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L’Université orthodoxe Saint-Tikhon met en place une exposition consacrée aux persécutions de l’Eglise russe «Une lumière brille dans les ténèbres » . , Elle sera inaugurée en Italie en août 2013.
L’exposition sera organisée à Rimini dans le cadre du festival international de la jeunesse « Rencontre à Rimini » et, pour la première fois en Europe, elle sera consacrée aux nouveaux martyrs et confesseurs de Russie.
Les étudiants de l’université organiseront des visites guidées. Fin 2012 – début 2013, sept mille personnes ont visité cette exposition à Moscou. « Cependant, l’exposition en l’Italie sera complètement différente de celle présentée à Moscou, car elle aura pour objectif de montrer aux visiteurs non russes la longue période de terreur subie par l’Eglise orthodoxe russe ».
Six groupes d’étudiants participent à la présentation de l’exposition (conformément au nombre des salles), les étudiants des différents pays étant présents dans chaque groupe. Accompagnés de leurs professeurs , ils prendront connaissance de trois lieux de commémoration des nouveaux confesseurs de la foi – le Polygone de Boutovo, le Kommounarka et la prison de Soukhanovo.
La première salle sera consacrée au début des persécutions et au martyr subi par l’empereur Nicolas II et les membres de sa famille. La deuxième salle, pr"sente le Concile local de 1918 et le saint patriarche Tikhon, dans la troisième – l'apoàgée de l’athéisme soviétique dans les années 1920-1930 avec la destruction des églises, notamment de la cathédrale du Christ Sauveur, et l’apparition du Goulag. Dans la quatrième salle, ce sont les années 1936-1937, la période des persécutions la plus sanglante. La cinquième salle sera consacrée à la rencontre historique de Staline avec trois évêques en 1943 et jusqu’à la fin des persécutions de Khroutschev. Et, enfin, la dernière et sixième salle racontera la célébration du millénaire de l’évangélisation de la Russie et le début de la restauration de la vie de l’Eglise.
A la fin de l'exposition le visiteur pourra se recueillir dans une chapelle où il pourra entendre l’enregistrement de l’office orthodoxe des nouveaux martyrs et confesseurs de la foi, voir l’icône qui leur est consacrée et des portraits en noir et blanc de nouveaux martyrs qui ont été canonisés au Concile des évêques de l’Eglise orthodoxe russe de 2000.
Le festival « Rencontre à Rimini » a lieu chaque année depuis plus de trente ans, il réunit plusieurs milliers de personnes.
Interfax-religion
Plus de 60 pièces provenant de la collection privée de Monsieur Christophe de Fierlant Dormer ainsi que de celle du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de Russie. Ceux qui pensent que les manuscrits sont d’un ennuyeux auraient été surpris de voir les visiteurs absobés par la lecture des certificats de noblesse rédigés de la main même de Nicolas II ou s’efforçant de déchiffrer l’écriture alambiquée de Maria Feodorovna dans une lettre à son amie la princesse Gagarine. La lettre de la fille du tsar de 11 ans, Anastasia Nikolaevna, adressée à son amie Choura, illustrée d’un dessin amusant, avait de quoi faire sourire, tandis que la carte de voeux faite par le jeune prince Michel, de quoi toucher les coeurs sensibles.
SUITE La Russie d'Aujourd'hui
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105 ans se sont écoulés depuis la naissance du tsarévitch-martyr
Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Le métropolite Hilarion a prononcé une homélie.
« Nous venons d’entendre dans le Grand canon St André les paroles suivantes : Oh très pure Mère de Dieu, protège ta ville. Sous ta protection elle règne dans la foi, tu la renforce et avec Ton intercession elle résiste à toutes les calamités ».
Ces paroles ont été écrites dans la ville fondée par l’empereur Constantin. On l’appelait la deuxième ou la Nouvelle Rome parce qu’elle avait été construite pour devenir la deuxième capitale, capitale orientale de l’empire romain.
Ce matin, nous, délégués des Eglises Orthodoxes Locales, avons assisté place Saint Pierre à l’office solennel et ce soir, nous nous sommes réunis dans la cathédrale orthodoxe qui porte le nom de la Sainte Martyre Catherine pour prier et chanter le canon de St André comme cela est de coutume la première semaine du Carême. Ces chants nous appellent à méditer sur le sens et les valeurs de la vie.
Autrefois, les trônes d’Occident et d’Orient faisaient partie de la même Eglise. Chaque ville avait ses traditions liturgiques et théologiques. Mais malgré les distances l’Eglise préservait l’union canonique. Suite à l’orgueil humain et des divergences ecclésiastiques et politiques l’union entre les chrétiens d’Occident et d’Orient n’a pas perduré.
Aujourd’hui le patriarche de la Nouvelle Rome assiste à l’intronisation de l’évêque de Rome en tant qu’invité. Il n’est pas cependant un invité à la fête d’autrui parce que nous ne pouvons pas percevoir l’Eglise Catholique comme étant étrangère. Ses inquiétudes sont également les nôtres parce que nous vivons dans le même monde et nous faisons face aux mêmes tentations et aux mêmes défis.
Pour les croyants orthodoxes il est très important d’avoir une attitude respectueuse et sereine à l’égard de l’Eglise catholique sans enthousiasme face à la splendeur de l’office catholique et sans désapprobation de nos frères occidentaux. Le plus important est de préserver le trésor de la foi Orthodoxe que certains d’entre nous ont reçu de leurs ancêtres et d’autres ont acquis grâce à leur propre expérience de vie.
Nous aimons notre Sainte Eglise Orthodoxe parce qu’elle nous donne les forces de porter notre croix et nous offre le salut. C’est dans l’Eglise que nous nous initions à Dieu à travers la Sainte Eucharistie, les autres Sacrements, les offices et la prière.
L’Eglise Orthodoxe est l’Arche de Noé qui mène chacun d’entre nous vers le Royaume Céleste entre les vagues déferlantes du monde ici-bas. Nous ne devons pas douter du salut offert par notre foi orthodoxe. Il ne faut pas, cependant, juger les personnes qui sont en dehors de cette Arche. Il faut les confier à la volonté de Dieu. Nous devons les aimer, être leurs amis, et plus qu’autre chose nous devons être l’exemple de la vraie vie chrétienne.
Le Carême est une période où nous méditons sur le sens de notre vie et sur ses fondements. C’est le temps où nous devons non seulement nous souvenir de nos mauvais actes et nous en repentir mais aussi reconsidérer nos repères et nous adresser à Dieu en demandant le pardon pour nos péchés et en essayant de ne plus recommencer. Ce n’est pas pour que l’on « rabâche » notre passé que le Seigneur nous invite à la pénitence pendant le Carême mais pour que l’on prenne conscience des choses qui nous éloignent de Dieu et entravent notre cheminement chrétien. Dieu nous appelle à la pénitence pour que nous fassions ne serait-ce qu’encore un pas vers le salut "
Traduction Elena Tastevin
La Divine Liturgie du jour fut présidée par le métropolite Panteleimon de Belgique (Patriarcat œcuménique de Constantinople), entouré de l’archevêque Simon de Bruxelles et de Belgique (Patriarcat de Moscou), de l’évêque Athénagoras de Sinope (vicaire du métropolite Panteleimon) et de l’évêque Parthenios de Neapolis (Eglise de Chypre), de 12 prêtres et 5 diacres des Eglises de Constantinople, Russie, Serbie, Roumanie, Bulgarie et Géorgie. Outre Mgr Simon, l’Eglise orthodoxe russe était représentée par l’archiprêtre André Eliseev (Anvers), le prêtre Serge Model (Bruxelles), le protodiacre Alexandre Kurjatkin et les diacres Dimitri Jatsun (Anvers), Michael Lomax (Bruxelles) et Victor Yudin (Leuven).
À l’issue de la célébration festive, qui se déroula en grec, slavon, français, néerlandais, anglais, roumain et géorgien (il y avait un chœur grec, un chœur mixte, un chœur roumain et un chœur géorgien), eurent lieu la procession des icônes et de l’office de l’Orthodoxie. À l’occasion de la fête nationale grecque (le 25 mars), l’ambassadeur de Grèce fit un discours.
Tous les participants furent, ensuite, conviés à une réception dans la salle paroissiale de la cathédrale.
LIEN
Ce que l’on appelle, actuellement, l’Archevêché est un diocèse de l’Eglise russe, créé par le patriarche Tikhon, au début des années 1920, pour répondre aux besoins des nombreux Russes contraints d’émigrer après la révolution. Ce diocèse fut amené à rompre, provisoirement, avec le Patriarcat de Moscou, à l’époque captif du pouvoir soviétique persécuteur de la foi. Pour ne pas rester isolé, il demanda, et obtint, la protection canonique du Patriarcat de Constantinople. Cette situation, avec quelques avatars, dura en l’état, jusqu’à la fin des années 1990.
A cette époque, le pouvoir antireligieux en Russie s’effondra et l’Eglise recouvra la liberté dont elle était privée depuis de nombreuses années.
Les deux voies possibles
Pourtant, ce sont eux qui restent fidèles à l’héritage que leurs pères leur ont laissé. Ils ont, en effet, voulu faire fructifier ce qu’ils ont reçu et le transmettre à la Russie et à leurs pays d’exil. La préservation de l’héritage spirituel, théologique et même culturel de l’émigration russe devrait être considérée comme une tâche essentielle. Sa greffe sur l’arbre de plus en plus vigoureux de l’Eglise russe est un devoir moral à l’égard de la vérité, autant qu’une dette envers les générations précédentes qui nous ont légué cette mission qu’elles n’ont pas eu le temps de réaliser, à cause des circonstances historiques et politiques.
D’autres ont préféré oublier le passé. Dans l’esprit des membres du conseil actuel de l’Archevêché, l’état provisoire historique de cette entité ecclésiale a changé de nature. Selon eux l’Archevêché doit durer, non pas jusqu’à la libération de l’Eglise de Russie, pour trouver sa voie en son sein, mais jusqu’à l’instauration, dans nos pays, d’une Eglise territoriale locale.
Ils mettent leur confiance dans les statuts d’autonomie, négociés avec le Patriarcat de Constantinople, pour continuer à jouir de cette liberté qui leur permet, pensent-ils, d’élire leurs évêques. Mais cette liberté semble, aujourd’hui, bien fragile.
La position du Patriarcat de Constantinople
En refusant les candidats présentés pour l’élection du nouvel archevêque, le Patriarcat de Constantinople a, de facto, rendu cette élection impossible. En proposant à l’Archevêché d’élire pour lui un évêque vicaire « de tradition russe » et auxiliaire du « métropolite de France » du Patriarcat de Constantinople, il supprime son autonomie et l’intègre, purement et simplement, dans la Métropole grecque de France. Un évêque vicaire ne dirige pas mais aide, simplement, son Métropolite dans une partie de ses fonctions.
On ne peut en vouloir au Patriarcat de Constantinople de souhaiter ce changement qui correspondrait, exactement, à la manière dont il se représente la juste organisation de l’Eglise orthodoxe en France et dans tous les pays de la diaspora : un seul diocèse par pays avec, à sa tête, un évêque du Patriarcat de Constantinople entouré d’évêques vicaires, chacun chargé des fidèles de même origine (russe, roumaine, bulgare, etc.).
On ne peut pas, non plus, le blâmer de vouloir une certaine normalisation. Ces dernières années, l’Archevêché n’a pas prouvé qu’il pouvait vivre dans la paix et la concorde, de façon autonome. Sa Sainteté le Patriarche a eu des échos de la lutte contre les partisans de la fidélité au passé, notamment par les plaintes que certaines victimes lui ont adressées. De plus, l’Archevêché n’a pas été en mesure de préparer des candidats à prendre sa tête.
Pourtant, en raison des réactions diverses suscitées par sa proposition, le Patriarcat de Constantinople, avec la sagesse qui lui est habituelle, n’a pas voulu imposer sa vision des choses : il accepte d’ouvrir une période de consultation pour la recherche de nouveaux candidats à l’élection et la tenue, plus tard, de l’assemblée qui doit procéder au vote, lequel d’ailleurs, n’est qu’une proposition que le Saint Synode doit prendre en considération mais n’est pas obligé de suivre.
Que pouvons-nous faire maintenant ?
Il faudrait que cette période de consultation réunisse, cette fois, toutes les tendances existant au sein de l’Archevêché et que l’objet de cette concertation soit élargi à la recherche d’une formule satisfaisante pour tout le monde. Il est toujours possible d’obtenir, au sein du Patriarcat de Moscou, directement ou par l’intermédiaire de l’Eglise russe hors-frontières, un statut permettant de sauvegarder les spécificités de l’Archevêché. Rappelons que le patriarche de Moscou, en son temps, avait proposé que l’Archevêque élu soit simplement confirmé par le Saint Synode du Patriarcat.
Si cette période de réflexion s’avère fructueuse, on appliquera la solution consensuelle qui aura été trouvée. Dans le cas contraire, on laissera, à chacun, la liberté de choisir son avenir et cela concernera aussi bien les laïcs que les clercs et les paroisses, lesquelles devront déterminer, elles-mêmes, leur avenir.
N’oublions pas, non plus, que l’Archevêché dispose des églises russes construites avant la révolution, dont l’Eglise russe a été spoliée du fait des actions du pouvoir soviétique qui a réussi à casser sa cohésion. Comment trouver juste que ces églises restent dans la juridiction du Patriarcat de Constantinople, alors que l’Eglise russe s’est relevée après les dures persécutions qu’elle a subies? Cette question pourrait être soumise, non pas à la justice civile des pays concernés, mais au jugement de l’assemblée des évêques orthodoxes de France.
Ce n’est que si l’on acceptait un tel processus que l’on pourrait avancer de façon vraiment honnête et juste.
24 mars 2013
Lien ORTHODOXIE
Et si la lettre du Patriarche de Moscou avait été acceptée...... Lettre du Patriarche Alexis II du 1 avril 2003
Nous serions aujourd'hui au sein d'une grande métropole auto administrée comme par exemple l'église du Japon
Cette métropole eut été énorme comprenant l'actuel exarchat, les diocèses de l'église sans frontière (sa position actuelle montre qu'elle était plus mure qu'on ne l'imaginait a l’époque )et les diocèses du PM en Europe.
Il n'y aurait pas eu de procès éclaboussants l'orthodoxie toute entière comme ceux de Biarritz,et Nice, ni des excommunications intempestives,
Il n'y aurait pas (du moins espérons le) de dérives sectaires car les différentes mouvances au sein de l'église locale auraient été respectées ,le PM montrant bien qu'il n'a aucune objection contre les langues liturgiques locales et les relations avec les autres confessions chrétiennes (la position du Séminaire d'Epinay sous Senart ou le Blagochinie italien en Italie en sont des exemples)..
Il n'y aurait pas de projet de nouvelle cathédrale sur le quai Branly qui lorsqu'il sera enfin réalisé videra définitivement la cathédrale historique de la rue Daru.
La cathédrale de la rue Daru aurait regroupé tout le monde et serait le siège de la métropole .
Mais...
Désole de vous avoir importune avec un simple rêve
PS: réjouissons nous cependant aujourd'hui qu'il y ait un Séminaire russe qui coopère d'ailleurs avec St. Serge et qu bientôt une cathédrale verra le jour Quai Branly
Petite histoire du Carême
Aux premiers temps du christianisme, les fidèles de Jésus continuaient d'observer les pratiques religieuses juives, le repos du sabbat, la prière au Temple. Ils constituèrent cependant une communauté de culte, qui se marquait par la cérémonie du baptême, donné au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, suivie d'une profession de foi. S'ils célébraient encore les grandes fêtes de la religion juive, la Pâque, la Pentecôte, ils leur donnaient une signification nouvelle : il ne s'agissait plus seulement du rappel des événements de l'Ancien Testament, mais aussi de la commémoration de la passion et de la résurrection du Christ, et de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres. Les premiers chrétiens suivaient les dates des fêtes juives. Puis des interrogations se firent jour : devait-on garder, pour la fête chrétienne de Pâques, la date et les rites de la Pâque juive ? Jusqu'au 4ème siècle, les différentes Eglises hésitèrent.
Dans les Eglises d'Asie Mineure, certaines rejetèrent, d'autres gardèrent le rite de l'agneau pascal. L'Eglise d'Antioche s'en rapporta à la détermination juive pour fixer la résurrection au dimanche qui suivait la Pâque juive, tandis que les chrétiens d'Alexandrie se livrèrent à de savants calculs astronomiques et placèrent Pâques après l'équinoxe de printemps.
La pratique du carême remonte aux premiers siècles du christianisme, mais a subi beaucoup de fluctuations. Il semble établi qu'au second siècle, au temps de saint Irénée, évêque de Lyon, ce jeûne était très court, un ou deux jours, sans prendre aucune nourriture. A Alexandrie, au milieu du 3ème siècle, on jeûnait toute la Semaine sainte. Les premières traces du carême ou quarantaine se trouvent au 4ème siècle, dans un canon du concile de Nicée. Ce temps était dévolu à la préparation de la fête, mais surtout à celle des catéchumènes, qui étaient baptisés à Pâques.
A la fin du 4ème siècle, l'Eglise de Jérusalem respectait les quarante jours de jeûne par un carême de huit semaines, pendant lesquelles on ne jeûnait ni le samedi ni le dimanche. A la même époque, en Egypte, et au 5ème siècle à Rome, puis en Gaule, on jeûnait le samedi, et le carême était de six semaines. Pendant toute cette période, les fidèles ne prenaient qu'un repas par jour, composé de pain, de légumes, et d'eau, certains se contentaient simplement de pain et d'eau. Pendant la Semaine sainte, l'abstinence était plus rigoureuse encore : le Vendredi saint et le Samedi, on ne prenait aucune nourriture. Selon les Eglises, l'heure de ce repas différait. Comme le carême de six semaines ne correspondait pas à quarante jours, on avança, au 7ème siècle, au mercredi de la semaine précédente, le mercredi des Cendres actuel, le premier jour d'abstinence. En même temps, les trois dimanches précédant le Carême, la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime, furent inclus dans la préparation de Pâques, qui commençait ainsi neuf semaines avant la fête. C'était beaucoup exiger et, petit à petit, l'abstinence perdit de sa rigueur. L'obligation de ne manger que le soir était maintenue, mais dès le 8ème siècle, on permit à certaines personnes délicates et fragiles de prendre œufs, laitages, poisson et même vin. Au 12ème siècle, le repas fut avancé à trois heures puis à midi, au 13ème siècle. S'ensuivit donc, autorisée, une " collation du soir ". Au 17ème siècle, la discipline du jeûne s'adoucit encore et les théologiens autorisèrent les potages, les laitages et les petits poissons. Les cuisiniers rivalisèrent d'ingéniosité pour proposer aux tables royales des menus tout aussi copieux que d'ordinaire, en trouvant des arrangements avec les ordonnances de la religion.
Depuis 1949, l'Eglise catholique ne prescrit le jeûne que le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Deux jours de célébration de la mort : le rappel de notre propre mort à venir, puisque le jour du mercredi des Cendres le prêtre officiant bénit les cendres des rameaux de l'année précédente et trace avec elles sur le front de chaque assistant une croix en lui rappelant que "l'homme est poussière et retournera en poussière ", et le Vendredi saint, anniversaire de la mort de Jésus sur la croix.
Résumé du Carême orthodoxe
Dans la liturgie orthodoxe, une préparation à l'entrée en carême se déroule pendant cinq dimanches consécutifs, chacun d'eux étant consacré, avec un évangile particulier, à un aspect fondamental du repentir. Pendant la quatrième semaine, l'abstinence de viande est prescrite par l'Eglise. Le cinquième dimanche est appelé dimanche du Pardon, chacun demande pardon à son voisin avant que tous demandent ensemble pardon à Dieu.
" L'impression générale des offices est celle d'une " radieuse tristesse ". Quelqu'un qui, même avec une connaissance réduite de la vie liturgique, entrerait à l'église durant un des offices de Carême, comprendrait presque tout de suite, j'en suis sûr, cette expression assez paradoxale. D'une part, une sorte de calme tristesse imprègne l'office, les vêtements sont de couleur sombre, les offices sont plus longs et plus monotones qu'à l'ordinaire, il n'y a presque pas de mouvement. Puis la monotonie et la tristesse de l'office prennent pour nous une toute autre signification. Une beauté intérieure les illumine, comme un rayon de soleil matinal qui commence à éclairer la cime de la montagne, alors que la vallée est encore plongée dans l'obscurité. Cette joie secrète et douce nous est communiquée par les longs alleluia et par toute la tonalité des offices de Carême. Ce qui nous paraissait d'abord monotonie s'avère à présent être la paix "
Extrait de: A. Schmemann, "Le grand Carême", " Spiritualité orientale " n°13, Abbaye de Bellefontaine
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Le Carême dans nos vies, Réflexion sur le passé et l’avenir, NOTRE EGLISE de PARIS, p. Alexandre Schmemann : 67 Résultats pour votre recherche
Sans offenser les musulmans, dont le jeûne et les temps de prière peuvent être impressionnants, le Carême chrétien est différent.
Le Carême est préparation à la victoire d’un Dieu fait homme, sur le mal. Le réduire à la pénitence serait erroné ; le Carême n’est pas une simple obéissance à une loi religieuse mais une étape de conversion profonde, par la prière qui nous unit à notre créateur et sauveur. L’extérieur compte peu, c’est notre coeur qui doit changer. C’est un élan d’amour vers Dieu pour répondre à son appel... Il est mort et ressuscité et comme Lui nous passons du détachement (nos privations) à la lumière de Pâques (notre conversion).
L’Eglise, suivant en cela la tradition biblique, insiste sur la nécessité d’allier au jeûne, ce temps de privation en vue du partage pour plus de justice, l’aumône et la prière comme moyens de se garder disponibles envers Dieu et les autres.
Si le Carême chrétien est jeûne et privations, aumône et prière, il n’est pas simple obéissance à une loi « promulguée par Dieu dans sa sagesse ». Il est un temps de marche vers un objectif précis : la montée vers Pâques, la fête de la Résurrection. Se priver pour se rendre disponible envers Dieu, se dégager de ce qui encombre et aveugle pour aller vers le Père en suivant la route montrée par le Christ, c’est vivre la Mort et la Résurrection du Christ. Il y a dans ce mouvement une démarche personnelle de conversion individuelle (se tourner vers) et un mouvement collectif de l’ensemble des chrétiens en vue de l’édification du Corps du Christ qui est l’Eglise.
Il fut un temps où, au début du Carême, l’Eglise donnait des règles précises sur les modalités de la pénitence, du jeûne et de l’abstinence. Aujourd’hui, elle insiste d’abord sur le but et la signification de ce temps de préparation. Dans cet esprit, à part quelques règles concernant le jeûne et l’abstinence, elle laisse à chacun la responsabilité du choix des privations les mieux appropriées pour se libérer de ce qui fait obstacle à sa montée vers Pâques. En même temps elle engage à des actions individuelles et collectives de solidarité vis-à-vis de personnes ou de pays défavorisés. Il arrive que certains non chrétiens souhaitent s’associer à ces actions. Ce peut être un temps fort de rencontre, voire de dialogue interreligieux. Pour le Chrétien, vivre ainsi le mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ, c’est tendre à réaliser sa vocation de baptisé.
Le jeûne du Ramadan
Le jeûne rituel du mois de Ramadan, quatrième pilier de l’islam, fut décrété deux ans après l’hégire. C’est au cours de ce mois que la tradition musulmane fixe la transmission du Coran à Muhammad par l’ange Gabriel. En joignant ce jeûne au rappel de la révélation coranique, l’islam se conforme à la tradition juive qui associe jeûne du Yom Kippour et le don des Dix Paroles.
Pour toute personne pubère, le jeûne du mois de Ramadan consiste à s’abstenir de toute nourriture et boisson, de relations sexuelles et à ne pas fumer du lever au coucher du soleil.
Au coucher du soleil, de préférence après avoir fait la prière rituelle correspondante, on rompt le jeûne par un repas léger. On y invite des amis, des voisins, des étrangers et surtout des pauvres. Les nuits de Ramadan ont un aspect festif communautaire. Après le repas de la rupture du jeûne, la soirée va se prolonger : veillées en famille avec ses invités ou dans des lieux publics, visites... jusqu’à l’heure du coucher. On se lèvera tôt le matin pour pouvoir manger avant le lever du soleil.
Temps de partage, le mois de Ramadan l’est à double titre : Pendant la journée, celui qui possède partage le sort du pauvre en se privant. Pendant la nuit et lors de la fête de la rupture du jeûne, il doit veiller à ce que son voisin pauvre ait le nécessaire pour rompre le jeûne.
Si le jeûne du Ramadan est obéissance à la Loi que Dieu a donnée à l’humanité dans sa sagesse et un temps de partage, il est aussi un moyen de purification, de lutte contre ses convoitises et de support dans l’effort spirituel. On se vide de soi-même pour se retrouver pauvre devant Dieu, approfondir sa foi et s’exercer à la patience. Celui qui jeûne est l’invité de Dieu qui, dans sa miséricorde, le sustente et lui pardonne ses fautes.
Source
« Fais attention à ta conscience et écoute-la » (saint Marc l’Ascète, ve s.)
Le communiqué publié par le Conseil de l’Archevêché à la suite de sa session du 6 mars, a fait état de la décision prise par Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de ne pas agréer la liste de candidats arrêtée par le Conseil de l’Archevêché le 13 février, ainsi que de la proposition formulée par Sa Sainteté dans sa lettre datée du 4 mars et contenant les trois points suivants :
1. S. E. le Métropolite Emmanuel continue à exercer ses fonctions de Locum tenens pour une période illimitée en qualité d’exarque.
2. L’Assemblée générale est invitée à proposer un candidat au poste de vicaire du Métropolite, chargé d’assurer la direction pastorale de l’Archevêché.
3. La proposition est mise en œuvre en conformité avec les statuts qui « fondent son existence et son fonctionnement » en liaison directe avec le Patriarche et le Saint-Synode.
Cependant la solution soumise à l’attention du Conseil et de l’Assemblée générale soulève des difficultés canoniques et juridiques qui paraissent insurmontables : elle entre en conflit sur des points fondamentaux avec les Statuts de l’Archevêché et suscite de légitimes inquiétudes quant à la pérennité de l’Archevêché.
1° Tout d’abord, les Statuts prévoient que le Locum tenens est nommé pour quatre mois à partir de la date de la déclaration de vacance du poste avec pour mission de réunir dans les meilleurs délais une Assemblée générale extraordinaire qui élit un nouvel archevêque (art. 52, 54). Si le Locum tenens n’a pu procéder à des élections dans le délai imparti, à savoir quatre mois, ses pouvoirs ne peuvent être prolongés : le Conseil doit demander au Patriarche la nomination d’un nouveau Locum tenens (art. 54). Seules des circonstances tout à fait extraordinaires (guerre, etc) indépendantes du diocèse, autorisent un prolongement de son mandat (art. 55).
2° D’autre part, l’éventuelle nomination de Mgr Emmanuel comme exarque chargé d’administrer l’Archevêché contreviendrait à une disposition essentielle du Tomos de 1999 et des Statuts stipulant que l’Archevêché est dirigé par un Archevêque pré-élu par le diocèse et recevant le titre d’exarque à la suite de son élection au poste d’Archevêque (art. 41). Tout autre scénario est exclu.
3° Enfin, la proposition invitant l’Assemblée générale à proposer un ou des candidat(s) au poste d’auxiliaire du métropolite Emmanuel pour l’aider à administrer provisoirement l’Archevêché se heurte à deux obstacles. D’une part, une Assemblée générale de l’Archevêché ne peut proposer une candidature à un poste de vicaire du Métropolite de France (qui, comme tel, administre un autre diocèse). D’autre part, l’élection d’un candidat au poste d’évêque auxiliaire est du seul ressort d’une Assemblée générale ordinaire, c’est-à-dire présidée par l’Archevêque, et non d’une A. G. extraordinaire (art. 33) ; le Locum tenens n’est pas en droit de l’organiser. Une telle élection ne peut donc avoir lieu qu’après celle d’un nouvel Archevêque.
Telle est la réponse qu'il nous semble en conscience devoir apporter à la proposition du Patriarche.
Par ailleurs, les difficultés rencontrées dans la sélection de candidats à la succession de l’archevêque Gabriel ne sont pas exceptionnelles et doivent trouver une solution dans le cadre des Statuts de l’Archevêché en liaison étroite avec le Patriarche et le Saint-Synode : elles ne justifient pas le recours à des mesures qui sortiraient du cadre de la légalité. Les Statuts ne fixent pas un cap, mais ils constituent pour notre Archevêché une garantie du maintien de son identité et de son intégrité aux plans canonique et ecclésiologique : ils doivent donc être scrupuleusement respectés.
Il est impératif que le processus électoral de désignation d’un Archevêque par la constitution d’une liste de candidats destinée au Patriarche et au Saint-Synode soit repris et se poursuive conformément aux dispositions décrites dans les Statuts. Les fidèles ne comprendraient pas que ce processus soit stoppé, alors que le climat général de sérénité se prête à sa mise en œuvre.
Père Boris Bobrinskoy, Protopresbytre du Trône Œcuménique,
Père Michel Evdokimov, Archiprêtre, Châtenay-Malabry,
Elie Korotkoff, paroisse de Caen,
Daniel Struve, Paris
Lien
1. Réactions aux décisions du Conseil du 6 mars 2013
Le Conseil a pris connaissance des lettres et diverses réactions suscitées par le report de l’élection du nouvel Archevêque (cf. communiqué du Conseil de l’Archevêché. Réunion du 6 mars 2013). S. Em. le Métropolite Emmanuel a rappelé que la proposition contenue dans la lettre du 4 mars 2013 soumise par Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier à l’attention de l’Assemblée de l’Archevêché revêtait un caractère à la fois exceptionnel et temporaire. Il a proposé que cette situation temporaire ne se prolonge pas au-delà de l’automne prochain et que, d’ici là, le Conseil de l’Archevêché soit à même d’établir une nouvelle liste de candidats afin de procéder à l’élection du nouvel Archevêque selon les statuts de l’Archevêché.
En conséquence, le Conseil de l’Archevêché a décidé que l’Assemblée Générale extraordinaire (AGE) prévue le samedi 30 mars 2013 serait remplacée par la tenue d’une Assemblée diocésaine à laquelle participeront les délégués clercs et laïcs qui étaient initialement convoqués à l’AGE. L’AGE chargée de procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque, est, quant à elle, reportée à l’automne prochain, probablement le 1er novembre, date à laquelle devrait aussi se tenir l’Assemblée Générale ordinaire (AGO).
L’ Assemblée diocésaine du 30 mars aura lieu à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, à Paris, de 9h à 12h 30. Elle aura comme seul point à son ordre du jour la présentation et la discussion de la proposition contenue dans la lettre de Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier datée du 4 mars 2013. À l’issue de l’Assemblée diocésaine une lettre de réponse sera adressée à Sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée Ier.
Cette Assemblée sera précédée par la célébration de la Divine Liturgie (à partir de 7 h), dans la crypte de la cathédrale. La veille des Matines seront célébrées à 18h.
Lien
L’entretien, auquel participait également l’évêque Serge de Solnetchnogorsk, directeur du Secrétariat administratif du Patriarcat de Moscou et le hiéromoine Antoine (Sevriouk), secrétaire de l’administration des paroisses de l’Église orthodoxe russe en Italie, a porté sur différentes questions concernant la collaboration interorthodoxe et les relations entre les Églises orthodoxes locales dans le dialogue interchrétien.
Lien Mospat. ru
Selon l’agence, le président chypriote Nicos Anastasiadis se réunira avec l’archevêque mercredi afin de discuter de la situation dans le pays suite au refus du parlement d’approuver la taxation des dépôts bancaires nécessaire pour obtenir un prêt international de 10 milliards d’euros.
L’archevêque Chrysostomos a auparavant critiqué la politique de l’Union européenne à l’égard de Chypre, affirmant que les préteurs de l’UE et du FMI cherchaient à mettre la main sur les réserves de gaz naturel récemment découvertes sur le plateau continental de l’Etat insulaire.
A l’heure actuelle, le ministre chypriote des Finances Michalis Sarris se trouve à Moscou où il devrait rencontrer son homologue russe Anton Silouanov. Selon les médias, la délégation chypriote envisage de solliciter un prêt russe de plusieurs milliards d’euros en échange d’une participation dans des banques et des actifs énergétiques du pays.
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"Un grand écart sépare, cette année, la date de Pâques dans le calendrier occidental et dans le calendrier oriental, pensez-vous qu'il soit urgent d'avoir une date commune pour l'ensemble du monde chrétien ?"
Conformément au concile de Nicée I, Pâques ne se rapporte pas à une date mais à un événement : le premier dimanche qui suit la pleine lune, qui suit l'équinoxe de printemps calculé sur le méridien de Jérusalem.
Cette période cosmique, mobile par nature d'une année sur l'autre, a été choisie par les Pères car est la seule période de l'année où toute la planète aussi bien côté jour que côté nuit, est éclairée au maximum par chacun des deux luminaires diurne et nocturne. La formule nicéenne a donc une signification théologico-cosmique essentielle.
On s'aperçu ultérieurement que le calcul était erroné puisqu'en fait la révolution s'accomplit en 365 jours, 5 heures, et 49 minutes, soient 11minutes d'écart.
Mine de rien ce sont ces 11 minutes fatales qui génèrent la différence induisant un décalage par rapport au soleil de 1 jour tous les 128 ans dans le calendrier julien.
Au XVI°s., au temps du pape de Rome Grégoire XIII, le décalage cumulé par rapport au soleil du calendrier julien alors en vigueur étant de 10 jours, il fut décidé que le lendemain du 4 octobre 1582 s'appellerait 15 octobre 1582. Ce nouveau calendrier appelé désormais "grégorien" remettait ainsi les pendules à l'heure du soleil. Depuis cette date trois autres jours ont été rattrapés au fil du temps. Ce qui porte le décalage actuel entre les deux calendriers à 13 jours.
Le calendrier grégorien est le plus exact par rapport au soleil et donc le plus conforme à Nicée I.
La priorité ne saurait être d'imposer ex abrupto un diktat aux chrétiens concernés, la moindre des choses est de prendre le temps de leur expliquer préalablement le pourquoi de cet abandon, non idéologique mais somme toute simplement logique. L'urgence n'est donc pas d'opérer un changement précipité mais d'expliquer le pourquoi du changement, encore faut-il l'avoir compris soi-même.
Le but n'est pas d'adopter "le même"calendrier ou une date "commune", mais le calendrier le plus juste possible, donc de corriger les tables.
Les fidèles ne sont pas des demeurés, tous y compris ceux qui vivent au fond de la taïga accepteront le calendrier grégorien dès lors que l'on aura pris le temps dans les paroisses,
de les aider à en comprendre préalablement les tenants et aboutissants. Ils savent aussi bien que d'autres que l'on règle la montre sur le soleil et non le soleil sur la montre.
"La question d’une réforme du calendrier liturgique est en soi technique et non de nature théologique, le calendrier julien s’étant révélé (avec les siècles) inadéquat pour relier les dates des fêtes liturgiques de l’année aux événements cosmiques. Concernant la date de Pâques, la norme unique pour tous les chrétiens est la formule fixée au 1er Concile œcuménique de Nicée (325) : fêter Pâques le 1er dimanche qui suit la 1re pleine lune de printemps. Malheureusement, en suivant des tables antiques calculant les dates de Pâques (pascalies), le comput de l’Eglise orthodoxe est devenu erroné et ne respecte plus en général les prescriptions de Nicée I."
Compte rendu de la communication de Pierre Sollogoub (Fraternité orthodoxe en Europe occidentale), « Pourquoi une réforme du calendrier liturgique fixe et de la datation de Pâques ? », Compte rendu du colloque "Comprendre les enjeux du prochain Concile de l'Eglise orthodoxe"; Paris, Institut St Serge, 18-20 octobre 2012
Le coté technique de la question est exposée dans mon post de 2010 "Pourquoi une fête mobile pour Pâques", que PO vient de publier, mais je trouve que Pierre Sollogoub évacue bien vite le côté théologique du problème. En effet, alors même qu'il énonce que "le comput de l’Eglise orthodoxe est devenu erroné et ne respecte plus en général les prescriptions de Nicée I", tous les catholiques des diocèses de Terre Sainte, qu'ils soient de rite oriental ou latin, adoptent ce comput pour Pâques et la fêteront donc maintenant avec les Orthodoxes (1). Où est l'erreur?
Pour moi il faut chercher du côté des relations de l'Eglise avec la science et avec le peuple!
Durant tout le Moyen-âge l'Eglise fut la gardienne de la science; les livres scientifiques étaient conservés dans les monastères et les meilleurs scientifiques étaient les moines, ceux d'Alexandrie en particulier pour l'Astronomie (rappelons aussi le moine Denys le Petit qui calcula la date de naissance du Christ au début du VIe siècle). La décision de rattacher les fêtes chrétiennes à des données scientifiques considérées comme précises n'est donc pas étonnante.
Pourtant dès le départ l'Eglise admet une erreur scientifique pour Noël: alors que le solstice, icône de la victoire de la lumière, tombe au IVe siècle le 21-22 décembre (la preuve en est donnée par la date de l'équinoxe de printemps, 21 mars), les Pères décident de fixer la commémoration de Noël au 25 décembre, 3 jours plus tard, parce que cela correspond à la fête populaire de "la naissance du soleil invaincu" (pour les détails voir "La date de Noel est elle inscrite dans les astres?" ). Et les autres fêtes chrétienne aussi correspondent à la sacralisation des fêtes populaires: le printemps à l'équinoxe pour Pâques, l'été au solstice pour la Saint Jean, la moisson, les vendanges… etc.
Plus prés de nous le "tentation scientifique" n'a pas rencontré le succès escompté: le calendrier grégorien, scientifiquement exact, a mis plusieurs siècles pour s'imposer en Occident. Un concile orthodoxe restreint (les Slaves l'appellent "le concile grec") décida en 1923 de passer au calendrier dit "julien révisé", qui garde le comput julien pour les fêtes mobiles, mais ce changement a été rejeté par la majorité des fidèles (2). Et enfin, comme je l'écrivais au début, les Catholiques du Moyen Orient rejoignent aussi ce comput julien pour les fêtes mobiles…
Le patriarche Cyrille avait dit que "le Salut n'est pas une question de calendrier", et il a certainement raison. D'un autre côté, dans un pays multiconfessionnel comme le notre, avec les valeurs chrétiennes en chute libre, il serait bien agréable de se retrouver tous ensemble pour les grandes fêtes… Mais ce n'est pas en réduisant le débat à des explications scientifiques que nous y parviendrons.
Bon Carême à tous et que le Saint Esprit nous éclaire pour trouver la vraie solution à cette question là aussi.
(1)
(2) En fait, les Orthodoxes se partagent entre 3 calendriers:
a. Julien: les Églises de Russie, Serbie, Géorgie et Jérusalem, le mont Athos et le monastère Sainte Catherine du Sinaï, qui constituent la majorité de l'Orthodoxie en nombre de fidèles, de paroisses, de monastères, de clercs…
b. Grégorien: la seule Église orthodoxe de Finlande (patriarcat de Constantinople)
c. Julien révisé: les autres Eglises, qui subissent les dissidences des "paléo-calendaristes" (tenants de l'ancien calendrier).
Pourquoi une fête mobile pour Pâques(1)? Rappelons d'abord que les fêtes religieuses ne sont pas obligatoirement des dates anniversaires, mais constituent des "icônes cosmiques" montrant que l'univers entier participe au sens de la fête. Ainsi Noël avait été fixé au jour du solstice d'hiver(2), le retour du rallongement des jours marquant au plan cosmique cette naissance qui "a fait resplendir dans le monde la lumière de l'intelligence" (tropaire de Noël), ceci alors même que le Christ est probablement né en été, quand les troupeaux sont aux champs en Palestine (en juin - 4 d'après certains astronomes...). Pour Paques, la référence historique à la pâque juive, pourtant clairement mentionnée dans les Évangiles, a été rejetée dés le IVe siècle(3). En effet, c'est aussi une icône cosmique, montrant cette fois le triomphe de la lumière sur le ténèbres, qui fixe la date de la fête; comme le dit le canon pascal " Tout est inondé de Lumière, Le ciel et la terre et les enfers" ou "... cette nuit rédemptrice et lumineuse, Messagère du jour radieux de la Résurrection; en elle la Lumière éternelle apparut à tous… " etc. Trois cycles calendaires se conjuguent pour cela:
- le cycle solaire annuel: le jour gagne définitivement sur la nuit après l'équinoxe de printemps le 21 mars
- le cycle lunaire mensuel: la pleine lune ajoute son maximum de lumière pour que la nuit aussi soit éclairée ("Et Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit"; Genèse 16))
- le cycle hebdomadaire: c'est au premier jour de la semaine que Dieu créa la lumière.
Pâques est donc fixé au premier dimanche suivant la pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps.
La règle est la même pour tous les Chrétiens depuis le VIe siècle (4) et la différence que nous constatons provient du fait que les tables orthodoxes, calculées au VIe siècle, divergent maintenant de la réalité astronomique que respecte à peu prés exactement le calendrier grégorien des Occidentaux. Il y a de fait 2 inexactitudes qui peuvent se cumuler:
- le calendrier julien que suivent les orthodoxes retardant de 13 jours notre 21 mars, qui sert toujours de base, peut laisser passer une pleine lune: dans ce cas notre Paques aura lieu 4 ou 5 semaines après celle des Occidentaux.
- Les tables pascales du VIe siècles concernant les lunaisons retardent maintenant de 3-4 jours par rapport aux observations astronomiques qui servent de base aux occidentaux. Ainsi cette année, la pleine lune de printemps astronomique aura lieu le Jeudi 09 Avril et Paques occidentale est fixée au dimanche suivant – le 12 avril. Par contre, d'après les calculs de nos tables, la pleine lune doit être prise en compte le lundi 13 avril (je n'en ai pas trouvé confirmation) et Paques est fixée au dimanche suivant – le 19 avril.
Toutes les Églises orthodoxes suivent ce même calendrier pour Paques sauf l'Eglise de Finlande, qui suit le calendrier grégorien(5) mais il paraît évident que ce calcul de la date de Pâques fait qu'elle ne correspond plus à l'icône cosmique voulue par les Pères, alors que la fête occidentale est plus en phase avec la symbolique de l'univers. Devons nous nous attrister de cette perte du sens originel et chercher à revenir en phase avec le symbolisme du cosmos, comme l'entendait les Pères, ou continuer à suivre la lettre du canon et des tables de calcul de l'époque, que les Pères considéraient comme infaillibles? Nicolas Osorguine semble pencher pour la première solution, tout comme ceux qui votent pour la 1ère réponse du sondage…
Notons qu'en 2010 tous les Chrétiens fêteront Paques ensemble le 4 avril, ce qui donne des idées de préparation oecuménique à Paris: cf. http://paques2010.blogspot.
La délégation du Patriarcat de Moscou est arrivée à Rome + Photos
Une brève rencontre de la délégation avec le pape François a eu lieu. Le pape a chaleureusement salué le métropolite Hilarion. Monseigneur Hilarion a présenté à Sa Sainteté les membres de la délégation et lui a transmis les meilleurs vœux du patriarche Cyrille. Le pape François a exprimé au métropolite Hilarion sa gratitude pour l’organisation, sous l’égide du Fonds Saint Grégoire le Théologien, d’une exposition d’icônes russes à Buenos Aires en automne 2012.
Assisteront également à l’intronisation Mgr Antoine, métropolite de Borispol et Mgr Platon, métropolite de Kertch qui a de très longues années servi en Argentine et connaît bien le nouvel évêque de Rome.
Pravoslavie.ru
Traduction "PO"
Cette année la Bulgarie a célébré le 70e anniversaire du sauvetage des Juifs bulgares pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, l'Assemblée populaire (parlement) avait interdit leur déportation en dépit de la pression exercée par l'Allemagne.
« L'Eglise orthodoxe bulgare a été l'inspirateur et le moteur spirituel du sauvetage des Juifs des camps nazis », stipule le communiqué du Saint-Synode. /L Lien
Nous voilà désormais aux portes du grand carême. La sainte quarantaine se profile devant nous. L’heure est donc au repentir, à l’écoute, à la prière, au jeûne et au pardon. Les derniers dimanches qui viennent de se succéder ont tous une dimension préparatoire qui ne s’arrête pas alors que nous rentrons dans le grand carême, mais dont la perspective nous invite à cheminer vers le Christ ressuscité, avec le Christ ressuscité, lui qui est « le chemin, la vérité et la vie ». Nous appelons communément le dimanche qui précède l’entrée dans le grand carême, « dimanche du pardon ». Dans la conscience spirituelle de l’Église orthodoxe tout entière, le carême en tant que période, mais aussi en tant que pratique de jeûne, de prière, est indissociable du pardon. En nous demandant pardon les uns aux autres, c’est du Christ que nous sollicitons le pardon de nos fautes, de notre manque d’amour. Pour Saint Jean de Cronstadt : « Ne pas désirer demander pardon montre notre peu de foi, la suffisance, la rancune, l’insoumission à l’Évangile, la résistance à Dieu, la complicité avec le Diable. »
Aussi, ma charge de locum tenens, qui consiste avant tout dans l’organisation des élections du nouvel Archevêque, me contraint à faire en sorte que ces élections soient parfaitement transparentes, inattaquables sur le plan juridique et canonique, afin de préserver au mieux l’intégrité de votre archidiocèse. À mon sens, les conditions d’une telle intégrité n’étaient pas respectées. Aussi, au cours de l’audience avec sa Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée 1er, constatant le manque de consensus autour des candidatures, ce dernier a émis une proposition devant temporairement permettre l’élaboration de conditions favorables en vue d’une élection en bonne et due forme d’un Archevêque légitime. Dès lors, la proposition de sa Sainteté le Patriarche constitue avant tout l’expression d’une attention pastorale à l’égard de l’une de ses entités ecclésiales. Le Patriarcat Œcuménique est donc dans son rôle en garantissant le lien de communion ecclésiale, afin de mieux pouvoir sauvegarder les spécificités de l’Exarchat.
Oui, des élections pour un nouvel Archevêque seront organisées dans un proche futur. Il ne me renvient pas ici de vous dire quand exactement, dans la mesure où la décision devra être prise en concertation avec le Patriarcat Œcuménique et le Conseil de l’Archevêché. Pour autant, l’invitation qui vous est faite de choisir un évêque vicaire, qui sera mon auxiliaire jusqu’à l’élection du nouvel Archevêque, permettra d’assurer une continuité dans la gestion du culte. Comme nous l’avons toujours fait, nous continuerons à respecter la tradition liturgique et spirituelle que vous représentez. Nous continuerons à respecter le Tomos patriarcal de 1999, ainsi que les statuts de l’Exarchat.
Votre tradition est russe, par ses racines. C’est un fait dont nous avons conscience et nous réjouissons. Mais elle dépasse les seules limites du monde slave, dès lors que cette tradition s’incarne comme un modèle permettant de rassembler dans une seule et même paroisse des fidèles d’origines très diverses. Votre tradition liturgique permet donc d’intégrer la réalité multiethnique de l’Orthodoxie en France. D’ailleurs, au sein même de notre Métropole, nous possédons des paroisses qui suivent le typikon slave, justement pour les raisons que je viens d’évoquer, car il permet de faciliter la cohabitation d’orthodoxes d’origines diverses. J’ose penser que cette tradition, notamment lorsqu’il s’agit de nos communautés de la diaspora, n’est pas l’apanage de certains, mais qu’elle est l’héritage de tous les fidèles.
Pour finir, j’aimerais vous assurer que je ne suis pas là pour dénaturer l’Exarchat et encore moins pour l’annexer. Croyez-moi, mes différentes activités me suffisent. Néanmoins, lorsque vous avez proposé que je sois nommé locum tenens, vous m’avez manifesté votre confiance et je ne souhaite pas vous décevoir en ne remplissant ma mission qu’à moitié.
Je vous l’ai déjà dit au mois de janvier et je vous le répète encore aujourd’hui : « l’Exarchat possède une place tout à fait particulière au sein du Patriarcat Œcuménique et de l’Orthodoxie. Soyez en conscients et fiers. Vous êtes les dépositaires d’un héritage spirituel qu’il faut continuer de faire fructifier, comme dans la parabole des talents. »
Je vous invite donc à la confiance et au courage, tout en méditant ces mots de Saint Ignace Briantchaninov, au moment où nous allons nous demander pardon et entrer dans le grand et saint carême de Pâques : « Pardonnons à nos pères et à nos frères, proches ou lointains, vivants ou morts, toutes les offenses et toutes les injures qu’ils nous ont faites, comme si elles n’étaient pas pénibles à supporter. »
Amen et que Dieu vous bénisse !
Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
Les recherches ont été effectuées par A. Mramornov, secrétaire du Conseil scientifique de l’Ecole supérieure de théologie Saint Cyrille et Méthode. Les Archives d’Etat de la région de Saratov ont également contribué à l’élaboration du recueil.
L’ouvrage est préfacé par le métropolite Hilarion, recteur de l’école supérieure de théologie, Président du département des relations ecclésiastiques extérieures ainsi que par le professeur Serge Mironenko, directeur des Archives d’Etat de la Fédération de Russie.
Le livre contient des documents relatifs à l’enquête, au jugement,à la révision de la sentence et à la réhabilitation des religieux. Le procès devait juger des « crimes » contre-révolutionnaires qu’auraient commis le prêtre Michel Platonov recteur de l’une des cathédrales de Saratov , célèbre prédicateur et saint martyr, par Monseigneur Germain (Kosolapov) récemment canonisé et les membres du conseil diocésain.
Le livre contient des extraits des journaux religieux et laïcs consacrés au procès ainsi que les homélies de Michel Platonov pour lesquelles il a été jugé ainsi que la liste des 10 000 signatures des habitants de Saratov qui voulaient soutenir leurs prêtres, martyrs innocents.
C’est un ouvrage unique de par le nombre de documents sur un procès anti religieux. Il intéressera autant les historiens de l’église que tous ceux qui ne sont pas indifférents à l’exploit de nouveaux martyrs et de confesseurs Russes.
Le livre est recommandé à l’édition par le conseil d’édition de l’Eglise Orthodoxe Russe. Selon le département de relations extérieures du diocèse de Moscou.
Traduction Elena Tastevin
Изданы материалы одного из первых антицерковных показательных процессов XX века,
Pravoslavie.ru
- Ce fut une surprise pour beaucoup, a-t-il dit aux journalistes, car le nom du cardinal Bergoglio ne faisait pas partie des listes qui circulaient avant l'élection. Il est connu pour s'être principalement intéressé au sort des pauvres et des laissés pour compte. Il a toujours vécu très modestement, refusant par exemple le palais épiscopal pour vivre dans un petit logement.
- C'est le premier Pape a avoir choisi François comme prénom, souligne Mgr Hilarion, et il est claire qu'il le fait en l'honneur de saint François d'Assise, qui est devenu un modèle de la pauvreté évangélique et du service aux pauvres. Ce service aux pauvres reste une priorité pour les Eglises chrétiennes, y compris pour l'Eglise russe, et cela ouvre un large champ de coopération entre nos deux Eglises. Car c'est justement la problématique sociale, la défense des persécutés et des opprimés, qui est devenue un large champ de coopération entre l'Eglise russe et l'Eglise romaines sous le pontificat du Pape Bénédicte XVI, et non ce dialogue théologique officiel qui dure depuis 30 ans et continue à rencontrer des difficultés non négligeables.
Mais le champ de la coopération entre nos Eglises s'élargit aussi à notre lutte commune contre la légalisation des mariages homosexuels et la possibilité pour les familles homoparentales d'adopter des enfants, souligne Mgr Hilarion. Sur ce thème là aussi nous sommes des alliés.
- Répondant à une question sur l'influence de l'appartenance du nouveau Pape à la Compagnie de Jésus, le métropolite a remarqué que c'est le premier Pape Jésuite; auparavant c'était même considéré comme impossible.
Le cardinal Bergoglio s'intéresse à l'Orthodoxie
- "Il est intéressant de remarquer qu'étant cardinal, le pape François a manifesté sa sympathie pour l'Eglise orthodoxe russe et qu'il désir établir des contacts étroits avec nous", a continué Mgr Hilarion. Il s'est souvent rendu à la cathédrale de l'Annonciation à Buenos Aires: il ne ratait pas une occasion d'assister à l'office de Noël orthodoxe, précise le docteur A. Zoubov, puis le cardinal participait aux agapes et s'entretenait avec des prêtres et des fidèles. En 2007, il est aussi intervenu auprès des autorités, de sa propre initiative, en faveur de l'Eglise orthodoxe russe hors frontières quand celle-ci avait des difficultés avec certaines paroisses qui refusaient la réunification avec le patriarcat de Moscou.
- Et à la question classique sur la possibilité d'une rencontre du nouveau Pape avec le patriarche, le chef du DREE a répondu "je pense que c'est possible. Mais la date et le lieu d'une telle rencontre dépendent de la vitesse avec laquelle nous saurons surmonter les conséquences conflit qui a éclaté dans les années 1980-90 entre Gréco-catholiques et Orthodoxes d'Ukraine occidentale."
D'après. Adaptation et traduction VG
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12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir