Plateforme libre de discussion
|
Désormais, Dimanche du Pardon, et jusqu'au 25 mars l'équipe de rédaction se limitera à la mise en ligne de textes, d'informations et de commentaires exclusivement non polémiques. Le contexte ecclésial dans lequel nous sommes est tendu.
Nous sommes conscients d'avoir, sans l'avoir voulu, laissé passer des posts qui ont pu blesser tel ou tel et nous vous prions de nous pardonner pour cela.
En vous souhaitant une fructueuse entrée en carême,
L'équipe de rédaction
Nous sommes conscients d'avoir, sans l'avoir voulu, laissé passer des posts qui ont pu blesser tel ou tel et nous vous prions de nous pardonner pour cela.
En vous souhaitant une fructueuse entrée en carême,
L'équipe de rédaction
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Mars 2013 à 08:45
|
5 commentaires
|
Permalien
Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie adresse ses félicitations au nouveau pape de Rome François
Sainteté!
Je vous félicite cordialement de votre élection à l’éminent et important ministère de Primat de l’Église catholique romaine.
Sous votre prédécesseur le pape Benoît XVI, les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine ont reçu une nouvelle impulsion et ont été marquées par une dynamique positive. J’espère sincèrement qu’avec le concours de Votre Sainteté la coopération entre nos Églises se développera dans un esprit d’amour fraternel et de compréhension mutuelle.
Lors de votre accession à la chaire pontificale vous avez choisi le nom de François qui rappelle plusieurs saints connus de l’Église catholique, ayant donné l’exemple du sacrifice de soi en faveur des hommes souffrant et du celui du zèle dans l’annonce de l’Évangile. Nous y voyons votre désir de continuer à prendre soin des pauvres et des malheureux, auxquels vous avez témoigné miséricorde et amour durant les longues années de votre ministère en Argentine, poursuivant l’annonce du Christ crucifié et ressuscité au monde contemporain.
Sainteté!
Je vous félicite cordialement de votre élection à l’éminent et important ministère de Primat de l’Église catholique romaine.
Sous votre prédécesseur le pape Benoît XVI, les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine ont reçu une nouvelle impulsion et ont été marquées par une dynamique positive. J’espère sincèrement qu’avec le concours de Votre Sainteté la coopération entre nos Églises se développera dans un esprit d’amour fraternel et de compréhension mutuelle.
Lors de votre accession à la chaire pontificale vous avez choisi le nom de François qui rappelle plusieurs saints connus de l’Église catholique, ayant donné l’exemple du sacrifice de soi en faveur des hommes souffrant et du celui du zèle dans l’annonce de l’Évangile. Nous y voyons votre désir de continuer à prendre soin des pauvres et des malheureux, auxquels vous avez témoigné miséricorde et amour durant les longues années de votre ministère en Argentine, poursuivant l’annonce du Christ crucifié et ressuscité au monde contemporain.
Ces mêmes ministères sont aujourd’hui une priorité de l’Église orthodoxe russe, ce qui ouvre des perspectives de collaboration et de coopération avec l’Église catholique romaine.
Les orthodoxes et les catholiques sont aujourd’hui aussi appelés à unir leurs efforts pour la défense des chrétiens ayant besoin de soutien et de sympathie, soumis à des vexations et à des persécutions dans différents coins de la planète. Des efforts communs sont également nécessaires pour le renforcement des valeurs morales traditionnelles dans les sociétés sécularisées contemporaines.
Veuillez agréer, Sainteté, mes meilleurs vœux de paix, de fermeté des forces spirituelles et physiques, d’aide abondante de Dieu dans le ministère responsable qui vous incombe.
Fraternellement dans le Seigneur,
+CYRILLE,
Patriarche de Moscou et de toute la Russie
............................................................................
L'Eglise orthodoxe russe salue l'élection du nouveau pape François!
L'Eglise orthodoxe russe a salué l'élection de l'archevêque de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio comme nouveau souverain pontife, a déclaré à RIA Novosti le porte-parole du patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille, le diacre Alexandre Volkov.
"L'Eglise russe se félicite de la décision du conclave et espère toujours que les relations entre les Eglises orthodoxe et catholique se développeront d'une manière positive", a indiqué le religieux. L'Argentin Jorge Maria Bergoglio, 76 ans, est devenu mercredi le 266e pape, succédant à Benoît XVI après sa démission historique le 28 février. Le nouveau pape prendra le nom de François. Archevêque de Buenos Aires depuis 1998, François est le premier pape jésuite et le premier pape de l'histoire originaire du continent américain.
Le nouveau souverain pontife François a autrefois entretenu des contacts avec l'Eglise orthodoxe russe en Argentine, a déclaré jeudi aux journalistes le chef du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion de Volokolamsk.
"Le pape François a à plusieurs reprises manifesté sa sympathie pour l'Eglise orthodoxe russe et son désir d'établir des contacts étroits avec cette dernière", a déclaré Mgr Hilarion.
Selon lui, à l'époque de son archiépiscopat de Buenos Aires, François s'est souvent rendu à la cathédrale de l'Annonciation appartenant à la communauté orthodoxe russe dans la capitale argentine. Il a assisté à des offices divins et s'est entretenu avec des prêtres et des fidèles.
D'après le métropolite, le cardinal Bergoglio est intervenu de son plein gré en faveur de l'Eglise orthodoxe russe au moment du schisme de l'orthodoxie russe en Argentine.
Ce schisme, survenu dans les années 1950, a opposé l'Eglise orthodoxe russe à l'étranger à une communauté religieuse enregistrée par les autorités de Buenos Aires sous le nom de Congrégation orthodoxe russe en Argentine.
Ria novosti et ICI
Vladimir Poutine félicite le pape François pour son élection
Le président russe Vladimir Poutine a félicité le nouveau souverain pontife pour son élection à la tête de l'Eglise catholique, rapporte jeudi le service de presse du Kremlin.
"Je suis persuadé que la coopération constructive entre la Russie et le Vatican continuera à se développer sur la base des valeurs chrétiennes qui nous sont communes", a souligné le chef de l'Etat russe.
"J'adresse à Votre Sainteté mes vœux de bonne santé et de prospérité", a indiqué M.Poutine avant de souhaiter au primat de l'Eglise catholique du succès dans la consolidation de la paix et dans la promotion du dialogue intercivilisationnel et interreligieux.
Election du pape: événement international de premier plan (ambassadeur russe) Alexandre Avdeïev
L'élection de l'Argentin Jorge Maria Bergoglio à la tête de l'Eglise catholique est un événement majeur pour les relations internationales, a déclaré l'ambassadeur de Russie au Vatican Alexandre Avdeïev.
"Le nouveau Pape François est connu comme un défenseur des pauvres et des démunis. Le choix de son nom papal ne doit rien au hasard. Ce geste traduit son intention de mettre l'accent sur la résolution du problème de la division du monde entre riches et pauvres ainsi que sur le règlement des problèmes sociaux, que ce soit dans les pays où le catholicisme est présent ou dans les affaires internationales", a déclaré le diplomate russe dans une interview à RIA Novosti.
M. Avdeïev a noté que la Russie et le Vatican menaient un dialogue actif sur les principales questions d'ordre international, dont celles portant sur la guerre et la paix ainsi que sur le règlement des conflits et des tensions internationales.
"La Russie et le Vatican militent en faveur de la préservation des valeurs morales et éthiques au sein de la société et dans les affaires internationales", a souligné l'ambassadeur avant d'espérer que les relations entre le Saint-Siège et l'Eglise orthodoxe russe se développeraient comme sous le Pape Benoît XVI.
Les orthodoxes et les catholiques sont aujourd’hui aussi appelés à unir leurs efforts pour la défense des chrétiens ayant besoin de soutien et de sympathie, soumis à des vexations et à des persécutions dans différents coins de la planète. Des efforts communs sont également nécessaires pour le renforcement des valeurs morales traditionnelles dans les sociétés sécularisées contemporaines.
Veuillez agréer, Sainteté, mes meilleurs vœux de paix, de fermeté des forces spirituelles et physiques, d’aide abondante de Dieu dans le ministère responsable qui vous incombe.
Fraternellement dans le Seigneur,
+CYRILLE,
Patriarche de Moscou et de toute la Russie
............................................................................
L'Eglise orthodoxe russe salue l'élection du nouveau pape François!
L'Eglise orthodoxe russe a salué l'élection de l'archevêque de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio comme nouveau souverain pontife, a déclaré à RIA Novosti le porte-parole du patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille, le diacre Alexandre Volkov.
"L'Eglise russe se félicite de la décision du conclave et espère toujours que les relations entre les Eglises orthodoxe et catholique se développeront d'une manière positive", a indiqué le religieux. L'Argentin Jorge Maria Bergoglio, 76 ans, est devenu mercredi le 266e pape, succédant à Benoît XVI après sa démission historique le 28 février. Le nouveau pape prendra le nom de François. Archevêque de Buenos Aires depuis 1998, François est le premier pape jésuite et le premier pape de l'histoire originaire du continent américain.
Le nouveau souverain pontife François a autrefois entretenu des contacts avec l'Eglise orthodoxe russe en Argentine, a déclaré jeudi aux journalistes le chef du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion de Volokolamsk.
"Le pape François a à plusieurs reprises manifesté sa sympathie pour l'Eglise orthodoxe russe et son désir d'établir des contacts étroits avec cette dernière", a déclaré Mgr Hilarion.
Selon lui, à l'époque de son archiépiscopat de Buenos Aires, François s'est souvent rendu à la cathédrale de l'Annonciation appartenant à la communauté orthodoxe russe dans la capitale argentine. Il a assisté à des offices divins et s'est entretenu avec des prêtres et des fidèles.
D'après le métropolite, le cardinal Bergoglio est intervenu de son plein gré en faveur de l'Eglise orthodoxe russe au moment du schisme de l'orthodoxie russe en Argentine.
Ce schisme, survenu dans les années 1950, a opposé l'Eglise orthodoxe russe à l'étranger à une communauté religieuse enregistrée par les autorités de Buenos Aires sous le nom de Congrégation orthodoxe russe en Argentine.
Ria novosti et ICI
Vladimir Poutine félicite le pape François pour son élection
Le président russe Vladimir Poutine a félicité le nouveau souverain pontife pour son élection à la tête de l'Eglise catholique, rapporte jeudi le service de presse du Kremlin.
"Je suis persuadé que la coopération constructive entre la Russie et le Vatican continuera à se développer sur la base des valeurs chrétiennes qui nous sont communes", a souligné le chef de l'Etat russe.
"J'adresse à Votre Sainteté mes vœux de bonne santé et de prospérité", a indiqué M.Poutine avant de souhaiter au primat de l'Eglise catholique du succès dans la consolidation de la paix et dans la promotion du dialogue intercivilisationnel et interreligieux.
Election du pape: événement international de premier plan (ambassadeur russe) Alexandre Avdeïev
L'élection de l'Argentin Jorge Maria Bergoglio à la tête de l'Eglise catholique est un événement majeur pour les relations internationales, a déclaré l'ambassadeur de Russie au Vatican Alexandre Avdeïev.
"Le nouveau Pape François est connu comme un défenseur des pauvres et des démunis. Le choix de son nom papal ne doit rien au hasard. Ce geste traduit son intention de mettre l'accent sur la résolution du problème de la division du monde entre riches et pauvres ainsi que sur le règlement des problèmes sociaux, que ce soit dans les pays où le catholicisme est présent ou dans les affaires internationales", a déclaré le diplomate russe dans une interview à RIA Novosti.
M. Avdeïev a noté que la Russie et le Vatican menaient un dialogue actif sur les principales questions d'ordre international, dont celles portant sur la guerre et la paix ainsi que sur le règlement des conflits et des tensions internationales.
"La Russie et le Vatican militent en faveur de la préservation des valeurs morales et éthiques au sein de la société et dans les affaires internationales", a souligné l'ambassadeur avant d'espérer que les relations entre le Saint-Siège et l'Eglise orthodoxe russe se développeraient comme sous le Pape Benoît XVI.
Le 10 mars 2013, une rencontre «Les Différends » («Иные») consacrée aux œuvres d’art créées avec la participation de personnes atteintes du syndrome de Down, s’est déroulée dans le cadre du forum artistique auprès de l’église Saint Clément de Rome à Moscou.
Lors de cette rencontre organisée par le laboratoire de l’art chrétien contemporain, un projet visuel « Sept scènes bibliques » d’Evgeniy Semenov a été présenté . Le projet essaye de voir les sujets bibliques en évitant les lieux communs.
Ce sont des trisomiques qui ont été invités en tant que modèles pour les photographies élaborées d’après des classiques de l’art chrétien. Selon les organisateurs de l’évènement, l’artiste propose au public appréhender l’image de Dieu dans ces visages qui nous interpellent.
Les acteurs du « Théâtre des ingénus », trisomiques, eux aussi, se sont produits également devant le public. Une rencontre avec Igor Néoupokoïev, metteur en scène de ce théâtre a été organisée.
Le laboratoire de la culture chrétienne contemporaine existe sous l'égide du cercle « Le lieu de l'action » auprès de l’église Saint Clément de Rome à Moscou ainsi que de l’association des auteurs et des amateurs du rock poétique « Don » («Даждь»).
Interfax-religion
Lors de cette rencontre organisée par le laboratoire de l’art chrétien contemporain, un projet visuel « Sept scènes bibliques » d’Evgeniy Semenov a été présenté . Le projet essaye de voir les sujets bibliques en évitant les lieux communs.
Ce sont des trisomiques qui ont été invités en tant que modèles pour les photographies élaborées d’après des classiques de l’art chrétien. Selon les organisateurs de l’évènement, l’artiste propose au public appréhender l’image de Dieu dans ces visages qui nous interpellent.
Les acteurs du « Théâtre des ingénus », trisomiques, eux aussi, se sont produits également devant le public. Une rencontre avec Igor Néoupokoïev, metteur en scène de ce théâtre a été organisée.
Le laboratoire de la culture chrétienne contemporaine existe sous l'égide du cercle « Le lieu de l'action » auprès de l’église Saint Clément de Rome à Moscou ainsi que de l’association des auteurs et des amateurs du rock poétique « Don » («Даждь»).
Interfax-religion
"Depuis un certain nombre d'années, nous voyions venir les dégradations" confie Mgr Michel , archevêque du diocèse russe de l'Europe occidentale de Genève, présent à Pau à l'occasion du culte mensuel à l'église orthodoxe Alexandre de Nevski, rue Jean-Réveil. Suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur Pau et sa région pendant un mois et demi en ce début d'année, "une partie de la toiture, au-dessus du sanctuaire, a pris l'eau et a abîmé l'intérieur" : de grands morceaux de plâtre sont tombés et deux icônes ont été très abîmées. Elles devront être restaurées par des spécialistes parisiens.
La semaine dernière, à l'extérieur du monument, un échafaudage a été monté par une entreprise qui a entamé des travaux d'urgence. "Toute la toiture au-dessus du sanctuaire est actuellement refaite. La partie au-dessus de la nef avait été restaurée il y a une quarantaine d'années" précise Mgr Michel. Notamment grâce "à une subvention exceptionnelle de la municipalité d'alors, laquelle avait couvert la moitié du montant des travaux, et de la volonté d'André Labarrère", souligne un paroissien. SUITE Lien
Le vendredi 8 Mars de Paris l’administration de la rue Daru a admis que le patriarche Bartholomée de Constantinople avait rejeté la liste des trois candidats sélectionnés comme futur archevêque possible du groupement de la rue Daru. Le locum tenens, de cette entité, le Métropolite Emmanuel de l'archidiocèse grec en France, a déclaré que le patriarche avait décidé que la situation de Paris était «trop instable pour que les élections se déroulent ». Pour cette raison, le Métropolite Emmanuel continuera sa fonction actuelle. Cependant, il a également été indiqué qu’un candidat pourrait devenir évêque vicaire du métropolite Emmanuel pour cette entité de la rue Daru.
Nous nous demandons si cela ne signifie pas que le Patriarcat de Constantinople ne cherche pas à terme, de son point de vue, à régulariser la situation anti-canonique du groupement de la rue Daru. Jusqu'à présent, il y avait deux évêques de la même juridiction de Constantinople à Paris, un pour l'archidiocèse grec et l’autre pour l'archidiocèse de la rue Daru. En soumettant la petite rue Daru comme un vicariat de la métropole grecque, ce problème pourrait être enfin résolu. Comme cela a été suggéré par le Patriarcat il y a deux ans, les parties de l’entité de la rue Daru, qui sont en dehors de la France, comme par exemple en Grande-Bretagne, pourrait simplement être transférées à la juridiction locale grecque.
Nous nous demandons si cela ne signifie pas que le Patriarcat de Constantinople ne cherche pas à terme, de son point de vue, à régulariser la situation anti-canonique du groupement de la rue Daru. Jusqu'à présent, il y avait deux évêques de la même juridiction de Constantinople à Paris, un pour l'archidiocèse grec et l’autre pour l'archidiocèse de la rue Daru. En soumettant la petite rue Daru comme un vicariat de la métropole grecque, ce problème pourrait être enfin résolu. Comme cela a été suggéré par le Patriarcat il y a deux ans, les parties de l’entité de la rue Daru, qui sont en dehors de la France, comme par exemple en Grande-Bretagne, pourrait simplement être transférées à la juridiction locale grecque.
Avec la tradition anti-monastique du groupement de la rue Daru, il était inévitable qu'un jour il n'y aurait plus aucun moine approprié pour devenir archevêque.
Et dans cet esprit, il était également inévitable qu'un jour, le regroupement de la rue Daru serait entraînée jusqu'à devenir une partie intégrante du Patriarcat grec de Constantinople. Ce processus est en cours depuis près de cinquante ans, avec un nombre toujours croissant de communautés adoptant le calendrier «grec» (= catholique) ainsi que les coutumes liturgiques modernistes grecques. En effet, le même processus est en cours dans le petit groupe carpatho-russe d’Amérique du Nord, appelé ACROD, qui l'an dernier a également été forcé d'accepter un hiérarque grecque.
Il est de plus en plus clair (pour certains d'entre nous il était déjà devenu clair dans les années 1980) que la seule alternative à ces scénarios d'hellénisation et d'assimilation, était de retourner à l’Eglise-mère russe.
Avec 829 paroisses, 52 monastères et 20 évêques dans 57 pays en dehors de la Russie, l’Eglise-mère pourrait facilement intégrer les paroisses du groupement de la rue Daru qui souhaitent rester fidèles à la Tradition orthodoxe russe. On ne sait pas, cependant, si cette solution évidente à la crise est le chemin que prendra le rue Daru. Cela semble d'autant plus extraordinaire que la plupart de ceux qui assistent aux services à la cathédrale de la rue Daru sont en fait, des immigrants de l'ancienne Union soviétique.
Père Andrew Phillips: Plusieures publications
Et dans cet esprit, il était également inévitable qu'un jour, le regroupement de la rue Daru serait entraînée jusqu'à devenir une partie intégrante du Patriarcat grec de Constantinople. Ce processus est en cours depuis près de cinquante ans, avec un nombre toujours croissant de communautés adoptant le calendrier «grec» (= catholique) ainsi que les coutumes liturgiques modernistes grecques. En effet, le même processus est en cours dans le petit groupe carpatho-russe d’Amérique du Nord, appelé ACROD, qui l'an dernier a également été forcé d'accepter un hiérarque grecque.
Il est de plus en plus clair (pour certains d'entre nous il était déjà devenu clair dans les années 1980) que la seule alternative à ces scénarios d'hellénisation et d'assimilation, était de retourner à l’Eglise-mère russe.
Avec 829 paroisses, 52 monastères et 20 évêques dans 57 pays en dehors de la Russie, l’Eglise-mère pourrait facilement intégrer les paroisses du groupement de la rue Daru qui souhaitent rester fidèles à la Tradition orthodoxe russe. On ne sait pas, cependant, si cette solution évidente à la crise est le chemin que prendra le rue Daru. Cela semble d'autant plus extraordinaire que la plupart de ceux qui assistent aux services à la cathédrale de la rue Daru sont en fait, des immigrants de l'ancienne Union soviétique.
Père Andrew Phillips: Plusieures publications
La Russie et la France ont formé un groupe de travail conjoint chargé d'examiner le projet de construction d'un centre spirituel et culturel russe sur le quai Branly, à Paris, a annoncé lundi le ministère français des Affaires étrangères.
"Un groupe de travail conjoint franco-russe a été créé pour assurer le suivi du projet de centre spirituel et culturel orthodoxe russe à toutes les étapes clés de son processus afin de pouvoir vérifier s'il respecte à la fois les attentes de la Fédération de Russie et de l'Église orthodoxe russe, d'une part, mais aussi les exigences du droit français dans le domaine de l'urbanisme et de la protection du patrimoine, d'autre part. La première réunion du groupe de travail a eu lieu le 5 mars dernier à Paris", a indiqué le ministère dans un communiqué. SUITE Ria novosti
"Un groupe de travail conjoint franco-russe a été créé pour assurer le suivi du projet de centre spirituel et culturel orthodoxe russe à toutes les étapes clés de son processus afin de pouvoir vérifier s'il respecte à la fois les attentes de la Fédération de Russie et de l'Église orthodoxe russe, d'une part, mais aussi les exigences du droit français dans le domaine de l'urbanisme et de la protection du patrimoine, d'autre part. La première réunion du groupe de travail a eu lieu le 5 mars dernier à Paris", a indiqué le ministère dans un communiqué. SUITE Ria novosti
L'archevêché des églises russes en Europe occidentale continuera de relever de Son Eminence Emmanuel, métropolite de Gaule. Il est actuellement le locum tenens du siège épiscopal laissé vacant à la suite de la démission, pour raisons de santé, de l'évêque Gabriel de Comane. Cette décision vient d'être annoncée sur le site de l’archevêché.
Le 8 mars le Conseil de l'archevêché a publié un Communiqué consacré à la réunion qu'il a tenue le 6 mars sous la présidence du métropolite Emmanuel. Le communiqué indique que Sa Sainteté Bartholomée, patriarche de Constantinople, n'a pas validé la liste des trois candidats au siège épiscopal élaborée le 13 février par le Conseil sous la présidence du métropolite Emmanuel et transmise pour approbation au Phanar. Le patriarche Bartholomée estime: " ce dernier estimant que toutes les conditions de sérénité n’étaient pas, pour l’instant, réunies pour pouvoir procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque ". Dans une lettre datée du 4 mars le patriarche soumet des propositions à l'AGE de l'archevêché qui doit se tenir les 29 et 30 mars 2013:
" 1. Le Locum Tenens de l’Archevêché, le Métropolite Emmanuel, « continue temporairement à assumer les tâches et responsabilités en qualité d’Exarque patriarcal »
2. L’Assemblée Générale de l’Archevêché pourra proposer une personne adéquate en qualité d’évêque auxiliaire auprès du Métropolite Emmanuel de France, qui sera chargé des « besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos paroisses [de l’Archevêché], dans leur langue et tradition maternelles »
3. La mise en œuvre de cette proposition doit se faire en accord avec les statuts de l’Archevêché, qui fondent son existence et son fonctionnement organique, en référence constante avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique et le Saint-Synode ".
Il propose à l'Assemblée générale d'élire un évêque vicaire auprès du métropolite Emmanuel. Ce vicaire prendra en charge les besoins spirituels et liturgiques des fidèles. Deux experts ont accepté de commenter la situation qui s'est ainsi créée.
Le 8 mars le Conseil de l'archevêché a publié un Communiqué consacré à la réunion qu'il a tenue le 6 mars sous la présidence du métropolite Emmanuel. Le communiqué indique que Sa Sainteté Bartholomée, patriarche de Constantinople, n'a pas validé la liste des trois candidats au siège épiscopal élaborée le 13 février par le Conseil sous la présidence du métropolite Emmanuel et transmise pour approbation au Phanar. Le patriarche Bartholomée estime: " ce dernier estimant que toutes les conditions de sérénité n’étaient pas, pour l’instant, réunies pour pouvoir procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque ". Dans une lettre datée du 4 mars le patriarche soumet des propositions à l'AGE de l'archevêché qui doit se tenir les 29 et 30 mars 2013:
" 1. Le Locum Tenens de l’Archevêché, le Métropolite Emmanuel, « continue temporairement à assumer les tâches et responsabilités en qualité d’Exarque patriarcal »
2. L’Assemblée Générale de l’Archevêché pourra proposer une personne adéquate en qualité d’évêque auxiliaire auprès du Métropolite Emmanuel de France, qui sera chargé des « besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos paroisses [de l’Archevêché], dans leur langue et tradition maternelles »
3. La mise en œuvre de cette proposition doit se faire en accord avec les statuts de l’Archevêché, qui fondent son existence et son fonctionnement organique, en référence constante avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique et le Saint-Synode ".
Il propose à l'Assemblée générale d'élire un évêque vicaire auprès du métropolite Emmanuel. Ce vicaire prendra en charge les besoins spirituels et liturgiques des fidèles. Deux experts ont accepté de commenter la situation qui s'est ainsi créée.
"Le patriarche de Constantinople met fin à l'existence autonome de l'exarchat"
Le père Dimitri Ageev auteur d'une recherche consacrée à l'histoire des relations entre l'exarchat et l'Eglise russe (Tzerkovny Istoritchesky Vestnik, N°12-13, 2007) nous a dit:
" Croire que cette décision entraînerait la rupture des liens entre l'archevêché et l'Eglise russe serait erroné. En effet, l'exarchat des paroisses orthodoxes de tradition russe (dénomination officielle de cette entité ) a rompu ses relations avec l'Eglise orthodoxe russe en 1931. Voilà pourquoi le changement de statut qui vient de survenir ne saurait nullement être considère comme un éloignement de l'Église russe. L'exarchat constitue une partie intégrante du patriarcat de Constantinople. Ce qui vient de se passer relève entièrement des affaires intérieures d'une autre Église orthodoxe locale. Aussi, il ne serait pas correct d'évaluer le bien fondé des décisions prises au sein d'une autre Église orthodoxe locale. Je me limiterai donc à retracer l'histoire de cet exarchat.
Conformément au statut de l'exarchat l'assemblée générale propose des candidats à la fonction d'Exarque. Cette doit liste être validée ou désapprouvée par le patriarche de Constantinople. C'est bien ce qui produisait de par le passé: après la tenue d'un scrutin l'assemblée proposait un candidat, le patriarche de Constantinople approuvait la candidature et procédait à la désignation.
Autant que je le sache le Conseil de l'archevêché à suggère récemment trois candidats, dont aucun n'a reçu l'assentiment du patriarche. Le métropolite de Gaule reste donc en charge de cette entité ecclésiale. Il est proposé à l'assemblée de se réunir à nouveau afin de proposer la candidature « acceptable » d'un évêque vicaire qui seconderait le métropolite Emmanuel: « besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos paroisses [de l’Archevêché], dans leur langue et tradition maternelles »
Ainsi, le patriarche de Constantinople a mis fin à l'existence indépendante de cette entité, ce qui devait tôt ou tard fatalement se passer car le Phanar ne pouvait plus tolérer "la démocratie et le laissez faire" qui régnaient au sein de l’archevêché pendant de longues années, - éligibilité de l'évêque, gestion autonome, statut spécifique, etc. Le patriarche laissait faire tout cela tant qu'existait le risque, fut-il minime, de voir certain clercs et laïcs décider de s'unir avec l'Eglise orthodoxe russe dont ils s'étaient naguère séparés. Ce risque n'existe plus. Nul besoin désormais de faire comme si les principes de la démocratie étaient appliqués. A la suite de la constatation du nouvel état de chose il fut séance tenante proposé aux paroisses de tradition russe de s'incorporer à la métropole grecque.
C'est depuis 1931 qu'existe l'exarchat des paroisses russes en Europe occidentale. Le métropolite Euloge, administrateur à l'époque des paroisses russes en Europe occidentale, avait alors rompu les liens canoniques avec l'Eglise russe et s'était placé sous l'obédience immédiate du patriarche de Constantinople . Il est précisé dans le Tomos du patriarche en date de 1931 que l'existence de l'exarchat relève du provisoire et cessera lorsque l'Eglise russe connaîtra à nouveau des conditions normales.
Il y a longtemps que l'Eglise russe est revenue à des conditions d'existence normales et que les raisons d'être de l’exarchat en tant qu'entité indépendante ont disparu. Cela est évident. La dénomination même de l'exarchat comportait une reconnaissance implicite d'une certaine non canonicité de cette entité ("paroisses russes"). Nous pouvons aujourd'hui dire sans risque de nous tromper que l'ensemble des clercs, des paroisses, des laïcs qui avaient le désir de s'unir avec l'Eglise mère l'ont déjà fait. Le patriarcat de Constantinople a donc entamé le processus d'une dissolution progressive de l'exarchat en en faisant une sorte de vicariat tributaire de l'éparchie grecque en France. Ce qui vient de se produire suscite bien sûr la tristesse: comment oublier que l'archevêché à pendant si longtemps été le gardien de la tradition liturgique, théologique et culturelle russes en Europe occidentale! C'est au sein de l'exarchat que s'est constituée l'école théologique de Paris.
En 1965 le patriarche Athenagoras à unilatéralement rompu les liens juridictionnels qui l'unissaient à l'exarchat et a proposé à cette entité de réintégrer le sein de l'Eglise orthodoxe russe. C'était là une mesure canoniquement bien fondée. Malheureusement les responsables de l'exarchat ont alors préfère le schisme et se sont lancés dans une navigation solitaire. Cet état de chose a duré six ans accumulant les schismes au détriment de l'objectif de l'unité de l'Eglise. En 1971 le patriarche Athenagoras accepte à nouveau l'archevêché au sein de Constantinople mais en tant que l'un des diocèses de la métropole grecque en France.
Les choses se répètent et l'on en tire une impression de déjà-vu. Quelles ont été, en 1971, les raisons d'un revirement aussi prompt de Constantinople ? C'est probablement l'octroi par Moscou de l'autocéphalie à l'Eglise orthodoxe d’Amérique. Afin de prévenir d'éventuelles récidives Constantinople s'empressa de réintégrer les paroisses russes dans sa juridiction. Aujourd'hui, alors que l'unité canonique entre l'Eglise orthodoxe russe patriarcat de Moscou et l'Eglise orthodoxe russe hors frontières a été rétablie il n'est pas impossible que le Phanar ait décidé de se prémunir contre de telles évolutions en privant l'exarchat de son autonomie dans la prise de décisions.
En 2009 le patriarche Bartholomé à rétabli l'ancien statut de l'archevêché en le retirant du diocèse grec et en lui conférant un statut d'Exarchat. Or, les nouveaux documents promulgués à cet effet ne contenaient pas la moindre mention du caractère provisoire de cette entité .
Il y a longtemps que l'Eglise russe est revenue à des conditions d'existence normales et que les raisons d'être de l’exarchat en tant qu'entité indépendante ont disparu. Cela est évident. La dénomination même de l'exarchat comportait une reconnaissance implicite d'une certaine non canonicité de cette entité ("paroisses russes"). Nous pouvons aujourd'hui dire sans risque de nous tromper que l'ensemble des clercs, des paroisses, des laïcs qui avaient le désir de s'unir avec l'Eglise mère l'ont déjà fait. Le patriarcat de Constantinople a donc entamé le processus d'une dissolution progressive de l'exarchat en en faisant une sorte de vicariat tributaire de l'éparchie grecque en France. Ce qui vient de se produire suscite bien sûr la tristesse: comment oublier que l'archevêché à pendant si longtemps été le gardien de la tradition liturgique, théologique et culturelle russes en Europe occidentale! C'est au sein de l'exarchat que s'est constituée l'école théologique de Paris.
En 1965 le patriarche Athenagoras à unilatéralement rompu les liens juridictionnels qui l'unissaient à l'exarchat et a proposé à cette entité de réintégrer le sein de l'Eglise orthodoxe russe. C'était là une mesure canoniquement bien fondée. Malheureusement les responsables de l'exarchat ont alors préfère le schisme et se sont lancés dans une navigation solitaire. Cet état de chose a duré six ans accumulant les schismes au détriment de l'objectif de l'unité de l'Eglise. En 1971 le patriarche Athenagoras accepte à nouveau l'archevêché au sein de Constantinople mais en tant que l'un des diocèses de la métropole grecque en France.
Les choses se répètent et l'on en tire une impression de déjà-vu. Quelles ont été, en 1971, les raisons d'un revirement aussi prompt de Constantinople ? C'est probablement l'octroi par Moscou de l'autocéphalie à l'Eglise orthodoxe d’Amérique. Afin de prévenir d'éventuelles récidives Constantinople s'empressa de réintégrer les paroisses russes dans sa juridiction. Aujourd'hui, alors que l'unité canonique entre l'Eglise orthodoxe russe patriarcat de Moscou et l'Eglise orthodoxe russe hors frontières a été rétablie il n'est pas impossible que le Phanar ait décidé de se prémunir contre de telles évolutions en privant l'exarchat de son autonomie dans la prise de décisions.
En 2009 le patriarche Bartholomé à rétabli l'ancien statut de l'archevêché en le retirant du diocèse grec et en lui conférant un statut d'Exarchat. Or, les nouveaux documents promulgués à cet effet ne contenaient pas la moindre mention du caractère provisoire de cette entité .
Je crois que les apparences de conciliarité et de gestion démocratique étant respectées la majorité des membres de l'exarchat ne disposent d'aucun pouvoir décisionnaire réel. Le pouvoir y est en réalité détenu par un groupuscule de laïcs conduit par Nikita Struve. Ce sont des personnes mues par la haine à l'égard de l'Eglise russe et pour lesquelles l'avenir de l'exarchat n'est envisageable que si la séparation avec l'Eglise russe se perpétuait. Ces personnes accepteront donc les décisions du patriarche de Constantinople quelles qu'elles soient et ne les mettront jamais en cause.
Je ne crois pas que les modifications structurelles dont nous parlons puissent entraîner une quelconque détérioration des relations entre l'Eglise russe et Constantinople. Il s’agit en l’occurrence, répétons-le, d’une affaire exclusivement intérieure d’Istanbul. L’Eglise orthodoxe russe a toujours dit et pensé – mais c’est autre chose - que la majorité des paroisses de l’exarchat doivent revenir en son sein et rétablir leurs liens canoniques avec elle. L’Eglise russe n’a jamais reconnu la légitimité canonique de cette entité ecclésiale et le bien-fondé de son existence. Pour des considération d’économie (икономия ) elle n’a jamais rompu avec l’archevêché dans l’attente du retour du fils prodigue.
En avril 2003 le défunt patriarche de Moscou Alexis II s’est adressé aux évêques en charge de la diaspora russe ainsi qu’à toutes les paroisses orthodoxes de tradition russe les invitant à réintégrer l’Eglise mère dans le cadre d’une nouvelle métropole en Europe occidentale. Cette métropole devait disposer de larges droits d’auto administration. Les intérêts privés et les appréhensions de certaines personnes d’influence parmi les responsables de l’exarchat ont fait que cette offre a été rejetée.
Nous sommes, gloire à Dieu, en communion eucharistique et nos contacts n’ont presque jamais été interrompus. Cet état de chose a toujours été perçu comme une blessure sur le corps de l’Eglise orthodoxe russe – des paroisses russes coupées d’Elle alors que l’Eglise était en position de faiblesse. Cette douleur n’avait rien à voir avec le sentiment d’avoir perdu des biens immobiliers ou de l’influence comme certains essayent de l’affirmer fallacieusement. Absolument pas ! Notre histoire, notre patrimoine, nos traditions crées par les enfants de l’Eglise russe s’estompent lentement mais sûrement des mémoires et de la vie et ce qui nous rend tristes…
« PravMir » Artem Levtchenko
Архиепископия русских православных церквей в Западной Европе: отпадение от Русской Церкви или потеря независимости?
Traduction Nikita Krivocheine
Je ne crois pas que les modifications structurelles dont nous parlons puissent entraîner une quelconque détérioration des relations entre l'Eglise russe et Constantinople. Il s’agit en l’occurrence, répétons-le, d’une affaire exclusivement intérieure d’Istanbul. L’Eglise orthodoxe russe a toujours dit et pensé – mais c’est autre chose - que la majorité des paroisses de l’exarchat doivent revenir en son sein et rétablir leurs liens canoniques avec elle. L’Eglise russe n’a jamais reconnu la légitimité canonique de cette entité ecclésiale et le bien-fondé de son existence. Pour des considération d’économie (икономия ) elle n’a jamais rompu avec l’archevêché dans l’attente du retour du fils prodigue.
En avril 2003 le défunt patriarche de Moscou Alexis II s’est adressé aux évêques en charge de la diaspora russe ainsi qu’à toutes les paroisses orthodoxes de tradition russe les invitant à réintégrer l’Eglise mère dans le cadre d’une nouvelle métropole en Europe occidentale. Cette métropole devait disposer de larges droits d’auto administration. Les intérêts privés et les appréhensions de certaines personnes d’influence parmi les responsables de l’exarchat ont fait que cette offre a été rejetée.
Nous sommes, gloire à Dieu, en communion eucharistique et nos contacts n’ont presque jamais été interrompus. Cet état de chose a toujours été perçu comme une blessure sur le corps de l’Eglise orthodoxe russe – des paroisses russes coupées d’Elle alors que l’Eglise était en position de faiblesse. Cette douleur n’avait rien à voir avec le sentiment d’avoir perdu des biens immobiliers ou de l’influence comme certains essayent de l’affirmer fallacieusement. Absolument pas ! Notre histoire, notre patrimoine, nos traditions crées par les enfants de l’Eglise russe s’estompent lentement mais sûrement des mémoires et de la vie et ce qui nous rend tristes…
« PravMir » Artem Levtchenko
Архиепископия русских православных церквей в Западной Европе: отпадение от Русской Церкви или потеря независимости?
Traduction Nikita Krivocheine
Le Conseil de l’Archevêché s’est réuni le mercredi 6 mars 2013, sous la présidence de Son Éminence le Métropolite Emmanuel de France, Locum Tenens du trône archiépiscopal, à la suite de l’audience d’une délégation de membres du Conseil avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée, à Constantinople, le samedi 23 février 2013. La liste des trois candidats au poste d’Archevêque, établie par le Conseil lors de la séance du 13 février 2013, n’a pas été agréée par Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier, ce dernier estimant que toutes les conditions de sérénité n’étaient pas, pour l’instant, réunies pour pouvoir procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque.
Par lettre en date du 4 mars 2013, Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique a soumis à l’attention de l’Assemblée Générale de l’Archevêché une proposition. Cette proposition comporte les points suivants :
1. Le Locum Tenens de l’Archevêché, le Métropolite Emmanuel, « continue temporairement à assumer les tâches et responsabilités en qualité d’Exarque patriarcal » ;
2. L’Assemblée Générale de l’Archevêché pourra proposer une personne adéquate en qualité d’évêque auxiliaire auprès du Métropolite Emmanuel de France, qui sera chargé des « besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos paroisses [de l’Archevêché], dans leur langue et tradition maternelles » ;
3. La mise en œuvre de cette proposition doit se faire en accord avec les statuts de l’Archevêché, qui fondent son existence et son fonctionnement organique, en référence constante avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique et le Saint-Synode.
Interrogé sur la mise en œuvre de cette proposition, le Conseil de l’Archevêché, après en avoir délibéré, et tenant compte de la situation ainsi créée, a décidé de transmettre en l’état la proposition de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier à l’AGE du 30 mars 2013, et de modifier en conséquence l’ordre du jour de l’AGE.
LIEN
1. Le Locum Tenens de l’Archevêché, le Métropolite Emmanuel, « continue temporairement à assumer les tâches et responsabilités en qualité d’Exarque patriarcal » ;
2. L’Assemblée Générale de l’Archevêché pourra proposer une personne adéquate en qualité d’évêque auxiliaire auprès du Métropolite Emmanuel de France, qui sera chargé des « besoins religieux et liturgiques des fidèles de vos paroisses [de l’Archevêché], dans leur langue et tradition maternelles » ;
3. La mise en œuvre de cette proposition doit se faire en accord avec les statuts de l’Archevêché, qui fondent son existence et son fonctionnement organique, en référence constante avec Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique et le Saint-Synode.
Interrogé sur la mise en œuvre de cette proposition, le Conseil de l’Archevêché, après en avoir délibéré, et tenant compte de la situation ainsi créée, a décidé de transmettre en l’état la proposition de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier à l’AGE du 30 mars 2013, et de modifier en conséquence l’ordre du jour de l’AGE.
LIEN
( Texte abrégé )
Comme on dit, c’est une idée qui est dans l’air depuis déjà longtemps. Depuis plusieurs années, le projet de création d’une école franco-russe à Paris a fait l’objet de nombreux échanges à l’occasion de différentes rencontres et conférences, tant avec des cadres de l’administration russe qu’avec des représentants du ministère français de l’éducation nationale. Ce sujet est redevenu d’actualité avec l’avènement du projet de construction, quai Branly à Paris, d’un nouveau Centre culturel orthodoxe, et il commence à se concrétiser.
.... Du coup, les parties russe et française sont convenues à l’occasion de la visite du premier ministre russe Dmitry Medvedev en novembre 2012 que le projet serait revu. Précisons que la partie française n’a pas exprimé d’objection de principe à la construction d’un Centre culturel orthodoxe et d’une église russe au cœur de Paris ; seul a fait débat le choix de l’architecture du projet
Ce courrier a été l’occasion de proposer de profiter de la remise à plat du projet architectural pour que soit examinée la possibilité d’y inclure un bâtiment qui servirait d’école franco-russe.
« Nous souhaitons attirer votre attention – peut-on lire dans le courrier adressé à Dmitry Medvedev – que la communauté russophone de France tente depuis plusieurs années d’attirer l’attention tant de l’ambassade de Russie, que des ministères et administrations russes responsables du suivi des compatriotes russes à l’étranger de la nécessité d’ouvrir à Paris une école franco-russe
Comme on dit, c’est une idée qui est dans l’air depuis déjà longtemps. Depuis plusieurs années, le projet de création d’une école franco-russe à Paris a fait l’objet de nombreux échanges à l’occasion de différentes rencontres et conférences, tant avec des cadres de l’administration russe qu’avec des représentants du ministère français de l’éducation nationale. Ce sujet est redevenu d’actualité avec l’avènement du projet de construction, quai Branly à Paris, d’un nouveau Centre culturel orthodoxe, et il commence à se concrétiser.
.... Du coup, les parties russe et française sont convenues à l’occasion de la visite du premier ministre russe Dmitry Medvedev en novembre 2012 que le projet serait revu. Précisons que la partie française n’a pas exprimé d’objection de principe à la construction d’un Centre culturel orthodoxe et d’une église russe au cœur de Paris ; seul a fait débat le choix de l’architecture du projet
Ce courrier a été l’occasion de proposer de profiter de la remise à plat du projet architectural pour que soit examinée la possibilité d’y inclure un bâtiment qui servirait d’école franco-russe.
« Nous souhaitons attirer votre attention – peut-on lire dans le courrier adressé à Dmitry Medvedev – que la communauté russophone de France tente depuis plusieurs années d’attirer l’attention tant de l’ambassade de Russie, que des ministères et administrations russes responsables du suivi des compatriotes russes à l’étranger de la nécessité d’ouvrir à Paris une école franco-russe
Cet établissement bilingue permettrait à des enfants d’étudier selon un double programme, à l’issue duquel ils seraient admis à passer le baccalauréat et son équivalent russe. Il y a sur Paris des milliers d’enfants issus de familles bilingues dont la majorité perdent leur « seconde langue maternelle », faute de la pratiquer dans les écoles traditionnelles françaises. Une telle école pourrait à terme devenir un établissement scolaire prestigieux qui témoignerait en France de la culture russe aussi bien que le ferait un nouveau centre culturel. De surcroit, un tel établissement bilingue permettrait d’assurer une génération future de personnes à même de jouer un rôle important dans le renforcement des relations entre la France et la Russie. »
Cette proposition de « Maxime and Co » a reçu le soutien du Forum des Russes de France. Elle a également été accueillie favorablement par l’ambassade et a fait l’objet d’un échange particulier entre l’ambassadeur de Russie, A. Orlov, et le premier ministre russe, D. Medvedev.
Quelques semaines plus tard, en février 2012, nous avons appris que les développeurs du projet de Centre culturel orthodoxe se sont vus mandatés pour intégrer dans les nouveaux plans du bâtiment une école élémentaire (5 classes, une cantine, une cour de récréation…). Au même moment, un responsable de l’ambassade a informé le Comité de coordination du Forum que « la question des écoles russes à Paris a été soulevée à l’occasion de la visite en France du vice-premier ministre, Mme O. Golodets, notamment la question de l’ouverture d’un lycée sur le modèle du lycée français Alexandre Dumas de Moscou. »
Ces informations sont encourageantes. La décision de construire à Paris un bâtiment destiné à servir d’école élémentaire est une grande avancée. Toutefois, « Maxime and Co » estime qu’il faut poursuivre les efforts pour obtenir l’ouverture à Paris, non seulement d’une école élémentaire, mais d’une école avec un cycle complet d’enseignement, c’est-à-dire comprenant également collège et lycée. Que cet établissement soit situé dans un seul bâtiment – au sein du Centre culturel, ou divisé en plusieurs annexes, est en fin de compte accessoire.
De plus, les avis divergent à ce jour sur ce que pourrait être cette école : un établissement laïc ou confessionnel (orthodoxe) sur le modèle répandu des écoles privées catholiques sous contrat ? N’est pas non plus tranchée la question du programme d’enseignement qui serait dispensé aux enfants : serait-ce le programme russe, ou bien un programme franco-russe faisant l’objet d’un accord entre les ministères de l’éducation respectifs des deux pays ?
La proposition initiale du gouvernement russe qui consiste à prendre pour exemple le lycée français Alexandre Dumas de Moscou ne satisfera sans doute pas les parisiens russophones : elle risquerait d’aboutir à l’ouverture d’une deuxième école d’ambassade «uniquement russe » qui, en définitive, ne ferait qu’inutilement doublon avec l’école d’ambassade existante et, qui plus est, se situe à proximité.
Une meilleure solution pourrait être la négociation au niveau intergouvernemental d’un programme d’enseignement « franco-russe ». Cette opinion est également partagée par Natalia Grebenkova, responsable de la Commission pour la langue russe du Forum des Russes de France. De tels programmes existent déjà aujourd’hui : ils sont mis en œuvre dans les sections internationales à Saint Germain-en-Laye, Valbonne-Nice, Bordeaux et Strasbourg, mais uniquement au niveau du lycée. Pour ce qui est du collège et de l’école élémentaire, il n’existe rien.
La négociation d’un programme commun de cet ordre est une œuvre de longue haleine qui pourra prendre de un à deux ans. Ce délai est compatible avec celui prévu pour les travaux de construction du Centre culturel orthodoxe (deux à trois ans), que François Hollande a accepté la semaine dernière à l’occasion de son voyage à Moscou. Mais il reste beaucoup de travail en perspective. Et il nous faudra multiplier les efforts pour convaincre les responsables des deux pays de la nécessité pour nous et nos enfants de mettre en place une école bilingue offrant un cycle complet d’enseignement.
Maxime Gédilaghine
Association « Maxime and Co : le monde russophone en France »
Le 1er mars 2013
Возле нового собора в Париже может открыться русско-французская школа!
Ссылка
Cette proposition de « Maxime and Co » a reçu le soutien du Forum des Russes de France. Elle a également été accueillie favorablement par l’ambassade et a fait l’objet d’un échange particulier entre l’ambassadeur de Russie, A. Orlov, et le premier ministre russe, D. Medvedev.
Quelques semaines plus tard, en février 2012, nous avons appris que les développeurs du projet de Centre culturel orthodoxe se sont vus mandatés pour intégrer dans les nouveaux plans du bâtiment une école élémentaire (5 classes, une cantine, une cour de récréation…). Au même moment, un responsable de l’ambassade a informé le Comité de coordination du Forum que « la question des écoles russes à Paris a été soulevée à l’occasion de la visite en France du vice-premier ministre, Mme O. Golodets, notamment la question de l’ouverture d’un lycée sur le modèle du lycée français Alexandre Dumas de Moscou. »
Ces informations sont encourageantes. La décision de construire à Paris un bâtiment destiné à servir d’école élémentaire est une grande avancée. Toutefois, « Maxime and Co » estime qu’il faut poursuivre les efforts pour obtenir l’ouverture à Paris, non seulement d’une école élémentaire, mais d’une école avec un cycle complet d’enseignement, c’est-à-dire comprenant également collège et lycée. Que cet établissement soit situé dans un seul bâtiment – au sein du Centre culturel, ou divisé en plusieurs annexes, est en fin de compte accessoire.
De plus, les avis divergent à ce jour sur ce que pourrait être cette école : un établissement laïc ou confessionnel (orthodoxe) sur le modèle répandu des écoles privées catholiques sous contrat ? N’est pas non plus tranchée la question du programme d’enseignement qui serait dispensé aux enfants : serait-ce le programme russe, ou bien un programme franco-russe faisant l’objet d’un accord entre les ministères de l’éducation respectifs des deux pays ?
La proposition initiale du gouvernement russe qui consiste à prendre pour exemple le lycée français Alexandre Dumas de Moscou ne satisfera sans doute pas les parisiens russophones : elle risquerait d’aboutir à l’ouverture d’une deuxième école d’ambassade «uniquement russe » qui, en définitive, ne ferait qu’inutilement doublon avec l’école d’ambassade existante et, qui plus est, se situe à proximité.
Une meilleure solution pourrait être la négociation au niveau intergouvernemental d’un programme d’enseignement « franco-russe ». Cette opinion est également partagée par Natalia Grebenkova, responsable de la Commission pour la langue russe du Forum des Russes de France. De tels programmes existent déjà aujourd’hui : ils sont mis en œuvre dans les sections internationales à Saint Germain-en-Laye, Valbonne-Nice, Bordeaux et Strasbourg, mais uniquement au niveau du lycée. Pour ce qui est du collège et de l’école élémentaire, il n’existe rien.
La négociation d’un programme commun de cet ordre est une œuvre de longue haleine qui pourra prendre de un à deux ans. Ce délai est compatible avec celui prévu pour les travaux de construction du Centre culturel orthodoxe (deux à trois ans), que François Hollande a accepté la semaine dernière à l’occasion de son voyage à Moscou. Mais il reste beaucoup de travail en perspective. Et il nous faudra multiplier les efforts pour convaincre les responsables des deux pays de la nécessité pour nous et nos enfants de mettre en place une école bilingue offrant un cycle complet d’enseignement.
Maxime Gédilaghine
Association « Maxime and Co : le monde russophone en France »
Le 1er mars 2013
Возле нового собора в Париже может открыться русско-французская школа!
Ссылка
Chers frères et sœurs,
Une divine liturgie sera officiée 310 rue Léon Blum le 9 mars à 10h . L'office sera suivi par une panikhide.
Père Georges Egorov (06 07 97 61 66)
Paroisses du diocèse de Chersonèse à Montpellier et Perpignan
Une divine liturgie sera officiée 310 rue Léon Blum le 9 mars à 10h . L'office sera suivi par une panikhide.
Père Georges Egorov (06 07 97 61 66)
Paroisses du diocèse de Chersonèse à Montpellier et Perpignan
Les 60 ans de la mort de Staline. Dans un ouvrage poignant, le photographe Tomasz Kizny exhume les portraits des suppliciés de la répression des années 1937-1938. Photographier, c’est se souvenir
Par Arseni Roguinsky, président de l’Association « Memorial »
Voici un article d’Arsène Roguinsky publié dans le supplément « La grande terreur » , Le Monde daté du 6 mars Soixantième anniversaire de l’annonce de la mort de Joseph Staline. P.O. reprend cet article car d’ordre sans conteste religieux et nous faisant revenir à l’énigme de la théodicée (du grec Θεοũ δίκη, « justice de Dieu ») , explication de l'apparente contradiction entre l'existence du mal et deux caractéristiques propres à Dieu : sa toute-puissance et sa bonté. En l’occurrence de l’existence de l’empire du mal.
L’article est illustré par de nombreux clichés tirés des archives du FSB. Nous avons choisi celle d'un prêtre. Prions pour lui. Annotation du NKVD peu avant son exécution : Semion Nikolaevitch Kretchkiov, russe, né en 1876 dans le village de Ponizovie, région de Moscou. Etudes secondaires, sans parti, prêtre de l’église orthodoxe du village de Bykovo. Domicilié au village, rue Peredniaïa. Arrêté le 1 novembre 1937. Condamné à mort le 15 novembre 1937. Exécuté le 25 novembre 1937. Réhabilité en 1989.
Ce qui caractérise la mémoire de la Terreur, c'est qu'elle est avant tout incomplète.
Peu de gens se rendent compte que la Terreur avait ses instigateurs, ses organisateurs, ses responsables exécutants. Et surtout que tous ces crimes furent commis par un pouvoir d'Etat et au nom d'un Etat. Certes, il n'existe aucun acte juridique officiel selon lequel les campagnes de terreur ou certains actes de terreur étatique pourraient être qualifiés de criminels.[
Par Arseni Roguinsky, président de l’Association « Memorial »
Voici un article d’Arsène Roguinsky publié dans le supplément « La grande terreur » , Le Monde daté du 6 mars Soixantième anniversaire de l’annonce de la mort de Joseph Staline. P.O. reprend cet article car d’ordre sans conteste religieux et nous faisant revenir à l’énigme de la théodicée (du grec Θεοũ δίκη, « justice de Dieu ») , explication de l'apparente contradiction entre l'existence du mal et deux caractéristiques propres à Dieu : sa toute-puissance et sa bonté. En l’occurrence de l’existence de l’empire du mal.
L’article est illustré par de nombreux clichés tirés des archives du FSB. Nous avons choisi celle d'un prêtre. Prions pour lui. Annotation du NKVD peu avant son exécution : Semion Nikolaevitch Kretchkiov, russe, né en 1876 dans le village de Ponizovie, région de Moscou. Etudes secondaires, sans parti, prêtre de l’église orthodoxe du village de Bykovo. Domicilié au village, rue Peredniaïa. Arrêté le 1 novembre 1937. Condamné à mort le 15 novembre 1937. Exécuté le 25 novembre 1937. Réhabilité en 1989.
Ce qui caractérise la mémoire de la Terreur, c'est qu'elle est avant tout incomplète.
Peu de gens se rendent compte que la Terreur avait ses instigateurs, ses organisateurs, ses responsables exécutants. Et surtout que tous ces crimes furent commis par un pouvoir d'Etat et au nom d'un Etat. Certes, il n'existe aucun acte juridique officiel selon lequel les campagnes de terreur ou certains actes de terreur étatique pourraient être qualifiés de criminels.[
Il n'est pas simple de séparer les bourreaux des victimes dans la terreur soviétique. Prenons l'exemple des secrétaires de parti des comités régionaux pendant la Grande Terreur : en août 1937, ils étaient tous sans exception membres des troïkas et signaient des verdicts d'exécution à la pelle ; mais, dès novembre 1938, la moitié d'entre eux étaient passés par les armes.
Les " bourreaux " n'ont absolument pas été fixés dans la mémoire collective comme des crapules univoques : d'accord, untel a participé à la Terreur, mais il a tout de même fait construire des usines, des jardins d'enfants, des hôpitaux, et il surveillait personnellement la qualité de la nourriture dans les cantines ouvrières... Quant à son destin ultérieur, il suscite même une certaine compassion.
Cette incapacité de circonscrire le Mal empêche pour une grande part la formation d'une mémoire de la Terreur digne de ce nom. Il existe une autre cause importante du caractère problématique de la mémoire de la Terreur en Russie : aujourd'hui, cette mémoire n'est plus constituée de souvenirs personnels, les témoins ayant presque tous disparu.
Un assortiment d'images collectives du passé, formées non plus de souvenirs personnels ou familiaux, mais de mécanismes socioculturels divers, prend le relais de ces souvenirs. La politique historique, l'acharnement de l'élite politique postsoviétique visant à créer une image du passé dont s'accommoderait autant le pouvoir qu'elle-même, constitue l'un de ces mécanismes essentiels.
Dans la conscience populaire russe, deux images de l'époque stalinienne se forgèrent en un violent paradoxe : celle d'un régime criminel responsable de décennies de terreur étatique, et celle de l'époque des conquêtes glorieuses et des grandes réalisations, parmi lesquelles, évidemment, la victoire principale de la Grande Guerre patriotique occupait la première place.
La victoire, c'est l'époque de Staline, et la Terreur, c'est l'époque de Staline.
Il est impossible de concilier ces deux images du passé, à moins d'en écarter une ou tout au moins de ne pas la rectifier. Et c'est ce qui se passa : la mémoire de la Terreur s'estompa. Elle ne disparut pas complètement, mais elle fut refoulée à la périphérie de la conscience populaire.
Un phénomène similaire s'est produit dans la conscience occidentale. La place de Crime du siècle est déjà occupée : par les crimes nazis. La Terreur soviétique se trouve reléguée dans des zones lointaines, pire encore, une attention soutenue à son égard est souvent perçue comme une tentative d'amoindrir les crimes nazis. Au bout du compte, l'expérience tragique du stalinisme n'est pas vraiment assimilée par la conscience occidentale.
La mémorialisation de la Terreur suppose d'identifier et de préserver les " lieux de mémoire ". A ce jour, il s'agit presque exclusivement de lieux d'inhumation : fosses communes, et parfois grands cimetières des camps.
Mais le secret qui entourait les exécutions était tellement grand, les sources sur le sujet sont si difficiles à mettre au jour et donc si rares qu'à l'heure actuelle nous ne connaissons qu'une centaine de nécropoles des victimes de 1937-1938 - d'après nos estimations, cela représente moins d'un tiers de leur nombre global. Quant aux cimetières des camps, nous n'en connaissons que quelques dizaines parmi les milliers ayant existé. Pourtant, les cimetières sont la mémoire des victimes.
Dans les nouveaux manuels scolaires d'histoire, le thème du stalinisme est présenté comme un phénomène systémique.
Cela pourrait être un progrès. Mais la Terreur y apparaît comme un instrument historiquement déterminé et sans alternative, qui a permis de résoudre des problèmes d'Etat. Une telle conception n'exclut pas la compassion à l'égard des victimes du Moloch de l'Histoire, mais elle interdit catégoriquement le questionnement sur le caractère criminel de la Terreur et le responsable du crime.
Ceci n'est pas la conséquence d'une volonté d'idéalisation de Staline, mais un effet collatéral naturel d'une réponse à un problème totalement différent : la confirmation de l'idée bien ancrée du bon droit du pouvoir de l'Etat. Le pouvoir se trouve au-dessus des lois morales et juridiques. Il n'a pas de comptes à rendre à la justice étant donné qu'il est guidé par des intérêts d'Etat situés au-dessus des intérêts de l'homme et de la société, au-dessus de la morale et du droit. L'Etat a toujours raison - du moins quand il règle ses comptes avec ses ennemis. Cette idée imprègne les nouveaux manuels scolaires du début à la fin, et pas seulement lorsqu'il s'agit de répressions.
Nous avons pu nous convaincre que la mémoire de la Terreur dans la Russie contemporaine existe. Mais cette mémoire est morcelée, fragmentaire, refoulée, assortie d'innombrables réserves et jugements moraux douteux. Cette mémoire, verra-t-elle le jour, dans toute sa plénitude, en accord avec la connaissance historique, analysée sur la base de critères moraux et juridiques, intégrée à la conscience nationale comme élément à valeur culturelle et politique ?
Autre question : en l'absence d'une mémoire historique digne de ce nom, l'apparition d'un système normal de valeurs sociales, dans lequel la vie, la liberté et la dignité humaine seraient absolument prioritaires par rapport aux intérêts du pouvoir d'Etat, est-elle possible ? Ces deux questions sont directement en rapport avec les problèmes actuels qui se posent à la société russe.
Arseni Roguinski
..............................................
La Russie dénonce les crimes de Staline:
Parlons d'orthodoxie 94 Résultats pour votre recherche
Les " bourreaux " n'ont absolument pas été fixés dans la mémoire collective comme des crapules univoques : d'accord, untel a participé à la Terreur, mais il a tout de même fait construire des usines, des jardins d'enfants, des hôpitaux, et il surveillait personnellement la qualité de la nourriture dans les cantines ouvrières... Quant à son destin ultérieur, il suscite même une certaine compassion.
Cette incapacité de circonscrire le Mal empêche pour une grande part la formation d'une mémoire de la Terreur digne de ce nom. Il existe une autre cause importante du caractère problématique de la mémoire de la Terreur en Russie : aujourd'hui, cette mémoire n'est plus constituée de souvenirs personnels, les témoins ayant presque tous disparu.
Un assortiment d'images collectives du passé, formées non plus de souvenirs personnels ou familiaux, mais de mécanismes socioculturels divers, prend le relais de ces souvenirs. La politique historique, l'acharnement de l'élite politique postsoviétique visant à créer une image du passé dont s'accommoderait autant le pouvoir qu'elle-même, constitue l'un de ces mécanismes essentiels.
Dans la conscience populaire russe, deux images de l'époque stalinienne se forgèrent en un violent paradoxe : celle d'un régime criminel responsable de décennies de terreur étatique, et celle de l'époque des conquêtes glorieuses et des grandes réalisations, parmi lesquelles, évidemment, la victoire principale de la Grande Guerre patriotique occupait la première place.
La victoire, c'est l'époque de Staline, et la Terreur, c'est l'époque de Staline.
Il est impossible de concilier ces deux images du passé, à moins d'en écarter une ou tout au moins de ne pas la rectifier. Et c'est ce qui se passa : la mémoire de la Terreur s'estompa. Elle ne disparut pas complètement, mais elle fut refoulée à la périphérie de la conscience populaire.
Un phénomène similaire s'est produit dans la conscience occidentale. La place de Crime du siècle est déjà occupée : par les crimes nazis. La Terreur soviétique se trouve reléguée dans des zones lointaines, pire encore, une attention soutenue à son égard est souvent perçue comme une tentative d'amoindrir les crimes nazis. Au bout du compte, l'expérience tragique du stalinisme n'est pas vraiment assimilée par la conscience occidentale.
La mémorialisation de la Terreur suppose d'identifier et de préserver les " lieux de mémoire ". A ce jour, il s'agit presque exclusivement de lieux d'inhumation : fosses communes, et parfois grands cimetières des camps.
Mais le secret qui entourait les exécutions était tellement grand, les sources sur le sujet sont si difficiles à mettre au jour et donc si rares qu'à l'heure actuelle nous ne connaissons qu'une centaine de nécropoles des victimes de 1937-1938 - d'après nos estimations, cela représente moins d'un tiers de leur nombre global. Quant aux cimetières des camps, nous n'en connaissons que quelques dizaines parmi les milliers ayant existé. Pourtant, les cimetières sont la mémoire des victimes.
Dans les nouveaux manuels scolaires d'histoire, le thème du stalinisme est présenté comme un phénomène systémique.
Cela pourrait être un progrès. Mais la Terreur y apparaît comme un instrument historiquement déterminé et sans alternative, qui a permis de résoudre des problèmes d'Etat. Une telle conception n'exclut pas la compassion à l'égard des victimes du Moloch de l'Histoire, mais elle interdit catégoriquement le questionnement sur le caractère criminel de la Terreur et le responsable du crime.
Ceci n'est pas la conséquence d'une volonté d'idéalisation de Staline, mais un effet collatéral naturel d'une réponse à un problème totalement différent : la confirmation de l'idée bien ancrée du bon droit du pouvoir de l'Etat. Le pouvoir se trouve au-dessus des lois morales et juridiques. Il n'a pas de comptes à rendre à la justice étant donné qu'il est guidé par des intérêts d'Etat situés au-dessus des intérêts de l'homme et de la société, au-dessus de la morale et du droit. L'Etat a toujours raison - du moins quand il règle ses comptes avec ses ennemis. Cette idée imprègne les nouveaux manuels scolaires du début à la fin, et pas seulement lorsqu'il s'agit de répressions.
Nous avons pu nous convaincre que la mémoire de la Terreur dans la Russie contemporaine existe. Mais cette mémoire est morcelée, fragmentaire, refoulée, assortie d'innombrables réserves et jugements moraux douteux. Cette mémoire, verra-t-elle le jour, dans toute sa plénitude, en accord avec la connaissance historique, analysée sur la base de critères moraux et juridiques, intégrée à la conscience nationale comme élément à valeur culturelle et politique ?
Autre question : en l'absence d'une mémoire historique digne de ce nom, l'apparition d'un système normal de valeurs sociales, dans lequel la vie, la liberté et la dignité humaine seraient absolument prioritaires par rapport aux intérêts du pouvoir d'Etat, est-elle possible ? Ces deux questions sont directement en rapport avec les problèmes actuels qui se posent à la société russe.
Arseni Roguinski
..............................................
La Russie dénonce les crimes de Staline:
Parlons d'orthodoxie 94 Résultats pour votre recherche
Le 26 novembre dernier le métropolite Hilarion a adressé au cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, président de la conférence des évêques de France, une lettre dans laquelle il exprimait son inquiétude quant au projet de loi préconisant la légalisation des mariages homosexuels présenté par le parti socialiste au pouvoir. Mgr Hilarion exprimait dans cette lettre son soutien et sa solidarité avec le cardinal André Vingt-Trois pour son intransigeance et son attitude authentiquement chrétienne à l’égard de ce projet.
Dans sa réponse le cardinal André Vingt-Trois exprime sa profonde gratitude au métropolite Hilarion : nous nous efforçons, dans la mesure de nos moyens de défendre le simple bon sens et le respect à l’égard de la Création. Le cardinal assure Mgr Hilarion de son amour fraternel et le prie de transmettre ses cordiales salutations au patriarche Cyrille.
D’après les informations des médias, les députés de l’Assemblée nationale française ont approuvé le projet de loi à la majorité des voix lors de la séance du 12 février. Ce projet légalise les mariages homosexuels dans le pays et permet à ces familles d’adopter des enfants. 329 députés de l’Assemblée nationale ont voté « pour », 229 se sont prononcés « contre ».
"PO"
D’après les informations des médias, les députés de l’Assemblée nationale française ont approuvé le projet de loi à la majorité des voix lors de la séance du 12 février. Ce projet légalise les mariages homosexuels dans le pays et permet à ces familles d’adopter des enfants. 329 députés de l’Assemblée nationale ont voté « pour », 229 se sont prononcés « contre ».
"PO"
Voici les résultats que nous avons obtenus à notre sondage du mois de février 2013:
Les Églises orthodoxes présentes en France sont-elles intervenues d'une manière suffisamment claire et audible dans la campagne de protestation contre les discutables réformes sociétales conduites par l'actuelle majorité parlementaire?
Oui 7.42%
Non 36.57%
Les Eglises ne doivent pas intervenir dans ce domaine. 56.01%
Les Églises orthodoxes présentes en France sont-elles intervenues d'une manière suffisamment claire et audible dans la campagne de protestation contre les discutables réformes sociétales conduites par l'actuelle majorité parlementaire?
Oui 7.42%
Non 36.57%
Les Eglises ne doivent pas intervenir dans ce domaine. 56.01%
Le dimanche 3 mars, sur l’initiative de l’association « Les amis de la communauté St. Gilles - Les amis dans la rue »
(« Друзья общины св.Эгидия » - « Друзья на улице »), un office pour les sans-abris décédés dans les rues de la capitale pendant cet hiver sera célébré en l’église Saints-Côme-Damien à Choubino (Moscou).
En décembre, plusieurs de nos concitoyens SDF, ont succombé au froid. Les bénévoles de l’association « Les amis dans la rue », leurs amis sans domicile fixe et plusieurs paroissiens se réuniront pour commémorer tous ceux qui n’ont pas pu survivre à cet hiver et à ceux des années précédentes.
Une première panychide semblable a été célébrée en mémoire de Lidia, jeune femme décédée dans la rue à cause du froid et des maladies.
(« Друзья общины св.Эгидия » - « Друзья на улице »), un office pour les sans-abris décédés dans les rues de la capitale pendant cet hiver sera célébré en l’église Saints-Côme-Damien à Choubino (Moscou).
En décembre, plusieurs de nos concitoyens SDF, ont succombé au froid. Les bénévoles de l’association « Les amis dans la rue », leurs amis sans domicile fixe et plusieurs paroissiens se réuniront pour commémorer tous ceux qui n’ont pas pu survivre à cet hiver et à ceux des années précédentes.
Une première panychide semblable a été célébrée en mémoire de Lidia, jeune femme décédée dans la rue à cause du froid et des maladies.
Depuis, on commémore tous les sans-abris décédés dont les membres des « Amis dans la rue » ont pu savoir les noms. Des fidèles de divers âges et occupations, ceux qui ont un abri et ceux qui ne l’ont pas, prient ensemble et partagent ensuite avec amour un repas préparé à cette occasion.
Pravoslavie.ru
Traduction Dimitri Garmonov
Pravoslavie.ru
Traduction Dimitri Garmonov
Le service de presse du patriarcat, le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille a remercié le Pape Benoît XVI qui a quitté ses fonctions pontificales la veille, pour sa fermeté dans la foi et en lui souhaitant beaucoup de santé.
« En ces jours particuliers je voudrais vous exprimer mon amour fraternel dans le Christ ainsi que ma profonde estime »,- est-t-il dit dans le message du patriarche.
Selon le Primat de l’Eglise russe, la décision de quitter le Saint Siège que le pape avait annoncée le 11 février « avec humilité et simplicité », a profondément touché des millions de catholiques. « Nous avons toujours apprécié votre position ferme et intransigeante en matière de foi ainsi que votre stricte observance de la tradition de l’Eglise. Aujourd’hui lorsque le relativisme et l’idéologie du laisser-aller moral évincent les fondements chrétiens vous avez fait entendre votre voix votre voix pour défendre les idéaux évangéliques, la haute dignité de l’homme et de sa vocation à vivre sans péché ».
Le patriarche évoque ses rencontres chaleureuses avec Joseph Ratzinger avant qu’il ne soit devenu Pape.
« En ces jours particuliers je voudrais vous exprimer mon amour fraternel dans le Christ ainsi que ma profonde estime »,- est-t-il dit dans le message du patriarche.
Selon le Primat de l’Eglise russe, la décision de quitter le Saint Siège que le pape avait annoncée le 11 février « avec humilité et simplicité », a profondément touché des millions de catholiques. « Nous avons toujours apprécié votre position ferme et intransigeante en matière de foi ainsi que votre stricte observance de la tradition de l’Eglise. Aujourd’hui lorsque le relativisme et l’idéologie du laisser-aller moral évincent les fondements chrétiens vous avez fait entendre votre voix votre voix pour défendre les idéaux évangéliques, la haute dignité de l’homme et de sa vocation à vivre sans péché ».
Le patriarche évoque ses rencontres chaleureuses avec Joseph Ratzinger avant qu’il ne soit devenu Pape.
Pendant le pontificat de Benoît XVI les relations entre l’Eglise Orthodoxe Russe et l’Eglise Catholique romaine qui « portent une immense responsabilité pour le témoignage du Christ dans le monde contemporain», ont reçu un nouvel essor.
Le Patriarche Cyrille espère que les relations de confiance entre les catholiques et les orthodoxes établies sous le règne de Benoît XVI continueront de se développer sous son successeur.
« Je vous souhaite beaucoup de santé, une longue vie et l’aide de Dieu dans vos œuvres théologiques et ascétiques ».
Interfax religion
Traduction Elena Tastevin
Le Patriarche Cyrille espère que les relations de confiance entre les catholiques et les orthodoxes établies sous le règne de Benoît XVI continueront de se développer sous son successeur.
« Je vous souhaite beaucoup de santé, une longue vie et l’aide de Dieu dans vos œuvres théologiques et ascétiques ».
Interfax religion
Traduction Elena Tastevin
Lors de son séjour à Moscou la délégation présidentielle française a discuté avec ses interlocuteurs russes du projet du centre spirituel russe à Paris. Le président Hollande a dit que le chantier sera sous peu mené à bonne fin.
Au cours de la conférence de presse tenue après la fin des pourparlers bilatéraux le président français a déclaré qu'il avait été convenu de simplifier l'ensemble des procédures nécessaires. "Le projet a été revu et le centre sera bientôt construit quai Branly.
Je veillerai à ce que la langue russe soit plus largement utilisée et enseignée en France".
Au cours de la conférence de presse tenue après la fin des pourparlers bilatéraux le président français a déclaré qu'il avait été convenu de simplifier l'ensemble des procédures nécessaires. "Le projet a été revu et le centre sera bientôt construit quai Branly.
Je veillerai à ce que la langue russe soit plus largement utilisée et enseignée en France".
Les pourparlers entre les deux chefs d’État se sont poursuivis au Kremlin trois heures de plus que cela n'était prévu par le programme de la visite.
Interfax religion
L'architecte Jean-Michel Wilmotte va redessiner l'église orthodoxe russe du quai Branly!
La France est attachée au projet de construction d’une nouvelle église orthodoxe russe, a assuré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault
Interfax religion
L'architecte Jean-Michel Wilmotte va redessiner l'église orthodoxe russe du quai Branly!
La France est attachée au projet de construction d’une nouvelle église orthodoxe russe, a assuré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault
Ce texte de Séraphin Rehbinder daté de 2010 reste d'actualité (2010 - 2013 )
Grâce aux efforts de tous, progressivement les relations entre les entités ecclésiales issues de l’Eglise russe semblaient revenir à un état plus apaisé.
Et puis voilà qu’elles retournent à l’état de guerre.C’est aux victimes que je voudrais m’intéresser aujourd’hui.
La plus poignante est certainement cette dame âgée qui avait pris fait et cause pour la partie qu’elle estimait juste. L’arme de l’excommunication a été utilisée contre elle par la partie adverse, qui croyait, elle aussi, se trouver du côté de la justice. Et voilà que Dieu rappelle à lui sa servante excommuniée, et le malaise s’installe parmi les hommes. Et cela est heureux, car ce malaise montre que la conscience des hommes vit encore. Mais pourquoi ne pouvons nous pas nous empêcher d’instrumentaliser ce triste événement ?
Paix à son âme.
Mais il y a bien d’autres victimes.
Les parents qui se sont efforcés d’élever pieusement, au sein de l’Eglise, les enfants que Dieu leur a donnés. Ils ont bien du mal à les laisser en dehors de ces honteuses querelles et les protéger contre les tentations de ceux qui veulent les entraîner dans cette guerre, dès qu’ils atteignent l’âge de raison.
Grâce aux efforts de tous, progressivement les relations entre les entités ecclésiales issues de l’Eglise russe semblaient revenir à un état plus apaisé.
Et puis voilà qu’elles retournent à l’état de guerre.C’est aux victimes que je voudrais m’intéresser aujourd’hui.
La plus poignante est certainement cette dame âgée qui avait pris fait et cause pour la partie qu’elle estimait juste. L’arme de l’excommunication a été utilisée contre elle par la partie adverse, qui croyait, elle aussi, se trouver du côté de la justice. Et voilà que Dieu rappelle à lui sa servante excommuniée, et le malaise s’installe parmi les hommes. Et cela est heureux, car ce malaise montre que la conscience des hommes vit encore. Mais pourquoi ne pouvons nous pas nous empêcher d’instrumentaliser ce triste événement ?
Paix à son âme.
Mais il y a bien d’autres victimes.
Les parents qui se sont efforcés d’élever pieusement, au sein de l’Eglise, les enfants que Dieu leur a donnés. Ils ont bien du mal à les laisser en dehors de ces honteuses querelles et les protéger contre les tentations de ceux qui veulent les entraîner dans cette guerre, dès qu’ils atteignent l’âge de raison.
L’autorité des évêques elle aussi en souffre. Car, certains d’entre eux ne peuvent s’empêcher d’attiser nos divisions au lieu de remplir leur fonction normale qui est de veiller sur l’ensemble du troupeau qui leur a été confié et de manifester l’unité de l’Eglise.
Et même l’autorité du Patriarche œcuménique a été écornée, à son corps défendant, j’en suis sûr. Il a en effet été amené à récompenser un prêtre, non pour souligner un service pastoral exemplaire, confirmé par l’estime de tous à son égard, mais pour encourager son ardeur au combat fratricide contre ceux qui ne partagent pas son avis dans sa paroisse et sa bataille (d’ailleurs perdue) devant le tribunal civil. Le Patriarche souhaite jouer son rôle dans l’unité de l’orthodoxie et il sait donc bien qu’il lui appartient de pacifier et réunir plutôt qu’intervenir dans des disputes intestines pour soutenir tel ou tel parti.
Notre témoignage auprès de l’occident, dont certains font grand cas, est lui aussi victime des évènements actuels. Ceux-ci affichent aux yeux du monde nos déchirements et non l’amour qui devrait nous unir. De tels désordres ne peuvent que raffermir nos frères catholiques dans leur conviction qu’il faut à l’Eglise un chef, ayant tout pouvoir hiérarchique, pour éviter les déchirements que nous donnons en spectacle. Nous ne démontrons pas du tout les bienfaits de la catholicité dans l’Eglise dans laquelle nous croyons pourtant. Et je ne parle pas de notre témoignage aux yeux du Monde!
Enfin nous sommes tous les victimes de ces déchirements car ils font presque disparaître de la conscience des chrétiens le sens même de l’Eglise, corps du Christ, réunissant les vivants et les morts. Cette Eglise n’est plus vue que comme une structure humaine, qu’il convient d’organiser selon l’idée des uns ou des autres.
Car tous ces conflits ne concernent pas quelque hérésie qu’il serait nécessaire d’extirper, mais concernent seulement notre difficulté à imaginer ensemble la façon dont l’Eglise doit vivre et être organisée dans les pays non orthodoxes de tradition.
.Les positions de l’Archevêché des églises russes en Europe occidentales sur ce problème ne convainquent pas tout le monde, ni à l’intérieur de l’archevêché, ni dans d’autres Eglises. Mais plus les divergences sont importantes plus il est nécessaire d’en discuter. L’opposition réciproque ne se conçoit que dans cette discussion et non dans la « guerre » Puisse les protagonistes le comprendre et saisir l’occasion de la volonté d’apaisement de l’Eglise russe dans l’affaire de Nice pour renouer des liens plus fraternels.
S Rehbinder
Mars 2010
orthodoxierusseoccident et Quelques réflexions sur le tribunal ecclésiastique
Et même l’autorité du Patriarche œcuménique a été écornée, à son corps défendant, j’en suis sûr. Il a en effet été amené à récompenser un prêtre, non pour souligner un service pastoral exemplaire, confirmé par l’estime de tous à son égard, mais pour encourager son ardeur au combat fratricide contre ceux qui ne partagent pas son avis dans sa paroisse et sa bataille (d’ailleurs perdue) devant le tribunal civil. Le Patriarche souhaite jouer son rôle dans l’unité de l’orthodoxie et il sait donc bien qu’il lui appartient de pacifier et réunir plutôt qu’intervenir dans des disputes intestines pour soutenir tel ou tel parti.
Notre témoignage auprès de l’occident, dont certains font grand cas, est lui aussi victime des évènements actuels. Ceux-ci affichent aux yeux du monde nos déchirements et non l’amour qui devrait nous unir. De tels désordres ne peuvent que raffermir nos frères catholiques dans leur conviction qu’il faut à l’Eglise un chef, ayant tout pouvoir hiérarchique, pour éviter les déchirements que nous donnons en spectacle. Nous ne démontrons pas du tout les bienfaits de la catholicité dans l’Eglise dans laquelle nous croyons pourtant. Et je ne parle pas de notre témoignage aux yeux du Monde!
Enfin nous sommes tous les victimes de ces déchirements car ils font presque disparaître de la conscience des chrétiens le sens même de l’Eglise, corps du Christ, réunissant les vivants et les morts. Cette Eglise n’est plus vue que comme une structure humaine, qu’il convient d’organiser selon l’idée des uns ou des autres.
Car tous ces conflits ne concernent pas quelque hérésie qu’il serait nécessaire d’extirper, mais concernent seulement notre difficulté à imaginer ensemble la façon dont l’Eglise doit vivre et être organisée dans les pays non orthodoxes de tradition.
.Les positions de l’Archevêché des églises russes en Europe occidentales sur ce problème ne convainquent pas tout le monde, ni à l’intérieur de l’archevêché, ni dans d’autres Eglises. Mais plus les divergences sont importantes plus il est nécessaire d’en discuter. L’opposition réciproque ne se conçoit que dans cette discussion et non dans la « guerre » Puisse les protagonistes le comprendre et saisir l’occasion de la volonté d’apaisement de l’Eglise russe dans l’affaire de Nice pour renouer des liens plus fraternels.
S Rehbinder
Mars 2010
orthodoxierusseoccident et Quelques réflexions sur le tribunal ecclésiastique
Olga Doronina, spécialement pour "La Russie d'Aujourd'hui"
L'abdication de Benoît XVI du Saint-Siège a constitué une surprise pour l'ensemble du monde chrétien, y compris pour les représentants de l'Église orthodoxe russe. Notant les importants progrès enregistrés dans les relations interchrétiennes sous le dernier souverain pontife, les experts sont convaincus que quel que soit le nouveau chef de l'Église catholique, aucune détérioration des relations avec l'Église orthodoxe russe ne se produira.
La position officielle de l'Église orthodoxe russe a été énoncée par le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion Volokalamsky. Il a suggéré que face à de graves défis exigeant de nouvelles impulsions, le pape céde sa place à un évêque plus jeune et dynamique....SUITE 1 et 2
L'abdication de Benoît XVI du Saint-Siège a constitué une surprise pour l'ensemble du monde chrétien, y compris pour les représentants de l'Église orthodoxe russe. Notant les importants progrès enregistrés dans les relations interchrétiennes sous le dernier souverain pontife, les experts sont convaincus que quel que soit le nouveau chef de l'Église catholique, aucune détérioration des relations avec l'Église orthodoxe russe ne se produira.
La position officielle de l'Église orthodoxe russe a été énoncée par le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion Volokalamsky. Il a suggéré que face à de graves défis exigeant de nouvelles impulsions, le pape céde sa place à un évêque plus jeune et dynamique....SUITE 1 et 2
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones