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Il est considéré comme l'auteur du Troisième Évangile de Jésus Christ et des Actes des Apôtres.
Saint Luc était originaire de la ville d'Antioche la Grande. De noble naissance, il s'était appliqué depuis sa jeunesse à progresser dans la sagesse et l'étude des sciences et des arts, il voyageait de par le monde afin d'étancher sa soif de connaissances, et excellait en particulier dans les domaines de la science médicale et de l'art pictural.
Outre la langue grecque, il connaissait également l'hébreux et le syriaque. Sous le règne de l'empereur Claude (vers 42 ap. J.C.), alors qu'ils dispensait ses soins aux malades de la région de Thèbes en Béotie, il rencontra l'Apôtre Paul, dont les paroles de feu le convainquirent que la vérité absolue qu'il recherchait depuis tant d'années se trouvait effectivement chez les disciples de Jésus-Christ.
Il abandonna alors sans hésiter tous ses biens et ce qui le rattachait aux erreurs de ses pères, et abandonna la médecine des corps pour devenir, à la suite de Paul,médecin des âmes. Il suivit l'Apôtre des païens dans ses voyages missionnaires, parcourant sans relâche les routes du monde afin d'y proclamer la Bonne-Nouvelle (dans les Actes des Apôtres, il apparaît aux côtés de Paul dans les passages suivants: Actes 16:10-17; 20:5-21, 8:27, 1).
Il l'accompagna jusqu'à Rome pour son ultime voyage.
Saint Luc était originaire de la ville d'Antioche la Grande. De noble naissance, il s'était appliqué depuis sa jeunesse à progresser dans la sagesse et l'étude des sciences et des arts, il voyageait de par le monde afin d'étancher sa soif de connaissances, et excellait en particulier dans les domaines de la science médicale et de l'art pictural.
Outre la langue grecque, il connaissait également l'hébreux et le syriaque. Sous le règne de l'empereur Claude (vers 42 ap. J.C.), alors qu'ils dispensait ses soins aux malades de la région de Thèbes en Béotie, il rencontra l'Apôtre Paul, dont les paroles de feu le convainquirent que la vérité absolue qu'il recherchait depuis tant d'années se trouvait effectivement chez les disciples de Jésus-Christ.
Il abandonna alors sans hésiter tous ses biens et ce qui le rattachait aux erreurs de ses pères, et abandonna la médecine des corps pour devenir, à la suite de Paul,médecin des âmes. Il suivit l'Apôtre des païens dans ses voyages missionnaires, parcourant sans relâche les routes du monde afin d'y proclamer la Bonne-Nouvelle (dans les Actes des Apôtres, il apparaît aux côtés de Paul dans les passages suivants: Actes 16:10-17; 20:5-21, 8:27, 1).
Il l'accompagna jusqu'à Rome pour son ultime voyage.
« Nous envoyons avec lui le Frère dont la louange dans l'Évangile est répandue dans toutes les Églises, et qui plus est, a été désigné à mains levées par les Églises pour être notre compagnon de voyage dans cette œuvre de bienfaisance, que nous accomplissons à la gloire du Seigneur même, et en témoignage de notre bonne volonté. »
C'est là que, sans doute, l'Apôtre lui ordonna de rédiger le troisième Evangile, dédié à Théophile, gouverneur de l'Achaïe, qui se convertit au christianisme.
Un peu plus tard, Luc lui adressa les Actes des Apôtres, qui narrent les prodiges accomplis par le Saint-Esprit chez les Apôtres, depuis la Pentecôte jusqu'à la captivité de Paul à Rome.
C'est là que, sans doute, l'Apôtre lui ordonna de rédiger le troisième Evangile, dédié à Théophile, gouverneur de l'Achaïe, qui se convertit au christianisme.
Un peu plus tard, Luc lui adressa les Actes des Apôtres, qui narrent les prodiges accomplis par le Saint-Esprit chez les Apôtres, depuis la Pentecôte jusqu'à la captivité de Paul à Rome.
Luc présentant à la Mère de Dieu l'icône qu'il vient de peindre. L'icône dite de Kykkos. Mosaïque du monastère de Kykkos à Chypre
Après avoir été séparé de son maître, Luc retourna en Grèce pour y proclamer l'Evangile. Il se fixa à nouveau dans la région de Thèbes, où il mourut dans la paix à l'âge de quatre-vingts ans (d'après certains auteurs, il mourut après avoir été suspendu en croix à un olivier par les idolâtres).
Voulant rendre gloire à son fidèle serviteur, Dieu fit couler de son tombeau un liquide miraculeux, qui guérissait les maladies des yeux de ceux qui s'en oignaient avec foi. C'est ainsi que même après sa mort, Saint Luc continua d'exercer la médecine. De longues années plus tard (3 mars 357), l'empereur Constance, fils du Grand Constantin fit transporter la Relique du Saint à Constantinople par l'intermédiaire de Saint Artémios, duc d'Egypte, et la fit déposer sous l'Autel de l'église des Saints-Apôtres, auprès des Saintes Reliques des Apôtres André et Timothée.
Après avoir été séparé de son maître, Luc retourna en Grèce pour y proclamer l'Evangile. Il se fixa à nouveau dans la région de Thèbes, où il mourut dans la paix à l'âge de quatre-vingts ans (d'après certains auteurs, il mourut après avoir été suspendu en croix à un olivier par les idolâtres).
Voulant rendre gloire à son fidèle serviteur, Dieu fit couler de son tombeau un liquide miraculeux, qui guérissait les maladies des yeux de ceux qui s'en oignaient avec foi. C'est ainsi que même après sa mort, Saint Luc continua d'exercer la médecine. De longues années plus tard (3 mars 357), l'empereur Constance, fils du Grand Constantin fit transporter la Relique du Saint à Constantinople par l'intermédiaire de Saint Artémios, duc d'Egypte, et la fit déposer sous l'Autel de l'église des Saints-Apôtres, auprès des Saintes Reliques des Apôtres André et Timothée.
Fresque dans une des églises du monastère d' Optina (Russie).
D'après la tradition, ce fut Saint Luc qui, le premier, exécuta trois Images de la sainte Mère de Dieu portant dans ses bras l'Enfant-Dieu. Il les soumit à l'approbation de la Sainte Vierge, alors qu'elle était encore en vie. Celle-ci accueillit avec joie ces Saintes Images et dit: «Que la grâce de Celui qui a été enfanté par moi, soit en elles! ». Par la suite, Saint Luc, représenta en Image les Saints Apôtres et transmit à l'Eglise cette pieuse et Sainte Tradition de la vénération des Icônes du Christ et de ses Saints. Lien
D'après la tradition, ce fut Saint Luc qui, le premier, exécuta trois Images de la sainte Mère de Dieu portant dans ses bras l'Enfant-Dieu. Il les soumit à l'approbation de la Sainte Vierge, alors qu'elle était encore en vie. Celle-ci accueillit avec joie ces Saintes Images et dit: «Que la grâce de Celui qui a été enfanté par moi, soit en elles! ». Par la suite, Saint Luc, représenta en Image les Saints Apôtres et transmit à l'Eglise cette pieuse et Sainte Tradition de la vénération des Icônes du Christ et de ses Saints. Lien
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Octobre 2017 à 09:17
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Le site du Patriarcat de Moscou "патриархия.ru" annonce que le 6 ème anniversaire de la création du Fonds de bienfaisance Saint-Jean de Cronstadt, qui s'occupe de l'aide aux toxicomanes, a été fêté le 3 août 2017 au couvent Saintes Marthe et Marie.
Avec la bénédiction du Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille, la divine liturgie a été célébrée dans l'église de l'Intercession de la Sainte Vierge par le président du Département synodal pour les actions de bienfaisance et les affaires sociales de l'Eglise, l'évêque Panteleimon d'Orekhovo-Zuevo et par le directeur du Centre de coordination pour la lutte contre la toxicomanie de ce Département et président du conseil d'administration du Fonds Saint-Jean de Cronstadt, l'évêque Méthode de Kamensk et Alapaiev.
Après la divine liturgie dans l'église de l'Intercession de la Sainte Vierge, un Te Deum fut célébré devant l'icône de la sainte martyre et grande-duchesse Elizabeth Feodorovna, fondatrice du couvent Marthe et Marie.
« Dans votre diocèse, on honore pieusement la mémoire de la sainte martyre Elizabeth ; je pense que le couvent Marthe et Marie est particulièrement cher à votre cœur, a déclaré l'évêque Panteleimon à l'évêque Méthode. Nous sommes heureux d'avoir la possibilité de prier ici avec vous la sainte martyre, afin qu'elle nous renforce dans nos actions d'amour et de charité ».
Avec la bénédiction du Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille, la divine liturgie a été célébrée dans l'église de l'Intercession de la Sainte Vierge par le président du Département synodal pour les actions de bienfaisance et les affaires sociales de l'Eglise, l'évêque Panteleimon d'Orekhovo-Zuevo et par le directeur du Centre de coordination pour la lutte contre la toxicomanie de ce Département et président du conseil d'administration du Fonds Saint-Jean de Cronstadt, l'évêque Méthode de Kamensk et Alapaiev.
Après la divine liturgie dans l'église de l'Intercession de la Sainte Vierge, un Te Deum fut célébré devant l'icône de la sainte martyre et grande-duchesse Elizabeth Feodorovna, fondatrice du couvent Marthe et Marie.
« Dans votre diocèse, on honore pieusement la mémoire de la sainte martyre Elizabeth ; je pense que le couvent Marthe et Marie est particulièrement cher à votre cœur, a déclaré l'évêque Panteleimon à l'évêque Méthode. Nous sommes heureux d'avoir la possibilité de prier ici avec vous la sainte martyre, afin qu'elle nous renforce dans nos actions d'amour et de charité ».
Dans le cadre du 6 ème anniversaire du Fonds Saint-Jean de Cronstadt, l'évêque Méthode a remis des médailles du souvenir à ceux qui y travaillent : Alexandre Toukhou, collaborateur du Fonds, s'est vu remettre la médaille de la Grande-Duchesse Elizabeth du troisième degré ; des diplômes d'honneur épiscopaux ont été décernés au chef de la direction et coordonnateur du système d'aide aux toxicomanes du Département synodal de bienfaisance Alexis Lazarev ainsi qu'à plusieurs collaborateurs du Fonds.
Lors de la réunion avec le personnel et les invités, l'évêque Méthode a noté qu'au cours de son existence, le Fonds Saint-Jean de Cronstadt a gagné 14 prix et subventions. Et il a conclu : « Deux fois de suite, nous avons reçu des subventions de 2 ans de la part du Ministère du Développement économique, nous avons été quatre fois lauréats du concours "Initiative orthodoxe", nous avons reçu trois fois des subventions de l'organisation non-gouvernementale "Ligue pour la santé des nations". Hier encore, nous avons gagné le concours pour l'octroi de subventions du Président de la Fédération de Russie d'un montant de plus de 6 millions de roubles. En tout, nous avons réussi à obtenir des prix et des subventions pour un montant de plus de 46,5 millions de roubles, et la valeur totale des projets réalisés, incluant nos fonds propres, a atteint 84 millions de roubles. Pour une petite fondation comme la nôtre, ce sont des indicateurs assez élevés ».
Lire Les enfants derrière un mur de pierre
Nombreux sont les projets réalisés par le Fonds Saint-Jean de Cronstadt, qui est la réunion en un seul réseau des centres de réhabilitation des toxicomanes placés sous l'égide de l'Eglise orthodoxe russe : la formation et la reconversion du personnel pour le réseau ecclésiastique des centres de réhabilitation des toxicomanes, ainsi que l'activité de coordination, d'enseignement méthodique et d'analyse approfondie.
Lors de la réunion avec le personnel et les invités, l'évêque Méthode a noté qu'au cours de son existence, le Fonds Saint-Jean de Cronstadt a gagné 14 prix et subventions. Et il a conclu : « Deux fois de suite, nous avons reçu des subventions de 2 ans de la part du Ministère du Développement économique, nous avons été quatre fois lauréats du concours "Initiative orthodoxe", nous avons reçu trois fois des subventions de l'organisation non-gouvernementale "Ligue pour la santé des nations". Hier encore, nous avons gagné le concours pour l'octroi de subventions du Président de la Fédération de Russie d'un montant de plus de 6 millions de roubles. En tout, nous avons réussi à obtenir des prix et des subventions pour un montant de plus de 46,5 millions de roubles, et la valeur totale des projets réalisés, incluant nos fonds propres, a atteint 84 millions de roubles. Pour une petite fondation comme la nôtre, ce sont des indicateurs assez élevés ».
Lire Les enfants derrière un mur de pierre
Nombreux sont les projets réalisés par le Fonds Saint-Jean de Cronstadt, qui est la réunion en un seul réseau des centres de réhabilitation des toxicomanes placés sous l'égide de l'Eglise orthodoxe russe : la formation et la reconversion du personnel pour le réseau ecclésiastique des centres de réhabilitation des toxicomanes, ainsi que l'activité de coordination, d'enseignement méthodique et d'analyse approfondie.
L'un des problèmes, que l'on n'arrive pas jusqu'à présent à surmonter, est l'attitude négative de la société à l'égard des toxicomanes, a également déclaré l'évêque Méthode : « les toxicomanes sont perçus comme des criminels. On a plus tendance à vouloir les punir, qu'à les aider, les soigner, les sauver, » a-t-il constaté avec regret.
Lire : « La réhabilitation des toxicomanes en Russie grâce à l'Eglise Russe Orthodoxe. Ces jeunes, qui se sentent vides intérieurement, apprennent à se reconstruire en respectant les règles de la vie monastique avec les offices religieux, la prière et le travail obligatoire. La réalité de la situation en Russie revêt l'ampleur d'une catastrophe nationale. Les drogues détruisent maintenant ceux qui n'avaient pas été détruit par l'alcool.... Quelques aspects de la vie monastique en Russie et ailleurs..
L'évêque Panteleimon a fait part de ses premières expériences de relations avec les toxicomanes, en 1979 : « Pendant huit ans, nous avons aidé une jeune femme à se défaire de sa dépendance. Elle consommait de la drogue depuis très longtemps, son mari était toxicomane, elle vivait dans un environnement hippie. Avec l'aide de Dieu, elle a abandonné la drogue, elle chante maintenant dans le chœur, peint des icônes. Un jour, elle m'a apporté une liste de ses amis décédés en me demandant de prier pour eux ; deux pages, écrites des deux côtés, et à côté de chaque nom la raison de sa mort : overdose, tué, mort en détention... J'ai compris à quel point la drogue est une chose terrible, et combien il est difficile de s'arracher à sa dépendance ».
Et il ajoute : « Nous devons raconter chacune de ces histoires, dire que ces gens meurent et que nous pouvons les aider. Lorsque vous faites un travail de routine, que vous pensez que vous envoyez simplement des papiers et recherchez une aide financière, n'oubliez pas que grâce à ces papiers et à l'argent sont sauvés non seulement la vie, mais l'âme de ces personnes ».
Lire : « La réhabilitation des toxicomanes en Russie grâce à l'Eglise Russe Orthodoxe. Ces jeunes, qui se sentent vides intérieurement, apprennent à se reconstruire en respectant les règles de la vie monastique avec les offices religieux, la prière et le travail obligatoire. La réalité de la situation en Russie revêt l'ampleur d'une catastrophe nationale. Les drogues détruisent maintenant ceux qui n'avaient pas été détruit par l'alcool.... Quelques aspects de la vie monastique en Russie et ailleurs..
L'évêque Panteleimon a fait part de ses premières expériences de relations avec les toxicomanes, en 1979 : « Pendant huit ans, nous avons aidé une jeune femme à se défaire de sa dépendance. Elle consommait de la drogue depuis très longtemps, son mari était toxicomane, elle vivait dans un environnement hippie. Avec l'aide de Dieu, elle a abandonné la drogue, elle chante maintenant dans le chœur, peint des icônes. Un jour, elle m'a apporté une liste de ses amis décédés en me demandant de prier pour eux ; deux pages, écrites des deux côtés, et à côté de chaque nom la raison de sa mort : overdose, tué, mort en détention... J'ai compris à quel point la drogue est une chose terrible, et combien il est difficile de s'arracher à sa dépendance ».
Et il ajoute : « Nous devons raconter chacune de ces histoires, dire que ces gens meurent et que nous pouvons les aider. Lorsque vous faites un travail de routine, que vous pensez que vous envoyez simplement des papiers et recherchez une aide financière, n'oubliez pas que grâce à ces papiers et à l'argent sont sauvés non seulement la vie, mais l'âme de ces personnes ».
Dans chaque diocèse, les prêtres doivent avoir une information sur le centre ecclésiastique de réhabilitation auquel envoyer le toxicomane qui demande de l'aide, comment aider un membre de sa famille, a également souligné l'évêque Panteleimon. En particulier, cette question devrait être résolue par un réseau unique de centres ecclésiastiques de réhabilitation des toxicomanes qui serait créé par le Centre de coordination de lutte contre la toxicomanie du Département synodal de bienfaisance.
Le Fonds de bienfaisance Saint-Jean de Cronstadt a été créé en août 2011 pour financer les initiatives de l'Eglise dans le domaine de la lutte contre la toxicomanie, du développement du système ecclésiastique de réhabilitation et d'aide aux toxicomanes. Son fondateur est le Département synodal pour les actions de bienfaisance et les affaires sociales de l'Eglise.
Aujourd'hui, en Russie, il y a plus de 200 structures orthodoxes d'aide aux toxicomanes, dont plus de 70 centres de réhabilitation, 12 centres de resocialisation, 9 centres de soins ambulatoires, 40 centres de consultation, 7 centres de motivation et 62 groupes d'entraide. Chaque année s'ouvrent au moins 10 nouvelles structures ecclésiastiques d'aide aux toxicomanes.
Le 2 Août, s'est ouvert un nouveau centre de réhabilitation, « L'Espoir inextinguible », dans le village de Sidorovo, du district municipal de Ramenskoye,
Lien Pravoclavie ru Traduction Marie et André Donzeau
84 миллиона рублей за 6 лет были направлены на церковную реабилитацию наркозависимых
Le Fonds de bienfaisance Saint-Jean de Cronstadt a été créé en août 2011 pour financer les initiatives de l'Eglise dans le domaine de la lutte contre la toxicomanie, du développement du système ecclésiastique de réhabilitation et d'aide aux toxicomanes. Son fondateur est le Département synodal pour les actions de bienfaisance et les affaires sociales de l'Eglise.
Aujourd'hui, en Russie, il y a plus de 200 structures orthodoxes d'aide aux toxicomanes, dont plus de 70 centres de réhabilitation, 12 centres de resocialisation, 9 centres de soins ambulatoires, 40 centres de consultation, 7 centres de motivation et 62 groupes d'entraide. Chaque année s'ouvrent au moins 10 nouvelles structures ecclésiastiques d'aide aux toxicomanes.
Le 2 Août, s'est ouvert un nouveau centre de réhabilitation, « L'Espoir inextinguible », dans le village de Sidorovo, du district municipal de Ramenskoye,
Lien Pravoclavie ru Traduction Marie et André Donzeau
84 миллиона рублей за 6 лет были направлены на церковную реабилитацию наркозависимых
V.G. d'après "Euronews", 27/10/2017
Pour la première fois depuis la chute du communisme, le patriarche de Moscou Cyrille s'est rendu en Roumanie
C’est la première fois depuis la chute du communisme que le primat de l‘église orthodoxe russe se rend en Roumanie. Le patriarche a été accueilli à Bucarest par le chef de l‘église orthodoxe roumaine pour une visite de trois jours.
UNE VISITE HAUTEMENT DIPLOMATIQUE
“Les valeurs orthodoxes sont les mêmes pour les Roumains et la Roumanie, les Russes et la Russie ainsi que pour tous les autres croyants orthodoxes. Cela représente un potentiel extraordinaire de paix, de coopération et d’interaction.” A dit le patriarche Cyrille
Le déplacement du patriarche de Moscou ne constitue pas une véritable visite d’Etat, mais il a été accueilli par le patriarche de Bucarest et de Roumanie Daniel et cette visite a attiré plusieurs milliers de personnes (film de l'accueil du patriarche sur Euronews Le patriarche Cyrille a offert à l‘Eglise de Roumanie des reliques de St Séraphin de Sarov, canonisé en 1903 et particulièrement vénéré en Russie. Elles seront vénérées à l’église Saint-Nicolas ou célèbre la communauté orthodoxe russe de Bucarest.
Pour la première fois depuis la chute du communisme, le patriarche de Moscou Cyrille s'est rendu en Roumanie
C’est la première fois depuis la chute du communisme que le primat de l‘église orthodoxe russe se rend en Roumanie. Le patriarche a été accueilli à Bucarest par le chef de l‘église orthodoxe roumaine pour une visite de trois jours.
UNE VISITE HAUTEMENT DIPLOMATIQUE
“Les valeurs orthodoxes sont les mêmes pour les Roumains et la Roumanie, les Russes et la Russie ainsi que pour tous les autres croyants orthodoxes. Cela représente un potentiel extraordinaire de paix, de coopération et d’interaction.” A dit le patriarche Cyrille
Le déplacement du patriarche de Moscou ne constitue pas une véritable visite d’Etat, mais il a été accueilli par le patriarche de Bucarest et de Roumanie Daniel et cette visite a attiré plusieurs milliers de personnes (film de l'accueil du patriarche sur Euronews Le patriarche Cyrille a offert à l‘Eglise de Roumanie des reliques de St Séraphin de Sarov, canonisé en 1903 et particulièrement vénéré en Russie. Elles seront vénérées à l’église Saint-Nicolas ou célèbre la communauté orthodoxe russe de Bucarest.
LA VISITE DE TROIS PRIMATS
Le déplacement du patriarche Cyrille se place dans le cadre du pèlerinage de trois primats d’Églises orthodoxes autocéphales: outre le patriarche de Moscou, l’archevêque de Tirana Anastase, primat de l'Église d'Albanie, et l’archevêque de Prešov Rastislav primat de l'Église des Terres Tchèques et de Slovaquie, se rendent à Bucarest pour la fête de saint Dimitri le Nouveau, protecteur de la capitale roumaine, commémoré le 27 octobre.
Ce pèlerinage traditionnellement organisé chaque année par le Patriarcat de Roumanie et l’archidiocèse de Bucarest, a lieu du 24 au 29 octobre 2017. Voir détails sur Basilica.ro
L‘EGLISE ORTHODOXE ROUMAINE EST TRES LARGEMENT MAJORITAIRE
D'après les statistiques officielles récemment publiées par Secrétariat d'Etat pour les Cultes de Roumanie sur les lieux de culte des 18 religions reconnues en Roumanie au 31 Décembre, 2015:
- 16 403 églises appartiennent à l''Eglise orthodoxe roumaine soit 59,9% du total des 27 384 lieux de culte de Roumanie.
- En croisant ces chiffres avec les résultats du dernier recensement en Roumanie, on constate que les fidèles de l'Eglise orthodoxe représentent 86,45% de la population totale mais, ne disposant que de 59,9% des lieux de culte, en ont proportionnellement moins que les religions minoritaires...
Source
Le déplacement du patriarche Cyrille se place dans le cadre du pèlerinage de trois primats d’Églises orthodoxes autocéphales: outre le patriarche de Moscou, l’archevêque de Tirana Anastase, primat de l'Église d'Albanie, et l’archevêque de Prešov Rastislav primat de l'Église des Terres Tchèques et de Slovaquie, se rendent à Bucarest pour la fête de saint Dimitri le Nouveau, protecteur de la capitale roumaine, commémoré le 27 octobre.
Ce pèlerinage traditionnellement organisé chaque année par le Patriarcat de Roumanie et l’archidiocèse de Bucarest, a lieu du 24 au 29 octobre 2017. Voir détails sur Basilica.ro
L‘EGLISE ORTHODOXE ROUMAINE EST TRES LARGEMENT MAJORITAIRE
D'après les statistiques officielles récemment publiées par Secrétariat d'Etat pour les Cultes de Roumanie sur les lieux de culte des 18 religions reconnues en Roumanie au 31 Décembre, 2015:
- 16 403 églises appartiennent à l''Eglise orthodoxe roumaine soit 59,9% du total des 27 384 lieux de culte de Roumanie.
- En croisant ces chiffres avec les résultats du dernier recensement en Roumanie, on constate que les fidèles de l'Eglise orthodoxe représentent 86,45% de la population totale mais, ne disposant que de 59,9% des lieux de culte, en ont proportionnellement moins que les religions minoritaires...
Source
Anne Khoudokormoff-Kotschoubey
Moscou 20.08.17
A la lumière de la Fête de la Transfiguration que nous venons de célébrer à Moscou, dans la cathédrale du Christ Sauveur avec l’ensemble de la "Fraternité de la Transfiguration" qui s'y rassemble chaque année pour cette Fête - comme cela semble être devenu une belle tradition - et en se rappelant les articles du prêtre Alexandre Borisov consacrés au 19 août 1991 , nous devrions nous réjouir de cette joie au milieu de l’année. Réjouissons-nous donc avec force, conviction et confiance!
Imperceptibles, toutefois, mais bien réels, nous semble- t- il, sont les « nuages », appelons-les comme cela, ou « doutes/interrogations » sur quelques points.
Soyons précis. Dans la cathédrale du Christ Sauveur - rétablie et consacrée le 19.08.2000, le jour de la Transfiguration, et où le lendemain étaient célébrés les Nouveaux Saints Martyrs canonisés ce jour même en grande et magnifique pompe et immense émotion, - avait été installé autour de la crypte un petit musée très émouvant relatant l’histoire de la Cathédrale, son érection, sa disparition (dynamitage en décembre 1931) et sa reconstruction près de 70 ans plus tard.
Moscou 20.08.17
A la lumière de la Fête de la Transfiguration que nous venons de célébrer à Moscou, dans la cathédrale du Christ Sauveur avec l’ensemble de la "Fraternité de la Transfiguration" qui s'y rassemble chaque année pour cette Fête - comme cela semble être devenu une belle tradition - et en se rappelant les articles du prêtre Alexandre Borisov consacrés au 19 août 1991 , nous devrions nous réjouir de cette joie au milieu de l’année. Réjouissons-nous donc avec force, conviction et confiance!
Imperceptibles, toutefois, mais bien réels, nous semble- t- il, sont les « nuages », appelons-les comme cela, ou « doutes/interrogations » sur quelques points.
Soyons précis. Dans la cathédrale du Christ Sauveur - rétablie et consacrée le 19.08.2000, le jour de la Transfiguration, et où le lendemain étaient célébrés les Nouveaux Saints Martyrs canonisés ce jour même en grande et magnifique pompe et immense émotion, - avait été installé autour de la crypte un petit musée très émouvant relatant l’histoire de la Cathédrale, son érection, sa disparition (dynamitage en décembre 1931) et sa reconstruction près de 70 ans plus tard.
Dans ce musée étaient présentés des débris de pierres, documents, photographies du dynamitage et destruction, ainsi que la photo de la procession organisée par un prêtre courageux autour du bassin de natation, construit sous le régime communiste sur l'emplacement de la cathédrale ancienne, en guise d'appel à sa reconstruction.
A présent dans ces locaux, récemment remis à neuf, la partie consacrée à la destruction de la cathédrale est fortement réduite et, notamment, a disparu la photo de ce prêtre courageux … Petit nuage…
Dans la toute nouvelle et scintillante cathédrale construite en l’honneur et à la mémoire des saints Nouveaux Martyrs, et ainsi appelée, une foule étonnée circule. On y vend objets et livres pieux, quelques icônes. Impossible pourtant d’y trouver la reproduction de la célèbre et merveilleuse icône peinte pour la canonisation des saints Nouveaux Martyrs et bénie par feu le Patriarche Alexis II. Icône impressionnante.
A présent dans ces locaux, récemment remis à neuf, la partie consacrée à la destruction de la cathédrale est fortement réduite et, notamment, a disparu la photo de ce prêtre courageux … Petit nuage…
Dans la toute nouvelle et scintillante cathédrale construite en l’honneur et à la mémoire des saints Nouveaux Martyrs, et ainsi appelée, une foule étonnée circule. On y vend objets et livres pieux, quelques icônes. Impossible pourtant d’y trouver la reproduction de la célèbre et merveilleuse icône peinte pour la canonisation des saints Nouveaux Martyrs et bénie par feu le Patriarche Alexis II. Icône impressionnante.
Témoins de Lumière : l’archipel des Solovki et Butovo, Golgothas russes
Cette icône est effectivement devenue presque introuvable dans toute la ville. Et, si on la trouve c'est sans les petites icônes (kleima) entourant le groupe central des Nouveaux Martyrs !!!… Les vendeuses n’ont jamais entendu parler ni vu même l'icône complète, œuvre des iconographes de l’Institut de théologie Saint Tikhon, d’après la merveilleuse idée/conception du prêtre Alexandre Saltikov. Les kleima entourant le groupe central sont pourtant l’attribut indispensable à la compréhension de la réalité, aussi pénible et horrible fut-elle. Elles indiquent clairement QUI a tué, QUI a martyrisé et cela sous la forme de petits soldats bolchéviques mettant en joue les victimes.
De petits nuages en petits nuages, la Vérité, nous parait s’estomper... Cette indifférence, ou ignorance voulue (?) est pensons-nous dramatique envers la mémoire. Il nous semble, que la présentation de la Vérité, doit toujours exister, sous toutes ses formes et en tous temps, sous peine de banalisation des faits de l'histoire. Le silence haï par Soljénitsyne et inlassablement combattu par lui toute sa vie, devrait pouvoir nous inspirer à nous ériger contre l'omerta... Ou bien serait-ce une invitation muette envers l'exemple éternel de l'extrême tempérance/patience des saints, surtout ceux, plus proches de nous, des Nouveaux Martyrs. Où donc nous situons-nous ???
Lire aussi Anne Khoudokormoff: Baptême de Russie 1025 et ÉLISABETH DE RUSSIE, moniale, martyre et sainte
Cette icône est effectivement devenue presque introuvable dans toute la ville. Et, si on la trouve c'est sans les petites icônes (kleima) entourant le groupe central des Nouveaux Martyrs !!!… Les vendeuses n’ont jamais entendu parler ni vu même l'icône complète, œuvre des iconographes de l’Institut de théologie Saint Tikhon, d’après la merveilleuse idée/conception du prêtre Alexandre Saltikov. Les kleima entourant le groupe central sont pourtant l’attribut indispensable à la compréhension de la réalité, aussi pénible et horrible fut-elle. Elles indiquent clairement QUI a tué, QUI a martyrisé et cela sous la forme de petits soldats bolchéviques mettant en joue les victimes.
De petits nuages en petits nuages, la Vérité, nous parait s’estomper... Cette indifférence, ou ignorance voulue (?) est pensons-nous dramatique envers la mémoire. Il nous semble, que la présentation de la Vérité, doit toujours exister, sous toutes ses formes et en tous temps, sous peine de banalisation des faits de l'histoire. Le silence haï par Soljénitsyne et inlassablement combattu par lui toute sa vie, devrait pouvoir nous inspirer à nous ériger contre l'omerta... Ou bien serait-ce une invitation muette envers l'exemple éternel de l'extrême tempérance/patience des saints, surtout ceux, plus proches de nous, des Nouveaux Martyrs. Où donc nous situons-nous ???
Lire aussi Anne Khoudokormoff: Baptême de Russie 1025 et ÉLISABETH DE RUSSIE, moniale, martyre et sainte
Témoins de Lumière : l’archipel des Solovki et Butovo, Golgothas russes
Cette icône, écrite dans le style des icônes du XVIème siècle, est composée d’une icône centrale, avec au sommet une déisis, et ensuite de petites icônes l’entourant et décrivant chacune un fait historique religieux, sorte de résumé de toute l’horreur qu’a dû subir le peuple russe dans son entièreté.
Icône centrale :
L’ensemble des saints nouvellement canonisés est présenté sur fond de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, comme symbole à la fois des souffrances et de la renaissance de l’Eglise russe. Sur l’autel, orné de la couleur rouge comme pour la fête de Pâques, est déposé un évangile ouvert sur ce passage de St Matthieu : « Ne craigniez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme » (Mat. 10, 28). La grande croix du milieu indique que tous ceux représentés sur l’icône ont subi le martyre. Au centre figure la famille impériale. Au-dessus d’eux les hiérarques de l’Eglise. On remarque le Patriarche Tikhon avec un groupe d’évêques à gauche, le Métropolite Pierre de Kroutitsky à droite. Derrière eux, les autres évêques, des prêtres, des moines et des laïcs.
Nous allons maintenant parcourir les petites icônes, dans le sens que veut la lecture traditionnelle, les petites icônes illustrant le thème central. Et nous verrons que la première d’entre elles se rapporte aux Solovki, et une autre à Butovo. SUITE
Cette icône, écrite dans le style des icônes du XVIème siècle, est composée d’une icône centrale, avec au sommet une déisis, et ensuite de petites icônes l’entourant et décrivant chacune un fait historique religieux, sorte de résumé de toute l’horreur qu’a dû subir le peuple russe dans son entièreté.
Icône centrale :
L’ensemble des saints nouvellement canonisés est présenté sur fond de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou, comme symbole à la fois des souffrances et de la renaissance de l’Eglise russe. Sur l’autel, orné de la couleur rouge comme pour la fête de Pâques, est déposé un évangile ouvert sur ce passage de St Matthieu : « Ne craigniez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme » (Mat. 10, 28). La grande croix du milieu indique que tous ceux représentés sur l’icône ont subi le martyre. Au centre figure la famille impériale. Au-dessus d’eux les hiérarques de l’Eglise. On remarque le Patriarche Tikhon avec un groupe d’évêques à gauche, le Métropolite Pierre de Kroutitsky à droite. Derrière eux, les autres évêques, des prêtres, des moines et des laïcs.
Nous allons maintenant parcourir les petites icônes, dans le sens que veut la lecture traditionnelle, les petites icônes illustrant le thème central. Et nous verrons que la première d’entre elles se rapporte aux Solovki, et une autre à Butovo. SUITE
80 ans après sa confiscation par les Soviétiques, l'Église évangélique luthérienne de Russie a obtenu la restitution de sa cathédrale Saints Pierre et Paul de Moscou, le 24 octobre 2017. C'est l’année du 500e anniversaire de la Réforme luthérienne et le président de la République fédérale d'Allemagne Frank-Walter Steinmeier, en visite à Moscou, a assisté à la cérémonie ainsi que le ministre de la Culture de Russie Vladimir Medinsky.
Les Allemands arrivèrent en Russie à partir du XVIe siècle, clairement invités par Pierre le Grand au XVIIe puis par Catherine II au XVIIIe. Ils étaient en majorité luthériens et une première église, dédiée à Saint-Michel, fut construite dans le "quartier allemand" (détruite en 1928). La seconde, dédiée à Pierre et Paul, fut érigée en 1694 - 1695 mais disparut dans le grand incendie de Moscou de 1812 (passage de Napoléon). La paroisse aménagea alors une maison particulière en église, consacrée en 1819, puis, après différents agrandissements l'église actuelle fut construite en 1903-1905. C'était la plus grande église luthérienne de Moscou.
Les Allemands arrivèrent en Russie à partir du XVIe siècle, clairement invités par Pierre le Grand au XVIIe puis par Catherine II au XVIIIe. Ils étaient en majorité luthériens et une première église, dédiée à Saint-Michel, fut construite dans le "quartier allemand" (détruite en 1928). La seconde, dédiée à Pierre et Paul, fut érigée en 1694 - 1695 mais disparut dans le grand incendie de Moscou de 1812 (passage de Napoléon). La paroisse aménagea alors une maison particulière en église, consacrée en 1819, puis, après différents agrandissements l'église actuelle fut construite en 1903-1905. C'était la plus grande église luthérienne de Moscou.
Elle fut fermée en 1918. Le pasteur et les administrateurs de la paroisse furent fusillés en 1936 et l'église servit d'abord de salle de concert, puis devint le cinéma « Arktika », et fut transformée en studio d'animation « Diafilm », avec des planchers et cloisons supplémentaires divisant la nef. En 1957, le clocher, haut de 60 mètres et visible de loin, fut amputé pour me pas choquer les visiteurs du "festival international de la jeunesse" qui vit affluer du monde entier des dizaines de milliers de jeunes communistes.
À partir du milieu des années 1990, la paroisse a obtenu la restitution graduelle des bâtiments. Les travaux de rénovation se sont terminés à la Noël 2008 et les cultes s'y tiennent depuis régulièrement. L'orgue d'origine ayant été détruit, c'est l'orgue du XVIe siècle provenant de l'ancienne église Saint-Michel qui y a été installé en 2005; il est utilisé lors des cultes et pour des concerts de musique classique. Les cloches datent de 1957 et proviennent d'une église allemande désaffectée en 1999. La restitution actuelle confirme la propriété patrimoniale du bâtiment dont la communauté n'avait jusqu'ici que la jouissance.
Lien Vesti et Saints-Pierre-et-Paul_de_Moscou
RELATIONS DIFFICILE DES ÉGLISES LUTHERIENNE AVEC L'ÉGLISE RUSSE
Le patriarcat de de Moscou a rompu le dialogue avec les Eglises luthériennes qui acceptent la bénédiction de couples du même sexe. "L’Eglise russe ne veut plus avoir de contact avec de telles confessions" avait dit le métropolite de Volokolamsk Hilarion, chef des relations extérieures du patriarcat en reprochant à ces luthériens une « trahison du christianisme ». ICI
V. Golovanow pour PO
À partir du milieu des années 1990, la paroisse a obtenu la restitution graduelle des bâtiments. Les travaux de rénovation se sont terminés à la Noël 2008 et les cultes s'y tiennent depuis régulièrement. L'orgue d'origine ayant été détruit, c'est l'orgue du XVIe siècle provenant de l'ancienne église Saint-Michel qui y a été installé en 2005; il est utilisé lors des cultes et pour des concerts de musique classique. Les cloches datent de 1957 et proviennent d'une église allemande désaffectée en 1999. La restitution actuelle confirme la propriété patrimoniale du bâtiment dont la communauté n'avait jusqu'ici que la jouissance.
Lien Vesti et Saints-Pierre-et-Paul_de_Moscou
RELATIONS DIFFICILE DES ÉGLISES LUTHERIENNE AVEC L'ÉGLISE RUSSE
Le patriarcat de de Moscou a rompu le dialogue avec les Eglises luthériennes qui acceptent la bénédiction de couples du même sexe. "L’Eglise russe ne veut plus avoir de contact avec de telles confessions" avait dit le métropolite de Volokolamsk Hilarion, chef des relations extérieures du patriarcat en reprochant à ces luthériens une « trahison du christianisme ». ICI
V. Golovanow pour PO
Irina Yakousheva s’entretient avec l’Higoumène Pierre /Meshcherinov/ le 8 août 2017
« Qui sont ces „touristes de la spiritualité” ? Qu’est-ce qui pousse ces paroissiens laïques vers la spiritualité monacale ?
Les monastères peuvent-ils survivre sans pèlerins ? Qu’est-ce qu’un regard serein sur la vie monacale ? » Telles sont les interrogations de l’Higoumène Pierre.
Qu’est-ce qui pousse les gens à faire de si nombreux pèlerinages, comment se porte le « tourisme de la spiritualité » ?
— Pour ce qui est des gens extérieurs, des non pratiquants, c’est là une mode, une démonstration de réussite sociale. Les gens aisés aiment se rendre au Mont Athos, en Grèce, en Terre sainte. Pour ce qui est des monastères de notre pays, seuls quelques-uns, comme Valaam, suscitent un tel intérêt. Nos monastères de province n’attirent pas particulièrement ce genre de groupes de pèlerins. Il y a un type donné de sermons adressés aux gens aisés : on leur parle pèlerinages, dons, restaurations d’églises et de monastères, c’est une bonne action qui leur est accessible. Suivre les Commandements du Christ leur est plus difficile, mais faire un don manuel, ça, ils le peuvent.
« Qui sont ces „touristes de la spiritualité” ? Qu’est-ce qui pousse ces paroissiens laïques vers la spiritualité monacale ?
Les monastères peuvent-ils survivre sans pèlerins ? Qu’est-ce qu’un regard serein sur la vie monacale ? » Telles sont les interrogations de l’Higoumène Pierre.
Qu’est-ce qui pousse les gens à faire de si nombreux pèlerinages, comment se porte le « tourisme de la spiritualité » ?
— Pour ce qui est des gens extérieurs, des non pratiquants, c’est là une mode, une démonstration de réussite sociale. Les gens aisés aiment se rendre au Mont Athos, en Grèce, en Terre sainte. Pour ce qui est des monastères de notre pays, seuls quelques-uns, comme Valaam, suscitent un tel intérêt. Nos monastères de province n’attirent pas particulièrement ce genre de groupes de pèlerins. Il y a un type donné de sermons adressés aux gens aisés : on leur parle pèlerinages, dons, restaurations d’églises et de monastères, c’est une bonne action qui leur est accessible. Suivre les Commandements du Christ leur est plus difficile, mais faire un don manuel, ça, ils le peuvent.
Est-ce que ces pèlerinages sont d’une quelconque utilité ?
— Pour ces gens, d’aucune utilité, c’est une tromperie, au lieu de les ouvrir à la vie chrétienne, on leur propose de se racheter simplement. Pour ce qui concerne les monastères, c’est une autre question, beaucoup plus complexe. Je considère que les monastères doivent être fermés non seulement aux touristes, mais à toute personne extérieure. Un monastère est une communauté de religieux qui se sont consacrés au perfectionnement intérieur et la présence de personnes extérieures, même pour participer aux offices est une entrave à cette recherche. Mais depuis longtemps chez nous les choses se sont établies autrement : le monastère est considéré par les laïcs comme un modèle, modèle pour ce qui est des offices divins ou de la pastorale, et il faut en tenir compte. Si le monastère est un lieu de réclusion, cela implique que les frères subviennent à leurs besoins par leur travail, et, selon moi, ce travail ne peut pas être simplement agricole, car il ne rapporte pas beaucoup et n’est pas très compatible avec le travail sur soi. Ce doivent être de petites communautés qui se livrent au travail intellectuel, en piètre estime dans notre pays, tout ça est donc comme une utopie.
Mais nos monastères grand ouverts au monde ont besoin de vivre. Ils accomplissent leur rôle liturgique et pastoral et en espèrent, en retour, soutien et aide matérielle. Telle est la situation de nos monastères, mais le but de la vie monacale est le perfectionnement intérieur, ce qui, selon moi, ne peut être d’aucun rapport.
Peut-on changer le statut des monastères de sorte que les moines n’aient plus à se plaindre et que l’on puisse s’y rendre en pèlerinage ?
— Ce qui est regrettable c’est que nous avons tous une règle unique : le monastère est un lieu de vie communautaire centré sur les offices divins. Or historiquement, jusqu’au XIXe et début du XXe siècle, les monastères étaient de types différents : ermitages, vie communautaire ou dans le monde. Et les petits monastères pouvaient tenter de vivre comme je l’ai décrit plus haut. Quant aux grands monastères dont l’activité est à visée pastorale et éducative, tout doit y être fait pour que la communauté n’ait pas à se disperser dans la vanité du monde. Ainsi, par exemple, ici au monastère Saint-Daniel, ce ne sont pas les frères qui prennent en charge les groupes de pèlerins, mais un service touristique avec des guides professionnels qui présentent le monastère aux visiteurs. Donc des compromis sont possibles.
Mais les croyants, pourquoi deviennent-ils des « touristes de la spiritualité », qu’est-ce qu’ils ne trouvent pas dans l’église à côté de chez eux et qu’apportent-ils aux monastères ?
— Les pèlerins croyants sont, pour le moine retiré dans son monastère, un énorme fardeau qui sape véritablement la vie spirituelle. À y regarder sans détours, monachisme et sainteté n’ont pas grand-chose en commun. Dans la tradition ancienne, dans les monastères de vie communautaire, il y avait un ou deux prêtres qui se consacraient exclusivement aux célébrations liturgiques pour les moines, et non pas du tout pour les visiteurs laïques (saint Sabas le sanctifié). Ensuite tout a changé, ce qui, de mon point de vue, est contraire au monachisme. Pourquoi est-ce que les gens affluent dans les monastères ? Certainement parce qu’ils ne sont pas satisfaits par la pastorale de leur paroisse. Ici nous abordons un problème que j’ai soulevé il y a longtemps : nous n’avons aucune pédagogie de la pastorale qui nous permettrait d’ouvrir les gens à la vraie vie chrétienne qui est, avant tout, une vie intérieure, la vie de l’homme en Christ, pour laquelle la vie en l’église n’est qu’un moyen, un secours, une aide, etc. Quand cela manque, en l’homme se crée un vide qu’il commence à combler par des pèlerinages.
Dans les temps anciens, les pères de l’Église disaient que les pèlerinages n’ont rien à voir avec la vie chrétienne, que ce n’est que perte de temps et d’argent, que cela « désoriente », attire l’attention non sur la vie non pas intérieure, mais extérieure… et l’on en est toujours au même point. Il est d’autant plus pénible de vivre une vie intérieure que l’on ne nous y prépare pas. Voilà pourquoi les gens cherchent des starets, ou je ne sais qui.
Et pourtant ils cherchent et trouvent semble-t-il, les visites de monastères y participent ?
— Bien sûr, on me dit que l’offre fait en grande partie naître la demande. Et c’est vrai, en 25 ans de vie pastorale, j’ai rencontré quelques personnes qui m’ont interrogé sur la vie intérieure, m’ont demandé comment prier, qui sont ces « cœurs purs », que veut dire l’apôtre Paul quand il écrit : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » (Col. 3,3), qu’est cet « homme intérieur » dont parlent les apôtres, etc. Toutes ces choses n’intéressent presque personne. Ce qui intéresse le chrétien comme le non chrétien c’est quel est l’avenir, que faut-il faire pour qu’il soit bon ?
C’est ça la demande, mais dans l’Église du Christ il y a la charge de pasteur pour s’opposer à cette « religiosité de tous », pour enseigner la vérité, proclamer l’Évangile et la vie intérieure en Christ et non pas les starets-thaumaturges. Et comme ça n’existe pas, les monastères s’emplissent de « pèlerins » à la recherche de starets. Bien sûr, les moines authentiques en souffrent. Mais de nos jours autour des monastères s’est créée une sous-culture, avec ses aspects économiques aussi, mais elle vit, et se défend si nécessaire.
— Pour ces gens, d’aucune utilité, c’est une tromperie, au lieu de les ouvrir à la vie chrétienne, on leur propose de se racheter simplement. Pour ce qui concerne les monastères, c’est une autre question, beaucoup plus complexe. Je considère que les monastères doivent être fermés non seulement aux touristes, mais à toute personne extérieure. Un monastère est une communauté de religieux qui se sont consacrés au perfectionnement intérieur et la présence de personnes extérieures, même pour participer aux offices est une entrave à cette recherche. Mais depuis longtemps chez nous les choses se sont établies autrement : le monastère est considéré par les laïcs comme un modèle, modèle pour ce qui est des offices divins ou de la pastorale, et il faut en tenir compte. Si le monastère est un lieu de réclusion, cela implique que les frères subviennent à leurs besoins par leur travail, et, selon moi, ce travail ne peut pas être simplement agricole, car il ne rapporte pas beaucoup et n’est pas très compatible avec le travail sur soi. Ce doivent être de petites communautés qui se livrent au travail intellectuel, en piètre estime dans notre pays, tout ça est donc comme une utopie.
Mais nos monastères grand ouverts au monde ont besoin de vivre. Ils accomplissent leur rôle liturgique et pastoral et en espèrent, en retour, soutien et aide matérielle. Telle est la situation de nos monastères, mais le but de la vie monacale est le perfectionnement intérieur, ce qui, selon moi, ne peut être d’aucun rapport.
Peut-on changer le statut des monastères de sorte que les moines n’aient plus à se plaindre et que l’on puisse s’y rendre en pèlerinage ?
— Ce qui est regrettable c’est que nous avons tous une règle unique : le monastère est un lieu de vie communautaire centré sur les offices divins. Or historiquement, jusqu’au XIXe et début du XXe siècle, les monastères étaient de types différents : ermitages, vie communautaire ou dans le monde. Et les petits monastères pouvaient tenter de vivre comme je l’ai décrit plus haut. Quant aux grands monastères dont l’activité est à visée pastorale et éducative, tout doit y être fait pour que la communauté n’ait pas à se disperser dans la vanité du monde. Ainsi, par exemple, ici au monastère Saint-Daniel, ce ne sont pas les frères qui prennent en charge les groupes de pèlerins, mais un service touristique avec des guides professionnels qui présentent le monastère aux visiteurs. Donc des compromis sont possibles.
Mais les croyants, pourquoi deviennent-ils des « touristes de la spiritualité », qu’est-ce qu’ils ne trouvent pas dans l’église à côté de chez eux et qu’apportent-ils aux monastères ?
— Les pèlerins croyants sont, pour le moine retiré dans son monastère, un énorme fardeau qui sape véritablement la vie spirituelle. À y regarder sans détours, monachisme et sainteté n’ont pas grand-chose en commun. Dans la tradition ancienne, dans les monastères de vie communautaire, il y avait un ou deux prêtres qui se consacraient exclusivement aux célébrations liturgiques pour les moines, et non pas du tout pour les visiteurs laïques (saint Sabas le sanctifié). Ensuite tout a changé, ce qui, de mon point de vue, est contraire au monachisme. Pourquoi est-ce que les gens affluent dans les monastères ? Certainement parce qu’ils ne sont pas satisfaits par la pastorale de leur paroisse. Ici nous abordons un problème que j’ai soulevé il y a longtemps : nous n’avons aucune pédagogie de la pastorale qui nous permettrait d’ouvrir les gens à la vraie vie chrétienne qui est, avant tout, une vie intérieure, la vie de l’homme en Christ, pour laquelle la vie en l’église n’est qu’un moyen, un secours, une aide, etc. Quand cela manque, en l’homme se crée un vide qu’il commence à combler par des pèlerinages.
Dans les temps anciens, les pères de l’Église disaient que les pèlerinages n’ont rien à voir avec la vie chrétienne, que ce n’est que perte de temps et d’argent, que cela « désoriente », attire l’attention non sur la vie non pas intérieure, mais extérieure… et l’on en est toujours au même point. Il est d’autant plus pénible de vivre une vie intérieure que l’on ne nous y prépare pas. Voilà pourquoi les gens cherchent des starets, ou je ne sais qui.
Et pourtant ils cherchent et trouvent semble-t-il, les visites de monastères y participent ?
— Bien sûr, on me dit que l’offre fait en grande partie naître la demande. Et c’est vrai, en 25 ans de vie pastorale, j’ai rencontré quelques personnes qui m’ont interrogé sur la vie intérieure, m’ont demandé comment prier, qui sont ces « cœurs purs », que veut dire l’apôtre Paul quand il écrit : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. » (Col. 3,3), qu’est cet « homme intérieur » dont parlent les apôtres, etc. Toutes ces choses n’intéressent presque personne. Ce qui intéresse le chrétien comme le non chrétien c’est quel est l’avenir, que faut-il faire pour qu’il soit bon ?
C’est ça la demande, mais dans l’Église du Christ il y a la charge de pasteur pour s’opposer à cette « religiosité de tous », pour enseigner la vérité, proclamer l’Évangile et la vie intérieure en Christ et non pas les starets-thaumaturges. Et comme ça n’existe pas, les monastères s’emplissent de « pèlerins » à la recherche de starets. Bien sûr, les moines authentiques en souffrent. Mais de nos jours autour des monastères s’est créée une sous-culture, avec ses aspects économiques aussi, mais elle vit, et se défend si nécessaire.
Est-ce qu’il y a un moyen raisonnable de sortir de cette situation ? Faut-il changer tout le système, le statut des monastères ? Ou faut-il expliquer aux gens ?
— La solution raisonnable n’est ni dans les révolutions ou dans les réformes, il faut simplement que chacun apprécie la situation en chrétien, d’un œil lucide. Je ne dis qu’il est aujourd’hui impossible de vivre au monastère et d’y sauver son âme, c’est tout à fait possible, mais il faut que toute chose soit à sa place et que les gens ne se fourvoient pas dans les livres anciens, qu’ils regardent les choses en face. Quand je m’apprêtais à entrer au monastère Saint-Daniel (je considère que du point de vue de l’organisation, c’est le meilleur), un prêtre, à qui j’ai posé la question, m’a dit : « n’hésite pas, le monastère est comme tous les autres, c’est comme dans les livres, comme chez les pères — humilité et obéissance. » Il s’est avéré que ce n’est pas tout à fait comme ça, il y a une spécificité.
À qui veut entrer dans les ordres il faut dire la vérité : ce qui l’y attend, les dangers qui le guettent, quelles sont les embûches, alors il s’y retrouvera. Sans soutien pastoral on a du mal à y parvenir. Ma génération qui a reçu la tonsure à la fin des années quatre-vingt ou au début des années quatre-vingt-dix, il n’y avait rien de tout cela, nous partions de zéro et, bien sûr, nous trompions quant à ce qui est dit dans les livres des saints pères et ce que signifie la vie monacale contemporaine, surtout dans les grands monastères urbains. Je veux souligner que l’on peut vivre dans de tels monastères, s’y attacher et participer à les améliorer en quelque sorte, chacun à sa place. Mais il faut dire aux novices les choses telles qu’elles sont, sans rien dissimuler derrière les saints pères, sans les désorienter. L’expérience de notre génération le permet.
Et comment faut-il s’adresser aux pèlerins-touristes ?
— Comme aux gens riches qui visitent les lieux saints, il faut leur dire la vérité : venez, laissez des dons, mais sachez que ça ne vous ouvrira pas les portes du Paradis. Il faut leur dire que l’important est de suivre les Commandements du Christ dans leur vie quotidienne et leur vie sociale : ne pas tricher, ne pas mentir, ne pas s’enorgueillir, ne pas voler, et ainsi de suite, et alors, en cinquième ou dixième position, en option, en tant que « repos spirituel », un voyage au Mont Athos ou à Jérusalem pourra leur être salutaire. Mais qu’un aucun cas ce ne peut « racheter » leur vie dissolue. Il faut le dire ! Ça en surprendrait sûrement quelques-uns, parce que de leur confesseur ils n’entendent que des mots indulgents : « Nous sommes tous gens faibles et pécheurs, construis nous un clocher et tes péchés te seront remis. »
Les « starets », c’est tout une sous-culture, une idéologie pseudo-ecclésiale à laquelle on doit substituer une authentique pédagogie ecclésiale saine. Mais pour le moment ce n’est visiblement pas une priorité de notre vie ecclésiale.
Entretien mené par Irina Yakousheva
Поиском старцев люди заполняют духовную пустоту
Source : Pravmir.ru Traduction "PO"
— La solution raisonnable n’est ni dans les révolutions ou dans les réformes, il faut simplement que chacun apprécie la situation en chrétien, d’un œil lucide. Je ne dis qu’il est aujourd’hui impossible de vivre au monastère et d’y sauver son âme, c’est tout à fait possible, mais il faut que toute chose soit à sa place et que les gens ne se fourvoient pas dans les livres anciens, qu’ils regardent les choses en face. Quand je m’apprêtais à entrer au monastère Saint-Daniel (je considère que du point de vue de l’organisation, c’est le meilleur), un prêtre, à qui j’ai posé la question, m’a dit : « n’hésite pas, le monastère est comme tous les autres, c’est comme dans les livres, comme chez les pères — humilité et obéissance. » Il s’est avéré que ce n’est pas tout à fait comme ça, il y a une spécificité.
À qui veut entrer dans les ordres il faut dire la vérité : ce qui l’y attend, les dangers qui le guettent, quelles sont les embûches, alors il s’y retrouvera. Sans soutien pastoral on a du mal à y parvenir. Ma génération qui a reçu la tonsure à la fin des années quatre-vingt ou au début des années quatre-vingt-dix, il n’y avait rien de tout cela, nous partions de zéro et, bien sûr, nous trompions quant à ce qui est dit dans les livres des saints pères et ce que signifie la vie monacale contemporaine, surtout dans les grands monastères urbains. Je veux souligner que l’on peut vivre dans de tels monastères, s’y attacher et participer à les améliorer en quelque sorte, chacun à sa place. Mais il faut dire aux novices les choses telles qu’elles sont, sans rien dissimuler derrière les saints pères, sans les désorienter. L’expérience de notre génération le permet.
Et comment faut-il s’adresser aux pèlerins-touristes ?
— Comme aux gens riches qui visitent les lieux saints, il faut leur dire la vérité : venez, laissez des dons, mais sachez que ça ne vous ouvrira pas les portes du Paradis. Il faut leur dire que l’important est de suivre les Commandements du Christ dans leur vie quotidienne et leur vie sociale : ne pas tricher, ne pas mentir, ne pas s’enorgueillir, ne pas voler, et ainsi de suite, et alors, en cinquième ou dixième position, en option, en tant que « repos spirituel », un voyage au Mont Athos ou à Jérusalem pourra leur être salutaire. Mais qu’un aucun cas ce ne peut « racheter » leur vie dissolue. Il faut le dire ! Ça en surprendrait sûrement quelques-uns, parce que de leur confesseur ils n’entendent que des mots indulgents : « Nous sommes tous gens faibles et pécheurs, construis nous un clocher et tes péchés te seront remis. »
Les « starets », c’est tout une sous-culture, une idéologie pseudo-ecclésiale à laquelle on doit substituer une authentique pédagogie ecclésiale saine. Mais pour le moment ce n’est visiblement pas une priorité de notre vie ecclésiale.
Entretien mené par Irina Yakousheva
Поиском старцев люди заполняют духовную пустоту
Source : Pravmir.ru Traduction "PO"
« Pendant 70 ans, on n'a pas seulement cherché à convaincre les gens qu'il n'y a aucune vie hors de la vie terrestre, mais on avait recours à la coercition et même à la répression, a rappelé le Saint Patriarche Cyrille dans son homélie du 13 Octobre à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky d'Ijevsk.
Pour confesser ouvertement sa foi, on pouvait être privé non seulement de la liberté, mais même de la vie. Et il semblait que tout était fini. Les églises se vidaient, on les fermait, on les faisait exploser, on les convertissait à des fins utilitaires . C'est ainsi que trois générations se sont succédé, puis la quatrième est arrivée. Et si les deux ou même les trois premières générations avaient encore été élevées par des grands-mères ou des grands-pères nés avant la révolution, les générations d'après-guerre n'avaient déjà plus aucun lien avec cette histoire, cette réalité, avec la pratique spirituelle de notre peuple ».
Pour confesser ouvertement sa foi, on pouvait être privé non seulement de la liberté, mais même de la vie. Et il semblait que tout était fini. Les églises se vidaient, on les fermait, on les faisait exploser, on les convertissait à des fins utilitaires . C'est ainsi que trois générations se sont succédé, puis la quatrième est arrivée. Et si les deux ou même les trois premières générations avaient encore été élevées par des grands-mères ou des grands-pères nés avant la révolution, les générations d'après-guerre n'avaient déjà plus aucun lien avec cette histoire, cette réalité, avec la pratique spirituelle de notre peuple ».
« Pourquoi la foi s'est-elle conservée ? Ni les films et les livres athées, ni les moqueries à l'égard des croyants, ni la destruction des églises, ni le ghetto dans lequel étaient chassés les vestiges de la vie religieuse, rien n'a pu changer la disposition intérieure des personnes qui, même sans aller à l'église, se souvenaient de Dieu. Et lorsque tout à coup tout est redevenu possible, cette spiritualité authentique de notre peuple, cachée aux yeux extérieurs, a jailli ! Et on a commencé à ouvrir les églises, non pas parce que le pouvoir s'était ouvert à la foi et à l'Eglise, mais parce que les autorités ont vu que le peuple, en dépit de toutes les années de persécution de la foi, était resté croyant », a souligné le patriarche.
Pravoslavie ru ПАТРИАРХ КИРИЛЛ: НЕСМОТРЯ НА ГОДЫ ИСТРЕБЛЕНИЯ ВЕРЫ, НАРОД ОСТАЛСЯ ВЕРУЮЩИМ Traduction Marie et André Donzeau
Pravoslavie ru ПАТРИАРХ КИРИЛЛ: НЕСМОТРЯ НА ГОДЫ ИСТРЕБЛЕНИЯ ВЕРЫ, НАРОД ОСТАЛСЯ ВЕРУЮЩИМ Traduction Marie et André Donzeau
Les funérailles auront lieu en l'église Saint-Serge (93 rue de Crimée), mercredi 25 octobre à 10H.
L’archiprêtre Nicolas Lossky, l’une des figures importantes de l’émigration russe de Paris, vient de décéder à l’âge de 87 ans.
Né le 20 novembre 1929, petit-fils du philosophe russe Nicolas Lossky et fils de Vladimir Lossky, il a été docteur ès lettres, professeur émérite de civilisation britannique à l’université de Paris-X-Nanterre, professeur d’histoire de l’Église en Occident à l’Institut de théologie orthodoxe de Paris (Institut Saint-Serge) et directeur de l’Institut supérieur d’études œcuménique.
Ordonné prêtre en 2006, il a desservi la paroisse Notre-Dame-joie-des-affligés et Sainte-Geneviève à Paris / Diocèse de Chersonèse PM/ .
L’archiprêtre Nicolas Lossky, l’une des figures importantes de l’émigration russe de Paris, vient de décéder à l’âge de 87 ans.
Né le 20 novembre 1929, petit-fils du philosophe russe Nicolas Lossky et fils de Vladimir Lossky, il a été docteur ès lettres, professeur émérite de civilisation britannique à l’université de Paris-X-Nanterre, professeur d’histoire de l’Église en Occident à l’Institut de théologie orthodoxe de Paris (Institut Saint-Serge) et directeur de l’Institut supérieur d’études œcuménique.
Ordonné prêtre en 2006, il a desservi la paroisse Notre-Dame-joie-des-affligés et Sainte-Geneviève à Paris / Diocèse de Chersonèse PM/ .
Rencontre avec Nicolas Lossky, théologien français d’origine russe
Le théologien français d’origine russe Nicolas Lossky, avec son sens du dialogue et sa liberté de pensée, a participé aux plus hautes instances de dialogue entre catholiques et orthodoxes : il a été membre de la commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises pendant 25 ans, du Groupe mixte de Travail entre l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Eglises de 1998 à 2006, et de la commission mixte de dialogue catholique-orthodoxe française pendant plus de vingt ans.
Il est toujours membre du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF) - son unique membre orthodoxe titulaire qui ne soit pas prêtre ou évêque. Aujourd’hui âgé de 76 ans, N. Lossky est diacre à la paroisse Notre-Dame Joie des Affligés et Sainte-Geneviève, rue Saint-Victor à Paris (Patriarcat de Moscou), et professeur à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge (Patriarcat de Constantinople) : il peut donc être un lien privilégié entre les deux Patriarcats, en un moment de grande tension. De fait, depuis quelques années il a eu à se soucier de l’unité des orthodoxes en France, plus encore peut-être que de l’unité des chrétiens SUITE
Le théologien français d’origine russe Nicolas Lossky, avec son sens du dialogue et sa liberté de pensée, a participé aux plus hautes instances de dialogue entre catholiques et orthodoxes : il a été membre de la commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises pendant 25 ans, du Groupe mixte de Travail entre l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Eglises de 1998 à 2006, et de la commission mixte de dialogue catholique-orthodoxe française pendant plus de vingt ans.
Il est toujours membre du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF) - son unique membre orthodoxe titulaire qui ne soit pas prêtre ou évêque. Aujourd’hui âgé de 76 ans, N. Lossky est diacre à la paroisse Notre-Dame Joie des Affligés et Sainte-Geneviève, rue Saint-Victor à Paris (Patriarcat de Moscou), et professeur à l’Institut de Théologie orthodoxe Saint-Serge (Patriarcat de Constantinople) : il peut donc être un lien privilégié entre les deux Patriarcats, en un moment de grande tension. De fait, depuis quelques années il a eu à se soucier de l’unité des orthodoxes en France, plus encore peut-être que de l’unité des chrétiens SUITE
La communauté de l’église de la Sainte Trinité à Londres, dans le quartier de Talls Hill, a mis en œuvre un projet unique dans son genre. Il s’agit de la mise en chantier d’un bâtiment « écologique ». Les murs seront constitués de blocs de paille pressée. Il s’agit de ménager la nature, de mieux prendre soin de ses richesses.
L’histoire du projet remonte aux années 1970, les anglicans se sont mis alors à réfléchir à un modèle de l’avenir nommé blue print for the future. Il s’agissait de concevoir les constructions ecclésiales de sorte à tenir compte des souhaits de l’opinion.
L’histoire du projet remonte aux années 1970, les anglicans se sont mis alors à réfléchir à un modèle de l’avenir nommé blue print for the future. Il s’agissait de concevoir les constructions ecclésiales de sorte à tenir compte des souhaits de l’opinion.
Les paroissiens disent qu’il y a une analogie entre le chantier de l’église et la création d’une communauté cohérente de croyants. Tous les membres de la paroisse, quel que soit leur âge, y mettront du leur. Nous comptons sur le soutien d’un maximum de volontaires et de spécialistes maîtrisant ces technologies. De nombreux jeunes pourront pendant les travaux se former à un métier pour ensuite trouver des emplois.
Lien RUBLEV Лондонский приход строит церковное здание из соломы Traduction "PO"
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Monseigneur Hilarion, métropolite de Volokolamsk, invite les croyants orthodoxes à mieux connaître les Evangiles et précise que les prédicateurs protestants ont une connaissance très complète des textes bibliques.
« Mes obligations font que je suis souvent en contact avec des protestants. Je suis parfois étonné des connaissances approfondies qu’ils ont des textes bibliques, a dit Monseigneur Hilarion lors de la présentation à Moscou du sixième volume de son livre «Jésus-Christ. Sa vie et Son enseignement ».
J’ai rencontré dans le cadre d’un congrès qui se tenait aux Etats-Unis un pasteur dont le discours abondait en citations très précises de la Bible.
Lorsque ce pasteur s’est assis à côté de moi j’ai remarqué que la Bible qu’il avait dans les mains était saturée de références faites aux crayons de différentes couleurs et de notations en marge des pages. Constatant mon étonnement mon interlocuteur m’a dit qu’il ne se séparait jamais de ce livre qui l’a accompagné pendant toute sa vie.
« Mes obligations font que je suis souvent en contact avec des protestants. Je suis parfois étonné des connaissances approfondies qu’ils ont des textes bibliques, a dit Monseigneur Hilarion lors de la présentation à Moscou du sixième volume de son livre «Jésus-Christ. Sa vie et Son enseignement ».
J’ai rencontré dans le cadre d’un congrès qui se tenait aux Etats-Unis un pasteur dont le discours abondait en citations très précises de la Bible.
Lorsque ce pasteur s’est assis à côté de moi j’ai remarqué que la Bible qu’il avait dans les mains était saturée de références faites aux crayons de différentes couleurs et de notations en marge des pages. Constatant mon étonnement mon interlocuteur m’a dit qu’il ne se séparait jamais de ce livre qui l’a accompagné pendant toute sa vie.
Je pense que même sans nous approfondir dans l’ensemble des textes bibliques mais en nous imprégnant des Evangiles nous n’aurons plus à craindre l’émulation de quelque autre confession que ce soit. »
Le sixième volume de l’ouvrage que le métropolite Hilarion consacre à Jésus-Christ raconte la mort et la résurrection du Sauveur.
Lien Interfax Traduction "PO"
Le sixième volume de l’ouvrage que le métropolite Hilarion consacre à Jésus-Christ raconte la mort et la résurrection du Sauveur.
Lien Interfax Traduction "PO"
Claude Ducarroz, Shafique Keshavjee et Noël Ruffieux signent “Pour que plus rien ne nous sépare”, aux éditions Cabédita. Un livre à trois mains – une catholique, une protestante et une orthodoxe – pour un dialogue œcuménique vaste et audacieux.
Deux ans, 18 rencontres et des heures de travail ont été nécessaires pour aborder plus d’une trentaine de thématiques, de la Bible à l’écologie en passant par la place des femmes dans les communautés chrétiennes. La méthode est originale: un article de fond par thème rédigé par l’un des auteurs, suivis des commentaires des deux autres protagonistes pour aboutir à une prise de position commune. En filigrane, une certitude: “la réconciliation des Eglises doit brûler au cœur de tout chrétien”. Et un espoir: que leur démarche soit contagieuse.
Deux ans, 18 rencontres et des heures de travail ont été nécessaires pour aborder plus d’une trentaine de thématiques, de la Bible à l’écologie en passant par la place des femmes dans les communautés chrétiennes. La méthode est originale: un article de fond par thème rédigé par l’un des auteurs, suivis des commentaires des deux autres protagonistes pour aboutir à une prise de position commune. En filigrane, une certitude: “la réconciliation des Eglises doit brûler au cœur de tout chrétien”. Et un espoir: que leur démarche soit contagieuse.
Après les guerres sanglantes entre confessions vint le temps de la réprobation paisible. Le vingtième siècle fut ensuite une période d’espoir en matière d’œcuménisme. On pensait l’unité à portée des Eglises. Qu’en est-il aujourd’hui?
Shafique Keshavjee (SK): Le XXe siècle a effectivement été le siècle de l’œcuménisme. Il a donné lieu à un rapprochement incroyable entre les différentes Eglises chrétiennes à travers la création du Conseil œcuménique des Églises, notamment, ou le Concile Vatican II. Il faut prendre la mesure de cet énorme progrès, malgré les déceptions et les crispations de ces vingt dernières années durant lesquelles nous nous sommes habitués à une certaine limite.
Claude Ducarroz (CD): Dans l’Eglise catholique, j’ai l’impression qu’il n’y a plus vraiment d’urgence. Je crains que nous nous habituions à la situation. Nous sommes en bonne relation avec les autres, certes, mais toujours en-deçà de la convocation du Christ à l’unité. Nous nous sommes habitués à une forme de parallélisme tranquille, sans passion pour le progrès.
A ce parallélisme tranquille, vous opposez la quête d’unité. C’est d’ailleurs le sous-titre de votre ouvrage, “trois voix pour l’unité”. Clarifions les termes. De quelle unité parlons-nous?
SK: L’unité est un des termes les plus complexes qui soit. Nous ne proposons ni une uniformité, ni une juxtaposition, mais une communion qui articule unité et diversité, sur le modèle de la Trinité.
CD: Personne n’a de recette magique pour une unité réussie. Mais une chose est sûre: l’unité se construit sur un manque. L’autre, tel qu’il est dans son altérité, me manque.
Noël Ruffieux (NR): Le sentiment de manque est très peu répandu dans les milieux orthodoxes. Nous pensons posséder tous les moyens de salut. D’où un sentiment d’autosatisfaction qui s’oppose à toute quête d’unité. J’essaie de faire comprendre qu’à côté de “son Eglise”, il y a d’autres disciples de Jésus. Ils sont “à côté”: c’est en soi le signe d’une imperfection profonde de l’institution.
Qu’espérez-vous susciter à travers votre démarche?
SK: Nous avons essayé d’élever notre regard. Très rapidement, nous nous sommes confrontés à des divergences et des blocages institutionnels ou personnels. Mais nous avons choisi de regarder au-dessus de ces obstacles pour montrer que c’est possible.
CD: Avec l’ambition de faire quelques pas ensemble pour entraîner d’autres à le faire aussi. Nous espérons que la démarche sera contagieuse.
On le remarque au fil des pages: l’unanimité l’emporte assez facilement sur des questions d’éthique sociale qui touchent à l’écologie, la solidarité ou l’économie. Ne faudrait-il pas déplacer le curseur du dialogue œcuménique, en se concentrant sur ce qui rassemble et en laissant un peu de côté les divergences doctrinales? SUITE
Shafique Keshavjee (SK): Le XXe siècle a effectivement été le siècle de l’œcuménisme. Il a donné lieu à un rapprochement incroyable entre les différentes Eglises chrétiennes à travers la création du Conseil œcuménique des Églises, notamment, ou le Concile Vatican II. Il faut prendre la mesure de cet énorme progrès, malgré les déceptions et les crispations de ces vingt dernières années durant lesquelles nous nous sommes habitués à une certaine limite.
Claude Ducarroz (CD): Dans l’Eglise catholique, j’ai l’impression qu’il n’y a plus vraiment d’urgence. Je crains que nous nous habituions à la situation. Nous sommes en bonne relation avec les autres, certes, mais toujours en-deçà de la convocation du Christ à l’unité. Nous nous sommes habitués à une forme de parallélisme tranquille, sans passion pour le progrès.
A ce parallélisme tranquille, vous opposez la quête d’unité. C’est d’ailleurs le sous-titre de votre ouvrage, “trois voix pour l’unité”. Clarifions les termes. De quelle unité parlons-nous?
SK: L’unité est un des termes les plus complexes qui soit. Nous ne proposons ni une uniformité, ni une juxtaposition, mais une communion qui articule unité et diversité, sur le modèle de la Trinité.
CD: Personne n’a de recette magique pour une unité réussie. Mais une chose est sûre: l’unité se construit sur un manque. L’autre, tel qu’il est dans son altérité, me manque.
Noël Ruffieux (NR): Le sentiment de manque est très peu répandu dans les milieux orthodoxes. Nous pensons posséder tous les moyens de salut. D’où un sentiment d’autosatisfaction qui s’oppose à toute quête d’unité. J’essaie de faire comprendre qu’à côté de “son Eglise”, il y a d’autres disciples de Jésus. Ils sont “à côté”: c’est en soi le signe d’une imperfection profonde de l’institution.
Qu’espérez-vous susciter à travers votre démarche?
SK: Nous avons essayé d’élever notre regard. Très rapidement, nous nous sommes confrontés à des divergences et des blocages institutionnels ou personnels. Mais nous avons choisi de regarder au-dessus de ces obstacles pour montrer que c’est possible.
CD: Avec l’ambition de faire quelques pas ensemble pour entraîner d’autres à le faire aussi. Nous espérons que la démarche sera contagieuse.
On le remarque au fil des pages: l’unanimité l’emporte assez facilement sur des questions d’éthique sociale qui touchent à l’écologie, la solidarité ou l’économie. Ne faudrait-il pas déplacer le curseur du dialogue œcuménique, en se concentrant sur ce qui rassemble et en laissant un peu de côté les divergences doctrinales? SUITE
Nicolas Imbert
Fondé en 1925 par Dom Lambert Beauduin, cette cité monastique se distingue par la coexistence, dans une seule et même communauté, de deux traditions liturgiques : d’une part celle de l’Occident (rite latin) et d’autre part celle de l’Orient (rite byzantin).
Ayant l’aspiration profonde d’une unité entre chrétiens, la vocation de ce monastère s’inscrit dans une démarche œcuménique que la célébration des deux liturgies inaugure et réalise par un « rapprochement des âmes » que formulait de ses vœux le père Beauduin. Un désir de rapprochement qui n’entre pas en dissonance avec l’identité bénédictine du monastère, bien au contraire.
Fondé en 1925 par Dom Lambert Beauduin, cette cité monastique se distingue par la coexistence, dans une seule et même communauté, de deux traditions liturgiques : d’une part celle de l’Occident (rite latin) et d’autre part celle de l’Orient (rite byzantin).
Ayant l’aspiration profonde d’une unité entre chrétiens, la vocation de ce monastère s’inscrit dans une démarche œcuménique que la célébration des deux liturgies inaugure et réalise par un « rapprochement des âmes » que formulait de ses vœux le père Beauduin. Un désir de rapprochement qui n’entre pas en dissonance avec l’identité bénédictine du monastère, bien au contraire.
En effet, saint Benoît, patriarche du monachisme en Occident, s’enracine dans la tradition patristique dont il invoque l’héritage dans sa règle monastique par les « enseignements des saints Pères, dont la pratique amène l’homme jusqu’aux sommets de la perfection » ou encore par les Vies des Pères du Désert et des Institutions de Saint Cassien qui sont d’après lui des « instruments de vertus pour moines vraiment bons et obéissants« . (1)
Des relations avec le monastère orthodoxe du Mont Athos
Cette proximité entre l’identité bénédictine de Chevetogne et l’Orthodoxie se traduit aussi par les relations du monastère avec le Mont Athos.
En effet, si les relations entre le Mont Athos et les bénédictins cessèrent à partir de la fin du XIIIe siècle — période qui annonçait la clôture de la présence d’un monastère de bénédictins amalfitains sur la sainte Montagne installés depuis le Xe siècle — les moines bénédictins de Chevetogne s’attachèrent à renouer des liens étroits avec ce haut lieu de l’Orthodoxie.
Durant le XXe siècle, plusieurs moines de Chevetogne se sont plongés des mois durant dans le quotidien des moines du Mont Athos dans la perspective de redécouvrir les profondeurs de la spiritualité hésychaste, au cœur même de la règle athonite. (2)
Récusant toute logique d’uniatisme, c’est par l’immersion complète dans la spiritualité orthodoxe que ces moines bénédictins expriment le désir d’un dialogue fondé sur la connaissance mutuelle de l’Occident et de l’Orient chrétiens.
À chaque office au sein du monastère de Chevetogne, les cloches des deux églises latines et byzantines entonnent à l’unisson leurs mélodies qui rappellent la beauté de l’héritage spirituel des « deux poumons » de l’Église. (4)
L’église byzantine se singularise par son son architecture de tradition russe et ses fresques de tradition grecque conjuguant ainsi la beauté de l’art divin à l’histoire du christianisme.
Chaque jour y sont célébrés les matines et les vêpres en slavon, tout comme la Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome, le dimanche matin. De plus, la célébration de la Liturgie en slavon permet d’instaurer une certaine proximité avec l’Église orthodoxe russe avec laquelle le monastère entretient des relations fraternelles. Des relations qui se traduisent par des invitations mutuelles en Belgique et en Russie pour mieux se connaître et s’aimer. (5)
Des relations avec le monastère orthodoxe du Mont Athos
Cette proximité entre l’identité bénédictine de Chevetogne et l’Orthodoxie se traduit aussi par les relations du monastère avec le Mont Athos.
En effet, si les relations entre le Mont Athos et les bénédictins cessèrent à partir de la fin du XIIIe siècle — période qui annonçait la clôture de la présence d’un monastère de bénédictins amalfitains sur la sainte Montagne installés depuis le Xe siècle — les moines bénédictins de Chevetogne s’attachèrent à renouer des liens étroits avec ce haut lieu de l’Orthodoxie.
Durant le XXe siècle, plusieurs moines de Chevetogne se sont plongés des mois durant dans le quotidien des moines du Mont Athos dans la perspective de redécouvrir les profondeurs de la spiritualité hésychaste, au cœur même de la règle athonite. (2)
Récusant toute logique d’uniatisme, c’est par l’immersion complète dans la spiritualité orthodoxe que ces moines bénédictins expriment le désir d’un dialogue fondé sur la connaissance mutuelle de l’Occident et de l’Orient chrétiens.
À chaque office au sein du monastère de Chevetogne, les cloches des deux églises latines et byzantines entonnent à l’unisson leurs mélodies qui rappellent la beauté de l’héritage spirituel des « deux poumons » de l’Église. (4)
L’église byzantine se singularise par son son architecture de tradition russe et ses fresques de tradition grecque conjuguant ainsi la beauté de l’art divin à l’histoire du christianisme.
Chaque jour y sont célébrés les matines et les vêpres en slavon, tout comme la Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome, le dimanche matin. De plus, la célébration de la Liturgie en slavon permet d’instaurer une certaine proximité avec l’Église orthodoxe russe avec laquelle le monastère entretient des relations fraternelles. Des relations qui se traduisent par des invitations mutuelles en Belgique et en Russie pour mieux se connaître et s’aimer. (5)
L’Église latine, quant à elle, dispose d’un atrium et d’une coupole ornés de deux magnifiques fresques romanes — écrites du talent divin d’un moine iconographe russe — représentant la Jérusalem céleste et le Christ pantocrator. (6)
Également dotée d’une bibliothèque exceptionnelle qui recueille en son sein plus de 150 000 ouvrages, le monastère donne la possibilité à chaque retraitant de s’y documenter et étudier les écrits des Pères de l’Église, les théologies orientales et occidentales, la philosophie…
Les moines de Chevetogne, aussi connus pour être à la pointe dans la polyphonie orthodoxe de tradition russe, ont été amenés depuis les années 60 à réaliser de nombreux enregistrements dont il est toujours possible de se procurer les CDs. Actuellement, le monastère bénéficie d’un système d’enregistrement qui permet de suivre, à distance, les offices en direct du monastère à partir de leur site Internet. (7) Chacun peut donc, chez soi, écouter les chants de Chevetogne et s’élever vers le Ciel. LIEN ALETEIA
.......................
(1) Cf Règle de Saint Benoit – verset 2 à 7 du chapitre 73
(2) Cf l’article « Pélerins bénédictins au Mont Athos » écrit par Fr. A. Lambrechts dans la revue Irénikon /1998/
(3) L’ « uniatisme » est une conception ecclésiologique qui visait à convertir les orthodoxes au catholicisme. Cette conception est aujourd’hui abandonnée par l’Église catholique depuis la déclaration de Balamand datant de 1993.
(4) Cette expression fut utilisée par saint Jean Paul II dans son encyclique Ut Unum Sint /1995/ pour désigner l’Occident et l’Orient chrétiens comme les deux poumons de l’Eglise.
(5) Cf l’article « Les contacts entre l’Église orthodoxe russe et le monastère d’Amay-Chevetogne », écrit par Fr. A. Lambrechts dans la revue Irénikon /2003/
(6) Cf histoire et photos
(7) Monastere de Chevetogne
Également dotée d’une bibliothèque exceptionnelle qui recueille en son sein plus de 150 000 ouvrages, le monastère donne la possibilité à chaque retraitant de s’y documenter et étudier les écrits des Pères de l’Église, les théologies orientales et occidentales, la philosophie…
Les moines de Chevetogne, aussi connus pour être à la pointe dans la polyphonie orthodoxe de tradition russe, ont été amenés depuis les années 60 à réaliser de nombreux enregistrements dont il est toujours possible de se procurer les CDs. Actuellement, le monastère bénéficie d’un système d’enregistrement qui permet de suivre, à distance, les offices en direct du monastère à partir de leur site Internet. (7) Chacun peut donc, chez soi, écouter les chants de Chevetogne et s’élever vers le Ciel. LIEN ALETEIA
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(1) Cf Règle de Saint Benoit – verset 2 à 7 du chapitre 73
(2) Cf l’article « Pélerins bénédictins au Mont Athos » écrit par Fr. A. Lambrechts dans la revue Irénikon /1998/
(3) L’ « uniatisme » est une conception ecclésiologique qui visait à convertir les orthodoxes au catholicisme. Cette conception est aujourd’hui abandonnée par l’Église catholique depuis la déclaration de Balamand datant de 1993.
(4) Cette expression fut utilisée par saint Jean Paul II dans son encyclique Ut Unum Sint /1995/ pour désigner l’Occident et l’Orient chrétiens comme les deux poumons de l’Eglise.
(5) Cf l’article « Les contacts entre l’Église orthodoxe russe et le monastère d’Amay-Chevetogne », écrit par Fr. A. Lambrechts dans la revue Irénikon /2003/
(6) Cf histoire et photos
(7) Monastere de Chevetogne
Père Antoine Lambrechts
Mgr Basile Krivochéine, l’Eglise catholique et Chevetogne
« Mes causeries ont suscité parmi eux un grand intérêt — écrit-il à son frère Igor après sa visite à Chevetogne, en mars 1957. C’est un plaisir (et en même temps extrêmement triste) de voir que ces « uniates » (6) (ils sont tous de différentes nationalités occidentales — des Belges, des Français, etc.) ont à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe (= du Patriarcat de Moscou) plus de sympathie, de compréhension et de bienveillance que beaucoup de nos émigrés hybrides.
Mais je dois ajouter, que l’on peut trouver une telle attitude de sympathie seulement chez une petite minorité de Catholiques. Le Vatican et la grande majorité des hiérarques catholiques se comportent à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe sans amitié, et souvent même avec hostilité » (7).
Devenu évêque de Bruxelles, il nous honorait presque chaque année par sa participation aux « Semaines d’études œcuméniques », fondées pendant la deuxième guerre mondiale par le P. Clément Lialine, moine de notre communauté. Ces Semaines d’études ont toujours eu un caractère théologique, patristique ou monastique.
Mgr Basile Krivochéine, l’Eglise catholique et Chevetogne
« Mes causeries ont suscité parmi eux un grand intérêt — écrit-il à son frère Igor après sa visite à Chevetogne, en mars 1957. C’est un plaisir (et en même temps extrêmement triste) de voir que ces « uniates » (6) (ils sont tous de différentes nationalités occidentales — des Belges, des Français, etc.) ont à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe (= du Patriarcat de Moscou) plus de sympathie, de compréhension et de bienveillance que beaucoup de nos émigrés hybrides.
Mais je dois ajouter, que l’on peut trouver une telle attitude de sympathie seulement chez une petite minorité de Catholiques. Le Vatican et la grande majorité des hiérarques catholiques se comportent à l’égard de l’Eglise orthodoxe russe sans amitié, et souvent même avec hostilité » (7).
Devenu évêque de Bruxelles, il nous honorait presque chaque année par sa participation aux « Semaines d’études œcuméniques », fondées pendant la deuxième guerre mondiale par le P. Clément Lialine, moine de notre communauté. Ces Semaines d’études ont toujours eu un caractère théologique, patristique ou monastique.
Les participants de différentes Eglises pouvaient y aborder des problèmes d’actualité œcuménique en toute franchise, et Mgr Basile y intervenait volontiers au vif des débats (8). Les journées se terminaient d’habitude par la célébration des Vêpres byzantines en slavon et Mgr Basile acceptait alors de réciter le psaume invitatoire, le psaume 103.
En 1980, il nous a honorés également en publiant aux Editions de Chevetogne, la version française de son œuvre capitale sur la vie et la spiritualité de Syméon le Nouveau Théologien. « Dans la lumière du Christ » (9).
A partir des années soixante, notre monastère était, grâce à lui, obligatoirement sur le programme de toutes les visites officielles — ou autres — des hiérarques du patriarcat de Moscou, ce qui nous a permis d’élargir considérablement nos contacts œcuméniques parmi le clergé en Russie.
Parfois, Mgr Basile semblait même vouloir nous considérer comme étant de sa juridiction lorsqu’il nous manifestait gentiment son mécontentement de nos contacts avec l’archevêché russe de Constantinople ou avec l’Eglise russe hors-frontières. « Vous êtes quand-même pour le patriarcat de Moscou ! », nous disait-il alors…
/// Nous n’étions certainement pas les seuls Catholiques — en Belgique ou ailleurs — en qui il avait confiance. Sans doute, son séjour à Oxford, sa participation aux célèbres congrès patristiques d’Oxford, et surtout sa nomination comme évêque de Bruxelles lui a permis de s’ouvrir aux autres chrétiens et d’approfondir ses contacts avec les Catholiques. Une lettre (10) de 1939, où il met sa mère en garde contre la piété catholique, nous montre quel chemin il a parcouru dans ce sens depuis sa période athonite....
Suite et LIVRE
En 1980, il nous a honorés également en publiant aux Editions de Chevetogne, la version française de son œuvre capitale sur la vie et la spiritualité de Syméon le Nouveau Théologien. « Dans la lumière du Christ » (9).
A partir des années soixante, notre monastère était, grâce à lui, obligatoirement sur le programme de toutes les visites officielles — ou autres — des hiérarques du patriarcat de Moscou, ce qui nous a permis d’élargir considérablement nos contacts œcuméniques parmi le clergé en Russie.
Parfois, Mgr Basile semblait même vouloir nous considérer comme étant de sa juridiction lorsqu’il nous manifestait gentiment son mécontentement de nos contacts avec l’archevêché russe de Constantinople ou avec l’Eglise russe hors-frontières. « Vous êtes quand-même pour le patriarcat de Moscou ! », nous disait-il alors…
/// Nous n’étions certainement pas les seuls Catholiques — en Belgique ou ailleurs — en qui il avait confiance. Sans doute, son séjour à Oxford, sa participation aux célèbres congrès patristiques d’Oxford, et surtout sa nomination comme évêque de Bruxelles lui a permis de s’ouvrir aux autres chrétiens et d’approfondir ses contacts avec les Catholiques. Une lettre (10) de 1939, où il met sa mère en garde contre la piété catholique, nous montre quel chemin il a parcouru dans ce sens depuis sa période athonite....
Suite et LIVRE
Basile KRIVOCHÉINE « Dans la lumière du Christ. Saint Syméon le Nouveau Théologien (949-1022) » Vie, Spiritualité, Doctrine / Chevetogne [Belgique]. Éditions de Chevetogne — 1980; " Editions de Chevetogne«, la version française de son œuvre capitale sur la vie et la spiritualité de Syméon le Nouveau Théologien.
Dans la Lumière du Christ. Mgr Basile voulait illustrer par là une attitude très caractéristique envers ce grand Saint et mystique chez certains clercs et théologiens orthodoxes du siècle dernier. C’était, en effet, Mgr Basile qui a commencé et stimulé l’édition des textes originaux de St Syméon. Plusieurs savants en Occident ont contribué à cette édition. Avant le travail de Mgr Basile, St Syméon était encore peu connu en Occident (et, comme la remarque de ce prélat orthodoxe le montre, Syméon était souvent ignoré même dans le monde orthodoxe, bien que ses Hymnes et quelques sélections de ses Discours aient été publiées dans la Philocalie, en grec, slavon, russe et roumain).
Dans la Lumière du Christ. Mgr Basile voulait illustrer par là une attitude très caractéristique envers ce grand Saint et mystique chez certains clercs et théologiens orthodoxes du siècle dernier. C’était, en effet, Mgr Basile qui a commencé et stimulé l’édition des textes originaux de St Syméon. Plusieurs savants en Occident ont contribué à cette édition. Avant le travail de Mgr Basile, St Syméon était encore peu connu en Occident (et, comme la remarque de ce prélat orthodoxe le montre, Syméon était souvent ignoré même dans le monde orthodoxe, bien que ses Hymnes et quelques sélections de ses Discours aient été publiées dans la Philocalie, en grec, slavon, russe et roumain).
Assis : Mgr Basile, le moine Gabriel (Chevetogne), Michel Van Parys, le diacre Gery Lemaire, le père Michel Van Parys, Mgr Basile. (6) Debout : l’archimandrite Joseph Lamine, le métropolite Emelianos, le diacre Gery Lemaire et le père Daniel Gelsi Plus de photos rencontres
Sans verser dans un mysticisme de mauvais aloi nous reprenons cet article, doublement intéressant car rédigé dans une optique tout à fait agnostique. "PO"
Coma. Hallucination ou incursion dans l'au-delà ? Les expériences de mort imminente fascinent.
Anne Jeanblanc
« E n 1999, j'ai fait une varicelle, avec une complication pulmonaire gravissime », raconte Pierre Roulet, directeur technique d'une société qui fabrique des prothèses articulaires. Hospitalisé en urgence à l'hôpital de Thiers, il passe trois jours critiques et il est maintenu dans un coma artificiel pendant deux semaines. « N'étant plus dans mon corps, ma souffrance physique a disparu et j'ai ressenti une liberté totale. C'est difficile à expliquer. On est à la fois tout et partie de l'environnement. Il suffit de penser à quelqu'un pour être directement en prise avec lui. J'ai perçu des communications téléphoniques qui me concernaient. »
« Je n'ai pas vu distinctement mon corps, continue ce quinquagénaire, mais j'ai observé les médecins me faire une échographie et la présence d'un spécialiste de Roanne venu tout exprès pour moi, j'ai entendu les commentaires sur mon état et j'ai mal vécu le fait d'être traité comme un objet par une infirmière. Pourtant, selon les médecins à qui j'ai raconté cela plus tard-et qui ont confirmé mes dires-, je n'étais pas en état de capter quoi que ce soit. [...] A plusieurs reprises, j'ai vraiment eu l'impression de sortir de mon corps. Une fois, j'ai repris conscience dans le corps d'une femme, hospitalisée en réanimation. Cela paraît complètement aberrant, mais je ne l'oublierai jamais. Ça m'a permis de comprendre qu'au niveau du psychisme hommes et femmes sont très différents. »
Coma. Hallucination ou incursion dans l'au-delà ? Les expériences de mort imminente fascinent.
Anne Jeanblanc
« E n 1999, j'ai fait une varicelle, avec une complication pulmonaire gravissime », raconte Pierre Roulet, directeur technique d'une société qui fabrique des prothèses articulaires. Hospitalisé en urgence à l'hôpital de Thiers, il passe trois jours critiques et il est maintenu dans un coma artificiel pendant deux semaines. « N'étant plus dans mon corps, ma souffrance physique a disparu et j'ai ressenti une liberté totale. C'est difficile à expliquer. On est à la fois tout et partie de l'environnement. Il suffit de penser à quelqu'un pour être directement en prise avec lui. J'ai perçu des communications téléphoniques qui me concernaient. »
« Je n'ai pas vu distinctement mon corps, continue ce quinquagénaire, mais j'ai observé les médecins me faire une échographie et la présence d'un spécialiste de Roanne venu tout exprès pour moi, j'ai entendu les commentaires sur mon état et j'ai mal vécu le fait d'être traité comme un objet par une infirmière. Pourtant, selon les médecins à qui j'ai raconté cela plus tard-et qui ont confirmé mes dires-, je n'étais pas en état de capter quoi que ce soit. [...] A plusieurs reprises, j'ai vraiment eu l'impression de sortir de mon corps. Une fois, j'ai repris conscience dans le corps d'une femme, hospitalisée en réanimation. Cela paraît complètement aberrant, mais je ne l'oublierai jamais. Ça m'a permis de comprendre qu'au niveau du psychisme hommes et femmes sont très différents. »
Comme Pierre Roulet, ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente (Emi) hésitent à en parler, de peur de passer pour des dingues. Et, souvent, les médecins considèrent que ce sont de simples hallucinations. Mais ces individus conservent des souvenirs si vivaces et précis, même des décennies plus tard, qu'ils sont certains de ne pas avoir rêvé. Pour le docteur Jean-Pierre Jourdan, directeur de la recherche médicale de l'association IANDS-France (International Association for Near-Death Studies), qui étudie ces phénomènes depuis une vingtaine d'années, « les Emi ne sont pas des concepts politiquement corrects, ni sur le plan médical ni sur le plan psychologique ».
Comment peut-on prétendre en effet percevoir de manière si tangible des choses que les gens en bonne santé ne peuvent même pas imaginer ?
Comment revivre sa vie entière en un instant, en comprenant tant d'éléments qui nous avaient échappé ? Comment se souvenir de tout, puisque les structures responsables de la mémorisation sont alors aussi efficaces qu'un pot de yaourt ? Si ce sont des hallucinations, pourquoi sont-elles si logiques, et portant sur des scènes aussi banales que précises ? Enfin, comment une expérience qui n'a parfois duré que quelques secondes peut-elle changer la vie de ceux qui l'ont vécue ?
Jean-Pierre Jourdan a publié un livre (1) dans lequel il tente de répondre à ces questions. Il y analyse les dossiers de 70 patients et l'état actuel de la recherche. Il recense les circonstances de survenue, leurs points communs et avance quelques hypothèses, notamment pour expliquer la vision en perspective. « Nul ne sait, aujourd'hui, pourquoi des expériences similaires peuvent se dérouler dans des états physiologiques et fonctionnels cérébraux très variés , admet-il pourtant. On remarque seulement qu'elles surviennent presque toujours lors d'un état d'inconscience évident pour un observateur extérieur. Mais, si vous dites à votre réparateur télé qu'en débranchant votre poste vous avez une image en relief avec des couleurs magnifiques et un son stéréo, il aura de quoi être sceptique. »
L'étudiant infirmier dont le docteur Jourdan raconte l'histoire a bien dû se pincer après sa rencontre, un jour, dans le couloir de l'hôpital, avec un vieux monsieur arrivé aux urgences en arrêt cardiaque quelque temps auparavant. « Alors, tu as fini par la trouver, la planche ? » lui a-t-il demandé, hilare. La planche, c'était celle nécessaire au massage cardiaque qui n'était pas rangée à sa place habituelle. « Je t'ai vu, d'en haut, courir partout », a continué le ressuscité.
Vannina Van Schirin est graphiste-enlumineur, dans la région de Vichy.
Cette femme de 35 ans a été victime d'une électrocution, à l'âge de 14 ans, en voulant réparer un lampadaire. « J'ai hurlé, j'ai senti mon coeur qui se contractait violemment, j'ai entendu un grand boum à l'intérieur et dans la seconde même je me suis retrouvée en dehors de mon corps, raconte-t-elle. Je me suis alors sentie comme dans une espèce de brume, capable de voir à 360 degrés et de zoomer sur les points qui m'intéressaient. J'étais dans une totale sérénité. Tout d'un coup, j'ai senti une présence sur mon côté droit. Un espèce de nuage rose fuchsia qui dégageait un amour absolu. J'étais comme une éponge face à l'émotion de cet être qui m'envoie l'idée de regarder en l'air. Là je vois, sur une sorte d'écran, mes quatorze années défiler. Je ne sens aucun jugement de la part de l'être de lumière. Je vois aussi la vie des gens qui m'ont entourée et leurs sentiments. Puis l'être de lumière me demande si je suis prête à partir et je réponds OK, même si je me trouve un peu jeune. J'ai alors la sensation que ma tête s'ouvre et je prends connaissance d'un savoir dont on n'est pas censé se rappeler : des souvenirs de plusieurs vies antérieures, l'intérêt de cette vie-là, tout arrive d'un coup. »
Pour le docteur Steven Laureys, un neurologue belge de renom, spécialisé dans la recherche sur le coma à l'université de Liège, l'Emi pourrait résulter d'un dysfonctionnement cérébral. « En stimulant la région temporo-pariétale droite du cerveau, on provoque ce genre d'expérience de décorporation, explique-t-il. Ce constat a été réalisé chez des patients qui devaient être opérés d'une épilepsie sévère, afin de repérer très précisément les zones à détruire. C'est une des composantes des Emi qui est bien expliquée maintenant. De même, pour tout ce qui est perception visuelle, tunnel, on sait qu'on peut provoquer ce genre d'hallucination en stimulant les aires visuelles. C'est pourquoi je ne vois pas l'intérêt d'ébaucher des théories qui vont violer les lois de la physique en vigueur. »
Cette explication ne satisfait nullement le docteur Jean-Jacques Charbonier. Pour cet anesthésiste-réanimateur à Toulouse, qui a écrit plusieurs livres (2) et réalisé de multiples DVD autour du thème de la mort, « l'hallucination provoquée par le neurochirurgien permet juste d'avoir la sensation de quitter son corps. Pendant l'Emi, les personnes sont capables de voir l'environnement, de regarder à travers les murs, parfois à des kilomètres, et de capter des conversations ». Rien, selon lui, ne permet aujourd'hui d'expliquer ce phénomène.
Décorporation
D'autre part, dans une Emi, la notion du temps s'évapore. Le passé, le présent et le futur se confondent. Même si une chronologie des événements subsiste, le présent n'est plus soumis à l'inexorabilité du temps qui passe. L'expérience de Karène Béalas le montre bien. Cette femme de 38 ans est coach à Marseille. « A l'âge de 23 ans, je me suis réveillée une nuit avec des fourmis partout. J'ai voulu bouger mais je n'y suis pas arrivée. Et, tout d'un coup, j'ai senti quelque chose qui essayait de sortir de moi par le haut de ma tête. Tout mon corps s'est alors contracté pour l'en empêcher, avec succès. Puis je me suis rendormie. »
Au réveil, son coeur bat la chamade. Sa tachycardie dure jusqu'à ce qu'une amie, Martine, lui fasse faire des exercices de respiration. Et lui explique qu'elle a dû subir une tentative de décorporation. « Je n'avais jamais rien lu sur le sujet, je voulais comprendre ce que c'était et pourquoi ça m'était arrivé, raconte-t-elle. J'ai donc accepté une séance d'hypnose, en espérant obtenir des réponses. »
Rapidement, elle « échappe » au contrôle de Martine, appelée par une lumière vive mais pas aveuglante. « A partir de ce moment, je ressens une sensation de bienveillance, d'amour indescriptible. Je ne suis pas matérialisée. D'un seul coup, " on " (je n'ai vu personne) me pousse à lever les yeux et je découvre une espèce de grande bibliothèque, bien rangée, dans laquelle je vois mon passé, mon présent et mon futur. J'entre dans plusieurs des scènes. A un moment, je me retrouve dans un arbre et je me sens arbre. Depuis, je sais que tout est lié. Puis je suis reconduite devant la porte. J'entends à nouveau Martine qui me " ramène ". Elle se déclare très soulagée, car elle m'avait " perdue " pendant une dizaine de minutes. Moi j'ai fait tellement de choses que je pensais que ça avait duré un an. »
Si Karène Béalas a effectué un retour en douceur, ce n'est manifestement pas le cas le plus fréquent. « J'ai fait le choix douloureux de revenir au lieu de rester, je ne sais pas pourquoi, indique Pierre Roulet. La souffrance était non seulement physique, mais aussi liée à la réintégration de mon corps. » Quant à Vannina Van Schirin, elle rentre brutalement dans son corps dès que son frère, alerté par ses cris, débranche le lampadaire. « J'ai l'impression que je m'y encastre très mal, se souvient-elle. C'est une vraie boîte à sardines, c'est trop petit, c'est froid, dur et très douloureux. »
Un autre sujet d'étonnement est la précision de la mémoire des personnes qui ont vécu une Emi. « Ces souvenirs ne s'estompent pas avec le temps, ajoute le docteur Jourdan. Ils n'ont manifestement pas été acquis de la même façon que des événements ordinaires ; ils n'ont sans doute pas transité par les organes des sens, ni probablement par les aires cérébrales primaires, hors d'usage du fait de l'inconscience apparente et de la fréquente absence d'activité cérébrale (électroencéphalogramme plat). »
Comment peut-on prétendre en effet percevoir de manière si tangible des choses que les gens en bonne santé ne peuvent même pas imaginer ?
Comment revivre sa vie entière en un instant, en comprenant tant d'éléments qui nous avaient échappé ? Comment se souvenir de tout, puisque les structures responsables de la mémorisation sont alors aussi efficaces qu'un pot de yaourt ? Si ce sont des hallucinations, pourquoi sont-elles si logiques, et portant sur des scènes aussi banales que précises ? Enfin, comment une expérience qui n'a parfois duré que quelques secondes peut-elle changer la vie de ceux qui l'ont vécue ?
Jean-Pierre Jourdan a publié un livre (1) dans lequel il tente de répondre à ces questions. Il y analyse les dossiers de 70 patients et l'état actuel de la recherche. Il recense les circonstances de survenue, leurs points communs et avance quelques hypothèses, notamment pour expliquer la vision en perspective. « Nul ne sait, aujourd'hui, pourquoi des expériences similaires peuvent se dérouler dans des états physiologiques et fonctionnels cérébraux très variés , admet-il pourtant. On remarque seulement qu'elles surviennent presque toujours lors d'un état d'inconscience évident pour un observateur extérieur. Mais, si vous dites à votre réparateur télé qu'en débranchant votre poste vous avez une image en relief avec des couleurs magnifiques et un son stéréo, il aura de quoi être sceptique. »
L'étudiant infirmier dont le docteur Jourdan raconte l'histoire a bien dû se pincer après sa rencontre, un jour, dans le couloir de l'hôpital, avec un vieux monsieur arrivé aux urgences en arrêt cardiaque quelque temps auparavant. « Alors, tu as fini par la trouver, la planche ? » lui a-t-il demandé, hilare. La planche, c'était celle nécessaire au massage cardiaque qui n'était pas rangée à sa place habituelle. « Je t'ai vu, d'en haut, courir partout », a continué le ressuscité.
Vannina Van Schirin est graphiste-enlumineur, dans la région de Vichy.
Cette femme de 35 ans a été victime d'une électrocution, à l'âge de 14 ans, en voulant réparer un lampadaire. « J'ai hurlé, j'ai senti mon coeur qui se contractait violemment, j'ai entendu un grand boum à l'intérieur et dans la seconde même je me suis retrouvée en dehors de mon corps, raconte-t-elle. Je me suis alors sentie comme dans une espèce de brume, capable de voir à 360 degrés et de zoomer sur les points qui m'intéressaient. J'étais dans une totale sérénité. Tout d'un coup, j'ai senti une présence sur mon côté droit. Un espèce de nuage rose fuchsia qui dégageait un amour absolu. J'étais comme une éponge face à l'émotion de cet être qui m'envoie l'idée de regarder en l'air. Là je vois, sur une sorte d'écran, mes quatorze années défiler. Je ne sens aucun jugement de la part de l'être de lumière. Je vois aussi la vie des gens qui m'ont entourée et leurs sentiments. Puis l'être de lumière me demande si je suis prête à partir et je réponds OK, même si je me trouve un peu jeune. J'ai alors la sensation que ma tête s'ouvre et je prends connaissance d'un savoir dont on n'est pas censé se rappeler : des souvenirs de plusieurs vies antérieures, l'intérêt de cette vie-là, tout arrive d'un coup. »
Pour le docteur Steven Laureys, un neurologue belge de renom, spécialisé dans la recherche sur le coma à l'université de Liège, l'Emi pourrait résulter d'un dysfonctionnement cérébral. « En stimulant la région temporo-pariétale droite du cerveau, on provoque ce genre d'expérience de décorporation, explique-t-il. Ce constat a été réalisé chez des patients qui devaient être opérés d'une épilepsie sévère, afin de repérer très précisément les zones à détruire. C'est une des composantes des Emi qui est bien expliquée maintenant. De même, pour tout ce qui est perception visuelle, tunnel, on sait qu'on peut provoquer ce genre d'hallucination en stimulant les aires visuelles. C'est pourquoi je ne vois pas l'intérêt d'ébaucher des théories qui vont violer les lois de la physique en vigueur. »
Cette explication ne satisfait nullement le docteur Jean-Jacques Charbonier. Pour cet anesthésiste-réanimateur à Toulouse, qui a écrit plusieurs livres (2) et réalisé de multiples DVD autour du thème de la mort, « l'hallucination provoquée par le neurochirurgien permet juste d'avoir la sensation de quitter son corps. Pendant l'Emi, les personnes sont capables de voir l'environnement, de regarder à travers les murs, parfois à des kilomètres, et de capter des conversations ». Rien, selon lui, ne permet aujourd'hui d'expliquer ce phénomène.
Décorporation
D'autre part, dans une Emi, la notion du temps s'évapore. Le passé, le présent et le futur se confondent. Même si une chronologie des événements subsiste, le présent n'est plus soumis à l'inexorabilité du temps qui passe. L'expérience de Karène Béalas le montre bien. Cette femme de 38 ans est coach à Marseille. « A l'âge de 23 ans, je me suis réveillée une nuit avec des fourmis partout. J'ai voulu bouger mais je n'y suis pas arrivée. Et, tout d'un coup, j'ai senti quelque chose qui essayait de sortir de moi par le haut de ma tête. Tout mon corps s'est alors contracté pour l'en empêcher, avec succès. Puis je me suis rendormie. »
Au réveil, son coeur bat la chamade. Sa tachycardie dure jusqu'à ce qu'une amie, Martine, lui fasse faire des exercices de respiration. Et lui explique qu'elle a dû subir une tentative de décorporation. « Je n'avais jamais rien lu sur le sujet, je voulais comprendre ce que c'était et pourquoi ça m'était arrivé, raconte-t-elle. J'ai donc accepté une séance d'hypnose, en espérant obtenir des réponses. »
Rapidement, elle « échappe » au contrôle de Martine, appelée par une lumière vive mais pas aveuglante. « A partir de ce moment, je ressens une sensation de bienveillance, d'amour indescriptible. Je ne suis pas matérialisée. D'un seul coup, " on " (je n'ai vu personne) me pousse à lever les yeux et je découvre une espèce de grande bibliothèque, bien rangée, dans laquelle je vois mon passé, mon présent et mon futur. J'entre dans plusieurs des scènes. A un moment, je me retrouve dans un arbre et je me sens arbre. Depuis, je sais que tout est lié. Puis je suis reconduite devant la porte. J'entends à nouveau Martine qui me " ramène ". Elle se déclare très soulagée, car elle m'avait " perdue " pendant une dizaine de minutes. Moi j'ai fait tellement de choses que je pensais que ça avait duré un an. »
Si Karène Béalas a effectué un retour en douceur, ce n'est manifestement pas le cas le plus fréquent. « J'ai fait le choix douloureux de revenir au lieu de rester, je ne sais pas pourquoi, indique Pierre Roulet. La souffrance était non seulement physique, mais aussi liée à la réintégration de mon corps. » Quant à Vannina Van Schirin, elle rentre brutalement dans son corps dès que son frère, alerté par ses cris, débranche le lampadaire. « J'ai l'impression que je m'y encastre très mal, se souvient-elle. C'est une vraie boîte à sardines, c'est trop petit, c'est froid, dur et très douloureux. »
Un autre sujet d'étonnement est la précision de la mémoire des personnes qui ont vécu une Emi. « Ces souvenirs ne s'estompent pas avec le temps, ajoute le docteur Jourdan. Ils n'ont manifestement pas été acquis de la même façon que des événements ordinaires ; ils n'ont sans doute pas transité par les organes des sens, ni probablement par les aires cérébrales primaires, hors d'usage du fait de l'inconscience apparente et de la fréquente absence d'activité cérébrale (électroencéphalogramme plat). »
« Ma vie est belle. »
Ce souvenir aigu est sans doute à l'origine du changement de comportement de tous ceux qui ont réalisé ce « voyage ». « Quand je suis sorti du coma, j'ai vécu six mois extrêmement pénibles, se souvient Pierre Roulet. J'ai dû me réadapter à un univers beaucoup plus restreint au niveau de la pensée, de la communication, que l'expérience que j'ai vécue. J'ai eu envie d'aller dans les hôpitaux pour parler aux gens qui sont dans le coma. Et les rassurer. » Karène Béalas en tire un bilan positif : « Je suis très sereine face à la mort, la mienne et celle des gens que j'aime, car je sais où ils vont aller. Cette expérience a changé mon existence et maintenant je l'apprécie. Ma vie est belle. Mais, ayant été élevée par une famille non croyante, je refuse d'y voir l'existence de Dieu. »
Justement, certains redoutent les tentatives de récupération, notamment par les religions. « Dieu, l'âme, les Emi (ramenées au concept réducteur de vie après la mort), l'astrologie et les pseudo-sciences ne doivent pas être mis sur le même plan, prévient le docteur Jourdan. Si nous voulons réellement avancer, il faut détacher ces expériences de toute connotation idéologique. »
La plupart des personnes qui acceptent de raconter leur Emi n'ont aucune croyance religieuse. Vannina Van Schirin vient d'une famille athée, où l'on ne parle ni de religion ni de spiritualité. Et qui lui interdit d'évoquer son expérience. « Mes proches pensent que j'ai " chauffé un peu trop la résistance". En tout cas, je me suis mise à détester les Eglises, les religions, les gourous, les maîtres, les défenseurs du New Age. Pour moi, la religion, c'est la maternelle de la spiritualité. »
Tous ces témoignages ne feront plus sourire personne le jour où l'on pourra prouver leur véracité
. Certes, on peut être troublé par le récit de Jean Morzelle, aujourd'hui âgé de 80 ans, qui a été blessé à la poitrine par une balle en bois (les anciennes balles à blanc) lors de son service militaire, il y a plus d'un demi-siècle. « Pendant l'opération, je me suis réveillé... tout en haut dans l'angle d'une pièce, écrit-il dans un livre (3). Je n'éprouvais aucune angoisse. J'étais parfaitement bien. Je voyais les chirurgiens s'affairer. Ma vision était à 360 degrés et je pouvais regarder selon des angles différents. » Il remarque alors sous la table d'opération une plaque « Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Etienne ». Dont la présence est confirmée, quand il raconte son histoire au personnel soignant.
« Attention, quelques témoignages ne constituent en rien une preuve scientifique, insiste le docteur Steven Laureys. Toute la question des Emi est de savoir si l'on peut contrôler ce vécu et s'il n'y a pas un biais de faux souvenirs. Il est bien connu que notre cerveau fonctionne avec ce genre d'associations. Il est donc très difficile de faire la part des choses. Mais, pour ceux qui la racontent, c'est une réalité. Le médecin ne doit jamais mettre en doute ce que son patient lui dit. Il faut accepter ce que l'on ne peut pas complètement expliquer. »
Expériences en cours
Pour tenter d'avoir des preuves irréfutables, il est donc indispensable de mener des expériences contrôlées. « Des études ont été faites en mettant des objets sur les armoires, continue le spécialiste belge. Certaines sont clôturées, d'autres toujours en cours, mais jamais on n'a pu démontrer scientifiquement que ces patients sont capables de décrire les objets qui se trouvaient sur les armoires. »
Une expérience est en cours, à King's College de Londres. Elle consiste à placer des cibles visuelles, tournées vers le haut, au plafond de salles de réanimation. Mais comme elles peuvent être visibles, par exemple avec un miroir, ses résultats seront sujets à caution.
D'où l'idée d'une autre expérience lancée actuellement, notamment aux Etats-Unis et en France, qui consiste à mettre des objets colorés, voire clignotants, dans des conteneurs métalliques scellés et numérotés de manière aléatoire par un huissier de justice. Il suffirait d'un seul témoignage juste et précis pour fournir une preuve irréfutable de l'existence de ces Emi. Pour Steven Laureys, « cela mettrait en question toutes nos lois sur le fonctionnement du cerveau. On espère tous que c'est vrai. On aimerait être sûrs qu'il y a quelque chose après la mort et que c'est agréable. »
Ce souvenir aigu est sans doute à l'origine du changement de comportement de tous ceux qui ont réalisé ce « voyage ». « Quand je suis sorti du coma, j'ai vécu six mois extrêmement pénibles, se souvient Pierre Roulet. J'ai dû me réadapter à un univers beaucoup plus restreint au niveau de la pensée, de la communication, que l'expérience que j'ai vécue. J'ai eu envie d'aller dans les hôpitaux pour parler aux gens qui sont dans le coma. Et les rassurer. » Karène Béalas en tire un bilan positif : « Je suis très sereine face à la mort, la mienne et celle des gens que j'aime, car je sais où ils vont aller. Cette expérience a changé mon existence et maintenant je l'apprécie. Ma vie est belle. Mais, ayant été élevée par une famille non croyante, je refuse d'y voir l'existence de Dieu. »
Justement, certains redoutent les tentatives de récupération, notamment par les religions. « Dieu, l'âme, les Emi (ramenées au concept réducteur de vie après la mort), l'astrologie et les pseudo-sciences ne doivent pas être mis sur le même plan, prévient le docteur Jourdan. Si nous voulons réellement avancer, il faut détacher ces expériences de toute connotation idéologique. »
La plupart des personnes qui acceptent de raconter leur Emi n'ont aucune croyance religieuse. Vannina Van Schirin vient d'une famille athée, où l'on ne parle ni de religion ni de spiritualité. Et qui lui interdit d'évoquer son expérience. « Mes proches pensent que j'ai " chauffé un peu trop la résistance". En tout cas, je me suis mise à détester les Eglises, les religions, les gourous, les maîtres, les défenseurs du New Age. Pour moi, la religion, c'est la maternelle de la spiritualité. »
Tous ces témoignages ne feront plus sourire personne le jour où l'on pourra prouver leur véracité
. Certes, on peut être troublé par le récit de Jean Morzelle, aujourd'hui âgé de 80 ans, qui a été blessé à la poitrine par une balle en bois (les anciennes balles à blanc) lors de son service militaire, il y a plus d'un demi-siècle. « Pendant l'opération, je me suis réveillé... tout en haut dans l'angle d'une pièce, écrit-il dans un livre (3). Je n'éprouvais aucune angoisse. J'étais parfaitement bien. Je voyais les chirurgiens s'affairer. Ma vision était à 360 degrés et je pouvais regarder selon des angles différents. » Il remarque alors sous la table d'opération une plaque « Manufacture d'armes et de cycles de Saint-Etienne ». Dont la présence est confirmée, quand il raconte son histoire au personnel soignant.
« Attention, quelques témoignages ne constituent en rien une preuve scientifique, insiste le docteur Steven Laureys. Toute la question des Emi est de savoir si l'on peut contrôler ce vécu et s'il n'y a pas un biais de faux souvenirs. Il est bien connu que notre cerveau fonctionne avec ce genre d'associations. Il est donc très difficile de faire la part des choses. Mais, pour ceux qui la racontent, c'est une réalité. Le médecin ne doit jamais mettre en doute ce que son patient lui dit. Il faut accepter ce que l'on ne peut pas complètement expliquer. »
Expériences en cours
Pour tenter d'avoir des preuves irréfutables, il est donc indispensable de mener des expériences contrôlées. « Des études ont été faites en mettant des objets sur les armoires, continue le spécialiste belge. Certaines sont clôturées, d'autres toujours en cours, mais jamais on n'a pu démontrer scientifiquement que ces patients sont capables de décrire les objets qui se trouvaient sur les armoires. »
Une expérience est en cours, à King's College de Londres. Elle consiste à placer des cibles visuelles, tournées vers le haut, au plafond de salles de réanimation. Mais comme elles peuvent être visibles, par exemple avec un miroir, ses résultats seront sujets à caution.
D'où l'idée d'une autre expérience lancée actuellement, notamment aux Etats-Unis et en France, qui consiste à mettre des objets colorés, voire clignotants, dans des conteneurs métalliques scellés et numérotés de manière aléatoire par un huissier de justice. Il suffirait d'un seul témoignage juste et précis pour fournir une preuve irréfutable de l'existence de ces Emi. Pour Steven Laureys, « cela mettrait en question toutes nos lois sur le fonctionnement du cerveau. On espère tous que c'est vrai. On aimerait être sûrs qu'il y a quelque chose après la mort et que c'est agréable. »
Publié le 23/04/2009 N°1910 Le Point
1. « Deadline », Les 3 Orangers (en réédition).
2. « Les preuves scientifiques d'une vie après la vie », Exergue, 240 pages, 19 E.
3. « Tout commence après », CLC, 176 pages, 16 E.
1. « Deadline », Les 3 Orangers (en réédition).
2. « Les preuves scientifiques d'une vie après la vie », Exergue, 240 pages, 19 E.
3. « Tout commence après », CLC, 176 pages, 16 E.
Le diocèse de Souroje (qui réunit les paroisses de l'Église russe au Royaume-Uni et en Irlande) tente de résoudre le problème de la chapelle-musée privée de la famille de Nicolas II à Oxford.
Ce musée a été créé par l'archimandrite Nicolas (Gibbs), professeur des enfants du dernier empereur russe.
"Actuellement, notre paroisse de Saint-Nicolas à Oxford s'efforce de trouver un emplacement permanent pour les objets sacrés laissés par l'archimandrite Nicolas (Gibbs), et nous espérons que ces efforts seront couronnés de succès", a déclaré vendredi 7 octobre 2016 dans une interview à "Interfax-Religion" l'archevêque de Souroje Elisée.
Ce musée a été créé par l'archimandrite Nicolas (Gibbs), professeur des enfants du dernier empereur russe.
"Actuellement, notre paroisse de Saint-Nicolas à Oxford s'efforce de trouver un emplacement permanent pour les objets sacrés laissés par l'archimandrite Nicolas (Gibbs), et nous espérons que ces efforts seront couronnés de succès", a déclaré vendredi 7 octobre 2016 dans une interview à "Interfax-Religion" l'archevêque de Souroje Elisée.
Selon lui, après la mort, au début des années 1990, du fils adoptif de l'archimandrite Nicolas, Georges Gibbs, la chapelle a été fermée. Puis, pendant quelque temps, elle fut installée dans le domaine de "Luton Hoo" dans le comté d'Hertfordshire, mais des difficultés financières ont conduit à la fermeture de ce local aussi.
L'archimandrite Nicolas (dans le monde Charles Sydney Gibbs), était le professeur d'anglais des enfants de Nicolas II, en particulier du tsarévitch Alexis. Au cours de dix années de service à la cour de l'empereur de Russie, il était devenu l'homme de confiance de la famille impériale et la suivit même en exil en Sibérie.
En 1934, il se convertit à l'orthodoxie sous le nom d'Alexis (en l'honneur du tsarévitch Alexis), et l'année suivante il reçut la tonsure monastique sous le nom de Nicolas (en l'honneur de Nicolas II). Il fonda une paroisse à Londres, puis à Oxford. Toute sa vie, il resta fidèle à la mémoire de la famille impériale et parvint à conserver un grand nombre de ses reliques.
L'archimandrite Nicolas (dans le monde Charles Sydney Gibbs), était le professeur d'anglais des enfants de Nicolas II, en particulier du tsarévitch Alexis. Au cours de dix années de service à la cour de l'empereur de Russie, il était devenu l'homme de confiance de la famille impériale et la suivit même en exil en Sibérie.
En 1934, il se convertit à l'orthodoxie sous le nom d'Alexis (en l'honneur du tsarévitch Alexis), et l'année suivante il reçut la tonsure monastique sous le nom de Nicolas (en l'honneur de Nicolas II). Il fonda une paroisse à Londres, puis à Oxford. Toute sa vie, il resta fidèle à la mémoire de la famille impériale et parvint à conserver un grand nombre de ses reliques.
En 1945, le père Nicolas acheta trois cottages à Oxford. Dans l'un d'entre eux il conservait les reliques, dont une icône que l'Impératrice Alexandra Feodorovna lui avait donnée à Tobolsk, accompagnée d'une dédicace, une paire de hautes bottes de feutre de l'Empereur, un mouchoir, une clochette et un plumier qui avaient appartenu au tsarévitch Alexis. En 1946, il fonda dans l'un de ces cottages un musée à la mémoire de la famille impériale.
La plupart des objets qui y étaient conservés avaient été pris par lui dans la maison Ipatiev, où la famille de Nicolas II fut assassinée, et transportés à Pékin. Depuis ce temps-là, le prêtre les emportait partout avec lui.
L’Eglise orthodoxe russe a canonisé le docteur Eugène Botkine
La plupart des objets qui y étaient conservés avaient été pris par lui dans la maison Ipatiev, où la famille de Nicolas II fut assassinée, et transportés à Pékin. Depuis ce temps-là, le prêtre les emportait partout avec lui.
L’Eglise orthodoxe russe a canonisé le docteur Eugène Botkine
Ainsi que cela a été annoncé, du 15 au 18 Octobre, le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille se rendra en visite à Londres. Cette visite est prévue pour le 300e anniversaire de la présence orthodoxe russe dans les îles britanniques.
Lien В Русской церкви пытаются найти место для закрытого музея, устроенного в Оксфорде учителем детей Николая II Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Lien В Русской церкви пытаются найти место для закрытого музея, устроенного в Оксфорде учителем детей Николая II Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Réjouissez-vous avec Jérusalem,exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! (Is. 66,10)
Avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse ( Patriarcat de Moscou )
Groupe de 25-30 personnes
Dimanche, le 26 novembre :
Arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv. Vol n°_____
Départ pour Jérusalem. Installation dans un hôtel à Jérusalem.
17h00 Vêpres dans la Cathédrale de la Sainte-Trinité à Jérusalem ( pour ceux et celles le souhaitent )
20h00 Dîner dans un hôtel de Jérusalem.
23h30 Sortie pour la Liturgie de nuit dans la basilique du Saint-Sépulcre
Avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse ( Patriarcat de Moscou )
Groupe de 25-30 personnes
Dimanche, le 26 novembre :
Arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv. Vol n°_____
Départ pour Jérusalem. Installation dans un hôtel à Jérusalem.
17h00 Vêpres dans la Cathédrale de la Sainte-Trinité à Jérusalem ( pour ceux et celles le souhaitent )
20h00 Dîner dans un hôtel de Jérusalem.
23h30 Sortie pour la Liturgie de nuit dans la basilique du Saint-Sépulcre
Lundi, le 27 novembre :
07h30 Petit-déjeuner.
08h00 Départ (avec nos bagages).
Visite de la Cathédrale de la Sainte-Trinité de la Mission ecclésiastique russe à Jérusalem.
Visite au Patriarcat grec.Rencontre avec SB Théophile III, Patriarche de Jérusalem et de toute la Palestine.
08h00 Mont des Oliviers: Le monastère russe de l’Eleona (l'Église orthodoxe russe hors frontières, l’EORHF).
Le site de l’Ascension du Seigneur. Vue panoramique de Jérusalem et des environs.
Gethsémani:Tombeau de la Mère de Dieu. Le jardin de Gethsémani.
Monastère russe de Sainte Marie Madeleine (l’EORHF).
Installation dans le monastère « Gorny » de la Mission ecclésiastique russe à Jérusalem.
18h00 Dîner dans le monastère « Gorny ».
Mardi, le 28 novembre :
07h30 Petit-déjeuner.
08h00 Départ.
Beit Sahour :Champ des Bergers.
Désert de Judée:Monastère de Théodose le Grand;
La laure de St Sabas le Sanctifié(Visite de la Laure en minibus. Prix du minibus : 10$ , à payer par des achats de 10$ par personne dans le magasin de la laure)
Bethléem:La basilique de la Nativité du Christ.Les grottes des Saints Innocents massacrés de Bethléem. La grotte de St Jérome. La Grotte du Lait.
Hébron:Monastère de la Sainte-Trinité d'Hébron (fait partie de la Mission russe ) ; Le chêne de Mambré.
18h00 Dîner dans le monastère « Gorny ».
Mercredi, le 29 novembre :
07h30 Petit-déjeuner.
08h00 Départ.
Jérusalem :
Le couvent Saint-Jean-du-Désert.
Le site de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu. La piscine de Béthesda.
La « Via Dolorosa » : Le prétoire (la prison de Jésus Christ); Le seuil des Portes du Jugement; La Mission Saint-Alexandre de Jérusalem.La basilique de la Résurrection (Saint-Sépulcre).
Le Mont Sion (si accessible) ; Le Cénacle;
Église de la Dormition (église catholique sur le lieu de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu).
18h00 Dîner dans l’hôtel de Jérusalem.
Jeudi, le 30 novembre :
06h00 : Départ (sans petit-déjeuner – repas à emporter).
Galilée:Le Mont Thabor
Nazareth – L’église orthodoxe sur la source de la Très Sainte Mère de Dieu;
Cana– L’église orthodoxe sur le lieu de la maison de St Simon le Cananéen (selon possibilité).
Le métochion de la mission russe Sainte Marie-Madeleine à Magdala; Les Saintes Sources sur le territoire du métochion.
Déjeuner avec du poisson de St Pierre.
Capharnaüm – L’église de Douze Apôtres.
20h00 : Dîner dans le monastère « Gorny ».
Vendredi, le 1 décembre :
07h30 : Petit-déjeuner.
08h00 : Départ.
Béthanie: Sanctuaire de Saint Lazare
Jourdain: Le lieu du Baptême du Christ; Immersion dans les Eaux Saintes du Jourdain ;
Le monastère de St Gérasime du Jourdain.
Jéricho: Monastère du prophète Elisée, l’arbre de Zachée. La montagne de quarante jours.
La Mission ecclésiastique russe St Jean-Baptiste à Jéricho.
18h00 Dîner dans le monastère « Gorny ».
Samedi, le 2 décembre :
07h30 : Petit-déjeuner.
08h00 : Départ.
Désert de Judée:Le Monastère de Saint Georges.
Jérusalem : Monastère de Katamon, dédié à la Sainte Rencontre et à St Siméon l’Ancien.Le monastère de la Sainte Croix.
Installation et dîner dans l’hôtel «Jerusalem Tower».
17h00 : Vêpres dans la Cathédrale de la Sainte-Trinité à Jérusalem
20h00 Dîner dans l’hôtel.
23h30 Sortie pour la Liturgie de nuit dans la basilique du Saint-Sépulcre
Dimanche, le 3 décembre :
03h00 Retour à l’hôtel. Repos.
09h30 Petit-déjeuner.
Départ pour l’aéroport.
Départ, vol n°____
Le programme pourra être modifié par le Centre de pèlerinage en fonctiond’imprévus du à la situation locale.
Numéro de téléphone :
La Mission ecclésiastique russe à Jérusalem :+7 (495) 975-98-34; +972 (2) 625-00-94;
Le monastère « Gorny » : +9722-641-28-87;
Une sœur qui s’occupe du groupe : +972- .
Conditions
Dates : du 26 novembre au 3 décembre 2017
Prix : 800€+ billets d’avion + transfère de l’aéroport de Tel-Aviv à Jérusalem*
*Puisque nos pèlerins viennent de différentes villes, l’arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv de chacun peut varier lors de la journée du 26 novembre (idem pour le départ du 3 décembre). On propose de prendre un trasfère de l’aéroport de Tel-Aviv à Jérusalem en fonction de nombre de personnes qui arrivent. Le coût du transfère est suivant :
Un groupe de 19 personnes et plus : 300 $
Un groupe de moins de 18 personnes : 250 $
5 – 10 personnes : 150 $
4 personnes : 80 $ (un taxi)
Il faut prévoir également la somme de 55 $ par participant à payer les visites des Lieux Saints avec l’accès payant et les pourboires (obligatoires) aux chauffeurs des bus.
Conditions d’annulation :
En cas d’annulation, les frais suivants, par personne, vous seront retenus :
Jusqu’à 90 jours avant le départ ……………………...100 €
De 89 jours à 60 jours avant le départ ………..... 20 % du prix total
De 59 jours à 30 jours avant le départ……..……..30 % du prix total
De 29 jours à 15 jours avant le départ …………...60 % du prix total
Moins de 14 jours avant le départ………………... 100 % du prix total
Ces frais ne s’appliquent pas si vous trouvez une autre personne partant à votre place. Dans ce cas, seul le coût du changement de nom pour la réservation de l’avion vous sera demandé (60 € environ).
Toute annulation doit nous être adressée par écrit (lettre ou mail).
Formalités :
Pour tous, un passeport en cours de validité et valide au moins 6 mois après le retour est obligatoire.
Il n’y a pas besoin de visa pour les ressortissants français et pour ceuxvenant d’un pays de l’Union européenne ou de Suisse restant moins de 3 moisen Israël.
Nous vous invitons à vérifier auprès du consulat d’Israël les obligations enmatière de visas pour les autres nationalités.
Ces formalités sont toujours susceptibles de changer, nous vous tiendronsinformés.
C’est le nom figurant sur votre passeport qu’il vous faudra nouscommuniquer lors de votre réservation.
.......................................
Imprévus :
Nous déclinons toute responsabilité en ce qui concerne :
Les retards de départ ou de retour des avions, les grèves ou les modifications des horaires de correspondance, les changements d’aéroport à l’aller et au retour, et la conséquence financière sur les pré et post acheminements.
Tous les frais occasionnés par ces nuisances (taxi, hôtel, repas, communications, modification des tarifs de transport, repas non pris, visites non réalisées, etc.)
Les cas de force majeure (conflits, guerres, épidémies).
Paiements :
400 euros lors de l’inscription.
Le solde du voyage devra impérativement être payé avant le 20 septembre (Il est possible de payer en plusieurs fois. Dans ce cas, indiquez les dates souhaitées d’encaissement au dos des chèques).
Renseignements :
Inna Botcharova, tél. 06 50 64 01 26, émail : inessa0228@mail.ru
Prêtre Nicolas Nikichine, tél. 06 20 34 95 46
Centre des pèlerinages du Diocèse de Chersonèse
Eglise de Trois Saints Docteurs, 5, rue Pétel, Paris 15
...................................................
Pour le vol au départ de Strasbourg :
S’inscrire avant le 15 juin auprès de Christiane Durand Tél : 06.81.98 17.20
Le prix sera fonction du nombre de personnes et des vols disponibles
Prévoir entre 300 et 350 euros à payer lors de l’achat des billets
07h30 Petit-déjeuner.
08h00 Départ (avec nos bagages).
Visite de la Cathédrale de la Sainte-Trinité de la Mission ecclésiastique russe à Jérusalem.
Visite au Patriarcat grec.Rencontre avec SB Théophile III, Patriarche de Jérusalem et de toute la Palestine.
08h00 Mont des Oliviers: Le monastère russe de l’Eleona (l'Église orthodoxe russe hors frontières, l’EORHF).
Le site de l’Ascension du Seigneur. Vue panoramique de Jérusalem et des environs.
Gethsémani:Tombeau de la Mère de Dieu. Le jardin de Gethsémani.
Monastère russe de Sainte Marie Madeleine (l’EORHF).
Installation dans le monastère « Gorny » de la Mission ecclésiastique russe à Jérusalem.
18h00 Dîner dans le monastère « Gorny ».
Mardi, le 28 novembre :
07h30 Petit-déjeuner.
08h00 Départ.
Beit Sahour :Champ des Bergers.
Désert de Judée:Monastère de Théodose le Grand;
La laure de St Sabas le Sanctifié(Visite de la Laure en minibus. Prix du minibus : 10$ , à payer par des achats de 10$ par personne dans le magasin de la laure)
Bethléem:La basilique de la Nativité du Christ.Les grottes des Saints Innocents massacrés de Bethléem. La grotte de St Jérome. La Grotte du Lait.
Hébron:Monastère de la Sainte-Trinité d'Hébron (fait partie de la Mission russe ) ; Le chêne de Mambré.
18h00 Dîner dans le monastère « Gorny ».
Mercredi, le 29 novembre :
07h30 Petit-déjeuner.
08h00 Départ.
Jérusalem :
Le couvent Saint-Jean-du-Désert.
Le site de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu. La piscine de Béthesda.
La « Via Dolorosa » : Le prétoire (la prison de Jésus Christ); Le seuil des Portes du Jugement; La Mission Saint-Alexandre de Jérusalem.La basilique de la Résurrection (Saint-Sépulcre).
Le Mont Sion (si accessible) ; Le Cénacle;
Église de la Dormition (église catholique sur le lieu de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu).
18h00 Dîner dans l’hôtel de Jérusalem.
Jeudi, le 30 novembre :
06h00 : Départ (sans petit-déjeuner – repas à emporter).
Galilée:Le Mont Thabor
Nazareth – L’église orthodoxe sur la source de la Très Sainte Mère de Dieu;
Cana– L’église orthodoxe sur le lieu de la maison de St Simon le Cananéen (selon possibilité).
Le métochion de la mission russe Sainte Marie-Madeleine à Magdala; Les Saintes Sources sur le territoire du métochion.
Déjeuner avec du poisson de St Pierre.
Capharnaüm – L’église de Douze Apôtres.
20h00 : Dîner dans le monastère « Gorny ».
Vendredi, le 1 décembre :
07h30 : Petit-déjeuner.
08h00 : Départ.
Béthanie: Sanctuaire de Saint Lazare
Jourdain: Le lieu du Baptême du Christ; Immersion dans les Eaux Saintes du Jourdain ;
Le monastère de St Gérasime du Jourdain.
Jéricho: Monastère du prophète Elisée, l’arbre de Zachée. La montagne de quarante jours.
La Mission ecclésiastique russe St Jean-Baptiste à Jéricho.
18h00 Dîner dans le monastère « Gorny ».
Samedi, le 2 décembre :
07h30 : Petit-déjeuner.
08h00 : Départ.
Désert de Judée:Le Monastère de Saint Georges.
Jérusalem : Monastère de Katamon, dédié à la Sainte Rencontre et à St Siméon l’Ancien.Le monastère de la Sainte Croix.
Installation et dîner dans l’hôtel «Jerusalem Tower».
17h00 : Vêpres dans la Cathédrale de la Sainte-Trinité à Jérusalem
20h00 Dîner dans l’hôtel.
23h30 Sortie pour la Liturgie de nuit dans la basilique du Saint-Sépulcre
Dimanche, le 3 décembre :
03h00 Retour à l’hôtel. Repos.
09h30 Petit-déjeuner.
Départ pour l’aéroport.
Départ, vol n°____
Le programme pourra être modifié par le Centre de pèlerinage en fonctiond’imprévus du à la situation locale.
Numéro de téléphone :
La Mission ecclésiastique russe à Jérusalem :+7 (495) 975-98-34; +972 (2) 625-00-94;
Le monastère « Gorny » : +9722-641-28-87;
Une sœur qui s’occupe du groupe : +972- .
Conditions
Dates : du 26 novembre au 3 décembre 2017
Prix : 800€+ billets d’avion + transfère de l’aéroport de Tel-Aviv à Jérusalem*
*Puisque nos pèlerins viennent de différentes villes, l’arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv de chacun peut varier lors de la journée du 26 novembre (idem pour le départ du 3 décembre). On propose de prendre un trasfère de l’aéroport de Tel-Aviv à Jérusalem en fonction de nombre de personnes qui arrivent. Le coût du transfère est suivant :
Un groupe de 19 personnes et plus : 300 $
Un groupe de moins de 18 personnes : 250 $
5 – 10 personnes : 150 $
4 personnes : 80 $ (un taxi)
Il faut prévoir également la somme de 55 $ par participant à payer les visites des Lieux Saints avec l’accès payant et les pourboires (obligatoires) aux chauffeurs des bus.
Conditions d’annulation :
En cas d’annulation, les frais suivants, par personne, vous seront retenus :
Jusqu’à 90 jours avant le départ ……………………...100 €
De 89 jours à 60 jours avant le départ ………..... 20 % du prix total
De 59 jours à 30 jours avant le départ……..……..30 % du prix total
De 29 jours à 15 jours avant le départ …………...60 % du prix total
Moins de 14 jours avant le départ………………... 100 % du prix total
Ces frais ne s’appliquent pas si vous trouvez une autre personne partant à votre place. Dans ce cas, seul le coût du changement de nom pour la réservation de l’avion vous sera demandé (60 € environ).
Toute annulation doit nous être adressée par écrit (lettre ou mail).
Formalités :
Pour tous, un passeport en cours de validité et valide au moins 6 mois après le retour est obligatoire.
Il n’y a pas besoin de visa pour les ressortissants français et pour ceuxvenant d’un pays de l’Union européenne ou de Suisse restant moins de 3 moisen Israël.
Nous vous invitons à vérifier auprès du consulat d’Israël les obligations enmatière de visas pour les autres nationalités.
Ces formalités sont toujours susceptibles de changer, nous vous tiendronsinformés.
C’est le nom figurant sur votre passeport qu’il vous faudra nouscommuniquer lors de votre réservation.
.......................................
Imprévus :
Nous déclinons toute responsabilité en ce qui concerne :
Les retards de départ ou de retour des avions, les grèves ou les modifications des horaires de correspondance, les changements d’aéroport à l’aller et au retour, et la conséquence financière sur les pré et post acheminements.
Tous les frais occasionnés par ces nuisances (taxi, hôtel, repas, communications, modification des tarifs de transport, repas non pris, visites non réalisées, etc.)
Les cas de force majeure (conflits, guerres, épidémies).
Paiements :
400 euros lors de l’inscription.
Le solde du voyage devra impérativement être payé avant le 20 septembre (Il est possible de payer en plusieurs fois. Dans ce cas, indiquez les dates souhaitées d’encaissement au dos des chèques).
Renseignements :
Inna Botcharova, tél. 06 50 64 01 26, émail : inessa0228@mail.ru
Prêtre Nicolas Nikichine, tél. 06 20 34 95 46
Centre des pèlerinages du Diocèse de Chersonèse
Eglise de Trois Saints Docteurs, 5, rue Pétel, Paris 15
...................................................
Pour le vol au départ de Strasbourg :
S’inscrire avant le 15 juin auprès de Christiane Durand Tél : 06.81.98 17.20
Le prix sera fonction du nombre de personnes et des vols disponibles
Prévoir entre 300 et 350 euros à payer lors de l’achat des billets
Anastasie Gnedinskaya
Nous croyons que la religion secoure l’âme, tandis que la médecine répare le corps.
Le hiéromoine Théodorite (Sentchoukov) cumule depuis dix ans le métier de médecin urgentiste mobile avec la prêtrise. Pendant plus de trente ans il a été rattaché à "l’Institut Sklifassovky" (Moscou), centre spécialisé dans les urgences. Il y a neuf ans le docteur Sentchoukov a apporté ses vœux monastique, s’est revêtu d’une soutane sans pour autant abandonner sa blouse blanche de médecin.
Nous avons rencontré le père Théodorite au monastère Saint Pierre. La liturgie dominicale s’est terminée vers midi. Le prêtre vient à notre rencontre vêtu d’une soutane tenant dans ses mains un sac contenant sa blouse de médecin. Son travail commence dans deux heures.
-Votre physique est pour ainsi dire très marqué, vous arborez la barbe. Est-ce que vos patients devinent à votre aspect quel est votre deuxième, si l’on peut dire, métier ?
- La question que l’on me pose le plus souvent est de savoir si je suis un motard ou un hippy ? Ce n’est que très rarement que je suis reconnu en tant que prêtre. Souvent c’est ma barbe qui me trahit.
Nous croyons que la religion secoure l’âme, tandis que la médecine répare le corps.
Le hiéromoine Théodorite (Sentchoukov) cumule depuis dix ans le métier de médecin urgentiste mobile avec la prêtrise. Pendant plus de trente ans il a été rattaché à "l’Institut Sklifassovky" (Moscou), centre spécialisé dans les urgences. Il y a neuf ans le docteur Sentchoukov a apporté ses vœux monastique, s’est revêtu d’une soutane sans pour autant abandonner sa blouse blanche de médecin.
Nous avons rencontré le père Théodorite au monastère Saint Pierre. La liturgie dominicale s’est terminée vers midi. Le prêtre vient à notre rencontre vêtu d’une soutane tenant dans ses mains un sac contenant sa blouse de médecin. Son travail commence dans deux heures.
-Votre physique est pour ainsi dire très marqué, vous arborez la barbe. Est-ce que vos patients devinent à votre aspect quel est votre deuxième, si l’on peut dire, métier ?
- La question que l’on me pose le plus souvent est de savoir si je suis un motard ou un hippy ? Ce n’est que très rarement que je suis reconnu en tant que prêtre. Souvent c’est ma barbe qui me trahit.
J’ai reçu mon diplôme de médecine en 1986, spécialisation « pédiatrie ». L’époque était difficile. J’avais une famille à charge, aussi j’ai opté pour le SAMU.
- Comment avez-vous rencontré Dieu ?
- Le 17 novembre, jour de mon anniversaire, je me suis rendu en pèlerinage au monastère de la Laure des Grottes, à Kiev. Je me suis placé dans une très longue file d’attente de fidèles qui souhaitaient se confesser. J’aperçois, masqué par une colonne, un vieux prêtre auquel peu de gens viennent exposer leurs péchés. Ce prêtre m’a donné l’absoute. Puis il me demande : « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? ». Je lui ai expliqué que je travaillais dans les services du SAMU à Moscou. Il me questionna pour savoir si je vais depuis longtemps à l’église, laquelle, et si j’observe les carêmes ? Le prêtre me fixe avec attention, puis il dit : « Tout ceci est très bien. Mais tu dois te faire prêtre. »
Deux jours plus tard je recevais un coup de fil de la Laure m’annonçant que l’higoumène me bénissait à devenir moine. Le 7 décembre, jour anniversaire de ma défunte épouse, je reçus la tonsure, le 18 décembre j’ai été sacré diacre.
- Comment avez-vous rencontré Dieu ?
- Le 17 novembre, jour de mon anniversaire, je me suis rendu en pèlerinage au monastère de la Laure des Grottes, à Kiev. Je me suis placé dans une très longue file d’attente de fidèles qui souhaitaient se confesser. J’aperçois, masqué par une colonne, un vieux prêtre auquel peu de gens viennent exposer leurs péchés. Ce prêtre m’a donné l’absoute. Puis il me demande : « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? ». Je lui ai expliqué que je travaillais dans les services du SAMU à Moscou. Il me questionna pour savoir si je vais depuis longtemps à l’église, laquelle, et si j’observe les carêmes ? Le prêtre me fixe avec attention, puis il dit : « Tout ceci est très bien. Mais tu dois te faire prêtre. »
Deux jours plus tard je recevais un coup de fil de la Laure m’annonçant que l’higoumène me bénissait à devenir moine. Le 7 décembre, jour anniversaire de ma défunte épouse, je reçus la tonsure, le 18 décembre j’ai été sacré diacre.
- Est-ce que des phénomènes que l’on pourrait considérer miraculeux sont survenus dans votre pratique ?
- Qu’est-ce un miracle ? Si il s’agit d’une personne à la mort cérébrale établie qui se lève et se met à marcher, eh bien non, je n’au jamais assisté à de tels évènements.
- N’y a-t-il pas, selon vous, une certaine contradiction entre médecine et foi religieuse ? Si notre destin est prédéterminé, pourquoi se soigner ?
- Non, je ne constate aucune incompatibilité entre médecine et foi religieuse. L’art de la médicine est une manifestation d’ordre religieux. En soignant le corps on s’occupe du réceptacle de l’âme. Si Dieu préconise la rencontre que je fais d’un malade, cela est une manifestation du dessin Divin. Si j’ai acquis le métier de médecin, c’est que Dieu souhaite que j’applique dans la vie les connaissances que j’ai acquises.
- Y a-t-il beaucoup de prêtres médecins ?
- Les prêtres-médecins spécialisés dans les domaines les plus « limite » de la médecine sont très peu nombreux. Mon confrère, le père Vladimir Kononovitch travaille au Centre de la médecine des urgences, il officie en même temps à la paroisse de cet hôpital. En règle générale les médecins qui s’engagent dans la voie de la prêtrise quittent l’exercice de leur premier métier. Il est très difficile de cumuler les nombreuses charges qui incombent à un ecclésiastique avec celles de mon métier laïc. La prêtrise, de même que la médecine, vous mobilisent entièrement et sans réserve. Un choix s’impose.
- Qu’est-ce un miracle ? Si il s’agit d’une personne à la mort cérébrale établie qui se lève et se met à marcher, eh bien non, je n’au jamais assisté à de tels évènements.
- N’y a-t-il pas, selon vous, une certaine contradiction entre médecine et foi religieuse ? Si notre destin est prédéterminé, pourquoi se soigner ?
- Non, je ne constate aucune incompatibilité entre médecine et foi religieuse. L’art de la médicine est une manifestation d’ordre religieux. En soignant le corps on s’occupe du réceptacle de l’âme. Si Dieu préconise la rencontre que je fais d’un malade, cela est une manifestation du dessin Divin. Si j’ai acquis le métier de médecin, c’est que Dieu souhaite que j’applique dans la vie les connaissances que j’ai acquises.
- Y a-t-il beaucoup de prêtres médecins ?
- Les prêtres-médecins spécialisés dans les domaines les plus « limite » de la médecine sont très peu nombreux. Mon confrère, le père Vladimir Kononovitch travaille au Centre de la médecine des urgences, il officie en même temps à la paroisse de cet hôpital. En règle générale les médecins qui s’engagent dans la voie de la prêtrise quittent l’exercice de leur premier métier. Il est très difficile de cumuler les nombreuses charges qui incombent à un ecclésiastique avec celles de mon métier laïc. La prêtrise, de même que la médecine, vous mobilisent entièrement et sans réserve. Un choix s’impose.
- Comment vos collègues médecins ont accepté votre vocation religieuse ?
- Ils ont été très positifs, c’est une erreur que de croire que le corps médical ne comporte que des personnes cyniques et des athées. En réalité, la majorité des médecins sont croyants. Lorsqu’on assiste aux souffrances des malades et de leurs proches et qu’on est conscient de ne pas toujours pouvoir les secourir on ressent le besoin d’être aidé soi-même. Pour nombre d’entre nous, cette aide provient de la foi. Je n’aime pas confesser des croyants avec lesquels je suis proche. Mais ils arrive que des collègues viennent me demander l’absolution. Le pénitent expose ses péchés et s’en repent. Ce sont des informations que ses amis ne sont forcément censés connaître.
- Comment celui qui a péché peut rapidement expier ce qu’il a fait de mauvais ?
- Le confesseur peut lui infliger une pénitence. Il existe des canons bien déterminés. Mais il faut toujours se poser la question de savoir si la pénitence sera utile au pécheur ? Les canons prévoient, entre autre, une interdiction de communier pendant une longue période. Mais de nos jours si l’on prive une personne de l’Eucharistie pour une longue période il peut arriver que cette personne abandonne définitivement l’Eglise. L’Eglise a renoncé à cette interdiction. Si le pénitent souhaite lui-même trouver les voies les plus efficaces de l’expiation nous lui prodiguerons des conseils. Souvent je conseille à des femmes qui se sont laissées aller à une IVG d’accorder leur aide à des orphelinats ou simplement à des familles dans le besoin. La meilleure expiation pour elles serait d’adopter un orphelin et de l’éduquer. Cette décision est difficile, j’en suis conscient.
- Si vous étirez à nouveau placé devant la nécessité de choisir entre prêtrise et médecine, quelle serait votre réponse ?
- Aujour’hui j’aurais probablement choisi la prêtrise tout en essayant de me maintenir dans le monde de la médecine. Servir Dieu est la mission la plus noble de l’homme sur Terre.
- Ils ont été très positifs, c’est une erreur que de croire que le corps médical ne comporte que des personnes cyniques et des athées. En réalité, la majorité des médecins sont croyants. Lorsqu’on assiste aux souffrances des malades et de leurs proches et qu’on est conscient de ne pas toujours pouvoir les secourir on ressent le besoin d’être aidé soi-même. Pour nombre d’entre nous, cette aide provient de la foi. Je n’aime pas confesser des croyants avec lesquels je suis proche. Mais ils arrive que des collègues viennent me demander l’absolution. Le pénitent expose ses péchés et s’en repent. Ce sont des informations que ses amis ne sont forcément censés connaître.
- Comment celui qui a péché peut rapidement expier ce qu’il a fait de mauvais ?
- Le confesseur peut lui infliger une pénitence. Il existe des canons bien déterminés. Mais il faut toujours se poser la question de savoir si la pénitence sera utile au pécheur ? Les canons prévoient, entre autre, une interdiction de communier pendant une longue période. Mais de nos jours si l’on prive une personne de l’Eucharistie pour une longue période il peut arriver que cette personne abandonne définitivement l’Eglise. L’Eglise a renoncé à cette interdiction. Si le pénitent souhaite lui-même trouver les voies les plus efficaces de l’expiation nous lui prodiguerons des conseils. Souvent je conseille à des femmes qui se sont laissées aller à une IVG d’accorder leur aide à des orphelinats ou simplement à des familles dans le besoin. La meilleure expiation pour elles serait d’adopter un orphelin et de l’éduquer. Cette décision est difficile, j’en suis conscient.
- Si vous étirez à nouveau placé devant la nécessité de choisir entre prêtrise et médecine, quelle serait votre réponse ?
- Aujour’hui j’aurais probablement choisi la prêtrise tout en essayant de me maintenir dans le monde de la médecine. Servir Dieu est la mission la plus noble de l’homme sur Terre.
Précision P.O.
L’une des filles du père Théodorite, est devenue moniale sous le nom d’Eugénie (Sentchoukov). Elle est actuellement l’attachée de presse du diocèse d’Yakoutsk, en Sibérie. Avant d’apporter ses vœux Marie son nom de baptême, historienne de la religion, a beaucoup publié sur le site Pravoslavie i Mir.
Lien MK Traduction " PO" , texte russe abrégé
Иеромонаха Феодорита (Сеньчукова) можно назвать специалистом широкого профиля. Вот уже почти десять лет он совмещает работу врача-реаниматолога на «скорой» и служение в храме.
L’une des filles du père Théodorite, est devenue moniale sous le nom d’Eugénie (Sentchoukov). Elle est actuellement l’attachée de presse du diocèse d’Yakoutsk, en Sibérie. Avant d’apporter ses vœux Marie son nom de baptême, historienne de la religion, a beaucoup publié sur le site Pravoslavie i Mir.
Lien MK Traduction " PO" , texte russe abrégé
Иеромонаха Феодорита (Сеньчукова) можно назвать специалистом широкого профиля. Вот уже почти десять лет он совмещает работу врача-реаниматолога на «скорой» и служение в храме.
Un rucher est installé sur les toits de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Paris, comme toutes les autres grandes villes de la planète souffre des gaz d’échappement. Il n’a, pourtant, pas été difficile de décider d’installer un rucher sur le toit de la sacristie de Notre-Dame. L’apiculteur responsable, Nicolas Géant, nous en parle :
« L’apiculture urbaine depuis ces dernières dizaines d’années devient inéluctablement de plus en plus populaire dans le monde. Depuis longtemps, la ville leader en ce domaine est Paris.
Actuellement plus de 400 ruches sont installées sur les toits de capitale française. Mon entreprise en exploite environ 200.
Le premier abri pour une colonie d’abeilles sur la cathédrale Notre-Dame de Paris est apparu il y a trois ans. Depuis lors, il y en a trois aujourd’hui et plusieurs générations d’abeilles s’y sont succédé. Il faut trois semaines à une abeille pour devenir active, puis pendant un mois elle œuvre pour sa colonie.
Paris, comme toutes les autres grandes villes de la planète souffre des gaz d’échappement. Il n’a, pourtant, pas été difficile de décider d’installer un rucher sur le toit de la sacristie de Notre-Dame. L’apiculteur responsable, Nicolas Géant, nous en parle :
« L’apiculture urbaine depuis ces dernières dizaines d’années devient inéluctablement de plus en plus populaire dans le monde. Depuis longtemps, la ville leader en ce domaine est Paris.
Actuellement plus de 400 ruches sont installées sur les toits de capitale française. Mon entreprise en exploite environ 200.
Le premier abri pour une colonie d’abeilles sur la cathédrale Notre-Dame de Paris est apparu il y a trois ans. Depuis lors, il y en a trois aujourd’hui et plusieurs générations d’abeilles s’y sont succédé. Il faut trois semaines à une abeille pour devenir active, puis pendant un mois elle œuvre pour sa colonie.
Pour la cathédrale, nous avons opté pour des abeilles de la variété Buckfast qui résulte d’une sélection sévère menée pendant soixante-dix ans par des moines britanniques qui élevaient des abeilles pour produire la cire nécessaire pour les cierges.
Les apiculteurs ont constaté avec joie que les abeilles sont très productives en agglomérations urbaines. Pour une raison simple, dans Paris il n’y a ni pesticides ni engrais si néfastes aux abeilles et largement utilisés dans les campagnes. La situation écologique s’est améliorée, on parle beaucoup des gaz d’échappement, mais ce n’est rien à côté des insecticides et des pesticides utilisés dans l’agriculture. Les abeilles butinent essentiellement des plantes cultivées par les Parisiens sur leurs balcons. À Paris, il y a aussi beaucoup de parterres de fleurs dans les parcs et les squares très nombreux depuis le Second Empire, époque où ont été créés 80 % des espaces verts de la ville. »
Les apiculteurs ont constaté avec joie que les abeilles sont très productives en agglomérations urbaines. Pour une raison simple, dans Paris il n’y a ni pesticides ni engrais si néfastes aux abeilles et largement utilisés dans les campagnes. La situation écologique s’est améliorée, on parle beaucoup des gaz d’échappement, mais ce n’est rien à côté des insecticides et des pesticides utilisés dans l’agriculture. Les abeilles butinent essentiellement des plantes cultivées par les Parisiens sur leurs balcons. À Paris, il y a aussi beaucoup de parterres de fleurs dans les parcs et les squares très nombreux depuis le Second Empire, époque où ont été créés 80 % des espaces verts de la ville. »
Cette année, chaque ruche installée à Notre-Dame devrait donner 26 kg de miel Les employés de la firme de Nicolas Géant entretiennent aussi des ruches implantées dans d’autres endroits de la capitale. Il faut dire que chaque Parisien peut installer des ruches sur son toit ou son balcon avec l’accord de ses voisins. L’entretien d’une ruche confiée aux soins de Nicolas Géant revient à trois mille euros par an.
Lien RUBLEV Traduction pour "PO"
Lien RUBLEV Traduction pour "PO"
Le 6 Octobre 2017, pour la première fois dans l'histoire, le Patriarche de Constantinople a rendu visite à l'Ambassade de Russie à Ankara.
Cette visite du patriarche Bartholomée s'inscrit dans le cadre de la fondation nouvelle d'une Communauté orthodoxe dans la capitale de la république turque où existe une Chapelle orthodoxe dédiée à Saint Clément d'Ancire.
Le patriarche a été reçu par l'Ambassadeur Alexis ERKOF, qui l'a informé sur les missions actuelles des représentations Russe dans le monde. Il a évoqué la mémoire de l'Ambassadeur André KARLOFF assassiné le 19 Décembre 2016 et a célébré un Requiem devant l'ambassade où sera érigé un monument à sa mémoire.
Cette visite du patriarche Bartholomée s'inscrit dans le cadre de la fondation nouvelle d'une Communauté orthodoxe dans la capitale de la république turque où existe une Chapelle orthodoxe dédiée à Saint Clément d'Ancire.
Le patriarche a été reçu par l'Ambassadeur Alexis ERKOF, qui l'a informé sur les missions actuelles des représentations Russe dans le monde. Il a évoqué la mémoire de l'Ambassadeur André KARLOFF assassiné le 19 Décembre 2016 et a célébré un Requiem devant l'ambassade où sera érigé un monument à sa mémoire.
Le lendemain, le patriarche a présidé une Liturgie dans la communauté orthodoxe d'Ankara en présence de Mgr Ruben Tierrablanca Gonzales, vicaire apostolique en Turquie et évêque d'Istanbul, ainsi que des représentants des ambassades de France et de Russie.
Source
Cette rencontre montre l'importance de l'influence Russe sur l'Orthodoxie en Turquie. Il y a d'ailleurs 3 églises russes à Istanbul dont la dernière, consacrée aux saints Constantin et Hélène, a été consacrée conjointement par les patriarche Bartholomée et Cyrille en 2010. Il y avait 7 églises russes en Turquie au début du XXe siècle…
V. Golovanow pour "PO"
Source
Cette rencontre montre l'importance de l'influence Russe sur l'Orthodoxie en Turquie. Il y a d'ailleurs 3 églises russes à Istanbul dont la dernière, consacrée aux saints Constantin et Hélène, a été consacrée conjointement par les patriarche Bartholomée et Cyrille en 2010. Il y avait 7 églises russes en Turquie au début du XXe siècle…
V. Golovanow pour "PO"
Vladimir Golovanow
«L’Église a clairement pris sa revanche sur l’anticléricalisme des Soviets, au point d’être aujourd’hui au cœur du pouvoir, mais elle traverse dans le même temps une crise profonde » (1), explique Serguey Chapnin, qui fut proche du patriarche de Moscou Cyrille.
UN BILAN À METTRE EN PERSPECTIVE
L'Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d'Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des « incroyants » qui passent de 75 à 19 %, les musulmans passant de 1 à 7 %, les autres religions restant en dessous de 1 %) et le nombre de pratiquants a été multiplié par 72. Plus de 10 000 églises et 350 monastères ont été construits ou rénovés, 20 000 clercs ordonnés, 200 évêques consacrés…
Élu en 2009, le patriarche Cyrille a réformé l’administration de l’Église, des paroisses et des monastères aux plus hautes autorités ; la « Conférence Interconciliaire », organe délibératif permanent original qui prépare les décisions du concile – organe de décision suprême dans une Église orthodoxe qui inclut 20 % de laïcs.
«L’Église a clairement pris sa revanche sur l’anticléricalisme des Soviets, au point d’être aujourd’hui au cœur du pouvoir, mais elle traverse dans le même temps une crise profonde » (1), explique Serguey Chapnin, qui fut proche du patriarche de Moscou Cyrille.
UN BILAN À METTRE EN PERSPECTIVE
L'Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d'Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des « incroyants » qui passent de 75 à 19 %, les musulmans passant de 1 à 7 %, les autres religions restant en dessous de 1 %) et le nombre de pratiquants a été multiplié par 72. Plus de 10 000 églises et 350 monastères ont été construits ou rénovés, 20 000 clercs ordonnés, 200 évêques consacrés…
Élu en 2009, le patriarche Cyrille a réformé l’administration de l’Église, des paroisses et des monastères aux plus hautes autorités ; la « Conférence Interconciliaire », organe délibératif permanent original qui prépare les décisions du concile – organe de décision suprême dans une Église orthodoxe qui inclut 20 % de laïcs.
La pratique religieuse a évolué avec, en particulier, la promotion de la communion fréquente (combattue par les conservateurs) ; la vénération de reliques apportées de l'étranger attire des millions de pèlerins (2) ; le renouveau théologique, très riche en Russie, renoue avec la Renaissance théologique du XIXe siècle et « l'École de Paris » (3).
La rencontre à Cuba du patriarche avec le pape en 2016 démontre enfin son ouverture et entame une ère nouvelle dans les relations avec l'Église catholique (4).
LE Christianisme sans le christ ?
L'Église a renforcé sa position dans la société : V. Poutine, fervent orthodoxe, rencontre régulièrement le patriarche Cyrille et la nouvelle idéologie nationale est inspirée de l'Orthodoxie (même s'il s'agit plutôt du vieux fond soviétique rhabillé avec la symbolique et la terminologie orthodoxes, écrit Chapnin). Des accords sont conclus avec la plupart des ministères, des aumôniers nommés dans les institutions de l'État, un cours sur les « fondements de la culture orthodoxe » a été introduit dans les programmes scolaires et plusieurs lois ont été inspirées par l'Église : ainsi des activistes utilisent la loi sur « l'offense des sentiments religieux des croyants » (2013) pour s'opposer à des événements jugés blasphématoires (interdiction d'un Tannhäuser d'avant-garde à Novosibirsk, campagne contre le film Mathilda sur une amourette de jeunesse du saint empereur Nicolas II). De même, les mesures « anti-prosélytes » de la loi antiterroriste (2016) sont appliquées contre les communautés protestantes (interdiction des Témoins de Jéhova).
L’Église est perçue par les intellectuels et l'opposition libérale comme partenaire idéologique du pouvoir et non plus dissidente et persécutée comme en URSS. Chapnin va jusqu'à lui reprocher un manque de prédication, l'accusant de tomber dans un « christianisme sans le Christ ».
DIFFICILE ÉQUILIBRE
En réalité l'Église russe est une très grande institution multinationale : près de la moitié de ses paroisses sont hors de Russie, dans 56 pays, principalement de l'ex-URSS, mais aussi sur tous les autres continents (y compris 15 paroisses en France…). Son personnel total atteint près de 100 000 personnes, clercs, moines, laïcs, et il n'est pas surprenant qu'on y trouve les positions les plus diverses.
Il y a en particulier deux ailes opposées fort remuantes : l'aile libérale, que représente Serguey Chapnin, reproche à la hiérarchie blocage et immobilisme, mais un courant conservateur, au contraire, refuse tout changement, considéré comme une trahison de la Tradition orthodoxe, et en particulier tout rapprochement œcuménique, accusé d'hérésie. Le patriarche Cyrille doit maintenir un difficile équilibre entre les deux partis sous peine de provoquer un schisme comme celui des Vieux-croyants au XVIIe siècle.
Vladimir Golovanow
(1) Le Monde du 3 août 2017.
(2) Des reliques de saint Nicolas apportées de Bari à Moscou et Saint-Pétersbourg, du 21 mai au 28 juillet 2017, ont attiré plus de 3 millions de pèlerins de toute la Russie qui ont attendu dans des queues de plusieurs heures.
(3) Pensée théologique orthodoxe développée à Paris par les émigrés russes dans les années 1930-1950.
(4) Cf. notre article « Vers un rapprochement ? », La Nef n°272 de juillet-août 2015.
La Nef N°295 de septembre 2017
Vladimir Golovanow, laïc orthodoxe, a travaillé comme expert de l’UE et de la BERD dans les pays russophones où il a souvent séjourné depuis 1964 ; il intervient dans l'enseignement supérieur sur les relations avec la Russie.
Il intervient régulièrement sur le forum « Parlons Orthodoxie »
Lire aussi "La NEF"- DOSSIER : LA RÉVOLUTION RUSSE DE 1917
La rencontre à Cuba du patriarche avec le pape en 2016 démontre enfin son ouverture et entame une ère nouvelle dans les relations avec l'Église catholique (4).
LE Christianisme sans le christ ?
L'Église a renforcé sa position dans la société : V. Poutine, fervent orthodoxe, rencontre régulièrement le patriarche Cyrille et la nouvelle idéologie nationale est inspirée de l'Orthodoxie (même s'il s'agit plutôt du vieux fond soviétique rhabillé avec la symbolique et la terminologie orthodoxes, écrit Chapnin). Des accords sont conclus avec la plupart des ministères, des aumôniers nommés dans les institutions de l'État, un cours sur les « fondements de la culture orthodoxe » a été introduit dans les programmes scolaires et plusieurs lois ont été inspirées par l'Église : ainsi des activistes utilisent la loi sur « l'offense des sentiments religieux des croyants » (2013) pour s'opposer à des événements jugés blasphématoires (interdiction d'un Tannhäuser d'avant-garde à Novosibirsk, campagne contre le film Mathilda sur une amourette de jeunesse du saint empereur Nicolas II). De même, les mesures « anti-prosélytes » de la loi antiterroriste (2016) sont appliquées contre les communautés protestantes (interdiction des Témoins de Jéhova).
L’Église est perçue par les intellectuels et l'opposition libérale comme partenaire idéologique du pouvoir et non plus dissidente et persécutée comme en URSS. Chapnin va jusqu'à lui reprocher un manque de prédication, l'accusant de tomber dans un « christianisme sans le Christ ».
DIFFICILE ÉQUILIBRE
En réalité l'Église russe est une très grande institution multinationale : près de la moitié de ses paroisses sont hors de Russie, dans 56 pays, principalement de l'ex-URSS, mais aussi sur tous les autres continents (y compris 15 paroisses en France…). Son personnel total atteint près de 100 000 personnes, clercs, moines, laïcs, et il n'est pas surprenant qu'on y trouve les positions les plus diverses.
Il y a en particulier deux ailes opposées fort remuantes : l'aile libérale, que représente Serguey Chapnin, reproche à la hiérarchie blocage et immobilisme, mais un courant conservateur, au contraire, refuse tout changement, considéré comme une trahison de la Tradition orthodoxe, et en particulier tout rapprochement œcuménique, accusé d'hérésie. Le patriarche Cyrille doit maintenir un difficile équilibre entre les deux partis sous peine de provoquer un schisme comme celui des Vieux-croyants au XVIIe siècle.
Vladimir Golovanow
(1) Le Monde du 3 août 2017.
(2) Des reliques de saint Nicolas apportées de Bari à Moscou et Saint-Pétersbourg, du 21 mai au 28 juillet 2017, ont attiré plus de 3 millions de pèlerins de toute la Russie qui ont attendu dans des queues de plusieurs heures.
(3) Pensée théologique orthodoxe développée à Paris par les émigrés russes dans les années 1930-1950.
(4) Cf. notre article « Vers un rapprochement ? », La Nef n°272 de juillet-août 2015.
La Nef N°295 de septembre 2017
Vladimir Golovanow, laïc orthodoxe, a travaillé comme expert de l’UE et de la BERD dans les pays russophones où il a souvent séjourné depuis 1964 ; il intervient dans l'enseignement supérieur sur les relations avec la Russie.
Il intervient régulièrement sur le forum « Parlons Orthodoxie »
Lire aussi "La NEF"- DOSSIER : LA RÉVOLUTION RUSSE DE 1917
"Pokrov" signifie voile au sens propre et reprend de l'hébreu de l'Ancien Testament, "seter" (voile) le sens figuré de "protection, sécurité". La fête orthodoxe du "Pokrov" ou "fête de Notre Dame de Toute Protection" a lieu le 1/14 octobre.
C’est une fête d’origine russe: elle commémore une apparition de la Mère de Dieu à Constantinople dans l’église des Blachernes, illustre sanctuaire marial et très belle église de la Ville. D’après le Synaxaire (livre de l’historique des fêtes et des mémoires des saints pour chaque jour), la Vierge apparut à André, un Fol-en-Christ d’origine slave qui vivait au 10e siècle, et à son disciple Epiphane. L’empire byzantin était alors menacé par les Arabes ou les Slaves.
L’office de minuit s’achevait aux Blachernes et ils virent la Très Sainte Vierge Marie, de taille élevée, qui s’avançait dans l’église avec le Précurseur Jean-Baptiste et Saint Jean l’Evangéliste et environnée par un grand cortège de saints
C’est une fête d’origine russe: elle commémore une apparition de la Mère de Dieu à Constantinople dans l’église des Blachernes, illustre sanctuaire marial et très belle église de la Ville. D’après le Synaxaire (livre de l’historique des fêtes et des mémoires des saints pour chaque jour), la Vierge apparut à André, un Fol-en-Christ d’origine slave qui vivait au 10e siècle, et à son disciple Epiphane. L’empire byzantin était alors menacé par les Arabes ou les Slaves.
L’office de minuit s’achevait aux Blachernes et ils virent la Très Sainte Vierge Marie, de taille élevée, qui s’avançait dans l’église avec le Précurseur Jean-Baptiste et Saint Jean l’Evangéliste et environnée par un grand cortège de saints
La Vierge pria longuement avec des larmes, puis s’avança vers l’autel et là, elle déploya le voile étincelant qui couvrait sa tête et le maintint étendu de ses mains pour en couvrir tout le peuple. Durant un temps assez long, les deux voyants virent le voile briller au dessus de la foule, ce à quoi fait allusion la liturgie :
"Couvre-nous, ô Reine du manteau de la miséricorde, ô Pokrov et défense des hommes, Pokrov et défense des croyants. Par ton secours les rois orthodoxes sont couronnés..." (Petites vêpres, texte slavon)
"En ce jour nous célébrons ta lumineuse fête, ô Mère de Dieu, nous les fidèles protégés par ta venue et, contemplant ta vénérable icône, avec tendresse nous disons : couvre-nous de ta sainte protection et délivre-nous de tout mal, priant ton Fils, le Christ notre Dieu, d’accorder à nos âmes le salut" (Matines, tropaire principal de la fête)
La fête du Pokrov (Voile, Protection) fut instituée en Russie au 12ème siècle sous le règne du prince de Vladimir André Bogolioubsky (1157 à 1174), dont André le Fol-en-Christ était le saint patron. Elle existe aussi en Bulgarie et en Roumanie et en Grèce sous le nom de "Hagia Sképè" (Saint Voile, Sainte Protection): la date en a été reporté au 28 octobre, jour de la fête nationale grecque, en 1952, en reconnaissance pour le secours accordé par la Vierge pendant la Seconde guerre mondiale.
L’icône du Pokrov représente la Mère de Dieu debout en orante les bras levés, dans un décor d’église byzantine, et accompagnée par les saints. Deux variantes sont en présence : soit la Vierge elle même déploie largement son voile, soit ce sont deux anges qui étendent le voile sur le peuple. Au dessus du voile étendu, se tient le Christ en buste, à qui s’adresse la prière de sa Mère.
V.G- d'après Françoise Jeanlin
Voir les textes liturgiques ICI
V.G.
................................
Icône pour la fête de Pokrov, Pravmir "Iconographie"
André Ier Bogolioubski
" PO" POKROV
"Couvre-nous, ô Reine du manteau de la miséricorde, ô Pokrov et défense des hommes, Pokrov et défense des croyants. Par ton secours les rois orthodoxes sont couronnés..." (Petites vêpres, texte slavon)
"En ce jour nous célébrons ta lumineuse fête, ô Mère de Dieu, nous les fidèles protégés par ta venue et, contemplant ta vénérable icône, avec tendresse nous disons : couvre-nous de ta sainte protection et délivre-nous de tout mal, priant ton Fils, le Christ notre Dieu, d’accorder à nos âmes le salut" (Matines, tropaire principal de la fête)
La fête du Pokrov (Voile, Protection) fut instituée en Russie au 12ème siècle sous le règne du prince de Vladimir André Bogolioubsky (1157 à 1174), dont André le Fol-en-Christ était le saint patron. Elle existe aussi en Bulgarie et en Roumanie et en Grèce sous le nom de "Hagia Sképè" (Saint Voile, Sainte Protection): la date en a été reporté au 28 octobre, jour de la fête nationale grecque, en 1952, en reconnaissance pour le secours accordé par la Vierge pendant la Seconde guerre mondiale.
L’icône du Pokrov représente la Mère de Dieu debout en orante les bras levés, dans un décor d’église byzantine, et accompagnée par les saints. Deux variantes sont en présence : soit la Vierge elle même déploie largement son voile, soit ce sont deux anges qui étendent le voile sur le peuple. Au dessus du voile étendu, se tient le Christ en buste, à qui s’adresse la prière de sa Mère.
V.G- d'après Françoise Jeanlin
Voir les textes liturgiques ICI
V.G.
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Icône pour la fête de Pokrov, Pravmir "Iconographie"
André Ier Bogolioubski
" PO" POKROV
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