Eloignés de vos familles et de vos paroisses pendant les vacances d'été, parvenez-vous à maintenir une vie liturgique régulière?

Oui, pendant les vacances je vais à l'église aussi souvent que le reste de l'année. 34.62%

Non, pendant les vacances, je vais à l'église moins souvent que le reste de l'année. 49.11%

Je ne vais pas du tout à l'église pendant les vacances. 16.27%

338 Votant(s)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Septembre 2013 à 09:17 | 0 commentaire | Permalien

Le pape François a adressé une lettre au G20 appelant à la retenue militaire en Syrie, tandis que le Saint-Siège a exposé aux ambassadeurs accrédités les principes d’une solution politique.

Plusieurs hauts responsables du Vatican ont donné de la voix, par des tribunes ou interviews, pour relayer l’opposition à une aventure militaire en Syrie

Toute cette semaine, plusieurs hauts responsables du Vatican, tel, entre autres, le cardinal Leonardo Sandri, ont donné de la voix, par des tribunes ou interviews, pour relayer l’opposition à une aventure militaire en Syrie. Le cardinal français Jean-Louis Tauran s’exprime actuellement au Moyen-Orient. Le pape lui-même est personnellement très préoccupé par les massacres en Syrie, comme en témoignent ses nombreux tweets envoyés ces derniers jours pour communiquer son rejet de l’option militair

Ce rejet a été exposé jeudi 6 septembre par Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les États, devant 71 ambassadeurs. Rappelant les efforts diplomatiques du Vatican depuis la première visite dans la région en novembre dernier du cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum, qui traite des affaires humanitaires, ou le maintien à Damas du nonce, Mgr Mario Zenari, le « ministre des affaires étrangères du Vatican » a énuméré les principes pouvant guider une négociation de sortie du conflit : respect de l’intégrité territoriale de la Syrie, garanties à toutes les composantes de la société, y compris les chrétiens mais aussi la minorité alaouite (à laquelle appartient la famille de Bachar Al Assad), d’avoir leur place dans la Syrie de demain et dans la formation des lois et d’une nouvelle constitution, respect des droits de l’homme, notamment de la liberté religieuse, isolement des groupes extrémistes et assistance pour la reconstruction du pays. Dans l’immédiat, le Vatican réclame au moins un cessez-le-feu, même partiel, pour permettre une assistance humanitaire et l’acheminement de médicaments à une population syrienne en souffrance.

« le Saint-Siège a un rôle moral, qui ne va pas au-delà des principes puisqu’il ne dispose pas des moyens des puissances »

Comme l’a précisé Mgr Mamberti, « le Saint-Siège a un rôle moral, qui ne va pas au-delà des principes puisqu’il ne dispose pas des moyens des puissances ». À charge pour celles-ci de relayer ces principes, selon le Vatican, qui double cette offensive diplomatique d’une démarche spirituelle.

Outre cette dimension confessionnelle, la veillée de quatre heures, samedi 7 septembre, donnera, par la foule attendue place Saint-Pierre, une image forte à l’opposition à une intervention militaire en Syrie. Un élément de communication bien compris aussi comme tel dans les milieux diplomatiques, où la démarche du pape depuis dimanche 1er septembre survient à un moment judicieusement choisi alors que les grandes puissances, de Washington à Moscou en passant par Londres et Paris, montrent leurs tiraillements internes et leurs divisions face au conflit syrien.

La Croix SÉBASTIEN MAILLARD, à Rome

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Septembre 2013 à 20:41 | 7 commentaires | Permalien

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
L’une des branches les plus anciennes du christianisme s’est maintenue en Egypte. Le site Lenta.ru présente une passionnante sélection de photos qui leur est consacrée.

Les Coptes descendent des habitants de l’Egypte avant l’installation là-bas des Arabes. Le nombre de chrétiens coptes varie selon les estimations de 5 à 15 millions ce qui en fait la communauté chrétienne la plus nombreuse du Proche-Orient. La majorité d’entre eux appartiennent à l’Eglise orthodoxe copte qui est devenue autonome vers le milieu du Ve siècle.

Le copte, langue dont les origines remontent à l’égyptien ancien est parlé par environ 300 locuteurs. C’est l’arabe qui est devenu la langue vernaculaire. Cependant c’est le copte qui est la langue liturgique. Dans l'iconographie, les Coptes ne visent pas en premier lieu à peindre les traits du corps de la personne mais son âme. Les corps disproportionnés, de même que le peu d'intérêt manifesté pour les traits corporels, concentrent la vision sur l'essentiel, à savoir la force de l'Esprit Saint qui les habite.

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
Des icônes coptes représentent la Théophanie. Y figurent toujours des anges et des poissons.

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
Une croix copte est tatouée sur la paume d’une fillette. Monastère Mar Guirgis. 13 novembre 2012.


Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
Un dimanche des Rameaux un vendeur de rues montre une croix en feuilles de palmiers. Cathédrale Saint Marc, Le Caire. 28 avril 2012.

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
La vitrine d’une boutique copte au centre de Caire. 8 novembre 2012.

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
Empreintes de tatouage, boutique près de la cathédrale dans les grottes, Le Caire. 8 novembre 2012.

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
Nous vous recommandons l’ensemble des photos données par Lenta.ru

Les Coptes : aux racines de l’orthodoxie
Monastère Mar Guirgis- Saint Georges



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Septembre 2013 à 20:40 | 27 commentaires | Permalien

V.G.

L'Église syro-malankare orthodoxe est une Eglises orthodoxe orientale ou préchalcédonienne autonome canoniquement rattachée à Patriarcat d'Antioche syriaque orthodoxe. Le chef de l'Église porte le titre de "Catholicos de l'Inde" et réside au Kerala. Je propose ci-dessus un article d'actualité de ZENIT du 2 septembre 2013

Rencontre avec le pape François le 5 septembre

Le catholicos de l’Église orthodoxe syro-malankare rencontrera le pape François le 5 septembre prochain, au Vatican
Le catholicos Moran Baselios Marthoma Paulose II, chef de l’Église orthodoxe syro-malankare, enracinée en Inde, sera en effet à Rome du 4 au 6 septembre 2013, dans le cadre d’une visite pastorale aux fidèles de son Église présents en Europe.


Au cours de son séjour à Rome, le catholicos Moran Baselios Marthoma Paulose II visitera le tombeau de l’apôtre Pierre et sera reçu au Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Selon un communiqué du dicastère, l’Église orthodoxe malankare est divisée en deux communautés : l’Église syro orthodoxe malankare d’une part, en pleine communion avec le patriarche syro orthodoxe d’Antioche, et l’Église orthodoxe syro-malankare d’autre part, autonome, sous la conduite de Moran Baselios Marthoma Paulose II.

Aujourd’hui l’Église orthodoxe syro-malankare compte quelque 2.500.000 membres sur 30 diocèses, desservis par 33 évêques et plus de 1700 prêtres.

La note rappelle aussi les deux rencontres historiques entre le catholicos Moran Mar Baselios Marthoma Mathews I et Jean-Paul : en 1983 à Rome et en 1986 à Kottayam, en Inde.

Ces rencontres ont notamment donné naissance à la Commission mixte internationale pour le dialogue entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe syro-malankare, dont l’un des fruit est la Déclaration christologique commune de 1990.

Depuis 1989, deux dialogues parallèles ont lieu chaque année au Kerala, en Inde du sud. L’un avec l’Église syro orthodoxe malankare d’une part, et l’autre avec l’Église orthodoxe syro-malankare.

Ces dialogues se focalisent essentiellement sur trois thématiques : l’histoire de l’Église en Inde, l’ecclésiologie et le témoignage commun.
Anne Kurian


Rédigé par Vladimir Golovanow le 5 Septembre 2013 à 20:33 | 1 commentaire | Permalien

Le patriarche de Constantinople rendra visite en Estonie
Le mercredi 4 septembre 2013, le patriarche Bartholomé de Constantinople arrivera en Estonie à l’invitation de M. Toomas Hendrik Ilves, président du pays. Sa Sainteté rencontrera M. le président, ainsi que Mme Ene Ergma, Président du Parlement, M. Andrus Ansip, Premier ministre, et d’autres hommes politiques et représentants du Conseil des Eglises d’Estonie.

Visites dans des communautés orthodoxes de Tallinn, de Pärnu, de Haapsalu et sur l’île de Saaremaa sont prévues dans le programme du voyage du patriarche.

Selon le Ministère des Affaires Etrangères d’Estonie, « les questions de forte actualité seront abordées pendant les rencontres prévues, y compris l’activité de l’Eglise orthodoxe apostolique d’Estonie (Patriarcat de Constantinople) et la vie de ses communautés, les évènements récents en Estonie et en Europe ».


Cette année est marquée par le 90e anniversaire de l’autonomie de l’Eglise orthodoxe apostolique d’Estonie (Patriarcat de Constantinople). A cette occasion et en l’honneur de Sa Sainteté le patriarche Bartholomé, le 6 septembre paraitront un nouveau timbre et une carte postaux.

Les médias estoniens ont également remarqué l’absence de rencontre avec le métropolite Cornelius (Jacobs), primat de l’Eglise orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou). Les journalistes rappellent également que le président de l’Estonie n’a pas pu rencontrer Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie lors de son voyage en Estonie en juin dernier.

La première raison des dissentiments entre deux Eglises sont les biens ecclésiastiques que le pays a remis, après avoir obtenu l’indépendance en 1991, à l’Eglise orthodoxe apostolique (Patriarcat de Constantinople).

L’Eglise orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou) n’est que locataire des biens de l’Eglise de Constantinople. En même temps, la quantité de fidèles de l’Eglise russe est six fois plus grande : si l’Eglise orthodoxe apostolique (Patriarcat de Constantinople) compte 30 milles paroissiens, l’Eglise du Patriarcat de Moscou accueille entre ses murs 170 milles de personnes.

Traduction Dimitri Garmonov

Interfax
.......................................
Le patriarche Cyrille décore Edgar Savisaar, maire de Tallin

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2013 à 10:18 | 45 commentaires | Permalien

S. Rehbinder
Septembre 2013

La crise que traverse l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale s’avère de plus en plus féconde. En effet, les fidèles s’aperçoivent, peu à peu, que le véritable problème sous- jacent à cette crise n’est pas tant le choix des candidats à la succession de l’archevêque démissionnaire, que la place de cette entité ecclésiale dans l’Eglise. Pétris de théologie de l’Eucharistie, les fidèles sont persuadés que, chaque fois qu’ils célèbrent la liturgie eucharistique en commun, ils « sont » l’Eglise. Et, ils ont parfaitement raison de penser cela. Mais, il faut aussi avoir conscience qu’il existe des liturgies célébrées par des clercs schismatiques, voire hérétiques. Pour être dans l’Eglise, il faut donc, que la liturgie célébrée le soit en communion avec toute l’Eglise et cette communion passe par l’épiscopat. Les évêques sont responsables les uns des autres et attestent l’orthodoxie, l’appartenance à l’Eglise de chacun d’entre eux....Le texte complet site de l’OLTR




Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2013 à 10:11 | 63 commentaires | Permalien

XXIe COLLOQUE OECUMÉNIQUE INTERNATIONAL DE SPIRITUALITÉ ORTHODOXE

En collaboration avec les Églises orthodoxes


Communiqué de presse


Les âges de la vie spirituelle est le titre, inspiré par le livre du théologien russe Paul Evdokimov, du XXIe Colloque œcuménique international de spiritualité orthodoxe, organisé en collaboration avec les Églises orthodoxes, qui se tiendra au Monastère de Bose du 4 au 7 septembre 2013.

Le passage d'un temps à un autre de la vie est l'expérience la plus commune, mais souvent la plus difficile à vivre. La culture contemporaine prise entre l'idolâtrie d'une jeunesse immuable et le refoulement de la viellesse et de la mort, semble avoir égaré les limites entre les âges de la vie, et renvoyer à un futur indéfini les décisions de l'âge mûr. Dans la compréhension de l'Orient chrétien, la vie spirituelle est essentielle pour une maturation authentique de la personne.


Le Colloque de Bose, auquel participeront des métropolites, des évêques et des moines appartenant aux Églises orthodoxes, à celles de la Réforme et à l'Église catholique, ainsi que des chercheurs du monde entier, entend se mettre à l'écoute de la sagesse des Pères, et offrir un espace de réflexion sur le thème de la maturation spirituelle à travers les crises de passage et les phases d'épreuve. Une attention particulière sera accordée à la phase initiale de la vie et à l'espérance chrétienne face à la mort.

Lors de la session d'ouverture prendront la parole, Enzo Bianchi, prieur de Bose, l'évêque Joseph de Patara, délégué du Patriarche œcuménique Bartholomée, ainsi que le p. Michail Želtov, du Patriarcat de Moscou.

LES ÂGES DE LA VIE SPIRITUELLE
Bose, mercredi 4 - samedi 7 septembre 2013

Programme des jours
Projet et comité scientifique
Informations
Revue du web

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2013 à 18:57 | 6 commentaires | Permalien

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Le site « Pravmir » a annoncé le 22 juin dernier, la publication, à Tallinn, du livre « Problèmes de l'orthodoxie en Estonie ». Le livre a paru en russe et en estonien, le texte est accompagné de références à des documents d'archives, il y a de nombreuses illustrations. Les auteurs en sont l'archiprêtre Nicolas Balashov, vice-président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, qui s’est consacré pendant de longues années à résoudre la situation conflictuelle au sein de l'orthodoxie en Estonie, autrefois unifiée et l’archiprêtre Igor Prekoup, un clerc de l'Eglise orthodoxe d’Estonie, Patriarcat de Moscou.

- Père Igor, votre livre, avec le père Nicolas est un événement dans l'édition orthodoxe estonienne. Surtout lorsqu’on sait que, dans le milieu de juin, s’est déroulé la première visite, en Estonie, du Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Cyrille, et qu’on s’attend, en septembre, à la visite du Patriarche de Constantinople Bartholomée.

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Archiprêtre Igor Prekoup: - Je ne sais pas, je peux vous décevoir, mais non, ce n'est pas une tentative d’affecter l’humeur du patriarche Bartholomée ou de qui que ce soit du Comité d'organisation de sa visite. Ce travail a été publié dans le « Vestnik Tserkovnoj Istorii » et en PDF (NDT : "Messager de l’Histoire de l’Eglise ») déjà en 2011, et s’il n’y avait pas eu à faire face à toutes sortes de problèmes, ce livre aurait vu le jour bien plus tôt. Cela dit, je dois l'avouer, j'ai été heureux, avec le Père Nicolas Balachov, d’apporter à sa Sainteté, au monastère de Pühtitsa, un des premiers exemplaires de ce livre, et, aussi, de ressentir le sincère soutien du Patriarche, lequel a dit, à propos de son contenu polémique, qu’il est nécessaire de réfuter le mensonge et de toujours dire la vérité, et, pour cette raison, il convient que ce livre soit le plus largement diffusé.

Encore une fois, je dois avouer que même si ce n'était pas dans nos plans, je suis heureux que le livre a été publié quelques mois avant l'arrivée du Patriarche de Constantinople, parce que chez ceux qui veulent connaître la vérité sur la nature de ce conflit délétère dans l'orthodoxie en Estonie, il devait y avoir cette possibilité. Notre livre est une réponse non seulement aux efforts de l'Archimandrite Grigorios (Papathomas), «Du malheur d'être une petite église dans un petit pays" (le titre en dit long : «le malheur d'être une église» (en lettres minuscules)), mais aussi, véhiculés par ce titre, les « arguments » éculés de nos opposants.

A propos de « co-auteur » avec le père Nicolas, il serait plus conforme à la situation réelle de parler non de « co-auteurs » mais du père Nicolas comme auteur, avec mon active participation. Je crois que cette précision n’est pas superflue autrement je me percevrais comme « celui qui moissonne là où il n’a pas semé ».

- Vous avez mentionné l’arsenal des arguments de l’autre partie du conflit...

Père Igor - ... Je dirais même les errements de l’argumentation parce qu’une argumentation correcte exclut la fraude et l'abus de l'ignorance d’un auditoire et des préjugés largement répandus en son sein.

- Bien, votre volonté est de recenser les affirmations erronées concernant l'existence historique et canonique de l'orthodoxie en Estonie.

Père Igor - Faisons comme vous le dites, appelons cela ainsi. Oui, au cours de ces deux décennies, on a élaboré comme une bien définie «Histoire du PCUS (b) » (NDT : Il s’agit de la traduction d’une expression héritée de l’époque soviétique pour faire allusion à une ré-écriture de l’Histoire) dont on gave non seulement les clercs mais aussi les laïcs de la structure ecclésiale du patriarcat de Constantinople en Estonie, mais aussi la communauté laïque. Notre travail est consacré à réfuter, de manière probante, ces mensonges populistes, à détruire les stéréotypes aveuglant la conscience et empêchant de bien s’orienter dans les réalités de l'orthodoxie en Estonie.

Cependant, le but n’est pas de démasquer ou de dénigrer. Le but (ne le prenez pas comme un pathos) est dans l’enseignement. Car, à cette fin, cela vaut la peine de discuter, parce que lorsquenous ne répondons pas au mensonge, à la calomnie et à la duperie, nous fermons les yeux sur ces maux.
En l’occurrence ce sera par notre laissez-faire, nous, « pleins de bonté aux dépens d’autrui » que le Mal se met à parader, à se percevoir comme détenteur d’une vérité unique. Ce mal mutile tous ceux pour qui le Christ est mort. Permettre à l'anarchie, même dans son discours – est se rendre complice de l'injustice. Comment s’étonner alors, le jour venu, quand à une question semble-t-il abstraite « Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? » (Mt,7,22) le Seigneur nous dira qu’il ne nous connaît pas, nous les acolytes du mensonge.



L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
- Quelle sont, par exemple, certains de ces arguments fallacieux

Père Igor - Je ne pense pas qu’il y ait un sens à paraphraser le contenu du livre du père Grigorios. Il est bien plus facile de citer comme un artistique échantillon de ce plat de nouilles que l’on veut nous servir, l’entretien du Métropolite Stephanos, responsable de la structure ecclésiale du Patriarcat de Constantinople en Estonie, publié en parallèle, sur Pravmir, sous le titre « Orthodoxie en Estonie ; point de vue de deux métropolites », avec l’interview du Métropolite de Talinn et de toute l’Estonie, Cornélius.

- Qu’y avait-il donc, dans cet entretien, de susceptible d’induire en erreur les gens honnêtes ?

Père Igor - Tout. Mais commençons par le début. Son Eminence déclare: «Je crois que l'Église estonienne et l’Eglise russe ont commis beaucoup d'erreurs. En 1991, les estoniens voulaient recevoir l'autonomie des russes, mais à Moscou, on ne le comprenait pas. Pour cette raison, Constantinople a donné l'autonomie à l'Eglise en Estonie. Et je ne peux pas accepter que nous soyons les diviseurs. Au contraire, les diviseurs, c'est l’Eglise russe ".
Tout d'abord, indépendamment du fait qu’il n’a pu encore être apporté de remède aux conséquences de la scission, et que ses instigateurs ne se sont pas repentis, depuis longtemps, nous n’appelons plus « schismatiques » les clercs composant la structure conduite par le Métropolite Stéphanos, car depuis le moment du rétablissement de la communion de prière entre les patriarcats de Moscou et de Constantinople, en 1996, de nombreux prêtres ont été ordonné dans cet entité qui n'ont pas participé aux événements tragiques du 90.
Même parmi ceux qui se sont retrouvés dans la juridiction de Constantinople, immédiatement après leur choix volontaire d’appartenance canonique en 1996 (l'une des conditions des accords de Zurich entre les patriarcats de Moscou et de Constantinople était le libre choix juridictionnel des clercs et des paroisses) pas tous, convenablement, ne peuvent être qualifiés de schismatiques.

En premier, cela concerne, déjà, rappelé dans l’interview du Métropolite Cornélius, le regretté Père Felix Kadarik – un digne pasteur, dans le doyenné duquel, à l'époque soviétique, pas une seule paroisse n’a été fermée et qui se tenait fermement dans l'unité avec le Patriarcat de Moscou en subissant tout le monde le sait le poids de l'incompréhension (si on l’on veut s’exprimer de manière très politiquement correcte) d’une partie significative de son troupeau et de ses confrères concélébrants d’inclinaison pro-Constantinople.

Le Père Felix est passé dans la juridiction du Patriarcat de Constantinople seulement après que son troupeau, avec l'autorisation du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe, avec une faible majorité, a choisi l’omophore du Patriarche Bartholomée. «Homme d’une moralité irréprochable», comme l’a décrit le défunt Patriarche Alexis, le père Felix, est passé, sans la moindre ruse, dans une autre juridiction uniquement pour ne pas abandonner son troupeau.

Un autre prêtre, occupant initialement des positions pro-constantinopolitaines, mais sans jamais franchir la ligne morale et canonique, parce que, contrairement à d'autres clercs peu scrupuleux, le père ArdalionKeskküla n’a pas été frappé d’interdit (et qui lui aussi, été noirci par la presse tabloïd nationalistepour avoir été fidèle à ses principes).

Deuxièmement, «Moscou» (je préfère, tout de même, des expressions plus précises comme, par exemple, «Patriarcat de Moscou", "hiérarchie de l'Eglise orthodoxe russe", etc.) a bien compris l’aspiration à la restauration de l'autonomie des diocèses estoniens et lettons, leur accordant une indépendance limitée (ce qui est l'autonomie, l'autonomie complète étant l’autocéphalie) en 1992.

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Pourquoi le Métropolite Stéphanos a oublié que, dans le Tomos, que le patriarche Alexis a remis à l’évêque Cornelius, en Avril 1993, lors du Concile de Pühtitsa, il est dit qu’est rétablie l'autonomie accordée à notre Église, en 1920, par le patriarche Tikhon ? Pour autant que je connaisse monseigneur Stephanos, sa mémoire n’est pas altérée. Nous avons donc affaire à quelque chose d’autre.

Troisièmement, que veut dire «Constantinople a donné?" L’Autonomie – est-ce quelque chose que peut donner n’importe qui, à n'importe qui? Comme un clochard qui emprunte une cigarette à un passant ? Donner (il conviendrait plutôt de dire «accorder ») l’autonomie ne peut être que de la responsabilité de l’Eglise autocéphale, dans le cadre de laquelle se distingue (et non se sépare) une structure canonique déjà formée ; c’est-à-dire que l’on confère à une structure ecclésiale déjà existante (un diocèse, un archevêché, une métropole, un exarchat, peu importe) un nouveau statut, spécifié dans les documents associés.

Mais si une quelconque église locale "donne" l'autonomie à une entité (NdT : mot à mot, une « sous-structure ») d’une autre Eglise autocéphale, ce n'est pas autre chose qu’une invasion de prédateurs sur un territoire canonique étranger. C’est ce qui s’est passé en 1923, lorsque le Patriarcat de Constantinople a étendu sa juridiction sur le territoire canonique du Patriarcat de Moscou, sous le prétexte de difficultés temporaires liées à la discorde religieuse et politique en Russie, et c’est acte illégitime qui a été renouvelé en hiver 1996
Soit dit en passant, ni en 1923, le patriarche de Constantinople n'a «donné» l'autonomie, mais a seulement reçu l'Église d’Estonie dans son état actuel, ni en 1996, ne l’a pas «donnée» ni même restaurée, car il est impossible de donner ou de restaurer ce qui était donné ou restauré (rappel : l'autonomie de l'Église d’Estonie a été définitivement rétablie par le Patriarcat de Moscou, en Avril 1993).

* * *
L’ampleur de l'autonomie

- Mais le métropolite Stephanos, disposé, apparemment, de manière constructive, propose une coopération ainsi que la concélébration? Et toutes ces questions foncières - peut-être relèvent-elles, en réalité, de la compétence de l'Etat ...

Père Igor - Ne soyez pas naïf! Quand le métropolite Stephanos a abordé la possibilité de l’établissement d’une "Église orthodoxe unie d'Estonie", Sergueï Moudrov qui l’interviewait s’est fait préciser : «sous la juridiction de Constantinople» Et Mgr Stephanos répondit: «Non, nous sommes une église autonome, comme en Finlande, même si nous recevons l'aide de Constantinople. Nous devons garder cette autonomie, et si le Patriarcat de Moscou sera d'accord, vous pouvez organiser une Église autonome."

Comment comprendre ceci ? Est-ce que Son Eminence n’est pas au courant que le degré d'autonomie peut être différent, et même très large, mais que l'autonomie est toujours une indépendance limitée dans la juridiction d’une Eglise autocéphale? Il est invraisemblable qu’il s’agisse d’un cas d'ignorance des canons et de l’ecclésiologie: Mgr Stephanos a reçu une bonne formation théologique, il dispose d’une vive intelligence Alors qu'est-ce que c'est?
Voilà, dès que Sergei Moudrov faisant preuve de persistance et a commencé à essayer de clarifier de quel patriarche cette Eglise autonome unifiée devait relever, l'évêque Stephanos a habilement manœuvré et a immédiatement fait dériver la conversation sur le manque notoire de coopération de la part de l'Eglise russe. Lui propose juste de coopérer et de concélébrer et nous exigeons de lui des propriétés qui, selon lui, n'a pas leur problème, mais relève des relations entre l'Église et l'État.

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Amenons, dans la mesure du possible, un peu de clarifications. Le problème, je suis d'accord, n’est pas le leur. Le problème est le nôtre. Mais c’est eux qui nous l’ont créé. En outre, la solution à ce problème, désormais dépend d'eux, parce que, quand, après huit années de privation de droits, l'Etat a officialisé notre église (malgré les protestations du métropoliteStephanosil faut le préciser), alors en conclusion de difficiles négociations entre la structure Constantinopolitaine et le gouvernement de l’Estonie, le 4 Octobre 2002 a été signée une lettre d'intention selon laquelle l’EAOE (NDT : L’Eglise apostolique orthodoxe d’Estonie dirigée par Mgr Stéphanos) renonce, en faveur de l'Etat, aux biens qui lui ont été légalement transféré, et dont, de facto, se servent les paroisses de l’Eglise orthodoxe d’Estonie (relevant du Patriarche de Moscou), ainsi qu’à la vente des biens dont le droit de transfert lui avait été précédemment reconnu mais qui, pour le moment, n'avait pas encore été reçu.

L'Etat, selon ce protocole, transfère ces biens aux paroisses de l’Eglise Orthodoxe d’Estonie (patriarcat de Moscou) pour une jouissance en location, mais pas comme propriété, ce qui a été spécialement stipulé comme condition préalable par l'organisation de Constantinople – j’attire votre attention sur cela. Toutefois, comme il ressort de la lettre de JaanÕunapuu au métropolite Cyrille en 2003, l'Etat est prêt à transférer la propriété des biens, si la structure de Constantinople accepte de revoir ses exigences. Ce n'est donc pas un problème de politique gouvernementale, ni de méchantes intentions des fonctionnaires ( nous avons actuellement, Dieu merci, de bonnes relations avec les représentants du gouvernement) mais de l'absence de bonne volonté de la part de la direction de l’EAOE, en la personne du métropolite Stephanos.

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
A propos des droits de propriété

- Que pouvez-vous dire au sujet de cette pierre dans le jardin de feu le Patriarche Alexis II qui, dit-il, a poursuivi une politique visant à l'appauvrissement et la destruction des paroisses estoniennes? Le métropolite Stephanos le déclare avec tant d’assurance: «Il y avait un accord entre les communistes et l'évêque Alexis. Les paroisses estoniennes se fermaient."

Père Igor - C’est une calomnie! Au contraire, je peux dire de façon responsable que lorsqu'il était notre évêque, le respecté défunt patriarche, portait une attention particulière aux paroisses et au clergé estoniens, et entretenait avec eux les meilleures relations. Était-ce sa faute si les prêtres estoniens ne voulaient appartenir à des paroisses russes plus ou moins solides et préféraient des paroisses estoniennes plutôt « pauvres » et lui, leur exprimant de la compassion, ne s’opposait pas à leur choix, même s'il savait qu’il n'y avait personne pour les remplacer.

Le clergé estonien manifestait une grande estime à l’égard du défunt patriarche et avait de lui une très haute appréciation. Cette attitude explique peut-être que le primat de l’Eglise russe avait sous-estimé le danger du schisme. Rappelons qu’il était physiquement absent de son diocèse. D’ailleurs brimer le patriarche Alexis II est quelque chose de coutumier pour le métropolite Stéphanos. Voici ce qu’il écrivait dans le quotidien grec Vima : « Alexis II est devenu, de pasteur d’un peuple uni, un diviseur semblable à de nombreux autres diviseurs agissant au nom du système séculier existant dans le pays où il était né ».

J’estime que dire d’un pasteur, d’autant plus d’un prélat qu’il « agit au nom d’un système séculier » c’est-à-dire hostile à l’égard de l’Eglise du Christ, d’un système qui opprime la foi et les croyants équivaut à dire de lui que c’est un apostat, un traître et un serviteur de Satan. Autant que je sache Mgr Stephanos n’a jamais demandé pardon au défunt patriarche ni à son troupeau qu’il avait également humilié pour ces paroles (comme pour d’autres, similaires). Or, des excuses s’imposaient.

-Le métropolite Stephanos rend Moscou coupable de ce que la partie russe n’a pas obtenu ces biens immobiliers. Il dit : « L’Etat avait proposé à l’Eglise russe de reconnaître notre autonomie mais cette proposition a été rejetée ».

Père Igor -N’êtes-vous pas étonné qu’il ait le front d’établir des liens de causalité entre notre statut de locataire dans des églises qui nous appartiennent de droit et notre non reconnaissance du statut qu’ils revendiquent ? Un beau cynisme ! Provoquer un schisme de concert avec l’administration publique, s’attribuer la propriété des biens de l’Eglise, piller ses frères, puis accabler ses victimes !

-Mais reconnaissez que le conflit immobilier est le plus apparent dans la situation présente ?

Père Igor - -En effet. Mais cela ne signifie pas qu’il est la raison première de cette situation. Nous avons toujours dit et nous disons que les biens immobiliers doivent appartenir aux paroisses. Il ne s’agit nullement d’un objet de marchandage comme nos contradicteurs l’affirment. Nous avons dit toujours que la question foncière n’est pas la plus importante. Nous sommes, en premier, intéressés par les objets du culte qui avaient appartenu à nos paroisses avant l’instauration du pouvoir des soviets en 1940. Nous nous sommes toujours dits disposés à renoncer aux biens fonciers qui n’ont pas de fonctions liturgiques. Ce qui compte pour nous est de rester fidèles aux principes canoniques ainsi qu’à l’Eglise Mère.

Ce n’est pas aux biens immobiliers que nous tenons par-dessus tout. Nous défendons les vérités que promulgue le droit canon. C’est dans cet esprit que nous demandons la mise en œuvre des accords de Zurich conformément auxquels les deux patriarches « doivent exposer de concert leurs positions au gouvernement estonien afin que tous les orthodoxes du pays obtiennent des droits égaux, droits de propriété y compris ».

Nous sommes disposés à concélébrer mais sur des principes d’égalité et non en parents pauvres. Or, c’est bien ce rôle que l’on nous offre : reconnaître et accepter le statut qui nous est dévolu, celui d’enfants illégitimes de l’occupation soviétique pour être admis à communier « avec les magnanimes successeurs en droit ». Il ne s’agit pas d’une humiliation dans les faits que l’on veut nous faire subir mais de nous faire accepter une sorte de félonie envers nous-mêmes. Céder à l’illégalité équivaudrait à s’en faire les complices. L’histoire a voulu que le territoire canonique du patriarcat de Moscou déborde du territoire de la Fédération de Russie. Nous ne pouvons pas connaître la nature des bouleversements géopolitiques qui peuvent se produire. Il est impensable de redessiner le territoire de l’Eglise en fonction d’intérêts séculiers. Les rapports intra-ecclésiaux existants risquent chaque fois d’être remis en cause.

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
-Que dites-vous de l’affirmation du métropolite Stephanos qui dit ne jamais avoir reçu d’aide de l’Etat ?

Père Igor -Il convient de dire la vérité. Nous savons que chaque organisation confessionnelle faisant partie du Conseil des Eglises d’Estonie bénéficie de subventions publiques dont les sommes sont définies par cet organisme. En 2002 la République d’Estonie a versé à l’entité dirigée par le métropolite Stephanos un dédommagement de 35.500.000 couronnes estoniennes lorsqu’il a été décidé d’officialiser l’Eglise orthodoxe estonienne, patriarcat de Moscou.

Il a récemment été décidé de verser à l’entité métropolite Stephanos un dédommagement de l’ordre de cinq millions d’euros pour la perte du monastère des Grottes de Pskov. (Une précision : avant 1945 le territoire où se trouve le monastère se situait en Estonie). Il existe d’autres biens situés dans la région de Pskov pour lesquels l’Etat estonien a attribué des dédommagements à la structure ecclésiale de Constantinople.
L’Estonie a officialisé en 1993 l’entité ecclésiale relevant du patriarcat de Constantinople en violation de deux dispositions de la loi sur les églises et les paroisses. Les pouvoirs publics ont contribué aux décisions de justice que cette entité ecclésiale, encore non reconnue par le patriarcat de Constantinople, souhaitait voir adoptées. Par la suite le président et le premier-ministre d’Estonie sont intervenus auprès du patriarche Bartholomé afin qu’il accepte cette entité schismatique sous son omophore.

-Si l’on revenait à ce qu’a dit le métropolite Stephanos sur la nécessité de concélébrer et de coopérer, pouvons-nous espérer que ce rêve se réalisera un jour ? Que faut-il entreprendre pour cela et qui doit faire quoi ?

Père Igor -Tous les espoirs sont permis. Mais il est indispensable que l’entité ecclésiale du patriarcat de Constantinople reconnaisse les accords conclus à Zurich en 1996 et fasse le nécessaire pour que l’égalité de tous orthodoxes devant la loi passe dans les faits. Ceci indépendamment de leur appartenance juridictionnelle. A commencer par la transmission par l’Etat des objets du culte à la juridiction du patriarcat de Moscou, propriétaire légitime de ces objets. Pour notre part nous avons tenus, et cela il y a déjà dix-sept ans les engagements que nous avions pris. Il est indispensable pour faire sortir les négociations de l’impasse où elles se trouvent que le juridiction de Constantinople respecte ses engagements.

- Croyez-vous que la publication de votre ouvrage sur la situation de l’orthodoxie en Estonie contribuera à ce que des solutions soient trouvées ? Ou elle ne fera que rendre plus intraitables vos contradicteurs ?

Père Igor - En publiant ce livre nous n’avions pas seulement pour objectif de répondre aux mensonges. Les mensonges doivent être démentis afin de faire triompher la vérité. Cela n’est que la moindre des choses. L’essentiel est de déboucher sur un débat franc et honnête qui permettrait de panser les vieilles plaies cela afin d’aboutir à une guérison.


L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
Nous avons en faisant paraitre ce livre voulu faire un premier pas à la rencontre de nos contradicteurs. En esquivant les coups malhonnêtes et en mettant à nu les perfides duperies pseudo scientifiques de l’archimandrite Papathomas nous proposons à nos interlocuteurs de renoncer à la défense d’intérêts ecclésiaux particuliers mal compris. Nous proposons un dialogue dans la dignité : objectivité, respect de la vérité, arguments convaincants. Acceptation de la vérité, même si cette vérité, risque de ne pas être celle à laquelle on aspire. Ce débat doit nous permettre de nous exclamer ensemble, sans artifices, sans ruse mais en toute sincérité et en ayant pleine conscience du sens de ce que nous disons : « Le Christ est parmi nous ! » et de répondre : « Il l’est Il le restera ».

Pravoslavie i Mir

Traduction "Parlons d'orthodoxie"

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie

L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2013 à 18:00 | 45 commentaires | Permalien

Le 1 septembre 2013, entouré de plusieurs prêtres et diacres du diocèse, l’hiéromoine Marc (Svyatogorov) a célébré une liturgie à l’église des Trois-Saints-Docteurs à Paris. Au cours de la célébration, les victimes de la prise d’otages de Beslan ont été commémorées avec des prières particulières pour « le repos éternel des victimes innocentes de Beslan ». Une panikhide a été dite. La prise d’otages a commencé le 1 septembre 2004 dans une école secondaire de Beslan, en Ossétie du Nord (Fédération de Russie). Des terroristes séparatistes tchétchènes armés ont pris des centaines d’enfants et d’adultes en otage. Selon le bilan officiel, plus de 300 personnes dont 186 enfants ont été tuées pendant trois jours de siège.


A la fin de la liturgie, le père Maxime Politov s’est adressé aux fidèles avec une homélie après laquelle le père Marc avec le clergé ont célébré une prière traditionnelle pour une nouvelle année scolaire en demandant la bénédiction divine des élèves et de leurs parents.

M. Kadichev, conseiller à l’ambassade de Russie, M. Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de Paris, des représentants de l’association « Solidarité aux enfants de Beslan » et d’autres associations ainsi que nombreux paroissiens et invités ont assisté à la célébration.

A la fin de l’office de défunts, le chœur a chanté « Mémoire éternelle » pour les enfants de Beslan et tous ceux qui sont décédés pendant la libération des otages.

Traduction D.Garmonov
Lien
Le 1 septembre mémoire des victimes de la prise d’otages à Beslan

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2013 à 17:32 | 0 commentaire | Permalien

Quelles voies pour l'Orthodoxie en Occident?
Vladimir Golovanow

A.- UN CONSENSUS: LA SITUATION ACTUELLE EST INACCEPTABLE DU POINT DE VUE CANONIQUE

Dans leur échange de lettres en 2002 -2003 les patriarches de Constantinople et de Moscou sont d'accord sur un point qui semble bien recueillir un consensus général: "En dépit des Saints Canons, les Orthodoxes, en particulier ceux qui vivent dans les pays occidentaux, sont divisés en groupes ethnico-raciaux. Les Eglises ont à leur tête des évêques choisis pour des considérations ethnico-raciales. Souvent ces derniers ne sont pas seuls dans chaque ville et parfois n'entretiennent pas de bonnes relations et se combattent, ce qui est une honte pour toute l'orthodoxie et la cause de réactions défavorables qui se retournent contre elle"

. «Un passage immédiat à l’ordre canonique strict de l’Église … est impossible» constate le document final adopté lors de la conférence préconciliaire panorthodoxe de juin 2009; et la décision est alors prise de passer par une situation transitoire "qui prépare la base d’une solution strictement canonique du problème": les "Assemblées épiscopales territoriales" qui suivent, en fait, le modèle français. cf. "Conférence du métropolite Hilarion de Volokolamsk au sujet du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe" Cette proposition est très largement "reçue" par l'ensemble de la diaspora orthodoxe et des Assemblées épiscopales sont crées quasiment partout où elles étaient prévues.


Mais comment préparer la suite?

Il y a trois ans j'avais montré que deux projets d'organisation s'affrontaient au sein de l'Orthodoxie de tradition russe en France, celui de l'Eglise locale partant de la base et se détachant des Eglises mères, que j'avais appelé "rêve d'autocéphalie", principalement soutenu par la "Fraternité orthodoxe" ("ce courant minoritaire mais qui détient un pouvoir réel dans les instances orthodoxes" selon Jean-Marie Guénois dans "Le Figaro") et le projet que je qualifiais de pragmatisme à objectif flou, promu par l'Eglise russe, qui propose de partir d'une "Nouvelle Métropole autonome qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale et servira au moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays." lettre du patriarche Alexis II du 1 avril 2003 En fait ces deux projets se fixent le même objectif, fonder des Eglises locales autocéphales. Mais il faut aussi prendre en considération un tout autre projet: celui que met progressivement en œuvre Constantinople depuis les années 1920 et qui semble revenir au premier plan avec la crise de l'Archevêché.

B.- LE PROJET DE CONSTANTINOPLE:


Un projet cohérent: pour Constantinople toute la "diaspora orthodoxe", définie comme "toute population orthodoxe habitant en dehors des frontières traditionnelles de son Eglise d'origine" DOIT ETRE SOUMISE à Constantinople (sic: "the submission of the diaspora to the Ecumenical Patriarchate", cf. p. Elpidophoros Lambrianidis, Secrétaire du Synode de Constantinople. Discours prononcé au séminaire Holy Cross à Boston le 16 mars 2009).

Ce projet n'a rien de nouveau: il prend la suite de la suprématie accordée à Constantinople sur toutes les Eglises orthodoxes de l'Empire ottoman par l'organisation ethnarchique: le Sultan chrétienne au sens musulman qui ne sépare pas le civil et le religieux. Toutes les Eglises Orthodoxes lui sont donc soumises sauf Moscou qui en profite pour obtenir l'autocéphales… Après les indépendances des Balkans. Au XIXe siècle, les Eglises territoriales des nouveaux états souverains obtinrent leur indépendance, non sans mal pour certaines (Grèce, Bulgarie…), et, après l'effondrement complet de l'Empire ottoman et les échanges de population qui suivirent, le patriarcat de Constantinople se retrouva réduit à quelques milliers de croyants – essentiellement les Grecs qui restèrent en Turquie. Mais il s'employa aussitôt à rassembler la diaspora sous son obédience. Et un grand pas dans ce sens fut accompli dès 1921 lorsque été créé "l'Archevêché grec d'Amérique du Nord et du Sud", qui est de nos jours la plus importante éparchie du patriarcat et la plus nombreuse juridiction orthodoxe d'Amériques sauf erreur de ma part.
La fondation de cet archidiocèse fit voler en éclat l'unité juridictionnelle des Orthodoxes en Amériques, qui dépendaient tous de la métropole russe et enclencha le processus de multiplication des juridictions de la diaspora sur un même territoire qui amena à la situation actuelle.

* * *

La juxtaposition de diocèses sur un même territoire ne semble pas gêner Constantinople… à condition qu'ils soient sous son obédience:

- La politique de création de ses propres métropoles sur des territoires ou une autre juridiction orthodoxe est déjà présente continue de nos jours; ainsi Constantinople a fondé en 1996 une métropole à Hong Kong qui recouvre 11 états dont en particulier les territoires de l'Eglise autonome de Chine (patriarcat de Moscou: cf. protestation de l'Eglise russe le 15/04/2008) et de l'Eglise d'Indonésie (EORHF depuis 2005) et je ne parle pas du cas estonien... très intéressant article PRAVMIR et "PO" L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie

- Par ailleurs, plusieurs diocèses "nationaux" dépendant de Constantinople peuvent se superposer sur un même territoire. Nous voyons que c'est (c'était?) le cas de Daru, mais c'est en Amériques du Nord que le schéma est particulièrement typique: outre sa métropole "grecque" Constantinople y couvre en effet de son omophore plusieurs "Eglises autonomes" (Eglises orthodoxes ukrainienne et ruthène, vicariat pour les communautés palestiniennes et jordaniennes…) et cette situation n'est pas sans rappeler l'organisation de l'OCA avec ses diocèses bulgare, roumain et albanais.

Ainsi la situation anticanonique que dénonçait le patriarche Bartholomé en 2002 ne semble pas du tout être combattue dans les faits…

C.- UNE POSITION CONTROVERSÉE

L'interprétation discutable du 28ème canon du IVe concile œcuménique (Chalcédoine), qui attribue le sacre des évêques «chez les barbares» de la région du Pont, de l’Asie et de la Thrace à Constantinople, justifierait la position du Phanar: seule l'Église de Constantinople aurait juridiction en dehors de ses limites territoriales, et ce dans le monde entier, ce qui va bien au-delà des régions mentionnées dans le 28ème canon. Cette théorie est largement contestée par nombre de théologiens, et en particulier de façon officielle dans la Lettre du patriarche Alexis au patriarche Bartholomé datée du 18 mars 2003 qui en fait une analyse détaillée. Revenant sur le sujet lors du concile épiscopal de 2008 le futur patriarche Cyrile parle "d’un développement progressif d’une nouvelle ecclésiologie, auparavant inconnue de la conscience orthodoxe"…

Et Constantinople est isolé dans ces prétentions à soumettre toute la diaspora: outre l'Eglise russe, "ni la Très Sainte Eglise Orthodoxe de Roumanie ni la Très Sainte Eglise Orthodoxe de Pologne ne partagent la vision des problèmes de la diaspora orthodoxe exposée par Votre Sainteté: c'est ce qui ressort des rapports de ces Eglises aux réunions de la commission préparatoire pour le Saint et Grand Concile en 1990" écrit le patriarche Alexis en 2003 (ibid.); "Certains nous proposent une solution - c'est de nous soumettre tous à Constantinople. Nous soumettre à un patriarcat étranger qui seul prendra toutes les décisions, où nous n'aurons aucun mot à dire dans la prise des décisions. Nous ne serons plus maîtres de notre propre destin. Allons-nous renoncer à la liberté que nous avons reçue en tant que chrétiens orthodoxes américains, au profit d'un patriarcat qui est encore sous la domination de l'Islam? Je pense qu'il y a une meilleure solution que celle-ci" déclarait de son côté Mgr Jonas, alors primat de l'Église Orthodoxe en Amérique (OCA)… Et il semble bien que cette question soit l'un des points d'achoppement de la préparation du Concile panorthodoxe et ne permette pas d'aller au-delà du système provisoire mis en place pour la diaspora.


* * * *

CONCLUSION PERSONNELLE

Pour revenir sur la question de l'Archevêché, deux interprétations de la position de Constantinople sont possibles:

I) Les optimistes pensent que tout reviendra comme avant, Daru continuant à jouir d'une totale indépendance pour décider de son destin, "promesse d’une Église locale multinationale" comme le dit et Mgr Ware en 2005
Cette vision optimiste appuyé sur les déclarations de Mgr Emmanuel et ne tient compte ni de la politique générale de Constantinople analysée précédemment ni du peu de progrès accompli dans la voie de la création de l'Eglise locale depuis plus de quarante ans, ce qui dénote, à mon sens, le peu de soutien que cette idée rencontre dans toutes les autres juridiction: c'est toujours le "rêve d'autocéphalie"…

II) Les autres comprennent que le but de Constantinople est de renforcer son contrôle sur l'Archevêché pour prévenir toute velléité d'émancipation ou de retour éventuel à son Eglise d'origine (qui serait un retour à l'ordre canonique stricte!) La formule du vicariat particulier, proposé dans la première lettre du Phanar "à titre provisoire", est pour cela une indication claire; mais la proposition d'élargir les conditions mises aux candidatures à l'élection archiépiscopale va aussi dans ce sens: rien ne s'opposera à l'élection d'un primat grec soumis au Phanar, comme cela vient de se produire dans l'Eglise ruthène d'Amériques Il est possible que ce risque soit sérieusement envisagé par certains représentants de la "Fraternité orthodoxe", ce qui expliquerait leurs appels au respect des statuts qui semblent en dissonance avec la position du Conseil épiscopal qui parait bien suivre les instructions du Phanar (comme cela est d'ailleurs explicitement spécifié dans la lettre patriarcale du 22 mai 2013)…

Mon opinion personnelle est que tous ceux qui souhaitent sincèrement l'émergence de cette Eglise locale, d'abord autonome puis, si Dieu le veut, autocéphale, comprennent que c'est dans l'Église russe qu'elle a le plus de chance de se réaliser: "...la politique qu'à toujours suivi le Patriarcat de Moscou, dont le but canonique et missionnaire a toujours été une Eglise pour les Américains, fondée avec la bénédiction de l'Eglise mère et invitant tous les candidats à se joindre librement à elle" - écrivait le P. Jean Meyendorff dans ce passage que je cite souvent. En remplaçant "Américain" par "Européen", ne retrouve-t-on pas, avec 20 ans d'avance, la conclusion de l'appel du patriarche Alexis II en 2003 ?

Et cette position est confirmée par Mgr Hilarion en 2013: "L’Église orthodoxe russe s’est toujours efforcée de permettre la consolidation des communautés orthodoxes vivant dans la diaspora, et aussi de faire murir, avec le temps, les conditions indispensables à l’octroi à celles-ci de degrés croissants d’autonomie ecclésiale: autonomie locale, autonomie, autocéphalie. C’est précisément cette vision qui a incité l’Église russe, par exemple, à accorder l’autocéphalie à l’Église orthodoxe en Amérique en 1970."

Quelles voies pour l'Orthodoxie en Occident?

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2013 à 13:34 | 46 commentaires | Permalien

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne
Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou a, s’exprimant à propos de la mort tragique du père Paul Adelheim, a dit que le père Paul a été la victime de sa fidélité à son devoir pastoral car il était prêt à venir en aide à tous ceux qui en avaient besoin. Le site "Pravoslavie i mir" énumère tous les prêtres assassinés et victimes d’attaques de 1990 à 2010 Убийства и нападения на священников в России в 1990-2010

Le meurtre de Pskov nous rappelle que l’écrasante majorité des prêtres prient avec leurs fidèles dans les églises les appelants à la tolérance et que seuls quelques-uns d’entre eux font des courses de vitesse dans des voitures de luxe tout en exigeant de l’Etat laïc qu’il châtie les blasphémateurs. Voilà sept ans que le père Arcady est en charge d’une petite paroisse dans le village de Kolodozer, en Carélie, à côté de la région d’Arkhangelsk. Il a quitté Moscou et c’est là qu’il a trouvé ses paroissiens habitants dans un pauvre et simple village russe.

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne
Nous vous recommandons l’ensemble des photos d' Alexandre Miakichev données par Lenta.ru

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne
Nous vous recommandons l’ensemble des photos données par Lenta.ru " Священник Аркадий и его приход в карельской глубинке"

Le père Arcady  et sa paroisse dans la province carélienne

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Septembre 2013 à 06:56 | 4 commentaires | Permalien

La Custodie de Terre Sainte est heureuse d’annoncer la mise en ligne du nouveau site web consacré à la Basilique de l’Annonciation de Nazareth

Le nouveau site traduit en quatre langues (italien, anglais, français et espagnol), propose des contenus mis à jour et approfondis, qui accompagnent le visiteur à la découverte du Lieu Saint où tout a commencé, grâce au « oui » de Marie et au tendre accueil de son époux Joseph.

Il se décline en cinq rubriques majeures : Histoire et Archéologie, Visite, Spiritualité, Témoins, Spiritualité, Informations.

En utilisant les boutons de la page d’accueil, vous accéderez à la Visite virtuelle du Lieu Saint ainsi qu’au site du Service pour les Pèlerins de Nazareth, lequel met à disposition de nombreuses informations aux personnes souhaitant célébrer à Nazareth.

Ce travail marque l’aboutissement de l’ensemble des sites publiés avec le Projet de mise à jour des sites web des Sanctuaires : Saint-Sépulcre, Capharnaüm, Bethléem, Gethsémani et Nazareth. La Custodie remercie profondément tous ceux qui ont permis la réussite exceptionnelle du projet grâce à leurs diverses compétences.SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Septembre 2013 à 16:06 | 2 commentaires | Permalien

Journées du patrimoine du 16 au 22 septembre 2013 : Les Romanov, une dynastie au service de la Russie (1613-2013)
Dans le cadre des journées du patrimoine, l’Hôtel d’Estrées, actuelle résidence de M.Alexandre Orlov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, accueillera durant une courte durée, une exposition consacrée aux Romanov.

Cette manifestation culturelle célébrera le 400ème anniversaire de l’accession au trône de Russie du premier d’entre eux, Mikhaïl Féodorovitch, sous le titre de tsar Michel Ier (1596-1645), désigné par le Zemski Sobor - assemblée générale des Boyards- à ceindre le 21 février 1613 la couronne de Vladimir Monomaque et devenir le fondateur de l’une des plus riches et puissantes dynasties d’Europe.

Le premier Romanov est d’abord un prince de paix, sans expérience politique. Il parviendra pourtant à panser les plaies d’une période douloureuse, restée tristement célèbre sous le nom du Temps des troubles (1605-1613).

Suivront ensuite de Michel Ier (1613-1645) à Nicolas II (1894-1917), en passant par Pierre Le Grand (1682-1725), Catherine II (1729-1796), Nicolas Ier (1796-1855) et Alexandre II (1855-1881), dix-neuf tsars et tsarines, qui régneront sur la Russie, écrivant entre splendeur et terreur, parfois même dans le sang et la tragédie, les pages d’histoire parmi les plus fascinantes de ce dernier millénaire.

C’est à travers un important ensemble d’objets rares et précieux, provenant du Musée de la ville de Moscou, de collections privées françaises et russes, que vous découvrirez les portraits et les personnalités des membres de cette illustre famille.

Les Romanov présentent un intérêt tout à fait spécial pour la France, puisque plusieurs d’entre eux ont joué un très grand rôle dans notre histoire : Pierre Le Grand, tout d’abord, après sa visite inoubliable à Versailles en 1717 que Saint-Simon relate avec forts détails dans ses mémoires ; sa petite-fille, l’impératrice Elisabeth Ière, pressentie pour devenir l’épouse du roi Louis XV, gardera un attachement profond pour la France. Pour preuve, elle appliquera à la cour impériale l’usage de la langue française et adoptera l’étiquette, la mode et le goût français.

Le futur tsar Paul Ier, hôte du prince de Condé, logera avec son épouse au château de Chantilly, en 1782 et se rapprochera de la France. Catherine II, très sensible au Siècle des Lumières, sera l’amie de Voltaire et de Diderot ; tandis qu’Alexandre Ier signera à Paris un traité de paix avec le roi Louis XVIII et les autres grandes puissances, Alexandre III scellera l’alliance franco-russe en 1891 et enfin Nicolas II, fidèle à ses engagements envers nous, combattra à nos côtés durant la Première Guerre Mondiale.

C’est donc tout naturellement que les membres survivants de la Famille impériale vinrent après la Révolution russe se réfugier en France : notamment le grand-duc Nicolas Nicolaïévitch (1856-1929), généralissime des armées russes qui s’établit à Cannes; tandis que le grand-duc Cyrille Wladimirovitch (1876-1938), héritier du trône de Russie après l’assassinat du dernier tsar, s’installera dans le petit village de Saint-Briac, en Bretagne.

Tableaux, gravures et souvenirs historiques évoqueront 400 ans d’histoire, permettant aussi de découvrir qu’il existe encore aujourd’hui des Romanov, qui comme leurs ancêtres, sont toujours au service de leur pays.

En cinq chapitres seront évoqués les règnes de Michel Ier (1596-1645) à Pierre Le Grand (1672-1725) ; de Catherine Ière (1682-1727) à Anna Ivanovna (1693-1740) ; d’Elisabeth I ère (1709-1761) à la Grande Catherine (1729-1796) ; de Paul Ier (1754-1801) à Alexandre Ier (1777-1825) ; de Nicolas Ier (1796-1855) à Alexandre III (1845-1894) et de Nicolas II (1868-1917) à nos jours.

Résidence de L’ambassadeur de Russie
Hôtel d’Estrées
79, rue de Grenelle
75007 Paris

De 10h00 à 18h00 :
les 14, 15, 21 et 22 septembre
Le reste du temps les visites se feront par groupe et sur rendez-vous de 13h00 à 18h00
Participation les autres jours : 5€ / pers

Accès
Métro : Ligne 12
(Rue du Bac ou Solférino)
Bus : 63, 68, 69, 83, 84, 94
(Grenelle-Bellechasse)
Email : exposition.ambassade.russie@gmail.com

Journées du patrimoine du 16 au 22 septembre 2013 : Les Romanov, une dynastie au service de la Russie (1613-2013)

Journées du patrimoine du 16 au 22 septembre 2013 : Les Romanov, une dynastie au service de la Russie (1613-2013)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Septembre 2013 à 07:16 | 0 commentaire | Permalien

Signez et faites signer de toute urgence notre pétition au Président de la République !

Monsieur le Président,
Nous entendons avec inquiétude les bruits de bottes s’intensifier autour de la Syrie.
Nous qui, depuis des mois, suivons avec vigilance et angoisse l’actualité dans cette région du monde, ressentons le pressant devoir de protester par avance contre toute participation française à une action aux conséquences incalculables, mais qui serait désastreuse pour toutes les chrétientés de la région.

La France, traditionnelle protectrice des chrétiens d’Orient, va-t-elle s’associer à une aventure militaire qui, de toute évidence, mettrait cette région, déjà tant éprouvée, à feu et à sang ? La France, traditionnel recours des minorités opprimées de cette région, va-t-elle assumer l’inévitable arrivée des islamistes radicaux les plus barbares à la tête de ce pays (en attendant la chute, presque aussi inévitable, de la fragile démocratie libanaise) ?
Nous n’avons aucune tendresse pour l’actuel pouvoir syrien.

Mais l’intervention “occidentale” annoncée reposerait, une nouvelle fois, sur une manipulation médiatique. Alors que l’enquête internationale n’est pas conclue, il est insensé d’affirmer hautement que Bachar Al-Assad a fait gazer les populations civiles. Il est de notoriété publique que les prétendus rebelles (dont la plus grosse partie est, en réalité, constituée de djihadistes étrangers appartenant à Al Qaïda et à d’autres groupuscules que vous n’oserez sans doute pas qualifier, comme certains médias, « d’opposition démocratique ») ont pris des sites militaires et donc sans doute des réserves d’armes chimiques. Il est donc à peu près impossible de savoir sans une enquête approfondie ce qui s’est réellement passé. Malgré cela, vous laissez vos ministres désigner hautement des coupables tout trouvés et annoncer une intervention militaire pour laquelle le Parlement n’a même pas été consulté.

Nous vous demandons instamment de refuser cette intervention désastreuse et précipitée.

D’abord, parce que la France n’a aucun intérêt stratégique à l’embrasement d’une zone où elle était traditionnellement influente et écoutée.
Ensuite, parce qu’il est impossible, en l’absence de toute prise de position du Conseil de sécurité de l’ONU, de parler d’une intervention internationale. Dans l’état actuel des choses, il ne s’agirait que d’une intervention unilatérale sans aucune légitimité juridique – intervention d’autant moins fondée que la plupart des dirigeants occidentaux qui s’y préparent ont publiquement dénoncé l’intervention américaine en Irak, pourtant infiniment moins dangereuse.

Enfin, et surtout, parce que les premières victimes de cette guerre, et du régime qui en sortira le plus vraisemblablement, seront les minorités syriennes – tout spécialement la minorité chrétienne – à l’égard desquelles la France a des devoirs, maintes fois confirmés par les traités internationaux, puis par un effet de dominos les minorités chrétiennes de toute la région.

C’est pourquoi les signataires de cette lettre vous adjurent solennellement de refuser de laisser la France être entraînée dans une aventure militaire funeste pour la paix du monde, pour notre pays, pour nos soldats, pour le Proche-Orient, et pour les chrétiens de Syrie.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération et de notre vigilante attention.

Guillaume de Thieulloy (Riposte Catholique)

Daniel Hamiche (L’Observatoire de la Christianophobie)

Michel Janva (Le Salon Beige)

Signez et faites signer de toute urgence
ICI

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 31 Août 2013 à 15:25 | 4 commentaires | Permalien

Un avocat et un juriste français se voient décerner l’Ordre Russe de l’Amitié
Deux hommes de loi, parisiens ont, le 23 août, été décorés de l’Ordre Russe de l’Amitié.


La cérémonie a eu lieu à la résidence de l’ambassadeur de la Fédération de Russie en France, Monsieur Alexandre Orlov.


Maître Alain Confino et Lai Kamara, arbitre international, se sont vus remettre l’ordre de l’Amitié pour « une contribution importante au renforcement des liens d’amitiés entre la Russie et la France ».

Un avocat et un juriste français se voient décerner l’Ordre Russe de l’Amitié
Maître Confino représentait les intérêts de la Fédération de Russie dans le litige judiciaire qui portait sur le droit de propriété de la célèbre cathédrale orthodoxe Saint Nicolas à Nice tandis que M. Kamara a conseille l'Etat russe.

Le procès a duré plus de six ans, il s’est achevé en avril 2013. Un arrêt de la Cour de la Cassation a reconnu le droit de la Fédération de Russie à être le légitime propriétaire de ce monument historique.

Un avocat et un juriste français se voient décerner l’Ordre Russe de l’Amitié
D’importants travaux de restauration de la cathédrale sont prévus. Un contrat a été passé par les autorités russes en vue d’élaborer un calendrier des travaux. Ils s’étendront sur deux à trois ans.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2013 à 15:00 | 0 commentaire | Permalien

Séoul – Le Pape François « prie afin que le Mois des martyrs puisse constituer pour les pèlerins une opportunité pour raviver la foi dans leurs cœurs et pour s’engager plus pleinement dans la mission urgente de l’évangélisation » : tel est le souhait exprimé, ainsi que l’a déclaré à Fides l’Archidiocèse de Séoul, par le Souverain Pontife dans une lettre adressée à l’Archevêque, S.Exc. Mgr Yeom Soo-jung, et à la communauté catholique à l’occasion du « mois des martyrs ».

L’Archidiocèse a en effet proclamé le mois de septembre « mois des martyrs », invitant les fidèles à réfléchir, à prier et à approfondir le sens du martyre dans leur histoire personnelle et communautaire. Au Martyrologe romain, la mémoire des martyrs coréens est célébrée le 20 septembre, lorsqu’il est fait mémoire de 103 martyrs de Corée, dont Saint André Kim Tae-gon, prêtre, Paul Chong Ha-sang et leurs compagnons, trois Evêques, huit prêtres et des laïcs.

En vue du mois des martyrs, l’Archidiocèse de Séoul a qualifié de « routes de pèlerinage » celles qui relient les églises commémoratives et les lieux sacrés situés à l’intérieur de la ville, activant ainsi des « routes des martyrs » que les fidèles pourront parcourir. La cérémonie d’ouverture de l’initiative, centrée sur le thème « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie » , se tiendra le 2 septembre en la Cathédrale de Myeongdong.
SUITE
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Une communauté chrétienne en Corée du Nord

La famille Doubinine – des Chinois d’origine russe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2013 à 13:54 | 0 commentaire | Permalien

Le 27 août 2013 une délégation du Conseil de l’Archevêché conduite par Son Éminence le Métropolite Emmanuel de France et composée des Pères Jean Gueit, Vice-Président du Conseil de l’Archevêché et Alexandre Fostiropoulos, de MM. Michel Sollogoub, secrétaire du Conseil et Serge Runge a rendu visite au siège du Patriarcat Œcuménique à Istanbul où elle a été successivement reçue par la Commission pour les affaires interorthodoxes et Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée.

Un échange a eu lieu avec la Commission pour les affaires interorthodoxes présidée par SE le Métropolite Jean de Pergame concernant l’aspect canonique des opérations de modification des statuts et d’élection de l’archevêque. Il a été décidé que, le changement de statuts une fois voté par l’Assemblée Générale Extraordinaire, les 31 octobre et 1er novembre prochains, l’Administration Diocésaine en informera immédiatement le Saint Synode qui se trouvera en session au même moment. Le Patriarcat Œcuménique répondra aussitôt. Après que le Saint Synode aura reçu formellement la liste des candidats préparée par le Conseil de l’Archevêché lors de sa réunion du 31 juillet 2013 il enverra sa réponse ce qui permettra de procéder à l’élection de l’Archevêque.

Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée a ensuite reçu la délégation. Il l’a assuré du soutien sans faille du Patriarcat Œcuménique. Il a indiqué que l’Exarchat avait toute sa place en son sein et qu’il fallait lui faire confiance pour protéger l’Exarchat et pour venir en aide dans les difficultés qu’il traverse. Auparavant les membres de la commission s’étaient exprimés dans le même sens.

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Août 2013 à 20:17 | 8 commentaires | Permalien

Vladimir Ghika est né en 1873 à Constantinople. Il est ordonné prêtre à Paris en 1923. Il est mort martyre en 1954. Il sera béatifié SAMEDI 31 AOUT 2013 à Bucarest. Le 16 mai 1954, Vladimir Ghika pousse son dernier soupir à l’infirmerie du pénitencier de Jilava. Un prêtre orthodoxe, un hodja musulman et un étudiant juif le veillent. Ce dernier dira de ce prêtre catholique qu’« il irradiait la bonté ».

Au détour d’un boulevard, les premiers rayons de soleil caressent la silhouette un peu voûtée de la statue de Mgr Ghika. Entourée de villas luxueuses, elle passe presque inaperçue. Sur sa droite s’élève la petite église catholique du Sacré-Cœur et l’élégant hôpital Parhon, deux édifices qu’il érigea lui-même au début du XXe siècle et qui sont connus de tous les Bucarestois. « À l’époque, si on ouvrait un hospice catholique, il était réservé aux catholiques. Mais l’hôpital de Mgr Ghika, lui, était ouvert à tous. Toute sa vie, il a cherché à unir amour de Dieu et amour du prochain », souligne Monica Brosteanu, l’une des rédactrices de la positio, l’enquête qui a mené à la béatification, samedi 31 août 2013, de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest.


Si les œuvres de ce prêtre roumain du diocèse de Paris restent peu connues dans ce pays profondément orthodoxe, sa figure est très présente parmi les catholiques et les gréco-catholiques. Ses actions caritatives mais aussi le courage avec lequel il résista devant les humiliations du régime communiste connaissent toujours un profond écho, notamment chez les jeunes. Lui-même marqué dans sa marche vers le sacerdoce par cette figure, le P. Ioan-Thomas Raileanu, vicaire de la cathédrale Saint-Joseph, l’a fait découvrir au groupe des Scouts des Cimes dont il est l’aumônier. « Ils ont tous été très touchés par le courage avec lequel il a témoigné de sa foi lors de son procès, explique-t-il. Cela les a beaucoup aidés pour témoigner à leur tour de leur propre foi. »

* * *

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Vladimir Ghika, qui se trouvait alors en Roumanie, a eu la possibilité de quitter le pays alors que les communistes prenaient le pouvoir. Mais il décida de rester. En 1952, il fut arrêté, torturé, jugé et emprisonné. Son crime : avoir facilité la correspondance secrète entre le Saint-Siège et le P. Hieronymus Menges, substitut clandestin de l’archevêque de Bucarest, alors que la hiérarchie officielle était en état d’arrestation. Dans une cellule d’environ cinq mètres sur six, il vécut pendant près de deux ans au milieu de 70 détenus. Il était alors âgé de 80 ans. Longue barbe blanche, il rassemblait chaque dimanche autour d’homélies pleines d’une bonté qu’il n’avait cessé de prôner tout au long de sa vie. SUITE La Croix

La vie du nouveau confesseur roumain Valériou Gafencou 1920-1952

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Août 2013 à 15:14 | 0 commentaire | Permalien

CALENDRIER DES CELEBRATIONS ORTHODOXES DEVANT LES RELIQUES DE STE HELENE  A L’EGLISE ST LEU - ST GILLES 2013/14
92, rue St Denis (M. Etienne Marcel)

L’ACATHISTE AUX STS CONSTANTIN ET HELENE

est récité tous les vendredis à 16h
à partir du 6 septembre 2013 jusqu’au 27 juin 2014

Il n’y aura pas d’office orthodoxe :

- le vendredi de la Passion du Christ (Semaine Sainte) : le 18 avril 2014

- le vendredi de la vénération orthodoxe de la Couronne d’épines à Notre-Dame de Paris (Semaine de l’Exaltation de la Croix du Seigneur), la date sera communiquée ultérieurement

VENDREDI 22 NOVEMBRE - la célébration solennelle en commémoration de la translation des reliques de Ste Hélène à Paris à 17h.

LA LITURGIE ORTHODOXE
sera célébrée à 9h30 une fois par mois selon le calendrier suivant :


SAMEDI 7 SEPTEMBRE 2013
SAMEDI 5 OCTOBRE 2013
SAMEDI 9 NOVEMBRE 2013
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 2013
SAMEDI 1 FÉVRIER 2014
SAMEDI 22 MARS 2014
SAMEDI 3 MAI 2014

MARDI 3 JUIN 2014 fête des Sts Constantin et Hélène


Il n’y aura pas de célébrations orthodoxes aux mois de juillet et août. La reprise est au mois de septembre 2014.

Renseignements: Alla Gouraud, 06 32 49 46 10.



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Août 2013 à 15:00 | 4 commentaires | Permalien

Après les propos du pape François dimanche 25 août sur le sort alarmant de la Syrie, les prises de position contre une intervention armée se multiplient au sein des Églises. Et ce, au moment où l’attaque prévue par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre le régime de Bachar Al Assad semble imminente. Ainsi, le patriarche grec-catholique melkite d’Antioche Grégoire III Laham qualifie les plans américains d'« acte criminel ». « Cela détruira la confiance du monde arabe envers le monde occidental », a-t-il déclaré mercredi 28 août à l’agence de presse catholique « Asianews » à Rome.

Le même jour pour l’agence d’information vaticane Fides, le patriarche (irakien) de Babylone des Chaldéens (catholiques), Mgr Louis Raphaël I Sako, a estimé qu’une telle intervention constituerait « un malheur ». « Cela équivaudrait à faire exploser un volcan et l’explosion risquerait d’emporter l’Irak, le Liban, la Palestine mais peut-être quelqu’un recherche-t-il justement cela ! »

Le patriarche irakien est bien placé pour rappeler que, « dix ans après l’intervention de la coalition qui abattit Saddam Hussein, l’Irak est encore martyrisé par les bombes, l’insécurité, l’instabilité et la crise économique ». Selon lui, le cas de la Syrie, est encore plus compliqué que celui de l’Irak, du fait de la division des différents groupes d’opposition à Assad qui se combattent entre eux. « Les milices djihadistes se multiplient, constate le patriarche chaldéen. Quel serait le destin de ce pays après une telle intervention ? »

Suite La Croix

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Août 2013 à 07:36 | 2 commentaires | Permalien

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