Plateforme libre de discussion
|
Le patriarche serbe orthodoxe, Irénée Ier est favorable à une visite du pape Benoît XVI dans son pays en 2013. Une telle visite, à l’occasion des festivités du 1700e anniversaire de l’Edit de Milan, par lequel l’empereur Constantin autorisa le culte chrétien, serait un pas important pour la réconciliation des Eglises et l’unité des chrétiens, estime-t-il. Une telle idée ne semble cependant pas pouvoir réunir une majorité d’avis favorables du Saint Synode de l’Eglise serbe. Apic
"PO" Serbie: le nouveau Patriarche propose une rencontre œcuménique en 2013
Le nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, Irinej, a tendu la main jeudi en direction du Vatican, proposant une grande rencontre œcuménique en 2013 en Serbie S'exprimant lors de sa première conférence de presse depuis son élection vendredi dernier, le patriarche Irinej a proposé que cette rencontre se tienne à Nis, dans le sud de la Serbie, à l'occasion du 1700-ème anniversaire de l'édit de Milan (313), aux termes duquel l'empereur Constantin reconnut officiellement la religion chrétienne dans l'empire romain.SUITE ICI
"PO" Serbie: le nouveau Patriarche propose une rencontre œcuménique en 2013
Le nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, Irinej, a tendu la main jeudi en direction du Vatican, proposant une grande rencontre œcuménique en 2013 en Serbie S'exprimant lors de sa première conférence de presse depuis son élection vendredi dernier, le patriarche Irinej a proposé que cette rencontre se tienne à Nis, dans le sud de la Serbie, à l'occasion du 1700-ème anniversaire de l'édit de Milan (313), aux termes duquel l'empereur Constantin reconnut officiellement la religion chrétienne dans l'empire romain.SUITE ICI
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Juillet 2012 à 17:52
|
0 commentaire
|
Permalien
Selon des informations en provenance de Chine, Mgr Thaddeus Ma Daqin, ordonné évêque auxiliaire du diocèse de Shanghaï samedi 7 juillet, est empêché d’exercer normalement son ministère épiscopal. Il se « reposerait » au séminaire de Sheshan, proche de Shanghaï, mais les autorités lui interdiraient d’agir en tant qu’évêque.
Les informations manquent quant à la nature des restrictions dont fait l’objet Mgr Ma, mais on peut penser que les motifs de celles-ci sont liés au fait que, lors de la messe d’ordination le 7 juillet dans la cathédrale de Xujiahui, à Shanghaï, le nouvel évêque « officiel » a déclaré que, souhaitant se consacrer entièrement à son ministère épiscopal, il démissionnait des fonctions qu’il occupait au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois.
Les informations manquent quant à la nature des restrictions dont fait l’objet Mgr Ma, mais on peut penser que les motifs de celles-ci sont liés au fait que, lors de la messe d’ordination le 7 juillet dans la cathédrale de Xujiahui, à Shanghaï, le nouvel évêque « officiel » a déclaré que, souhaitant se consacrer entièrement à son ministère épiscopal, il démissionnait des fonctions qu’il occupait au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois.
Le 7 juillet, la cathédrale du diocèse de Shanghaï était comble. Près de 1 200 personnes y avaient pris place. Une incertitude planait toutefois sur le déroulement de la cérémonie, estime l'agence Églises d'Asie. En effet, si Mgr Ma allait être ordonné évêque auxiliaire du diocèse avec l’accord du pape, parmi les évêques qui avaient pris place autour de l’autel se trouvait un évêque illégitime (ordonné sans mandat pontifical).
Ordonné par des évêques en communion avec le pape
Or, au moment d’imposer les mains au nouvel évêque, seuls l’évêque consécrateur et ses deux assistants, tous des évêques en communion avec Rome le firent, à savoir Mgr Aloysius Jin Luxian, le vieil évêque « officiel » de Shanghaï (96 ans), assisté de Mgr Joseph Xu Honggen, de Suzhou (Jiangsu), et Mgr Joseph Shen Bin, de Haimen (Jiangsu).
Les trois autres évêques présents dans la cathédrale ne le firent pas, se cantonnant à concélébrer au milieu des prêtres : il s’agissait de Mgr Joseph Cai Bingrui, de Xiamen (Fujian), et de Mgr John Baptist Li Suguang, de Nanchang (Jiangxi) – tous deux en communion avec Rome –, et enfin de Mgr Vincent Zhan Silu, de Mindong (Fujian) – qui, lui, n’a pas été ordonné avec l’accord du pape.
En signe de protestation contre la présence de Mgr Zhan Silu, seule une petite partie des 86 prêtres du presbyterium « officiel » de Shanghaï avait pris place dans la cathédrale. On comptait 30 prêtres autour de l’autel pour concélébrer la messe d’ordination, dont seulement douze incardinés dans le diocèse de Shanghaï. Toutefois, avant le début de la messe dans la cathédrale, une trentaine de prêtres de Shanghaï s’étaient réunis dans la chapelle de l’évêché, adjacent à la cathédrale, pour entendre lecture de la bulle papale nommant Mgr Ma évêque auxiliaire et écouter ce dernier dire sa profession de foi. Suite "La Croix"
Ordonné par des évêques en communion avec le pape
Or, au moment d’imposer les mains au nouvel évêque, seuls l’évêque consécrateur et ses deux assistants, tous des évêques en communion avec Rome le firent, à savoir Mgr Aloysius Jin Luxian, le vieil évêque « officiel » de Shanghaï (96 ans), assisté de Mgr Joseph Xu Honggen, de Suzhou (Jiangsu), et Mgr Joseph Shen Bin, de Haimen (Jiangsu).
Les trois autres évêques présents dans la cathédrale ne le firent pas, se cantonnant à concélébrer au milieu des prêtres : il s’agissait de Mgr Joseph Cai Bingrui, de Xiamen (Fujian), et de Mgr John Baptist Li Suguang, de Nanchang (Jiangxi) – tous deux en communion avec Rome –, et enfin de Mgr Vincent Zhan Silu, de Mindong (Fujian) – qui, lui, n’a pas été ordonné avec l’accord du pape.
En signe de protestation contre la présence de Mgr Zhan Silu, seule une petite partie des 86 prêtres du presbyterium « officiel » de Shanghaï avait pris place dans la cathédrale. On comptait 30 prêtres autour de l’autel pour concélébrer la messe d’ordination, dont seulement douze incardinés dans le diocèse de Shanghaï. Toutefois, avant le début de la messe dans la cathédrale, une trentaine de prêtres de Shanghaï s’étaient réunis dans la chapelle de l’évêché, adjacent à la cathédrale, pour entendre lecture de la bulle papale nommant Mgr Ma évêque auxiliaire et écouter ce dernier dire sa profession de foi. Suite "La Croix"
Traduit par Laurence Guillon
Revue "FOMA"
Ainsi s’intitule le journal sur internet de l’higoumène Agathangel (Bielykh).
Depuis avril 2009, le père Agathangel sert comme missionnaire à Tiksi, en Yakoutie. Le village se trouve au-delà du cercle polaire, même au plus chaud du mois d’août, la température ne s’y élève que rarement au dessus de 5° Celsius. Dans l’église du Sauveur à Tiksi, le père Agathangel ouvre le monde de la foi orthodoxe à la population locale, nourrit les familles des militaires en service, fréquente la jeunesse du coin… et par la même occasion, raconte son quotidien dans son journal. Nous publions quelques unes de ses notes.
.....................................
La préparation au prochain service commandé dans les lointains perdus est entrée dans sa phase active. Demain, j’emballe le matériel nécessaire pour l’église de là bas et l’Evangile en quantité de quelques 10 ou 15 kilogrammes (nous devons évaluer le poids en raison d’impératifs aériens bien compréhensibles.)
(Notes prises la veille du départ pour Tiksi).
Revue "FOMA"
Ainsi s’intitule le journal sur internet de l’higoumène Agathangel (Bielykh).
Depuis avril 2009, le père Agathangel sert comme missionnaire à Tiksi, en Yakoutie. Le village se trouve au-delà du cercle polaire, même au plus chaud du mois d’août, la température ne s’y élève que rarement au dessus de 5° Celsius. Dans l’église du Sauveur à Tiksi, le père Agathangel ouvre le monde de la foi orthodoxe à la population locale, nourrit les familles des militaires en service, fréquente la jeunesse du coin… et par la même occasion, raconte son quotidien dans son journal. Nous publions quelques unes de ses notes.
.....................................
La préparation au prochain service commandé dans les lointains perdus est entrée dans sa phase active. Demain, j’emballe le matériel nécessaire pour l’église de là bas et l’Evangile en quantité de quelques 10 ou 15 kilogrammes (nous devons évaluer le poids en raison d’impératifs aériens bien compréhensibles.)
(Notes prises la veille du départ pour Tiksi).
Puisque la conversation en est venue à la multitude de gens que le Seigneur a appelé, il convient probablement de résumer l’histoire de ma catéchisation. On ne pouvait me qualifier de catéchumène, j’ai été baptisé le 3 août 1969, à un âge assez tendre, où j'étais incapable de recevoir la foi par transmission orale. Je le fus par le père Vladimir Ott, confesseur rescapé des camps, ancien fils spirituel de saint Alexis Metchov, puis de son fils, saint Serge. Ce n’est pas que je veuille me parer des exploits du père Vladimir, en racontant cela, que voilà, il m’a baptisé, et c’est pourquoi… Mais ce qui a eu lieu a eu lieu.
J’avais seulement trois mois. On avait baptisé alors, d’un seul coup, beaucoup d’enfants, même plus âgés (cela se passait dans l’église Ilinskaïa Starovo Oskola qui est dans le quartier Evdotskaïa), les cris, d’après ce qu’on m’a dit, étaient assourdissants. Cependant, alors qu’on m’avait plongé trois fois dans le baptistère et qu’on allait me remettre à mon parrain, j’éclatai de rire et cherchai à retourner dans l’eau. « Ce sera un nourricier », dit le père Vladimir. En 1996, je vis une note sur mon baptême dans le gros registre à carreaux, avec une inscription à l’encre sur la couverture : « Année 1969 ».
Ce sanctuaire se dressait près de la rivière, et ma marraine vivait non loin, je passais devant et dès l’enfance j’avais enregistré que j’avais été baptisé dans cette petite église bleue. Ce que cela signifiait, je n’en savais rien, mais je comprenais qu’il y avait des gens baptisés et d’autres non. Dans l’église vivait Dieu (je ne L’avais jamais confondu avec le vieux père Vladimir) et aussi, on pouvait Le voir sur les icônes. Les icônes me plaisaient par leur facture très lisse, il était difficile de différencier les changements de nuances. Il y avait en elles quelque chose de captivant. Et j’ajouterai leur mystère, et le fait qu’on ne pouvait les acheter dans les magasins ordinaires. On ne pouvait les acheter nulle part, même pas dans les églises.
Dans les trains passaient des bonnes femmes, avec des pommes de terre bouillies et des concombres salés à 20 kopecks, et des sourds muets avec des photos de Vissotsky, de Goïko Mititch, barbouillées de couleurs à l’aniline terriblement criardes, et aussi des icônes. Mais ce n’étaient pas du tout celles de l’église. Comme je le comprends à présent, c’étaient des images ordinaires, des contrefaçons peintes par des barbouilleurs de la campagne à la charnière des siècles, dans la Russie du sud ou bien l’Ukraine. Ce n’était pas l’œuvre d’Andreï Roubliov, pas de doute là-dessus. Ca impressionnait.
Ensuite, il y avait la prière de mon grand-père. Il avait fait la guerre, il avait été gravement blessé, il avait travaillé toute sa vie comme forgeron sur le « dur », la voie ferrée. Le soir, il allumait la veilleuse et priait, se cognant obstinément le front contre le sol : « Seigneur Jésus Christ prends pitié… » Vers l’âge de 12 ans, je lui demandai une Bible (je ne me souviens déjà plus pourquoi), il me la promit mais ne me la donna pas. Il n’en avait pas lui-même. C’était difficile, alors, de trouver des bibles, mes 12 ans, c’était, je crois, aux alentours de 81. Et avec tout cela, je ne savais même pas de quelle main il convenait de se signer.
..............................................
Le soir, dans l’autobus, j’ai vu ce tableau : un garçon d’âge scolaire se tenait à l’arrêt et lisait, ensuite il s’est assis dans l’autobus, sans interrompre sa lecture, et pendant une demi-heure, le temps de notre trajet, resta plongé dans ce livre. Ni écouteurs, ni jeux électroniques sur le téléphone portable ou autres gadgets, que les gens utilisent d’habitude pour se distraire pendant le voyage. Un livre de papier habituel qui n’avait même pas d’images. Depuis combien de temps n’avez-vous pas vu cela ?
.....................................................
… J’apprends à découper un esturgeon, je montre comment enlever le cartilage comme il convient ; le séminariste Alexeï (déjà adulte et médecin, dans le civil) suit attentivement le processus et, à la fin de la procédure, me dit avec respect : « Vous savez, mon père, vous feriez un bon chirurgien de l’abdomen, si besoin était… »
............................................
Aujourd’hui, à 5heures du matin, je suis réveillé par la sonnerie du téléphone.
Je ne peux pas supporter les appels trop matinaux ou trop tardifs. D’autant plus qu’ils ont toujours quelque chose d’alarmant. Une voix pas très sobre, avec un accent, s’enquiert : « Vous êtes l’higoumène Agathangel Bielikh ? » « Oui, répondis-je, mécontent. Qu’y a –t-il pour votre service ? » La voix, à l’autre bout de la liaison téléphonique, dit que voilà, son possesseur se tient devant les portes fermées et ne comprend pas pourquoi elles le sont, s’il a un besoin urgent d’entrer ! « Et vous savez l’heure ? demandai-je, très sombre. 5 heures, figurez-vous ! Allons, mon ami, rentrez chez vous, dormez, et revenez pas plus tôt que neuf heures. » »Ah ! dit-on dans le téléphone, vous ne voulez pas m’aider, quelle sorte de chrétiens êtes-vous ? » et j’entends la tonalité…
Eh bien c’était clair, que dormir après une telle déclaration était impossible. Je compose le numéro qui s’est conservé, je fais mes excuses, et je dis que j’arrive tout de suite. « Mais n’êtes-vous donc pas ici ? » demande l’inconnu étonné. Où ça, « pas ici » ? « Mais là où j’attends, rue Troussova numéro 3, appartement 33 (c’est l’adresse de notre église dans une maison du village voisin) – vous n’habitez pas ici ? » Ouuuff… « Non, répondis-je solennellement, j’habite dans un autre village. Alors mon frère, allez donc dormir, et venez ici, dans notre église, pendant la journée, nous vous aiderons comme nous le pourrons ». Et là-dessus, je m’endormis la conscience en paix.
A sept heures vingt, le téléphone me réveille ; « Bonjour, c’est encore moi. Je suis devant les portes de votre église, ici, je suis venu à pied. Je dois vous parler »
Entre les deux villages, il y a huit kilomètres de chemin de terre le long de la berge de la baie.
Nous avons discuté, avec cet homme, dans l’église presque jusqu’à 11 heures. Il s’en est quand même retourné en autobus. Et ses problèmes, c’est toujours la même chose : comment arrêter de boire, changer de vie.
Toujours la même histoire.
J’avais seulement trois mois. On avait baptisé alors, d’un seul coup, beaucoup d’enfants, même plus âgés (cela se passait dans l’église Ilinskaïa Starovo Oskola qui est dans le quartier Evdotskaïa), les cris, d’après ce qu’on m’a dit, étaient assourdissants. Cependant, alors qu’on m’avait plongé trois fois dans le baptistère et qu’on allait me remettre à mon parrain, j’éclatai de rire et cherchai à retourner dans l’eau. « Ce sera un nourricier », dit le père Vladimir. En 1996, je vis une note sur mon baptême dans le gros registre à carreaux, avec une inscription à l’encre sur la couverture : « Année 1969 ».
Ce sanctuaire se dressait près de la rivière, et ma marraine vivait non loin, je passais devant et dès l’enfance j’avais enregistré que j’avais été baptisé dans cette petite église bleue. Ce que cela signifiait, je n’en savais rien, mais je comprenais qu’il y avait des gens baptisés et d’autres non. Dans l’église vivait Dieu (je ne L’avais jamais confondu avec le vieux père Vladimir) et aussi, on pouvait Le voir sur les icônes. Les icônes me plaisaient par leur facture très lisse, il était difficile de différencier les changements de nuances. Il y avait en elles quelque chose de captivant. Et j’ajouterai leur mystère, et le fait qu’on ne pouvait les acheter dans les magasins ordinaires. On ne pouvait les acheter nulle part, même pas dans les églises.
Dans les trains passaient des bonnes femmes, avec des pommes de terre bouillies et des concombres salés à 20 kopecks, et des sourds muets avec des photos de Vissotsky, de Goïko Mititch, barbouillées de couleurs à l’aniline terriblement criardes, et aussi des icônes. Mais ce n’étaient pas du tout celles de l’église. Comme je le comprends à présent, c’étaient des images ordinaires, des contrefaçons peintes par des barbouilleurs de la campagne à la charnière des siècles, dans la Russie du sud ou bien l’Ukraine. Ce n’était pas l’œuvre d’Andreï Roubliov, pas de doute là-dessus. Ca impressionnait.
Ensuite, il y avait la prière de mon grand-père. Il avait fait la guerre, il avait été gravement blessé, il avait travaillé toute sa vie comme forgeron sur le « dur », la voie ferrée. Le soir, il allumait la veilleuse et priait, se cognant obstinément le front contre le sol : « Seigneur Jésus Christ prends pitié… » Vers l’âge de 12 ans, je lui demandai une Bible (je ne me souviens déjà plus pourquoi), il me la promit mais ne me la donna pas. Il n’en avait pas lui-même. C’était difficile, alors, de trouver des bibles, mes 12 ans, c’était, je crois, aux alentours de 81. Et avec tout cela, je ne savais même pas de quelle main il convenait de se signer.
..............................................
Le soir, dans l’autobus, j’ai vu ce tableau : un garçon d’âge scolaire se tenait à l’arrêt et lisait, ensuite il s’est assis dans l’autobus, sans interrompre sa lecture, et pendant une demi-heure, le temps de notre trajet, resta plongé dans ce livre. Ni écouteurs, ni jeux électroniques sur le téléphone portable ou autres gadgets, que les gens utilisent d’habitude pour se distraire pendant le voyage. Un livre de papier habituel qui n’avait même pas d’images. Depuis combien de temps n’avez-vous pas vu cela ?
.....................................................
… J’apprends à découper un esturgeon, je montre comment enlever le cartilage comme il convient ; le séminariste Alexeï (déjà adulte et médecin, dans le civil) suit attentivement le processus et, à la fin de la procédure, me dit avec respect : « Vous savez, mon père, vous feriez un bon chirurgien de l’abdomen, si besoin était… »
............................................
Aujourd’hui, à 5heures du matin, je suis réveillé par la sonnerie du téléphone.
Je ne peux pas supporter les appels trop matinaux ou trop tardifs. D’autant plus qu’ils ont toujours quelque chose d’alarmant. Une voix pas très sobre, avec un accent, s’enquiert : « Vous êtes l’higoumène Agathangel Bielikh ? » « Oui, répondis-je, mécontent. Qu’y a –t-il pour votre service ? » La voix, à l’autre bout de la liaison téléphonique, dit que voilà, son possesseur se tient devant les portes fermées et ne comprend pas pourquoi elles le sont, s’il a un besoin urgent d’entrer ! « Et vous savez l’heure ? demandai-je, très sombre. 5 heures, figurez-vous ! Allons, mon ami, rentrez chez vous, dormez, et revenez pas plus tôt que neuf heures. » »Ah ! dit-on dans le téléphone, vous ne voulez pas m’aider, quelle sorte de chrétiens êtes-vous ? » et j’entends la tonalité…
Eh bien c’était clair, que dormir après une telle déclaration était impossible. Je compose le numéro qui s’est conservé, je fais mes excuses, et je dis que j’arrive tout de suite. « Mais n’êtes-vous donc pas ici ? » demande l’inconnu étonné. Où ça, « pas ici » ? « Mais là où j’attends, rue Troussova numéro 3, appartement 33 (c’est l’adresse de notre église dans une maison du village voisin) – vous n’habitez pas ici ? » Ouuuff… « Non, répondis-je solennellement, j’habite dans un autre village. Alors mon frère, allez donc dormir, et venez ici, dans notre église, pendant la journée, nous vous aiderons comme nous le pourrons ». Et là-dessus, je m’endormis la conscience en paix.
A sept heures vingt, le téléphone me réveille ; « Bonjour, c’est encore moi. Je suis devant les portes de votre église, ici, je suis venu à pied. Je dois vous parler »
Entre les deux villages, il y a huit kilomètres de chemin de terre le long de la berge de la baie.
Nous avons discuté, avec cet homme, dans l’église presque jusqu’à 11 heures. Il s’en est quand même retourné en autobus. Et ses problèmes, c’est toujours la même chose : comment arrêter de boire, changer de vie.
Toujours la même histoire.
Traduit par Laurence Guillon
Suite de Tiksi
On m’a demandé aujourd’hui dès le matin : « Père, et comment faire avec le carême de la veille de Noël jusqu’à la première étoile, puisque il n’y a pas de soleil et des étoiles toute la journée ?
Dehors, c’est clair, calme plat, il gèle à moins 32, avec un ciel étoilé.
...............................
Hier soir, je marchais dans la rue. Temps merveilleux à présent, moins quarante et pas un souffle de vent, le ciel est plein d’étoiles, le croissant énorme pend au dessus de nos ruines. J’entends tout à coup : « Bonjir, père ! » Eh bien « bonjir ». Le village est petit, nous en connaissons la moitié, et avec les autres, nous échangeons seulement des salutations. J’avise une fille de 12 ou 13 ans qui se tient près du magasin, renifle à cause du froid et me dit encore quelque chose, mais je n’entends pas, car j’ai baissé les oreilles de ma chapka. Je l’écoute. Il semble qu’elle ait perdu son téléphone et qu’un ivrogne l’ait trouvé, il lui demande 500 roubles pour le lui rendre. Ses parents ne veulent pas les donner.
Suite de Tiksi
On m’a demandé aujourd’hui dès le matin : « Père, et comment faire avec le carême de la veille de Noël jusqu’à la première étoile, puisque il n’y a pas de soleil et des étoiles toute la journée ?
Dehors, c’est clair, calme plat, il gèle à moins 32, avec un ciel étoilé.
...............................
Hier soir, je marchais dans la rue. Temps merveilleux à présent, moins quarante et pas un souffle de vent, le ciel est plein d’étoiles, le croissant énorme pend au dessus de nos ruines. J’entends tout à coup : « Bonjir, père ! » Eh bien « bonjir ». Le village est petit, nous en connaissons la moitié, et avec les autres, nous échangeons seulement des salutations. J’avise une fille de 12 ou 13 ans qui se tient près du magasin, renifle à cause du froid et me dit encore quelque chose, mais je n’entends pas, car j’ai baissé les oreilles de ma chapka. Je l’écoute. Il semble qu’elle ait perdu son téléphone et qu’un ivrogne l’ait trouvé, il lui demande 500 roubles pour le lui rendre. Ses parents ne veulent pas les donner.
Elle l’a perdu, tant pis pour elle. Elle n’a plus qu’à faire la croix dessus. Mais elle attend de moi une aide incontestable dans ses pourparlers avec ce bonhomme, qui doit arriver d’un instant à l’autre. Que faire d’autre… « D’accord, attendons ton bonhomme, et au fait, comment sais-tu que c’est un ivrogne ?
- Eh ben il en a la voix… » répond Marianna (nous avons déjà eu le temps de faire connaissance, et Marianna est un prénom yakoute contemporain normal, du genre Rosalie ou Isabelle.)
Nous attendons cinq minutes, puis dix. Personne. Il fait moins quarante et rester planté commence déjà à ne plus être très intéressant. J’ai envie de marcher. « Tu sais, Marianna, lui dis-je, voici mon numéro de téléphone, si besoin est, appelle-moi de quelque part, et nous verrons ce que je peux faire pour toi. Il me faut partir. » Et je m’en allai. Je n’avais pas fait cent mètres que j’entendis des cris par derrière, qui passaient même à travers mes cache-oreilles de fourrure : « Attendez, attendez ! Il est là ! » Je m’approche et je vois un type, qui n’a pas particulièrement l’air d’un ivrogne, trapu, en tricot, avec une grosse chapka. Il a en effet la voix rauque, des épaules comme ça, une cicatrice sur la figure qui lui barre toute la joue, et une détermination visible à résoudre le conflit par n’importe quel moyen. En bref, un homme du nord typique. Et il me dit de sa voix nordique : « Filez-moi 500 roubles et le téléphone est à vous. » « Mais la petite n’a pas d’argent et ses parents ne veulent pas en donner, que faire ? » « Mais rien, s’esclaffe le bonhomme d’une façon théâtrale et mauvaise. « Je vais tout de suite l’écraser d’un coup de talon et c’est tout ! » Je regarde Marianne qui, malgré le froid, pleure à gros bouillons, ce qui n’est pas sain, pour un organisme en pleine croissance. « Bon, écoute, mec, lui dis-je, rends le jouet à la gamine et viens avec moi. Je n’ai pas d’argent sur moi, mais j’en ai à l’église. Je t’allouerai 500 roubles en qualité d’aide humanitaire. » Marianna s’empara du téléphone et s’enfuit joyeuse, tandis que nous marchions en direction de l’église.
Nous avions atteint le coin de la rue, le voilà qui regarde de tous côtés et me chuchote : « Attends, mon père. Je voulais m’éloigner pour qu’elle ne nous voie pas. » Il enlève ses moufles et prononce solennellement : « Bénis-moi, père ! Joyeux Noël ! » Voilà comment nous avons fait connaissance. Il s’est avéré qu’il s’appelait Mikhaïl. Nous avons évoqué sa vie, comment il avait fait la guerre au Karabakh. Nous avons discuté de la manière dont nous allions pratiquer une piscine dans la glace pour la Théophanie, s’il ne se levait pas de tempête. Je lui demande : « Mais pourquoi donc n’as-tu pas tout de suite rendu le téléphone à la petite ? » « Hé, ça m’intéressait de voir qui prenait sa défense, si même ses parents avaient refusé de l’aider. Elle m’avait dit en effet qu’elle allait « appeler tout de suite un monsieur », me répond Mikhaïl, et il me demande de prier pour ses enfants. Et il a aussi deux filles et un garçon. Nous avons pris congé, nous nous sommes embrassés et nous sommes repartis vers nos maisons respectives. A la Théophanie.
........................................................
La nuit, je fus réveillé par quelqu’un qui marchait dans l’appartement, reniflait et baffrait bruyamment. J’avais visiblement oublié de fermer la porte, et vers une heure du matin, un quidam ivre en veste molletonnée était entré dans l’appartement, et y avait aussitôt trouvé (et ce qui est curieux, sans même allumer la lumière, apparemment grâce à quelque sixième sens) une bouteille de vin de messe qu’il avait bue instantanément, et ensuite, il s’était mis à explorer la cuisine pour y trouver quelque chose de comestible. Pour justifier sa présence, ce citoyen me montre un sac en plastique avec une serpillère et un torchon et me dit qu’il est venu nettoyer. Il s’avèra qu’il était allé nettoyer au TETS, chez des amis, et comment il s’était retrouvé dans la chapelle privée et dans quel but il avait enlevé du rebord de la fenêtre le poisson fraîchement salé, il avait du mal à me l’expliquer. Apercevant devant lui un pope entier dans sa soutane, ce serviteur de Dieu tomba à genoux, demanda qu’on le signât et lui donnât « cette pomme, là bas, sur la table ». En principe, le TETS se trouvait de notre côté, aussi on donna à ce camarade les restes du poisson et aussi « la pomme, là bas », il fut retourné dans la direction de la porte et renvoyé avec une bonne parole et les souhaits qui accompagnent un bon bain de vapeur.
.......................................................
Hier, notre étudiant Danila, en essayant de fermer (ou d’ouvrir, je ne sais plus) la porte de l’église a été emporté par le vent à travers le perron et jeté sur le sol. Le garçon s’en est tiré avec une bosse et il est resté tout le jour sous cette impression. C’était sa première tempête « normale » à Tiksi depuis le début de son service commandé. « Que va-t-il se passer ensuite » me demandent nos collaborateurs récemment arrivés de Tiksi-3. Rien de pire que ce que nous avons déjà connu, leur réponds-je. Simplement, cela se renouvellera dix ou quinze fois d’ici le printemps, voilà tout !
Et aujourd’hui, calme plat : vent à 0m. /s.
............................................................
Des gens sont morts en mer, chez nous. 11 des 14 marins du remorqueur. La moitié était des élèves navigateurs. Le vent était bon, 20m. /s. La tempête s’est levée. Ils sont allés sauver le bateau, et c’est eux qui sont morts.
Complément du 29.08 : cette nuit, ou plutôt ce matin, le « Lenanepht » a ramené au port de Tiksi les corps des défunts, ceux que l’on a retrouvés.
Complément du 30.08 : des marins sont venus avec le passeport technique qu’ils ont sauvé. Ils ont posé des cierges…
..........................................
Aujourd’hui, je m’occupe de différentes affaires courantes dans l’église, entrent deux gamis, Andreï et Romane. Ils ont environ dix ans. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Ils me demandent si je vais rester longtemps dans l’église. Je leur réponds que oui, assez.
- Et est-ce qu’on peut prier ?
- Mais oui, bien sûr.
Ils ont pris des cierges, les ont longuement et maladroitement allumés avec des allumettes et les ont mis devant l’icône de saint Pantaleimon., ils restent debout, se signent, chuchotent quelque chose. Des fils de militaires (dans ce village, il n’y a pratiquement pas d’autres enfants) des petits garçons russes. Notre avenir.
Ils m’ont demandé ensuite d’où les gens ont-ils connu Jésus ? Je leur dis, je vais vous raconter ça tout de suite. Nous nous sommes assis sur un banc, et je leur ai lu à voix haute les premiers chapitres de l’Evangile de Luc…
......................................
J’ai demandé à nos catéchumènes, que pensent-ils du baptême, ils m’ont dit qu’ils ont très envie de le recevoir, mais qu’ils n’ont pas encore lu tout le Nouveau Testament. Ce sont des gens ordinaires, qui viennent, si c’est possible, à tous les offices, et nous discutons chaque fois de sujets différents. Je souhaite moins que tout leur imposer moi-même un délai. Ils viennent, ils prient, et je réponds à leurs questions en détail (et ils en posent de plus en plus), et là, ce sera comme Dieu le voudra. A l’ekténie des catéchumènes, nous mentionnons près de dix noms, maintenant.
.......................................................
Depuis avril 2009, le père Agathangel sert comme missionnaire à Tiksi, en Yakoutie.Le village se trouve au-delà du cercle polaire, même au plus chaud du mois d’août, la température ne s’y élève que rarement au dessus de 5° Celsius. Dans l’église du Sauveur à Tiksi, le père Agathangel ouvre le monde de la foi orthodoxe à la population locale, nourrit les familles des militaires en service, fréquente la jeunesse du coin… et par la même occasion, raconte son quotidien dans son journal. Nous publions quelques unes de ses notes.
- Eh ben il en a la voix… » répond Marianna (nous avons déjà eu le temps de faire connaissance, et Marianna est un prénom yakoute contemporain normal, du genre Rosalie ou Isabelle.)
Nous attendons cinq minutes, puis dix. Personne. Il fait moins quarante et rester planté commence déjà à ne plus être très intéressant. J’ai envie de marcher. « Tu sais, Marianna, lui dis-je, voici mon numéro de téléphone, si besoin est, appelle-moi de quelque part, et nous verrons ce que je peux faire pour toi. Il me faut partir. » Et je m’en allai. Je n’avais pas fait cent mètres que j’entendis des cris par derrière, qui passaient même à travers mes cache-oreilles de fourrure : « Attendez, attendez ! Il est là ! » Je m’approche et je vois un type, qui n’a pas particulièrement l’air d’un ivrogne, trapu, en tricot, avec une grosse chapka. Il a en effet la voix rauque, des épaules comme ça, une cicatrice sur la figure qui lui barre toute la joue, et une détermination visible à résoudre le conflit par n’importe quel moyen. En bref, un homme du nord typique. Et il me dit de sa voix nordique : « Filez-moi 500 roubles et le téléphone est à vous. » « Mais la petite n’a pas d’argent et ses parents ne veulent pas en donner, que faire ? » « Mais rien, s’esclaffe le bonhomme d’une façon théâtrale et mauvaise. « Je vais tout de suite l’écraser d’un coup de talon et c’est tout ! » Je regarde Marianne qui, malgré le froid, pleure à gros bouillons, ce qui n’est pas sain, pour un organisme en pleine croissance. « Bon, écoute, mec, lui dis-je, rends le jouet à la gamine et viens avec moi. Je n’ai pas d’argent sur moi, mais j’en ai à l’église. Je t’allouerai 500 roubles en qualité d’aide humanitaire. » Marianna s’empara du téléphone et s’enfuit joyeuse, tandis que nous marchions en direction de l’église.
Nous avions atteint le coin de la rue, le voilà qui regarde de tous côtés et me chuchote : « Attends, mon père. Je voulais m’éloigner pour qu’elle ne nous voie pas. » Il enlève ses moufles et prononce solennellement : « Bénis-moi, père ! Joyeux Noël ! » Voilà comment nous avons fait connaissance. Il s’est avéré qu’il s’appelait Mikhaïl. Nous avons évoqué sa vie, comment il avait fait la guerre au Karabakh. Nous avons discuté de la manière dont nous allions pratiquer une piscine dans la glace pour la Théophanie, s’il ne se levait pas de tempête. Je lui demande : « Mais pourquoi donc n’as-tu pas tout de suite rendu le téléphone à la petite ? » « Hé, ça m’intéressait de voir qui prenait sa défense, si même ses parents avaient refusé de l’aider. Elle m’avait dit en effet qu’elle allait « appeler tout de suite un monsieur », me répond Mikhaïl, et il me demande de prier pour ses enfants. Et il a aussi deux filles et un garçon. Nous avons pris congé, nous nous sommes embrassés et nous sommes repartis vers nos maisons respectives. A la Théophanie.
........................................................
La nuit, je fus réveillé par quelqu’un qui marchait dans l’appartement, reniflait et baffrait bruyamment. J’avais visiblement oublié de fermer la porte, et vers une heure du matin, un quidam ivre en veste molletonnée était entré dans l’appartement, et y avait aussitôt trouvé (et ce qui est curieux, sans même allumer la lumière, apparemment grâce à quelque sixième sens) une bouteille de vin de messe qu’il avait bue instantanément, et ensuite, il s’était mis à explorer la cuisine pour y trouver quelque chose de comestible. Pour justifier sa présence, ce citoyen me montre un sac en plastique avec une serpillère et un torchon et me dit qu’il est venu nettoyer. Il s’avèra qu’il était allé nettoyer au TETS, chez des amis, et comment il s’était retrouvé dans la chapelle privée et dans quel but il avait enlevé du rebord de la fenêtre le poisson fraîchement salé, il avait du mal à me l’expliquer. Apercevant devant lui un pope entier dans sa soutane, ce serviteur de Dieu tomba à genoux, demanda qu’on le signât et lui donnât « cette pomme, là bas, sur la table ». En principe, le TETS se trouvait de notre côté, aussi on donna à ce camarade les restes du poisson et aussi « la pomme, là bas », il fut retourné dans la direction de la porte et renvoyé avec une bonne parole et les souhaits qui accompagnent un bon bain de vapeur.
.......................................................
Hier, notre étudiant Danila, en essayant de fermer (ou d’ouvrir, je ne sais plus) la porte de l’église a été emporté par le vent à travers le perron et jeté sur le sol. Le garçon s’en est tiré avec une bosse et il est resté tout le jour sous cette impression. C’était sa première tempête « normale » à Tiksi depuis le début de son service commandé. « Que va-t-il se passer ensuite » me demandent nos collaborateurs récemment arrivés de Tiksi-3. Rien de pire que ce que nous avons déjà connu, leur réponds-je. Simplement, cela se renouvellera dix ou quinze fois d’ici le printemps, voilà tout !
Et aujourd’hui, calme plat : vent à 0m. /s.
............................................................
Des gens sont morts en mer, chez nous. 11 des 14 marins du remorqueur. La moitié était des élèves navigateurs. Le vent était bon, 20m. /s. La tempête s’est levée. Ils sont allés sauver le bateau, et c’est eux qui sont morts.
Complément du 29.08 : cette nuit, ou plutôt ce matin, le « Lenanepht » a ramené au port de Tiksi les corps des défunts, ceux que l’on a retrouvés.
Complément du 30.08 : des marins sont venus avec le passeport technique qu’ils ont sauvé. Ils ont posé des cierges…
..........................................
Aujourd’hui, je m’occupe de différentes affaires courantes dans l’église, entrent deux gamis, Andreï et Romane. Ils ont environ dix ans. Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs. Ils me demandent si je vais rester longtemps dans l’église. Je leur réponds que oui, assez.
- Et est-ce qu’on peut prier ?
- Mais oui, bien sûr.
Ils ont pris des cierges, les ont longuement et maladroitement allumés avec des allumettes et les ont mis devant l’icône de saint Pantaleimon., ils restent debout, se signent, chuchotent quelque chose. Des fils de militaires (dans ce village, il n’y a pratiquement pas d’autres enfants) des petits garçons russes. Notre avenir.
Ils m’ont demandé ensuite d’où les gens ont-ils connu Jésus ? Je leur dis, je vais vous raconter ça tout de suite. Nous nous sommes assis sur un banc, et je leur ai lu à voix haute les premiers chapitres de l’Evangile de Luc…
......................................
J’ai demandé à nos catéchumènes, que pensent-ils du baptême, ils m’ont dit qu’ils ont très envie de le recevoir, mais qu’ils n’ont pas encore lu tout le Nouveau Testament. Ce sont des gens ordinaires, qui viennent, si c’est possible, à tous les offices, et nous discutons chaque fois de sujets différents. Je souhaite moins que tout leur imposer moi-même un délai. Ils viennent, ils prient, et je réponds à leurs questions en détail (et ils en posent de plus en plus), et là, ce sera comme Dieu le voudra. A l’ekténie des catéchumènes, nous mentionnons près de dix noms, maintenant.
.......................................................
Depuis avril 2009, le père Agathangel sert comme missionnaire à Tiksi, en Yakoutie.Le village se trouve au-delà du cercle polaire, même au plus chaud du mois d’août, la température ne s’y élève que rarement au dessus de 5° Celsius. Dans l’église du Sauveur à Tiksi, le père Agathangel ouvre le monde de la foi orthodoxe à la population locale, nourrit les familles des militaires en service, fréquente la jeunesse du coin… et par la même occasion, raconte son quotidien dans son journal. Nous publions quelques unes de ses notes.
Vladimir GOLOVANOW partie 1 et 2
Evolution de la position orthodoxe
A partir du début des années 1990 les difficultés de la participation orthodoxe au COE se font jour de plus en plus clairement sous l'effet de deux phénomène opposés: d'une part les Eglises slaves, libérées du joug communiste, font valoir une position de plus en plus traditionnelle, et ce d'autant plus qu'elles sont attaquée de l'intérieur et de l'extérieur par un mouvement anti-œcuméniste que je crois personnellement majoritaire au niveau des paroisses, et de l'autre côté, je dirais même à l'opposé, certaines Eglises protestantes dérivent vers un libéralisme de plus en plus poussé. Les Eglises orthodoxes ne cachent pas leur malaise vis-à-vis d'une organisation qui leur semble dominée par le protestantisme libéral occidental et ces inquiétudes se sont précisées à la Septième Assemblée du COE (Canberra, Australie, février 1991) dans les "Réflexions des participants orthodoxes à l’attention de la Septième Assemblée" (lire à ce sujet l'intéressante analyse engagée de Nicolas Lossky dans "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés", 2001/2) et ont pris un tour particulièrement aigu à partir de 1998.
Evolution de la position orthodoxe
A partir du début des années 1990 les difficultés de la participation orthodoxe au COE se font jour de plus en plus clairement sous l'effet de deux phénomène opposés: d'une part les Eglises slaves, libérées du joug communiste, font valoir une position de plus en plus traditionnelle, et ce d'autant plus qu'elles sont attaquée de l'intérieur et de l'extérieur par un mouvement anti-œcuméniste que je crois personnellement majoritaire au niveau des paroisses, et de l'autre côté, je dirais même à l'opposé, certaines Eglises protestantes dérivent vers un libéralisme de plus en plus poussé. Les Eglises orthodoxes ne cachent pas leur malaise vis-à-vis d'une organisation qui leur semble dominée par le protestantisme libéral occidental et ces inquiétudes se sont précisées à la Septième Assemblée du COE (Canberra, Australie, février 1991) dans les "Réflexions des participants orthodoxes à l’attention de la Septième Assemblée" (lire à ce sujet l'intéressante analyse engagée de Nicolas Lossky dans "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés", 2001/2) et ont pris un tour particulièrement aigu à partir de 1998.
1998: "Communiqué de Thessalonique"
(D'après Nicolas Lossky, "Faisons route ensemble; Introduction: deuxième partie")
A l'initiative des Eglises russe et serbes, le patriarche de Constantinople réunit formellement les délégués de toutes les Eglises orthodoxes à Thessalonique en avril-mai 1998 pour décider de leur participation à la prochaine assemblée générale du COE qui devait se tenir à Harare (Zimbabwe) en décembre de la même année (voir plus loin).Chaque Eglise était représentée par deux délégués, l'Eglise russe ayant délégué Mgr Cyril de Smolensk et le père Hilarion (actuellement patriarche de Moscou et "ministre des affaires extérieures" du patriarcat).
La délégation de l'Eglise russe proposa de ne pas y envoyer de "délégués" mais de simples "observateurs" et, après discussion, une solution de compromis transcrite dans un "Communiqué" fut unanimement adoptée: après avoir condamné "les groupes schismatiques les extrémistes qui utilisent le thème de l'œcuménisme pour attaquer la direction de l'Eglise elle-même" et déclaré leur détermination de poursuivre leur participation à toutes les "formes d'activité interchrétienne", ils définissent une "participation restreinte" à l'Assemblée du COE, eu égard à leur "situation minoritaire" au sein des instances de décision, ce qui ne leur permettait pas de faire véritablement entendre leur voix sur des questions "inacceptables pour les orthodoxes" mais encouragées par le COE sous l'influence de la majorité protestante (l'intercommunion, le langage inclusif, l'ordination des femmes, les droits de minorités sexuelles et "certaines tendances au syncrétisme religieux"). Les délégués orthodoxes à l'assemblée du COE ne devaient pas participer aux célébrations ou prières communes ni prendre part aux votes et ces restrictions à la participation devaient rester en vigueur jusqu'à ce qu'une Commission théologique spéciale (orthodoxes-COE) n'aurait pas pris des mesures pour permettre une participation véritablement constructive des orthodoxes dans un COE radicalement restructuré.
Seuls les délégués de l'Eglise de Russie ont été obligés par un mandat impératif du Synode d'appliquer les décisions de Thessalonique à la lettre. Les autres Orthodoxes ont "interprété" le texte. Ainsi, certains ont fait valoir que ne pas "participer" aux offices pouvait être compris au sens d'être présents sans accepter de prendre un rôle "actif" (présider ou lire un texte biblique ou une prière.) Les Eglises de Géorgie et de Bulgarie ont, elles, quitté le COE avant l'assemblée générale, mais ces deux Eglises ont été malgré tout présentes à Harare en la personne d'invités officiels, un prêtre géorgien et un groupe de Bulgares (avec le professeur Todor Sabev; ce groupe a fait circuler un texte déplorant le départ de leur Eglise). Le prêtre géorgien a pris la parole en séance plénière et a décrit d'une façon extrêmement émouvante la situation impossible du patriarche-catholicos Elie, personnellement très engagé dans le mouvement œcuménique et attaché au COE dont il fut l'un des présidents. Le prêtre a reçu une ovation debout (standing ovation) qui a duré plusieurs minutes. Quant aux orthodoxes, la plupart ont été émus jusqu'aux larmes.
Huitième Assemblée du COE Harare Zimbabwe, 3 - 14 décembre 1998 (D'après Nicolas Lossky, ibidem): Le père Hilarion (Alfeïev), chef de la délégation de l'Eglise de Russie, a fait une déclaration importante:
Citation
"Je représente l'Eglise de loin la plus importante du point de vue numérique au COE: plus de cent millions de fidèles. Notre Eglise a beaucoup contribué au processus d'une CVC («Vers une conception et une vision communes du COE»). L'une des principales lignes de force de ce processus consiste à découvrir s'il y a croissance de la koinonia entre les chrétiens des différentes confessions. Posons-nous la question avec franchise ici: la koinonia est-elle en croissance ou non? Je répondrai 'oui' si nous parlons des processus qui existent à l'intérieur des principales familles d'Eglises. Plusieurs Eglises protestantes qui n'étaient pas en communion eucharistique entre elles il y a cinquante ans sont maintenant en pleine communion. Les Eglises orthodoxes étaient, certes, en pleine communion eucharistique il y a cinquante ans, mais il y avait beaucoup moins de coordination et d'échanges entre elles qu'il n'y en a maintenant. Les représentants des Eglises locales orthodoxes se rencontrent régulièrement à présent et ceci a très souvent lieu dans le cadre du COE. Nous sommes donc reconnaissants au Conseil qui a fourni l'espace et le financement pour ces rencontres. Mais si nous considérons les relations entre les Eglises orthodoxes d'une part et les Eglises des traditions protestante et anglicane d'autre part, il est clair que la koinonia n'est pas en état de croissance. Au contraire, le fossé entre elles s'élargit de plus en plus. Il y a cinquante ou soixante ans, il existait même un espoir de rétablissement d'une pleine communion eucharistique entre les orthodoxes et les Eglises anglicanes. En fin de compte, surtout après la décision des Eglises anglicanes d'ordonner des femmes à la prêtrise, cet espoir a complètement disparu. La même chose est vraie de beaucoup d'Eglises protestantes. Après toutes ces années de notre engagement œcuménique, il devient clair que l'Eglise orthodoxe et les Eglises de tradition protestante se développent dans des directions opposées. L'Eglise orthodoxe maintient les valeurs traditionnelles dans les domaines du dogme, de la spiritualité, du culte et de l'ethos. Plusieurs Eglises protestantes au contraire adoptent certaines caractéristiques de la société libérale occidentale, perdant l'une après l'autre des valeurs chrétiennes traditionnelles. (Beaucoup d'Eglises protestantes ordonnent des femmes, certaines utilisent le langage inclusif appliqué à Dieu dans leur liturgie, certaines approuvent le mariage d'homosexuels, etc.). Toutes ces tendances alarmantes se reflètent dans l'ordre du jour du COE, lequel, comme beaucoup le reconnaissent, est dominé par un ethos protestant occidental. Les orthodoxes ne peuvent pas avoir d'influence sur l'ordre du jour car ils sont toujours minoritaires (et le quota de 25% n'aide en rien la situation).
Nous n'avons jamais discuté les questions, importantes pour nous, comme la vénération de la Vierge Marie, la vénération des icônes, la vénération des saints, le monachisme, la prière pour les défunts, parce que ces questions divisent. Mais qu'en est-il du langage inclusif appliqué à Dieu? Qu'en est-il de la prêtrise des femmes? Est-ce que ce ne sont pas des questions qui divisent? Etant forcés d'entrer dans la discussion sur des questions étrangères à notre tradition, nous devenons de plus en plus isolés et marginalisés au sein du COE. Nous nous sentons de moins en moins chez nous ici. Deux Eglises orthodoxes (géorgienne et bulgare) ont déjà quitté le Conseil; elles n'ont pas envoyé de délégués à cette Assemblée. D'autres Eglises (celles de Russie, de Grèce, de Serbie) ont décidé d'envoyer des délégations réduites, ou d'abaisser leur niveau de représentation. Que signifie tout cela? Que les orthodoxes ne sont plus satisfaits de l'ordre du jour et de la structure du COE. Cette insatisfaction fut clairement exprimée à la réunion panorthodoxe officielle qui s'est tenue à Thessalonique en mai 1998: 'Après un siècle de participation orthodoxe au mouvement œcuménique, et 50 ans au COE en particulier, nous ne percevons pas de progrès suffisant dans les discussions théologiques multilatérales entre les chrétiens. Au contraire, le fossé entre les orthodoxes et les protestants s'élargit.' En ce qui concerne les relations entre les Eglises orthodoxes et le COE, la déclaration de Thessalonique suggère que 'le COE doit être radicalement restructuré pour permettre une participation orthodoxe plus adéquate'. Cette proposition a été favorablement reçue par le Comité exécutif et je voudrais appeler tous nos sœurs et nos frères assis ici à soutenir la création de cette Commission (spéciale). Enfin, la déclaration de Thessalonique souligne que 'si les structures du COE ne sont pas radicalement modifiées, d'autres Eglises orthodoxes se retireront aussi du Conseil, comme l'a fait l'Eglise de Géorgie'. Il ne faut pas se laisser abuser par ce discours. Il ne s'agit ni de menace, ni de chantage. Il s'agit plutôt d'un cri de douleur. Il décrit une réalité douloureuse dans laquelle beaucoup d'orthodoxes se trouvent au sein du Conseil, une réalité que nous ne pouvons plus supporter". Fin de citation
Notons que sur un point, le refus de « l’hospitalité eucharistique », les Orthodoxes ont été entendus au sein du COE. En effet, il a été décidé à partir de cette Huitième Assemblée de ne pas inclure de célébration de l’Eucharistie dans le programme officiel. Ceci n’est certainement pas un règlement du débat sur la question de fond mais, au moins, cela exclut le scandale d’une Eucharistie orthodoxe où tous sont présents, mais seuls les Orthodoxes chalcédoniens peuvent communier, comme à Canberra (Nicolas Lossky ibidem).
* * *
1999-2003 La Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au COE: Créée en 1999, la Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises se compose de trente représentants des Eglises orthodoxes, aussi bien chalcédoniennes que préchalcédoniennes, et trente représentants des autres Eglises membres du Conseil. Elle est coprésidée par le métropolite Chrysostomos d'Ephèse (Patriarcat de Constantinople) et par l'évêque Rolf Koppe (Eglise évangélique d'Allemagne).
Elle a pour mandat "d'étudier et d'analyser tout l'éventail des questions relatives à la participation orthodoxe au sein du COE" et "de faire des propositions au Comité central de ce dernier concernant les modifications nécessaires à apporter à la structure, au style et à la manière de vivre du Conseil".
La Commission s'est réuni 2 fois en 1999 et 2000. Accueillant les délégués au Caire en 2000 le pape de l'Eglise copte Shenouda III a vigoureusement rappelé certaines des difficultés que rencontrent les orthodoxes en général, et les fidèles de son Eglise en particulier, du fait de leur appartenance au COE. Il s'est notamment arrêté sur des questions qui constituent une menace pour l'unité et la communion fraternelle des Eglises, telles que l'homosexualité, l'ordination des femmes et l'emploi du langage inclusif pour parler de Dieu déjà mentionnées dans le Communiqué de Thessalonique (l'Eglise copte ne faisant pas partie des Eglises chalcédonienne n'avait pas été partir prenante de ce communiqué). Il a déclaré que, dans leur quête de l'unité visible, les Eglises membres devraient rechercher ce qui les unit, plutôt que ce qui les divise. Le "rapport intérimaire" établi à l'issue de la réunion a été approuvé par le Comité central du COE (août 2002), qui a admis en particulier que les décisions ne seraient plus prises à la majorité des voix mais par consensus, et confirmé à la conférence de Thessalonique (juin 2003). Outre le processus de décision il aborde des points de friction importants, de l'ecclésiologie aux prières communes sans leur apporter aucune réponse définitive mais en montrant la voie de recherches ultérieures.
Ainsi deux demandes concrètes des Orthodoxes ont été satisfaites par le COE, sur l'intercommunion et sur la règle du consensus pour les décisions; par contre tous les sujets doctrinaux restent en suspens.
La position actuelle de l'Eglise russe: L'Eglise russe est, à ma connaissance, la seule à avoir pris et publié une position canonique sur le sujet en adoptant les "Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie" (adoptés par le concile épiscopal en 2000 et confirmés par le concile local de 2009). Même s’il s’agit d’un document interne de l’Église orthodoxe russe, il est peu probable « qu’une Église orthodoxe (sous-entendu parmi les autres) veuille critiquer une position dogmatique de l’Église orthodoxe russe. Les évêques de cette Église pensent que lorsqu’ils parlent de divers aspects théologiques et doctrinaux de notre participation à des activités interchrétiennes, ils représentent le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » comme l'a dit Mgr Hilarion (Alfeyev) dans une interview donnée à Karin Achtelstetter, responsable des relations avec les médias au COE en 2000 (ibidem "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés").
Il me parait donc intéressant de citer ce que le même métropolite Hilarion déclarait récemment à ce propos dans une conférence au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe (3.11.2011)Citation (les No sont ceux du texte original)
8. La question de la relation des Églises orthodoxes à l’égard du reste du monde chrétien
La question de la relation des Églises orthodoxes à l’égard du reste du monde chrétien fut discutée la première fois lors de la session de la commission interorthodoxe préparatoire en 1986. Le projet de décision proposé par la commission, où l’attention était portée sur les dialogues de l’Église orthodoxe avec les catholiques-romains, vieux- catholiques, luthériens, anglicans, réformateurs et les représentants des Églises orientales anciennes, fut confirmé par la Réunion préconciliaire panorthodoxe en 1986.
Il convient de mentionner que, à l’époque actuelle, une partie significative du document y relatif est dépassé. Aussi, celui-ci nécessite une révision significative, car beaucoup de données du dialogue interchrétien ont subi un changement sérieux depuis 1986. C’est ainsi, par exemple, que toute une série de dénominations protestantes ont dévié dans des formes extrêmes de libéralisme, légitimant des phénomènes tels que le sacerdoce et l’épiscopat féminins, les mariages d’homosexuels et les ordinations de ceux-ci à la prêtrise. En raison de ces circonstances, l’Église orthodoxe russe a interrompu le dialogue avec toute une série de groupes protestants.
En l’an 2000, le concile des évêques de notre Église a adopté le document « Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie ». Les principaux postulats de ce document, pensons-nous, doivent être pris en compte dans le projet révisé de résolution panorthodoxe relatif à ce thème.
Certains principes reflétés dans ce document [c.-à-d. le projet de décision de la commission], concernant la coordination de l’interaction des Églises orthodoxes autocéphales dans la conduite du dialogue avec les hétérodoxes, nécessitent un réexamen. Toutefois, certaines positions fondamentales du document peuvent être reprises comme base lors de sa nouvelle rédaction.
9. Le thème « L’orthodoxie et le mouvement œcuménique »
Le thème « L’orthodoxie et le mouvement œcuménique », consacré à la participation de l’Église orthodoxe aux différentes organisations interchrétiennes, telles que le Conseil œcuménique des Églises, la Conférence des Églises européennes et autres, a été discuté en 1986. Le texte, préparé par la réunion panorthodoxe préconciliaire, il y a maintenant 25 ans, nécessite une révision fondamentale. Lors du quart de siècle écoulé, hormis les tendances déjà énumérées et confirmées dans les milieux protestants, le niveau de participation des Églises locales orthodoxes dans les organisations interchrétiennes a changé, ainsi que les circonstances à l’intérieur de ces organisations mêmes.
En 1997, le concile des évêques de l’Église orthodoxe russe a examiné attentivement la question de l’œcuménisme et l’on s’est demandé si l’Église orthodoxe russe pouvait rester membre du COE. Il fut décidé de discuter le problème du mouvement œcuménique actuel à un niveau panorthodoxe. Une réunion panorthodoxe fut convoquée sur l’initiative des Églises orthodoxes russe et serbe en automne 1998 à Thessalonique. Les participants à la réunion témoignèrent du fait que, pendant toutes les années d’existence du COE, le fossé dogmatique et moral entre les orthodoxes et les hétérodoxes non seulement ne s’est pas réduit, mais s’est même agrandi. Il fut déclaré que la structure présente du COE, le mécanisme de prise de décisions, l’organisation de prières communes sont inacceptables pour les Églises orthodoxes. En conséquence, ou bien elles doivent quitter le Conseil, ou bien le Conseil doit être radicalement réformé. Lors de cette réunion, la décision fut prise concernant la nécessité impérative de créer une commission bilatérale paritaire au sujet du dialogue entre le COE et les Églises orthodoxes. L’auteur de cette idée était le président du département des affaires extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Cyrille (l’actuel patriarche de Moscou et de toute la Russie).
Les principes de participation aux organisations interchrétiennes, élaborées par les réunions panorthodoxes, ont été pris en considération lors de la préparation des «Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie», dont il a été question plus haut. En tout état de cause, ce travail de nombreuses années doit trouver son écho dans le futur document consacré aux liens interchrétiens." Fin de citation
(D'après Nicolas Lossky, "Faisons route ensemble; Introduction: deuxième partie")
A l'initiative des Eglises russe et serbes, le patriarche de Constantinople réunit formellement les délégués de toutes les Eglises orthodoxes à Thessalonique en avril-mai 1998 pour décider de leur participation à la prochaine assemblée générale du COE qui devait se tenir à Harare (Zimbabwe) en décembre de la même année (voir plus loin).Chaque Eglise était représentée par deux délégués, l'Eglise russe ayant délégué Mgr Cyril de Smolensk et le père Hilarion (actuellement patriarche de Moscou et "ministre des affaires extérieures" du patriarcat).
La délégation de l'Eglise russe proposa de ne pas y envoyer de "délégués" mais de simples "observateurs" et, après discussion, une solution de compromis transcrite dans un "Communiqué" fut unanimement adoptée: après avoir condamné "les groupes schismatiques les extrémistes qui utilisent le thème de l'œcuménisme pour attaquer la direction de l'Eglise elle-même" et déclaré leur détermination de poursuivre leur participation à toutes les "formes d'activité interchrétienne", ils définissent une "participation restreinte" à l'Assemblée du COE, eu égard à leur "situation minoritaire" au sein des instances de décision, ce qui ne leur permettait pas de faire véritablement entendre leur voix sur des questions "inacceptables pour les orthodoxes" mais encouragées par le COE sous l'influence de la majorité protestante (l'intercommunion, le langage inclusif, l'ordination des femmes, les droits de minorités sexuelles et "certaines tendances au syncrétisme religieux"). Les délégués orthodoxes à l'assemblée du COE ne devaient pas participer aux célébrations ou prières communes ni prendre part aux votes et ces restrictions à la participation devaient rester en vigueur jusqu'à ce qu'une Commission théologique spéciale (orthodoxes-COE) n'aurait pas pris des mesures pour permettre une participation véritablement constructive des orthodoxes dans un COE radicalement restructuré.
Seuls les délégués de l'Eglise de Russie ont été obligés par un mandat impératif du Synode d'appliquer les décisions de Thessalonique à la lettre. Les autres Orthodoxes ont "interprété" le texte. Ainsi, certains ont fait valoir que ne pas "participer" aux offices pouvait être compris au sens d'être présents sans accepter de prendre un rôle "actif" (présider ou lire un texte biblique ou une prière.) Les Eglises de Géorgie et de Bulgarie ont, elles, quitté le COE avant l'assemblée générale, mais ces deux Eglises ont été malgré tout présentes à Harare en la personne d'invités officiels, un prêtre géorgien et un groupe de Bulgares (avec le professeur Todor Sabev; ce groupe a fait circuler un texte déplorant le départ de leur Eglise). Le prêtre géorgien a pris la parole en séance plénière et a décrit d'une façon extrêmement émouvante la situation impossible du patriarche-catholicos Elie, personnellement très engagé dans le mouvement œcuménique et attaché au COE dont il fut l'un des présidents. Le prêtre a reçu une ovation debout (standing ovation) qui a duré plusieurs minutes. Quant aux orthodoxes, la plupart ont été émus jusqu'aux larmes.
Huitième Assemblée du COE Harare Zimbabwe, 3 - 14 décembre 1998 (D'après Nicolas Lossky, ibidem): Le père Hilarion (Alfeïev), chef de la délégation de l'Eglise de Russie, a fait une déclaration importante:
Citation
"Je représente l'Eglise de loin la plus importante du point de vue numérique au COE: plus de cent millions de fidèles. Notre Eglise a beaucoup contribué au processus d'une CVC («Vers une conception et une vision communes du COE»). L'une des principales lignes de force de ce processus consiste à découvrir s'il y a croissance de la koinonia entre les chrétiens des différentes confessions. Posons-nous la question avec franchise ici: la koinonia est-elle en croissance ou non? Je répondrai 'oui' si nous parlons des processus qui existent à l'intérieur des principales familles d'Eglises. Plusieurs Eglises protestantes qui n'étaient pas en communion eucharistique entre elles il y a cinquante ans sont maintenant en pleine communion. Les Eglises orthodoxes étaient, certes, en pleine communion eucharistique il y a cinquante ans, mais il y avait beaucoup moins de coordination et d'échanges entre elles qu'il n'y en a maintenant. Les représentants des Eglises locales orthodoxes se rencontrent régulièrement à présent et ceci a très souvent lieu dans le cadre du COE. Nous sommes donc reconnaissants au Conseil qui a fourni l'espace et le financement pour ces rencontres. Mais si nous considérons les relations entre les Eglises orthodoxes d'une part et les Eglises des traditions protestante et anglicane d'autre part, il est clair que la koinonia n'est pas en état de croissance. Au contraire, le fossé entre elles s'élargit de plus en plus. Il y a cinquante ou soixante ans, il existait même un espoir de rétablissement d'une pleine communion eucharistique entre les orthodoxes et les Eglises anglicanes. En fin de compte, surtout après la décision des Eglises anglicanes d'ordonner des femmes à la prêtrise, cet espoir a complètement disparu. La même chose est vraie de beaucoup d'Eglises protestantes. Après toutes ces années de notre engagement œcuménique, il devient clair que l'Eglise orthodoxe et les Eglises de tradition protestante se développent dans des directions opposées. L'Eglise orthodoxe maintient les valeurs traditionnelles dans les domaines du dogme, de la spiritualité, du culte et de l'ethos. Plusieurs Eglises protestantes au contraire adoptent certaines caractéristiques de la société libérale occidentale, perdant l'une après l'autre des valeurs chrétiennes traditionnelles. (Beaucoup d'Eglises protestantes ordonnent des femmes, certaines utilisent le langage inclusif appliqué à Dieu dans leur liturgie, certaines approuvent le mariage d'homosexuels, etc.). Toutes ces tendances alarmantes se reflètent dans l'ordre du jour du COE, lequel, comme beaucoup le reconnaissent, est dominé par un ethos protestant occidental. Les orthodoxes ne peuvent pas avoir d'influence sur l'ordre du jour car ils sont toujours minoritaires (et le quota de 25% n'aide en rien la situation).
Nous n'avons jamais discuté les questions, importantes pour nous, comme la vénération de la Vierge Marie, la vénération des icônes, la vénération des saints, le monachisme, la prière pour les défunts, parce que ces questions divisent. Mais qu'en est-il du langage inclusif appliqué à Dieu? Qu'en est-il de la prêtrise des femmes? Est-ce que ce ne sont pas des questions qui divisent? Etant forcés d'entrer dans la discussion sur des questions étrangères à notre tradition, nous devenons de plus en plus isolés et marginalisés au sein du COE. Nous nous sentons de moins en moins chez nous ici. Deux Eglises orthodoxes (géorgienne et bulgare) ont déjà quitté le Conseil; elles n'ont pas envoyé de délégués à cette Assemblée. D'autres Eglises (celles de Russie, de Grèce, de Serbie) ont décidé d'envoyer des délégations réduites, ou d'abaisser leur niveau de représentation. Que signifie tout cela? Que les orthodoxes ne sont plus satisfaits de l'ordre du jour et de la structure du COE. Cette insatisfaction fut clairement exprimée à la réunion panorthodoxe officielle qui s'est tenue à Thessalonique en mai 1998: 'Après un siècle de participation orthodoxe au mouvement œcuménique, et 50 ans au COE en particulier, nous ne percevons pas de progrès suffisant dans les discussions théologiques multilatérales entre les chrétiens. Au contraire, le fossé entre les orthodoxes et les protestants s'élargit.' En ce qui concerne les relations entre les Eglises orthodoxes et le COE, la déclaration de Thessalonique suggère que 'le COE doit être radicalement restructuré pour permettre une participation orthodoxe plus adéquate'. Cette proposition a été favorablement reçue par le Comité exécutif et je voudrais appeler tous nos sœurs et nos frères assis ici à soutenir la création de cette Commission (spéciale). Enfin, la déclaration de Thessalonique souligne que 'si les structures du COE ne sont pas radicalement modifiées, d'autres Eglises orthodoxes se retireront aussi du Conseil, comme l'a fait l'Eglise de Géorgie'. Il ne faut pas se laisser abuser par ce discours. Il ne s'agit ni de menace, ni de chantage. Il s'agit plutôt d'un cri de douleur. Il décrit une réalité douloureuse dans laquelle beaucoup d'orthodoxes se trouvent au sein du Conseil, une réalité que nous ne pouvons plus supporter". Fin de citation
Notons que sur un point, le refus de « l’hospitalité eucharistique », les Orthodoxes ont été entendus au sein du COE. En effet, il a été décidé à partir de cette Huitième Assemblée de ne pas inclure de célébration de l’Eucharistie dans le programme officiel. Ceci n’est certainement pas un règlement du débat sur la question de fond mais, au moins, cela exclut le scandale d’une Eucharistie orthodoxe où tous sont présents, mais seuls les Orthodoxes chalcédoniens peuvent communier, comme à Canberra (Nicolas Lossky ibidem).
* * *
1999-2003 La Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au COE: Créée en 1999, la Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises se compose de trente représentants des Eglises orthodoxes, aussi bien chalcédoniennes que préchalcédoniennes, et trente représentants des autres Eglises membres du Conseil. Elle est coprésidée par le métropolite Chrysostomos d'Ephèse (Patriarcat de Constantinople) et par l'évêque Rolf Koppe (Eglise évangélique d'Allemagne).
Elle a pour mandat "d'étudier et d'analyser tout l'éventail des questions relatives à la participation orthodoxe au sein du COE" et "de faire des propositions au Comité central de ce dernier concernant les modifications nécessaires à apporter à la structure, au style et à la manière de vivre du Conseil".
La Commission s'est réuni 2 fois en 1999 et 2000. Accueillant les délégués au Caire en 2000 le pape de l'Eglise copte Shenouda III a vigoureusement rappelé certaines des difficultés que rencontrent les orthodoxes en général, et les fidèles de son Eglise en particulier, du fait de leur appartenance au COE. Il s'est notamment arrêté sur des questions qui constituent une menace pour l'unité et la communion fraternelle des Eglises, telles que l'homosexualité, l'ordination des femmes et l'emploi du langage inclusif pour parler de Dieu déjà mentionnées dans le Communiqué de Thessalonique (l'Eglise copte ne faisant pas partie des Eglises chalcédonienne n'avait pas été partir prenante de ce communiqué). Il a déclaré que, dans leur quête de l'unité visible, les Eglises membres devraient rechercher ce qui les unit, plutôt que ce qui les divise. Le "rapport intérimaire" établi à l'issue de la réunion a été approuvé par le Comité central du COE (août 2002), qui a admis en particulier que les décisions ne seraient plus prises à la majorité des voix mais par consensus, et confirmé à la conférence de Thessalonique (juin 2003). Outre le processus de décision il aborde des points de friction importants, de l'ecclésiologie aux prières communes sans leur apporter aucune réponse définitive mais en montrant la voie de recherches ultérieures.
Ainsi deux demandes concrètes des Orthodoxes ont été satisfaites par le COE, sur l'intercommunion et sur la règle du consensus pour les décisions; par contre tous les sujets doctrinaux restent en suspens.
La position actuelle de l'Eglise russe: L'Eglise russe est, à ma connaissance, la seule à avoir pris et publié une position canonique sur le sujet en adoptant les "Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie" (adoptés par le concile épiscopal en 2000 et confirmés par le concile local de 2009). Même s’il s’agit d’un document interne de l’Église orthodoxe russe, il est peu probable « qu’une Église orthodoxe (sous-entendu parmi les autres) veuille critiquer une position dogmatique de l’Église orthodoxe russe. Les évêques de cette Église pensent que lorsqu’ils parlent de divers aspects théologiques et doctrinaux de notre participation à des activités interchrétiennes, ils représentent le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » comme l'a dit Mgr Hilarion (Alfeyev) dans une interview donnée à Karin Achtelstetter, responsable des relations avec les médias au COE en 2000 (ibidem "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés").
Il me parait donc intéressant de citer ce que le même métropolite Hilarion déclarait récemment à ce propos dans une conférence au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe (3.11.2011)Citation (les No sont ceux du texte original)
8. La question de la relation des Églises orthodoxes à l’égard du reste du monde chrétien
La question de la relation des Églises orthodoxes à l’égard du reste du monde chrétien fut discutée la première fois lors de la session de la commission interorthodoxe préparatoire en 1986. Le projet de décision proposé par la commission, où l’attention était portée sur les dialogues de l’Église orthodoxe avec les catholiques-romains, vieux- catholiques, luthériens, anglicans, réformateurs et les représentants des Églises orientales anciennes, fut confirmé par la Réunion préconciliaire panorthodoxe en 1986.
Il convient de mentionner que, à l’époque actuelle, une partie significative du document y relatif est dépassé. Aussi, celui-ci nécessite une révision significative, car beaucoup de données du dialogue interchrétien ont subi un changement sérieux depuis 1986. C’est ainsi, par exemple, que toute une série de dénominations protestantes ont dévié dans des formes extrêmes de libéralisme, légitimant des phénomènes tels que le sacerdoce et l’épiscopat féminins, les mariages d’homosexuels et les ordinations de ceux-ci à la prêtrise. En raison de ces circonstances, l’Église orthodoxe russe a interrompu le dialogue avec toute une série de groupes protestants.
En l’an 2000, le concile des évêques de notre Église a adopté le document « Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie ». Les principaux postulats de ce document, pensons-nous, doivent être pris en compte dans le projet révisé de résolution panorthodoxe relatif à ce thème.
Certains principes reflétés dans ce document [c.-à-d. le projet de décision de la commission], concernant la coordination de l’interaction des Églises orthodoxes autocéphales dans la conduite du dialogue avec les hétérodoxes, nécessitent un réexamen. Toutefois, certaines positions fondamentales du document peuvent être reprises comme base lors de sa nouvelle rédaction.
9. Le thème « L’orthodoxie et le mouvement œcuménique »
Le thème « L’orthodoxie et le mouvement œcuménique », consacré à la participation de l’Église orthodoxe aux différentes organisations interchrétiennes, telles que le Conseil œcuménique des Églises, la Conférence des Églises européennes et autres, a été discuté en 1986. Le texte, préparé par la réunion panorthodoxe préconciliaire, il y a maintenant 25 ans, nécessite une révision fondamentale. Lors du quart de siècle écoulé, hormis les tendances déjà énumérées et confirmées dans les milieux protestants, le niveau de participation des Églises locales orthodoxes dans les organisations interchrétiennes a changé, ainsi que les circonstances à l’intérieur de ces organisations mêmes.
En 1997, le concile des évêques de l’Église orthodoxe russe a examiné attentivement la question de l’œcuménisme et l’on s’est demandé si l’Église orthodoxe russe pouvait rester membre du COE. Il fut décidé de discuter le problème du mouvement œcuménique actuel à un niveau panorthodoxe. Une réunion panorthodoxe fut convoquée sur l’initiative des Églises orthodoxes russe et serbe en automne 1998 à Thessalonique. Les participants à la réunion témoignèrent du fait que, pendant toutes les années d’existence du COE, le fossé dogmatique et moral entre les orthodoxes et les hétérodoxes non seulement ne s’est pas réduit, mais s’est même agrandi. Il fut déclaré que la structure présente du COE, le mécanisme de prise de décisions, l’organisation de prières communes sont inacceptables pour les Églises orthodoxes. En conséquence, ou bien elles doivent quitter le Conseil, ou bien le Conseil doit être radicalement réformé. Lors de cette réunion, la décision fut prise concernant la nécessité impérative de créer une commission bilatérale paritaire au sujet du dialogue entre le COE et les Églises orthodoxes. L’auteur de cette idée était le président du département des affaires extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Cyrille (l’actuel patriarche de Moscou et de toute la Russie).
Les principes de participation aux organisations interchrétiennes, élaborées par les réunions panorthodoxes, ont été pris en considération lors de la préparation des «Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie», dont il a été question plus haut. En tout état de cause, ce travail de nombreuses années doit trouver son écho dans le futur document consacré aux liens interchrétiens." Fin de citation
YOUTUBE de l’inondation
Le doyenné de Crimée du diocèse de Ekaterinodar et de Kuban a mis en place un centre d’aide aux victimes de l’inondation. Selon le directeur du département social du diocèse, l’archimandrite Triphon (Plotnikov), des prêtres venus sur le terrain apportent une aide spirituelle et psychologique aux victimes dans les centres de refuge temporaire.
Un office funèbre a été accompli aujourd’hui à Krimsk pour commémorer toutes les victimes du désastre.
Ce soir, 8 juillet, le diocèse de Ekaterinodar enverra une cargaison humanitaire (avant tout des denrées alimentaires) de Krasnodar à Krimsk. Le diocèse collecte des fonds pour porter secours aux victimes. Le département synodal de la bienfaisance et du service social à Moscou prépare actuellement une aide humanitaire importante. Pour assembler la cargaison humanitaire le département repère les besoins des victimes sur place.
Le doyenné de Crimée du diocèse de Ekaterinodar et de Kuban a mis en place un centre d’aide aux victimes de l’inondation. Selon le directeur du département social du diocèse, l’archimandrite Triphon (Plotnikov), des prêtres venus sur le terrain apportent une aide spirituelle et psychologique aux victimes dans les centres de refuge temporaire.
Un office funèbre a été accompli aujourd’hui à Krimsk pour commémorer toutes les victimes du désastre.
Ce soir, 8 juillet, le diocèse de Ekaterinodar enverra une cargaison humanitaire (avant tout des denrées alimentaires) de Krasnodar à Krimsk. Le diocèse collecte des fonds pour porter secours aux victimes. Le département synodal de la bienfaisance et du service social à Moscou prépare actuellement une aide humanitaire importante. Pour assembler la cargaison humanitaire le département repère les besoins des victimes sur place.
Les représentants du Département, deux prêtres et une sœur de charité, qui ont suivi une formation de secourisme au Ministère des situations extraordinaires se rendront aujourd’hui de Moscou à Krasnodar. Ils seconderont le diocèse de Ekaterinodar y compris dans l’organisation du travail des bénévoles pour la distribution l’aide humanitaire aux victimes.
Selon l’archimandrite Triphon (Plotnikov), dans le cadre d’une convention entre le diocèse et le Ministère régional des situations extraordinaires 34 représentants du diocèse, prêtres et laïcs, ont suivi une formation en secourisme dans des situations d’urgence.
Le Patriarche Cyrille a appelé le clergé du diocèse de Krasnodar à soutenir les victimes et leurs parents par ses prières et une aide concrête. Dimanche au cours de la Divine liturgie dans la cathédrale du Christ le Sauveur le primat de l’Eglise Russe a prié pour les rescapés et les victimes du désastre.
Krimsk touché par la crue dispose de deux églises, celle de la Vierge de Kazan et celle de l’Archange Michel. Selon le vice doyen social de l’arrondissement de Novorossiysk de la Crimée Marina Dotsenko, l’église de la Vierge de Kazan a été inondée. L’eau est montée à trois mètres au-dessus du sol. Les prêtres ont plongé pour sauver l’antimensia. Ils ont réussi à le trouver. Actuellement le clergé et les paroissiens se préparent à déblayer l’église et le terrain adjacent.
La nuit de dimanche un office a été accompli dans l’église de l’Archange Michel afin de prier pour les rescapés et les morts. Un centre de secours est en train d’être mis en place auprès de l’église afin de collecter et distribuer des vêtements ainsi que l’eau potable et bénite.
Selon les dernières informations de RIA « Novosti » 137 personnes sont mortes dont 19 restent non identifiées à Krimsk. Dans la nuit du 7 juillet 2012 la crue a inondée plus de 5000 domiciles dans trois villes (Gelendzhik, Krimsk et Novorossiysk) ainsi qu’un nombre de villages de la région de Krasnodar. 320 personnes dont 48 enfants ont demandé un secours médical, 104 personnes ont été hospitalisées. Le Ministère des situations extraordinaires a annoncé 12071 victimes. L’infrastructure énergétique, l’approvisionnement en eau et en gaz ainsi que la circulation routière et ferroviaire sont perturbés.
Patriarchia.ru
Traduction Elena Tastevin
Selon l’archimandrite Triphon (Plotnikov), dans le cadre d’une convention entre le diocèse et le Ministère régional des situations extraordinaires 34 représentants du diocèse, prêtres et laïcs, ont suivi une formation en secourisme dans des situations d’urgence.
Le Patriarche Cyrille a appelé le clergé du diocèse de Krasnodar à soutenir les victimes et leurs parents par ses prières et une aide concrête. Dimanche au cours de la Divine liturgie dans la cathédrale du Christ le Sauveur le primat de l’Eglise Russe a prié pour les rescapés et les victimes du désastre.
Krimsk touché par la crue dispose de deux églises, celle de la Vierge de Kazan et celle de l’Archange Michel. Selon le vice doyen social de l’arrondissement de Novorossiysk de la Crimée Marina Dotsenko, l’église de la Vierge de Kazan a été inondée. L’eau est montée à trois mètres au-dessus du sol. Les prêtres ont plongé pour sauver l’antimensia. Ils ont réussi à le trouver. Actuellement le clergé et les paroissiens se préparent à déblayer l’église et le terrain adjacent.
La nuit de dimanche un office a été accompli dans l’église de l’Archange Michel afin de prier pour les rescapés et les morts. Un centre de secours est en train d’être mis en place auprès de l’église afin de collecter et distribuer des vêtements ainsi que l’eau potable et bénite.
Selon les dernières informations de RIA « Novosti » 137 personnes sont mortes dont 19 restent non identifiées à Krimsk. Dans la nuit du 7 juillet 2012 la crue a inondée plus de 5000 domiciles dans trois villes (Gelendzhik, Krimsk et Novorossiysk) ainsi qu’un nombre de villages de la région de Krasnodar. 320 personnes dont 48 enfants ont demandé un secours médical, 104 personnes ont été hospitalisées. Le Ministère des situations extraordinaires a annoncé 12071 victimes. L’infrastructure énergétique, l’approvisionnement en eau et en gaz ainsi que la circulation routière et ferroviaire sont perturbés.
Patriarchia.ru
Traduction Elena Tastevin
« Depuis longtemps j’estime ne pas avoir les qualités et le caractère indispensables pour être le Primat de notre Eglise. C’est une fonction à laquelle je n’ai jamais aspiré et que je n’ai jamais souhaitée », est-il dit dans le message adressé par le métropolite Jonas au Synode de l’OCA
* * *
In a letter addressed to the members of the Holy Synod of Bishops dated Friday, July 6, 2012, His Beatitude, Metropolitan Jonah tendered his resignation as Primate of the Orthodox Church in America.
His Beatitude composed and signed the letter at his residence in Washington, DC, in the presence of Archpriest John Jillions, OCA Chancellor.
On Saturday, July 7, the letter was presented to the Holy Synod in the course of a conference call in which all of the hierarchs participated, except His Eminence, Archbishop Alejo of Mexico City.
* * *
In a letter addressed to the members of the Holy Synod of Bishops dated Friday, July 6, 2012, His Beatitude, Metropolitan Jonah tendered his resignation as Primate of the Orthodox Church in America.
His Beatitude composed and signed the letter at his residence in Washington, DC, in the presence of Archpriest John Jillions, OCA Chancellor.
On Saturday, July 7, the letter was presented to the Holy Synod in the course of a conference call in which all of the hierarchs participated, except His Eminence, Archbishop Alejo of Mexico City.
The text of His Beatitude’s letter reads as follows.
“To the Holy Synod of the Orthodox Church in America,
“Brothers,
“As per your unanimous request, as conveyed to me by Chancellor Fr. John Jillions, I hereby tender my resignation as Primate of the Orthodox Church in America, and humbly request another Episcopal assignment.
“I had come to the realization long ago that that I have neither the personality nor the temperament for the position of Primate, a position I never sought nor desired.
“It is my hope that due consideration will be made for my financial situation, both in any interim and in consideration for any future position. I am the main financial support for both my parents and my sister, beyond my own needs.
“I will appreciate your consideration in this, and beg forgiveness for however I have offended you, and for whatever difficulties have arisen from my own inadequacies and mistakes in judgment.
“Asking your prayers, I remain faithfully yours,
“Metropolitan Jonah, Archbishop of Washington”
The hierarchs again will meet via conference call on Monday, July 9, after which additional information will be made available.
OCA
...........................
"PO" Le métropolite Jonas ne sera que provisoirement absent de sa chaire
Métropolite Jonas: 18 Résultats pour votre recherche
“To the Holy Synod of the Orthodox Church in America,
“Brothers,
“As per your unanimous request, as conveyed to me by Chancellor Fr. John Jillions, I hereby tender my resignation as Primate of the Orthodox Church in America, and humbly request another Episcopal assignment.
“I had come to the realization long ago that that I have neither the personality nor the temperament for the position of Primate, a position I never sought nor desired.
“It is my hope that due consideration will be made for my financial situation, both in any interim and in consideration for any future position. I am the main financial support for both my parents and my sister, beyond my own needs.
“I will appreciate your consideration in this, and beg forgiveness for however I have offended you, and for whatever difficulties have arisen from my own inadequacies and mistakes in judgment.
“Asking your prayers, I remain faithfully yours,
“Metropolitan Jonah, Archbishop of Washington”
The hierarchs again will meet via conference call on Monday, July 9, after which additional information will be made available.
OCA
...........................
"PO" Le métropolite Jonas ne sera que provisoirement absent de sa chaire
Métropolite Jonas: 18 Résultats pour votre recherche
Les opinions des auteurs que "P.O", Blog qui se veut ouvert, met en ligne n'expriment pas toujours les vues du groupe de rédaction. Les thèmes du texte qui suit méritent réflexion A nos contributeurs de s'exprimer.
* * *
Archiprêtre Alexandre Winogradsky Frenkel
Jérusalem
Chers Frères et Soeurs en Christ,
Christ est Ressuscité!
J'ai récemment écrit pour la première fois un "post" que je crois ouvoir partager avec vous car il traitait de la visite du Président Vladimir Poutine en Terre Sainte, Jérusalem, dans l'Etat d'Israël, la Palestine et la Jordanie, territoires du Patraircat de Jérusalem où je sers depuis près de quinze comme charger d'assurer une présence spirituelle auprès des chrétiens orthodoxes de la société israélienne, en hébreu mais aussi auprès des fidèles de tradition russe, géorgienne, roumaines et autre
* * *
Archiprêtre Alexandre Winogradsky Frenkel
Jérusalem
Chers Frères et Soeurs en Christ,
Christ est Ressuscité!
J'ai récemment écrit pour la première fois un "post" que je crois ouvoir partager avec vous car il traitait de la visite du Président Vladimir Poutine en Terre Sainte, Jérusalem, dans l'Etat d'Israël, la Palestine et la Jordanie, territoires du Patraircat de Jérusalem où je sers depuis près de quinze comme charger d'assurer une présence spirituelle auprès des chrétiens orthodoxes de la société israélienne, en hébreu mais aussi auprès des fidèles de tradition russe, géorgienne, roumaines et autre
Ce fut souvent "réduit" dans la présentation aux fidèles issus de l'ex-Union Soviétique. Celle-ci est très contrastée; elle est très bigarrée culturellement et linguistiquement en Israël. Je ne prends systématiquement aucun parti politique, politicien pou politicard. La société israélienne est multiple, polymorphe, exceptionnellement diversifiée.
A la suggestion de M. Vladimir Golovanow qui a cité mon blog que je rédige surtout en anglais en soulignant son intérêt, je le remercie et crois pouvoir progressivement participer à ce forum qui est riche dans les possibilités d'ouverture et par son enracinement dans la tradition russe, d'une manière très diversifiée.
J'ai donné, voici deux ans, une conférence au Semaines Liturgiques de Saint-Serge aux quelles je participe habituellement sur le "prophétisme linguistique dans l'Eglise", en particulier en rapport avec le renouveau linguisitique de la langue hébraïque. Il me semble utile de partager avec nos amis le texte de cette conférence comme introduction à une discussion plus large sur la réalité-même du renouveau sensible dans la société israélienne qui interroge profondément le monde chrétien. L'avantage est de situer l'enjeu directement à un niveau théologique et non "idéologique" ou partisan.
Je vous serais très reconnaissant de publier cette introduction en frnaçais en chapeau du texte joint qui est en anglais et en russe.
Je vous dis mon amitié et ma prière en Christ depuis l'Anastasis, l'Eglise de Résurrection aussi appelé Saint Sépulcre, mais qui est le Tombeau Vide signe pour nous de
la Foi vivante en Résurrection d'entre le morts en Christ Jésus et dans la Préence de la Très Sainte et vivifiante Trinité. Archiprêtre Alexandre
* * * * *
LANGUAGE AND SOCIAL CHURCH PROPHECY
Over the past years, I have come back to lecture at the Orthodox Theological Institute of Saint Sergius within the framework of the “Semaines Liturgiques/Liturgical Weeks”. I had been teaching and lecturing in these Semaines (the word is quite special in Russian and means “work portions!”) some 25 years ago, replacing late Fr. Kurt Hruby. He had dedicated his life to mutual understanding between Christianity and Judaism and, with Fr. Bruno Husar (Dominican), he had sketched out the text of Nostra Aetate for the Catholic Church. He assumed the very difficult task to be a real and realistic “Rabbi and Master in Talmud” within the Church as a whole and intervened with much competence in all Christian denominations, thus also among the Orthodox Churches.
As you know, I try to reinvigorate the use of Hebrew in the Church. This is not a personal linguistic “idée fixe”. It deals with something else. I was educated in Yiddish and Hebrew script is the first chart I was taught to read and write along with the Hebrew prayers. There is nothing special in this for a Jewish boy. Except that Hebrew is not “peculiar”, it is not a tool that would give some keys to understand hidden spiritual matters.
It is basic in our connection to God and divine things.....SUITE en PDF
A la suggestion de M. Vladimir Golovanow qui a cité mon blog que je rédige surtout en anglais en soulignant son intérêt, je le remercie et crois pouvoir progressivement participer à ce forum qui est riche dans les possibilités d'ouverture et par son enracinement dans la tradition russe, d'une manière très diversifiée.
J'ai donné, voici deux ans, une conférence au Semaines Liturgiques de Saint-Serge aux quelles je participe habituellement sur le "prophétisme linguistique dans l'Eglise", en particulier en rapport avec le renouveau linguisitique de la langue hébraïque. Il me semble utile de partager avec nos amis le texte de cette conférence comme introduction à une discussion plus large sur la réalité-même du renouveau sensible dans la société israélienne qui interroge profondément le monde chrétien. L'avantage est de situer l'enjeu directement à un niveau théologique et non "idéologique" ou partisan.
Je vous serais très reconnaissant de publier cette introduction en frnaçais en chapeau du texte joint qui est en anglais et en russe.
Je vous dis mon amitié et ma prière en Christ depuis l'Anastasis, l'Eglise de Résurrection aussi appelé Saint Sépulcre, mais qui est le Tombeau Vide signe pour nous de
la Foi vivante en Résurrection d'entre le morts en Christ Jésus et dans la Préence de la Très Sainte et vivifiante Trinité. Archiprêtre Alexandre
* * * * *
LANGUAGE AND SOCIAL CHURCH PROPHECY
Over the past years, I have come back to lecture at the Orthodox Theological Institute of Saint Sergius within the framework of the “Semaines Liturgiques/Liturgical Weeks”. I had been teaching and lecturing in these Semaines (the word is quite special in Russian and means “work portions!”) some 25 years ago, replacing late Fr. Kurt Hruby. He had dedicated his life to mutual understanding between Christianity and Judaism and, with Fr. Bruno Husar (Dominican), he had sketched out the text of Nostra Aetate for the Catholic Church. He assumed the very difficult task to be a real and realistic “Rabbi and Master in Talmud” within the Church as a whole and intervened with much competence in all Christian denominations, thus also among the Orthodox Churches.
As you know, I try to reinvigorate the use of Hebrew in the Church. This is not a personal linguistic “idée fixe”. It deals with something else. I was educated in Yiddish and Hebrew script is the first chart I was taught to read and write along with the Hebrew prayers. There is nothing special in this for a Jewish boy. Except that Hebrew is not “peculiar”, it is not a tool that would give some keys to understand hidden spiritual matters.
It is basic in our connection to God and divine things.....SUITE en PDF
Rédigé par Archiprêtre Alexandre Winogradsky le 8 Juillet 2012 à 21:26
|
10 commentaires
|
Permalien
Clément Ier est le quatrième évêque de Rome, selon la liste d'Irénée de Lyon écrite en 180; il siège de 88 à 97
1. Il voit tout, entend tout, craignons le donc, résistons aux basses pulsions du mal, afin que sa pitié nous protège des jugements futurs. 2. Où fuir, loin de sa main puissante ? Quelle terre accueillera un déserteur de Dieu ? L’Ecriture dut, en effet,: 3. «Où irai-je ? Où fuirai-je ta face ? Si j’escalade les cieux, tu es là. Si je me loge au plus loin de la terre, là est ta droite ; si je me couche dans les abîmes, là est ton esprit. » 4. Où donc se cacher ? Comment échapper à celui qui contient tout l’univers ? (28.1)
1. Il voit tout, entend tout, craignons le donc, résistons aux basses pulsions du mal, afin que sa pitié nous protège des jugements futurs. 2. Où fuir, loin de sa main puissante ? Quelle terre accueillera un déserteur de Dieu ? L’Ecriture dut, en effet,: 3. «Où irai-je ? Où fuirai-je ta face ? Si j’escalade les cieux, tu es là. Si je me loge au plus loin de la terre, là est ta droite ; si je me couche dans les abîmes, là est ton esprit. » 4. Où donc se cacher ? Comment échapper à celui qui contient tout l’univers ? (28.1)
1. Pour servir à l'autel, il faut recevoir une bénédiction du prêtre, ou, à un service hiérarchique, de l'évêque.
2. On vient à l'église avant le début du service.
3. En entrant au sanctuaire, il faut se signer face à la Sainte Table et faire trois prosternations complètes pendant les jours ordinaires, ou des enclins depuis la taille les dimanches et fêtes du Seigneur.
4. Il est interdit à ceux qui ne servent pas d'entrer dans le sanctuaire.
5. Seuls ceux ayant l'intention de servir peuvent pénétrer dans le sanctuaire.
2. On vient à l'église avant le début du service.
3. En entrant au sanctuaire, il faut se signer face à la Sainte Table et faire trois prosternations complètes pendant les jours ordinaires, ou des enclins depuis la taille les dimanches et fêtes du Seigneur.
4. Il est interdit à ceux qui ne servent pas d'entrer dans le sanctuaire.
5. Seuls ceux ayant l'intention de servir peuvent pénétrer dans le sanctuaire.
6. Les cravates doivent être enlevées avant de revêtir le sticharion.
7. Après avoir retiré le sticharion, il faut le plier avec soin ou l'accrocher à sa place.
8. Dans le sanctuaire il ne faut pas parler, rire, ou s'agiter; de plus, on ne peut rien manger pendant le service.
9. Tous les lecteurs et les servants de liturgie doivent porter le sticharion. Pour retirer le sticharion, il faut recevoir une bénédiction du prêtre, ou, à un service hiérarchique, de l'évêque.
10. Les servants d'autel retirent leur sticharion pour la Communion des Saints Dons, exceptés les lecteurs.
11. On ne touche pas la Sainte Table (autel) ou la table des offrandes (Table de Proscomédie).
12. On ne se déplace pas dans l'église lors de la lecture de l'Évangile, de l'Épître, et de l'exclamation: "La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ" jusques à l'exclamation "Que la miséricorde de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ soit avec vous tous."
13. Les mains doivent être propres avant de revêtir le sticharion.
14. Aucun article sans rapport avec les services divins doit être conservé dans le sanctuaire ou la sacristie.
15. Il n'est pas permis de s'asseoir lorsque l'on porte le sticharion.
16. Avant de sortir avec les cierges et les ripidia, les servants d'autel doivent se signer devant l'icône derrière la Sainte Table et s'incliner devant l'évêque ou le prêtre, debout devant la Sainte Table. En rentrant au sanctuaire, le servant fait la même chose qu'avant de sortir.
17. Il faut se rappeler que le sanctuaire est un lieu très saint, et il faut s'y tenir debout avec un respect particulier, et passant devant l'autel, on doit se signer, et suivre attentivement le service.
18. Pendant le Credo et le Notre Père tous les servants sortent sur l'ambon pour le chant commun.
19. Au cours de la Communion du clergé, tous les servants d'autel s'inclinent devant l'autel, et avant le sermon, ils vont tous sur l'ambon pour écouter.
20. Ceux qui violent les règles "pour les servants d'autel" se tiendront sur le kliros gauche jusqu'à l'achèvement du service divin.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après PRAVMIR
7. Après avoir retiré le sticharion, il faut le plier avec soin ou l'accrocher à sa place.
8. Dans le sanctuaire il ne faut pas parler, rire, ou s'agiter; de plus, on ne peut rien manger pendant le service.
9. Tous les lecteurs et les servants de liturgie doivent porter le sticharion. Pour retirer le sticharion, il faut recevoir une bénédiction du prêtre, ou, à un service hiérarchique, de l'évêque.
10. Les servants d'autel retirent leur sticharion pour la Communion des Saints Dons, exceptés les lecteurs.
11. On ne touche pas la Sainte Table (autel) ou la table des offrandes (Table de Proscomédie).
12. On ne se déplace pas dans l'église lors de la lecture de l'Évangile, de l'Épître, et de l'exclamation: "La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ" jusques à l'exclamation "Que la miséricorde de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ soit avec vous tous."
13. Les mains doivent être propres avant de revêtir le sticharion.
14. Aucun article sans rapport avec les services divins doit être conservé dans le sanctuaire ou la sacristie.
15. Il n'est pas permis de s'asseoir lorsque l'on porte le sticharion.
16. Avant de sortir avec les cierges et les ripidia, les servants d'autel doivent se signer devant l'icône derrière la Sainte Table et s'incliner devant l'évêque ou le prêtre, debout devant la Sainte Table. En rentrant au sanctuaire, le servant fait la même chose qu'avant de sortir.
17. Il faut se rappeler que le sanctuaire est un lieu très saint, et il faut s'y tenir debout avec un respect particulier, et passant devant l'autel, on doit se signer, et suivre attentivement le service.
18. Pendant le Credo et le Notre Père tous les servants sortent sur l'ambon pour le chant commun.
19. Au cours de la Communion du clergé, tous les servants d'autel s'inclinent devant l'autel, et avant le sermon, ils vont tous sur l'ambon pour écouter.
20. Ceux qui violent les règles "pour les servants d'autel" se tiendront sur le kliros gauche jusqu'à l'achèvement du service divin.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après PRAVMIR
L’exposition " Solovki : Golgotha et Résurrection. L’héritage des Solovki" : passé, présent et avenir de la Russie » se tiendra du 13 juillet au 7 septembre dans l’église Smolny à Saint-Pétersbourg. Elle est organisée à l’occasion du 45ème anniversaire du musée d’histoire et d’architecture, et de la réserve naturelle ainsi qu’au 75 ans de l’exécution en Carélie et dans la région de Leningrad des déportés des camps des îles Solovki.
L’exposition « Solovki :Golgotha et Résurrection » est consacrée à un endroit unique de la Russie, à l’archipel des Solovki et à son rôle exceptionnel dans l’histoire et la culture russes. L’exposition présentera l’héritage spirituel et culturel du monastère de Solovki au XV – XIX siècles, son sort tragique au XXème siècle et sa renaissance récente.
La collection comprend des icônes, des tableaux, des photos, des copies de documents ainsi que des objets authentiques des camps des Solovki. La partie « Dimitri Likhatchev et les Solovki » présentera des objets personnels de cet illustre Pétersbourgeois liées à sa déportation aux Solovki et à sa contribution à la renaissance de ce lieu.
En même temps l’église Smolny inaugurera une exposition de peinture des étudiants et des professeurs de l’Université Herzen intitulée «Croquis et dessins des Solovki » ainsi qu’une exposition de photos des Solovki réalisées par S.Veretennikov, peintre et photographe orthodoxe de Moscou.
Bogoslov.ru
Traduction E.T. pour "PO"
Les îles Solovki
La collection comprend des icônes, des tableaux, des photos, des copies de documents ainsi que des objets authentiques des camps des Solovki. La partie « Dimitri Likhatchev et les Solovki » présentera des objets personnels de cet illustre Pétersbourgeois liées à sa déportation aux Solovki et à sa contribution à la renaissance de ce lieu.
En même temps l’église Smolny inaugurera une exposition de peinture des étudiants et des professeurs de l’Université Herzen intitulée «Croquis et dessins des Solovki » ainsi qu’une exposition de photos des Solovki réalisées par S.Veretennikov, peintre et photographe orthodoxe de Moscou.
Bogoslov.ru
Traduction E.T. pour "PO"
Les îles Solovki
Chers frères et sœurs !
Le Lundi 9 juillet 2012 à 18h30 ]b à l’église de la Résurrection à Meudon nous aurons la joie d’accueillir l’icône miraculeuse de Notre Dame de Koursk qui sera apportée par l’Archevêque Michel de Genève et de l'Europe Occidentale. Autour de cette icône sera chanté un office d'action de grâce (moleben) avec l’Acathiste à la Mère de Dieu. Nous vous invitons tous à venir nombreux prier devant cette sainte icône
Adresse: 8, rue des Bigots, Ville de Meudon.
Le Lundi 9 juillet 2012 à 18h30 ]b à l’église de la Résurrection à Meudon nous aurons la joie d’accueillir l’icône miraculeuse de Notre Dame de Koursk qui sera apportée par l’Archevêque Michel de Genève et de l'Europe Occidentale. Autour de cette icône sera chanté un office d'action de grâce (moleben) avec l’Acathiste à la Mère de Dieu. Nous vous invitons tous à venir nombreux prier devant cette sainte icône
Adresse: 8, rue des Bigots, Ville de Meudon.
Depuis la fin du communisme, beaucoup de Russes ont renoué avec leur foi orthodoxe. Ils restaurent les églises et en rebâtissent. Comme hier à Olkhone et demain à Irkoustk.
Sergueï tire avec une belle énergie sur les cordes. À toute volée, le son des cloches emplit l’air du soir. À deux pas, l’église vouée à saint Nicolas, patron des pêcheurs et des voyageurs, dresse ses bulbes dans le soleil revenu.
Sergueï tire avec une belle énergie sur les cordes. À toute volée, le son des cloches emplit l’air du soir. À deux pas, l’église vouée à saint Nicolas, patron des pêcheurs et des voyageurs, dresse ses bulbes dans le soleil revenu.
En contrebas, les maisons en bois de Khoujir se serrent au petit bonheur la chance le long de rues pleines de sable. Il y a six ans, Sergueï s’est installé sur l’île d’Olkhone avec son épouse Anastasia. Depuis, il est sacristain.
Il a aussi ouvert une hospitalité baptisée « refuge du routard », ouverte à tous, quelles que soient les convictions. « Quand j’étais moi-même pèlerin, voyageur, beaucoup de gens m’ont aidé. J’ai voulu faire perdurer cette tradition d’accueil » , explique-t-il un peu plus tard, assis sur un banc devant l’église, en jouant avec Louba (Aimée), sa fillette installée sur les genoux.
« J’ai,découvert la Bible à 21 ans »
Ce fils d’officier de l’Armée rouge est né il y a 37 ans, à Dresde, en Allemagne, où son père était en poste. Ses études terminées, il arrive à Paris comme conseiller en recrutement mais s’inscrit aussi à la Sorbonne en philosophie.Suite "La Croix"
Il a aussi ouvert une hospitalité baptisée « refuge du routard », ouverte à tous, quelles que soient les convictions. « Quand j’étais moi-même pèlerin, voyageur, beaucoup de gens m’ont aidé. J’ai voulu faire perdurer cette tradition d’accueil » , explique-t-il un peu plus tard, assis sur un banc devant l’église, en jouant avec Louba (Aimée), sa fillette installée sur les genoux.
« J’ai,découvert la Bible à 21 ans »
Ce fils d’officier de l’Armée rouge est né il y a 37 ans, à Dresde, en Allemagne, où son père était en poste. Ses études terminées, il arrive à Paris comme conseiller en recrutement mais s’inscrit aussi à la Sorbonne en philosophie.Suite "La Croix"
L’archiprêtre Georges Mitrofanov, Académie de théologie de Saint Pétersbourg
Traduction Nikita Krivocheine
Il va sans dire que les médias russes ne bénéficient pas ces dernières années d’une liberté sans limites. Et cependant on ne saurait parler d’une ample campagne anti-ecclésiale. Nous constatons un phénomène d’une autre nature. La société avait placé dans les années 1980-1990 tous ses espoirs dans le renouveau de l’Eglise. De larges couches de la société nourrissaient sincèrement, ou parfois non sans une sorte de malice, à l’égard de l’Eglise des espoirs manifestement hypertrophiés. De son coté l’Eglise avait à l’égard de la société des attentes souvent irréelles. Nous étions tous en quelque sorte dans l’illusion en nous disants que l’Eglise, partout dans le pays, connaissait une renaissance de grande ampleur. Nous nous disions que 70 ans de régime athée n’étaient qu’une parenthèse dans notre histoire.
Mais la Renaissance n’a pas eu lieu. Force nous est aujourd’hui de constater qu’entre l’Eglise et la société il y a une forte aliénation. Il y a également des rapports, pour certaines choses du moins, aliénation dans les relations entre l’Eglise et l’Etat. Les médias reflètent généreusement cet état de chose.
Traduction Nikita Krivocheine
Il va sans dire que les médias russes ne bénéficient pas ces dernières années d’une liberté sans limites. Et cependant on ne saurait parler d’une ample campagne anti-ecclésiale. Nous constatons un phénomène d’une autre nature. La société avait placé dans les années 1980-1990 tous ses espoirs dans le renouveau de l’Eglise. De larges couches de la société nourrissaient sincèrement, ou parfois non sans une sorte de malice, à l’égard de l’Eglise des espoirs manifestement hypertrophiés. De son coté l’Eglise avait à l’égard de la société des attentes souvent irréelles. Nous étions tous en quelque sorte dans l’illusion en nous disants que l’Eglise, partout dans le pays, connaissait une renaissance de grande ampleur. Nous nous disions que 70 ans de régime athée n’étaient qu’une parenthèse dans notre histoire.
Mais la Renaissance n’a pas eu lieu. Force nous est aujourd’hui de constater qu’entre l’Eglise et la société il y a une forte aliénation. Il y a également des rapports, pour certaines choses du moins, aliénation dans les relations entre l’Eglise et l’Etat. Les médias reflètent généreusement cet état de chose.
Lorsqu’il s’avère que l’Eglise doit faire face à des problèmes dont sont en partie responsables ses représentants et, pour une autre part, le poids du passé un désir mesquin se manifeste de mettre en évidence les zones d’ombre de la vie ecclésiale. Cette déception réciproque entraîne, à mon grand regret, laisse apparaître un état d’esprit d’acharnement et de distanciation délibérés.
L’opération « Pussy Riots » est précisément un exemple de réaction inadéquate de certains groupes sociaux envers leur propre déception à l’égard de l’Eglise ! Les porte-parole officiels de l’Eglise se sont prononcés pour une condamnation de ces donzelles à une peine avec sursis. Il serait en effet absurde, voire immoral, de leur infliger une peine de prison ferme. D’autre part l’Eglise, sujette pendant 70 ans, à des brimades de toute sorte ne peut se permettre de faire semblant que rien ne s’est passé.
Rien de surprenant dans tout cela au regard de mon expérience de prêtre et d’historien de l’Eglise. Tout ce qui était latent depuis le milieu des années 1990 s’est révélé au grand jour : la Russie, l’un des pays déchristianisés du monde, sa reécclésialisation toute en surface n’est certes pas suffisante. Notre Eglise reste, hélas, l’Eglise d’une minorité. La mise en place d’associations religieuses n’a pas apporté de résultats tangibles. Nous sommes environnés par des groupes socio-religieux relevant de la marginalité. La cause n’en est pas exclusivement dans notre passé communiste.
Souvenons-nous de l’écclésialisation lacunaire de la société avant 1917. De nos jours ces tendances ont refait surface alors que l’Eglise a pu reprendre ses activités. Il ne s’en suit nullement qu’il conviendrait de revenir à une posture de passivité et de se contenter de satisfaire la demande religieuse rudimentaire des philistins postsoviétiques déboussolés. Il nous faut rester offensifs tout en étant conscients des résistances auxquelles nous allons devoir faire face. Ce n’est pas l’assistance de l’Etat qui permettra à l’Eglise de s’enraciner dans la société mais sa propre volonté et son propre travail.
Nous devons nous appuyer sur nos fidèles les plus actifs. Les publications critiques qui déferlent dans les médias ne doivent pas être nous un objet de soucis : des épreuves bien plus réelles nous attendent.
"Ogoniok"
..................................
"Parlons d'orthodoxie"
Un nouveau livre de l’archiprêtre Gueorguy Mitrofanov: 29 Résultats pour votre recherche
L’opération « Pussy Riots » est précisément un exemple de réaction inadéquate de certains groupes sociaux envers leur propre déception à l’égard de l’Eglise ! Les porte-parole officiels de l’Eglise se sont prononcés pour une condamnation de ces donzelles à une peine avec sursis. Il serait en effet absurde, voire immoral, de leur infliger une peine de prison ferme. D’autre part l’Eglise, sujette pendant 70 ans, à des brimades de toute sorte ne peut se permettre de faire semblant que rien ne s’est passé.
Rien de surprenant dans tout cela au regard de mon expérience de prêtre et d’historien de l’Eglise. Tout ce qui était latent depuis le milieu des années 1990 s’est révélé au grand jour : la Russie, l’un des pays déchristianisés du monde, sa reécclésialisation toute en surface n’est certes pas suffisante. Notre Eglise reste, hélas, l’Eglise d’une minorité. La mise en place d’associations religieuses n’a pas apporté de résultats tangibles. Nous sommes environnés par des groupes socio-religieux relevant de la marginalité. La cause n’en est pas exclusivement dans notre passé communiste.
Souvenons-nous de l’écclésialisation lacunaire de la société avant 1917. De nos jours ces tendances ont refait surface alors que l’Eglise a pu reprendre ses activités. Il ne s’en suit nullement qu’il conviendrait de revenir à une posture de passivité et de se contenter de satisfaire la demande religieuse rudimentaire des philistins postsoviétiques déboussolés. Il nous faut rester offensifs tout en étant conscients des résistances auxquelles nous allons devoir faire face. Ce n’est pas l’assistance de l’Etat qui permettra à l’Eglise de s’enraciner dans la société mais sa propre volonté et son propre travail.
Nous devons nous appuyer sur nos fidèles les plus actifs. Les publications critiques qui déferlent dans les médias ne doivent pas être nous un objet de soucis : des épreuves bien plus réelles nous attendent.
"Ogoniok"
..................................
"Parlons d'orthodoxie"
Un nouveau livre de l’archiprêtre Gueorguy Mitrofanov: 29 Résultats pour votre recherche
Vladimir GOLOVANOV partie 1
Le Conseil œcuménique des Églises (COE)
Le COE est fondé en 1948 avec, comme Églises fondatrices Orthodoxes, le patriarcat de Constantinople, l’Église de Grèce et les antiques patriarcats d’Alexandrie et d’Antioche. Ce premier groupe est rejoint en 1961 (Assemblée de New-Delhi) par l’ensemble des Églises orthodoxes d’Europe de l’Est y compris l’Église russe (probablement comme résultat de la politique "d'ouverture" de Khrouchtchev: les apparitions des Eglises orthodoxes sur la scène internationale lui permettent de masquer le durcissement antireligieux interne). Comme mentionné plus haut. L'Eglise catholique n'y participe pas avant 1965 (voir plus loin). Le COE siège à Genève, compte officiellement 349 Eglises dans plus d'une centaine de pays, représentant presque toutes les traditions chrétiennes.
Le Conseil œcuménique des Églises (COE)
Le COE est fondé en 1948 avec, comme Églises fondatrices Orthodoxes, le patriarcat de Constantinople, l’Église de Grèce et les antiques patriarcats d’Alexandrie et d’Antioche. Ce premier groupe est rejoint en 1961 (Assemblée de New-Delhi) par l’ensemble des Églises orthodoxes d’Europe de l’Est y compris l’Église russe (probablement comme résultat de la politique "d'ouverture" de Khrouchtchev: les apparitions des Eglises orthodoxes sur la scène internationale lui permettent de masquer le durcissement antireligieux interne). Comme mentionné plus haut. L'Eglise catholique n'y participe pas avant 1965 (voir plus loin). Le COE siège à Genève, compte officiellement 349 Eglises dans plus d'une centaine de pays, représentant presque toutes les traditions chrétiennes.
1957 Déclaration d'Oberlin : Les représentants des Eglises orthodoxes confirment bien entendu leurs positions exprimées précédemment et ces positions sont particulièrement bien exprimées dans la "Déclaration des représentants de l'Église Orthodoxe à la conférence d'étude nord-américaine Foi et Constitution" qui s'est tenue à Oberlin (Ohio, USA) les 3-10 septembre 1957. Elle a été rédigée et signée par tous les participants orthodoxes, qui s'exprimaient ainsi au nom de l'Orthodoxie; il s'agit de Mgr Athenagoras Kokkinakis de Thyateira et des pères Georges Florovsky, Eusebius A. Stephanou, George Tsoumas (Le père George Tsoumas (1912-1977?, il fut le recteur de plusieurs paroisses aux Etats Unis et professeur à l'institut de théologie Holy Cross de 1938 à 1977), John A. Poulos, John Hondras, George P. Gallos.
Le document reprend les déclarations déjà formulées par les Orthodoxes dans les débats qui s'étaient déroulés précédemment, et en particuliers les affirmations des textes rappelés en partie 1 sur les raisons et les objectifs de la participation orthodoxe au mouvement œcuménique. Mais il met plus clairement l'accent, dans sa conclusion, sur les différences d'approche antre les Orthodoxes et la majorité protestante des participants:
Citation:
" Nous sommes pleinement conscients des profondes divergences qui séparent les confessions chrétiennes les unes des autres, dans tous les domaines de la vie et de l'existence chrétienne, dans la compréhension de la foi, dans la manière de vie, dans les habitudes cultuelles. En conséquence, nous cherchons une unanimité de Foi, une identité d'ordres ministériels, une fraternité dans la prière. Mais pour nous, ces trois points sont organiquement liés les uns aux autres. La communion dans le culte liturgique n'est possible que dans l'unité de la Foi. La Communion présuppose l'unité. Dès lors, le terme "intercommunion" nous semble être l'épitomé de cette conception que nous sommes forcés de rejeter. Une "intercommunion" présuppose l'existence de plusieurs confessions séparées et divisées, qui se regroupent occasionnellement pour mener certains actes ou actions en commun. Dans la véritable unité de l'Église du Christ, il n'y a pas de place pour plusieurs "confessions." Il n'y a dès lors pas de place pour une "intercommunion." Quand tous seront unis en vérité dans la Foi et l'ordre apostolique, il y aura une Communion et une fraternité totale en toutes choses.
Déjà en 1937, à Edimbourg, les délégués Orthodoxes avaient déclaré que nombre de problèmes étaient exposés dans le cadre des Conférences "Foi et Constitution" d'une manière et d'une position qui étaient extrêmement peu sympathiques pour les Orthodoxes. Nous sommes obligés de répéter cela ici aussi. Mais à nouveau, comme il y a quelques années à Edimbourg, nous voulons témoigner de notre préparation et de notre volonté à participer à cette étude, afin que la vérité de l'Évangile et la plénitude de la tradition apostolique puissent être portés à la connaissance de tous ceux qui, vraiment, de manière désintéressée et pieusement cherchent l'unité dans notre Seigneur béni et son Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique." Fin de citation
Ce texte est bien connu parmi les orthodoxes d'Occident, qui le prennent souvent comme référence de leur participation au mouvement œcuménique. Il l'est par contre moins dans les Eglises slaves qui, comme indiqué plus haut, ne participaient pas encore au mouvement en 1954.
* * *
1964 les Catholiques participent: comme indiqué en introduction, l'Eglise catholique a totalement changé de position durant le concile Vatican II et participe officiellement au mouvement œcuménique avec le décret Unitatis Redintegratio (Restaurer l'unité, 24 novembre 1964). Si elle ne fait pas partie du COE stricto sensu, contrairement aux Eglises orthodoxes, elle est membre à part entière de la "Commission de Foi et constitution", qui en fait partie intégrante, et participe à ses programmes d'étude qui sont à l'origine d'un remarquable travail en profondeur sur les convergences et divergences doctrinales entre les Eglises divisées.
1982 "Baptême, Eucharistie, Ministère" (document de Foi et constitution n° 111, "texte de Lima"): c'est l'un des résultats les plus connu. Il a été adopté par la Commission plénière de "Foi et constitution" lors de sa réunion de Lima (Pérou) en 1982, traduit en soixante langues, diffusé à 15 millions d'exemplaires, il vise à faire le point sur les convergences et les différences qui subsistent dans des domaines fondamentaux de la foi et de la vie des Eglises. "Ce texte témoigne d'une prise de conscience nouvelle de données importantes de la tradition apostolique; la participation orthodoxe n'y est probablement pas étrangère. Certains développements qui figurent dans ce texte sont d'un grand intérêt, et s'il venait à faire l'objet d'une réception assez générale parmi les confessions auxquelles il s'adresse, cela marquerait un immense progrès. Pourtant, il faut reconnaître que l'Eglise orthodoxe ne peut reconnaître dans un tel document qu'une expression partielle et limitée de la Tradition de l'Eglise telle qu'elle la vit elle-même, et il lui serait impossible d'accepter sans s'écarter de cette Tradition certaines recommandations qui accompagnent le texte." (Archimandrite Placide Deseille, Publication du Monastère St Antoine-le-Grand, métochion de Simonos-Petra)
1986 . La 3ème Conférence panorthodoxe préconciliaire (Chambésy, novembre 1986) "sur la participation au Mouvement œcuménique et dialogues théologiques bilatéraux, officiellement engagés avec les autres Églises chrétiennes", définit avec beaucoup de clarté la position orthodoxe. En voici les points essentiels concernant le mouvement œcuménique. Ses textes ont été signés unanimement par tous les chefs des délégations représentant toutes les Eglises orthodoxes.
* * *
Citation (les No sont ceux du texte original)
1. L’Église orthodoxe, dans sa conviction intime et dans sa conscience ecclésiale d’être la détentrice et le témoin de la foi et de la tradition de l’Église une, sainte, catholique et apostolique, croit fermement qu’elle occupe une place centrale dans le monde d’aujourd’hui pour ce qui touche au progrès de l’unité des chrétiens.
2.La responsabilité de l’Église orthodoxe ainsi que sa mission œcuménique quant à l’unité de l’Église ont été exprimées par les Conciles œcuméniques. Ceux-ci ont souligné tout particulièrement le lien indissoluble qui existe entre la vraie foi et la communion eucharistique. L’Église orthodoxe a toujours cherché à entraîner à sa suite les différentes Églises et Confessions chrétiennes vers la recherche en commun de l’unité perdue des chrétiens, afin que tous aboutissent à l’unité de la foi.
3. L’Église orthodoxe, qui prie sans cesse pour l’union de tous, a pris part au Mouvement œcuménique dès sa naissance et a contribué à sa formation et à son développement ultérieur. D’ailleurs, de par l’esprit œcuménique qui la distingue, l’Église orthodoxe a toujours combattu, au cours de l’histoire, pour le rétablissement de l’unité chrétienne. Ainsi donc, la participation orthodoxe au Mouvement œcuménique ne va aucunement à l’encontre de la nature et de l’histoire de l’Église orthodoxe. Elle constitue l’expression conséquente de la foi apostolique dans des conditions historiques nouvelles et face à de nouvelles exigences existentielles.
5. Un des principaux organes du Mouvement œcuménique contemporain est le Conseil œcuménique des Églises (COE). Malgré le fait qu’il ne regroupe pas en son sein toutes les Églises et Confessions chrétiennes, et que d’autres organismes œcuméniques remplissent aussi une mission fondamentale dans le progrès du Mouvement œcuménique pris de manière plus large, le COE représente à l’heure actuelle un organe œcuménique structuré. Certaines Églises orthodoxes ont été membres fondateurs de ce Conseil ; et par la suite, toutes les Églises orthodoxes locales en sont devenues membres. Comme on l’a déjà signalé à l’échelon panorthodoxe (IVe Conférence panorthodoxe, 1968), l’Église orthodoxe constitue un membre à part entière et à part égale du Conseil œcuménique des Églises, et met en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour contribuer au progrès et à la bonne marche de l’ensemble des travaux du COE.
6. Cependant l’Église orthodoxe, fidèle à son ecclésiologie, à l’identité de sa structure interne et à l’enseignement de l’Église indivise, tout en participant au COE, refuse absolument l’idée de l’égalité des confessions et ne peut concevoir l’unité de l’Église comme un rajustement interconfessionnel. Dans cet esprit, l’unité recherchée dans le COE ne peut être simplement le produit d’accords théologiques. Dieu appelle tout chrétien à l’unité de la foi, telle qu’elle est vécue dans le mystère et la tradition au sein de l’Église orthodoxe.
7. Les Églises orthodoxes membres du COE reconnaissent l’article-base de sa Constitution, son but et ses aspirations. Elles sont intimement convaincues que les présupposés ecclésiologiques contenus dans la Déclaration de Toronto (1950), intitulée "L’Église, les Églises et le Conseil œcuménique des Églises", sont d’une importance capitale pour la participation orthodoxe audit Conseil. Il va de soi, dès lors, que le COE n’a rien d’une super-Église et ne doit en aucun cas le devenir. Le but poursuivi par le Conseil œcuménique des Églises n’est pas de négocier l’union des Églises, ce qui ne peut être le fait que des Églises elles-mêmes, sur leur propre initiative ; il s’agit plutôt de créer un contact vivant entre les Églises et de stimuler l’étude et la discussion des problèmes touchant à l’unité chrétienne (Déclaration de Toronto, § 2).
8. Les études théologiques et les autres activités inscrites aux programmes du COE sont des moyens de rapprochement des Églises. Mention soit faite, en particulier, de la Commission « Foi et Constitution », qui poursuit l’œuvre du « Mouvement universel pour la Foi et la Constitution ». …
9. Le COE, cependant, en tant qu’instrument au service des Églises-membres, ne s’occupe pas seulement du dialogue multilatéral mené dans le cadre de la Commission « Foi et Constitution ». Le large éventail de ses activités, que ce soit dans les domaines de l’évangélisation, de la diaconie, de la santé, de la formation théologique, du dialogue interreligieux, de la lutte contre le racisme, du progrès des idéaux de paix et de justice, recouvre des besoins propres aux Églises et au monde actuel, et donne l’occasion d’un témoignage et d’une action communs. L’Église orthodoxe apprécie cette activité pluridimensionnelle du COE et collabore activement, du mieux qu’elle le peut, dans les domaines dont il a été question." Fin de citation
Le document reprend les déclarations déjà formulées par les Orthodoxes dans les débats qui s'étaient déroulés précédemment, et en particuliers les affirmations des textes rappelés en partie 1 sur les raisons et les objectifs de la participation orthodoxe au mouvement œcuménique. Mais il met plus clairement l'accent, dans sa conclusion, sur les différences d'approche antre les Orthodoxes et la majorité protestante des participants:
Citation:
" Nous sommes pleinement conscients des profondes divergences qui séparent les confessions chrétiennes les unes des autres, dans tous les domaines de la vie et de l'existence chrétienne, dans la compréhension de la foi, dans la manière de vie, dans les habitudes cultuelles. En conséquence, nous cherchons une unanimité de Foi, une identité d'ordres ministériels, une fraternité dans la prière. Mais pour nous, ces trois points sont organiquement liés les uns aux autres. La communion dans le culte liturgique n'est possible que dans l'unité de la Foi. La Communion présuppose l'unité. Dès lors, le terme "intercommunion" nous semble être l'épitomé de cette conception que nous sommes forcés de rejeter. Une "intercommunion" présuppose l'existence de plusieurs confessions séparées et divisées, qui se regroupent occasionnellement pour mener certains actes ou actions en commun. Dans la véritable unité de l'Église du Christ, il n'y a pas de place pour plusieurs "confessions." Il n'y a dès lors pas de place pour une "intercommunion." Quand tous seront unis en vérité dans la Foi et l'ordre apostolique, il y aura une Communion et une fraternité totale en toutes choses.
Déjà en 1937, à Edimbourg, les délégués Orthodoxes avaient déclaré que nombre de problèmes étaient exposés dans le cadre des Conférences "Foi et Constitution" d'une manière et d'une position qui étaient extrêmement peu sympathiques pour les Orthodoxes. Nous sommes obligés de répéter cela ici aussi. Mais à nouveau, comme il y a quelques années à Edimbourg, nous voulons témoigner de notre préparation et de notre volonté à participer à cette étude, afin que la vérité de l'Évangile et la plénitude de la tradition apostolique puissent être portés à la connaissance de tous ceux qui, vraiment, de manière désintéressée et pieusement cherchent l'unité dans notre Seigneur béni et son Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique." Fin de citation
Ce texte est bien connu parmi les orthodoxes d'Occident, qui le prennent souvent comme référence de leur participation au mouvement œcuménique. Il l'est par contre moins dans les Eglises slaves qui, comme indiqué plus haut, ne participaient pas encore au mouvement en 1954.
* * *
1964 les Catholiques participent: comme indiqué en introduction, l'Eglise catholique a totalement changé de position durant le concile Vatican II et participe officiellement au mouvement œcuménique avec le décret Unitatis Redintegratio (Restaurer l'unité, 24 novembre 1964). Si elle ne fait pas partie du COE stricto sensu, contrairement aux Eglises orthodoxes, elle est membre à part entière de la "Commission de Foi et constitution", qui en fait partie intégrante, et participe à ses programmes d'étude qui sont à l'origine d'un remarquable travail en profondeur sur les convergences et divergences doctrinales entre les Eglises divisées.
1982 "Baptême, Eucharistie, Ministère" (document de Foi et constitution n° 111, "texte de Lima"): c'est l'un des résultats les plus connu. Il a été adopté par la Commission plénière de "Foi et constitution" lors de sa réunion de Lima (Pérou) en 1982, traduit en soixante langues, diffusé à 15 millions d'exemplaires, il vise à faire le point sur les convergences et les différences qui subsistent dans des domaines fondamentaux de la foi et de la vie des Eglises. "Ce texte témoigne d'une prise de conscience nouvelle de données importantes de la tradition apostolique; la participation orthodoxe n'y est probablement pas étrangère. Certains développements qui figurent dans ce texte sont d'un grand intérêt, et s'il venait à faire l'objet d'une réception assez générale parmi les confessions auxquelles il s'adresse, cela marquerait un immense progrès. Pourtant, il faut reconnaître que l'Eglise orthodoxe ne peut reconnaître dans un tel document qu'une expression partielle et limitée de la Tradition de l'Eglise telle qu'elle la vit elle-même, et il lui serait impossible d'accepter sans s'écarter de cette Tradition certaines recommandations qui accompagnent le texte." (Archimandrite Placide Deseille, Publication du Monastère St Antoine-le-Grand, métochion de Simonos-Petra)
1986 . La 3ème Conférence panorthodoxe préconciliaire (Chambésy, novembre 1986) "sur la participation au Mouvement œcuménique et dialogues théologiques bilatéraux, officiellement engagés avec les autres Églises chrétiennes", définit avec beaucoup de clarté la position orthodoxe. En voici les points essentiels concernant le mouvement œcuménique. Ses textes ont été signés unanimement par tous les chefs des délégations représentant toutes les Eglises orthodoxes.
* * *
Citation (les No sont ceux du texte original)
1. L’Église orthodoxe, dans sa conviction intime et dans sa conscience ecclésiale d’être la détentrice et le témoin de la foi et de la tradition de l’Église une, sainte, catholique et apostolique, croit fermement qu’elle occupe une place centrale dans le monde d’aujourd’hui pour ce qui touche au progrès de l’unité des chrétiens.
2.La responsabilité de l’Église orthodoxe ainsi que sa mission œcuménique quant à l’unité de l’Église ont été exprimées par les Conciles œcuméniques. Ceux-ci ont souligné tout particulièrement le lien indissoluble qui existe entre la vraie foi et la communion eucharistique. L’Église orthodoxe a toujours cherché à entraîner à sa suite les différentes Églises et Confessions chrétiennes vers la recherche en commun de l’unité perdue des chrétiens, afin que tous aboutissent à l’unité de la foi.
3. L’Église orthodoxe, qui prie sans cesse pour l’union de tous, a pris part au Mouvement œcuménique dès sa naissance et a contribué à sa formation et à son développement ultérieur. D’ailleurs, de par l’esprit œcuménique qui la distingue, l’Église orthodoxe a toujours combattu, au cours de l’histoire, pour le rétablissement de l’unité chrétienne. Ainsi donc, la participation orthodoxe au Mouvement œcuménique ne va aucunement à l’encontre de la nature et de l’histoire de l’Église orthodoxe. Elle constitue l’expression conséquente de la foi apostolique dans des conditions historiques nouvelles et face à de nouvelles exigences existentielles.
5. Un des principaux organes du Mouvement œcuménique contemporain est le Conseil œcuménique des Églises (COE). Malgré le fait qu’il ne regroupe pas en son sein toutes les Églises et Confessions chrétiennes, et que d’autres organismes œcuméniques remplissent aussi une mission fondamentale dans le progrès du Mouvement œcuménique pris de manière plus large, le COE représente à l’heure actuelle un organe œcuménique structuré. Certaines Églises orthodoxes ont été membres fondateurs de ce Conseil ; et par la suite, toutes les Églises orthodoxes locales en sont devenues membres. Comme on l’a déjà signalé à l’échelon panorthodoxe (IVe Conférence panorthodoxe, 1968), l’Église orthodoxe constitue un membre à part entière et à part égale du Conseil œcuménique des Églises, et met en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour contribuer au progrès et à la bonne marche de l’ensemble des travaux du COE.
6. Cependant l’Église orthodoxe, fidèle à son ecclésiologie, à l’identité de sa structure interne et à l’enseignement de l’Église indivise, tout en participant au COE, refuse absolument l’idée de l’égalité des confessions et ne peut concevoir l’unité de l’Église comme un rajustement interconfessionnel. Dans cet esprit, l’unité recherchée dans le COE ne peut être simplement le produit d’accords théologiques. Dieu appelle tout chrétien à l’unité de la foi, telle qu’elle est vécue dans le mystère et la tradition au sein de l’Église orthodoxe.
7. Les Églises orthodoxes membres du COE reconnaissent l’article-base de sa Constitution, son but et ses aspirations. Elles sont intimement convaincues que les présupposés ecclésiologiques contenus dans la Déclaration de Toronto (1950), intitulée "L’Église, les Églises et le Conseil œcuménique des Églises", sont d’une importance capitale pour la participation orthodoxe audit Conseil. Il va de soi, dès lors, que le COE n’a rien d’une super-Église et ne doit en aucun cas le devenir. Le but poursuivi par le Conseil œcuménique des Églises n’est pas de négocier l’union des Églises, ce qui ne peut être le fait que des Églises elles-mêmes, sur leur propre initiative ; il s’agit plutôt de créer un contact vivant entre les Églises et de stimuler l’étude et la discussion des problèmes touchant à l’unité chrétienne (Déclaration de Toronto, § 2).
8. Les études théologiques et les autres activités inscrites aux programmes du COE sont des moyens de rapprochement des Églises. Mention soit faite, en particulier, de la Commission « Foi et Constitution », qui poursuit l’œuvre du « Mouvement universel pour la Foi et la Constitution ». …
9. Le COE, cependant, en tant qu’instrument au service des Églises-membres, ne s’occupe pas seulement du dialogue multilatéral mené dans le cadre de la Commission « Foi et Constitution ». Le large éventail de ses activités, que ce soit dans les domaines de l’évangélisation, de la diaconie, de la santé, de la formation théologique, du dialogue interreligieux, de la lutte contre le racisme, du progrès des idéaux de paix et de justice, recouvre des besoins propres aux Églises et au monde actuel, et donne l’occasion d’un témoignage et d’une action communs. L’Église orthodoxe apprécie cette activité pluridimensionnelle du COE et collabore activement, du mieux qu’elle le peut, dans les domaines dont il a été question." Fin de citation
JERUSALEM – Communiqué
Le site du «Lieu de naissance de Jésus», comprend également la route de pèlerinage.
Le Patriarcat latin de Jérusalem salue l’inscription, vendredi 29 juin, de l’église de la Nativité de Bethléem, en Cisjordanie, au Patrimoine mondial. Le site du «Lieu de naissance de Jésus», comprend également la route de pèlerinage,
Le Patriarcat tient à souligner que Bethléem, avant d’être le premier site palestinien inscrit sur la liste de l’Unseco, appartenait déjà au Patrimoine de l’Humanité quand on sait que 2 milliards de chrétiens vénèrent le lieu ainsi qu’1 milliard de musulmans qui reconnaissant Jésus comme un prophète. Soit la moitié de l’humanité. Pour le Patriarcat, cette déclaration de l’Unesco est donc en soi très positive
Le site du «Lieu de naissance de Jésus», comprend également la route de pèlerinage.
Le Patriarcat latin de Jérusalem salue l’inscription, vendredi 29 juin, de l’église de la Nativité de Bethléem, en Cisjordanie, au Patrimoine mondial. Le site du «Lieu de naissance de Jésus», comprend également la route de pèlerinage,
Le Patriarcat tient à souligner que Bethléem, avant d’être le premier site palestinien inscrit sur la liste de l’Unseco, appartenait déjà au Patrimoine de l’Humanité quand on sait que 2 milliards de chrétiens vénèrent le lieu ainsi qu’1 milliard de musulmans qui reconnaissant Jésus comme un prophète. Soit la moitié de l’humanité. Pour le Patriarcat, cette déclaration de l’Unesco est donc en soi très positive
Le fait que l’Autorité palestinienne ait travaillé pour cette déclaration montre aussi une victoire diplomatique. Bethléem fait partie des Territoires Palestiniens, c’était donc pour l’AP un droit et même un devoir.
Ceci dit, ce n’est pas le point unique qu’il faut relever.
Dans cette décision de l’Unesco, il y a aussi l’image que les Palestiniens s’intéressent aux Lieux saints chrétiens et qu’ils ont, d’autre part, le désir d’encourager les pèlerinages et le tourisme religieux. Pour mémoire, Bethléem est le premier site touristique des Territoires Palestiniens (deux millions de visiteurs en 2011).
Le Patriarcat fait remarquer également que ce classement au Patrimoine de l’Humanité manifeste l’intention de protéger ces Lieux saints contre les intempéries du temps ou tout autre risque. SUITE LPJ
Ceci dit, ce n’est pas le point unique qu’il faut relever.
Dans cette décision de l’Unesco, il y a aussi l’image que les Palestiniens s’intéressent aux Lieux saints chrétiens et qu’ils ont, d’autre part, le désir d’encourager les pèlerinages et le tourisme religieux. Pour mémoire, Bethléem est le premier site touristique des Territoires Palestiniens (deux millions de visiteurs en 2011).
Le Patriarcat fait remarquer également que ce classement au Patrimoine de l’Humanité manifeste l’intention de protéger ces Lieux saints contre les intempéries du temps ou tout autre risque. SUITE LPJ
"Parlons d'orthodoxie" salue la mise en ligne d'un nouveau site bilingue "Russky Most" et en recommande vivement la lecture. Plusieurs de ses rédacteurs sont des contributeurs réguliers de notre blog.
En voici la page de garde : " Russky Most est un groupe de travail et de réflexion informel, rassemblant à titre individuel des descendants de la première vague de l’émigration russe qui veulent perpétuer son souvenir, transmettre ses valeurs, ses traditions, sa foi en la Russie et se sentent, comme tels, fortement concernés par le devenir de ce pays.
En voici la page de garde : " Russky Most est un groupe de travail et de réflexion informel, rassemblant à titre individuel des descendants de la première vague de l’émigration russe qui veulent perpétuer son souvenir, transmettre ses valeurs, ses traditions, sa foi en la Russie et se sentent, comme tels, fortement concernés par le devenir de ce pays.
Après avoir commémoré l’Exode de Crimée de 1920, quelques descendants de « Blancs » ont souhaité ne pas en rester là. Notre but est double : perpétuer cette mémoire historique ; établir un pont avec les Russes d’aujourd’hui qui mesurent la portée de ces tragiques événements pour la Russie.
Le point de départ de notre groupe a été notre participation à la « croisière-pèlerinage de Bizerte à Sébastopol » organisée en juillet 2010 par plusieurs associations russes, au premier rang desquelles la Fondation Saint André le Premier Appelé et la Fondation pour la Gloire nationale Russe." RUSSKY MOST
Le point de départ de notre groupe a été notre participation à la « croisière-pèlerinage de Bizerte à Sébastopol » organisée en juillet 2010 par plusieurs associations russes, au premier rang desquelles la Fondation Saint André le Premier Appelé et la Fondation pour la Gloire nationale Russe." RUSSKY MOST
La cathédrale Saint-Nicolas de Nice, plus grande cathédrale orthodoxe russe en dehors de la Russie, a rouvert ses portes aux visiteurs le 1er juillet, a annoncé le recteur Nicolas Ozoline lors d'une interview à RIA Novosti.
Le 15 décembre dernier, l'Association cultuelle orthodoxe russe de Nice (ACOR), qui a géré la cathédrale de 1923 à 2010, a remis les clés à l'administration présidentielle russe. Cette dernière les a ensuite transférées à l'archiprêtre Nicolas. L'Eglise orthodoxe russe a annoncé que la cathédrale était en très mauvais état et a exhorté à lancer d'importants et indispensables travaux de réparation.
Le 15 décembre dernier, l'Association cultuelle orthodoxe russe de Nice (ACOR), qui a géré la cathédrale de 1923 à 2010, a remis les clés à l'administration présidentielle russe. Cette dernière les a ensuite transférées à l'archiprêtre Nicolas. L'Eglise orthodoxe russe a annoncé que la cathédrale était en très mauvais état et a exhorté à lancer d'importants et indispensables travaux de réparation.
Les travaux n'ont pas été entamés et décision a été prise d'ouvrir la cathédrale aux touristes, a déclaré le père Nicolas: "Le temple a été fermé en attendant la réparation. Cependant ces travaux n'ont pas commencé. L'été est arrivé et de nombreux touristes se rendent dans la ville. Le 22 mai dernier, lors de la fête de Saint Nicolas, l'évêque Nestor de Chersonèse a ordonné d'ouvrir la cathédrale aux visiteurs".
"Nous espérons que des offices seront célébrés en la cathédrale lors des travaux de réparation", a ajouté le recteur.
Le lieu de culte n'était ouvert auparavant que lors des offices (mercredi soir, jeudi matin, samedi soir, dimanche matin). Il est désormais accessible au public chaque jour de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
L'Eglise orthodoxe russe a également mis fin à la perception des droits d'entrée qui se chiffraient auparavant à 3 euros par personne.
RIA novosti
"Nous espérons que des offices seront célébrés en la cathédrale lors des travaux de réparation", a ajouté le recteur.
Le lieu de culte n'était ouvert auparavant que lors des offices (mercredi soir, jeudi matin, samedi soir, dimanche matin). Il est désormais accessible au public chaque jour de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
L'Eglise orthodoxe russe a également mis fin à la perception des droits d'entrée qui se chiffraient auparavant à 3 euros par personne.
RIA novosti
Le samedi 30 juin l’évêque Monseigneur Nestor a célébré la Divine Liturgie dans l’église Saint Félix dans le quartier de Chelas, dans la banlieue de Lisbonne
Le 28 juin le Patriarcat Catholique de Lisbonne a transmis cette église aux chrétiens orthodoxes à perpétuité et sans dédommagements. La paroisse orthodoxe de l’Eglise Orthodoxe Russe de Lisbonne dispose actuellement de deux locaux.Mgr Nestor était entouré du recteur de la paroisse de tous les Saints, l’hégoumène Arsène (Sokolov), du protopresbytre Jean Gerbovetchi recteur de l’église de Faro consacrée à Sainte Xenia de Pétersbourg,du père Oleg Kiaburu, recteur de la paroisse Saint André à Setubal, ainsi que d’autres clercs du diocèse de Chersonèse au Portugal.
Le 28 juin le Patriarcat Catholique de Lisbonne a transmis cette église aux chrétiens orthodoxes à perpétuité et sans dédommagements. La paroisse orthodoxe de l’Eglise Orthodoxe Russe de Lisbonne dispose actuellement de deux locaux.Mgr Nestor était entouré du recteur de la paroisse de tous les Saints, l’hégoumène Arsène (Sokolov), du protopresbytre Jean Gerbovetchi recteur de l’église de Faro consacrée à Sainte Xenia de Pétersbourg,du père Oleg Kiaburu, recteur de la paroisse Saint André à Setubal, ainsi que d’autres clercs du diocèse de Chersonèse au Portugal.
Au cours de la liturgie le recteur de la paroisse Saint André de Faro, le père Oleg Kiaburu a été fait protopresbytre.
Le vicaire général du patriarcat de Lisbonne n’ai pas trouvé le spelling mieux vaut ne pas se tromper a participé à la liturgie.Un repas fraternel a suivi la liturgie.
Lien
Traduction Elena Tastevin
Le vicaire général du patriarcat de Lisbonne n’ai pas trouvé le spelling mieux vaut ne pas se tromper a participé à la liturgie.Un repas fraternel a suivi la liturgie.
Lien
Traduction Elena Tastevin
V.G.
La Russie a perdu la Première guerre mondiale (1914-18) à cause de la trahison du gouvernement bolchévique, qui a conclu une paix séparée avec l'Allemagne. C'est ce qu'a déclaré l président Poutine devant le Conseil de la Fédération (1)
"Notre pays a perdu devant la partie perdante. C'est unique dans l'histoire de l'humanité; nous avons perdu devant le perdant, l'Allemagne. Nous avons en fait capitulé devant elle qui, elle-même, a capitulé devant l'Entente quelque temps après, a dit Poutine en répondant à une question des parlementaires sur les nécropoles des soldats russes tombés en 14-18. C'est le résultat d'une trahison du gouvernement de l'époque (2) et, évidement, ils avaient peur de le reconnaitre pour ne pas nuire aux intérêt du Parti … ils ne voulaient pas en parler, ils le cachaient… Mais ils ont racheté leur faute devant le pays pendant la Deuxième guerre mondiale, c'est vrai. Nous n'allons pas aborder ici le prix dont cela a été payé, c'est une autre question, mais c'est pour cela qu'ils l'ont caché.
La Russie a perdu la Première guerre mondiale (1914-18) à cause de la trahison du gouvernement bolchévique, qui a conclu une paix séparée avec l'Allemagne. C'est ce qu'a déclaré l président Poutine devant le Conseil de la Fédération (1)
"Notre pays a perdu devant la partie perdante. C'est unique dans l'histoire de l'humanité; nous avons perdu devant le perdant, l'Allemagne. Nous avons en fait capitulé devant elle qui, elle-même, a capitulé devant l'Entente quelque temps après, a dit Poutine en répondant à une question des parlementaires sur les nécropoles des soldats russes tombés en 14-18. C'est le résultat d'une trahison du gouvernement de l'époque (2) et, évidement, ils avaient peur de le reconnaitre pour ne pas nuire aux intérêt du Parti … ils ne voulaient pas en parler, ils le cachaient… Mais ils ont racheté leur faute devant le pays pendant la Deuxième guerre mondiale, c'est vrai. Nous n'allons pas aborder ici le prix dont cela a été payé, c'est une autre question, mais c'est pour cela qu'ils l'ont caché.
Le prix de cette trahison a été la perte d'immenses territoires et de beaucoup de vies humaines. "Mais le temps a passé et il faut maintenant y revenir" a terminé le président en donnant son accord pour financer l'entretien de la nécropole en Serbie ou sont ensevelis 142 généraux de l'armée impériale et beaucoup de soldats.
(Traduction VG) Source Izvestia
Commentaire: c'est la première fois, à ma connaissance, que Vladimir Poutine accuse aussi clairement les bolchéviques. Le gouvernement russe était présidé à l'époque par Lénine et c'est donc lui qui est enfin mis en cause directement, alors précédemment tous les méfaits du bolchévisme n'étaient attribués qu'à Staline (en fait dans la continuation du rapport secret sur les crimes présenté par Kroutchev en 1956…). Cette intervention de Poutine a provoqué une tempête de protestations de la part des sympathisants communistes, mais aussi le soutien de tous ceux qui espèrent que ce sera un nouveau départ pour la "débolchévisation" de la société russe. Il parlent carrément de "journée historique"(3) mais je me garde bien de partager leur optimisme car il y a encore bien trop de "vétérans" pour qui Lénine reste une idole de jeunesse… (4)
Notes du rédacteur:
(1) Organes législatif du Parlement russe qui est constitué de deux chambres : Le "Conseil de la Fédération" et la "Douma". Le "Conseil de la Fédération" est composé de deux représentants de chacun des territoires qui composent la Fédération ICI
(2) Le traité séparé de Brest-Litovsk fut signé le 3 mars 1918, quatre mois après le coup d'état bolchevique ICI
(3) Cf. par exemple
(4) Cf. ICI
(Traduction VG) Source Izvestia
Commentaire: c'est la première fois, à ma connaissance, que Vladimir Poutine accuse aussi clairement les bolchéviques. Le gouvernement russe était présidé à l'époque par Lénine et c'est donc lui qui est enfin mis en cause directement, alors précédemment tous les méfaits du bolchévisme n'étaient attribués qu'à Staline (en fait dans la continuation du rapport secret sur les crimes présenté par Kroutchev en 1956…). Cette intervention de Poutine a provoqué une tempête de protestations de la part des sympathisants communistes, mais aussi le soutien de tous ceux qui espèrent que ce sera un nouveau départ pour la "débolchévisation" de la société russe. Il parlent carrément de "journée historique"(3) mais je me garde bien de partager leur optimisme car il y a encore bien trop de "vétérans" pour qui Lénine reste une idole de jeunesse… (4)
Notes du rédacteur:
(1) Organes législatif du Parlement russe qui est constitué de deux chambres : Le "Conseil de la Fédération" et la "Douma". Le "Conseil de la Fédération" est composé de deux représentants de chacun des territoires qui composent la Fédération ICI
(2) Le traité séparé de Brest-Litovsk fut signé le 3 mars 1918, quatre mois après le coup d'état bolchevique ICI
(3) Cf. par exemple
(4) Cf. ICI
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones