L'exposition « La peinture à l'aiguille»  sera ouverte à tous du 16 septembre au 8 octobre
L’exposition sera ouverte à tous du 16 septembre au 8 octobre. Entrée libre.

Le 15 septembre prochain à 18h00, le Centre Culturel et Spirituel Russe à Paris accueillera l’exposition « La Peinture à l’aiguille » qui sera consacrée à l’art de la couture des icônes par l’atelier « Prikosnoviéniè ».

Au vernissage de l’exposition seront présent le ministre de la culture russe Vladimir Medinsky, l’ambassadeur de Russie Alexandre Orlov, l’évêque de Chersonèse Nestor, le directeur du Centre des sciences et de la culture à Paris E. Solotsinskaia, le président du Centre des festivals cinématographiques et des programmes internationaux T. Choumova, le directeur de l’atelier «Prikosnoviéniè » N. Gorkovenko, ainsi que d’autres personnalités officielles. Organisateurs: Ministère de la Culture de la Fédération de Russie, Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, le Conseil patriarcal pour la culture de l'Eglise orthodoxe russe, le Centre des festivals et des programmes internationaux avec le soutien de « Rossotrudnichestvo », diocèse de Chersonèse et le Centre russe des sciences et de la culture à Paris.

L'exposition « La peinture à l'aiguille»  sera ouverte à tous du 16 septembre au 8 octobre
Les icônes artisanales de l'atelier « Prikosnoviéniè », sont réalisées avec l'ancienne technique de broderie des icônes avec des pierres précieuses, des perles et les plus petits tubes en verre. La couture faciale a longtemps été utilisée pour créer des images saintes, mais ce type de couture ne se réfère pas à l'art appliqué, mais à l'un des types d'iconographie, appelée peinture à l'aiguille. Le renouveau de la tradition de la broderie du visage, en technique de mosaïque spéciale, avec les plus petites perles a été l'objectif de l'atelier depuis sa fondation.


L'exposition « La peinture à l'aiguille»  sera ouverte à tous du 16 septembre au 8 octobre
Durant ces 12 dernières années l'atelier à recréé et développé les anciennes techniques d'aiguille, d'artisanat de la broderie et la décoration des sainte images de la religion chrétienne. Depuis sa création, l’atelier a réalisé plus de 700 icônes, dont certaines ont été donnés aux églises et monastères en Russie, en République tchèque, Allemagne, États-Unis, au Mont Athos, en Angleterre et ailleurs. Cette exposition a déjà été présentée dans les salles d'exposition de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, de la Trinité Saint-Serge, à la Basilique Saint-Nicolas à Bari (Italie), au Palazzo Visconti à Milan (Italie), etc… Lien

L'exposition « La peinture à l'aiguille»  sera ouverte à tous du 16 septembre au 8 octobre

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2017 à 10:08 | 2 commentaires | Permalien

Les reliques du saint Théophane le Reclus visiteront les paroisses orthodoxes en France
La fin de sa vie est marquée par la maladie. Il souffre de rhumatismes, de névralgies,d'arythmies cardiaques et il devient aveugle de l'œil droit en 1888. Il décède le 6 janvier 1894. Il sera canonisé en 1988 par l'Église russe.

Les reliques du saint Théophane le Reclus ainsi que l'icône de la Vierge Marie, qui appartenait au saint Théophane, séjourneront en France du 12 septembre au 2 octobre.

Programme du séjour en France des saintes reliques du monastère de Vycha /région de Ryazan, Russie/

Le 12 septembre arrivée en France des reliques de Saint Théophane le Reclus;

Du 12 au 16 septembre les reliques séjournent à l’église des Trois saints Docteurs (5 rue Pétel, 75015 Paris);

Les 16 et 17 septembre les reliques peuvent être vénérées à l’église Saint Séraphin (5 rue du Moulin de Senlis, Montgeron, dans la région parisienne);

Du 17 au 20 septembre les reliques sont à nouveau à l’église des Trois Saints Docteurs;

Du 20 au 25 septembre, cathédrale Saint Nicolas à Nice (17 boulevard du Tzarévitch);

Du 25 septembre au 2 octobre cathédrale de la Sainte Trinité, (1 quai Branly, 75007 Paris);

Le 2 octobre les saintes reliques de Théophane le Reclus et la délégation qui les accompagne quittent la France, aéroport d’Orly. Lien
Les reliques du saint Théophane le Reclus visiteront les paroisses orthodoxes en France

Saint Théophane est né le 10 janvier 1815 dans le village de Chernavsk, d'un père prêtre (les hommes mariés peuvent être ordonnés prêtres dans l'Église orthodoxe). Après avoir étudié dans les séminaires de plusieurs grandes villes, dont Kiev, il est tonsuré moine le 15 février 1841. Il sera ordonné diacre puis prêtre la même année.

Il enseigne ensuite la théologie et la philosophie dans des séminaires. Il partira par la suite en Palestine où il deviendra prêtre dans la mission russe. Il y passera sept ans et acquerra pendant ce séjour une parfaite connaissance du grec, au contact des Grecs orthodoxes de Terre Sainte.

Il sera aussi pendant une période aumônier de l'église de l'ambassade russe à Constantinople. De retour en Russie, il deviendra recteur de l'Académie théologique de Saint-Petersbourg.

Enfin, le 1er juin 1859, il est consacré évêque de Tambov. Il y ouvrira une école diocésaine pour filles, avant d'être transféré à Vladimir en 1863. En 1866, l’évêque Théophane demande à être relevé de la charge de son diocèse pour se retirer dans la prière et la solitude,ce qui lui sera accordé6.

Il se retire alors dans le monastère de Vysha, situé dans la région de Riazan. Il y passe ses journées complètement seul dans une prière profonde, ce qui lui vaudra le surnom de reclus. C'est également au cours de sa vie d'ermite qu'il écrira ses nombreux livres spirituels. Il avait dans sa cellule une grande bibliothèque avec des livres en slavon et russe, mais aussi en anglais,français, grec, allemand. Il a joué un rôle important dans la traduction de la Philocalie en russe Suite

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Septembre 2017 à 15:46 | 6 commentaires | Permalien

Les prochains "L'Orthodoxie, ici et maintenant" sur KTO La première diffusion aura lieu mardi 12 septembre à 19h40. Au programme: la fin de l’Empire romain d’Orient et la chute de Constantinople.

12/09/2017 19:40 : L'Orthodoxie, ici et maintenant du 12 septembre 2017
13/09/2017 05:39 : L'Orthodoxie, ici et maintenant du 12 septembre 2017
13/09/2017 11:27 : L'Orthodoxie, ici et maintenant du 12 septembre 2017

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Septembre 2017 à 20:16 | 0 commentaire | Permalien

Vlad Grigorovitch, futur prêtre et vrai hipster, estime que chaque séminariste a son histoire...
par DARIA AMINOVA

Qu’est-ce qu’un étudiant de séminaire? Un modeste jeune homme en soutane qui révise l’Évangile? Pas du tout. Certes, au XXIe siècle, tout comme il y a des siècles, les séminaristes étudient les Saintes Écritures, mais ils apprécient également le skateboard, réalisent des selfies sur les toits et font la fête en profitant des nuits blanches à Saint-Pétersbourg.

«Les siècles passent, les clichés restent», rient-ils. Vlad Grigorovitch, étudiant de l’Académie théologique orthodoxe de Saint-Pétersbourg, estime que chaque séminariste a son histoire. Il confie à RBTH la sienne.

« Ce n’est pas moi qui suis venu à l’Église, c’est Dieu qui m’y a appelé »

Vlad n’avait jamais songé à faire des études religieuses. Il rêvait de devenir secouriste. « Enfant, j’allais avec mon père à l’église de notre petite ville sibérienne. Je m’y plaisais, car c’était très beau et très silencieux. Mon père est mort quand j’avais 13 ans et la famille a commencé à se décomposer. Une nuit où le sommeil ne venait pas et où je réfléchissais aux causes qui font souffrir les hommes, j’ai décidé de prier. Mon âme en a été soulagée », confie-t-il. Cette nuit a marqué un tournant dans la vie de Vlad : il commença à aider le prêtre de l’église comme sacristain avant de comprendre que c’était sa vocation.

Vlad Grigorovitch, futur prêtre et vrai hipster, estime que chaque séminariste a son histoire...
Vlad est en deuxième année d’études. Les séminaristes respectent un horaire strict : les journées en semaine commencent tôt le matin par un office commun suivi du petit-déjeuner. Chaque étudiant dispose ensuite d’une demi-heure avant d’aller aux cours. À l’issue de trois cours et du déjeuner, il a du temps libre, avant d’entamer les prières du soir, à 22h00. Samedi et dimanche, il se rend à des offices à l’église.

« J’ai eu du mal à me retenir pour ne pas danser »


Presque tous ses amis sont également séminaristes. Ils parlent très souvent des études, engagent des conversations philosophiques et se baladent dans le centre de Saint-Pétersbourg. Vlad aime les retrouver dans un anticafé ou dans une librairie indépendante. Il apprécie beaucoup Victor Hugo : « C’était un vrai chrétien qui avait à cœur la destinée de chacun de ses personnages ». Il aime également Erich Maria Remarque parce que « personne n’a décrit avec autant d’authenticité l’amitié que lui dans Trois camarades ».

Vlad s’intéresse à la musique. Il aime aussi bien la musique classique, notamment Vivaldi et Schubert, que les compositions modernes, par exemple celles de Hans Zimmer pour la bande originale du film Interstellar. L’Académie distribue souvent parmi ses étudiants des billets pour des concerts à la philharmonie, à la chapelle académique de Saint-Pétersbourg ou à la salle de concert du théâtre Mariinski. « Une fois je suis allé à un concert de jazz et j’ai eu du mal à me retenir pour ne pas aller danser directement dans la salle », raconte-t-il.

Lire aussi "Le Paris Orthodoxe Russe"- Naissance et vie d'un séminaire


Vlad fait du football depuis son plus jeune âge et s’entraîne aujourd’hui au sein de l’équipe de l’Académie qui organise plusieurs fois par an des matchs avec les enfants d’orphelinats et de colonies pénitentiaires. C’est aussi l’occasion de parler à ces enfants et de répondre à leurs questions concernant Dieu.

De plus il est passionné de skateboard : « J’aime faire de la planche à roulettes parce que la vitesse associée à des manœuvres m’enivre. C’est l’un des meilleurs antidépresseurs dans notre monde fou ».

Il y a plusieurs mois, Vlad s’est passionné pour la photo. Il avoue ne rien comprendre au fonctionnement de l’appareil photo et explique qu’il essaie seulement de faire attention à une émotion ou à un objet que personne ne remarque dans la course de notre vie quotidienne.

Vlad Grigorovitch, futur prêtre et vrai hipster, estime que chaque séminariste a son histoire...
« Plus qu’une université »

Pour entrer à l’Académie théologique orthodoxe de Saint-Pétersbourg, chaque étudiant a un entretien personnel avec le recteur de l’établissement. Un autre entretien est prévu si le jeune homme décide de se marier.

Tous les séminaristes mènent des activités bénévoles pour l’Académie, et si certains établissent le profil internet de l’établissement, Vlad, lui, y organise des visites guidées.

Son local préféré est la bibliothèque qui rassemble plus de 300 000 livres dont des exemplaires uniques vieux de 300 ans, comme un Évangile du XVIIIe siècle à reliure spéciale.

Pour les vacances, Vlad aime se rendre loin de l’agitation de la ville, au monastère côtier de la Trinité-Saint-Serge dans les environs de Saint-Pétersbourg. « Cet endroit m’est très cher. C’est calme et j’y ai trouvé mon guide spirituel, le père André. Je peux lui poser n’importe quelle question sur la vie religieuse ou mondaine et je sais que j’obtiendrai une réponse sage ».
SUITE RBTH


Vlad Grigorovitch, futur prêtre et vrai hipster, estime que chaque séminariste a son histoire...

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Septembre 2017 à 17:30 | Permalien

Découvertes d’anciens manuscrits à la cathédrale de Cologne
Un manuscrit considéré comme disparu depuis 1.500 ans vient de refaire surface dans la bibliothèque de la cathédrale de Cologne. Il s’agit des commentaires les plus anciens des Evangiles en latin.

Le Journal catholique de Sibérie écrit qu’en 2012 le professeur Lukas Dorfbauer, université de Salzburg, a découvert un document de cent pages qu’il a fait numériser. Personne, à l’époque, n’a eu conscience de la valeur qu’avait cette trouvaille. Il est possible que ces notes datent du IX siècle.

Le professeur Dorfbauer a procédé à une analyse méticuleuse du manuscrit et l’a comparé à un texte de Saint Hiéronyme de Strid, auteur d’une vulgate où ce commentaire des Evangiles est évoqué dans « La vie des gens illustres ».

L’analyse a permis de détecter des textes similaires datant du IV siècle. Cette découverte permet de mieux comprendre les interprétations latines de la Bible. Elles ont exercé une très grande influence sur la pensée et la littérature occidentales.

Le commentaire qui comporte 160 parties est essentiellement consacré aux Evangiles selon Saint Luc et Saint Mathieu. Il concerne également d’autres évangélistes. Récemment il a été publié en traduction anglaise.

Необычное библейское открытие совершили
в архивах Кёльнского собора Traduction "PO"
Découvertes d’anciens manuscrits à la cathédrale de Cologne

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Septembre 2017 à 20:17 | 0 commentaire | Permalien

Samedi le 14 octobre 2017 pèlerinage à Chartres
Avec la bénédiction de Monseigneur Nestor et après concertation avec le recteur de la cathédrale de Chartres une liturgie orthodoxe sera célébrée dans la crypte, lieu où se trouve une parcelle du voile de la Mère de Dieu.

Le car quitte l'église des Trois Saints Docteurs à 7 heures.

Contacts: prêtre Nicolas Nikichine ou Madame Inna Botcharova +33 (0)6 50 64 01 26 / +33 (0)6 20 34 95 46 nicolas.nikichine@gmail.com Prière de vous inscrire au plus tôt.

Informations détaillées sur le site PALOMNIK et l'affiche suite >>>>


Samedi le 14 octobre 2017 pèlerinage à Chartres

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Septembre 2017 à 09:58 | -1 commentaire | Permalien

Encore adolescent, il lut les fameux "Récits d’un pèlerin russe", publiés anonymement à la fin du XIXe siècle
JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD, JOURNALISTE, ÉCRIVAIN ET ESSAYISTE

Dans ces colonnes, le 27 juillet dernier, j’évoquais un récent voyage en Russie avec les Amis de La Vie, et combien nous avait frappés ce spectaculaire retour au christianisme, après trois quarts de siècle d’un régime athée et hostile à la religion orthodoxe. Les nombreux messages reçus m’ont amené à dialoguer avec un frère catholique hors du commun. Serge ­Grandais se présente lui-même comme un « pèlerin de Dieu ».

Né en 1942, il a passé 40 années de sa vie à sillonner le monde à pied. Au départ, il s’agissait de lutter contre un asthme précoce. Puis tout changea. Encore adolescent, il lut les fameux "Récits d’un pèlerin russe", publiés anonymement à la fin du XIXe siècle, l’un des chefs-d’œuvre de la tradition orthodoxe.

Cette lecture bouleversa le jeune garçon. Elle lui révéla les vertus proprement spirituelles de la marche – des vertus qu’appréciait Charles Péguy. Les déambulations de Serge, devenu frère Serge, devinrent vite d’authentiques pèlerinages. « Le pèlerin, dit-il aujourd’hui, est un chercheur de sens, pour lui et pour les autres. »

Encore adolescent, il lut les fameux "Récits d’un pèlerin russe", publiés anonymement à la fin du XIXe siècle
Ceux de Serge furent si nombreux que je n’en citerai que quelques-uns. Compostelle en 1979, quand ce n’était pas encore à la mode ; marche vers l’Ukraine en 1994 ; sur les traces du Nantais Urbain Guillet, refondateur de l’abbaye cistercienne de Bellefontaine, en 2009 ; équipée de 2 500 km, de Tours à ­Szombathely, en Hongrie, sur le chemin de saint Martin (né au IVe siècle).

Plus récemment, frère Serge a cheminé seul en Russie et dans les pays baltes. Deux longues marches accomplies par ce septuagénaire en 2007 et 2011, l’une de 1000 km et l’autre de 700.

Elles ont donné naissance à un livre saisissant : Un pèlerin en Russie (Saint-Léger productions), publié à l’automne 2016. Non seulement sa lecture m’a arraché à mon train-train, mais, de proche en proche, elle m’a incité à aller un peu plus avant dans cette initiation à la riche tradition orthodoxe.

Mon été fut donc assez largement occupé par ces lectures. Celle des Récits d’un pèlerin russe, cité plus haut, à laquelle s’est ajouté un bref volume contenant trois récits inédits, mais aussi celle d’un gros ouvrage de l’archimandrite Sophrony, Saint Silouane l’­Athonite (1866-1938). Vie, doctrine, écrits (Cerf). Silouane fut l’un des grands starets (sages) du mont Athos. On lui doit notamment une exhortation passée à la postérité : « Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas. » SUITE

Encore adolescent, il lut les fameux "Récits d’un pèlerin russe", publiés anonymement à la fin du XIXe siècle

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Septembre 2017 à 17:51 | 0 commentaire | Permalien

Le 30 août 2017, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies a reçu à la Salle rouge de l’église du Christ-Sauveur de Moscou les membres de la III Université d’été pour les prêtres catholiques.

Le groupe était accompagné du prêtre Hyacinthe Destivelle, membre du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Prenaient part à la rencontre le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le prêtre Alexis Dikarev, collaborateur du DREE, le diacre Dimitri Serov, responsable du Département international de l’Institut des hautes études du Patriarcat de Moscou.

Accueillant ses hôtes, le patriarche Cyrille a dit : « Il me semble que c’est une bonne idée de réunir cette Université d’été pour le clergé de l’Église catholique romaine à Moscou. Il est bon également que les représentants de notre Église visitent aussi de la même façon Rome et le Vatican, et fassent connaissance avec la direction et la vie de l’Église catholique romaine ». Ainsi, selon Sa Sainteté, il se met en place un système dans lequel les deux Églises apprennent à mieux se connaître.

« Pourquoi ai-je parlé de système ? Parce que des échanges de ce type ont déjà été expérimentés épisodiquement dans le passé, a poursuivi le patriarche. Lorsque j’occupais dans notre Église les fonctions occupées maintenant par Mgr Hilarion, j’ai organisé plusieurs fois des échanges semblables, et j’ai même accompagné un de ces groupes à Rome. Mais ce furent des épisodes, alors qu’il existe maintenant un système qui permettra au jeune clergé des deux Églises de mieux faire connaissance. »

Comme l’a remarqué le Primat de l’Église orthodoxe russe, la création de ce système découle de sa rencontre en février 2016 à La Havane avec le pape François de Rome. « Cette rencontre a donné une vive et forte impulsion au développement des relations bilatérales, a témoigné Sa Sainteté. L’une de ses conséquences les plus éclatantes a été la translation en Russie des reliques de saint Nicolas, apportées de Bari. Cela a été un évènement tout à fait extraordinaire, gros d’une intense puissance spirituelle. »

Le patriarche a rappelé que durant les deux mois du séjour des reliques à Moscou et à Saint-Pétersbourg, environ deux millions et demi de personnes sont venues les vénérer. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2017 à 12:56 | 0 commentaire | Permalien

Dans le combat pour le maintien du jeûne, y a-t-il une issue ?
Archimandrite Savva (Majouko)

Le Typikon a été écrit pour les monastères, on y trouve même des paragraphes consacrés à la conduite à table, la tenue vestimentaire des frères. Mais nous ne pouvons pas vivre selon des établies au Moyen-Âge, pas pour les laïcs, mais pour les moines.

Ce n’est pas facile d’observer le jeûne, mais ce n’est pas seulement parce que nous sommes tous des bâfreurs.

Tout ce qui est beau est difficile, mais pour ce qui est de l’effort ascétique, c’est encore plus difficile. On est parfois au bord de la dépression ! Le problème est dans la non-adéquation des prescriptions de l’Église et les conditions dans lesquelles nous vivons. C’est un sérieux hiatus, non pas entre la loi et la grâce, comme on le dit souvent, mais la législation de l’Église et la réalité. Même si la très grande majorité des orthodoxes jeûne, ce n’est pas comme le prescrit le Typikon, c’est-à-dire les statuts de l’Église.

Oui, le confesseur peut conseiller, le médecin peut prescrire, les parents peuvent regretter, il reste toujours un sentiment de culpabilité, cela signifie donc que chaque période de jeûne, pour le laïc d’aujourd’hui, est un temps non pas d’exercices spirituels, mais de terrible stress moral : je ne fais pas comme il convient, je transgresse, je n’agis pas bien. Et nous avons du mal à nous concilier avec ce temps de culpabilité, ne serait-ce que parce que tout orthodoxe est coupable en tout.

Dans le combat pour le maintien du jeûne, y a-t-il une issue ?
Nous nous acharnons contre ce sentiment de culpabilité.

Vous voulez, sans risque de vous tromper, reconnaître un orthodoxe dans une foule anonyme, c’est facile. La femme orthodoxe ordinaire fait toujours une tête comme si son fils avait provoqué la Seconde Guerre mondiale.
Il est temps de rendre son honneur à la pratique du jeûne. Le jeûne n’est pas une affaire personnelle, mais la participation à l’ascèse une de toute l’Église. Jeûner est un grand honneur.

Nous vivons dans un autre monde, avec des sollicitations, des demandes, des tentations nouvelles. Le monde a changé, le rythme de la vie n’est plus le même, comme la nourriture. Nous sommes d’autres hommes, nous vivons plus longtemps, nous lisons plus, nous nous lavons plus souvent, nous avons des micro-ondes, des aspirateurs et il n’y a plus de servage.

La vie d’un informaticien de Saint-Pétersbourg n’a rien de commun avec celle d’un moine palestinien du Moyen-Âge.


Mais le croyant ne peut absolument pas se départir du règlement commun à toute l’Église sur le jeûne. Aujourd’hui, l’organisation du jeûne n’est plus adaptée. Il serait très salutaire qu’un organisme ecclésial, institué par nos évêques, établisse une Recommandation sur le jeûne où serait, précisément et avec mesure, indiqué quelle doit être la pratique du jeûne pour un laïc de nos jours.

Dans cette Recommandation devrait être décrites toutes les exigences, obligatoires pour tous, mais pondérées et justifiées, que l’Église propose aux chrétiens orthodoxes ; avec tous les cas de levée partielle, pour les malades, les enfants, les femmes enceintes, les voyageurs, les normes du jeûne avant la communion. C’est indispensable pour que les gens aient la conscience tranquille, ne souffrent pas du sentiment de culpabilité et de la dépression orthodoxe du temps de jeûne.

Dans le combat pour le maintien du jeûne, y a-t-il une issue ?
Une autre question très délicate doit être réglée, elle me concerne non pas en tant que moine, mais en tant que confesseur : la question des rapports entre les époux en période de jeûne.

J’ai eu à connaître de divorces, d’adultères, de violentes disputes dans des familles orthodoxes ! C’est un problème que rencontrent des familles pratiquantes. Souvent le problème est soumis au jugement du confesseur, mais ses conseils peuvent être tout à fait inattendus. S’il est en « crise de dévotion », alors il vaut mieux tout de suite divorcer et entrer dans les ordres.

Il est pénible de voir les gens souffrir quand des moyens accessibles de régler les questions douloureuses. Nous avons dans notre vie tant de souffrances et de difficultés pour ne pas en ajouter dans notre vie en l’Église ! Les gens veulent vivre selon les normes, « comme il faut », c’est ce qui caractérise les gens bien, c’est pourquoi, me semble-t-il, il est indispensable de trouver un moyen adéquat de régler ce problème. On ne peut le trouver dans les textes canoniques rédigés essentiellement par des moines ou des évêques célibataires. Il faut un très gros effort créatif de la pensée religieuse, nous ne devons pas en avoir peur, il y a déjà bien longtemps que l’on aurait dû régler bien des problèmes ecclésiaux accumulés au cours des siècles.

Un texte canonique peut-il résoudre tous les problèmes ? Bien évidemment non et il ne faut pas se faire d’illusions. Les gens resteront des gens, et le texte le plus attentivement élaboré ne répondra pas à toutes les nuances de la vie humaine. Mais nous devons débattre de tous nos problèmes, c’est indispensable et fructueux pour notre vie en Église.

Traduit pour Parlons d’orthodoxie.
Texte complet (en russe) sur PravMir Борьба с постом: есть ли выход?
АРХИМАНДРИТ САВВА (МАЖУКО)


Dans le combat pour le maintien du jeûne, y a-t-il une issue ?

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2017 à 11:12 | 43 commentaires | Permalien

A l’occasion du centenaire du Concile de 1917-1918  un Message du patriarche Cyrille
Message du patriarche de Moscou Cyrille aux archipasteurs, pasteurs, diacres, moines et moniales et à tous les enfants fidèles de l’Église orthodoxe russe à l’occasion du centenaire du Concile de 1917-1918

« Vos Éminences les archipasteurs, Révérends pères et diacres, Révérends moines et moniales, Chers frères et sœurs,

Cent ans se seront écoulés cette année depuis le début des travaux du Concile local de 1917-1918, qui est devenu une étape éminemment importante dans l’histoire de l’Orthodoxie russe. Malgré le siècle qui est passé et qui nous sépare des événements de cette époque, le sens du Concile de 1917-1918 n’est pas encore pleinement saisi et estimé par le peuple ecclésial. Je suis profondément convaincu que son héritage nécessite une étude sérieuse et réfléchie, et qu’un grand nombre d’idées qui ont alors été exprimées seraient utiles et sollicitées aujourd’hui. Actuellement, de gros efforts sont entrepris pour diffuser des éléments sur l’activité du Concile ; en particulier, la première édition fondamentale et scientifique des documents du Concile a été réalisée, laquelle est fort importante pour préserver la mémoire de cet événement réellement grand, à la charnière des siècles.

Le Concile a connu une période prolongée de préparation, au cours de laquelle a été accomplie une collecte d’informations, tandis qu’étaient demandées leurs opinions aux archipasteurs, théologiens, canonistes et historiens au sujet des questions les plus essentielles de la vie ecclésiale. Dans la presse – tant ecclésiastique que séculière – des débats avaient lieu sur les thèmes les plus actuels et sujets à controverses. De nombreux articles ont été publiés, donnant le ton et déterminant les vecteurs des discussions qui devaient suivre.

Quelques années avant le Concile a été créé un organe spécial, appelé « Commission préconciliaire », dont le but était de rassembler les données nécessaires à l’organisation correcte des discussions sur les thèmes actuels. L’héritière spirituelle de cet organe de nature conciliaire est la « Commission inter-conciliaire » qui fonctionne actuellement, et aux travaux de laquelle participent activement non seulement les archipasteurs, mais les prêtres et aussi les laïcs. Les documents préparés par les efforts conjoints des membres de cette Commission, et à la discussion desquels est convié un large public, sont proposés pour un examen complémentaire par le Saint-Synode ou l’Assemblée des évêques. Cela marque ainsi le triomphe indéniable de l’esprit de conciliarité dans la vie de l’Orthodoxie russe contemporaine. Ce ne sont pas toutes les décisions prises il y a un siècle, loin s’en faut, qui ont été incarnées dans la vie. Et les causes en sont diverses.

L’obstacle le plus évident fut l’éclatement de la guerre civile qui suivit les événements révolutionnaires et les persécutions sans précédent contre l’Église et les fidèles qui s’en sont suivies. Nous accomplissons notre ministère dans des conditions historiques absolument différentes. La majorité de nos concitoyens, par la miséricorde divine, n’ont pas eu à faire l’expérience des persécutions pour confesser la foi. Aujourd’hui, nous pouvons réfléchir, dans la prière, au bilan des actes conciliaires, répondre à la question pourquoi certaines décisions conciliaires, malgré une multitude d’obstacles, ont été appliquées et ont trouvé leur place dans la vie de l’Église, tandis que d’autres, au contraire ne se sont pas avérées viables et n’ont pas été adoptées par la conscience ecclésiale.

De nombreux participants au Concile ont témoigné de leur fidélité à l’Évangile par leur martyre ou l’exploit de la confession de la foi, manifestant pour nous, leurs descendants, un exemple de fermeté et de courage dans les épreuves. Il nous faut agir selon la parole de l’Écriture, qui nous appelle à considérer la fin de leur vie et à vénérer ceux qui ont œuvré sur le champ du Seigneur avant nous, imitant leur espoir immuable dans le Christ (Hébr. 13,7), afin de ne pas être ébranlé par l’incrédulité dans les promesses Divines, mais rester forts dans la foi, en donnant gloire à Dieu (Rom. 4,20). Amen ». Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Septembre 2017 à 16:54 | 0 commentaire | Permalien

Le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem a dénoncé avec virulence, le dimanche 13 août, une décision rendue le 1er août par la justice israélienne.

Dernier rebondissement d’une affaire qui remonte à 2004, ce jugement approuve la vente à une organisation ultranationaliste juive de biens appartenant à l’Église grecque-orthodoxe dans la vieille ville de Jérusalem. Cette décision de justice « a dépassé toutes les limites » et « ne peut être expliquée que par des motifs politiques », s’est indigné le Patriarche Théophile III de Jérusalem depuis Amman (Jordanie) où il a donné une conférence de presse exceptionnelle le dimanche 13 août.

Il fustigeait ainsi un jugement prononcé le 1er août par le tribunal de district de Jérusalem. Ce tribunal avait alors statué que les baux immobiliers conclus entre le Patriarcat grec-orthodoxe et l’organisation israélienne Ateret Cohanim (qui œuvre pour la colonisation de Jérusalem-Est) étaient bien valides, et qu’il n’y avait pas de preuves de corruption.

Cette décision, a soutenu le patriarche, frappe « le cœur du quartier chrétien de la vieille ville (…) et aura certainement des effets négatifs sur la présence chrétienne en Terre sainte ».

« Judaïser » la ville

Ce qui est ici en jeu, c’est la bataille pour la « judaïsation » de Jérusalem-Est. Une bataille qu’Israël mène sans relâche depuis l’annexion de la partie orientale de la ville sainte il y a tout juste un demi-siècle, en juin 1967. Or si l’on s’en tient à la ligne d’armistice de 1949, la vieille ville est comprise dans cette partie orientale. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Août 2017 à 22:43 | 1 commentaire | Permalien

"ARCHIPEL DE VALAAM, CONTEMPLATIONS" - Photographies de Monseigneur Pancrace...
L’association Nereus-Arts convie la presse à une rencontre exceptionnelle avec Monseigneur Pancrace, évêque de Trinité, vicaire du patriarche de Moscou et de toutes les Russies*, qui expose ses photos pour la première fois en France et s'engage aux côtés de Nereus-Arts pour défendre l'environnement, dimanche 17 septembre, à 18h15, à l'hôtel de Paris, Monaco.

Une exposition pour défendre l'environnement

Mgr Pancrace a fait don à l’association Nereus- Arts d’une vingtaine de photos qui seront exposées en septembre pour la première fois en France, à Beaulieu-sur-mer (Alpes-Maritimes) et à Monaco, deux lieux réputés pour leur engagement en faveur de l’environnement.

Dans le cadre de l'Année de l’Écologie en Russie

L’exposition organisée par Nereus-Arts à l’occasion de l'Année de l’Écologie en Russie a reçu le soutien du Centre de Russie pour la culture et les sciences (Paris) et celui du Consulat honoraire de la Russie à Monaco.

"ARCHIPEL DE VALAAM, CONTEMPLATIONS" - Photographies de Monseigneur Pancrace...
L'incarnation du renouveau spirituel orthodoxe russe

Figure emblématique de la communauté orthodoxe, Mgr Pancrace incarne pour les Russes le retour à une vie spirituelle qui a pu émerger suite à la Perestroïka. Inspiré par les dispositifs de protection des espaces naturels marins en France et à Monaco, Mgr Pancrace souhaite mutualiser ces expériences réussies au niveau international afin de préserver d’autres sites exceptionnels comme l’archipel de Valaam, situé au nord de la Russie, en République de Carélie, et qui abrite le plus ancien monastère du pays. Il a donc répondu favorablement, à titre personnel, à l’invitation de Nereus-Arts.

L'art au service de l'environnement

Présidée par Natalia Stevens, l’association organise des événements culturels d’envergure internationale et utilise les arts comme médiateurs pour sensibiliser le grand public à la défense de l’environnement. LIEN

Invitation presse : merci de confirmer impérativement votre présence à contact@oyopi.com ou au 06 81 23 12 78.

www.nereus-arts.org
Contact presse : Marion Martin-Lurcel, agence Oyopi.
Tél. : 06 81 23 12 78 – contact@oyopi.com

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Août 2017 à 17:39 | 1 commentaire | Permalien

 L'épitaphios de la Mère de Dieu, brodé par l'Impératrice Alexandra Feodorovna Romanov
Ivan Grezine, lecteur de la paroisse Sainte Barbe (EORHF) à Vevey, en Suisse, nous a envoyé la photographie de l'epitaphios de la Mère de Dieu, brodé par l'Impératrice Alexandra Feodorovna, sainte martyre.

Cet épitaphios se trouve dans l'église de Vevey. Il se trouvait il n'y a pas longtemps encore à Pully, non loin de Lausanne dans l'église de famille de la nativité du Christ. Pierre Gilliard /1879-1962/, précepteur des Romanov, en avait fait don à cette église. Il a vécu à Lausanne et y est décédé en 1962.

 L'épitaphios de la Mère de Dieu, brodé par l'Impératrice Alexandra Feodorovna Romanov
Vevey Eglise de la Sainte Mégalomartyre Barbara
Son Eminence Monseigneur Michel - recteur de la paroisse

L’église de Genève ne resta pas longtemps seule église russe en Suisse romande. Une dizaine d’années plus tard apparut l’Eglise russe Sainte-Barbara à Vevey. Son histoire est différente de celle de l’église de Genève, surtout par le rôle des personnes privées dans sa construction, ainsi que l’influence de certains paroissiens sur son fonctionnement. Contrairement à l’église de Genève, qui, continuant l’histoire de celle de Berne, devint une église «officielle», église de la Légation russe, la paroisse Sainte-Barbara fut entièrement créée par l’initiative et des fonds privés. Les leçons à tirer de son histoire concernent aussi les pratiques des relations entre les membres d’une paroisse, de même qu’entre la paroisse et son recteur, et sont très instructives.

Vers la deuxième moitié du XIXe siècle, la Riviera vaudoise prit peu à peu la relève du centre du public russe «sûr», sans excès révolutionnaires et débordements des intellectuels en réflexion...[1]

Les raisons supplémentaires de la création d’une paroisse à Vevey furent les suivantes: non seulement il y avait beaucoup de Russes à Vevey et dans les environs, mais les jours de fêtes les membres de la Famille Impériale en voyage en Suisse, de même que les fonctionnaires de la Légation préféreraient rester à Vevey qu’aller à Genève, Vevey étant plus près de Berne et des stations de montagne....

Suite "Les origines de l'Eglise orthodoxe russe de Vevey" par Ivan Grézine

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Août 2017 à 16:10 | 0 commentaire | Permalien

Sainte-Geneviève-des-Bois : les descendants des Russes blancs réunis à l’église
Des dizaines de personnes ont assisté à la célébration de la dormition, équivalent de L’Assomption pour les orthodoxes, dans un lieu chargé d’histoire.

Des chants liturgiques et un parfum d’encens s’élèvent de la chapelle orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Une quarantaine de fidèles est venue ce lundi célébrer à Notre-Dame-de-la-Dormition la fête du même nom. Un rendez-vous très important dans ce culte, qui correspond à L’Assomption chez les catholiques. Et également un moyen de communier avec leurs ancêtres venus de Russie, qui ont marqué ce lieu unique de leur empreinte.

« Nous sommes nombreux à être issus de l’aristocratie russe », explique Nicolas, le chef de chœur. Pour beaucoup, leurs ancêtres, Russes blancs, ont fui le pays après la révolution d’octobre 1917. « Ils sont venus en France parce qu’ils parlaient français, comme une grande partie de la noblesse de l’époque », raconte-t-il.

Sainte-Geneviève-des-Bois : les descendants des Russes blancs réunis à l’église
Au sein de la communauté, il y a même un homme dont « l’ancêtre est le fondateur de la ville de Moscou », assurent des fidèles. Plusieurs descendent comme lui de la haute aristocratie. C’est le cas de Michel qui chante dans le chœur : « Ma mère était princesse, indique-t-il. Elle est inhumée dans le cimetière attenant. » Même s’il habite à Paris, il continue à venir tous les dimanches à Sainte-Geneviève pour la messe.

Parmi les fidèles, on parle français comme russe

Après une procession autour de la chapelle avec des icônes à l’effigie de la Vierge Marie, l’archevêque, patron de l’église orthodoxe russe d’Europe occidentale qui visite l’église à l’occasion de sa fête patronale, bénit des fruits. Dans les rangs des fidèles, on parle français comme russe. Certains paroissiens passent de l’un à l’autre à la fin d’une phrase avec un naturel étonnant. Plusieurs générations après, l’héritage des exilés est encore vivace chez leurs descendants, qui font vivre leur culture. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Août 2017 à 13:08 | 10 commentaires | Permalien

"La NEF"- DOSSIER : LA RÉVOLUTION RUSSE DE 1917
"1917 est l’année des révolutions russes de février et d’octobre qui ont mené les communistes au pouvoir, instituant le plus long régime totalitaire de l’histoire.
L’événement est d’importance, aussi lui avons-nous consacré notre dossier du mois. Mars marque également l’entrée en carême et pour ceux qui chercheraient une œuvre à soutenir, nous proposons un grand entretien avec Dom Jean-Charles Nault, Père Abbé de Saint-Wandrille, dont l’abbaye a besoin d’aide pour de nécessaires travaux.

Signalons enfin la question du sort des enfants morts sans baptême auquel Dom Jean Pateau, Père Abbé de Fontgombault, consacre un livre essentiel".

Christophe Geffroy
Directeur de La Nef

DOSSIER : LA RÉVOLUTION RUSSE DE 1917

La chute du tsarisme, par Michel Toda
Le rôle du Père Gapone, par Victor Loupan
La révolution d’Octobre, par l’abbé Hervé Benoît
Entre négationnisme et repentance, par Nikita Krivochéine
L’Église et la révolution, par Yves Chiron
De l’anarchisme russe, par Jacques de Guillebon


Entre négationnisme et repentance
Nikita Krivochéine

L’un des paramètres essentiels et indispensables de survie du totalitarisme est l’appropriation du passé. Le premier à l’avoir montré est le génial Orwell qui n’est jamais allé en URSS, il lui a suffi de côtoyer en Espagne les apparatchiks soviétiques pour faire cette constatation. Appropriation telle que dans le monde de 1984 il fallait remettre au facteur le quotidien de la veille pour recevoir celui du jour (disant le contraire de ce qui était dans l’exemplaire restitué).

Or, quatre générations successives ont été en ex-URSS objet d’une anti-sélection fanatique menée selon des critères, d’une part de caste (paysannerie, noblesse, clergé, marchands), de l’autre en fonction de l’évaluation du potentiel de résistance des individus annihilés. Ceux qui ont échappé à ce génocide bolchevique (les statistiques montrent que Lénine et Staline ont fait bien mieux que les nazis) ont vécu immergés du matin au soir, du jardin d’enfants à l’Académie des sciences, dans le lavage de cerveaux prodigué par « le Ministère de la vérité » (toujours Orwell).

« L’homo sovieticus », génialement autopsié par Alexandre Zinoviev dans Les hauteurs béantes, a mis les dix années qui ont précédé la perestroïka à se défaire pour être remplacé par « l’homme postsoviétique », mélange de nostalgie du « socialisme réel » brejnevien et de survie effrénée. Je ne parle pas de l’intelligentsia et, plus encore, de l’intelligentsia orthodoxe (bien que s’est récemment développé le phénomène « de l’orthodoxie stalinienne » faisant du camarade Staline un dévot secret, sauveur de l’Empire, candidat à une rapide canonisation).

L’édition est aujourd’hui entièrement libre, les réseaux sociaux abondent et il existe de nombreux sites et publications d’une grande clairvoyance et d’un niveau intellectuel enviable. La vie privée existe à nouveau.
Comment sera célébré le centenaire du putsch bolchevique (la « Grande Révolution Socialiste d’Octobre ») ?
D’abord dans un contexte de non décommunisation persistante : le mausolée de Lénine – jouxtant, immense blasphème, la cathédrale Basile le Bienheureux et les basiliques du Kremlin – est bien là, son entretien est financé par l’administration présidentielle, avec en retrait la sépulture de Staline régulièrement fleurie par les « vétérans ».

Même le haut clergé se montre plus que timoré à prendre position en ce qui concerne le devenir de « l’empaillé », comme les touristes français désignaient le locataire du mausolée. Début janvier un prélat très écouté déclarait que l’Église ne peut, certes, cautionner l’exposition au public d’un corps humain momifié mais, la paix sociale n’ayant pas de prix, l’Église ne pouvait que s’en remettre au Kremlin, à lui de définir les délais dans lesquels l’évacuation de Lénine serait envisageable.

Les symboles et les mots ayant une action forte sur notre conscient-inconscient, il suffit de consulter les plans de quelque localité que ce soit, de Moscou aux chefs-lieux de canton, pour voir que la toponymie reste profondément contaminée par le panthéon communiste. Omniprésence de places et de rues Lénine, Sverdlov (bourreau de la famille impériale), Rosalie Zalkind, commissaire de la Tcheka ayant de sa main massacré en Crimée des milliers de victimes, sans parler des noms glorifiant les stakhanovistes ou Pavlik Morozov, dont la renommée est due à ce que cet ado de 12 ans avait dénoncé son papa, fusillé séance tenante. Une grande partie de la mythologie soviétique est considérée comme intégrée au patrimoine national ; il arrive au jeune ministre de la Culture d’intervenir en personne à seule fin de défendre telle ou telle sornette.
"La NEF"- DOSSIER : LA RÉVOLUTION RUSSE DE 1917

Tout ceci coexiste avec un esprit de lucre et une soif d’enrichissement sans bornes avec maintenant des écarts de revenus de 1 à 12, sinon plus. Et se conjugue curieusement avec un taux de popularité du pouvoir de l’ordre de 85 %, nonobstant la paupérisation des deux dernières années.

Quel est le discours tenu par les dirigeants russes en ces mois de préparatifs à la commémoration du centenaire du putsch bolchevique ? SUITE

SOMMAIRE DU N°290 DE MARS 2017

Lire aussi "LA NEF" de juillet-août 2015 : L’ORTHODOXIE RUSSE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Août 2017 à 06:15 | 0 commentaire | Permalien

Père Patrick O'Grady: "Nous devons pouvoir être discernables !"
Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Père Patrick, parlez-nous s'il vous plaît de vous et dites-nous quelle Eglise orthodoxe vous représentez.

Je suis prêtre de l'Église d'Antioche, l'une des plus anciennes, l'une des premières Eglises du monde chrétien. Je dessers une paroisse et celle-ci se trouve à Los Angeles, en Californie. Notre église est fréquentée par des gens de tous les âges et de tous les coins du globe. Je suis devenu orthodoxe étant déjà adulte, mais cela ne s'est pas fait du tout dans une église orthodoxe. Alors que j'avais entre 17 et 19 ans, je cherchais des réponses aux questions que je me posais et j'avais des doutes quant à la valeur de l'enseignement chrétien. D'une façon générale, mon attitude à l'égard du christianisme était plutôt négative. Je n'aimais pas l'Église, entre autres choses, parce que mes parents disaient que je devais y aller. Mes parents étaient catholiques et fréquentaient une église dans le New-Jersey, près de New-York.

Plus tard, j'ai quitté la maison, je suis entré dans un collège aux États-Unis, puis à l'université. J'ai beaucoup étudié et j'ai commencé à approfondir mes connaissance sur le christianisme. Je me suis mis à apprendre de façon de plus en plus assidue et j'ai soudain pris conscience, un jour, que la sainte Église, la mère de toutes les églises, est ici, tout près de nous, à New York. C'est ainsi que je suis devenu orthodoxe, j'ai poursuivi mes études, puis je suis devenu prêtre...

Père Patrick O'Grady: "Nous devons pouvoir être discernables !"
Pourquoi n'êtes-vous pas vous allé au Patriarcat œcuménique, dont il y a tant de paroisses en Amérique , pourquoi avez-vous choisi l'église d'Antioche ?

Il y a à cela une explication. Il se fait que l'église d'Antioche est plus ouverte et bienveillante à l'égard d'autres cultures. Par exemple, les Grecs, d'une façon générale, vont à l'Eglise grecque. Mais je ne suis pas grec, je sais peu de choses sur la tradition grecque, et on peut m'y comprendre mal. Mais l'église d'Antioche est ouverte à tout paroissien, quels que soit le genre de personne et le groupe ethnique ou la tradition auxquels il appartient. Cela est dû au fait que depuis les temps anciens l'église d'Antioche porte des traces de l'influence de nombreuses cultures : grecque, romaine, sémitique, toutes ensemble. Cela revêt une importance primordiale. Par ailleurs, l’Eglise russe et celle d'Antioche sont liées depuis de nombreuses années par des relations chaleureuses et amicales.

Pour autant que je sache, votre spécialité est l'étude de la liturgie, la science du culte. Avez-vous fait des publications sur ce sujet ?

Oui, j'ai écrit un livre en coopération avec un autre prêtre. Il est sur le point d'être publié par l'université libanaise de Balamand (qui appartient à l'Église d'Antioche). J'ai également écrit un petit livre sur la divine liturgie, une sorte de guide sur la façon dont les gens doivent participer à la liturgie et en général aux offices.

Ma prochaine question est à ce sujet. Vos livres sont-ils destinés à un large public ou est-ce que ce sont des éditions spécialisées ?

Le premier livre, celui dont je parlais, est destiné à un public plus avancé, c'est un livre scientifique. Mais le deuxième livre est destiné à un large public ; il contient des réponses aux questions les plus simples, basiques, comme « Pourquoi maintenant peut-on s'asseoir ? », « Pourquoi maintenant faut-il se tenir debout à l'office ? », « Que fait maintenant le prêtre ? », « Que dois-je faire ? ».

C'est remarquable. Parce que sur le site Rublev.com nous racontons aux lecteurs ce que le paroissien peut et doit faire dans l'église.

Très bien ! Malheureusement, on ne trouve quasiment aucune information de ce genre en anglais. Nous avons beaucoup de livres de théologie, mais ils n'aident pas ceux qui ont tout juste commencé à fréquenter l'église et n'ont pas encore beaucoup lu, mais cherchent des réponses aux questions « Que dois-je faire ? », « Que se passe-t-il en ce moment dans l'office ? », etc.

Père Patrick, à votre avis, les médias orthodoxes doivent-ils continuer de se développer ou bien les ressources disponibles sont-elles déjà suffisantes ? Je veux dire qu'aujourd'hui il y a une quantité de sites orthodoxes de caractère différent. De votre point de vue, comme prêtre, orthodoxe et simplement utilisateur d'Internet, nous faut plus de sites orthodoxes ?

Oui, je pense qu'un potentiel de développement existe. Mais il ne s'agit pas seulement de l'augmentation du nombre des sites, mais aussi de l'établissement de liens entre eux. C'est important. Sur certains sites il y a très peu d'information, par endroits elle est de mauvaise qualité, et certains ont un aspect très peu sérieux et ressemblent plus à des recueils de rumeurs et de commérages, si bien que ces ressources sont plus nuisibles qu'utiles.

Alors que nous avons besoin de plates-formes puissantes, sérieuses, profondes et responsables de ce qu'elles impriment, qui apportent au monde les valeurs chrétiennes fondamentales : il faudrait qu'il y ait là également un espace pour l'échange de nouvelles, où les chrétiens orthodoxes pourraient en apprendre davantage sur la vie des uns et des autres. Parce que maintenant nous avons une situation intéressante : l'Eglise orthodoxe est une mais, en fait, elle est constituée d'une quantité d'églises locales. Par exemple, l'Eglise orthodoxe russe a ses traditions, nous en avons quelques autres, et nous avons besoin de mieux nous connaître, savoir en quoi consistent nos différences. Car nous nous trouvons dans un même espace eucharistique, dans une même fraternité.


Père Patrick O'Grady: "Nous devons pouvoir être discernables !"
Youri Grymov, un des fondateurs de Rublev.com, a proposé de s'unir en un seul centre de médias orthodoxes. Il voudrait créer un site international, sur lequel se trouverait une base de données commune de toutes les églises et monastères orthodoxes. Une telle base serait parfaite pour informer les lecteurs.

Je suis d'accord avec vous. Nous n'avons pas encore de site-web, il est en développement, mais nous espérons aussi que ce moyen aidera à établir des contacts entre les églises afin que nous puissions communiquer. C'est une très bonne idée. Il ne s'agit pas d'un "tchat", où l'on parle de ce qui vous plaît ou vous déplaît dans votre église, non. Cela n'est pas nécessaire et n'aidera pas les paroissiens à apprendre les rudiments de l'orthodoxie.

Ce serait encore mieux si nous avions un fonds orthodoxe approfondi et sérieux, avec des informations dignes de foi sur les églises et les patriarches, avec une école de théologie compréhensible, une école de la foi, avec des repères moraux qui aideraient les lecteurs à se mettre sur la bonne voie. Peut-être devons-nous réfléchir à la façon de nous entraider, de partager des informations.

Je suis très heureux que vous ayez de telles idées !

Oui ! Par exemple, notre évêque Joseph, Métropolite de New York, responsable de l'archidiocèse américain du Patriarcat d'Antioche, a fondé l'Institut orthodoxe d'Antioche en Californie. On y développe actuellement un site qui correspond à la thématique de Rublev.com. Parce que l'un des objectifs de cet Institut est d'établir des contacts avec les autres églises, d'instaurer des relations avec elles afin que nous puissions communiquer efficacement.
Regardez ce qui se passe ! L'Eglise orthodoxe russe était la première église orthodoxe qui soit venue aux États-Unis. Comme on le sait, les missionnaires russes sont venus en Alaska et en Californie du Nord dès le XVII siècle. Et c'est seulement plus tard que les églises européennes, grecque et les autres, sont arrivées sur la côte Est. Ainsi nous avons déjà un contact, mais en fait nous connaissons-nous bien ?

Je suis entièrement d'accord avec vous. Je voudrais aborder le thème délicat et difficile de la situation en Syrie. Pour autant que je sache, beaucoup de chrétiens qui appartiennent à votre église fuient de Syrie aux Etats-Unis...

Oui, beaucoup ont fui …

Et vous les recevez ?

Oui, nous les recevons... Dans ma paroisse il y a beaucoup de réfugiés, des jeunes gens d'une vingtaine d'années. Et l'une d'entre eux, une jeune fille, une personne très agréable, a eu récemment un neveu de 14 ans tué en Syrie. Juste comme ça, pour rien, juste "boum" et c'est tout... Ce qui se passe au Proche-Orient est une honte. Nous entendons dire que l'on coupe la tête aux enfants, que les chrétiens sont à nouveau crucifiés. C'est une énorme vague de persécution de tout ce qui est précieux et bon. Et pas seulement les orthodoxes, mais beaucoup d'autres personnes ont souffert là-bas, musulmans syriens, Arméniens et beaucoup d'autres.

Vous ne pouvez aider les réfugiés que lorsqu'ils viennent à vous ? Vous ne pouvez en aucune façon agir sur la situation?

Nous le pouvons ! Nous avons un centre anti-terroriste dans notre Patriarcat d'Antioche ; notre patriarche Ioann /le Patriarche d'Antioche Ioann X. Note de Rublev.com/ fait tout ce qui est en son pouvoir, mais la situation est invraisemblablement complexe parce que le gouvernement syrien, à l'heure actuelle, ne contrôle pas l'ensemble du pays. Deux métropolites syriens sont actuellement en captivité.

Que le Seigneur ait pitié d'eux ! Je vous souhaite l'aide de Dieu dans la situation qui s'est créée. Malheureusement, tous les chrétiens orthodoxes russes ne sont pas conscients de l'horreur de la situation. Il y a des informations dans les journaux télévisés, mais il n'y en a pas beaucoup, et tout le monde n'y fait pas toujours attention.

En Amérique, ce sujet est moins abordé qu'il n'inquiète l'archidiocèse américain (de l'Eglise d'Antioche - Rublev.com). Nous avons incontestablement un devoir pastoral envers nos frères et sœurs du Proche-Orient, mais en Amérique aussi, nous avons une importante tâche missionnaire. Il y a chez nous beaucoup de gens qui se disent chrétiens mais ne sont pas informés : par exemple, les protestants, ou des gens qui ont une certaine idée du christianisme mais une idée fausse. C'est pourquoi nous devons prêcher à toute la génération perdue de la jeunesse. Nous avons beaucoup à faire. Nous appliquons toutes nos forces à les atteindre.

Je voudrais connaître votre opinion sur une autre question. Nous avons à l'heure actuelle une situation tendue dans le monde slave, comme vous le savez, un conflit entre l'Ukraine et la Russie. Dans ces pays il y a une Eglise unique. Et, vous le savez, dans beaucoup d'esprits en Russie existe l'idée de l'empire, l'idée que le pouvoir et l'Église doivent être ensemble. C'est pourquoi beaucoup de nos personnages officiels ne disent pas de ce conflit que c'est par essence une guerre. A votre avis, l'Eglise doit-elle se prononcer publiquement sur la nature anti-chrétienne de cette guerre ou bien accepter de considérer que c'est un incident ?

Ceci est une question complexe car elle concerne les relations entre l'Eglise et l'Etat, la position de l'Eglise à l'égard de l'Etat. L'Eglise doit-elle parler comme un pasteur ? Je pense que oui. Cependant, l'Eglise doit être très prudente et ne parler que lorsque cela est absolument indispensable. Parce que les relations entre l'Eglise et l'Etat sont très délicates. En d'autres termes, si l'Eglise s'exprime par la voix de son évêque ou celle du Synode ou du patriarche, il ne faut pas dire une chose aujourd'hui et une autre demain. Nous ne pouvons pas être superficiels, nous ne devons pas avoir une pensée éphémère.

Afin d'éviter toute réaction superficielle, nous devons nous comporter comme l'Eglise se comportait dans les temps anciens, à l'époque de l'Empire romain. A cette époque, l'Eglise s'exprimait très rarement et de façon extrêmement pondérée. A l'heure actuelle, la situation n'est pas moins complexe. Au fil des siècles, vous avez toujours eu une relation difficile entre l'Ukraine et la Russie, entre Moscou et la Russie, entre la Rus kiévienne et la Rus Moscovite. Vous le savez, c'est une longue histoire... N'est-ce pas ?

Au XXe siècle, vous avez eu Khrouchtchev, un Ukrainien, et comme il était ukrainien, il a dit, « Bon, maintenant la Crimée appartient à l'Ukraine ».

Mais il n'en a pas toujours été ainsi, n'est-ce pas ? Et c'est pourquoi maintenant la Russie veut revenir à la situation qui prévalait avant cette relation particulière de Khrouchtchev. Et il y a de nouveau une pression de l'Occident. Par conséquent, la situation est très tendue et loin d'être simple. Du point de vue du ministère pastoral, elle est très difficile pour l'Église. Je peux affirmer une chose : l'Eglise doit toujours se prononcer contre la violence, à quelque moment que ce soit. Et elle doit s'efforcer d'assumer le rôle de pacificateur dans de tels conflits.

Lorsque en Serbie est apparu le cauchemar de la guerre civile, le défunt Patriarche Paul a déclaré : « Assez ! S'il vous plaît, arrêtez ! » Il n'a pris parti pour personne, il a simplement prêché la Parole de Dieu. Plus aucune guerre. Après tout, nous sommes des êtres humains. Nous devons être remarquables. Battez-vous !

Lien ROUBLEV Отец Патрик О’Гради: «Мы должны быть особенными!»


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Août 2017 à 13:11 | -1 commentaire | Permalien

CONDOLÉANCES DU PRIMAT DE L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE APRÈS L’ATTENTAT DE BARCELONE
Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a exprimé ses condoléances au roi Philippe VI d’Espagne, après l’attentat survenu à Barcelone. La veille au soir, un fourgon lancé à grande vitesse ? a foncé sur la foule dans la zone piétonne de la rue Rambla, dans le centre de Barcelone. Au 18 août, 13 personnes ont été tuées, plus de 100 blessées.

Sa Majesté Royale Philippe VI, Roi d’Espagne

Sire,

C’est avec une profonde douleur que j’ai appris la nouvelle de l’attentat commis à Barcelone, tuant et blessant de nombreuses personnes. Recevez mes sincères condoléances. En ces jours de deuil, je m’afflige avec le peuple d’Espagne, avec les parents et les proches des victimes et des blessés.


Je prie le Seigneur très-miséricordieux de donner courage et réconfort aux familles des victimes et d’accorder aux blessés un prompt rétablissement.

Agréez, Sire, l’expression de mes profondes condoléances.

+CYRILLE

PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE

CONDOLÉANCES DU PRIMAT DE L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE APRÈS L’ATTENTAT DE BARCELONE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Août 2017 à 12:27 | 0 commentaire | Permalien

*** Une visite du Pape de Rome n’est pas à l’ordre du jour.

Moscou. 19 août 2017. INTERFAX — La question de l’Ukraine sera examinée lors de la prochaine visite à Moscou du [cardinal Paolo Parolin, ]url: http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-cardinal-Parolin-en-Russie-au-mois-d-aout_a5111.html Secrétaire d’État du Vatican, du 20 au 24 août.

« La question ukrainienne n’a pas été ôtée de l’ordre du jour. Cette question reste un problème dans les relations entre nos deux Églises en raison des actions destructrices des gréco-catholiques en Ukraine ; la question a aussi une dimension humanitaire, » a déclaré ce mardi sur notre site Interfax-religia le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du Département synodal aux relations extérieures en charge des relations entre les Églises chrétiennes.

Il a également ajouté : « l’Église orthodoxe russe apprécie la position du Vatican sur cette question qui n’autorise pas d’utiliser le Saint-Siège afin de spéculer sur une escalade dans la crise ukrainienne et faire que le conflit dans ce pays devienne un conflit inter-religieux. »

Le père Stéphane a également souligné que la visite du cardinal Secrétaire d’État intervient dans le cadre des échanges entre les deux Églises qui se sont activés depuis la rencontre du Pape et du Patriarche, cette visite « est une étape normale dans la coopération qui se développe dans différentes directions. […]

l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique-romaine sont les communautés chrétiennes les plus importantes dans le monde. Leurs leaders ne craignent pas de prendre leur responsabilité et d’influer de leur autorité sur les processus qui apparaissent aujourd’hui dans nos sociétés, d’élever leur voix pour la défense de la moralité traditionnelle, pour le soutien aux chrétiens persécutés dans différentes régions du monde, et tout particulièrement au Proche Orient, et pour toute autre question dont dépend l’avenir de toute l’humanité. »

Répondant à une question sur l’éventualité d’une visite du pape François à Moscou , le père Stéphane a rappelé que le Cardinal lui-même a, dans une interview, déclaré qu’il n’aborderait pas cette question avec le Patriarche.

Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Août 2017 à 23:00 | 1 commentaire | Permalien

Extrait de la conférence prononcée le 1 novembre 2010 par le métropolite de Volokolamsk, Hilarion, Président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou à l'Académie théologique de Moscou

Quelle était l'attitude de l'Eglise orthodoxe aux catholiques au début du dialogue? Il convient tout d'abord noter que l'Eglise orthodoxe officielle ne reconnaît par aucun document, décret ou définition l'efficacité et l'action salvatrice des Sacrements de l'Eglise catholique. Mais en fait, l'Orthodoxie accueil en son sein les Catholiques depuis des siècles en pratiquant le même rite d'accueil que celui qui est pratiqué de nos jours par les catholiques pour recevoir les chrétiens orthodoxes. Cela signifie que lorsque nous recevons au sein de l'Eglise orthodoxe une personne baptisée dans l'Eglise catholique, nous ne le rebaptisons pas; si la personne a été confirmée dans l'Église catholique, nous ne le chrismons pas; s'il était un prêtre catholique, nous ne l'ordonnons et le recevons dans le même ministère.

Reste ouverte la question de la reconnaissance des ordres religieux catholiques - il n'y a pas de pratique uniforme, parce dans l'Église catholique elle-même il n'existe pas de conception du monachisme semblable au notre. Mais comme pour les sacrements - en cas de réception d'un Catholique dans l'Église orthodoxe, nous ne répétons pas les sacrements qu'il a reçu dans l'Église catholique.

Cette pratique peut être interprétée de différentes façons. Selon une interprétation il n'y a que des formes vides dans l'Eglise catholique, mais lorsque la personne entre dans l'Eglise orthodoxe ces formes se remplissent rétroactivement par la grâce de Dieu. Cette interprétation est assez largement répandue. Il existe une autre interprétation, selon laquelle l'Eglise orthodoxe a effectivement admis le sacrement catholique, bien qu'il n'y ait pas de communion sacramentelle entre les deux Églises.

Ces deux points de vue coexistent aujourd'hui dans l'Eglise orthodoxe, mais ni l'un ni l'autre ne peuvent être considérés comme un point de vue officiel puisqu'il n'y a pas de position panorthodoxe sur la validité des sacrements de l'Eglise catholique à ce jour. De plus, il existe différentes pratiques. Il y a des régions où le prêtre catholique ne sera pas accepté dans leur ministère; par exemple, sur le mont Athos, si un prêtre catholique veut se convertir à l'orthodoxie et devenir moine du Mont Athos, il sera rebaptisé, chrismé puis ordonné diacre et prêtre. C'est ce qui s'est passé pour le célèbre théologien français, l'Archimandrite Placide (Desaix), qui était prieur d'un monastère dans l'Eglise catholique (ce qui correspond pour nous à Archimandrite), mais en devenant orthodoxes au Mont Athos, il a été rebaptisé, chrismé et ordonné dans le diaconat et le sacerdoce.

Patriarchia.ru /point 3, traduction V. Golovanow/

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Août 2017 à 23:39 | 0 commentaire | Permalien

Malo Tresca

En chantier depuis 2009, le projet de nouveau catéchisme de l’Église orthodoxe russe, exposé dans une version non définitive publiée fin juillet, défend que « l’œcuménisme ne contredit pas l’enseignement orthodoxe ».

En s’ouvrant à la modernité, ce projet catéchétique, plébiscité par le patriarche Kirill de Moscou, s’expose aux critiques anti-oecuméniques dans les rangs de l’Église. Un projet pour « s’ouvrir à la modernité » et redécouvrir les racines de l’Église orthodoxe russe, après 70 ans d’athéisme forcé et au lendemain de la dislocation du bloc soviétique en 1990 et 1991.

Évoqué pour la première fois en 2008 lors de l’Assemblée des évêques, examiné depuis 2009 par une commission composée notamment de théologiens renommés du pays, et lancé avec la bénédiction du Patriarche Kirill de Moscou, le projet de catéchisme « contemporain » de l’Église orthodoxe russe a été présenté, dans une nouvelle version, à la fin du mois de juillet.

Réflexions autour des fondements de la foi orthodoxe, principes fondamentaux de l’ordre canonique et de la vie liturgique de l’Église, bases de son concept social, de ses positions quant à la liberté et aux droits de l’homme… : cette nouvelle version, qui n’est pas définitive, est en partie ouverte aux commentaires des internautes et des fidèles jusqu’au mois de novembre.

Un document « facilement accessible »

L’élaboration de ce nouveau catéchisme « résulte de la volonté de l’Église orthodoxe russe d’avoir un document résumant sa foi, sa doctrine et son enseignement, facilement accessible à l’homme moderne », explique le Père Jivko Panev, maître de conférences en droit canonique, en histoire des Églises locales à l’institut Saint-Serge.

Il s’interroge toutefois sur « l’utilité future, pour les pasteurs et les fidèles, d’un texte de plus de 350 pages ». « De la même manière que l’Église catholique a élaboré, à l’époque, sa doctrine sociale et son catéchisme [en 1992], l’Église orthodoxe russe – portée par le patriarche Kirill – a publié au début des années 2000 ses Fondements de la doctrine sociale (1) et s’apprête à renouveler son catéchisme », ajoute le responsable du site Orthodoxie.com.

Des discussions œcuméniques « conformes au droit canonique »

Dans la sixième et dernière partie du document, la commission synodale consacre, de manière inédite, une dizaine de pages à l’attitude de l’Église orthodoxe russe et des fidèles vis-à-vis « des non-orthodoxes ». « L’œcuménisme ne contredit pas l’enseignement orthodoxe », affirme le texte, alors que la nécessité de s’ouvrir à l’œcuménisme, très promue au sein de l’Église catholique, est encore bien loin de faire l’unanimité dans les rangs de certaines Églises orthodoxes. Certaines condamnentrégulièrement toute tentative de rapprochement avec le Vatican.

Le document veut se prémunir d’éventuelles critiques en citant l’un des points du discours du grand rassemblement panorthodoxe de Thessalonique prononcé en 1998 : « Les représentants [impliqués dans le mouvement œcuménique durant ces dernières décennies] ont toujours été entièrement fidèles et obéissants à leurs autorités respectives de l’Église et ont agi en accord avec les règles canoniques, l’enseignement des conciles œcuméniques, les pères de l’Église et la sainte tradition de l’Église orthodoxe ».

Un projet porté par le patriarche Kirill


Par l’élaboration de ce nouveau catéchisme, « cette ouverture de l’Église orthodoxe russe se produit vraiment sous la houlette du patriarche Kirill de Moscou, très positif quant au rapprochement avec les catholiques », poursuit le Père Panev.

Il rappelle notamment la grande proximité du patriarche Kirill avec le métropolite Nicodème, mort en 1978 au Vatican dans les bras de Jean-Paul Ier, puis son passé de directeur des relations extérieures du Patriarcat, qui lui a permis de développer les prémices d’un dialogue œcuménique et de jeter les bases d’une doctrine sociale de l’Église orthodoxe russe.

Mais les positions œcuméniques de Kirill, le premier patriarche de l’Église orthodoxe russe à avoir rencontré un pape, en février 2016, après plus de mille années de séparation, prêtent aussi, au sein de sa propre Église, le flanc à la critique.

La déclaration conjointe des deux responsables religieux contenait des expressions « qui ne sont nullement indiscutables, voire parfois erronées », avait alors publiquement réagi le Père George Maximov, du Patriarcat de Moscou, avant d’exhorter l’Église romaine à « confesser la vérité et abandonner ses faux dogmes ».

Une « méfiance » vis-à-vis de l’œcuménisme

Alors que plusieurs grandes figures historiques de l’Église orthodoxe n’ont cessé de réaffirmer, ces dernières décennies, leur méfiance vis-à-vis des « dangers » liés au mouvement œcuménique, des figures éminentes de l’orthodoxie – notamment bulgare et géorgienne – ont réaffirmé leurs réticences après le concile panorthodoxe de Crète en 2016. LIEN La Croix

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Août 2017 à 09:14 | 43 commentaires | Permalien

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