Plateforme libre de discussion
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"P.O." a récemment publié le récit de la visite effectuée par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, qui a vénéré les reliques du juste prêtre Alexis d’Ugine, canonisé par le patriarcat de Constantinople. Le texte qui suit raconte la vie de la communauté d'Ugine au cours des dernières décennies (Traduction V.Golovanow)
* * *
2000 Russes viennent à Ugine
Le 13 septembre 1923, Ivan Tistchenko, un cosaque de la stanitsa d’Ouroubskaïa au Kouban, arrive sur le quai de la gare d’Ugine en Savoie. Il a vingt-quatre ans. Il ne sait pas que 2500 autres Russes vont le suivre. Il ne sait pas qu’il va travailler aux aciéries d’Ugine jusqu’à sa retraite, s’y marier trois fois et mourir en 1990 à l’age de 91 ans. Il s’est enrôlé dans l’armée des cosaques du Kouban puis rejoindra l’armée blanche et la suivra dans sa retraite en Crimée.
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2000 Russes viennent à Ugine
Le 13 septembre 1923, Ivan Tistchenko, un cosaque de la stanitsa d’Ouroubskaïa au Kouban, arrive sur le quai de la gare d’Ugine en Savoie. Il a vingt-quatre ans. Il ne sait pas que 2500 autres Russes vont le suivre. Il ne sait pas qu’il va travailler aux aciéries d’Ugine jusqu’à sa retraite, s’y marier trois fois et mourir en 1990 à l’age de 91 ans. Il s’est enrôlé dans l’armée des cosaques du Kouban puis rejoindra l’armée blanche et la suivra dans sa retraite en Crimée.
Il s’embarquera entre le 31 octobre et le 3 novembre 1920 à Théodossia et avec ses 145 000 compagnons de l’armée Wrangel, il gagnera Gallipoli dans l’attente d’une reconquête de la Russie. L’histoire en décidera autrement et les émigrés vont essaimer vers l’Europe, notamment la Bulgarie et l’Estonie où ils retrouveront d’autres Russes réfugiés venant du Nord, Moscou, Saint-Pétersbourg ou Pskov. Pendant plusieurs années, ils vont survivre comme ils peuvent, certains sont bûcherons, d’autres mineurs ou récolteurs de tourbe. Certains vont fonder une famille, d’autres poursuivre leurs études. Leur vie est le plus souvent misérable.
A la même époque, dans les Alpes, plusieurs entreprises cherchent de la main d’œuvre pour leurs usines. La grande saignée de la première guerre mondiale les oblige à recruter à l’étranger. L’existence de nombreux Russes vivant dans des conditions difficiles en Europe de l’Est les incite à ouvrir des bureaux de recrutement à Sofia en Bulgarie et à Tallin en Estonie. C’est ainsi que de 1923 à 1931, 2000 salariés russes vont venir à Ugine en Savoie où les Aciéries vont leur fournir un contrat de travail, un logement et l’occasion de commencer une nouvelle vie dans une nouvelle patrie. La plupart d’entre eux sont des militaires dont une très grande proportion d’officiers. Tous, du général au cosaque, vont débuter comme manœuvres et ils s’acquitteront avec courage et discipline de leur nouveau métier dans des conditions matérielles difficiles. Ils nourrissent l’espoir de repartir bientôt se battre contre un régime qui ne devrait pas durer et ils vont former une communauté vivante et très présente à Ugine.
Très vite on crée une école pour enseigner le russe aux enfants, un cercle, une bibliothèque, une école de musique et de danse, un orchestre, une troupe de théâtre. Mais avant tout, les Russes demandent à la direction de l’usine un local pour installer une église.
Installée dans un modeste hangar en bois, le long de la route peu avant l’entrée des gorges de l’Arly, cette église sera consacrée le 19 décembre 1926. Les fidèles y ont installé tout le mobilier liturgique conformément à la tradition orthodoxe. Seule manque l’iconostase, des draps blancs la remplacent. Quelques années plus tard, une iconostase arrive à Ugine. Elle a une histoire qui fait d’elle une véritable relique. Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920. Ce bateau sera ensuite dirigé vers Bizerte avec d’autres bâtiments militaires et les 6000 hommes de la marine de guerre de la mer Noire. Les Russes vont recréer une école navale à Bizerte dans un fort dominant la ville. L’iconostase sera transférée du Kronstadt dans la casemate servant de chapelle. Lorsque l’école fermera ses portes en 1925, l’iconostase sera préservée, puis transportée plus tard à Ugine dans des circonstances que nous ignorons pour le moment.
Saint Alexis d'Ugine
Le premier prêtre permanent de la paroisse russe de l’église Saint Nicolas d’Ugine s’appelait Alexis Medvedkov. Il avait été martyrisé par les bolcheviks avant de pouvoir rejoindre l’Estonie et, plus tard la France. Il a vécu très modestement et très pieusement comme prêtre de la paroisse d’Ugine de 1930 à 1934. Il est mort d’un cancer généralisé le 22 août 1934. Vingt deux ans plus tard, lors du déplacement du cimetière d’Ugine, son corps a été exhumé absolument intact. Il a alors été transféré dans la Crypte de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été canonisé en janvier 2004 par le patriarcat de Constantinople. Il repose définitivement depuis novembre 2004 au monastère Notre-Dame de Toute Protection à Bussy-en-Othe. Il est vénéré sous le nom de Saint Alexis d’Ugine.
En 2000, cette église, dernier vestige de la présence de cette communauté russe qui a marqué l’histoire de la ville d’Ugine, menaçait ruine. L’intérieur de l’église a été miraculeusement conservé jusqu’à nos jours mais le bâtiment était tellement délabré que sa survie était menacée et, avec elle, la mémoire des Russes d’Ugine. Grâce à la mobilisation de personnes attachées à la sauvegarde de ce patrimoine unique en France, une association " la communauté russe et Ugine "(1) a été crée en septembre 2001 pour restaurer l’église et, au delà, écrire l’histoire de cette communauté. Son histoire est racontée dans un ouvrage édité en 2004, " Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas " (2) dont les ventes permirent d’achever les travaux de restauration de l’église
En outre, en exploitant les archives de la paroisse, de la ville et de l’usine, il a été possible de retrouver les noms, filiation, mariage, date et lieu de naissance, date d’arrivée et de départ éventuel etc. des 2100 Russes nés hors de France et venus à Ugine. Ces données sont disponibles sur le fichier des Russes d’Ugine. [Source]url: http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/russes-d-ugine/public1.php
Soirée thématique à la "Bibliothèque-fond" d'archives des Russes de l'Etranger à Moscou (2008)
Consacrée à la présentation du livre d'Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy cette soirée a permis de montrer une vaste exposition photo-documentaire dans le hall de la bibliothèque. L'histoire de cette communauté a été brossée par Eugènia-Neyran Barde, née Petroff, présidente de l'Association "la Communauté Russe et Ugine" qui a précisé que les offices ont repris dans le bâtiment restauré de l'église Saint-Nicolas d'Ugine. La paroisse est petite, mais tous les représentants de la communauté russe d'Ugine se réunissent pour les fêtes sous les voûtes de l'église et chacun d'eux a une pensée pour le «Russe-Français» Bruno Giraudy, grâce à qui l'église a ressuscité et continue à rassembler et soutenir les Russes d'Ugine. Car c'est bien à lui, "ni Russe ni Orthodoxe" comme il le précise, que l'on doit cette résurrection: "c'est peut-être bien saint Nicolas qui m'a secoué par le col pour m'inciter à agir" dit-il, "et je suis heureux que cet église soit à nouveau en service aujourd'hui et garde la mémoire de ceux qui l'ont érigée."
D'après Elena Eremeeva Nationals.elco
Notes :
(1) Association " la Communauté Russe et Ugine " 429, rue de la République, 74210 Marlens.
(2) Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy, Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas; Beaufixe, Lyon, 2004; 128 p., 60 photos, épuisé.
(3) "Bibliothèque-fond" d'archives des Russes de l'Etranger A. Soljenitsyne
A la même époque, dans les Alpes, plusieurs entreprises cherchent de la main d’œuvre pour leurs usines. La grande saignée de la première guerre mondiale les oblige à recruter à l’étranger. L’existence de nombreux Russes vivant dans des conditions difficiles en Europe de l’Est les incite à ouvrir des bureaux de recrutement à Sofia en Bulgarie et à Tallin en Estonie. C’est ainsi que de 1923 à 1931, 2000 salariés russes vont venir à Ugine en Savoie où les Aciéries vont leur fournir un contrat de travail, un logement et l’occasion de commencer une nouvelle vie dans une nouvelle patrie. La plupart d’entre eux sont des militaires dont une très grande proportion d’officiers. Tous, du général au cosaque, vont débuter comme manœuvres et ils s’acquitteront avec courage et discipline de leur nouveau métier dans des conditions matérielles difficiles. Ils nourrissent l’espoir de repartir bientôt se battre contre un régime qui ne devrait pas durer et ils vont former une communauté vivante et très présente à Ugine.
Très vite on crée une école pour enseigner le russe aux enfants, un cercle, une bibliothèque, une école de musique et de danse, un orchestre, une troupe de théâtre. Mais avant tout, les Russes demandent à la direction de l’usine un local pour installer une église.
Installée dans un modeste hangar en bois, le long de la route peu avant l’entrée des gorges de l’Arly, cette église sera consacrée le 19 décembre 1926. Les fidèles y ont installé tout le mobilier liturgique conformément à la tradition orthodoxe. Seule manque l’iconostase, des draps blancs la remplacent. Quelques années plus tard, une iconostase arrive à Ugine. Elle a une histoire qui fait d’elle une véritable relique. Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920. Ce bateau sera ensuite dirigé vers Bizerte avec d’autres bâtiments militaires et les 6000 hommes de la marine de guerre de la mer Noire. Les Russes vont recréer une école navale à Bizerte dans un fort dominant la ville. L’iconostase sera transférée du Kronstadt dans la casemate servant de chapelle. Lorsque l’école fermera ses portes en 1925, l’iconostase sera préservée, puis transportée plus tard à Ugine dans des circonstances que nous ignorons pour le moment.
Saint Alexis d'Ugine
Le premier prêtre permanent de la paroisse russe de l’église Saint Nicolas d’Ugine s’appelait Alexis Medvedkov. Il avait été martyrisé par les bolcheviks avant de pouvoir rejoindre l’Estonie et, plus tard la France. Il a vécu très modestement et très pieusement comme prêtre de la paroisse d’Ugine de 1930 à 1934. Il est mort d’un cancer généralisé le 22 août 1934. Vingt deux ans plus tard, lors du déplacement du cimetière d’Ugine, son corps a été exhumé absolument intact. Il a alors été transféré dans la Crypte de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été canonisé en janvier 2004 par le patriarcat de Constantinople. Il repose définitivement depuis novembre 2004 au monastère Notre-Dame de Toute Protection à Bussy-en-Othe. Il est vénéré sous le nom de Saint Alexis d’Ugine.
En 2000, cette église, dernier vestige de la présence de cette communauté russe qui a marqué l’histoire de la ville d’Ugine, menaçait ruine. L’intérieur de l’église a été miraculeusement conservé jusqu’à nos jours mais le bâtiment était tellement délabré que sa survie était menacée et, avec elle, la mémoire des Russes d’Ugine. Grâce à la mobilisation de personnes attachées à la sauvegarde de ce patrimoine unique en France, une association " la communauté russe et Ugine "(1) a été crée en septembre 2001 pour restaurer l’église et, au delà, écrire l’histoire de cette communauté. Son histoire est racontée dans un ouvrage édité en 2004, " Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas " (2) dont les ventes permirent d’achever les travaux de restauration de l’église
En outre, en exploitant les archives de la paroisse, de la ville et de l’usine, il a été possible de retrouver les noms, filiation, mariage, date et lieu de naissance, date d’arrivée et de départ éventuel etc. des 2100 Russes nés hors de France et venus à Ugine. Ces données sont disponibles sur le fichier des Russes d’Ugine. [Source]url: http://www.sabaudia.org/v2/dossiers/russes-d-ugine/public1.php
Soirée thématique à la "Bibliothèque-fond" d'archives des Russes de l'Etranger à Moscou (2008)
Consacrée à la présentation du livre d'Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy cette soirée a permis de montrer une vaste exposition photo-documentaire dans le hall de la bibliothèque. L'histoire de cette communauté a été brossée par Eugènia-Neyran Barde, née Petroff, présidente de l'Association "la Communauté Russe et Ugine" qui a précisé que les offices ont repris dans le bâtiment restauré de l'église Saint-Nicolas d'Ugine. La paroisse est petite, mais tous les représentants de la communauté russe d'Ugine se réunissent pour les fêtes sous les voûtes de l'église et chacun d'eux a une pensée pour le «Russe-Français» Bruno Giraudy, grâce à qui l'église a ressuscité et continue à rassembler et soutenir les Russes d'Ugine. Car c'est bien à lui, "ni Russe ni Orthodoxe" comme il le précise, que l'on doit cette résurrection: "c'est peut-être bien saint Nicolas qui m'a secoué par le col pour m'inciter à agir" dit-il, "et je suis heureux que cet église soit à nouveau en service aujourd'hui et garde la mémoire de ceux qui l'ont érigée."
D'après Elena Eremeeva Nationals.elco
Notes :
(1) Association " la Communauté Russe et Ugine " 429, rue de la République, 74210 Marlens.
(2) Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy, Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas; Beaufixe, Lyon, 2004; 128 p., 60 photos, épuisé.
(3) "Bibliothèque-fond" d'archives des Russes de l'Etranger A. Soljenitsyne
Rédigé par V.Golovanow le 27 Avril 2012 à 09:58
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2 commentaires
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Chers frères et sœurs, le Christ est Ressuscité !
64 adultes et 15 enfants se sont réunis à l’office d’action de grâces, moleben, le 14 avril à la paroisse orthodoxe de Montpellier. Il convient d’exprimer notre gratitude particulière à Alevtina Petrovna Lucas qui a grandement aidé à l’organisation de cet office. Nous lui souhaitons de continuer au mieux l’œuvre très utile qu’elle a entreprise. Pour ceux qui souhaiteraient obtenir des informations à propos de notre communauté son téléphone est le 04 67 68 38 75 ou le 06 65 74 17 56.
Le 29 avril à 10 heures une liturgie sera officiée à la paroisse. L’office suivant aura lieu le 17 juin à 10 heures.
64 adultes et 15 enfants se sont réunis à l’office d’action de grâces, moleben, le 14 avril à la paroisse orthodoxe de Montpellier. Il convient d’exprimer notre gratitude particulière à Alevtina Petrovna Lucas qui a grandement aidé à l’organisation de cet office. Nous lui souhaitons de continuer au mieux l’œuvre très utile qu’elle a entreprise. Pour ceux qui souhaiteraient obtenir des informations à propos de notre communauté son téléphone est le 04 67 68 38 75 ou le 06 65 74 17 56.
Le 29 avril à 10 heures une liturgie sera officiée à la paroisse. L’office suivant aura lieu le 17 juin à 10 heures.
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Près de 100 fidèles se sont rassemblés à Perpignan pour assister à la liturgie Pascale. Des agapes fraternelles ont eu lieu à la fin de l’office.
L’office suivant est prévu le 6 mai à 10 heures. Des cours de catéchisme pour les enfants sont organisés à l’église chaque samedi à 17 heures.
Adresse de l’église : 11, rue Claude Monet. Le marguillier de la paroisse est Monsieur Johan Cebe.
Ses coordonnées 06 25 26 39 12(en français).
Renseignements en russe - Madame Catherine Bonnefous 04 67 28 59 05.
Il est indispensable de remercier tout particulièrement les époux Catherine et Henri Bonnefous pour l’aide qu’ils accordent à la communauté de Montpellier qui est encore en gestation. Malgré leur âge avancé, une santé défaillante et des déplacements pénibles les époux Bonnefous sont parmi les fondateurs de la communauté de Perpignan. Ils font systématiquement venir de Perpignan les vêtements et les objets liturgiques indispensables à l’église de Montpellier.
Père Georges Egorov
Le père Georges Egorov est membre du clergé de l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris. Il est également étudiant à l'Université Paris I. Il a été ordonné prêtre par l'archevêque Innocent de Chersonèse le 4 octobre 2008.
Photo : un office à Perpignan.
.................................................
"Parlons d'orthodoxie" Noël orthodoxe de tradition russe à Montpellier
A Montpellier, une deuxième liturgie officiée par le Diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou
Près de 100 fidèles se sont rassemblés à Perpignan pour assister à la liturgie Pascale. Des agapes fraternelles ont eu lieu à la fin de l’office.
L’office suivant est prévu le 6 mai à 10 heures. Des cours de catéchisme pour les enfants sont organisés à l’église chaque samedi à 17 heures.
Adresse de l’église : 11, rue Claude Monet. Le marguillier de la paroisse est Monsieur Johan Cebe.
Ses coordonnées 06 25 26 39 12(en français).
Renseignements en russe - Madame Catherine Bonnefous 04 67 28 59 05.
Il est indispensable de remercier tout particulièrement les époux Catherine et Henri Bonnefous pour l’aide qu’ils accordent à la communauté de Montpellier qui est encore en gestation. Malgré leur âge avancé, une santé défaillante et des déplacements pénibles les époux Bonnefous sont parmi les fondateurs de la communauté de Perpignan. Ils font systématiquement venir de Perpignan les vêtements et les objets liturgiques indispensables à l’église de Montpellier.
Père Georges Egorov
Le père Georges Egorov est membre du clergé de l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris. Il est également étudiant à l'Université Paris I. Il a été ordonné prêtre par l'archevêque Innocent de Chersonèse le 4 octobre 2008.
Photo : un office à Perpignan.
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"Parlons d'orthodoxie" Noël orthodoxe de tradition russe à Montpellier
A Montpellier, une deuxième liturgie officiée par le Diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou
Le 24 avril 2012, répondant aux questions des journalistes au cours de la présentation de la traduction estonienne de l’ouvrage Parole de Pasteur, du Patriarche Cyrille, le métropolite de Volokolamsk a parlé des visites de Sa Sainteté aux Églises orthodoxes locales prévues pour l’année en cours. Prochainement, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie doit se rendre en Bulgarie à l’invitation du Patriarche Maxime de Bulgarie, a rappelé Mgr Hilarion. En juin, il visitera Chypre ; en août, il se rendra en Pologne. Un voyage à Jérusalem est prévu pour le mois de novembre.
Expliquant pourquoi le programme des visites du Patriarche Cyrille aux Églises locales ne suit pas exactement l’ordre des dyptiques, le président du DREE a souligné : « Les dyptiques ne sont pas un principe qu’il conviendrait de suivre coûte que coûte. Si l’on tient compte du fait que durant les trois permières années de son ministère primatial le Patriarche Cyrille n’est parvenu à effectuer que trois visites conformément aux dyptiques, en suivant le même rythme il lui faudrait donc quatorze ans pour faire le tour de toutes les Églises locales.
Expliquant pourquoi le programme des visites du Patriarche Cyrille aux Églises locales ne suit pas exactement l’ordre des dyptiques, le président du DREE a souligné : « Les dyptiques ne sont pas un principe qu’il conviendrait de suivre coûte que coûte. Si l’on tient compte du fait que durant les trois permières années de son ministère primatial le Patriarche Cyrille n’est parvenu à effectuer que trois visites conformément aux dyptiques, en suivant le même rythme il lui faudrait donc quatorze ans pour faire le tour de toutes les Églises locales.
La prochaine visite prévue par les dyptiques serait pour Jérusalem. Un tel voyage est planifié pour le mois de novembre. Si l’on s’en tenait au principe des dyptiques, il serait le seul déplacement de l’année 2012 ».
Dans la mesure où certaines invitations émanant de différentes Églises locales avaient été envoyées il y a plusieurs années, le Patriarche a pris la décision d’organiser ses voyages suivant les invitations reçues, dans la mesure du possible d’après les jubilés ou les dates importantes de l’histoire des Églises, a expliqué le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures. SUITE Mospat
Dans la mesure où certaines invitations émanant de différentes Églises locales avaient été envoyées il y a plusieurs années, le Patriarche a pris la décision d’organiser ses voyages suivant les invitations reçues, dans la mesure du possible d’après les jubilés ou les dates importantes de l’histoire des Églises, a expliqué le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures. SUITE Mospat
p. Serge MODEL
Van der MENSBRUGGHE, Albert, en religion Maur, puis Alexis, ecclésiastique et théologien, moine bénédictin puis orthodoxe, évêque orthodoxe en France, Amérique et Allemagne, né à Saint-Nicolas-Waes le 9 juillet 1899, décédé à Düsseldorf (Allemagne) le 26 mai 1980.
Savant théologien, spécialiste reconnu des liturgies anciennes, Mgr Alexis van der Mensbrugghe fut également, aux dires de ses contemporains, une personnalité complexe, ce dont témoigne sans doute un parcours ecclésiastique peu rectiligne.
Celui qui deviendra, à la fin de sa vie, archevêque orthodoxe en Allemagne, naît dans une vieille famille catholique flamande qui comptait, depuis des générations, de nombreuses vocations ecclésiastiques et religieuses : deux cousins évêques, deux oncles et trois frères prêtres, ainsi que trois soeurs religieuses entourent directement Albert van der Mensbrugghe. Plus tard, l’un de ses neveux deviendra moine à la Grande Chartreuse, et une nièce, soeur de charité au Congo. Cela n’étonne donc personne qu’au sortir de ses humanités gréco-latines, effectuées de 1911 à 1917 au fameux Collège Sainte-Barbe à Gand – pépinière de tant de personnalités artistiques, culturelles ou politiques –, le fils d’Émile van der Mensbrugghe et de Maria Verbiest choisisse également la voie religieuse.
Van der MENSBRUGGHE, Albert, en religion Maur, puis Alexis, ecclésiastique et théologien, moine bénédictin puis orthodoxe, évêque orthodoxe en France, Amérique et Allemagne, né à Saint-Nicolas-Waes le 9 juillet 1899, décédé à Düsseldorf (Allemagne) le 26 mai 1980.
Savant théologien, spécialiste reconnu des liturgies anciennes, Mgr Alexis van der Mensbrugghe fut également, aux dires de ses contemporains, une personnalité complexe, ce dont témoigne sans doute un parcours ecclésiastique peu rectiligne.
Celui qui deviendra, à la fin de sa vie, archevêque orthodoxe en Allemagne, naît dans une vieille famille catholique flamande qui comptait, depuis des générations, de nombreuses vocations ecclésiastiques et religieuses : deux cousins évêques, deux oncles et trois frères prêtres, ainsi que trois soeurs religieuses entourent directement Albert van der Mensbrugghe. Plus tard, l’un de ses neveux deviendra moine à la Grande Chartreuse, et une nièce, soeur de charité au Congo. Cela n’étonne donc personne qu’au sortir de ses humanités gréco-latines, effectuées de 1911 à 1917 au fameux Collège Sainte-Barbe à Gand – pépinière de tant de personnalités artistiques, culturelles ou politiques –, le fils d’Émile van der Mensbrugghe et de Maria Verbiest choisisse également la voie religieuse.
Entré comme novice à l’abbaye bénédictine Saint-André de Bruges, il y revêt l’habit monastique le 30 octobre 1919 sous le nom de Maur (le disciple privilégié de saint Benoît). Le 19 mars 1921, il fait sa première profession (triennale) et, après des études complémentaires en philosophie, est envoyé pour sa formation théologique (1921-1925) à l’abbaye du Mont César à Louvain, où il suit l’enseignement de maîtres réputés tels dom Bernard Capelle ou dom Odon Lottin. Sa profession monastique perpétuelle est reçue en l’abbaye de Saint-André le 21 mars 1924. En septembre de la même année, il est ordonné au diaconat par l’évêque de Gand, Mgr Seghers, et, le 9 août 1925, au sacerdoce par le cardinal Mercier, archevêque de Malines et primat de Belgique.
La vie du jeune bénédictin prend cependant un tour inattendu à la suite de ses rencontres avec deux personnalités marquantes, le métropolite ukrainien André Szeptyckyj et dom Lambert Beauduin.
Archevêque de Lvov et primat de l’Église ukrainienne unie à Rome, Mgr Szeptyckyj voyage, ces années-là, à travers l’Europe, à la recherche de moines occidentaux – en particulier de bénédictins, considérés comme plus aptes que d’autres à cet apostolat – pour son oeuvre de restauration monastique orientale. De passage à Saint-André, il avait apprécié dom Maur et avait obtenu que celui-ci soit dirigé vers les études byzantines. Au même moment, dom Lambert Beauduin, moine du Mont César et initiateur du mouvement liturgique, envisageait de fonder un monastère destiné à promouvoir l’union des Églises. En combinant ces deux projets, on décide d’envoyer dom Maur au Collège grec à Rome et de le rattacher à la nouvelle fondation monastique à Amay-sur-Meuse (transférée plus tard à Chevetogne). Dans la Ville éternelle, il suit à l’Institut pontifical oriental (en 1925-1927) des cours de spécialisation en sciences ecclésiastiques orientales (liturgie, patrologie et droit canon). En 1927, notre bénédictin est devenu un byzantiniste distingué, mais, avec la mentalité et les convictions qu’il a acquises ces dernières années, il se sent désormais plus proche de l’Église orthodoxe que du catholicisme romain. Un voyage pour l’« oeuvre de l’union » en Autriche, où la diffusion du rite byzantin se heurte à l’opposition des évêques locaux, semble avoir précipité son choix.
En janvier 1928, dom Maur rencontre à Paris le métropolite Euloge Guéorguievsky, primat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale, ainsi que le prêtre et théologien russe Serge Boulgakov.
Ayant eu vent de la chose, les supérieurs du bénédictin l’envoient dans un couvent en Irlande, pour qu’il « y oublie l’orthodoxie ». Mais rien n’y fait : le 14 avril 1929, à Paris, van der Mensbrugghe est reçu dans l’Église orthodoxe par Mgr Euloge, qui lui confère le prénom d’Alexis.
Est-ce pour éviter d’envenimer une situation déjà tendue (les « défections » de van der Mensbrugghe et d’autres moines d’Amay joueront un rôle non négligeable dans les ennuis de dom Lambert Beauduin) que le père Alexis se retire en Grande-Bretagne ? Toujours est-il que durant les dix années qui suivent (1929-1939), il y servira, avec l’autorisation de Mgr Euloge, de chapelain privé à une famille orthodoxe notable. Il profite aussi des bibliothèques spécialisées d’Oxford et de Londres pour mener des recherches sur l’histoire de la théologie et de la liturgie. La guerre de 1940 ayant interrompu toute communication avec Paris, le père Alexis se place provisoirement sous la direction de l’archevêque orthodoxe grec de Londres, et dessert la paroisse roumaine de la capitale britannique. Il donne également des conférences publiques (à Oxford, Cambridge et Saint-Andrews en Écosse), participe aux discussions théologiques entre orthodoxes et anglicans et assume les fonctions d’aumônier auprès d’orthodoxes de diverses origines incorporés dans les forces armées alliées, ou encore prisonniers de guerre.
En 1945, les relations sont rétablies avec Paris, et Mgr Euloge (qui avait quitté, en 1931, la juridiction du patriarcat de Moscou pour éviter les pressions du pouvoir soviétique, mais y était revenu en 1945) nomme le père Alexis à Amsterdam.
En 1946, celui-ci est cependant rappelé à Paris, pour y être nommé professeur de théologie patristique et de liturgie ancienne à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Denys-l’Aréopagite, lequel vient d’ouvrir en lien avec un projet singulier : la création (ou la restauration, selon les points de vue) d’une « Église orthodoxe occidentale ». Issue de la rencontre entre des Russes émigrés en France et des Français aux idées gallicanes, la mouvance qui portait ce projet s’était donné pour objectif de rétablir les anciens rites liturgiques en usage avant Charlemagne, tels que décrits par Grégoire de Tours ou Germain de Paris. Et c’est ici que van der Mensbrugghe, promu archimandrite (équivalent orthodoxe de « monseigneur ») et inspecteur de l’Institut, révèlera ses talents de liturgiste : lui qui, durant sa période britannique, avait publié un essai philosophico-théologique quelque peu nébuleux, va non seulement étudier les documents anciens mais, sur les bases établies par les savants des siècles précédents (Mgr Duchesne, dom Cabrol, etc.), s’attacher à reconstituer, en français, une liturgie « orthodoxe » propre à l’Occident. Dès 1948, il publie sa Liturgie orthodoxe de rite occidental, puis, en 1962, un Missel orthodoxe ou Livre de la synaxe liturgique de rite occidental (il ne se contentera d’ailleurs pas d’un travail intellectuel, mais célébrera lui-même selon ce rite, revêtu d’ornements liturgiques occidentaux). D’une manière générale, même si les tenants de ces courants « occidentaux » demeureront toujours marginaux dans l’Église orthodoxe (que la plupart finiront d’ailleurs par quitter pour constituer des communautés « parallèles »), van der Mensbrugghe continuera, sa vie durant, de se soucier de ces questions.
Au début des années cinquante, l’archimandrite Alexis se rend en Allemagne pour y étudier les possibilités de développement d’une orthodoxie occidentale, mais les réactions critiques envers son travail (tant de prospection que liturgique) le décident à se démettre de toutes ses fonctions et à quitter l’obédience du patriarcat de Moscou. Il rejoint alors un évêque roumain en exil à Paris (le métropolite Vissarion Puiu, relié à l’Église russe « hors-frontières »), dont il devient « vicaire pour les occidentaux », et donne des cours de théologie au Centre roumain de recherches dans la capitale française. Il participe également aux congrès internationaux de patrologie d’Oxford.
En 1959, Alexis van der Mensbrugghe réintègre la juridiction de l’Église russe et reprend ses cours de théologie patristique et de liturgie (s’y ajouteront la théologie dogmatique et comparée) au Séminaire francophone du patriarcat de Moscou à Villemoisson-sur-Orge (Essonne).
En 1960, après un voyage en Russie à l’invitation du patriarcat, il est nommé évêque auxiliaire de l’exarque patriarcal en Europe occidentale. Le sacre de celui qui est sans doute le premier occidental à devenir évêque orthodoxe a lieu à Paris, le 1er novembre 1960. Durant plusieurs années, le nouvel évêque titulaire de Meudon (Hauts-de-Seine) poursuit ses activités d’enseignement ainsi que ses publications en matière de patrologie, de liturgie et œcuménisme (dans des revues françaises, britanniques et allemandes), et prend part à la commission « Foi et Constitution » du Conseil œcuménique des Églises.
En juillet 1968, Mgr Alexis est nommé évêque à Philadelphie (Pennsylvanie), auxiliaire de l’exarque du patriarcat de Moscou aux États-Unis d’Amérique.
Le 5 avril 1970, il est promu archevêque, mais le 10 avril, l’Église orthodoxe russe accorde l’autocéphalie (indépendance ecclésiastique) à l’Église orthodoxe en Amérique, et l’exarchat est supprimé. Après avoir, très brièvement, administré les paroisses du patriarcat au Mexique, Mgr Alexis est rappelé en Europe, où il est nommé, le 1er décembre 1971, archevêque orthodoxe de Düsseldorf et d’Allemagne du Nord.
Dans ces dernières fonctions, celui qui n’est désormais plus tout jeune va donner l’exemple d’un épiscopat fructueux : la création de nouvelles paroisses, d’un centre diocésain, la représentation, par l’archevêque, de son diocèse au concile de Moscou en 1971 ou sa participation à de nombreuses rencontres et activités oecuméniques accorderont à l’Église orthodoxe une certaine visibilité dans la société ouest-allemande de l’époque.
Le 27 avril 1979, Mgr van der Mensbrugghe est, à sa demande, déchargé de ses fonctions pour raisons de santé et admis à la retraite. Il décède le 26 mai 1980 à Düsseldorf. Le 30 mai, après des obsèques en la ville de Neuss, il est enterré dans le caveau familial du cimetière de Saint-Nicolas.
i[Chirotonie épiscopale de Mgr Alexis (van der Mensbrugghe), dans Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 35, 1960, p. 3-9. – M. Lossky, S. Exc. Mgr Alexis (van der Mensbrugghe). Notice biographique, dans Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 36, 1960, p. 7-12. – J. Balzon, In memoriam. Archevêque Alexis van der Mensbrugghe (1899-1980), dans Contacts, revue française de l’orthodoxie, n° 32, 1980, p. 190-191. – N. Thon, Vyssokopreosviachenniy Alexiy (van der Mensbrugghe), byvchyi Dusseldorfskiy. Nekrolog [Son Eminence Mgr Alexis (van der Mensbrugghe), ancien évêque de Düsseldorf. Nécrologie], dans Journal Moskovskoy Patriarchii, n° 11, 1980, p. 18-20. – A.S. Bouïevsky, Alexiy (van der Mensbrugghe, Albert), 1899-1980, dans Pravoslavnaya Entsyklopedia, t. 1, Moscou, 2000, p. 661-663. – C. Korolevskij, Kniga bytija moego [Le livre de ma vie]. Mémoires autobiographiques, Vatican, 2007.]i
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La notice biographique par p. Serge MODEL sur Mgr Alexis Van der Mensbrugghe dans le nouveau volume (11) de "la Nouvelle Biographie Nationale de Belgique"
PHOTO : Archbishop Alexis (van der Mansbrugghe) serving the Western Rite Liturgy with Metropolitan Anthony (Bloom) of Sourozh - most likely the Roman Rite Liturgy of St Gregory
La vie du jeune bénédictin prend cependant un tour inattendu à la suite de ses rencontres avec deux personnalités marquantes, le métropolite ukrainien André Szeptyckyj et dom Lambert Beauduin.
Archevêque de Lvov et primat de l’Église ukrainienne unie à Rome, Mgr Szeptyckyj voyage, ces années-là, à travers l’Europe, à la recherche de moines occidentaux – en particulier de bénédictins, considérés comme plus aptes que d’autres à cet apostolat – pour son oeuvre de restauration monastique orientale. De passage à Saint-André, il avait apprécié dom Maur et avait obtenu que celui-ci soit dirigé vers les études byzantines. Au même moment, dom Lambert Beauduin, moine du Mont César et initiateur du mouvement liturgique, envisageait de fonder un monastère destiné à promouvoir l’union des Églises. En combinant ces deux projets, on décide d’envoyer dom Maur au Collège grec à Rome et de le rattacher à la nouvelle fondation monastique à Amay-sur-Meuse (transférée plus tard à Chevetogne). Dans la Ville éternelle, il suit à l’Institut pontifical oriental (en 1925-1927) des cours de spécialisation en sciences ecclésiastiques orientales (liturgie, patrologie et droit canon). En 1927, notre bénédictin est devenu un byzantiniste distingué, mais, avec la mentalité et les convictions qu’il a acquises ces dernières années, il se sent désormais plus proche de l’Église orthodoxe que du catholicisme romain. Un voyage pour l’« oeuvre de l’union » en Autriche, où la diffusion du rite byzantin se heurte à l’opposition des évêques locaux, semble avoir précipité son choix.
En janvier 1928, dom Maur rencontre à Paris le métropolite Euloge Guéorguievsky, primat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale, ainsi que le prêtre et théologien russe Serge Boulgakov.
Ayant eu vent de la chose, les supérieurs du bénédictin l’envoient dans un couvent en Irlande, pour qu’il « y oublie l’orthodoxie ». Mais rien n’y fait : le 14 avril 1929, à Paris, van der Mensbrugghe est reçu dans l’Église orthodoxe par Mgr Euloge, qui lui confère le prénom d’Alexis.
Est-ce pour éviter d’envenimer une situation déjà tendue (les « défections » de van der Mensbrugghe et d’autres moines d’Amay joueront un rôle non négligeable dans les ennuis de dom Lambert Beauduin) que le père Alexis se retire en Grande-Bretagne ? Toujours est-il que durant les dix années qui suivent (1929-1939), il y servira, avec l’autorisation de Mgr Euloge, de chapelain privé à une famille orthodoxe notable. Il profite aussi des bibliothèques spécialisées d’Oxford et de Londres pour mener des recherches sur l’histoire de la théologie et de la liturgie. La guerre de 1940 ayant interrompu toute communication avec Paris, le père Alexis se place provisoirement sous la direction de l’archevêque orthodoxe grec de Londres, et dessert la paroisse roumaine de la capitale britannique. Il donne également des conférences publiques (à Oxford, Cambridge et Saint-Andrews en Écosse), participe aux discussions théologiques entre orthodoxes et anglicans et assume les fonctions d’aumônier auprès d’orthodoxes de diverses origines incorporés dans les forces armées alliées, ou encore prisonniers de guerre.
En 1945, les relations sont rétablies avec Paris, et Mgr Euloge (qui avait quitté, en 1931, la juridiction du patriarcat de Moscou pour éviter les pressions du pouvoir soviétique, mais y était revenu en 1945) nomme le père Alexis à Amsterdam.
En 1946, celui-ci est cependant rappelé à Paris, pour y être nommé professeur de théologie patristique et de liturgie ancienne à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Denys-l’Aréopagite, lequel vient d’ouvrir en lien avec un projet singulier : la création (ou la restauration, selon les points de vue) d’une « Église orthodoxe occidentale ». Issue de la rencontre entre des Russes émigrés en France et des Français aux idées gallicanes, la mouvance qui portait ce projet s’était donné pour objectif de rétablir les anciens rites liturgiques en usage avant Charlemagne, tels que décrits par Grégoire de Tours ou Germain de Paris. Et c’est ici que van der Mensbrugghe, promu archimandrite (équivalent orthodoxe de « monseigneur ») et inspecteur de l’Institut, révèlera ses talents de liturgiste : lui qui, durant sa période britannique, avait publié un essai philosophico-théologique quelque peu nébuleux, va non seulement étudier les documents anciens mais, sur les bases établies par les savants des siècles précédents (Mgr Duchesne, dom Cabrol, etc.), s’attacher à reconstituer, en français, une liturgie « orthodoxe » propre à l’Occident. Dès 1948, il publie sa Liturgie orthodoxe de rite occidental, puis, en 1962, un Missel orthodoxe ou Livre de la synaxe liturgique de rite occidental (il ne se contentera d’ailleurs pas d’un travail intellectuel, mais célébrera lui-même selon ce rite, revêtu d’ornements liturgiques occidentaux). D’une manière générale, même si les tenants de ces courants « occidentaux » demeureront toujours marginaux dans l’Église orthodoxe (que la plupart finiront d’ailleurs par quitter pour constituer des communautés « parallèles »), van der Mensbrugghe continuera, sa vie durant, de se soucier de ces questions.
Au début des années cinquante, l’archimandrite Alexis se rend en Allemagne pour y étudier les possibilités de développement d’une orthodoxie occidentale, mais les réactions critiques envers son travail (tant de prospection que liturgique) le décident à se démettre de toutes ses fonctions et à quitter l’obédience du patriarcat de Moscou. Il rejoint alors un évêque roumain en exil à Paris (le métropolite Vissarion Puiu, relié à l’Église russe « hors-frontières »), dont il devient « vicaire pour les occidentaux », et donne des cours de théologie au Centre roumain de recherches dans la capitale française. Il participe également aux congrès internationaux de patrologie d’Oxford.
En 1959, Alexis van der Mensbrugghe réintègre la juridiction de l’Église russe et reprend ses cours de théologie patristique et de liturgie (s’y ajouteront la théologie dogmatique et comparée) au Séminaire francophone du patriarcat de Moscou à Villemoisson-sur-Orge (Essonne).
En 1960, après un voyage en Russie à l’invitation du patriarcat, il est nommé évêque auxiliaire de l’exarque patriarcal en Europe occidentale. Le sacre de celui qui est sans doute le premier occidental à devenir évêque orthodoxe a lieu à Paris, le 1er novembre 1960. Durant plusieurs années, le nouvel évêque titulaire de Meudon (Hauts-de-Seine) poursuit ses activités d’enseignement ainsi que ses publications en matière de patrologie, de liturgie et œcuménisme (dans des revues françaises, britanniques et allemandes), et prend part à la commission « Foi et Constitution » du Conseil œcuménique des Églises.
En juillet 1968, Mgr Alexis est nommé évêque à Philadelphie (Pennsylvanie), auxiliaire de l’exarque du patriarcat de Moscou aux États-Unis d’Amérique.
Le 5 avril 1970, il est promu archevêque, mais le 10 avril, l’Église orthodoxe russe accorde l’autocéphalie (indépendance ecclésiastique) à l’Église orthodoxe en Amérique, et l’exarchat est supprimé. Après avoir, très brièvement, administré les paroisses du patriarcat au Mexique, Mgr Alexis est rappelé en Europe, où il est nommé, le 1er décembre 1971, archevêque orthodoxe de Düsseldorf et d’Allemagne du Nord.
Dans ces dernières fonctions, celui qui n’est désormais plus tout jeune va donner l’exemple d’un épiscopat fructueux : la création de nouvelles paroisses, d’un centre diocésain, la représentation, par l’archevêque, de son diocèse au concile de Moscou en 1971 ou sa participation à de nombreuses rencontres et activités oecuméniques accorderont à l’Église orthodoxe une certaine visibilité dans la société ouest-allemande de l’époque.
Le 27 avril 1979, Mgr van der Mensbrugghe est, à sa demande, déchargé de ses fonctions pour raisons de santé et admis à la retraite. Il décède le 26 mai 1980 à Düsseldorf. Le 30 mai, après des obsèques en la ville de Neuss, il est enterré dans le caveau familial du cimetière de Saint-Nicolas.
i[Chirotonie épiscopale de Mgr Alexis (van der Mensbrugghe), dans Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 35, 1960, p. 3-9. – M. Lossky, S. Exc. Mgr Alexis (van der Mensbrugghe). Notice biographique, dans Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 36, 1960, p. 7-12. – J. Balzon, In memoriam. Archevêque Alexis van der Mensbrugghe (1899-1980), dans Contacts, revue française de l’orthodoxie, n° 32, 1980, p. 190-191. – N. Thon, Vyssokopreosviachenniy Alexiy (van der Mensbrugghe), byvchyi Dusseldorfskiy. Nekrolog [Son Eminence Mgr Alexis (van der Mensbrugghe), ancien évêque de Düsseldorf. Nécrologie], dans Journal Moskovskoy Patriarchii, n° 11, 1980, p. 18-20. – A.S. Bouïevsky, Alexiy (van der Mensbrugghe, Albert), 1899-1980, dans Pravoslavnaya Entsyklopedia, t. 1, Moscou, 2000, p. 661-663. – C. Korolevskij, Kniga bytija moego [Le livre de ma vie]. Mémoires autobiographiques, Vatican, 2007.]i
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La notice biographique par p. Serge MODEL sur Mgr Alexis Van der Mensbrugghe dans le nouveau volume (11) de "la Nouvelle Biographie Nationale de Belgique"
PHOTO : Archbishop Alexis (van der Mansbrugghe) serving the Western Rite Liturgy with Metropolitan Anthony (Bloom) of Sourozh - most likely the Roman Rite Liturgy of St Gregory
Une conférence de presse consacrée à l’éventuelle inhumation de la dépouille du chef révolutionnaire a eu lieu aujourd’hui, 24 avril, au siège de l’agence de presse RIA-Novosti. Ce sujet revient régulièrement à l’ordre du jour les 22 avril de chaque année, date de la naissance de Vladimir Lénine. Aucune décision n’a pu être jusqu’à présent être adoptée.
Selon les résultats des sondages une majorité de Russes estiment qu’il convient d’inhumer la dépouille de Lénine. Le financement de cette opération pourrait être assumé par certaines associations. Des personnalités telles que Elena Zelinskaya, vice-président de « Média-Sojouz », l’archiprêtre Vladimir Viguiliansky, responsable du service de presse du patriarcat de Moscou, Andreï Malakhov, présentateur d’une chaîne de télévision, le chanteur Avraam Russo, le psychologue Guénnadi Chiline et Andreï Poklonsky, président du Club des mécènes orthodoxes interviendront dans ce débat. PRAVOSLAVIE "P.O." Tzerkovnie Vestnik Потомки эмигрантов первой волны вновь поднимают вопрос о ликвидации некрополя у Кремлевской стены
Selon les résultats des sondages une majorité de Russes estiment qu’il convient d’inhumer la dépouille de Lénine. Le financement de cette opération pourrait être assumé par certaines associations. Des personnalités telles que Elena Zelinskaya, vice-président de « Média-Sojouz », l’archiprêtre Vladimir Viguiliansky, responsable du service de presse du patriarcat de Moscou, Andreï Malakhov, présentateur d’une chaîne de télévision, le chanteur Avraam Russo, le psychologue Guénnadi Chiline et Andreï Poklonsky, président du Club des mécènes orthodoxes interviendront dans ce débat. PRAVOSLAVIE "P.O." Tzerkovnie Vestnik Потомки эмигрантов первой волны вновь поднимают вопрос о ликвидации некрополя у Кремлевской стены
Le 21 avril, samedi de la Semaine Lumineuse, Mgr Nestor accompagné par le hiéromoine Marc (Sviatogorov), recteur de l’église des Trois Saints Docteur à Paris et le diacre nicolas Rehbinder s’est rendu au monastère de femmes de la Protection de la Vierge à Bussy-en-Othe où ils ont vénéré les saintes reliques du juste prêtre Alexis d’Ugine. Monseigneur Nestor a ensuite présidé une liturgie à l’église Saint Nicolas (patriarcat de Moscou) dans la ville d’Ugine, en Savoie. Alexis d’Ugine avait été le recteur de cette église. C’est pour la première fois que Monseigneur Nestor s’est rendu à Ugine en tant qu’évêque du lieu. Des moniales du couvent de Bussy ont chanté lors de cette liturgie. Lien et PHOTOS
Traduction Elena Tastevin
L’archiprêtre Alexandre Tkatchenko, directeur de l’hospice pour enfants à Saint-Pétersbourg, demande aux autorités fédérales d’octroyer un terrain à Moscou pour y construire un hospice pour ’enfants.
« Actuellement mon but est de persuader le gouvernement de la nécessité de fonder un centre fédéral palliatif d’enfants à Moscou. Beaucoup d’enfants malades viennent dans la capitale de toute la Russie pour y être soignés. A la fin du traitement ils ne savent pas où aller. A la maison, en effet, ils n’auraient aucune assistance médicale. Malheureusement, les capacités de l’hospice en cours de construction auprès du monastère des Saintes Marthe et Marie, ne sont pas suffisantes pour secourir tous les enfants malades, - a dit le père Alexandre dans une interview qui sera publié jeudi par « Moskovskij komsomolets ».
L’archiprêtre Alexandre Tkatchenko, directeur de l’hospice pour enfants à Saint-Pétersbourg, demande aux autorités fédérales d’octroyer un terrain à Moscou pour y construire un hospice pour ’enfants.
« Actuellement mon but est de persuader le gouvernement de la nécessité de fonder un centre fédéral palliatif d’enfants à Moscou. Beaucoup d’enfants malades viennent dans la capitale de toute la Russie pour y être soignés. A la fin du traitement ils ne savent pas où aller. A la maison, en effet, ils n’auraient aucune assistance médicale. Malheureusement, les capacités de l’hospice en cours de construction auprès du monastère des Saintes Marthe et Marie, ne sont pas suffisantes pour secourir tous les enfants malades, - a dit le père Alexandre dans une interview qui sera publié jeudi par « Moskovskij komsomolets ».
C’est pourquoi il est nécessaire de fonder encore un hospice fédéral d’enfants à Moscou.
« Nous avons déjà trouvé des personnes prêtes à investir dans la construction d’un tel centre. Or, le foncier à Moscou est très onéreux. Ce serait dommage d’acheter un terrain avec des ressources financières qui pourraient servir pour soigner les enfants. Nous espérons obtenir l’aide des autorités fédérales », - a dit le prêtre.
Les hospices d’enfants devraient être patronnés par l’Etat qui couvrirait les soins, les médicaments et l’hygiène, ainsi que par l’Eglise et des organisations de bienfaisance.
« L’activité des organisations de bienfaisance et l’assistance de l’Eglise donneraient à l’enfant la possibilité de garder la joie de la vie malgré la maladie et les traitements. . Nous pouvons coopérer. Et nous avançons en ce sens actuellement », - a dit le père Alexandre.
Interfax-religion
« Nous avons déjà trouvé des personnes prêtes à investir dans la construction d’un tel centre. Or, le foncier à Moscou est très onéreux. Ce serait dommage d’acheter un terrain avec des ressources financières qui pourraient servir pour soigner les enfants. Nous espérons obtenir l’aide des autorités fédérales », - a dit le prêtre.
Les hospices d’enfants devraient être patronnés par l’Etat qui couvrirait les soins, les médicaments et l’hygiène, ainsi que par l’Eglise et des organisations de bienfaisance.
« L’activité des organisations de bienfaisance et l’assistance de l’Eglise donneraient à l’enfant la possibilité de garder la joie de la vie malgré la maladie et les traitements. . Nous pouvons coopérer. Et nous avançons en ce sens actuellement », - a dit le père Alexandre.
Interfax-religion
V.G.
"The Voice" dit de sa nouvelle traduction de la Bible (1) qu'elle "se lit comme une histoire, avec toute la vérité et la sagesse de la Parole de Dieu." (ici) Partant du principe que les "Américains modernes" ne vont plus à l'église et n'en connaissent pas le vocabulaire, les traducteurs ont choisi de ne pas utiliser les mots spécifiques comme «Christ», remplacé par «Oint» ("Anointed", traduction littérale de l'hébreu «Messie» et du grec «Christ») ou «Roi libérateur» (the "liberating king"), "ange", remplacé par "messager" ("messenger") ou "apôtre" remplacé par "émissaire" ("emissary", qui sont aussi les traductions littérales des mots grecs originaux).
Le professeur David Capes, de l'université baptiste de Houston, rédacteur en chef de la nouvelle traduction, explique que bon nombre d'Américains, même parmi ceux qui fréquentent une église, "n'ont toujours pas compris que " Christ" est un titre: ils pensent que Jésus est le prénom et Christ - le nom" (sic).
"The Voice" dit de sa nouvelle traduction de la Bible (1) qu'elle "se lit comme une histoire, avec toute la vérité et la sagesse de la Parole de Dieu." (ici) Partant du principe que les "Américains modernes" ne vont plus à l'église et n'en connaissent pas le vocabulaire, les traducteurs ont choisi de ne pas utiliser les mots spécifiques comme «Christ», remplacé par «Oint» ("Anointed", traduction littérale de l'hébreu «Messie» et du grec «Christ») ou «Roi libérateur» (the "liberating king"), "ange", remplacé par "messager" ("messenger") ou "apôtre" remplacé par "émissaire" ("emissary", qui sont aussi les traductions littérales des mots grecs originaux).
Le professeur David Capes, de l'université baptiste de Houston, rédacteur en chef de la nouvelle traduction, explique que bon nombre d'Américains, même parmi ceux qui fréquentent une église, "n'ont toujours pas compris que " Christ" est un titre: ils pensent que Jésus est le prénom et Christ - le nom" (sic).
Les traducteurs ont également supprimé la plupart des propositions du genre "il dit," "ils ont dit," et le texte prend la forme d'une pièce ou un scénario. Par exemple, la marche sur l'eau (Matthieu 14: 26-27) est généralement traduite ainsi: "Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C'est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt : Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur !" (2).
Avec «The Voice» cela donne:
- «Disciple: C'est un fantôme!
- Autre disciple: un fantôme? Que faire?
- Jésus: calmez-vous. C'est moi, vous n'avez rien à craindre."
"J'espère que nous pourrons aider les gens à voir la Bible non comme un texte vieux et démodé, mais comme une histoire à laquelle ils participent eux mêmes, qui inclut leur propre vie», dit David Capes.Par le terme «The Voice» (La Voix), qui devient le nom de tout le livre, les traducteurs rendent le grec "logos" (dans les traductions traditionnelles – "Le Verbe" ou "La Parole"): "Au début était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu» (Jean 1:1 (3)). Dans la nouvelle traduction cela donne: "Avant que le temps lui-même ait été mesuré, la Voix parlait. Cette Voix était et est Dieu" («Before time itself was measured, the Voice was speaking. The Voice was and is God»).
Ainsi, les traducteurs poursuivent le débat vieux de plusieurs siècles: traduisant ce même verset, le Faust de Goethe, dit: " Il est écrit : "Au commencement était le verbe !" Ici je m'arrête déjà ! Qui me soutiendra plus loin ? Il m'est impossible d'estimer assez ce mot, le verbe ! il faut que je le traduise autrement, si l'esprit daigne m'éclairer. Il est écrit : "Au commencement était l'esprit !" Réfléchissons bien sur cette première ligne, et que la plume ne se hâte pas trop ! Est-ce bien l'esprit qui crée et conserve tout ? Il devrait y avoir : "Au commencement était la force !" Cependant tout en écrivant ceci, quelque chose me dit que je ne dois pas m'arrêter à ce sens. L'esprit m'éclaire enfin ! L'inspiration descend sur moi, et j'écris consolé : "Au commencement était l'action !" " (4)
D'après BOGOSLOV RU
Notons que cette traduction a suscité des controverses parmi les Chrétiens d'outre-Atlantique: cf.
Notes:
(1) The Voice is an English translation of the Bible developed by Thomas Nelson and the Ecclesia Bible Society. The Voice is a modern language, dynamic equivalent translation. The New Testament was released in November of 2011, and the full Bible was released in April of 2012. The team developing The Voice numbered more than 120 scholars, authors and artists. The team included Greek and Hebrew scholars, Biblical scholars, poets, authors, musicians and pastors. Source
(2) Traduction Louis.Segond
(3) Bible de Jérusalem
(4) Traduction Gérard de Nerval
Avec «The Voice» cela donne:
- «Disciple: C'est un fantôme!
- Autre disciple: un fantôme? Que faire?
- Jésus: calmez-vous. C'est moi, vous n'avez rien à craindre."
"J'espère que nous pourrons aider les gens à voir la Bible non comme un texte vieux et démodé, mais comme une histoire à laquelle ils participent eux mêmes, qui inclut leur propre vie», dit David Capes.Par le terme «The Voice» (La Voix), qui devient le nom de tout le livre, les traducteurs rendent le grec "logos" (dans les traductions traditionnelles – "Le Verbe" ou "La Parole"): "Au début était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu» (Jean 1:1 (3)). Dans la nouvelle traduction cela donne: "Avant que le temps lui-même ait été mesuré, la Voix parlait. Cette Voix était et est Dieu" («Before time itself was measured, the Voice was speaking. The Voice was and is God»).
Ainsi, les traducteurs poursuivent le débat vieux de plusieurs siècles: traduisant ce même verset, le Faust de Goethe, dit: " Il est écrit : "Au commencement était le verbe !" Ici je m'arrête déjà ! Qui me soutiendra plus loin ? Il m'est impossible d'estimer assez ce mot, le verbe ! il faut que je le traduise autrement, si l'esprit daigne m'éclairer. Il est écrit : "Au commencement était l'esprit !" Réfléchissons bien sur cette première ligne, et que la plume ne se hâte pas trop ! Est-ce bien l'esprit qui crée et conserve tout ? Il devrait y avoir : "Au commencement était la force !" Cependant tout en écrivant ceci, quelque chose me dit que je ne dois pas m'arrêter à ce sens. L'esprit m'éclaire enfin ! L'inspiration descend sur moi, et j'écris consolé : "Au commencement était l'action !" " (4)
D'après BOGOSLOV RU
Notons que cette traduction a suscité des controverses parmi les Chrétiens d'outre-Atlantique: cf.
Notes:
(1) The Voice is an English translation of the Bible developed by Thomas Nelson and the Ecclesia Bible Society. The Voice is a modern language, dynamic equivalent translation. The New Testament was released in November of 2011, and the full Bible was released in April of 2012. The team developing The Voice numbered more than 120 scholars, authors and artists. The team included Greek and Hebrew scholars, Biblical scholars, poets, authors, musicians and pastors. Source
(2) Traduction Louis.Segond
(3) Bible de Jérusalem
(4) Traduction Gérard de Nerval
Comme déjà les années précédentes à la même époque, la station TV "Skaï" a diffusé en Grèce pendant la Semaine Sainte un "documentaire" blasphématoire contre Jésus-Christ, production du Musée Rockefeller, institution bien connue à Tel Aviv, et ceci en plusieurs émissions réparties sur quatre jours, du Grand Mardi au Grand Vendredi.
S'élevant contre cette impiété, le métropolite Séraphin du Pirée a publié en date du 19 avril 2012 une déclaration où il proteste "contre les fabrications impies, mensongères, tordues et blasphématoires contre la Toute-Sainte Personne Théandrique du Fondateur de l'Eglise et Verbe incarné du Père, notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, que le canal TV Skaï a diffusées pendant la Semaine Sainte". Il précise que: "Certes, la liberté de la personne humaine, laquelle est un don de Dieu et garantie par ailleurs en Grèce par la Constitution, implique aussi la possibilité de refuser la Vérité du Dieu eternel et de mettre en doute - toujours par une argumentation décente toutefois – la Révélation Divine et d'exprimer à ce sujet les opinions correspondantes, assumant bien sûr librement aussi les conséquences spirituelles de ce choix.
S'élevant contre cette impiété, le métropolite Séraphin du Pirée a publié en date du 19 avril 2012 une déclaration où il proteste "contre les fabrications impies, mensongères, tordues et blasphématoires contre la Toute-Sainte Personne Théandrique du Fondateur de l'Eglise et Verbe incarné du Père, notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, que le canal TV Skaï a diffusées pendant la Semaine Sainte". Il précise que: "Certes, la liberté de la personne humaine, laquelle est un don de Dieu et garantie par ailleurs en Grèce par la Constitution, implique aussi la possibilité de refuser la Vérité du Dieu eternel et de mettre en doute - toujours par une argumentation décente toutefois – la Révélation Divine et d'exprimer à ce sujet les opinions correspondantes, assumant bien sûr librement aussi les conséquences spirituelles de ce choix.
. La puissante parole du Sauveur et Seigneur: 'Quiconque veut Me suivre, qu'il soulève sa croix et Me suive" (Mt 16,24), assure ce qui vient d'être dit.' " Monseigneur Séraphin s'élève surtout contre le fait que ces émissions blasphématoires ont été diffusées malgré l'engagement explicite de la direction de la station TV en question vis-à-vis de l'Archevêque Jérôme de Grèce et du métropolite Séraphin lui-même, de ne pas répéter ce genre d'attaques contre la Sainte Eglise et le Personne Toute-Sainte de Son Fondateur.
Par conséquent, Monseigneur Séraphin appelle les fideles de son diocèse, dans les limites duquel se trouve le siège de la Skaï TV, à boycotter dorénavant ce canal de télévision.
Lien ROMFEA
Par conséquent, Monseigneur Séraphin appelle les fideles de son diocèse, dans les limites duquel se trouve le siège de la Skaï TV, à boycotter dorénavant ce canal de télévision.
Lien ROMFEA
Vladimir GOLOVANOW
O Seigneur, Toi Qui merveilleusement changea de l'eau en vin, envoie Ta divine flamme sur notre feu éteint. Transforme l'eau de notre être en vin du Royaume, afin que nous puissions être comme Toi; et l'étant, que nous puissions vivre dans Ton Royaume éternel, avec Tes glorieux Anges. Amen.
(saint Nicolas Velimirovic, évêque d'Ochrid et Zica)
Comme le dimanche de Thomas marque le retour des mariages dans l'Eglise russe (ils ne sont pas célébrés pendant 9 semaines, de la Semaine des laitages à la Semaine radieuse), je vous propose ce dossier sur le mariage orthodoxe publié sur le blog Saint Materne le 20 janvier 2008
Introduction.
L'aspect le plus caractéristique du Christianisme Orthodoxe, c'est son culte liturgique. Ce culte est la partie centrale de la vie de l'Église, parce qu'il est le lieu où la relation la plus importante pour la vie humaine a lieu : la relation avec Dieu. Le culte comporte le moyen principal par lequel Dieu S'est révélé à l'humanité; l'Écriture sainte et la Tradition vivante de la Foi. Il n'existe pas d'office dans l'Église Orthodoxe sans utilisation de la Bible. De plus, le culte liturgique apporte notre vie dans son entièreté dans la vie du Royaume de Dieu.
O Seigneur, Toi Qui merveilleusement changea de l'eau en vin, envoie Ta divine flamme sur notre feu éteint. Transforme l'eau de notre être en vin du Royaume, afin que nous puissions être comme Toi; et l'étant, que nous puissions vivre dans Ton Royaume éternel, avec Tes glorieux Anges. Amen.
(saint Nicolas Velimirovic, évêque d'Ochrid et Zica)
Comme le dimanche de Thomas marque le retour des mariages dans l'Eglise russe (ils ne sont pas célébrés pendant 9 semaines, de la Semaine des laitages à la Semaine radieuse), je vous propose ce dossier sur le mariage orthodoxe publié sur le blog Saint Materne le 20 janvier 2008
Introduction.
L'aspect le plus caractéristique du Christianisme Orthodoxe, c'est son culte liturgique. Ce culte est la partie centrale de la vie de l'Église, parce qu'il est le lieu où la relation la plus importante pour la vie humaine a lieu : la relation avec Dieu. Le culte comporte le moyen principal par lequel Dieu S'est révélé à l'humanité; l'Écriture sainte et la Tradition vivante de la Foi. Il n'existe pas d'office dans l'Église Orthodoxe sans utilisation de la Bible. De plus, le culte liturgique apporte notre vie dans son entièreté dans la vie du Royaume de Dieu.
L'Église Orthodoxe ordonne son culte liturgique de sorte que le temps soit sanctifié, comme le sont tous les aspects de la vie humaine. Le culte liturgique rend aussi vivant et présent pour le fidèle tous les puissantes actions de l'histoire du Salut. La plupart des Fêtes sont présentées dans les offices comme ayant lieu maintenant, "aujourd'hui." L'exemple principal étant la Semaine Sainte, qui est là pour aider le fidèle à revivre les événements de la mort et de la Résurrection du Christ.
Cependant, plus important encore, c'est l'aspect sacramentel du culte liturgique, à travers lequel l’œuvre salvifique de Jésus-Christ est répandue par l'Église en chaque personne. Le Baptême introduit le fidèle dans la vie du Royaume. La sainte Onction ou Chrismation accorde le don du Saint Esprit pour la croissance à l'image et à la ressemblance de Dieu. L'Eucharistie ou sainte Communion réalise le Royaume de Dieu partout où elle est célébrée, et unit le communiant au Corps et Sang même du Seigneur. Le sacrement de Pénitence sert pour accorder et assurer le Chrétien pénitent du pardon de Dieu. Le mariage unit un homme et une femme, incorporant l'union naturelle dans la vie du Royaume, "dans le Seigneur." L'ordination met à part un petit nombre de fidèles pour le service spécial de l'Autel. L'Onction des malades transmet guérison et grâce du pardon au fidèle. C'est autour de ces expériences liturgiques que le Chrétien Orthodoxe vit sa vie Chrétienne.
Le Sacrement du Mariage.
Le mariage est un des Sacrements de l'Église Orthodoxe. Les Chrétiens Orthodoxes qui se marient doivent se marier à l'Église afin d'être en communion sacramentelle avec l'Église. Selon les Canons de l'Église, un Chrétien Orthodoxe qui se marie hors de l'Église ne peut plus recevoir la sainte Communion et ne peut plus servir de parrain pour le Baptême d'un Chrétien Orthodoxe ni servir de témoin pour un mariage dans l'Église Orthodoxe. L'Église permet le mariage d'un Chrétien Orthodoxe avec un chrétien "trinitaire;" c'est possible par le concept Orthodoxe d'économie, une sorte d'assouplissement théologique pour certains cas. Le souci de l'Église va pour le Salut de chaque personne, et dès lors elle ne désire pas placer un obstacle insurmontable devant ses fidèles en refusant le Sacrement de Mariage à ceux qui demandent un mariage inter-chrétien.
Paranymphos/Paranymphy ou Témoin.
Puisque seuls les Chrétiens Orthodoxes sont autorisés à participer aux Sacrements de l'Église Orthodoxe, les témoins (en grec on dit Paranymphos ou Paranymphy) qui échangent les alliances et couronnes de mariage doivent être des Chrétiens Orthodoxes pratiquants. Dans un mariage Chrétien Orthodoxe, le témoin est bien plus qu'un simple témoin légal. Le témoin sert de porte-parole auprès de l'assemblée Orthodoxe, affirmant l'état de préparation spirituelle du couple qui va entrer dans la communauté du mariage. Dans la stricte interprétation de l'Église, le témoin n'est pas la même personne que l'homme ou la dame d'honneur, quoique parfois ils peuvent être la même personne lors du mariage.[.]
Le témoin est aussi un témoin ecclésiastique, c'est la personne qui, dans bien des cas quoique cependant pas toujours, reçoit le privilège de baptiser (en tant que parrain) le premier enfant du couple. Il/elle est aussi la personne vers laquelle se tourne le couple pour conseil et recommandation dans leurs vies si le temps et les circonstances sont appropriés à un tel soutien. Le couple peut souhaiter avoir pour leur mariage à la fois un témoin et une personne d'honneur, ou cela peut être la même personne. Bien que le rôle de la personne d'honneur soit d'assister et donc d'être quelque part aussi témoin, c'est passivement, au contraire du rôle du paranymphos/paranymphy, qui est un rôle actif. Lui/elle échange les alliances et les couronnes, et tient les rubans pendant que le couple tourne autour de la table de cérémonie en tant qu'époux et épouse. Traditionnellement, le témoin achète les couronnes de mariage, le panier en argent, les amandes, les bougies, etc, qui serviront pendant la cérémonie.
Si le témoin provient d'une autre paroisse, il lui faudra aussi apporter une lettre d'introduction de son prêtre. Une personne qui n'appartient pas à une paroisse du diocèse, ou qui appartient à une paroisse qui n'est pas en communion avec l'Église Orthodoxe, ne peut pas servir dans ce rôle si important. Une personne dont le mariage n'a pas été bénit dans l'Église Orthodoxe ne sera pas autorisée à servir d'une manière sacramentelle, canonique, dans le mariage. Les non-Orthodoxes ne peuvent pas servir à ce titre précisément parce que telles sont les responsabilités sacramentelles et canoniques des membres de l'Église. Il n'y a pas de restriction quant à l'âge des participants à la suite de la mariée.
Les partenaires Orthodoxes doivent être conscients que si leur mariage n'est pas célébré (n'a pas lieu) au sein de l'Église Orthodoxe, ils ne sont plus en bonne situation canonique et ils ne sont plus autorisés à recevoir les Sacrements ou à participer aux Sacrements en tant que témoins dans l'Église Orthodoxe. Le mariage en dehors de l'Église Orthodoxe empêche aussi de recevoir par la suite des funérailles Chrétiennes Orthodoxes.
Réunions de préparation au mariage.
Ces séances ont été instaurées dans certaines paroisses pour informer les couples engagés, et pour aider à contribuer à un mariage réussi. Lors de ces rencontres, les problèmes du mariage dans le domaine religieux, social, physique, émotionnel et moral sont examinés, de même que ce que le mariage signifie pour les Chrétiens Orthodoxes. Comme bien des choses dans la vie, le mariage est une expérience qui se vit, qui s'acquiert. Apprendre comment donner, comment aimer, comment partager, comment prendre des décisions en commun avec votre conjoint, de sorte de devenir un en pensée, un en action, et ne faire plus qu'une seule chair. Le Saint Mariage n'est pas seulement un Sacrement au moment de la cérémonie. C'est un Sacrement qui continue d'être expérimenté tout au long de la vie du couple.
Le couple est aussi encouragé à recevoir le Sacrement de Confession et le Sacrement de la sainte Communion comme faisant partie de leur préparation au mariage. Ce faisant, ils ont la possibilité d'apporter une nouvelle vitalité, un esprit et un lien dans leur mariage, lien qui grandira et approfondira leurs vies.
Jours où la célébration du mariage n'est pas autorisée.
Dans l'Église Orthodoxe, le Sacrement de Mariage n'est pas célébré les jours de jeûne ou durant les périodes de jeûne de l'Église Orthodoxe. Cela comprend : durant le Grand Carême et la Semaine Sainte; du 1er au 15 août; le 29 août (martyre de saint Jean le Baptiste); 14 septembre (Exaltation de la Sainte Croix); et du 13 au 25 décembre. On ne célèbre pas non plus de mariage la veille ou le jour d'une Fête majeure du Seigneur, y compris Noël (24 et 25 décembre); Théophanie / Épiphanie (5 et 6 janvier); Présentation du Christ au Temple (1er & 2 février). Les mariages ne sont pas non plus célébrés durant les fêtes mobiles de Pâques, Ascension et Pentecôte, ni la veille de ces Fêtes. On ne peut célébrer le saint Mariage en une de ces dates qu'uniquement en cas d'extrême urgence et avec dispense accordée par l'évêque. (1)
Le mariage dans l'Église Orthodoxe.
Pour que l'union d'un homme et d'une femme puisse être reconnue comme sacramentellement valide par l'Église Orthodoxe, le Sacrement du Mariage doit être célébré par un prêtre Orthodoxe d'une juridiction Orthodoxe canonique, selon la tradition liturgique de l'Église Orthodoxe, dans une paroisse Orthodoxe canonique, et avec l'autorisation de l'évêque diocésain. Avant de demander à son évêque la permission de célébrer le mariage, le prêtre doit vérifier que:
1. aucune des 2 parties n'est déjà mariée avec quelqu'un, ni ici ni dans un autre pays;
2. les parties en question ne sont pas liées par un degré de parenté qui constituerait un empêchement;
3. si une ou les 2 parties sont dans le veuvage, il faut avoir présenté le certificat de décès de l'époux défunt;
4. si une ou les 2 parties ont déjà été mariées dans l'Église Orthodoxe, elles ont obtenu le divorce tant civil que religieux;
5. si une ou les 2 parties sont membres d'une autre paroisse que celle où le mariage va être célébré, il faut avoir fournit un certificat déclarant qu'elles sont bien membres actifs dans cette paroisse pour l'année en cours;
6. et si un certificat de mariage civil a été obtenu des autorités civiles.
Personne ne peut se marier plus de 3 fois dans l'Église, et la permission pour un troisième mariage n'est accordée que par extrême économie (oikonomia). Dans le cas d'un mariage concernant un Orthodoxe et un chrétien non-Orthodoxe, ce dernier doit avoir été baptisé, dans l'eau, au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. L'Église ne peut pas bénir le mariage d'un Chrétien Orthodoxe avec un non-Chrétien. Le témoin (Paranymphos/Paranymphy) doit fournir une attestation stipulant qu'il est un Chrétien Orthodoxe pratiquant actif dans l'Église. Une personne qui n'appartient pas à la paroisse, ou qui appartient à une paroisse d'une juridiction qui n'est pas en communion avec l'Église Orthodoxe, ou qui, si mariée, n'a pas eu son mariage bénit par l'Église Orthodoxe, ou, si divorcée, n'a pas obtenu le divorce ecclésiastique, ne peut être témoin.
Les relations de parenté suivantes constituent un empêchement au mariage:
1. les parents avec leurs propres enfants, beau-fils/belle-fille, petits-enfants ou arrière-petits-enfants; ou les filleul/les de même parrain/marraine;
2. Les beaux-frères et belles-soeurs;
3. Oncles et tantes avec nièces et neveux;
4. Cousins de premier et second degré entre eux;
5. Parents adoptifs avec enfants adoptés, ou enfants adoptés avec les enfants de parents d'adoption;
6. Parrains/Marraines avec filleul/les, ou parrains/marraines avec les parents de leurs filleul/les.
(2008 Saint Barbara Greek Orthodox Church | Phone: (203) 795-1347 | E-mail: church@saintbarbara.org | Prêtre Peter J. Orfanakos, recteur de la paroisse)
Cana, couronnement de l'institution du mariage
Évangile : saint Jean 2,1-11
Deux jours après, on célébrait des noces à Cana, en Galilée. La mère de Jésus y était; et Jésus fut également invité avec Ses disciples. Le vin manqua. La mère de Jésus Lui dit: "Ils n'ont plus de vin." Jésus lui répondit: "Femme, en quoi cela nous concerne-t-il? Mon heure n'est pas encore venue." Sa mère dit aux serveurs: "Tout ce qu'Il vous dira, faites-le." Or il y avait là, destinées aux ablutions des Juifs, 6 auges de pierre, qui contenaient chacune 2 ou 3 mesures. Jésus leur dit: "Remplissez d'eau ces auges." Ils les remplirent jusqu'au bord. "Puisez maintenant, leur dit-Il, et portez-en au maître d'hôtel." Et ils en portèrent. Le maître d'hôtel goûta cette eau changée en vin et, ignorant sa provenance (tandis que les serveurs qui avaient puisé l'eau la connaissaient bien), il se tourna vers l'époux et lui dit: "L'usage est de servir d'abord le bon vin, puis, lorsqu'on a bu copieusement, le moins bon. Mais toi, tu as gardé le meilleur jusqu'à maintenant." Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes [miracles] de Jésus. Il manifesta Sa gloire, et Ses disciples crurent en Lui.
Le premier des Signes – en particulier le verset 11 de cette péricope : "Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes [miracles] de Jésus. Il manifesta Sa gloire, et Ses disciples crurent en Lui."
Les 11 premiers chapitres de l'Évangile de saint Jean forment une unité distincte dans son oeuvre, étant structurés autour de 7 "signes" ou miracles accomplis par le Seigneur : le changement de l'eau en vin (2,1-11); la guérison du fils de l'officier (4,46-54); la guérison du paralytique (5,1-15); nourrir les 5000 fidèles (6,1-14); marcher sur l'eau (6,15-21); rendre la vue à un aveugle (9,1-41); et enfin, ressusciter Lazare, qui gisait mort depuis 4 jours (11,38-44).
En un verset (Jn 2,11), l'Évangéliste expose les 2 buts de ces signes : attirer l'attention sur la Divinité du Seigneur Jésus, Qui manifeste 7 aspects de la gloire de Dieu; et susciter dévotion et soumission au Christ en tant que Seigneur.
Le signe qui est au centre du récit de ce jour a eu lieu lors d'une réception de mariage, et il comporte un échange d'importance entre le Seigneur et Sa mère. Il y convertit un grand volume d'eau en vin de première qualité.
Examinons tout d'abord le cadre de ce premier signe : une célébration de mariage à laquelle le Christ avait été spécialement invité. Cependant, la présence du Seigneur au mariage changea l'entière "équation" de ce qu'est le mariage.
Comme le dit le prêtre John Mack, "en étant à ce mariage, et en y accomplissant Son premier miracle, Jésus bénit à jamais le mariage, et le met à part comme étant un chemin de vie sanctifié." La gloire divine du Dieu et Sauveur Incarné manifestée au mariage à Cana proclame le potentiel divin de tous les mariages, partout.
Le Christ a élargi la vérité fondamentale de l'Ancien Testament, disant que Dieu avait créé l'humanité en tant qu'homme et femme "afin de porter du fruit et de se multiplier" (Gen. 1,28). Le mariage n'est plus limité à un contrat légal entre un mari et sa femme, car toute la gloire de Dieu révélée en Christ est à présent manifestée dans, à travers et pour le mariage. Le mariage Chrétien est un appel à manifester la totalité de la rédemption, du Salut, de l'amour, du pardon, et de la connaissance de la gloire de Dieu qui sont nôtre en Christ. Cette mission élargie amène l'Église à appeler le saint mariage un Mystère ou Sacrement.
Comme le dit le p. Jean Meyendorff, le mariage Chrétien est "l'union unique de 2 êtres dans l'amour, 2 êtres qui peuvent transcender leur propre humanité et être unis non seulement 'l'un avec l'autre', mais aussi 'en Christ'." Le Seigneur Jésus rend Sa gloire disponible pour tous les mariages. Lorsque l'Évangéliste dit que les disciples de Jésus "crurent en Lui," cela signifie que la Foi Chrétienne compte à présent aussi la redéfinition du mariage élargie par le Seigneur comme un saint Mystère.
Ensuite, considérez l'échange entre Sa mère et le Sauveur. Elle initia une action spirituelle glorieuse par ses paroles à elle "Ils n'ont plus de vin" (v. 3). En veillant aux besoins, elle assuma un de ses rôles majeurs, celui de l'intercession. De plus, la réponse du Seigneur ne doit pas être lue comme si elle s'était faite sèchement repousser. Au contraire, Il clarifie qu'Il n'est plus sous son autorité, ni soumis à ses souhaits, quelque chose qu'elle aurait encore pu attendre – voir Luc 2,51 et Matthieu 12,47-48. Ses années d'éducation étaient achevées. Notez bien qu'elle ne s'offusque pas de Ses paroles, mais qu'elle continua son rôle d'intercession : "Tout ce qu'Il vous dira, faites-le" (v. 5). Ici aussi, la gloire de Dieu est dévoilée en magnifiant le rôle de Sa mère Vierge comme étant la première à intercéder pour ceux dans le besoin.
Et enfin, il y a eu ce changement de l'eau en vin. L'échec humain à pourvoir aux besoins a été contrebalancé par la grâce et l'amour du Christ notre Dieu. Le Seigneur Incarné a révélé la glorieuse vérité, à savoir que Dieu sait transformer toute chose terrestre en un don vivifiant, en bonnes choses célestes remplies de Son Esprit. Voyez-vous, en S'incarnant, Dieu nous a donné Ses saints Mystères.
Une partie des points ci-dessus provient d'un article du p. Rev. Stanley Harakas, titré "The Stand of the Orthodox Church on Controversial Issues;" d'un livret réalisé par le p. Charles Joanides, "Pastoral Guidance for Interfaith Marriage;" et des "Pastoral Resources and Instructions for Weddings..." que l'on trouve dans le Greek Orthodox Archdiocese Yearbook et qui est édité avec des suppléments par le p. Peter Orfanakos
Note du rédacteur
(1) En plus de ces dates, l'Eglise russe n'autorise pas le mariage entre Noël et le Théophanie (Святки), durant la semaine laitages (Масленица) et la semaine radieuse (Светлая неделя)
Cependant, plus important encore, c'est l'aspect sacramentel du culte liturgique, à travers lequel l’œuvre salvifique de Jésus-Christ est répandue par l'Église en chaque personne. Le Baptême introduit le fidèle dans la vie du Royaume. La sainte Onction ou Chrismation accorde le don du Saint Esprit pour la croissance à l'image et à la ressemblance de Dieu. L'Eucharistie ou sainte Communion réalise le Royaume de Dieu partout où elle est célébrée, et unit le communiant au Corps et Sang même du Seigneur. Le sacrement de Pénitence sert pour accorder et assurer le Chrétien pénitent du pardon de Dieu. Le mariage unit un homme et une femme, incorporant l'union naturelle dans la vie du Royaume, "dans le Seigneur." L'ordination met à part un petit nombre de fidèles pour le service spécial de l'Autel. L'Onction des malades transmet guérison et grâce du pardon au fidèle. C'est autour de ces expériences liturgiques que le Chrétien Orthodoxe vit sa vie Chrétienne.
Le Sacrement du Mariage.
Le mariage est un des Sacrements de l'Église Orthodoxe. Les Chrétiens Orthodoxes qui se marient doivent se marier à l'Église afin d'être en communion sacramentelle avec l'Église. Selon les Canons de l'Église, un Chrétien Orthodoxe qui se marie hors de l'Église ne peut plus recevoir la sainte Communion et ne peut plus servir de parrain pour le Baptême d'un Chrétien Orthodoxe ni servir de témoin pour un mariage dans l'Église Orthodoxe. L'Église permet le mariage d'un Chrétien Orthodoxe avec un chrétien "trinitaire;" c'est possible par le concept Orthodoxe d'économie, une sorte d'assouplissement théologique pour certains cas. Le souci de l'Église va pour le Salut de chaque personne, et dès lors elle ne désire pas placer un obstacle insurmontable devant ses fidèles en refusant le Sacrement de Mariage à ceux qui demandent un mariage inter-chrétien.
Paranymphos/Paranymphy ou Témoin.
Puisque seuls les Chrétiens Orthodoxes sont autorisés à participer aux Sacrements de l'Église Orthodoxe, les témoins (en grec on dit Paranymphos ou Paranymphy) qui échangent les alliances et couronnes de mariage doivent être des Chrétiens Orthodoxes pratiquants. Dans un mariage Chrétien Orthodoxe, le témoin est bien plus qu'un simple témoin légal. Le témoin sert de porte-parole auprès de l'assemblée Orthodoxe, affirmant l'état de préparation spirituelle du couple qui va entrer dans la communauté du mariage. Dans la stricte interprétation de l'Église, le témoin n'est pas la même personne que l'homme ou la dame d'honneur, quoique parfois ils peuvent être la même personne lors du mariage.[.]
Le témoin est aussi un témoin ecclésiastique, c'est la personne qui, dans bien des cas quoique cependant pas toujours, reçoit le privilège de baptiser (en tant que parrain) le premier enfant du couple. Il/elle est aussi la personne vers laquelle se tourne le couple pour conseil et recommandation dans leurs vies si le temps et les circonstances sont appropriés à un tel soutien. Le couple peut souhaiter avoir pour leur mariage à la fois un témoin et une personne d'honneur, ou cela peut être la même personne. Bien que le rôle de la personne d'honneur soit d'assister et donc d'être quelque part aussi témoin, c'est passivement, au contraire du rôle du paranymphos/paranymphy, qui est un rôle actif. Lui/elle échange les alliances et les couronnes, et tient les rubans pendant que le couple tourne autour de la table de cérémonie en tant qu'époux et épouse. Traditionnellement, le témoin achète les couronnes de mariage, le panier en argent, les amandes, les bougies, etc, qui serviront pendant la cérémonie.
Si le témoin provient d'une autre paroisse, il lui faudra aussi apporter une lettre d'introduction de son prêtre. Une personne qui n'appartient pas à une paroisse du diocèse, ou qui appartient à une paroisse qui n'est pas en communion avec l'Église Orthodoxe, ne peut pas servir dans ce rôle si important. Une personne dont le mariage n'a pas été bénit dans l'Église Orthodoxe ne sera pas autorisée à servir d'une manière sacramentelle, canonique, dans le mariage. Les non-Orthodoxes ne peuvent pas servir à ce titre précisément parce que telles sont les responsabilités sacramentelles et canoniques des membres de l'Église. Il n'y a pas de restriction quant à l'âge des participants à la suite de la mariée.
Les partenaires Orthodoxes doivent être conscients que si leur mariage n'est pas célébré (n'a pas lieu) au sein de l'Église Orthodoxe, ils ne sont plus en bonne situation canonique et ils ne sont plus autorisés à recevoir les Sacrements ou à participer aux Sacrements en tant que témoins dans l'Église Orthodoxe. Le mariage en dehors de l'Église Orthodoxe empêche aussi de recevoir par la suite des funérailles Chrétiennes Orthodoxes.
Réunions de préparation au mariage.
Ces séances ont été instaurées dans certaines paroisses pour informer les couples engagés, et pour aider à contribuer à un mariage réussi. Lors de ces rencontres, les problèmes du mariage dans le domaine religieux, social, physique, émotionnel et moral sont examinés, de même que ce que le mariage signifie pour les Chrétiens Orthodoxes. Comme bien des choses dans la vie, le mariage est une expérience qui se vit, qui s'acquiert. Apprendre comment donner, comment aimer, comment partager, comment prendre des décisions en commun avec votre conjoint, de sorte de devenir un en pensée, un en action, et ne faire plus qu'une seule chair. Le Saint Mariage n'est pas seulement un Sacrement au moment de la cérémonie. C'est un Sacrement qui continue d'être expérimenté tout au long de la vie du couple.
Le couple est aussi encouragé à recevoir le Sacrement de Confession et le Sacrement de la sainte Communion comme faisant partie de leur préparation au mariage. Ce faisant, ils ont la possibilité d'apporter une nouvelle vitalité, un esprit et un lien dans leur mariage, lien qui grandira et approfondira leurs vies.
Jours où la célébration du mariage n'est pas autorisée.
Dans l'Église Orthodoxe, le Sacrement de Mariage n'est pas célébré les jours de jeûne ou durant les périodes de jeûne de l'Église Orthodoxe. Cela comprend : durant le Grand Carême et la Semaine Sainte; du 1er au 15 août; le 29 août (martyre de saint Jean le Baptiste); 14 septembre (Exaltation de la Sainte Croix); et du 13 au 25 décembre. On ne célèbre pas non plus de mariage la veille ou le jour d'une Fête majeure du Seigneur, y compris Noël (24 et 25 décembre); Théophanie / Épiphanie (5 et 6 janvier); Présentation du Christ au Temple (1er & 2 février). Les mariages ne sont pas non plus célébrés durant les fêtes mobiles de Pâques, Ascension et Pentecôte, ni la veille de ces Fêtes. On ne peut célébrer le saint Mariage en une de ces dates qu'uniquement en cas d'extrême urgence et avec dispense accordée par l'évêque. (1)
Le mariage dans l'Église Orthodoxe.
Pour que l'union d'un homme et d'une femme puisse être reconnue comme sacramentellement valide par l'Église Orthodoxe, le Sacrement du Mariage doit être célébré par un prêtre Orthodoxe d'une juridiction Orthodoxe canonique, selon la tradition liturgique de l'Église Orthodoxe, dans une paroisse Orthodoxe canonique, et avec l'autorisation de l'évêque diocésain. Avant de demander à son évêque la permission de célébrer le mariage, le prêtre doit vérifier que:
1. aucune des 2 parties n'est déjà mariée avec quelqu'un, ni ici ni dans un autre pays;
2. les parties en question ne sont pas liées par un degré de parenté qui constituerait un empêchement;
3. si une ou les 2 parties sont dans le veuvage, il faut avoir présenté le certificat de décès de l'époux défunt;
4. si une ou les 2 parties ont déjà été mariées dans l'Église Orthodoxe, elles ont obtenu le divorce tant civil que religieux;
5. si une ou les 2 parties sont membres d'une autre paroisse que celle où le mariage va être célébré, il faut avoir fournit un certificat déclarant qu'elles sont bien membres actifs dans cette paroisse pour l'année en cours;
6. et si un certificat de mariage civil a été obtenu des autorités civiles.
Personne ne peut se marier plus de 3 fois dans l'Église, et la permission pour un troisième mariage n'est accordée que par extrême économie (oikonomia). Dans le cas d'un mariage concernant un Orthodoxe et un chrétien non-Orthodoxe, ce dernier doit avoir été baptisé, dans l'eau, au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. L'Église ne peut pas bénir le mariage d'un Chrétien Orthodoxe avec un non-Chrétien. Le témoin (Paranymphos/Paranymphy) doit fournir une attestation stipulant qu'il est un Chrétien Orthodoxe pratiquant actif dans l'Église. Une personne qui n'appartient pas à la paroisse, ou qui appartient à une paroisse d'une juridiction qui n'est pas en communion avec l'Église Orthodoxe, ou qui, si mariée, n'a pas eu son mariage bénit par l'Église Orthodoxe, ou, si divorcée, n'a pas obtenu le divorce ecclésiastique, ne peut être témoin.
Les relations de parenté suivantes constituent un empêchement au mariage:
1. les parents avec leurs propres enfants, beau-fils/belle-fille, petits-enfants ou arrière-petits-enfants; ou les filleul/les de même parrain/marraine;
2. Les beaux-frères et belles-soeurs;
3. Oncles et tantes avec nièces et neveux;
4. Cousins de premier et second degré entre eux;
5. Parents adoptifs avec enfants adoptés, ou enfants adoptés avec les enfants de parents d'adoption;
6. Parrains/Marraines avec filleul/les, ou parrains/marraines avec les parents de leurs filleul/les.
(2008 Saint Barbara Greek Orthodox Church | Phone: (203) 795-1347 | E-mail: church@saintbarbara.org | Prêtre Peter J. Orfanakos, recteur de la paroisse)
Cana, couronnement de l'institution du mariage
Évangile : saint Jean 2,1-11
Deux jours après, on célébrait des noces à Cana, en Galilée. La mère de Jésus y était; et Jésus fut également invité avec Ses disciples. Le vin manqua. La mère de Jésus Lui dit: "Ils n'ont plus de vin." Jésus lui répondit: "Femme, en quoi cela nous concerne-t-il? Mon heure n'est pas encore venue." Sa mère dit aux serveurs: "Tout ce qu'Il vous dira, faites-le." Or il y avait là, destinées aux ablutions des Juifs, 6 auges de pierre, qui contenaient chacune 2 ou 3 mesures. Jésus leur dit: "Remplissez d'eau ces auges." Ils les remplirent jusqu'au bord. "Puisez maintenant, leur dit-Il, et portez-en au maître d'hôtel." Et ils en portèrent. Le maître d'hôtel goûta cette eau changée en vin et, ignorant sa provenance (tandis que les serveurs qui avaient puisé l'eau la connaissaient bien), il se tourna vers l'époux et lui dit: "L'usage est de servir d'abord le bon vin, puis, lorsqu'on a bu copieusement, le moins bon. Mais toi, tu as gardé le meilleur jusqu'à maintenant." Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes [miracles] de Jésus. Il manifesta Sa gloire, et Ses disciples crurent en Lui.
Le premier des Signes – en particulier le verset 11 de cette péricope : "Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes [miracles] de Jésus. Il manifesta Sa gloire, et Ses disciples crurent en Lui."
Les 11 premiers chapitres de l'Évangile de saint Jean forment une unité distincte dans son oeuvre, étant structurés autour de 7 "signes" ou miracles accomplis par le Seigneur : le changement de l'eau en vin (2,1-11); la guérison du fils de l'officier (4,46-54); la guérison du paralytique (5,1-15); nourrir les 5000 fidèles (6,1-14); marcher sur l'eau (6,15-21); rendre la vue à un aveugle (9,1-41); et enfin, ressusciter Lazare, qui gisait mort depuis 4 jours (11,38-44).
En un verset (Jn 2,11), l'Évangéliste expose les 2 buts de ces signes : attirer l'attention sur la Divinité du Seigneur Jésus, Qui manifeste 7 aspects de la gloire de Dieu; et susciter dévotion et soumission au Christ en tant que Seigneur.
Le signe qui est au centre du récit de ce jour a eu lieu lors d'une réception de mariage, et il comporte un échange d'importance entre le Seigneur et Sa mère. Il y convertit un grand volume d'eau en vin de première qualité.
Examinons tout d'abord le cadre de ce premier signe : une célébration de mariage à laquelle le Christ avait été spécialement invité. Cependant, la présence du Seigneur au mariage changea l'entière "équation" de ce qu'est le mariage.
Comme le dit le prêtre John Mack, "en étant à ce mariage, et en y accomplissant Son premier miracle, Jésus bénit à jamais le mariage, et le met à part comme étant un chemin de vie sanctifié." La gloire divine du Dieu et Sauveur Incarné manifestée au mariage à Cana proclame le potentiel divin de tous les mariages, partout.
Le Christ a élargi la vérité fondamentale de l'Ancien Testament, disant que Dieu avait créé l'humanité en tant qu'homme et femme "afin de porter du fruit et de se multiplier" (Gen. 1,28). Le mariage n'est plus limité à un contrat légal entre un mari et sa femme, car toute la gloire de Dieu révélée en Christ est à présent manifestée dans, à travers et pour le mariage. Le mariage Chrétien est un appel à manifester la totalité de la rédemption, du Salut, de l'amour, du pardon, et de la connaissance de la gloire de Dieu qui sont nôtre en Christ. Cette mission élargie amène l'Église à appeler le saint mariage un Mystère ou Sacrement.
Comme le dit le p. Jean Meyendorff, le mariage Chrétien est "l'union unique de 2 êtres dans l'amour, 2 êtres qui peuvent transcender leur propre humanité et être unis non seulement 'l'un avec l'autre', mais aussi 'en Christ'." Le Seigneur Jésus rend Sa gloire disponible pour tous les mariages. Lorsque l'Évangéliste dit que les disciples de Jésus "crurent en Lui," cela signifie que la Foi Chrétienne compte à présent aussi la redéfinition du mariage élargie par le Seigneur comme un saint Mystère.
Ensuite, considérez l'échange entre Sa mère et le Sauveur. Elle initia une action spirituelle glorieuse par ses paroles à elle "Ils n'ont plus de vin" (v. 3). En veillant aux besoins, elle assuma un de ses rôles majeurs, celui de l'intercession. De plus, la réponse du Seigneur ne doit pas être lue comme si elle s'était faite sèchement repousser. Au contraire, Il clarifie qu'Il n'est plus sous son autorité, ni soumis à ses souhaits, quelque chose qu'elle aurait encore pu attendre – voir Luc 2,51 et Matthieu 12,47-48. Ses années d'éducation étaient achevées. Notez bien qu'elle ne s'offusque pas de Ses paroles, mais qu'elle continua son rôle d'intercession : "Tout ce qu'Il vous dira, faites-le" (v. 5). Ici aussi, la gloire de Dieu est dévoilée en magnifiant le rôle de Sa mère Vierge comme étant la première à intercéder pour ceux dans le besoin.
Et enfin, il y a eu ce changement de l'eau en vin. L'échec humain à pourvoir aux besoins a été contrebalancé par la grâce et l'amour du Christ notre Dieu. Le Seigneur Incarné a révélé la glorieuse vérité, à savoir que Dieu sait transformer toute chose terrestre en un don vivifiant, en bonnes choses célestes remplies de Son Esprit. Voyez-vous, en S'incarnant, Dieu nous a donné Ses saints Mystères.
Une partie des points ci-dessus provient d'un article du p. Rev. Stanley Harakas, titré "The Stand of the Orthodox Church on Controversial Issues;" d'un livret réalisé par le p. Charles Joanides, "Pastoral Guidance for Interfaith Marriage;" et des "Pastoral Resources and Instructions for Weddings..." que l'on trouve dans le Greek Orthodox Archdiocese Yearbook et qui est édité avec des suppléments par le p. Peter Orfanakos
Note du rédacteur
(1) En plus de ces dates, l'Eglise russe n'autorise pas le mariage entre Noël et le Théophanie (Святки), durant la semaine laitages (Масленица) et la semaine radieuse (Светлая неделя)
Le vendredi 20 avril 2012, jour de la fête de l’icône de la Mère de Dieu « Source de Vie », Monseigneur Simon a célébré la divine liturgie dans la paroisse de Liège (Seraing). Cette célébration s’inscrivait dans l’année jubilaire marquant le 150e anniversaire de la présence orthodoxe en Belgique avec l’établissement de l’église d’ambassade saint Nicolas à Bruxelles. La divine liturgie a été concélébrée par l’archevêque Simon et des membres de son clergé et en présence de nombreux fidèles. Après les vœux de Pâques, Monseigneur Simon a annoncé la reconstruction des locaux de la paroisse à Liège (Seraing) acquis grâce à des dons en 2006.
Monseigneur Simon a indiqué que la mise en œuvre de la reconstruction architecturale du nouvel édifice avait reçue l’accord des autorités locales pour modifier complètement l’apparence extérieure et les espaces intérieurs du bâtiment.
Monseigneur Simon a indiqué que la mise en œuvre de la reconstruction architecturale du nouvel édifice avait reçue l’accord des autorités locales pour modifier complètement l’apparence extérieure et les espaces intérieurs du bâtiment.
Monseigneur Simon a tenu à remercier tout particulièrement les représentants du corps diplomatique russe en Belgique, et en particulier Monsieur Alexandre Romanov, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie ainsi que son épouse, le chargé d’affaires de la Mission permanente de la Russie auprès de l’OTAN, Monsieur Nicolas Korchunova et ses collaborateurs, soulignant l'importance de la participation des diplomates dans la vie de la relance de la communauté orthodoxe. Selon Monseigneur Simon, il se crée un véritable sentiment de continuité, puisque l’ancienne église Saint-Nicolas a été fondée à Bruxelles à l'initiative de la mission diplomatique russe en Belgique.
L’icône de saint Nicolas a été spécialement amenée de la cathédrale de Bruxelles à la paroisse à Liège et offerte à la vénération des fidèles.
L'archevêque Simon a donné lecture du contenu des lettres mémorables, enfermées dans une capsule préparée pour l'édification de la postérité et à accompli le rite de la bénédiction de la première pierre de la nouvelle église. Monsieur l’ambassadeur A. Romanov a assisté à la cérémonie. Après le service, une réception de gala a été organisée par la paroisse, et à réuni les paroissiens ainsi que de nombreux invités de Liège, y compris les membres du clergé, qui sont venus ce jour des diverses paroisses du diocèse.
Ont servi parmi le clergé: SUITE
PAROISSE ORTHODOXE
PROTECTION DE LA SAINTE VIERGE
L’icône de saint Nicolas a été spécialement amenée de la cathédrale de Bruxelles à la paroisse à Liège et offerte à la vénération des fidèles.
L'archevêque Simon a donné lecture du contenu des lettres mémorables, enfermées dans une capsule préparée pour l'édification de la postérité et à accompli le rite de la bénédiction de la première pierre de la nouvelle église. Monsieur l’ambassadeur A. Romanov a assisté à la cérémonie. Après le service, une réception de gala a été organisée par la paroisse, et à réuni les paroissiens ainsi que de nombreux invités de Liège, y compris les membres du clergé, qui sont venus ce jour des diverses paroisses du diocèse.
Ont servi parmi le clergé: SUITE
PAROISSE ORTHODOXE
PROTECTION DE LA SAINTE VIERGE
Traduction Elena Tastevin pour " Parlons d'orthodoxie"
L’Archimandrite Sophian (Boguhiu, 1912 – 2002) dont nous commémorons le centième anniversaire de la naissance était l’un des pères spirituels roumains les plus vénérés. Peintre reconnu d’icônes, il restaurait aussi l’image de Dieu dans les âmes rongées par le péché et sombrées dans une agitation stérile. Vous trouverez ci-dessous les réponses de l’archimandrite Sophian aux questions de jeunes étudiants sur la prière et son exercice
Le mariage est un chemin naturel de la vie, une vocation universelle de l’humanité. La famille a été établie au tout début de la société humaine et elle est la source de la vie. Le monachisme est un conseil de l’Evangile, c’est une vocation. Le moine a une mission qui lui est propre, la famille en a une autre. La vie de la famille avec ses problèmes quotidiens se concentre souvent sur des préoccupations à court et à moyen terme qui font souvent oublier de penser à la vie céleste. Le devoir du moine et du prêtre consiste à éclairer l’esprit et les aspirations des hommes en les faisant réfléchir à la vie éternelle après la mort.
L’Archimandrite Sophian (Boguhiu, 1912 – 2002) dont nous commémorons le centième anniversaire de la naissance était l’un des pères spirituels roumains les plus vénérés. Peintre reconnu d’icônes, il restaurait aussi l’image de Dieu dans les âmes rongées par le péché et sombrées dans une agitation stérile. Vous trouverez ci-dessous les réponses de l’archimandrite Sophian aux questions de jeunes étudiants sur la prière et son exercice
Le mariage est un chemin naturel de la vie, une vocation universelle de l’humanité. La famille a été établie au tout début de la société humaine et elle est la source de la vie. Le monachisme est un conseil de l’Evangile, c’est une vocation. Le moine a une mission qui lui est propre, la famille en a une autre. La vie de la famille avec ses problèmes quotidiens se concentre souvent sur des préoccupations à court et à moyen terme qui font souvent oublier de penser à la vie céleste. Le devoir du moine et du prêtre consiste à éclairer l’esprit et les aspirations des hommes en les faisant réfléchir à la vie éternelle après la mort.
-Que diriez-vous de ceux qui pratiquent la prière du cœur mais suivent des enseignements étrangers à l’orthodoxie ? Par exemple, le yoga ou la parapsychologie ?
- Je pense que Dieu n’accepte pas leurs prières. Ces pratiques sont étrangères à notre peuple, à notre mentalité, elles ne sont pas inspirées par Jésus Christ. La prière de telles personnes est hypocrite, illusoire. On confond tout pour altérer la vérité, par exemple, le yoga et la prière de Jésus. Or, ils sont différents comme le ciel et la terre.
Certains sorcières et magiciens ont des icônes chez eux. En regardant l’icône ils prononcent des formules et des invocations. Ils trompent ceux qui cherchent des conseils auprès d’eux. Le Saint Esprit ne peut pas se réconcilier avec un pareil mensonge et une telle hypocrisie. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez (1) Si l’on observe attentivement la vie des personnes qui associent la prière de Jésus au yoga, on verra qu’en général, ils ont perdu le vrai chemin et que leur vie est devenue différente. C’est justement dans le yoga qu’il y a des choses discutables voire très indécentes. Ceux qui le pratiquent comprennent de quoi je parle.
- Est-ce que le mariage peut devenir un obstacle pour la pratique de la prière du cœur ?
- Oui. Mais je connais des personnes mariées qui pratiquent efficacement cette prière. C’est-à-dire que même dans le mariage, en famille il est possible de prier mais c’est plus difficile.
-Pourriez-vous commenter le verset de la Bible : car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur (2)
- Je pense que ce verset ne nécessite pas de commentaires car, en effet, ce qui nous attire le plus accapare notre attention.
D’abord la richesse sous-entend le kopeck, ou le dollar. Il existe des personnes qui ne pensent qu’à s’enrichir. Actuellement, les hommes se divisent en trois catégories : les pauvres, la classe moyenne et les très riche. Je pense que le cœur des personnes très aisées se trouve souvent là où est leur argent : comment s’en procurer, le multiplier pour augmenter le revenu et accroître sa richesse. Et pendant la prière, la lecture de la « Philocalie », des Saintes Ecritures et d’autres textes bénis et sacrés leur attention est clivée entre cette richesse, les moyens de la faire augmenter et le sens du livre qu’ils lisent. Généralement, l’esprit s’envole plutôt vers la richesse matérielle plutôt que vers la richesse spirituelle (ce qui est propre à l’âme et au salut). C’est pourquoi l’Evangile dit : car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur .(3) Je pense que chacun le sait grâce à sa propre expérience.
Saint Antoine, par exemple, s’est libéré en renonçant complètement à la possession terrestre : après la mort de ses parents il a donné ses biens aux pauvres et il est parti dans le désert, peut-être même sans besace. Il a gardé contact avec un citadin qui lui apportait de temps en temps quelques pains et de l’eau. Quant à ses biens il s’est débarrassé de tout, à savoir que la famille de ses parents était riche. Et il ne pensait plus à ces biens, à ce trésor car il ne le possédait plus. Il a donné ce trésor aux pauvres au nom du Royaume de Dieu. Ainsi, son cœur se trouvait là où était sa richesse qu’il a donnée, c’est-à-dire dans le Royaume de Dieu. Tous les saints faisaient de même en renonçant à la possession.
- Comment peut-on savoir quel chemin choisir : le mariage ou le monachisme ?
- Le mariage est un chemin naturel de la vie. Dès le début du monde les hommes vivaient en couple. Nous connaissons le premier couple. Ce sont nos ancêtres : Adam et Eve. Dieu leur a donné un commandement : soyez féconds, multipliez, emplissez la terre (4) Ainsi, la famille a été établie avant tout, à l’origine de la société humaine et elle est la source de la vie. Grâce à cette forme de la vie, au mariage, l’homme devient créateur, l’homme et la femme multiplient la race humaine. Ce mode de vie est une vocation universelle de l’humanité.
Le monachisme est un conseil de l’Evangile (5) et ceux qui ont cette vocation se font moines. Celui qui est appelé et incité des profondeurs de son être devient moine. Ces deux modes de vie sont très différents. Le moine a une mission, la famille en a une autre. La vie de la famille avec ses préoccupations quotidiennes se concentre essentiellement sur des activités à court et à moyen terme qui évincent la pensée à la vie céleste. Un frère vient au monastère pour établir des liens avec Dieu. Et il est capable d’attirer l’attention et d’éclairer l’esprit et les aspirations des hommes en les faisant penser à la suite éternelle de la vie après la mort. Cela nous incite ainsi à réfléchir sur l’avenir qui nous attend outre-tombe, et c’est quelque chose que nous oublions souvent. Nous travaillons jour et nuit en gagnant la vie pour avoir un toit au-dessus de la tête et des divertissements et nous oublions la mort ainsi que les comptes que nous aurons à rendre de toute parole inutile que nous avons prononcée. C’est Jésus Christ le Sauveur qui nous le dit Lui-même.(6)
Le devoir du moine et du prêtre consiste à répandre cette lumière et à éclairer les ténèbres de notre vie quotidienne. Je pense que c’est la mission du moine à l’égard de la famille.
Archimandrite Sophian (Boguiou)
Crestinortodox.ro
19 avril 2012
.....................................
(1) Mt. 7 ; 16
(2) Mt. 6 ; 21
(3) Mt. 6 ; 21
(4) Genèse 1 ; 28
(5) St. Mat. 19 ; 29
(6) Mt. 12 , 36
PRAVOSLAVIE.RU
- Je pense que Dieu n’accepte pas leurs prières. Ces pratiques sont étrangères à notre peuple, à notre mentalité, elles ne sont pas inspirées par Jésus Christ. La prière de telles personnes est hypocrite, illusoire. On confond tout pour altérer la vérité, par exemple, le yoga et la prière de Jésus. Or, ils sont différents comme le ciel et la terre.
Certains sorcières et magiciens ont des icônes chez eux. En regardant l’icône ils prononcent des formules et des invocations. Ils trompent ceux qui cherchent des conseils auprès d’eux. Le Saint Esprit ne peut pas se réconcilier avec un pareil mensonge et une telle hypocrisie. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez (1) Si l’on observe attentivement la vie des personnes qui associent la prière de Jésus au yoga, on verra qu’en général, ils ont perdu le vrai chemin et que leur vie est devenue différente. C’est justement dans le yoga qu’il y a des choses discutables voire très indécentes. Ceux qui le pratiquent comprennent de quoi je parle.
- Est-ce que le mariage peut devenir un obstacle pour la pratique de la prière du cœur ?
- Oui. Mais je connais des personnes mariées qui pratiquent efficacement cette prière. C’est-à-dire que même dans le mariage, en famille il est possible de prier mais c’est plus difficile.
-Pourriez-vous commenter le verset de la Bible : car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur (2)
- Je pense que ce verset ne nécessite pas de commentaires car, en effet, ce qui nous attire le plus accapare notre attention.
D’abord la richesse sous-entend le kopeck, ou le dollar. Il existe des personnes qui ne pensent qu’à s’enrichir. Actuellement, les hommes se divisent en trois catégories : les pauvres, la classe moyenne et les très riche. Je pense que le cœur des personnes très aisées se trouve souvent là où est leur argent : comment s’en procurer, le multiplier pour augmenter le revenu et accroître sa richesse. Et pendant la prière, la lecture de la « Philocalie », des Saintes Ecritures et d’autres textes bénis et sacrés leur attention est clivée entre cette richesse, les moyens de la faire augmenter et le sens du livre qu’ils lisent. Généralement, l’esprit s’envole plutôt vers la richesse matérielle plutôt que vers la richesse spirituelle (ce qui est propre à l’âme et au salut). C’est pourquoi l’Evangile dit : car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur .(3) Je pense que chacun le sait grâce à sa propre expérience.
Saint Antoine, par exemple, s’est libéré en renonçant complètement à la possession terrestre : après la mort de ses parents il a donné ses biens aux pauvres et il est parti dans le désert, peut-être même sans besace. Il a gardé contact avec un citadin qui lui apportait de temps en temps quelques pains et de l’eau. Quant à ses biens il s’est débarrassé de tout, à savoir que la famille de ses parents était riche. Et il ne pensait plus à ces biens, à ce trésor car il ne le possédait plus. Il a donné ce trésor aux pauvres au nom du Royaume de Dieu. Ainsi, son cœur se trouvait là où était sa richesse qu’il a donnée, c’est-à-dire dans le Royaume de Dieu. Tous les saints faisaient de même en renonçant à la possession.
- Comment peut-on savoir quel chemin choisir : le mariage ou le monachisme ?
- Le mariage est un chemin naturel de la vie. Dès le début du monde les hommes vivaient en couple. Nous connaissons le premier couple. Ce sont nos ancêtres : Adam et Eve. Dieu leur a donné un commandement : soyez féconds, multipliez, emplissez la terre (4) Ainsi, la famille a été établie avant tout, à l’origine de la société humaine et elle est la source de la vie. Grâce à cette forme de la vie, au mariage, l’homme devient créateur, l’homme et la femme multiplient la race humaine. Ce mode de vie est une vocation universelle de l’humanité.
Le monachisme est un conseil de l’Evangile (5) et ceux qui ont cette vocation se font moines. Celui qui est appelé et incité des profondeurs de son être devient moine. Ces deux modes de vie sont très différents. Le moine a une mission, la famille en a une autre. La vie de la famille avec ses préoccupations quotidiennes se concentre essentiellement sur des activités à court et à moyen terme qui évincent la pensée à la vie céleste. Un frère vient au monastère pour établir des liens avec Dieu. Et il est capable d’attirer l’attention et d’éclairer l’esprit et les aspirations des hommes en les faisant penser à la suite éternelle de la vie après la mort. Cela nous incite ainsi à réfléchir sur l’avenir qui nous attend outre-tombe, et c’est quelque chose que nous oublions souvent. Nous travaillons jour et nuit en gagnant la vie pour avoir un toit au-dessus de la tête et des divertissements et nous oublions la mort ainsi que les comptes que nous aurons à rendre de toute parole inutile que nous avons prononcée. C’est Jésus Christ le Sauveur qui nous le dit Lui-même.(6)
Le devoir du moine et du prêtre consiste à répandre cette lumière et à éclairer les ténèbres de notre vie quotidienne. Je pense que c’est la mission du moine à l’égard de la famille.
Archimandrite Sophian (Boguiou)
Crestinortodox.ro
19 avril 2012
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(1) Mt. 7 ; 16
(2) Mt. 6 ; 21
(3) Mt. 6 ; 21
(4) Genèse 1 ; 28
(5) St. Mat. 19 ; 29
(6) Mt. 12 , 36
PRAVOSLAVIE.RU
Chers amis,
Alors que les passions provoquées par l’action blasphématoire « punk » à la cathédrale du Christ Sauveur au sein de l’Eglise ainsi que dans l’opinion deviennent extrêmes et sont douloureusement perçues par les orthodoxes , "P.O." s’est délibérément abstenu de s’appesantir sur ce sujet. Nous nous sommes limités à reprendre cette dépêche de France-Presse, parmi les plus factuelles.
Nous espérons être compris en sollicitant nos contributeurs, n’oublions pas que nous sommes ici « hors contexte », de ne pas mettre de l’huile sur un feu que l’on ne cherche de par ailleurs qu’à attiser.
Il faut constater que les médias européens, religieux comme politiques, ont manifesté sur le sujet une très grande discrétion. Ceux d’entre vous qui parcourent le Net russophone y trouveront à ce sujet un océan d’informations et de commentaires. (Parlons d'orthodoxie) et voici sur Orhodoxie.com Voir directement sur Mospat.ru : "Un Appel du Haut Conseil de l’Église orthodoxe russe" . Cet appel a été largement suivi par les fidèles
* * *
MOSCOU - Les cloches ont sonné à la volée dimanche après-midi à Moscou où des dizaines de milliers de fidèles ont prié, à l'appel du patriarche de l'Eglise orthodoxe Kirill pour corriger le sacrilège que représentait une prière punk anti-Poutine dans une cathédrale en février.
Le 21 février, cinq jeunes femmes encagoulées du groupe Pussy Riot et munies d'appareils de sonorisation s'étaient introduites dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la capitale russe et avaient chanté leur prière punk devant l'autel.
Alors que les passions provoquées par l’action blasphématoire « punk » à la cathédrale du Christ Sauveur au sein de l’Eglise ainsi que dans l’opinion deviennent extrêmes et sont douloureusement perçues par les orthodoxes , "P.O." s’est délibérément abstenu de s’appesantir sur ce sujet. Nous nous sommes limités à reprendre cette dépêche de France-Presse, parmi les plus factuelles.
Nous espérons être compris en sollicitant nos contributeurs, n’oublions pas que nous sommes ici « hors contexte », de ne pas mettre de l’huile sur un feu que l’on ne cherche de par ailleurs qu’à attiser.
Il faut constater que les médias européens, religieux comme politiques, ont manifesté sur le sujet une très grande discrétion. Ceux d’entre vous qui parcourent le Net russophone y trouveront à ce sujet un océan d’informations et de commentaires. (Parlons d'orthodoxie) et voici sur Orhodoxie.com Voir directement sur Mospat.ru : "Un Appel du Haut Conseil de l’Église orthodoxe russe" . Cet appel a été largement suivi par les fidèles
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MOSCOU - Les cloches ont sonné à la volée dimanche après-midi à Moscou où des dizaines de milliers de fidèles ont prié, à l'appel du patriarche de l'Eglise orthodoxe Kirill pour corriger le sacrilège que représentait une prière punk anti-Poutine dans une cathédrale en février.
Le 21 février, cinq jeunes femmes encagoulées du groupe Pussy Riot et munies d'appareils de sonorisation s'étaient introduites dans la cathédrale du Christ-Sauveur de la capitale russe et avaient chanté leur prière punk devant l'autel.
"Mère de Dieu, chasse Poutine !", avaient-elles notamment chanté, dénonçant le soutien de l'Eglise à Vladimir Poutine, qui devait être réélu président le 4 mars. Trois des jeunes femmes, qui ont pu être identifiées selon la police, ont été arrêtées et risquent sept ans de prison, déclenchant un débat au sein de la société sur l'opportunité de condamner ces femmes à une peine aussi lourde.
Le patriarche Kirill, réputé proche du pouvoir, a dénoncé dimanche devant les fidèles le blasphème commis par le groupe de punk et exprimé sa frustration vis-à-vis de ceux qui considèrent l'incident comme l'expression légale de libertés.
Nous sommes venus prier pour notre patrie, pour notre peuple et pour notre jeunesse, pour que Dieu nous mette à l'abri des tentations du diable, a-t-il dit, devant la foule réunie autour de la cathédrale.
L'Eglise orthodoxe a estimé à 50.000 le nombre de fidèles ayant répondu à l'appel du patriarche, tandis que la radio indépendante Echo de Moscou a évoqué plus de 30.000 personnes ayant prié pour la correction de ceux qui souillent les lieux sacrés et la réputation de l'Eglise, selon les termes employés par le patriarcat. Les participants sont venus notamment des régions alentours, l'Eglise ayant affrété de nombreux bus.
Le patriarcat avait appelé à des actions similaires dans tout le pays. Selon l'agence Interfax, quelque 20.000 personnes ont ainsi participé à une telle prière dans le sud de la Russie, à Krasnodar. Le patriarche Kirill, qui avait d'abord célébré une messe dimanche matin, est ensuite sorti devant la foule. Autour de lui, des moines portaient des icônes qui, selon l'Eglise, avaient été souillées par la présence des Pussy Riot.
D'autres montraient des icônes abîmées, à coups de couteau notamment, ailleurs dans le pays.
AFP / 22 avril 2012
Le patriarche Kirill, réputé proche du pouvoir, a dénoncé dimanche devant les fidèles le blasphème commis par le groupe de punk et exprimé sa frustration vis-à-vis de ceux qui considèrent l'incident comme l'expression légale de libertés.
Nous sommes venus prier pour notre patrie, pour notre peuple et pour notre jeunesse, pour que Dieu nous mette à l'abri des tentations du diable, a-t-il dit, devant la foule réunie autour de la cathédrale.
L'Eglise orthodoxe a estimé à 50.000 le nombre de fidèles ayant répondu à l'appel du patriarche, tandis que la radio indépendante Echo de Moscou a évoqué plus de 30.000 personnes ayant prié pour la correction de ceux qui souillent les lieux sacrés et la réputation de l'Eglise, selon les termes employés par le patriarcat. Les participants sont venus notamment des régions alentours, l'Eglise ayant affrété de nombreux bus.
Le patriarcat avait appelé à des actions similaires dans tout le pays. Selon l'agence Interfax, quelque 20.000 personnes ont ainsi participé à une telle prière dans le sud de la Russie, à Krasnodar. Le patriarche Kirill, qui avait d'abord célébré une messe dimanche matin, est ensuite sorti devant la foule. Autour de lui, des moines portaient des icônes qui, selon l'Eglise, avaient été souillées par la présence des Pussy Riot.
D'autres montraient des icônes abîmées, à coups de couteau notamment, ailleurs dans le pays.
AFP / 22 avril 2012
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !
Chers frères et sœurs,
La session de jeunesse orthodoxe russe de la Dormition se déroulera du 20 août au 2 septembre 2012 à la paroisse Saint-Michel-Archange de l’Eglise Russe Hors Frontières, à Cannes, avec la bénédiction de Mgr Varnava, évêque de Cannes.
Au programme : cours sur l’organisation de projets et les réseaux sociaux (PR), la création et le développement de fraternités de jeunes orthodoxes et la créativité du travail missionnaire ; des pèlerinages sur les lieux saints orthodoxes de la Côte d’Azur ; services rendus à la paroisse et bien sûr, repos sur la plage. Tous les jeunes orthodoxes actifs et désirant se former pour servir l’Eglise et la Patrie sont les bienvenus. Les pèlerins seront accueillis à la maison paroissiale, logés et nourris dans des conditions de pèlerinage (apporter son sac de couchage).
Chers frères et sœurs,
La session de jeunesse orthodoxe russe de la Dormition se déroulera du 20 août au 2 septembre 2012 à la paroisse Saint-Michel-Archange de l’Eglise Russe Hors Frontières, à Cannes, avec la bénédiction de Mgr Varnava, évêque de Cannes.
Au programme : cours sur l’organisation de projets et les réseaux sociaux (PR), la création et le développement de fraternités de jeunes orthodoxes et la créativité du travail missionnaire ; des pèlerinages sur les lieux saints orthodoxes de la Côte d’Azur ; services rendus à la paroisse et bien sûr, repos sur la plage. Tous les jeunes orthodoxes actifs et désirant se former pour servir l’Eglise et la Patrie sont les bienvenus. Les pèlerins seront accueillis à la maison paroissiale, logés et nourris dans des conditions de pèlerinage (apporter son sac de couchage).
Pour toute information supplémentaire et pour s’inscrire à la session : tél. +33 6 01 51 98 94 et email
Il est demandé aux participants de préparer un récit (exposé) sur l’activité de leur paroisse et de montrer qu’ils ont reçu de leur recteur la bénédiction pour participer à cette session. Le montant de la participation est de 400 euros.
Il est demandé aux participants de préparer un récit (exposé) sur l’activité de leur paroisse et de montrer qu’ils ont reçu de leur recteur la bénédiction pour participer à cette session. Le montant de la participation est de 400 euros.
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !
Chers frères et sœurs,
Un cycle de conférences dominicales se déroule à l’église des Trois Saints Docteurs (5, rue Pétel, métro Vaugirard) avec la bénédiction de Monseigneur Nestor de Chersonèse.
La conférence prévue pour le dimanche 22 mars aura lieu le 29 mars, dimanche qui suit. Ceci afin de ne pas troubler nos prières le jour du Dimanche de Thomas, alors que des dévotions particulières auront lieu en Russie pour solliciter que l'aide Divine soit accordée à l’Église orthodoxe russe.
Chers frères et sœurs,
Un cycle de conférences dominicales se déroule à l’église des Trois Saints Docteurs (5, rue Pétel, métro Vaugirard) avec la bénédiction de Monseigneur Nestor de Chersonèse.
La conférence prévue pour le dimanche 22 mars aura lieu le 29 mars, dimanche qui suit. Ceci afin de ne pas troubler nos prières le jour du Dimanche de Thomas, alors que des dévotions particulières auront lieu en Russie pour solliciter que l'aide Divine soit accordée à l’Église orthodoxe russe.
Le président russe Dmitri Medvedev a inauguré jeudi, avec le Patriarche orthodoxe Kirill, la cathédrale restaurée de la forteresse militaire de Kronstadt, haut lieu de la révolution, qui avait été fermée au culte depuis près d'un siècle.
PHOTOS et TV-5
Le président russe Dmitri Medvedev a inauguré jeudi, avec le patriarche orthodoxe Kirill, la cathédrale restaurée de la forteresse militaire de Kronstadt, haut lieu de la révolution, qui avait été fermée au culte depuis près d'un siècle."La cathédrale a traversé une histoire très dure (...) toute notre histoire dramatique du 20ème siècle", a déclaré M. Medvedev lors de la cérémonie, selon les images retransmises à la télévision.
Le président a souligné que les marins de la flotte russe de la Baltique, qui reste basée à Kronstadt, près de Saint-Pétersbourg, allaient pouvoir "venir prier, se souvenir de leurs frères de combat et recevoir la bénédiction pour de nouveaux faits d'armes".
PHOTOS et TV-5
Le président russe Dmitri Medvedev a inauguré jeudi, avec le patriarche orthodoxe Kirill, la cathédrale restaurée de la forteresse militaire de Kronstadt, haut lieu de la révolution, qui avait été fermée au culte depuis près d'un siècle."La cathédrale a traversé une histoire très dure (...) toute notre histoire dramatique du 20ème siècle", a déclaré M. Medvedev lors de la cérémonie, selon les images retransmises à la télévision.
Le président a souligné que les marins de la flotte russe de la Baltique, qui reste basée à Kronstadt, près de Saint-Pétersbourg, allaient pouvoir "venir prier, se souvenir de leurs frères de combat et recevoir la bénédiction pour de nouveaux faits d'armes".
"Rien ne renforce plus l'armée et la marine militaire que l'unité spirituelle", a conclu le président russe.
La construction de la cathédrale St-Nicolas de la flotte russe avait été lancée par le Tsar Nicolas II en 1902 à Kronstadt, forteresse maritime russe puis soviétique en mer Baltique, défendant la ville de Saint-Pétersbourg (Leningrad à l'époque soviétique).
La forteresse a été un haut lieu des mouvements révolutionnaires, mais en 1921 l'insurrection de milliers de ses marins contre le nouveau pouvoir soviétique fut réprimée dans le sang.
La cathédrale, fermée au culte en 1929, a abrité par la suite successivement des entrepôts, un cinéma, une salle de concert puis un musée. Les travaux de restauration ont été lancés en 1995. L'église orthodoxe a connu un renouveau depuis la chute du régime communiste en 1991, et a retrouvé un rôle de plus en plus affirmé dans l'armée avec l'appui du pouvoir politique.
" Le PONT"
La construction de la cathédrale St-Nicolas de la flotte russe avait été lancée par le Tsar Nicolas II en 1902 à Kronstadt, forteresse maritime russe puis soviétique en mer Baltique, défendant la ville de Saint-Pétersbourg (Leningrad à l'époque soviétique).
La forteresse a été un haut lieu des mouvements révolutionnaires, mais en 1921 l'insurrection de milliers de ses marins contre le nouveau pouvoir soviétique fut réprimée dans le sang.
La cathédrale, fermée au culte en 1929, a abrité par la suite successivement des entrepôts, un cinéma, une salle de concert puis un musée. Les travaux de restauration ont été lancés en 1995. L'église orthodoxe a connu un renouveau depuis la chute du régime communiste en 1991, et a retrouvé un rôle de plus en plus affirmé dans l'armée avec l'appui du pouvoir politique.
" Le PONT"
La chaîne « Koultoura » programme un cycle de films documentaires intitulé « L’Eglise dans l’histoire ». L’auteur de ces films est Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk. Il vient d’accorder une interview au quotidien « Novye Izvestia », il y parle en particulier de son travail avec le réalisateur Pavel Lounguine. Il y dit également qu’il ne convient pas d’accorder une attention excessive à l’action des féministes du groupe « Pussy Riots » qui ont fait irruption dans la cathédrale du Christ Sauveur.
- Monseigneur, vous êtes l’auteur de la musique du film « Le chef d’orchestre » de Pavel Lounguine. Ce film vient de sortir en salles.
- Cette musique n’était pas destinée pour le film. Au contraire, le film a été tourné pour illustrer cette œuvre. Pour commencer Pavel Lounguine s’est intéressé à cette partition. Je lui ai suggéré de tourner un film apparenté à un documentaire et dont la musique serait celle de ma « Passion selon Mathieu ».Mon idée consistait à montrer à l’écran une série de fresques byzantines et serbes des XII-XIII siècles consacrées à la Passion du Christ. Lounguine m’a répondu qu’il n’avait jamais tourné de documentaires et m’a proposé un scénario avec des personnages. Voici la genèse du « Chef d’orchestre » dont l’action se passe essentiellement à Jérusalem. L’on peut dire qu’en définitive la musique y prévaut sur le scénario.
- Monseigneur, vous êtes l’auteur de la musique du film « Le chef d’orchestre » de Pavel Lounguine. Ce film vient de sortir en salles.
- Cette musique n’était pas destinée pour le film. Au contraire, le film a été tourné pour illustrer cette œuvre. Pour commencer Pavel Lounguine s’est intéressé à cette partition. Je lui ai suggéré de tourner un film apparenté à un documentaire et dont la musique serait celle de ma « Passion selon Mathieu ».Mon idée consistait à montrer à l’écran une série de fresques byzantines et serbes des XII-XIII siècles consacrées à la Passion du Christ. Lounguine m’a répondu qu’il n’avait jamais tourné de documentaires et m’a proposé un scénario avec des personnages. Voici la genèse du « Chef d’orchestre » dont l’action se passe essentiellement à Jérusalem. L’on peut dire qu’en définitive la musique y prévaut sur le scénario.
- Le cycle « L’Eglise dans l’histoire » est-il un nouveau projet ? En effet, vous avez l’année dernière présenté sur la chaîne « Koultoura » plusieurs documentaires intitulés « L’homme face à Dieu ». Il s’y agissait de la doctrine de l’Eglise orthodoxe et de la vie de l’Eglise.
- « L’Eglise dans l’histoire » est une suite de « L’homme face à Dieu ». Ces deux cycles s’inspirent de mon livre récent « L’Orthodoxie » paru aux éditions du monastère de la Sainte Rencontre. Les films explicitent les sujets dont je traite dans le livre. « L’Eglise dans l’histoire » a été tourné dans les lieux où je devais me rendre pour mes voyages officiels. Le programme de mes déplacements a été en 2011 très varié. Je me suis rendu en Terre Sainte, à Istanbul, Rome, Kiev et Saint Pétersbourg, c’est à dire dans les lieux où s’est faite l’histoire de l’Eglise.
- L’action scandaleuse du groupe « Pussy Riots » dans la cathédrale du Christ Sauveur a suscité des réactions très vives dans l’opinion. Que pouvez-vous dire à ce propos ?
- J’estime que nous accordons trop d’importance à tout ceci. Je suis assez étonné de constater que la presse en a fait quelque chose de sensationnel, comme si les journalistes anticipaient l’évènement depuis de longues années. Nous sommes fréquemment témoins de comportements scandaleux dans les rues de nos villes. Si nous nous mettions à en débattre avec autant de passion, il ne nous resterait plus de temps du tout pour les choses sérieuses. Il convient d’appliquer la loi. Les manifestations organisées pour défendre ces personnes sont absolument inutiles. Il s’agit d’une opération qui ne doit pas rester impunie car il s’agit d’un délit au vu de la morale publique. Si les principes de la morale ne suffisent pas à dissuader ces personnes, remettons nous en à la justice.
- Vous avez à plusieurs reprises évoqué la possibilité d’officier la divine liturgie en russe moderne. Est-ce que cela ne risquerait pas de désacraliser nos prières ? Nous parlons d’une tradition multiséculaire. La phonétique même de la lecture des textes sacrés exerce une action très forte sur ceux qui prient.
- Je n’ai jamais évoqué la possibilité de dire les offices en russe moderne. Il y a pour commencer la difficulté de compréhension qui est celle du slavon d’église. Il appartient à la hiérarchie ecclésiale de trouver une réponse à ceci mais rien ne saurait être entrepris contre le gré des fidèles. Je suis d’ailleurs tout à fait contre la russification intégrale des offices. J’admets cependant que, dans les conditions de la mission, certaines parties des offices peuvent être dites en russe. Par exemple, les cathismes, longs extraits du Psautier, sont dans de nombreuses paroisses tout simplement omis. Ces textes lus en slavons d’église sont complètement incompréhensibles. Qu’est-il préférable ? Que les fidèles soient distraits lors de la lecture des cathismes ? Lire les psaumes en russe moderne ? Ou les omettre ? Des initiatives réfléchies sont envisageables. C’est d’ailleurs bien ce qui est dit dans l’un des textes de l’Assemblée interconciliaire : « Les langues nationales peuvent être utilisées lors des offices au même titre que le slavon d’église ». Le russe, ainsi que l’ukrainien, le moldave, etc. sont des langues nationales, l’Eglise orthodoxe russe considère ces langues comme étant des langues liturgiques. Il ne saurait être question d’une russification intégrale des offices, cela conduirait à la déperdition de la poésie ecclésiale et de la tradition multiséculaire qui constituent notre patrimoine inaliénable.
"Novye Izvestia"
Новые Известия «Я принципиальный противник полной русификации богослужения» Митрополит Иларион. Интервью Татьяны Эсайловой
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
- « L’Eglise dans l’histoire » est une suite de « L’homme face à Dieu ». Ces deux cycles s’inspirent de mon livre récent « L’Orthodoxie » paru aux éditions du monastère de la Sainte Rencontre. Les films explicitent les sujets dont je traite dans le livre. « L’Eglise dans l’histoire » a été tourné dans les lieux où je devais me rendre pour mes voyages officiels. Le programme de mes déplacements a été en 2011 très varié. Je me suis rendu en Terre Sainte, à Istanbul, Rome, Kiev et Saint Pétersbourg, c’est à dire dans les lieux où s’est faite l’histoire de l’Eglise.
- L’action scandaleuse du groupe « Pussy Riots » dans la cathédrale du Christ Sauveur a suscité des réactions très vives dans l’opinion. Que pouvez-vous dire à ce propos ?
- J’estime que nous accordons trop d’importance à tout ceci. Je suis assez étonné de constater que la presse en a fait quelque chose de sensationnel, comme si les journalistes anticipaient l’évènement depuis de longues années. Nous sommes fréquemment témoins de comportements scandaleux dans les rues de nos villes. Si nous nous mettions à en débattre avec autant de passion, il ne nous resterait plus de temps du tout pour les choses sérieuses. Il convient d’appliquer la loi. Les manifestations organisées pour défendre ces personnes sont absolument inutiles. Il s’agit d’une opération qui ne doit pas rester impunie car il s’agit d’un délit au vu de la morale publique. Si les principes de la morale ne suffisent pas à dissuader ces personnes, remettons nous en à la justice.
- Vous avez à plusieurs reprises évoqué la possibilité d’officier la divine liturgie en russe moderne. Est-ce que cela ne risquerait pas de désacraliser nos prières ? Nous parlons d’une tradition multiséculaire. La phonétique même de la lecture des textes sacrés exerce une action très forte sur ceux qui prient.
- Je n’ai jamais évoqué la possibilité de dire les offices en russe moderne. Il y a pour commencer la difficulté de compréhension qui est celle du slavon d’église. Il appartient à la hiérarchie ecclésiale de trouver une réponse à ceci mais rien ne saurait être entrepris contre le gré des fidèles. Je suis d’ailleurs tout à fait contre la russification intégrale des offices. J’admets cependant que, dans les conditions de la mission, certaines parties des offices peuvent être dites en russe. Par exemple, les cathismes, longs extraits du Psautier, sont dans de nombreuses paroisses tout simplement omis. Ces textes lus en slavons d’église sont complètement incompréhensibles. Qu’est-il préférable ? Que les fidèles soient distraits lors de la lecture des cathismes ? Lire les psaumes en russe moderne ? Ou les omettre ? Des initiatives réfléchies sont envisageables. C’est d’ailleurs bien ce qui est dit dans l’un des textes de l’Assemblée interconciliaire : « Les langues nationales peuvent être utilisées lors des offices au même titre que le slavon d’église ». Le russe, ainsi que l’ukrainien, le moldave, etc. sont des langues nationales, l’Eglise orthodoxe russe considère ces langues comme étant des langues liturgiques. Il ne saurait être question d’une russification intégrale des offices, cela conduirait à la déperdition de la poésie ecclésiale et de la tradition multiséculaire qui constituent notre patrimoine inaliénable.
"Novye Izvestia"
Новые Известия «Я принципиальный противник полной русификации богослужения» Митрополит Иларион. Интервью Татьяны Эсайловой
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
L’institut "FOMnibus" ( "Фонд Общественного Мнения") a procédé les 14 et 15 avril 2012 à un sondage dans 43 entités administratives de la Fédération de Russie (100 localités, échantillon de 1.500 personnes )
- 56% des sondés, c’est-à-dire 10% de plus qu’il y a six ans, estiment qu’il convient d’inhumer la dépouille de Lénine. Depuis 1999 la part de ceux qui voudraient maintenir le corps de Lénine dans le mausolée se réduit.
- 60% des sondés ont déclaré que l’anniversaire de la naissance de Lénine, le 22 avril, est une date importante dans l’histoire du pays. 32% ne partagent pas cette opinion. En 2006 ils étaient 26%.
- 56% des sondés, c’est-à-dire 10% de plus qu’il y a six ans, estiment qu’il convient d’inhumer la dépouille de Lénine. Depuis 1999 la part de ceux qui voudraient maintenir le corps de Lénine dans le mausolée se réduit.
- 60% des sondés ont déclaré que l’anniversaire de la naissance de Lénine, le 22 avril, est une date importante dans l’histoire du pays. 32% ne partagent pas cette opinion. En 2006 ils étaient 26%.
Plus de la moitié des sondés, 54%, sont convaincus de ce que Lénine était un homme de bien. 19% de l’échantillon ont un avis contraire.
68% des participants au sondage croient qu’il n’est pas nécessaire de débaptiser les rues et les places qui portent le nom de Lénine. Dans les villes de plus d’un million d’habitants ce taux était de 94%.
RIA novosti
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
68% des participants au sondage croient qu’il n’est pas nécessaire de débaptiser les rues et les places qui portent le nom de Lénine. Dans les villes de plus d’un million d’habitants ce taux était de 94%.
RIA novosti
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a présidé les vêpres et la liturgie solennelles à la cathédrale des Trois Saints Docteurs le jour de la radieuse résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ.
Lui concélébraient l’ensemble des clercs de la cathédrale. Les officiants ainsi que de très nombreux fidèles ont accompli, comme lors des Pâques de l’année précédente, une procession autour du quartier en chantant le stichère « Nous glorifions Ta Résurrection, Christ sauveur… ».
Mgr Nestor a donné lecture de l’homélie pascale de Saint Jean Chrysostome. L’évangile du jour a été, conformément à la tradition proclamé en plusieurs langues. A la fin de l’office l’évêque de Chersonèse s’est adressé aux fidèles
Nous sommes reconnaissants à Maria-Helena Buckley pour ces excellentes 21 photos : DIAPORAMA
Lui concélébraient l’ensemble des clercs de la cathédrale. Les officiants ainsi que de très nombreux fidèles ont accompli, comme lors des Pâques de l’année précédente, une procession autour du quartier en chantant le stichère « Nous glorifions Ta Résurrection, Christ sauveur… ».
Mgr Nestor a donné lecture de l’homélie pascale de Saint Jean Chrysostome. L’évangile du jour a été, conformément à la tradition proclamé en plusieurs langues. A la fin de l’office l’évêque de Chersonèse s’est adressé aux fidèles
Nous sommes reconnaissants à Maria-Helena Buckley pour ces excellentes 21 photos : DIAPORAMA
V.G.
Pour encourager la recherche de l'unité entre les chrétiens, le Conseil d'Églises chrétiennes en France (CECEF) attribuera deux prix à l'occasion de ses 25 ans d'existence fin 2012 :
- un prix pour la composition d'un cantique ayant pour thème l'unité des chrétiens ;
- un prix pour un travail de recherche universitaire sur les questions œcuméniques.
Avec ces deux concours, le CECEF veut soutenir l'œcuménisme spirituel par le chant et encourager des chercheurs francophones à traiter des questions œcuméniques dans leurs travaux.
Pour encourager la recherche de l'unité entre les chrétiens, le Conseil d'Églises chrétiennes en France (CECEF) attribuera deux prix à l'occasion de ses 25 ans d'existence fin 2012 :
- un prix pour la composition d'un cantique ayant pour thème l'unité des chrétiens ;
- un prix pour un travail de recherche universitaire sur les questions œcuméniques.
Avec ces deux concours, le CECEF veut soutenir l'œcuménisme spirituel par le chant et encourager des chercheurs francophones à traiter des questions œcuméniques dans leurs travaux.
Les prix seront remis par les co-présidents -Monsieur le Pasteur Claude Baty, Monseigneur Emmanuel, Monsieur le Cardinal André Vingt-Trois -lors de l'assemblée du CECEF qui marquera les 25 ans, le 13 décembre 2012.
Les règlements des deux concours sont disponibles sur les sites respectifs de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France, de la Conférence des Évêques de France ou de la Fédération protestante de France.
Règlement du "prix pour la composition d'un cantique ayant pour thème l'unité des chrétiens"
Règlement du "Prix pour un travail de recherche universitaire sur les questions œcuméniques"
* Le Conseil d'Eglises chrétiennes en France (CECEF) fondé en décembre 1987 est un organe de concertation entre les Églises orthodoxes, protestantes, catholique et arménienne apostolique ; la Communion anglicane y dispose d'un observateur permanent.
Source: CECEF
Les règlements des deux concours sont disponibles sur les sites respectifs de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France, de la Conférence des Évêques de France ou de la Fédération protestante de France.
Règlement du "prix pour la composition d'un cantique ayant pour thème l'unité des chrétiens"
Règlement du "Prix pour un travail de recherche universitaire sur les questions œcuméniques"
* Le Conseil d'Eglises chrétiennes en France (CECEF) fondé en décembre 1987 est un organe de concertation entre les Églises orthodoxes, protestantes, catholique et arménienne apostolique ; la Communion anglicane y dispose d'un observateur permanent.
Source: CECEF
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