L’intégration européenne de la Moldavie est la priorité du gouvernement du Premier ministre Leanca. Or, une loi sur la tolérance et la protection des minorités sexuelles, adoptée en 2012, a provoqué l’ire du tout-puissant clergé orthodoxe, qui l’assimile à une « promotion immorale de modes de vie non-traditionnels ». Le gouvernement n’a pas tardé à répliquer, rappelant les privilèges et le faste de l’Église, et menaçant celle-ci d’un contrôle fiscal. SUITE BCourriersInfo


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 15 Août 2013 à 09:52 | 0 commentaire | Permalien

Baptême de Russie 1025
Anne Khoudokormoff

Au moment où toute la Russie fête avec faste, grandeur et ferveur le 1025ème anniversaire de son baptême, fête célébrée avec autant de faste dans les pays amis voisins, il nous a été donné de fêter cette même fête, avec étonnement, humilité et ferveur, dans un coin perdu de Russie. Très précisément à la station « KM 43 » du chemin de fer reliant Moscou à Yaroslav.

Le quai de la station "KM43" est un quai étrange, qui ressemblerait à une peinture de Magritte, tant l’incongruité de ce quai en ciment se trouve perdu dans une forêt, ou grand bois, entouré de bouleaux et de sapins, un point c’est tout. Imagine t’on, chez nous, un quai de ce genre traversant un bois, et c’est tout ? Pas une âme qui vive. Deux grands longs quais et c’est tout. Où aller ? Que faire ici ?

Mais notre ami nous attend. On dégringole un escalier en béton qui se perd dans un chemin qui pénètre dans la forêt. Notre ami est le doyen de la chaire de la mission à l’Institut de théologie saint Tikhon de Moscou. Nous n’allons pas tout de suite chez lui, dans sa datcha entourée de sapins. Non. Il est près de 5heures de l’après-midi et les vêpres, en ce jour mémorable du 28 juillet commémorant saint Vladimir et le baptême de Russie vont commencer.


Une clairière dans la forêt a été aménagée pour la construction d’une église « Mémorial de tous les Saints Russes » tout à fait merveilleuse. Elle n’est visible de nulle part sauf si l’on traverse cette clairière. Mais « on » la connait bien dans les environs, et même plus loin que le propre voisinage. C’est comme cela en Russie ! Et on connait tout de sa naissance. (voir encadré).

Baptême de Russie 1025

Toute blanche, toute décorée à la façon des églises de Novgorod, toute haute, toute pure. A l’intérieur, un grand choc : des fresques magnifiques, presque terminées, parachèvent ce petit miracle de beauté. L’année passée, lors de notre visite, nous ne savions pas qu’elle serait décorée. Le lustre, tout simple, illumine avec ses lampes en forme de flamme la nef. Des chandeliers, très raffinés dans leur dessin simple et sobre, ont été choisis avec goût. L’iconostase, pure merveille, nous ébahit. Les iconographes ont peint une icône de baptême tout à fait originale . Les deux portes Nord et Sud représentent les saints Boris et Gleb, premiers martyrs de Russie, mes préférés ! C’est rare que l’on peigne ces saints pour les portes. Et le chœur !!! Deux voix. Deux anges. On est au Ciel !

Baptême de Russie 1025

Petite assemblée. Une dizaine de personnes. L’église n’est pas grande. Ici, c’est le don de Dieu : un silence remplissant l’âme, une beauté douce, humble et resplendissante. Des hymnes magnifiquement chantés vous emplissent de gratitude. Nous renaissons. C’est bien un jour de baptême. Merci saint Vladimir. Merci chère Russie. Merci mes amis. Merci pour tout.

Russie « KM 43 » - Bruxelles
28/07/ 2013

Site ICI
Софрино. Церковь Всех Святых, в земле Российской просиявших
Baptême de Russie 1025


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Août 2013 à 15:25 | 2 commentaires | Permalien

Le premier ministre russe Dimitri Medvedev a décidé qu’une gare près de Saint-Pétersbourg retrouverait son nom de l’époque impériale.

Par un décret gouvernemental, la gare de « Detskoïe Selo », littéralement « village des enfants », retrouve son nom d’origine « Tsarkoïe Selo » soit « village des tsars ».

La ville qu’elle dessert avait elle aussi changé plusieurs fois de nom. Renommée Detskoïe Selo après la Révolution de 1918, elle avait ensuite pris le nom de Pouchkine en 1937, en référence au célèbre poète russe.

LA VILLE D’ÉTÉ DES TSARS


Située à 22 kilomètres au sud de l’ancienne capitale de l’empire Russe, Saint-Pétersbourg, la ville de Pouchkine/Tsarskoïe Selo abrite les principaux palais d’été des tsars à l’instar du palais Peterhof, surnommé le « Versailles Russe ». C’est pour desservir cette région impériale que la première ligne de train a été construite en Russie en 1837.

Par ce décret, la ville retrouve le nom qu’elle avait perdu en 1918 peu de temps après la révolution bolchevique et la chute de la dynastie des Romanov. Souhaitant se débarrasser des références impériales, les communistes avaient alors renommé la gare « Detskoïe Selo » pour effacer toute référence au passé tsariste.

LES 400 ANS DE LA DYNASTIE DES ROMANOV


Ce décret gouvernemental intervient à un moment où la Russie fête les 400 ans de la dynastie des Romanov, l’occasion de plusieurs événements et expositions à travers le pays.

Un récent rassemblement a d’ailleurs eu lieu à Ekaterinbourg, capitale de l’Oural. En juillet dernier, la ville a rassemblé quelques milliers de personnes pour commémorer le martyr enduré par la famille des Romanov.

Le dernier tsar Nicolas II, son épouse Alexandra et leurs cinq enfants, avaient été faits prisonniers puis exécutés sommairement par la Tchéka, la police politique de Lénine, le 17 juillet 1918. La maison Ipatiev, où fut commis le meurtre, fut rasée en 1977 parce que les nombreux pèlerinages que suscitait le lieu gênaient le gouvernement soviétique qui redoutait l’apparition de nouveaux foyers de contestation religieuse. Suite La Croix

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Août 2013 à 00:13 | 0 commentaire | Permalien

Arcady Mahler :"Orthodoxie et idée nationale"
V. GOLOVANOW

"La Russie actuelle aspire à devenir un pays démocratique. Dans le même temps, depuis 1988, symbole de la fin des persécutions envers les religieux en URSS, l'orthodoxie russe est devenue un élément-clé: parce qu'elle est omniprésente dans le discours politique. Depuis 1991, elle sert de référence à la construction d'une "nouvelle identité" russe." Agnieszka Moniak-Azzopardi. "La Russie orthodoxe: Identité nationale dans la Russie post-communiste"

La Russie se cherche en fait une identité depuis l'effondrement de l'idéologie communiste et la thèse présentant l'Orthodoxie comme base pour cette "Idée nationale" ("Национальная идея") est souvent mise en avant par les milieux orthodoxes conservateurs. Le jeune chercheur et publiciste Arcady Mahler, particulièrement représentatif de cette mouvance, donne une approche synthétique de cette thèse dans un article intitulé "Orthodoxie et russicité" publié par le journal en ligne du "Concile mondial du peuple russe". J'en propose une version largement résumée mais qui, à mon sens, en garde l'essentiel, pour illustrer la pensée de courant qui joue un rôle particulièrement important dans l'Eglise russe.

NB: notons qu'Arcady Mahler a soutenu en 2004 sa maitrise sur le thème "Théologie orthodoxe et élitisme philosophique dans les travaux de V. Lossky" Il est professeur d'histoire de la philosophie métaphysique à l'Université des Sciences humaines, membre de la commission biblique et théologique du Saint Synode et de la Commission Interconciliaire du Patriarcat depuis 2009.

Arcady Mahler :"Orthodoxie et idée nationale"
L'orgueil du paganisme

"Peut-on être Russe sans être Orthodoxe?" 'Arcady Mahler annonce la couleur en précisant que "Russe" n'a pas de sens ethnique mais fait référence à une "identité nationale" que chacun acquiert par son éducation, son environnement et ses choix personnels. Ce concept contient obligatoirement un certain nombre de valeurs spécifiques qui font qu'aucune "identité nationale" ne peut pas se combiner avec une religion sans en être modifiée, précise-t-il. "Le Christianisme, en particulier, exige une transformation totale puisqu'il demande de devenir "semblable à Dieu"; "Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi." (Mt 10: 37-38). … Ainsi, si "l'identité nationale" d'un Chrétien entre en contradiction avec son christianisme, il devra abandonner cette "identité" comme Lot avait abandonné ses habitude et son confort à Sodom; et si il voulait se retourner sur son ancienne "identité", il pourrait connaitre le destin de la femme de Lot, transformée en statue de sel parce que, malgré la volonté de Dieu, elle s'était retournée sur sa ville maudite" écrit Mahler.

Arcady Mahler :"Orthodoxie et idée nationale"
"Tout conflit entre le Christianisme et une "identité nationale" provient du fait que cette dernière va immanquablement inclure des éléments contraires au Christianisme, continue-t-il. Aux premiers siècles il s'agissait d'éléments païens et, en fait, cela reste valable aujourd'hui… car il y a un élément du paganisme toujours présent dans nos sociétés - l'orgueil. C'est l'orgueil qui pousse les peuples chrétiens à cultiver leur histoire préchrétienne et à s'extasier devant leurs phases de reniement du Christianisme durant la période du sécularisme révolutionnaire… De même que l'orgueil pousse l'homme à se mettre à la place de Dieu en se fabriquant soi-même comme objet d'adoration, de même, par orgueil, tous les peuples s'érigent eux-mêmes et érigent leur pays en divinités qui ne demandent pas moins de sacrifices que leurs anciennes idoles païennes. …

Un magnifique exemple de retour orgueilleux à ses traditions païennes nous est donné par les grecs, continue Mahler: ce peuple à de quoi être fier dans l'histoire du Christianisme, puisque tout la Nouveau Testament a été écrit en grec et la majeure partie des écrits chrétiens du premier millénaire étaient grecs. Mais l'orgueil n'a pas de limites, de nombreux Grecs ont voulu mettre sur le même plan leur culture chrétienne et leur passé préchrétien et voilà qu'aux derniers siècles de Byzance ils ont voulu "revenir à leurs racines nationales". Bien entendu ils avaient à quoi revenir: Platon, Plotin, Proclus, Homère, Esiode, etc. et cette "Renaissance" grecque inspira un autre grand peuple, les Italiens, qui eux aussi ont voulu remettre en valeur leur Antiquité et faire renaitre leur culture préchrétienne. D'autres peuples ont su trouver le roi Arthur, Beowulf, les Nibelungen… et quand, après les Romantiques allemands du XIXe siècle, les Nazis du XXe ont voulu jouer avec ils ont trouvé de quoi s'amuser!

Arcady Mahler :"Orthodoxie et idée nationale"
Que vont chercher les Russes?

Les Russes ont-ils aussi quelque chose à opposer au Christianisme? Bien qu'il y ait actuellement un bon nombre d'affirmations d'une soi disant glorieuse culture russe védique, du "grand empire des anciens slaves", il faut admettre que nous n'avons aucune source sérieuse sur la période préchrétienne puisque c'est justement le Christianisme qui a amené l'écriture en Russie et dans l'ensemble du monde slave rappelle A.Mahler."Et la langue elle même a été façonnée par le Christianisme puisque Cyrile et Méthode ont artificiellement crées le slavon au IXe siècle pour que les aborigènes d'Europe centrale et orientale puissent lire la Bible et les autres livres religieux... De fait toutes les sources dont nous pouvons disposer sont donc chrétiennes, qu'elles soient russes ("Chronique des temps passés") ou étrangères, et leur objectif n'est pas tant de rapporter des faits que de donner une instruction religieuse au lecteur. Il en découle donc que, pour les Russes comme pour tous les Slaves d'ailleurs, toute tentative honnête d'aller chercher nos véritables racines, le plus ancien socle de notre culture, ne peut mener ailleurs qu'aux Saintes Écritures de l'Église du Christ, traduites par deux moines de Byzance dans un alphabet crée à partir des lettres grecques. Cela peut être considéré comme un défaut gênant de la culture slave – mais c'est une qualité du point de vue orthodoxe: le Seigneur n'a pas laissé les Russes avoir d'autre tradition que chrétienne!"

"Bien entendu, il y eut une histoire préchrétienne en Russie et la Chronique des temps passés en parle (elle commence à Noé, comme une continuation de la Bible), mais ce n'est alors qu'une principauté barbare parmi d'autres dont on ne peut valablement tirer aucune alternative culturelle. Ce n'est qu'après le baptême que la Rus kiévienne se forge une culture commune, une idéologie commune et, dans le même temps, une écriture et une architecture religieuse, c'est-à-dire très exactement tous les artefacts qui nous permettent d'avoir une représentation de notre passé. Et c'est pour cela que l'histoire du peuple russe se confond avec l'histoire de l'Eglise russe et que le Russe qui rejette l'Orthodoxie perd justement cette assise fondamentale qui fait de lui un Russe" affirme l'auteur.

Arcady Mahler :"Orthodoxie et idée nationale"
Prendre la tête du monde orthodoxe

"Historiquement, il n'y eut donc d'autres Russes que les Orthodoxes et ni les deux cents ans du joug mongol, ne les réformes de Pierre le Grand, ni même les soixante dix ans de pouvoir soviétique n'ont pu tirer cette base sous nos pieds. Et le libéralisme postmoderniste actuel n'y fera rien non plus. Mais la mission des Orthodoxes n'est pas simplement de conserver ce fondement, mais de construire dessus une grande maison de plusieurs étages et n'importe quelle force pour qui l'Eglise russe et la Russie ne signifient rien peut y faire obstacle" assène-t-il.

Soulignant que la Russie se libère du joug mongol au XVe siècle, quand tombe Byzance, et "la Moscovie devient alors le seul pays orthodoxe libre, ce qui lui confère la mission de troisième Rome ", Arcady Mahler conclut: "bien entendu, la Russie aurait pu ne pas devenir chrétienne, et elle aurait alors été un tout autre pays, mais elle peut aussi perdre son Christianisme, comme cela a failli se produire sous le pouvoir soviétique, et c'est pour cela qu'on appelle la renaissance de l'Orthodoxie en Russie après 1988 le deuxième baptême de la Russie.

Aujourd'hui, quand l'Eglise russe est devenue la plus grande et la plus influente des Eglises orthodoxes, devenant de fait le point focal du christianisme véritable dans toute l'Europe, et que la Russie elle-même devient le dernier rempart de l'identité européenne traditionnelle, il devient parfaitement claire pourquoi le Seigneur n'a pas donné aux Russes d'autre histoire que chrétienne et pourquoi c'est la mission de la Russie de prendre la tête du monde orthodoxe."


Arcady Mahler :"Orthodoxie et idée nationale"

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 11 Août 2013 à 07:47 | 26 commentaires | Permalien

Le jour de la  commémoration du baptême de la Rous les militantes « FEMEN » projetaient de faire leurs besoins  au pied de la Croix de Saint André le Premier Nommé, à Kiev
"P.O." regrette de vous infliger cette désagréable lecture : nous le faisons pour montrer la vraie nature de celles auxquelles vient d’être accordé par l’OFPRA le statut de réfugiés politiques et qui ont servi de modèle pour la Marianne des nouveaux timbres-poste ! Le visage d'une Femen inspire le nouveau timbre français!

Les « FEMEN » avaient l’intention de procéder à Kiev à une action d’une impudence rare lors des célébrations du 1025e anniversaire du baptême de la Rous

Victor Chylov, membre du Conseil régional de Dniepropetrovsk nous a dit : « S’étant au préalable affublées en moniales cinq « FEMEN » voulaient s’approcher de l’endroit où avait été établie la Croix de Saint André. S’étant approchées autant que possible de la sainte relique elles voulaient lorsque le signal aurait été donné se débarrasser de leurs robes noires.


Au préalable elles avaient apposé sur leurs corps des slogans vilipendant l’orthodoxie, le clergé et les chefs d’Etat étrangers. S’étant dénudées topless elles avaient l’intention de faire leurs grands et leurs petits besoins à proximité de la Croix, en la présence d’une grande foule de fidèles. Tout ceci n’est en rien une exagération. En effet lorsqu’elles ont été appréhendées et mises en garde à vue elles ont souillé le local où elles se trouvaient car elles avaient au préalable rempli leurs estomacs de pruneaux, de pêches et pris des laxatifs. Veuillez me pardonnez ces détails peu ragoutants.

Cependant il est évident que si ce projet avait été mis en œuvre plus aucune relique chrétienne n’aurait fait le pélerinage de Kiev ».

Un groupe de femmes d’âges différents s’est constitué sous le nom "d’Anti-Femen". Elles veulent, par tous les moyens légaux, contrecarrer les desseins des FEMEN.

Interfax religion
Traduction "PO"
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La presse russe et l'opinion française sur la provocation de "Femen"
Le jour de la  commémoration du baptême de la Rous les militantes « FEMEN » projetaient de faire leurs besoins  au pied de la Croix de Saint André le Premier Nommé, à Kiev

L'une de ses chefs de file, l'Ukrainienne Inna Shevchenko, qui a reçu l'asile politique en France, a été accusée d'islamophobie après un tweet en juillet dans lequel elle qualifiait l'islam et le Ramadan de "laid" et "stupide". Le groupe avait aussi suscité la réprobation en février avec une action seins nus dans la cathédrale Notre-Dame de Paris pour "fêter le départ du pape" Benoît XVI.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Août 2013 à 13:25 | 22 commentaires | Permalien

Le Premier ministre israélien Benyamin Natanyahou veut que les chrétiens arabophones s'engagent dans l'armée israélienne. Il apporte son soutien au Père Gabriel Nadaf, qui milite pour une meilleure intégration des chrétiens palestiniens citoyens de l'Etat d'Israël. Il a rencontré à ce propos le prêtre grec-orthodoxe de Nazareth le 5 août 2013. Ce dernier subit constamment des menaces pour sa position en faveur du recrutement des chrétiens arabes par Tsahal.


En dépit de ces menaces, brandies notamment par des parlementaires arabes à la Knesset, le Bureau du Premier ministre note une nette progression dans le nombre de jeunes chrétiens qui rejoignent l’armée israélienne. 35 d'entre eux s'étaient engagés l'an dernier, contre une centaine cette année. Actuellement, quelque 500 jeunes gens de la communauté chrétienne effectuent leur service national, ce qui n'est encore pas beaucoup compte tenu des 130'000 chrétiens de langue arabe vivant en Israël, note la presse israélienne.

Benyamin Natanyahou a demandé que soit créé un Forum gouvernemental pour promouvoir le recrutement de jeunes Israéliens appartenant à la communauté chrétienne et qui travaillera de concert avec un Forum chrétien existant déjà. L'armée israélienne a récemment ouvert un bureau pour la conscription des chrétiens à Tibériade, et un conseiller spécial a été nommé par le ministère de la Défense pour s'occuper exclusivement des chrétiens.

Isolé au sein de son Eglise

En raison de son engagement en faveur de la conscription des chrétiens arabes israéliens, le Père Gabriel Nadaf est isolé au sein de son Eglise, et l'objet de menaces de la part de responsables politiques arabes israéliens. "Les jeunes chrétiens doivent avoir la permission de rejoindre Tsahal, a déclaré Benyamin Natanyahou, déclarant lors de la rencontre avec le prêtre grec-orthodoxe de Nazareth: "Vous êtes des citoyens loyaux qui veulent défendre le pays et je vous soutiens. Nous ne tolérerons pas que l'on vous adresse des menaces et nous allons faire en sorte que l'on applique sévèrement la loi contre ceux qui vous persécutent".

Le prêtre grec-orthodoxe estime que l’Etat d'Israël "mérite que nous jouions notre rôle en le défendant". Et d'affirmer que ceux qui s’opposent à l’intégration de la communauté chrétienne dans les institutions de l’Etat "ne suivent pas la voie du christianisme". Selon la presse israélienne, le Patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem subit des pressions de divers secteurs pour démettre de ses fonctions le prêtre de Nazareth. Ce dernier dit qu'il a franchi les barrières de la peur et que son but est de "garder la Terre Sainte et l'Etat d'Israël", "car l'Etat mérite que nous fassions notre part en le défendant"....Suite Apic/Kipa

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L'Orthodoxie en Israël

Israël: Des dangers de l'extrêmisme. Les ultra-religieux juifs provoquent la société civile

Le cimetière orthodoxe de Jaffa vandalisé

Un prêtre israélien raconte son itinéraire jusqu’au sacerdoce

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Août 2013 à 11:16 | 7 commentaires | Permalien

Saint Moïse le Hongrois (✝ 1043)
Il servait à la cour du prince martyr, saint Boris.

Resté le seul survivant du massacre, il trouva refuge en Pologne mais il fut captif du roi Baleslas qui le proposa comme esclave à une riche veuve qui voulait l'entraîner dans la luxure.

Devant son refus, il fut amputé de son intimité, et connut injures et mauvais traitements. Après six années, libéré par la mort de sa maîtresse, il revint à Kiev et vécut dix années de silence et de prière au monastère des Grottes.



Il fut le modèle de beaucoup de saints dont saint Jean l'Endurant que nous avons fêté le 18 juillet. Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Août 2013 à 10:37 | 0 commentaire | Permalien

Un crime terrible a été commis: l'assassinat d'un prêtre de l'Eglise orthodoxe russe

Ce n'est pas la première victime parmi les membres du clergé qui, ces dernières années, sont, de plus en plus, la cible d'attaques. On peut qualifier de possédé de forces maléfiques ces personnes levant la main contre les pasteurs qui reçoivent et réconfortent les affligés. La guerre contre le Christ et l'Eglise, l’adhésion débridée aux passions dégradantes se traduisent inévitablement par la haine et la colère contre les serviteurs du trône de Dieu.

En ce moment, beaucoup tentent de disserter sur la position civique et sociale de la personne décédée. Malheureusement, ces discussions font éclipser le fait même de la terrible mort du prêtre, l'utilisent comme un prétexte pour justifier des opinions personnelles sur la vie de l'église. Cette attitude en dit long sur le préjudice moral de la société où l'assassinat de célébrants, pas seulement parmi les orthodoxes, sont devenues fréquentes.

Quelle que soit la juste punition des assassins de prêtres, elle ne peut pas être la solution alternative à la nécessité urgente de la transformation de la société sur des fondements moraux, respectant la sainteté, l'amour du prochain et de celui qui est plus éloigné. Ce n'est que dans un effort commun que l’on peut se défendre contre le chaos et l'arbitraire dont porteurs ceux qui sont les assassins de pasteurs.

Lien SINFO mp
Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Août 2013 à 15:40 | 0 commentaire | Permalien

A l’occasion d’un mariage d’un ami, je vous invite à découvrir le Monastère de Balamand, ancien Abbaye Cistercienne de Bellmont, fondée en 1157, aujourd’hui un des lieux de résidence au Liban du Patriarche Orthodoxe de rite Antiochien et située sur une falaise à quelques kilomètres au Sud de la ville de Tripoli au Nord Liban, avec à ses pieds, la ville d’Enfeh et son promontoire ou était établi un important dispositif de défense du comté de Tripoli lors des Croisades. SUITE Libanews

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 5 Août 2013 à 14:56 | 2 commentaires | Permalien

Mgr Antoine(Bloom) 1914 -2003: LE SACREMENT DE LA GUERISON
Aujourd'hui, le 4 août, anniversaire de la mort du métropolite Antoine (Bloom). Mémoire éternelle!

32 PHOTOS rares

Le sacrement de réconciliation est un chemin de guérison intérieure. Le métropolite Antoine (Bloom) invite le croyant à faire la vérité sur sa vie comme à l'heure de la mort et du jugement.

La joie du repentir
Commence alors la joie, la joie du repentir.
Dans le livre du père Sophrony sur le starets Silouane l'auteur raconte comment un garçon du village de Silouane commit dans sa jeunesse un crime et fut enfermé en prison où il purgea sa peine. Par la suite le futur starets Silouane voit ce moujik jouer de l'accordéon et danser à une fête du village. Il est horrifié,s'approche de lui pour lui dire: "Comment peux-tu danser et te réjouir, alors que tu as tué un homme!"

Et cet ancien criminel lui répond: "C'est vrai; mais pendant mon séjour en prison je me suis repenti totalement, et j'ai soudain senti que le Christ me pardonnait.Maintenant je suis une nouvelle créature"!

Mgr Antoine(Bloom) 1914 -2003: LE SACREMENT DE LA GUERISON
Voilà ce que peut accomplir le repentir: une vie nouvelle, une restauration, une naissance d'en haut. Celle-ci peut n'être que partielle ou préluder seulement à la vie éternelle, mais à la vie éternelle venue en puissance, subjuguant l'homme tout entier.(p.47-48)

"On entend parfois dire: "Je n'arrive pas à m'arracher à mes péchés!

Si j'avais commis quelque gros péché, peut-être serai-je ébranlé, mais toute la somme de mes péchés ne pèse pas plus sur moi qu'un voile de poussière. On s'y habitue, comme on s'habitue à vivre dans le désordre de son appartement..." Nous ne nous rendons pas compte qu'il est parfois plus difficile de se débarrasser d'une quantité de menus péchés que d'un seul gros péché. En effet, ce gros péché peut nous secouer à tel point qu'en dépit de notre incapacité à rester vigilants, nous nous réveillons. Quant aux péchés de la vie quotidienne... Dans la vie du fol en Christ russe Alexis, du gouvernement de Voronège, on raconte comment il a reçu la visite de deux femmes; la première avait la conscience tourmentée par un horrible péché qu'elle avait commis, l'autre ne faisait que geindre: "Je suis une pécheresse, comme tout le monde; vous savez, mon père, il n'est pas possible de vivre sans péché". Il leur montra concrètement ce que signifiaient leurs dires, en les envoyant dans un champ.

Mgr Antoine(Bloom) 1914 -2003: LE SACREMENT DE LA GUERISON
A celle qui avait commis l'unique qui l'accablait, il commanda d'aller chercher la plus grosse pierre qu'elle pourrait soulever et de la lui apporter; à la seconde il ordonna de ramasser dans son tablier autant de cailloux qu'il lui était possible. Lorsque les deux femmes revinrent, il demanda à toutes deux d'aller rapporter qui la grosse pierre et qui les petits cailloux à l'endroit exact où elles les avaient pris; La première alla tout droit au lieu où elle avait ramassé la pierre dont l'empreinte était visible sur le sol, et la remit en place et revint. Quant à la seconde, elle erra sans pouvoir se rappeler où elle avait trouvé tous ces cailloux. Ce fol en Christ démontra qu'il ne faut pas traiter avec dédain ce qui paraît insignifiant, mais dont aucune force au monde ne saurait nous décharger.
Nous devons réfléchir à tout cela d'une part parce que si vraiment nous ne prêtons pas attention aux petits péchés il nous est impossible de nous en défaire. Et d'autre part parce que, l'habitude une fois ancrée de négliger les petites fautes, la négligence devient notre seconde nature et nous nous mettons à pécher de plus en plus, c'est à dire à nous défigurer graduellement et à anéantir, à ruiner , à profaner en nous l'image de Dieu"

Antoine Bloom
"Le sacrement de la Guérison" p.50

"CERF"

Mgr Antoine (Bloom) de Souroge 1914-2003 (PM) : La confession - réconciliation

Rédigé par l'équipe de rédaction le 4 Août 2013 à 10:00 | -3 commentaire | Permalien

La Russie  instaure une journée de  commémoration des soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale
Le 1er août marque la 99ème année du jour où l'Empire russe entra dans la Première Guerre mondiale. La Journée de la mémoire de nos soldats morts au combat est instaurée en Russie. Cette date était auparavant ignorée.

L’agence ITAR-TASS informe que Sergueï Narychkine, président de la Douma et président de la Société des historiens russes, a déposé, aujourd'hui, à Moscou, une couronne au pied du monument "Aux soldats tombés au cours de la guerre mondiale de 1914-1918".

Des gerbes à la mémoire des soldats tombés au cours de cette guerre seront également déposées, aujourd'hui, dans différentes villes de la Fédération de Russie. Ces cérémonies se dérouleront dans le cadre de la première commémoration célébrée en Russie de cette nouvelle date commémorative.

"Nous pouvons dire que tout le XXe siècle s’est construit à partir de la Première Guerre mondiale – a ditl’académicien Alexander Tchoubarian, directeur de l'Institut de l’Histoire. Du fait de circonstances évidentes, cette guerre, en Russie, a été occultée quand, dans le même temps, en Europe, des monuments à la mémoire des soldats de cette époque existent dans presque toutes les villes ". « C’est pourquoi l'événement de ce jour marque le rétablissement de la vérité historique à l’égard de nos héros et des victimes de cette grande guerre", - a-t-il conclu.

Le Jour du Souvenir des soldats russes morts pendant la Première Guerre mondiale, a été créé à l'initiative de parlementaires russes, à l'automne 2012, et a été fixé au jour de l'entrée de l'Empire russe dans la Première Guerre mondiale.

La Première Guerre mondiale a commencé le 28 Juillet 1914, après que l'Autriche-Hongrie ait attaqué la Serbie. La raison officielle était l'assassinat à Sarajevo, aujourd’hui en Bosnie-Herzégovine, de l’archiduc autrichien François-Ferdinand, par le serbe Gavrilo Principe. L’Autriche a déclaré la guerre à la Serbie. La Russie a déclaré qu'elle ne permettrait pas à l'occupation de la Serbie, l'alliance de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne a commencé une mobilisation camouflée, la France, alliée de la Russie, a commencé à mettre ses troupes en état de combat.

La proposition de la Russie de soulever le problème austro-serbe à la Conférence de La Haye est restée sans réponse ; après quoi la Russie a également commencé à mobiliser. L’Allemagne, à son tour, a présenté un ultimatum à la Russie, exigeant l’arrêt de la mobilisation mais quand la Russie n’a pas accepté de le faire, elle lui a, le 1er août,déclaré la guerre. Le lendemain, l'Allemagne a déclaré la guerre à la France, qui faisait partie de l’Entente avec la Russie et l'Angleterre , après quoi, l’Angleterre est entrée en guerre, à son tour.

Pravoslavie ru
Traduction "PO"

La Russie  instaure une journée de  commémoration des soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Août 2013 à 14:17 | 0 commentaire | Permalien

"C'est mon devoir de faire respecter la dignité de Jésus. Je suis donc allé à la Cour internationale de justice (CIJ) afin de rétablir l'intégrité de l'Homme de Nazareth"

Pour rendre justice à Jésus, dont il estime le procès et la crucifixion illégaux, Dola Indidis a entrepris d'assigner ceux qu'il considère comme responsables. L'avocat kényan a donc décidé de poursuivre l'Italie, Israël, mais aussi Ponce Pilate et l'empereur Tibère devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Une initiative qui prête à sourire, mais que Dola Indidis, avocat Kényan et ancien porte-parole de la magistrature, prend lui très au sérieux.

"Son procès discriminant et malveillant a bafoué ses droits humains", estime l'avocat, qui, pour apporter de l'eau à son moulin, cite un élément de preuve à ses yeux irréfutable : la Bible. SUITE "Le Monde" + vidéo

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Août 2013 à 10:05 | 1 commentaire | Permalien

Des orthodoxes tentent de sauver une église menacée à Istanbul
Des Russes blancs orthodoxes vivant à Istanbul ont célébré vendredi pour la première fois en quarante ans une liturgie divine dans leur église dont ils craignent qu'elle ne soit démolie pour faire place à un projet touristique. La cérémonie a été dirigée par un pope du patriarcat de l'Eglise oecuménique de Constantinople

Vingt-cinq Russes blancs orthodoxes ont célébré vendredi pour la première fois en quarante ans une liturgie divine dans leur église dont ils craignent qu'elle ne soit démolie pour faire place à un projet touristique.

Un choeur a psalmodié des hymnes et des femmes portant des foulards se sont inclinées dans l'église Saint-Elie, construite à la fin du XIXe siècle, à l'occasion du jour de la saint-Elie dans le calendrier julien.


La petite communauté de Russes blancs d'Istanbul, dont les familles ont fui les Bolcheviks dans les années 1920, craint que l'église Saint-Elie et deux autres églises affiliées ne fassent les frais du boom du secteur du bâtiment que connaît la plus grande ville de Turquie.

L'église Saint-Elie est menacée car elle est restée longtemps désaffectée et ne figure pas sur la liste des sites protégés de la ville. La liturgie de vendredi visait à sanctifier de nouveau les lieux, car ainsi, il sera beaucoup plus difficile pour les autorités de faire démolir l'édifice.

Le projet de réaménagement du quartier de Karaköy, surnommé Galataport, prévoit la construction d'un port pour des bateaux de croisière, d'hôtels et d'une galerie commerçante.
Des orthodoxes tentent de sauver une église menacée à Istanbul

Galataport est l'un des nombreux projets d'infrastructures en cours dans la ville. Fin mai et début juin, la population a réussi à force de manifestations à faire échec au projet des autorités de raser le parc Gezi, près de la place Taksim, pour construire à la place la réplique d'une ancienne caserne ottomane qui devait abriter une galerie commerçante.

Lien Ayla Jean Yackley; Eric Faye pour le service français
Photo prise le 2 août 2013/REUTERS/Murad Sezer (c) Reuters

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Des orthodoxes tentent de sauver une église menacée à Istanbul

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Août 2013 à 09:40 | 1 commentaire | Permalien

V. GOLOVANOW

Le pape François a donné une véritable conférence de presse sur le vol de Rio à Rome, répondant à des dizaines de questions dont les plus "croustillantes" ont été reprises dans la presse. Les points qui nous concernent particulièrement ont été quasiment passés sous silence alors qu'ils montrent des signes d'ouverture indéniables.(1)

Sur les prochains voyages ...

« Il n’y a encore rien de défini. … Le patriarche Bartholomée m’a invité à Jérusalem à l’occasion des cinquante ans du voyage de Paul VI et de la rencontre avec Athënagoras (*), qui a eu lieu là. Il y a une invitation du gouvernement israélien et de l’Autorité palestienne. ... Le 30 novembre, je voulais aller à Constantinople pour la fête de saint André, mais ce n’est pas possible pour des raisons d’agenda.

Sur les sacrements aux divorcés remariés

« C’est un thème qui revient toujours. Je crois qu’est venu le temps de la miséricorde, ce changement d’époque dans lequel il y a beaucoup de problèmes, y compris au sein de l’Eglise, avec les témoignages pas très bons de certains prêtres. Le cléricalisme blessé beaucoup de gens et il faut aller soigner ces blessés avec la miséricorde. L’Eglise est maman, et dans l’Eglise on doit trouver de la miséricorde pour tous. Et les blessés, il ne faut pas les attendre, mais il faut aller les rencontrer. Je crois qu’est arrivé le temps de la miséricorde, comme en avait eu l’intuition Jean-Paul II, qui a institué la fête de la Divine Miséricorde. Les divorcés peuvent communier, ce sont les divorcés en seconde union qui ne le peuvent pas. Il faut voir le thème dans la totalité de la pastorale matrimoniale. J’ouvre une parenthèse : les orthodoxes, par exemple, suivent la théologie de l’économie et autorisent une seconde union. Lorsque se réunira le groupe des huit cardinaux, dans les trois premiers jours d’octobre, nous traiterons comment avancer dans la pastorale matrimoniale. Nous sommes en chemin pour une pastorale matrimoniale plus profonde.

Mon prédécesseur à Buenos Aires, le cardinal Quarracino, disait toujours: « Pour moi, la moitié des mariages sont nuls, parce qu’on se marie sans savoir que c’est pour toujours, parce qu’on le fait par convenance etc... ». Nous devons étudier également le thème de la nullité.

Les orthodoxes

« Les Eglises orthodoxes ont conservé une liturgie qui est très belle. Nous avons perdu un peu le sens de l’adoration. Eux adorent Dieu et le chantent, ils ne comptent pas le temps. Un jour, à propos de l’Europe occidentale et de son Eglise, ils m’ont dit que “ex Oriente lux”, “ex Occidente luxus”, c’est-à-dire de l’Orient la lumière, de l’Occident la société de consommation et le bien-être qui ont fait tant de mal. En revanche, les orthodoxes conservent cette beauté de Dieu au centre. Quand on lit Dostoïevski, s on perçoit ce qu’est l’âme russe et orientale. Nous avons tant besoin de cet air frais de l’Orient, de cette lumière. »

......................................
(1) source

(*) Note du rédacteur: Paul VI reçut le patriarche Athénagoras à la Délégation apostolique à Jérusalem le 5 janvier 1964. C'était la première fois que les primats des Églises de Rome et de Constantinople se rencontraient après le concile de Florence (1439). C'est là que fut décidée la création de la Commission théologique mixte.

La "Déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras exprimant leur décision d’enlever de la mémoire et du milieu de l’Église les sentences d’excommunication de l’année 1054" est datée du 7 décembre 1965. Elle fut lue dans la session solennelle du IIème concile du Vatican par Monseigneur Jean Willebrands. En même temps, elle était lue par le secrétaire du saint synode, dans la cathédrale du Phanar. source

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 2 Août 2013 à 19:56 | 5 commentaires | Permalien

Higoumène George Leroy : un changement d'époque
Chroniques d'Abitibi 2

Comme je l'écrivais dans "Chroniques d'Abitibi 1", j'avais demandé au père George de retracer le parcours qui l'a amené de Belgique au fin fond du Canada car, comme il me l'a écris dans un courriel "chacun d'entre nous est le fruit de notre époque, et nous la reflétons". Il a en effet connu les derniers éléments de la première émigration russe et se voit comme un fruit de l'influence de cette émigration sur certains occidentaux; puis, quand le Rideau de Fer est tombé, il pensait vivre l'événement historique qui aurait été un jalon dans son existence. "Mais voici que l'Histoire continue à grande vitesse, et elle nous apporte chaque année de nouveaux sujets d'étonnement et de stupéfaction", continue-t-il. "Les grands tsunamis historiques, qui se passent bien loin de chez nous, apportent cependant une vaguelette sur notre rivage. Même si l'Abitibi semble être loin des grands centres de décisions politiques, nous y ressentons les effets de l'évolution du monde, notamment dans notre situation ecclésiale."

Le récit de son existence « colle » aux décennies qui se sont succédé lors de la deuxième moitié du XXe siècle et dans notre actuel XXIe et son cheminement présente ainsi un reflet fidèle de l'évolution de l'Occident pendant cette période, le tout, dans un milieu bien défini. C'est pour cela que son témoignage me semble intéressant et, pour commencer, il nous propose ces quelques souvenirs à bâtons rompus qui vont de l'après guerre aux années 1980.

Il n'y a pas de hasard dans l'existence :

Dans la maison de mes parents, de la fenêtre de ma chambre d'enfant, j'apercevais au-dessus des frondaisons, le bulbe en cuivre de l'église orthodoxe russe, à Bruxelles. Je trouvais cela bien joli, mais cette construction ne suscitait en moi aucune question. À l'école, certains de mes condisciples pensaient même que c'était une mosquée ! Sans doute, la croix dorée qui surmontait la coupole, était-elle invisible à leurs yeux…

Ma famille était catholique, comme on pouvait l'être à l'époque dans la bourgeoisie belge : il y avait certes un crucifix dans chaque pièce, avec un morceau de buis accroché au bras du corpus, mais la religion n'envahissait nullement la vie quotidienne, à l'exception de la messe dominicale. À un moment donné, j'étais enfant de chœur, dans une paroisse catholique. Un jour, eut lieu une « soirée œcuménique ». Il y avait bien sûr un prêtre catholique, un pasteur protestant, et un personnage avec une barbe et un habit à longues manches, qui me parut bien extraordinaire. Et il parla de gens dont je n'avais absolument jamais entendu parler : les Pères de l'Église. Vivement intéressé, après la réunion, je le tirai par la manche - qu'il avait longue ! - j'avoue que je l'ai accaparé, et que je ne lui ai laissé guère de temps pour parler aux autres personnes… Il s'agissait du Père Dimitri Hvostoff, et je m'aperçus qu'il était le Recteur de l'église qui se trouvait à deux pas de chez moi.

Le Père Dimitri Hvostoff


Peu de temps après, plein d'appréhension, je poussai la porte de l'église un dimanche matin, et me trouvai immergé dans la mélodie sonore de la Liturgie, et instantanément imprégné d’encens. Bien souvent, je rendis visite au Père Dimitri, et il fit preuve d'une patience inlassable à l'égard de cet adolescent plein de curiosité qui lui prit sans doute bien du temps. Je fréquentais les Offices en slavon, auxquels je ne comprenais rien et que je trouvais fort longs, et au sein desquels je flottais comme un poisson nage dans l'océan infini. Au fur des longues conversations avec le Père Dimitri, je découvrais avec émerveillement un univers qui m'était totalement inconnu : celui de la Russie impériale, car le Père Dimitri avait été porte-crosse du patriarche Tykhon ; enfant, il comptait les points du tapis alors que sa mère récitait les prières du soir ; sa mère l'emmenait dans l'un ou l'autre monastère, en prenant bien soin de saupoudrer les lits avec de la « poudre de Perse », souveraine contre les insectes indésirables… La cellule de son père spirituel avait été soufflée par une bombe, alors même que se tenait le Concile de Moscou. Le père du Père Dimitri avait été préfet d'Empire, et avait été victime de la bombe lancée par un nihiliste. La seule chose qu'il avait gardée de son père fut une photo qu'il avait découpée dans un journal, à la sauvette, en Allemagne. Il avait dû vendre les doublures des rideaux de la maison familiale, pour survivre. Il a toujours énormément admiré sa mère, qui finalement retourna en Russie, incapable de s'adapter à la vie en Allemagne, devint moniale puis périt fusillée, suite au jugement d'une « troika », tribunal expéditif qui la condamna à mort. Les documents de jugements ont été retrouvés, après la perestroika, ce qui permit de localiser la fosse commune où reposent ses restes. Le Père Dimitri avait gardé le souvenir du grand lustre en forme de vigne que l'on descendait de la voûte, dans une église du Kremlin, afin d'en allumer les lampes à huile. Il tenait entre les mains avec respect une patène ciselée avant la Révolution en Russie, et m'en faisait admirer le travail, dont le savoir-faire et la dextérité étaient, selon lui, définitivement perdus. Je considérais avec respect les gros livres liturgiques slavons, reliés en plein cuir, qui provenaient d'un ermitage russe désormais abandonné, sur le mont Athos. Parmi eux, il y avait un livre encore plus gros que les autres, qu'il me désignait comme étant « la terreur du prêtre de paroisse » : il s'agissait de l’Oustav, le livre qui contient toutes les règles de l'Office liturgique byzantin.

Un enfant est un très bon théologien,

Le Père Dimitri organisa des réunions de réflexion théologique, avec quelques jeunes, dont j’étais. Et je m'aperçus progressivement que la théologie de l'Église orthodoxe était ma pensée, mais en mieux ! Les Pères de l'Église exprimaient en fait ce que je pensais, mais bien mieux que je n'aurais jamais pu le dire avec mes propres mots. Je n'ai jamais ressenti la théologie de l'Église orthodoxe comme quelque chose de contraignant, si peu que ce soit.

Depuis que je suis capable d'assembler deux pensées, ma réflexion a toujours tourné autour de la question : « de quoi le Christ nous sauve-t-il ? En quoi consiste le Salut apporté par le Christ ? » Même quand j'étais petit enfant, je ressentais vivement l'incohérence de certains aspects du christianisme qui n'était enseigné au catéchisme. Ce n'est pas parce qu'on est un enfant qu'on est stupide ! Bien au contraire : petit enfant, j'étais vexé quand l'adulte considérait que je n'étais pas capable de comprendre quelque chose. Généralement, un enfant est un très bon théologien, car il pose les bonnes questions - ce que, bien souvent, les adultes ne sont plus capables de faire, empêtrés qu'ils sont dans des préjugés et des idées toutes faites. - À un moment donné, la question s'est posée : puisque je pense précisément ce que pense l'Église orthodoxe, pourquoi ne pas devenir Orthodoxe ? Au début, le Père Dimitri a été quelque peu interloqué : je suis russe et orthodoxe ; vous êtes belge et catholique. Pourquoi changer ? Mais il était contraint par sa propre théologie : si vous prétendez que l'Église orthodoxe est la vraie Église, elle ne peut se limiter à une seule culture. En quelque sorte, mon interrogation a fait évoluer sa théologie… C'est ainsi qu'un jour, je me tenais debout dans l'église Saint-Job de Bruxelles, et je devenais Orthodoxe.

Dans les Cevennes, de Lanza del Vasto à l’« Église catholique-orthodoxe de France »

J'ai toujours tourné autour des monastères, et j’étais en relations suivies avec un monastère cistercien, avant mon passage à l’Orthodoxie. Sitôt devenu orthodoxe - et à la stupéfaction désolée de mes parents - je me précipitai vers la seule communauté monastique orthodoxe de langue française qui existait à l'époque. Je ne conseille à personne de faire ce genre de folie, mais, lorsqu'on est jeune, c'est le temps d'être idéaliste. Si on ne l'est pas à ce moment-là de l'existence, il me semble que l’on passe à côté d’un aspect important de l'aventure de notre vie. - Là aussi, le hasard n'existe pas dans l'existence : lorsque j'étais adolescent, c'était la grande période de la non-violence gandhienne, des longs cheveux, des pieds dans les espadrilles… C'est ainsi qu'au cours d'un été, je me retrouvais dans les Cévennes, logeant avec d'autres jeunes sur des bottes de paille dans une grange, dans ce qui s'appelait « l'Arche », sous la direction d'un certain Lanza del Vasto, dont j'écoutais les enseignements. Ce n'est que bien plus tard que je me suis aperçu à quel point son enseignement sur la Genèse et sur la Rédemption était en fait imprégné de thomisme.

Un dimanche, je suis allé explorer la vallée voisine, où se trouvait le petit monastère orthodoxe dont j'avais entendu parler, et où j'ai assisté à la Divine Liturgie. C'est ainsi que j'avais pris contact avec cet endroit. - Ainsi donc, après être devenu orthodoxe, je me retrouvais directement novice, puis rassophore, puis microschème, dans cette petite communauté - le tout, infiniment trop rapidement ! N'ayant aucune autorité sur personne, le troupeau de chèvres échappait régulièrement à mon emprise, dans les montagnes escarpées. Par contre, j'ai appris à faire de l'excellent fromage de chèvre. J'ai appris également les premiers éléments de maçonnerie, de menuiserie, d'électricité - bref, de bricolage - qui allèrent m’être extrêmement utiles plus tard. L'adolescent que je fus apprit à travailler manuellement, fut brûlé par le soleil du Midi, respira les parfums du thym et du romarin, ce qui lui fit assurément le plus grand bien. Mais en ce qui concerne la vie spirituelle, le progrès était nul. Il faut dire que cette communauté était issue de l’« Église catholique-orthodoxe de France », qui était une invention assez bizarre, qui a fini par se diviser et se dissoudre. La communauté gardait quelques marques de son étrange origine. Le supérieur de cette communauté était un personnage éminemment pittoresque, qui avait tout le bagout d'un bon méridional.

«Remise à niveau»

Après six ans de cette vie, je fus appelé par les autorités belges, pour faire mon service militaire dans les troupes d'occupation en Allemagne, ce qui était une survivance de la deuxième guerre mondiale. Cet épisode a été fertile en mésaventures, et j'ai occupé dans la vaillante armée belge plusieurs fonctions, telles que le jardinier, ambulancier, tenancier de morgue, policier militaire et j'en passe. Je « faisais le mur » de la caserne, pour me rendre dans la paroisse orthodoxe de langue allemande de Düsseldorf, où les services étaient célébrés dans une charmante église, avec un prêtre et des fidèles très accueillants. Je me rendais bien compte qu'il existait des trous béants dans ma formation théologique, et que je connaissais fort peu de choses concernant la Tradition orthodoxe. C'est ainsi que je résolus de commencer les études à l'Institut Saint Serge.

À l'époque, l'Institut était sous l'autorité de Mgr Georges Wagner (Évêque diocésain de 1981 à 1993). La première chose qu'il fit, c'est de me « remettre à niveau » : je me mise à apprendre le Slavon sous la férule douce et bienveillante de Mère Séraphime, au monastère de Bussy-en-Othe. Je garde un précieux souvenir de cette moniale, petite et fluette, d’excellente éducation, qui m'enseigna avec tant de patience et un si beau sourire ! Les relations étaient par contre nettement plus difficiles avec la Supérieure de l'époque, Mère Théodosie, une sorte de dragon qui faisait preuve d'une agressivité particulière envers toute personne qui lui semblait être un intellectuel. - Ma « remise à niveau » s'exerça aussi dans le domaine liturgique, où je dus tout réapprendre, car les notions liturgiques que j'avais plus ou moins apprises dans le monastère où j'avais vécu, se révélèrent être de haute fantaisie.

- Je me retrouvai donc dans la paroisse d’Asnières, en banlieue de Paris. C'était le lieu de résidence de Mgr Georges Wagner. Cette paroisse était extrêmement pieuse, et vivait sur l'héritage spirituel de Mgr Méthode, qui avait transmis à cette communauté un amour tout particulier envers l'Office divin et la Liturgie. Cette paroisse était aussi mal placée qu'il était possible de l’être : elle était située juste à côté d'une terrible voie de chemin de fer, où passaient à peu près toutes les minutes des trains de banlieue, avec un fracas épouvantable. C’est à cette époque que commencèrent mes relations tumultueuses avec le Slavon : tout se passait en Slavon, de A à Z, avec des fidèles - généralement très âgés - qui étaient certes d'ascendance russe, mais qui tous parlaient le Français comme langue seconde.

«Faire du théâtre » en parlant avec Dieu.

Je connais le Slavon de façon très imparfaite, et surtout complètement passive. Je le connais comme je connaîtrais le Latin, mais il faut dire que le Latin me serait plus proche, linguistiquement. La prière est ce qui nous est le plus intime. Pour ma part, il m'est absolument impossible de « faire du théâtre » en parlant avec Dieu. Nous dialoguons avec Dieu comme avec une Personne vivante, et c'est Lui faire insulte que d’ânonner en face de Lui des paroles que nous ne comprenons pas. La notion de « langue sacrée » ne peut exister depuis la Pentecôte : lorsque l'Esprit-Saint est venu sur les Apôtres, et les a fait parler en langues, toutes les langues sont devenues sacrées. Parler de « langue profane » revient à insulter l'Esprit-Saint. On ne prie pas le Dieu vivant avec une langue morte. Byzance l'avait bien compris, en évangélisant les peuples dans leur propre langue, alors qu'on aurait pu trouver des puissants arguments pour garder le Grec qui, après tout, était la langue d'origine, celle des Apôtres et des Évangiles. Ce qui est assez curieux, c'est de constater que le Slavon, qui est une traduction-buvard du Grec, et qui a été institué précisément afin que les peuples slaves comprennent ce qui leur était dit - mille ans plus tard, cette langue est devenue un but en soi, un frein à la catéchisation des jeunes générations. –

J'étais tout-à-fait prêt à rendre service à autrui, en célébrant en Slavon. Cela aboutissait à des situations assez paradoxales : je savais pertinemment bien que les personnes qui se trouvaient là étaient incapables de comprendre une grande partie des textes chantés ou psalmodiés, particulièrement lorsqu'il s'agissait des canons des fêtes, œuvre de Saint Jean Damascène. Certes, chaque Russe vous affirmera qu'il comprend le Slavon… Mais lorsque vous mettez concrètement le doigt sur une ligne du texte d'un Ménée, ce même Russe est généralement incapable de vous dire ce que cela veut dire exactement. On s'en tire avec des pirouettes, disant que « ce n'est pas la compréhension intellectuelle qui est la chose principale », ou allant même jusqu'à dire que « ces textes sont faits pour la musique »… À mon point de vue, la question se pose différemment : il s'agit simplement de savoir si l'on prend Dieu pour un idiot, en disant devant Lui des choses que nous ne comprenons pas nous-mêmes. Il est parfaitement évident que l'Office divin n'est nullement fait à l'avantage de Dieu, dont l'absolue perfection n'a que faire de nos patenôtres, mais bien pour notre propre perfectionnement spirituel - qui ne se fait assurément pas en récitant des mantras, de façon magique. Et si j'étais prêt à rendre service à autrui en célébrant en Slavon, ma prière personnelle ne pouvait se réaliser que dans la langue qui constitue le tissu même de mon être. Je prie en Français ; en Slavon, je m'en excuse, « cela ne marche pas »…

L'expérience sera différente pour une autre personne, et je comprends bien que le Slavon entendu depuis l'enfance était un levier puissant pour la vie de prière et l'existence spirituelle des pieux fidèles de l'émigration russe. Disons que pour moi, cela posait de temps en temps certaines difficultés pratiques, car en Slavon, il n'y a pas de place pour l'improvisation. Lorsqu'il fallait dire quelque chose d'imprévu, comment le dire en Slavon, alors que les seuls dictionnaires ou grammaires slavonnes existants étaient bien sûr en Russe, ce qui me faisait une belle jambe, si vous me passez cette expression? Le maître de chapelle de l'Institut Saint Serge s'était empressé de me dire qu'il y avait « une erreur de déclinaison » dans la pannychide que je célébrais. À l’époque, je lui ai demandé de bien vouloir corriger cette erreur, mais il avait toujours refusé de me dire où pouvait-elle bien se trouver... J'ai posé cette même question à différentes personnes russes fortement intégrées dans la vie de l'Église, et nul n'avait pu me répondre. D'ailleurs, personne ne m'avait fait la moindre remarque concernant une erreur éventuelle dans le service. Peut-être existait-il effectivement une erreur, mais qui donc était capable de la déceler ? Ah, le Slavon…

Une fois « remis à niveau », j'étais prêt à accomplir le cycle d'études à l'Institut Saint Serge, aboutissant à la Maîtrise en théologie. Mais je raconterai ce chapitre de mon existence une autre fois, si Dieu me prête vie.

: « Monsieur, quand vous étiez jeune, avez-vous connu les dinosaures ? »

Lorsque je jette un regard rétrospectif sur ce cheminement, je me dis : « comme le monde a changé ! » Tout a changé, tout d'abord au point de vue de l'Église, car la chute des dictatures communistes a vraiment métamorphosé le paysage mondial. Quand je pense qu'à l'époque, l'église russe de Bruxelles était bien sûr farouchement anti-communiste ; une singulière ironie des choses avait placé l'ambassade de l'Union soviétique sur la même avenue, à deux kilomètres de distance. Dans cette paroisse russe, on n’évoquait l'existence de cette sinistre institution qu'avec un frémissement de dégoût et de crainte. Le passant pressait le pas devant les grilles surmontées de barbelés électrifiés de l'ambassade de l'Union soviétique, craignant à part lui, de se retrouver prisonnier du goulag.

À l’heure actuelle, c’est plutôt l’Ambassade américaine qui est devenue un lieu assiégé, protégé par de puissantes palissades et hérissé de caméras de surveillance. Lors de mon dernier séjour à Bruxelles, je suis passé devant ce qui est devenu l'Ambassade de la Fédération de Russie, et j'ai constaté que l'on a incrusté au milieu de la grille d'entrée de cette institution, un énorme et très beau blason des Armes de la Russie, avec en son centre l'icône de St Georges. Un peu plus loin, l'église St Job était en pleine rénovation ; des échafaudages et des contenants de décombres permettaient de s'imaginer l'ampleur des travaux de remise en état. J’imagine que dans un proche avenir un tapis rouge reliera l’Ambassade à cette église… C'est vraiment un changement à 180° ! Qui aurait jamais pu s’imaginer qu'il puisse se produire à un tel point ? À l'époque, il était impensable de voir un membre du personnel de l’Ambassade assister à un Office dans cette église : il aurait certainement perdu son poste. Aujourd'hui, sans doute est-il vivement recommandé de s'y rendre… L'Histoire contemporaine n'arrête pas de nous étonner.

Pour ma part, mon enfance ne s'est pas déroulée il y a un siècle… Mais je puis imaginer que lorsque je raconterai aux petits enfants que « de mon temps », j'ai connu les radios à lampes, j'ai assisté à l'arrivée de la télévision noir et blanc, les ordinateurs n'existaient pas, l'on ne connaissait que les machines à écrire mécaniques, et à Bruxelles, les rues pavées de gros pavés de porphyre étaient parcourues de bruyants tramways en bois - les enfants clameront : « Monsieur, quand vous étiez jeune, avez-vous connu les dinosaures ? »

Higoumène George Leroy
Introduction et sous-titres V.Golovanow




Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 2 Août 2013 à 09:59 | 2 commentaires | Permalien

Le Conseil de l’Archevêché s’est réuni le mercredi 31 juillet 2013 sous la présidence de Son Éminence le Métropolite Emmanuel. Parmi les points abordés :

1. Son Éminence le Métropolite Emmanuel a évoqué son récent voyage en Russie et en Ukraine où il était invité à la tête de la délégation du Patriarcat Œcuménique pour célébrer le 1025ème anniversaire du Baptême de la "Rouss".

2. Résultats de la consultation : Le secrétaire du Conseil de l’Archevêché a exposé les résultats de la consultation concernant une modification des statuts en vue d’élargir le champ des candidatures possibles à des personnes non nécessairement rattachées à l’Archevêché depuis au moins cinq ans. L’huissier chargé de recevoir les bulletins de consultation a reçu 206 enveloppes et a compté 166 approbations, 44 désapprobations et un bulletin nul. Le résultat peut donc être considéré comme acquis mais il devra être formellement confirmé par un vote de l’Assemblée Générale Extraordinaire, conformément aux statuts. Il résulte de cette modification que les candidats recevables n’ont pas à être rattachés à l’Exarchat depuis au moins cinq ans et que leur nombre n’est pas limité.

3. Élection de l’Archevêque : Après avoir examiné les suggestions reçues émanant des membres de l’Archevêché et des communautés paroissiales, le Conseil a adopté une liste de trois noms de candidats à la charge d’Archevêque ainsi composée :

• L’archimandrite Grégoire (Papathomas)

• L’archimandrite Job (Getcha)

• L’archimandrite Syméon (Cossec)


Cette liste sera transmise au Patriarcat Œcuménique pour approbation par Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée 1er et le Saint et Sacré Synode en vue du vote à l’Assemblée Générale Extraordinaire de novembre 2013.

4. L’Assemblée Générale Extraordinaire qui doit procéder d’abord à la modification des statuts, puis à l’élection du nouvel Archevêque aura lieu les 1er et 2 novembre à Paris. Elle débutera par une liturgie célébrée dans la cathédrale Saint Alexandre Nevski.

Les convocations pour cette AGE et pour l’AGO qui siuivra seront envoyées à la fin du mois d’Août

5. L’Assemblée Générale Ordinaire suivra l’élection de l’Archevêque les 1er et 2 novembre 2013. A son programme figurent les rapports moral et financier sur la vie de l’Archevêché au cours des trois dernières années et l’élection de la moitié renouvelable des membres du Conseil de l’Archevêché.

6. Une délégation de membres du Conseil de l’Archevêché se rendra au siège du Patriarcat Œcuménique à la fin du mois d’Août.
SUITE l’Archevêché

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Août 2013 à 18:30 | 204 commentaires | Permalien

1er août 2013 – C’est une des interventions les plus intéressantes de la crise Snowden/NSA, plus par le niveau auquel cette intervention hausse cette crise que par les effets directs et immédiats à en attendre, sans doute d’importance négligeable pour les événements courants de notre quotidien. (L'intervention a d'ailleurs eu fort peu d'écho.) L’intervention est de l’Eglise orthodoxe russe, elle soutient avec enthousiasme la position russe de refuser de livrer Snowden aux USA, – ce qui est une façon de rendre encore plus improbable que les Russes finissent tout de même par céder aux demandes USA en “sacralisant” si l’on veut ce refus, en le haussant à un niveau spirituel... Ce dernier point est d’ailleurs largement confirmé par une autre dénonciation que prononce l’Église orthodoxe, qui est une tendance totalitaire qu’elle affirme considérer et discuter depuis plusieurs années, de la perspective d’un “camp d’emprisonnement global, électronico-totalitaire”. Pour rester dans le cadre de la Russie, de son histoire, etc., on parlerait alors d’une sorte de “Goulag électronique globalisé”, et cette dénonciation confirme effectivement le sens spirituel de la démarche en conduisant implicitement à observer que cette dénonciation concerne le sort de l’essence même de la civilisation.

C’est une incursion remarquable de l’Église orthodoxe dans une crise extrêmement sensible, ultra-politique, interférant directement dans les relations entre les USA et la Russie mais touchant également un problème de civilisation, et, plus droitement dit pour notre compte, s’inscrivant dans la crise civilisationnelle engendrée par ce que nous nommons la “contre-civilisation” (à partir du “déchaînement de la Matière” et opérationnalisée par le Système). Cette intervention de l’Église orthodoxe constitue un nouveau tournant important de la crise Snowden/NSA, par l’agrandissement qu’elle confère à cette crise.

Voici l’essentiel de cette intervention telle que la rapporte Russia Today le 30 juillet 2013. On doit évidemment la lire en s’ôtant de l’esprit, pour en juger, toute idée ou prise de position ayant trait à la religion, – pour ou contre, qu’importe, – en concentrant exclusivement son jugement d’évaluation sur le seul aspect des rapports avec le Système et de l’action anti Système. (La même chose, cela va sans dire mais mérite qu’on le dise, pour ce texte de commentaire, certes.) SUITE Dedefensa.org

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Août 2013 à 08:12 | 1 commentaire | Permalien

Un nouveau livre : Protopresbytre Boris Bobrinsky "Le mystère de la Sainte Trinité. Traité de théologie dogmatique"
Cet ouvrage se fonde sur les révélations trinitaires de la bible ainsi que sur l’œuvre des Pères de l’Eglise. Il est l’œuvre du professeur de théologie dogmatique et en même temps du prêtre et du pasteur qu’est le père Boris.

L’auteur est l’un des représentants de l’école théologique de Paris. Il considère que le mystère trinitaire est l’alpha et l’oméga de toute réflexion sur Dieu, la nature Divine et les énergies.


L’auteur y exprime sa vision des aspects les plus complexes de la théologie trinitaire. L’ouvrage présente un grand intérêt pour les étudiants en théologie et les universités laïques ainsi que pour l’ensemble des lecteurs orthodoxes.

Protopresbytre Boris Bobrinskoy Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge

Un nouveau livre : Protopresbytre Boris Bobrinsky "Le mystère de la Sainte Trinité. Traité de théologie dogmatique"
Книжная новинка: Протопресвитер Борис Бобринский. Тайна Пресвятой Троицы: Курс догматического богословия

Книга написана на основании языка троичного библейского Откровения и творений Святых Отцов. В ней изложен опыт не только преподавателя догматического богословия, но и священника и пастыря.

Сборник декана Свято-Сергиевского Православного богословского института в Париже протопресвитера Бориса Бобринского "Тайна Пресвятой Троицы" представляет собой систематический курс догматического богословия. Автор, являющийся представителем Парижской богословской школы, исходит из тайны троичности как начальной и предельной точки всякого размышления о Боге, о божественной сущности и энергиях. Книга написана на основании языка троичного библейского Откровения и творений Святых Отцов. В ней изложен опыт не только преподавателя догматического богословия, но и священника и пастыря. В книге предпринята попытка предложить свое видение наиболее сложных вопросов, связанных с богословием Пресвятой Троицы. Данная работа будет интересна студентам духовных школ и светских вузов, изучающих догматическое богословие, а также широкому кругу православных читателей.

Bogoslov ru
Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Juillet 2013 à 12:03 | 0 commentaire | Permalien

Parution du numéro 2 de la revue "Slavonika", lettre aux amis du Séminaire orthodoxe russe en France
Le numéro 2 de la revue annuelle "Slavonika", lettre aux amis du Séminaire orthodoxe russe en France, préparée par les séminaristes, paraît cette semaine.

Après la chronique consacrée aux principaux événements de l'année académique 2012-2013, la revue propose plusieurs articles (parallèlement en français et en russe) sur des sujets divers: sur le programme "Religions, laïcité, interculturalité", sur les liens avec le Séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, sur les sujets de recherches des séminaristes (le Paterikon de Volokolamsk, l'anthropologie du P. Dumitru Staniloae, la figure de Melchisedech dans l'oeuvre de S. Jean Chrysostome, l'interprétation de la lutte de Jacob avec l'Ange par Philon d'Alexandrie etc.)

La revue contient aussi une rubrique "Théologie et spiritualité", ainsi qu'une partie dédiée à l'actualité des églises orthodoxes russes à l'étranger. De même, plusieurs partitions de chants liturgiques orthodoxes, composées par le chantre du Séminaire Sergey Volkov, sont proposées dans ce numéro.

Si vous souhaitez recevoir cette revue de 50 pages, avec une magnifique mise en page en couleurs, vous pouvez nous écrire à cette adresse

Source Publications
№ 1 - "Slavonika"

Séminaristes : Ces jeunes gens viennent d'horizons différents

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Juillet 2013 à 11:00 | 0 commentaire | Permalien

Des incidents ont opposé lundi une dizaine de moines dissidents du Mont-Athos, sous le coup depuis plusieurs années d'un ordre d'expulsion du haut lieu de l'Orthodoxie, et une délégation venue leur signifier leur départ, chassée, selon la police, à coups de cocktails Molotov. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Juillet 2013 à 10:36 | -1 commentaire | Permalien

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