Le Conseil mondial des Eglises constate un accroissement très important du nombre des chrétiens en Chine.
Les temples et les églises sont pleins de fidèles, il y a parmi leurs paroissiens de nombreux fidèles instruits et aisés, en particulier à Pékin et Shanghai. Au cours de ces dernières quinze années les autorités respectent bien la liberté de conscience bien plus qu’auparavant. La gouvernement communiste fait preuve de tolérance à l’égard des croyants. Si les chrétiens étaient au début des années 70 du siècle dernier environ trois millions dans le pays, on en compte aujourd’hui près de 130 millions. Cependant les autorités continuent à surveiller de près les responsables des diverses confessions officiellement autorisées.

Les persécutions à l’égard des confessions non autorisées se poursuivent.
Cet afflux de croyants est observé non seulement en Chine mais aussi dans de nombreux pays d’Asie dont les habitants se tournent de plus en plus vers Dieu.
BBC - Londres

Rédigé par l'équipe rédaction le 22 Juin 2012 à 08:48 | 3 commentaires | Permalien

En Espagne, bénédiction d’une croix consacrée à la mémoire des émigrés blancs tombés pendant la guerre civile 1938-1939
Le 9 juin une croix commémorative consacrée aux émigrés russes blancs volontaires, guerriers orthodoxes ayant combattu lors de la guerre civile en Espagne a été sanctifiée au sommet du mont Cerro del Contadero (1.639 m d’altitude). Un détachement de volontaires russes a défendu ce sommet du 1 septembre 1938 jusqu’au 16 janvier 1939. Le protopresbytre Alexandre Chabachev (EORHF, 1891-1956) y a officié le 9 octobre 1938, jour de la fête du régiment Markov, une divine liturgie.

La croix a été bénie par l’archiprêtre André Kordotchkine, recteur de l’église de la Nativité (diocèse de Chersonèse) à Madrid. Concélébraient l’archiprêtre Serge Prosandéev, recteur de l’église Saint George à Valence (diocèse de Chersonèse) ainsi que l’higoumène Piros (Gotziridze) (Eglise orthodoxe de Géorgie). La croix a été ciselée par Jesus Alba le maire de la localité de Cara i Ceca sur le territoire de laquelle se trouve le mont. Le prince Sixte Enrico de Bourbon Parme assistait à la cérémonie. Il est le leader de l’association « Comunion Traditionalista ». C’est dans les rangs de cette organisation carliste qu’avaient combattu la majorité des volontaires russes.

Le père André Kordotchkine a rappelé que les volontaires russes blancs représentent tout un chapitre dans l’histoire de l’Espagne comme dans celle de l’Eglise orthodoxe russe : « A la différence des « volontaires » soviétiques ils étaient tous orthodoxes. A trois reprises des prêtres orthodoxes sont venus ici pour prier. Nous rendons aujourd’hui hommage aux militaires russes qui ont péri en Espagne, fidèles à leur foi ».

Une panikhide a été dite après la cérémonie de la sanctification de la croix. Les habitants du village ont organisé une réception fraternelle aux participants à la cérémonie.

Cerkov-ru ICI
Et Photos
Traduction " PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Juin 2012 à 23:50 | 0 commentaire | Permalien

Le 19 juin 2012, à la Direction d’état de la République populaire de Chine aux affaires religieuses se sont déroulées les secondes consultations russo-chinoises du groupe sur les contacts et la collaboration dans le domaine religieux.

Le groupe russo-chinois sur les contacts et la collaboration dans le domaine religieux a été fondé en conformité avec le mémoriandum sur la compréhension mutuelle dans les questions du développement des contacts russo-chinois et la collaboration dans la sphère religieuse entre le Conseil pour la collaboration avec les associations religieuses près le Président de la Fédération de Russie et la Direction d’état de la République populaire de Chine aux affaires religieuses. Le groupe travaille suivant un régime de consultations. Les premières consultations avaient eu lieu le 8 juin 2011 à Moscou.

La partie russe était représentée par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, directeur du groupe de travail pour les contacts et la collaboration avec la République populaire de Chine dans le domaine religieux du Conseil pour la collaboration avec les associations religieuses près le Président de la Fédération de Russie, membre du Conseil et président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, ainsi que par les membres du groupe de travail- le vice-président du Conseil des muftis de Russie, Rouchan-khazrat Abbiassov, le président de la Sangha bouddhiste traditionnelle de Russie à Moscou Gelong Sanjeï-lama et D. Petrovsky, du DREE. A la table des pourparlers siégeaient également le conseiller de l’ambassade de Russie en Chine E. Tomokhine et d’autres diplomates russes.

Les participants chinois étaient représentés par Tchjang Lebine, vice-directeur de la Direction d’état de la République populaire de Chine aux affaires religieuses (DEAR), Go Vei, directeur du département des relations internationales de la DEAR, Mme Liu Tzingouan, directeur du quatrième département de la DEAR et d’autres employés de cet organe, ainsi que des représentants du Département de l’Europe et de l’Asie centrale du Ministère des affaires étrangères de Chine. Étaient également invités l’évêque Joseph Ma Yinglin, président de la Conférence épiscopale des évêques catholiques de Chine, vice-président de l’Association patriotique catholique chinoise et recteur du séminaire catholique de Pékin, le vice-président de l’Association musulmane de Chine Moustafa Yang Tchjibo, le vice-président de l’Association bouddhiste chinoise, vice-recteur de l’Académie bouddhiste de Chine Zun Sing.

Au cours des consultations qui se sont déroulées sur deux sessions, les parties ont discuté de la situation actuelle des organisations religieuses en Fédération de Russie et en République populaire de Chine. Ont été abordées plusieurs questions relatives à la situation de l’Orthodoxie en Chine. Les parties en présence ont souligné l’importance du développement de relations entre les cercles religieux de Russie et de Chine, insistant sur la contribution des confessions religieuses au renforcement et à l’élargissemnet des liens humanitaires entre les deux pays.....
Suite Mospat.ru
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"Parlons d'orthodoxie"
-L'Eglise orthodoxe en Chine
-Chinois orthodoxes: l’histoire de la mission spirituelle russe à Pékin
-CHINE: "Je veux que mon pays soit chrétien"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 21 Juin 2012 à 22:12 | 1 commentaire | Permalien

Le père Nicolas Ozoline élu doyen de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge
Le conseil des enseignants de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge a élu, au cours de la réunion du 18 juin l'archiprêtre Nicolas Ozoline, professeur d'iconologie, de théologie pastorale et d'homélitique, doyen de l'Institut pour les deux prochaines années académiques (du 1er septembre 2012 au 31 août 2014).

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Juin 2012 à 22:00 | 15 commentaires | Permalien

Le travail préparatoire du Synode, publié mardi 19 juin, souligne la nécessité de relancer la " mission évangélisatrice " de l'Eglise

Comme souvent dans ce genre de documents publiés par le Vatican, le diagnostic posé sur la situation de l'Eglise catholique à travers le monde est sans fard. Sévère même, diraient certains, s'il ne venait de l'intérieur de l'institution.
Rendu public mardi 19 juin, le document de travail préparatoire au synode du 7 au 28 octobre, consacré à la " nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ", qui coïncidera avec le lancement d'une " Année de la foi " et le début des commémorations du cinquantième anniversaire du concile Vatican II, ne déroge pas à cette règle.

Les rédacteurs, qui ont synthétisé les analyses reçues des évêques en poste à travers le monde, s'inquiètent d'une " apostasie silencieuse " de la part de fidèles se détachant de la pratique religieuse. Ils listent les raisons, internes et externes, de cette désaffection et s'interrogent sur les moyens de mettre en oeuvre la " nouvelle évangélisation " censée y remédier.

De " l'insuffisance de la foi " à " l'éloignement des fidèles ", de " la crédibilité des institutions ecclésiales " aux " spiritualités individualistes ", voire au " néopaganisme ", le climat dans lequel baigne l'Eglise - dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud, précisent les évêques -, est longuement décrit.

La situation n'est pas nouvelle. Avant Benoît XVI, Paul VI, dès 1975, et Jean Paul II, en 1983, notamment, avaient pris acte des transformations sociales et culturelles " qui modifient profondément la perception que l'homme a de soi et du monde, entraînant des conséquences sur sa façon de croire en Dieu ", comme le résume le pape actuel. Dans la foulée du concile Vatican II, ils ont tous pointé la nécessité de relancer la " mission évangélisatrice de l'Eglise ", notamment dans les pays d'ancienne évangélisation.

Parmi les éléments qui rendent difficilement audible le message de l'Eglise, les évêques distinguent ceux qui relève du contexte extérieur : " consumérisme, hédonisme, nihilisme culturel, fermeture à la transcendance ", " nouvelles idoles " que sont, selon l'Eglise, " la science et la technologie ", et ceux qui sont propres à l'institution.

Sont par exemple mis en cause " une bureaucratisation excessive des structures ecclésiastiques ", des " célébrations liturgiques formelles ", des rites routiniers. Plus globalement, c'est l'échec, ressenti par certains, de l'Eglise " à donner une réponse adéquate et convaincante aux défis " économiques, politiques ou religieux du moment qui devrait être au coeur des réflexions des évêques

Beaucoup à travers le monde déplorent aussi " l'insuffisance numérique du clergé " pour mener à bien les missions de l'Eglise et pointent le risque d'être enfermés dans des problèmes de gestion. Une meilleure intégration des laïcs leur paraît donc nécessaire. Selon le Vatican, " la foi passive " ou " tiède " de certains croyants explique aussi la difficile transmission du message évangélique.

Le texte tient toutefois à souligner les avantages que peut tirer l'Eglise du contexte actuel. La mondialisation, la sécularisation, la confrontation avec d'autres croyances, et notamment avec l'islam, forcent les chrétiens " à purifier leur foi et à la faire mûrir ", estiment les évêques. Ils se réjouissent par ailleurs de l'émergence de nouvelles communautés chrétiennes et charismatiques spécifiquement tournées vers l'évangélisation.
....Suite "Le Monde"
Stéphanie Le Bars

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Juin 2012 à 17:40 | 0 commentaire | Permalien

Alaverdi, quelques impressions de l’orthodoxie géorgienne
Par le protopresbytre Pavel Velikanov (Bogoslov.ru)
Traduction Elena Tastevin

On dit que la tartine du voisin est toujours meilleure. Et cela uniquement parce qu’elle n’est pas la mienne. Pendant mon voyage en Géorgie j’y ai souvent pensé.
Ma première impression forte a été d’écouter une discussion animée d’un groupe d’adultes dans la cathédrale de la Trinité à Tbilissi. Elle portait sur la perception de l’amour dans la théologie chrétienne. Une quarantaine de personnes, des jeunes de vingt ans à côté des vieux, discutaient avec un prêtre : fallait-il apprendre à aimer ou l’amour ne pouvait être qu’un don.Le prétexte en était le livre d’Erich Fromm « L’art d’aimer ». En fait, cette grande cathédrale somptueuse avec une multitude de petits autels, de marches, décorés de façon ostentatoire de pierre et d’or avec de précieuses icônes s’est soudain ranimée.

Elle a cessé d’être un simple rappel de l’existence de l’orthodoxie ou musée de l’histoire des religions. Si les paroissiens discutent de ce genre de questions d’une manière tellement animée cela répond à un vrai besoin. D’ailleurs, nous avons rencontré deux groupes. Le deuxième discutait sans lumière, dans la pénombre ce qui rendait l’atmosphère encore plus intime et chaleureuse.

Alaverdi, quelques impressions de l’orthodoxie géorgienne
Une grande icône de tous les Saints géorgiens dans l’autel principal a produit une forte impression sur moi. C’était un émail cloisonné. Quelques mètres carrés du chef d’œuvre de la foi. Le symbole de l’unité des peuples géorgiens. Peu importe son poids d’or. Nous sommes attachés à nos saints. Et notre cœur se trouve là où est ce que nous chérissons.

Tout cela n’était qu’un prélude à ce que nous avons vu à l’académie de théologie de Tbilissi.
C’est un bâtiment immense restauré en six mois par l’Etat à partir de ruines. Cette année deux milles cinq cent étudiants y suivront des cours. Nous aussi, nous avons travaillé au chantier d’une résidence pour les séminaristes. La formation théologique est reconnue par l’Etat. Le financement des séminaires et des académies est public. En Russie également nous avons maintenant aussi des normes fédérales qui régissent l’enseignement de la théologie. Rendons hommage aux efforts de ceux qui ont ibtenu cette homologation. Or, l’Eglise géorgienne a obtenu auprès du ministère de l’enseignement la non interférence dans le processus de l’enseignement des matières théologiques ainsi que l’immuabilité du mode de vie du séminaire, un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Notre état est pluri confessionnel et pluri ethnique. Aussi un enseignement passe-partout est inconcevable.

L’Académie de Tbilissi est dirigée par le père Georges Zviadadze, le seul protopresbytre de l’Eglise Géorgienne et la personne la plus proche de Sa Sainteté le Patriarche Elie. Lorsqu’on nous a dit qu’au concours d’admission au séminaire de 10 à 15 personnes se présentaient pour obtenir une place sachant que deux ans avant le Patriarche avait donné sa bénédiction pour inscrire tous ceux qui l’avaient souhaité soit mille cinq cents personnes, j’ai éprouvé une pointe d’envie. C’était naturel. Mais quand au cours de l’office du soir à l’église de Sion j’ai vu qu’elle était bondée de personnes loin d’être des dames d’un âge certain mais d’hommes épanouis, de jeunes hommes la pensée salvatrice de la tartine n’a plus eu d’effet. J’ai été encore plus frappé quand nous avons appris que le Patriarche Elie lui-même devenait le parrain de chaque troisième enfant dans la famille et cela pour soutenir l’accroissement naturel de la population. J’ai été ravi pour les 14 mille bébés dont le parrain est le primat de l’Eglise. J’ai été ravi puisque l’Eglise.

Alaverdi, quelques impressions de l’orthodoxie géorgienne
Un intérêt spontané et sincère envers l’autre, voilà ce qui manque fortement aujourd’hui. Et on ne l’obtient pas par un ordre. Il faut patiemment l’expliquer. Avant tout il faut l’enseigner dans les séminaires où l’atmosphère elle-même doit littéralement appeler : Nous avons besoin de vous ! Nous vous cherchons ! Nous luttons avec vous et pour vous afin de réchauffer ne serait-ce qu’un peu le cœur refroidi, chargé de préoccupations terrestres et étourdi par le monde ici-bas. C’est uniquement lorsque les séminaires seront devenus des entités vivantes et attrayantes que nous pourrons espérer l’amélioration qualitative du climat général dans les paroisses et dans l’Eglise. Elles ne feront qu’empêcher de murir le processus secret de l’humanisation de l’Eglise selon l’image du Vrai Homme et Dieu, notre Sauveur Jésus Christ.
Je ne m’attendais pas à ce que l’orthodoxie géorgienne soit si majestueuse.

Il est évident que la théologie géorgienne ainsi que l’enseignement spirituel ont un bel avenir. On ne peut que s'en réjouir. L’Eglise géorgienne en a besoin. Le recteur de l’Académie est la première personne de l’Eglise après le Patriarche. L’avenir de l’Eglise est entre ses mains. Et pour les Géorgiens ce ne sont pas de belles paroles mais un travail quotidien, minutieux et pénible de toute l’Eglise. Elle a véritablement envie d’être meilleure, d’être plus près de Jésus et de Son peuple. Et elle travaille là-dessus en priant et en travaillant. Un immense bâtiment de l’Académie construit à la place des ruines en six mois. Deux mille cinq cent étudiants. Le concours au séminaire aussi difficile que celui de l’Université de Moscou. Le financement et la reconnaissance de l’état sans interférence dans la formation spirituelle. Pour nous c’est un conte de fées. Pour la Géorgie, c’est le quotidien. Soutiens-la, Seigneur ! Et aide-nous....

PS. Par ailleurs, le mot Alaverdi, le nom d’un monastère , signifie « Dieu a donné ». C’est une bonne réponse à la question : d’ou vient tout cela ?

Bogoslov.ru


Alaverdi, quelques impressions de l’orthodoxie géorgienne

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Juin 2012 à 16:57 | 1 commentaire | Permalien

Le métropolite Emmanuel de France, ordinaire de la métropole du patriarcat de Constantinople, président de l'Assemblée des évêques orthodoxes en France et de la Conférence des Églises européennes, a rendu visite au Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart le 19 juin 2012. Il y était accueilli par l'évêque Nestor de Chersonèse et le recteur du séminaire le hiéromoine Alexandre Siniakov. SUITE site officiel du diocèse de Chersonèse et PHOTOS

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Juin 2012 à 14:07 | 0 commentaire | Permalien

Natalia Trouille

Dans un pays loin d'être pacifié entre la majorité musulmane et la toute petite minorité orthodoxe, les chrétiens redoutent le départ prochain des forces de l'ONU.

KOSOVO: LES ORTHODOXES REDOUTENT LE DEPART DE LA KFOR

"Ne nous laissez pas seuls". Le message est clair: le métropolite de Raska et Prizren, Mgr Théodose Sibalic, en appelle à la communauté internationale afin que soient maintenues les missions de l'ONU et de l'OTAN au Kosovo, "seules garanties actuelles contre l'extrémisme et l'oppression". Car la minorité serbe du Kosovo, noyée dans de minuscules enclaves au milieu d'une population musulmane dans son immense majorité, craint pour sa survie. Depuis 13 ans, les moines de Decani (la "Jérusalem serbe") vivent barricadés dans leur monastère, sous la protection des soldats étrangers. La guerre entre la Serbie et le Kosovo a laissé des traces durables, et la haine entre les communautés est loin d'être éteinte.

Depuis 1999, 150 lieux de culte orthodoxes y ont été vandalisés ou détruits. Sur les 350.000 Serbes que comptait le Kosovo avant la guerre, seuls 100.000 sont restés. Les autres ont fui. Berceau de l'orthodoxie serbe, le monastère de Decani est un véritable trésor historique, religieux et culturel: construit en 1330, il a traversé tous les aléas de la très mouvementée histoire de la région. Il contient plus de mille fresques représentant des scènes du Nouveau Testament, ainsi qu'un Christ Pantocrator du XIVe siècle classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Et ce monastère n'est pas le seul: tous les monastères serbes orthodoxes du Kosovo ont été classés par l'Union européenne parmi les cinq lieux saints les plus importants de la Méditerranée, aux côtés de Jérusalem, de La Mecque, du Vatican et du Mont Athos.
> C'est dire si ce patrimoine est essentiel aux yeux des Serbes. Et cela explique sans doute pourquoi, encore aujourd'hui, 60% d'entre eux sont contre l'entrée de la Serbie dans l'Union européenne si cela signifie la reconnaissance de la souveraineté kosovare. Mais du côté albanais, les extrémistes du mouvement Autodétermination (Vetëvendosj) exigent le départ de tous les Serbes. Et les autorités kosovares, pour la plupart membres de l'ex-UCK (Armée de libération du Kosovo, qui a proclamé l'indépendance en 2008) ne sont guère de nature à rassurer la minorité serbe: l'actuel premeir ministre, Hashim Thaçi, est en effet soupçonné par le Conseil de l'Europe d'être à la tête du groupe de Drenica, coupable de trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes entre 1988 et 2000.
> Une fois la Kfor et l'OTAN partis, la sécurité des monastères orthodoxes et de la minorité serbe sera transférée à la police kosovare (KPS). Au couvent de Devic, les moniales n'ouvrent plus la porte aux visiteurs: en 2004, les extrémistes albanais avaient attaqué leur monastère, et les soldats français chargés de leur sécurité les avaient obligées à évacuer les lieux, laissant le bâtiment à la merci des pilleurs.
Suite "La Vie"

Rédigé par V.G. le 19 Juin 2012 à 21:36 | 1 commentaire | Permalien

PREMIÈRE LITURGIE SUR LE LIEU DES EXÉCUTIONS MASSIVES À SAINT-PÉTERSBOURG
La sainte liturgie a été célébrée pour la première fois le 16 juin sur le terrain vague dit de « Levachov », lieu des exécutions massives dans un quartier de Saint-Pétersbourg. Il est envisagé de construire sur cet emplacement une église dédiée à « Tous les Saints qui ont brillé à Saint-Pétersbourg » mais, en attendant, l’office a eu lieu en plein air. L’office a été célébré par le président de la commission diocésaine des canonisations, l’archiprêtre Vladimir Sorokine, assisté de deux prêtres et deux diacres. « 47000 personnes – nos frères et nos sœurs – ont été exécutés ici, dont presque 2500 clercs d’église. Il n’y a nulle part ailleurs un tel nombre de victimes. C’est le plus grand cimetière mémorial de cette époque violente et terrible de répressions » a déclaré le père Vladimir. Selon ses paroles, les gens se souviennent de cet endroit avec horreur et crainte, nombreux sont ceux qui ne veulent pas venir ici en raison de la violence et de l’injustice qui y sont concentrées.

Mais les orthodoxes y viennent, prient, espèrent ériger une église, ayant conscience du fait que le sang des martyrs est la semence de l’Eglise : « En vérité, en vérité, Je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24).

« Pour nous, c’est un antimension déployé. C’est un champ ensemencé par nos martyrs et confesseurs. Nous devons nous souvenir de leurs exploits, leurs labeurs et leurs souffrances. Et faire tout pour que de ces semences fasse croître des disciples, sains, bons, compatissants, de véritables fils et filles de l’Église orthodoxe… Il est indispensable que nous tirions une leçon de ces événements passés et que nous construisions notre vie selon les règles des Saints Pères, aspirant à l’union avec Dieu… » a encore mentionné le père Vladimir. Les premières exécutions ont eu lieu le 2 août 1937, et le 5 août de la même année, les premières inhumations dans ce quartier de Léningrad. Selon les historiens, les exécutions se sont poursuivies en ce lieu après la seconde guerre mondiale également.

Traduction "Orthodoxie.com"
Source : Pravoslavie.ru

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 19 Juin 2012 à 20:48 | 0 commentaire | Permalien

Le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe Kirill se rendra du 16 au 19 août en Pologne, une première historique, a annoncé aujourd'hui l'Eglise catholique polonaise. Invité par le chef de l'Eglise orthodoxe polonaise, Mgr Sawa, le patriarche Kirill doit visiter le mont de Grabarka (est), le haut lieu du culte orthodoxe en Pologne, et signer avec l'archevêque Jozef Michalik, président de la conférence épiscopale polonaise, un appel commun à la réconciliation entre les deux Eglises, a indiqué e porte-parole de l'épiscopat, le père Jozef Kloch.

"Il s'agira de la première visite d'un patriarche de l'Eglise orthodoxe russe en Pologne", a-t-il précisé. Le document, qui sera signé par les hiérarques, sera "avant tout un appel adressé aux fidèles des deux Eglises, orthodoxe de Russie et catholique de Pologne, à chercher la réconciliation et les voies vers un nouvel avenir entre les deux nations", a déclaré le secrétaire général de la conférence épiscopale polonaise, Mgr Wojciech Polak.
La communauté orthodoxe de Pologne, pays de 38 millions d'habitants, compte un demi-million de fidèles, selon les statistiques officielles
AFP Le Figaro

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 18 Juin 2012 à 22:38 | 3 commentaires | Permalien

Dmitry Anokhin,
Traduction V.G. pour "Parlons d'orthodoxie"


La coopération entre les Archives générales (Glavarkhiv) de Moscou et le monastère russe de St Panteleimon a commencé en 2007 par l'élaboration d'un plan d'ensemble des actions à entreprendre pour garantir la conservation des archives monastiques et de la bibliothèque. En cinq ans les archivistes de la capitale ont crée un fond d'archives systématisé à partir des nombreux documents dépareillés dont ils continuent l'archivage et la récapitulation. Ce travail est entièrement financé par le budget municipal de Moscou et devrait être terminé en 2016, pour le 1000ème anniversaire du monachisme russe sur le mont Athos.

"Ce fond extrêmement n'a jamais fait l'objet d'une description ni d'un classement dans les règles de l'art durant toute son histoire séculaire, dit Dmitry Chmagin, spécialiste principal du Centre des relations régionales et internationales du Glavarkhiv de Moscou, avec la seule exception d'une mission de la Société Archéologique Impériale qui, ont sélectionné un petit nombre de documents les plus anciens ('essentiellement des édits des empereurs byzantins et russes) pour les mettre à l'abris dans la sacristie du monastère".

Arrivant en 2007 à la demande du monastère, la petite équipe du Glavarkhiv a trouvé une situation désastreuse: livres et documents inestimables étaient dispersés dans différents services et cellules, nombre d'entre eux étaient atteints de moisissures et champignons et nécessitaient une restauration urgente.

Dés la première étape la direction du monastère a réservé un local spécial local, répondant aux exigences modernes de conservation des documents. Les manuscrits ont été déparasités par congélation dans les réfrigérateurs du monastère, puis systématiquement des classifiés et regroupés en dossiers d'archives. Un atelier de restauration-reliure ainsi qu'une unité de numérisation ont été mis en place dans le monastère avec des techniciens formés à Moscou, au Centre de numérisation et restaurations des documents de Glavarkhiv, parmi les novices du métochion de St Panteleimon.

4818 dossiers ont été constitués comprenant des livres qui n'avaient jamais été étudiés depuis 1000 ans, mais la tâche est loin d'être terminées. Les spécialistes espèrent achever la description scientifique du fond pour 1916, quand le monastère fêtera les 1000 ans du monachisme russe sur le mont Athos, et un important programme d'édition a lancé par le monastère en vue de cet évènement grâce à l'aide du Glavarkhiv.

Tzerkovny Vestnik "Московские специалисты систематизируют архивы Свято-Пантелеимонова монастыря на Афоне"
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Monastère de St Panteleimon du Mont Athos:

- Hors du monde et du temps, avec les moines du Mont Athos

-Mont Athos:le président Medvedev installe un Conseil de tutelle du monastère Saint Panteileimon
-Archimandrite Dr. Job Getcha: " Écrits d’un exilé du Mont Athos "

-Les moines du Mont Athos refusent l’impôt
-Le patriarche Cyrille se rendra au Mont Athos

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 18 Juin 2012 à 10:59 | 0 commentaire | Permalien

Mgr Antoine de Souroge : Le but de la confession et l'essence du péché
V.G.
Deux discussions que Mgr Antoine de Souroge (1) a eues avec ses paroissiens le 30 décembre 1989 lors d’une veillée de préparation à la confession avant la fête de Noël

Se débarrasser des anciens péchés pour faire de la place aux nouveaux

Prendre pour thème de discussion la confession avec des personnes qui sont nées et qui ont été éduquées dans l'Église, pourrait sembler complètement inutile. D'un autre côté quand on constate jusqu'à quel point certaines confessions peuvent être stériles (je parle ici des vôtres comme des miennes), il apparaît encore une fois nécessaire de se poser la question: qu'est que la confession ? Pourquoi nous confesser, à quoi cela nous oblige-t-il, et où cela peut-il nous mener ?

Quand je repense aux confessions, les miennes et celles que j'ai entendues, trop souvent la confession se réduit à un moment où nous désirons nous débarrasser d'un lourd fardeau, du poids pénible de nos anciens péchés afin que la vie devienne plus facile à vivre. Si je reprends les paroles d'un petit garçon à qui sa sœur demandait ce qui lui donnait envie de se confesser: « se débarrasser des anciens péchés pour faire de la place aux nouveaux... » Je pense que cela ne concerne pas seulement ce jeune garçon, mais aussi beaucoup d'adultes. On vient à la confession pour alléger sa conscience, pour se libérer du poids du passé; mais qui vient pour faire sincèrement la paix avec Dieu, avec sa propre conscience et avec ses proches, en finir définitivement avec le passé et commencer réellement une nouvelle vie ?

Mgr Antoine de Souroge : Le but de la confession et l'essence du péché
Cette question chacun de nous doit se la poser, pas seulement pour se faire un avis, mais pour s'accuser réellement si, comme le petit garçon, il vient déposer un lourd fardeau pour que la vie aille mieux, et non pas pour en finir avec les péchés du passé. Quand je parle des « péchés du passé », je ne parle pas de tout ce qu'il nous reste à corriger – pour cela il faut une vie entière – mais je parle de tous nos péchés qui nous apparaissent comme tels, de tout notre péché qui est arrivé à notre conscience, qui nous apparaît dans toute sa laideur, qui nous est devenu insupportable et que nous voulons écarter; pas seulement mettre de côté, mais détruire pour qu'il ne soit plus.

Qui d'entre nous a un jour vécu une telle expérience?

A ce propos, il y a un passage remarquable dans l'œuvre de saint Barsanuphe le Grand (2), qui nous met très justement en accusation et qui dit que si l'on se rend réellement compte de l'horreur d'un péché particulier qui nous retenait prisonnier, si réellement nous rejetons du tréfonds de notre âme l'horreur que ce péché y a instillé, alors arrive le moment où nous pouvons pleurer sur ce péché, pas seulement les larmes de nos yeux, mais les larmes de notre cœur par un repentir de tout notre être: il nous apparaît alors clairement que nous ne pourrons plus jamais retourner à ce péché. Saint Barsanuphe dit que c'est seulement alors que nous pouvons considérer que notre péché est pardonné. Il dit même plus: si nous avons vécu cette expérience, si la vision de notre péché dans toute son horreur nous a réellement retournés, si elle nous en a dégoûtés au point que nous ressentons en nous-mêmes que jamais plus nous ne pourrons y revenir, alors nous pouvons nous considérer comme pardonnés par Dieu. Et il ajoute que ce n'est plus la peine d'aller confesser ce péché à un prêtre, car Dieu l'a déjà pardonné, purifié et guéri et qu'il ne peut plus y avoir d'autre pardon, purification et guérison. Se pose ici une seconde question. Qui d'entre nous a un jour vécu une telle expérience vis à vis d'un quelconque de ses péchés, qui a vu ce péché comme le meurtre de son âme, comme le meurtre de son prochain, comme sa froide et consciente participation au meurtre du Christ ? C'est une question que nous ne pouvons éluder, car nous revenons régulièrement nous confesser des mêmes péchés. Comment se fait-il que nous ne les ressentions pas ? Qu'ils comptent si peu pour nous ? Que, si nous comprenons vraiment ce qu'est le péché, nous puissions y revenir aussi froidement ?

Nous choisissons le péché:

L'apôtre Paul nous dit que la question n'est pas dans l'importance du péché, mais que nous choisissions le péché. Je pense que l'on pourrait se représenter les choses de la manière suivante: il y a une rivière qui coule entre la domaine du Christ et le domaine de Satan. Par endroit elle est étroite, peu profonde et on peut la traverser à pied, à d'autres endroits elle est profonde, rapide et large. La question n'est pas de savoir où nous avons traversé, mais de comprendre que nous avons quitté le domaine du Royaume du Christ et de Dieu pour le domaine de Satan. C'est à la fois aussi simple et terrible. Le péché – c'est le choix entre Dieu et Son adversaire, entre la vie et la mort, entre la lumière et les ténèbres. Ce n'est peut-être pas un choix partisan, dans la mesure où on ne dit pas: « Oui, je rejette Dieu et Son Christ et je choisis le camp de Son adversaire. » Mais c'est un choix dans la mesure où je me dis: « Ça passera ! Ce n'est pas grave ! Je me donne un répit, je passe pour un temps dans l'autre camp, là où ma conscience ne me fera pas de reproches, parce que dans le camp des ténèbres, je ne me verrai pas aussi sombre que si j'étais encore dans le camp de la lumière. »

Voilà en quoi consiste le péché; et à chaque fois que nous y succombons, nous nous mettons dans cette situation. Parfois par méchanceté et sciemment contre Dieu, parfois involontairement ou par insouciance. On se dit que l'on « pourra toujours revenir ! » Oui, on pourra revenir, mais ce n'est pas si facile; oui, on peut retraverser la rivière, à la nage ou parfois à pied, mais dans quel état sommes-nous alors ? Nous ne revenons pas tels que nous étions avant de nous couper de notre amitié avec Dieu et de rejoindre le camp de Ses adversaires, de Ses meurtriers; nous revenons éclaboussés, salis, blessés et parfois très profondément. La confession, celle dont nous parlons aujourd'hui, consiste à revenir à la vie: pas juste se laver, prendre une douche et sentir que le passé n'est plus; non – nous parlons maintenant de réconciliation. Pas une simple réconciliation avec sa conscience: « Je ne suis plus le même, je ne veux plus de ça et je ne le ferai plus ! » – une réconciliation avec Dieu, que nous avons trahi, que nous avons abandonné pour nous choisir un autre maître, un autre pasteur.

Titres intermédiaires et notes de VG

Notes:

(1) Mgr Antoine (Bloom) métropolite de Souroge (1914-2003), Anthony de Sourozh en anglais, a gouverné le diocèse du patriarcat de Moscou qui recouvre la grande Bretagne pendant 45 ans (1957-2003). Théologien réputé, il fut une figure importante de l'Orthodoxie contemporaine surtout en Oxcident. Il fut en effet, avec Mgr Basile (Krivocheine) de Bruxelles l'un des prélats de l'émigration qui restèrent toujours fidèle à leur Eglise – le patriarcat de Moscou, malgré toutes les difficultés que cela représentait. Tous deux trouvaient en effet impensable de choisir la facilité en condamnant ceux qui étaient obligés de subir le joug athée pour rester avec leurs ouailles (cela ressort parfaitement d'un dialogue entre les deux prélats) Mgr Antoine a aussi été un grand missionnaire qui a beaucoup fait pour le développement de son diocèse en particulier par la conversion de nombreux Anglican.

(2) La Correspondance des saints BARSANUPHE LE GRAND et JEAN DE GAZA (VIe siècle) est un ouvrage précieux de conseils spirituels et pratiques pour les moines. 850 lettres nous sont parvenues, elles sont éditées en français aux Sources chrétiennes en cinq volumes

Source "Paroisse orthodoxe de Compiègne" et suite en PDF


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 17 Juin 2012 à 15:12 | 1 commentaire | Permalien

Le patriarche de Constantinople Bartholomée se dit inquiet des attaques dont est l’objet le patriarche Cyrille
Un groupe de pèlerins représentant le diocèse de Yakoutsk et Lensk en voyage dans les lieux saints de la Turquie s’est rendu le 13 juin à la résidence du patriarche de Constantinople Bartholomée.

Saluant ces pèlerins Sa Sainteté s’est réjoui de voir que ces rencontres devenaient de plus en plus fréquentes. Il a dit : « Nous remercions sa sainteté le patriarche Cyrille qui a béni ces pèlerinages. Les rencontres entres les représentants de deux Eglises orthodoxes contribuent à renforcer l’unité de l’Eglise et permettent de mieux dialoguer.Nous sommes une grande famille orthodoxe, comme au sein de chaque famille, il existe des difficultés, des tendances, des traditions, des objectifs et des intérêts propres à chacun d’entre nous. Il faut se réjouir de ces rencontres de famille, de l’opportunité qui nous est donnée de débattre de tout ceci. Ce n’est pas la première fois que j’exprime le souci que me causent les tendances anticléricales qui s’expriment à Moscou. Le patriarche Cyrille est visé dans sa personne. J’en suis très chagriné.

Dans un message de félicitation adressé au patriarche de Moscou j’avais exprimé mon inquiétude et ma sympathie à la vue de ces difficultés. Voilà longtemps que vous ne les avez pas connues. Je suis inquiet de constater qu’un mouvement anti ecclésial est en train de se former.

Les chrétiens d’Istanbul, de Constantinople et de l’ensemble de la Turquie représentent une minorité religieuse dans un pays musulman. Comme toujours et partout dans le monde les minorités doivent faire face à des problèmes spécifiques. Notre patriarcat a perdu la grande majorité de son troupeau. Quoi qu’il en soit nous fondons nos espoirs en la miséricorde et en l’amour Divins et sommes persuadés que la situation ne peut que s’améliorer.
Nous sommes reconnaissants à Dieu qui protège notre Mère Eglise qui a réussi à surmonter tous les troubles de l’histoire et de la politique. Nous sommes là parce que Dieu le veut. A l’avenir Il va continuer à nous protéger et à nous aider.

Je tiens à souligner très fortement l’exploit des Nouveaux martyrs russe, sa signification pour toute l’Eglise orthodoxe. La Russie a souffert 70 ans de terribles persécutions infligées par le régime communiste athée. Mais vous avez été protégé par la grâce de Dieu. Le système athée s’est effondré ! Que de martyrs, que de confesseurs… Nous adressons des prières ardentes aux martyrs et aux confesseurs russes car ils appartiennent à notre Eglise Commune. C’est pour que notre foi soit renforcée que Dieu nous envoie de telles épreuves

L’histoire se poursuit, parfois elle a tendance à se répéter. Dans les temps anciens nous avons eu à souffrir ici des persécutions contre les chrétiens. Vous avez été les victimes du régime communiste. Mais nous sommes là, vous et nous ».

Le patriarche Bartholomée a pour conclure souhaité à Mgr Romain, évêque de Yakoutsk et de Lensk, de continuer à servir l’Eglise comme il l’a toujours fait et sollicité ses prières pour l’Eglise Mère de Constantinople.

Mgr Romain a répondu en disant : « Je suis reconnaissant à Votre Sainteté pour cet accueil chaleureux. A la suite de nombreuses décennies vécues par notre diocèse sous le régime athée Vos prières et vos paroles sont pour nous de la plus haute importance. Nous sollicitons vos prières pour les peuples qui vivent en Yakoutie et quoi n’ont pas encore trouvé le chemin de l’Eglise ».

Maria Sentchoukova
"Pravoslavie i Mir"
Патриарх Константинопольский Варфоломей выразил озабоченность в связи с нападками на Патриарха Кирилла
Traduction LARISSA pour " Parlons d'orthodoxie"
PHOTOS

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Juin 2012 à 09:34 | 0 commentaire | Permalien

La cathédrale russe de Nice rouvrira ses portes au public le 1er juillet
La cathédrale russe de Nice, fermée au public depuis septembre après avoir suscité une âpre bataille entre une association présente depuis près de 90 ans et la Fédération de Russie, proclamée nouvelle propriétaire, va rouvrir ses portes à compter du 1er juillet. L'annonce a été faite vendredi devant la presse par Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France et l'archiprêtre, Nicolas Ozoline, nouveau recteur de la cathédrale.

"Une église, c'est un lieu public par définition. Comme on l'a annoncé, l'entrée dans cette église sera gratuite", en phase avec la politique de la ville qui souhaite la gratuité pour les lieux historiques, a souligné l'ambassadeur. Les précédents occupants avaient été critiqués pour avoir perçu un droit d'entrée de 3 euros dans l'édifice aux bulbes dorés, destiné à payer les gardiens. "Puisque la saison estivale est ouverte, il faut participer à la vie de la ville de Nice l'été, et donc il était de notre devoir d'ouvrir nos portes", a estimé l'archiprêtre N. Ozoline.

Les professionnels du tourisme niçois ont salué la nouvelle. "Il fallait qu'elle ouvre, c'est vraiment un des sites les plus visités de la ville", s'est réjouie Isabelle Defoly, une responsable de l'Office du tourisme de Nice, qui reçoit des demandes de visites tous les jours.

La cathédrale est en effet une attraction touristique majeure de Nice : elle avait attiré 273.427 visiteurs en 2010.

L'Etat russe, aidé par des donateurs privés, a décidé de financer une rénovation intérieure et extérieure de l'édifice. Les travaux devraient durer deux ans et commencer début 2013, précise la mairie de Nice.

Classée monument historique, la cathédrale Saint-Nicolas, construite entre 1903 et 1912 à l'initiative du tsar Nicolas II, est le plus grand édifice orthodoxe russe hors de Russie, agrémentée par un parc de 3.000 m2. Elle renferme notamment une superbe iconostase et quelque 300 icônes.

"Cette église, c'est la plus belle église russe en dehors de notre pays", "symbole de l'amitié franco-russe", a commenté l'ambassadeur russe.

En novembre dernier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait obligé l'association gérante de la cathédrale à remettre les clefs à la Russie, devenue officiellement propriétaire depuis des mois. La bataille judiciaire avec l'association, qui souhaitait continuer à occuper les lieux, avait été particulièrement rude. Le dernier recteur de la cathédrale, Jean Gueit, sûr de son bon droit, avait affirmé qu'il ne rendrait les clefs qu'à l'archevêque Gabriel (basé à Paris), qui relève du patriarcat œcuménique de Constantinople. Mais il a dû se plier à la décision de justice finale.

La cathédrale est désormais rattachée au diocèse orthodoxe russe de Chersonèse du Patriarcat de Moscou et de toute la Russie.

AFP "Le POINT"
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"Parlons d'orthodoxie" Le litige sur la propriété de la cathédrale russe de Nice 167 Résultats pour votre recherche

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juin 2012 à 21:06 | 3 commentaires | Permalien

Le 14 juin une action de grâce a été dite à la cathédrale grecque de Paris à l’occasion de la fête onomastique de Sa Sainteté Bartholomé, patriarche de Constantinople. L’office était présidé par Mgr Emmanuel, métropolite des Gaules (patriarcat de Constantinople). Concélébraient Mgr Gabriel, évêque de Comane, et Mgr Nestor, évêque de Chersonèse.
Des évêques représentant l’Eglise catholique de Rome assistaient à l’office ainsi que des diplomates grecs accrédités en France, des membres du clergé de plusieurs Eglises autocéphales, des représentants de la diaspora grecque.Une agape fraternelle a accueilli les participants à l’office. LIEN

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juin 2012 à 20:58 | 0 commentaire | Permalien

MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale
Vladimir Golovanow

Exceptionnelle exposition à Moscou de tous les documents des dossiers d’enquêtes sur le massacre de la famille impériale
C'est dans la salle d'exposition des Archives fédérales à Moscou que s'est ouverte cette exposition exceptionnelle consacrée aux différentes investigations entreprises de 1918 à 2011 pour établir avec un maximum de précision les circonstances du massacre de la famille impériale, à tout ce qui a permis de retrouver et identifier les restes des victimes et les sépultures.
Mgr Hilarion, métropolite de New York (EORHF) était présent à l’inauguration de l’exposition.

C'est la première fois que tous ces documents sur la tragédie d'Ekaterinbourg sont exposés au public: les documents du juge d'instruction N.A. Sokolov qui effectua les premières investigations en février 1919 sur l'ordre de l'amiral Koltchak ; les photo-reportages de l'expédition archéologique "clandestine" de G.T.Ryabov et A.N.Avdonin, qui furent les premiers à établir l'emplacement de la sépulture des reliques impériales en 1979; les documents d'instruction du Procureur Général de la Fédération de Russie et de "la Commission Gouvernementale d'inhumation des restes de la famille impériale" (1998); enfin l'enquête de 2007 et les trois volumes de l'arrêt du Procureur Général de la Fédération de Russie décidant la clôture de l'affaire criminelle № 18/123666-93 «Sur l'établissement des circonstances du décès des membres de la maison impériale Russe et des personnes de leur entourage en 1918-1919 dans l'Oural et à Petrograd».

MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale
On voit pour la première fois en Russie les pièces réunies par l'Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières (EORHF), au monastère de la Sainte Trinité et Séminaire de Djordanville (USA) et personnellement par le primat de l'EORH, le métropolite Hilarion de New York, qui ont réuni et précieusement conservé durant tout ce temps des effets personnels de la famille russe impériale – objets de la vie quotidienne, vêtements, icônes, documents et photos.

"Les reliques du grand-duc Alexis et de sa sœur Marie découvertes en 2007 n’ont pas jusqu’à présent reçues de sépultures et sont conservées dans une chambre froide", a précisé le juge d’instruction Vladimir Soloviev en charge de l’enquête depuis sont début.

Des pièces uniques ont aussi été prêtées par des experts-criminalistes. Les visiteurs peuvent prendre connaissance pour la première fois de l'expertise situationnelle du massacre ainsi que des documents des expertises criminelles et génétiques; le musée de l'Ermitage a prêté la chemise que portait le saint empereur Nicolas, alors grand-duc, lors de l'attentat perpétré contre lui au Japon en 1891 et dont les taches de sang ont été utilisées pour l'expertise génétique identifiant les reliques du saint tsarévitch Alexis.

On présente pour la première fois des enregistrements audio et des films des archives gouvernementales audiovisuelles Russes: les récits des assassins qui prirent part au massacre et des films de la vie privée de la sainte famille impériale. Sont exposées les balles extraites des corps des victimes.

L'exposition est ouverte jusqu'au 29 juillet 2012.

C'est le livre de Nicolas ROSS "LA MORT DU DERNIER TSAR - L'Age d'Homme (2001) qui constitue à ce jour le meilleur point sur ce sujet:

Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, l'empereur Nicolas II, l'impératrice Alexandra et leurs enfants étaient massacrés à Ekatérinbourg, dans l'Oural. Leur exécution avait eu lieu sans jugement, dans le plus grand secret. Les corps des Romanov et de leurs quatre compagnons de captivité furent chargés sur un camion et transportés dans le bois des Quatre-Frères, une zone de mines de fer abandonnées proche de la ville. Puis de surprenantes obsèques, longtemps restées énigmatiques, se déroulèrent du 17 au 19 juillet 1918 dans les environs de Ekatérinbourg. Soixante ans plus tard, d'aventureuses recherches permirent de découvrir dès 1979 la tombe supposée des Romanov. Elles furent suivies en juillet 1991 de l'étrange exhumation de leurs restes. De 1991 à 1998, les expertises anthropologiques et génétiques qui avaient pour objet d'authentifier ces ossements n'ont pas abouti à des résultats indiscutables.


MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale
Quelles ont été les véritables conditions de la détention des Romanov ?

Qui porte la responsabilité de leur mort ? Qui furent leurs assassins ? Dans quelles circonstances ont-ils été exécutés ? Que sont ensuite devenus leurs restes ? Que faut-il penser de leurs ossements présumés, exhumés en juillet 1991 dans la fosse fangeuse du Vallon du Porcelet ? Y a-t-il eu, pouvait-il y avoir, des survivants parmi les membres de la famille du tsar ? Doit-on croire la version des faits exposée dans la " Note " du commissaire Yourovski, qui fut chargé de l'exécution des Romanov ? Bilan de quinze années de recherches, le livre de Nicolas Ross est en mesure d'apporter des réponses crédibles et souvent inédites à ces interrogations qui ont récemment acquis une nouvelle dimension, d'ordre spirituel, à l'occasion de la canonisation du tsar et de sa famille par l'Eglise orthodoxe russe.(ibidem)

Les membres de famille impériale furent canonisés comme néomartyrs par l'Église orthodoxe russe en 2000. Ils l'avaient été par l'EORHF en 1981 (dès les années 1920 dans le martyrologe).

J'espère et je prie pour que cette exceptionnelle exposition permette de clarifier la position ambigüe de l'Eglise russe sur les reliques des saints martyrs impériaux. Rappelons en particuliers que les restes des saints Alexis et Maria ne sont pas enterrés dignement mais "entreposés" on ne sait exactement où à Moscou. Pourtant l'identification des reliques, tant au plan scientifique que par la piété du Peuple orthodoxe, semble maintenant incontestable.
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Lire aussi:
Гибель семьи императора Николая II. Следствие длиной в век (+ ФОТО)

Revenir sur l'authenticité des reliques de la famille Impériale

Des descendants de la dynastie Romanov souhaitent la sépulture de l’héritier du trône Alexis et de sa sœur la grande-duchesse Marie
Une exposition consacrée au docteur Eugène Botkine
Exécution de Nicolas II: les Romanov exigent la reprise de l'enquête

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 15 Juin 2012 à 20:56 | 3 commentaires | Permalien

Le diocèse de la région de Moscou a mis en place 696 cantines gratuites ainsi que 510 centres de distribution de vêtements.
L’archiprêtre Dimitri Oloviannikov, responsable des activités de bienfaisance du diocèse, nous a dit : «Nous comptons dans chacun des quatre orphelinats du diocèse et ses 12 maisons de retraite de 2 à 20 bénévoles, enseignants et infirmiers. 525 assistants sociaux travaillent pour le diocèse. 85 associations de jeunes nous secondent, elles se consacrent à la mission sociale de l’Eglise ».
Interfax-religion Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Juin 2012 à 20:55 | 0 commentaire | Permalien

Pour la première fois en Suisse, toutes les communautés orthodoxes se sont rassemblées autour de leurs prêtres et de leurs évêques, le 17 mai dernier. L’émission "Hautes Fréquences" propose un reportage au Centre Orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy, près de Genève. Un dossier d’Evelyne Oberson, à découvrir le 17 juin 2012, de 20h à 21h sur les ondes de La 1ère.

En Suisse, parmi les chrétiens, les orthodoxes ne représentent qu’une minorité. Mais une minorité dont les effectifs ont doublé en 30 ans. On compte aujourd’hui près de 150’000 fidèles en Suisse. La plupart sont issus de pays où l’orthodoxie est majoritaire. Ils sont Grecs, Serbes, Russes, Roumains… Comment une telle diversité cohabite-t-elle? Apic
"Parlons d'orthodoxie" Le Concile panorthodoxe est prévu pour fin 2012

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Juin 2012 à 16:47 | 0 commentaire | Permalien

Catacombes des Saints Pierre et Marcellin à Rome
Les catacombes des saints Pierre et Marcellin restaurées grâce au soutien de l’Azerbaïdjan

"Les catacombes sont le premier signe de la visibilité de l’Eglise", explique Jean Guyon, directeur de recherche au CNRS et grand spécialiste français de ces cavités souterraines. Les chrétiens se sont mis à les utiliser pour le repos de leurs défunts à une époque où ils commençaient à peser au sein de la société romaine. La recherche d’un refuge n’était donc pas leur objectif premier. Sans doute pourvus de moyens financiers suffisants, ils cherchaient à créer des cimetières communautaires"

Initiées depuis 2005, la fouille et l’étude de la catacombe des Saints-Pierre-et-Marcellin à Rome, est co-dirigée par Dominique Castex (CNRS) et Philippe Blanchard (INRAP). Elle est le fruit d’une collaboration scientifique entre la Commission Pontificale de l’Archéologie Sacrée (Vatican), le CNRS, la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), l’Ecole Française de Rome et l’Inrap.

Située au sud-est de Rome, à 3 km des murailles de la ville antique, cette catacombe s’étend sur près de 3 hectares avec 4,5 km de galeries souterraines réparties sur 3 niveaux ; elle a accueilli entre 20000 et 25000 défunts.

Catacombes des Saints Pierre et Marcellin à Rome
Les données actuelles situent le début du fonctionnement de ce complexe funéraire dans le dernier tiers du IIIe siècle après J.-C. avec un développement important au IVe siècle. Les différentes missions archéologiques ont porté sur un petit secteur au centre du réseau de la catacombe

"Les chrétiens devaient savoir que sous le site de Saints-Pierre-et-Marcellin existait déjà un réseau de cavités souterraines réutilisables. Il s’agissait probablement de citernes d’irrigation creusées dans le tuf, une pierre volcanique. Ils ont alors sans doute acquis des terrains à cet endroit",- raconte Jean Guyon .Malgré 1800 ans d’âge et les déprédations du temps, ces salles ont parfois conservées leurs belles peintures murales. D’une fraîcheur étonnante, celles-ci représentent notamment des scènes de banquets et des animaux, dessinés sur fond blanc. Le site de Saints-Pierre-et-Marcellin concentre le tiers des fresques connues pour l’ensemble des catacombes".

Aujourd’hui encore, les catacombes chrétiennes (au nombre d’une soixantaine !) se composent d’un surprenant labyrinthe de galeries étroites, flanquées de niches où reposent les corps. On y trouve aussi des petites salles où étaient regroupées des familles ou des corporations.
Dégagé en 2004, ce dernier a révélé différentes salles dont les formes, les surfaces et les altitudes étaient très variables, une organisation qui ne ressemblait en rien à l’aménagement traditionnel des galeries classiquement flanquées de loculi (niches pour le dépôt des corps), d’arcosolia (niches élaborées surmontées d’un arc) ou de cubicula (chambres regroupant des tombes individuelles destinées à des familles ou des corporations).

Par ailleurs, le caractère insolite de ce secteur était renforcé par la présence d’un nombre conséquent d’ossements humains sur une épaisseur de près d’un mètre : ossuaire, sépulture collective et/ou multiple ?
L’hypothèse d’un lieu de sépulture de martyrs chrétiens fut évoquée en raison des détails d’une peinture du Ve ou VIe s. apposée sur un mur scellant l’accès à une de ces tombes.

En 2004, une première investigation fut menée sur un de ces ensembles par deux anthropologues italiennes de l’Université de Pise ; elle permis de suspecter un dépôt simultané (ou quasi-simultané) d’au moins 50 individus. Deux missions réalisées en 2005 et 2006 ont abouti à la fouille complète de deux autres ensembles ; la mission de 2008 a permis d’initier la fouille des deux plus grandes salles restantes.
Leur objectif était d’approcher au mieux l’organisation et le fonctionnement des dépôts funéraires afin de confirmer leur caractère simultané et tenter d’identifier la nature de la crise à l’origine des décès....
SUITE Pacea
et .France2.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 14 Juin 2012 à 18:42 | 1 commentaire | Permalien

Françoise Compoint

Comme les péripéties forment l'expérience personnelle et, par là, la façon de penser, les épreuves historiques forment les nations, leur idéologie. Il est par ailleurs des nations plus portées à la spiritualité que d’autres, des nations, si on veut, particulièrement sensibles au sacré. Pourquoi ?

Cette question sort des frontières empiriques de l’histoire et de l’ethnologie et le domaine étant en soi flou nous ne prétendons guère nous y incruster. En revanche, à en juger par l’état des choses dans certains grands pays, nul ne nous interdit d’expliquer la nature des données fournies par le centre d’études et de connaissance sur l’opinion publique de Chicago.
Selon ses rapports, partant d’un échantillon représentatif de trente pays et d’un intervalle relativement vaste de 10-20 ans, la Russie connaît un renouveau spirituel incomparable si on s’applique à en comparer les effets avec n’importe quel pays aléatoire de l’Occident. Voici les chiffres relevés : 6,8% d’athées en 2008 contre 18,5% en 1998, soit, deux fois moins d’athées en dix ans seulement !

Tiens-tiens, voilà qui laisse songeur et, en ce qui me concerne, grandement optimiste, car un peuple qui croit en quelque chose ou quelqu’un donne de l’espoir.
La proportion athées-croyants (pratiquants ou non mêlés) dans les pays occidentaux décline à tire d’ailes et là, je m’abstiendrai de tout commentaire de peur de sombrer dans un moralisme exhalant une vague traînée de moisi. Autre argument en faveur de mon abstention : toujours d’après les sources précitées, le nombre, cette fois-ci, de pratiquants catholiques dans les états de la vieille Europe et aux USA est nettement supérieur à celui des orthodoxes pratiquants en Russie, celle-ci ayant trouvé une place assez modeste en plein centre du classement. Sommes-nous confrontés à un paradoxe de taille ? Point du tout.

De un, comparer la situation de la Russie avec celle qui règne en France a trait à une maladresse lourde de conséquences

Notre bonne vieille Gaule, par rapport à une Fédération immense et originellement multiconfessionnelle, obéit plus à un scénario lancé il y a des siècles, entretenu et cajolé bien après cette perturbation sanguinaire que fût la Révolution. Merci aux classes bourgeoises qui, qu’elles aient été et qu’elles soient sincèrement pieuses ou bigotes par dessus-le marché, ont tout de même réussi à forger cette image très française du paroissien attaché corps et âme à la messe du dimanche. Sont-ils pratiquants par inertie, par automatisme servile ou par foi véritable ? On n’ira bien sûr pas leur mettre le couteau à la gorge pour en avoir le cœur net. La Russie, quant à elle, a l’esprit aussi insondable que son histoire et ses étendues. Christianisme, islam, bouddhisme, cultes chamaniques locaux … autant de cultures parallèles et cependant coexistantes qui à la base ont fait de la Russie ce qu’elle est à l’heure actuelle. Si l’on ajoute à cette espèce d’Arche de Noé confessionnelle les bouleversements de la révolution d’Octobre et l’interdit du culte religieux qui s’en suivit soixante-dix ans durant, on en conclura vite fait bien fait à la question, non seulement, de l’hétérogénéité des pratiques religieuses mais, au surplus, de leur spécificité inimitable notamment pour ce qui en va de l’état des consciences, de la façon de comprendre le terme « pratiquant ».

De deux, me référant immuablement à l’exemple de nos deux pays respectifs, je constaterais que la répartition de la population en Russie n’égale pas en régularité celle de la France. Se faire une idée, ne serait-ce qu’approximative, du nombre de croyant-pratiquants moyen à l’échelle de la Fédération donnerait un résultat plus ou moins tiré par les oreilles. Ergo, il convient de l’estimer indirectement, en faisant attention au crescendo ou decrescendo de sa dynamique.

De trois, on ne saurait passer outre à un argument d’ordre psychologique. Les russes ont toujours nourri une propension tout à fait charmante (au sens propre du terme) à un maximalisme de tout genre. Lev Goumilev, fils du très célèbre poète de l’Age d’argent, avait qualifié cette tendance de passionnelle, tendance qui rejoint parfois, dirais-je, le registre élevé du passionnaire. Donc, si un russe vous dit qu’il n’est pas pratiquant, il est tout à fait possible qu’il ne prenne pas en compte son pater noster récité dans l’intimité de sa chambre ou le fait qu’il fréquente l’Eglise plusieurs fois par mois.

Ces trois points portent atteinte aux généralisations introduites par le centre d’étude concerné.

Par ailleurs, et cette réplique, je l’ai gardée pour le dessert, il y a un fait de première importance essentiellement caractéristique de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine : le communisme soviétique, on ne le conteste plus que très rarement, était déjà en soi, par son essence, une religion, l’antichambre d’une spiritualité religieuse encore un peu tâtonnante, encore un peu emportée, la nôtre, celle d’aujourd’hui. Si même, on est d’accord là-dessus, le cap à franchir était indiciblement douloureux, le principe n’a pas bougé d’un pouce et le voilà qui de temps à autres amène à la bipolarité classique laxisme-durcissement canonique. A côté des effets fâcheux, voire ouvertement scandaleux qu’elle génère, car il est depuis belle lurette inutile de réduire les gens à un troupeau illuminé de ruminants, il y a malgré tout un constat positif à faire : si ça boue, c’est qu’il y a de la vie.

Somme toute, le communisme bolchevique, avec toutes ses horreurs de même qu’avec tous ses remarquables idéaux auxquels l’on croyait, a paradoxalement fait office de pierre de touche du monument orthodoxe, de noyau dur que les déroutes contagieuses de 1991 n’ont pas su extraire et qui s’est implanté à un système de coordonnées à la fois vieux de onze siècles et, parallèlement, juvénile jusqu’à la fougue la plus attendrissante.
Lien La Voix de la Russie
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"Parlons d'orthodoxie" La joie est plus importante que le rire!
De chair et de sang

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Juin 2012 à 11:01 | 1 commentaire | Permalien

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