Plateforme libre de discussion
|
Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"
Le découragement, l’abattement, la paresse et la léthargie spirituels (généralement regroupés par les Pères sous le terme unique d’ « acédie » - sont des passions sur lesquelles le starets Serge insiste beaucoup, car elles guettent tout homme dans sa vie ordinaire. Mais aussi d’une manière particulière, ceux qui entendent mener une vie spirituelle approfondie et à l’écart des « divertissements » (au sens pascalien) de ce monde.
1) Nous rencontrons dans la vie courante de nombreuses sources de découragement, de tristesse et d’abattement, de dégoût.
Il existe une forme de découragement commune, liée à des désagréments qui se répètent. Pour en sortir ou l’éviter, nous devons supporter ces désagréments avec patience, en sachant « que nous sommes en ce monde pour subir des désagréments », autrement dit que cela appartient inévitablement à notre condition.
Le découragement, l’abattement, la paresse et la léthargie spirituels (généralement regroupés par les Pères sous le terme unique d’ « acédie » - sont des passions sur lesquelles le starets Serge insiste beaucoup, car elles guettent tout homme dans sa vie ordinaire. Mais aussi d’une manière particulière, ceux qui entendent mener une vie spirituelle approfondie et à l’écart des « divertissements » (au sens pascalien) de ce monde.
1) Nous rencontrons dans la vie courante de nombreuses sources de découragement, de tristesse et d’abattement, de dégoût.
Il existe une forme de découragement commune, liée à des désagréments qui se répètent. Pour en sortir ou l’éviter, nous devons supporter ces désagréments avec patience, en sachant « que nous sommes en ce monde pour subir des désagréments », autrement dit que cela appartient inévitablement à notre condition.
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Septembre 2014 à 11:41
|
0 commentaire
|
Permalien
Le livre "Sur les Monts du Caucase" На горах Кавказа n'était pas encore disponible en français. (1)
Ce livre donne les véritables clés spirituelles de la ‘prière de Jésus’, qui avait été popularisée par les "Récits d'un pèlerin russe" (édité en français en 1978). Composé par le moine Hilarion Domratchev, "Sur les monts du Caucase" fut publié en 1907 avec la recommandation du staretz Varsonofij d'Optino et réédité avec le soutien financier de la Grande Duchesse Elisabeth Feodorovna. Il provoqua un mouvement spirituel spécifique appelé «Imiaslavié» en Russie et dans les monastères russes du Mont Atos, qui fut condamné par le Saint Synode et provoqua l'expulsion violente de prés d'un millier de moines russes du Mont Athos (sur 1700) dont Nicolas Berdiaev, entre autres, prit la défense...
Ce livre donne les véritables clés spirituelles de la ‘prière de Jésus’, qui avait été popularisée par les "Récits d'un pèlerin russe" (édité en français en 1978). Composé par le moine Hilarion Domratchev, "Sur les monts du Caucase" fut publié en 1907 avec la recommandation du staretz Varsonofij d'Optino et réédité avec le soutien financier de la Grande Duchesse Elisabeth Feodorovna. Il provoqua un mouvement spirituel spécifique appelé «Imiaslavié» en Russie et dans les monastères russes du Mont Atos, qui fut condamné par le Saint Synode et provoqua l'expulsion violente de prés d'un millier de moines russes du Mont Athos (sur 1700) dont Nicolas Berdiaev, entre autres, prit la défense...
Et voici le "Troisième Sauveur", le 16/29 août, la fête de la "de la translation d'Edesse à Constantinople de l'icône de la face du Christ non faite de main d'homme" en 944. Cette fête est aussi appelée le "Sauveur du pain" ou encore le "Sauveur des noisettes" voir explication ici Nous connaissons tous cette icône particulièrement vénérée, puisque considérée comme l'archétype de toutes les icônes, mais plusieurs explications de son origine circulent. "Albocicade" en fait une analyse érudite sur son blog*
La "légende d'Abgar"
Eusèbe de Césarée cite, dans son Histoire ecclésiastique (HE I. XIII), une correspondance que le roi Abgar d'Édesse — que l'on identifie comme étant "Abgar V Oukama" (= "le noir") — aurait eue avec Jésus pour le prier de venir le guérir d'une maladie réputée incurable. Dans sa réponse, Jésus aurait écrit :
"Lorsque j'aurai été élevé, je t'enverrai un de mes disciples pour te guérir de ton infirmité et te donner la vie, à toi et à ceux qui sont avec toi."
Eusèbe rapporte que le disciple en question fut Thaddée, qui évangélisa la ville d'Édesse et son roi. Toutefois, déjà dans le Décret de Gélase [1], comme encore actuellement, cette correspondance est regardée comme apocryphe. Cet épisode connut une fortune certaine, et divers textes le rapportent dans une rédaction amplifiée et grossie de plusieurs légendes-
La "légende d'Abgar"
Eusèbe de Césarée cite, dans son Histoire ecclésiastique (HE I. XIII), une correspondance que le roi Abgar d'Édesse — que l'on identifie comme étant "Abgar V Oukama" (= "le noir") — aurait eue avec Jésus pour le prier de venir le guérir d'une maladie réputée incurable. Dans sa réponse, Jésus aurait écrit :
"Lorsque j'aurai été élevé, je t'enverrai un de mes disciples pour te guérir de ton infirmité et te donner la vie, à toi et à ceux qui sont avec toi."
Eusèbe rapporte que le disciple en question fut Thaddée, qui évangélisa la ville d'Édesse et son roi. Toutefois, déjà dans le Décret de Gélase [1], comme encore actuellement, cette correspondance est regardée comme apocryphe. Cet épisode connut une fortune certaine, et divers textes le rapportent dans une rédaction amplifiée et grossie de plusieurs légendes-
"Le Seigneur Qui, sur le Mont Sinaï, par Son Cinquième Commandement ordonna "Honore ton père et ta mère" (Exode 20,12), montra par Son propre exemple comment l'on devrait respecter ses parents. Pendant sur la Croix, à l'agonie, Il Se souvint de Sa mère et montrant l'Apôtre Jean, Il dit à elle : "Femme, voici ton fils" (Saint Jean 19,26).
Après cela, Il dit à Jean : "Voici ta mère" (Saint Jean 19,27). Et ayant ainsi mis Sa mère à l'abri, Il exhala Son dernier souffle. Jean avait une maison sur le mont Sion à Jérusalem, dans laquelle la Theotokos s'installa et demeura pour vivre jusqu'à la fin de ses jours sur terre. Par ses prières, bons conseils, douceur et patience, elle assista grandement les Apôtres de son Fils.
Tout d'abord, elle passa tout son temps à Jérusalem en visitant souvent les endroits qui lui rappelait les grands événements et les grandes oeuvres de son Fils.
En particulier, elle visitait le Golgotha, Bethléem et le Mont des Oliviers. De ses plus longs voyages, sa visite à saint Ignace le Théophore à Antioche est mentionnée, de même que sa visite à Lazare (que notre Seigneur avait ressuscité après 4 jours), évêque de Chypre, sa visite à la sainte Montagne de l'Athos qu'elle bénit et son séjour à Éphèse avec le saint Apôtre Jean l'´évangéliste et Théologien durant la période de la grande persécution contre les Chrétiens à Jérusalem. Dans son vieil âge, elle pria souvent son Seigneur et Dieu sur le Mont des Oliviers, l'emplacement de Son Ascension, afin qu'Il la retire de ce monde le plus vite possible.
Après cela, Il dit à Jean : "Voici ta mère" (Saint Jean 19,27). Et ayant ainsi mis Sa mère à l'abri, Il exhala Son dernier souffle. Jean avait une maison sur le mont Sion à Jérusalem, dans laquelle la Theotokos s'installa et demeura pour vivre jusqu'à la fin de ses jours sur terre. Par ses prières, bons conseils, douceur et patience, elle assista grandement les Apôtres de son Fils.
Tout d'abord, elle passa tout son temps à Jérusalem en visitant souvent les endroits qui lui rappelait les grands événements et les grandes oeuvres de son Fils.
En particulier, elle visitait le Golgotha, Bethléem et le Mont des Oliviers. De ses plus longs voyages, sa visite à saint Ignace le Théophore à Antioche est mentionnée, de même que sa visite à Lazare (que notre Seigneur avait ressuscité après 4 jours), évêque de Chypre, sa visite à la sainte Montagne de l'Athos qu'elle bénit et son séjour à Éphèse avec le saint Apôtre Jean l'´évangéliste et Théologien durant la période de la grande persécution contre les Chrétiens à Jérusalem. Dans son vieil âge, elle pria souvent son Seigneur et Dieu sur le Mont des Oliviers, l'emplacement de Son Ascension, afin qu'Il la retire de ce monde le plus vite possible.
Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"
LA COLÈRE
La passion de colère – à laquelle on peut rattacher toutes les formes d’agressivité vis-à-vis du prochain – témoigne elle aussi d’un manque d’amour à l’égard du prochain. Inversement la douceur (vertu opposée à la colère) est une expression de la charité, à tel point que certains Pères identifient celle-là à celle-ci.
Le starets recommande de faire tout son possible pour ne pas tomber dans la colère, car celle-ci a des effets spirituels redoutables : elle fait fuir la grâce.Lorsqu’il confessait, la première préoccupation était de savoir si le pénitent était en paix avec tout le monde, n’avait pas de différents, de haine ou de rancune vis-à-vis de quelqu’un.
Car la subsistance de telles dispositions lui paraissait être un obstacle à la communion. Il se référait en cela à ces paroles du Christ : « Quand tu présente ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande. Hâte-toi de t’accorder avec ton adversaire tant que tu es encore avec lui sur le chemin » Mt 5, 24-25.
LA COLÈRE
La passion de colère – à laquelle on peut rattacher toutes les formes d’agressivité vis-à-vis du prochain – témoigne elle aussi d’un manque d’amour à l’égard du prochain. Inversement la douceur (vertu opposée à la colère) est une expression de la charité, à tel point que certains Pères identifient celle-là à celle-ci.
Le starets recommande de faire tout son possible pour ne pas tomber dans la colère, car celle-ci a des effets spirituels redoutables : elle fait fuir la grâce.Lorsqu’il confessait, la première préoccupation était de savoir si le pénitent était en paix avec tout le monde, n’avait pas de différents, de haine ou de rancune vis-à-vis de quelqu’un.
Car la subsistance de telles dispositions lui paraissait être un obstacle à la communion. Il se référait en cela à ces paroles du Christ : « Quand tu présente ton offrande à l’autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande. Hâte-toi de t’accorder avec ton adversaire tant que tu es encore avec lui sur le chemin » Mt 5, 24-25.
"L'Église Une, Sainte et Universelle est l'Église Apostolique. Par le sacerdoce divinement institué, les dons du Saint Esprit sont communiqués aux fidèles. La succession Apostolique de la hiérarchie depuis les saints Apôtres est la base de la communion et de l'unité de la vie de grâce. Se séparer de la sainte hiérarchie c'est se séparer du Saint Esprit, du Christ lui-même. "Suivez tous l'évêque comme Jésus-Christ suit son Père et suivez les prêtres comme les Apôtres. Les diacres, honorez-les comme les commandements de Dieu.
Sans l'évêque, que personne ne fasse rien touchant l'Église. [...] Où sera l'évêque, là doit être le peuple, de même que là où est le Christ, là aussi est l'Église universelle" (s. Ignace d'Antioche. Smyrn. 8) "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", § 1.9
Sans l'évêque, que personne ne fasse rien touchant l'Église. [...] Où sera l'évêque, là doit être le peuple, de même que là où est le Christ, là aussi est l'Église universelle" (s. Ignace d'Antioche. Smyrn. 8) "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", § 1.9
P.O. a mis en ligne une partie de cette interview (traduction V.Golovanow). En voici l'intégralité publiée par Orthodoxologie CONVERSATION ENTRE LA MONIALE CORNELIA (REES), ET L’ARCHIMANDRITE GABRIEL (BUNGE) : Nous devons retourner à nos racines
Une longue interview avec l'Archimandrite Gabriel Bunge a été publiée en anglais en octobre 2013. Cette interview est très intéressante dans son ensemble mais je n'en connais pas de version française et j'en propose un large extrait particulièrement significatif. Le père Gabriel, moine catholique, fut reçu dans l'Eglise orthodoxe russe en 2010; il est maintenant abbé et unique moine du monastère de la Sainte Croix en Suisse.
Historien de formation, le père Gabriel explique au début de l'interview que la "sécularisation", problème essentiel des Eglises occidentales, est venue par les tentations régaliennes des princes de l'Eglise catholique, papes et évêques, qui se préocupaient en premier lieu de diriger leurs états séculiers. Traduction de VG; les sous-titres résument les questions de l'interview
Le processus de sécularisation n'aurait-il pas pu intervenir en Orient comme en Occident?
En principe si, mais en fait cela ne s'est pas fait. Je pense que c'est dû au fait que le processus de sécularisation, qui a pris le dessus dans le Catholicisme, est en fait un processus très long; son expression la plus complète c'est le Protestantisme, qui est un phénomène interne au Catholicisme. C'est un phénomène interne à l'Eglise occidentale qui est intervenu après sa séparation de la partie orientale de l'Eglise; il n'a pas pu se développer avant.
Historien de formation, le père Gabriel explique au début de l'interview que la "sécularisation", problème essentiel des Eglises occidentales, est venue par les tentations régaliennes des princes de l'Eglise catholique, papes et évêques, qui se préocupaient en premier lieu de diriger leurs états séculiers. Traduction de VG; les sous-titres résument les questions de l'interview
Le processus de sécularisation n'aurait-il pas pu intervenir en Orient comme en Occident?
En principe si, mais en fait cela ne s'est pas fait. Je pense que c'est dû au fait que le processus de sécularisation, qui a pris le dessus dans le Catholicisme, est en fait un processus très long; son expression la plus complète c'est le Protestantisme, qui est un phénomène interne au Catholicisme. C'est un phénomène interne à l'Eglise occidentale qui est intervenu après sa séparation de la partie orientale de l'Eglise; il n'a pas pu se développer avant.
Mgr Basile (KRIVOCHEINE)
Exposé présenté à la sous-commission « Autorité des conciles œcuméniques » du dialogue théologique orthodoxe-anglican à Rymnic-Vylciu (Roumanie) en 1974 et publié dans le Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 85-88 (1974) (1)
I. Sources de l’autorité et de l’infaillibilité des conciles œcuméniques
Quelles sont les sources de l’autorité des conciles œcuméniques, le fondement de leur infaillibilité ? La seule réponse orthodoxe possible à cette question si importante doit être : le Christ, l’Esprit Saint, l’Église. Le Christ, le « Verbe » de Dieu, nous révélant le Père (Mt 11, 27) et étant lui-même « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6) dont le Père a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… écoutez-le » (Mt 17, 5), qui « enseign[e les foules] comme ayant autorité » (Mt 7, 29). Avant son ascension, il a promis aux apôtres de demeurer avec eux à jamais : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Le Christ, en tant que chef de l’Église qui est son corps, demeure toujours avec elle par son Esprit Saint qu’il a envoyé de son Père aux apôtres. C’est ce Saint Esprit qui enseigne toute la vérité à l’Église, car il est « l’Esprit de vérité » (Jn 14, 17).
Exposé présenté à la sous-commission « Autorité des conciles œcuméniques » du dialogue théologique orthodoxe-anglican à Rymnic-Vylciu (Roumanie) en 1974 et publié dans le Messager de l’exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, n° 85-88 (1974) (1)
I. Sources de l’autorité et de l’infaillibilité des conciles œcuméniques
Quelles sont les sources de l’autorité des conciles œcuméniques, le fondement de leur infaillibilité ? La seule réponse orthodoxe possible à cette question si importante doit être : le Christ, l’Esprit Saint, l’Église. Le Christ, le « Verbe » de Dieu, nous révélant le Père (Mt 11, 27) et étant lui-même « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6) dont le Père a dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé… écoutez-le » (Mt 17, 5), qui « enseign[e les foules] comme ayant autorité » (Mt 7, 29). Avant son ascension, il a promis aux apôtres de demeurer avec eux à jamais : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Le Christ, en tant que chef de l’Église qui est son corps, demeure toujours avec elle par son Esprit Saint qu’il a envoyé de son Père aux apôtres. C’est ce Saint Esprit qui enseigne toute la vérité à l’Église, car il est « l’Esprit de vérité » (Jn 14, 17).
Mgr Basile (KRIVOCHEINE)
IV. Convocation des conciles œcuméniques
Il est nécessaire de souligner le caractère charismatique extraordinaire des conciles œcuméniques, qui les différencie des conciles locaux des évêques. Ces derniers, en accord avec les saints canons (canon apostolique 37; canon 5 du Ier concile de Nicée ; canon 19 du IVe concile œcuménique ; canon 20 du concile d’Antioche , etc.) ( 5, 6,7) doivent être convoqués régulièrement et systématiquement deux fois ou – en vertu des décisions plus tardives (canon 8 du VIe concile œcuménique, canon 6 du VIIe concile œcuménique) – une fois l’an ; il n’existe par contre pas de canon qui prescrive une convocation périodique des conciles œcuméniques, et l’histoire nous montre que ces conciles se réunissaient très rarement, seulement aux moments de crises dans la vie de l’Église.
Et c’est naturel : les conciles œcuméniques n’étant pas des « parlements ecclésiastiques » convoqués régulièrement et représentant juridiquement l’Église dans sa gestion et son administration, mais plutôt des réunions extraordinaires, convoquées par le Saint Esprit aux moments où la vie et le bien de toute l’Église l’exigent.
IV. Convocation des conciles œcuméniques
Il est nécessaire de souligner le caractère charismatique extraordinaire des conciles œcuméniques, qui les différencie des conciles locaux des évêques. Ces derniers, en accord avec les saints canons (canon apostolique 37; canon 5 du Ier concile de Nicée ; canon 19 du IVe concile œcuménique ; canon 20 du concile d’Antioche , etc.) ( 5, 6,7) doivent être convoqués régulièrement et systématiquement deux fois ou – en vertu des décisions plus tardives (canon 8 du VIe concile œcuménique, canon 6 du VIIe concile œcuménique) – une fois l’an ; il n’existe par contre pas de canon qui prescrive une convocation périodique des conciles œcuméniques, et l’histoire nous montre que ces conciles se réunissaient très rarement, seulement aux moments de crises dans la vie de l’Église.
Et c’est naturel : les conciles œcuméniques n’étant pas des « parlements ecclésiastiques » convoqués régulièrement et représentant juridiquement l’Église dans sa gestion et son administration, mais plutôt des réunions extraordinaires, convoquées par le Saint Esprit aux moments où la vie et le bien de toute l’Église l’exigent.
Ce sixième dimanche de Pâques, nous célébrons le miracle de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ en faveur de l'Aveugle-né
Le Christ est ressuscité !
C’est le dernier miracle évangélique dont nous sommes aujourd’hui les témoins par l’Evangile de Jean. « La lumière du Christ illumine le monde » proclamons-nous en Carême. Cette lumière du Christ révélée par la Résurrection illumine à posteriori toute la vie du Christ. L’évangile de Jean décrit sept "signes" ou miracles du Christ parce qu’ils sont des symboles du sens profond de la venue de Dieu sur la terre et dans le cœur humain. Dans le miracle de la guérison de l’aveugle-né se révèle la grandeur de Dieu, sa gloire et sa sagesse.
La cécité est symbolique du péché qui est avant tout un aveuglement. Le péché crée en nous comme un écran entre Dieu et nous, il crée en nous les ténèbres et une incapacité foncière de voir, à fortiori de communier à la vie divine. Nous ne voyons pas notre propre réalité, notre propre péché. Que l’aveugle soit né aveugle montre qu’il ne s’agit pas d’un aveuglement provisoire mais d’un état durable, ancien, et dont on ne peut espérer la fin, humainement parlant. Mais Jésus précise que cet aveuglement est « Pour que se manifeste la gloire de Dieu », car c’est dans la guérison de cet aveugle qu’il montre sa gloire et non dans les bien-portants qui l’entourent, non dans les pharisiens qui lui reprochent d’agir un jour de sabbat.
Le Christ est ressuscité !
C’est le dernier miracle évangélique dont nous sommes aujourd’hui les témoins par l’Evangile de Jean. « La lumière du Christ illumine le monde » proclamons-nous en Carême. Cette lumière du Christ révélée par la Résurrection illumine à posteriori toute la vie du Christ. L’évangile de Jean décrit sept "signes" ou miracles du Christ parce qu’ils sont des symboles du sens profond de la venue de Dieu sur la terre et dans le cœur humain. Dans le miracle de la guérison de l’aveugle-né se révèle la grandeur de Dieu, sa gloire et sa sagesse.
La cécité est symbolique du péché qui est avant tout un aveuglement. Le péché crée en nous comme un écran entre Dieu et nous, il crée en nous les ténèbres et une incapacité foncière de voir, à fortiori de communier à la vie divine. Nous ne voyons pas notre propre réalité, notre propre péché. Que l’aveugle soit né aveugle montre qu’il ne s’agit pas d’un aveuglement provisoire mais d’un état durable, ancien, et dont on ne peut espérer la fin, humainement parlant. Mais Jésus précise que cet aveuglement est « Pour que se manifeste la gloire de Dieu », car c’est dans la guérison de cet aveugle qu’il montre sa gloire et non dans les bien-portants qui l’entourent, non dans les pharisiens qui lui reprochent d’agir un jour de sabbat.
V.G.
Je me suis aperçu avec surprise que ce message n'est pas accessible en français. Je vous en propose donc cette traduction à partir du texte anglais disponible ICI
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Par la Grâce de Dieu, les primats des très saintes Églises orthodoxes autocéphales, aux fidèles orthodoxes du monde entier, à tous nos frères et sœurs chrétiens et à tous les hommes de bonne volonté, nous transmettons la bénédiction de Dieu et notre salutation d’amour, de paix de consolation.
« Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, nous rappelant sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus Christ, devant Dieu notre Père.» (I Thess. I. 2-3).
Je me suis aperçu avec surprise que ce message n'est pas accessible en français. Je vous en propose donc cette traduction à partir du texte anglais disponible ICI
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Par la Grâce de Dieu, les primats des très saintes Églises orthodoxes autocéphales, aux fidèles orthodoxes du monde entier, à tous nos frères et sœurs chrétiens et à tous les hommes de bonne volonté, nous transmettons la bénédiction de Dieu et notre salutation d’amour, de paix de consolation.
« Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos prières, nous rappelant sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre charité, et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus Christ, devant Dieu notre Père.» (I Thess. I. 2-3).
Justine
Il n'existe pas de "doctrine œcuménique orthodoxe", sauf dans l'esprit des œcuménistes, lesquels en aucun cas ne saurait être identifiés avec l'Eglise Orthodoxe, même s'ils occupent les plus hauts rangs dans la hiérarchie. L'Eglise, c'est en tout premier le Christ Lui-même, le Saint Esprit ainsi que tous ceux par lesquels Il parle et agit, c'est à dire les Saints. Malheureusement, en ces jours qui sont les derniers, étant ceux de la grande apostasie, on parle de l'Eglise et on agit en Eglise comme si Dieu n'existait pas et comme si l'Eglise était la propriété et le royaume de certains personnages officiels.
Ce que Vladimir appelle "doctrine œcuménique orthodoxe" est en réalité un projet politique, élaboré et mis en chantier au niveau ecclésiastique par la volonté, sous la pression et selon les directives des mêmes forces qui, au niveau de la géopolitique laïque, s'efforcent d'assurer et de maintenir un monde à pôle unique, unifié, uniformisé, standardisé, canalisé, contrôlé et surveillé, en subjuguant par divers moyens tous les peuples a un système unique, une gouvernance unique, un système économique et financier unique, les "unissant" dans une "culture" unique et une "religion" unique. Pour rendre ce projet plus consommable pour les Chrétiens, on l'orne de citations de l'Evangile ayant trait à l'unité, quitte à en déformer complètement le sens - aucune importance, "le but justifie les moyens"....
Il n'existe pas de "doctrine œcuménique orthodoxe", sauf dans l'esprit des œcuménistes, lesquels en aucun cas ne saurait être identifiés avec l'Eglise Orthodoxe, même s'ils occupent les plus hauts rangs dans la hiérarchie. L'Eglise, c'est en tout premier le Christ Lui-même, le Saint Esprit ainsi que tous ceux par lesquels Il parle et agit, c'est à dire les Saints. Malheureusement, en ces jours qui sont les derniers, étant ceux de la grande apostasie, on parle de l'Eglise et on agit en Eglise comme si Dieu n'existait pas et comme si l'Eglise était la propriété et le royaume de certains personnages officiels.
Ce que Vladimir appelle "doctrine œcuménique orthodoxe" est en réalité un projet politique, élaboré et mis en chantier au niveau ecclésiastique par la volonté, sous la pression et selon les directives des mêmes forces qui, au niveau de la géopolitique laïque, s'efforcent d'assurer et de maintenir un monde à pôle unique, unifié, uniformisé, standardisé, canalisé, contrôlé et surveillé, en subjuguant par divers moyens tous les peuples a un système unique, une gouvernance unique, un système économique et financier unique, les "unissant" dans une "culture" unique et une "religion" unique. Pour rendre ce projet plus consommable pour les Chrétiens, on l'orne de citations de l'Evangile ayant trait à l'unité, quitte à en déformer complètement le sens - aucune importance, "le but justifie les moyens"....
L'église ancienne ne connaissait pas de "problème œcuménique" dans son aspect actuel. Cependant la question de l'unité de l'Eglise a été l'un des principaux thèmes de la théologie dès les débuts de l'Eglise, mais elle était posée différemment aux diverses époques de "l'esse" historique de l'Eglise. - (Père Nicolas Afanassieff, "L'Eglise de Dieu dans le Christ", 1950, Avant-propos (1)
La doctrine œcuménique orthodoxe est jeune: elle s'est élaborée au cours du XXe siècle à l'occasion du dialogue œcuménique, tant pendant les étapes du mouvement œcuménique proprement dit décrites dans mes articles précédents, que durant les rencontre bilatérales. Des jalons très importantes ont été marqués en 1986 et 1998, quand des textes majeurs ont été adoptés au niveau panorthodoxe, puis en 2000, quand le Concile épiscopal de l'Eglise russe a adopté les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie" document confirmé par le Concile local de 2009. Il fait explicitement références aux textes de 1986 et 98 et on peut penser qu'il servira de base aux débats du concile panorthodoxe sur ce thème comme l'a suggéré récemment Mgr Hilarion de Volokolamsk.
La doctrine œcuménique orthodoxe est jeune: elle s'est élaborée au cours du XXe siècle à l'occasion du dialogue œcuménique, tant pendant les étapes du mouvement œcuménique proprement dit décrites dans mes articles précédents, que durant les rencontre bilatérales. Des jalons très importantes ont été marqués en 1986 et 1998, quand des textes majeurs ont été adoptés au niveau panorthodoxe, puis en 2000, quand le Concile épiscopal de l'Eglise russe a adopté les "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie" document confirmé par le Concile local de 2009. Il fait explicitement références aux textes de 1986 et 98 et on peut penser qu'il servira de base aux débats du concile panorthodoxe sur ce thème comme l'a suggéré récemment Mgr Hilarion de Volokolamsk.
Bien-aimés dans le Seigneur, évêques, prêtres, diacres, moines et moniales, chers frères et sœurs !
En ce Saint jour de la Résurrection, quand le monde visible et invisible glorifie le Maître de la vie et le Vainqueur de la mort, c’est de tout cœur que je vous adresse l’exclamation pascale :
Le Christ est ressuscité !
D’année en année la Bonne Nouvelle résonne triomphalement nous incitant à rendre gloire à Dieu et à notre Sauveur qui par la mort a triomphé de la mort et nous a fait communier à la future vie éternelle.
En célébrant la Fête des fêtes, le Triomphe des triomphes c’est dans un état d’âme tout particulier que nous évoquons l’exploit rédempteur du Sauveur du monde, Ses souffrances sur la Croix et Sa radieuse Résurrection. Pâques n’appartient pas à une belle légende, ne relève pas de la théologie abstraite, n’est pas un tribut à une coutume populaire née dans un passé lointain. Pâques est l’essence même et le noyau du christianisme. Cette victoire est un don que Dieu nous fait.
En ce Saint jour de la Résurrection, quand le monde visible et invisible glorifie le Maître de la vie et le Vainqueur de la mort, c’est de tout cœur que je vous adresse l’exclamation pascale :
Le Christ est ressuscité !
D’année en année la Bonne Nouvelle résonne triomphalement nous incitant à rendre gloire à Dieu et à notre Sauveur qui par la mort a triomphé de la mort et nous a fait communier à la future vie éternelle.
En célébrant la Fête des fêtes, le Triomphe des triomphes c’est dans un état d’âme tout particulier que nous évoquons l’exploit rédempteur du Sauveur du monde, Ses souffrances sur la Croix et Sa radieuse Résurrection. Pâques n’appartient pas à une belle légende, ne relève pas de la théologie abstraite, n’est pas un tribut à une coutume populaire née dans un passé lointain. Pâques est l’essence même et le noyau du christianisme. Cette victoire est un don que Dieu nous fait.
"Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu".
Une période charnière
Le texte de Mgr Antoine publié précédemment (cf. III) a été écrit à la même époque que le sermon proposé (2001). Il s'en rapproche beaucoup par le fond des arguments: «Voici ce que le Christ m'a révélé. Je veux le partager avec vous. Je n'ai jamais été capable de vivre selon cette révélation, vous, vous le pourrez. Prenez cela et devenez véritablement corps du Christ», avec d'ailleurs la même citation de Mgr Jean (Wendland). Mais alors que le discours prononcé par Mgr Antoine à l'Assemblée de son diocèse est un appel à la mobilisation pour aller de l'avant vers un nouvel œcuménisme orthodoxe, une nouvelle ouverture aux autres, celui-ci, probablement prononcé devant des hétérodoxes, est un cri d'angoisse devant ce qui semble être un échec, une incompréhension de la démarche orthodoxe.
Une période charnière
Le texte de Mgr Antoine publié précédemment (cf. III) a été écrit à la même époque que le sermon proposé (2001). Il s'en rapproche beaucoup par le fond des arguments: «Voici ce que le Christ m'a révélé. Je veux le partager avec vous. Je n'ai jamais été capable de vivre selon cette révélation, vous, vous le pourrez. Prenez cela et devenez véritablement corps du Christ», avec d'ailleurs la même citation de Mgr Jean (Wendland). Mais alors que le discours prononcé par Mgr Antoine à l'Assemblée de son diocèse est un appel à la mobilisation pour aller de l'avant vers un nouvel œcuménisme orthodoxe, une nouvelle ouverture aux autres, celui-ci, probablement prononcé devant des hétérodoxes, est un cri d'angoisse devant ce qui semble être un échec, une incompréhension de la démarche orthodoxe.
« Essence créée » et « Essence divine » dans la théologie spirituelle de saint Syméon le Nouveau Théologien
Eh ! vous-là, pourquoi renoncez-vous de mettre de l’ordre chez vous pour scruter les choses de Dieu et ce qui le touche?
Mais c’est surtout l’essence incréée de Dieu, son οὐσία, dont nous voudrions parler dans notre étude présente sur Syméon. Sans essayer d’en donner une définition théologique ou philosophique, chose qui serait d’ailleurs impossible selon lui, Syméon insiste sur la témérité de la scruter, surtout pour des personnes dépourvues de l’Esprit Saint. « C’est pour moi un sujet d’étonnement », dit-il dans ses Traités théologiques, « que la plupart des hommes, avant d’être nés de Dieu et d’avoir obtenu le titre d’enfants, ne redoutent nullement de s’adonner à la théologie et de parler de Dieu. C’est précisément pour cela que, si je viens à entendre certains d’entre eux philosopher sur des sujets divins et inaccessibles, faire de la théologie en état d’impureté et expliquer les vérités de Dieu et ce qui le touche [τὰ περὶ Θεοῦ καὶ τὰ κατ’αὐτόν] sans l’Esprit qui donne l’intelligence, je tremble en esprit et je me mets comme hors de moi, rien que de calculer et de considérer combien la divinité est incompréhensible pour tous et comment, ignorant ce qui est à nos pieds et nous ignorant nous-mêmes, nous n’avons rien de plus pressé que de philosopher, sans crainte de Dieu et avec témérité, sur ce qui nous est inaccessible, et cela, tout en étant vides de l’Esprit qui éclaire ce domaine et nous le dévoile. nous nous mettons en faute du fait même que nous parlons de Dieu. Il est déjà malaisé à chacun de se connaître soi-même et peu y réussissent en vrais philosophes.
Eh ! vous-là, pourquoi renoncez-vous de mettre de l’ordre chez vous pour scruter les choses de Dieu et ce qui le touche?
Mais c’est surtout l’essence incréée de Dieu, son οὐσία, dont nous voudrions parler dans notre étude présente sur Syméon. Sans essayer d’en donner une définition théologique ou philosophique, chose qui serait d’ailleurs impossible selon lui, Syméon insiste sur la témérité de la scruter, surtout pour des personnes dépourvues de l’Esprit Saint. « C’est pour moi un sujet d’étonnement », dit-il dans ses Traités théologiques, « que la plupart des hommes, avant d’être nés de Dieu et d’avoir obtenu le titre d’enfants, ne redoutent nullement de s’adonner à la théologie et de parler de Dieu. C’est précisément pour cela que, si je viens à entendre certains d’entre eux philosopher sur des sujets divins et inaccessibles, faire de la théologie en état d’impureté et expliquer les vérités de Dieu et ce qui le touche [τὰ περὶ Θεοῦ καὶ τὰ κατ’αὐτόν] sans l’Esprit qui donne l’intelligence, je tremble en esprit et je me mets comme hors de moi, rien que de calculer et de considérer combien la divinité est incompréhensible pour tous et comment, ignorant ce qui est à nos pieds et nous ignorant nous-mêmes, nous n’avons rien de plus pressé que de philosopher, sans crainte de Dieu et avec témérité, sur ce qui nous est inaccessible, et cela, tout en étant vides de l’Esprit qui éclaire ce domaine et nous le dévoile. nous nous mettons en faute du fait même que nous parlons de Dieu. Il est déjà malaisé à chacun de se connaître soi-même et peu y réussissent en vrais philosophes.
Justine
Tel est donc l'origine véritable du Grand Carême et non pas, comme certains ont écrit, la préparation des catéchumènes au baptême.
Le Saint et Grand Carême des sept semaines avant Pâques fut institué par les Apôtres. C'est ce dont témoignent les écrits de nombreux Saints Pères, notamment Saint Jérôme au 4e siècle, dans son Epître 41 à Marc, no 3 (ed. Labourt, tome 2, p. 88), St Léon au 5e siècle, dans son Sermon VI sur le Carême, 2 (SC 49, p. 57), et St Dorothée de Gaza au 6e siècle, dans ses "Oeuvres spirituelles" (SC 92). (1) Dans la XVe Instruction; au chapitre 159 de ce livre, écrit donc vers 550-560, nous lisons:
"Dans la Loi, Dieu avait prescrit aux fils d'Israël d'offrir chaque année la dîme de tous leurs biens (cf. Nombres 18). Ce faisant, ils étaient bénis en toutes leurs œuvres. Les saints Apôtres, qui le savaient, décidèrent, pour procurer à nos âmes un secours bienfaisant, de nous transmettre ce précepte sous une forme plus excellente et plus élevée, à savoir l'offrande de la dîme des jours mêmes de notre vie, autrement dit leur consécration à Dieu, afin d'être, nous aussi, bénis dans nos œuvres et d'expier chaque année les fautes de l'année entière.
Tel est donc l'origine véritable du Grand Carême et non pas, comme certains ont écrit, la préparation des catéchumènes au baptême.
Le Saint et Grand Carême des sept semaines avant Pâques fut institué par les Apôtres. C'est ce dont témoignent les écrits de nombreux Saints Pères, notamment Saint Jérôme au 4e siècle, dans son Epître 41 à Marc, no 3 (ed. Labourt, tome 2, p. 88), St Léon au 5e siècle, dans son Sermon VI sur le Carême, 2 (SC 49, p. 57), et St Dorothée de Gaza au 6e siècle, dans ses "Oeuvres spirituelles" (SC 92). (1) Dans la XVe Instruction; au chapitre 159 de ce livre, écrit donc vers 550-560, nous lisons:
"Dans la Loi, Dieu avait prescrit aux fils d'Israël d'offrir chaque année la dîme de tous leurs biens (cf. Nombres 18). Ce faisant, ils étaient bénis en toutes leurs œuvres. Les saints Apôtres, qui le savaient, décidèrent, pour procurer à nos âmes un secours bienfaisant, de nous transmettre ce précepte sous une forme plus excellente et plus élevée, à savoir l'offrande de la dîme des jours mêmes de notre vie, autrement dit leur consécration à Dieu, afin d'être, nous aussi, bénis dans nos œuvres et d'expier chaque année les fautes de l'année entière.
Les articles proposés précédemment I & II reprenaient des conférences de Mgr Antoine des années 1967-68, quand le mouvement œcuménique avait atteint une apogée. Prés de 35 ans après, à la fin de sa vie, Mgr Antoine voit "qu'une grande confusion en a résulté " mais continue à croire à la validité de la participation orthodoxe au mouvement œcuménique pour "apporter à l'Occident l'Orthodoxie, avec un O majuscule". Il propose aux Orthodoxes "un nouvel œcuménisme… non pas un œcuménisme fait de discussions et d'argumentation théologique, de compromis et de recherche d'une quelconque voie commune, mais un œcuménisme accompli par des hommes et des femmes qui, quelle que soit leur indignité, peuvent néanmoins dire avec étonnement : "«Voici ce que le Christ m'a révélé. Je veux le partager avec vous. Je n'ai jamais été capable de vivre selon cette révélation, vous, vous le pourrez. Prenez cela et devenez véritablement corps du Christ»". Plus de dix ans après, ce constat et cet appel sont d'une brulante actualité…
Voici un extrait de l'intervention du métropolite Antoine à l'Assemblée de son diocèse le 9 juin 2001. (V.G.)
Voici un extrait de l'intervention du métropolite Antoine à l'Assemblée de son diocèse le 9 juin 2001. (V.G.)
1A cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l’Eglise, 2et il fit mourir par l’épée Jacques, le frère de Jean. 3Quand il vit que cela plaisait aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. –C’était pendant la fête des pains sans levain.– 4Après l’avoir fait arrêter et jeter en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune; il avait l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. 5Pierre était donc gardé dans la prison et l’Eglise adressait d’ardentes prières à Dieu pour lui.
6La nuit qui précédait le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, attaché avec deux chaînes, dormait entre deux soldats; des sentinelles postées devant la porte gardaient la prison.7Soudain, un ange du Seigneur survint et une lumière resplendit dans la cellule. L’ange réveilla Pierre en le frappant au côté et lui dit: «Lève-toi vite!» Les chaînes tombèrent de ses mains.
6La nuit qui précédait le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, attaché avec deux chaînes, dormait entre deux soldats; des sentinelles postées devant la porte gardaient la prison.7Soudain, un ange du Seigneur survint et une lumière resplendit dans la cellule. L’ange réveilla Pierre en le frappant au côté et lui dit: «Lève-toi vite!» Les chaînes tombèrent de ses mains.
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones