Plateforme libre de discussion
|
PARIS (Sipa) -- La France est "attachée" à ce que soit construite la cathédrale orthodoxe souhaitée par la Russie dans le VIIe arrondissement de Paris, a assuré mardi Jean-Marc Ayrault, en rappelant toutefois que ce quartier proche de la tour Eiffel était protégé par des "règles d'architecture et de patrimoine".
"La France est attachée à ce que ce projet se fasse", a déclaré le Premier ministre français lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
Polémique autour d’une église orthodoxe à Paris 28/11/2012 BFM TV You Tub ou ICI
"Construire dans Paris, surtout dans un secteur qui est très protégé avec les règles d'architecture et de patrimoine, c'est plus difficile qu'ailleurs", a noté Jean-Marc Ayrault. "Je crois que nous sommes sur la bonne voie pour trouver le bon projet", a ajouté le chef du gouvernement. "Je suis sûr que cette solution va être trouvée." Lien tempsreel.nouvelobs
"La France est attachée à ce que ce projet se fasse", a déclaré le Premier ministre français lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
Polémique autour d’une église orthodoxe à Paris 28/11/2012 BFM TV You Tub ou ICI
"Construire dans Paris, surtout dans un secteur qui est très protégé avec les règles d'architecture et de patrimoine, c'est plus difficile qu'ailleurs", a noté Jean-Marc Ayrault. "Je crois que nous sommes sur la bonne voie pour trouver le bon projet", a ajouté le chef du gouvernement. "Je suis sûr que cette solution va être trouvée." Lien tempsreel.nouvelobs
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Décembre 2012 à 13:55
|
2 commentaires
|
Permalien
Le 12 décembre 2012, à l'initiative du Mouvement pour l'orthodoxie locale de tradition russe en Europe occidentale (OLTR) a été organisée à Paris une table ronde consacrée à la mémoire de l’archevêque Serge d’Eucarpie (Konovaloff, 1941-2003), hiérarque russe de premier plan.
Pendant dix années - de 1993 à 2003 - Mgr Serge était à la tête de l’Exarchat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). La table ronde était associée au 10e anniversaire de la mort de Mgr Serge qui s’est présenté devant le Seigneur le 22 janvier 2003.
L’évêque Nestor de Chersonèse (P.M.) a participé a partagé ses souvenirs de Mgr Serge. Dans la période 2000-2004, en tant qu’étudiant à l’Institut de théologie Saint-Serge de Paris, le futur évêque de Chersonèse, alors hiéromoine, était placé sous l’autorité pastorale de l’Exarchat des paroisses russes sous la responsabilité de l’archevêque Serge qui, en 2001, l'a nommé recteur de la cathédrale du Christ-Sauveur à Asnières, non loin de Paris.
Pendant dix années - de 1993 à 2003 - Mgr Serge était à la tête de l’Exarchat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). La table ronde était associée au 10e anniversaire de la mort de Mgr Serge qui s’est présenté devant le Seigneur le 22 janvier 2003.
L’évêque Nestor de Chersonèse (P.M.) a participé a partagé ses souvenirs de Mgr Serge. Dans la période 2000-2004, en tant qu’étudiant à l’Institut de théologie Saint-Serge de Paris, le futur évêque de Chersonèse, alors hiéromoine, était placé sous l’autorité pastorale de l’Exarchat des paroisses russes sous la responsabilité de l’archevêque Serge qui, en 2001, l'a nommé recteur de la cathédrale du Christ-Sauveur à Asnières, non loin de Paris.
L’archevêque Serge, selon les propos du responsable du diocèse de Chersonèse, a toujours accordé une attention particulière à ses relations avec le Patriarcat de Moscou, se sentant responsable du lien spirituel indissoluble entre les paroisses qui lui sont confiées et l'Eglise orthodoxe russe. Ce sentiment était vrai non seulement pour Mgr. Sergius , mais aussi «pour son proche entourage, pour les prêtres partageant le même esprit, pour la jeunesse qui lui était dévouée parmi laquelle il est, peut-être, particulièrement utile de mentionner l’actuel archimandrite Sabba (Toutounov)" .
"Mgr Serge, tant au niveau spirituel que culturel, était tourné vers la Russie, vers l'Eglise orthodoxe russe –a dit ensuite l’évêque Nestor. Je pense que c'était l'un des fondements les plus profonds de sa personnalité. Cela n'a aucun sens de spéculer sur la façon dont les choses auraient pu tourner si l'évêque Serge avait vécu encore plusieurs années. Comme le dit l'Apôtre, les destins de Dieu sont insondables et impénétrables sont ses voies! (Rom. 11, 33). De toute évidence, avec la mort prématurée de Monseigneur, s’est terminée une époque déterminée dans l'histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe."
Lors de la table ronde, des exposés ont également été présentés par Vladimir Konovaloff, Basile de Tiesenhausen et l'archiprêtre Nicolas Rehbinder.
***
L'archevêque Serge (dans le monde Serge Alekseevitch Konovaloff) est né le 8 juillet 1941 à Louvain (Belgique), il est le fils d’un père russe et d’une mère néerlandaise.
Il est diplômé de la Faculté de Philosophie de l'Université de Louvain. A partir de 1964, il devient professeur de philologie anglo-française à Bruxelles. Il enseigne les langues étrangères et l'histoire du monde antique au lycée de Bruxelles.
En 1967, il épouse Lydia Tchernenko, dont il eut trois enfants.
En 1968, l'archevêque de Syracuse George (Tarasov) l’ordonne diacre à l'église de Saint-Nicolas à Bruxelles. En 1976, il est élevé au rang de protodiacre. En 1980, il est ordonné prêtre par Mgr George (Wagner) d’Eudociade. Il était recteur de la paroisse Saint-Panteleimon Church à Bruxelles et était le pasteur de la paroisse orthodoxe à Charleroi. Pendant de nombreuses années, il était le père spirituel dans les camps de jeunesse "VITIAZ" en Belgique et en France.
En 1984, il devint veuf. En 1985, il a été élevé au rang d'archiprêtre. En 1990, il devint moine et fut élevé au rang d'archimandrite.
Le 8 juin 1993, il a été élu à la tête de l'exarchat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). Le 27 juin 19993, il est élevé au rang d’évêque.
Il décède le 22 janvier 2003 après une longue maladie. Il a été enterré le 25 janvier dans la crypte de l'église de la Dormition de la Mère de Dieu au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
LIEN Mospat
Traduction " Parlons d'orthodoxie"
"Mgr Serge, tant au niveau spirituel que culturel, était tourné vers la Russie, vers l'Eglise orthodoxe russe –a dit ensuite l’évêque Nestor. Je pense que c'était l'un des fondements les plus profonds de sa personnalité. Cela n'a aucun sens de spéculer sur la façon dont les choses auraient pu tourner si l'évêque Serge avait vécu encore plusieurs années. Comme le dit l'Apôtre, les destins de Dieu sont insondables et impénétrables sont ses voies! (Rom. 11, 33). De toute évidence, avec la mort prématurée de Monseigneur, s’est terminée une époque déterminée dans l'histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe."
Lors de la table ronde, des exposés ont également été présentés par Vladimir Konovaloff, Basile de Tiesenhausen et l'archiprêtre Nicolas Rehbinder.
***
L'archevêque Serge (dans le monde Serge Alekseevitch Konovaloff) est né le 8 juillet 1941 à Louvain (Belgique), il est le fils d’un père russe et d’une mère néerlandaise.
Il est diplômé de la Faculté de Philosophie de l'Université de Louvain. A partir de 1964, il devient professeur de philologie anglo-française à Bruxelles. Il enseigne les langues étrangères et l'histoire du monde antique au lycée de Bruxelles.
En 1967, il épouse Lydia Tchernenko, dont il eut trois enfants.
En 1968, l'archevêque de Syracuse George (Tarasov) l’ordonne diacre à l'église de Saint-Nicolas à Bruxelles. En 1976, il est élevé au rang de protodiacre. En 1980, il est ordonné prêtre par Mgr George (Wagner) d’Eudociade. Il était recteur de la paroisse Saint-Panteleimon Church à Bruxelles et était le pasteur de la paroisse orthodoxe à Charleroi. Pendant de nombreuses années, il était le père spirituel dans les camps de jeunesse "VITIAZ" en Belgique et en France.
En 1984, il devint veuf. En 1985, il a été élevé au rang d'archiprêtre. En 1990, il devint moine et fut élevé au rang d'archimandrite.
Le 8 juin 1993, il a été élu à la tête de l'exarchat des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). Le 27 juin 19993, il est élevé au rang d’évêque.
Il décède le 22 janvier 2003 après une longue maladie. Il a été enterré le 25 janvier dans la crypte de l'église de la Dormition de la Mère de Dieu au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
LIEN Mospat
Traduction " Parlons d'orthodoxie"
A l’occasion du centenaire de la construction de la Cathédrale orthodoxe Saint Nicolas, une exposition consacrée à la présence russe à Nice et sur la Côte d’Azur est organisée au musée Masséna afin de célébrer et de témoigner des forts liens historiques et sentimentaux entre Nice et la Russie.
L’inauguration de cette exposition aura lieu ce samedi 15 décembre 2012 à 16 heures, en présence de Christian Estrosi et de Vladimir Pozdnyakov, Consul général de la Fédération de Russie à Marseille.La présence russe sur la Riviera sera évoquée dans les cinq salles de l’espace d’exposition temporaire du second étage de la villa Masséna.
Chaque salle aborde une thématique : Une famille impériale sur la Riviera, Le château de Valrose, un site russe au cœur de Nice, L’apport culturel et scientifique russe de Marie Baskirtseff, Ivan Aïvazovski, Anton Tchekhov, Alexis Korotneff et Léopold Bernstamm, la Cathédrale russe, les Ballets russes.
L’inauguration de cette exposition aura lieu ce samedi 15 décembre 2012 à 16 heures, en présence de Christian Estrosi et de Vladimir Pozdnyakov, Consul général de la Fédération de Russie à Marseille.La présence russe sur la Riviera sera évoquée dans les cinq salles de l’espace d’exposition temporaire du second étage de la villa Masséna.
Chaque salle aborde une thématique : Une famille impériale sur la Riviera, Le château de Valrose, un site russe au cœur de Nice, L’apport culturel et scientifique russe de Marie Baskirtseff, Ivan Aïvazovski, Anton Tchekhov, Alexis Korotneff et Léopold Bernstamm, la Cathédrale russe, les Ballets russes.
L’exposition présente de nombreuses peintures, sculptures, aquarelles, photographies, objets d’art, costumes de scène, maquette de décor … provenant des collections des établissements municipaux de la Ville de Nice : Musée des Beaux Arts de Nice/Jules Chéret, , Musée Masséna et Bibliothèque de Cessole, mais aussi de la Cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas de Nice, du Musée du Vieux-Toulon, du Palais Carnolès de Menton, du Musée Jean Cocteau –collection Séverin Wunderman de Menton, du Nouveau Musée National de Monaco, de la Société des Bains de Mer, de la Galerie Ferrero, de l’Université de Nice-Sophia Antipolis, de l’Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer et de nombreux collectionneurs privés.
L’exposition « Présence Russe. Nice et la Côte d’Azur. 1860-1914 » est présentée jusqu’au 18 mars 2013.
L’exposition « Présence Russe. Nice et la Côte d’Azur. 1860-1914 » est présentée jusqu’au 18 mars 2013.
On le croirait sorti d'un roman de Tolstoï, Il est originaire de Tiffauges en Vendée et a vécu en Terre Sainte avant de partir en Russie: depuis 18 ans, le père Basile est moine orthodoxe en Tchouvachie où il s'est russifié.
Barbe grisonnante et soutane noire, Basile Pasquiet est devenu un personnage incontournable au monastère de la Sainte-Trinité à Tcheboksary, capitale de la petite république de Tchouvachie (700 km à l'est de Moscou). Agé de 54 ans, "Vassili" (Basile, en russe) y a occupé toutes les fonctions avant de devenir l'Archimandrite ou le Supérieur, c'est-à-dire le chef du monastère où les fidèles lui baisent la main quand il traverse la cour pour aller de son bureau à l'église. "Je vis au rythme de l'Eglise russe orthodoxe et de son calendrier (julien)", dit le père Basile, qui célébrera Noël le 7 janvier, soit deux semaines après le Noël fêté par les catholiques, les protestants et certaines églises orthodoxes, notamment la grecque et la bulgare.
Barbe grisonnante et soutane noire, Basile Pasquiet est devenu un personnage incontournable au monastère de la Sainte-Trinité à Tcheboksary, capitale de la petite république de Tchouvachie (700 km à l'est de Moscou). Agé de 54 ans, "Vassili" (Basile, en russe) y a occupé toutes les fonctions avant de devenir l'Archimandrite ou le Supérieur, c'est-à-dire le chef du monastère où les fidèles lui baisent la main quand il traverse la cour pour aller de son bureau à l'église. "Je vis au rythme de l'Eglise russe orthodoxe et de son calendrier (julien)", dit le père Basile, qui célébrera Noël le 7 janvier, soit deux semaines après le Noël fêté par les catholiques, les protestants et certaines églises orthodoxes, notamment la grecque et la bulgare.
"Les Russes m'ont beaucoup appris. Les Français ont beaucoup à gagner au contact des Russes", estime le père Basile. "Les Russes sont profondément religieux, la foi renaît", dit-il en référence à la renaissance de l'Eglise orthodoxe depuis la chute de l'URSS, où l'athéisme a été au cour de l'idéologie soviétique pendant plus de 70 ans. "Il y a plein de choses à faire en Russie, alors que l'Europe est un peu sclérosée, blasée", estime "Vassili", moine depuis 32 ans.
Lire la suite sur le site Pays de la Loire (France 3)
Lire la suite sur le site Pays de la Loire (France 3)
Vous pouvez trouver, sur cette page, un article sur le centenaire de l'église russe Saint-Nicolas à Nice.
Aux organisateurs, aux participants et aux hôtes des festivités à l’occasion du centenaire de la consécration de l'église Saint-Nicolas à Nice.
Excellents évêques, vénérables pères, chers frères et sœurs !
Je vous salue tous cordialement, vous qui êtes réunis dans l’une des plus belles églises russes en Europe occidentale, dédiée à Saint Nicolas le thaumaturge, afin de célébrer le centenaire de la consécration de ce lieu.
L’histoire de cette église est indissolublement liée à celle de la dynastie régnante de Russie. Le grand-duc Nicolas Alexandrovitch, fils de l’Empereur Libérateur Alexandre II, est décédé en 1865 à Nice d’une maladie subite. La volonté d'honorer la mémoire du défunt prince héritier pris corps peu après grâce à l’édification d’une église destinée à desservir la communauté russe. Les travaux furent menés à bien grâce au dernier tsar russe, saint Nicolas II, et à sa mère, l’impératrice veuve Marie Fédorovna. C’est le 17 décembre 1912 que l’église a été solennellement consacrée à Saint Nicolas, évêque de Myre.
L'église Saint-Nicolas est aujourd’hui l’un des monuments les plus remarquables de Nice. Son iconostase et certains des objets qui l’ornent sont désormais classés monuments historiques. J’espère qu’après l’achèvement des travaux de rénovation, c’est dans toute sa splendeur que l'église pourra être admirée par les Niçois et tous ceux qui viennent visiter la ville.
Que le Christ Sauveur vous renforce dans le bien, vous confère, grâce aux prières de Saint Nicolas le thaumaturge, en esprit d’union, dans la compassion, l’amour fraternel, la miséricorde, l’esprit d’humilité (1P,3,8).
Que la bénédiction de Dieu soit avec vous tous.
Cyrille, patriarche de Moscou et de toute la Russie
Excellents évêques, vénérables pères, chers frères et sœurs !
Je vous salue tous cordialement, vous qui êtes réunis dans l’une des plus belles églises russes en Europe occidentale, dédiée à Saint Nicolas le thaumaturge, afin de célébrer le centenaire de la consécration de ce lieu.
L’histoire de cette église est indissolublement liée à celle de la dynastie régnante de Russie. Le grand-duc Nicolas Alexandrovitch, fils de l’Empereur Libérateur Alexandre II, est décédé en 1865 à Nice d’une maladie subite. La volonté d'honorer la mémoire du défunt prince héritier pris corps peu après grâce à l’édification d’une église destinée à desservir la communauté russe. Les travaux furent menés à bien grâce au dernier tsar russe, saint Nicolas II, et à sa mère, l’impératrice veuve Marie Fédorovna. C’est le 17 décembre 1912 que l’église a été solennellement consacrée à Saint Nicolas, évêque de Myre.
L'église Saint-Nicolas est aujourd’hui l’un des monuments les plus remarquables de Nice. Son iconostase et certains des objets qui l’ornent sont désormais classés monuments historiques. J’espère qu’après l’achèvement des travaux de rénovation, c’est dans toute sa splendeur que l'église pourra être admirée par les Niçois et tous ceux qui viennent visiter la ville.
Que le Christ Sauveur vous renforce dans le bien, vous confère, grâce aux prières de Saint Nicolas le thaumaturge, en esprit d’union, dans la compassion, l’amour fraternel, la miséricorde, l’esprit d’humilité (1P,3,8).
Que la bénédiction de Dieu soit avec vous tous.
Cyrille, patriarche de Moscou et de toute la Russie
* * *
Патриаршее приветствие участникам торжеств, посвященных 100-летию со дня освящения Свято-Никольского собора в Ницце
Организаторам, участникам и гостям торжеств, приуроченных к 100-летию со дня освящения Свято-Никольского собора в Ницце (Франция)
Преосвященные владыки, досточтимые отцы, дорогие братья и сестры!
Сердечно приветствую всех вас, собравшихся в одном из самых красивых русских храмов Западной Европы — соборе святителя и чудотворца Николая в Ницце, дабы молитвенно отметить 100-летие со дня его освящения.
История возведения этой церкви неразрывно связана с Россией, с правившей тогда царской династией. В 1865 году в Ницце от внезапной болезни скончался наследник престола великий князь Николай Александрович — сын императора Александра II Освободителя. Идея увековечения памяти почившего цесаревича спустя некоторое время была воплощена в возведении нового соборного храма в этом городе для нужд увеличившейся русской общины. Его строительство было завершено благодаря непосредственному участию последнего российского императора — святого страстотерпца Николая и его благочестивой матери — вдовствующей императрицы Марии Федоровны. 17 декабря 1912 года церковь была освящена в честь святителя Николая, архиепископа Мир Ликийских.
Отрадно, что собор ныне является одной из главных архитектурных достопримечательностей Ниццы, а его иконостас и часть убранства внесены в число исторических памятников Франции. Надеюсь, по окончании реконструкции храм сможет предстать взору прихожан, жителей и гостей города во всем своем великолепии.
Молитвами святителя и чудотворца Николая да укрепит нас Спаситель Христос в добрых делах и начинаниях, даруя дух единомыслия и братолюбия, мира и дружелюбия, милосердия и смиренномудрия (см. 1 Пет. 3:8).
Божие благословение да пребывает со всеми вами.
+ КИРИЛЛ, ПАТРИАРХ МОСКОВСКИЙ И ВСЕЯ РУСИ
.................................
Lien Diocèse de Chersonèse
Патриаршее приветствие участникам торжеств, посвященных 100-летию со дня освящения Свято-Никольского собора в Ницце
Организаторам, участникам и гостям торжеств, приуроченных к 100-летию со дня освящения Свято-Никольского собора в Ницце (Франция)
Преосвященные владыки, досточтимые отцы, дорогие братья и сестры!
Сердечно приветствую всех вас, собравшихся в одном из самых красивых русских храмов Западной Европы — соборе святителя и чудотворца Николая в Ницце, дабы молитвенно отметить 100-летие со дня его освящения.
История возведения этой церкви неразрывно связана с Россией, с правившей тогда царской династией. В 1865 году в Ницце от внезапной болезни скончался наследник престола великий князь Николай Александрович — сын императора Александра II Освободителя. Идея увековечения памяти почившего цесаревича спустя некоторое время была воплощена в возведении нового соборного храма в этом городе для нужд увеличившейся русской общины. Его строительство было завершено благодаря непосредственному участию последнего российского императора — святого страстотерпца Николая и его благочестивой матери — вдовствующей императрицы Марии Федоровны. 17 декабря 1912 года церковь была освящена в честь святителя Николая, архиепископа Мир Ликийских.
Отрадно, что собор ныне является одной из главных архитектурных достопримечательностей Ниццы, а его иконостас и часть убранства внесены в число исторических памятников Франции. Надеюсь, по окончании реконструкции храм сможет предстать взору прихожан, жителей и гостей города во всем своем великолепии.
Молитвами святителя и чудотворца Николая да укрепит нас Спаситель Христос в добрых делах и начинаниях, даруя дух единомыслия и братолюбия, мира и дружелюбия, милосердия и смиренномудрия (см. 1 Пет. 3:8).
Божие благословение да пребывает со всеми вами.
+ КИРИЛЛ, ПАТРИАРХ МОСКОВСКИЙ И ВСЕЯ РУСИ
.................................
Lien Diocèse de Chersonèse
Le 15 décembre 2012, M. Basile de Tiesenhausen, ancien membre du conseil paroissial de la cathédrale orthodoxe russe Saint-Alexandre Nevsky (Paris) et ancien secrétaire général de l'Exarchat des églises orthodoxes russes d'Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople), a donné une conférence au séminaire consacrée au statut juridique de l'Archevêché des églises orthodoxes russes d'Europe occidentale.
M. Tiesenhausen a présenté notamment, dans la première partie de sa conférence, l'histoire de l'Exarchat et ses rapports avec le Patriarcat de Constantinople et le Patriarcat de Moscou et, dans la seconde partie, l'actuel statut juridique de l'Archevêché et son application.
Cette conférence s'inscrivait dans le cadre du séminaire de master "Régime des cultes dans les pays francophones de l'Europe, dans la perspective de l'ecclésiologie orthodoxe".
PHOTOS
M. Tiesenhausen a présenté notamment, dans la première partie de sa conférence, l'histoire de l'Exarchat et ses rapports avec le Patriarcat de Constantinople et le Patriarcat de Moscou et, dans la seconde partie, l'actuel statut juridique de l'Archevêché et son application.
Cette conférence s'inscrivait dans le cadre du séminaire de master "Régime des cultes dans les pays francophones de l'Europe, dans la perspective de l'ecclésiologie orthodoxe".
PHOTOS
L'agence RIA Novosti annonçait 4 octobre 2007 que le président Sarkozy avait approuvé le souhait du patriarche Alexis II de voir construire à Paris une nouvelle église orthodoxe. C'est en cours de route que le principe d'une centre spirituel et culturel est venu s'ajouter au projet initial:
"Nicolas Sarkozy s'est dit attaché à la réunification des chrétiens d'Europe dans l'objectif de créer une société plus humaine et plus équitable. Il a souhaité du succès aux organisations orthodoxes de France et a soutenu l'initiative du patriarche de construire une nouvelle église orthodoxe à Paris"
"Nicolas Sarkozy s'est dit attaché à la réunification des chrétiens d'Europe dans l'objectif de créer une société plus humaine et plus équitable. Il a souhaité du succès aux organisations orthodoxes de France et a soutenu l'initiative du patriarche de construire une nouvelle église orthodoxe à Paris"
Bilan positif de la rencontre Sarkozy-Alexis II
PARIS, 4 octobre - RIA Novosti. Le métropolite Cyrille, chargé des relations extérieures au patriarcat de Moscou, a salué jeudi le bilan de la rencontre qui a eu lieu mercredi entre le patriarche Alexis II et le président français Nicolas Sarkozy.
Lors de sa première visite officielle en France, qui était aussi la première dans un pays catholique, le patriarche Alexis II de Moscou et de toutes les Russies a été reçu mercredi par le président français Nicolas Sarkozy. La réception d'un patriarche orthodoxe par le chef de l'Etat est un événement exceptionnel pour la France laïque, constatent des experts français.
"La rencontre avec le président nous a laissé une très bonne impression", a estimé le métropolite Cyrille.
Lors de cet entretien avec M. Sarkozy, "le patriarche a exposé sa position tout en soulignant la nécessité de préserver les valeurs chrétiennes en Europe et en évaluant la situation de l'Eglise orthodoxe en France".
De son côté, Nicolas Sarkozy s'est dit attaché à la réunification des chrétiens d'Europe dans l'objectif de créer une société plus humaine et plus équitable. Il a souhaité du succès aux organisations orthodoxes de France et a soutenu l'initiative du patriarche de construire une nouvelle église orthodoxe à Paris.
Lien ICI
.....................................
M. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France : un nouveau projet sera présenté et une demande de permis de construire sera redéposée au maximum dans deux mois
Branly: Un accord entre les deux pays a été trouvé pour revoir le projet controversé. L'architecte Jean-Michel Wilmotte va rejoindre l'équipe actuelle.
Cathédrale et centre Culturel russes du quai Branly, bientôt une décision
Les 22 et 23 novembre 2012, la deuxième assemblée plénière de la Conférence interconciliaire de l’Eglise orthodoxe russe s’est déroulée dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. L’archimandrite Sabba (Toutounov), responsable adjoint des services administratifs du patriarcat de Moscou, s’entretient avec Bogoslov.ru
L’archiprêtre Paul Velikanov : Père Sabba, les 22 et 23 novembre une assemblée plénière de la Conférence interconciliaire de l’Eglise orthodoxe russe s’est réunie. Les projets des documents examinés avaient été publiés sur le site Bogoslov.ru fin mai et discutés, certains ont suscité plus d'intérêt que d'autres. La discussion sur notre site a-t-elle aidé la Conférence ?
L’archiprêtre Paul Velikanov : Père Sabba, les 22 et 23 novembre une assemblée plénière de la Conférence interconciliaire de l’Eglise orthodoxe russe s’est réunie. Les projets des documents examinés avaient été publiés sur le site Bogoslov.ru fin mai et discutés, certains ont suscité plus d'intérêt que d'autres. La discussion sur notre site a-t-elle aidé la Conférence ?
L’archimandrite Sabba (Toutounov) : Sans doute. Les débats sur Bogoslov.ru et d’autres sites ainsi que la discussion des documents envoyés dans les diocèses reflète le sens même de l’existence de la Conférence interconciliaire. J’entends par ceci la participation d’un plus grand nombre de personnes à la discussion des questions concernant la vie de l'Eglise et exigeant des décisions du Concile local ou du Saint Synode. On examine attentivement les réponses sur le site, elles sont ensuite systématisées, plusieurs d’entre elles ensuite présentées au patriarche et, enfin, on en tient compte lors de l'élaboration des documents.
L’archiprêtre Paul : Quel ordre suit-on pendant la rédaction des documents ? Quelle est la procédure avant l’adoption par les évêques au Concile et la publication officielle ?
L’archimandrite Sabba : C’est une procédure très élaborée. Voici ce qui qui se passe dans la commission que je dirige. Au début, la commission se réunit et examine le thème qui lui lui confié d’une manière générale : tous les membres expriment leurs opinions à propos de la résolution du problème donné (par exemple, « situation budgétaire des prêtres âgés et solitaires »). Ensuite, on installe un petit groupe de travail qui est chargé de rédiger la première version du document. Je sais que dans certaines commissions on fait appel à des experts : ainsi a-t-on procédé pendant l’élaboration du document sur la réhabilitation des toxicomanes. Ensuite, quand le document est prêt, soit il est renvoyé aux membres de la commission afin qu’on puisse, après avoir reçu leurs réactions, y apporter des corrections, soit, c’est à mon avis plus productif, les membres de la commission se réunissent pour discuter. Ce travail peut être assez long et les membres de la commission doivent parfois examiner plusieurs fois le projet : cela dépend de l’efficacité de chacun.
Le document est ensuite examiné par la commission de rédaction présidée par le patriarche. En effet, les commissions renvoient des textes de qualité souvent très différente : ainsi au niveau de la langue qu’au celui du contenu. La commission de rédaction corrige le document. Il arrive qu’il n’est pas du tout prêt à la publication : il est alors renvoyé dans la commission pour une correction complémentaire.
Si le document est bon, il est publié dans le réseau Internet et envoyé dans tous les diocèses. L’article du père Paul relate bien la discussion sur Internet. La discussion au niveau des diocèses est parfois très complexe. L’évêque charge soit un petit groupe de gens, soit tout le clergé diocésain d’écrire un rapport. Dans certains cas, on envoie le document dans toutes les doyennés. Maintenant nous recevons les rapports d’environ 20% de diocèses. Je dirais que c’est un bon résultat d’autant plus qu’il faut tenir compte d’une croissance considérable du nombre de diocèses lors de ces dernières années : les « jeunes » diocèses n’ont quasiment pas participé à la discussion bien qu’il y ait eu des exceptions.
Comme je l'ai déjà dit, tous les rapports sont ensuite systématisés, tout ce qui est superflu est supprimé. On transmet le résultat de nouveau à la commission de rédaction. Ainsi cette dernière version du document est examinée d’abord par le présidium et ensuite par l’Assemblée plénière de la Conférence interconciliaire.
L’archiprêtre Paul : Donc le document examiné à l’Assemblée plénière n’est plus celui qui est publié au début ?
L’archimandrite Sabba : Certes ! Sinon à quoi sert la publication ? Je pourrais dire que plusieurs rapports, ainsi du coté des diocèses que du coté des laïcs, étaient pris en compte en 2010, lors de la dernière Conférence, et cette fois-ci. Dans son discours d’ouverture de la Conférence, Sa Sainteté le patriarche Cyrille a parlé des principaux changements : lisez-les et vous verrez qu’ils ont subi des changements cardinaux.
L’archiprêtre Paul : Revenons au présidium…
L’archimandrite Sabba : Oui. Je pensais que le présidium ne serait qu’une formalité : une heure et tout le monde s’en va. Mais on siégeait pendant presque trois heures. En effet, l’ordre du jour du présidium comptant une trentaine de personnes - évêques, clergé et laïcs - supposait généralement l’approbation ou la désapprobation des documents pour l’examen à l’Assemblée plénière. Effectivement, le document sur le monachisme a été renvoyé dans la commission pour une discussion complémentaire. Le site Bogoslov.ru y a joué un rôle important. Mais les autres documents étaient discutés bien d'une manière approfondie. On n’a quasiment pas apporté de changements importants par rapport au travail de la commission de rédaction, mais la discussion au présidium a permis de préparer l’Assemblée plénière du lendemain : quelles sont les parties des documents suscitent les questions les plus importantes ?
L’archiprêtre Paul : Et enfin l’Assemblée plénière…
L’archimandrite Sabba : L’Assemblée plénière ? Il est difficile de transmettre l’atmosphère de cette réunion, il faut éprouver cela. Chaque question posée est examinée et discutée. S’il le fallait, l’assemblée de presque 150 personnes s’écartait du règlement pour que chaque problème ne reste pas oublié. Parfois un membre de l’assemblée peut tenir le micro pendant quelques dizaines de minutes et le patriarche qui préside l’Assemblée lui permet avec patience de parler. Quelques fois, à vrai dire, la discussion s’enflammait entre des membres particuliers de la Conférence, mais revenait vite sur son chemin. L’Assemblée plénière réunit des gens bien différents qui se complètent remarquablement dans les domaines de connaissances, de perception de la vie de l’Eglise, dans le plan émotionnel. Par exemple, le projet sur l’écologie a été à moitié réécrit par l’assemblée. Vraiment je n’attendais pas du tout une telle discussion sur cette question.
L’archiprêtre Paul : Et maintenant ? Les documents seront-ils publiés ?
L’archimandrite Sabba : Maintenant prions et laissons les évêques s’exprimer au Concile épiscopal qui devra donner à ces documents le statut d’un document d’Eglise et pas celui de projet. La procédure écrite dans les « Règles de la Conférence interconciliaire » ne prévoit pas une seconde publication après l’Assemblée plénière – la dernière fois nous ne les avons pas publié non plus. Maintenant c’est le moment pour que les hiérarques se réunissent pour réfléchir aux documents élaborés par la Conférence interconciliaire .
Bogoslov.ru
Traduction Dimitri Garmonov
L’archiprêtre Paul : Quel ordre suit-on pendant la rédaction des documents ? Quelle est la procédure avant l’adoption par les évêques au Concile et la publication officielle ?
L’archimandrite Sabba : C’est une procédure très élaborée. Voici ce qui qui se passe dans la commission que je dirige. Au début, la commission se réunit et examine le thème qui lui lui confié d’une manière générale : tous les membres expriment leurs opinions à propos de la résolution du problème donné (par exemple, « situation budgétaire des prêtres âgés et solitaires »). Ensuite, on installe un petit groupe de travail qui est chargé de rédiger la première version du document. Je sais que dans certaines commissions on fait appel à des experts : ainsi a-t-on procédé pendant l’élaboration du document sur la réhabilitation des toxicomanes. Ensuite, quand le document est prêt, soit il est renvoyé aux membres de la commission afin qu’on puisse, après avoir reçu leurs réactions, y apporter des corrections, soit, c’est à mon avis plus productif, les membres de la commission se réunissent pour discuter. Ce travail peut être assez long et les membres de la commission doivent parfois examiner plusieurs fois le projet : cela dépend de l’efficacité de chacun.
Le document est ensuite examiné par la commission de rédaction présidée par le patriarche. En effet, les commissions renvoient des textes de qualité souvent très différente : ainsi au niveau de la langue qu’au celui du contenu. La commission de rédaction corrige le document. Il arrive qu’il n’est pas du tout prêt à la publication : il est alors renvoyé dans la commission pour une correction complémentaire.
Si le document est bon, il est publié dans le réseau Internet et envoyé dans tous les diocèses. L’article du père Paul relate bien la discussion sur Internet. La discussion au niveau des diocèses est parfois très complexe. L’évêque charge soit un petit groupe de gens, soit tout le clergé diocésain d’écrire un rapport. Dans certains cas, on envoie le document dans toutes les doyennés. Maintenant nous recevons les rapports d’environ 20% de diocèses. Je dirais que c’est un bon résultat d’autant plus qu’il faut tenir compte d’une croissance considérable du nombre de diocèses lors de ces dernières années : les « jeunes » diocèses n’ont quasiment pas participé à la discussion bien qu’il y ait eu des exceptions.
Comme je l'ai déjà dit, tous les rapports sont ensuite systématisés, tout ce qui est superflu est supprimé. On transmet le résultat de nouveau à la commission de rédaction. Ainsi cette dernière version du document est examinée d’abord par le présidium et ensuite par l’Assemblée plénière de la Conférence interconciliaire.
L’archiprêtre Paul : Donc le document examiné à l’Assemblée plénière n’est plus celui qui est publié au début ?
L’archimandrite Sabba : Certes ! Sinon à quoi sert la publication ? Je pourrais dire que plusieurs rapports, ainsi du coté des diocèses que du coté des laïcs, étaient pris en compte en 2010, lors de la dernière Conférence, et cette fois-ci. Dans son discours d’ouverture de la Conférence, Sa Sainteté le patriarche Cyrille a parlé des principaux changements : lisez-les et vous verrez qu’ils ont subi des changements cardinaux.
L’archiprêtre Paul : Revenons au présidium…
L’archimandrite Sabba : Oui. Je pensais que le présidium ne serait qu’une formalité : une heure et tout le monde s’en va. Mais on siégeait pendant presque trois heures. En effet, l’ordre du jour du présidium comptant une trentaine de personnes - évêques, clergé et laïcs - supposait généralement l’approbation ou la désapprobation des documents pour l’examen à l’Assemblée plénière. Effectivement, le document sur le monachisme a été renvoyé dans la commission pour une discussion complémentaire. Le site Bogoslov.ru y a joué un rôle important. Mais les autres documents étaient discutés bien d'une manière approfondie. On n’a quasiment pas apporté de changements importants par rapport au travail de la commission de rédaction, mais la discussion au présidium a permis de préparer l’Assemblée plénière du lendemain : quelles sont les parties des documents suscitent les questions les plus importantes ?
L’archiprêtre Paul : Et enfin l’Assemblée plénière…
L’archimandrite Sabba : L’Assemblée plénière ? Il est difficile de transmettre l’atmosphère de cette réunion, il faut éprouver cela. Chaque question posée est examinée et discutée. S’il le fallait, l’assemblée de presque 150 personnes s’écartait du règlement pour que chaque problème ne reste pas oublié. Parfois un membre de l’assemblée peut tenir le micro pendant quelques dizaines de minutes et le patriarche qui préside l’Assemblée lui permet avec patience de parler. Quelques fois, à vrai dire, la discussion s’enflammait entre des membres particuliers de la Conférence, mais revenait vite sur son chemin. L’Assemblée plénière réunit des gens bien différents qui se complètent remarquablement dans les domaines de connaissances, de perception de la vie de l’Eglise, dans le plan émotionnel. Par exemple, le projet sur l’écologie a été à moitié réécrit par l’assemblée. Vraiment je n’attendais pas du tout une telle discussion sur cette question.
L’archiprêtre Paul : Et maintenant ? Les documents seront-ils publiés ?
L’archimandrite Sabba : Maintenant prions et laissons les évêques s’exprimer au Concile épiscopal qui devra donner à ces documents le statut d’un document d’Eglise et pas celui de projet. La procédure écrite dans les « Règles de la Conférence interconciliaire » ne prévoit pas une seconde publication après l’Assemblée plénière – la dernière fois nous ne les avons pas publié non plus. Maintenant c’est le moment pour que les hiérarques se réunissent pour réfléchir aux documents élaborés par la Conférence interconciliaire .
Bogoslov.ru
Traduction Dimitri Garmonov
L’Eglise orthodoxe russe met en garde contre la montée de l’islam fondamentaliste dans le Nord-Caucase et au Moyen-Orient. Lors d’une récente émission du programme "L’Eglise et le Monde" sur la chaîne Rossiya 24, où était également invité le célèbre théologien islamique Farid Salman, le métropolite Hilarion de Volokolamsk a appelé les chrétiens orthodoxes et les musulmans à s’unir dans la lutte contre les extrémistes wahhabites et salafistes en plein expansion.
Le métropolite Hilarion, chef du Département des relations ecclésiastiques externes du Patriarcat de Moscou, a rappelé que le wahhabisme et le salafisme sont devenus aujourd’hui "une très grave menace pour notre vie". Pour le responsable orthodoxe russe, une guerre non déclarée est en cours contre l’islam traditionnel dans le Nord-Caucase et contre la chrétienté au Moyen-Orient, dont la cause est la même: "l’intolérance religieuse". Il existe un islam traditionnel en Russie, qui est l’une des composantes de la société, mais il est de plus en plus menacé par des mouvements fondamentalistes influencés par l’étranger.
Le métropolite Hilarion, chef du Département des relations ecclésiastiques externes du Patriarcat de Moscou, a rappelé que le wahhabisme et le salafisme sont devenus aujourd’hui "une très grave menace pour notre vie". Pour le responsable orthodoxe russe, une guerre non déclarée est en cours contre l’islam traditionnel dans le Nord-Caucase et contre la chrétienté au Moyen-Orient, dont la cause est la même: "l’intolérance religieuse". Il existe un islam traditionnel en Russie, qui est l’une des composantes de la société, mais il est de plus en plus menacé par des mouvements fondamentalistes influencés par l’étranger.
"Poussés par le diable"
Selon un rapport publié en 2011 par la Parquet général de Russie, un nombre croissant de jeunes musulmans rentrant de séjours d’étude en Arabie saoudite, en Egypte, en Turquie, en Syrie, en Iran et au Pakistan, reviennent avec une idéologie souvent extrémiste voire terroriste.
Pour le responsable du Patriarcat de Moscou, cette menace fondamentaliste est un problème commun pour les chrétiens et les musulmans modérés. "Bien sûr, nous devons combattre ensemble pour être en mesure de vivre dans la paix et la concorde", a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne Rossiya 24. Pour le métropolite Hilarion, les wahhabites sont poussés "par le diable et non pas des croyances religieuses".
Assassinats de muftis et de théologiens musulmans en vue
Le responsable orthodoxe s’est dit profondément attristé par les nouvelles parvenant de diverses régions de la Fédération de Russie – en particulier du Daghestan et de la Tchétchénie – à propos des assassinats de muftis et de théologiens musulmans en vue. "Il est tout à fait évident que ces gens sont inspirés par une idéologie diabolique qui a la haine des gens. Les terroristes prennent pour cibles des personnes qui, comme Farid Salman, témoignent sans crainte que ces gens sont poussés par le diable". Ils commettent ces actes illégaux et immoraux dans le but de diviser notre société et de détruire la paix religieuse pour la création de laquelle il a fallu s’engager pendant des siècles".
Farid Salman a appelé à son tour à mettre en place "une union stratégique de la foi orthodoxe et de l’islam traditionnel en Russie", soulignant que les efforts conjoints de l’Etat et des institutions religieuses traditionnelles sont nécessaires pour lutter contre le wahhabisme, qui est le faux enseignement d’une "secte totalitaire".
SUITE Apic
Selon un rapport publié en 2011 par la Parquet général de Russie, un nombre croissant de jeunes musulmans rentrant de séjours d’étude en Arabie saoudite, en Egypte, en Turquie, en Syrie, en Iran et au Pakistan, reviennent avec une idéologie souvent extrémiste voire terroriste.
Pour le responsable du Patriarcat de Moscou, cette menace fondamentaliste est un problème commun pour les chrétiens et les musulmans modérés. "Bien sûr, nous devons combattre ensemble pour être en mesure de vivre dans la paix et la concorde", a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne Rossiya 24. Pour le métropolite Hilarion, les wahhabites sont poussés "par le diable et non pas des croyances religieuses".
Assassinats de muftis et de théologiens musulmans en vue
Le responsable orthodoxe s’est dit profondément attristé par les nouvelles parvenant de diverses régions de la Fédération de Russie – en particulier du Daghestan et de la Tchétchénie – à propos des assassinats de muftis et de théologiens musulmans en vue. "Il est tout à fait évident que ces gens sont inspirés par une idéologie diabolique qui a la haine des gens. Les terroristes prennent pour cibles des personnes qui, comme Farid Salman, témoignent sans crainte que ces gens sont poussés par le diable". Ils commettent ces actes illégaux et immoraux dans le but de diviser notre société et de détruire la paix religieuse pour la création de laquelle il a fallu s’engager pendant des siècles".
Farid Salman a appelé à son tour à mettre en place "une union stratégique de la foi orthodoxe et de l’islam traditionnel en Russie", soulignant que les efforts conjoints de l’Etat et des institutions religieuses traditionnelles sont nécessaires pour lutter contre le wahhabisme, qui est le faux enseignement d’une "secte totalitaire".
SUITE Apic
New York, le 14 décembre 2012
Les médias russes ont il y a quelques jours fait savoir que Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, s’est prononcé à propos du mausolée de la Place Rouge et de la momie de Lénine.
Le synode des évêques de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières ne peut accepter la manière dont sont interprétées les paroles du président et les conclusions qui en sont tirées dans des titres de presse tapageurs. Les raccourcis des journaux peuvent conduire à une altération du message transmis.
Le site du président Poutine donne un verbatim de ce qui a été dit. Répondant à l’un de ses mandataires qui critiquait violemment les programmes de la télévision russe Poutine a reconnu que ces critiques étaient fondées et a parlé « de la perte de nos repères traditionnels ». Afin de parer à d’éventuelles critiques émanant de « collègues de gauche » le président a cité « le code des bâtisseurs du communisme » en précisant que les communistes avaient largement puisé à l’enseignement des « grandes religions » : « c’est ce que les communistes ont copié », « ils ont repris les traditions à leur compte ». « Ils l’ont fait habilement et dans l’esprit de l’époque ». « C’était une époque sanguinaire et terrible »…
Les médias russes ont il y a quelques jours fait savoir que Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, s’est prononcé à propos du mausolée de la Place Rouge et de la momie de Lénine.
Le synode des évêques de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières ne peut accepter la manière dont sont interprétées les paroles du président et les conclusions qui en sont tirées dans des titres de presse tapageurs. Les raccourcis des journaux peuvent conduire à une altération du message transmis.
Le site du président Poutine donne un verbatim de ce qui a été dit. Répondant à l’un de ses mandataires qui critiquait violemment les programmes de la télévision russe Poutine a reconnu que ces critiques étaient fondées et a parlé « de la perte de nos repères traditionnels ». Afin de parer à d’éventuelles critiques émanant de « collègues de gauche » le président a cité « le code des bâtisseurs du communisme » en précisant que les communistes avaient largement puisé à l’enseignement des « grandes religions » : « c’est ce que les communistes ont copié », « ils ont repris les traditions à leur compte ». « Ils l’ont fait habilement et dans l’esprit de l’époque ». « C’était une époque sanguinaire et terrible »…
Le président a ainsi désigné le plagiat et la duperie auxquels ont eu recours les communistes dans leur approche des vies humaines. Nous estimons que dans son intervention Vladimir Poutine a voulu désigner ce plagiat et cette duperie. Cependant ces prise de position du président, ceci dans le cadre d’un débat spontané, manquaient de précision. La possibilité est apparue de mettre à profit une certaine confusion et d’établir un rapprochement entre des choses absolument différentes et contradictoire. D’où les affirmations selon lesquelles Poutine aurait « comparé » les reliques imputrescibles des Saints (et par conséquent leur mode de vie) avec le cadavre momifié du « principal bâtisseur du communisme » dont les crimes ont emporté des millions de vie dans l’ancien Empire Russe.
Une discussion confuse a été ensuite lancée sur le sujet du « retour aux racines » (mais lesquelles ?), de la nécessité se consacrer à l’éducation, en particulier dans l’esprit de nos fondements traditionnels. De « quelles traditions, de quel patriotisme » s’agit-il ? Questions qui préoccupent beaucoup de Russes dans le pays comme à l’étranger parmi lesquels, tout particulièrement, nos fidèles. (1)
La différence est évidente Il va de soi que les croyants ne vont pas « contempler » les reliques des saints, d’autant plus qu’elles sont recouvertes de chasubles, ils se rendent en pèlerinage pour prier le Seigneur. Poutine sait que la présence vivante des Saints dans la conscience des fidèles est quelque chose de tout à fait particulier et qui n’a rien de commun avec la vision communiste du monde. Nous estimons qu’on ne peut attribuer au président de la Fédération de Russie l’établissement d’une analogie entre les reliques des saints de la Laure des Grottes à Kiev et la dépouille de Lénine.
Il ne reste qu’à regretter la formulation plus que confuse des « repères moraux » dont il doit être question. Les réactions d’une partie de l’opinion sont, bien qu’imprécises, assez instructives. Il n’est pas fortuit, fait-on observer, que les traditions spirituelles authentiques de la Russie sont depuis longtemps oubliées dans ce débat. Une évaluation morale nette et précise du régime qui, pendant plusieurs décennies, a opprimé la personnalité humaine n’a pas été donnée. Voilà plus de vingt ans que l’absence de cette évaluation et l’état de chose qui s’en suit exercent une influence néfaste sur la vie du peuple et continuent à détruire moralement la Russie. Il ne saurait y avoir de véritable rénovation et de renaissance du pays et du peuple sans une honnête appréhension du passé.
On ne saurait justifier l’amalgame entre la Croix du Seigneur et l’étoile rouge déicide. Perpétuer cet amalgame ne saurait inciter le peuple à s’engager dans la voie de la vraie créativité. Voilà pourquoi nous avons récemment accordé notre soutien à la requête déposée auprès du Comité d’investigation de la Fédération en vue d’une évaluation juridique de ce qu’a commis Lénine. Il est indispensable de se pénétrer de l’histoire véridique de la Russie afin de que nos voies d’avenir soient libres du mensonge et des faux-semblants.
+ Hilarion, métropolite de l’Est de l’Amérique et de new York, primat de l’EORHF
+ Marc, archevêque de Berlin et d’Allemagne, premier vice-président su synode des évêques
+ Gabriel, archevêque de Montréal et du Canada
+ Pierre, évêque de Cleveland, vicaire du diocèse du centre des Etats-Unis
Membres temporaires du synode :
+ Georges, évêque de Memphis
+ Hiéronyme, évêque de Manhattan
+ Cyrille, archevêque de San Francisco
Statement by the Synod of Bishops
Заявление Архиерейского Синода
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
(1) В.ПУТИН Проблема такая существует. Конечно, она многоплановая, связанная со многими вещами, в том числе и с утратой определённых ориентиров.
У нас ведь что произошло после развала Советского Союза и господствующей идеологии? Ведь ничего взамен не появилось. Кстати говоря, не знаю, коллеги, которые придерживаются левых взглядов, может быть, будут ругаться или будут спорить со мной, но ведь даже в коммунистической идеологии основные постулаты взяты были из традиционных мировых религий.
Понимаете, ведь кодекс строителя коммунизма – это что такое? Всё равно что в Библии посмотреть или в Коране: не укради, не убей, не пожелай жены ближнего своего. Это всё там прописано, оттуда взято.
Вот многие говорят про Мавзолей, говорят, это не соответствует традиции. Что не соответствует традиции? Поезжайте в Киево-Печерскую лавру или посмотрите, что во Псковском монастыре либо на Афоне. Там мощи святых людей. Пожалуйста, там можно всё посмотреть. В этом смысле коммунисты даже в этой части традицию перехватили. Сделали это грамотно, в соответствии с потребностями того времени.
Но нам нужно вернуться к корням. Нам нужно заняться тем, о чём Людмила говорила, или вот коллега говорил о дополнительном образовании, – воспитанием надо заняться. В том числе воспитанием патриотизма на традиционной нашей почве, но, конечно, будучи современными людьми, устремлёнными в будущее. Тогда много изменится и на самих каналах. Хотя, конечно, основные средства массовой информации должны бороться не только за повышение своего рейтинга, чтобы повышать стоимость минуты рекламного времени, но и оказывать воспитательное воздействие на аудиторию. Вы правы.
.......................................
PO Un missionnaire connu estime inapproprié de comparer la momie de Lénine avec les reliques des saints
Une discussion confuse a été ensuite lancée sur le sujet du « retour aux racines » (mais lesquelles ?), de la nécessité se consacrer à l’éducation, en particulier dans l’esprit de nos fondements traditionnels. De « quelles traditions, de quel patriotisme » s’agit-il ? Questions qui préoccupent beaucoup de Russes dans le pays comme à l’étranger parmi lesquels, tout particulièrement, nos fidèles. (1)
La différence est évidente Il va de soi que les croyants ne vont pas « contempler » les reliques des saints, d’autant plus qu’elles sont recouvertes de chasubles, ils se rendent en pèlerinage pour prier le Seigneur. Poutine sait que la présence vivante des Saints dans la conscience des fidèles est quelque chose de tout à fait particulier et qui n’a rien de commun avec la vision communiste du monde. Nous estimons qu’on ne peut attribuer au président de la Fédération de Russie l’établissement d’une analogie entre les reliques des saints de la Laure des Grottes à Kiev et la dépouille de Lénine.
Il ne reste qu’à regretter la formulation plus que confuse des « repères moraux » dont il doit être question. Les réactions d’une partie de l’opinion sont, bien qu’imprécises, assez instructives. Il n’est pas fortuit, fait-on observer, que les traditions spirituelles authentiques de la Russie sont depuis longtemps oubliées dans ce débat. Une évaluation morale nette et précise du régime qui, pendant plusieurs décennies, a opprimé la personnalité humaine n’a pas été donnée. Voilà plus de vingt ans que l’absence de cette évaluation et l’état de chose qui s’en suit exercent une influence néfaste sur la vie du peuple et continuent à détruire moralement la Russie. Il ne saurait y avoir de véritable rénovation et de renaissance du pays et du peuple sans une honnête appréhension du passé.
On ne saurait justifier l’amalgame entre la Croix du Seigneur et l’étoile rouge déicide. Perpétuer cet amalgame ne saurait inciter le peuple à s’engager dans la voie de la vraie créativité. Voilà pourquoi nous avons récemment accordé notre soutien à la requête déposée auprès du Comité d’investigation de la Fédération en vue d’une évaluation juridique de ce qu’a commis Lénine. Il est indispensable de se pénétrer de l’histoire véridique de la Russie afin de que nos voies d’avenir soient libres du mensonge et des faux-semblants.
+ Hilarion, métropolite de l’Est de l’Amérique et de new York, primat de l’EORHF
+ Marc, archevêque de Berlin et d’Allemagne, premier vice-président su synode des évêques
+ Gabriel, archevêque de Montréal et du Canada
+ Pierre, évêque de Cleveland, vicaire du diocèse du centre des Etats-Unis
Membres temporaires du synode :
+ Georges, évêque de Memphis
+ Hiéronyme, évêque de Manhattan
+ Cyrille, archevêque de San Francisco
Statement by the Synod of Bishops
Заявление Архиерейского Синода
Traduction "Parlons d'orthodoxie"
(1) В.ПУТИН Проблема такая существует. Конечно, она многоплановая, связанная со многими вещами, в том числе и с утратой определённых ориентиров.
У нас ведь что произошло после развала Советского Союза и господствующей идеологии? Ведь ничего взамен не появилось. Кстати говоря, не знаю, коллеги, которые придерживаются левых взглядов, может быть, будут ругаться или будут спорить со мной, но ведь даже в коммунистической идеологии основные постулаты взяты были из традиционных мировых религий.
Понимаете, ведь кодекс строителя коммунизма – это что такое? Всё равно что в Библии посмотреть или в Коране: не укради, не убей, не пожелай жены ближнего своего. Это всё там прописано, оттуда взято.
Вот многие говорят про Мавзолей, говорят, это не соответствует традиции. Что не соответствует традиции? Поезжайте в Киево-Печерскую лавру или посмотрите, что во Псковском монастыре либо на Афоне. Там мощи святых людей. Пожалуйста, там можно всё посмотреть. В этом смысле коммунисты даже в этой части традицию перехватили. Сделали это грамотно, в соответствии с потребностями того времени.
Но нам нужно вернуться к корням. Нам нужно заняться тем, о чём Людмила говорила, или вот коллега говорил о дополнительном образовании, – воспитанием надо заняться. В том числе воспитанием патриотизма на традиционной нашей почве, но, конечно, будучи современными людьми, устремлёнными в будущее. Тогда много изменится и на самих каналах. Хотя, конечно, основные средства массовой информации должны бороться не только за повышение своего рейтинга, чтобы повышать стоимость минуты рекламного времени, но и оказывать воспитательное воздействие на аудиторию. Вы правы.
.......................................
PO Un missionnaire connu estime inapproprié de comparer la momie de Lénine avec les reliques des saints
« Lorsque je devais me rendre en Espagne, j’ai été instruit pas l’actuel Patriarche Cyrille qui était alors chef du Département des liens ecclésiastiques extérieurs. Il m’a répondu à ma question : quelle mission je devrai accomplir et qu’il faudrait construire une église à Madrid. Cela s’est produit il y a neuf ans. Notre paroisse se trouvait alors au rez-de-chaussée d’un immeuble d’habitation à plusieurs étages dans un local peu enviable de près de 40 mètres carrés où fonctionnaient précédemment une boutique de légumes et une station téléphonique. Il n’y avait pas de possibilités, notamment financières, d’envisager la construction d’une église. Néanmoins, nous avons engagé ce travail. Un terrain a été réservé à ces fins il y a deux ans. Madrid est, semble-t-il, dans l’histoire moderne la première capitale européenne dont la municipalité a accordé gratuitement un terrain dans un quartier prestigieux pour édifier une église russe » - le supérieur de la paroisse de la Nativité du Christ à Madrid l’archiprêtre Andrei Kordotchkine.
Les principaux travaux de construction de l’église de la Sainte Marie Madeleine égale aux apôtres étaient réalisés pendant moins d’une année. C’est inimaginable ! L’idée d’ériger une telle église a été conçue depuis longtemps.
Les principaux travaux de construction de l’église de la Sainte Marie Madeleine égale aux apôtres étaient réalisés pendant moins d’une année. C’est inimaginable ! L’idée d’ériger une telle église a été conçue depuis longtemps.
La construction d’une église orthodoxe à Madrid arrive à sa fin. C’est la première et la seule église orthodoxe de Madrid.
Selon la chaine de radio « la Voix de la Russie », il ne reste que les dômes et les fresques à parachever. Les travaux seront terminés en mars 2013. Le 5 mai à Pâques, l'église ouvrira ses portes aux fidèles.
Les travaux de la future église Sainte Marie Madeleine ont duré moins d’un an. La pose de la première pierre se situe le 8 décembre 2011. L’idée de construire l’église est survenue il y a 9 ans.
L’architecte Alexeï Vorontsov qui se spécialise dans l’architecture religieuse a été chargé d’en élaborer.
« Je voulais que l’Europe de l’Ouest voie une église incarnant l’orthodoxie russe. Ainsi, l’architecture de l'église est sobre. Elle remonte à la tradition de Pskov et Novgorod préconisant la grandeur du bâtiment principal sans ornements excessifs ».
Près de 34 mille Russes, plus de 70 mille Ukrainiens et 3 mille Biélorusses résident en Espagne. De petites communautés de l’Eglise russe existent dans une dizaine de villes. Or, il n’y a qu’une paroisse de l’Eglise orthodoxe russe qui se situe à Altea dans la province d’Alicante.
La future cathédrale bien qu’elle soit considérée le plus grand lieu de culte orthodoxe dans le pays ne pourra accueillir que de 300 à 400 fidèles.
La cathédrale possède des reliques des Saintes Martyres Léocadie de Tolède et Eulalie de Mérida confiées par des paroisses catholiques du royaume.
Moscou. Le 13 décembre. Interfax-Religion
Traduction Elena Tastevin
Bientôt, une église orthodoxe, diocèse de Chersonèse à Madrid!!!
Selon la chaine de radio « la Voix de la Russie », il ne reste que les dômes et les fresques à parachever. Les travaux seront terminés en mars 2013. Le 5 mai à Pâques, l'église ouvrira ses portes aux fidèles.
Les travaux de la future église Sainte Marie Madeleine ont duré moins d’un an. La pose de la première pierre se situe le 8 décembre 2011. L’idée de construire l’église est survenue il y a 9 ans.
L’architecte Alexeï Vorontsov qui se spécialise dans l’architecture religieuse a été chargé d’en élaborer.
« Je voulais que l’Europe de l’Ouest voie une église incarnant l’orthodoxie russe. Ainsi, l’architecture de l'église est sobre. Elle remonte à la tradition de Pskov et Novgorod préconisant la grandeur du bâtiment principal sans ornements excessifs ».
Près de 34 mille Russes, plus de 70 mille Ukrainiens et 3 mille Biélorusses résident en Espagne. De petites communautés de l’Eglise russe existent dans une dizaine de villes. Or, il n’y a qu’une paroisse de l’Eglise orthodoxe russe qui se situe à Altea dans la province d’Alicante.
La future cathédrale bien qu’elle soit considérée le plus grand lieu de culte orthodoxe dans le pays ne pourra accueillir que de 300 à 400 fidèles.
La cathédrale possède des reliques des Saintes Martyres Léocadie de Tolède et Eulalie de Mérida confiées par des paroisses catholiques du royaume.
Moscou. Le 13 décembre. Interfax-Religion
Traduction Elena Tastevin
Bientôt, une église orthodoxe, diocèse de Chersonèse à Madrid!!!
V.G. Partie 4
Je voudrais diviser notre seconde discussion en deux: parler un peu de la confession en commun des premiers siècles, de la transparence de chacun devant les autres et la responsabilité que tous prenaient les uns pour les autres et comprendre comment nous en sommes arrivés à la forme de confession que nous connaissons depuis quelques centaines d’années; puis confronter ensuite chacun d’entre nous, en commençant pas moi-même, aux grandes figures de l’ancien testament en ce qu’elles sont représentatives de nos péchés communs et en ce qu'elles peuvent nous permettre de nous en délivrer.
La communauté qui était devenue incapable de porter la croix de ses fidèles.
Je vous ai déjà dit que la transparence que l’on pouvait voir dans l'Église primitive n’existe plus aujourd’hui. Pourquoi? Parce qu’à un certain moment, quand l'Église a cessé d’être persécutée, quand il a cessé d’être dangereux d’être chrétien, Elle a accueilli une foule de personnes qui n’auraient jamais osé s’en approcher du temps des persécutions, qui n’auraient jamais osé se déclarer disciples du Christ, témoins du Christ dans un monde qui Lui était hostile. Il est devenu alors impossible de se confesser publiquement comme on le faisait avant; toute tentative aurait eu pour conséquence un rejet de la communauté chrétienne, la suspicion, la curiosité et la haine.
Je voudrais diviser notre seconde discussion en deux: parler un peu de la confession en commun des premiers siècles, de la transparence de chacun devant les autres et la responsabilité que tous prenaient les uns pour les autres et comprendre comment nous en sommes arrivés à la forme de confession que nous connaissons depuis quelques centaines d’années; puis confronter ensuite chacun d’entre nous, en commençant pas moi-même, aux grandes figures de l’ancien testament en ce qu’elles sont représentatives de nos péchés communs et en ce qu'elles peuvent nous permettre de nous en délivrer.
La communauté qui était devenue incapable de porter la croix de ses fidèles.
Je vous ai déjà dit que la transparence que l’on pouvait voir dans l'Église primitive n’existe plus aujourd’hui. Pourquoi? Parce qu’à un certain moment, quand l'Église a cessé d’être persécutée, quand il a cessé d’être dangereux d’être chrétien, Elle a accueilli une foule de personnes qui n’auraient jamais osé s’en approcher du temps des persécutions, qui n’auraient jamais osé se déclarer disciples du Christ, témoins du Christ dans un monde qui Lui était hostile. Il est devenu alors impossible de se confesser publiquement comme on le faisait avant; toute tentative aurait eu pour conséquence un rejet de la communauté chrétienne, la suspicion, la curiosité et la haine.
Cela nous indique quel affaiblissement, quelle perte d’unité et d’intégrité la communauté chrétienne a alors subis. Et ce phénomène c’est ensuite aggravé à chaque siècle. Nous devons nous interroger là-dessus, dans la mesure où chacun de nous est personnellement appelé à témoigner du Christ, à être au milieu des autres une image de ce qu’a été le Christ, ne serait-ce que timidement. Le Christ nous a dit: « Voilà que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups ». Et quelle attitude avons-nous: honteuse et peureuse? ou bien entreprenante et prête au sacrifice?
À la suite de la situation qui est apparue dès le IVe siècle, la confession change progressivement de forme. Historiquement, les évêques locaux ont commencé à recevoir seuls les confessions qui ne pouvaient plus avoir lieu publiquement. Ils les écoutaient au nom de toute l’assemblée, pas à un titre personnel et pas seulement au nom de Dieu, mais à la fois au nom du Christ Lui-même invisiblement et mystérieusement présent à ce moment d'ouverture des pensées et du cœur, et au nom de la communauté qui était devenue incapable de porter la croix de ses fidèles. Petit à petit, cette tâche réservée initialement aux évêques est passée aux plus expérimentés des prêtres. C’est ainsi qu’est née la confession sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.
Qui ai-je blessé et qui m’a blessé ?
A cela s'ajoute quelque chose qui aggrave encore, de mon point de vue, la situation: au final les gens qui viennent voir un prêtre pour se confesser face au Christ, passent devant la file de tous les gens qu’ils ont peinés, abaissés et blessés. Peu d’entre nous ne pèchent que contre Dieu uniquement, la plupart de nos péchés consistent dans l’abaissement et l'agression de notre prochain. Nous confessons notre impatience, nos mensonges, notre égoïsme et beaucoup d’autres manquements, mais ces manquements se font au détriment de notre prochain. Mais lors de la confession, nous venons face à Dieu en passant devant notre prochain, sans nous en préoccuper. Premièrement nous devons admettre que nous n’avons pas le droit d’aller nous confesser face à Dieu de ce que nous avons fait, si au paravent nous ne sommes pas aller voir ceux à qui nous l’avons fait et devant qui nous sommes fautifs, ceux contre qui nous sommes fâchés, et que nous n’avons pas fait la paix avec eux. Se confesser devant Dieu de nos péchés, n’ayant pas fait la paix avec ceux qui sont la cause de ces péchés ou qui en sont les victimes, n’a simplement aucun sens; ou alors il faut que cette confession soit la prémisse de cette réconciliation.
J’ai dit qu’un homme peut être soit la cause soit la victime. Effectivement, il nous faut parfois nous réconcilier avec ceux devant qui nous sommes fautifs; d’autres fois, il se trouve que nous soyons dans l’obligation d’aller trouver quelqu’un et de lui dire: « Mon âme est en ébullition; j’ai de l’amertume, de la colère, une tempête de pensées fait rage en moi à cause de ce que tu m’as dit ou fait; peux-tu me guérir, peux-tu m’aider à te pardonner ? » C’est très important, et chacun devrait réfléchir à cela, parce que nous sommes blessés non seulement par nos péchés, mais aussi par ceux des autres. Nous sommes toujours blessés à deux, jamais en solitaire.
C’est pour cela que celui qui va se confesser devrait se poser la question: « qui ai-je blessé et qui m’a blessé ? » Et faire tout ce qui est en son pouvoir pour se réconcilier avec eux, même au risque de l’humiliation de soi. Et alors seulement, venir vers Dieu et dire: « de mon côté, j’ai fait tout ce que j’ai pu, maintenant je Te demande me pardonner, de m’aider et de me guérir ».
J’utilise volontairement le mot « humiliation ». On raconte que lorsque Dimitri Donskoï se préparait à combattre la Horde des mongols, il est venu demander une bénédiction à saint Serge de Radonège qui lui demanda: « Est-ce que tu as fait tout ce qui est en ton pouvoir pour éviter l’effusion de sang ? » Dimitri lui répondit: « Oui ». « Es-tu allé jusqu’à t’humilier personnellement », « oui » lui répondit Dimitri; « Dans ce cas là je te donne la bénédiction ». Il est très important de se souvenir de cela; parce qu’en la matière, la seule chose qui puisse sauver notre âme et l’âme de notre prochain, c’est la disposition que nous aurons à nous laisser humilier, nous préoccupant uniquement de sauver notre prochain de la tentation qui est apparue entre lui et nous.
Seigneur, je Te pardonne …
Je voudrais encore ajouter quelque chose qui peut-être vous paraître étrange ou en tout cas inhabituel. Avant d’obtenir le pardon de Dieu, il faut se demander si de notre côté nous pardonnons à Dieu pour la vie qu’Il nous fait mener. La question peut paraître étrange et même blasphématoire, mais en confession on entend si souvent: « Voilà mes péchés, mais comment voulez-vous que je ne pèche pas, alors que tout dans ma vie m’y contraint, que ma vie ne vaut rien et que tout va de travers ? » En fin de compte, cela veut dire: « Dieu ne m’a pas épargné ; Il a créé des circonstances telles que je n’avais pas d’autre choix que de pécher ! Je me repens d’avoir péché, mais au final c’est Dieu qui est fautif ». J’ai parfois répondu ces à gens-là: « Je ne peux pas vous donner la prière d’absolution, à moins que vous ne réfléchissiez sur ce que vous venez de dire et que vous ne disiez: Seigneur, je Te demande pardon, mais je Te pardonne aussi tout ce que je ne T’ai pas pardonné jusqu’à présent: le fait que tu m’aies créé, que tu m’aies fait naître, que tu aies rendu ma vie aussi effrayante, que je vive à une telle époque et que je sois désespéré ».
Cela pourrait vous paraître blasphématoire, mais en même temps c’est très réaliste, parce que se confesser c’est se réconcilier. Quand nous demandons pardon à un homme, et plus encore à Dieu, nous ne Lui disons pas: « Nous voilà devenus parfaits et Tu peux nous accueillir maintenant comme tes amis fidèles, réconciliés et rénovés ». On dira plutôt: « Seigneur, je suis venu me dévoiler devant Toi, je suis venu Te parler de tout ce qui en moi est sombre, sale, ténébreux et souillé; et je Te prie de me guérir ». Et quand le Christ nous dit qu’Il nous pardonne, cela veut dire qu’Il est prêt à nous accepter tels que nous sommes, à nous prendre sur Ses épaules et à nous porter dans l’enclos en sûreté, comme il est dit dans la parabole du bon Pasteur qui recherche la brebis perdue, la prend sur Ses épaules et la rapporte au milieu des autres. Il est aussi prêt, et c’est encore plus terrifiant, à nous prendre sur Ses épaules comme Il a pris Sa croix, et à mourir sur cette croix comme Il est mort pour nous et à cause de nous en disant: « Pardonne-leur Père car ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Si c’est en ces termes que nous pensions à la confession, si nous envisagions le pardon dans ces catégories-là ou avec ces images-là, nous ne pardonnerions pas aussi facilement et nous ne demanderions pas pardon à la légère. Parce que le pardon est un acte qui engage sa responsabilité. Il signifie : j’ai assez de considération pour toi comme icône de Dieu, je t’aime suffisamment d’un amour sacrificiel, tel que tu es, pour te prendre sur mes épaules avec tes défauts et tes insuffisances, pourvu que tu guérisses.
Le pardon n’est pas ce court instant où l’on se dit facilement: « Oublions tout ! ». Non il ne faut pas oublier, car oublier c’est nécessairement remettre l’autre, d’ici un temps plus ou moins long, dans la même situation que celle qui l’a fait chuter aujourd’hui. Il faut au contraire se souvenir de la faiblesse de l’autre, de ses blessures, des dangers qui l’entourent et être prêt à le porter toujours, parce qu’en définitive lui et moi, nous sommes un.
Si nous envisagions la confession de ce point de vue, nous prendrions un long temps de réflexion sur nous-mêmes, nous examinerions attentivement nos relations avec chacun, nous questionnerions le sens que nous donnons à la vie et à chacun de ses événements, et nous accomplirions ce premier effort: se réconcilier. Il ne s’agit pas d’accueillir passivement son prochain, mais au contraire de venir au devant de lui, avec créativité, et faire tout ce qui est notre pouvoir, allant jusqu’à l’humiliation, pour que l’autre puisse lui aussi nous accueillir, parce que ce n’est pas chose aisée que la réconciliation.
Enfin réconcilié avec les autres, et ainsi réconcilié avec sa conscience, venir se confesser, se tenir devant Dieu et Lui dire: « maintenant il me reste deux choses. Je renie ma vie passée, mais ce passé je le prends sur moi comme une maladie qui n’a pas encore guéri et contre laquelle je vais lutter. Je Te demande de confirmer et d’affermir le pardon que j’ai obtenu de mon prochain et celui que je lui ai donné, consolide-les par la force de Ton pardon. Aide-moi à guérir; vois mes efforts et entends mon cri: aide-moi !». Toute confession doit devenir, d’une part, un bilan du passé, d’autre part, un programme pour la lutte future, pour la victoire sur soi au nom de Dieu et de son prochain.
Partie 1 et 2 et 3
À la suite de la situation qui est apparue dès le IVe siècle, la confession change progressivement de forme. Historiquement, les évêques locaux ont commencé à recevoir seuls les confessions qui ne pouvaient plus avoir lieu publiquement. Ils les écoutaient au nom de toute l’assemblée, pas à un titre personnel et pas seulement au nom de Dieu, mais à la fois au nom du Christ Lui-même invisiblement et mystérieusement présent à ce moment d'ouverture des pensées et du cœur, et au nom de la communauté qui était devenue incapable de porter la croix de ses fidèles. Petit à petit, cette tâche réservée initialement aux évêques est passée aux plus expérimentés des prêtres. C’est ainsi qu’est née la confession sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.
Qui ai-je blessé et qui m’a blessé ?
A cela s'ajoute quelque chose qui aggrave encore, de mon point de vue, la situation: au final les gens qui viennent voir un prêtre pour se confesser face au Christ, passent devant la file de tous les gens qu’ils ont peinés, abaissés et blessés. Peu d’entre nous ne pèchent que contre Dieu uniquement, la plupart de nos péchés consistent dans l’abaissement et l'agression de notre prochain. Nous confessons notre impatience, nos mensonges, notre égoïsme et beaucoup d’autres manquements, mais ces manquements se font au détriment de notre prochain. Mais lors de la confession, nous venons face à Dieu en passant devant notre prochain, sans nous en préoccuper. Premièrement nous devons admettre que nous n’avons pas le droit d’aller nous confesser face à Dieu de ce que nous avons fait, si au paravent nous ne sommes pas aller voir ceux à qui nous l’avons fait et devant qui nous sommes fautifs, ceux contre qui nous sommes fâchés, et que nous n’avons pas fait la paix avec eux. Se confesser devant Dieu de nos péchés, n’ayant pas fait la paix avec ceux qui sont la cause de ces péchés ou qui en sont les victimes, n’a simplement aucun sens; ou alors il faut que cette confession soit la prémisse de cette réconciliation.
J’ai dit qu’un homme peut être soit la cause soit la victime. Effectivement, il nous faut parfois nous réconcilier avec ceux devant qui nous sommes fautifs; d’autres fois, il se trouve que nous soyons dans l’obligation d’aller trouver quelqu’un et de lui dire: « Mon âme est en ébullition; j’ai de l’amertume, de la colère, une tempête de pensées fait rage en moi à cause de ce que tu m’as dit ou fait; peux-tu me guérir, peux-tu m’aider à te pardonner ? » C’est très important, et chacun devrait réfléchir à cela, parce que nous sommes blessés non seulement par nos péchés, mais aussi par ceux des autres. Nous sommes toujours blessés à deux, jamais en solitaire.
C’est pour cela que celui qui va se confesser devrait se poser la question: « qui ai-je blessé et qui m’a blessé ? » Et faire tout ce qui est en son pouvoir pour se réconcilier avec eux, même au risque de l’humiliation de soi. Et alors seulement, venir vers Dieu et dire: « de mon côté, j’ai fait tout ce que j’ai pu, maintenant je Te demande me pardonner, de m’aider et de me guérir ».
J’utilise volontairement le mot « humiliation ». On raconte que lorsque Dimitri Donskoï se préparait à combattre la Horde des mongols, il est venu demander une bénédiction à saint Serge de Radonège qui lui demanda: « Est-ce que tu as fait tout ce qui est en ton pouvoir pour éviter l’effusion de sang ? » Dimitri lui répondit: « Oui ». « Es-tu allé jusqu’à t’humilier personnellement », « oui » lui répondit Dimitri; « Dans ce cas là je te donne la bénédiction ». Il est très important de se souvenir de cela; parce qu’en la matière, la seule chose qui puisse sauver notre âme et l’âme de notre prochain, c’est la disposition que nous aurons à nous laisser humilier, nous préoccupant uniquement de sauver notre prochain de la tentation qui est apparue entre lui et nous.
Seigneur, je Te pardonne …
Je voudrais encore ajouter quelque chose qui peut-être vous paraître étrange ou en tout cas inhabituel. Avant d’obtenir le pardon de Dieu, il faut se demander si de notre côté nous pardonnons à Dieu pour la vie qu’Il nous fait mener. La question peut paraître étrange et même blasphématoire, mais en confession on entend si souvent: « Voilà mes péchés, mais comment voulez-vous que je ne pèche pas, alors que tout dans ma vie m’y contraint, que ma vie ne vaut rien et que tout va de travers ? » En fin de compte, cela veut dire: « Dieu ne m’a pas épargné ; Il a créé des circonstances telles que je n’avais pas d’autre choix que de pécher ! Je me repens d’avoir péché, mais au final c’est Dieu qui est fautif ». J’ai parfois répondu ces à gens-là: « Je ne peux pas vous donner la prière d’absolution, à moins que vous ne réfléchissiez sur ce que vous venez de dire et que vous ne disiez: Seigneur, je Te demande pardon, mais je Te pardonne aussi tout ce que je ne T’ai pas pardonné jusqu’à présent: le fait que tu m’aies créé, que tu m’aies fait naître, que tu aies rendu ma vie aussi effrayante, que je vive à une telle époque et que je sois désespéré ».
Cela pourrait vous paraître blasphématoire, mais en même temps c’est très réaliste, parce que se confesser c’est se réconcilier. Quand nous demandons pardon à un homme, et plus encore à Dieu, nous ne Lui disons pas: « Nous voilà devenus parfaits et Tu peux nous accueillir maintenant comme tes amis fidèles, réconciliés et rénovés ». On dira plutôt: « Seigneur, je suis venu me dévoiler devant Toi, je suis venu Te parler de tout ce qui en moi est sombre, sale, ténébreux et souillé; et je Te prie de me guérir ». Et quand le Christ nous dit qu’Il nous pardonne, cela veut dire qu’Il est prêt à nous accepter tels que nous sommes, à nous prendre sur Ses épaules et à nous porter dans l’enclos en sûreté, comme il est dit dans la parabole du bon Pasteur qui recherche la brebis perdue, la prend sur Ses épaules et la rapporte au milieu des autres. Il est aussi prêt, et c’est encore plus terrifiant, à nous prendre sur Ses épaules comme Il a pris Sa croix, et à mourir sur cette croix comme Il est mort pour nous et à cause de nous en disant: « Pardonne-leur Père car ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Si c’est en ces termes que nous pensions à la confession, si nous envisagions le pardon dans ces catégories-là ou avec ces images-là, nous ne pardonnerions pas aussi facilement et nous ne demanderions pas pardon à la légère. Parce que le pardon est un acte qui engage sa responsabilité. Il signifie : j’ai assez de considération pour toi comme icône de Dieu, je t’aime suffisamment d’un amour sacrificiel, tel que tu es, pour te prendre sur mes épaules avec tes défauts et tes insuffisances, pourvu que tu guérisses.
Le pardon n’est pas ce court instant où l’on se dit facilement: « Oublions tout ! ». Non il ne faut pas oublier, car oublier c’est nécessairement remettre l’autre, d’ici un temps plus ou moins long, dans la même situation que celle qui l’a fait chuter aujourd’hui. Il faut au contraire se souvenir de la faiblesse de l’autre, de ses blessures, des dangers qui l’entourent et être prêt à le porter toujours, parce qu’en définitive lui et moi, nous sommes un.
Si nous envisagions la confession de ce point de vue, nous prendrions un long temps de réflexion sur nous-mêmes, nous examinerions attentivement nos relations avec chacun, nous questionnerions le sens que nous donnons à la vie et à chacun de ses événements, et nous accomplirions ce premier effort: se réconcilier. Il ne s’agit pas d’accueillir passivement son prochain, mais au contraire de venir au devant de lui, avec créativité, et faire tout ce qui est notre pouvoir, allant jusqu’à l’humiliation, pour que l’autre puisse lui aussi nous accueillir, parce que ce n’est pas chose aisée que la réconciliation.
Enfin réconcilié avec les autres, et ainsi réconcilié avec sa conscience, venir se confesser, se tenir devant Dieu et Lui dire: « maintenant il me reste deux choses. Je renie ma vie passée, mais ce passé je le prends sur moi comme une maladie qui n’a pas encore guéri et contre laquelle je vais lutter. Je Te demande de confirmer et d’affermir le pardon que j’ai obtenu de mon prochain et celui que je lui ai donné, consolide-les par la force de Ton pardon. Aide-moi à guérir; vois mes efforts et entends mon cri: aide-moi !». Toute confession doit devenir, d’une part, un bilan du passé, d’autre part, un programme pour la lutte future, pour la victoire sur soi au nom de Dieu et de son prochain.
Partie 1 et 2 et 3
Evagre le Pontique (346-399)
Pendant la contemplation aussi les démons tentent de nous troubler. "Un nuage pèse sur les pensées, comme des ténèbres, et repousse la contemplation loin de l'intellect". Comment pouvons-nous combattre ces tentations démoniaques?
Nous devons être prudents, et demander conseil à Dieu. "Fais attention à ce que les mauvais démons ne te trompent pas par quelque vision. Sois concentré en esprit quand tu pries, et demande à Dieu que si ce qui te vient à l'esprit vient de lui, il te le fasse savoir, mais si cela ne vient pas de lui, alors qu'il chasse vite l'imposteur loin de toi".
L'humilité nous protège aussi contre les vexations des démons. "L'impassibilité d'une âme raisonnable est un mur spirituel qui la protège des démons". La prière est cependant une des armes les plus efficaces contre les démons, en particulier une prière courte et intense.
Pendant la contemplation aussi les démons tentent de nous troubler. "Un nuage pèse sur les pensées, comme des ténèbres, et repousse la contemplation loin de l'intellect". Comment pouvons-nous combattre ces tentations démoniaques?
Nous devons être prudents, et demander conseil à Dieu. "Fais attention à ce que les mauvais démons ne te trompent pas par quelque vision. Sois concentré en esprit quand tu pries, et demande à Dieu que si ce qui te vient à l'esprit vient de lui, il te le fasse savoir, mais si cela ne vient pas de lui, alors qu'il chasse vite l'imposteur loin de toi".
L'humilité nous protège aussi contre les vexations des démons. "L'impassibilité d'une âme raisonnable est un mur spirituel qui la protège des démons". La prière est cependant une des armes les plus efficaces contre les démons, en particulier une prière courte et intense.
Elle les consume comme le feu. "Quand tu es confronté à de telle tentations, aie recours à la prière courte et intense". Notre intellect ne doit jamais se laisser distraire de la prière par les activités du démon. Cette idée est illustrée par l'exemple de anachorètes. Aucune des attaques des démons "ne pouvaient en aucune manière distraire leur intellect d'une prière enflammée"
Evagre n'omet pas de mentionner l'aide que nous apportent les anges pendant cette lutte spirituelle. "L'Ange de Dieu, dès son apparition, fait d'une seule parole cesser en nous les entreprises de l'ennemi et actionne en nous la lumière de l'intellect pour nous éviter les égarements". Les anges nous aident dans nos prières
Archevêque Basile (Krivochéine)
« Dieu, l’homme , l’Église » Lecture des Pères Par Basile Krivochéine Les Éditions du « CERF »
Patrologie
Evagre n'omet pas de mentionner l'aide que nous apportent les anges pendant cette lutte spirituelle. "L'Ange de Dieu, dès son apparition, fait d'une seule parole cesser en nous les entreprises de l'ennemi et actionne en nous la lumière de l'intellect pour nous éviter les égarements". Les anges nous aident dans nos prières
Archevêque Basile (Krivochéine)
« Dieu, l’homme , l’Église » Lecture des Pères Par Basile Krivochéine Les Éditions du « CERF »
Patrologie
L’higoumène Serge (Rybko), recteur de plusieurs églises de Moscou, missionnaire connu et membre du comité russe « Pour l’inhumation de la dépouille de Lénine » estime inadmissible la comparaison faite la veille par le président Vladimir Poutine de la momie de Lénine avec les reliques des saints.
« Les reliques des saints sont une chose, et les restes d’un sataniste, d'un dictateur, d' un monstre en sont une autre. Les reliques sont préservées dans des églises ou des cimetières alors que le corps de cet impie est expose dans une lieu public. Quoi de comparable », - a déclaré mardi le père Serge au correspondant d’« Interfax – Religion ». C'est ainsi qu'il a commenté les propos de V. Poutine à la rencontre avec ses mandataires électoraux : « On dit que le mausolée n’est pas conforme aux traditions. Pourquoi ? Des reliques se trouvent dans la Laure de Kiev et dans d’autres monastères. Elles sont accessibles au public».
Le prêtre a rappelé que la sainteté est déterminée plutôt par la vie qu’avait vécue la personne que par l’endroit où se trouve sa dépouille.
« Les reliques des saints sont une chose, et les restes d’un sataniste, d'un dictateur, d' un monstre en sont une autre. Les reliques sont préservées dans des églises ou des cimetières alors que le corps de cet impie est expose dans une lieu public. Quoi de comparable », - a déclaré mardi le père Serge au correspondant d’« Interfax – Religion ». C'est ainsi qu'il a commenté les propos de V. Poutine à la rencontre avec ses mandataires électoraux : « On dit que le mausolée n’est pas conforme aux traditions. Pourquoi ? Des reliques se trouvent dans la Laure de Kiev et dans d’autres monastères. Elles sont accessibles au public».
Le prêtre a rappelé que la sainteté est déterminée plutôt par la vie qu’avait vécue la personne que par l’endroit où se trouve sa dépouille.
« Vraisemblablement Poutine cherche à satisfaire tout le monde. Il devrait prendre parti : choisir une Russie fondée sur ses intérêts nationaux ou plaire aux communistes. Le mal doit être désigné . Ceux qui détruisaient la Russie doivent être appelé par leurs noms ».
La renaissance de la Russie commencera lorsque les rues dans le pays porteront les noms de vrais héros russes au lieu de ceux de « voleurs, assassins et destructeurs de la Russie ».
Moscou. Le 11 décembre. Interfax
Известный миссионер считает некорректным сравнивать тело Ленина с мощами святых
Traduction Elena T.
Pour l’inhumation de la dépouille de Lénine.
L’agence RIA-Novosti organise un débat sur l’inhumation de la dépouille de Lénine
La majorité des Russes se disent pour l’inhumation de la dépouille de Lénine
Faut-il enterrer Lénine? 74 Résultats pour votre recherche
La renaissance de la Russie commencera lorsque les rues dans le pays porteront les noms de vrais héros russes au lieu de ceux de « voleurs, assassins et destructeurs de la Russie ».
Moscou. Le 11 décembre. Interfax
Известный миссионер считает некорректным сравнивать тело Ленина с мощами святых
Traduction Elena T.
Pour l’inhumation de la dépouille de Lénine.
L’agence RIA-Novosti organise un débat sur l’inhumation de la dépouille de Lénine
La majorité des Russes se disent pour l’inhumation de la dépouille de Lénine
Faut-il enterrer Lénine? 74 Résultats pour votre recherche
V.Golovanow
Le slavon constitue une partie intégrante de la tradition liturgique de l'Eglise russe.
Il a absorbé de nombreux traits du grec ancien, la langue du Nouveau Testament et des saints Pères, et les particularités de la langue vernaculaire des anciens slaves, et l'expérience des saints ascètes qui s'adressaient à Dieu avec les mots des prières slavonnes. Le slavon est la langue liturgique utilisée par tous dans l'Eglise russe. Il n'est pas seulement la richesse de notre Eglise locale, mais aussi un trésor culturel de l'humanité qu'il faut garder et conserver.
Point 1 du "Projet de document sur le slavon dans la vie de l'Église russe du XXIe siècle" (1) traduction VG
Il s'agit de l'un des projets de documents actuellement soumis à la consultation publique par la CI (2). Ce projet a été élaboré en 2010, revu par la commission de rédaction présidée par le patriarche le 13 janvier 2011 et le Présidium de la CI a décidé le 26 juin 2012 de le diffuser aux diocèses et de la soumettre au débat. Il est donc disponible sur le site de la CI et le débat est très animé.(3) Je n'en connais pas de traduction et j'en propose ci-dessous un résumé (j'ai rajouté un sous titre à chacun des ponts du texte) avec un aperçu du débat in fine
Le slavon constitue une partie intégrante de la tradition liturgique de l'Eglise russe.
Il a absorbé de nombreux traits du grec ancien, la langue du Nouveau Testament et des saints Pères, et les particularités de la langue vernaculaire des anciens slaves, et l'expérience des saints ascètes qui s'adressaient à Dieu avec les mots des prières slavonnes. Le slavon est la langue liturgique utilisée par tous dans l'Eglise russe. Il n'est pas seulement la richesse de notre Eglise locale, mais aussi un trésor culturel de l'humanité qu'il faut garder et conserver.
Point 1 du "Projet de document sur le slavon dans la vie de l'Église russe du XXIe siècle" (1) traduction VG
Il s'agit de l'un des projets de documents actuellement soumis à la consultation publique par la CI (2). Ce projet a été élaboré en 2010, revu par la commission de rédaction présidée par le patriarche le 13 janvier 2011 et le Présidium de la CI a décidé le 26 juin 2012 de le diffuser aux diocèses et de la soumettre au débat. Il est donc disponible sur le site de la CI et le débat est très animé.(3) Je n'en connais pas de traduction et j'en propose ci-dessous un résumé (j'ai rajouté un sous titre à chacun des ponts du texte) avec un aperçu du débat in fine
RESUME DU PROJET DE DOCUMENT " LE SLAVON DANS LA VIE DE L'ÉGLISE RUSSE DU XXIe SIECLE "
Point 1: traduit in extenso en introduction.
Point 2: histoire
Il trace l'histoire du slavon depuis les premières traductions des saints Cyrile et Méthode (IXe) jusqu'à l'introduction de l'imprimerie, quand il a fallu faire un choix parmi les manuscrits à imprimer. Ce sont les éditions imprimées grecques des XVIe-XVIIe siècles qui ont servi de référence principale et la réforme nikonienne (4) qui a rendu les textes slavons plus difficiles à comprendre en introduisant des tournures propres aux originaux grecs au dépends de la stylistique slavonne et en reproduisant des formations lexicales empruntées au grecs. Cette difficulté a de plus été accentué par le fait que le russe vernaculaire s'est considérablement éloigné du slavon aux XVIII-XIXe siècles.
La question de l'incompréhension des offices s'est posée de façon aigue dès la fin du XIXe siècle, le document de la CI citant des interventions de saint Théophane le Reclus (5) et des évêques diocésains interrogés sur la réforme de l'Eglise, dont le futur patriarche saint Tikhon (6) qui tous demandent la révision des textes liturgiques. Cette révision a commencé en 1907 … pour s'arrêter en 1917.
Point 3: révision des textes slavons
La question de la révision des textes reste d'actualité et il convient de souligner que les corrections doivent se faire avec de grandes précautions et recevoir l'approbation du synode confirmée par le concile épiscopal. Seuls les livres adoptés par la haute autorité ecclésiale doivent être utilisés pendant les offices.
Point 4: principes de base
La question de la révision des textes a été reprise dès le concile épiscopal de 1994, qui avait décrété de reprendre les travaux interrompus en 1917. Le concile de 2000 avait décidé la création d'une commission spéciale sur la Liturgie mais, le sujet étant de fait toujours en suspens, il convient que le saint Synode crée un organe spécifique pour ce faire. Il aura pour mission de comparer systématiquement les textes liturgiques avec les originaux grecs et les anciens manuscrits slavons et d'expliciter les passages difficiles à comprendre en se fondant sur les principes suivants:
I. La langue fondamentale des offices dans l'Eglise russe est le slavon. Par contre l'homélie, qui est une part essentielle de l'office, se prononce en langue contemporaine (russe, ukrainien, moldave, biélorusse, et dans les langues des peuples qui composent le troupeau multinationale de l'Eglise russe)
II. Avec la bénédiction de l'Autorité ecclésiale, des textes liturgiques en langues nationales sont utilisés dans l'Eglise russe. Ces textes doivent transmettre exactement le sens de l'original, être compréhensibles pour les croyants et rendre la tradition de solennité de la langue liturgique qui caractérise l'Orthodoxie.
III. La clarification des traductions en slavon des textes grecs doit, en premier lieu, les passages dont la compréhension est difficile.
IV. Une attention particulière doit être apportée au choix des mots employés: remplacement complet des mots slavons peu compréhensibles et aussi de ceux qui, en russe actuel, on un sens complètement différent de leur sens slavon (exemples en note). Leurs équivalents doivent être recherchés non dans le russe littéraire mais dans le slavon, ce qui permettra d'assurer la conservation de l'unité de style et de la tradition du texte liturgique. De plus, il convient de s'éloigner d'une imitation exagérée de la syntaxe grecque là où c'est indispensable et possible.
(VG: ce passage a été traduit in extenso)
Point 5: améliorer la connaissance du slavon
Il est indispensable d'organiser l'étude du slavon: la plupart des croyants ne le connaissent que superficiellement, par la participation aux offices. Il faut préparer de nouveaux supports d'étude, en utilisant les nouveaux media…
Il faut aussi développer la recherche, présenter le rôle du slavon dans les conférences internationales… etc
Point 6: améliorer les moyens de communication
La difficulté de compréhension provient aussi en partie de la mauvaise diction des lecteurs et chantres et de difficultés acoustiques: le Concile appelle les évêques diocésains à contrôler les problèmes de diction, à mettre en œuvre les techniques modernes de sonorisation là où le besoin s'en fait sentir et à dévoiler le sens profond des textes slavons dans leurs homélies.
Point 7
Le Concile souligne la nécessité de la révision des textes liturgiques pour que les croyants puissent comprendre le sens des offices, en citant une lettre de 1955 de saint Athanase de Kovrovsk (7) et le patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire, et appelle les évêques "à prendre le plus grand soin de la Tradition de l'Eglise tout en enseignant avec ardeur la parole de Dieu au troupeau qui leur est confié."
LE DEBAT
Comme le remarque le père (ibid. 2 note 7), le débat est extrêmement riche quantitativement, avec plusieurs milliers de commentaires, mais il s'agit principalement "d'un dialogue de sourds entre deux camps opposés." En fait les deux partis s'opposent au texte proposé en partant de positions contraires: l'un des camps refuse la moindre modification des textes slavons traditionnels alors que l'autre demande leur traduction en russe vernaculaire (dont il n'est pas question dans le texte de la CI en dehors de la mention des "langues nationales" et pour l'homélie)… Le tout à grand renfort de citations des écritures, des pères et de saints russes…
Je n'ai pas remarqué de participants étrangers et je ne sais pas si des diocèses en dehors des frontières traditionnelles de l'Eglise russe participent au débat (aucun n'est cité parmi les diocèses "actifs" dans les débats proposés par la CI). Je n'ai pas vu que ce débat ait été lancé au sein de notre diocèse de Chersonèse: le site PO pourrait peut être servir à cela…
Notes
(1)
(2)
(3) Voir analyse du débat sur (1) et forum de discussion ICI
(4) Les réformes liturgiques entreprises du patriarche Nikon (1605-1681, de 1652 à 1658), dont la correction des livres liturgiques,
amenèrent le schisme des "Vieux-croyants" ("Raskol") qui persiste toujours.
(5) WIKIPEDIA
(6) "Remarques des évêques diocésains à propos de la réforme de l'Eglise" («Отзывы епархиальных архиереев по вопросу о церковной реформе»), 1905-1906, réédition Moscou, 2004, ISBN 5946880071.
(7) saint Athanase de Kovrov: 1887-1962. Participe au Concile local de 1917-18, sacré évêque e Kovrov en 1921. Arrêté pour la première fois en 1922. Il refuse de commémorer le métropolite puis patriarche Serge sans participer à l'Eglise des catacombes et sera emprisonné pratiquement en permanence jusqu'en 1954, même après sa réintégration dans l'Eglise russe (1945). Canonisé en 2000. Fête le 15/28 octobre ICI
Point 1: traduit in extenso en introduction.
Point 2: histoire
Il trace l'histoire du slavon depuis les premières traductions des saints Cyrile et Méthode (IXe) jusqu'à l'introduction de l'imprimerie, quand il a fallu faire un choix parmi les manuscrits à imprimer. Ce sont les éditions imprimées grecques des XVIe-XVIIe siècles qui ont servi de référence principale et la réforme nikonienne (4) qui a rendu les textes slavons plus difficiles à comprendre en introduisant des tournures propres aux originaux grecs au dépends de la stylistique slavonne et en reproduisant des formations lexicales empruntées au grecs. Cette difficulté a de plus été accentué par le fait que le russe vernaculaire s'est considérablement éloigné du slavon aux XVIII-XIXe siècles.
La question de l'incompréhension des offices s'est posée de façon aigue dès la fin du XIXe siècle, le document de la CI citant des interventions de saint Théophane le Reclus (5) et des évêques diocésains interrogés sur la réforme de l'Eglise, dont le futur patriarche saint Tikhon (6) qui tous demandent la révision des textes liturgiques. Cette révision a commencé en 1907 … pour s'arrêter en 1917.
Point 3: révision des textes slavons
La question de la révision des textes reste d'actualité et il convient de souligner que les corrections doivent se faire avec de grandes précautions et recevoir l'approbation du synode confirmée par le concile épiscopal. Seuls les livres adoptés par la haute autorité ecclésiale doivent être utilisés pendant les offices.
Point 4: principes de base
La question de la révision des textes a été reprise dès le concile épiscopal de 1994, qui avait décrété de reprendre les travaux interrompus en 1917. Le concile de 2000 avait décidé la création d'une commission spéciale sur la Liturgie mais, le sujet étant de fait toujours en suspens, il convient que le saint Synode crée un organe spécifique pour ce faire. Il aura pour mission de comparer systématiquement les textes liturgiques avec les originaux grecs et les anciens manuscrits slavons et d'expliciter les passages difficiles à comprendre en se fondant sur les principes suivants:
I. La langue fondamentale des offices dans l'Eglise russe est le slavon. Par contre l'homélie, qui est une part essentielle de l'office, se prononce en langue contemporaine (russe, ukrainien, moldave, biélorusse, et dans les langues des peuples qui composent le troupeau multinationale de l'Eglise russe)
II. Avec la bénédiction de l'Autorité ecclésiale, des textes liturgiques en langues nationales sont utilisés dans l'Eglise russe. Ces textes doivent transmettre exactement le sens de l'original, être compréhensibles pour les croyants et rendre la tradition de solennité de la langue liturgique qui caractérise l'Orthodoxie.
III. La clarification des traductions en slavon des textes grecs doit, en premier lieu, les passages dont la compréhension est difficile.
IV. Une attention particulière doit être apportée au choix des mots employés: remplacement complet des mots slavons peu compréhensibles et aussi de ceux qui, en russe actuel, on un sens complètement différent de leur sens slavon (exemples en note). Leurs équivalents doivent être recherchés non dans le russe littéraire mais dans le slavon, ce qui permettra d'assurer la conservation de l'unité de style et de la tradition du texte liturgique. De plus, il convient de s'éloigner d'une imitation exagérée de la syntaxe grecque là où c'est indispensable et possible.
(VG: ce passage a été traduit in extenso)
Point 5: améliorer la connaissance du slavon
Il est indispensable d'organiser l'étude du slavon: la plupart des croyants ne le connaissent que superficiellement, par la participation aux offices. Il faut préparer de nouveaux supports d'étude, en utilisant les nouveaux media…
Il faut aussi développer la recherche, présenter le rôle du slavon dans les conférences internationales… etc
Point 6: améliorer les moyens de communication
La difficulté de compréhension provient aussi en partie de la mauvaise diction des lecteurs et chantres et de difficultés acoustiques: le Concile appelle les évêques diocésains à contrôler les problèmes de diction, à mettre en œuvre les techniques modernes de sonorisation là où le besoin s'en fait sentir et à dévoiler le sens profond des textes slavons dans leurs homélies.
Point 7
Le Concile souligne la nécessité de la révision des textes liturgiques pour que les croyants puissent comprendre le sens des offices, en citant une lettre de 1955 de saint Athanase de Kovrovsk (7) et le patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire, et appelle les évêques "à prendre le plus grand soin de la Tradition de l'Eglise tout en enseignant avec ardeur la parole de Dieu au troupeau qui leur est confié."
LE DEBAT
Comme le remarque le père (ibid. 2 note 7), le débat est extrêmement riche quantitativement, avec plusieurs milliers de commentaires, mais il s'agit principalement "d'un dialogue de sourds entre deux camps opposés." En fait les deux partis s'opposent au texte proposé en partant de positions contraires: l'un des camps refuse la moindre modification des textes slavons traditionnels alors que l'autre demande leur traduction en russe vernaculaire (dont il n'est pas question dans le texte de la CI en dehors de la mention des "langues nationales" et pour l'homélie)… Le tout à grand renfort de citations des écritures, des pères et de saints russes…
Je n'ai pas remarqué de participants étrangers et je ne sais pas si des diocèses en dehors des frontières traditionnelles de l'Eglise russe participent au débat (aucun n'est cité parmi les diocèses "actifs" dans les débats proposés par la CI). Je n'ai pas vu que ce débat ait été lancé au sein de notre diocèse de Chersonèse: le site PO pourrait peut être servir à cela…
Notes
(1)
(2)
(3) Voir analyse du débat sur (1) et forum de discussion ICI
(4) Les réformes liturgiques entreprises du patriarche Nikon (1605-1681, de 1652 à 1658), dont la correction des livres liturgiques,
amenèrent le schisme des "Vieux-croyants" ("Raskol") qui persiste toujours.
(5) WIKIPEDIA
(6) "Remarques des évêques diocésains à propos de la réforme de l'Eglise" («Отзывы епархиальных архиереев по вопросу о церковной реформе»), 1905-1906, réédition Moscou, 2004, ISBN 5946880071.
(7) saint Athanase de Kovrov: 1887-1962. Participe au Concile local de 1917-18, sacré évêque e Kovrov en 1921. Arrêté pour la première fois en 1922. Il refuse de commémorer le métropolite puis patriarche Serge sans participer à l'Eglise des catacombes et sera emprisonné pratiquement en permanence jusqu'en 1954, même après sa réintégration dans l'Eglise russe (1945). Canonisé en 2000. Fête le 15/28 octobre ICI
A l'occasion de sa visite en France, le patriarche oecuménique Bartholomée a rencontré hier à Paris le cardinal André Vingt-Trois et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l'hôtel Matignon. Aujourd'hui, il rencontre le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avec les évêques orthodoxes de France, et, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Demain, il doit rencontrer le président de la République, François Hollande, dans le milieu de l'après-midi. Orthodoxie.com et AEOF Principales Etapes de la Visite officielle de Sa Sainteté Bartholomée 1er en France[
Traduction Elena Tastevin
La construction d’une église orthodoxe arrive à sa fin à Madrid. Viktor Tcheretsky nous parle de l’importance de cette église pour la diaspora orthodoxe en Espagne ainsi que pour les Madrilènes.
Il s’agit de la première église orthodoxe russe à Madrid. Il n’y avait auparavant à Madrid qu’une petite église qui auprès de l’ambassade de Russie, cela avant 1917. Les habitants de Madrid sont certains que l'église blanche aux dômes dorés conçue par les architectes Alexeï Vorontsov et Jesus San Vicente et qui sera consacrée à Sainte Marie Madeleine s’inscrira bien dans le paysage de la capitale espagnole.
Ce ne sera pas une église comme les autres
« Nous avions vraiment besoin d’une église », - dit le père André Kordotchkine, recteur de la paroisse de la Nativité du Christ à Madrid. Aujourd’hui ce prêtre officie dans les locaux d’un ancien atelier de meuble qui ne peut pas accueillir tous les fidèles les dimanches. Autrefois la liturgie a été officié dans un ancien magasin de légumes. La catéchèse pour les enfants des migrants est enseignée au domicile du recteur à défaut d’un autre local.
La construction d’une église orthodoxe arrive à sa fin à Madrid. Viktor Tcheretsky nous parle de l’importance de cette église pour la diaspora orthodoxe en Espagne ainsi que pour les Madrilènes.
Il s’agit de la première église orthodoxe russe à Madrid. Il n’y avait auparavant à Madrid qu’une petite église qui auprès de l’ambassade de Russie, cela avant 1917. Les habitants de Madrid sont certains que l'église blanche aux dômes dorés conçue par les architectes Alexeï Vorontsov et Jesus San Vicente et qui sera consacrée à Sainte Marie Madeleine s’inscrira bien dans le paysage de la capitale espagnole.
Ce ne sera pas une église comme les autres
« Nous avions vraiment besoin d’une église », - dit le père André Kordotchkine, recteur de la paroisse de la Nativité du Christ à Madrid. Aujourd’hui ce prêtre officie dans les locaux d’un ancien atelier de meuble qui ne peut pas accueillir tous les fidèles les dimanches. Autrefois la liturgie a été officié dans un ancien magasin de légumes. La catéchèse pour les enfants des migrants est enseignée au domicile du recteur à défaut d’un autre local.
Le père André, un jeune prêtre, ressortissant de Saint-Pétersbourg, diplômé de l’université d’Oxford et docteur en théologie, nous dit que la nouvelle cathédrale abritera aussi un centre culturel et social. Il y aura une bibliothèque, une salle de réunion, une école et des locaux administratifs.
Le père André a reçu une bénédiction pour la construction de l'église en 2003 avant son départ en Espagne de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille à l’époque où il était président du DREE du patriarcat de Moscou. Ce lieu de prières est indispensable à la nouvelle diaspora orthodoxe de Madrid qui s’est constituée au cours de la dernière décennie. Ce sont 4.000 Russes, 20.000 Ukrainiens, 3.000 Moldaves et 1.000 Géorgiens sans parler des Espagnols convertis à l’orthodoxie.
Dès le début, la municipalité de Madrid s’est montrée bienveillante à l’égard du projet. L’obtention du terrain s’est avérée compliquée. Il a fallu plusieurs années pour trouver une solution. Au bout du compte 756 mètres carrés ont été accordés dans le quartier prestigieux de Hortaleza (avenue Gran Vía de Hortaleza). . Le terrain a été octroyé à titre gratuit. « C’est sans précédent »,- a dit le père André.
Le chantier est presque terminée
Le 6 décembre 2011 l’archevêque Marc d’Yegoryevsk et l’évêque Nestor de Chersonèse ont présidé la cérémonie de la pose de la première pierre de la future église. La construction a commencé quelques jours après. Aujourd’hui les travaux de finition sont en cours. Le contremaître Raphael Alvares est content de sa participation au projet. Malgré l’expérience dans la construction des « immeubles insolites », c’était la première fois qu’il avait affaire à un bâtiment aussi majestueux. Il est allé exprès en Russie pour voir des cathédrales orthodoxes : « On sera à niveau ! ». L’opération la plus importante sera le montage des cinq coupoles en cuivre qui seront dorées par la suite. Les dômes ont été fondus dans l’atelier d’El Escorial, une banlieue de Madrid. Les cloches ont déjà été coulées en Russie. L’iconostase sera peinte également en Russie. Le père André envisage de célébrer une première liturgie à Pâques, en mai 2013.
Le financement est un problème difficile
Le problème le plus difficile a été le financement. La paroisse de Madrid n’est pas riche. Les paroissiens sont des émigrés salariés dont beaucoup ont perdu leur travail à cause de la crise. Les « nouveaux russes » qui installés sur le littoral n’ont pas aidé.
L’aide financière est venue de Russie du fonds de bienfaisance des Chemins de Fer Russes « Transsoyouz » et de l’entreprise d’Etat « Rostekhnologuii ». Nous avons cependant toujours besoin de ressources pour mener les travaux à bien. Le coût de la construction est de plus de 3 million d’euros. Selon le protopresbytre André, une construction analogue à Moscou aurait coûtée au moins deux fois plus. Le financement est effectué par l’intermédiaire du fond du ministère de culture de l’Espagne. La grande duchesse Marie Vladimirovna Romanova qui vit à Madrid fait partie du conseil de gestion du projet ainsi que l’archevêque Marc. L'église de Madrid est la première après la révolution de 1917 qui construite avec la participation de membres de la Maison Russe Impériale.
La construction de l'église orthodoxe a suscité un vif intérêt de l’opinion. Les médias ont salué cet événement. La majorité pense que l'église embellira la ville. « Un peu de Russie à Ortles » est le titre d’un article enthousiaste dans le journal de gauche El Pais. Selon le journal conservateur ABC, les Espagnols n’auront plus besoin d’aller loin pour se faire une idée de la majesté des églises russes.
Lien "Что нам стоит храм построить!"
" PO" Autorisation officielle à l’édification d’une église orthodoxe russe à Madrid
- Fondation d’un sanctuaire orthodoxe à Madrid
Le père André a reçu une bénédiction pour la construction de l'église en 2003 avant son départ en Espagne de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille à l’époque où il était président du DREE du patriarcat de Moscou. Ce lieu de prières est indispensable à la nouvelle diaspora orthodoxe de Madrid qui s’est constituée au cours de la dernière décennie. Ce sont 4.000 Russes, 20.000 Ukrainiens, 3.000 Moldaves et 1.000 Géorgiens sans parler des Espagnols convertis à l’orthodoxie.
Dès le début, la municipalité de Madrid s’est montrée bienveillante à l’égard du projet. L’obtention du terrain s’est avérée compliquée. Il a fallu plusieurs années pour trouver une solution. Au bout du compte 756 mètres carrés ont été accordés dans le quartier prestigieux de Hortaleza (avenue Gran Vía de Hortaleza). . Le terrain a été octroyé à titre gratuit. « C’est sans précédent »,- a dit le père André.
Le chantier est presque terminée
Le 6 décembre 2011 l’archevêque Marc d’Yegoryevsk et l’évêque Nestor de Chersonèse ont présidé la cérémonie de la pose de la première pierre de la future église. La construction a commencé quelques jours après. Aujourd’hui les travaux de finition sont en cours. Le contremaître Raphael Alvares est content de sa participation au projet. Malgré l’expérience dans la construction des « immeubles insolites », c’était la première fois qu’il avait affaire à un bâtiment aussi majestueux. Il est allé exprès en Russie pour voir des cathédrales orthodoxes : « On sera à niveau ! ». L’opération la plus importante sera le montage des cinq coupoles en cuivre qui seront dorées par la suite. Les dômes ont été fondus dans l’atelier d’El Escorial, une banlieue de Madrid. Les cloches ont déjà été coulées en Russie. L’iconostase sera peinte également en Russie. Le père André envisage de célébrer une première liturgie à Pâques, en mai 2013.
Le financement est un problème difficile
Le problème le plus difficile a été le financement. La paroisse de Madrid n’est pas riche. Les paroissiens sont des émigrés salariés dont beaucoup ont perdu leur travail à cause de la crise. Les « nouveaux russes » qui installés sur le littoral n’ont pas aidé.
L’aide financière est venue de Russie du fonds de bienfaisance des Chemins de Fer Russes « Transsoyouz » et de l’entreprise d’Etat « Rostekhnologuii ». Nous avons cependant toujours besoin de ressources pour mener les travaux à bien. Le coût de la construction est de plus de 3 million d’euros. Selon le protopresbytre André, une construction analogue à Moscou aurait coûtée au moins deux fois plus. Le financement est effectué par l’intermédiaire du fond du ministère de culture de l’Espagne. La grande duchesse Marie Vladimirovna Romanova qui vit à Madrid fait partie du conseil de gestion du projet ainsi que l’archevêque Marc. L'église de Madrid est la première après la révolution de 1917 qui construite avec la participation de membres de la Maison Russe Impériale.
La construction de l'église orthodoxe a suscité un vif intérêt de l’opinion. Les médias ont salué cet événement. La majorité pense que l'église embellira la ville. « Un peu de Russie à Ortles » est le titre d’un article enthousiaste dans le journal de gauche El Pais. Selon le journal conservateur ABC, les Espagnols n’auront plus besoin d’aller loin pour se faire une idée de la majesté des églises russes.
Lien "Что нам стоит храм построить!"
" PO" Autorisation officielle à l’édification d’une église orthodoxe russe à Madrid
- Fondation d’un sanctuaire orthodoxe à Madrid
V.G.
Partie 3: faire l'effort de changer pour se réconcilier avec Dieu
Un saint père raconte qu'il y a trois volontés qui gouvernent le monde et qui le modèlent. La volonté de Dieu – toujours bonne, toujours prête à sauver; mais Dieu n'essaye pas de nous envoûter ou de nous contraindre. Saint Maxime de Confesseur ) dit que Dieu peut tout faire sauf nous obliger à L'aimer, parce que l'amour est un libre don de soi.
Mais il y a une autre volonté, satanique, une volonté sombre, toujours destructrice, toujours orientée vers le mal, cherchant à nous détruire et à travers nous, à détruire les autres et à s'opposer à Dieu et à Sa providence sur terre. Satan nous promet tout, Satan nous envoûte, Satan nous attire à lui, et à chaque fois il nous ment. Et à chaque fois que nous l'avons écouté et que nous nous rendons compte qu'il nous a menti, il nous murmure encore: « si tu t'étais enfoncé plus dans le péché, avec plus d'ardeur, tu aurais obtenu ce que je t'avais promis »; nous attirant ainsi de plus en plus profondément dans la fosse.
Et entre ces deux volontés, il y a la volonté humaine. Elle peut s'allier à la volonté divine qui s'offre à nous ou à celle de Satan qui veut nous emprisonner et nous entrainer dans la mort éternelle. De nos choix dépend ce qui se passe sur terre.
Partie 3: faire l'effort de changer pour se réconcilier avec Dieu
Un saint père raconte qu'il y a trois volontés qui gouvernent le monde et qui le modèlent. La volonté de Dieu – toujours bonne, toujours prête à sauver; mais Dieu n'essaye pas de nous envoûter ou de nous contraindre. Saint Maxime de Confesseur ) dit que Dieu peut tout faire sauf nous obliger à L'aimer, parce que l'amour est un libre don de soi.
Mais il y a une autre volonté, satanique, une volonté sombre, toujours destructrice, toujours orientée vers le mal, cherchant à nous détruire et à travers nous, à détruire les autres et à s'opposer à Dieu et à Sa providence sur terre. Satan nous promet tout, Satan nous envoûte, Satan nous attire à lui, et à chaque fois il nous ment. Et à chaque fois que nous l'avons écouté et que nous nous rendons compte qu'il nous a menti, il nous murmure encore: « si tu t'étais enfoncé plus dans le péché, avec plus d'ardeur, tu aurais obtenu ce que je t'avais promis »; nous attirant ainsi de plus en plus profondément dans la fosse.
Et entre ces deux volontés, il y a la volonté humaine. Elle peut s'allier à la volonté divine qui s'offre à nous ou à celle de Satan qui veut nous emprisonner et nous entrainer dans la mort éternelle. De nos choix dépend ce qui se passe sur terre.
Et tout cela provient pour l'essentiel de notre morcellement intérieur, de l'obscurcissement de notre discernement et de notre cœur (souvenez-vous des paroles du Christ: « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »), des hésitations de notre volonté, qui n'est pas stable parce que nous n'offrons pas entièrement notre cœur à Dieu, à notre prochain, parce que nous ne l'ouvrons pas entièrement à la beauté et à la vérité, mais nous n'en consacrons que quelques parcelles aux valeurs véritables. Voilà en quoi consiste notre dilemme. Et c'est par là qu'il faut commencer notre réconciliation. Par réconciliation, je ne dis pas qu'il faut se satisfaire de l'état dans lequel on est, mais au contraire faire l'effort de changer pour se réconcilier avec Dieu, son prochain et refaire l'unité en soi. Voilà à quoi il faut être très attentif.
Trois péchés contre l'amour
Puisque l'on parle de la confession, il serait bon de se souvenir de ce qu'elle représentait dans les premiers siècles. La confession sous la forme actuelle n'existait pas alors. Chez l'apôtre Jacques, on trouve: « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a un grand pouvoir ». (Jq 5,16) Dans les premiers siècles cela se passait comme cela. On ne confessait pas toutes sortes de petits péchés, mais il y avait trois grandes catégories de péchés qu'il fallait absolument confesser avant d'être réconcilié avec Dieu.
En premier – l'apostasie, ce qui consiste à renier Dieu et le Christ; qu'il ne faut pas comprendre comme un simple changement d'opinion sur l'existence de Dieu, mais comme un signe caractéristique de haine. Renier Dieu, renier un homme signifie que l'on considère qu'il ne représente rien pour moi, que s'il n'existait pas je continuerai de vivre et de me réjouir de la vie. C'est le premier des péchés fondamentaux. Et ne pensez pas que cela ne concerne que les prises de positions publiques ou ceux qui vivent leur vie sans Dieu. On commet ce péché constamment: à chaque fois que nous avons le choix entre la lumière et les ténèbres et que nous choisissons les ténèbres, nous disons à Dieu: « je préfère les ténèbres à Ta lumière ». C'est très grave et il ne faut pas le prendre à la légère. Il ne suffit pas de dire en confession que l'on n'a pas agi comme il faut, pas dit ce qu'il faut, pas pensé ce qu'il faut, pas ressenti ce qu'il faut; il faut mesurer ce que cela implique dans nos rapports avec Dieu.
Le deuxième – le meurtre, devait absolument être confessé. Il est par essence équivalent à l'apostasie, affirmant que quelqu'un est gênant ou inutile sur terre, c'est fondamentalement de la haine pour l'homme. Bien sûr, nous ne sommes pas des meurtriers, nous n'avons tué personne, n'est-ce pas ? Mais ne sommes-nous pas semblables à Caïn le premier meurtrier à chaque fois que nous pensons: « Ah, comme cela serait bien si cet homme là n'existait pas. S'il pouvait périr ! ». Qui d'entre nous peut dire qu'il n'a jamais pensé cela à propos de quelqu'un qui lui était insupportable. Que le monde serait mieux sans lui. Et pourquoi existe-t-il ? Et pourquoi Dieu l'a-t-Il créé ? Pourquoi a-t-il croisé ma route, pourquoi est-il entré dans ma vie ? C'est exactement la pensée de Caïn le premier meurtrier.
Et pour finir le troisième péché – l'adultère. L'adultère salit et détruit l'amour qui existe déjà; que ce soit un amour timide, un amour moribond, mais comme une bougie dans la nuit, cet amour est une lumière qui luit faiblement et quelqu'un l'a éteinte. Les saints pères disent aussi que l'adultère commence au moment où nous tournons notre cœur vers la matière en le détournant de Dieu, le Créateur de cette matière; c'est le moment où nous détruisons notre amour pour Lui, le moment où nous le rendons impur.
Voilà, ce sont ces trois péchés, qui tous disent que l'on n'aime pas Dieu, que l'on n'aime pas son prochain, que l'on ne croit pas à l'amour, qu'il fallait dans les premiers siècles confesser publiquement devant l'Église. Parce qu'on ne pouvait pas appartenir à l'Église si on avait renié Dieu, son prochain et l'amour.
La gangrène s'insinue profondément en nous
Vous vous demandez sans doute comment cela se passait ? Quels pouvaient bien être les rapports entre les gens après de telles confessions ? Si de telles confessions avaient lieu aujourd'hui, nos rapports s'en trouveraient certainement très perturbés. Mais il faut se rappeler qu'en ces temps là, l'Église était persécutée et que pour devenir chrétien, il fallait faire un choix entre le Christ et tout le reste; pas simplement entre la loi impériale et la foi, mais entre la foi et ses proches. Quand on apprenait que quelqu'un était chrétien, ses amis, son père, sa mère, son mari, sa femme, ses enfants pouvaient le dénoncer; il était alors torturé et mis à mort. Et c'est pour cela que chaque membre de la communauté chrétienne savait que les autres membres étaient ses proches véritables Rien ne les rassemblait d'un point de vue humain: ils parlaient des langues différentes, ils provenaient de cultures différentes, ils étaient de couleurs différentes et de milieux sociaux différents; ces hommes ne se seraient jamais croisés, parlés, touchés dans la vie courante. Mais assemblés dans l'Eglise, ils savaient que le Christ les avait réunis et qu'ils étaient un dans le Christ; le monde entier pouvait être contre eux, chacun était là au nom du Christ; ils étaient réunis par la foi, la fidélité au Christ et leur amour pour Lui. C'est pourquoi ils pouvaient ouvrir leurs cœurs les uns aux autres, exposer devant les autres les méandres les plus profonds de leurs âmes sachant que chacun recevra cette confession avec compassion, mais sans dégoût; que ce sera la souffrance de tout le corps sachant qu'un seul de ses membres est blessé, se gangrène et meurt. C'était possible alors, en ce temps là l'assemblée des fidèles était capable de porter par amour les péchés de chacun de ses membres, de les guérir non par un amour sentimental en disant « ce n'est rien, ça va passer »; mais de les guérir avec horreur devant le péché, avec une horreur profonde, mais une horreur pleine de compassion, avec la véritable conscience que ce péché est terrible et qu'il faut sauver cet homme de la mort éternelle, pas seulement d'un malheur passager. La question n'était pas de soulager l'existence de quelqu'un, mais de le guérir.
Aujourd'hui cet état d'esprit a disparu, une telle pratique est devenue impossible; pourquoi ? Parce que ce n'est plus seulement le Christ qui nous lie, nous sommes liés par la culture, la langue, le milieu social, nos histoires personnelles – beaucoup de choses nous lient qui ne sont pas du domaine de l'Église. Quand je parle de l'Église, je ne parle pas du lieu mais de l'organisme divino-humain: complètement divin par le Christ, par l'Esprit-Saint et par le Père, et complètement humain par le Christ de nouveau et par nous-mêmes. Il y a deux vies en nous, nous sommes divisés à l'intérieur de nous-mêmes, nous sommes fendus comme une bûche; nos attachements nous privent de cette liberté intérieure venant du Royaume dont jouissaient les premiers chrétiens. Si certains d'entre eux étaient des esclaves par leur condition sociale, ils étaient libres en Christ et par le Christ.
C'est pourquoi cette sorte de confession publique, déchirante et source de guérison, était alors possible et qu'elle ne l'est plus aujourd'hui. C'est inquiétant du point de vue de la confession, ça l'est encore plus en ce qui concerne nos rapports mutuels. Avec quelle timidité nous nous avouons nos péchés ! Comme nous sommes effrayés à l'idée que quelqu'un, même un proche qui nous aime, apprenne l'homme que nous sommes en réalité ! Cela veut dire que la destruction est de plus en plus profonde, que la gangrène s'insinue profondément en nous, détruisant non seulement nos relations en Christ, mais nos relations tout court.
Nous terminerons ici notre première discussion; nous allons maintenant entamer une période de silence. Je voudrai que vous vous interrogiez sur chacun des points que j'ai évoqués, que vous les examiniez non d'un point de vue philosophique, mais comme une question qui se pose à chacun d'entre nous individuellement et y répondiez en conscience face à Dieu, face au prochain. Le silence doit être total; si cela vous parait trop difficile, sortez, allez vous promener; le silence dans l'église doit être total, parce que ceux qui veulent rentrer en silence dans leur vie et contempler leur âme, leur destin, leur vie, leur Dieu doivent pouvoir le faire sans être dérangés.
Partie 1 et 2
Trois péchés contre l'amour
Puisque l'on parle de la confession, il serait bon de se souvenir de ce qu'elle représentait dans les premiers siècles. La confession sous la forme actuelle n'existait pas alors. Chez l'apôtre Jacques, on trouve: « Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a un grand pouvoir ». (Jq 5,16) Dans les premiers siècles cela se passait comme cela. On ne confessait pas toutes sortes de petits péchés, mais il y avait trois grandes catégories de péchés qu'il fallait absolument confesser avant d'être réconcilié avec Dieu.
En premier – l'apostasie, ce qui consiste à renier Dieu et le Christ; qu'il ne faut pas comprendre comme un simple changement d'opinion sur l'existence de Dieu, mais comme un signe caractéristique de haine. Renier Dieu, renier un homme signifie que l'on considère qu'il ne représente rien pour moi, que s'il n'existait pas je continuerai de vivre et de me réjouir de la vie. C'est le premier des péchés fondamentaux. Et ne pensez pas que cela ne concerne que les prises de positions publiques ou ceux qui vivent leur vie sans Dieu. On commet ce péché constamment: à chaque fois que nous avons le choix entre la lumière et les ténèbres et que nous choisissons les ténèbres, nous disons à Dieu: « je préfère les ténèbres à Ta lumière ». C'est très grave et il ne faut pas le prendre à la légère. Il ne suffit pas de dire en confession que l'on n'a pas agi comme il faut, pas dit ce qu'il faut, pas pensé ce qu'il faut, pas ressenti ce qu'il faut; il faut mesurer ce que cela implique dans nos rapports avec Dieu.
Le deuxième – le meurtre, devait absolument être confessé. Il est par essence équivalent à l'apostasie, affirmant que quelqu'un est gênant ou inutile sur terre, c'est fondamentalement de la haine pour l'homme. Bien sûr, nous ne sommes pas des meurtriers, nous n'avons tué personne, n'est-ce pas ? Mais ne sommes-nous pas semblables à Caïn le premier meurtrier à chaque fois que nous pensons: « Ah, comme cela serait bien si cet homme là n'existait pas. S'il pouvait périr ! ». Qui d'entre nous peut dire qu'il n'a jamais pensé cela à propos de quelqu'un qui lui était insupportable. Que le monde serait mieux sans lui. Et pourquoi existe-t-il ? Et pourquoi Dieu l'a-t-Il créé ? Pourquoi a-t-il croisé ma route, pourquoi est-il entré dans ma vie ? C'est exactement la pensée de Caïn le premier meurtrier.
Et pour finir le troisième péché – l'adultère. L'adultère salit et détruit l'amour qui existe déjà; que ce soit un amour timide, un amour moribond, mais comme une bougie dans la nuit, cet amour est une lumière qui luit faiblement et quelqu'un l'a éteinte. Les saints pères disent aussi que l'adultère commence au moment où nous tournons notre cœur vers la matière en le détournant de Dieu, le Créateur de cette matière; c'est le moment où nous détruisons notre amour pour Lui, le moment où nous le rendons impur.
Voilà, ce sont ces trois péchés, qui tous disent que l'on n'aime pas Dieu, que l'on n'aime pas son prochain, que l'on ne croit pas à l'amour, qu'il fallait dans les premiers siècles confesser publiquement devant l'Église. Parce qu'on ne pouvait pas appartenir à l'Église si on avait renié Dieu, son prochain et l'amour.
La gangrène s'insinue profondément en nous
Vous vous demandez sans doute comment cela se passait ? Quels pouvaient bien être les rapports entre les gens après de telles confessions ? Si de telles confessions avaient lieu aujourd'hui, nos rapports s'en trouveraient certainement très perturbés. Mais il faut se rappeler qu'en ces temps là, l'Église était persécutée et que pour devenir chrétien, il fallait faire un choix entre le Christ et tout le reste; pas simplement entre la loi impériale et la foi, mais entre la foi et ses proches. Quand on apprenait que quelqu'un était chrétien, ses amis, son père, sa mère, son mari, sa femme, ses enfants pouvaient le dénoncer; il était alors torturé et mis à mort. Et c'est pour cela que chaque membre de la communauté chrétienne savait que les autres membres étaient ses proches véritables Rien ne les rassemblait d'un point de vue humain: ils parlaient des langues différentes, ils provenaient de cultures différentes, ils étaient de couleurs différentes et de milieux sociaux différents; ces hommes ne se seraient jamais croisés, parlés, touchés dans la vie courante. Mais assemblés dans l'Eglise, ils savaient que le Christ les avait réunis et qu'ils étaient un dans le Christ; le monde entier pouvait être contre eux, chacun était là au nom du Christ; ils étaient réunis par la foi, la fidélité au Christ et leur amour pour Lui. C'est pourquoi ils pouvaient ouvrir leurs cœurs les uns aux autres, exposer devant les autres les méandres les plus profonds de leurs âmes sachant que chacun recevra cette confession avec compassion, mais sans dégoût; que ce sera la souffrance de tout le corps sachant qu'un seul de ses membres est blessé, se gangrène et meurt. C'était possible alors, en ce temps là l'assemblée des fidèles était capable de porter par amour les péchés de chacun de ses membres, de les guérir non par un amour sentimental en disant « ce n'est rien, ça va passer »; mais de les guérir avec horreur devant le péché, avec une horreur profonde, mais une horreur pleine de compassion, avec la véritable conscience que ce péché est terrible et qu'il faut sauver cet homme de la mort éternelle, pas seulement d'un malheur passager. La question n'était pas de soulager l'existence de quelqu'un, mais de le guérir.
Aujourd'hui cet état d'esprit a disparu, une telle pratique est devenue impossible; pourquoi ? Parce que ce n'est plus seulement le Christ qui nous lie, nous sommes liés par la culture, la langue, le milieu social, nos histoires personnelles – beaucoup de choses nous lient qui ne sont pas du domaine de l'Église. Quand je parle de l'Église, je ne parle pas du lieu mais de l'organisme divino-humain: complètement divin par le Christ, par l'Esprit-Saint et par le Père, et complètement humain par le Christ de nouveau et par nous-mêmes. Il y a deux vies en nous, nous sommes divisés à l'intérieur de nous-mêmes, nous sommes fendus comme une bûche; nos attachements nous privent de cette liberté intérieure venant du Royaume dont jouissaient les premiers chrétiens. Si certains d'entre eux étaient des esclaves par leur condition sociale, ils étaient libres en Christ et par le Christ.
C'est pourquoi cette sorte de confession publique, déchirante et source de guérison, était alors possible et qu'elle ne l'est plus aujourd'hui. C'est inquiétant du point de vue de la confession, ça l'est encore plus en ce qui concerne nos rapports mutuels. Avec quelle timidité nous nous avouons nos péchés ! Comme nous sommes effrayés à l'idée que quelqu'un, même un proche qui nous aime, apprenne l'homme que nous sommes en réalité ! Cela veut dire que la destruction est de plus en plus profonde, que la gangrène s'insinue profondément en nous, détruisant non seulement nos relations en Christ, mais nos relations tout court.
Nous terminerons ici notre première discussion; nous allons maintenant entamer une période de silence. Je voudrai que vous vous interrogiez sur chacun des points que j'ai évoqués, que vous les examiniez non d'un point de vue philosophique, mais comme une question qui se pose à chacun d'entre nous individuellement et y répondiez en conscience face à Dieu, face au prochain. Le silence doit être total; si cela vous parait trop difficile, sortez, allez vous promener; le silence dans l'église doit être total, parce que ceux qui veulent rentrer en silence dans leur vie et contempler leur âme, leur destin, leur vie, leur Dieu doivent pouvoir le faire sans être dérangés.
Partie 1 et 2
L’exposition « Paul Florensky, un Léonard russe » a été inaugurée à Moscou le 23 novembre 2012 à la Maison de la photographie de Moscou.
L’exposition est consacrée à Paul Florensky (1882 - 1937), philosophe religieux russe, théologien, savant, poète et prêtre orthodoxe, et rapportée au 75e anniversaire de son martyre. Des objets provenant du musée-appartement de Paul Florensky y sont présentés : desseins, documents, illustrations de livres, portraits et photographies. C'était un penseur éminent,un homme d’une immense sphère d’intérêts, un bon père de famille. Les descendants du père Paul Florensky étaient présents au vernissage de l’exposition.
A propos du nom de l'exposition, Olga Nestertsev, commissaire de l’exposition a rappelé que le premier à nommer le père Florensky Léonard russe avait été le père Serge Bulgakov en 1921. Depuis, la comparaison du père Florensky au génie universel de l’époque de la Renaissance est devenue presque un lieu commun. L’exposition le confirme : on peut y voir non seulement des objets personnels, des portraits et des photographies, mais également des illustrations pour les cours de philosophie grecque classique ; des recherches en photographie, minéralogie, permafrost, production d’iode par les algues, etc. Florensky a publié de nombreuses recherches en philosophie, en théologie, philologie, et histoire de l’art, en mathématiques et physique, ethnographie et muséologie, électrotechnique et géologie.
L’exposition est consacrée à Paul Florensky (1882 - 1937), philosophe religieux russe, théologien, savant, poète et prêtre orthodoxe, et rapportée au 75e anniversaire de son martyre. Des objets provenant du musée-appartement de Paul Florensky y sont présentés : desseins, documents, illustrations de livres, portraits et photographies. C'était un penseur éminent,un homme d’une immense sphère d’intérêts, un bon père de famille. Les descendants du père Paul Florensky étaient présents au vernissage de l’exposition.
A propos du nom de l'exposition, Olga Nestertsev, commissaire de l’exposition a rappelé que le premier à nommer le père Florensky Léonard russe avait été le père Serge Bulgakov en 1921. Depuis, la comparaison du père Florensky au génie universel de l’époque de la Renaissance est devenue presque un lieu commun. L’exposition le confirme : on peut y voir non seulement des objets personnels, des portraits et des photographies, mais également des illustrations pour les cours de philosophie grecque classique ; des recherches en photographie, minéralogie, permafrost, production d’iode par les algues, etc. Florensky a publié de nombreuses recherches en philosophie, en théologie, philologie, et histoire de l’art, en mathématiques et physique, ethnographie et muséologie, électrotechnique et géologie.
Nombreuses inventions et découvertes du père Paul dans le domaine des sciences naturelles et humaines ont dépassé leur temps.
Les autorités soviétiques ne le lui l’ont pas pardonné : en 1933, le savant a été accusé d’ activité contrerévolutionnaire et exilé en Extrême Orient. En 1934 il est déporté dans le camp de Solovki. Le 8 décembre 1937, il y a 75 ans, le prêtre Paul Florensky a été fusillé et enterré, comme on le suppose, dans la fosse commune du cimetière du village de Levachovo, au nord-ouest de Saint-Pétersbourg.
Olga Nestertsev a raconté que l’idée de l’exposition au Musée de la photographie de Moscou lui est venue après qu’elle aie vu la collection d’épreuves négatives sur plaques de verre qui appartenait au père Paul et qui était conservée par sa famille. Les photographies ont été tirées et scannées, les personnages et les lieux ont été identifiés étaient reconnus par les membres de la famille de Florensky. La première salle de l’exposition leur était consacrée. « Il faut sentir derrière soi le passé, la culture, la famille, la Patrie. Celui qui n’a pas de famille, n’a non plus ni Patrie, ni peuple. Sans généalogie le patriotisme n’existe pas » - ces paroles du père Paul accueillaient les invités.
Dans la salle suivante sont exposés des manuscrits de manuels que le père Paul préparait pour ses cours de philosophie et de théologie. Ces schémas ingénieux des relations entre des phénomènes différents dans les domaines des langues, des cultures antiques témoignent de l’encyclopédisme du prêtre. L’exposition rappelle les recherches en sciences naturelles du père Paul. Parmi les objets, on peut y voir des morceaux de minéraux et des plantes séchées de la collection du prêtre, sa balance, des cornues et même un bâton à creuser.
Une salle est consacrée à l’époque où le père Paul était en charge de la sacristie du monastère et secrétaire de « la Commission de la sauvegarde des objets d'art et des antiquités de la Laure Sainte-Trinité » soumise au département des musées du Commissariat du peuple à l’éducation. Les objets nationalisés risquaient alors d'être pillés et détruits. Le père Paul aidait à sauver les objets précieux. Il a été parmi les premiers à développer l’idée d’ « un musée vivant » où chaque objet serait gardé dans le contexte où il était apparu. Le commissaire de l’exposition a évoqué un documents avec l'en-tête « Commissaire de la Laure ». Dans cette salle sont également exposés des fragments du manuscrit du célèbre ouvrage du père Paul iLa perspective inversée]i qu’on peut feuilleter sur place sur écran . L’icône de l’Annonciation provenant du Musée historique illustre ces thèses de ces novatrices.
Les grand-enfants du « Léonard russe » étaient présents au vernissage.
Le professeur Paul Florensky, coprésident du comité d’experts d'étude des miracles auprès de la Commission théologique de l’Eglise orthodoxe russe, a dit : « Jusqu’aux années 1960, le nom de Paul Florensky était interdit, nous n’étions pas gênés, mais nous avions peur ». Il a rappelé que Florensky avait été redécouvert par les structuralistes de l'université de Tartu qui ont édité sa Perspective inversée (« Обратная перспектива »). Un deuxième ouvrage – Iconostase a été publié par la [Revue du Patriarcat de Moscou]i. Le père Paul est montré comme spécialiste de l’espace et photographe. Cet aspect de son activité est bien présenté. Le théologien, philosophe et poète Valentin Nikitine, époux de la petite-fille de Florensky Olga, a remarqué que « le père Paul est parmi les hommes de génies canonisés qui ne sont en effet pas nombreux ». Marie Troubatchev, petite-fille du père Paul, a annoncé la naissance récente d’une arrière-petite-fille.
Un nouvelle biographie du père Paul Florensky vient de paraître dont l’auteur est l’higoumène Andronik (Troubatchev), un de ses petits-fils. Le livre est intitulé Le chemin vers Dieu. Personnalité, vie et œuvre du prêtre Paul Florensky. La monographie préparée par la maison d’édition « Gorodetz » est l' un des six volumes d'une série consacrée à la vie du prêtre.
Marie Tikhonov, directeur de la Fondation de la science et de la culture orthodoxe, a invité à visiter le musée-appartement mémorial de Florensky à Moscou. Elle a également annoncé qu’un « musée en plein air » consacré à Florensky devrait être aménage non loin du domicile du prêtre.
L’exposition "Paul Florensky – Léonard russe" sera ouverte jusqu’au 16 décembre 2012.
Bogoslov.ru
Traduction Dimitri Garmonov
Les autorités soviétiques ne le lui l’ont pas pardonné : en 1933, le savant a été accusé d’ activité contrerévolutionnaire et exilé en Extrême Orient. En 1934 il est déporté dans le camp de Solovki. Le 8 décembre 1937, il y a 75 ans, le prêtre Paul Florensky a été fusillé et enterré, comme on le suppose, dans la fosse commune du cimetière du village de Levachovo, au nord-ouest de Saint-Pétersbourg.
Olga Nestertsev a raconté que l’idée de l’exposition au Musée de la photographie de Moscou lui est venue après qu’elle aie vu la collection d’épreuves négatives sur plaques de verre qui appartenait au père Paul et qui était conservée par sa famille. Les photographies ont été tirées et scannées, les personnages et les lieux ont été identifiés étaient reconnus par les membres de la famille de Florensky. La première salle de l’exposition leur était consacrée. « Il faut sentir derrière soi le passé, la culture, la famille, la Patrie. Celui qui n’a pas de famille, n’a non plus ni Patrie, ni peuple. Sans généalogie le patriotisme n’existe pas » - ces paroles du père Paul accueillaient les invités.
Dans la salle suivante sont exposés des manuscrits de manuels que le père Paul préparait pour ses cours de philosophie et de théologie. Ces schémas ingénieux des relations entre des phénomènes différents dans les domaines des langues, des cultures antiques témoignent de l’encyclopédisme du prêtre. L’exposition rappelle les recherches en sciences naturelles du père Paul. Parmi les objets, on peut y voir des morceaux de minéraux et des plantes séchées de la collection du prêtre, sa balance, des cornues et même un bâton à creuser.
Une salle est consacrée à l’époque où le père Paul était en charge de la sacristie du monastère et secrétaire de « la Commission de la sauvegarde des objets d'art et des antiquités de la Laure Sainte-Trinité » soumise au département des musées du Commissariat du peuple à l’éducation. Les objets nationalisés risquaient alors d'être pillés et détruits. Le père Paul aidait à sauver les objets précieux. Il a été parmi les premiers à développer l’idée d’ « un musée vivant » où chaque objet serait gardé dans le contexte où il était apparu. Le commissaire de l’exposition a évoqué un documents avec l'en-tête « Commissaire de la Laure ». Dans cette salle sont également exposés des fragments du manuscrit du célèbre ouvrage du père Paul iLa perspective inversée]i qu’on peut feuilleter sur place sur écran . L’icône de l’Annonciation provenant du Musée historique illustre ces thèses de ces novatrices.
Les grand-enfants du « Léonard russe » étaient présents au vernissage.
Le professeur Paul Florensky, coprésident du comité d’experts d'étude des miracles auprès de la Commission théologique de l’Eglise orthodoxe russe, a dit : « Jusqu’aux années 1960, le nom de Paul Florensky était interdit, nous n’étions pas gênés, mais nous avions peur ». Il a rappelé que Florensky avait été redécouvert par les structuralistes de l'université de Tartu qui ont édité sa Perspective inversée (« Обратная перспектива »). Un deuxième ouvrage – Iconostase a été publié par la [Revue du Patriarcat de Moscou]i. Le père Paul est montré comme spécialiste de l’espace et photographe. Cet aspect de son activité est bien présenté. Le théologien, philosophe et poète Valentin Nikitine, époux de la petite-fille de Florensky Olga, a remarqué que « le père Paul est parmi les hommes de génies canonisés qui ne sont en effet pas nombreux ». Marie Troubatchev, petite-fille du père Paul, a annoncé la naissance récente d’une arrière-petite-fille.
Un nouvelle biographie du père Paul Florensky vient de paraître dont l’auteur est l’higoumène Andronik (Troubatchev), un de ses petits-fils. Le livre est intitulé Le chemin vers Dieu. Personnalité, vie et œuvre du prêtre Paul Florensky. La monographie préparée par la maison d’édition « Gorodetz » est l' un des six volumes d'une série consacrée à la vie du prêtre.
Marie Tikhonov, directeur de la Fondation de la science et de la culture orthodoxe, a invité à visiter le musée-appartement mémorial de Florensky à Moscou. Elle a également annoncé qu’un « musée en plein air » consacré à Florensky devrait être aménage non loin du domicile du prêtre.
L’exposition "Paul Florensky – Léonard russe" sera ouverte jusqu’au 16 décembre 2012.
Bogoslov.ru
Traduction Dimitri Garmonov
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones