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D'après le père Nicolas Balachov, vice président du département des relations ecclésiales extérieures (DREE) du patriarcat de Moscou
Dans une interview récente au forum de la paroisse Sainte Tatiana (Université de Moscou) le père Nicolas revient sur la question des réformes de l'Eglise orthodoxe Russe. En voici l'essentiel:
- Faut-il des réformes ou doit-on conserver une tradition inébranlable?
- La tradition n'est pas un "dépôt" figé mais un processus de transmission de l'héritage sur plusieurs siècles (le mot même provient, en russe aussi, du latin "traditio, tradere", de "trans" « à travers » et "dare" « donner », « faire passer à un autre, remettre »). C'est cela que dit le "Grand Catéchisme" du métropolite Philarète de Moscou (1):« On parle de "Sainte Tradition" quand les vrais croyants craignant Dieu transmettent de l'un à l'autre, et des ancêtres aux descendants, par le verbe et par l'exemple, la doctrine de la foi, la loi de Dieu, les sacrements et les rites sacrés,».(*) Il indique ainsi l'essentiel, l'intangible, ce qui ne peut pas changer car l'Église du Christ est toujours identique à elle-même et la Révélation, dont elle a la garde, est intangible. La Bonne Nouvelle ne peut se soumettre aux changements du monde!
Par contre, les moyens de la transmettre changent radicalement cours des siècles! Les anciens chrétiens recopiaient les livres sacrés avec une plume sur parchemin, puis il y eut le papier, l'imprimerie, et aujourd'hui les technologies numériques.
Dans une interview récente au forum de la paroisse Sainte Tatiana (Université de Moscou) le père Nicolas revient sur la question des réformes de l'Eglise orthodoxe Russe. En voici l'essentiel:
- Faut-il des réformes ou doit-on conserver une tradition inébranlable?
- La tradition n'est pas un "dépôt" figé mais un processus de transmission de l'héritage sur plusieurs siècles (le mot même provient, en russe aussi, du latin "traditio, tradere", de "trans" « à travers » et "dare" « donner », « faire passer à un autre, remettre »). C'est cela que dit le "Grand Catéchisme" du métropolite Philarète de Moscou (1):« On parle de "Sainte Tradition" quand les vrais croyants craignant Dieu transmettent de l'un à l'autre, et des ancêtres aux descendants, par le verbe et par l'exemple, la doctrine de la foi, la loi de Dieu, les sacrements et les rites sacrés,».(*) Il indique ainsi l'essentiel, l'intangible, ce qui ne peut pas changer car l'Église du Christ est toujours identique à elle-même et la Révélation, dont elle a la garde, est intangible. La Bonne Nouvelle ne peut se soumettre aux changements du monde!
Par contre, les moyens de la transmettre changent radicalement cours des siècles! Les anciens chrétiens recopiaient les livres sacrés avec une plume sur parchemin, puis il y eut le papier, l'imprimerie, et aujourd'hui les technologies numériques.
«Les réalités de la modernité» s'imposent et conditionnent inévitablement les formes culturelles qui habillent le message de l'Église. Mais ils n'ont aucune influencent ni sur la teneur du dogme, ni sur les principes régissant le fonctionnement ecclésial.
Dans les quatre gros volumes publiés sur ce sujet après la Conférence préconciliaire de 1905-1906 (2) les évêques russes de l'époque prérévolutionnaire exposent les opinions les plus diverses sur les modifications à apporter au fonctionnement de l'Eglise; ils ne sont pas toujours d'accord entre eux… sauf sur le fait que des réformes sont nécessaires pour le succès de la mission de l'Eglise. Là- dessus il n'y avait quasiment pas de doute!
- Faut-il traduire les offices? Les simplifier pour les rendre plus clair pour les croyants du XXI siècle ?
- L'office divin est le cœur de la vie d'Eglise: il unit tous ses membres qui sont, en fait, tellement différents! Tout ce qu'est l'Église se fonde sur la Liturgie et c'est bien évidement là un domaine où la préservation de la transmission est particulièrement importante. C'est pourquoi l'Église "ne se dépêche pas". Toutefois l'histoire montre que, là aussi, des évolutions interviennent avec le temps, mais sans révolutions ni précipitation. L'apôtre Paul compare souvent l'Église à un corps: c'est un organisme vivant qui change et grandit, mais rejette les tentatives d'accélérer artificiellement son développement par des espèces de "manipulations génétiques".
Le grand théologien russe Vladimir Lossky le dit très bien: «la Tradition – c'est la vie de l'Esprit Saint dans l'Église» (3). Et cette vie – est calme, tranquille; elle n'est pas soumise aux coups de force genre «Art actuel» (4).
Hors de l'Eglise la langue change de nos jours si vite que toute traduction risque de se trouver "démodée" avant même d'être imprimée (comme ce fut partiellement le cas avec la traduction Synodale de la Bible, alors même qu'au XIX siècle la vitesse du changement était relativement faible). Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien changer aux textes liturgiques: en réalité ils ont vécu et "respiré" tout au long de l'histoire du christianisme russe: la langue des livres liturgiques actuels se distingue considérablement de celle des saints Cyrille et Méthode. Mais une sage et prudente lenteur est particulièrement importante pour toute modification des mots qui expriment l'expérience de la prière si chère au cœur des fidèles.
Toutefois, je suis personnellement persuadé qu'il faut aussi s'occuper de ceux qui commencent seulement à découvrir cette expérience: je suis certain que l'office divin sera aussi englobé dans le développement créatif, pondéré et inspiré qui naît juste maintenant au sein de l'Eglise et devient enfin possible au terme des persécutions du XX siècle et des élans naïfs qui vinrent immédiatement après («que tout revienne comme autrefois»).
- Pourquoi ne pas simplement installer des bancs dans nos églises, comme chez les catholiques et les protestants? Ne peut-on raccourcir ces offices si longs?
- Pour ce qui concerne les bancs, ne nous dépêchons pas de les attribuer aux seuls catholiques et protestants: même au Mont Athos il y a des sièges – les stalles, bien plus confortables que de simples bancs, et notre typikon traditionnel marque bien les moments où les fidèles écoutent les lectures en étant assis. Il est en tout cas évident que les bancs, qui existent dans toutes nos églises, sont tout à fait indiqués pour les paroissiens âgés ou malades, comme pour les femmes enceintes qui portant en leur sein l'avenir sacré de l'Église.
Il en est de même avec la durée des offices divins : il faut trouver une norme mure et raisonnable. Dans les monastères cette norme est spécifique (et là encore elle peut différer d'un monastère à l'autre…), et dans les paroisses où prient les laïques – dont la plupart travaillent, ont une famille, élèvent des enfants – elle est différente. «Réduire au maximum» l'office est inutile, car qui va donc définir ce maximum? Autant supprimer carrément les offices – personne ne vous oblige! Mais, prenant en considération les possibilités réelles des laïques personne ne tente en fait d'officier "à l'Athonite" dans l'immense majorité de nos paroisses: Ce que nous appelons comme au bon vieux temps "nocturne" (всенощная) (5), ne dure en réalité aujourd'hui guère plus de deux heures et quelque. Et cela s'est fait il y a longtemps, mais ces changements se sont produits progressivement, sans sauts radicaux.
«Le cœur du sage connaît le temps et le statut», - a dit le sage Ecclésiaste (6). Et l'Eglise suit toujours cette sagesse là.
Traduction, mise en page et notes de V.G.
(1) Wikipedia
(2) "Remarques des évêques diocésains à propos de la réforme de l'Eglise" («Отзывы епархиальных архиереев по вопросу о церковной реформе»), 1905-1906, réédité en 2004б Cf. aussi
(3) Vladimir Lossky, essai "Tradition and Traditions", Chapter 8 of "In the Image and Likeness of God", St Vladimir’s Seminary Press, Crestwood, NY:1974, pp 141-168, non traduit à ma connaissance, p. 153)
(4) Wikipedia
(5) "Всенощная" signifie en slavon "toute la nuit"
(6) Eccl. 8, 5
Dans les quatre gros volumes publiés sur ce sujet après la Conférence préconciliaire de 1905-1906 (2) les évêques russes de l'époque prérévolutionnaire exposent les opinions les plus diverses sur les modifications à apporter au fonctionnement de l'Eglise; ils ne sont pas toujours d'accord entre eux… sauf sur le fait que des réformes sont nécessaires pour le succès de la mission de l'Eglise. Là- dessus il n'y avait quasiment pas de doute!
- Faut-il traduire les offices? Les simplifier pour les rendre plus clair pour les croyants du XXI siècle ?
- L'office divin est le cœur de la vie d'Eglise: il unit tous ses membres qui sont, en fait, tellement différents! Tout ce qu'est l'Église se fonde sur la Liturgie et c'est bien évidement là un domaine où la préservation de la transmission est particulièrement importante. C'est pourquoi l'Église "ne se dépêche pas". Toutefois l'histoire montre que, là aussi, des évolutions interviennent avec le temps, mais sans révolutions ni précipitation. L'apôtre Paul compare souvent l'Église à un corps: c'est un organisme vivant qui change et grandit, mais rejette les tentatives d'accélérer artificiellement son développement par des espèces de "manipulations génétiques".
Le grand théologien russe Vladimir Lossky le dit très bien: «la Tradition – c'est la vie de l'Esprit Saint dans l'Église» (3). Et cette vie – est calme, tranquille; elle n'est pas soumise aux coups de force genre «Art actuel» (4).
Hors de l'Eglise la langue change de nos jours si vite que toute traduction risque de se trouver "démodée" avant même d'être imprimée (comme ce fut partiellement le cas avec la traduction Synodale de la Bible, alors même qu'au XIX siècle la vitesse du changement était relativement faible). Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien changer aux textes liturgiques: en réalité ils ont vécu et "respiré" tout au long de l'histoire du christianisme russe: la langue des livres liturgiques actuels se distingue considérablement de celle des saints Cyrille et Méthode. Mais une sage et prudente lenteur est particulièrement importante pour toute modification des mots qui expriment l'expérience de la prière si chère au cœur des fidèles.
Toutefois, je suis personnellement persuadé qu'il faut aussi s'occuper de ceux qui commencent seulement à découvrir cette expérience: je suis certain que l'office divin sera aussi englobé dans le développement créatif, pondéré et inspiré qui naît juste maintenant au sein de l'Eglise et devient enfin possible au terme des persécutions du XX siècle et des élans naïfs qui vinrent immédiatement après («que tout revienne comme autrefois»).
- Pourquoi ne pas simplement installer des bancs dans nos églises, comme chez les catholiques et les protestants? Ne peut-on raccourcir ces offices si longs?
- Pour ce qui concerne les bancs, ne nous dépêchons pas de les attribuer aux seuls catholiques et protestants: même au Mont Athos il y a des sièges – les stalles, bien plus confortables que de simples bancs, et notre typikon traditionnel marque bien les moments où les fidèles écoutent les lectures en étant assis. Il est en tout cas évident que les bancs, qui existent dans toutes nos églises, sont tout à fait indiqués pour les paroissiens âgés ou malades, comme pour les femmes enceintes qui portant en leur sein l'avenir sacré de l'Église.
Il en est de même avec la durée des offices divins : il faut trouver une norme mure et raisonnable. Dans les monastères cette norme est spécifique (et là encore elle peut différer d'un monastère à l'autre…), et dans les paroisses où prient les laïques – dont la plupart travaillent, ont une famille, élèvent des enfants – elle est différente. «Réduire au maximum» l'office est inutile, car qui va donc définir ce maximum? Autant supprimer carrément les offices – personne ne vous oblige! Mais, prenant en considération les possibilités réelles des laïques personne ne tente en fait d'officier "à l'Athonite" dans l'immense majorité de nos paroisses: Ce que nous appelons comme au bon vieux temps "nocturne" (всенощная) (5), ne dure en réalité aujourd'hui guère plus de deux heures et quelque. Et cela s'est fait il y a longtemps, mais ces changements se sont produits progressivement, sans sauts radicaux.
«Le cœur du sage connaît le temps et le statut», - a dit le sage Ecclésiaste (6). Et l'Eglise suit toujours cette sagesse là.
Traduction, mise en page et notes de V.G.
(1) Wikipedia
(2) "Remarques des évêques diocésains à propos de la réforme de l'Eglise" («Отзывы епархиальных архиереев по вопросу о церковной реформе»), 1905-1906, réédité en 2004б Cf. aussi
(3) Vladimir Lossky, essai "Tradition and Traditions", Chapter 8 of "In the Image and Likeness of God", St Vladimir’s Seminary Press, Crestwood, NY:1974, pp 141-168, non traduit à ma connaissance, p. 153)
(4) Wikipedia
(5) "Всенощная" signifie en slavon "toute la nuit"
(6) Eccl. 8, 5
Rédigé par V. Golovanow le 8 Août 2012 à 12:17
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Alors qu’une visite historique du patriarche russe Kirill est prévue en Pologne à partir du 16 août 2012, l’archevêque de Przemyśl, Mgr Jozef Michalik se dit favorable à la réconciliation entre les peuples polonais et russe « Notre message est un appel aux fidèles et à tous, en faveur d’une épreuve de conscience suivie d’une demande de pardon réciproque » , a affirmé, mardi 7 août, Mgr Michalik à l’agence de presse catholique polonaise "KAI".
« Je suis confiant que notre peuple ne veut pas se souvenir du mal, ou plutôt, tout en s’en souvenant, il ne veut pas transformer ce souvenir en haine » , a-t-il poursuivi, revenant sur le massacre,survenu à Katyn, au printemps 1940, de 20 000 militaires et citoyens polonais sur ordre de Staline. « Parfois, il suffit d’entrouvrir une porte. Le vent de l’Histoire fait le reste en rendant cette porte grand-ouverte » , a estimé Mgr Michalik, évoquant la visite de Kirill I er en Pologne du 16 au 19 août 2012.
Officiellement invité par Mgr Sawa, chef de l’Église orthodoxe polonaise, le patriarche profitera de son voyage pour s’entretenir avec le président Bronislaw Komorowski et se rendre à Grabarka, haut-lieu du culte orthodoxe en Pologne. Point d’orgue de cette visite, la journée du 17 août verra la signature, par le catholique Józef Michalik et l’orthodoxe Kirill de Smolensk, d’un appel commun à la réconciliation qui sera adressé aux populations russe et polonaise.
La CROIX
ANAÏS LELEUX
Officiellement invité par Mgr Sawa, chef de l’Église orthodoxe polonaise, le patriarche profitera de son voyage pour s’entretenir avec le président Bronislaw Komorowski et se rendre à Grabarka, haut-lieu du culte orthodoxe en Pologne. Point d’orgue de cette visite, la journée du 17 août verra la signature, par le catholique Józef Michalik et l’orthodoxe Kirill de Smolensk, d’un appel commun à la réconciliation qui sera adressé aux populations russe et polonaise.
La CROIX
ANAÏS LELEUX
Traduction Dmitriy Garmonov
Pourquoi en Russie les gens sont-ils souvent brutaux, montrent les dents,sont agressifs les uns envers les autres ? L’archiprêtre Alexie Ouminsky cherche des réponses.
Le fait que « nous soyons tellement méchants » est lié sans doute à ce qui s’est passé dans notre pays pendant le dernier centenaire. La psychologie de l’enfant connaît la notion de frustration ou de manque d’amour. Et dans ce sens, tout notre peuple et notre pays se trouvent dans cette situation de frustration depuis un siècle. Pendant presque cent ans, elle fait part de notre vie, elle est transmise de génération en génération, des parents aux enfants et des enfants aux parents.
Ce syndrome s’extériorise par la suite en tant que méchanceté, agression et méfiance, désir de se cacher et de se replier sur soi-même, de s’isoler des autres et, souvent, s’adonner au vol. C’est-à-dire, compenser cet amour manquant et aller jusqu’à remplir un vide douloureux par des divers moyens dont certains sont répréhensibles. En effet, quand les enfants volent, on comprend qu’ils compensent ainsi l’amour qu’ils n’ont pas reçu. Des phénomènes similaires se passent avec nous tous, avec notre pays.
Pourquoi en Russie les gens sont-ils souvent brutaux, montrent les dents,sont agressifs les uns envers les autres ? L’archiprêtre Alexie Ouminsky cherche des réponses.
Le fait que « nous soyons tellement méchants » est lié sans doute à ce qui s’est passé dans notre pays pendant le dernier centenaire. La psychologie de l’enfant connaît la notion de frustration ou de manque d’amour. Et dans ce sens, tout notre peuple et notre pays se trouvent dans cette situation de frustration depuis un siècle. Pendant presque cent ans, elle fait part de notre vie, elle est transmise de génération en génération, des parents aux enfants et des enfants aux parents.
Ce syndrome s’extériorise par la suite en tant que méchanceté, agression et méfiance, désir de se cacher et de se replier sur soi-même, de s’isoler des autres et, souvent, s’adonner au vol. C’est-à-dire, compenser cet amour manquant et aller jusqu’à remplir un vide douloureux par des divers moyens dont certains sont répréhensibles. En effet, quand les enfants volent, on comprend qu’ils compensent ainsi l’amour qu’ils n’ont pas reçu. Des phénomènes similaires se passent avec nous tous, avec notre pays.
Nous ne sommes pas trop aimés par notre propre peuple.
D’abord, la Patrie du peuple russe lui a été enlevée et détruite par les bolcheviques. Détruite dans tous les sens : également en tant que pays des ancêtres. Ils ont détruit la Patrie en la personne du tzar qui était le père de son peuple, en la personne du clergé. Ensuite ils ont fait disparaître les structures familiales ainsi que l’amour paternel. Le pays lui-même a commencé à s’autodétruire. Puis ces modèles se répètent, se multiplient et se deviennent principe de vie.
Ce dont tout le monde a vraiment besoin c’est d’être aimé profondément, consciemment et inconsciemment. Mais nulle part il n’est possible de retrouver cet amour ni de remonter à ses sources. Elles sont taries. Notre société s’est trouvée non préparée à une chose toute simple : il faut vivre selon les lois du respect de soi. L’attitude respectueuse envers la personnalité humaine est abolie. La personnalité humaine n’a plus aucune valeur.
Nous critiquons l’Occident pour les relations pragmatiques entre les hommes, le manque d’intérêt pour les autres, pour la recherche constante du profit. Mais le respect de la personnalité humaine y est présent.
A la différence de nous avec notre âme russe « mystérieuse et imbue de spiritualité ».
Notre attitude de respect est totalement oblitérée après des années de répression, de destruction de notre culture, par l’extirpation de l’homme de la notion même de « personnalité ». Voilà pourquoi notre vie est aussi difficile. Quand l’homme n’est pas capable de se respecter soi-même, il n’est plus capable de respecter les autres.
D’où vient notre immense incertitude.
Une faille colossale s’est produite dans la société puisque l’homme est dépersonnalisé et que son alliance avec Dieu n’est plus évidente. L’homme ne devient justement ce qu’il est que quand il est lié à Dieu, quand il est né en Dieu. Actuellement nous vivons dans un pays dé-divinisé (déchristianisé) (bien que 70% de Russes se déclarent orthodoxes) parce que notre conscience est dé-divinisé. Nous ne voyons pas, nous ne sentons pas la présence divine auprès de nous et n’y réfléchissons même pas. Donc il n’est pas étonnant qu’il y ait tant de méchanceté autour de nous : nous en avons à revendre en nous-mêmes.Nous essayons de justifier notre méchanceté même en église, nous cherchons à justifier notre manque d’amour. Le Christ n’a jamais dit que nous avons le droit de ne pas aimer quelqu’un quelque part. Il nous appelle à aimer même nos ennemis.
Aujourd’hui on cite souvent les mots de saint Philarète (Drozdov) qui ont été dits dans un temps et lieu concrets et dans des circonstances précises. A l’époque, nous combattions pour la libération des peuples des Balkans. Les soldats russes donnaient leurs vies à la guerre pour la libération de leurs frères, pour leurs prochains. Et c’est dans ce contexte que saint Philarète (Drozdov) a dit : « Aime tes ennemis, bats les ennemis de la Patrie et dédaigne les ennemis du Christ ». Maintenant cette phrase est souvent répétée à tout venant.
Dans l’Evangile, les gens qui ont crucifié le Christ et pour lesquels le Christ priait Son Père Céleste en disant : « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font », ceux-ci étaient les ennemis de la Patrie et les ennemis du Christ. Lui-même ne méprisait personne. Saint Polycarpe de Smyrne, élève du saint apôtre Jean le Théologien, appelait tous les chrétiens à prier pour les ennemis de la croix. Aujourd’hui chacun de nos adversaires idéologiques, tout ce qui n’est pas d’accord avec nous tombe dans la catégorie d’ennemi de la Patrie qu’il faut battre (parfois même du poing dans le visage). Nous commençons à mépriser « les ennemis du Christ » en oubliant les mots qu’a dit le saint archimandrite Dorothée dans un sermon. Il a dit que le jugement le plus terrible pour le pécheur était de le mépriser parce que l’homme qu’on dédaigne n’est pas digne de la vie sur la terre.
Aujourd’hui, même dans l’Eglise, nous cherchons toujours un prétexte non pas pour aimer, mais pour haïr.
Nous sommes saisis par la maladie horrible de la méchanceté. Il est difficile d’imaginer la manière dont nous pouvons guérir, dont le Seigneur peut nous implanter dans Son amour comme un sep sauvage. Ce ne sera possible que quand nous-mêmes, nous voudrons vraiment aimer, nous débarrasser de l’état d’inimitié, quand nous cesserons de nous justifier. Quand malgré notre douleur et notre sentiment de bon droit nous voudrons regarder autrement le monde.
Neskoutcniy Sad
D’abord, la Patrie du peuple russe lui a été enlevée et détruite par les bolcheviques. Détruite dans tous les sens : également en tant que pays des ancêtres. Ils ont détruit la Patrie en la personne du tzar qui était le père de son peuple, en la personne du clergé. Ensuite ils ont fait disparaître les structures familiales ainsi que l’amour paternel. Le pays lui-même a commencé à s’autodétruire. Puis ces modèles se répètent, se multiplient et se deviennent principe de vie.
Ce dont tout le monde a vraiment besoin c’est d’être aimé profondément, consciemment et inconsciemment. Mais nulle part il n’est possible de retrouver cet amour ni de remonter à ses sources. Elles sont taries. Notre société s’est trouvée non préparée à une chose toute simple : il faut vivre selon les lois du respect de soi. L’attitude respectueuse envers la personnalité humaine est abolie. La personnalité humaine n’a plus aucune valeur.
Nous critiquons l’Occident pour les relations pragmatiques entre les hommes, le manque d’intérêt pour les autres, pour la recherche constante du profit. Mais le respect de la personnalité humaine y est présent.
A la différence de nous avec notre âme russe « mystérieuse et imbue de spiritualité ».
Notre attitude de respect est totalement oblitérée après des années de répression, de destruction de notre culture, par l’extirpation de l’homme de la notion même de « personnalité ». Voilà pourquoi notre vie est aussi difficile. Quand l’homme n’est pas capable de se respecter soi-même, il n’est plus capable de respecter les autres.
D’où vient notre immense incertitude.
Une faille colossale s’est produite dans la société puisque l’homme est dépersonnalisé et que son alliance avec Dieu n’est plus évidente. L’homme ne devient justement ce qu’il est que quand il est lié à Dieu, quand il est né en Dieu. Actuellement nous vivons dans un pays dé-divinisé (déchristianisé) (bien que 70% de Russes se déclarent orthodoxes) parce que notre conscience est dé-divinisé. Nous ne voyons pas, nous ne sentons pas la présence divine auprès de nous et n’y réfléchissons même pas. Donc il n’est pas étonnant qu’il y ait tant de méchanceté autour de nous : nous en avons à revendre en nous-mêmes.Nous essayons de justifier notre méchanceté même en église, nous cherchons à justifier notre manque d’amour. Le Christ n’a jamais dit que nous avons le droit de ne pas aimer quelqu’un quelque part. Il nous appelle à aimer même nos ennemis.
Aujourd’hui on cite souvent les mots de saint Philarète (Drozdov) qui ont été dits dans un temps et lieu concrets et dans des circonstances précises. A l’époque, nous combattions pour la libération des peuples des Balkans. Les soldats russes donnaient leurs vies à la guerre pour la libération de leurs frères, pour leurs prochains. Et c’est dans ce contexte que saint Philarète (Drozdov) a dit : « Aime tes ennemis, bats les ennemis de la Patrie et dédaigne les ennemis du Christ ». Maintenant cette phrase est souvent répétée à tout venant.
Dans l’Evangile, les gens qui ont crucifié le Christ et pour lesquels le Christ priait Son Père Céleste en disant : « Père, pardonne-leur, ils ne savent ce qu’ils font », ceux-ci étaient les ennemis de la Patrie et les ennemis du Christ. Lui-même ne méprisait personne. Saint Polycarpe de Smyrne, élève du saint apôtre Jean le Théologien, appelait tous les chrétiens à prier pour les ennemis de la croix. Aujourd’hui chacun de nos adversaires idéologiques, tout ce qui n’est pas d’accord avec nous tombe dans la catégorie d’ennemi de la Patrie qu’il faut battre (parfois même du poing dans le visage). Nous commençons à mépriser « les ennemis du Christ » en oubliant les mots qu’a dit le saint archimandrite Dorothée dans un sermon. Il a dit que le jugement le plus terrible pour le pécheur était de le mépriser parce que l’homme qu’on dédaigne n’est pas digne de la vie sur la terre.
Aujourd’hui, même dans l’Eglise, nous cherchons toujours un prétexte non pas pour aimer, mais pour haïr.
Nous sommes saisis par la maladie horrible de la méchanceté. Il est difficile d’imaginer la manière dont nous pouvons guérir, dont le Seigneur peut nous implanter dans Son amour comme un sep sauvage. Ce ne sera possible que quand nous-mêmes, nous voudrons vraiment aimer, nous débarrasser de l’état d’inimitié, quand nous cesserons de nous justifier. Quand malgré notre douleur et notre sentiment de bon droit nous voudrons regarder autrement le monde.
Neskoutcniy Sad
Des milliers de fidèles ont fui la ville frontalière du Liban, selon l’agence de presse du Vatican.
La ville rebelle de Qousseir, dans le centre de la Syrie, aurait été vidée de près de 90% de sa population chrétienne, rapporte l’agence de presse du Vatican. “Les chrétiens ont quitté la ville suite à un ultimatum lancé par le chef militaire de l’opposition armée, Abdel Salam Harba”, précise Agenzia Fides, qui cite des “sources locales” ayant souhaité garder l’anonymat
L’ultimatum, qui a expiré vendredi 8 juin, avait été diffusé via les haut-parleurs de certaines mosquées de la ville, toujours selon l’agence de presse du Vatican. “Les chrétiens doivent quitter Qousseir”, lançait-on notamment du haut des minarets, selon l’agence
La ville rebelle de Qousseir, dans le centre de la Syrie, aurait été vidée de près de 90% de sa population chrétienne, rapporte l’agence de presse du Vatican. “Les chrétiens ont quitté la ville suite à un ultimatum lancé par le chef militaire de l’opposition armée, Abdel Salam Harba”, précise Agenzia Fides, qui cite des “sources locales” ayant souhaité garder l’anonymat
L’ultimatum, qui a expiré vendredi 8 juin, avait été diffusé via les haut-parleurs de certaines mosquées de la ville, toujours selon l’agence de presse du Vatican. “Les chrétiens doivent quitter Qousseir”, lançait-on notamment du haut des minarets, selon l’agence
Qousseir est une ville où vivait l’une des plus importantes communautés grec-catholiques de Syrie, forte de quelques 10.000 personnes à côté de 15.000 musulmans sunnites, rappelle Fides.
“Des dizaines de milliers de chrétiens qui habitaient la ville (frontalière du Liban, ndlr), il ne restait plus que 1.000 fidèles qui ont été, maintenant, contraints de fuir à la hâte”, indique Fides. Il ne resterait dans la ville qu’une poignée de familles chrétiennes.
Les motivations derrière cet ultimatum ne sont pas claires, poursuit l’agence de presse. Selon certains, l’ultimatum vise à épargner davantage de souffrances aux fidèles, pour d’autres, il ne relève que d’une stratégie de discrimination et de répression. D’autres encore rappellent le soutien exprimé par certains chrétiens au régime pour expliquer les menaces à leur encontre.
Selon l’agence, certaines familles chrétiennes ont trouvé refuge à Damas, d’autres ont fui en direction des vallées et des campagnes environnantes.
Les chrétiens de la ville avaient espéré que la visite à Qousseir, fin mai, du père jésuite Paolo Dall’Oglio, calmerait la situation. En vain, selon Fides.
“J’ai choisi Qousseir parce que, par ma présence, je désire chercher à porter remède à la polarisation confessionnelle qui s’est vérifiée en ville. J’ai écouté les requêtes d’un certain nombre de familles chrétiennes qui ont vu des êtres chers enlevés et je voudrais faire de mon mieux, par la prière et le dialogue, afin de recomposer les fractures”, avait expliqué à Fides le Père Dall’Oglio le 30 mai dernier.A cette date, l’agence rapportait que Qousseir était déjà le théâtre d’une “conflictualité croissante entre musulmans et chrétiens, accompagnée par une vague d’enlèvements, de vengeances et d’homicides” Lire la suite
Site: "Mouvement pour le Liban"
“Des dizaines de milliers de chrétiens qui habitaient la ville (frontalière du Liban, ndlr), il ne restait plus que 1.000 fidèles qui ont été, maintenant, contraints de fuir à la hâte”, indique Fides. Il ne resterait dans la ville qu’une poignée de familles chrétiennes.
Les motivations derrière cet ultimatum ne sont pas claires, poursuit l’agence de presse. Selon certains, l’ultimatum vise à épargner davantage de souffrances aux fidèles, pour d’autres, il ne relève que d’une stratégie de discrimination et de répression. D’autres encore rappellent le soutien exprimé par certains chrétiens au régime pour expliquer les menaces à leur encontre.
Selon l’agence, certaines familles chrétiennes ont trouvé refuge à Damas, d’autres ont fui en direction des vallées et des campagnes environnantes.
Les chrétiens de la ville avaient espéré que la visite à Qousseir, fin mai, du père jésuite Paolo Dall’Oglio, calmerait la situation. En vain, selon Fides.
“J’ai choisi Qousseir parce que, par ma présence, je désire chercher à porter remède à la polarisation confessionnelle qui s’est vérifiée en ville. J’ai écouté les requêtes d’un certain nombre de familles chrétiennes qui ont vu des êtres chers enlevés et je voudrais faire de mon mieux, par la prière et le dialogue, afin de recomposer les fractures”, avait expliqué à Fides le Père Dall’Oglio le 30 mai dernier.A cette date, l’agence rapportait que Qousseir était déjà le théâtre d’une “conflictualité croissante entre musulmans et chrétiens, accompagnée par une vague d’enlèvements, de vengeances et d’homicides” Lire la suite
Site: "Mouvement pour le Liban"
Aujourd'hui, 8 août, la Russie commémore le 75e anniversaire du début de la Grande Terreur. C'est à cette date qu'on eu lieu les premières exécutions massives au "polygone" de Boutovo, dans la banlieue de Moscou. Des victimes du régime y ont été fusillées jusqu'en 1952. Une grande église y a été construite il y a quelques années. Parlons reprend le récit de la soirée qui a eu lieu à la cathédrale du Christ Sauveur à la mémoire des camps Solovki.
Nikita KRIVOCHEINE
Nous avons assisté le 8 décembre à la soirée « Solovki » : elle était bouleversante. Une assistance d’environ 150 personnes : peu ou beaucoup ? La dialectique engelsienne nous explique les étranges corrélations entre quantité et qualité… Coïncidence dans le temps : nous nous étions réunis, alors que la la Maison de la Russie à l’étranger fondée par Soljenitsyne célébrait son quinzième anniversaire et l’avant-veille de la date de naissance de l’écrivain.
Que la soirée se soit tenue dans la crypte de la cathédrale du Christ Sauveur est une preuve, s’il en fallait, que l’Eglise est (avec l’association « Memorial ») l’entité qui se dévoue le plus pour ne pas laisser être effacée par une amnésie, souvent délibérée, la mémoire de toutes les victimes du bolchevisme, communistes fervents y compris. Il va sans dire que l’auditoire de l’Eglise est incommensurablement plus important que celui du petit Memorial.
C’est d’une voix presque tremblante, étonnant pour qui a auparavant écouté cette grande dame, que Nathalie Soljenitsyne, a donné lecture des pages de « L’Archipel » consacrées au premier camp de concentration soviétique fondé du vivant de Lénine.
Nikita KRIVOCHEINE
Nous avons assisté le 8 décembre à la soirée « Solovki » : elle était bouleversante. Une assistance d’environ 150 personnes : peu ou beaucoup ? La dialectique engelsienne nous explique les étranges corrélations entre quantité et qualité… Coïncidence dans le temps : nous nous étions réunis, alors que la la Maison de la Russie à l’étranger fondée par Soljenitsyne célébrait son quinzième anniversaire et l’avant-veille de la date de naissance de l’écrivain.
Que la soirée se soit tenue dans la crypte de la cathédrale du Christ Sauveur est une preuve, s’il en fallait, que l’Eglise est (avec l’association « Memorial ») l’entité qui se dévoue le plus pour ne pas laisser être effacée par une amnésie, souvent délibérée, la mémoire de toutes les victimes du bolchevisme, communistes fervents y compris. Il va sans dire que l’auditoire de l’Eglise est incommensurablement plus important que celui du petit Memorial.
C’est d’une voix presque tremblante, étonnant pour qui a auparavant écouté cette grande dame, que Nathalie Soljenitsyne, a donné lecture des pages de « L’Archipel » consacrées au premier camp de concentration soviétique fondé du vivant de Lénine.
Nous avions oublié, Soljenitsyne le rappelle, que les moines Sabbas et Zossima avaient choisi ces îles pour y fonder le plus important monastère du pays car aucune bête de proie n’y résidait.
Avaient-ils seulement la prescience de ce qu’allait devenir ce lieu de salut ? Un lieu de salut par le martyr.
L’une des premières interventions fut la plus déchirante. Le poète Youri Koublanovsky raconta qu’au tout début des années 90 il avait, avec quelques historiens, découvert à 200 kilomètres de la ville de Yaroslavl un charnier où gisaient plusieurs milliers de personnes fusillées par la NKVD lors de « la grande terreur ».
Une croix y fut érigée et une route asphaltée construite afin de faciliter l’accès aux pèlerins. Tout récemment Koublanovsky revisita ces lieux pour découvrir que la croix n’existait plus et que la route n’était plus carrossable. Les habitants des villages voisins réagissaient par la stupéfaction lorsqu’on leur demandait où se trouve la fosse de 1937…
Phénomène de censure mentale consternant. Le désarroi causé par la chute inopinée et brutale d’un pouvoir qui a duré 80 ans continue à régner dans les esprits. Les difficultés du quotidien n’incitent pas à relire « L’Archipel » ou à penser à ses aïeux annihilés dans la nuit et le brouillard. Les autorités politiques, l’éducation nationale, les mouvements nationalistes encouragent la conscience populaire à oublier l’essence même de ces 80 ans. Les analogies historiques valent ce qu’elles valent mais comment ne pas se référer aux mentalités allemandes des années soixante du siècle dernier : « Hitler, connais pas!».
Ce n’est qu’avec un recul de deux générations que les Allemands acceptèrent la réalité du passé nazi. J’irai jusqu’à dire que les émeutes nationalistes de ces derniers jours à Moscou aux cris de « la Russie pour les Russes » sont un effet secondaire de la disparition de la foi communiste d’une part et d’un sentiment, génétiquement transmis, de honte nationale infligée par la capitulation sans condition de l’ex URSS à l’issue d’une ruineuse guerre froide de quarante ans. Honte de la capitulation éprouvée par les Allemands à la suite du Traité de Versailles. On connaît la suite… Mais l’histoire ne se répète pas. Tout ceci est en relation directe avec l’appréhension chrétienne du passé communiste qui présidait à la soirée Solovki.
L’assistance et les intervenants n’étaient nullement mus par une volonté de vengeance ou de revendication, voire de compensation fiduciaire. Il ne s’agissait pas de faire traîner en justice des tchékistes nonagénaires détectés au prix de coûteuses recherches. Ni de culpabilité « collective » de tout un peuple. Ni d’obtenir pour les survivants, il y en a aujourd’hui plus que l’on ne pourrait s’imaginer (le fonds Soljenitsyne les assiste dans toute la mesure du possible) des avantages et des retraites mirobolants. Ni d’imposer « un devoir de mémoire » scolaire encore que « L’Archipel » vient, avec la bénédiction du premier-ministre de la Fédération d’être édité dans une version abrégée et accessible destinée aux lycées…
Ceux qui s’étaient réunis ce soir dans la cathédrale aspiraient à « mettre fin à la guerre civile » comme l’a dit Viatcheslav Stoliarov, adjoint de l’higoumène du monastère actuel, en avouant haut et fort les crimes du passé. Et surtout de désigner la croyance infernale qui avait servi de mobile au génocide russe. Comme l’a dit un autre intervenant il ne s’agit pas de se cacher derrière les euphémismes maintenant en vogue « d’histoire nationale commune » ou de «malheurs du XX siècle ». Mais simplement de tracer une ligne de démarcation claire entre le bien et le mal.
C’est à quoi s’est appliqué dans sa brillante allocution le père Serge Pravdolioubov, descendant de trois générations de prêtres déportés. Il se consacre actuellement à la publication des homélies de son défunt père.
Alors que la population de la mégalopole entassée dans les embouteillages et un métro invivable se fichait complètement de ce qui était en train de se dire dans la crypte de la cathédrale la dernière à intervenir y était l’animatrice d’un atelier vidéo scolaire qui se consacre à filmer les vestiges des camps et les lieux de sépulture afin qu’il en reste une trace. Les adolescents membres de ce club sont venus nous demander de leur indiquer nos coordonnées et c’est avec joie que nous attendons qu’ils se manifestent.
La photo qui accompagne ce texte est toute récente : c’est la tombe, fort bien entretenue, du camarade Staline dans la nécropole de la place Rouge au pied des murs d’enceinte du Kremlin.
Je promets d’exaucer les souhaits de celui qui m’enverra une image de la tombe de Himmler ou de Frank, le commandant d’Auschwitz.
Photo : Transfert de la croix de Saint Sabbas des Solovki à Moscou
" P.O." Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
Avaient-ils seulement la prescience de ce qu’allait devenir ce lieu de salut ? Un lieu de salut par le martyr.
L’une des premières interventions fut la plus déchirante. Le poète Youri Koublanovsky raconta qu’au tout début des années 90 il avait, avec quelques historiens, découvert à 200 kilomètres de la ville de Yaroslavl un charnier où gisaient plusieurs milliers de personnes fusillées par la NKVD lors de « la grande terreur ».
Une croix y fut érigée et une route asphaltée construite afin de faciliter l’accès aux pèlerins. Tout récemment Koublanovsky revisita ces lieux pour découvrir que la croix n’existait plus et que la route n’était plus carrossable. Les habitants des villages voisins réagissaient par la stupéfaction lorsqu’on leur demandait où se trouve la fosse de 1937…
Phénomène de censure mentale consternant. Le désarroi causé par la chute inopinée et brutale d’un pouvoir qui a duré 80 ans continue à régner dans les esprits. Les difficultés du quotidien n’incitent pas à relire « L’Archipel » ou à penser à ses aïeux annihilés dans la nuit et le brouillard. Les autorités politiques, l’éducation nationale, les mouvements nationalistes encouragent la conscience populaire à oublier l’essence même de ces 80 ans. Les analogies historiques valent ce qu’elles valent mais comment ne pas se référer aux mentalités allemandes des années soixante du siècle dernier : « Hitler, connais pas!».
Ce n’est qu’avec un recul de deux générations que les Allemands acceptèrent la réalité du passé nazi. J’irai jusqu’à dire que les émeutes nationalistes de ces derniers jours à Moscou aux cris de « la Russie pour les Russes » sont un effet secondaire de la disparition de la foi communiste d’une part et d’un sentiment, génétiquement transmis, de honte nationale infligée par la capitulation sans condition de l’ex URSS à l’issue d’une ruineuse guerre froide de quarante ans. Honte de la capitulation éprouvée par les Allemands à la suite du Traité de Versailles. On connaît la suite… Mais l’histoire ne se répète pas. Tout ceci est en relation directe avec l’appréhension chrétienne du passé communiste qui présidait à la soirée Solovki.
L’assistance et les intervenants n’étaient nullement mus par une volonté de vengeance ou de revendication, voire de compensation fiduciaire. Il ne s’agissait pas de faire traîner en justice des tchékistes nonagénaires détectés au prix de coûteuses recherches. Ni de culpabilité « collective » de tout un peuple. Ni d’obtenir pour les survivants, il y en a aujourd’hui plus que l’on ne pourrait s’imaginer (le fonds Soljenitsyne les assiste dans toute la mesure du possible) des avantages et des retraites mirobolants. Ni d’imposer « un devoir de mémoire » scolaire encore que « L’Archipel » vient, avec la bénédiction du premier-ministre de la Fédération d’être édité dans une version abrégée et accessible destinée aux lycées…
Ceux qui s’étaient réunis ce soir dans la cathédrale aspiraient à « mettre fin à la guerre civile » comme l’a dit Viatcheslav Stoliarov, adjoint de l’higoumène du monastère actuel, en avouant haut et fort les crimes du passé. Et surtout de désigner la croyance infernale qui avait servi de mobile au génocide russe. Comme l’a dit un autre intervenant il ne s’agit pas de se cacher derrière les euphémismes maintenant en vogue « d’histoire nationale commune » ou de «malheurs du XX siècle ». Mais simplement de tracer une ligne de démarcation claire entre le bien et le mal.
C’est à quoi s’est appliqué dans sa brillante allocution le père Serge Pravdolioubov, descendant de trois générations de prêtres déportés. Il se consacre actuellement à la publication des homélies de son défunt père.
Alors que la population de la mégalopole entassée dans les embouteillages et un métro invivable se fichait complètement de ce qui était en train de se dire dans la crypte de la cathédrale la dernière à intervenir y était l’animatrice d’un atelier vidéo scolaire qui se consacre à filmer les vestiges des camps et les lieux de sépulture afin qu’il en reste une trace. Les adolescents membres de ce club sont venus nous demander de leur indiquer nos coordonnées et c’est avec joie que nous attendons qu’ils se manifestent.
La photo qui accompagne ce texte est toute récente : c’est la tombe, fort bien entretenue, du camarade Staline dans la nécropole de la place Rouge au pied des murs d’enceinte du Kremlin.
Je promets d’exaucer les souhaits de celui qui m’enverra une image de la tombe de Himmler ou de Frank, le commandant d’Auschwitz.
Photo : Transfert de la croix de Saint Sabbas des Solovki à Moscou
" P.O." Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
V. Golovanow
La divergence historique L’Église du Christ dans sa plénitude
Le bulletin de Compiègne de juin 2012 (1) contient un intéressant dossier sur la divergence historique entre l'Orthodoxie et le Catholicisme, en particulier un extrait d'une interview du père Placide (Deseille) (2) par Jean Claude Noyé (3). "Le père Placide résume parfaitement la position Orthodoxe à propos de l'œcuménisme", écrit le père Nicolas Kisselhoff (4) dans son éditorial: « L’image des “deux poumons de l’Église” appliquée à l’Église catholique et à l’Église orthodoxe ne peut satisfaire les Orthodoxes car ils ont la certitude d’être l’Église du Christ dans sa plénitude. Et l’Église catholique a la même conviction de son coté, même si elle réserve une place, à côté du rite latin, à des rites orientaux. Mais ces constatations ne doivent pas nous donner l’impression de nous trouver devant une impasse, continu le père Placide, ni nous porter à la passivité et au découragement. » (ibid).
La divergence historique L’Église du Christ dans sa plénitude
Le bulletin de Compiègne de juin 2012 (1) contient un intéressant dossier sur la divergence historique entre l'Orthodoxie et le Catholicisme, en particulier un extrait d'une interview du père Placide (Deseille) (2) par Jean Claude Noyé (3). "Le père Placide résume parfaitement la position Orthodoxe à propos de l'œcuménisme", écrit le père Nicolas Kisselhoff (4) dans son éditorial: « L’image des “deux poumons de l’Église” appliquée à l’Église catholique et à l’Église orthodoxe ne peut satisfaire les Orthodoxes car ils ont la certitude d’être l’Église du Christ dans sa plénitude. Et l’Église catholique a la même conviction de son coté, même si elle réserve une place, à côté du rite latin, à des rites orientaux. Mais ces constatations ne doivent pas nous donner l’impression de nous trouver devant une impasse, continu le père Placide, ni nous porter à la passivité et au découragement. » (ibid).
Pour expliquer les divergences entre l'Église Orthodoxe et les confessions occidentales, le père Placide commence par un rappel sur l'organisation ecclésiale: "depuis les origines, l'Église est structurée localement autour de son évêque sur un territoire donné, les évêques d'une province se réunissent autour de l'évêque de la ville principale sans que celui-ci ait d'autorité particulière sur les autres, il est “primus inter pares” – le premier parmi ses pairs. Les villes les plus prestigieuses deviendront des Patriarcats et Rome a toujours joui d'une primauté d'honneur à ce titre."
"Le «schisme d'Orient», officialisé en 1054, est la conséquence de trois causes principales qui se sont conjuguées, continue le père Nicolas à résumer l'interview du père Placide:
• des «innovations théologiques» de Saint Augustin qui ne furent jamais reçues dans l'Orthodoxie (5);
• la volonté des Capétiens de s'affranchir de l'Empire Chrétien d'Orient qui fut menée à terme par Charlemagne: prenant appui sur ces «innovations théologiques» pour se distancer des Pères de l'Église, ils imposèrent l'ajout du Filioque au Symbole de foi et intentèrent aux «Grecs» une fausse querelle sur la vénération des icônes;
• et enfin « un mouvement de réforme [qui] naquit dans l’est de la France, et se développa grâce à l’abbaye de Cluny qui, pour la première fois dans l’histoire du monachisme, regroupa ses filiales, réparties dans toute l’Europe, en un ordre monastique fortement centralisé. Les réformateurs ne virent pas d’autre remède, pour libérer l’Église de l’emprise des pouvoirs laïcs, que de renforcer la puissance et le prestige de la papauté, en affirmant sa prépondérance sur le pouvoir temporel des rois et des empereurs. »(ibid.) (6)
Cette réaction de défense s'est déclinée de diverses manières, mais les plus néfastes, quant à leurs conséquences pour l'unité de l'Église, ont été le durcissement du pouvoir temporel et spirituel du Pape de Rome au détriment des autres évêques, la méthode scolastique étendue à la théologie et l'isolement et la rupture avec les autres Patriarcats et la théologie des Pères de l'Église conduisant finalement à l'« hérésie, puisque des éléments dogmatiques furent affirmés d’un côté, niés de l’autre. »(ibid.)
Ainsi le renforcement du pouvoir papal a logiquement abouti au dogme catholique romain de l'infaillibilité pontificale, la coupure théologique avec les patriarcats orientaux et le développement des présupposés augustiniens ont abouti à la dogmatisation du Filioque, à l'abandon de la théologie des Énergies divines surabondantes remplacée par celle de la grâce créée et distribuable, des mérites, du péché originel dont chacun est fautif dès la naissance, du purgatoire et de l'enfer comme un lieu physique et de l'Immaculée Conception (que l’Orthodoxie n’admet pas sous cette forme, sans minimiser aucunement la vénération et le culte de la Mère de Dieu)… (ibid.) "
Anti-œcuménisme et Uniatisme
Interrogé sur les moines zélotes (7) du Mont Athos, que le père Placide compare aux intégristes de l'Église Catholique Romaine, il en dit : « Non, [ils ne sont] pas [remontés] contre les catholiques comme tels, mais contre l’idée d’une union avec les catholiques qui sacrifierait, si minimes soient-ils, des éléments de la foi orthodoxe. Mais, en cela, ils ne diffèrent pas des autres orthodoxes. Leur erreur consiste dans leur attitude exagérément soupçonneuse, qui les amène à toujours suspecter du laxisme doctrinal chez les autres.» (ibid.) Ainsi, le père Placide prône-t-il un dialogue ouvert, mais ferme sur le témoignage de la vérité : « Je me refuse à condamner, comme certains orthodoxes, le mouvement œcuménique, car l’expérience a montré qu’il peut contribuer efficacement à une meilleure connaissance et charité réciproques, et donc offrir aux orthodoxes la possibilité d’aider ceux qui s’en sont éloignés à retrouver la plénitude de la grande tradition des apôtres et des Pères de l’Église. Mais il n’est pas sans danger non plus, car il peut conduire certains à relativiser la vérité. Il est sûr que l’unité ne pourra jamais se réaliser au détriment de la vérité, et, pour moi, il n’y a qu’une vérité, celle qui était reconnue par l’ensemble des chrétiens avant la déchirure du XIe siècle.» (ibid.)
Parlant de son expérience personnelle de l’uniatisme, par laquelle il est arrivé à l'Orthodoxie, le père Placide explique que ce principe "avait été conçu par Rome comme un moyen d’amener les Orthodoxes à la foi et à l’unité romaines, sans les obliger à renoncer à leurs usages. […] Mais peu à peu, un problème que nous n’avions pas entrevu à l’origine se fit jour. Nous avions été amenés à entrer en rapports à la fois avec des monastères orthodoxes et avec des communautés de rite oriental unies à Rome. A mesure que nous nous connaissions mieux les uns et les autres, nous pouvions constater à quel point les Églises uniates étaient coupées de leurs racines et de leur propre tradition, et n’occupaient dans l'Église catholique romaine qu’une position très marginale. Même lorsque les Uniates reproduisaient aussi exactement que possible les formes extérieures de la liturgie et du monachisme orthodoxes, l’esprit qui animait leurs réalisations était très différent." (Ibid.)
Notes du rédacteur (pour ceux qui ne liraient pas l'ensemble du texte)
(1) Source:ICI
(2) Le père Placide est entré à l'abbaye cistercienne de Bellefontaine en 1942 à l'âge de seize ans, son intérêt constant pour les Pères de l'Église l'a amené en 1966 à tenter une expérience d'uniatisme 2 dans le monastère de la Transfiguration qu'il a fondé à Abazine avec d'autres moines, puis il est devenu Orthodoxe sur le Mont Athos et finalement il a fondé le monastère Orthodoxe Saint Antoine le Grand dans le Vercors. Cela fait de lui un observateur de premier plan du dialogue œcuménique et un passeur entre l'Orient et l'Occident chrétiens. (père Nicolas Kisselhoff; Ibidem)
(3) Jean Claude Noyé, Propos d'un moine orthodoxe, Groupe DDB (Lethielleux, 2010)
(4) ICI
(5) Le père Placide écrit: "Saint Augustin "a été amené à majorer les capacités de l’intelligence humaine en ce qui concerne la connaissance de Dieu et du mystère même de la Sainte Trinité (…). Il résulte de cette conception que toutes les notions qui expriment la nature, les propriétés et les opérations de l’esprit créé peuvent être appliquées à Dieu, d’une manière qui, assurément, transcende tous leurs modes de réalisation dans les créatures, mais néanmoins au sens propre." Et le père Placide oppose cette approche à la théologie orthodoxe gardera toujours une conscience très vive de ce que la transcendance de Dieu le place tellement au dessus de toute essence créée qu’aucun des concepts que nous employons pour parler des créatures ne peut s’appliquer à lui dans son sens propre ; c’est pourquoi aucune définition, aucun raisonnement ne peuvent être appliqués aux réalités divines avec une rigueur permettant de construire une théologie systématique." (ibidem)
(6) "Les légats pontificaux qui, en 1054, déposèrent une bulle d’excommunication sur l’autel de Sainte Sophie, appartenaient au milieu des réformateurs. Deux éléments donnèrent à leur geste, hâtif et inconsidéré, une portée qu’on ne pouvait alors apprécier. D’une part, les légats soulevaient la question du Filioque, désormais introduit à Rome dans le Symbole de la Foi ; or la chrétienté non latine avait toujours ressenti cette addition comme contraire à la tradition apostolique. D’autre part, les « Romains » d’Orient, sujets de l’empereur de Constantinople, découvraient le dessein des réformateurs occidentaux d’étendre l’autorité absolue et directe du pape sur tous les évêques et les fidèles, même dans leur Empire. C’était une ecclésiologie totalement nouvelle pour eux, et ils ne pouvaient que la refuser, au nom de la fidélité à la Tradition de l’Église." (ibid.)
(7) Qualificatif généralement donné aux anti-œcuménistes. Pour le père Placide, lui-même Athonite, il ne s'applique qu'aux moines du mont Athos "qui ont rompu la communion avec tous les autres moines de la Sainte Montagne pour, croient ils, mieux défendre l’intégrité de la foi" (il s'agit essentiellement des moines du monastère d'Esphigménou). Car pour ce qui concerne l'attitude générale de la sainte Montagne, le père Placide écrit "En matière d'œcuménisme comme de vie spirituelle, l’attitude de l’Athos est faite de sobriété et de discernement. Il faut savoir filtrer aussi bien les élans de la sensibilité que les raisonnements de l’esprit, et surtout renoncer à « plaire aux hommes », si l’on veut plaire à Dieu et entrer dans Son Royaume."
"Le «schisme d'Orient», officialisé en 1054, est la conséquence de trois causes principales qui se sont conjuguées, continue le père Nicolas à résumer l'interview du père Placide:
• des «innovations théologiques» de Saint Augustin qui ne furent jamais reçues dans l'Orthodoxie (5);
• la volonté des Capétiens de s'affranchir de l'Empire Chrétien d'Orient qui fut menée à terme par Charlemagne: prenant appui sur ces «innovations théologiques» pour se distancer des Pères de l'Église, ils imposèrent l'ajout du Filioque au Symbole de foi et intentèrent aux «Grecs» une fausse querelle sur la vénération des icônes;
• et enfin « un mouvement de réforme [qui] naquit dans l’est de la France, et se développa grâce à l’abbaye de Cluny qui, pour la première fois dans l’histoire du monachisme, regroupa ses filiales, réparties dans toute l’Europe, en un ordre monastique fortement centralisé. Les réformateurs ne virent pas d’autre remède, pour libérer l’Église de l’emprise des pouvoirs laïcs, que de renforcer la puissance et le prestige de la papauté, en affirmant sa prépondérance sur le pouvoir temporel des rois et des empereurs. »(ibid.) (6)
Cette réaction de défense s'est déclinée de diverses manières, mais les plus néfastes, quant à leurs conséquences pour l'unité de l'Église, ont été le durcissement du pouvoir temporel et spirituel du Pape de Rome au détriment des autres évêques, la méthode scolastique étendue à la théologie et l'isolement et la rupture avec les autres Patriarcats et la théologie des Pères de l'Église conduisant finalement à l'« hérésie, puisque des éléments dogmatiques furent affirmés d’un côté, niés de l’autre. »(ibid.)
Ainsi le renforcement du pouvoir papal a logiquement abouti au dogme catholique romain de l'infaillibilité pontificale, la coupure théologique avec les patriarcats orientaux et le développement des présupposés augustiniens ont abouti à la dogmatisation du Filioque, à l'abandon de la théologie des Énergies divines surabondantes remplacée par celle de la grâce créée et distribuable, des mérites, du péché originel dont chacun est fautif dès la naissance, du purgatoire et de l'enfer comme un lieu physique et de l'Immaculée Conception (que l’Orthodoxie n’admet pas sous cette forme, sans minimiser aucunement la vénération et le culte de la Mère de Dieu)… (ibid.) "
Anti-œcuménisme et Uniatisme
Interrogé sur les moines zélotes (7) du Mont Athos, que le père Placide compare aux intégristes de l'Église Catholique Romaine, il en dit : « Non, [ils ne sont] pas [remontés] contre les catholiques comme tels, mais contre l’idée d’une union avec les catholiques qui sacrifierait, si minimes soient-ils, des éléments de la foi orthodoxe. Mais, en cela, ils ne diffèrent pas des autres orthodoxes. Leur erreur consiste dans leur attitude exagérément soupçonneuse, qui les amène à toujours suspecter du laxisme doctrinal chez les autres.» (ibid.) Ainsi, le père Placide prône-t-il un dialogue ouvert, mais ferme sur le témoignage de la vérité : « Je me refuse à condamner, comme certains orthodoxes, le mouvement œcuménique, car l’expérience a montré qu’il peut contribuer efficacement à une meilleure connaissance et charité réciproques, et donc offrir aux orthodoxes la possibilité d’aider ceux qui s’en sont éloignés à retrouver la plénitude de la grande tradition des apôtres et des Pères de l’Église. Mais il n’est pas sans danger non plus, car il peut conduire certains à relativiser la vérité. Il est sûr que l’unité ne pourra jamais se réaliser au détriment de la vérité, et, pour moi, il n’y a qu’une vérité, celle qui était reconnue par l’ensemble des chrétiens avant la déchirure du XIe siècle.» (ibid.)
Parlant de son expérience personnelle de l’uniatisme, par laquelle il est arrivé à l'Orthodoxie, le père Placide explique que ce principe "avait été conçu par Rome comme un moyen d’amener les Orthodoxes à la foi et à l’unité romaines, sans les obliger à renoncer à leurs usages. […] Mais peu à peu, un problème que nous n’avions pas entrevu à l’origine se fit jour. Nous avions été amenés à entrer en rapports à la fois avec des monastères orthodoxes et avec des communautés de rite oriental unies à Rome. A mesure que nous nous connaissions mieux les uns et les autres, nous pouvions constater à quel point les Églises uniates étaient coupées de leurs racines et de leur propre tradition, et n’occupaient dans l'Église catholique romaine qu’une position très marginale. Même lorsque les Uniates reproduisaient aussi exactement que possible les formes extérieures de la liturgie et du monachisme orthodoxes, l’esprit qui animait leurs réalisations était très différent." (Ibid.)
Notes du rédacteur (pour ceux qui ne liraient pas l'ensemble du texte)
(1) Source:ICI
(2) Le père Placide est entré à l'abbaye cistercienne de Bellefontaine en 1942 à l'âge de seize ans, son intérêt constant pour les Pères de l'Église l'a amené en 1966 à tenter une expérience d'uniatisme 2 dans le monastère de la Transfiguration qu'il a fondé à Abazine avec d'autres moines, puis il est devenu Orthodoxe sur le Mont Athos et finalement il a fondé le monastère Orthodoxe Saint Antoine le Grand dans le Vercors. Cela fait de lui un observateur de premier plan du dialogue œcuménique et un passeur entre l'Orient et l'Occident chrétiens. (père Nicolas Kisselhoff; Ibidem)
(3) Jean Claude Noyé, Propos d'un moine orthodoxe, Groupe DDB (Lethielleux, 2010)
(4) ICI
(5) Le père Placide écrit: "Saint Augustin "a été amené à majorer les capacités de l’intelligence humaine en ce qui concerne la connaissance de Dieu et du mystère même de la Sainte Trinité (…). Il résulte de cette conception que toutes les notions qui expriment la nature, les propriétés et les opérations de l’esprit créé peuvent être appliquées à Dieu, d’une manière qui, assurément, transcende tous leurs modes de réalisation dans les créatures, mais néanmoins au sens propre." Et le père Placide oppose cette approche à la théologie orthodoxe gardera toujours une conscience très vive de ce que la transcendance de Dieu le place tellement au dessus de toute essence créée qu’aucun des concepts que nous employons pour parler des créatures ne peut s’appliquer à lui dans son sens propre ; c’est pourquoi aucune définition, aucun raisonnement ne peuvent être appliqués aux réalités divines avec une rigueur permettant de construire une théologie systématique." (ibidem)
(6) "Les légats pontificaux qui, en 1054, déposèrent une bulle d’excommunication sur l’autel de Sainte Sophie, appartenaient au milieu des réformateurs. Deux éléments donnèrent à leur geste, hâtif et inconsidéré, une portée qu’on ne pouvait alors apprécier. D’une part, les légats soulevaient la question du Filioque, désormais introduit à Rome dans le Symbole de la Foi ; or la chrétienté non latine avait toujours ressenti cette addition comme contraire à la tradition apostolique. D’autre part, les « Romains » d’Orient, sujets de l’empereur de Constantinople, découvraient le dessein des réformateurs occidentaux d’étendre l’autorité absolue et directe du pape sur tous les évêques et les fidèles, même dans leur Empire. C’était une ecclésiologie totalement nouvelle pour eux, et ils ne pouvaient que la refuser, au nom de la fidélité à la Tradition de l’Église." (ibid.)
(7) Qualificatif généralement donné aux anti-œcuménistes. Pour le père Placide, lui-même Athonite, il ne s'applique qu'aux moines du mont Athos "qui ont rompu la communion avec tous les autres moines de la Sainte Montagne pour, croient ils, mieux défendre l’intégrité de la foi" (il s'agit essentiellement des moines du monastère d'Esphigménou). Car pour ce qui concerne l'attitude générale de la sainte Montagne, le père Placide écrit "En matière d'œcuménisme comme de vie spirituelle, l’attitude de l’Athos est faite de sobriété et de discernement. Il faut savoir filtrer aussi bien les élans de la sensibilité que les raisonnements de l’esprit, et surtout renoncer à « plaire aux hommes », si l’on veut plaire à Dieu et entrer dans Son Royaume."
Traduction Dmitriy Garmonov
"P.O." met en ligne la traduction (abrégée) d’une interview accordée à Vladimir Kara-Mourza par l’archiprêtre Victor Potapov à propos de l’affaire des Pussy Riot. Ce texte a été largement diffusé par plusieurs sites orthodoxes russes
Recteur de l’église Saint-Jean-Baptiste à Washington, le père Victor Potapov est né en Allemagne. Depuis 1951 il réside aux Etats-Unis. Il s’est exprimé dans un entretien avec Vladimir Kara-Mourza sur le site « Slon » à propos du procès des "Pussy Riot" qui se déroule actuellement à Moscou.
"Je suis un observateur lointain et, peut être, je ressens ces évènements autrement que les gens en Russie même. Evidemment, ce qu’ont fait ces jeunes filles est un acte immoral. Ce n’est pas une faute éthique, c’est immoral. Elles sont venues dans un lieu saint, dans une église, la principale église de la Russie qui avait été profanée par les bolcheviques et ensuite reconstruite (le côté financier de cette reconstruction, nous le savons, n’était pas le meilleur).
"P.O." met en ligne la traduction (abrégée) d’une interview accordée à Vladimir Kara-Mourza par l’archiprêtre Victor Potapov à propos de l’affaire des Pussy Riot. Ce texte a été largement diffusé par plusieurs sites orthodoxes russes
Recteur de l’église Saint-Jean-Baptiste à Washington, le père Victor Potapov est né en Allemagne. Depuis 1951 il réside aux Etats-Unis. Il s’est exprimé dans un entretien avec Vladimir Kara-Mourza sur le site « Slon » à propos du procès des "Pussy Riot" qui se déroule actuellement à Moscou.
"Je suis un observateur lointain et, peut être, je ressens ces évènements autrement que les gens en Russie même. Evidemment, ce qu’ont fait ces jeunes filles est un acte immoral. Ce n’est pas une faute éthique, c’est immoral. Elles sont venues dans un lieu saint, dans une église, la principale église de la Russie qui avait été profanée par les bolcheviques et ensuite reconstruite (le côté financier de cette reconstruction, nous le savons, n’était pas le meilleur).
Il ne s’agit pas de Poutine. Il ne joue aucun rôle dans cette affaire, bien que l’église ne soit pas un lieu de démonstrations politiques. Mais ces filles ont proféré plusieurs choses blasphématoires. On fait peu d’attention au texte qu’elles ont énoncé. On ne parle que des affronts infligés à Poutine et au patriarche. Mais, il faut le souligner, elles ont choqué de nombreuses personnes. Cependant, on pourrait également s’attrister de ce tapage qu’on a fait autour d’elles. La Russie se trouve devant des grands problèmes de moralité. L’Eglise devrait s’en occuper, indiquer le droit chemin à ses ouailles, mais on a l’impression qu’elle s’est trouvée pour ainsi dire bloquée par les "Pussy Riot"
.
Tous ces faits révèlent des grands défauts de la société contemporaine, croyants et non-croyants.
D’une part, il est immoral de mettre ainsi en œuvre les droits démocratiques, d’autre part, punir ces demoiselles d’une peine d’emprisonnement aussi longue est une exigence obscurantiste, voire relevant de l’inquisition. C’est également immoral. Je ne comprends pas cela. Je crois que l’Eglise et nous, les pasteurs, nous devons faire appel aux consciences. Cela fait longtemps que ces filles sont en prison, on est en train d’en faire des martyres. Elles feront, hélas, de belles carrières comme cela souvent arrive à la suite de procès retentissants comme celui-ci. J’ai peur qu’il ne soit trop tard, certes il aurait été préférable de s’entretenir avec elles de tenter d’agir sur leurs consciences.
A vrai dire, je suis déçu par les représentants de l’Eglise orthodoxe russe qui se montrent à la télévision et dont les réactions ne sont malheureusement pas adéquates.
Je pense qu’il n’appartient pas aux simples clercs de l’Eglise hors-frontières, appeler le patriarche au pardon ou à la clémence. C’est un homme de son niveau qui devrait le faire. Je suppose que notre métropolite Hilarion (primat de l’EORHF) qui est allé récemment à Moscou a traité de ces thèmes. Je ne le sais pas mais je l’espère. En tout cas, prêtre d’une paroisse de la capitale américaine, je suis confus par l’attitude de l’Eglise envers cette affaire, bien que, je le répète, l’acte de ces jeunes filles soit profondément immoral.
Je vois que les médias ainsi que les blogeurs ne discutent que des appartements du patriarche et de la consécration par le patriarche de l’église de FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie). Ce sont leurs uniques sujets. En même temps la vie spirituelle se développe en Russie, dans tout le pays, il y a beaucoup de pasteurs pleins d’abnégation, mais personne n’en parle. Les scandales ont tout obscurci. Je ne voudrais pas dire que c’est l’Eglise qui est à la source de tous ces évènements scandaleux, mais elle a perdu le contrôle de la situation. Comment expliquer cela ? – je ne sais pas. Mais, après tout, à la suite de 80 ans d’athéisme c’est peut être une maladie de croissance ? Il est possible que les hiérarques et les pasteurs puissent faire des faux pas sur le chemin de développement ? Mais on veut espérer que ces fautes seront reconnues et corrigées.
En tant qu’homme d’Eglise, je crois qu’il convient d’intercéder pour ces jeunes filles égarées, l’Eglise doit manifester sa compassion. Sans, bien sûr, justifier leurs actes.
Site « Slon »
Протоиерей Виктор Потапов
Панихида по Солженицыну прошла в Вашингтоне BBC
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Tous ces faits révèlent des grands défauts de la société contemporaine, croyants et non-croyants.
D’une part, il est immoral de mettre ainsi en œuvre les droits démocratiques, d’autre part, punir ces demoiselles d’une peine d’emprisonnement aussi longue est une exigence obscurantiste, voire relevant de l’inquisition. C’est également immoral. Je ne comprends pas cela. Je crois que l’Eglise et nous, les pasteurs, nous devons faire appel aux consciences. Cela fait longtemps que ces filles sont en prison, on est en train d’en faire des martyres. Elles feront, hélas, de belles carrières comme cela souvent arrive à la suite de procès retentissants comme celui-ci. J’ai peur qu’il ne soit trop tard, certes il aurait été préférable de s’entretenir avec elles de tenter d’agir sur leurs consciences.
A vrai dire, je suis déçu par les représentants de l’Eglise orthodoxe russe qui se montrent à la télévision et dont les réactions ne sont malheureusement pas adéquates.
Je pense qu’il n’appartient pas aux simples clercs de l’Eglise hors-frontières, appeler le patriarche au pardon ou à la clémence. C’est un homme de son niveau qui devrait le faire. Je suppose que notre métropolite Hilarion (primat de l’EORHF) qui est allé récemment à Moscou a traité de ces thèmes. Je ne le sais pas mais je l’espère. En tout cas, prêtre d’une paroisse de la capitale américaine, je suis confus par l’attitude de l’Eglise envers cette affaire, bien que, je le répète, l’acte de ces jeunes filles soit profondément immoral.
Je vois que les médias ainsi que les blogeurs ne discutent que des appartements du patriarche et de la consécration par le patriarche de l’église de FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie). Ce sont leurs uniques sujets. En même temps la vie spirituelle se développe en Russie, dans tout le pays, il y a beaucoup de pasteurs pleins d’abnégation, mais personne n’en parle. Les scandales ont tout obscurci. Je ne voudrais pas dire que c’est l’Eglise qui est à la source de tous ces évènements scandaleux, mais elle a perdu le contrôle de la situation. Comment expliquer cela ? – je ne sais pas. Mais, après tout, à la suite de 80 ans d’athéisme c’est peut être une maladie de croissance ? Il est possible que les hiérarques et les pasteurs puissent faire des faux pas sur le chemin de développement ? Mais on veut espérer que ces fautes seront reconnues et corrigées.
En tant qu’homme d’Eglise, je crois qu’il convient d’intercéder pour ces jeunes filles égarées, l’Eglise doit manifester sa compassion. Sans, bien sûr, justifier leurs actes.
Site « Slon »
Протоиерей Виктор Потапов
Панихида по Солженицыну прошла в Вашингтоне BBC
A l'église russe de Cannes, la communauté orthodoxe continue à se déchirer entre détracteurs et partisans d'un évêque toujours en place, malgré une peine de prison avec sursis pour abus de confiance.
La réconciliation n'est toujours pas à l'ordre du jour à l'église russe de Cannes. La communauté orthodoxe, qui la fréquente, se déchire depuis 2006. Cette année-là, une partie de ses membres conteste le rattachement en cours au patriarcat de Moscou.Elle met en cause l'évêque, Mgr Varnava, favorable à ce retour dans le giron moscovite et qui refuse de dévoiler l'identité de donateurs russes ayant versé 405 000 euros pour rénover l'église. Au terme d'une assemblée générale extraordinaire en septembre 2006, ces dix-neuf opposants excluent de l'association propriétaire des lieux, Mgr Varnava, et un proche, le père Séraphin. Mais désavoués par le tribunal de Grasse qui annule l'AG en septembre 2007, les « putschistes » sont à leur tour radiés. Ils ont perdu une bataille mais pas la guerre.
La réconciliation n'est toujours pas à l'ordre du jour à l'église russe de Cannes. La communauté orthodoxe, qui la fréquente, se déchire depuis 2006. Cette année-là, une partie de ses membres conteste le rattachement en cours au patriarcat de Moscou.Elle met en cause l'évêque, Mgr Varnava, favorable à ce retour dans le giron moscovite et qui refuse de dévoiler l'identité de donateurs russes ayant versé 405 000 euros pour rénover l'église. Au terme d'une assemblée générale extraordinaire en septembre 2006, ces dix-neuf opposants excluent de l'association propriétaire des lieux, Mgr Varnava, et un proche, le père Séraphin. Mais désavoués par le tribunal de Grasse qui annule l'AG en septembre 2007, les « putschistes » sont à leur tour radiés. Ils ont perdu une bataille mais pas la guerre.
Car l'évêque est toujours visé par une enquête pénale, qui aboutit à sa condamnation en première instance puis en appel le 15 mai dernier pour le détournement des 405 000 euros. Bien que niant toute infraction, il ne saisit pas la cour de cassation.
Une situation bloquée
En juin 2012, sa condamnation devient définitive. Le rapport de forces devrait alors basculer en faveur de ses détracteurs qui entre-temps ont obtenu en justice leur réintégration. Cependant, l'évêque n'est pas renié par sa hiérarchie et continue donc d'officier. « Il a toujours le soutien de ses supérieurs et ne fait l'objet d'aucune procédure disciplinaire » confirme à Nice Me José-Marie Bertozzi qui le défend en compagnie de Me Sylvie Trastour (1).
Plus que jamais, la situation est bloquée. Pour en sortir, les opposants viennent d'obtenir la désignation d'un mandataire chargé notamment d'organiser une nouvelle assemblée générale. Mais qui pourra y participer et décider de l'avenir de la communauté ? Les membres de l'association d'avant octobre 2007, comme l'a prescrit la cour d'appel d'Aix ? Ou, comme indiqué par le juge des référés de Grasse, les membres actuels dont le nombre a sensiblement augmenté en six ans pour atteindre 90 ? En ce dernier cas, les anti-Varnava risquent de ne pas être majoritaires et donc de perdre définitivement la partie
SUITE Nice Matin
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Cannes et l' Église russe : l'Association cultuelle maître des lieux
Le métropolite d’Amérique de l’Est et de New-York Hilarion à Cannes
Une situation bloquée
En juin 2012, sa condamnation devient définitive. Le rapport de forces devrait alors basculer en faveur de ses détracteurs qui entre-temps ont obtenu en justice leur réintégration. Cependant, l'évêque n'est pas renié par sa hiérarchie et continue donc d'officier. « Il a toujours le soutien de ses supérieurs et ne fait l'objet d'aucune procédure disciplinaire » confirme à Nice Me José-Marie Bertozzi qui le défend en compagnie de Me Sylvie Trastour (1).
Plus que jamais, la situation est bloquée. Pour en sortir, les opposants viennent d'obtenir la désignation d'un mandataire chargé notamment d'organiser une nouvelle assemblée générale. Mais qui pourra y participer et décider de l'avenir de la communauté ? Les membres de l'association d'avant octobre 2007, comme l'a prescrit la cour d'appel d'Aix ? Ou, comme indiqué par le juge des référés de Grasse, les membres actuels dont le nombre a sensiblement augmenté en six ans pour atteindre 90 ? En ce dernier cas, les anti-Varnava risquent de ne pas être majoritaires et donc de perdre définitivement la partie
SUITE Nice Matin
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Cannes et l' Église russe : l'Association cultuelle maître des lieux
Le métropolite d’Amérique de l’Est et de New-York Hilarion à Cannes
Не надо так уж строго судить Pussy Riot за их проступок, считает Путин
Le président russe Vladimir Poutine a estimé aujourd'hui que les trois jeunes chanteuses du groupe "Pussy Riot" actuellement en procès pour avoir chanté une "prière punk" dans la principale église orthodoxe de Russie, ne devraient pas être jugées trop sévèrement, a annoncé l'agence de presse russe Interfax. Le président russe semble ainsi suggérer qu'il n'est pas favorable à des peines de prison longues pour les jeunes femmes. Fin février, les trois chanteuses étaient entrées masquées et court vêtues dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, étaient montées sur l'autel et avaient demandé en musique à la Vierge Marie de "jeter Poutine dehors".
Le président russe Vladimir Poutine a estimé aujourd'hui que les trois jeunes chanteuses du groupe "Pussy Riot" actuellement en procès pour avoir chanté une "prière punk" dans la principale église orthodoxe de Russie, ne devraient pas être jugées trop sévèrement, a annoncé l'agence de presse russe Interfax. Le président russe semble ainsi suggérer qu'il n'est pas favorable à des peines de prison longues pour les jeunes femmes. Fin février, les trois chanteuses étaient entrées masquées et court vêtues dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, étaient montées sur l'autel et avaient demandé en musique à la Vierge Marie de "jeter Poutine dehors".
Leur procès, qui s'est ouvert lundi, est très suivi en Occident parce que considéré comme emblématique de la façon dont la Russie de Vladimir Poutine entend traiter ses opposants. Le président, qui était ce jeudi à Londres pour les Jeux olympiques, a estimé qu'il n'y avait "rien de bon" dans le spectacle donné par les trois jeunes femmes, tout en ajoutant : "Néanmoins, je ne pense pas qu'elles devraient être jugées si durement pour cela". "J'espère que le tribunal rendra la bonne décision, une décision fondée." Accusées d'actes de vandalisme motivé par la haine religieuse, les trois "Pussy Riot" risquent sept ans de prison. Le FIGARO Avec Reuters ICI
Russian President Vladimir Putin on Thursday criticized the Pussy Riot punk band for their performance in downtown Moscow’s Christ the Savior Cathedral but said the punishment for them should not be “too harsh.”
“There is nothing good in it [the performance], I would not like to comment on it, but I think that if the girls had desecrated something in Israel… they would not have left that country that easily,” Putin told journalists prior to his departure from London.Three Pussy Riot members - Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alyokhina, and Yekaterina Samutsevich, all aged between 20 and 30 - are on trial in Moscow over their performance of a “punk prayer,” calling for then-Prime Minister Putin to quit. The performance contained insults to Patriarch Kirill of Moscow and all Russia, as well as blasphemous words, which insulted believers.
The young women face up to seven years if convicted on hooliganism charges in the case that split Russian society with some saying the punishment should be harsh and others saying the women only committed an ethical wrongdoing, which should not punished by prison terms. The three women have been in jail since February, when the performance took place. They say their song was against what they called church support for Putin’s presidential election campaign.
“Or if they had gone to the Caucasus, desecrated a Muslim sacred thing, we would have even been unable to take them into custody,” Putin went on.
“Still, I do not think they should be judged that harshly for that,” the president said.
“I hope they will make certain conclusions themselves. Nevertheless, it is up to the court to make the final ruling,” he said.
Putin, who was in London on a one-day visit for talks with his British counterpart David Cameron and judo competitions, said he hopes the court will make “the right decision.”
The Russian leader said he and Cameron had not discussed the issue at their Thursday meeting.
Prior to Putin’s visit to London, British newspapers called on Putin to free “political prisoners,” including the punk band members. The addresses were signed by British officials and cultural figures.
Members of Pussy Riot, whose “punk prayer” took place next to the Christ the Savior Cathedral’s main altar, which is off-limits to all but priests, have called their performance in Moscow’s Christ the Savior Cathedral an “ethical mistake,” but pleaded not guilty to charges of hooliganism.
RIA Novosti
Russian President Vladimir Putin on Thursday criticized the Pussy Riot punk band for their performance in downtown Moscow’s Christ the Savior Cathedral but said the punishment for them should not be “too harsh.”
“There is nothing good in it [the performance], I would not like to comment on it, but I think that if the girls had desecrated something in Israel… they would not have left that country that easily,” Putin told journalists prior to his departure from London.Three Pussy Riot members - Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alyokhina, and Yekaterina Samutsevich, all aged between 20 and 30 - are on trial in Moscow over their performance of a “punk prayer,” calling for then-Prime Minister Putin to quit. The performance contained insults to Patriarch Kirill of Moscow and all Russia, as well as blasphemous words, which insulted believers.
The young women face up to seven years if convicted on hooliganism charges in the case that split Russian society with some saying the punishment should be harsh and others saying the women only committed an ethical wrongdoing, which should not punished by prison terms. The three women have been in jail since February, when the performance took place. They say their song was against what they called church support for Putin’s presidential election campaign.
“Or if they had gone to the Caucasus, desecrated a Muslim sacred thing, we would have even been unable to take them into custody,” Putin went on.
“Still, I do not think they should be judged that harshly for that,” the president said.
“I hope they will make certain conclusions themselves. Nevertheless, it is up to the court to make the final ruling,” he said.
Putin, who was in London on a one-day visit for talks with his British counterpart David Cameron and judo competitions, said he hopes the court will make “the right decision.”
The Russian leader said he and Cameron had not discussed the issue at their Thursday meeting.
Prior to Putin’s visit to London, British newspapers called on Putin to free “political prisoners,” including the punk band members. The addresses were signed by British officials and cultural figures.
Members of Pussy Riot, whose “punk prayer” took place next to the Christ the Savior Cathedral’s main altar, which is off-limits to all but priests, have called their performance in Moscow’s Christ the Savior Cathedral an “ethical mistake,” but pleaded not guilty to charges of hooliganism.
RIA Novosti
Partis le 19 mars 2012 de la cathédrale du Puy-en-Velay, au sud-est du Massif Central, (France), Edouard et Mathilde Cortès ont atteint Rome avec leur petites 3 filles et un âne !
Arrivés place Saint-Pierre le 22 juillet au terme de 1’400 kilomètres de marche, ils ont ensuite participé à l’Angélus récité par Benoît XVI à Castel Gandolfo le 29 juillet et souhaiteraient bien lui faire brièvement le récit de leur aventure familiale lors de l’audience générale du 1er août
Les chemins de Rome en famille. 1400 Km sur la Via Francigena
Partis le 19 mars dernier de la cathédrale du Puy en Velay, nous allons depuis près d’un mois sur les chemins qui mènent à Rome. Le rythme est donné par notre âne. Quatre cliquetis sonores aussi réguliers qu’un métronome. Octave a charge de notre matériel, 150 kilos. Octave a charge d’âmes car nos 3 filles voyagent dans la carriole tandis que nous allons à pied. C’est sur lui que tout repose. Enfin pas totalement, car il porte aussi sur son dos une reproduction de la Vierge Noire du Puy que nous déposerons à Rome.
Arrivés place Saint-Pierre le 22 juillet au terme de 1’400 kilomètres de marche, ils ont ensuite participé à l’Angélus récité par Benoît XVI à Castel Gandolfo le 29 juillet et souhaiteraient bien lui faire brièvement le récit de leur aventure familiale lors de l’audience générale du 1er août
Les chemins de Rome en famille. 1400 Km sur la Via Francigena
Partis le 19 mars dernier de la cathédrale du Puy en Velay, nous allons depuis près d’un mois sur les chemins qui mènent à Rome. Le rythme est donné par notre âne. Quatre cliquetis sonores aussi réguliers qu’un métronome. Octave a charge de notre matériel, 150 kilos. Octave a charge d’âmes car nos 3 filles voyagent dans la carriole tandis que nous allons à pied. C’est sur lui que tout repose. Enfin pas totalement, car il porte aussi sur son dos une reproduction de la Vierge Noire du Puy que nous déposerons à Rome.
Pour ce périple nous avons choisi de goûter à quelques denrées rares : le temps, la famille, la nature. En vivant de nouveau pour quelques mois à l’extérieur, nous espérons animer notre vie intérieure. Nous sommes partis en pèlerinage. Mais, ne le dites à personne, nous nous sentons en grandes vacances. Ce projet est la continuité d’un cheminement au long cours. En 1999, Edouard parcourait seul les chemins de Compostelle. En 2007, nous marchions en couple vers Jérusalem. Et maintenant Rome en famille.
Déjà 300 kilomètres parcourus, en suivant le cours des vallées et les tracés des voies romaines. Nous avons descendu l’Eyrieux à travers le Vivarais, franchi le Rhône puis remonté la Drôme. Nous longeons à peu de choses la voie romaine qui reliait Valence à Milan appelée sur cette portion voie des Alpes ou Via Domitia. Dans les jours à venir, nous remonterons la vallée de la Durance jusqu'à Briançon avant de franchir les Alpes au col de Montgenèvre. Espérons que la neige ne bloque pas l’élan de notre équidé et qu’il soit aussi vaillant que les montures de Jules César, d’Hannibal et de Napoléon qui choisirent cette voie pour fendre les Alpes. Côté italien, l’itinéraire pour Rome est entièrement balisé : 920 kilomètres sur la Via Francigena, les chemins des roumieux. Au vu de notre lenteur, il est bon que Rome soit la Ville Eternelle.
Déjà 300 kilomètres parcourus, en suivant le cours des vallées et les tracés des voies romaines. Nous avons descendu l’Eyrieux à travers le Vivarais, franchi le Rhône puis remonté la Drôme. Nous longeons à peu de choses la voie romaine qui reliait Valence à Milan appelée sur cette portion voie des Alpes ou Via Domitia. Dans les jours à venir, nous remonterons la vallée de la Durance jusqu'à Briançon avant de franchir les Alpes au col de Montgenèvre. Espérons que la neige ne bloque pas l’élan de notre équidé et qu’il soit aussi vaillant que les montures de Jules César, d’Hannibal et de Napoléon qui choisirent cette voie pour fendre les Alpes. Côté italien, l’itinéraire pour Rome est entièrement balisé : 920 kilomètres sur la Via Francigena, les chemins des roumieux. Au vu de notre lenteur, il est bon que Rome soit la Ville Eternelle.
UN CHEMIN DE PROMESSES - XO Editions
En marchant et demandant le gîte et le couvert, Mathilde et Édouard Cortès se sont donné la main pendant 6 000 km. Jeunes mariés, ils ont fait le pari que l’amour et la confiance leur feraient vaincre tous les obstacles.
Lien Enchemin.org
Apic/Kipa
En marchant et demandant le gîte et le couvert, Mathilde et Édouard Cortès se sont donné la main pendant 6 000 km. Jeunes mariés, ils ont fait le pari que l’amour et la confiance leur feraient vaincre tous les obstacles.
Lien Enchemin.org
Apic/Kipa
Le 28 juillet 2012 avait lieu à Fort Ross la Journée de l’histoire vivante, une fête marquant le 200e anniversaire du premier établissement russe en Californie.
La journée a débuté par une Divine liturgie célébrée à la chapelle de la Trinité, sur le territoire de Fort-Ross, par l’archevêque Justinien de Naro-Fominsk, administrateur des paroisses patriarcales aux États-Unis, et l’évêque Nicolas de Salavat et de Koumertaou, qui accompagnait un groupe de pèlerins venus de Bachkirie.
L’Ambassadeur de la Fédération de Russie aux États-Unis, S. Kisliak, le Consul général de Russie à San-Fransisco, V. Vinokourov, le Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie à la collaboration culturelle internationale, l’Ambassadeur aux fonctions spéciales du Ministère des affaires étrangères russe M. Chvydkoï et d’autres personnalités officielles s’étaient déplacées pour participer aux célébrations.
La journée a débuté par une Divine liturgie célébrée à la chapelle de la Trinité, sur le territoire de Fort-Ross, par l’archevêque Justinien de Naro-Fominsk, administrateur des paroisses patriarcales aux États-Unis, et l’évêque Nicolas de Salavat et de Koumertaou, qui accompagnait un groupe de pèlerins venus de Bachkirie.
L’Ambassadeur de la Fédération de Russie aux États-Unis, S. Kisliak, le Consul général de Russie à San-Fransisco, V. Vinokourov, le Représentant spécial du Président de la Fédération de Russie à la collaboration culturelle internationale, l’Ambassadeur aux fonctions spéciales du Ministère des affaires étrangères russe M. Chvydkoï et d’autres personnalités officielles s’étaient déplacées pour participer aux célébrations.
Les pèlerins étaient nombreux à assister à la liturgie, parmi lesquels l’higoumène Ioanna (Smolkina), supérieure du monastère féminin de la Mère de Dieu des Tabyn (diocèse d’Oufa) et les sœurs du monastère. La liturgie a été suivie d’un office d’intercession à saint Vladimir.
Après l’office, l’archevêque Justinien a chaleureusement salué l’évêque Nicolas et ses pèlerins ainsi que toute l’assistance. En mémoire de cette célébration commune à Fort Ross, l’évêque Nicolas a offert à Mgr Justinien une icône de la Mère de Dieu dite de «Kazan-Tabyn».
Les évêques ont ensuite procédé à la bénédiction de nouvelles cloches, offertes par un habitant de Totma, dans la région de Vologda, d’où était originaire Ivan Kouskov, fondateur de cette première colonie russe en Amérique. Mgr Justinien a remis un diplôme d’honneur à Marc Galperine en remerciement de ses nombreux efforts pour faire parvenir ces cloches depuis la Russie jusqu’aux États-Unis.
L’archevêque Justinien, le clergé concélébrant et les fidèles ont ensuite commémoré dans la prière le souvenir des fondateurs, des bâtisseurs et des premiers habitants et ouvriers de Fort Ross.
La veille, 27 juillet, l’archevêque Justinien de Naro-Fominsk avait participé à une réception officielle au Consulat général de Russie à San-Fransisco, en l’honneur du 200e anniversaire de la fondation de Fort Ross.
MOSPAT
Après l’office, l’archevêque Justinien a chaleureusement salué l’évêque Nicolas et ses pèlerins ainsi que toute l’assistance. En mémoire de cette célébration commune à Fort Ross, l’évêque Nicolas a offert à Mgr Justinien une icône de la Mère de Dieu dite de «Kazan-Tabyn».
Les évêques ont ensuite procédé à la bénédiction de nouvelles cloches, offertes par un habitant de Totma, dans la région de Vologda, d’où était originaire Ivan Kouskov, fondateur de cette première colonie russe en Amérique. Mgr Justinien a remis un diplôme d’honneur à Marc Galperine en remerciement de ses nombreux efforts pour faire parvenir ces cloches depuis la Russie jusqu’aux États-Unis.
L’archevêque Justinien, le clergé concélébrant et les fidèles ont ensuite commémoré dans la prière le souvenir des fondateurs, des bâtisseurs et des premiers habitants et ouvriers de Fort Ross.
La veille, 27 juillet, l’archevêque Justinien de Naro-Fominsk avait participé à une réception officielle au Consulat général de Russie à San-Fransisco, en l’honneur du 200e anniversaire de la fondation de Fort Ross.
MOSPAT
Le métropolite Emmanuel s’est rendu à Kiev pour y participer aux célébrations du vingtième anniversaire de l'élection du métropolite Vladimir, comme métropolite de Kiev et primat de l’Eglise orthodoxe en Ukraine (patriarcat de Moscou). Il y a déclaré dans le cadre d’une interview exclusive :
« Le schisme qui existe au sein de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine est une douleur non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour l’ensemble de l’Eglise orthodoxe. Quand un membre souffre, c’est le corps entier qui s’en ressent. L’Ukraine appartient au corps de l’Eglise orthodoxe, aussi le patriarcat de Constantinople a une attitude paternelle à l’égard de l’Eglise d’Ukraine. Lorsqu’en 2008 le patriarche Bartholomée est venu à Kiev où il a concélébré avec le défunt patriarche Alexis II son unique souhait était de contribuer au rétablissement de l’unité de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Il n’existe pour atteindre cet objectif qu’une seule voie, qu’une seule méthode : le retour des schismatiques au sein de l’Eglise orthodoxe dont le métropolite Vladimir est le primat.
« Le schisme qui existe au sein de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine est une douleur non seulement pour l’Ukraine mais aussi pour l’ensemble de l’Eglise orthodoxe. Quand un membre souffre, c’est le corps entier qui s’en ressent. L’Ukraine appartient au corps de l’Eglise orthodoxe, aussi le patriarcat de Constantinople a une attitude paternelle à l’égard de l’Eglise d’Ukraine. Lorsqu’en 2008 le patriarche Bartholomée est venu à Kiev où il a concélébré avec le défunt patriarche Alexis II son unique souhait était de contribuer au rétablissement de l’unité de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine.
Il n’existe pour atteindre cet objectif qu’une seule voie, qu’une seule méthode : le retour des schismatiques au sein de l’Eglise orthodoxe dont le métropolite Vladimir est le primat.
Nous estimons que la personnalité et l’action du métropolite Vladimir pendant ces derniers vingt ans étaient et restent le facteur essentiel de la stabilité de la vie ecclésiale en Ukraine. La poursuite du dialogue est indispensable afin de ne pas laisser se constituer un nombre encore plus important de groupes et de communautés schismatiques. Nous ne pouvons laisser les orthodoxes s’éloigner de leur foi, se rallier aux uniates ou à d’autres groupements. Kiev est la mère de la chrétienté dans les pays slaves et en Russie. Elle est en liaison permanente et continue avec l’Eglise de Constantinople. Ce n’est pas qu’aujourd’hui que nous l’affirmons. Toute l’histoire en témoigne. Chaque fois que nous sommes à Kiev nous avons le sentiment d’arriver dans notre ville. Mettre fin au schisme serait servir le bien de l’ensemble de l’Eglise orthodoxe.
Le patriarcat de Constantinople n’a aucun lien avec les schismatiques (alors que le prétendu patriarcat de Kiev fait courir des rumeurs à propos de consultations portant sur une éventuelle reconnaissance par le patriarcat de Constantinople). Le patriarcat de Constantinople n’a pas reconnu et ne reconnaîtra pas le prétendu patriarcat de Kiev. Il ne saurait être question d’une reconnaissance unilatérale des schismatiques. Immuablement le patriarcat de Constantinople ne s’est pas inspiré de ses intérêts propres, nous avons toujours aspiré à défendre les intérêts du plérôme de l’Eglise orthodoxe.
* * *
Les relations entre Constantinople et Moscou se sont aujourd’hui considérablement améliorées. Ces relations nous sont précieuses comme la prunelle de nos yeux. Il a fallu de longues années d’efforts pour aboutir à ce résultat.
Le patriarche Cyrille est, j’en suis persuadé, dans le même état d’esprit. Nous travaillons à la convocation d’un Grand concile orthodoxe. L’ensemble des Eglises orthodoxes y œuvre. Il nous est indispensable de trouver ses réponses aux questions qui se posent à l’ensemble des fidèles.
Je tiens à renouveler les souhaits les plus chaleureux du patriarche Bartholomée au métropolite Vladimir à l’occasion de cet anniversaire solennel. Santé et nombreuses années ! Que nous puissions voir en Ukraine, chère au cœur du patriarcat de Constantinople des jours meilleurs !
Lien Православие на Украине
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
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Ukraine : les schismatiques réintègrent l’Eglise canonique
Le patriarche Bartholomé espère que le schisme au sein de l’Eglise d’Ukraine va disparaître
Le métropolite Hilarion : « Le Concile panorthodoxe ne réserve aucune surprise »
Le patriarcat de Constantinople n’a aucun lien avec les schismatiques (alors que le prétendu patriarcat de Kiev fait courir des rumeurs à propos de consultations portant sur une éventuelle reconnaissance par le patriarcat de Constantinople). Le patriarcat de Constantinople n’a pas reconnu et ne reconnaîtra pas le prétendu patriarcat de Kiev. Il ne saurait être question d’une reconnaissance unilatérale des schismatiques. Immuablement le patriarcat de Constantinople ne s’est pas inspiré de ses intérêts propres, nous avons toujours aspiré à défendre les intérêts du plérôme de l’Eglise orthodoxe.
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Les relations entre Constantinople et Moscou se sont aujourd’hui considérablement améliorées. Ces relations nous sont précieuses comme la prunelle de nos yeux. Il a fallu de longues années d’efforts pour aboutir à ce résultat.
Le patriarche Cyrille est, j’en suis persuadé, dans le même état d’esprit. Nous travaillons à la convocation d’un Grand concile orthodoxe. L’ensemble des Eglises orthodoxes y œuvre. Il nous est indispensable de trouver ses réponses aux questions qui se posent à l’ensemble des fidèles.
Je tiens à renouveler les souhaits les plus chaleureux du patriarche Bartholomée au métropolite Vladimir à l’occasion de cet anniversaire solennel. Santé et nombreuses années ! Que nous puissions voir en Ukraine, chère au cœur du patriarcat de Constantinople des jours meilleurs !
Lien Православие на Украине
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
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Ukraine : les schismatiques réintègrent l’Eglise canonique
Le patriarche Bartholomé espère que le schisme au sein de l’Eglise d’Ukraine va disparaître
Le métropolite Hilarion : « Le Concile panorthodoxe ne réserve aucune surprise »
En Italie la crise n’est pas seulement économique. Les sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO tombent de vétusté. Certains s’effondrent même comme cela été le cas avec une partie du mur à Pompéi en octobre 2011. Les autorités régionales ont un maigre choix : soit louer les sites historiques et culturels, soit tout simplement fermer les yeux. La parole à notre commentateur Sergueï Gouk.
De nombreux sites historiques – églises, monuments, ponts – risquent de s’effondrer. Le gouvernement qui s’applique à appliquer les mesures d’austérité budgétaire, alloue de moins en moins de moyens pour l’entretien des sites. Face au manque de financements, les régions acceptent tout ou presque. Les façades des églises, des cathédrales, des musées sont déjà « ornées » de panneaux publicitaires. L’opinion d’Alexandre Dukov, président du fonds russe Kultournoé Nasledié (Patrimoine culturel) : SUITE La voix de Russie
De nombreux sites historiques – églises, monuments, ponts – risquent de s’effondrer. Le gouvernement qui s’applique à appliquer les mesures d’austérité budgétaire, alloue de moins en moins de moyens pour l’entretien des sites. Face au manque de financements, les régions acceptent tout ou presque. Les façades des églises, des cathédrales, des musées sont déjà « ornées » de panneaux publicitaires. L’opinion d’Alexandre Dukov, président du fonds russe Kultournoé Nasledié (Patrimoine culturel) : SUITE La voix de Russie
La mission ecclésiale russe à Jérusalem est en prise à de graves difficultés. Les moniales du célèbre monastère orthodoxe Gorny dans la Ville Sainte ne sont pas réveillées par le tintement des cloches mais par les vacarmes du tram et des klaxons. La Direction des transports de Jérusalem a lancé la pose des rails d’une nouvelle ligne de tramway.
Ces terres, souvent nommées « Moscovie Hiérosolymitaine » étaient au début du XX siècle la propriété de l’Eglise orthodoxe russe. Mais les titres de propriété ayant été égarés encore avant la formation de l’Etat d’Israël (1948) les terrains par lesquels passera la nouvelle ligne de tram sont considérés comme lui appartenant par la municipalité de Jérusalem. Telle est la justification que donnent les fonctionnaires qui restent indifférents aux sollicitations de la Mission ecclésiale de déplacer le tracé de la ligne. La moniale Anne, secrétaire aux questions juridiques de la Mission, a dit : « Des lignes de tramway existent depuis longtemps dans la ville. Des rails avaient déjà été posés à proximité de la Mission
Ces terres, souvent nommées « Moscovie Hiérosolymitaine » étaient au début du XX siècle la propriété de l’Eglise orthodoxe russe. Mais les titres de propriété ayant été égarés encore avant la formation de l’Etat d’Israël (1948) les terrains par lesquels passera la nouvelle ligne de tram sont considérés comme lui appartenant par la municipalité de Jérusalem. Telle est la justification que donnent les fonctionnaires qui restent indifférents aux sollicitations de la Mission ecclésiale de déplacer le tracé de la ligne. La moniale Anne, secrétaire aux questions juridiques de la Mission, a dit : « Des lignes de tramway existent depuis longtemps dans la ville. Des rails avaient déjà été posés à proximité de la Mission
On nous avait donné l’assurance que les voitures qui emprunteraient cette ligne seraient absolument silencieuses. Il n’en est rien. Des crissements, des signaux sonores, divers bruits retentissent en permanence lorsque les trams passent dans le voisinage. Malheureusement, et c’est terrible, un nouveau tracé est prévu. Il passe à 15 mètres de la haie du cloître, tout près des cellules des novices. Le refus de dialogue qui nous est opposé se fonde sur l’attitude négative à notre égard qui existe chez une certaine partie de la société israélienne. Les fonctionnaires s’appliquent depuis longtemps à restreindre autant que possible nos droits légitimes. Depuis longtemps ils ont une attitude désapprobatrice à l’égard de la présence dans le pays de l’Eglise orthodoxe russe. Si les médias ne s’emparent pas de la situation la ligne de tramway sera inévitablement mise en service sous peu. Les autorités israéliennes s’obstinent dans leurs décisions.
Pour notre part nous faisons de notre mieux pour obtenir l’enregistrement au cadastre de nos droits de propriété sur les terrains où se situe le monastère. Nous disposons des pièces nécessaires pour établir que le parcours de la nouvelle ligne est tracé sur des terrains dont nous sommes les légitimes propriétaires. Nous n’avons pas été, délibérément, tenus au courant de ces projets et pour tout dire nous avons été escroqués. Nous avons été les derniers à apprendre que les travaux allaient commencer. Les autorités de la ville pourraient facilement faire des concessions, comme elles l’acceptent volontiers lorsqu’il s’agit de construire une synagogue.
Nous attendons en novembre la venue en Terre Sainte du patriarche Cyrille. Nous craignons qu’il ne soit trop tard et que les travaux débutent avant la visite du patriarche de Moscou. Nous espérons l’aide et le soutien des autorités russes. Il y a ici beaucoup de jeunes appartenant à des familles judaïques traditionnelles qui exècrent notre Foi et notre Eglise. Lorsqu’ils aperçoivent des chrétiens orthodoxes, surtout des moines ou des moniales, ils leurs lancent des pierres, les injurient, leurs envoient des crachats. Nous ne voulons absolument pas de difficultés inter religieuses, aussi nous souhaitons qu’une solution satisfaisante soit trouvée le plus rapidement possible par la municipalité. Mais ne nous sommes malheureusement pas à même d’obtenir à nous seuls une telle solution.
Maxime Makaritchew "RG"
Traduction abrégée 'P.O."
Jérusalem: Appel au respect des Lieux saints des trois religions
Pour notre part nous faisons de notre mieux pour obtenir l’enregistrement au cadastre de nos droits de propriété sur les terrains où se situe le monastère. Nous disposons des pièces nécessaires pour établir que le parcours de la nouvelle ligne est tracé sur des terrains dont nous sommes les légitimes propriétaires. Nous n’avons pas été, délibérément, tenus au courant de ces projets et pour tout dire nous avons été escroqués. Nous avons été les derniers à apprendre que les travaux allaient commencer. Les autorités de la ville pourraient facilement faire des concessions, comme elles l’acceptent volontiers lorsqu’il s’agit de construire une synagogue.
Nous attendons en novembre la venue en Terre Sainte du patriarche Cyrille. Nous craignons qu’il ne soit trop tard et que les travaux débutent avant la visite du patriarche de Moscou. Nous espérons l’aide et le soutien des autorités russes. Il y a ici beaucoup de jeunes appartenant à des familles judaïques traditionnelles qui exècrent notre Foi et notre Eglise. Lorsqu’ils aperçoivent des chrétiens orthodoxes, surtout des moines ou des moniales, ils leurs lancent des pierres, les injurient, leurs envoient des crachats. Nous ne voulons absolument pas de difficultés inter religieuses, aussi nous souhaitons qu’une solution satisfaisante soit trouvée le plus rapidement possible par la municipalité. Mais ne nous sommes malheureusement pas à même d’obtenir à nous seuls une telle solution.
Maxime Makaritchew "RG"
Traduction abrégée 'P.O."
Jérusalem: Appel au respect des Lieux saints des trois religions
Du 15 au 21 juillet avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, des fidèles de la paroisse de Lisbonne (Eglise Orthodoxe Russe) ont fait un pèlerinage annuel «Sur le chemin de l’apôtre Jacques ».
La tradition chrétienne du pèlerinage à pied à Saint Jacques de Compostelle existe depuis le IX siècle, du début de la Reconquista. Depuis 2002 les chrétiens orthodoxes du Portugal participent à ce pèlerinage pédestre le plus important en Europe. C’est leur onzième pèlerinage. Des croyants russes et ukrainiens y ont également participé.
Le premier jour du pèlerinage, le dimanche 15 juillet l’higoumène Arsène (Sokolov) et le protopresbytre Alexandre Klassen, professeur du séminaire de théologie de Tomsk, ont célébré la Divine liturgie à l’église en l’honneur de Tous les Saints à Lisbonne.
La tradition chrétienne du pèlerinage à pied à Saint Jacques de Compostelle existe depuis le IX siècle, du début de la Reconquista. Depuis 2002 les chrétiens orthodoxes du Portugal participent à ce pèlerinage pédestre le plus important en Europe. C’est leur onzième pèlerinage. Des croyants russes et ukrainiens y ont également participé.
Le premier jour du pèlerinage, le dimanche 15 juillet l’higoumène Arsène (Sokolov) et le protopresbytre Alexandre Klassen, professeur du séminaire de théologie de Tomsk, ont célébré la Divine liturgie à l’église en l’honneur de Tous les Saints à Lisbonne.
Ensuite, les chrétiens orthodoxes de Lisbonne se sont rendus à Valence situé au nord du Portugal où ils se sont rencontrés avec des paroissiens de l’église des Nouveaux Martyrs et Confesseurs Russes de Porto.
Le 16 juillet au matin les pèlerins se sont dirigés vers Saint Jacques de Compostelle.
Ayant marché 120 km le groupe est arrivé le samedi 21 juillet à sa destination finale , l’église du Saint Apôtre Jacques de Zébédée, protecteur de l’Espagne. Au cours du chemin les pèlerins lisaient le Psautier, chantaient des prières et visitaient des monuments chrétiens de la Galice.
Le pèlerinage s’est terminé par la célébration de la Divine liturgie dans un centre de pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. L’higoumène Arsène (Sokolov) et le protopresbytre Alexandre Klassen ont officié. Les pèlerins ont communié.
Lien Site officiel du diocèse de Chersonèse
Traduction Elena Tastevin
Le 16 juillet au matin les pèlerins se sont dirigés vers Saint Jacques de Compostelle.
Ayant marché 120 km le groupe est arrivé le samedi 21 juillet à sa destination finale , l’église du Saint Apôtre Jacques de Zébédée, protecteur de l’Espagne. Au cours du chemin les pèlerins lisaient le Psautier, chantaient des prières et visitaient des monuments chrétiens de la Galice.
Le pèlerinage s’est terminé par la célébration de la Divine liturgie dans un centre de pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle. L’higoumène Arsène (Sokolov) et le protopresbytre Alexandre Klassen ont officié. Les pèlerins ont communié.
Lien Site officiel du diocèse de Chersonèse
Traduction Elena Tastevin
C’est le mérite d’un certain nombre de théologiens du XXème siècle, et notamment ceux de l’Institut Saint-Serge, de nous avoir rappelé que l’Eglise se fonde essentiellement sur la liturgie eucharistique. Quand une assemblée (sens étymologique du mot « église ») se réunit pour célébrer l’eucharistie, ce n’est pas une partie de l’Eglise qui célèbre cette liturgie mais c’est toute l’Eglise qui est récapitulée dans cette eucharistie, toute l’Eglise des vivants et des morts et même de ses membres à venir. C’est le sens de l’épithète « catholique » qui qualifie l’Eglise. « Catholique » veut dire « selon le tout », non pas « universel », comme on veut souvent nous le faire entendre. L’Eglise est catholique, parce qu’en quelque endroit que se rassemblent les chrétiens (peu ou beaucoup), c’est toute l’Eglise qui est présente parmi eux.
Cette réalité nous montre que chaque liturgie célébrée par une assemblée de chrétiens est identique à toutes les autres célébrées partout dans le monde, dans le présent, le passé et l’avenir. Car si c’est toute l’Eglise qui célèbre en un lieu donné alors c’est la même Eglise, l’Eglise du Christ, s’étendant sur toute la terre, qui célèbre en tout lieu.
Cette réalité nous montre que chaque liturgie célébrée par une assemblée de chrétiens est identique à toutes les autres célébrées partout dans le monde, dans le présent, le passé et l’avenir. Car si c’est toute l’Eglise qui célèbre en un lieu donné alors c’est la même Eglise, l’Eglise du Christ, s’étendant sur toute la terre, qui célèbre en tout lieu.
Cela nous ouvre la perspective orthodoxe de l’eucharistie comme sacrement de l’unité et nous explique pourquoi les orthodoxes ne peuvent envisager « l’intercommunion », c’est-à-dire le partage eucharistique avec des hétérodoxes (on aurait dit des « hérétiques » dans l’Eglise ancienne).
Mais cela explique aussi l’organisation de la vie de l’Eglise et sa structure, adoptée depuis les temps les plus anciens. L’Eglise est, en effet, très attentive à ce que les chrétiens ne soient pas induits en erreur et aillent à leur perte par l’incapacité à distinguer d’une part ce qui est la célébration eucharistique de la véritable Eglise « catholique et apostolique » et d’autre part ce qui est une assemblée d’imposteurs ou de gens égarés accomplissant leur culte douteux. En chaque lieu, l’Eglise a conféré à l’un de ses membres la charge de présider l’assemblée ecclésiale et de célébrer l’eucharistie. Très vite, cet homme a reçu le titre d’évêque. N’est pas évêque qui veut, n’est pas non plus évêque celui qu’un groupe de personnes, même important, voudraient désigner comme évêque.
Un évêque est consacré pour son ministère par deux ou trois autres évêques au moins, venant des villes voisines. Ces derniers ont eux-mêmes été consacrés de la même manière et cette succession remonte aux apôtres, qui ont été choisis par notre Seigneur. L’Eglise témoigne ainsi, au travers des évêques consécrateurs, que le nouveau hiérarque est digne et que la liturgie eucharistique qu’il préside est bien celle de l’Eglise catholique et apostolique.
Mais ce témoignage des évêques les uns envers les autres ne s’arrête pas à la consécration. Chaque évêque est en relation étroite avec les évêques voisins rassemblés dans une « Eglise territoriale » (pomiestnaïa). Et tous ces hiérarques restent responsables les uns des autres et de leur Eglise. Ils élisent un primat, qui préside le synode, c’est-à-dire la réunion des évêques de cette Eglise territoriale. Le synode peut rassembler tout ou partie de l’épiscopat de cette Eglise selon des modalités propres à chacune d’entre elles. Enfin, il y a encore le concile qui réunit tous les évêques avec ou sans la participation de laïcs. On le voit, cette structure découle naturellement de l’unité de l’épiscopat afin que l’eucharistie célébrée partout soit celle de l’Eglise « catholique ».
A leur tour, les primats se rendent visite, se réunissent en synaxes (assemblées), et veillent, avec le premier d’entre eux, le Patriarche de Constantinople, à la vie paisible de l’Eglise.Ainsi la structure adoptée permet-elle de s’assurer que « l’Eglise qui est à Corinthe », par exemple, selon l’expression de saint Paul, est la même Eglise « catholique » qui est en tout lieu.
C’est en ce sens que Cyrille de Jérusalem a pu écrire dans ses Catéchèses : « Quand vous arrivez dans une ville, ne demandez pas simplement où est la cathédrale, parce que toutes les diverses hérésies, dans une pitoyable prétention, appellent leurs repères « cathédrales » et ne demandez pas simplement où se trouve l’église, mais demandez où se trouve l’Eglise catholique, parce que tel est le nom de notre sainte mère l’Eglise. » (1)
Que cela veut-il dire pour nous aujourd’hui ?
Cela veut dire que l’Eglise est une. Qu’elle soit à Constantinople à Moscou, à Athènes, à New York ou ailleurs, c’est la même Eglise « catholique et apostolique » qui se manifeste. Les différences dues aux diversités de cultures et de lieux sont transcendées dans l’Eglise et ne touchent pas à l’essence de celle-ci, qui est une.
L’Eglise universelle n’a donc pas d’autre expression que les Eglises territoriales que nous connaissons. On ne peut pas appartenir à l’Eglise universelle si l’on n’appartient pas à l’une des Eglises territoriales (appelées aujourd’hui volontiers « Eglises autocéphales »).
Cela veut dire, d’autre part, que chacun d’entre nous doit se poser la question : « ma paroisse appartient-elle à un diocèse dont l’évêque entre parfaitement dans la structure d’une église qui témoigne de son caractère catholique et apostolique ? » S’il y a des doutes ou des problèmes, il faut agir pour faire rentrer les choses dans la norme ecclésiale. Sinon, on peut être involontairement entraîné dans les eaux troubles du schisme et de l’hétérodoxie.
Et pour terminer, cela signifie aussi que la structure de l’Eglise dans les pays qui n’étaient pas de tradition orthodoxe et où les orthodoxes sont arrivés par immigration dans les dernières décennies ne correspond pas encore à la structure normale de l’Eglise. Les différentes Eglises territoriales y ont suivi leurs ouailles et cela est normal. Mais, de ce fait, plusieurs évêques orthodoxes sont apparus sur le même territoire. Ils sont tous incontestablement orthodoxes car tous membres de l’une ou l’autre Eglise territoriale. Cependant, ils appartiennent à la communauté des évêques de leur territoire d’origine et non pas à celle du territoire où ils se trouvent, car celle-ci n’existe pas encore.
Ceci ne remet pas en cause l’essence unitaire de l’Eglise, mais nécessite un effort pour aboutir à une situation plus conforme à la norme de l’Eglise. Selon la norme, il ne doit y avoir qu’un seul évêque orthodoxe en un lieu. Pour la France, par exemple, il faudrait donc un evêque orthodoxe à Lyon, peu importe son origine, ayant autorité sur toutes les paroisses, quelles que soient leurs origines, du diocèse de la région Lyonnaise . La même chose pour les autres grandes régions. Un synode d’évêques existerait en la capitale avec un primat, élu. Avec le temps, nous ne savons pas encore quand ni comment, l’Eglise en France se rapprochera de cette norme.
(1) Cité par Monseigneur Basile Krivocheine (Tserkov vladyky Vassilia Krivochéina p.248) et traduit du russe par mes soins)
S.R. juillet 2012
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"PO" Séraphin Rehbinder: La situation canonique de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale
L'ambiguïté de l'organisation actuelle des orthodoxes en France, par S. Rehbinder
LE PHYLETISME - une réflexion de Séraphin Rehbinder
Mais cela explique aussi l’organisation de la vie de l’Eglise et sa structure, adoptée depuis les temps les plus anciens. L’Eglise est, en effet, très attentive à ce que les chrétiens ne soient pas induits en erreur et aillent à leur perte par l’incapacité à distinguer d’une part ce qui est la célébration eucharistique de la véritable Eglise « catholique et apostolique » et d’autre part ce qui est une assemblée d’imposteurs ou de gens égarés accomplissant leur culte douteux. En chaque lieu, l’Eglise a conféré à l’un de ses membres la charge de présider l’assemblée ecclésiale et de célébrer l’eucharistie. Très vite, cet homme a reçu le titre d’évêque. N’est pas évêque qui veut, n’est pas non plus évêque celui qu’un groupe de personnes, même important, voudraient désigner comme évêque.
Un évêque est consacré pour son ministère par deux ou trois autres évêques au moins, venant des villes voisines. Ces derniers ont eux-mêmes été consacrés de la même manière et cette succession remonte aux apôtres, qui ont été choisis par notre Seigneur. L’Eglise témoigne ainsi, au travers des évêques consécrateurs, que le nouveau hiérarque est digne et que la liturgie eucharistique qu’il préside est bien celle de l’Eglise catholique et apostolique.
Mais ce témoignage des évêques les uns envers les autres ne s’arrête pas à la consécration. Chaque évêque est en relation étroite avec les évêques voisins rassemblés dans une « Eglise territoriale » (pomiestnaïa). Et tous ces hiérarques restent responsables les uns des autres et de leur Eglise. Ils élisent un primat, qui préside le synode, c’est-à-dire la réunion des évêques de cette Eglise territoriale. Le synode peut rassembler tout ou partie de l’épiscopat de cette Eglise selon des modalités propres à chacune d’entre elles. Enfin, il y a encore le concile qui réunit tous les évêques avec ou sans la participation de laïcs. On le voit, cette structure découle naturellement de l’unité de l’épiscopat afin que l’eucharistie célébrée partout soit celle de l’Eglise « catholique ».
A leur tour, les primats se rendent visite, se réunissent en synaxes (assemblées), et veillent, avec le premier d’entre eux, le Patriarche de Constantinople, à la vie paisible de l’Eglise.Ainsi la structure adoptée permet-elle de s’assurer que « l’Eglise qui est à Corinthe », par exemple, selon l’expression de saint Paul, est la même Eglise « catholique » qui est en tout lieu.
C’est en ce sens que Cyrille de Jérusalem a pu écrire dans ses Catéchèses : « Quand vous arrivez dans une ville, ne demandez pas simplement où est la cathédrale, parce que toutes les diverses hérésies, dans une pitoyable prétention, appellent leurs repères « cathédrales » et ne demandez pas simplement où se trouve l’église, mais demandez où se trouve l’Eglise catholique, parce que tel est le nom de notre sainte mère l’Eglise. » (1)
Que cela veut-il dire pour nous aujourd’hui ?
Cela veut dire que l’Eglise est une. Qu’elle soit à Constantinople à Moscou, à Athènes, à New York ou ailleurs, c’est la même Eglise « catholique et apostolique » qui se manifeste. Les différences dues aux diversités de cultures et de lieux sont transcendées dans l’Eglise et ne touchent pas à l’essence de celle-ci, qui est une.
L’Eglise universelle n’a donc pas d’autre expression que les Eglises territoriales que nous connaissons. On ne peut pas appartenir à l’Eglise universelle si l’on n’appartient pas à l’une des Eglises territoriales (appelées aujourd’hui volontiers « Eglises autocéphales »).
Cela veut dire, d’autre part, que chacun d’entre nous doit se poser la question : « ma paroisse appartient-elle à un diocèse dont l’évêque entre parfaitement dans la structure d’une église qui témoigne de son caractère catholique et apostolique ? » S’il y a des doutes ou des problèmes, il faut agir pour faire rentrer les choses dans la norme ecclésiale. Sinon, on peut être involontairement entraîné dans les eaux troubles du schisme et de l’hétérodoxie.
Et pour terminer, cela signifie aussi que la structure de l’Eglise dans les pays qui n’étaient pas de tradition orthodoxe et où les orthodoxes sont arrivés par immigration dans les dernières décennies ne correspond pas encore à la structure normale de l’Eglise. Les différentes Eglises territoriales y ont suivi leurs ouailles et cela est normal. Mais, de ce fait, plusieurs évêques orthodoxes sont apparus sur le même territoire. Ils sont tous incontestablement orthodoxes car tous membres de l’une ou l’autre Eglise territoriale. Cependant, ils appartiennent à la communauté des évêques de leur territoire d’origine et non pas à celle du territoire où ils se trouvent, car celle-ci n’existe pas encore.
Ceci ne remet pas en cause l’essence unitaire de l’Eglise, mais nécessite un effort pour aboutir à une situation plus conforme à la norme de l’Eglise. Selon la norme, il ne doit y avoir qu’un seul évêque orthodoxe en un lieu. Pour la France, par exemple, il faudrait donc un evêque orthodoxe à Lyon, peu importe son origine, ayant autorité sur toutes les paroisses, quelles que soient leurs origines, du diocèse de la région Lyonnaise . La même chose pour les autres grandes régions. Un synode d’évêques existerait en la capitale avec un primat, élu. Avec le temps, nous ne savons pas encore quand ni comment, l’Eglise en France se rapprochera de cette norme.
(1) Cité par Monseigneur Basile Krivocheine (Tserkov vladyky Vassilia Krivochéina p.248) et traduit du russe par mes soins)
S.R. juillet 2012
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"PO" Séraphin Rehbinder: La situation canonique de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale
L'ambiguïté de l'organisation actuelle des orthodoxes en France, par S. Rehbinder
LE PHYLETISME - une réflexion de Séraphin Rehbinder
André Zoubov, historien, professeur à l’Institut des relations internationales
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La Russie commémore le 28 juillet le jour de son baptême. Les chercheurs ne sont pas jusqu’à présent parvenus à s’entendre quant à l’année, la date et le lieu de cet évènement. Nous ne savons pas avec précision où a été baptisé le prince Vladimir, à Kiev, Chersonèse ou Berestov, non loin de Kiev. Il est cependant évident que la christianisation de la « Rus » a déterminé pour l’essentiel l’avenir du pays. Les peuples scandinaves ainsi que les Hongrois reçoivent le baptême simultanément, c'est-à-dire vers la fin du X siècle. Adopter la foi chrétienne a été pour le prince Vladimir une décision pour ainsi dire naturelle. En effet, c’est Vladimir qui suggère à son cousin Olaf, canonisé par la suite, de faire baptiser la Suède ce qui se produit dans les cinq années suivantes.
Le prince Vladimir appartenait à la dynastie des Rurikides a commencé à gouverner Novgorod en 970. En 978 il s’empare du pouvoir à Kiev et en 988 il opte pour le christianisme en tant que religion d’Etat. Les chroniques nous donnent un portrait haut en couleurs du prince Vladimir. La christianisation a été pour lui une décision tout à fait personnelle et intime.
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La Russie commémore le 28 juillet le jour de son baptême. Les chercheurs ne sont pas jusqu’à présent parvenus à s’entendre quant à l’année, la date et le lieu de cet évènement. Nous ne savons pas avec précision où a été baptisé le prince Vladimir, à Kiev, Chersonèse ou Berestov, non loin de Kiev. Il est cependant évident que la christianisation de la « Rus » a déterminé pour l’essentiel l’avenir du pays. Les peuples scandinaves ainsi que les Hongrois reçoivent le baptême simultanément, c'est-à-dire vers la fin du X siècle. Adopter la foi chrétienne a été pour le prince Vladimir une décision pour ainsi dire naturelle. En effet, c’est Vladimir qui suggère à son cousin Olaf, canonisé par la suite, de faire baptiser la Suède ce qui se produit dans les cinq années suivantes.
Le prince Vladimir appartenait à la dynastie des Rurikides a commencé à gouverner Novgorod en 970. En 978 il s’empare du pouvoir à Kiev et en 988 il opte pour le christianisme en tant que religion d’Etat. Les chroniques nous donnent un portrait haut en couleurs du prince Vladimir. La christianisation a été pour lui une décision tout à fait personnelle et intime.
Son propre baptême le fait radicalement changer de vie !
Vladimir était un grand amateur de femmes. Cette propension lui a fait commettre une série de crimes : il tue son frère pour lui prendre sa femme, une moniale grecque défroquée qui au moment des évènements était enceinte du frère de Vladimir. Il tue les parents de son autre épouse, Rognède. Il se disait qu’une femme belle ne se risquait pas à sortir dans Kiev craignant d’être violée. Dès son baptême le prince Vladimir change radicalement et fonde une famille exemplaire. La peine de mort est abrogée. Ses sujets ne sont plus vendus en esclavage, l’esclavage est pratiquement aboli. Vladimir se met à racheter les Slaves prisonniers dans d’autres contrées puisant pour ceci dans sa cassette. Les relations entre Slaves, Varègues et Ougro-finnois subissent de profonds changements. Elles étaient hostiles auparavant car les Varègues s’estimaient être supérieurs. Le prince Vladimir se consacra à fusionner les trois ethnies. L’apparition des Russes anciens fut une conséquence logique de la christianisation. Nous savons aujourd’hui que l’ethnie russe slave s’est constituée grâce au baptême. En voici une simple preuve : les Varègues n’avaient pas d’alphabet alors que les Slaves avaient une écriture. Bien avant Vladimir les Slaves du Sud purent bénéficier de l’alphabet élaboré par Saints Cyrille et Méthode. Le christianisme se fonde sur les Écritures, il est inconcevable sans textes liturgiques. Aussi l’ethnie russe slave qui se forma à l’époque choisit pour langue littéraire commune non les dialectes varègues et ougro-finnois mais le slavon. Cet immense « melting pot » ethnique qui produisit en définitive les anciens Russes comprenait d’ailleurs non seulement les trois peuples énumérés mais aussi les Khazars.
Cette ethnie se divisa historiquement en Russes, Ukrainiens et Biélorusses.
Cette division commença à peu près un siècle après le début de l’occupation mongolo-tatare. A la fin du XIV siècle les princes lituaniens libèrent des Tatars les territoires de l’Ukraine et de la Biélorussie modernes. Cela fait se constituer un monde Russe ouvert sur l’Occident car limitrophe de la Pologne et de la Lituanie. Se constituent alors les ethnies biélorusse et ukrainienne. La Biélorussie moderne est restée dans la composition de la Lituanie après la conclusion de l’Union polono-lituanienne. La Lituanie confie à la Pologne l’administration des territoires qui constituent l’Ukraine moderne. Moscou ainsi que les villes de Vladimir et de Novgorod restent à l’écart de ces formations. Novgorod représentait une forme de culture russe très spécifique qui n’a jamais été tributaire des Tatares. Le monde de Novgorod était ouvert sur l’Occident par la mer Baltique. Il fut, malheureusement, entièrement détruit par Moscou.
La partie orientale de l’ethnie russe donna le type grand-russien, la conscience politique y était tartare. Je pense à une orientation qui se distinguait de ce que qui existait chez les Russes de l’Ouest et aspirait à l’isolement du monde extérieure, à une société fermée, à la réalisation de l’idée de la « Moscou- Troisième Rome ». Cette idéologie prend forme à la fin du XV et au début du XVI siècles. C’est l’époque de la division « objective » entre les trois ethnies. Elles se perçoivent subjectivement chacune à part, Ukrainiens, Biélorusses et Russes, au XVI et surtout au XVII siècles.
Traduction : Nikita Krivocheine
"Radio Liberty", émission André Shary
Vladimir était un grand amateur de femmes. Cette propension lui a fait commettre une série de crimes : il tue son frère pour lui prendre sa femme, une moniale grecque défroquée qui au moment des évènements était enceinte du frère de Vladimir. Il tue les parents de son autre épouse, Rognède. Il se disait qu’une femme belle ne se risquait pas à sortir dans Kiev craignant d’être violée. Dès son baptême le prince Vladimir change radicalement et fonde une famille exemplaire. La peine de mort est abrogée. Ses sujets ne sont plus vendus en esclavage, l’esclavage est pratiquement aboli. Vladimir se met à racheter les Slaves prisonniers dans d’autres contrées puisant pour ceci dans sa cassette. Les relations entre Slaves, Varègues et Ougro-finnois subissent de profonds changements. Elles étaient hostiles auparavant car les Varègues s’estimaient être supérieurs. Le prince Vladimir se consacra à fusionner les trois ethnies. L’apparition des Russes anciens fut une conséquence logique de la christianisation. Nous savons aujourd’hui que l’ethnie russe slave s’est constituée grâce au baptême. En voici une simple preuve : les Varègues n’avaient pas d’alphabet alors que les Slaves avaient une écriture. Bien avant Vladimir les Slaves du Sud purent bénéficier de l’alphabet élaboré par Saints Cyrille et Méthode. Le christianisme se fonde sur les Écritures, il est inconcevable sans textes liturgiques. Aussi l’ethnie russe slave qui se forma à l’époque choisit pour langue littéraire commune non les dialectes varègues et ougro-finnois mais le slavon. Cet immense « melting pot » ethnique qui produisit en définitive les anciens Russes comprenait d’ailleurs non seulement les trois peuples énumérés mais aussi les Khazars.
Cette ethnie se divisa historiquement en Russes, Ukrainiens et Biélorusses.
Cette division commença à peu près un siècle après le début de l’occupation mongolo-tatare. A la fin du XIV siècle les princes lituaniens libèrent des Tatars les territoires de l’Ukraine et de la Biélorussie modernes. Cela fait se constituer un monde Russe ouvert sur l’Occident car limitrophe de la Pologne et de la Lituanie. Se constituent alors les ethnies biélorusse et ukrainienne. La Biélorussie moderne est restée dans la composition de la Lituanie après la conclusion de l’Union polono-lituanienne. La Lituanie confie à la Pologne l’administration des territoires qui constituent l’Ukraine moderne. Moscou ainsi que les villes de Vladimir et de Novgorod restent à l’écart de ces formations. Novgorod représentait une forme de culture russe très spécifique qui n’a jamais été tributaire des Tatares. Le monde de Novgorod était ouvert sur l’Occident par la mer Baltique. Il fut, malheureusement, entièrement détruit par Moscou.
La partie orientale de l’ethnie russe donna le type grand-russien, la conscience politique y était tartare. Je pense à une orientation qui se distinguait de ce que qui existait chez les Russes de l’Ouest et aspirait à l’isolement du monde extérieure, à une société fermée, à la réalisation de l’idée de la « Moscou- Troisième Rome ». Cette idéologie prend forme à la fin du XV et au début du XVI siècles. C’est l’époque de la division « objective » entre les trois ethnies. Elles se perçoivent subjectivement chacune à part, Ukrainiens, Biélorusses et Russes, au XVI et surtout au XVII siècles.
Traduction : Nikita Krivocheine
"Radio Liberty", émission André Shary
The House of Romanov will be guided by the Russian Orthodox Church's position on the authenticity of the remains of the family of the last Russian tsar Nicholas II.
Patriarch Kirill of Moscow and All Russia told the Holy Synod in Kiev on Thursday that important information has arrived from New York, where the Russian Orthodox Church Outside of Russia is headquartered, connected with circumstances of the death of the imperial family. "I hope these circumstances will help shape our position, including on the so-called 'Yekaterinburg remains,'" the Russian Patriarch said.
Patriarch Kirill of Moscow and All Russia told the Holy Synod in Kiev on Thursday that important information has arrived from New York, where the Russian Orthodox Church Outside of Russia is headquartered, connected with circumstances of the death of the imperial family. "I hope these circumstances will help shape our position, including on the so-called 'Yekaterinburg remains,'" the Russian Patriarch said.
The House of Romanov head, Grand Duchess Maria Vladimirovna, will recognize the remains buried at the Sts Peter and Paul Cathedral in St. Petersburg as those of the royal family, if the Russian Orthodox Church says they are authentic, the House of Romanov spokesman Alexander Zakatov told Interfax on Thursday.The Russian Orthodox Church and the House of Romanov have not recognized yet that the remains are authentic, citing the absence of sufficient evidence.....INTERFAX
Suite à des travaux de rénovation non professionnels une fresque est littéralement rasée du mur de l’église Saint Serge
Oleg Chevtzov, « Izvestia » - Traduction Elena Tastevin
Un chef-d’œuvre de la peinture religieuse russe a été détruit dans la paroisse Saint-Serge à Paris (patriarcat de Constantinople). La pittoresque église Saint-Serge, rue de Crimée dans le 19ème arrondissement de la capitale est devenue victime de restaurateurs peu couteux mais incompétents.Le personnage de Maxime le Confesseur a été littéralement rasé du mur de l’église. Une telle économie de l’exarchat Russe même si son budget est de toute évidence modeste, aboutira, si elle se perpétuait, à la disparition d’œuvres uniques de l’art religieux russe.
Les « Izvestia » se sont adressés au protopresbytre Nicolas Ozoline, doyen de l’Institut de théologie Saint-Serge à Paris et professeur d’iconologie: « 7 m2 du crépi avec la peinture ont été cassés au burin. C’est certainement dommage que l’œuvre de Dimitri Semionovitch Stelletsky, illustre peintre et décorateur, soit pratiquement détruite par ignorance » -, a-t-il annoncé.
Oleg Chevtzov, « Izvestia » - Traduction Elena Tastevin
Un chef-d’œuvre de la peinture religieuse russe a été détruit dans la paroisse Saint-Serge à Paris (patriarcat de Constantinople). La pittoresque église Saint-Serge, rue de Crimée dans le 19ème arrondissement de la capitale est devenue victime de restaurateurs peu couteux mais incompétents.Le personnage de Maxime le Confesseur a été littéralement rasé du mur de l’église. Une telle économie de l’exarchat Russe même si son budget est de toute évidence modeste, aboutira, si elle se perpétuait, à la disparition d’œuvres uniques de l’art religieux russe.
Les « Izvestia » se sont adressés au protopresbytre Nicolas Ozoline, doyen de l’Institut de théologie Saint-Serge à Paris et professeur d’iconologie: « 7 m2 du crépi avec la peinture ont été cassés au burin. C’est certainement dommage que l’œuvre de Dimitri Semionovitch Stelletsky, illustre peintre et décorateur, soit pratiquement détruite par ignorance » -, a-t-il annoncé.
« La restauration est avant tout la préservation et non pas une nouvelle peinture. Heureusement que le reste de la peinture a été sauvé. On s’est rattrapé quoique tardivement ».
De 1925 à 1927 le peintre Stelletsky a réalisé avec ses élèves la peinture murale de l’église Saint-Serge auprès de l’Institut de théologie. Il est également l’auteur de la magnifique iconostase.
Selon le Protopresbytre, suite à l’endommagement de la figure du vénérable Maxime le Confesseur, la rénovation a été suspendue. La commission composée de représentants de l’Institut et de la paroisse a pris la décision de confier la restauration à Géraldine Albers, peintre connu. Les mesures de conservation et de rénovation de la peinture murale ainsi que de la restauration de la figure détruite seront entreprises.
Le protopresbytre Nicolas a parlé aux « Izvestia » de l’église et de l’Institut de théologie sur le terrain duquel se trouve l’église.
Etant nommé responsable des paroisses russes en Europe de l’Ouest par Sa Sainteté le patriarche Tikhon, le métropolite Euloge est arrivé à Paris en 1924. Ayant compris que la cathédrale de l’ambassade Saint Alexandre ne pouvait pas recevoir quelques milliers d’émigrés il a commencé à chercher un lieu pour une seconde paroisse. De plus, anticipant le futur il était persuadé de la nécessité d’une école de théologie. Les écoles de théologie en Russie étaient déjà fermées à l’époque. Le métropolite Euloge, diplômé de l’Académie de théologie de Moscou attachait beaucoup d’importance à l’enseignement théologique.
Ainsi, grâce à la persévérance du professeur Michel Ossorguine et au bienfaiteur John Raleigh Mott qui a donné l’argent, un terrain avec une église a été acheté dans le 19ème arrondissement rue de Crimée. L’opération a eu lieu le 18 juillet 1925, jour de la commémoration de Saint-Serge. Ce fait était considéré comme un miracle, comme une manifestation évidente de la protection du vénérable Saint-Serge de la future école théologique. Depuis l’Institut porte son nom.
Dans son homélie le métropolite Euloge a dit qu’« Une veilleuse est allumée sur le sol étranger, cette veilleuse est celle de notre orthodoxie russe » ! Par ailleurs, à la fin de sa vie en 1944 le métropolite Euloge a réintégré le patriarcat de Moscou. Il a décédé en qualité d’exarque de l’Eglise Russe en Europe de l’Ouest.
Des archevêques de l’église russe ainsi que des écrivains et des théologiens reconnus étaient professeurs et étudiants de l’institut à des époques différentes. Il suffit de nommer certains d’entre eux : l’évêque Cassien (Bezobrazov), l’archimandrite Cyprien (Kern), le théologien Vladimir Lossky, le patrologue Georges Florovsky, les philosophes Vladimir Iline et le père Serge Boulgakov. L’institut Saint-Serge a été inauguré en 1925. Deux ans plus tard il été homologué par le Ministère de l’éducation français de l’école supérieure de théologie en France, le seul, d’ailleurs, parmi les écoles orthodoxes.
« Récemment nous avons adhéré à la convention de Bologne et nous pouvons conférer des diplômes de licence, de maîtrise et de doctorat Des étudiants de France, de Russie, de Roumanie, de Grèce, de Biélorusse, de Géorgie, d’Arménie, d’Egypte, d’Éthiopie, d’Amérique du Sud et du Nord ainsi que du Japon y font leurs études. Cela fait de l’institut un centre de théologie et de formation du clergé pour des paroisses locales. La moitié des archevêques en Europe en sont promus.», - a dit le protopresbytre Nicolas Ozoline.
Oleg Chevtzov, « Izvestia »
...........................................
Parlons d'orthodoxie:
Appel d’urgence de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge!!!!
Victor Loupan : La destruction d’un chef-d’œuvre
Remarques techniques sur les enduits d'apprêts des parties détruites de l'escalier-vestibule de l'église Saint-Serge
De 1925 à 1927 le peintre Stelletsky a réalisé avec ses élèves la peinture murale de l’église Saint-Serge auprès de l’Institut de théologie. Il est également l’auteur de la magnifique iconostase.
Selon le Protopresbytre, suite à l’endommagement de la figure du vénérable Maxime le Confesseur, la rénovation a été suspendue. La commission composée de représentants de l’Institut et de la paroisse a pris la décision de confier la restauration à Géraldine Albers, peintre connu. Les mesures de conservation et de rénovation de la peinture murale ainsi que de la restauration de la figure détruite seront entreprises.
Le protopresbytre Nicolas a parlé aux « Izvestia » de l’église et de l’Institut de théologie sur le terrain duquel se trouve l’église.
Etant nommé responsable des paroisses russes en Europe de l’Ouest par Sa Sainteté le patriarche Tikhon, le métropolite Euloge est arrivé à Paris en 1924. Ayant compris que la cathédrale de l’ambassade Saint Alexandre ne pouvait pas recevoir quelques milliers d’émigrés il a commencé à chercher un lieu pour une seconde paroisse. De plus, anticipant le futur il était persuadé de la nécessité d’une école de théologie. Les écoles de théologie en Russie étaient déjà fermées à l’époque. Le métropolite Euloge, diplômé de l’Académie de théologie de Moscou attachait beaucoup d’importance à l’enseignement théologique.
Ainsi, grâce à la persévérance du professeur Michel Ossorguine et au bienfaiteur John Raleigh Mott qui a donné l’argent, un terrain avec une église a été acheté dans le 19ème arrondissement rue de Crimée. L’opération a eu lieu le 18 juillet 1925, jour de la commémoration de Saint-Serge. Ce fait était considéré comme un miracle, comme une manifestation évidente de la protection du vénérable Saint-Serge de la future école théologique. Depuis l’Institut porte son nom.
Dans son homélie le métropolite Euloge a dit qu’« Une veilleuse est allumée sur le sol étranger, cette veilleuse est celle de notre orthodoxie russe » ! Par ailleurs, à la fin de sa vie en 1944 le métropolite Euloge a réintégré le patriarcat de Moscou. Il a décédé en qualité d’exarque de l’Eglise Russe en Europe de l’Ouest.
Des archevêques de l’église russe ainsi que des écrivains et des théologiens reconnus étaient professeurs et étudiants de l’institut à des époques différentes. Il suffit de nommer certains d’entre eux : l’évêque Cassien (Bezobrazov), l’archimandrite Cyprien (Kern), le théologien Vladimir Lossky, le patrologue Georges Florovsky, les philosophes Vladimir Iline et le père Serge Boulgakov. L’institut Saint-Serge a été inauguré en 1925. Deux ans plus tard il été homologué par le Ministère de l’éducation français de l’école supérieure de théologie en France, le seul, d’ailleurs, parmi les écoles orthodoxes.
« Récemment nous avons adhéré à la convention de Bologne et nous pouvons conférer des diplômes de licence, de maîtrise et de doctorat Des étudiants de France, de Russie, de Roumanie, de Grèce, de Biélorusse, de Géorgie, d’Arménie, d’Egypte, d’Éthiopie, d’Amérique du Sud et du Nord ainsi que du Japon y font leurs études. Cela fait de l’institut un centre de théologie et de formation du clergé pour des paroisses locales. La moitié des archevêques en Europe en sont promus.», - a dit le protopresbytre Nicolas Ozoline.
Oleg Chevtzov, « Izvestia »
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Parlons d'orthodoxie:
Appel d’urgence de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge!!!!
Victor Loupan : La destruction d’un chef-d’œuvre
Remarques techniques sur les enduits d'apprêts des parties détruites de l'escalier-vestibule de l'église Saint-Serge
Avec ses 900 tombes où sont inscrits les plus grands noms de l'aristocratie slave qui fréquentait la capitale azuréenne au 19e siècle, le cimetière russe de Caucade est l'un des plus beaux de l'Hexagone. Mais l'association cultuelle niçoise ACOR qui le gère, a dû licencier le gardien pour des raisons financières. La nécropole n'est plus ouverte que le vendredi et le samedi.
L'association est en difficulté depuis qu'elle a perdu la propriété de la cathédrale russe au profit de la fédération de Russie. Le revenu des visites touristiques lui permettait d'encaisser 300 000 euros par an et de payer ses salariés.Lien Nice Matin
L'association est en difficulté depuis qu'elle a perdu la propriété de la cathédrale russe au profit de la fédération de Russie. Le revenu des visites touristiques lui permettait d'encaisser 300 000 euros par an et de payer ses salariés.Lien Nice Matin
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