Plateforme libre de discussion
|
Depuis jeudi et jusqu’à ce matin ( 1 au 3 septembre 2011), un colloque international consacré à Élisabeth Behr-Sigel, théologienne orthodoxe d’origine alsacienne, se tient à Strasbourg.
Une trentaine de spécialistes en théologie européens et américains sont réunis depuis jeudi, au centre culturel Saint-Thomas à Strasbourg, dans le cadre d’un colloque consacré à Élisabeth Behr-Sigel. Cette théologienne orthodoxe, née dans la banlieue de Strasbourg et d’origine protestante, est connue, notamment, pour avoir « construit des ponts » entre ces deux traditions chrétiennes au cours du XX e siècle.
Une trentaine de spécialistes en théologie européens et américains sont réunis depuis jeudi, au centre culturel Saint-Thomas à Strasbourg, dans le cadre d’un colloque consacré à Élisabeth Behr-Sigel. Cette théologienne orthodoxe, née dans la banlieue de Strasbourg et d’origine protestante, est connue, notamment, pour avoir « construit des ponts » entre ces deux traditions chrétiennes au cours du XX e siècle.
Cette rencontre de trois jours est organisée par le Centre d’études œcuméniques de Strasbourg, en partenariat avec le programme « Femmes dans l’Église et la société » du Conseil œcuménique des Églises (Genève) et l’Académie de Volos (Grèce). « Le but de ce colloque est d’honorer tout le travail théologique qu’a accompli Élisabeth Behr-Sigel, mais aussi la femme qu’elle a été », indique Élisabeth Parmentier, co-organisatrice pour le Centre d’études œcuméniques. Sa famille ainsi que sa biographe, Olga Lossky, sont également présentes.
« Un témoin des évolutions œcuméniques »
Née en 1907, durant la période du Reichsland, Élisabeth Sigel entreprend des études de philosophie à Strasbourg, en 1924. Lorsque la faculté de théologie protestante ouvre ses portes aux femmes, elle fait partie de ses premières étudiantes, en 1927. C’est là qu’elle aura l’occasion de sympathiser avec des étudiants orthodoxes et qu’elle s’intéressera à l’orthodoxie.
Bien qu’ayant été pasteur de 1931 à 1932, dans la paroisse réformée de Villé-Climont — « la première femme en France à être investie officiellement d’un tel ministère », écrit-elle dans son ouvrage Discerner les signes du temps —, Élisabeth Behr-Sigel consacrera le restant de sa vie à l’Église orthodoxe. Avec néanmoins le souci constant de « réunir l’Orient et l’Occident, et de jeter un pont entre les traditions protestante et orthodoxe, souligne Élisabeth Parmentier. Elle a aussi beaucoup fait réfléchir sur la question du ministère des femmes dans l’Église. Et a été, durant sa vie, un témoin de toutes les évolutions œcuméniques. »
Élisabeth Behr-Sigel, qui avait épousé en 1933 André Behr, un émigré russe, est décédée dans la région parisienne en 2005. Elle avait 98 ans.
L'ALSACE
03/09/2011 à 05:00 par Aurélie Feix
« Un témoin des évolutions œcuméniques »
Née en 1907, durant la période du Reichsland, Élisabeth Sigel entreprend des études de philosophie à Strasbourg, en 1924. Lorsque la faculté de théologie protestante ouvre ses portes aux femmes, elle fait partie de ses premières étudiantes, en 1927. C’est là qu’elle aura l’occasion de sympathiser avec des étudiants orthodoxes et qu’elle s’intéressera à l’orthodoxie.
Bien qu’ayant été pasteur de 1931 à 1932, dans la paroisse réformée de Villé-Climont — « la première femme en France à être investie officiellement d’un tel ministère », écrit-elle dans son ouvrage Discerner les signes du temps —, Élisabeth Behr-Sigel consacrera le restant de sa vie à l’Église orthodoxe. Avec néanmoins le souci constant de « réunir l’Orient et l’Occident, et de jeter un pont entre les traditions protestante et orthodoxe, souligne Élisabeth Parmentier. Elle a aussi beaucoup fait réfléchir sur la question du ministère des femmes dans l’Église. Et a été, durant sa vie, un témoin de toutes les évolutions œcuméniques. »
Élisabeth Behr-Sigel, qui avait épousé en 1933 André Behr, un émigré russe, est décédée dans la région parisienne en 2005. Elle avait 98 ans.
L'ALSACE
03/09/2011 à 05:00 par Aurélie Feix
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 3 Septembre 2011 à 14:34
|
0 commentaire
|
Permalien
Le patriarche Cyrille s’est rendu à Magadan dans le cadre du voyage pastoral qu’il effectue dans l’Extrême-Orient russe et en Sibérie.
S’adressant aux journalistes à l’aéroport de Magadan le patriarche a dit: «Combien ont souffert dans ces lieux pour leur foi ! Cet endroit est un véritable autel de sacrifices : les victimes qu’on y emmenait perdaient la vie en martyrs. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas effacer de notre mémoire ce chapitre terrible de notre histoire car il est d’une immense importance pour notre Eglise et pour le peuple ».
Le père du patriarche Cyrille avait été déporté dans les camps de concentration de cette région, condamné pour ses convictions religieuses.
Le patriarche s’apprête à consacrer à Magadan la cathédrale de la Sainte Trinité, lieu de prière, monument à tous ceux qui ont souffert et péri dans cette région polaire. Le patriarche a poursuivi : « Gardons en mémoire les noms de ceux que nous connaissons, pensons à ceux dont ignorons même les noms. Prions pour ceux qui gisent dans le permafrost. Pour ceux qui habitent la Kolyma actuellement. Leur travail est exigeant, ils lui consacrent leurs forces, leur énergie, leur santé. Ce qu’ils font permet à la Russie d’accroître ses richesses nationales ».
S’adressant aux journalistes à l’aéroport de Magadan le patriarche a dit: «Combien ont souffert dans ces lieux pour leur foi ! Cet endroit est un véritable autel de sacrifices : les victimes qu’on y emmenait perdaient la vie en martyrs. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas effacer de notre mémoire ce chapitre terrible de notre histoire car il est d’une immense importance pour notre Eglise et pour le peuple ».
Le père du patriarche Cyrille avait été déporté dans les camps de concentration de cette région, condamné pour ses convictions religieuses.
Le patriarche s’apprête à consacrer à Magadan la cathédrale de la Sainte Trinité, lieu de prière, monument à tous ceux qui ont souffert et péri dans cette région polaire. Le patriarche a poursuivi : « Gardons en mémoire les noms de ceux que nous connaissons, pensons à ceux dont ignorons même les noms. Prions pour ceux qui gisent dans le permafrost. Pour ceux qui habitent la Kolyma actuellement. Leur travail est exigeant, ils lui consacrent leurs forces, leur énergie, leur santé. Ce qu’ils font permet à la Russie d’accroître ses richesses nationales ».
Le diocèse de Magadan compte 25 paroisses, un monastère où résident des moniales mais seulement 13 clercs.
L’orthodoxie y a été introduite par les Cosaques. Avant la révolution on comptait 10 paroisses dans ce territoire, toutes furent détruites. La vie religieuse du diocèse a pu reprendre en 1989. La population de la région de Magadan compte en 2011 : 156,5 mille habitants dont 107 mille dans le chef lieu de la région. La population autochtone est de 6.200 habitants, elle comporte 16 ethnies.
Iterfax-religion
Traduction "PO"
..................................
Voir aussi
ENFIN! Le président Medvedev condamne clairement les crimes de Staline
Medvedev appelle à ne pas "justifier" les répressions staliniennes
Contre l’oubli, vers le pardon
L’Eglise russe contre la réhabilitation de Staline
L’orthodoxie y a été introduite par les Cosaques. Avant la révolution on comptait 10 paroisses dans ce territoire, toutes furent détruites. La vie religieuse du diocèse a pu reprendre en 1989. La population de la région de Magadan compte en 2011 : 156,5 mille habitants dont 107 mille dans le chef lieu de la région. La population autochtone est de 6.200 habitants, elle comporte 16 ethnies.
Iterfax-religion
Traduction "PO"
..................................
Voir aussi
ENFIN! Le président Medvedev condamne clairement les crimes de Staline
Medvedev appelle à ne pas "justifier" les répressions staliniennes
Contre l’oubli, vers le pardon
L’Eglise russe contre la réhabilitation de Staline
Comme l'annonce le site officiel du diocèse de Chersonèse, une rencontre a eu lieu le 31 août 2011 entre l’évêque Nestor de Chersonèse et l’archevêque Gabriel de Comane. Les deux prélats se sont entretenus au sujet de la situation de l’église orthodoxe russe Saint-Nicolas de Nice.
Mgr Nestor a remis une lettre à Mgr Gabriel, dans laquelle il explique de nouveau la position du diocèse de Chersonèse. Ayant reçu du propriétaire de l'église - la Fédération de Russie - la gestion cultuelle de l'édifice, le diocèse de Chersonèse attend de l’exarchat des églises russes du patriarcat de Constantinople des gestes conséquents, notamment que la documentation concernant la gestion et l'administration de l’église, ainsi que les clefs de l’édifice, soient remises sans délai au représentant du diocèse de Chersonèse à Nice, le père Nicolas Ozoline, que toute activité lucrative et commerciale dans l’église soit immédiatement arrêtée.
Mgr Nestor a remis une lettre à Mgr Gabriel, dans laquelle il explique de nouveau la position du diocèse de Chersonèse. Ayant reçu du propriétaire de l'église - la Fédération de Russie - la gestion cultuelle de l'édifice, le diocèse de Chersonèse attend de l’exarchat des églises russes du patriarcat de Constantinople des gestes conséquents, notamment que la documentation concernant la gestion et l'administration de l’église, ainsi que les clefs de l’édifice, soient remises sans délai au représentant du diocèse de Chersonèse à Nice, le père Nicolas Ozoline, que toute activité lucrative et commerciale dans l’église soit immédiatement arrêtée.
Mgr Gabriel s’est reconnu sans compétence pour la résolution de ces questions. Il a insisté sur le fait que les décisions doivent être prises par l’Association cultuelle orthodoxe (ACOR) de Nice, compte-tenu de l’organisation particulière de son exarchat où chaque association est indépendante dans sa gestion.
Pour ce qui concerne les questions d’ordre canonique, la rencontre n’a donné aucun résultat. L’archevêque Gabriel a déclaré qu’il attendait la lettre du patriarcat de Constantinople à ce sujet. Avant d'avoir reçu celle-ci, il ne peut entreprendre aucune action.
Mgr Gabriel a proposé également d’organiser une rencontre élargie entre des représentants du Conseil de son exarchat et du diocèse de Chersonèse.
Le diocèse de Chersonèse regrette que la rencontre des deux évêques, prévue d'abord le 23 août, mais ajournée sans raisons expliquées, n’ait donné aucun résultat, que les pourparlers se voient ajournés encore une fois.
La prochaine rencontre entre les représentants du diocèse de Chersonèse et de l'exarchat est en cours de préparation
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
En russe
Pour ce qui concerne les questions d’ordre canonique, la rencontre n’a donné aucun résultat. L’archevêque Gabriel a déclaré qu’il attendait la lettre du patriarcat de Constantinople à ce sujet. Avant d'avoir reçu celle-ci, il ne peut entreprendre aucune action.
Mgr Gabriel a proposé également d’organiser une rencontre élargie entre des représentants du Conseil de son exarchat et du diocèse de Chersonèse.
Le diocèse de Chersonèse regrette que la rencontre des deux évêques, prévue d'abord le 23 août, mais ajournée sans raisons expliquées, n’ait donné aucun résultat, que les pourparlers se voient ajournés encore une fois.
La prochaine rencontre entre les représentants du diocèse de Chersonèse et de l'exarchat est en cours de préparation
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou
En russe
Blog de l'AACOR-SNN
Le père Nicolas officie à la cathédrale saint Nicolas, depuis deux jours.
Il est le fils de l’archiprêtre Nicolas Ozoline, responsable de l’émission Orthodoxie sur France 2, orthodoxe russe éminent et distingué, également professeur d’iconologie, d’homélitique et de théologie pastorale.
Diplômé de l’Académie de théologie Saint Vladimir, il y a suivi les cours du père Jean Meyendorf. Et son plus beau succès jusqu’à ce jour est sans aucun doute d’avoir su redonner vie à l’église de Kizhy dans la région d’Arkhangelsk : Voilà qui est prometteur.
Précédé par sa bonne réputation, le père Nicolas plait d’emblée, avec son air bon mâtiné d’une sévérité bienveillante, un regard profond et réfléchi, l’usage parfait de la langue russe, avec parait-il un zeste d’accent bien sympathique. En un mot, il est charmant. Ce qui serait peu, s’il n’était aussi et surtout visiblement intelligent, un don naturel dont il saura faire grand usage dans les semaines qui viennent, nul n’en doute à Nice.
Le père Nicolas officie à la cathédrale saint Nicolas, depuis deux jours.
Il est le fils de l’archiprêtre Nicolas Ozoline, responsable de l’émission Orthodoxie sur France 2, orthodoxe russe éminent et distingué, également professeur d’iconologie, d’homélitique et de théologie pastorale.
Diplômé de l’Académie de théologie Saint Vladimir, il y a suivi les cours du père Jean Meyendorf. Et son plus beau succès jusqu’à ce jour est sans aucun doute d’avoir su redonner vie à l’église de Kizhy dans la région d’Arkhangelsk : Voilà qui est prometteur.
Précédé par sa bonne réputation, le père Nicolas plait d’emblée, avec son air bon mâtiné d’une sévérité bienveillante, un regard profond et réfléchi, l’usage parfait de la langue russe, avec parait-il un zeste d’accent bien sympathique. En un mot, il est charmant. Ce qui serait peu, s’il n’était aussi et surtout visiblement intelligent, un don naturel dont il saura faire grand usage dans les semaines qui viennent, nul n’en doute à Nice.
Car pour le moment, la messe est dite en duo avec le père Jean (et oui, ce dernier n’a pas encore reçu d’instructions de Constantinople de céder la place), et c’est pas mal au fond. Cela poursuit si besoin est la démonstration réussie que la Russie ne s’impose pas, et laisse à son église le soin de poursuivre son chemin de paix et de réconciliation, jusqu’au bord de notre Méditerranée.
Le père Nicolas n’a pas encore reçu les clés de la cathédrale, mais rien ne presse, il gagne les cœurs, avec une agréable sérénité qui nous procure le plus grand bonheur. Un petit détail, l’entré payante ne devrait vraiment plus l’être, comme l’a décidé la Russie, propriétaire des lieux. Le père Jean devrait l’accepter, cela serait bien et fort honorable. L’argent n’est pas sa passion, qu’il en laisse donc la préoccupation au gouvernement de Russie, et se consacre au cœur des hommes.
Comme le fait le père Nicolas.
SITE des Amis de l'église orthodoxe russe Saint-Nicolas de Nice
Le père Nicolas n’a pas encore reçu les clés de la cathédrale, mais rien ne presse, il gagne les cœurs, avec une agréable sérénité qui nous procure le plus grand bonheur. Un petit détail, l’entré payante ne devrait vraiment plus l’être, comme l’a décidé la Russie, propriétaire des lieux. Le père Jean devrait l’accepter, cela serait bien et fort honorable. L’argent n’est pas sa passion, qu’il en laisse donc la préoccupation au gouvernement de Russie, et se consacre au cœur des hommes.
Comme le fait le père Nicolas.
SITE des Amis de l'église orthodoxe russe Saint-Nicolas de Nice
Le Séminaire orthodoxe russe en France est depuis peu sur Twitter.
Séminaire orthodoxe russe, situé près de Paris, à Epinay-sous-Sénart.
Créé par le patriarcat de Moscou en 2008, il a ouvert ses portes en septembre 2009
TWITTER
Adresse : Seminaire_russe
Séminaire orthodoxe russe, situé près de Paris, à Epinay-sous-Sénart.
Créé par le patriarcat de Moscou en 2008, il a ouvert ses portes en septembre 2009
Adresse : Seminaire_russe
LA PAROLE DE DIEU DANS LA VIE SPIRITUELLE
mercredi 7 – samedi 10 septembre 2011
Dans la tradition de l’Église indivise, les Écritures saintes et la Parole de Dieu qu’elles contiennent ont toujours été la source vive de la vie spirituelle du croyant. Dans la tradition des Églises d’Orient, la lecture de l’Écriture, est toujours une lecture dans l’Esprit, et dès lors également dans la communauté des croyants rassemblée par ce même Esprit, une lecture qui fait l’unité vivante entre l’accomplissement des commandements, la prière, et l’action de grâce dans la liturgie.
Au cours de la journée d’ouverture interviendront le prieur de Bose, Enzo Bianchi et le métropolite Chrysostomos de Messenia (Église orthodoxe de Grèce), qui tiendra une allocution sur la Bible dans la célébration liturgique. Les conférences du métropolite Elpidophoros de Bursa du Patriarcat de Constantinople (La Sainte Écriture dans la vie spirituelle) et du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département pour les relations extérieures du Patriarcat de Moscou (L’importance de la Bible pour la théologie orthodoxe) concluront les travaux du Colloque.
mercredi 7 – samedi 10 septembre 2011
Dans la tradition de l’Église indivise, les Écritures saintes et la Parole de Dieu qu’elles contiennent ont toujours été la source vive de la vie spirituelle du croyant. Dans la tradition des Églises d’Orient, la lecture de l’Écriture, est toujours une lecture dans l’Esprit, et dès lors également dans la communauté des croyants rassemblée par ce même Esprit, une lecture qui fait l’unité vivante entre l’accomplissement des commandements, la prière, et l’action de grâce dans la liturgie.
Au cours de la journée d’ouverture interviendront le prieur de Bose, Enzo Bianchi et le métropolite Chrysostomos de Messenia (Église orthodoxe de Grèce), qui tiendra une allocution sur la Bible dans la célébration liturgique. Les conférences du métropolite Elpidophoros de Bursa du Patriarcat de Constantinople (La Sainte Écriture dans la vie spirituelle) et du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département pour les relations extérieures du Patriarcat de Moscou (L’importance de la Bible pour la théologie orthodoxe) concluront les travaux du Colloque.
La présence de nombreux moines et moniales est à souligner, provenant de monastères orthodoxes (Grèce, Russie, Bulgarie, Roumanie, Mont Sinaï, Arménie, États-Unis), catholiques et réformés (Belgique, France, Italie, Suisse, Hongrie). Une section tout entière du Colloque sera consacrée à la Bible dans l’expérience monastique aujourd’hui, et comprendra des interventions de l’higoumène Iakovos de Petraki, de l’archimandrite Serghei de New Valamo, de l’higoumène Petr Mešcerinov du monastère Danilov de Moscou, du père Cesare Falletti, prieur du monastère cistercien Dominus tecum, du père Christopher Savage de New Skete aux États-Unis.... SUITE Monastero di Bose
Корсунская епархия выступила с заявлением в связи с ситуацией, сложившейся вокруг русского храма в Ницце.
Как известно, 19 мая с. г. французское правосудие подтвердило права собственности Российской Федерации на храм святителя Николая в Ницце. Российское государство, в свою очередь, приняло решение передать храм святителя Николая в Ницце в безвозмездное и бессрочное пользование Русской Православной Церкви Московского Патриархата, которую во Франции представляет Корсунская епархия, зарегистрированная в соответствующих органах французского государства и обладающая правами юридического лица...SUITE Patriarhia ru
Как известно, 19 мая с. г. французское правосудие подтвердило права собственности Российской Федерации на храм святителя Николая в Ницце. Российское государство, в свою очередь, приняло решение передать храм святителя Николая в Ницце в безвозмездное и бессрочное пользование Русской Православной Церкви Московского Патриархата, которую во Франции представляет Корсунская епархия, зарегистрированная в соответствующих органах французского государства и обладающая правами юридического лица...SUITE Patriarhia ru
Nous publions ci-dessous le texte du communiqué, publié par le diocèse de Chersonèse sur son site officiel :
La Fédération de Russie dont les droits de propriété sur l’église russe Saint-Nicolas de Nice ont été confirmés le 19 mai dernier par la justice française, a pris la décision de confier le plein usage de cette église, à titre gracieux et sans restriction dans le temps, au diocèse de Chersonèse, représentant le patriarcat de Moscou en France. L’association diocésaine de Chersonèse, personne morale de droit français, entend assumer ses responsabilités liturgiques, pastorales et administratives qui lui incombent suite à cette décision, tout en assurant la continuité du culte orthodoxe, la sauvegarde et l’aménagement de l’église Saint-Nicolas, qui fait partie du patrimoine français et est un des symboles de l’amitié entre la France et la Russie.
La Fédération de Russie dont les droits de propriété sur l’église russe Saint-Nicolas de Nice ont été confirmés le 19 mai dernier par la justice française, a pris la décision de confier le plein usage de cette église, à titre gracieux et sans restriction dans le temps, au diocèse de Chersonèse, représentant le patriarcat de Moscou en France. L’association diocésaine de Chersonèse, personne morale de droit français, entend assumer ses responsabilités liturgiques, pastorales et administratives qui lui incombent suite à cette décision, tout en assurant la continuité du culte orthodoxe, la sauvegarde et l’aménagement de l’église Saint-Nicolas, qui fait partie du patrimoine français et est un des symboles de l’amitié entre la France et la Russie.
Pour cette raison, un prêtre et un diacre ont été envoyés à Nice afin d’assurer la gestion administrative et cultuelle de l’église Saint-Nicolas et établir un dialogue avec les responsables de l’Association cultuelle orthodoxe de Nice. La mission leur a été confiée de prendre possession des clefs et de la documentation de l’église, ainsi que de faire cesser immédiatement toute activité commerciale (notamment la perception des droits d’entrée) et de veiller au bon déroulement des célébrations liturgiques, à l’accueil des fidèles et des pèlerins. Les responsables de l’exarchat russe du patriarcat de Constantinople, dont le clergé assure la vie liturgique de l’église, avaient été prévenus de l’arrivée de cette délégation et de sa mission. Une concélébration des membres du clergé des deux juridictions pour la solennité de la Transfiguration devait témoigner de l’ouverture du diocèse de Chersonèse au dialogue avec l’exarchat et de son désir de régler cette situation avec sérénité et amour fraternel, sans que cela porte préjudice à qui que ce soit.
L’Association cultuelle orthodoxe de Nice (ACOR) qui était opposée en justice à la Fédération de Russie ne peut être confondue avec l’actuelle paroisse et la communauté des fidèles orthodoxes locaux. C’est un fait avéré, par ailleurs, que le nombre des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe dans la région est important et grandissant. Cependant, ni le propriétaire actuel de l’église Saint-Nicolas – la Fédération de Russie – qui, face au refus de l’ACOR de reconnaître ses droits et d’entamer des pourparlers, a confié son administration cultuelle à l’Eglise orthodoxe russe, ni le diocèse de Chersonèse qui est désormais chargé de ce lieu du culte n’ont l’intention d’interdire l’accès de cette église à qui que ce soit. Ce lieu de prière restera bien au contraire ouvert, désormais gratuitement, à toute personne souhaitant s’y recueillir. La vie liturgique et paroissiale normale s’y poursuivra. Toutes les questions d’ordre canonique seront réglées par l’évêque de Chersonèse et l’évêque en charge de l’exarchat russe du patriarcat de Constantinople. Nous espérons vivement qu’elles le seront dans un esprit de paix et d’entente mutuelle.
Le diocèse de Chersonèse prend en considération les souhaits de l’ensemble des chrétiens orthodoxes habitant dans la région et fera tout ce qui est en son pouvoir afin que les décisions devant être prises servent à la réconciliation des différentes communautés, au renforcement de l’unité et de la collaboration entre les juridictions orthodoxes.
L’Association cultuelle orthodoxe de Nice (ACOR) qui était opposée en justice à la Fédération de Russie ne peut être confondue avec l’actuelle paroisse et la communauté des fidèles orthodoxes locaux. C’est un fait avéré, par ailleurs, que le nombre des fidèles de l’Eglise orthodoxe russe dans la région est important et grandissant. Cependant, ni le propriétaire actuel de l’église Saint-Nicolas – la Fédération de Russie – qui, face au refus de l’ACOR de reconnaître ses droits et d’entamer des pourparlers, a confié son administration cultuelle à l’Eglise orthodoxe russe, ni le diocèse de Chersonèse qui est désormais chargé de ce lieu du culte n’ont l’intention d’interdire l’accès de cette église à qui que ce soit. Ce lieu de prière restera bien au contraire ouvert, désormais gratuitement, à toute personne souhaitant s’y recueillir. La vie liturgique et paroissiale normale s’y poursuivra. Toutes les questions d’ordre canonique seront réglées par l’évêque de Chersonèse et l’évêque en charge de l’exarchat russe du patriarcat de Constantinople. Nous espérons vivement qu’elles le seront dans un esprit de paix et d’entente mutuelle.
Le diocèse de Chersonèse prend en considération les souhaits de l’ensemble des chrétiens orthodoxes habitant dans la région et fera tout ce qui est en son pouvoir afin que les décisions devant être prises servent à la réconciliation des différentes communautés, au renforcement de l’unité et de la collaboration entre les juridictions orthodoxes.
Un nouveau prêtre rejoint le diocèse de Chersonèse en France
Le hiéromoine Marc Sviatogorov vient de rejoindre le clergé du diocèse de Chersonèse, par la décision du Saint-Synode. Il assistera Mgr Nestor dans le secrétariat du diocèse et célébrera à l'église des Trois-Saints-Docteurs (rue Pétel) à Paris XV.
Né en 1980 à Kémérovo, il a étudié au séminaire et à l'académie de théologie de Moscou (de 1998 à 2006). Après avoir terminé ses études, il a servi un an à l'académie comme adjoint du vice-recteur à la discipline. Tonsuré moine en 2007, il a été ordonné diacre la même année par le recteur de l'académie de théologie, l'archevêque Eugène de Véréïa.
Le père Marc a été ordonné prêtre le Dimanche des Rameaux 2010 par le patriarche Cyrille de Moscou.
De 2009 à 2011, jusqu'à sa nomination dans le diocèse de Chersonèse le 30 mai à la demande de Mgr Nestor, il travaillait au secrétariat du patriarche de Moscou.
Le hiéromoine Marc Sviatogorov vient de rejoindre le clergé du diocèse de Chersonèse, par la décision du Saint-Synode. Il assistera Mgr Nestor dans le secrétariat du diocèse et célébrera à l'église des Trois-Saints-Docteurs (rue Pétel) à Paris XV.
Né en 1980 à Kémérovo, il a étudié au séminaire et à l'académie de théologie de Moscou (de 1998 à 2006). Après avoir terminé ses études, il a servi un an à l'académie comme adjoint du vice-recteur à la discipline. Tonsuré moine en 2007, il a été ordonné diacre la même année par le recteur de l'académie de théologie, l'archevêque Eugène de Véréïa.
Le père Marc a été ordonné prêtre le Dimanche des Rameaux 2010 par le patriarche Cyrille de Moscou.
De 2009 à 2011, jusqu'à sa nomination dans le diocèse de Chersonèse le 30 mai à la demande de Mgr Nestor, il travaillait au secrétariat du patriarche de Moscou.
Mgr Nestor a rencontré l'ambassadeur de Moldavie à Paris
Le 24 août 2011, l'évêque Nestor de Chersonèse a rendu visite à l'ambassadeur de la République de Moldavie en France, Oleg Serebrian. Le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, secrétaire du diocèse pour les communautés moldaves, accompagnait Mgr Nestor lors de cette rencontre.
L'entrevue s'est déroulée dans le cadre des célébrations du 20e anniversaire de l'indépendance de la République moldave. Elle était l'occasion d'aborder l'avenir de la diaspora moldave en France, sa coordination et la coopération entre le diocèse de Chersonèse et l'Ambassade de Moldavie.
Eglise Orthodoxe russe en France
Le 24 août 2011, l'évêque Nestor de Chersonèse a rendu visite à l'ambassadeur de la République de Moldavie en France, Oleg Serebrian. Le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, secrétaire du diocèse pour les communautés moldaves, accompagnait Mgr Nestor lors de cette rencontre.
L'entrevue s'est déroulée dans le cadre des célébrations du 20e anniversaire de l'indépendance de la République moldave. Elle était l'occasion d'aborder l'avenir de la diaspora moldave en France, sa coordination et la coopération entre le diocèse de Chersonèse et l'Ambassade de Moldavie.
Eglise Orthodoxe russe en France
"P.O." estime qu’il est préférable de reprendre un article de presse et de donner le podcast de l’intervention de Mgr Gabriel de Comane à la cathédrale de Nice le 28 août que de publier des commentaires excessivement polémiques, nous en recevons en abondance.
Cet article ainsi que l’intervention de Mgr Gabriel permettent de se faire une idée plus que complète et précise de la manière regrettable dont l’ACOR perçoit la situation à la suite de l’Arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence. Ceci alors qu’une solution concertée, proposée à l’Archevêché dès le début du litige, reste la plus satisfaisante du point de vue du droit ecclésial.
Il était si simple d’accepter la main tendue.
Comment ne pas déplorer que cela se soit produit le jour de la fête de la Dormition de la Vierge…
SUR FR 3 EN ¨PREMIER TOPIC UNE DECLARATION DU PERE JEAN GUEIT
* * *
Il y a foule, dimanche midi, à la messe orthodoxe de l'Assomption en l'église Saint-Nicolas. Il n'est pas fréquent que l'archevêque Gabriel, haut dignitaire des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, vienne en personne célébrer l'office.
Cet article ainsi que l’intervention de Mgr Gabriel permettent de se faire une idée plus que complète et précise de la manière regrettable dont l’ACOR perçoit la situation à la suite de l’Arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence. Ceci alors qu’une solution concertée, proposée à l’Archevêché dès le début du litige, reste la plus satisfaisante du point de vue du droit ecclésial.
Il était si simple d’accepter la main tendue.
Comment ne pas déplorer que cela se soit produit le jour de la fête de la Dormition de la Vierge…
SUR FR 3 EN ¨PREMIER TOPIC UNE DECLARATION DU PERE JEAN GUEIT
* * *
Il y a foule, dimanche midi, à la messe orthodoxe de l'Assomption en l'église Saint-Nicolas. Il n'est pas fréquent que l'archevêque Gabriel, haut dignitaire des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, vienne en personne célébrer l'office.
L'ambiance est d'abord au recueillement boulevard Tzarévitch, dans cet édificie, chef-d'œuvre du patrimoine niçois. Mais alors que l'encens est toujours en suspens, que les bougies brillent encore, l'archevêque s'adresse avec fermeté, devant les fidèles, à la Fédération de Russie. « Un courrier m'annonce que, sur décision du patriarche Cyrille de Moscou, un prêtre ainsi qu'un diacre ont été envoyés dans ma paroisse Saint-Nicolas, à Nice. La propriété d'un bâtiment ne saurait en aucun cas conférer à son titulaire le droit de choisir son clergé. En France, comme en Russie, il y a une séparation de l'Eglise et de l'État. Une nomination sans mon accord constitue une violation flagrante de la norme ecclésiale.»
Déclarée propriétaire des lieux depuis le 19 mai 2011 par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, l'Etat russe cherche désormais à déloger ACOR, l'association cultuelle locale qui continue de gérer l'église et le culte alors qu'elle n'est plus légalement propriétaire des lieux.
L'association, en place depuis 1923, perçoit 500 000 euros de recettes par an, grâce aux dons et aux visites (3 e). Elle s'est pourvue en cassation, mais cette nouvelle procédure ne suspend pas la décision des magistrats aixois.
Outre la bataille autour du titre de propriété de l'édifice, un bras de fer est engagé entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou. Jean Gueit, le recteur actuel, est bien décidé à rester en place, même si le consul de Russie à Nice a envoyé un prêtre pour le remplacer : « La décision du patriarcat de Moscou est scandaleuse. C'est un coup de force, une OPA sur notre église mais nous n'avons pas peur. » Le prêtre fait état de menaces et d'intimidatiions, en filigrane du combat judiciaire qui oppose, depuis 2006, l'association ACOR à la Russie.
« Nous tenons bon parce que l'immense majorité des fidèles nous soutient, prévient Jean Gueit.Mais vous savez, Lénine a pris la Russie avec deux cents personnes. »
Christophe Perrin Nice-Matin
Réponse cinglante de l'archevêque Gabriel en voici le podcast ICI
Déclarée propriétaire des lieux depuis le 19 mai 2011 par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence, l'Etat russe cherche désormais à déloger ACOR, l'association cultuelle locale qui continue de gérer l'église et le culte alors qu'elle n'est plus légalement propriétaire des lieux.
L'association, en place depuis 1923, perçoit 500 000 euros de recettes par an, grâce aux dons et aux visites (3 e). Elle s'est pourvue en cassation, mais cette nouvelle procédure ne suspend pas la décision des magistrats aixois.
Outre la bataille autour du titre de propriété de l'édifice, un bras de fer est engagé entre le patriarcat de Constantinople et celui de Moscou. Jean Gueit, le recteur actuel, est bien décidé à rester en place, même si le consul de Russie à Nice a envoyé un prêtre pour le remplacer : « La décision du patriarcat de Moscou est scandaleuse. C'est un coup de force, une OPA sur notre église mais nous n'avons pas peur. » Le prêtre fait état de menaces et d'intimidatiions, en filigrane du combat judiciaire qui oppose, depuis 2006, l'association ACOR à la Russie.
« Nous tenons bon parce que l'immense majorité des fidèles nous soutient, prévient Jean Gueit.Mais vous savez, Lénine a pris la Russie avec deux cents personnes. »
Christophe Perrin Nice-Matin
Réponse cinglante de l'archevêque Gabriel en voici le podcast ICI
La Dormition est la plus importante des fêtes mariales du calendrier orthodoxe et c’est elle qui clôt l’année liturgique; elle commémore la mort de la Vierge Marie et sa montée au ciel avec son corps. Chez les Catholique le terme Dormition ne désigne que la mort de la Vierge, la montée au ciel avec son corps porte le nom d’Assomption, nouveau dogme proclamé par le Pape Pie XII le 1er Novembre 1950.
Cette distinction a une signification théologique sur laquelle je vous propose ce texte du père John Breck
V.G.
Dormition ou Assomption?
Dans notre tradition Orthodoxe, nous distinguons généralement avec grand soin la "Dormition" de la Mère de Dieu et son "Assomption" au Ciel. La première notion est, selon nous, clairement Orthodoxe, tandis que la seconde nous apparaît comme une désignation purement occidentale, provenant d'une "incompréhension" catholique-romaine de la signification de cette fête, universellement célébrée le 15 août.Il est vrai que certaines interprétations très sincères, mais erronées de la mort de Marie et de son exaltation se trouvent aussi bien dans les écrits spirituels catholiques-romains que dans des icônes occidentales contemporaines : une tendance, par exemple, à exalter la Sainte Vierge à un niveau de "divinité" qui efface de manière effective la distinction essentielle et absolue entre la vie humaine et divine.
Cette distinction a une signification théologique sur laquelle je vous propose ce texte du père John Breck
V.G.
Dormition ou Assomption?
Dans notre tradition Orthodoxe, nous distinguons généralement avec grand soin la "Dormition" de la Mère de Dieu et son "Assomption" au Ciel. La première notion est, selon nous, clairement Orthodoxe, tandis que la seconde nous apparaît comme une désignation purement occidentale, provenant d'une "incompréhension" catholique-romaine de la signification de cette fête, universellement célébrée le 15 août.Il est vrai que certaines interprétations très sincères, mais erronées de la mort de Marie et de son exaltation se trouvent aussi bien dans les écrits spirituels catholiques-romains que dans des icônes occidentales contemporaines : une tendance, par exemple, à exalter la Sainte Vierge à un niveau de "divinité" qui efface de manière effective la distinction essentielle et absolue entre la vie humaine et divine.
Les théologiens Orthodoxes insistent pour que la "déification" (theôsis) qu'a connue la Mère de Dieu, n'implique en aucune façon une transformation ontologique de son être, de l'humanité créée à la divinité. Elle a été et restera toujours une créature humaine : la plus exaltée de toutes celles qui portent l'image de Dieu, mais cependant toujours un être humain, dont la gloire apparaît dans son humilité, dans son simple désir d'accepter "que cela soit", selon la volonté divine.
Dès lors, les icônes orthodoxes traditionnelles de son "endormissement" se concentrent particulièrement sur sa mort et mise au tombeau. Les disciples, "rassemblés de toutes les extrémités de la terre", l'entourent, dans une attitude de douleur et de lamentation. Derrière le cercueil sur lequel elle repose, se trouve son Fils glorifié, tenant dans ses bras un enfant vêtu d'habits blancs radieux, c'est l'image de l'âme de Sa mère. C'est un thème inverse. Sur tous les iconostases orthodoxes, l'on trouve une image sacrée de la Mère de Dieu, tenant dans ses bras son enfant nouveau-né, l'Homme-Dieu qui "a pris chair" pour sauver et sanctifier une humanité déchue, pécheresse, brisée. Ici, dans l'icône de la Dormition, le Fils tient dans Ses bras et offre à ce monde Sa sainte Mère, comme elle le faisait avec Lui à l'époque de Sa Nativité. Lors de sa dormition, Il reçoit son âme, sa vie, afin de l'exalter en Lui et avec Lui, pour la gloire, la beauté et la joie de la vie éternelle.
Toutefois, dans de nombreuses icônes orthodoxes, cette image primaire est complétée par une autre : la représentation de la Mère de Dieu montant au Ciel, accompagnée par une foule d'anges. Nous trouvons ce double motif notamment dans les icônes post-byzantines telles que la Koimesis (Dormition) du monastère de Koutloumousiou au Mont Athos, datée d'environ 1657. (Vladimir Lossky signale d'autres représentations semblables dans son commentaire sur la Dormition, dans "the Meaning of Icons" (Signification des Icônes), Boston, 1969, p. 215.) Doit-on en conclure que ce double thème, qui représente à la fois la Dormition et l'Assomption de la Mère de Dieu, est simplement le résultat de l'influence occidentale?
En fait, peu importe que nous l'étiquetions "Assomption" ou "Ascension" de la Mère de Dieu, cette image complète celle de la "Koimesis" d'une manière qui est en parfait accord avec la théologie Orthodoxe. Tout comme le Christ est mort et reposait dans la tombe, pour être ressuscité et élevé au Ciel, ainsi Sa sainte Mère "s'endort", pour être élevée par son Fils et exaltée avec Lui dans le Ciel. Par Sa Résurrection et l'Ascension, Il fournit les moyens par lesquels la "Mère de la Vie", avec tous ceux qui demeurent en Lui, peuvent être ressuscités de la mort et élevés à la Vie transcendante.
Si nous comprenons "l'Assomption" de la Mère de Dieu à la lumière de l'Ascension de son divin Fils, nous pourrons alors apprécier cette double représentation de la Dormition et de l'Ascension que l'on retrouve dans nombres de nos icônes orthodoxes. La Sainte Mère de Dieu, la Théotokos ou "Enfantrice de Dieu", est le premier des fruits de l'accomplissement eschatologique qui amènera toute l'oeuvre créatrice et rédemptrice de Dieu à sa fin. Elle est le vase dans lequel la Deuxième Personne de la Sainte Trinité "a pris chair" et S'est fait homme, afin d'apporter le Salut à la race humaine. Son sein, "plus vaste que les Cieux", contenait Celui Que rien ne peut contenir. Il a pris d'elle Son existence humaine, et elle l'a accompagné avec amour et prière pendant toute la durée de Son ministère terrestre, jusqu'au pied même de la Croix. Elle partagea pleinement Sa souffrance, supportant Sa crucifixion et Sa mort dans les profondeurs de son âme. Par conséquent, elle est l'image parfaite de l'Église, la communion éternelle de tous ceux qui vivent et meurent dans le Christ.
Comme elle, ils seront ressuscités en Lui et exaltés à la même gloire à laquelle Il a élevé et transformé leur nature humaine déchue. Elle est ainsi un précurseur de leur Salut, une image prophétique de la vie glorifiée qui attend tous ceux qui portent le Christ dans les profondeurs intérieures de leur être, comme elle L'a porté au plus profond de ses entrailles.
Pourtant, elle est bien plus que cela. Elle n'est pas seulement un modèle de la destinée commune du peuple Chrétien. Elle l'accompagne également à toutes les étapes de son voyage, lui offrant - nous offrant - sa prière et son amour incessants. Dans sa Dormition et dans son élévation au Ciel, elle "n'abandonne pas le monde", mais, comme le proclament les hymnes liturgiques de la fête, elle reste la Mère de la Vie, qui est "constante dans la prière" et "notre ferme espérance," qui, par ses prières "délivre nos âmes de la mort!"
Archiprêtre John Breck
..................................
Le père John Breck, professeur de bioéthique orthodoxe à l’Institut Saint Serge, vient de l'Eglise orthodoxe en Amériques (OCA) où il a enseigné à St. Herman's Orthodox Theological Seminary (Kodiak, Alaska) et St. Vladimir's Orthodox Theological Seminary (Crestwood, New York).
Publié en anglais sur http://www.stlukeorthodox.com/html/thefaith/dormition.cfm (août 2008). Traduction le 17/08/2011 sur http://www.religion-orthodoxe.com/article-dormition-ou-assomption-pere-jean-breck-pravmir-81731036.html.
Dès lors, les icônes orthodoxes traditionnelles de son "endormissement" se concentrent particulièrement sur sa mort et mise au tombeau. Les disciples, "rassemblés de toutes les extrémités de la terre", l'entourent, dans une attitude de douleur et de lamentation. Derrière le cercueil sur lequel elle repose, se trouve son Fils glorifié, tenant dans ses bras un enfant vêtu d'habits blancs radieux, c'est l'image de l'âme de Sa mère. C'est un thème inverse. Sur tous les iconostases orthodoxes, l'on trouve une image sacrée de la Mère de Dieu, tenant dans ses bras son enfant nouveau-né, l'Homme-Dieu qui "a pris chair" pour sauver et sanctifier une humanité déchue, pécheresse, brisée. Ici, dans l'icône de la Dormition, le Fils tient dans Ses bras et offre à ce monde Sa sainte Mère, comme elle le faisait avec Lui à l'époque de Sa Nativité. Lors de sa dormition, Il reçoit son âme, sa vie, afin de l'exalter en Lui et avec Lui, pour la gloire, la beauté et la joie de la vie éternelle.
Toutefois, dans de nombreuses icônes orthodoxes, cette image primaire est complétée par une autre : la représentation de la Mère de Dieu montant au Ciel, accompagnée par une foule d'anges. Nous trouvons ce double motif notamment dans les icônes post-byzantines telles que la Koimesis (Dormition) du monastère de Koutloumousiou au Mont Athos, datée d'environ 1657. (Vladimir Lossky signale d'autres représentations semblables dans son commentaire sur la Dormition, dans "the Meaning of Icons" (Signification des Icônes), Boston, 1969, p. 215.) Doit-on en conclure que ce double thème, qui représente à la fois la Dormition et l'Assomption de la Mère de Dieu, est simplement le résultat de l'influence occidentale?
En fait, peu importe que nous l'étiquetions "Assomption" ou "Ascension" de la Mère de Dieu, cette image complète celle de la "Koimesis" d'une manière qui est en parfait accord avec la théologie Orthodoxe. Tout comme le Christ est mort et reposait dans la tombe, pour être ressuscité et élevé au Ciel, ainsi Sa sainte Mère "s'endort", pour être élevée par son Fils et exaltée avec Lui dans le Ciel. Par Sa Résurrection et l'Ascension, Il fournit les moyens par lesquels la "Mère de la Vie", avec tous ceux qui demeurent en Lui, peuvent être ressuscités de la mort et élevés à la Vie transcendante.
Si nous comprenons "l'Assomption" de la Mère de Dieu à la lumière de l'Ascension de son divin Fils, nous pourrons alors apprécier cette double représentation de la Dormition et de l'Ascension que l'on retrouve dans nombres de nos icônes orthodoxes. La Sainte Mère de Dieu, la Théotokos ou "Enfantrice de Dieu", est le premier des fruits de l'accomplissement eschatologique qui amènera toute l'oeuvre créatrice et rédemptrice de Dieu à sa fin. Elle est le vase dans lequel la Deuxième Personne de la Sainte Trinité "a pris chair" et S'est fait homme, afin d'apporter le Salut à la race humaine. Son sein, "plus vaste que les Cieux", contenait Celui Que rien ne peut contenir. Il a pris d'elle Son existence humaine, et elle l'a accompagné avec amour et prière pendant toute la durée de Son ministère terrestre, jusqu'au pied même de la Croix. Elle partagea pleinement Sa souffrance, supportant Sa crucifixion et Sa mort dans les profondeurs de son âme. Par conséquent, elle est l'image parfaite de l'Église, la communion éternelle de tous ceux qui vivent et meurent dans le Christ.
Comme elle, ils seront ressuscités en Lui et exaltés à la même gloire à laquelle Il a élevé et transformé leur nature humaine déchue. Elle est ainsi un précurseur de leur Salut, une image prophétique de la vie glorifiée qui attend tous ceux qui portent le Christ dans les profondeurs intérieures de leur être, comme elle L'a porté au plus profond de ses entrailles.
Pourtant, elle est bien plus que cela. Elle n'est pas seulement un modèle de la destinée commune du peuple Chrétien. Elle l'accompagne également à toutes les étapes de son voyage, lui offrant - nous offrant - sa prière et son amour incessants. Dans sa Dormition et dans son élévation au Ciel, elle "n'abandonne pas le monde", mais, comme le proclament les hymnes liturgiques de la fête, elle reste la Mère de la Vie, qui est "constante dans la prière" et "notre ferme espérance," qui, par ses prières "délivre nos âmes de la mort!"
Archiprêtre John Breck
..................................
Le père John Breck, professeur de bioéthique orthodoxe à l’Institut Saint Serge, vient de l'Eglise orthodoxe en Amériques (OCA) où il a enseigné à St. Herman's Orthodox Theological Seminary (Kodiak, Alaska) et St. Vladimir's Orthodox Theological Seminary (Crestwood, New York).
Publié en anglais sur http://www.stlukeorthodox.com/html/thefaith/dormition.cfm (août 2008). Traduction le 17/08/2011 sur http://www.religion-orthodoxe.com/article-dormition-ou-assomption-pere-jean-breck-pravmir-81731036.html.
Le père Vladimir Zielinsky nous a aimablement autorisé à publié son article "Les trois voies de l'orthodoxie russe" paru dans "La Croix" du 27 août 2011. Nous l'en remercions
La bataille judiciaire autour de la cathédrale orthodoxe de Nice a attiré une fois de plus l’attention sur la situation compliquée de l’orthodoxie russe et ses fractures internes. Il ne s'agit pas seulement de la propriété revendiquée par la Fédération Russe et par la communauté niçoise russe qui a servi et a pris soin de l'église pendant près de 90 ans la plus belle cathédrale orthodoxe en Europe occidentale. Il convient aussi d'évoquer les différents choix historiques qui les séparent. La foudre tombée sur la pierre de l’Eglise en 1917 l’a scindée en plusieurs morceaux qui avec le temps sont devenus politiquement et humainement hétérogènes.
En 1927 sous la pression meurtrière du pouvoir l’Eglise en URSS a été forcée d'accepter publiquement sa soumission totale à un Etat qui n’a jamais caché son intention de l’éliminer. Cet acte extorqué ne l’a pas sauvée du martyre. Les autres, ceux qui ne se sont pas prosternés devant la Bête ( Ap. 13), sont allés dans les catacombes où la Bête les a dévorés. Dès lors l’Eglise qui est restée sur la scène, surnommée en Occident l’Eglise du silence, s’adressait au monde par des discours qui traduisaient en langue ecclésiale la rhétorique du régime. Car « l’Eglise va toujours avec son peuple » - telle était sa justification – sous-entendant par là que le peuple, l’Etat et le parti qui le dirige sont la même chose.
La bataille judiciaire autour de la cathédrale orthodoxe de Nice a attiré une fois de plus l’attention sur la situation compliquée de l’orthodoxie russe et ses fractures internes. Il ne s'agit pas seulement de la propriété revendiquée par la Fédération Russe et par la communauté niçoise russe qui a servi et a pris soin de l'église pendant près de 90 ans la plus belle cathédrale orthodoxe en Europe occidentale. Il convient aussi d'évoquer les différents choix historiques qui les séparent. La foudre tombée sur la pierre de l’Eglise en 1917 l’a scindée en plusieurs morceaux qui avec le temps sont devenus politiquement et humainement hétérogènes.
En 1927 sous la pression meurtrière du pouvoir l’Eglise en URSS a été forcée d'accepter publiquement sa soumission totale à un Etat qui n’a jamais caché son intention de l’éliminer. Cet acte extorqué ne l’a pas sauvée du martyre. Les autres, ceux qui ne se sont pas prosternés devant la Bête ( Ap. 13), sont allés dans les catacombes où la Bête les a dévorés. Dès lors l’Eglise qui est restée sur la scène, surnommée en Occident l’Eglise du silence, s’adressait au monde par des discours qui traduisaient en langue ecclésiale la rhétorique du régime. Car « l’Eglise va toujours avec son peuple » - telle était sa justification – sous-entendant par là que le peuple, l’Etat et le parti qui le dirige sont la même chose.
Or, une partie non négligeable des orthodoxes, celle qui avait réussi à émigrer, continuait à répéter pendant près de 70 ans que la vraie Eglise Russe ne s’était conservée qu'auprès d'eux, car les ecclésiastiques de l’empire du dragon rouge, n'étaient que des « agents en soutane ». Leur credo ne se séparait jamais du souvenir pénible de la Russie qu’ils avaient perdu et du songe qu’un jour elle reviendrait telle qu’elle était jadis, quand les chaînes de sa captivité seraient enfin tombées.
Et voilà un jour elles sont tombées. Mais la perte de l’ennemi sectionne les racines de la résistance. Alors non sans la pression amicale du nouvel État Russe et de son président en personne l’Eglise hors frontières qui a vécu tout ce temps en Occident comme dans un désert spirituel, en attente du retour à la terre promise, est entrée en 2007 au Patriarcat de Moscou en tant que sa branche autonome. Or, un quart à peu près de ses paroisses ont rejeté cette union et se sont entêtées dans le rôle des « fragments » durs de l’Orthodoxie « vraie », comme l'ont fait également leurs confrères schismatiques encore plus durs et encore plus « vrais » en Russie. La foi orthodoxe, selon leur vision, a été trahie par Moscou qui ne s'est pas, en fait, repentie pour sa servilité au régime et n’a pas renoncé à sa participation à l’hérésie de œcuménisme, ce conseil des impies (Ps 1).
Une autre branche de l’Eglise Russe en exil a choisi de lier son destin avec le Patriarcat de Constantinople lorsque rester sous la juridiction de l’Eglise de Moscou, prisonnière du militantisme athée, est devenu impossible. A l’époque cette mesure a été considérée comme temporaire, jusqu’au moment où l’Eglise en Russie serait redevenue libre. Or, quand ce moment est venu, l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale (tel est son nom complet) ne s’est plus perçu comme une simple branche de l’Eglise de Moscou. L’exil est devenu sa patrie.
Il n’a pas eu de crise d’identité, comme celle vécue par l'Eglise hors frontières pour qui sa foi, sa piété et sa russité n’étaient jamais séparables. L'Archevêché s’est enraciné en Europe non seulement par sa composition ethnique, mais d’abord par la synthèse organique de l’immense patrimoine de la tradition liturgique et théologique russe avec les valeurs, les coutumes, les modes de pensée qui se sont développés au sein de la culture européenne. Il s’agit d’abord du fonds humaniste avec son esprit de liberté, le sens de la personnalité, les droits de l’homme, l’indépendance de l’Eglise par rapport à l’Etat, le pluralisme religieux, etc.
Dans cet esprit l’Archevêché s’est trouvé unique héritier du grand Concile de Moscou de 1917-1918 qui avait introduit l’élection des évêques et élargi les droits des conseils paroissiaux. Pour l’Eglise qui « va toujours avec son Peuple-Etat », comme aussi pour l’Eglise hors frontières avec son idéal inébranlablement monarchique, tout cela sent l’abominable libéralisme. Cet Exarchat du Patriarcat Œcuménique qui reste en communion avec toutes les églises orthodoxes canoniques, continue à porter le message prophétique de la réconciliation future de tout ce que la « Sainte Russie » a donné au monde avec ce que est né en la « Sainte Europe ».Une réconciliation invisible, peut-être, mais bien réelle, qui, sans le savoir parfois, se cherche encore et se découvre en Christ.
Et voilà un jour elles sont tombées. Mais la perte de l’ennemi sectionne les racines de la résistance. Alors non sans la pression amicale du nouvel État Russe et de son président en personne l’Eglise hors frontières qui a vécu tout ce temps en Occident comme dans un désert spirituel, en attente du retour à la terre promise, est entrée en 2007 au Patriarcat de Moscou en tant que sa branche autonome. Or, un quart à peu près de ses paroisses ont rejeté cette union et se sont entêtées dans le rôle des « fragments » durs de l’Orthodoxie « vraie », comme l'ont fait également leurs confrères schismatiques encore plus durs et encore plus « vrais » en Russie. La foi orthodoxe, selon leur vision, a été trahie par Moscou qui ne s'est pas, en fait, repentie pour sa servilité au régime et n’a pas renoncé à sa participation à l’hérésie de œcuménisme, ce conseil des impies (Ps 1).
Une autre branche de l’Eglise Russe en exil a choisi de lier son destin avec le Patriarcat de Constantinople lorsque rester sous la juridiction de l’Eglise de Moscou, prisonnière du militantisme athée, est devenu impossible. A l’époque cette mesure a été considérée comme temporaire, jusqu’au moment où l’Eglise en Russie serait redevenue libre. Or, quand ce moment est venu, l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale (tel est son nom complet) ne s’est plus perçu comme une simple branche de l’Eglise de Moscou. L’exil est devenu sa patrie.
Il n’a pas eu de crise d’identité, comme celle vécue par l'Eglise hors frontières pour qui sa foi, sa piété et sa russité n’étaient jamais séparables. L'Archevêché s’est enraciné en Europe non seulement par sa composition ethnique, mais d’abord par la synthèse organique de l’immense patrimoine de la tradition liturgique et théologique russe avec les valeurs, les coutumes, les modes de pensée qui se sont développés au sein de la culture européenne. Il s’agit d’abord du fonds humaniste avec son esprit de liberté, le sens de la personnalité, les droits de l’homme, l’indépendance de l’Eglise par rapport à l’Etat, le pluralisme religieux, etc.
Dans cet esprit l’Archevêché s’est trouvé unique héritier du grand Concile de Moscou de 1917-1918 qui avait introduit l’élection des évêques et élargi les droits des conseils paroissiaux. Pour l’Eglise qui « va toujours avec son Peuple-Etat », comme aussi pour l’Eglise hors frontières avec son idéal inébranlablement monarchique, tout cela sent l’abominable libéralisme. Cet Exarchat du Patriarcat Œcuménique qui reste en communion avec toutes les églises orthodoxes canoniques, continue à porter le message prophétique de la réconciliation future de tout ce que la « Sainte Russie » a donné au monde avec ce que est né en la « Sainte Europe ».Une réconciliation invisible, peut-être, mais bien réelle, qui, sans le savoir parfois, se cherche encore et se découvre en Christ.
Un texte important de Nicolas Ross. Il complète plusieurs publications que P.O. et plusieurs médias russes ont consacré à la l'émigration russe.
Принять нас нужно такими, какие мы есть
Последнее время, в разгаре полемики там и сям раздаются голоса, вещающие что, мол, русская эмиграция первой волны фактически кончилась. Ее организации и движения прекратили свое существование или уже совсем дышат на ладан. Ее молодое поколение по-русски больше не говорит. Ее церковная жизнь – в полном упадке.
Принять нас нужно такими, какие мы есть
Последнее время, в разгаре полемики там и сям раздаются голоса, вещающие что, мол, русская эмиграция первой волны фактически кончилась. Ее организации и движения прекратили свое существование или уже совсем дышат на ладан. Ее молодое поколение по-русски больше не говорит. Ее церковная жизнь – в полном упадке.
Автору настоящих строк кажется, что сведения о смерти белой эмиграции несколько преждевременны.
Конечно, Бунина или Ремизова среди нас уже не найти. Меньше стало и людей, просто способных выразить свои мысли на достаточно литературном русском языке. Но они все же не совсем извелись. В послевоенном поколении грамотно выражающиеся по-русски еще довольно многочисленны. Мог бы назвать если не сотни, то во всяком случае десятки из них, мне лично знакомых. И среди них немалое число членов духовенства наших различных юрисдикций.
Но среди уже давно взрослых детей третьего или четвертого поколения эмиграции, не вывелся ли язык Пушкина? Если внимательно присмотреться, не вывелся. Не так мало из них говорят и читают по-русски. Бывает, русский язык они даже знают лучше своих отцов и матерей. Многие из них подолгу живали в России, некоторые женились и вышли замуж за тамошних русских. Их также я мог бы назвать в достаточном количестве.
А дальше что видно? Видно примерно то же самое. Есть молодежь, есть и дети разных лет. В приходской школе Св. Александро-Невского собора в Париже, например, около сотни учеников. И у них тоже когда-то будут дети, среди которых еще найдутся говорящие по-русски.
Плачи и причитания о конце русской эмиграции не новы. Еще в тридцатых годах стало обиходным в ее среде немного варварское слово «денационализация», т.е. потеря подрастающим поколением русского языка и русской культуры. Как вполне живой и здоровый организм, русская эмиграция выработала противоядие этому явлению. Для борьбы против денационализации с конца 1920-х годов был принят ряд решительных мер. Среди них наиболее эффективным было, пожалуй, создание крепких и долговечных юношеских организаций, каждая из которых подчеркивала именно свой «национальный» характер. Тогда возникли, например, Национальная организация русских скаутов, Национальная организация витязей или Национальная организация русских разведчиков. Наряду с ними работал и юношеский отдел РСХД, отказавшийся от ярлыка «национальный», но до недавнего времени ставивший себе примерно те же задачи сохранения у подрастающих поколений православной веры и русской культуры.
За 90 (!) лет существования русской эмиграции первой волны, через эти движения, а также через многочисленные приходские «четверговые» школы, прошли многие тысячи детей и подростков, проживающих во Франции и в прочих странах мира. Даже учитывая неизбежный значительный отсев, у сотен из этих детей и подростков были на всю жизнь заложены прочные духовные и культурные основы. Любопытно и характерно в этом отношении, что нередко возврат к этим основам, заложенным в юношеском возрасте, имеет место уже после выхода на пенсию, в те годы, когда бурный и захватывающий жизненный поток приводит людей в тихую пристань преддверия старости, дающую им время для осмысления своей прошедшей жизни и для переоценки ставших привычными ценностей.
Жизненность русской белой эмиграции проявляется по-разному. Горячность некоторых нынешних полемик о ее отношении к современной России уже сама по себе показывает, что еще не оскудел порох в эмигрантских пороховницах. Чем-то эта полемика напоминает настроения 1940-х лет, когда некоторые поверили, что победившая немцев Россия станет уже совсем другой, а их оппоненты доказывали, что ничего подобного не произойдет.
И в настоящее время многие из нас искренно и убежденно считают, что существуют реальные поводы для недоверия к целям и начинаниям властей Российской Федерации по нашему отношению. Укажу лишь некоторые из них.
Наиболее символично для многих противников чрезмерного сближения с родиной предков – почетное пребывание мумии основателя советского государства и отца красного террора в нескольких шагах от центра нынешней российской власти. Почти в каждой нашей семье были жертвы его бешеной ненависти, и примириться с какими-либо видами его культа нам невозможно. Наименования улиц, площадей, городов и областей именами советских палачей и изуверов – также для многих из нас непреодолимое препятствие для возникновения доверия к властям нынешней России.
Слишком часто поиски правды о прошлом России, и особенно о прошлом белой эмиграции, упираются в недоступность архивных источников. Кто-то, «там», продолжает не желать, чтобы были раскрыты обстоятельства похищения и гибели генерала Кутепова, загадочной смерти генерала Врангеля, чтобы были названы советские агенты и провокаторы в эмигрантской среде. Неужто еще оберегается преемниками сталинских энкаведистов честь чекистского мундира и моральный облик их предшественников в органах безопасности? А если это не так, то зачем же секретничать?
Настораживают также нынешние непрошенные попытки правительства России взять под свое «покровительство» то, что еще осталось от общественной жизни белой эмиграции. Появляется на ниве контактов с «соотечественниками» тот или иной деятель, а мы здесь диву даемся его косолапости в человеческих отношениях и неосведомленности о подлинном лице нашей общественной жизни. Среди таких миссионеров в штатском попадаются порой люди с любопытными карьерными данными в советское время. Их прошлые заслуги не могут не обеспокоить любого, кто потрудится ознакомиться с их биографиями. Трудно поверить в чистоту намерений бывших высокопоставленных советских чиновников или в прошлом чекистов, а ныне восторженных почитателей вождей и бойцов Белого движения.
Нередко создается впечатление, что «привилегированные собеседники» тех или иных российских организаций выбираются без учета их реального значения в эмигрантской общественной жизни. На этой почве могут возникнуть подозрения в том, что представителей «оттуда» мало интересуют реальные люди и дела эмиграции. Не важнее ли для них пропагандировать посредством символических личностей и рекламных мероприятий воссоединение современной России со старой, дореволюционной, и тем самым прочнее обосновать свое собственное право на ее духовное и материальное наследие?
Таким образом некоторым кажется, что наших доброхотцев из России интересуют совсем не мы, реальные потомки белых эмигрантов, а некий образ ушедшей России, связь с которой следует восстановить и использовать в своих собственных интересах.
Специалисты по контактам с «соотечественниками» нередко выносят суждения о должном и не должном в поведении наших отцов и дедов. В этом они исходят из собственных предпосылок, порой унаследованных от советского времени. Они, например, позволяют себе судить о степени и качестве патриотизма белых эмигрантов в те или иные времена, порицать или одобрять их выбор путей борьбы за иную России. Старые эмигранты обвиняются за «сотрудничество с фашистами» авторами, которые забывают (или не хотят знать), что миллионное Власовское движение почти целиком состояло из советских граждан.
Наша девяностолетняя история – неделимое целое. Зародилась она в рядах Добровольческой армии на Юге России и на других белых фронтах Гражданской войны. Стрежень пройденного нами пути – неприятие советской России и посильная борьба за сохранение и восстановление исторических основ родины наших предков.
Мы – не российская диаспора, мы – потомки русских политических эмигрантов. Наше сообщество было основано в результате духовного, культурного и политического выбора наших предков. Неизжитое Россией наследие советского тоталитаризма для большинства из нас совершенно неприемлемо. Если российские власти действительно стремятся восстановить связь времен и вернуть нас в лоно России, они должны это понять, сделать надлежащие выводы и затем принять нас такими, какие мы есть, а не такими, какими им хотелось бы нас видеть.
Николай Росс. Франция
Источник: Россия в красках
Православие и мир
Конечно, Бунина или Ремизова среди нас уже не найти. Меньше стало и людей, просто способных выразить свои мысли на достаточно литературном русском языке. Но они все же не совсем извелись. В послевоенном поколении грамотно выражающиеся по-русски еще довольно многочисленны. Мог бы назвать если не сотни, то во всяком случае десятки из них, мне лично знакомых. И среди них немалое число членов духовенства наших различных юрисдикций.
Но среди уже давно взрослых детей третьего или четвертого поколения эмиграции, не вывелся ли язык Пушкина? Если внимательно присмотреться, не вывелся. Не так мало из них говорят и читают по-русски. Бывает, русский язык они даже знают лучше своих отцов и матерей. Многие из них подолгу живали в России, некоторые женились и вышли замуж за тамошних русских. Их также я мог бы назвать в достаточном количестве.
А дальше что видно? Видно примерно то же самое. Есть молодежь, есть и дети разных лет. В приходской школе Св. Александро-Невского собора в Париже, например, около сотни учеников. И у них тоже когда-то будут дети, среди которых еще найдутся говорящие по-русски.
Плачи и причитания о конце русской эмиграции не новы. Еще в тридцатых годах стало обиходным в ее среде немного варварское слово «денационализация», т.е. потеря подрастающим поколением русского языка и русской культуры. Как вполне живой и здоровый организм, русская эмиграция выработала противоядие этому явлению. Для борьбы против денационализации с конца 1920-х годов был принят ряд решительных мер. Среди них наиболее эффективным было, пожалуй, создание крепких и долговечных юношеских организаций, каждая из которых подчеркивала именно свой «национальный» характер. Тогда возникли, например, Национальная организация русских скаутов, Национальная организация витязей или Национальная организация русских разведчиков. Наряду с ними работал и юношеский отдел РСХД, отказавшийся от ярлыка «национальный», но до недавнего времени ставивший себе примерно те же задачи сохранения у подрастающих поколений православной веры и русской культуры.
За 90 (!) лет существования русской эмиграции первой волны, через эти движения, а также через многочисленные приходские «четверговые» школы, прошли многие тысячи детей и подростков, проживающих во Франции и в прочих странах мира. Даже учитывая неизбежный значительный отсев, у сотен из этих детей и подростков были на всю жизнь заложены прочные духовные и культурные основы. Любопытно и характерно в этом отношении, что нередко возврат к этим основам, заложенным в юношеском возрасте, имеет место уже после выхода на пенсию, в те годы, когда бурный и захватывающий жизненный поток приводит людей в тихую пристань преддверия старости, дающую им время для осмысления своей прошедшей жизни и для переоценки ставших привычными ценностей.
Жизненность русской белой эмиграции проявляется по-разному. Горячность некоторых нынешних полемик о ее отношении к современной России уже сама по себе показывает, что еще не оскудел порох в эмигрантских пороховницах. Чем-то эта полемика напоминает настроения 1940-х лет, когда некоторые поверили, что победившая немцев Россия станет уже совсем другой, а их оппоненты доказывали, что ничего подобного не произойдет.
И в настоящее время многие из нас искренно и убежденно считают, что существуют реальные поводы для недоверия к целям и начинаниям властей Российской Федерации по нашему отношению. Укажу лишь некоторые из них.
Наиболее символично для многих противников чрезмерного сближения с родиной предков – почетное пребывание мумии основателя советского государства и отца красного террора в нескольких шагах от центра нынешней российской власти. Почти в каждой нашей семье были жертвы его бешеной ненависти, и примириться с какими-либо видами его культа нам невозможно. Наименования улиц, площадей, городов и областей именами советских палачей и изуверов – также для многих из нас непреодолимое препятствие для возникновения доверия к властям нынешней России.
Слишком часто поиски правды о прошлом России, и особенно о прошлом белой эмиграции, упираются в недоступность архивных источников. Кто-то, «там», продолжает не желать, чтобы были раскрыты обстоятельства похищения и гибели генерала Кутепова, загадочной смерти генерала Врангеля, чтобы были названы советские агенты и провокаторы в эмигрантской среде. Неужто еще оберегается преемниками сталинских энкаведистов честь чекистского мундира и моральный облик их предшественников в органах безопасности? А если это не так, то зачем же секретничать?
Настораживают также нынешние непрошенные попытки правительства России взять под свое «покровительство» то, что еще осталось от общественной жизни белой эмиграции. Появляется на ниве контактов с «соотечественниками» тот или иной деятель, а мы здесь диву даемся его косолапости в человеческих отношениях и неосведомленности о подлинном лице нашей общественной жизни. Среди таких миссионеров в штатском попадаются порой люди с любопытными карьерными данными в советское время. Их прошлые заслуги не могут не обеспокоить любого, кто потрудится ознакомиться с их биографиями. Трудно поверить в чистоту намерений бывших высокопоставленных советских чиновников или в прошлом чекистов, а ныне восторженных почитателей вождей и бойцов Белого движения.
Нередко создается впечатление, что «привилегированные собеседники» тех или иных российских организаций выбираются без учета их реального значения в эмигрантской общественной жизни. На этой почве могут возникнуть подозрения в том, что представителей «оттуда» мало интересуют реальные люди и дела эмиграции. Не важнее ли для них пропагандировать посредством символических личностей и рекламных мероприятий воссоединение современной России со старой, дореволюционной, и тем самым прочнее обосновать свое собственное право на ее духовное и материальное наследие?
Таким образом некоторым кажется, что наших доброхотцев из России интересуют совсем не мы, реальные потомки белых эмигрантов, а некий образ ушедшей России, связь с которой следует восстановить и использовать в своих собственных интересах.
Специалисты по контактам с «соотечественниками» нередко выносят суждения о должном и не должном в поведении наших отцов и дедов. В этом они исходят из собственных предпосылок, порой унаследованных от советского времени. Они, например, позволяют себе судить о степени и качестве патриотизма белых эмигрантов в те или иные времена, порицать или одобрять их выбор путей борьбы за иную России. Старые эмигранты обвиняются за «сотрудничество с фашистами» авторами, которые забывают (или не хотят знать), что миллионное Власовское движение почти целиком состояло из советских граждан.
Наша девяностолетняя история – неделимое целое. Зародилась она в рядах Добровольческой армии на Юге России и на других белых фронтах Гражданской войны. Стрежень пройденного нами пути – неприятие советской России и посильная борьба за сохранение и восстановление исторических основ родины наших предков.
Мы – не российская диаспора, мы – потомки русских политических эмигрантов. Наше сообщество было основано в результате духовного, культурного и политического выбора наших предков. Неизжитое Россией наследие советского тоталитаризма для большинства из нас совершенно неприемлемо. Если российские власти действительно стремятся восстановить связь времен и вернуть нас в лоно России, они должны это понять, сделать надлежащие выводы и затем принять нас такими, какие мы есть, а не такими, какими им хотелось бы нас видеть.
Николай Росс. Франция
Источник: Россия в красках
Православие и мир
"L’Eglise, la culture et le nationalisme en Russie"
Je voudrais répondre aux premières idées exposées dans l’introduction de l’article de Sergueï Tchapnin. Ces idées n’ont pas été traitées dans la réponse faite par Vladimir, qui s’attache surtout aux sous cultures ecclésiales évoquées par l’auteur.
Il me semble important d’évacuer cette fausse idée que les Russes, (et ceux qui leur sont extérieurs), se font d’un peuple russe « post soviétique ». Et ma première réaction est de dire que la nature humaine reste semblable à elle-même.
Pour reprendre le début de cet article, je dirai que chacun d’entre nous a une certaine peine à se faire une idée juste du monde dans lequel nous vivons.Qu’il s’agissent des Russes, ou des Européens de l’Ouest, nous nous adaptons tous aux circonstances auxquelles nous sommes confrontés. Lorsque les contraintes, dues aux événements extérieurs changent, notre comportement change lui aussi, sans que notre nature profonde en soit altérée. Le tempérament des peuples reste constant.
Je voudrais répondre aux premières idées exposées dans l’introduction de l’article de Sergueï Tchapnin. Ces idées n’ont pas été traitées dans la réponse faite par Vladimir, qui s’attache surtout aux sous cultures ecclésiales évoquées par l’auteur.
Il me semble important d’évacuer cette fausse idée que les Russes, (et ceux qui leur sont extérieurs), se font d’un peuple russe « post soviétique ». Et ma première réaction est de dire que la nature humaine reste semblable à elle-même.
Pour reprendre le début de cet article, je dirai que chacun d’entre nous a une certaine peine à se faire une idée juste du monde dans lequel nous vivons.Qu’il s’agissent des Russes, ou des Européens de l’Ouest, nous nous adaptons tous aux circonstances auxquelles nous sommes confrontés. Lorsque les contraintes, dues aux événements extérieurs changent, notre comportement change lui aussi, sans que notre nature profonde en soit altérée. Le tempérament des peuples reste constant.
Parler d’une Russie « post soviétique », comme l’écrit Sergueï Tchapnin, peut nous induire en erreur, car les Russes d’aujourd’hui sont pour moi les Russes d’hier et ceux de demain !
J’aimerais citer l’exemple de l’Allemagne à la fin de la seconde guerre mondiale. La population allemande était décimée et exsangue, et c’est avec une certaine horreur qu’elle a pris conscience des crimes, dont sa patrie allemande s’était rendue coupable ! Ce fut un choc, qui a marqué la population allemande sur deux ou trois générations, et qui a sapé la belle confiance que ce peuple avait depuis bien des siècles en lui-même !
Je pense que c’est d’un mal similaire que les Russes souffrent aujourd’hui :
La désintégration de l’URSS et les crimes commis par les Communistes des différents pays soviétiques contres leurs propres compatriotes sont un poids insupportable pour la conscience collective de ces peuples !
Simplement, dans les pays périphériques à la Russie elle-même, ces pays autrefois soviétiques, il est de bon ton de se voiler la face et d’accuser le grand frère russe de tous les maux, en oubliant commodément que les dirigeants locaux portent l’entière responsabilité de leurs actes et de leur engagement idéologique !
En ce qui concerne la Russie, la conscience collective n’est pas prête, elle non plus, à admettre les crimes de ses prédécesseurs !
C’est probablement en grande partie de là que provient le malaise de la société russe, qui se voile la face au regard de ses propres exactions derrière le souvenir glorieux de la victoire de 1945.
Mais d’autres facteurs, et non des moindres, entrent en ligne de jeu :
La génération des Russes d’aujourd’hui a assisté à l’effondrement d’un régime totalitaire athée, qui se voulait universel.
Cette génération, après 75 années derrière le rideau de fer, s’est trouvée brutalement confrontée à un monde extérieur totalement différent de celui auquel elle était préparée. Or ce monde extérieur est, lui aussi, en pleine mutation.
Je vais me borner à parler de l’Europe avec laquelle la Russie a une Histoire commune. Cette Europe, que découvrent les Russes d’aujourd’hui, elle est bien différente de celle qu’ils ont pu percevoir au travers de la Littérature ou dans leurs livres d’Histoire. C’est une Europe qui se cherche au même titre que se cherche la Russie !
Derrière la volonté effrénée de mondialisation des gouvernants européens, une nouvelle « weltanschauung » se met en place ! Et cette nouvelle conception du monde rejette délibérément les racines chrétiennes des nations européennes.
Sergueï Tchapnin a raison d’écrire que les valeurs actuelles sont contradictoires et ne sont pas un tout cohérent en Russie !
Mais il en va de même en Europe occidentale.
Simplement les vecteurs me semblent inversés !
Je veux dire que la Foi chrétienne, après une longue et douloureuse parenthèse, semble renaître et être encouragée en Russie, lorsqu’en Europe occidentale bien des forces obscures s’activent au contraire pour étouffer le christianisme.
Si en Russie nous assistons au réveil de l’identité nationale russe, occultée par le marxisme, en Europe de l’Ouest tout est entrepris pour faire perdre leurs identités respectives aux Nations, et les faire entrer dans un moule mondialiste.
En Russie, la population a dans l’ensemble toujours été en cohésion autour de ses dirigeants, en Europe au contraire les démocraties sont le théâtre d’une étonnante multitude de partis politiques souvent très semblables entres eux et qui font le jeu d’une instabilité périlleuse de la vie politique.
Enfin la Russie est sortie d’un carcan totalitaire, alors que les démocraties européennes, de plus en plus souvent victimes d’agitations populaires incontrôlées, pourraient s’engager sur le chemin dangereux des régimes autoritaires.
Enfin, à l’inverse de la Russie, l’Europe ne se réclame plus des valeurs chrétiennes de ses princes fondateurs, mais elle se réclame de la déclaration des droits de l’homme rédigée et votée le 26 août 1789 par les révolutionnaires français régicides. C’est à cette déclaration que fait référence la convention européenne de la sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, établie par le conseil de l’Europe à Rome en 1950 et entrée en vigueur en 1953.
La Russie est à la croisée des chemins : va-t-elle établir les fondements de ses lois et de sa justice sur les valeurs évangéliques, ou bien va-t-elle se laisser influencer et contraindre par les sirènes athées de l’Occident ?
Sergueï Tchapnin est parfaitement conscient du seuil de civilisation que la Russie moderne est appelée à franchir.
Pour que la Russie puisse, comme il le souhaite, trouver la force de construire son propre destin, elle doit retrouver sa confiance en elle-même.Admettre ses faiblesses et ses erreurs passées, éprouver comme l’a fait le peuple allemand, l’horreur pour les crimes commis par ses prédécesseurs, voilà la seule issue possible.
L’enjeu est de taille, car lorsque la conscience collective aura l’humilité de reconnaître les crimes de ses pères envers leur propre peuple, et en éprouver un repentir sincère, au lieu d’essayer de leur trouver des excuses, alors ceux-ci seront rangés dans les pages sombres de l’Histoire des peuples. Purifiée de ses fautes, la conscience collective retrouvera la confiance et la force nécessaires pour penser son avenir.Est-il utile pour parvenir à cette fin d’éliminer d’emblée les symboles païens attachés aux célébrations de la victoire dans la grande guerre patriotique ?
Sergueï Tchapnin en semble convaincu, lorsqu’il dit :« Cette culture présente des traits très dangereux : préservation « du personnage de l’ennemi » ; présentation de la guerre sous forme d’une image d’Epinal. Oblitération complète de la guerre vécue en tant que tragédie »
Cette perception d’un culte laïc porteur de valeurs négatives est certainement une approche qui mérite réflexion. Les premiers martyrs chrétiens furent ceux qui refusaient le culte rendu à César !
Peut-être n’est-il pas trop tard pour que le peuple russe prenne conscience des dangers que porte en lui-même un symbole purement païen !
Pour les Européens cela me semble actuellement totalement utopique !
Il nous reste à prier pour que la Russie redevienne véritablement orthodoxe, fière de sa foi et de sa culture. Qu’elle devienne un pays, qui ne sera plus jamais un géant aux pieds d’argiles, mais au contraire le socle d’un christianisme inébranlable !
S’il suffit parfois d’un individu, et d’un seul, pour faire basculer le cours des choses !
Nous devons espérer que la Russie sera cette Nation orthodoxe, qui inversera la course du courant mondialiste athée !
Ce courant infernal, qui entraîne l’humanité vers sa perte ! Parce qu’elle a tant souffert, peut-être le Seigneur permettra-t-Il, dans Son infinie miséricorde, que la Russie orthodoxe devienne l’exemple que suivront les Nations, afin que le monde se sauve dans les voies du Christ.
Puissent tous les Saints de la terre russe lui venir en aide !
Marie GENKO
J’aimerais citer l’exemple de l’Allemagne à la fin de la seconde guerre mondiale. La population allemande était décimée et exsangue, et c’est avec une certaine horreur qu’elle a pris conscience des crimes, dont sa patrie allemande s’était rendue coupable ! Ce fut un choc, qui a marqué la population allemande sur deux ou trois générations, et qui a sapé la belle confiance que ce peuple avait depuis bien des siècles en lui-même !
Je pense que c’est d’un mal similaire que les Russes souffrent aujourd’hui :
La désintégration de l’URSS et les crimes commis par les Communistes des différents pays soviétiques contres leurs propres compatriotes sont un poids insupportable pour la conscience collective de ces peuples !
Simplement, dans les pays périphériques à la Russie elle-même, ces pays autrefois soviétiques, il est de bon ton de se voiler la face et d’accuser le grand frère russe de tous les maux, en oubliant commodément que les dirigeants locaux portent l’entière responsabilité de leurs actes et de leur engagement idéologique !
En ce qui concerne la Russie, la conscience collective n’est pas prête, elle non plus, à admettre les crimes de ses prédécesseurs !
C’est probablement en grande partie de là que provient le malaise de la société russe, qui se voile la face au regard de ses propres exactions derrière le souvenir glorieux de la victoire de 1945.
Mais d’autres facteurs, et non des moindres, entrent en ligne de jeu :
La génération des Russes d’aujourd’hui a assisté à l’effondrement d’un régime totalitaire athée, qui se voulait universel.
Cette génération, après 75 années derrière le rideau de fer, s’est trouvée brutalement confrontée à un monde extérieur totalement différent de celui auquel elle était préparée. Or ce monde extérieur est, lui aussi, en pleine mutation.
Je vais me borner à parler de l’Europe avec laquelle la Russie a une Histoire commune. Cette Europe, que découvrent les Russes d’aujourd’hui, elle est bien différente de celle qu’ils ont pu percevoir au travers de la Littérature ou dans leurs livres d’Histoire. C’est une Europe qui se cherche au même titre que se cherche la Russie !
Derrière la volonté effrénée de mondialisation des gouvernants européens, une nouvelle « weltanschauung » se met en place ! Et cette nouvelle conception du monde rejette délibérément les racines chrétiennes des nations européennes.
Sergueï Tchapnin a raison d’écrire que les valeurs actuelles sont contradictoires et ne sont pas un tout cohérent en Russie !
Mais il en va de même en Europe occidentale.
Simplement les vecteurs me semblent inversés !
Je veux dire que la Foi chrétienne, après une longue et douloureuse parenthèse, semble renaître et être encouragée en Russie, lorsqu’en Europe occidentale bien des forces obscures s’activent au contraire pour étouffer le christianisme.
Si en Russie nous assistons au réveil de l’identité nationale russe, occultée par le marxisme, en Europe de l’Ouest tout est entrepris pour faire perdre leurs identités respectives aux Nations, et les faire entrer dans un moule mondialiste.
En Russie, la population a dans l’ensemble toujours été en cohésion autour de ses dirigeants, en Europe au contraire les démocraties sont le théâtre d’une étonnante multitude de partis politiques souvent très semblables entres eux et qui font le jeu d’une instabilité périlleuse de la vie politique.
Enfin la Russie est sortie d’un carcan totalitaire, alors que les démocraties européennes, de plus en plus souvent victimes d’agitations populaires incontrôlées, pourraient s’engager sur le chemin dangereux des régimes autoritaires.
Enfin, à l’inverse de la Russie, l’Europe ne se réclame plus des valeurs chrétiennes de ses princes fondateurs, mais elle se réclame de la déclaration des droits de l’homme rédigée et votée le 26 août 1789 par les révolutionnaires français régicides. C’est à cette déclaration que fait référence la convention européenne de la sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, établie par le conseil de l’Europe à Rome en 1950 et entrée en vigueur en 1953.
La Russie est à la croisée des chemins : va-t-elle établir les fondements de ses lois et de sa justice sur les valeurs évangéliques, ou bien va-t-elle se laisser influencer et contraindre par les sirènes athées de l’Occident ?
Sergueï Tchapnin est parfaitement conscient du seuil de civilisation que la Russie moderne est appelée à franchir.
Pour que la Russie puisse, comme il le souhaite, trouver la force de construire son propre destin, elle doit retrouver sa confiance en elle-même.Admettre ses faiblesses et ses erreurs passées, éprouver comme l’a fait le peuple allemand, l’horreur pour les crimes commis par ses prédécesseurs, voilà la seule issue possible.
L’enjeu est de taille, car lorsque la conscience collective aura l’humilité de reconnaître les crimes de ses pères envers leur propre peuple, et en éprouver un repentir sincère, au lieu d’essayer de leur trouver des excuses, alors ceux-ci seront rangés dans les pages sombres de l’Histoire des peuples. Purifiée de ses fautes, la conscience collective retrouvera la confiance et la force nécessaires pour penser son avenir.Est-il utile pour parvenir à cette fin d’éliminer d’emblée les symboles païens attachés aux célébrations de la victoire dans la grande guerre patriotique ?
Sergueï Tchapnin en semble convaincu, lorsqu’il dit :« Cette culture présente des traits très dangereux : préservation « du personnage de l’ennemi » ; présentation de la guerre sous forme d’une image d’Epinal. Oblitération complète de la guerre vécue en tant que tragédie »
Cette perception d’un culte laïc porteur de valeurs négatives est certainement une approche qui mérite réflexion. Les premiers martyrs chrétiens furent ceux qui refusaient le culte rendu à César !
Peut-être n’est-il pas trop tard pour que le peuple russe prenne conscience des dangers que porte en lui-même un symbole purement païen !
Pour les Européens cela me semble actuellement totalement utopique !
Il nous reste à prier pour que la Russie redevienne véritablement orthodoxe, fière de sa foi et de sa culture. Qu’elle devienne un pays, qui ne sera plus jamais un géant aux pieds d’argiles, mais au contraire le socle d’un christianisme inébranlable !
S’il suffit parfois d’un individu, et d’un seul, pour faire basculer le cours des choses !
Nous devons espérer que la Russie sera cette Nation orthodoxe, qui inversera la course du courant mondialiste athée !
Ce courant infernal, qui entraîne l’humanité vers sa perte ! Parce qu’elle a tant souffert, peut-être le Seigneur permettra-t-Il, dans Son infinie miséricorde, que la Russie orthodoxe devienne l’exemple que suivront les Nations, afin que le monde se sauve dans les voies du Christ.
Puissent tous les Saints de la terre russe lui venir en aide !
Marie GENKO
Le père Siniakov est installé depuis 2009 dans le monastère loué au séminaire russe par les sœurs auxiliatrices du purgatoire
«Les jeunes de la cité me repèrent avec ma soutane. Je rencontre beaucoup d’entre eux au Leader Price d’Epinay, au Monoprix de Brunoy ou dans le RER. Il y en a un avec sa capuche qui m’a dit : Eh! T’es l’évêque d’où? Je leur explique et je leur dis : Si vous avez envie de passer, passez! » Alexandre Siniakov, recteur du séminaire russe d’Epinay, 31 printemps, silhouette juvénile et longiligne, soutane noire, croix orthodoxe pendue au bout d’une longue chaîne en or, a posé ses valises au domaine de Sainte-Geneviève en septembre 2009, envoyé par le patriarche de Moscou.
Docteur ès lettres de la Sorbonne, polyglotte, passé par l’université de Cambridge (Royaume-Uni), il est originaire du fin fond de la Russie — « un village comme au Moyen Age au bord de la Volga » — et s’exprime dans un français parfait.
«Les jeunes de la cité me repèrent avec ma soutane. Je rencontre beaucoup d’entre eux au Leader Price d’Epinay, au Monoprix de Brunoy ou dans le RER. Il y en a un avec sa capuche qui m’a dit : Eh! T’es l’évêque d’où? Je leur explique et je leur dis : Si vous avez envie de passer, passez! » Alexandre Siniakov, recteur du séminaire russe d’Epinay, 31 printemps, silhouette juvénile et longiligne, soutane noire, croix orthodoxe pendue au bout d’une longue chaîne en or, a posé ses valises au domaine de Sainte-Geneviève en septembre 2009, envoyé par le patriarche de Moscou.
Docteur ès lettres de la Sorbonne, polyglotte, passé par l’université de Cambridge (Royaume-Uni), il est originaire du fin fond de la Russie — « un village comme au Moyen Age au bord de la Volga » — et s’exprime dans un français parfait.
Entré au monastère russe à 15 ans — « Je voulais être moine depuis l’âge de 10 ans et consacrer ma vie à l’Eglise » —, il est heureux à Epinay-sous-Sénart : « J’aime beaucoup la région. Ici, on voit que les gens souffrent dans la cité, mais ils sont très accueillants. ». En deux ans, Alexandre a déjà rencontré beaucoup de gens : des habitants, mais aussi des religieux, des élus, des institutionnels, des SDF… L’ecclésiastique russe est sûr : « Je ne pourrais plus vivre sans les Français. »
Le Parisien
SUR LE MÊME SUJET
Les orthodoxes de Moscou reprennent le monastère
Le Parisien
SUR LE MÊME SUJET
Les orthodoxes de Moscou reprennent le monastère
Sept Français, descendant de Russes-Blancs et membres de l'Union de Gallipoli ont participé à la restauration de l'ermitage de la Sainte Trinité sur l'ile d' Anzer, dans l'archipel des Solovki, a annoncé mercredi le fond de Saint André Premier Appelé qui organise chaque année ces pèlerinages de restauration. "Ce groupe a mis en place un iconostase dans l'ermitage qui avait été détruit il y a 90 ans. Nous l'avons construit nous-mêmes et nous somme heureux qu'il y ait maintenant, dans cet endroit particulièrement tragique, un iconostase construit par les descendants d'officiers et de prêtres russes" a dit le chef du groupe, Alexis Grigoriev. Le grand-père de sa femme, Georges Mihailovich Ossorguine a péri dans ce camp, fusillé en 1929. Il avait été arrêté pour avoir conservé des vêtements liturgiques… (plus de détails en russe ICI)
Les Solovki sont un endroit unique au monde, où on se sent plus prés du ciel que nulle part ailleurs. Situé au milieu de la Mer Blanche, au-delà du Cercle Polaire, c'est un haut lieu de la spiritualité et de la mémoire russes. Il y d'abord les nombreux saints qui en font l'un des principaux lieux de pèlerinage avant le révolution: fondés par les saints Zosime et Sabbaty, le monastère connut son apogée au XVIe siècle avec l'higoumène saint Philippe (Kolychev), qui fut ensuite appelé à Moscou comme métropolite et fut martyrisé (voir le filme "Tsar"); c'est à lui qu'on doit les prouesses agricoles et ces constructions grandioses qui créent l'atmosphère extraordinaire dont je parlais au début.
Les Solovki sont un endroit unique au monde, où on se sent plus prés du ciel que nulle part ailleurs. Situé au milieu de la Mer Blanche, au-delà du Cercle Polaire, c'est un haut lieu de la spiritualité et de la mémoire russes. Il y d'abord les nombreux saints qui en font l'un des principaux lieux de pèlerinage avant le révolution: fondés par les saints Zosime et Sabbaty, le monastère connut son apogée au XVIe siècle avec l'higoumène saint Philippe (Kolychev), qui fut ensuite appelé à Moscou comme métropolite et fut martyrisé (voir le filme "Tsar"); c'est à lui qu'on doit les prouesses agricoles et ces constructions grandioses qui créent l'atmosphère extraordinaire dont je parlais au début.
A partir du XVIIIe siècle le monastère devint l'un des principaux centres de pèlerinage de Russie, avec des centaines de volontaires venant y faire retraite et aidant les moines à développer les constructions et une activité agricole qu'on aurait cru inimaginable sous ces latitudes (on y faisait même murir des pastèques en utilisant la chaleur de la ciergerie…). Le monastère est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992.
Mais les Solovki symbolisent surtout le terrible martyre du peuple russe au XXe siècle.
C'est là que fut testé et mis au point le système du Goulag dès 1920 et ce camp devint l'archétype de tous les autres; plusieurs dizaines de milliers de détenus y trouvèrent la mort, souvent après avoir subi des "punitions" raffinées. Parmi ces martyres un grand nombre furent des gens d'église martyrisés pour leur fidélité à Jésus Christ dans le cadre de l'opération de liquidation de l'Eglise orthodoxe déclenchée par Lénine le 19 mars 1922: des milliers de prêtres et de moines furent assassiné, les autres déportés aux Solovki où ils furent. C'est tout cela qu'à voulu rappeler le Père Jean (Krestiankin) 1910-1006, l'un des starets les plus vénérés en Russie) en appelant les Solovki "un antimension à ciel ouvert".
Rouvert depuis 1990, le monastère de abrite aux dernières nouvelles environ 40 moines venus de toute la Russie, qui continuent ainsi l'apostolat des anciens et gardent le souvenir des nouveaux martyres. Il est aussi redevenu un lieu saint de plus en plus visité par des milliers de pèlerins ou de touristes venus du monde entier. Le cardinal Vingt-Trois s'y est rendu en 2008 et Sa Sainteté Cyrille I en 2009 et 2010. Les Solovki c'est aussi une nature magnifique et sauvage (j'y ai vu un renard polaire) où chaque année on découvre de nouvelles fosses communes. Les Solovki sont un territoire ouvert à la visite et, selon la tradition, les pèlerins sont reçus et nourris gratuitement pendent les trois premiers jours. Ils peuvent aussi recevoir la bénédiction de rester plus longtemps en œuvrant pour le monastère.
........................................
"PO" sur le même thème
32 Résultats pour votre recherche ICI
Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
Mais les Solovki symbolisent surtout le terrible martyre du peuple russe au XXe siècle.
C'est là que fut testé et mis au point le système du Goulag dès 1920 et ce camp devint l'archétype de tous les autres; plusieurs dizaines de milliers de détenus y trouvèrent la mort, souvent après avoir subi des "punitions" raffinées. Parmi ces martyres un grand nombre furent des gens d'église martyrisés pour leur fidélité à Jésus Christ dans le cadre de l'opération de liquidation de l'Eglise orthodoxe déclenchée par Lénine le 19 mars 1922: des milliers de prêtres et de moines furent assassiné, les autres déportés aux Solovki où ils furent. C'est tout cela qu'à voulu rappeler le Père Jean (Krestiankin) 1910-1006, l'un des starets les plus vénérés en Russie) en appelant les Solovki "un antimension à ciel ouvert".
Rouvert depuis 1990, le monastère de abrite aux dernières nouvelles environ 40 moines venus de toute la Russie, qui continuent ainsi l'apostolat des anciens et gardent le souvenir des nouveaux martyres. Il est aussi redevenu un lieu saint de plus en plus visité par des milliers de pèlerins ou de touristes venus du monde entier. Le cardinal Vingt-Trois s'y est rendu en 2008 et Sa Sainteté Cyrille I en 2009 et 2010. Les Solovki c'est aussi une nature magnifique et sauvage (j'y ai vu un renard polaire) où chaque année on découvre de nouvelles fosses communes. Les Solovki sont un territoire ouvert à la visite et, selon la tradition, les pèlerins sont reçus et nourris gratuitement pendent les trois premiers jours. Ils peuvent aussi recevoir la bénédiction de rester plus longtemps en œuvrant pour le monastère.
........................................
"PO" sur le même thème
32 Résultats pour votre recherche ICI
Une soirée consacrée à la mémoire des déportés des camps Solovki
Après la publication sur le site ″ Parlons d’orthodoxie ″, abrité par le diocèse de Chersonèse du Patriarcat de Moscou en France, d’une information selon laquelle le Père Nicolas Ozoline (fils) serait nommé recteur de la cathédrale orthodoxe russe de Nice Saint Nicolas, Monseigneur Gabriel et l’dministration Diocésaine tiennent à indiquer qu’ils n’ont reçu aucune information officielle à ce sujet. Ils soulignent par ailleurs que selon la tradition constante de l’Église orthodoxe, fondée sur les canons, la nomination d’un clerc pour un autel sur lequel la liturgie était célébrée pendant de longues années au nom d’un autre évêque ne peut se faire sans l’accord explicite de ce dernier. Ils précisent encore que la propriété d’un bâtiment ne saurait en aucun cas conférer à son titulaire le droit de choisir la juridiction d’appartenance de son clergé ni d’en susciter la nomination. Une nomination intervenant sans l’accord de l’évêque du lieu constituerait une violation flagrante de la norme ecclésiale reconnue La cathédrale St Nicolas de Nice relève à ce jour de l’Archevêque de Comane. Une rencontre entre Mgr Gabriel et Mgr Nestor doit intervenir prochainement
Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale exarchat du patriarcat œcuménique
Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale exarchat du patriarcat œcuménique
Russie: Une église catholique gonflable sera implantée au Kamchatka
Le recteur de la paroisse catholique de Petropavlovsk-Kamchatski, Krzysztof Kowal, va installer une église gonflable au Kamchatka (péninsule volcanique de l’Extrême-Orient russe). Le "bâtiment" sera importé de Pologne, a rapporté l’agence russe Interfax, le 23 août.
L’initiative pour le moins insolite du Père Krzysztof Kowal est motivée par le fait qu’il n’existe aucune église catholique au Kamchatka. "Cette église gonflable, qui ressemble à un véritable édifice gothique, suscite beaucoup d’intérêt. Comme il n’existe pas de véritable église, les gens ignorent qu’il y a un prêtre dans la ville. De plus, lorsque nous nous réunissons chez les habitants pour prier, beaucoup pensent que nous sommes une secte", a expliqué le prêtre.
Le recteur de la paroisse catholique de Petropavlovsk-Kamchatski, Krzysztof Kowal, va installer une église gonflable au Kamchatka (péninsule volcanique de l’Extrême-Orient russe). Le "bâtiment" sera importé de Pologne, a rapporté l’agence russe Interfax, le 23 août.
L’initiative pour le moins insolite du Père Krzysztof Kowal est motivée par le fait qu’il n’existe aucune église catholique au Kamchatka. "Cette église gonflable, qui ressemble à un véritable édifice gothique, suscite beaucoup d’intérêt. Comme il n’existe pas de véritable église, les gens ignorent qu’il y a un prêtre dans la ville. De plus, lorsque nous nous réunissons chez les habitants pour prier, beaucoup pensent que nous sommes une secte", a expliqué le prêtre.
Poids plume
L’église gonflable, qui pèse 100 kg, sera ouverte aux paroissiens dès le 15 septembre prochain. Le Père Krzysztof entend bien la monter de temps en temps à des endroits différents....SUITE APIC
Настоятель католического прихода в Петропавловске-Камчатском Кшиштоф Коваль привезет из Польши на Камчатку надувную церковь.
По словам настоятеля, в настоящее время на полуострове нет ни одного католического храма, сообщает русская служба BBC. «Это готическая постройка, настоящая церковь, и она вызывает массу интереса. Многие люди не знают, что там есть католический священник, потому что церкви, собора нет в принципе, а когда мы собираемся дома, нас считают сектантами», - рассказал Коваль.
Надувная церковь представляет собой копию католического храма и весит порядка 100 кг. Внутри храма есть просторное помещение. Как отметил священник, российские власти пока не дают ему разрешения на строительство настоящей католической церкви на полуострове. Церковь откроет двери для прихожан 15 сентября. Отец Кшиштоф собирается периодически перевозить ее по различным населенным пунктам Камчатки.
Infox
L’église gonflable, qui pèse 100 kg, sera ouverte aux paroissiens dès le 15 septembre prochain. Le Père Krzysztof entend bien la monter de temps en temps à des endroits différents....SUITE APIC
Настоятель католического прихода в Петропавловске-Камчатском Кшиштоф Коваль привезет из Польши на Камчатку надувную церковь.
По словам настоятеля, в настоящее время на полуострове нет ни одного католического храма, сообщает русская служба BBC. «Это готическая постройка, настоящая церковь, и она вызывает массу интереса. Многие люди не знают, что там есть католический священник, потому что церкви, собора нет в принципе, а когда мы собираемся дома, нас считают сектантами», - рассказал Коваль.
Надувная церковь представляет собой копию католического храма и весит порядка 100 кг. Внутри храма есть просторное помещение. Как отметил священник, российские власти пока не дают ему разрешения на строительство настоящей католической церкви на полуострове. Церковь откроет двери для прихожан 15 сентября. Отец Кшиштоф собирается периодически перевозить ее по различным населенным пунктам Камчатки.
Infox
S.E. Alexandre Avdéev, ministre de la culture de la Fédération de Russie, ancien ambassadeur de Russie en France réagit à l’interview avec le philosophe Nikita Struve que l’hebdomadaire « Ogoniok » publie dans son N°29. Il s’y agit de la cathédrale Saint Nicolas le Thaumaturge à Nice.
.....................
Je connais depuis longtemps Nikita Alexéevitch Struve. C’est un homme très instruit, un interlocuteur passionnant, il a beaucoup contribué à la sauvegarde de la culture russe à l’étranger. Ses vues et les miennes convergent dans beaucoup de questions ayant trait à la culture russe. Cependant en ce qui concerne la situation à Nice nos approches sont radicalement opposées. La justice française nous a d’ailleurs départagés. A deux reprises, d’abord en janvier 2010, puis en mai 2011, il s’agissait alors de la Cour d’appel, les tribunaux ont dit que la cathédrale Saint Nicolas appartient à la Fédération de Russie.
J’ai été en charge de cette affaire dès son début. C’est moi qui, en ma qualité d’ambassadeur, avais intenté une action en justice à l’encontre de l’association cultuelle ACOR-Nice.
Il convient de rappeler que le terrain sur lequel est bâtie la cathédrale a été acquis par l’Empereur Alexandre II.
.....................
Je connais depuis longtemps Nikita Alexéevitch Struve. C’est un homme très instruit, un interlocuteur passionnant, il a beaucoup contribué à la sauvegarde de la culture russe à l’étranger. Ses vues et les miennes convergent dans beaucoup de questions ayant trait à la culture russe. Cependant en ce qui concerne la situation à Nice nos approches sont radicalement opposées. La justice française nous a d’ailleurs départagés. A deux reprises, d’abord en janvier 2010, puis en mai 2011, il s’agissait alors de la Cour d’appel, les tribunaux ont dit que la cathédrale Saint Nicolas appartient à la Fédération de Russie.
J’ai été en charge de cette affaire dès son début. C’est moi qui, en ma qualité d’ambassadeur, avais intenté une action en justice à l’encontre de l’association cultuelle ACOR-Nice.
Il convient de rappeler que le terrain sur lequel est bâtie la cathédrale a été acquis par l’Empereur Alexandre II.
Par la suite ce terrain bâtissable a été transmis pour un délai de 99 ans à l’Eglise orthodoxe russe, cette décision a fait l’objet d’un bail emphytéotique passé entre l’Etat et l’Eglise. Il s’ensuit qu’à l’expiration du délai stpulé le terrain et les bâtiments reviennent au propriétaire. L’Eglise orthodoxe russe a eu à beaucoup souffrir au cours des décennies qui suivirent la révolution d’octobre 1917. La cathédrale, construite grâce aux moyens investis par l’Etat ainsi que par des donateurs relevait d’abord de l’Eglise orthodoxe russe et, par la suite, du patriarcat de Constantinople.
A l’expiration du bail, c’est à dire en 2008, l’Etat russe a exprimé le souhait que la cathédrale lui soit restituée. En ma qualité d’ambassadeur j’avais bien avant terme prévenu l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe Occidentale, patriarcat œcuménique, que le bail venait à expiration et qu’il convenait de commencer à chercher des solutions adéquates qui permettraient à la communauté de se maintenir dans les lieux. J’avais précisé que la communauté pourrait être maintenue dans la cathédrale si les deux parties s’entendaient sur de nouvelles bases contractuelles fondées sur la reconnaissance du droit de propriété de l’Etat russe. Aucune réponse ne m’a été donnée.
L’ACOR-Nice s’est refusée à reconnaître le droit de propriété de la Fédération de Russie. Nos juristes ont présenté aux tribunaux des documents d’archives attestant du bien fondé des affirmations de la Fédération de Russie. Ces documents ont été corroborés par des déclarations des descendants de la famille Romanov.
Lorsqu’en 1924 les relations diplomatiques furent rétablies entre nos deux pays la France a reconnu l’Union soviétique comme étant le propriétaire des biens immobiliers ayant appartenu à l’Empire Russe. Le premier Traité conclu entre nos deux pays à la suite de la désagrégation de l’ex URSS stipulait que la France reconnaît la Fédération de Russie en sa qualité de successeur en droit de l’URSS.
La cathédrale reste jusqu’à présent occupée, d’une manière illégitime depuis les décisions de la justice française, par l’ACOR-Nice. Les clés du bâtiment n’ont pas été à ce jour remises au Patriarcat de Moscou. Il appartient à l’ambassade de Russie à Paris de définir les mesures qui seront mises en œuvre en vue de restituer la cathédrale.
Je crois pouvoir dire que la grande majorité des visiteurs de la cathédrale ne savent même pas à qui appartient l’édifice. Ils y viennent pour prier. J’ai été moi-même témoin de la générosité de centaines de touristes russes qui faisaient des dons importants sans se soucier de l’appartenance juridictionnelle de la cathédrale. D’ailleurs les occupants actuels de Saint Nicolas y appliquent une règle inadmissible pour une église : ils font payer les visiteurs 3 € l’entrée. Je précise qu’en Russie l’entrée dans une église n’est payante que si cette église abrite un musée. Imaginons nous les sommes rondelettes qui s’accumulent dans les caisses de la cathédrale, surtout en été, pendant la saison touristique. Il s’agit d’un budget très important.
Grâce à la justice française la Russie a vu reconnaître ses droits de propriété sur un splendide monument historique, l’une des belles églises orthodoxes du littoral méditerranéen.
.......................
l’hebdomadaire « Ogoniok »
et Interfax religion
Blog AACOR SNN -Nice
Traduction "PO"
A l’expiration du bail, c’est à dire en 2008, l’Etat russe a exprimé le souhait que la cathédrale lui soit restituée. En ma qualité d’ambassadeur j’avais bien avant terme prévenu l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe Occidentale, patriarcat œcuménique, que le bail venait à expiration et qu’il convenait de commencer à chercher des solutions adéquates qui permettraient à la communauté de se maintenir dans les lieux. J’avais précisé que la communauté pourrait être maintenue dans la cathédrale si les deux parties s’entendaient sur de nouvelles bases contractuelles fondées sur la reconnaissance du droit de propriété de l’Etat russe. Aucune réponse ne m’a été donnée.
L’ACOR-Nice s’est refusée à reconnaître le droit de propriété de la Fédération de Russie. Nos juristes ont présenté aux tribunaux des documents d’archives attestant du bien fondé des affirmations de la Fédération de Russie. Ces documents ont été corroborés par des déclarations des descendants de la famille Romanov.
Lorsqu’en 1924 les relations diplomatiques furent rétablies entre nos deux pays la France a reconnu l’Union soviétique comme étant le propriétaire des biens immobiliers ayant appartenu à l’Empire Russe. Le premier Traité conclu entre nos deux pays à la suite de la désagrégation de l’ex URSS stipulait que la France reconnaît la Fédération de Russie en sa qualité de successeur en droit de l’URSS.
La cathédrale reste jusqu’à présent occupée, d’une manière illégitime depuis les décisions de la justice française, par l’ACOR-Nice. Les clés du bâtiment n’ont pas été à ce jour remises au Patriarcat de Moscou. Il appartient à l’ambassade de Russie à Paris de définir les mesures qui seront mises en œuvre en vue de restituer la cathédrale.
Je crois pouvoir dire que la grande majorité des visiteurs de la cathédrale ne savent même pas à qui appartient l’édifice. Ils y viennent pour prier. J’ai été moi-même témoin de la générosité de centaines de touristes russes qui faisaient des dons importants sans se soucier de l’appartenance juridictionnelle de la cathédrale. D’ailleurs les occupants actuels de Saint Nicolas y appliquent une règle inadmissible pour une église : ils font payer les visiteurs 3 € l’entrée. Je précise qu’en Russie l’entrée dans une église n’est payante que si cette église abrite un musée. Imaginons nous les sommes rondelettes qui s’accumulent dans les caisses de la cathédrale, surtout en été, pendant la saison touristique. Il s’agit d’un budget très important.
Grâce à la justice française la Russie a vu reconnaître ses droits de propriété sur un splendide monument historique, l’une des belles églises orthodoxes du littoral méditerranéen.
.......................
l’hebdomadaire « Ogoniok »
et Interfax religion
Blog AACOR SNN -Nice
Traduction "PO"
Le premier septembre, qui marque le début de l’année ecclésiastique, a été choisi par le patriarche œcuménique pour tenir une rencontre très importante, la synaxe des primats des anciennes Eglises orthodoxes. Dans ce but, il a invité les primats des anciens patriarcats – Alexandrie, Antioche, Jérusalem – ainsi que l’archevêque de Chypre. Bien que l’Eglise de Chypre ne soit pas un patriarcat et occupe la dixième place dans les diptyques ecclésiastiques, son primat a été invité au Phanar car elle doit son autocéphalie à un concile œcuménique, à l’instar des trois anciens patriarcats
Dans la lettre qu’il a adressée aux trois patriarches et à l’archevêque de Chypre, le patriarche Bartholomée : « Les anciens patriarcats de l’Eglise orthodoxe ayant, avec la très sainte Eglise de Chypre, vu leur autocéphalie confirmée par un concile œcuménique, se doivent de se concerter plus souvent concernant les affaires orthodoxes car elles constituent le tronc commun de la structure et de l’articulation de l’Eglise orthodoxe, non point certes afin d’exclure les autres Eglises orthodoxes des décisions panorthodoxes, mais au contraire, afin d’appuyer et faciliter l’unité panorthodoxe.... SUITE Orthodoxie.com
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones