Plateforme libre de discussion
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Un nouveau site internet consacré aux pèlerinage est ouvert, pour l'instant dans la version russe uniquement, à l'initiative du P. Nicolas Nikichine, prêtre du diocèse de Chersonèse membre du clergé de l'église des Trois-Saints-Docteurs à Paris et responsable du service diocésain des pèlerinages.
L'adresse du site PALOMNIK
12 октября 2013 года, по благословению епископа Корсунского Нестора, начал работу новый информационный портал Корсунской епархии - сайт епархиального Паломнического центра.
L'adresse du site PALOMNIK
12 октября 2013 года, по благословению епископа Корсунского Нестора, начал работу новый информационный портал Корсунской епархии - сайт епархиального Паломнического центра.
Сайт Паломнического центра содержит информацию о святынях и особо почитаемых местах Франции, предлагает вниманию посетителей широкий спектр программ паломнических путешествий, а также авторских публикаций директора Паломнического центра иерея Николая Никишина на тему истории почитания христианских святынь в древней Галлии и в современной Франции.
Новый информационный портал планируется вести на русском и французском языках.
Новый информационный портал планируется вести на русском и французском языках.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Octobre 2013 à 11:26
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6 commentaires
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Le nord de la Russie abrite près de 600 églises en bois abandonnées. Restaurer les édifices et recréer une vie paroissiale dans les villages reculés : c’est l’objectif que s’est fixé le prêtre orthodoxe Alexeï Yakovlev, chef du projet Cause commune à la Fondation pour la renaissance des églises de Russie.
Source : Daria Rochtchenia, Miloserdie.ru
Miloserdie.ru : Pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer à la restauration des églises ?
Alexeï Yakovlev : À l’été 2006, ma femme et moi avons voyagé dans la région d’Arkhangelsk. Dans le village de Vozgory, nous avons découvert une église qui datait de 1850. Elle était en ruines, envahie par les arbres et les buissons. L’autel était détruit, le clocher sur le point de s’effondrer. Je suis entré dans l’église par la fenêtre et j’ai été saisi d’un sentiment merveilleux : j’avais l’impression qu’un office venait juste d’y être dit. Dans le village, nous avons trouvé un vieillard à qui nous avons demandé de nettoyer l’église et de retirer les planches pourries. Nous lui avons laissé 10 000 roubles (230 euros) pour ces travaux. Quelques mois plus tard, quand nous avons repris contact avec lui, nous avons appris qu’il avait, avec cet argent, acheté du bois et refait entièrement le toit et le plancher de l’église.
Source : Daria Rochtchenia, Miloserdie.ru
Miloserdie.ru : Pourquoi avez-vous décidé de vous consacrer à la restauration des églises ?
Alexeï Yakovlev : À l’été 2006, ma femme et moi avons voyagé dans la région d’Arkhangelsk. Dans le village de Vozgory, nous avons découvert une église qui datait de 1850. Elle était en ruines, envahie par les arbres et les buissons. L’autel était détruit, le clocher sur le point de s’effondrer. Je suis entré dans l’église par la fenêtre et j’ai été saisi d’un sentiment merveilleux : j’avais l’impression qu’un office venait juste d’y être dit. Dans le village, nous avons trouvé un vieillard à qui nous avons demandé de nettoyer l’église et de retirer les planches pourries. Nous lui avons laissé 10 000 roubles (230 euros) pour ces travaux. Quelques mois plus tard, quand nous avons repris contact avec lui, nous avons appris qu’il avait, avec cet argent, acheté du bois et refait entièrement le toit et le plancher de l’église.
Il a ensuite pu rassembler d’autres gens du village et, tous ensemble, ils ont reconstruit l’église en totalité. Les gens ont travaillé bénévolement, les matériaux ont coûté 70 000 roubles en tout (1600 euros). Avec ma femme, nous nous sommes alors dit : si restaurer une église de bois revient à si peu cher, pourquoi ne pas le faire pour toutes celles du Nord russe ? Et c’est ainsi qu’est né notre projet Cause commune.
Miloserdie.ru : Pourquoi le Nord précisément ? Et que faire avec les autres régions russes, où l’on trouve également beaucoup d’églises qui s’effondrent ?
A.Y. : Nous avons décidé de commencer par le Nord, parce que c’est là qu’on trouve le plus d’églises en bois. L’architecture sacrée en bois et l’icône constituent l’essence même de la culture russe, et c’est ce que nous voulions soutenir en premier lieu. Les églises de bois sont également très fragiles, et menacées de disparition. En les restaurant, nous nous efforçons enfin d’acquérir une expérience que nous pourrons appliquer, ensuite, à la restauration des églises de pierre. Également très nombreuses dans le Nord, d’ailleurs : elles sont des dizaines de milliers.
Miloserdie.ru : Pourquoi aimez-vous le Nord ?
A.Y. : Le Nord c’est là où les Russes venus de tous les coins du pays commencent à se sentir russes. Ce n’est pas par hasard que Dmitri Likhatechev a proclamé que la renaissance de la Russie commencera par le Nord. Tous les gens qui ont participé à nos expéditions ont été contaminés par le Nord : ils ressentent la nécessité d’y retourner encore et encore. 80 % de ceux qui ont pris part à une de nos expéditions renouvellent l’expérience.
Miloserdie.ru : Pourquoi le Nord précisément ? Et que faire avec les autres régions russes, où l’on trouve également beaucoup d’églises qui s’effondrent ?
A.Y. : Nous avons décidé de commencer par le Nord, parce que c’est là qu’on trouve le plus d’églises en bois. L’architecture sacrée en bois et l’icône constituent l’essence même de la culture russe, et c’est ce que nous voulions soutenir en premier lieu. Les églises de bois sont également très fragiles, et menacées de disparition. En les restaurant, nous nous efforçons enfin d’acquérir une expérience que nous pourrons appliquer, ensuite, à la restauration des églises de pierre. Également très nombreuses dans le Nord, d’ailleurs : elles sont des dizaines de milliers.
Miloserdie.ru : Pourquoi aimez-vous le Nord ?
A.Y. : Le Nord c’est là où les Russes venus de tous les coins du pays commencent à se sentir russes. Ce n’est pas par hasard que Dmitri Likhatechev a proclamé que la renaissance de la Russie commencera par le Nord. Tous les gens qui ont participé à nos expéditions ont été contaminés par le Nord : ils ressentent la nécessité d’y retourner encore et encore. 80 % de ceux qui ont pris part à une de nos expéditions renouvellent l’expérience.
Miloserdie.ru : Comment choisissez-vous les lieux de vos expéditions ?
A.Y. : Nous allons là où personne ne nous attend. Nous choisissons des églises complètement abandonnées, sans prêtre ni personne qui les entretient. Au début, quand nous arrivons dans un village, les locaux nous accueillent avec méfiance. Ce sont toujours les enfants qui viennent les premiers. Ils commencent de nous aider. Puis les parents arrivent. Les gens voient que nous ne perdons pas notre temps en bavardages, que nous travaillons avec joie et acharnement. Ils apprécient beaucoup nos efforts. Nous passons environ cinq jours dans les villages et, généralement, en repartant, nous laissons derrière une communauté de locaux très soudée et qui prend en charge l’entretien de l’église. C’est ce qui s’est passé, par exemple, avec l’église de Saint-Nicolas Thaumaturge, dans le village de Prislenikha. Nous avons nettoyé l’église, effacé les jurons de ses murs. Nous avons également dit l’office des morts près d’une tombe qui se trouvait à proximité de l’église, où étaient enterrés les parents d’un villageois. En partant, nous avons laissé 5 000 roubles à cet homme afin qu’il démonte l’ancien toit et installe des échafaudages. Il a pris l’argent et cessé tout contact avec nous. Mais au bout de deux mois, en réussissant finalement à le joindre au téléphone, nous avons découvert qu’il avait non seulement refait le toit, mais également restauré entièrement l’autel, et ce sur son propre argent. Il suffit souvent de donner à voir, de proposer un exemple : les gens font le reste eux-mêmes.
Miloserdie.ru : Qui finance les expéditions ?
Suite Le Courrier de russie
A.Y. : Nous allons là où personne ne nous attend. Nous choisissons des églises complètement abandonnées, sans prêtre ni personne qui les entretient. Au début, quand nous arrivons dans un village, les locaux nous accueillent avec méfiance. Ce sont toujours les enfants qui viennent les premiers. Ils commencent de nous aider. Puis les parents arrivent. Les gens voient que nous ne perdons pas notre temps en bavardages, que nous travaillons avec joie et acharnement. Ils apprécient beaucoup nos efforts. Nous passons environ cinq jours dans les villages et, généralement, en repartant, nous laissons derrière une communauté de locaux très soudée et qui prend en charge l’entretien de l’église. C’est ce qui s’est passé, par exemple, avec l’église de Saint-Nicolas Thaumaturge, dans le village de Prislenikha. Nous avons nettoyé l’église, effacé les jurons de ses murs. Nous avons également dit l’office des morts près d’une tombe qui se trouvait à proximité de l’église, où étaient enterrés les parents d’un villageois. En partant, nous avons laissé 5 000 roubles à cet homme afin qu’il démonte l’ancien toit et installe des échafaudages. Il a pris l’argent et cessé tout contact avec nous. Mais au bout de deux mois, en réussissant finalement à le joindre au téléphone, nous avons découvert qu’il avait non seulement refait le toit, mais également restauré entièrement l’autel, et ce sur son propre argent. Il suffit souvent de donner à voir, de proposer un exemple : les gens font le reste eux-mêmes.
Miloserdie.ru : Qui finance les expéditions ?
Suite Le Courrier de russie
Chers amis !
Le dimanche, 27 octobre, nous vous invitons à participer à la rencontre de la jeunesse orthodoxe qui aura lieu dans les locaux du Séminaire.
Pour participer il est seulement nécessaire d’être de bonne humeur et de prendre qch pour le pique-nique !
Programme du jour (provisoire) :
10h - début de la Divine Liturgie dans notre chapelle
11h30 – café / thé
12h-13h – visite du Séminaire
A partir de 13h – pique-nique (au Séminaire ou s’il fait beau dans la nature), jeux, temps de communication.
4, rue Sainte-Geneviève - Maison Sainte-Geneviève, 91860 Épinay-sur-Seine
Le dimanche, 27 octobre, nous vous invitons à participer à la rencontre de la jeunesse orthodoxe qui aura lieu dans les locaux du Séminaire.
Pour participer il est seulement nécessaire d’être de bonne humeur et de prendre qch pour le pique-nique !
Programme du jour (provisoire) :
10h - début de la Divine Liturgie dans notre chapelle
11h30 – café / thé
12h-13h – visite du Séminaire
A partir de 13h – pique-nique (au Séminaire ou s’il fait beau dans la nature), jeux, temps de communication.
4, rue Sainte-Geneviève - Maison Sainte-Geneviève, 91860 Épinay-sur-Seine
Дорогие друзья!
В воскресенье, 27 октября, приглашаем Вас в нашу семинарию на встречу православной молодежи. Для участия необходимо хорошее настроение и что-нибудь для пикника!
Программа дня:
10.00 – Божественная Литургия в домовой церкви в честь св. Женевьевы и свт. Мартина.
11.30 – Кофе/Чай
12.00-13.00 – Экскурсия по семинарии
С 13.00 – Пикник (в семинарии или, если позволит погода, на природе), общение.
В воскресенье, 27 октября, приглашаем Вас в нашу семинарию на встречу православной молодежи. Для участия необходимо хорошее настроение и что-нибудь для пикника!
Программа дня:
10.00 – Божественная Литургия в домовой церкви в честь св. Женевьевы и свт. Мартина.
11.30 – Кофе/Чай
12.00-13.00 – Экскурсия по семинарии
С 13.00 – Пикник (в семинарии или, если позволит погода, на природе), общение.
Archiprêtre Alexander Winogradsky Frenkel (Jérusalem)
Le livre de Xénia Krivocheine "La Beauté Salvatrice, Mère Marie Skobtsov" se rapporte à l'importance de l'art dans la vie de la moniale, de sa créativité et fécondité artistiques qui plongent à la richesse de sa vie spirituelle au service des plus démunis, dans un temps de grande détresse historique et religieuse.L'éloge qu'en fait Carol Saba en sa qualité de porte-parole de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France souligne le sens de cette "beauté qui sauve le monde", expression dostoïevskienne qui fait écho au propos du livre de Paul Evdokimov "La Femme et Le Salut du Monde". Beauté et salut sont au coeur de la destinée exceptionnelle de Mère Marie (Skobtsov).
Le site créé par Xénia Krivocheine pour rendre accessibles les écrits, les poèmes de la sainte et l'ensemble de son œuvre, permet de se ressourcer auprès de celle que le Métropolite Euloge eut l'intuition de bénir pour une vie consacrée au don total de soi.Ce livre est préfacé par le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies. Elle fut canonisée le 16 janvier 2004 après une décision du Saint Synode de l'Eglise de Constantinople et glorifiée à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, à Paris les 1er et 2 mai de cette même année.
Le livre de Xénia Krivocheine "La Beauté Salvatrice, Mère Marie Skobtsov" se rapporte à l'importance de l'art dans la vie de la moniale, de sa créativité et fécondité artistiques qui plongent à la richesse de sa vie spirituelle au service des plus démunis, dans un temps de grande détresse historique et religieuse.L'éloge qu'en fait Carol Saba en sa qualité de porte-parole de l'Assemblée des Evêques Orthodoxes de France souligne le sens de cette "beauté qui sauve le monde", expression dostoïevskienne qui fait écho au propos du livre de Paul Evdokimov "La Femme et Le Salut du Monde". Beauté et salut sont au coeur de la destinée exceptionnelle de Mère Marie (Skobtsov).
Le site créé par Xénia Krivocheine pour rendre accessibles les écrits, les poèmes de la sainte et l'ensemble de son œuvre, permet de se ressourcer auprès de celle que le Métropolite Euloge eut l'intuition de bénir pour une vie consacrée au don total de soi.Ce livre est préfacé par le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies. Elle fut canonisée le 16 janvier 2004 après une décision du Saint Synode de l'Eglise de Constantinople et glorifiée à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky, à Paris les 1er et 2 mai de cette même année.
Le Patriarche Cyrille marque l'intérêt de l'Eglise orthodoxe des Russies pour ses diasporas. Lentement, avec discernement, l'Eglise-Mère de Moscou peut prendre la mesure de sainteté portée par diverses personnalités qui ont montré le chemin de vies totalement vouées au Salut. Ceci se produisit souvent à partir d'un chemin éloigné du Seigneur qui s'est épanoui, avec beauté et grande profondeur, dans le sacrifice total et paradoxal de leur vie, par-delà toutes normes établies. Les compagnons déportés et morts au camp de Ravensbrück et de Dora (pour le Père Dimitri Klepinine et Youri, fils de Mère Marie) ont chacun à leur manière suivi l'exemple de celle avec laquelle ils se dévouaient aux autres. Ilya Fondaminsky, juif baptisé au camp de Compiègne mourut à Auschwitz.La beauté de l'art comme le salut qui vient par la femme dépassent de loin toutes formes de typisme humain.
Le Christ vient rappeler que l'être humain est créé à l'image et à la ressemblance du Père céleste, Créateur du ciel et de la terre (Genèse 1.27, 5.1, 9.6). Mère Marie se consacra de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces , à savoir ses ressources matérielles - conformément au précepte divin (cf. Deutéronome 6.5, Matthieu 2,37 - Luc 10.27) au Sacrement du Frère qui fut ainsi manifesté dans un climat particulier. Nul doute qu'en la circonstance on peut voir avec clarté à quelle hauteur la moniale de la Rue de Lourmel, 75015 (Paris) sut incarner le deuxième précepte biblique et christique de l'amour du prochain (cf. Lévitique 19.18, Matthieu 19.19, Marc 12.31, Luc 10.27, Romains 13.9, Galates 5.14, Jacques 2.8).
Faut-il y voir un signe: dans la plupart des langues, il est bien question de l'amour du "prochain", celui qui ne serait que "proche"? L'hébreu suggère plus: "ואהבת לרעך = "veahavta lerèacha" ou le mot "rèa/רע " s'écrit sur le modèle de la racine "ra'/רע ", donc celui qui est l'ennemi, celui qui veut faire le mal et non celui qui est proche. Ceci est au coeur du kérygme christique en ce que le Seigneur ne nous demande pas de nous aimez selon des critères de proximité humaine - ce que les païens savent faire (Matthieu 5.38-48).
Mère Marie a partagé la vie des siens comme de ceux qui lui étaient "autres", bien au-delà des limites admises. Ce fut vrai lors des engagements au sein de la société athéiste de la Révolution bolchévique. Elle découvrit le don de soi-même dans son offrande monacale et l'émigration orthodoxe russe en Europe et à Paris.
Le livre de Xénia Krivocheine prend alors une dimension particulière si l'on replace la montée de Mère Marie vers Dieu dans sa participation active, fraternelle et donc divino-humaine à sauver ceux qui étaient poursuivis pour la seule raison d'exister. La moniale russe, révoltée dans la société où elle vit le jour trouva son point d'obéissance au Seigneur et à l'Eglise dans le don aux plus faibles, aux Juifs partis de Russie qui venaient chercher à la rue de Lourmel, des certificats de baptême et un accueil de bonté.
L'histoire verra comment et pourquoi l'Eglise accepta, principalement en Occident, de délivrer des cerficats de baptême comme sauf-conduits à des Juifs qui sont, par nature, les frères du Seigneur. Cela ne les aida que rarement. Beaucoup ne furent pas soustraits à la déportation et l'extermination.
Mère Marie, comme d'autres martyrs chrétiens qui périrent en déportation, eut un autre geste: elle prit la place d'une jeune femme pour la sauver de la mort. On se souviendra que, dans ses poèmes, la religieuse russe évoqua l'étoile jaune" (de David) imposée aux Juifs par les lois de Vichy (elle vécut cela dans le contexte spécifique de la France), donnant à cette infamie son sens spirituel traçant un lien d'enracinement en l'identité-même de Jésus de Nazareth.
Ces jours-ci, Jérusalem est présente au cœur des fidèles chrétiens, en particulier pour le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies, comme de tous ceux qui, dans une société mixte israélienne et arabe palestinienne. L'Eglise "Mère de toutes les Eglises de Dieu" s'interroge sur son avenir. L'Eglise a les promesses de l'éternité, celle-là même dont Mère Marie a témoigné avec une rare ferveur. Mère Marie ne peut inciter à gommer les typismes. Au contraire, elle a a montré la grandeur à prendre le risque de les assumer. Elle a su offrir sa vie à la place d'une jeune juive tandis que le Christ déclare "Le salut vient des Juifs" (Jean 4.22). Elle interroge donc l'Eglise - notamment orthodoxe - et la conduit non à taire ce fait, mais à rappeler que l'Eglise dépasse tout phylétisme, toute forme de neutralité ou d'esprit partisan pour affirmer la beauté et la singularité de la résurrection.
Lien Blog "Le Monde"
La Beauté salvatrice - Mère Marie (Skobtsov)
Le Christ vient rappeler que l'être humain est créé à l'image et à la ressemblance du Père céleste, Créateur du ciel et de la terre (Genèse 1.27, 5.1, 9.6). Mère Marie se consacra de tout son cœur, de toute son âme et de toutes ses forces , à savoir ses ressources matérielles - conformément au précepte divin (cf. Deutéronome 6.5, Matthieu 2,37 - Luc 10.27) au Sacrement du Frère qui fut ainsi manifesté dans un climat particulier. Nul doute qu'en la circonstance on peut voir avec clarté à quelle hauteur la moniale de la Rue de Lourmel, 75015 (Paris) sut incarner le deuxième précepte biblique et christique de l'amour du prochain (cf. Lévitique 19.18, Matthieu 19.19, Marc 12.31, Luc 10.27, Romains 13.9, Galates 5.14, Jacques 2.8).
Faut-il y voir un signe: dans la plupart des langues, il est bien question de l'amour du "prochain", celui qui ne serait que "proche"? L'hébreu suggère plus: "ואהבת לרעך = "veahavta lerèacha" ou le mot "rèa/רע " s'écrit sur le modèle de la racine "ra'/רע ", donc celui qui est l'ennemi, celui qui veut faire le mal et non celui qui est proche. Ceci est au coeur du kérygme christique en ce que le Seigneur ne nous demande pas de nous aimez selon des critères de proximité humaine - ce que les païens savent faire (Matthieu 5.38-48).
Mère Marie a partagé la vie des siens comme de ceux qui lui étaient "autres", bien au-delà des limites admises. Ce fut vrai lors des engagements au sein de la société athéiste de la Révolution bolchévique. Elle découvrit le don de soi-même dans son offrande monacale et l'émigration orthodoxe russe en Europe et à Paris.
Le livre de Xénia Krivocheine prend alors une dimension particulière si l'on replace la montée de Mère Marie vers Dieu dans sa participation active, fraternelle et donc divino-humaine à sauver ceux qui étaient poursuivis pour la seule raison d'exister. La moniale russe, révoltée dans la société où elle vit le jour trouva son point d'obéissance au Seigneur et à l'Eglise dans le don aux plus faibles, aux Juifs partis de Russie qui venaient chercher à la rue de Lourmel, des certificats de baptême et un accueil de bonté.
L'histoire verra comment et pourquoi l'Eglise accepta, principalement en Occident, de délivrer des cerficats de baptême comme sauf-conduits à des Juifs qui sont, par nature, les frères du Seigneur. Cela ne les aida que rarement. Beaucoup ne furent pas soustraits à la déportation et l'extermination.
Mère Marie, comme d'autres martyrs chrétiens qui périrent en déportation, eut un autre geste: elle prit la place d'une jeune femme pour la sauver de la mort. On se souviendra que, dans ses poèmes, la religieuse russe évoqua l'étoile jaune" (de David) imposée aux Juifs par les lois de Vichy (elle vécut cela dans le contexte spécifique de la France), donnant à cette infamie son sens spirituel traçant un lien d'enracinement en l'identité-même de Jésus de Nazareth.
Ces jours-ci, Jérusalem est présente au cœur des fidèles chrétiens, en particulier pour le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies, comme de tous ceux qui, dans une société mixte israélienne et arabe palestinienne. L'Eglise "Mère de toutes les Eglises de Dieu" s'interroge sur son avenir. L'Eglise a les promesses de l'éternité, celle-là même dont Mère Marie a témoigné avec une rare ferveur. Mère Marie ne peut inciter à gommer les typismes. Au contraire, elle a a montré la grandeur à prendre le risque de les assumer. Elle a su offrir sa vie à la place d'une jeune juive tandis que le Christ déclare "Le salut vient des Juifs" (Jean 4.22). Elle interroge donc l'Eglise - notamment orthodoxe - et la conduit non à taire ce fait, mais à rappeler que l'Eglise dépasse tout phylétisme, toute forme de neutralité ou d'esprit partisan pour affirmer la beauté et la singularité de la résurrection.
Lien Blog "Le Monde"
La Beauté salvatrice - Mère Marie (Skobtsov)
V.G.
Après avoir clairement défini la notion de "mission" et les formes qu'elle peut prendre (cf № I & № II) le document du DREE en vient concrètement à la mission en dehors des frontières canoniques. Nous y trouvons donc définis la façon dont l'Eglise russe entend témoigner de l'Orthodoxie dans le monde et sa perception du "prosélytisme", qu'elle refuse de pratiquer à l'extérieur comme elle entend ne pas le voir pratiquer dans son territoire canonique. Ce point est déjà débattu sur un autre fil: continuons ici!
" Dans un monde qui change, les formes de la mission extérieure de l’Église changent aussi, mais le témoignage chrétien et la proclamation du Christ à ceux qui n’ont pas encore entendu parler de Lui restent la tâche intangible de l’Église." Chacun peut, évidement, accepter ou contester ces orientations mais, comme dit le proverbe russe "ne ramène pas TA règle dans un autre monastère"… Ceci est la règle de l'Eglise russe, qui rassemble la majorité de l'Orthodoxie, et les autres Eglises suivent en gros la même doctrine en créant des paroisses spécifiques pour leurs fidèles dans le monde, en s'abstenant de nommer des évêques dans des villes où il y en a déjà, en fondant leur témoignage sur le dialogue et non l'anathème…
Après avoir clairement défini la notion de "mission" et les formes qu'elle peut prendre (cf № I & № II) le document du DREE en vient concrètement à la mission en dehors des frontières canoniques. Nous y trouvons donc définis la façon dont l'Eglise russe entend témoigner de l'Orthodoxie dans le monde et sa perception du "prosélytisme", qu'elle refuse de pratiquer à l'extérieur comme elle entend ne pas le voir pratiquer dans son territoire canonique. Ce point est déjà débattu sur un autre fil: continuons ici!
" Dans un monde qui change, les formes de la mission extérieure de l’Église changent aussi, mais le témoignage chrétien et la proclamation du Christ à ceux qui n’ont pas encore entendu parler de Lui restent la tâche intangible de l’Église." Chacun peut, évidement, accepter ou contester ces orientations mais, comme dit le proverbe russe "ne ramène pas TA règle dans un autre monastère"… Ceci est la règle de l'Eglise russe, qui rassemble la majorité de l'Orthodoxie, et les autres Eglises suivent en gros la même doctrine en créant des paroisses spécifiques pour leurs fidèles dans le monde, en s'abstenant de nommer des évêques dans des villes où il y en a déjà, en fondant leur témoignage sur le dialogue et non l'anathème…
Je souhaite à tous bonne lecture et bons commentaires: (les No sont toujours dans la continuation des postes précédents.
Citation:
5) La mission au sein des paroisses de l’Église orthodoxe russe à l’étranger
Les paroisses de l’Église orthodoxe russe hors de ses limites canoniques ont été créées à l’origine pour répondre aux besoins des expatriés. Beaucoup d’entre elles sont devenues la maison spirituelle des représentants des peuples de souche convertis à l’Orthodoxie.
L’Église orthodoxe russe observe strictement les normes du droit canon et n’entreprend pas de mission sur les territoires canoniques d’autres Églises orthodoxes locales suivant la règle : « les évêques de toute nation doivent… s’occuper… chacun uniquement des affaires concernant leur diocèse et les lieux qui en dépendent » (Ap 34). Ce n’est qu’à l’invitation d’une autre Église orthodoxe qu’elle peut participer à son activité missionnaire.
Dans les pays où le christianisme fait partie de la culture nationale et a formé l’identité des peuples, les paroisses de l’Église orthodoxe russe n’utilisent pas les méthodes assimilées aujourd’hui au concept de prosélytisme(3) pour témoigner de l’Orthodoxie parmi les autochtones. Notre Église émet les mêmes exigences envers les organisations religieuses hétérodoxes sur le territoire du Patriarcat de Moscou. Dans le même temps, l’Église est ouverte à tous ceux qui recherchent l’occasion d’entrer dans la plénitude de la Vérité de la foi orthodoxe. C’est pourquoi dans les pays où fonctionne le principe de liberté de conscience, la conversion à l’Orthodoxie de personnes ayant confessé auparavant d’autres convictions religieuses ou non religieuses est le résultat de leur libre choix personnel.
Note 3 Le mot « prosélytisme », dans le contexte chrétien moderne, n’est plus synonyme de « mission ». Le prosélytisme, au contraire de la mission, a une connotation négative car il implique des efforts délibérés pour convertir d’autres chrétiens à sa confession en employant des méthodes répréhensibles. Parmi elles, les pressions économiques et politiques, l’utilisation d’une situation de précarité dans laquelle une aide humanitaire et médicale est proposée et s’accompagne de pressions psychologiques et d’un mépris envers les autres confessions. On parle également de prosélytisme pour désigner une mission organisée parmi des populations appartenant traditionnellement et culturellement à la communauté chrétienne locale.
Dans les pays où le christianisme est une religion minoritaire, la proclamation de l’Orthodoxie est encouragée, notamment, par l’engagement des chrétiens orthodoxes dans des œuvres de miséricorde et de charité : la langue des bonnes œuvres est en effet accessible aux gens de toutes nationalités, religions et cultures. L’annonce de l’Évangile du Christ est plus convaincante lorsque l’hétérodoxe voit dans l’activité du missionnaire l’accomplissement des commandements évangéliques.
La conversion des autochtones est également favorisée par : la proclamation de l’Évangile et la célébration des offices en langues nationales ; la formation d’un clergé et de missionnaires issus de la population locale ; l’utilisation du principe de réception dans l’Église de la culture du peuple évangélisé, au moyen d’une annonce vivante, par l’incarnation des idéaux orthodoxes dans la culture et les coutumes populaires. La sanctification des particularités nationales permet aux peuples, tout en conservant leur culture, le respect d’eux-mêmes et leur identité, d’apporter une contribution unique à la glorification de Dieu, demeurant par ailleurs dans une unité harmonieuse avec le plérôme de l’Église. Enfin, on veillera à créer de bonnes conditions à la participation active des convertis issus des populations locales dans la vie de la paroisse en vue de leur ecclésialisation(4).
Note (4) « Conception de l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe russe » (2, 2). Cf II, note (2)
6) Orientations du développement de la mission de l’Église orthodoxe russe
Au fur et à mesure qu’elle surmonte les conséquences de l’époque des persécutions, l’Église orthodoxe russe acquiert de plus en plus de moyens pour étendre sa mission extérieure. L’intensification de la mission extérieure peut suivre plusieurs orientations :
Dans la sphère théorique : analyse de l’expérience de proclamation aux non-chrétiens avant la révolution et réactualisation de cette expérience suivant les réalités de notre époque ; étude de l’expérience missionnaire des autres Églises orthodoxes locales ainsi que de l’activité des missionnaires hétérodoxes ;
Élaboration de manuels pratiques de mission parmi les non chrétiens ;
Appel à l’engagement missionnaire des clercs et des laïcs de l’Église orthodoxe russe avec dispensation d’une formation adaptée.
S’agissant de la prédication pratique parmi les non chrétiens :
Traduction de littérature orthodoxe, ainsi que de matériel audio et vidéo dans la langue de peuples aux croyances non chrétiennes habitant les pays du territoire canonique de l’Église orthodoxe russe ;
Application des propositions énoncées dans la « Conception de l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe russe » : célébration d’office dans les langues nationales, formation de clercs et de missionnaires issus de la population locale([5]).
Note 5 Ibid
Dans le domaine de l’activité missionnaire des paroisses de l’Église orthodoxe russe situées dans des pays traditionnellement orthodoxes :
Créer dans ces paroisses un climat d’ouverture aux hétérodoxes et aux non chrétiens s’intéressant à l’Orthodoxie.
Approvisionner les églises et les monastères régulièrement visités par des touristes non chrétiens en documents sur l’Orthodoxie dans leur langue maternelle ; mettre à disposition des renseignements sur les lieux où l’on peut s’informer sur l’héritage spirituel de l’Église orthodoxe.
Dans le domaine de l’activité missionnaire des paroisses de l’Église orthodoxe russe situés dans les pays étrangers lointains :
Utilisation des langues locales pendant les offices ;
Traduction et édition de littérature orthodoxe dans les langues locales ;
Organisation de causeries régulières en langues locales sur l’Orthodoxie et la compréhension de l’Écriture Sainte dans la tradition patristique ;
Elargissement de l’action sociale et de l’enseignement au sein des paroisses (groupes d’enfants, groupes de soutien social, cours pour les adultes, etc) à destination des populations locales ; utilisation active des médias locaux pour faire connaître l’Orthodoxie et l’activité de la paroisse à la population du pays (conférences devant un auditoire extérieur, expositions de photographies sur un thème orthodoxe, présentation de nouvelles publications, visites de l’église…).
Choix, formation et intégration dans la vie de la paroisse de candidats au sacerdoce, de missionnaires et de catéchistes issus de la population locale.
Dans un monde qui change, les formes de la mission extérieure de l’Église changent aussi, mais le témoignage chrétien et la proclamation du Christ à ceux qui n’ont pas encore entendu parler de Lui restent la tâche intangible de l’Église.
Citation:
5) La mission au sein des paroisses de l’Église orthodoxe russe à l’étranger
Les paroisses de l’Église orthodoxe russe hors de ses limites canoniques ont été créées à l’origine pour répondre aux besoins des expatriés. Beaucoup d’entre elles sont devenues la maison spirituelle des représentants des peuples de souche convertis à l’Orthodoxie.
L’Église orthodoxe russe observe strictement les normes du droit canon et n’entreprend pas de mission sur les territoires canoniques d’autres Églises orthodoxes locales suivant la règle : « les évêques de toute nation doivent… s’occuper… chacun uniquement des affaires concernant leur diocèse et les lieux qui en dépendent » (Ap 34). Ce n’est qu’à l’invitation d’une autre Église orthodoxe qu’elle peut participer à son activité missionnaire.
Dans les pays où le christianisme fait partie de la culture nationale et a formé l’identité des peuples, les paroisses de l’Église orthodoxe russe n’utilisent pas les méthodes assimilées aujourd’hui au concept de prosélytisme(3) pour témoigner de l’Orthodoxie parmi les autochtones. Notre Église émet les mêmes exigences envers les organisations religieuses hétérodoxes sur le territoire du Patriarcat de Moscou. Dans le même temps, l’Église est ouverte à tous ceux qui recherchent l’occasion d’entrer dans la plénitude de la Vérité de la foi orthodoxe. C’est pourquoi dans les pays où fonctionne le principe de liberté de conscience, la conversion à l’Orthodoxie de personnes ayant confessé auparavant d’autres convictions religieuses ou non religieuses est le résultat de leur libre choix personnel.
Note 3 Le mot « prosélytisme », dans le contexte chrétien moderne, n’est plus synonyme de « mission ». Le prosélytisme, au contraire de la mission, a une connotation négative car il implique des efforts délibérés pour convertir d’autres chrétiens à sa confession en employant des méthodes répréhensibles. Parmi elles, les pressions économiques et politiques, l’utilisation d’une situation de précarité dans laquelle une aide humanitaire et médicale est proposée et s’accompagne de pressions psychologiques et d’un mépris envers les autres confessions. On parle également de prosélytisme pour désigner une mission organisée parmi des populations appartenant traditionnellement et culturellement à la communauté chrétienne locale.
Dans les pays où le christianisme est une religion minoritaire, la proclamation de l’Orthodoxie est encouragée, notamment, par l’engagement des chrétiens orthodoxes dans des œuvres de miséricorde et de charité : la langue des bonnes œuvres est en effet accessible aux gens de toutes nationalités, religions et cultures. L’annonce de l’Évangile du Christ est plus convaincante lorsque l’hétérodoxe voit dans l’activité du missionnaire l’accomplissement des commandements évangéliques.
La conversion des autochtones est également favorisée par : la proclamation de l’Évangile et la célébration des offices en langues nationales ; la formation d’un clergé et de missionnaires issus de la population locale ; l’utilisation du principe de réception dans l’Église de la culture du peuple évangélisé, au moyen d’une annonce vivante, par l’incarnation des idéaux orthodoxes dans la culture et les coutumes populaires. La sanctification des particularités nationales permet aux peuples, tout en conservant leur culture, le respect d’eux-mêmes et leur identité, d’apporter une contribution unique à la glorification de Dieu, demeurant par ailleurs dans une unité harmonieuse avec le plérôme de l’Église. Enfin, on veillera à créer de bonnes conditions à la participation active des convertis issus des populations locales dans la vie de la paroisse en vue de leur ecclésialisation(4).
Note (4) « Conception de l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe russe » (2, 2). Cf II, note (2)
6) Orientations du développement de la mission de l’Église orthodoxe russe
Au fur et à mesure qu’elle surmonte les conséquences de l’époque des persécutions, l’Église orthodoxe russe acquiert de plus en plus de moyens pour étendre sa mission extérieure. L’intensification de la mission extérieure peut suivre plusieurs orientations :
Dans la sphère théorique : analyse de l’expérience de proclamation aux non-chrétiens avant la révolution et réactualisation de cette expérience suivant les réalités de notre époque ; étude de l’expérience missionnaire des autres Églises orthodoxes locales ainsi que de l’activité des missionnaires hétérodoxes ;
Élaboration de manuels pratiques de mission parmi les non chrétiens ;
Appel à l’engagement missionnaire des clercs et des laïcs de l’Église orthodoxe russe avec dispensation d’une formation adaptée.
S’agissant de la prédication pratique parmi les non chrétiens :
Traduction de littérature orthodoxe, ainsi que de matériel audio et vidéo dans la langue de peuples aux croyances non chrétiennes habitant les pays du territoire canonique de l’Église orthodoxe russe ;
Application des propositions énoncées dans la « Conception de l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe russe » : célébration d’office dans les langues nationales, formation de clercs et de missionnaires issus de la population locale([5]).
Note 5 Ibid
Dans le domaine de l’activité missionnaire des paroisses de l’Église orthodoxe russe situées dans des pays traditionnellement orthodoxes :
Créer dans ces paroisses un climat d’ouverture aux hétérodoxes et aux non chrétiens s’intéressant à l’Orthodoxie.
Approvisionner les églises et les monastères régulièrement visités par des touristes non chrétiens en documents sur l’Orthodoxie dans leur langue maternelle ; mettre à disposition des renseignements sur les lieux où l’on peut s’informer sur l’héritage spirituel de l’Église orthodoxe.
Dans le domaine de l’activité missionnaire des paroisses de l’Église orthodoxe russe situés dans les pays étrangers lointains :
Utilisation des langues locales pendant les offices ;
Traduction et édition de littérature orthodoxe dans les langues locales ;
Organisation de causeries régulières en langues locales sur l’Orthodoxie et la compréhension de l’Écriture Sainte dans la tradition patristique ;
Elargissement de l’action sociale et de l’enseignement au sein des paroisses (groupes d’enfants, groupes de soutien social, cours pour les adultes, etc) à destination des populations locales ; utilisation active des médias locaux pour faire connaître l’Orthodoxie et l’activité de la paroisse à la population du pays (conférences devant un auditoire extérieur, expositions de photographies sur un thème orthodoxe, présentation de nouvelles publications, visites de l’église…).
Choix, formation et intégration dans la vie de la paroisse de candidats au sacerdoce, de missionnaires et de catéchistes issus de la population locale.
Dans un monde qui change, les formes de la mission extérieure de l’Église changent aussi, mais le témoignage chrétien et la proclamation du Christ à ceux qui n’ont pas encore entendu parler de Lui restent la tâche intangible de l’Église.
Environ 50.000 chrétiens syriens ont demandé la nationalité russe comme protection contre la violence des rebelles syriens, "soutenus par l'Occident", a annoncé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
"L'objectif des terroristes soutenus par l'Occident est de mettre fin à notre présence ici par les méthodes les plus atroces, y compris par des meurtres féroces de civils", ont écrit ces chrétiens syriens habitant la région de Kalamoun, à 90 km au nord de Damas, dans une lettre transmise au ministère par des "canaux diplomatiques", selon le communiqué.
"L'objectif des terroristes soutenus par l'Occident est de mettre fin à notre présence ici par les méthodes les plus atroces, y compris par des meurtres féroces de civils", ont écrit ces chrétiens syriens habitant la région de Kalamoun, à 90 km au nord de Damas, dans une lettre transmise au ministère par des "canaux diplomatiques", selon le communiqué.
Plusieurs lieux de culte chrétiens et musulmans ont été attaqués en Syrie, pays multiconfessionnel, depuis le début du conflit entre le régime et les rebelles.
Maaloula, un village chrétien de 5.000 habitants situé à 55 km au nord de Damas, a été le théâtre de violents affrontements entre les rebelles et l'armée syrienne en septembre. Les rebelles, dont des jihadistes liés à el-Qaëda, ont pris le contrôle de la cité. L'armée syrienne est ensuite entrée dans Maaloula pour les chasser. Depuis, les échanges de tirs sont quasi quotidiens
"La Russie poursuit une politique ferme visant à protéger la Syrie, son peuple et son entité territoriale (....) Les chrétiens d'Orient le savent depuis des siècles: personne ne protège leurs intérêts mieux que la Russie", affirment les auteurs de la lettre. "Comme la loi syrienne permet d'avoir une double nationalité, nous avons décidé de demander la nationalité russe (...). Nous serons protégés par la Russie si nous sommes menacés d'extermination physique par les terroristes", expliquent-ils.
Suite Lorient le jour
Maaloula, un village chrétien de 5.000 habitants situé à 55 km au nord de Damas, a été le théâtre de violents affrontements entre les rebelles et l'armée syrienne en septembre. Les rebelles, dont des jihadistes liés à el-Qaëda, ont pris le contrôle de la cité. L'armée syrienne est ensuite entrée dans Maaloula pour les chasser. Depuis, les échanges de tirs sont quasi quotidiens
"La Russie poursuit une politique ferme visant à protéger la Syrie, son peuple et son entité territoriale (....) Les chrétiens d'Orient le savent depuis des siècles: personne ne protège leurs intérêts mieux que la Russie", affirment les auteurs de la lettre. "Comme la loi syrienne permet d'avoir une double nationalité, nous avons décidé de demander la nationalité russe (...). Nous serons protégés par la Russie si nous sommes menacés d'extermination physique par les terroristes", expliquent-ils.
Suite Lorient le jour
Traduction Dimitri Garmonov
Nous nous sommes habitués à percevoir l’orthodoxie en tant que foi des Pères. Mais en quoi plus exactement les Pères croyaient-ils ? Dans les bibliothèques, on peut trouver des centaines de volumes en langues anciennes, mais personne n’en a lu ne fût-ce qu’une une dixième partie.
Ce qui concerne des recueils courts et des exposés libres sur la question, leurs auteurs y exposent souvent leurs propres opinions autant que la foi même des pères.
Nous pourrions vérifier chaque phrase citée bien que ce ne soit pas si simple : comment peut-on être certain que la citation n’est pas mise hors du contexte, qu’elle n’est pas interprétée librement et qu’il ne s’agit pas d’un simple lapsus ?
La foi des pères dans son unité, sa plénitude et son accessibilité à tous, où est-elle ?
Nous nous sommes habitués à percevoir l’orthodoxie en tant que foi des Pères. Mais en quoi plus exactement les Pères croyaient-ils ? Dans les bibliothèques, on peut trouver des centaines de volumes en langues anciennes, mais personne n’en a lu ne fût-ce qu’une une dixième partie.
Ce qui concerne des recueils courts et des exposés libres sur la question, leurs auteurs y exposent souvent leurs propres opinions autant que la foi même des pères.
Nous pourrions vérifier chaque phrase citée bien que ce ne soit pas si simple : comment peut-on être certain que la citation n’est pas mise hors du contexte, qu’elle n’est pas interprétée librement et qu’il ne s’agit pas d’un simple lapsus ?
La foi des pères dans son unité, sa plénitude et son accessibilité à tous, où est-elle ?
J’ai un moyen très simple pour la retrouver : il faut visiter des églises où les pères ont prié et faire connaissance de l’iconographie de ces lieux.
Mais c’est un luxe quasi inaccessible – à l’époque iconoclaste, presque toutes les images ont été détruites. L’art d’Eglise de l’époque tardive n’est pas moins splendide, mais il est tout de même différent de celui de l’époque de saint Basile le Grand et de saint Jean Chrysostome. Dans nos églises, on peut toujours entendre les textes liturgiques créés par eux, mais admirer les intérieurs des églises de l’époque est presque impossible.
Cependant, il existe des exceptions peu nombreuses : par exemple, Ravenne, dans le nord de l’Italie. Etant capitale à l’époque, mais investie par les barbares et donc perdue pour l’empire, elle a pu sauver son passé de l’annihilation iconoclaste. Y ont été préservées plusieurs églises et baptistères ainsi que le mausolée d’une dame noble. Tous ces monuments sont ornés de mosaïques datant du Ve et du Vie siècles. Je n’ai pas l’intention de m’approfondir dans les détails de l’histoire et la description de ces monuments que l’on peut trouver dans n’importe quel guide ou même sur le Wikipédia. Simplement, quelques impressions d’ordre général.
Ve et Vie siècles… L’empire romain occidental est proche de sa fin : son territoire est déchiré par des tribus barbares, ils ne sont pas que sauvages, mais aussi hérétiques (au premier sens du mot) – la majorité de ces populations confessait l’arianisme. En Orient, c’est l’empereur Justinien qui, au prix d’énormes efforts, refoule les invasions barbares, mais même lui ne sera plus capable de restaurer l’ancienne grandeur. Tout tombe en ruines, partout le sang et les flammes… Et nous dit que les orthodoxes de l’époque devraient dénoncer les hérétiques, glorifier la puissance des armes impériaux, pleurer l’ancienne grandeur de l’Empire.
Non, il ne s’agit point de cela ! Les mosaïques de Ravenne racontent tout autre chose.
Je vais commencer par une vétille. Un jour un prêtre a grondé ma fille de 12 ans pour le fait de porter un petit dauphin en collier. Elle avait évidemment une croix, mais, selon le prêtre, le pendentif ne pouvait pas voisiner avec elle. A Ravenne, nous avons vu les portraits des douze apôtres entourés, chacun, de deux dauphins. En effet, qu’y-a-t-il de mal dans les dauphins ?
A Ravenne, on s’étonne de la liberté absolue des formes de l’expression. Les mosaïques sont créées avec une ancienne technique classique : on utilisait des procédés habituels en leur donnant un nouveau contenu. La Baptême du Seigneur : le Christ nu se dresse dans la rivière, Il n’a pas de barbe, Il est tout jeune. On a droit de corriger l’artiste : le Christ est allé prêcher quand il était assez mûr ; il était incroyable pour un Juif de cette époque de ne pas porter une barbe et se dénuder en public. Mais c’est une image conditionnée car elle continue la tradition du portrait héroïque antique : sur le corps nu, rien n’est caché, mais rien n’est souligné non plus, et ce procédé ainsi que le jeune âge de l’héros sont des plus importants. Le peintre chrétien n’est pas arrêté par le choix des moyens – il parle avec les hommes de son époque avec leur langage habituel.
Encore un troisième personnage dans le Baptême, après le Christ et saint Jean-Baptiste, est la rivière Jourdain représentée comme un vieillard respectable avec une carafe. Dans l’iconographie d’aujourd’hui, on peut également le retrouver, mais plutôt comme une partie du paysage tandis qu’à Ravenne, il participe directement au Baptême. Est-ce aussi un procédé artistique antique, pourrais-je dire, un héritage païen… ou le dépassement du paganisme ? L’univers est plein des esprits des rivières et des montagnes, de divinités de divers niveaux qui s’inclinent devant leur Créateur et Rédempteur.
Mais c’est un luxe quasi inaccessible – à l’époque iconoclaste, presque toutes les images ont été détruites. L’art d’Eglise de l’époque tardive n’est pas moins splendide, mais il est tout de même différent de celui de l’époque de saint Basile le Grand et de saint Jean Chrysostome. Dans nos églises, on peut toujours entendre les textes liturgiques créés par eux, mais admirer les intérieurs des églises de l’époque est presque impossible.
Cependant, il existe des exceptions peu nombreuses : par exemple, Ravenne, dans le nord de l’Italie. Etant capitale à l’époque, mais investie par les barbares et donc perdue pour l’empire, elle a pu sauver son passé de l’annihilation iconoclaste. Y ont été préservées plusieurs églises et baptistères ainsi que le mausolée d’une dame noble. Tous ces monuments sont ornés de mosaïques datant du Ve et du Vie siècles. Je n’ai pas l’intention de m’approfondir dans les détails de l’histoire et la description de ces monuments que l’on peut trouver dans n’importe quel guide ou même sur le Wikipédia. Simplement, quelques impressions d’ordre général.
Ve et Vie siècles… L’empire romain occidental est proche de sa fin : son territoire est déchiré par des tribus barbares, ils ne sont pas que sauvages, mais aussi hérétiques (au premier sens du mot) – la majorité de ces populations confessait l’arianisme. En Orient, c’est l’empereur Justinien qui, au prix d’énormes efforts, refoule les invasions barbares, mais même lui ne sera plus capable de restaurer l’ancienne grandeur. Tout tombe en ruines, partout le sang et les flammes… Et nous dit que les orthodoxes de l’époque devraient dénoncer les hérétiques, glorifier la puissance des armes impériaux, pleurer l’ancienne grandeur de l’Empire.
Non, il ne s’agit point de cela ! Les mosaïques de Ravenne racontent tout autre chose.
Je vais commencer par une vétille. Un jour un prêtre a grondé ma fille de 12 ans pour le fait de porter un petit dauphin en collier. Elle avait évidemment une croix, mais, selon le prêtre, le pendentif ne pouvait pas voisiner avec elle. A Ravenne, nous avons vu les portraits des douze apôtres entourés, chacun, de deux dauphins. En effet, qu’y-a-t-il de mal dans les dauphins ?
A Ravenne, on s’étonne de la liberté absolue des formes de l’expression. Les mosaïques sont créées avec une ancienne technique classique : on utilisait des procédés habituels en leur donnant un nouveau contenu. La Baptême du Seigneur : le Christ nu se dresse dans la rivière, Il n’a pas de barbe, Il est tout jeune. On a droit de corriger l’artiste : le Christ est allé prêcher quand il était assez mûr ; il était incroyable pour un Juif de cette époque de ne pas porter une barbe et se dénuder en public. Mais c’est une image conditionnée car elle continue la tradition du portrait héroïque antique : sur le corps nu, rien n’est caché, mais rien n’est souligné non plus, et ce procédé ainsi que le jeune âge de l’héros sont des plus importants. Le peintre chrétien n’est pas arrêté par le choix des moyens – il parle avec les hommes de son époque avec leur langage habituel.
Encore un troisième personnage dans le Baptême, après le Christ et saint Jean-Baptiste, est la rivière Jourdain représentée comme un vieillard respectable avec une carafe. Dans l’iconographie d’aujourd’hui, on peut également le retrouver, mais plutôt comme une partie du paysage tandis qu’à Ravenne, il participe directement au Baptême. Est-ce aussi un procédé artistique antique, pourrais-je dire, un héritage païen… ou le dépassement du paganisme ? L’univers est plein des esprits des rivières et des montagnes, de divinités de divers niveaux qui s’inclinent devant leur Créateur et Rédempteur.
Parmi d’autres sujets extraordinaires, celui du Bon Pasteur avec ses brebis et un Agneau. Nous ne nous sommes pas habitués à des représentations symboliques et paraboliques du Christ, mais elles sont acceptées. Une image particulièrement forte se trouve près de la sortie du mausolée : c’est la dernière image que l’homme voit avant de quitter ce lieu de recueillement. A la sortie des églises médiévales, on représentait plus souvent le Jugement Dernier pour rappeler notre responsabilité tandis qu’ici on a recours à une autre chose, d’ailleurs non moins importante.
Je voudrais mentionner brièvement une autre représentation du Jugement Dernier sur l’île de Torcello située au nord de la lagune de Venise, bien que ces mosaïques semblent apparaître 600 ans plus tard que celles de Ravenne, époque du Moyen Age tardif. La scène du châtiment des pécheurs y trouve un lieu modeste tandis que les sujets principaux sont consacrés à la rencontre joyeuse par les fidèles du Seigneur Ressuscité : la mer restitue les naufragés et même les bêtes sauvages rapportent les corps humains déchiquetés. Satan se situe tout en bas avec les siens comme un personnage de peu d’importance.
En effet, les mosaïques de Ravenne sont christocentriques, mais y sont représentées des scènes non seulement du Nouveau, mais aussi de l’Ancien Testament. Dans le sanctuaire, le sacrifice d’Abel, Moïse auprès du Buisson ardent ou avec les Tables de la Loi sur la montagne de Sinaï, Abraham en compagnie des trois anges ou prêt à sacrifier son fils Isaac : toutes cela constitue l’histoire de notre salut et nous amène à l’Eucharistie. Un des procédés importants des iconographes de cette époque consiste à conjuguer plusieurs sujets en une seule image car l’histoire sacrée est tout entière présente dans l’Eucharistie.
Dans les mosaïques de Ravenne, tous les sujets sont axés sur le Christ et convergent vers Lui.
Plusieurs saints sont représentés, mais ils ne cachent pas le sanctuaire - au contraire, ils mènent les fidèles au Seigneur : une procession commence à l’entrée et se dirige vers le sanctuaire. Au-dessus de tous – le visage du Sauveur, de ce Bon Pasteur et de l’Agneau qui a été sacrifié pour le salut de chacun d’entre nous. A l’époque de la construction de ces églises, il n’y avait pas encore d’iconostase, mais une simple barrière destinée à marquer les limites et non pas cacher la célébration des yeux des fidèles.
La famille impériale est aussi représentée dans le sanctuaire. Mais en dehors on ne peut pas la voir, elle occupe une place peu importante – juste pour rappeler aux presbytres l’Empire qui a chassé les hérétiques, a repoussé les barbares et a construit cette église. L’Empire est là, mais l’église n’en parle guère plus.
D’ailleurs, on ne peut pas tout raconter sur Ravenne et aucune illustration ne peut transmettre les impressions que l’on y ressent depuis les premières minutes. Tu es comme chez toi, tu le sens. Il y a 1500 ans, le culte et les coutumes étaient différents, les églises ne ressemblent pas aux nôtres, mais c’est le même christianisme, la même Tradition dans laquelle nous avons vu la Vérité.
Ce christianisme était joyeux, solennel, ouvert et libre bien qu’il existait dans un monde agité et affligé. Ce christianisme parle en toute quiétude une langue compréhensible par sa beauté et parle principalement de l’essentiel sans recourir à des accessoires. C’est la foi apostolique, la foi des Pères, la foi orthodoxe, la foi qui a affermi l’Univers.
Je voudrais mentionner brièvement une autre représentation du Jugement Dernier sur l’île de Torcello située au nord de la lagune de Venise, bien que ces mosaïques semblent apparaître 600 ans plus tard que celles de Ravenne, époque du Moyen Age tardif. La scène du châtiment des pécheurs y trouve un lieu modeste tandis que les sujets principaux sont consacrés à la rencontre joyeuse par les fidèles du Seigneur Ressuscité : la mer restitue les naufragés et même les bêtes sauvages rapportent les corps humains déchiquetés. Satan se situe tout en bas avec les siens comme un personnage de peu d’importance.
En effet, les mosaïques de Ravenne sont christocentriques, mais y sont représentées des scènes non seulement du Nouveau, mais aussi de l’Ancien Testament. Dans le sanctuaire, le sacrifice d’Abel, Moïse auprès du Buisson ardent ou avec les Tables de la Loi sur la montagne de Sinaï, Abraham en compagnie des trois anges ou prêt à sacrifier son fils Isaac : toutes cela constitue l’histoire de notre salut et nous amène à l’Eucharistie. Un des procédés importants des iconographes de cette époque consiste à conjuguer plusieurs sujets en une seule image car l’histoire sacrée est tout entière présente dans l’Eucharistie.
Dans les mosaïques de Ravenne, tous les sujets sont axés sur le Christ et convergent vers Lui.
Plusieurs saints sont représentés, mais ils ne cachent pas le sanctuaire - au contraire, ils mènent les fidèles au Seigneur : une procession commence à l’entrée et se dirige vers le sanctuaire. Au-dessus de tous – le visage du Sauveur, de ce Bon Pasteur et de l’Agneau qui a été sacrifié pour le salut de chacun d’entre nous. A l’époque de la construction de ces églises, il n’y avait pas encore d’iconostase, mais une simple barrière destinée à marquer les limites et non pas cacher la célébration des yeux des fidèles.
La famille impériale est aussi représentée dans le sanctuaire. Mais en dehors on ne peut pas la voir, elle occupe une place peu importante – juste pour rappeler aux presbytres l’Empire qui a chassé les hérétiques, a repoussé les barbares et a construit cette église. L’Empire est là, mais l’église n’en parle guère plus.
D’ailleurs, on ne peut pas tout raconter sur Ravenne et aucune illustration ne peut transmettre les impressions que l’on y ressent depuis les premières minutes. Tu es comme chez toi, tu le sens. Il y a 1500 ans, le culte et les coutumes étaient différents, les églises ne ressemblent pas aux nôtres, mais c’est le même christianisme, la même Tradition dans laquelle nous avons vu la Vérité.
Ce christianisme était joyeux, solennel, ouvert et libre bien qu’il existait dans un monde agité et affligé. Ce christianisme parle en toute quiétude une langue compréhensible par sa beauté et parle principalement de l’essentiel sans recourir à des accessoires. C’est la foi apostolique, la foi des Pères, la foi orthodoxe, la foi qui a affermi l’Univers.
Pourquoi cette nouvelle traduction du « Notre Père » ?
Dès la nouvelle traduction en français du « Notre Père » en 1966, un problème est apparu d’un point de vue théologique à propos de cette sixième demande : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation » était devenu « Ne nous soumets pas à la tentation ».
En fait, le verbe grec « eisphérô » (Mt 6,13) qui signifie littéralement « porter dans », « faire entrer », aurait dû être traduit par « Ne nous induis pas en tentation » ou « Ne nous fais pas entrer en (dans la) tentation », ou encore « Ne nous introduis pas en tentation ». « Ce verbe exprime un mouvement vers un lieu où l’on pénètre », avance Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons.
Dès la nouvelle traduction en français du « Notre Père » en 1966, un problème est apparu d’un point de vue théologique à propos de cette sixième demande : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation » était devenu « Ne nous soumets pas à la tentation ».
En fait, le verbe grec « eisphérô » (Mt 6,13) qui signifie littéralement « porter dans », « faire entrer », aurait dû être traduit par « Ne nous induis pas en tentation » ou « Ne nous fais pas entrer en (dans la) tentation », ou encore « Ne nous introduis pas en tentation ». « Ce verbe exprime un mouvement vers un lieu où l’on pénètre », avance Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons.
Or la formulation de 1966 laissait supposer une certaine responsabilité de Dieu dans la tentation qui mène au péché, comme s’il pouvait être l’auteur du mal. « Cette traduction pouvait prêter à confusion et méritait donc un approfondissement théologique », poursuit Mgr Podvin. Pour autant, « il faut avoir envers les fidèles qui ont prié ainsi pendant des décennies beaucoup de sens pastoral », s’empresse-t-il d’ajouter.
Plusieurs traductions ont donc été étudiées depuis cinquante ans – « Fais que nous n’entrions pas en (dans la) tentation » ; « Ne nous fais pas entrer dans la tentation » ; « Ne permets même pas que nous entrions en tentation » – mais aucune n’a été jugée satisfaisante....
SUITE La Croix
Plusieurs traductions ont donc été étudiées depuis cinquante ans – « Fais que nous n’entrions pas en (dans la) tentation » ; « Ne nous fais pas entrer dans la tentation » ; « Ne permets même pas que nous entrions en tentation » – mais aucune n’a été jugée satisfaisante....
SUITE La Croix
Nous avons commémoré dimanche dernier notre fête paroissiale, qui marque aussi le 89ème anniversaire de la fondation de notre paroisse, la première paroisse orthodoxe de Lyon. Cette longue histoire a été marquée par bien des vicissitudes, dont la dernière est notre récent déménagement dans un lieu encore provisoire … Mais cette fête est, pour nous, un véritable nouveau départ.
Trois prêtres concélébraient la Divine Liturgie autour de Mgr Nestor, les pères Nicolas Soldatenkov, Pierre Siméonov, recteur de la paroisse Saint Sophrone de Vratsa (patriarcat de Bulgarie), avec qui nous partageons notre église (*), et le père Joseph Pavlinciuc qui dessert actuellement notre paroisse. Le recteur de la paroisse des saints Archanges Michel et Gabriel (patriarcat de Roumanie) était venu la veille concélébrer les vigiles et le père Quentin de Castelbajac, recteur de la paroisse saint Jean le Russe (diocèse de Genève, EORHF), nous a rejoint après l'office pour bien souligner, selon ses propres paroles, cette volonté d'union panorthodoxe qui marque chaque année notre fête paroissiale depuis la solennelle commémoration de notre 85ème anniversaire en 2009.
L'élargissement de ce témoignage commun a été approuvé par les recteurs présents et béni par Mgr Nestor.
Trois prêtres concélébraient la Divine Liturgie autour de Mgr Nestor, les pères Nicolas Soldatenkov, Pierre Siméonov, recteur de la paroisse Saint Sophrone de Vratsa (patriarcat de Bulgarie), avec qui nous partageons notre église (*), et le père Joseph Pavlinciuc qui dessert actuellement notre paroisse. Le recteur de la paroisse des saints Archanges Michel et Gabriel (patriarcat de Roumanie) était venu la veille concélébrer les vigiles et le père Quentin de Castelbajac, recteur de la paroisse saint Jean le Russe (diocèse de Genève, EORHF), nous a rejoint après l'office pour bien souligner, selon ses propres paroles, cette volonté d'union panorthodoxe qui marque chaque année notre fête paroissiale depuis la solennelle commémoration de notre 85ème anniversaire en 2009.
L'élargissement de ce témoignage commun a été approuvé par les recteurs présents et béni par Mgr Nestor.
Nous étions prés de 80 à la Liturgie, dont environ 65 membres de notre paroisse (y compris les 12 choristes), 5 officiants et 10 paroissiens bulgares. Prés de 20 enfant et adolescents, comme l'a souligné Mgr Nestor, rajeunissent clairement notre assemblée dont le doyen a fêté ses 85 ans de paroisse et le plus jeune vient d'être baptisé (et un nouveau baptême se prépare…). Plus de la moitié des paroissiens sont récents, justement les familles avec enfants, dont beaucoup maitrisent mal le français. L'office a été célébré en slavon (l'une de nos choristes, française de souche, est venue à l'Orthodoxie par le chant et chante en slavon…). 60 personnes sont restées pour les agapes qui nous réunissent traditionnellement après chaque service et nous permettent de créer cet esprit de communauté qui attire et fait rester les nouveaux arrivants.
Après les vœux traditionnels Mgr Nestor a abordé le sujet qui nous inquiète actuellement: notre nouvelle installation. Nous avons aménagé la chapelle en mai dernier, en y installant iconostase et icônes (la paroisse bulgare est récente et le père Pierre a accueilli ces aménagements avec joie), mais ce n'est que provisoire, car le diocèse catholique doit mettre à notre disposition une grande crypte sous la chapelle actuelle. Construite en 1885-88, cette crypte avait servi de lieu de culte catholique avant la construction de la grande église en 1905, puis fut utilisée comme salle de spectacle. Elle présente un style quasi byzantin et rappelle les églises basses (églises d'hiver) de Russie. Sa remise en état pour en faire une église orthodoxe est parfaitement réalisable moyennant des frais relativement importants, surtout si nous voulons en faire une réalisation exemplaire. Tous les problèmes, en particuliers les questions administratives, ne sont pas encore définitivement réglés mais nous somme plusieurs à espérer que cette nouvelle église pourra nous accueillir l'an prochain pour notre anniversaire jubilaire et mais Mgr Nestor a approuvé le projet sur place et confirmé le soutien sans faille du diocèse.
Si, avec l'aide de Dieu, nous parvenons à réaliser ce projet de réfection, notre paroisse bénéficiera d'un véritable lieu de culte pour la première fois de son histoire. Cette église digne représentera dignement l'Eglise russe à Lyon et permettra d'accroitre notre témoignage en accueillent plus de croyants. Nous somme plusieurs à y voir un Appel et un Signe.
NB: les opinions mentionnées dans cet article sont libres et n'engagent que le signataire.
Vladimir Golovanow
Note
(*) C'était la première concélébration qui nous réunissait ici, car la chapelle est plutôt utilisée en alternance par la paroisse bulgare et la notre. Ce partage d'un lieu de culte entre deux paroisses de deux diocèses de patriarcats différents semble quasi unique (il y avait les cas d'Oxford, dont je ne connais pas le devenir, et j'ai entendu parler d'un cas en Australie…). Ce mode de fonctionnement avait en tout cas été jugé canoniquement impossible pour Nice par le côté Daru… Notre expérience apporte la preuve que rien ne s'y oppose et qu'il est possible de le faire avec un petit peu de bonne volonté!
Après les vœux traditionnels Mgr Nestor a abordé le sujet qui nous inquiète actuellement: notre nouvelle installation. Nous avons aménagé la chapelle en mai dernier, en y installant iconostase et icônes (la paroisse bulgare est récente et le père Pierre a accueilli ces aménagements avec joie), mais ce n'est que provisoire, car le diocèse catholique doit mettre à notre disposition une grande crypte sous la chapelle actuelle. Construite en 1885-88, cette crypte avait servi de lieu de culte catholique avant la construction de la grande église en 1905, puis fut utilisée comme salle de spectacle. Elle présente un style quasi byzantin et rappelle les églises basses (églises d'hiver) de Russie. Sa remise en état pour en faire une église orthodoxe est parfaitement réalisable moyennant des frais relativement importants, surtout si nous voulons en faire une réalisation exemplaire. Tous les problèmes, en particuliers les questions administratives, ne sont pas encore définitivement réglés mais nous somme plusieurs à espérer que cette nouvelle église pourra nous accueillir l'an prochain pour notre anniversaire jubilaire et mais Mgr Nestor a approuvé le projet sur place et confirmé le soutien sans faille du diocèse.
Si, avec l'aide de Dieu, nous parvenons à réaliser ce projet de réfection, notre paroisse bénéficiera d'un véritable lieu de culte pour la première fois de son histoire. Cette église digne représentera dignement l'Eglise russe à Lyon et permettra d'accroitre notre témoignage en accueillent plus de croyants. Nous somme plusieurs à y voir un Appel et un Signe.
NB: les opinions mentionnées dans cet article sont libres et n'engagent que le signataire.
Vladimir Golovanow
Note
(*) C'était la première concélébration qui nous réunissait ici, car la chapelle est plutôt utilisée en alternance par la paroisse bulgare et la notre. Ce partage d'un lieu de culte entre deux paroisses de deux diocèses de patriarcats différents semble quasi unique (il y avait les cas d'Oxford, dont je ne connais pas le devenir, et j'ai entendu parler d'un cas en Australie…). Ce mode de fonctionnement avait en tout cas été jugé canoniquement impossible pour Nice par le côté Daru… Notre expérience apporte la preuve que rien ne s'y oppose et qu'il est possible de le faire avec un petit peu de bonne volonté!
Ce cours s’adresse à un public non slavisant, mais intéressé par les sources slaves médiévales, plus particulièrement aux historiens, linguistes, et théologiens.
La première année est consacrée à l’étude de la grammaire et des notions de syntaxe, accompagnée de lectures de textes simples, bibliques et hagiographiques, avec une initiation à la paléographie.
L’étude peut également servir de bonne base à la préparation de l’épreuve du vieux-russe de l’agrégation de russe, et à l’apprentissage du slavon liturgique.
Informations :
École des langues et civilisations de l'Orient ancien
21 rue d'Assas 75270 Paris Cedex 6
Tél : 33 (0)1 44 39 52 50
La première année est consacrée à l’étude de la grammaire et des notions de syntaxe, accompagnée de lectures de textes simples, bibliques et hagiographiques, avec une initiation à la paléographie.
L’étude peut également servir de bonne base à la préparation de l’épreuve du vieux-russe de l’agrégation de russe, et à l’apprentissage du slavon liturgique.
Informations :
École des langues et civilisations de l'Orient ancien
21 rue d'Assas 75270 Paris Cedex 6
Tél : 33 (0)1 44 39 52 50
C'est pratiquement pour son 75ème anniversaire, officiellement célébré le 3 octobre 2013, qu'un important accord de coopération a été signé entre le prestigieux séminaire Saint Vladimir et la jeune école doctorale du patriarcat de Moscou (créée le 31 mars 2009) qui dépend du Département des Relations Ecclésiales extérieures (DREE) dont le président, le métropolite de Volokolamsk Hilarion, est aussi le recteur de l'école doctorale.
L'accord prévoit la création sur la base du séminaire Saint Vladimir d'une maison d'accueil russe pour les professeurs et les étudiants du Patriarcat De Moscou consacrée à saint Filarete de Moscou. Les professeurs seront invités à donner des cours, en premier lieu sur l'histoire, l'héritage spirituel et la tradition liturgique de l'Eglise orthodoxe Russe. Les étudiants pourront étudier dans le cadre des programmes doctoraux et suivre des stages.
L'accord prévoit la création sur la base du séminaire Saint Vladimir d'une maison d'accueil russe pour les professeurs et les étudiants du Patriarcat De Moscou consacrée à saint Filarete de Moscou. Les professeurs seront invités à donner des cours, en premier lieu sur l'histoire, l'héritage spirituel et la tradition liturgique de l'Eglise orthodoxe Russe. Les étudiants pourront étudier dans le cadre des programmes doctoraux et suivre des stages.
Situé à Crestwood (à côté de New York), le séminaire Saint Vladimir est le principal établissement de formation de l'OCA. Fondé en octobre 1938 sur le campus du prestigieux Columbia collège, il a été développé par certains des plus fameux théologiens orthodoxes du XXe siècle: le père Georges Florovsky en fut le décan (1949–1955), rôle que tint aussi le père Alexandre Schmemann (1962-1983) qui fut suivi du père Jean Meyendorff (1983-1992) et il n'est pas possible de citer ici tous les professeurs cf. histoire du séminaire Nul doute que cet accord va lui donner de nouvelles possibilités de développement.
MOSPAT + PHOTOS
V.Golovanow
Mgr Tikhon (OCA) "l'Orthodoxie a vocation à apporter la foi apostolique dans la société pluraliste où Dieu a voulu nous placer"
Le métropolite Tikhon, primat de l’OCA, s’est rendu aux célébrations du 1025e anniversaire du baptême de la Rus.
MOSPAT + PHOTOS
V.Golovanow
Mgr Tikhon (OCA) "l'Orthodoxie a vocation à apporter la foi apostolique dans la société pluraliste où Dieu a voulu nous placer"
Le métropolite Tikhon, primat de l’OCA, s’est rendu aux célébrations du 1025e anniversaire du baptême de la Rus.
V.G.
Une Table Ronde sur l'art religieux moderne à eu lieu à l'École des beaux arts "Beato Anjeliko" de Milan dans le cadre d'une conférence organisée par le fonds «la Russie Chrétienne». Je vous en propose l'essentiel des principales interventions.
Parlant de l'architecture des églises contemporaines en Russie, Serge Tchapnine a mis en relief trois orientations principales: les formes traditionnelles, les projets expérimentaux et l'image d'Epinal et il a illustré chacune soit par des réalisations soi par des projets. Puis il a souligné les problèmes actuels: rupture avec les traditions de l'architecture, pastiche aveugle des siècles passés, peu d'idées créatrices, absence d'une véritable communauté professionnelle des architectes religieux et d'une expertise spécialisée à l'intérieur de l'Église.
Une Table Ronde sur l'art religieux moderne à eu lieu à l'École des beaux arts "Beato Anjeliko" de Milan dans le cadre d'une conférence organisée par le fonds «la Russie Chrétienne». Je vous en propose l'essentiel des principales interventions.
Parlant de l'architecture des églises contemporaines en Russie, Serge Tchapnine a mis en relief trois orientations principales: les formes traditionnelles, les projets expérimentaux et l'image d'Epinal et il a illustré chacune soit par des réalisations soi par des projets. Puis il a souligné les problèmes actuels: rupture avec les traditions de l'architecture, pastiche aveugle des siècles passés, peu d'idées créatrices, absence d'une véritable communauté professionnelle des architectes religieux et d'une expertise spécialisée à l'intérieur de l'Église.
Tout cela empêche l'émergence d'un style d'architecture religieuse moderne. «Nous commençons seulement à rechercher le style de la nouvelle église orthodoxe en Russie et il sera avant tout lié à une nouvelle lecture de l'espace liturgique », souligne S. Tchapnine et il a parlé du concours du meilleur projet d'architecture de l'église contemporaine organisé par l'Union des architectes de Russie et l'Union des organisations de bienfaisance de Russie avec la collaboration de l'Eglise orthodoxe Russe. Plusieurs architectes italiens se sont intéressés aux conditions du concours et ont laissé entendre qu'ils pourraient y participer… (1) Note de VG: suivre le lien pour avoir des exemples de projets…
Irina Yazykova docteur en histoire de l'art et spécialiste de la théologie de l'icône, parle des tendances actuelles dans l'iconographie: la peinture d'icônes en Russie se développe de façon impétueuse et chaotique et il y a plus de questions que les réponses. Peut-on espérer retrouver le niveau des peintres d'icônes du passé? L'iconographie peut-elle trouver sa place dans la culture contemporaine, ou se rapporte-t- elle plutôt à une subculture? Dans quelle mesure peut-on marier tradition et la liberté de création? Ces questions et plusieurs autres sont toujours d'actualité. Puis Irina Yazykova désigne les principales écoles: orientation russe anciennes et byzantines, ou tentatives de style personnel comme dans l'œuvre du père André et de Philippe Davydov et d'Irina Jaron et Olga Chalamov et les autres. (2) /Note de VG: suivre les liens pour avoir des exemples de travaux de ces iconographes/
Le critique d’art milanais Rodolfo Balzarotti, qui a été en particulier le commissaire de l'exposition "Analaogie entre icône et (musée diocésain de Milan, 2005) Analogia dell’icona, un cammino nell’espressionismo astratto (Musea Diocesano, Milan, 2005) a tenté une interprétation de la culture et de la culture à partir des points de vue du père Paul Florensky et du philosophe français Jacques Maritein d'une part et de la comparaison des chapelles créés par Matisse et Rotko d'autre part.
La conférence va se continuer à Moscou du 8 au 10 novembre.
Eugeny Mourzin le 8 octobre 2013 Bogoslov ru
La conférence va se continuer à Moscou du 8 au 10 novembre.
Eugeny Mourzin le 8 octobre 2013 Bogoslov ru
Projet d’une église dans le monastère de la Sainte Rencontre, centre-ville de Moscou. Le chantier doit être mené à bien en 2014-2017 il est piloté par l’archimandrite Tikhon (Chevkounov) higoumène du monastèrе
En raison du territoire extrêmement restreint du monastère Sretensky (malgré cela il abrite 42 moines et novices, ainsi que 200 séminaristes), il a été demandé aux auteurs des différents projets de prévoir le maximum d’édifices annexes destinés aux ateliers, aux services techniques, à l’école du dimanche, au centre catéchétique pour les adultes, aux éditions du monastère, dont le bâtiment actuel sera démoli. Dans les directives du concours était également mentionné que l’architecture de l’église doit être exécutée selon les traditions russes (de Moscou, Vladimir-Souzdal, Novgorod, Pskov, ou encore néo-byzantine), étant toutefois entendu que celle-ci pourrait comprendre des éléments contemporains.
48 projets ont été présentés, le jury étant constitué des représentants du monastère Sretensky, d’architectes et critiques d’art connus de Moscou. Finalement, le projet retenu a été celui de Dimitri Smirnov.
En raison du territoire extrêmement restreint du monastère Sretensky (malgré cela il abrite 42 moines et novices, ainsi que 200 séminaristes), il a été demandé aux auteurs des différents projets de prévoir le maximum d’édifices annexes destinés aux ateliers, aux services techniques, à l’école du dimanche, au centre catéchétique pour les adultes, aux éditions du monastère, dont le bâtiment actuel sera démoli. Dans les directives du concours était également mentionné que l’architecture de l’église doit être exécutée selon les traditions russes (de Moscou, Vladimir-Souzdal, Novgorod, Pskov, ou encore néo-byzantine), étant toutefois entendu que celle-ci pourrait comprendre des éléments contemporains.
48 projets ont été présentés, le jury étant constitué des représentants du monastère Sretensky, d’architectes et critiques d’art connus de Moscou. Finalement, le projet retenu a été celui de Dimitri Smirnov.
Projet d’une église dans le monastère de la Sainte Rencontre, centre-ville de Moscou. Сe projet, assez classique, a suscité de vifs débats dans les médias.
V.G.
Nous continuons la publication du document adopté par le Saint Synode de l'Eglise russe le 16 juillet 2013 Compte rendu № 80 en russe texte complet publié par le DREE ICI Après avoir clairement défini la notion de "mission" et les formes qu'elle peut prendre voir ici, le document en analyse les applications actuelles aux hétérodoxes: « nous (orthodoxes) n’avons pas le droit de renoncer à la mission que nous a imposée notre Seigneur Jésus Christ, mission de témoignage de la Vérité devant le monde non orthodoxe ». Ce thème donne toujours lieu à des débats passionnés; j'espère que cette mise au point officielle permettra de clarifier les choses d'autant qu'il s'agit de la doctrine officielle de la plus importante des Eglises orthodoxes, regroupant plus de la moitié de l'Orthodoxie, et que cette position est visiblement partagée par toutes les autres Eglises qui agissent exactement dans le même sens. Aller à l'encontre de ces principes me semble dans ces conditions se mettre de facto hors de l'Orthodoxie sur ce point.
Je garde la numérotation des paragraphes du document pour en montrer la continuité et propose cette partie in extenso. Les notes entre [ ] proviennent du document d'origine
Nous continuons la publication du document adopté par le Saint Synode de l'Eglise russe le 16 juillet 2013 Compte rendu № 80 en russe texte complet publié par le DREE ICI Après avoir clairement défini la notion de "mission" et les formes qu'elle peut prendre voir ici, le document en analyse les applications actuelles aux hétérodoxes: « nous (orthodoxes) n’avons pas le droit de renoncer à la mission que nous a imposée notre Seigneur Jésus Christ, mission de témoignage de la Vérité devant le monde non orthodoxe ». Ce thème donne toujours lieu à des débats passionnés; j'espère que cette mise au point officielle permettra de clarifier les choses d'autant qu'il s'agit de la doctrine officielle de la plus importante des Eglises orthodoxes, regroupant plus de la moitié de l'Orthodoxie, et que cette position est visiblement partagée par toutes les autres Eglises qui agissent exactement dans le même sens. Aller à l'encontre de ces principes me semble dans ces conditions se mettre de facto hors de l'Orthodoxie sur ce point.
Je garde la numérotation des paragraphes du document pour en montrer la continuité et propose cette partie in extenso. Les notes entre [ ] proviennent du document d'origine
3) Le témoignage de l’Orthodoxie parmi les chrétiens d’autres confessions
L’Église orthodoxe russe ne refuse pas de témoigner de l’Orthodoxie parmi les chrétiens d’autres confessions. Elle a toujours souligné que les contacts avec les représentants d’autres confessions, y compris le dialogue bilatéral, la participation à des conférences interchrétienne, le travail au sein d’organisations interchrétiennes, ou d’autres formes de collaboration interchrétienne servait le but principal exposé dans les « Principes fondamentaux régissant les relations avec l’hétérodoxie » adoptés lors du Concile épiscopal jubilaire de l’an 2000 : « L’Église orthodoxe est la gardienne de la Tradition et des dons de la grâce de l’Église antique.
C’est pourquoi elle considère comme son objectif principal dans ses rapports avec l’hétérodoxie d’offrir un témoignage constant et insistant, conduisant à la découverte et à l’acceptation de la vérité exprimée dans cette Tradition » (3, 1). De même, les décrets de la [Rencontre panorthodoxe de Thessalonique]url: http://www2.stetson.edu/~psteeves/relnews/ecumenism0505.html (1998) soulignent résolument que « nous (orthodoxes) n’avons pas le droit de renoncer à la mission que nous a imposée notre Seigneur Jésus Christ, mission de témoignage de la Vérité devant le monde non orthodoxe ». Dans les cas où nos partenaires dans le dialogue s’engagent dans la voie de la révision des normes éternelles et intangibles fixées par l’Écriture Sainte, le dialogue perd son sens et un terme y est mis. voir aussi ici
4) Le dialogue avec les représentants d’autres religions
La conception moderne de la mission est fondée sur la culture du dialogue. La reconnaissance du principe de liberté du choix religieux suppose que la forme prédominante du témoignage envers les représentants d’autres religions doit être le dialogue. L’Église orthodoxe russe participe au dialogue interreligieux sous différentes formes, énonçant et défendant ses positions sur des questions d’intérêt public comme les normes et les valeurs morales, la coexistence pacifique, la justice, le respect de la dignité humaine, la défense de l’environnement, la bioéthique, les droits de l’homme, etc.
L’Église orthodoxe, s’appuyant sur ses propres principes doctrinaux et canoniques porte un jugement sur le système des croyances et de la pratique religieuse des autres religions. Quant aux personnes qui sont les adeptes de ces religions ou d’idéologies laïques, sa position est une position de respect et d’amour. Comme l’écrivait saint Innocent, métropolite de Moscou et missionnaire russe, « si le prédicateur n’a pas d’amour (…) pour ceux auxquels il prêche, le meilleur et le plus éloquent exposé de la doctrine restera totalement infructueux, car seul l’amour est fondateur 1 ».
Note Saint Innocent de Moscou. Sans l’aide de Dieu, personne ne peut être un véritable disciple de Jésus Christ. Tiré des enseignements de saint Innocent, métropolite de Moscou à un prêtre nommé pour la conversion des hétérodoxes et guide pour les convertis à la foi chrétienne. (In : revue Tserkovny istoritchesky vestnik (Le Messager de l’histoire ecclésiastique), n°8, 2001.)
Cette approche aide notre Église dans le dialogue avec les représentants d’autres religions et idéologies à contribuer à surmonter les conflits et à renforcer la solidarité entre les hommes.
« Dans le monde moderne, dans lequel les processus de globalisation, la différenciation sociale, les migrations actives et massives s’accompagnent de pressions, de violences, de manifestations d’extrémisme terroriste et de tensions ethno-confessionnelles, le témoignage et la proclamation de la possibilité d’une réconciliation entre hommes de différentes nationalités, âges et groupes sociaux doivent s’affirmer comme l’un des contenus centraux de la mission orthodoxe. La mission de réconciliation doit aider les hommes à prendre conscience de la possibilité et de la nécessité de l’établissement de la paix aux différents niveaux de l’existence : personnel, familial et social, conformément à l’appel apostolique : Recherchez la paix avec tous et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Heb 12, 14).
Note 2: « Conception de l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe russe » (2, 2).
Commentaire de VG sur la note 2 cet important document, adopté le 27 mars 2007 par le Saint Synode de l'Eglise russe, n'est disponible qu'en russe. L'essentiel en traite de la "mission intérieure", qui s'adresse aux personnes ayant "des références orthodoxes": membres de l'Eglise peu ou pas ecclésialisés ou autres personnes du même environnement socioculturel.
Le nouveau document a donc été adopté le 16 juillet dernier pour préciser et développer la "mission extérieure", qui apparaissait dans le document précédant comme une partie de la mission général de l'Eglise russe (ch. 2.2 § 4&5)
A suivre…
L’Église orthodoxe russe ne refuse pas de témoigner de l’Orthodoxie parmi les chrétiens d’autres confessions. Elle a toujours souligné que les contacts avec les représentants d’autres confessions, y compris le dialogue bilatéral, la participation à des conférences interchrétienne, le travail au sein d’organisations interchrétiennes, ou d’autres formes de collaboration interchrétienne servait le but principal exposé dans les « Principes fondamentaux régissant les relations avec l’hétérodoxie » adoptés lors du Concile épiscopal jubilaire de l’an 2000 : « L’Église orthodoxe est la gardienne de la Tradition et des dons de la grâce de l’Église antique.
C’est pourquoi elle considère comme son objectif principal dans ses rapports avec l’hétérodoxie d’offrir un témoignage constant et insistant, conduisant à la découverte et à l’acceptation de la vérité exprimée dans cette Tradition » (3, 1). De même, les décrets de la [Rencontre panorthodoxe de Thessalonique]url: http://www2.stetson.edu/~psteeves/relnews/ecumenism0505.html (1998) soulignent résolument que « nous (orthodoxes) n’avons pas le droit de renoncer à la mission que nous a imposée notre Seigneur Jésus Christ, mission de témoignage de la Vérité devant le monde non orthodoxe ». Dans les cas où nos partenaires dans le dialogue s’engagent dans la voie de la révision des normes éternelles et intangibles fixées par l’Écriture Sainte, le dialogue perd son sens et un terme y est mis. voir aussi ici
4) Le dialogue avec les représentants d’autres religions
La conception moderne de la mission est fondée sur la culture du dialogue. La reconnaissance du principe de liberté du choix religieux suppose que la forme prédominante du témoignage envers les représentants d’autres religions doit être le dialogue. L’Église orthodoxe russe participe au dialogue interreligieux sous différentes formes, énonçant et défendant ses positions sur des questions d’intérêt public comme les normes et les valeurs morales, la coexistence pacifique, la justice, le respect de la dignité humaine, la défense de l’environnement, la bioéthique, les droits de l’homme, etc.
L’Église orthodoxe, s’appuyant sur ses propres principes doctrinaux et canoniques porte un jugement sur le système des croyances et de la pratique religieuse des autres religions. Quant aux personnes qui sont les adeptes de ces religions ou d’idéologies laïques, sa position est une position de respect et d’amour. Comme l’écrivait saint Innocent, métropolite de Moscou et missionnaire russe, « si le prédicateur n’a pas d’amour (…) pour ceux auxquels il prêche, le meilleur et le plus éloquent exposé de la doctrine restera totalement infructueux, car seul l’amour est fondateur 1 ».
Note Saint Innocent de Moscou. Sans l’aide de Dieu, personne ne peut être un véritable disciple de Jésus Christ. Tiré des enseignements de saint Innocent, métropolite de Moscou à un prêtre nommé pour la conversion des hétérodoxes et guide pour les convertis à la foi chrétienne. (In : revue Tserkovny istoritchesky vestnik (Le Messager de l’histoire ecclésiastique), n°8, 2001.)
Cette approche aide notre Église dans le dialogue avec les représentants d’autres religions et idéologies à contribuer à surmonter les conflits et à renforcer la solidarité entre les hommes.
« Dans le monde moderne, dans lequel les processus de globalisation, la différenciation sociale, les migrations actives et massives s’accompagnent de pressions, de violences, de manifestations d’extrémisme terroriste et de tensions ethno-confessionnelles, le témoignage et la proclamation de la possibilité d’une réconciliation entre hommes de différentes nationalités, âges et groupes sociaux doivent s’affirmer comme l’un des contenus centraux de la mission orthodoxe. La mission de réconciliation doit aider les hommes à prendre conscience de la possibilité et de la nécessité de l’établissement de la paix aux différents niveaux de l’existence : personnel, familial et social, conformément à l’appel apostolique : Recherchez la paix avec tous et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Heb 12, 14).
Note 2: « Conception de l’activité missionnaire de l’Église orthodoxe russe » (2, 2).
Commentaire de VG sur la note 2 cet important document, adopté le 27 mars 2007 par le Saint Synode de l'Eglise russe, n'est disponible qu'en russe. L'essentiel en traite de la "mission intérieure", qui s'adresse aux personnes ayant "des références orthodoxes": membres de l'Eglise peu ou pas ecclésialisés ou autres personnes du même environnement socioculturel.
Le nouveau document a donc été adopté le 16 juillet dernier pour préciser et développer la "mission extérieure", qui apparaissait dans le document précédant comme une partie de la mission général de l'Eglise russe (ch. 2.2 § 4&5)
A suivre…
V.G.
La Direction des Relations ecclésiales extérieures de l'Eglise russe a publié le 2 septembre 2013 un document programmatique basé sur la « Conception de l’activité missionnaire dans l’Église orthodoxe russe » adoptée le 27 mars 2007 par le Saint Synode de l’Église orthodoxe. Ce texte répond aux questions souvent abordées dans les débats sur PO et j'en propose une version abrégée en deux parties Texte complet ICI
1) La notion de mission extérieure
La distinction entre mission intérieure et mission extérieure différencie les destinataires de l’activité missionnaire de l’Église. Elle renvoie également aux conditions dans lesquelles la mission est réalisée.
La mission intérieure s’adresse aux membres de l’Église, y compris ceux qui ont été baptisés mais ne sont pas suffisamment ancrés dans la foi orthodoxe, n’ont pas d’expérience de participation à la vie sacramentelle de l’Église. Elle sert à la croissance spirituelle de ses membres. La catéchèse et l’enseignement religieux sont les instruments obligés de ce type de mission.
La Direction des Relations ecclésiales extérieures de l'Eglise russe a publié le 2 septembre 2013 un document programmatique basé sur la « Conception de l’activité missionnaire dans l’Église orthodoxe russe » adoptée le 27 mars 2007 par le Saint Synode de l’Église orthodoxe. Ce texte répond aux questions souvent abordées dans les débats sur PO et j'en propose une version abrégée en deux parties Texte complet ICI
1) La notion de mission extérieure
La distinction entre mission intérieure et mission extérieure différencie les destinataires de l’activité missionnaire de l’Église. Elle renvoie également aux conditions dans lesquelles la mission est réalisée.
La mission intérieure s’adresse aux membres de l’Église, y compris ceux qui ont été baptisés mais ne sont pas suffisamment ancrés dans la foi orthodoxe, n’ont pas d’expérience de participation à la vie sacramentelle de l’Église. Elle sert à la croissance spirituelle de ses membres. La catéchèse et l’enseignement religieux sont les instruments obligés de ce type de mission.
La mission extérieure s’adresse à ceux qui se situent hors de l’Église. Elle cible les adeptes de différentes doctrines et les porteurs de différentes idéologies, tant religieuses que laïques. Elle doit avoir pour résultat l’introduction de nouveaux membres dans l’Église, et par conséquence, la création de communautés ecclésiales ou le rattachement des nouveaux membres de l’Église à la vie de communautés déjà existantes.
Longtemps, la mission extérieure s’est présentée comme la proclamation directe de l’Évangile aux peuples non chrétiens. Suivant la parole du Sauveur, l’Église, depuis le début de son existence, prêche l’Évangile « à tous ceux qui sont loin et à tous ceux qui sont proches » (Eph 2, 17). Cette proclamation a, historiquement parlant, précédé la création de toutes les Églises locales existant aujourd’hui. Grâce à l’activité missionnaire de l’Église russe, l’Orthodoxie s’est implantée dans de nombreuses tribus et de nombreux peuples vivant sur son territoire canonique. Avant 1917, notre Église déployait son œuvre missionnaire parmi les peuples non chrétiens de l’Empire russe, sur les territoires de la Sibérie et de l’Extrême-Orient, ainsi qu’en dehors de l’Empire russe, plus particulièrement au Japon, en Chine, en Corée, en Amérique du Nord.
La proclamation de l’Évangile par les missionnaires russes s’accompagnait de la création de communautés composées des nouveaux chrétiens, d’une active entreprise de traduction, de la construction d’églises et de monastères, de l’organisation d’écoles religieuses, d’écoles, de bibliothèques, de dispensaires et d’ateliers d’artisanat. La mission japonaise, fruit des efforts missionnaires de saint Nicolas du Japon, en est un exemple éclatant : partie de l’église de la représentation diplomatique de la Russie au Japon, elle est devenue l’Église orthodoxe japonaise autonome, poursuivant jusqu’à aujourd’hui l’œuvre salutaire de la proclamation évangélique dans ce pays.
Le fruit de longues années de labeurs des missionnaires russes en Chine et en Amérique a été la création de l’Église chinoise autonome, qui renaît aujourd’hui après les dures années de la « révolution culturelle », et celle de l’Église orthodoxe en Amérique, qui a reçu de l’Église orthodoxe russe son autocéphalie en 1970.
Avant les évènements révolutionnaires de 1917, la mission extérieure de l’Église était organisée à grande échelle. Durant les persécutions athéistes du XX siècle, les formes employées antérieurement ont dû être abandonnées. La mission a conservé un semblant d’organisation dans les milieux ecclésiastiques de l’étranger. En Union Soviétique, elle a été réduite au témoignage individuel des clercs et des laïcs, souvent sous la forme de la confession de foi ou même du martyre. Réorganiser une activité missionnaire de grande envergure n’a été possible pour l’Église qu’en recouvrant sa liberté.
2) La « mission de présence » et ses formes
La mission entendue comme proclamation directe reste jusqu’à nos jours la vocation principale de l’Église, là où cela est possible et opportun. Cependant, en dehors de cette mission directe, ce que l’on pourrait appeler conventionnellement une « mission de présence » a pris une importance particulière aujourd’hui. Il s’agit de témoigner de l’Évangile non plus directement, mais indirectement, par l’expression des positions orthodoxes dans les différentes sphères de la vie publique et culturelle des pays dans lesquels vivent les représentants de notre Église. On distinguera les différentes formes possibles de cette mission de présence :
Informative : diffuser des connaissances sur l’histoire du christianisme, sur l’Église orthodoxe, sur les cultures des peuples orthodoxes ; faire entendre dans la société la position de l’Église sur les questions les plus variées grâce aux médias (presse, littérature, chaînes de télévision et de radio, Internet), y compris par la participation de représentants de l’Église aux débats de société.
Culturelle : participation des représentants officiels de l’Église, ainsi que de clercs et de laïcs à la vie culturelle afin d’y apporter le témoignage orthodoxe.
Sociale : témoigner du Christ par les bonnes œuvres, le ministère social, les œuvres de miséricorde, l’aide aux pauvres et aux malheureux suivant l’appel de l’Évangile : « Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5, 16).
Personnelle : les chrétiens orthodoxes témoignent de leur foi, de leur expérience spirituelle et des valeurs chrétiennes en parole et en actes.
Les différentes formes de mission de présence énumérées ci-dessus sont opportunes aussi bien dans les pays et les sociétés où s’est affirmé un pluralisme idéologique et religieux et où fonctionne le principe juridique de liberté de conscience et de religion, que dans les pays où pour des raisons politiques ou autres, le droit à la liberté de conscience, de religion et de diffusion de sa religion n’est pas reconnu. Dans ces derniers, la mission personnelle revêt une importance particulière, dans la mesure où elle est souvent la seule possible.
L’Église appelle à la liberté de religion et enseigne à ses membres le respect et l’amour envers tout homme, indépendamment de ses opinions religieuses. Tout en restant fidèle à l’Évangile, l’Église recherche les formes de mission de présence les plus adaptées dans tel ou tel contexte politique, social, culturel et religieux.
A suivre…
Longtemps, la mission extérieure s’est présentée comme la proclamation directe de l’Évangile aux peuples non chrétiens. Suivant la parole du Sauveur, l’Église, depuis le début de son existence, prêche l’Évangile « à tous ceux qui sont loin et à tous ceux qui sont proches » (Eph 2, 17). Cette proclamation a, historiquement parlant, précédé la création de toutes les Églises locales existant aujourd’hui. Grâce à l’activité missionnaire de l’Église russe, l’Orthodoxie s’est implantée dans de nombreuses tribus et de nombreux peuples vivant sur son territoire canonique. Avant 1917, notre Église déployait son œuvre missionnaire parmi les peuples non chrétiens de l’Empire russe, sur les territoires de la Sibérie et de l’Extrême-Orient, ainsi qu’en dehors de l’Empire russe, plus particulièrement au Japon, en Chine, en Corée, en Amérique du Nord.
La proclamation de l’Évangile par les missionnaires russes s’accompagnait de la création de communautés composées des nouveaux chrétiens, d’une active entreprise de traduction, de la construction d’églises et de monastères, de l’organisation d’écoles religieuses, d’écoles, de bibliothèques, de dispensaires et d’ateliers d’artisanat. La mission japonaise, fruit des efforts missionnaires de saint Nicolas du Japon, en est un exemple éclatant : partie de l’église de la représentation diplomatique de la Russie au Japon, elle est devenue l’Église orthodoxe japonaise autonome, poursuivant jusqu’à aujourd’hui l’œuvre salutaire de la proclamation évangélique dans ce pays.
Le fruit de longues années de labeurs des missionnaires russes en Chine et en Amérique a été la création de l’Église chinoise autonome, qui renaît aujourd’hui après les dures années de la « révolution culturelle », et celle de l’Église orthodoxe en Amérique, qui a reçu de l’Église orthodoxe russe son autocéphalie en 1970.
Avant les évènements révolutionnaires de 1917, la mission extérieure de l’Église était organisée à grande échelle. Durant les persécutions athéistes du XX siècle, les formes employées antérieurement ont dû être abandonnées. La mission a conservé un semblant d’organisation dans les milieux ecclésiastiques de l’étranger. En Union Soviétique, elle a été réduite au témoignage individuel des clercs et des laïcs, souvent sous la forme de la confession de foi ou même du martyre. Réorganiser une activité missionnaire de grande envergure n’a été possible pour l’Église qu’en recouvrant sa liberté.
2) La « mission de présence » et ses formes
La mission entendue comme proclamation directe reste jusqu’à nos jours la vocation principale de l’Église, là où cela est possible et opportun. Cependant, en dehors de cette mission directe, ce que l’on pourrait appeler conventionnellement une « mission de présence » a pris une importance particulière aujourd’hui. Il s’agit de témoigner de l’Évangile non plus directement, mais indirectement, par l’expression des positions orthodoxes dans les différentes sphères de la vie publique et culturelle des pays dans lesquels vivent les représentants de notre Église. On distinguera les différentes formes possibles de cette mission de présence :
Informative : diffuser des connaissances sur l’histoire du christianisme, sur l’Église orthodoxe, sur les cultures des peuples orthodoxes ; faire entendre dans la société la position de l’Église sur les questions les plus variées grâce aux médias (presse, littérature, chaînes de télévision et de radio, Internet), y compris par la participation de représentants de l’Église aux débats de société.
Culturelle : participation des représentants officiels de l’Église, ainsi que de clercs et de laïcs à la vie culturelle afin d’y apporter le témoignage orthodoxe.
Sociale : témoigner du Christ par les bonnes œuvres, le ministère social, les œuvres de miséricorde, l’aide aux pauvres et aux malheureux suivant l’appel de l’Évangile : « Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5, 16).
Personnelle : les chrétiens orthodoxes témoignent de leur foi, de leur expérience spirituelle et des valeurs chrétiennes en parole et en actes.
Les différentes formes de mission de présence énumérées ci-dessus sont opportunes aussi bien dans les pays et les sociétés où s’est affirmé un pluralisme idéologique et religieux et où fonctionne le principe juridique de liberté de conscience et de religion, que dans les pays où pour des raisons politiques ou autres, le droit à la liberté de conscience, de religion et de diffusion de sa religion n’est pas reconnu. Dans ces derniers, la mission personnelle revêt une importance particulière, dans la mesure où elle est souvent la seule possible.
L’Église appelle à la liberté de religion et enseigne à ses membres le respect et l’amour envers tout homme, indépendamment de ses opinions religieuses. Tout en restant fidèle à l’Évangile, l’Église recherche les formes de mission de présence les plus adaptées dans tel ou tel contexte politique, social, culturel et religieux.
A suivre…
Traduction E.Tastevin
L’acte de transfert du droit de propriété de l’église et du presbytère à la paroisse ont été signés le 9 octobre 2013 à l’église de Tallinn « Sainte Vierge Joie de tous les affligés » L’acte a été signé par le métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie Corneille ainsi que par le maire de la ville, M. Edgar Savisaar.
Selon la municipalité de Tallinn, le local transféré avait été utilisé par la paroisse depuis 2003 pour des offices et des soirées de bienfaisance.
En février 2013 le président du département des relations extérieures, Mgr. Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a déclaré que l’église orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou) ne trouvait pas de compréhension auprès des autorités d’Estonie en matière de propriété immobilière.
L’acte de transfert du droit de propriété de l’église et du presbytère à la paroisse ont été signés le 9 octobre 2013 à l’église de Tallinn « Sainte Vierge Joie de tous les affligés » L’acte a été signé par le métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie Corneille ainsi que par le maire de la ville, M. Edgar Savisaar.
Selon la municipalité de Tallinn, le local transféré avait été utilisé par la paroisse depuis 2003 pour des offices et des soirées de bienfaisance.
En février 2013 le président du département des relations extérieures, Mgr. Hilarion, métropolite de Volokolamsk, a déclaré que l’église orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou) ne trouvait pas de compréhension auprès des autorités d’Estonie en matière de propriété immobilière.
« L’Eglise orthodoxe apostolique d’Estonie (Patriarcat de Constantinople) a obtenu le droit de propriété sur toutes les églises où elle officie tandis que l’Eglise orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou) ne peut que louer les locaux de ses églises. Il faut revenir au droit. Cette situation sera discutée lors de la visite du Patriarche Cyrille en Estonie ». Cette visite a eu lieu en juin dernier.
Le premier ministre Andrus Ansip a déclaré lors de la visite du Patriarche Cyrille que l’Eglise orthodoxe d’Estonie n’éprouvait pas de difficultés d’ordre immobilier.
« Je ne pense pas qu’il y ait des difficultés du fait que l’Eglise orthodoxe d’Estonie, Patriarcat de Moscou, dispose d’un bail de 50 ans pour tous ses locaux. L’Etat ne peut ni vendre ni disposer de cet immobilier sans la permission de l’Eglise d’Estonie.
Les juridictions orthodoxes doivent trouver un accord entre elles. Elles sont à même de résoudre cette question. Ce n’est pas de la compétence du gouvernement».
Interfax religion
L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Le premier ministre Andrus Ansip a déclaré lors de la visite du Patriarche Cyrille que l’Eglise orthodoxe d’Estonie n’éprouvait pas de difficultés d’ordre immobilier.
« Je ne pense pas qu’il y ait des difficultés du fait que l’Eglise orthodoxe d’Estonie, Patriarcat de Moscou, dispose d’un bail de 50 ans pour tous ses locaux. L’Etat ne peut ni vendre ni disposer de cet immobilier sans la permission de l’Eglise d’Estonie.
Les juridictions orthodoxes doivent trouver un accord entre elles. Elles sont à même de résoudre cette question. Ce n’est pas de la compétence du gouvernement».
Interfax religion
L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Dmitriy Garmonov
Depuis mon enfance, je rêvais d’être écrivain – écrire des romans, mais je n’ai jamais eu l’occasion de réaliser ce rêve. Il faut dire que jouer avec les mots et jongler avec les sons m’attire jusqu’à maintenant : il est toujours fort plaisant de relire des auteurs ingénieux et les classiques de la poésie russe. Je suis séminariste. En étant ressortissant d’une famille non-croyante, j’ai découvert Dieu et l’Eglise dans mon adolescence. A l’époque, je n’avais que 15 ans. Suivit une longue période d’apprentissage de quelque chose de global, sérieux, simple et infiniment insondable.
Dieu … ce mot m’a toujours attiré par sa profondeur et son mystère. Au séminaire j’ai appris et j’ai compris pas mal de choses, mais, il y a un an, j’ai fait une grande découverte. Suite à la lecture d’un essai de Tatiana Tolstoï « Carré » (que je conseille à l’attention de tous !), j’ai eu le désir de le traduire en français. Peut-être était-il déjà traduit ? J’ai fait les recherches nécessaires : non, il n’avait pas été traduit. J’ai entrepris de le faire. Un problème a surgi tout de suite : la traduction d’un texte littéraire en une langue étrangère n’est pas une tâche facile. Certains disent que, pour traduire les œuvres littéraires, il faut être parfaitement imprégné de la langue en question : l’entendre depuis l’enfance, lire, parler et écrire – quelle absurdité ! Mais ce n’est pas de cela que je veux parler….
Depuis mon enfance, je rêvais d’être écrivain – écrire des romans, mais je n’ai jamais eu l’occasion de réaliser ce rêve. Il faut dire que jouer avec les mots et jongler avec les sons m’attire jusqu’à maintenant : il est toujours fort plaisant de relire des auteurs ingénieux et les classiques de la poésie russe. Je suis séminariste. En étant ressortissant d’une famille non-croyante, j’ai découvert Dieu et l’Eglise dans mon adolescence. A l’époque, je n’avais que 15 ans. Suivit une longue période d’apprentissage de quelque chose de global, sérieux, simple et infiniment insondable.
Dieu … ce mot m’a toujours attiré par sa profondeur et son mystère. Au séminaire j’ai appris et j’ai compris pas mal de choses, mais, il y a un an, j’ai fait une grande découverte. Suite à la lecture d’un essai de Tatiana Tolstoï « Carré » (que je conseille à l’attention de tous !), j’ai eu le désir de le traduire en français. Peut-être était-il déjà traduit ? J’ai fait les recherches nécessaires : non, il n’avait pas été traduit. J’ai entrepris de le faire. Un problème a surgi tout de suite : la traduction d’un texte littéraire en une langue étrangère n’est pas une tâche facile. Certains disent que, pour traduire les œuvres littéraires, il faut être parfaitement imprégné de la langue en question : l’entendre depuis l’enfance, lire, parler et écrire – quelle absurdité ! Mais ce n’est pas de cela que je veux parler….
Pour une pratique de la traduction plus déployée, j’ai commencé à traduire des petits articles et les textes des infos pour notre blog diocésain. Cette occupation m’a complètement absorbé. C’est qu’il n’est pas facile, mais en même temps intéressant de passer des heures dans une bibliothèque, entouré de gros dictionnaires, dans la recherche de différentes possibilités de transmission d’une langue à l’autre de différents styles, phrases et tournures, jeux de mots, calambours et ironie. Tout cela ne dépend pas de la maitrise d’une langue en tant que maternelle. Car la parole possède une puissance extraordinaire, elle a de multiples facettes, elle n’a pas de limites. La parole humaine est un talent donné par Dieu, offert uniquement à l’être humain. Aucun être vivant ne possède cette capacité de langage et de communication qui est le propre de l’homme. L’homme dans son développement devient une personne épanouie justement grâce à cette capacité extraordinaire de communication et de lecture, qui lui transmet l’expérience pluriséculaire de l’humanité. Le langage humain est génial - sa parole est divine.
C’est là que j’ai compris : Dieu est Verbe, Dieu – c’est le Verbe, le Logos, il se manifeste en tant que Parole. Notre parole en toute sa richesse et puissance vient de Dieu. Elle est divine, indépendante et insondable. La Parole fait partie de la conscience humaine, mais Dieu est Verbe, Parole. « Dieu dit et cela fut ainsi… Dieu vit que cela était bon » (Gn 1). Par le Verbe tout fut crée, et nous, les humains, nous pouvons participer à cette grande création, car c’est moyennant la parole que tout est écrit, lu et prononcé.
L’écriture et la littérature exercent une influence considérable sur l’humanité. A la différence du langage parlé, le texte littéraire se construit, se compose, il est conservé par écrit. Je ne veux pas entrer dans les particularités des sciences littéraires et les problèmes philosophiques de la littéralité du texte, mais j’aimerais souligner une chose : la littéralité du texte littéraire est créée par l’auteur, et ce dernier imite le Grand Créateur de tout ce qui existe. Nous faisons la lecture : nous exaltons et pleurons, aimons et haïssons, nous nous transportons dans autres mondes, nous rencontrons d’autres personnages, suivons leur destin, compatissons et trouvons une morale qui s’installe dans les profondeurs de notre conscience en tant que grand bagage de l’expérience continue de l’homme dans un monde créé par Dieu avec ses joies et ses peines.
C’est là que j’ai compris : Dieu est Verbe, Dieu – c’est le Verbe, le Logos, il se manifeste en tant que Parole. Notre parole en toute sa richesse et puissance vient de Dieu. Elle est divine, indépendante et insondable. La Parole fait partie de la conscience humaine, mais Dieu est Verbe, Parole. « Dieu dit et cela fut ainsi… Dieu vit que cela était bon » (Gn 1). Par le Verbe tout fut crée, et nous, les humains, nous pouvons participer à cette grande création, car c’est moyennant la parole que tout est écrit, lu et prononcé.
L’écriture et la littérature exercent une influence considérable sur l’humanité. A la différence du langage parlé, le texte littéraire se construit, se compose, il est conservé par écrit. Je ne veux pas entrer dans les particularités des sciences littéraires et les problèmes philosophiques de la littéralité du texte, mais j’aimerais souligner une chose : la littéralité du texte littéraire est créée par l’auteur, et ce dernier imite le Grand Créateur de tout ce qui existe. Nous faisons la lecture : nous exaltons et pleurons, aimons et haïssons, nous nous transportons dans autres mondes, nous rencontrons d’autres personnages, suivons leur destin, compatissons et trouvons une morale qui s’installe dans les profondeurs de notre conscience en tant que grand bagage de l’expérience continue de l’homme dans un monde créé par Dieu avec ses joies et ses peines.
L’écrivain à son tour, dans son action créatrice, touche quelque chose du divin, inhale les inspirations des anges et bénit tout ce qui existe avec l’entrelacement miraculeux des Idées divines, passées à travers la conscience créatrice de l’homme. Peut-être l’auteur est-il ainsi un interprète de la parole divine dans un langage humain ?
Traducteur, il est aussi lecteur, mais il lit autrement. Si, dans une lecture banale, bien souvent nous parcourons rapidement le texte des yeux et nous n’en percevons que le sens, un traducteur s’attarde sur chaque phrase, en savourant des liaisons magiques entre les mots, il observe chaque mot, contemplant les liens de la racine avec des suffixes et préfixes. Il goûte chaque son, se délectant de la mélodie du langage humain. Ce qui est le plus compliqué, mais bien possible, c’est de traduire la poésie. On peut tout pardonner à la poésie, car elle est le sommet de la création littéraire.
Ces jours-ci, j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence remarquable d’André Markovicz, un des traducteurs les plus connus des classiques russes en français. C’est un de meilleurs spécialistes de la littérature, ou je dirais même spécialiste des mots et de la sonorité du langage humain, que j’aie jamais rencontré. Il a traduit en français l’œuvre complète de Dostoïevski – 29 volumes. Impressionnant, n’est-ce pas ? Plusieurs œuvres de classiques russes (Pouchkine, Gogol etc.) sont de nouveau passées par la plume de ce grand maître. Il nous a expliqué toute la finesse de la poésie russe en prenant quelques exemples chez Pouchkine. Je vous avoue que c’était impressionnant. Il racontait son expérience de traducteur et s’exprimait à propos de la richesse de la langue russe – si quelqu’un pouvait en douter. Bref, il était génial.
Une seule chose m’a profondément étonné: après la conférence je suis allé voir M. Markovicz, je me suis présenté et ai brièvement exposé mes pensées concernant Dieu-Verbe, l’immensité du langage et le potentiel créateur humain. En me regardant d’un regard d’ enfant plein d’inspiration, il m’a répliqué très brièvement : « Je ne suis pas croyant. Absolument pas ». C’est son droit.
Depuis l’école, je me suis habitué à voir dans les professeurs et plus généralement dans tous les amateurs de littérature des gens très spirituels, brûlants de foi dans leur recherche spirituelle personnelle. En lisant Dostoïevski ou en étudiant des recherches spirituelles quelquefois injustifiées de Léon Tolstoï, certains s’approchent de Dieu à travers leurs œuvres, à travers la parole.
La création « verbale », j’en suis persuadé, contient en soi une part spirituelle. Comment et pourquoi ? Ne me demandez pas. « Parce que ! » - aurait dit Tatiana Tolstoï. Est-ce une âme mise par l’auteur dans le texte ? Est-ce une inspiration, donnée par une muse - l’Inconnue ? Ou est-ce simplement le travail du cerveau humain ? Ecrivain et traducteur servent la parole, donc ils servent Dieu. Même, - cela peut arriver et arrive quelquefois, d’une manière inconsciente. Homère et Hésiode, Platon et Cicéron, Dante et Virgile, Pouchkine et Léon Tolstoï, Kafka et Tatiana Tolstoï – les écrivains de toutes les époques composaient et créaient : qu’ils soient bénis ! On ne se pose pas la question de savoir si le livre va disparaitre et l’humanité adopter un autre moyen de lecture : l’écriture et la création littéraire resteront à jamais. Car elles sont fondées sur l’œuvre sublime de l’écrivain et son travail sur les mots. Parole, Création d’après l’Image, Humanité convergent, dans un unique processus, pour créer et transmettre, réfléchir et exalter. La Parole vivra tant que ce monde existe et tant qu’existera le Verbe.
La revue "Slavonika" №2, lettre aux amis du Séminaire orthodoxe russe en France, préparée par les séminaristes
Traducteur, il est aussi lecteur, mais il lit autrement. Si, dans une lecture banale, bien souvent nous parcourons rapidement le texte des yeux et nous n’en percevons que le sens, un traducteur s’attarde sur chaque phrase, en savourant des liaisons magiques entre les mots, il observe chaque mot, contemplant les liens de la racine avec des suffixes et préfixes. Il goûte chaque son, se délectant de la mélodie du langage humain. Ce qui est le plus compliqué, mais bien possible, c’est de traduire la poésie. On peut tout pardonner à la poésie, car elle est le sommet de la création littéraire.
Ces jours-ci, j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence remarquable d’André Markovicz, un des traducteurs les plus connus des classiques russes en français. C’est un de meilleurs spécialistes de la littérature, ou je dirais même spécialiste des mots et de la sonorité du langage humain, que j’aie jamais rencontré. Il a traduit en français l’œuvre complète de Dostoïevski – 29 volumes. Impressionnant, n’est-ce pas ? Plusieurs œuvres de classiques russes (Pouchkine, Gogol etc.) sont de nouveau passées par la plume de ce grand maître. Il nous a expliqué toute la finesse de la poésie russe en prenant quelques exemples chez Pouchkine. Je vous avoue que c’était impressionnant. Il racontait son expérience de traducteur et s’exprimait à propos de la richesse de la langue russe – si quelqu’un pouvait en douter. Bref, il était génial.
Une seule chose m’a profondément étonné: après la conférence je suis allé voir M. Markovicz, je me suis présenté et ai brièvement exposé mes pensées concernant Dieu-Verbe, l’immensité du langage et le potentiel créateur humain. En me regardant d’un regard d’ enfant plein d’inspiration, il m’a répliqué très brièvement : « Je ne suis pas croyant. Absolument pas ». C’est son droit.
Depuis l’école, je me suis habitué à voir dans les professeurs et plus généralement dans tous les amateurs de littérature des gens très spirituels, brûlants de foi dans leur recherche spirituelle personnelle. En lisant Dostoïevski ou en étudiant des recherches spirituelles quelquefois injustifiées de Léon Tolstoï, certains s’approchent de Dieu à travers leurs œuvres, à travers la parole.
La création « verbale », j’en suis persuadé, contient en soi une part spirituelle. Comment et pourquoi ? Ne me demandez pas. « Parce que ! » - aurait dit Tatiana Tolstoï. Est-ce une âme mise par l’auteur dans le texte ? Est-ce une inspiration, donnée par une muse - l’Inconnue ? Ou est-ce simplement le travail du cerveau humain ? Ecrivain et traducteur servent la parole, donc ils servent Dieu. Même, - cela peut arriver et arrive quelquefois, d’une manière inconsciente. Homère et Hésiode, Platon et Cicéron, Dante et Virgile, Pouchkine et Léon Tolstoï, Kafka et Tatiana Tolstoï – les écrivains de toutes les époques composaient et créaient : qu’ils soient bénis ! On ne se pose pas la question de savoir si le livre va disparaitre et l’humanité adopter un autre moyen de lecture : l’écriture et la création littéraire resteront à jamais. Car elles sont fondées sur l’œuvre sublime de l’écrivain et son travail sur les mots. Parole, Création d’après l’Image, Humanité convergent, dans un unique processus, pour créer et transmettre, réfléchir et exalter. La Parole vivra tant que ce monde existe et tant qu’existera le Verbe.
La revue "Slavonika" №2, lettre aux amis du Séminaire orthodoxe russe en France, préparée par les séminaristes
Le musée de l’Ermitage a annoncé un appel d’offres pour la restauration et la remise en état de la Grande Eglise du Palais d’Hiver afin d’y héberger une exposition permanente d’art religieux russe.
Selon le site de l’Administration des commandes publiques, le prix plafond du contrat est de 345 million de roubles. Les travaux doivent être effectués en 350 jours à partir de la conclusion du contrat.
Le projet prévoit la reconstitution de l’agencement initial historique selon lequel la sacristie est adjacente à l’autel. Seront restaurées des scènes picturales perdues ainsi que des détails du décor, y compris l’iconostase et les balustrades pour les chorales. Les façades des tympans de l’église seront restaurées également. Des spécialistes doreront à nouveau la coupole.
Selon lui, il convient de différencier les objets qui relèvent du culte et les objets d’art. « En principe une icône miraculeuse doit se trouver à l’église. Les icônes qui représentent une valeur artistique doivent être exposées dans le musée. Il est possible de les y vénérer ».
Michel Piotrovsky, le directeur de l’Ermitage, a précisé que les icônes conservées par le musée seront accrochées dans la Grande Eglise de la Sainte Face du Palais d’Hiver.
Selon le site de l’Administration des commandes publiques, le prix plafond du contrat est de 345 million de roubles. Les travaux doivent être effectués en 350 jours à partir de la conclusion du contrat.
Le projet prévoit la reconstitution de l’agencement initial historique selon lequel la sacristie est adjacente à l’autel. Seront restaurées des scènes picturales perdues ainsi que des détails du décor, y compris l’iconostase et les balustrades pour les chorales. Les façades des tympans de l’église seront restaurées également. Des spécialistes doreront à nouveau la coupole.
Selon lui, il convient de différencier les objets qui relèvent du culte et les objets d’art. « En principe une icône miraculeuse doit se trouver à l’église. Les icônes qui représentent une valeur artistique doivent être exposées dans le musée. Il est possible de les y vénérer ».
Michel Piotrovsky, le directeur de l’Ermitage, a précisé que les icônes conservées par le musée seront accrochées dans la Grande Eglise de la Sainte Face du Palais d’Hiver.
A la fin des travaux de restauration les meilleures icônes du musée seront exposées dans la Grande Eglise de façon à « intégrer l’église ». « Elles seront présentées dans des retables, il sera possible de se recueillir devant elles ».
L’iconostase a été occupée le centre de la composition architecturale de la Grande Eglise qui était l’un des endroits essentiels du Palais d’Hiver érigé par Francesco Rastrelli dans les années 1753 – 1762. Pendant près de 160 ans l’église du Palais a été la paroisse des empereurs russes. A partir de 1918 c'est un local d'exposition.
L’iconostase a été occupée le centre de la composition architecturale de la Grande Eglise qui était l’un des endroits essentiels du Palais d’Hiver érigé par Francesco Rastrelli dans les années 1753 – 1762. Pendant près de 160 ans l’église du Palais a été la paroisse des empereurs russes. A partir de 1918 c'est un local d'exposition.
Une opinion de Sébastien Morgan, auteur de "Devenir soi-même, chronique d'un chrétien du XXIe siècle" : Sébastien est l'un des contributeurs de notre Blog " Parlons d'orthodoxie"
* * *
Le débat de la semaine, lancé par l'anthropologue Dounia Bouzar, est évidemment l'abandon de deux jours fériés chrétiens en France pour les remplacer par l'Aïd et Yom Kippour. Par cette proposition, l'on peut une fois de plus constater dans quel gouffre d'oubli et de négation sombre la France, entraînant sans doute une partie de l'Europe à sa suite. On voudrait gommer le passé, le reléguer dans un musée, l'effacer des mémoires.
Bien sûr que chacun a le droit de fêter ce qu'il veut chez lui : Yom Kippour pour les Juifs, l'Aïd pour les Musulmans, la Tara Verte pour les bouddhistes, Beltaine pour les Wiccans, Thanksgiving pour les expatriés américains ou l'anniversaire du petit... Faut-il pour cela acter officiellement les désidératas particuliers de tout un chacun ?
* * *
Le débat de la semaine, lancé par l'anthropologue Dounia Bouzar, est évidemment l'abandon de deux jours fériés chrétiens en France pour les remplacer par l'Aïd et Yom Kippour. Par cette proposition, l'on peut une fois de plus constater dans quel gouffre d'oubli et de négation sombre la France, entraînant sans doute une partie de l'Europe à sa suite. On voudrait gommer le passé, le reléguer dans un musée, l'effacer des mémoires.
Bien sûr que chacun a le droit de fêter ce qu'il veut chez lui : Yom Kippour pour les Juifs, l'Aïd pour les Musulmans, la Tara Verte pour les bouddhistes, Beltaine pour les Wiccans, Thanksgiving pour les expatriés américains ou l'anniversaire du petit... Faut-il pour cela acter officiellement les désidératas particuliers de tout un chacun ?
Bien sûr que non. N'en déplaise au lobbying laïcard athée, la France et l'Europe sont des entités baptisées et chrétiennes. En tant que telles, elles peuvent et doivent être ouvertes à la diversité d'opinion et sans doute de religion dans une certaine limite, mais doit-on pour autant complètement se déraciner dans une sorte de folie moderniste incohérente et libérale ?
Il faut s'entendre sur les mots. Je défends l'idée d'une société traditionnelle opposée à la dite société moderniste. Qu'est-ce à dire ?
Par société traditionnelle, j'entends non pas une société moralement conservatrice, figée, réactionnaire, autoritariste et cloisonnée mais une société qui donne du sens. Or pour donner du sens, il faut s'inscrire dans le passé et s'enraciner dans le temps. « Même une plaisanterie a bien plus d'éclat quand elle a mille ans derrière elle» (2) disait C.S.Lewis. Et il avait raison, car au-delà de la boutade, les fêtes chrétiennes s'inscrivent dans une logique cyclique, rythmant la vie spirituelle et communautaire. Au-delà des croyances individuelles, elles inscrivent la société toute entière dans une logique propre qui est celle du christianisme, à savoir :
1) Naissance de la Lumière dans le monde (Noël)
2) Mort du vieil homme et des liens de haine qui entravent l'Humanité et victoire de l'Amour sur la mort (Pâques)
3) Dignité affirmée de l'Humanité par sa montée au ciel aux côtés de Dieu (Ascension)
4) Liens insécables tissés entre Dieu et les Hommes, nécessité pour l'Homme de répondre à l'appel créatif de Dieu pour s'accomplir (Pentecôte)
5) Dignité de l'Homme capable d'accepter son accomplissement en acceptant Dieu et affirmation importance primordiale de la femme dans le destin spirituel de l'Humanité (Assomption)
6) Liens entre les vivants et les morts par delà le temps et l'espace et par la même importance de la mémoire fondant notre humanité (Toussaint).
Bien vécu et bien compris, le cycle des fêtes liturgique structure le temps et le sacralise. Il sert de ciment à la population qui le vit en communion, il sort chacun de son égoïsme lui donnant conscience, par sa logique homogène, de sa destinée individuelle et collective.
Au contraire, un cycle de congés disparate est, par définition, complètement incohérent. Lorsque je critique le modernisme libéral, il n'agit bien sûr pas de la modernité synonyme de liberté légitime ou de progrès sociaux et techniques heureux. Mais bien plutôt de la société qui rejette systématiquement ce qui donne sens spirituel afin d'établir in fine, une société superficielle de la consommation. Les fêtes traditionnelles évacuées ou mélangée, le sens spirituel perdu, on pourra alors les remplacer par de simples « jours de congés » vides de sens. SUITE "La Libre.be"
Blog de Sébastien Morgan
Il faut s'entendre sur les mots. Je défends l'idée d'une société traditionnelle opposée à la dite société moderniste. Qu'est-ce à dire ?
Par société traditionnelle, j'entends non pas une société moralement conservatrice, figée, réactionnaire, autoritariste et cloisonnée mais une société qui donne du sens. Or pour donner du sens, il faut s'inscrire dans le passé et s'enraciner dans le temps. « Même une plaisanterie a bien plus d'éclat quand elle a mille ans derrière elle» (2) disait C.S.Lewis. Et il avait raison, car au-delà de la boutade, les fêtes chrétiennes s'inscrivent dans une logique cyclique, rythmant la vie spirituelle et communautaire. Au-delà des croyances individuelles, elles inscrivent la société toute entière dans une logique propre qui est celle du christianisme, à savoir :
1) Naissance de la Lumière dans le monde (Noël)
2) Mort du vieil homme et des liens de haine qui entravent l'Humanité et victoire de l'Amour sur la mort (Pâques)
3) Dignité affirmée de l'Humanité par sa montée au ciel aux côtés de Dieu (Ascension)
4) Liens insécables tissés entre Dieu et les Hommes, nécessité pour l'Homme de répondre à l'appel créatif de Dieu pour s'accomplir (Pentecôte)
5) Dignité de l'Homme capable d'accepter son accomplissement en acceptant Dieu et affirmation importance primordiale de la femme dans le destin spirituel de l'Humanité (Assomption)
6) Liens entre les vivants et les morts par delà le temps et l'espace et par la même importance de la mémoire fondant notre humanité (Toussaint).
Bien vécu et bien compris, le cycle des fêtes liturgique structure le temps et le sacralise. Il sert de ciment à la population qui le vit en communion, il sort chacun de son égoïsme lui donnant conscience, par sa logique homogène, de sa destinée individuelle et collective.
Au contraire, un cycle de congés disparate est, par définition, complètement incohérent. Lorsque je critique le modernisme libéral, il n'agit bien sûr pas de la modernité synonyme de liberté légitime ou de progrès sociaux et techniques heureux. Mais bien plutôt de la société qui rejette systématiquement ce qui donne sens spirituel afin d'établir in fine, une société superficielle de la consommation. Les fêtes traditionnelles évacuées ou mélangée, le sens spirituel perdu, on pourra alors les remplacer par de simples « jours de congés » vides de sens. SUITE "La Libre.be"
Blog de Sébastien Morgan
Russie - Parmi la centaine d'aumôniers militaires servant dans les Forces armées russes se trouvent un prêtre bouddhiste et deux imams, annonce le 4 octobre 2013 l'agence de presse russe Interfax.
Igor Semenchenko, en charge des relations personnelles au sein des Forces armées de la Fédération de Russie, a confirmé à Interfax qu'une centaine d'aumôniers sont, au sein de l'armée et de la marine russe, au service des soldats croyants. Et l'officier de rappeler que les activités missionnaires et le prosélytisme sont interdits à l'armée. Notons que le nombre d'aumôniers militaires a quasiment triplé ces deux dernières années.
Igor Semenchenko, en charge des relations personnelles au sein des Forces armées de la Fédération de Russie, a confirmé à Interfax qu'une centaine d'aumôniers sont, au sein de l'armée et de la marine russe, au service des soldats croyants. Et l'officier de rappeler que les activités missionnaires et le prosélytisme sont interdits à l'armée. Notons que le nombre d'aumôniers militaires a quasiment triplé ces deux dernières années.
Seuls 7% des soldats se déclarent athées
Selon le centre de recherches des Forces armées de la Fédération de Russie, près de 7% des soldats se déclarent athées. D'année en année, ce taux ne change que d'une manière insignifiante. "Chacun a le droit de professer sa religion ou de ne pas en avoir. Nous sommes contre le prosélytisme, contre le fait d'imposer aux autres ses propres opinions religieuses, et nous interdisons le travail missionnaire au sein de la troupe. Les militaires n'ont pas besoin d'avoir des tensions", déclare Igor Semenchenko.
"Два имама и штатный лама служат в Вооруженных силах РФ"
Interfax religion
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Selon le centre de recherches des Forces armées de la Fédération de Russie, près de 7% des soldats se déclarent athées. D'année en année, ce taux ne change que d'une manière insignifiante. "Chacun a le droit de professer sa religion ou de ne pas en avoir. Nous sommes contre le prosélytisme, contre le fait d'imposer aux autres ses propres opinions religieuses, et nous interdisons le travail missionnaire au sein de la troupe. Les militaires n'ont pas besoin d'avoir des tensions", déclare Igor Semenchenko.
"Два имама и штатный лама служат в Вооруженных силах РФ"
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Sainte Thècle, égale aux apôtres, martyre (I)
Elle aurait vécu au Ier siècle et elle appartenait à une riche famille païenne d'Iconium,( l'actuelle Konya).
Sainte Thècle, dont le culte est resté si populaire dans l'Eglise universelle, a mérité de tous les siècles les plus grandes louanges. Les Saints Pères l'ont appelée : la femme apostolique, la fille aînée de Saint Paul, la protomartyre parmi les femmes comme Saint Etienne fut le protomartyr des hommes.
Selon les Actes de Paul et Thècle, Thècle est une jeune vierge, disciple de Paul ; l'apôtre, qui était de passage dans la ville, enseignait la foi chrétienne dans une maison voisine. Thècle, cachée derrière une fenêtre, écoutait ses paroles. Après trois jours, elle fut convaincue par le discours de Paul sur la virginité et désira elle aussi devenir chrétienne. Elle provoque la colère de sa mère et de son fiancé qui la dénoncent au gouverneur. Paul est chassé de la ville et Thècle condamnée au bûcher.
Thècle au tribunal
"Castelius ordonna de la faire sortir. Pleine de joie, Thècle s'empressa de venir au tribunal où l'attendait le gouverneur. Au dehors, les païens soulevés par les Juifs, redoublaient ces cris : « A mort le magicien, le séducteur ! »
Elle aurait vécu au Ier siècle et elle appartenait à une riche famille païenne d'Iconium,( l'actuelle Konya).
Sainte Thècle, dont le culte est resté si populaire dans l'Eglise universelle, a mérité de tous les siècles les plus grandes louanges. Les Saints Pères l'ont appelée : la femme apostolique, la fille aînée de Saint Paul, la protomartyre parmi les femmes comme Saint Etienne fut le protomartyr des hommes.
Selon les Actes de Paul et Thècle, Thècle est une jeune vierge, disciple de Paul ; l'apôtre, qui était de passage dans la ville, enseignait la foi chrétienne dans une maison voisine. Thècle, cachée derrière une fenêtre, écoutait ses paroles. Après trois jours, elle fut convaincue par le discours de Paul sur la virginité et désira elle aussi devenir chrétienne. Elle provoque la colère de sa mère et de son fiancé qui la dénoncent au gouverneur. Paul est chassé de la ville et Thècle condamnée au bûcher.
Thècle au tribunal
"Castelius ordonna de la faire sortir. Pleine de joie, Thècle s'empressa de venir au tribunal où l'attendait le gouverneur. Au dehors, les païens soulevés par les Juifs, redoublaient ces cris : « A mort le magicien, le séducteur ! »
Charmé de l'éloquence de Paul, Castellius écoutait avec plaisir les récits des miracles du Christ et admirait la sublimité de ses enseignements.
Théoclia s'écria alors au sein de l'assemblée : « Brûle Thècle au milieu du cirque. Elle viole les lois. que cet exemple remplisse de crainte tous ceux qui se sont laissés enchaîner par la doctrine de cet étranger. »
Le proconsul ne fit pas la moindre opposition car le peuple ameuté menaçait de le dénoncer à l'empereur s'il ne livrait pas les chrétiens au supplice. Dans un moment de crainte, Castellius ordonna donc de faire paraître la jeune vierge. Immobile, les regards fixés sur Paul, elle ne répondit rien aux accusations insensées du proconsul, aux menaces de sa mère et aux promesses de son fiancé. Castellius, à la vue de la joie qui rayonnait sur le front de l'Apôtre et de la vierge, se troubla, quitta le tribunal en ordonnant de flageller Paul et de le chasser d'iconium. Le gouverneur se rendit au théâtre. Les païens soulevés par les Juifs l'accompagnaient, demandant à grands cris la mort du magicien, du séducteur.
Paul venait à peine d'être conduit hors de la ville que Thècle reçut l'ordre de se rendre au lieu du supplice..... mais Notre-Seigneur lui apparaît et la préserve du feu!
Elle est sauvée par un orage providentiel. Elle rejoint Paul et survit tout aussi miraculeusement à d'autres aventures.
Lien Spiritualitechretienne
Photo: La grotte où la Sainte se cachait
Théoclia s'écria alors au sein de l'assemblée : « Brûle Thècle au milieu du cirque. Elle viole les lois. que cet exemple remplisse de crainte tous ceux qui se sont laissés enchaîner par la doctrine de cet étranger. »
Le proconsul ne fit pas la moindre opposition car le peuple ameuté menaçait de le dénoncer à l'empereur s'il ne livrait pas les chrétiens au supplice. Dans un moment de crainte, Castellius ordonna donc de faire paraître la jeune vierge. Immobile, les regards fixés sur Paul, elle ne répondit rien aux accusations insensées du proconsul, aux menaces de sa mère et aux promesses de son fiancé. Castellius, à la vue de la joie qui rayonnait sur le front de l'Apôtre et de la vierge, se troubla, quitta le tribunal en ordonnant de flageller Paul et de le chasser d'iconium. Le gouverneur se rendit au théâtre. Les païens soulevés par les Juifs l'accompagnaient, demandant à grands cris la mort du magicien, du séducteur.
Paul venait à peine d'être conduit hors de la ville que Thècle reçut l'ordre de se rendre au lieu du supplice..... mais Notre-Seigneur lui apparaît et la préserve du feu!
Elle est sauvée par un orage providentiel. Elle rejoint Paul et survit tout aussi miraculeusement à d'autres aventures.
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