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Nouvel archiprêtre et renouveau de la cathédrale Saint-Nicolas, au service de fidèles revenant vers l'Eglise.
Laurent Carré, "Nice Matin"
Monde, jeunesse et souffle de renouveau dans la cathédrale Saint-Nicolas
Hier c'était Noël. Noël russe. Noël illuminant deux messes célébrées, le matin, puis l'après-midi, en la cathédrale Saint-Nicolas du boulevard Tzaréwitch, par l'archiprêtre Nicolas Ozoline, nouveau recteur de cette église dépendant désormais du patriarcat de Moscou et du diocèse de Chersonese. Premiers rassemblements d'importance après les tribulations juridico-administratives autour de l'appartenance de l'édifice cultuel.
Deux heures de prière, de chants, de lecture, d'homélie. Deux heures de paix dans une cathédrale fleurie et bondée. Beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants. Tous debout. Attendant patiemment pour se confesser. Allumant des cierges filiformes. S'embrassant. Se délivrant, à voix basse, des messages de lumière. « Les choses se sont normalisées et l'Église a repris sa place, ses origines,- explique Oleg Ionnikoff. Le sentiment de devoir aller à la messe pour les fêtes de Noël est très fort. Les Russes reviennent vers l'Église grâce à la reprise de la liberté de culte. » Une liberté dans un site où les choses sont claires, à présent.
Laurent Carré, "Nice Matin"
Monde, jeunesse et souffle de renouveau dans la cathédrale Saint-Nicolas
Hier c'était Noël. Noël russe. Noël illuminant deux messes célébrées, le matin, puis l'après-midi, en la cathédrale Saint-Nicolas du boulevard Tzaréwitch, par l'archiprêtre Nicolas Ozoline, nouveau recteur de cette église dépendant désormais du patriarcat de Moscou et du diocèse de Chersonese. Premiers rassemblements d'importance après les tribulations juridico-administratives autour de l'appartenance de l'édifice cultuel.
Deux heures de prière, de chants, de lecture, d'homélie. Deux heures de paix dans une cathédrale fleurie et bondée. Beaucoup de jeunes, beaucoup d'enfants. Tous debout. Attendant patiemment pour se confesser. Allumant des cierges filiformes. S'embrassant. Se délivrant, à voix basse, des messages de lumière. « Les choses se sont normalisées et l'Église a repris sa place, ses origines,- explique Oleg Ionnikoff. Le sentiment de devoir aller à la messe pour les fêtes de Noël est très fort. Les Russes reviennent vers l'Église grâce à la reprise de la liberté de culte. » Une liberté dans un site où les choses sont claires, à présent.
« Qu'un seul Dieu »
Comment le ressentent les fidèles ? « Cela dépend, - répond Jean Kourdukoff. Il y a eu, dans cette aventure, des fidèles actifs, dont j'ai été, et d'autres qui n'ont rien fait et qui viennent aujourd'hui, tout simplement. Je me suis battu pour que justice soit rendue. À partir du moment, où la Russie a gagné son procès, cela me satisfait. Vous voyez l'affluence aujourd'hui. Le fait de changer de patriarcat n'a pas entamé la fidélité des croyants. Bien au contraire… »
Des croyants portant le bonheur sur leur visage. « Il y a une grande joie, une grande sérénité, sans la moindre animosité pour tout ce qui s'est passé, - confirme Vasilissa Fissot. C'était des histoires de… clochers ! Ce qui nous anime à présent, c'est l'espoir de renouveau et de continuité dans la vie de la communauté, en prenant en compte tout le monde. Les Russes présents à Nice depuis très longtemps, comme ceux qui viennent de s'y installer. » Et cette douce personne de conclure : « Après tout, il n'y a qu'un seul Dieu. »
Pour ce Dieu, les Russes se signent à l'envers des catholiques. Ils finissent par le cœur…
Nice Matin
Comment le ressentent les fidèles ? « Cela dépend, - répond Jean Kourdukoff. Il y a eu, dans cette aventure, des fidèles actifs, dont j'ai été, et d'autres qui n'ont rien fait et qui viennent aujourd'hui, tout simplement. Je me suis battu pour que justice soit rendue. À partir du moment, où la Russie a gagné son procès, cela me satisfait. Vous voyez l'affluence aujourd'hui. Le fait de changer de patriarcat n'a pas entamé la fidélité des croyants. Bien au contraire… »
Des croyants portant le bonheur sur leur visage. « Il y a une grande joie, une grande sérénité, sans la moindre animosité pour tout ce qui s'est passé, - confirme Vasilissa Fissot. C'était des histoires de… clochers ! Ce qui nous anime à présent, c'est l'espoir de renouveau et de continuité dans la vie de la communauté, en prenant en compte tout le monde. Les Russes présents à Nice depuis très longtemps, comme ceux qui viennent de s'y installer. » Et cette douce personne de conclure : « Après tout, il n'y a qu'un seul Dieu. »
Pour ce Dieu, les Russes se signent à l'envers des catholiques. Ils finissent par le cœur…
Nice Matin
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 8 Janvier 2012 à 16:54
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Un homme déguisé en Père Noël a tué à coups de couteau un responsable orthodoxe vendredi soir après une procession de Noël à Jaffa, ont annoncé la police israélienne et les médias locaux.
La police israélienne a arrêté six suspects pour le meurtre du président de l'association des chrétiens orthodoxes de Jaffa près de Tel-Aviv tué vendredi après la procession de Noël, a indiqué samedi une porte-parole. "Six suspects ont été arrêtés et seront présentés dans la soirée à un juge pour décider de l'éventuelle prolongation de leur garde à vue", a affirmé à l'AFP la porte-parole de la police Luba Samri
Gabriel Cadis (60 ans) a été transportée à l'hôpital où son décès a été constaté.
La police israélienne a arrêté six suspects pour le meurtre du président de l'association des chrétiens orthodoxes de Jaffa près de Tel-Aviv tué vendredi après la procession de Noël, a indiqué samedi une porte-parole. "Six suspects ont été arrêtés et seront présentés dans la soirée à un juge pour décider de l'éventuelle prolongation de leur garde à vue", a affirmé à l'AFP la porte-parole de la police Luba Samri
Gabriel Cadis (60 ans) a été transportée à l'hôpital où son décès a été constaté.
M. Cadis était avocat et comptable, président de la communauté orthodoxe locale, sans être un ecclésiastique. Il avait été réélu pour la troisième fois en décembre à la tête de l'association, ce qui selon des médias israéliens avait provoqué de très vives tensions avec certains de ses rivaux. L'enterrement de Gabril Cadis devait avoir lieu dans l'après-midi à Jaffa.
La porte-parole s'est refusé à révéler l'identité des suspects et s'est contentée d'indiquer qu'il s'agissait "d'Arabes israéliens", sans préciser s'ils étaient musulmans ou chrétiens.....SUITE AFP
La porte-parole s'est refusé à révéler l'identité des suspects et s'est contentée d'indiquer qu'il s'agissait "d'Arabes israéliens", sans préciser s'ils étaient musulmans ou chrétiens.....SUITE AFP
Le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Cyrille, a appelé samedi le gouvernement à montrer plus de compréhension face aux protestations de masse contre des fraudes aux législatives de décembre gagnées par le parti du Premier ministre, Vladimir Poutine.
"L'objectif de protestations politiques correctement exprimées est de conduire à un ajustement politique, ce qui est le plus important", a déclaré le patriarche dans un entretien avec la télévision d'Etat le jour de la Noël orthodoxe. "Si les autorités restent insensibles à ces protestations, c'est très mauvais signe, un signe de leur incapacité à s'adapter", a-t-il estimé. Le patriarche Cyrille était interrogé sur la position de l'Eglise orthodoxe à propos des manifestations de protestation contre les fraudes présumées ayant émaillé le scrutin remporté par le parti Russie unie de M. Poutine
"L'objectif de protestations politiques correctement exprimées est de conduire à un ajustement politique, ce qui est le plus important", a déclaré le patriarche dans un entretien avec la télévision d'Etat le jour de la Noël orthodoxe. "Si les autorités restent insensibles à ces protestations, c'est très mauvais signe, un signe de leur incapacité à s'adapter", a-t-il estimé. Le patriarche Cyrille était interrogé sur la position de l'Eglise orthodoxe à propos des manifestations de protestation contre les fraudes présumées ayant émaillé le scrutin remporté par le parti Russie unie de M. Poutine
Cependant, le patriarche a également mis en garde les manifestants contre les manipulations dont ils pouvaient faire l'objet, même en brandissant des revendications légitimes, invoquant le précédent de la révolution de 1917 qui a vu la victoire finale des bolcheviks.
"A l'époque, nous avons été incapables de sagesse et de mesure. Nous avons détruit notre pays. Et pourquoi? Parce que les gens participant à des manifestations généralement bien fondées sont très habilement utilisés par les forces politiques qui aspirent au pouvoir", a-t-il dit.
Le prélat a exprimé sa "forte conviction" que les autorités actuelles étaient en mesure de "prendre les bonnes décisions en ce qui concerne le développement du pays et de promouvoir sa prospérité".
L'Eglise orthodoxe, qui a des liens assez étroits avec le régime en place, est susceptibles de peser sur l'opinion, dans un pays où 70% des personnes se réclament de l'orthodoxie. Le président Dmitri Medvedev et sa femme Svetlana ont de leur côté assisté à la messe de Noël en la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, célébrée par le patriarche....Suite AFP
Lenta ru
"A l'époque, nous avons été incapables de sagesse et de mesure. Nous avons détruit notre pays. Et pourquoi? Parce que les gens participant à des manifestations généralement bien fondées sont très habilement utilisés par les forces politiques qui aspirent au pouvoir", a-t-il dit.
Le prélat a exprimé sa "forte conviction" que les autorités actuelles étaient en mesure de "prendre les bonnes décisions en ce qui concerne le développement du pays et de promouvoir sa prospérité".
L'Eglise orthodoxe, qui a des liens assez étroits avec le régime en place, est susceptibles de peser sur l'opinion, dans un pays où 70% des personnes se réclament de l'orthodoxie. Le président Dmitri Medvedev et sa femme Svetlana ont de leur côté assisté à la messe de Noël en la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, célébrée par le patriarche....Suite AFP
Lenta ru
Un article a paru dans Le Parisien sur le projet de construction d'une église russe en bois au séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart:
Une église traditionnelle en bois construite au nord de Moscou sera bientôt remontée à l’identique dans le parc du séminaire orthodoxe d’Epinay-sous-Sénart.
La promesse d’un lieu de culte typique et flambant neuf. C’est le cadeau que va pouvoir offrir aujourd’hui le séminaire russe d’Epinay-sous-Sénart à ses fidèles pour le Noël orthodoxe. D’ici deux à trois mois, une église en bois traditionnelle s’élèvera à Epinay-sous-Sénart dans le parc de la Maison Sainte-Geneviève — une ancienne propriété de religieuses catholiques —, où est installée la confrérie depuis 2009
C’est une très bonne nouvelle pour nous, mais aussi pour la ville, sourit le père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire russe âgé d’une trentaine d’années. La construction de cette église va permettre de faire parler autrement d’Epinay-sous-Sénart. C’est une belle attraction pour la commune car notre nouveau lieu de culte sera ouvert à tous ceux qui souhaitent le visiter. Tout comme notre parc boisé dont nous entamons les travaux d’aménagement. »
Une église traditionnelle en bois construite au nord de Moscou sera bientôt remontée à l’identique dans le parc du séminaire orthodoxe d’Epinay-sous-Sénart.
La promesse d’un lieu de culte typique et flambant neuf. C’est le cadeau que va pouvoir offrir aujourd’hui le séminaire russe d’Epinay-sous-Sénart à ses fidèles pour le Noël orthodoxe. D’ici deux à trois mois, une église en bois traditionnelle s’élèvera à Epinay-sous-Sénart dans le parc de la Maison Sainte-Geneviève — une ancienne propriété de religieuses catholiques —, où est installée la confrérie depuis 2009
C’est une très bonne nouvelle pour nous, mais aussi pour la ville, sourit le père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire russe âgé d’une trentaine d’années. La construction de cette église va permettre de faire parler autrement d’Epinay-sous-Sénart. C’est une belle attraction pour la commune car notre nouveau lieu de culte sera ouvert à tous ceux qui souhaitent le visiter. Tout comme notre parc boisé dont nous entamons les travaux d’aménagement. »
Pour l’heure, la future église est éparpillée en pièces détachées réparties dans trois camions qui patientent à… Tver, une ville de 400000 habitants située à 160 km au nord-ouest de Moscou. C’est toute l’originalité du projet. Dans un premier temps, l’église a été construite à Tver avant d’être démontée. Elle attend aujourd’hui d’être acheminée vers l’Essonne où elle sera reconstruite à l’identique. Une première en région parisienne. « Cela permet de respecter le mode traditionnel de montage. L’ouvrage est entièrement en bois imbriqué, sans clous ni vis, enchaîne Alexandre Siniakov. Une fois que le convoi sera arrivé, nous comptons sur un délai de deux semaines pour le remonter. »
La nouvelle chapelle, d’une surface au sol de 100 m2 et qui culminera à une trentaine de mètres, pourra accueillir une centaine de fidèles. Elle a été offerte au séminaire russe par un groupe d’entrepreneurs orthodoxes du diocèse de Tver. « C’est un très beau cadeau, apprécie le père Siniakov. Nous n’aurions pas pu nous l’offrir. Le seul poste à notre charge, ce sont les fondations. »
Pour les financer, le séminaire d’Epinay-sous-Sénart a fait appel à la générosité de ses fidèles. « De nombreuses personnes ont répondu à notre sollicitation et nous avons pu réunir la somme nécessaire. » Trois entreprises locales sont sur les rangs pour préparer le futur berceau de la chapelle.
Dès les premiers coups de pioche, prévus dans le courant du mois, le compte à rebours sera lancé. Restera alors au convoi à avaler les 2900 kilomètres qui séparent Tver d’Epinay-sous-Sénart pour livrer le petit bijou. Les camions sont attendus à la fin février.
Le séminaire attire aussi les catholiques
Installé à Epinay-sous-Sénart depuis trois ans, le séminaire orthodoxe russe compte une bonne cinquantaine de fidèles très réguliers. Une communauté issue en majorité des villes d’Yerres et de Montgeron. « Mais notre église attire également un grand nombre de catholiques. Surtout lors des offices de semaine,- précise le père Alexandre Siniakov. Ce qui les attire surtout c’est notre liturgie et les chants. »
Le séminaire d’Epinay-sous-Sénart entretient par ailleurs une relation très étroite avec l’église orthodoxe russe de Sainte-Geneviève-des-Bois et celle, roumaine, de Limours. « Un de nos séminaristes s’y rend régulièrement, assure ainsi Alexandre Siniakov. Quant à Sainte-Geneviève, nous avons le plaisir de compter souvent quelques-uns de ses fidèles à nos offices. Les rapports entre les différentes communautés orthodoxes, qu’elles soient russes, roumaines ou grecques, sont très bons en Ile-de-France. »
Le Parisien
La nouvelle chapelle, d’une surface au sol de 100 m2 et qui culminera à une trentaine de mètres, pourra accueillir une centaine de fidèles. Elle a été offerte au séminaire russe par un groupe d’entrepreneurs orthodoxes du diocèse de Tver. « C’est un très beau cadeau, apprécie le père Siniakov. Nous n’aurions pas pu nous l’offrir. Le seul poste à notre charge, ce sont les fondations. »
Pour les financer, le séminaire d’Epinay-sous-Sénart a fait appel à la générosité de ses fidèles. « De nombreuses personnes ont répondu à notre sollicitation et nous avons pu réunir la somme nécessaire. » Trois entreprises locales sont sur les rangs pour préparer le futur berceau de la chapelle.
Dès les premiers coups de pioche, prévus dans le courant du mois, le compte à rebours sera lancé. Restera alors au convoi à avaler les 2900 kilomètres qui séparent Tver d’Epinay-sous-Sénart pour livrer le petit bijou. Les camions sont attendus à la fin février.
Le séminaire attire aussi les catholiques
Installé à Epinay-sous-Sénart depuis trois ans, le séminaire orthodoxe russe compte une bonne cinquantaine de fidèles très réguliers. Une communauté issue en majorité des villes d’Yerres et de Montgeron. « Mais notre église attire également un grand nombre de catholiques. Surtout lors des offices de semaine,- précise le père Alexandre Siniakov. Ce qui les attire surtout c’est notre liturgie et les chants. »
Le séminaire d’Epinay-sous-Sénart entretient par ailleurs une relation très étroite avec l’église orthodoxe russe de Sainte-Geneviève-des-Bois et celle, roumaine, de Limours. « Un de nos séminaristes s’y rend régulièrement, assure ainsi Alexandre Siniakov. Quant à Sainte-Geneviève, nous avons le plaisir de compter souvent quelques-uns de ses fidèles à nos offices. Les rapports entre les différentes communautés orthodoxes, qu’elles soient russes, roumaines ou grecques, sont très bons en Ile-de-France. »
Le Parisien
Éminents évêques, honorables pères, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs !
En cette fête lumineuse et pleine de joie de la Nativité selon la chair de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, je vous salue tous cordialement, mes bien aimés. En cette nuit radieuse, nous prions en faisant écho au cantique des Anges annonçant : « une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David » (Lc 2,10-11).
L’humanité, qui avait rejeté Dieu par la chute d’Adam, retrouve la possibilité de s’unir avec son Créateur et Auteur. L’entrée du Fils de Dieu dans ce monde signifie Son abaissement volontaire, jusqu’à l’acceptation « de la mort et la mort sur une croix » (Ph 2,8), atroce et honteuse. Dieu naît dans la chair, afin de manifester Son amour pour les hommes et aider tous ceux qui veulent entendre Son appel à acquérir la plénitude de l’existence.
Voilà pourquoi, cette fête nous procure une espérance inébranlable en l’aide du Très-Haut, dans les circonstances les plus difficiles de notre vie. Dieu, qui ne s’est pas détourné de Sa créature et lui a ouvert la voie de l’éternité, nous apparaît en l’Enfant Jésus, nouveau-né sans défense ayant besoin d’attention et de sollicitude.
En cette fête lumineuse et pleine de joie de la Nativité selon la chair de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, je vous salue tous cordialement, mes bien aimés. En cette nuit radieuse, nous prions en faisant écho au cantique des Anges annonçant : « une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David » (Lc 2,10-11).
L’humanité, qui avait rejeté Dieu par la chute d’Adam, retrouve la possibilité de s’unir avec son Créateur et Auteur. L’entrée du Fils de Dieu dans ce monde signifie Son abaissement volontaire, jusqu’à l’acceptation « de la mort et la mort sur une croix » (Ph 2,8), atroce et honteuse. Dieu naît dans la chair, afin de manifester Son amour pour les hommes et aider tous ceux qui veulent entendre Son appel à acquérir la plénitude de l’existence.
Voilà pourquoi, cette fête nous procure une espérance inébranlable en l’aide du Très-Haut, dans les circonstances les plus difficiles de notre vie. Dieu, qui ne s’est pas détourné de Sa créature et lui a ouvert la voie de l’éternité, nous apparaît en l’Enfant Jésus, nouveau-né sans défense ayant besoin d’attention et de sollicitude.
Tous, nous devons préserver dans nos cœurs cette image biblique. Lorsque nous évoquons l’Enfant-Dieu couché dans sa crèche, nous acquérons une foi ferme et une espérance inébranlable en la Providence Divine qui conduit vers le bien chaque être humain. Et même si nous nous sentons privés de tout soutien dans notre existence, si tout nous paraît fragile et inspirant le doute, nous devons avoir clairement conscience de ce que le Seigneur est à même de transformer, par sa grâce, les souffrances, les douleurs et la misère de notre monde, en béatitude, en joie et en abondance de dons spirituels.
En cette fête de l’avènement du Sauveur, les fidèles se tournent en pensées vers le berceau de la foi chrétienne, vers la Terre Sainte, qui fut jugée digne d’être le lieu de la naissance, de la vie et de la mission terrestre du Seigneur. De nos jours, ceux qui, dans les contrées où se sont produits les évènements de l’histoire sainte, croient en Christ, vivent de dures épreuves, font face à de nouveaux dangers qui menacent la survie d’une tradition spirituelle pluriséculaire. En ces journées radieuses de Noël, prions de tout cœur pour nos frères dans la foi, gardiens de reliques inestimables, héritiers de la tradition chrétienne des origines.
« Un membre souffre-t-il ? Tous les membres souffrent avec lui » (1Cor. 12, 26). Ces paroles de l’apôtre ne concernent pas seulement les membres d’une seule paroisse, d’une seule communauté ecclésiale mais, de toute évidence, tous les enfants de l’Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique, de l’Eglise orthodoxe, présente dans le monde entier. Son unité ne réside pas seulement dans la foi une, telle qu’exposée par les Pères, et dans l’union sacramentelle, mais aussi dans la compassion aux difficultés d’autrui, dans le service plein d’abnégation des uns envers les autres, dans la réciprocité des prières.
L’année écoulée ne fut pas simple dans la vie de nombreux pays et de nombreux peuples, dont ceux qui vivent dans l’espace de la « Rus’ » historique : que d’évènements tragiques et de cataclysmes ont mis à l’épreuve notre foi et notre ténacité !
Mais aujourd’hui, c’est moins dans le domaine matériel que spirituel que nous nous heurtons aux épreuves les plus ardues. Les dangers qui émanent du monde physique menacent notre bien-être et notre confort corporels. Biens qu’ils compliquent les aspects matériels de la vie, ils ne sont pas à même d’infliger des dommages tangibles à notre vie spirituelle. Mais c’est précisément la dimension spirituelle qui révèle les défis les plus graves et les plus sérieux que renferme la conception du monde actuelle. Ce défi est celui de la destruction du sens éthique, insufflé en notre âme par Dieu Lui-même. On essaye de nos jours de persuader l’homme qui lui – et lui seul – constitue le critère de la vérité, que chacun possède sa propre vérité, et qu’il appartient à chaque individu de départager le bien du mal. À la Vérité divine, et donc à la différence entre le bien et le mal fondée sur cette Vérité, l’on essaye de substituer l’indifférence morale et la permissivité, qui détruisent l’âme des gens et les privent de la vie éternelle. Si les catastrophes naturelles et les actes de guerre transforment en ruines l’organisation visible de la vie, le relativisme moral corrode la conscience de l’homme, fait de lui un handicapé moral, altère les lois divines de l’existence et aliène le lien de la créature avec son Créateur.
C’est à ces dangers que nous devons faire face en premier lieu, en invoquant l’aide de la Très Pure Vierge et de tous les saints, afin que par leur intercession auprès du Trône « du Maître Saint et Vrai » (Ap 6,10) que nous vénérons aujourd’hui en la personne de l’Enfant nouveau-né, ils obtiennent pour nous les forces de combattre le péché, de combattre « les Régisseurs de ce monde de ténèbres, les esprits du mal qui habitent les espaces célestes » (Eph 6,12). Il nous faut apprendre à discerner dans nos penchants coupables, dans nos dessins égoïstes, dans les tentations de la publicité et les textes politiques ou distrayants, les tromperies et les mirages du bien-être terrestre. Il nous faut toujours entendre la voix de notre conscience qui nous avertit des dangers du péché, et conformer nos actions avec les préceptes de l’Evangile.
Aujourd’hui comme toujours, chaque chrétien est appelé à confirmer par ses actions au quotidien la valeur d’une vie vertueuse, à s’opposer délibérément au relativisme moral et au culte du gain rapide. Il y autour de nous tant de personnes handicapées, souffrantes et solitaires. Nombreux sont ceux qui, en raison de difficultés économiques, ont dû abandonner leurs contrées natales à la recherche d’un salaire, et qui, se retrouvant souvent dans un environnement hostile, ont besoin de notre sollicitude. Chaque pasteur, chaque laïc se doit de prendre part au travail missionnaire et à l’action sociale. Comme le disait saint Innocent de Chersonèse : « C’est seulement dans la lumière du Christ que l’on peut voir Dieu, se voir soi-même et voir le monde tels qu’ils sont ; c’est seulement sur indication de la Révélation céleste que l’on peut trouver le chemin menant à la vie éternelle ».
Nous devons partager la chaleur et la joie de cette fête avec ceux qui aspirent à être consolés par le Christ. Chacun d’entre nous est à même d’apporter le lumière de l’étoile de Bethléem à ceux qui sont près de nous et à ceux qui sont éloignés : aux collègues, aux amis, aux parents, aux voisins.
Durant l’année écoulée, de nombreuses initiatives qui ont vu le jour, en collaboration avec les autorités de l’Etat, les associations et les représentants des milieux d’affaires, sont susceptibles d’unir les hommes, de faire renaître les bases spirituelles et morales de la vie en société.
Les voyages que j’ai effectués à travers la Russie, l’Ukraine et la Moldavie ont concouru à développer cette action commune et à témoigner de l’unité si précieuse de notre Église. Ces déplacements ont enrichi mon expérience de prière et de contacts avec l’ensemble des fidèles, et, je l’espère, ont contribué à resserrer nos liens spirituels. Lors des offices qui ont réuni de très nombreux croyants, s’est manifestée avec une intensité particulière cette force de foi et de prière qui fait la beauté de l’Orthodoxie, la beauté et la puissance « de l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix » (Eph 4,3).
En vous adressant tous mes meilleurs vœux à l’occasion de la Nativité du Christ et de la nouvelle année, je prie pour que vous demeuriez dans la joie du Seigneur, qui s’est incarné pour « que nous obtenions en espérance l’héritage de la vie éternelle » (Tt 3,7). « Que le Dieu de l’espérance vous donne en plénitude dans votre acte de foi la joie et la paix, afin que l’espérance surabonde en vous par la vertu de l’Esprit Saint » (Rm 15,13). Amen.
Cyrille, patriarche de Moscou et de toute la Russie,
Moscou, Noël 2011/2012
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En cette fête de l’avènement du Sauveur, les fidèles se tournent en pensées vers le berceau de la foi chrétienne, vers la Terre Sainte, qui fut jugée digne d’être le lieu de la naissance, de la vie et de la mission terrestre du Seigneur. De nos jours, ceux qui, dans les contrées où se sont produits les évènements de l’histoire sainte, croient en Christ, vivent de dures épreuves, font face à de nouveaux dangers qui menacent la survie d’une tradition spirituelle pluriséculaire. En ces journées radieuses de Noël, prions de tout cœur pour nos frères dans la foi, gardiens de reliques inestimables, héritiers de la tradition chrétienne des origines.
« Un membre souffre-t-il ? Tous les membres souffrent avec lui » (1Cor. 12, 26). Ces paroles de l’apôtre ne concernent pas seulement les membres d’une seule paroisse, d’une seule communauté ecclésiale mais, de toute évidence, tous les enfants de l’Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique, de l’Eglise orthodoxe, présente dans le monde entier. Son unité ne réside pas seulement dans la foi une, telle qu’exposée par les Pères, et dans l’union sacramentelle, mais aussi dans la compassion aux difficultés d’autrui, dans le service plein d’abnégation des uns envers les autres, dans la réciprocité des prières.
L’année écoulée ne fut pas simple dans la vie de nombreux pays et de nombreux peuples, dont ceux qui vivent dans l’espace de la « Rus’ » historique : que d’évènements tragiques et de cataclysmes ont mis à l’épreuve notre foi et notre ténacité !
Mais aujourd’hui, c’est moins dans le domaine matériel que spirituel que nous nous heurtons aux épreuves les plus ardues. Les dangers qui émanent du monde physique menacent notre bien-être et notre confort corporels. Biens qu’ils compliquent les aspects matériels de la vie, ils ne sont pas à même d’infliger des dommages tangibles à notre vie spirituelle. Mais c’est précisément la dimension spirituelle qui révèle les défis les plus graves et les plus sérieux que renferme la conception du monde actuelle. Ce défi est celui de la destruction du sens éthique, insufflé en notre âme par Dieu Lui-même. On essaye de nos jours de persuader l’homme qui lui – et lui seul – constitue le critère de la vérité, que chacun possède sa propre vérité, et qu’il appartient à chaque individu de départager le bien du mal. À la Vérité divine, et donc à la différence entre le bien et le mal fondée sur cette Vérité, l’on essaye de substituer l’indifférence morale et la permissivité, qui détruisent l’âme des gens et les privent de la vie éternelle. Si les catastrophes naturelles et les actes de guerre transforment en ruines l’organisation visible de la vie, le relativisme moral corrode la conscience de l’homme, fait de lui un handicapé moral, altère les lois divines de l’existence et aliène le lien de la créature avec son Créateur.
C’est à ces dangers que nous devons faire face en premier lieu, en invoquant l’aide de la Très Pure Vierge et de tous les saints, afin que par leur intercession auprès du Trône « du Maître Saint et Vrai » (Ap 6,10) que nous vénérons aujourd’hui en la personne de l’Enfant nouveau-né, ils obtiennent pour nous les forces de combattre le péché, de combattre « les Régisseurs de ce monde de ténèbres, les esprits du mal qui habitent les espaces célestes » (Eph 6,12). Il nous faut apprendre à discerner dans nos penchants coupables, dans nos dessins égoïstes, dans les tentations de la publicité et les textes politiques ou distrayants, les tromperies et les mirages du bien-être terrestre. Il nous faut toujours entendre la voix de notre conscience qui nous avertit des dangers du péché, et conformer nos actions avec les préceptes de l’Evangile.
Aujourd’hui comme toujours, chaque chrétien est appelé à confirmer par ses actions au quotidien la valeur d’une vie vertueuse, à s’opposer délibérément au relativisme moral et au culte du gain rapide. Il y autour de nous tant de personnes handicapées, souffrantes et solitaires. Nombreux sont ceux qui, en raison de difficultés économiques, ont dû abandonner leurs contrées natales à la recherche d’un salaire, et qui, se retrouvant souvent dans un environnement hostile, ont besoin de notre sollicitude. Chaque pasteur, chaque laïc se doit de prendre part au travail missionnaire et à l’action sociale. Comme le disait saint Innocent de Chersonèse : « C’est seulement dans la lumière du Christ que l’on peut voir Dieu, se voir soi-même et voir le monde tels qu’ils sont ; c’est seulement sur indication de la Révélation céleste que l’on peut trouver le chemin menant à la vie éternelle ».
Nous devons partager la chaleur et la joie de cette fête avec ceux qui aspirent à être consolés par le Christ. Chacun d’entre nous est à même d’apporter le lumière de l’étoile de Bethléem à ceux qui sont près de nous et à ceux qui sont éloignés : aux collègues, aux amis, aux parents, aux voisins.
Durant l’année écoulée, de nombreuses initiatives qui ont vu le jour, en collaboration avec les autorités de l’Etat, les associations et les représentants des milieux d’affaires, sont susceptibles d’unir les hommes, de faire renaître les bases spirituelles et morales de la vie en société.
Les voyages que j’ai effectués à travers la Russie, l’Ukraine et la Moldavie ont concouru à développer cette action commune et à témoigner de l’unité si précieuse de notre Église. Ces déplacements ont enrichi mon expérience de prière et de contacts avec l’ensemble des fidèles, et, je l’espère, ont contribué à resserrer nos liens spirituels. Lors des offices qui ont réuni de très nombreux croyants, s’est manifestée avec une intensité particulière cette force de foi et de prière qui fait la beauté de l’Orthodoxie, la beauté et la puissance « de l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix » (Eph 4,3).
En vous adressant tous mes meilleurs vœux à l’occasion de la Nativité du Christ et de la nouvelle année, je prie pour que vous demeuriez dans la joie du Seigneur, qui s’est incarné pour « que nous obtenions en espérance l’héritage de la vie éternelle » (Tt 3,7). « Que le Dieu de l’espérance vous donne en plénitude dans votre acte de foi la joie et la paix, afin que l’espérance surabonde en vous par la vertu de l’Esprit Saint » (Rm 15,13). Amen.
Cyrille, patriarche de Moscou et de toute la Russie,
Moscou, Noël 2011/2012
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Pour la première fois, le métropolite Jonas, primat de l’Église orthodoxe en Amérique, a célébré en la cathédrale Saint Jean Baptiste de Washington, qui dépend de l’Église russe hors-frontières
Le dimanche 1er janvier, lorsque l’Église commémore les Ancêtres du Seigneur, le métropolite Jonas, primat de l’Église orthodoxe en Amérique (OCA), a célébré en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Washington qui dépend de l'Eglise russe Hors-Frontières. Dans les allocutions suivant la fin de la liturgie, le métropolite Jonas et l’archiprêtre Victor Potapov, recteur de la paroisse, ont souligné l’importance de l’événement. « Cette célébration dans notre église témoigne des fruits apportés par le rétablissement de l’unité au sein de l’Église orthodoxe russe en 2007 », a commenté l’archiprêtre Victor Potapov.
Le dimanche 1er janvier, lorsque l’Église commémore les Ancêtres du Seigneur, le métropolite Jonas, primat de l’Église orthodoxe en Amérique (OCA), a célébré en la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Washington qui dépend de l'Eglise russe Hors-Frontières. Dans les allocutions suivant la fin de la liturgie, le métropolite Jonas et l’archiprêtre Victor Potapov, recteur de la paroisse, ont souligné l’importance de l’événement. « Cette célébration dans notre église témoigne des fruits apportés par le rétablissement de l’unité au sein de l’Église orthodoxe russe en 2007 », a commenté l’archiprêtre Victor Potapov.
Dans son sermon, le métropolite Jonas a mentionné que l’Église orthodoxe est une. « Il peut y avoir différentes administrations, différents évêques, mais l’Église, intérieurement et mystiquement est une » a-t-il ajouté.
Lien Orthodoxie.com
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"PO"
- « Nous sommes reconnaissants au métropolite Jonas et au métropolite Hilarion pour leur amour paternel et la bienveillance pastorale!»
- Vladimir Golovanow OCA et EHF: Un pas concret vers l'organisation de la diaspora
- Marie Genko: Réflexion sur le passé et l’avenir de l’OCA
Lien Orthodoxie.com
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"PO"
- « Nous sommes reconnaissants au métropolite Jonas et au métropolite Hilarion pour leur amour paternel et la bienveillance pastorale!»
- Vladimir Golovanow OCA et EHF: Un pas concret vers l'organisation de la diaspora
- Marie Genko: Réflexion sur le passé et l’avenir de l’OCA
Vladimir GOLOVANOW
NB : faute de ressources statistiques, l’analyse suivante n’est pas basée sur des données scientifiques mais uniquement sur des appréciations personnelles de différents contacts en France et des ressources Internet. Il s’agit donc d’une approche très empirique et je serais heureux de tout commentaire complétant ou modifiant mon analyse.
Deux approches différentes pour un objectif commun
Tout le monde semble d’accord pour considérer que l’unification de l’Orthodoxie occidentale sur une base canonique est nécessaire. Ainsi dans son appel historique de 2003 le patriarche Alexis II parlait, en conclusion, de "l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays." De même Mgr Kallistos Ware expliquait lors de la première conférence diocésaine de Daru (2005) « Nous sommes d’accord sur [...] notre objectif à long terme : un seul évêque dans chaque lieu ; et tous les évêques dans chaque pays, ou région, unis autour du même métropolite local, selon les principes du 34e canon apostolique. » Et le dernier communiqué du "bureau de la Fraternité Orthodoxe" parle de "l'aspiration légitime des fidèles à l'unité visible" (2011).
NB : faute de ressources statistiques, l’analyse suivante n’est pas basée sur des données scientifiques mais uniquement sur des appréciations personnelles de différents contacts en France et des ressources Internet. Il s’agit donc d’une approche très empirique et je serais heureux de tout commentaire complétant ou modifiant mon analyse.
Deux approches différentes pour un objectif commun
Tout le monde semble d’accord pour considérer que l’unification de l’Orthodoxie occidentale sur une base canonique est nécessaire. Ainsi dans son appel historique de 2003 le patriarche Alexis II parlait, en conclusion, de "l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays." De même Mgr Kallistos Ware expliquait lors de la première conférence diocésaine de Daru (2005) « Nous sommes d’accord sur [...] notre objectif à long terme : un seul évêque dans chaque lieu ; et tous les évêques dans chaque pays, ou région, unis autour du même métropolite local, selon les principes du 34e canon apostolique. » Et le dernier communiqué du "bureau de la Fraternité Orthodoxe" parle de "l'aspiration légitime des fidèles à l'unité visible" (2011).
"Mais nous ne sommes pas encore d’accord sur la voie qu’il faut suivre pour atteindre cet objectif." continuait Mgr Kallistos (ibidem) et, de fait, deux approches différentes se dessinent clairement comme je l’avais montré dans deux articles précédents:
• "L'ambition de créer une orthodoxie sui generis, occidentale et européenne", est essentiellement portée par "La Fraternité orthodoxe" et l'Archevêché de Daru, où "ce courant minoritaire détient un pouvoir réel": je pense ce projet irréaliste car, en faitni la majorité des fidèles ni aucune Eglise ne s'y reconnaissent.
• La " … création en Europe Occidentale d’une Métropole réunissant plusieurs diocèses et incluant toutes les paroisses, les monastères et les communautés orthodoxes d’origine et de tradition russe qui souhaiteraient la rejoindre. Nous prévoyons d’accorder à cette Métropole les droits de l’Autonomie avec élection du Métropolite par le Concile Métropolitain (…) Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira au moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays."(ibid.) Je trouve ce projet pragmatique mais peu précis et de toute façon lointain…
La modification de la composition ethnosociologique des Orthodoxes français risque d’approfondir encore les divergences.
• La croissance probable du nombre de conversions, qui devrait logiquement suivre la croissance du nombre des clercs convertis (1), de même que l’assimilation progressive des anciennes émigrations, va augmenter le nombre d’Orthodoxes peu attachés aux Eglises-mères et donc partisans d'une Eglise locale totalement indépendante.
• A contrario, l’arrivée massive de nouveaux migrants des Pays de l’Est, et en particulier des migrants temporaires, va augmenter le nombre de ceux pour qui l’Eglise doit permettre de maintenir un lien avec leurs racines culturelles. Ils tiendront donc au maintien de liens étroits avec les Eglises-mères
Trouver un modèle commun permettant de répondre aux attentes de tous sera donc le défi des Orthodoxes occidentaux. Il est important, pour cela, que chacun se mette à l’écoute de l’autre plutôt que de s’enfermer dans sa propre logique en essayant de démontrer que c’est la seule qui respecte les canons, comme c’est le cas actuellement. Et c’est le modèle de l’OCA (Eglise orthodoxe en Amérique) qui me parait représenter le seul exemple conciliant les attentes qui semblent opposées :
• c’est clairement une Eglise d’Américains pour les Américains: ce modèle convient donc aux tenants de la première approche
• elle intègre aussi des èparchies non géographiques, roumaine, bulgare et albanaise, qui permettent de préserver les particularismes culturels et de garder des liens particuliers avec les Eglises-mères, comme le demandent les partisans du maintien de ces liens.
Nous savons bien toutefois que l'autocéphalie de l'OCA est loin d'être unanimement admise et nous pouvons aisément imaginer comme il sera difficile de reprendre ce modèle, même s'il parait théoriquement acceptable. De plus nous avons une autre question à surmonter en Europe:
Quel rôle pour le Catholicisme?
Les Orthodoxes reprochent suffisamment aux Latins d’avoir implanté des hiérarchies parallèles dans leurs territoires canoniques, que ce soit au Moyen-Orient ou en Europe de l’Est, pour ne pas faire exactement la même chose dans l’autre sens. Malgré cela, je ne connais aucun théologien orthodoxe défendant le respect scrupuleux du territoire canonique de Rome défini au premier millénaire et ce principe a subi bien des accrocs : plusieurs dizaines de diocèses orthodoxes sont établis en Europe occidentale, sans parler des deux Eglises autocéphales de Pologne et des Terres Tchèques et Slovaques.
Toutefois, la plupart des Eglises orthodoxes marquent un certain pour l’évêque catholique titulaire : ainsi les évêques orthodoxe ne portent pas les titres des villes épiscopales catholiques mais soit des titres «in partibus» (2), soit de pays qui ne représentent pas des diocèses catholiques (de France, d’Allemagne…) (3). De plus, certains évêques orthodoxes (en particulier ceux de l’Eglise russe) ne manquent pas de rendre visite au titulaire catholique quand ils visitent une ville de province ni de l’inviter pour les grandes occasions (bénédiction d’une église, fête patronale…).
Mais rien de cela n’est concerté ni entre Eglises Orthodoxes ni avec l’Eglise romaine et il me semble que, si l’on en vient à la mise en place d’une ou plusieurs Eglises autocéphales en Europe occidentale, cela ne devrait pas se faire sans un accord avec Rome.
Notes
(1) Voir par exemple le dynamisme de la fraternité de l’Eglise de Serbie en Languedoc-Roussillon
(2) Villes dont le siège épiscopal orthodoxe a été historiquement supprimé, exemple Chersonèse , Comane ou Souroge.
(3) Les nouveaux diocèses catholiques en territoire orthodoxe semblent obéir au même principe : leurs diocèses en Russie s’appellent « de Notre Dame » ou « de Saint Nicolas »…
• "L'ambition de créer une orthodoxie sui generis, occidentale et européenne", est essentiellement portée par "La Fraternité orthodoxe" et l'Archevêché de Daru, où "ce courant minoritaire détient un pouvoir réel": je pense ce projet irréaliste car, en faitni la majorité des fidèles ni aucune Eglise ne s'y reconnaissent.
• La " … création en Europe Occidentale d’une Métropole réunissant plusieurs diocèses et incluant toutes les paroisses, les monastères et les communautés orthodoxes d’origine et de tradition russe qui souhaiteraient la rejoindre. Nous prévoyons d’accorder à cette Métropole les droits de l’Autonomie avec élection du Métropolite par le Concile Métropolitain (…) Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira au moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays."(ibid.) Je trouve ce projet pragmatique mais peu précis et de toute façon lointain…
La modification de la composition ethnosociologique des Orthodoxes français risque d’approfondir encore les divergences.
• La croissance probable du nombre de conversions, qui devrait logiquement suivre la croissance du nombre des clercs convertis (1), de même que l’assimilation progressive des anciennes émigrations, va augmenter le nombre d’Orthodoxes peu attachés aux Eglises-mères et donc partisans d'une Eglise locale totalement indépendante.
• A contrario, l’arrivée massive de nouveaux migrants des Pays de l’Est, et en particulier des migrants temporaires, va augmenter le nombre de ceux pour qui l’Eglise doit permettre de maintenir un lien avec leurs racines culturelles. Ils tiendront donc au maintien de liens étroits avec les Eglises-mères
Trouver un modèle commun permettant de répondre aux attentes de tous sera donc le défi des Orthodoxes occidentaux. Il est important, pour cela, que chacun se mette à l’écoute de l’autre plutôt que de s’enfermer dans sa propre logique en essayant de démontrer que c’est la seule qui respecte les canons, comme c’est le cas actuellement. Et c’est le modèle de l’OCA (Eglise orthodoxe en Amérique) qui me parait représenter le seul exemple conciliant les attentes qui semblent opposées :
• c’est clairement une Eglise d’Américains pour les Américains: ce modèle convient donc aux tenants de la première approche
• elle intègre aussi des èparchies non géographiques, roumaine, bulgare et albanaise, qui permettent de préserver les particularismes culturels et de garder des liens particuliers avec les Eglises-mères, comme le demandent les partisans du maintien de ces liens.
Nous savons bien toutefois que l'autocéphalie de l'OCA est loin d'être unanimement admise et nous pouvons aisément imaginer comme il sera difficile de reprendre ce modèle, même s'il parait théoriquement acceptable. De plus nous avons une autre question à surmonter en Europe:
Quel rôle pour le Catholicisme?
Les Orthodoxes reprochent suffisamment aux Latins d’avoir implanté des hiérarchies parallèles dans leurs territoires canoniques, que ce soit au Moyen-Orient ou en Europe de l’Est, pour ne pas faire exactement la même chose dans l’autre sens. Malgré cela, je ne connais aucun théologien orthodoxe défendant le respect scrupuleux du territoire canonique de Rome défini au premier millénaire et ce principe a subi bien des accrocs : plusieurs dizaines de diocèses orthodoxes sont établis en Europe occidentale, sans parler des deux Eglises autocéphales de Pologne et des Terres Tchèques et Slovaques.
Toutefois, la plupart des Eglises orthodoxes marquent un certain pour l’évêque catholique titulaire : ainsi les évêques orthodoxe ne portent pas les titres des villes épiscopales catholiques mais soit des titres «in partibus» (2), soit de pays qui ne représentent pas des diocèses catholiques (de France, d’Allemagne…) (3). De plus, certains évêques orthodoxes (en particulier ceux de l’Eglise russe) ne manquent pas de rendre visite au titulaire catholique quand ils visitent une ville de province ni de l’inviter pour les grandes occasions (bénédiction d’une église, fête patronale…).
Mais rien de cela n’est concerté ni entre Eglises Orthodoxes ni avec l’Eglise romaine et il me semble que, si l’on en vient à la mise en place d’une ou plusieurs Eglises autocéphales en Europe occidentale, cela ne devrait pas se faire sans un accord avec Rome.
Notes
(1) Voir par exemple le dynamisme de la fraternité de l’Eglise de Serbie en Languedoc-Roussillon
(2) Villes dont le siège épiscopal orthodoxe a été historiquement supprimé, exemple Chersonèse , Comane ou Souroge.
(3) Les nouveaux diocèses catholiques en territoire orthodoxe semblent obéir au même principe : leurs diocèses en Russie s’appellent « de Notre Dame » ou « de Saint Nicolas »…
France 3 Par Yves LEBARATOUX
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La cathédrale Saint-Nicolas s'apprête à célébrer ce week-end le Noël Orthodoxe, avant les travaux de restauration La Fédération de Russie, reconnue officiellement propriétaire par la justice, a officiellement récupéré les clés de l'édifice géré auparavant par l'association cultuelle orthodoxe russe de Nice. La cathédrale Saint-Nicolas s'apprête à célébrer ce week-end le Noël Orthodoxe, puis de gros travaux de restauration seront ensuite réalisés. L'église sera ouverte gratuitement aux visiteurs. Jusqu'à présent, il fallait payer 3 euros.
Une interview avec le père Nicolas Ozoline et M. Ikonnikov, descendant de la lignée Golitzine.
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La cathédrale Saint-Nicolas s'apprête à célébrer ce week-end le Noël Orthodoxe, avant les travaux de restauration La Fédération de Russie, reconnue officiellement propriétaire par la justice, a officiellement récupéré les clés de l'édifice géré auparavant par l'association cultuelle orthodoxe russe de Nice. La cathédrale Saint-Nicolas s'apprête à célébrer ce week-end le Noël Orthodoxe, puis de gros travaux de restauration seront ensuite réalisés. L'église sera ouverte gratuitement aux visiteurs. Jusqu'à présent, il fallait payer 3 euros.
Une interview avec le père Nicolas Ozoline et M. Ikonnikov, descendant de la lignée Golitzine.
L’archiprêtre Nicolas Ozoline , recteur de la cathédrale Saint Nicolas, s’est entretenu avec Anna Danilova, rédacteur en chef du site "Pravoslavie i mir"
Les clés de la cathédrale ont été remises le 16 décembre dernier aux représentants de la Fédération de Russie. C’était l’aboutissement d’un long et difficile procès en justice dont l’objectif était de restituer l’édifice à l’Eglise orthodoxe russe. Quelques mois auparavant les entrées payantes avaient été supprimées pour les visiteurs. D’importants travaux de ravalement vont bientôt commencer à Saint Nicolas.
L’archiprêtre Nicolas Ozoline a été nommé recteur de la cathédrale, il est le fils d’un enseignant bien connu de l’Institut de théologie Saint Serge, le père Nicolas Ozoline senior.
Le père Nicolas est né et a été formé à Paris mais c’est en Russie que se situe la période la plus active de sa vie. Au début des années 90 l’émigration russe en Europe occidentale s’est divisée en deux camps : les uns estimaient que, le régime soviétique étant tombé, le temps était venu de retourner en Russie et de s’y montrer utile en appliquant ses savoirs ; d’autres ont jugé qu’il n’y avait aucune raison de regagner le pays ou de réintégrer l’Eglise orthodoxe russe. Le père Nicolas appartenait au premier de ces deux groupes.
Les clés de la cathédrale ont été remises le 16 décembre dernier aux représentants de la Fédération de Russie. C’était l’aboutissement d’un long et difficile procès en justice dont l’objectif était de restituer l’édifice à l’Eglise orthodoxe russe. Quelques mois auparavant les entrées payantes avaient été supprimées pour les visiteurs. D’importants travaux de ravalement vont bientôt commencer à Saint Nicolas.
L’archiprêtre Nicolas Ozoline a été nommé recteur de la cathédrale, il est le fils d’un enseignant bien connu de l’Institut de théologie Saint Serge, le père Nicolas Ozoline senior.
Le père Nicolas est né et a été formé à Paris mais c’est en Russie que se situe la période la plus active de sa vie. Au début des années 90 l’émigration russe en Europe occidentale s’est divisée en deux camps : les uns estimaient que, le régime soviétique étant tombé, le temps était venu de retourner en Russie et de s’y montrer utile en appliquant ses savoirs ; d’autres ont jugé qu’il n’y avait aucune raison de regagner le pays ou de réintégrer l’Eglise orthodoxe russe. Le père Nicolas appartenait au premier de ces deux groupes.
En 1992 il vient en Russie, en 1997 il y est ordonné prêtre et nommé à l’église Saint Nicolas dans l’île de Kiji (au Nord du pays). Cette paroisse tombait littéralement en ruines. Le recteur précédent avait souffert le martyr pour le Christ : il y a 60 ans, il avait été assassiné par les Soviets.
C’est de l’île de Kiji, en Carélie, que le père Nicolas est venu à Nice pour insuffler une vie nouvelle à la cathédrale Saint Nicolas.
Il peut paraître paradoxal qu’il faille redonner vie à une belle cathédrale située au cœur de la Côte d’Azur. Or, les choses n’y étaient guère plus simples qu’en Carélie. Un nouveau recteur, les changements qui inévitablement se produisent alors dans la vie de la communauté et de la paroisse sont une période souvent douloureuse. Cela d’autant plus quand il s’agit d’une église devenue le foyer de la communauté russe de la région.
Anna Danilova: Père Nicolas, c’est il y a deux semaines que la cathédrale a été officiellement remise à l’Eglise orthodoxe russe…
père Nicolas Ozoline: Evènement qui nous remplit de joie. En effet, l’histoire de la cathédrale reflète l’histoire du XX siècle. Cette cathédrale symbolise l’amitié franco-russe et il ne s’agit en aucun cas d’une simple formule de courtoisie. Saint Nicolas est un signe de la présence russe sur la Côte d’Azur. La présence de la Russie a toujours et partout été pour ainsi dire couronnée par l’existence d’une cathédrale. Si l’on confère à un autre pays la possibilité de construire une église qui en relève cela est une manifestation suprême d’amitié et de confiance. Les murs de Saint Nicolas sont imprégnés d’histoire. C’est la cathédrale russe la plus grande d’Europe, sa beauté et ses dimensions produisent une impression inoubliable.
De tout cœur je tiens à exprimer ma gratitude à mon prédécesseur, le père Jean Gueit : nous avons pu ensemble, dans la paix et la dignité, ouvrir un chapitre nouveau dans la vie de la cathédrale. Démentant de nombreux pronostics nous avons réussi à trouver une conclusion heureuse à la difficile étape qui avait précédé.
A.D.: Ces derniers mois de nombreuses publications ont décrit l’état déplorable dans lequel se trouve la cathédrale qui demande des travaux de réfection considérables. Comment envisagez-vous ces travaux ?
p. Nicolas: Nous nous apprêtons à célébrer bientôt le centenaire de la sanctification de la cathédrale. Des travaux importants sont, en effet, indispensables car il n’y pas eu pendant tout un siècle de véritable ravalement de l’édifice. Les artisans de l’époque avaient construit une cathédrale appelée à durer mais le temps à fait son œuvre. Le climat de Nice est très favorable mais des travaux considérables, essentiellement d’ordre technique, sont devenus indispensables. La cathédrale Saint Nicolas avait été construite à la pointe du progrès : monolithe de ciment, déjà équipé du chauffage central. En 1912 un réseau téléphonique avait été installé qui permettait prêtre de communiquer avec le chef de la chorale ! Les bâtisseurs de cathédrale russes ont voulu que leur œuvre s’intègre au paysage urbain de Nice.
A.D.: Comment vont se dérouler les travaux ?
p.Nicolas: Nos experts attendent actuellement du Ministère de la culture français les conclusions de ses experts. Une préparation sérieuse est nécessaire. L’essentiel, et comment ne pas ne pas s’en réjouir, est que les travaux nécessiteront pas l’interruption des offices qui se poursuivront pendant le temps que prendra la réfection!
A.D.: Comment seront financés ces travaux ?
p.Nicolas: C’est la Fédération de Russie qui assumera dans son intégralité le coût de la restauration de Saint Nicolas.
A.D.: Père Nicolas, comment se déroule cette difficile période de transition ? On nous dit qu’il y a certaines choses qui ne réjouissent pas les paroissiens ?
p.Nicolas: En effet, pendant de longues années la vie de la communauté a été marquée par sa division entre ceux qui aspiraient à réintégrer l’Eglise russe et ceux qui tenaient à se maintenir sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. Maintenant que la cathédrale a été restituée à l’Eglise orthodoxe russe cette hostilité s’est à nouveau manifestée. Les décisions que prend le recteur peuvent, dans ce contexte, être perçues comme un signe de soutien à l’un à l’autre de ces deux groupes. Il s’en suit qu’il ne faut en aucun cas attribuer des postes de responsabilité à des tenants de l’un ou de l’autre de ces groupes. La Fédération a déployé de grands efforts pour que la cathédrale soit restituée à l’Eglise orthodoxe russe. Ce n’est certainement pas pour que la paroisse devienne un club fermé.
Nous sommes heureux d’accueillir toutes les initiatives de bonne volonté. Monsieur Fissotchenko est depuis de longues années le chef de la chorale. Il est actuellement âgé de 82 ans. Une femme, chef de chorale qui a travaillé avec moi pendant dix ans est venue s’installer à Nice. Or, elle est actuellement simple chanteuse dans la chorale que dirige M. Fissotchenko. La deuxième auxiliaire venue à Nice excelle dans la confection des prosphores, elle s’occupe également de toutes les formalités qu’implique la vie de la cathédrale. Auparavant ces charges étaient assumées par des salariés de la cathédrale au nombre de huit. Actuellement ces travaux, très importants, sont effectués par deux personnes.
A.D.: Combien d’auxiliaires sont venus avec vous à Nice ?
p.Nicolas: Avec la bénédiction de Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, deux auxiliaires m’ont accompagné. L’une d’entre elles a un fils âgé de neuf ans. Tous les paroissiens sont les bienvenus dans la vie de la cathédrale, il y a du travail pour tous. De nouvelles tâches vont surgir qu’il faudra accomplir. Nous avons d’importants projets en vue. Des agapes seront organisées les jours de fête, la communauté se réunira à la fin des offices, les paroissiens pourront faire connaissance. Bien recevoir les touristes qui viennent visiter la cathédrale, bien leur expliquer l’histoire du lieu sera pour nous une mission très importante.
Le travail qui m’incombe est considérable mais j’espère que la grâce Divine et que les prières de l’évêque Nestor me seront d’un grand soutien. Nous sollicitons vos prières !
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
PRAVOSLAVIE i MIR
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"PO"
Nice Matin: une interview avec le père Nicolas Ozoline. Photos récentes prises dans la cathédrale
Sur "Pravoslavie.ru" une interview avec l'archiprêtre Nicolas Ozoline, recteur de la cathédrale Saint Nicolas
Le père Nicolas Ozoline est nommé recteur de la cathédrale Saint Nicolas de Nice par le patriarcat de Moscou
C’est de l’île de Kiji, en Carélie, que le père Nicolas est venu à Nice pour insuffler une vie nouvelle à la cathédrale Saint Nicolas.
Il peut paraître paradoxal qu’il faille redonner vie à une belle cathédrale située au cœur de la Côte d’Azur. Or, les choses n’y étaient guère plus simples qu’en Carélie. Un nouveau recteur, les changements qui inévitablement se produisent alors dans la vie de la communauté et de la paroisse sont une période souvent douloureuse. Cela d’autant plus quand il s’agit d’une église devenue le foyer de la communauté russe de la région.
Anna Danilova: Père Nicolas, c’est il y a deux semaines que la cathédrale a été officiellement remise à l’Eglise orthodoxe russe…
père Nicolas Ozoline: Evènement qui nous remplit de joie. En effet, l’histoire de la cathédrale reflète l’histoire du XX siècle. Cette cathédrale symbolise l’amitié franco-russe et il ne s’agit en aucun cas d’une simple formule de courtoisie. Saint Nicolas est un signe de la présence russe sur la Côte d’Azur. La présence de la Russie a toujours et partout été pour ainsi dire couronnée par l’existence d’une cathédrale. Si l’on confère à un autre pays la possibilité de construire une église qui en relève cela est une manifestation suprême d’amitié et de confiance. Les murs de Saint Nicolas sont imprégnés d’histoire. C’est la cathédrale russe la plus grande d’Europe, sa beauté et ses dimensions produisent une impression inoubliable.
De tout cœur je tiens à exprimer ma gratitude à mon prédécesseur, le père Jean Gueit : nous avons pu ensemble, dans la paix et la dignité, ouvrir un chapitre nouveau dans la vie de la cathédrale. Démentant de nombreux pronostics nous avons réussi à trouver une conclusion heureuse à la difficile étape qui avait précédé.
A.D.: Ces derniers mois de nombreuses publications ont décrit l’état déplorable dans lequel se trouve la cathédrale qui demande des travaux de réfection considérables. Comment envisagez-vous ces travaux ?
p. Nicolas: Nous nous apprêtons à célébrer bientôt le centenaire de la sanctification de la cathédrale. Des travaux importants sont, en effet, indispensables car il n’y pas eu pendant tout un siècle de véritable ravalement de l’édifice. Les artisans de l’époque avaient construit une cathédrale appelée à durer mais le temps à fait son œuvre. Le climat de Nice est très favorable mais des travaux considérables, essentiellement d’ordre technique, sont devenus indispensables. La cathédrale Saint Nicolas avait été construite à la pointe du progrès : monolithe de ciment, déjà équipé du chauffage central. En 1912 un réseau téléphonique avait été installé qui permettait prêtre de communiquer avec le chef de la chorale ! Les bâtisseurs de cathédrale russes ont voulu que leur œuvre s’intègre au paysage urbain de Nice.
A.D.: Comment vont se dérouler les travaux ?
p.Nicolas: Nos experts attendent actuellement du Ministère de la culture français les conclusions de ses experts. Une préparation sérieuse est nécessaire. L’essentiel, et comment ne pas ne pas s’en réjouir, est que les travaux nécessiteront pas l’interruption des offices qui se poursuivront pendant le temps que prendra la réfection!
A.D.: Comment seront financés ces travaux ?
p.Nicolas: C’est la Fédération de Russie qui assumera dans son intégralité le coût de la restauration de Saint Nicolas.
A.D.: Père Nicolas, comment se déroule cette difficile période de transition ? On nous dit qu’il y a certaines choses qui ne réjouissent pas les paroissiens ?
p.Nicolas: En effet, pendant de longues années la vie de la communauté a été marquée par sa division entre ceux qui aspiraient à réintégrer l’Eglise russe et ceux qui tenaient à se maintenir sous l’omophore du patriarcat de Constantinople. Maintenant que la cathédrale a été restituée à l’Eglise orthodoxe russe cette hostilité s’est à nouveau manifestée. Les décisions que prend le recteur peuvent, dans ce contexte, être perçues comme un signe de soutien à l’un à l’autre de ces deux groupes. Il s’en suit qu’il ne faut en aucun cas attribuer des postes de responsabilité à des tenants de l’un ou de l’autre de ces groupes. La Fédération a déployé de grands efforts pour que la cathédrale soit restituée à l’Eglise orthodoxe russe. Ce n’est certainement pas pour que la paroisse devienne un club fermé.
Nous sommes heureux d’accueillir toutes les initiatives de bonne volonté. Monsieur Fissotchenko est depuis de longues années le chef de la chorale. Il est actuellement âgé de 82 ans. Une femme, chef de chorale qui a travaillé avec moi pendant dix ans est venue s’installer à Nice. Or, elle est actuellement simple chanteuse dans la chorale que dirige M. Fissotchenko. La deuxième auxiliaire venue à Nice excelle dans la confection des prosphores, elle s’occupe également de toutes les formalités qu’implique la vie de la cathédrale. Auparavant ces charges étaient assumées par des salariés de la cathédrale au nombre de huit. Actuellement ces travaux, très importants, sont effectués par deux personnes.
A.D.: Combien d’auxiliaires sont venus avec vous à Nice ?
p.Nicolas: Avec la bénédiction de Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, deux auxiliaires m’ont accompagné. L’une d’entre elles a un fils âgé de neuf ans. Tous les paroissiens sont les bienvenus dans la vie de la cathédrale, il y a du travail pour tous. De nouvelles tâches vont surgir qu’il faudra accomplir. Nous avons d’importants projets en vue. Des agapes seront organisées les jours de fête, la communauté se réunira à la fin des offices, les paroissiens pourront faire connaissance. Bien recevoir les touristes qui viennent visiter la cathédrale, bien leur expliquer l’histoire du lieu sera pour nous une mission très importante.
Le travail qui m’incombe est considérable mais j’espère que la grâce Divine et que les prières de l’évêque Nestor me seront d’un grand soutien. Nous sollicitons vos prières !
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
PRAVOSLAVIE i MIR
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"PO"
Nice Matin: une interview avec le père Nicolas Ozoline. Photos récentes prises dans la cathédrale
Sur "Pravoslavie.ru" une interview avec l'archiprêtre Nicolas Ozoline, recteur de la cathédrale Saint Nicolas
Le père Nicolas Ozoline est nommé recteur de la cathédrale Saint Nicolas de Nice par le patriarcat de Moscou
M. Vladimir Kojine, représentant de l’Administration du Président de la Fédération de Russie, a annoncé « qu’un contrat vient d’être signé avec Bouygues, société qui conduira les travaux du quai Branly. Le projet du chantier est soumis à une dernière validation. Les travaux débuteront courant 2012. C’est le projet présenté par le bureau de l’architecte " Manuel Nunez Yanowsky, France et Arch Group" (équipe binationale) qui a été choisi par un jury international. Le coût des travaux sera assumé par la Fédération de Russie. Cependant des personnes morales ou physiques peuvent participer à ce financement ».
Le terrain attribué au chantier est d’une superficie de 4.245 m2. Il se situe dans le septième arrondissement de la capitale française, l’un des quartiers les plus prestigieux et les plus visités de la ville. Une cathédrale orthodoxe, des locaux administratifs destinés au diocèse, des salles de conférence du séminaire orthodoxe, un foyer et une bibliothèque y seront érigés. Un vaste jardin sera aménagé dans la partie centrale du terrain. Le centre orthodoxe et culturel sera un lieu de prières et de rencontres pour la communauté russe.
Interfax
Traduction "PO"
« Parlons d'orthodoxie » 30 Résultats pour Le projet de cathédrale russe à Paris
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Traduction "PO"
« Parlons d'orthodoxie » 30 Résultats pour Le projet de cathédrale russe à Paris
"Il n'y a plus ni Juif ni Grec ..."
P.O. traite rarement des religions non chrétiennes. Cependant le sujet en question est repris par l'ensemble des sites consacrés à la problématique religieuse (APIC, La Croix, etc.).
Des juifs ultra-orthodoxes déguisés en prisonniers portant l’étoile jaune, le 31 décembre 2011 à Jérusalem, ont choqué la société israélienne où la question de la religions cristallise les tensions, selon le site internet Rue89.
La confrontation entre la communauté juive ultra-orthodoxe et le reste de la société israélienne a atteint un sommet lorsque, le 31 décembre, des manifestants sont descendus dans la rue à Jérusalem en arborant l’étoile jaune, symbole de discrimination contre les juifs par les nazis.
La manifestation a choqué et provoqué des réactions de la part des leaders politiques de tous bords.
Pour certains, c’est "un affront grossier au souvenir de l’holocauste". Ehud Barak, ministre de la défense, qualifie cet acte de "bouleversant et terrifiant".
P.O. traite rarement des religions non chrétiennes. Cependant le sujet en question est repris par l'ensemble des sites consacrés à la problématique religieuse (APIC, La Croix, etc.).
Des juifs ultra-orthodoxes déguisés en prisonniers portant l’étoile jaune, le 31 décembre 2011 à Jérusalem, ont choqué la société israélienne où la question de la religions cristallise les tensions, selon le site internet Rue89.
La confrontation entre la communauté juive ultra-orthodoxe et le reste de la société israélienne a atteint un sommet lorsque, le 31 décembre, des manifestants sont descendus dans la rue à Jérusalem en arborant l’étoile jaune, symbole de discrimination contre les juifs par les nazis.
La manifestation a choqué et provoqué des réactions de la part des leaders politiques de tous bords.
Pour certains, c’est "un affront grossier au souvenir de l’holocauste". Ehud Barak, ministre de la défense, qualifie cet acte de "bouleversant et terrifiant".
Confrontation croissante entre la société laïque et les juifs les plus radicaux
Un millier de personnes s’est rassemblé le samedi 31 décembre 2011 sur la "place du shabbat", dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim, à Jérusalem ouest. La manifestation et les outrances auxquelles elle a donné lieu n’est que le point culminant d’une confrontation croissante entre les Haredim ("ceux qui craignent Dieu") et la société laïque à Jérusalem, où la cohabitation entre deux visions du monde est la plus explosive. Les Harédim représentent quelque 20% de la population de la ville, deux fois plus qu’à l’échelle du pays.
Le rôle des femmes
Le conflit a pris naissance depuis que des Haredim ont commencé à s’en prendre aux femmes dans la rue, vêtues de manière trop "légère" de leur point de vue.
Parmi les exigences des Harédim, il y a celle que les femmes montent à bord du bus par une entrée différente de celle des hommes, et s’assoient au fond du véhicule.
En Israël, ceux qui veulent pratiquer cette discrimination vis-à-vis des femmes ont eux-mêmes le sentiment d’être les victimes de discriminations. D’où l’étoile jaune de la manifestation de samedi soir, symbole de la manière dont étaient traités les juifs par les nazis.
Israël créé sur une base "laïque".
La fondation d’Israël en 1948 s’est effectuée sur la base d’un compromis historique entre des pères fondateurs issus du sionisme de gauche laïque, comme David Ben Gourion, travailliste et non pratiquant, et le courant religieux du judaïsme. Il en a résulté un équilibre fragile, qui fait d’Israël une société sans séparation entre la synagogue et l’Etat, avec des lois dont certaines sont héritées de l’époque ottomane.
APIC et PHOTO (choquante)
Un millier de personnes s’est rassemblé le samedi 31 décembre 2011 sur la "place du shabbat", dans le quartier ultra-orthodoxe de Mea Shearim, à Jérusalem ouest. La manifestation et les outrances auxquelles elle a donné lieu n’est que le point culminant d’une confrontation croissante entre les Haredim ("ceux qui craignent Dieu") et la société laïque à Jérusalem, où la cohabitation entre deux visions du monde est la plus explosive. Les Harédim représentent quelque 20% de la population de la ville, deux fois plus qu’à l’échelle du pays.
Le rôle des femmes
Le conflit a pris naissance depuis que des Haredim ont commencé à s’en prendre aux femmes dans la rue, vêtues de manière trop "légère" de leur point de vue.
Parmi les exigences des Harédim, il y a celle que les femmes montent à bord du bus par une entrée différente de celle des hommes, et s’assoient au fond du véhicule.
En Israël, ceux qui veulent pratiquer cette discrimination vis-à-vis des femmes ont eux-mêmes le sentiment d’être les victimes de discriminations. D’où l’étoile jaune de la manifestation de samedi soir, symbole de la manière dont étaient traités les juifs par les nazis.
Israël créé sur une base "laïque".
La fondation d’Israël en 1948 s’est effectuée sur la base d’un compromis historique entre des pères fondateurs issus du sionisme de gauche laïque, comme David Ben Gourion, travailliste et non pratiquant, et le courant religieux du judaïsme. Il en a résulté un équilibre fragile, qui fait d’Israël une société sans séparation entre la synagogue et l’Etat, avec des lois dont certaines sont héritées de l’époque ottomane.
APIC et PHOTO (choquante)
Une nouvelle édition des « Œuvres théologiques » de Mgr Basile Krivochéine (1900-1985) vient de paraître (en russe) à Nijni-Novgorod. Cet ouvrage réunit l’ensemble le plus complet à ce jour des textes théologiques de l’auteur, présentés en fonction des différentes étapes de sa biographie (le Mont Athos, Oxford, Paris, Bruxelles). Le contexte historique de l’époque est mis en parallèle avec le temps « intérieur », le développement, les réflexions et les « acquis » de l’archevêque Basile lui-même.
Une telle approche a été proposée par le rédacteur du livre et auteur des introductions biographiques, le diacre Alexandre Musin (historien de Saint-Pétersbourg), qui travaille depuis des années tant sur l’œuvre de Mgr Basile que sur la biographie de celui-ci. Le résultat en est un épais volume de plus de 700 pages, que l’on peut presque considérer comme une sorte d’ « encyclopédie » de et sur Mgr Basile.
Un SITE : Archevêque Basile (Krivocheine) LIVRES - PHOTOS - Théologie
Une telle approche a été proposée par le rédacteur du livre et auteur des introductions biographiques, le diacre Alexandre Musin (historien de Saint-Pétersbourg), qui travaille depuis des années tant sur l’œuvre de Mgr Basile que sur la biographie de celui-ci. Le résultat en est un épais volume de plus de 700 pages, que l’on peut presque considérer comme une sorte d’ « encyclopédie » de et sur Mgr Basile.
Un SITE : Archevêque Basile (Krivocheine) LIVRES - PHOTOS - Théologie
Le mystère du salut, enraciné dans l’ascèse de la recherche de Dieu, et son expression ecclésiologique, constituent les principaux centres d’intérêt théologiques de l’archevêque Basile. Et les réponses qu’il apporte sont toujours fondées patristiquement, non au sens d’une évocation sans appel des écrits des anciens Pères, mais d’une fidélité à l’esprit des textes de la tradition chrétienne.
En russe comme en français, on peut dire que l’archevêque Basile (Krivochéine) est de plus en plus considéré comme une des figures majeures de la théologie orthodoxe au 20e siècle.
A son propos, deux interviews ont récemment été données à la radio RCF-Liège (Belgique) par le père Serge Model, qui a édité en français (aux éditions du Cerf) les mémoires et les œuvres théologiques de Mgr Basile en 2010 : Mgr Basile (Krivochéine) : "Mémoire des deux mondes" et "Dieu, l'homme, l'Église"
Mgr Basile (Krivochéine) - Sa vie
Mgr Basile et La patristique
.....................................
Bogoslov.ru "Богословские труды" Василий (Кривошеин)
Нижний Новгород: Христианская библиотека, 2011
Pravoslavie i Mir «Ученый монах»
En russe comme en français, on peut dire que l’archevêque Basile (Krivochéine) est de plus en plus considéré comme une des figures majeures de la théologie orthodoxe au 20e siècle.
A son propos, deux interviews ont récemment été données à la radio RCF-Liège (Belgique) par le père Serge Model, qui a édité en français (aux éditions du Cerf) les mémoires et les œuvres théologiques de Mgr Basile en 2010 : Mgr Basile (Krivochéine) : "Mémoire des deux mondes" et "Dieu, l'homme, l'Église"
Mgr Basile (Krivochéine) - Sa vie
Mgr Basile et La patristique
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Bogoslov.ru "Богословские труды" Василий (Кривошеин)
Нижний Новгород: Христианская библиотека, 2011
Pravoslavie i Mir «Ученый монах»
A Montpellier, Hérault, une première divine liturgie de Noël sera dite le dimanche 8 janvier 2012 à 10 heures, fête de la Noël orthodoxe selon le calendrier julien, par un clerc de l’Eglise orthodoxe russe, patriarcat de Moscou.
L’office sera présidé par le père Georges Egorov (06 07 97 61 66), diocèse de Chersonèse et aura lieu au 45 de la rue des Carmélites. Renseignements auprès de sœur Marie Luz Hernandez de la Congrégation Sainte Thérèse de Lisieux (06 33 45 68 46 ou 04 67 63 55 49).
Le père Georges Egorov est membre du clergé de l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris. Il est également étudiant à l'Université Paris I. Il a été ordonné prêtre par l'archevêque Innocent de Chersonèse le 4 octobre 2008.
L’office sera présidé par le père Georges Egorov (06 07 97 61 66), diocèse de Chersonèse et aura lieu au 45 de la rue des Carmélites. Renseignements auprès de sœur Marie Luz Hernandez de la Congrégation Sainte Thérèse de Lisieux (06 33 45 68 46 ou 04 67 63 55 49).
Le père Georges Egorov est membre du clergé de l'église cathédrale des Trois-Saints-Docteurs à Paris. Il est également étudiant à l'Université Paris I. Il a été ordonné prêtre par l'archevêque Innocent de Chersonèse le 4 octobre 2008.
La compagnie russe des chemins de fer (RZD) lance un nouveau train qui va parcourir 3117 kilomètres en 38 heures 40 minutes trois à cinq fois par semaine.
«Le 12 décembre 2011 le nouveau train fera son premier voyage Moscou-Berlin-Paris», commente le secrétaire de presse de la Compagnie des chemins de fer russes (RZD) Dmitri Pertsev. «Il traversera Smolensk, Minsk, Varsovie, Francfort-sur-l’Oder, Berlin et Hanovre. Il s’agit d’une des plus longues lignes européennes qui fait 3117 km. Le train qui roulera à une vitesse de 200 km/h sur certains tronçons fera trois trajets par semaine en hiver et même cinq en été et mettra 38 heures 40 minutes pour arriver à destination. C’est une bonne performance et les passagers n’auront qu’une seule nuit à passer dans le train.
«Le 12 décembre 2011 le nouveau train fera son premier voyage Moscou-Berlin-Paris», commente le secrétaire de presse de la Compagnie des chemins de fer russes (RZD) Dmitri Pertsev. «Il traversera Smolensk, Minsk, Varsovie, Francfort-sur-l’Oder, Berlin et Hanovre. Il s’agit d’une des plus longues lignes européennes qui fait 3117 km. Le train qui roulera à une vitesse de 200 km/h sur certains tronçons fera trois trajets par semaine en hiver et même cinq en été et mettra 38 heures 40 minutes pour arriver à destination. C’est une bonne performance et les passagers n’auront qu’une seule nuit à passer dans le train.
Tous les convoyeurs ont été recrutés sur concours. Ils possèdent des diplômes de Master et parlent plusieurs langues (allemand, anglais et français). Ils maîtrisent par ailleurs la psychologie, l’éthique et les principes de communication et peuvent aider les passagers en communiquant directement dans une de ces trois langues».
Trois classes différentes
Les wagons sont de classe luxe, de première et de deuxième classe. Ils diffèrent en ce qui concerne le niveau de confort et le choix des services proposés. Les passagers pourront également se servir d’un wagon-restaurant, dont le menu est en russe et en anglais et propose des plats de cuisine russe et européenne. Sur le tronçon Varsovie-Paris, s’y ajoute un wagon-restaurant polonais, proposant des spécialités de ce pays.
En ce qui concerne les prix, les tarifs sont différents. Il est par exemple de 330 euros en deuxième classe et les enfants de moins de 12 ans bénéficient d’une réduction de 50%. Une réduction de 30% est également prévue pour les passagers de plus de 60 ans. Les groupes de 6 personnes et plus ont le droit è une réduction de 20%.
Les tickets pour ce train sont en vente dans les gares de Moscou et de Paris.
Trois classes différentes
Les wagons sont de classe luxe, de première et de deuxième classe. Ils diffèrent en ce qui concerne le niveau de confort et le choix des services proposés. Les passagers pourront également se servir d’un wagon-restaurant, dont le menu est en russe et en anglais et propose des plats de cuisine russe et européenne. Sur le tronçon Varsovie-Paris, s’y ajoute un wagon-restaurant polonais, proposant des spécialités de ce pays.
En ce qui concerne les prix, les tarifs sont différents. Il est par exemple de 330 euros en deuxième classe et les enfants de moins de 12 ans bénéficient d’une réduction de 50%. Une réduction de 30% est également prévue pour les passagers de plus de 60 ans. Les groupes de 6 personnes et plus ont le droit è une réduction de 20%.
Les tickets pour ce train sont en vente dans les gares de Moscou et de Paris.
SERVICE DE PELERINAGE DU DIOCESE DE CHERSONESE EN FRANCE
avec la bénédiction de l’évêque Nestor de Chersonèse
Chers frères et sœurs, nous vous invitons à prendre part à nos pèlerinages orthodoxes qui auront lieu le jeudi 19 janvier 2012
Nous organisons un pèlerinage à Saintines après la Divine Liturgie et les agapes de l’église des Trois Saints Docteurs. Le départ est prévu à 15h00 avec une Action de Grâce et la vénération de la relique de Saint Jean Baptiste suivi d’une immersion dans la Sainte Source.
C’est grâce à la Sainte Source et à la relique de Saint Jean Baptiste que la ville de Saintines est devenue célèbre (5ème, 6ème siècle). Avant la révolution, un grand nombre de pèlerins venaient régulièrement en pèlerinage à Saintines. Aujourd’hui les pèlerins reviennent de nouveau en pèlerinage à Saintines d’Allemagne de Russie et de la France entière.
avec la bénédiction de l’évêque Nestor de Chersonèse
Chers frères et sœurs, nous vous invitons à prendre part à nos pèlerinages orthodoxes qui auront lieu le jeudi 19 janvier 2012
Nous organisons un pèlerinage à Saintines après la Divine Liturgie et les agapes de l’église des Trois Saints Docteurs. Le départ est prévu à 15h00 avec une Action de Grâce et la vénération de la relique de Saint Jean Baptiste suivi d’une immersion dans la Sainte Source.
C’est grâce à la Sainte Source et à la relique de Saint Jean Baptiste que la ville de Saintines est devenue célèbre (5ème, 6ème siècle). Avant la révolution, un grand nombre de pèlerins venaient régulièrement en pèlerinage à Saintines. Aujourd’hui les pèlerins reviennent de nouveau en pèlerinage à Saintines d’Allemagne de Russie et de la France entière.
Prix du pèlerinage:
Acompte obligatoire
Groupe 6-11 personnes - 30€/pers;
enfant jusqu’à 10 ans - 20€
Groupe de 12 à 22 personnes -
25€/pers; enfant jusqu’à 10 ans-15€
Nous vous demandons de bien vouloir réserver vos places en vous inscrivant à ce pèlerinage à l’avance.
Pour toutes questions concernant les réservations contactez nous au:
tel.: +33 1 75 43 97 23 (de 12h00 à 18h00)
+33 6 20 10 05 74 – Andrey MASLOV
е-mail: pilgrim@alsgroupe.com
"PO" SERVICE DE PELERINAGE DU DIOCESE DE CHERSONESE EN FRANCE
Acompte obligatoire
Groupe 6-11 personnes - 30€/pers;
enfant jusqu’à 10 ans - 20€
Groupe de 12 à 22 personnes -
25€/pers; enfant jusqu’à 10 ans-15€
Nous vous demandons de bien vouloir réserver vos places en vous inscrivant à ce pèlerinage à l’avance.
Pour toutes questions concernant les réservations contactez nous au:
tel.: +33 1 75 43 97 23 (de 12h00 à 18h00)
+33 6 20 10 05 74 – Andrey MASLOV
е-mail: pilgrim@alsgroupe.com
"PO" SERVICE DE PELERINAGE DU DIOCESE DE CHERSONESE EN FRANCE
Vladimir Golovanow
Propos recueillis le 23 septembre 2011 à Qâra en Syrie par Mère Agnès-Mariam de la Croix Higoumène du monastère Saint Jacques l’Intercis
24 septembre 2011
Le curé de Bab Sbah relate ce qui suit le 23 septembre 2011
"Ces deux dernières semaines la situation à Homs était des plus tendues. Je peux vous dire que l’épreuve renforce notre foi, nous unit entre chrétiens et entre chrétiens et musulmans et nous détache des choses de ce monde. Nous voyons la mort de nos yeux tous les jours. Notre vie quotidienne est bouleversée. Comme d’habitude je vous transmets ce que nous vivons au fil des jours.
La population sunnite de Bustan Diwan, Bab Dreib, Bab Sbaa, s’était ralliée à 30 % à Bilal El Ken, Emir autoproclamé de la principauté (Imârat) de Homs. Ce dernier avait loué de la famille Traboulsi une grande villa dans le quartier huppé de Warcheh où il avait installé son Quartier Général.
Propos recueillis le 23 septembre 2011 à Qâra en Syrie par Mère Agnès-Mariam de la Croix Higoumène du monastère Saint Jacques l’Intercis
24 septembre 2011
Le curé de Bab Sbah relate ce qui suit le 23 septembre 2011
"Ces deux dernières semaines la situation à Homs était des plus tendues. Je peux vous dire que l’épreuve renforce notre foi, nous unit entre chrétiens et entre chrétiens et musulmans et nous détache des choses de ce monde. Nous voyons la mort de nos yeux tous les jours. Notre vie quotidienne est bouleversée. Comme d’habitude je vous transmets ce que nous vivons au fil des jours.
La population sunnite de Bustan Diwan, Bab Dreib, Bab Sbaa, s’était ralliée à 30 % à Bilal El Ken, Emir autoproclamé de la principauté (Imârat) de Homs. Ce dernier avait loué de la famille Traboulsi une grande villa dans le quartier huppé de Warcheh où il avait installé son Quartier Général.
Ce Bilal El Ken, était fort de plusieurs centaines d’hommes, armés jusqu’aux dents. La plupart sont recrutés parmi les artisans de la classe pauvre de Homs. De toute évidence ils ne sont pas entraînés au port des armes ce qui les rends plus dangereux car ils tirent dans tous les sens, surtout lorsqu’ils se sentent en danger. Mais ils sont encadrés par des professionnels de la nébuleuse salafiste internationale : afghans, irakiens, séoudiens, libanais ou jordaniens. Les jeunes des Comités populaires en ont capturés quelques-uns. Ces groupuscules ont pour mission de terroriser les forces de l’ordre et l’armée pour les faire démissionner ainsi que de dissuader la population au cas où elle chercherait à contredire l’opposition.
Profanation à l’église de Saint Elian et enlèvement de jeunes chrétiennes
Depuis une dizaine de jours les salafistes ont forcé la porte de l’antique église Saint Elian à Homs. Ils pensaient que les ustensiles sacrés étaient en or aussi les ont-ils raflés. L’Evêque grec-orthodoxe, S.E. Mgr. Abou Zakhm a eu le courage d’aller voir l’Emir de Homs, Bilal El Ken. Il lui a dit « Nous sommes des frères et avons toujours vécu ensemble. Pourquoi as-tu pris nos vases sacrés ?, tu dis que tu te passes des forces de l’ordre, il t’appartient donc de nous défendre ». Bilal a rassuré l’Evêque sur les intentions des insurgés mais a nié avoir commandité la rafle. Les rebelles avaient, en passant, vidé la caisse de l’église.
Puis les sbires de Bilal El Ken enlevèrent quatre filles chrétiennes d’un minibus faisant l’aller retour de Homs à Zeidal. L’une d’entre elles, Maya Semaan, fut rendue au bout de quatre jours, de toute évidence violée. L’armée intervint alors pour mettre une limite aux exactions des salafistes. Bilal fut tué le 7 septembre 2011 durant les affrontements et son quartier général fut perquisitionné. On y trouva les vases sacrés volés et ils furent rendus à l’église de Saint Elian.
Bilal El Ken, l’Emir décédé de l’Emirat salafiste de Homs
La désinformation assure que Bilal EL Ken est un officier dissident faisant partie de l’armée libre de Syrie. Il n’en est rien. Les salafistes ont mis la main sur un dépôt d’uniformes de l’armée syrienne. Ils s’en revêtent et se font passer pour des officiers et des soldats repentis. Ce sont les gens du quartier de Bilal à Bab Sbah à Homs qui affirment que toute sa vie cet individu était un voyou qui s’est converti au wahabisme salafiste par pur intérêt. Les musulmans modérés se plaignent de lui autant sinon plus que les chrétiens. Ils l’accusent de viol, séquestration, terrorisme, intimidation et fondamentalisme meurtrier.
Ces jours-ci les rues sont plus calmes. On entend cependant toujours des rafales de balles. Maintenant on peut sortir faire les achats nécessaires, mais depuis quinze jours on était terrés à la maison. Homs était devenu un champ de bataille. Les insurgés ont des armes lourdes qu’ils utilisent sans discernement. Avec les RPG ils peuvent détruire les chars de l’armée. La façade de l’Evêché est criblée de balles et quelques vitres sont cassées. Etant situé sur une ligne de démarcation le bâtiment aurait dû être beaucoup plus endommagé. Il faut remercier l’armée qui avance avec un soin infini. Cependant ceci n’a pas encouragé les locataires de l’Evêché à y rester. Il semble abandonné dans un quartier ravagé, autrefois si paisible.
Les groupes salafistes continuent à investir plusieurs quartiers de Homs, surtout Bab Amr. Ils ont juré d’empêcher les écoles d’ouvrir à travers ce slogan : « « La dirassé wa la tadriss hata isqat al ra2is » (« Pas d’études ni d’enseignements jusqu’à faire tomber le Président »). Les écoles publiques ont ouvert et les écoles privées ouvriront la semaine prochaine mais les salafistes tirent sur les écoles ce qui dissuadera les parents d’envoyer leurs enfants. De plus les « manifestants » ont décidé de marcher dans la rue au moment de la sortie des écoles. Sur les photos et les vidéos il y aura plus de monde de plus çà fait bien que les écoliers et les étudiants paraissent faire partie de l’opposition.
Depuis longtemps la grande majorité des jeunes s’est retirée. Les chrétiens ne sentent plus que les revendications les interpellent. Il n’y a d’ailleurs aucune autre revendication que d’en finir avec le régime et cela est crié dans tous les sens, blasphèmes à l’appui, au son des « Allah Akbar », « Haya ila ljihâd », islamiques (Dieu est grand, allons au combat).
Les jeunes ou moins jeunes qui sont restés fidèles au mouvement contestataire sont réapparus armés, et farouches. Auparavant nul ne parlait de la religion de l’autre. Aujourd’hui on entend des injures contre les chrétiens et les alaouites et…vice versa. C’est une situation désastreuse qui laisse présager le pire.
Mes paroissiens et nos amis musulmans nous nous regardons souvent avec une interrogation lancinante : que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés là ? Au début j’ai approuvé tacitement que quelques uns de nos jeunes aillent aux « manifestations » avec leurs camarades. C’était une belle expérience de solidarité. Les revendications étaient justes et légitimes et elles continuent à nous tenir à cœur. Mais, très vite, ces manifestations sont devenues d’un autre esprit. Nous avons vu des barbus armés et drogués tirer partout d’un œil hagard. Je vous en avais déjà parlé, mais vous me dites qu’on ne vous croit pas ? Pourquoi n’avez-vous pas amené vos amis journalistes à Homs ? Ils auraient vu de leurs yeux nos voisins devenus subitement des salafistes féroces et méconnaissables, les barricades occupées par des groupes armés, les destructions, les slogans islamistes.
Nous tous, musulmans modérés (la grande majorité), chrétiens, alaouites, druzes, ismaélites et même kurdes nous craignons l’avènement d’un Etat islamique qui nous impose, comme lois civiles, les lois religieuses de l’Islam. Une conversation étayera ce que je dis.
Redevenir Dhimmi ?
Un dhimmi est un citoyen de l’état islamique qui n’est pas musulman. D’après les normes du Coran, il est traité comme un citoyen de seconde zone. Il doit verser une capitation pour être « protégé » par l’état islamique. Il n’a pas les mêmes privilèges que les citoyens musulmans.
L’autre jour j’étais chez le mécanicien à Sinaa (la cité industrielle). Celui-ci, un fervent sunnite, me questionne à brûle-pourpoint : « Que pensez-vous des affirmations du Patriarche Maronite ? On dirait qu’il a peur pour les chrétiens si le régime tombe ? ». Je lui réponds : « Je pense qu’il a raison. Il est difficile pour un chrétien d’aujourd’hui d’accepter de redevenir un dhimmi. C’est inacceptable »
Il rétorqua : « Mon frère, il ne faut pas avoir peur de nous, nous vivons ensemble depuis longtemps. »
Je lui précisais : « Nous avons vécu ensemble sous le protectorat français puis sous des régimes laïcs. Devant la loi nous sommes égaux. Dans un état islamique nous ne vivrons pas en égaux. Accepterais-tu d’être traité par un chrétien comme un citoyen de deuxième catégorie ? »
Il sursauta et je renchéris : « Ce n’est acceptable ni chez nous ni ailleurs, ce serait retourner en arrière, au Moyen-Âge, vers un régime basé sur une discrimination confessionnelle. C’est pourquoi les chrétiens ne briguent pas un état chrétien mais préfèrent un régime laïc devant lequel nous sommes tous des citoyens aux droits et devoirs égaux, abstraction faite de notre appartenance religieuse. Tandis que votre réclamation d’un Etat islamique vous amènera, une fois qu’il sera instauré, à distinguer derechef les musulmans des non-musulmans. Nous serons en plein dans la discrimination et l’apartheid ».
Mon mécanicien ne répondit plus rien, il préféra vaquer à son travail."
Publié par Le Veilleur de Ninive à l'adresse ICI
Profanation à l’église de Saint Elian et enlèvement de jeunes chrétiennes
Depuis une dizaine de jours les salafistes ont forcé la porte de l’antique église Saint Elian à Homs. Ils pensaient que les ustensiles sacrés étaient en or aussi les ont-ils raflés. L’Evêque grec-orthodoxe, S.E. Mgr. Abou Zakhm a eu le courage d’aller voir l’Emir de Homs, Bilal El Ken. Il lui a dit « Nous sommes des frères et avons toujours vécu ensemble. Pourquoi as-tu pris nos vases sacrés ?, tu dis que tu te passes des forces de l’ordre, il t’appartient donc de nous défendre ». Bilal a rassuré l’Evêque sur les intentions des insurgés mais a nié avoir commandité la rafle. Les rebelles avaient, en passant, vidé la caisse de l’église.
Puis les sbires de Bilal El Ken enlevèrent quatre filles chrétiennes d’un minibus faisant l’aller retour de Homs à Zeidal. L’une d’entre elles, Maya Semaan, fut rendue au bout de quatre jours, de toute évidence violée. L’armée intervint alors pour mettre une limite aux exactions des salafistes. Bilal fut tué le 7 septembre 2011 durant les affrontements et son quartier général fut perquisitionné. On y trouva les vases sacrés volés et ils furent rendus à l’église de Saint Elian.
Bilal El Ken, l’Emir décédé de l’Emirat salafiste de Homs
La désinformation assure que Bilal EL Ken est un officier dissident faisant partie de l’armée libre de Syrie. Il n’en est rien. Les salafistes ont mis la main sur un dépôt d’uniformes de l’armée syrienne. Ils s’en revêtent et se font passer pour des officiers et des soldats repentis. Ce sont les gens du quartier de Bilal à Bab Sbah à Homs qui affirment que toute sa vie cet individu était un voyou qui s’est converti au wahabisme salafiste par pur intérêt. Les musulmans modérés se plaignent de lui autant sinon plus que les chrétiens. Ils l’accusent de viol, séquestration, terrorisme, intimidation et fondamentalisme meurtrier.
Ces jours-ci les rues sont plus calmes. On entend cependant toujours des rafales de balles. Maintenant on peut sortir faire les achats nécessaires, mais depuis quinze jours on était terrés à la maison. Homs était devenu un champ de bataille. Les insurgés ont des armes lourdes qu’ils utilisent sans discernement. Avec les RPG ils peuvent détruire les chars de l’armée. La façade de l’Evêché est criblée de balles et quelques vitres sont cassées. Etant situé sur une ligne de démarcation le bâtiment aurait dû être beaucoup plus endommagé. Il faut remercier l’armée qui avance avec un soin infini. Cependant ceci n’a pas encouragé les locataires de l’Evêché à y rester. Il semble abandonné dans un quartier ravagé, autrefois si paisible.
Les groupes salafistes continuent à investir plusieurs quartiers de Homs, surtout Bab Amr. Ils ont juré d’empêcher les écoles d’ouvrir à travers ce slogan : « « La dirassé wa la tadriss hata isqat al ra2is » (« Pas d’études ni d’enseignements jusqu’à faire tomber le Président »). Les écoles publiques ont ouvert et les écoles privées ouvriront la semaine prochaine mais les salafistes tirent sur les écoles ce qui dissuadera les parents d’envoyer leurs enfants. De plus les « manifestants » ont décidé de marcher dans la rue au moment de la sortie des écoles. Sur les photos et les vidéos il y aura plus de monde de plus çà fait bien que les écoliers et les étudiants paraissent faire partie de l’opposition.
Depuis longtemps la grande majorité des jeunes s’est retirée. Les chrétiens ne sentent plus que les revendications les interpellent. Il n’y a d’ailleurs aucune autre revendication que d’en finir avec le régime et cela est crié dans tous les sens, blasphèmes à l’appui, au son des « Allah Akbar », « Haya ila ljihâd », islamiques (Dieu est grand, allons au combat).
Les jeunes ou moins jeunes qui sont restés fidèles au mouvement contestataire sont réapparus armés, et farouches. Auparavant nul ne parlait de la religion de l’autre. Aujourd’hui on entend des injures contre les chrétiens et les alaouites et…vice versa. C’est une situation désastreuse qui laisse présager le pire.
Mes paroissiens et nos amis musulmans nous nous regardons souvent avec une interrogation lancinante : que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés là ? Au début j’ai approuvé tacitement que quelques uns de nos jeunes aillent aux « manifestations » avec leurs camarades. C’était une belle expérience de solidarité. Les revendications étaient justes et légitimes et elles continuent à nous tenir à cœur. Mais, très vite, ces manifestations sont devenues d’un autre esprit. Nous avons vu des barbus armés et drogués tirer partout d’un œil hagard. Je vous en avais déjà parlé, mais vous me dites qu’on ne vous croit pas ? Pourquoi n’avez-vous pas amené vos amis journalistes à Homs ? Ils auraient vu de leurs yeux nos voisins devenus subitement des salafistes féroces et méconnaissables, les barricades occupées par des groupes armés, les destructions, les slogans islamistes.
Nous tous, musulmans modérés (la grande majorité), chrétiens, alaouites, druzes, ismaélites et même kurdes nous craignons l’avènement d’un Etat islamique qui nous impose, comme lois civiles, les lois religieuses de l’Islam. Une conversation étayera ce que je dis.
Redevenir Dhimmi ?
Un dhimmi est un citoyen de l’état islamique qui n’est pas musulman. D’après les normes du Coran, il est traité comme un citoyen de seconde zone. Il doit verser une capitation pour être « protégé » par l’état islamique. Il n’a pas les mêmes privilèges que les citoyens musulmans.
L’autre jour j’étais chez le mécanicien à Sinaa (la cité industrielle). Celui-ci, un fervent sunnite, me questionne à brûle-pourpoint : « Que pensez-vous des affirmations du Patriarche Maronite ? On dirait qu’il a peur pour les chrétiens si le régime tombe ? ». Je lui réponds : « Je pense qu’il a raison. Il est difficile pour un chrétien d’aujourd’hui d’accepter de redevenir un dhimmi. C’est inacceptable »
Il rétorqua : « Mon frère, il ne faut pas avoir peur de nous, nous vivons ensemble depuis longtemps. »
Je lui précisais : « Nous avons vécu ensemble sous le protectorat français puis sous des régimes laïcs. Devant la loi nous sommes égaux. Dans un état islamique nous ne vivrons pas en égaux. Accepterais-tu d’être traité par un chrétien comme un citoyen de deuxième catégorie ? »
Il sursauta et je renchéris : « Ce n’est acceptable ni chez nous ni ailleurs, ce serait retourner en arrière, au Moyen-Âge, vers un régime basé sur une discrimination confessionnelle. C’est pourquoi les chrétiens ne briguent pas un état chrétien mais préfèrent un régime laïc devant lequel nous sommes tous des citoyens aux droits et devoirs égaux, abstraction faite de notre appartenance religieuse. Tandis que votre réclamation d’un Etat islamique vous amènera, une fois qu’il sera instauré, à distinguer derechef les musulmans des non-musulmans. Nous serons en plein dans la discrimination et l’apartheid ».
Mon mécanicien ne répondit plus rien, il préféra vaquer à son travail."
Publié par Le Veilleur de Ninive à l'adresse ICI
"Pourquoi les impressions d’enfance sont-elles si importantes ?
Pourquoi importe-t-il tant d’emplir le cœur et l’intelligence de l’enfant de lumière et de bonté dès la plus tendre jeunesse ? Il y a chez les enfants de la confiance, de la simplicité, de la douceur, de la capacité à s’attendrir, à compatir, il y a de l’imagination mais pas de cruauté ni d’endurcissement. C’est précisément le terrain qui produit une moisson trente, soixante et cent fois supérieure au grain semé. Lorsque, plus tard, l’âme se pétrifie et se durcit, les perceptions de l’enfance peuvent de nouveau purifier et sauver l’adulte. C’est pourquoi il est important de rapprocher les enfants le plus près possible de l’Eglise, ils y trouveront de la nourriture pour toute leur vie. " (p.180)
Pourquoi importe-t-il tant d’emplir le cœur et l’intelligence de l’enfant de lumière et de bonté dès la plus tendre jeunesse ? Il y a chez les enfants de la confiance, de la simplicité, de la douceur, de la capacité à s’attendrir, à compatir, il y a de l’imagination mais pas de cruauté ni d’endurcissement. C’est précisément le terrain qui produit une moisson trente, soixante et cent fois supérieure au grain semé. Lorsque, plus tard, l’âme se pétrifie et se durcit, les perceptions de l’enfance peuvent de nouveau purifier et sauver l’adulte. C’est pourquoi il est important de rapprocher les enfants le plus près possible de l’Eglise, ils y trouveront de la nourriture pour toute leur vie. " (p.180)
"Quant à la religion de Tolstoï et de Rousseau, voici ce qu'il en est. La religion est une affaire complexe. Le vin, par exemple, se compose d'eau, d'alcool, de matières aromatiques et de colorants, etc. Il en va de même avec la religion: elle comprend l'alcool des dogmes, les arômes du culte et des rites, et puis les règles morales: l'eau. Eh bien, Tolstoï et Rousseau n'y ont vu que cette eau." ( p.197)
* * *
" Nous pouvons d'ores et déjà constater que l'impact des idées chrétiennes sur l'humanité a été sans précédent. Même les ennemis du christianisme le reconnaissent. Nietzsche affirme que l'humanité entière est "corrompue" par le christianisme, que sa psychologie et sa morale sont complètement imprégnées par la "décadence" chrétienne.
Rosanov (avant sa conversion à l'orthodoxie) constate avec une une tristesse horrifiée que les hommes sont complètement empoisonnés par ce "doux poison", et qui lui-même se trouve parmi les victimes.
Nous ne pouvons pas dire qu'après le Christ toute l'histoire est devenue chrétienne, surtout à l'heure actuelle, nous en sommes loin-, mais nous pouvons affirmer que qualitativement elle est devenue autre sous l'influence des idées chrétiennes.
La pâte lève sous l'effet du levain, mais elle ne s'identifie pas à lui; le feu brûle l'arbre, mais les cendres et le charbon qu'il laisse n'ont rien de commun avec le feu. Il en est de même des idées qui agissent sur l'humanité. Et telle fut l'action transfiguratrice du christianisme sur le monde". ( p.106)
Père Alexandre Eltchaninoff
Écrits spirituels (extraits )
Traduit du russe par I.Auboyneau et B.Marchadier
Collection Spiritualité orientale et vie monastique, N° 29, 1979
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" Nous pouvons d'ores et déjà constater que l'impact des idées chrétiennes sur l'humanité a été sans précédent. Même les ennemis du christianisme le reconnaissent. Nietzsche affirme que l'humanité entière est "corrompue" par le christianisme, que sa psychologie et sa morale sont complètement imprégnées par la "décadence" chrétienne.
Rosanov (avant sa conversion à l'orthodoxie) constate avec une une tristesse horrifiée que les hommes sont complètement empoisonnés par ce "doux poison", et qui lui-même se trouve parmi les victimes.
Nous ne pouvons pas dire qu'après le Christ toute l'histoire est devenue chrétienne, surtout à l'heure actuelle, nous en sommes loin-, mais nous pouvons affirmer que qualitativement elle est devenue autre sous l'influence des idées chrétiennes.
La pâte lève sous l'effet du levain, mais elle ne s'identifie pas à lui; le feu brûle l'arbre, mais les cendres et le charbon qu'il laisse n'ont rien de commun avec le feu. Il en est de même des idées qui agissent sur l'humanité. Et telle fut l'action transfiguratrice du christianisme sur le monde". ( p.106)
Père Alexandre Eltchaninoff
Écrits spirituels (extraits )
Traduit du russe par I.Auboyneau et B.Marchadier
Collection Spiritualité orientale et vie monastique, N° 29, 1979
Puisque le Nouvel An est le début de l'époque de l'année, nous devons rassembler dans notre âme ces pensées, sentiments et dispositions qui dirigeront nos affaires tout au long de l'année d'une manière chrétienne. Nous trouverons ceci au moment où nous aurons à l'esprit ce que le Jour de l'An est dans la vie spirituelle. Dans la vie spirituelle, le Jour de l'An, c'est quand celui qui a vécu avec négligence devient zélé pour le salut et pour plaire à Dieu. Quand on prend cette résolution, alors tout est reconstruit à nouveau à la fois intérieurement et extérieurement, sur de nouveaux commencements, les anciens meurent et tout est nouveau. Si vous avez ce sentiment, renouvelez-le, sinon, acquerrez-le et pour vous ce sera le Jour de l'An.
Une célébration digne de la fête de la Circoncision du Seigneur et de la commémoration de Saint Basile le Grand y sont également liées. L'essence de ce changement dont nous avons parlé est que la personne commence à partir de ce moment à vivre uniquement pour Dieu, pour son salut; alors qu'auparavant elle vivait exclusivement pour elle-même, pour la préparation de la destruction d'elle-même. Maintenant, elle abandonne ses anciennes habitudes, tous les conforts et tous ce en quoi elle se plaisait, elle éradique les passions et les dispositions lascives et entreprend des œuvres de stricte abnégation.
Un tel changement représente précisément ce que, selon l'Apôtre, la circoncision du cœur doit être. La célébration de la circoncision du Seigneur nous le rappelle et nous oblige à le faire, tandis que Saint-Basile le Grand nous fournit un exemple à suivre. Donc, tous les thèmes qui fourmille dans notre conscience le jour du Nouvel An se réunissent en un seul, notre renouveau intérieur à travers la circoncision du cœur.
Si cela plaît au Seigneur de donner à quelqu'un cet état d'esprit au Jour de l'An, c'est-à-dire, non seulement de penser de telle manière, mais aussi d'incarner tout cela dans sa vie-il célèbrera le Jour de l'An de la manière chrétienne la plus parfaite , et se préparera à passer toute l'année en chrétien. Le Jour de l'An suivant Nouvel il lui suffira de renouveler et d'animer ce qu'il a maintenant entrepris.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravoslavie.ru
Un tel changement représente précisément ce que, selon l'Apôtre, la circoncision du cœur doit être. La célébration de la circoncision du Seigneur nous le rappelle et nous oblige à le faire, tandis que Saint-Basile le Grand nous fournit un exemple à suivre. Donc, tous les thèmes qui fourmille dans notre conscience le jour du Nouvel An se réunissent en un seul, notre renouveau intérieur à travers la circoncision du cœur.
Si cela plaît au Seigneur de donner à quelqu'un cet état d'esprit au Jour de l'An, c'est-à-dire, non seulement de penser de telle manière, mais aussi d'incarner tout cela dans sa vie-il célèbrera le Jour de l'An de la manière chrétienne la plus parfaite , et se préparera à passer toute l'année en chrétien. Le Jour de l'An suivant Nouvel il lui suffira de renouveler et d'animer ce qu'il a maintenant entrepris.
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après Pravoslavie.ru
Le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a adressé un message au Président de la République grecque K. Papoulias, exprimant son inquiétude suite à l’incarcération du supérieur du monastère de l’Annonciation de Vatopedi sur le Mont Athos. Le message est ici reproduit dans son intégrité.
Son Excellence
Monsieur Karolos Papoulias
Président de la République grecque
Excellence,
C’est avec un sentiment de profonde inquiétude que j’appends la nouvelle de l’incarcération de l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopedi, sur le Mont Athos.
Ne mettant pas en doute l’autorité des organes judiciaires grecs, j’espère une décision juste et objective dans l’affaire des biens du monastère de Vatopedi. Dans le même temps, j’éprouve une certaine indignation devant le recours à l’incarcération d’un moine ne présentant aucun danger pour la société et ayant à maintes reprises exprimé sa volonté de collaborer avec l’instruction, et ce avant même l’examen de l’affaire en justice. La mauvaise santé de l’archimandrite Ephrem, qui n’a pas été prise en compte lors de son arrestation suscite une inquiétude particulière.
Son Excellence
Monsieur Karolos Papoulias
Président de la République grecque
Excellence,
C’est avec un sentiment de profonde inquiétude que j’appends la nouvelle de l’incarcération de l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopedi, sur le Mont Athos.
Ne mettant pas en doute l’autorité des organes judiciaires grecs, j’espère une décision juste et objective dans l’affaire des biens du monastère de Vatopedi. Dans le même temps, j’éprouve une certaine indignation devant le recours à l’incarcération d’un moine ne présentant aucun danger pour la société et ayant à maintes reprises exprimé sa volonté de collaborer avec l’instruction, et ce avant même l’examen de l’affaire en justice. La mauvaise santé de l’archimandrite Ephrem, qui n’a pas été prise en compte lors de son arrestation suscite une inquiétude particulière.
Monsieur le Président ! En Russie, en Biélorussie, en Ukraine, en Moldavie, dans d’autres pays dont l’Église orthodoxe russe a la charge pastorale, des millions de fidèles sont alarmés devant les mesures policières prises à l’encontre de l’higoumène célèbre dans tout le monde orthodoxe d’un monastère athonite particulièrement connu, en ces jours où la Grèce orthodoxe fête la Nativité du Christ.
Il est de mon devoir de faire savoir cette douleur commune au chef de l’état grec et de lui demander de libérer l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopédi du Mont Athos.
Je vous prie d’agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de ma profonde considération.
+ CYRILLE, Patriarche de Moscou et de toute la Russie
MOSPAT
Il est de mon devoir de faire savoir cette douleur commune au chef de l’état grec et de lui demander de libérer l’archimandrite Ephrem, supérieur du monastère de Vatopédi du Mont Athos.
Je vous prie d’agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de ma profonde considération.
+ CYRILLE, Patriarche de Moscou et de toute la Russie
MOSPAT
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