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Le numéro deux du Vatican Pietro Parolin, à Moscou du 20 au 24 août, évoquera l'éventualité d'un voyage officiel du pape François en Russie, ce qui constituerait une première historique, a-t-il précisé mercredi dans un entretien au quotidien Corriere della Sera.
Voyage compliqué politiquement. "La préparation d'un éventuel voyage du Saint-Père François en Russie relève des objectifs de ma visite", a indiqué au journal italien le Secrétaire d'État au Vatican (chef du gouvernement), tout en annonçant ses dates de voyage.
Dans une interview en mars dernier au journal allemand Die Zeit, le pape François interrogé sur ses projets de voyages internationaux, avait déclaré : "je ne peux pas aller en Russie, car alors je devrais aussi aller en Ukraine". Mgr Parolin n'est pas interrogé sur ce point. Il doit s'entretenir notamment à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine et des hauts représentants religieux, dont le patriarche Kirill, à la tête de l'Église orthodoxe russe.
Voyage compliqué politiquement. "La préparation d'un éventuel voyage du Saint-Père François en Russie relève des objectifs de ma visite", a indiqué au journal italien le Secrétaire d'État au Vatican (chef du gouvernement), tout en annonçant ses dates de voyage.
Dans une interview en mars dernier au journal allemand Die Zeit, le pape François interrogé sur ses projets de voyages internationaux, avait déclaré : "je ne peux pas aller en Russie, car alors je devrais aussi aller en Ukraine". Mgr Parolin n'est pas interrogé sur ce point. Il doit s'entretenir notamment à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine et des hauts représentants religieux, dont le patriarche Kirill, à la tête de l'Église orthodoxe russe.
La paix, une priorité. "Dans ce moment historique où nous assistons à une augmentation des tensions et des conflits dans diverses parties du monde, la paix constitue pour le pape François et pour moi personnellement une priorité claire et incontournable", a commenté le bras droit du pape. Le Saint-Siège nourrit "un intérêt particulier" pour la vaste zone de l'Europe orientale, qui "outre des riches traditions culturelles et religieuses, a un rôle à jouer dans la recherche d'une meilleure stabilité du continent et une meilleur unité, y compris dans les relations est-ouest", souligne-t-il. SUITE
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Août 2017 à 20:50
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L'ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève, Guy Mettan-RI est allé en visite à Moscou et a présenté son nouveau livre "La Russie et l’Occident : Un millier d'années de guerre, qui passe en revue le phénomène de la russophobie" : ses racines, l’évolution historique et ses incarnations modernes. Izvestia a eu l'occasion de l’interviewer.
Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire sur ce sujet ?
Il y a deux raisons pour lesquelles j’ai commencé ce travail. La première est une raison personnelle, familiale. En 1994, ma femme et moi avons adopté une fillette russe, qui a maintenant 25 ans. Son nom est Oksana, et elle est de la région de Vladimir. Après son adoption, je me suis intéressé à apprendre autant de choses que possible sur la Russie, et à me familiariser avec ce grand pays. Dans les années 1990, on pouvait obtenir la citoyenneté russe après l’adoption d’un enfant russe. Alors nous l'avons fait: mon épouse et moi sommes citoyens de Russie et de Suisse, et la Russie est devenue une partie de la vie et de l’histoire de notre famille. Je suis un citoyen de Russie, mais je paie des impôts en Suisse.
Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire sur ce sujet ?
Il y a deux raisons pour lesquelles j’ai commencé ce travail. La première est une raison personnelle, familiale. En 1994, ma femme et moi avons adopté une fillette russe, qui a maintenant 25 ans. Son nom est Oksana, et elle est de la région de Vladimir. Après son adoption, je me suis intéressé à apprendre autant de choses que possible sur la Russie, et à me familiariser avec ce grand pays. Dans les années 1990, on pouvait obtenir la citoyenneté russe après l’adoption d’un enfant russe. Alors nous l'avons fait: mon épouse et moi sommes citoyens de Russie et de Suisse, et la Russie est devenue une partie de la vie et de l’histoire de notre famille. Je suis un citoyen de Russie, mais je paie des impôts en Suisse.
La deuxième raison pour laquelle j’ai commencé ce travail est professionnelle. Mes voyages en Russie m’ont donné l’occasion d’apprendre ce qu’était ce pays. J’ai compris quelle différence il y avait entre la Russie présentée dans les médias occidentaux et celle que j’ai vue moi-même. Je ne pouvais supporter cette situation et j'ai décidé d’enquêter sur les raisons de cette situation.
Ce qui m’a fait réellement démarrer ce projet, ce sont les événements en Ukraine en 2014. J’ai vu la presse occidentale soutenir systématiquement un seul côté, n'exprimer qu’un seul point de vue -celui du gouvernement qui a usurpé le pouvoir à Kiev. Et j’ai décidé de comprendre pourquoi cela s’est passé.
Il est important de comprendre que je n’essayais pas de répondre à la question de savoir qui était à blâmer pour les événements en Ukraine. Je m'intéressais à savoir pourquoi les médias occidentaux présentaient cette histoire à leur façon. Qu'est-ce qui était à l’origine d’une telle relation négative accrue envers la Russie ?
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l’idée maîtresse de votre livre ?
J’ai regardé l’histoire, et j'ai conclu que toute cette russophobie a commencé quand Charlemagne a créé l’Empire d’Occident, il y a 1 200 ans, jetant les bases pour la grande scission religieuse de 1054. Charlemagne créa son empire en opposition à la situation existante, lorsque le centre du monde civilisé était Byzance.
La chose la plus choquante que j’ai réalisée, c'est que tout ce qui nous a été enseigné à l’école était erroné. On nous a affirmé que les dissidents appartenaient à l’Eglise d’Orient, qui s'est séparée de Rome. Maintenant, je sais que ce qui est arrivé, était tout le contraire : ce fut l’église catholique d’Occident qui entra en dissidence avec l’Eglise universelle, tandis que l’Eglise d’Orient est restée et est toujours orthodoxe.
Afin d'en faire porter la responsabilité à d'autres qu’eux-mêmes, les théologiens occidentaux de l’époque ont lancé une campagne pour justifier de mettre ce blâme sur l’Eglise d’Orient. Ils ont utilisé des arguments qui reviennent encore et encore dans le cadre de l’affrontement entre l’Occident et la Russie. À l’époque, au moyen-âge, ils commencèrent à se référer au monde grec, c'est-à-dire à Byzance, comme à un "territoire de tyrannie et de barbarie" pour nier leur responsabilité pour le schisme.
Après la chute de Constantinople, Byzance vit sa fin, et la Russie prit la place de Byzance comme Troisième Rome, et toutes ces superstitions, tous ces mensonges au sujet de la désacralisation du monde hellénique, furent automatiquement transférés à la Russie. Suite Orthodoxologie
Ce qui m’a fait réellement démarrer ce projet, ce sont les événements en Ukraine en 2014. J’ai vu la presse occidentale soutenir systématiquement un seul côté, n'exprimer qu’un seul point de vue -celui du gouvernement qui a usurpé le pouvoir à Kiev. Et j’ai décidé de comprendre pourquoi cela s’est passé.
Il est important de comprendre que je n’essayais pas de répondre à la question de savoir qui était à blâmer pour les événements en Ukraine. Je m'intéressais à savoir pourquoi les médias occidentaux présentaient cette histoire à leur façon. Qu'est-ce qui était à l’origine d’une telle relation négative accrue envers la Russie ?
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l’idée maîtresse de votre livre ?
J’ai regardé l’histoire, et j'ai conclu que toute cette russophobie a commencé quand Charlemagne a créé l’Empire d’Occident, il y a 1 200 ans, jetant les bases pour la grande scission religieuse de 1054. Charlemagne créa son empire en opposition à la situation existante, lorsque le centre du monde civilisé était Byzance.
La chose la plus choquante que j’ai réalisée, c'est que tout ce qui nous a été enseigné à l’école était erroné. On nous a affirmé que les dissidents appartenaient à l’Eglise d’Orient, qui s'est séparée de Rome. Maintenant, je sais que ce qui est arrivé, était tout le contraire : ce fut l’église catholique d’Occident qui entra en dissidence avec l’Eglise universelle, tandis que l’Eglise d’Orient est restée et est toujours orthodoxe.
Afin d'en faire porter la responsabilité à d'autres qu’eux-mêmes, les théologiens occidentaux de l’époque ont lancé une campagne pour justifier de mettre ce blâme sur l’Eglise d’Orient. Ils ont utilisé des arguments qui reviennent encore et encore dans le cadre de l’affrontement entre l’Occident et la Russie. À l’époque, au moyen-âge, ils commencèrent à se référer au monde grec, c'est-à-dire à Byzance, comme à un "territoire de tyrannie et de barbarie" pour nier leur responsabilité pour le schisme.
Après la chute de Constantinople, Byzance vit sa fin, et la Russie prit la place de Byzance comme Troisième Rome, et toutes ces superstitions, tous ces mensonges au sujet de la désacralisation du monde hellénique, furent automatiquement transférés à la Russie. Suite Orthodoxologie
Traduction Laurence Guillon pour "PO"
Le directeur d’une agence parisienne de publicité, Jean-Michel Cosnieau est arrivé à Moscou dans les années 90. Il y a dirigé des boîtes de nuit. Il est ensuite devenu orthodoxe et vit entre Moscou et son village près d’Ivanovo. Jean-Michel jette un regard critique sur le monde occidental contemporain et croit dans les perspectives de la Russie. Il l’a raconté à la correspondante du site « Pravoslavie i mir ».
Sur son arrivée en Russie
C’était en 96. Ma femme a péri dans un accident d’avion, entre Paris et New-York. C’était horrible. Et j’avais décidé de changer de vie. En France, j’avais des parents aisés, un poste de directeur régional d’une des plus grosses agences de publicité de Paris. J’arrivai à Moscou, où personne ne me connaissait, et je recommençai tout à partir de zéro.
Je voulais commencer une nouvelle vie. J’ouvris un petit bar, et décidai de vivre plutôt à Moscou qu’à Paris. Non, je n’avais pas peur. C’était bien sûr un énorme bordel. Mais je sentais palpiter autour de moi une énergie qui me plaisait beaucoup. Il y a vingt ans, en comparaison de maintenant, c’était tout simplement une autre planète.
La Russie évolue très vite. Et comme j’avais étudié autrefois la politologie à la Sorbonne, il était intéressant pour moi de tout observer et d’essayer de tout comprendre. La Russie se développait sous mes yeux.
Le directeur d’une agence parisienne de publicité, Jean-Michel Cosnieau est arrivé à Moscou dans les années 90. Il y a dirigé des boîtes de nuit. Il est ensuite devenu orthodoxe et vit entre Moscou et son village près d’Ivanovo. Jean-Michel jette un regard critique sur le monde occidental contemporain et croit dans les perspectives de la Russie. Il l’a raconté à la correspondante du site « Pravoslavie i mir ».
Sur son arrivée en Russie
C’était en 96. Ma femme a péri dans un accident d’avion, entre Paris et New-York. C’était horrible. Et j’avais décidé de changer de vie. En France, j’avais des parents aisés, un poste de directeur régional d’une des plus grosses agences de publicité de Paris. J’arrivai à Moscou, où personne ne me connaissait, et je recommençai tout à partir de zéro.
Je voulais commencer une nouvelle vie. J’ouvris un petit bar, et décidai de vivre plutôt à Moscou qu’à Paris. Non, je n’avais pas peur. C’était bien sûr un énorme bordel. Mais je sentais palpiter autour de moi une énergie qui me plaisait beaucoup. Il y a vingt ans, en comparaison de maintenant, c’était tout simplement une autre planète.
La Russie évolue très vite. Et comme j’avais étudié autrefois la politologie à la Sorbonne, il était intéressant pour moi de tout observer et d’essayer de tout comprendre. La Russie se développait sous mes yeux.
Sur ses recherches spirituelles
La vie est une expérience. En tous cas, mon arrivée ici, c’était encore une petite expérience dans le cours de ma vie. Ce qui était important, je me suis tout de suite senti ici chez moi.
Je ne suis pas 100% français. Mon père est originaire de la Bretagne, d’une famille de jésuites, nous avions même un prêtre parmi nous. Ma mère est une juive de Varsovie, une communiste, avec toutes les conséquences afférentes. On ne me parlait presque pas de religion dans mon enfance. Je ne suis jamais allé à la synagogue, bien que ma mère soit juive. Je me souviens de l’église catholique, j’y allais quand j’étais en vacances chez mon grand-père et ma grand-mère. Mais alors, je n’y comprenais naturellement rien. Ma mère était communiste, mon père, après dix ans d’étude chez les jésuites, n’abordait jamais ce thème.
Bien que probablement, je ressemble à mon père. Sa famille voulait qu’il fût ordonné. Il a étudié dix ans et ensuite, il a quand même abandonné, cela ne lui a pas plu. Quand on oblige un jeune homme à apprendre le latin, le grec, l’anglais, l’allemand, c’est difficile. Il rencontra d’abord ma mère, puis il finit bouddhiste au Laos.
J’étais ouvert à ces questions, j’avais moi-même lu, d’abord sur le bouddhisme et la méditation, ensuite la Bible, les philosophes, Lev Chestov et les orthodoxes, et il y a dix ans, je décidai de devenir orthodoxe.
Sur la Russie, ses lois et ses règles.
J’ai eu dans mon enfance une éducation très sévère. Je lisais beaucoup, la télé m’était interdite. Sans doute que c’est ce qu’il faut. Parce que lorsque je me suis retrouvé ici, à Moscou, la vie n’avait aucune limite, et il fallait se construire sa propre discipline et décider comment vivre. Mes règles intérieures, c’était sans doute tout ce que j’avais appris autrefois de mes parents et de ceux qui ont suivi. Bien que je ne comprisse pas que la moitié de tout cela n’était pas juste. Et je décidai d’emblée qu’ici, c’était un autre pays, et que je devais m’y adapter. Et j’obéissais simplement.
Durant 20 ans, je n’ai eu aucun conflit avec mes partenaires russes, bien que j’aie eu plusieurs fois peur. Mais je savais toujours qu’il fallait simplement écouter, comprendre et savoir que nous n’avons jamais entièrement raison. Un autre pays, d’autres lois, d’autres limites.
Lire aussi Jean-François Thiry : « En Russie, on a plus de temps pour entrer en communion avec le mystère »
Bien sûr, l’année 96, c’était encore la période Eltsine… Et ce que j’ai trouvé en Russie, ce n’était pas l’iniquité, c’était simplement un peuple qui voyait pour la première fois un autre style de vie. Et ils voulaient tout essayer, et tout était comme ça, extra…
Et ensuite, tout a changé. Poutine est arrivé, et les lois sont apparues. J’avais beaucoup d’amis qui, pendant dix ans, s’étaient conduits comme des fous. Et ensuite, ils se sont mis à penser à la religion, à l’orthodoxie. Ils ont réfléchi sur leurs racines.
Ces temps de folie sont passés et d’autres sont venus. Bien sûr, il y a moins de lois ici qu’en Occident, mais c’est mieux que lorsqu’il en a trop. De toute façon, les Russes sont souples, en ce qui concerne Dieu, la loi, l’Etat. Chacun a sa façon à lui de les considérer, et ce n’est pas plus mal.
J’ai toujours pensé que la philosophie, la culture, et la religion sont des choses plus importantes que l’argent. Cela a toujours été comme cela pour moi. Et en Russie, j’ai simplement décidé que ce pays n’était pas le mien, qu’il n’y avait rien ici qui me revenait, et que j’aidais simplement des amis à diriger leur affaire, ouvrir des bars, des restaurants. Pour moi, c’était une expérience, car à Paris, je ne m’occupais pas de telles choses.
La vie est une expérience. En tous cas, mon arrivée ici, c’était encore une petite expérience dans le cours de ma vie. Ce qui était important, je me suis tout de suite senti ici chez moi.
Je ne suis pas 100% français. Mon père est originaire de la Bretagne, d’une famille de jésuites, nous avions même un prêtre parmi nous. Ma mère est une juive de Varsovie, une communiste, avec toutes les conséquences afférentes. On ne me parlait presque pas de religion dans mon enfance. Je ne suis jamais allé à la synagogue, bien que ma mère soit juive. Je me souviens de l’église catholique, j’y allais quand j’étais en vacances chez mon grand-père et ma grand-mère. Mais alors, je n’y comprenais naturellement rien. Ma mère était communiste, mon père, après dix ans d’étude chez les jésuites, n’abordait jamais ce thème.
Bien que probablement, je ressemble à mon père. Sa famille voulait qu’il fût ordonné. Il a étudié dix ans et ensuite, il a quand même abandonné, cela ne lui a pas plu. Quand on oblige un jeune homme à apprendre le latin, le grec, l’anglais, l’allemand, c’est difficile. Il rencontra d’abord ma mère, puis il finit bouddhiste au Laos.
J’étais ouvert à ces questions, j’avais moi-même lu, d’abord sur le bouddhisme et la méditation, ensuite la Bible, les philosophes, Lev Chestov et les orthodoxes, et il y a dix ans, je décidai de devenir orthodoxe.
Sur la Russie, ses lois et ses règles.
J’ai eu dans mon enfance une éducation très sévère. Je lisais beaucoup, la télé m’était interdite. Sans doute que c’est ce qu’il faut. Parce que lorsque je me suis retrouvé ici, à Moscou, la vie n’avait aucune limite, et il fallait se construire sa propre discipline et décider comment vivre. Mes règles intérieures, c’était sans doute tout ce que j’avais appris autrefois de mes parents et de ceux qui ont suivi. Bien que je ne comprisse pas que la moitié de tout cela n’était pas juste. Et je décidai d’emblée qu’ici, c’était un autre pays, et que je devais m’y adapter. Et j’obéissais simplement.
Durant 20 ans, je n’ai eu aucun conflit avec mes partenaires russes, bien que j’aie eu plusieurs fois peur. Mais je savais toujours qu’il fallait simplement écouter, comprendre et savoir que nous n’avons jamais entièrement raison. Un autre pays, d’autres lois, d’autres limites.
Lire aussi Jean-François Thiry : « En Russie, on a plus de temps pour entrer en communion avec le mystère »
Bien sûr, l’année 96, c’était encore la période Eltsine… Et ce que j’ai trouvé en Russie, ce n’était pas l’iniquité, c’était simplement un peuple qui voyait pour la première fois un autre style de vie. Et ils voulaient tout essayer, et tout était comme ça, extra…
Et ensuite, tout a changé. Poutine est arrivé, et les lois sont apparues. J’avais beaucoup d’amis qui, pendant dix ans, s’étaient conduits comme des fous. Et ensuite, ils se sont mis à penser à la religion, à l’orthodoxie. Ils ont réfléchi sur leurs racines.
Ces temps de folie sont passés et d’autres sont venus. Bien sûr, il y a moins de lois ici qu’en Occident, mais c’est mieux que lorsqu’il en a trop. De toute façon, les Russes sont souples, en ce qui concerne Dieu, la loi, l’Etat. Chacun a sa façon à lui de les considérer, et ce n’est pas plus mal.
J’ai toujours pensé que la philosophie, la culture, et la religion sont des choses plus importantes que l’argent. Cela a toujours été comme cela pour moi. Et en Russie, j’ai simplement décidé que ce pays n’était pas le mien, qu’il n’y avait rien ici qui me revenait, et que j’aidais simplement des amis à diriger leur affaire, ouvrir des bars, des restaurants. Pour moi, c’était une expérience, car à Paris, je ne m’occupais pas de telles choses.
Sur la vie en Russie
A Paris, j’étais directeur d’une agence de publicité. Nous travaillions pour une compagnie de tabac. Quand on a voté la loi contre la publicité des cigarettes, nous avons ouvert une chaîne de bars sous une seule marque commerciale. Ensuite, j’ai ouvert un bar de cette sorte à Madrid, et ensuite, je suis allé en ouvrir un à Moscou (il a eu un certain temps beaucoup de succès) et je ne suis pas revenu en arrière.
Ensuite j’ai ouvert à Moscou seize bars les uns après les autres, pas tous pour moi. Les uns en tant que designer, les autres… je ne suis pas architecte, mais je peux, par exemple, dessiner des plans. En gros, pour autant que je me souvienne, les premières dix années à Moscou, je n’ai pas cessé de faire la bringue.
Puis j’ai rencontré une femme avec laquelle je suis resté huit ans. Elle était d’une famille musulmane, mais ces musulmans étaient comme des Russes, pas de prières, rien… Et nous faisions ensemble de la méditation.
Je gagnais alors beaucoup d’argent, et nous avons cherché comment en donner à ceux qui n’en avaient pas et décidé d’organiser des repas pour les retraités. Nous avons mis en place un fond de bienfaisance, avons pris contact avec quelques prêtres. Ceux-ci nous ont demandé si nous étions orthodoxes.
Nous avons réfléchi à la question avec mon amie. Et ensuite, nous avons commencé à lire la « Philocalie » pendant nos méditations, Grégoire Palamas et tout ce qui s’ensuit. Nous avons essayé de méditer à travers la prière de Jésus. Puis, nous avons décidé de nous faire baptiser.
Lire aussi L’histoire d’un diplomate français devenu diacre orthodoxe
Elle l’a fait un mois plus tôt que moi. J’ai rencontré un prêtre formidable. Nous avons discuté de qui j’étais, d’où je venais, comment je voyais la vie, et il m’a baptisé. Je ne peux pas dire que je vais à l’église tous les jours, mais je ressens en moi cette communion.
Nous avons commencé à nous occuper de bienfaisance et distribuions chaque mois cinq ou six tonnes de nourriture pour les retraités. Nous avions pour eux beaucoup de compassion, ils étaient vieux, orthodoxes, beaucoup avaient traversé la guerre, perdu leurs proches.
Au bout de quelques années, les retraités ont commencé à percevoir leur retraite. Et nous nous sommes demandés que faire encore. Nous avons regardé les orphelinats de Moscou. Là, il y a quelquefois des surprises, mais dans l’ensemble, ils sont à l’aise : ils reçoivent beaucoup d’argent, ils ont des facilités, ils peuvent donner beaucoup aux enfants, dans l’ensemble, tout est normal.
Ensuite, mon amie a décidé qu’elle voulait vivre près d’un monastère. Pas dedans, mais à côté. Bien sûr, c’était dommage, mais je ne contrariai pas ces relations, je construisis la maison où nous vivons maintenant, comme frère et sœur.
Nous aidons les gens autour. C’est dans un petit village entre Souzdal et Ivanovo. Nous avons construit une grande maison, acheté des chèvres, comme dans une ferme. C’est une toute autre vie qu’à Moscou.
Ici, je reste assis la nuit à fumer. Je peux dormir dans un petit lit dans une maison sans eau, me promener simplement dans la forêt, c’est très agréable. Ici, pour moi, c’est la vraie vie. Je vais plus souvent à l’église, où elle chante.
Je ne dirai pas que j’ai vraiment trouvé la foi et lis la Bible chaque jour, mais je ressens quelque chose intérieurement, une sorte d’atmosphère, c’est le plus important.
Quand le prêtre m’a baptisé, il m’a dit : pas la peine de lire, pas la peine de rien, l’orthodoxie doit venir du cœur.
Sur la religion
Je pense qu’il y a un seul Dieu et différents chemins pour y arriver. Pour moi, l’orthodoxie est à présent le chemin le plus chaud et le plus cordial.
Mais je pense qu’être un chrétien orthodoxe, cela signifie lire la Bible chaque jour. Pour moi, c’est comme les paroles de saint Augustin : « Etre chrétien, cela veut dire faire le bien que tu peux le faire, et ne pas faire le mal que tu veux le faire ». Et pour moi, tout est là.
Et combien de fois on prie, trois fois ou cinq fois, ce n’est pas le plus important. L’aspect rituel est très différent, mais ce n’est pas important.
Au début, je m’intéressais encore au bouddhisme. Et le bouddhisme, la méditation, m’ont aidé à comprendre le monde, à me comprendre. Mais la méditation sans la foi, c’est vide.
A Paris, j’étais directeur d’une agence de publicité. Nous travaillions pour une compagnie de tabac. Quand on a voté la loi contre la publicité des cigarettes, nous avons ouvert une chaîne de bars sous une seule marque commerciale. Ensuite, j’ai ouvert un bar de cette sorte à Madrid, et ensuite, je suis allé en ouvrir un à Moscou (il a eu un certain temps beaucoup de succès) et je ne suis pas revenu en arrière.
Ensuite j’ai ouvert à Moscou seize bars les uns après les autres, pas tous pour moi. Les uns en tant que designer, les autres… je ne suis pas architecte, mais je peux, par exemple, dessiner des plans. En gros, pour autant que je me souvienne, les premières dix années à Moscou, je n’ai pas cessé de faire la bringue.
Puis j’ai rencontré une femme avec laquelle je suis resté huit ans. Elle était d’une famille musulmane, mais ces musulmans étaient comme des Russes, pas de prières, rien… Et nous faisions ensemble de la méditation.
Je gagnais alors beaucoup d’argent, et nous avons cherché comment en donner à ceux qui n’en avaient pas et décidé d’organiser des repas pour les retraités. Nous avons mis en place un fond de bienfaisance, avons pris contact avec quelques prêtres. Ceux-ci nous ont demandé si nous étions orthodoxes.
Nous avons réfléchi à la question avec mon amie. Et ensuite, nous avons commencé à lire la « Philocalie » pendant nos méditations, Grégoire Palamas et tout ce qui s’ensuit. Nous avons essayé de méditer à travers la prière de Jésus. Puis, nous avons décidé de nous faire baptiser.
Lire aussi L’histoire d’un diplomate français devenu diacre orthodoxe
Elle l’a fait un mois plus tôt que moi. J’ai rencontré un prêtre formidable. Nous avons discuté de qui j’étais, d’où je venais, comment je voyais la vie, et il m’a baptisé. Je ne peux pas dire que je vais à l’église tous les jours, mais je ressens en moi cette communion.
Nous avons commencé à nous occuper de bienfaisance et distribuions chaque mois cinq ou six tonnes de nourriture pour les retraités. Nous avions pour eux beaucoup de compassion, ils étaient vieux, orthodoxes, beaucoup avaient traversé la guerre, perdu leurs proches.
Au bout de quelques années, les retraités ont commencé à percevoir leur retraite. Et nous nous sommes demandés que faire encore. Nous avons regardé les orphelinats de Moscou. Là, il y a quelquefois des surprises, mais dans l’ensemble, ils sont à l’aise : ils reçoivent beaucoup d’argent, ils ont des facilités, ils peuvent donner beaucoup aux enfants, dans l’ensemble, tout est normal.
Ensuite, mon amie a décidé qu’elle voulait vivre près d’un monastère. Pas dedans, mais à côté. Bien sûr, c’était dommage, mais je ne contrariai pas ces relations, je construisis la maison où nous vivons maintenant, comme frère et sœur.
Nous aidons les gens autour. C’est dans un petit village entre Souzdal et Ivanovo. Nous avons construit une grande maison, acheté des chèvres, comme dans une ferme. C’est une toute autre vie qu’à Moscou.
Ici, je reste assis la nuit à fumer. Je peux dormir dans un petit lit dans une maison sans eau, me promener simplement dans la forêt, c’est très agréable. Ici, pour moi, c’est la vraie vie. Je vais plus souvent à l’église, où elle chante.
Je ne dirai pas que j’ai vraiment trouvé la foi et lis la Bible chaque jour, mais je ressens quelque chose intérieurement, une sorte d’atmosphère, c’est le plus important.
Quand le prêtre m’a baptisé, il m’a dit : pas la peine de lire, pas la peine de rien, l’orthodoxie doit venir du cœur.
Sur la religion
Je pense qu’il y a un seul Dieu et différents chemins pour y arriver. Pour moi, l’orthodoxie est à présent le chemin le plus chaud et le plus cordial.
Mais je pense qu’être un chrétien orthodoxe, cela signifie lire la Bible chaque jour. Pour moi, c’est comme les paroles de saint Augustin : « Etre chrétien, cela veut dire faire le bien que tu peux le faire, et ne pas faire le mal que tu veux le faire ». Et pour moi, tout est là.
Et combien de fois on prie, trois fois ou cinq fois, ce n’est pas le plus important. L’aspect rituel est très différent, mais ce n’est pas important.
Au début, je m’intéressais encore au bouddhisme. Et le bouddhisme, la méditation, m’ont aidé à comprendre le monde, à me comprendre. Mais la méditation sans la foi, c’est vide.
Ensuite, quand j’ai commencé à lire Palamas, ses travaux sur l’hésychasme, je suis passé du bouddhisme à l’orthodoxie. Mais c’est moi qui y ai pensé, le père ne m’a rien conseillé. Il a juste dit : « Tu es maintenant notre frère, et c’est le principal ».
Mais les offices tous les jours, pour moi, bien sûr, c’est trop, il faut de la mesure en tout.
Mais une fois par semaine, le dimanche, ça va… Ici, pas loin, il y a un monastère d’hommes, aller là bas une fois par semaine, c’est juste ce qu’il me faut. Je pense que lorsque je serai vieux, je pourrai vivre là bas, aider à la ferme, enseigner l’anglais à l’orphelinat… Mais je ne suis pas encore prêt.
Lire aussi "L'orthodoxie plaît aux enfants" (partie I )
Maintenant, la vie, ce n’est déjà plus, bien sûr, une expérience. Je ne veux plus m’occuper de clubs ni de restaurants. J’ai toujours beaucoup lu, j’écris maintenant mon premier livre. Mais dans l’ensemble, je ne sais pas de quoi je voudrais m’occuper. Ce que je sais exactement, c’est que je voudrais passer plus de temps au monastère. Peut-être que j’irai là bas tous les deux ou trois mois, pour y vivre un mois ou deux.
Sur les relations entre les gens en Russie et en Europe
J’ai presque 60 ans, on peut considérer que je suis un retraité. Voir le monde, c’est bien, mais vivre en Europe, c’est non. D’ailleurs, je pense que la plupart des Russes ne savent pas vivre au-delà des frontières. J’ai vécu à New-York, à Madrid, à Paris… Moscou, c’est une ville étrange, ici, la liberté existe. Bien sûr, si je veux faire de la politique, entrer dans l’opposition au gouvernement, c’est autre chose, mais je ne le ferai pas.
Maintenant, par exemple, à Paris, tous parlent de politique, et cela les avance à quoi ? Le gouvernement est presque en faillite.
D’un côté, c’est très intéressant de parcourir le monde, de regarder comment vivent les gens. J’ai, par exemple, une petite maison à Marrakech. C’est très intéressant de voir comment vivent les musulmans locaux, ce sont des gens tranquilles et ouverts. Ils ne ressemblent pas du tout aux musulmans qui sont maintenant à Paris. On peut y vivre, mais ce n’est pas ma culture.
Et ici, je suis chez moi, mon grand-père venait d’Odessa, peut-être que cela se fait sentir. Bien que je ne sois jamais allé à Odessa. J’ai été à Kiev, en Crimée. Peut-être qu’un jour je voudrai m’y construire une maison. Les gens m’y plaisent beaucoup, et c’est là bas très beau ; on verra, pour l’instant, je n’ai rien décidé, pour moi, toutes les variantes sont ouvertes.
Dans tous les cas, ce n’est pas nous qui choisissons, c’est la vie qui nous donne les opportunités. Il faut être ouvert et les deviner. Peut-être que si je n’avais pas rencontré ma deuxième femme, rien ne serait arrivé. Maintenant, je sais seulement ce que je ne veux pas. Je ne veux pas vivre comme là bas.
Quand on me demande quelle est la différence entre les Français et les Russes, je réponds : « C’est très simple. Les Russes ont une âme ». Ils peuvent être très durs, terribles, mais s’ils t’ouvrent leur cœur, c’est pour toujours ».
J’ai quelques amis russes que je peux toujours appeler si j’ai un problème, et ils diront toujours : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Et c’est tout, pas de questions. Les Français diront : « Oh pas maintenant, je ne sais pas ». C’est le plus important.
Mais les offices tous les jours, pour moi, bien sûr, c’est trop, il faut de la mesure en tout.
Mais une fois par semaine, le dimanche, ça va… Ici, pas loin, il y a un monastère d’hommes, aller là bas une fois par semaine, c’est juste ce qu’il me faut. Je pense que lorsque je serai vieux, je pourrai vivre là bas, aider à la ferme, enseigner l’anglais à l’orphelinat… Mais je ne suis pas encore prêt.
Lire aussi "L'orthodoxie plaît aux enfants" (partie I )
Maintenant, la vie, ce n’est déjà plus, bien sûr, une expérience. Je ne veux plus m’occuper de clubs ni de restaurants. J’ai toujours beaucoup lu, j’écris maintenant mon premier livre. Mais dans l’ensemble, je ne sais pas de quoi je voudrais m’occuper. Ce que je sais exactement, c’est que je voudrais passer plus de temps au monastère. Peut-être que j’irai là bas tous les deux ou trois mois, pour y vivre un mois ou deux.
Sur les relations entre les gens en Russie et en Europe
J’ai presque 60 ans, on peut considérer que je suis un retraité. Voir le monde, c’est bien, mais vivre en Europe, c’est non. D’ailleurs, je pense que la plupart des Russes ne savent pas vivre au-delà des frontières. J’ai vécu à New-York, à Madrid, à Paris… Moscou, c’est une ville étrange, ici, la liberté existe. Bien sûr, si je veux faire de la politique, entrer dans l’opposition au gouvernement, c’est autre chose, mais je ne le ferai pas.
Maintenant, par exemple, à Paris, tous parlent de politique, et cela les avance à quoi ? Le gouvernement est presque en faillite.
D’un côté, c’est très intéressant de parcourir le monde, de regarder comment vivent les gens. J’ai, par exemple, une petite maison à Marrakech. C’est très intéressant de voir comment vivent les musulmans locaux, ce sont des gens tranquilles et ouverts. Ils ne ressemblent pas du tout aux musulmans qui sont maintenant à Paris. On peut y vivre, mais ce n’est pas ma culture.
Et ici, je suis chez moi, mon grand-père venait d’Odessa, peut-être que cela se fait sentir. Bien que je ne sois jamais allé à Odessa. J’ai été à Kiev, en Crimée. Peut-être qu’un jour je voudrai m’y construire une maison. Les gens m’y plaisent beaucoup, et c’est là bas très beau ; on verra, pour l’instant, je n’ai rien décidé, pour moi, toutes les variantes sont ouvertes.
Dans tous les cas, ce n’est pas nous qui choisissons, c’est la vie qui nous donne les opportunités. Il faut être ouvert et les deviner. Peut-être que si je n’avais pas rencontré ma deuxième femme, rien ne serait arrivé. Maintenant, je sais seulement ce que je ne veux pas. Je ne veux pas vivre comme là bas.
Quand on me demande quelle est la différence entre les Français et les Russes, je réponds : « C’est très simple. Les Russes ont une âme ». Ils peuvent être très durs, terribles, mais s’ils t’ouvrent leur cœur, c’est pour toujours ».
J’ai quelques amis russes que je peux toujours appeler si j’ai un problème, et ils diront toujours : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Et c’est tout, pas de questions. Les Français diront : « Oh pas maintenant, je ne sais pas ». C’est le plus important.
Sur les perspectives de la Russie
La ville, l’architecture, on peut changer tout cela, mais le principal, ce sont les relations entre les gens. Voici pourquoi je vis ici, ici je suis bien. Et c’est bien aussi quand je vis au monastère.
Là, tout est si simple : personne ne va te juger ou t’accuser, personne n’attend rien de toi. Simplement « allons à la pêche » ou « allons cueillir des champignons », ou « il faut aller chercher la chèvre », c’est tout, la vie est simple.
Comme dit mon amie : «Eh bien alors, si j’avais une robe de plus ou une voiture, un bijou, ça me servirait à quoi ? » Et voilà qu’elle veut vivre là bas, elle ne veut vivre nulle part ailleurs. Et voici ce que j’apprends aussi, là bas, être content de ce que je n’ai pas. C’est aussi très important. Parce que dans la vie, on peut toujours crier que quelque chose nous manque. Il y a toujours quelqu’un de supérieur, de plus beau, de plus riche que nous, il ne faut pas regarder cela.
J’ai quelques amis riches et je vois comment ils vivent. Ils boivent beaucoup, et aucun d’eux n’est heureux. Et quand je suis parti au monastère, ils avaient une vie assez dure. Mais de toute façon personne n’était heureux.
Je pense que la grande chance de la Russie, c’est qu’elle est entrée dans l’histoire mille ans après l’Europe. La civilisation occidentale en est déjà à la décadence, alors que les Russes ont encore mille ans. Les civilisations meurent, regardez l’Amérique, la civilisation occidentale, mais la Russie a encore des perspectives.Quand je vivais à New-York, c’était même pire qu’à Paris. Et maintenant, tous les peuples sont comme cela ; ils veulent de l’argent, ils regardent la télé, ils ne lisent presque pas.
En Russie, maintenant, on lit moins aussi, c’est vrai, mais quelquefois, je suis dans le métro et je vois des gens lire de vrais livres. A Paris, non. Alors que là, il y a un contenu. C’est pourquoi pour les cinq cents ans à venir, on sera mieux en Russie que nulle part ailleurs. Et ensuite… nous verrons.
J’ai vécu à Paris, et je peux dire : là bas, on peut y passer une semaine en touriste, mais y vivre est impossible. Parce que tout est vide : alentour, c’est beau, tout le monde s’habille bien, mais ce n’est pas la vraie vie. Quand je discute avec de vieux amis en France, ils sont tous mécontents, ils se plaignent que tout va mal : des impôts élevés, trop de criminalité, mais ils ne font rien. Ici, quand je discute avec des amis russes, personne ne répète à l’infini : « Oh là là, comme ça va mal, bla, bla, bla ». Parce qu’ils savent : s’ils ont des problèmes, ce sont leurs problèmes. Alors qu’en France, tout le monde attend que le gouvernement s’en occupe, ils ne feront jamais rien d’eux-mêmes. Ici, c’est la liberté.
Oui, j’ai des amis qui vivent comme cela : ils prennent une cuite, ils en sortent, ils gagnent beaucoup d’argent, et ils recommencent du début. Oui, je connais des gens comme cela, mais ils savent gagner de l’argent. En France, ils sont peu nombreux à le faire. Alors qu’ici, il y a des perspectives.
Bien sûr, Moscou, ce n’est pas la Russie, et je n’ai pas été partout. Mais j’ai des amis en Sibérie, j’ai des amis français qui vivent à Samara, j’ai ouvert un bar à Rostov sur le Don. Il y a des régions qui sont même plus dynamiques que Moscou. Je vois le village où nous vivons, à côté du monastère. Il y a dix ans, tout était complètement abandonné et les toits de travers. Maintenant, quand nous avons commencé à aider, ils sont tous venus, ont regardé tout autour et ils ont tout peint et redressé les toits eux-mêmes.
Je pense qu’il n’y a nulle part de solution globale. Simplement chacun doit aider son petit cercle et alors tout sera normal. Il y a des solutions locales et des solutions globales. Maintenant, ce petit village, où nous avons notre maison, est devenu tout autre, qu’il y a dix ans. Il a une dynamique.
C’est vrai, je ne la sens pas partout, et elle est parfois négative. C’est vrai qu’on peut aider de façon diverse. Quand j’étais étudiant, j’aimais beaucoup Che Guevara. Et je me souviens de sa phrase : « Il n’est pas suffisant de donner du poisson au peuple, il faut lui apprendre à le pêcher ».
Et cela ressemble beaucoup à ce qui se passe maintenant au monastère. Quand nous avons reconstruit la petite église, les habitants des alentours ont commencé d’eux-mêmes a tout remettre en ordre. C’est pareil à Ivanovo : je vois comment c’était il y a dix ans, et comment c’est devenu. Les gens se sont mis à travailler, les uns à la ferme, les autres ailleurs.
Oui, une autre génération est arrivée ; ils travaillent, partent deux ou trois fois par an à l’étranger, mais restent russes. Ils savent qu’il y a une culture russe, peuvent parler d’Akhmatova, de Tsvetaieva et ils aiment la Russie. Pour toute nation, un tel amour est une idée fondatrice. J’ai parmi mes amis des Ouzbeks et des Tadjiks. Peut-être qu’ils sont musulmans, mais ils aiment la Russie.
Je n’aime pas le mot « patriote », il est très dur, mais je pense qu’aimer son pays, c’est important. Bien sûr, il y a une certaine quantité de gens qui n’aiment que l’argent, mais dans l’ensemble, la majorité de gens, ici, restent quand même des Russes.
Lien Pravoslavie i mir
Lire aussi "L'orthodoxie plaît aux enfants" ( partie II )
La ville, l’architecture, on peut changer tout cela, mais le principal, ce sont les relations entre les gens. Voici pourquoi je vis ici, ici je suis bien. Et c’est bien aussi quand je vis au monastère.
Là, tout est si simple : personne ne va te juger ou t’accuser, personne n’attend rien de toi. Simplement « allons à la pêche » ou « allons cueillir des champignons », ou « il faut aller chercher la chèvre », c’est tout, la vie est simple.
Comme dit mon amie : «Eh bien alors, si j’avais une robe de plus ou une voiture, un bijou, ça me servirait à quoi ? » Et voilà qu’elle veut vivre là bas, elle ne veut vivre nulle part ailleurs. Et voici ce que j’apprends aussi, là bas, être content de ce que je n’ai pas. C’est aussi très important. Parce que dans la vie, on peut toujours crier que quelque chose nous manque. Il y a toujours quelqu’un de supérieur, de plus beau, de plus riche que nous, il ne faut pas regarder cela.
J’ai quelques amis riches et je vois comment ils vivent. Ils boivent beaucoup, et aucun d’eux n’est heureux. Et quand je suis parti au monastère, ils avaient une vie assez dure. Mais de toute façon personne n’était heureux.
Je pense que la grande chance de la Russie, c’est qu’elle est entrée dans l’histoire mille ans après l’Europe. La civilisation occidentale en est déjà à la décadence, alors que les Russes ont encore mille ans. Les civilisations meurent, regardez l’Amérique, la civilisation occidentale, mais la Russie a encore des perspectives.Quand je vivais à New-York, c’était même pire qu’à Paris. Et maintenant, tous les peuples sont comme cela ; ils veulent de l’argent, ils regardent la télé, ils ne lisent presque pas.
En Russie, maintenant, on lit moins aussi, c’est vrai, mais quelquefois, je suis dans le métro et je vois des gens lire de vrais livres. A Paris, non. Alors que là, il y a un contenu. C’est pourquoi pour les cinq cents ans à venir, on sera mieux en Russie que nulle part ailleurs. Et ensuite… nous verrons.
J’ai vécu à Paris, et je peux dire : là bas, on peut y passer une semaine en touriste, mais y vivre est impossible. Parce que tout est vide : alentour, c’est beau, tout le monde s’habille bien, mais ce n’est pas la vraie vie. Quand je discute avec de vieux amis en France, ils sont tous mécontents, ils se plaignent que tout va mal : des impôts élevés, trop de criminalité, mais ils ne font rien. Ici, quand je discute avec des amis russes, personne ne répète à l’infini : « Oh là là, comme ça va mal, bla, bla, bla ». Parce qu’ils savent : s’ils ont des problèmes, ce sont leurs problèmes. Alors qu’en France, tout le monde attend que le gouvernement s’en occupe, ils ne feront jamais rien d’eux-mêmes. Ici, c’est la liberté.
Oui, j’ai des amis qui vivent comme cela : ils prennent une cuite, ils en sortent, ils gagnent beaucoup d’argent, et ils recommencent du début. Oui, je connais des gens comme cela, mais ils savent gagner de l’argent. En France, ils sont peu nombreux à le faire. Alors qu’ici, il y a des perspectives.
Bien sûr, Moscou, ce n’est pas la Russie, et je n’ai pas été partout. Mais j’ai des amis en Sibérie, j’ai des amis français qui vivent à Samara, j’ai ouvert un bar à Rostov sur le Don. Il y a des régions qui sont même plus dynamiques que Moscou. Je vois le village où nous vivons, à côté du monastère. Il y a dix ans, tout était complètement abandonné et les toits de travers. Maintenant, quand nous avons commencé à aider, ils sont tous venus, ont regardé tout autour et ils ont tout peint et redressé les toits eux-mêmes.
Je pense qu’il n’y a nulle part de solution globale. Simplement chacun doit aider son petit cercle et alors tout sera normal. Il y a des solutions locales et des solutions globales. Maintenant, ce petit village, où nous avons notre maison, est devenu tout autre, qu’il y a dix ans. Il a une dynamique.
C’est vrai, je ne la sens pas partout, et elle est parfois négative. C’est vrai qu’on peut aider de façon diverse. Quand j’étais étudiant, j’aimais beaucoup Che Guevara. Et je me souviens de sa phrase : « Il n’est pas suffisant de donner du poisson au peuple, il faut lui apprendre à le pêcher ».
Et cela ressemble beaucoup à ce qui se passe maintenant au monastère. Quand nous avons reconstruit la petite église, les habitants des alentours ont commencé d’eux-mêmes a tout remettre en ordre. C’est pareil à Ivanovo : je vois comment c’était il y a dix ans, et comment c’est devenu. Les gens se sont mis à travailler, les uns à la ferme, les autres ailleurs.
Oui, une autre génération est arrivée ; ils travaillent, partent deux ou trois fois par an à l’étranger, mais restent russes. Ils savent qu’il y a une culture russe, peuvent parler d’Akhmatova, de Tsvetaieva et ils aiment la Russie. Pour toute nation, un tel amour est une idée fondatrice. J’ai parmi mes amis des Ouzbeks et des Tadjiks. Peut-être qu’ils sont musulmans, mais ils aiment la Russie.
Je n’aime pas le mot « patriote », il est très dur, mais je pense qu’aimer son pays, c’est important. Bien sûr, il y a une certaine quantité de gens qui n’aiment que l’argent, mais dans l’ensemble, la majorité de gens, ici, restent quand même des Russes.
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Lire aussi "L'orthodoxie plaît aux enfants" ( partie II )
Condoléances à toute la famille Eltchaninoff +++ Sophie Eltchaninoff a été rappelée à Dieu dans la nuit du 3 au 4 août.
Des panikhides seront célébrées à son domicile samedi 5 août à 16h et dimanche 6 août à 18h (Issy les Moulineaux, 51 rue du Général Leclerc, Batiment C3, sonnez à ELTCHANINOFF
Lundi 7 aura lieu à 18h30 une panikhide à la paroisse de la Présentation de la Vierge au Temple (91 rue Olivier de Serres, paris 15).
Des panikhides seront célébrées à son domicile samedi 5 août à 16h et dimanche 6 août à 18h (Issy les Moulineaux, 51 rue du Général Leclerc, Batiment C3, sonnez à ELTCHANINOFF
Lundi 7 aura lieu à 18h30 une panikhide à la paroisse de la Présentation de la Vierge au Temple (91 rue Olivier de Serres, paris 15).
L'enterrement aura lieu le mardi 8 aout : 8h liturgie puis 9h30 office des funérailles à Olivier de Serres. Puis 11h départ pour le cimetière de Sainte Geneviève des Bois où l'inhumation aura lieu à 12h.
Photo: date de juin 2013 - Nadia Lebedeff / paroisse de la Présentation de la Vierge au Temple/
Photo: date de juin 2013 - Nadia Lebedeff / paroisse de la Présentation de la Vierge au Temple/
Le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, inauguré l’automne dernier au 1 Quai Branly à Paris, sera dirigé par un diplomate de carrière – Leonid Kadychev.
Leonid Kadychev occupait auparavant le poste de directeur adjoint du département européen du ministère russe des Affaires étrangères et a récemment terminé sa mission à Paris en tant que ministre-conseiller de l'ambassade de Russie.
Le choix d’un diplomate professionnel pour diriger cette institution qui réunit sur le même territoire une église orthodoxe, des salles d’expositions, un amphithéâtre de conférence et des espaces pour les activités éducatives diverses, s’explique par le fait que le Centre est la propriété de l'administration présidentielle russe.
Conformément à son statut juridique, c’est une partie intégrante de l'ambassade de Russie en France.
Leonid Kadychev occupait auparavant le poste de directeur adjoint du département européen du ministère russe des Affaires étrangères et a récemment terminé sa mission à Paris en tant que ministre-conseiller de l'ambassade de Russie.
Le choix d’un diplomate professionnel pour diriger cette institution qui réunit sur le même territoire une église orthodoxe, des salles d’expositions, un amphithéâtre de conférence et des espaces pour les activités éducatives diverses, s’explique par le fait que le Centre est la propriété de l'administration présidentielle russe.
Conformément à son statut juridique, c’est une partie intégrante de l'ambassade de Russie en France.
La cérémonie officielle d’inauguration du Centre a eu lieu le 19 octobre 2016 en présence du ministre russe de la Culture Vladimir Medinski.
Il était au départ prévu que les présidents russe et français inaugurent cette institution, dotée d’un symbolisme important en tant que vitrine culturelle et spirituelle de la Russie en France, mais la visite de Vladimir Poutine à Paris a été annulée. Le président russe a visité le centre le 29 mois dernier, après sa rencontre avec le président Emmanuel Macron à Versailles. Lien
Il était au départ prévu que les présidents russe et français inaugurent cette institution, dotée d’un symbolisme important en tant que vitrine culturelle et spirituelle de la Russie en France, mais la visite de Vladimir Poutine à Paris a été annulée. Le président russe a visité le centre le 29 mois dernier, après sa rencontre avec le président Emmanuel Macron à Versailles. Lien
« Nous comprenons que des temps difficiles sont venus pour l’Ukraine. Nous prions pour la prospérité de l’Ukraine et l’union du peuple. L’Église orthodoxe auto-administrée d’Ukraine, sous la présidence du métropolite Onuphre, est justement le symbole de l’unité du peuple».
Les représentants des Églises orthodoxes autocéphales, venus à Kiev le 23 juillet à l’occasion de la fête de saint Antoine de la Laure des Grottes, ont exprimé leur soutien à l’Église orthodoxe d’Ukraine canonique et son primat le métropolite Onuphre. Un briefing a été organisé pour les médias, auquel ont participé le métropolite de Borispol et Brovary Antoine, chancelier de l’Église orthodoxe d’Ukraine, ainsi que des évêques des Églises locales orthodoxes de Jérusalem, Bulgarie, Chypre, Grèce et Pologne. Entre autres, le métropolite de Bostra Timothée (Patriarcat de Jérusalem) a déclaré : « Nous comprenons que des temps difficiles sont venus pour l’Ukraine. Nous prions pour la prospérité de l’Ukraine et l’union du peuple. L’Église orthodoxe auto-administrée d’Ukraine, sous la présidence du métropolite Onuphre, est justement le symbole de l’unité du peuple ». Le métropolite de Roussé Nahum (Église orthodoxe bulgare) a rappelé qu’en son temps, l’Église bulgare avait subi également ce phénomène négatif qu’est le schisme, mais avec la prière et l’aide de Dieu, il a été surmonté. « Notre Église aussi soutient toujours l’Église orthodoxe d’Ukraine ainsi que son primat, S.B. le métropolite Onuphre et tous les évêques.
Les représentants des Églises orthodoxes autocéphales, venus à Kiev le 23 juillet à l’occasion de la fête de saint Antoine de la Laure des Grottes, ont exprimé leur soutien à l’Église orthodoxe d’Ukraine canonique et son primat le métropolite Onuphre. Un briefing a été organisé pour les médias, auquel ont participé le métropolite de Borispol et Brovary Antoine, chancelier de l’Église orthodoxe d’Ukraine, ainsi que des évêques des Églises locales orthodoxes de Jérusalem, Bulgarie, Chypre, Grèce et Pologne. Entre autres, le métropolite de Bostra Timothée (Patriarcat de Jérusalem) a déclaré : « Nous comprenons que des temps difficiles sont venus pour l’Ukraine. Nous prions pour la prospérité de l’Ukraine et l’union du peuple. L’Église orthodoxe auto-administrée d’Ukraine, sous la présidence du métropolite Onuphre, est justement le symbole de l’unité du peuple ». Le métropolite de Roussé Nahum (Église orthodoxe bulgare) a rappelé qu’en son temps, l’Église bulgare avait subi également ce phénomène négatif qu’est le schisme, mais avec la prière et l’aide de Dieu, il a été surmonté. « Notre Église aussi soutient toujours l’Église orthodoxe d’Ukraine ainsi que son primat, S.B. le métropolite Onuphre et tous les évêques.
Nous élevons des prières devant l’autel afin que le Seigneur garde et affermisse le primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine avec les évêques, les clercs et le peuple ukrainien fidèle », a assuré Mgr Nahum.
Le métropolite de Tamassos et Oreini Isaïe (Église orthodoxe de Chypre) a attiré l’attention sur la question de l’unité de l’Église en Christ : « Le corps du Christ est un, et qui est lié avec le corps du Christ est lié avec Lui. Je dois le dire : qui est en union avec l’Église orthodoxe d’Ukraine, est en union avec nous.
C’est la seule Église canonique en Ukraine », a souligné l’évêque. Le métropolite de Kitros, Katerini et Platamon Georges (Église orthodoxe de Grèce) a fait remarquer : « Notre présence ici revêt un caractère symbolique. Pendant la liturgie, que nous célébrons aujourd’hui avec les représentants d’autres Églises orthodoxes locales et les évêques de l’Église orthodoxe d’Ukraine, est témoigné notre unité panorthodoxe autour du calice du Christ et dans l’Esprit Saint. L’Église orthodoxe de Grèce et toutes les autres Églises orthodoxes du monde reconnaissent comme seule Église canonique d’Ukraine, l’Église orthodoxe d’Ukraine ayant à sa tête S.B. le métropolite Onuphre ». SUITE Orthodoxie.com
Поддержку канонической Украинской Православной Церкви и Ее Предстоятелю Блаженнейшему Митрополиту Киевскому и всея Украины Онуфрию выразили представители Поместных Православных Церквей, прибывшие на торжества в Киев 23 июля, сообщает Информационно-просветительский отдел УПЦ.
Le métropolite de Tamassos et Oreini Isaïe (Église orthodoxe de Chypre) a attiré l’attention sur la question de l’unité de l’Église en Christ : « Le corps du Christ est un, et qui est lié avec le corps du Christ est lié avec Lui. Je dois le dire : qui est en union avec l’Église orthodoxe d’Ukraine, est en union avec nous.
C’est la seule Église canonique en Ukraine », a souligné l’évêque. Le métropolite de Kitros, Katerini et Platamon Georges (Église orthodoxe de Grèce) a fait remarquer : « Notre présence ici revêt un caractère symbolique. Pendant la liturgie, que nous célébrons aujourd’hui avec les représentants d’autres Églises orthodoxes locales et les évêques de l’Église orthodoxe d’Ukraine, est témoigné notre unité panorthodoxe autour du calice du Christ et dans l’Esprit Saint. L’Église orthodoxe de Grèce et toutes les autres Églises orthodoxes du monde reconnaissent comme seule Église canonique d’Ukraine, l’Église orthodoxe d’Ukraine ayant à sa tête S.B. le métropolite Onuphre ». SUITE Orthodoxie.com
Поддержку канонической Украинской Православной Церкви и Ее Предстоятелю Блаженнейшему Митрополиту Киевскому и всея Украины Онуфрию выразили представители Поместных Православных Церквей, прибывшие на торжества в Киев 23 июля, сообщает Информационно-просветительский отдел УПЦ.
Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, s’est rendu le 12 juillet, fête des Saints Apôtres Pierre et Paul, à la cathédrale de saint Nicolas le Thaumaturge où il a présidé la Divine Liturgie.
Dans l’après-midi l’évêque a pris part à la soirée de gala qui s’est tenue au Palais de la Méditerranée et dont les recettes sont destinées à subvenir au budget de la cathédrale.
Dans l’après-midi l’évêque a pris part à la soirée de gala qui s’est tenue au Palais de la Méditerranée et dont les recettes sont destinées à subvenir au budget de la cathédrale.
" Ouvre-moi les portes de la pénitence, ô Source de vie ! "
Une volonté consciente
À cette époque, l’Église prie pour l’ouverture des portes de la repentance. Quelles sont ces portes ? Où sont-elles ? Combien de fois nous nous plaignons et nous déplorons que nous ne connaissions pas le repentir, que nous ne savions pas comment se repentir ! Notre cœur reste vide et froid, même quand nous cherchons le repentir ; notre conscience continue à sommeiller.
Néanmoins, nous savons qu’il n’y a pas de salut sans repentir : sans le repentir, on ne peut pas s’approcher du Royaume de Dieu et la foi vivante demeure impossible. Le repentir est le sel qui donne à la nourriture toute sa saveur. Comment pouvons-nous connaître sa puissance ?
Photo, Crimée 1920
Le repentir commence en nous par une volonté consciente de voir et de reconnaître notre péché : " Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi " – l’âme témoigne contre elle-même dans le cri de repentance du psalmiste (Ps 50, 3).
Une volonté consciente
À cette époque, l’Église prie pour l’ouverture des portes de la repentance. Quelles sont ces portes ? Où sont-elles ? Combien de fois nous nous plaignons et nous déplorons que nous ne connaissions pas le repentir, que nous ne savions pas comment se repentir ! Notre cœur reste vide et froid, même quand nous cherchons le repentir ; notre conscience continue à sommeiller.
Néanmoins, nous savons qu’il n’y a pas de salut sans repentir : sans le repentir, on ne peut pas s’approcher du Royaume de Dieu et la foi vivante demeure impossible. Le repentir est le sel qui donne à la nourriture toute sa saveur. Comment pouvons-nous connaître sa puissance ?
Photo, Crimée 1920
Le repentir commence en nous par une volonté consciente de voir et de reconnaître notre péché : " Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi " – l’âme témoigne contre elle-même dans le cri de repentance du psalmiste (Ps 50, 3).
Pendant un certain temps, on peut manquer d’être conscient de son péché, tout en y restant esclave. L’âme est tombée dans un sommeil profond, qui est comme la mort, et si elle ne se réveille pas, ce sera véritablement le sommeil de la mort spirituelle. Tant que les gens, dans leur aveuglement païen, restent dans l’ignorance de leur péché, ils détestent le mot même de " péché ", et s’enragent par l’idée du péché. Même si vaguement, l’âme ressent que dans cette notion du péché est dissimulée une condamnation de l’ensemble de ses anciennes habitudes, ainsi qu’un appel au renouveau (" Repentez-vous et croyez à l’Évangile " (Mc 1,15)) en nous, l’inertie et l’amour-propre résistent à cet appel.
Sans entrer dans le repentir, l’homme " naturel " ne peut devenir homme spirituel. Et c’est cela la première porte de la repentance : la reconnaissance de son péché et de son asservissement au péché. Dans l’obscurité de l’âme un faisceau de lumière s’allume soudainement et dans cette lumière un être humain se voit devant la face de Dieu. L’œil de Dieu nous voit à travers notre conscience, qui est le témoin de Dieu sur lui-même dans l’âme de l’homme. La conscience nous juge d’un jugement juste, équitable et désabusé, et ce jugement est, pour ainsi dire, une anticipation du Jugement dernier du Christ. La conscience est le plus grand don de l’amour divin que Dieu a donné à l’homme, car que peut-il avoir " de plus nécessaire que la conscience " (dans les mots du Grand Canon de saint André de Crète) ?
la puissance du repentir
Par la conscience nous nous voyons à la lumière de la justice divine : " Ainsi, tu seras trouvé juste en tes paroles " (Ps 50, 6). Tout homme, non seulement le chrétien mais aussi le païen, reçoit ce don infiniment précieux de Dieu. Mais le premier mouvement de l’âme quand celle-ci se voit dans la lumière de la conscience de son péché, est le désir de se cacher de la face de Dieu, à l’ombre des arbres, comme nos ancêtres ont fait en Éden, quand ils ont vu leur nudité. La complaisance tranquille et l’autosatisfaction orgueilleuse quittent l’âme de l’homme et sont remplacées par la honte, la confusion, et même la crainte devant ce qui lui a été révélé sur lui-même.
C’est l’heure difficile et dangereuse avant l’aube, parce que l’abattement lâche guette habituellement à ce moment-là, une profonde déception en soi-même.
Cependant, la puissance du repentir nous amène, non pas à la contemplation passive du péché, mais à la lutte active contre lui. Le repentir nous oblige à chercher à nous libérer du péché, à la purification : " Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en ma poitrine un esprit droit " (Ps 50, 12), prie l’âme avec le psalmiste. Désormais commence le travail de repentance, sans lequel le salut n’est pas accompli, et ce travail a un début mais il n’a pas de fin, car il s’étend sur toute notre vie. Sans ce travail il n’y peut y avoir de repentir ; il n’y a que le souhait.
Sans entrer dans le repentir, l’homme " naturel " ne peut devenir homme spirituel. Et c’est cela la première porte de la repentance : la reconnaissance de son péché et de son asservissement au péché. Dans l’obscurité de l’âme un faisceau de lumière s’allume soudainement et dans cette lumière un être humain se voit devant la face de Dieu. L’œil de Dieu nous voit à travers notre conscience, qui est le témoin de Dieu sur lui-même dans l’âme de l’homme. La conscience nous juge d’un jugement juste, équitable et désabusé, et ce jugement est, pour ainsi dire, une anticipation du Jugement dernier du Christ. La conscience est le plus grand don de l’amour divin que Dieu a donné à l’homme, car que peut-il avoir " de plus nécessaire que la conscience " (dans les mots du Grand Canon de saint André de Crète) ?
la puissance du repentir
Par la conscience nous nous voyons à la lumière de la justice divine : " Ainsi, tu seras trouvé juste en tes paroles " (Ps 50, 6). Tout homme, non seulement le chrétien mais aussi le païen, reçoit ce don infiniment précieux de Dieu. Mais le premier mouvement de l’âme quand celle-ci se voit dans la lumière de la conscience de son péché, est le désir de se cacher de la face de Dieu, à l’ombre des arbres, comme nos ancêtres ont fait en Éden, quand ils ont vu leur nudité. La complaisance tranquille et l’autosatisfaction orgueilleuse quittent l’âme de l’homme et sont remplacées par la honte, la confusion, et même la crainte devant ce qui lui a été révélé sur lui-même.
C’est l’heure difficile et dangereuse avant l’aube, parce que l’abattement lâche guette habituellement à ce moment-là, une profonde déception en soi-même.
Cependant, la puissance du repentir nous amène, non pas à la contemplation passive du péché, mais à la lutte active contre lui. Le repentir nous oblige à chercher à nous libérer du péché, à la purification : " Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en ma poitrine un esprit droit " (Ps 50, 12), prie l’âme avec le psalmiste. Désormais commence le travail de repentance, sans lequel le salut n’est pas accompli, et ce travail a un début mais il n’a pas de fin, car il s’étend sur toute notre vie. Sans ce travail il n’y peut y avoir de repentir ; il n’y a que le souhait.
Et c’est la deuxième porte de la repentance. Malheur à nous si nous nous limitons à la connaissance du péché, mais, craignant ce travail, nous nous abstenions de la lutte directe contre le péché, car un tel homme n’a pas de " manteau " pour recouvrir son péché (Jn 15, 22). Mais la connaissance de soi conduit à se reprocher, et l’auto-accusation conduit à disposer de nouvelles connaissances sur soi-même : le gouffre du cœur devient plus large et plus béant, de nouveaux péchés sont révélés dans la mémoire, et enroulé à sa base même se trouve le serpent du péché originel.
Toutefois, le travail sur soi, le travail de l’esprit, ne conduit pas à l’affaiblissement ou à l’abattement de l’âme. Ce travail renforce notre courage, renouvelle les pouvoirs de notre âme, " assaisonne " l’essence de l’âme. Celui qui se repent de ses péchés fait un effort invisible, demeure dans un état d’intensité spirituelle, qui se reflète dans toute sa vie. Et il a des consolations, car le Père dans le ciel répand sur lui d’abondants dons dans le sacrement de la pénitence, il lui donne la joie du pardon. " Rends-moi la joie de ton salut, et fortifie-moi par l’Esprit souverain " (Ps 50, 14), prie une fois de plus l’âme repentante avec le psalmiste.
Le repentir libère
L’exploit ascétique de la repentance est au cœur de tous les exploits ascétiques. C’est pourquoi, parmi les grands ascètes, le repentir est associé à l’éclosion gracieuse de tous les pouvoirs spirituels. Le repentir libère le noyau originel de l’homme des distorsions causées par le péché. Afin de conférer sur le pécheur le fruit salvifique du repentir, le Seigneur a accordé la rémission des péchés dans le sacrement de pénitence. Par le repentir, ce qui était cesse d’être ; les plaies causées par le péché sont guéries par la puissance du Christ. Toutefois, seul est effacé ce qui est condamné et surmonté dans le cœur de l’homme. L’homme doit ouvrir lui-même les tristes pages du livre de sa vie afin qu’elles soient effacées par la grâce du sacrement. Ce qui n’est pas repenti n’est pas effacé. Le vrai repentir est utile en tout : il donne la guérison et la santé, la paix et la joie, l’humilité et le courage, la sobriété et la vigilance. Par son combat avec le péché, la repentance renforce notre amour pour Dieu et témoigne de cet amour. Nous avons toujours besoin de la puissance du repentir, et la Sainte Église a reconnu et a béni les quarante jours du Grand Carême comme la période expresse de la repentance.
Et en ce jour notre âme est appelée à se repentir par la prière : " Ouvre-moi les portes de la pénitence, ô Source de vie ! "
Traduit de l’anglais.
Source: www.pagesorthodoxes.net/theologiens/boulgakov/serge-boulgakov.htm#portes
Tires de VG
...................................
Sous les remparts de Chersonèse
Dialogues d’une artiste et d’un théologien
Toutefois, le travail sur soi, le travail de l’esprit, ne conduit pas à l’affaiblissement ou à l’abattement de l’âme. Ce travail renforce notre courage, renouvelle les pouvoirs de notre âme, " assaisonne " l’essence de l’âme. Celui qui se repent de ses péchés fait un effort invisible, demeure dans un état d’intensité spirituelle, qui se reflète dans toute sa vie. Et il a des consolations, car le Père dans le ciel répand sur lui d’abondants dons dans le sacrement de la pénitence, il lui donne la joie du pardon. " Rends-moi la joie de ton salut, et fortifie-moi par l’Esprit souverain " (Ps 50, 14), prie une fois de plus l’âme repentante avec le psalmiste.
Le repentir libère
L’exploit ascétique de la repentance est au cœur de tous les exploits ascétiques. C’est pourquoi, parmi les grands ascètes, le repentir est associé à l’éclosion gracieuse de tous les pouvoirs spirituels. Le repentir libère le noyau originel de l’homme des distorsions causées par le péché. Afin de conférer sur le pécheur le fruit salvifique du repentir, le Seigneur a accordé la rémission des péchés dans le sacrement de pénitence. Par le repentir, ce qui était cesse d’être ; les plaies causées par le péché sont guéries par la puissance du Christ. Toutefois, seul est effacé ce qui est condamné et surmonté dans le cœur de l’homme. L’homme doit ouvrir lui-même les tristes pages du livre de sa vie afin qu’elles soient effacées par la grâce du sacrement. Ce qui n’est pas repenti n’est pas effacé. Le vrai repentir est utile en tout : il donne la guérison et la santé, la paix et la joie, l’humilité et le courage, la sobriété et la vigilance. Par son combat avec le péché, la repentance renforce notre amour pour Dieu et témoigne de cet amour. Nous avons toujours besoin de la puissance du repentir, et la Sainte Église a reconnu et a béni les quarante jours du Grand Carême comme la période expresse de la repentance.
Et en ce jour notre âme est appelée à se repentir par la prière : " Ouvre-moi les portes de la pénitence, ô Source de vie ! "
Traduit de l’anglais.
Source: www.pagesorthodoxes.net/theologiens/boulgakov/serge-boulgakov.htm#portes
Tires de VG
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Sous les remparts de Chersonèse
Dialogues d’une artiste et d’un théologien
Conférence d'Emilie Van Taack pour les 30 ans du rappel à Dieu de père Serge
P.O. met en ligne un extrait de cette conférence, texte complet en P.J.
LA CORRESPONDANCE DU PERE SERGE /CHEVITCH/ TELLE QU'ELLE NOUS EST PARVENUE JUSQU'A PRESENT
La Providence, jusqu'à présent, nous a mis en possession de lettres du père Serge Chévitch de types bien différents.
Il utilisait volontiers le courrier et écrivait souvent. Ce qui ne l'empêchait pas de téléphoner presque chaque jour, lorsque c'était possible, à ceux pour lesquels il était animé d'un souci particulier.
Il écrivait à ses enfants spirituels proprement dits mais aussi à tous ceux avec qui il entretenait une relation - en fait avec tous ceux qu'il rencontrait et qui avaient besoin d'un signe de sa part, d'un encouragement, d'un avertissement, ou d'une parole quelconque pour poursuivre leur chemin. Il s'agissait le plus souvent de brèves missives de congratulation pour les fêtes ou pour d'autres occasions, ou transmettant simplement sa bénédiction, souvent écrites au dos de petites images saintes.
P.O. met en ligne un extrait de cette conférence, texte complet en P.J.
LA CORRESPONDANCE DU PERE SERGE /CHEVITCH/ TELLE QU'ELLE NOUS EST PARVENUE JUSQU'A PRESENT
La Providence, jusqu'à présent, nous a mis en possession de lettres du père Serge Chévitch de types bien différents.
Il utilisait volontiers le courrier et écrivait souvent. Ce qui ne l'empêchait pas de téléphoner presque chaque jour, lorsque c'était possible, à ceux pour lesquels il était animé d'un souci particulier.
Il écrivait à ses enfants spirituels proprement dits mais aussi à tous ceux avec qui il entretenait une relation - en fait avec tous ceux qu'il rencontrait et qui avaient besoin d'un signe de sa part, d'un encouragement, d'un avertissement, ou d'une parole quelconque pour poursuivre leur chemin. Il s'agissait le plus souvent de brèves missives de congratulation pour les fêtes ou pour d'autres occasions, ou transmettant simplement sa bénédiction, souvent écrites au dos de petites images saintes.
Il y avait aussi des lettres plus développées quoique simples et brèves dans leur ensemble, soit contenant des conseils spirituels pour ceux qui se destinaient à la vie monastique soit donnant des nouvelles et relatant des évènements importants mais malgré tout extrêmement dépouillées. Elles ne révèlent rien de sa vie intérieure.
Toutes les lettres de ce type que nous connaissons sont postérieures aux années 1960. Elles sont, pour tout autre que le destinataire, d'une banalité déroutante. Père Serge n'y enseigne quasiment pas mais en revanche il console, soigne, guérit.
Cela n'est perceptible évidemment qu'à celui à qui elles sont adressées. En effet, d'un mot ou deux, apparemment tout à fait banals, il applique le remède approprié à son interlocuteur, ravive l'amour pour Dieu, redonne courage et restaure la grâce: les mots en eux-mêmes paraissent si insignifiant qu'on serait tenté d'y voir plutôt comme un toucher par la parole, analogue au toucher de la robe du Christ qui guérissait ceux qui s'approchaient de Lui dans la foi .
Les mots sont pleins de la grâce que père Serge y mettait par sa prière, par son amour, par son soucis spirituel pour la personne et par son sacrifice personnel. A cause de son reniement de soi, ces mots si simples sont lestés d'une charge spirituelle d'autant plus grande qu'il attribuait plus complètement à Dieu tout ce qui pourrait arriver de bon. On pourrait faire la même remarque, à propos de lettres du père Sophrony qui ont été publiées récemment. Son expérience lui avaient montré qu'il n'était pas utile de rien livrer de lui-même.
On peut même aller plus loin en disant qu'en accord avec le commandement de haïr "même sa propre vie", il ne s'intéressait pas du tout à ce qui le concernait personnellement. Non seulement cela : sans tristesse aucune, il avait horreur de lui-même. Plus grand l'amour, plus grande aussi la volonté de disparaître, de se cacher.
Encore une fois, de telles lettres, pour tout autre lecteur que le destinataire, présentent peu d'intérêt - à moins d'une lecture extrêmement attentive et éclairée, à moins d'en être fait soi-même, par la Providence de Dieu, un nouveau destinataire.
Une image de Père Serge Chevitch produite par l'Atelier.
Toutes les lettres de ce type que nous connaissons sont postérieures aux années 1960. Elles sont, pour tout autre que le destinataire, d'une banalité déroutante. Père Serge n'y enseigne quasiment pas mais en revanche il console, soigne, guérit.
Cela n'est perceptible évidemment qu'à celui à qui elles sont adressées. En effet, d'un mot ou deux, apparemment tout à fait banals, il applique le remède approprié à son interlocuteur, ravive l'amour pour Dieu, redonne courage et restaure la grâce: les mots en eux-mêmes paraissent si insignifiant qu'on serait tenté d'y voir plutôt comme un toucher par la parole, analogue au toucher de la robe du Christ qui guérissait ceux qui s'approchaient de Lui dans la foi .
Les mots sont pleins de la grâce que père Serge y mettait par sa prière, par son amour, par son soucis spirituel pour la personne et par son sacrifice personnel. A cause de son reniement de soi, ces mots si simples sont lestés d'une charge spirituelle d'autant plus grande qu'il attribuait plus complètement à Dieu tout ce qui pourrait arriver de bon. On pourrait faire la même remarque, à propos de lettres du père Sophrony qui ont été publiées récemment. Son expérience lui avaient montré qu'il n'était pas utile de rien livrer de lui-même.
On peut même aller plus loin en disant qu'en accord avec le commandement de haïr "même sa propre vie", il ne s'intéressait pas du tout à ce qui le concernait personnellement. Non seulement cela : sans tristesse aucune, il avait horreur de lui-même. Plus grand l'amour, plus grande aussi la volonté de disparaître, de se cacher.
Encore une fois, de telles lettres, pour tout autre lecteur que le destinataire, présentent peu d'intérêt - à moins d'une lecture extrêmement attentive et éclairée, à moins d'en être fait soi-même, par la Providence de Dieu, un nouveau destinataire.
Une image de Père Serge Chevitch produite par l'Atelier.
Mais récemment, nous ont été communiquées une série de lettres beaucoup plus anciennes et d'un type bien différent. Malheureusement, nous n'en possédons pas le texte complet mais seulement des extraits, la personne qui en est dépositaire craignant que quelqu'un puisse reconnaître la destinataire. Ces extraits, au nombre d'une quinzaine et dont la longueur varie d'un paragraphe à une page, seront publiés intégralement dans le journal de l'Association Saint Silouane, le Buisson ardent, à l'automne prochain.
Cette lettres sont utiles pour tous. Elles sont précieuses pour ceux qui s'intéressent à l'approfondissement de leur vie chrétienne mais aussi pour ceux qui veulent mieux connaître le père Serge. Donnant un enseignement positif, il révèle inévitablement certains aspects de sa vie personnelle qui resteraient autrement cachés.
Les lettres ne sont pas datées et il est difficile sinon impossible de reconstituer un ordre. Nous savons cependant que le père Serge fut en relation avec cette correspondante depuis la seconde moitié des années 1930 jusqu'au décès de cette dernière en 1960. C'était une dame russe émigrée vivant à Paris avec sa fille. Elle avait perdu toute sa famille pendant la révolution, et traversé de dures épreuves. Grâce au père Serge, elle se détacha aussi complètement du monde que le lui permettait sa vie familiale et centra sa vie exclusivement sur la relation avec le Seigneur. Etant donné son ardeur pour la prière, ce sont des lettres qu'on dirait monastiques - quoiqu'adressée à une personne vivant dans le monde, mais dont l'unique préoccupation est spirituelle.
Le père Serge éclaire sa correspondante sur ce qu'elle est entrain de vivre. Sans jamais parler de lui-même, mais ayant lui-même l'expérience de ce qu'elle éprouve, il peut lui révéler des aspects dont elle n'a pas conscience, lui en donner le sens et lui montrer comment répondre à ce que le Seigneur lui envoie, ce qu'Il attend d'elle. Père Serge signant " Higoumène Serge", on peut en déduire que l'échange épistolaire portant sur les questions spirituelles a débuté peu après son ordination monastique en novembre 1941.
Etant sans doute nettement plus jeune que sa correspondante, son ouverture n'est pas gênée par la crainte d'entraîner dans l'orgueil son interlocutrice en la plaçant sur un plan d'égalité - ce qu'un tel partage n'aurait pas manqué de faire pour d'autres correspondants.
Pour qu'un homme spirituel se livre, il faut que ce soit indispensable spirituellement pour son interlocuteur ou bien que l'interlocuteur, ayant atteint le même niveau, apparaisse comme un ami .
De nombreux thèmes sont abordés au cours de cet échange mais certains le sont d'une manière très originale. Je voudrais en abordé essentiellement six:
- La relation entre l'amour et la prière;
- L'oraison et l'intercession par la vie;
- Le repentir et la joie;
- Vie monastique ou vie laïque
- La prière et la violence exercée sur soi;
- Le sentiment de la présence du Seigneur.
Cette lettres sont utiles pour tous. Elles sont précieuses pour ceux qui s'intéressent à l'approfondissement de leur vie chrétienne mais aussi pour ceux qui veulent mieux connaître le père Serge. Donnant un enseignement positif, il révèle inévitablement certains aspects de sa vie personnelle qui resteraient autrement cachés.
Les lettres ne sont pas datées et il est difficile sinon impossible de reconstituer un ordre. Nous savons cependant que le père Serge fut en relation avec cette correspondante depuis la seconde moitié des années 1930 jusqu'au décès de cette dernière en 1960. C'était une dame russe émigrée vivant à Paris avec sa fille. Elle avait perdu toute sa famille pendant la révolution, et traversé de dures épreuves. Grâce au père Serge, elle se détacha aussi complètement du monde que le lui permettait sa vie familiale et centra sa vie exclusivement sur la relation avec le Seigneur. Etant donné son ardeur pour la prière, ce sont des lettres qu'on dirait monastiques - quoiqu'adressée à une personne vivant dans le monde, mais dont l'unique préoccupation est spirituelle.
Le père Serge éclaire sa correspondante sur ce qu'elle est entrain de vivre. Sans jamais parler de lui-même, mais ayant lui-même l'expérience de ce qu'elle éprouve, il peut lui révéler des aspects dont elle n'a pas conscience, lui en donner le sens et lui montrer comment répondre à ce que le Seigneur lui envoie, ce qu'Il attend d'elle. Père Serge signant " Higoumène Serge", on peut en déduire que l'échange épistolaire portant sur les questions spirituelles a débuté peu après son ordination monastique en novembre 1941.
Etant sans doute nettement plus jeune que sa correspondante, son ouverture n'est pas gênée par la crainte d'entraîner dans l'orgueil son interlocutrice en la plaçant sur un plan d'égalité - ce qu'un tel partage n'aurait pas manqué de faire pour d'autres correspondants.
Pour qu'un homme spirituel se livre, il faut que ce soit indispensable spirituellement pour son interlocuteur ou bien que l'interlocuteur, ayant atteint le même niveau, apparaisse comme un ami .
De nombreux thèmes sont abordés au cours de cet échange mais certains le sont d'une manière très originale. Je voudrais en abordé essentiellement six:
- La relation entre l'amour et la prière;
- L'oraison et l'intercession par la vie;
- Le repentir et la joie;
- Vie monastique ou vie laïque
- La prière et la violence exercée sur soi;
- Le sentiment de la présence du Seigneur.
1) La relation entre l'amour et la prière
En guise d'introduction, je voudrais rapporter quelques paroles qui m'ont été adressée dans les années 1970:
"Vous savez, les sentiments d'amour, cela ne veut pas dire grand-chose! Un moment ils sont là, puis le moment d'après, ils ont disparu, pourquoi, comment, c'est difficile à savoir et, en réalité, dans la vie spirituelle, cela nous intéresse peu! C'est bien souvent simplement l'effet des passions. Ce qui compte, c'est l'amour de Dieu, le seul amour véritable! Cet amour s'exprime par excellence dans la prière pour les autres - pour ceux qu'on aime mais surtout aussi pour ceux qu'on aime pas, pour les ennemis comme pour les amis, pour tous les hommes, sans exception! Pour ce qui dépend de nous, l'amour véritable, c'est la prière. Et la prière produira en vous l'amour (et dans le cœur des autres aussi), mais un amour différent, cet amour incorruptible qui ne cherche pas la réciprocité, qui ne dépend ni des affinités ni des ressemblances, qui est sans fluctuation ." SUITE PJ
En guise d'introduction, je voudrais rapporter quelques paroles qui m'ont été adressée dans les années 1970:
"Vous savez, les sentiments d'amour, cela ne veut pas dire grand-chose! Un moment ils sont là, puis le moment d'après, ils ont disparu, pourquoi, comment, c'est difficile à savoir et, en réalité, dans la vie spirituelle, cela nous intéresse peu! C'est bien souvent simplement l'effet des passions. Ce qui compte, c'est l'amour de Dieu, le seul amour véritable! Cet amour s'exprime par excellence dans la prière pour les autres - pour ceux qu'on aime mais surtout aussi pour ceux qu'on aime pas, pour les ennemis comme pour les amis, pour tous les hommes, sans exception! Pour ce qui dépend de nous, l'amour véritable, c'est la prière. Et la prière produira en vous l'amour (et dans le cœur des autres aussi), mais un amour différent, cet amour incorruptible qui ne cherche pas la réciprocité, qui ne dépend ni des affinités ni des ressemblances, qui est sans fluctuation ." SUITE PJ
Le patriarche Cyrille a présidé vendredi 28 juillet la cérémonie du départ pour Bari des reliques de St Nicolas que venait chercher à St Petersbourg une délégation de l'église catholique menée par le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens.
Après avoir souligné que la venue des reliques de St Nicolas en Russie l'année du 100me anniversaire de la révolution était tout un symbole, a élevé une prière particulière pour "les pays qui font partie de la pastorale de l'Eglise orthodoxe russe.
Nous avons prié pour l'Ukraine et la fin de la guerre intestine que la colère et la haine sont partis de la vie des pieux peuple ukrainien,» a dit le patriarche
Puis le primat a exprimé sa gratitude au pape François, qui a rendu possible la présence des reliques à Moscou et à Saint-Pétersbourg. "Ces reliques ont plus fait pour la réconciliation entre l'Orient et l'Occident, que jamais aucune diplomatie n'a pu faire.» a-t-il affirmé
Après avoir souligné que la venue des reliques de St Nicolas en Russie l'année du 100me anniversaire de la révolution était tout un symbole, a élevé une prière particulière pour "les pays qui font partie de la pastorale de l'Eglise orthodoxe russe.
Nous avons prié pour l'Ukraine et la fin de la guerre intestine que la colère et la haine sont partis de la vie des pieux peuple ukrainien,» a dit le patriarche
Puis le primat a exprimé sa gratitude au pape François, qui a rendu possible la présence des reliques à Moscou et à Saint-Pétersbourg. "Ces reliques ont plus fait pour la réconciliation entre l'Orient et l'Occident, que jamais aucune diplomatie n'a pu faire.» a-t-il affirmé
CELA A ETE UNE GRANDE MANIFESTATION ŒCUMENIQUE
Et cet avis est partagé à Rome: «L’oecuménisme des saints est une très belle opportunité pour le dialogue entre les Églises» : le cardinal Kurt Koch, en partance le 26 juillet 2017 pour Saint-Pétersbourg, a ainsi commenté l’accueil reçu en Fédération de Russie par les reliques de saint Nicolas, vénérée par plus de deux millions et demi de fidèles.
«Cela a été une grande manifestation œcuménique, a expliqué le prélat, interrogé par L’Osservatore Romano. C’est très important parce que la vénération des reliques peut aider à impliquer les fidèles dans l’engagement pour le dialogue. En effet, il est beau que les chefs des Églises se rencontrent, mais c’est très important que le fasse aussi le peuple des croyants.»
Saint Nicolas est l’un des saints les plus vénérés au monde, reconnu par les fidèles de différentes Églises et confessions chrétiennes comme défenseur des faibles et des persécutés, protecteur des jeunes filles, des marins, des enfants. L’universalité de son culte, qui a partout alimenté de très riches traditions populaires, en font un vrai «pont entre l’Orient et l’Occident», comme le souligne le père dominicain Hyacinthe Destivelle, lui aussi membre de la délégation vaticane en tant qu’official du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, en charge de la section orientale, et donc du dialogue avec l’orthodoxie russe. «Il est très beau, symboliquement, que ce voyage des reliques ait eu lieu après la rencontre de Cuba entre le Pape François et le patriarche Cyrille en 2016, comme signe d’amitié, pour confier à la prière de saint Nicolas le rapprochement entre nos Églises», explique-t-il à L’Osservatore Romano. C’est un pont de dialogue, de prière et de fraternité.
Et cet avis est partagé à Rome: «L’oecuménisme des saints est une très belle opportunité pour le dialogue entre les Églises» : le cardinal Kurt Koch, en partance le 26 juillet 2017 pour Saint-Pétersbourg, a ainsi commenté l’accueil reçu en Fédération de Russie par les reliques de saint Nicolas, vénérée par plus de deux millions et demi de fidèles.
«Cela a été une grande manifestation œcuménique, a expliqué le prélat, interrogé par L’Osservatore Romano. C’est très important parce que la vénération des reliques peut aider à impliquer les fidèles dans l’engagement pour le dialogue. En effet, il est beau que les chefs des Églises se rencontrent, mais c’est très important que le fasse aussi le peuple des croyants.»
Saint Nicolas est l’un des saints les plus vénérés au monde, reconnu par les fidèles de différentes Églises et confessions chrétiennes comme défenseur des faibles et des persécutés, protecteur des jeunes filles, des marins, des enfants. L’universalité de son culte, qui a partout alimenté de très riches traditions populaires, en font un vrai «pont entre l’Orient et l’Occident», comme le souligne le père dominicain Hyacinthe Destivelle, lui aussi membre de la délégation vaticane en tant qu’official du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, en charge de la section orientale, et donc du dialogue avec l’orthodoxie russe. «Il est très beau, symboliquement, que ce voyage des reliques ait eu lieu après la rencontre de Cuba entre le Pape François et le patriarche Cyrille en 2016, comme signe d’amitié, pour confier à la prière de saint Nicolas le rapprochement entre nos Églises», explique-t-il à L’Osservatore Romano. C’est un pont de dialogue, de prière et de fraternité.
Photo: Dans l'attente de vénérer les reliques de Saint Nicolas, Moscou
«L’extraordinaire affluence des fidèles à Moscou et Saint-Pétersbourg n’est pas surprenante, explique-t-il. Saint Nicolas est très lié à l’histoire russe. Un tiers des églises sont sous son patronage, et dans toutes les habitations il y a son icône devant laquelle on demande protection pour la famille». Du reste, explique le dominicain, «Nicolas n’est pas considéré seulement comme le protecteur des marins, mais comme celui qui porte secours dans toutes les décisions concrètes de la vie de tous les jours. Et comme le saint qui indique le bon chemin.»
La dimension oecuménique de ce voyage a aussi été soulignée par l’archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, qui en commentant les longues files d’attentes enregistrées depuis le 21 mai, a parlé d’un «œcuménisme du peuple» démontrant que «le peuple de Dieu vit l’unité». Mgr Cacucci a d’ailleurs rappelé que le Patriarche Cyrille, dans son discours d’accueil des reliques, a tenu «une intervention ouverte à l’unité des chrétiens».
Un dialogue intense qui s’alimente aussi cette semaine. Ce jeudi soir, le cardinal Koch, après avoir visité les principales églises de Saint-Pétersbourg et avoir célébré la messe dans la basilique catholique de Sainte-Catherine, doit rencontrer le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat. Ce vendredi 28 juillet, la délégation doit rencontrer le patriarche Cyrille. Catholiques et orthodoxes prieront ensemble devant les reliques de saint Nicolas, avant leur retour en Italie en fin de journée. Source rédigé par V. Golovanow
«L’extraordinaire affluence des fidèles à Moscou et Saint-Pétersbourg n’est pas surprenante, explique-t-il. Saint Nicolas est très lié à l’histoire russe. Un tiers des églises sont sous son patronage, et dans toutes les habitations il y a son icône devant laquelle on demande protection pour la famille». Du reste, explique le dominicain, «Nicolas n’est pas considéré seulement comme le protecteur des marins, mais comme celui qui porte secours dans toutes les décisions concrètes de la vie de tous les jours. Et comme le saint qui indique le bon chemin.»
La dimension oecuménique de ce voyage a aussi été soulignée par l’archevêque de Bari, Mgr Francesco Cacucci, qui en commentant les longues files d’attentes enregistrées depuis le 21 mai, a parlé d’un «œcuménisme du peuple» démontrant que «le peuple de Dieu vit l’unité». Mgr Cacucci a d’ailleurs rappelé que le Patriarche Cyrille, dans son discours d’accueil des reliques, a tenu «une intervention ouverte à l’unité des chrétiens».
Un dialogue intense qui s’alimente aussi cette semaine. Ce jeudi soir, le cardinal Koch, après avoir visité les principales églises de Saint-Pétersbourg et avoir célébré la messe dans la basilique catholique de Sainte-Catherine, doit rencontrer le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat. Ce vendredi 28 juillet, la délégation doit rencontrer le patriarche Cyrille. Catholiques et orthodoxes prieront ensemble devant les reliques de saint Nicolas, avant leur retour en Italie en fin de journée. Source rédigé par V. Golovanow
Une exposition exceptionnelle « PARIS » d’Alexandre SEREBRIAKOFF sera réitérée au Centre Spirituel et Culturel Orthodoxe Russe à partir du 8 juillet au 14 août 2017.
C’est Anastasie Nikolaeva, héritière de Zinaïda et Alexandre Serebriakoff qui a organisé et préparé l’exposition.
Un catalogue, des calendriers et des cartes postales illustrant des oeuvres du peintre Serebriakoff seront mis en vente. L’exposition a été conçue à l’initiative du diocèse de Chersonèse dont Anastasie Nikolaieva est une fidèle.
C’est Anastasie Nikolaeva, héritière de Zinaïda et Alexandre Serebriakoff qui a organisé et préparé l’exposition.
Un catalogue, des calendriers et des cartes postales illustrant des oeuvres du peintre Serebriakoff seront mis en vente. L’exposition a été conçue à l’initiative du diocèse de Chersonèse dont Anastasie Nikolaieva est une fidèle.
Alexandre Borissovitch Serebriakoff est un artiste peintre, aquarelliste et décorateur russe, né en 1907 près de Kharkov, mort à Paris en 1994. Exilé en France après la Révolution russe, il a pratiqué la rare spécialité du portrait d’intérieur, laissant un témoignage minutieux des décors et fêtes de la haute société française. Sa mère, Zinaïda Serebriakova, est un peintre important.
Serge Grigoriev
Le besoin est grand de mieux comprendre la nature de la société qui est la nôtre. Tout ce qui s’écrit à ce sujet ne nous satisfait pas, loin de là. Les auteurs ont des visions très différentes des intérêts nationaux de notre peuple.
D’où des analyses diamétralement opposées des mêmes évènements. Notre société est aujourd’hui divisée à l’extrême. Mais nous continuons à appréhender le peuple russe comme une entité. Mais puisque nous sommes divisés les intérêts de chacune des parties constituant le peuple divergent et il ne saurait être question d’intérêt national. Il est indispensable de discerner « qui est qui » ?
Avant la révolution les sujets de l’Empire Russe étaient répertoriés selon leur langue maternelle, leur appartenance confessionnelle, leur état social et la région de leur résidence. Les libertés et les privilèges dont ils disposaient ainsi que leurs obligations se répartissaient en fonction de l’ensemble de ces critères. Cette répartition facilitait grandement la tâche des gouvernants.
Le besoin est grand de mieux comprendre la nature de la société qui est la nôtre. Tout ce qui s’écrit à ce sujet ne nous satisfait pas, loin de là. Les auteurs ont des visions très différentes des intérêts nationaux de notre peuple.
D’où des analyses diamétralement opposées des mêmes évènements. Notre société est aujourd’hui divisée à l’extrême. Mais nous continuons à appréhender le peuple russe comme une entité. Mais puisque nous sommes divisés les intérêts de chacune des parties constituant le peuple divergent et il ne saurait être question d’intérêt national. Il est indispensable de discerner « qui est qui » ?
Avant la révolution les sujets de l’Empire Russe étaient répertoriés selon leur langue maternelle, leur appartenance confessionnelle, leur état social et la région de leur résidence. Les libertés et les privilèges dont ils disposaient ainsi que leurs obligations se répartissaient en fonction de l’ensemble de ces critères. Cette répartition facilitait grandement la tâche des gouvernants.
Si, par exemple, la nécessité s’en faisait sentir il n’était pas difficile de modifier, en fonction des besoins, les avantages et les facilités de tel ou tel groupe social ou ethnique.
Mais tout ceci est dans le passé, nous avons répudié ces règles en 1917.Il n’y a plus d’états sociaux, il ne reste que des contribuables. La noblesse et le clergé en tant q’états sociaux ont été liquidés. Nous sommes tous égaux alors que les marqueurs linguistiques, confessionnels et géographiques restent pertinents. Mettons entre parenthèses les peuples musulmans, les juifs et les polono-lituaniens. Notre analyse ne porte que sur ceux qui se considèrent eux-mêmes comme étant russes. Faisons abstraction du lieu de résidence. Concentrons nous sur l’identité linguistique et confessionnelle.
Nous obtenons, en l’occurrence une répartition en au moins trois peuples.
D’abord les russophones confessant la foi traditionnelle des Russes, l’orthodoxie avec ses traditions et ses coutumes. Ce sont ceux de nos concitoyens qui observent le Grand Carême et qui se rendent à l’église les dimanches afin d’y participer aux sacrements. Nommons ce peuple « peuple N°1 » ou peuple russe.
Que dire du deuxième peuple ? Les croyances les plus variées sont actuellement admises dans le milieu russophone. Il s’agit donc de ceux dont le russe est la langue maternelle mais qui confessent une autre religion que l’orthodoxie (des hétérodoxes chrétiens jusqu’au paganisme et l’occultisme). Dostoïevski avait très mal accepté l’apparition du catholicisme en Russie. Dans son « Journal d’un écrivain » il disait « Russe signifie orthodoxe ». Mais si un Russe se fait catholique ou rejoint une secte protestante comment le considérer ? Avant la révolution ces personnes étaient considérées comme appartenant à un autre peuple. Lequel ? Je ne le sais pas et je ne peux répondre. Dostoïevski non plus. Aussi, désignions ce groupe comme « peuple N°2 ».
Soyons francs : la Russie moderne compte fort peu de personnes religieuses. Elles ne constituent que quelques pourcents des russophones. Il y a trente ans il n’y avait presque pas de croyants, à moins de considérer comme tels ceux qui croyaient en l’avenir radieux c’est-à-dire le communisme. Comment appréhender ceux de nos concitoyens qui ne confessent aucune religion ? Comment ne pas admettre que la croyance ne leur est pas totalement étrangère ? Pour la majorité d’entre eux il s’agit d’une certaine idéologie dont je dirai qu’elle est d’ordre soviétique. Pour une autre part il s’agit soit du conservatisme, soit du libéralisme, soit du communisme, du nationalisme, de l’internationalisme ou de l’antisoviétisme. Le mélange de ces croyances-idéologies peut être considéré comme représentant le « peuple N°3 ».
Que dire du peuple N°2 ? Comment vit-il ?
Je ne suis pas à même de le dire. Quantitativement ce peuple est très peu nombreux. Aussi, limitons nous à considérer les peuples N°N° 1 et 3. Nommons les « peuple russe » et « peuple soviétique ».
Les idéologues avaient voulu prouver de manière scientifique que le peuple russe, comme d’ailleurs tous les autres, avaient peu à peu disparu en URSS et qu’une nouvelle entité était venue les remplacer qu’ils appelaient « peuple soviétique ». A la suite de la chute du régime communiste ces « savants » mirent rapidement de coté leurs propres arbres généalogiques et leurs cartes du parti communiste et se mirent à dire du peuple soviétique qu’il était identique au peuple russe. Eux-mêmes, jamais communistes, évidemment, étaient devenus d’authentiques Russes bien de chez nous.
Malgré les très nombreux retours aux anciens noms la toponymie de nos lieux reste largement soviétique. Si les Russes N°1 se sentent humiliés par les noms soviétiques, ceux qui appartiennent au peuple N°3 s’en accommodent facilement. Ce ne sont pas seulement les noms des villes et des rues qui départagent ces deux peuples. Tout les divise : vision du monde, coutumes, traditions.
Alors que les Russes jeûnent et font contrition les soviétiques se régalent de viande, s’amusent et célèbrent d’étranges fêtes. Cela est particulièrement évident début janvier. Pour les uns ces journées se passent dans le silence et l’attente de la venue du Sauveur alors que pour les autres c’est la semaine la plus festive de l’année. Les Russes célèbrent Noël, le Nouvel An étant secondaire, alors que pour le peuple N°3 c’est exactement le contraire.
Mais tout ceci est dans le passé, nous avons répudié ces règles en 1917.Il n’y a plus d’états sociaux, il ne reste que des contribuables. La noblesse et le clergé en tant q’états sociaux ont été liquidés. Nous sommes tous égaux alors que les marqueurs linguistiques, confessionnels et géographiques restent pertinents. Mettons entre parenthèses les peuples musulmans, les juifs et les polono-lituaniens. Notre analyse ne porte que sur ceux qui se considèrent eux-mêmes comme étant russes. Faisons abstraction du lieu de résidence. Concentrons nous sur l’identité linguistique et confessionnelle.
Nous obtenons, en l’occurrence une répartition en au moins trois peuples.
D’abord les russophones confessant la foi traditionnelle des Russes, l’orthodoxie avec ses traditions et ses coutumes. Ce sont ceux de nos concitoyens qui observent le Grand Carême et qui se rendent à l’église les dimanches afin d’y participer aux sacrements. Nommons ce peuple « peuple N°1 » ou peuple russe.
Que dire du deuxième peuple ? Les croyances les plus variées sont actuellement admises dans le milieu russophone. Il s’agit donc de ceux dont le russe est la langue maternelle mais qui confessent une autre religion que l’orthodoxie (des hétérodoxes chrétiens jusqu’au paganisme et l’occultisme). Dostoïevski avait très mal accepté l’apparition du catholicisme en Russie. Dans son « Journal d’un écrivain » il disait « Russe signifie orthodoxe ». Mais si un Russe se fait catholique ou rejoint une secte protestante comment le considérer ? Avant la révolution ces personnes étaient considérées comme appartenant à un autre peuple. Lequel ? Je ne le sais pas et je ne peux répondre. Dostoïevski non plus. Aussi, désignions ce groupe comme « peuple N°2 ».
Soyons francs : la Russie moderne compte fort peu de personnes religieuses. Elles ne constituent que quelques pourcents des russophones. Il y a trente ans il n’y avait presque pas de croyants, à moins de considérer comme tels ceux qui croyaient en l’avenir radieux c’est-à-dire le communisme. Comment appréhender ceux de nos concitoyens qui ne confessent aucune religion ? Comment ne pas admettre que la croyance ne leur est pas totalement étrangère ? Pour la majorité d’entre eux il s’agit d’une certaine idéologie dont je dirai qu’elle est d’ordre soviétique. Pour une autre part il s’agit soit du conservatisme, soit du libéralisme, soit du communisme, du nationalisme, de l’internationalisme ou de l’antisoviétisme. Le mélange de ces croyances-idéologies peut être considéré comme représentant le « peuple N°3 ».
Que dire du peuple N°2 ? Comment vit-il ?
Je ne suis pas à même de le dire. Quantitativement ce peuple est très peu nombreux. Aussi, limitons nous à considérer les peuples N°N° 1 et 3. Nommons les « peuple russe » et « peuple soviétique ».
Les idéologues avaient voulu prouver de manière scientifique que le peuple russe, comme d’ailleurs tous les autres, avaient peu à peu disparu en URSS et qu’une nouvelle entité était venue les remplacer qu’ils appelaient « peuple soviétique ». A la suite de la chute du régime communiste ces « savants » mirent rapidement de coté leurs propres arbres généalogiques et leurs cartes du parti communiste et se mirent à dire du peuple soviétique qu’il était identique au peuple russe. Eux-mêmes, jamais communistes, évidemment, étaient devenus d’authentiques Russes bien de chez nous.
Malgré les très nombreux retours aux anciens noms la toponymie de nos lieux reste largement soviétique. Si les Russes N°1 se sentent humiliés par les noms soviétiques, ceux qui appartiennent au peuple N°3 s’en accommodent facilement. Ce ne sont pas seulement les noms des villes et des rues qui départagent ces deux peuples. Tout les divise : vision du monde, coutumes, traditions.
Alors que les Russes jeûnent et font contrition les soviétiques se régalent de viande, s’amusent et célèbrent d’étranges fêtes. Cela est particulièrement évident début janvier. Pour les uns ces journées se passent dans le silence et l’attente de la venue du Sauveur alors que pour les autres c’est la semaine la plus festive de l’année. Les Russes célèbrent Noël, le Nouvel An étant secondaire, alors que pour le peuple N°3 c’est exactement le contraire.
Le peuple N°3 doit faire face au problème de la démographie.
Alors que pour les Russes la question ne se pose pas en tant que telle. Les soviétiques méprisent les familles nombreuses qui multiplient la misère alors qu’avoir beaucoup d’enfants vous fait gagner l’estime et le respect chez les Russes. Le miracle de la conception d’une vie nouvelle est désigné chez les soviétiques par l’expression méprisante « avoir un guignol dans le tiroir ». Aux yeux des Russes c’est là un don inestimable de la Providence.
Le peuple N°1 a une natalité galopante alors que le peuple soviétique n’est même plus à même de se reproduire. Les chercheurs prédisent la totale disparition de ce peuple dans x années. En effet, cette partie de la population est décimée par l’alcool et la drogue et personne n’est à même de mettre fin à cette hécatombe. Les Russes ne sont pas, bien sûr, épargnés par ces fléaux. Les soviétiques d’adonnent à la débauche, d’où des IVG en masse.
Les Russes, eux, ont à s’adapter dans un milieu athée qui leur est étranger. La vie dans ce milieu n’est si simple ni agréable pour un croyant.
Ainsi, trois communautés absolument différentes l’une de l’autres, cohabitent au sein du très nombreux peuple russe.
Il n’existe pas entre elles de différences génétiques mais leurs visions du monde sont radicalement divergentes. Notre pays ne s’appelle plus l’Empire Russe mais la Fédération de Russie. Notre appartenance à l’un des trois peuples n’est pour ainsi dire homologuée nulle part. La transition de telle ou telle personne d’une communauté vers une autre ne fait l’objet d’aucune formalité. Ce sont là des déplacements constants.
Quel peut-être l’avenir du peuple russe, celui du peuple soviétique (notions, bien sûr, conventionnelles)? Des phénomènes similaires se sont produits dans l’Empire romain il y a de nombreux siècles. Peu à peu les chrétiens y devinrent la majorité et purent gouverner. Cette éventualité n’est pas impossible en Russie. Ce qui est difficile à l’homme ne l’est pas pour Dieu.
Сергей Григорьев "Три народа в одном" Русская линия Traduction "PO"
Alors que pour les Russes la question ne se pose pas en tant que telle. Les soviétiques méprisent les familles nombreuses qui multiplient la misère alors qu’avoir beaucoup d’enfants vous fait gagner l’estime et le respect chez les Russes. Le miracle de la conception d’une vie nouvelle est désigné chez les soviétiques par l’expression méprisante « avoir un guignol dans le tiroir ». Aux yeux des Russes c’est là un don inestimable de la Providence.
Le peuple N°1 a une natalité galopante alors que le peuple soviétique n’est même plus à même de se reproduire. Les chercheurs prédisent la totale disparition de ce peuple dans x années. En effet, cette partie de la population est décimée par l’alcool et la drogue et personne n’est à même de mettre fin à cette hécatombe. Les Russes ne sont pas, bien sûr, épargnés par ces fléaux. Les soviétiques d’adonnent à la débauche, d’où des IVG en masse.
Les Russes, eux, ont à s’adapter dans un milieu athée qui leur est étranger. La vie dans ce milieu n’est si simple ni agréable pour un croyant.
Ainsi, trois communautés absolument différentes l’une de l’autres, cohabitent au sein du très nombreux peuple russe.
Il n’existe pas entre elles de différences génétiques mais leurs visions du monde sont radicalement divergentes. Notre pays ne s’appelle plus l’Empire Russe mais la Fédération de Russie. Notre appartenance à l’un des trois peuples n’est pour ainsi dire homologuée nulle part. La transition de telle ou telle personne d’une communauté vers une autre ne fait l’objet d’aucune formalité. Ce sont là des déplacements constants.
Quel peut-être l’avenir du peuple russe, celui du peuple soviétique (notions, bien sûr, conventionnelles)? Des phénomènes similaires se sont produits dans l’Empire romain il y a de nombreux siècles. Peu à peu les chrétiens y devinrent la majorité et purent gouverner. Cette éventualité n’est pas impossible en Russie. Ce qui est difficile à l’homme ne l’est pas pour Dieu.
Сергей Григорьев "Три народа в одном" Русская линия Traduction "PO"
Vladimir Legoïda, responsable du Département synodal aux relations de l’Église avec la société et les médias, considère que chacun doit apporter sa contribution à la réconciliation du peuple frère ukrainien et au maintien de bonnes relations avec celui-ci.
« Chacun de nous peut faire quelque chose ne serait-ce que pour remplacer dans son vocabulaire les mots de haine par ceux d’amour et de compassion » — écrit-il dans son article publié ce vendredi par les Izvestia.
Il considère que pour les leaders de l’Église, ce peuvent être des prières et un soutien actif, « comme l’a fait en décembre de l’an dernier le patriarche pour la libération des prisonniers » et « pour les journalistes la recherche d’un éclairage des événements qui ne jette pas d’huile sur le feu de la haine, mais cherche à l’atténuer. […] Recherchons ensemble ce qui peut servir la paix.
Que ce soit ce qui inspire les reportages, les documentaires et les films. »
« Chacun de nous peut faire quelque chose ne serait-ce que pour remplacer dans son vocabulaire les mots de haine par ceux d’amour et de compassion » — écrit-il dans son article publié ce vendredi par les Izvestia.
Il considère que pour les leaders de l’Église, ce peuvent être des prières et un soutien actif, « comme l’a fait en décembre de l’an dernier le patriarche pour la libération des prisonniers » et « pour les journalistes la recherche d’un éclairage des événements qui ne jette pas d’huile sur le feu de la haine, mais cherche à l’atténuer. […] Recherchons ensemble ce qui peut servir la paix.
Que ce soit ce qui inspire les reportages, les documentaires et les films. »
Pour lui la célébration du baptême de la Russie est celle de la naissance commune des Russes et des Ukrainiens « dans l’histoire, dans la foi, dans la conception du monde et dans la culture » et regretté que deux peuples autrefois frères soient aujourd’hui « séparés par les frontières, les conflits, les passions humaines et les mensonges. […] Sur une carte, il n’y a rien de pire que les frontières. Mais pire encore est le pointillé des frontières qui traverse les cœurs humains. Car alors nous commençons à entrer dans la logique des oppositions, nous associons les rivalités politiques de certains à celles de peuples tout entiers, » et il exprime l’espoir que tout cela changera un jour.
Le représentant de l’Église a appelé à ne pas croire que les offenses passent d’elles-mêmes. « La réconciliation est un long chemin que chacun doit parcourir, et pas seulement ceux répondent des relations entre les états. »
Moscou. 28 juillet. INTERFAX Traduction PO
Le représentant de l’Église a appelé à ne pas croire que les offenses passent d’elles-mêmes. « La réconciliation est un long chemin que chacun doit parcourir, et pas seulement ceux répondent des relations entre les états. »
Moscou. 28 juillet. INTERFAX Traduction PO
Même dans l'Église orthodoxe russe, nous entendons parfois parler des organisations, des assemblées, des conférences, des réunions, même des «liturgies panorthodoxes», «panorthodoxes». mais qu'est ce que ça veut dire?
Chaque liturgie est «panorthodoxe», dans la mesure où tous les orthodoxes sont invités à participer, en effet, le monde entier est invité à prier. Malheureusement, l'expression «panorthodoxe» signifie vraiment «seulement pour des orthodoxes choisis».
En fait, cela signifie «pour les nouveaux calendaristes seulement» (excluant ainsi 85% des orthodoxes) et pour les œcuménistes, les modernistes, les francs-maçons et les intellectuels libéraux (excluant ainsi 99,9% du reste). Comment cette distorsion de sens a-t-elle eu lieu?
Ce mot déformé vient de deux visions opposées de l'unité de l'Église, en particulier dans la Diaspora. La première vision de l'unité, celle «panorthodoxe», repose sur un nivellement vers le plus bas dénominateur commun, en fait, sur la protestantisation et la sécularisation.
L'autre vision de l'unité, l'orthodoxe, est basée sur une aspiration vers le plus haut dénominateur commun, en fait, elle est ascétique et conduit à la sainteté.
Chaque liturgie est «panorthodoxe», dans la mesure où tous les orthodoxes sont invités à participer, en effet, le monde entier est invité à prier. Malheureusement, l'expression «panorthodoxe» signifie vraiment «seulement pour des orthodoxes choisis».
En fait, cela signifie «pour les nouveaux calendaristes seulement» (excluant ainsi 85% des orthodoxes) et pour les œcuménistes, les modernistes, les francs-maçons et les intellectuels libéraux (excluant ainsi 99,9% du reste). Comment cette distorsion de sens a-t-elle eu lieu?
Ce mot déformé vient de deux visions opposées de l'unité de l'Église, en particulier dans la Diaspora. La première vision de l'unité, celle «panorthodoxe», repose sur un nivellement vers le plus bas dénominateur commun, en fait, sur la protestantisation et la sécularisation.
L'autre vision de l'unité, l'orthodoxe, est basée sur une aspiration vers le plus haut dénominateur commun, en fait, elle est ascétique et conduit à la sainteté.
Bien que la première vision soit d'abord plus populaire et plus commune, parce qu'elle n'est pas spirituelle, elle ne durera pas. C'est donc seulement la seconde vision qui persiste et triomphe.
Nous pouvons voir cela lors de la réunion "PanOrthodoxe" (!!!) de l'année dernière en Crête. Cela a causé une énorme crise dans le monde grec et le nouveau calendrier (par exemple roumain), qui y a assisté et a signé divers articles, et ce monde est maintenant concerné par la «réception» de cette rencontre particulière. Cela n'est absolument pas pertinent pour la majorité des orthodoxes, qui ne sont guère conscients de cette crise, puisqu'ils ont refusé d'assister à une réunion si absurde avec son agenda non orthodoxe et l'ont depuis oublié et rient quand ils l'entendent appeler «concile» . Nous sommes pré-crétois et post-crétois et vivants; Ils sont Con-Crétois et sont morts.
Nous préférerions subir le martyre que de signer l'un de ces documents. Tels sont les panorthodoxes. Pour être «panorthodoxe», il faut d'abord être orthodoxe. C'est ce que les œcuménistes, les modernistes et les libéraux «orthodoxolites», «euro-orthodoxes» ne comprennent pas. En étant toutes choses pour tous les hommes, ils ont fini par n'être rien à personne, en d'autres termes, ils sont la risée de ceux du passé. C'est pourquoi nous les ignorons, en toute sécurité avec nos évêques orthodoxes et nos fidèles orthodoxes.
C'est pourquoi nous continuerons d'être authentiquement «panorthodoxes», accueillant tous, multinationaux et multilingues et fidèles à la Tradition.
........................................
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravoslavie ru
Archiprêtre Andrew Phillips 15 Résultats pour votre recherche sur PO
Nous pouvons voir cela lors de la réunion "PanOrthodoxe" (!!!) de l'année dernière en Crête. Cela a causé une énorme crise dans le monde grec et le nouveau calendrier (par exemple roumain), qui y a assisté et a signé divers articles, et ce monde est maintenant concerné par la «réception» de cette rencontre particulière. Cela n'est absolument pas pertinent pour la majorité des orthodoxes, qui ne sont guère conscients de cette crise, puisqu'ils ont refusé d'assister à une réunion si absurde avec son agenda non orthodoxe et l'ont depuis oublié et rient quand ils l'entendent appeler «concile» . Nous sommes pré-crétois et post-crétois et vivants; Ils sont Con-Crétois et sont morts.
Nous préférerions subir le martyre que de signer l'un de ces documents. Tels sont les panorthodoxes. Pour être «panorthodoxe», il faut d'abord être orthodoxe. C'est ce que les œcuménistes, les modernistes et les libéraux «orthodoxolites», «euro-orthodoxes» ne comprennent pas. En étant toutes choses pour tous les hommes, ils ont fini par n'être rien à personne, en d'autres termes, ils sont la risée de ceux du passé. C'est pourquoi nous les ignorons, en toute sécurité avec nos évêques orthodoxes et nos fidèles orthodoxes.
C'est pourquoi nous continuerons d'être authentiquement «panorthodoxes», accueillant tous, multinationaux et multilingues et fidèles à la Tradition.
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Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravoslavie ru
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L’un des nombreux points sur la carte de Russie qui témoignent des atrocités commises par les tchékistes durant les années trente est le cimetière mémorial de Levashovo, c’est là que sont enterrées les victimes fusillées à Leningrad de 1937à1954, y reposent plus de 47 000 corps dont la plupart ne sont pas encore identifiés, malgré les efforts accomplis jusqu’à ce jour.
Le 17 juillet, pour le 99e anniversaire de l’exécution de la famille impériale, s’est déroulée au cimetière mémorial de Levashovo la bénédiction de la première pierre de l’église à tous les saints qui ont illuminé la terre de Saint-Pétersbourg.
Le 17 juillet, pour le 99e anniversaire de l’exécution de la famille impériale, s’est déroulée au cimetière mémorial de Levashovo la bénédiction de la première pierre de l’église à tous les saints qui ont illuminé la terre de Saint-Pétersbourg.
L’archiprêtre Alexandre Boudnikov, doyen du secteur de Vyborg présidait de l’office concélébré avec l’archiprêtre Vladimir Sorokine, membre la Commission diocésaine de canonisation, l’archiprêtre Roman Kovalsky, recteur de l’église en construction et l’archiprêtre Alexandre Zelenenko. À cet office participaient Valéry Garnets, Chef de région de Vyborg, des représentants du commandement de la base aérienne de Levashovo, des bienfaiteurs, des habitants du village et des paroissiens d’églises de Saint-Pétersbourg.
« Nous sur un des emplacements les plus tristes de notre patrie, imprégné de tristesse et de souffrances, ici reposent des milliers de victimes de exécutées durant les années de barbarie. Ici va se dresser une église. Dans l’histoire arrive toujours un temps où il faut revenir et réfléchir aux fautes commises dans le passé. La célébration de ce jour est garantie pour l’avenir de notre pays » a déclaré dans son homélie le père Boudnikov.
Dans l’attente du jour radieux et solennel de la consécration de la maison de Dieu, le Doyen a souhaité au père Roman et à ses collaborateurs que le Secours divin soit avec eux dans l’accomplissement de leur tâche.
Russkaya liniya Traduction "PO"
121 Résultats pour votre recherche : Nouveaux martyrs
« Nous sur un des emplacements les plus tristes de notre patrie, imprégné de tristesse et de souffrances, ici reposent des milliers de victimes de exécutées durant les années de barbarie. Ici va se dresser une église. Dans l’histoire arrive toujours un temps où il faut revenir et réfléchir aux fautes commises dans le passé. La célébration de ce jour est garantie pour l’avenir de notre pays » a déclaré dans son homélie le père Boudnikov.
Dans l’attente du jour radieux et solennel de la consécration de la maison de Dieu, le Doyen a souhaité au père Roman et à ses collaborateurs que le Secours divin soit avec eux dans l’accomplissement de leur tâche.
Russkaya liniya Traduction "PO"
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Le dimanche 23 juillet 2017
A l'occasion du 30 ème anniversaire du rappel à Dieu de l'archimandrite Serge (Chévitch) le 25 juillet 1987
Après la liturgie dominicale à sa mémoire célébrée en l’église des Saints Nouveaux Martyrs, à Vanves, à 10h15,
des agapes fraternelles seront proposées aux fidèles présents, suivies d’une communication d’Emilie van Taack (vers 14h30). Ceux qui le désirent se rendront pour une panikhide au cimetière de Sainte Geneviève des Bois (autour de 16h00).
Lire: Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge" et « Vivre au jour le jour »
A l'occasion du 30 ème anniversaire du rappel à Dieu de l'archimandrite Serge (Chévitch) le 25 juillet 1987
Après la liturgie dominicale à sa mémoire célébrée en l’église des Saints Nouveaux Martyrs, à Vanves, à 10h15,
des agapes fraternelles seront proposées aux fidèles présents, suivies d’une communication d’Emilie van Taack (vers 14h30). Ceux qui le désirent se rendront pour une panikhide au cimetière de Sainte Geneviève des Bois (autour de 16h00).
Lire: Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge" et « Vivre au jour le jour »
Le patriarche Bartholomée a adressé aux journalistes ukrainiens un message dans lequel il constate que le conflit du Donbass « est une guerre fratricide » :
«Nous prions pour chaque Ukrainien sans aucune exception et nous les bénissons tous. Nous prions pour l’unité du peuple ukrainien. Nous prions pour la paix en Ukraine. Nous espérons la fin de cette guerre fratricide ». Cette déclaration a été publiée sur le site officiel du patriarcat de Constantinople.
Commentant ce message le journal NG Religuia estime qu’il s’agit là « d’un signal envoyé au patriarcat de Moscou pour lui faire savoir que Constantinople souhaite entamer un dialogue et aboutir à une amélioration des relations bilatérales.
«Nous prions pour chaque Ukrainien sans aucune exception et nous les bénissons tous. Nous prions pour l’unité du peuple ukrainien. Nous prions pour la paix en Ukraine. Nous espérons la fin de cette guerre fratricide ». Cette déclaration a été publiée sur le site officiel du patriarcat de Constantinople.
Commentant ce message le journal NG Religuia estime qu’il s’agit là « d’un signal envoyé au patriarcat de Moscou pour lui faire savoir que Constantinople souhaite entamer un dialogue et aboutir à une amélioration des relations bilatérales.
Mais dans quelle mesure le patriarche œcuménique est disposé à accepter des solutions de compromis et à renoncer à ses ambitions ?. Le message ne dit rien quant à « une agression russe ou à une occupation du pays ».
Interfax religion Traduction "PO"
Interfax religion Traduction "PO"
Le cardinal Pietro Parolin est prochainement attendu en Russie. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est confié dans un entretien à la télévision italienne Rai, dans lequel il explique le motif de son voyage. Dans une émission spéciale retraçant les temps forts des voyages pontificaux du Pape François, le cardinal Parolin explique qu’il se rendra à Moscou au mois d’août prochain, sans pour autant préciser les dates de sa visite. « Je vais en Russie comme collaborateur du Pape, de celui qui veut construire des ponts pour faire grandir, dans le monde, la capacité de se comprendre, de dialoguer » souligne le numéro deux du Vatican. SUITE
Ces icônes en fil de lin exposées à l’église Saint Nicolas le Thaumaturge (Aloushta, Crimée) ont pour auteur le professeur Vladimir Denschtchikov.
Il est le fondateur d’une école iconographique nouvelle : sans avoir recours à quelque moyen technique que ce soit chaque nodule de fil de lin est noué à la main, la méthode employée est celle du macramé.
L’artiste a breveté cette technologie. Seuls les faces et les mains des Saints sont peints sur toile.
On a le sentiment de voir des miniatures tridimensionnelles sous verre. Cette iconographie est respectueuse des canons. Nombre de se trouvent dans des collections particulières.
Chaque icône représente de trois à six mois de travail.
Il est le fondateur d’une école iconographique nouvelle : sans avoir recours à quelque moyen technique que ce soit chaque nodule de fil de lin est noué à la main, la méthode employée est celle du macramé.
L’artiste a breveté cette technologie. Seuls les faces et les mains des Saints sont peints sur toile.
On a le sentiment de voir des miniatures tridimensionnelles sous verre. Cette iconographie est respectueuse des canons. Nombre de se trouvent dans des collections particulières.
Chaque icône représente de trois à six mois de travail.
Выставка уникальных икон, созданных почетным академиком Крымской академии наук, профессором Владимиром Денщиковым, открылась в храме-маяке Николая Чудотворца в поселке Малореченское (Алушта).
En 2010 l’une d’entre elles a été présentée en cadeau au patriarche Cyrille. Une autre avait été remise au défunt Monseigneur Vladimir, métropolite de Kiev et d’Ukraine.
L'attentat du 14 juillet 2016 à Nice est une attaque terroriste islamiste au camion-bélier, qui s'est déroulée à Nice dans la soirée sur la promenade des Anglais.
Il y a un an un camion a foncé dans la foule réunie sur la Promenade des Anglais à Nice pour célébrer la Fête nationale. Cette attaque terroriste a fait 86 morts et plus de 480 blessés.
Une cérémonie de commémoration a eu lieu le 14 juillet 2017 Place Masséna et Promenade des Anglais. Etaient présents le Président de la République Emmanuel Macron ainsi que les anciens Présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy de même qu’Albert II, Prince de Monaco et de nombreuses personnalités politiques. Parmi les invités était également l’archiprêtre André Elisseev, recteur de la cathédrale niçoise Saint-Nicolas.
Il y a un an un camion a foncé dans la foule réunie sur la Promenade des Anglais à Nice pour célébrer la Fête nationale. Cette attaque terroriste a fait 86 morts et plus de 480 blessés.
Une cérémonie de commémoration a eu lieu le 14 juillet 2017 Place Masséna et Promenade des Anglais. Etaient présents le Président de la République Emmanuel Macron ainsi que les anciens Présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy de même qu’Albert II, Prince de Monaco et de nombreuses personnalités politiques. Parmi les invités était également l’archiprêtre André Elisseev, recteur de la cathédrale niçoise Saint-Nicolas.
Tard dans la soirée une panikhide, office des défunts , a été célébrée à la cathédrale par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse. Des prières ont été, entre autres, dites pour le repos de l’âme du lecteur Igor Chelechko ainsi que de Nathalie et Roman, paroissiens de l’église de la Nativité à Anvers. Lien
На панихиде владыка совершил поминовение невинноубиенных православных христиан и всех жертв бесчеловечного теракта: чтеца Игоря Шелешко (Украина-Бельгия), Наталии Отто (Казахстан-Бельгия), Романа Экмаляна (Грузия-Бельгия), Татианы Мухамедовой (Эстония-Франция), Михаила Базелевского (Украина), Любови, Марины и младенца Сильвии /в крещ. Лии/ Панченко (Казахстан), Виктории Савченко и Алины Богдановой (Россия).
Suite à l'attentat perpétrés à Nice Mgr Nestor, évêque de Chersonèse a envoyé un message de condoléances au Président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Monsieur Christian Estrosi.
Photo: Plusieurs éléments d'hommage à l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 sont présents sur le Monument à la République Paris, 30 juillet 2016.
На панихиде владыка совершил поминовение невинноубиенных православных христиан и всех жертв бесчеловечного теракта: чтеца Игоря Шелешко (Украина-Бельгия), Наталии Отто (Казахстан-Бельгия), Романа Экмаляна (Грузия-Бельгия), Татианы Мухамедовой (Эстония-Франция), Михаила Базелевского (Украина), Любови, Марины и младенца Сильвии /в крещ. Лии/ Панченко (Казахстан), Виктории Савченко и Алины Богдановой (Россия).
Suite à l'attentat perpétrés à Nice Mgr Nestor, évêque de Chersonèse a envoyé un message de condoléances au Président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Monsieur Christian Estrosi.
Photo: Plusieurs éléments d'hommage à l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 sont présents sur le Monument à la République Paris, 30 juillet 2016.
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