V.G.
J'avais proposé d'ouvrir sur PO un débat à propos de ce projet de document qui me semble nous concerner aussi, nous qui " composons le troupeau multinational de l'Eglise russe" (cf. pt. 4 – I du document). Je voudrais en particulier aborder deux points:

1. Améliorer la connaissance du slavon: des textes bilingues
"La langue fondamentale des offices dans l'Eglise russe est le slavon (ibid. pt. 4 – I)… Il est indispensable d'organiser l'étude du slavon: la plupart des croyants ne le connaissant que superficiellement… " (ibid. point 5). Ceci nous concerne très directement et je pense que le document devrait être plus clair sur ce sujet. Je proposerais par exemple de favoriser la diffusion systématique de textes bilingues slavon – langue vernaculaire, comme cela se fait dans le diocèse de Genève qui publie déjà les textes des principaux offices (2). Il me semble qu'il serait utile de les mettre largement à la disposition des croyants pour leur permettre de suivre les offices, voire même de participer aux chants comme cela se pratique par exemple dans l'Eglise roumaine, et de tout comprendre en faisant le lien quand différentes langues sont utilisées au cours du même office.

2. Contrôler les traductions en langues vernaculaires: des textes approuvés

Le projet de document prévoit (ibid. pt. 4 – II): "Avec la bénédiction de l'Autorité ecclésiale, des textes liturgiques en langues nationales sont utilisés dans l'Eglise russe. Ces textes doivent transmettre exactement le sens de l'original, être compréhensibles pour les croyants et rendre la tradition de solennité de la langue liturgique qui caractérise l'Orthodoxie." Là il faut que les évêques prennent leurs responsabilités en créant des commissions d'étude et de contrôle des textes traduits pour éviter la mise en service de n'importe quel travail d'amateur. Il est clair que les traductions françaises ont été faites de façon très disparate et, s'il y en a d'excellentes, beaucoup devraient être améliorées, complétées et harmonisées. Il y a ainsi plusieurs versions différentes de la Bible en français (il nous arrive d'entendre trois variantes différentes du "Pater" au même office!) et seule la traduction de Pierre GIGUET, complétée et mise en ligne sur (3) fait référence à la Septante, qui est pourtant le seul texte canonique.

(1) Cf.
(2)
(3)



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 29 Décembre 2012 à 10:58 | 0 commentaire | Permalien

V.G.

Le père Alexandre a fait paraitre sur PO et sur son blog un commentaire qui fait le point sur la situation du patriarcat d'Antioche après l'élection du nouveau patriarche. Ce texte me semble très intéressant car il donne des informations sur une Eglise dont nos média parlent très peu, alors même qu'elle est majoritaire parme les Chrétiens de Syrie et fait donc partie de ces minorités menacées par les conflits en cours.J'ai ajouté les titres et les notes au texte du père Alexandre. (V;G.)

Un patriarche de grande tradition monastique passé par Paris
Par l'archiprêtre Alexander Winogradsky Frenkel - av Aleksandr (Jérusalem) (1)

Le Patriarche Youhanna X d'Antioche et de Tout l'Orient a été élu rapidement, le 17 décembre, suite au décès du Patriarche Ignace IV d'Antioche le 5 décembre dernier Certains ont été étonnés de cette élection, de la réunion dans des délais très courts du Saint Synode de l'Eglise d'Antioche. On peut sans doute parler dans ce cas d'un dynamisme réel et d'une capacité indubitable à faire face directement et sans détours à une situation sociale, économique particulièrement difficile, à un imbroglio politique et spirituel.

Le nouveau patriarche élu, Mgr Jean (Youhanna) Yazigi fut installé par le Patriarche Ignace IV comme responsable spirituel du Patriarcat d'Antioche en Europe occidentale et centrale en 2008. Jusqu'à la réunion du synode qui l'a élu, Mgr Youhanna résidait principalement à Paris d'où il rayonnait en Europe selon une tradition bien implantée parmi les responsables des Eglises orthodoxes en diaspora (2). Il est membre de l'AEOF.

On peut dire que, d'une manière ou d'une autre, son élection était un peu prévisible. Il est un homme instruit, formé dans la tradition byzantine classique. Il étudia à Thessalonique, ce qui l'a ancré dans cet héritage fondamental de l'Orient chrétien et à Balamand, là-même où il vient d'être choisi comme patriarche.

C'est un homme de grande tradition monastique. Originaire de Mar Maritha en Syrie, il connaît de l'intérieur son pays, son histoire, et surtout ses grands besoins spirituels, le courage qu'il faut pour assurer un témoignage authentique et non-antagoniste de la foi chrétienne, orthodoxe et byzantine, issue de la première Eglise née de l'hellénisme, du sémitisme puis de l'arabité.

L'Eglise des premiers "Chrétiens"

On ne peut oublier aujourd'hui l'importance du Patriarcat d'Antioche. Il est utile de souligner qu'il fut sans le premier vrai siège apostolique, inauguré en diaspora de Jérusalem, donc du lieu-même de la naissance du Christianisme. C'est là, en effet, que les croyants reçurent pour la première fois le nom de "chrétiens" (Actes des Apôtres 11, 26). Il faut remarquer qu'en araméen le terme utilisé est "khristyané/ܚܪܝܤܜܝܓܐ" et provient donc du grec et non de l'araméen vernaculaire.

C'est dans cette bourgade aujourd'hui turque (3) que grandit la première communauté ecclésiale porteuse de l'Eglise universelle ou "Ecclesia universa". Jérusalem restera toujours "la Mère de toute les Eglises de Dieu", son titre officiel pour un patriarcat créé tardivement, ce qui représente en soi un sorte d'extravagance historique (4). Antioche "tire sa source de l'élan apostolique initial" et qui s'est déployé dans le monde entier: "Vous serez mes témoins à Jérusalem et jusqu'aux extrémités de la terre" (Actes 1, 8).

Le Patriarcat d'Antioche est multiple: il est réputé avoir été directement fondé par l'apôtre Pierre et par Saint Paul. A ce titre les Eglises d'expression syriaque comme les Assyriens Apostoliques ou Nestoriens de l'Eglise d'Antioche et de Toute l'Orient on conservé des formes archaïques de la langue sémitique. La langue des Jacobites ou Syrien-orthodoxes, mais aussi des autres juridictions initialement basées à Antioche (Maronites ou Melkites orthodoxes et catholiques) sont imprégnées de formes directement issues du grec et de la pensée byzantine.

Pourquoi le souligner? Nous fêterons l'an prochain le 1700ème anniversaire de l'Edit de Milan qui permit aux Chrétiens de trouver une place reconnue sinon prédominante dans l'empire romain d'Orient et d'Occident. La Pentarchie originelle - aujourd'hui souvent critiquée - est le berceau-même de l'Eglise. Elle l'est aussi en sa pensée et son expression grecque. Elle s'est répandue dans le monde entier comme le fruit de cette pensée singulière qui avait si profondément marqué les Juifs d'Alexandrie. La Septante fut de fait le produit "unanime" des Sages du judaïsme qui effectuèrent cette traduction de l'hébreu en langue grecque, permettant ainsi une confrontation-dialogue avec la tradition hébraïque et araméenne de la Bible et du Talmud. Le judaïsme commémore cette traduction quelques jours après la fête de la Dédicace, voici donc une semaine (!).

Le Patriarcat d'Antioche est clairement défini en arabe comme le "Batriiarkyyat Antakiya wa-sa'ir al-Mashriq li'l-Rum al-Urthuduks ou Patriarcat d'Antioche et de l'Orient/Mashrek Roum (romain) Orthodoxe" expression qui gagne aussi du terrain à Jérusalem et est courante en arabe. "Romain orthodoxe" du Mashrek oriental en complément du Maghreb occidental. Le territoire du patriarcat s'étend à la péninsule arabique et jusqu'à la Mésopotamie, berceau d'Abraham, le père des croyants et du monothéisme.

En réponse à l'oppression ottomane, le Patriarcat d'Antioche a su s'installer avec bonheur à Damas, donc au lieu de la rencontre de Saint Paul avec les toutes premières communautés. On aime à évoquer la primauté de Pierre sur ce premier siège qui se constitua en autonomie canonique. On se souviendra que l'Eglise d'Antioche confirma l'autocéphalie de l'Eglise de Géorgie dès 466 A.D.

Une vocation originelle, prophétique dans la région et bien au-delà

L'Eglise d'Antioche a aussi développé une très riche tradition de langue et d'expression théologique en langue arabe. Cet élément est essentiel dans le contexte actuel. Il y a un rôle capital que l'Eglise peut jouer dans le dialogue ténu entre l'arabité chrétienne et celle de l'Islam qui semble aujourd'hui majoritaire. A ce niveau, il est urgent de redécouvrir les fondamentaux des Eglises locales issues de Jérusalem. Elles ont développé cette capacité proche et moyenne-orientale à expliquer la richesse de la Foi.

Le Patriarche Ignace IV avait bien déclaré que l'Islam est "l'hôte du Christianisme". Au 21ème siècle, un propos de cette nature doit être compris. A Jérusalem, nous soulignons avec réalisme que sous le régime ottoman comme depuis l'an 637 A.D., les chrétiens vivent grâce au "Décret" ou "Achtiname" accordé par le Calife Omar-Ibn-Omar au Patriarche grec-orthodoxe Saint Sophronios de Jérusalem. Ce décret n'a pas été aboli. Il garde son actualité et a placé les Chrétiens de la Sublime Porte sous le joug e la loi musulmane.

Il y va donc d'une subtile relation intra et inter-ecclésiale, au sein de tous ceux qui se disent fils et filles de ce Patriarcat d'Antioche. On ne saurait oublier les liens historiques qui le lient avec l'Eglise orthodoxe de Chypre.

Ces liens s'étendent ensuite au difficile dialogue avec une arabité diversifiée, intérieure au monde de l'Islam. A cet égard, le nouveau patriarche jouit précisément d'une expérience universitaire, théologique, d'un héritage spirituel vaste et riche qu'il pourra - avec l'aide de Dieu et des croyants - incarner pour le bénéfice des chrétiens de Syrie, du Liban et des nombreuses diasporas.

Le Patriarcat d'Antioche a une antenne connue à Moscou. Il est aussi présent, à l'appel d'autres juridictions orthodoxes, dans le pourtour de l'Arabie, en particulier dans les Emirats. Il y a une réelle influence spirituelle et confessionnelle à assurer pour un nombre croissant d'expatriés qui travaillent dans ces pays, orthodoxes des Pays de l'Est, de Russie, d'Ukraine et aussi d'Irak et d'Iran.

Membre des mouvements chrétiens du Proche-Orient, le Patriarcat d'Antioche peut aussi trouver des pistes novatrices pour la poursuite d'une tradition vivante en liaison avec la tradition hellénistique au sein de communautés arabes et sémitiques. Le lien avec la matrice de Jérusalem et l'Eglise d'Alexandrie devient aussi l'une des priorités pour des actions convergentes.

Il y a bien une vocation originelle, prophétique dans la région et bien au-delà, dans des diasporas présentes sur tous les continents. Cet appel est dynamique et réclame le courage de la foi.

Le Christianisme peut-il disparaître du Mashrek, de l'Orient traditionnel? L'histoire des Chrétiens orientaux fut une suite longue et dramatique de tragédies le plus souvent ignorées. A Jérusalem, les sites les plus sacrés du Christianisme furent maintes fois détruits. Entre l'Euphrate et le Nil, la région est "tellurique". Elle est tentée par l'invariance. Pourtant, les envahisseurs, les puissances coloniales, les groupes de fidèles et de clercs qui quittent régulièrement les juridictions traditionnelles, - rien n'a vraiment pu entamer la persévérance et la présence souvent héroïque des témoins du Christ né à Bethléem et ressucité à Jérusalem, annoncé à Antioche.

L'Eglise orthodoxe russe a tissé des liens anciens avec le Patriarcat d'Antioche (5). Comme d'autres juridictions orthodoxes ou orientales, ces liens peuvent ouvrir à une meilleure connaissance réciproque, à un vrai charisme de la foi, au-delà ou par-delà les intrigues politiques ou humaines.

Nous vivons une période forte de renouveau générationnel à l'intérieur des Eglises. Le Patriarche Youhanna (Jean) X continue d'ouvrir les portes de la foi authentique.
...........................................................
(1) Le père Alexandre Winogradsky, prêtre orthodoxe à Jérusalem, décrit son ministère sur son blog (http://abbaa.blog.lemonde.fr/ et https://sites.google.com/site/hebrewinchurch/home) et intervient aussi sur PO (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/search/Winogradsky/)
(2) http://www.antiocheurope.org/en/page/details/21/Biography
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Antioche

(4) C'est par le canon 7 du 1er Concile œcuménique (Nicée 1, 325) que "Jérusalem, bien que soumise au métropolite de Césarée, se voyait attribuer le 4ème place d'honneur" après Rome, Alexandrie et Antioche. Constantinople se verra attribuer la 2ème place "après l'évêque de Rome, précisément parce que Constantinople est la deuxième Rome" par le canon 3 du 2ème Concile œcuménique (Constantinople 1, 381). Cf. Mgr Kallistos Ware, évêque de Diokleia, "L'Orthodoxie. L'Eglise des sept Conciles", Cerf Paris 2002, p. 32-33.

(5) Des représentants du patriarcat d'Antioche étaient présents lors de la réunion de sept Églises orthodoxes locales à Moscou le 21 novembre 2011, ce qui lui permet de faire le lien avec les 5 "anciennes Eglises" qui s'étaient réunies à Constantinople en septembre de la même année.


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 28 Décembre 2012 à 09:42 | 10 commentaires | Permalien

Les religions discutent pour construire la paix à Doumérac, une communauté fondée il y a une vingtaine d'années
Vladimir Golovanow

"Ces instants privilégiés illuminent toujours ma vie spirituelle. Et me poussent à approfondir le dialogue."
Père Barsanuphe (1), 2004

PO a publié un article sur l'exposition-vente du monastère Notre-Dame-de-Chersonèse Mais ce monastère est connu bien au-delà de ce marché de Noël et de l'attraction qu'il exerce sur les Orthodoxes de la région. En fait sa réputation dépasse les frontières par l'activité exceptionnelle pour le dialogue interreligieux que développe son fondateur et aumônier, l'archimandrite Barsanuphe Ferrier (PM) depuis prés de 20 ans. Je vous propose ci-après une petite compilation de 3 articles, répartis sur les 8 dernières années, qui donnent un premier aperçu de cette activité.

* * *
2004 : "Le silence partagé"
Éric Vinson - publié le 01/06/2004
Engagé dans le dialogue interreligieux pour la paix, le père higoumène Barsanuphe, orthodoxe, témoigne de ce qu'il en a reçu : un silence qui devient Parole. Et prière.

"En route vers Jérusalem, ma vie bascula à vingt ans avec la découverte des monastères orthodoxes de Serbie, de Grèce et du Proche-Orient. Après une formation artistique, je me vouai alors à l'orthodoxie, jusqu'à devenir moine du patriarcat de Moscou, en 1964

Les religions discutent pour construire la paix à Doumérac, une communauté fondée il y a une vingtaine d'années
Mes trente années suivantes furent dédiées à la fondation d'églises et de monastères en France. En 1992, suite à une maladie grave, je décidai de faire de l'ouverture aux autres ma priorité. Déjà impliqué dans l'oecuménisme, cette ouverture prit naturellement pour moi la forme du dialogue interreligieux, selon une maxime qui depuis me guide : "Pas de paix entre les nations sans paix entre les religions, et pas de paix entre elles sans dialogue". Devenu en 1998 délégué diocésain aux relations interreligieuses, je fus ainsi envoyé par mon évêque en Roumanie pour la première réunion multi-religieuse internationale en terre orthodoxe. Et désormais, je fais "feu de tout bois" au service de cette cause : création d'un centre au monastère de Doumérac (que j'ai fondé en Charente), participation au voyage du Père Emile Shoufani à Auschwitz (2), animation du "Cercle de prière et de recueillement" de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix (3) ou adhésion au Groupe d'Amitié Islamo-Chrétienne (4) (dont je suis vice-président) et à la Fraternité d'Abraham (5)...

Moine depuis quarante ans, l'interreligieux est avant tout pour moi un échange de paroles qui permet de s'exprimer, de manifester son respect et surtout d'écouter pour apprendre de l'autre. Paradoxalement, c'est cette dernière dimension qui m'a fait découvrir la richesse du silence, face à d'autres croyants dont je ne parlais pas la langue mais dont la présence et le regard étaient éloquents... Je pense à Guendune Rimpotché, l'un des pionniers du bouddhisme tibétain en France: vieillard lumineux, tout en sourire ridé, en prunelles insondables, qui m'a reçu quelquefois en son monastère auvergnat. Je pense ensuite au Sheikh Talgat, chef suprême des musulmans de Russie : à ses yeux acérés, son sourire brillant d'intelligence et de fraternité, croisés aux confins de l'Oural. Je pense enfin au rayonnement éclatant de bonté et d'énergie de Jean-Paul II, quand je fus reçu à sa table lors de la deuxième rencontre d'Assise... (1993)

Dans le silence, c'est le regard qui porte le mieux la lumière des personnes. Le regard de ces témoins m'a marqué et j'ai intériorisé ce silence partagé. Il est devenu pour moi une forme de prière, qui nous rapproche en profondeur et nous fait nous élever ensemble au-delà des mots, vers l'absolu de chacun. Vers l'essentiel. Cette communion du silence n'est-elle pas au fond la seule façon possible de partager la prière dans nos différences, en nous retrouvant "non pour prier ensemble, mais ensemble pour prier", comme le dit la déclaration d'Assise? En tout cas, ces instants privilégiés illuminent toujours ma vie spirituelle. Et me poussent à approfondir le dialogue."

* * *
2010: "Dépasser la notion communément admise d’interreligieux"
j 22 juillet 2010, par Brice buddhachannel

Sikhs, hindous, musulmans et bouddhistes échangeront samedi après-midi au centre interreligieux de Doumérac, près de Grassac. La démocratie sera au cœur du dialogue.

« On n’est pas là pour convertir à une religion ou au travail pour la paix. Toutes les convictions sont respectées », affirme le père Higoumène Barsanuphe, moine orthodoxe et vice-président de la Conférence mondiale des religions pour la paix (CMRP). Les rencontres interreligieuses de Doumérac, près veulent débattre et approfondir des idées, le but ultime recherché étant la paix.

La 17e édition de cet événement aura lieu samedi, à partir de 14 heures, au Centre de rencontres interreligieuses pour la paix (Crip), à côté du monastère orthodoxe. Le centre a été construit pour ces rencontres annuelles. La discussion aura pour sujet le dialogue interreligieux multilatéral et la démocratie, en vue de la paix. Cette année, le collectif interreligieux multilatéral pour la paix est partenaire de l’événement. Il est un groupe local de la CMRP. Des intervenants de qualité

Cette année, quatre religions seront représentées : l’islam, l’hindouisme, le bouddhisme et le sikhisme. « L’intention du collectif est de dépasser la notion communément admise d’interreligieux », affirme le père Barsanuphe.

« D’habitude, il s’agit toujours des trois religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), mais pour nous, ce n’est pas suffisant. Ces religions se connaissent, se ressemblent et restent entre elles. Nous voulons une plus grande diversité, mettre sur un pied d’égalité toutes les religions. » Une ouverture qui s’adresse aussi aux non-croyants. « Ils sont les bienvenus. Et lorsqu’ils apportent leur point de vue, c’est un enrichissement qui conduit au respect. C’est le sens de la paix », ajoute le moine.

Les quatre intervenants sont tous des personnes exerçant une fonction religieuse. Bhai Sahib Chain Singh Khalsa est dignitaire d’un temple sikh à Bobigny (93). Me Lavaniya Chanmuganathan, avocate, est une dignitaire hindouiste qui vient de Paris. Le professeur Babacar Cissé, docteur en sociologie, parlera au nom des musulmans. Enfin, Taiun Jean-Pierre Faure a fondé un monastère zen à La Coquille en Dordogne et en est le supérieur.

Chaque année, de nouveaux intervenants prennent la parole. « Au début, les rencontres ressemblaient plus à une conférence sur laquelle on posait des questions, se souvient le père Barsanuphe. Aujourd’hui, c’est plus convivial, c’est un dialogue entre les gens et les intervenants. » Mise à part l’islam, les autres religions qui seront représentées sont minoritaires en France.

Pour le moine orthodoxe, « la démocratie est la défense des minorités, des plus faibles. Si les religions font valoir le droit au respect et la liberté de culte, elles encourageront ainsi la démocratie qui avancera et sera conforme à elle-même. Ainsi, d’autres minorités pourront en profiter. » À travers la démocratie, c’est la paix qui pourra avancer.




Les religions discutent pour construire la paix à Doumérac, une communauté fondée il y a une vingtaine d'années
2011: Le respect des différences et celui des droits sociaux
13 août 2011 à 01h59min LB

Ce jeudi soir à l’Ashram du Port, s’est déroulé un événement particulièrement important dans le cadre des rencontres entre Réunionnais pour construire une société meilleure : des échanges très riches ont eu lieu entre de nombreux représentants des diverses sensibilités religieuses réunionnaises pour voir ensemble comment renforcer la fraternité de notre peuple afin qu’elle contribue à la fraternité universelle.

Il y a cinq ans à Paris, lors d’une procession hindoue, le Swami Adwayananda du Port a rencontré le Père Higoumène Barsanuphe, un moine orthodoxe, vice-président de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix (CMRP-France) et président du Collectif Interreligieux Multilatéral pour la Paix (CIMP). Les deux hommes ont échangé des informations sur les rapports entre les diverses religions à La Réunion et cela a très vite donné au religieux parisien l’idée puis la volonté de venir dans notre île pour encore mieux connaître et faire connaître en France comment nous vivons ici l’inter-religiosité et la laïcité.

* * *

Respect des droits sociaux

Après le message de bienvenue du Swami portois, Idriss Issop-Banian (6) a félicité le Père Higoumène Barsanuphe pour « cette initiative originale », dont il veut tirer des enseignements pour transmettre à la France cet « exemple réunionnais de notre vivre ensemble ». Pour le moine orthodoxe, militant de la paix, ce travail est d’autant plus important que lui-même dénonce avec force les inégalités de traitements et autres discriminations dont sont victimes les immigrés en France, où ils sont de plus en plus qualifiés d’« envahisseurs ».

Le Père Higoumène Barsanuphe a souligné que parmi les multiples conditions de la paix, il y a le respect des différences et celui des droits sociaux. Sinon il ne peut pas y avoir de société fraternelle, dit-il.

« Un nouveau départ »

Mgr Gilbert Aubry a plaidé dans le même sens, en dénonçant le fait que le monde soit dominé aujourd’hui et de plus en plus « par les marchés, la finance et la consommation ». L’évêque de l’Église catholique à La Réunion a souligné également que « les religions sont capables du meilleur comme du pire » et qu’il convient donc d’être vigilant afin que les diverses cultures héritées de nos ancêtres s’entendent dans notre société métissée pour que notre vivre-ensemble privilégie l’intérêt général.

Pour le confucéen Clément Ah-Line, cette rencontre « est un nouveau départ » dans la construction d’une société réunionnaise plus harmonieuse et, pour le représentant de l’assemblée spirituelle bahaïe (7), si La Réunion peut être prise comme un modèle en termes de relations inter-religieuses, « nous avons encore beaucoup à apprendre et à faire ». C’est dans ce sens que « le GDIR peut être un des ciments entre les Réunionnais ».

« Travailler ensemble »


Bien d’autres responsables religieux réunionnais — bouddhistes, chrétiens, musulmans, tamouls — sont intervenus dans le même esprit. Ils ont appelé leurs frères et sœurs des diverses religions à être au service des personnes en difficultés et à « offrir leur bonheur aux autres pour prendre le chemin de l’amour afin de construire une planète d’amour ». Et le GDIR peut plus que jamais contribuer avec d’autres à « cette volonté d’échanges et de partages entre nos différents idéaux », selon les termes de Daniel Minienpoullé.

Le Swami du Port a conclu cette rencontre en soulignant que ce fut « un moment très fort » mais en appelant tous les participants à rester vigilants et actifs car le contexte est très difficile. Et d’ajouter : « Nous devons continuer à travailler ensemble pour que cette fraternité réunionnaise devienne vraiment une réalité de tous les jours ».

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(1) L'hégoumène Barsanuphe est supérieur de l'ermitage (skit) Saint-Esprit au Mesnil-Saint-Denis dans les Yvelines et membre du clergé de la paroisse orthodoxe de Vanves. Il est également aumônier des deux monastères féminins du diocèse de Chersonèse (PM): Notre-Dame-de-Chersonèse de Grassac et Notre-Dame-du-Signe de Mercenat

(2) Père Emile Shoufani est un théologien et éducateur chrétien arabe, de nationalité israélienne, activiste pour la paix, archimandrite de l'Église grecque-catholique melkite de la Terre Sainte

(3) La CMRP est une association loi de 1901, créée en 1986, qui réunit des membres des grandes traditions religieuses implantées en France et dont le but est de travailler à la rencontre entre religions, ainsi que de collaborer avec d'autres acteurs de la société civile, dans un objectif de paix, de solidarité, de vivre ensemble et de meilleure connaissance mutuelle

(4) Constitué de croyants, chrétiens et musulmans, le Groupe d'Amitié Islamo-Chrétienne s'est donné pour mission de contribuer au développement d'une meilleure connaissance mutuelle des communautés chrétiennes et musulmanes et de promouvoir les valeurs éthiques et spirituelles communes à l'islam et au christianisme dans le cadre d'une laïcité ouverte

(5) « Apportant le témoignage que le monde attend d'eux, des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans -dans le respect absolu de leurs religions et confessions- ont décidé de s'unir pour prendre conscience de tout ce qui, depuis Abraham, constitue leur commun patrimoine spirituel et culturel, mais aussi pour travailler ensemble à la réconciliation effective de tous ceux qui, de quelque manière, constituent, aujourd'hui, la descendance d'Abraham et pour libérer le monde des méfaits de la haine, des violences fanatiques, des orgueils de la race et du sang, en lui révélant les sources authentiques et divines d'un humanisme fraternel »

Fondée en 1967 la Fraternité d'Abraham (association laïque, loi 1901) poursuit ses objectifs par l'organisation de rencontres, de cercles d'études, de congrès et de publications

(6) Président du Groupe de Dialogue Interreligieux de La Réunion (GDIR)

(7) Le baha’isme est une petite communauté internationale dont les membres souhaitent être perçus comme les adhérents d’une « religion mondiale indépendante ». Elle a été fondée en 1863 par le persan Mīrzā Ḥusayn-ʿAlī Nūrī surnommé Bahá’u’lláh (« Gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu »). En 2011, cette religion met en avant dans ses documents le chiffre de 7 millions de membres appartenant à plus de 2 100 groupes ethniques, répartis dans plus de 189 pays. Son centre spirituel (lieu de pèlerinage) et administratif est situé à Haïfa et Acre, en Israël





Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 27 Décembre 2012 à 10:45 | 3 commentaires | Permalien

Le patriarcat de Moscou rappelle à nouveau qu’il se prononce pour l’inhumation des restes de Lénine.

Au cours d’une interview accordée au service russe de la BBC le métropolite Hilarion, président du DREE, a déclaré : « C’est au moment où l’URSS a disparu qu’il aurait fallu évacuer le corps de Lénine. Cela se serait se serait passé facilement. Tôt ou tard, cela reste à faire. Ce corps quoi gît en plein centre de Moscou est maintenu en état par les contribuables ».

Interfax-religion, le 26 décembre et "PO"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Décembre 2012 à 10:30 | 10 commentaires | Permalien

Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a transmis aux représentants du Patriarcat de Moscou le permis de construire de l’église orthodoxe russe de cette ville.
Le projet de la future église, établi par l’architecte Youri Kirs de Saint-Pétersbourg, a reçu la bénédiction du patriarche Cyrille et a été approuvé par les autorités municipales strasbourgeoises

Le maire de Strasbourg, Roland Ries, a transmis aux représentants du Patriarcat de Moscou le permis de construire de l’église orthodoxe russe de cette ville. La cérémonie a eu lieu dimanche 23 décembre en l’église de la Sainte-Trinité à Khoroshevo, lors de la rencontre du maire avec l’archevêque Marc de Yegorevsk, chargé des institutions patriarcales à l’étranger, et le recteur de la paroisse de Tous-les-Saints à Strasbourg, l’higoumène Philippe (Ryabykh), représentant de l’Église orthodoxe russe auprès du Conseil de l’Europe.

Les deux parties ont rappelé qu’en janvier 2011, le conseil municipal de la ville a pris la décision d’accorder un bail de 99 ans à la communauté orthodoxe russe pour un terrain destiné à la construction d’une église dédiée à tous les saints, avec la possibilité de l’acquérir après l’achèvement de la construction. Le 22 décembre 2011, la paroisse russe a présenté une demande de permis de construire. Au cours de l’année en cours les documents nécessaires ont été préparés et les démarches avec les diverses autorités ont été effectuées. Grâce au permis qui a été maintenant obtenu, les travaux pourront démarrer très prochainement.

La paroisse orthodoxe russe existe à Strasbourg depuis 2003. Elle est constituée de personnes de langue russe qui habitent en Alsace et dans les régions avoisinantes. Son noyau est formé par des collaborateurs temporaires du Conseil de l’Europe, des institutions diplomatiques, et aussi des enseignants et des étudiants de l’Université de Strasbourg. Actuellement, la paroisse loue un ancien garage qui a été aménagé pour y célébrer régulièrement les offices.

Lien Orthodoxie.com

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Décembre 2012 à 09:59 | 12 commentaires | Permalien

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Mercredi19 Décembre 2012 à 12h30, Boulevard du Tsarévitch

Discours

Son Eminence Pavel, Métropolite de Ryazan et de Mickaelovfk et Messieurs les hauts représentants ecclésiastiques de l’église orthodoxe du patriarcat de Moscou
Monsieur Vladimir Igorevitch KOJIN, Directeur Général des Affaires de la Présidence Russe
Son Excellence Alexandre ORLOV, Ambassadeur de Russie en France
Monsieur Vladimir IAKOUNINE, Président des Chemins de fer de Russie
Monsieur Alexandre BOURGANOV, Sculpteur de l’œuvre
Mesdames et Messieurs les Elus, Mesdames et Messieurs les Présidents d’association, Mesdames et Messieurs,

Pour mourir, il n'y a pas de bel âge!
Et que l'on soit fils de l'empereur de toutes les Russie, ou du plus humble paysan de notre terroir niçois, il est injuste, il est incompréhensible, de mourir à 21 ans.
Nicolaï Alexandrovitch Romanov, grand duc héritier ou tsésarévitch, avait 21 ans quand il mourut ici, le 24 avril 1865, dans les bras de sa mère, l'impératrice Marie Alexandrovna.

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
On le savait malade, et c'est parce qu'on le savait malade que ses médecins lui avaient recommandé de se reposer au soleil.
Mais à cette époque, quand on disait soleil, à Saint-Petersbourg, on pensait Nice. On pensait Nice depuis que la tante du tsarévitch, veuve de Nicolas Ier, y avait séjourné en 1856, et qu'elle y était revenue tant de fois, par la suite, avec sa famille.
On pensait Nice depuis que l'empereur Alexandre II, père du tsarévitch, y était venu durant l'hiver 1864, pour se reposer mais aussi pour y rencontrer Napoléon III.
On pensait Nice, depuis qu'à compter des années 1820, des dizaines de membres de la cour de Russie et de l'élite russe séjournaient, tous les hivers, dans notre ville.

Mais toute la beauté du monde, tous les charmes de Nice sont impuissants contre la mort.
J'imagine ces journées d'avril, dans le vaste parc qui s'étendait alors, autour de la villa Bermond, où résidaient l'impératrice et le grand Duc héritier.

J'imagine le parfum des fleurs du printemps et la douceur du soleil, quelques oranges encore dans les feuillages verts, et l'espoir du jeune homme, et l'espoir de sa mère, de pouvoir un jour triompher de la maladie.
J'imagine l'angoisse de l'empereur, à qui tous les précepteurs avaient toujours assuré que Nicolas serait un très grand souverain, au regard du jeune homme qu'il était, un être déjà exceptionnel, dont l'intelligence et l'humanité feraient assurément merveilles à la tête de l'Empire russe.
Il n'y a pas là d'empereur qui tienne. Il y a là surtout, un père, et une mère, au chevet d'un enfant plein de promesse, et qui se meurt.
Et la maladie l'emporta.

Je vois une photographie du cortège funèbre, une des toutes premières photographies prises dans notre ville. On voit la place Masséna, dont tous les bâtiments ne sont pas encore achevés.
On voit cette place traversée par une longue file de voitures à chevaux, descendant ce qui n'est pas encore l'avenue Jean-Médecin, mais un simple chemin dans la campagne.

On devine, au-delà des arcades, les jardins et les arbres qui forment, à l’époque, tout le quartier alentour. Au centre du cortège, on voit le char funèbre, qui franchit le Pont Neuf et s'engage sur l'actuel boulevard Jean-Jaurès. Et partout, on voit la foule, que l'on imagine attristée, saisie, et muette.

Peut-être parce que cette photographie est évidemment en noir et blanc, on a l'idée que notre soleil lui-même n'était pas présent ce jour-là.
Et il y a une autre photographie.
Nous sommes dans la rade de Villefranche, le même jour. Sur l'un des plus puissants navires de la flotte de guerre russe, la frégate Alexandre-Nevski, on charge le catafalque.

On voit de la fumée s'échapper des canons, et on entend presque la salve funèbre qui salue le départ. Et la flotte emporta la dépouille du tsarévitch sur la Méditerranée, vers la forteresse Pierre et Paul de Saint Petersbourg.
En ces quelques jours, tragiquement, sont déjà rassemblés tous les éléments qui fondent notre affection réciproque, à nous, Russes et Niçois.
La Méditerranée d'abord, qui fut, dès le 18e siècle, le premier lien à nous unir, depuis le port d'Odessa jusqu'au bassin Lympia, le port de Nice.
Les atouts et les attraits de Nice ensuite, ville de parfums et de fleurs, qui inspira une valse à Johann Strauss, valse que l'impératrice lui avait commandée et qu'il intitula "Souvenir de Nice".
La vie, en somme.
Et désormais, la mort.

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
On dit que, ce qui forge l'amitié, autant que l'amour, ce sont les sentiments partagés. Les joies, les bonheurs, mais aussi les deuils et les souffrances.

Depuis plus de deux siècles, Niçois et Russes partagent ces sentiments humains.
Mais on dit aussi qu'il n'y a rien de plus fort, pour faire exister l'amour, que d'en donner des preuves.
Et des preuves de ce sentiment qui nous unit, Nice en regorge.

Il y a naturellement, fait exceptionnel en Occident, votre Eminence Pavel, Métropolite de Ryazan, deux églises russes dans une même ville, et parmi elles, bien entendu, la cathédrale Saint Nicolas, dont nous célébrons aujourd'hui le centenaire et où vient de s'achever l'office religieux, qui demeure l'un des édifices orthodoxes russes les plus importants construits hors du territoire de la Russie.

Il y a aussi cette chapelle commémorative, qui rappelle, pour toujours, l'âme du jeune prince héritier, qui s'est envolée d'ici.
Il y encore le cimetière russe de Caucade, et tant d'autres lieux de sépultures russes dans les cimetières de la ville.
Dans les temps anciens, on disait que la patrie de tout être humain, c'est là où reposent ses os. Alors, de ce point de vue, Nice, peut revendiquer avec fierté d'être, pour tous les Russes, à côté de la Grande patrie, une petite patrie.

Et il y a désormais cette stèle que nous devons à Alexandre BOURGANOV et que je salue. Dans sa simplicité, elle vient nous rappeler le lien indissoluble qui unit la Russie et Nice, autour de la mémoire d'un jeune homme exceptionnel.
Par respect pour ce jeune homme exceptionnel, notre devoir est de ne pas oublier.
Notre devoir est de faire vivre ce lien.

Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"
Et, au nom de tous les Niçois, je peux vous assurer, qu'avec détermination, avec conviction, avec force, parce que c'est notre devoir certes, mais aussi parce que c'est notre privilège et notre bonheur, la ville de Nice s'efforcera de rester, pour tous les Russes, comme une petite patrie, ensoleillée, accueillante et douce.

Если попытаться определить самый "русский" город Франции, то на одном из первых мест непременно окажется Ницца.
Да здравствует дружба между Францией и Россией /
Cпасибо (Vive l’amitié entre la France et la Russie / Merci)



Nice - Dévoilement du buste du Tsarévitch - Benoît KANDEL premier adjoint au Maire de Nice : " Pour mourir, il n'y a pas de bel âge"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 27 Décembre 2012 à 07:39 | 3 commentaires | Permalien

Le bilan de l’année ecclésiastique:Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe termine ses travaux à Moscou.
Le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe russe termine ses travaux à Moscou. L’actuelle séance est la dernière en 2012. Les hiérarques de l’Eglise dressent le bilan et déterminent les tâches pour l’avenir. Les représentants du Patriarcat de Moscou ont raconté comment était cette année pour l’orthodoxie russe.

2012 a été une année riche en événements. Le Patriarcat de Moscou a essayé de s’opposer à une vaste campagne anti-ecclésiastique. Qui plus est, en ce qui concerne la vie intérieure de l’Eglise et de ses membres, elle est devenue plus proche des croyants et la paroisse – plus cohérente, dit le président du département informationnel synodal du Patriarcat de Moscou Vladimir Legoïda.

« De nouveaux diocèses sont en voie de formation. Dieu est toujours tout près et l’Eglise cherche à être toujours avec l’homme. Il devient plus simple pour les évêques, les prêtres de s’entretenir avec les croyants, d’accorder plus d’attention à tel ou tel diocèse, d’en former de nouveaux. La fondation de nouveaux diocèses est une composante très importante de la vie ecclésiastique qui enrichit la vie de l’Eglise »

Plus d’une quarantaine de diocèses ont été institués dans plusieurs régions du pays depuis 2009 lorsque le Patriarche Cyrille est devenu prélat de l’Eglise russe, et ce processus continue.

Les délégués à la séance plénière de l’Assemblée de l’Eglise orthodoxe russe tenue en novembre ont formulé la position de l’Eglise sur le problème d’actualité : la réforme du droit familial et divers aspects de la justice juvénile.

Le Patriarche a entrepris cette année un nombre record de visites. Il s’est rendu pour la première fois en Pologne, pays catholique européen. Ce fut une visite historique, dit le chef du service de presse du Patriarche de Moscou et de toutes les Russies le diacre Alexandre Volkov :

« Les relations entre nos pays sont ces derniers siècles compliquées. Les deux confessions chrétiennes représentant la plupart des croyants russes et polonais : les orthodoxes et les catholiques ont reconnu réciproquement la nécessité d’assurer la compréhension mutuelle au-delà des frontières politiques, de ne pas prêter attention aux offenses historiques et de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour reprendre les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples slaves ».

Lien La Voix de la Russie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Décembre 2012 à 20:34 | 2 commentaires | Permalien

Les deux trentenaires ont dû lire très attentivement les résultats du dernier recensement au Royaume-Uni rendu public il y a une dizaine de jours : 14,1 millions d'habitants se déclarent sans religion. Un record. À ceux-là, la congrégation naissante des athées entend proposer tout ce qu'offre habituellement une église, y compris la célébration des mariages et des enterrements. Les rendez-vous spirituels ne seront pas hebdomadaires, comme les messes dominicales, mais mensuels. Au programme : discours, chants, et réflexions Le Point.fr - Publié le 26/12/2012

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Décembre 2012 à 09:55 | 1 commentaire | Permalien

Homélie prononcée par le père Alexandre, recteur du séminaire orthodoxe d'Epinay s/Senart: " La gratitude est-elle naturelle chez les humains?"
Le dimanche 23 décembre 2012
La gratitude est-elle naturelle chez les humains?

Lc 17, 12-19: En ce temps-là, lorsque Jésus entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance et élevèrent la voix pour lui dire : « Jésus, maître, aie pitié de nous. » Les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » Or, pendant qu'ils y allaient, ils furent purifiés. L'un d'entre eux, voyant qu'il était guéri, revint en rendant gloire à Dieu à pleine voix. Il se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce ; or c'était un Samaritain. Alors Jésus dit : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s'est trouvé parmi eux personne pour revenir rendre gloire à Dieu : il n'y a que cet étranger ! » Et il lui dit : « Relève-toi, va. Ta foi t'a sauvé. »

* * *
On pourrait penser, chers amis, que la gratitude est une propriété naturelle de l’homme ; que spontanément, nous remercions ceux qui nous font du bien. Pourtant, en entendant le récit évangélique de ce jour, on doit constater que la reconnaissance n’a rien de systématique chez l’homme. Ainsi, Dostoïevski disait que l’homme se distingue des animaux par le fait qu’il est bipède et qu’il est ingrat.

Nous sommes des êtres si compliqués qu’il nous arrive de jalouser, de honnir celui qui nous fait du bien. C’est rare, heureusement. Je continue à croire que, naturellement, l’homme garde un penchant pour la gratitude ; qu’il a pour elle des dispositions certaines, mais qu’il se trompe quelquefois sur l’identité de son bienfaiteur. Ou bien, il lui faut du temps pour avoir une vraie gratitude. N’est-ce pas le cas des enfants qui, pendant l’âge ingrat de l’adolescence, manifestent peu d’affection et de reconnaissance pour leurs parents, et en viennent quelquefois à les abhorrer ? Cela ne dure pas ; la gratitude finit par s’installer dans le cœur des enfants qui ont eu la chance d’avoir un père et une mère vraiment bons et généreux.

Il nous arrive aussi de transférer notre gratitude du véritable bienfaiteur à quelque chose de secondaire, à donner au bien que nous recevons une autre cause que la bonté et la générosité de son auteur. C’est probablement le cas des neuf miraculés dont l’Évangile parle aujourd’hui. Le Christ leur a suggéré d’aller voir un prêtre, selon la prescription de la Loi de Moïse. Ont-ils pensé que ce geste rituel primait sur la reconnaissance naturelle envers celui qui venait de les guérir ? Ou bien, la joie d’être de nouveau sains les a rendus à ce point oublieux ?

Dans tous les cas, je crois que l’ingratitude est le principal signe de l’immaturité d’une personne. Inversement, la reconnaissance sincère est la qualité des êtres matures. Elle n’est pas spontanée chez les humains ; elle est le fruit d’un travail assidu sur soi. Un homme dit merci d’autant plus volontiers qu’il est grand dans son humilité et avancé dans la connaissance de la vanité de ce monde. La reconnaissance n’est pas seulement l’expression d’une bonne éducation et la manifestation d’une culture authentique, mais surtout la preuve de la sagesse spirituelle et de la grandeur d’âme.

L’action de grâce à Dieu est le sommet de la prière de l’Église. L’Eucharistie est au centre de la vie du chrétien. Cette action de grâce n’a rien à voir avec les remerciements du pharisien de l’Évangile : les chrétiens remercient Dieu non pas pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils ont reçu de la Trinité de manière totalement gratuite. Notre action de grâce, c’est l’expression d’une immense gratitude de ceux que la bonté divine a tirés du péché et sauvés de la mort pour associer à la gloire du Fils de Dieu. Nous remercions Dieu non pas pour nos mérites et nos réussites, mais pour notre faiblesse qu’il n’a pas méprisée, mais qu’il a su transformer en instrument de son amour tout-puissant.

Saint Siméon le Nouveau Théologien présente une telle action de grâce envers Dieu comme l’aboutissement de l’expérience mystique de la grâce. Il nous en a transmis plusieurs par écrit et j’aimerais vous en citer un passage pour qu’en entrant dans cette Eucharistie – action de grâce commune de notre Église réunie en ce lieu – votre sentiment de gratitude envers la divine Trinité soit à la hauteur de son amour pour nous :

« Je te rends grâce, Maître, Seigneur du ciel et de la terre, toi qui avant la fondation du monde m’as prédestiné à passer du néant à l’être. Je te rends grâce de ce que, avant qu’advînt le jour et l’heure où tu avais ordonné que je fusse produit, toi-même, toi le seul immortel, le seul tout-puissant, le seul bon et ami des hommes, descendant de tes saintes hauteurs sans sortir du sein paternel mais incarné et enfanté de Marie, Vierge Sainte, tu m’as d’avance restauré et vivifié, tu m’as affranchi de la chute ancestrale en me frayant d’avance le retour aux cieux. Ensuite, après m’avoir produit et fait peu à peu grandir, tu m’as toi-même renouvelé en me restaurant pat ton saint Baptême, tu m’as orné du Saint-Esprit. {…} Et quand je suis tombé, quand j’étais roulé sans connaissance et meurtri, tu ne t’es pas détourné, tu ne m’as pas laissé gisant à me souiller dans la boue, mais, par les entrailles de ta miséricorde, tu m’as envoyé chercher, tu m’as fait remonter de ce bas-fonds, tu m’as honoré de façon plus brillante ». Et, à la fin de cette longue action de grâce, saint Siméon ajoute une humble prière finale que je vous propose de faire nôtre aujourd’hui : « Tu connais ma faiblesse, tu sais ma misère et mon impuissance. Ainsi, sois compatissant, davantage encore à partir de maintenant, à mon égard, toi le Seigneur riche en compassion. Je me prosterne de tout cœur devant toi, pour que tu ne m’abandonnes pas à ma volonté, toi qui as tant fait pour moi, mais dans ton amour consolide mon âme et fais-y enraciner solidement ton amour, afin que, selon ton infaillible promesse, tu sois en moi et que je sois en toi ».

Lien Séminaire orthodoxe russe

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 26 Décembre 2012 à 08:49 | 0 commentaire | Permalien

Le 25 décembre, la dernière séance du Saint Synode de l’Église orthodoxe russe pour l’année 2012 s’est déroulée à la salle des réunions du Saint Synode, à la résidence patriarcale et synodale du monastère Saint-Daniel de Moscou. Suite MOSPAT

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Décembre 2012 à 08:38 | 1 commentaire | Permalien

A la veille de la Nativité selon le calendrier grégorien, célébrée non seulement par les catholiques et les protestants du monde entier, mais aussi par les croyants de la plupart des Eglises orthodoxes autocéphales, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a présenté ses vœux aux auditeurs et aux lecteurs de La Voix de la Russie à l’occasion des fêtes qui approchent. Suite ICI

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Décembre 2012 à 11:15 | 0 commentaire | Permalien

Selon le site du diocèse de Moscou, le métropolite de Kroutitsy et de Kolomna Juvénal, vicaire du diocèse de Moscou, au cours d'une réunion annuelle diocésaine qui s'est tenue au couvent Novodievitchi (de la Nouvelle Vierge) a appelé le clergé à collecter des documents relatifs à la canonisation des martyrs .

Les changements survenus dans la législation ont fermé l'accès aux archives. Il est devenu impossible de consulter les dossiers et de faire des copies des documents relatifs aux personnes qui ont souffert pour la foi. Cependant, ces dernières années beaucoup de nouvelles informations concernant aussi bien les martyrs canonisés que ceux qui ne le sont pas encore, sont apparues.

. Les paroissiens ont fait trouvé des descendants des martyrs qui gardent des lettres, des photographies et d'autres documents précieux permettant de connaître le nom du prêtre ainsi que la date de son arrestation.

« Il faut scrupuleusement consigner ces informations et les transmettre à la commission diocésaine de canonisation. Toute information contribue à la recherche ultérieure dans les archives. Je prie les archiprêtres et les recteurs de s'en occuper ».

Pravoslavie i Mir

Traduction E.Tastevin pour "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Décembre 2012 à 11:07 | 0 commentaire | Permalien

La chaîne Rossya 24 a diffusé un reportage consacré au centenaire de la consécration de la cathédrale Saint Nicolas.
Lors de la cérémonie de l'inauguration du buste du tzarevitch Nicolas, Monsieur Vladimir Igorevitch KOJIN, directeur Général des Affaires de la Présidence Russe, a annoncé qu'il a été décidé de procéder à la rénovation de l'édifice. VIDÉO ICI et Newsland

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Décembre 2012 à 20:56 | Permalien

Monastère féminin Notre-Dame-de-Chersonèse : Une expo très orthodoxe à Grassac
À Grassac, le monastère orthodoxe de Doumérac (PM) propose son expo-vente de fin d'année. Des icônes, des oeufs et des tableaux réalisés par les religieuses.

Des icônes, des tableaux, des oeufs en bois peints avec des pigments ou des acryliques vernis. Des scènes d'inspiration orientale. Des boîtes décorées et les incontournables confitures de pêche, sureau et prune. Les cinq religieuses du monastère orthodoxe de Doumérac, à Grassac, proposent leurs créations jusqu'au 8 janvier. Une expo-vente complétée par quelques oeuvres extérieures comme les paysages de René Poincin, le peintre parisien disparu en 1990. Un legs de sa fille.

«Ça nous permet d'entretenir le monastère. Nous ne recevons pas d'aide de la Russie contrairement à certaines rumeurs et les orthodoxes en France ne sont pas très riches», sourit mère Glykéria, depuis douze ans à Doumérac. Une communauté fondée il y a une vingtaine d'années par le père Archimandrite Barsanuphe «Il vient régulièrement célébrer la liturgie. Il célébrera la Nativité le lundi 7 janvier. L'église russe respecte l'ancien calendrier» indique la responsable en remontant aux origines.

150.000 orthodoxes en France

«Au début du christianisme, il y avait cinq églises mères: Jérusalem, Alexandrie, Antioche, Constantinople et Rome. Cette dernière, la plus importante, avait la primauté d'honneur jusqu'au Xe siècle. Elle a ensuite voulu chapeauter toute la chrétienté, ce qui a été refusé par les quatre églises d'Orient qui se sont appelées les églises orthodoxes», résume la religieuse. Les Grecs avec le commerce et les immigrés russes lors de la révolution, ont exporté leur foi en Europe. On estime aujourd'hui à 150.000 le nombre d'orthodoxes en France.

Doumérac compte une cinquantaine de fidèles qui «viennent de toute la région: Angoulême, Saintes, Périgueux, Poitiers...». Ils peuvent être hébergés sur place, dans les chambres spartiates du monastère. Les sœurs se rendent une fois par mois en Auvergne, leur base, pour une liturgie. Le reste de l'année, elles partagent leur temps entre célébrations, peinture, exploitation du potager et entretien des bâtiments.

Âgée d'une cinquantaine d'années, mère Glykéria a rejoint la communauté "jeune" .....Suite charentelibre

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Décembre 2012 à 11:03 | 0 commentaire | Permalien

Homélie pour le 26ème dimanche après la Pentecôte prononcée à léglise de Notre Dame de toute protection (Lyon) le 2 décembre 2012 par le père Joseph (Pavlinciuc)

En nom du père, du Fils et du Saint-Esprit.

"Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera–t–il ?" (Lc. 12: 20)

L’Evangile d’aujourd’hui est un grave et sévère avertissement, un avis à chacun d’entre nous. Jésus décrit l’état d’un homme riche qui accumule pour lui même, au lieu de s’enrichir pour Dieu. Cet homme pense à construire des greniers et des hangars pour préserver ses moissons et ses fruits. Il dit à son âme : « Repose-toi, mange, bois et réjouis-toi » (Lc. 12: 14-19). Mais Dieu lui dit : « Insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme. Qui donc profitera de ce que tu as amassé ? » Cette parabole pose devant chacun de nous une question alarmante. Si cette nuit même, mon âme m’était redemandée, par rapport à qui serais-je trouvé riche ? Serais-je riche pour moi même ou riche pour Dieu ?

Le saint apôtre Paul, dans l’épitre aux Ephésiens, s’exclame : «Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d'entre les morts, et Christ t'éclairera.» (Eph. 5:14). Il nous propose de nous conduire avec attention et prudence : «Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages; rachetez le temps, car les jours sont mauvais». (Eph. 5:15-33). Notre attention est attirée sur le contraste entre nos propres ténèbres et la lumière divine, entre notre vie et la vocation céleste.

L’expression « rachetez le temps », qu'utilise l’apôtre signifie : saisir et mettre à profit au maximum le moment présent, acheter en quelque sorte ce moment et l’exploiter pour lui faire produire les meilleurs fruits spirituels possibles : « … les fruits de l’Esprit consistent en toute bonté, justice et vérité » (Eph. 5:9). Cependant tout effort spirituel est illusoire s’il ne commence pas par la recherche de la bonté et de l’honnêteté. Ce ne sont point là choses humaines: il s’agit de la bonté et de la vérité de Notre Seigneur Jésus Christ.

Donc, chers frères et sœurs, en cette période de l’Avent, accumulons les fruits spirituels «par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout notre cœur les louanges du Seigneur» (Eph. 5:19). Par ces faits, nous pourrons enrichir notre âme, nos « greniers spirituels » et les préparer pour la venue du Seigneur. Amen.

.......................................
Fête paroissiale à Lyon pour Notre Dame de Toute Protection (Pokrov)
MOLDAVIE - I : L’EGLISE ET L’ETAT A L’EPOQUE DE STALINE ET KHROUCHTCHEV



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 24 Décembre 2012 à 08:30 | 0 commentaire | Permalien

L'Orthodoxie en Israël
Nous avons ici très peu d'informations sur la situation de l'Orthodoxie en Terre Sainte (heureusement que le père Alexander Winogradsky intervient régulièrement!) et pourtant des signes de tensions apparaissent régulièrement. L'image Dans du journal catholique "La Vie" écrivant dans un article récent que le patriarche de Jérusalem Théophile III est "coincé entre Israël et Palestine" (1) n'est pas fausse car la plupart de Chrétiens d'Israël sont palestiniens, même si l'Orthodoxie progresse au milieu des Juifs, en particulier ceux qui arrivent de l'ex-URSS, et l'antagonisme avec la société arabe contre les Chrétiens, parmi lesquels les Orthodoxes sont majoritaires, alors même que seul est perçu chez nous l'antagonisme avec l'Islam.

"La Croix" du 13 décembre se fait l'écho de graffitis insultants envers Jésus-Christ écrits en hébreu sur les portes du cimetière arménien ainsi que sur les murs du monastère orthodoxe de la Sainte-Croix (2) dont "Orthodoxie.com" s'est aussi fait l'écho (3). Ces actes sont loin d'être isolés comme écrit "Interfax" (4): en septembre c'est le monastère catholique de Latroun (15 km à l'ouest de Jérusalem) qui était vandalisé (porte incendiée, tags blasphématoires) et en octobre c'est la porte de l'abbaye bénédictine de la Dormition sur le mont Sion qui a été taguée... Un résidant m'écrit de Jérusalem qu'il y a des affrontements réels, des insultes; ces temps-derniers ce fut surtout le cas contre les Arméniens dans la Vieille-Ville (ils vont prochainement élire leur nouveau patriarche et leur situation est délicate).

Pour le monastère de la Sainte Croix c'est une récidive: il a déjà été vandalisé avec les mêmes tags en février dernier et les agresseurs, comme leurs motivations, sont inconnus. Le patriarcat de Jérusalem a protesté catégoriquement et condamné cette attaque, "acte provocateur et attentatoire à la liberté religieuse", mais "il prie néanmoins pour que soit remis le péché de ceux qui l'ont commis" et "continue sa mission en Terre Sainte qui encourage la paix, la réconciliation et la cohabitation harmonieuse des membres des religions abrahamiques". Mon correspondant, de son côté, se dit convaincu qu'il y a, malgré tout, des points d'ancrage qui se développent petit-à-petit avec Israël, "pour des raisons spirituelles évidentes, mais aussi parce que le pays et la société doit sentir quelque "bienveillance" de la part du monde chrétien et non seulement des oppositions issues d'histoires séculaires."

Eu égard à l'importance symbolique de la Terre Sainte et le rôle du patriarcat orthodoxe de Jérusalem, il semble que nous ne pouvons rester indifférents à ce qui s'y passe et que nous devons prier, surtout en cette approche de Noël, pour que la paix y vienne pour tous les hommes de bonne volonté.

V. Golovanow

1. ICI
2. ICI. (Article payant). Situé dans la partie occidentale de Jérusalem, non loin de la Knesset,.
3. ICI
4. ICI


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 23 Décembre 2012 à 18:09 | 13 commentaires | Permalien

Le chef de l'Eglise grecque-orthodoxe de Syrie, Youhana Yazigi, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, a appelé samedi à Damas les chrétiens à rester dans le pays en proie depuis 21 mois à un conflit, récemment qualifié par l'ONU d'"ouvertement intercommunautaire". SUITE
L’Orient-Le Jour

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Décembre 2012 à 21:02 | 6 commentaires | Permalien

« En Russie, nous avons de la veine, dit le père Kirill, ici nous célébrons deux fois la venue du Saint-Sauveur au monde ».

Le père Kirill (Gorbounov), porte-parole du diocèse de la Sainte-Vierge à Moscou, raconte à La Voix de la Russie : Les Russes appellent par méconnaissance le 25 décembre « Noël catholique ». Mais c’est faux. Beaucoup d’églises orthodoxes autocéphales sont aussi à célébrer la Nativité ce jour-là. Et de nombreux catholiques et protestants, adeptes du ritualisme oriental, vont célébrer cette fête après le Nouvel An. Mais de toute façon, cette fête est unique pour tous les chrétiens . Nous attendons à nos messes de Noël à notre cathédrale de la Conception Immaculée de la Sainte-Vierge, le bâtiment gothique le plus beau à Moscou, quelque 5 000 paroissiens.

Ceux-ci représentent les communautés différentes : coréenne, arménienne, polonaise, hispanophone, anglophone, francophone. Au total, il existe à Moscou une bonne dizaine de communautés catholiques, en Russie il y en a 250. Parmi les paroissiens de notre cathédrale il y a beaucoup de membres des missions diplomatiques.

La messe se fait en polonais, à 23 heures – en russe par l’archêveque Paolo Pezzi. Les messes se font en différentes langues. Sous Staline, le bâtiment de la cathédrale a été illégalement réquisitionné, il abritait un institut de recherches. En 1990, la première messe a été servie sur les marches de l’église. A l’époque soviétique, l’unique église catholique était l’église de Saint-Louis qui fonctionnait dès l’époque de Catherine la Grande. Suite La Voix de la Russie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Décembre 2012 à 17:26 | 1 commentaire | Permalien

Archiprêtre Andrew Phillips: "Du devenir de la métropole orthodoxe multilingue russe en Europe occidentale"
On the Future Multinational Russian Orthodox Metropolia in Western Europe

2002: A Premature Plan for Local Autonomy

It was in 2003 that His Holiness Patriarch Alexis made the long-awaited announcement about setting up an Autonomous Russian Orthodox Metropolia for Western Europe (1). Nearly ten years on nothing has happened. To understand why, we must first realise that the situation of the Russian Orthodox Church in the Diaspora at that time was very different from that of today.

The concept of an Autonomous Western European Metropolia was in reality a direct response to the desire of Archbishop Sergiy of the Paris Exarchate (’Rue Daru’) to return directly to the Mother-Church, only gaining Autonomy. In this way, Archbishop Sergiy would bypass the intermediary Russian Orthodox Church Outside Russia, or ROCOR, the Church authority for the Russian Diaspora, founded by the Russian Orthodox Patriarch Tikhon in 1920. It was from ROCOR that the Rue Daru splinter had broken off for political reasons after that saintly Patriarch’s death (probably martyrdom) in 1925.

Thus, seeing that the three generations of paralysis and subservience of the Church inside Russia to atheist government were over in 2000, Archbishop Sergiy of the Exarchate wanted his Rue Daru group to return to the Russian Church. He clearly saw, as we personally had already seen by 1988 (2), that Rue Daru had no future under the Greek Patriarchate of Constantinople in Turkey, and even less of a future as a tiny uncanonical group attached to no Local Church, as it had already been for nearly six years, from late 1965 to early 1971 (3).
In his desire for Autonomy, Archbishop Sergiy was influenced by the ‘Orthodox Church in America’ or ‘OCA’. This was, and still is for the moment, a small American group, which had also left the Russian Orthodox Church Outside Russia in 1925 (later returning to it for over a decade but, tormented by politics, leaving it again). In 1970, at the height of the Cold War, this group had received still much-disputed, full independence, or Autocephaly, from the Church inside Russia. Having seen this thirty years before, Archbishop Sergiy wanted something similar for his Paris-based group. However, much smaller still than the OCA, his group could not, he knew as a realist, receive a premature or dubiously canonical Autocephaly, but it could receive limited internal independence, or Autonomy.

Therefore, after the turning-point of the Jubilee Council of the Church inside Russia in 2000, which at last showed it to be free of the Russian State by meeting the demands of ROCOR (4), Patriarch Alexis and Archbishop Sergiy conducted negotiations to ease Rue Daru’s way back into the Russian Church. We shall never know whether return this would have been possible, because too early, in 2003, Archbishop Sergiy suddenly died. After this, although Patriarch Alexis made the historic announcement, Archbishop Sergiy’s successors fell into the sort of Russophobic politics, to which many Rue Daru members have always been prone.

Moreover, in 2002, the idea had been to appoint the controversial and divisive personality of Metropolitan Antony Bloom as head of the Metropolia (3), but in 2003 he also died. Given the 2006 modernist schism (5) within Metr Antony’s former Diocese on the part of a small group that left for Rue Daru, claiming to be following the ‘legacy’ of Metr Antony Bloom, we shall never know whether this appointment would have been successful or catastrophic. We shall never know either, whether the Patriarchate of Constantinople, in whose jurisdiction Rue Daru then was, as still today, would even have released Rue Daru to return to its Mother-Church. However, all these considerations are purely academic, because they were overtaken by other much more important events.

2012: A Mature Plan for Worldwide Autonomy

These events were the reconciliation between the Church inside Russia and the vast majority of the Russian emigration, who belonged to the Russian Orthodox Church Outside Russia, or ROCOR. This took place in 2007, after protracted and detailed negotiations which had effectively begun in 2003 and the All-Diaspora San Francisco Council of ROCOR in 2006. Thus the Russian Orthodox Church, the ROC, was reunited. Outside Russia, where the reunited Church is largely represented by the Autonomous ROCOR, there are many bishops, clergy and laypeople in some forty countries, including in Australasia, Indonesia, Thailand, Pakistan, Jerusalem, the Americas, North, Central and South, and all over Western Europe. This is a multinational and multilingual Church.

In October 2012 all bishops of the Russian Orthodox Diaspora met in London and celebrated the fifth anniversary of the reconciliation between the Church inside Russia and ROCOR. Here, for the first time, we began to see the structures of the future ROCOR. As is natural, the still remaining historic fragments of the Church inside Russia in the Americas and Western Europe are to be gradually absorbed into the new ROCOR. Its administrative centre will probably remain in New York, as now. However, initially, it will probably have three Metropolitan Areas: one for the Americas, with its senior Metropolitan and main seminary; one for Western Europe, with its Paris seminary and new Cathedral, which is about to be built; and one for the vast and numerous Australasian Diocese. Each Metropolitan Area will be built on dioceses and deaneries with their own bishops and deans.

Whether fragments of the OCA or Rue Daru will want to participate in the new ROCOR, we cannot say. It is entirely up to them. As regards the OCA, it now has no fewer than four Metropolitans, three of whom are ‘retired’, one of whom wishes to leave it; it also faces possible bankruptcy and has many scandals and internal divisions from its tragic past to deal with. As regards Rue Daru, having missed the boat, with its last, lone bishop now so tragically ill – our prayers are with him, since we well remember him when he was a young priest - lay factions are jostling for power and it faces ghettoisation as a result of its chosen path of isolationism.

It may well be that the more Orthodox parts of both jurisdictions will return to ROCOR in its new and united form. Perhaps, since Rue Daru, like the OCA, is increasingly dependent on newly-emigrated Russians for clergy, singers, finance and the living Tradition, few will wish to remain outside the reunited Russian Orthodox Church. However, some, who have lost the Tradition and so their identity, will probably accept the same fate as the Carpatho-Russian Diocese in North America. Dying out, this has recently had to accept the humiliation of a Greek Bishop, meaning that its traditions will be swallowed up, disappearing into the Church of Constantinople.

Some in Rue Daru will certainly prefer to stay under the Greek Metropolitan in Paris. There they are free to ‘innovate’ within the Westernised and US-financed, new-calendarist Patriarchate of Constantinople, without the discipline of the authentic Russian Church Tradition. This suited (and suits) uprooted the dissident Parisian dreamers and philosophers of Rue Daru. They are, after all, descendants of pre-Revolutionary dissidents and ‘intelligenty’, who actually supported the genocidal anti-Russian Revolution. They want not ‘Western Orthodoxy’, that is Russian Orthodoxy in its missionary integrity in Western languages, venerating the local saints of the West, but a ‘Westernised Orthodoxy’. That is an unrepentant and self-justifying, self-exalted semi-Orthodoxy, protestantised, uniatised, sanitised, sterilised, salt without its savour, so that it is spiritually nearly dead.

This latter never suited the many, more solid and down-to-earth Non-Parisians, among them Archbishop Sergiy, who was from Brussels, and the many others who, seeing the writing on the wall, began to quit Rue Daru from the 1980s on. As regards when this will come to pass, all remains uncertain - except for one thing. This is that the multinational and multilingual Autonomous Russian Orthodox Metropolia of Western Europe, part of the Autonomous Worldwide ROCOR, will be built on the canonical foundations of the catholicity of the Church, and not on local French masonic philosophy, disincarnate Origenistic intellectualism, or any other type of modernistic thinking. Anything premature or partial, as in the project of 2002, will not survive. As it is said: Man proposes, but God disposes.

Archpriest Andrew Phillips,
7/20 December 2012 St Ambrose of Milan
Colchester, Royaume-Uni


Notes:
1. ICI
2. ICI . At the time this visionary document, requested by Archbishop George, was entirely rejected by the then Rue Daru Archbishop George (Wagner). He did not want to know anything of any multinational and multilingual Diocese, even though that is what he already had. His personal tragedy was that in principle he wanted to be faithful to the Russian Church, but he only understood this as a narrow faithfulness to a language, Church Slavonic. Thus, in reality, he allowed modernist, Non-Russian customs to take over his Diocese, while remaining ferociously opposed to the use of local languages – those very languages which his flock used and understood. Obviously, feeling rejected by him as human-beings, many left his diocese as a result. Long before Archbishop Sergiy’s belated attempts to save the day, this suicidal policy was already the beginning of the end for Rue Daru.

3. ICI Vision de Monseigneur Serge (Konovaloff) pour l’avenir de l’Archevêché des Eglises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale : Projet d’une métropole locale à statut d’autonomie

4. These were: a) The condemnation and rejection of erastian subservience to the militant atheist Soviet State, known as ‘Sergianism’; b) The subsequent and long overdue canonisation of the New Martyrs and Confessors, who had suffered under the atheists; c) The rejection of religious syncretism or so-called ‘Ecumenism’.
5. ‘Schism’ is the precise term used by Patriarch Alexis at the time. (I was the official translator of the documents).

.................................................;

Père Andrew Phillips : « L’avenir de l’orthodoxie en Europe et le schisme de Paris »
Père Andrew Phillips: La pensée et l’enseignement du Père Alexandre Schmemann
Père Andrew Phillips: L’impérialisme et les trois Romes
Reconfiguration inachevée de l'Eglise russe dans l'émigration






Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Décembre 2012 à 17:12 | 2 commentaires | Permalien

Moscou. Le 17 décembre - Une manifestation « Pour l’inhumation de Lénine » a eu lieu à Moscou, à la sortie de la station de métro « Kropotkinskaïa » dans le cadre de la campagne « A bas la dictature du cadavre » qui se déroule à travers la Russie.

« Nous revendiquons l’évacuation de la momie de Lénine du mausolée dans les plus bref délais. Lénine est un criminel, un bourreau, l’assassin du tsar, de sa famille et de millions de russes », - disaient les banderoles des manifestants.Les participants sont indignés que le « destructeur de la Russie millénaire, agent étranger, organisateur de la terreur rouge et blasphémateur des saints lieux orthodoxes demeure toujours au cœur de la Sainte Russie, sur la Place Rouge ».

Selon un document publié sur le site du comité « Pour l’inhumation de Lénine ! », « L’idéologie de Lénine, ses déclarations et ses ordres sont extrémistes. Ils offensent profondément les patriotes russes et provoquent des discordes sociale et religieuse. Nous demandons que l’Etat les reconnaisse extrémistes ».

Il faut également purifier la Russie des monuments aux « terroristes et aux assassins du peuple russe » et mettre en place une commission d’Etat pour enquêter sur l’assassinat du tsar Nicolas II, de sa famille ainsi que sur tous les autres crimes de Lénine.
Les militants ont collecté des signatures pour soutenir leurs revandications. Ils ont également distribué des informations sur les crimes de Lénine et de ses complices.

Des manifestations revendiquant l’inhumation de Lénine se tiendront désormais tous les dimanches.
Bientôt ce mouvement se répandra dans toute la Russie.

Moscou. Le 17 décembre. Interfax
Traduction Elena Tastevin


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Décembre 2012 à 14:23 | 2 commentaires | Permalien

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