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Des prêtres orthodoxes arrivent sur YouTube pour permettre aux jeunes russes de découvrir les personnalités inédites qui se cachent au sein du clergé.
Un nouveau projet «Prêtre-blogueur» sera lancé en Russie au mois d’août, a annoncé à RT Nadejda Zemskova, à l’origine de l’initiative. Des prêtres de l’église orthodoxe vont ainsi se mettre à publier des vidéo sur YouTube. «Ce sera une nouvelle chaîne YouTube où nous allons présenter aux spectateurs des hommes de Dieu admirables. Nous avons des prêtres jumeaux, des motards, des informaticiens et même un prêtre rappeur», a raconté Zemskova.
Un nouveau projet «Prêtre-blogueur» sera lancé en Russie au mois d’août, a annoncé à RT Nadejda Zemskova, à l’origine de l’initiative. Des prêtres de l’église orthodoxe vont ainsi se mettre à publier des vidéo sur YouTube. «Ce sera une nouvelle chaîne YouTube où nous allons présenter aux spectateurs des hommes de Dieu admirables. Nous avons des prêtres jumeaux, des motards, des informaticiens et même un prêtre rappeur», a raconté Zemskova.
«Notre objectif est de montrer que les prêtres sont très ouverts, qu'ils savent communiquer avec les jeunes, et qu’ils sont eux-mêmes jeunes et modernes !» a-t-elle expliqué.
La principale thématique de cette nouvelle chaîne sera l’amour, selon Nadejda Zemskova. Les prêtres veulent exprimer leur point de vue sur les relations entre hommes et femmes, et que évoquer leur vie privée.
En février 2017, avait déjà été lancée la première messagerie orthodoxe en Russie «PravJizn Telegramm». Grâce à cette applications, disponible en huit langues, les paroissiens peuvent s’échanger des messages et des fichiers, mais aussi s'inscrire aux fils d’actualités de leur église ou d’un monastère, adresser des messages aux prêtres, collecter des dons, etc.
Le diocèse du Patriarcat de Moscou aux États-Unis lance une station radio en ligne
Le diocèse des paroisses patriarcales russes aux États-Unis (Patriarcat de Moscou) a lancé une nouvelle station de radio orthodoxe en ligne. La station intitulée « Salvation » (« Le salut ») constitue nouveau media missionnaire des paroisses patriarcales russes, sur lequel on peut écouter des nouvelles de l’Église orthodoxe russe, des vies des saints, des explications sur les fêtes ecclésiales, de la musique liturgique, des homélies, des conférences et des discussions, etc. La station, créée avec la bénédiction de l’évêque de Naro-Fominsk Jean, administrateur des paroisses patriarcales russes en Amérique, est conçue comme un instrument missionnaire, catéchétique, éducatif, pour les fidèles de l’Église orthodoxe russe vivant en Amérique et ailleurs. La station est accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7. Actuellement, elle n’émet qu’en langue russe. On peut écouter cette station sur ce lien.
La principale thématique de cette nouvelle chaîne sera l’amour, selon Nadejda Zemskova. Les prêtres veulent exprimer leur point de vue sur les relations entre hommes et femmes, et que évoquer leur vie privée.
En février 2017, avait déjà été lancée la première messagerie orthodoxe en Russie «PravJizn Telegramm». Grâce à cette applications, disponible en huit langues, les paroissiens peuvent s’échanger des messages et des fichiers, mais aussi s'inscrire aux fils d’actualités de leur église ou d’un monastère, adresser des messages aux prêtres, collecter des dons, etc.
Le diocèse du Patriarcat de Moscou aux États-Unis lance une station radio en ligne
Le diocèse des paroisses patriarcales russes aux États-Unis (Patriarcat de Moscou) a lancé une nouvelle station de radio orthodoxe en ligne. La station intitulée « Salvation » (« Le salut ») constitue nouveau media missionnaire des paroisses patriarcales russes, sur lequel on peut écouter des nouvelles de l’Église orthodoxe russe, des vies des saints, des explications sur les fêtes ecclésiales, de la musique liturgique, des homélies, des conférences et des discussions, etc. La station, créée avec la bénédiction de l’évêque de Naro-Fominsk Jean, administrateur des paroisses patriarcales russes en Amérique, est conçue comme un instrument missionnaire, catéchétique, éducatif, pour les fidèles de l’Église orthodoxe russe vivant en Amérique et ailleurs. La station est accessible 24h sur 24, 7 jours sur 7. Actuellement, elle n’émet qu’en langue russe. On peut écouter cette station sur ce lien.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Juillet 2017 à 19:57
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Le site du diocèse d’Arkhangelsk annonce que dans le centre de la ville une plaque commémorative dressée, devant l’église des Saints de la terre d’Arkhangelsk, immortalise désormais l’héroïque ascèse des nouveaux martyrs de l’Église russe, elle monument a été bénie par le recteur de l’église, l’archiprêtre Dimitri Makarov.
« La face de cette plaque présente une icône des saints Nouveaux martyrs et la prière qui leur est adressée, l’avers donne un récit des répressions perpétrées au XXe siècle en Russie septentrionale. On peut aussi y apprendre pourquoi c’est à cet endroit que l’église a été élevée », précise le prêtre.
« La face de cette plaque présente une icône des saints Nouveaux martyrs et la prière qui leur est adressée, l’avers donne un récit des répressions perpétrées au XXe siècle en Russie septentrionale. On peut aussi y apprendre pourquoi c’est à cet endroit que l’église a été élevée », précise le prêtre.
À l’endroit où se dresse l’église, il y avait autrefois un canal. Dans les années 1920-1930 le pouvoir soviétique y a fusillé les gens qui ne lui plaisaient pas. Dans les années 1970, on y a construit « sur la Mousse » le nouveau quartier de la gare. Les ouvriers qui creusaient les fondations des futurs immeubles découvraient sans cesse des charniers.
La construction de la nouvelle église des Nouveaux-Martyrs et Confesseurs-de-la-Foi a été entreprise en 2007 avec la bénédiction l’archevêque Tikhon d’Arkhangelsk et Holmogorsk († 2010) et s’est achevée en 2015.
Source Pravoslavie.ru Traduction PO
Lire aussi Une exposition itinérante s’ouvre à Arkhangelsk, à la mémoire des nouveaux martyrs: « Ils ont persévéré jusqu’au bout »
120 Résultats pour votre recherche : Nouveaux martyrs
La construction de la nouvelle église des Nouveaux-Martyrs et Confesseurs-de-la-Foi a été entreprise en 2007 avec la bénédiction l’archevêque Tikhon d’Arkhangelsk et Holmogorsk († 2010) et s’est achevée en 2015.
Source Pravoslavie.ru Traduction PO
Lire aussi Une exposition itinérante s’ouvre à Arkhangelsk, à la mémoire des nouveaux martyrs: « Ils ont persévéré jusqu’au bout »
120 Résultats pour votre recherche : Nouveaux martyrs
L’existence de ce séminaire Sainte-Geneviève est le fruit de la volonté du patriarche de Moscou Alexis II, volonté poursuivie par son successeur Cyrille. Leur but : permettre à des futurs prêtres de l’Eglise orthodoxe russe de se former aux meilleures facultés françaises, de connaître la réalité quotidienne de l’Occident, du poumon occidental de l’Eglise, de ses clercs et de ses fidèles. Et aussi de se faire connaître ; le moyen, en sus de la prière, de se retrouver entre frères d’un même Père, de retrouver la pleine communion entre chrétiens.
Si les rives de la Seine, quai Branly à Paris, servent d’écrin aux bulbes dorés de la cathédrale orthodoxe russe depuis le 5 décembre 2016, à 22 km de là, celles de la rivière Yerres à Epinay-sur-Sénart peuvent s’enorgueillir de border depuis 2009 le seul séminaire orthodoxe russe hors de Russie.
Ce documentaire donne à voir et écouter ce que pensent ces prêtres, professeurs et séminaristes orthodoxes russes à propos de l´Occident, de la France et de ces catholiques qu´ils sont venus découvrir à la demande de leur patriarche.
Documentaire Le Paris orthodoxe russe réalisé par Jérôme Mauduit et coproduit par KTO et Crescendo Media Films, diffusé le lundi 19 juin à 20h40
Ce documentaire donne à voir et écouter ce que pensent ces prêtres, professeurs et séminaristes orthodoxes russes à propos de l´Occident, de la France et de ces catholiques qu´ils sont venus découvrir à la demande de leur patriarche.
Documentaire Le Paris orthodoxe russe réalisé par Jérôme Mauduit et coproduit par KTO et Crescendo Media Films, diffusé le lundi 19 juin à 20h40
Chers amis, pères, frères et sœurs,
Les horaires des offices sont accessibles sur le nouveau site de la Cathédrale de la Sainte Trinité
Les Liturgies en français ont lieu tous les samedis de 10h à 12h.
Vigiles les samedis (début à 18h00) et Divine Liturgie les dimanches (début à 10h00) en slavon.
La cathédrale est ouverte pour des visites chaque jour de 15h00 à 19h00.
HORAIRES DES OFFICES /// ACTUALITÉ ///CONTACTS etc...
Les horaires des offices sont accessibles sur le nouveau site de la Cathédrale de la Sainte Trinité
Les Liturgies en français ont lieu tous les samedis de 10h à 12h.
Vigiles les samedis (début à 18h00) et Divine Liturgie les dimanches (début à 10h00) en slavon.
La cathédrale est ouverte pour des visites chaque jour de 15h00 à 19h00.
HORAIRES DES OFFICES /// ACTUALITÉ ///CONTACTS etc...
Dans mon article précédent je me demandais si l'Église russe allait jamais autoriser la publication des véritables résultats des expertises en cours sur les restes exhumés dans le "Vallon du Porcelet", prés de Ekaterinbourg entre 1979 et 2007.
Toutefois l’évêque de Yegorevsk Tikhon (Chevkounov), vicaire du patriarche de Moscou responsable de l'enquête pour l'Église russe, avait annoncé que les représentants de l'Église, avec l'autorisation du patriarche, avaient demandé à la Commission d'enquête* d'autoriser la divulgation des résultats partiels considérés comme définitifs et d'autoriser les experts à donner des explications publiques sur les questions considérées comme résolues.
* En russe "Следственный комитет Российской Федерации", c'est le principal organe d'enquêtes criminelles de la Fédération de Russie qui a la haute main sur les enquêtes d'importance fédérale, dont fait partie l'enquête sur le massacre de la famille impériale.
Toutefois l’évêque de Yegorevsk Tikhon (Chevkounov), vicaire du patriarche de Moscou responsable de l'enquête pour l'Église russe, avait annoncé que les représentants de l'Église, avec l'autorisation du patriarche, avaient demandé à la Commission d'enquête* d'autoriser la divulgation des résultats partiels considérés comme définitifs et d'autoriser les experts à donner des explications publiques sur les questions considérées comme résolues.
* En russe "Следственный комитет Российской Федерации", c'est le principal organe d'enquêtes criminelles de la Fédération de Russie qui a la haute main sur les enquêtes d'importance fédérale, dont fait partie l'enquête sur le massacre de la famille impériale.
C'est donc en plein accord avec l'Église, cette fois, que le Comité d’enquête fédéral autorise à lever le voile sur cette enquête qui dure depuis 26 ans… Cette façon de procéder, en distillant au fur et à mesure des éléments de preuve de l'appartenance des "restes de Ekaterinbourg" à la sainte famille impériale, montre clairement la volonté de convaincre petit à petit une opinion toujours réticente. J'ai de plus en plus tendance à penser que tous les résultats seront divulgués et l'authenticité des reliques affirmée pour le 100ème anniversaire du massacre, le 17 juillet 2018… Reste à voir comment l'Église va gérer les questions rappelées dans mon article!
LES EXPERTISE 1991-93 ENTIÈREMENT REVUES… ET CONFIRMÉES !
Une interview du célèbre criminaliste russe Viatcheslav Popov, qui a expertisé les cinq squelettes attribués à la famille impériale en 1991 et inhumés à la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg le 17 juillet 1998 …, constitue le début de diffusion d premiers résultats. Le criminologiste indique avoir repris les études effectuées en 1991-93 avec des experts en anthropologie. Après avoir sévèrement critiqué le manque de professionnalisme des recherches de 1991-93 (aucun anthropologue n'y avait participé), il affirme avoir de nouvelles "preuves indirectes de l’appartenance des cranes exhumés à la sainte famille impériale":
LES EXPERTISE 1991-93 ENTIÈREMENT REVUES… ET CONFIRMÉES !
Une interview du célèbre criminaliste russe Viatcheslav Popov, qui a expertisé les cinq squelettes attribués à la famille impériale en 1991 et inhumés à la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg le 17 juillet 1998 …, constitue le début de diffusion d premiers résultats. Le criminologiste indique avoir repris les études effectuées en 1991-93 avec des experts en anthropologie. Après avoir sévèrement critiqué le manque de professionnalisme des recherches de 1991-93 (aucun anthropologue n'y avait participé), il affirme avoir de nouvelles "preuves indirectes de l’appartenance des cranes exhumés à la sainte famille impériale":
- Traces de coup de sabre sur le crâne attribué à l'empereur martyr qui n'avaient pas été repérés en 1991 "car les experts les cherchaient sur l’autre côté du crâne, le côté gauche, en supposant que le coup de sabre avait été porté sur ce côté (en 1891, Nicolas II, alors prince héritier du trône avait effectué un voyage au Japon, où un policier l'avait frappé à la tête avec son sabre). Deux examens aux rayons X et une tomographie multi-spécifique par ordinateur ont montré "deux vieilles fractures cicatrisée qui se sont produites quand la personne était en vie (…) et correspondent aux coups porté par un long objet coupant, par exemple un sabre." Et l'expert précise que le chapeau de l'empereur, conservé au musée de l'Hermitage, montre bien les traces de deux coups de sabre qui correspondent à ces fractures…
- "Les cinq personnes, particulièrement les quatre femmes, constituent une seule famille. Chez ces femmes, il y a une constitution particulière des dents et des mâchoires. Par exemple, la quatrième dent du bas est tordue chez chacune d’entre elles. (...) Le deuxième signe de ces liens est une maladie héréditaire: des caries précoces se manifestaient chez toutes. Chez la plus jeune, presque toutes les dents sont plombées (…) La famille appartenait à une classe élevée de la société car les gens ordinaires n’avaient pas de plombs amalgamés en argent et le squelette N°7 (attribué à l’impératrice martyre Alexandra Feodorovna), il a des dents artificielles résultant d’un travail extraordinaire. Par exemple, deux incisives ont été faites en porcelaine avec des tiges en or et des crampons en platine" (…) Et l'expert cite aussi une modélisation mathématique des crânes montrant une parenté entre ces personnes et précise que les analyses ADN ne sont pas terminées....
V. Golovanow
Source: ВЯЧЕСЛАВ ПОПОВ: «МЫ НАШЛИ СЛЕДЫ ОТ САБЕЛЬНОГО УДАРА НА ЧЕРЕПЕ № 4»
Photos: http://humus.livejournal.com/2408578.html
Voir aussi: http://orthodoxie.com/lun-des-participants-a-lexpertise-de…/
V. Golovanow
Source: ВЯЧЕСЛАВ ПОПОВ: «МЫ НАШЛИ СЛЕДЫ ОТ САБЕЛЬНОГО УДАРА НА ЧЕРЕПЕ № 4»
Photos: http://humus.livejournal.com/2408578.html
Voir aussi: http://orthodoxie.com/lun-des-participants-a-lexpertise-de…/
Le diacre Cyrille Markovsky de l'église Saint-Nicolas de Myre en Lycie située à Birioulevo, région de Moscou, adjoint au chef du Service fédéral d'application des peines (SFAP) pour Moscou soutient spirituellement des condamnés à la réclusion à perpétuité.
Selon le quotidien « Moskovsky Komsomolets » du mardi 27 juin, il passe toutes ses vacances dans les colonies pénitentiaires en contact avec eux. Il fait part de son expérience dans un livre récemment publié « Le Ciel, tout au fond ».
« Lorsque je parlais avec ces gens-là (j'ai rencontré ceux d’entre eux avec qui j'avais une correspondance), je les regardais dans les yeux, je les tenais par les mains, beaucoup pleuraient. Et moi et les prisonniers sentions que le Seigneur était avec nous. Beaucoup d'entre eux attendent notre rencontre pratiquement toute l'année et s'en souviennent longtemps.
Certains ont reconnu que notre entretien de quelque 20 à 30 minutes était l'événement le plus lumineux de leur vie, parce que dans leur passé il n'y avait rien de bon », raconte le diacre.
Selon le quotidien « Moskovsky Komsomolets » du mardi 27 juin, il passe toutes ses vacances dans les colonies pénitentiaires en contact avec eux. Il fait part de son expérience dans un livre récemment publié « Le Ciel, tout au fond ».
« Lorsque je parlais avec ces gens-là (j'ai rencontré ceux d’entre eux avec qui j'avais une correspondance), je les regardais dans les yeux, je les tenais par les mains, beaucoup pleuraient. Et moi et les prisonniers sentions que le Seigneur était avec nous. Beaucoup d'entre eux attendent notre rencontre pratiquement toute l'année et s'en souviennent longtemps.
Certains ont reconnu que notre entretien de quelque 20 à 30 minutes était l'événement le plus lumineux de leur vie, parce que dans leur passé il n'y avait rien de bon », raconte le diacre.
L'un de ceux qu'il connaît a passé quelques années à attendre son exécution, et dans la cellule des condamnés à mort il s'est tourné vers Dieu.
« Il m'a dit que, dans l'attente de la mort, il était surtout inquiet du fait qu'il ne lui restait plus de temps pour la repentance. Car la repentance, ce n'est pas seulement le repentir, mais un changement de vie. Et quand le moratoire sur la peine de mort est entré en vigueur, de nombreux prisonniers ont perçu cela comme un miracle de Dieu, comprenant que le Seigneur leur octroyait encore du temps. Et moi qui en suis à mes 15 ans d'expérience avec eux, je peux dire que les gens changent. Dieu métamorphose leur âme », dit le diacre.
Selon lui, la plupart des condamnés à perpétuité croient en Dieu, mais ils ne vivent pas d’une vie spirituelle. Leurs prières se réduisent à des demandes de remise en liberté.
« Il m'a dit que, dans l'attente de la mort, il était surtout inquiet du fait qu'il ne lui restait plus de temps pour la repentance. Car la repentance, ce n'est pas seulement le repentir, mais un changement de vie. Et quand le moratoire sur la peine de mort est entré en vigueur, de nombreux prisonniers ont perçu cela comme un miracle de Dieu, comprenant que le Seigneur leur octroyait encore du temps. Et moi qui en suis à mes 15 ans d'expérience avec eux, je peux dire que les gens changent. Dieu métamorphose leur âme », dit le diacre.
Selon lui, la plupart des condamnés à perpétuité croient en Dieu, mais ils ne vivent pas d’une vie spirituelle. Leurs prières se réduisent à des demandes de remise en liberté.
« Ils réfléchissent constamment à la façon dont ils peuvent obtenir un réexamen de leur affaire et un allègement de leur peine. Ils envoient des demandes en révision, reçoivent des refus et écrivent de nouveau... Les cas sont examinés avec beaucoup de réticence. Mais il y a parmi les condamnés à perpétuité certains que je qualifierais d'ascètes de haut niveau. Ils vivent en communion avec Dieu, prient beaucoup, étudient les Saintes Écritures et recherchent intensément la vérité. Bien sûr, ils sont rares, mais ils existent, » dit le diacre.
Actuellement, il reçoit chaque mois quelque 90 lettres de la part de ceux qui partageant ses approches, en provenance de toutes les colonies russes à régime spécial.
« Pour les condamnés, la communication est très importante. Ils se réjouissent même de petites nouvelles, d'une jolie petite carte à Pâques et à Noël. Ils la regarderont et la reliront une quantité de fois » dit le père Cyrille en citant les paroles que lui a dites un condamné : « La prison n'est pas effrayante pour ceux qui la connaissent. La vraie peur, c'est de n'être utile à personne en ce monde. »
Interfax Traduction Marie et André Donzeau
Интервью с диаконом Кирилло Марковским: «Они много молятся, изучают Священное Писание и напряженно ищут истину»
Actuellement, il reçoit chaque mois quelque 90 lettres de la part de ceux qui partageant ses approches, en provenance de toutes les colonies russes à régime spécial.
« Pour les condamnés, la communication est très importante. Ils se réjouissent même de petites nouvelles, d'une jolie petite carte à Pâques et à Noël. Ils la regarderont et la reliront une quantité de fois » dit le père Cyrille en citant les paroles que lui a dites un condamné : « La prison n'est pas effrayante pour ceux qui la connaissent. La vraie peur, c'est de n'être utile à personne en ce monde. »
Interfax Traduction Marie et André Donzeau
Интервью с диаконом Кирилло Марковским: «Они много молятся, изучают Священное Писание и напряженно ищут истину»
Lettre circulaire aux Évêques sur le pain et le vin pour l’Eucharistie
Le pain et le vin consacrés au cours des célébrations eucharistiques doivent être authentiquement de blé et de raisin, sans mélange, et élaborés correctement, rappelle une lettre circulaire adressée aux évêques ce samedi 8 juillet 2017, par la Congrégation romaine pour le culte divin et la discipline des sacrements. Elle a été demandée « par le Saint Père François ».
Cette lettre, pastorale, est publiée en français et dans 7 autres langues, dont le latin, sous les signatures du préfet de ce dicastère, le cardinal Robert Sarah, et du secrétaire, Mgr Roche. Le document porte la date du 15 juin 2017, solennité du Saint-Sacrement.
Le pain et le vin consacrés au cours des célébrations eucharistiques doivent être authentiquement de blé et de raisin, sans mélange, et élaborés correctement, rappelle une lettre circulaire adressée aux évêques ce samedi 8 juillet 2017, par la Congrégation romaine pour le culte divin et la discipline des sacrements. Elle a été demandée « par le Saint Père François ».
Cette lettre, pastorale, est publiée en français et dans 7 autres langues, dont le latin, sous les signatures du préfet de ce dicastère, le cardinal Robert Sarah, et du secrétaire, Mgr Roche. Le document porte la date du 15 juin 2017, solennité du Saint-Sacrement.
Car la norme de l’utilisation du blé et du vin de la vigne pour l’eucharistie n’est pas purement « disciplinaire » – susceptible d’être modifiée -, mais elle a une « motivation théologique » enracinée dans des données de foi: elle est biblique, historique, théologique.
Le Christ, qui a institué l’eucharistie avec du pain azyme de blé et du vin de la vigne, s’est lui-même comparé au grain de froment (Jn 12, 24) et à la vigne (Jn 15, 1): seul le pain de froment est la matière de ce sacrement, et seul le vin de la vigne est la matière propre du sacrement de l’eucharistie....Suite Lettre circulaire aux Évêques
Ватикан запретил использовать хлеб без глютена на мессах
Le Christ, qui a institué l’eucharistie avec du pain azyme de blé et du vin de la vigne, s’est lui-même comparé au grain de froment (Jn 12, 24) et à la vigne (Jn 15, 1): seul le pain de froment est la matière de ce sacrement, et seul le vin de la vigne est la matière propre du sacrement de l’eucharistie....Suite Lettre circulaire aux Évêques
Ватикан запретил использовать хлеб без глютена на мессах
Une nouvelle étape symbolique a été franchie dimanche avec l'installation de la croix principale de l'église orthodoxe russe de Strasbourg. Un évêque est venu tout spécialement de Russie pour la bénir au cours d'une cérémonie réunissant les fidèles et les financeurs du projet.
Dans le quartier des XV à Strasbourg, le chantier de l'église orthodoxe russe avance au gré de finances. Après les dômes dorés installés en mars dernier, l'édifice est désormais surmonté d'une croix en inox doré.
Dans le quartier des XV à Strasbourg, le chantier de l'église orthodoxe russe avance au gré de finances. Après les dômes dorés installés en mars dernier, l'édifice est désormais surmonté d'une croix en inox doré.
Tous ces éléments ont été fabriqués en Russie par une entreprise spécialisée dans la fabrication des structures pour les toits complexes des églises.
La construction de l'édifice religieux, dont le coût est estimé à 10 millions d'euros, est réalisée exclusivement par des dons privés. À l'heure actuelle, environ deux mille personnes et plusieurs entreprises russes figurent parmi les contributeurs
La production et l'installation de la flèche, des dômes, des croix et du toit de l'église ont été financées par la société russe pétrolière « Transneft », qui demeure le principal bienfaiteur.
France 3 Alsace
До окончания работ все богослужения совершаются в приходском доме рядом со строящимся храмом.
La construction de l'édifice religieux, dont le coût est estimé à 10 millions d'euros, est réalisée exclusivement par des dons privés. À l'heure actuelle, environ deux mille personnes et plusieurs entreprises russes figurent parmi les contributeurs
La production et l'installation de la flèche, des dômes, des croix et du toit de l'église ont été financées par la société russe pétrolière « Transneft », qui demeure le principal bienfaiteur.
France 3 Alsace
До окончания работ все богослужения совершаются в приходском доме рядом со строящимся храмом.
Дорогие братья и сёстры!
Сообщаем вам, что приход Всех Святых переехал по адресу:
106, rue du Général Conrad
67000 Strasbourg
Сообщаем вам, что приход Всех Святых переехал по адресу:
106, rue du Général Conrad
67000 Strasbourg
L'accord a été signé le 5 juillet 2017 par le Patriarche Cyrille et le ministre fédéral pour la défense civile, les situations d'urgence et l'élimination des conséquences des catastrophes naturelles EMERCOM V.A Pouchkov. "Je voudrais exprimer ma profonde satisfaction car à la signature du document montre la volonté du ministère des situations d'urgence et de l'Eglise orthodoxe russe de coopérer étroitement," a déclaré le Patriarche Cyrile .
« La tâche de l'Église est d'être avec les gens dans les moments difficiles, quand ils sont dans le malheur,"- a poursuivi le Primat, en soulignant que «le travail pastoral avec les victimes des situations d'urgence se déroule dans des conditions difficiles, qui imposent des savoirs faires et des compétences spécifiques». Les membres de l'Église se forment «pour exercer leur ministère pastoral en cas d'urgence grâce à l'étroite coopération avec le ministère des situations d'urgence» a ajouté le patriarche
« La tâche de l'Église est d'être avec les gens dans les moments difficiles, quand ils sont dans le malheur,"- a poursuivi le Primat, en soulignant que «le travail pastoral avec les victimes des situations d'urgence se déroule dans des conditions difficiles, qui imposent des savoirs faires et des compétences spécifiques». Les membres de l'Église se forment «pour exercer leur ministère pastoral en cas d'urgence grâce à l'étroite coopération avec le ministère des situations d'urgence» a ajouté le patriarche
Il a aussi souligné l'importance l'interaction de l'Église russe avec le ministère des Situations d'urgence pour la préservation de l'immense patrimoine des église et autres bâtiment en bois dont l'Église russe à la charge..
« Je veux témoigner de l'ouverture complète de l'Église et des représentants du ministère des situations d'urgence à coopérer, - a conclu le patriarche Cyrile. - très reconnaissant le fait que la coopération et de ses résultats pour la vie de notre peuple ».
« Je veux témoigner de l'ouverture complète de l'Église et des représentants du ministère des situations d'urgence à coopérer, - a conclu le patriarche Cyrile. - très reconnaissant le fait que la coopération et de ses résultats pour la vie de notre peuple ».
V.A Pouchkov a dit que l'accord «ouvre de nouveaux horizons pour la coopération dans la mise en œuvre des tâches visant à aider les personnes en détresse.»
Il a aussi souligné que cet accord permettra une meilleure assistance au personnel. « partir du 1er Septembre prochain, dans tous les établissements d'enseignement du ministère introduisent le cours "Fondements de la culture orthodoxe", et nous prévoyons de formet les cadets et les étudiants à cette matière importante," a ajouté le ministre.
V. Golovanow Source
Il a aussi souligné que cet accord permettra une meilleure assistance au personnel. « partir du 1er Septembre prochain, dans tous les établissements d'enseignement du ministère introduisent le cours "Fondements de la culture orthodoxe", et nous prévoyons de formet les cadets et les étudiants à cette matière importante," a ajouté le ministre.
V. Golovanow Source
V. Golovanow
L'événement le plus dramatique – le schisme de 1666.
Au début du XX siècle, l'influence des russes issus du milieu vieux-croyant se fit ressentir davantage laissant de nombreuses empreintes à Moscou en dehors de leurs communautés: pavillons individuels, théâtres, usines, écoles et hôpitaux.
Les communautés de vieux-croyants nous ont laissé un riche patrimoine: des nécropoles, des églises ainsi que des pavillons étonnants réalisés dans le style art nouveau commandés par des entrepreneurs et mécènes - les dynasties vieux-croyantes des Morozov, Shchukine, Riabouchinsky, Goutchkov, Soldatenkov.,,,
Le cimetière Rogojskoïe est un cimetière de Moscou où se trouve le centre spirituel et administratif de la branche de l'Église orthodoxe vieille-ritualiste russe acceptant d'ordonner des prêtres. L'autre cimetière d'origine vieille-ritualiste à Moscou est le cimetière de la Transfiguration qui au départ avait été ouvert pour les vieux-ritualistes refusant l'ordination de prêtres dans leur Église.
Tombes de la famille Morozov
L'événement le plus dramatique – le schisme de 1666.
Au début du XX siècle, l'influence des russes issus du milieu vieux-croyant se fit ressentir davantage laissant de nombreuses empreintes à Moscou en dehors de leurs communautés: pavillons individuels, théâtres, usines, écoles et hôpitaux.
Les communautés de vieux-croyants nous ont laissé un riche patrimoine: des nécropoles, des églises ainsi que des pavillons étonnants réalisés dans le style art nouveau commandés par des entrepreneurs et mécènes - les dynasties vieux-croyantes des Morozov, Shchukine, Riabouchinsky, Goutchkov, Soldatenkov.,,,
Le cimetière Rogojskoïe est un cimetière de Moscou où se trouve le centre spirituel et administratif de la branche de l'Église orthodoxe vieille-ritualiste russe acceptant d'ordonner des prêtres. L'autre cimetière d'origine vieille-ritualiste à Moscou est le cimetière de la Transfiguration qui au départ avait été ouvert pour les vieux-ritualistes refusant l'ordination de prêtres dans leur Église.
Tombes de la famille Morozov
MANŒUVRES DIPLOMATIQUES
La président russe V. Poutine a rendu visite le 31 mai 2017 au primat de l'Église des vieux-croyants, le métropolite Cornelius, à leur centre métropolitain de Moscou - Rogojskoïe qui existe depuis plus de 200 ans.
C'est un fait historique sans précédent: jamais aucun chef de l'état russe n'a rencontré un responsable des vieux croyants depuis que le fondateur du mouvement, le protopope (archiprêtre) Avvakoum, refusa de se soumettre aux ordres du tsar Alexis au XVIIe siècle.
Cette rencontre a suscité beaucoup de commentaires rappelant que la réunion du patriarcat de Moscou avec l'Église russe à l'étranger (ROCOR) en 2007 a été précédée d'une rencontre de V. Poutine avec le primat de cette Église séparée, le métropolite Laure, en 2003 à New York…
Mais ces spéculations ont été immédiatement refroidies par le métropolite de Volokolamsk Hilarion, chef du Département synodal des affaires ecclésiastiques extérieures, à l'occasion de la présentation de son nouveau livre le 1er juin 2017 à Moscou: "Il faut surmonter le schisme qui s’est produit dans l’Église orthodoxe russe au XVIIème siècle, mais cela ne se produira pas bientôt", explique le métropolite en exprimant le regret qu’actuellement les deux Églises « sont encore assez loin de travailler concrètement à surmonter ce qui en son temps a divisé les fidèles orthodoxes de notre patrie ».
Le métropolite a en revanche souligné qu’il entretenait de bonnes relations avec le métropolite Corneille, qu’il rencontre régulièrement, et il a également estimé que la visite récente que lui a rendue le président russe était liée à son soixante-dixième anniversaire et au prochain 400ème anniversaire de la naissance du protopope Avvakoum
La président russe V. Poutine a rendu visite le 31 mai 2017 au primat de l'Église des vieux-croyants, le métropolite Cornelius, à leur centre métropolitain de Moscou - Rogojskoïe qui existe depuis plus de 200 ans.
C'est un fait historique sans précédent: jamais aucun chef de l'état russe n'a rencontré un responsable des vieux croyants depuis que le fondateur du mouvement, le protopope (archiprêtre) Avvakoum, refusa de se soumettre aux ordres du tsar Alexis au XVIIe siècle.
Cette rencontre a suscité beaucoup de commentaires rappelant que la réunion du patriarcat de Moscou avec l'Église russe à l'étranger (ROCOR) en 2007 a été précédée d'une rencontre de V. Poutine avec le primat de cette Église séparée, le métropolite Laure, en 2003 à New York…
Mais ces spéculations ont été immédiatement refroidies par le métropolite de Volokolamsk Hilarion, chef du Département synodal des affaires ecclésiastiques extérieures, à l'occasion de la présentation de son nouveau livre le 1er juin 2017 à Moscou: "Il faut surmonter le schisme qui s’est produit dans l’Église orthodoxe russe au XVIIème siècle, mais cela ne se produira pas bientôt", explique le métropolite en exprimant le regret qu’actuellement les deux Églises « sont encore assez loin de travailler concrètement à surmonter ce qui en son temps a divisé les fidèles orthodoxes de notre patrie ».
Le métropolite a en revanche souligné qu’il entretenait de bonnes relations avec le métropolite Corneille, qu’il rencontre régulièrement, et il a également estimé que la visite récente que lui a rendue le président russe était liée à son soixante-dixième anniversaire et au prochain 400ème anniversaire de la naissance du protopope Avvakoum
Nous allons brièvement analyser les raisons historique de ce schisme et la situation actuelle
MYTHES ET RÉALITÉS
Contrairement à une opinion largement répandue, l'ancien rite russe, qui provoqua le schisme des Vieux-croyants, ne provient pas des erreurs des copistes, mais tire ses racines de l'une des plus anciennes traditions liturgiques orthodoxes abandonnée au Moyen-âge par Byzance.
Les vieux-croyants ne différent en effet de l'Orthodoxie officielle que sur des questions de rites et de pratique, mais en respectent totalement tous les dogmes des foi. Ils se sont séparés de l'Église orthodoxe russe en refusant les réformes introduites par le patriarche Nikon en 1666-1667 qui aligna le rite russe sur Byzance. Ce fut le schisme ("Raskol" en russe).
MYTHES ET RÉALITÉS
Contrairement à une opinion largement répandue, l'ancien rite russe, qui provoqua le schisme des Vieux-croyants, ne provient pas des erreurs des copistes, mais tire ses racines de l'une des plus anciennes traditions liturgiques orthodoxes abandonnée au Moyen-âge par Byzance.
Les vieux-croyants ne différent en effet de l'Orthodoxie officielle que sur des questions de rites et de pratique, mais en respectent totalement tous les dogmes des foi. Ils se sont séparés de l'Église orthodoxe russe en refusant les réformes introduites par le patriarche Nikon en 1666-1667 qui aligna le rite russe sur Byzance. Ce fut le schisme ("Raskol" en russe).
Du XVIIe siècle à la fin du XIXe, l'Église officielle et l'Administration impériale avaient le monopole total de l'information religieuse. Les réformes niconiennes ayant été ratifiées par les conciles de Moscou de 1666-1667, les opposants furent stigmatisés comme schismatiques et les causes du schisme présentées de façon biaisée.
Cette version est toujours largement rependue parmi les Orthodoxes, mais les recherches scientifiques menées dès la fin du XIX siècle (A.A. Dmitrievski, N.F. Kapterev, A.V. Kartachev …) montrent que, si les différences étaient bien réelles, elles n'avaient pas surgi par erreur mais remontaient à l'ancienne règle du Stoudios qui avait pénétré en Russie dès sa christianisation.
L'ANCIEN RITE RUSSE
Les missionnaires de Constantinople qui christianisèrent la Russie au Xe siècle apportèrent les rites alors en vigueur – ceux de la règle studite, établie par saint Théodore le Studite (759 - 826), higoumène du monastère de Stoudios à Constantinople à partir de 788-789. Il y développa un nouveau typicon, fondé sur les règles de saint Basile de Césarée (ca. 330 - 379) et saint Pacôme le Grand (v. 292 - 348), qui s'imposa progressivement à Constantinople (le mont Athos l'adopta en 962) jusqu'au XIIIe siècle. Cette règle s'appliqua aussi aux monastères fondés en Russie: la version d'Alexis le Studite (patriarche de Constantinople en 1025-1043) fut traduite en slavon et introduite par saint Théodose (+1074) à la Laure des Grottes (Kiev) après 1054; de là elle fut diffusées dans la majorité des monastères et paroisses russes.
À partir des XIIe-XIIIe siècles la règle studite fut graduellement remplacée à Constantinople par l'ancienne règle de Jérusalem, appelée Sabaïte car elle fut établie par saint Sabas le Sanctifié (439 – 532). L'Église de Byzance subit aussi l'influence latine, qui aboutit à l’Union de Florence (1439). La règle de Jérusalem néogrecque devint la référence universelle du monde byzantin, mais sa diffusion en Russie fut retardée par la domination mongole, qui coupait la Russie de Byzance comme de l'Occident. Son introduction y fut commencée aux XIVe – XVe siècles par les métropolites de Kiev et de toutes les Russies Cyprien (+1406) et Photius (+1431), mais sa généralisation fut encore ralentie par la rupture avec Byzance qui suivit le concile de Florence.
Ainsi, avant la réforme de 1666 - 1667, l'Église russe utilisait une règle hybride conservant des éléments de la règle studite, avec ses nombreux éléments paléochrétiens et paléobyzantins, à côté de ceux la règle de Jérusalem. Nikon et ses partisans manquaient de connaissances de la tradition ecclésiastique et les conseillers grecs ignoraient déjà la tradition studite; de ce fait les différences entre les textes russes et ceux alors en vigueur à Constantinople furent prises à tort pour des innovations ou des erreurs causées par des traductions fautives ou arbitraires, alors qu'elles provenaient de la règle originelle... Et c'est cet ancien rite russe qui est toujours en vigueur chez les Vieux-croyants.
Cette version est toujours largement rependue parmi les Orthodoxes, mais les recherches scientifiques menées dès la fin du XIX siècle (A.A. Dmitrievski, N.F. Kapterev, A.V. Kartachev …) montrent que, si les différences étaient bien réelles, elles n'avaient pas surgi par erreur mais remontaient à l'ancienne règle du Stoudios qui avait pénétré en Russie dès sa christianisation.
L'ANCIEN RITE RUSSE
Les missionnaires de Constantinople qui christianisèrent la Russie au Xe siècle apportèrent les rites alors en vigueur – ceux de la règle studite, établie par saint Théodore le Studite (759 - 826), higoumène du monastère de Stoudios à Constantinople à partir de 788-789. Il y développa un nouveau typicon, fondé sur les règles de saint Basile de Césarée (ca. 330 - 379) et saint Pacôme le Grand (v. 292 - 348), qui s'imposa progressivement à Constantinople (le mont Athos l'adopta en 962) jusqu'au XIIIe siècle. Cette règle s'appliqua aussi aux monastères fondés en Russie: la version d'Alexis le Studite (patriarche de Constantinople en 1025-1043) fut traduite en slavon et introduite par saint Théodose (+1074) à la Laure des Grottes (Kiev) après 1054; de là elle fut diffusées dans la majorité des monastères et paroisses russes.
À partir des XIIe-XIIIe siècles la règle studite fut graduellement remplacée à Constantinople par l'ancienne règle de Jérusalem, appelée Sabaïte car elle fut établie par saint Sabas le Sanctifié (439 – 532). L'Église de Byzance subit aussi l'influence latine, qui aboutit à l’Union de Florence (1439). La règle de Jérusalem néogrecque devint la référence universelle du monde byzantin, mais sa diffusion en Russie fut retardée par la domination mongole, qui coupait la Russie de Byzance comme de l'Occident. Son introduction y fut commencée aux XIVe – XVe siècles par les métropolites de Kiev et de toutes les Russies Cyprien (+1406) et Photius (+1431), mais sa généralisation fut encore ralentie par la rupture avec Byzance qui suivit le concile de Florence.
Ainsi, avant la réforme de 1666 - 1667, l'Église russe utilisait une règle hybride conservant des éléments de la règle studite, avec ses nombreux éléments paléochrétiens et paléobyzantins, à côté de ceux la règle de Jérusalem. Nikon et ses partisans manquaient de connaissances de la tradition ecclésiastique et les conseillers grecs ignoraient déjà la tradition studite; de ce fait les différences entre les textes russes et ceux alors en vigueur à Constantinople furent prises à tort pour des innovations ou des erreurs causées par des traductions fautives ou arbitraires, alors qu'elles provenaient de la règle originelle... Et c'est cet ancien rite russe qui est toujours en vigueur chez les Vieux-croyants.
FOI ET RITUALISME
Les livres imposés par la réforme furent de nouvelles traductions des livres liturgiques selon la règle néogrecque. Comme les chrétiens orthodoxes dans l’Empire ottoman n’eurent pas le droit d’imprimer les livres ecclésiastiques, ils durent recourir aux typographies européennes: la première édition imprimée du typicon Sabaïte est celle de Venise en 1545.Les livres liturgiques que Nikon fit traduire furent imprimés par les typographies des Jésuites à Rome, Venise et Paris (les premières éditions imprimées en slavon datent de 1610 et la première édition en Russie est celle de 1682, après la réforme…)
Et ils furent non seulement imprimés mais aussi rédigés en Italie à l'aide de sources des chrétiens de l’Italie méridionale qui pratiquaient le rite byzantin. Des glissements occidentalisants y apparurent; ils furent soulignés par les opposants à la réforme et, comme les livres et rites anciens furent anathémisés, de nombreux fidèles pensèrent que les vérités de la foi, qui avaient trouvé leur expression dans les rites et les livres à partir des premiers siècles, avaient été modifiés dans ces nouveaux textes. Cela accentua le rejet de la réforme qui, au départ, tenait surtout à la modification des rites.
Les principaux rites touchés sont, par exemple:
- Le signe de croix se fait désormais avec trois doigts dressés, l'index, le majeur et l'annulaire au lieu de deux (trois doigts réunis symbolisent la sainte Trinité, deux doigts repliés représentent les deux natures de Christ – divine et humaine – c'était précédemment le contraire!);
- Dans le Credo, le Saint-Esprit devient « source de vie »au lieu « vraie source de vie »;
- L'alléluia binaire est remplacé per une triple répétition
- Les processions se firent d'ouest en est au lieu de suivre le cours du soleil pour montrer qu'on va vers le Christ, le soleil du monde;
- Le nom de Jésus, prononcé traditionnellement comme "Isous" fut transformé en "Iisous";
- La liturgie fut célébrée avec cinq au lieu de sept phosphores, etc.
Les livres imposés par la réforme furent de nouvelles traductions des livres liturgiques selon la règle néogrecque. Comme les chrétiens orthodoxes dans l’Empire ottoman n’eurent pas le droit d’imprimer les livres ecclésiastiques, ils durent recourir aux typographies européennes: la première édition imprimée du typicon Sabaïte est celle de Venise en 1545.Les livres liturgiques que Nikon fit traduire furent imprimés par les typographies des Jésuites à Rome, Venise et Paris (les premières éditions imprimées en slavon datent de 1610 et la première édition en Russie est celle de 1682, après la réforme…)
Et ils furent non seulement imprimés mais aussi rédigés en Italie à l'aide de sources des chrétiens de l’Italie méridionale qui pratiquaient le rite byzantin. Des glissements occidentalisants y apparurent; ils furent soulignés par les opposants à la réforme et, comme les livres et rites anciens furent anathémisés, de nombreux fidèles pensèrent que les vérités de la foi, qui avaient trouvé leur expression dans les rites et les livres à partir des premiers siècles, avaient été modifiés dans ces nouveaux textes. Cela accentua le rejet de la réforme qui, au départ, tenait surtout à la modification des rites.
Les principaux rites touchés sont, par exemple:
- Le signe de croix se fait désormais avec trois doigts dressés, l'index, le majeur et l'annulaire au lieu de deux (trois doigts réunis symbolisent la sainte Trinité, deux doigts repliés représentent les deux natures de Christ – divine et humaine – c'était précédemment le contraire!);
- Dans le Credo, le Saint-Esprit devient « source de vie »au lieu « vraie source de vie »;
- L'alléluia binaire est remplacé per une triple répétition
- Les processions se firent d'ouest en est au lieu de suivre le cours du soleil pour montrer qu'on va vers le Christ, le soleil du monde;
- Le nom de Jésus, prononcé traditionnellement comme "Isous" fut transformé en "Iisous";
- La liturgie fut célébrée avec cinq au lieu de sept phosphores, etc.
Le ritualisme tient une place très importante dans l'expression de la foi en Russie:
forme et contenu sont indissociables pour les croyants russes: « Aucun peuple chrétien de l'Europe ne possède un sentiment aussi aigu et brûlant de Dieu dans la matière, dans les objets sacrés que les Russes. La séparation nette du pur et de l'ignoble, du sacré et du profane dans la piété russe n'a comme précédent que, dans l'Israël ancien, le rapport à l'Arche d'Alliance (…). Comme prototype et anticipation de la vie juste, le peuple russe aime appréhender la vie quotidienne dans un contexte rituel et spirituel ; il aime que la vie quotidienne domestique autant que la vie publique soient comprises dans leur aspect ecclésial. Il aime considérer que, dans le creuset du culte ecclésial, tout ce qui est plein de grâce soit transformé de terrestre et périssable en quelque chose de pur et sacré,» écrit l'historien et théologien A.V. Kartachev (In « Le sens de la vieille-croyance », Paris 1924; Citation du journal «Tserkov» Moscou, 1992-2, page 18).
Cet aspect devint prépondérant chez les tenants des anciens rites: pour les Vieux-croyants cela va même encore plus loin. Les rites sont inséparables de la manifestation de leur piété comme l'écrit en 2002 l'évêque vieux-croyant Mikhaïl Semionov: « De quelle foi aux rituels peut-on parler ici ? Pour nos ancêtres les rites sont "la manifestation évidente de la vérité dogmatique…" comme écrit Klioutchevski***, et l'aspiration à conserver un tel rite-symbole n’est-elle pas naturelle ? On peut craindre que l'altération du rite n'en vienne à ébranler, à perdre la vérité de la foi habillée en cette enveloppe sacrée» (in « Apologie de la vieille-croyance », "Tserkov", Moscou, 2002, 4-5, page 19).
* V.O. Klioutchevski (1841 - 1911) est un historien russe;cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vassili_Klioutchevski
forme et contenu sont indissociables pour les croyants russes: « Aucun peuple chrétien de l'Europe ne possède un sentiment aussi aigu et brûlant de Dieu dans la matière, dans les objets sacrés que les Russes. La séparation nette du pur et de l'ignoble, du sacré et du profane dans la piété russe n'a comme précédent que, dans l'Israël ancien, le rapport à l'Arche d'Alliance (…). Comme prototype et anticipation de la vie juste, le peuple russe aime appréhender la vie quotidienne dans un contexte rituel et spirituel ; il aime que la vie quotidienne domestique autant que la vie publique soient comprises dans leur aspect ecclésial. Il aime considérer que, dans le creuset du culte ecclésial, tout ce qui est plein de grâce soit transformé de terrestre et périssable en quelque chose de pur et sacré,» écrit l'historien et théologien A.V. Kartachev (In « Le sens de la vieille-croyance », Paris 1924; Citation du journal «Tserkov» Moscou, 1992-2, page 18).
Cet aspect devint prépondérant chez les tenants des anciens rites: pour les Vieux-croyants cela va même encore plus loin. Les rites sont inséparables de la manifestation de leur piété comme l'écrit en 2002 l'évêque vieux-croyant Mikhaïl Semionov: « De quelle foi aux rituels peut-on parler ici ? Pour nos ancêtres les rites sont "la manifestation évidente de la vérité dogmatique…" comme écrit Klioutchevski***, et l'aspiration à conserver un tel rite-symbole n’est-elle pas naturelle ? On peut craindre que l'altération du rite n'en vienne à ébranler, à perdre la vérité de la foi habillée en cette enveloppe sacrée» (in « Apologie de la vieille-croyance », "Tserkov", Moscou, 2002, 4-5, page 19).
* V.O. Klioutchevski (1841 - 1911) est un historien russe;cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Vassili_Klioutchevski
DIVISIONS, PERSECUTIONS, EXODE …
Les vieux croyants furent anathémisés par le concile local de 1656 et firent l'objet de terribles persécutions durant les XVIIème et XVIIIème siècles, allant jusqu'au bucher (immolation du protopope Avvakum) et à des auto-immolations. À l’époque soviétique ils subirent le même sort que l'Église officielle. Ils sont chassés vers la Sibérie, les bords du lac Baïkal, le grand nord; certains choisissent l'exil et des communautés de « vieux croyants » se sont ainsi formées de la Roumanie (alors sous domination turque, on les appellent "Lipovènes") au Canada, aux États-Unis et en Amérique du Sud. Des communautés de plusieurs dizaines de membres ont ainsi conservé jusqu'à nos jours un russe très pur, des vêtements, des traditions et des chants du temps de Pierre le Grand.
Privés d'évêques, les vieux croyants se divisent en plusieurs Églises qui soit se passent de prêtres pour les sacrements (« sans popes »), soit ont recours à des prêtres consacrés dans l'Église officielle et qui choisissent de les rejoindre (presbytériens). Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la mouvance la plus importante, "L'Église orthodoxe vieille-ritualiste russe", presbytérienne, se dote d'une hiérarchie en invitant un évêque serbe.
Les vieux croyants furent anathémisés par le concile local de 1656 et firent l'objet de terribles persécutions durant les XVIIème et XVIIIème siècles, allant jusqu'au bucher (immolation du protopope Avvakum) et à des auto-immolations. À l’époque soviétique ils subirent le même sort que l'Église officielle. Ils sont chassés vers la Sibérie, les bords du lac Baïkal, le grand nord; certains choisissent l'exil et des communautés de « vieux croyants » se sont ainsi formées de la Roumanie (alors sous domination turque, on les appellent "Lipovènes") au Canada, aux États-Unis et en Amérique du Sud. Des communautés de plusieurs dizaines de membres ont ainsi conservé jusqu'à nos jours un russe très pur, des vêtements, des traditions et des chants du temps de Pierre le Grand.
Privés d'évêques, les vieux croyants se divisent en plusieurs Églises qui soit se passent de prêtres pour les sacrements (« sans popes »), soit ont recours à des prêtres consacrés dans l'Église officielle et qui choisissent de les rejoindre (presbytériens). Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la mouvance la plus importante, "L'Église orthodoxe vieille-ritualiste russe", presbytérienne, se dote d'une hiérarchie en invitant un évêque serbe.
MOTEURS DU DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Avant la révolution les Vieux-croyants étaient plus de quinze millions dans l'empire russe, avec vingt diocèses et plus de deux mille paroisses. Contrairement aux clichés encore répandus ils n'étaient pas tous des paysans enfermés dans des communautés archaïques; il y avait parmi eux de grands entrepreneurs qui furent les moteurs du développement économique de la Russie et détenaient une bonne partie du capital industriel russe (citons les Morozov, Mamontov, Riabouchinski, Rakhmanov /mes aïeux/ ou Soldatenkov, /aïeux du père Nicolas Soldatenkov/.) Ils sont tous les équivalents russes des Rothschild et Rockefeller.
Les communautés de différents rites ont formé une véritable économie parallèle, offraient des avances avantageuses, sans intérêts et même parfois sans rien demander en retour, aux personnes de la même confession, tout en mettant en place ce qu’on appelle aujourd’hui des assurances sociales et œuvres caritatives. Les entrepreneurs géraient les capitaux de la communauté, les faisant passer pour les leurs afin d’alléger l’imposition et d’éviter la pression fiscale et les prélèvements des autorités.
Au début du XXème siècle, des capitalistes « vieux croyants » se sont sérieusement lancés en politique, tout en facilitant la vie des ouvriers de leurs usines et en essayant de faire adopter une législation du travail plus adaptée : cette « responsabilité sociale » faisait également partie de l’esprit de collectivisme des anciens orthodoxes. Parallèlement, des membres de clans financiers et industriels des vieux croyants se sont liés aux révolutionnaires en les finançant, et ce avant tout pour faire pression sur le gouvernement du tsar. Au début de la révolution en 1917, les vieux croyants étaient ainsi assez puissants pour avoir une influence sur le tsar
Les persécutions bolchéviques ne les épargnèrent pas plus que l'Église officielles et ils ne seraient actuellement qu'environ deux millions en Russie, toujours divisés en plusieurs juridictions dont la plus importante est "L'Église orthodoxe vieille-ritualiste russe" ("Русская Православная Старообрядческая Церковь"), qui en regrouperait près de la moitié. Le centre métropolitain de cette Église se trouve au complexe du cimetière Rogojskoïe à Moscou; son chef porte depuis 1988 le titre de Métropolite de Moscou et de toute la Russie (titulaire actuel : Corneille depuis le 18 octobre 2005). Сf
Avant la révolution les Vieux-croyants étaient plus de quinze millions dans l'empire russe, avec vingt diocèses et plus de deux mille paroisses. Contrairement aux clichés encore répandus ils n'étaient pas tous des paysans enfermés dans des communautés archaïques; il y avait parmi eux de grands entrepreneurs qui furent les moteurs du développement économique de la Russie et détenaient une bonne partie du capital industriel russe (citons les Morozov, Mamontov, Riabouchinski, Rakhmanov /mes aïeux/ ou Soldatenkov, /aïeux du père Nicolas Soldatenkov/.) Ils sont tous les équivalents russes des Rothschild et Rockefeller.
Les communautés de différents rites ont formé une véritable économie parallèle, offraient des avances avantageuses, sans intérêts et même parfois sans rien demander en retour, aux personnes de la même confession, tout en mettant en place ce qu’on appelle aujourd’hui des assurances sociales et œuvres caritatives. Les entrepreneurs géraient les capitaux de la communauté, les faisant passer pour les leurs afin d’alléger l’imposition et d’éviter la pression fiscale et les prélèvements des autorités.
Au début du XXème siècle, des capitalistes « vieux croyants » se sont sérieusement lancés en politique, tout en facilitant la vie des ouvriers de leurs usines et en essayant de faire adopter une législation du travail plus adaptée : cette « responsabilité sociale » faisait également partie de l’esprit de collectivisme des anciens orthodoxes. Parallèlement, des membres de clans financiers et industriels des vieux croyants se sont liés aux révolutionnaires en les finançant, et ce avant tout pour faire pression sur le gouvernement du tsar. Au début de la révolution en 1917, les vieux croyants étaient ainsi assez puissants pour avoir une influence sur le tsar
Les persécutions bolchéviques ne les épargnèrent pas plus que l'Église officielles et ils ne seraient actuellement qu'environ deux millions en Russie, toujours divisés en plusieurs juridictions dont la plus importante est "L'Église orthodoxe vieille-ritualiste russe" ("Русская Православная Старообрядческая Церковь"), qui en regrouperait près de la moitié. Le centre métropolitain de cette Église se trouve au complexe du cimetière Rogojskoïe à Moscou; son chef porte depuis 1988 le titre de Métropolite de Moscou et de toute la Russie (titulaire actuel : Corneille depuis le 18 octobre 2005). Сf
QUELLE PLACE DANS LA SOCIETE?
L'attitude envers eux reste ambivalente: certains orthodoxes conservateurs leur reprochent l'insoumission à la hiérarchie ecclésiastique en considérant comme mineures les divergences sur les textes et les rites; mais il y a aussi ceux qui apprécient les vieux-croyants, comme Alexandre Soljenitsyne qui voit en eux les porteurs de la conscience et de la religion russe authentiques qui ont été détruites par les dérives provoquées par le schisme et la réforme de l’Église sous Pierre le Grand (in Alexandre Soljenitsyne, "La Russie sous l'avalanche", 1998) et il y a des théologiens orthodoxes qui vont chercher chez eux des racines authentiques. Ainsi le père Alexandre Schmemann, même s'il ne partage pas l'engouement de Soljenitsine comme le montre leurs échanges, s'en inspire peut être pour sa critique du "byzantinisme"…
« Le Raskol… ce fut la dissipation irréparable de la précieuse énergie nationale, ce fut un malheur immense dans la vie de l'Église et du peuple, une nouvelle catastrophe intérieure dans les destins de la Russie sacrée. Il a brisé l'âme du peuple et a obscurci la conscience nationale. Les zélateurs de la Russie sacrée l’ont emporté dans le secret et la clandestinité. Mais les classes officielles, ayant perdu l’instinct religieux, ont imperceptiblement succombé aux sortilèges d’une nouvelle culture : la culture laïque occidentale sécularisée. Le schisme religieux a entraîné le schisme de la conscience nationale, la catastrophe a été double et ce fut très compliqué.
Deux Russies apparurent : l’une populaire, avec l'image de la Russie sacrée dans l'esprit et le cœur, l’autre gouvernementale, cultivée, le plus souvent pas vraiment nationale. Cette catastrophe double eut pris au dépourvu la Russie sacrée, non préparée, comme la première catastrophe de l'invasion latine. Maintenant il arrive un ennemi ou concurrent beaucoup plus puissant. C'est la sécularisation mondiale de la culture européenne ; le remplacement de la théocratie par l’anthropocratie, l’autorité de Dieu par celle de l’homme; le christianisme par l'humanisme, le droit divin par les droits de l’homme, l’absolu par le relatif, la fin de interdiction des idées fausses et de la volonté de les diffuser. Le but de la Russie sacrée fut le ciel, celui de la nouvelle Russie c’est la terre. Là où le législateur était Dieu par l'Église, maintenant c'est l’homme autonome par le pouvoir de l'État armé de l'instruction scientifique… Pierre le Grand a opposé à la thèse de la Russie sacrée l'antithèse de l'État laïc et de la culture laïque. »
A.V. Kartachev, in « "La Russie sacrée" dans les destinées de Russie. » Cours pour la connaissance avec la Russie, Paris 1938 // Essai sur la Russie sacrée, Moscou 1991 (Paris 1956))
L'attitude envers eux reste ambivalente: certains orthodoxes conservateurs leur reprochent l'insoumission à la hiérarchie ecclésiastique en considérant comme mineures les divergences sur les textes et les rites; mais il y a aussi ceux qui apprécient les vieux-croyants, comme Alexandre Soljenitsyne qui voit en eux les porteurs de la conscience et de la religion russe authentiques qui ont été détruites par les dérives provoquées par le schisme et la réforme de l’Église sous Pierre le Grand (in Alexandre Soljenitsyne, "La Russie sous l'avalanche", 1998) et il y a des théologiens orthodoxes qui vont chercher chez eux des racines authentiques. Ainsi le père Alexandre Schmemann, même s'il ne partage pas l'engouement de Soljenitsine comme le montre leurs échanges, s'en inspire peut être pour sa critique du "byzantinisme"…
« Le Raskol… ce fut la dissipation irréparable de la précieuse énergie nationale, ce fut un malheur immense dans la vie de l'Église et du peuple, une nouvelle catastrophe intérieure dans les destins de la Russie sacrée. Il a brisé l'âme du peuple et a obscurci la conscience nationale. Les zélateurs de la Russie sacrée l’ont emporté dans le secret et la clandestinité. Mais les classes officielles, ayant perdu l’instinct religieux, ont imperceptiblement succombé aux sortilèges d’une nouvelle culture : la culture laïque occidentale sécularisée. Le schisme religieux a entraîné le schisme de la conscience nationale, la catastrophe a été double et ce fut très compliqué.
Deux Russies apparurent : l’une populaire, avec l'image de la Russie sacrée dans l'esprit et le cœur, l’autre gouvernementale, cultivée, le plus souvent pas vraiment nationale. Cette catastrophe double eut pris au dépourvu la Russie sacrée, non préparée, comme la première catastrophe de l'invasion latine. Maintenant il arrive un ennemi ou concurrent beaucoup plus puissant. C'est la sécularisation mondiale de la culture européenne ; le remplacement de la théocratie par l’anthropocratie, l’autorité de Dieu par celle de l’homme; le christianisme par l'humanisme, le droit divin par les droits de l’homme, l’absolu par le relatif, la fin de interdiction des idées fausses et de la volonté de les diffuser. Le but de la Russie sacrée fut le ciel, celui de la nouvelle Russie c’est la terre. Là où le législateur était Dieu par l'Église, maintenant c'est l’homme autonome par le pouvoir de l'État armé de l'instruction scientifique… Pierre le Grand a opposé à la thèse de la Russie sacrée l'antithèse de l'État laïc et de la culture laïque. »
A.V. Kartachev, in « "La Russie sacrée" dans les destinées de Russie. » Cours pour la connaissance avec la Russie, Paris 1938 // Essai sur la Russie sacrée, Moscou 1991 (Paris 1956))
VERS UN RAPPROCHEMENT?
Des tentatives de surmonter le schisme eurent lieu sans résultat au XIXe siècle et ce n'est qu'en 1905 qu'un décret de l'empereur Nicolas II autorisa réellement les communautés de Vieux-croyants à pratiquer leur rite.
En 1800, un décret de Paul 1 autorise la pratique du "vieux rite" permettant la réception de paroisses vielles ritualistes dans l'Église russe et un décret de Nicolas II en élargissait les possibilités. Bien que la majorité des vieux-croyants refuse l'équivalence des anciens et des nouveaux rites et textes, plus de 800 paroisses pratiquant l'ancien rite faisaient partie de l'Église russe en 1918. On appelle ce mouvement "Edinovérié", mot formé sur les radicaux "édin" – un et "véra" – foi, qui souligne bien l'unité de foi malgré la différence de rites. Ces paroisses avaient pratiquement disparues sous le régime soviétique. En 1971 le patriarcat de Moscou lève l'anathème de 1656 à l'encontre des vieux croyants, qui ne sont donc plus considérés comme des « hérétiques » et le rapprochement s'accélère après le renouveau de l'Église russe. Une "commission pour les paroisses de tradition liturgique ancienne et la coopération avec les vieux croyants" fut créée en 2004 et un Centre patriarcal fondé en 2009 avec les mêmes objectifs Il y aurait actuellement dans l'Église russe un peu plus de 30 paroisses pratiquant le vieux rite, dont 1 aux USA, Pennsylvanie) **. Un vicariat dédie au vieux rituel a été crée au sein de l'Église russe à l'étranger (ROCOR); il dépend de l'évêque de Caracas Pierre (Bērziņš), qui a été sacré en 2008 selon le vieux rite***.
De nombreux contacts ont été développés récemment sous la responsabilité du métropolite de Volokolamsk Hilarion, responsable de la "commission pour les paroisses de tradition liturgique ancienne et la coopération avec les vieux croyants", avec l’Église orthodoxe vieille-ritualiste russe presbytérienne dirigée par le métropolite Corneille, qui regroupe environ 1 million de vieux croyants. Ces contacts ne montraient pas d'avancées notables, comme le souligne Mgr Hilarion dans son communiqué cité en introduction, mais …
Il n'est pas impossible qu'une annonce soit faite à l'occasion du 400-e anniversaire de la naissance du protopope Avvakoum en 2020: l’Eglise russe va participer mais ne fait pas (encore?) partie du "Comité d’organisation" de ces commémorations qui est présidé par le métropolite Cornelius et comprend aussi des représentants des vieux croyants "sans prêtres" ainsi que du ministère fédéral de la culture Cf. .
Au cours de la première réunion de ce comité le 24 mars dernier, le métropolite Cornelius a indiqué que cette commémoration peut donner une nouvelle impulsion au processus de rapprochement si elle donne lieu à "du travail commun, une bonne coopération…"
Des tentatives de surmonter le schisme eurent lieu sans résultat au XIXe siècle et ce n'est qu'en 1905 qu'un décret de l'empereur Nicolas II autorisa réellement les communautés de Vieux-croyants à pratiquer leur rite.
En 1800, un décret de Paul 1 autorise la pratique du "vieux rite" permettant la réception de paroisses vielles ritualistes dans l'Église russe et un décret de Nicolas II en élargissait les possibilités. Bien que la majorité des vieux-croyants refuse l'équivalence des anciens et des nouveaux rites et textes, plus de 800 paroisses pratiquant l'ancien rite faisaient partie de l'Église russe en 1918. On appelle ce mouvement "Edinovérié", mot formé sur les radicaux "édin" – un et "véra" – foi, qui souligne bien l'unité de foi malgré la différence de rites. Ces paroisses avaient pratiquement disparues sous le régime soviétique. En 1971 le patriarcat de Moscou lève l'anathème de 1656 à l'encontre des vieux croyants, qui ne sont donc plus considérés comme des « hérétiques » et le rapprochement s'accélère après le renouveau de l'Église russe. Une "commission pour les paroisses de tradition liturgique ancienne et la coopération avec les vieux croyants" fut créée en 2004 et un Centre patriarcal fondé en 2009 avec les mêmes objectifs Il y aurait actuellement dans l'Église russe un peu plus de 30 paroisses pratiquant le vieux rite, dont 1 aux USA, Pennsylvanie) **. Un vicariat dédie au vieux rituel a été crée au sein de l'Église russe à l'étranger (ROCOR); il dépend de l'évêque de Caracas Pierre (Bērziņš), qui a été sacré en 2008 selon le vieux rite***.
De nombreux contacts ont été développés récemment sous la responsabilité du métropolite de Volokolamsk Hilarion, responsable de la "commission pour les paroisses de tradition liturgique ancienne et la coopération avec les vieux croyants", avec l’Église orthodoxe vieille-ritualiste russe presbytérienne dirigée par le métropolite Corneille, qui regroupe environ 1 million de vieux croyants. Ces contacts ne montraient pas d'avancées notables, comme le souligne Mgr Hilarion dans son communiqué cité en introduction, mais …
Il n'est pas impossible qu'une annonce soit faite à l'occasion du 400-e anniversaire de la naissance du protopope Avvakoum en 2020: l’Eglise russe va participer mais ne fait pas (encore?) partie du "Comité d’organisation" de ces commémorations qui est présidé par le métropolite Cornelius et comprend aussi des représentants des vieux croyants "sans prêtres" ainsi que du ministère fédéral de la culture Cf. .
Au cours de la première réunion de ce comité le 24 mars dernier, le métropolite Cornelius a indiqué que cette commémoration peut donner une nouvelle impulsion au processus de rapprochement si elle donne lieu à "du travail commun, une bonne coopération…"
La visite du président Poutine, certainement en accord avec le patriarcat, marque probablement une volonté d'accélérer le processus: en nous appuyant sur l'exemple de la réunification avec ROCOR, nous pouvons faire l'hypothèse que, malgré le démenti diplomatique de Mgr Hilarion, les deux Églises se dirigeraient vers un rapprochement du même type: l’Église orthodoxe vieille-ritualiste deviendrait une Église autonome au sein de l'Église russe en gardant ses spécificités, en particulier son ancien rite. Bien entendu, comme pour ROCOR, ce processus peut encore prendre plusieurs années … mais les commémorations de 2020, dans 3 ans, s’insèrent bien dans ce possible calendrier. Et pour le président Poutine c'est encore une occasion de se poser en pacificateur et d’asseoir son influence sur une nouvelle frange du "Monde Russe", en Russie comme hors de ses frontières.
Renvois:
** ICI
*** ICI
Sources principales:
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Orthodoxes_vieux-croyants
- Job Getcha, «Le Typikon décrypté. Manuel de liturgie byzantine», Cerf, 2009, p40-52
- Blackwell W. L. The Old Believers and the Rise of Private Industrial Enterprise in Early Nineteenth-Century Moscow // Slavic Review. – 1965. – Vol. 24, N 3.
- A.B. Borodkin, "«ТРУД ДУХОВНЫЙ» И «ТРУД ДОСТОЙНЫЙ». ЭВОЛЮЦИЯ СТАРООБРЯДЧ,ЕСКОЙ ЭКОНОМИЧЕСКОЙ МОДЕЛИ во второй половине XVII–начале XX вв." Scientific revue of the Baikal State University", 2010, Vol.11. N2, p.5-15
Renvois:
** ICI
*** ICI
Sources principales:
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Orthodoxes_vieux-croyants
- Job Getcha, «Le Typikon décrypté. Manuel de liturgie byzantine», Cerf, 2009, p40-52
- Blackwell W. L. The Old Believers and the Rise of Private Industrial Enterprise in Early Nineteenth-Century Moscow // Slavic Review. – 1965. – Vol. 24, N 3.
- A.B. Borodkin, "«ТРУД ДУХОВНЫЙ» И «ТРУД ДОСТОЙНЫЙ». ЭВОЛЮЦИЯ СТАРООБРЯДЧ,ЕСКОЙ ЭКОНОМИЧЕСКОЙ МОДЕЛИ во второй половине XVII–начале XX вв." Scientific revue of the Baikal State University", 2010, Vol.11. N2, p.5-15
P.O. a consacré de nombreuses publications à la problématique des vieux-croyants. Nous complétons le texte élaboré par Vladimir Golovanow
ÉGLISE GREBENCHIKOVA DES VIEUX-CROYANTS /GREBENŠČIKOVA BAZNĪCA/
Рижская Гребенщиковская старообрядческая община
Si vous alliez à Riga, très belle ville, magnifique architecture art moderne, ne manquez pas de visiter la nombreuse communauté de vieux-croyants "GREBENCHIKOVSKAYA " russophones et son église où vous pourrez admirer une très riche collection d'anciennes icônes. D'abord construite en bois en 1760, l'église orthodoxe Grebenchikova actuelle date de 1814 et se reconnaît grâce à son dôme doré. Elle accueille aujourd'hui une large congrégation de Vieux-Croyants ainsi que de nombreuses icônes que cette dernière a pris soin d'emporter avec elle lors de sa fuite de Russie au XVIIIe siècle.
La communauté compte de nombreux jeunes. Film consacré à l'école du dimanche et à la colonie de vacances des vieux-croyants. Atelier de fonderie, copie de vieilles icônes en bronze et laiton.
ÉGLISE GREBENCHIKOVA DES VIEUX-CROYANTS /GREBENŠČIKOVA BAZNĪCA/
Рижская Гребенщиковская старообрядческая община
Si vous alliez à Riga, très belle ville, magnifique architecture art moderne, ne manquez pas de visiter la nombreuse communauté de vieux-croyants "GREBENCHIKOVSKAYA " russophones et son église où vous pourrez admirer une très riche collection d'anciennes icônes. D'abord construite en bois en 1760, l'église orthodoxe Grebenchikova actuelle date de 1814 et se reconnaît grâce à son dôme doré. Elle accueille aujourd'hui une large congrégation de Vieux-Croyants ainsi que de nombreuses icônes que cette dernière a pris soin d'emporter avec elle lors de sa fuite de Russie au XVIIIe siècle.
La communauté compte de nombreux jeunes. Film consacré à l'école du dimanche et à la colonie de vacances des vieux-croyants. Atelier de fonderie, copie de vieilles icônes en bronze et laiton.
L'église orthodoxe Grebenchikova actuelle date de 1814 et se reconnaît grâce à son dôme doré
Les vieux croyants vont bientôt construire une église consacrée à ceux qui ont péri pour leur foi dans le camp des Solovki. Ce sera la première en Russie. L'église situera dans la ville de Lioudinovo, région de Kalouga. C'est en 2013 qu'il avait été décidé de la construire.
Une administration spéciale vient d'être mise en place qui aidera les vieux croyants venus de d'Amérique latine s'installer dans le territoire de Primourje et la région d'Amoursk. Deux médiateurs en charge des vieux croyants rapatriés ont récemment été nommés.
Près de Moscou, une communauté de vieux-croyants garde la mémoire d’un Français converti à l’orthodoxie.
Issue d’un schisme d’une violence inouïe avec l’Église orthodoxe russe, l’Église vieux-croyant tente de se perpétuer dans une Russie en pleine mutation. Un Français chez les vieux-croyants
Une administration spéciale vient d'être mise en place qui aidera les vieux croyants venus de d'Amérique latine s'installer dans le territoire de Primourje et la région d'Amoursk. Deux médiateurs en charge des vieux croyants rapatriés ont récemment été nommés.
Près de Moscou, une communauté de vieux-croyants garde la mémoire d’un Français converti à l’orthodoxie.
Issue d’un schisme d’une violence inouïe avec l’Église orthodoxe russe, l’Église vieux-croyant tente de se perpétuer dans une Russie en pleine mutation. Un Français chez les vieux-croyants
Pensez-vous que le déménagement de l'Institut Saint-Serge soit une bonne idée?
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Vladimir Golovanow
La scène du cinquième sceau, fresque du monastère Saint Dyonisios, Mont Athos
"Et quand l'agneau ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu.
Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre?…" Apocalypse 6; 9-10.
C'est par cette citation de l'apocalypse que je commençais l'an dernier un article sur le sort des reliques impériales et nous n'avons rien appris de bien nouveau depuis.
Les représentants de la commission d’enquête spéciale, créée sous l'égide de l'Église russe, ont rapporté au patriarche Cyrille le 14 juin les conclusions intermédiaires de l’identification des restes exhumés entre 1979 et 2007 "dans le "Vallon du Porcelet" (voir article cité). Mais, si le patriarche a eu des informations – la réunion a duré 5 heures, aucune n'a été donnée à l'opinion publique…
L’évêque de Yegorevsk Tikhon (Chevkounov), vicaire du patriarche de Moscou responsable de l'enquête, a bien donné une courte interview à l’agence Tass mais n'a rien dit de concret sur les résultats des expertises conduites depuis dix-huit mois, tous les résultats étant couvert par le secret de l'instruction, vais il a précisé que "beaucoup d'éléments nouveaux avaient été découverts…" sans vouloir en dire plus.
La scène du cinquième sceau, fresque du monastère Saint Dyonisios, Mont Athos
"Et quand l'agneau ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu.
Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre?…" Apocalypse 6; 9-10.
C'est par cette citation de l'apocalypse que je commençais l'an dernier un article sur le sort des reliques impériales et nous n'avons rien appris de bien nouveau depuis.
Les représentants de la commission d’enquête spéciale, créée sous l'égide de l'Église russe, ont rapporté au patriarche Cyrille le 14 juin les conclusions intermédiaires de l’identification des restes exhumés entre 1979 et 2007 "dans le "Vallon du Porcelet" (voir article cité). Mais, si le patriarche a eu des informations – la réunion a duré 5 heures, aucune n'a été donnée à l'opinion publique…
L’évêque de Yegorevsk Tikhon (Chevkounov), vicaire du patriarche de Moscou responsable de l'enquête, a bien donné une courte interview à l’agence Tass mais n'a rien dit de concret sur les résultats des expertises conduites depuis dix-huit mois, tous les résultats étant couvert par le secret de l'instruction, vais il a précisé que "beaucoup d'éléments nouveaux avaient été découverts…" sans vouloir en dire plus.
Toutefois il a été demandé à la Commission d'enquête de publier les documents ou éléments matériels dont l'expertise est terminée et d'autoriser les experts à donner des explications publiques sur les questions considérées comme résolues…
La publication pourrait intervenir "dès cet été si l'autorisation est obtenue" ... mais on ne sait pas de quels documents, éléments matériels ou questions il s'agit. Et Mgr Tikhon a aussi souligné que seule "la conscience conciliaire e l'Église" pouvait décider si les restes exhumés constituaient des reliques des saints Néomartyrs.
Il semble de fait probable que de nouvelles révélations (ou publications?) seront faites dès le 17 juillet prochain, à l'occasion du 99ème anniversaire de l'assassinat de la famille impériale, et surtout l'an prochain puisque le patriarche Cyrile se rendra en pèlerinage à Ekaterinbourg pour le 100ème anniversaire du massacre de la Maison Ipatiev.
La publication pourrait intervenir "dès cet été si l'autorisation est obtenue" ... mais on ne sait pas de quels documents, éléments matériels ou questions il s'agit. Et Mgr Tikhon a aussi souligné que seule "la conscience conciliaire e l'Église" pouvait décider si les restes exhumés constituaient des reliques des saints Néomartyrs.
Il semble de fait probable que de nouvelles révélations (ou publications?) seront faites dès le 17 juillet prochain, à l'occasion du 99ème anniversaire de l'assassinat de la famille impériale, et surtout l'an prochain puisque le patriarche Cyrile se rendra en pèlerinage à Ekaterinbourg pour le 100ème anniversaire du massacre de la Maison Ipatiev.
DEBAT HOULEUX DANS L'OPINION
Devant le silence des autorités, les hypothèses les plus diverses fleurissent sur la blogosphère, plutôt dans l'aile conservatrice de l'Église, /// et , en développant des théories complotistes qui font intervenir différentes forces obscures (le plus souvent classées "judéo-maçoniques") qui cherchent à circonvenir et tromper la conscience du peuple russe…
Sans revenir sur les théories particulièrement fragiles de survie, au moins partiel, des martyrs de la Maison Ipatiev , la thèse la plus courante énonce qu'il n'y a pas de reliques car les corps ont été totalement détruits à la "Ganina Yama" (cf. article cité) et les restes exhumés dans le "Vallon du Porcelet" n'ont rien à voir à l'affaire. Ce scénario s'appuie sur la ferveur des pèlerinages qui ont lieu à la "Ganina Yama" alors que le "Vallon du Porcelet" est oublié, ce qui ne tient pas compte du fait que c'est l'Église qui a organisé tout cela comme l'explique l'article précédent.
Et de fait, reconnaitre les exhumés dans le "Vallon du Porcelet" comme reliques des saints Martyrs impérieux reviendrait à reconnaitre que l'Église a refusé de voir la vérité durant 20 ans. Et cela posera aussi la question de la pertinence de l'imposant complexe monastique à la "Ganina Yama"… Il reste à espérer que la vérité finira par triompher et ne sera pas oblitérée par ce type de considérations politiques.
Illustrations et ICI
Devant le silence des autorités, les hypothèses les plus diverses fleurissent sur la blogosphère, plutôt dans l'aile conservatrice de l'Église, /// et , en développant des théories complotistes qui font intervenir différentes forces obscures (le plus souvent classées "judéo-maçoniques") qui cherchent à circonvenir et tromper la conscience du peuple russe…
Sans revenir sur les théories particulièrement fragiles de survie, au moins partiel, des martyrs de la Maison Ipatiev , la thèse la plus courante énonce qu'il n'y a pas de reliques car les corps ont été totalement détruits à la "Ganina Yama" (cf. article cité) et les restes exhumés dans le "Vallon du Porcelet" n'ont rien à voir à l'affaire. Ce scénario s'appuie sur la ferveur des pèlerinages qui ont lieu à la "Ganina Yama" alors que le "Vallon du Porcelet" est oublié, ce qui ne tient pas compte du fait que c'est l'Église qui a organisé tout cela comme l'explique l'article précédent.
Et de fait, reconnaitre les exhumés dans le "Vallon du Porcelet" comme reliques des saints Martyrs impérieux reviendrait à reconnaitre que l'Église a refusé de voir la vérité durant 20 ans. Et cela posera aussi la question de la pertinence de l'imposant complexe monastique à la "Ganina Yama"… Il reste à espérer que la vérité finira par triompher et ne sera pas oblitérée par ce type de considérations politiques.
Illustrations et ICI
Le pape reçoit traditionnellement une délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople autour de la fête des saints Pierre et Paul, célébrée le 29 juin
Le dialogue se poursuit entre catholiques et orthodoxes, même si la réunification n’est pas encore à l’agenda. Noël Ruffieux, laïc fribourgeois et spécialiste de l’orthodoxie en est conscient mais souhaite “une réelle volonté de rapprochement”.
“Ca m’énerve d’entendre cette phrase: ‘l’Eglise a le temps pour elle’. A 80 ans passés je n’ai plus le temps pour moi et j’aimerais tellement sentir que catholiques et orthodoxes sont à ’bout touchant’ dans le processus de réconciliation”, lance Noël Ruffieux. Le fondateur de la paroisse orthodoxe de Fribourg, rattachée au patriarcat de Constantinople, est plus désolé que fâché mais espère encore
Lire aussi Noël Ruffieux: Quand j’étais petit enfant catholique, nous attendions le matin du 6 janvier pour placer les trois mages
Le dialogue se poursuit entre catholiques et orthodoxes, même si la réunification n’est pas encore à l’agenda. Noël Ruffieux, laïc fribourgeois et spécialiste de l’orthodoxie en est conscient mais souhaite “une réelle volonté de rapprochement”.
“Ca m’énerve d’entendre cette phrase: ‘l’Eglise a le temps pour elle’. A 80 ans passés je n’ai plus le temps pour moi et j’aimerais tellement sentir que catholiques et orthodoxes sont à ’bout touchant’ dans le processus de réconciliation”, lance Noël Ruffieux. Le fondateur de la paroisse orthodoxe de Fribourg, rattachée au patriarcat de Constantinople, est plus désolé que fâché mais espère encore
Lire aussi Noël Ruffieux: Quand j’étais petit enfant catholique, nous attendions le matin du 6 janvier pour placer les trois mages
Il signifie par ce ’bout touchant’ une réelle volonté, de part et d’autre de la Méditerranée, de retrouver l’unité du premier millénaire. Cela se traduirait pour Noël Ruffieux par deux gestes forts, synonymes d’une réelle volonté de réunification: la célébration de Pâques célébrée la même date*, tous les ans, et la communion eucharistique ouverte à tous les chrétiens. Il ne s’agit pas de tout niveler ni de tout calibrer, tempère-t-il.
Le grand schisme d’Orient
Ce qu’on nomme le grand schisme d’Orient entre Rome (aors un patriarcat) et les patriarcats d’Antioche, de Jérusalem, de Constantinople et d’Alexandrie remonte à 1054. Une brouille théologique fut suivie par une excommunication réciproque. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 et la création de patriarcats “latins” sur les territoires grecs consommèrent la rupture. SUITE
Le grand schisme d’Orient
Ce qu’on nomme le grand schisme d’Orient entre Rome (aors un patriarcat) et les patriarcats d’Antioche, de Jérusalem, de Constantinople et d’Alexandrie remonte à 1054. Une brouille théologique fut suivie par une excommunication réciproque. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 et la création de patriarcats “latins” sur les territoires grecs consommèrent la rupture. SUITE
Serge Tchapnine président de l’association "Arthos":
"L’association fait paraître, depuis 2015, un almanach intitulé " Les Saints Dons". Trois cahiers en sont déjà sortis, ils sont consacrés à la culture chrétienne moderne. "Arthos" organise fréquemment des exposition d'icônes . Une galerie d'art chrétien moderne a été mise en ligne" Contact info@artos.org
Le démarrage du projet « Les Saints de l’Église indivisée » a été annoncé par son commissaire Serge Tchapnine
Objectifs du projet :
- Attirer l’attention des communautés chrétiennes d’Orient et d’Occident sur les images de la sainteté et des saints du premier millénaire ;
- Multiplier les témoignages d’orthodoxes et de catholiques sur les racines chrétiennes de l’Europe moderne ;
- Développer la culture chrétienne moderne ;
- Développer les échanges culturels entre les communautés chrétiennes des pays européens et de la Russie.
"L’association fait paraître, depuis 2015, un almanach intitulé " Les Saints Dons". Trois cahiers en sont déjà sortis, ils sont consacrés à la culture chrétienne moderne. "Arthos" organise fréquemment des exposition d'icônes . Une galerie d'art chrétien moderne a été mise en ligne" Contact info@artos.org
Le démarrage du projet « Les Saints de l’Église indivisée » a été annoncé par son commissaire Serge Tchapnine
Objectifs du projet :
- Attirer l’attention des communautés chrétiennes d’Orient et d’Occident sur les images de la sainteté et des saints du premier millénaire ;
- Multiplier les témoignages d’orthodoxes et de catholiques sur les racines chrétiennes de l’Europe moderne ;
- Développer la culture chrétienne moderne ;
- Développer les échanges culturels entre les communautés chrétiennes des pays européens et de la Russie.
Mission : créer et présenter dans le cadre d’une exposition une nouvelle iconographie des saints de Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Italie, Espagne, France et d’autres pays européens, avec une réflexion sur leurs représentations dans le cadre du canon iconographique en essayant de voir leur exploit spirituel dans la lumière des réalités du XXIe siècle, et non dans la vision du « christianisme abstrait ». De quoi nous parlent les saints aujourd’hui ? La recherche des réponses à cette question est l’objectif principal de notre projet.
128 peintres d’icônes de 10 pays – Allemagne, Grèce, Italie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Russie, Roumanie, Serbie, États-Unis, Ukraine et France – ont exprimé leur volonté de participer à ce projet.
Une exposition de 100 à 130 œuvres réalisées dans des techniques traditionnelles (détrempe à l’œuf, encaustique, mosaïque, broderie, ciselure, gravure) sera préparée vers le mois d’août 2017.
128 peintres d’icônes de 10 pays – Allemagne, Grèce, Italie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Russie, Roumanie, Serbie, États-Unis, Ukraine et France – ont exprimé leur volonté de participer à ce projet.
Une exposition de 100 à 130 œuvres réalisées dans des techniques traditionnelles (détrempe à l’œuf, encaustique, mosaïque, broderie, ciselure, gravure) sera préparée vers le mois d’août 2017.
Le démarrage du projet « Les Saints de l’Église indivisée » a été annoncé par son commissaire Serge Tchapnine, rédacteur en chef de l’almanach de la culture chrétienne moderne « Les Saints Dons » / ДАРЫ /. Il invite à y participer des peintres d’icônes, des historiens de l’art, des théologiens, des communautés chrétiennes et des centres culturels de différents pays.
Ce projet a été mentionné pour la première fois en juillet 2016 au Laboratoire de l’art et de l’architecture chrétienne moderne qui s’est tenu à Serguiev Possad, avec la participation d’artistes et historiens de l’art russes, ukrainiens et italiens. Le président du Conseil de tutelle du projet « Images des Saints de l’Église indivisée » est Innocent, l'évêque de Nijni Taguil et de Serov (qui avant son ordination a reçu une formation d’architecte et d’artiste) ; le président du Conseil d’experts est Irina Yazykova, historienne de l’art, vice-recteur de l’Institut biblique et théologique Saint-André l’Apôtre, professeur au séminaire de Kolomna.
Selon son initiateur, l’impulsion à la réalisation de cette idée qui germait depuis longtemps a été donnée lors de la rencontre du Pape François et du Patriarche Cyrille à Cuba en février 2016. Selon Tchapnine, cette rencontre historique « peut ouvrir une nouvelle page dans l’histoire du dialogue du christianisme occidental et oriental, qui n’a jamais été interrompu mais a connu des périodes difficiles, en particulier tout récemment ».
Selon son initiateur, l’impulsion à la réalisation de cette idée qui germait depuis longtemps a été donnée lors de la rencontre du Pape François et du Patriarche Cyrille à Cuba en février 2016. Selon Tchapnine, cette rencontre historique « peut ouvrir une nouvelle page dans l’histoire du dialogue du christianisme occidental et oriental, qui n’a jamais été interrompu mais a connu des périodes difficiles, en particulier tout récemment ».
Sur le site de la communauté de soutien à la culture chrétienne moderne « Arthos » les objectifs du projet sont définis comme suit : attirer l’attention des communautés chrétiennes d’Orient et d’Occident sur les images de la sainteté et des saints du premier millénaire ; fournir un témoignage commun des orthodoxes et des catholiques sur les racines chrétiennes de l’Europe moderne ; développer la culture chrétienne moderne et les échanges culturels entre les communautés chrétiennes des pays européens et de la Russie.
Il ne s’agit pas simplement de peindre des icônes des saints de l’Église indivisée, la mission du projet est beaucoup plus large : créer et présenter une nouvelle iconographie des saints de Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Italie, Espagne, France et d’autres pays d’Europe, avec une réflexion sur leurs représentations dans le cadre du canon iconographique et une tentative de voir leur exploit spirituel à la lumière des réalités du XXIe siècle, et non sous le prisme du « christianisme abstrait ». « De quoi nous parlent les saints aujourd’hui ? La recherche des réponses à cette question est l’objectif principal de notre projet », souligne Serge Tchapnine.
Il ne s’agit pas simplement de peindre des icônes des saints de l’Église indivisée, la mission du projet est beaucoup plus large : créer et présenter une nouvelle iconographie des saints de Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, Irlande, Italie, Espagne, France et d’autres pays d’Europe, avec une réflexion sur leurs représentations dans le cadre du canon iconographique et une tentative de voir leur exploit spirituel à la lumière des réalités du XXIe siècle, et non sous le prisme du « christianisme abstrait ». « De quoi nous parlent les saints aujourd’hui ? La recherche des réponses à cette question est l’objectif principal de notre projet », souligne Serge Tchapnine.
Les participants s’enregistrent déjà sur le site créé en automne 2016, qui publiera très prochainement des documents de travail tels que la liste des saints, des textes hagiographiques, des illustrations (icônes, fresques, miniatures), des textes juridiques, et par la suite, une exposition virtuelle des icônes sélectionnées pour l’exposition.
Les expositions sont les événements majeurs du projet. Dans un premier temps, elles seront organisées en Russie, à Saint-Pétersbourg et à Moscou, avant d’être accueillies dans plusieurs pays européens. Selon Tchapnine, les négociations sont en cours avec des salles en Italie, Pologne, Allemagne et Espagne.
Les expositions sont les événements majeurs du projet. Dans un premier temps, elles seront organisées en Russie, à Saint-Pétersbourg et à Moscou, avant d’être accueillies dans plusieurs pays européens. Selon Tchapnine, les négociations sont en cours avec des salles en Italie, Pologne, Allemagne et Espagne.
« Il m’est difficile d’imaginer l’évolution des relations entre les Églises d’Orient et d’Occident sans faire référence à la Tradition de l’Église indivisée, à ce qui nous réunit dans l’histoire du monde chrétien. Les images des saints ayant rayonné dans différents pays et vénérés en Orient et en Occident, par l’Église catholique et les Églises orthodoxes locales, sont un chapitre très important de cette Tradition.
Pendant des siècles une place particulière dans le dialogue entre l’Orient et l’Occident a été occupée par l’art – l’architecture religieuse, la sculpture, les arts appliqués et, bien évidemment, la peinture d’icônes. Le XXe siècle a permis de « redécouvrir » l’icône orientale et, plus largement, la problématique de la théologie de l’image pour l’Église orthodoxe tout comme pour l’Église catholique. Notre projet est appelé à poursuivre cette communication fraternelle et à y inviter des artistes et peintres d’icônes, des communautés chrétiennes, des centres culturels et salles d’exposition d’Europe et de Russie », conclut l’auteur.
Yulia Zaïtseva Blagovest-info
Содружество «Артос» приглашает иконописцев к участию в проекте «Образы святых неразделенной Церкви»
Pendant des siècles une place particulière dans le dialogue entre l’Orient et l’Occident a été occupée par l’art – l’architecture religieuse, la sculpture, les arts appliqués et, bien évidemment, la peinture d’icônes. Le XXe siècle a permis de « redécouvrir » l’icône orientale et, plus largement, la problématique de la théologie de l’image pour l’Église orthodoxe tout comme pour l’Église catholique. Notre projet est appelé à poursuivre cette communication fraternelle et à y inviter des artistes et peintres d’icônes, des communautés chrétiennes, des centres culturels et salles d’exposition d’Europe et de Russie », conclut l’auteur.
Yulia Zaïtseva Blagovest-info
Содружество «Артос» приглашает иконописцев к участию в проекте «Образы святых неразделенной Церкви»
La maison de retraite sera dédicacée à saint Jean de Cronstadt qui prenait grand soin des ministres du culte.
La maison de retraite pour les serviteurs de l’Église sera construite près le monastère Saint-Jean de Soura dans la région d’Arkhangelsk (Soura est le village où est né saint Jean de Cronstadt). Selon le site du diocèse d’Arkhangelsk l’établissement accueillera des prêtres devenus veufs, dont personne ne peut s’occuper.
Le bâtiment sera construit près de l’abbatiale de la Dormition. Le projet comporte un complexe de cellules sur un niveau avec cuisine, salle à manger, infirmerie et dépendances. Les premiers matériaux de construction, des blocs de béton pour réaliser la chape de fondations, ont été acheminés par la rivière Pinega. L’ensemble aura une surface au sol d’environ 400 m².
La maison de retraite pour les serviteurs de l’Église sera construite près le monastère Saint-Jean de Soura dans la région d’Arkhangelsk (Soura est le village où est né saint Jean de Cronstadt). Selon le site du diocèse d’Arkhangelsk l’établissement accueillera des prêtres devenus veufs, dont personne ne peut s’occuper.
Le bâtiment sera construit près de l’abbatiale de la Dormition. Le projet comporte un complexe de cellules sur un niveau avec cuisine, salle à manger, infirmerie et dépendances. Les premiers matériaux de construction, des blocs de béton pour réaliser la chape de fondations, ont été acheminés par la rivière Pinega. L’ensemble aura une surface au sol d’environ 400 m².
Actuellement l’Église orthodoxe russe gère quelques dizaines d’hospices qui se distinguent par les moyens dont ils disposent, par le type d’établissement (ce peut être un appartement urbain ou un bâtiment spécialement construit) et leur activité (simple accueil ou accueil médicalisé, voire hospitalisation).
Les maisons de retraite pour prêtres en Europe
En 2007, la première maison de retraite pour prêtres catholiques a été créée à Marijampolė par la conférence épiscopale de Lituanie, elle est située face à la basilique du Saint-Archange-Gabriel. Selon les déclarations de son directeur, Viduta Batchkerne, à l’agence BNS un tel établissement est indispensable : « Il y a beaucoup de prêtres âgés dont personne ne peut s’occuper. Ils n’ont ni enfants, ni proches et pourtant les personnes âgées ont des besoins particuliers. Selon le droit de l’Église catholique, les ministres du culte occupant des fonctions de responsabilité peuvent rester à leur poste jusqu’à 75 ans. « Les uns peuvent encore être valides, d’autres ont rencontré des problèmes de santé plus tôt. » Autrefois c’étaient les paroisses qu’ils avaient desservies qui les prenaient en charge, mais dans les cas très lourds, les choses sont difficiles. »
La maison de retraite comporte des chambres simples ou doubles, une chapelle, et des ascenseurs pour les invalides. À son ouverture, elle a accueilli huit prêtres, le plus âgé avait 90 ans, le plus jeune près de 70. Elle peut recevoir 45 pensionnaires. En Lituanie, 80 % des 3,5 millions d’habitants se disent catholiques romains.
Les maisons de retraite pour prêtres en Europe
En 2007, la première maison de retraite pour prêtres catholiques a été créée à Marijampolė par la conférence épiscopale de Lituanie, elle est située face à la basilique du Saint-Archange-Gabriel. Selon les déclarations de son directeur, Viduta Batchkerne, à l’agence BNS un tel établissement est indispensable : « Il y a beaucoup de prêtres âgés dont personne ne peut s’occuper. Ils n’ont ni enfants, ni proches et pourtant les personnes âgées ont des besoins particuliers. Selon le droit de l’Église catholique, les ministres du culte occupant des fonctions de responsabilité peuvent rester à leur poste jusqu’à 75 ans. « Les uns peuvent encore être valides, d’autres ont rencontré des problèmes de santé plus tôt. » Autrefois c’étaient les paroisses qu’ils avaient desservies qui les prenaient en charge, mais dans les cas très lourds, les choses sont difficiles. »
La maison de retraite comporte des chambres simples ou doubles, une chapelle, et des ascenseurs pour les invalides. À son ouverture, elle a accueilli huit prêtres, le plus âgé avait 90 ans, le plus jeune près de 70. Elle peut recevoir 45 pensionnaires. En Lituanie, 80 % des 3,5 millions d’habitants se disent catholiques romains.
En 2009, c’est en Bulgarie que s’est ouverte une maison de retraite pour prêtres. La décision de sa création a été prise lors du séminaire « Les ponts de l’entente — dialogue des religions chrétiennes » et le document officiel instituant l’établissement a été cosigné par l’évêque Dométien de Vidnoïe et l’évêque Joseph Homeyer d’Hildesheim (en Allemagne).
Cet établissement est la première réalisation sociale commune réalisée par des représentants des Églises orthodoxe et catholique en Bulgarie. Il est situé dans le monastère Saint-Jean de Rylsk et abrite 22 prêtres orthodoxes et catholiques qui bénéficient des meilleures conditions de vie, de repos et de services médicalisés ou sociaux. La religion traditionnelle de la République bulgare est l’orthodoxie.
Source : Rublev.com
В России откроется первый приют для пожилых священников Traduction "PO"
Cet établissement est la première réalisation sociale commune réalisée par des représentants des Églises orthodoxe et catholique en Bulgarie. Il est situé dans le monastère Saint-Jean de Rylsk et abrite 22 prêtres orthodoxes et catholiques qui bénéficient des meilleures conditions de vie, de repos et de services médicalisés ou sociaux. La religion traditionnelle de la République bulgare est l’orthodoxie.
Source : Rublev.com
В России откроется первый приют для пожилых священников Traduction "PO"
Le 19 juin 2014, Son Eminence l’Archevêque Job de Telmessos a concélébré la Divine Liturgie en l’église Saint-Serge à Paris à l’occasion de la clôture de l’année universitaire de l’Institut de Théologie Orthodoxe avec l’Archiprêtre Nicolas Ozoline, Doyen de l’Institut, l’Archiprêtre Nicolas Cernokrak, directeur de la formation théologique à distance, l’Archiprêtre Jean Boboc, chargé du cours de bioéthique, l’Archiprêtre Serge Model, de Bruxelles, du Prêtre Joachim, étudiant malgache, et du Prêtre Nicolas Kazarian, chargé de cours.
2017 - Communiqué de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge suite à l’assemblée générale qui s’est tenue le 22 juin
Lire aussi Samuel Lieven Un coup dur pour l’Institut Saint-Serge
A la fin de la Divine Liturgie, l’Archevêque Job de Telmessos a prononcé le discours suivant
Nous venons de célébrer la Divine Liturgie, l’action liturgique centrale de la vie ecclésiale, dont elle est la source et le sommet. C’est en effet de la structure de la liturgie que s’organise et se structure l’Église elle-même. Si l’évêque préside la Divine Liturgie, ce n’est pas de manière honorifique, mais parce qu’il agit en lieu et figure du Christ (eis topon kai tupon Christou). C’est de là que découle son autorité dans l’Église, comme l’enseigne l’ecclésiologie eucharistique des Pères de l’Église, rappelée par le Père Nicolas Afanassieff, illustre théologie de cet Institut, et plus récemment par Mgr Jean Zizioulas, le métropolite de Pergame. Je veux croire que cette théologie n’est pas seulement enseignée dans notre Institut de théologie, mais qu’elle est aussi mise en pratique tant par nos enseignants que par nos étudiants.
2017 - Communiqué de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge suite à l’assemblée générale qui s’est tenue le 22 juin
Lire aussi Samuel Lieven Un coup dur pour l’Institut Saint-Serge
A la fin de la Divine Liturgie, l’Archevêque Job de Telmessos a prononcé le discours suivant
Nous venons de célébrer la Divine Liturgie, l’action liturgique centrale de la vie ecclésiale, dont elle est la source et le sommet. C’est en effet de la structure de la liturgie que s’organise et se structure l’Église elle-même. Si l’évêque préside la Divine Liturgie, ce n’est pas de manière honorifique, mais parce qu’il agit en lieu et figure du Christ (eis topon kai tupon Christou). C’est de là que découle son autorité dans l’Église, comme l’enseigne l’ecclésiologie eucharistique des Pères de l’Église, rappelée par le Père Nicolas Afanassieff, illustre théologie de cet Institut, et plus récemment par Mgr Jean Zizioulas, le métropolite de Pergame. Je veux croire que cette théologie n’est pas seulement enseignée dans notre Institut de théologie, mais qu’elle est aussi mise en pratique tant par nos enseignants que par nos étudiants.
Malheureusement, l’observation que j’ai pu faire depuis ma prise de fonction à la tête de notre archevêché et de notre Institut, durant les six derniers mois où j’ai patiemment, attentivement et silencieusement été à l’écoute, montre qu’il existe plusieurs disfonctionnements et problèmes au sein de notre Institut, d’ordre ecclésial, administratif et académique, et ma conscience pastorale ne me permet pas de me taire davantage. Alors que nous devrions aujourd’hui nous réjouir en cette cérémonie de clôture académique, le cœur n’est malheureusement pas à la fête, car nous sommes profondément attristés pour de nombreuses raisons.
Cette situation inquiétante, que plusieurs semblent tout simplement ignorer, n’est pas uniquement mon soucis personnel, mais préoccupe non seulement l’archevêché, mais aussi l’Église Mère, le Patriarcat œcuménique.
Personne n’ignore que ce n’est pas l’Institut qui a fondé notre archevêché, mais bel et bien l’archevêché, en la personne du Métropolite Euloge de bienheureuse mémoire, qui a fondé l’Institut. Par conséquent, dès l’origine le rapport de l’Institut vis-à-vis de l’archevêché a toujours été un rapport d’enfant à sa Mère, car il ne pourrait en être autrement. Or, malheureusement, on observe ces derniers temps un éloignement, voire même un estrangement de l’Institut par rapport à l’archevêché, et plus généralement, par rapport à l’Église. D’aucuns préfèreraient, semble-t-il, le concevoir tel un institut laïc, supervisé de loin par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et non comme une institution ecclésiastique, trahissant par là la conviction et le souhait des pères fondateurs.
Ceci a été illustré par la tentative de changer le règlement intérieur de l’Institut, entre mon élection et mon intronisation, visant à réduire complètement le rôle de l’archevêque en tant que recteur à un rôle honorifique et quasi inexistant. Cette décision prise à l’unanimité par le corps enseignant n’a bien évidemment pas pu recevoir mon approbation, car contraire à l’esprit et à la lettre des statuts de notre archevêché et du tome patriarcal établissant notre exarchat, et de ce fait non valable. Par ailleurs, dans un courrier qui m’a été adressé, le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche me rappelait que l’Institut est bel et bien administré par un doyen travaillant sous la supervision de l’archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, et qu’il était de mon ressort, en ma qualité de recteur, de veiller au bon ordre de notre Institut.
Cette tentative que nous pourrions qualifier de coup d’état n’est pas nouvelle, puisque, depuis 5 ans, l’archevêque dirigeant n’est plus élu président de l’association Institut de Théologie Orthodoxe (ITO), contrairement à la coutume bien établie et attestée dans les statuts eux-mêmes, tel que déposés en Préfecture, où nous pouvons lire que le métropolite Euloge était président de l’Association I.T.O. lors de sa constitution en 1932, et que le métropolite Wladimir en était le président lors de la modification des statuts en 1947. Ne pas vouloir élire l’archevêque président de l’Association I.T.O. aujourd’hui signifie non seulement vouloir entrer en guerre avec lui personnellement, mais s’opposer à l’Archevêché et au Patriarcat œcuménique en se détournant de l’esprit et de la lettre des statuts et du Tomos patriarcal.
Par ailleurs, nous pouvons observer une chose similaire dans l’évolution des statuts l’Association pour le Maintien et l’Entretien de l’Institut de Théologie Orthodoxe (AMEITO). Alors que les statuts au moment de sa fondation, en 1948, prévoyaient que l’archevêque dirigeant était le président d’office (ex officio), et que ce dernier désignait comme vice-président l’un de ses évêques auxiliaires, les statuts actuels ne font aucune référence ni à l’archevêque, ni à l’archevêché.
On reconnaît l’arbre à ses fruits. Si cette tendance laïcisante portait des fruits, d’aucuns pourraient peut-être la considérer comme souhaitable. Malheureusement, cette tendance de vouloir s’éloigner de l’Église et de s’en séparer, manifestée par cette volonté que l’Institut cesse d’être une institution ecclésiale et au service de l’Église, se traduit malheureusement par une mauvaise gestion et un mauvais niveau académique.
Au lieu de nous réjouir en ce jour de clôture académique, nous sommes tout d’abord attristés en constatant l’état de délabrement des bâtiments. Nous sommes aussi attristés par l’état des finances de l’Institut, qui se trouve sur le point de déposer son bilan, finances qui ne permettent pas de payer les professeurs régulièrement et convenablement.
Par ailleurs, nous avons appris que près de 400 000 euros ont été détournés ces trois dernières années des caisses de l’AMEITO et du Fond de dotation de l’Institut, alors même que des assemblées générales se sont réunies pour valider les comptes. Certes, d’aucuns diront que ce sont des entités distinctes de l’I.T.O., et que tout va bien dans le meilleur des mondes. Néanmoins, nul n’ignore que l’AMEITO et le Fond de dotation existent dans le seul but unique de faire fonctionner l’I.T.O. et qu’ils sont administrés pratiquement exclusivement par des membres de l’I.T.O. Un tel scandale financier est une honte non seulement pour notre Institut, mais aussi pour notre Archevêché, au sein duquel de nombreux fidèles apportent des dons généreux à ces entités, étant convaincus d’aider ainsi au bon fonctionnement de l’Institut et contribuer ainsi à la vie de l’Église. Vouloir ignorer ce problème est par conséquent une attitude irresponsable par rapport à nos donateurs et donne une très mauvaise image de l’I.T.O. Devant une telle situation grotesque, montrant une complète incompétence dans la gestion, n’aurait-on pas normalement attendu des administrateurs de ces entités qu’ils démissionnent ?
Sur le plan académique, nous avons récemment appris que d’après la loi ESR de juillet 2013, la reconnaissance par l’État de notre Institut ne concerne que l’établissement et non les diplômes qu’il délivre. En effet, selon celle-ci, les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent pas délivrer de diplômes nationaux tels que la licence, le master ou le doctorat. Les établissements d’enseignement supérieur privés peuvent cependant délivrer des diplômes en convention avec un établissement d’enseignement supérieur public ou bien, lorsque la convention n’a pas été signée, par les services rectoraux qui organisent le contrôle des connaissances pour l’obtention du diplôme. Malheureusement, rien n’a été fait par les personnes s’étant appropriés de la direction de notre Institut, et de ce fait, nos diplômes de licence, master et doctorat ne sont non seulement pas reconnus, mais illégaux.
Par ailleurs, j’ai entre mes mains le rapport d’analyse de notre Institut, fait par l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur et rendu au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui est négatif par rapport à la qualité académique de l’Institut, soulignant l’absence de projet et de stratégie de recherche, l’absence d’informations et une organisation complexe et incohérente.
Cette situation lamentable ne peut plus durer, et devant un si grand nombre de disfonctionnement nous ne pouvons plus nous permettre de continuer à mener une politique de l’autruche en fermant les yeux devant les problèmes.
Dans les circonstances actuelles, je ne peux aujourd’hui apposer ma signature sur les diplômes qui, je vous le rappelle, sont actuellement non reconnus par l’État et illégaux, puisque ce serait donner mon approbation et mon consentement à une telle situation dont je serait complice.
C’est pourquoi je vous invite à entreprendre une réforme en profondeur. Je suis là pour vous aider, en ma qualité d’archevêque et de recteur, non seulement avec mes compétences ecclésiales et canoniques, mais aussi avec mes compétences académiques et scientifiques, vérifiées et validées par une université d’état.
Si vous collaborer avec moi et avec l’Église, de grandes choses pourront être accomplies et de grands maux pourront être guéris. Si vous vous fermez et vous opposez à l’Église, alors il faudra en accepter les conséquences.
Indépendamment de votre choix, l’archevêché en tant que propriétaire des lieux ne peut se permettre de les abandonner à la ruine. C’est pourquoi des travaux seront entrepris dans les mois qui viennent, indépendamment de votre choix, afin de remettre de l’ordre dans la propriété.
Je prie le Paraclet, dont nous avons célébré il n’y a pas si longtemps la venue sur les Apôtres, de vous inspirer le discernement nécessaire et de vous accorder la sagesse dans vos choix pour remédier à cette situation anormale qui nous attriste profondément et qui préoccupe l’Église dans son ensemble, tout en étant assuré que nous nous reverrons très prochainement.
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Cette situation inquiétante, que plusieurs semblent tout simplement ignorer, n’est pas uniquement mon soucis personnel, mais préoccupe non seulement l’archevêché, mais aussi l’Église Mère, le Patriarcat œcuménique.
Personne n’ignore que ce n’est pas l’Institut qui a fondé notre archevêché, mais bel et bien l’archevêché, en la personne du Métropolite Euloge de bienheureuse mémoire, qui a fondé l’Institut. Par conséquent, dès l’origine le rapport de l’Institut vis-à-vis de l’archevêché a toujours été un rapport d’enfant à sa Mère, car il ne pourrait en être autrement. Or, malheureusement, on observe ces derniers temps un éloignement, voire même un estrangement de l’Institut par rapport à l’archevêché, et plus généralement, par rapport à l’Église. D’aucuns préfèreraient, semble-t-il, le concevoir tel un institut laïc, supervisé de loin par le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, et non comme une institution ecclésiastique, trahissant par là la conviction et le souhait des pères fondateurs.
Ceci a été illustré par la tentative de changer le règlement intérieur de l’Institut, entre mon élection et mon intronisation, visant à réduire complètement le rôle de l’archevêque en tant que recteur à un rôle honorifique et quasi inexistant. Cette décision prise à l’unanimité par le corps enseignant n’a bien évidemment pas pu recevoir mon approbation, car contraire à l’esprit et à la lettre des statuts de notre archevêché et du tome patriarcal établissant notre exarchat, et de ce fait non valable. Par ailleurs, dans un courrier qui m’a été adressé, le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche me rappelait que l’Institut est bel et bien administré par un doyen travaillant sous la supervision de l’archevêque des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, et qu’il était de mon ressort, en ma qualité de recteur, de veiller au bon ordre de notre Institut.
Cette tentative que nous pourrions qualifier de coup d’état n’est pas nouvelle, puisque, depuis 5 ans, l’archevêque dirigeant n’est plus élu président de l’association Institut de Théologie Orthodoxe (ITO), contrairement à la coutume bien établie et attestée dans les statuts eux-mêmes, tel que déposés en Préfecture, où nous pouvons lire que le métropolite Euloge était président de l’Association I.T.O. lors de sa constitution en 1932, et que le métropolite Wladimir en était le président lors de la modification des statuts en 1947. Ne pas vouloir élire l’archevêque président de l’Association I.T.O. aujourd’hui signifie non seulement vouloir entrer en guerre avec lui personnellement, mais s’opposer à l’Archevêché et au Patriarcat œcuménique en se détournant de l’esprit et de la lettre des statuts et du Tomos patriarcal.
Par ailleurs, nous pouvons observer une chose similaire dans l’évolution des statuts l’Association pour le Maintien et l’Entretien de l’Institut de Théologie Orthodoxe (AMEITO). Alors que les statuts au moment de sa fondation, en 1948, prévoyaient que l’archevêque dirigeant était le président d’office (ex officio), et que ce dernier désignait comme vice-président l’un de ses évêques auxiliaires, les statuts actuels ne font aucune référence ni à l’archevêque, ni à l’archevêché.
On reconnaît l’arbre à ses fruits. Si cette tendance laïcisante portait des fruits, d’aucuns pourraient peut-être la considérer comme souhaitable. Malheureusement, cette tendance de vouloir s’éloigner de l’Église et de s’en séparer, manifestée par cette volonté que l’Institut cesse d’être une institution ecclésiale et au service de l’Église, se traduit malheureusement par une mauvaise gestion et un mauvais niveau académique.
Au lieu de nous réjouir en ce jour de clôture académique, nous sommes tout d’abord attristés en constatant l’état de délabrement des bâtiments. Nous sommes aussi attristés par l’état des finances de l’Institut, qui se trouve sur le point de déposer son bilan, finances qui ne permettent pas de payer les professeurs régulièrement et convenablement.
Par ailleurs, nous avons appris que près de 400 000 euros ont été détournés ces trois dernières années des caisses de l’AMEITO et du Fond de dotation de l’Institut, alors même que des assemblées générales se sont réunies pour valider les comptes. Certes, d’aucuns diront que ce sont des entités distinctes de l’I.T.O., et que tout va bien dans le meilleur des mondes. Néanmoins, nul n’ignore que l’AMEITO et le Fond de dotation existent dans le seul but unique de faire fonctionner l’I.T.O. et qu’ils sont administrés pratiquement exclusivement par des membres de l’I.T.O. Un tel scandale financier est une honte non seulement pour notre Institut, mais aussi pour notre Archevêché, au sein duquel de nombreux fidèles apportent des dons généreux à ces entités, étant convaincus d’aider ainsi au bon fonctionnement de l’Institut et contribuer ainsi à la vie de l’Église. Vouloir ignorer ce problème est par conséquent une attitude irresponsable par rapport à nos donateurs et donne une très mauvaise image de l’I.T.O. Devant une telle situation grotesque, montrant une complète incompétence dans la gestion, n’aurait-on pas normalement attendu des administrateurs de ces entités qu’ils démissionnent ?
Sur le plan académique, nous avons récemment appris que d’après la loi ESR de juillet 2013, la reconnaissance par l’État de notre Institut ne concerne que l’établissement et non les diplômes qu’il délivre. En effet, selon celle-ci, les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent pas délivrer de diplômes nationaux tels que la licence, le master ou le doctorat. Les établissements d’enseignement supérieur privés peuvent cependant délivrer des diplômes en convention avec un établissement d’enseignement supérieur public ou bien, lorsque la convention n’a pas été signée, par les services rectoraux qui organisent le contrôle des connaissances pour l’obtention du diplôme. Malheureusement, rien n’a été fait par les personnes s’étant appropriés de la direction de notre Institut, et de ce fait, nos diplômes de licence, master et doctorat ne sont non seulement pas reconnus, mais illégaux.
Par ailleurs, j’ai entre mes mains le rapport d’analyse de notre Institut, fait par l’Agence d’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur et rendu au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui est négatif par rapport à la qualité académique de l’Institut, soulignant l’absence de projet et de stratégie de recherche, l’absence d’informations et une organisation complexe et incohérente.
Cette situation lamentable ne peut plus durer, et devant un si grand nombre de disfonctionnement nous ne pouvons plus nous permettre de continuer à mener une politique de l’autruche en fermant les yeux devant les problèmes.
Dans les circonstances actuelles, je ne peux aujourd’hui apposer ma signature sur les diplômes qui, je vous le rappelle, sont actuellement non reconnus par l’État et illégaux, puisque ce serait donner mon approbation et mon consentement à une telle situation dont je serait complice.
C’est pourquoi je vous invite à entreprendre une réforme en profondeur. Je suis là pour vous aider, en ma qualité d’archevêque et de recteur, non seulement avec mes compétences ecclésiales et canoniques, mais aussi avec mes compétences académiques et scientifiques, vérifiées et validées par une université d’état.
Si vous collaborer avec moi et avec l’Église, de grandes choses pourront être accomplies et de grands maux pourront être guéris. Si vous vous fermez et vous opposez à l’Église, alors il faudra en accepter les conséquences.
Indépendamment de votre choix, l’archevêché en tant que propriétaire des lieux ne peut se permettre de les abandonner à la ruine. C’est pourquoi des travaux seront entrepris dans les mois qui viennent, indépendamment de votre choix, afin de remettre de l’ordre dans la propriété.
Je prie le Paraclet, dont nous avons célébré il n’y a pas si longtemps la venue sur les Apôtres, de vous inspirer le discernement nécessaire et de vous accorder la sagesse dans vos choix pour remédier à cette situation anormale qui nous attriste profondément et qui préoccupe l’Église dans son ensemble, tout en étant assuré que nous nous reverrons très prochainement.
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Le 9 juillet 2017, avec la bénédiction de l'évêque Nestor de Chersonèse (Patriarcat de Moscou) aura lieu un pèlerinage à l'église de St. Denys l'Aréopagite et St. Jean-Baptiste à Saintines, (dept. de l'Oise).
Contacts: prêtre Nicolas Nikichine ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26 / +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com ------ SITE " PALOMNIK"
C’est le seul endroit près de Paris, où il y a une source miraculeuse. Depuis le XIIIe siècle, les pèlerins de toute la France viennent à Saintines pour se baigner dans les eaux sacrées de cette source bénéfique.
Saintines, village du Valois, et son petit millier d'habitants cachent un véritable trésor. Une fontaine miraculeuse qui coule au pied de l'église Saint-Denis-Saint-Jean-Baptiste et que les fidèles célèbrent chaque année à la Saint-Jean. Certains n'hésitent pas à s'y jeter tout habillés, espérant s'y laver de leurs pêchés ou obtenir de bonnes grâces. C'est le cas des orthodoxes notamment, qui sont plusieurs centaines chaque année à faire le pèlerinage dans l'Oise.
Programme et affiche ...suite >>>>
Contacts: prêtre Nicolas Nikichine ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26 / +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com ------ SITE " PALOMNIK"
C’est le seul endroit près de Paris, où il y a une source miraculeuse. Depuis le XIIIe siècle, les pèlerins de toute la France viennent à Saintines pour se baigner dans les eaux sacrées de cette source bénéfique.
Saintines, village du Valois, et son petit millier d'habitants cachent un véritable trésor. Une fontaine miraculeuse qui coule au pied de l'église Saint-Denis-Saint-Jean-Baptiste et que les fidèles célèbrent chaque année à la Saint-Jean. Certains n'hésitent pas à s'y jeter tout habillés, espérant s'y laver de leurs pêchés ou obtenir de bonnes grâces. C'est le cas des orthodoxes notamment, qui sont plusieurs centaines chaque année à faire le pèlerinage dans l'Oise.
Programme et affiche ...suite >>>>
« La source jaillit depuis des milliers d'années. Un point d'eau est source de vie. C'est sans doute une source druidique, d'abord païenne, qui a été christianisée au Ve ou au VIe siècle. Le bassin rectangulaire de 2 m de profondeur sert aussi de baptistère à l'antique comme il n'en reste que de très rares exemplaires, en Italie notamment, mais aussi à Poitiers.
La fontaine, à laquelle on accède par un escalier, aurait aussi des vertus curatives. « On dit qu'elle guérit l'épilepsie, mais la plupart des fidèles viennent d'abord y demander des grâces ou y faire des dévotions. Ce pèlerinage était très suivi jusqu'au début des années 1970, et il est ensuite tombé en désuétude »
Outre la fontaine, l'église recèle un autre trésor. Une phalange d'un doigt de saint Jean ramenée par un seigneur d'une croisade au XIIIe siècle.
La fontaine, à laquelle on accède par un escalier, aurait aussi des vertus curatives. « On dit qu'elle guérit l'épilepsie, mais la plupart des fidèles viennent d'abord y demander des grâces ou y faire des dévotions. Ce pèlerinage était très suivi jusqu'au début des années 1970, et il est ensuite tombé en désuétude »
Outre la fontaine, l'église recèle un autre trésor. Une phalange d'un doigt de saint Jean ramenée par un seigneur d'une croisade au XIIIe siècle.
C’est la première fois qu’un Lituanien est béatifié dans sa patrie et le premier martyr lituanien de l’époque soviétique
Une célébration présidée par le cardinal Amato, entouré d’une délégation européenne
L’évêque lituanien Théophile Matulionis (1873-1962), martyr du communisme soviétique, à 89 ans, a été béatifié dimanche 25 juin 2017, dans la capitale de sa patrie, Vilnius : il a connu le goulag, les prisons, et la surveillance permanente de l’occupant.
La célébration a conclu Un Festival de la jeunesse de Lituanie qui a débuté vendredi 23 juin 2017.
La béatification a été présidée sur le parvis de la cathédrale Saint-Casimir de Vilnius, au nom du pape François, par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints, entouré des évêques de Lituanie et d’une délégation du Conseil des conférences des évêques d’Europe (CCEE) présidée par l’archevêque de Gênes (Italie), le cardinal Angelo Bagnasco, dont le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster (Grande-Bretgne), et Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań (Pologne).
Une célébration présidée par le cardinal Amato, entouré d’une délégation européenne
L’évêque lituanien Théophile Matulionis (1873-1962), martyr du communisme soviétique, à 89 ans, a été béatifié dimanche 25 juin 2017, dans la capitale de sa patrie, Vilnius : il a connu le goulag, les prisons, et la surveillance permanente de l’occupant.
La célébration a conclu Un Festival de la jeunesse de Lituanie qui a débuté vendredi 23 juin 2017.
La béatification a été présidée sur le parvis de la cathédrale Saint-Casimir de Vilnius, au nom du pape François, par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints, entouré des évêques de Lituanie et d’une délégation du Conseil des conférences des évêques d’Europe (CCEE) présidée par l’archevêque de Gênes (Italie), le cardinal Angelo Bagnasco, dont le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster (Grande-Bretgne), et Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań (Pologne).
Les organisateurs ont accueilli quelque 20 000 personnes, non seulement de Lituanie, mais aussi de Lettonie, de Pologne, de Biélorussie, de Russie, notamment de Saint-Pétersbourg où Mgr Matulionis a été ordonné évêque clandestinement.
C’est le 16 décembre dernier que le pape François a approuvé la publication d’un décret reconnaissant son martyre : il ne fallait pas d’autre miracle que sa constance dans la persécution et face à la mort. Il faudra en revanche un miracle reconnu comme dû à son intercession pour sa canonisation éventuelle. SUITE
C’est le 16 décembre dernier que le pape François a approuvé la publication d’un décret reconnaissant son martyre : il ne fallait pas d’autre miracle que sa constance dans la persécution et face à la mort. Il faudra en revanche un miracle reconnu comme dû à son intercession pour sa canonisation éventuelle. SUITE
Пострадавший от советской власти литовский архиепископ причислен к лику блаженных
ИНТЕРФАКС/BNS -
Вильнюс. 26 июня. - Подвергавшийся преследованиям со стороны советской власти архиепископ Теофилюс Матулёнис в воскресенье был торжественно причислен к лику блаженных Католической церкви на Кафедральной площади Вильнюса. в воскресенье был торжественно причислен к лику блаженных Католической церкви на Кафедральной площади Вильнюса.
ИНТЕРФАКС/BNS -
Вильнюс. 26 июня. - Подвергавшийся преследованиям со стороны советской власти архиепископ Теофилюс Матулёнис в воскресенье был торжественно причислен к лику блаженных Католической церкви на Кафедральной площади Вильнюса. в воскресенье был торжественно причислен к лику блаженных Католической церкви на Кафедральной площади Вильнюса.
Archevêque Job de Telmessos
Nous venons d’entendre la lecture d’un passage de l’Évangile du saint apôtre et évangéliste Mathieu qui est un extrait du fameux sermon sur la montagne, un discours prononcé par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à ses disciples ainsi qu’à une large foule réunie (Mt 5,1-8,8).
La portion la mieux connue de ce discours est bien évidemment celle des Béatitudes, qui se trouve au début, et que nous chantons presque à chaque Divine Liturgie. Ce sermon contient aussi la prière du Seigneur, le Notre Père, que nous récitons quotidiennement.
Mais aujourd’hui, le passage nous interpelle en nous rappelant que « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Mt 6, 24 ; Lc 16, 13).
Ces paroles de notre Seigneur pourraient suggérer qu’il existe une symétrie parfaite entre les deux maîtres : le bien ou le mal, un ange ou un démon, la vertu ou le vice, Dieu et l’argent. Car c’est précisément aux richesses matérielles que les Hébreux désignaient par le nom de mammona.
Nous venons d’entendre la lecture d’un passage de l’Évangile du saint apôtre et évangéliste Mathieu qui est un extrait du fameux sermon sur la montagne, un discours prononcé par notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à ses disciples ainsi qu’à une large foule réunie (Mt 5,1-8,8).
La portion la mieux connue de ce discours est bien évidemment celle des Béatitudes, qui se trouve au début, et que nous chantons presque à chaque Divine Liturgie. Ce sermon contient aussi la prière du Seigneur, le Notre Père, que nous récitons quotidiennement.
Mais aujourd’hui, le passage nous interpelle en nous rappelant que « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Mt 6, 24 ; Lc 16, 13).
Ces paroles de notre Seigneur pourraient suggérer qu’il existe une symétrie parfaite entre les deux maîtres : le bien ou le mal, un ange ou un démon, la vertu ou le vice, Dieu et l’argent. Car c’est précisément aux richesses matérielles que les Hébreux désignaient par le nom de mammona.
Selon saint Augustin « i[servir Mammon, c’est être l’esclave de celui que sa perversité a préposé aux choses terrestres, et que le Seigneur appelle prince de ce monde (Jn 12, 31). […] En effet, quiconque est esclave des richesses s’attache à un maître dur et à une domination funeste ; enchaîné par sa cupidité, il subit la tyrannie du démon, et certes, il ne l’aime pas ; car qui peut aimer le démon ? Mais cependant, il le supporte ]i» (Sur le sermon sur la Montagne 2, 14, 47. PL 34, 1290).
Notre Seigneur attire notre attention sur les choses éternelles
Or, dans son sermon sur la montagne, notre Seigneur Jésus-Christ attire notre attention sur les choses éternelles. Il souligne que le but de notre vie n’est pas cette vie passagère sur terre, mais la vie éternelle dans son Royaume dont notre vie terrestre n’est que le prélude. Saint Basile, reprenant la parabole du marchand, nous rappelle les paroles du Christ : « Le royaume des cieux est semblable à un marchand en quête de pierres précieuses ; lorsqu’il en a trouvé une d’un grand prix, il court vendre tout ce qu’il a, afin de pouvoir l’acheter » (Mt 13, 45-46). Saint Basile poursuit en disant : « La pierre précieuse désigne assurément ici le royaume des Cieux, et le Seigneur nous montre qu’il est impossible de l’obtenir, si nous n’abandonnons tout ce que nous possédons : richesse, gloire, noblesse de naissance et tout ce que tant d’autres recherchent avidement.
Le Seigneur l’a déclaré, il est du reste impossible de s’occuper convenablement de ce que l’on fait, quand l’esprit est sollicité par des objets divers : Personne ne peut servir deux maîtres, a-t-il dit, et encore : Vous ne pouvez servir en même temps Dieu et Mammon. C’est pourquoi le trésor qui est dans le ciel est le seul que nous puissions choisir pour y attacher notre cœur : Car où est votre trésor, là est votre cœur (Mt 6, 21). Si nous nous réservons donc des biens terrestres ou un superflu périssable, notre esprit y demeure enfoui comme dans la fange et notre âme reste incapable de contempler Dieu ; elle devient insensible aux désirs des splendeurs du ciel et des biens qui nous sont promis. Or, ces biens, nous ne pouvons les obtenir que si une aspiration ardente nous porte à les demander sans cesse et nous rend léger l’effort pour les atteindre » (Les grandes règles, question 8).
Notre Seigneur attire notre attention sur les choses éternelles
Or, dans son sermon sur la montagne, notre Seigneur Jésus-Christ attire notre attention sur les choses éternelles. Il souligne que le but de notre vie n’est pas cette vie passagère sur terre, mais la vie éternelle dans son Royaume dont notre vie terrestre n’est que le prélude. Saint Basile, reprenant la parabole du marchand, nous rappelle les paroles du Christ : « Le royaume des cieux est semblable à un marchand en quête de pierres précieuses ; lorsqu’il en a trouvé une d’un grand prix, il court vendre tout ce qu’il a, afin de pouvoir l’acheter » (Mt 13, 45-46). Saint Basile poursuit en disant : « La pierre précieuse désigne assurément ici le royaume des Cieux, et le Seigneur nous montre qu’il est impossible de l’obtenir, si nous n’abandonnons tout ce que nous possédons : richesse, gloire, noblesse de naissance et tout ce que tant d’autres recherchent avidement.
Le Seigneur l’a déclaré, il est du reste impossible de s’occuper convenablement de ce que l’on fait, quand l’esprit est sollicité par des objets divers : Personne ne peut servir deux maîtres, a-t-il dit, et encore : Vous ne pouvez servir en même temps Dieu et Mammon. C’est pourquoi le trésor qui est dans le ciel est le seul que nous puissions choisir pour y attacher notre cœur : Car où est votre trésor, là est votre cœur (Mt 6, 21). Si nous nous réservons donc des biens terrestres ou un superflu périssable, notre esprit y demeure enfoui comme dans la fange et notre âme reste incapable de contempler Dieu ; elle devient insensible aux désirs des splendeurs du ciel et des biens qui nous sont promis. Or, ces biens, nous ne pouvons les obtenir que si une aspiration ardente nous porte à les demander sans cesse et nous rend léger l’effort pour les atteindre » (Les grandes règles, question 8).
Il y a deux chemins : l’un de la vie, l’autre de la mort
Par ailleurs, l’évocation des deux maîtres dans l’évangile d’aujourd’hui n’est pas sans nous rappeler un autre enseignement que nous trouvons dans la Didaché des douze apôtres, un document chrétien du 1er-2e siècle, concernant les deux voies. « Il y a deux chemins : l’un de la vie, l’autre de la mort ; et il y a une grande différence entre les deux chemins. Le chemin de la vie est celui-ci : en premier, tu aimeras le Dieu qui t’a créé, en second ton prochain comme toi-même ; et tout ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait, toi non plus ne le fais pas à autrui… (Didaché 1). Quant au chemin de la mort, « il est mauvais et plein de malédiction ; meurtres, adultères, convoitise, fornication, vols, idolâtries, pratiques magiques, sorcellerie, rapines, faux témoignages, hypocrisie, duplicité du cœur, ruse, orgueil, malice, arrogance, avarice, obscénité, jalousie, insolence, faste, forfanterie, absence de toute crainte. Persécuteurs des hommes bons, ennemis de la vérité, amis du mensonge, qui ignorent la récompense de la justice, qui ne s’attachent pas au bien ni au juste jugement, qui sont en éveil non pour le bien mais pour le mal, qui sont loin de la douceur et de la patience, qui aiment la vanité, qui courent après la récompense, qui n’ont pas de pitié pour le pauvre et ne se mettent point en peine des affligés, qui méconnaissent leur propre Créateur, meurtriers d’enfants, et meurtriers par avortement des créatures de Dieu, qui se détournent de l’indigent et accablent les opprimés, avocats des riches, juges iniques des pauvres, pécheurs de part en part ! » (Didaché 5).
Hélas, combien il est lamentable de nos jours de constater, sous prétexte d’évolution de la société, du principe d’égalité, de liberté d’expression ou de droits de l’homme, que l’avortement ou encore le « mariage » de même sexe se voient légalisés, de même que la pornographie, l’adultère, ou encore la fornication soient admises comme faisant partie de la normalité. Combien il est regrettable de voir, soit disant à cause d’un langage « politiquement correct » ou de principes de communication, que l’hypocrisie, le mensonge, l’orgueil et la ruse soient promus comme des vertus sociales sans lesquels le citoyen ne serait réussir dans la société. Combien ces réalités sont éloignées des idéaux chrétiens ! Combien ce mode de vie est superficiel et loin de l’authenticité ! Combien ces choses sont incompatibles avec une vie centrée sur le Christ.
Par ailleurs, l’évocation des deux maîtres dans l’évangile d’aujourd’hui n’est pas sans nous rappeler un autre enseignement que nous trouvons dans la Didaché des douze apôtres, un document chrétien du 1er-2e siècle, concernant les deux voies. « Il y a deux chemins : l’un de la vie, l’autre de la mort ; et il y a une grande différence entre les deux chemins. Le chemin de la vie est celui-ci : en premier, tu aimeras le Dieu qui t’a créé, en second ton prochain comme toi-même ; et tout ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait, toi non plus ne le fais pas à autrui… (Didaché 1). Quant au chemin de la mort, « il est mauvais et plein de malédiction ; meurtres, adultères, convoitise, fornication, vols, idolâtries, pratiques magiques, sorcellerie, rapines, faux témoignages, hypocrisie, duplicité du cœur, ruse, orgueil, malice, arrogance, avarice, obscénité, jalousie, insolence, faste, forfanterie, absence de toute crainte. Persécuteurs des hommes bons, ennemis de la vérité, amis du mensonge, qui ignorent la récompense de la justice, qui ne s’attachent pas au bien ni au juste jugement, qui sont en éveil non pour le bien mais pour le mal, qui sont loin de la douceur et de la patience, qui aiment la vanité, qui courent après la récompense, qui n’ont pas de pitié pour le pauvre et ne se mettent point en peine des affligés, qui méconnaissent leur propre Créateur, meurtriers d’enfants, et meurtriers par avortement des créatures de Dieu, qui se détournent de l’indigent et accablent les opprimés, avocats des riches, juges iniques des pauvres, pécheurs de part en part ! » (Didaché 5).
Hélas, combien il est lamentable de nos jours de constater, sous prétexte d’évolution de la société, du principe d’égalité, de liberté d’expression ou de droits de l’homme, que l’avortement ou encore le « mariage » de même sexe se voient légalisés, de même que la pornographie, l’adultère, ou encore la fornication soient admises comme faisant partie de la normalité. Combien il est regrettable de voir, soit disant à cause d’un langage « politiquement correct » ou de principes de communication, que l’hypocrisie, le mensonge, l’orgueil et la ruse soient promus comme des vertus sociales sans lesquels le citoyen ne serait réussir dans la société. Combien ces réalités sont éloignées des idéaux chrétiens ! Combien ce mode de vie est superficiel et loin de l’authenticité ! Combien ces choses sont incompatibles avec une vie centrée sur le Christ.
Il n’y a pas de demi-mesure dans l’enseignement de l’Évangile
Or, être chrétien signifie non seulement une fidélité au Christ, mais aussi une intégrité et une entière dédicace à notre Seigneur. On ne peut plaire à la fois au monde et à Dieu. Il n’y a pas de demi-mesure dans l’enseignement de l’Évangile. Il ne peut nous faire ni chaud ni froid.
C’est ce que le Seigneur affirme dans l’Apocalypse de manière très dure : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant !
Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Ap 3, 15-16).
Et c’est précisément ce que saint Jean Chrysostome nous rappelle : « Si vraiment nous donnons la première place aux réalités spirituelles, nous n’aurons pas à nous préoccuper des biens matériels, car Dieu, dans sa bonté, nous les procurera en abondance. Si, au contraire, nous veillons uniquement à nos intérêts temporels sans prendre soin de notre vie spirituelle, le souci constant des choses terrestres nous conduira à négliger notre âme. Nous perdrons alors les biens spirituels et n’en retirerons aucun avantage matériel » (Catéchèses baptismales 8, 19-20 ; SC 50, 257).
Or, être chrétien signifie non seulement une fidélité au Christ, mais aussi une intégrité et une entière dédicace à notre Seigneur. On ne peut plaire à la fois au monde et à Dieu. Il n’y a pas de demi-mesure dans l’enseignement de l’Évangile. Il ne peut nous faire ni chaud ni froid.
C’est ce que le Seigneur affirme dans l’Apocalypse de manière très dure : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant !
Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Ap 3, 15-16).
Et c’est précisément ce que saint Jean Chrysostome nous rappelle : « Si vraiment nous donnons la première place aux réalités spirituelles, nous n’aurons pas à nous préoccuper des biens matériels, car Dieu, dans sa bonté, nous les procurera en abondance. Si, au contraire, nous veillons uniquement à nos intérêts temporels sans prendre soin de notre vie spirituelle, le souci constant des choses terrestres nous conduira à négliger notre âme. Nous perdrons alors les biens spirituels et n’en retirerons aucun avantage matériel » (Catéchèses baptismales 8, 19-20 ; SC 50, 257).
Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ne veut qu’une seule chose : que nous soyons libres de tout souci temporel et que nous nous préoccupions des choses spirituelles. « Cherchez donc, nous dit-il dans l’évangile d’aujourd’hui, les biens spirituels et je pourvoirai moi-même amplement à tous vos besoins matériels. […] Regardez les oiseaux du ciel, ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit » (Mt 6, 26).
Puissions-nous le servir en vérité, avec sincérité et sans hypocrisie, comme notre seul Maître, comme l’unique Seigneur et Maître de notre vie, et hérité de son Royaume, où lui revient gloire et adoration, avec son Père sans commencement et son Esprit saint, bon et vivifiant, dans les siècles des siècles. Amen.
Lien: Archevêque Job de Telmessos Blog personnel du représentant du Patriarcat œcuménique auprès du COE
Puissions-nous le servir en vérité, avec sincérité et sans hypocrisie, comme notre seul Maître, comme l’unique Seigneur et Maître de notre vie, et hérité de son Royaume, où lui revient gloire et adoration, avec son Père sans commencement et son Esprit saint, bon et vivifiant, dans les siècles des siècles. Amen.
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Vladimir GOLOVANOW
«Si quelqu’un réprouve le mariage et dédaigne une femme fidèle et pieuse s’unissant à son mari, ou en désapprouve une autre comme ne pouvant entrer dans le Royaume de Dieu, qu’il soit maudit. Si quelqu’un de ceux qui gardent la virginité au nom du Seigneur vient à s’élever contre les personnes mariées, qu’il soit interdit de célébration». Canons 1, 9 et 10 du Concile de Gangre (date inconnue au milieu du IVe siècle)
"Pour le Chrétien, le mariage est bien plus qu’un simple contrat juridique, ou le moyen de perpétuer l’espèce et de satisfaire aux nécessités temporaires de la nature, il est, selon saint Jean Chrysostome, «le sacrement de l’amour», l’union éternelle des époux dans le Christ. Dès l’origine, les chrétiens ont marqué leur mariage de la bénédiction de l’Eglise et de la participation commune à l’Eucharistie, forme antique du sacrement du mariage.
«Ceux qui se marient doivent contracter leur union avec l’accord de l’évêque, afin qu’elle ait lieu dans le Seigneur et qu’ils ne se marient pas par concupiscence» écrivait le saint martyr Ignace le Théophore. Selon Tertullien, le mariage «affermi par l’Eglise, confirmé par le sacrifice [l’Eucharistie] est scellé par la bénédiction et enregistré dans le ciel par les anges». «Il est nécessaire d’appeler les prêtres et par des prières et des bénédictions d’affermir les époux dans leur vie commune afin… qu’ils vivent dans la joie, unis par l’aide de Dieu», disait saint Jean Chrysostome. Saint Ambroise de Milan montrait de même que «le mariage doit être consacré par l’intercession et la bénédiction du prêtre». (cf.1)
«Si quelqu’un réprouve le mariage et dédaigne une femme fidèle et pieuse s’unissant à son mari, ou en désapprouve une autre comme ne pouvant entrer dans le Royaume de Dieu, qu’il soit maudit. Si quelqu’un de ceux qui gardent la virginité au nom du Seigneur vient à s’élever contre les personnes mariées, qu’il soit interdit de célébration». Canons 1, 9 et 10 du Concile de Gangre (date inconnue au milieu du IVe siècle)
"Pour le Chrétien, le mariage est bien plus qu’un simple contrat juridique, ou le moyen de perpétuer l’espèce et de satisfaire aux nécessités temporaires de la nature, il est, selon saint Jean Chrysostome, «le sacrement de l’amour», l’union éternelle des époux dans le Christ. Dès l’origine, les chrétiens ont marqué leur mariage de la bénédiction de l’Eglise et de la participation commune à l’Eucharistie, forme antique du sacrement du mariage.
«Ceux qui se marient doivent contracter leur union avec l’accord de l’évêque, afin qu’elle ait lieu dans le Seigneur et qu’ils ne se marient pas par concupiscence» écrivait le saint martyr Ignace le Théophore. Selon Tertullien, le mariage «affermi par l’Eglise, confirmé par le sacrifice [l’Eucharistie] est scellé par la bénédiction et enregistré dans le ciel par les anges». «Il est nécessaire d’appeler les prêtres et par des prières et des bénédictions d’affermir les époux dans leur vie commune afin… qu’ils vivent dans la joie, unis par l’aide de Dieu», disait saint Jean Chrysostome. Saint Ambroise de Milan montrait de même que «le mariage doit être consacré par l’intercession et la bénédiction du prêtre». (cf.1)
La position face aux mariages mixtes varie fortement selon les Eglises. Ce thème est à l'ordre du jour du Concile panorthodoxe et les débats qui lui furent consacrés éclairent ces différentes positions. L'Eglise russe de son côté a pris très concrètement position en 2000 dans le texte cité ci-dessus et des réponses différentes sont apportées dans d'autres situations (voir plus loin). L'analyse suivante propose un résumé de ces positions.
Débats et consensus préconciliaires
Ce point fut d'abord débattu à la commission préparatoire de 1971 où les positions des différentes Eglise furent présentées. Un rapport consensuel et une proposition furent adoptés par la 2e Conférence préconciliaire (Chambésy, 1982). En voici l'essentiel (1)
Mariages avec les chrétiens hétérodoxes
L’Église russe accepte que « la sanctification, par le mariage ecclésiastique, des noces de chrétiens orthodoxes avec des chrétiens hétérodoxes, peut avoir lieu dans le cas où le côté non orthodoxe reconnaît la signification de la bénédiction de l’Église orthodoxe » …
b) L’Église de Grèce considère qu’il vaudrait mieux éviter les mariages mixtes, sans faire de différence entre les Églises et les confessions, et ne les permettre qu’en présence de circonstances particulières.
c) L’Église de Pologne propose, que conformément à l’esprit œcuménique et sur le fondement des relations locales interconfessionnelles, les mariages mixtes avec tous les baptisés soient reconnus valides.
"Il est évident, commente le métropolite Hilarion, que les opinions exprimées ici sont liées aux situations dans lesquelles se trouvent les Églises mentionnées. Ainsi, l’Église russe accomplit son ministère dans un milieu confessionnel mixte, l’Église de Grèce, dans un milieu ethnique et confessionnel unique, tandis qu’en Pologne, le milieu hétérodoxe est dominant. Dans ses conclusions, la commission décida que «ce problème n’implique pas un point de vue orthodoxe unique, ce dont témoigne la diversité de la pratique des Églises locales». Selon l’avis de la commission, «il serait souhaitable que la réunion préconciliaire laisse une relative liberté dans la résolution de cette question en tenant compte des conditions locales existantes»."
Lire aussi Mgr Marc (Arndt) archevêque de Berlin, d'Allemagne et de Grande Bretagne sur les problèmes de la diaspora
Position commune adoptée par la Conférence préconciliaire: elle confirme la proposition de la commission en ajoutant qu'il fallait "empêcher le mariage des orthodoxes avec les hétérodoxes selon l’acribie canonique, mais cependant le bénir par condescendance et humanité sous la condition définie que les enfants de ce mariage soient baptisés et éduqués dans l’Église orthodoxe. Les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent prendre leurs décisions, relativement à l’application de l’économie, dans des cas individuels, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers" (ibid.)
Débats et consensus préconciliaires
Ce point fut d'abord débattu à la commission préparatoire de 1971 où les positions des différentes Eglise furent présentées. Un rapport consensuel et une proposition furent adoptés par la 2e Conférence préconciliaire (Chambésy, 1982). En voici l'essentiel (1)
Mariages avec les chrétiens hétérodoxes
L’Église russe accepte que « la sanctification, par le mariage ecclésiastique, des noces de chrétiens orthodoxes avec des chrétiens hétérodoxes, peut avoir lieu dans le cas où le côté non orthodoxe reconnaît la signification de la bénédiction de l’Église orthodoxe » …
b) L’Église de Grèce considère qu’il vaudrait mieux éviter les mariages mixtes, sans faire de différence entre les Églises et les confessions, et ne les permettre qu’en présence de circonstances particulières.
c) L’Église de Pologne propose, que conformément à l’esprit œcuménique et sur le fondement des relations locales interconfessionnelles, les mariages mixtes avec tous les baptisés soient reconnus valides.
"Il est évident, commente le métropolite Hilarion, que les opinions exprimées ici sont liées aux situations dans lesquelles se trouvent les Églises mentionnées. Ainsi, l’Église russe accomplit son ministère dans un milieu confessionnel mixte, l’Église de Grèce, dans un milieu ethnique et confessionnel unique, tandis qu’en Pologne, le milieu hétérodoxe est dominant. Dans ses conclusions, la commission décida que «ce problème n’implique pas un point de vue orthodoxe unique, ce dont témoigne la diversité de la pratique des Églises locales». Selon l’avis de la commission, «il serait souhaitable que la réunion préconciliaire laisse une relative liberté dans la résolution de cette question en tenant compte des conditions locales existantes»."
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Position commune adoptée par la Conférence préconciliaire: elle confirme la proposition de la commission en ajoutant qu'il fallait "empêcher le mariage des orthodoxes avec les hétérodoxes selon l’acribie canonique, mais cependant le bénir par condescendance et humanité sous la condition définie que les enfants de ce mariage soient baptisés et éduqués dans l’Église orthodoxe. Les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent prendre leurs décisions, relativement à l’application de l’économie, dans des cas individuels, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers" (ibid.)
Mariage entre orthodoxes et non-chrétiens ou non-croyants
Il y a un clivage encore plus net entre partisans d'une position rigoureuse et tenants d'une certaine souplesse.
Position rigoureuse: Pour l’Église de Chypre, «il est interdit au chrétien de conclure mariage avec les non-chrétiens » (14e canon du IVe concile œcuménique). De même l’Église de Tchécoslovaquie ne peut pas bénir le mariage d’un chrétien orthodoxe avec un non-chrétien (juif, musulman, etc.).
Position souple: L’Église russe reconnait que des mariages mixtes de cet ordre sont interdits par le 72e canon du concile "In Trullo", mais néanmoins, elle considère que «les conditions contemporaines de l’existence de l’Église de Dieu sur terre demandent avec insistance le retour à la pratique des trois premiers siècles du christianisme, relativement à la question des mariages mixtes». À cette époque, suivant l’apôtre Paul (1 Cor. 7,12 – 14,16) « l’Église avait une attitude condescendante envers les mariages mixtes». En outre, «dans les canons les plus anciens, il n’y a pas d’interdit en ce qui concerne cette question». L’Église de Grèce considère que la réunion préconciliaire pourrait permettre et appliquer l’économie dans la question du mariage avec les non-chrétiens. L’Église de Pologne propose de «discuter la possibilité de bénir l’un des deux futurs conjoints dans le cas où l’un des deux est non- croyant».
Lire aussi Retour sur la situation de la diaspora orthodoxe: Le cas de "l'Archevêché de la rue Daru"
Dans le texte adopté unanimement la commission propose, «d’une part que soient étudiés les modes d’application de l’économie, d’autre part que soit laissée la liberté aux Églises locale de résoudre la question de l’application de l’économie en cas de nécessité» et la Conférence Préconciliaire a ajouté: «Le mariage entre orthodoxes et fidèles des autres religions ou des non-croyants est absolument interdit selon l’acribie canonique. Mais en cas de tels mariages, les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent néanmoins appliquer l’économie pastorale au conjoint orthodoxe, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers ».
Les bases de la conception sociale de l’Eglise orthodoxe russe
(Ch. X. Morale personnelle, familiale et sociale)(2)
Il y a un clivage encore plus net entre partisans d'une position rigoureuse et tenants d'une certaine souplesse.
Position rigoureuse: Pour l’Église de Chypre, «il est interdit au chrétien de conclure mariage avec les non-chrétiens » (14e canon du IVe concile œcuménique). De même l’Église de Tchécoslovaquie ne peut pas bénir le mariage d’un chrétien orthodoxe avec un non-chrétien (juif, musulman, etc.).
Position souple: L’Église russe reconnait que des mariages mixtes de cet ordre sont interdits par le 72e canon du concile "In Trullo", mais néanmoins, elle considère que «les conditions contemporaines de l’existence de l’Église de Dieu sur terre demandent avec insistance le retour à la pratique des trois premiers siècles du christianisme, relativement à la question des mariages mixtes». À cette époque, suivant l’apôtre Paul (1 Cor. 7,12 – 14,16) « l’Église avait une attitude condescendante envers les mariages mixtes». En outre, «dans les canons les plus anciens, il n’y a pas d’interdit en ce qui concerne cette question». L’Église de Grèce considère que la réunion préconciliaire pourrait permettre et appliquer l’économie dans la question du mariage avec les non-chrétiens. L’Église de Pologne propose de «discuter la possibilité de bénir l’un des deux futurs conjoints dans le cas où l’un des deux est non- croyant».
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Dans le texte adopté unanimement la commission propose, «d’une part que soient étudiés les modes d’application de l’économie, d’autre part que soit laissée la liberté aux Églises locale de résoudre la question de l’application de l’économie en cas de nécessité» et la Conférence Préconciliaire a ajouté: «Le mariage entre orthodoxes et fidèles des autres religions ou des non-croyants est absolument interdit selon l’acribie canonique. Mais en cas de tels mariages, les Églises orthodoxes locales autocéphales peuvent néanmoins appliquer l’économie pastorale au conjoint orthodoxe, en fonction de leurs besoins pastoraux particuliers ».
Les bases de la conception sociale de l’Eglise orthodoxe russe
(Ch. X. Morale personnelle, familiale et sociale)(2)
Respect du mariage civil
"Le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe remarquait avec regret le 28 décembre 1998 que «quelques confesseurs regardent comme non valides les mariages civils ou exigent la dissolution du mariage d’époux ayant vécu ensemble de nombreuses années mais n’ayant pu pour différentes raisons célébrer leur union à l’église… Certains pasteurs et confesseurs ne délivrent pas la communion aux personnes mariées civilement, assimilant semblable union à la fornication». L’arrêt adopté par le Saint-Synode déclare: «tout en soulignant la nécessité du mariage sacramentel, rappeler aux pasteurs que l’Eglise orthodoxe regarde avec respect le mariage civil»."
Règle du mariage entre Orthodoxes
"La communauté de foi des époux membres du corps du Christ est une condition essentielle pour un mariage pleinement chrétien au sein de l’Eglise. Seule une famille unie dans la foi peut devenir «Eglise domestique» (Rom 16, 5; Phil 1, 2) dans laquelle le mari et la femme grandissent avec leurs enfants dans le perfectionnement spirituel et la connaissance de Dieu. L’absence de communauté d’idées représente une sérieuse menace à la plénitude de l’union conjugale. C’est pourquoi il est du devoir de l’Eglise d’appeler les chrétiens à contracter un mariage «seulement dans le Seigneur» (1 Cor 7, 39), c’est à dire avec ceux qui partagent leurs convictions chrétiennes."
Economie du mariage mixte:
"L’arrêt du Saint-Synode cité ci-dessus évoque également le respect de l’Eglise pour les mariages dans lesquels seul l’un des époux appartient à la foi orthodoxe, conformément aux mots de l’apôtre Paul: «Le mari non-croyant se trouve sanctifié par sa femme croyante et la femme non-croyante par son mari croyant» (1 Cor 7, 14). Les pères du Concile de Trullo se fondèrent également sur ce texte des Saintes Ecritures pour reconnaître valide l’union de deux personnes qui, «étant encore incroyantes et ne s’étant pas encore unies au troupeau orthodoxe, ont conclu un mariage civil», si par la suite l’un des époux se convertit (canon 72). Cependant, le même canon et d’autres définitions canoniques (4e Concile œcuménique, 14; Laodicée, 10, 31) de même que les œuvres des écrivains chrétiens de l’Antiquité et des pères de l’Eglise (Tertullien, Cyprien de Carthage, saint Théodorit et saint Augustin) s’opposent à la conclusion de mariages entre les orthodoxes et les représentants d’autres traditions religieuses.
Conformément aux prescriptions canoniques antiques, l’Eglise ne bénit pas les mariages conclus entre orthodoxe et non-chrétien tout en les reconnaissant comme valides et en ne considérant pas ces époux comme vivant en concubinage. Dans un esprit d’économie pastorale, l’Eglise orthodoxe russe, aujourd’hui comme par le passé, estime possible le mariage entre chrétiens orthodoxes et catholiques, membres des Eglises orientales et protestants confessant la foi au Dieu Trinité, à condition que le mariage soit béni par l’Eglise orthodoxe et que les enfants soient élevés dans la foi orthodoxe. La même pratique est observée depuis des siècles dans la plupart des Eglises locales."
"Le Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe remarquait avec regret le 28 décembre 1998 que «quelques confesseurs regardent comme non valides les mariages civils ou exigent la dissolution du mariage d’époux ayant vécu ensemble de nombreuses années mais n’ayant pu pour différentes raisons célébrer leur union à l’église… Certains pasteurs et confesseurs ne délivrent pas la communion aux personnes mariées civilement, assimilant semblable union à la fornication». L’arrêt adopté par le Saint-Synode déclare: «tout en soulignant la nécessité du mariage sacramentel, rappeler aux pasteurs que l’Eglise orthodoxe regarde avec respect le mariage civil»."
Règle du mariage entre Orthodoxes
"La communauté de foi des époux membres du corps du Christ est une condition essentielle pour un mariage pleinement chrétien au sein de l’Eglise. Seule une famille unie dans la foi peut devenir «Eglise domestique» (Rom 16, 5; Phil 1, 2) dans laquelle le mari et la femme grandissent avec leurs enfants dans le perfectionnement spirituel et la connaissance de Dieu. L’absence de communauté d’idées représente une sérieuse menace à la plénitude de l’union conjugale. C’est pourquoi il est du devoir de l’Eglise d’appeler les chrétiens à contracter un mariage «seulement dans le Seigneur» (1 Cor 7, 39), c’est à dire avec ceux qui partagent leurs convictions chrétiennes."
Economie du mariage mixte:
"L’arrêt du Saint-Synode cité ci-dessus évoque également le respect de l’Eglise pour les mariages dans lesquels seul l’un des époux appartient à la foi orthodoxe, conformément aux mots de l’apôtre Paul: «Le mari non-croyant se trouve sanctifié par sa femme croyante et la femme non-croyante par son mari croyant» (1 Cor 7, 14). Les pères du Concile de Trullo se fondèrent également sur ce texte des Saintes Ecritures pour reconnaître valide l’union de deux personnes qui, «étant encore incroyantes et ne s’étant pas encore unies au troupeau orthodoxe, ont conclu un mariage civil», si par la suite l’un des époux se convertit (canon 72). Cependant, le même canon et d’autres définitions canoniques (4e Concile œcuménique, 14; Laodicée, 10, 31) de même que les œuvres des écrivains chrétiens de l’Antiquité et des pères de l’Eglise (Tertullien, Cyprien de Carthage, saint Théodorit et saint Augustin) s’opposent à la conclusion de mariages entre les orthodoxes et les représentants d’autres traditions religieuses.
Conformément aux prescriptions canoniques antiques, l’Eglise ne bénit pas les mariages conclus entre orthodoxe et non-chrétien tout en les reconnaissant comme valides et en ne considérant pas ces époux comme vivant en concubinage. Dans un esprit d’économie pastorale, l’Eglise orthodoxe russe, aujourd’hui comme par le passé, estime possible le mariage entre chrétiens orthodoxes et catholiques, membres des Eglises orientales et protestants confessant la foi au Dieu Trinité, à condition que le mariage soit béni par l’Eglise orthodoxe et que les enfants soient élevés dans la foi orthodoxe. La même pratique est observée depuis des siècles dans la plupart des Eglises locales."
Historique de l'autorisation des mariages mixtes
"L’ukase du Saint-Synode du 23 juin 1721 autorisait le mariage des prisonniers suédois demeurant en Sibérie avec des jeunes filles orthodoxes, aux conditions exposées ci-dessus. Le 18 août de la même année cette résolution du Synode recevait un fondement biblique et théologique détaillé dans une Lettre Synodale spéciale. Le Saint-Synode s’est par la suite appuyé sur cette lettre pour les cas de mariages mixtes dans les gouvernements annexés de Pologne, ainsi qu’en Finlande (ukase du Saint Synode de 1803 et 1811). Dans ces régions, était d’ailleurs autorisée une définition plus libre de l’appartenance confessionnelle des enfants (cette pratique s’était temporairement étendue aux gouvernements des Pays Baltes). Enfin, les règlements sur les mariages mixtes furent définitivement fixés pour tout l’Empire russe dans les Statuts sur les consistoires ecclésiastiques (1883). Nombre de mariages dynastiques illustrent la pratique des mariages mixtes, où la conversion de l’époux non orthodoxe à l’Orthodoxie n’était pas considérée comme obligatoire (à l’exception du mariage de l’héritier du trône impérial). Ainsi, la sainte martyre grande-duchesse Elisabeth Fiodorovna épousa-t-elle le grand-duc Serge Alexandrovitch, tout en demeurant membre de l’Eglise évangélique luthérienne. Ce n’est que plus tard, qu’elle se convertit à l’Orthodoxie par un choix personnel."
Pratiques peu homogènes
Et en fait les pratiques sur le terrain ne sont pas homogènes. S'il y a des prêtres qui respectent les prescriptions conciliaires décrites, bon nombre d'entre eux s'en tiennent à une stricte acribie, refusant tout mariage mixte et considérant les couples mariés civilement comme des fornicateurs… "Les «Fondements de la doctrine sociale» autorisent les mariages mixtes et pourtant tous les prêtres ne les acceptent pas" a déclaré le métropolite Hilarion de Volokolamsk en 2010. Et le métropolite soulignait qu'il reçoit souvent des plaintes de fidèles à qui des prêtres refusent le mariage religieux avec des fidèles d'autres confessions. "Ainsi, a dit le métropolite, il y a un problème quand il existe une position officielle, mais qu'on ne la connaît pas en pratique".
En milieu hétérodoxe dominant
La pratique dans les pays où l'Orthodoxie est minoritaire varie selon les Eglises mais se rapproche généralement plus de l'application de l'économie. Les mariages mixtes sont souvent célébrés sans condition particulière avec des chrétiens d'autres confessions et, si le conjoint hétérodoxe vient aussi d'une famille pratiquante, un ministre du culte hétérodoxe peut assister au sacrement orthodoxe et ajouter sa bénédiction. L'inverse se produit parfois aussi mais il n'y a généralement pas de concélébration…
Le patriarcat d'Antioche semble montrer l'exemple d'une pratique particulièrement large de l'économie. Le métropolite du Mont-Liban Georges (Khodr), qui dirige le plus grand diocèse libanais, explique ainsi qu'il y a 60 % de couples mixtes dans son diocèse. "Lors des funérailles, on voit toujours présents à la fois un prêtre orthodoxe et un prêtre maronite. Chez nous, les gens vivent ensemble et n’ont pas beaucoup de théologie dans la tête," précise-t-il.
Cette pratique de l'économie concerne en fait essentiellement le principal groupe catholique au Liban, les Maronites, une Eglise ancienne très spécifique, qui "n’ont pas une théologie propre" pour le métropolite Georges. "Nos divergences proviennent du fait qu’ils sont rattachés à Rome. Par ailleurs, nous n’accusons plus les Églises orientales orthodoxes d’être monophysites ; nous avons compris ensemble que reconnaître une ou deux natures du Christ signifie la même chose : pour nous tous il est Dieu et homme. Il faut dire que la plupart des chrétiens arabophones (au Liban et en Syrie) n’ont pas vraiment conscience de divergences entre les confessions chrétiennes : ils sont conscients qu’une véritable unité de foi existe entre nous tous, que nous soyons de tradition orthodoxe ou catholique. Et ils réclament l’hospitalité eucharistique réciproque !
Lire aussi L'Eglise russe et la diaspora!
De fait, dans la pratique, nous acceptons les laïcs catholiques à notre table de communion. Et les prêtres maronites acceptent les orthodoxes à la leur. Sans qu’il y ait eu de décision canonique... Par contre nous ne concélébrons pas avec les prêtres maronites. Pas encore..." conclut Mgr Georges. Et au-delà de ce cas particulier, mais sans aller jusqu'à l'hospitalité eucharistique, on rencontre souvent des situations de ce type là où l'Orthodoxie est minoritaire face au Catholicisme, y compris dans la diaspora.
"L’ukase du Saint-Synode du 23 juin 1721 autorisait le mariage des prisonniers suédois demeurant en Sibérie avec des jeunes filles orthodoxes, aux conditions exposées ci-dessus. Le 18 août de la même année cette résolution du Synode recevait un fondement biblique et théologique détaillé dans une Lettre Synodale spéciale. Le Saint-Synode s’est par la suite appuyé sur cette lettre pour les cas de mariages mixtes dans les gouvernements annexés de Pologne, ainsi qu’en Finlande (ukase du Saint Synode de 1803 et 1811). Dans ces régions, était d’ailleurs autorisée une définition plus libre de l’appartenance confessionnelle des enfants (cette pratique s’était temporairement étendue aux gouvernements des Pays Baltes). Enfin, les règlements sur les mariages mixtes furent définitivement fixés pour tout l’Empire russe dans les Statuts sur les consistoires ecclésiastiques (1883). Nombre de mariages dynastiques illustrent la pratique des mariages mixtes, où la conversion de l’époux non orthodoxe à l’Orthodoxie n’était pas considérée comme obligatoire (à l’exception du mariage de l’héritier du trône impérial). Ainsi, la sainte martyre grande-duchesse Elisabeth Fiodorovna épousa-t-elle le grand-duc Serge Alexandrovitch, tout en demeurant membre de l’Eglise évangélique luthérienne. Ce n’est que plus tard, qu’elle se convertit à l’Orthodoxie par un choix personnel."
Pratiques peu homogènes
Et en fait les pratiques sur le terrain ne sont pas homogènes. S'il y a des prêtres qui respectent les prescriptions conciliaires décrites, bon nombre d'entre eux s'en tiennent à une stricte acribie, refusant tout mariage mixte et considérant les couples mariés civilement comme des fornicateurs… "Les «Fondements de la doctrine sociale» autorisent les mariages mixtes et pourtant tous les prêtres ne les acceptent pas" a déclaré le métropolite Hilarion de Volokolamsk en 2010. Et le métropolite soulignait qu'il reçoit souvent des plaintes de fidèles à qui des prêtres refusent le mariage religieux avec des fidèles d'autres confessions. "Ainsi, a dit le métropolite, il y a un problème quand il existe une position officielle, mais qu'on ne la connaît pas en pratique".
En milieu hétérodoxe dominant
La pratique dans les pays où l'Orthodoxie est minoritaire varie selon les Eglises mais se rapproche généralement plus de l'application de l'économie. Les mariages mixtes sont souvent célébrés sans condition particulière avec des chrétiens d'autres confessions et, si le conjoint hétérodoxe vient aussi d'une famille pratiquante, un ministre du culte hétérodoxe peut assister au sacrement orthodoxe et ajouter sa bénédiction. L'inverse se produit parfois aussi mais il n'y a généralement pas de concélébration…
Le patriarcat d'Antioche semble montrer l'exemple d'une pratique particulièrement large de l'économie. Le métropolite du Mont-Liban Georges (Khodr), qui dirige le plus grand diocèse libanais, explique ainsi qu'il y a 60 % de couples mixtes dans son diocèse. "Lors des funérailles, on voit toujours présents à la fois un prêtre orthodoxe et un prêtre maronite. Chez nous, les gens vivent ensemble et n’ont pas beaucoup de théologie dans la tête," précise-t-il.
Cette pratique de l'économie concerne en fait essentiellement le principal groupe catholique au Liban, les Maronites, une Eglise ancienne très spécifique, qui "n’ont pas une théologie propre" pour le métropolite Georges. "Nos divergences proviennent du fait qu’ils sont rattachés à Rome. Par ailleurs, nous n’accusons plus les Églises orientales orthodoxes d’être monophysites ; nous avons compris ensemble que reconnaître une ou deux natures du Christ signifie la même chose : pour nous tous il est Dieu et homme. Il faut dire que la plupart des chrétiens arabophones (au Liban et en Syrie) n’ont pas vraiment conscience de divergences entre les confessions chrétiennes : ils sont conscients qu’une véritable unité de foi existe entre nous tous, que nous soyons de tradition orthodoxe ou catholique. Et ils réclament l’hospitalité eucharistique réciproque !
Lire aussi L'Eglise russe et la diaspora!
De fait, dans la pratique, nous acceptons les laïcs catholiques à notre table de communion. Et les prêtres maronites acceptent les orthodoxes à la leur. Sans qu’il y ait eu de décision canonique... Par contre nous ne concélébrons pas avec les prêtres maronites. Pas encore..." conclut Mgr Georges. Et au-delà de ce cas particulier, mais sans aller jusqu'à l'hospitalité eucharistique, on rencontre souvent des situations de ce type là où l'Orthodoxie est minoritaire face au Catholicisme, y compris dans la diaspora.
Conclusion
Il est probable que les textes préconciliaires des années 1970-80 sur le mariage seront repris par la nouvelle Commission mise en place pour préparer le Concile panorthodoxe à partir de septembre 2014. Il ne semble pas toutefois que le sens général du document sur le mariage mixte doive être modifié, avec son rappel de l'acribie canonique interdisant le mariage mixte et la nécessaire économie permettant aux Eglises de donner une réponse ecclésiale aux situations de la société actuelle.
Par contre, il est probable que les formes dévoyées du mariage et de la famille, qui sont maintenant souvent légalisées en Occident, feront l'objet d'une ferme condamnation à la suite de celles qui ont déjà été promulguées par les représentants de l'Eglise russe.
***
Cf. In "Les bases de la conception sociale de l’Eglise orthodoxe russe" § 10.1 – 10.2 voir aussi ici et ici
(1) D'après la "Conférence sur la préparation du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe" du le métropolite Hilarion de Volokolamsk (2011)
(2) «Les Fondements de la doctrine sociale», Les éditions du Cerf-Istina, Paris, 2007, p. 114-116.http://orthodoxeurope.org/print/3/6.aspx. Traduit du russe par Claire Jounievy (Ch. X. Morale personnelle, familiale et sociale)(2)
(3) In: http://unitedeschretiens.fr/Metropolite-Georges-Khodr.html
Il est probable que les textes préconciliaires des années 1970-80 sur le mariage seront repris par la nouvelle Commission mise en place pour préparer le Concile panorthodoxe à partir de septembre 2014. Il ne semble pas toutefois que le sens général du document sur le mariage mixte doive être modifié, avec son rappel de l'acribie canonique interdisant le mariage mixte et la nécessaire économie permettant aux Eglises de donner une réponse ecclésiale aux situations de la société actuelle.
Par contre, il est probable que les formes dévoyées du mariage et de la famille, qui sont maintenant souvent légalisées en Occident, feront l'objet d'une ferme condamnation à la suite de celles qui ont déjà été promulguées par les représentants de l'Eglise russe.
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Cf. In "Les bases de la conception sociale de l’Eglise orthodoxe russe" § 10.1 – 10.2 voir aussi ici et ici
(1) D'après la "Conférence sur la préparation du saint et grand concile de l’Eglise orthodoxe" du le métropolite Hilarion de Volokolamsk (2011)
(2) «Les Fondements de la doctrine sociale», Les éditions du Cerf-Istina, Paris, 2007, p. 114-116.http://orthodoxeurope.org/print/3/6.aspx. Traduit du russe par Claire Jounievy (Ch. X. Morale personnelle, familiale et sociale)(2)
(3) In: http://unitedeschretiens.fr/Metropolite-Georges-Khodr.html
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