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Des orthodoxes célèbrent le baptême du Christ sur la rive du Jourdain
Plusieurs milliers de chrétiens orthodoxes ont bravé la pluie sur les rives du Jourdain lundi pour célébrer le baptême du Christ, en s'immergeant dans des baignoires en plastique remplies d'eau boueuse de la rivière.
Des fidèles de plusieurs communautés chrétiennes d'Orient ont pris part à la cérémonie conduite par le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Theophilos III, qui pour l'occasion a lancé dans la rivière une croix décorée de fleurs et lâché des colombes.
Plusieurs fidèles se sont par la suite immergées dans les baignoires ou versé des sceaux d'eau sur leurs têtes alors que les forces de sécurité israéliennes les empêchaient d'approcher la rivière, une frontière étroitement surveillée entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie.
"C'est un jour très important pour nous chrétiens, et je suis venue avec mon fils pour le baptiser en ce lieu sacré où le Christ a été baptisé", explique Medina, 28 ans, venue avec une délégation d'Erythréens et d'Ethiopiens travaillant en Israël.
Plusieurs milliers de chrétiens orthodoxes ont bravé la pluie sur les rives du Jourdain lundi pour célébrer le baptême du Christ, en s'immergeant dans des baignoires en plastique remplies d'eau boueuse de la rivière.
Des fidèles de plusieurs communautés chrétiennes d'Orient ont pris part à la cérémonie conduite par le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Theophilos III, qui pour l'occasion a lancé dans la rivière une croix décorée de fleurs et lâché des colombes.
Plusieurs fidèles se sont par la suite immergées dans les baignoires ou versé des sceaux d'eau sur leurs têtes alors que les forces de sécurité israéliennes les empêchaient d'approcher la rivière, une frontière étroitement surveillée entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie.
"C'est un jour très important pour nous chrétiens, et je suis venue avec mon fils pour le baptiser en ce lieu sacré où le Christ a été baptisé", explique Medina, 28 ans, venue avec une délégation d'Erythréens et d'Ethiopiens travaillant en Israël.
Le monastère et la rive sur laquelle le baptême du Christ aurait eu lieu se situent dans ce qui est devenu une zone militaire israélienne fermée depuis le début de la 2ème Intifada palestinienne (2000).
Les orthodoxes, qui suivent toujours le calendrier julien, célébraient l'Epiphanie, fêtée par les Eglises occidentales le 6 janvier, 12 jours après leur Noël.
Les orthodoxes, qui suivent toujours le calendrier julien, célébraient l'Epiphanie, fêtée par les Eglises occidentales le 6 janvier, 12 jours après leur Noël.
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 18 Janvier 2012 à 20:00
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Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Patriarche Théodore II d'Alexandrie et de Toute l'Afrique recevront samedi le prix "Patriarche Alexis II" 2011 de la Fondation internationale de l'unité des peuples chrétiens orthodoxes, a annoncé mercredi le service de presse du patriarche russe.
La 12e édition de la cérémonie de remise du prix se déroulera le 21 janvier, dans la salle des Conciles de la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou. Le chef de l'Eglise orthodoxe russe Cyrille accueillera le Patriarche Théodore II le 20 janvier et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le 21 janvier dans sa résidence au monastère Saint-Daniel de Moscou.
La 12e édition de la cérémonie de remise du prix se déroulera le 21 janvier, dans la salle des Conciles de la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou. Le chef de l'Eglise orthodoxe russe Cyrille accueillera le Patriarche Théodore II le 20 janvier et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le 21 janvier dans sa résidence au monastère Saint-Daniel de Moscou.
Le service de presse du Kremlin a annoncé en janvier que M.Abbas effectuerait une visite de travail en Russie du 19 au 24 janvier et qu'il rencontrerait le président russe Dmitri Medvedev le 20 janvier.
La Fondation internationale pour l'unité des peuples chrétiens orthodoxes a annoncé sa décision de remettre le prix à Mahmoud Abbas, président émérite de la Société pour l'amitié palestino-russe, au Patriarche d'Alexandrie ainsi qu'au joueur de tennis serbe Novak Djokovic, pour leur "contribution au renforcement de l'unité des peuples chrétiens orthodoxes, à la promotion des valeurs chrétiennes" en novembre 2011.
Le Prix "Patriarche Alexis II" a été institué il y a plus de 10 ans par la Fondation internationale pour l'unité des peuples chrétiens orthodoxes....Suite RIA novosti
La Fondation internationale pour l'unité des peuples chrétiens orthodoxes a annoncé sa décision de remettre le prix à Mahmoud Abbas, président émérite de la Société pour l'amitié palestino-russe, au Patriarche d'Alexandrie ainsi qu'au joueur de tennis serbe Novak Djokovic, pour leur "contribution au renforcement de l'unité des peuples chrétiens orthodoxes, à la promotion des valeurs chrétiennes" en novembre 2011.
Le Prix "Patriarche Alexis II" a été institué il y a plus de 10 ans par la Fondation internationale pour l'unité des peuples chrétiens orthodoxes....Suite RIA novosti
Le lundi 16 janvier 2012, mémoire de sainte Geneviève de Paris selon le calendrier julien, le Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart a célébré sa fête patronale. La divine liturgie était présidée ce jour-là par l'évêque Nestor de Chersonèse.
Elle a réuni de nombreux fidèles et amis du séminaire. L'archiprêtre Nicolas Cernokrak, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, l'archiprêtre Jivko Panev, recteur de la paroisse Notre-Dame Souveraine à Chaville, le hiéromoine Antony Sevruk, recteur de l'église russe Sainte-Catherine à Rome, l'archiprêtre Gérard de Lagarde, recteur de la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés-Sainte-Geneviève à Paris, le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, aumônier de la communauté moldave du diocèse de Chersonèse, ont participé à la liturgie aux côtés des responsables, des formateurs et des étudiants du séminaire.
Elle a réuni de nombreux fidèles et amis du séminaire. L'archiprêtre Nicolas Cernokrak, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, l'archiprêtre Jivko Panev, recteur de la paroisse Notre-Dame Souveraine à Chaville, le hiéromoine Antony Sevruk, recteur de l'église russe Sainte-Catherine à Rome, l'archiprêtre Gérard de Lagarde, recteur de la paroisse Notre-Dame-Joie-des-Affligés-Sainte-Geneviève à Paris, le hiéromoine Joseph Pavlinciuc, aumônier de la communauté moldave du diocèse de Chersonèse, ont participé à la liturgie aux côtés des responsables, des formateurs et des étudiants du séminaire.
gr Michel Dubost, évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes, l'abbé Jean-Luc Guilbert, doyen du secteur paroissial Brunoy-Val-d'Yerres, le clergé du secteur, le père Nicolas-Jean Sed, directeur des Editions du Cerf, le frère Mathiew de la Communauté de Taizé, des séminaristes du séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, ont assisté à la célébration.
Au début de la célébration, Mgr Nestor a conféré la tonsure cléricale et institué comme lecteurs deux séminaristes: Dimitri Garmonov (2e année de baccalauréat, originaire de Kazan) et Serguey Volkov (1e année de baccalauréat, originaire de Samara), tous deux chantres du choeur du séminaire....Suite le Séminaire
Au début de la célébration, Mgr Nestor a conféré la tonsure cléricale et institué comme lecteurs deux séminaristes: Dimitri Garmonov (2e année de baccalauréat, originaire de Kazan) et Serguey Volkov (1e année de baccalauréat, originaire de Samara), tous deux chantres du choeur du séminaire....Suite le Séminaire
Le dimanche 22 janvier 2012, jour anniversaire du décès de l’archevêque Serge d’Eucarpie de bienheureuse mémoire, après la Divine Liturgie et la bénédiction des eaux célébrées en l’église de la Dormition de la Mère de Dieu à Sainte Geneviève-des-Bois, un office des défunts (pannychide) sera célébré sur le tombeau de Mgr Serge. La Divine Liturgie commencera à 10h00 et l’office des défunts, vers 12h30.
Le même jour, un office des défunts à la mémoire de l’archevêque Serge sera également célébré à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky après la Divine Liturgie. Lien
Le même jour, un office des défunts à la mémoire de l’archevêque Serge sera également célébré à la cathédrale Saint Alexandre Nevsky après la Divine Liturgie. Lien
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Le mercredi 22 janvier 2003 nous recevions la triste nouvelle du décès inopiné le même matin de l’archevêque Serge. Bien que nous sachions déjà depuis novembre dernier que son état de santé était inquiétant, l’annonce de son décès fut quand même un choc pour tout le monde. Vladyka est décédé d’un infarctus cardiaque, seul, en moine, dans sa cellule.
Vladyka avait 61 ans et, depuis 1993, il était à la tête de l’Archevêché des paroisses russes en Europe occidentale sous l’obédiance du Patriarcat œcuménique. Il était également membre de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France ; il siégeait au Conseil des Eglises chrétiennes en France. De plus, il était recteur de l’Institut de théologie Saint-Serge à Paris.
Aîné de trois enfants, Vladyka Serge est né à Louvain (Belgique) le 8 juillet 1941 ; sa mère était hollandaise, son père russe. Il aura un frère Alexandre, qui sera diplomate, et une sœur Nadia, qui durant de nombreuses années travaillera pour les aveugles. La famille était bilingue : de leur père et d’un oncle, les enfants apprirent le russe, ils parlaient le français avec leur mère. La famille entière était orthodoxe. Vladyka en dira plus tard : « Nous avons été élevés orthodoxes, mais sans piété particulière. Mais l’aspect ecclésiastique m’a toujours attiré, j’ai été enfant de chœur ; plus tard à Louvain j’ai chanté et lu dans la paroisse ».
Depuis les années 20, il existait à Louvain (Belgique) une paroisse dédiée aux Saints-Georges-et-Tatiana, fondée par le prêtre Georges Tarassov, le futur Archevêque Georges de Syracuse (†1981). Ce pieux serviteur de Dieu a eu une très grande influence sur la vie spirituelle du jeune Serge, et même plus tard, dans sa marche vers l’autel, il y eut toujours un grand lien entre le vieil archevêque et son enfant spirituel. Les plus anciens paroissiens se souviennent de ce temps, et avec quelle attention Vladyka, enfant, suivait les saints offices. A l’université de Louvain, il étudia les langues germaniques et il devint enseignant au collège Saint-Joseph de Woluwé-Saint-Pierre (Bruxelles). Pour ses élèves, il fut plus qu’un simple enseignant. Chaque année, il organisait des journées de retraite où il donnait lui-même des conférences. Dès que les changements en Russie les rendirent possibles, il organisa des voyages scolaires en Russie. Pour de nombreux anciens élèves, il restera un conseiller.
Après son mariage avec Lydia Pétrovna Tchernenko, il fut ordonné diacre en 1968 pour la paroisse de Louvain. Mais la diminution du nombre des élèves russes à l’université et le fait qu’il n’y ait plus de prêtre à Louvain menèrent à la fermeture de l’église en 1975. Divers objets liturgiques furent transférés à la paroisse de Maastricht de notre Archevêché ; le calice et la patène sont toujours employés dans notre paroisse de Deventer (Pays-Bas)..... SUITE Archevêque Serge (Konovalov)
Le mercredi 22 janvier 2003 nous recevions la triste nouvelle du décès inopiné le même matin de l’archevêque Serge. Bien que nous sachions déjà depuis novembre dernier que son état de santé était inquiétant, l’annonce de son décès fut quand même un choc pour tout le monde. Vladyka est décédé d’un infarctus cardiaque, seul, en moine, dans sa cellule.
Vladyka avait 61 ans et, depuis 1993, il était à la tête de l’Archevêché des paroisses russes en Europe occidentale sous l’obédiance du Patriarcat œcuménique. Il était également membre de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France ; il siégeait au Conseil des Eglises chrétiennes en France. De plus, il était recteur de l’Institut de théologie Saint-Serge à Paris.
Aîné de trois enfants, Vladyka Serge est né à Louvain (Belgique) le 8 juillet 1941 ; sa mère était hollandaise, son père russe. Il aura un frère Alexandre, qui sera diplomate, et une sœur Nadia, qui durant de nombreuses années travaillera pour les aveugles. La famille était bilingue : de leur père et d’un oncle, les enfants apprirent le russe, ils parlaient le français avec leur mère. La famille entière était orthodoxe. Vladyka en dira plus tard : « Nous avons été élevés orthodoxes, mais sans piété particulière. Mais l’aspect ecclésiastique m’a toujours attiré, j’ai été enfant de chœur ; plus tard à Louvain j’ai chanté et lu dans la paroisse ».
Depuis les années 20, il existait à Louvain (Belgique) une paroisse dédiée aux Saints-Georges-et-Tatiana, fondée par le prêtre Georges Tarassov, le futur Archevêque Georges de Syracuse (†1981). Ce pieux serviteur de Dieu a eu une très grande influence sur la vie spirituelle du jeune Serge, et même plus tard, dans sa marche vers l’autel, il y eut toujours un grand lien entre le vieil archevêque et son enfant spirituel. Les plus anciens paroissiens se souviennent de ce temps, et avec quelle attention Vladyka, enfant, suivait les saints offices. A l’université de Louvain, il étudia les langues germaniques et il devint enseignant au collège Saint-Joseph de Woluwé-Saint-Pierre (Bruxelles). Pour ses élèves, il fut plus qu’un simple enseignant. Chaque année, il organisait des journées de retraite où il donnait lui-même des conférences. Dès que les changements en Russie les rendirent possibles, il organisa des voyages scolaires en Russie. Pour de nombreux anciens élèves, il restera un conseiller.
Après son mariage avec Lydia Pétrovna Tchernenko, il fut ordonné diacre en 1968 pour la paroisse de Louvain. Mais la diminution du nombre des élèves russes à l’université et le fait qu’il n’y ait plus de prêtre à Louvain menèrent à la fermeture de l’église en 1975. Divers objets liturgiques furent transférés à la paroisse de Maastricht de notre Archevêché ; le calice et la patène sont toujours employés dans notre paroisse de Deventer (Pays-Bas)..... SUITE Archevêque Serge (Konovalov)
Vladimir GOLOVANOW
Une analyse ecclésiologique
Malgré l'absence d'explications officielles, les différentes déclarations des représentants autorisés de l'Archevêché au sujet de Nice nous amènent à poser la question de son statut canonique. En effet, le père Jean, recteur en titre, a dit et répété qu'il ne donnerait les clés que sur instruction de son évêque. Les clés ont été données, donc il y a eu instruction… Mgr Gabriel avait annoncé, en particulier lors de sa rencontre avec Mgr Nestor (1) , "qu’il attendait la lettre du patriarcat de Constantinople à ce sujet. Avant d'avoir reçu celle-ci, il ne peut entreprendre aucune action." Une instruction de Constantinople est donc bien arrivée et, dans son message de vœux, Mgr Gabriel (2) a qualifié cela de "passivité du Patriarcat Œcuménique". Nous pouvons donc en conclure que le Saint Trône avait donné instruction de transmettre les clés au représentant de l'Eglise russe, ce qui revient à transférer la paroisse, ce qui allait bien évidement à l'encontre des vœux de Mgr Gabriel. (3)
Comment cela se peut-il alors que les canons, souvent rappelés, précisent bien que seul l'évêque titulaire peut prendre ce genre de décision puisque aucun évêque, fut-il le premier, ne peut interférer dans les affaires d'un autre diocèse que le sien? Pour moi cela revient à poser le statut canonique de cet "Archevêché" et de son évêque.
Une analyse ecclésiologique
Malgré l'absence d'explications officielles, les différentes déclarations des représentants autorisés de l'Archevêché au sujet de Nice nous amènent à poser la question de son statut canonique. En effet, le père Jean, recteur en titre, a dit et répété qu'il ne donnerait les clés que sur instruction de son évêque. Les clés ont été données, donc il y a eu instruction… Mgr Gabriel avait annoncé, en particulier lors de sa rencontre avec Mgr Nestor (1) , "qu’il attendait la lettre du patriarcat de Constantinople à ce sujet. Avant d'avoir reçu celle-ci, il ne peut entreprendre aucune action." Une instruction de Constantinople est donc bien arrivée et, dans son message de vœux, Mgr Gabriel (2) a qualifié cela de "passivité du Patriarcat Œcuménique". Nous pouvons donc en conclure que le Saint Trône avait donné instruction de transmettre les clés au représentant de l'Eglise russe, ce qui revient à transférer la paroisse, ce qui allait bien évidement à l'encontre des vœux de Mgr Gabriel. (3)
Comment cela se peut-il alors que les canons, souvent rappelés, précisent bien que seul l'évêque titulaire peut prendre ce genre de décision puisque aucun évêque, fut-il le premier, ne peut interférer dans les affaires d'un autre diocèse que le sien? Pour moi cela revient à poser le statut canonique de cet "Archevêché" et de son évêque.
Le "Bref historique" (4) que donne l'Archevêché lui-même sur son site nous fournit en fait la réponse: " L’Archevêché est le successeur légal et le continuateur direct de l’Administration provisoire des paroisses russes en Europe occidentale" fondée par le saint patriarche Tikhon de Moscou et confiée à l’Archevêque Euloge (décrets du 8 avril 1921, n° 423 & 424) avec l’accord du saint Métropolite Benjamin de Pétrograd qui jusqu’alors exerçait la juridiction sur les institutions religieuses de l’Église orthodoxe russe en Europe occidentale (lettre datée du 21 juin 1921), puis remplacée par un "Exarchat orthodoxe russe temporaire du saint Trône apostolique et patriarcal de Constantinople en Europe occidentale" ouvert à titre provisoire par le patriarche œcuménique Photios II (charte du 17 février 1931) à la demande du Métropolite Euloge." (5)
J'ai mis en gras ce qui me semble important: l'Archevêché n'a jamais été un diocèse mais, comme le précise le tomos patriarcal de 1999, "constitue un organisme ecclésial unifié, dépendant canoniquement et de manière immédiate du Trône Œcuménique". Et Mgr Gabriel n'en est pas l'évêque titulaire, comme l'indique bien son titre d'évêque de Comane. L'Archevêché dépend donc "canoniquement et de manière immédiate du Trône Œcuménique", qui peut à bon droit prendre toute décision le concernant et, en particulier, transférer une de ses paroisses au patriarcat de Moscou.
Voilà, me semble-t-il, l'explication des fondements ecclésiologiques de la solution de Nice et du mécontentement contre Constantinople qui transparait dans le message de vœux de Mgr Gabriel.
Des indications pour la suite?
L'invitation "à resserrer les rangs", venant immédiatement après la dénonciation de "la passivité du Patriarcat Œcuménique" (ibidem) peut amener à penser que le patriarcat de Constantinople entreprend d'autres démarches pour normaliser cette situation "provisoire" qui dure depuis 80 ans. En effet, cet exarchat sans territoire vient empiéter sur l'organisation des métropoles de Constantinople en Europe occidentale; Mgr Gabriel "doublonne" avec les métropolites en place dans plusieurs pays ce qui, en particulier, n'est pas prévu par l'organisation des Assemblées épiscopales telles mises en place par Chambésy IV (6) : le "Comité Exécutif" (art 3) devrait être composé des évêques "principaux" ("Primatial" dans le texte anglais) de chaque Église canonique de la région, Mgr Gabriel en serait donc exclu (tout comme Mgr Michel de Genève et Mgr Marc, évêque vicaire de la métropole roumaine)
Nous somme plusieurs à avoir "entendu parler" l'été dernier d'un projet visant (7) à rattacher le «doyenné de Grande Bretagne et d’Irlande» à l'archevêque de Thyatire et Grande Bretagne (archevêché grec couvrant les iles britanniques) et l'appel à "constituer des passerelles" du message envoyé par le patriarche Bartholomé (8) à l'occasion 150ème Anniversaire de la Cathédrale Saint Alexandre Nevski ne serait-il pas une invitation à suivre l'exemple de la cathédrale de Nice? Nous aurions alors une clarification entre ceux qui veulent rester dans l'Eglise russe, appelés à rejoindre les diocèses du patriarcat de Moscou dans chaque pays, et ceux qui préfèrent Constantinople, qui rejoindraient les métropoles grecques…
Attention! Ce sont là plutôt des supputations que des déductions… mais je pense que cette clarification constituerait une bonne étape à partir de laquelle il serait plus simple d'envisager la construction d'une Eglise locale sur la base et en accord avec les différentes Eglise-mères.
Notes
(1) Mgr Nestor
(2) message de vœux, Mgr Gabriel
(3) Déclaration de Mgr Gabriel
(4) Le "Bref historique"
(5) Métropolite Euloge
(6) Chambésy IV
(7) «doyenné de Grande Bretagne et d’Irlande»
(8) le patriarche Bartholomé
J'ai mis en gras ce qui me semble important: l'Archevêché n'a jamais été un diocèse mais, comme le précise le tomos patriarcal de 1999, "constitue un organisme ecclésial unifié, dépendant canoniquement et de manière immédiate du Trône Œcuménique". Et Mgr Gabriel n'en est pas l'évêque titulaire, comme l'indique bien son titre d'évêque de Comane. L'Archevêché dépend donc "canoniquement et de manière immédiate du Trône Œcuménique", qui peut à bon droit prendre toute décision le concernant et, en particulier, transférer une de ses paroisses au patriarcat de Moscou.
Voilà, me semble-t-il, l'explication des fondements ecclésiologiques de la solution de Nice et du mécontentement contre Constantinople qui transparait dans le message de vœux de Mgr Gabriel.
Des indications pour la suite?
L'invitation "à resserrer les rangs", venant immédiatement après la dénonciation de "la passivité du Patriarcat Œcuménique" (ibidem) peut amener à penser que le patriarcat de Constantinople entreprend d'autres démarches pour normaliser cette situation "provisoire" qui dure depuis 80 ans. En effet, cet exarchat sans territoire vient empiéter sur l'organisation des métropoles de Constantinople en Europe occidentale; Mgr Gabriel "doublonne" avec les métropolites en place dans plusieurs pays ce qui, en particulier, n'est pas prévu par l'organisation des Assemblées épiscopales telles mises en place par Chambésy IV (6) : le "Comité Exécutif" (art 3) devrait être composé des évêques "principaux" ("Primatial" dans le texte anglais) de chaque Église canonique de la région, Mgr Gabriel en serait donc exclu (tout comme Mgr Michel de Genève et Mgr Marc, évêque vicaire de la métropole roumaine)
Nous somme plusieurs à avoir "entendu parler" l'été dernier d'un projet visant (7) à rattacher le «doyenné de Grande Bretagne et d’Irlande» à l'archevêque de Thyatire et Grande Bretagne (archevêché grec couvrant les iles britanniques) et l'appel à "constituer des passerelles" du message envoyé par le patriarche Bartholomé (8) à l'occasion 150ème Anniversaire de la Cathédrale Saint Alexandre Nevski ne serait-il pas une invitation à suivre l'exemple de la cathédrale de Nice? Nous aurions alors une clarification entre ceux qui veulent rester dans l'Eglise russe, appelés à rejoindre les diocèses du patriarcat de Moscou dans chaque pays, et ceux qui préfèrent Constantinople, qui rejoindraient les métropoles grecques…
Attention! Ce sont là plutôt des supputations que des déductions… mais je pense que cette clarification constituerait une bonne étape à partir de laquelle il serait plus simple d'envisager la construction d'une Eglise locale sur la base et en accord avec les différentes Eglise-mères.
Notes
(1) Mgr Nestor
(2) message de vœux, Mgr Gabriel
(3) Déclaration de Mgr Gabriel
(4) Le "Bref historique"
(5) Métropolite Euloge
(6) Chambésy IV
(7) «doyenné de Grande Bretagne et d’Irlande»
(8) le patriarche Bartholomé
Laurence Guillon
Naissance d’une orthodoxie à la française
Lorsque dans mon jeune âge, j’entendais parler de paroisse en langue française ou de retour des Français à leur christianisme originel, je prenais un air de commisération suspicieuse : toutes ces tentatives me semblaient pitoyables, artificielles, une caricature de l’orthodoxie russe à laquelle j’appartenais. La place des Français normaux était en Russie, leur pays d’origine ayant cessé d’être normal depuis trop longtemps, c’est pourquoi j’avais choisi de partir à Moscou. Cependant, l’orthodoxie française d’inspiration athonite fonctionne très bien. Je n’y entends aucune fausse note. Tout y est rigoureusement orthodoxe et complètement organique. Le monastère rayonne, au point que les gens y affluent et que même le paysage alentour semble différent, apaisé, sanctifié. Quoi de plus triste que ces paysages français magnifiques complètement désertés par l’Esprit de Dieu ? Autour de Solan, l’Esprit souffle avec le vent qui passe. Comme dans la campagne russe, autour de cinq coupoles brillant à l’horizon.
A cela je vois deux ou trois raisons : d’abord le choix de la langue française, qui rend le contenu des textes immédiatement accessible au Français de souche venu acheter du vin et entré dans l’église par curiosité.
Naissance d’une orthodoxie à la française
Lorsque dans mon jeune âge, j’entendais parler de paroisse en langue française ou de retour des Français à leur christianisme originel, je prenais un air de commisération suspicieuse : toutes ces tentatives me semblaient pitoyables, artificielles, une caricature de l’orthodoxie russe à laquelle j’appartenais. La place des Français normaux était en Russie, leur pays d’origine ayant cessé d’être normal depuis trop longtemps, c’est pourquoi j’avais choisi de partir à Moscou. Cependant, l’orthodoxie française d’inspiration athonite fonctionne très bien. Je n’y entends aucune fausse note. Tout y est rigoureusement orthodoxe et complètement organique. Le monastère rayonne, au point que les gens y affluent et que même le paysage alentour semble différent, apaisé, sanctifié. Quoi de plus triste que ces paysages français magnifiques complètement désertés par l’Esprit de Dieu ? Autour de Solan, l’Esprit souffle avec le vent qui passe. Comme dans la campagne russe, autour de cinq coupoles brillant à l’horizon.
A cela je vois deux ou trois raisons : d’abord le choix de la langue française, qui rend le contenu des textes immédiatement accessible au Français de souche venu acheter du vin et entré dans l’église par curiosité.
Ensuite la tradition orthodoxe irréprochable dans laquelle a été pratiquée cette acclimatation. Le recours au français n’a été accompagné d’aucune innovation douteuse, d’aucune restauration fantaisiste de traditions locales perdues depuis mille ans, de sorte qu’il prend, au cours des offices, un caractère intemporel et ne choque absolument pas. Ce n’est rien de plus qu’un code, le contenu des textes, les rites et le chant byzantin suffisant à l’enraciner dans les millénaires judéo-chrétiens antérieurs.
Enfin découlant de cette attitude, le respect de l’architecture et du style local, le recours, comme à Saint-Antoine-le-Grand, au style byzantin des églises grecques ou serbes qui se marie bien avec le paysage français et ses églises romanes.
A la lueur de Solan, j’en suis venue à me demander si la question des offices en russe moderne ou en slavon n’était pas un faux problème, si l’important n’était pas surtout la stricte conservation, quelle que soit la langue, du contenu des textes, de la Tradition, de la cohérence liturgique. Quand après Vatican II, on a voulu, dans le catholicisme romain, jeter le latin au profit du français, on l’a d’une part, imposé de façon autoritaire, sans aucune transition, alors qu’on aurait pu tolérer la permanence des usages précédents, et l’on a d’autre part autorisé parallèlement toutes sortes de dérives, chaque paroisse catholique se bricolant des offices de sa façon, inspirés par les sectes protestantes américaines. Je peux témoigner que lorsque des moines, ayant reçu l’esprit du monachisme athonite, s’occupent de naturaliser, d’acculturer Byzance, ils le font de telle manière que l’orthodoxie n’en souffre pas le moins du monde, et que les Français s’y retrouvent spontanément chez eux.
Les fidèles Français prennent l’orthodoxie très au sérieux et lisent beaucoup sur la question.
Leur comportement à l’église est, par certains côtés plus retenu et par d’autres plus libre. A Solan, on prévoit beaucoup de chaises, les gens s’assoient assez souvent, les jeunes et les enfants s’assoient par terre pour écouter les homélies du père Placide. Les gens sont correctement et discrètement habillés, mais sans impératifs vestimentaires particuliers, et personne ne fait jamais aucune remarque.
D’une façon générale, si les Français ne me semblent pas encore aussi à l’aise dans l’orthodoxie que ceux dont elle a toujours été la tradition, je dirais qu’ils ont l’avantage de ne recevoir de Russie, de Grèce ou d’ailleurs, que la fleur essentielle de la spiritualité orientale, le nec plus ultra des saintes figures et des penseurs religieux. Les icônes sont généralement iconographiques, dans la mouvance du père Grégoire et d’Ouspenski, les chants monastiques, sans trilles de rossignols énamourés. Les iconostases débarrassées des boursouflures baroques et des surcharges dorées introduites par Catherine II, en bois sculpté et ciré. L’esthétique française, éprise de simplicité, rejoint la sobriété des premiers siècles du christianisme sans aucun problème. C’est « la majesté du simple » chère au père Gérasime (Gascuel), que j’ai rencontré précédemment.
L’agro-écologie et les amis de Solan
Dès les origines de leur monastère, les sœurs se sont tournées vers l’agroécologie, et ont fondé avec Pierre Rahbi, spécialiste de cette question, l’association des « Amis de Solan » ouvertes aux bonnes volontés de tous horizons. Dans cette perspective, elles collaborent également avec le patriarcat de Roumanie, et reçoivent des stagiaires roumains. Leur domaine recouvre 60 hectares qui retrouvent lentement l’équilibre écologique ancestral sous la protection de cette bienfaisante communauté, imprégnée par la vision cosmique du christianisme originel : l’homme roi de la création, et non dictateur stalinien ni exploiteur capitaliste sans conscience.
L’éditorial de Pierre Rahbi, dans le dernier bulletin de l’Association, donne une juste idée de l’importance de la mission du monastère et de son rayonnement :
Tant que nous n’aurons pas une vision claire de ce que nous voulons de la vie, nous ne pourrons être guidés en conscience et dans nos âmes pour construire un monde satisfaisant pour tous, un monde qui soit digne de l’intelligence divine, représentatif de ce que véritablement nous avons à faire ici bas. Notre civilisation matérialiste, qui a prôné la raison comme seul moyen de comprendre la réalité, arrive aux limites de son expression. Tout ce que nous avons mis en place sans lui donner une âme se retourne contre nous. Nous avons des aptitudes mais pas l’intelligence pour leur donner ordre et harmonie. Or, plus je vais, plus j’ose affirmer que l’on n’arrivera à rien, si l’on s’acharne comme on le fait à évacuer le sacré. L’écologie politique s’enlise dans le matérialisme : elle ne parle que d’éléments pondérables et matériels mais non pas de ce qui devrait nous exalter : la beauté qui devrait nous aider à construire un autre monde. Le résultat en est que nous vivons dans une abondance triste et angoissée.
Il nous faut chercher l’utopie (et non la chimère) qui est d’oser faire autrement. C’est ce que Solan a fait avec une rigueur légère et déterminée ; et je suis heureux que le monastère puisse en témoigner à travers le livre publié par Actes sud. Son témoignage me touche énormément car il démontre qu’un tel changement est possible. Grâce à Solan et à mon ami Pierre Peylhard, je me suis engagé en Roumanie, accueilli par le métropolite Daniel de Moldavie qui est devenu par la suite le Patriarche de Roumanie. Cinq cents monastères peuvent évoluer comme Solan, entraînant avec eux les petits paysans.
La petite paysannerie en effet doit être sauvée. C’est une folie de mettre tant d’hommes dans les villes et quelques uns seulement pour les nourrir. Dans cette folie, trois milliards d’hommes sont aujourd’hui sous-alimentés. Quand à la nourriture « abondante » de notre société, c’est une nourriture de mort. Et avec tout cela, nous sommes devenus des êtres insatiables, car la surproduction va de pair avec l’insatisfaction.
Posséder ne donne pas la joie. Or l’humanité aspire à vivre dans la paix et ne la trouvera pas dans la quête illimitée de la matière. L’attitude sacrée et profondément religieuse est celle qui prend soin de la vie.
Ayant moi-même vécu dans le « mas » de mon beau-père paysan et assisté à la ruine matérielle, morale et spirituelle qu’ont apportée les méthodes industrielles des divers technocrates français ou plus tard européens, je ne pouvais qu’adhérer à cette vision des choses.
...................................
Notes
Le monastère de Solan a été fondé il y a une vingtaine d’années par le père Placide Deseille, moine catholique entré dans l’orthodoxie au terme d’un long chemin spirituel qu’il raconte lui-même dans un texte sous le titre : « Etapes d’un pèlerinage » publié par le site orthodoxe de langue française
"PO" "Un pèlerinage orthodoxe à l'abbaye Saint Antoine le Grand"
Enfin découlant de cette attitude, le respect de l’architecture et du style local, le recours, comme à Saint-Antoine-le-Grand, au style byzantin des églises grecques ou serbes qui se marie bien avec le paysage français et ses églises romanes.
A la lueur de Solan, j’en suis venue à me demander si la question des offices en russe moderne ou en slavon n’était pas un faux problème, si l’important n’était pas surtout la stricte conservation, quelle que soit la langue, du contenu des textes, de la Tradition, de la cohérence liturgique. Quand après Vatican II, on a voulu, dans le catholicisme romain, jeter le latin au profit du français, on l’a d’une part, imposé de façon autoritaire, sans aucune transition, alors qu’on aurait pu tolérer la permanence des usages précédents, et l’on a d’autre part autorisé parallèlement toutes sortes de dérives, chaque paroisse catholique se bricolant des offices de sa façon, inspirés par les sectes protestantes américaines. Je peux témoigner que lorsque des moines, ayant reçu l’esprit du monachisme athonite, s’occupent de naturaliser, d’acculturer Byzance, ils le font de telle manière que l’orthodoxie n’en souffre pas le moins du monde, et que les Français s’y retrouvent spontanément chez eux.
Les fidèles Français prennent l’orthodoxie très au sérieux et lisent beaucoup sur la question.
Leur comportement à l’église est, par certains côtés plus retenu et par d’autres plus libre. A Solan, on prévoit beaucoup de chaises, les gens s’assoient assez souvent, les jeunes et les enfants s’assoient par terre pour écouter les homélies du père Placide. Les gens sont correctement et discrètement habillés, mais sans impératifs vestimentaires particuliers, et personne ne fait jamais aucune remarque.
D’une façon générale, si les Français ne me semblent pas encore aussi à l’aise dans l’orthodoxie que ceux dont elle a toujours été la tradition, je dirais qu’ils ont l’avantage de ne recevoir de Russie, de Grèce ou d’ailleurs, que la fleur essentielle de la spiritualité orientale, le nec plus ultra des saintes figures et des penseurs religieux. Les icônes sont généralement iconographiques, dans la mouvance du père Grégoire et d’Ouspenski, les chants monastiques, sans trilles de rossignols énamourés. Les iconostases débarrassées des boursouflures baroques et des surcharges dorées introduites par Catherine II, en bois sculpté et ciré. L’esthétique française, éprise de simplicité, rejoint la sobriété des premiers siècles du christianisme sans aucun problème. C’est « la majesté du simple » chère au père Gérasime (Gascuel), que j’ai rencontré précédemment.
L’agro-écologie et les amis de Solan
Dès les origines de leur monastère, les sœurs se sont tournées vers l’agroécologie, et ont fondé avec Pierre Rahbi, spécialiste de cette question, l’association des « Amis de Solan » ouvertes aux bonnes volontés de tous horizons. Dans cette perspective, elles collaborent également avec le patriarcat de Roumanie, et reçoivent des stagiaires roumains. Leur domaine recouvre 60 hectares qui retrouvent lentement l’équilibre écologique ancestral sous la protection de cette bienfaisante communauté, imprégnée par la vision cosmique du christianisme originel : l’homme roi de la création, et non dictateur stalinien ni exploiteur capitaliste sans conscience.
L’éditorial de Pierre Rahbi, dans le dernier bulletin de l’Association, donne une juste idée de l’importance de la mission du monastère et de son rayonnement :
Tant que nous n’aurons pas une vision claire de ce que nous voulons de la vie, nous ne pourrons être guidés en conscience et dans nos âmes pour construire un monde satisfaisant pour tous, un monde qui soit digne de l’intelligence divine, représentatif de ce que véritablement nous avons à faire ici bas. Notre civilisation matérialiste, qui a prôné la raison comme seul moyen de comprendre la réalité, arrive aux limites de son expression. Tout ce que nous avons mis en place sans lui donner une âme se retourne contre nous. Nous avons des aptitudes mais pas l’intelligence pour leur donner ordre et harmonie. Or, plus je vais, plus j’ose affirmer que l’on n’arrivera à rien, si l’on s’acharne comme on le fait à évacuer le sacré. L’écologie politique s’enlise dans le matérialisme : elle ne parle que d’éléments pondérables et matériels mais non pas de ce qui devrait nous exalter : la beauté qui devrait nous aider à construire un autre monde. Le résultat en est que nous vivons dans une abondance triste et angoissée.
Il nous faut chercher l’utopie (et non la chimère) qui est d’oser faire autrement. C’est ce que Solan a fait avec une rigueur légère et déterminée ; et je suis heureux que le monastère puisse en témoigner à travers le livre publié par Actes sud. Son témoignage me touche énormément car il démontre qu’un tel changement est possible. Grâce à Solan et à mon ami Pierre Peylhard, je me suis engagé en Roumanie, accueilli par le métropolite Daniel de Moldavie qui est devenu par la suite le Patriarche de Roumanie. Cinq cents monastères peuvent évoluer comme Solan, entraînant avec eux les petits paysans.
La petite paysannerie en effet doit être sauvée. C’est une folie de mettre tant d’hommes dans les villes et quelques uns seulement pour les nourrir. Dans cette folie, trois milliards d’hommes sont aujourd’hui sous-alimentés. Quand à la nourriture « abondante » de notre société, c’est une nourriture de mort. Et avec tout cela, nous sommes devenus des êtres insatiables, car la surproduction va de pair avec l’insatisfaction.
Posséder ne donne pas la joie. Or l’humanité aspire à vivre dans la paix et ne la trouvera pas dans la quête illimitée de la matière. L’attitude sacrée et profondément religieuse est celle qui prend soin de la vie.
Ayant moi-même vécu dans le « mas » de mon beau-père paysan et assisté à la ruine matérielle, morale et spirituelle qu’ont apportée les méthodes industrielles des divers technocrates français ou plus tard européens, je ne pouvais qu’adhérer à cette vision des choses.
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Notes
Le monastère de Solan a été fondé il y a une vingtaine d’années par le père Placide Deseille, moine catholique entré dans l’orthodoxie au terme d’un long chemin spirituel qu’il raconte lui-même dans un texte sous le titre : « Etapes d’un pèlerinage » publié par le site orthodoxe de langue française
"PO" "Un pèlerinage orthodoxe à l'abbaye Saint Antoine le Grand"
Laurence Guillon
Orthodoxe depuis l’âge de dix-neuf ans, je fis la connaissance du père Placide Deseille il y a plus de vingt ans, dans le premier monastère qu’il avait fondé, Saint-Antoine-le-Grand, entre Valence et Grenoble, dans la massif montagneux du Vercors. J’étais entrée initialement dans une paroisse du Patriarcat de Moscou, mais, me trouvant fort isolée dans une région éloignée de tous centres russes, je m’étais adressée au père Placide pour savoir si mon profond désir de retourner en Russie relevait de l’exaltation, ou s’il répondait à la volonté de Dieu. Une fois en Russie, où je vécus seize ans, je fis quelques petites incursions au monastère de Solan, que le père Placide venait de fonder, et qui était plus près de la maison de ma mère, en France. Mais je ne donnai pas suite, car j’étais parfaitement intégrée en Russie et pensais y rester toute ma vie.
Mais voici que l’état de santé de ma mère m’obligea à revenir en France et, à nouveau très isolée, je me dirigeai tout naturellement vers le monastère de Solan, à une quarantaine de kilomètres de chez moi. Dès mes premières visites, je sentis que cet endroit serait la source de lumière de ma nouvelle vie, dans un pays et un environnement terriblement déchristianisé, où l’orthodoxie minoritaire fait son chemin discret.
Orthodoxe depuis l’âge de dix-neuf ans, je fis la connaissance du père Placide Deseille il y a plus de vingt ans, dans le premier monastère qu’il avait fondé, Saint-Antoine-le-Grand, entre Valence et Grenoble, dans la massif montagneux du Vercors. J’étais entrée initialement dans une paroisse du Patriarcat de Moscou, mais, me trouvant fort isolée dans une région éloignée de tous centres russes, je m’étais adressée au père Placide pour savoir si mon profond désir de retourner en Russie relevait de l’exaltation, ou s’il répondait à la volonté de Dieu. Une fois en Russie, où je vécus seize ans, je fis quelques petites incursions au monastère de Solan, que le père Placide venait de fonder, et qui était plus près de la maison de ma mère, en France. Mais je ne donnai pas suite, car j’étais parfaitement intégrée en Russie et pensais y rester toute ma vie.
Mais voici que l’état de santé de ma mère m’obligea à revenir en France et, à nouveau très isolée, je me dirigeai tout naturellement vers le monastère de Solan, à une quarantaine de kilomètres de chez moi. Dès mes premières visites, je sentis que cet endroit serait la source de lumière de ma nouvelle vie, dans un pays et un environnement terriblement déchristianisé, où l’orthodoxie minoritaire fait son chemin discret.
Le « mas » sur la villa romaine
Le monastère de Solan, consacré à la Protection de la Mère de Dieu, est situé dans le sud de la France, dans des régions que se disputaient catholiques et huguenots, non loin de la belle ville d’Uzès, dans le département du Gard. Le paysage alentour, à la fois austère et lumineux, a gardé quelque chose de médiéval : des bois, des vergers, des vignes, de vieux villages perchés sur les collines.
La bâtisse du monastère, restaurée par les moniales elles-mêmes, est ce qu’on appelle, dans le midi, un mas : une grosse ferme de pierre blonde, avec de nombreuses dépendances, probablement installée sur l’emplacement d’une villa romaine qui lui aurait laissé son nom, à moins que celui-ci ne dérive du mot « soleil ». Certaines parties sont du XII° siècle, d’autres ont été construites entre le XV° et le XIX° siècle, ce qui est le cas de beaucoup de fermes du midi. Actuellement, le mas, dont l’architecture traditionnelle a été respectée, a une allure très monastique. La construction d’une église est encore à l’état de projet. L’église actuelle a été ménagée dans une pièce voûtée à l’intérieur des bâtiments. Elle est en général bondée de fidèles français, hollandais ou belges, résidant dans les environs, ou beaucoup plus loin. L’endroit est d’une sobre et lumineuse beauté : la cour, avec ses néfliers, ses fleurs méridionales et ses nombreux chats, les pièces simplement enduites de chaux teintée, les plafonds de bois à l’ancienne, les sols dallés.
Solan compte actuellement une quinzaine de sœurs de différentes nationalités.
L’higoumène, mère Hypandia, est chypriote, ainsi que sœur Lazaria. Il y a aussi une sœur brésilienne, une sœur portugaise et une sœur estonienne. Les moniales passent généralement un peu de temps avec les fidèles après la liturgie du dimanche, pendant que du café et du thé sont servis dans la pièce d’accueil, avec des gâteaux fabriqués par les paroissiennes. Ceux qui le souhaitent partagent ensuite le repas monastique, en silence. Les sœurs fabriquent du vin, des confitures, et divers produits, elles ont une librairie avec un grand choix de livres spirituels et d’objets religieux. Le père Placide se déplace entre ses deux monastères, c’est lui qui confesse, à la demande, sur rendez-vous, il tient également régulièrement des synaxes sur des sujets spirituels divers.
J’ai été immédiatement conquise par la sérénité et la bonté des moniales, et en particulier de leur higoumène. Leur présence, leur attention, leur rayonnement sont devenus pour moi ce que peut être un phare pour un marin breton perdu dans la brume.
L’orientation des métochia athonites : la greffe réussie de la tradition méditerranéenne antique sur une souche à qui elle fut autrefois naturelle.
La liturgie au monastère de Solan, comme à Saint-Antoine-le-Grand, suit le rite grec, mais les offices sont entièrement en langue française. Cependant, la traduction des textes, et l’harmonisation avec les motifs traditionnels byzantins ont été faites de façon si rigoureuse, que le résultat est parfaitement organique. Pour moi, qui avait été « élevée » dans l’Eglise russe, et habituée au slavon, ce fut au départ une expérience étrange. D’abord, j’ai été en quelque sorte dépaysée, car je me trouvais dans l’orbite grecque et non plus dans l’orbite russe, qui m’était si chère. La parfaite harmonisation de la langue française et du chant byzantin me donna d’abord l’impression que je comprenais couramment le grec. Puis je me rendis compte qu’en fait, plus simplement, je comprenais tout. Les textes en slavon, naturellement, je les comprenais encore moins que les Russes. Je comprenais les prières courantes, pas plus, je comprenais plus ou moins bien selon la diction du prêtre. Et là, j’étais comme un myope qui met sa première paire de lunettes et découvre le monde.
Ma deuxième impression fut de ne pas être, en fin de compte, dépaysée du tout, et même rapatriée. J’étais d’abord au magnifique pays de l’orthodoxie, qui m’était familier, mais j’y retrouvais la France qui m’entourait, ce paysage ascétique, lumineux et doré, son moyen-âge oublié et trahi, sa civilisation paysanne et chrétienne anéantie. La Bible est imprégnée d’images tirée du quotidien des vignerons, des éleveurs, des cultivateurs, des bergers qui peuplèrent le bassin méditerranéen et y vécurent sensiblement de la même manière pendant dix mille ans, jusqu’à ce que les diverses révolutions des deux derniers siècles vinssent proclamer la mort de Dieu et entamer l’extermination systématique ou le déracinement de ceux qui vivaient sur leur terroir et autour de leurs églises, comme leurs ancêtres, avec leur foi et leur culture locales.
Je discernai une profonde parenté non seulement spirituelle mais charnelle et cosmique entre la France méridionale, où j’avais grandi, et l’héritage grec que lui rendait le mont Athos et ses métochia.
Ce qui explique sans doute le rayonnement qu’ils ont manifestement sur les populations alentour. Car lorsque je suis allée dans des monastères de juridiction russe placés dans la France profonde, je ne les sentais pas aussi intégrés. Ils attiraient quelques Français mais surtout des Russes, des Serbes, des gens auxquels le slavon était familier et qui cherchaient un endroit où retrouver quelque chose de la mère patrie.
Il est vrai que les paroisses d’obédience russe ont attiré des Français sans l’avoir voulu, étant destinées tout d’abord aux émigrés, mais la démarche des trois moines français venus de l’Athos et qui avaient fait leur propre retour aux sources, était délibérément de rendre à la France son héritage des premiers siècles du christianisme, en rentrant dans la communion des grands patriarcats orthodoxes.
Ayant personnellement épousé la Russie en même temps que l’orthodoxie, je n’avais pas effectué, au départ, une telle démarche.
Au contraire, j’ai subi toute ma vie une russification de plus en plus profonde, ponctuée de tentatives plus ou moins prolongées de m’adapter à l’occident où je résidais, pendant lesquelles je prenais momentanément mes distances avec l’Eglise. Encore actuellement, je prie chez moi en slavon, du moins en ce qui concerne les prières du matin et du soir. Je fais en revanche la préparation à la communion en français, autrement, je lis ces longues prières sans en comprendre la moitié. Cependant, ayant vécu en Russie pendant longtemps, j’avais déjà commencé à retrouver mes racines françaises à l’intérieur de l’orthodoxie, l’orthodoxie russe étant à mon avis beaucoup plus proche de la France ancestrale dont je suis issue que la France et le catholicisme actuels, sans parler du protestantisme......
Suite!
Le monastère de Solan, consacré à la Protection de la Mère de Dieu, est situé dans le sud de la France, dans des régions que se disputaient catholiques et huguenots, non loin de la belle ville d’Uzès, dans le département du Gard. Le paysage alentour, à la fois austère et lumineux, a gardé quelque chose de médiéval : des bois, des vergers, des vignes, de vieux villages perchés sur les collines.
La bâtisse du monastère, restaurée par les moniales elles-mêmes, est ce qu’on appelle, dans le midi, un mas : une grosse ferme de pierre blonde, avec de nombreuses dépendances, probablement installée sur l’emplacement d’une villa romaine qui lui aurait laissé son nom, à moins que celui-ci ne dérive du mot « soleil ». Certaines parties sont du XII° siècle, d’autres ont été construites entre le XV° et le XIX° siècle, ce qui est le cas de beaucoup de fermes du midi. Actuellement, le mas, dont l’architecture traditionnelle a été respectée, a une allure très monastique. La construction d’une église est encore à l’état de projet. L’église actuelle a été ménagée dans une pièce voûtée à l’intérieur des bâtiments. Elle est en général bondée de fidèles français, hollandais ou belges, résidant dans les environs, ou beaucoup plus loin. L’endroit est d’une sobre et lumineuse beauté : la cour, avec ses néfliers, ses fleurs méridionales et ses nombreux chats, les pièces simplement enduites de chaux teintée, les plafonds de bois à l’ancienne, les sols dallés.
Solan compte actuellement une quinzaine de sœurs de différentes nationalités.
L’higoumène, mère Hypandia, est chypriote, ainsi que sœur Lazaria. Il y a aussi une sœur brésilienne, une sœur portugaise et une sœur estonienne. Les moniales passent généralement un peu de temps avec les fidèles après la liturgie du dimanche, pendant que du café et du thé sont servis dans la pièce d’accueil, avec des gâteaux fabriqués par les paroissiennes. Ceux qui le souhaitent partagent ensuite le repas monastique, en silence. Les sœurs fabriquent du vin, des confitures, et divers produits, elles ont une librairie avec un grand choix de livres spirituels et d’objets religieux. Le père Placide se déplace entre ses deux monastères, c’est lui qui confesse, à la demande, sur rendez-vous, il tient également régulièrement des synaxes sur des sujets spirituels divers.
J’ai été immédiatement conquise par la sérénité et la bonté des moniales, et en particulier de leur higoumène. Leur présence, leur attention, leur rayonnement sont devenus pour moi ce que peut être un phare pour un marin breton perdu dans la brume.
L’orientation des métochia athonites : la greffe réussie de la tradition méditerranéenne antique sur une souche à qui elle fut autrefois naturelle.
La liturgie au monastère de Solan, comme à Saint-Antoine-le-Grand, suit le rite grec, mais les offices sont entièrement en langue française. Cependant, la traduction des textes, et l’harmonisation avec les motifs traditionnels byzantins ont été faites de façon si rigoureuse, que le résultat est parfaitement organique. Pour moi, qui avait été « élevée » dans l’Eglise russe, et habituée au slavon, ce fut au départ une expérience étrange. D’abord, j’ai été en quelque sorte dépaysée, car je me trouvais dans l’orbite grecque et non plus dans l’orbite russe, qui m’était si chère. La parfaite harmonisation de la langue française et du chant byzantin me donna d’abord l’impression que je comprenais couramment le grec. Puis je me rendis compte qu’en fait, plus simplement, je comprenais tout. Les textes en slavon, naturellement, je les comprenais encore moins que les Russes. Je comprenais les prières courantes, pas plus, je comprenais plus ou moins bien selon la diction du prêtre. Et là, j’étais comme un myope qui met sa première paire de lunettes et découvre le monde.
Ma deuxième impression fut de ne pas être, en fin de compte, dépaysée du tout, et même rapatriée. J’étais d’abord au magnifique pays de l’orthodoxie, qui m’était familier, mais j’y retrouvais la France qui m’entourait, ce paysage ascétique, lumineux et doré, son moyen-âge oublié et trahi, sa civilisation paysanne et chrétienne anéantie. La Bible est imprégnée d’images tirée du quotidien des vignerons, des éleveurs, des cultivateurs, des bergers qui peuplèrent le bassin méditerranéen et y vécurent sensiblement de la même manière pendant dix mille ans, jusqu’à ce que les diverses révolutions des deux derniers siècles vinssent proclamer la mort de Dieu et entamer l’extermination systématique ou le déracinement de ceux qui vivaient sur leur terroir et autour de leurs églises, comme leurs ancêtres, avec leur foi et leur culture locales.
Je discernai une profonde parenté non seulement spirituelle mais charnelle et cosmique entre la France méridionale, où j’avais grandi, et l’héritage grec que lui rendait le mont Athos et ses métochia.
Ce qui explique sans doute le rayonnement qu’ils ont manifestement sur les populations alentour. Car lorsque je suis allée dans des monastères de juridiction russe placés dans la France profonde, je ne les sentais pas aussi intégrés. Ils attiraient quelques Français mais surtout des Russes, des Serbes, des gens auxquels le slavon était familier et qui cherchaient un endroit où retrouver quelque chose de la mère patrie.
Il est vrai que les paroisses d’obédience russe ont attiré des Français sans l’avoir voulu, étant destinées tout d’abord aux émigrés, mais la démarche des trois moines français venus de l’Athos et qui avaient fait leur propre retour aux sources, était délibérément de rendre à la France son héritage des premiers siècles du christianisme, en rentrant dans la communion des grands patriarcats orthodoxes.
Ayant personnellement épousé la Russie en même temps que l’orthodoxie, je n’avais pas effectué, au départ, une telle démarche.
Au contraire, j’ai subi toute ma vie une russification de plus en plus profonde, ponctuée de tentatives plus ou moins prolongées de m’adapter à l’occident où je résidais, pendant lesquelles je prenais momentanément mes distances avec l’Eglise. Encore actuellement, je prie chez moi en slavon, du moins en ce qui concerne les prières du matin et du soir. Je fais en revanche la préparation à la communion en français, autrement, je lis ces longues prières sans en comprendre la moitié. Cependant, ayant vécu en Russie pendant longtemps, j’avais déjà commencé à retrouver mes racines françaises à l’intérieur de l’orthodoxie, l’orthodoxie russe étant à mon avis beaucoup plus proche de la France ancestrale dont je suis issue que la France et le catholicisme actuels, sans parler du protestantisme......
Suite!
Une centaine de passionnés réunis à Fribourg
En mai 1971, l’Eglise catholique s’ouvrait totalement à l’ère de la communication avec la sortie de l’instruction pastorale "Communio et Progressio". Le vent du Concile, libéré 6 ans plus tôt hors des fenêtres du Vatican, soufflait enfin sur le monde des médias.
Une Eglise qui ne communique pas n’est pas l’Eglise. Sur le plan de la communication, "l’Eglise est encore souvent en retard", a lancé Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales à Rome. L’hôte du Vatican s’exprimait jeudi 12 janvier à l’Université de Fribourg à l’occasion de la commémoration des 40 ans du document "Communion et Progrès", devant une centaine de professionnels et passionnés des médias venant de toute la Suisse.
En mai 1971, l’Eglise catholique s’ouvrait totalement à l’ère de la communication avec la sortie de l’instruction pastorale "Communio et Progressio". Le vent du Concile, libéré 6 ans plus tôt hors des fenêtres du Vatican, soufflait enfin sur le monde des médias.
Une Eglise qui ne communique pas n’est pas l’Eglise. Sur le plan de la communication, "l’Eglise est encore souvent en retard", a lancé Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales à Rome. L’hôte du Vatican s’exprimait jeudi 12 janvier à l’Université de Fribourg à l’occasion de la commémoration des 40 ans du document "Communion et Progrès", devant une centaine de professionnels et passionnés des médias venant de toute la Suisse.
L'instruction pastorale sur les moyens de communication sociale "Communio et Progressio", née dans le sillage du Concile Vatican II, est aujourd'hui encore tout à fait d'actualité, si l'on y ajoute le monde de l'internet, a rappelé André Kolly, président de la Commission pour la communication et les médias de la CES. L'ancien directeur du Centre catholique de Radio et Télévision (CCRT) à Lausanne relève que la qualité de ce document ecclésial fait que "c'est avec une vraie fierté que les responsables catholiques dans les médias ont pu le présenter à leurs pairs". L'instruction, adressée aux rédacteurs en chef de la presse écrite et audiovisuelle, avait alors été bien reçue.
/ "Communio et Progressio" reste pour lui d'actualité. Mais le journaliste regrette qu'en Eglise on n'ait pas encore vraiment tiré parti aujourd'hui de l'esprit qui inspire ce document, en rappelant l'émission de la TV romande "Zone d'Ombre" du 2 novembre dernier. La place de l'Eglise y était symbolisée par une chaise vide ornée d'une étole. Ce qui l'amène à s'interroger: "Peut-être même avons-nous en Eglise 40 ans de retard?"/
Lien CATH
Bogoslov . ru В Швейцарии проходит конференция, посвященная церковным коммуникациям и работе со СМИ
/ "Communio et Progressio" reste pour lui d'actualité. Mais le journaliste regrette qu'en Eglise on n'ait pas encore vraiment tiré parti aujourd'hui de l'esprit qui inspire ce document, en rappelant l'émission de la TV romande "Zone d'Ombre" du 2 novembre dernier. La place de l'Eglise y était symbolisée par une chaise vide ornée d'une étole. Ce qui l'amène à s'interroger: "Peut-être même avons-nous en Eglise 40 ans de retard?"/
Lien CATH
Bogoslov . ru В Швейцарии проходит конференция, посвященная церковным коммуникациям и работе со СМИ
Vladimir GOLOVANOW
Un échange récent a montré que bon nombre de lecteurs de ce forum, et plus généralement d'Orthodoxes et de croyants s'intéressants à l'Orthodoxie, ne perçoivent pas de différence fondamentale entre la Sainte messe catholique et la Divine Liturgie orthodoxe. Mes connaissances théologiques étant trop limitées pour faire le tour de la question, je voudrais lancer quelques pistes de réflexions en comptant sur des compléments d'apports de ceux qui sont plus compétents que moi.
La “Sainte Messe” des Latins et la «Divine Liturgie» des Orthodoxes trouvent leur origine dans la "Sainte Cène", le «Repas du Seigneur» (1 Co 11, 20.33), la «Fraction du pain» (Ac 2, 42.46 ; 20, 7), «l'Eucharistie». Mais les deux concepts divergent par leur définition:
LITURGIE (1) : De l'adjectif grec lèitos : « public », et du nom commun ergon : « service », « oeuvre », « travail ». La liturgie est donc, étymologiquement, un « service public », une œuvre faite au bénéfice du peuple.
Un échange récent a montré que bon nombre de lecteurs de ce forum, et plus généralement d'Orthodoxes et de croyants s'intéressants à l'Orthodoxie, ne perçoivent pas de différence fondamentale entre la Sainte messe catholique et la Divine Liturgie orthodoxe. Mes connaissances théologiques étant trop limitées pour faire le tour de la question, je voudrais lancer quelques pistes de réflexions en comptant sur des compléments d'apports de ceux qui sont plus compétents que moi.
La “Sainte Messe” des Latins et la «Divine Liturgie» des Orthodoxes trouvent leur origine dans la "Sainte Cène", le «Repas du Seigneur» (1 Co 11, 20.33), la «Fraction du pain» (Ac 2, 42.46 ; 20, 7), «l'Eucharistie». Mais les deux concepts divergent par leur définition:
LITURGIE (1) : De l'adjectif grec lèitos : « public », et du nom commun ergon : « service », « oeuvre », « travail ». La liturgie est donc, étymologiquement, un « service public », une œuvre faite au bénéfice du peuple.
Dans les démocraties grecques, leitourgia désigne tout service rendu au bien commun par les citoyens, mais particulièrement la fonction publique qui consistait à organiser les chœurs, les jeux, à équiper les galères, etc. Quand saint Paul emploie le mot « liturge » (Rm 13, 6 ; 15, 16 ; Ph 2, 25) ou le mot « liturgie » (2 Co 9, 12 ; cf. Rm 15, 27), il l’utilise le plus souvent au sens d’office accompli au bénéfice d’une communauté.
Au IIIe siècle avant Jésus Christ, la traduction grecque des Septante rend le terme hébreu ’abodah (« service cultuel ») par leitourgia : il ne s’agit donc plus d’une œuvre dont le peuple est le bénéficiaire, mais dont il est le sujet ; la liturgie devient le « service » religieux et rituel, rendu à Dieu par la communauté rassemblée en son nom.
LA DIVINE LITURGIE: alors que chez les Latins le mot liturgie renvoi à plusieurs types de services divins dont la messe fait partie, pour les orthodoxes le mot Liturgie ne désigne que la Divine Liturgie eucharistique. Traditionnellement célébrée en rite byzantin, la Divine Liturgie orthodoxe a vu apparaitre au XXe siècle les Liturgies de rite occidental, qui reprennent néanmoins la structure du rite byzantin même si, au départ, elles partent de la messe tridentine ou du missel anglican.
LA MESSE est une forme de liturgie qui appartient exclusivement au rite latin. Le nom vient de la formule latine finale "Ite, missa est" qui signifie "Allez, le congé vous est donné, la "missa" (de mittere : « envoyer », « renvoyer ») étant l’acte de congédier les fidèles au terme de la liturgie eucharistique. Le mot a pris très tôt une signification liturgique: les catéchumènes sont renvoyés par une missa après l'homélie et, à partir du IVe siècle, le mot missa vint à désigner, non le simple renvoi, mais tout l’office qui le précède: c’est ainsi que la liturgie de la Parole est devenue la « messe » des catéchumènes et que l’ensemble de la liturgie eucharistique est devenue la « messe ». Ce dernier sens s’est imposé en Occident à partir du VIe siècle.
CONCLUSION: alors qu'une Messe catholique peut être qualifiée de liturgie (la réforme de la Messe par Vatican II s'appelle "CONSTITUTION SUR LA SAINTE LITURGIE"), une Liturgie orthodoxe ne doit pas s'appeler Messe car elle ne comporte pas de "missa": au lieu de "Allez, le congé /missa/ vous est donné" notre Liturgie se termine par "Sortons en paix".
Pour être complet, précisons qu'il peut y avoir plusieurs messes dans la journée chez les Catholiques, qui appellent aussi "vêpres" une messe célébrée l'après-midi, alors qu'il n'y a qu'une Divine Liturgie par jour chez les orthodoxes qui doit être terminée à midi...
Source (1): d'après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD
Au IIIe siècle avant Jésus Christ, la traduction grecque des Septante rend le terme hébreu ’abodah (« service cultuel ») par leitourgia : il ne s’agit donc plus d’une œuvre dont le peuple est le bénéficiaire, mais dont il est le sujet ; la liturgie devient le « service » religieux et rituel, rendu à Dieu par la communauté rassemblée en son nom.
LA DIVINE LITURGIE: alors que chez les Latins le mot liturgie renvoi à plusieurs types de services divins dont la messe fait partie, pour les orthodoxes le mot Liturgie ne désigne que la Divine Liturgie eucharistique. Traditionnellement célébrée en rite byzantin, la Divine Liturgie orthodoxe a vu apparaitre au XXe siècle les Liturgies de rite occidental, qui reprennent néanmoins la structure du rite byzantin même si, au départ, elles partent de la messe tridentine ou du missel anglican.
LA MESSE est une forme de liturgie qui appartient exclusivement au rite latin. Le nom vient de la formule latine finale "Ite, missa est" qui signifie "Allez, le congé vous est donné, la "missa" (de mittere : « envoyer », « renvoyer ») étant l’acte de congédier les fidèles au terme de la liturgie eucharistique. Le mot a pris très tôt une signification liturgique: les catéchumènes sont renvoyés par une missa après l'homélie et, à partir du IVe siècle, le mot missa vint à désigner, non le simple renvoi, mais tout l’office qui le précède: c’est ainsi que la liturgie de la Parole est devenue la « messe » des catéchumènes et que l’ensemble de la liturgie eucharistique est devenue la « messe ». Ce dernier sens s’est imposé en Occident à partir du VIe siècle.
CONCLUSION: alors qu'une Messe catholique peut être qualifiée de liturgie (la réforme de la Messe par Vatican II s'appelle "CONSTITUTION SUR LA SAINTE LITURGIE"), une Liturgie orthodoxe ne doit pas s'appeler Messe car elle ne comporte pas de "missa": au lieu de "Allez, le congé /missa/ vous est donné" notre Liturgie se termine par "Sortons en paix".
Pour être complet, précisons qu'il peut y avoir plusieurs messes dans la journée chez les Catholiques, qui appellent aussi "vêpres" une messe célébrée l'après-midi, alors qu'il n'y a qu'une Divine Liturgie par jour chez les orthodoxes qui doit être terminée à midi...
Source (1): d'après Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD
Vladimir GOLOVANOW
Nous avons déjà eu l'occasion de parler de la situation ecclésiale en Abkhazie (1).
En très bref rappelons que les relations entre Géorgiens et Abkhazes sont une longue suite de querelles et de réconciliations: après la conquête par le roi géorgien Vaghtang ( Ve siécle), l'Abkhazie fut plus ou moins autonome sous des princes géorgiens malgré la conquête du littoral par les Turcs au XVe. Elle rejoignit l'empire russe en même temps que la Géorgie à la fin du XIXe (prés de la moitié des Abkhazes, convertis à l'Islam, émigrèrent alors en Turquie avec les Tcherkesses et les Tchétchènes) et, après les soubresauts révolutionnaires, fut intégrée à la République Socialiste de Géorgie en 1921. A la dislocation de l'URSS, l'Abkhazie refusa d'être intégrée à la Géorgie et, après une guerre sanglante en 1992-93 (plus de 15 000 morts, 250 000 réfugiés en Géorgie, soit prés de la population qui était alors à majorité géorgienne) l'Abkhazie proclama son indépendance (1994) qui n'a d'abord été reconnue que par la Russie, après la guerre russo-géorgienne de 2008, et maintenant par 5 autres pays dont le Venezuela (mais aucun autre pays de l'ex-URSS).
Nous avons déjà eu l'occasion de parler de la situation ecclésiale en Abkhazie (1).
En très bref rappelons que les relations entre Géorgiens et Abkhazes sont une longue suite de querelles et de réconciliations: après la conquête par le roi géorgien Vaghtang ( Ve siécle), l'Abkhazie fut plus ou moins autonome sous des princes géorgiens malgré la conquête du littoral par les Turcs au XVe. Elle rejoignit l'empire russe en même temps que la Géorgie à la fin du XIXe (prés de la moitié des Abkhazes, convertis à l'Islam, émigrèrent alors en Turquie avec les Tcherkesses et les Tchétchènes) et, après les soubresauts révolutionnaires, fut intégrée à la République Socialiste de Géorgie en 1921. A la dislocation de l'URSS, l'Abkhazie refusa d'être intégrée à la Géorgie et, après une guerre sanglante en 1992-93 (plus de 15 000 morts, 250 000 réfugiés en Géorgie, soit prés de la population qui était alors à majorité géorgienne) l'Abkhazie proclama son indépendance (1994) qui n'a d'abord été reconnue que par la Russie, après la guerre russo-géorgienne de 2008, et maintenant par 5 autres pays dont le Venezuela (mais aucun autre pays de l'ex-URSS).
La population actuelle de l'Abkhazie (2) s'élève à 240 000 personnes (525 000 en 1989) dont 51% d'Abkhazes (18% en 1989), 19% de Géorgiens (46% en 1989) 17% d'Arméniens (15% en 1989), 9% de Russes (14% en 1989) etc. 60 % des citoyens d'Abkhazie se déclarent chrétiens, 16 % musulmans sunnites, 8 % sont indécis et 16 % indifférents ou athées.(3)
La situation ecclésiale n'est pas simple (4).
Le christianisme en Abkhazie date au moins du IVe siècle, puisque ses évêques, qui dépendaient du Saint trône de Constantinople, participèrent aux premiers conciles. Au VIIIe siècle l'éparchie passa sous l'autorité du Catholicos de Géorgie, puis de Moscou à la fin du XIXe comme diocèse de Soukhoumi. Elle resta dans cette situation même après la proclamation unilatérale de l'autocéphalie par l'Eglise de Géorgie (1917), par décision du saint Concile de l'Eglise russe de 1917-18, avant de revenir à l'Eglise de Géorgie quand son autocéphalie fut reconnue par Moscou (1943; il est intéressent de remarquer que Mgr Elie, l'actuel Catholicos de Géorgie, fut le titulaire du siège épiscopal de 1967 à son élection au patriarcat en 1977)(3).
Cette situation perdura jusqu'à la guerre civile de 1992-93: l'évêque et la plus grande partie du clergé, Georgiens d'origine, quittèrent l'Abkhazie sans pouvoir revenir et les 4 clercs restant s'organisèrent pour faire vivre le diocèse avec le soutien pastoral de l'évêque de Maïkop du patriarcat de Moscou: le patriarche Alexis II avait béni cette situation provisoire. Le diocèse compte maintenant quinze paroisses, 2 monastères (5) et une douzaine de clercs formés et ordonnés en Russie; il est dirigé par un conseil épiscopal présidé par l'archiprêtre Visarion (6). L'Eglise russe a affirmé à plusieurs reprises qu'elle considère l'Abkhazie comme faisant partie du patriarcat de Géorgie: "Nous faisons le maximum d'efforts dans le cadre de notre dialogue bilatéral avec l'Église de Géorgie pour trouver une solution à la situation crée" a déclaré Mgr Hilarion de Volokolamsk sur ce sujet (ibidem 1).
Le schisme s'est déclaré le 15 mai dernier quand une "assemblée populaire ecclésiastique" de 1500 personnes s'est réunie au fameux monastère du Nouvel Athos sous la direction de trois clercs, les prêtres Andreï Ampar (ancien supérieur du monastère) et Dorofeï Dbar et le diacre David Sarsanian, pour proclamer l'autocéphalie de la «Sainte Métropole d'Abkhazie» avec le père Dorofeï à sa tête (7). Les deux premiers ont été interdits par le patriarcat de Moscou, qui les avait ordonnés et détachés en Abkhazie, alors que le sort du diacre David dépend de l'Eglise de Géorgie. Début janvier, le père Dorofeï s'est rendu à Constantinople pour demander l’appui et la reconnaissance du Patriarche Œcuménique mais l’Église russe considère que ces tentatives ne mèneront pas au résultat escompté, comme le précise dans un entretien l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (8):
"Constantinople a été informé dés août dernier de la situation crée en Abkhazie par la pseudo "Assemblée populaire ecclésiastique" du 15 mai par une lettre officielle de Mgr Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou. Les décisions prises sont anticanoniques et, de fait, créent un schisme. Cette initiative a été fomentée par trois moines relativement jeunes, le reste du clergé ne les ayant pas suivi et ayant condamné leur action schismatique, comme d'ailleurs la grande majorité des fidèles. (…) Les émissaires Abkhazes ont déclaré que le saint Synode de Constantinople allait se saisir de la question Abkhaze. Mais s'il est clair que, si le Synode de chaque Eglise locale peut s'intéresser à la situation dans d'autres Eglises locales, il lui est par contre impossible de prendre sur cela aucune décision qui aurait une quelconque valeur canonique, ni changer en aucune façon le statut des clercs d'une autre Eglise locale. (…)
Ce principe a fort justement été confirmé lors de la synaxe des Primats des Eglises de Constantinople, Alexandrie, Jérusalem et Chypre, avec aussi le représentant de l'Eglise d'Antioche, qui a eu lieu a Istanbul à l'initiative du patriarche Bartholomé en septembre 2011 (9); dans le communiqué final commun ils soulignent "la nécessité pour chaque Eglise orthodoxe de respecter les frontières géographiques de chaque juridiction qui ont été établies par les saints canons et les décisions fondatrices." C'est pour cela qu'il nous semble que nos frères se trompent en attendant d'Istanbul des décisions concernant l'avenir de l'Eglise orthodoxe en Abkhazie; ils prennent en fait leurs désirs pour des réalités"
Notes:
1 et ICI
- 2 et ICI
- 3
- 4
- 5 et ICI
- 6
- 7
- 8
- 9 . Traduction V.G
La situation ecclésiale n'est pas simple (4).
Le christianisme en Abkhazie date au moins du IVe siècle, puisque ses évêques, qui dépendaient du Saint trône de Constantinople, participèrent aux premiers conciles. Au VIIIe siècle l'éparchie passa sous l'autorité du Catholicos de Géorgie, puis de Moscou à la fin du XIXe comme diocèse de Soukhoumi. Elle resta dans cette situation même après la proclamation unilatérale de l'autocéphalie par l'Eglise de Géorgie (1917), par décision du saint Concile de l'Eglise russe de 1917-18, avant de revenir à l'Eglise de Géorgie quand son autocéphalie fut reconnue par Moscou (1943; il est intéressent de remarquer que Mgr Elie, l'actuel Catholicos de Géorgie, fut le titulaire du siège épiscopal de 1967 à son élection au patriarcat en 1977)(3).
Cette situation perdura jusqu'à la guerre civile de 1992-93: l'évêque et la plus grande partie du clergé, Georgiens d'origine, quittèrent l'Abkhazie sans pouvoir revenir et les 4 clercs restant s'organisèrent pour faire vivre le diocèse avec le soutien pastoral de l'évêque de Maïkop du patriarcat de Moscou: le patriarche Alexis II avait béni cette situation provisoire. Le diocèse compte maintenant quinze paroisses, 2 monastères (5) et une douzaine de clercs formés et ordonnés en Russie; il est dirigé par un conseil épiscopal présidé par l'archiprêtre Visarion (6). L'Eglise russe a affirmé à plusieurs reprises qu'elle considère l'Abkhazie comme faisant partie du patriarcat de Géorgie: "Nous faisons le maximum d'efforts dans le cadre de notre dialogue bilatéral avec l'Église de Géorgie pour trouver une solution à la situation crée" a déclaré Mgr Hilarion de Volokolamsk sur ce sujet (ibidem 1).
Le schisme s'est déclaré le 15 mai dernier quand une "assemblée populaire ecclésiastique" de 1500 personnes s'est réunie au fameux monastère du Nouvel Athos sous la direction de trois clercs, les prêtres Andreï Ampar (ancien supérieur du monastère) et Dorofeï Dbar et le diacre David Sarsanian, pour proclamer l'autocéphalie de la «Sainte Métropole d'Abkhazie» avec le père Dorofeï à sa tête (7). Les deux premiers ont été interdits par le patriarcat de Moscou, qui les avait ordonnés et détachés en Abkhazie, alors que le sort du diacre David dépend de l'Eglise de Géorgie. Début janvier, le père Dorofeï s'est rendu à Constantinople pour demander l’appui et la reconnaissance du Patriarche Œcuménique mais l’Église russe considère que ces tentatives ne mèneront pas au résultat escompté, comme le précise dans un entretien l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou (8):
"Constantinople a été informé dés août dernier de la situation crée en Abkhazie par la pseudo "Assemblée populaire ecclésiastique" du 15 mai par une lettre officielle de Mgr Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou. Les décisions prises sont anticanoniques et, de fait, créent un schisme. Cette initiative a été fomentée par trois moines relativement jeunes, le reste du clergé ne les ayant pas suivi et ayant condamné leur action schismatique, comme d'ailleurs la grande majorité des fidèles. (…) Les émissaires Abkhazes ont déclaré que le saint Synode de Constantinople allait se saisir de la question Abkhaze. Mais s'il est clair que, si le Synode de chaque Eglise locale peut s'intéresser à la situation dans d'autres Eglises locales, il lui est par contre impossible de prendre sur cela aucune décision qui aurait une quelconque valeur canonique, ni changer en aucune façon le statut des clercs d'une autre Eglise locale. (…)
Ce principe a fort justement été confirmé lors de la synaxe des Primats des Eglises de Constantinople, Alexandrie, Jérusalem et Chypre, avec aussi le représentant de l'Eglise d'Antioche, qui a eu lieu a Istanbul à l'initiative du patriarche Bartholomé en septembre 2011 (9); dans le communiqué final commun ils soulignent "la nécessité pour chaque Eglise orthodoxe de respecter les frontières géographiques de chaque juridiction qui ont été établies par les saints canons et les décisions fondatrices." C'est pour cela qu'il nous semble que nos frères se trompent en attendant d'Istanbul des décisions concernant l'avenir de l'Eglise orthodoxe en Abkhazie; ils prennent en fait leurs désirs pour des réalités"
Notes:
1 et ICI
- 2 et ICI
- 3
- 4
- 5 et ICI
- 6
- 7
- 8
- 9 . Traduction V.G
V.G.
Israël: La nuit de Noël, l’archimandrite Isidore (Minaev) a célébré la Solennité de la Nativité dans la cathédrale de la Trinité de la Mission spirituelle russe. Les employés de l’ambassade de Biélorussie à Tel-Aviv assistaient à l’office, ainsi que les pèlerins venus en Terre Sainte. A l’issue de la liturgie, un buffet festif a été servi aux paroissiens, informe le site de la Mission spirituelle russe à Jérusalem.
Syrie: Le 7 janvier, la Nativité a également été fêtée au métochion de l’Église orthodoxe russe de Damas. Les paroissiens russophones se sont recueillis au cours de la Divine liturgie célébrée à l’église Saint-Ignace-le-Théophore. Une fête pour les enfants était ensuite organisée dans les locaux de la Représentation du Patriarche de Moscou près le Patriarche d’Antioche, après quoi toutes les personnes présentes ont pris part au repas de fête tandis que les enfants recevaient leurs cadeaux de noël.
Israël: La nuit de Noël, l’archimandrite Isidore (Minaev) a célébré la Solennité de la Nativité dans la cathédrale de la Trinité de la Mission spirituelle russe. Les employés de l’ambassade de Biélorussie à Tel-Aviv assistaient à l’office, ainsi que les pèlerins venus en Terre Sainte. A l’issue de la liturgie, un buffet festif a été servi aux paroissiens, informe le site de la Mission spirituelle russe à Jérusalem.
Syrie: Le 7 janvier, la Nativité a également été fêtée au métochion de l’Église orthodoxe russe de Damas. Les paroissiens russophones se sont recueillis au cours de la Divine liturgie célébrée à l’église Saint-Ignace-le-Théophore. Une fête pour les enfants était ensuite organisée dans les locaux de la Représentation du Patriarche de Moscou près le Patriarche d’Antioche, après quoi toutes les personnes présentes ont pris part au repas de fête tandis que les enfants recevaient leurs cadeaux de noël.
Etats Unis: Dans la nuit du 6 au 7 janvier, fête de la Nativité du Christ, l’archevêque Justinien de Naro-Fominsk, administrateur des paroisses patriarcales aux États-Unis, a célébré les matines de la Nativité et la Divine liturgie dans la cathédrale patriarcale Saint-Nicolas de New York. Concélébraient les clercs de la cathédrale ainsi que le chef de la Mission spirituelle de l’Église orthodoxe russe hors-frontières à Jérusalem, l’archimandrite Tikhon (Ameltchenia). A l’issue de la célébration le chœur a interprété des cantiques festifs ainsi que des noëls traditionnels, communique le site de l’Église orthodoxe russe aux États-Unis.
Italie: La fête de la Nativité du Christ a été marquée à l’église Sainte-Catherine de Rome par des offices solennels. Le prêtre Milan Just, représentant du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a transmis au hiéromoine Antoine (Sevriouk), recteur de la paroisse, les bons souhaits du cardinal Kurt Koch, président du Conseil.
Mongolie: Durant la nuit de Noël une liturgie solennelle a été célébrée à l’église de la Sainte-Trinité d’Ulan-Bator. Le père Alexis Troubatch, recteur de la paroisse, a félicité les fidèles. Le jour de la fête, le nouveau complexe culturel de la paroisse a accueilli l’arbre de noël auquel été conviés les enfants de différentes nationalités. Un grand nombre d’entre eux sont venus avec leurs parents. Le recteur a salué l’assistance, puis la chorale de la paroisse a interprété des chants de noël, tandis que l’école artistique « Anima » avec laquelle a été organisé un centre culturel pour les enfants suivant le programme de la Fondation « Monde russe » a donné une représentation costumée pour les enfants. Suivant le site de la paroisse de la Sainte-Trinité de Mongolie, la fête s’est achevée par une distribution de cadeaux et un feu d’artifice en l’honneur de la Nativité du Christ, qui a illuminé le ciel d’Ulan-Bator.
Thaïlande: les chrétiens orthodoxes ont fêté la Nativité du Christ durant la nuit du 6 au 7 janvier 2012. Des offices ont été célébrés à l’église Saint-Nicolas de Bangkok, à l’église de Tous-les-Saints de Pattaya, à l’église de la Trinité sur l’île de Pkhuket. A Pattaya, la Liturgie était chantée par les solistes du Grand Théâtre national de Russie et du théâtre « Opéra russe », informe le site officiel de l’Église orthodoxe russe en Thaïlande.
Les offices de Noël ont été célébrés dans de nombreuses autres paroisses du Patriarcat de Moscou dans différentes parties du monde.
Source: ICI
Italie: La fête de la Nativité du Christ a été marquée à l’église Sainte-Catherine de Rome par des offices solennels. Le prêtre Milan Just, représentant du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a transmis au hiéromoine Antoine (Sevriouk), recteur de la paroisse, les bons souhaits du cardinal Kurt Koch, président du Conseil.
Mongolie: Durant la nuit de Noël une liturgie solennelle a été célébrée à l’église de la Sainte-Trinité d’Ulan-Bator. Le père Alexis Troubatch, recteur de la paroisse, a félicité les fidèles. Le jour de la fête, le nouveau complexe culturel de la paroisse a accueilli l’arbre de noël auquel été conviés les enfants de différentes nationalités. Un grand nombre d’entre eux sont venus avec leurs parents. Le recteur a salué l’assistance, puis la chorale de la paroisse a interprété des chants de noël, tandis que l’école artistique « Anima » avec laquelle a été organisé un centre culturel pour les enfants suivant le programme de la Fondation « Monde russe » a donné une représentation costumée pour les enfants. Suivant le site de la paroisse de la Sainte-Trinité de Mongolie, la fête s’est achevée par une distribution de cadeaux et un feu d’artifice en l’honneur de la Nativité du Christ, qui a illuminé le ciel d’Ulan-Bator.
Thaïlande: les chrétiens orthodoxes ont fêté la Nativité du Christ durant la nuit du 6 au 7 janvier 2012. Des offices ont été célébrés à l’église Saint-Nicolas de Bangkok, à l’église de Tous-les-Saints de Pattaya, à l’église de la Trinité sur l’île de Pkhuket. A Pattaya, la Liturgie était chantée par les solistes du Grand Théâtre national de Russie et du théâtre « Opéra russe », informe le site officiel de l’Église orthodoxe russe en Thaïlande.
Les offices de Noël ont été célébrés dans de nombreuses autres paroisses du Patriarcat de Moscou dans différentes parties du monde.
Source: ICI
Propos recueillis par Philippe Fiammetti
Nice Matin, le 13 janvier
Le père Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale, évoque le devenir de cet édifice, sa prochaine restauration, son rôle spirituel et culturel…
Après une bataille judiciaire de près de sept ans, la cathédrale russe est revenue dans le giron du patriarcat de Moscou. C’est en décembre dernier que l’ACOR, l’association cultuelle niçoise gestionnaire des lieux depuis plus de 80 ans, a remis les clés au nouveau recteur, le père Nicolas Ozoline. Dans l’interview qu’il nous a accordée, ce dernier évoque le devenir de cet édifice orthodoxe considéré comme l’un des plus exceptionnels hors de Russie.
Et maintenant ?
p. N. Ozoline: Une page est aujourd’hui tournée. Une nouvelle va s’écrire. Je veux rendre un hommage particulier au père Jean Gueit (ndlr : l’ancien recteur de la cathédrale qui, avec l’ACOR, s’était opposé à la Russie), pour avoir grandement contribué sur le plan à la fois spirituel et pastoral, pour que ce conflit, né de l’histoire tragique russe du XX siècle, s’achève dans la dignité.
Nice Matin, le 13 janvier
Le père Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale, évoque le devenir de cet édifice, sa prochaine restauration, son rôle spirituel et culturel…
Après une bataille judiciaire de près de sept ans, la cathédrale russe est revenue dans le giron du patriarcat de Moscou. C’est en décembre dernier que l’ACOR, l’association cultuelle niçoise gestionnaire des lieux depuis plus de 80 ans, a remis les clés au nouveau recteur, le père Nicolas Ozoline. Dans l’interview qu’il nous a accordée, ce dernier évoque le devenir de cet édifice orthodoxe considéré comme l’un des plus exceptionnels hors de Russie.
Et maintenant ?
p. N. Ozoline: Une page est aujourd’hui tournée. Une nouvelle va s’écrire. Je veux rendre un hommage particulier au père Jean Gueit (ndlr : l’ancien recteur de la cathédrale qui, avec l’ACOR, s’était opposé à la Russie), pour avoir grandement contribué sur le plan à la fois spirituel et pastoral, pour que ce conflit, né de l’histoire tragique russe du XX siècle, s’achève dans la dignité.
Même si l’ACOR s’est pourvue en cassation contre la décision de la justice française attribuant la propriété de l’église à la Fédération de Russie.
A quels changements s’attendre dans le fonctionnement de cet édifice et la célébration des offices ?
Rien ne change dans le fait qu’il y a toujours deux églises de tradition russe à Nice, la nôtre sur le bd Tzarevitch et celle de la rue Longchamp appartenant à l’ACOR. Si les rites demeurent identiques, nous allons pour notre part renouer avec le slavon d’église (la langue créée par les saints Cyrille et Méthode, apôtres des slave) qui avait été remplacé par le russe contemporain. Mais il y aura toujours une lectures des Evangiles en français, dans le respect de la tradition instaurée dès la consécration de cette Cathédrale en 1912.
Vous évoquez la tradition orthodoxe. Père Nicolas, êtes-vous marié ?
Dans notre tradition, il y a un clergé marié et un autre non marié que sont les moines. Je suis moi-même marié à Alexandra et nous avons une fille âgée de 15 ans, Antonine, actuellement en Russie où elle achève sa scolarité.
Quels sont vos liens avec le patriarcat de Moscou ?
Nous sommes sous l’obédience de notre évêque, Mgr Nestor, qui siège à Paris. Lui-même étant le représentant de l’Eglise orthodoxe russe en France, donc du patriarcat de Moscou. Vis-à-vis de notre patriarche Cyrille, nous sommes dans la même position que le clergé catholique de France par rapport au pape.
On assiste à une présence grandissante de l’Eglise russe en Europe occidentale. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a d’abord le formidable renouveau de la foi dans notre mère patrie, laquelle est redevenue une grande nation chrétienne. Depuis la chute du communisme, nos concitoyens ont la liberté de voyager et beaucoup s’établissent hors de Russie, notamment sur la Côte d’Azur. Il faut répondre aux attentes spirituelles de ces fidèles, c’est l’une de nos missions majeures.
Depuis quelques mois les manifestations se succèdent en Russie. Le pouvoir semble contesté. Quelle est la position de l’Eglise russe concernant ces évènements ?
Notre Eglise a très souvent été soupçonnée d’être assujettie au pouvoir temporel. Je crois qu’il s’agit d’un amalgame malheureux. Depuis maintenant 20 ans, l’Etat participe matériellement au renouveau spirituel du pays, en restituant le patrimoine religieux, en contribuant à la restauration de centaines d’églises et de monastères. Il rachète aujourd’hui les crimes commis par le communisme. Je ne souhaite à aucune population dans le monde subir une épreuve aussi terrible que celle traversée au XX siècle par les peuples de Russie.
Mais l’Eglise a-t-elle retrouvé toute sa liberté de parole ?
Je vous invite à relire la dernière intervention de Sa Sainteté le patriarche Cyrille lors du Noël russe du 7 janvier. Ses positions ont été claires. Il a pris fait et cause pour plus de transparence et d’honnêteté et a souligné qu’à travers ces manifestations de rue, le peuple russe montrait sa soif de la justice sociale. Voilà une démonstration sans ambiguïté de la liberté de parole de notre Eglise.
Quel devenir pour la cathédrale russe de Nice ?
Ce sera plus que jamais un centre religieux majeur pour le monde orthodoxe. Mais nous en ferons aussi un centre culturel russe avec des conférences, des concerts, etc. Ce lieu deviendra fédérateur pour toute la communauté russe de la Côte d’Azur. Le dialogue interreligieux y aura également sa place au travers de rencontres avec les autres confessions.
La Russie a promis d’importants travaux de restauration. Quand débuteront-ils ?
Dans le courant de cette année, pour fêter dignement le centenaire de la consécration de la cathédrale en décembre prochain. Ces dernières semaines, des équipes de spécialistes sont venues de Russie pour faire l’état des lieux et établir des devis. Le budget reste encore à définir. Le financement sera assuré par l’Etat russe et d’autres généreux donateurs.
Une date plus précise pour le démarrage ?
Sans doute au printemps. L’édifice étant classé, nous attendons le feu vert du service des Monuments Historiques et du ministère français de la Culture. Ces travaux se feront par tranches et s’étaleront sur quelques années.
L’église est fermée au public depuis le mois de septembre. Quand sera-t-elle rouverte ?
Elle demeure fermée aux visites touristiques en raison des expertises en cours et des travaux à venir. Sa réouverture aura probablement lieu pour le 17 décembre 2012, la date anniversaire de la consécration en 1912. C’est en tout cas un vœu. Tout dépendra de l’avancement des travaux.
Je demande aux Niçois de faire preuve de patience. Le but étant qu’à terme, la cathédrale resplendisse de sa gloire d’antan, qu’elle soit source de joie et de fierté pour les Niçois, auxquels je présente mes vœux.
A quels changements s’attendre dans le fonctionnement de cet édifice et la célébration des offices ?
Rien ne change dans le fait qu’il y a toujours deux églises de tradition russe à Nice, la nôtre sur le bd Tzarevitch et celle de la rue Longchamp appartenant à l’ACOR. Si les rites demeurent identiques, nous allons pour notre part renouer avec le slavon d’église (la langue créée par les saints Cyrille et Méthode, apôtres des slave) qui avait été remplacé par le russe contemporain. Mais il y aura toujours une lectures des Evangiles en français, dans le respect de la tradition instaurée dès la consécration de cette Cathédrale en 1912.
Vous évoquez la tradition orthodoxe. Père Nicolas, êtes-vous marié ?
Dans notre tradition, il y a un clergé marié et un autre non marié que sont les moines. Je suis moi-même marié à Alexandra et nous avons une fille âgée de 15 ans, Antonine, actuellement en Russie où elle achève sa scolarité.
Quels sont vos liens avec le patriarcat de Moscou ?
Nous sommes sous l’obédience de notre évêque, Mgr Nestor, qui siège à Paris. Lui-même étant le représentant de l’Eglise orthodoxe russe en France, donc du patriarcat de Moscou. Vis-à-vis de notre patriarche Cyrille, nous sommes dans la même position que le clergé catholique de France par rapport au pape.
On assiste à une présence grandissante de l’Eglise russe en Europe occidentale. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a d’abord le formidable renouveau de la foi dans notre mère patrie, laquelle est redevenue une grande nation chrétienne. Depuis la chute du communisme, nos concitoyens ont la liberté de voyager et beaucoup s’établissent hors de Russie, notamment sur la Côte d’Azur. Il faut répondre aux attentes spirituelles de ces fidèles, c’est l’une de nos missions majeures.
Depuis quelques mois les manifestations se succèdent en Russie. Le pouvoir semble contesté. Quelle est la position de l’Eglise russe concernant ces évènements ?
Notre Eglise a très souvent été soupçonnée d’être assujettie au pouvoir temporel. Je crois qu’il s’agit d’un amalgame malheureux. Depuis maintenant 20 ans, l’Etat participe matériellement au renouveau spirituel du pays, en restituant le patrimoine religieux, en contribuant à la restauration de centaines d’églises et de monastères. Il rachète aujourd’hui les crimes commis par le communisme. Je ne souhaite à aucune population dans le monde subir une épreuve aussi terrible que celle traversée au XX siècle par les peuples de Russie.
Mais l’Eglise a-t-elle retrouvé toute sa liberté de parole ?
Je vous invite à relire la dernière intervention de Sa Sainteté le patriarche Cyrille lors du Noël russe du 7 janvier. Ses positions ont été claires. Il a pris fait et cause pour plus de transparence et d’honnêteté et a souligné qu’à travers ces manifestations de rue, le peuple russe montrait sa soif de la justice sociale. Voilà une démonstration sans ambiguïté de la liberté de parole de notre Eglise.
Quel devenir pour la cathédrale russe de Nice ?
Ce sera plus que jamais un centre religieux majeur pour le monde orthodoxe. Mais nous en ferons aussi un centre culturel russe avec des conférences, des concerts, etc. Ce lieu deviendra fédérateur pour toute la communauté russe de la Côte d’Azur. Le dialogue interreligieux y aura également sa place au travers de rencontres avec les autres confessions.
La Russie a promis d’importants travaux de restauration. Quand débuteront-ils ?
Dans le courant de cette année, pour fêter dignement le centenaire de la consécration de la cathédrale en décembre prochain. Ces dernières semaines, des équipes de spécialistes sont venues de Russie pour faire l’état des lieux et établir des devis. Le budget reste encore à définir. Le financement sera assuré par l’Etat russe et d’autres généreux donateurs.
Une date plus précise pour le démarrage ?
Sans doute au printemps. L’édifice étant classé, nous attendons le feu vert du service des Monuments Historiques et du ministère français de la Culture. Ces travaux se feront par tranches et s’étaleront sur quelques années.
L’église est fermée au public depuis le mois de septembre. Quand sera-t-elle rouverte ?
Elle demeure fermée aux visites touristiques en raison des expertises en cours et des travaux à venir. Sa réouverture aura probablement lieu pour le 17 décembre 2012, la date anniversaire de la consécration en 1912. C’est en tout cas un vœu. Tout dépendra de l’avancement des travaux.
Je demande aux Niçois de faire preuve de patience. Le but étant qu’à terme, la cathédrale resplendisse de sa gloire d’antan, qu’elle soit source de joie et de fierté pour les Niçois, auxquels je présente mes vœux.
Lors du 150ème Anniversaire de la Cathédrale Saint Alexandre Nevski "P.O." avait publié des extraits du message envoyé à cette occasion par le patriarche de Constantinople Bartholomé. Sa Sainteté y appelait l’exarchat à devenir une passerelle facilitant la coopération avec l’Eglise orthodoxe russe. L’extrait qui suit de l’allocution de veux rédigée par Mgr Gabriel de Comane ( Feuillet de l’exarchat N° 41) mérite réflexion.
"Les années qui viennent s’annoncent difficiles, je ne vous le cacherai pas : du fait des intentions d’absorption affichées depuis longtemps et menées à bien par le Patriarcat de Moscou au sujet de notre Archevêché, l’épisode de Nice nous l’a douloureusement rappelé, et à cause de la passivité du Patriarcat OEcuménique. A cette occasion, je vous invite à resserrer les rangs de notre Archevêché pour que nous puissions formuler et préciser l’unicité de sa situation et de son message."
"Les années qui viennent s’annoncent difficiles, je ne vous le cacherai pas : du fait des intentions d’absorption affichées depuis longtemps et menées à bien par le Patriarcat de Moscou au sujet de notre Archevêché, l’épisode de Nice nous l’a douloureusement rappelé, et à cause de la passivité du Patriarcat OEcuménique. A cette occasion, je vous invite à resserrer les rangs de notre Archevêché pour que nous puissions formuler et préciser l’unicité de sa situation et de son message."
Dans un entretien accordé à la revue "Unité des chrétiens" (numéro 165, janvier 2012), l'archiprêtre Nicolas Cernokrak, doyen de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris, répond à la question sur les rapports entre l'Institut et notre Séminaire orthodoxe russe:
Le séminaire russe d’Épinay-sous-Sénart a pour but de faire découvrir à l’Église orthodoxe russe la culture française. Il partage d'ailleurs cela avec nous: l'ouverture à l’œcuménisme dans sa version française Paris a été choisi délibérément par le Patriarcat de Moscou, de préférence à d'autres capitales d'Europe de l'ouest. Il n'y a pas de concurrence entre les deux établissements, mais un enrichissement mutuel. J'enseigne moi-même le Nouveau Testament à Épinay. L'actuel recteur, le hiéromoine Alexandre Siniakov, est un de mes anciens élèves. Suite Séminaire Russe
PRAVOSLAVIE i MIR
Le séminaire russe d’Épinay-sous-Sénart a pour but de faire découvrir à l’Église orthodoxe russe la culture française. Il partage d'ailleurs cela avec nous: l'ouverture à l’œcuménisme dans sa version française Paris a été choisi délibérément par le Patriarcat de Moscou, de préférence à d'autres capitales d'Europe de l'ouest. Il n'y a pas de concurrence entre les deux établissements, mais un enrichissement mutuel. J'enseigne moi-même le Nouveau Testament à Épinay. L'actuel recteur, le hiéromoine Alexandre Siniakov, est un de mes anciens élèves. Suite Séminaire Russe
PRAVOSLAVIE i MIR
Le 8 janvier 2012, dimanche après la Nativité du Christ, Sa Béatitude le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine a célébré la Divine liturgie au catholicon du monastère féminin de la Protection de la Mère de Dieu de Kiev. Le métropolite était assisté de l’archevêque Alexandre de Pereyaslav-Khmelnitsky et des clercs du monastère.
Après l’office, le métropolite Vladimir a félicité l’higoumène Callisthène (Chamaïlo), supérieure du monastère, et les moniales du couvent à l’occasion de la fête de la Nativité du Christ, informe le site de l’Église orthodoxe d’Ukraine.
Le métropolite Vladimir célébrait la Divine liturgie pour la première depuis deux mois et demi, durant lesquels il a été soigné dans une clinique de Kiev. LIEN Mospat
...............................
" PO" Le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine est hospitalisé dans un état jugé sérieux.
"PO" Convocation du Concile local de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, patriarcat de Moscou
Après l’office, le métropolite Vladimir a félicité l’higoumène Callisthène (Chamaïlo), supérieure du monastère, et les moniales du couvent à l’occasion de la fête de la Nativité du Christ, informe le site de l’Église orthodoxe d’Ukraine.
Le métropolite Vladimir célébrait la Divine liturgie pour la première depuis deux mois et demi, durant lesquels il a été soigné dans une clinique de Kiev. LIEN Mospat
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" PO" Le métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine est hospitalisé dans un état jugé sérieux.
"PO" Convocation du Concile local de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, patriarcat de Moscou
P.O. vient de recevoir d’Ivan Serguéevitch Kourdukoff le mail qui suit.
Modérateur et fondateur du groupe Yahoo « egliserussenice » qui existe depuis novembre 2008 , Ivan Serguéévitch a su nous informer tous d’une manière complète et objective de ce qui passait dans et autour de la cathédrale Saint Nicolas.
Maintenant que le conflit a trouvé une solution heureuse notre collègue a décidé que le blog n’a plus de raison d’être. C’est une décision qui montre une fois de plus que le modérateur de «egliserussenice » a le sens des réalités:
"Bonjour à tous et au revoir. Ce blog de discussion n'a plus lieu d’exister, aussi avant de trouver la solution pour le fermer il ne diffusera plus aucune information. Une page est tournée.Bonne année à tous ceux qui avaient consulté ce blog.N'oubliez pas de consulter : www.egliserussenice.org "
Modérateur et fondateur du groupe Yahoo « egliserussenice » qui existe depuis novembre 2008 , Ivan Serguéévitch a su nous informer tous d’une manière complète et objective de ce qui passait dans et autour de la cathédrale Saint Nicolas.
Maintenant que le conflit a trouvé une solution heureuse notre collègue a décidé que le blog n’a plus de raison d’être. C’est une décision qui montre une fois de plus que le modérateur de «egliserussenice » a le sens des réalités:
"Bonjour à tous et au revoir. Ce blog de discussion n'a plus lieu d’exister, aussi avant de trouver la solution pour le fermer il ne diffusera plus aucune information. Une page est tournée.Bonne année à tous ceux qui avaient consulté ce blog.N'oubliez pas de consulter : www.egliserussenice.org "
"P.O." a toujours eu avec le groupe « Nice » des relations de coopération et d’entre aide plus que satisfaisantes et nous remercions I.S. Kourdukoff pour toute le soutien qu’il nous a accordé.
De notre coté nous sommes certains que la vie de la cathédrale va s’organiser pour le mieux sous les auspices de l’archiprêtre Nicolas Ozoline, son recteur. Aussi, le groupe de rédaction sera délivré d’un thème qui lui a, ainsi sans doute qu’à nos lecteurs et à l’ensemble de la communauté orthodoxe, été fort pesant.
Dorénavant les nouvelles qui nous viendront de la Côte seront, espérons le, seulement positives et nous seront communiquées dans un esprit de fraternité.
De notre coté nous sommes certains que la vie de la cathédrale va s’organiser pour le mieux sous les auspices de l’archiprêtre Nicolas Ozoline, son recteur. Aussi, le groupe de rédaction sera délivré d’un thème qui lui a, ainsi sans doute qu’à nos lecteurs et à l’ensemble de la communauté orthodoxe, été fort pesant.
Dorénavant les nouvelles qui nous viendront de la Côte seront, espérons le, seulement positives et nous seront communiquées dans un esprit de fraternité.
Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
Monseigneur Gabriel de Comane a été victime d’une petite hémorragie cérébrale à la fin de la semaine dernière, après la célébration des fêtes de la Nativité selon le calendrier julien. Selon les médecins, cette hémorragie est une séquelle du traitement de chimiothérapie qu’il a subi durant l’année 2011. Entré à l’hôpital Bichat le samedi 7 janvier au soir, Monseigneur Gabriel en est ressorti lundi 9 janvier. Il se sent bien, mais suivant le conseil de ses médecins il est parti aussitôt se reposer. Il annule tous ses rendez-vous du mois de janvier.
Monseigneur Gabriel remercie tous ceux qui le soutiennent par leurs prières.
Lien ICI
Adresse : 12, rue Daru - 75008 Paris - France
Monseigneur Gabriel de Comane a été victime d’une petite hémorragie cérébrale à la fin de la semaine dernière, après la célébration des fêtes de la Nativité selon le calendrier julien. Selon les médecins, cette hémorragie est une séquelle du traitement de chimiothérapie qu’il a subi durant l’année 2011. Entré à l’hôpital Bichat le samedi 7 janvier au soir, Monseigneur Gabriel en est ressorti lundi 9 janvier. Il se sent bien, mais suivant le conseil de ses médecins il est parti aussitôt se reposer. Il annule tous ses rendez-vous du mois de janvier.
Monseigneur Gabriel remercie tous ceux qui le soutiennent par leurs prières.
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Adresse : 12, rue Daru - 75008 Paris - France
Le patriarche de toute la Russie Cyrille, chef spirituel de l’Église orthodoxe russe, a félicité les fidèles orthodoxes de la Russie et des communautés orthodoxes à travers le monde entier à l’occasion de ce Jour radieux : « Tout chrétien a le devoir de confirmer sa foi par des actes. Il y a autour de nous beaucoup de personnes impotentes, malades et solitaires qui ont besoin de notre sollicitude. Aider ceux qui souffrent est le devoir de chaque croyant et de chaque personne humaine. Nous devons partager la chaleur et la liesse que nous procure cette fête avec tous ceux qui ont besoin de consolation chrétienne. Chacun de nous peut apporter la lumière de la Nativité à son prochain, ainsi qu’à ses collègues, amis, parents et voisins. »
En Russie, on fête les Jours Saints qui suivent Noël orthodoxe (célébré le 7 janvier).
Pendant 12 jours, "Sviatki", les jours saints entre Noël et le Baptême du Christ les chrétiens orthodoxes glorifient l'arrivée au monde du Sauveur Jésus-Christ.
En Russie, on fête les Jours Saints qui suivent Noël orthodoxe (célébré le 7 janvier).
Pendant 12 jours, "Sviatki", les jours saints entre Noël et le Baptême du Christ les chrétiens orthodoxes glorifient l'arrivée au monde du Sauveur Jésus-Christ.
Les Jours Saints, c’est la période entre la Nativité du Christ et le Baptême, marqué le 19 janvier.
Traditionnellement, les fêtes chrétiennes sont accompagnées d’actions de bienfaisance, et le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille a appelé les fidèles à ne pas oublier les personnes dans le besoin et que malgré toutes les difficultés de l’année passée, tout homme doit chérir les valeurs spirituelles et morales au lieu de rechercher les biens matériels.
Larissa
Traditionnellement, les fêtes chrétiennes sont accompagnées d’actions de bienfaisance, et le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille a appelé les fidèles à ne pas oublier les personnes dans le besoin et que malgré toutes les difficultés de l’année passée, tout homme doit chérir les valeurs spirituelles et morales au lieu de rechercher les biens matériels.
Larissa
Voici quelle serait cette fresque si l’église était restaurée !
Sans vous, elle risque de disparaître ! Contribuez à conserver ce trésor de l’Emigration Russe en France
Contact, père Ambroise : anicoviotis@aol.com
Envoyez vos dons sur le compte : Skite Notre Dame de Kazan, Moisenay, France.
Skite Notre Dame de Kazan
CREDIT AGRICOLE NORMANDIE
IBAN : FR76 1660 6000 4300 1555 2985 036
SWIFT : AGRIFRPP866
Site Skite Notre Dame de Kazan
Sans vous, elle risque de disparaître ! Contribuez à conserver ce trésor de l’Emigration Russe en France
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« C’est à cause de nous et pour nous que Dieu est devenu un d’entre nous ».
Dans cette belle formule, Léonce de Byzance – un des plus remarquables théologiens orientaux du VIe siècle – résume le caractère anthropocentrique du dessein salutaire de Dieu. Voilà une affirmation paradoxale : l’anthropocentrisme de l’œuvre de Dieu. Elle pourrait faire sursauter certains de nos contemporains qui ont l’anthropocentrisme en horreur, le considérant comme une impie invention du monde déchu et sécularisé.
Pourtant, c’est bien la philanthropie de Dieu qui est à l’origine de l’incarnation du Verbe. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas, mais ait la vie éternelle ». Combien grand doit être l’amour de Dieu pour le monde et l’homme qu’il a créés pour que son Verbe éternel devienne l’un d’entre nous. Aussi grand qu’il soit, cet amour de Dieu pour l’homme n’a rien d’illogique : pourquoi le Créateur n’aimerait-il pas ce qu’il a créé ? Pourquoi Dieu mépriserait l’homme qui est son propre ouvrage ? Pourquoi l’humanité ne serait-elle pas digne d’accueillir son propre Auteur, son Archétype dont elle l’image vraie et vivante ?
Dans cette belle formule, Léonce de Byzance – un des plus remarquables théologiens orientaux du VIe siècle – résume le caractère anthropocentrique du dessein salutaire de Dieu. Voilà une affirmation paradoxale : l’anthropocentrisme de l’œuvre de Dieu. Elle pourrait faire sursauter certains de nos contemporains qui ont l’anthropocentrisme en horreur, le considérant comme une impie invention du monde déchu et sécularisé.
Pourtant, c’est bien la philanthropie de Dieu qui est à l’origine de l’incarnation du Verbe. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas, mais ait la vie éternelle ». Combien grand doit être l’amour de Dieu pour le monde et l’homme qu’il a créés pour que son Verbe éternel devienne l’un d’entre nous. Aussi grand qu’il soit, cet amour de Dieu pour l’homme n’a rien d’illogique : pourquoi le Créateur n’aimerait-il pas ce qu’il a créé ? Pourquoi Dieu mépriserait l’homme qui est son propre ouvrage ? Pourquoi l’humanité ne serait-elle pas digne d’accueillir son propre Auteur, son Archétype dont elle l’image vraie et vivante ?
Non! que les misanthropes se taisent face au mystère de l’incarnation de Dieu. La nature humaine n’est pas mauvaise en elle-même, le monde créé par Dieu n’est pas méprisable. Aussi petit et passager qu’il soit, l’homme n’est pas naturellement indigne de Dieu : il a été inventé, façonné par Dieu. Et sa chute ne l’a pas privé de sa dignité et de son intérêt aux yeux de son Créateur, puisqu’il devient lui-même homme pour le salut de l’humanité. Dieu est philanthrope : la liturgie orthodoxe le sait très bien, elle le confesse comme tel sans cesse. Si Dieu aime l’homme au point de devenir ce qu’il a créé pour arrêter notre déchéance et rétablir le lien affaibli entre Créateur et créature, avons-nous droit, nous les humains, de mépriser notre nature créée par Dieu et recréée par son Fils incarné ? Avons-nous le droit de dire du mal de l’humanité non seulement façonnée par le Verbe, mais aussi assumée par lui?
A cause de nous, par amour pour nous, pour notre salut et bonheur, Dieu lui-même est devenu un d’entre nous : c’est la foi de l’Eglise. Rien de plus beaux et de plus grand ne sera jamais dit sur la perfection et la grandeur de l’humanité. Qu’on cesse de nous détourner de la vraie valeur de l’homme ; que personne d’entre nous n’ose croire que Dieu nous est étranger, qu’il n’y a rien de commun entre Lui et nous. Le mystère que nous célébrons aujourd’hui nous montre le contraire : l’homme n’est pas étranger à Dieu puisque Dieu est désormais homme, Jésus-Christ, notre Seigneur, notre Créateur, notre Sauveur et notre Ami, que nous aimons, que nous adorons, que nous remercions en cette nuit pour sa philanthropie extrême et combien efficace, pour sa miséricorde discrète et opérante. A lui, vrai Dieu, devenu vrai homme, louange et gloire pour les siècles des siècles.
Samedi 7 Janvier 2012
Séminaire Russe
A cause de nous, par amour pour nous, pour notre salut et bonheur, Dieu lui-même est devenu un d’entre nous : c’est la foi de l’Eglise. Rien de plus beaux et de plus grand ne sera jamais dit sur la perfection et la grandeur de l’humanité. Qu’on cesse de nous détourner de la vraie valeur de l’homme ; que personne d’entre nous n’ose croire que Dieu nous est étranger, qu’il n’y a rien de commun entre Lui et nous. Le mystère que nous célébrons aujourd’hui nous montre le contraire : l’homme n’est pas étranger à Dieu puisque Dieu est désormais homme, Jésus-Christ, notre Seigneur, notre Créateur, notre Sauveur et notre Ami, que nous aimons, que nous adorons, que nous remercions en cette nuit pour sa philanthropie extrême et combien efficace, pour sa miséricorde discrète et opérante. A lui, vrai Dieu, devenu vrai homme, louange et gloire pour les siècles des siècles.
Samedi 7 Janvier 2012
Séminaire Russe
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