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La construction d'une cathédrale orthodoxe à Paris est un événement historique. La cathédrale sera construite au bord de la Seine à proximité du pont Alexandre III et deviendra non seulement un endroit pour les prières mais aussi un centre culturel russe.
Diaporama: L’Eglise orthodoxe s’implante à Paris
Des travaux débuteront en automne pour lancer la construction de la cathédrale en janvier prochain. Ce nouveau centre culturel russe quai Branly est déjà surnommé cathédrale-vague. La construction est financée par le budget russe et les dons. Cette cathédrale a une forte valeur symbolique et témoigne des liens culturels étroits entre la Russie et la France, dit le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Cyrille:« C'est à cause de ces liens que l'énorme vague d'immigration blanche a atteint les rives françaises.La France est devenue le pays d'accueil pour ceux qui avaient été rejetés par la Russie au cours de la guerre civile.
Diaporama: L’Eglise orthodoxe s’implante à Paris
Des travaux débuteront en automne pour lancer la construction de la cathédrale en janvier prochain. Ce nouveau centre culturel russe quai Branly est déjà surnommé cathédrale-vague. La construction est financée par le budget russe et les dons. Cette cathédrale a une forte valeur symbolique et témoigne des liens culturels étroits entre la Russie et la France, dit le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Cyrille:« C'est à cause de ces liens que l'énorme vague d'immigration blanche a atteint les rives françaises.La France est devenue le pays d'accueil pour ceux qui avaient été rejetés par la Russie au cours de la guerre civile.
Une diocèse orthodoxe existe en France. Quant à la cathédrale de l'Eglise orthodoxe russe, jusqu'alors elle se trouvait dans un ancien garage réaménagé à ces fins. Il était difficile de construire une cathédrale dans les années 1930 mais aussi par la suite. Ce qui a fait que jusqu’aujourd’hui le centre orthodoxe russe à Paris se trouvait dans un garage réaménagé ».
Diaporama: La France orthodoxe
Ce n'est pas la seule cathédrale qui sortira bientôt de la terre en France. L'Eglise orthodoxe russe sera aussi présente à Strasbourg. Le projet a déjà reçu l'aval du patriarche. Une nouvelle cathédrale est un grand événement pour les orthodoxes de la ville. Pour l'instant ils sont obligés de louer des locaux dans les églises catholiques et protestantes, raconte l'ancien porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe à Strasbourg Filaret Boulekov qui est aujourd'hui le directeur adjoint du service de communication de l'Eglise.
En France la Russie dispose d'une autre cathédrale. C'estla cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas à Nice qui est la plus grande cathédrale orthodoxe en Europe. Pendant des années elle a fait l'objet du procès. Aujourd'hui la justice française a rétabli l'Etat russe dans ses droits de propriétaire.
L'Eglise explique l'intérêt porté par les Français à la religion orthodoxe russe par le fait que l'Europe est en train de vivre un moment difficile.....SUITE "Voix de la Russie"
Diaporama: La France orthodoxe
Ce n'est pas la seule cathédrale qui sortira bientôt de la terre en France. L'Eglise orthodoxe russe sera aussi présente à Strasbourg. Le projet a déjà reçu l'aval du patriarche. Une nouvelle cathédrale est un grand événement pour les orthodoxes de la ville. Pour l'instant ils sont obligés de louer des locaux dans les églises catholiques et protestantes, raconte l'ancien porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe à Strasbourg Filaret Boulekov qui est aujourd'hui le directeur adjoint du service de communication de l'Eglise.
En France la Russie dispose d'une autre cathédrale. C'estla cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas à Nice qui est la plus grande cathédrale orthodoxe en Europe. Pendant des années elle a fait l'objet du procès. Aujourd'hui la justice française a rétabli l'Etat russe dans ses droits de propriétaire.
L'Eglise explique l'intérêt porté par les Français à la religion orthodoxe russe par le fait que l'Europe est en train de vivre un moment difficile.....SUITE "Voix de la Russie"
Rédigé par "Voix de la Russie" le 11 Août 2011 à 11:13
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3 commentaires
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V. GOLOVANOW
A une semaine des JMJ de Madrid, l'Institut IFOP avec le journal La Croix a réalisé un sondage sur "Les jeunes Européens et le christianisme". Les sondés sont Français, britanniques, Allemands, Italiens et Espagnols. Les résultats sont ICI (pdf) mais pour moi ce sondage est surtout caractéristique de l'approche du fait religieux par nos "maîtres à penser."
Résumé du sondage:
La visibilité des chrétiens dans la société actuelle apparaît suffisante à une grande majorité des jeunes Européens. Plus de 60% considèrent que les Chrétiens "Sont suffisamment visibles". En France 68% choisissent cette réponse (maximum en Europe), alors que 25% répondent "Ne sont pas assez visibles et ne font pas assez parler d’eux" et 7% "Trop visibles et font trop parler d’eux" (minimum en Europe.
A une semaine des JMJ de Madrid, l'Institut IFOP avec le journal La Croix a réalisé un sondage sur "Les jeunes Européens et le christianisme". Les sondés sont Français, britanniques, Allemands, Italiens et Espagnols. Les résultats sont ICI (pdf) mais pour moi ce sondage est surtout caractéristique de l'approche du fait religieux par nos "maîtres à penser."
Résumé du sondage:
La visibilité des chrétiens dans la société actuelle apparaît suffisante à une grande majorité des jeunes Européens. Plus de 60% considèrent que les Chrétiens "Sont suffisamment visibles". En France 68% choisissent cette réponse (maximum en Europe), alors que 25% répondent "Ne sont pas assez visibles et ne font pas assez parler d’eux" et 7% "Trop visibles et font trop parler d’eux" (minimum en Europe.
Mais ils estiment à plus de 70% que les églises ne savent pas s’adresser aux jeunes générations, sauf en Italie (30%).
Les avis sont plus partagés sur l'affirmation "toutes les religions se valent": 66% de oui en France contre 41-51% dans les autres pays (49% en moyenne). Ils sont partagés à 50% sur la question de l'actualité du message et des valeurs chrétiennes, mais seulement 41% sont d'accord en France contre 60% en Italie. La France se distingue ainsi par son relativisme religieux et sa méfiance vis-à-vis du message chrétien.
Quelles sont les priorités des églises chrétiennes au 21ème siècle ? Les réponses à ces questions divergent selon les pays : les jeunes Espagnols privilégient à 63% la lutte contre la pauvreté (crise oblige?), 56% des Français citent la paix dans le monde, 49% des Allemands la justice et 50% des Italiens la présence et la disponibilité dans les moments clés de la vie.
Solidarité envers les plus pauvres, dialogue inter-religieux et famille sont les domaines dans lesquelles les valeurs chrétiennes ont un rôle positif à jouer selon les jeunes Européens.
Conclusion: ce sondage montre clairement le côté utilitaire attribué à la religion par… l'institut de sondage! Aucune question sur les valeurs spirituelles, le salut… La religion fait partie des biens de consommation!
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"PO" Ils ont 20 ans et sont catholiques pratiquants
Les avis sont plus partagés sur l'affirmation "toutes les religions se valent": 66% de oui en France contre 41-51% dans les autres pays (49% en moyenne). Ils sont partagés à 50% sur la question de l'actualité du message et des valeurs chrétiennes, mais seulement 41% sont d'accord en France contre 60% en Italie. La France se distingue ainsi par son relativisme religieux et sa méfiance vis-à-vis du message chrétien.
Quelles sont les priorités des églises chrétiennes au 21ème siècle ? Les réponses à ces questions divergent selon les pays : les jeunes Espagnols privilégient à 63% la lutte contre la pauvreté (crise oblige?), 56% des Français citent la paix dans le monde, 49% des Allemands la justice et 50% des Italiens la présence et la disponibilité dans les moments clés de la vie.
Solidarité envers les plus pauvres, dialogue inter-religieux et famille sont les domaines dans lesquelles les valeurs chrétiennes ont un rôle positif à jouer selon les jeunes Européens.
Conclusion: ce sondage montre clairement le côté utilitaire attribué à la religion par… l'institut de sondage! Aucune question sur les valeurs spirituelles, le salut… La religion fait partie des biens de consommation!
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"PO" Ils ont 20 ans et sont catholiques pratiquants
Une interview accordée par le prince Ivan Schakovskoy à Interfax-Religion
(Elena Maler-Matiasova)
Le philosophe émigré Nikita Struve a récemment déclaré qu’il désapprouvait le projet de construction à Paris d’un centre spirituel et culturel orthodoxe. Selon lui, l’Eglise orthodoxe russe reste tributaire de l’Etat tandis que l’émigration aspire à rester indépendante de « la Russie post soviétique ». Une grande majorité d’émigrés partagerait cette vision à l’exception « d’une dizaine d’entre eux qui préfèreraient rejoindre Moscou ».
Elena Maler-Matiasova a interviewé pour Interfax-Religion le prince Ivan Shakovskoy représentant de l’une des lignées russes les plus anciennes, petit neveu de Mgr Jean, archevêque de San Francisco. Né à Paris, Ivan Schakovskoy s’est récemment installé en Russie. Il a répondu à plusieurs questions portant sur l’attitude des émigrés russes à l’égard de la Russie, de l’Eglise russe et du retour en son sein des paroisses orthodoxes russes de France
(Elena Maler-Matiasova)
Le philosophe émigré Nikita Struve a récemment déclaré qu’il désapprouvait le projet de construction à Paris d’un centre spirituel et culturel orthodoxe. Selon lui, l’Eglise orthodoxe russe reste tributaire de l’Etat tandis que l’émigration aspire à rester indépendante de « la Russie post soviétique ». Une grande majorité d’émigrés partagerait cette vision à l’exception « d’une dizaine d’entre eux qui préfèreraient rejoindre Moscou ».
Elena Maler-Matiasova a interviewé pour Interfax-Religion le prince Ivan Shakovskoy représentant de l’une des lignées russes les plus anciennes, petit neveu de Mgr Jean, archevêque de San Francisco. Né à Paris, Ivan Schakovskoy s’est récemment installé en Russie. Il a répondu à plusieurs questions portant sur l’attitude des émigrés russes à l’égard de la Russie, de l’Eglise russe et du retour en son sein des paroisses orthodoxes russes de France
Ivan Dimitrievitch, que pensez-vous de la récente interview donnée par Nikita Struve ? Il s’y montre très négatif à l’égard de la Russie et de son Eglise ?
Que dire ? Nikita Alexéevitch a certes énormément contribué en son temps à la sauvegarde de la culture russe, il suffit d’évoquer la production des éditions « YMCA-Press », la revue « Le Messager » ou l’ouvrage « Les chrétiens en URSS ». Cependant, ce que N.Struve dit et écrit à propos de la Russie actuelle n’a rien à voir avec la réalité. N.Struve a toujours été hostile à l’égard du patriarcat de Moscou. Mais ses déclarations récentes indiquent qu’il a totalement perdu le sens des réalités.
Nikita Struve affirme que ses vues sont partagées par la majorité des émigrés russes en France et que seuls une dizaine de personnes peu versées dans les affaires de l’Eglise s’en tiennent à un point de vue opposé.
Ces dires ne correspondent en rien à la réalité des choses. Ceux qui souhaitent l’union avec le patriarcat de Moscou représentent de nombreuses paroisses dont chacune compte bien plus de dix membres. S’il ne s’agissait que d’un groupuscule, à quoi bon entrer en discussion avec ses membres ? Il serait bien plus simple d’ignorer ces gens. Il est inexact d’affirmer qu’il s’agit de personnes titrées et, de surcroît, ignares dans les affaires de l’Eglise. Je vois là une manifestation de mépris pour les nobles ce qui correspond d’ailleurs parfaitement avec les vues libérales de N.Struve. Il s’agit de personnes que je connais fort bien, on compte parmi elles des enseignants de l’Institut de théologie Saint Serge et des clercs. Comment peut-on dire qu’ils n’ont pas de connaissances ecclésiologiques ? N.Struve taxe simplement d’ignorance tous ceux qui ne partagent pas ses vues
Comment expliquer cette méfiance à l’égard de la Russie moderne d’une certaine frange de l’émigration russe ? A lire leurs écrits on a l’impression que ces gens continuent à vivre à l’époque soviétique et à poursuivent le combat contre l’URSS en la personne de la Russie ?
Les raisons de cette méfiance sont en effet dans la persévérance des personnes à ne pas changer dans leur attitude de toujours à l’égard de l’Union Soviétique. Mais nous ne parlons que d’une partie de la diaspora russe en France. Même l’attitude à l’égard de la Russie soviétique n’a jamais été univoque. Il y a eu des « Russes blancs » de la première génération qui s’étaient résigné à abandonner le pays et qui, malgré l’existence d’un régime hostile, n’aspiraient qu’à retourner en Russie. Les choses ont radicalement changé pendant la guerre, beaucoup de Russes se sont rangé du coté de l’Union Soviétique. Beaucoup sont rentrés au pays malgré des conditions d’une difficulté indicible car ils voulaient par-dessus tout partager le destin de la Russie.
Si les changements en Russie étaient survenus vingt ou trente ans avant qu’ils ne se soient produits les parents de ceux qui se prononcent aujourd’hui contre un rapprochement avec la Russie seraient encore en vie. Leur réaction aurait été tout à fait autre. La posture critique dont nous parlons est celle d’une génération qui s’est formée dans le milieu émigré et qui connaît fort peu la Russie et ne sent pas liée avec elle. Si dans les années 40 et 50 cette génération se considérait russe elle se dit de nos jours française mais quand même porteuse de la culture et des traditions russes.
Pouvons-nous dire que l’émigration a été un phénomène forcé ainsi d’ailleurs que le passage provisoire des paroisses russes sous la juridiction de Constantinople ? D’où le message, en 2003, du patriarche Alexis II qui invitait « les paroisses de la dispersion russe » à réintégrer le patriarcat de Moscou.
Le XX siècle a fait que l’Eglise en exil s’est divisée en trois branches. Il y a d’abord eu les paroisses de l’Eglise orthodoxe russes hors frontières qui s’était constituée à la suite de la révolution. Sous la houlette du métropolite Euloge une partie de ces paroisses ont transité sous la juridiction du patriarcat de Constantinople pour après la guerre revenir brièvement, avant son décès, sous l’omophore de Moscou. Des paroisses relevant du patriarcat de Moscou continuaient à exister comme, par exemple, le metochion des Trois Saints Docteurs fondé en 1931 à Paris et qui était l’église principale de l’exarchat en Occident du patriarcat de Moscou. Je nommerai également l’église de la Sainte Trinité à Vanves, patriarcat de Moscou, dans la banlieue de Paris, dont le recteur était l’archimandrite Serge (Chevitch), soit dit en passant l’oncle de Nikita Struve. Sans m’approfondir dans les détails du droit canon je dirai que l’existence de chacune de ces trois branches était alors parfaitement légitime.
Il va de soi que ces divisions étaient perçues comme provisoires et imposées par les circonstances. Le message du patriarche Alexis II était, plutôt qu’un appel, une réponse aux paroisses russes qui, à ce moment, aspiraient à l’union.
Nous sommes devenus en 2007 les témoins d’un événement historique marquant : la signature de l’Acte d’union canonique entre l’EHORHF et le patriarcat de Moscou. La grande majorité des paroisses russes à l’étranger ont su dépasser la scission à laquelle elles avaient été forcées et devenir à nouveau partie intégrante de l’Eglise russe reconstituée. Sont restées de coté les paroisses qui avaient maintenu l’usage de la langue russe mais n’avaient plus aucun espoir en une renaissance de la Russie. Il s’agit essentiellement de fidèles d’origine non russe devenues orthodoxes récemment et souvent pour des raisons d’ordre laïc. Souvent ces paroissiens ont été artificiellement inclus dans les rôles des églises ceci afin d’être certain de pouvoir compter aux assemblées sur une majorité de voix.
Comment expliquer la violence des réactions à des évènements tels que la restitution à la Russie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice ? N’est-ce pas l’émigration qui, la première avait combattu pour que la Russie soit délivrée du joug soviétique et une fois que cela s’est produit s’est, dans l’une de ses parties, refusée à reconnaître la Russie rénovée ?
Nous assistons à la renaissance spirituelle de la Russie. Je suis persuadé que tout croyant russe se doit non seulement de contribuer à cette renaissance mais d’en devenir un acteur. Cela ne serait que logique. Or, l’attitude de Nikita Struve est radicalement contraire à celle que je viens de formuler. Il estime que l’essentiel serait de préserver coûte que coûte l’indépendance à l’égard de la Russie actuelle. Une vie à part s’est avec le temps constituée dans les paroisses russes à l’étranger, il y a là-bas une atmosphère spécifique, un cercle de personnes bien déterminé. Certaines de ces paroisses se sont mises à rappeler de plus en plus des lieux de réunion, comme des clubs ou des associations où les gens se rendent pour y rencontrer des amis. C’est un petit monde auquel ils se sont habitués et qu’ils n’ont pas le moindre désir de changer. S’unir avec le patriarcat de Moscou leur semblerait être le résultat d’une pression venue de l’extérieur.
Ivan Dimitrievitch, vous qui résidez en Russie estimez-vous que la Russie vit une crise spirituelle profonde ce dont parlent constamment certains représentants de l’émigration ?
Je ne vois pas du tout de quelle crise peut-on parler ? La Russie a été pendant le XX siècle l’arène d’une véritable lutte spirituelle. Ses prêtres et ses fidèles étaient prêts à mourir pour leur foi et ils le faisaient. L’Eglise persécutée devait combattre pour sa survie et ce combat l’a aguerri et rendu plus forte. Les prophéties de Saint Séraphin de Sarov et de Saint Jean de Cronstadt se sont ainsi accomplies. Terribles persécutions qu’il serait impossible de fuir mais dont le sens serait de faire renaître en Russie une spiritualité perdue. Nous voilà témoins de cette renaissance, du moins de ses débuts.
Or, c’est en Occident, en France en particulier, que nous constatons l’existence d’une authentique et profonde crise spirituelle. La foi chrétienne y dépérit, les églises sont désertées, souvent détruites ou données en location car devenues inutiles. Véritable misère spirituelle. A son retour d’un voyage officiel en France le président Medvedev avait dit que l’événement qui l’avait le plus marqué a été de pouvoir aller se recueillir devant la Sainte couronne d’épines du Christ à la cathédrale Notre Dame de Paris. Quel autre chef d’un Etat occidental aurait dit cela ?
Traduction "PO"
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Интервью Елены Малер-Матьязовой
Задача эмигрантов - участвовать в духовном возрождении России, а не желать независимости от нее
Недавно известный эмигрант, философ Никита Струве в одном из интервью заявил, что отрицательно относится к проекту строительства в Париже русского православного комплекса. Он выразил мнение, что Русская церковь зависима от государства, а эмиграция стремится быть независимой "от постсоветской России". По словам Н.Струве, идею такой обособленности разделяют очень многие представители эмиграции, "но есть и небольшая группа, человек десять, которая хочет объединения с Москвой". (1)
О том, как на самом деле относятся представители русской эмиграции к современной России, Русской церкви и возвращению в ее лоно находящихся во Франции русских храмов, Елене Малер-Матьязовой специально для "Интерфакс-Религия" рассказал князь Иван Шаховской - представитель одного из древнейших русских княжеских родов, внучатый племянник архиепископа Сан-Францисского Иоанна. И.Шаховской родился в Париже, а в сознательном возрасте переехал жить в Россию.
- Иван Дмитриевич, поделитесь, пожалуйста, своими впечатлениями от недавнего интервью с Никитой Струве, в котором он весьма критично высказался в отношении современной России и Русской церкви.
- Что тут можно сказать? Конечно, в свое время Никита Алексеевич сделал многое для сохранения русской культуры - достаточно вспомнить деятельность возглавляемого им издательства "YMCA-press", Вестник РСХД (Русского студенческого христианского движения) или книгу "Христиане в СССР". Но то, что он начал говорить и писать о современной России, выглядит совсем неадекватно: в принципе, он всегда высказывался против Московской патриархии, но, судя по его последнему выступлению, потерял чувство здравого смысла и логики.
- По словам Никиты Струве, его взгляды разделяет абсолютное большинство представителей русской эмиграции, а приверженцами противоположной позиции являются десяток человек, мало сведущих в церковных делах. Насколько это соответствует реальности?
- На самом деле, совершенно не соответствует. Сейчас люди, выступающие за воссоединение с Московским патриархатом - члены приходов, любой из которых уже насчитывает больше десяти человек. А если бы их действительно был десяток, никто с ними и не спорил бы, их бы попросту не замечали. То же касается и его упрека в том, что все они - титулованные, да еще и малосведущие в церковных делах. Это далеко не так. Очень похоже на какое-то презрение к представителям дворянства, вполне соответствующее его политическим либеральным взглядам. Понимаете, Струве имеет в виду очень хорошо мне известных людей, среди которых и профессора Свято-Сергиевского богословского института, и специалисты по богословию и церковной истории, и священнослужители - каким же образом они могут хуже него разбираться в церковных делах? Видимо, мало сведущими он просто называет тех, кто не разделяет его взгляды.
- С чем же связана такая настороженность по отношению к современной России определенной части русской эмиграции? Читая их высказывания о "постсоветской России", "постсоветской Церкви" и неискоренимой "советской ментальности", складывается впечатление, что они все еще существуют во времена СССР и продолжают бороться с ним в лице России.
- Причины этой настороженности действительно связаны с критичным отношением к Советскому Союзу, которое со временем стало для них "традиционным" и, как мы видим, сохранилось до сих пор. Но это относится только к части русской эмиграции, потому что даже к советской России такое отношение было не у всех. Так, были эмигранты первого поколения, которые вынужденно и с большой болью покинули страну и, несмотря на враждебный режим, при первой же возможности были готовы в нее вернуться. А особенно отношение к России потеплело во время войны: ряд эмигрантов были на стороне Советского Союза, свидетельством чего является то, что сразу после войны некоторые из них вернулись обратно даже в те тяжелейшие условия - потому, что не могли не разделить участь своей страны.....
Продолжение, Suite Interfax Religion
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(1) Н.А. Струве, из интервью журналу "Огонёк" : "— Очень много, как показывают выборы на наших церковных общих съездах. Но есть и небольшая группа, человек десять, которая хочет объединения с Москвой. Она почти целиком состоит из потомков бывших титулованных — князей, графов, баронов, но они мало сведущи в церковных делах..."
Que dire ? Nikita Alexéevitch a certes énormément contribué en son temps à la sauvegarde de la culture russe, il suffit d’évoquer la production des éditions « YMCA-Press », la revue « Le Messager » ou l’ouvrage « Les chrétiens en URSS ». Cependant, ce que N.Struve dit et écrit à propos de la Russie actuelle n’a rien à voir avec la réalité. N.Struve a toujours été hostile à l’égard du patriarcat de Moscou. Mais ses déclarations récentes indiquent qu’il a totalement perdu le sens des réalités.
Nikita Struve affirme que ses vues sont partagées par la majorité des émigrés russes en France et que seuls une dizaine de personnes peu versées dans les affaires de l’Eglise s’en tiennent à un point de vue opposé.
Ces dires ne correspondent en rien à la réalité des choses. Ceux qui souhaitent l’union avec le patriarcat de Moscou représentent de nombreuses paroisses dont chacune compte bien plus de dix membres. S’il ne s’agissait que d’un groupuscule, à quoi bon entrer en discussion avec ses membres ? Il serait bien plus simple d’ignorer ces gens. Il est inexact d’affirmer qu’il s’agit de personnes titrées et, de surcroît, ignares dans les affaires de l’Eglise. Je vois là une manifestation de mépris pour les nobles ce qui correspond d’ailleurs parfaitement avec les vues libérales de N.Struve. Il s’agit de personnes que je connais fort bien, on compte parmi elles des enseignants de l’Institut de théologie Saint Serge et des clercs. Comment peut-on dire qu’ils n’ont pas de connaissances ecclésiologiques ? N.Struve taxe simplement d’ignorance tous ceux qui ne partagent pas ses vues
Comment expliquer cette méfiance à l’égard de la Russie moderne d’une certaine frange de l’émigration russe ? A lire leurs écrits on a l’impression que ces gens continuent à vivre à l’époque soviétique et à poursuivent le combat contre l’URSS en la personne de la Russie ?
Les raisons de cette méfiance sont en effet dans la persévérance des personnes à ne pas changer dans leur attitude de toujours à l’égard de l’Union Soviétique. Mais nous ne parlons que d’une partie de la diaspora russe en France. Même l’attitude à l’égard de la Russie soviétique n’a jamais été univoque. Il y a eu des « Russes blancs » de la première génération qui s’étaient résigné à abandonner le pays et qui, malgré l’existence d’un régime hostile, n’aspiraient qu’à retourner en Russie. Les choses ont radicalement changé pendant la guerre, beaucoup de Russes se sont rangé du coté de l’Union Soviétique. Beaucoup sont rentrés au pays malgré des conditions d’une difficulté indicible car ils voulaient par-dessus tout partager le destin de la Russie.
Si les changements en Russie étaient survenus vingt ou trente ans avant qu’ils ne se soient produits les parents de ceux qui se prononcent aujourd’hui contre un rapprochement avec la Russie seraient encore en vie. Leur réaction aurait été tout à fait autre. La posture critique dont nous parlons est celle d’une génération qui s’est formée dans le milieu émigré et qui connaît fort peu la Russie et ne sent pas liée avec elle. Si dans les années 40 et 50 cette génération se considérait russe elle se dit de nos jours française mais quand même porteuse de la culture et des traditions russes.
Pouvons-nous dire que l’émigration a été un phénomène forcé ainsi d’ailleurs que le passage provisoire des paroisses russes sous la juridiction de Constantinople ? D’où le message, en 2003, du patriarche Alexis II qui invitait « les paroisses de la dispersion russe » à réintégrer le patriarcat de Moscou.
Le XX siècle a fait que l’Eglise en exil s’est divisée en trois branches. Il y a d’abord eu les paroisses de l’Eglise orthodoxe russes hors frontières qui s’était constituée à la suite de la révolution. Sous la houlette du métropolite Euloge une partie de ces paroisses ont transité sous la juridiction du patriarcat de Constantinople pour après la guerre revenir brièvement, avant son décès, sous l’omophore de Moscou. Des paroisses relevant du patriarcat de Moscou continuaient à exister comme, par exemple, le metochion des Trois Saints Docteurs fondé en 1931 à Paris et qui était l’église principale de l’exarchat en Occident du patriarcat de Moscou. Je nommerai également l’église de la Sainte Trinité à Vanves, patriarcat de Moscou, dans la banlieue de Paris, dont le recteur était l’archimandrite Serge (Chevitch), soit dit en passant l’oncle de Nikita Struve. Sans m’approfondir dans les détails du droit canon je dirai que l’existence de chacune de ces trois branches était alors parfaitement légitime.
Il va de soi que ces divisions étaient perçues comme provisoires et imposées par les circonstances. Le message du patriarche Alexis II était, plutôt qu’un appel, une réponse aux paroisses russes qui, à ce moment, aspiraient à l’union.
Nous sommes devenus en 2007 les témoins d’un événement historique marquant : la signature de l’Acte d’union canonique entre l’EHORHF et le patriarcat de Moscou. La grande majorité des paroisses russes à l’étranger ont su dépasser la scission à laquelle elles avaient été forcées et devenir à nouveau partie intégrante de l’Eglise russe reconstituée. Sont restées de coté les paroisses qui avaient maintenu l’usage de la langue russe mais n’avaient plus aucun espoir en une renaissance de la Russie. Il s’agit essentiellement de fidèles d’origine non russe devenues orthodoxes récemment et souvent pour des raisons d’ordre laïc. Souvent ces paroissiens ont été artificiellement inclus dans les rôles des églises ceci afin d’être certain de pouvoir compter aux assemblées sur une majorité de voix.
Comment expliquer la violence des réactions à des évènements tels que la restitution à la Russie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice ? N’est-ce pas l’émigration qui, la première avait combattu pour que la Russie soit délivrée du joug soviétique et une fois que cela s’est produit s’est, dans l’une de ses parties, refusée à reconnaître la Russie rénovée ?
Nous assistons à la renaissance spirituelle de la Russie. Je suis persuadé que tout croyant russe se doit non seulement de contribuer à cette renaissance mais d’en devenir un acteur. Cela ne serait que logique. Or, l’attitude de Nikita Struve est radicalement contraire à celle que je viens de formuler. Il estime que l’essentiel serait de préserver coûte que coûte l’indépendance à l’égard de la Russie actuelle. Une vie à part s’est avec le temps constituée dans les paroisses russes à l’étranger, il y a là-bas une atmosphère spécifique, un cercle de personnes bien déterminé. Certaines de ces paroisses se sont mises à rappeler de plus en plus des lieux de réunion, comme des clubs ou des associations où les gens se rendent pour y rencontrer des amis. C’est un petit monde auquel ils se sont habitués et qu’ils n’ont pas le moindre désir de changer. S’unir avec le patriarcat de Moscou leur semblerait être le résultat d’une pression venue de l’extérieur.
Ivan Dimitrievitch, vous qui résidez en Russie estimez-vous que la Russie vit une crise spirituelle profonde ce dont parlent constamment certains représentants de l’émigration ?
Je ne vois pas du tout de quelle crise peut-on parler ? La Russie a été pendant le XX siècle l’arène d’une véritable lutte spirituelle. Ses prêtres et ses fidèles étaient prêts à mourir pour leur foi et ils le faisaient. L’Eglise persécutée devait combattre pour sa survie et ce combat l’a aguerri et rendu plus forte. Les prophéties de Saint Séraphin de Sarov et de Saint Jean de Cronstadt se sont ainsi accomplies. Terribles persécutions qu’il serait impossible de fuir mais dont le sens serait de faire renaître en Russie une spiritualité perdue. Nous voilà témoins de cette renaissance, du moins de ses débuts.
Or, c’est en Occident, en France en particulier, que nous constatons l’existence d’une authentique et profonde crise spirituelle. La foi chrétienne y dépérit, les églises sont désertées, souvent détruites ou données en location car devenues inutiles. Véritable misère spirituelle. A son retour d’un voyage officiel en France le président Medvedev avait dit que l’événement qui l’avait le plus marqué a été de pouvoir aller se recueillir devant la Sainte couronne d’épines du Christ à la cathédrale Notre Dame de Paris. Quel autre chef d’un Etat occidental aurait dit cela ?
Traduction "PO"
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Интервью Елены Малер-Матьязовой
Задача эмигрантов - участвовать в духовном возрождении России, а не желать независимости от нее
Недавно известный эмигрант, философ Никита Струве в одном из интервью заявил, что отрицательно относится к проекту строительства в Париже русского православного комплекса. Он выразил мнение, что Русская церковь зависима от государства, а эмиграция стремится быть независимой "от постсоветской России". По словам Н.Струве, идею такой обособленности разделяют очень многие представители эмиграции, "но есть и небольшая группа, человек десять, которая хочет объединения с Москвой". (1)
О том, как на самом деле относятся представители русской эмиграции к современной России, Русской церкви и возвращению в ее лоно находящихся во Франции русских храмов, Елене Малер-Матьязовой специально для "Интерфакс-Религия" рассказал князь Иван Шаховской - представитель одного из древнейших русских княжеских родов, внучатый племянник архиепископа Сан-Францисского Иоанна. И.Шаховской родился в Париже, а в сознательном возрасте переехал жить в Россию.
- Иван Дмитриевич, поделитесь, пожалуйста, своими впечатлениями от недавнего интервью с Никитой Струве, в котором он весьма критично высказался в отношении современной России и Русской церкви.
- Что тут можно сказать? Конечно, в свое время Никита Алексеевич сделал многое для сохранения русской культуры - достаточно вспомнить деятельность возглавляемого им издательства "YMCA-press", Вестник РСХД (Русского студенческого христианского движения) или книгу "Христиане в СССР". Но то, что он начал говорить и писать о современной России, выглядит совсем неадекватно: в принципе, он всегда высказывался против Московской патриархии, но, судя по его последнему выступлению, потерял чувство здравого смысла и логики.
- По словам Никиты Струве, его взгляды разделяет абсолютное большинство представителей русской эмиграции, а приверженцами противоположной позиции являются десяток человек, мало сведущих в церковных делах. Насколько это соответствует реальности?
- На самом деле, совершенно не соответствует. Сейчас люди, выступающие за воссоединение с Московским патриархатом - члены приходов, любой из которых уже насчитывает больше десяти человек. А если бы их действительно был десяток, никто с ними и не спорил бы, их бы попросту не замечали. То же касается и его упрека в том, что все они - титулованные, да еще и малосведущие в церковных делах. Это далеко не так. Очень похоже на какое-то презрение к представителям дворянства, вполне соответствующее его политическим либеральным взглядам. Понимаете, Струве имеет в виду очень хорошо мне известных людей, среди которых и профессора Свято-Сергиевского богословского института, и специалисты по богословию и церковной истории, и священнослужители - каким же образом они могут хуже него разбираться в церковных делах? Видимо, мало сведущими он просто называет тех, кто не разделяет его взгляды.
- С чем же связана такая настороженность по отношению к современной России определенной части русской эмиграции? Читая их высказывания о "постсоветской России", "постсоветской Церкви" и неискоренимой "советской ментальности", складывается впечатление, что они все еще существуют во времена СССР и продолжают бороться с ним в лице России.
- Причины этой настороженности действительно связаны с критичным отношением к Советскому Союзу, которое со временем стало для них "традиционным" и, как мы видим, сохранилось до сих пор. Но это относится только к части русской эмиграции, потому что даже к советской России такое отношение было не у всех. Так, были эмигранты первого поколения, которые вынужденно и с большой болью покинули страну и, несмотря на враждебный режим, при первой же возможности были готовы в нее вернуться. А особенно отношение к России потеплело во время войны: ряд эмигрантов были на стороне Советского Союза, свидетельством чего является то, что сразу после войны некоторые из них вернулись обратно даже в те тяжелейшие условия - потому, что не могли не разделить участь своей страны.....
Продолжение, Suite Interfax Religion
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(1) Н.А. Струве, из интервью журналу "Огонёк" : "— Очень много, как показывают выборы на наших церковных общих съездах. Но есть и небольшая группа, человек десять, которая хочет объединения с Москвой. Она почти целиком состоит из потомков бывших титулованных — князей, графов, баронов, но они мало сведущи в церковных делах..."
CÉLINE CAREZ
Le patriarche Alexis II de Russie a jeté son dévolu en 2007 sur le monastère d’Epinay-sous-Sénart, propriété de l’Eglise catholique. Au grand dam de la mairie.
Une vierge polychrome du XVIIIe siècle accueille les visiteurs. Dans une odeur de bois ciré, des chants russes liturgiques résonnent, portés par une voix juvénile et cristalline. Le monastère d’Epinay-sous-Sénart, ancien domaine Sainte-Geneviève, propriété des sœurs auxiliatrices du purgatoire depuis 1952, est tombé dans le giron russe Après lui avoir loué les lieux deux ans durant, les religieuses catholiques viennent de le céder au séminaire russe orthodoxe.
L’opposition se réjouit
La propriété du XVIIIe et son parc magnifique de 4000 m2, caché derrière de hauts murs dans le vieux village à seulement quelques centaines de mètres des tours défraîchies de la cité, servent désormais à former une « nouvelle génération de prêtres ouverts à l’Occident », précise p. Alexandre Siniakov, recteur du séminaire. Des séminaristes orthodoxes russes, ukrainiens et haïtiens, de préférence polyglottes, de formation universitaire s’y croisent dans les couloirs silencieux pour décrocher un diplôme Saint-Synode du patriarcat de Moscou, l’équivalent en Russie et chez les orthodoxes de l’évêché de Paris…
Le patriarche Alexis II de Russie a jeté son dévolu en 2007 sur le monastère d’Epinay-sous-Sénart, propriété de l’Eglise catholique. Au grand dam de la mairie.
Une vierge polychrome du XVIIIe siècle accueille les visiteurs. Dans une odeur de bois ciré, des chants russes liturgiques résonnent, portés par une voix juvénile et cristalline. Le monastère d’Epinay-sous-Sénart, ancien domaine Sainte-Geneviève, propriété des sœurs auxiliatrices du purgatoire depuis 1952, est tombé dans le giron russe Après lui avoir loué les lieux deux ans durant, les religieuses catholiques viennent de le céder au séminaire russe orthodoxe.
L’opposition se réjouit
La propriété du XVIIIe et son parc magnifique de 4000 m2, caché derrière de hauts murs dans le vieux village à seulement quelques centaines de mètres des tours défraîchies de la cité, servent désormais à former une « nouvelle génération de prêtres ouverts à l’Occident », précise p. Alexandre Siniakov, recteur du séminaire. Des séminaristes orthodoxes russes, ukrainiens et haïtiens, de préférence polyglottes, de formation universitaire s’y croisent dans les couloirs silencieux pour décrocher un diplôme Saint-Synode du patriarcat de Moscou, l’équivalent en Russie et chez les orthodoxes de l’évêché de Paris…
Du côté de la municipalité, ancrée à gauche, on s’étonne : « Le maire n’est pas au courant de la cession du domaine. » Même si on sait que « depuis longtemps les Russes étaient intéressés ».
A l’origine de cette transaction, un beau jour d’octobre 2007, le patriarche Alexis II de Russie se pose en soutane et en Tupolev sur une piste de Roissy avec l’idée de trouver un monastère en Ile-de-France. Epinay lui semble un bon choix. Le domaine était habité par une dizaine de sœurs vieillissantes, parties progressivement en retraite dans d’autres monastères. Et malgré l’intérêt de la mairie — « On s’y intéressait parce que la ville manque de foncier », confirme cette dernière —, les religieuses vont préférer l’acquéreur religieux pour « garder l’esprit du lieu », dixit p.Alexandre Siniakov.
François Frugier, élu de l’opposition du groupe Epinay Ensemble, se réjouit aujourd’hui de cette cession. « Déjà en 2009, la mairie socialiste voulait construire dans le parc 110 logements, un projet de construction fait au mépris du cadre de vie des habitants et de ce patrimoine. » Aujourd’hui — curiosité de procédure —, il ne reste plus que l’aval du préfet de Paris pour ficeler l’affaire, déjà « validée en mai dernier par le Vatican, affirme p. Alexandre. Ça devrait tomber en octobre prochain ».
Là encore, la mairie s’étonne de « l’implication du préfet de Paris » dans « cette opération obscure pilotée au plus haut niveau ». Reste que les Russes ont commencé à bichonner leur belle demeure. Ils y accueillent le public pour des offices chantés. « Nous avons des familles russes orthodoxes autour d’Yerres. A Brunoy, dans la première moitié du XXe siècle, il y avait une propriété de l’ambassade russe à Paris pour accueillir des immigrés russes », explique p. Alexandre.....SUITE Le Parisien /Essonne
A l’origine de cette transaction, un beau jour d’octobre 2007, le patriarche Alexis II de Russie se pose en soutane et en Tupolev sur une piste de Roissy avec l’idée de trouver un monastère en Ile-de-France. Epinay lui semble un bon choix. Le domaine était habité par une dizaine de sœurs vieillissantes, parties progressivement en retraite dans d’autres monastères. Et malgré l’intérêt de la mairie — « On s’y intéressait parce que la ville manque de foncier », confirme cette dernière —, les religieuses vont préférer l’acquéreur religieux pour « garder l’esprit du lieu », dixit p.Alexandre Siniakov.
François Frugier, élu de l’opposition du groupe Epinay Ensemble, se réjouit aujourd’hui de cette cession. « Déjà en 2009, la mairie socialiste voulait construire dans le parc 110 logements, un projet de construction fait au mépris du cadre de vie des habitants et de ce patrimoine. » Aujourd’hui — curiosité de procédure —, il ne reste plus que l’aval du préfet de Paris pour ficeler l’affaire, déjà « validée en mai dernier par le Vatican, affirme p. Alexandre. Ça devrait tomber en octobre prochain ».
Là encore, la mairie s’étonne de « l’implication du préfet de Paris » dans « cette opération obscure pilotée au plus haut niveau ». Reste que les Russes ont commencé à bichonner leur belle demeure. Ils y accueillent le public pour des offices chantés. « Nous avons des familles russes orthodoxes autour d’Yerres. A Brunoy, dans la première moitié du XXe siècle, il y avait une propriété de l’ambassade russe à Paris pour accueillir des immigrés russes », explique p. Alexandre.....SUITE Le Parisien /Essonne
Nous célébrons aujourd'hui, le 9 août, la mémoire du Saint et Grand-Martyr PANTELEIMON, et de l'Aveugle qui, guéri par lui, périt par le glaive.
Le Saint et glorieux Martyr du Christ Pantéléimon naquit à Nicomédie d'un sénateur païen, Eustorgios, et d'une Chrétienne, Euboulie, qui lui donnèrent le nom de Pantoléon. Confié à un médecin réputé, Euphrosynos, pour son éducation, il parvint en peu de temps à une connaissance parfaite de l'art médical, au point que l'empereur Maximien, ayant remarqué ses qualités, projetait de le prendre au palais comme médecin personnel. Comme le jeune homme passait quotidiennement devant la maison où était caché Saint Hermolaos (cf. 26 juil.), le Saint Prêtre, devinant à son allure la qualité de son âme, l'invita un jour à entrer et se mit à lui enseigner que la science médicale ne peut procurer qu'un bien faible soulagement à notre nature souffrante et sujette à la mort, et que seul le Christ, le seul vrai Médecin, est venu nous apporter le Salut, sans remèdes et gratuitement. Le coeur exultant de joie à l'audition de ces paroles, le jeune Pantoléon commença à fréquenter régulièrement Saint Hermolaos et fut instruit par lui du grand Mystère de la foi.
Le Saint et glorieux Martyr du Christ Pantéléimon naquit à Nicomédie d'un sénateur païen, Eustorgios, et d'une Chrétienne, Euboulie, qui lui donnèrent le nom de Pantoléon. Confié à un médecin réputé, Euphrosynos, pour son éducation, il parvint en peu de temps à une connaissance parfaite de l'art médical, au point que l'empereur Maximien, ayant remarqué ses qualités, projetait de le prendre au palais comme médecin personnel. Comme le jeune homme passait quotidiennement devant la maison où était caché Saint Hermolaos (cf. 26 juil.), le Saint Prêtre, devinant à son allure la qualité de son âme, l'invita un jour à entrer et se mit à lui enseigner que la science médicale ne peut procurer qu'un bien faible soulagement à notre nature souffrante et sujette à la mort, et que seul le Christ, le seul vrai Médecin, est venu nous apporter le Salut, sans remèdes et gratuitement. Le coeur exultant de joie à l'audition de ces paroles, le jeune Pantoléon commença à fréquenter régulièrement Saint Hermolaos et fut instruit par lui du grand Mystère de la foi.
Un jour, en revenant de chez Euphrosynos, il trouva sur le chemin un enfant mort après avoir été mordu par une vipère. Estimant que le moment était venu d'éprouver la vérité des promesses d'Hermolaos, il invoqua le Nom du Christ et, aussitôt, l'enfant se releva et le reptile périt. Il courut alors chez Hermolaos et, plein de joie, demanda à recevoir sans retard le Saint Baptême. Il resta ensuite auprès du Saint vieillard, pour jouir de son enseignement, et il ne rentra chez lui que le huitième jour
Aux questions de son père inquiet, il répondit qu'il était resté au palais, occupé par la guérison d'un homme proche de l'empereur. Gardant encore secrète la nouvelle de sa conversion, il n'en montrait pas moins une grande sollicitude pour convaincre Eustorgios de la vanité du culte des idoles.
Quelque temps après, on amena chez le sénateur un aveugle qui supplia Pantoléon de le guérir, car il avait dilapidé en vain toute sa fortune auprès des autres médecins. Confiant dans le Christ, qui demeurait désormais en lui avec puissance, le jeune homme assura devant son père étonné qu'il allait le guérir par la grâce de son Maître. Il marqua du signe de la Croix les yeux de l'aveugle, en invoquant le Christ, et aussitôt l'homme retrouva l'usage de la vue, non seulement des yeux corporels, mais aussi des yeux de l'âme, car il reconnut que le Christ l'avait guéri. Il fut baptisé par Saint Hermolaos, en compagnie d'Eustorgios, qui ne tarda pas à s'endormir en paix.....
SUITE Calendrier.egliseorthodoxe
Aux questions de son père inquiet, il répondit qu'il était resté au palais, occupé par la guérison d'un homme proche de l'empereur. Gardant encore secrète la nouvelle de sa conversion, il n'en montrait pas moins une grande sollicitude pour convaincre Eustorgios de la vanité du culte des idoles.
Quelque temps après, on amena chez le sénateur un aveugle qui supplia Pantoléon de le guérir, car il avait dilapidé en vain toute sa fortune auprès des autres médecins. Confiant dans le Christ, qui demeurait désormais en lui avec puissance, le jeune homme assura devant son père étonné qu'il allait le guérir par la grâce de son Maître. Il marqua du signe de la Croix les yeux de l'aveugle, en invoquant le Christ, et aussitôt l'homme retrouva l'usage de la vue, non seulement des yeux corporels, mais aussi des yeux de l'âme, car il reconnut que le Christ l'avait guéri. Il fut baptisé par Saint Hermolaos, en compagnie d'Eustorgios, qui ne tarda pas à s'endormir en paix.....
SUITE Calendrier.egliseorthodoxe
Plus de 50’000 jeunes français sont inscrits aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), qui débutent le 16 août, à Madrid. 85% d’entre eux participeront pour la première fois au plus grand rassemblement mondial du genre. La majorité est composée de jeunes femmes, âgées de 20 ans, étudiantes, catholiques pratiquantes et engagées dans leur paroisse, a indiqué la Conférence des évêques de France (CEF).
La CEF a dévoilé le profil type du jeune français "JMJiste". Il s’agit à 56% d’une femme, étudiante (55%) ou lycéenne (30%), âgée de 20 ans. Elle est catholique pratiquante et va à la messe plusieurs fois par mois (88%).
96% des participants ont reçu une éducation religieuse et 73% participent habituellement à des activités d’Eglise (aumônerie, paroisse, mouvement, etc.). APIC
La CEF a dévoilé le profil type du jeune français "JMJiste". Il s’agit à 56% d’une femme, étudiante (55%) ou lycéenne (30%), âgée de 20 ans. Elle est catholique pratiquante et va à la messe plusieurs fois par mois (88%).
96% des participants ont reçu une éducation religieuse et 73% participent habituellement à des activités d’Eglise (aumônerie, paroisse, mouvement, etc.). APIC
Le début du Ramadan a été marqué le 4 août par un diner de rupture de jeune réunissant les représentants des trois religions monothéistes autour du maire d'Istanbul à l'ancien monastère des derviches tourneurs de Pera. Le Judaïsme était représentait par le grand rabbin de Turquie et le Christianisme par le patriarche de Constantinople Bartholomée I et les évêques catholique et arménien de la ville. Il y avait aussi des personnalités politiques et des hommes d'affaires.
Au cours du dîner Sa Sainteté a parlé du sens du carême et de sa valeur spirituelle; il a aussi souligné que ces simples explications sont très importantes pour les jeunes, qui ne voient dans le carême que l'abstinence physique…
Au cours du dîner Sa Sainteté a parlé du sens du carême et de sa valeur spirituelle; il a aussi souligné que ces simples explications sont très importantes pour les jeunes, qui ne voient dans le carême que l'abstinence physique…
Le patriarche a aussi appelé à prier pour les victimes d'Oslo, pour toutes les victimes des violences en Afrique et au Moyen Orient et pour tous ceux qui souffrent de la crise et qui ont faim. Il a aussi appelé à prier pour la stabilité du pays, pour le renforcement de la bienfaisance et des valeurs humaines et pour la paix dans le monde.
Le monastère musulman des derviches tourneurs a été fondé en 1491 à l'emplacement d'un ancien couvent byzantin. Une démonstration de danse des derviches a été exécutée pendent le dîner
Sources: Sedmitza.ru citant Amen.gr, Pravmir.ru
V.G
Le monastère musulman des derviches tourneurs a été fondé en 1491 à l'emplacement d'un ancien couvent byzantin. Une démonstration de danse des derviches a été exécutée pendent le dîner
Sources: Sedmitza.ru citant Amen.gr, Pravmir.ru
V.G
Xenia KRIVOCHEINE
Nous parlons beaucoup ces derniers temps de l’émigration russe de « la première vague », de son admirable patrimoine artistique et culturel, du maintien, loin du pays, qu’elle a assumé de l’esprit de notre foi orthodoxe. Mais ce tableau n’est pas sans ombres : à la suite de la disparition de l’URSS la colonie émigrée est tombée dans une grande confusion et sa cohésion a commencé à se fissurer.
Les diasporas ont de tout temps vécu dans les dissensions. Chez les Russes de France il arrivait qu’au sein d’une même famille l’un aille prier dans les églises de l’EORHF, l’autre soit paroissien du patriarcat de Moscou et le troisième fréquente la cathédrale de la rue Daru. Il y a l’exemple d’une famille dont le père fidèle monarchiste avait un fils adepte de Trotski.
Mais tous étaient animés du même espoir : la fin des soviets, la possibilité d’aller prier dans les églises d’une Russie libérée, de se rendre sur les tombes des ancêtres.
Cela est arrivé, les rêves se sont réalisés. Plusieurs émigrés sont même allés vivre et travailler en Fédération de Russie. Des centaines de livres sont parus en Russie consacrés à l’émigration, de très nombreux films y ont été tournés. Une « Maison de la Russie à l’étranger » a été ouverte il y a quinze ans à Moscou sous les auspices d’Alexandre Soljenitsyne.
Nous parlons beaucoup ces derniers temps de l’émigration russe de « la première vague », de son admirable patrimoine artistique et culturel, du maintien, loin du pays, qu’elle a assumé de l’esprit de notre foi orthodoxe. Mais ce tableau n’est pas sans ombres : à la suite de la disparition de l’URSS la colonie émigrée est tombée dans une grande confusion et sa cohésion a commencé à se fissurer.
Les diasporas ont de tout temps vécu dans les dissensions. Chez les Russes de France il arrivait qu’au sein d’une même famille l’un aille prier dans les églises de l’EORHF, l’autre soit paroissien du patriarcat de Moscou et le troisième fréquente la cathédrale de la rue Daru. Il y a l’exemple d’une famille dont le père fidèle monarchiste avait un fils adepte de Trotski.
Mais tous étaient animés du même espoir : la fin des soviets, la possibilité d’aller prier dans les églises d’une Russie libérée, de se rendre sur les tombes des ancêtres.
Cela est arrivé, les rêves se sont réalisés. Plusieurs émigrés sont même allés vivre et travailler en Fédération de Russie. Des centaines de livres sont parus en Russie consacrés à l’émigration, de très nombreux films y ont été tournés. Une « Maison de la Russie à l’étranger » a été ouverte il y a quinze ans à Moscou sous les auspices d’Alexandre Soljenitsyne.
Comment ces bouleversements ont été vécus dans les capitales de la diaspora Paris, Londres, Rome ?
Beaucoup de phénomènes surprenants, et ceci contre toute attente : de très nombreuses entités ecclésiales, associations, maisons d’édition n’ont pas réussi à prendre le tournant. L’enthousiasme, les subventions, les dons privés ont tari. La plupart des généreux donateurs se sont transposés à Sainte Geneviève.
L’administration américaine, les associations catholiques, les particuliers ont cessé de mettre la main au porte-monnaie. L’ennemi communiste avait disparu et c’est vers l’Afrique ravagée par les famines, vers les catholiques des pays les plus pauvres, etc. que l’aide a été canalisée.
C’est en masse que les migrants venus de l’espace post soviétique et des pays orthodoxes ont afflué en Italie, en Espagne, en France et en Allemagne. Redevenue libre, l’Eglise russe a tendu une main fraternelle à ses enfants spirituels disséminés dans le monde entier. L’Eglise orthodoxe russe hors frontières et l’Eglise russe patriarcat de Moscou ont, en 2007, signé un Acte d’union canonique.
Plus de rideau de fer : chez de nombreux réfugiés qui s’étaient entièrement consacrés à son démantèlement on a vu s’installer une sensation de vide et d’inutilité.
Comment peut réagir une personne qui a passé sa vie à thésauriser, à sauvegarder et qui voit sa descendance indifférente aux trésors accumulés ? Les petits-enfants des émigrés, du moins dans leur majorité, se sont assimilés dans les pays d’accueil, ne fréquentent plus les paroisses, n’empruntent plus de livres à la bibliothèque Tourguenev, parlent fort mal la langue des parents et n’ont qu’une vague idée de l’existence de l’Institut Saint Serge.
Il ne s’agit cependant pas tellement de nos petits-fils, voire de nos arrière-petits-fils mais aussi de maisons, de temples, de bibliothèques, d’archives, de collections largement connus, souvent filmés et dont nous observons « en temps réel » la ruine et la décrépitude. Nos vieillards nous quittent emportant avec eux le patrimoine et la mémoire de l’émigration. Notre passé, les souffrances de nos ancêtres, leurs espoirs d’une prochaine libération de la Russie…
C’est la nouvelle Russie qui, il y a deux ou trois ans, a transféré 450.000 € à la municipalité de Sainte Geneviève des Bois pour l’entretien du cimetière et qui a remis 100.000 € au Musée cosaque d’Asnières pour qu’y soient effectués des travaux de réfection.
D’autres offres d’aide désintéressée ont été faites par la suite. Elles ont été refusées pour des raisons difficiles à imaginer : que tout disparaisse, nous préférons mourir indigents mais dans des ruines bien à nous, nous n’accepterons rien de la Russie post soviétique. Les moyens manquent pour entretenir le patrimoine, aucune aide à attendre, indifférence des générations qui suivent…
Comment ne pas dire que c’est là un crime de lèse-ancêtres, une manifestation de mépris à l’égard de leur mémoire et un désir peu fraternel d’ignorer la Russie renaissante. J’entends déjà les épithètes qui nous été si souvent adressées « mensonges, calomnies, impudentes élucubrations, ignoble propagande, malice… ». Laissons ces invectives sur la conscience de ceux qui y ont si fréquemment recours. La caravane devra passer ! D’où vient la volonté de ne rien faire pour arrêter cette destruction, de ne rien créer pour soi même ?
Ces gens se sont obstinément appliqués à ne pas laisser s’installer un dialogue fraternel entre l’Eglise russe et l’Archevêché, ont lancé et mené des campagnes contre l’installation du séminaire orthodoxe d’Epinay s/Sénart et du Centre spirituel et culturel quai Branly. Pour ceux qui l’auraient oublié précisions que Saint Serge n’a pas, ou très peu, formé de prêtres.
A quoi bon mettre des bâtons dans les roues et vouloir faire obstacle à des projets dont la nécessité est évidente ?
Je m’abstiendrai de traiter de Nice tellement la situation y est évidente; inutile d’essayer de convertir les obstinés.
Laissons les habitués du Web débattre du bien fondé de la construction d’une cathédrale à Paris « alors que, nous dit-on, la Russie est en ruines ». La Russie a toujours construit des églises dans d’autres pays, il est bon que les Russes mettent fin à leur sentiment d’isolement, séquelle du rideau de fer. Il est bon que les Russes sachent que le métochion Saint Serge à Jérusalem leur a été restitué de même que l’église de Bari en Italie, que l’Eglise russe disposera à Paris d’une vraie cathédrale et ne devra pas se contenter d’un ancien garage, qu’il en est de même à Londres où la cathédrale avait failli leur être confisquée …
* * *
Lors de l’une de mes visites à la « Maison de la Russie à l’étranger à Moscou » j’ai été étonnée de voir que les murs de cette admirable institution étaient ornés des fresques authentiques de sœur Ioanna (Reitlinger). Un texte explicatif disait «i Ces fresques ont été sauvées en 2003 par [N.A. Struve du centre de Montgeron où elles se trouvaient, transportées en Russie et remises au Fonds Soljenitsyne »]i. Ce sauvetage est passé largement inaperçu par de nombreux émigrés russes. Personne n’avait été informé de cette opération quasi clandestine. Ces œuvres n’appartenaient pas au professeur Struve à titre personnel, de même d’ailleurs que le centre de Montgeron. Aussi, des consultations préalables auraient été souhaitables. Le Centre de Montgeron est devenu un lieu d’endettement, de procès interminables, d’incurie et de dégradation. Le déni de réalité qui s’est installé chez N.Struve y est pour beaucoup.
On ne peut, bien sûr, que se réjouir de voir les œuvres de sœur Ioanna sauvées des bûchers que les SDF font brûler sur le site de Montgeron. Des milliers de livres devenus inutiles ont quitté les caves d’YMCA-PRESS pour aller dans les bibliothèques russes ce qui est une bonne chose.
N’y a-t-il pas là une étrange contradiction ? Sauver des livres voués à la moisissure, des fresques menacées par la destruction et, en même, s’opposer de toutes ses forces à ce que la Russie prenne sur soi les travaux indispensables à la rénovation de la cathédrale de Nice, s’occupe du Moulin de Senlis (Montgeron) et mette en chantier une cathédrale à Paris ?
Le centre de Montgeron a été fondé en 1939 pour héberger des enfants d’émigrés russes.
En 1957 une église y fut construite en l’honneur de Saint Séraphin de Sarov, de Saint Serge et de Saint Herman du Valaam. Son architecte, Nikita Kovalenko, a choisi le style byzantin du XII siècle. Les fresques sont du père Grégoire Krug, celle de la Sainte Trinité dans l’abside ainsi que l’iconostase sont d’une grande beauté. Le centre cesse d’héberger des enfants en 1975. L’Association d’aide aux réfugiés russes en France (fondée en 1934), y invite le collectionneur de tableaux Alexandre Gleser et lui offre la possibilité d’y habiter et d’y organiser une exposition d’art russe non conformiste. Peu après l’exposition doit fermer ses visiteurs étant fort peu nombreux. Les personnes qui se réunissaient alors à Montgeron avaient un comportement peu adéquat… Vers la fin des années 70 le Centre, comme d’ailleurs nombre d’autres institutions émigrées, était sur la pente descendante. De 1978 jusqu’à la moitié des années 90 le Centre est resté sans activités. Puis des migrants venus des Républiques de l’ex URSS se sont substitués aux réfugiés politiques. Le domaine s’est complètement dégradé, le grand jardin s’est transformé en terrain vague, le château a été découpé en logements par des parois en contreplaqué, sorte d’appartement communautaire ou kommounalka. Les squatters n’acquittaient pas les factures EDF-GDF. Les nouveaux habitants n’avait nul besoin de l’église. Celle-ci est restée fermée pendant une longue période, dans l’attente de nouveaux fidèles.
L’écroulement de crépi survenu récemment à la cathédrale de Nice, l’état de ses fresques ne sont rien par rapport à la décrépitude qu’a connu le domaine du Moulin de Senlis. Une paroisse serbe s’y installa pour un temps et s’en alla en 2003. Puis il y a eu une période pendant laquelle c’est le père Placide, venu du monastère Simonos-Petra, (métochion de la Grande Laure du Mont Athos) au Sud de la France qui a desservi la paroisse. Mais aucune vie paroissiale n’a repris. Les offices cessèrent définitivement à partir de 2003. C’est à partir de là que N.Struve se met à installer des SDF à Montgeron. En même temps il sauve de leur présence les fresque de sœur Ioanna (Reitlinger).
A partir de 2005 une communauté consistant d’orthodoxes résidant dans la région commence à se reconstituer. C’est à leur demande que des clercs du diocèse de Chersonèse se remettent à dire régulièrement des offices. La communauté compte actuellement plus de 100 fidèles. Par son nombre, elle est devenue la deuxième paroisse du diocèse sur le territoire français. Plus de 240 personnes étaient présente à l’office pascal de minuit. Chacun des fidèles participe à la vie de la paroisse à la mesure de ses moyens.
A l’exemple de la sœur Ioanna et de mère Marie (Skobtsov) qui ont tant fait dans les années 20 et 30 pour installer des églises en France, ces orthodoxes arrivés dans les années post soviétiques ont de leurs mains restauré l’église, confectionné des chasubles, aménagé les locaux, réparé les conduites d’eau et le réseau électrique. Le réfectoire attenant à l’église est redevenu un endroit animé : cours de catéchisme, rencontres avec des prêtres, école du dimanche. Tout ceci est relaté sur le site de la paroisse.
Voici ce que disent les membres de l’association cultuelle de Montgeron : « Nous souhaiterions que, dans la mesure du possible, cet endroit aide à glorifier notre Seigneur Jésus-Christ. Les membres de l’association font pour cela tout ce qui est à la mesure de leurs forces. Devenir un métochion du monastère des îles Solovki nous paraît être l’un des projets qui servirait le mieux notre cause. Cette suggestion a été faite par les responsables du diocèse de Chersonèse (patriarcat de Moscou). Nous éprouvons actuellement de grandes difficultés, essentiellement d’ordre financier. Les frais que nous devons assumer équivalent à environ un tiers du coût de la propriété dans son état actuel. Certains de ces frais (les taxes foncières, en particulier) doivent être couverts dans l’immédiat. La majeure partie de ces sommes pourrait être remboursée avec un étalement des paiements sur une période de 5 à 10 ans. Nous espérons que le monastère des Solovki serait intéressé de disposer d’un métochion non loin de Paris afin de pouvoir irradier la Lumière du Christ en terre de France où prédomine la sécularisation. Tout au Moulin de Senlis favoriserait l’installation d’un tel métochion : une paroisse avec de nombreux fidèles, plusieurs bâtiments qui, si restaurés, se prêteraient à l’installation de cellules monastiques, un réfectoire et des cuisines, une salle de réunion, un grand parc, un cours d’eau avec une petite île. Tout ceci à proximité de Paris. Il ne reste qu’à mettre ce projet en route. D’autres propositions peuvent se faire jour.
L’Association est disposée à envoyer l’ensemble des informations dont elle dispose à tous ceux qui manifesteraient leur intérêt : histoire de l’association « Centre d’aide », histoire du Moulin de Senlis, histoire du refuge pour enfants russes, description des lots fonciers et plan cadastral, bilan financier, descriptif des difficultés existantes, aperçu de la vie paroissiale de l’église Saint Séraphin de Sarov, etc. ».
* * *
La Providence a fait que les efforts des fidèles ont ramené la paroisse à la vie. Les nouveaux émigrés, loin d’être aisés, ont repris le flambeau de Sophie Zernov, la fondatrice du refuge. Elle avait en 1939, sans disposer de moyens, ne comptant que sur l’aide des bénévoles, réussi à créer de toute pièce ce coin de Russie dans la banlieue parisienne. La nouvelle communauté a en 2005 réussi, après des dizaines d’années de délabrement, à reprendre le flambeau. Il aurait été plus cohérent de la part de M. Nikita Struve de ne pas se limiter à sauver les fresques de la paroisse en les emmenant à Moscou mais aussi à accorder son soutien aux fidèles qui vivent à proximité de lui. Pourquoi faut-il que les croyants envoient des lettres en Russie, cherchent aide et soutien auprès de leurs frères lointains ?
Il convient de préciser que N.Struve persévère à délivrer des billets de logements à des personnes sans titre de séjour. Ces personnes n’ont rien à voir avec l’orthodoxie et font leur possible pour ne pas laisser une nouvelle vie reprendre dans ces lieux historiques. N.Struve initie procès sur procès manifestant ainsi un acharnement judiciaire déplacé.
Il ne nous reste qu’à prier Saint Séraphin de Sarov et mère Marie (Skobtsov) canonisée par le patriarcat de Constantinople afin qu’ils intercèdent en faveur de la communauté de Montgeron.
Pavoslavie i Mir
Traduction "PO" Larissa
Beaucoup de phénomènes surprenants, et ceci contre toute attente : de très nombreuses entités ecclésiales, associations, maisons d’édition n’ont pas réussi à prendre le tournant. L’enthousiasme, les subventions, les dons privés ont tari. La plupart des généreux donateurs se sont transposés à Sainte Geneviève.
L’administration américaine, les associations catholiques, les particuliers ont cessé de mettre la main au porte-monnaie. L’ennemi communiste avait disparu et c’est vers l’Afrique ravagée par les famines, vers les catholiques des pays les plus pauvres, etc. que l’aide a été canalisée.
C’est en masse que les migrants venus de l’espace post soviétique et des pays orthodoxes ont afflué en Italie, en Espagne, en France et en Allemagne. Redevenue libre, l’Eglise russe a tendu une main fraternelle à ses enfants spirituels disséminés dans le monde entier. L’Eglise orthodoxe russe hors frontières et l’Eglise russe patriarcat de Moscou ont, en 2007, signé un Acte d’union canonique.
Plus de rideau de fer : chez de nombreux réfugiés qui s’étaient entièrement consacrés à son démantèlement on a vu s’installer une sensation de vide et d’inutilité.
Comment peut réagir une personne qui a passé sa vie à thésauriser, à sauvegarder et qui voit sa descendance indifférente aux trésors accumulés ? Les petits-enfants des émigrés, du moins dans leur majorité, se sont assimilés dans les pays d’accueil, ne fréquentent plus les paroisses, n’empruntent plus de livres à la bibliothèque Tourguenev, parlent fort mal la langue des parents et n’ont qu’une vague idée de l’existence de l’Institut Saint Serge.
Il ne s’agit cependant pas tellement de nos petits-fils, voire de nos arrière-petits-fils mais aussi de maisons, de temples, de bibliothèques, d’archives, de collections largement connus, souvent filmés et dont nous observons « en temps réel » la ruine et la décrépitude. Nos vieillards nous quittent emportant avec eux le patrimoine et la mémoire de l’émigration. Notre passé, les souffrances de nos ancêtres, leurs espoirs d’une prochaine libération de la Russie…
C’est la nouvelle Russie qui, il y a deux ou trois ans, a transféré 450.000 € à la municipalité de Sainte Geneviève des Bois pour l’entretien du cimetière et qui a remis 100.000 € au Musée cosaque d’Asnières pour qu’y soient effectués des travaux de réfection.
D’autres offres d’aide désintéressée ont été faites par la suite. Elles ont été refusées pour des raisons difficiles à imaginer : que tout disparaisse, nous préférons mourir indigents mais dans des ruines bien à nous, nous n’accepterons rien de la Russie post soviétique. Les moyens manquent pour entretenir le patrimoine, aucune aide à attendre, indifférence des générations qui suivent…
Comment ne pas dire que c’est là un crime de lèse-ancêtres, une manifestation de mépris à l’égard de leur mémoire et un désir peu fraternel d’ignorer la Russie renaissante. J’entends déjà les épithètes qui nous été si souvent adressées « mensonges, calomnies, impudentes élucubrations, ignoble propagande, malice… ». Laissons ces invectives sur la conscience de ceux qui y ont si fréquemment recours. La caravane devra passer ! D’où vient la volonté de ne rien faire pour arrêter cette destruction, de ne rien créer pour soi même ?
Ces gens se sont obstinément appliqués à ne pas laisser s’installer un dialogue fraternel entre l’Eglise russe et l’Archevêché, ont lancé et mené des campagnes contre l’installation du séminaire orthodoxe d’Epinay s/Sénart et du Centre spirituel et culturel quai Branly. Pour ceux qui l’auraient oublié précisions que Saint Serge n’a pas, ou très peu, formé de prêtres.
A quoi bon mettre des bâtons dans les roues et vouloir faire obstacle à des projets dont la nécessité est évidente ?
Je m’abstiendrai de traiter de Nice tellement la situation y est évidente; inutile d’essayer de convertir les obstinés.
Laissons les habitués du Web débattre du bien fondé de la construction d’une cathédrale à Paris « alors que, nous dit-on, la Russie est en ruines ». La Russie a toujours construit des églises dans d’autres pays, il est bon que les Russes mettent fin à leur sentiment d’isolement, séquelle du rideau de fer. Il est bon que les Russes sachent que le métochion Saint Serge à Jérusalem leur a été restitué de même que l’église de Bari en Italie, que l’Eglise russe disposera à Paris d’une vraie cathédrale et ne devra pas se contenter d’un ancien garage, qu’il en est de même à Londres où la cathédrale avait failli leur être confisquée …
* * *
Lors de l’une de mes visites à la « Maison de la Russie à l’étranger à Moscou » j’ai été étonnée de voir que les murs de cette admirable institution étaient ornés des fresques authentiques de sœur Ioanna (Reitlinger). Un texte explicatif disait «i Ces fresques ont été sauvées en 2003 par [N.A. Struve du centre de Montgeron où elles se trouvaient, transportées en Russie et remises au Fonds Soljenitsyne »]i. Ce sauvetage est passé largement inaperçu par de nombreux émigrés russes. Personne n’avait été informé de cette opération quasi clandestine. Ces œuvres n’appartenaient pas au professeur Struve à titre personnel, de même d’ailleurs que le centre de Montgeron. Aussi, des consultations préalables auraient été souhaitables. Le Centre de Montgeron est devenu un lieu d’endettement, de procès interminables, d’incurie et de dégradation. Le déni de réalité qui s’est installé chez N.Struve y est pour beaucoup.
On ne peut, bien sûr, que se réjouir de voir les œuvres de sœur Ioanna sauvées des bûchers que les SDF font brûler sur le site de Montgeron. Des milliers de livres devenus inutiles ont quitté les caves d’YMCA-PRESS pour aller dans les bibliothèques russes ce qui est une bonne chose.
N’y a-t-il pas là une étrange contradiction ? Sauver des livres voués à la moisissure, des fresques menacées par la destruction et, en même, s’opposer de toutes ses forces à ce que la Russie prenne sur soi les travaux indispensables à la rénovation de la cathédrale de Nice, s’occupe du Moulin de Senlis (Montgeron) et mette en chantier une cathédrale à Paris ?
Le centre de Montgeron a été fondé en 1939 pour héberger des enfants d’émigrés russes.
En 1957 une église y fut construite en l’honneur de Saint Séraphin de Sarov, de Saint Serge et de Saint Herman du Valaam. Son architecte, Nikita Kovalenko, a choisi le style byzantin du XII siècle. Les fresques sont du père Grégoire Krug, celle de la Sainte Trinité dans l’abside ainsi que l’iconostase sont d’une grande beauté. Le centre cesse d’héberger des enfants en 1975. L’Association d’aide aux réfugiés russes en France (fondée en 1934), y invite le collectionneur de tableaux Alexandre Gleser et lui offre la possibilité d’y habiter et d’y organiser une exposition d’art russe non conformiste. Peu après l’exposition doit fermer ses visiteurs étant fort peu nombreux. Les personnes qui se réunissaient alors à Montgeron avaient un comportement peu adéquat… Vers la fin des années 70 le Centre, comme d’ailleurs nombre d’autres institutions émigrées, était sur la pente descendante. De 1978 jusqu’à la moitié des années 90 le Centre est resté sans activités. Puis des migrants venus des Républiques de l’ex URSS se sont substitués aux réfugiés politiques. Le domaine s’est complètement dégradé, le grand jardin s’est transformé en terrain vague, le château a été découpé en logements par des parois en contreplaqué, sorte d’appartement communautaire ou kommounalka. Les squatters n’acquittaient pas les factures EDF-GDF. Les nouveaux habitants n’avait nul besoin de l’église. Celle-ci est restée fermée pendant une longue période, dans l’attente de nouveaux fidèles.
L’écroulement de crépi survenu récemment à la cathédrale de Nice, l’état de ses fresques ne sont rien par rapport à la décrépitude qu’a connu le domaine du Moulin de Senlis. Une paroisse serbe s’y installa pour un temps et s’en alla en 2003. Puis il y a eu une période pendant laquelle c’est le père Placide, venu du monastère Simonos-Petra, (métochion de la Grande Laure du Mont Athos) au Sud de la France qui a desservi la paroisse. Mais aucune vie paroissiale n’a repris. Les offices cessèrent définitivement à partir de 2003. C’est à partir de là que N.Struve se met à installer des SDF à Montgeron. En même temps il sauve de leur présence les fresque de sœur Ioanna (Reitlinger).
A partir de 2005 une communauté consistant d’orthodoxes résidant dans la région commence à se reconstituer. C’est à leur demande que des clercs du diocèse de Chersonèse se remettent à dire régulièrement des offices. La communauté compte actuellement plus de 100 fidèles. Par son nombre, elle est devenue la deuxième paroisse du diocèse sur le territoire français. Plus de 240 personnes étaient présente à l’office pascal de minuit. Chacun des fidèles participe à la vie de la paroisse à la mesure de ses moyens.
A l’exemple de la sœur Ioanna et de mère Marie (Skobtsov) qui ont tant fait dans les années 20 et 30 pour installer des églises en France, ces orthodoxes arrivés dans les années post soviétiques ont de leurs mains restauré l’église, confectionné des chasubles, aménagé les locaux, réparé les conduites d’eau et le réseau électrique. Le réfectoire attenant à l’église est redevenu un endroit animé : cours de catéchisme, rencontres avec des prêtres, école du dimanche. Tout ceci est relaté sur le site de la paroisse.
Voici ce que disent les membres de l’association cultuelle de Montgeron : « Nous souhaiterions que, dans la mesure du possible, cet endroit aide à glorifier notre Seigneur Jésus-Christ. Les membres de l’association font pour cela tout ce qui est à la mesure de leurs forces. Devenir un métochion du monastère des îles Solovki nous paraît être l’un des projets qui servirait le mieux notre cause. Cette suggestion a été faite par les responsables du diocèse de Chersonèse (patriarcat de Moscou). Nous éprouvons actuellement de grandes difficultés, essentiellement d’ordre financier. Les frais que nous devons assumer équivalent à environ un tiers du coût de la propriété dans son état actuel. Certains de ces frais (les taxes foncières, en particulier) doivent être couverts dans l’immédiat. La majeure partie de ces sommes pourrait être remboursée avec un étalement des paiements sur une période de 5 à 10 ans. Nous espérons que le monastère des Solovki serait intéressé de disposer d’un métochion non loin de Paris afin de pouvoir irradier la Lumière du Christ en terre de France où prédomine la sécularisation. Tout au Moulin de Senlis favoriserait l’installation d’un tel métochion : une paroisse avec de nombreux fidèles, plusieurs bâtiments qui, si restaurés, se prêteraient à l’installation de cellules monastiques, un réfectoire et des cuisines, une salle de réunion, un grand parc, un cours d’eau avec une petite île. Tout ceci à proximité de Paris. Il ne reste qu’à mettre ce projet en route. D’autres propositions peuvent se faire jour.
L’Association est disposée à envoyer l’ensemble des informations dont elle dispose à tous ceux qui manifesteraient leur intérêt : histoire de l’association « Centre d’aide », histoire du Moulin de Senlis, histoire du refuge pour enfants russes, description des lots fonciers et plan cadastral, bilan financier, descriptif des difficultés existantes, aperçu de la vie paroissiale de l’église Saint Séraphin de Sarov, etc. ».
* * *
La Providence a fait que les efforts des fidèles ont ramené la paroisse à la vie. Les nouveaux émigrés, loin d’être aisés, ont repris le flambeau de Sophie Zernov, la fondatrice du refuge. Elle avait en 1939, sans disposer de moyens, ne comptant que sur l’aide des bénévoles, réussi à créer de toute pièce ce coin de Russie dans la banlieue parisienne. La nouvelle communauté a en 2005 réussi, après des dizaines d’années de délabrement, à reprendre le flambeau. Il aurait été plus cohérent de la part de M. Nikita Struve de ne pas se limiter à sauver les fresques de la paroisse en les emmenant à Moscou mais aussi à accorder son soutien aux fidèles qui vivent à proximité de lui. Pourquoi faut-il que les croyants envoient des lettres en Russie, cherchent aide et soutien auprès de leurs frères lointains ?
Il convient de préciser que N.Struve persévère à délivrer des billets de logements à des personnes sans titre de séjour. Ces personnes n’ont rien à voir avec l’orthodoxie et font leur possible pour ne pas laisser une nouvelle vie reprendre dans ces lieux historiques. N.Struve initie procès sur procès manifestant ainsi un acharnement judiciaire déplacé.
Il ne nous reste qu’à prier Saint Séraphin de Sarov et mère Marie (Skobtsov) canonisée par le patriarcat de Constantinople afin qu’ils intercèdent en faveur de la communauté de Montgeron.
Pavoslavie i Mir
Traduction "PO" Larissa
V. Golovanow
"Nous voulions rendre un hommage vivant à notre dernier archevêque, Mgr Job de Chicago et du Midwest, et, après avoir étudié un grand nombre d'options, nous avons opté pour un pèlerinage à Mexico, pour construire des maisons pour qui sont dans le besoin" raconte mathushka Ruth qui prépare ce projet depuis le début de 2010. Et c'est plus de 200 pèlerins de tous les USA qui se sont rassemblés du 12 au 18 juillet à Mexico, sous la conduite de Mgr Matthias de Chicago, pour construire sept maisons à l'orphelinat Saint-Innocent. Cette action a été financée par les participants et par une collecte dans les paroisses de l'OCA en février dernier.
"Nous voulions rendre un hommage vivant à notre dernier archevêque, Mgr Job de Chicago et du Midwest, et, après avoir étudié un grand nombre d'options, nous avons opté pour un pèlerinage à Mexico, pour construire des maisons pour qui sont dans le besoin" raconte mathushka Ruth qui prépare ce projet depuis le début de 2010. Et c'est plus de 200 pèlerins de tous les USA qui se sont rassemblés du 12 au 18 juillet à Mexico, sous la conduite de Mgr Matthias de Chicago, pour construire sept maisons à l'orphelinat Saint-Innocent. Cette action a été financée par les participants et par une collecte dans les paroisses de l'OCA en février dernier.
"Nous avons travaillé, mangé, adoré, ri, pleuré, et noué des amitiés durables qui ne pouvait arriver en faisant œuvre de Dieu" conclut mathushka Ruth." … "C'était si émouvant, si nouveau dans notre vie, mettre tout le monde plus proche de Christ et de l'autre tout en s'occupant de ceux qui, autrement, pourraient être oubliés…"
Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme "Orthodox Basic Training" qui a permis de mobiliser depuis 1988 plus de 10000 pèlerins des Etats Unis pour construire des maisons à Mexico pour les plus déunis.
Sources: diocèse du de l'Midwest de l'OCA
Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme "Orthodox Basic Training" qui a permis de mobiliser depuis 1988 plus de 10000 pèlerins des Etats Unis pour construire des maisons à Mexico pour les plus déunis.
Sources: diocèse du de l'Midwest de l'OCA
Le Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe a approuvé le 27 juillet dernier un "rite de la prière de consolation pour les parents de ceux qui ont volontairement mis fin à leur vie".
Lire ici le texte de ce rite (en russe) et voici la traduction du préambule:
Les saint canons de l'Eglise interdisent de prier pour les suicides (Timothy 14) puisqu'ils ont délibérément rompu la communion avec Dieu. La justesse de cette règle est confirmée par l'expérience spirituelle des confesseurs qui eurent à supporter un poids insupportable et des tentations démoniaques après avoir osé prier pour des suicidés.
Cette règle de saint Timothée d'Alexandrie s'adressait aux membres déchus de l'Eglise. Toutefois, à l'heure actuelle, la plupart des suicidés sont des gens baptisés, mais n'ayant reçu aucune éducation religieuse ni aucune enseignement pastoral.
Lire ici le texte de ce rite (en russe) et voici la traduction du préambule:
Les saint canons de l'Eglise interdisent de prier pour les suicides (Timothy 14) puisqu'ils ont délibérément rompu la communion avec Dieu. La justesse de cette règle est confirmée par l'expérience spirituelle des confesseurs qui eurent à supporter un poids insupportable et des tentations démoniaques après avoir osé prier pour des suicidés.
Cette règle de saint Timothée d'Alexandrie s'adressait aux membres déchus de l'Eglise. Toutefois, à l'heure actuelle, la plupart des suicidés sont des gens baptisés, mais n'ayant reçu aucune éducation religieuse ni aucune enseignement pastoral.
Ils mettent fin à leur vie non pas en s'opposant consciemment à Dieu et à l'Eglise, mais en "état de démence", même si celle-ci n'est pas médicalement diagnostiqué. Le prêtre, qui n'a pas connu le défunt durant sa vie, n'est pas en mesure de décider comment réagir face à un tel décès, mais les parents et proches du suicidé, face au refus du prêtre de célébrer les obsèques (otpevanie), s'éloignent encore plus de l'Eglise qui ne leur procure aucune consolation.
Dans ces circonstances, pour assurer la nourriture spirituelle des fidèles et uniformiser la pratique pastorale, le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe russe bénit et propose, sans effectuer les obsèques et les commémorations des suicidés, d'apprendre aux proches et parents de tels défunts les prières réconfortantes suivantes.
En plus de dire les prières proposées, les parents et proches peuvent prendre sur eux, avec la bénédiction du prêtre, de dire personnellement la prière du saint starets Léon (Lev) d'Optina. Mais ce qui aide surtout de tels défunts, c'est la distribution d'aumônes en leur nom et la vie pieuse de leurs parents et proches.
Traduction V. Golovanow
Dans ces circonstances, pour assurer la nourriture spirituelle des fidèles et uniformiser la pratique pastorale, le Saint Synode de l'Eglise orthodoxe russe bénit et propose, sans effectuer les obsèques et les commémorations des suicidés, d'apprendre aux proches et parents de tels défunts les prières réconfortantes suivantes.
En plus de dire les prières proposées, les parents et proches peuvent prendre sur eux, avec la bénédiction du prêtre, de dire personnellement la prière du saint starets Léon (Lev) d'Optina. Mais ce qui aide surtout de tels défunts, c'est la distribution d'aumônes en leur nom et la vie pieuse de leurs parents et proches.
Traduction V. Golovanow
Anna Danilova, rédacteur en chef de "Pravmir" à propos de la publication d'un texte de Nikita Struve dans "Ogoniek"
Traduction MARIE GENKO
Le philosophe Nikita Struve, dont les parents ont émigré en France au début du XXème siècle, proteste dans une interview donnée à "Ogoniok" contre la restitution à la Russie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice: C’est en 2008 que le bail a été échu et un jugement a été prononcé en faveur de la restitution de l’église construite par la maison impériale à la Russie. Le rédacteur en chef du site « Pravoslavie i mir », Anna Danilova, se pose des questions à propos des affirmations de Monsieur Nikita Struve dans son interview à "Ogoniok".
Nikita Struve: "l’emplacement pour la future cathédrale orthodoxe à Paris a été acheté par le gouvernement russe"
Anna Danilova: N’est-ce pas le gouvernement qui a détruit une grande partie des églises en Russie? N’est-ce pas le gouvernement qui a, (dans le meilleurs des cas) déplacé les icônes dans des musées?N’est-ce pas au gouvernement qu’il convient à présent de restituer ne serait-ce qu’un peu de sa dette?
Traduction MARIE GENKO
Le philosophe Nikita Struve, dont les parents ont émigré en France au début du XXème siècle, proteste dans une interview donnée à "Ogoniok" contre la restitution à la Russie de la cathédrale Saint Nicolas à Nice: C’est en 2008 que le bail a été échu et un jugement a été prononcé en faveur de la restitution de l’église construite par la maison impériale à la Russie. Le rédacteur en chef du site « Pravoslavie i mir », Anna Danilova, se pose des questions à propos des affirmations de Monsieur Nikita Struve dans son interview à "Ogoniok".
Nikita Struve: "l’emplacement pour la future cathédrale orthodoxe à Paris a été acheté par le gouvernement russe"
Anna Danilova: N’est-ce pas le gouvernement qui a détruit une grande partie des églises en Russie? N’est-ce pas le gouvernement qui a, (dans le meilleurs des cas) déplacé les icônes dans des musées?N’est-ce pas au gouvernement qu’il convient à présent de restituer ne serait-ce qu’un peu de sa dette?
Nikita Struve: "L’orthodoxie, le christianisme ne peut pas être une idéologie. Surtout pas celle d’un Etat".
A.D. Nikita Alekseïevitch, Trouvez-vous que le christianisme en général puisse être une idéologie? Il ne sera pas dans ce cas le christianisme. Vous avez raison de dire que "le christianisme, ce n’est pas le Pouvoir" Mais dans ce cas, de quoi parlons nous? Ou bien est-ce le non athéisme de notre Président que vous appelez idéologie? Préférez-vous alors une Russie avec un athéisme gouvernemental et des persécutions
N.S.:"Notre pauvreté nous est chère…"
A.D. Posez donc des questions, Nikita Alekséïevitch, concernant la pauvreté d’une l’église d’un village de la région de Samara. Son un prêtre reçoit 300 roubles par semaine pour entretenir sa famille, ce qui équivaut à moins de 10 Euros. Posez des questions au sujet de la pauvreté au recteur d’une église citadine, qui chauffe son église sur ses propres deniers. A ce propos n’est-ce pas votre communauté qui a établi une entrée payante à l’église Saint Nicolas à Nice? 3 Euros pour les adultes et 2 Euros pour les étudiants et les groupes?
N.S.:"La culture russe à Paris n’a nul besoin d’une nouvelle cathédrale. Il n’y d’ailleurs pas de culture russe à Paris hormis la notre"
A.D. Nikita Alekseïevitch, qui sont les « nous »? Est-ce la communauté du patriarcat de Constantinople? Ou bien « nous » c’est uniquement la première vague de l’émigration?
N.S.: « L’ère de Byzance est révolue, la chance de notre Eglise a été de revenir au premiers temps du christianisme et nous sommes indépendants de tout Etat? Nous avons pu vivre et respirer librement »
A.D.: Nikita Alekseïevitch, les premiers chrétiens ne pouvaient pas vivre et respirer librement. Les premiers chrétiens étaient déchiquetés par les tigres dans les cirques. Vous avez pu vivre et respirer justement parce que vous avez vécu durant 20 siècles dans Byzance: l’Etat russe permettait l’existence des églises et la lecture des Evangiles. Les premiers chrétiens du XX ème siècle ont été déchirés dans l’arène de Boutovo (lieu de massacres lors de la terreur de la fin des années trente). Lire l’Evangile était un motif de renvoi de son travail, un motif d’exclusion de l’université, un motif d’interrogatoires, un prétexte d’humiliation publiques à l’encontre des enfants, et un prétexte pour briser les côtes à ceux qui se rendaient aux processions de l’église. On les fusillait, on les fusillait et on les entassait dans des fosses. A Boutovo. A Alapaïevsk. En Mordovie.
Posez donc des questions au sujet de l’Eglise persécutée, Nikita Alekseïevitch, aux enfants des prêtres fusillés dans les camps. Posez des questions aux Pravdolioubov, aux Kretchetov (tous victimes de la répression communiste)……
N.S.: "On nous enlève nos églises"…
A.D. On vous les enlève, vraiment?
Pourquoi ne dites vous jamais nulle part, Nikita Alekseïevitch, que l’église de Nice fut construite en mémoire du fils d’Alexandre II, le tsarévitch Nicolas? Que ce fut ensuite l’impératrice Marie Féodorovna qui continua cette construction, et que celle-ci fut achevée par l’empereur Nicolas II. Pourquoi taisez vous le fait que cette église de Nice fut inaugurée en 1912 par le vicaire du diocèse de Moscou, l’évêque Triphon (Tourkestanoff) et que Constantinople n’avait rien à voir avec la construction de cette église? Pourquoi passez-vous sous silence que le bail emphytéotique fut conclu avec le diocèse de Saint-Pétersbourg de l’Eglise russe en 1909, que c’est en 1931 que cette paroisse suivit le métropolite Euloge dans son passage provisoire au patriarcat de Constantinople. Pourquoi passez-vous sous silence le fait que ce bail avait expiré en 2008 ?
N’est-ce pas lorsque votre communauté était en charge de la cathédrale qu’une fresque située au-dessus de l’autel et représentant Notre Dame du Signe s’est effondrée à cause d’une moisissure du à un champignon?
Vous avez dit que vous prenez vos informations concernant la Russie surtout dans les journaux.
Venez nous rendre visite. Et voyez. Et parlez, mais pas avec des journalistes ni par l’intermédiaire de la radio.
Nous ne vous prendrons pas d’argent pour l’entrée dans une église russe. Vivez un peu avec nous dans un village de la région de Samara. Prenez part à l’éducation des orphelins. Luttez un peu avec nos bureaucrates. Aidez à refaire la toiture d’une église. Poussez votre voyage jusqu’à Boutovo.
Vous n’êtes pas satisfait par nous.
Mais nous, nous serons satisfaits par vous.
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"Христианство. Не идеология"
Философ Никита Струве, чьи родители эмигрировали во Францию в начале ХХ века, в интервью «Огоньку» протестует против возвращения России свято-Никольского собора в Ницце: в 2008 году истек договор аренды и суд постановил вернуть России храм, построенный императорским домом. Главный редактор ПРАВМИРА Анна Данилова задает вопросы по ряду высказываний Струве в интервью «Огоньку».
Никита Струве: "«Место под новый собор в Париже купило государство».
Анна Данилова: Не государство ли разрушило большую часть храмов в России? Не государство ли вывезло в музеи (в лучшем случае) все иконы? Не государству ли приличествует хоть немного долга вернуть?
НС : «Православие, христианство не может быть идеологией. Особенно государства».
АД : Никита Алексеевич, а ХРИСТИАНСТВО вообще может быть идеологией? Это ведь будет не христианство. Вы верно говорите, что «христианство – это не власть». Но тогда о чем же мы говорим? Или идеологией вы называете неатеизм Президента? Вам милее Россия с государственным атеизмом и гонения?
НС:«Мы дорожим нашей бедностью …»
АД: Спросите о церкви бедной, Никита Алексеевич, у священника из самарского села, у которого недельный доход 300 рублей на семью или по-вашему меньше 10 евро. Спросите о бедности у настоятеля городского храма, который из собственных средств платит за отопление храма.
Кстати, не ваша ли община установила платный вход в храм свт. Николая в Ницце? Три евро для взрослых, два евро для студентов и групп?
НС:«Местной русской культуре он (храм в Париже – прим.ред) тоже не нужен — ее нет, кроме нашей».
АД: Никита Алексеевич, кто же такие мы? «Мы» – это община Константинопольского Патриархата? Или «мы» – это только первая волна эмиграции?
НС:«Византийский период прошел, счастье нашей Церкви было в том, что мы вернулись к первохристианским временам и не зависели ни от каких властей. И смогли свободно жить и дышать».
АД Никита Алекссеевич, первохристиане не могли спокойно жить и дышать. Первые христиане были растерзаны на арене цирка.
Вы могли жить и дышать именно потому, что жили в Византии 20 века: государство разрешало русские храмы и чтение Евангелия.
Первохристиане 20 века были растерзаны на арене Бутово. За чтение Евангелия выгоняли с работы, отчисляли из вузов, вызывали на допросы публично оскорбляли детей, выламывали ребра ходившим на крестный ход. Сажали. Расстреливали. Расстреливали. Сгружали в яму. В Бутово. В Алапаевске. В Мордовии.
Спросите, Никита Алексеевич, о гонимой Церкви у детей священников, расстрелянных в лагерях. Спросите о церкви гонимой у Калед, у Кречетовых, у Правдолюбовых....
НС: «Отбирают у нас церкви»…
АД: Отбирают ли?
Почему же вы, Никита Алексеевич, нигде не говорите, что собор в Ницце был заложен в память о цесаревиче Николае, сыне Александра II? Что строила его потом Мария Феодоровна Романова, а достраивал Император Николай II.
Почему, вы умалчиваете, как освящен Никольский собор в Ницце был в 1912 году викарием Московской епархии епископом Трифоном (Туркестановым), а Константинополь не имел никакого отношения к строительству собора? Почему вы умалчиваете о том, что договор долгосрочной аренды был заключен с Санкт-Петербургской епархией Русской Православной Церкви в 1909 году, лишь в 1931 году приход под митрополитом Евлогием вошел в состав Константинопольского патриархата? Почему умалчиваете, что договоре аренды истек в 2008 году?
Не при вашей ли общине разрушается от грибка надалтарная фреска иконы Божьей Матери «Знамение»?
Вы рассказывали, что в основном черпаете знания о России из газет.
Приезжайте. Посмотрите. Поговорите, но не с журналистами и не через радио. Мы не возьмем денег за вход в храм Русской Церкви. Поживите в самарском селе. Поучаствуйте в воспитании беспризорных детей. Повоюйте с чиновниками. Помогите покрыть на зиму крышу храма. Съездите в Бутово.
Вы не рады нам.
Мы будем вам рады.
......................................
Анна ДАНИЛОВА, кандидат филологических наук, главный редактор портала «Православие и мир», старший преподаватель МГУ.
ПРАВОСЛАВИЕ и МИР
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Эмигрантские споры вокруг русских храмов
Елена Малер-Матьязова
A.D. Nikita Alekseïevitch, Trouvez-vous que le christianisme en général puisse être une idéologie? Il ne sera pas dans ce cas le christianisme. Vous avez raison de dire que "le christianisme, ce n’est pas le Pouvoir" Mais dans ce cas, de quoi parlons nous? Ou bien est-ce le non athéisme de notre Président que vous appelez idéologie? Préférez-vous alors une Russie avec un athéisme gouvernemental et des persécutions
N.S.:"Notre pauvreté nous est chère…"
A.D. Posez donc des questions, Nikita Alekséïevitch, concernant la pauvreté d’une l’église d’un village de la région de Samara. Son un prêtre reçoit 300 roubles par semaine pour entretenir sa famille, ce qui équivaut à moins de 10 Euros. Posez des questions au sujet de la pauvreté au recteur d’une église citadine, qui chauffe son église sur ses propres deniers. A ce propos n’est-ce pas votre communauté qui a établi une entrée payante à l’église Saint Nicolas à Nice? 3 Euros pour les adultes et 2 Euros pour les étudiants et les groupes?
N.S.:"La culture russe à Paris n’a nul besoin d’une nouvelle cathédrale. Il n’y d’ailleurs pas de culture russe à Paris hormis la notre"
A.D. Nikita Alekseïevitch, qui sont les « nous »? Est-ce la communauté du patriarcat de Constantinople? Ou bien « nous » c’est uniquement la première vague de l’émigration?
N.S.: « L’ère de Byzance est révolue, la chance de notre Eglise a été de revenir au premiers temps du christianisme et nous sommes indépendants de tout Etat? Nous avons pu vivre et respirer librement »
A.D.: Nikita Alekseïevitch, les premiers chrétiens ne pouvaient pas vivre et respirer librement. Les premiers chrétiens étaient déchiquetés par les tigres dans les cirques. Vous avez pu vivre et respirer justement parce que vous avez vécu durant 20 siècles dans Byzance: l’Etat russe permettait l’existence des églises et la lecture des Evangiles. Les premiers chrétiens du XX ème siècle ont été déchirés dans l’arène de Boutovo (lieu de massacres lors de la terreur de la fin des années trente). Lire l’Evangile était un motif de renvoi de son travail, un motif d’exclusion de l’université, un motif d’interrogatoires, un prétexte d’humiliation publiques à l’encontre des enfants, et un prétexte pour briser les côtes à ceux qui se rendaient aux processions de l’église. On les fusillait, on les fusillait et on les entassait dans des fosses. A Boutovo. A Alapaïevsk. En Mordovie.
Posez donc des questions au sujet de l’Eglise persécutée, Nikita Alekseïevitch, aux enfants des prêtres fusillés dans les camps. Posez des questions aux Pravdolioubov, aux Kretchetov (tous victimes de la répression communiste)……
N.S.: "On nous enlève nos églises"…
A.D. On vous les enlève, vraiment?
Pourquoi ne dites vous jamais nulle part, Nikita Alekseïevitch, que l’église de Nice fut construite en mémoire du fils d’Alexandre II, le tsarévitch Nicolas? Que ce fut ensuite l’impératrice Marie Féodorovna qui continua cette construction, et que celle-ci fut achevée par l’empereur Nicolas II. Pourquoi taisez vous le fait que cette église de Nice fut inaugurée en 1912 par le vicaire du diocèse de Moscou, l’évêque Triphon (Tourkestanoff) et que Constantinople n’avait rien à voir avec la construction de cette église? Pourquoi passez-vous sous silence que le bail emphytéotique fut conclu avec le diocèse de Saint-Pétersbourg de l’Eglise russe en 1909, que c’est en 1931 que cette paroisse suivit le métropolite Euloge dans son passage provisoire au patriarcat de Constantinople. Pourquoi passez-vous sous silence le fait que ce bail avait expiré en 2008 ?
N’est-ce pas lorsque votre communauté était en charge de la cathédrale qu’une fresque située au-dessus de l’autel et représentant Notre Dame du Signe s’est effondrée à cause d’une moisissure du à un champignon?
Vous avez dit que vous prenez vos informations concernant la Russie surtout dans les journaux.
Venez nous rendre visite. Et voyez. Et parlez, mais pas avec des journalistes ni par l’intermédiaire de la radio.
Nous ne vous prendrons pas d’argent pour l’entrée dans une église russe. Vivez un peu avec nous dans un village de la région de Samara. Prenez part à l’éducation des orphelins. Luttez un peu avec nos bureaucrates. Aidez à refaire la toiture d’une église. Poussez votre voyage jusqu’à Boutovo.
Vous n’êtes pas satisfait par nous.
Mais nous, nous serons satisfaits par vous.
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"Христианство. Не идеология"
Философ Никита Струве, чьи родители эмигрировали во Францию в начале ХХ века, в интервью «Огоньку» протестует против возвращения России свято-Никольского собора в Ницце: в 2008 году истек договор аренды и суд постановил вернуть России храм, построенный императорским домом. Главный редактор ПРАВМИРА Анна Данилова задает вопросы по ряду высказываний Струве в интервью «Огоньку».
Никита Струве: "«Место под новый собор в Париже купило государство».
Анна Данилова: Не государство ли разрушило большую часть храмов в России? Не государство ли вывезло в музеи (в лучшем случае) все иконы? Не государству ли приличествует хоть немного долга вернуть?
НС : «Православие, христианство не может быть идеологией. Особенно государства».
АД : Никита Алексеевич, а ХРИСТИАНСТВО вообще может быть идеологией? Это ведь будет не христианство. Вы верно говорите, что «христианство – это не власть». Но тогда о чем же мы говорим? Или идеологией вы называете неатеизм Президента? Вам милее Россия с государственным атеизмом и гонения?
НС:«Мы дорожим нашей бедностью …»
АД: Спросите о церкви бедной, Никита Алексеевич, у священника из самарского села, у которого недельный доход 300 рублей на семью или по-вашему меньше 10 евро. Спросите о бедности у настоятеля городского храма, который из собственных средств платит за отопление храма.
Кстати, не ваша ли община установила платный вход в храм свт. Николая в Ницце? Три евро для взрослых, два евро для студентов и групп?
НС:«Местной русской культуре он (храм в Париже – прим.ред) тоже не нужен — ее нет, кроме нашей».
АД: Никита Алексеевич, кто же такие мы? «Мы» – это община Константинопольского Патриархата? Или «мы» – это только первая волна эмиграции?
НС:«Византийский период прошел, счастье нашей Церкви было в том, что мы вернулись к первохристианским временам и не зависели ни от каких властей. И смогли свободно жить и дышать».
АД Никита Алекссеевич, первохристиане не могли спокойно жить и дышать. Первые христиане были растерзаны на арене цирка.
Вы могли жить и дышать именно потому, что жили в Византии 20 века: государство разрешало русские храмы и чтение Евангелия.
Первохристиане 20 века были растерзаны на арене Бутово. За чтение Евангелия выгоняли с работы, отчисляли из вузов, вызывали на допросы публично оскорбляли детей, выламывали ребра ходившим на крестный ход. Сажали. Расстреливали. Расстреливали. Сгружали в яму. В Бутово. В Алапаевске. В Мордовии.
Спросите, Никита Алексеевич, о гонимой Церкви у детей священников, расстрелянных в лагерях. Спросите о церкви гонимой у Калед, у Кречетовых, у Правдолюбовых....
НС: «Отбирают у нас церкви»…
АД: Отбирают ли?
Почему же вы, Никита Алексеевич, нигде не говорите, что собор в Ницце был заложен в память о цесаревиче Николае, сыне Александра II? Что строила его потом Мария Феодоровна Романова, а достраивал Император Николай II.
Почему, вы умалчиваете, как освящен Никольский собор в Ницце был в 1912 году викарием Московской епархии епископом Трифоном (Туркестановым), а Константинополь не имел никакого отношения к строительству собора? Почему вы умалчиваете о том, что договор долгосрочной аренды был заключен с Санкт-Петербургской епархией Русской Православной Церкви в 1909 году, лишь в 1931 году приход под митрополитом Евлогием вошел в состав Константинопольского патриархата? Почему умалчиваете, что договоре аренды истек в 2008 году?
Не при вашей ли общине разрушается от грибка надалтарная фреска иконы Божьей Матери «Знамение»?
Вы рассказывали, что в основном черпаете знания о России из газет.
Приезжайте. Посмотрите. Поговорите, но не с журналистами и не через радио. Мы не возьмем денег за вход в храм Русской Церкви. Поживите в самарском селе. Поучаствуйте в воспитании беспризорных детей. Повоюйте с чиновниками. Помогите покрыть на зиму крышу храма. Съездите в Бутово.
Вы не рады нам.
Мы будем вам рады.
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Анна ДАНИЛОВА, кандидат филологических наук, главный редактор портала «Православие и мир», старший преподаватель МГУ.
ПРАВОСЛАВИЕ и МИР
.................................... SUITE
Эмигрантские споры вокруг русских храмов
Елена Малер-Матьязова
Elena Maler-Matiasova, professeur de philosophie russe à l’université des sciences humaines
Pravoslavie i Mir
« Il nous faut être indépendants de la Russie post soviétique », « Nous sommes différents de l’Eglise russe post soviétique et nous suivons notre propre vocation », « Je ne vois personne en Russie post soviétique susceptible de témoigner de la culture spirituelle russe » : c’est ce que a récemment écrit, d’une manière fort peu flatteuse, dans l’hebdomadaire « Ogoniok » Nikita Alexéevitch Struve, un représentant éminent de l’émigration russe. Ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime dans cet esprit car il fait preuve d’une grande constance dans sa critique de la Russie actuelle. C’est le différent judiciaire à propos du statut de l’église saint Nicolas à Nice ainsi que le projet de la construction d’un Centre culturel russe à Paris qui sont l’objet du courroux de cet auteur.
N.Struve critique essentiellement la participation des autorités laïques russes à ces évènements. Que peut-il y avoir, en effet, de plus terrible pour un orthodoxe de tradition russe que cette conjonction du pays et de sa religion principale ? Ce rejet est cependant, à en croire l’auteur, partagé par la majorité des émigrés russes. Les arguments avancés sont tout à fait contradictoires.
Pravoslavie i Mir
« Il nous faut être indépendants de la Russie post soviétique », « Nous sommes différents de l’Eglise russe post soviétique et nous suivons notre propre vocation », « Je ne vois personne en Russie post soviétique susceptible de témoigner de la culture spirituelle russe » : c’est ce que a récemment écrit, d’une manière fort peu flatteuse, dans l’hebdomadaire « Ogoniok » Nikita Alexéevitch Struve, un représentant éminent de l’émigration russe. Ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime dans cet esprit car il fait preuve d’une grande constance dans sa critique de la Russie actuelle. C’est le différent judiciaire à propos du statut de l’église saint Nicolas à Nice ainsi que le projet de la construction d’un Centre culturel russe à Paris qui sont l’objet du courroux de cet auteur.
N.Struve critique essentiellement la participation des autorités laïques russes à ces évènements. Que peut-il y avoir, en effet, de plus terrible pour un orthodoxe de tradition russe que cette conjonction du pays et de sa religion principale ? Ce rejet est cependant, à en croire l’auteur, partagé par la majorité des émigrés russes. Les arguments avancés sont tout à fait contradictoires.
N.A. Struve
Le professeur Struve a, à plusieurs reprises, exposé son attitude à l’égard de la Russie actuelle : sorte de « Russie incomplète », sorte d’Etat post soviétique où prévaut une mentalité purement soviétique. Cette Russie aurait totalement perdu sa culture spirituelle. « Personne, dans ce pays, n’est susceptible de témoigner de la Russie authentique ».
« La Russie authentique, son authentique culture spirituelle ne se seraient maintenues que dans les milieux émigrés. La vocation spirituelle et la raison d’être de l’émigration seraient la sauvegarde et la diffusion de cette culture ». Les nouvelles églises et les centres spirituels relevant du patriarcat de Moscou qui apparaissent en France sont par conséquent perçus en tant qu’institutions soviétiques hostiles. Le principe de l’indépendance à l’égard de la Russie post soviétique est le motto de N.A. Struve.
On peut douter de l’existence de mesurer et, encore plus, de comparer la qualité de la sauvegarde de « la culture spirituelle russe » dans les milieux émigrés par rapport aux autres, non émigrés. Quoi qu’il en soit il m’est plusieurs fois arrivé de rencontrer des Russes de l’étranger dont la culture se résumait à la connaissance de la langue et à la passion de collectionner les samovars et les poupées russes. Il m’était évident que ces personnes, dans leurs mentalités, s’étaient depuis longtemps « dérussifiées ». Elles se percevaient non apparentées au pays et à sa culture, ne prenaient pas à cœur la vie du pays et ne se sentaient nullement impliquées. On peut conclure de ce qu’écrit N.Struve qu’une partie de la communauté émigrée s’est à un tel point identifiée avec sa condition qu’elle se refuse à accepter le simple fait de la disparition de l’URSS et de reconnaître que la Russie d’aujourd’hui a bien plus de similitudes avec la Russie d’avant la révolution que d’atavismes soviétiques. N.Struve critique le pays pour être « post soviétique », c’est à dire en tant que phénomène continuant à relever du soviétisme. Ceci sans avoir conscience du fait que sa propre vision est post soviétique car incapable de s’émanciper des 70 ans d’expérience soviétique. Or, la période soviétique n’est pas à même d’oblitérer l’histoire millénaire du pays, ni son avenir. L’exploit spirituel accompli par l’émigration russe a précisément consisté à contribuer à la renaissance de l’Eglise orthodoxe russe et de la Russie après l’effondrement des soviets.
L’église saint Nicolas à Nice
N.Struve critique systématiquement « les liens étroits qui existent entre l’Eglise et l’Etat, les ingérences systématiques des autorités dans la sphère spirituelle. La transmission par l’Etat de l’église de Nice au patriarcat de Moscou ainsi que la construction avec la participation de l’Etat d’un centre religieux et culturel à Paris sont à ses yeux des preuves de cette ingérence. Il réprouve cette coopération considérée comme « un atavisme soviétique » qu’il estime être « une symphonie Eglise-Etat à la soviétique ». N.Struve blâme également le principe même de l’interaction de l’Eglise et de l’Etat telle qu’il existait à Byzance ainsi que dans l’Empire Russe. L’Eglise était selon lui idéalement indépendante à l’époque des premiers chrétiens : « L’ère de Byzance est révolue, le bonheur de notre Eglise a été de revenir aux temps des premiers chrétiens ».
De toute évidence l’appréciation que chacun d’entre nous donne aux relations Eglise-Etat est teintée de subjectivité. Aux yeux de nombreux orthodoxes russes ces liens sont loin d’être évidents, au contraire les autorités laïques sont critiquées pour se montrer trop « séculières ». Liens d’autant moins évidents si l’on voit quelle est la place de l’orthodoxie dans la constitution, l’éducation publique et les médias publics. L’orthodoxie qui a été un élément constitutif de l’Etat russe et de sa culture est traitée à pied d’égalité avec toutes les autres confessions et associations religieuses. La Russie se déclare être un Etat multiconfessionnel alors selon les normes européennes c’est manifestement un pays orthodoxe. Il n’y existe aucun établissement d’enseignement religieux relevant du public. L’introduction dans les programmes scolaires d’un cours, tout à fait édulcoré, intitulé « Les fondements de la culture orthodoxe » a suscité une polémique violente qui a duré plusieurs années et qui se poursuit jusqu’à présent. Ajoutons qu’il n’existe pas en Russie de chaîne de télévision, de programme radio, de publications papier ou numériques appartenant au public.
La symphonie Eglise-Etat est la voie que l’Eglise avait choisie et qui a permis de préserver la chrétienté et de la rendre pratiquement universelle. Les souverains étaient sacrés par l’Eglise pour régner, ils baptisaient à leur tour des peuples entiers. Souvenons nous de Constantin et d’Hélène, du prince Wladimir et de la princesse Olga ! Devrions nous revoir leur rôle dans l’histoire , apogée « de l’ingérence » de l’Etat dans le spirituel. L’Eglise, elle, considère que leur action a été « égale à celle des apôtres ».
Souvent N.Struve passe sous silence l’histoire de la construction des églises russes en France et leur transition dans la juridiction de Constantinople. C’est ce qui lui permet de crier à l’appropriation illégale, au vol, etc.
La cathédrale Saint Alexandre de la Neva à Paris
Or, il ne s’agit nullement de vol ou d’appropriation mais de restitution légitime. La cathédrale de la rue Daru, celles de Nice et de Biarritz ont été édifiées sur des terrains acquis par l’Etat russe grâce aux deniers publics ou à la cassette du Tsar. En règle générale, ces églises étaient consacrées à des saints qui étaient les protecteurs célestes des Empereurs russes (Saint Nicolas, Saint Alexandre…). La cathédrale Saint Nicolas avait été construite en la mémoire du tzarevitch Nicolas, fils de l’empereur Alexandre II.
En 1931 les relations entre l’Eglise et l’Etat soviétiques étant ce qu’elles étaient le métropolite Euloge décida de se placer sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. Cette transition avait été d’emblée considérée comme provisoire. A plusieurs reprises le métropolite Euloge a dit qu’il ne s’agissait nullement d’une rupture avec l’Eglise russe mais une suspension imposée dans les relations administratives officielles. Il n’y a par conséquent rien d’étonnant à ce qu’en 2003, plus de dix ans après la chute du régime, le patriarche Alexis II a envoyé un message aux paroisses de la diaspora ecclésiale russe. Il y appelait ces paroisses à réintégrer l’Eglise orthodoxe russe, leur Eglise mère.
Le projet de la construction d’un centre spirituel et culturel russe à Paris, objet des critiques de la part de N.Struve, se situe dans la tradition d’avant la révolution qui consistait à édifier des églises orthodoxes russes en France. Les autorités laïques étaient impliquées dans ces projets dans un cas comme dans l’autre. Le terrain acquis par la Russie se situe à proximité du Pont Alexandre III construit en 1900 sur l’initiative du tsar Nicolas II. M. Struve et ceux qui pensent comme lui auraient du être heureux de savoir que l’appel d’offres sur ce terrain a été remporté par la Russie et non par son concurrent, l’Arabie Saoudite qui souhaitait y construire une ambassade ainsi qu’un grande mosquée. Pouvons-nous supposer que l’apparition d’une grande mosquée au centre de la capitale française aurait suscité cher N.Struve moins de colère que la construction du centre spirituel orthodoxe ?
N.Struve affirme qu’il ne fait qu’exprimer l’attitude de l’ensemble de l’émigration russe en France qui aspire dans sa majorité à rester indépendante de la Russie. Le groupuscule d’émigrés qui souhaite l’union avec l’Eglise russe ne représenterait qu’une dizaine de personnes ignorant tout de la vie de l’Eglise.
Le cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois où reposent tant d’exilés russes s’est vu récemment attribué par l’Etat russe une somme considérable pour son entretien. Cela n’a pas suscité de protestations de la part de N.Struve.
Quoi qu’en dise N.Struve ce n’est pas la totalité des émigrés, loin de là, qui souhaitent rester indépendants par rapport à la Russie. Un nombre considérable de russes résidant en Europe Occidentale se sont prononcés en 2004, un an après le message cité du patriarche Alexis II, pour l’union canonique avec l’Eglise russe et se sont regroupés au sein de l’association OLTR (Mouvement pour une Orthodoxie Locale de Tradition Russe) Nous allons sous peu publier un entretien avec des représentants de cette association.
Traduction Larissa "PO"
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Sur le même sujet
"Pravoslavie i Мir": Le christianisme n'est pas une idéologie
Plusieurs publications récentes consacrées aux problèmes de la diaspora russe en France
Nice : la cathédrale Saint Nicolas et la justice
Le professeur Struve a, à plusieurs reprises, exposé son attitude à l’égard de la Russie actuelle : sorte de « Russie incomplète », sorte d’Etat post soviétique où prévaut une mentalité purement soviétique. Cette Russie aurait totalement perdu sa culture spirituelle. « Personne, dans ce pays, n’est susceptible de témoigner de la Russie authentique ».
« La Russie authentique, son authentique culture spirituelle ne se seraient maintenues que dans les milieux émigrés. La vocation spirituelle et la raison d’être de l’émigration seraient la sauvegarde et la diffusion de cette culture ». Les nouvelles églises et les centres spirituels relevant du patriarcat de Moscou qui apparaissent en France sont par conséquent perçus en tant qu’institutions soviétiques hostiles. Le principe de l’indépendance à l’égard de la Russie post soviétique est le motto de N.A. Struve.
On peut douter de l’existence de mesurer et, encore plus, de comparer la qualité de la sauvegarde de « la culture spirituelle russe » dans les milieux émigrés par rapport aux autres, non émigrés. Quoi qu’il en soit il m’est plusieurs fois arrivé de rencontrer des Russes de l’étranger dont la culture se résumait à la connaissance de la langue et à la passion de collectionner les samovars et les poupées russes. Il m’était évident que ces personnes, dans leurs mentalités, s’étaient depuis longtemps « dérussifiées ». Elles se percevaient non apparentées au pays et à sa culture, ne prenaient pas à cœur la vie du pays et ne se sentaient nullement impliquées. On peut conclure de ce qu’écrit N.Struve qu’une partie de la communauté émigrée s’est à un tel point identifiée avec sa condition qu’elle se refuse à accepter le simple fait de la disparition de l’URSS et de reconnaître que la Russie d’aujourd’hui a bien plus de similitudes avec la Russie d’avant la révolution que d’atavismes soviétiques. N.Struve critique le pays pour être « post soviétique », c’est à dire en tant que phénomène continuant à relever du soviétisme. Ceci sans avoir conscience du fait que sa propre vision est post soviétique car incapable de s’émanciper des 70 ans d’expérience soviétique. Or, la période soviétique n’est pas à même d’oblitérer l’histoire millénaire du pays, ni son avenir. L’exploit spirituel accompli par l’émigration russe a précisément consisté à contribuer à la renaissance de l’Eglise orthodoxe russe et de la Russie après l’effondrement des soviets.
L’église saint Nicolas à Nice
N.Struve critique systématiquement « les liens étroits qui existent entre l’Eglise et l’Etat, les ingérences systématiques des autorités dans la sphère spirituelle. La transmission par l’Etat de l’église de Nice au patriarcat de Moscou ainsi que la construction avec la participation de l’Etat d’un centre religieux et culturel à Paris sont à ses yeux des preuves de cette ingérence. Il réprouve cette coopération considérée comme « un atavisme soviétique » qu’il estime être « une symphonie Eglise-Etat à la soviétique ». N.Struve blâme également le principe même de l’interaction de l’Eglise et de l’Etat telle qu’il existait à Byzance ainsi que dans l’Empire Russe. L’Eglise était selon lui idéalement indépendante à l’époque des premiers chrétiens : « L’ère de Byzance est révolue, le bonheur de notre Eglise a été de revenir aux temps des premiers chrétiens ».
De toute évidence l’appréciation que chacun d’entre nous donne aux relations Eglise-Etat est teintée de subjectivité. Aux yeux de nombreux orthodoxes russes ces liens sont loin d’être évidents, au contraire les autorités laïques sont critiquées pour se montrer trop « séculières ». Liens d’autant moins évidents si l’on voit quelle est la place de l’orthodoxie dans la constitution, l’éducation publique et les médias publics. L’orthodoxie qui a été un élément constitutif de l’Etat russe et de sa culture est traitée à pied d’égalité avec toutes les autres confessions et associations religieuses. La Russie se déclare être un Etat multiconfessionnel alors selon les normes européennes c’est manifestement un pays orthodoxe. Il n’y existe aucun établissement d’enseignement religieux relevant du public. L’introduction dans les programmes scolaires d’un cours, tout à fait édulcoré, intitulé « Les fondements de la culture orthodoxe » a suscité une polémique violente qui a duré plusieurs années et qui se poursuit jusqu’à présent. Ajoutons qu’il n’existe pas en Russie de chaîne de télévision, de programme radio, de publications papier ou numériques appartenant au public.
La symphonie Eglise-Etat est la voie que l’Eglise avait choisie et qui a permis de préserver la chrétienté et de la rendre pratiquement universelle. Les souverains étaient sacrés par l’Eglise pour régner, ils baptisaient à leur tour des peuples entiers. Souvenons nous de Constantin et d’Hélène, du prince Wladimir et de la princesse Olga ! Devrions nous revoir leur rôle dans l’histoire , apogée « de l’ingérence » de l’Etat dans le spirituel. L’Eglise, elle, considère que leur action a été « égale à celle des apôtres ».
Souvent N.Struve passe sous silence l’histoire de la construction des églises russes en France et leur transition dans la juridiction de Constantinople. C’est ce qui lui permet de crier à l’appropriation illégale, au vol, etc.
La cathédrale Saint Alexandre de la Neva à Paris
Or, il ne s’agit nullement de vol ou d’appropriation mais de restitution légitime. La cathédrale de la rue Daru, celles de Nice et de Biarritz ont été édifiées sur des terrains acquis par l’Etat russe grâce aux deniers publics ou à la cassette du Tsar. En règle générale, ces églises étaient consacrées à des saints qui étaient les protecteurs célestes des Empereurs russes (Saint Nicolas, Saint Alexandre…). La cathédrale Saint Nicolas avait été construite en la mémoire du tzarevitch Nicolas, fils de l’empereur Alexandre II.
En 1931 les relations entre l’Eglise et l’Etat soviétiques étant ce qu’elles étaient le métropolite Euloge décida de se placer sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. Cette transition avait été d’emblée considérée comme provisoire. A plusieurs reprises le métropolite Euloge a dit qu’il ne s’agissait nullement d’une rupture avec l’Eglise russe mais une suspension imposée dans les relations administratives officielles. Il n’y a par conséquent rien d’étonnant à ce qu’en 2003, plus de dix ans après la chute du régime, le patriarche Alexis II a envoyé un message aux paroisses de la diaspora ecclésiale russe. Il y appelait ces paroisses à réintégrer l’Eglise orthodoxe russe, leur Eglise mère.
Le projet de la construction d’un centre spirituel et culturel russe à Paris, objet des critiques de la part de N.Struve, se situe dans la tradition d’avant la révolution qui consistait à édifier des églises orthodoxes russes en France. Les autorités laïques étaient impliquées dans ces projets dans un cas comme dans l’autre. Le terrain acquis par la Russie se situe à proximité du Pont Alexandre III construit en 1900 sur l’initiative du tsar Nicolas II. M. Struve et ceux qui pensent comme lui auraient du être heureux de savoir que l’appel d’offres sur ce terrain a été remporté par la Russie et non par son concurrent, l’Arabie Saoudite qui souhaitait y construire une ambassade ainsi qu’un grande mosquée. Pouvons-nous supposer que l’apparition d’une grande mosquée au centre de la capitale française aurait suscité cher N.Struve moins de colère que la construction du centre spirituel orthodoxe ?
N.Struve affirme qu’il ne fait qu’exprimer l’attitude de l’ensemble de l’émigration russe en France qui aspire dans sa majorité à rester indépendante de la Russie. Le groupuscule d’émigrés qui souhaite l’union avec l’Eglise russe ne représenterait qu’une dizaine de personnes ignorant tout de la vie de l’Eglise.
Le cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois où reposent tant d’exilés russes s’est vu récemment attribué par l’Etat russe une somme considérable pour son entretien. Cela n’a pas suscité de protestations de la part de N.Struve.
Quoi qu’en dise N.Struve ce n’est pas la totalité des émigrés, loin de là, qui souhaitent rester indépendants par rapport à la Russie. Un nombre considérable de russes résidant en Europe Occidentale se sont prononcés en 2004, un an après le message cité du patriarche Alexis II, pour l’union canonique avec l’Eglise russe et se sont regroupés au sein de l’association OLTR (Mouvement pour une Orthodoxie Locale de Tradition Russe) Nous allons sous peu publier un entretien avec des représentants de cette association.
Traduction Larissa "PO"
...............................
Sur le même sujet
"Pravoslavie i Мir": Le christianisme n'est pas une idéologie
Plusieurs publications récentes consacrées aux problèmes de la diaspora russe en France
Nice : la cathédrale Saint Nicolas et la justice
V. GOLOVANOW
Voilà ce qu'a dit le père Vsévolod Tchapline, président du département synodal "Église et Société du patriarcat de Moscou", en nommant " Staline et Lénine, et Trotski, et Ouritski, et Sverdlov, les organisateurs des répressions staliniennes." Cette condamnation sans appel a été prononcée solennellement lors d'un office des morts (panihida) célébrée lundi 25 juillet à la Pierre des Solovki, érigée à Moscou devant l'ancien siège du KGB. Le haut responsable du patriarcat a souligné que "la société ne peut vivre en paix et n'aura pas d'avenir digne si ceux qui ont perpétré les crimes ne sont pas condamnés et si ceux qui ont souffert uniquement parce qu'ils appartenaient au clergé, à la noblesse, aux cosaques, à la paysannerie riche et travailleuse, à l'ordre des marchands-entrepreneurs et toutes les autres catégories qui avaient été déclarées entièrement ennemis de classe, ennemis du peuple ne sont pas réhabilités".
Voilà ce qu'a dit le père Vsévolod Tchapline, président du département synodal "Église et Société du patriarcat de Moscou", en nommant " Staline et Lénine, et Trotski, et Ouritski, et Sverdlov, les organisateurs des répressions staliniennes." Cette condamnation sans appel a été prononcée solennellement lors d'un office des morts (panihida) célébrée lundi 25 juillet à la Pierre des Solovki, érigée à Moscou devant l'ancien siège du KGB. Le haut responsable du patriarcat a souligné que "la société ne peut vivre en paix et n'aura pas d'avenir digne si ceux qui ont perpétré les crimes ne sont pas condamnés et si ceux qui ont souffert uniquement parce qu'ils appartenaient au clergé, à la noblesse, aux cosaques, à la paysannerie riche et travailleuse, à l'ordre des marchands-entrepreneurs et toutes les autres catégories qui avaient été déclarées entièrement ennemis de classe, ennemis du peuple ne sont pas réhabilités".
Il avait commencé son intervention en disant "Aujourd'hui nombreux sont ceux qui tentent de nous dire qu'il faut oublier cette époque oublier l'énorme quantité des victimes." Mais il s'est dit convaincu que l'Eglise, la société, les vétérans, ceux qui ont eux-mêmes été victimes des répressions et leurs parents "doivent tout faire pour que personne ne soit oublié, que rien ne soit oublié"
Cette position exprimée par un haut responsable de l'Eglise russe est clairement sa ligne officielle depuis le début de sa libération et le père Vsévolod en est le porte-parole virulent. Non content de condamner le stalinisme, il n'hésite pas à s'en prendre à Lénine et consorts en appelant toujours à un débat et à une condamnation publique et officielle. Pendant longtemps l'Eglise a été une voix qui clamait dans le désert, mais ses appels ont maintenant trouvé des relais au plus haut niveau, des présidents Poutine et surtout Medvedev (novembre 2009) au président de la douma et au "Conseil consultatif des droits de l'homme auprès du Président". Et bien qu'il reste toujours des nostalgiques, y compris dans l'Eglise, ils rament clairement à contre-courant…
Source Iterfax-religion
Cette position exprimée par un haut responsable de l'Eglise russe est clairement sa ligne officielle depuis le début de sa libération et le père Vsévolod en est le porte-parole virulent. Non content de condamner le stalinisme, il n'hésite pas à s'en prendre à Lénine et consorts en appelant toujours à un débat et à une condamnation publique et officielle. Pendant longtemps l'Eglise a été une voix qui clamait dans le désert, mais ses appels ont maintenant trouvé des relais au plus haut niveau, des présidents Poutine et surtout Medvedev (novembre 2009) au président de la douma et au "Conseil consultatif des droits de l'homme auprès du Président". Et bien qu'il reste toujours des nostalgiques, y compris dans l'Eglise, ils rament clairement à contre-courant…
Source Iterfax-religion
A Pamukkale, ancienne Hierapolis (Turquie) où mourut l'apôtre
Photos Pamukkale
Le tombeau de l'apôtre Philippe pourrait avoir été retrouvé, rapporte L'Osservatore Romano.
Il aurait été retrouvé à Pamukkale, ancienne Hierapolis, en Anatolie occidentale (Turquie), où l'apôtre Philippe mourut après avoir prêché en Grèce et en Asie mineure.La découverte a été faite par la mission archéologique italienne qui travaille depuis 1957 et qui est aujourd'hui composée d'une équipe internationale dirigée depuis 2000 par Francesco D'Andria, professeur à l'université de Salento.
L'Osservatore Romano souligne qu'en 2008, l'équipe avait retrouvé le chemin que les pèlerins parcouraient en procession pour rejoindre le lieu de sépulture de l'apôtre.
Photos Pamukkale
Le tombeau de l'apôtre Philippe pourrait avoir été retrouvé, rapporte L'Osservatore Romano.
Il aurait été retrouvé à Pamukkale, ancienne Hierapolis, en Anatolie occidentale (Turquie), où l'apôtre Philippe mourut après avoir prêché en Grèce et en Asie mineure.La découverte a été faite par la mission archéologique italienne qui travaille depuis 1957 et qui est aujourd'hui composée d'une équipe internationale dirigée depuis 2000 par Francesco D'Andria, professeur à l'université de Salento.
L'Osservatore Romano souligne qu'en 2008, l'équipe avait retrouvé le chemin que les pèlerins parcouraient en procession pour rejoindre le lieu de sépulture de l'apôtre.
« Près du Martyrium (édifice de culte octogonal construit sur le lieu où fut martyrisé saint Philippe), nous avons trouvé une basilique du Vème siècle à trois nefs », a annoncé le directeur de la mission, au téléphone, à L'Osservatore Romano.
« Cette église a été construite autour d'une tombe romaine du 1er siècle qui, de toute évidence, était tenue en grande considération », a-t-il précisé.
« Il s'agit d'une tombe non pas à fosse mais à sacellum, avec un fronton et une chambre funéraire », a-t-il ajouté.
En reliant ces éléments et beaucoup d'autres, « nous sommes parvenus à la certitude d'avoir trouvé le tombeau de l'apôtre Philippe situé au centre de tout le système de pèlerinage qui lui était associé », a affirmé Francesco D'Andria.... Suite ZENIT
« Cette église a été construite autour d'une tombe romaine du 1er siècle qui, de toute évidence, était tenue en grande considération », a-t-il précisé.
« Il s'agit d'une tombe non pas à fosse mais à sacellum, avec un fronton et une chambre funéraire », a-t-il ajouté.
En reliant ces éléments et beaucoup d'autres, « nous sommes parvenus à la certitude d'avoir trouvé le tombeau de l'apôtre Philippe situé au centre de tout le système de pèlerinage qui lui était associé », a affirmé Francesco D'Andria.... Suite ZENIT
V. Golovanow
Le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, s'est rendu en Serbie et au Monténégro du 20 au 22 juillet dernier. A Belgrade il a rencontré le ministre des affaires étrangères de Serbie et le Patriarche Irénée avec qui il a discuté des perspectives de collaboration entre les Églises orthodoxes russe et serbe et de la réalisation du projet de l’intérieur en mosaïque de la cathédrale Saint-Savva de Belgrade. D’autres questions concernant les relations bilatérales entre les deux Églises et les relations inter-orthodoxes ont été également abordées.
Au Monténégro Mgr Hilarion a rencontré le président de la république, avec qui il a parlé des relations entre l'état et l'Eglise et qu'il a congratulé au nom du patriarche Cyrile pour le 300e anniversaire de l’instauration de relations diplomatiques entre la Russie et le Monténégro (1). Le lendemain il a visité le monastère de Cetinje en compagnie du métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral dont le monastère constitue la résidence.
Le président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, s'est rendu en Serbie et au Monténégro du 20 au 22 juillet dernier. A Belgrade il a rencontré le ministre des affaires étrangères de Serbie et le Patriarche Irénée avec qui il a discuté des perspectives de collaboration entre les Églises orthodoxes russe et serbe et de la réalisation du projet de l’intérieur en mosaïque de la cathédrale Saint-Savva de Belgrade. D’autres questions concernant les relations bilatérales entre les deux Églises et les relations inter-orthodoxes ont été également abordées.
Au Monténégro Mgr Hilarion a rencontré le président de la république, avec qui il a parlé des relations entre l'état et l'Eglise et qu'il a congratulé au nom du patriarche Cyrile pour le 300e anniversaire de l’instauration de relations diplomatiques entre la Russie et le Monténégro (1). Le lendemain il a visité le monastère de Cetinje en compagnie du métropolite Amphiloque du Monténégro et du Littoral dont le monastère constitue la résidence.
Cette visite prend une importance particulière d'abord du fait de la situation de l'Eglise de Serbie, qui subit des schismes séparatistes justement au Monténégro, et aussi en Macédoine. Les patriarcats de Serbie et de Russie sont proches sur de très nombreux points, et en particulier sur le refus de lier l'ecclésiologie orthodoxe aux vicissitudes politiques. L'Eglise russe soutient aussi l'Eglise de Serbie dans la défense des lieux saints orthodoxes du Kosovo, dont plusieurs ont été détruits et qui subissent encore des dommages de la part des indépendantistes On voit aussi que le patriarcat de Moscou apporte une aide matérielle aux Eglises-sœurs, par exemple ici pour la restauration des mosaïques de Saint-Savva.
(1) Vassal de l'empire ottoman depuis le XVIe siècle, le Monténégro a toujours luté pour maintenir une autonomie maximale sous la direction de ses métropolites. En 1711 Pierre le Grand prit l'initiative d'envoyer une ambassade au métropolite Daniel 1 pour lui proposer une alliance contre l'empire turc. L'offre fut acceptée et l'alliance entre les deux pays fut durable, en particulier contre les troupes napoléoniennes qui occupèrent la côte dalmate en 1806-1810 et s'allièrent avec les Turcs dans une tentative infructueuse d'envahir le Monténégro… C'est à la suite de la guerre russo-turque de 1877-78 que le Monténégro se libéra et fut reconnu indépendant jusqu'à la première guerre mondiale pendent laquelle il fut occupé par l'Autriche. Libéré en 1918 il décida de rejoindre le royaume yougoslave.
(1) Vassal de l'empire ottoman depuis le XVIe siècle, le Monténégro a toujours luté pour maintenir une autonomie maximale sous la direction de ses métropolites. En 1711 Pierre le Grand prit l'initiative d'envoyer une ambassade au métropolite Daniel 1 pour lui proposer une alliance contre l'empire turc. L'offre fut acceptée et l'alliance entre les deux pays fut durable, en particulier contre les troupes napoléoniennes qui occupèrent la côte dalmate en 1806-1810 et s'allièrent avec les Turcs dans une tentative infructueuse d'envahir le Monténégro… C'est à la suite de la guerre russo-turque de 1877-78 que le Monténégro se libéra et fut reconnu indépendant jusqu'à la première guerre mondiale pendent laquelle il fut occupé par l'Autriche. Libéré en 1918 il décida de rejoindre le royaume yougoslave.
Avec la bénédiction du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, le métropolite Vladimir de Kichinev et de toute la Moldavie a conduit des pèlerins de Russie, d’Ukraine et de Moldavie sur les lieux saints de l’ancien empire byzantin, se trouvant sur l’actuel territoire de la Turquie. Du 10 au 17 juillet, les pèlerins ont visité entre autres Constantinople, Ephèse, Myre en Lycie et la Cappadoce.
Après leur pèlerinage sur les lieux saints de la Byzance chrétienne, le métropolite Vladimir et les pèlerins ont été reçus par le patriarche Bartholomée à sa résidence d’Istambul. Durant l’entretien, le métropolite Vladimir a parlé de la vie de l’Église dans les pays de l’ancienne Union soviétique, des difficultés et des succès de l’Église orthodoxe de Moldavie.
Après leur pèlerinage sur les lieux saints de la Byzance chrétienne, le métropolite Vladimir et les pèlerins ont été reçus par le patriarche Bartholomée à sa résidence d’Istambul. Durant l’entretien, le métropolite Vladimir a parlé de la vie de l’Église dans les pays de l’ancienne Union soviétique, des difficultés et des succès de l’Église orthodoxe de Moldavie.
Le Patriarche Bartholomée a montré beaucoup d’intérêt, dévoilant une excellente connaissance de la situation ecclésiologique dans cette région. Il a dit espérer que les difficultés se résoudront prochainement pour un meilleur témoignage orthodoxe, permettant de conserver le statut spirituel et historique de l’Orthodoxie en Moldavie devant les défis du monde contemporain.
De son côté, il a parlé aux pèlerins de la situation du Patriarcat de Constantinople et des questions qu’il aura à résoudre.
Les hiérarques ont donné une appréciation très positive du dialogue, soulignant l’importance du renforcement de l’unité et de la collaboration inter-orthodoxe, dont la collaboration dans l’organisation de pèlerinages sur les lieux saints est un signe positif et constructif.....
Suite MOSPAT
De son côté, il a parlé aux pèlerins de la situation du Patriarcat de Constantinople et des questions qu’il aura à résoudre.
Les hiérarques ont donné une appréciation très positive du dialogue, soulignant l’importance du renforcement de l’unité et de la collaboration inter-orthodoxe, dont la collaboration dans l’organisation de pèlerinages sur les lieux saints est un signe positif et constructif.....
Suite MOSPAT
Claire L'Hoër
"Ces divers édifices nés de la tradition russe sont voués à des destins différents. L’église de Menton, qui dépend de l’évêque de Genève, est rattachée au patriarcat de New York, qui représente l’Église russe en exil. Le cas le plus curieux est celui de l’église russe de Nice. Les circonstances de sa construction en font, depuis un jugement rendu en janvier 2010, une enclave russe en territoire français. Il est en effet considéré que, malgré le financement assuré par la famille impériale, le monument n’appartient pas à la famille des Romanov, ni à l’association cultuelle qui s’en occupe depuis 1923, mais bien à la Fédération de Russie"
Un somptueux édifice à la façade ornée de mosaïques néobyzantines et surmonté de bulbes dorés en forme d’oignons renversés. Les deux phrases en vieux slavon, la langue cultuelle des chrétiens orthodoxes, semblent ne laisser nulle place au doute. Moscou, Nijni-Novgorod ? Nullement, nous sommes au n° 12 de la rue Daru, dans le VIIIe arrondissement de Paris, à égale distance du parc Monceau et de l’Arc de triomphe.
"Ces divers édifices nés de la tradition russe sont voués à des destins différents. L’église de Menton, qui dépend de l’évêque de Genève, est rattachée au patriarcat de New York, qui représente l’Église russe en exil. Le cas le plus curieux est celui de l’église russe de Nice. Les circonstances de sa construction en font, depuis un jugement rendu en janvier 2010, une enclave russe en territoire français. Il est en effet considéré que, malgré le financement assuré par la famille impériale, le monument n’appartient pas à la famille des Romanov, ni à l’association cultuelle qui s’en occupe depuis 1923, mais bien à la Fédération de Russie"
Un somptueux édifice à la façade ornée de mosaïques néobyzantines et surmonté de bulbes dorés en forme d’oignons renversés. Les deux phrases en vieux slavon, la langue cultuelle des chrétiens orthodoxes, semblent ne laisser nulle place au doute. Moscou, Nijni-Novgorod ? Nullement, nous sommes au n° 12 de la rue Daru, dans le VIIIe arrondissement de Paris, à égale distance du parc Monceau et de l’Arc de triomphe.
Et pourtant, c’est bien d’une cathédrale orthodoxe russe qu’il s’agit. Saint- Alexandre-Nevsky est l’une des paroisses des chrétiens d’origine russe et de tradition orthodoxe qui habitent la capitale. Cette église n’avait pourtant pas vocation à devenir cathédrale. C’est l’afflux des émigrés fuyant la Russie bolchevique des années 1920 qui en fit le lieu de ralliement et de référence de toute la communauté des Russes “blancs”.
Mais son origine est plus lointaine. Elle date de l’entrée dans Paris des troupes du tsar Alexandre Ier, le 31 mars 1814. La Grande Armée est vaincue, Napoléon va faire ses adieux et Alexandre, au faîte de sa gloire, profite de son séjour parisien pour découvrir la ville. Celle-ci, embellie par l’empereur des Français, lui plaît.
Il y séjourne deux mois en 1814, il revient après Waterloo, en 1815 – et loge à l’Élysée ! Ses hommes s’amusent et commandent des chopines « bistro », c’est-à-dire “vite” en russe, baptisant ainsi les troquets qui les accueillent. Mais déjà, le tsar songe à son projet de Sainte- Alliance européenne. C’est un homme pieux dont l’engagement mystique s’accroît sous l’influence de la mystérieuse baronne de Krüdener. Son oratoire per sonnel est situé rue de Berri, près des Champs-Élysées.
Après le départ du tsar, en septembre 1815, (il ne reviendra jamais en France), l’oratoire demeure un lieu de prière pour les chrétiens orthodoxes de Paris. Mais la communauté russe, composée de marchands et de voyageurs, est de plus en plus importante et, bientôt, l’oratoire ne suffit plus. C’est Joseph Vassiliev, aumônier de l’ambassade de Russie en France, qui s’en inquiète en 1847. Il s’agit de construire un édifice religieux digne de la sainte Église russe orthodoxe.
Au début du second Empire, après de nombreux démêlés avec une administration russe digne de Gogol, le tsar Alexandre II (monté sur le trône en 1855) approuve enfin le projet et offre même 150 000 francs-or à titre de donation personnelle afin d’encourager la levée des fonds. L’argent de la souscription afflue. Des orthodoxes de toutes origines sociales apportent leur obole, mais aussi des catholiques et des protestants, soucieux d’oecuménisme avant la lettre. Malgré le schisme d’Orient, les orthodoxes demeurent des chrétiens. La Ville de Paris offre un terrain nu et l’empereur Napoléon III accorde sa bienveillance à ce projet d’envergure. Le permis de construire est bientôt délivré.
Les architectes seront russes : Roman Kouzmine et Ivan Strohm travaillent à la cour impériale. Le premier a déjà acquis une belle réputation en construisant la cathédrale Saint-Paul, à Gatchina, près de Saint-Pétersbourg. Il élabore les plans de l’édifice dont la construction est suivie sur place par Strohm. Le chantier est réalisé en un temps record : commencé en 1860, il s’achève en 1861. De nombreux artistes participent à son ornementation : Théodore Bronnikov et les frères Eugraphe et Paul Sorokine réalisent peintures et icônes.
À peine consacrée le 11 septembre 1861 par le futur métropolite de Moscou, l’archevêque Léonce de Réval, l’église est adoptée par les Russes de Paris. Ailleurs, en France et en Italie, d’autres églises d’architecture russe voient le jour à la fin du XIXè siècle...
Suite "Valeurs actuelles"
.................................
Sur le même sujet ICI
Nicolas Ross: " Saint-Alexandre-Nevski, centre spirituel de l'émigration russe, 1918-1939"
Nicolas ROSS : Basile Maklakov et la rue Daru
À qui appartient la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Paris ?
Nicolas Ross: Réunion rue Daru
Réflexion sur le modernisme dans mon Archevêché
L'exarchat des églises russes en Europe occidentale a bien toute sa place dans l'Eglise russe
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Après le départ du tsar, en septembre 1815, (il ne reviendra jamais en France), l’oratoire demeure un lieu de prière pour les chrétiens orthodoxes de Paris. Mais la communauté russe, composée de marchands et de voyageurs, est de plus en plus importante et, bientôt, l’oratoire ne suffit plus. C’est Joseph Vassiliev, aumônier de l’ambassade de Russie en France, qui s’en inquiète en 1847. Il s’agit de construire un édifice religieux digne de la sainte Église russe orthodoxe.
Au début du second Empire, après de nombreux démêlés avec une administration russe digne de Gogol, le tsar Alexandre II (monté sur le trône en 1855) approuve enfin le projet et offre même 150 000 francs-or à titre de donation personnelle afin d’encourager la levée des fonds. L’argent de la souscription afflue. Des orthodoxes de toutes origines sociales apportent leur obole, mais aussi des catholiques et des protestants, soucieux d’oecuménisme avant la lettre. Malgré le schisme d’Orient, les orthodoxes demeurent des chrétiens. La Ville de Paris offre un terrain nu et l’empereur Napoléon III accorde sa bienveillance à ce projet d’envergure. Le permis de construire est bientôt délivré.
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L'exarchat des églises russes en Europe occidentale a bien toute sa place dans l'Eglise russe
Le 26 juillet 2011, dans la salle synodale de la métropole de Kiev a eu lieu la rencontre du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie avec Sa Béatitude le Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie Élie II.
Ont participé aux pourparlers, pour l’Église orthodoxe russe, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, pour l’Église de Géorgie, le métropolite Théodore d’Akhaltsikhe, Tao-Klarjeti et Lazeti et le métropolite Guérassime de Zougdidi et Tsaishi, président du Département étranger de l’Église orthodoxe de Géorgie....Suite Mospat
Ont participé aux pourparlers, pour l’Église orthodoxe russe, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou et l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, pour l’Église de Géorgie, le métropolite Théodore d’Akhaltsikhe, Tao-Klarjeti et Lazeti et le métropolite Guérassime de Zougdidi et Tsaishi, président du Département étranger de l’Église orthodoxe de Géorgie....Suite Mospat
Le patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille est arrivé à Kiev pour participer à la Journée du Baptême de la Russie.
Cette année le patriarche de toute la Géorgie Eli II participera pour la première fois à cette fête.
En commentant à la demande d’ITAR-TASS la signification de la participation du patriarche géorgien à la fête, le Patriarcat de Moscou a souligné qu’il est important que la civilisation orthodoxe soit unie.
La Géorgie est devenue orthodoxe 500 ans avant la Russie....Suite "Voix de la Russie"
Cette année le patriarche de toute la Géorgie Eli II participera pour la première fois à cette fête.
En commentant à la demande d’ITAR-TASS la signification de la participation du patriarche géorgien à la fête, le Patriarcat de Moscou a souligné qu’il est important que la civilisation orthodoxe soit unie.
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