et d’Europe occidentale (EORHF) et l’évêque Nestor de Chersonèse.
Les évêques étaient entourés de nombreux hôtes du diocèse de Chersonèse, dont l’higoumène Philarète (Boulekov), vice-président du département des Relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe, mère Théodora (Lapkovskaya), colaboratrice du DREE, l’archimandrite Philippe (Jygouline), l’archimandrite Georges (Vostrel) du diocèse de Vienne, l’archiprêtre Vladimir Selyavko, secrétaire aux relations extérieures du diocèse de Vilnius, et de membres du clergé du diocèse, dont l’archimandrite Barsanuphe (Ferrier), l’archiprêtre Nicolas Soldatenkov, l’hiéromoine Alexandre (Siniakov), recteur du Séminaire orthodoxe russe en France, l’hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire des paroisses du patriarcat de Moscou en Italie, l’hiéromoine Ambroise (Makar), recteur de la paroisse de Saint-Ambroise-de-Milan à Milan, l’hiéromoine Marc (Sviatogorov), recteur de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris, l’hiéromoine Joseph (Pavlinciuk), secrétaire à la pastorale de la diaspora moldave du diocèse de Chersonèse et d’autres membres du clergé de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs.
La Divine Liturgie du jour fut présidée par le métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral (Eglise orthodoxe serbe) en concélébration avec l’archevêque Innocent de Vilnius et de Lituanie, l’archevêque Michel de Genève et d’Europe occidentale (EORHF) et l’évêque Nestor de Chersonèse.
Les évêques étaient entourés de nombreux hôtes du diocèse de Chersonèse, dont l’higoumène Philarète (Boulekov), vice-président du département des Relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe, mère Théodora (Lapkovskaya), colaboratrice du DREE, l’archimandrite Philippe (Jygouline), l’archimandrite Georges (Vostrel) du diocèse de Vienne, l’archiprêtre Vladimir Selyavko, secrétaire aux relations extérieures du diocèse de Vilnius, et de membres du clergé du diocèse, dont l’archimandrite Barsanuphe (Ferrier), l’archiprêtre Nicolas Soldatenkov, l’hiéromoine Alexandre (Siniakov), recteur du Séminaire orthodoxe russe en France, l’hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire des paroisses du patriarcat de Moscou en Italie, l’hiéromoine Ambroise (Makar), recteur de la paroisse de Saint-Ambroise-de-Milan à Milan, l’hiéromoine Marc (Sviatogorov), recteur de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris, l’hiéromoine Joseph (Pavlinciuk), secrétaire à la pastorale de la diaspora moldave du diocèse de Chersonèse et d’autres membres du clergé de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs.
À la célébration assistaient A. Orlov , ambassadeur de la Fédération de Russie en France, de nombreux fidèles et amis de la paroisse.
Après le chant des Chérubins, l’évêque Nestor a conféré l’ordination sacerdotale au diacre Maxime Politov, membre du clergé de l’église.
À l’issue de la Liturgie, fut chantée la prière de louange aux Trois Hiérarques, et proclamés les souhaits de longues années aux hôtes, aux membres du clergé présents, au nouveau prêtre Maxime et aux fidèles de l’église.
Le soir de ce même jour, à l’occasion de la fête patronale, un concert festif de chant fut donné, auquel participèrent six ensembles orthodoxes russes ; la chorale paroissiale exécuta également quelques pièces religieuses des œuvres de J.S. Bach.
Le soir du 11 février, les festivités à l’occasion de la fête paroissiale et du 81e anniversaire de la fondation de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris avaient commencé par la célébration solennelle de l’office des vigiles.
La célébration fut présidée par l’archevêque Innocent de Vilnius et de Lituanie en concélébration avec l’archevêque Michel de Genève et d’Europe occidentale (EORHF) et l’évêque Nestor de Chersonèse.
Les évêques étaient entourés de nombreux hôtes du diocèse de Chersonèse, dont l’archiprêtre Vladimir Vorobiev, recteur de l’Université orthodoxe Saint-Tikhon (Moscou), l’archimandrite Georges (Vostrel) du diocèse de Vienne, l’archimandrite Philippe (Jygouline), l’higoumène Philarète (Boulekov, vice-président du département des Relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe), l’archiprêtre Vladimir Selyavko, secrétaire aux relations extérieurs du diocèse de Vilnius, et de membres du clergé du diocèse, dont l’hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire des paroisses du patriarcat de Moscou en Italie, l’hiéromoine Ambroise (Makar), recteur de la paroisse de Saint-Ambroise-de-Milan à Milan, l’hiéromoine Marc (Sviatogorov), recteur de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris, l’hiéromoine Joseph (Pavlinciuk), secrétaire à la pastorale de la diaspora moldave du diocèse de Chersonèse et d’autres membres du clergé de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs.
Le chant était assuré par la chorale dirigée par M. Kondrachkova.
Aux vêpres, après l’ecténie des demandes, l’évêque Nestor a, en concélébration avec le clergé présent, accompli la litie festive.
Traduction p. S.M.
Église orthodoxe russe en France
Après le chant des Chérubins, l’évêque Nestor a conféré l’ordination sacerdotale au diacre Maxime Politov, membre du clergé de l’église.
À l’issue de la Liturgie, fut chantée la prière de louange aux Trois Hiérarques, et proclamés les souhaits de longues années aux hôtes, aux membres du clergé présents, au nouveau prêtre Maxime et aux fidèles de l’église.
Le soir de ce même jour, à l’occasion de la fête patronale, un concert festif de chant fut donné, auquel participèrent six ensembles orthodoxes russes ; la chorale paroissiale exécuta également quelques pièces religieuses des œuvres de J.S. Bach.
Le soir du 11 février, les festivités à l’occasion de la fête paroissiale et du 81e anniversaire de la fondation de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris avaient commencé par la célébration solennelle de l’office des vigiles.
La célébration fut présidée par l’archevêque Innocent de Vilnius et de Lituanie en concélébration avec l’archevêque Michel de Genève et d’Europe occidentale (EORHF) et l’évêque Nestor de Chersonèse.
Les évêques étaient entourés de nombreux hôtes du diocèse de Chersonèse, dont l’archiprêtre Vladimir Vorobiev, recteur de l’Université orthodoxe Saint-Tikhon (Moscou), l’archimandrite Georges (Vostrel) du diocèse de Vienne, l’archimandrite Philippe (Jygouline), l’higoumène Philarète (Boulekov, vice-président du département des Relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe), l’archiprêtre Vladimir Selyavko, secrétaire aux relations extérieurs du diocèse de Vilnius, et de membres du clergé du diocèse, dont l’hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire des paroisses du patriarcat de Moscou en Italie, l’hiéromoine Ambroise (Makar), recteur de la paroisse de Saint-Ambroise-de-Milan à Milan, l’hiéromoine Marc (Sviatogorov), recteur de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris, l’hiéromoine Joseph (Pavlinciuk), secrétaire à la pastorale de la diaspora moldave du diocèse de Chersonèse et d’autres membres du clergé de la cathédrale des Trois-Saints-Docteurs.
Le chant était assuré par la chorale dirigée par M. Kondrachkova.
Aux vêpres, après l’ecténie des demandes, l’évêque Nestor a, en concélébration avec le clergé présent, accompli la litie festive.
Traduction p. S.M.
Église orthodoxe russe en France
Rédigé par p.SERGE MODEL le 13 Février 2012 à 14:52
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« L'Orthodoxie » du métropolite Hilarion présente le christianisme comme un système théologique et liturgique, comme une vision du monde achevée dont tous les éléments sont organiquement liés : la théologie orthodoxe est fondée sur l'expérience liturgique, les principales caractéristiques de l'art orthodoxe — icône, chant, architecture des églises — découlent de la théologie et de la liturgie. Théologie et liturgie inspirent les pratiques ascétiques, la piété personnelle de chaque chrétien. Elles marquent l'élaboration de la doctrine morale et sociale de l'Église, les rapports de celle-ci avec les autres confessions chrétiennes, les autres religions et le monde séculier.
Dans le premier volume l'auteur a présenté l'enracinement historique de l'Orthodoxie — elle est historique par essence, donc de Tradition — et a posé les fondements canoniques dont découlent ses structures et son organisation.
Dans le premier volume l'auteur a présenté l'enracinement historique de l'Orthodoxie — elle est historique par essence, donc de Tradition — et a posé les fondements canoniques dont découlent ses structures et son organisation.
Le présent volume — second tome de la synthèse du métropolite Hilarion — aborde et présente la doctrine théologique de l'Église orthodoxe. D'abord, il traite des sources de celle-ci : les Saintes Écritures, l'Ancien et le Nouveau Testament, puis les décrets des conciles universels et locaux, les œuvres des Pères et docteurs de l'Église, et enfin les monuments de la poésie liturgique. Ensuite, il expose et développe, à partir des sources, chacun des traités de la doctrine de Dieu : son Nom et sa gloire, son Unité et Trinité, Dieu et le mal, la Providence divine, l'amour divin, l'essence et les énergies divines, la lumière divine. Enfin sont traités la doctrine du monde et de l'homme, le Christ, l'Église et l'eschatologie. Le tome suivant sera consacré à la liturgie, aux sacrements et aux rites de l'Église, à sa doctrine ascétique et mystique, ainsi qu'à l'art chrétien, à l'architecture, à l'iconographie et au chant liturgique. Un dernier volume recueillera la doctrine sociale et morale de l'Église orthodoxe ainsi que l'exposé des relations de cette dernière avec les autres confessions chrétiennes, les autres religions et le monde séculier.
Les Éditions du "CERF"
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Concert exceptionnel
"Festival de musique sacrée"
Eglise Saint Lambert de Vaugirard, 2 rue Gerbert, 75015, Paris, Métro Vaugirard
Entrée libre
Chorale de la cathédrale
Chœur d’hommes de la cathédrale
Elèves de l’école paroissiale
Chœur du Séminaire orthodoxe russe en France
Ensemble de musique ancienne « Chersonèse »
Chœur «Slava», musique sacrée de J.S. Bach
"Festival de musique sacrée"
Eglise Saint Lambert de Vaugirard, 2 rue Gerbert, 75015, Paris, Métro Vaugirard
Entrée libre
Chorale de la cathédrale
Chœur d’hommes de la cathédrale
Elèves de l’école paroissiale
Chœur du Séminaire orthodoxe russe en France
Ensemble de musique ancienne « Chersonèse »
Chœur «Slava», musique sacrée de J.S. Bach
La première pierre d’une cathédrale orthodoxe a été posée sur l’île de Ko Samui en Thaïlande, rapporte ITAR-TASS.
L’archevêque Mark Egorievskiy, en charge des établissements situés à l’étranger au patriarcat de Moscou, a participé à la cérémonie.
L’Eglise orthodoxe russe est présente en Thaïlande depuis une dizaine d’années. La première paroisse orthodoxe a apparu à Bangkok en 2000. En 2005 la cathédrale de Saint Nicolas a ouvert en plein centre de la capitale thaïlandaise.
Lien "Voix de la Russie"
L’archevêque Mark Egorievskiy, en charge des établissements situés à l’étranger au patriarcat de Moscou, a participé à la cérémonie.
L’Eglise orthodoxe russe est présente en Thaïlande depuis une dizaine d’années. La première paroisse orthodoxe a apparu à Bangkok en 2000. En 2005 la cathédrale de Saint Nicolas a ouvert en plein centre de la capitale thaïlandaise.
Lien "Voix de la Russie"
Moscou espère recevoir d'ici mai le permis autorisant la construction d'un centre culturel et religieux russe à Paris, a déclaré vendredi à la chaîne de télévision Vesti-24 l'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov.
"Nous espérons recevoir le permis de construire d'ici mai ", a-t-il indiqué, soulignant que cette autorisation "aura une grande importance historique".Le centre orthodoxe russe sera construit sur un terrain de 4.245 m² à l'emplacement de l'ancien siège parisien de Météo France, situé à l'angle du quai Branly et de l'avenue Rapp, dans le 7e arrondissement de Paris.
"Nous espérons recevoir le permis de construire d'ici mai ", a-t-il indiqué, soulignant que cette autorisation "aura une grande importance historique".Le centre orthodoxe russe sera construit sur un terrain de 4.245 m² à l'emplacement de l'ancien siège parisien de Météo France, situé à l'angle du quai Branly et de l'avenue Rapp, dans le 7e arrondissement de Paris.
Le centre comprendra une église orthodoxe, un séminaire, une bibliothèque, plusieurs salles polyvalentes, des logements pour les séminaristes et un jardin.
Selon M. Orlov, si tout se passe bien, "on pourra programmer la cérémonie de pose de la première pierre pour le début de l'automne". Le diplomate estime que cet événement sera comparable à la pose de la première pierre du pont Alexandre III à Paris. Cet ouvrage inauguré en 1900 est devenu le symbole de l'amitié franco-russe. RIA novosti
"Parlons d'orthodoxie" : 31 Résultats pour votre recherche
Selon M. Orlov, si tout se passe bien, "on pourra programmer la cérémonie de pose de la première pierre pour le début de l'automne". Le diplomate estime que cet événement sera comparable à la pose de la première pierre du pont Alexandre III à Paris. Cet ouvrage inauguré en 1900 est devenu le symbole de l'amitié franco-russe. RIA novosti
"Parlons d'orthodoxie" : 31 Résultats pour votre recherche
Colère après les actes de profanation antichrétiens commis par des extrémistes juifs
Le Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte a vivement condamné les graffitis et les actes de profanation antichrétiens commis par des extrémistes juifs dans la nuit de lundi à mardi 7 février. Ces attaques visaient le monastère grec-orthodoxe de la Sainte-Croix, à Jérusalem, et une école mixte fréquentée par des élèves juifs et arabes.
Au nom du Grand Rabbinat d’Israël, du Ministère du Waqf (biens musulmans) et des Affaires religieuses de l’Autorité palestinienne, et des chefs des Eglises chrétiennes de Terre Sainte, le Conseil a invité les personnes de toutes confessions – chrétiens, juifs et musulmans – à respecter tous les Lieux saints et les sites des trois religions. Il dénonce avec force "le comportement des extrémistes qui exploitent ou impliquent les Lieux saints religieux dans un conflit politique et territorial".
(Photo Haaretz ): Jérusalem Graffitis d’extrémistes juifs contre une école et un monastère orthodoxes
Le Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte a vivement condamné les graffitis et les actes de profanation antichrétiens commis par des extrémistes juifs dans la nuit de lundi à mardi 7 février. Ces attaques visaient le monastère grec-orthodoxe de la Sainte-Croix, à Jérusalem, et une école mixte fréquentée par des élèves juifs et arabes.
Au nom du Grand Rabbinat d’Israël, du Ministère du Waqf (biens musulmans) et des Affaires religieuses de l’Autorité palestinienne, et des chefs des Eglises chrétiennes de Terre Sainte, le Conseil a invité les personnes de toutes confessions – chrétiens, juifs et musulmans – à respecter tous les Lieux saints et les sites des trois religions. Il dénonce avec force "le comportement des extrémistes qui exploitent ou impliquent les Lieux saints religieux dans un conflit politique et territorial".
(Photo Haaretz ): Jérusalem Graffitis d’extrémistes juifs contre une école et un monastère orthodoxes
Le groupe de colons se réclamant du slogan "Price tag" (le prix à payer), proteste contre le démantèlement des constructions juives illégales dans les territoires palestiniens, raison pour laquelle ces extrémistes ont déjà endommagé des installations militaires israéliennes. Mais pour se venger, ces colons s’en prennent aussi régulièrement aux biens des Palestiniens, saccageant des plantations d’oliviers ou des voitures. Ces militants dévoyés ont a déjà incendié des mosquées en Cisjordanie, et depuis quelques temps aussi en Israël même, et également vandalisé des propriétés appartenant aux chrétiens.
"Mort aux chrétiens"
Ces extrémistes issus des implantations juives en territoire palestinien ont signé leurs actes "Les Maccabées de Migron", une implantation illégale que le gouvernement israélien entend évacuer. Les murs du monastère de la Croix, à Jérusalem, ont été couverts de graffitis anti-chrétiens. Durant la nuit, le commando a écrit les slogans "Mort aux chrétiens", "Jésus est tombé raide mort", "Kahane avait raison", du nom du rabbin d’extrême droite Meir Kahane, fondateur de la Ligue de défense juive et du parti raciste Kach....Suite Apic/Kipa
"Mort aux chrétiens"
Ces extrémistes issus des implantations juives en territoire palestinien ont signé leurs actes "Les Maccabées de Migron", une implantation illégale que le gouvernement israélien entend évacuer. Les murs du monastère de la Croix, à Jérusalem, ont été couverts de graffitis anti-chrétiens. Durant la nuit, le commando a écrit les slogans "Mort aux chrétiens", "Jésus est tombé raide mort", "Kahane avait raison", du nom du rabbin d’extrême droite Meir Kahane, fondateur de la Ligue de défense juive et du parti raciste Kach....Suite Apic/Kipa
Ce film a été tourné par les séminaristes du Séminaire orthodoxe russe en France, on y voit une journée au séminaire en commençant par l'office matinal et jusqu'aux vêpres...et le dîner le soir, en passant par les cours, les moments de récréations, les taches quotidiennes...
Réalisation: Alexey Vozniuk et Alexey Vlasov
Réalisation: Alexey Vozniuk et Alexey Vlasov
La publication sur le site de l’ACER de la traduction française d’un échange épistolaire entre le métropolite Hilarion de Volokolamsk et M. Nikita Struve, appelle une réflexion qui peut intéresser les orthodoxes russes ou de tradition russe. Surtout ceux qui sont liés de jure et/ou de cœur à l’Archevêché des églises orthodoxes russes d’Europe occidentale (Daru). C’est mon cas.
Pour replacer la chose dans son contexte, rappelons que Mgr Hilarion (grand intellectuel, figure éminente de l’Eglise et haut hiérarque du Patriarcat de Moscou) écrit à M. Struve pour démissionner de sa qualité de membre du Comité éditorial du Messager (Вестник РСХД), revue dont ce dernier est le responsable. Le métropolite rappelle le rôle considérable joué par cette publication dans le passé, pour regretter sa position actuelle, devenue depuis quelque temps, selon lui, hostile voire calomnieuse à l’égard de l’Eglise russe.
Pour replacer la chose dans son contexte, rappelons que Mgr Hilarion (grand intellectuel, figure éminente de l’Eglise et haut hiérarque du Patriarcat de Moscou) écrit à M. Struve pour démissionner de sa qualité de membre du Comité éditorial du Messager (Вестник РСХД), revue dont ce dernier est le responsable. Le métropolite rappelle le rôle considérable joué par cette publication dans le passé, pour regretter sa position actuelle, devenue depuis quelque temps, selon lui, hostile voire calomnieuse à l’égard de l’Eglise russe.
Nous n’allons pas ici gloser sur la qualité de la longue réponse de M. Nikita Struve au métropolite Hilarion. Je souhaiterais simplement m’arrêter à un paragraphe, dont voici la citation in extenso : « Voir sans preuve aucune le mensonge ou la calomnie dans des remarques critiques, écrit M. Struve, est une voie extrêmement dangereuse qui peut mener à la négation de la liberté d’opinion. La haute hiérarchie (sviachtchennonatchalie), notion peu orthodoxe, a besoin de critique : elle n’est pas infaillible et peut se tromper tout comme les simples mortels. »
Je suis heureux d’apprendre qu’un métropolite ou un archevêque peut se tromper, qu’il est sain de critiquer dans l’Eglise une politique que l’on trouve néfaste, et que cette critique peut même être nécessaire. J’ai tant de fois été accablé par M. Struve, son fils et ses amis (de l’ACER, de la Fraternité orthodoxe, etc.) pour mes critiques à l’égard de la direction de l’Archevêché, que cette soudaine et étonnante affirmation de bon sens me comble d’aise. En vérité, je n’ai jamais pensé que mes persécuteurs étaient fermés au point d’être insensibles à la nuance. J’ai toujours supposé qu’ils étaient capables d’admettre qu’une critique n’est pas nécessairement destinée à détruire. Le rejet violent de tous ceux qui osaient critiquer leur vision de l’Archevêché obéissait donc chez eux à une logique de combat. Logique étrange quand elle s’applique à des frères dans la foi.
Il serait intéressant de savoir si ces messieurs qui tiennent depuis près de dix ans les leviers de l’Archevêché entre leurs mains, sont contents du résultat ? Pensent-ils, par exemple, que leur gestion des affaires ait pacifié l’Archevêché, ses paroisses, l’Institut Saint-Serge ? Pensent-ils que l’affaire niçoise ait été menée par l’Archevêché de la meilleure des façons ? Considèrent-ils que l’autorité de notre archevêque, Mgr Gabriel de Comane, se soit affermie et affirmée ? Et, surtout, ont-ils tenu compte de la pluralité des opinions pour favoriser l’harmonie dans l’Archevêché, dans l’esprit de liberté que souligne si justement M. Nikita Struve ?
Ceux qui sont attachés à l’Archevêché, qui aiment son passé et croient à son avenir, devraient se mettre autour d’une table. Quelles que soient nos appréciations des perspectives juridictionnelles ou nos préférences, modernistes ou traditionalistes, nous devons conjuguer nos efforts pour que la paix revienne. Au lieu de nous déchirer comme maintenant, au lieu de nous lancer des accusations au visage, nous devrions nous unir dans la crainte de Dieu et l’amour du prochain.
V.L.
Le facsimilé de la lettre de Mgr Hilarion a paru dans le N° 198, 2011 du "Vestnik"
........................................
"Parlons d'orthodoxie"
Une lettre de Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, à M. Nikita Alexéevitch Struve
Je suis heureux d’apprendre qu’un métropolite ou un archevêque peut se tromper, qu’il est sain de critiquer dans l’Eglise une politique que l’on trouve néfaste, et que cette critique peut même être nécessaire. J’ai tant de fois été accablé par M. Struve, son fils et ses amis (de l’ACER, de la Fraternité orthodoxe, etc.) pour mes critiques à l’égard de la direction de l’Archevêché, que cette soudaine et étonnante affirmation de bon sens me comble d’aise. En vérité, je n’ai jamais pensé que mes persécuteurs étaient fermés au point d’être insensibles à la nuance. J’ai toujours supposé qu’ils étaient capables d’admettre qu’une critique n’est pas nécessairement destinée à détruire. Le rejet violent de tous ceux qui osaient critiquer leur vision de l’Archevêché obéissait donc chez eux à une logique de combat. Logique étrange quand elle s’applique à des frères dans la foi.
Il serait intéressant de savoir si ces messieurs qui tiennent depuis près de dix ans les leviers de l’Archevêché entre leurs mains, sont contents du résultat ? Pensent-ils, par exemple, que leur gestion des affaires ait pacifié l’Archevêché, ses paroisses, l’Institut Saint-Serge ? Pensent-ils que l’affaire niçoise ait été menée par l’Archevêché de la meilleure des façons ? Considèrent-ils que l’autorité de notre archevêque, Mgr Gabriel de Comane, se soit affermie et affirmée ? Et, surtout, ont-ils tenu compte de la pluralité des opinions pour favoriser l’harmonie dans l’Archevêché, dans l’esprit de liberté que souligne si justement M. Nikita Struve ?
Ceux qui sont attachés à l’Archevêché, qui aiment son passé et croient à son avenir, devraient se mettre autour d’une table. Quelles que soient nos appréciations des perspectives juridictionnelles ou nos préférences, modernistes ou traditionalistes, nous devons conjuguer nos efforts pour que la paix revienne. Au lieu de nous déchirer comme maintenant, au lieu de nous lancer des accusations au visage, nous devrions nous unir dans la crainte de Dieu et l’amour du prochain.
V.L.
Le facsimilé de la lettre de Mgr Hilarion a paru dans le N° 198, 2011 du "Vestnik"
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"Parlons d'orthodoxie"
Une lettre de Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, à M. Nikita Alexéevitch Struve
L’université de Venise reçoit une conférence internationale consacrée à la pensée du père Paul Florensky. Des spécialistes de l’œuvre de cet éminent philosophe, théologien et penseur russe sont venus de nombreux pays. Les communications qu’ils présentent portent sur la philosophie esthétique du père Paul ainsi que sur l’influence que sa pensée a exercé sur ses contemporains et les générations qui ont suivi.
Le 125 anniversaire de la naissance du père Paul ainsi que le 70 anniversaire de sa mort en martyr pour le Christ une conférence s’était déjà tenue à Venise. Monseigneur Cyrille, métropolite de Smolensk et de Kaliningrad, actuellement patriarche de Moscou, y avait pris part. Le métropolite Cyrille avait alors également pris part à la célébration du cinquième anniversaire de la création à Venise de la paroisse orthodoxe russe des Saintes Femmes.
Le 125 anniversaire de la naissance du père Paul ainsi que le 70 anniversaire de sa mort en martyr pour le Christ une conférence s’était déjà tenue à Venise. Monseigneur Cyrille, métropolite de Smolensk et de Kaliningrad, actuellement patriarche de Moscou, y avait pris part. Le métropolite Cyrille avait alors également pris part à la célébration du cinquième anniversaire de la création à Venise de la paroisse orthodoxe russe des Saintes Femmes.
Le père Alexis Yastrebov, recteur de cette paroisse, est intervenu aujourd’hui à la conférence. Il a dit : « En dix ans notre communauté s’est considérablement développée. Le père Paul est pour nous un repère spirituel ».
Le 4 février la conférence a poursuivi ses travaux à Vicenze. La petite-fille du père Paul Olga Nikitina, née Troubatcheva, a présenté une communication ainsi que Paul Florensky jr. petit-fils du théologien et de nombreux auteurs venus des Etats-Unis et d’Europe.
PRAVMIR
Traduction "PO"
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"PO" Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
Une soirée consacrée à la mémoire du père Paul Florensky et d’autres déportés des camps Solovki
Le 4 février la conférence a poursuivi ses travaux à Vicenze. La petite-fille du père Paul Olga Nikitina, née Troubatcheva, a présenté une communication ainsi que Paul Florensky jr. petit-fils du théologien et de nombreux auteurs venus des Etats-Unis et d’Europe.
PRAVMIR
Traduction "PO"
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"PO" Le Père Paul (Pavel) Florensky et ses enfants
Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
Une soirée consacrée à la mémoire du père Paul Florensky et d’autres déportés des camps Solovki
Dans un communiqué, le groupe Centre et Indépendants se réjouit, par la voix de Jérôme Dubus, élu dans le 17e arrondissement, de pouvoir voter (lors du Conseil de Paris de février 2012) l’adoption du nom de Alexandre Soljenitsyne pour dénommer le jardin situé sur le terre-plein central de la Porte Maillot, à cheval sur les 16e et 17e arrondissements : « C’est un honneur pour notre arrondissement d’accueillir une telle dénomination » , affirme le conseiller de Paris qui ajoute : « C’était devenu l’arlésienne. Nous craignions que notre vœu voté en Conseil de Paris en septembre 2008 et que nous avions du réitérer en juillet 2010 n’eût été enterré. Voilà enfin une juste reconnaissance pour la mémoire de cet écrivain majeur du XXe siècle, Prix Nobel de littérature 1970. Ce jardin va devenir, d’une certaine façon, un lieu de recueillement à la mémoire des millions de morts de l’idéologie communiste, notamment ceux qui ont péri en ex-URSS.
Nous sommes heureux de voir le maire de Paris accéder à notre souhait malgré la réticence de certaines composantes de sa majorité puisque seuls les Verts et une partie du PS avaient soutenu l’opposition dans sa démarche. » A noter toutefois que le terre-plein central disparaîtra si le projet « Axe Majeur« qui prévoit l’enfouissement de la RN13 et la création d’un axe ralliant les Tuileries à la Défense est, après les travaux de prospection toujours en cours, mis en œuvre…Suite Par Eric Martin NDF
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Un jardin situé sur le terre-plein central de la porte Maillot portera le nom du Prix Nobel de littérature.
Le groupe NC du Conseil de Paris est donc ravi de "pouvoir enfin voter l'adoption du nom de Alexandre Soljenitsyne pour dénommer le jardin situé sur le terre-plein central de la porte Maillot à cheval sur les 16e et 17e arrondissements".
"Voilà enfin une juste reconnaissance pour la mémoire de cet écrivain majeur du XXe siècle, Prix Nobel de littérature 1970", ajoute M. Dubus.Ce jardin, "un bel espace ovale de 16 125 m2 aménagé en 1974" va devenir selon lui "un lieu de recueillement à la mémoire des millions de morts de l'idéologie communiste, notamment ceux qui ont péri en ex-URSS". Suite ICI
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Un jardin situé sur le terre-plein central de la porte Maillot portera le nom du Prix Nobel de littérature.
Le groupe NC du Conseil de Paris est donc ravi de "pouvoir enfin voter l'adoption du nom de Alexandre Soljenitsyne pour dénommer le jardin situé sur le terre-plein central de la porte Maillot à cheval sur les 16e et 17e arrondissements".
"Voilà enfin une juste reconnaissance pour la mémoire de cet écrivain majeur du XXe siècle, Prix Nobel de littérature 1970", ajoute M. Dubus.Ce jardin, "un bel espace ovale de 16 125 m2 aménagé en 1974" va devenir selon lui "un lieu de recueillement à la mémoire des millions de morts de l'idéologie communiste, notamment ceux qui ont péri en ex-URSS". Suite ICI
Nous sommes reconnaissants au père Serge Model qui nous a fait parvenir ce passionnant article. Regrettons de ne pas pouvoir en donner la traduction et espérons qu’il y aura des bénévoles qui s’y attelleront. D’avance, merci.
Le sujet de la participation d’officiers russes émigrés à la guerre d’Espagne est sans doute traité pour la première fois en Russie.
Rien d’étonnant à ce que les anciens combattants de la guerre civile n’aient pas laissé passer l’occasion de prendre, ne fût-ce que symboliquement, leur revanche après les combats en Kouban, les défaites de Crimée et en Extrême-Orient.Ils savaient que les soi-disant « Républicains » étaient les continuateurs de l’armée ouvrière et paysanne rouge instituée par Trotzky. Soviétiques et communistes espagnols procédaient à une extermination massive du clergé, des moine et des moniales espagnols. Les actes blasphématoires étaient systématiques. Plusieurs prêtres émigrés se rendaient fréquemment dans les unités afin d’y conforter les combattants orthodoxes. Dont l’archimandrite, futur évêque, Jean Shakovskoy.
Le sujet de la participation d’officiers russes émigrés à la guerre d’Espagne est sans doute traité pour la première fois en Russie.
Rien d’étonnant à ce que les anciens combattants de la guerre civile n’aient pas laissé passer l’occasion de prendre, ne fût-ce que symboliquement, leur revanche après les combats en Kouban, les défaites de Crimée et en Extrême-Orient.Ils savaient que les soi-disant « Républicains » étaient les continuateurs de l’armée ouvrière et paysanne rouge instituée par Trotzky. Soviétiques et communistes espagnols procédaient à une extermination massive du clergé, des moine et des moniales espagnols. Les actes blasphématoires étaient systématiques. Plusieurs prêtres émigrés se rendaient fréquemment dans les unités afin d’y conforter les combattants orthodoxes. Dont l’archimandrite, futur évêque, Jean Shakovskoy.
L’auteur ne parle pas d’un contre-exemple : le diacre Alexis Eisner s’imprégna à la fin des années trente du même patriotisme soviétique qui animait Tzvetaeva, Efron, Klepinine (frère du père Dimitri). Eisner se défroqua et alla rejoindre les « Républicains ». Après leur défaite il fut évacué en ex-URSS par les soviétiques. Dès l’arrivée il fut arrêté et envoyé dans les camps de la Kolyma dont il sortit seulement après la mort de Staline. Ses mémoires furent publiés dans le « Novy Mir » de Tvardovsky. Mais il restait fidèle à sa nouvelle foi communiste, ceci jusqu’en 1968 et l’intervention en Tchécoslovaquie. Ce n’est qu’alors qu’il y vit plus clair disant à ses amis : je n’ai pas été intelligent… (Nikita Krivocheine)
Русские священники на гражданской войне в Испании
Едва ли среди тех, кто постарше, найдется человек, который не помнит песню о парне, который «хату покинул, пошел воевать, чтоб землю Гренады крестьянам отдать». О советских добровольцах, воевавших на стороне республиканцев, в России известно многим, о «белых» русских добровольцах в Испании – почти никому.
Неудивительно — советская историография не видела другого пути, кроме как представить республиканцев как героев, а тех, кто сражался на стороне Франко, – как фашистов.
Свидетельства об участии «белых» добровольцев в Гражданской войне были собраны в книге «Русские Добровольцы в Испании», изданной в Сан-Франциско в 1983 году.Бóльшую часть книги занимает дневник А. П. Яремчука – после войны он остался в Испании, работал на национальном радио и скончался в Мадриде в 1985 году. Ряд публикаций в эмигрантском военном журнале «Часовой» также были посвящены войне в Испании. В 1936 журнал вместе со своим бессменным издателем В. В. Ореховым вынужден был переехать из Парижа в Брюссель — Франция поддерживала республику.
Гражданская война 1936-1939 гг. является страницей истории не только Испании, но и Русской Православной Церкви. Несколько раз к русским воинам приезжали священники; в частности, архимандрит (впоследствии архиепископ) Иоанн (Шаховской), протоиерей (впоследствии протопресвитер) Александр Шабашев, и игумен (в прошлом полковник лейб-гвардии Московского полка, впоследствии архиепископ) Никон (Греве). Им и посвящена эта публикация.
Продолжение "Православие и мир"
А также статья о.Андрея Кордочкина Испанские письма о воинстве: Литургия в горах
Русские священники на гражданской войне в Испании
Едва ли среди тех, кто постарше, найдется человек, который не помнит песню о парне, который «хату покинул, пошел воевать, чтоб землю Гренады крестьянам отдать». О советских добровольцах, воевавших на стороне республиканцев, в России известно многим, о «белых» русских добровольцах в Испании – почти никому.
Неудивительно — советская историография не видела другого пути, кроме как представить республиканцев как героев, а тех, кто сражался на стороне Франко, – как фашистов.
Свидетельства об участии «белых» добровольцев в Гражданской войне были собраны в книге «Русские Добровольцы в Испании», изданной в Сан-Франциско в 1983 году.Бóльшую часть книги занимает дневник А. П. Яремчука – после войны он остался в Испании, работал на национальном радио и скончался в Мадриде в 1985 году. Ряд публикаций в эмигрантском военном журнале «Часовой» также были посвящены войне в Испании. В 1936 журнал вместе со своим бессменным издателем В. В. Ореховым вынужден был переехать из Парижа в Брюссель — Франция поддерживала республику.
Гражданская война 1936-1939 гг. является страницей истории не только Испании, но и Русской Православной Церкви. Несколько раз к русским воинам приезжали священники; в частности, архимандрит (впоследствии архиепископ) Иоанн (Шаховской), протоиерей (впоследствии протопресвитер) Александр Шабашев, и игумен (в прошлом полковник лейб-гвардии Московского полка, впоследствии архиепископ) Никон (Греве). Им и посвящена эта публикация.
Продолжение "Православие и мир"
А также статья о.Андрея Кордочкина Испанские письма о воинстве: Литургия в горах
Son pays, otage d’une lutte d’influence entre les Etats-Unis et la Russie
La Syrie est devenue otage d’une lutte d’influence entre les Etats-Unis et la Russie, déplore le patriarche melkite Grégoire III Laham. Le chef de l’Eglise grecque-catholique, résidant habituellement à Damas, en Syrie, se trouve actuellement dans la résidence patriarcale de Raboué, au Liban, où se tient du 6 au 8 février le synode de l’Eglise grecque-melkite catholique.
Ce synode réunit à la résidence patriarcale de Raboué l’ensemble des éparques des éparchies du territorial patriarcal (Syrie, Liban, Egypte, Terre Sainte, Jordanie) et de la diaspora. C’est un synode électoral qui doit pourvoir aux sièges de Tripoli (Archiéparchie de Tripoli – Liban), de Khabab (Métropole de Bosra et Hauran – Syrie) et de Homs (Métropole de Homs, Hama et Yabroud), déclarés vacants.
La Syrie est devenue otage d’une lutte d’influence entre les Etats-Unis et la Russie, déplore le patriarche melkite Grégoire III Laham. Le chef de l’Eglise grecque-catholique, résidant habituellement à Damas, en Syrie, se trouve actuellement dans la résidence patriarcale de Raboué, au Liban, où se tient du 6 au 8 février le synode de l’Eglise grecque-melkite catholique.
Ce synode réunit à la résidence patriarcale de Raboué l’ensemble des éparques des éparchies du territorial patriarcal (Syrie, Liban, Egypte, Terre Sainte, Jordanie) et de la diaspora. C’est un synode électoral qui doit pourvoir aux sièges de Tripoli (Archiéparchie de Tripoli – Liban), de Khabab (Métropole de Bosra et Hauran – Syrie) et de Homs (Métropole de Homs, Hama et Yabroud), déclarés vacants.
Interrogé par Fady Noun, journaliste au quotidien francophone libanais "L’Orient-Le Jour", le patriarche estime que son pays, la Syrie, est devenue otage d’une lutte d’influence entre les Etats-Unis et la Russie. Le chef de l’Eglise grecque-catholique, comme certaines personnalités de l’opposition ou des chefs religieux en Syrie, espère un changement interne, tout en étant conscient de sa difficulté, dans la structure actuelle du parti unique.
Depuis quelques mois, le patriarche Grégoire III n’a cessé d’appeler les responsables arabes à se mettre à l’écoute de leurs peuples. Ces appels ont été constants, en particulier pour deux des pays du territoire patriarcal, l’Egypte et la Syrie. Dans ce dernier pays, sa patrie, il pense qu’un changement est encore possible, surtout si l’Europe s’y met, relève Fady Noun. "Pour lui, il n’y a peut-être rien à attendre des Etats-Unis, mais l’Europe, celle de la Mare Nostrum, peut encore beaucoup faire en faveur d’un compromis qui épargnerait à la Syrie les affres de la violence aveugle et de la guerre civile".
Les événements de Syrie, "le résultat d’un cumul de frustrations"
Le patriarche, qui appelle au dialogue "de toutes les parties en Syrie et en dehors de la Syrie", voit déjà son pays devenir otage d’une lutte d’influence entre les Etats-Unis et la Russie. Le journaliste de "L’Orient-Le Jour", qui a rencontré le patriarche grec-catholique au siège patriarcal de Raboué à la veille de la réunion annuelle du synode de son Eglise, demande si ce qui se passe en Syrie relève d’un complot, thèse officielle du régime, ou d’une révolution.
"Sans vouloir critiquer la Syrie, répond Grégoire III, je voudrais dire que je n’aime pas le terme de complot. Pour moi, c’est un signe de faiblesse. C’est dire qu’autour de vous, il n’y a que des ennemis. Mais peut-on pour autant parler de révolution ? Ce qui se passe n’est pas propre à la Syrie. Je pense que les pays arabes sont entrés dans un phénomène de révolution, sans qu’on puisse parler d’une vraie révolution. En général, celle-ci se prépare. Je décrirais ce qui se passe, plutôt, comme le résultat d’un cumul de frustrations. Mais la politique s’y est mêlée et a tout faussé".
La violence plutôt qu’un compromis politique ?
Sans chercher à défendre aveuglément le régime, relève Fady Noun, le patriarche grec-catholique s’étonne qu’on veuille entraîner l’Eglise en Syrie dans la campagne visant à l’effondrement du système. Il reproche à l’Europe de pousser à la violence, plutôt qu’à un compromis politique. Plutôt que de viser à changer le régime, lance le patriarche melkite, il faut plutôt aider le régime en place en Syrie à changer.
"Je crois qu’il s’agit là d’une vision juste des choses. Et pour ça, l’Eglise est là et elle a beaucoup fait!" Mais est-il réaliste de demander au Baas de changer ? "Bien sûr, répond le patriarche. Ne regardez plus vers le passé. Le passé est passé. Apprenons de la guerre du Liban. Quinze ans de guerre, pourquoi ? C’est une leçon pour tous. La violence engendre la violence. D’ailleurs, regardons les choses en face. Il faut voir plus large que ce qui se passe en Syrie. Nous sommes devant des arsenaux considérables. Est-ce raisonnable, dans ce cas, de crier ’aux armes !’. En tout cas, l’Eglise ne peut le faire. Ne lui demandez pas de jouer un autre rôle que le sien!"
"Je crois que la Syrie, après ces onze mois d’expérience, ne sera plus jamais la même. Je crois qu’il y aura un changement de base, et je crois que le président Bachar el-Assad le veut aussi". Le patriarche déplore en outre que la crise syrienne semble échapper à ses protagonistes, devenus otages d’un conflit qui les dépasse, entre les Etats-Unis et la Russie.
Ce n’est pas encore l’exode des chrétiens
Le patriarche affirme que malgré les troubles, on n’assiste pas encore à l’exode des chrétiens de Syrie. "La Syrie a toujours eu le pourcentage d’émigration le plus bas du monde arabe. C’est significatif. C’est dû au fait que ce régime est vraiment laïc. C’est l’avenir. Certes, il y a quelques départs justifiés par la peur, mais ce n’est pas l’exode. Tout ce que je peux dire, c’est: n’ayez pas peur. Comme chrétien, je ne suis pas une cible pour un groupe, même pas pour les salafistes. En Egypte, la situation est différente. Je ne dis pas que qu’il n’y aura pas des gestes extrémistes, mais nous faisons nôtres les paroles d’Athénagoras: Je n’ai pas peur, parce que je me suis désarmé!"
Pour Grégoire III Laham, il faut poser le problème en termes sociaux, "parler citoyens syriens, et non pas chrétiens". Il estime que le problème n’est pas religieux, même si certains introduisent cet élément dans leur analyse. "Aux députés européens qui se trouvaient au Liban pour un colloque sur les chrétiens d’Orient, à Kaslik, en novembre dernier, j’ai dit: ’Venez non pour l’avenir des chrétiens, mais pour l’avenir de ce monde. Pour nous, c’est le moment non de demander nos droits, mais de redécouvrir notre mission dans un monde arabe qui vit une nouvelle naissance. Prêcher la paix, l’égalité, la justice est notre manière d’accompagner ce qui se passe, soit en dehors, soit au-dedans".
Des médias "destructeurs"
Aux reproches adressés à l’Eglise de rester dans une zone grise, de ne pas dénoncer les graves violations des droits de l’homme qui se commettent dans son pays, Grégoire III répond que c’est faux. "J’ai appelé à l’arrêt de l’effusion du sang dans toutes mes déclarations. Mais je ne suis ni politicien, ni agent de sécurité, ni journaliste. Je ne peux entrer dans les détails. Je n’en ai ni les moyens ni la volonté. L’Eglise ne peut donner de solutions, mais seulement des orientations. Par ailleurs, elle agit par des canaux qui ne sont pas publics".
Le patriarche dénonce, par ailleurs, "les exagérations" et "la désinformation" véhiculées par une partie des médias. "Nous sommes là dans une vraie guerre moderne", assure-t-il, accusant certains d’entre eux de jouer un rôle "destructeur".
Pourquoi ne fait-on rien pour résoudre le problème palestinien ?
Au sujet des bilans quotidiens des victimes paraissant dans la presse, le patriarche considère qu’il y a des falsifications des deux côtés, de la part de l’Europe aussi. "Tout est politisé et, dans ce sens-là, oui, il y a un complot. Je pense que le mot d’ordre du moment est: ’Il faut détruire Carthage!’"......SUITE Apic
Depuis quelques mois, le patriarche Grégoire III n’a cessé d’appeler les responsables arabes à se mettre à l’écoute de leurs peuples. Ces appels ont été constants, en particulier pour deux des pays du territoire patriarcal, l’Egypte et la Syrie. Dans ce dernier pays, sa patrie, il pense qu’un changement est encore possible, surtout si l’Europe s’y met, relève Fady Noun. "Pour lui, il n’y a peut-être rien à attendre des Etats-Unis, mais l’Europe, celle de la Mare Nostrum, peut encore beaucoup faire en faveur d’un compromis qui épargnerait à la Syrie les affres de la violence aveugle et de la guerre civile".
Les événements de Syrie, "le résultat d’un cumul de frustrations"
Le patriarche, qui appelle au dialogue "de toutes les parties en Syrie et en dehors de la Syrie", voit déjà son pays devenir otage d’une lutte d’influence entre les Etats-Unis et la Russie. Le journaliste de "L’Orient-Le Jour", qui a rencontré le patriarche grec-catholique au siège patriarcal de Raboué à la veille de la réunion annuelle du synode de son Eglise, demande si ce qui se passe en Syrie relève d’un complot, thèse officielle du régime, ou d’une révolution.
"Sans vouloir critiquer la Syrie, répond Grégoire III, je voudrais dire que je n’aime pas le terme de complot. Pour moi, c’est un signe de faiblesse. C’est dire qu’autour de vous, il n’y a que des ennemis. Mais peut-on pour autant parler de révolution ? Ce qui se passe n’est pas propre à la Syrie. Je pense que les pays arabes sont entrés dans un phénomène de révolution, sans qu’on puisse parler d’une vraie révolution. En général, celle-ci se prépare. Je décrirais ce qui se passe, plutôt, comme le résultat d’un cumul de frustrations. Mais la politique s’y est mêlée et a tout faussé".
La violence plutôt qu’un compromis politique ?
Sans chercher à défendre aveuglément le régime, relève Fady Noun, le patriarche grec-catholique s’étonne qu’on veuille entraîner l’Eglise en Syrie dans la campagne visant à l’effondrement du système. Il reproche à l’Europe de pousser à la violence, plutôt qu’à un compromis politique. Plutôt que de viser à changer le régime, lance le patriarche melkite, il faut plutôt aider le régime en place en Syrie à changer.
"Je crois qu’il s’agit là d’une vision juste des choses. Et pour ça, l’Eglise est là et elle a beaucoup fait!" Mais est-il réaliste de demander au Baas de changer ? "Bien sûr, répond le patriarche. Ne regardez plus vers le passé. Le passé est passé. Apprenons de la guerre du Liban. Quinze ans de guerre, pourquoi ? C’est une leçon pour tous. La violence engendre la violence. D’ailleurs, regardons les choses en face. Il faut voir plus large que ce qui se passe en Syrie. Nous sommes devant des arsenaux considérables. Est-ce raisonnable, dans ce cas, de crier ’aux armes !’. En tout cas, l’Eglise ne peut le faire. Ne lui demandez pas de jouer un autre rôle que le sien!"
"Je crois que la Syrie, après ces onze mois d’expérience, ne sera plus jamais la même. Je crois qu’il y aura un changement de base, et je crois que le président Bachar el-Assad le veut aussi". Le patriarche déplore en outre que la crise syrienne semble échapper à ses protagonistes, devenus otages d’un conflit qui les dépasse, entre les Etats-Unis et la Russie.
Ce n’est pas encore l’exode des chrétiens
Le patriarche affirme que malgré les troubles, on n’assiste pas encore à l’exode des chrétiens de Syrie. "La Syrie a toujours eu le pourcentage d’émigration le plus bas du monde arabe. C’est significatif. C’est dû au fait que ce régime est vraiment laïc. C’est l’avenir. Certes, il y a quelques départs justifiés par la peur, mais ce n’est pas l’exode. Tout ce que je peux dire, c’est: n’ayez pas peur. Comme chrétien, je ne suis pas une cible pour un groupe, même pas pour les salafistes. En Egypte, la situation est différente. Je ne dis pas que qu’il n’y aura pas des gestes extrémistes, mais nous faisons nôtres les paroles d’Athénagoras: Je n’ai pas peur, parce que je me suis désarmé!"
Pour Grégoire III Laham, il faut poser le problème en termes sociaux, "parler citoyens syriens, et non pas chrétiens". Il estime que le problème n’est pas religieux, même si certains introduisent cet élément dans leur analyse. "Aux députés européens qui se trouvaient au Liban pour un colloque sur les chrétiens d’Orient, à Kaslik, en novembre dernier, j’ai dit: ’Venez non pour l’avenir des chrétiens, mais pour l’avenir de ce monde. Pour nous, c’est le moment non de demander nos droits, mais de redécouvrir notre mission dans un monde arabe qui vit une nouvelle naissance. Prêcher la paix, l’égalité, la justice est notre manière d’accompagner ce qui se passe, soit en dehors, soit au-dedans".
Des médias "destructeurs"
Aux reproches adressés à l’Eglise de rester dans une zone grise, de ne pas dénoncer les graves violations des droits de l’homme qui se commettent dans son pays, Grégoire III répond que c’est faux. "J’ai appelé à l’arrêt de l’effusion du sang dans toutes mes déclarations. Mais je ne suis ni politicien, ni agent de sécurité, ni journaliste. Je ne peux entrer dans les détails. Je n’en ai ni les moyens ni la volonté. L’Eglise ne peut donner de solutions, mais seulement des orientations. Par ailleurs, elle agit par des canaux qui ne sont pas publics".
Le patriarche dénonce, par ailleurs, "les exagérations" et "la désinformation" véhiculées par une partie des médias. "Nous sommes là dans une vraie guerre moderne", assure-t-il, accusant certains d’entre eux de jouer un rôle "destructeur".
Pourquoi ne fait-on rien pour résoudre le problème palestinien ?
Au sujet des bilans quotidiens des victimes paraissant dans la presse, le patriarche considère qu’il y a des falsifications des deux côtés, de la part de l’Europe aussi. "Tout est politisé et, dans ce sens-là, oui, il y a un complot. Je pense que le mot d’ordre du moment est: ’Il faut détruire Carthage!’"......SUITE Apic
"La marche de l’histoire" par Jean Lebrun avec Georges Nivat écouter cette émission !!!
Le vénérable Alexis II, prédécesseur de l'actuel patriarche, avait certes dit que la coopération de l'Eglise et de l'Etat ne constituait pas un mariage. En tout cas, avec la hiérarchie ecclésiastique actuellement en place à Moscou, il n'y a pas de risque de divorce. Dans le scrutin présidentiel verrouillé du 4 mars, Poutine n'a pas à compter l'Eglise parmi ses opposants; davantage, il la considère comme son alliée dans sa lutte contre toute évolution trop libérale ou trop occidentale du pays. En apparence, tout se passe comme si la Russie, revenue de son voyage au bout de l'athéisme, retrouvait son assiette traditionnelle : le trône et l'autel.
Le vénérable Alexis II, prédécesseur de l'actuel patriarche, avait certes dit que la coopération de l'Eglise et de l'Etat ne constituait pas un mariage. En tout cas, avec la hiérarchie ecclésiastique actuellement en place à Moscou, il n'y a pas de risque de divorce. Dans le scrutin présidentiel verrouillé du 4 mars, Poutine n'a pas à compter l'Eglise parmi ses opposants; davantage, il la considère comme son alliée dans sa lutte contre toute évolution trop libérale ou trop occidentale du pays. En apparence, tout se passe comme si la Russie, revenue de son voyage au bout de l'athéisme, retrouvait son assiette traditionnelle : le trône et l'autel.
En apparence seulement. D'une part, la pratique et l'instruction religieuses ne retrouveront pas le niveau d'avant la Révolution. D'autre part, avant la Révolution, sauf exception, le tsar ne se posait pas en guide religieux non plus que le patriarche ne prétendait à la conduite de l'état: c’était tout le pays qui se concevait comme une société de chrétienté, ce n'est certes plus ainsi que la Russie peut être unie.
Ce qui demeure en revanche et se renouvelle en profondeur, c'est le courant "spirituel", souvent radical. Il a surgi tout de suite, dès la naissance de la chrétienté russe. Il a fait éclore au long de l'histoire mille fleurs de sainteté que les Russes respirent d'âge en âge: moines, pères spirituels, pèlerins miraculeux et autres fols en Christ... Il existe peut-être 700 monastères maintenant à travers le pays. Le clergé visible peut, comme à l'accoutumée, bénir le pouvoir; la direction spirituelle de l'Eglise passe, comme à l'accoutumée, par les monastères et la parole la plus influente par le silence.
France-inter
Ce qui demeure en revanche et se renouvelle en profondeur, c'est le courant "spirituel", souvent radical. Il a surgi tout de suite, dès la naissance de la chrétienté russe. Il a fait éclore au long de l'histoire mille fleurs de sainteté que les Russes respirent d'âge en âge: moines, pères spirituels, pèlerins miraculeux et autres fols en Christ... Il existe peut-être 700 monastères maintenant à travers le pays. Le clergé visible peut, comme à l'accoutumée, bénir le pouvoir; la direction spirituelle de l'Eglise passe, comme à l'accoutumée, par les monastères et la parole la plus influente par le silence.
France-inter
La paroisse Notre dame de toute Protection de Lyon (*), diocèse de Chersonèse a ouvert un site
Fondée en 11 octobre 1924 , la doyenne des paroisses orthodoxes lyonnaises avait brillamment fêté ses 85 ans en 2009. Ce site montre, photos à l'appui, son dynamisme retrouvé. Son recteur, Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, les pères Joseph, Georges et Alexis viennent régulièrement célébrer les offices en slavon et français (cf. calendrier des offices sur la page d'accueil du site).
(*) La paroisse est dédiée à la fête du "Pokrov" dont la traduction en français varie. J'ai expliqué par ailleurs pourquoi je préfère "Notre Dame de Toute Protection".
Photo: Mgr Nestor, évêque de Chersonèse
Fondée en 11 octobre 1924 , la doyenne des paroisses orthodoxes lyonnaises avait brillamment fêté ses 85 ans en 2009. Ce site montre, photos à l'appui, son dynamisme retrouvé. Son recteur, Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, les pères Joseph, Georges et Alexis viennent régulièrement célébrer les offices en slavon et français (cf. calendrier des offices sur la page d'accueil du site).
(*) La paroisse est dédiée à la fête du "Pokrov" dont la traduction en français varie. J'ai expliqué par ailleurs pourquoi je préfère "Notre Dame de Toute Protection".
Photo: Mgr Nestor, évêque de Chersonèse
Les nouveaux martyrs et confesseurs de la foi, chrétiens morts pour la foi dans l'URSS, restent encore étrangers à la sensibilité religieuse de nombreux orthodoxes d'aujourd'hui. C'est ce que le père Georges Mitrofanov, professeur de l'académie de théologie de Saint-Pétersbourg et membre de la commission synodale pour la canonisation des saints, a déploré lors d'un colloque à Moscou, à la Maison russe de l'émigration A. Soljénitsyne.
"Il n'y a pas chez nous de vénération pour les nouveaux martyrs, même les plus illustres et connus. La raison en est simple: ils restent étrangers à notre mentalité", a affirmé le père G. Mitrofanov. Il a souligné notamment qu'après la canonisation de ces martyrs du XXe siècle, les diocèses n'entreprenaient rien pour les faire connaître et leur mémoire n'était célébrée que dans de très rares églises. Le père Mitrofanov ajoute que la famille de Nicolas II fait partie des nouveaux martyrs les plus vénérés "à cause des exagérations dont certaine presse les a entourés". Mais, dit-il, la famille impériale est bien moins vénérée que sainte Matrone ou Théodose de Caucase, un saint populaire qui n'a jamais été canonisé !
"Il n'y a pas chez nous de vénération pour les nouveaux martyrs, même les plus illustres et connus. La raison en est simple: ils restent étrangers à notre mentalité", a affirmé le père G. Mitrofanov. Il a souligné notamment qu'après la canonisation de ces martyrs du XXe siècle, les diocèses n'entreprenaient rien pour les faire connaître et leur mémoire n'était célébrée que dans de très rares églises. Le père Mitrofanov ajoute que la famille de Nicolas II fait partie des nouveaux martyrs les plus vénérés "à cause des exagérations dont certaine presse les a entourés". Mais, dit-il, la famille impériale est bien moins vénérée que sainte Matrone ou Théodose de Caucase, un saint populaire qui n'a jamais été canonisé !
"La fête des nouveaux martyrs a été introduite dans notre calendrier liturgique, mais c'est une solennité de plus et rien d'autre !
Nous n'avons pas compris ce qui s'est passé, nous n'avons pas voulu comprendre vraiment ! L'idée que la canonisation des nouveaux martyrs est l'occasion de réévaluer de façon critique notre chemin historique ne vient même pas à l'esprit de nombreux orthodoxes".
Selon le prêtre, "l'esprit de triomphalisme qui dévore notre Église nous empêche de voir le terrible défi que nous lancent les nouveaux martyrs. Pourtant, ce défi a dû être relevé par eux-mêmes. A l'époque, il leur avait été lancé par leurs propres confrères qu'ils avaient si mal initié à la foi qu'ils s'en prirent à leurs maîtres et à leurs propres églises".
Le père Mitrofanov a appelé à réfléchir à la responsabilité "non seulement des bolchéviks athées, mais aussi de l'Église elle-même pour ce qui s'est passé, car une grande partie de ces bolchéviks ennemis de Dieu sortait des écoles religieuses et même des séminaires où on leur avait pourtant appris le catéchisme".
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
....................................................
"PO" Nouveaux-martyrs et confesseurs russes
Témoins de Lumière
Nous n'avons pas compris ce qui s'est passé, nous n'avons pas voulu comprendre vraiment ! L'idée que la canonisation des nouveaux martyrs est l'occasion de réévaluer de façon critique notre chemin historique ne vient même pas à l'esprit de nombreux orthodoxes".
Selon le prêtre, "l'esprit de triomphalisme qui dévore notre Église nous empêche de voir le terrible défi que nous lancent les nouveaux martyrs. Pourtant, ce défi a dû être relevé par eux-mêmes. A l'époque, il leur avait été lancé par leurs propres confrères qu'ils avaient si mal initié à la foi qu'ils s'en prirent à leurs maîtres et à leurs propres églises".
Le père Mitrofanov a appelé à réfléchir à la responsabilité "non seulement des bolchéviks athées, mais aussi de l'Église elle-même pour ce qui s'est passé, car une grande partie de ces bolchéviks ennemis de Dieu sortait des écoles religieuses et même des séminaires où on leur avait pourtant appris le catéchisme".
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
....................................................
"PO" Nouveaux-martyrs et confesseurs russes
Témoins de Lumière
Traduction Laurence Guillon pour "Parlons d'orthodoxie"
Мikhaïl Oustiougov
Le recteur de la paroisse des saints Cosme et Damien à Choubino, près de Moscou, l’archiprêtre Alexandre Borissov a dans sa biographie pas mal d’épisodes piquants. Pendant les années soviétiques, il a failli se retrouver derrière les barreaux pour « dissidence ». Au début des années 90, il menait une campagne active contre le GKTchéPé (les instigateurs de la tentative du putsch communiste). Plus tard, il publia un livre : « Les champs blanchis », consacrés aux problèmes douloureux de l’Eglise. Cet ouvrage suscita de vives discussions. Pourtant, le père Alexandre, intellectuel distingué et paisible, n’a aucune prétention à l’héroïsme. Voici ce qu’il a raconté des moments les plus importants de sa vie.
Comment Dieu s’est révélé à un amoureux.
L’archiprêtre Alexandre Borissov:
"Je naquis en 1939 à Moscou. Maman enseignait le dessin à l’école, elle s’était séparée de mon père avant la guerre. J’étais dans la même classe que Pavel Men, le frère cadet d’Alexandre (et nous sommes restés amis jusqu’à présent). Je devins très introduit dans leur famille, c’est là que je vis pour la première fois des icônes, que je feuilletai la Bible illustrée par Gustave Doré. Mais le monde de la foi m’était alors étranger. Je le respectais mais n’éprouvais pas le besoin d’y pénétrer. J’avais le mien : je m’intéressais plus que tout à la biologie.
Мikhaïl Oustiougov
Le recteur de la paroisse des saints Cosme et Damien à Choubino, près de Moscou, l’archiprêtre Alexandre Borissov a dans sa biographie pas mal d’épisodes piquants. Pendant les années soviétiques, il a failli se retrouver derrière les barreaux pour « dissidence ». Au début des années 90, il menait une campagne active contre le GKTchéPé (les instigateurs de la tentative du putsch communiste). Plus tard, il publia un livre : « Les champs blanchis », consacrés aux problèmes douloureux de l’Eglise. Cet ouvrage suscita de vives discussions. Pourtant, le père Alexandre, intellectuel distingué et paisible, n’a aucune prétention à l’héroïsme. Voici ce qu’il a raconté des moments les plus importants de sa vie.
Comment Dieu s’est révélé à un amoureux.
L’archiprêtre Alexandre Borissov:
"Je naquis en 1939 à Moscou. Maman enseignait le dessin à l’école, elle s’était séparée de mon père avant la guerre. J’étais dans la même classe que Pavel Men, le frère cadet d’Alexandre (et nous sommes restés amis jusqu’à présent). Je devins très introduit dans leur famille, c’est là que je vis pour la première fois des icônes, que je feuilletai la Bible illustrée par Gustave Doré. Mais le monde de la foi m’était alors étranger. Je le respectais mais n’éprouvais pas le besoin d’y pénétrer. J’avais le mien : je m’intéressais plus que tout à la biologie.
A 17 ans, il m’arriva d’entrer avec des amis dans l’église de la Résurrection dans le passage Brioussov. L’office avait commencé, et nous restions figés dans l’entrée, quand tout à coup une grand-mère se mit à nous invectiver : «Qu’est-ce que vous faites-là ? Espions ! » Il nous fallut sortir. Trente cinq ans plus tard, quand j’étais déjà recteur à Choubino, il s’avéra que l’icône de notre église, celle des saints Cosme et Damien, était gardée précisément dans celle du passage Brioussov. On nous la rendit.
Après l’école, je travaillai comme artisan et acquis de l’ancienneté pour entrer à l’université. Je tombai amoureux. La jeune fille vivait dans les environs de Moscou. Un jour d’été, je la raccompagnai et, debout sur le quai, j’attendais le train de banlieue. C’était par un merveilleux coucher de soleil estival. Tout à coup, je ressentis que derrière tout ce qui m’entourait, il y avait Dieu. « Et s’il en est ainsi, me vint-il à l’esprit, alors les croyants sont dans le vrai. » Je courus chez mon ami Pavel, je lui demandai un Evangile. Je me mis à apprendre les prières, à me préparer au baptême. J’étais aidé par Elena Semionovna Men, mère de Pavel et Alexandre. Ce fut elle qui devint ma marraine.
La veille de mon baptême, je fus la proie d’une tempête de doutes. Je priai comme je pus. Je fus baptisé dans l’église de la Déposition de la Tunique de la rue Donskaïa par le père Nikolaï Gouloubtsov qui, un an et demie auparavant, y avait baptisé la fille de Staline, Svetlana Allilouïeva. C’est lui qui devint mon premier père spirituel.
La jeune fille que j’aimais considérait ma foi avec perplexité. Et cela jeta vite un froid entre nous.
…Je comprenais qu’il valait mieux ne pas afficher sa foi, qu’il valait mieux la cacher autant que possible. Je me souviens qu’en 1959, pour le Vendredi Saint, nous allions à l’église de « la Joie de tous les affligés », rue Ordynka. C’était le 1 mai. A notre rencontre se déplaçaient des milliers de gens, les travailleurs, après la manifestation, descendaient l’Ordynka depuis la place Rouge. Et nous allions en sens inverse, à l’office de « l’ensevelissement du Christ ». Nous sentîmes alors très nettement que nous étions à contre-courant ".
Comment je ne dormis pas pendant quatre jours
" En 1972, j’eus le sentiment que je vivais dans la facilité. Diplômé de la faculté des sciences, je travaillais dans un centre de recherches, j’avais devant moi une carrière d’enseignant, une thèse de doctorat… J’avais envie d’être utile dans un domaine plus important pour mon pays, celui de son état spirituel. Bien que j’aimasse et appréciasse beaucoup mon travail. « En fin de compte, la science ne périra pas sans moi, me dis-je, tandis que l’Eglise, voilà justement la partie de notre vie dont dépendent toutes les autres. » Finalement, je décidai de devenir prêtre.
Il y avait là, naturellement, un risque. Je pris conseil de ma femme, elle était croyante et m’apporta son soutien. Nos filles étudiaient alors en CP. Et voilà que mon père spirituel, Alexandre Men, s’efforça de m’en dissuader pendant presque un an. A toutes mes prières, il répondait : « On a aussi besoin de chrétiens dans la science. » Mais tout de même, je finis par le persuader.
J’entrai en quatrième classe au séminaire. Le dimanche, je servais à l’autel auprès du père Vladimir Rojkov dans l’église du prophète Elie à Tcherkizovo et j’étudiai ensuite par correspondance au séminaire. Mon ordination au rang de diacre, en 1973, ne se déroula pas sans difficultés. Le recteur du séminaire, monseigneur Vladimir (Sabodan) dit qu’en ce qui me concernait, il y avait « une grande opposition ». Visiblement, chaque ordination se décidait après consultation avec le représentant du Comité aux affaires religieuses.
Pourtant, je devins diacre. Evènement merveilleux ! Je me souviens qu’après mon ordination, je ne dormis presque pas de quatre jours et me sentais merveilleusement bien, tellement j’étais enthousiaste".
Comment ne pas avoir beaucoup de voix ne m’a pas gêné dans mes fonctions de diacre
"Le KGB chercha à me recruter dès le séminaire. Quelqu’un m’appela au téléphone et me donna rendez-vous dans le hall de l’hôtel Moskva. Il me précisa : « J’aurai à la main un numéro du journal « la Pravda ». On m’appela trois jours de suite, on essayait de me briser par tous les moyens. « Vous êtes un proche du père Alexandre Men, il y a beaucoup de jeunes autour de lui, une atmosphère antisoviétique, il faut nous en référer. » Je refusai. On essaya même de me faire honte : « Mais vous êtes pourtant soviétique ! » Pour finir, on me prévint : « Si c’est comme ça, vous allez avoir des problèmes ! »
Pour le moment, je ne pensais pas que cela fût sérieux. J’espérais devenir prêtre d’ici un an ou deux. J’en fis ensuite chaque année la requête au Patriarche, mais le Patriarche Pimen refusait avec délicatesse : il n’y avait pas de places de prêtres vacantes pour le moment, restez diacre. J’écrivis au Patriarche que je n’avais pas beaucoup de voix pour un diacre. Il me répondit délicatement : les dimensions de l’église où vous officiez ne sont pas non plus très grandes. .. Et de la sorte pendant seize ans.
…Le travail ne manquait pas. Le père Alexandre Men avait beaucoup d’enfants spirituels et il se mit à les réunir en petits groupes. Une fois par semaine, dix ou quinze personnes se rassemblaient dans un appartement, lisaient l’Evangile, organisaient des soirées, des spectacles pour Noël. Sans que cela s’ébruite. J’avais deux ou trois groupes dans différents quartiers de Moscou. Plus le samizdat. Nous réimprimions la Bible, les commentaires, les textes des pères de l’Eglise. Il nous fallait trouver une dactylo, du carbone, du papier, relier tout cela. Quand la photocopieuse devint accessible, nous nous mîmes à faire des photocopies… "
Comment la milice trouva 40 Evangiles antisoviétiques
"Je fus perquisitionné deux fois. La première en 1974. Alors vint de Belgique, avec un groupe de touristes, un ami à moi, prêtre catholique officiant selon le rite oriental. Il aimait beaucoup la Russie et parlait le russe. Les étrangers avaient le droit de passer la frontière avec un seul Nouveau Testament sous prétexte d’apprendre la langue. Et voilà que chaque membre du groupe la passa avec un seul livre. De sorte que mon ami put nous apporter 40 Evangiles identiques. Il les rassembla à l’hôtel et me les apporta. Apparemment, quelqu’un le vit et nous dénonça. On vint me perquisitionner le jour même, quelques heures plus tard. C’étaient des gens de la milice et du parquet. « Nous avons des témoignages selon lesquels on vous aurait livré de la littérature antisoviétique… » On me confisqua l’Evangile, une machine à écrire et d’autres livres édités à l’étranger..
Ensuite, on me convoqua à la Loubianka
On me dit : « Vous avez déjà eu affaire à nos collègues, vous étiez parvenus à une compréhension mutuelle… » Je réponds : « Si vous considérez mon refus comme de la compréhension mutuelle, alors oui, nous y sommes parvenus… »
La deuxième fois, ils apparurent en 1983, sous Andropov. Ils arrivèrent tôt le matin, vers sept heures. On sonne à la porte : « Un télégramme ! ». J’ouvre : la milice, des témoins… Plus tard, au cours de la conversation, on me demanda : « Mais comment cela, vous ne nous croyez pas ?! » - « Et comment vous croire, si vous m’avez trompé dès la première phrase ? » - « Ce n’est pas de la tromperie ! me disent-ils, c’est une tactique ! » Ils trouvèrent un carnet dans lequel ma femme et moi notions ce que nous donnions à lire et à qui. Par bonheur, tous nos amis se conduisirent comme il se doit : ils dirent qu’ils ne nous avaient emprunté aucun livre. Naturellement, la menace était réelle.
Le KGB déclara, à l’une de mes paroissiennes : « Si votre Borissov veut jouer au héros national, nous allons lui en donner l’occasion ! » Ce qui les enragea le plus contre moi, c’est quand je refusai de montrer sur le carnet quelles notes étaient de ma main et quelles étaient celles de ma femme. « Vous pourrez distinguer les écritures ? »- « Je le pourrai ! » - « Alors mettez une croix devant vos notes ». Je pris le carnet, réfléchis et dis : « Non. » -« Comment ? » - « J’ai changé d’avis ». L’enquêteur se mit en colère : « Vous aviez promis ! Vous ne tenez pas votre parole ! Vous ne vous conduisez pas comme un homme ! » Maintenant, cela paraît amusant, mais alors, on n’avait pas envie de rire. La conversation avait lieu à la Loubianka, et le refus pouvait avoir des conséquences plus que désagréables.
Mais tout se termina paisiblement : on me contraignit à écrire une « explication » et on me libéra.
Photo : L’archiprêtre Alexandre Borissov officie une panikhide pour le repos des âmes des sans abris décédés
Après l’école, je travaillai comme artisan et acquis de l’ancienneté pour entrer à l’université. Je tombai amoureux. La jeune fille vivait dans les environs de Moscou. Un jour d’été, je la raccompagnai et, debout sur le quai, j’attendais le train de banlieue. C’était par un merveilleux coucher de soleil estival. Tout à coup, je ressentis que derrière tout ce qui m’entourait, il y avait Dieu. « Et s’il en est ainsi, me vint-il à l’esprit, alors les croyants sont dans le vrai. » Je courus chez mon ami Pavel, je lui demandai un Evangile. Je me mis à apprendre les prières, à me préparer au baptême. J’étais aidé par Elena Semionovna Men, mère de Pavel et Alexandre. Ce fut elle qui devint ma marraine.
La veille de mon baptême, je fus la proie d’une tempête de doutes. Je priai comme je pus. Je fus baptisé dans l’église de la Déposition de la Tunique de la rue Donskaïa par le père Nikolaï Gouloubtsov qui, un an et demie auparavant, y avait baptisé la fille de Staline, Svetlana Allilouïeva. C’est lui qui devint mon premier père spirituel.
La jeune fille que j’aimais considérait ma foi avec perplexité. Et cela jeta vite un froid entre nous.
…Je comprenais qu’il valait mieux ne pas afficher sa foi, qu’il valait mieux la cacher autant que possible. Je me souviens qu’en 1959, pour le Vendredi Saint, nous allions à l’église de « la Joie de tous les affligés », rue Ordynka. C’était le 1 mai. A notre rencontre se déplaçaient des milliers de gens, les travailleurs, après la manifestation, descendaient l’Ordynka depuis la place Rouge. Et nous allions en sens inverse, à l’office de « l’ensevelissement du Christ ». Nous sentîmes alors très nettement que nous étions à contre-courant ".
Comment je ne dormis pas pendant quatre jours
" En 1972, j’eus le sentiment que je vivais dans la facilité. Diplômé de la faculté des sciences, je travaillais dans un centre de recherches, j’avais devant moi une carrière d’enseignant, une thèse de doctorat… J’avais envie d’être utile dans un domaine plus important pour mon pays, celui de son état spirituel. Bien que j’aimasse et appréciasse beaucoup mon travail. « En fin de compte, la science ne périra pas sans moi, me dis-je, tandis que l’Eglise, voilà justement la partie de notre vie dont dépendent toutes les autres. » Finalement, je décidai de devenir prêtre.
Il y avait là, naturellement, un risque. Je pris conseil de ma femme, elle était croyante et m’apporta son soutien. Nos filles étudiaient alors en CP. Et voilà que mon père spirituel, Alexandre Men, s’efforça de m’en dissuader pendant presque un an. A toutes mes prières, il répondait : « On a aussi besoin de chrétiens dans la science. » Mais tout de même, je finis par le persuader.
J’entrai en quatrième classe au séminaire. Le dimanche, je servais à l’autel auprès du père Vladimir Rojkov dans l’église du prophète Elie à Tcherkizovo et j’étudiai ensuite par correspondance au séminaire. Mon ordination au rang de diacre, en 1973, ne se déroula pas sans difficultés. Le recteur du séminaire, monseigneur Vladimir (Sabodan) dit qu’en ce qui me concernait, il y avait « une grande opposition ». Visiblement, chaque ordination se décidait après consultation avec le représentant du Comité aux affaires religieuses.
Pourtant, je devins diacre. Evènement merveilleux ! Je me souviens qu’après mon ordination, je ne dormis presque pas de quatre jours et me sentais merveilleusement bien, tellement j’étais enthousiaste".
Comment ne pas avoir beaucoup de voix ne m’a pas gêné dans mes fonctions de diacre
"Le KGB chercha à me recruter dès le séminaire. Quelqu’un m’appela au téléphone et me donna rendez-vous dans le hall de l’hôtel Moskva. Il me précisa : « J’aurai à la main un numéro du journal « la Pravda ». On m’appela trois jours de suite, on essayait de me briser par tous les moyens. « Vous êtes un proche du père Alexandre Men, il y a beaucoup de jeunes autour de lui, une atmosphère antisoviétique, il faut nous en référer. » Je refusai. On essaya même de me faire honte : « Mais vous êtes pourtant soviétique ! » Pour finir, on me prévint : « Si c’est comme ça, vous allez avoir des problèmes ! »
Pour le moment, je ne pensais pas que cela fût sérieux. J’espérais devenir prêtre d’ici un an ou deux. J’en fis ensuite chaque année la requête au Patriarche, mais le Patriarche Pimen refusait avec délicatesse : il n’y avait pas de places de prêtres vacantes pour le moment, restez diacre. J’écrivis au Patriarche que je n’avais pas beaucoup de voix pour un diacre. Il me répondit délicatement : les dimensions de l’église où vous officiez ne sont pas non plus très grandes. .. Et de la sorte pendant seize ans.
…Le travail ne manquait pas. Le père Alexandre Men avait beaucoup d’enfants spirituels et il se mit à les réunir en petits groupes. Une fois par semaine, dix ou quinze personnes se rassemblaient dans un appartement, lisaient l’Evangile, organisaient des soirées, des spectacles pour Noël. Sans que cela s’ébruite. J’avais deux ou trois groupes dans différents quartiers de Moscou. Plus le samizdat. Nous réimprimions la Bible, les commentaires, les textes des pères de l’Eglise. Il nous fallait trouver une dactylo, du carbone, du papier, relier tout cela. Quand la photocopieuse devint accessible, nous nous mîmes à faire des photocopies… "
Comment la milice trouva 40 Evangiles antisoviétiques
"Je fus perquisitionné deux fois. La première en 1974. Alors vint de Belgique, avec un groupe de touristes, un ami à moi, prêtre catholique officiant selon le rite oriental. Il aimait beaucoup la Russie et parlait le russe. Les étrangers avaient le droit de passer la frontière avec un seul Nouveau Testament sous prétexte d’apprendre la langue. Et voilà que chaque membre du groupe la passa avec un seul livre. De sorte que mon ami put nous apporter 40 Evangiles identiques. Il les rassembla à l’hôtel et me les apporta. Apparemment, quelqu’un le vit et nous dénonça. On vint me perquisitionner le jour même, quelques heures plus tard. C’étaient des gens de la milice et du parquet. « Nous avons des témoignages selon lesquels on vous aurait livré de la littérature antisoviétique… » On me confisqua l’Evangile, une machine à écrire et d’autres livres édités à l’étranger..
Ensuite, on me convoqua à la Loubianka
On me dit : « Vous avez déjà eu affaire à nos collègues, vous étiez parvenus à une compréhension mutuelle… » Je réponds : « Si vous considérez mon refus comme de la compréhension mutuelle, alors oui, nous y sommes parvenus… »
La deuxième fois, ils apparurent en 1983, sous Andropov. Ils arrivèrent tôt le matin, vers sept heures. On sonne à la porte : « Un télégramme ! ». J’ouvre : la milice, des témoins… Plus tard, au cours de la conversation, on me demanda : « Mais comment cela, vous ne nous croyez pas ?! » - « Et comment vous croire, si vous m’avez trompé dès la première phrase ? » - « Ce n’est pas de la tromperie ! me disent-ils, c’est une tactique ! » Ils trouvèrent un carnet dans lequel ma femme et moi notions ce que nous donnions à lire et à qui. Par bonheur, tous nos amis se conduisirent comme il se doit : ils dirent qu’ils ne nous avaient emprunté aucun livre. Naturellement, la menace était réelle.
Le KGB déclara, à l’une de mes paroissiennes : « Si votre Borissov veut jouer au héros national, nous allons lui en donner l’occasion ! » Ce qui les enragea le plus contre moi, c’est quand je refusai de montrer sur le carnet quelles notes étaient de ma main et quelles étaient celles de ma femme. « Vous pourrez distinguer les écritures ? »- « Je le pourrai ! » - « Alors mettez une croix devant vos notes ». Je pris le carnet, réfléchis et dis : « Non. » -« Comment ? » - « J’ai changé d’avis ». L’enquêteur se mit en colère : « Vous aviez promis ! Vous ne tenez pas votre parole ! Vous ne vous conduisez pas comme un homme ! » Maintenant, cela paraît amusant, mais alors, on n’avait pas envie de rire. La conversation avait lieu à la Loubianka, et le refus pouvait avoir des conséquences plus que désagréables.
Mais tout se termina paisiblement : on me contraignit à écrire une « explication » et on me libéra.
Photo : L’archiprêtre Alexandre Borissov officie une panikhide pour le repos des âmes des sans abris décédés
Tout est pour le mieux
"En 1978, je terminai le séminaire et soutint une thèse de doctorat en théologie. J’espérais qu’après cela, on m’ordonnerait prêtre, mais je dus attendre 1989.
Par moments, mon âme en éprouvait de l’amertume. Mais maintenant que je regarde en arrière, je comprends qu’il devait en être ainsi. Dieu m’a donné la possibilité de mieux participer à l’éducation de mes enfants (si j’avais été prêtre, on ne m’aurait pas vu à la maison) et aussi de mûrir. Je ne regrette pas du tout d’avoir été ordonné à 50 ans, et pas auparavant. Etre un jeune prêtre, c’est parfois beaucoup de tentations, une trop haute idée de soi-même et de ses possibilités. Peut-être qu’il n’en est pas ainsi pour les autres, mais cela aurait pu m’arriver. C’est pourquoi je rends grâce à Dieu que tout se soit passé de cette manière.."
Sept faits marquants de la vie du père Alexandre Borissov
1 . A 30 ans, il est diplômé en biologie. Son opposant à la défense de sa thèse fut le généticien renommé Nikolaï Vladimirovitch Timoféïev-Ressovski.
2. Dans les années 7O, il apprend à relier des livres. Des dizaines de livres du Samizdat (principalement des commentaires de la Bible) se trouvent encore aujourd’hui dans sa bibliothèque.
3. Le 19 août 1991, il est l’auteur de l’appel de la municipalité de Moscou aux troupes entrées dans la capitale sur l’ordre des putschistes. Il se rendit lui-même auprès des soldats pour leur distribuer ces appels et des Evangiles (on en distribua 2000 exemplaires)
4. Ses filles jumelles, chirurgiennes, travaillèrent en Afrique, elles vivent à présent en France, où elles conservent la nationalité russe et la foi orthodoxe.
5. Il ne va pas au théâtre, ne regarde pas la télé, n’aime pas la pêche ni le sport (il se contente de faire de la gymnastique à la maison), il consacre tout son temps libre aux livres.
6. En 1991, il fut élu président de la société Biblique Russe.
7. Il n’a ni datcha, ni voiture. Il y a quelques années, il se rendait à l’église et à ses obligations dans une petite voiture mais il y a renoncé à cause des bouchons et circule maintenant en métro.
L’interview a été publié en version abrégée dans le journal orthodoxe « Krestovsli Most ». « Krestovski Most » est diffusé gratuitement dans les églises et les établissements à caractère social de la capitale.
...................................
PRAVOSLAVIE i MIR: Протоиерей Александр Борисов: «На Лубянке предупредили, что мне придётся трудно»
A lire également: Archiprêtre Alexandre Borissov : Interdire de nourrir les sans-abris est tout ce qu’il y a de plus facile !
"En 1978, je terminai le séminaire et soutint une thèse de doctorat en théologie. J’espérais qu’après cela, on m’ordonnerait prêtre, mais je dus attendre 1989.
Par moments, mon âme en éprouvait de l’amertume. Mais maintenant que je regarde en arrière, je comprends qu’il devait en être ainsi. Dieu m’a donné la possibilité de mieux participer à l’éducation de mes enfants (si j’avais été prêtre, on ne m’aurait pas vu à la maison) et aussi de mûrir. Je ne regrette pas du tout d’avoir été ordonné à 50 ans, et pas auparavant. Etre un jeune prêtre, c’est parfois beaucoup de tentations, une trop haute idée de soi-même et de ses possibilités. Peut-être qu’il n’en est pas ainsi pour les autres, mais cela aurait pu m’arriver. C’est pourquoi je rends grâce à Dieu que tout se soit passé de cette manière.."
Sept faits marquants de la vie du père Alexandre Borissov
1 . A 30 ans, il est diplômé en biologie. Son opposant à la défense de sa thèse fut le généticien renommé Nikolaï Vladimirovitch Timoféïev-Ressovski.
2. Dans les années 7O, il apprend à relier des livres. Des dizaines de livres du Samizdat (principalement des commentaires de la Bible) se trouvent encore aujourd’hui dans sa bibliothèque.
3. Le 19 août 1991, il est l’auteur de l’appel de la municipalité de Moscou aux troupes entrées dans la capitale sur l’ordre des putschistes. Il se rendit lui-même auprès des soldats pour leur distribuer ces appels et des Evangiles (on en distribua 2000 exemplaires)
4. Ses filles jumelles, chirurgiennes, travaillèrent en Afrique, elles vivent à présent en France, où elles conservent la nationalité russe et la foi orthodoxe.
5. Il ne va pas au théâtre, ne regarde pas la télé, n’aime pas la pêche ni le sport (il se contente de faire de la gymnastique à la maison), il consacre tout son temps libre aux livres.
6. En 1991, il fut élu président de la société Biblique Russe.
7. Il n’a ni datcha, ni voiture. Il y a quelques années, il se rendait à l’église et à ses obligations dans une petite voiture mais il y a renoncé à cause des bouchons et circule maintenant en métro.
L’interview a été publié en version abrégée dans le journal orthodoxe « Krestovsli Most ». « Krestovski Most » est diffusé gratuitement dans les églises et les établissements à caractère social de la capitale.
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PRAVOSLAVIE i MIR: Протоиерей Александр Борисов: «На Лубянке предупредили, что мне придётся трудно»
A lire également: Archiprêtre Alexandre Borissov : Interdire de nourrir les sans-abris est tout ce qu’il y a de plus facile !
Vladimir Poutine vient de valider le projet de l’introduction dans les programmes scolaires 2012-2013 des "Fondements de la religion et de l’éthique laïque". Le site du Conseil des ministres publie une décision conformément à laquelle les enseignants chargés de cette discipline devront recevoir une formation spécifique. Des enseignants auxiliaires seront également formés.
Les enseignés et leurs parents devront avant la fin de mars 2012 opter pour un programme d’enseignement ce qui permettra aux écoles de commander les manuels nécessaires.
Les enseignés et leurs parents devront avant la fin de mars 2012 opter pour un programme d’enseignement ce qui permettra aux écoles de commander les manuels nécessaires.
Le Ministère de l’éducation a mis en place des sites où l’on pourra trouver les informations indispensables sur l’introduction de cette nouvelle matière dans les programmes scolaires.
Interfax religion
Traduction "PO"
..........................................
"PO" Premier bilan mitigé de l’introduction de cours de religion(s) et de morale à l’école primaire en Russie
Apprendre la tolérance à travers la religion
Une majorité des élèves russes ont opté pour le cours de morale
Interfax religion
Traduction "PO"
..........................................
"PO" Premier bilan mitigé de l’introduction de cours de religion(s) et de morale à l’école primaire en Russie
Apprendre la tolérance à travers la religion
Une majorité des élèves russes ont opté pour le cours de morale
Le 1 février 2012 le patriarche Cyrille a fait part de sa vision de la situation politique en Russie dans l'allocution qu'il a prononcée à l'occasion du troisième anniversaire de son élection :
Les orthodoxes ne savent pas manifester, ils font la queue pour vénérer la Ceinture de la Très Sainte Vierge et si cette Ceinture était restée non pas un mois, mais six, il auraient été non pas trois millions, mais quarante ou cinquante à faire la queue. Nous le savons avec exactitude, car nous vivons dans un pays qui dans sa majorité est orthodoxe. Ces gens ne vont pas manifester, ils prient dans le silence des monastères, dans leurs cellules, dans leurs maisons, mais ils sont de tout leur coeur préoccupés par ce qui se passe aujourd'hui avec notre peuple, car dans leur conscience ils établissent des parallèles historiques clairs avec les égarements, l'inconscience des années précédant la Révolution, avec le chaos, les dérives, la destruction du pays dans les années 90.
Les orthodoxes ne savent pas manifester, ils font la queue pour vénérer la Ceinture de la Très Sainte Vierge et si cette Ceinture était restée non pas un mois, mais six, il auraient été non pas trois millions, mais quarante ou cinquante à faire la queue. Nous le savons avec exactitude, car nous vivons dans un pays qui dans sa majorité est orthodoxe. Ces gens ne vont pas manifester, ils prient dans le silence des monastères, dans leurs cellules, dans leurs maisons, mais ils sont de tout leur coeur préoccupés par ce qui se passe aujourd'hui avec notre peuple, car dans leur conscience ils établissent des parallèles historiques clairs avec les égarements, l'inconscience des années précédant la Révolution, avec le chaos, les dérives, la destruction du pays dans les années 90.
Note force est dans la prière et si nous prions tous ensemble aujourd'hui pour toute la Sainte Rous [c'est ainsi que le patriarche appelle la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie, ainsi que l'ensemble du "Monde russe"], pour notre Russie, pour l'Eglise, alors le Seigneur se montrera miséricordieux. Ce n'est pas par la force, mais par la vérité et la grâce divine que le Seigneur a en un seul jour fait cesser toute persécution contre l'Eglise et a changé le cours historique de notre peuple. Nous croyons qu'exactement de la même façon en un instant Dieu peut faire entendre raison et donner des forces à notre peuple pour qu'il prenne le chemin qui contribuera au développement spirituel et moral de la personne et de la société, au développement de la conscience nationale, des valeurs de base dans la vie de notre peuple multinational.
Mais à part la prière, nous devons faire preuve de vigilance. Et aujourd'hui, je vous appelle à cette vigilance. Sachez distinguer les esprits et rappelez-vous que le cri le plus fort, la parole la plus frappante ne sont pas toujours corrects, justes, honnêtes. C'est ainsi que notre peuple a été séduit deux fois et peut-être même plus au cours des cent et quelques dernières années. Notre force est dans la prière, dans l'exploit spirituel, parce qu'au fond de cet exploit nous avons la révélation de la vérité et du projet Divins, y compris au sujet de notre Patrie, au sujet de la Sainte Rous. Nous voyons ce projet et, aujourd'hui, unissant par nos efforts et nos prières la force Divine à la force humaine, nous devenons capables d'influer sur le cours de l'histoire.
SOURCES: Pravmir et ACER
Mais à part la prière, nous devons faire preuve de vigilance. Et aujourd'hui, je vous appelle à cette vigilance. Sachez distinguer les esprits et rappelez-vous que le cri le plus fort, la parole la plus frappante ne sont pas toujours corrects, justes, honnêtes. C'est ainsi que notre peuple a été séduit deux fois et peut-être même plus au cours des cent et quelques dernières années. Notre force est dans la prière, dans l'exploit spirituel, parce qu'au fond de cet exploit nous avons la révélation de la vérité et du projet Divins, y compris au sujet de notre Patrie, au sujet de la Sainte Rous. Nous voyons ce projet et, aujourd'hui, unissant par nos efforts et nos prières la force Divine à la force humaine, nous devenons capables d'influer sur le cours de l'histoire.
SOURCES: Pravmir et ACER
Préparatifs de la célébration du cinquième anniversaire du rétablissement de l'unité de l'Eglise orthodoxe russe.
Le 2 février 2012, en la résidence patriarcale officielle au monastère Saint Daniel à Moscou, a eu lieu une rencontre du patriarche Cyrille de Moscou avec le métropolite Hilarion de New York, primat de l’Église russe Hors-Frontières. Dans le cadre de celle-ci ont été discutées les questions liées à la prochaine célébration du cinquième anniversaire de la signature de l’acte canonique rétablissant l’unité de l’Église russe. Le patriarche Cyrille a chaleureusement salué le métropolite Hilarion, soulignant l’importance du futur jubilé pour le renfoncement de l’unité ecclésiale. Un groupe de travail a été constitué pour discuter de ces questions. Il s'est réuni à Moscou en novembre 2011.
"Nous espérons,- a précisé le métropolite Hilarion,- venir en Russie afin d'y célébrer avec l'ensemble des fidèles cet important anniversaire".
The Patriarch Meets With the First Hierarch of the Russian Church Abroad
On February 2, 2012, His Holiness Patriarch Kirill of Moscow and All Russia met with His Eminence Metropolitan Hilarion of Eastern America and New York, First Hierarch of the Russian Orthodox Church Outside of Russia, at the Patriarchal Residence at Danilov Monastery in Moscow. They discussed matters pertaining to the upcoming fifth anniversary of the signing of the Act of Canonical Communion.
Le 2 février 2012, en la résidence patriarcale officielle au monastère Saint Daniel à Moscou, a eu lieu une rencontre du patriarche Cyrille de Moscou avec le métropolite Hilarion de New York, primat de l’Église russe Hors-Frontières. Dans le cadre de celle-ci ont été discutées les questions liées à la prochaine célébration du cinquième anniversaire de la signature de l’acte canonique rétablissant l’unité de l’Église russe. Le patriarche Cyrille a chaleureusement salué le métropolite Hilarion, soulignant l’importance du futur jubilé pour le renfoncement de l’unité ecclésiale. Un groupe de travail a été constitué pour discuter de ces questions. Il s'est réuni à Moscou en novembre 2011.
"Nous espérons,- a précisé le métropolite Hilarion,- venir en Russie afin d'y célébrer avec l'ensemble des fidèles cet important anniversaire".
The Patriarch Meets With the First Hierarch of the Russian Church Abroad
On February 2, 2012, His Holiness Patriarch Kirill of Moscow and All Russia met with His Eminence Metropolitan Hilarion of Eastern America and New York, First Hierarch of the Russian Orthodox Church Outside of Russia, at the Patriarchal Residence at Danilov Monastery in Moscow. They discussed matters pertaining to the upcoming fifth anniversary of the signing of the Act of Canonical Communion.
The head of the Russian Orthodox Church expressed his heartfelt greetings to Metropolitan Hilarion, stressing the importance of the coming anniversary in strengthening church unity. These celebrations will take place in May 2012. The signing of the Act of Canonical Communion took place on May 17, 2007, in Christ the Savior Cathedral....Press Service of the Patriarch of Moscow and All Russia
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2 февраля 2012 года в официальной Патриаршей резиденции в Даниловом монастыре состоялась встреча Святейшего Патриарха Московского и всея Руси Кирилл с митрополитом Восточно-Американским и Нью-Йоркским Иларионом, Первоиерархом Русской Зарубежной Церкви. В ходе встречи обсуждались вопросы, связанные с предстоящим празднованием пятилетия подписания Акта о каноническом общении.
Предстоятель Русской Православной Церкви, сердечно приветствуя митрополита Илариона, подчеркнул важность грядущего юбилея для утверждения церковного единства.
В преддверии празднования пятилетия исторического события была создана рабочая группа для обсуждения вопросов укрепления церковного единства, учрежденная Святейшим Патриархом Кириллом с учетом поступившего обращения членов Архиерейского Синода Русской Зарубежной Церкви. Первое заседание рабочей группы состоялось в Москве в ноябре 2011 года.
Первоиерарх Русской Зарубежной Церкви проинформировал Его Святейшество, что Архиерейский Синод проводит подготовку к празднованию. «Мы надеемся с Вашего благословения прибыть в Россию в сам юбилей и разделить со всей паствой здесь пятилетие восстановления нашего единства», — сообщил митрополит Иларион.
Празднование юбилея пройдет в мае 2012 года. Подписание Акта о каноническом общении состоялось 17 мая 2007 года в кафедральном соборном Храме Христа Спасителя.
Пресс-служба Патриарха Московского и всея Руси
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2 февраля 2012 года в официальной Патриаршей резиденции в Даниловом монастыре состоялась встреча Святейшего Патриарха Московского и всея Руси Кирилл с митрополитом Восточно-Американским и Нью-Йоркским Иларионом, Первоиерархом Русской Зарубежной Церкви. В ходе встречи обсуждались вопросы, связанные с предстоящим празднованием пятилетия подписания Акта о каноническом общении.
Предстоятель Русской Православной Церкви, сердечно приветствуя митрополита Илариона, подчеркнул важность грядущего юбилея для утверждения церковного единства.
В преддверии празднования пятилетия исторического события была создана рабочая группа для обсуждения вопросов укрепления церковного единства, учрежденная Святейшим Патриархом Кириллом с учетом поступившего обращения членов Архиерейского Синода Русской Зарубежной Церкви. Первое заседание рабочей группы состоялось в Москве в ноябре 2011 года.
Первоиерарх Русской Зарубежной Церкви проинформировал Его Святейшество, что Архиерейский Синод проводит подготовку к празднованию. «Мы надеемся с Вашего благословения прибыть в Россию в сам юбилей и разделить со всей паствой здесь пятилетие восстановления нашего единства», — сообщил митрополит Иларион.
Празднование юбилея пройдет в мае 2012 года. Подписание Акта о каноническом общении состоялось 17 мая 2007 года в кафедральном соборном Храме Христа Спасителя.
Пресс-служба Патриарха Московского и всея Руси
Journées du livre orthodoxe Sous le haut patronage de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France
Vendredi 17 février 2012, de16 h. à 20 h.
et Samedi 18 février 2012 de 11 h. à 19 h.
à la Mutuelle Saint-Christophe
277, rue Saint-Jacques - 75005 Paris
Invités d’honneur au grand auditorium Jean XXIII : Le Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk
* Conférence pour l’inauguration, vendredi 17 février à 18 h.
Le Hiéromoine Macaire du monastère Simonos Petras au Mont-Athos
* Conférence, samedi 18 février à 12 h.
Auteurs qui dédicaceront
Bertrand VERGELY - Jean-François COLOSIMO - P. Placide DESEILLE - P. Michel EVDOKIMOV - Nathalie BEAUX-GRIMAL - Alain DUREL - Hiéromoine MACAIRE de Simonos-Petras (Mont-Athos) - Jean-Claude LARCHET - Christine CHAILLOT - Bernard LE CARO - Nicolas ROSS - P. Marc-Antoine COSTA DE BEAUREGARD - Antoine ARJAKOVSKY - Marina COPSIDAS - Hiéromoine Nicolas MOLINIER - Michel STAVROU - P. Jean BOBOC - Jean-Paul LEFEBVRE-FILLEAU - Moniale NECTARIA du monastère de Bussy-en-Othe - Emilie VAN TAACK - Claude LAPORTE - P. Philippe DAUTAIS - P.Serge MODEL - Marc ANDRONIKOFF - Jacqueline DAUXOIS - P. Stéphane HEADLEY - Anne KHOUDOKORMOFF-KOTSCHOUBEY - Bojko BOJOVIC – Anca VASILIU.....suite
Vendredi 17 février 2012, de16 h. à 20 h.
et Samedi 18 février 2012 de 11 h. à 19 h.
à la Mutuelle Saint-Christophe
277, rue Saint-Jacques - 75005 Paris
Invités d’honneur au grand auditorium Jean XXIII : Le Métropolite Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk
* Conférence pour l’inauguration, vendredi 17 février à 18 h.
Le Hiéromoine Macaire du monastère Simonos Petras au Mont-Athos
* Conférence, samedi 18 février à 12 h.
Auteurs qui dédicaceront
Bertrand VERGELY - Jean-François COLOSIMO - P. Placide DESEILLE - P. Michel EVDOKIMOV - Nathalie BEAUX-GRIMAL - Alain DUREL - Hiéromoine MACAIRE de Simonos-Petras (Mont-Athos) - Jean-Claude LARCHET - Christine CHAILLOT - Bernard LE CARO - Nicolas ROSS - P. Marc-Antoine COSTA DE BEAUREGARD - Antoine ARJAKOVSKY - Marina COPSIDAS - Hiéromoine Nicolas MOLINIER - Michel STAVROU - P. Jean BOBOC - Jean-Paul LEFEBVRE-FILLEAU - Moniale NECTARIA du monastère de Bussy-en-Othe - Emilie VAN TAACK - Claude LAPORTE - P. Philippe DAUTAIS - P.Serge MODEL - Marc ANDRONIKOFF - Jacqueline DAUXOIS - P. Stéphane HEADLEY - Anne KHOUDOKORMOFF-KOTSCHOUBEY - Bojko BOJOVIC – Anca VASILIU.....suite
Concerts vendredi 19 h. :
Choeur des Choeur des séminaristes du Séminaire orthodoxe russe en France,
Choeur « Harmonie orthodoxe »
dirigé par Nana Péradze, samedi 15 h.
• Tables rondes, présentation de livres
• Stands d’exposition de livres, librairie, dédicace par les auteurs
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PROGRAMME des Journées du livre orthodoxe
Vendredi 17 février
- 16h00 : Ouverture des portes. Librairie. Dédicaces.
- 18h00: Cérémonie d’inauguration. Mot d’accueil, par Henri Brischoux, directeur général de la Mutuelle Saint-Christophe. Introduction, par le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.
- 18h15 : Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
- 19h00 : Concert du choeur des séminaristes du Séminaire orthodoxe russe en France.
- 20h00 : Fermeture.
Samedi 18 février
- 11h00 : Ouverture. Librairie et dédicaces (en continu toute la journée).
- 11h15 : Table-ronde : « Le livre orthodoxe : situation et enjeux », avec Jean-François Colosimo, P. Nicolas-Jean Sed, Nikita Struve. Modérateur : François Maillot, directeur général de La Procure.
- 11h45 : Présentation de la participation orthodoxe à la TOB par Sophie Stavrou.
- 12h00 : Conférence du hiéromoine Macaire du monastère Simonos-Petras (Mont-Athos) : « Le Synaxaire : tradition vivante de l’Eglise ».
- 13h15 : Présentation de la Sélection des Journées du livre orthodoxe.
- 14h30 : Table-ronde sur les grandes collections éditoriales orthodoxes.
- 15h15 : Concert du choeur « Harmonie orthodoxe » dirigé par Nana Péradze.
- 15h55 : Lecture de textes et chants orthodoxes (ensemble Chersonèse).
- 17h00: Conférence de l’archimandrite Placide (Deseille) : « Les traductions des Pères de l’Eglise du Moyen-âge à nos jours » (sous réserve).
- 18h00 : Librairie et dédicaces.
- 19h00 : fermeture
Entrée libre aux Journées du livre orthodoxe dans l’enceinte de la Mutuelle Saint-Christophe.
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Informations pratiques
Adresse : 277, rue Saint-Jacques, Paris 5e (juste avant le Val-de-Grâce).
Métro : Ligne 6 : station Saint-Jacques ou Raspail. Ligne 7 : station Les Gobelins
RER : Ligne B : station Luxembourg ou Port Royal
Voiture : Le lieu est facilement accessible par les transports en commun parisiens. Le parking est difficile dans le quartier (Soufflot est le plus proche : face au 22 rue Soufflot à Paris 5e).
Contact :
P. Jivko Panev: jpanev@gmail.com P.Christophe Levalois: chr.levalois@gmail.com
Choeur des Choeur des séminaristes du Séminaire orthodoxe russe en France,
Choeur « Harmonie orthodoxe »
dirigé par Nana Péradze, samedi 15 h.
• Tables rondes, présentation de livres
• Stands d’exposition de livres, librairie, dédicace par les auteurs
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PROGRAMME des Journées du livre orthodoxe
Vendredi 17 février
- 16h00 : Ouverture des portes. Librairie. Dédicaces.
- 18h00: Cérémonie d’inauguration. Mot d’accueil, par Henri Brischoux, directeur général de la Mutuelle Saint-Christophe. Introduction, par le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.
- 18h15 : Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou.
- 19h00 : Concert du choeur des séminaristes du Séminaire orthodoxe russe en France.
- 20h00 : Fermeture.
Samedi 18 février
- 11h00 : Ouverture. Librairie et dédicaces (en continu toute la journée).
- 11h15 : Table-ronde : « Le livre orthodoxe : situation et enjeux », avec Jean-François Colosimo, P. Nicolas-Jean Sed, Nikita Struve. Modérateur : François Maillot, directeur général de La Procure.
- 11h45 : Présentation de la participation orthodoxe à la TOB par Sophie Stavrou.
- 12h00 : Conférence du hiéromoine Macaire du monastère Simonos-Petras (Mont-Athos) : « Le Synaxaire : tradition vivante de l’Eglise ».
- 13h15 : Présentation de la Sélection des Journées du livre orthodoxe.
- 14h30 : Table-ronde sur les grandes collections éditoriales orthodoxes.
- 15h15 : Concert du choeur « Harmonie orthodoxe » dirigé par Nana Péradze.
- 15h55 : Lecture de textes et chants orthodoxes (ensemble Chersonèse).
- 17h00: Conférence de l’archimandrite Placide (Deseille) : « Les traductions des Pères de l’Eglise du Moyen-âge à nos jours » (sous réserve).
- 18h00 : Librairie et dédicaces.
- 19h00 : fermeture
Entrée libre aux Journées du livre orthodoxe dans l’enceinte de la Mutuelle Saint-Christophe.
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Informations pratiques
Adresse : 277, rue Saint-Jacques, Paris 5e (juste avant le Val-de-Grâce).
Métro : Ligne 6 : station Saint-Jacques ou Raspail. Ligne 7 : station Les Gobelins
RER : Ligne B : station Luxembourg ou Port Royal
Voiture : Le lieu est facilement accessible par les transports en commun parisiens. Le parking est difficile dans le quartier (Soufflot est le plus proche : face au 22 rue Soufflot à Paris 5e).
Contact :
P. Jivko Panev: jpanev@gmail.com P.Christophe Levalois: chr.levalois@gmail.com
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