L’amour véritable  consiste à aimer la vérité
Par le père Jean Valentin Istrati (prêtre roumain)

Un nombre toujours plus grand de gouvernements européens, les études sociologiques récentes le prouvent, cherchent à prouver coûte que coûte leur tolérance, leur bon sens, leur fidélité aux principes du pluralisme et au politiquement correct et ceci alors qu’ils soumettent à de cruelles discriminations les communautés chrétiennes (qui représentent la majorité démographique dans leurs pays).

La foi chrétienne naguère valeur suprême aux yeux de l’humanité qui est appelée à être divinisée est maintenant devenue une religion que l’on veut reléguer le plus loin possible. Une religion qui reste tolérée par endroits ce qui n’empêche pas la meute européenne du politiquement correct de soigneusement la vilipender. Les sociétés occidentales se sont retrouvées face à face avec des civilisations importées d’ailleurs. Ces cultures véhiculent une intolérance extrême, une discipline très rigide et ont la faculté de se répandre d’une manière épidémique. Notre vieux continent n’a pas été pris de court, comme si un tsunami y avait soudain déferlé, par cette crise des valeurs chrétiennes.

Le système éducatif, l’état d’esprit de l’opinion, la pratique judiciaire et la religion même ont pris part à la préparation de ce déferlement. Aujourd’hui, alors que les communautés chrétiennes les plus actives sont plongées dans une sorte de coma elles ont commencé à prendre conscience que la source même de la tolérance et de la morale a été foulée aux pieds pour un misérable brouet de valeurs atones mais qui ont évincé la vérité.

Je me souviens d’un débat animé que j’ai eu avec un professeur de théologie néerlandais.

Son motto était « tolérance maximale ». Il disait qu’il ne convenait pas d’affirmer que le Christ est Dieu car ce faisant nous portons atteinte à la dignité des bouddhistes, des musulmans, etc. Raisonnement fallacieux car confondant l’acceptation du pluralisme avec la proclamation de la Vérité. Le Christ nous appelle à aimer tous les hommes, ceci sans distinction selon l’appartenance ethnique, religieuse ou sociale. Mais, et ceci jusqu’à accepter de mourir, il nous faut témoigner de la Vérité devant tous ceux là. Il nous faut sans cesse témoigner de l’incarnation de Dieu, qui est mort et qui est ressuscité dans la chair avant de monter au Ciel et qui demeure dans l’Eglise pour l’éternité.

Toute prudence dictée par le désir d’éviter à autrui des désagréments en professant la Vérité salvatrice signifie tout simplement un déficit d’amour à l’égard des incroyants. Toute dilution de la vérité au nom de la coexistence pacifique est non seulement une grave erreur intellectuelle mais aussi une source de mal-être social. Selon ces critères les martyrs qui ont sacrifié leurs vies pour la Vérité ne sont pas le moins du monde tolérants. Les Conciles oecuméniques qui avaient stigmatisé les hérésies n’étaient de ce point de vue qu’une réunion de radicaux. Pourquoi, alors, ne pas dire que les ascètes qui avaient passé leurs vies à prier Dieu et la Trinité dans des grottes pêchaient par étroitesse de vues…

Tout ce que nous disons témoigne de nous-mêmes: vérité ou mensonge.

Tertium non datur. La Vérité est source de vie, elle est personnalité et non addition de notions. Dire qu’aujourd’hui tout est bon pourvu que nous ne vexions pas ceux qui résident dans l’erreur est une préfiguration de l’erreur éternelle, c’est-à-dire de l’enfer. De là il n’y a qu’un pas jusqu’à la doctrine des penseurs allemands « au-delà du bien et du mal » justifiant les crimes de masse. L’addition de la vérité et du mensonge a pour résultat le mensonge absolu.

Oprah Winfrey la célèbre animatrice américaine de télé a récemment conclu son émission « Oprah show » en disant qu’elle s’apprêtait à méditer sur les abîmes insondables de la nature humaine. Lors de l’émission suivante elle a déclaré avoir découvert que la religiosité n’est qu’une complaisance narcissique. Dieu ne serait que l’âme de l’homme. Elle se figurait la vie à la lumière du panthéisme moral à l’américaine. Ce type de religiosité si merveilleusement bien présentée dans les studios de la télévision n’est en réalité qu’une manifestation de tentation luciférienne, d’egolatrie collective et de retour au paganisme. Si nous sommes, de par notre nature, une personnification de Dieu il s’en suit que notre comportement, fût-il criminel, reste d’ordre divin. A voir les choses largement un tueur en série et un sincère philanthrope ne se distinguent en rien l’un de l’autre. Il s’agit en réalité de la mort de la morale fourvoyée dans les voies du moralisme !

Toujours à propos de tolérance et d’amour de la vérité rappelons que la théologie chrétienne a au cours des siècles élaboré toute une « Science de Dieu », c’est-à-dire de recherche de Dieu et d’amour pour Lui. Jamais le chrétien ne justifie la violence car il croit au paradis et à la vie éternelle. Jamais il ne dira du mal que c’est le bien, ou le contraire. La vérité de l’amour consiste à aimer la Vérité.

Mais l’ironie de la situation est que le christianisme s’affaiblit en promulguant le respect qu’il éprouve à l’égard du pluralisme. Ceci alors que les autres religions se font de plus en plus intolérantes et pratiquent largement le prosélytisme, la violence, voir les meurtres.

En 2002 j’ai effectué un stage de doctorat en Grande-Bretagne, au collège de la Résurrection à Mearfield.

Grâce aux enseignants j’ai pu rencontrer la communauté orthodoxe de Nottingham. J’y ai trouvé tant de joie, de paix, de cordialité orientale, de foi ! Mais les visages des orthodoxes réunis dans cette petite église exprimaient une douleur que l’on sentait difficile à verbaliser. Quelle en était la nature ? L’éloignement du pays, l’amertume de l’aliénation ?

Et voilà qu’à minuit une trentaine de chrétiens orthodoxes sont sortis de l’église en procession, tenant des cierges allumés pour entonner l’hymne « Le Christ est ressuscité ! ». Le prêtre a dressé vers le ciel le crucifix et le cierge annonçant « Par la mort Il a vaincu la mort! ». Subitement, à une centaine de mètres de l’église, nous entendîmes des hurlements et des cris poussés par des hommes totalement ivres. Ils ramassaient des pavés et les jetaient dans notre direction. Les pubs venaient sans doute de fermer. J’ai entendu des jurons et le mot « bouddhistes ». Le petit troupeau orthodoxe a couru s’abriter derrière l’église, des pierres volaient dans notre direction. J’ai cru comprendre ce que pouvaient éprouver les chrétiens aux époques des persécutions. Il leur fallait, saisis par la peur, chuchoter « Le Christ est ressuscité ! ».
Les bêtes féroces qui nous attaquaient n’étaient pas des fidèles d’autres religions, c’étaient certainement des chrétiens baptisés au nom de la Sainte Trinité. Mais ils avaient oublié leur baptême. Et ils avaient reçu en échange l’immunité par rapport à l’éternité car ils niaient frénétiquement toute lueur venant d’en haut et s’étouffaient d’alcool dans leur désespéré désir d’oublier leurs origines édéniques et leur vocation céleste.

La chrétienté doit devenir à nouveau la foi des martyrs qui acceptaient la mort. Ce n’est que grâce à la liturgie et par la liturgie, cette éternelle réalité eucharistique, que nous pourrons comprendre et mettre en œuvre les paroles de Dieu à propos de Son Eglise : « Les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre l'Eglise »

Traduction Nikita KRIVOCHEINE

Pavoslavie.ru

Rédigé par Nikita Krivocheine le 18 Septembre 2013 à 07:00 | 13 commentaires | Permalien

Dimanche 6 octobre : célébration du 90e anniversaire de l'ACER-MJO. Le programme est sur l'affiche

Dimanche 6 octobre : célébration du 90e anniversaire de l'ACER-MJO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Septembre 2013 à 11:05 | 0 commentaire | Permalien

En 1991, 75 % des Adjares, en Géorgie, étaient musulmans. Aujourd’hui, ils sont devenus à 75 % orthodoxes
Ian Hamel, de retour de Géorgie
Les troublantes conversions des musulmans d’Adjarie

À quelle heure débute l’office à l’église Saint-Nicolas de Batoumi le dimanche matin ? La question embarrasse l’employée de l’hôtel President Plaza, l’un des plus grands établissements de la ville, à un coup d’accélérateur du siège de la République autonome d’Adjarie et du consulat d’Iran. Il est vrai que dans cette province de Géorgie, baignée par la mer Noire, la population ne maîtrise guère l’anglais.

Tous les documents, comme les plaques dans les rues, sont en géorgien ou en russe. L’employée finit par suggérer de rejoindre l’Eglise Saint-Nicolas vers 9 heures. En fait, l’office fonctionne étrangement comme un self-service. Les fidèles, hommes, femmes (la tête systématiquement couverte) et enfants entrent et sortent à leur guise, après avoir longuement embrassés les icônes et s’être signés à de multiples reprises.


Ce curieux va et vient dure presque toute la matinée. Le prêtre ne pourra guère nous renseigner, il ne parle que russe et géorgien. Une étudiante, tout sourire, diplômée dans la langue de Shakespeare, arrive à notre secours. Nous lui posons la question : « Comment se fait-il que la majorité des habitants de la République autonome d’Adjarie, au sein de la Géorgie, aient, en deux décennie, abandonné l’islam pour l’orthodoxie ? ». La jeune fille s’excuse, elle n’est pas au courant, et préfère s’esquiver rapidement…

Une province ottomane, puis russe

Pourtant les faits sont là, l’Adjarie, conquise par les Ottomans au XVIIe siècle, devient très majoritairement musulmane. En 1878, cette province de 3 000 km2 tombe dans le giron de l’Empire russe. En 1991, après la chute du communisme et l’indépendance de la Géorgie, l’Adjarie fait sécession. Jusqu’en 2004, cette République “indépendante“ est gouvernée par un dictateur de confession musulmane, Aslan Abachidzé, aujourd’hui en fuite. Depuis, l’Adjarie (400 000 habitants) est revenue dans le giron de la Géorgie. SUITE OUMMA + PHOTOS

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Septembre 2013 à 10:14 | 2 commentaires | Permalien

Saint-Pétersbourg: le monastère Alexandre Nevski fête son 300e anniversaire
À Saint-Pétersbourg, on célèbre le tricentenaire de la Laure Alexandre Nevski. Les festivités principales dans ce plus grand monastère russe ont lieu le 12 septembre, jour où les reliques du Saint prince Alexandre Nevski y furent apportées, il y a 330 ans. La liturgie divine dans la cathédrale de la Sainte Trinité du Monastère était présidée par le premier hiérarque de l'Eglise russe, le Patriarche de Moscou et de toute les Russies Cyrille.

Une procession à laquelle ont pris part près de 75.000 fidèles est allée de la cathédrale de la Vierge de Kazan jusqu'à la Laure tout au long de la perspective de la Neva.

Le fait que le chef de l'Eglise orthodoxe Russe soit arrivé à Saint-Pétersbourg pour célébrer l'anniversaire du monastère Alexandre Nevski est très symbolique, a fait remarquer dans une interview à La Voix de la Russie le chef du service de presse du patriarche Cyrille, le diacre Alexandre Volkov.

Saint-Pétersbourg: le monastère Alexandre Nevski fête son 300e anniversaire
« Le monastère Alexandre Nevski est un des centres spirituels de notre Église. En vertu de certaines raisons historiques, actuellement, dans le monastère, il n’y a pas de moines comme, par exemple, dans celui de la Trinité Saint-Serge, ou dans d'autres monastères russes. Mais nous espérons que la célébration du tricentenaire donnera une nouvelle impulsion à la renaissance de la vie spirituelle dans les murs de ce monastère historique. »



Saint-Pétersbourg: le monastère Alexandre Nevski fête son 300e anniversaire
La première mention de la Laure Alexandre Nevski date de 1710. D’après les légendes, le tsar Pierre Ier aurait commandé de faire construire un couvent sur les lieux de la bataille de la Néva en 1240. Les troupes du prince Alexandre Nevski avaient alors remporté la victoire sur les Suédois. La date officielle de la fondation du monastère fut l'année 1713, lorsqu'y eu lieu la consécration de la première église en bois. Dès le début, on voulait créer à cet endroit un avant-poste de la foi orthodoxe dans le Nord-Ouest de la Russie, explique l'historien Igor Garkavy.

Saint-Pétersbourg: le monastère Alexandre Nevski fête son 300e anniversaire
« La Laure Alexandre Nevski se distinguait des monastères où pendant les siècles passés, se réunissaient les forces spirituelles de la Sainte Russie. La Laure était conçue comme un monastère dans la ville qui était dès le début de son existence étroitement lié avec la vie de la Cour impériale, et avec les projets d'ordre missionnaire de l'Eglise Orthodoxe Russe. Il y a 300 ans, les reliques du prince Alexandre Nevski y furent transférées. D’après l'idée de Pierre Ier, le grand prince devait revenir là où il avait remporté autrefois la victoire sur les Suédoi

Saint-Pétersbourg: le monastère Alexandre Nevski fête son 300e anniversaire
Dans les années de l'athéisme militant au début et au milieu du 20e siècle, les bolcheviks ont ménagé le monastère. Il était tout simplement fermé, et les moines en furent expulsés. Par miracle, le Monastère a survécu dans les années de la Seconde Guerre mondiale, pendant les bombardements de Léningrad. Le plus grand centre spirituel – la Laure Alexandre Nevski - reste un monument qui appartient au patrimoine architectural mondial, raconte le directeur du Musée de la sculpture municipale Vladimir Timofeev.

« Sur le territoire du monastère, il y a deux nécropoles vraiment uniques. La nécropole du 18e siècle, seul cimetière non seulement à Saint-Pétersbourg, mais aussi dans toute la Russie qui ait gardé son aspect originel. La deuxième nécropole est celle des artistes. Ici sont enterrés Dostoïevski, Glinka, Tchaïkovski, Borodine et plusieurs autres écrivains, poètes, peintres et musiciens. »


Saint-Pétersbourg: le monastère Alexandre Nevski fête son 300e anniversaire
Peu nombreux sont ceux qui savent qu’entre les murs du Monastère se trouvent les tombeaux des membres de la dynastie royale des Romanov.

Le 12 septembre, les festivités consacrées au 300e anniversaire du monastère Alexandre Nevski se passent non seulement dans toutes les églises de Saint-Pétersbourg, mais aussi sur certains sites laïques. La fête s'achèvera par un grand concert à la belle étoile en plein centre de la ville et par des feux d'artifice.

Milena Faoustova La Voix de la Russie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Septembre 2013 à 17:21 | 0 commentaire | Permalien

Un article de "Nice-Matin" à propos de l'église russe de Cannes et  droit de réponse du père Antony Odaysky
P.O. ne mettra pas en ligne les éventuels commentaires à propos de cette publication.

Bonjour Monsieur Carini,

Je vous remercie pour l'intérêt que vous portez à la situation de notre paroisse russe de Cannes. J'ai lu votre article dans "Nice Matin" du 9.09.2013 avec grand plaisir.

Suite à la perte de notre église russe à Cannes, j'ai été nommé représentant du Premier Hiérarche de l’Église Orthodoxe Russe hors frontières à Cannes (le Métropolite Hilaryon qui siège à New York) et je me permets donc de vous proposer quelques remarques concernant le développement dramatique de la situation paroissiale, en espérant trouver de votre part compréhension et magnanimité.

Ce n'est certes pas très important, néanmoins il est difficile d'appeler "Russes blancs" les Russes qui ont quitté la Russie après le coup d’État bolchevique de 1917. En effet, les blancs sont monarchistes mais les monarchistes étaient une infime minorité, souvent clandestine, dans les Armées "blanches" anti-bolcheviques en Russie et dans l'émigration russe en général. La grande majorité des leaders des Armées "blanches" ont trahi la monarchie et ont contribué à détruire la Russie historique.

Et il est très significatif et probant que les nouveaux propriétaires de la paroisse russe c.a.d. "les Russes blancs" étaient complètement absents à la fête de 400-ans de dynastie de Romanovs qui a été célébrée dans notre paroisse le 14 juillet. Sont-ils vraiment donc historiquement/politiquement blancs ces "Russes blancs"?

Les nouveaux propriétaires de la paroisse ne sont pas "les descendants historiques des nobles émigrés sur la Côte d'Azur, qui ont bâti l'église à la fin du XIX" parce que la liste des constructeurs de l'église et des membres de la paroisse ancienne ne correspondent pas du tout à la liste des nouveaux propriétaires de la paroisse ci-jointe (un peu en russe). Mais il est certes très avantageux d'exploiter le vestige glorieux de l’Empire russe, grâce auquel ils ont regagné la paroisse sur un demi-hectare sur Palm Beach à Cannes, etc.

Monsieur Carini, vous avec marqué d'une façon exacte "un signe du ciel" mais malheureusement on ne peut pas accepter votre conclusion de ce signe de l'au-delà. L’Église ne peut pas être séparée, elle est unie (catholique) par défaut, à l'image de Sainte Trinité. Ici en France cette unité de l'Église orthodoxe est représenté administrativement avec autorité par l'Assemblée des évêques orthodoxes de France AEOF.

Or ni le "métropolite" auquel se sont rattachés M. Jancen et compagnie : monsieur Agafangel d'Odessa (Ukraine), ni ses camarades ne sont présents dans cette assemblée. D'où sort donc son église ukrainienne prétendue mondiale?

Certes, la ville admirable d'Odessa est connue comme la capitale de humour mais il me semble pas que Quelqu’un Au-dessus se soit réjoui de ce cadeau fait par Odessa à la paroisse russe à Cannes.

A propos, par le passé, nos fêtes dans la paroisse n'avaient jamais été dispersées par des cataclysmes météorologiques.
Personnellement, j'ai été très choqué quand Monsieur Jancen m'a informé et m'a montré tous ce pillage dans l'église.

Mais il ne vaut sans doute pas la peine de mettre ce péché personnel de quelques voleurs bien-connus sur le dos de prétendus "partisans de Moscou", c.a.d. sur plusieurs centaines de russes du pays cannois: nos ex-paroissiens qui ont perdu leur église. N'est-ce pas? Nos frères catholiques comprennent cela et ils n'ont pas peur de nous donner l'église St.Roch pour les offices.

L'histoire de la paroisse russe à Cannes continuera inévitablement et je vous serai très reconnaissant de poursuivre vos articles sur le sujet.

Je vous prie d'agréer, Monsieur Carini, l'expression de mes salutations distinguées.

Cordialement,
p.Antony Odaysky

Représentant du Premier Hiérarche de l’Église Orthodoxe Russe hors frontières à Cannes,

Recteur de la communauté paroissiale Saint Michel-Archange
Un article de "Nice-Matin" à propos de l'église russe de Cannes et  droit de réponse du père Antony Odaysky

Un article de "Nice-Matin" à propos de l'église russe de Cannes et  droit de réponse du père Antony Odaysky

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2013 à 12:07 | -23 commentaire | Permalien

A propos de la situation au sein de l’Archevêché à la veille des élections
Le père Andrew Phillips (recteur de l’église de Saint Jean de Shanghai Colchester Royaume-Uni)dont de nombreux textes ont été lis en ligne par P.O. vient de nous faire parvenir son analyse de la situation actuelle au sein de l’Archevêché à la veille des élections d’un nouvel évêque. Le père André exhorte le clergé et les fidèles de l’Archevêché à revenir sur leur attitude d’hostilité et de rejet à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe. L'équipe de rédaction PO ne fait pas siennes toutes les idées de l'auteur.

Local and Faithful, or Westernised and Hellenised

Since the Russian Revolution the Patriarchate of Constantinople has taken into its jurisdiction a variety of Russophobic dissidents. Their schisms have come about because the dissidents have been too spiritually weak to remain faithful to the Russian Tradition and so have been dragged down into party politics or personality cults. Thus, they have either been virulent nationalists or else anti-Tradition liberals and freemasons, cultivating political and theological schisms caused by that Revolution. Having lost sight of the big picture of Orthodox civilisational values, the Orthodox world-view, they have been brought down into petty, provincial concerns.

Some of the dissidents have been Slavs - Russians, Ukrainians or ex-Catholic Carpatho-Russians - others have been Western converts - Finnish, American, French, Estonian or ex-Anglican. Here we look at the dissidents, originally Russophobic, pro-Kerensky aristocrats from Saint Petersburg, who, leaving Russia, then the Church outside Russia and then the Church inside Russia for Constantinople, over 80 years ago formed the Rue Daru jurisdiction in Paris. After nearly a year without a leader, they are now hoping to elect a new archbishop in November 2013.

Although issued from the Russian Tradition and even claiming to belong to it, since they left the Mother-Church these dissidents have gradually become more and more Westernised and absorbed into the US and Turkish-controlled Greek Patriarchate in Istanbul. This can clearly be seen in their forsaking of the Orthodox liturgical calendar and Orthodox liturgical, dogmatic and pastoral practices for modernist, Western, secular practices. This simultaneous Westernisation and Hellenisation is inevitable and can only be avoided by their leaving schism and taking the path back to the Mother-Church.

If, after the election of a new archbishop, they cannot return to the Mother-Church, they will consign themselves to remaining a small archdiocese of the Patriarchate of Constantinople, perhaps 5,000 in number in all, most of their parishes set up in temporary or rented premises and less than 25 strong. Their ethos will continue to be intellectual, not spiritual, philosophical, not theological, disincarnate, not incarnate, with mainly untrained clergy, without a living Tradition and without a Mother-Church, yet dependent on the Russian Church for vestments, literature, musical culture and people to fill its small parishes. Clearly, eventually, they will disappear, absorbed into Greek Church structures and practices.

However, if, after the election of a new archbishop, they can return to the Mother-Church, they will be able to rejoin the multinational and multilingual free Russian Orthodox Church, fifty times bigger than the tiny and captive Patriarchate of Constantinople. They will be able to take part in the construction of the Metropolia of Western Europe, with its hundreds and hundreds of real parishes and historic churches all over Western Europe, the stepping-stone to a future new Local Church and yet at the same time authentically faithful to the Russian Orthodox Tradition and Church in all ways. Local and Faithful, or Westernised and Hellenised: this is the choice that they face.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2013 à 11:17 | 0 commentaire | Permalien

Décès d’Anatole Danilov, principal fondateur du site "Pravoslavie i Mir"
Le groupe de rédaction vous fait part du rappel à Dieu d’Anatole Danilov, principal fondateur et rédacteur, avec son épouse Anna, du site « Pravoslavie i mir » ; Anatole est subitement décédé dans la nuit du 11 au 12 septembre. Il avait 42 ans.


Nous avons rencontré en 2011 Anna et Anatole de passage à Paris. Ils appartiennent tous deux à cette génération postsoviétique libérée et animée par le désir d’une Russie moderne et prospère. C’était un couple qui respirait le bonheur. Il y a six mois une fille, Nathalie, leur était née.

Nos condoléances les plus sincères à Anna et aux proches d’Anatole. Mémoire éternelle !

Le groupe de rédaction de Parlons d’orthodoxie

Anatole Danilov est né le 20 juillet 1971. En 1995 il obtient le diplôme de la faculté aérocosmique de l’Institut d’aviation de Moscou. Il est à l’origine avec sa future épouse Anna et leur père spirituel l’archiprêtre Alexandre Iliachenko de la création du site Pravoslavie i Mir. En 2008 il est décoré de la médaille du 1020e anniversaire du baptême de la Rous.
C’était un photographe de grand talent.

Ce site, "Pravoslavie i Mir", est l’un des mieux conçus, des plus complets et des plus lus des medias orthodoxes russes, avait, entre autre, récemment publié une longue interview avec le père Joseph (Pavlinciouc), prêtre de l’église-cathédrale des Trois Saints Docteurs à Paris, mis en ligne un reportage consacré au séminaire d’Epinay s/Sénart, plusieurs textes de Séraphin Rehbinder, de Nicolas Ross, de Vladimir Golovanov (vie de l’archevêché et activités de l’OLTR) ainsi que de Victor Loupan, un entretien avec Ivan Shakovskoy et quelques articles de Xénia et Nikita Krivochéine. La vie du diocèse de Chersonèse a été l’objet d’un suivi attentif et bienveillant (textes des pères Arsène Sokolov et André Kordotchkine). Autant dire que c’est pour beaucoup grâce aux efforts du défunt Anatole ainsi que de sa très compétente équipe que les orthodoxes russes étaient si bien informés de l’état des choses en Europe occidentale. De par ailleurs Pravoslavie i mir est, de loin, le site le plus crédible et le plus sérieux parmi tous ceux qui se consacrent à l’orthodoxie en Russie.

* * *
Vladimir Legoyda, président du service d’information du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe, a adressé un message à la veuve d’Anatole Danilov :

« Chère Anna Alexandrovna,

Au nom du patriarche Cyrille et à titre personnel, je vous présente mes sincères et profondes condoléances à la suite du décès subit de votre époux. Sa Sainteté a appris avec une grande tristesse cette terrible nouvelle. Il m’a chargé de vous transmettre qu’il prie pour le repos de l’âme du défunt. Le patriarche espère que Dieu vous viendra en aide et vous donnera patience et courage.

Anatole Evguenievitch a été pour nombre d’entre nous un exemple dans le témoignage des valeurs de l’Evangile. Les croyants garderont le souvenir d’un homme à la foi très forte, d’un grand talent et âpre au travail. Anatole Danilov était à la source de brillants medias consacrés à la vie orthodoxe. Il a beaucoup aidé les initiatives paroissiales et privées. Sa grande modestie faisait que jamais il n’a fait mention de son soutien.

Souvent nous ne comprenons pas les dessins de la Providence et il nous faut alors placer nos espoirs en la miséricorde Divine. En ces journées tragiques je suis de tout cœur avec vous et les vôtres et je vous souhaite courage et consolation dans le malheur qui vous a frappé ». Lien
Décès d’Anatole Danilov, principal fondateur du site "Pravoslavie i Mir"

Ушел из жизни создатель и директор портала "Православие и мир" Анатолий Данилов, предположительная причина смерти - сердечный приступ. Молимся о нем и его близких

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Septembre 2013 à 11:44 | 0 commentaire | Permalien

V.G.

Discuter le célibat des prêtres


Le nouveau numéro deux du Vatican, Pietro Parolin, actuellement nonce apostolique au Venezuela désigné le 31 août secrétaire d'État du Vatican, a déclaré dans un entretien avec le journal local El Universal publié dimanche: le célibat "n'est pas un dogme et on peut en discuter, car c'est une tradition ecclésiastique… ", a il déclaré, admettant que ce débat était "un défi" pour le pape François.

"L'effort qu'a fait l'Église pour instaurer le célibat des prêtres doit être considéré. On ne peut pas dire, simplement, qu'il appartient au passé. C'est un grand défi pour le pape [...] et toutes ces décisions doivent être prises dans le but d'unir l'Église, pas de la diviser", a poursuivi l'ecclésiastique. "Il faut tenir compte, au moment de prendre des décisions, de ces critères [la volonté de Dieu, l'histoire de l'Église], de même que de l'ouverture à l'air du temps", selon le nouveau numéro deux de l'Église catholique.

Vers une direction collégiale

Mgr Parolin a jugé aussi que les changements promus par le pape François au Vatican pouvaient être obtenus avec "un esprit démocratique" et par une direction "collégiale de l'Église où peuvent s'exprimer toutes les tendances". "Il a toujours été dit que l'Église n'est pas une démocratie. Mais il est bon, à notre époque, qu'il y ait un esprit plus démocratique, dans le sens d'une écoute attentive et je crois que le pape en a fait un objectif de son pontificat", a-t-il également déclaré.

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Commentaire

Il me parait intéressant de souligner que les deux évolutions ainsi suggérées par le nouveau numéro deux de l'Église catholique peuvent, si elles aboutissent à des résultats concrets, amener à un rapprochement des pratiques qui différencient nos Eglises :

- La fin de l’obligation de célibat des prêtres, qui est d’ailleurs déjà pratiquée dans la Eglises orientales qui dépendent de Rome, serait un vrai retour à la pratique orthodoxe ;
- L’introduction de la collégialité, si elle débouche sur la conception conciliaire de la direction de l’Eglise, lèverait l’obstacle probablement le plus important sur la voie d’un rapprochement dogmatique.

Bien entendu on n’en est pas là. Ce ne sont que des idées, des ballons d’essais lancés par Mgr Paoli, probablement avec l’accord du Pape François. Mais il est tout de même intéressant de constater que ces idées vont dans le sens d’un rapprochement concret… Reste à voir ce qui en sortira vraiment.

Source : "Le Point" avec AFP

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 13 Septembre 2013 à 10:03 | 30 commentaires | Permalien

L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) : "de l’étude du français en urgence, de 30 euros du starets et d’une vraie humilité"
Traduction Elena Tastevin

Un jour de semaine nous nous sommes présentés à la porte du centre de l’orthodoxie russe rue Petel à Paris, un ancien garage. Après plusieurs sonneries la porte a ouvert.

Un jeune prêtre avenant nous a dit que la liturgie était terminée. Il était cependant prêt à discuter après le moleben.

Deux jeunes filles parlant roumain avec le père y ont participé Après le moleben elles posaient beaucoup de questions à l’Hiéromoine Joseph et enfin, notre tour est arrivé. Nous discutions dans le réfectoire sous les portraits d’évêques et de prêtres émigrés.

Le père Joseph a trois langues maternelles : le russe, l’ukrainien et le moldave. Il a quitté le monde pour le monastère Novo Neamt à l’âge de 20 ans.

L’Hiéromoine Joseph (Pavlinciouc) est l’un des prêtres de l’église des Trois Saints Docteurs, secrétaire du diocèse de Chersonèse et responsable de la diaspora moldave. Depuis 2012 il est le recteur de la paroisse Saint Païssios à Paris.

L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) : "de l’étude du français en urgence, de 30 euros du starets et d’une vraie humilité"
Tu apprendras le français !

Après l’Académie de théologie de Moscou je faisais mes études à Genève et ensuite je voulais retourner au monastère Novo Neamt. Mais le métropolite Cyrille, futur Patriarche, m’a convoqué et m’a posé des questions sur mes études à Genève. « Je sais que tu voudrais faire le doctorat ». En effet, je voulais écrire une thèse à Cambridge ou à Oxford parce que je maîtrisais l’anglais. Soudain le métropolite Cyrille m’a dit : « Qu’est-ce que tu penses de la Sorbonne à Paris ! » J’ai répondu que je ne connaissais pas le français. « Tu apprendras, ce n’est pas un problème… ».

A Moscou j’ai fait connaissance avec Monseigneur Innocent de Chersonèse et ensuite je me suis rendu à Paris. J’ai fait la maîtrise et depuis trois ans j’écris une thèse sur le monachisme pendant la période soviétique sur l’exemple du monastère Novo Neamt.

Le monastère Novo Neamt se trouve en Moldavie.

Il a été fondé par les disciples du vénérable Païssios qui a fait renaître le monachisme au XVIIIème siècle. En 1864 le monastère a été construit grâce à l’Higoumène Théophane Kristi et l’archimandrite Andronic Popovitch. Il a été fermé en 1962 par Khrouchtchev. C’était l’un de ses derniers coups contre l’Eglise. A Moscou presque toutes les églises étaient déjà fermées. En Moldavie, en Ukraine et dans les Pays Baltes la situation était très difficile : 159 églises et 7 monastères ont été fermés en 1959. Les paroissiens résistaient et portaient plainte mais la fermeture des églises avait été scrupuleusement planifiée. Les ordres de fermeture étaient exécutés rapidement. Du jour au lendemain ils trouvaient les églises portes closes sans aucun avertissement.


L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) : "de l’étude du français en urgence, de 30 euros du starets et d’une vraie humilité"
La politique de Khrouchtchev était d’une grande bassesse. Il fermait les églises et les monastères par l’intermédiaire du clergé !

Dans le milieu ecclésiastique se trouvaient des personnes qui se laissaient subjuguer par l’esprit du temps. Ils accomplissaient les ordres des autorités et fermaient les églises.

Le moine du grand habit Selaphil (Kiper) de notre monastère est né en 1908. Après l’école secondaire il est venu au monastère et y est resté jusqu’à 1945.

Ses homélies ont attiré l’attention du KGB qui les a trouvées antisoviétiques. Il était complètement étranger à la politique mais considéré comme opposant il a été arrêté en 1945. Il a passé dans les camps plus de 10 ans. En 195, après la mort de Staline, il a été libéré mais interdit de rentrer chez lui. Après avoir vécu un certain temps dans la région d’Odessa il est tout de même rentré dans son monastère mais après sa fermeture il était obligé de descendre chez des parents. Il travaillait comme gardien dans un kolkhoze.

Il priait la nuit et recevait dans la journée. Les dernières vingt ans de sa vie il était aveugle. Le 19 juin 2005 le père Selaphil est mort.

A l’époque je faisais mes études à Moscou et il mettait toujours 20-30 euros de côté pour moi disant que je devais poursuivre mes études. Il connaissait les noms des parents de tous nos moines et priait pour eux et pour tous nos frères. Il avait le don d’humilité.

Il était peu instruit et vivait comme dans un désert à l’écart du monde. C’est étonnant pour un moine de l’époque soviétique. Les moines n’étaient plus persécutés comme dans les années 30. Ceux qui étaient cependant trop pieux et prêchaient, risquaient d’être envoyé en prison. Il y a eu beaucoup d’articles dans les journaux dénigrant les prêtres et les moines. Ils présentaient les prêtres comme des personnes incultes et primitives.

Dans le monastère nous respections la règle du Mont Athos tele qu’instaurée par le vénérable Païssios Velitchkovsky (1722 – 1794).


Le monastère Novo Neamt a été fondé pour préserver la règle du Mont Athos ainsi que celle du vénérable Païssios. L’archimandrite Andronic Popovitch (1820 – 1893) l’a complétée et l’a adaptée aux nouvelles conditions de vie de l’Empire russe. Selon le vénérable Païssios, le supérieur du monastère devait maîtriser trois langues : le grec, le slavon et le roumain. Les offices devaient être célébrés en slavon et en roumain. Aujourd’hui toujours on y officie en deux langues.

L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) : "de l’étude du français en urgence, de 30 euros du starets et d’une vraie humilité"
Mes parents et surtout ma grand-mère m’ont initié à la foi.

Dans ma mémoire j’ai toujours eu la foi. A l’époque où je ne savais pas encore lire et écrire je récitais des psaumes par cœur pendant les offices. A 5 ans je me mettais au milieu de l’église avec le Psautier. Tout le monde pensait que je lisais alors que je récitais de mémoire. J’avais des pères spirituels de la Laure de la Trinité Saint Serge. Mes deux oncles prêtres y ont fait leurs études et j’en rêvais aussi. Quand j’arrivais dans la Laure avec mes parents, mon oncle m’emmenait avec lui chanter dans la chorale et de prier avec les étudiants.

Je suis reconnaissant à mes parents, à mon oncle et à tous ceux qui m’entouraient parce qu’ils savaient répondre à mes questions. Le père Pierre avait une clé de l’âme d’enfant. Avec mes parents j’ai toujours eu des relations d’amitié. Ils n’ordonnaient pas, ils demandaient mon avis ainsi que celui de mon frère. Nous décidions ensemble des questions de la vie courante comme par exemple, le cadeau à choisir pour mon grand-père. Même pour choisir une école ma mère m’a demandé mon avis. On ne me laissait pas cependant regarder la télévision ou faire des choses de mon chef. Il ne me venait jamais à l’esprit de dire à mes parents que je ne voulais pas aller à l’église.
Quand je suis devenu séminariste j’avais la possibilité de ne pas me rendre aux offices. Mais je ne pouvais pas rester indifférent quand j’entendais les cloches sonner aux vigiles le samedi soir. Aujourd’hui comme toujours je viens dans l’église et cherche à participer soit à chanter soit à lire ou tout simplement à changer les cierges. Je n’aime pas rester désœuvré.

La tonsure, évènement très fort ! D’abord dans le monastère il faut surmonter la tentation du novice. J’avais peur d’y penser. J’ai pris la décision de devenir novice du monastère Novo Neamt avec mon frère cadet Montgeron - Hiéromoine Nicodèm Pavlinchuk J’avais 20 ans et lui 18 ans mais il était plus résolu. Il a dit qu’il fallait prononcer nos vœux monastiques sans atermoyer. J’ai pris ma décision. On peut, en effet, temporiser jusqu’à l’infini. Une fois la décision prise j’étais inquiet et je priais Dieu. Je n’avais pas de doutes particulièrs mais j’avais peur…Quand j’ai prononcé les vœux monastiques la peur a cédé la place à la joie.

J’ai été étonné de découvrir un îlot de la culture russe dans l’église des Trois Saints Docteurs.

Chacun s’y sent comme chez soi. Je me demandais comment était l’orthodoxie française. Je cherchais et j’ai trouvé une église rue Victor où le prêtre officie en français. J’ai fait connaissance avec le père Stéphane Headley qui officie en français et en anglais et avec le régent André Malinine tragiquement décédé en 2009. Avec des amis de cette église j’ai enregistré des chants à 8 voix. C’est tellement beau ! Ensuite j’ai découvert des églises à Paris ou le prêtre officie en français mais les mélodies des chants sont roumaines. L’orthodoxie française m’a étonné suite à ma rencontre avec le père Laurent. Il officie en français et sa femme chante merveilleusement en français aussi. Au départ j’avais du mal à les comprendre mais petit à petit j’ai appris le français.

Les Français gardent une ferveur que peu de personnes élevées dans le milieu orthodoxe préservent. Ils ne manquent aucune liturgie, prient, apprennent le russe et donnent l’exemple aux Russes, aux Ukrainiens et aux Moldaves.

Le jour de mon arrivée à Paris j’ai entendu quelques moldaves parler dans le métro.

Nous nous sommes mis à discuter. Il s’est avéré que les paroissiens moldaves étaient nombreux à l’église russe. Ainsi, en 2007 nous avons reçu la bénédiction de Mr Innocent pour officier la liturgie en moldave une fois par mois à l’église des Trois Saints Docteurs.

Je pense que les paroisses doivent être multinationales surtout en France. Dans notre paroisse russe nous avons des français, des anglais, des moldaves, des biélorusses, des géorgiens et des ukrainiens. Dans la paroisse moldave on peut rencontrer des chinois et des français. Cela unit les fidèles, les encourage à suivre les commandements et à porter la lumière de Jésus à tous les peuples.


L’hiéromoine Joseph (Pavlinciuc) : "de l’étude du français en urgence, de 30 euros du starets et d’une vraie humilité"
En 2012 le père Joseph (Pavlinciuc) a officié la première Divine liturgie dans l’église Notre Dame de Liesse de la Nicolaïte dans le XVI arrondissement de Paris donnée à la paroisse moldave par l’archevêché catholique de Paris.

Le hiéromoine Joseph (Pavlinciuc), secrétaire du diocèse de Chersonèse pour la diaspora moldave et recteur de la communauté en l’honneur de Saint Païssios de Neamt, a officié une première divine liturgie dans un nouveau sanctuaire attribué à la communauté par l’archevêché de Paris. Il s’agit de la chapelle Notre Dame de Liesse de la Nicolaïte situés rue du Bouquet de Longchamp, dans le XVI arrondissement de la capitale.

Une semaine auparavant la communauté moldave a signé avec le Père François d’Antin, recteur de la paroisse saint Pierre de Chaillot, un accord lui permettant d’avoir gratuitement usage de la chapelle. Les clés en ont été remises à la communauté. Le père Joseph a concélébré cette première liturgie avec l’archiprêtre Igor Trophim appartenant au diocèse de Edenetz (Moldavie).

Une agape fraternelle a eu lieu après la fin de l’office. Adresse de la nouvelle paroisse moldave : 9bis, rue du Bouquet de Longchamp, 75016, Metro Boissière.

PRAVOSLAVIE I MIR

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Septembre 2013 à 10:00 | 2 commentaires | Permalien

Visite à Paris, de son Excellence monseigneur l'archevêque Innocent (Vassiliev) de Vilnius et de Lituanie
Emilie Van Taack

En visite à Paris, de son Excellence monseigneur l'archevêque Innocent (Vassiliev) de Vilnius et de Lituanie a présidé la Divine Liturgie, le dimanche 11 août, en l'église des Trois Saints Docteurs, cathédrale de l'Eparchie de Chersonèse qu'il dirigea pendant onze ans (1999-2011).

Monseigneur Innocent a concélébré avec le hiéromoine Marc (Svyatogorov), recteur de l'église des Trois Saints Docteurs ainsi qu'avec l'archiprêtre Vladimir Seliavko, secrétaire de l'archevêché de Vilnius, qui l'avait suivi à Paris.

Après la liturgie, il a fait cadeau à l'église cathédrale d'une icône des Saints protecteurs de la Lituanie, les saints Antoine, Jean et Eusthate, martyrisés par les païens en 1347, et contenant une parcelle de leurs reliques.

Devant leur icône, monseigneur Innocent a célébré un office de glorification.

Visite à Paris, de son Excellence monseigneur l'archevêque Innocent (Vassiliev) de Vilnius et de Lituanie
Dans sa prédication, monseigneur Innocent a exprimé l'espoir de l'approfondissement ultérieur des relations spirituelles entre les Eparchies de Chersonèse et de Lituanie.

Il a rappelé que lors des temps difficiles de la division de l'Eglise Orthodoxe Russe, la paroisse des Trois Saints Docteurs, fondée en 1931, était dirigée depuis la Lituanie par le seul évêque à l'étranger resté fidèle au Patriarcat de Moscou, le métropolite Eleuthère (Bogoyavliensky), ce qui témoigne de l'ancienneté des relations qui unissent nos éparchies.

Visite à Paris, de son Excellence monseigneur l'archevêque Innocent (Vassiliev) de Vilnius et de Lituanie
Dans l'Eglise, Corps du Christ, a dit Monseigneur, lieu de la Communion des Saints, les fidèles sont unis non seulement à Dieu mais aussi avec la Mère de Dieu et avec tous les Saints. Parmi les Saints qui intercèdent pour les fidèles et prient avec eux invisiblement, certains sont bien connus mais aussi beaucoup leurs sont inconnus, ce qui ne diminue en rien la force de leur prière.

Visite à Paris, de son Excellence monseigneur l'archevêque Innocent (Vassiliev) de Vilnius et de Lituanie
En 1931, monseigneur Eleuthère prit tous les membres de la Paroisse sous sa protection et il est évident qu'il invoqua sur eux l'intercession des Trois Saints Martyrs de Vilnius, Antoine, Jean et Eusthate, avec la prière desquels il accomplissait lui-même son combat pastoral et qui les ont aidés et protégés jusqu'à maintenant.

LIEN+PHOTOS
В ходе своего визита в Париж архиепископ Виленский Иннокентий передал в дар Трехсвятительскому храму икону Виленских мучеников с частицей их святых мощей

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Septembre 2013 à 11:56 | 0 commentaire | Permalien

La Finlande  – un exemple de symphonie  Eglise - Etat
Traduction Elena Lavanant

Lors des célébrations de l’intronisation de Sa Sainteté Cyrille, Patriarche de Moscou et de Toutes le Russies, les journalistes de la revue « Tatyanin Den » ont pu interviewer l’archevêque Léon Makkonen, primat de l’Eglise Orthodoxe Autonome de Finlande

Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des dignitaires de ce rang dans les bureaux de la rédaction de « Tatyanin Den », et le plus souvent ils n’y restent qu’une dizaine de minutes. L’archevêque de Carélie et de Toute la Finlande Léon, primat de l’Eglise Orthodoxe Autonome de Finlande, est venu à Moscou la veille de l’intronisation de Cyrille, nouveau Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies. Après avoir célébré lesvigiles à l’église la Sainte Tatiana, Monseigneur Léon a accepté de répondre à nos questions.

- Conformément à la Constitution, l’Eglise Orthodoxe Finlandaise est une Eglise officiellement reconnue. Que signifie et que prévoit ce statut ?

La Finlande  – un exemple de symphonie  Eglise - Etat
- En tout premier lieu nous avons les mêmes droits que l’Eglise luthérienne, dont le nombre de fidèles est le plus important dans le pays. Nous utilisons le terme « Eglise nationale » plutôt qu’officielle. Ceci étant dit, nous avons des relations directes avec l’Etat. La Finlande est un pays chrétien à 90%, et il me paraît naturel que l’autorité publique soutienne le christianisme. Toutes les séances du Parlement commencent par un office. La Fête de l’Indépendance est également célébrée dans les églises. Il y a également des offices œcuméniques. Puisque la Finlande est un pays chrétien, l’éducation religieuse dans les écoles, luthériennes comme orthodoxes, existe pour tous les élèves à tous les niveaux du programme. On peut faire des études de théologie dans les universités. L’Eglise est présente dans les forces armées, les prisons, partout où c’est nécessaire, dans toutes les administrations publiques.

- Cela veut dire que les deux Eglises, Luthérienne et Orthodoxe, participent à égalité aux cérémonies officielles ?

- Oui, bien sûr, par exemple lors de l’ouverture et de la clôture des sessions du Parlement. Lorsqu’une loi doit être adoptée, le Parlement demande l’avis de l’Eglise, et ses représentants peuvent participer aux débats.

- Est-ce que la rémunération du clergé est à la charge de l’Etat ?

- Oui. L’Eglise luthérienne et l’Eglise orthodoxe reçoivent un financement. Les salaires des membres du clergé sont directement versés par les paroisses. Autrefois c’était l’Etat qui rémunérait les évêques, puis le système a changé et aujourd’hui l’Etat verse des sommes à l’Eglise et nous les répartissons nous-mêmes, selon nos besoins.

La Finlande  – un exemple de symphonie  Eglise - Etat
- Est-ce que les cathédrales et leurs terrains appartiennent à l’Eglise ? Elles ne louent rien à l’Etat ?

- Non, tout ceci est la propriété de l’Eglise, mais l’Etat subventionne, bien évidemment, les monuments culturels importants et les grands travaux de réhabilitation ou de restauration.

- On a entendu dire que si les parents ne serait-ce que d’un enfant souhaitent qu’il apprenne le catéchisme à l’école, l’Etat a l’obligation de lui accorder cette possibilité. Est-ce vrai ?

- Oui. Disons que s’il n’y a que trois élèves dans une ville souhaitant recevoir une éducation religieuse, c’est suffisant.

- Et cette matière sera enseignée de la même manière que les autres ? Avec des notes, examens, mentions dans les certificats de fin d’études ?

- Exactement.

- Est-ce que la situation dans l’armée est la même ? Si les soldats le souhaitent, leur unité peut avoir un prêtre orthodoxe ?

- Oui, nous avons des aumôniers dans l’armée.

- Ils sont nombreux ?
- Oui, on peut le dire. Ils sont moins nombreux que les aumôniers luthériens, mais c’est suffisant pour le soutien spirituel des soldats.

- Existe-t-il une répartition territoriale, y a-t-il des régions où les orthodoxes (dont les prêtres) sont plus nombreux, et d’autres où ils sont en minorité ou ne sont pratiquement pas présents ?

- Bien évidemment, puisque la densité de la population est plus importante dans le sud du pays, les centres orthodoxes y sont plus nombreux. Mais aujourd’hui la situation change rapidement grâce à l’afflux d’immigrés de pays traditionnellement orthodoxes, avec différentes langues et cultures. Aujourd’huiles offices religieux sont célébrés dans les églises de notre pays en plus de dix langues : le finnois, le suédois, l’anglais, le slavon, le grec, le roumain, l’estonien, le carélien etc. Et les prêtres des paroisses ne sont toujours pas des Finnois.

- En effet, vous avez une Eglise multiethnique. Vous avez déjà mentionné les facultés de théologie dans des universités. Existe-t-il des écoles supérieures de théologie, des séminaires, des académies ?


- Il y a un établissement d’enseignement supérieur avec une faculté d’orthodoxie, c’est l’Université de Joensuu.

- C’est là que sont formés des diacres et des prêtres ?

- Dans cette ville il y a également un séminaire. Tous ceux qui étudient la théologie ne deviennent pas des prêtres, mais s’ils obtiennent un diplôme de la faculté de théologie et poursuivent leurs études au séminaire, ils sont envoyés dans des paroisses. Cette université forme également des enseignants du catéchisme, des grand-chantres. Les futurs peintres d’icônes sont formés dans notre propre école nationale du Monastère du Nouveau Valamo

La Finlande  – un exemple de symphonie  Eglise - Etat
- Existe-il des relations avec des séminaires et académies théologiques russes ?

- Bien sûr, y compris l’échange d’étudiants.

- L’année dernière on a entendu parler de la préparation du programme « Etsivä kirkko » (Eglise qui se cherche) prévoyant des mesures de développement de l’Eglise Orthodoxe de Finlande dans la perspective de l’an 2020...

- Oui, nous nous projetons dans la perspective, nous préparons une stratégie à long terme.

- Quel est son pivot et son principal objectif ?

- En premier lieu c’est la volonté d’aller en avant et de regarder toujours en avant, en planifiant et en prévoyant tout dans la mesure du possible. C’est l’aide dans la construction de l’activité vitale de la paroisse, dans le sens physique (il faut construire beaucoup d’églises, de chapelles), et dans le sens spirituel du terme.

- L’Eglise est désignée comme une institution qui se cherche. Chercherait-elle quelque chose ?

- Cela veut dire que nous nous orientons vers la croissance, l’Eglise veut se développer en permanence.

- Une question personnelle qui intéressera certainement nos étudiants en linguistique : vous êtes également président de la Société de la langue carélienne (Karjalan kielenseura ; l’archevêque Léon est de nationalité carélienne – Note de l’auteur). Quels sont les principaux objectifs de cette société ? Quels sont les grands succès de son activité ?

- L’objectif principal est la propagation et l’enseignement de la langue carélienne vivante. Elle existe sur les terres carélo-finnoises depuis plus de 2000 ans. En ce qui concerne nos succès, il suffit de mentionner l’enseignement de la langue carélienne à l’Université de Joensuu. Nous avons traduit en carélienles Quatre Evangiles et le Psautier, ils ont également été produits en livre audio (lus par Monseigneur Léon lui-même – Note de l’auteur), on prépare la publication du Nouveau Testament en carélien.

La Finlande  – un exemple de symphonie  Eglise - Etat
- L’Eglise Orthodoxe de Finlande est connue pour avoir brillamment réussi à mettre en œuvre les principes démocratiques dans son organisation. Quel est le rôle des laïcs ?

- Il est de taille. La moitié des membres de l’Assemblée Ecclésiastique sont des laïcs. Ils participent directement à toute l’activité législative et administrative de l’Eglise. Les questions canoniques restent toutefois de la compétence du Conseil des évêques.

- L’Eglise de Finlande est la seule à fêter Pâques selon le calendrier grégorien. Est-ce que cela a un impact sur vos relations avec d’autres Eglises locales ?

- Dans la pratique il n’y a pratiquement aucun impact. Tout le monde comprend que c’est une question de situation historique qui s’était créée, une question politique ou de calcul astronomique mais cela n’a rien à voir avec le salut de l’âme.

Татьянин день
Финляндия Православный Свято-Троицкий Линтульский женский монастырь

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Septembre 2013 à 11:00 | 3 commentaires | Permalien

«Situer la théologie en dialogue avec le monde sécularisé d'aujourd'hui»

L'Académie théologique de Halki, sur l'île d'Heybeliada, dans l'archipel des Iles des Princes au large d'Istanbul, devrait très prochainement pouvoir rouvrir ses portes sur décision du Parlement turc. Pendant des siècles, elle a formé les cadres de l’Eglise grecque orthodoxe avant d'être fermée par les militaires en 1971. A l'invitation du Patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, les doctorants, pour la plupart des étudiants en théologie de confession orthodoxe, ont pris part au programme doctoral de la Faculté de théologie de Fribourg sous la direction des professeurs Barbara Hallensleben, Astrid Kaptijn et Guido Vergauwen, recteur de l’Université de Fribourg. SUITE Apic

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Septembre 2013 à 10:07 | 7 commentaires | Permalien

Message de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille au Président des États-Unis Barack Obama à propos de la situation en Syrie
Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a adressé au Président des États-Unis d’Amérique Barack Obama un message, dans lequel il exprimait sa profonde anxiété quant aux plans d’intervention militaire des États-Unis sur le territoire de la Syrie.

Le Primat de l’Église orthodoxe russe s’est adressé au Président des États-Unis l’appelant à entendre la voix des leaders religieux qui se dressent unanimement contre toute intervention militaire dans le conflit syrien, et à encourager l’organisation de pourpalers pacifiques au plus tôt.


Excellence, Monsieur le Président,


L’Église orthodoxe russe assiste avec douleur et anxiété aux évènements tragiques qui se déroulent en Syrie. Nos informations sur la situation ne nous viennent pas des communiqués des médias, mais des témoignages vivants que nous font parvenir les religieux, les simples fidèles et nos compatriotes résidant dans ce pays.

Aujourd’hui la Syrie est l’arène d’un conflit armé auquel prennent part des mercenaires étrangers et des combattants liés aux centres terroristes internationaux. Pour des millions de citoyens pacifiques, la guerre s’est transformée en un Golgotha quotidien.

C’est avec une profonde inquiétude que nous avons appris les plans de frappes militaires de l’armée des États-Unis sur le territoire de la Syrie. Il ne fait aucun doute que cette intervention ne fera qu’accroître les souffrances du peuple syrien, et avant tout celles de la population civile. La conséquence d’une intervention militaire extérieure en Syrie peut être la prise du pouvoir par des forces radicales, qui ne sauront pas, et ne voudront pas garantir la concorde interconfessionnelle dans la société syrienne.

Nous sommes particulièrement inquiets du sort de la population chrétienne de Syrie, menacée d’extermination totale ou d’exil. C’est ce qui se produit déjà dans les régions du pays prises par les combattants rebelles. La tentative d’occupation de la ville de Maaloula, principalement peuplée de chrétiens, par les forces armées de l’opposition syrienne vient confirmer nos appréhensions. Les combattants rebelles continuent à bombarder la ville, dans laquelle sont situés plusieurs antiques monastères chrétiens vénérés des fidèles du monde entier.

Depuis le 22 avril, des hiérarques chrétiens d’Alep, les métropolites Paul et Jean Ibrahim, sont aux mains des rebelles. Malgré les demandes de différents leaders religieux aux autorités des états concernés afin qu’ils aident à obtenir leur prochaine libération, on ignore tout de leur sort.

Il ne fait aucun doute que la résolution de la crise syrienne actuelle exige l’entremise de la communauté internationale. C’est pourquoi nous estimons qu’il est important d’utiliser les possibilités ouvertes de résolution diplomatique du conflit actuel, prévoyant le contrôle des armes chimiques de la Syrie par la communauté internationale.
L’Église orthodoxe russe connaît le prix des souffrances et des pertes humaines, car notre peuple a survécu durant le XX siècle à deux guerres mondiales destructrices qui ont emporté des millions de vies et ont gâté de multiples destins. Nous percevons comme les nôtres la douleur et les souffrances du peuple américain, qui a subi les monstrueuses attaques terroristes du 11 septembre 2001.

A la veille d’un nouvel anniversaire de ce triste évènement, je m’adresse à Vous pour Vous inviter à entendre la voix des leaders religieux qui se prononcent unanimement contre toute intervention militaire dans le conflit syrien, et à encourager l’organisation de pourparlers pacifiques au plus tôt.
Veuillez agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de ma respectueuse considération.

+CYRILLE,
Patriarche de Moscou et de toute la Russie


MOSPAT




Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Septembre 2013 à 20:07 | 3 commentaires | Permalien

Les Arméniens de Turquie a célébré dimanche pour la première fois depuis un siècle des baptêmes dans l'église de l'île d'Akdamar, dans une région de l'est du pays à la population arménienne autrefois importante, ont rapporté les médias.

Six personnes, dont un bébé, ont été baptisées dans les eaux du lac de Van après une cérémonie religieuse dans l'église Sainte-Croix de l'île d'Akdamar (Akhtamar en arménien), un édifice du Xe siècle restauré entre 2005 et 2007 par les autorités turques, a affirmé la chaîne d'information NTV.

Parmi les adultes baptisés figuraient des personnes issues de familles islamisées voulant renouer avec la religion de leurs ancêtres arméniens, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

Turquie: premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar
Il s'agissait des premiers baptêmes célébrés dans cette église depuis 100 ans, a affirmé Mgr Aram Atessian, qui assume l'intérim du patriarcat arménien et qui a présidé la cérémonie religieuse, selon Anatolie.
L'église Sainte-Croix a été ouverte en tant que musée après sa restauration. Une première messe y a été célébrée en 2010 après un intervalle de 95 ans.

Cette église est un des très rares témoignages dans la région de ce que fut l'importante communauté arménienne de la Turquie ottomane, victime de massacres et de déportations entre 1915 et 1917, que l'Arménie considère comme un "génocide", terme récusé par Ankara. SUITE

Turquie: premiers baptêmes depuis un siècle dans l'église d'Akdamar

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Septembre 2013 à 11:42 | 5 commentaires | Permalien

Le 9 septembre anniversaire de l’assassinat du père Alexandre Men
UN PRÊTRE AU PAYS DES SOVIETS

Le 9 septembre 2013, 23ème anniversaire de la mort en martyr du p. Alexandre Men."Fais reposer avec les saints, Seigneur, l'âme de ton serviteur !"

par le père SERGE MODEL

Né à Moscou le 22 janvier 1935 dans une famille juive non-religieuse, Alexandre Men auraît pu devenir un « homo sovieticus », considérant que « toute idée religieuse, toute conception d’un pouvoir divin, même n’importe quelle insignifiance à l’égard de Dieu est une abomination indescriptible, un fléau méprisable » (Lénine) et estimant que « le marxisme-léninisme, enrichi par Staline, est la seule théorie philosophique donnant un tableau scientifique du monde, défendant les principes et les méthodes scientifiques d’explication de la nature et de la société, fournissant à l’humanité travailleuse l’instrument de la lutte pour la construction du communisme » (manuel scolaire stalinien).

C’est pourtant le contraire qui adviendra : convertie au Christ alors que la foi chrétienne est persécutée comme jamais dans l’histoire, la mère d’Alexandre Men le fait baptiser dans l’Église orthodoxe « des catacombes » et l’élève dans un esprit à la fois religieux et ouvert sur le monde.

Vers douze ans, Alexandre Men ressent un appel au sacerdoce, et s’y prépare systématiquement. Prodigieusement doué, il étudie – seul – la Bible, l’histoire, la philosophie, la théologie et les sciences naturelles. Suite “Le Christianisme ne fait que commencer”. Le père Alexandre Men (1935-1990)

Le numéro 21 du "Messager de l'Eglise orthodoxe russe" consacré au père Alexandre Men

L’activité pastorale de père Alexandre Men était pure et sans tâche

Magnifique documentaire sur Alexandre Men grand spirituel orthodoxe mort en martyr en 1990
Le 9 septembre1990, à cinq heures du matin, pendant qu'il se rendait à la divine liturgie, père Alexandre Men fut assassiné par un inconnu.
Le 9 septembre anniversaire de l’assassinat du père Alexandre Men

Père Alexandre Men - un tableau de Xénia Krivochéine

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 9 Septembre 2013 à 17:44 | 7 commentaires | Permalien

Une exposition consacrée  aux Néomartyrs et confesseurs russes s’est ouverte à Rimini : «Une lumière brille dans les ténèbres »
Les étudiants de l’université organiseront des visites guidées. Fin 2012 – début 2013, sept mille personnes ont visité cette exposition à Moscou. « Cependant, l’exposition en l’Italie sera complètement différente de celle présentée à Moscou, car elle aura pour objectif de montrer aux visiteurs non russes la longue période de terreur subie par l’Eglise orthodoxe russe ».

C’est dans le cadre du festival chrétien « Meeting Rimini 2013 » que se tient l’exposition « La lumière brille dans les ténèbres. Témoignage de l’Eglise orthodoxe russe à l’époque de la persécution soviétique ». Cette exposition fait suite à l’exposition « L’Eglise russe et le pouvoir des soviets » organisée par l’université orthodoxe saint Tikhon, Moscou, fin 2012

L’exposition de Rimini est destinée aux visiteurs italiens qui ne connaissent pas l’histoire des persécutions religieuses en ex-URSS. Madame Lidia Golovkova, chercheur à cette université a déclaré : « Il nous a fallu penser une toute nouvelle exposition compte tenu non seulement de l’espace dont nous dispositions mais, et surtout, des visiteurs italiens. Il fallait chercher à exprimer la vénération et l’amour que nous portions à l’exploit des <Néomartyrs, tout à fait inconnus des Italiens. Le visiteur peut lire, en grands caractères gothiques les mots «Terreur, Athéisme, GOULAG, Persécutions bolcheviques ».

Une exposition consacrée  aux Néomartyrs et confesseurs russes s’est ouverte à Rimini : «Une lumière brille dans les ténèbres »
L’exposition compte huit salles. La première est consacrée au début des persécutions qui ont suivi la révolution de 1917, au démantèlement de l’Empire, au destin du Tsar Nicolas II et des membres de sa famille. La deuxième salle montre la vie du saint patriarche Tikhon ainsi que le déroulement du Concile de 1917-1918. Les troisième et quatrièmes salles ont pour objet le sécularisme militant des années 1920-1930, à la destruction des églises ainsi qu’aux camps des îles Solovki. Les cinquième et sixième salles portent sur la période la plus cruelle de la répression, 1936-1937, l’essor du GOULAG, exécutions massives au polygone de Boutovo ainsi qu’à la vie des communautés ecclésiales sous la terreur. La salle suivante commence par la rencontre de Staline avec des évêques orthodoxes en 1942 et va jusqu’au début des persécutions à l’époque de Khrouchtchev. La dernière et huitième salle montre les solennités du millénaire du baptême de la Rous et l’épanouissement de l’Eglise en Russie.

Sont présentés des uniformes de déportés et des objets ayant servi lors d’offices clandestins dans les camps.
« Meeting Rimini » est l’une des rencontres chrétiennes les plus importantes en Italie, elle a été fondée il y a 35 ans.

La première exposition en Europe consacrée aux persécutions de l’Eglise pendant la période soviétique

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Traduction "PO"

Une exposition consacrée  aux Néomartyrs et confesseurs russes s’est ouverte à Rimini : «Une lumière brille dans les ténèbres »

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Septembre 2013 à 17:00 | 1 commentaire | Permalien

Le Patriarche de Constantinople estime qu’il ne doit y avoir en Estonie  qu’une seule Eglise Orthodoxe
Le Patriarche de Constantinople Bartholomée estime qu’à l’avenir il ne devrait y avoir en Estonie qu’une seule Eglise Orthodoxe.

Jeudi dernier au cours d’une conférence de presse à Tallinn il a précisé que c’était sa vision de la situation future telle qu’elle devrait être, « en attendant il faut avant tout maintenir des relations amicales entre les juridictions ».Selon le Patriarche, l’Eglise Apostolique Orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Constantinople) et le Patriarcat de Constantinople le souhaitent et espèrent que le Patriarcat de Moscou souhaite la même chose.

Le Patriarche Bartholomée est arrivé mercredi soir sur l’invitation du président Toomas Hendrik Ilves. Il s’est déjà entretenu avec le président du pays ainsi qu’avec la présidente du parlement Madame Ene Ergma, le premier ministre Andrus Ansip et le ministre des Affaires étrangères Urmas Paet.

Les médias estoniens soulignent que le programme de la visite ne prévoit pas de rencontre avec le métropolite Corneille, primat de l’Eglise Orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou). La raison du différend entre les deux juridictions est la question irrésolue des biens immobiliers de l’Eglise donnés à l’EAOE par l’Etat. L’Eglise Orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou) se voit obligée à louer les locaux des églises même s’il s’agit d’un loyer symbolique.

Aujourd’hui l’EOE (Patriarcat de Moscou) compte environ 170 mille paroissiens, alors que l’EAOE (patriarcat de Constantinople) en compte près de 30 mille, essentiellement des Estoniens de souche.

Traduction Elena Tastevin
Interfax religion

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L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Septembre 2013 à 10:24 | 0 commentaire | Permalien

Une émission proposée par Victor Loupan sur Radio Notre-Dame reprendra ce dimanche 8 septembre (sous le haut patronage de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France - AEOF)

Victor Loupan
, journaliste (ancien grand reporter au "Figaro magazine" ), écrivain, rédacteur en chef de "La Pensée russe" et membre du conseil patriarcal pour la culture du Patriarcat de Moscou.

L'émission "Lumière de l'orthodoxie", d'une durée de 26 minutes, est diffusée le dimanche à 20 heures et rediffusée notamment le lundi à 15 heures.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Septembre 2013 à 10:10 | 0 commentaire | Permalien

Mgr Hilarion s'exprime sur l'actualité
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des Relations Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat de Moscou, a parlé de la situation au Proche-Orient, du dialogue orthodoxe-catholique, de l'Orthodoxie en Chine, des problèmes actuels de la société et des relations de l'Eglise avec l'État en Russie dans une longue interview à bâtons rompus au journal «Asia News» du 1 septembre 2013. Voici une traduction de ses propos - Vladimir GOLOVANOW

1. Le Moyen Orient

− La situation est très inquiétante en Syrie: ce long conflit armé n'est pas réellement une guerre civile, mais une guerre que se livrent des états tiers sur le territoire de la Syrie déclare Mgr Hilariion. Les groupes armés baptisés "l'opposition" comprennent les mercenaires étrangers et sont financés par l'étranger. L'Eglise orthodoxe Russe est évidement alarmée par le sort des populations civiles, y compris des chrétiens, et nous voyons que les forces extrémistes qui tentent actuellement de prendre le pouvoir ont clairement pour objectif la destruction totale du christianisme en Syrie: là où ils prennent provisoirement le dessus, la population chrétienne est pratiquement décimée ou chassée, les églises chrétiennes sont détruites ou profanées.

L'Eglise russe collabore avec le patriarcat d'Antioche, qui est l'Église de la Syrie et du Liban à un programme d'aide humanitaire, mis en place par "la société Impériale orthodoxe palestinienne" qui livre des médicaments, des produits alimentaires et de première nécessité.

Nous sommes particulièrement inquiets pour les deux métropolites enlevés, continue le porte parole de l'Eglise russe. Je connais personnellement ces deux hiérarques depuis plusieurs années. Ils jouissent d'une grande autorité parmi les chrétiens et, au-delà du fait même de leur enlèvement, l'absence de toute nouvelle depuis si longtemps, déjà quatre mois, est très inquiétant. On ne où ils se trouvent ni même s'ils sont en vie.

− L'escalade de la violence en Égypte est très préoccupante et nous considérons que les "Frères musulmans" portent la responsabilité des attaques contre les églises des différentes confessions chrétiennes. Nous espérons beaucoup que les forces modérées triompheront et sauront préserver l'équilibre interconfessionnel qui était maintenu depuis plusieurs siècles.

2. Le dialogue entre les catholiques et les orthodoxes

La prochaine rencontre de la Commission Mixte sur le dialogue théologique devrait avoir lieu en 2014. La commission s'est attaquée au sujet très complexe de la primauté dans l'Église et du rôle de l'évêque de Rome durant le premier millénaire et il apparait que des divergences très importantes existent non seulement entre les parties orthodoxes et catholiques, mais aussi parmi les Eglises orthodoxes.

Le document qui est actuellement préparé par la commission se trouve malheureusement sous embargo et il est très difficile d'en débattre en dehors de la commission. Il me semble qu'en l'état actuel le document discuté ne correspond pas du tout au mandat que la commission a reçu des Églises et n'aborde pas le sujet de façon telle que les orthodoxes et les catholiques puissent clairement comprendre en quoi leurs positions divergent et en quoi elles convergent.

− Mais le dialogue et la coopération entre les orthodoxes et les catholiques va aujourd'hui bien au-delà du travail de la commission théologique. Nous avons une collaboration clairement plus efficace dans la sphère sociale et dans l'élaboration de positions communes sur les questions morales et sociétales importantes. Et là, je trouve, que nous avons bien avancé. Je voudrais en particulier souligner le travail du "forum orthodoxe-catholique" créé il y a quelques années: nous avons eu plusieurs réunions dans de différents pays sur des sujets comme l'éthique familiale et nous sommes parvenus à des résultats impressionnants qui témoignent de positions communes, de la volonté et de la capacité de l'Eglise orthodoxe et de l'Église Catholique à travailler ensemble pour la protection des valeurs chrétiennes traditionnelles.

− J'ai parlé au nouveau Pape le lendemain de son intronisation et je lui ai indiqué quels étaient les points essentiels de la coopération entre l'Église Catholique et l'Eglise orthodoxe Russe. J'ai reçu de sa part d'abord la compréhension de l'importance de ces questions, et d'autre part il était évident que ces questions n'étaient pas nouvelles pour lui. Je pense que ses connaissances du dialogue orthodoxe-catholique, ainsi que son expérience en Argentine, quand il rendait visite à l'Eglise orthodoxe Russe à Buenos-Aires plusieurs fois par an et, après les offices divins, restaient perler avec les paroissiens, laisse espérer un développement positif de nos relations pendant son pontificat.

− Il faut préparer sérieusement une rencontre entre le Pape et le patriarche de Moscou. Il faut régler les questions qui font problème entre nous différends. Cette rencontre ne doit pas être simplement protocolaire mais amener nos relations à un nouveau niveau de confiance, de coopération et de compréhension mutuelle. Notre plus grand différent porte sur une question récente: c'est le problème de l'Ukraine Occidentale où dans les années 1980 - 90 il y eut une série d'événements très tristes. Ils ont carrément privé d'église les communautés orthodoxes dans certaines villes et villages et, malheureusement, cette situation perdure… Mais il est certain que le jour de cette rencontre se rapproche…

- Relations entre Rome et Constantinople: le patriarche Bartholomée a invité le Pape à une rencontre à Jérusalem; cela fait partie des relations bilatérales entre Rome et Constantinople qui ont une longue histoire, malheureusement assombrie par les événements tragiques qui ont brisé le monde chrétien en deux communautés qui n'ont plus de relations eucharistiques entre elles il y a presque mille ans. Je pense que les rencontres entre les chefs de l'Église Romaine et de l'Église de Constantinople sont très utiles et importantes pour refermer ces blessures portées à l'unité de l'Eglise dans le passé.

4. De Chine en Italie

− L'Eglise orthodoxe a une très longue histoire en Chine, commencée au XVIIe siècle, quand les prisonniers de guerre russes se sont trouvés à Pékin et ont permis la création d'une mission spirituelle Russe à l'emplacement actuel de l'ambassade de Russie. Une Eglise orthodoxe Chinoise Autonome dans la juridiction du Patriarcat de Moscou a été instituée dans les années 1950, peu de temps avant le début de «la révolution culturelle», , dans qui recouvrait toute la Chine, mais toute l'infrastructure de cette Église a été détruite pendant «la révolution culturelle». Et depuis maintenant plus de vingt ans nous essayons de reconstruire cette infrastructure en menant un dialogue avec les autorités chinoises pour obtenir la normalisation de la situation des orthodoxes en Chine.

− Je pense qu'il y au moins un million d'Orthodoxes en Italie et l'Eglise Russe y compte plus de cinquante paroisses. Elles sont enregistrése comme diocèse mais nous n'avons pas encore d'évêque et nos paroisses sont dirigées par un évêque depuis Moscou, mais je pense que dans les deux-quatre prochaines années nous y aurons un évêque.

5. La loi interdisant la propagande de l'homosexualité devant des mineurs

Je crois que cette loi est nécessaire et qu'elle arrive au bon moment. Et je pense même qu'il faudrait des lois similaires dans d'autres pays à la place de ces normes qui sont introduites dans plusieurs pays de l'Union Européenne donnant le droit à l'adoption à des couples homosexuels. Je trouve que cette politique des États occidentaux est suicidaire parce que la destruction de l'institut de la famille et l'attribution de tels privilèges aux unions homosexuelles, dans nos conditions de crise démographique, signe l'arrêt de mort d'états entiers, de peuples entiers.

Actuellement on observe une crise démographique aiguë dans plusieurs pays d'Europe sous l'effet de l'idéologie laïque, de la publicité, du comportement consumériste vis à vie de la vie et d'une éducation qui n'est pas orienté sur l'élévation de la moralité des gens, mais sur une émancipation maximale des instincts,. La population de ces pays diminue ce qui est, pour moi, le signe d'une profonde maladie spirituelle et si cette maladie n'est pas soignée elle amènera à la mort comme toute maladie incurable.

Je pense que la Russie peut servir d'exemple sur ce plan: les lois qui sont mises en œuvre chez nous aujourd'hui sont justement orientées vers la préservation de ce que nous considérons comme l'héritage génétique de la nation, ce qu'on peut appeler le potentiel humain. Nous voulons que la famille solide renaisse en Russie, que dans nos familles il y ait beaucoup d'enfants pour que les vaste espaces de la Russie soient peuplés de préférence par leur population autochtone.

6. La coopération entre l'Église et l'État

− La population ne se plaint pas de cette coopération, par contre les journalistes posent la question. «Ne vous semble-t-il pas qu'il y a une union trop étroite entre l'État et l'Église ?» m'ont-ils ainsi demandé lors d'une interview à la BBC. J'ai répondu qu'elle n'est pas plus étroite qu'en Grande-Bretagne, où le chef de l'Église anglicane et les évêques sont nommés par la reine sur proposition du premier-ministre. Ils m'ont alors demandé : «Ne pensez-vous semble pas qu'une personne ne devrait pas garder si longtemps le pouvoir ?» et j'ai répondu que personne chez nous n'est encore au pouvoir depuis 60 ans comme la reine d'Angleterre… Mais la démocratique Angleterre a simplement coupé les passages de mon interview qui ne l'arrangeaient pas: elle est passée à l'antenne sans ces réponses, parce qu'ils n'ont pas plu à la censure britannique.

Les relations entre l'Église et l'État en Russie sont construites aujourd'hui sur deux principes:

- Le premier est une non-intervention mutuelle de l'État et de l'Église dans les affaires intérieures réciproques. Ainsi, l'Église n'intervient pas dans la politique, ne soutient pas une formation politique quelle qu'elle soit. Elle peut donner son avis sur les organisations politiques et leurs leaders, leurs programmes ou des points particuliers de ces programmes, puisqu'elle participe au processus social. Mais l'Église ne participe pas au gouvernement de l'Etat ni à la lutte politique. De son côté l'État ne se mêle pas de la direction de l'Église, c'est-à-dire, par exemple, n'intervient pas dans l'élection des évêques et du Patriarche, dans le statut interne de l'Église. Ainsi est respecté le premier principe – la non-intervention mutuelle dans les affaires intérieures.

- Il y a un deuxième principe aussi important: le principe de collaboration entre l'Église et l'État dans les questions où c'est opportun et nécessaire. Cela s'applique d'abord aux questions sociales, celles qui concernent directement la vie de tous les jours. Et ces questions sont aujourd'hui nombreuses: citons par exemple la politique démographique, l'éthique familiale, la question des enfants vagabonds et d'autres problèmes similaires. L'État et l'Église collaborent sur ces sujets et il y a là un champ très large pour la coopération.

Liien MOSPAT
Митрополит Иларион дал интервью итальянскому информационному порталу AsiaNews

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 6 Septembre 2013 à 18:52 | 0 commentaire | Permalien

Sa Sainteté le Patriarche Cyrille rencontre Shi Yongxin, abbé du temple de Shaolin
Le 4 septembre 2013, le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu dans les appartements patriarcaux de la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou Shi Yongxin, vice-président de l’Association boudhiste chinoise, supérieur du monastère de Shaolin.

Une délégation de moines bouddhistes est venue à Moscou participer au festival international de musique militaire « Spasskaïa Bachnia » (Tour du Sauveur).

Le producteur du festival, Andreï Lebedev, D. Petrovsky, du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou ainsi que les membres de la délégation participaient à l’entretien.

Le Primat de l’Église russe a chaleureusement accueilli son hôte, remarquant avec satisfaction qu’il rencontrait pour la seconde fois l’abbé de Shaolin. La première rencontre de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille avec Shi Yongxin avait eu lieu le 13 mai 2013 dans le cadre de la visite de Sa Sainteté en République populaire de Chine.

« La civilisation contemporaine a élevé l’idée de confort au rang d’idole. Mais l’homme s’affaiblit au milieu du confort, a souligné le Patriarche. L’homme grandit en surmontant des épreuves et des problèmes, il grandit spirituellement lorsqu’il acquiert la capacité de s’imposer à lui-même des limites. C’est pourquoi je suis profondément convaincu de ce que le XXI siècle qui fait beaucoup pour atteindre un niveau toujours plus haut de confort, doit mettre également le cap sur l’éducation spirituelle, afin que le progrès matériel aille de paire avec un progrès intérieur, spirituel, de la personnalité humaine. »
Sa Sainteté le Patriarche Cyrille rencontre Shi Yongxin, abbé du temple de Shaolin

« Les remarquables arts martiaux nés au sein de votre monastère sont une excellente illustration de ce que la force humaine dépend de la force de l’esprit, a ajouté le Patriarche Cyrille. Nous savons grâce à l’histoire que ce ne sont pas les mieux armés ni les plus riches qui gagnent les guerres, mais ceux qui sont capables d’accomplir un exploit, c’est-à-dire ceux qui ont une force spirituelle. Ceci ne concerne d’ailleurs pas seulement les opérations militaires, mais a aussi son importance dans le travail en temps de paix. »

Shi Yongxin a parlé au Patriarche de la vie du monastère de Shaolin. Les participants de la rencontre ont discuté du bilan de la visite du Primat de l’Église orthodoxe russe en Chine, qui s’était déroulée en mai de l’année en cours, ainsi que de différentes questions intéressant la collaboration interreligieuse, informe le Service de presse du Patriarche de Moscou et de toute la Russie.
Sa Sainteté le Patriarche Cyrille rencontre Shi Yongxin, abbé du temple de Shaolin

MOSPAT Состоялась встреча Святейшего Патриарха Кирилла с настоятелем монастыря Шаолинь

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Sa Sainteté le Patriarche Cyrille rencontre Shi Yongxin, abbé du temple de Shaolin


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Septembre 2013 à 11:38 | 0 commentaire | Permalien

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