Natalia Trouiller

Depuis la publication en janvier des archives secrètes de l'ère communiste, on sait que 11 des 15 métropolites de l'Eglise orthodoxe bulgare ont été des informateurs de l'Etat. Le Saint-Synode essaie de botter en touche.

BULGARIE: LES DOSSIERS SECRETS EMPOISONNENT L'EGLISE


C'est une scène digne d'un film comique, qui s'est déroulée à Sofia hier. Une journaliste de la Télévision Nationale Bulgare, Eliana Dimitrova, se tient dans la cour du Saint-Synode (la conférence orthodoxe des évêques) et filme l'arrivée des différents évêques. L'un d'eux, le métropolite Galaktion de Stara-Zagora ("agent Micho" sous l'ancien régime), fait un signe de la main et bénit les journalistes assemblés là. Ils sont nombreux: l'Eglise orthodoxe bulgare est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs semaines - depuis que les députés bulgares ont décidé d'ouvrir les archives communistes au public et que l'on a apprit avec stupéfaction que 11 des 15 métropolites de cette Eglise autocéphale, ainsi que de très nombreux prêtres, avaient été des agents au service de la dictature.

Quand le métropolite Kallinikos de Vratsa ("agent Velko" du temps du communisme) sort de voiture, en tenant un journal roulé dans sa main, les journalistes tentent de l'interviewer sur le sujet. Il profite alors d'un angle hors caméra pour... en asséner un coup sur Elenia Dimitrova. Celle-ci demande des explications, le métropolite nie, le ton monte, un nom d'oiseau sort de la bouche du prélat, et l'affaire en reste là. Mais l'anecdote montre bien la tension actuelle dans les rangs de l'Eglise orthodoxe du pays depuis la révélation du scandale.

Seuls le patriarche Maxime - le chef de l'Eglise - et les métropolites Gabriel de Lovech, Nicolas de Plovdiv et Ambrose de Silistra n'apparaissent pas comme agents dans les dossiers communistes.

Cependant, la presse parle d'un très haut responsable supplémentaire non encore identifié, ce qui ajoute au malaise. L'un des trois évêques catholiques du pays, Mgr George Yovchev de Sofia et Plovdiv, est également dans les listes de la police politique.

> Sitôt ces révélations faites, dès janvier, le Saint-Synode a demandé solennellement pardon au patriarche Maxime de Sofia pour ces collaborations, par la voix de Nicolas de Plovdiv (un des rares innocents), qui en a profité pour fustiger... la presse pour sa "malveillance" et ses "attaques contre l'Eglise". Après la cérémonie, les différents métropolites sont sortis par une porte discrète afin d'échapper aux questions des journalistes - à ce jour, seul le métropolite Dométien de Vidin ("agent Dobrev") a déclaré qu'il se repentirait devant Dieu si jamais quelqu'un avait souffert de ses agissements.

Le patriarche Maxime, lui, souhaite prendre le temps "d'examiner les dossiers".

> La classe politique - également touchée, comme les universitaires et finalement toutes les élites du pays - par ces révélations, s'est déclarée très choquée par le nombre de responsables d'Eglise impliqués. Quant à la population de ce pays très orthodoxe, elle est profondément clivée: le 5 mars dernier, un sondage révélait que 19% des sondés continuaient de faire confiance à l'Eglise, 23% lui retiraient leur confiance et 56% naviguaient entre ces deux pôles; toutefois, la moitié des sondés disent que l'Eglise orthodoxe doit agir, soit en faisant démissionner les patriarches coupables de collaboration (25%) soit en leur demandant des excuses publiques (25%). Et ils sont tout de même 19% à dire qu'ils refuseront désormais de recevoir les sacrements de ceux que l'on nomme aujourd'hui les "agents en soutane"....Suite "La Vie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Mars 2012 à 15:03 | 2 commentaires | Permalien

Pendant le Carême pensons aux nouveaux martyrs
Nicolas Werth, l’auteur du "Livre noir du communisme" vient de publier une recherche consacrée à la Grande Terreur: L’ivrogne et la marchande de fleurs (« Taillandier »). Le principal sujet en est l’étude du know how de la répression de 1937-1938 et du contingentement de ses victimes, hors « nomenklatura » et membres de base du parti.

L’approche est certes nouvelle, mais quant à l’envergure du processus ceux qui se souviennent de La grande terreur de Robert Conquest et, bien sûr, de l’Archipel ne feront pas de grandes découvertes, si ce n’est celle du déchaînement de cruauté chez les bourreaux du NKVD qui a atteint un paroxysme tel qu’il est difficile d’en trouver des précédents dans l’histoire. Les musées de la torture au Moyen Age font piètre figure comparés aux prisons et aux « polygones » du NKVD.

Comment le nombre des évêques en chaire s’est-il en ex URSS réduit à quatre en 1940 ?
Nicolas Werth a des réponses.En page 172, la déposition d’un comptable de kolkhoz de la région de Tomsk, juillet 1937:
«Le 23 juillet j’étais à l’embarcadère de Batourino, où j’ai reconnu le pope Pribylov. Il avait rassemblé autour de lui six personnes, surtout des vieux. Il disait : « Les kolhoziens vivent très mal aujourd’hui. Les adultes reçoivent tout au plus un kg de céréales par journée de travail (unité de comptage ne correspondant pas au temps de travail, N.K.), et les enfants rien du tout. Est-ce une vie ? »

Il discutait aussi de la dernière résolution du gouvernement concernant la diminution des collectes d’État sur la production des kolkhoz, disant que toutes ces mesures n’étaient que de la poudre aux yeux, l’État faisant semblant de pardonner aux paysans, alors que c’est lui qui les pille. Concernant la Constitution, il disait que là aussi tout est tromperie, elle n’a rien donné aux kolkhoziens. On y promet la liberté de culte, mais l’Église est bâillonnée, écrasée d’impôts, tout est bourrage de crâne ».

Autre déposition :

« N’allant jamais à la messe, ce que je vais dire, je le sais par ma belle-sœur qui fréquente l’église. Au sermon le pope a dit: Le Christ redescendra bientôt sur terre et les pêcheurs seront punis, ils sont particulièrement nombreux dans notre Union Soviétique, seul pays athée au monde et tous ceux qui se sont détournés de Dieu iront en enfer ». Ces propos montrent bien que le pope tenait un discours antisoviétique. Une autre fois il a dit : « Avant on vivait mieux. C’est parce qu’on croyait en Dieu, il n’y avait pas de queues et beaucoup plus de produits dans les magasins. Tandis que maintenant on a les kolkhoz et on n’a plus rien. Et tout ça parce qu’on a oublié Dieu ».

Le prêtre en question reçut une balle dans la nuque dans les dix jours qui suivirent la fin de l’instruction de son dossier.

Au chapitre « Les victimes », p. 257, ce qui suit:

« Le premier groupe à risque, où les probabilités d’être arrêté étaient particulièrement élevées était le clergé. Au recensement de janvier 1937, 31.298 serviteurs des cultes avaient été comptabilisés dans tout le pays. Le chiffre de 45.000 membres du clergé réprimés, qui figure dans le statistiques centrales du NKVD, sans doute « gonflé » - comme les chiffres de tous les « groupes sociaux requis » - doit évidemment être corrigé à la baisse ; en effet, y ont été inclus les « conseils de paroissiens », ainsi que les « membres des sectes » (baptistes, évangélistes, pentecôtistes), spécifiquement visés aux côtés des cléricaux, dans la directive du NKVD N° 00447. Même réduits à une trentaine de milliers ce chiffre signifierait un anéantissement, à 90% des membres du clergé…

Nous avons vu dans le premier chapitre les raisons pour lesquelles en 1937, le clergé «était perçu par les autorités comme une menace et ses membres comme autant « d’activistes contre-révolutionnaires ». Même très affaiblie, l’Église orthodoxe était considérée comme la dernière structure organisée, avec sa hiérarchie, ses réseaux, son vivier (les conseils de paroissiens) existant encore dans le pays, en dehors du parti communiste et de ses « organisations sociales » (syndicats, unions professionnelles, etc).L’existence même de ces structures étroitement surveillées, voire noyautées, par la police politique faisait des membres du clergé systématiquement fichés par la police, une cible idéale; elle permettait, en outre, aux tchékistes entreprenants et inventifs de construire de formidables conspirations, englobant des dizaines, voire des centaines de participants.

En cette période grand carême pensons aux prêtres, aux fidèles qui ont eu l’héroïsme de témoigner de leur foi orthodoxe pendant, avant et après la « grande terreur » (alors que le reste de la société en avait été, pour l’essentiel, réduite à ne rêver que de survie), jusqu’en 1991: comment douter que c’est l’intensité de leur foi et tout ce qu’ils ont eu à endurer qui ont triomphé du communisme athée bien plus que « la guerre des étoiles » et les cours de « l’or noir » ?

Nikita Krivochéine

Photo: Un tableau de Xénia Krivochéine.

Rédigé par Nikita Krivochéine le 16 Mars 2012 à 15:00 | 1 commentaire | Permalien | Trackbacks (0)

En février 1917 la Mère de Dieu apparaît aux portes de Moscou - l’icône rouge Derjavnaiya
Moscou : Kolomenskoïe, l’icône rouge et un lieu à signification politique

En février 1917, juste avant les apparitions de Fatima et le commencement des 70 années d'oppression du communisme athée, la Mère de Dieu apparaît aux portes de Moscou,le jour de l'abdication de l'empereur Nicolas II, 2/15 mars,( nouveau calendrier), et demande d'installer une l'icône rouge... c'est à dire l'icône où la Reine du Ciel trône avec un manteau de pourpre, un sceptre et un globe terrestre, l'Enfant sur ses genoux.

Kolomenskoïe domine la Rivière Moskva, à 10 kilomètres au Sud-est du Kremlin. Les édifices sont situés dans un parc naturel de 390 hectares, avec des sources, des rochers, des chênes dont certains ont 400 ou 600 ans.

Le premier document mentionnant le village de Kolomenskoe est daté de 1339, pendant le règne d'Ivan Kalita. Au quinzième siècle, la propriété est devenue une résidence royale d'été.

Les évènements de 1917

Dans la nuit du 13 février 1917, Evdokia Adrianova, paysanne de Botchinki (banlieue de Moscou), entend dans son sommeil une voix mystérieuse : « A Kolomenskoïe il y a une grande icône noire. Il faut y installer l’icône rouge. »

Parvenue sur les lieux, Evdokia transmet le message au père Nicolas Likhatchev. Il retrouve la grande icône où la Reine du Ciel trône avec un manteau de pourpre, un sceptre et un globe terrestre, l’Enfant sur ses genoux. La paysanne reconnaît son icône. On la vénéra en procession itinérante dans les monastères et dans les églises de Moscou.

Selon le récit du prêtre, Evdokia aurait ajouté que Marie devenait ainsi en effigie la « Tsarine invisible ».

La première apparition de Fatima eut lieu le 13 mai suivant, et c’est le 13 juillet que fut communiqué le secret prophétisant la fin des persécutions en Russie, alors incompréhensible, car la révolution ne prit le pouvoir qu’en octobre 1917.

Epilogue

De mai à octobre 1917, la Vierge apparaît à Fatima, au Portugal, une partie du message concerne la conversion de la Russie, liée à la venue d'un temps de paix. L'un des moyens d'obtenir cette conversion est la consécration, ou acte d'abandon, du monde à Dieu, par Marie immaculée. Les formulations varient : il s'agit de faire advenir le règne de Dieu dans le monde par le règne de Marie sur les cœurs. Après plusieurs démarches incomplètes, cet acte est accompli le 25 mars 1985. Bien peu de temps après, le mur de fer tombait.

Le 19 septembre 1990, à l’heure où la "Perestroïka" mettait fin aux persécutions en Russie, le sanctuaire de Kolomenskoïe débordait d’une foule fervente sous les bulbes de ses clochers.

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Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Mars 2012 à 09:49 | 0 commentaire | Permalien

Ivan Fedorov, premier imprimeur russe
Au cœur de la capitale russe se dresse un monument d'Ivan Fedorov, le premier imprimeur russe. Certains doutent de ce que c'est Ivan Fedorov qui a imprimé le premier livre russe.


Pourtant c'est à proximité de l'endroit où se trouve aujourd'hui le monument qu'était située la première typographie publique russe. C'est d'ici que sont sortis les « Actes des Apôtres » tirés du Nouveau Testament. L'ouvrage comportant le nom d'Ivan Fedorov, est le premier livre imprimé en Russie.


Daté de 1564 les « Actes des Apôtres » est richement orné. Le frontispice gravé sur bois représente Saint Luc l’Évangéliste. Vingt planches de bois ont été utilisées pour imprimer le texte avec 22 lettrines et autres ornements typographiques. Une cinquantaine d'exemplaires des « Actes des Apôtres » existent à ce jour.

Face à une vague de persécutions lancées contrer les hérétiques Ivan Fedorov a préféré quitter Moscou. Il est allé en Biélorussie et puis en Ukraine où il a continué à imprimer des livres. En 1573 Ivan Fedorov fonde à Lviv la première typographie en Ukraine. En 1574 il sort le premier livre scolaire russe.

L'apport d'Ivan Fedorov dans le développement de la culture russe est inestimable. L'imprimerie a largement contribué au progrès des sciences et de la culture. « L'histoire de notre science commence avec l'imprimerie », disait le célèbre chercheur russe Vladimir Vernadskiy. L'imprimerie a affaibli le rôle de l'Eglise dans la vie spirituelle de la société russe. Peu à peu l'enseignement laïque s'est affirmé en Russie, les universités et les bibliothèques ont fait leur apparition. L'imprimerie a également contribué à l'unification des règles de grammaire et des signes graphiques dans la langue russe. C'est aussi elle qui a favorisé le développement des beaux-arts par les illustrations, les miniatures pour les livres, l'utilisation de la peinture dans l'imprimerie. Dans une certaine mesure c'est le livre qui a montré la voie à la nouvelle civilisation industrielle....Suite "Voix de la Russie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Mars 2012 à 09:29 | 0 commentaire | Permalien

Des descendants de la dynastie Romanov souhaitent la sépulture de l’héritier du trône  Alexis et de sa sœur la grande-duchesse  Marie
Des descendants de la dynastie Romanov ont l’intention de solliciter le président Poutine, après son entrée en fonction, afin d’obtenir la sépulture du grand-duc Alexis et de la grande-duchesse Marie. Ivan Artzychevsky, le représentant en Russie de l’union des membres de la famille Romanov, a déclaré :

« C’est l’attitude l’Eglise orthodoxe russe qui fait obstacle à cette sépulture. L’Eglise, et ce malgré les preuves apportées par les investigateurs et les généticiens, ne veut pas reconnaître l’authenticité des dépouilles. L’Etat, quant à lui, n’éprouve pas ces doutes. Les membres de la famille impériale se sont à plusieurs reprises adressés au patriarche Cyrille mais n’ont jusqu’à présent pas reçu de réponse. Les hauts responsables de la Fédération ne sont pas non plus prononcés à ce sujet.La sépulture des restes du tzarevitch et de sa sœur Marie a cessé d’être aux yeux des Romanov une affaire de famille ».

Les membres de la famille impériale et leurs proches, au nombre de 11 personnes, ont été assassinés le 17 juillet 1918 sur décision de la présidence du Soviet de l’Oural.

En juillet 1991 des fouilles menées non loin de la vieille route de Koptiakovo, non loin d’Ekaterinbourg, ont permis de découvrir les restes de neuf personnes. Il est probable qu’il s’agit de Nicolas II, de l’impératrice Alexandre, 46 ans ; de leurs filles Olga, 22 ans ; Tatiana, 21 ans ; Anastasia, 17 ans ; ainsi que leurs proches et serviteurs Eugène Botkine, 53 ans ; Anna Demidova, 40 ans ; Aloys Trupp, 62 ans et Ivan Kharitonov, 48 ans.

Les membres de la famille impériale ont été ensevelis dans une chapelle de la cathédrale Saints Pierre et Paul à Pétersbourg.

Le 29 juillet 2007 des archéologues ont découvert à 70 kilomètres au sud de la première sépulture, les restes de deux personnes. De nombreuses expertises effectuées en Russie et à l’étranger ont toutes conclu qu’il s’agissait du grand-duc Alexis et de sœur Marie.
Ces dépouilles n’ont pas jusqu’à présent été inhumées.

Interfax-religion
Traduction "Parlons d'orthodoxie"

"P.O." Exécution de Nicolas II : 31 Résultats pour votre recherche

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 14 Mars 2012 à 08:34 | 3 commentaires | Permalien

La décision des autorités britanniques d’interdire le port de symboles religieux, notamment des croix, a étonné l’Eglise orthodoxe russe.Un représentant du patriarcat de Moscou a qualifié cette décision de manifestation de christianophobie qui «témoigne du refus de l’Europe de son identité autochtone». Religare.ru

Les employeurs britanniques pourraient obtenir le droit de licencier des employés, qui portent une croix par dessus de leurs vêtements de travail.Selon le gouvernement du pays, les chrétiens ne devraient pas porter au travail un signe visible d'appartenance à une religion. Londres prévoit de défendre cette position devant la Cour européenne des Droits de l'Homme.

Deux affaires semblables sont étudiées actuellement à la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH).

L’hôtesse de l’air de la compagnie British Airways Nadia Eveydu et l’infirmière Shirley Chaplin ont été privées de la possibilité de travailler à cause de leur refus d'obéir à l’interdiction des employeurs de porter une croix au-dessus de leur uniforme. Les femmes ont vu cela comme une violation de l'article 9 de la Convention européenne des Droits de l'Homme, qui se réfère au droit universel de liberté de la pensée, de la conscience et de la religion. Pendant ce temps, le gouvernement britannique a soutenu les employeurs. Londres souligne que le port de la croix n'est pas une exigence pour les chrétiens croyants. Par conséquent, cette interdiction est l’affaire de l'éthique et du code vestimentaire de l’entreprise. Il ne s’agit donc pas de discrimination religieuse.

Aucune confession chrétienne dans le monde ne dispose de canons obligatoires relatives au port de la croix, souligne le prêtre de l’Eglise orthodoxe russe Maxime Oboukhov.

«C'est une tradition de la piété, qui n'a pas de force contraignante. Cela signifie qu'une personne, en étant chrétienne, peut ne pas porter la croix. Mais certains chrétiens, par exemple en Afrique, font même des tatouages de croix. Néanmoins, la tradition du port de la croix est très forte. Et ce qui concerne ce qui s'est produit en Angleterre, cela fait partie d'une tendance générale. En Grande-Bretagne, tout comme dans le monde anglo-saxon, l'antichristianisme vient de devenir en vogue».

Et cela s'applique non seulement à certains attributs externes, mais aussi l’attitude, le mode de vie, et même des questions de l’éducation. Ainsi, un couple professant le christianisme s’est vu refuser l’adoption d’un enfant l'année dernière en Grande-Bretagne, parce que les parents inculquaient aux enfants qu’ils éduquaient déjà que les relations homosexuelles sont inacceptables dans la société moderne. Car, même à l'Église anglicane, un homosexuel peut non seulement devenir prêtre, mais aussi serait tout à fait capable de se marier, alors que les points de vue traditionnels sur la sodomie divergent toujours avec la vision officielle de l’Etat. Par ailleurs, l'attitude des chrétiens envers les homosexuels peut être considérée comme une insulte pour une partie de la société. Dans cette perspective, l'interdiction du port de la croix, tout comme la condamnation de l'homophobie - c'est une tentative de protéger les Droits de l'Homme. C’est comme l'interdiction du port du foulard dans les lieux publics dans certains pays en Europe.

«Ceci est une tentative de protéger les filles et les femmes, originaires des pays islamiques, qui veulent s'habiller comme les européennes modernes», analyse l’expert du mouvement «Pour les Droits de l’Homme» Evgueni Ikhlov. «Mais elles font pression sur leur entourage, parce que selon la tradition islamique, une jeune fille sans voile est très mal vue. Mais, n’importe quelle jeune fille musulmane, à qui on demande de ne pas sortir dans la rue avec le visage couvert par le foulard va poser la question : «mais pourquoi peut-on alors porter la croix?» Elle portera plainte et va gagner l’affaire, parce qu’il s’agit en effet d’un cas de discrimination.

Cependant, si un problème est résolu, un autre surviendra toujours. Et toutes ces tentatives de déloger ces petits aspects religieux de la vie moderne sont susceptibles de créer d’autres problèmes, non moins religieux, mais avec des manifestations beaucoup plus extrêmes dans la société.
"Voix de la Russie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Mars 2012 à 14:23 | 2 commentaires | Permalien

Le métropolite Paul de Vychgorod et Tchernobyl est vicaire de la Laure des Grottes de Kiev depuis dix-huit ans. Actuellement, il assiste le primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine, le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine pour administrer le diocèse métropolitain de Kiev, et il est l’un des candidats au poste de dirigeant de l’Église orthodoxe d’Ukraine. Nous ne publions ci-dessous que la première partie de l’interview du métropolite Paul à l’hebdomadaire ukrainien « Puls Nedeli » qui concerne la position de l’Église d’Ukraine à l’égard du Patriarcat de Moscou et de l’Église schismatique. Pour lire l'interview (format PDF), cliquez ORTHODOXIE.COM


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Mars 2012 à 08:03 | 1 commentaire | Permalien

Le patriarche Cyrille présentera un nouveau livre
Le patriarche Cyrille présentera le 14 mars à la cathédrale du Christ Sauveur son nouveau livre intitulé « Le mystère de la pénitence. Homélies du Grand carême, 2001-2011 ». Il s’agit d’un recueil de sermons prononcés pendant le carême de Pâques, période de la plus stricte ascèse et de la plus intense prière. Les principaux sujets du livre sont l’abstinence, la pénitence, la prière et la miséricorde.

Le primat de l’Eglise russe dit dans la préface que le Grand Carême concerne « Ceux qui vivent dans le monde moderne des soucis et des tiraillements du quotidien. Il s’agit, ne fut-ce que pour un temps d’arrêter cette course frénétique et de se livrer à une introspection, de voir ce qui en est de sa vie spirituelle, de vérifier si il se rapproche du Ciel ou s’il fait du sur-place. L’homme moderne risque de glisser dans l’abîme sous le poids de ses péchés, les forces lui manquant de renoncer à ses accoutumances et à ses faiblesses.

Le Grand Carême est une école de vie chrétienne, une école d’effort sur soi-même, c’est s’auto limiter, faire des sacrifices que chacun d’entre nous peut et doit consacrer à Dieu, c’est une sorte de dîme que nous donnons chaque année ».

Le patriarche précise dans la préface qu’il avait depuis longtemps l’intention de faire paraître ce recueil : « A partir de 1975 je prononçais des homélies lors des liturgies et des vêpres de la première semaine du carême. J’ai essayé de structurer ces homélies en fonction de leurs thèmes. La plus grande partie de tout ce qui avait été dit à l’époque n’a pas été enregistrée et n’est plus récupérable. Le nouveau recueil continent des sermons prononcés depuis, au XXI siècle ».

Interfax-religion

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 12 Mars 2012 à 16:33 | 0 commentaire | Permalien

P.O. continue la publications d’articles de presse consacrés au projet du centre spirituel orthodoxe quai Branly

Voici quelques extraits de l’article paru dans « La Croix » ://… La première pierre de la future cathédrale orthodoxe russe sera-t-elle finalement posée cet automne, comme prévu ? Il semble en tout cas que les bulbes dorés ne soient pas au goût du maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui a fait récemment état de « très nette opposition » au projet, alors qu’une demande de permis de construire a été déposée fin janvier auprès de la préfecture de Paris par la Fédération de Russie.

Comme elle l’a déjà fait à Rome en 2009, celle-ci souhaite ériger une église et un centre culturel à Paris, sur le terrain de Météo France acquis par l’administration Poutine en 2010. « Sans remettre en cause le principe de cet édifice ni la place d’une architecture contemporaine inventive et respectueuse du patrimoine de Paris, le projet tel qu’il a été déposé ne saurait convenir », a vigoureusement réagi Bertrand Delanoë, le 27 février, fustigeant ce qu’il considère être une « architecture de pastiche, relevant d’une ostentation tout à fait inadaptée » aux berges de la Seine… //


//… Devant l’impasse des discussions Bertrand Delanoë a fini par opter pour une stratégie plus offensive. « En délivrant le permis de construire, estime l’élu PS, l’Etat se retrancherait derrière une posture diplomatique et financière indigne de l’amitié qui unit Paris et le peuple russe. » Ce dernier mérite, selon lui « mieux qu’un architecture médiocre conçue dans la précipitation ».

Il est vrai que le projet retenu à l’issue du concours d’architectes lancé par la Fédération de Russie est loin de faire l’unanimité, y compris parmi les fidèles orthodoxes parisiens : sur les 440 dossiers présentés, c’est celui d l’équipe menée par l’Espagnol Manuel Nunez Yanowsky, composée d’un bureau français (groupe Sade) et d’un bureau russe (Arch Group), qui a emporté la mise. Les esquisses disponibles sur Internet laissent entrevoir un édifice assez imposant, coiffé de cinq petites coupoles dorées – la plus haute s’élève à 27 mètres – est surmontée d’un immense voile en verre, censé rappeler le manteau de la Vierge, qui se transforme en panneau photovoltaïque sur la façade du bâtiment culturel…//

//… Juridiquement la Russie n’était pas tenue d’informer l’UNESCO. De surcroît, l’avis de cette dernière n’a qu’une valeur consultative. Des conclusions, même défavorables, ne devraient donc pas remettre en cause la construction de la cathédrale ; tout juste pourraient-elles alerter l’opinion publique. Dès lors, selon un observateur, la déclaration du maire de Paris peut être perçue comme une forme de « baroud d’honneur » destiné à provoquer une mobilisation contre ce projet, de façon à en enrayer la mise en œuvre ; mais les enjeux commerciaux et diplomatiques sont tels, entre la France et la Russie, que ce scénario semble peu probable…

P.O. Une église « en forme de vague » et une église « enveloppée dans du papier » parmi les finalistes…

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 12 Mars 2012 à 13:15 | 3 commentaires | Permalien

L'église Saint-Sauveur-sur-le Sang-Versé va retrouver ses Portes Royales
V.G.

Les restaurateurs ont recrée une œuvre d'orfèvrerie unique au monde: les Portes Royales de l'église Saint-Sauveur-sur-le Sang-Versé à Saint-Pétersbourg. Elles avaient été "perdues" dans les années 1920 du XXe siècle, il n'en restait plus que la carcasse, mais les spécialistes ont pu leur rendre leur aspect d'origine.

Le travail a duré huit ans, les restaurateurs travaillant sur la base de rares documents d'époque: une photographie en noir et blanc de 1907 et une lithographie en couleurs "La consécration du sanctuaire".

Il a aussi fallu retrouver des techniques oubliées: "on n'avait pas de four pour la technique de l'émail à chaud; il a fallu le faire fabriquer en Suède", a déclaré Nikolai Burov, directeur du musée "Cathédrale Saint-Isaac" dont dépend l'église du Sauveur sur le Sang. Et le résultat a été un bijou d'orfèvrerie de 3 mètres de haut et pesant 600 Kg.

Les Portes Royales vont retrouver leur place dans l'iconostase de l'église le 14 Mars - jour de commémoration de la mort tragique de l'empereur Alexandre II. Une Divine Liturgie sera célébrée, avec l'office de consécration des Portes Royales reconstituées, par Mgr. Ambroise de Gatchina, recteur de l'Académie théologique de Saint-Pétersbourg. Retransmission en direct sur la chaine Internet "Art TV" à 9 heures
Isskoustvo

Note du traducteur V.G.

L'église Saint-Sauveur-sur-le Sang-Versé a été construite entre 1883 et 1907 par Alexandre III, le fils de l'empereur Alexandre II déchiqueté par la bombe d'un terroriste en 1881, à l'endroit même où s'élève l'église commémorative. Quelques jours avant l'attentat Alexandre II avait aboli le servage en Russie.

Située au bord du canal Griboedov, l'église a été bâtie dans un style dit néo-moscovite qui rappelle la cathédrale Saint-Basile de Moscou mais diffère du reste de la ville. Un remblai fut ajouté au site pour que l'emplacement de l'autel corresponde au lieu exact de la chute de l'empereur.



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 11 Mars 2012 à 15:46 | 5 commentaires | Permalien

Frères, en prenant pour point de départ le psaume 94, l’auteur de l’Epître aux Hébreux montre que seuls les croyants et les obéissants entreront dans le repos de Dieu. Le psaume lui-même se réfère à la révolte d’une partie du peuple d’Israël contre Dieu pendant la pérégrination de quarante ans, dans le désert après la sortie d’Egypte ; cet épisode est décrit dans le chapitre 14 du livre des Nombres. Voici ce qui est dit dans ce psaume, qui du reste est un des plus cités dans la liturgie chrétienne : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix [de Dieu], n’endurcissez pas vos cœurs, comme cela s’est produit dans la Querelle, au jour de la Tentation, dans le désert » (Ps 94, 7-8).

Nous venons d’entendre un extrait de la fascinante leçon de l’Epître aux Hébreux sur la capacité de la foi à nous introduire dans le repos de Dieu, leçon fondée sur l’opposition entre les révoltés du désert et les croyants chrétiens. Pour ces révoltés, la parole de Dieu « ne servit de rien, parce qu’ils ne restèrent pas en communion par la foi avec ceux qui écoutèrent » ; à leur sujet Dieu dit : « Non, ils n’entreront pas dans mon repos » (Ps 94, 11). En revanche, les croyants, eux, entrent dans le repos de Dieu par la foi et la confiance en la promesse de Dieu.

C’est ce qu’il faut retenir aujourd’hui, chers frères et sœurs : ce qui nous fait entrer dans le repos de Dieu, ce sont notre foi et notre confiance en Dieu. L’apôtre nous exhorte à nous encourager et à nous entraider pour garder ces deux vertus salutaires qui nous permettront d’entrer dans le repos du Royaume des Cieux : « Prenez garde, frères, qu’il n’y ait peut-être en quelqu’un d’entre vous un cœur mauvais, assez incrédule pour se détacher du Dieu vivant. Mais encouragez-vous mutuellement chaque jour, tant que vaut cet aujourd’hui, afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché ». Je vous en supplie, frères, prenez les paroles de l’apôtre avec tout le sérieux qu’elles méritent : encouragez-vous mutuellement chaque jour, aidez-vous les uns les autres à persévérer dans la foi et la confiance en Dieu, malgré toutes les épreuves et les tentations. Moi-même, je voudrais tellement que mes homélies servent aussi à cela : à vous encourager dans votre foi aux promesses du Seigneur. Seuls, nous sommes faibles, mais ensemble nous pouvons avancer d’une façon sûre vers le havre de notre repos, vers le Royaume promis par Jésus. Ce qui nous y conduit, c’est la foi dont l’Evangile de ce jour fait également l’éloge.

« Si tu veux, tu peux me purifier » (Mc 1, 40), dit ce bienheureux lépreux au Christ. C’est cette foi qu’il nous faut, chers frères, la conviction inébranlable que Dieu est capable, s’il le veut, de nous guérir de tous nos maux et de nous purifier de tous nos péchés. Il nous faut aussi l’audace salutaire qui va de pair avec cette foi dans la puissance miséricordieuse du Seigneur Jésus. Dites-lui : « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier » ; c’est certain, il vous exaucera. Dites-lui : « Seigneur, je sais combien je suis mauvais, mais je sais aussi que, si tu veux, tu peux me purifier, me sauver et me rendre saint » ; il vous écoutera, c’est sûr, et il vous purifiera à la mesure de votre foi. Si elle est totale, vous serez purifiés totalement. Si votre foi est parfaite, vous serez rendus parfaits ; vous deviendrez de vrais saints, si vous avez la vraie foi. Alors, n’endurcissez pas vos cœurs, ne vous révoltez pas contre l’ordre de Dieu qui a souhaité que nous participions à notre propre salut par la foi, la confiance dans sa miséricorde.

Je voudrais vous raconter un épisode bouleversant de la vie de saint Maxime le Confesseur qui est lié à ce que je viens de vous dire.
Après avoir été humilié, jugé, maltraité et condamné à Constantinople, Maxime devait prendre un bateau pour aller en exil, très loin, aux frontières de l’Empire. C’était un homme extraordinaire qui ne manquait pas une seule occasion de prêcher le Christ et d’exhorter les fidèles chrétiens. Eh bien, quand il quittait Constantinople pour aller en exil, en embarquant sur le bateau, avec son disciple Anastase, il s’est adressé au peuple chrétien de la capitale avec une ultime exhortation, consignée dans les actes de son procès. « Nus, affamés, mais gardant l’espérance en Dieu », ils criaient au peuple rassemblé : « Priez le Seigneur pour qu’il mène à terme son œuvre de miséricorde au moyen de notre humilité et qu’il nous instruise, au titre de ceux qui, naviguant avec lui, subissent l’épreuve de la mer déchainée, quand la barque est ballotée par les vents et les flots, sans être cependant submergée. En effet, le Seigneur permet qu’ils subissent l’épreuve d’une grande tempête, éprouvant leur disposition intime envers lui de telle sorte qu’ils crient d’une grande voix : ‘Seigneur, sauve-nous, nous périssons’ (Mt 8, 25). Ils ont appris à attribuer au seul Seigneur ce qui concerne leur salut : ils n’ont plus mis leur confiance en eux-mêmes et ils ont trouvé une grande paix, le vent et les vagues s’étant apaisés ».

Vous cherchez la paix ? Vous la trouverez quand vous apprendrez à attribuer au seul Seigneur ce qui concerne votre salut. Vous la trouverez quand vous cesserez de mettre votre confiance en vous-mêmes et que vous demanderez au Christ, avec foi : « Seigneur, si tu veux, tu peux nous purifier ».

Samedi 10 Mars 2012

Séminaire Russe



Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 11 Mars 2012 à 15:02 | 0 commentaire | Permalien

Dans une lettre adressée à la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, l’épiscopat américain invite au dialogue et à ne pas utiliser les armes, notamment nucléaires, contre l’Iran, a rapporté "Radio Vatican", le 8 mars 2012.

"Il faut explorer toutes les solutions possibles pour résoudre le conflit avec l’Iran à travers la diplomatie plutôt qu’à travers les armes", a lancé Mgr Richard E. Pates au nom des évêques américains, dans un appel à l’administration Obama pour sortir de la crise du nucléaire iranien. Dans une lettre à Hillary Clinton, le président de la Commission de la justice internationale et de la paix de la Conférence épiscopale américaine a exprimé "toute sa préoccupation"....Suite Apic/Kipa


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Mars 2012 à 17:00 | 0 commentaire | Permalien

Du 16 au 19 mars 2012 aura lieu le 32ème Salon du Livre de Paris.

Moscou, ville invitée

Comme l’année dernière, le Salon du Livre mettra à l’honneur une ville. Après Buenos Aires, on parlera beaucoup de Moscou en 2012, avec une trentaine d’auteurs moscovites invités pour des rencontres et des séances de dédicace. On espère quant à nous un beau débat sur l'état de la liberté d'expression en Russie. Forumculture

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 9 Mars 2012 à 10:25 | 1 commentaire | Permalien

Le métropolite Hilarion de New York qui présidait la session a fait part de la récente décision de la justice française reconnaissant la validité des statuts et la composition de l'association cultuelle de la paroisse Saint Michel l'Archange à Cannes tels qu'ils étaient en 2006. Le Synode a nommé Mgr Barnabé (Prokofiev), évêque à la retraite, recteur de la paroisse qui est placée sous l'autorité directe du Président du Synode de l'EORHF.

On Tuesday, March 6, 2012, the Synod of Bishops held a regular teleconference, presided over by His Eminence Metropolitan Hilarion of Eastern America and New York, First Hierarch of the Russian Orthodox Church Outside of Russia.

His Eminence also reported on the decision of a French Court, recently recognizing the prior regulations and membership of the Association of the Church of Archangel Michael in Cannes dating from 2006. In connection with this, the Primate of the Russian Orthodox Church Outside of Russia appointed the retired Bishop Varnava (Prokofieff) as Rector of this church, which is under the direct authority of the President of the Synod of Bishops of the Church Abroad.

................................................

Во вторник, 6 марта, состоялось очередное заседание Архиерейского Синода под председательством митрополита Восточно-Американского и Нью-Йоркского Илариона, Первоиерарха Русской Зарубежной Церкви. В нынешнем заседании Архиерейского Синода приняли участие архиепископы Берлинский и Германский Марк, Сан-Францисский и Западно-Американский Кирилл, Монреальский и Канадский Гавриил и епископ Кливлендский Петр, Управляющий Средне-Американской епархией, сообщает официальный сайт Синода.

Открывая заседание, Председатель Архиерейского Синода поздравил всех с началом Святой Четыредесятницы и пожелал плодотворного прохождения постного подвига. Затем Его Высокопреосвященство доложил о своей встрече со Святейшим Патриархом Московским и всея Руси Кириллом, состоявшейся 2 февраля с.г. в Синодальной резиденции Его Святейшества в Даниловом монастыре в Москве. Беседа Высокопреосвященнейшего Владыки с Предстоятелем Русской Православной Церкви была посвящена предстоящему празднованию пятилетия восстановления единства внутри Русской Православной Церкви.

На торжества, которые состоятся в мае на канонической территории Русской Православной Церкви, направляется официальная делегация Русской Зарубежной Церкви во главе с ее Первоиерархом. В состав делегации вошли члены рабочей группы для обсуждения вопросов укрепления церковного единства в преддверии празднования пятилетия подписания Акта о каноническом общении.Общецерковные торжества за границей будут приурочены к совещанию архипастырей Русской Православной Церкви, несущих свое служение в рассеянии, которое пройдет в Лондоне в нынешнем году.

Его Высокопреосвященство также сообщил о решении французского суда, недавно признавшего устав и состав Ассоциации Архангело-Михайловской церкви в Каннах по состоянию на 2006 г. В связи с этим, Предстоятель Русской Зарубежной Церкви назначил пребывающего на покое епископа Варнаву (Прокофьева) настоятелем этого храма, имеющего статус непосредственного подчинения Председателю Архиерейского Синода.

Архиепископ Марк доложил о церковном прославлении святого новомученика Александра (Шмореля) Мюнхенского, состоявшемся 5 февраля в Мюнхене при огромном стечении богомольцев, и о положении дел в Миссии Русской Зарубежной Церкви в Иерусалиме.

Обсуждались и другие вопросы административно-хозяйственного характера, а также и ходатайства Преосвященных архипастырей, представивших ряд клириков и мирян к церковным наградам. Следующее заседание Архиерейского Синода пройдет 12 июня.

Pravoslavie.ru

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 9 Mars 2012 à 08:58 | 4 commentaires | Permalien

Actualité de Jean Meyendorff (1926-1992)
V.Golovanow

Le père Jean Meyendorff est, avec son ami et collègue, le père Alexandre Schmemann, l'un des représentants les plus connus de cette "Ecole de Paris" si souvent accusée de "modernisme". Mais c'est oublier ses grand apports à la connaissance de la théologie byzantine dont son "Initiation à la théologie byzantine", publiée en 1975, constitue la première véritable synthèse. Son actualité a été démontrée par le colloque international qui a eu lieu à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge en février dernier et je vous en propose ci-dessous un compte-rendu de lecture publié sur le site "Graecia orthodoxa"

Compte-rendu de lecture de l’Initiation à la théologie byzantine de Jean Meyendorff Sophie Tyser, EPHE(*)

INTRODUCTION
Jusqu’à la parution de l’Essai sur la théologie mystique de l’Eglise d’Orient de Vladimir Lossky (1903-1958) en 1944, la théologie orthodoxe était peu connue en Occident. En effet, la théologie orthodoxe était alors essentiellement connue à travers l’œuvre du Père Irénée Hausherr (1891-1978), mais surtout par les études, critiques vis-à-vis de la dogmatique des auteurs byzantins, réalisées par Martin Jugie (1878-1954).

Ce sont notamment deux des ouvrages majeurs de Martin Jugie intitulés Theologia dogmatica christianorum orientalium ab ecclesia catholica dissidentium (I-V) (1926-1935) et De processione spiritus sancti ex fontibus revelationis et secundum orientales dissidentes (1936), qui contribuèrent largement à faire connaître la théologie de l‘Eglise dite orientale.

C’est dans un contexte de dialogue œcuménique que paraît alors l’Essai sur la théologie mystique de l’Eglise d’Orient, une étude centrale de l’œuvre de Vladimir Lossky qui se présente comme un « exposé de l’essentiel de la foi orthodoxe […] devenu un manuel » et « [jouissant] toujours d’un rayonnement exceptionnel » (P. Saulius Rumšas, Préface de l’Essai sur la théologie mystique de l’Eglise orientale de Vladimir Lossky). Dans cet ouvrage, Vladimir Lossky se réfère « aux œuvres de Denys l’Aréopagite à Saint Grégoire Palamas, à Macaire d’Egypte et à Saint Séraphin de Sarov, à Grégoire de Nysse et à Philarète de Moscou, à Maxime le Confesseur et aux théologiens russes modernes, sans avoir eu l’impression de changer de climat spirituel en passant d’une époque à l’autre » afin de « passer en revue quelques éléments de théologie qui sont à la base de la spiritualité orthodoxe. » (Vladimir Lossky) Comme le souligne ce dernier, l’Eglise orthodoxe – ou orientale – n’est pas limitée par un type de culture déterminée et son qualificatif d’oriental signifie bien des choses à la fois. En effet, « Qu’y a-t-il de commun entre l’hellénisme et la culture russe, malgré les origines byzantines du christianisme en Russie ? L’Orthodoxie a été le levain de cultures différentes, pour être considérée comme une forme culturelle du christianisme oriental : ces formes sont diverses, la foi est une. »

Si le monde chrétien orthodoxe manifeste une extrême hétérogénéité, il prend néanmoins ses racines historiques dans la capitale de l’Empire byzantin, Constantinople, qui, entre le concile de Chalcédoine et l’apparition au VIIe siècle de l’Islam submergeant les vieux patriarcats du Proche-Orient, deviendra le véritable centre de la vie orthodoxe pour de nombreux siècles. Ayant accompli une œuvre missionnaire de grande envergue, c’est Byzance qui a « converti (et civilisé) l’Europe orientale toute entière, du Caucase aux Carpathes et au cercle polaire » et organisé « les nouvelles églises en métropoles largement décentralisées, mais dont le métropolite est consacré par le patriarche de Constantinople. » (Olivier Clément, l’Eglise orthodoxe, p. 11). Byzance se révèle alors comme le fondement historique de ce que nous désignons aujourd’hui par l’Eglise chrétienne orthodoxe et étudier la théologie byzantine s’avère donc primordial afin de comprendre la théologie chrétienne orientale dans son ensemble.

Suite sur Graecorthodoxa

(*) Sophie Tyser, étudiante en Master à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE)

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 8 Mars 2012 à 20:06 | 1 commentaire | Permalien

Le dimanche 4 mars au soir, en l’église des Saints-Apôtres-Pierre-et-Paul de Passaic (New Jersey), l’archevêque Justinien de Naro-Fominsk, administrateur des paroisses du Patriarcat de Moscou et l’évêque Jérôme de Manhattan, vicaire du diocèse d’Amérique orientale de l’Église russe hors-frontières, ont présidé l’office des vêpres avec le rite du Triomphe de l’orthodoxie. Plus de cinquante prêtres et diacres, des paroisses du Patriarcat de Moscou aux Etats-Unis, de l’Église russe hors-frontières et de l’Église orthodoxe en Amérique prirent part à l’office, ainsi qu’un grand nombre de fidèles de différentes paroisses de New York, New Jersey et Pennsylvanie. Suite Orthodoxie.com

"Parlons d'orthodoxie" Pour la première fois, le 24 mai, une concélebration liturgique avec la participation des primats de l'OCA et de l'EORHF et Le dialogue entre le patriarcat de Moscou et l’OCA

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 8 Mars 2012 à 08:30 | 1 commentaire | Permalien

Le 1er mars 2012, jeudi de la première semaine du grand Carême, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou, a célébré l’office des grandes complies en l’église dédiée à l’icône de la Mère de Dieu « Joie-de-tous-les-affligés ». À l’issue de la lecture du canon pénitentiel de saint André de Crète, le métropolite Hilarion s’est adressé aux personnes présentes.

« N’entre pas en jugement avec moi, mettant mes actions au grand jour, scrutant mes paroles et blâmant mes impulsions ». Ces paroles, adressées à Dieu, nous venons de les entendre dans le Grand canon de saint André de Crète. Maintenant, en ces jours du grand Carême, lorsqu’on lit la prière de saint Éphrem le Syrien, lorsqu’on médite sur le contenu de cette prière, je voudrais attirer votre attention sur l’expression « scrutant mes paroles », et je propose de penser comment elle est liée à ce que nous lisons dans la prière de saint Éphrem, lorsque nous demandons que le Seigneur nous délivre de l’esprit de vaines paroles.

Les mots du Grand canon de pénitence nous disent que nous serons jugés lors du Jugement redoutable non seulement pour nos actes, mais aussi pour nos paroles et nos intentions. Et la prière de saint Éphrem le Syrien concentre notre attention, en partie, sur le fait que les vaines paroles constituent l’un des péchés graves, produisant, à son tour, d’autres péchés. L’Église nous rappelle, aux jours du grand Carême, la responsabilité de l’homme, tant en ce qui concerne ce qu’il fait que ce qu’il dit, car les vaines paroles constituent un péché très répandu, que nous prenons très à la légère. Nombreux sont même ceux qui n’ont pas conscience que les paroles vaines constituent un péché. Il est si fréquent que les gens s’invitent mutuellement, passent quelques heures ensemble à table, discutent, et à l’occasion de cette conversation ne disent rien l’un à l’autre d’important, d’essentiel, la discussion n’enrichit personne ni au niveau spirituel, ni même au niveau informationnel. Trois heures de verbiage passent sans que l’on s’en aperçoive, alors que ce sont trois heures de la vie qui sont rayées.

Et il arrive souvent qu’un homme, qui occupe quelque poste public, par exemple un politicien ou un journaliste, commence à tenir des propos futiles sur les ondes devant des milliers, voire des millions de gens. Pour comprendre comment doit être notre parole, quelle doit être notre attitude envers celles-ci, nous devons tourner nos regards vers Celui qui est l’exemple absolu pour chaque chrétien, notre Seigneur même, Jésus-Christ. Regardons comment et à quel sujet parle le Seigneur, au moins dans la forme sous laquelle Ses paroles ont été transmises jusqu’à nous par les évangélistes. Nous voyons que le Seigneur n’a jamais prononcé de paroles superflues. Il monte sur la montagne, s’assied, Ses disciples étant auprès de Lui, et Il commence Son sermon sur les Béatitudes, non pas avec quelque introduction ou préface, mais avec le sujet même, les commandements des Béatitudes. Et même si le Sermon sur la montagne était une exposition résumée de nombreux sermons du Seigneur, nous verrions de toute façon qu’il n’y a pas là un mot de trop. Chaque parole ici, a un poids en or, on pourrait graver dans la pierre chaque mot et en faire un monument pour édifier tous les hommes.

Si nous regardons les œuvres des saints Pères, nous voyons qu’il n’y a là aucun verbiage et que chaque mot est adressé à l’âme de l’homme. En lisant les œuvres patristiques, nous sentons qu’elles sont adressées à chacun de nous, précisément parce que dans ces livres chaque mot est rempli de sens et de contenu spirituel.

Les vaines paroles. Cette expression même montre que les paroles peuvent être vaines, c’est-à-dire vides. Mais la parole peut ne pas être vide, mais emplie de contenu spirituel. Et c’est précisément ainsi que doivent être nos paroles, que doit être notre prédication. Et comment y parvenir ? En réalité, c’est très simple : si l’intellect de l’homme n’est pas vide, sa parole ne le sera pas non plus, si son âme est emplie d’un contenu, sa parole sera valable, convaincante et ayant du sens et de la force. Si le vide est présent dans les pensées et dans son cœur, alors ses paroles seront vides. Mais si l’homme vit dans cette profondeur de la vie spirituelle à laquelle nous appelle tous le Seigneur Jésus-Christ, alors notre parole brûlera le cœur des hommes, et à l’instar de la parole divine, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit (cf. Hébr. 4,12)-.

Il arrive que très peu de mots suffisent à changer le monde. Si l’on regarde combien de paroles de notre Seigneur sont parvenues jusqu’à nous, il y en a très peu, elles ne constituent même pas un livre, mais elles ont renversé le cheminement de l’histoire humaine.

Et les quelques mots du brigand sur la croix – on a entendu cela dans le Grand canon de pénitence – ont changé radicalement son sort, lorsqu’il s’adressa au Christ : « Souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu entreras en Ton Royaume » (Lc 23,42). Ces paroles se sont avérées plus précieuses que tout ce qu’il aurait pu dire, ces paroles, ces mots ont biffé tous les crimes qu’il avait accomplis précédemment et pour lesquels il était condamné au supplice, et lui ont ouvert les portes du royaume céleste. En même temps, l’autre larron blasphémait, condamnait, proférait des paroles vaines, même en étant crucifié, lors des minutes précédant sa mort. Et pourquoi ? Parce qu’il mourut de la même façon qu’il avait vécu.

Il se produit souvent dans notre vie qu’au lieu de dire quelques paroles simples et convaincantes, nous disons des milliers de mots qui n’ont aucun sens. Et combien de fois nous essayons de nous abriter derrière les mots pour ne pas faire tel ou telle chose… Combien de fois nos paroles constituent une tentative de justification ; nous parlons beaucoup et longtemps au lieu de regarder la vérité en face et dire, peut-être, seulement la parole qui est nécessaire. Souvent, des conflits se produisent entre les hommes, et ils commencent à se répandre mutuellement en paroles, parfois vides, parfois insultantes, et ce de façon orale ou écrite. Et tout cela au lieu de se regarder face à face et de dire un seul mot simple : « Pardonne-moi » ou « Pardonnez-moi ». Seul ce mot peut changer de façon radicale les relations entre les gens, ôter le poids de l’incompréhension, des malentendus, de la méfiance, qui s’est accumulé au cours de nombreux jours, mois ou années. Si l’homme trouve en lui les forces de prononcer un tel mot, cela est suffisant pour le réconcilier avec celui avec lequel il est en mauvais termes. Mais combien de fois nous ne trouvons pas en nous de forces pour cela et nous préférons prononcer mille paroles pour nous justifier, pour accuser les autres, et tous ces mots ne sont pas seulement creux, mais nuisibles pour nous, parce qu’ils nous apportent la chute spirituelle.

La vie qui nous entoure est emplie de paroles vaines. Il fut un temps lorsque les gens parlaient peu, écrivaient peu et lisaient encore moins, lorsque les livres étaient onéreux. Se procurer un livre n’était possible que pour un homme très riche. On lisait alors avec révérence, on gardait les livres précieusement. En se trouvant seul, on lisait même à voix haute, tel était le respect envers la parole écrite. Mais les auteurs éprouvaient aussi un tel respect envers la parole : ils ne se permettaient pas d’écrire des paroles vaines, parce qu’ils savaient que le papier et l’encre coûtaient très cher, et – c’est le principal – le temps de leur propre vie et la vie de leurs lecteurs coûtaient également cher.

Aujourd’hui, tout a perdu sa valeur : et le papier, et l’encre, notamment l’encre typographique, mais c’est le plus important, le temps a perdu sa valeur, et avec lui la vie humaine. Les hommes passent leur vie à diffuser sur les ondes des paroles vaines, et d’autres passent de nombreuses heures à consommer ces paroles vaines dans des quantités énormes, c’est l’image de notre temps. Il n’est donc pas étonnant que les hommes aient oublié comment se comprendre mutuellement, comment se parler les uns aux autres. Nous croulons sous l’information. Dans ce flot bruyant d’informations, nous cessons de distinguer les signaux, parce qu’il y a autour trop de paroles vaines, et, volontairement ou non, nous devons leurs prisonniers et leurs esclave. Je n’appelle pas à lire ou à entendre moins, mais je veux rappeler qu’il convient d’apprendre à apprécier la parole, avant tout la nôtre. Nous ne devons pas disperser les paroles ici et là, dire ce qui n’est utile ni aux autres, ni à nous-mêmes, ni à notre entourage, ou chercher à nous abriter derrière des belles paroles, des promesses, des justifications de soi ou la condamnation d’autrui.

Dans la sainte Écriture, il est dit : « Que votre parole soit toujours… assaisonnée de sel » (Col. 4,6). Il y a des mots que l’on peut comparer à une nourriture, fade, insipide, tandis que la parole peut être délicieuse, elle peut nourrir l’âme et le cœur de l’homme. Pour que notre parole soit substantielle, notre vie doit être substantielle. Et pour se délivrer des paroles vaines, nous devons emplir notre vie de sens et d’y aider les autres personnes.

Les composantes de la vie ne revêtent pas uniquement un caractère religieux. En parlant aux gens, nous ne devons pas nous limiter à prêcher, à être missionnaires. Nous pouvons parler aussi de thèmes de la vie de chaque jour, car notre vie ne consiste pas uniquement de prières, de la fréquentation des offices, mais en grande partie de toutes sortes de choses du quotidien. Cependant, même notre vie de tous les jours peut et doit être emplie du sentiment de la présence divine. Si nous nous souvenons que Dieu est près de nous, qu’Il ne voit pas seulement nos œuvres, mais entend ce que nous disons, nous aurons une attitude entièrement différente envers notre parole. En effet, nous ne prononçons pas de paroles vaines en la présence de personnes dont nous estimons fortement l’attention, ou de personnes haut-placées, au contraire, nous nous efforçons de ne rien dire de superflu, nous nous efforçons qu’ils entendent de nous que des paroles significatives. Mais comme nous oublions souvent que Dieu entend nos paroles et que nous donnerons une réponse pour chacune de nos paroles lors du Jugement redoutable…

Apprenons à vivre de telle façon que notre vie soit remplie d’un contenu spirituel et que les paroles que nous prononçons reflètent notre monde intérieur, afin que chacune de nos paroles aient un sens et une force, afin que par la parole nous transmettions aux autres des paroles divines, afin que chacun de nous, comme chrétien, soit l’organe du Saint Esprit. Demandons au Seigneur qu’Il emplisse notre vie par la présence dans la grâce de l’Esprit Saint, qui nous aidera à nous contrôler et à nous discipliner non seulement nos actions, mais aussi nos paroles. Amen.

MOSPAT


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 7 Mars 2012 à 18:28 | 0 commentaire | Permalien

Une peinture murale représentant le saint martyr Nicolas II a été retrouvée dans le monastère serbe de  Žiča (Jitcha)
Le site serbe Vesti.Online annonce qu’il il y a quelques années une fresque représentant Nicolas II a été découverte dans l’église Saint Sabas de Serbie, au monastère de Žiča. Les peintures murales de cette église avaient été peinte en 1937 sur la bénédiction de Saint Nicolas (Velimirovitch), évêque de Žiča, par l’iconographe russe Nicolas Meyendorff.

On suppose que le visage de Nicolas II avait été caché par une feuille de papier en 1945 par le père Dossithée, confesseur du monastère, et le moine Guérassim. Ils craignaient que les autorités communistes ne détruisent les fresques.

L’évêque Nicolas aimait beaucoup la Russie. Il avait voulu que de nombreux saints russes, comme Séraphin de Sarov, le prince Vladimir égal aux apôtres, soient représentés dans l’église. Il avait permis à des moines russes émigrés de résider dans le monastère.

PRAVMIR
Traduction " Parlons d'orthodoxie"


"Parlons d'orthodoxie" 5 Résultats pour Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha) 1880 -1956 - LA VIE

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 7 Mars 2012 à 14:24 | 2 commentaires | Permalien

Je reproche à ce texte d'être en fait profondément moderniste et de sacrifier aux diktats modernistes actuels sous prétexte de tradition: (Père Barnabas (Powell) " J'aime travailler avec les jeunes. Ils ont tendance à poser des questions difficiles"

Exemple : "Les enfants de quelque foi que ce soit, sont influencés par les valeurs de leur culture environnante, et parmi ceux-ci, il y a un rejet fondamental de tout ce qui touche à "l'inégalité des sexes."

Je commencerais par apprendre aux enfants en question que ce dogme de l'égalité des sexes est lui-même très douteux. Il comprend d'une part un fond marxiste qui voit tout sous la forme de la lutte des classes avec la classe dirigeante masculine opprimant la classe féminine qui doit se rebeller et acquérir la liberté. Mais d'un point de vue chrétien, qui est tout de même le point de vue de l'église, que doivent partager les fidèles, "l'homme domine la femme" (je simplifie) et encore faut-il expliquer cela correctement.

En demandant à l'homme d'aimer sa femme comme le Christ a aimé l'église, on lui demande un amour sacrificiel qui va jusqu'à la mort au besoin... Chose qui n'est pas demandée aux femmes. Il y a donc bel et bien, en dépit des dogmes égalitaristes contemporains une différence entre l'homme et la femme (différence ne veut pas dire inégalité) qui fait qu'une femme ne peut devenir prêtre entre autre...

Exemple 2 : le voile comme instrument de non excitation des hommes... Ainsi que la jupe au lieu du pantalon pour la même raison... Ces explications sont absolument antibibliques et antipatristiques.

Primo, une femme en pantalon... fait assez masculin(e) et est moins féminine et donc moins attirante qu'une femme en jupe même longue. L'interdiction du pantalon est plus lié à l'interdiction biblique et canonique des femmes de s'habiller en homme et des hommes de s'habiller en femme (et d'avoir des longs cheveux, exception faite des ermites et du clergé). Je ne connais pas la raison spirituelle de cette interdiction...

Mais pour revenir au voile, Saint Paul explique la raison et on voit bien qu'il n'est pas question de ne pas "allumer" ces pauvres hommes si fragiles et si sensibles aux appâts féminins, explication que je laisserais volontiers à l'islam. C'est bel et bien un signe d'autorité du mari (qui n'est pas sans rappeler le chapeau que les moines portent en permanence) mais c'est aussi quelque chose de très spirituel lié aux anges. Dans son homélie qui est consacrée à cela, (il me faudra quelques recherches), Saint Jean Chrysostome dit en substance : "si vous ne voulez pas porter le voile à cause de votre mari, portez-le à cause des anges". "A cause des anges" est l'explication donnée par Saint Paul : il y a donc en jeu quelque chose de surnaturel qui va au-delà de la libido déchaînée de ces pauvres messieurs... ou de l'autorité du mari, et cela, bien des Pères l'ont signalé.

Origène : "Les anges sont au milieu de notre assemblée [...] et comme les anges sont présents les femmes, quand elles prient doivent se couvrir la tête à cause des anges. Elles assistent les saints et réjouissent l'église"

Saint Cyrille d'Alexandrie : "Il est très difficile pour les anges de supporter le fait que cette loi (que les femmes se couvrent la tête) ne soit pas respectée"

Saint Paulin de Nole a écrit (des recherches seront nécessaires) que le voile des femmes les protégeaient d'une certaine façon des assauts du démon car il était une marque de protection ou de pouvoir divin...

Je pense que ces Pères ont donné des explications d'un niveau un peu plus élevées et spirituelles!
J'ai traduit les extraits de Saint Cyrille et d'Origène depuis cet article sur le voile des femmes, écrit par une femme pour les femmes.... et les hommes.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 6 Mars 2012 à 23:37 | 16 commentaires | Permalien

Père Barnabas (Powell) (1): Traduire les traditions anciennes en langage moderne

Durant une récente retraite de week-end, mon activité préférée fut quelque chose qui s'appelait "Feu sur le Père." C'était ma première fois dans ce camp particulier, j'étais donc un peu inquiet au sujet du titre.
Loin d'être frappé avec des projectiles cependant, je suis entré dans un barrage verbal.

Les enfants ont été invités à rédiger des questions sur des cartes de correspondance et à les mettre dans un sac. Faisant partie d'un panel avec deux autres prêtres, nous avons eu quelques minutes pour regarder ces papiers et nous préparer à rendre compte de l'enseignement de l'Eglise sur une gamme de questions sensibles. J'aime travailler avec les jeunes. Ils ont tendance à poser des questions difficiles.

Première question sortie du sac: "Pourquoi les femmes devraient porter des jupes et des couvre-chefs à l'église?" Tu parles d'un champ de mines potentiel! Les enfants de quelque foi que ce soit, sont influencés par les valeurs de leur culture environnante, et parmi ceux-ci, il y a un rejet fondamental de tout ce qui touche à "l'inégalité des sexes."

Comme l'aumônier principal de notre triumvirat a commencé sa réponse, j'ai eu le sentiment qu'il n'allait pas être bien reçu. Il a parlé de couvre-chefs comme un symbole de soumission des épouses à leurs maris et du fait d'être sous leur autorité - une approche biblique, mais pas le plus convaincante pour cette foule. Certains murmures ont commencé à émerger dans les rangs, et le second prêtre a insisté en en rajoutant, encore une fois avec la discipline Pauline.

L'atmosphère se tendit ("Voulez-vous dire je vais devenir la propriété de mon époux après avoir été la propriété de mon père ?" a demandé une fille). J'ai décidé de prendre une approche légèrement différente.

Une seule fois dans mon ministère, j'ai eu à parler à quelqu'un au sujet de son vêtement, et ce n'était pas à une femme, mais à un jeune homme qui portait un short à plusieurs reprises en raison de la météo estivale. Après le troisième dimanche, je l'ai pris à part et nous avons parlé de modestie, et comment éviter d'être une distraction pour les autres.

Regardons les choses en face. La plupart d'entre nous remarque un membre attirant du sexe opposé, surtout s'il expose sa chair. En gros, les hommes sont plus susceptibles que les femmes. Pour cette raison, ce fut une pratique orthodoxe depuis plus d'un millénaire (et cela reste ainsi dans les monastères) que les hommes se tiennent d'un côté de l'église et les femmes de l'autre.

En l'absence de bancs pour briser l'espace de culte, vous voyez la personne en face de vous. La dernière chose que vous vouliez, est que votre attention soit attirée par une belle paire de mollets ou une coiffure sexy (oui, les hommes s'en aperçoivent!) quand vous venez prier.

En tant que prêtre, je peux me tenir en tournant le dos à la congrégation pour la plupart des offices, ne regardant que la table d'autel et une icône de Marie [Mère de Dieu].

Une fois, j'étais dans la file de la Communion derrière une fille qui portait un survêtement avec le mot "Juicy"(1) brodé sur le postérieur (simple phénomène de mode qui n'est pas mort). Ce n'était pas à cela que je voulais penser, alors que je me préparais à recevoir le Corps et le Sang du Christ.

Comme concession à la faiblesse des autres (les hommes étant plus faibles que les femmes), s'il vous plaît faites attention à ce que vous portez pendant les offices. L'Église devrait être un lieu de refuge par rapport à la culture hypersexuée qui nous entoure (les annonces publicitaires de journaux incluses) (2).

Nous n'avons pas besoin de voir la chair [dans l'église], que ce soit le décolleté féminin, ou le biceps masculin. Je ne suis pas en désaccord avec l'interprétation de mes frères qui citent saint Paul, mais c'est une question pratique qui transcende les lignes entre les sexes et en revient à la même norme: Ne pas distraire les autres de la prière.

Lorsque la question a cessé d'être l'exécution d'un code vestimentaire, et qu'elle est devenue de la considération pour les autres, les enfants l'ont comprise. Vous n'avez pas besoin d'abandonner les traditions, si vous pouvez les exprimer dans un langage nouveau.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravmir
citant The Pueblo Chieftain Online
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Notes du rédacteur

(1) Le père Barnabé Powell est recteur de l'église orthodoxe du saint archange Michel à Pueblo, Colorado (http://www.orthodoxpueblo.org/). Elevé dans la confession Pentecôtiste, il se convertit à l'Orthodoxie avec vingt autres familles en 2001 et fut ordonné prêtre en 2010 après avoir terminé ses études au "Holy Cross Theological School" (Brookline). Il publie des chroniques régulières dans "The Pueblo Chieftain Online", journal local de Pueblo.
(2) Textuellement "juteux", avant d'être une chanson, une marque à la mode… etc.
(3) Cf. rapport sur l'"hypersexualisation" des enfants








Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 6 Mars 2012 à 13:18 | 2 commentaires | Permalien

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