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Par Jennifer Austruy
Les Moldaves sont traditionnellement orthodoxes, mais ils se tournent de plus en plus vers les nouvelles Églises évangéliques, qui mènent un apostolat « musclé », avec des recettes bien expérimentées : soins médicaux, cadeaux, promesses de bonheur immédiat. Toutefois, si beaucoup de Moldaves « profitent » des services offerts par ces Églises, se laissent-ils vraiment convertir ? Reportage.
Le Pasteur Alexandru Sanduleac, de l’église Moldova for Christ, a installé une clinique de fortune gratuite dans une salle prêtée par un centre culturel juif, à Cahul, dans le sud de la Moldavie, la maire de la ville ayant refusé de prêter une salle.
Les Moldaves sont traditionnellement orthodoxes, mais ils se tournent de plus en plus vers les nouvelles Églises évangéliques, qui mènent un apostolat « musclé », avec des recettes bien expérimentées : soins médicaux, cadeaux, promesses de bonheur immédiat. Toutefois, si beaucoup de Moldaves « profitent » des services offerts par ces Églises, se laissent-ils vraiment convertir ? Reportage.
Le Pasteur Alexandru Sanduleac, de l’église Moldova for Christ, a installé une clinique de fortune gratuite dans une salle prêtée par un centre culturel juif, à Cahul, dans le sud de la Moldavie, la maire de la ville ayant refusé de prêter une salle.
Des femmes âgées et quelques enfants attendent patiemment sur des chaises en plastique. Tous viennent de passer une demi-heure à étudier la Bible, étape obligatoire avant d’accéder aux soins. Quelques minutes plus tard, des volontaires-missionnaires, sans formation médicale, leur prendront la tension, testeront leur niveau de sucre dans le sang et leur feront essayer des lunettes jusqu’à ce qu’ils trouvent verre à leur œil. L’initiative semble fonctionner. Le pasteur affirme que la clinique reçoit près de 80 patients par jour.
Le soir même, ils sont conviés à une vibrante cérémonie où le pasteur David Crowth, venu du Texas spécialement pour l’occasion, invite l’audience à recevoir Jésus dans son cœur à coups de métaphores. « Qui a peur de mourir ? » lance-t-il d’une voix tonitruante à une salle au trois quart remplie de retraités. Les mains se lèvent. « Moi, je n’ai pas peur », hurle-t-il dans le micro. « Je sais que ma place est au paradis. Si vous ne voulez plus avoir peur vous devez ouvrir votre cœur à Jésus, notre sauveur ».
Chuchotement et moues impressionnées, l’argument fait mouche. Après deux heures de sermon en anglais traduit en russe, le public est encouragé par les deux pasteurs à manifester son désir de rejoindre le mouvement en se levant pour une prière collective, puis en prenant rendez-vous pour une prochaine cérémonie. Un tiers de la salle semble conquis. Les autres la quittent d’un air dubitatif.
Si 93,3 % des Moldaves se déclarent officiellement orthodoxes, dans les faits la réalité confessionnelle du pays se révèle tout autre. Selon Petre Guran, le directeur de l’Institut culturel roumain de Moldavie, le « spectaculaire retour à la religion » que les observateurs internationaux ont tant commenté, suite à la chute de l’URSS, a largement été surestimé et relevait plus d’une impression liée au fait que toutes les églises fermées pendant l’ère soviétique rouvraient en même temps.
De plus, alors que les témoins de Jehovah et les évangéliques étaient férocement persécutés par le KGB, « l’Église orthodoxe était tolérée en Moldavie puisqu’elle apparaissait comme un bon moyen de contrôler la population encore réfractaire au régime », analyse Igor Caşu, historien et spécialiste du communisme. « Cependant, le désespoir lié à la pauvreté d’une population en souffrance a été, dès les années 1990, un puissant aimant pour les nouvelles religions », ajoute-t-il. Les Églises évangéliques parfois pudiquement nommées Églises néo-protestantes attirent donc de plus en plus de croyants en quête de renouveau spirituel.
Les prêtres orthodoxes, bien souvent peu ou pas formés à la théologie, « ont été et sont toujours incapables de répondre aux grandes questions existentielles », commente Petre Guran. De ce fait, une partie de la population se tourne vers les mouvements évangéliques qui ont une stratégie beaucoup plus efficace pour attirer de nouveaux fidèles. Côté orthodoxe, l’analyse reste bien différente. Le prêtre Pavel Borsevschi explique, lui, le déclin du nombre de ses paroissiens par le besoin de nouveauté et le matérialisme de la société moldave, conséquences des carences chroniques créées par le communisme : « Ils offrent des cadeaux, des biscuits, des livres aux paroissiens…surtout aux enfants ». Le prêtre Octavian Moşi, également rédacteur du journal de l’Église métropolitaine de Moldavie (Biserica Mitropoliei Moldovei), liée au patriarcat de Moscoub[ [1],]b justifie la défection des fidèles par le besoin croissant de confort engendré par « l’américanisation » du monde. « Les gens sont attirés par le fait que dans les cérémonies évangéliques il est possible de s’assoir », avance-t-il encore....SUITE Le Courrier des Balkans
.............................
b[[1]]b L’Église dite de Bessarabie reconnaît par contre le patriarcat de Bucarest.
"PO" Pour préciser la note (1) il faudrait indiquer que les Orthodoxes se partagent entre l’Eglise métropolitaine de Moldavie du patriarcat de Moscou ICI qui comprend six diocèses, et la petite métropole de Bessarabie (4 éparchies, 200 paroisses) rattachée au patriarcat de Bucarest
Le soir même, ils sont conviés à une vibrante cérémonie où le pasteur David Crowth, venu du Texas spécialement pour l’occasion, invite l’audience à recevoir Jésus dans son cœur à coups de métaphores. « Qui a peur de mourir ? » lance-t-il d’une voix tonitruante à une salle au trois quart remplie de retraités. Les mains se lèvent. « Moi, je n’ai pas peur », hurle-t-il dans le micro. « Je sais que ma place est au paradis. Si vous ne voulez plus avoir peur vous devez ouvrir votre cœur à Jésus, notre sauveur ».
Chuchotement et moues impressionnées, l’argument fait mouche. Après deux heures de sermon en anglais traduit en russe, le public est encouragé par les deux pasteurs à manifester son désir de rejoindre le mouvement en se levant pour une prière collective, puis en prenant rendez-vous pour une prochaine cérémonie. Un tiers de la salle semble conquis. Les autres la quittent d’un air dubitatif.
Si 93,3 % des Moldaves se déclarent officiellement orthodoxes, dans les faits la réalité confessionnelle du pays se révèle tout autre. Selon Petre Guran, le directeur de l’Institut culturel roumain de Moldavie, le « spectaculaire retour à la religion » que les observateurs internationaux ont tant commenté, suite à la chute de l’URSS, a largement été surestimé et relevait plus d’une impression liée au fait que toutes les églises fermées pendant l’ère soviétique rouvraient en même temps.
De plus, alors que les témoins de Jehovah et les évangéliques étaient férocement persécutés par le KGB, « l’Église orthodoxe était tolérée en Moldavie puisqu’elle apparaissait comme un bon moyen de contrôler la population encore réfractaire au régime », analyse Igor Caşu, historien et spécialiste du communisme. « Cependant, le désespoir lié à la pauvreté d’une population en souffrance a été, dès les années 1990, un puissant aimant pour les nouvelles religions », ajoute-t-il. Les Églises évangéliques parfois pudiquement nommées Églises néo-protestantes attirent donc de plus en plus de croyants en quête de renouveau spirituel.
Les prêtres orthodoxes, bien souvent peu ou pas formés à la théologie, « ont été et sont toujours incapables de répondre aux grandes questions existentielles », commente Petre Guran. De ce fait, une partie de la population se tourne vers les mouvements évangéliques qui ont une stratégie beaucoup plus efficace pour attirer de nouveaux fidèles. Côté orthodoxe, l’analyse reste bien différente. Le prêtre Pavel Borsevschi explique, lui, le déclin du nombre de ses paroissiens par le besoin de nouveauté et le matérialisme de la société moldave, conséquences des carences chroniques créées par le communisme : « Ils offrent des cadeaux, des biscuits, des livres aux paroissiens…surtout aux enfants ». Le prêtre Octavian Moşi, également rédacteur du journal de l’Église métropolitaine de Moldavie (Biserica Mitropoliei Moldovei), liée au patriarcat de Moscoub[ [1],]b justifie la défection des fidèles par le besoin croissant de confort engendré par « l’américanisation » du monde. « Les gens sont attirés par le fait que dans les cérémonies évangéliques il est possible de s’assoir », avance-t-il encore....SUITE Le Courrier des Balkans
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b[[1]]b L’Église dite de Bessarabie reconnaît par contre le patriarcat de Bucarest.
"PO" Pour préciser la note (1) il faudrait indiquer que les Orthodoxes se partagent entre l’Eglise métropolitaine de Moldavie du patriarcat de Moscou ICI qui comprend six diocèses, et la petite métropole de Bessarabie (4 éparchies, 200 paroisses) rattachée au patriarcat de Bucarest
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 2 Juillet 2012 à 08:13
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Vladimir GOLOVANOV
"Rentrer, du plus profond de sa foi, en contact avec les Chrétiens d'Occident, collaborer avec eux, mettre en place des relations fraternelles plus étroites entre Chrétiens de toutes confessions " Nicolas Berdiaev
Un grand nombre de commentaire sur l'œcuménisme montre une grande ignorance des conditions réelles de la participation des orthodoxes à ce mouvement et je voudrais présenter quelques repères historiques pour clarifier le débat, sans aucune prétention à l'exhaustivité. Je limite cet article au cadre de l'œcuménisme stricto sensu: le dialogue avec les Catholiques n'est pas pris en compte (jusqu'à Vatican II, 1962-65, l’Église catholique ne participe pas au mouvement œcuméniste et ses instances officielles le critiquent durement; (cf. encyclique "Mortalium animos", 1928 ): "Il est vrai, quand il s'agit de favoriser l'unité entre tous les chrétiens, certains esprits sont trop facilement séduits par une apparence de bien… etc.") ni, évidement, les contacts interreligieux qui n'ont rien à voir avec l'œcuménisme.
"Rentrer, du plus profond de sa foi, en contact avec les Chrétiens d'Occident, collaborer avec eux, mettre en place des relations fraternelles plus étroites entre Chrétiens de toutes confessions " Nicolas Berdiaev
Un grand nombre de commentaire sur l'œcuménisme montre une grande ignorance des conditions réelles de la participation des orthodoxes à ce mouvement et je voudrais présenter quelques repères historiques pour clarifier le débat, sans aucune prétention à l'exhaustivité. Je limite cet article au cadre de l'œcuménisme stricto sensu: le dialogue avec les Catholiques n'est pas pris en compte (jusqu'à Vatican II, 1962-65, l’Église catholique ne participe pas au mouvement œcuméniste et ses instances officielles le critiquent durement; (cf. encyclique "Mortalium animos", 1928 ): "Il est vrai, quand il s'agit de favoriser l'unité entre tous les chrétiens, certains esprits sont trop facilement séduits par une apparence de bien… etc.") ni, évidement, les contacts interreligieux qui n'ont rien à voir avec l'œcuménisme.
Je pense que ces jalons montrent bien les deux constantes de la participation orthodoxe au mouvement œcuménique:
• L'Orthodoxie témoigne partout de la doctrine et de la tradition catholique de l'Église
• L’Église orthodoxe affirme sa conviction d’être la détentrice et le témoin de la foi et de la tradition de l’Église une, sainte, catholique et apostolique et ce sans qu'aucun compromis ne soit envisageable à ce propos.
Mais aussi les difficultés croissantes que rencontrent les Orthodoxes pour participer: "Dès le début de leur participation au dialogue avec le mouvement œcuménique, les théologiens orthodoxes se heurtèrent à l'inévitable ambiguïté de la langue employée dans le dialogue et de la terminologie qui trahissait le désir des hétérodoxes d'obtenir un compromis doctrinal" (In "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", Annexe, chapitre "Participation aux organisations et aux dialogues chrétiens internationaux dans le cadre du "mouvement œcuménique"")
Ma présentation est organisée en 3 parties:
Partie 1: Les pionniers
Partie 2: Le Conseil œcuménique des Églises (COE).
Partie 3: Evolution de la position orthodoxe
Partie 1: Les pionniers
Les prémices:
On fait généralement partir le mouvement œcuménique de la Conférence des sociétés protestantes à Edimbourg qui vit la création du mouvement « Foi et Constitution » en 1910, que les Orthodoxes rejoignent en 1927 (voir plus loin). Mais en fait les Orthodoxes avaient déjà posé les premiers jalons avant. Dès 1902, le patriarche de Constantinople JOACHIM III adressait une encyclique à toutes les Églises orthodoxes territoriales qui posait la question des modalités possibles pour un rapprochement entre les familles chrétiennes d'Orient et d'Occident. "Par cette encyclique, tous les chrétiens étaient invités à participer à l'amorce d'un dialogue afin d'apprendre à mieux se connaître et à collaborer de manière plus étroite sur toute une série de questions pratiques", a déclaré le patriarche BARTHOLOMEE Ier en 2002, avant de constater que "ce document publié il y a cent ans n'[avait] pas perdu de son actualité". (In SOP 247)
En 1920 le patriarcat œcuménique adressait une encyclique "à toutes les Eglises de la chrétienté" C'était un appel que le premier des patriarches de l'Eglise orthodoxe d'Orient lançait à toutes les Eglises, les invitant à surmonter la méfiance et l'amertume et à rechercher ensemble la nature de la communion fraternelle qui existe entre elles, malgré les divergences doctrinales. Dans cette encyclique, il suggérait plusieurs démarches pratiques en vue d'amener les Eglises à se rapprocher les unes des autres, en établissant notamment des relations et des échanges d'un type nouveau dans de larges secteurs de la vie ecclésiale et appelait à la constitution d'une "koinonia d'Eglises" qui œuvrerait à la coopération charitable et au dialogue théologique".
1925: un visionnaire
Le célèbre philosophe russe N. A. Berdiaev fixe une véritable mission aux émigrés russes dès 1925 (cf. "les tâches spirituelles de l'émigration russe", article programmatique de N. A. Berdiaev paru en septembre 1925 dans le premier numéro de la revue philosophique et religieuse "Pout" ("Voie", revue religieuse russe) dont il est le rédacteur.): apporter l'orthodoxie au monde, aux autres peuples. Ce n'est pas un hasard si l'orthodoxie russe a été amenée à être en étroit contact avec les Chrétiens du monde Occidental écrit-il. L'orthodoxie a un sens universel et ne peut pas rester dans des cadres ethno-centrés, dans une situation d'isolement. Elle doit devenir forte, spirituelle, active dans le monde. Puisque dans leur vie; il est arrivé aux orthodoxes russes de vivre parmi des sans-dieu, des agnostiques ou des gens confessant autrement le christianisme du monde, différentes façons de s'impliquer lui semblent envisageable et le philosophe les classe en trois groupes.
Il commence par critiquer et rejeter les deux extrêmes: il ne faut ni rester renfermés, devenir une sorte "d'épouvantail affirmant son Orthodoxie" et se refusant à toute relation spirituelle, car cette attitude est complètement inadaptée à l'époque contemporaine et destructive de la vie créative spirituelle ni, à l'autre extrême, accepter une dissolution dans la vie occidentale qui en faisant perdre à l'émigration son identité religieuse, la couperait de ses racines nationales et culturelles. Et Berdiaev propose donc de rester fidèle à sa foi tout en prenant conscience de sa signification et de sa portée universelle, il faut écrit-il, "rentrer, du plus profond de sa foi, en contact avec les Chrétiens d'Occident, collaborer avec eux, mettre en place des relations fraternelles plus étroites entre Chrétiens de toutes confessions". C'est en cela que consistent les nouvelles tâches auxquelles l'église Orthodoxe se trouve confrontée. Dans le même temps s'est formée une nouvelle conception de l'âme orthodoxe, plus active, responsable, créative, plus courageuse. L'auteur voit cette tâche comme une façon de "lutter pour la dignité et la liberté de l'esprit humain, pour l'image même de l'homme, maintenant piétinée" et d' "aspirer de toutes ses forces à la renaissance de la Russie, mais à sa renaissance dans la vérité du Christ."(D'après Julia P. (Traduction Alexandre C.) "Le chameau et le chas, journal de la jeunesse orthodoxe" p. 12-14)
1927: "L’enseignement de l’ancienne Eglise non divisée des huit premiers siècles doit constituer la base de la réunion des Eglises.": Les Orthodoxes se joignirent donc officiellement au mouvement à la première conférence de « Foi et Constitution » à Lausanne en 1927 avec la participation d'une importante délégation orthodoxe. L'Eglise russe était essentiellement représentée par une délégation des "les Russes de Paris", avec le métropolite Euloge (alors responsable des paroisses orthodoxes russes à l’étranger) et les pères S. Boulgakov, doyen, et G. Florovsky, les professeurs L. Zander et V. Zenkovsky "(in "Istina" Volume 15 Centre d'études Istina) de l'Institut de théologie Saint Serge, mais aussi saint Nicolas d'Ohrid, dont les déclarations conservées dans les archives du COE ne me sont malheureusement pas accessibles (information donnée sur ce site par "Irénée" et que je n'ai pu recouper). Par contre nous pouvons accéder à l'intervention du Métropolite Germanos de Thyatire, doyen de la faculté de théologie de Halki et l'un des premiers président du COE (1948), qui est particulièrement intéressante: il s’exprime le plus souvent au nom de l’Eglise orthodoxe tout entière et non de Constantinople, il insiste sur l’unité à retrouver non comme une fin en soi, mais comme une nécessaire fidélité à l’évangile et enfin il mentionne clairement les divergences théologiques. En voici de larges extraits:
Citation:
"L’œuvre intérieure de l’Eglise est entravée parce que les circonstances actuelles exigent un front unique contre les éléments subversifs qui menacent l’édifice chrétien. La division des Eglises, ou, si l’on veut, des forces militantes de la chrétienté, affaiblit singulièrement la vigueur de leur déploiement. …
Par suite, l’Eglise orthodoxe, dans toutes les Assemblées, prie pour la réunion de tous et ne cesse d’espérer que ce que l’on considère comme humainement impossible, la réunion des Eglises, ne sera pas impossible à Dieu. Mais qu’entend l’Eglise orthodoxe par ce terme : «Réunion des Eglises» ? Bien que l’Eglise orthodoxe considère l’unité de la foi comme la condition primordiale de la réunion des Eglises, elle rejette cependant la théorie exclusive d’après laquelle une Eglise, se considérant comme seule véritable Eglise, affirme que celles qui cherchent la réunion avec elle doivent se ranger sous leur autorité. Cette conception de la réunion, qui équivaut à celle de l’absorption des autres Eglises, est de toute façon opposée à celle qui règne dans l’Eglise orthodoxe. Celle-ci a toujours distingué entre l’Unité, d’une part, et l’Uniformité, de l’autre. Le Patriarche de Constantinople, Photius, avait déjà formulé la règle que, dans la pratique, l’Eglise orthodoxe a toujours observée. « Dans le cas où l’objet du désaccord n’est pas affaire de foi et n’implique désobéissance à aucun décret général ou catholique, un homme au jugement sain aurait raison de décider que, ni ceux qui maintiennent, ni ceux qui écartent les points en question, ne commettent une faute » (lettre encyclique adressée en 860 au Pape Nicolas I).
En conséquence, seuls les points qui ont un rapport direct avec la Foi et qui sont acceptés par le consentement général, doivent être considérés comme nécessaires et obligatoires à l’Unité. Ainsi, l’Eglise orthodoxe, suivant l’avis d’Augustin « in dubiis libertas », accorde aux théologiens la liberté de pensée en tout ce qui touche aux points non essentiels et qui n’ont pas de lien avec la foi du cœur. Mais tandis que cette Eglise n’écarte pas cette liberté et reconnaît volontiers que ces questions sont de telle sorte que les solutions qu’on leur donne appartiennent nécessairement au domaine du doute et de la probabilité, elle maintient cependant le principe que l’accord est nécessaire dans les choses essentielles : « In necessariis unitas ».
Mais quels sont les éléments de la doctrine chrétienne qui devront être regardés comme essentiels ? L’Eglise orthodoxe est d’avis qu’il n’est pas nécessaire de discuter et de déterminer aujourd’hui ces éléments, puisqu’ils ont été déterminés par les anciens symboles et les discussions des sept Synodes œcuméniques. En conséquence, l’enseignement de l’ancienne Eglise non divisée des huit premiers siècles, débarrassé de toutes les questions qui n’avaient pas de relation directe avec les objets obligatoires de la foi, doit encore aujourd’hui constituer la base de la réunion des Eglises. La légitimité de cette base a été universellement reconnue dans les discussions sur la réunion (…). Je crois pouvoir dire qu’aucun véritable théologien orthodoxe ne se trouvera pour dévier de ce principe et pour aborder et discuter des sujets qui, telle est sa conviction, ont déjà été décidés, sauf dans le cas ou cette discussion aurait pour but de justifier la foi professée par son Eglise.
Mais tandis que l’Eglise orthodoxe maintient irrévocablement la base ainsi posée, elle n’a aucune intention de mettre comme condition à la réunion des Eglises ce qui, après la première période mentionnée, a été accepté sur l’autorité des Saintes Ecritures, ou a été défini par les Conciles ou les Synodes locaux. Nous ne nions pas qu’il ne se soit trouvé, et qu’il ne se trouve encore, des théologiens orthodoxes qui insistent pour imposer l’acceptation même de décisions plus récentes ; cependant, ceux qui ont le meilleur jugement s’en tiennent aux seules décisions auxquelles est arrivée la conscience chrétienne commune de l’Orient et de l’Occident. Lorsque nous considérons le petit nombre de décisions qui furent ainsi prises officiellement, il paraît évident qu’il reste un champ de discussion très large, ouvert aux théologiens orthodoxes et à ceux qui sont hors de l’Eglise orthodoxe, mais qui sont poussés par le même désir de voir s’accomplir la réunion des Eglises. Ainsi, des sujets tels que la nature de l’Eglise, sa commune confession de foi, l’importance des saintes écritures, la signification des Sacrements, qui tous seront discutés par notre Conférence, doivent évidemment être mis au nombre de ceux sur lesquels les théologiens orthodoxes peuvent formuler une opinion. Ce faisant, ils remplissent un devoir envers leur Eglise tout en contribuant à écarter les obstacles qui se trouvent sur la voie de l’unité."
Fin de citation
"Aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe": Et nous avons aussi un passage de la "Déclaration des participants orthodoxes" à cette Première Conférence mondiale « Foi et Constitution »: "Comme il a été souligné plus d'une fois au cours des pourparlers qui ont déjà eu lieu, en matière de foi et de conscience religieuse, aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ... L'accord sur la nécessité des sacrements dans l'Église, par exemple, n'a aucune valeur pratique s'il existe des différences radicales entre les Églises concernant leur nombre, leur signification et en général l'essence de chacun, leurs effets et leurs résultats... En conséquence, nous ne pouvons accepter une conception de la réunification qui se limite seulement à des éléments insignifiants: selon l'enseignement de l'Église orthodoxe, là où il n'y a pas communauté de foi, il ne peut y avoir communion dans les sacrements. Nous ne pouvons même pas ici appliquer le principe de l'Économie qui pourrait jouer dans d'autres circonstances et que l'Église orthodoxe a souvent adopté à l'égard de ceux qui se convertissaient à elle." (In "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", ibidem.)
• L'Orthodoxie témoigne partout de la doctrine et de la tradition catholique de l'Église
• L’Église orthodoxe affirme sa conviction d’être la détentrice et le témoin de la foi et de la tradition de l’Église une, sainte, catholique et apostolique et ce sans qu'aucun compromis ne soit envisageable à ce propos.
Mais aussi les difficultés croissantes que rencontrent les Orthodoxes pour participer: "Dès le début de leur participation au dialogue avec le mouvement œcuménique, les théologiens orthodoxes se heurtèrent à l'inévitable ambiguïté de la langue employée dans le dialogue et de la terminologie qui trahissait le désir des hétérodoxes d'obtenir un compromis doctrinal" (In "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", Annexe, chapitre "Participation aux organisations et aux dialogues chrétiens internationaux dans le cadre du "mouvement œcuménique"")
Ma présentation est organisée en 3 parties:
Partie 1: Les pionniers
Partie 2: Le Conseil œcuménique des Églises (COE).
Partie 3: Evolution de la position orthodoxe
Partie 1: Les pionniers
Les prémices:
On fait généralement partir le mouvement œcuménique de la Conférence des sociétés protestantes à Edimbourg qui vit la création du mouvement « Foi et Constitution » en 1910, que les Orthodoxes rejoignent en 1927 (voir plus loin). Mais en fait les Orthodoxes avaient déjà posé les premiers jalons avant. Dès 1902, le patriarche de Constantinople JOACHIM III adressait une encyclique à toutes les Églises orthodoxes territoriales qui posait la question des modalités possibles pour un rapprochement entre les familles chrétiennes d'Orient et d'Occident. "Par cette encyclique, tous les chrétiens étaient invités à participer à l'amorce d'un dialogue afin d'apprendre à mieux se connaître et à collaborer de manière plus étroite sur toute une série de questions pratiques", a déclaré le patriarche BARTHOLOMEE Ier en 2002, avant de constater que "ce document publié il y a cent ans n'[avait] pas perdu de son actualité". (In SOP 247)
En 1920 le patriarcat œcuménique adressait une encyclique "à toutes les Eglises de la chrétienté" C'était un appel que le premier des patriarches de l'Eglise orthodoxe d'Orient lançait à toutes les Eglises, les invitant à surmonter la méfiance et l'amertume et à rechercher ensemble la nature de la communion fraternelle qui existe entre elles, malgré les divergences doctrinales. Dans cette encyclique, il suggérait plusieurs démarches pratiques en vue d'amener les Eglises à se rapprocher les unes des autres, en établissant notamment des relations et des échanges d'un type nouveau dans de larges secteurs de la vie ecclésiale et appelait à la constitution d'une "koinonia d'Eglises" qui œuvrerait à la coopération charitable et au dialogue théologique".
1925: un visionnaire
Le célèbre philosophe russe N. A. Berdiaev fixe une véritable mission aux émigrés russes dès 1925 (cf. "les tâches spirituelles de l'émigration russe", article programmatique de N. A. Berdiaev paru en septembre 1925 dans le premier numéro de la revue philosophique et religieuse "Pout" ("Voie", revue religieuse russe) dont il est le rédacteur.): apporter l'orthodoxie au monde, aux autres peuples. Ce n'est pas un hasard si l'orthodoxie russe a été amenée à être en étroit contact avec les Chrétiens du monde Occidental écrit-il. L'orthodoxie a un sens universel et ne peut pas rester dans des cadres ethno-centrés, dans une situation d'isolement. Elle doit devenir forte, spirituelle, active dans le monde. Puisque dans leur vie; il est arrivé aux orthodoxes russes de vivre parmi des sans-dieu, des agnostiques ou des gens confessant autrement le christianisme du monde, différentes façons de s'impliquer lui semblent envisageable et le philosophe les classe en trois groupes.
Il commence par critiquer et rejeter les deux extrêmes: il ne faut ni rester renfermés, devenir une sorte "d'épouvantail affirmant son Orthodoxie" et se refusant à toute relation spirituelle, car cette attitude est complètement inadaptée à l'époque contemporaine et destructive de la vie créative spirituelle ni, à l'autre extrême, accepter une dissolution dans la vie occidentale qui en faisant perdre à l'émigration son identité religieuse, la couperait de ses racines nationales et culturelles. Et Berdiaev propose donc de rester fidèle à sa foi tout en prenant conscience de sa signification et de sa portée universelle, il faut écrit-il, "rentrer, du plus profond de sa foi, en contact avec les Chrétiens d'Occident, collaborer avec eux, mettre en place des relations fraternelles plus étroites entre Chrétiens de toutes confessions". C'est en cela que consistent les nouvelles tâches auxquelles l'église Orthodoxe se trouve confrontée. Dans le même temps s'est formée une nouvelle conception de l'âme orthodoxe, plus active, responsable, créative, plus courageuse. L'auteur voit cette tâche comme une façon de "lutter pour la dignité et la liberté de l'esprit humain, pour l'image même de l'homme, maintenant piétinée" et d' "aspirer de toutes ses forces à la renaissance de la Russie, mais à sa renaissance dans la vérité du Christ."(D'après Julia P. (Traduction Alexandre C.) "Le chameau et le chas, journal de la jeunesse orthodoxe" p. 12-14)
1927: "L’enseignement de l’ancienne Eglise non divisée des huit premiers siècles doit constituer la base de la réunion des Eglises.": Les Orthodoxes se joignirent donc officiellement au mouvement à la première conférence de « Foi et Constitution » à Lausanne en 1927 avec la participation d'une importante délégation orthodoxe. L'Eglise russe était essentiellement représentée par une délégation des "les Russes de Paris", avec le métropolite Euloge (alors responsable des paroisses orthodoxes russes à l’étranger) et les pères S. Boulgakov, doyen, et G. Florovsky, les professeurs L. Zander et V. Zenkovsky "(in "Istina" Volume 15 Centre d'études Istina) de l'Institut de théologie Saint Serge, mais aussi saint Nicolas d'Ohrid, dont les déclarations conservées dans les archives du COE ne me sont malheureusement pas accessibles (information donnée sur ce site par "Irénée" et que je n'ai pu recouper). Par contre nous pouvons accéder à l'intervention du Métropolite Germanos de Thyatire, doyen de la faculté de théologie de Halki et l'un des premiers président du COE (1948), qui est particulièrement intéressante: il s’exprime le plus souvent au nom de l’Eglise orthodoxe tout entière et non de Constantinople, il insiste sur l’unité à retrouver non comme une fin en soi, mais comme une nécessaire fidélité à l’évangile et enfin il mentionne clairement les divergences théologiques. En voici de larges extraits:
Citation:
"L’œuvre intérieure de l’Eglise est entravée parce que les circonstances actuelles exigent un front unique contre les éléments subversifs qui menacent l’édifice chrétien. La division des Eglises, ou, si l’on veut, des forces militantes de la chrétienté, affaiblit singulièrement la vigueur de leur déploiement. …
Par suite, l’Eglise orthodoxe, dans toutes les Assemblées, prie pour la réunion de tous et ne cesse d’espérer que ce que l’on considère comme humainement impossible, la réunion des Eglises, ne sera pas impossible à Dieu. Mais qu’entend l’Eglise orthodoxe par ce terme : «Réunion des Eglises» ? Bien que l’Eglise orthodoxe considère l’unité de la foi comme la condition primordiale de la réunion des Eglises, elle rejette cependant la théorie exclusive d’après laquelle une Eglise, se considérant comme seule véritable Eglise, affirme que celles qui cherchent la réunion avec elle doivent se ranger sous leur autorité. Cette conception de la réunion, qui équivaut à celle de l’absorption des autres Eglises, est de toute façon opposée à celle qui règne dans l’Eglise orthodoxe. Celle-ci a toujours distingué entre l’Unité, d’une part, et l’Uniformité, de l’autre. Le Patriarche de Constantinople, Photius, avait déjà formulé la règle que, dans la pratique, l’Eglise orthodoxe a toujours observée. « Dans le cas où l’objet du désaccord n’est pas affaire de foi et n’implique désobéissance à aucun décret général ou catholique, un homme au jugement sain aurait raison de décider que, ni ceux qui maintiennent, ni ceux qui écartent les points en question, ne commettent une faute » (lettre encyclique adressée en 860 au Pape Nicolas I).
En conséquence, seuls les points qui ont un rapport direct avec la Foi et qui sont acceptés par le consentement général, doivent être considérés comme nécessaires et obligatoires à l’Unité. Ainsi, l’Eglise orthodoxe, suivant l’avis d’Augustin « in dubiis libertas », accorde aux théologiens la liberté de pensée en tout ce qui touche aux points non essentiels et qui n’ont pas de lien avec la foi du cœur. Mais tandis que cette Eglise n’écarte pas cette liberté et reconnaît volontiers que ces questions sont de telle sorte que les solutions qu’on leur donne appartiennent nécessairement au domaine du doute et de la probabilité, elle maintient cependant le principe que l’accord est nécessaire dans les choses essentielles : « In necessariis unitas ».
Mais quels sont les éléments de la doctrine chrétienne qui devront être regardés comme essentiels ? L’Eglise orthodoxe est d’avis qu’il n’est pas nécessaire de discuter et de déterminer aujourd’hui ces éléments, puisqu’ils ont été déterminés par les anciens symboles et les discussions des sept Synodes œcuméniques. En conséquence, l’enseignement de l’ancienne Eglise non divisée des huit premiers siècles, débarrassé de toutes les questions qui n’avaient pas de relation directe avec les objets obligatoires de la foi, doit encore aujourd’hui constituer la base de la réunion des Eglises. La légitimité de cette base a été universellement reconnue dans les discussions sur la réunion (…). Je crois pouvoir dire qu’aucun véritable théologien orthodoxe ne se trouvera pour dévier de ce principe et pour aborder et discuter des sujets qui, telle est sa conviction, ont déjà été décidés, sauf dans le cas ou cette discussion aurait pour but de justifier la foi professée par son Eglise.
Mais tandis que l’Eglise orthodoxe maintient irrévocablement la base ainsi posée, elle n’a aucune intention de mettre comme condition à la réunion des Eglises ce qui, après la première période mentionnée, a été accepté sur l’autorité des Saintes Ecritures, ou a été défini par les Conciles ou les Synodes locaux. Nous ne nions pas qu’il ne se soit trouvé, et qu’il ne se trouve encore, des théologiens orthodoxes qui insistent pour imposer l’acceptation même de décisions plus récentes ; cependant, ceux qui ont le meilleur jugement s’en tiennent aux seules décisions auxquelles est arrivée la conscience chrétienne commune de l’Orient et de l’Occident. Lorsque nous considérons le petit nombre de décisions qui furent ainsi prises officiellement, il paraît évident qu’il reste un champ de discussion très large, ouvert aux théologiens orthodoxes et à ceux qui sont hors de l’Eglise orthodoxe, mais qui sont poussés par le même désir de voir s’accomplir la réunion des Eglises. Ainsi, des sujets tels que la nature de l’Eglise, sa commune confession de foi, l’importance des saintes écritures, la signification des Sacrements, qui tous seront discutés par notre Conférence, doivent évidemment être mis au nombre de ceux sur lesquels les théologiens orthodoxes peuvent formuler une opinion. Ce faisant, ils remplissent un devoir envers leur Eglise tout en contribuant à écarter les obstacles qui se trouvent sur la voie de l’unité."
Fin de citation
"Aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe": Et nous avons aussi un passage de la "Déclaration des participants orthodoxes" à cette Première Conférence mondiale « Foi et Constitution »: "Comme il a été souligné plus d'une fois au cours des pourparlers qui ont déjà eu lieu, en matière de foi et de conscience religieuse, aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ... L'accord sur la nécessité des sacrements dans l'Église, par exemple, n'a aucune valeur pratique s'il existe des différences radicales entre les Églises concernant leur nombre, leur signification et en général l'essence de chacun, leurs effets et leurs résultats... En conséquence, nous ne pouvons accepter une conception de la réunification qui se limite seulement à des éléments insignifiants: selon l'enseignement de l'Église orthodoxe, là où il n'y a pas communauté de foi, il ne peut y avoir communion dans les sacrements. Nous ne pouvons même pas ici appliquer le principe de l'Économie qui pourrait jouer dans d'autres circonstances et que l'Église orthodoxe a souvent adopté à l'égard de ceux qui se convertissaient à elle." (In "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", ibidem.)
Traduction pour " Parlons d'orthodoxie" Dmitriy Garmonov
L’archiprêtre Gennady Fast, recteur de l’église des Saints Constantin et Hélène d’Abakan (Khakassie, Russie), un vieil ami de notre communauté à Lisbonne, a séjourné chez nous du 10 au 23 juin .
Le 10 juin, il était présent à la fête du 10e anniversaire de notre paroisse. Les 12 et 19 juin, dans le cadre des cours de théologie et des Ecriture sainte, le père Gennady a donné deux conférences. L’une avait pour sujet le livre du prophète Habacuc et la deuxième portait sur les livres et la mission prophétiques. Le 20 juin, le père Gennady a visité la prison de Carregueira où il a rencontré des détenus orthodoxes. Il s’est entretenu avec eux des tentations du Christ dans le désert. A la fin de son séjour au Portugal, l’archiprêtre Gennady nous a donné une courte interview au site de la paroisse de Lisbonne.
- Père Gennady, vous avez consacré votre conférence au livre du prophète Habacuc que vous étudiez en ce moment. Pourquoi avez-vous choisi ce thème pour vos recherches et quoi de significatif avez-vous trouvé dans ce prophète et son livre ?
L’archiprêtre Gennady Fast, recteur de l’église des Saints Constantin et Hélène d’Abakan (Khakassie, Russie), un vieil ami de notre communauté à Lisbonne, a séjourné chez nous du 10 au 23 juin .
Le 10 juin, il était présent à la fête du 10e anniversaire de notre paroisse. Les 12 et 19 juin, dans le cadre des cours de théologie et des Ecriture sainte, le père Gennady a donné deux conférences. L’une avait pour sujet le livre du prophète Habacuc et la deuxième portait sur les livres et la mission prophétiques. Le 20 juin, le père Gennady a visité la prison de Carregueira où il a rencontré des détenus orthodoxes. Il s’est entretenu avec eux des tentations du Christ dans le désert. A la fin de son séjour au Portugal, l’archiprêtre Gennady nous a donné une courte interview au site de la paroisse de Lisbonne.
- Père Gennady, vous avez consacré votre conférence au livre du prophète Habacuc que vous étudiez en ce moment. Pourquoi avez-vous choisi ce thème pour vos recherches et quoi de significatif avez-vous trouvé dans ce prophète et son livre ?
- L’intérêt pour le thème de théodicée et celui de l’origine du mal m’était venu lors de mes années d’études. L’homme croyant professe la foi en Dieu Tout-Puissant dont le nom est Amour. Comment peut-on lier Dieu-Amour d’une part avec les souffrances et les injustices de cette vie de l’autre. Ce thème ancien me préoccupait depuis la jeunesse. Nous nous sommes questionné, il y a encore quinze ans, sur les livres qu’il convient d’étudier sur ces sujets et nous avons choisi les douze prophètes. Les gloses orthodoxes des écrits prophétiques ne sont pas nombreuses. Cette thématique n’est pas suffisamment travaillée, ce domaine m’a donc semblé intéressant à étudier. C’est pour ces deux raisons que ce livre a été choisi pour les études.
- Comment pensez-vous, est-il possible que l’homme contemporain soit agité par ce qui se révèle dans le livre du prophète Habacuc ?
- La question de la théodicée touchait l’humanité à toutes les époques. Ce n’est pas un thème qui perd son actualité dans trois ou dix ans. Autant l’homme existe, autant ce thème restera d’actualité. Il est absolument contemporain et en même temps éternel. J’aime beaucoup des thèmes pareils. Dans la Bible, il existe deux livres où cette thématique est très présente – celui de Job et celui du prophète Habacuc. Plusieurs études sont consacrées au premier tandis que le deuxième est resté bien peu étudié. Je lui ai consacré un texte.
- Votre deuxième conférence était consacrée à la littérature prophétique en général, la vocation des prophètes et leur mission. A quel point les textes anciens des livres des prophètes sont-ils importants pour l’homme contemporain ?
- On peut s’y intéresser à double titre . Premièrement, le recours aux textes des anciens livres bibliques est un recours aux origines de notre foi. Un arbre se dessèche sans racines, la foi chrétienne se dessècherait si elle se coupait de ses racines. Pour que le tronc, la couronne, les branches, les fleurs, les fruits soient pleins de vie, ils ont besoin de sève. Les hommes vont toujours recourir aux sources de la foi, celles de la révélation divine, - les prophètes.
Deuxièmement, comme je l’ai déjà dit, la révélation des prophètes n’exprime pas seulement les fondements de notre foi. La révélation prophétique est la parole de Dieu, elle concerne les thèmes les plus brûlants d’aujourd’hui et de demain. A cet égard, aucun des prophètes n’est suranné.
- Habitant au centre de l’Asie, c’est la quatrième fois que vous venez dans le pays le plus occidental de l’Europe. Est-ce qu’il y a des choses qui vous attirent dans ce petit pays aux marches du Continent européen ?
- Avant tout, ce pays m’attire par l’hospitalité de l’higoumène Arsény et de ses amis qui depuis longtemps sont devenu mes amis. Certains d’entre eux viennent jusqu’à Iénisseïsk et Abakan. En ce qui concerne mon amour des voyages, il y a encore « de la poudre dans la poudrière » – je m’intéresse toujours aux nouveaux lieux à visiter dans le monde. Actuellement, j’habite et je sers au centre de notre continent. Ses extrêmes limites occidentales sont hospitalières, avec ses hommes, sa nature et la joie du contact avec l’océan ainsi qu’avec son histoire ancienne, profonde, significative.
- Merci. Au revoir.
- Que Dieu bénisse le recteur et tous les frères et sœurs de la paroisse de Lisbonne.
LIEN Site de la paroisse de Lisbonne.
PHOTO: l’église des Saints Constantin et Hélène d’Abakan (Khakassie, Russie)
- Comment pensez-vous, est-il possible que l’homme contemporain soit agité par ce qui se révèle dans le livre du prophète Habacuc ?
- La question de la théodicée touchait l’humanité à toutes les époques. Ce n’est pas un thème qui perd son actualité dans trois ou dix ans. Autant l’homme existe, autant ce thème restera d’actualité. Il est absolument contemporain et en même temps éternel. J’aime beaucoup des thèmes pareils. Dans la Bible, il existe deux livres où cette thématique est très présente – celui de Job et celui du prophète Habacuc. Plusieurs études sont consacrées au premier tandis que le deuxième est resté bien peu étudié. Je lui ai consacré un texte.
- Votre deuxième conférence était consacrée à la littérature prophétique en général, la vocation des prophètes et leur mission. A quel point les textes anciens des livres des prophètes sont-ils importants pour l’homme contemporain ?
- On peut s’y intéresser à double titre . Premièrement, le recours aux textes des anciens livres bibliques est un recours aux origines de notre foi. Un arbre se dessèche sans racines, la foi chrétienne se dessècherait si elle se coupait de ses racines. Pour que le tronc, la couronne, les branches, les fleurs, les fruits soient pleins de vie, ils ont besoin de sève. Les hommes vont toujours recourir aux sources de la foi, celles de la révélation divine, - les prophètes.
Deuxièmement, comme je l’ai déjà dit, la révélation des prophètes n’exprime pas seulement les fondements de notre foi. La révélation prophétique est la parole de Dieu, elle concerne les thèmes les plus brûlants d’aujourd’hui et de demain. A cet égard, aucun des prophètes n’est suranné.
- Habitant au centre de l’Asie, c’est la quatrième fois que vous venez dans le pays le plus occidental de l’Europe. Est-ce qu’il y a des choses qui vous attirent dans ce petit pays aux marches du Continent européen ?
- Avant tout, ce pays m’attire par l’hospitalité de l’higoumène Arsény et de ses amis qui depuis longtemps sont devenu mes amis. Certains d’entre eux viennent jusqu’à Iénisseïsk et Abakan. En ce qui concerne mon amour des voyages, il y a encore « de la poudre dans la poudrière » – je m’intéresse toujours aux nouveaux lieux à visiter dans le monde. Actuellement, j’habite et je sers au centre de notre continent. Ses extrêmes limites occidentales sont hospitalières, avec ses hommes, sa nature et la joie du contact avec l’océan ainsi qu’avec son histoire ancienne, profonde, significative.
- Merci. Au revoir.
- Que Dieu bénisse le recteur et tous les frères et sœurs de la paroisse de Lisbonne.
LIEN Site de la paroisse de Lisbonne.
PHOTO: l’église des Saints Constantin et Hélène d’Abakan (Khakassie, Russie)
LIBAN : Le chef de l’Église maronite s’engage à œuvrer pour « un printemps arabe » marqué par les valeurs chrétiennes et musulmanes, ainsi que pour l’unité de l’Église
Le patriarche maronite Béchara Raï a célébré hier, 29 juin, la fête Saints-Pierre-et-Paul sur un ancien autel situé dans une église rupestre datant du Ier siècle de l’ère chrétienne, et que certains font remonter à saint Pierre lui-même.
La messe est symbolique à plus d’un titre. C’est la première fois, en effet, depuis 1 500 ans, qu’un patriarche maronite, qui porte le titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, célèbre un office divin dans cette ville qui fut, au temps de sa splendeur, l’une des gloires de l’Empire romain d’Orient.
Le patriarche maronite Béchara Raï a célébré hier, 29 juin, la fête Saints-Pierre-et-Paul sur un ancien autel situé dans une église rupestre datant du Ier siècle de l’ère chrétienne, et que certains font remonter à saint Pierre lui-même.
La messe est symbolique à plus d’un titre. C’est la première fois, en effet, depuis 1 500 ans, qu’un patriarche maronite, qui porte le titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, célèbre un office divin dans cette ville qui fut, au temps de sa splendeur, l’une des gloires de l’Empire romain d’Orient.
C’est à Antioche, en effet, que pour la première fois les disciples du Christ ont été appelés « chrétiens ». C’est d’une Antioche éclairée par la philosophie d’Aristote que le message chrétien a gagné le monde romain, encore marqué par le paganisme, après s’être heurté, à Jérusalem, au rigorisme des Pharisiens, qui voulaient imposer à tout baptisé l’observance intégrale de la loi juive.
C’est à Antioche que la doctrine chrétienne s’est articulée, avec saint Paul et saint Ignace d’Antioche, deuxième successeur de saint Pierre, qu’elle s’est déployée dans la vie monastique, avec saint Maron, dans la vie pastorale, avec saint Jean Chrysostome, et dans la vie liturgique, avec saint Ephrem, auteur d’hymnes dont la beauté est demeurée inaltérée jusqu’à nos jours.
Chaleur suffocante
C’est dans une chaleur suffocante, à l’intérieur d’une petite église creusée dans le roc, ne contenant qu’un autel, un trône en pierre et des restes de mosaïque au sol, que le patriarche a célébré la messe. Des détails protocolaires ont dû être réglés pour lui permettre d’officier. L’église, en effet, est classée monument historique, et il a fallu une autorisation des autorités civiles turques pour que la messe puisse être dite.
Une imposante et chaleureuse délégation de la Fondation maronite dans le monde, conduite par Charles Hajje, et comprenant notamment Hyam Boustany et Antonio Andari, a accompagné le patriarche sur le sentier pavé qui conduit à l’église primitive. Faisaient également partie du voyage le mohafez de Beyrouth, Nicolas Saba, et l’abbé Boulos Naaman, ancien supérieur général de l’ordre libanais maronite. ...SUITE Lorient le jour
C’est à Antioche que la doctrine chrétienne s’est articulée, avec saint Paul et saint Ignace d’Antioche, deuxième successeur de saint Pierre, qu’elle s’est déployée dans la vie monastique, avec saint Maron, dans la vie pastorale, avec saint Jean Chrysostome, et dans la vie liturgique, avec saint Ephrem, auteur d’hymnes dont la beauté est demeurée inaltérée jusqu’à nos jours.
Chaleur suffocante
C’est dans une chaleur suffocante, à l’intérieur d’une petite église creusée dans le roc, ne contenant qu’un autel, un trône en pierre et des restes de mosaïque au sol, que le patriarche a célébré la messe. Des détails protocolaires ont dû être réglés pour lui permettre d’officier. L’église, en effet, est classée monument historique, et il a fallu une autorisation des autorités civiles turques pour que la messe puisse être dite.
Une imposante et chaleureuse délégation de la Fondation maronite dans le monde, conduite par Charles Hajje, et comprenant notamment Hyam Boustany et Antonio Andari, a accompagné le patriarche sur le sentier pavé qui conduit à l’église primitive. Faisaient également partie du voyage le mohafez de Beyrouth, Nicolas Saba, et l’abbé Boulos Naaman, ancien supérieur général de l’ordre libanais maronite. ...SUITE Lorient le jour
Pierre de Fermor
Chers amis, membres de notre association, et chers visiteurs qui êtes attachés à notre cathédrale, voici quelques nouvelles, qui font suite aux délibérations de nos assemblées générales (extraordinaire et ordinaire) du 21 juin dernier, dans la crypte de la cathédrale Saint-Nicolas.
Tout d’abord, et c’est un fait important, nous avons décidé de changer le nom de notre association culturelle, dont l’acronyme (AACOR-SNN) prêtait à confusion avec celui de l’association cultuelle (ACOR) qui a longtemps géré la cathédrale, avant que celle-ci retourne à l’Etat Russe par décision de la Justice française. Nous nous appelons donc désormais : « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice », ce qui donne en abrégé : « ACRN ».
Chers amis, membres de notre association, et chers visiteurs qui êtes attachés à notre cathédrale, voici quelques nouvelles, qui font suite aux délibérations de nos assemblées générales (extraordinaire et ordinaire) du 21 juin dernier, dans la crypte de la cathédrale Saint-Nicolas.
Tout d’abord, et c’est un fait important, nous avons décidé de changer le nom de notre association culturelle, dont l’acronyme (AACOR-SNN) prêtait à confusion avec celui de l’association cultuelle (ACOR) qui a longtemps géré la cathédrale, avant que celle-ci retourne à l’Etat Russe par décision de la Justice française. Nous nous appelons donc désormais : « Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice », ce qui donne en abrégé : « ACRN ».
Notre adresse change elle aussi : Avec l’accord du Recteur, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, nous sommes maintenant domiciliés à l’adresse de la cathédrale, boulevard du Tzarévitch à Nice. C’est là, dans la crypte, que nos réunions se tiendront désormais.
Nous allons opérer aussi rapidement que possible ces changements sur les pages de notre site et sur l’intitulé de ce blog.
Ces décisions marquent le souhait de notre communauté des amis de la cathédrale de rassembler autour de la grande famille orthodoxe russe (qu’elle soit rattachée au Patriarcat de Moscou ou à celui de Constantinople), ceux qui au fond ne souhaitent qu’une chose : Le maintien glorieux dans le paysage niçois d’un lieu de prières et de paix, splendide et exemplaire, trait d’union entre la Russie d’hier et d’aujourd’hui d’une part, et la France, terre d’accueil et de respect, d’autre part.
Nous avons renouvelé notre Conseil pour une durée de deux ans, conformément à nos statuts, et celui-ci a immédiatement procédé à l’élection de son nouveau Bureau. Renommé à la tête de l’ACRN, j’ai souhaité que deux vice-présidents m’assistent dans ma fonction : Monsieur Oleg Ionnikoff a ainsi été élu Vice-président de la Communication et Monsieur Jacques Tournaye a été désigné Vice-président du Développement. Messieurs Ivan Kourdukoff et Christian Frizet demeurent respectivement notre Trésorier et notre Secrétaire.
Un élément d’importance : La Croix rouge Russe A.O., représentée par son président, le comte Serge Kapnist (membre de la première heure de notre association), nous a rejoint au Conseil, et nous nous en réjouissons tous.
Notre feuille de route est simple : Conforter le nouvel essor donné à la cathédrale en l’aidant à supporter son redéploiement culturel, en particulier au plan financier. Tâche importante, qui accompagne notre mission telle que nos statuts la définissent et qu’il est bon de rappeler : Rassembler, unir, informer, agir ! Soutenir aussi. Car la suppression voulue du droit d’entrée dans l’église doit bien naturellement être compensée par d’autres ressources de fonctionnement. La Paroisse, disponible et généreuse, est le pilier de ce bon fonctionnement. Notre association en est le modeste arc-boutant : A nous de décupler notre effort dans les mois qui viennent, tous ensemble.
Nous nous mettons par ailleurs à la disposition du Recteur de la cathédrale, à l’occasion des fêtes du Centenaire en décembre prochain à Nice. Une bonne nouvelle pour la ville, que vous connaissez déjà : La cathédrale sera ré-ouverte ce dimanche 1er juillet au public, qui devra bien évidement respecter les règles les plus strictes de bienséance usuelle au sein d’un lieu de culte. Croyez-moi, nous ne pouvons que nous en réjouir tous : Une église doit vivre, rester au contact de ceux qui demeurent autour ou qui viennent d’ailleurs, et non pas se constituer en bastion isolé d’une paroisse concentrée sur elle-même et alors vouée à l’essoufflement. C’est mise en osmose avec son environnement immédiat que la cathédrale Saint-Nicolas perpétue dans la région niçoise les valeurs traditionnelles de la Russie éternelle et de son église, à laquelle nous sommes tous si attachés.
Vive la cathédrale, et gloire à vous tous qui la soutenez !
Lien "Eglise russe de Nice"
Nous allons opérer aussi rapidement que possible ces changements sur les pages de notre site et sur l’intitulé de ce blog.
Ces décisions marquent le souhait de notre communauté des amis de la cathédrale de rassembler autour de la grande famille orthodoxe russe (qu’elle soit rattachée au Patriarcat de Moscou ou à celui de Constantinople), ceux qui au fond ne souhaitent qu’une chose : Le maintien glorieux dans le paysage niçois d’un lieu de prières et de paix, splendide et exemplaire, trait d’union entre la Russie d’hier et d’aujourd’hui d’une part, et la France, terre d’accueil et de respect, d’autre part.
Nous avons renouvelé notre Conseil pour une durée de deux ans, conformément à nos statuts, et celui-ci a immédiatement procédé à l’élection de son nouveau Bureau. Renommé à la tête de l’ACRN, j’ai souhaité que deux vice-présidents m’assistent dans ma fonction : Monsieur Oleg Ionnikoff a ainsi été élu Vice-président de la Communication et Monsieur Jacques Tournaye a été désigné Vice-président du Développement. Messieurs Ivan Kourdukoff et Christian Frizet demeurent respectivement notre Trésorier et notre Secrétaire.
Un élément d’importance : La Croix rouge Russe A.O., représentée par son président, le comte Serge Kapnist (membre de la première heure de notre association), nous a rejoint au Conseil, et nous nous en réjouissons tous.
Notre feuille de route est simple : Conforter le nouvel essor donné à la cathédrale en l’aidant à supporter son redéploiement culturel, en particulier au plan financier. Tâche importante, qui accompagne notre mission telle que nos statuts la définissent et qu’il est bon de rappeler : Rassembler, unir, informer, agir ! Soutenir aussi. Car la suppression voulue du droit d’entrée dans l’église doit bien naturellement être compensée par d’autres ressources de fonctionnement. La Paroisse, disponible et généreuse, est le pilier de ce bon fonctionnement. Notre association en est le modeste arc-boutant : A nous de décupler notre effort dans les mois qui viennent, tous ensemble.
Nous nous mettons par ailleurs à la disposition du Recteur de la cathédrale, à l’occasion des fêtes du Centenaire en décembre prochain à Nice. Une bonne nouvelle pour la ville, que vous connaissez déjà : La cathédrale sera ré-ouverte ce dimanche 1er juillet au public, qui devra bien évidement respecter les règles les plus strictes de bienséance usuelle au sein d’un lieu de culte. Croyez-moi, nous ne pouvons que nous en réjouir tous : Une église doit vivre, rester au contact de ceux qui demeurent autour ou qui viennent d’ailleurs, et non pas se constituer en bastion isolé d’une paroisse concentrée sur elle-même et alors vouée à l’essoufflement. C’est mise en osmose avec son environnement immédiat que la cathédrale Saint-Nicolas perpétue dans la région niçoise les valeurs traditionnelles de la Russie éternelle et de son église, à laquelle nous sommes tous si attachés.
Vive la cathédrale, et gloire à vous tous qui la soutenez !
Lien "Eglise russe de Nice"
Rédigé par Les Amis de la Cathédrale Russe de Nice le 30 Juin 2012 à 16:25
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Dans la soirée du 28 Juin, dans le club moscovite "Jivoï Ougolok », qui pourrait se traduire par « Le coin vivant », l’archimandrite Savva (Toutounov), responsable adjoint du service administratif du Patriarcat de Moscou, a rencontré des jeunes pour s’entretenir avec eux de la vie paroissiale et du rôle des jeunes dans l'Eglise.
La réunion s'est tenue dans le cadre du club de débats auprès du monastère de la Vierge du Don et de l’Université de Droit et des Finances de Moscou.
Ce club existe depuis plus d’un an dans les locaux de l’un des lieux les plus « underground » qui a été exploitée pendant plus d'un an dans les locaux de l'un des lieux les plus «tendance» de la capitale russe qu’est le "Jivoï Ougolok » « Le coin vivant ».
Le père Savva, l'un des plus jeunes «gestionnaires» de l'Eglise russe a immédiatement défini le sens de cet événement: «J'ai déjà évoqué, à plusieurs reprises, les réformes de l'Eglise dans le cadre d'interview officielles et, par conséquent, aujourd'hui, je voudrais parler d’autre chose, dans une atmosphère informelle. J'espère que notre rencontre ne va pas se transformer en un monologue."
La rencontre n’a effectivement pas viré à la causerie, la plupart du temps, il est revenu au père Savva de répondre aux questions de la salle. "Qu’est-ce qu’une vie en Eglise?" s’est avérée la question centrale.
La réunion s'est tenue dans le cadre du club de débats auprès du monastère de la Vierge du Don et de l’Université de Droit et des Finances de Moscou.
Ce club existe depuis plus d’un an dans les locaux de l’un des lieux les plus « underground » qui a été exploitée pendant plus d'un an dans les locaux de l'un des lieux les plus «tendance» de la capitale russe qu’est le "Jivoï Ougolok » « Le coin vivant ».
Le père Savva, l'un des plus jeunes «gestionnaires» de l'Eglise russe a immédiatement défini le sens de cet événement: «J'ai déjà évoqué, à plusieurs reprises, les réformes de l'Eglise dans le cadre d'interview officielles et, par conséquent, aujourd'hui, je voudrais parler d’autre chose, dans une atmosphère informelle. J'espère que notre rencontre ne va pas se transformer en un monologue."
La rencontre n’a effectivement pas viré à la causerie, la plupart du temps, il est revenu au père Savva de répondre aux questions de la salle. "Qu’est-ce qu’une vie en Eglise?" s’est avérée la question centrale.
"Comment la vie en Eglise, en fait, devrait se manifester? L’Eglise est toute notre vie. Cela ne signifie pas que nous devons nous habillera autrement, porter un chapelet, souligner que nous sommes des orthodoxes, et que les autres ne le sont pas »- c’est ainsi que le père Savva a défini sa position au tout début de la soirée et, cependant, regardant sa propre main avec un chapelet s’est amendé :"Bon, je suis moine et cela m’est permis". L'Eglise vit dans une perspective eschatologique, il en est convaincu, cela ne supprime pas sa «dimension sociale», la nécessité des œuvres de miséricorde, le travail missionnaire, la pastorale des jeunes, mais tous procèdent de l'unité eucharistique, de l'Amour auquel tous les membres de l'Église sont appelés en tant que chrétiens – a-t-il souligné. Le père Savva a mentionné qu'il possède une expérience spécifique de la «jeunesse d'église», qui s'est construite à Paris, lorsqu’il était paroissien d’une communauté de l’exarchat russe du Patriarcat œcuménique ». «En France, dans un certain sens, l'Orthodoxie se trouve dans un ghetto dans la mesure où, dès ses débuts, la vie paroissiale a évolué comme la vie de la communautés des émigrés. Dans le même temps, la jeunesse orthodoxe, en apparence, ne diffère pas de sa génération."
Il a convenu que jusqu’à présent, il y a quelques jeunes chrétiens en Russie qui préfèrent rester enfermés dans leur petit monde de sous-culture paroissiale. "Ce n’est ni pire, ni mieux que, par exemple, chez les hippies, mais encourager un tel comportement n'a pas de sens. Dans tous les cas, il s'agit d'une minorité de la jeunesse orthodoxe, la majorité - c'est tout de même des gens modernes, et non pas des filles en foulard et des garçons en bottes de toile".
Comment doit être envisagé le travail pastoral avec les jeunes visant à aider les néophytes et les enfants qui grandissent dans des familles orthodoxes à se retrouver dans le monde, à cela le Père Savva n'est pas encore prêt à répondre: «Cela dépend beaucoup de que sont les motivations du travail paroissial avec les jeunes."
Il ne s’est pas mis en accord avec la thèse selon laquelle la culture ecclésiale moderne, dans son ensemble, est en conflit avec la culture laïque, tout en notant que s’il était exagéré de parler de confrontation, le dialogue avec la culture laïque vraiment fait défaut.
"Cela ne signifie pas que nous devons nous intégrer complètement dans la culture laïque, - souligne-t-il – les artistes contemporains, par exemple, ne me sont pas proches, pas pour des considérations idéologiques mais esthétiques. En outre, il convient de noter que même la grande culture antique, adopté par les chrétiens, n’a pas été acceptée, par eux, dans son intégralité parce que, malgré tous ses avantages, elle était porteuse d’éléments incompatibles avec la morale chrétienne". Sur de nombreuses questions il nous conviendra encore de trouver les réponses – estime le père Savva: «me rappelant mes années au séminaire, je compare les séminaristes d'aujourd'hui avec ce que j’étais, à leur âge et je réalise que, même si l’écart n’est pas très grand, ils sont déjà différents en ce que je ne les comprends déjà plus - admet-il. - Cela signifie que le travail avec la jeunesse restera une affaire à laquelle il convient de se former à nouveau avec chaque génération, chercher des approches et des solutions adéquates. En tant que pasteur et recteur d’une paroisse, je me trouve seulement au début de ce chemin, "- souligne-il.
En conclusion de la soirée, les paroissiens de l’Eglise Saint-Clément ont fait part de leur plan d’ouvrir à l'automne un club de discussion consacré à la culture chrétienne moderne, appelé à rassembler des personnes qui d'une façon ou d'une autre sont impliqués dans la pratique de l'art contemporain tout en restant les enfants de l'Eglise orthodoxe.
"Neskoucthny Sad"
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
Il a convenu que jusqu’à présent, il y a quelques jeunes chrétiens en Russie qui préfèrent rester enfermés dans leur petit monde de sous-culture paroissiale. "Ce n’est ni pire, ni mieux que, par exemple, chez les hippies, mais encourager un tel comportement n'a pas de sens. Dans tous les cas, il s'agit d'une minorité de la jeunesse orthodoxe, la majorité - c'est tout de même des gens modernes, et non pas des filles en foulard et des garçons en bottes de toile".
Comment doit être envisagé le travail pastoral avec les jeunes visant à aider les néophytes et les enfants qui grandissent dans des familles orthodoxes à se retrouver dans le monde, à cela le Père Savva n'est pas encore prêt à répondre: «Cela dépend beaucoup de que sont les motivations du travail paroissial avec les jeunes."
Il ne s’est pas mis en accord avec la thèse selon laquelle la culture ecclésiale moderne, dans son ensemble, est en conflit avec la culture laïque, tout en notant que s’il était exagéré de parler de confrontation, le dialogue avec la culture laïque vraiment fait défaut.
"Cela ne signifie pas que nous devons nous intégrer complètement dans la culture laïque, - souligne-t-il – les artistes contemporains, par exemple, ne me sont pas proches, pas pour des considérations idéologiques mais esthétiques. En outre, il convient de noter que même la grande culture antique, adopté par les chrétiens, n’a pas été acceptée, par eux, dans son intégralité parce que, malgré tous ses avantages, elle était porteuse d’éléments incompatibles avec la morale chrétienne". Sur de nombreuses questions il nous conviendra encore de trouver les réponses – estime le père Savva: «me rappelant mes années au séminaire, je compare les séminaristes d'aujourd'hui avec ce que j’étais, à leur âge et je réalise que, même si l’écart n’est pas très grand, ils sont déjà différents en ce que je ne les comprends déjà plus - admet-il. - Cela signifie que le travail avec la jeunesse restera une affaire à laquelle il convient de se former à nouveau avec chaque génération, chercher des approches et des solutions adéquates. En tant que pasteur et recteur d’une paroisse, je me trouve seulement au début de ce chemin, "- souligne-il.
En conclusion de la soirée, les paroissiens de l’Eglise Saint-Clément ont fait part de leur plan d’ouvrir à l'automne un club de discussion consacré à la culture chrétienne moderne, appelé à rassembler des personnes qui d'une façon ou d'une autre sont impliqués dans la pratique de l'art contemporain tout en restant les enfants de l'Eglise orthodoxe.
"Neskoucthny Sad"
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
SAINT-PETERSBOURG — L'Unesco a inscrit vendredi le site de l'église de la Nativité de Bethléem (Cisjordanie) au Patrimoine mondial, usant d'une procédure d'urgence qui a suscité une vive protestation d'Israël, lors d'une session à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).
Le site du "Lieu de naissance de Jésus", comprenant également la route de pèlerinage, a été inscrit par 13 voix pour, 6 contre et 2 abstentions lors d'un vote secret des 21 membres du Comité du patrimoine, qui comprenaient cette année notamment la France, la Russie, l'Allemagne et le Japon.L'annonce de l'inscription du site était incertaine à l'origine en raison des objections d'Israël, de l'enjeu politique et des avis défavorables d'experts.
Le site du "Lieu de naissance de Jésus", comprenant également la route de pèlerinage, a été inscrit par 13 voix pour, 6 contre et 2 abstentions lors d'un vote secret des 21 membres du Comité du patrimoine, qui comprenaient cette année notamment la France, la Russie, l'Allemagne et le Japon.L'annonce de l'inscription du site était incertaine à l'origine en raison des objections d'Israël, de l'enjeu politique et des avis défavorables d'experts.
Ramallah, la présidence palestinienne s'est aussitôt félicitée.
"Cette reconnaissance par le monde des droits du peuple palestinien est une victoire pour notre cause et la justice", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas.
Il s'agit du premier site palestinien inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.
Le délégué palestinien à Saint-Pétersbourg a estimé que la décision accordait aux Palestiniens leur "droit culturel à l'auto-détermination".
"Ces sites sont menacés de destruction totale par l'occupation israélienne, la construction du mur de séparation, à cause des sanctions israéliennes et des mesures prises pour opprimer l'identité palestinienne", a déclaré le délégué, dont le nom n'a pas été cité.
"Cela prouve que la communauté internationale dans son ensemble a l'intention de protéger la Palestine (...) et de s'assurer que l'Etat palestinien soit créé dans ses frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem est", a poursuivi le délégué.Son homologue israélien a vivement réagi.. Les USA "profondément déçus"
"La décision qui vient d'être prise est absolument politique et constitue de notre point de vue une atteinte grave à la convention" du Patrimoine mondial, a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis se sont également dits "profondément déçus", par la voix de leur ambassadeur auprès de l'Unesco, David Killion.
Ce "site est sacré pour tous les chrétiens" et l'Unesco "ne devrait pas être politisée", a-t-il déclaré dans un communiqué, relevant que la procédure d'urgence ne devait concerner que des sites menacés de destruction imminente.
Les Palestiniens, entrés à l'Unesco en octobre 2011 au terme d'un vote qui avait provoqué la colère des Israéliens et des Américains, avaient demandé cette procédure en arguant du "délabrement et de la dégradation de l'ensemble architectural", notamment du fait des "forces d'occupation" israéliennes.
Israël avait affirmé n'avoir "aucune objection" à l'inscription du site au Patrimoine mondial, mais avait contesté le recours à la procédure d'urgence, estimant que c'était "une façon de laisser entendre qu'Israël ne protégeait pas le site".
La candidature de Bethléem avait connu un revers avec l'avis défavorable des experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos), qui avaient recommandé à la Palestine de revoir son dossier et les mesures de conservation prévues. SUITE AFP
"Cette reconnaissance par le monde des droits du peuple palestinien est une victoire pour notre cause et la justice", a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas.
Il s'agit du premier site palestinien inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture.
Le délégué palestinien à Saint-Pétersbourg a estimé que la décision accordait aux Palestiniens leur "droit culturel à l'auto-détermination".
"Ces sites sont menacés de destruction totale par l'occupation israélienne, la construction du mur de séparation, à cause des sanctions israéliennes et des mesures prises pour opprimer l'identité palestinienne", a déclaré le délégué, dont le nom n'a pas été cité.
"Cela prouve que la communauté internationale dans son ensemble a l'intention de protéger la Palestine (...) et de s'assurer que l'Etat palestinien soit créé dans ses frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem est", a poursuivi le délégué.Son homologue israélien a vivement réagi.. Les USA "profondément déçus"
"La décision qui vient d'être prise est absolument politique et constitue de notre point de vue une atteinte grave à la convention" du Patrimoine mondial, a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis se sont également dits "profondément déçus", par la voix de leur ambassadeur auprès de l'Unesco, David Killion.
Ce "site est sacré pour tous les chrétiens" et l'Unesco "ne devrait pas être politisée", a-t-il déclaré dans un communiqué, relevant que la procédure d'urgence ne devait concerner que des sites menacés de destruction imminente.
Les Palestiniens, entrés à l'Unesco en octobre 2011 au terme d'un vote qui avait provoqué la colère des Israéliens et des Américains, avaient demandé cette procédure en arguant du "délabrement et de la dégradation de l'ensemble architectural", notamment du fait des "forces d'occupation" israéliennes.
Israël avait affirmé n'avoir "aucune objection" à l'inscription du site au Patrimoine mondial, mais avait contesté le recours à la procédure d'urgence, estimant que c'était "une façon de laisser entendre qu'Israël ne protégeait pas le site".
La candidature de Bethléem avait connu un revers avec l'avis défavorable des experts du Conseil international des monuments et des sites (Icomos), qui avaient recommandé à la Palestine de revoir son dossier et les mesures de conservation prévues. SUITE AFP
A l’occasion du 100ème anniversaire du Concile Local de l’Eglise Orthodoxe Russe de 1917 – 1918 le centre culturel de Moscou « Pokrovskie vorota » a présenté deux nouveaux livres de la série « Les réformes de l’Eglise ». Cette série est consacrée au centième anniversaire du Concile Local de l’Eglise Orthodoxe Russe de 1917 – 1918. Elle comprendra nombre d’études consacrées à la préparation de cet événement marquant dans la vie de l’Eglise russe.
Deux ouvrages ont été présentés aux lecteurs : « Les réformes diocésaines » de l’archimandrite Savva (Toutounov) et « La mission ecclésiale à l’époque des changements » de Alexandre Kravetsky, directeur de recherche à l’Institut de la langue russe de l’Académie des Sciences.
Le livre de l’archimandrite Savva est basé sur sa thèse de doctorat soutenue à l’Académie de théologie de Moscou. Le Conseil de l’Académie Orthodoxe de Moscou lui a décerné le prix Saint Martyr Hilarion (Troitsky), archêveque de Veréïsk. Paru au début de 2011 le livre du père Savva est déjà très connu des spécialistes. La rencontre l’auteur avec le public a suscité un vif intérêt puisque la vaste salle du centre culturel était pleine.
Deux ouvrages ont été présentés aux lecteurs : « Les réformes diocésaines » de l’archimandrite Savva (Toutounov) et « La mission ecclésiale à l’époque des changements » de Alexandre Kravetsky, directeur de recherche à l’Institut de la langue russe de l’Académie des Sciences.
Le livre de l’archimandrite Savva est basé sur sa thèse de doctorat soutenue à l’Académie de théologie de Moscou. Le Conseil de l’Académie Orthodoxe de Moscou lui a décerné le prix Saint Martyr Hilarion (Troitsky), archêveque de Veréïsk. Paru au début de 2011 le livre du père Savva est déjà très connu des spécialistes. La rencontre l’auteur avec le public a suscité un vif intérêt puisque la vaste salle du centre culturel était pleine.
C’est le père Georges Orekhanov, responsable des relations internationales de l’institut orthodoxe des sciences humaines Saint Tikhon qui est intervenu en premier. Il a brièvement rappelé la situation historique qui avait précédé le Concile Local.
Cette courte période a été marquée par des événements parmi les plus importants de la vie politique et ecclésiale de la Russie. En 1905 toutes les couches de la société russe ont été bouleversées par la tragédie de la première révolution. Une discussion passionnée a commencé la même année à propos de la convocation d’un Concile Local.L’Assemblée préconciliaire est devenue un facteur important dans la vie ecclésiale et, hélas, oublié aujourd’hui, a commencé à se réunir en 1906.
Selon le père Georges, c’était en quelque sorte une répétition du Concile Local de 1917. Cette période a été également marquée par l’ascension de Grigory Raspoutine à la Cour ce qui a eu beaucoup pesé dans la vie ecclésiale. Les changements rapides dans la vie sociale du pays ainsi que les bouleversements politiques ont situé l’Eglise dans un nouveau cadre qui l’incitait à rechercher des réponses aux défis de l’époque. L’Eglise faisait face à des problèmes lancinants dont certains ont été inclus dans l’ordre du jour du Concile. Cette période a préparé des transformations de la vie paroissiale et diocésaine dont le besoin a été reconnu par la majorité du clergé de Russie. Les commentaires des évêques responsables de la réforme ecclésiale avant le Concile en témoignent. Il est à noter qu’à l’époque la majorité d’entre eux s’est prononcée pour le retour de l’Eglise Russe à son ordre canonique initial, à savoir au rétablissement du Patriarcat et au rétablissement de la pratique de la convocation régulière de Conciles Locaux.
Le début du XX siècle est le temps de la lutte de deux visions quant au développement de la Russie. De façon sommaire on peut distinguer un modèle libéral et démocratique d’une part, et un modèle conservateur représenté par C.Pobedonostsev de l’autre.
« Ces livres restent d’actualité. Ces derniers vingt ans l’Eglise a recouvert la liberté et il s’agit de savoir comment s’en servir. Des parallèles historiques y ont une grande importance puisque, Dieu merci, nous pouvons ne pas commencer notre activité à partir de zéro».
Cette courte période a été marquée par des événements parmi les plus importants de la vie politique et ecclésiale de la Russie. En 1905 toutes les couches de la société russe ont été bouleversées par la tragédie de la première révolution. Une discussion passionnée a commencé la même année à propos de la convocation d’un Concile Local.L’Assemblée préconciliaire est devenue un facteur important dans la vie ecclésiale et, hélas, oublié aujourd’hui, a commencé à se réunir en 1906.
Selon le père Georges, c’était en quelque sorte une répétition du Concile Local de 1917. Cette période a été également marquée par l’ascension de Grigory Raspoutine à la Cour ce qui a eu beaucoup pesé dans la vie ecclésiale. Les changements rapides dans la vie sociale du pays ainsi que les bouleversements politiques ont situé l’Eglise dans un nouveau cadre qui l’incitait à rechercher des réponses aux défis de l’époque. L’Eglise faisait face à des problèmes lancinants dont certains ont été inclus dans l’ordre du jour du Concile. Cette période a préparé des transformations de la vie paroissiale et diocésaine dont le besoin a été reconnu par la majorité du clergé de Russie. Les commentaires des évêques responsables de la réforme ecclésiale avant le Concile en témoignent. Il est à noter qu’à l’époque la majorité d’entre eux s’est prononcée pour le retour de l’Eglise Russe à son ordre canonique initial, à savoir au rétablissement du Patriarcat et au rétablissement de la pratique de la convocation régulière de Conciles Locaux.
Le début du XX siècle est le temps de la lutte de deux visions quant au développement de la Russie. De façon sommaire on peut distinguer un modèle libéral et démocratique d’une part, et un modèle conservateur représenté par C.Pobedonostsev de l’autre.
« Ces livres restent d’actualité. Ces derniers vingt ans l’Eglise a recouvert la liberté et il s’agit de savoir comment s’en servir. Des parallèles historiques y ont une grande importance puisque, Dieu merci, nous pouvons ne pas commencer notre activité à partir de zéro».
L’evêque Savva(Mikheev) de Voskressensk, higoumène du monastère Novospassky, dont le département d’édition prépare à la publication l’ensemble des documents du Concile Local de 1917 – 1918, est également intervenu. Selon lui la bénédiction pour l’édition de ces documents a été reçue dans les années 90 du XX siècle. Le monastère Novospassky a déjà publié une partie des archives du Concile mais la première édition n’était pas complète. Elle manquait de notes bibliographiques et de plusieurs documents qui se trouvent dans les archives historiques d’Etat à Saint-Pétersbourg ainsi que dans les archives du Saint Synode.
Un grand conseil scientifique et rédactionnel dont les membres entre autres sont les auteurs des livres présentés, l’archimandrite Savva (Toutounov) et A.Kravetsky, s’occupe de la nouvelle édition. Elle comprendra un grand nombre de documents y compris ceux qui n’ont pas été publiés auparavant et qui ont été collectés grâce à un travail scrupuleux dans les archives.
« L’objectif qui nous fixé par la hiérarchie consiste à faire une édition fondamentale et pour cela effectuer une étude plus approfondie de l’activité de l’Assemblée préconciliaire ainsi que des décisions du Concile, » – a dit l’archimandrite.
A son tour le rédacteur scientifique de la série, le vice président des relations ecclésiales extérieures, le protopresbytre Nicolas Balachov a attiré l’attention sur le fait que l’étude des perceptions ecclésiales communes du début du XX siècle est très importante.
« Ceux qui se sont passionnés pour les discussions ecclésiales dans la presse quotidienne d’avant la révolution savent que ce n’était pas pour la première fois que l’Eglise Russe a eu faire face à ce genre de questions. En effet, déjà au début du XX siècle l’Eglise avait besoin d’apprendre à agir dans des conditions de changements rapides et de rendre sa parole claire pour la société. Ce qui a été écrit il y a 90 ans est toujours d’une actualité absolue, - a souligné le père Nicolas. Les travaux du Concile ainsi que sa préparation, selon la remarque imagée du père Nicolas sont « les voix des témoins du passé », ils évoquent les personnes devenues martyrs et canonisées par notre Eglise. Il a souligné que l’un des objectifs principaux de la série est de rassembler les voix des meilleurs représentants de la pensée ecclésiale du XX siècle et de les rendre accessibles au lecteur moderne.
L’étude approfondie de la polémique précédant le Concile ainsi que des débats du Concile concernant les aspects pratiques de la vie ecclésiale semble l’objectif le plus important aux chercheurs contemporains qui travaillent sur le Concile Local de 1917 – 1918. L’auteur du livre « Les réformes de l’Eglise » s’est inspiré de la discussion avant et après le Concile. Elles concernaient des réformes de la gestion diocésaine et ecclésiale en général et, notamment des propositions pour surmonter les incohérences entre l’Eglise en tant que structure gestionnaire et l’Eglise en tant que communauté de personnes. Selon le père Savva, le début du XX siècle a été marqué par « un grand clivage » entre la chancellerie Synodale en tant qu’entité collégiale de gestion de l’Eglise et la majorité des évêques orthodoxes complètement éloignés du clergé paroissial.
Une des causes de ce phénomène pernicieux pour l’organisme ecclésial est dû au fait que le système de la gestion ecclésiale a été copié du système étatique et, d’autre part, que le consistoire ecclésial a été similaire à la chancellerie provinciale. L’archimandrite Savva a cherché a expliciter les moyens utilisés par les participants du Concile pour surmonter ce clivage ainsi que le résultat de leur travail : « J’espère que j’ai réussi à trouver des réponses à ces questions et qu’il est possible que ces solutions peuvent être appliquées dans une certaine mesure à la situation actuelle ».
Alexandre Kravetsky a noté que s’étant mis à son travail en 2001 il avait pensé que son sujet était tellement précis que son analyse ne présenterait pas de difficultés. Ayant étudié les documents du Concile il a compris qu’ils avaient pratiquement tous un rapport avec la mission orthodoxe. Le résultat de la recherche représente l’analyse des sujets reflétant la réaction de l’Eglise aux événements à la charnière du XIX et du XX siècles ainsi que les motifs des résolutions du Saint Synode et la perception des décisions de l’Eglise par la société.
Selon A.Kravetsky, « l’incompréhension profonde entre l’Eglise et la société » était évident. Plusieurs faits en témoignent dont l’un des plus spectaculaires est l’excommunication de l’écrivain Léon Tolstoï. Selon l’auteur du livre « La mission ecclésiale à l’époque des changements », l’excommunication de Léon Tolstoï a été irréprochable du point de vue canonique. Or, la société l’a perçue comme la manifestation d’une justice sommaire. Cet événement a suscité une grande réaction négative entourée de rumeurs qui ont ensuite abondamment nourri de nombreuses brochures anticléricales. Autrement dit, à l’époque l’Eglise a perdu cette guerre d’information comme bien d’autres, d’ailleurs. L’absence de la compréhension entre l’Eglise et la société au début du siècle dernier a été provoquée par l’imprévisibilité des décisions de l’autorité ecclésiale. A.Kravetsky a également appelé à ne pas idéaliser la vie ecclésiale d’avant la révolution en Russie : « Parlant de la renaissance de la vie ecclésiale nous admettons que le passé ait été parfait et que si nous le rétablissons tout ira bien mais le passé s’avère plus complexe et par moment il se venge cruellement ».
Le directeur du Centre Scientifique « Pravoslavnay Entsiklopedia » S.Kravets a noté, qu’il y avait bien des choses en commun entre la série « Les réformes de l’Eglise » et « L’Encyclopédie Orthodoxe » : « Ces études ainsi que celles accomplies par l’Encyclopédie se font pour les générations. Ces générations futures qui reçoivent leur éducation aujourd’hui en se préparant à une discussion libre, profonde et apolitique de questions importantes pour l’Eglise ». Selon lui, ces recherches sont significatives car elles familiarisent le lecteur moderne avec la méthode de la discussion des problèmes de l’Eglise d’avant et pendant le Concile ainsi qu’avec le procédé de la transition des propositions en décisions concrètes.
A la fin de la présentation ses participants ont répondu aux questions des lecteurs.
Edouard Markelov "Pravoslavie.ru"
" Parlons d'orthodoxie" Traduction Elena Tastevin
Le 17 juin 2012
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"Parlons d'orthodoxie" : Père N. Balachov: L'Eglise a les moyens de rendre la liturgie plus compréhensible et 22 Résultats pour votre recherche
Un grand conseil scientifique et rédactionnel dont les membres entre autres sont les auteurs des livres présentés, l’archimandrite Savva (Toutounov) et A.Kravetsky, s’occupe de la nouvelle édition. Elle comprendra un grand nombre de documents y compris ceux qui n’ont pas été publiés auparavant et qui ont été collectés grâce à un travail scrupuleux dans les archives.
« L’objectif qui nous fixé par la hiérarchie consiste à faire une édition fondamentale et pour cela effectuer une étude plus approfondie de l’activité de l’Assemblée préconciliaire ainsi que des décisions du Concile, » – a dit l’archimandrite.
A son tour le rédacteur scientifique de la série, le vice président des relations ecclésiales extérieures, le protopresbytre Nicolas Balachov a attiré l’attention sur le fait que l’étude des perceptions ecclésiales communes du début du XX siècle est très importante.
« Ceux qui se sont passionnés pour les discussions ecclésiales dans la presse quotidienne d’avant la révolution savent que ce n’était pas pour la première fois que l’Eglise Russe a eu faire face à ce genre de questions. En effet, déjà au début du XX siècle l’Eglise avait besoin d’apprendre à agir dans des conditions de changements rapides et de rendre sa parole claire pour la société. Ce qui a été écrit il y a 90 ans est toujours d’une actualité absolue, - a souligné le père Nicolas. Les travaux du Concile ainsi que sa préparation, selon la remarque imagée du père Nicolas sont « les voix des témoins du passé », ils évoquent les personnes devenues martyrs et canonisées par notre Eglise. Il a souligné que l’un des objectifs principaux de la série est de rassembler les voix des meilleurs représentants de la pensée ecclésiale du XX siècle et de les rendre accessibles au lecteur moderne.
L’étude approfondie de la polémique précédant le Concile ainsi que des débats du Concile concernant les aspects pratiques de la vie ecclésiale semble l’objectif le plus important aux chercheurs contemporains qui travaillent sur le Concile Local de 1917 – 1918. L’auteur du livre « Les réformes de l’Eglise » s’est inspiré de la discussion avant et après le Concile. Elles concernaient des réformes de la gestion diocésaine et ecclésiale en général et, notamment des propositions pour surmonter les incohérences entre l’Eglise en tant que structure gestionnaire et l’Eglise en tant que communauté de personnes. Selon le père Savva, le début du XX siècle a été marqué par « un grand clivage » entre la chancellerie Synodale en tant qu’entité collégiale de gestion de l’Eglise et la majorité des évêques orthodoxes complètement éloignés du clergé paroissial.
Une des causes de ce phénomène pernicieux pour l’organisme ecclésial est dû au fait que le système de la gestion ecclésiale a été copié du système étatique et, d’autre part, que le consistoire ecclésial a été similaire à la chancellerie provinciale. L’archimandrite Savva a cherché a expliciter les moyens utilisés par les participants du Concile pour surmonter ce clivage ainsi que le résultat de leur travail : « J’espère que j’ai réussi à trouver des réponses à ces questions et qu’il est possible que ces solutions peuvent être appliquées dans une certaine mesure à la situation actuelle ».
Alexandre Kravetsky a noté que s’étant mis à son travail en 2001 il avait pensé que son sujet était tellement précis que son analyse ne présenterait pas de difficultés. Ayant étudié les documents du Concile il a compris qu’ils avaient pratiquement tous un rapport avec la mission orthodoxe. Le résultat de la recherche représente l’analyse des sujets reflétant la réaction de l’Eglise aux événements à la charnière du XIX et du XX siècles ainsi que les motifs des résolutions du Saint Synode et la perception des décisions de l’Eglise par la société.
Selon A.Kravetsky, « l’incompréhension profonde entre l’Eglise et la société » était évident. Plusieurs faits en témoignent dont l’un des plus spectaculaires est l’excommunication de l’écrivain Léon Tolstoï. Selon l’auteur du livre « La mission ecclésiale à l’époque des changements », l’excommunication de Léon Tolstoï a été irréprochable du point de vue canonique. Or, la société l’a perçue comme la manifestation d’une justice sommaire. Cet événement a suscité une grande réaction négative entourée de rumeurs qui ont ensuite abondamment nourri de nombreuses brochures anticléricales. Autrement dit, à l’époque l’Eglise a perdu cette guerre d’information comme bien d’autres, d’ailleurs. L’absence de la compréhension entre l’Eglise et la société au début du siècle dernier a été provoquée par l’imprévisibilité des décisions de l’autorité ecclésiale. A.Kravetsky a également appelé à ne pas idéaliser la vie ecclésiale d’avant la révolution en Russie : « Parlant de la renaissance de la vie ecclésiale nous admettons que le passé ait été parfait et que si nous le rétablissons tout ira bien mais le passé s’avère plus complexe et par moment il se venge cruellement ».
Le directeur du Centre Scientifique « Pravoslavnay Entsiklopedia » S.Kravets a noté, qu’il y avait bien des choses en commun entre la série « Les réformes de l’Eglise » et « L’Encyclopédie Orthodoxe » : « Ces études ainsi que celles accomplies par l’Encyclopédie se font pour les générations. Ces générations futures qui reçoivent leur éducation aujourd’hui en se préparant à une discussion libre, profonde et apolitique de questions importantes pour l’Eglise ». Selon lui, ces recherches sont significatives car elles familiarisent le lecteur moderne avec la méthode de la discussion des problèmes de l’Eglise d’avant et pendant le Concile ainsi qu’avec le procédé de la transition des propositions en décisions concrètes.
A la fin de la présentation ses participants ont répondu aux questions des lecteurs.
Edouard Markelov "Pravoslavie.ru"
" Parlons d'orthodoxie" Traduction Elena Tastevin
Le 17 juin 2012
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Porto. Le 24 juin 2012, 3e dimanche après la Pentecôte, Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a accompli sa première visite pastorale à Porto, capitale du nord du Portugal annonce le site du diocèse.
A Porto, Mgr Nestor a célébré la divine liturgie dans la paroisse Saints Nouveaux Martyrs et Confesseurs. Il était entouré à l’autel de l’archiprêtre Vitaly Doudache, recteur de la paroisse ainsi que du diacre Georges Chichko qui accompagnait l’évêque pendant son voyage.
Etaient également présents le père Domingus Oliveira, responsable du Département des relations interchrétiennes du diocèse de Porto et M.Amerigo Ribeirou, responsable du service social de Porto. Il a aidé la communauté russe à trouver un nouveau local mieux approprié à la vie liturgique.
A Porto, Mgr Nestor a célébré la divine liturgie dans la paroisse Saints Nouveaux Martyrs et Confesseurs. Il était entouré à l’autel de l’archiprêtre Vitaly Doudache, recteur de la paroisse ainsi que du diacre Georges Chichko qui accompagnait l’évêque pendant son voyage.
Etaient également présents le père Domingus Oliveira, responsable du Département des relations interchrétiennes du diocèse de Porto et M.Amerigo Ribeirou, responsable du service social de Porto. Il a aidé la communauté russe à trouver un nouveau local mieux approprié à la vie liturgique.
Après la lecture évangélique du jour, Mgr Nestor a prononcé une homélie. A la fin de la liturgie, il a récompensé les paroissiens les plus actifs et les plus assidus.
Cette liturgie était la première célébration épiscopale depuis l’installation de l’église dans le nouveau local que le diocèse catholique de Porto a mis à la disposition de la communauté orthodoxe russe au mois d’avril dernier. Cela fait quelques mois que la paroisse Saints Nouveaux Martyrs et Confesseurs de Russie peut célébrer les offices dans l’église Saint Joseph située au centre de Porto. Le nombre de fidèles s’y est considérablement accru.
La liturgie a été suivie par des agapes ainsi que par la fête solennelle de fin d’études à l’école paroissiale.
Site officiel du diocèse de Chersonèse
Traduction pour "PO" Dmitriy Garmonov
Cette liturgie était la première célébration épiscopale depuis l’installation de l’église dans le nouveau local que le diocèse catholique de Porto a mis à la disposition de la communauté orthodoxe russe au mois d’avril dernier. Cela fait quelques mois que la paroisse Saints Nouveaux Martyrs et Confesseurs de Russie peut célébrer les offices dans l’église Saint Joseph située au centre de Porto. Le nombre de fidèles s’y est considérablement accru.
La liturgie a été suivie par des agapes ainsi que par la fête solennelle de fin d’études à l’école paroissiale.
Site officiel du diocèse de Chersonèse
Traduction pour "PO" Dmitriy Garmonov
Le président égyptien Mohamed Morsi s'apprête à nommer une femme et un copte comme vice-présidents, selon un de ses conseillers, Ahmed Deif, interrogé à la télévision américaine.
Mohamed Morsi, a tenté de rassurer les chrétiens qui craignent davantage de discriminations après l’arrivée au pouvoir d’un islamiste, issu des Frères musulmans. Leur communauté représente 6 à 10% de la population égyptienne.
Le nouveau président a également reçu des délégations d’Al-Azhar, la plus haute autorité islamique d’Egypte.Dans son premier discours à la nation dimanche après son élection, Mohamed Moris s‘était posé en rassembleur “comme le président de tous les Egyptiens”.
Les coptes orthodoxes attendent du nouveau président, une plus grande protection et une plus grande tolérance. Leur communauté avait été durement endeuillée en janvier 2011 par un attentat sanglant contre une église à Alexandrie qui avait fait 21 morts..Euronews.com "PO" "Une église pour le monastère copte" et 23 Résultats pour votre recherche
Mohamed Morsi, a tenté de rassurer les chrétiens qui craignent davantage de discriminations après l’arrivée au pouvoir d’un islamiste, issu des Frères musulmans. Leur communauté représente 6 à 10% de la population égyptienne.
Le nouveau président a également reçu des délégations d’Al-Azhar, la plus haute autorité islamique d’Egypte.Dans son premier discours à la nation dimanche après son élection, Mohamed Moris s‘était posé en rassembleur “comme le président de tous les Egyptiens”.
Les coptes orthodoxes attendent du nouveau président, une plus grande protection et une plus grande tolérance. Leur communauté avait été durement endeuillée en janvier 2011 par un attentat sanglant contre une église à Alexandrie qui avait fait 21 morts..Euronews.com "PO" "Une église pour le monastère copte" et 23 Résultats pour votre recherche
Les archéologues de la région de Kemerovo recherchent les reliques de nouveaux martyrs
L’archiprêtre Maxime Maltsev qui est le responsable de ces fouilles a dit : « Les inhumations des martyrs fusillés se situent dans plusieurs sites de la région. Trente neuf noms figurent dans la liste des saints du bassin de Kouznetsk. Leurs reliques n’ont pas jusqu’à présent été trouvées. C’est dans les années trente du siècle derniers qu’ont eu lieu ces meurtres. Nous allons commencer par chercher ces reliques là où se trouvaient les cimetières des camps de concentration. La probabilité est grande que la majorité de ces saints gisent dans ces terrains.
L’archiprêtre Maxime Maltsev qui est le responsable de ces fouilles a dit : « Les inhumations des martyrs fusillés se situent dans plusieurs sites de la région. Trente neuf noms figurent dans la liste des saints du bassin de Kouznetsk. Leurs reliques n’ont pas jusqu’à présent été trouvées. C’est dans les années trente du siècle derniers qu’ont eu lieu ces meurtres. Nous allons commencer par chercher ces reliques là où se trouvaient les cimetières des camps de concentration. La probabilité est grande que la majorité de ces saints gisent dans ces terrains.
Les fouilles se poursuivent dans le district de Novokouznetzk où, selon les archives, est sans doute inhumé saint Pierre de Tomsk. Nous espérons aboutir avant la fin de l’été ».
Interfax-religion
"PO"
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"PO"
VIDÉO " V. Poutine visite des lieux de culte à Jérusalem et Bethléem" Lors d'une tournée au Proche-Orient, le président russe Vladimir Poutine s'est agenouillé devant le lieu présumé de la naissance de Jésus-Christ à Bethléem et a visité l'église du Saint-Sépulcre et le Mur des Lamentations à Jérusalem.
Poutine visite le lieu présumé de la naissance du Christ "A l'entrée d'une des plus vieilles églises du monde, M.Poutine a été accueilli par le recteur et par plusieurs prêtres."
Poutine et Abbas inaugurent un Centre culturel russe à Bethléem
* * *
Jordanie: "Votre visite effectuée au début de votre mandat présidentiel confirme le caractère particulier des relations entre nos pays. Aujourd'hui, vous prendrez part à l'inauguration de la Maison d'accueil des pèlerins russes, bâtie sur un terrain affecté par le gouvernement jordanien. Ce geste traduit nos bonnes relations", a indiqué le monarque.
Le président russe Vladimir Poutine, qui a rencontré mardi le roi Abdallah II de Jordanie, a remercié le souverain hachémite d'avoir offert un terrain pour la construction d'une maison d'accueil des pèlerins russes en Jordanie.
Cet hôtel réservé aux pèlerins orthodoxes sera inauguré mardi en présence du chef de l'Etat russe.
Poutine visite le lieu présumé de la naissance du Christ "A l'entrée d'une des plus vieilles églises du monde, M.Poutine a été accueilli par le recteur et par plusieurs prêtres."
Poutine et Abbas inaugurent un Centre culturel russe à Bethléem
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Jordanie: "Votre visite effectuée au début de votre mandat présidentiel confirme le caractère particulier des relations entre nos pays. Aujourd'hui, vous prendrez part à l'inauguration de la Maison d'accueil des pèlerins russes, bâtie sur un terrain affecté par le gouvernement jordanien. Ce geste traduit nos bonnes relations", a indiqué le monarque.
Le président russe Vladimir Poutine, qui a rencontré mardi le roi Abdallah II de Jordanie, a remercié le souverain hachémite d'avoir offert un terrain pour la construction d'une maison d'accueil des pèlerins russes en Jordanie.
Cet hôtel réservé aux pèlerins orthodoxes sera inauguré mardi en présence du chef de l'Etat russe.
"Je suis ravi de revenir en Jordanie pour une occasion aussi agréable que l'inauguration de la Maison d'accueil des pèlerins de l'Eglise orthodoxe russe. Je tiens à remercier Votre Majesté au nom de la Fédération de Russie pour ce geste généreux", a déclaré M. Poutine lors de son entretien avec le roi Abdallah II.
Ce dernier a pour sa part évoqué les rapports d'amitié qui liaient la Russie et la Jordanie.
"Votre visite effectuée au début de votre mandat présidentiel confirme le caractère particulier des relations entre nos pays. Aujourd'hui, vous prendrez part à l'inauguration de la Maison d'accueil des pèlerins russes, bâtie sur un terrain affecté par le gouvernement jordanien. Ce geste traduit nos bonnes relations", a indiqué le monarque.
Evoquant la coopération entre les deux Etats, le président russe s'est déclaré ravi de pouvoir rencontrer le roi Abdallah II "pour examiner la situation dans la région".
"Nous entretenons de très bonnes relations [avec le royaume hachémite, ndlr] et nous ferons tout note possible pour les développer à l'avenir", a affirmé M. Poutine. SUITE RIA
Ce dernier a pour sa part évoqué les rapports d'amitié qui liaient la Russie et la Jordanie.
"Votre visite effectuée au début de votre mandat présidentiel confirme le caractère particulier des relations entre nos pays. Aujourd'hui, vous prendrez part à l'inauguration de la Maison d'accueil des pèlerins russes, bâtie sur un terrain affecté par le gouvernement jordanien. Ce geste traduit nos bonnes relations", a indiqué le monarque.
Evoquant la coopération entre les deux Etats, le président russe s'est déclaré ravi de pouvoir rencontrer le roi Abdallah II "pour examiner la situation dans la région".
"Nous entretenons de très bonnes relations [avec le royaume hachémite, ndlr] et nous ferons tout note possible pour les développer à l'avenir", a affirmé M. Poutine. SUITE RIA
Comment, en effet, dans une civilisation marquée au plus profond par l’animisme, le brahmanisme et le bouddhisme, parler de Dieu, du Dieu des chrétiens, à des Khmers sans risquer d’être incompris ?
Les lecteurs d’Eglises d’Asie connaissent bien le P. François Ponchaud, des Missions Etrangères de Paris. Connu du grand public pour avoir fait connaître la tragédie vécue par les Cambodgiens après la prise du pouvoir par les Khmers rouges (Cambodge année zéro, Paris, Julliard, 1977), auteur de plusieurs ouvrages sur le Cambodge et la petite communauté catholique qui y vit (La Cathédrale de la rizière, Paris Le Sarment-Fayard, 1990, réédité aux éditions CLD en 2006), il est aussi l’un des protagonistes de la traduction en khmer de la Bible, une entreprise entamée en 1973 et achevée en 1998. Il s’inscrivait ainsi à la suite d’une longue lignée de prêtres des Missions Etrangères de Paris, pionniers de la linguistique cambodgienne et rédacteurs des premiers dictionnaires cambodgiens. Fort de cette expérience, menée dans un cadre œcuménique, le P. Ponchaud livre dans le texte ci-dessous quelques clefs de vocabulaire.
Les lecteurs d’Eglises d’Asie connaissent bien le P. François Ponchaud, des Missions Etrangères de Paris. Connu du grand public pour avoir fait connaître la tragédie vécue par les Cambodgiens après la prise du pouvoir par les Khmers rouges (Cambodge année zéro, Paris, Julliard, 1977), auteur de plusieurs ouvrages sur le Cambodge et la petite communauté catholique qui y vit (La Cathédrale de la rizière, Paris Le Sarment-Fayard, 1990, réédité aux éditions CLD en 2006), il est aussi l’un des protagonistes de la traduction en khmer de la Bible, une entreprise entamée en 1973 et achevée en 1998. Il s’inscrivait ainsi à la suite d’une longue lignée de prêtres des Missions Etrangères de Paris, pionniers de la linguistique cambodgienne et rédacteurs des premiers dictionnaires cambodgiens. Fort de cette expérience, menée dans un cadre œcuménique, le P. Ponchaud livre dans le texte ci-dessous quelques clefs de vocabulaire.
Сe sont les événements qui m’ont conduit à lancer, puis à collaborer à la traduction interconfessionnelle de la Bible en cambodgien, en qualité d’exégète autoproclamé, sans formation précise, avec un pasteur méthodiste et deux spécialistes de la langue khmère. L’an dernier, Mgr Olivier Schmitthaeusler, le nouvel évêque de Phnom Penh [depuis octobre 2010], m’a demandé d’achever la traduction de l’ensemble des textes du concile Vatican II que j’avais commencée jadis à usage des séminaristes : je viens d’en achever une première version. Travail passionnant, qui permet de chercher de nouveaux mots et de nouvelles expressions pour exprimer notre foi catholique dans une Eglise nouvelle qui ne possède pas encore un vocabulaire religieux bien fixé.
Je considère ce travail comme un cadeau du Ciel, qui m’a permis d’approfondir ma foi, afin de la transmettre en un langage compréhensible. Prenons un premier exemple tiré de la compréhension du sens originel des mots : si on demande à un Français, même non chrétien, ce que signifie le mot « résurrection », il traduira immédiatement par « vivre à nouveau ». C’est cette idée que nos vénérés Anciens, prêtres des Missions Etrangères, ont traduit dans les diverses langues asiatiques qu’ils ont dû apprendre et dans lesquelles ils ont traduit la Bible. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient, avec leurs connaissances et l’esprit du temps. Un grand coup de chapeau pour ces pionniers ! Lors de la formation des catéchumènes, dans une mentalité bouddhiste où la transmigration est un donné culturel, nous nous sommes vite rendus compte que ce mot n’était pas le bon : pour beaucoup de catéchumènes, Jésus s’était « réincarné », « avait repris sa chair et ses os », « vivait comme avant ». Le cœur de notre message était donc sérieusement biaisé.
A l’analyse, dans le Nouveau Testament, il n’y a que quelques emplois du mot « vivre à nouveau » (ana-zoein : ana « de nouveau », zoein « Vivre », même racine que le Zoo), notamment par le père de l’enfant prodigue (Lc 15,32) qui, après avoir retrouvé son fils, dit : « Mon fil était mort, il est revenu à la vie » (ana-zoei). Pour Jésus, il est écrit, en revanche, que Dieu l’a « réveillé » (égeireisthai), « relevé d’entre les morts » (anastazethai). Jésus n’est pas le sujet, il ne s’est pas ressuscité lui-même, mais a « été re-levé, ré-veillé », au « mode moyen », en grec, c’est-à-dire mode qui indique que l’intéressé a subi l’action d’un autre, du Père en l’occurrence.
Si de plus, on examine les harmoniques utilisées pour qui désigner l’événement extraordinaire de Pâques, on peut noter « il a été élevé », « exalté, super-exalté » « glorifié », « entré dans la gloire », « établi Christ et Seigneur », « a reçu le Nom », « a été rempli de l’Esprit et nous l’a donné », pour ne signaler que les termes les plus usuels. A part Luc qui distingue trois phases de l’unique événement de Pâques (revification-exaltation-don de l’Esprit), à des fins catéchétiques, les trois autres Evangélistes ne distinguent pas les trois volets de ce même événement, mais l’Eglise catholique d’Occident en a fait trois événements historiquement séparés : Résurrection, Ascension, Pentecôte !
Dans une Eglise peu nombreuse, composée majoritairement de nouveaux chrétiens, il est encore facile, avec un peu de courage et de lucidité, de procéder aux changements nécessaires sans troubler les consciences attachées à des traditions immuables. Risquons donc l’audace !
SUITE Asie du Sud-Est
.......................................
Une Bible de prisonniers chrétiens chinois exposée à Dallas
Une Bible "New Age": sans Christ, sans anges et sans apôtres
La première traduction de la Bible en touvien
Traduire ou ne pas traduire: là n'est pas la question!
Une traduction de la Bible en russe moderne
Je considère ce travail comme un cadeau du Ciel, qui m’a permis d’approfondir ma foi, afin de la transmettre en un langage compréhensible. Prenons un premier exemple tiré de la compréhension du sens originel des mots : si on demande à un Français, même non chrétien, ce que signifie le mot « résurrection », il traduira immédiatement par « vivre à nouveau ». C’est cette idée que nos vénérés Anciens, prêtres des Missions Etrangères, ont traduit dans les diverses langues asiatiques qu’ils ont dû apprendre et dans lesquelles ils ont traduit la Bible. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient, avec leurs connaissances et l’esprit du temps. Un grand coup de chapeau pour ces pionniers ! Lors de la formation des catéchumènes, dans une mentalité bouddhiste où la transmigration est un donné culturel, nous nous sommes vite rendus compte que ce mot n’était pas le bon : pour beaucoup de catéchumènes, Jésus s’était « réincarné », « avait repris sa chair et ses os », « vivait comme avant ». Le cœur de notre message était donc sérieusement biaisé.
A l’analyse, dans le Nouveau Testament, il n’y a que quelques emplois du mot « vivre à nouveau » (ana-zoein : ana « de nouveau », zoein « Vivre », même racine que le Zoo), notamment par le père de l’enfant prodigue (Lc 15,32) qui, après avoir retrouvé son fils, dit : « Mon fil était mort, il est revenu à la vie » (ana-zoei). Pour Jésus, il est écrit, en revanche, que Dieu l’a « réveillé » (égeireisthai), « relevé d’entre les morts » (anastazethai). Jésus n’est pas le sujet, il ne s’est pas ressuscité lui-même, mais a « été re-levé, ré-veillé », au « mode moyen », en grec, c’est-à-dire mode qui indique que l’intéressé a subi l’action d’un autre, du Père en l’occurrence.
Si de plus, on examine les harmoniques utilisées pour qui désigner l’événement extraordinaire de Pâques, on peut noter « il a été élevé », « exalté, super-exalté » « glorifié », « entré dans la gloire », « établi Christ et Seigneur », « a reçu le Nom », « a été rempli de l’Esprit et nous l’a donné », pour ne signaler que les termes les plus usuels. A part Luc qui distingue trois phases de l’unique événement de Pâques (revification-exaltation-don de l’Esprit), à des fins catéchétiques, les trois autres Evangélistes ne distinguent pas les trois volets de ce même événement, mais l’Eglise catholique d’Occident en a fait trois événements historiquement séparés : Résurrection, Ascension, Pentecôte !
Dans une Eglise peu nombreuse, composée majoritairement de nouveaux chrétiens, il est encore facile, avec un peu de courage et de lucidité, de procéder aux changements nécessaires sans troubler les consciences attachées à des traditions immuables. Risquons donc l’audace !
SUITE Asie du Sud-Est
.......................................
Une Bible de prisonniers chrétiens chinois exposée à Dallas
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La première traduction de la Bible en touvien
Traduire ou ne pas traduire: là n'est pas la question!
Une traduction de la Bible en russe moderne
Chers frères et sœurs,
Ce samedi 30 Juin à l'Eglise de la Résurrection à Meudon sera célébrée la mémoire de Saint Jean de Shanghai et San Francisco, transférée du lundi 2 juillet (selon la tradition de la Cathédrale de l'icône de Notre Dame Joie des Affligés à San Francisco, où reposent les reliques du saint).Saint Jean, ayant vécu en France, a célébré lui-même dans notre église de la Résurrection à Meudon, ce qui explique le lien fort que nous gardons avec lui - nous avons une parcelle de ses reliques.
Ce samedi 30 Juin à l'Eglise de la Résurrection à Meudon sera célébrée la mémoire de Saint Jean de Shanghai et San Francisco, transférée du lundi 2 juillet (selon la tradition de la Cathédrale de l'icône de Notre Dame Joie des Affligés à San Francisco, où reposent les reliques du saint).Saint Jean, ayant vécu en France, a célébré lui-même dans notre église de la Résurrection à Meudon, ce qui explique le lien fort que nous gardons avec lui - nous avons une parcelle de ses reliques.
Tous le monde est invité ce jour à se joindre à la paroisse de Meudon pour honorer ensemble sa mémoire.
Le début des Matines de la fête est à 8h30, le début de la Divine Liturgie est prévu à 10h.
Adresse: 8, rue des Bigots, Ville de Meudon.
Дорогие братия и сестры,
В эту субботу 30 июня в Храме Воскресения Христова в Медоне празднуется память святителя Иоанна Шанхайского и Сан-Францисского, перенесенная с понедельника 2 июля (по сложившейся традиции Радосте-Скорбященского собора в Сан-Франциско, где покоятся его Святые мощи).
Так как этот святой пребывая во Франции часто служил в храме Воскресения Христова в Медоне, наш храм особенно связан с ним и у нас есть частица его мощей.
Приглашаем всех желающих в этот день вас к участию в праздничном богослужении чтобы вместе почтить память угодника Божия.
Начало утрени в день праздника в 8.30, начало Божественной Литургии в 10.00.
Адрес храма: 8, rue des Bigots, ville de Meudon.
Le début des Matines de la fête est à 8h30, le début de la Divine Liturgie est prévu à 10h.
Adresse: 8, rue des Bigots, Ville de Meudon.
Дорогие братия и сестры,
В эту субботу 30 июня в Храме Воскресения Христова в Медоне празднуется память святителя Иоанна Шанхайского и Сан-Францисского, перенесенная с понедельника 2 июля (по сложившейся традиции Радосте-Скорбященского собора в Сан-Франциско, где покоятся его Святые мощи).
Так как этот святой пребывая во Франции часто служил в храме Воскресения Христова в Медоне, наш храм особенно связан с ним и у нас есть частица его мощей.
Приглашаем всех желающих в этот день вас к участию в праздничном богослужении чтобы вместе почтить память угодника Божия.
Начало утрени в день праздника в 8.30, начало Божественной Литургии в 10.00.
Адрес храма: 8, rue des Bigots, ville de Meudon.
Texte traduit du russe par Cyril Semenoff-Tian-Chansky
L’Institut Orthodoxe Saint-Serge à Paris se cache derrière une rue assez maussade, la rue de Crimée. Mais on a avantage à franchir le seuil de l’entrée, au-delà duquel s’étend « Saint-Serge », d’où la bruyante métropole semble ne point exister. Le calme y est étonnant et le silence d’un autre monde. Les bâtiments sont vieux, les marches usées. Des aigles bicéphales ornent les portes de l’église. Mais tout cela sans aucune sensation du remugle des temps passés. Avec le sentiment d’une foi vivante, chaleureuse qui ne s’est pas perdue. Nous présentons aux lecteurs de « Bogoslov.ru » une interview du doyen de l’Institut de Théologie Saint-Serge l’Archiprêtre Nicolas Cernokrak.
- P. Nicolas, pouvez-vous nous dire comment la formation spirituelle orthodoxe est-elle organisée en France ?
L’Eglise et l’Etat furent séparés en France au début du XXe siècle : c’est pourquoi toutes les écoles religieuses sont indépendantes de l’Etat. Aujourd’hui les écoles et les instituts de l’Eglise ont le statut d’écoles privées. Mais il existe quelques institutions qui fonctionnent conjointement avec l’Etat, avec le Ministère de l’Education Nationale, et ont ainsi un statut national. C’est le cas de notre Institut Saint-Serge, qui est reconnu par le Ministère de l’Education comme établissement d’enseignement supérieur. Le Ministère nous aide, et même financièrement. Nous restons toutefois une école totalement libre et nous définissons nous-mêmes notre programme d’enseignement.
L’Institut Orthodoxe Saint-Serge à Paris se cache derrière une rue assez maussade, la rue de Crimée. Mais on a avantage à franchir le seuil de l’entrée, au-delà duquel s’étend « Saint-Serge », d’où la bruyante métropole semble ne point exister. Le calme y est étonnant et le silence d’un autre monde. Les bâtiments sont vieux, les marches usées. Des aigles bicéphales ornent les portes de l’église. Mais tout cela sans aucune sensation du remugle des temps passés. Avec le sentiment d’une foi vivante, chaleureuse qui ne s’est pas perdue. Nous présentons aux lecteurs de « Bogoslov.ru » une interview du doyen de l’Institut de Théologie Saint-Serge l’Archiprêtre Nicolas Cernokrak.
- P. Nicolas, pouvez-vous nous dire comment la formation spirituelle orthodoxe est-elle organisée en France ?
L’Eglise et l’Etat furent séparés en France au début du XXe siècle : c’est pourquoi toutes les écoles religieuses sont indépendantes de l’Etat. Aujourd’hui les écoles et les instituts de l’Eglise ont le statut d’écoles privées. Mais il existe quelques institutions qui fonctionnent conjointement avec l’Etat, avec le Ministère de l’Education Nationale, et ont ainsi un statut national. C’est le cas de notre Institut Saint-Serge, qui est reconnu par le Ministère de l’Education comme établissement d’enseignement supérieur. Le Ministère nous aide, et même financièrement. Nous restons toutefois une école totalement libre et nous définissons nous-mêmes notre programme d’enseignement.
- C’est-à-dire qu’on ne vous dicte pas ce que vous devez enseigner ?
Non. Il y a trois ans, nous avons signé un accord avec le Ministère, nous enjoignant de transmettre le nombre d’étudiants, de quels pays ressortent-ils et quel est leur niveau de formation. Cela est demandé à toutes les écoles libres, afin qu’elles puissent être inscrites, chacune dans sa section, dans le registre national. Mais notre école théologique est la seule école religieuse disposant d’un statut reconnu par l’Etat.
- Rappelez-nous, s’il-vous-plaît, l’histoire de l’Institut.
L’Institut Saint-Serge a été ouvert en 1925 et au bout de deux ans a reçu le certificat national d’école théologique supérieure en France.
On distingue trois périodes dans l’histoire de l’Institut. La première, de 1925 aux années cinquante, où travailla l’élite des théologiens orthodoxes, des philosophes et des hommes religieux russes, à l’époque des étudiants issus de la première vague de l’émigration. Ils ont continué à développer la pensée religieuse orthodoxe et la tradition des anciennes académies russes – de Moscou, de Kazan, de Kiev. C’est ainsi que fut construit le programme d’enseignement. Au fonds, c’était une école ecclésiale, qui ne porta ni le nom de séminaire ni d’académie. Les anciens professeurs préférèrent la dénomination d’institut, peut-être en mémoire de l’institut de théologie ouvert au début des années vingt à Pétrograd, mais qui fut, bien sûr, fermé. Alors que toutes les écoles religieuses avaient été fermées en Russie, s’ouvrait notre Institut, où se poursuivait la pensée théologique… Après les années cinquante apparut la deuxième génération des professeurs.
- Justement, d’où venait cette génération ?
A cette époque l’émigration russe était puissante. Par exemple, le p. Alexis Kniazieff, qui est arrivé en France quand il n’avait qu’une dizaine d’années, fit des études de droit, puis enseigna la théologie chez nous, avant d’en devenir le recteur. C’était la deuxième génération. Nous vivions avec les souvenirs et les récits ayant trait aux anciens professeurs. Même si nous ne les avions pas connus de leur vivant, nous les reconnaissions immédiatement sur les photographies, nous connaissions leur caractère, ce qu’ils étaient. La seconde génération rétablissait ainsi une succession vivante. Continuant à développer la pensée théologique orthodoxe, l’institut engageait parallèlement un dialogue avec d’autres confessions chrétiennes, en particulier avec les protestants mais aussi, par la suite, avec les anglicans et les catholiques. L’Institut posait sa propre mission, celle de faire connaître l’enseignement, la théologie et la culture orthodoxes à l’Occident.
Cela se poursuivit jusqu’en 1974-1975. Ma génération a été la dernière à écouter des cours qui étaient dispensés en russe. Seul le professeur Olivier Clément, élève de Wladimir Lossky, bien que comprenant et lisant le russe, donnait ses cours en français.
Ce sont maintenant la troisième et même la quatrième génération. L’ouverture dans de nombreux pays de l’ex-l’URSS d’écoles orthodoxes constitue une importante nouveauté. Ces pays assurent leur propre formation spirituelle. Aujourd’hui, l’Institut accueille non seulement des étudiants de Russie, mais aussi de nombreux pays et régions du monde : de l’Afrique, du Proche-Orient, de Syrie, d’Ethiopie (j’ai inscrit il y a peu une moniale d’Egypte), et bien sûr, de l’Europe de l’Est.
- De quelle façon est défini le programme d’enseignement ?
Voilà dix ans que nous nous sommes partie de la Convention de Bologne. C’est pourquoi nous avons trois cycles : licence, mastère et cycle doctoral [le LMD NdT]. S’il faut le transcrire dans le système russe, ce programme est selon moi très proche de celui d’avant la révolution. Il n’est pas seulement un enseignement ex cathedra, mais il s’efforce d’apprendre aux étudiants à travailler par eux-mêmes.
La formation dispensée se fait sur place ou par correspondance. Nous avons au total environ deux cent étudiants, sans compter les élèves par correspondance. Celle-ci est dispensée en russe ou en français.
A l’heure actuelle nombre de professeurs de l’Institut ne parlent pas russe. C’est que certains viennent de Grèce, des Pays-Bas, de Yougoslavie, d’Amérique.
- Quelles sont les disciplines enseignées à l’Institut Saint-Serge ?
Les disciplines classiques sont l’Ancien et le Nouveau Testament, l’Histoire de l’Eglise, la Patristique, la Liturgique, l’Histoire de l’Eglise d’Occident, les langues anciennes ̶ l’hébreu et le grec ̵, l’Homilétique, l’Iconologie, le Droit Canon, la Méthodologie, la Théologie morale. Le p. Alexis Kniazieff donna un cours magistral sur la Mère de Dieu. Il y a peu nous avons ajouté un cours sur le Chant d’Eglise et la discipline liée à sa pensée et à sa compréhension.
Non. Il y a trois ans, nous avons signé un accord avec le Ministère, nous enjoignant de transmettre le nombre d’étudiants, de quels pays ressortent-ils et quel est leur niveau de formation. Cela est demandé à toutes les écoles libres, afin qu’elles puissent être inscrites, chacune dans sa section, dans le registre national. Mais notre école théologique est la seule école religieuse disposant d’un statut reconnu par l’Etat.
- Rappelez-nous, s’il-vous-plaît, l’histoire de l’Institut.
L’Institut Saint-Serge a été ouvert en 1925 et au bout de deux ans a reçu le certificat national d’école théologique supérieure en France.
On distingue trois périodes dans l’histoire de l’Institut. La première, de 1925 aux années cinquante, où travailla l’élite des théologiens orthodoxes, des philosophes et des hommes religieux russes, à l’époque des étudiants issus de la première vague de l’émigration. Ils ont continué à développer la pensée religieuse orthodoxe et la tradition des anciennes académies russes – de Moscou, de Kazan, de Kiev. C’est ainsi que fut construit le programme d’enseignement. Au fonds, c’était une école ecclésiale, qui ne porta ni le nom de séminaire ni d’académie. Les anciens professeurs préférèrent la dénomination d’institut, peut-être en mémoire de l’institut de théologie ouvert au début des années vingt à Pétrograd, mais qui fut, bien sûr, fermé. Alors que toutes les écoles religieuses avaient été fermées en Russie, s’ouvrait notre Institut, où se poursuivait la pensée théologique… Après les années cinquante apparut la deuxième génération des professeurs.
- Justement, d’où venait cette génération ?
A cette époque l’émigration russe était puissante. Par exemple, le p. Alexis Kniazieff, qui est arrivé en France quand il n’avait qu’une dizaine d’années, fit des études de droit, puis enseigna la théologie chez nous, avant d’en devenir le recteur. C’était la deuxième génération. Nous vivions avec les souvenirs et les récits ayant trait aux anciens professeurs. Même si nous ne les avions pas connus de leur vivant, nous les reconnaissions immédiatement sur les photographies, nous connaissions leur caractère, ce qu’ils étaient. La seconde génération rétablissait ainsi une succession vivante. Continuant à développer la pensée théologique orthodoxe, l’institut engageait parallèlement un dialogue avec d’autres confessions chrétiennes, en particulier avec les protestants mais aussi, par la suite, avec les anglicans et les catholiques. L’Institut posait sa propre mission, celle de faire connaître l’enseignement, la théologie et la culture orthodoxes à l’Occident.
Cela se poursuivit jusqu’en 1974-1975. Ma génération a été la dernière à écouter des cours qui étaient dispensés en russe. Seul le professeur Olivier Clément, élève de Wladimir Lossky, bien que comprenant et lisant le russe, donnait ses cours en français.
Ce sont maintenant la troisième et même la quatrième génération. L’ouverture dans de nombreux pays de l’ex-l’URSS d’écoles orthodoxes constitue une importante nouveauté. Ces pays assurent leur propre formation spirituelle. Aujourd’hui, l’Institut accueille non seulement des étudiants de Russie, mais aussi de nombreux pays et régions du monde : de l’Afrique, du Proche-Orient, de Syrie, d’Ethiopie (j’ai inscrit il y a peu une moniale d’Egypte), et bien sûr, de l’Europe de l’Est.
- De quelle façon est défini le programme d’enseignement ?
Voilà dix ans que nous nous sommes partie de la Convention de Bologne. C’est pourquoi nous avons trois cycles : licence, mastère et cycle doctoral [le LMD NdT]. S’il faut le transcrire dans le système russe, ce programme est selon moi très proche de celui d’avant la révolution. Il n’est pas seulement un enseignement ex cathedra, mais il s’efforce d’apprendre aux étudiants à travailler par eux-mêmes.
La formation dispensée se fait sur place ou par correspondance. Nous avons au total environ deux cent étudiants, sans compter les élèves par correspondance. Celle-ci est dispensée en russe ou en français.
A l’heure actuelle nombre de professeurs de l’Institut ne parlent pas russe. C’est que certains viennent de Grèce, des Pays-Bas, de Yougoslavie, d’Amérique.
- Quelles sont les disciplines enseignées à l’Institut Saint-Serge ?
Les disciplines classiques sont l’Ancien et le Nouveau Testament, l’Histoire de l’Eglise, la Patristique, la Liturgique, l’Histoire de l’Eglise d’Occident, les langues anciennes ̶ l’hébreu et le grec ̵, l’Homilétique, l’Iconologie, le Droit Canon, la Méthodologie, la Théologie morale. Le p. Alexis Kniazieff donna un cours magistral sur la Mère de Dieu. Il y a peu nous avons ajouté un cours sur le Chant d’Eglise et la discipline liée à sa pensée et à sa compréhension.
- Quels sont les sujets particulièrement importants ?
Les anciens professeurs, depuis le commencement-même de l’Institut Saint-Serge, étaient très férus de ce qu’on appelle « la synthèse néopatristique », et depuis notre école insiste beaucoup sur les pères de l’Eglise. On peut dire que le cœur de nos programmes est constitué par les pères de l’Eglise et la théologie liturgique, développés d’abord par le p. Cyprien Kern, le p. Nicolas Afanassieff et le p. Alexandre Schmeman. Nous avons un jeune professeur, André Lossky, qui a repris ces thèmes. Le p. Nicolas Ozoline a développé un enseignement complet d’iconologie, une discipline représentant un pas de l’Histoire de l’Art dans l’Icône, ainsi que la compréhension de l’Icône dans le développement de la pensée théologique orthodoxe. Nous considérons aussi comme particulièrement importante la Théologie dogmatique. Nous avons notre propre point de vue dans chacune de ces disciplines. Enfin, nous insistons beaucoup sur l’apprentissage soutenu du grec, car sans cela il est difficile d’étudier la théologie.
- Où vivent les étudiants ?
Nous avons un petit internat d’une vingtaine de personnes, seulement pour les garçons. Les autres – garçons et filles -, vivent en ville, là où ils peuvent.
- Quelles sont les mesures disciplinaires ?
Nous ne sommes pas trop durs, c’est pourquoi il n’y a pas de mesures disciplinaires particulières, sauf qu’il faut mettre la table et ranger sa chambre.
- L’enseignement est-il payant ?
Oui, car nous sommes une école privée, l’Eglise n’est pas riche et nous n’avons pas non plus de sponsors. Nous vivons plus idéalement que matériellement. Notre existence même constitue un miracle permanent.
- Quelles sont les exigences requises pour entrer à l’Institut ?
La première d’entre elles est l’intelligence ! Sérieusement parlant, il faut avoir le désir d’étudier la théologie, et il faut toutefois connaître le français, car c’est la langue de l’enseignement. Et malheureusement, il faut aussi disposer de quelques moyens, car Paris, comme l’on sait, est une ville chère. Nous aidons quelques fois les étudiants, mais dans des proportions très mesurées.
- Y-a-t-il des examens d’entrée ?
Oui, il y a un examen formel permettant de juger de la culture générale. Nous examinons le dossier de chaque étudiant afin de déterminer leur niveau de formation.
- Y-a-t-il un âge limite ?
Il n’y a pas chez nous d’âge limite. On peut s’inscrire après quarante ans, et même après cinquante. Vous pouvez donc encore vous inscrire (rires).
- Combien d’étudiants achèvent complètement leurs études à l’Institut ?
L’année dernière vingt personnes environ ont terminé leurs études : environ dix, leur mastère, et de même pour la licence. C’est relativement peu, mais cela nous suffit.
- Quelles sont les relations des enseignants avec les étudiants ?
Très agréables. L’école n’est pas grande, les relations avec les professeurs sont fortes. En Russie, ces relations sont plus sévères. L’ambiance est familiale.
- Les étudiants sont-ils astreints à participer aux offices divins ?
Nous l’exigeons effectivement. Nous conservons le slavon d’Eglise, ce qui entraîne une plus grande facilité à suivre les cours dispensés en français, qu’à venir prier. Nos étudiants ne comprenant pas le slavon viennent néanmoins aux offices et y écoutent les prières. Chez nous les offices sont quotidiens : le matin et le soir, comme cela se pratique dans les écoles religieuses russes.
- Existe-t-il d’autres écoles religieuses en France ?
Voilà environ trois ans que s’est ouvert en région parisienne un séminaire religieux russe. Des cours magistraux y sont dispensés, après quoi les étudiants peuvent soutenir des masters ou poursuivre des études doctorales dans différentes universités. Nous entretenons de bonnes relations avec le séminaire, j’y enseigne moi-même et j’ai des relations amicales avec tous.
Quant aux écoles catholiques, elles sont très nombreuses en France. Il existe un institut œcuménique auprès de l’Université Catholique, où nos professeurs enseignent la théologie orthodoxe. Des étudiants venant de pays différents y sont inscrits, qui parfois ne connaissent encore rien sur l’orthodoxie. Nous leur offrons donc la possibilité d’approcher la théologie orthodoxe. Quelques étudiants de l’institut œcuménique écrivent sous notre responsabilité leur mémoire de master. Parfois nous organisons chez nous des séminaires d’étude ou des conférences. L’année dernière, par exemple, nous avons créé conjointement un cours sur l’Ancien Testament, sur les Septante, où les orthodoxes et les protestants ont pu approcher la spécificité des Septante par rapport aux textes massorétiques.
Tout le monde connaît Saint-Serge comme Institut de Théologie, comme centre de la pensée théologique russe, qui au temps de la persécution de l’Eglise en Russie se développait en France et dans l’ensemble du monde orthodoxe.
- P. Nicolas, quelles sont relations établies avec les écoles spirituelles russes : avec l’Académie de théologie de Moscou et l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg ?
Quand j’étais l’année dernière à l’Académie de théologie de Moscou, nous avons signé un accord de coopération. Un accord semblable existe depuis longtemps avec l’Université Saint-Tikhon. Quand la possibilité se présente, nous invitons des professeurs de Russie à des conférences, et ils nous invitent également. Nous allons en Russie presque annuellement.
- Comment jugez-vous la situation actuelle en Russie ?
Je ne puis répondre directement car j’aime beaucoup la Russie. Je dirais seulement ceci : l’Eglise orthodoxe commence à marcher, comme un petit enfant. Pour que le petit enfant ne tombe pas, il faut lui donner la main et même seulement un doigt. S’il faut critiquer quelque chose, il faut évoquer des situations concrètes. Mais cela n’est pas mon style, je n’oserais pas exprimer une critique générale, parce que cela n’a pas de sens. Vous savez, j’ai une profonde sympathie pour la Russie. Mais en grec, le mot « sympathie » indique qu’il y a une compassion.
Une compassion avec tout ce qui se passe en Russie. Une compassion avec amour.
BOGOSLOV.RU A.Galperina
PHOTOS
Printemps à la Colline Saint-Serge à Paris, aux abords des Buttes-Chaumont dans l'ancien village de BellevilleSix vues numériques Pentax par Cyril Semenoff-Tian-Chansky
Les anciens professeurs, depuis le commencement-même de l’Institut Saint-Serge, étaient très férus de ce qu’on appelle « la synthèse néopatristique », et depuis notre école insiste beaucoup sur les pères de l’Eglise. On peut dire que le cœur de nos programmes est constitué par les pères de l’Eglise et la théologie liturgique, développés d’abord par le p. Cyprien Kern, le p. Nicolas Afanassieff et le p. Alexandre Schmeman. Nous avons un jeune professeur, André Lossky, qui a repris ces thèmes. Le p. Nicolas Ozoline a développé un enseignement complet d’iconologie, une discipline représentant un pas de l’Histoire de l’Art dans l’Icône, ainsi que la compréhension de l’Icône dans le développement de la pensée théologique orthodoxe. Nous considérons aussi comme particulièrement importante la Théologie dogmatique. Nous avons notre propre point de vue dans chacune de ces disciplines. Enfin, nous insistons beaucoup sur l’apprentissage soutenu du grec, car sans cela il est difficile d’étudier la théologie.
- Où vivent les étudiants ?
Nous avons un petit internat d’une vingtaine de personnes, seulement pour les garçons. Les autres – garçons et filles -, vivent en ville, là où ils peuvent.
- Quelles sont les mesures disciplinaires ?
Nous ne sommes pas trop durs, c’est pourquoi il n’y a pas de mesures disciplinaires particulières, sauf qu’il faut mettre la table et ranger sa chambre.
- L’enseignement est-il payant ?
Oui, car nous sommes une école privée, l’Eglise n’est pas riche et nous n’avons pas non plus de sponsors. Nous vivons plus idéalement que matériellement. Notre existence même constitue un miracle permanent.
- Quelles sont les exigences requises pour entrer à l’Institut ?
La première d’entre elles est l’intelligence ! Sérieusement parlant, il faut avoir le désir d’étudier la théologie, et il faut toutefois connaître le français, car c’est la langue de l’enseignement. Et malheureusement, il faut aussi disposer de quelques moyens, car Paris, comme l’on sait, est une ville chère. Nous aidons quelques fois les étudiants, mais dans des proportions très mesurées.
- Y-a-t-il des examens d’entrée ?
Oui, il y a un examen formel permettant de juger de la culture générale. Nous examinons le dossier de chaque étudiant afin de déterminer leur niveau de formation.
- Y-a-t-il un âge limite ?
Il n’y a pas chez nous d’âge limite. On peut s’inscrire après quarante ans, et même après cinquante. Vous pouvez donc encore vous inscrire (rires).
- Combien d’étudiants achèvent complètement leurs études à l’Institut ?
L’année dernière vingt personnes environ ont terminé leurs études : environ dix, leur mastère, et de même pour la licence. C’est relativement peu, mais cela nous suffit.
- Quelles sont les relations des enseignants avec les étudiants ?
Très agréables. L’école n’est pas grande, les relations avec les professeurs sont fortes. En Russie, ces relations sont plus sévères. L’ambiance est familiale.
- Les étudiants sont-ils astreints à participer aux offices divins ?
Nous l’exigeons effectivement. Nous conservons le slavon d’Eglise, ce qui entraîne une plus grande facilité à suivre les cours dispensés en français, qu’à venir prier. Nos étudiants ne comprenant pas le slavon viennent néanmoins aux offices et y écoutent les prières. Chez nous les offices sont quotidiens : le matin et le soir, comme cela se pratique dans les écoles religieuses russes.
- Existe-t-il d’autres écoles religieuses en France ?
Voilà environ trois ans que s’est ouvert en région parisienne un séminaire religieux russe. Des cours magistraux y sont dispensés, après quoi les étudiants peuvent soutenir des masters ou poursuivre des études doctorales dans différentes universités. Nous entretenons de bonnes relations avec le séminaire, j’y enseigne moi-même et j’ai des relations amicales avec tous.
Quant aux écoles catholiques, elles sont très nombreuses en France. Il existe un institut œcuménique auprès de l’Université Catholique, où nos professeurs enseignent la théologie orthodoxe. Des étudiants venant de pays différents y sont inscrits, qui parfois ne connaissent encore rien sur l’orthodoxie. Nous leur offrons donc la possibilité d’approcher la théologie orthodoxe. Quelques étudiants de l’institut œcuménique écrivent sous notre responsabilité leur mémoire de master. Parfois nous organisons chez nous des séminaires d’étude ou des conférences. L’année dernière, par exemple, nous avons créé conjointement un cours sur l’Ancien Testament, sur les Septante, où les orthodoxes et les protestants ont pu approcher la spécificité des Septante par rapport aux textes massorétiques.
Tout le monde connaît Saint-Serge comme Institut de Théologie, comme centre de la pensée théologique russe, qui au temps de la persécution de l’Eglise en Russie se développait en France et dans l’ensemble du monde orthodoxe.
- P. Nicolas, quelles sont relations établies avec les écoles spirituelles russes : avec l’Académie de théologie de Moscou et l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg ?
Quand j’étais l’année dernière à l’Académie de théologie de Moscou, nous avons signé un accord de coopération. Un accord semblable existe depuis longtemps avec l’Université Saint-Tikhon. Quand la possibilité se présente, nous invitons des professeurs de Russie à des conférences, et ils nous invitent également. Nous allons en Russie presque annuellement.
- Comment jugez-vous la situation actuelle en Russie ?
Je ne puis répondre directement car j’aime beaucoup la Russie. Je dirais seulement ceci : l’Eglise orthodoxe commence à marcher, comme un petit enfant. Pour que le petit enfant ne tombe pas, il faut lui donner la main et même seulement un doigt. S’il faut critiquer quelque chose, il faut évoquer des situations concrètes. Mais cela n’est pas mon style, je n’oserais pas exprimer une critique générale, parce que cela n’a pas de sens. Vous savez, j’ai une profonde sympathie pour la Russie. Mais en grec, le mot « sympathie » indique qu’il y a une compassion.
Une compassion avec tout ce qui se passe en Russie. Une compassion avec amour.
BOGOSLOV.RU A.Galperina
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Printemps à la Colline Saint-Serge à Paris, aux abords des Buttes-Chaumont dans l'ancien village de BellevilleSix vues numériques Pentax par Cyril Semenoff-Tian-Chansky
Par le père Jean Valentin Istrati (prêtre roumain)
Notre siècle est sans conteste celui des nouvelles technologies. On attribue à André Malraux l’assertion « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. ». Nous sommes dans l’attente.
Force est de constater que la première décennie du nouveau millénaire s’est écoulée sans que nous assistions à l’apocalypse, les Martiens n’ont toujours pas débarqué, les Juifs ne se sont pas convertis à la foi chrétienne. Mais les hommes sont bien plus qu’auparavant tributaires de la technique, ont besoin de leur voiture comme de l’air. Leur esclavage est tel que, privés de technologies, ils n’auraient pas survécu plus que quelques heures.
Notre éon est marqué avant tout par l’intrusion du cinéma et de la télévision. C’est à Hollywood que s’est produite la révolution pseudo philosophique la plus signifiante après l’émergence du communisme. Hollywood avec ses excroissances en Inde et en Chine, non moins comiques que l’original.
Notre siècle est sans conteste celui des nouvelles technologies. On attribue à André Malraux l’assertion « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. ». Nous sommes dans l’attente.
Force est de constater que la première décennie du nouveau millénaire s’est écoulée sans que nous assistions à l’apocalypse, les Martiens n’ont toujours pas débarqué, les Juifs ne se sont pas convertis à la foi chrétienne. Mais les hommes sont bien plus qu’auparavant tributaires de la technique, ont besoin de leur voiture comme de l’air. Leur esclavage est tel que, privés de technologies, ils n’auraient pas survécu plus que quelques heures.
Notre éon est marqué avant tout par l’intrusion du cinéma et de la télévision. C’est à Hollywood que s’est produite la révolution pseudo philosophique la plus signifiante après l’émergence du communisme. Hollywood avec ses excroissances en Inde et en Chine, non moins comiques que l’original.
La révolution audiovisuelle survenue en Californie a conduit à une métamorphose profonde des idéaux de l’humanité. Ce n’est plus le Christ que nos enfants aimeraient imiter mais Brad Pitt ou Harry Potter. En Indonésie des demoiselles vous diront s’appeler Angelina (Jolie). Les Russes, à l’instar de l’âne de Buridan, se sentent obligés de choisir entre Vladimir Poutine et Bruce Willis. Les Britanniques se fixent pour modèle David Beckham (et non la bière Beck’s). Que dire alors des Roumains ? Ils rêvent d’être des multimillionnaires ignares, ou des gnomes détenteurs de belles Porsche, ou fondateurs de partis regroupant des somnambules, ou des footballeurs dopés jusqu’à la moelle des os. La pandémie médiatique se répand, hélas, bien plus vite que la peste mais personne – ou presque - ne tire la sonnette d’alarme. La société civile se montre timorée et déboussolée, les communautés chrétiennes se sentent autosuffisantes, l’intelligentsia se consacre bien plus aux grèves et au pain quotidien qu’à la transmission des savoirs.
Mais revenons à Hollywood. Cette sous-culture à l’échelle planétaire engendre des plus values qui se chiffrent en milliards de dollars et voue les âmes à la damnation. Voici les codes qu’elle nous inculque : exterminer les ennemis, exterminer tous ceux qui pensent autrement, un clivage manichéen de l’humanité (amis et ennemis, les bons et les méchants), l’hypersexualité faite loi, la légitimation de la violence, la victoire à tout prix, le happy end allant de soi, l’enrichissement sans travailler, la drogue comme substitut de la réalité, l’érosion des traditions pour le plus grand bien du commerce, la doctrine triomphatrice de la supériorité américaine…
Tout ceci est véhiculé, d’une manière subtile ou linéaire, par les films sortis de la fabrique hollywoodienne. Fléaux pour la survie des peuples, de l’école, de la famille et de l’Eglise. Mais le principe de la bestialisation de l’humanité est, j’en suis persuadé, l’un des signes précurseurs de notre avenir parmi les plus terribles qui soient.
L’homme est crée à l’image de Dieu et a vocation à se diviniser par l’action de la grâce.
Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne semblable à Dieu nous disent les Evangiles ainsi que les Conciles œcuméniques. L’homme doit incarner la vie, le bien, l’amour, la pureté, la lumière, sa personne est immortelle. Telle est l’essence de la foi chrétienne, religion de la vie éternelle, lumière du sacrifice de l’amour, joie de la Croix, pressentiment du paradis et perception de la résurrection du Christ dans la vie de chacun.
La civilisation « Hollywood » n’est pas à même de se hisser jusqu’à ces idéaux. Aussi, elle se contente de nier leur existence. Elle leur oppose la bestialisation de l’homme. Ceci en glorifiant les valeurs animales, la force bestiale auxquelles l’homme se devrait d’aspirer. Tous les gosses adorent Spiderman. La ruse, la capacité de sauter d’un gratte-ciel à l’autre, une toile d’araignée visqueuse, voilà ce qui enchante les enfants et d’ailleurs aussi les adultes abrutis aux pixels.
Adolescent, j’avais vu un film intitulé « Un homme venu de l’Atlantide ». Le personnage avait les mains palmées et pouvait nager à une vitesse inouïe. Les enfants étaient enchantés. Je me souviens également de « L’homme puma ». Tout ce qu’il savait faire était de sauter et d’anéantir tout ce qui bouge sur son passage.
L’homme se bestialise chaque fois que, fût-ce inconsciemment, il idéalise ces créatures prédatrices. Y a-t-il des films consacrés à l’homme chevreuil ou à l’homme lapin ? Des dessins animés, au mieux. La grâce, la fragilité, la pureté ou la tendresse n’ont pas lieu d’être dans les scenarii de la culture de masse. Et, au contraire, la force, l’exaspération, la vitesse, l’instinct du tueur et la soif du sang, voilà ce qui fait de l’homme un carnassier alors que tous les autres sont ses proies. L’on peut dire que cette civilisation est une traduction pour les masses de la philosophie antichrétienne de l’absurde préconisée par Sartre : « L’enfer, c’est les autres ».
Incapable d’obéir à sa vocation de divinisation, l’homme s’immerge d’une manière brutale dans le règne animal. Je me souviens d’un tube très populaire il y a quelques années « You and me, baby, ain’t nothing but mammals. So let’s do it like they do on the Discovery channels ».
Nous voyons l’homme se métamorphoser peu à peu en mort vivant, en vampire, en loup garou, en bête ailée (Superman), en tigre ou en tout autre être que les faiseurs d’Hollywood estimeront propre à symboliser la force, l’astuce, une vue perçante, l’insatiabilité et l’énergie de l’instinct. Ces films sont une émanation de la culture de la mort, du péché légitimé et du mal absolu trouvant ses justifications dans la nation, la civilisation, le bien de tous, etc.
Darwin n’a pas réussi à convaincre 95% de l’humanité que l’homme descend du singe.
La différence entre les deux est patente même si l’on prend pour échantillons les moins humains des hommes. La sous-culture médiatique fait de l’homme une bête, le soumet aux instincts et aux réflexes de la bête, l’enfonce le plus profond possible dans le sol, ou plutôt, dans les tréfonds de la géhenne.
Traduction Nikita KRIVOCHEINE
Pravoslavie.ru
.........................................
"Parlons d'orthodoxie" 7 Résultats pour père Jean Valentin Istrati
et Xenia Krivocheine "L'art de rien"
Mais revenons à Hollywood. Cette sous-culture à l’échelle planétaire engendre des plus values qui se chiffrent en milliards de dollars et voue les âmes à la damnation. Voici les codes qu’elle nous inculque : exterminer les ennemis, exterminer tous ceux qui pensent autrement, un clivage manichéen de l’humanité (amis et ennemis, les bons et les méchants), l’hypersexualité faite loi, la légitimation de la violence, la victoire à tout prix, le happy end allant de soi, l’enrichissement sans travailler, la drogue comme substitut de la réalité, l’érosion des traditions pour le plus grand bien du commerce, la doctrine triomphatrice de la supériorité américaine…
Tout ceci est véhiculé, d’une manière subtile ou linéaire, par les films sortis de la fabrique hollywoodienne. Fléaux pour la survie des peuples, de l’école, de la famille et de l’Eglise. Mais le principe de la bestialisation de l’humanité est, j’en suis persuadé, l’un des signes précurseurs de notre avenir parmi les plus terribles qui soient.
L’homme est crée à l’image de Dieu et a vocation à se diviniser par l’action de la grâce.
Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne semblable à Dieu nous disent les Evangiles ainsi que les Conciles œcuméniques. L’homme doit incarner la vie, le bien, l’amour, la pureté, la lumière, sa personne est immortelle. Telle est l’essence de la foi chrétienne, religion de la vie éternelle, lumière du sacrifice de l’amour, joie de la Croix, pressentiment du paradis et perception de la résurrection du Christ dans la vie de chacun.
La civilisation « Hollywood » n’est pas à même de se hisser jusqu’à ces idéaux. Aussi, elle se contente de nier leur existence. Elle leur oppose la bestialisation de l’homme. Ceci en glorifiant les valeurs animales, la force bestiale auxquelles l’homme se devrait d’aspirer. Tous les gosses adorent Spiderman. La ruse, la capacité de sauter d’un gratte-ciel à l’autre, une toile d’araignée visqueuse, voilà ce qui enchante les enfants et d’ailleurs aussi les adultes abrutis aux pixels.
Adolescent, j’avais vu un film intitulé « Un homme venu de l’Atlantide ». Le personnage avait les mains palmées et pouvait nager à une vitesse inouïe. Les enfants étaient enchantés. Je me souviens également de « L’homme puma ». Tout ce qu’il savait faire était de sauter et d’anéantir tout ce qui bouge sur son passage.
L’homme se bestialise chaque fois que, fût-ce inconsciemment, il idéalise ces créatures prédatrices. Y a-t-il des films consacrés à l’homme chevreuil ou à l’homme lapin ? Des dessins animés, au mieux. La grâce, la fragilité, la pureté ou la tendresse n’ont pas lieu d’être dans les scenarii de la culture de masse. Et, au contraire, la force, l’exaspération, la vitesse, l’instinct du tueur et la soif du sang, voilà ce qui fait de l’homme un carnassier alors que tous les autres sont ses proies. L’on peut dire que cette civilisation est une traduction pour les masses de la philosophie antichrétienne de l’absurde préconisée par Sartre : « L’enfer, c’est les autres ».
Incapable d’obéir à sa vocation de divinisation, l’homme s’immerge d’une manière brutale dans le règne animal. Je me souviens d’un tube très populaire il y a quelques années « You and me, baby, ain’t nothing but mammals. So let’s do it like they do on the Discovery channels ».
Nous voyons l’homme se métamorphoser peu à peu en mort vivant, en vampire, en loup garou, en bête ailée (Superman), en tigre ou en tout autre être que les faiseurs d’Hollywood estimeront propre à symboliser la force, l’astuce, une vue perçante, l’insatiabilité et l’énergie de l’instinct. Ces films sont une émanation de la culture de la mort, du péché légitimé et du mal absolu trouvant ses justifications dans la nation, la civilisation, le bien de tous, etc.
Darwin n’a pas réussi à convaincre 95% de l’humanité que l’homme descend du singe.
La différence entre les deux est patente même si l’on prend pour échantillons les moins humains des hommes. La sous-culture médiatique fait de l’homme une bête, le soumet aux instincts et aux réflexes de la bête, l’enfonce le plus profond possible dans le sol, ou plutôt, dans les tréfonds de la géhenne.
Traduction Nikita KRIVOCHEINE
Pravoslavie.ru
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"Parlons d'orthodoxie" 7 Résultats pour père Jean Valentin Istrati
et Xenia Krivocheine "L'art de rien"
Prochainement, des centres de visas ouvriraient à Strasbourg, Marseille et Lyon, ce qui permettra aux Français d’économiser un temps précieux au moment de déposer les documents pour obtenir leur visa
Pour de nombreux Français ayant visité la Russie, la première impression de ce pays hospitalier est associée aux longues heures passées debout dans une file d'attente devant le guichet du service consulaire de l'ambassade de Russie, afin de déposer les documents permettant d'obtenir un visa d'entrée.
Pour de nombreux Français ayant visité la Russie, la première impression de ce pays hospitalier est associée aux longues heures passées debout dans une file d'attente devant le guichet du service consulaire de l'ambassade de Russie, afin de déposer les documents permettant d'obtenir un visa d'entrée.
Un centre de visas russes confortable et spacieux vient d’ouvrir ses portes à Paris, sur les Champs Elysées. Sur rendez-vous préalable par internet, sans file d'attente, les citoyens français peuvent y déposer les documents nécessaires afin d'obtenir un visa pour la Russie pour motifs professionnels, personnels et touristiques. Ces documents sont par la suite transférés pour examen à la section consulaire de l'Ambassade de la Fédération de Russie.
« Aujourd'hui, nous ouvrons le premier centre de visas russes en France, avec le soutien du ministère russe des Affaires étrangères, du ministère français des Affaires étrangères et de l'Ambassade de la Fédération de Russie. Notre objectif principal est de fournir un service agréable aux citoyens français qui souhaitent obtenir un visa d’entrée en Russie », a déclaré Alexandre Abramov, président de la société Lex Systems, qui a ouvert le centre, lors de la cérémonie solennelle d’inauguration le 5 juin.
L'Ambassadeur de la Fédération de Russie en France Alexandre Orlov était présent lors de la cérémonie d’inauguration du centre. « L'ouverture du centre, c'est l'une des promesses faites à nos amis et collègues français afin de faciliter au maximum la vie de ceux qui veulent aller en Russie. Et ils sont de plus en plus nombreux », a déclaré le diplomate russe. SUITE La Russie d'Aujourd'hui
Maria Tchobanov
« Aujourd'hui, nous ouvrons le premier centre de visas russes en France, avec le soutien du ministère russe des Affaires étrangères, du ministère français des Affaires étrangères et de l'Ambassade de la Fédération de Russie. Notre objectif principal est de fournir un service agréable aux citoyens français qui souhaitent obtenir un visa d’entrée en Russie », a déclaré Alexandre Abramov, président de la société Lex Systems, qui a ouvert le centre, lors de la cérémonie solennelle d’inauguration le 5 juin.
L'Ambassadeur de la Fédération de Russie en France Alexandre Orlov était présent lors de la cérémonie d’inauguration du centre. « L'ouverture du centre, c'est l'une des promesses faites à nos amis et collègues français afin de faciliter au maximum la vie de ceux qui veulent aller en Russie. Et ils sont de plus en plus nombreux », a déclaré le diplomate russe. SUITE La Russie d'Aujourd'hui
Maria Tchobanov
La fin de la troisième année académique au Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart sera célébrée le samedi 23 juin. Les festivités commenceront par la célébration de la divine liturgie (à 10 h). Elles se poursuivront par un buffet dans le parc (à midi) et se termineront par la cérémonie de clôture de l’année académique dans la grande salle du séminaire (de 12 h 30 à 13 h 30).
Nous invitons tous les amis du séminaire à venir s'associer à notre action de grâce
Maison Sainte-Geneviève 4,rue Sainte-Geneviève,Épinay-sous-Sénart
Nous invitons tous les amis du séminaire à venir s'associer à notre action de grâce
Maison Sainte-Geneviève 4,rue Sainte-Geneviève,Épinay-sous-Sénart
Sept propriétés ayant appartenu à l’Eglise orthodoxe bulgare lui seront restituées par le gouvernement turc.
Leur superficie totale est de 6.000 ha. Cette décision a été prise par le parlement suite au texte consacré à la restitution des biens expropriés en 1936 qu’il a adopté le 28 août 2011.
Le père Liouben Tchalmov, représentant de la diaspora bulgare à Istanbul a dit : « Conformément au Traité de Lausanne (1923) l’Exarchat bulgare ne représente pas une minorité ethnique, il est considéré comme étant « une communauté religieuse ». Près de 50.000 Bulgares résidaient en Turquie au début du XX siècle. L’instabilité politique en a conduit la grande majorité à regagner leur pays d’origine. On ne compte actuellement que près de 700 Bulgares en Turquie.Nous serons restitués le métochion monastère situé en face de l’église Saint Stéphane ainsi que l’ancien siège de notre communauté. Nous allons également redevenir les propriétaires du cimetière bulgare Feriköy ainsi que de quatre bâtiments dans le quartier de Sisli ».(Hürriyet Daily News)
Leur superficie totale est de 6.000 ha. Cette décision a été prise par le parlement suite au texte consacré à la restitution des biens expropriés en 1936 qu’il a adopté le 28 août 2011.
Le père Liouben Tchalmov, représentant de la diaspora bulgare à Istanbul a dit : « Conformément au Traité de Lausanne (1923) l’Exarchat bulgare ne représente pas une minorité ethnique, il est considéré comme étant « une communauté religieuse ». Près de 50.000 Bulgares résidaient en Turquie au début du XX siècle. L’instabilité politique en a conduit la grande majorité à regagner leur pays d’origine. On ne compte actuellement que près de 700 Bulgares en Turquie.Nous serons restitués le métochion monastère situé en face de l’église Saint Stéphane ainsi que l’ancien siège de notre communauté. Nous allons également redevenir les propriétaires du cimetière bulgare Feriköy ainsi que de quatre bâtiments dans le quartier de Sisli ».(Hürriyet Daily News)
M. Nicolas Mladenov, ministre des affaires étrangères bulgare déclaré à ce propos : « Nous espérons que les autres propriété ayant appartenu à l’Exarchat bulgare au XIX et début du XX siècle seront prochainement restitués à l’Eglise. Ce ne sont pas les facteurs financiers qui nous préoccupent dans cette affaire. Il s’agit de biens qui relèvent de l’histoire moderne de la Bulgarie. A la suite de la chute du régime athée la Bulgarie tient à garantir les libertés politiques et religieuses. Le bâtiment où se trouvait le siège de l’Exarchat bulgare est à nos yeux un symbole de la renaissance religieuse et nationale de notre pays ». (novinite.com.)
Tzerkovny Vestnik,
Daria Podtcherzetzeva
Traduction Larissa pour "PO"
Tzerkovny Vestnik,
Daria Podtcherzetzeva
Traduction Larissa pour "PO"
Saint Antoine de Padoue est l’un des saints les plus populaires de toute l’Église catholique. Les reliques du saint voyagent pour la première fois en France
À l’initiative du mensuel Le Messager de Saint-Antoine , des reliques de saint Antoine de Padoue (1195-1231) voyageront dans le sud de la France, du 3 au 8 juillet 2012, non loin des lieux où il prêcha entre 1222 et 1227. C’est la première fois que des reliques du saint voyageront en France.
À l’initiative du mensuel Le Messager de Saint-Antoine , des reliques de saint Antoine de Padoue (1195-1231) voyageront dans le sud de la France, du 3 au 8 juillet 2012, non loin des lieux où il prêcha entre 1222 et 1227. C’est la première fois que des reliques du saint voyageront en France.
Un grand reliquaire venu de Padoue fera étape à la paroisse et au monastère des clarisses de Lourdes (3 juillet), à l’église Saint-Antoine de Tarbes (4 juillet), au couvent franciscain de Narbonne (5 juillet), puis au sanctuaire Saint-Antoine de Cuges-les-Pins ( 7 et 8 juillet) pour « permettre aux fidèles du sud de la France de “rencontrer” le saint des grâces exceptionnelles (qui ne retrouve pas seulement les objets perdus !) », soulignent les promoteurs de l’événement.
« Ce pèlerinage est un événement exceptionnel car il est possible que saint Antoine, qui a emprunté les routes du sud de la France de son vivant, n’y soit jamais retourné après sa canonisation, explique le F. Bernard Carles, directeur du Messager de Saint-Antoine. Espérons aussi que ce ne soit pas la dernière fois : tant de lieux attendent cette visite. Quoi qu’il en soit saint Antoine retrouve la France, et c’est une grande joie pour nous de l’accueillir. Puisse son intercession s’étendre sur notre pays où nombre d’églises possèdent sa statue. »
Canonisé en 1232, un an après sa mort, et proclamé docteur de l’Église en 1946, saint Antoine de Padoue est « l’un des saints les plus populaires de toute l’Église catholique, vénéré non seulement à Padoue, où s’élève une splendide basilique qui conserve sa dépouille mortelle, mais dans le monde entier », rappelait Benoît XVI en février 2010. « Antoine a contribué de façon significative au développement de la spiritualité franciscaine, avec ses dons marqués d’intelligence, d’équilibre, de zèle apostolique et principalement de ferveur mystique », ajoutait le pape.
Le programme complet de l’ostension des reliques de saint Antoine est disponible sur le site.
N. S. "La Croix"
« Ce pèlerinage est un événement exceptionnel car il est possible que saint Antoine, qui a emprunté les routes du sud de la France de son vivant, n’y soit jamais retourné après sa canonisation, explique le F. Bernard Carles, directeur du Messager de Saint-Antoine. Espérons aussi que ce ne soit pas la dernière fois : tant de lieux attendent cette visite. Quoi qu’il en soit saint Antoine retrouve la France, et c’est une grande joie pour nous de l’accueillir. Puisse son intercession s’étendre sur notre pays où nombre d’églises possèdent sa statue. »
Canonisé en 1232, un an après sa mort, et proclamé docteur de l’Église en 1946, saint Antoine de Padoue est « l’un des saints les plus populaires de toute l’Église catholique, vénéré non seulement à Padoue, où s’élève une splendide basilique qui conserve sa dépouille mortelle, mais dans le monde entier », rappelait Benoît XVI en février 2010. « Antoine a contribué de façon significative au développement de la spiritualité franciscaine, avec ses dons marqués d’intelligence, d’équilibre, de zèle apostolique et principalement de ferveur mystique », ajoutait le pape.
Le programme complet de l’ostension des reliques de saint Antoine est disponible sur le site.
N. S. "La Croix"
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
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