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Le pape François est populaire au-delà des frontières de l’Eglise catholique, notamment en Russie, et la population russe serait favorable à une visite du pape au patriarche Kyrill Ier, indique un récent sondage.
L’agence Interfax révèle en effet le résultat d’un sondage effectué par des sociologues du « Levada center » dans 130 agglomérations de 45 régions de la Fédération russe et publié le 12 avril.
Ils seraient 71 % à voir d’un bon œil cette éventualité ainsi que la perspective d’une amélioration des relations entre catholiques et orthodoxes. En revanche, 9% des personnes interrogées ne souhaiteraient pas pour le moment une telle visite.
L’agence Interfax révèle en effet le résultat d’un sondage effectué par des sociologues du « Levada center » dans 130 agglomérations de 45 régions de la Fédération russe et publié le 12 avril.
Ils seraient 71 % à voir d’un bon œil cette éventualité ainsi que la perspective d’une amélioration des relations entre catholiques et orthodoxes. En revanche, 9% des personnes interrogées ne souhaiteraient pas pour le moment une telle visite.
Le sondage indique aussi qu’une majorité de Russes pensent que les relations entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe peuvent s’améliorer : 58% des personnes interrogées qualifient de « normales » les relations actuelles, 9% de « cordiales » et seule une petite partie d’entre eux les trouvent « froides ».
Pour le patriarcat de Moscou, une rencontre d’une telle portée historique devra être «bien préparée des deux côtés»
Suite ZENIT.org
Pour le patriarcat de Moscou, une rencontre d’une telle portée historique devra être «bien préparée des deux côtés»
Suite ZENIT.org
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Avril 2013 à 10:49
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38 commentaires
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Je suis Vassia, tu peux écrire que je veux du chocolat, de la glace et de la pâte à modeler.
"Les larmes me vinrent aux yeux quand je compris que ce petit garçon n’avait jamais goûté ou touché ces choses merveilleuses dont il entendait parler" témoigne une des bénévoles qui se rend régulièrement dans les hôpitaux qui hébergent — bon gré, mal gré des enfants abandonnés, des otkazniki. Dans la région de Bratsk, ils sont relativement nombreux. On en trouve dans quatre hôpitaux et cliniques, ils sont généralement une soixantaine, parfois plus, parfois moins. Les établissements ruraux sont encore plus démunis et les enfants encore plus isolés, plus abandonnés qu’en ville. Dans la petite clinique où vit Vassia, vingt-quatre enfants de moins de 3 ans n’ont pas de couches, de biberons, ils n’avaient jamais vu un pot pour bébé et dorment à plusieurs par lit. La clinique dispose d’une salle de jeux, sauf qu’il n’y a pas de jeux, ni personne pour s’occuper des enfants, c’est une pièce vide !
L’hôpital en Russie remplace en quelque sorte le parvis des églises où l’on déposait autrefois les enfants non désirés. On savait que l’enfant abandonné serait pris en charge, qu’on ne le laisserait pas mourir.
"Les larmes me vinrent aux yeux quand je compris que ce petit garçon n’avait jamais goûté ou touché ces choses merveilleuses dont il entendait parler" témoigne une des bénévoles qui se rend régulièrement dans les hôpitaux qui hébergent — bon gré, mal gré des enfants abandonnés, des otkazniki. Dans la région de Bratsk, ils sont relativement nombreux. On en trouve dans quatre hôpitaux et cliniques, ils sont généralement une soixantaine, parfois plus, parfois moins. Les établissements ruraux sont encore plus démunis et les enfants encore plus isolés, plus abandonnés qu’en ville. Dans la petite clinique où vit Vassia, vingt-quatre enfants de moins de 3 ans n’ont pas de couches, de biberons, ils n’avaient jamais vu un pot pour bébé et dorment à plusieurs par lit. La clinique dispose d’une salle de jeux, sauf qu’il n’y a pas de jeux, ni personne pour s’occuper des enfants, c’est une pièce vide !
L’hôpital en Russie remplace en quelque sorte le parvis des églises où l’on déposait autrefois les enfants non désirés. On savait que l’enfant abandonné serait pris en charge, qu’on ne le laisserait pas mourir.
Nous lançons un appel pour soutenir les mères de Bratsk qui essaient de trouver l'essentiel pour les enfants abandonnés à l'hôpital : des lits, des biberons, des couches, des vêtements, des jouets...En étant à leurs côtés, nous leur donnons les moyens d’agir SUITE APPEL URGENT ! ACER RUSSIE
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La Russie compte presque 650.000 orphelins et enfants abandonnés au début de 2013, a annoncé le délégué russe aux droits des enfants Pavel Astakhov dans un rapport.
« Le nombre d'orphelins et d'enfants abandonnés reste important en Russie. Au début de 2013, il y avait plus de 643.000 orphelins et enfants abandonnés », a indiqué M.Astakhov dans le rapport rédigé pour le 7e Congrès russe des délégués régionaux aux droits des enfants qui se déroule à Oufa depuis le 16 avril.
Le nombre d'orphelins et d'enfants abandonnés a diminué de 9,1% en 2012 par rapport à 2011.
Selon M.Astakhov, le nombre d'enfants retirés de leurs familles biologiques pour éviter de mettre leur vie ou santé en danger, a diminué de plus de 30% en cinq ans. La Voix de la Russie
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La Russie compte presque 650.000 orphelins et enfants abandonnés au début de 2013, a annoncé le délégué russe aux droits des enfants Pavel Astakhov dans un rapport.
« Le nombre d'orphelins et d'enfants abandonnés reste important en Russie. Au début de 2013, il y avait plus de 643.000 orphelins et enfants abandonnés », a indiqué M.Astakhov dans le rapport rédigé pour le 7e Congrès russe des délégués régionaux aux droits des enfants qui se déroule à Oufa depuis le 16 avril.
Le nombre d'orphelins et d'enfants abandonnés a diminué de 9,1% en 2012 par rapport à 2011.
Selon M.Astakhov, le nombre d'enfants retirés de leurs familles biologiques pour éviter de mettre leur vie ou santé en danger, a diminué de plus de 30% en cinq ans. La Voix de la Russie
L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a rapporté lundi que des hommes armés ont enlevé deux évêques près d'Alep. Dans les détails, le métropolite d'Alep pour les Grecs orthodoxes, Mgr Boulos Yazigi, et le métropolite d'Alep pour les Syriaques orthodoxes, Mgr Youhanna Ibrahim, étaient ensemble en voiture, en provenance d'un village près de la frontière turque. Arrivés près de la ville d'Alep, leur voiture a été interceptée par un groupe armé qui les a enlevés et tué le chauffeur. Lien "L'Orient – Le jour"
Un frère vint à Scété chez abba Moïse et lui demanda une parole.
Le vieillard lui dit : « Va, assieds-toi dans ta cellule et ta cellule t’enseignera toutes choses. »
Abba Moïse dit : « L’homme qui fuit ressemble à une grappe de raisins mûris par le soleil, mais celui qui demeure parmi les hommes est comme un raisin vert. »
Le chef de la région entendit parler un jour d’abba Moïse et il vint à Scété pour le voir.
On en informa le vieillard. Il se leva et s’enfuit dans le marais. Et ils le rencontrèrent et lui dirent : « Dis-nous, vieillard, où est la cellule d’abba Moïse. » Il leur dit : « Que voulez-vous de lui? C’est un homme simple d’esprit. » Et le chef alla à l’église et dit aux clercs : « Ayant entendu parler d’abba Moïse, j’étais descendu pour le voir; mais voici qu’un vieillard qui se rendait en Egypte nous a croisés et nous lui avons demandé où est la cellule d’abba Moïse, et il nous a dit : que voulez-vous de lui? C’est un simple d’esprit. » Les clercs entendant cela furent chagrinés et dirent : « Quel genre de vieillard était-ce qui vous a ainsi parlé contre le saint? » Ils dirent : « Un vieillard qui portait de vieux vêtements, grand et noir. » Ils dirent : « C’est lui-même abba Moïse; et c’est pour ne pas vous rencontrer qu’il vous a dit cela. » Très édifié, le chef de la région se retira.
Le vieillard lui dit : « Va, assieds-toi dans ta cellule et ta cellule t’enseignera toutes choses. »
Abba Moïse dit : « L’homme qui fuit ressemble à une grappe de raisins mûris par le soleil, mais celui qui demeure parmi les hommes est comme un raisin vert. »
Le chef de la région entendit parler un jour d’abba Moïse et il vint à Scété pour le voir.
On en informa le vieillard. Il se leva et s’enfuit dans le marais. Et ils le rencontrèrent et lui dirent : « Dis-nous, vieillard, où est la cellule d’abba Moïse. » Il leur dit : « Que voulez-vous de lui? C’est un homme simple d’esprit. » Et le chef alla à l’église et dit aux clercs : « Ayant entendu parler d’abba Moïse, j’étais descendu pour le voir; mais voici qu’un vieillard qui se rendait en Egypte nous a croisés et nous lui avons demandé où est la cellule d’abba Moïse, et il nous a dit : que voulez-vous de lui? C’est un simple d’esprit. » Les clercs entendant cela furent chagrinés et dirent : « Quel genre de vieillard était-ce qui vous a ainsi parlé contre le saint? » Ils dirent : « Un vieillard qui portait de vieux vêtements, grand et noir. » Ils dirent : « C’est lui-même abba Moïse; et c’est pour ne pas vous rencontrer qu’il vous a dit cela. » Très édifié, le chef de la région se retira.
A Scété, abba Moïse disait : « Si nous gardons les commandements de nos Pères, moi je me porte garant de par Dieu que les barbares ne viendront pas ici. Mais si nous ne gardons pas les commandements de Dieu, ce lieu sera dévasté. »
Les frères étant assis un jour auprès de lui, il leur dit : « Voici que les barbares viennent aujourd’hui à Scété; levez-vous et fuyez. » Ils lui dirent : « Et toi, abba, tu ne fuis donc pas? » Il leur dit : « Pour moi, j’attends ce jour
depuis tellement d’années, afin que s’accomplisse la parole du Seigneur Christ qui dit : tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. » Ils lui dirent : « Nous non plus, nous ne fuirons pas, mais nous mourrons avec toi. » Il leur dit : « Cela n’est pas mon affaire, que chacun voie comment il demeure! » Or ils étaient là sept frères et il leur dit : « Voici que les barbares s'approchent de la porte. » Et ceux-ci entrèrent et les massacrèrent. Mais l’un d’eux s’enfuit derrière un tas de cordes, et il vit sept couronnes descendant et les couronnant.
Les frères étant assis un jour auprès de lui, il leur dit : « Voici que les barbares viennent aujourd’hui à Scété; levez-vous et fuyez. » Ils lui dirent : « Et toi, abba, tu ne fuis donc pas? » Il leur dit : « Pour moi, j’attends ce jour
depuis tellement d’années, afin que s’accomplisse la parole du Seigneur Christ qui dit : tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. » Ils lui dirent : « Nous non plus, nous ne fuirons pas, mais nous mourrons avec toi. » Il leur dit : « Cela n’est pas mon affaire, que chacun voie comment il demeure! » Or ils étaient là sept frères et il leur dit : « Voici que les barbares s'approchent de la porte. » Et ceux-ci entrèrent et les massacrèrent. Mais l’un d’eux s’enfuit derrière un tas de cordes, et il vit sept couronnes descendant et les couronnant.
La présentation du livre « Notre foi et la vie de quelques nouveaux martyrs et confesseurs russes » a eu lieu le 15 avril dans le centre de presse du quotidien « Vetchenija Moskva ».
Dans son allocution Mgr Clément, métropolite de Kaluga, président du Conseil de l’édition de l’Eglise Orthodoxe Russe, a souligné que le livre sera distribué gratuitement pour que le plus grand nombre puisse connaître les exploits de nos compatriotes qui ont souffert pour la foi. Il a rappelé les dures conditions dans lesquelles l’Eglise avait vécu ainsi que l’exploit accompli par le clergé et les fidèles.
« Nous devons connaître le prix qui a dû être payé pour préserver notre foi et la culture orthodoxes ». Le métropolite Clément a exprimé l’espoir que le livre renforcerait les fidèles dans leur foi. Selon Irina Kovaleva, de la chaire d’histoire de l’Eglise Orthodoxe Russe du XXème siècle auprès de l’Université Orthodoxe Saint Tikhon, la vénération commence grâce au savoir. Elle a remercié le métropolite Clément pour avoir édité le livre, fruit de longues années de travail devenu accessible au public.
Dans son allocution Mgr Clément, métropolite de Kaluga, président du Conseil de l’édition de l’Eglise Orthodoxe Russe, a souligné que le livre sera distribué gratuitement pour que le plus grand nombre puisse connaître les exploits de nos compatriotes qui ont souffert pour la foi. Il a rappelé les dures conditions dans lesquelles l’Eglise avait vécu ainsi que l’exploit accompli par le clergé et les fidèles.
« Nous devons connaître le prix qui a dû être payé pour préserver notre foi et la culture orthodoxes ». Le métropolite Clément a exprimé l’espoir que le livre renforcerait les fidèles dans leur foi. Selon Irina Kovaleva, de la chaire d’histoire de l’Eglise Orthodoxe Russe du XXème siècle auprès de l’Université Orthodoxe Saint Tikhon, la vénération commence grâce au savoir. Elle a remercié le métropolite Clément pour avoir édité le livre, fruit de longues années de travail devenu accessible au public.
Nicolas Breev, rédacteur en chef des éditions « Nicéa » / Никея/ a parlé du rôle de sa maison dans la conception du livre. Selon Egor Agafonov, responsable des éditions de l’Université Orthodoxe Humanitaire Saint Tikon, l’étude de l’histoire du XX siècle a commencé dès la fondation de l’université. Il a parlé des séries consacrées aux nouveaux martyrs.
L’higoumène Barnabé (Stolbikov) a également participé à la présentation. Il est le neveu du Saint Martyr Germain (Riachentsev), évêque de Viaznia dont la vie est racontée dans le livre.
Le recueil est édité à 100 000 exemplaires dans le cadre de la Journée du livre orthodoxe et sera diffusé gratuitement dans tous les diocèses de l’Eglise Orthodoxe Russe. La diffusion est prévue pour les fêtes de Pâques en premier lieu parmi les étudiants, les militaires et les prisonniers.
Le recueil comprend la vie de sept nouveaux martyrs russes ainsi que d’autres hiérarques, prêtres, moines et simples croyants qui sont resté fidèles à la Mère Eglise malgré tout en se dévouant aux service des proches et du clergé persécuté.
La diffusion des récits sur l’exploit des nouveaux martyrs est très importante pour l’éducation spirituelle de la jeunesse. Ce livre qui aspire à une meilleure éducation de la personnalité dans l’esprit d’une spiritualité élevée, des idéaux moraux et religieux de fidélité, de courage et de témérité qui contribue à une vision chrétienne du monde est tout à fait réussi.
Traduction " Elena Tastevin
Lien
L’higoumène Barnabé (Stolbikov) a également participé à la présentation. Il est le neveu du Saint Martyr Germain (Riachentsev), évêque de Viaznia dont la vie est racontée dans le livre.
Le recueil est édité à 100 000 exemplaires dans le cadre de la Journée du livre orthodoxe et sera diffusé gratuitement dans tous les diocèses de l’Eglise Orthodoxe Russe. La diffusion est prévue pour les fêtes de Pâques en premier lieu parmi les étudiants, les militaires et les prisonniers.
Le recueil comprend la vie de sept nouveaux martyrs russes ainsi que d’autres hiérarques, prêtres, moines et simples croyants qui sont resté fidèles à la Mère Eglise malgré tout en se dévouant aux service des proches et du clergé persécuté.
La diffusion des récits sur l’exploit des nouveaux martyrs est très importante pour l’éducation spirituelle de la jeunesse. Ce livre qui aspire à une meilleure éducation de la personnalité dans l’esprit d’une spiritualité élevée, des idéaux moraux et religieux de fidélité, de courage et de témérité qui contribue à une vision chrétienne du monde est tout à fait réussi.
Traduction " Elena Tastevin
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Cостоялась презентация книги «Таких рождает вера наша: избранные жития новых мучеников и исповедников Российских»
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé dimanche la Turquie à rouvrir une importante école de théologie orthodoxe, située près d'Istanbul et fermée il y a plus de quarante ans par les autorités turques.
"Nous espérons que le séminaire de Halki sera rouvert", a dit M. Kerry lors d'une conférence de presse à Istanbul, au terme de deux jours de discussions sur la crise syrienne et le conflit proche-oriental.Le chef de la diplomatie américaine a indiqué avoir discuté de la liberté de culte en Turquie, dont la population est très majoritairement musulmane, et de la réouverture de cette école de théologie avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu.John Kerry devait rencontrer dimanche après-midi le patriarche œcuménique de Constantinople (l'actuelle Istanbul) Bartholomée Ier, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe....Suite RTBF
"Nous espérons que le séminaire de Halki sera rouvert", a dit M. Kerry lors d'une conférence de presse à Istanbul, au terme de deux jours de discussions sur la crise syrienne et le conflit proche-oriental.Le chef de la diplomatie américaine a indiqué avoir discuté de la liberté de culte en Turquie, dont la population est très majoritairement musulmane, et de la réouverture de cette école de théologie avec son homologue turc, Ahmet Davutoglu.John Kerry devait rencontrer dimanche après-midi le patriarche œcuménique de Constantinople (l'actuelle Istanbul) Bartholomée Ier, chef spirituel de l'Eglise orthodoxe....Suite RTBF
Variété de rites à l'Eglise Russe Hors Frontière
Contrairement aux idées reçues, l'EORHF ne reste pas figée dans des certitudes sclérosées mais va de l'avant pour développer et enrichir sa tradition liturgique en puisant aux sources mêmes de la Tradition. Ainsi elle remet en honneur une ancienne forme de Liturgie des dons présanctifiés et, d'autre part, elle favorise la diffusion des "rites occidentaux" "pour faciliter l'accès à l'Orthodoxie de ceux qui sont déroutés, voire repoussés, par 'l'orientalisme' des rites byzantins qui ne correspondent pas à leur culture." Voici deux exemples récents de ces deux tendences.
La liturgie des Présanctifiés du saint apôtre Jacques a été célébrée pour la première fois au monastère de la Sainte Trinité de Jordanville EORHF le vendredi 12 Avril 2013
Contrairement aux idées reçues, l'EORHF ne reste pas figée dans des certitudes sclérosées mais va de l'avant pour développer et enrichir sa tradition liturgique en puisant aux sources mêmes de la Tradition. Ainsi elle remet en honneur une ancienne forme de Liturgie des dons présanctifiés et, d'autre part, elle favorise la diffusion des "rites occidentaux" "pour faciliter l'accès à l'Orthodoxie de ceux qui sont déroutés, voire repoussés, par 'l'orientalisme' des rites byzantins qui ne correspondent pas à leur culture." Voici deux exemples récents de ces deux tendences.
La liturgie des Présanctifiés du saint apôtre Jacques a été célébrée pour la première fois au monastère de la Sainte Trinité de Jordanville EORHF le vendredi 12 Avril 2013
La Liturgie des Présanctifiés de Saint-Jacques était célébréу par l'Eglise de Jérusalem, particulièrement au Saint-Sépulcre, et au Sinaï comme une forme locale de Liturgie des Présanctifiés. A partir du XV siècle elle fut progressivement remplacée par le rite Byzantin de saint Grégoire le Grand. Le texte grec n'en a été publié qu'en 1896 , sans les prières secrètes du célébrant, puis le texte complet est paru il ya quelques années dans le "Liturgicon de Jérusalem" publié par le Patriarcat de Jérusalem. Cette publication précise que cette Liturgie peut être célébrée tous les jours de semaine du Carême. Parmi les différences avec le rite de saint Grégoire il y a le fait que l'Eucharistie n'a pas lieu pendent les vêpres mais au cours de la Liturgie.
Une traduction en serbe moderne a été publiée par Mgr Chrysostome du Banat et cette Liturgie est célébrée certains jours particuliers du Carême dans son diocèse; la traduction en slavon utilisée à Jordanville a été faite par Mgr Jérôme (Show) évêque de Manhattan, qui a présidé cette première célébration.
Les rites occidentaux se développent aussi dans l'EORHF, et ce en particulier grâce à l'action de Mgr Jérôme de Manhattan qui a été chargé du "vicariat du rite oriental" crée en mai 2011; ce vicariat compte actuellement 34 paroisses et communautés (http://www.rwrv.org/map.html) (sur plus de 400 pour l'ensemble de l'EORHF) aux Etats Unis, en Europe (3 en Grande Bretagne) et en Australie. Mgr Jérôme a ainsi présidé une Liturgie en rite occidental dans la chapelle du Keble College à Oxford le 15 février dernier.
C'était la première Liturgie épiscopale orthodoxe en rite occidental célébrée en Angleterre depuis la conquête normande (1066) et le visite de Mgr Jerôme s'inscrit dans une "mission générale de l'Eglise russe pour offrir aux croyants la possibilité de prier dans la forme et la culture propres à nos iles, où elles se sont développées dans les premiers siècles" a déclaré Monsieur Philipe Pughe-Morgan qui dirige une communauté de rite occidental à Weston-Super-Mare (prés de Bristol).
V. Golovanow, Sources ICI et ICI
В Русской Зарубежной Церкви возрождают древние формы Литургии
Une traduction en serbe moderne a été publiée par Mgr Chrysostome du Banat et cette Liturgie est célébrée certains jours particuliers du Carême dans son diocèse; la traduction en slavon utilisée à Jordanville a été faite par Mgr Jérôme (Show) évêque de Manhattan, qui a présidé cette première célébration.
Les rites occidentaux se développent aussi dans l'EORHF, et ce en particulier grâce à l'action de Mgr Jérôme de Manhattan qui a été chargé du "vicariat du rite oriental" crée en mai 2011; ce vicariat compte actuellement 34 paroisses et communautés (http://www.rwrv.org/map.html) (sur plus de 400 pour l'ensemble de l'EORHF) aux Etats Unis, en Europe (3 en Grande Bretagne) et en Australie. Mgr Jérôme a ainsi présidé une Liturgie en rite occidental dans la chapelle du Keble College à Oxford le 15 février dernier.
C'était la première Liturgie épiscopale orthodoxe en rite occidental célébrée en Angleterre depuis la conquête normande (1066) et le visite de Mgr Jerôme s'inscrit dans une "mission générale de l'Eglise russe pour offrir aux croyants la possibilité de prier dans la forme et la culture propres à nos iles, où elles se sont développées dans les premiers siècles" a déclaré Monsieur Philipe Pughe-Morgan qui dirige une communauté de rite occidental à Weston-Super-Mare (prés de Bristol).
V. Golovanow, Sources ICI et ICI
В Русской Зарубежной Церкви возрождают древние формы Литургии
V.GOLOVANOW
Chroniques d'Abitibi 4
Nous avons laissé le père Georges, jeune hiéromoine avec "des trous béants dans sa formation théologique et connaissant fort peu de choses concernant la Tradition orthodoxe " cf. Chroniques d'Abitibi 2" résolu à commencer les études à l'Institut Saint Serge. Dans la chronique suivante il nous raconte ses études et sa découverte des paroisses de l'émigration vues par un jeune hiéromoine venu du catholicisme; une perception inversée de celle que pouvait donner dans son interview le père David Shevchenko prédécesseur du père Georges en Abitibi…Je passe la plume au père Georges.
L'Institut Saint Serge
Situons-nous dans le temps: nous sommes dans les années 80 du XXe siècle. Après mon service militaire, je me présente à l'Institut Saint Serge pour y accomplir le cycle d'études théologiques. Le Père Dimitri Hvostoff - le prêtre qui m'avait accueilli dans l'Orthodoxie Cf. "Un-changement-d'époque" - m'avait décrit l'Institut sous les traits les plus noirs. Il est vrai qu'il avait lui-même fait ses études en cet Institut, juste après la deuxième guerre mondiale.
Chroniques d'Abitibi 4
Nous avons laissé le père Georges, jeune hiéromoine avec "des trous béants dans sa formation théologique et connaissant fort peu de choses concernant la Tradition orthodoxe " cf. Chroniques d'Abitibi 2" résolu à commencer les études à l'Institut Saint Serge. Dans la chronique suivante il nous raconte ses études et sa découverte des paroisses de l'émigration vues par un jeune hiéromoine venu du catholicisme; une perception inversée de celle que pouvait donner dans son interview le père David Shevchenko prédécesseur du père Georges en Abitibi…Je passe la plume au père Georges.
L'Institut Saint Serge
Situons-nous dans le temps: nous sommes dans les années 80 du XXe siècle. Après mon service militaire, je me présente à l'Institut Saint Serge pour y accomplir le cycle d'études théologiques. Le Père Dimitri Hvostoff - le prêtre qui m'avait accueilli dans l'Orthodoxie Cf. "Un-changement-d'époque" - m'avait décrit l'Institut sous les traits les plus noirs. Il est vrai qu'il avait lui-même fait ses études en cet Institut, juste après la deuxième guerre mondiale.
C'était la pire époque des privations, des restrictions. Les conditions de vie y étaient très dures. Les étudiants étaient logés dans un dortoir étroit et insalubre, en dessous-même de l'église. Les salles de cours étaient également situées au même niveau, sous l'église. L'inconfort et les difficultés de l'existence étaient cependant compensés par la remarquable qualité du corps professoral de l'époque, et par la cohérence des étudiants, qui étaient tous russes. Dans l'église, à l'étage supérieur, les Offices se signalaient par leur beauté, avec un chœur masculin chantant selon la tradition monastique.
Après avoir écouté la description du Père Dimitri, j’arrivai à l'Institut Saint Serge en m’attendant au pire… Et ce que je découvris était mieux que ce à quoi je m'attendais: un bâtiment moderne abritait les étudiants, et le vaste espace situé sous l'église était entièrement occupé par de belles salles de cours, réaménagées de façon moderne. Je m'immergeai dans les études. Comme dans toutes les écoles, certains cours n'étaient pas particulièrement remarquables, mais d'autres étaient extrêmement intéressants. J'étais conscient de vivre une période privilégiée de ma vie : après tout, ce qu’on me demandait prioritairement, c'est de penser et de réfléchir. C'était un extraordinaire privilège : généralement, dans l'existence, nous sommes absorbés par toutes sortes de soucis et de préoccupations, et c’est de haute lutte qu'il faut arracher quelques instants afin de parvenir à ouvrir un livre et à écrire quelques lignes. Pendant les cinq ans que j'ai passés à Saint Serge, j'ai abondamment lu, et j'ai consacré mon petit pécule à acheter des livres, presque avec une mentalité de collectionneur. Je prenais, d'une écriture serrée, d'abondantes notes de cours qui, souvent, étaient la providence des autres étudiants… J’ai gardé ces notes jusqu'à présent, et ces hectares de textes constituent un corpus dont bien des aspects restent intéressants.
La vie quotidienne n'était pas toujours facile : la cohabitation entre étudiants de cultures si différentes n'était pas toujours aisée. L'hiver, il fallait écrire avec des doigts gourds, le vent hivernal passant au-dessous des portes extérieures. J’aurais d'innombrables anecdotes à raconter, mais ici la place me manque ! - À l'époque, j'avais encore bien des illusions : je pensais que toute cette documentation minutieusement rassemblée me servirait un jour, dans une église. Je ne soupçonnais pas à quel point la sainte Église trouverait inutiles les quelques services que j'étais disposé à lui rendre. Cette documentation théologique figure toujours dans ma bibliothèque actuelle et j’ai, sur ses rayonnages, de quoi m'occuper jusqu'à l'âge de 90 ans. - L'inconvénient, quand on est étudiant, c'est qu'il faut toujours étudier trop vite : on est talonné par les examens. Le plus souvent, il faut mettre de côté l’un ou l'autre livre, l'une ou l'autre problématique, en se disant : je reverrai et j'approfondirai tout cela à tête reposée. Ensuite, les années passent, avec leur flot d'occupations, et ce vœu pieux n'est toujours pas réalisé complètement…
Après avoir écouté la description du Père Dimitri, j’arrivai à l'Institut Saint Serge en m’attendant au pire… Et ce que je découvris était mieux que ce à quoi je m'attendais: un bâtiment moderne abritait les étudiants, et le vaste espace situé sous l'église était entièrement occupé par de belles salles de cours, réaménagées de façon moderne. Je m'immergeai dans les études. Comme dans toutes les écoles, certains cours n'étaient pas particulièrement remarquables, mais d'autres étaient extrêmement intéressants. J'étais conscient de vivre une période privilégiée de ma vie : après tout, ce qu’on me demandait prioritairement, c'est de penser et de réfléchir. C'était un extraordinaire privilège : généralement, dans l'existence, nous sommes absorbés par toutes sortes de soucis et de préoccupations, et c’est de haute lutte qu'il faut arracher quelques instants afin de parvenir à ouvrir un livre et à écrire quelques lignes. Pendant les cinq ans que j'ai passés à Saint Serge, j'ai abondamment lu, et j'ai consacré mon petit pécule à acheter des livres, presque avec une mentalité de collectionneur. Je prenais, d'une écriture serrée, d'abondantes notes de cours qui, souvent, étaient la providence des autres étudiants… J’ai gardé ces notes jusqu'à présent, et ces hectares de textes constituent un corpus dont bien des aspects restent intéressants.
La vie quotidienne n'était pas toujours facile : la cohabitation entre étudiants de cultures si différentes n'était pas toujours aisée. L'hiver, il fallait écrire avec des doigts gourds, le vent hivernal passant au-dessous des portes extérieures. J’aurais d'innombrables anecdotes à raconter, mais ici la place me manque ! - À l'époque, j'avais encore bien des illusions : je pensais que toute cette documentation minutieusement rassemblée me servirait un jour, dans une église. Je ne soupçonnais pas à quel point la sainte Église trouverait inutiles les quelques services que j'étais disposé à lui rendre. Cette documentation théologique figure toujours dans ma bibliothèque actuelle et j’ai, sur ses rayonnages, de quoi m'occuper jusqu'à l'âge de 90 ans. - L'inconvénient, quand on est étudiant, c'est qu'il faut toujours étudier trop vite : on est talonné par les examens. Le plus souvent, il faut mettre de côté l’un ou l'autre livre, l'une ou l'autre problématique, en se disant : je reverrai et j'approfondirai tout cela à tête reposée. Ensuite, les années passent, avec leur flot d'occupations, et ce vœu pieux n'est toujours pas réalisé complètement…
Études et pratique
Pendant que l'on enseignait la théologie la plus approfondie au premier niveau, des pas, frôlements et murmures se faisaient entendre au premier étage : c'était le chantre de l'Institut qui récitait à toute vitesse des Offices incompréhensibles, tandis que le prêtre de service agitait un encensoir. Il était impossible d'imaginer plus grand contraste que celui qui existait entre les cours, donnés en Français, en bas, et les Offices célébrés en Slavon dans l'église, en haut... Le maître de chapelle montrait le sommet de sa virtuosité lors de la lecture de l’hexapsalme, à Matines : les mots slavons devenaient pratiquement inaudibles, tellement ils passaient vite - tout comme deviennent invisibles les rayons d'une roue de vélo, lancée à toute vitesse. Les gens les plus pieux finissaient par renoncer à aller aux Matines, tellement étaient suffoquant d'ennui les interminables canons murmurés de façon inaudible, avec le seul souci d'aller vite. C'était une piété quantitative : il s'agissait de « faire prendre l'air », une fois par an, aux textes enfermés dans les pages des livres liturgiques. Le maître de chapelle possédait un carnet des « Saints offensés » - ceux dont les stichères avaient sauté, du fait d'une occurrence. Il fallait les caser ailleurs, leur trouver une place dans l’Office, afin qu’ils ne fassent pas tomber la grêle sur les pauvres humains qui ne leur avaient pas payé leur dette de louanges.
Il faut néanmoins préciser que, depuis cette époque, tout a totalement changé : le vieux maître de chapelle s’est retiré ; le corps professoral s’est renouvelé, et bien sûr les promotions d'étudiants se sont succédées. L'église elle-même vient d'être l'objet d'une minutieuse campagne de restauration : elle a retrouvé sa beauté d'origine. À l'époque où je l'ai connue, on ne distinguait pratiquement rien, sur les murs noircis ; en fait, on ne voyait pas grand-chose. Les arcs de la voûte du transept étaient fissurés : il en tombait des morceaux de plâtre. Le mur du fond du sanctuaire s'était écarté de trois bons centimètres, ce que montrait une fente béante à l'extrémité du plancher. J'éprouvais un sentiment d'insécurité, en un tel bâtiment : je craignais toujours que cela ne s'écroule au moment le plus imprévu ! Depuis lors, les mesures nécessaires ont été prises, et le bâtiment a été habilement restauré.
Le maître de chapelle donnait également le cours de « rubriques » : il tenait absolument à nous enseigner les mystères de la date de Pâques, et y passait un an… Dans un grand élan pédagogique, il suspendait devant nos yeux ébahis une vieille balle de tennis barbouillée de rouge sur un côté et suspendue à une ficelle, et nous disait « c'est la Terre ! » tout en tenant une lampe de l'autre main, censée figurer le Soleil. Il s'exprimait : « voilà ce qui se passe ! » et enchaînait des explications confuses qu'il pensait en Russe et traduisait en un Français approximatif. Il faut noter qu'il était né dans les murs mêmes de l'Institut, en plein milieu de Paris. - En fait, on pouvait s'imaginer être sur une île déserte, où se trouvait une église russe munie de tous les livres liturgiques : situation très vraisemblable… La question était : « comment déterminer la date de Pâques ? » Comme chacun le sait, c'est le propos central du Christianisme. Ce n'était donc ni dans l'église, ni lors du cours de rubriques, que l'étudiant pouvait apprendre comment se comporter lors des Offices liturgiques, et que faire dans la paroisse où il allait vivre.
Pendant que l'on enseignait la théologie la plus approfondie au premier niveau, des pas, frôlements et murmures se faisaient entendre au premier étage : c'était le chantre de l'Institut qui récitait à toute vitesse des Offices incompréhensibles, tandis que le prêtre de service agitait un encensoir. Il était impossible d'imaginer plus grand contraste que celui qui existait entre les cours, donnés en Français, en bas, et les Offices célébrés en Slavon dans l'église, en haut... Le maître de chapelle montrait le sommet de sa virtuosité lors de la lecture de l’hexapsalme, à Matines : les mots slavons devenaient pratiquement inaudibles, tellement ils passaient vite - tout comme deviennent invisibles les rayons d'une roue de vélo, lancée à toute vitesse. Les gens les plus pieux finissaient par renoncer à aller aux Matines, tellement étaient suffoquant d'ennui les interminables canons murmurés de façon inaudible, avec le seul souci d'aller vite. C'était une piété quantitative : il s'agissait de « faire prendre l'air », une fois par an, aux textes enfermés dans les pages des livres liturgiques. Le maître de chapelle possédait un carnet des « Saints offensés » - ceux dont les stichères avaient sauté, du fait d'une occurrence. Il fallait les caser ailleurs, leur trouver une place dans l’Office, afin qu’ils ne fassent pas tomber la grêle sur les pauvres humains qui ne leur avaient pas payé leur dette de louanges.
Il faut néanmoins préciser que, depuis cette époque, tout a totalement changé : le vieux maître de chapelle s’est retiré ; le corps professoral s’est renouvelé, et bien sûr les promotions d'étudiants se sont succédées. L'église elle-même vient d'être l'objet d'une minutieuse campagne de restauration : elle a retrouvé sa beauté d'origine. À l'époque où je l'ai connue, on ne distinguait pratiquement rien, sur les murs noircis ; en fait, on ne voyait pas grand-chose. Les arcs de la voûte du transept étaient fissurés : il en tombait des morceaux de plâtre. Le mur du fond du sanctuaire s'était écarté de trois bons centimètres, ce que montrait une fente béante à l'extrémité du plancher. J'éprouvais un sentiment d'insécurité, en un tel bâtiment : je craignais toujours que cela ne s'écroule au moment le plus imprévu ! Depuis lors, les mesures nécessaires ont été prises, et le bâtiment a été habilement restauré.
Le maître de chapelle donnait également le cours de « rubriques » : il tenait absolument à nous enseigner les mystères de la date de Pâques, et y passait un an… Dans un grand élan pédagogique, il suspendait devant nos yeux ébahis une vieille balle de tennis barbouillée de rouge sur un côté et suspendue à une ficelle, et nous disait « c'est la Terre ! » tout en tenant une lampe de l'autre main, censée figurer le Soleil. Il s'exprimait : « voilà ce qui se passe ! » et enchaînait des explications confuses qu'il pensait en Russe et traduisait en un Français approximatif. Il faut noter qu'il était né dans les murs mêmes de l'Institut, en plein milieu de Paris. - En fait, on pouvait s'imaginer être sur une île déserte, où se trouvait une église russe munie de tous les livres liturgiques : situation très vraisemblable… La question était : « comment déterminer la date de Pâques ? » Comme chacun le sait, c'est le propos central du Christianisme. Ce n'était donc ni dans l'église, ni lors du cours de rubriques, que l'étudiant pouvait apprendre comment se comporter lors des Offices liturgiques, et que faire dans la paroisse où il allait vivre.
Paroisses de l'émigration
Lorsque j'étais étudiant à Saint-Serge, j’étais déjà ordonné prêtre : je l'avais été par Mgr Roman, évêque de Nice. Cette ordination avait été faite afin que je puisse célébrer les Offices dans le petit Monastère où je vivais, avant la période du service militaire (Cf. "Un-changement-d'époque"). Une fois devenu étudiant à l'Institut, bien vite, en plus de mes cours, Mgr. Georges Wagner avait trouvé mon emploi, que je le veuille ou non : « bouche-trou » dans les nombreuses paroisses de l'émigration russe, existant en France. À l'époque, j'avais beaucoup d'énergie : je suis allé vraiment partout, à Toulouse, à Nantes, et dans bien d’autres endroits où les paroisses n'avaient plus de prêtre. Au téléphone, résonnait une voix chevrotante et angoissée : « Batiouchka, dimanche prochain, vous viendrez célébrer chez nous, car nous n'avons trouvé personne d'autre ! » Il est bien entendu que n'importe quel prêtre russe aurait été de loin préférable à ma petite personne. J’ai fait le tour de l'ensemble des paroisses de la « Rue Daru », dans l'agglomération parisienne : cela allait de la paroisse très chic du boulevard Exelmans, dans le 16e arrondissement, où priaient de nobles dames russes au col de vison passablement élimé - à la paroisse Saint Séraphin de Sarov, rue Lecourbe, où l'on accédait en poussant une porte cochère entre une boucherie et une épicerie, découvrant l’église qui était construite autour d'un vieil arbre où était clouée une patère à chapeaux et suspendu un thermomètre, et où de frustes vieillards chantaient robustement en Slavon. D'ailleurs, une fois par an, on donnait des morceaux de pain aux fidèles, «parce que Saint Séraphin de Sarov donnait des tranches de pain à son ours!» Sans doute les paroissiens, à l'époque, avaient-ils à peu près le même tempérament que l'animal favori de Saint Séraphin.
En 1985, quelqu’un qui avait fui la Russie en 1917 à l’âge de 15 ans, avait 83 ans. C'était à peu près l'âge moyen de ces communautés. Mgr Georges Wagner disait, à propos de la ville de Montauban : « il n'y a plus que dix personnes ». Peu importe les centaines de milliers de gens qui vivaient dans cette région, seul comptaient les ressortissants de l'émigration russe. Mgr Georges oubliait de préciser que les dix personnes en question totalisaient mille ans d'âge. Lorsque j'arrivai en cette ville, il n’en restait plus que huit… Généralement, j'arrivais après le décès des personnes intellectuellement les plus intéressantes. C'est ainsi que je parvins à Montauban, après le décès du Père Léonide. Cet homme de haute taille avait été un personnage tout-à-fait remarquable. Il avait écrit, à frais d’auteur, un livre que pratiquement personne n’avait pris au sérieux. Il est vrai que ce volume était très illisible, écrit dans une typographie compacte est resserrée. Le Père Léonide décrivait le « christianisme oecuménique intégral » dans lequel il souhaitait voir réunis l'ensemble des chrétiens. Pour cela, il désirait que tous reviennent à la théologie d’avant le concile de Nicée. Dès qu'on dogmatise, il s'ensuit un effet de division : il y a des gens qui acceptent ce qui a été dogmatisé, et d’autres qui ne peuvent y consentir. C'est ce qui se passe pour le « consubstantiel » de Nicée, traitant de la relation du Père et du Fils. Nulle part, dans la pensée du Père Léonide, ne figure le «consubstantiel» nicéen. Le Père Léonide présentait l'originalité remarquable, d'être un prêtre orthodoxe qui niait en bloc l'ensemble des conciles œcuméniques ! Heureusement - en quelque sorte - sa pensée théologique n'est jamais remontée de Toulouse jusqu'à Paris. L'ensemble sombra dans l'indifférence et l'oubli. Mais il aurait vraiment été intéressant de pouvoir converser avec lui. La chronologie me le refusa ; avec un peu de chance, peut-être pourrais-je avoir avec lui, cette conversation théologique si intéressante, plus tard, dans le Royaume…
J'ai donc célébré d'innombrables pannychides et enterrements, dans de nombreuses paroisses. Dans telle maison de retraite, j'aidais un prêtre atteint d'emphysème, qui devait s'asseoir près de l'Autel avec sa bouteille d'oxygène, tandis que de l'autre côté de l'iconostase, le chœur des petits vieux - totalement sourds - avait quelques minutes d'avance - ou quelques minutes de retard - par rapport à la célébration du prêtre. Les fastes liturgiques n'étaient pas au rendez-vous. À côté de l’iconostase, se trouvait la table de pannychide avec une grande croix, toute festonnée de nombreux rubans de St Georges - orange et noir. Les anciens combattants de l'Empire russe, après leur décès, laissaient leurs décorations militaires à l'endroit même où étaient célébrés les Offices pour les défunts. Chaque ruban représentait un acte héroïque, la valeureuse défense de l'Empire russe. L'écoute de ces personnes très âgées, qui me racontèrent la prodigieuse aventure de leur vie, leurs épreuves, leurs souffrances, le déchirement que causait l'éloignement de leur terre natale et d'une culture qui s'évanouissait dans le lointain passé, tout cela était extrêmement formateur pour le jeune prêtre que j'étais. J'ai appris beaucoup de choses sur la Nature humaine, et sur moi-même en premier lieu, en les écoutant. Il fallait venir en aide au chagrin de ceux qui avaient perdu un parent, ou élever une prière, au milieu de l’indifférence générale, pour celui qui était mort, inconnu de tous. Il fallait donner la communion, si cela était encore possible, à quelqu’un qui était sur le point de rendre le dernier soupir. Ailleurs, le jeune hiéromoine voyait une moniale très âgée, s'approcher péniblement du pupitre où se trouvait l'évangéliaire et la croix. Il est inutile de dire que c'était le hiéromoine qui avait vraiment tout à apprendre de la vie spirituelle, au cours de cette confession. L’ensemble de ces expériences était vraiment providentiel pour me donner une indispensable connaissance à la fois humaine et spirituelle, qui venait compléter les informations et concepts théologiques.
Lorsque j'étais étudiant à Saint-Serge, j’étais déjà ordonné prêtre : je l'avais été par Mgr Roman, évêque de Nice. Cette ordination avait été faite afin que je puisse célébrer les Offices dans le petit Monastère où je vivais, avant la période du service militaire (Cf. "Un-changement-d'époque"). Une fois devenu étudiant à l'Institut, bien vite, en plus de mes cours, Mgr. Georges Wagner avait trouvé mon emploi, que je le veuille ou non : « bouche-trou » dans les nombreuses paroisses de l'émigration russe, existant en France. À l'époque, j'avais beaucoup d'énergie : je suis allé vraiment partout, à Toulouse, à Nantes, et dans bien d’autres endroits où les paroisses n'avaient plus de prêtre. Au téléphone, résonnait une voix chevrotante et angoissée : « Batiouchka, dimanche prochain, vous viendrez célébrer chez nous, car nous n'avons trouvé personne d'autre ! » Il est bien entendu que n'importe quel prêtre russe aurait été de loin préférable à ma petite personne. J’ai fait le tour de l'ensemble des paroisses de la « Rue Daru », dans l'agglomération parisienne : cela allait de la paroisse très chic du boulevard Exelmans, dans le 16e arrondissement, où priaient de nobles dames russes au col de vison passablement élimé - à la paroisse Saint Séraphin de Sarov, rue Lecourbe, où l'on accédait en poussant une porte cochère entre une boucherie et une épicerie, découvrant l’église qui était construite autour d'un vieil arbre où était clouée une patère à chapeaux et suspendu un thermomètre, et où de frustes vieillards chantaient robustement en Slavon. D'ailleurs, une fois par an, on donnait des morceaux de pain aux fidèles, «parce que Saint Séraphin de Sarov donnait des tranches de pain à son ours!» Sans doute les paroissiens, à l'époque, avaient-ils à peu près le même tempérament que l'animal favori de Saint Séraphin.
En 1985, quelqu’un qui avait fui la Russie en 1917 à l’âge de 15 ans, avait 83 ans. C'était à peu près l'âge moyen de ces communautés. Mgr Georges Wagner disait, à propos de la ville de Montauban : « il n'y a plus que dix personnes ». Peu importe les centaines de milliers de gens qui vivaient dans cette région, seul comptaient les ressortissants de l'émigration russe. Mgr Georges oubliait de préciser que les dix personnes en question totalisaient mille ans d'âge. Lorsque j'arrivai en cette ville, il n’en restait plus que huit… Généralement, j'arrivais après le décès des personnes intellectuellement les plus intéressantes. C'est ainsi que je parvins à Montauban, après le décès du Père Léonide. Cet homme de haute taille avait été un personnage tout-à-fait remarquable. Il avait écrit, à frais d’auteur, un livre que pratiquement personne n’avait pris au sérieux. Il est vrai que ce volume était très illisible, écrit dans une typographie compacte est resserrée. Le Père Léonide décrivait le « christianisme oecuménique intégral » dans lequel il souhaitait voir réunis l'ensemble des chrétiens. Pour cela, il désirait que tous reviennent à la théologie d’avant le concile de Nicée. Dès qu'on dogmatise, il s'ensuit un effet de division : il y a des gens qui acceptent ce qui a été dogmatisé, et d’autres qui ne peuvent y consentir. C'est ce qui se passe pour le « consubstantiel » de Nicée, traitant de la relation du Père et du Fils. Nulle part, dans la pensée du Père Léonide, ne figure le «consubstantiel» nicéen. Le Père Léonide présentait l'originalité remarquable, d'être un prêtre orthodoxe qui niait en bloc l'ensemble des conciles œcuméniques ! Heureusement - en quelque sorte - sa pensée théologique n'est jamais remontée de Toulouse jusqu'à Paris. L'ensemble sombra dans l'indifférence et l'oubli. Mais il aurait vraiment été intéressant de pouvoir converser avec lui. La chronologie me le refusa ; avec un peu de chance, peut-être pourrais-je avoir avec lui, cette conversation théologique si intéressante, plus tard, dans le Royaume…
J'ai donc célébré d'innombrables pannychides et enterrements, dans de nombreuses paroisses. Dans telle maison de retraite, j'aidais un prêtre atteint d'emphysème, qui devait s'asseoir près de l'Autel avec sa bouteille d'oxygène, tandis que de l'autre côté de l'iconostase, le chœur des petits vieux - totalement sourds - avait quelques minutes d'avance - ou quelques minutes de retard - par rapport à la célébration du prêtre. Les fastes liturgiques n'étaient pas au rendez-vous. À côté de l’iconostase, se trouvait la table de pannychide avec une grande croix, toute festonnée de nombreux rubans de St Georges - orange et noir. Les anciens combattants de l'Empire russe, après leur décès, laissaient leurs décorations militaires à l'endroit même où étaient célébrés les Offices pour les défunts. Chaque ruban représentait un acte héroïque, la valeureuse défense de l'Empire russe. L'écoute de ces personnes très âgées, qui me racontèrent la prodigieuse aventure de leur vie, leurs épreuves, leurs souffrances, le déchirement que causait l'éloignement de leur terre natale et d'une culture qui s'évanouissait dans le lointain passé, tout cela était extrêmement formateur pour le jeune prêtre que j'étais. J'ai appris beaucoup de choses sur la Nature humaine, et sur moi-même en premier lieu, en les écoutant. Il fallait venir en aide au chagrin de ceux qui avaient perdu un parent, ou élever une prière, au milieu de l’indifférence générale, pour celui qui était mort, inconnu de tous. Il fallait donner la communion, si cela était encore possible, à quelqu’un qui était sur le point de rendre le dernier soupir. Ailleurs, le jeune hiéromoine voyait une moniale très âgée, s'approcher péniblement du pupitre où se trouvait l'évangéliaire et la croix. Il est inutile de dire que c'était le hiéromoine qui avait vraiment tout à apprendre de la vie spirituelle, au cours de cette confession. L’ensemble de ces expériences était vraiment providentiel pour me donner une indispensable connaissance à la fois humaine et spirituelle, qui venait compléter les informations et concepts théologiques.
Un prêtre itinérant
Les célébrations n'étaient ni faciles ni agréables : à Toulouse par exemple, à cette époque, la paroisse se trouvait ensevelie dans la crypte méphitique et sonore d'une énorme église catholique en briques. En ce lieu éloigné de toute lumière, l'évangéliaire posé sur l’Autel était rongé par les souris ; je devais soulever et revêtir un vieil ornement râpé qui pesait au moins cinq kilos, dont quatre constitués uniquement d’humidité… J'ai été vraiment traumatisé par les célébrations Pascales : je me retrouvais généralement dans une église où le chœur ne connaissait absolument rien de l'Office à célébrer, face à des centaines de gens qui venaient en ce lieu une seule et unique fois par an, avec une file de quinze ou vingt personnes qui venaient se confesser trois minutes avant l’Office : comment surnager en de telles circonstances ? Après mes études à l'Institut Saint-Serge, j'ai pris plusieurs années avant de parvenir à me «réconcilier» avec la période de Pâques.
Chaque fois que je venais dans une paroisse, on versait sur moi le tombereau de tous les problèmes non résolus, de toutes les douleurs, de toutes les peines, de toutes les frustrations que vivaient les paroissiens au long de l'année. J'étais bien conscient du fait que l'ensemble de ces problèmes ne pouvait être résolu que par une présence constante, tissée de prière et façonnée par l'Office liturgique. Je ne faisais que passer, et pour moi c'était à chaque fois une douleur que de me voir contraint à ne pas apporter ce qu'il était nécessaire pour que cette paroisse soit un lieu de sérénité et d'approfondissement spirituel, plutôt qu'une douleur et un embarras pour ceux qui la fréquentaient. J'étais très diversement reçu : la plupart du temps, les gens étaient charmants et accueillants. En d'autres occasions, je me retrouvais sur le trottoir après la célébration liturgique, sans même une tasse de café. J'ai dormi sur tous les grabats possibles, sous des portraits dédorés du tsar Nicolas II, dans des hôtels miteux ou sur des durs divans rangés le long du mur, à la mode russe.
Les célébrations n'étaient ni faciles ni agréables : à Toulouse par exemple, à cette époque, la paroisse se trouvait ensevelie dans la crypte méphitique et sonore d'une énorme église catholique en briques. En ce lieu éloigné de toute lumière, l'évangéliaire posé sur l’Autel était rongé par les souris ; je devais soulever et revêtir un vieil ornement râpé qui pesait au moins cinq kilos, dont quatre constitués uniquement d’humidité… J'ai été vraiment traumatisé par les célébrations Pascales : je me retrouvais généralement dans une église où le chœur ne connaissait absolument rien de l'Office à célébrer, face à des centaines de gens qui venaient en ce lieu une seule et unique fois par an, avec une file de quinze ou vingt personnes qui venaient se confesser trois minutes avant l’Office : comment surnager en de telles circonstances ? Après mes études à l'Institut Saint-Serge, j'ai pris plusieurs années avant de parvenir à me «réconcilier» avec la période de Pâques.
Chaque fois que je venais dans une paroisse, on versait sur moi le tombereau de tous les problèmes non résolus, de toutes les douleurs, de toutes les peines, de toutes les frustrations que vivaient les paroissiens au long de l'année. J'étais bien conscient du fait que l'ensemble de ces problèmes ne pouvait être résolu que par une présence constante, tissée de prière et façonnée par l'Office liturgique. Je ne faisais que passer, et pour moi c'était à chaque fois une douleur que de me voir contraint à ne pas apporter ce qu'il était nécessaire pour que cette paroisse soit un lieu de sérénité et d'approfondissement spirituel, plutôt qu'une douleur et un embarras pour ceux qui la fréquentaient. J'étais très diversement reçu : la plupart du temps, les gens étaient charmants et accueillants. En d'autres occasions, je me retrouvais sur le trottoir après la célébration liturgique, sans même une tasse de café. J'ai dormi sur tous les grabats possibles, sous des portraits dédorés du tsar Nicolas II, dans des hôtels miteux ou sur des durs divans rangés le long du mur, à la mode russe.
Photo: 15ème anniversaire du décès de Mgr Georges (Wagner)
Les pièces administratives nécessaires pour la transmission de l’église désaffectée Saint Alexandre doivent être signées en juin 2013. Actuellement l’édifice appartient à l’Académie des Beaux-Arts de Palerme.( Accademia Belle Arti Chiesa S. Alessandro)
Des offices orthodoxes y seront dits d’une manière régulière, une école du dimanche et un centre culturel seront mis en place. Les 19-27 avril prochains un festival « Printemps russe à Palerme » sera organisé à l’occasion du dixième anniversaire de l’ouverture dans la ville d’un Consulat de la Russie. La chorale mondialement connue du monastère de la Sainte Rencontre à Moscou y donnera des concerts.
Des expositions, des conférences, des rencontres avec M. Leoluca Orlando, maire de Palerme sont prévues.
Interfax-relirion
Traduction "PO"
Des offices orthodoxes y seront dits d’une manière régulière, une école du dimanche et un centre culturel seront mis en place. Les 19-27 avril prochains un festival « Printemps russe à Palerme » sera organisé à l’occasion du dixième anniversaire de l’ouverture dans la ville d’un Consulat de la Russie. La chorale mondialement connue du monastère de la Sainte Rencontre à Moscou y donnera des concerts.
Des expositions, des conférences, des rencontres avec M. Leoluca Orlando, maire de Palerme sont prévues.
Interfax-relirion
Traduction "PO"
L’Eglise orthodoxe russe a acquis à Berlin un terrain destiné à la construction d’un temple. Ce terrain d’une superficie de 5.572 m2 se trouve dans le quartier de Marzahn où résident près de 40.000 russophones. Pour commencer une église provisoire de bois d’une superficie de 15 x 15 mètres pourra recevoir près de 200 fidèles. Un grand centre orthodoxe sera également construit comme l’annonce le service russe de la radio "Deutsche Welle". La nouvelle église pourra recevoir de 400 à 500 fidèles. Deux édifices sont prévus qui abriterons une école du dimanche, une bibliothèque, des salles d’informatique, un jardin d’enfants, un atelier d’iconographie, des classes de musique.
Le devis de ces travaux est de l’ordre de 12 à 15 millions d’euros. Le nombre des croyants orthodoxes dans les églises existantes s’accroît à Berlin, la fréquentation y est de 1.000 personnes les dimanches, elle atteint 5.000 les jours de fête. Une collecte a été organisée, les dons allant de 5 à 30.000 euros. L’acte de vente a été signé.
Lire Interfax religion
Traduction "PO"
Lire Interfax religion
Traduction "PO"
V.GOLOVANOW - Chroniques d'Abitibi 3
Comme je l'écrivais dans "Chroniques d'Abitibi 1", j'avais demandé au père George de retracer le parcours qui l'a amené de Belgique au fin fond du Canada. J'en ai posté le début dans "Chroniques d'Abitibi 2", où il raconte le "Changement d'époque" (sic) qu'il a vécu entre la fin de la guerre et les années 1980 en Europe occidental.
Dans son courriel suivant il m'écrit:
"Oui, j'écris la suite, qui traite de mes études à Saint-Serge, de mes expériences dans les paroisses de l'émigration à l'époque, et ensuite de mon départ au Canada. Malgré tout, il me faudra un peu de temps pour mettre tout cela sur «papier virtuel»… En attendant, c'est une excellente idée que de publier, un extrait de "une Interview du Père David Shevchenko". Peut-être cela intéressera-t-il quelques personnes, car il s'agit d'un prêtre russe, dont la trajectoire fut remarquable." Le père David précéda le père George en Abitibi et cette interview se trouve sur le site que le père George a réalisé.
" Il nous a paru intéressant de mettre à la disposition de chacun ce texte qui nous présente la personnalité du père David Shevchenko, est-il écrit en introduction. Le journaliste qui a fait l'entrevue nous donne un point de vue très enthousiaste : sans nul doute, il a été frappé par la personnalité marquante du père David. Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celle de l'auteur du site ; les opinions politiques du père David doivent bien sûr être replacées dans le contexte socioculturel de l'époque /1972, en pleine Guerre froide/. Depuis ce temps, le monde a considérablement changé !" Voici un extrait du texte :
Comme je l'écrivais dans "Chroniques d'Abitibi 1", j'avais demandé au père George de retracer le parcours qui l'a amené de Belgique au fin fond du Canada. J'en ai posté le début dans "Chroniques d'Abitibi 2", où il raconte le "Changement d'époque" (sic) qu'il a vécu entre la fin de la guerre et les années 1980 en Europe occidental.
Dans son courriel suivant il m'écrit:
"Oui, j'écris la suite, qui traite de mes études à Saint-Serge, de mes expériences dans les paroisses de l'émigration à l'époque, et ensuite de mon départ au Canada. Malgré tout, il me faudra un peu de temps pour mettre tout cela sur «papier virtuel»… En attendant, c'est une excellente idée que de publier, un extrait de "une Interview du Père David Shevchenko". Peut-être cela intéressera-t-il quelques personnes, car il s'agit d'un prêtre russe, dont la trajectoire fut remarquable." Le père David précéda le père George en Abitibi et cette interview se trouve sur le site que le père George a réalisé.
" Il nous a paru intéressant de mettre à la disposition de chacun ce texte qui nous présente la personnalité du père David Shevchenko, est-il écrit en introduction. Le journaliste qui a fait l'entrevue nous donne un point de vue très enthousiaste : sans nul doute, il a été frappé par la personnalité marquante du père David. Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celle de l'auteur du site ; les opinions politiques du père David doivent bien sûr être replacées dans le contexte socioculturel de l'époque /1972, en pleine Guerre froide/. Depuis ce temps, le monde a considérablement changé !" Voici un extrait du texte :
Comme sorti d'un roman de Gheorghiu, le père Shevshenko, ce méconnu…
Il arrive peu de fois, dans la vie d'un homme, que l'on puisse rencontrer un être qui sort totalement de l'ordinaire ; qui n'est pas fait comme les autres ; qui pense avec l'expérience que l'âge apporte ; qui porte en lui un amour démesuré pour quatre choses : la Russie, le tsar Nicolas II, Dieu et le Canada. Apparemment, ces quatre choses ne semblent pas entièrement conciliables. Disons qu'elles sembleraient se concilier par deux ou par trois, mais que le quatrième élément de ce rébus soit incompatible avec les autres. Et pourtant : l'histoire et la vie du très révérend père David Shevchenko n'est pas une histoire banale. Après avoir dévidé pendant des heures l’écheveau difficile d'une vie de quatre-vingt-deux ans… on finit par comprendre qu'il peut y avoir, dans l'homme, une grandeur immense ; et que cet homme est encore plus grand lorsque sa vie n'a été qu'une longue suite de déchirures profondes et qu'à quatre-vingt-deux ans il a, enfin, trouvé la paix ! Il travaille dix heures par jour. Il prie. Il est surprenant d'allégresse. Il est attachant. De plus, lorsque vous rencontrez un homme de quatre-vingt-deux ans qui vous dit, sans rire : « dans vingt ans je pourrais visiter toutes les paroisses à l'aide d'un hélicoptère ! »… Cela vous donne à réfléchir.
Puis la première partie de l'interview détaille la jeunesse et "La longue errance" du père David jusqu'au début des années 1940: né en 1892 en Ukraine, il étudia dans une école d’artillerie à Vladivostok et servit comme officier de l’armée impériale russe en Mandchourie jusqu’en 1917.
Un vœu comme un autre.
À bout de tellement de souffrances physiques, M. Shevshenko fait alors le vœu de devenir prêtre orthodoxe russe, s'il est épargné par tous ces événements. La chance, ou la Providence, lui sourira. Il respectera donc son vœu et étudiera au séminaire russe orthodoxe de Shanghai /il fut ordonné prêtre en 1945/. Voilà comment cet homme, ancien officier de l'armée du tsar Nicolas II de Russie, devint prêtre après cette longue marche jonchée de misères, de souffrances, de millions de morts, de millions de transplantés, d'autant de prisonniers supportant le carcan impitoyable de calvaires sans bornes. Qui croirait, à voir passer ce magnifique vieillard dans les rues de Val-d'Or, qu'un homme aura pu supporter autant de souffrances, autant de misère… Et d'avoir conservé, en l'homme, l'espoir et l'amour si vivace qu'il porte en son coeur ? C'est quasiment impensable !
De nombreux voyages.
Il est resté aux Philippines de 1949 à 1952. Ensuite, il a quitté l'Extrême-Orient pour l'Europe. Pendant un an, il est resté en Belgique. Mais en 1953, il embarque à nouveau à bord du paquebot français « Vietnam » et se dirige vers Tokyo puis vers Kobé. De nombreux Russes demeurent dans cette région du monde et il leur apporte son ministère. Son bateau fait escale à Saïgon, pendant huit jours. Il descend du bateau et, sur le quai, tend son passeport à un employé. Comme il ne parle que le Russe, il a pas compris que l'employé lui avait seulement dit d'attendre. Il s'assied, découragé, et a envie de pleurer. Subitement, il entend parler Russe. Une femme lui demande : « êtes-vous le père David Shevchenko ? » Elle ajoute : « un télégramme de Bruxelles nous a avertis de votre passage par Saïgon ». Puis la femme se met à pleurer : « voilà vingt ans, dit-elle, que nous n'avons pas un prêtre russe… ». « J'ai passé la plus belle escale de ma vie, me dit-il. Pendant huit jours, j'ai baptisé des enfants qui n'avaient jamais reçu le baptême. J'ai marié des gens qui, par la force des choses, vivaient en concubinage ». Puis il est reparti vers le Japon, où il a séjourné jusque 1957. La même année, il est transféré « temporairement » à Val-d'Or afin de remplacer le prêtre Oustoutchenkov. On est en 1972, et il est encore parmi nous.
À bout de tellement de souffrances physiques, M. Shevshenko fait alors le vœu de devenir prêtre orthodoxe russe, s'il est épargné par tous ces événements. La chance, ou la Providence, lui sourira. Il respectera donc son vœu et étudiera au séminaire russe orthodoxe de Shanghai /il fut ordonné prêtre en 1945/. Voilà comment cet homme, ancien officier de l'armée du tsar Nicolas II de Russie, devint prêtre après cette longue marche jonchée de misères, de souffrances, de millions de morts, de millions de transplantés, d'autant de prisonniers supportant le carcan impitoyable de calvaires sans bornes. Qui croirait, à voir passer ce magnifique vieillard dans les rues de Val-d'Or, qu'un homme aura pu supporter autant de souffrances, autant de misère… Et d'avoir conservé, en l'homme, l'espoir et l'amour si vivace qu'il porte en son coeur ? C'est quasiment impensable !
De nombreux voyages.
Il est resté aux Philippines de 1949 à 1952. Ensuite, il a quitté l'Extrême-Orient pour l'Europe. Pendant un an, il est resté en Belgique. Mais en 1953, il embarque à nouveau à bord du paquebot français « Vietnam » et se dirige vers Tokyo puis vers Kobé. De nombreux Russes demeurent dans cette région du monde et il leur apporte son ministère. Son bateau fait escale à Saïgon, pendant huit jours. Il descend du bateau et, sur le quai, tend son passeport à un employé. Comme il ne parle que le Russe, il a pas compris que l'employé lui avait seulement dit d'attendre. Il s'assied, découragé, et a envie de pleurer. Subitement, il entend parler Russe. Une femme lui demande : « êtes-vous le père David Shevchenko ? » Elle ajoute : « un télégramme de Bruxelles nous a avertis de votre passage par Saïgon ». Puis la femme se met à pleurer : « voilà vingt ans, dit-elle, que nous n'avons pas un prêtre russe… ». « J'ai passé la plus belle escale de ma vie, me dit-il. Pendant huit jours, j'ai baptisé des enfants qui n'avaient jamais reçu le baptême. J'ai marié des gens qui, par la force des choses, vivaient en concubinage ». Puis il est reparti vers le Japon, où il a séjourné jusque 1957. La même année, il est transféré « temporairement » à Val-d'Or afin de remplacer le prêtre Oustoutchenkov. On est en 1972, et il est encore parmi nous.
« J'aime le Canada »
« Le Canada est le plus beau pays du monde - dit-il - pour un vieil homme comme moi. J'ai découvert le bonheur et la paix. Le gouvernement m’alloue une petite pension de vieillesse. Je visite chaque semaine des paroisses de Val d’Or, Rouyn, Kirkland Lake et McGarry, en autobus… ». Lorsque l'on rend visite au très révérend père David Shevchenko - qui habite l'ancienne maison de M. Koulomzine, docteur en sciences minières, ce diplômé de la Sorbonne est marié avec une princesse russe, décédé il y a quelques mois - on est surpris par le fait que, dans cette maison, il n'y a pas moins de trois bureaux. Partout, des livres, des documents, des cartes. Cet homme travaille sans interruption. Il étudie surtout l'Histoire militaire et politique. Il écrit des articles pour plusieurs journaux américains de langue russe. Université de Columbia lui a demandé de rédiger ses mémoires et M. Shevchenko en a déjà rédigé la première partie. Quel dommage que ce précieux document soit rédigé en Russe. Il doit foisonner d'intérêt. Il la lui-même tellement vu, tellement vécu !
Un grand patriote.
Malgré les années, on retrouve chez cet homme - comme à peu près chez tous les Russes blancs - un amour vivace et une vénération de la maison impériale défunte. D'ailleurs, on ressent très bien une antipathie indiscutée à l'égard de tous ce qui est communiste. « Je défendrai jusqu'à mon dernier souffle ma petite église contre les communistes du monde entier ». Puis il sort de sa poche une icône, la baise, se signe ; il se tourne vers la gravure jaunie suspendue au mur et qui représente la famille impériale, le tsar Nicolas II, la tsarine Alexandra… « Ma patrie, la Russie, la vraie Russie, est dans mon cœur et je la porte en moi comme un oiseau blessé… ».
À ce moment-là on envie de lui dire : « Batiouchka… Vous êtes beau. Il ne restera plus de traces - à part dans certains livres - de cette Russie merveilleuse dont vous nous parlez encore… ». « Celui qui viendra après moi, murmure-t-il, ne sera pas le même parce qu'il sera plus jeune. Il sera un prêtre à deux faces ». Ce grand patriote, prêtre authentique de l'Église de Constantinople, parle lentement, avec précision, de faits historiques indéniables : « les bolcheviques ont brûlé toute une ville, Nicolaïevski, sur la rivière Amour, et les Américains n'ont rien dit ». « En 1920 les bolcheviques voulaient envahir la France, la Pologne et la Belgique et en 1927 le juriste Nicolaï Mitarevski a découvert à l'ambassade soviétique à Pékin des documents qui font également foi de plans d'envahissement de la Chine. Ces documents sont jalousement gardés au Canada… ». « Chaque jour, je prie pour le Canada et pour sa liberté… ». Et mon interprète ajoute : « je sais aussi qu'il termine chacune de ces messes, depuis des années, par une prière pour le tsar… ».
Historien et visionnaire.
Il passe ses journées plongé dans l'Histoire qu'il connaît dans ses moindres détails. Mais il juge aussi l'avenir. Lorsqu'on a un aussi grand âge, on a beaucoup de choses à dire. Il aime parler. Il parle beaucoup, comme s'il craignait de n'avoir pas le temps de tout dire : « le fait que les Russes blancs aient été en Chine a évité pour 20 ans de retard, l'implantation du communisme… ». « Le couteau est fait pour couper le pain. On s'en sert aussi pour tuer… ». « Nous arrivons devant deux chemins - il montre son index et son majeur écartés - d'un côté il y a celui de la paix et, de l'autre, celui du désastre universel. La terre commence déjà à punir l'homme. Déjà nous sommes arrivés au point de non-retour et nous sommes prisonniers de l'atome.
C’est bien, de prier, mais il ne faut pas rester les bras croisés : il y a encore trop de choses à faire. Ceux qui n'ont pas encore perdu la tête devraient se battre contre ces dangers, contre la pollution de la planète et contre celle des esprits. La jeunesse moderne a une lourde responsabilité et j'espère qu'elle le comprend déjà… ».
Quel dommage, encore, qu’il ne parle ni français, ni anglais. Il y aurait tant de choses à apprendre de lui ! Affectueusement, il m'appelle Yvan-Michaeli Vasiliew… J'ai peur de n'avoir pas réussi cet article : quelle responsabilité que je me sens sur les épaules lorsque cet homme vénérable m'a dit : « à la fin de ma vie, quelle grande chose que vous me faites là, en me rendant hommage. C'est comme un grand cadeau du Canada à ma chère Russie… ». Un grand cadeau du Canada à cette belle Russie de jadis… Voilà déjà que j'ai peur d'avoir mal utilisé les mots de ma langue. Cet homme est si beau qu’il ne mérite pas d'être mal compris.
Le père David est mort en 1982 à l’âge de 90 ans.
Par Jean-Michel Wyl
Avec le concours de Mr. Et Mme. Etienne Gabrisz, qui servirent d’interprètes.
Dans le journal l’Écho, du Mercredi 26 janvier 1972.
Source
« Le Canada est le plus beau pays du monde - dit-il - pour un vieil homme comme moi. J'ai découvert le bonheur et la paix. Le gouvernement m’alloue une petite pension de vieillesse. Je visite chaque semaine des paroisses de Val d’Or, Rouyn, Kirkland Lake et McGarry, en autobus… ». Lorsque l'on rend visite au très révérend père David Shevchenko - qui habite l'ancienne maison de M. Koulomzine, docteur en sciences minières, ce diplômé de la Sorbonne est marié avec une princesse russe, décédé il y a quelques mois - on est surpris par le fait que, dans cette maison, il n'y a pas moins de trois bureaux. Partout, des livres, des documents, des cartes. Cet homme travaille sans interruption. Il étudie surtout l'Histoire militaire et politique. Il écrit des articles pour plusieurs journaux américains de langue russe. Université de Columbia lui a demandé de rédiger ses mémoires et M. Shevchenko en a déjà rédigé la première partie. Quel dommage que ce précieux document soit rédigé en Russe. Il doit foisonner d'intérêt. Il la lui-même tellement vu, tellement vécu !
Un grand patriote.
Malgré les années, on retrouve chez cet homme - comme à peu près chez tous les Russes blancs - un amour vivace et une vénération de la maison impériale défunte. D'ailleurs, on ressent très bien une antipathie indiscutée à l'égard de tous ce qui est communiste. « Je défendrai jusqu'à mon dernier souffle ma petite église contre les communistes du monde entier ». Puis il sort de sa poche une icône, la baise, se signe ; il se tourne vers la gravure jaunie suspendue au mur et qui représente la famille impériale, le tsar Nicolas II, la tsarine Alexandra… « Ma patrie, la Russie, la vraie Russie, est dans mon cœur et je la porte en moi comme un oiseau blessé… ».
À ce moment-là on envie de lui dire : « Batiouchka… Vous êtes beau. Il ne restera plus de traces - à part dans certains livres - de cette Russie merveilleuse dont vous nous parlez encore… ». « Celui qui viendra après moi, murmure-t-il, ne sera pas le même parce qu'il sera plus jeune. Il sera un prêtre à deux faces ». Ce grand patriote, prêtre authentique de l'Église de Constantinople, parle lentement, avec précision, de faits historiques indéniables : « les bolcheviques ont brûlé toute une ville, Nicolaïevski, sur la rivière Amour, et les Américains n'ont rien dit ». « En 1920 les bolcheviques voulaient envahir la France, la Pologne et la Belgique et en 1927 le juriste Nicolaï Mitarevski a découvert à l'ambassade soviétique à Pékin des documents qui font également foi de plans d'envahissement de la Chine. Ces documents sont jalousement gardés au Canada… ». « Chaque jour, je prie pour le Canada et pour sa liberté… ». Et mon interprète ajoute : « je sais aussi qu'il termine chacune de ces messes, depuis des années, par une prière pour le tsar… ».
Historien et visionnaire.
Il passe ses journées plongé dans l'Histoire qu'il connaît dans ses moindres détails. Mais il juge aussi l'avenir. Lorsqu'on a un aussi grand âge, on a beaucoup de choses à dire. Il aime parler. Il parle beaucoup, comme s'il craignait de n'avoir pas le temps de tout dire : « le fait que les Russes blancs aient été en Chine a évité pour 20 ans de retard, l'implantation du communisme… ». « Le couteau est fait pour couper le pain. On s'en sert aussi pour tuer… ». « Nous arrivons devant deux chemins - il montre son index et son majeur écartés - d'un côté il y a celui de la paix et, de l'autre, celui du désastre universel. La terre commence déjà à punir l'homme. Déjà nous sommes arrivés au point de non-retour et nous sommes prisonniers de l'atome.
C’est bien, de prier, mais il ne faut pas rester les bras croisés : il y a encore trop de choses à faire. Ceux qui n'ont pas encore perdu la tête devraient se battre contre ces dangers, contre la pollution de la planète et contre celle des esprits. La jeunesse moderne a une lourde responsabilité et j'espère qu'elle le comprend déjà… ».
Quel dommage, encore, qu’il ne parle ni français, ni anglais. Il y aurait tant de choses à apprendre de lui ! Affectueusement, il m'appelle Yvan-Michaeli Vasiliew… J'ai peur de n'avoir pas réussi cet article : quelle responsabilité que je me sens sur les épaules lorsque cet homme vénérable m'a dit : « à la fin de ma vie, quelle grande chose que vous me faites là, en me rendant hommage. C'est comme un grand cadeau du Canada à ma chère Russie… ». Un grand cadeau du Canada à cette belle Russie de jadis… Voilà déjà que j'ai peur d'avoir mal utilisé les mots de ma langue. Cet homme est si beau qu’il ne mérite pas d'être mal compris.
Le père David est mort en 1982 à l’âge de 90 ans.
Par Jean-Michel Wyl
Avec le concours de Mr. Et Mme. Etienne Gabrisz, qui servirent d’interprètes.
Dans le journal l’Écho, du Mercredi 26 janvier 1972.
Source
Photo: L'higoumène Philippe Riabykh montre le projet de la future église.« Cela témoigne de l’ouverture de la ville à la présence des croyants orthodoxes ».
Les autorités de la ville de Strasbourg estiment plus qu’opportune l’initiative de la construction d’une église orthodoxe russe.
« Ce lieu, profondément européen, est inimaginable sans la présence de l’orthodoxie. Nous apprécions vraiment ce projet », a annoncé M. Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg, dans le cadre de la première réunion du Conseil de tutelle du chantier de la nouvelle église qui s’est tenue le mardi 16 avril 2013 à Moscou.
D’après lui, l’église russe permettra à la communauté orthodoxe de réaliser le droit à la liberté de conscience. « Il serait paradoxal si le droit à la confession libre de la foi orthodoxe était impossible à Strasbourg, rempart des Droits de l’homme », a-t-il souligné.
Il a également affirmé l’importance qu’accordent les autorités de la ville aux religions traditionnelles : le catholicisme, le protestantisme. Il existe une communauté juive. Une grande mosquée y a été récemment construite.
Les autorités de la ville de Strasbourg estiment plus qu’opportune l’initiative de la construction d’une église orthodoxe russe.
« Ce lieu, profondément européen, est inimaginable sans la présence de l’orthodoxie. Nous apprécions vraiment ce projet », a annoncé M. Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg, dans le cadre de la première réunion du Conseil de tutelle du chantier de la nouvelle église qui s’est tenue le mardi 16 avril 2013 à Moscou.
D’après lui, l’église russe permettra à la communauté orthodoxe de réaliser le droit à la liberté de conscience. « Il serait paradoxal si le droit à la confession libre de la foi orthodoxe était impossible à Strasbourg, rempart des Droits de l’homme », a-t-il souligné.
Il a également affirmé l’importance qu’accordent les autorités de la ville aux religions traditionnelles : le catholicisme, le protestantisme. Il existe une communauté juive. Une grande mosquée y a été récemment construite.
Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou et de toute la Russie, a remarqué à son tour que le lieu était très bien choisi grâce à sa proximité des grandes organisations de l’Union Européenne qui se trouvent à Strasbourg. « Cela témoigne de l’ouverture de la ville à la présence des croyants orthodoxes ».
M. Valéry Nazarenko, responsable adjoint de l’Administration du président de la Fédération de Russie pour la politique étrangère, a déclaré que cette église deviendrait « un symbole de plus dans la présence culturelle et spirituelle russe en France, tout comme les paroisses à Paris, à Nice, à Cannes ». Non seulement des Russes, mais aussi des Français et des Allemands se rendent souvent à l’église et au centre culturel.
Comme il a été décidé lors de la réunion, la construction pourrait être commencée déjà en octobre 2013 à condition de l’obtention du financement nécessaire. Les travaux seront accomplis par des maîtres d’œuvre alsaciens. Le projet est estimé à 6 millions d’euros. Les participants à la réunion ont jugé indispensable de faire appel aux donateurs.
Le projet de la nouvelle église s’inspire de Saint-Nicolas à Valaam dont Alexandre Dumas-père a dit, après avoir visité la Russie : « Cette église est un chef d’œuvre, elle est d’ une immense richesse ».
D'après Interfax-religion
Traduction Dimitri Garmonov
M. Valéry Nazarenko, responsable adjoint de l’Administration du président de la Fédération de Russie pour la politique étrangère, a déclaré que cette église deviendrait « un symbole de plus dans la présence culturelle et spirituelle russe en France, tout comme les paroisses à Paris, à Nice, à Cannes ». Non seulement des Russes, mais aussi des Français et des Allemands se rendent souvent à l’église et au centre culturel.
Comme il a été décidé lors de la réunion, la construction pourrait être commencée déjà en octobre 2013 à condition de l’obtention du financement nécessaire. Les travaux seront accomplis par des maîtres d’œuvre alsaciens. Le projet est estimé à 6 millions d’euros. Les participants à la réunion ont jugé indispensable de faire appel aux donateurs.
Le projet de la nouvelle église s’inspire de Saint-Nicolas à Valaam dont Alexandre Dumas-père a dit, après avoir visité la Russie : « Cette église est un chef d’œuvre, elle est d’ une immense richesse ».
D'après Interfax-religion
Traduction Dimitri Garmonov
Le patriarche Cyrille accorde une grande importance à la construction à Strasbourg d’une église russe consacrée à Tous les Saints. Il l’a réaffirmé le 16 avril dans le cadre de la première réunion du Conseil de tutelle du chantier de la nouvelle église. Etaient présents des représentants des autorités russes, de l’Eglise ainsi qu’une délégation française conduite par M. Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg.
S’adressant au Conseil le patriarche a dit : « L’église et sa paroisse auront une très grande signification dans la vie spirituelle de la région.Les Européens pourront mieux y connaître l’orthodoxie et la culture orthodoxe. Strasbourg est l’une des capitales de l’Europe, elle abrite plusieurs grandes organisations de l’Union Européenne. Une représentation de l’Eglise russe existe auprès du Conseil de l’Europe, de la Cours Européenne des Droits de l’Homme ainsi que d’autres institutions. Les orthodoxes de la région pourront prier dans cette belle église. En effet, la seule paroisse de l’Eglise orthodoxe russe dans la région se situe actuellement dans les locaux d’un ancien garage. Près de 70 fidèles seulement peuvent s’y réunir.
S’adressant au Conseil le patriarche a dit : « L’église et sa paroisse auront une très grande signification dans la vie spirituelle de la région.Les Européens pourront mieux y connaître l’orthodoxie et la culture orthodoxe. Strasbourg est l’une des capitales de l’Europe, elle abrite plusieurs grandes organisations de l’Union Européenne. Une représentation de l’Eglise russe existe auprès du Conseil de l’Europe, de la Cours Européenne des Droits de l’Homme ainsi que d’autres institutions. Les orthodoxes de la région pourront prier dans cette belle église. En effet, la seule paroisse de l’Eglise orthodoxe russe dans la région se situe actuellement dans les locaux d’un ancien garage. Près de 70 fidèles seulement peuvent s’y réunir.
Je souhaite qu’un Foyer paroissial soit également construit. Ce serait un centre culturel et le lieu d’un dialogue entre les personnalités religieuses, politiques et les chercheurs. Faisons tous de sorte à ce que l’église et le Foyer paroissial deviennent l’un des sites architecturaux et culturels les plus visités de Strasbourg ».
Lorsqu’ils se trouvaient en 2007 à Strasbourg le défunt patriarche Alexis II et le métropolite Cyrille, l’actuel patriarche, alors président du DREE, se sont adressés aux autorités municipales les priant d’octroyer un terrain destiné à la construction d’une église.
C’est en janvier 2011 que le Conseil municipal de Strasbourg a décidé de signer avec la communauté orthodoxe un bail emphytéotique d’une durée de 99 ans, le bail prévoyant le droit à l’achat du terrain après la construction de l’église. Le terrain se situe dans le centre-ville, sur les quais du canal qui se jette dans le Rhin, non loin du Conseil de l’Europe et du Parlement Européen. La demande de permis de construire a été déposée le 22 décembre 2011. Un Fonds de soutien au chantier de l’église a été créé en 2012.
Les donations peuvent être effectuées sur le SITE dédié à la construction de l’église de Tous les Saints à Strasbourg (diocèse de Chersonèse de l’Église orthodoxe russe)
Iterfax religion
Tradiction "Parlons d'orthodoxie"
.......................................................................................
Strasbourg : Le projet d'église orthodoxe prend tournure
Strasbourg aura son Eglise orthodoxe russe
Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a transmis aux représentants du Patriarcat de Moscou le permis de construire de l’église orthodoxe russe de cette ville
Lorsqu’ils se trouvaient en 2007 à Strasbourg le défunt patriarche Alexis II et le métropolite Cyrille, l’actuel patriarche, alors président du DREE, se sont adressés aux autorités municipales les priant d’octroyer un terrain destiné à la construction d’une église.
C’est en janvier 2011 que le Conseil municipal de Strasbourg a décidé de signer avec la communauté orthodoxe un bail emphytéotique d’une durée de 99 ans, le bail prévoyant le droit à l’achat du terrain après la construction de l’église. Le terrain se situe dans le centre-ville, sur les quais du canal qui se jette dans le Rhin, non loin du Conseil de l’Europe et du Parlement Européen. La demande de permis de construire a été déposée le 22 décembre 2011. Un Fonds de soutien au chantier de l’église a été créé en 2012.
Les donations peuvent être effectuées sur le SITE dédié à la construction de l’église de Tous les Saints à Strasbourg (diocèse de Chersonèse de l’Église orthodoxe russe)
Iterfax religion
Tradiction "Parlons d'orthodoxie"
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Strasbourg : Le projet d'église orthodoxe prend tournure
Strasbourg aura son Eglise orthodoxe russe
Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a transmis aux représentants du Patriarcat de Moscou le permis de construire de l’église orthodoxe russe de cette ville
Depuis le 9 avril fonctionne un SITE dédié à la construction de l’église de Tous les Saints à Strasbourg (diocèse de Chersonèse de l’Église orthodoxe russe). Outre le projet de construction, auquel est consacré un court film vidéo, on peut trouver sur ce site des informations sur cette paroisse et aussi sur les saints d’Alsace, dont sainte Odile, connue pour les guérisons miraculeuse des yeux.
Le pourcentage de chrétiens en Palestine a été divisé par deux en treize ans. C'est ce que révèle une étude réalisée par le professeur Hanna Issa. La diminution serait en grande partie due aux phénomènes d'émigration et à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevés que dans la population musulmane.
Le pourcentage de chrétiens dans les territoires palestiniens a passé de 2 à 1% entre 2000 et 2013. Par ailleurs, Jérusalem qui, en 1948, comptait 27'000 chrétiens, a vu leur nombre se réduire à quelque 5'000. Tels sont quelques-unes des données recueillies par le Professeur Issa, chrétien palestinien, enseignant de Droit international et Secrétaire général du Comité islamo-chrétien pour la sauvegarde de Jérusalem et des Lieux Saints. Sur la base de ses études, il a qualifié la diminution du nombre des chrétiens au Moyen-Orient de "catastrophe sociale", rapporte l'agence Fides.
Le pourcentage de chrétiens dans les territoires palestiniens a passé de 2 à 1% entre 2000 et 2013. Par ailleurs, Jérusalem qui, en 1948, comptait 27'000 chrétiens, a vu leur nombre se réduire à quelque 5'000. Tels sont quelques-unes des données recueillies par le Professeur Issa, chrétien palestinien, enseignant de Droit international et Secrétaire général du Comité islamo-chrétien pour la sauvegarde de Jérusalem et des Lieux Saints. Sur la base de ses études, il a qualifié la diminution du nombre des chrétiens au Moyen-Orient de "catastrophe sociale", rapporte l'agence Fides.
Les conditions minimales d'une existence digne font défaut
La diminution du nombre de chrétiens est due aux phénomènes d'émigration mais surtout à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevé que dans la majorité musulmane. Dans tous les cas – remarque le Père Manuel Musallam, longtemps curé à Gaza et désormais responsable des rapports avec les communautés chrétiennes du Département des relations extérieures du Fatah – il faut affronter de manière sérieuse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui favorisent le départ des chrétiens. SUITE
Photo: Le Mur de séparation vu depuis le camp de réfugiés
La diminution du nombre de chrétiens est due aux phénomènes d'émigration mais surtout à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevé que dans la majorité musulmane. Dans tous les cas – remarque le Père Manuel Musallam, longtemps curé à Gaza et désormais responsable des rapports avec les communautés chrétiennes du Département des relations extérieures du Fatah – il faut affronter de manière sérieuse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui favorisent le départ des chrétiens. SUITE
Photo: Le Mur de séparation vu depuis le camp de réfugiés
Le samedi 13 avril 2013, M. Nicolas Ross, historien de l'émigration russe en France, est intervenu dans le cadre des conférences du samedi (voir le programme à cette page).
Dans son exposé, consacré à la communauté orthodoxe russe en France avant 1917, M. Nicolas Ross a présenté l'histoire de la formation des paroisses orthodoxes russes et la construction des églises en France depuis la première célébration du culte orthodoxe par un prêtre, qui faisait partie de l'ambassade russe venue en France pour annoncer l'accession au trône de Moscovie du tsar Michel Romanov, jusqu'à la révolution.
Dans son exposé, consacré à la communauté orthodoxe russe en France avant 1917, M. Nicolas Ross a présenté l'histoire de la formation des paroisses orthodoxes russes et la construction des églises en France depuis la première célébration du culte orthodoxe par un prêtre, qui faisait partie de l'ambassade russe venue en France pour annoncer l'accession au trône de Moscovie du tsar Michel Romanov, jusqu'à la révolution.
M. Nicolas Ross spécialiste de l'histoire russe, est auteur notamment de deux monographies consacrées à l'histoire de l'église Saint-Alexandre-Nevski à Paris: Saint-Alexandre-sur-Seine. L'église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917, Paris: Cerf, 2005 et Saint-Alexandre-Nevski. Centre spirituel de l'émigration russe, 1918-1939, Paris: Éditions des Syrtes, 2011.
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Programme des conférences du samedi au second semestre 2012-2013
23 février 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
23 février 2013 M. Rudolph PIKHOIA, Leçons historiques du février 1917. Professeur de l'Académie nationale de l'économie et de la fonction publique auprès du Président de la Fédération de Russie (AENFP), responsable de la section de l'histoire de la faculté d'administration publique.
23 février 2013 M. Grigory IVAKIN, Les mouvements politiques en Russie au début du XXe siècle. Maître de conférences à l'Académie nationale de l'économie et de la fonction publique auprès du Président de la Fédération de Russie (AENFP).
16 mars 2013 M. Philippe MOLAC, École française de spiritualité. Le Père Philippe Molac est sulpicien, doyen émérite de la Faculté de théologie de l'Institut catholique de Toulouse, auteur d'une thèse de doctorat sur saint Grégoire de Nazianze, le Théologien.
6 avril 2013 Hégoumène Arseny SOKOLOV, Le livre du prophète Amos. Docteur en théologie, recteur de la paroisse orthodoxe russe à Lisbonne.
13 avril 2013 M. Nicolas ROSS, La communauté orthodoxe russe en France avant 1917. Historien de l'émigration orthodoxe russe en France, auteur de "Saint Alexandre sur Seine. L'Église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917" (Cerf, 2005).
19 avril 2013 Rencontre avec Mgr Pierre RAFFIN, évêque de Metz.
20 avril 2013 M. Jean MERCIER, Les médias chrétiens en France : information et évangélisation. Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire catholique "La Vie".
27 avril 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
18 mai 2013 P. Nicolas OZOLINE, Vénération de l’icône dans l’Église orthodoxe. Doyen de l'institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (Paris).
25 mai 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
8 juin 2013 M. Marc BOUXIN, Saint Rémi de Reims, apôtre des Francs. M. Marc Bouxin est directeur du Musée Saint-Rémi à Reims (ancienne abbaye royale Saint-Rémi) et conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Reims.
29 juin 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
Les conférences ont lieu au Séminaire (Maison Sainte-Geneviève – 4, rue Sainte-Geneviève – 91860 Epinay-sous-Sénart ; à un quart d’heure de marche de la gare de Brunoy – RER D).
Elles se tiennent de 11 h à 13 h, sauf indication contraire.Ces conférences sont ouvertes au public.
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Programme des conférences du samedi au second semestre 2012-2013
23 février 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
23 février 2013 M. Rudolph PIKHOIA, Leçons historiques du février 1917. Professeur de l'Académie nationale de l'économie et de la fonction publique auprès du Président de la Fédération de Russie (AENFP), responsable de la section de l'histoire de la faculté d'administration publique.
23 février 2013 M. Grigory IVAKIN, Les mouvements politiques en Russie au début du XXe siècle. Maître de conférences à l'Académie nationale de l'économie et de la fonction publique auprès du Président de la Fédération de Russie (AENFP).
16 mars 2013 M. Philippe MOLAC, École française de spiritualité. Le Père Philippe Molac est sulpicien, doyen émérite de la Faculté de théologie de l'Institut catholique de Toulouse, auteur d'une thèse de doctorat sur saint Grégoire de Nazianze, le Théologien.
6 avril 2013 Hégoumène Arseny SOKOLOV, Le livre du prophète Amos. Docteur en théologie, recteur de la paroisse orthodoxe russe à Lisbonne.
13 avril 2013 M. Nicolas ROSS, La communauté orthodoxe russe en France avant 1917. Historien de l'émigration orthodoxe russe en France, auteur de "Saint Alexandre sur Seine. L'Église russe de Paris et ses fidèles des origines à 1917" (Cerf, 2005).
19 avril 2013 Rencontre avec Mgr Pierre RAFFIN, évêque de Metz.
20 avril 2013 M. Jean MERCIER, Les médias chrétiens en France : information et évangélisation. Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire catholique "La Vie".
27 avril 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
18 mai 2013 P. Nicolas OZOLINE, Vénération de l’icône dans l’Église orthodoxe. Doyen de l'institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (Paris).
25 mai 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
8 juin 2013 M. Marc BOUXIN, Saint Rémi de Reims, apôtre des Francs. M. Marc Bouxin est directeur du Musée Saint-Rémi à Reims (ancienne abbaye royale Saint-Rémi) et conservateur en chef du patrimoine de la Ville de Reims.
29 juin 2013 P. Serge MODEL, Histoire et actualité des Eglises orthodoxes locales. Voir plus de détails.
Les conférences ont lieu au Séminaire (Maison Sainte-Geneviève – 4, rue Sainte-Geneviève – 91860 Epinay-sous-Sénart ; à un quart d’heure de marche de la gare de Brunoy – RER D).
Elles se tiennent de 11 h à 13 h, sauf indication contraire.Ces conférences sont ouvertes au public.
Ces articles du professeur de la faculté de droit de l’université de Moscou Vladimir Tomsinov publiés en 2010-2011 sont consacrés au déroulement du procès Fédération de Russie - ACOR Nice. L’auteur a été l’un des experts auxquels la Fédération a fait appel. Ils présentent un grand intérêt pour nos lecteurs russophones.Le 10 avril 2013 la Cour de cassation a rejeté le pourvoi introduit par l’association cultuelle niçoise ACOR
TEXTES 1 et 2 et 3 et 4
В 2006—2011 годах профессор В.А. Томсинов выступал в качестве эксперта-правоведа со стороны Российского государства в деле о мемориале цесаревича Николая Александровича, рассматривавшегося в судебных органах Франции.
Четыре Статьи 1 et 2 et 3 et 4 это цикл статей, В.А.ТОМСИНОВА посвященных судебному спору между Российским государством и Русской Православной религиозной ассоциацией (РПРА) о праве собственности на собор Св. Николая в Ницце и на все имущество, находящееся внутри него, а также на прилегающий к собору земельный участок. В статье показывается, как проходила дискуссия о статусе земельного участка, приобретенного императором Александром II в Ницце для постройки мемориала в честь усопшего здесь цесаревича Николая Александровича, как решался вопрос о юридической природе Кабинета Е.И.В., в ведение которого был передан этот земельный участок Указом императора Николая II от 20 декабря 1908 г. В 2013 г. 10 апреля Кассационный суд оставил в силе решение аппеляционного суда, то есть Собор окончательно был признан законной собственностью РФ.
TEXTES 1 et 2 et 3 et 4
В 2006—2011 годах профессор В.А. Томсинов выступал в качестве эксперта-правоведа со стороны Российского государства в деле о мемориале цесаревича Николая Александровича, рассматривавшегося в судебных органах Франции.
Четыре Статьи 1 et 2 et 3 et 4 это цикл статей, В.А.ТОМСИНОВА посвященных судебному спору между Российским государством и Русской Православной религиозной ассоциацией (РПРА) о праве собственности на собор Св. Николая в Ницце и на все имущество, находящееся внутри него, а также на прилегающий к собору земельный участок. В статье показывается, как проходила дискуссия о статусе земельного участка, приобретенного императором Александром II в Ницце для постройки мемориала в честь усопшего здесь цесаревича Николая Александровича, как решался вопрос о юридической природе Кабинета Е.И.В., в ведение которого был передан этот земельный участок Указом императора Николая II от 20 декабря 1908 г. В 2013 г. 10 апреля Кассационный суд оставил в силе решение аппеляционного суда, то есть Собор окончательно был признан законной собственностью РФ.
V.A. Tomsinov "Cesarevitch Nikolay Aleksandrovichs Nice Memorial case" (third article)
The article continues a series of articles on the legal dispute between the Russian state and Russian Orthodox religious association (RPRA) about ownership of the Cathedral of St.Nicholas in Nice, and all property located within it, as well as adjacent to the Basilica of the land. The article shows how the debate on the status of the land acquired by the Emperor Alexander II in Nice for the construction of a memorial in honor of the deceased there Tsarevich Nicholas Alexandrovich was held, how the question of the legal nature of the Cabinet H.I.M., to which this land plot was given by Decree of Emperor Nicholas II on December 20, 1908, was desided.
Nice : Victoire ! Le pourvoi de l’ACOR est rejeté !
The article continues a series of articles on the legal dispute between the Russian state and Russian Orthodox religious association (RPRA) about ownership of the Cathedral of St.Nicholas in Nice, and all property located within it, as well as adjacent to the Basilica of the land. The article shows how the debate on the status of the land acquired by the Emperor Alexander II in Nice for the construction of a memorial in honor of the deceased there Tsarevich Nicholas Alexandrovich was held, how the question of the legal nature of the Cabinet H.I.M., to which this land plot was given by Decree of Emperor Nicholas II on December 20, 1908, was desided.
Nice : Victoire ! Le pourvoi de l’ACOR est rejeté !
Ce cinquième dimanche du Carême, nous faisons mémoire de notre vénérable Sainte Mère Marie l'Égyptienne.
L'âme quitte une chair jusqu'à l'os amaigrie :
terre, couvre les os, ces restes de Marie.
QUATRIÈME DEGRÉ
13. Étant allé un jour dans un monastère, dont l'abbé était un juge et un pasteur excellent, j'y entendis prononcer un jugement bien terrible. Voici le fait : Pendant que j'étais dans ce monastère, il y arriva un voleur fameux, qui demandait à grands cris de pouvoir y entrer pour embrasser la vie monastique. L'abbé, comme un bon père et un bon médecin, lui ordonna de prendre sept jours pour se reposer, et pour examiner et connaître quels étaient les usages et la manière de vivre du monastère. Ce laps de temps passé, il le fit appeler en particulier auprès de lui, et lui demanda s'il désirait encore de demeurer dans le monastère et d'y vivre selon les règles de la maison. Comme il lui répondit affirmativement avec une candeur et une franchise admirables, l'abbé lui dit qu'il fallait qu'il lui fit une confession entière et bien détaillée des crimes dont il avait souillé sa vie.
L'âme quitte une chair jusqu'à l'os amaigrie :
terre, couvre les os, ces restes de Marie.
QUATRIÈME DEGRÉ
13. Étant allé un jour dans un monastère, dont l'abbé était un juge et un pasteur excellent, j'y entendis prononcer un jugement bien terrible. Voici le fait : Pendant que j'étais dans ce monastère, il y arriva un voleur fameux, qui demandait à grands cris de pouvoir y entrer pour embrasser la vie monastique. L'abbé, comme un bon père et un bon médecin, lui ordonna de prendre sept jours pour se reposer, et pour examiner et connaître quels étaient les usages et la manière de vivre du monastère. Ce laps de temps passé, il le fit appeler en particulier auprès de lui, et lui demanda s'il désirait encore de demeurer dans le monastère et d'y vivre selon les règles de la maison. Comme il lui répondit affirmativement avec une candeur et une franchise admirables, l'abbé lui dit qu'il fallait qu'il lui fit une confession entière et bien détaillée des crimes dont il avait souillé sa vie.
À peine l'abbé avait-il donné cet ordre, que le voleur s'empressa de l'exécuter; il lui déclara donc tous ses péchés avec une sincérité et une prudence étonnantes. Mais pour l'éprouver encore, l'abbé lui demanda s'il consentit à faire devant toute la communauté la confession qu'il venait de lui faire.
Cet homme n'hésita pas un instant de répondre affirmativement : tant étaient vives et sincères la haine et la contrition qu'il avait de ses péchés, et tant la honte de les déclarer ainsi possédait peu son âme; il déclara même que, s'il le fallait, il les proclamerait au milieu d'Alexandrie. Le saint abbé, en voyant d'aussi heureuses dispositions, assembla tous les moines dans l'église du monastère. Ils étaient trois cent trente, et c'était un dimanche après l'évangile. Il fit venir ce voleur, qui était déjà justifié. Il avait les mains liées derrière le dos, le corps revêtu d'un cilice effrayant, la tête couverte de cendres; quelques frères le menaient avec une corde, et d'autres le frappaient légèrement avec des verges. Comme tout le monde n'avait rien su de ce qui se passait, ce spectacle effraya tellement les religieux, qu'ils ne purent retenir leurs cris, ni comprimer leurs gémissements.
Quand il fut arrivé à la porte de l'église, le supérieur, plein de zèle et de sagesse, lui dit d'une voix forte et terrible : "Arrêtez-vous, car vous êtes indigne d'entrer dans la maison de Dieu." Ces paroles, sorties de la bouche de ce prudent directeur, qui était dans le lieu saint, frappèrent ce voleur d'une si grande terreur, qu'il ne crut pas avoir entendu une voix humaine, mais un violent coup de tonnerre, et que saisi de crainte et d'horreur, il tomba le visage contre terre : c'est ce que lui-même nous a plusieurs fois assuré avec serment.
Or tandis que ce voleur pénitent était ainsi prosterné, et qu'il arrosait le pavé d'un torrent de larmes, l'abbé, qui dans cette action ne cherchait que le salut de ce malheureux, et qui voulait aussi présenter à ses moines un modèle efficace d'une profonde et salutaire humilité, lui dit et lui commanda de déclarer avec ordre, en détail et devant tout le monde, les crimes qu'il avait commis et les fautes qu'il avait faites; ce que cet excellent pénitent fit en frissonnant, et en causant à ceux qui l'entendaient confesser des crimes horribles et inouïs, un étonnement et une terreur inexprimables : car il confessa non seulement les péchés qu'il avait commis en violant les lois ordinaires de la nature et en portant la brutalité au delà des créatures raisonnables, mais encore des empoisonnements, des homicides et d'autres attentats si exécrables, qu'il n'est pas permis aux oreilles de les entendre, ni à la plume de les transcrire. Quand il eut achevé, l'abbé ordonna qu'on lui coupât les cheveux et qu'on le reçoive au nombre des frères.
14. Plein d'admiration pour la sagesse de ce saint homme, j'osai lui demander en particulier quelles étaient les raisons qui l'avaient engagé à donner à ses moines un spectacle si extraordinaire. Or voici la réponse que me fit cet excellent médecin des âmes : "J'en ai agi de le sorte, me dit-il, pour deux raisons principales. La première, afin que ce pénitent, par la honte temporelle et passagère qu'il éprouverait en confessant publiquement ses péchés, se préservât de la confusion future et éternelle; et c'est ce qui lui est heureusement arrivé, car il n'était pas encore relevé de terre, que déjà Dieu lui avait généreusement pardonné tous ses crimes; et vous ne devez point en douter, mon cher abbé Jean, car un de nos moine qui était présent et très attentif, m'a certifié qu'il avait vu un homme d'un aspect terrible, lequel, d'une main, tenait un papier écrit, et de l'autre, une plume avec laquelle il effaçait sur le papier chaque péché, à mesure que ce pénitent, prosterné par terre, en faisait la confession. Eh certes !
Cela ne doit point nous surprendre, car n'est-il pas écrit : "Aussitôt, ô mon Dieu, que j'ai pris la résolution de confesser mes iniquités devant vous et contre moi-même, vous m'avez pardonné la noirceur et l'impiété de mes péchés" (Ps 31,5). La seconde raison que j'ai eue de me conduire de la sorte, c'est qu'ayant dans ma communauté quelques moines qui n'ont point encore fait la confession de leurs fautes, j'ai voulu profiter de cette circonstance pour les engager à la faire; car, sans la confession, personne ne peut obtenir le pardon de ses péchés."
Cet homme n'hésita pas un instant de répondre affirmativement : tant étaient vives et sincères la haine et la contrition qu'il avait de ses péchés, et tant la honte de les déclarer ainsi possédait peu son âme; il déclara même que, s'il le fallait, il les proclamerait au milieu d'Alexandrie. Le saint abbé, en voyant d'aussi heureuses dispositions, assembla tous les moines dans l'église du monastère. Ils étaient trois cent trente, et c'était un dimanche après l'évangile. Il fit venir ce voleur, qui était déjà justifié. Il avait les mains liées derrière le dos, le corps revêtu d'un cilice effrayant, la tête couverte de cendres; quelques frères le menaient avec une corde, et d'autres le frappaient légèrement avec des verges. Comme tout le monde n'avait rien su de ce qui se passait, ce spectacle effraya tellement les religieux, qu'ils ne purent retenir leurs cris, ni comprimer leurs gémissements.
Quand il fut arrivé à la porte de l'église, le supérieur, plein de zèle et de sagesse, lui dit d'une voix forte et terrible : "Arrêtez-vous, car vous êtes indigne d'entrer dans la maison de Dieu." Ces paroles, sorties de la bouche de ce prudent directeur, qui était dans le lieu saint, frappèrent ce voleur d'une si grande terreur, qu'il ne crut pas avoir entendu une voix humaine, mais un violent coup de tonnerre, et que saisi de crainte et d'horreur, il tomba le visage contre terre : c'est ce que lui-même nous a plusieurs fois assuré avec serment.
Or tandis que ce voleur pénitent était ainsi prosterné, et qu'il arrosait le pavé d'un torrent de larmes, l'abbé, qui dans cette action ne cherchait que le salut de ce malheureux, et qui voulait aussi présenter à ses moines un modèle efficace d'une profonde et salutaire humilité, lui dit et lui commanda de déclarer avec ordre, en détail et devant tout le monde, les crimes qu'il avait commis et les fautes qu'il avait faites; ce que cet excellent pénitent fit en frissonnant, et en causant à ceux qui l'entendaient confesser des crimes horribles et inouïs, un étonnement et une terreur inexprimables : car il confessa non seulement les péchés qu'il avait commis en violant les lois ordinaires de la nature et en portant la brutalité au delà des créatures raisonnables, mais encore des empoisonnements, des homicides et d'autres attentats si exécrables, qu'il n'est pas permis aux oreilles de les entendre, ni à la plume de les transcrire. Quand il eut achevé, l'abbé ordonna qu'on lui coupât les cheveux et qu'on le reçoive au nombre des frères.
14. Plein d'admiration pour la sagesse de ce saint homme, j'osai lui demander en particulier quelles étaient les raisons qui l'avaient engagé à donner à ses moines un spectacle si extraordinaire. Or voici la réponse que me fit cet excellent médecin des âmes : "J'en ai agi de le sorte, me dit-il, pour deux raisons principales. La première, afin que ce pénitent, par la honte temporelle et passagère qu'il éprouverait en confessant publiquement ses péchés, se préservât de la confusion future et éternelle; et c'est ce qui lui est heureusement arrivé, car il n'était pas encore relevé de terre, que déjà Dieu lui avait généreusement pardonné tous ses crimes; et vous ne devez point en douter, mon cher abbé Jean, car un de nos moine qui était présent et très attentif, m'a certifié qu'il avait vu un homme d'un aspect terrible, lequel, d'une main, tenait un papier écrit, et de l'autre, une plume avec laquelle il effaçait sur le papier chaque péché, à mesure que ce pénitent, prosterné par terre, en faisait la confession. Eh certes !
Cela ne doit point nous surprendre, car n'est-il pas écrit : "Aussitôt, ô mon Dieu, que j'ai pris la résolution de confesser mes iniquités devant vous et contre moi-même, vous m'avez pardonné la noirceur et l'impiété de mes péchés" (Ps 31,5). La seconde raison que j'ai eue de me conduire de la sorte, c'est qu'ayant dans ma communauté quelques moines qui n'ont point encore fait la confession de leurs fautes, j'ai voulu profiter de cette circonstance pour les engager à la faire; car, sans la confession, personne ne peut obtenir le pardon de ses péchés."
Chers frères et sœurs,
Une rencontre avec l’archiprêtre Artemi Vladimirov aura lieu le dimanche 14 avril à 14 h 30 dans le réfectoire de notre église.
La causerie portera sur « LES FLEURS DU MAL ET DE LA VIE ETERNELLE DANS UN CŒUR HUMAIN »
Le père Artemi est le recteur de l’église de Tous les Saints, ancien monastère Saint Alexis à Moscou, membre de l’Union des écrivains de Russie, il enseigne à l’université Saint Tikhon.
Que Dieu vous garde !
Association Chersonèse
Une rencontre avec l’archiprêtre Artemi Vladimirov aura lieu le dimanche 14 avril à 14 h 30 dans le réfectoire de notre église.
La causerie portera sur « LES FLEURS DU MAL ET DE LA VIE ETERNELLE DANS UN CŒUR HUMAIN »
Le père Artemi est le recteur de l’église de Tous les Saints, ancien monastère Saint Alexis à Moscou, membre de l’Union des écrivains de Russie, il enseigne à l’université Saint Tikhon.
Que Dieu vous garde !
Association Chersonèse
Vladimir GOLOVANOW pour "Pravmir"
L’assemblée diocésaine de l’Archevêché s’est réunie le samedi 30 mars 2013, à Paris et nombre de commentateurs prévoyaient une grande bataille pour son indépendance. Mais tout s'est passé dans le calme et la proposition de Constantinople a été acceptée.
Vers la crise
L'Archevêché est profondément divisé depuis dix ans entre adversaires et partisans d'un rapprochement avec l'Eglise russe. Après soixante ans de relations assez conflictuelles qui suivirent la séparation de 1931, le rapprochement s'amorçât dès la libération de l'Eglise russe, au début des années 1990: les rencontres à différents niveaux et les concélébrations se multiplièrent à différents niveaux et culminèrent avec la concélébration historique de Mgr Serge avec le patriarche Alexis dans la cathédrale de la Dormition au Kremlin (1995). Des discussions en vue de la réunion avec l'Eglise-mère ont été entreprises et aboutirent fin 2002 à un projet de statuts d’une métropole locale autonome unissant les différentes juridictions de l'Eglise russe
L’assemblée diocésaine de l’Archevêché s’est réunie le samedi 30 mars 2013, à Paris et nombre de commentateurs prévoyaient une grande bataille pour son indépendance. Mais tout s'est passé dans le calme et la proposition de Constantinople a été acceptée.
Vers la crise
L'Archevêché est profondément divisé depuis dix ans entre adversaires et partisans d'un rapprochement avec l'Eglise russe. Après soixante ans de relations assez conflictuelles qui suivirent la séparation de 1931, le rapprochement s'amorçât dès la libération de l'Eglise russe, au début des années 1990: les rencontres à différents niveaux et les concélébrations se multiplièrent à différents niveaux et culminèrent avec la concélébration historique de Mgr Serge avec le patriarche Alexis dans la cathédrale de la Dormition au Kremlin (1995). Des discussions en vue de la réunion avec l'Eglise-mère ont été entreprises et aboutirent fin 2002 à un projet de statuts d’une métropole locale autonome unissant les différentes juridictions de l'Eglise russe
Après le décès inattendu de Mgr Serge en janvier 2003 et l'élection de Mgr Gabriel de Comane les relations se sont "tendues", comme le reconnait Mgr Gabriel dans une interview, d'autant qu'il a été perçu "comme une atteinte à l’unité de notre Archevêché, qui pouvait introduire un schisme dans notre corps ecclésial" (ibidem) la lettre du Patriarche de Moscou Alexis II du 1er avril 2003 (reçue juste avant les élections), qui proposait la création de la métropole prévue par le projet de statuts mis au point par Mgr Serge.
La proposition a été refusée, Mgr Gabriel a écrit une lettre personnelle au patriarche Alexis dont le ton a été jugé "trop dur" (резкое письмо) pour justifier une réponse, le large débat promis au sein de l'Archevêché n'a jamais eu lieu et le dialogue avec le Patriarcat s'est interrompu. L'Archevêché s'est alors divisé en deux camps.
La majorité au pouvoir a immédiatement fait campagne contre tout rapprochement avec l'Eglise russe (cf. en particulier les déclarations de MM. Daniel et Nikita Struve). Cette politique a conduit aux retentissants procès de Biarritz et de Nice et au refus de recevoir le patriarche Alexis et Mgr Hilarion de Volokolamsk dans la cathédrale de la rue Daru. Ce courant, notamment représenté par la "Fraternité Orthodoxe", voit l'avenir de l'Archevêché dans sa transformation en Eglise locale autocéphale, sans prendre en considération le refus de cette voie de la part de l'ensemble des autres juridictions…
Une minorité agissante, en particulier représentée par l'OLTR, milite au contraire pour un rapprochement avec le patriarcat de Moscou et l'EORHF en se fondant sur la proposition du patriarche Alexis mentionnée ci-dessus. L'influence de ce groupe a clairement baissé au sein de l'Archevêché car nombre de laïcs, clercs et paroisses qui en faisaient partie ont déjà rejoint le patriarcat, surtout après la réunification de 2007. De plus, ses représentants ont été systématiquement évincés de tous les organes décisionnels de l'Archevêché, certains parmi les plus actifs et estimables étant même soumis à des excommunications.
La proposition a été refusée, Mgr Gabriel a écrit une lettre personnelle au patriarche Alexis dont le ton a été jugé "trop dur" (резкое письмо) pour justifier une réponse, le large débat promis au sein de l'Archevêché n'a jamais eu lieu et le dialogue avec le Patriarcat s'est interrompu. L'Archevêché s'est alors divisé en deux camps.
La majorité au pouvoir a immédiatement fait campagne contre tout rapprochement avec l'Eglise russe (cf. en particulier les déclarations de MM. Daniel et Nikita Struve). Cette politique a conduit aux retentissants procès de Biarritz et de Nice et au refus de recevoir le patriarche Alexis et Mgr Hilarion de Volokolamsk dans la cathédrale de la rue Daru. Ce courant, notamment représenté par la "Fraternité Orthodoxe", voit l'avenir de l'Archevêché dans sa transformation en Eglise locale autocéphale, sans prendre en considération le refus de cette voie de la part de l'ensemble des autres juridictions…
Une minorité agissante, en particulier représentée par l'OLTR, milite au contraire pour un rapprochement avec le patriarcat de Moscou et l'EORHF en se fondant sur la proposition du patriarche Alexis mentionnée ci-dessus. L'influence de ce groupe a clairement baissé au sein de l'Archevêché car nombre de laïcs, clercs et paroisses qui en faisaient partie ont déjà rejoint le patriarcat, surtout après la réunification de 2007. De plus, ses représentants ont été systématiquement évincés de tous les organes décisionnels de l'Archevêché, certains parmi les plus actifs et estimables étant même soumis à des excommunications.
Crise ou péripétie?
Je ne vais pas revenir sur la façon dont a été interrompu le processus d'élection du successeur de Mgr Gabriel après son retrait pour raison de santé en janvier 2013: les éléments essentiels se trouvent dans les communiqués du Conseil épiscopal relatifs aux réunions des 6 mars 2013 et 19 mars 2013, qui sont largement connus des lecteurs francophones. Mais les réactions qui suivirent méritent une analyse: les fidèles ont en effet été profondément surpris et choqués; cela a provoqué des débats passionnés sur plusieurs forums Internet et même la création d'un blog anonyme dédié et la mise en circulation de plusieurs lettres ouvertes et déclarations qui peuvent être rangées dans deux orientations principales:
- Les adversaires de la proposition de Constantinople: y voyaient une atteinte à l'indépendance de l'Archevêché et exigeaient l'application à la lettre de ses statuts: organisation des élections et fin du mandat du Locum Tenens dans les quatre mois de la vacance de la chaire de l'archevêque. Ce point de vue était en particulier avancé dans une lettre ouverte signée d'un groupe de clercs et fidèles influents qui sont généralement partisans de la création d'une Eglise locale.
- Les partisans d'une réponse réfléchie, en particulier prônée dans un communiqué de l'OLTR, qui proposaient d'accepter la proposition pour "que cette période de consultation réunisse, cette fois, toutes les tendances existant au sein de l’Archevêché et que l’objet de cette concertation soit élargi à la recherche d’une formule satisfaisante pour tout le monde. … Rappelons que le patriarche de Moscou, en son temps, avait proposé que l’Archevêque élu soit simplement confirmé par le Saint Synode du Patriarcat." (ibid.)
- L’assemblée diocésaine du 30 mars 2013 a accepté la proposition de Constantinople, ce qui revient de fait a suspendre l'action des statuts au moins jusqu'en novembre, la désignation d’un évêque auxiliaire et une éventuelle modification des statuts devant faire l’objet d’une décision ultérieure du Conseil qui est également chargé de rédiger une réponse au Patriarche. Notons que l'assemblée diocésaine n'ayant pas de pouvoirs statutaires, ces "décisions" n'auraient pas fait l'objet de vote mais d'un consensus non formalisé (à confirmer dans un compte-rendu détaillé encore attendu quand ces lignes sont écrites.)
Quelle suite peut-on prévoir?
Le dialogue sera difficile à rétablir: l'avenir de l'Archevêché ne peut que faire l'objet d'hypothèses. Mais il semble bien peu probable que le dialogue entre les deux courants opposés de l'Archevêché puisse se rétablir rapidement après dix ans de refus et d'ostracisme de la part de la majorité dirigeante envers la minorité. Je ne pense donc pas que, d'ici novembre, "les conditions de sérénité soient réunies pour pouvoir procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque" comme l'écrit le patriarche (ibidem). Par contre, les deux courants tiennent avant tout à préserver l'unité de l'Archevêché et, de ce fait, il est tout à fait possible qu'on s'accorde pour prolonger la "situation provisoire" actuelle, en conservant à Mgr Emmanuel ses fonctions d'exarque - Locum Tenens. On pourrait aussi envisager un accord sur la personnalité d'un candidat à la fonction d'évêque auxiliaire. Cette situation pourrait perdurer plusieurs mois… voire années.
Les "optimistes" espèrent en sortir en trouvant un archevêque consensuel qui, à l'exemple de feu Mgr Serge, parviendrait à faire travailler tout le monde ensemble à un projet commun. Et Constantinople l'acceptera. Toutefois, si tous ont comme objectif final la fondation d'une Eglise locale réunissant toutes les juridictions orthodoxes en Europe occidentale, ils sont divisés sur les moyens d'y parvenir:
-Les uns voient ce consensus dans le rapprochement avec l'Eglise russe ou l'EORHF, comme l'écrit l'OLTR, dans le cadre de la grande métropole qui "servira au moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale" comme l'écrivais le patriarche Alexis dans sa proposition prophétique de 2003 (ibid.). Toutefois cela demanderait une volte-face complète de l'opinion majoritaire, actuellement bien peu vraisemblable
-Les autres continuent à imaginer l'Eglise locale se bâtissant à partir de l'Archevêché et le faire à partir de la métropole grecque ne serait pas illogique, d'autant que les avancées théologiques de "l'école de Paris" trouvent plus d'écho parmi les théologiens grecs que russes. Mais pour moi ce schéma reste utopique car il ne correspond pas du tout à la volonté affirmée de Constantinople de garder toute la diaspora sous sa dépendance et rencontre l'opposition des autres Eglises comme indiqué plus haut. De plus ce ne sera pas accepté par la minorité qui veut rester fidèle à l'héritage transmis par les fondateurs de l'Archevêché.
-Pour les pessimistes, Constantinople a mis fin à l'indépendance de l'Archevêché et entame un processus d'absorption progressive en le transformant en une sorte de vicariat soumis à la métropole de France, pour l'essentiel, alors que les autres doyennés se verront rattachés aux différentes métropoles de leurs territoires respectifs, comme cela avait déjà été proposé pour le doyenné de Grande Bretagne; cette hypothèse est renforcée par les refus opposés par Constantinople depuis plusieurs années de nommer aucun évêque vicaire à l'Archevêché. Comme une telle trahison des objectifs des fondateurs est inacceptable pour ceux qui tiennent à les respecter, un certain nombre de clercs et paroisses quitteront l'Archevêché pour l'Eglise russe ou l'EORHF et l'Archevêché se disloquera...
Alors quel avenir pour l'Archevêché?
Le patriarche Alexis avait dit en 1995 en substance que l'Archevêché avait longtemps gardé la tradition orthodoxe russe aux plans de la Liturgie, de la théologie et de la culture pour la rapporter à l'Eglise russe libérée. Elle a aussi fait découvrir cette tradition à l'Occident, en témoignant de sa richesse, et elle a donné au monde chrétien les développements reconnus de l'école théologique de Paris.
Nous pouvons affirmer que l'Archevêché a un glorieux passé… Mais son avenir est incertain!
Version française de l'essentiel de l'article paru en russe sur "Сдалась ли без боя Архиепископия?"
NB: l'analyse qui précède reflète un point de vue extérieur à l’Archevêché. Je n'ai utilisé que des sources largement disponibles et j'ai fait mon possible pour que cette analyse soit le plus objective possible. Je n'ai toutefois pas cherché à cacher mon opinion personnelle sur les événements et elle parait donc en toute clarté …
Je ne vais pas revenir sur la façon dont a été interrompu le processus d'élection du successeur de Mgr Gabriel après son retrait pour raison de santé en janvier 2013: les éléments essentiels se trouvent dans les communiqués du Conseil épiscopal relatifs aux réunions des 6 mars 2013 et 19 mars 2013, qui sont largement connus des lecteurs francophones. Mais les réactions qui suivirent méritent une analyse: les fidèles ont en effet été profondément surpris et choqués; cela a provoqué des débats passionnés sur plusieurs forums Internet et même la création d'un blog anonyme dédié et la mise en circulation de plusieurs lettres ouvertes et déclarations qui peuvent être rangées dans deux orientations principales:
- Les adversaires de la proposition de Constantinople: y voyaient une atteinte à l'indépendance de l'Archevêché et exigeaient l'application à la lettre de ses statuts: organisation des élections et fin du mandat du Locum Tenens dans les quatre mois de la vacance de la chaire de l'archevêque. Ce point de vue était en particulier avancé dans une lettre ouverte signée d'un groupe de clercs et fidèles influents qui sont généralement partisans de la création d'une Eglise locale.
- Les partisans d'une réponse réfléchie, en particulier prônée dans un communiqué de l'OLTR, qui proposaient d'accepter la proposition pour "que cette période de consultation réunisse, cette fois, toutes les tendances existant au sein de l’Archevêché et que l’objet de cette concertation soit élargi à la recherche d’une formule satisfaisante pour tout le monde. … Rappelons que le patriarche de Moscou, en son temps, avait proposé que l’Archevêque élu soit simplement confirmé par le Saint Synode du Patriarcat." (ibid.)
- L’assemblée diocésaine du 30 mars 2013 a accepté la proposition de Constantinople, ce qui revient de fait a suspendre l'action des statuts au moins jusqu'en novembre, la désignation d’un évêque auxiliaire et une éventuelle modification des statuts devant faire l’objet d’une décision ultérieure du Conseil qui est également chargé de rédiger une réponse au Patriarche. Notons que l'assemblée diocésaine n'ayant pas de pouvoirs statutaires, ces "décisions" n'auraient pas fait l'objet de vote mais d'un consensus non formalisé (à confirmer dans un compte-rendu détaillé encore attendu quand ces lignes sont écrites.)
Quelle suite peut-on prévoir?
Le dialogue sera difficile à rétablir: l'avenir de l'Archevêché ne peut que faire l'objet d'hypothèses. Mais il semble bien peu probable que le dialogue entre les deux courants opposés de l'Archevêché puisse se rétablir rapidement après dix ans de refus et d'ostracisme de la part de la majorité dirigeante envers la minorité. Je ne pense donc pas que, d'ici novembre, "les conditions de sérénité soient réunies pour pouvoir procéder à l’élection d’un nouvel Archevêque" comme l'écrit le patriarche (ibidem). Par contre, les deux courants tiennent avant tout à préserver l'unité de l'Archevêché et, de ce fait, il est tout à fait possible qu'on s'accorde pour prolonger la "situation provisoire" actuelle, en conservant à Mgr Emmanuel ses fonctions d'exarque - Locum Tenens. On pourrait aussi envisager un accord sur la personnalité d'un candidat à la fonction d'évêque auxiliaire. Cette situation pourrait perdurer plusieurs mois… voire années.
Les "optimistes" espèrent en sortir en trouvant un archevêque consensuel qui, à l'exemple de feu Mgr Serge, parviendrait à faire travailler tout le monde ensemble à un projet commun. Et Constantinople l'acceptera. Toutefois, si tous ont comme objectif final la fondation d'une Eglise locale réunissant toutes les juridictions orthodoxes en Europe occidentale, ils sont divisés sur les moyens d'y parvenir:
-Les uns voient ce consensus dans le rapprochement avec l'Eglise russe ou l'EORHF, comme l'écrit l'OLTR, dans le cadre de la grande métropole qui "servira au moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale" comme l'écrivais le patriarche Alexis dans sa proposition prophétique de 2003 (ibid.). Toutefois cela demanderait une volte-face complète de l'opinion majoritaire, actuellement bien peu vraisemblable
-Les autres continuent à imaginer l'Eglise locale se bâtissant à partir de l'Archevêché et le faire à partir de la métropole grecque ne serait pas illogique, d'autant que les avancées théologiques de "l'école de Paris" trouvent plus d'écho parmi les théologiens grecs que russes. Mais pour moi ce schéma reste utopique car il ne correspond pas du tout à la volonté affirmée de Constantinople de garder toute la diaspora sous sa dépendance et rencontre l'opposition des autres Eglises comme indiqué plus haut. De plus ce ne sera pas accepté par la minorité qui veut rester fidèle à l'héritage transmis par les fondateurs de l'Archevêché.
-Pour les pessimistes, Constantinople a mis fin à l'indépendance de l'Archevêché et entame un processus d'absorption progressive en le transformant en une sorte de vicariat soumis à la métropole de France, pour l'essentiel, alors que les autres doyennés se verront rattachés aux différentes métropoles de leurs territoires respectifs, comme cela avait déjà été proposé pour le doyenné de Grande Bretagne; cette hypothèse est renforcée par les refus opposés par Constantinople depuis plusieurs années de nommer aucun évêque vicaire à l'Archevêché. Comme une telle trahison des objectifs des fondateurs est inacceptable pour ceux qui tiennent à les respecter, un certain nombre de clercs et paroisses quitteront l'Archevêché pour l'Eglise russe ou l'EORHF et l'Archevêché se disloquera...
Alors quel avenir pour l'Archevêché?
Le patriarche Alexis avait dit en 1995 en substance que l'Archevêché avait longtemps gardé la tradition orthodoxe russe aux plans de la Liturgie, de la théologie et de la culture pour la rapporter à l'Eglise russe libérée. Elle a aussi fait découvrir cette tradition à l'Occident, en témoignant de sa richesse, et elle a donné au monde chrétien les développements reconnus de l'école théologique de Paris.
Nous pouvons affirmer que l'Archevêché a un glorieux passé… Mais son avenir est incertain!
Version française de l'essentiel de l'article paru en russe sur "Сдалась ли без боя Архиепископия?"
NB: l'analyse qui précède reflète un point de vue extérieur à l’Archevêché. Je n'ai utilisé que des sources largement disponibles et j'ai fait mon possible pour que cette analyse soit le plus objective possible. Je n'ai toutefois pas cherché à cacher mon opinion personnelle sur les événements et elle parait donc en toute clarté …
Archevêché des églises russes en Europe occidentale : Rupture définitive avec l'Eglise russe ou perte totale de son indépendance?
L'archevêché des églises russes en Europe occidentale continuera de relever de Son Eminence Emmanuel, métropolite de Gaule. Il est actuellement le locum tenens du siège épiscopal laissé vacant à la suite de la démission, pour raisons de santé, de l'évêque Gabriel de Comane.
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Père Nicolas Rehbinder « Vision de Mgr Serge (Konovaloff) pour l’avenir de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale : projet d’une métropole locale à statut d’autonomie »
L'archevêché des églises russes en Europe occidentale continuera de relever de Son Eminence Emmanuel, métropolite de Gaule. Il est actuellement le locum tenens du siège épiscopal laissé vacant à la suite de la démission, pour raisons de santé, de l'évêque Gabriel de Comane.
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Père Nicolas Rehbinder « Vision de Mgr Serge (Konovaloff) pour l’avenir de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale : projet d’une métropole locale à statut d’autonomie »
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