Nous apprenons que le greffe de la cour de Cassation annonce que l'arrêt, suite à l'audience du 26 février 2013 ayant examiné le pourvoi de l'ACOR Nice, sera rendu public le 10 avril prochain.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Février 2013 à 17:36 | 0 commentaire | Permalien

L'architecte Jean-Michel Wilmotte va redessiner l'église orthodoxe russe du quai Branly!
Jeudi à Moscou, François Hollande confirmera à Vladimir Poutine que l'église verra bien le jour. L'architecte français Jean-Michel Wilmotte va présenter un nouveau projet .

Depuis, les Russes - Vladimir Poutine tiendrait particulièrement à cet ensemble, dont il souhaite qu'il marque l'époque - se sont remis au travail et ont demandé à l'architecte français Jean-Michel Wilmotte de revoir entièrement l'église. «Il avait été envisagé de retravailler l'ancien projet, mais c'était trop compliqué ; et nous sommes repartis de zéro», explique ce dernier. Il sera épaulé par deux confrères russes, qui veilleront à respecter l'orthodoxie du projet à l'intérieur du bâtiment, sous la haute surveillance des popes.


Initialement, l'église devait compter cinq bulbes dorés, dont un culminant à 27 mètres. Au-dessous de ces éléments, sans lesquels il n'y a pas d'édifice orthodoxe, une sorte de toit de verre ondulé censé faire écho au voile de la Vierge Marie était prévu. Mais l'ensemble se révélait trop visible depuis la tour Eiffel. Il n'en est donc plus question. Le nouveau projet, qui se veut plus discret, renonce, entre autres, à ce voile très critiqué. Jean-Michel Wilmotte cherche par ailleurs pour les cinq bulbes un doré plus mat, acceptable aux yeux des Parisiens.

Pour l'heure, la Mairie de Paris s'abstient de tout commentaire «dans la mesure où aucun élément nouveau n'a encore été transmis à la Ville». La municipalité n'est pas décisionnaire puisqu'elle n'a qu'un avis consultatif sur ce permis d'État. Malgré sa très nette opposition à l'esthétique de ce projet, Bertrand Delanoë indiquait en novembre dernier être «d'accord sur le principe» et n'être «pas là pour déclencher une guerre entre la France et la Russie». Le voyage officiel de son «ami» François Hollande devrait définitivement faire taire ses critiques publiques.

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Certains s'en réjouiront, d'autres moins. Mais le projet d'église orthodoxe russe, voulue par la Fédération de Russie, verra bien le jour à Paris. C'est en tout cas le message que s'apprête à porter François Hollande, jeudi, lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Moscou. «Nous respecterons l'accord passé entre Nicolas Sarkozy et Dmitri Medvedev en 2010, et ferons en sorte que les choses se déroulent bien», indique-t-on dans l'entourage du président de la République. À l'appui de cette volonté et pour «pacifier» ce dossier, la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a été invitée à suivre François Hollande durant ce voyage officiel. SUITE Le Figaro

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LIRE AUSSI: Branly: Un accord entre les deux pays a été trouvé pour revoir le projet controversé. L'architecte Jean-Michel Wilmotte va rejoindre l'équipe actuelle.

Le futur centre orthodoxe russe de Paris: Jean-Michel Wilmotte, architecte intérieur des villes

M. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France : un nouveau projet sera présenté et une demande de permis de construire sera redéposée au maximum dans deux mois

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Février 2013 à 11:01 | 2 commentaires | Permalien

Le Grand Carême, lectures orthodoxes pour chaque jour
Textes rassemblés par Bernard Le Caro avec la participation de Mathieu Malinine

Ce recueil est destiné à accompagner les fidèles pendant toute la période du Grand Carême. Il se veut simple et complet.

Pour chaque jour, ce livre propose la lecture des Proverbes, une homélie des Pères de l’Église ou de saints récents de l’Église orthodoxe d’Orient et d’Occident. Des extraits du Triode, le texte liturgique du Grand Carême, figurent également dans cet ouvrage.

Les synaxaires constituent une explication des fêtes ou événements commémorés. Ces textes, souvent ignorés des fidèles car ils ne sont pas lus à l’église, font également partie de cette édition. Certaines explications de textes ou des usages liturgiques du Grand Carême ont été ajouté à ces écrits fondamentaux.

Éditions des Syrtes - 14,place de la Fusterie - 1204 Genève - Suisse
www.editions-syrtes.fr
marie.malinine@syrtes.ch


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Février 2013 à 17:19 | 0 commentaire | Permalien

Liturgie épiscopale à l'église Saint-Séraphin-de-Sarov à Montgeron
Le dimanche 24 février 2013 l'évêque Nestor de Chersonèse a célébré la divine liturgie à l'église orthodoxe de Montgeron (Essonne), dédiée à saint Séraphin de Sarov et aux saints Serge et Germain de Valaam. Mgr Nestor était entouré du recteur de l'église le hiéromoine Nicodème Pavlinciuc et du secrétaire du diocèse à la pastorale auprès de la communauté moldave le hiéromoine Joseph Pavlinciuc La liturgie était célébrée en slavon, français et roumain.

Après la célébration, Mgr Nestor a partagé un repas avec le clergé et les fidèles. Lien
Lisez aussi MONTGERON : grandeur et décadence… et renouveau

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Février 2013 à 10:31 | 0 commentaire | Permalien

Les Romanov ont fait  la  Russie un grand Empire
Saint-Pétersbourg célèbre le 400e anniversaire de la dynastie des Romanov Le Patriarche de Moscou Cyrille estime que l’époque des Romanov a été marquée par immense essor du pays.

S'adressant aux participants des festivités à l’occasion de 400 ans d’anniversaire de la Maison des Romanov qui se sont tenues à Saint-Pétersbourg le 20 et le 21 février, le patriarche à dit: « l’onction de Michel Fedorovitch, le premier tsar Romanov, a mis fin à l’époque des Troubles et a marqué le début d’une nouvelle période dans l’histoire de notre pays ». Pendant trois cent ans les Romanov ont fidèlement servi notre Patrie.

Au cours de leur règne, la Russie est devenue un Empire fort avec un grand territoire. Ses richesses principales, cependant, demeuraient toujours la foi orthodoxe confessée par le peuple russe qui a engendré beaucoup d’ascètes, d'hommes d’Etat remarquables, de savants et d’artistes »,- stipule le document publié mercredi dernier sur le site du patriarcat de Moscou.

Les Romanov veillaient à l’expansion de l’orthodoxie, au bien-être de l’Eglise et de la religion. Ils cherchaient à préserver les traditions spirituelles du peuple russe ainsi que son identité nationale. Le patriarche a appelé à prendre conscience de cette « expérience historique unique et à évaluer la contribution de la dynastie dans le développement de l’Etat ».

Mercredi dernier un office funèbre à été dit en la mémoire des Romanov dans la cathédrale de Saints Pierre et Paul de la forteresse Saints Pierre et Paul à Saint-Pétersbourg. L’évêque Lodejnopolsky Mstislav a présidé. Y ont participé l’archiprêtre Vsévolod Chaplin, chef du département synodal des relations de l’Eglise avec la société, l’archimandrite Alexandre Fedorov, recteur de la cathédrale Saints Pierre et Paul ainsi que d'autres prêtres du diocèse de Saint-Pétersbourg.

Des associations des compatriotes russes de France, d’Angleterre, de la Fondation de la photographie historique Carl Bulla (Saint-Pétersbourg) et d’autres pays tiendront une assemblée dans le cadre des festivités. L’objectif du forum est de contribuer à la préservation de l’héritage historique russe ainsi qu’à la renaissance des valeurs patriotiques et spirituelles du pays.
Des représentants de lignées nobles dont le prince Michael de Kent (Grande Bretagne) ainsi que des membres du Conseil de la Fédération, de la Douma, des personnalités politiques et des représentants de l’Eglise se rendront à Saint-Pétersbourg pour participer à l’assemblée.

Traduction Elena Tastevin
Interfax religion
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POURQUOI A-T-ON CANONISE L’EMPEREUR NICOLAS II ?

MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale

Aujourd'hui l'Eglise célèbre la mémoire de l'Empereur Nicolas II et de la famille impériale

L’assassinat des Romanov: La villa Ipatiev rasée par le Politburo

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Février 2013 à 22:10 | 2 commentaires | Permalien

Le nouveau patriarche bulgare a été élu le 24 février. C'est le métropolite Néophyte.
Le métropolite Néophyte de Russe vient d'être élu primat de l'Eglise orthodoxe bulgare par la majorité des membres du Concile.

Le patriarche bulgare Maxim est décédé à l’âge de 98 ans le 6 novembre 2012 à Sofia. Le père spirituel des croyants bulgares a été enterré le 9 novembre dans le monastère de Troyan. Le métropolite de Varna et de Veliki Preslav Kiril a été élu au poste de vicaire par intérim de l’église.

Rappelons que malgré l’absence du métropolite Galaktion de Stara Zagora qui est gravement malade, l’élection du nouveau patriarche de l’église orthodoxe bulgare aura lieu comme prévu le dimanche 24 fevrier. Au Saint Synode a commencé la procédure d’enregistrement des délégués venus spécialement pour le rassemblement qui devra investir le nouveau chef de l’église orthodoxe bulgare. Et si c’est le métropolite Galaktion qui est élu, il devrait faire le déplacement en vue de son intronisation.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Février 2013 à 13:23 | 3 commentaires | Permalien

Le diocèse de Chersonèse souhaite obtenir un terrain dans l'île de Tenerife, Espagne, afin d'y faire bâtir une église. Mgr Nestor, évêque de Chersonèse, a récemment rencontré M. Jesus Morales Martinez, conseiller du gouvernement des îles Canaries ainsi que M. Francisco Javier Alvarez Munioz, architecte en chef de Tenerife. Un dossier sera présenté au gouvernement de l'île qui l'examinera.

La diaspora russophone des îles Canaries devient de plus en plus nombreuse ce qui rend indispensable la construction d'une église. Interfax -religion et "PO"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 22 Février 2013 à 13:34 | 0 commentaire | Permalien

Le dimanche 10 février 2013 a eu lieu la séance solennelle de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge. Placé sous la haute présidence du Métropolite Emmanuel de France, cet événement, important dans la vie de l’établissement, constitue un moment de réflexion théologique intense. Dans son allocution d’ouverture, le Métropolite Emmanuel de France a rappelé l’importance de la mission de l’Institut au 21e siècle. Il a notamment déclaré : « L’Institut doit trouver les mots, les gestes, les projets qui lui permettront de répondre adéquatement aux interrogations du troisième millénaire. » Par ailleurs, il a ajouté qu’: « Il y a dans l’approche liant vie liturgique et vie universitaire un équilibre complexe autour duquel s’articule foi et raison. Cette articulation est, à mon sens, la clé qui permet, aujourd’hui plus encore qu’hier, de faire de la théologie un espace de liberté et un lieu de communion.

D’une certaine manière, j’ose croire qu’il s’agit ici de l’héritage qu’il vous convient de continuer à faire fructifier, malgré les vicissitudes du temps, malgré les problèmes financiers qui sont consubstantiels à l’effort, en tant qu’agona en grec, ou podvig en russe, permettant d’affirmer que vous êtes ‘le sel de la terre’. Je vous adresse donc un message d’encouragement à persévérer dans votre mission, tant professeurs qu’étudiants. Car nous avons impérieusement besoin aujourd’hui de répondre aux attentes d’une société en quête de sens. »

Son allocution s’est terminée en transmettant les salutations et la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée 1er ainsi qu’en faisant mention de son Eminence, l’Archevêque Gabriel de Comane dont l’état de santé appelle les prières d’un plus grand nombre.

La parole a ensuite été donnée à l’Archiprêtre Nicolas Ozoline, doyen de l’Institut, pour la lecture du compte-rendu des activités de l’Institut au cours de l’année universitaire 2011-2012. Parmi les événements marquants, le Père doyen a rappelé les liens particuliers que l’Institut par son corps enseignant et ses étudiants a tissé à l’international. Il a notamment remercié Madame Nathalie Schmemann pour son rôle déterminant qu’elle a joué pendant plus de vingt ans au sein de l’Institut en tant qu’administratrice, l’a félicité pour cette belle carrière en lui souhaitant une longue retraite paisible bien méritée.

L’un des moments forts de l’après-midi a été l’octroi d’un doctorat honoris causa au professeur Paul Meyendorff de l’Institut Saint Vladimir. Dans sa laudatio, le révérend Père Diacre André Lossky, professeur de théologie liturgique, a rappelé les grands chantiers de recherche développés par le professeur Paul Meyendorff, notamment dans le contexte œcuménique. « Les considérations audacieuses du professeur Paul Meyendorff, sont le fruit d’un fort engagement de témoignage œcuménique à l’encontre d’un dialogue qui resterait superficiel en cherchant à minimiser les différences. C’est en effet l’analyse en profondeur de nos différences qui constitue une avancée véritablement créative, et où la dimension liturgique demeure inséparable de notre vision de l’Église. »
En réponse, le professeur Paul Meyendorff a prononcé un discours non seulement sur les liens particuliers entre l’Institut Saint Serge et l’Institut Saint Vladimir aux Etats-Unis, mais aussi sur l’actualité de la théologie baptismale. En effet, il considère qu’il ne convient pas uniquement aujourd’hui de parler d’une ecclésiologie eucharistique comme paradigme à partir duquel s’organise la vie de l’Eglise, mais il convient aussi de réinvestir la théologie du baptême, de « restaurer l’expérience ecclésiale du Baptême » ainsi que « tout le processus de la catéchèse ». Ce sacrement constitue un point de départ pour une réflexion sur l’Eglise. Notons, qu’à de nombreuses reprises, il est fait mention d’une « ecclésiologie baptismale ».

Après un intermède musical de chants liturgiques interprétés par un groupe d’étudiants de l’Institut, Monsieur Goran Sekulovski, chargé de cours en patrologie, a proposé le discours académique intitulé : « L’actualité de l’œuvre patrologique du Père Georges Florovsky ». Le propos de Monsieur Goran Sekulovski consistait avant tout à démontrer l’importance de « l'acquisition de l'esprit des Pères » et l’interaction avec la pensée moderne dans le projet théologique du Père Georges Florovsky, ce qui ne présente en aucun cas « un fondamentalisme patristique ». Il a ensuite passé en revue les recherches et les publications récentes sur le « retour aux Pères » lancé par Florovsky. Celles-ci se proposaient de revisiter l'approche de la théologie des Pères qui a dominé la pensée orthodoxe dans la seconde moitié du XXe siècle, en promouvant une théologie post-patristique qui se veut « contextuelle » et dont l’objectif est de « passer au-delà » de la synthèse néopatristique de Florovsky. En montrant la force et la vitalité de l’approche créative de Florovsky, M. Sekulovski s’est notamment demandé pourquoi est-il essentiel de continuer à faire appel aux Pères de l’Église aujourd’hui : « Il y a une source d'inspiration chez les Pères, un centre de pensée, qui transcende les catégories conceptuelles (formulations, langages, cultures, contextes...) et qui a une valeur éternelle ». Pour conclure, Monsieur Sekulovski a souligné qu’une prochaine étape pour les patrologues serait de prêter plus d’attention à la diversité de voix des Pères ainsi qu’à l’ouverture aux questions d’actualité (par ex. les problèmes de la bioéthique), sans pour autant oublier le motif central : la pensée et l’esprit des Pères, leur « φρόνημα ».

La séance solennelle s’est finalement conclue par une conviviale réception.
Orthodoxie. com (voir l'album de photographies)



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Février 2013 à 10:54 | 0 commentaire | Permalien

Institut Catholique de Paris: lundi 18 mars "Rites, liturgies et ritualités. Autour de la mort"
"Rites, liturgies et ritualités. Autour de la mort" lundi 18 mars 2013
9h30-17h00 / Salle B 01


Inscriptions
Institut Catholique de Paris 21 rue d’Assas 75006 Paris
Renseignements : 01 44 39 84 80 - isl.theologicum@icp.fr

Situé à la croisée interactive d’une approche œcuménique et théologique d’une part, et anthropologique et sociologique d’autre part, un séminaire a été inauguré en 2009 par une équipe d’enseignants (M. Brulin, I. Gazzola, J. Getcha, R. Picon).
Son but est de faire le point sur la recherche actuelle en matière de liturgies et de rites religieux contemporains, en s’attachant à interpréter la tradition liturgique de chaque confession chrétienne à partir de l’angle de la ritualité. Dans le cadre de cette recherche, la journée d’étude s’intéressera plus particulièrement aux ritualités mises en oeuvre autour de la mort, compte tenu des interrogations et des attentes actuelles
concernant cette question.
Veuillez prendre connaissance du programme P.J. de cette journée d'étude du 18 mars prochain qui pourrait vous intéresser. Entrée libre, ouverte à tous.

Rédigé par l’Institut Catholique de Paris le 21 Février 2013 à 10:26 | 0 commentaire | Permalien

La presse russe et l'opinion française sur la provocation de "Femen"
V.G.
Les media russes ont largement éclairé la provocation de "Femen" à Notre Dame de Paris et surtout les réactions qui ont suivi en France. Ces informations restent toutefois plutôt sélectives et ne rendent pas vraiment compte de l'état d'esprit qui prévaut en France en voulant imposer leur propre grille de lecture.

UN FLORILEGE

PRAVMIR traduit les réactions à chaud dès le 14 février. Il met en parallèle, de façon assez artificielle, les premières réactions à la provocation de "Femen" et des commentaires plus anciens sur l'affaire "Pussy Riot" pour montrer que si les secondes sont plutôt favorables aux condamnées les premières sont défavorables aux provocatrices.

Concernant "Femen"


Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a fait part mardi dans la soirée de sa consternation, "face aux agissements des neuf membres du groupe Femen qui se sont introduites, ce mardi, torse nu, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris". Ce groupe d'activistes féministes entendait ainsi "fêter" la renonciation du pape Benoît XVI.
"Ces agissements, commis au sein même d'un lieu de culte, sont contraires aux valeurs républicaines qui offrent - faut-il le rappeler -, à chacun, la possibilité de s'exprimer librement", estime le ministre des cultes. "Si la laïcité permet à chacun de croire ou de ne pas croire en toute liberté, la République entend, dans le même temps, garantir à tous les croyants de pouvoir pratiquer leur religion dans la dignité et le respect mutuel".

Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë: "Je réprouve un acte qui caricature le beau combat pour l'égalité femmes-hommes et choque inutilement de nombreux croyants".

La presse russe et l'opinion française sur la provocation de "Femen"
Les sénateurs de Paris Yves POZZO di BORGO et Pierre CHARON: "Il est incompréhensible que ces activistes étrangères ne soient pas empêchés d’agir. Surtout aujourd’hui où il y a une conjoncture spéciale…" Il faut donc s’interroger sur un certain laxisme des pouvoirs publics 12 février 2013

Le recteur de Notre-Dame, Mgr Patrick Jacquin, a déposé deux plaintes au commissariat: l'une pour "profanation d'un espace cultuel" et pour "coups et blessures" car, selon lui, un des agents du service de sécurité a une épaule démise. "Le Monde", 13/02

Le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca,"On attend avec impatience les Femen à la mosquée de Paris vendredi" (sur Twitter)

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CONCERNANT "Pussy Riot"

Le Ministère des Affaires étrangères: " Nous déplorons la condamnation ce jour des jeunes femmes membres du groupe des Pussy Riot à une peine d’emprisonnement de deux ans par le tribunal de Moscou. La France soutient partout dans le monde les principes de la liberté d’expression et d’opinion." 17 août 2012

Aurélie Filippetti ministre de la Culture et de la Communication: «A travers elles, c’est la liberté de création des artistes qui est mise en accusation. De tout temps, la création a connu une indispensable dimension provocatrice. La liberté de création est aussi la liberté de critiquer le pouvoir en place. C’est la force d’une démocratie que de savoir accepter cette licence artistique et de protéger les artistes qui l’exercent». Le ministère français de la Culture appelle les autorités russes à respecter ce principe de liberté sans lequel aucune création n’est possible». 9 août 2012

Emmanuel Carrère aurait déclaré
(pas de référence) "L'action des PR peut être jugée artistique et politique, comme l'héritière de la dissidence antisoviétique ou comme un enfantillage vulgaire.

Et même si, au pire, ce n'est qu'un enfantillage vulgaire, le seul fait qu'il soit sanctionné au plan pénal comme un délit dirigé contre l'Orthodoxie démontre, à mon avis, que nous avons affaire à un état religieux et no un état démocratique et laïc.

Une "lettre ouverte des acteurs de la culture en France" (que je n'ai pas trouvée en France…): " Il est pour nous impensable que le mot "féminisme" devienne une injure,… nous sommes profondément choqués par la façon dont les notions de blasphème et de fondement spirituels de l'état deviennent des armes politiciennes utilisée pour réduire au silence les voix révoltées dans le monde entier, … nous considérons comme simplement inadmissible la privation de liberté de femmes qui n'ont fait simplement qu'expérimenter avec des symboles religieux, sans rien faire de mal."

"POUR LE "NOUVEL OBSERVATEUR" LES FEMEN N'ONT PLUS LEUR PLACE EN FRANCE"

Les passions semblent retombées en France mais Russian.RFI.fr reprend les extraits d'une chronique de Bruno Roger-Petit parue deux jours plus tôt dans leplus.nouvelobs.com

"Personne n'osait émettre de critiques à l'encontre de la version française du groupe d'intervention politique venu d'Ukraine, d'autant qu'il était soutenu par Caroline Fourest" reprend la chroniqueuse Еlena Gabrilian, qui va ensuite donner l'essentiel de l'article. "Ce muet accommodement avait déjà accueilli la présence des Femen lors du défilé de Civitas (organisation ultra-catholique hostile au mariage gay) Sommes-nous à ce point si en retard démocratiquement qu'il faille avoir recours à des méthodes d'expression politique outrancière destinées à provoquer, à l'origine, des régimes autoritaires ? Ajoutons que la présence dans les leaders des Femen d'une ancienne militante PS qui se fit connaître lors de mouvements étudiants (Loubnia Meliane) laissait augurer du pire : la récupération d'un mouvement par des personnalités en mal de quart d'heure warholien. Montrer ses seins en public sous un prétexte politique, c'est l'assurance de passer de nouveau à la télé.

La provocation de Notre-Dame est venue confirmer les doutes que l'on pouvait nourrir au sujet des Femen. Ce mouvement n'a rien à faire en France. Les églises sont des lieux qui relient les femmes et les hommes d'aujourd'hui aux générations précédentes. En exhibant leur pauvre et pathétique vulgarité, leur triste et agressive nudité au sein de Notre-Dame de Paris les Femen n'ont pas seulement injurié le pape et l'institution catholique, elles s'en sont prises, à tout la spiritualité, aux maitres anciens qui ont taillé ces vieilles pierres il y a dix siècles.

Elles n'ont visiblement pas compris que la France est un pays où l'on peut bouffer du curé à volonté mais où l'on n'aime pas que l'on touche à ce qui incarne les forces de l'esprit. Elles se sont comportées en dérisoires descendantes des sans-culottes et représentants de la Commune de Paris qui, en 1793, se livraient aux pires débauches dans une Notre-Dame rebaptisée "Temple de la raison", ce que Robespierre, du reste, (rendons lui justice sur ce point) désapprouvait, car il détestait l'athéisme sauvage et désordonné qui s'en prenait aux lieux de spiritualités.

Il ne faut donc pas s'étonner, mais se réjouir de la condamnation unanime qui, de Bertrand Delanoë à Manuel Valls, est venue répondre à ce geste stupide et immature, politiquement insane et intellectuellement inepte.

Les Femen, et ceux qui s'extasient devant leur minable provocation seraient bien inspirés de lire ou relire Marc Bloch :"Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération." (remplacée par "la prise de la Bastille" dans le texte russe qui rappelle aussi la signification "du sacre de Reims")

Prenez-en de la graine, les Femen, et partez sur la pointe des pieds, en souhaitant que l'on vous oublie." Fin de citation.

La presse russe et l'opinion française sur la provocation de "Femen"
Est-ce une opinion prédominante?

Il est intéressant de voir cet attrait qu'exerce l'opinion des "élites" françaises, mais je crains que ces réactions choisies n'en donnent une image fausse. Il est évident que ceux qui réfléchissent font la différence entre l'agression haineuse de Femen et la farce stupide et déplacée des PR. Cela est vrai en France comme en Russie. Mais alors qu'en Russie la réaction inappropriée des autorités avait mobilisé bien au-delà de l'Intelligentsia, avec ses "pour" et ses "contre", chez nous le débat est déjà retombé, la plupart des Français s'en désintéressant totalement.

Mais s'il reste encore une frange limitée qui en parle, ce n'est pas pour s'associer à "la condamnation unanime" que croit voir Bruno Roger-Petit et que reprend Еlena Gabrilian: le dernier article paru ("Le Huffington Post" en association avec "Le Monde") titre "Femen a sonné le glas du Pape à Notre Dame" et déclare, élogieux "Femen a félicité la pensée progressiste qui a conduit a la démission du Pape Benoît XVI, chef de file de la mafia catholique." Et le même leplus.nouvelobs.com publie une nouvelle chronique qui se conclue par: "Alors oui, on peut trouver la dernière prestation des Femen provocante, inutile ou d'un goût douteux, mais non, elles ne méritent pas d'être ainsi clouées au pilori médiatique. Le blasphème est parfois nécessaire et les empêcheurs de tourner en rond indispensables, pour contrebalancer les intégrismes en tout genre. Qu'ils soient sexistes ou religieux."

J'ai cédé à la tentation de reparler de cette pitoyable panatlonade pour insister sur l'un de mes thèmes favoris – la façon très manichéenne dont la plupart des Russes analysent la réalité, en triant "les bons" et "les mauvais". Ils pensent avoir trouvé la même approche en France dans ce cas, mais je crois qu'ils se trompent…

Quand aux Femen et autres PR, même si leurs cas sont différents, le mieux que nous ayons à faire c'est de les oublier…

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Paris: Le monument du corps Expéditionnaire russe venu en France soutenir les Alliés lors de la première Guerre mondiale a été vandalisé!

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 20 Février 2013 à 10:52 | 5 commentaires | Permalien

La paroisse orthodoxe de Compiègne-Saintines a lancé un site internet: Orthodoxes dans l'Oise

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Février 2013 à 10:00 | 14 commentaires | Permalien

"Kosovo: l'ami américain" titre lexpress.fr qui explique: "les Albanais de l'ex-province serbe célèbrent, ce dimanche 17 février, les cinq ans de leur déclaration d'indépendance. L'occasion de rendre un nouvel hommage à leur 'libérateur'. "

Et pendent ce temps:
Kosovo : le monastère de Dečani en état de siège

Dans un communiqué de presse envoyé ce matin, le diocèse de l’Église orthodoxe serbe de Raška-Prizren indiquait avoir pris la décision d’interdire l’accès au monastère pour la première fois depuis la fin de la guerre au Kosovo face aux « menaces » de manifestation.
Plusieurs manifestations pour protester contre une décision de la Cour Suprême du Kosovo ont déjà eu lieu devant le monastère ces dernières semaines.

En décembre, la justice avait finalement donné raison au monastère, opposé à deux entreprises locales qui lui disputaient la propriété de quelque 23 hectares de terrain autour du monastère: L’entreprise publique Apiko et l’hôtel Iliria contestent la légalité de donations foncières effectuées par le gouvernement de Slobodan Milošević en 1997, et soutiennent que ces terrains leur appartiennent. L’affaire a commencé en 2000, quand les deux entreprises avaient déposé plainte auprès des tribunaux locaux de Peć/Peja et de Decani et elles ont donc été définitivement déboutées.

Mais le diocèse accuse la municipalité de Decani d'utiliser la « terreur » pour « chasser les derniers Serbes » (les moines du monastères étant les seuls Serbes restés à Decani, tous les autres ayant été chassés immédiatement après la guerre) et « regrette sincèrement le comportement des autorités locales qui ont orchestré une campagne médiatique et politique depuis le début pour faire pression » et annuler le jugement ». Dans son communiqué, le diocèse dit avoir reçu des messages « hautement insultants » et des « menaces ouvertes » après la décision de la Cour Suprême. L’higoumène Sava ajoute que ces actions sont accompagnées d’une vaste campagne dans les médias albanais, déversant les mensonges les plus invraisemblables afin d’inciter à la haine ethnique et religieuse, bien qu’au moment de la guerre le monastère ait aidé les réfugiés albanais et appelé au respect du droit de tous les habitants et à la paix dans cette région. Selon l’archimandrite Sava, l’intention des manifestants est de fixer des pancartes telles que « Ceci est notre monastère, bas les pattes de notre terre ! » et autres. Fin janvier, environ 2,000 personnes avaient manifesté contre la décision « politique », « injuste » et « discriminatoire » de la cour.

La police du Kosovo (KPS) et la KFOR ont bloqué l’accès au monastère de Visoki Dečani dans l’ouest du Kosovo, devant lequel des militants locaux de Vetëvendosje avaient prévu de manifester ce vendredi à 14h. Finalement, la KPS a fait savoir qu’il n’y avait eu « aucune protestation ».

La manifestation annoncée devant le monastère de Dečani ce vendredi n’a finalement pas eu lieu. La présence massive de militaires de la Kfor et des forces de l’ordre kosovares ont visiblement fait renoncer les manifestant.

Vladimir Golovanow

D'après http://balkans.courriers.info/article21763.html et http://www.orthodoxie.com/actualites/le-monastere-de-decani-kosovo-est-assiege-par-les-extremistes-albanais/



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 19 Février 2013 à 13:21 | 0 commentaire | Permalien

Le patriarche Cyrille :" La mémoire des Nouveaux Martyrs aide aujourd’hui à surmonter la tentation de l’idolâtrie"
Le jour de la commémoration des nouveaux martyrs et des confesseurs russes, le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille a mis en garde nos contemporains contre les idoles du XXIème siècle qui sont l’hédonisme, la consommation, le pouvoir et l’argent.

Ayant rappelé les paroles de l’apôtre Paul (2 Cor.6 :16) lues pendant la liturgie, le Patriarche a dit que les nouveaux martyrs avaient été aussi mis devant le choix d’adorer ou non des idoles politiques et idéologiques. « Il leur a été proposé dans le meilleur des cas de concilier l’Eglise et les idoles et dans le pire des cas de détruire les églises au profit des idoles. Mais ils ont choisi un autre chemin »,- a souligné le primat au cours de son homélie dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin le jour de la Synaxe des nouveaux martyrs et confesseurs russes.

« Aujourd’hui en commémorant leur exploit nous pouvons dire que ces personnes étaient courageuses. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut imaginer l’atmosphère dans laquelle ces personnes courageuses sont allées à contre-courant. Les idoles de leur temps s’associaient au bonheur humain de même qu’à l’époque antique elles incarnaient le bien-être, la fertilité, la richesse, le plaisir et le pouvoir.

D’une manière similaire les fausses divinités récentes promettaient le bonheur, le bien-être, la société juste et « le royaume de Dieu » sur terre mais sans Dieu ! Beaucoup de personnes ont cru à ces idoles et oublié Dieu ! Il est vrai que « Quel accord est-il possible entre le temple de Dieu et les idoles ? ». En adorant des idoles il est impossible de vénérer Dieu présent en nous ». En adorant des idoles politiques et idéologiques les personnes les percevaient comme d’une immense valeur. Ils les servaient assidument en leur sacrifiant leur propre vie et celle des autres.

Nous connaissons les conséquences sanglantes pour notre peuple de cette idolâtrie. Beaucoup trop de sang a été versé. Nous aurions dû être immunisé contre toute forme d’idolâtrie. Nous aurions dû bien savoir que Dieu et les idoles ne sont pas compatibles. Aucune tentation n’aurait dû nous ébranler.

Il s’avère cependant que les générations qui ne sont pas directement liées à l’expérience tragique d’idolâtrie et aux sacrifices sanglants qu’elle a exigés, investissent toutes leurs forces au profit de nouveaux cultes, de soi-disant nouvelles valeurs absolues véhiculant essentiellement le pêché.

Ces idoles ont pour nom la richesse, l’hédonisme, la consommation, le pouvoir et l’argent. Des autels sont érigés à ces fausses valeurs. Ils ne sont pas encore marqués par le sang. Mais tant de vies brisées, tant de destins mutilés sont déjà sacrifiés sur ces autels. Tant de personnes qui se sont détruites dans leur for intérieur en violant leur propre pudeur, la pureté, la sainteté, la justice, l’intégrité intérieure ! Tant de personnes qui ont abandonné leurs familles ayant voué à l’orphelinat leurs enfants ! Tant de personnes qui au nom de l’hédonisme commettent des crimes. La criminalité, la corruption et tout ce que nous considérons comme une tare de notre société sont des séquelles de l’idolâtrie ».

Aujourd’hui personne ne nous menace de mort, de supplices, d’emprisonnement et d’exil. Il est tragique de voir que, sans contrainte, des personnes se vouent avec plaisir à l’idolâtrie. Seule une foi forte, la mémoire des nouveaux martyrs et confesseurs russes qui se sont opposés aux idoles même face à la mort, peuvent nous sauver de ce paganisme.

Dans beaucoup d’autres pays le renoncement à Dieu découle pour ainsi dire de la vie des générations précédentes. Le refus de la foi et la rupture avec la tradition chrétienne sont perçus par certains comme un développement naturel de la pensée philosophique. Ils n’ont pas vécu notre terrible expérience d’avoir été punis par Dieu pour idolâtrie. Nous avons l’exemple des saints martyrs et confesseurs. Aussi devons-nous être capable de résister aux nouvelles idoles ».

Le 11 février 2013
Vestnik

Parlons d'orthodoxie Traduction Elena Tastevin

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Février 2013 à 15:33 | 0 commentaire | Permalien

Archimandrite Dr. Job Getcha: Intervention à la Table ronde autour du livre  de l’archevêque Basile Krivochéine
« Mémoire des deux mondes. De la Révolution à l’Église captive »

Avant de commencer mon intervention, permettez-moi de vous faire part d’une anecdote qui m’a été racontée à Oxford au sujet de Mgr Basile Krivochéine. Comme vous le savez, ce dernier fut recteur de la paroisse orthodoxe russe d’Oxford de 1951 à 1959.
On raconte que Mgr Basile commettait régulièrement une faute en anglais lorsqu’il célébrait la panychide, l’office des défunts. Lorsque le prêtre demande dans la prière de faire reposer l’âme du défunt « dans un lieu de lumière, dans un lieu de verdure, dans un lieu de fraîcheur », Mgr Basile disait « dans un lieu de rafraîchissements » ! En anglais, il suffit d’ajouter un « s » pour changer le sens de ce dernier terme.

Si je me permets de vous raconter cette anecdote, c’est d’une part pour vous dire que si le Royaume de Dieu est bel est bien « un lieu de rafraîchissements », alors Mgr Basile n’a rien à nous envier pour la réunion d’aujourd’hui.Par ailleurs, c’est pour faire un clin d’œil aux canapés de caviar servis pour accompagner la vodka qui coulait à flot chez Mgr Nicodème Rotov, de qui il est abondamment question dans le livre qui est l’objet de notre savante assemblée d’aujourd’hui

Archimandrite Dr. Job Getcha: Intervention à la Table ronde autour du livre  de l’archevêque Basile Krivochéine
Pour préparer mon intervention de ce soir, je me suis longuement demandé sous quel angle il fallait que j’aborde le sujet. J’ai choisi de mettre de côté le savant, le théologien et le patrologue, à qui nous devons le plus grand respect et pour qui j’ai une grande admiration, – je me permets de l’affirmer venant de lire ou relire les différents articles contenu dans son recueil posthume, « Dieu, l’homme, l’Église », qui vient lui aussi de paraître aux Éditions du Cerf, mais de m’intéresser plutôt à l’homme d’Église et à ses mémoires.

Pour le faire de manière la plus critique et la plus objective, je tâcherai d’abandonner, ne serait-ce que quelques instants, ma personnalité d’ecclésiastique et de moine (sans pour autant retirer ma soutane, je vous en rassure !) pour vous proposer une lecture peut-être quelque peu provocatrice d’un chercheur ou d’un historien.
Mon embarras initial était lié à l’apparence éclectique du livre, composé de deux parties (la Révolution et mémoires d’Église), cinq chapitres au total qui de prime abord n’ont pas de lien l’un avec l’autre si ce n’est la vie de l’auteur. Il est vrai qu’ils furent composés et d’abord publiés séparément avant d’être réunis sous forme de livre. Je me proposais de me pencher plutôt sur la deuxième partie du livre, n’étant pas spécialiste de l’histoire politique de la Russie et par conséquent, pas suffisamment compétent pour traiter de la Révolution décrite dans la première partie. Et je me demandais, comme le métropolite Nicodème Rotov (p. 344) après lecture du texte sur « l’année 1919 », pourquoi Mgr Basile ne traite nulle part de son expérience au Mont Athos qui fut sans doute décisive pour l’amener à étudier presque toute sa vie Grégoire Palamas et Syméon le Nouveau Théologien. Or ce n’est qu’une première apparence, car réflexion faite, je suis convaincu que ce livre forme un tout où « ceci explique cela », tout comme d’ailleurs la vie de Mgr Basile Krivochéine ne saurait, elle, être disséquée en différentes parties imperméables s’excluant mutuellement.

Je commencerai mon propos en remarquant que Basile Krivochéine fut doublement exilé
D’abord, il va de soi, il a dû quitter sa patrie, la Russie, suite à la Révolution. La première partie du livre relate toute l’épopée qui l’amena, alors qu’il n’était âgé que de 19 ans, à quitter sa ville natale pour rejoindre l’armée blanche pour se battre contre les bolcheviques durant l’hiver 1918-1919. Lui, le fils du ministre du Tsar qui, dans la naïveté de sa jeunesse, ou peut-être dans l’esprit de contradiction de son adolescence, avait été plutôt sympathisant de l’esprit révolutionnaire, considéra très vite le système soviétique comme intolérable et odieux (p. 47), sans pour autant couper ses liens affectifs avec sa terre natale, sa patrie. C’est sans doute pour cette raison qu’il resta apatride jusqu’en 1978 lorsqu’il obtint la nationalité belge. En effet, il insistait toujours que bien qu’il ne soit pas de citoyenneté soviétique et qu’il habitait à l’étranger, il ne cessait pour autant d’être Russe !

Mais il ne faut pas oublier que Mgr Basile fut aussi exilé en 1947 du Mont Athos qui, au terme d’un pèlerinage en 1924, était devenu sa nouvelle patrie spirituelle lorsqu’il « quitta le monde » en prononçant ses vœux monastiques et où il avait passé 22 ans de sa vie. La raison de son expulsion de la Sainte Montagne était qu’il fut soupçonné par les autorités grecques de sympathies prosoviétiques, lui qui avait pourtqnt combattu dans l’Armée des volontaires du côté des Blancs ! Ce fut sans doute pour le jeune moine un événement doublement douloureux : non seulement le fait de devoir abandonner le lieu où il avait sans doute envisagé de terminer ses jours — en effet, habituellement les moines athonites ne quittent quasiment jamais leur monastère et ce jusqu’au jour de leur mort –, mais aussi parce que la raison de cette expulsion ont sans doute fait resurgir dans sa mémoire les événements de la Révolution qui avaient troublé sa jeunesse. J’imagine bien que son second exil, celui de l’Athos, fut une expérience pénible qui l’a profondément attristée et je suppose que c’est la raison pourquoi il n’eut jamais le courage d’écrire de mémoires sur cette période de sa vie, mais je me trompe peut-être… Mais dans son ethos, dans sa conviction, dans son phronyma comme le disent les Grecs, au plus profond de son cœur, il demeurera profondément un moine athonite jusqu’à son dernier souffle.
Sa vie se résume donc à 19 ans en Russie, 22 ans à l’Athos, et près d’une quarantaine d’années d’exil en émigration ! Ceci nous amène à le considérer comme un homme partagé : d’une part, comme nous l’avons dit, à cause de son attachement profond à sa patrie, la Russie, sans pour autant partager l’idéologie soviétique ; d’autre part, par son attachement au monachisme athonite tout en ayant été rejeté par les Grecs qui le soupçonnaient d’être un sympathisant du régime soviétique. Son expulsion en 1947 de l’Athos qui dépend canoniquement du patriarcat œcuménique de Constantinople, puis de Grèce en 1951, produisirent sans aucun doute une certaine méfiance chez lui des Grecs et un antipathie, comme chez de nombreux Russes, aux soit disant « prétentions du patriarcat de Constantinople » (p. 306).

Sa personnalité partagée s’exprime de différentes manières.

D’abord, on pourrait noter son appartenance, lui qui avait combattu aux côtés des Blancs, à « l’Église rouge ». En effet, Mgr Basile faisait partie de ces émigrés russes qui avaient délibérément choisi de ne point couper leurs liens avec l’Église orthodoxe de Russie et qui étaient restés fidèles au Patriarcat de Moscou avec comme but ultime de venir en aide et de défendre l’Église captive, contrairement à d’autres qui avaient choisi de se placer sous l’obédience du patriarcat de Constantinople ou en créant un synode « hors frontières,.
Par ailleurs, la préoccupation de Mgr Basile de vouloir maintenir vivant un monachisme russe au mont Athos lui fit éprouver de la sympathie pour le métropolite Nicolas Iarouchevitch, à qui est consacré un des cinq chapitres de ce livre, alors que ce dernier était considéré par de nombreuses personnes comme un homme avec un orgueil démesuré (p. 243) et l’objet d’un « culte de personnalité » (p. 271). Ceci l’aurait amené à être finalement écarté en 1960 de la présidence du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou. Or, ce dernier avait su approcher Mgr Basile sous diverses formes et à de nombreuses reprises en l’interrogeant, peut-être qui sait dans le but de l’amadouer, sur la situation des moines russes au mont Athos. L’ex-moine athonite exilé suggérait alors au métropolite qu’on envoie au monastère russe de Saint-Panteléimon une dizaine de moines russes sans quoi ce monastère cesserait d’être russe, sans pour autant remettre en cause les lois athonites et la juridiction du patriarcat œcuménique (p. 235).
De la même manière, au fil des pages de ces mémoires, on voit comment Mgr Basile finit par apprécier une autre figure marquante qui fait également l’objet d’un chapitre entier dans ce livre mais qui est d’abord présentée comme « une personnalité désagréable et repoussante » (p. 290), ou encore comme un homme « qui ne sert pas l’Église mais l’État » (p. 326-327). Il s’agit du métropolite Nicodème Rotov qui fit une carrière ecclésiastique fulgurante à l’époque des persécutions de Krouchtchev, et qui avait été l’ennemi juré du métropolite Nicolas Iarouchevitch et de nombreuses autres personnes. Or, Mgr Basile confesse que c’est la résistance de ce dernier face « aux prétentions du patriarcat œcuménique à une primauté quasi papale, ainsi qu’aux tentations du même patriarcat à monopoliser la préparation et la convocation du futur concile » (p. 306) qui l’a rendu sympathique à ses yeux, ce qui lui a sans doute permis de bien collaborer avec lui dans les différentes délégations de l’Église russe à des conférences panorthodoxes ou œcuméniques. Mais le fait que Nicodème ait réussi à restaurer le monachisme russe au Mont Athos dans les années 1960 (p. 358-359) lui valu certainement « l’absolution » accordée par Mgr Basile vis-à-vis de ce qui peut être considéré comme ses deux « péchés capitaux ». En effet, Krivochéine reproche avec véhémence à Rotov d’une part son pro-soviétisme, ce qui l’avait amené à devenir en quelque sorte « un théologien de la Révolution d’octobre » (p. 350-353). Il va de soi que cela était inacceptable pour un exilé russe blanc. D’autre part, il lui reprochait son pro-catholicisme, dont la connaissance était, aux dires de Krivochéine « plus diplomatique et œcuménique que théologique et spirituelle » (p. 354) et qui l’avait conduit à formuler un décret du Patriarcat de Moscou admettant les catholiques romains à la communion (p. 355). Or, cela était totalement inadmissible aux yeux d’un ancien moine athonite exilé.

Tous ces points expliquent l’unité d’ensemble de ce livre
La révolution et la guerre civile développées dans la première partie expliquent en quelque sorte les affinités et les répulsions de Mgr Basile face aux deux représentants de « l’Église captive » décrits dans la seconde partie et son attitude lors du concile local de l’Église orthodoxe russe qui élit le patriarche Pimène en 1971, dont traite le dernier chapitre du livre. « Ceci explique cela ». Toutefois, à la lecture de ces mémoires, on pourrait se demander si Mgr Basile Krivochéine n’était pas quelque peu un homme naïf, en croyant véritablement pouvoir défendre l’Église captive tout en se faisant amadouer par les autorités ecclésiastiques soumise au joug soviétique ? Ou était-il plutôt quelque peu idéaliste ou romantique, – n’est-ce pas quelque peu caractéristique pour un moine – en ne voulant aucunement rompre ses relations avec l’Église captive de sa patrie ? Néanmoins, le lecteur pourra établir un parallèle entre l’aventure, décrite dans la première partie du livre, du jeune Krivochéine tentant de rejoindre les Blancs en s’introduisant dans l’armée des Rouges et en se faisant passer pour un des leurs, chargé d’une mission très importante, et le Russe blanc émigré devenu évêque de « l’Église rouge » dans la deuxième partie. « Ceci explique cela ».
Mais à quoi bon vouloir défendre une Église captive en étant membre de celle-ci à l’étranger, si à chaque fois qu’on veut mener une bataille on se fait à clouer le bec ? Nous pourrions mentionner à titre d’exemples deux épisodes de la vie d’Antoine Bloom en tant qu’exarque pour l’Europe occidentale, lorsque ce dernier fut forcé de démissionner de ses fonctions d’exarque, une première fois suite à la bénédiction des eaux de la Tamise en 1964 célébrée en guise de protestation aux persécutions soviétiques (p. 315-325), puis de nouveau en 1974, trois jours après avoir célébré un Te Deum pour les dissidents peu après l’expulsion de Soljenitsyne. Concernant cette deuxième démission, Mgr Basile dément catégoriquement dans ses mémoires qu’il y ait un lien entre ces événements (p. 348). Mais le dernier chapitre du livre montre aussi comment les autorités de « l’Église rouge » avaient finalement fait accepter à Mgr Basile l’unique candidature du métropolite Pimène et le vote à main levé qui avait initialement été perçu dans l’émigration russe comme une provocation soviétique. « Il n’y a pas de candidature unique » – lui dit en un premier temps Nicodème afin de le rassurer (p. 407). Puis, dans un second temps, Basile est amené à se rallier à l’idée que malgré le grand nombre de hiérarques de cette Église il n’y a pas d’autres candidats convenables que Pimène (p. 425). Enfin, le summum dans toute cette histoire est le fait que Mgr Basile fut pratiquement contraint d’abandonner sa bataille contre les statuts ecclésiastiques de 1961 qui devaient soit disant répondre aux exigences soviétiques et qu’il jugeait anti-canoniques sous prétexte de vouloir passer pour un héro. Krivochéine rapporte en effet les propos suivants d’Antoine Bloom qui avait réussi à le persuader en ce sens : « Je pense que si nous, évêques à l’étranger, sommes les seuls à nous élever contre les décrets de 1961 alors que tous les autres se taisent, cela sera interprété comme si nous voulions passer pour des héros, alors que tous les évêques locaux sont des lâches et des traîtres à l’Église. Par notre intervention, nous jetterons cette accusation à la face de nos confrères qui se trouve dans une situation bien plus difficile que la nôtre et nous nous mettrons en avant comme des héros » (p. 482).

Une ultime question nous vient à l’esprit. Dans quel but Mgr Basile Krivochéine a-t-il rédigé ces mémoires ? Dans le but de paraître en héro ?
Personnellement, j’en doute, car il s’en défend lui-même (p. 483). Dans le but de « confesser » son soit disant péché de collaboration avec le régime soviétique qui l’avait exilé de l’Athos, ou encore, dans le but de justifier ses actions ? Il convient à chaque lecteur de porter un jugement sur le caractère de Mgr Basile et de tirer pour soi ses propres conclusions à propos des choix de ce dernier. Mais peut-être que son simple désir n’était que témoigner de ce dont il fut témoin. C’est ce que je crois. Pour cette dernière raison, nous ne pouvons que saluer la parution de ces mémoires qui s’avèrent être une source incontournable pour l’histoire de l’Église orthodoxe sous le régime soviétique. Les Éditions du Cerf ont sans aucun doute eu raison de les inclure dans la collection intitulée « l’histoire à vif ».
En plus de révéler le cheminement intérieur d’un fils d’un noble russe devenu moine à l’Athos puis évêque dans l’immigration ainsi que la ligne de conduite qui a guidé l’ensemble de sa vie, ce livre passionnant nous fait faire connaissance avec de nombreuses personnalités du monde ecclésiastique de l’époque soviétique. Ils nous font entrer à l’intérieur de cette Église captive du soviétisme, là où, derrière le rideau de fer, était pratiquée non seulement la politique du mensonge et du négationnisme – souvenons nous de la négation des persécutions de Krouchtchev par le métropolite Nicodème Rotov (p. 311) –, mais aussi la politique du silence et du chantage, et ce, même sur des personnes extérieures au régime soviétique. « Je ne vous conseille pas de parler, vous risquez de vous voir refuser la sortie d’Union soviétique » (p. 435). Tel avait été le sage conseil de l’archevêque Léonide de Riga à Mgr Basile Krivochéine. Fort heureusement pour lui, ce dernier ayant finalement opté pour le silence n’aura pas connu dans sa vie un troisième exil forcé, un « exil de l’émigration », si on peut dire, en étant retenu en URSS. Mais, ironie de l’histoire, il mourut dans sa ville natale, Saint-Pétersbourg, Leningrad à l’époque, lors de sa dernière visite en URSS en 1985.

(Photo: métropolite Nicodème (Rotov) et Mgr Basile (Krivocheine) URSS)
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L'Archimandrite Job Getcha, canadien d'origine ukrainienne, est docteur en théologie. Il enseigne la liturgie à l'Institut d'études supérieures en théologie orthodoxe auprès du Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy-Genève et à l'Institut catholique de Paris.

Seminaire Orthodoxe Russe a Epinay-Sous-Senart Conférence du P. Job Getcha 16 juin 2012
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Les Éditions du CERF
"Mémoire des deux mondes"

UN SITE de l’Archevêque Basile (Krivochéine)
Mgr Basile (Krivochéine) vu par ses proches

Intervention à la Table ronde autour du livre de l’archevêque Basile Krivochéine Archimandrite Dr. Job Getcha

Rédigé par L'équipe Rédaction le 18 Février 2013 à 13:07 | 4 commentaires | Permalien

En vente à la librairie "Les Editeurs Réunis"

Mgr Basile (Krivochéine) des « Œuvres théologiques » "Богословские Труды"

Xenia Krivochéine "Les voies du Seigneur", Ксения Кривошеина "Пути Господни" Editions SATIS, Saint Pétersbourg

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Février 2013 à 12:00 | 3 commentaires | Permalien

Saint Jean (Pokrovsky), nouveau martyr
Né en 1874 Jean Pokrovsky dans la région de Moscou a été exécuté le 26/13 février 1938 au polygone de Boutovo.

Son père était prêtre. En 1897 il termine ses études au séminaire de Moscou et est ordonné. En 1916 le père Jean est nommé recteur de l’église du village de Tchirkino, district de Kolomenskoe. Dans les années trente il est le prieur de plusieurs paroisses de la région de Moscou.

Devient archiprêtre en 1937. Le 27 janvier 1938 le père Jean est arrêté et accusé de mener une "campagne antisoviétique et contre-révolutionnaire".

Il est détenu dans la prison de la ville de Kachyra. Ne se reconnaît pas coupable. Le 21 février 1938 une commission spéciale du NKVD de la région de Moscou le condamne en même temps que la sainte novice et martyre Anna Kornéeva à être fusillé.

Le père Jean a déclaré lors de ses interrogatoires : «Je n’ai jamais conduit de propagande antisoviétique. Je disais chaque samedi à l’église que les fidèles doivent prier pour les malheureux que le pouvoir des soviets a mis en prison ».

Le nouveau martyr Jean a été exécuté et enterré dans une fosse commune. Son nom a été ajouté par le Saint Synode à la liste des nouveaux martyrs et confesseurs le 26 décembre 2001.
C’est le 13 février que nous commémorons sa mémoire.

Bogoslov.ru
Traduction "P.O."
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"P.O." Les nouveaux martyrs:
La mémoire du nouveau martyr, Mgr Anatoli (Grissiouk)
Le père Valerian Novitzky (1897-1930)
Le prêtre Mikhaïl Bogoroditski (1872 - 1937)
L’archiprêtre Serge Sidorov
"Une confession" - Extrait des souvenirs du père Serge Sidorov
Le Père Paul (Pavel) Florensky
Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki

Rédigé par L'équipe Rédaction le 17 Février 2013 à 13:12 | 1 commentaire | Permalien

Dimanche 17 février 2013 à France 2, à partir de 9 H 30, sera diffusée une émission de la série “Orthodoxie” ICI (producteur : p. Nicolas Ozoline ; réalisateur : Jean-Pierre Bonneau), consacrée à l’église Saint-Serge à Paris.

Cyril Semenoff-Tian-Chansky intervient pour parler de la décoration de l’église, réalisée en 1925-1927 par l’artiste et peintre d’icône D. S. Stelletsky 1875-1947
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" PO" "IZVESTIA" - une interview avec le père Nicolas Ozoline à propos de la destruction des fresques à Saint Serge

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Février 2013 à 16:36 | 1 commentaire | Permalien

UNE NOUVELLE PAROISSE ORTHODOXE (PM) A HAMBOURG
"FOMA"
Vladimlr Gourbolikov


La paroisse Saint Jean de Cronstadt à Hambourg est l’une des communautés les plus jeunes et les plus actives de l’Eglise orthodoxe russe en Allemagne. Par l’embellissement de son église, qui allie différents styles de l’architecture religieuse, la paroisse aspire à trouver une alliance fidèle des traditions de fresque et décoration orientale et occidentale, tout en utilisant les technologie les plus anciennes et contemporaines.

L’église Saint Jean de Cronstadt a été construite au début du XX siècle dans le style néo roman, qui dominait dans l’architecture chrétienne avant la séparation des églises, avec quelques éléments issus de l’architecture géorgienne et arménienne.
Il y a ici beaucoup de lumière : l’édifice est abondamment éclairé par une immense fenêtre. Une iconostase russe classique, avec des icônes peintes sur fonds d'or, ne serait pas ici à sa place : on ne distinguerait que de sombres silhouettes sur un fond brillant.
Alexandre Nicolaïevitch Soldatov auteur du projet de l’iconostase de l’église, a choisi de privilégier la peinture de fresque.

UNE NOUVELLE PAROISSE ORTHODOXE (PM) A HAMBOURG
La technique de la fresque, sur intonaco, était connue bien avant l’avènement du christianisme. On travaillait déjà ainsi deux ou trois mille ans avant Jésus Christ. Cette technique est à la fois simple et complexe. L’école d’iconographie de la paroisse s’attache à rendre les effets les plus significatifs de la technique des anciens maîtres.
La construction, créée par l’architecte de l’église, sur laquelle repose l’iconostase s’inscrit dans l’espace de façon organique. On retrouve clairement les motifs romans, parmi lesquels, le triangle surmonté d’une grande croix. Outre cela, le directeur du projet s’est efforcé – en souvenir des liens de la Russie ancienne du temps du prince Vladimir avec l’Occident -, d’apporter des éléments issus de la Russie du Nord, dont l’architecture de la grande Novgorod constitue le symbole

Pour écrire les fresques, les peintres privilégièrent l’utilisation de peinture préparée selon la méthode utilisée dans la peinture ancienne.
Des minéraux naturels furent achetés en Russie, puis concassés et broyés pour obtenir les pigments nécessaires. La longévité des fresques est due au fait que la peinture, au contact du plâtre humide, forme à sa surface une pellicule de calcium. Grâce à cette protection, la peinture de fresque résiste au temps, on peut même lessiver les murs.
Malheureusement, aux endroits où les fresques sont réalisées sur le béton, on ne peut utiliser les méthodes traditionnelles. Ainsi, la Croix et les ornements sont écrits avec des peintures chimiques contemporaines. Grâce à l’idée de l’architecte, on a le sentiment que la Croix flotte dans les airs.

Certes, le magnifique travail réalisé par les peintres et architectes contemporains peut amener certaines personnes à entrer dans l’église. Mais la question principale est de savoir si dans le cœur de ces gens brûlera la foi et l’amour du Christ auxquelles appelait le grand saint russe, Jean de Cronstadt.

Ce texte a été composé à partir des publications sur le site de l’église saint Jean de Cronstadt à Hambourg.

Photos : Iouri Bouterous http://www.fotojura.de

traduction Myriam Odaysky



UNE NOUVELLE PAROISSE ORTHODOXE (PM) A HAMBOURG
Alexandre Nicolaïevitch Soldatov auteur du projet de l’iconostase de l’église Saint Jean de Cronstadt

Rédigé par l'équipe rédaction le 15 Février 2013 à 13:07 | 4 commentaires | Permalien

Le métropolite Emmanuel, président de l’Assemblée des Evêques Orthodoxes de France a été auditionné hier par la commission des lois du Sénat sur le projet d’ouverture du mariage aux personnes du même sexe, au même titre que les autres responsables de culte en France. Le texte de son allocution peut être consulté sur ce LIEN

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Février 2013 à 15:25 | 8 commentaires | Permalien

Jean-François Thiry :« En Russie, on a plus de temps pour entrer en communion avec le mystère »
Originaire d’un petit village du sud de la Belgique, situé à quelques mètres de la frontière française, Jean-François Thiry est entré en Russie par la grande porte : celle de la langue et de la chrétienté. Rencontre avec un homme pas comme les autres – si tant est que les Belges puissent être comme tout le monde –, directeur du Centre culturel Prokrovskye Vorota et qui vit à Moscou dans un appartement communautaire.

Le Courrier de Russie : Pourquoi le russe ?

Jean-François Thiry
: J’ai étudié à l’institut libre Marie Haps de Bruxelles la traduction russe-anglais. Le choix du russe fut le fruit du hasard, il ne s’inscrivait pas dans un parcours professionnel – je voulais simplement étudier les langues, je pensais que c’était un bon moyen de rencontrer des cultures, de connaître les gens en profondeur. J’étais plutôt parti pour faire de l’espagnol : on était en 1985 et personne n’imaginait que la Russie s’ouvrirait. Mais un ami m’a dit : « On ne sait jamais ! », et j’ai suivi son conseil. Finalement, j’ai été tellement lent à étudier – j’ai mis six ans au lieu de quatre – que quand j’ai eu terminé en 1991, il était devenu tout à fait possible de vivre en Russie.

Jean-François Thiry :« En Russie, on a plus de temps pour entrer en communion avec le mystère »
LCDR : Et puis ?

J-F. T. : En 1991, je suis parti pour la Sibérie – à Novossibirsk, en stage. Ça a été un choc, mais un choc déterminant pour mon avenir et mon amour de la Russie. À l’époque, il n’y avait pas grand-chose à manger, la vie était très chaotique. J’écrivais de temps à autre pour un journal belge – je racontais simplement ce que je voyais. Mes frères et sœurs m’ont raconté plus tard que mon père, en lisant mes articles, se mettait à pleurer et disait : « Mais où mon fils est-il parti ?! »

Souvent les gens n’avaient presque rien, et ce presque rien, ils le donnaient

LCDR : Qu’avez-vous ressenti alors ?

J-F. T. : J’ai adoré. J’ai eu très vite énormément d’affection pour les gens. J’ai voulu mieux connaître ce peuple, son histoire, sa religion… Souvent, ils n’avaient presque rien, et ce presque rien, ils le donnaient : les collègues me laissaient leurs tickets de rationnement. Cette attitude tranchait tellement, pour moi, avec les Européens. En Europe occidentale, on ne laisse généralement entrer personne dans un périmètre bien défini autour de soi : tout le monde sait tacitement jusqu’où on peut aller vers l’autre, et où est la barrière à ne pas franchir. En Russie, ça n’existait pas – bien que je l’aie retrouvé à Moscou, plus tard.

LCDR : Que faisiez-vous à Novossibirsk ?

J-F. T. : J’enseignais l’anglais et le français à l’Université pédagogique, je donnais aussi un cours de morale.

LCDR : De morale ?

J-F. T. : Oui, c’était une sorte d’introduction à l’histoire des religions. Les Russes désiraient ardemment s’ouvrir sur l’Occident. La Russie était confrontée au fait que ses valeurs, celles du communisme, qui avaient jusque-là semblé indétrônables, s’écroulaient ; et les citoyens voulaient comprendre ce sur quoi reposaient les valeurs morales de l’Occident. Mais bon, j’avais 24 ans ! Donner des cours de morale n’était pas évident, je parlais surtout de nos traditions.

LCDR : Les gens étaient-ils réceptifs ?

J-F. T. : Il y avait une grande demande de religieux, oui. Ajoutée à un profond désir de fuir, de n’importe quelle façon : dans l’alcool, à l’étranger, ou dans certaines formes de spiritualité. Certains ont trouvé des réponses dans l’église orthodoxe mais aussi dans des sectes ou dans un retour au paganisme.

LCDR : Est-ce toujours le cas ?

J-F. T. : Cette quête « de sens » est aujourd’hui moins évidente. Certaines idoles occidentales – la recherche du bien-être, la poursuite de l’argent – ont pris le dessus aussi en Russie, malheureusement. Vous entendez d’ailleurs beaucoup de gens dire que c’était mieux quand c’était pire : avant, sous l’URSS. Je peux les comprendre : il y avait en Union soviétique moins de possibilités de bien-être, elles étaient cachées. Vous n’aviez par exemple qu’une seule sorte de saucisson et vous deviez faire la queue pour l’avoir – mais quand vous l’obteniez, vous étiez heureux. Aujourd’hui, vous avez le choix entre des dizaines de saucissons et on essaie de vous faire croire que ce choix, c’est le bonheur !

La liberté peut aller de pair avec le partage

LCDR : Comment les Russes ont-ils, selon vous, vécu cette transition ?

J-F. T. : Vous savez, que ce soit sous les tsars ou sous l’Union, il y a toujours eu cette immense difficulté, en Russie, à éduquer les gens à être libres. Je veux dire à utiliser la liberté pour devenir responsable, pour créer. Lorsque la liberté – toute relative – de 1991 est arrivée, elle a été assez mal utilisée car la morale chrétienne qui aurait dû être sous-jacente – elle l’est en Europe – avait été en grande partie éradiquée par l’idéologie soviétique. S’il est clair, chez nous, que l’on a le droit de gagner de l’argent mais pas le droit de tuer pour y arriver, il s’est souvent produit l’inverse, ici, dans les années 1990. La liberté doit être un bien à la fois personnel et collectif : elle doit être bonne pour moi et bonne pour tous. Côté occidental, la Belgique est un parfait mauvais exemple : Flamands et Wallons pensent qu’en rétrécissant la communauté, en étant de plus en plus libres les uns des autres, en se réduisant toujours plus à l’individu, ils atteindront le bonheur. Mais en réalité, la liberté peut aussi aller de pair avec le partage : cette mesure est le prix du bien-être.

LCDR : Qu’avez-vous fait après Novossibirsk ?

J-F. T. : En 1992, je suis reparti en Belgique pour faire mon service militaire – qui s’est avéré très intéressant. J’étais traducteur du russe pour le quartier général de l’armée belge. Un traité de désarmement avait été signé entre le pacte de Varsovie et l’OTAN : nous allions observer comment les tanks étaient détruits en Russie, et eux venaient voir comment nous détruisions les nôtres.

LCDR : Et ensuite

J-F. T. : J’ai rencontré des gens qui travaillaient avec la Russie dans les domaines culturel et religieux. Deux fondations notamment, l’une italienne et l’autre belge, qui envoyaient en Russie des livres chrétiens déjà à la période soviétique. À l’époque, elles cherchaient à ouvrir une antenne en Russie.. SUITE le Courrier de Russie

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Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 14 Février 2013 à 09:54 | 0 commentaire | Permalien

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