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Par la moniale Serafima /Antonina Ossorguine/ Traduction du russe par Nikita Krivocheine
Tous étaient étonnés par la profondeur et la sincérité de sa foi.
Un jour, sa mère lui avait demandé de prier pour sa sœur, souffrante, et pour lui-même. Tous les deux avaient une forte fièvre et très mal à la gorge. Serjik accomplit ce souhait, le lendemain matin sa sœur et lui étaient complètement guéris et vinrent assister à la liturgie de l’entrée du Seigneur à Jérusalem. Souvent il disait « Il ne faut pas faire venir le médecin, il faut prier et tout s’arrangera ».
Serjik s’accoutume très tôt à la vie en Eglise, il était garçon d’autel à la cathédrale de la rue Daru. Lorsqu’il avait sept ans son père fut ordonné diacre. Le petit se tenait toujours dans les chœurs. Plus jamais il ne s’éloignait de son père, il voulait toujours être à ses côtés lors des offices. Son visage était radieux, de nombreux prêtres et fidèles n’arrivaient pas à en détacher le regard. L’évêque Vladimir de Nice avait tout particulièrement remarqué la luminosité de ce visage enfantin.
Tous étaient étonnés par la profondeur et la sincérité de sa foi.
Un jour, sa mère lui avait demandé de prier pour sa sœur, souffrante, et pour lui-même. Tous les deux avaient une forte fièvre et très mal à la gorge. Serjik accomplit ce souhait, le lendemain matin sa sœur et lui étaient complètement guéris et vinrent assister à la liturgie de l’entrée du Seigneur à Jérusalem. Souvent il disait « Il ne faut pas faire venir le médecin, il faut prier et tout s’arrangera ».
Serjik s’accoutume très tôt à la vie en Eglise, il était garçon d’autel à la cathédrale de la rue Daru. Lorsqu’il avait sept ans son père fut ordonné diacre. Le petit se tenait toujours dans les chœurs. Plus jamais il ne s’éloignait de son père, il voulait toujours être à ses côtés lors des offices. Son visage était radieux, de nombreux prêtres et fidèles n’arrivaient pas à en détacher le regard. L’évêque Vladimir de Nice avait tout particulièrement remarqué la luminosité de ce visage enfantin.
Photo: père Boris Stark
Après l’ordination du père Boris Serjik l’appréhendait comme une personne spirituelle, sacrée et non simplement comme un papa. Il le secondait toujours en tant que garçon d’autel, se tenait à ses côtés.
Ils formaient un couple touchant : le père Boris, de très grande taille, et le petit personnage en chasuble à côté, avec son tendre profil enfantin et ses yeux noirs, très attentifs. Jamais Serjik ne se laissait aller à faire des farces dans l’église. Il se donnait entièrement à la célébration. Il arrive de constater chez certains garçons d’autel un côté quelque peu théâtral. Souvent ils s’amusent avec les cierges, soufflent dans l’encensoir, c’est pour eux un jeu parmi d’autres. Serjik avait toujours une expression particulière reflétant une concentration intérieure, c’était une véritable transfiguration d’un garçonnet rieur en authentique orant.
Il disait : « Mon père et moi, nous célébrons ». Jamais il ne s’ennuyait à l’église.
Encore tout petit il ne se fatiguait jamais, même lors des très longs offices du Grand Carême. Sa mère se souvenait de lui, alors âgé de cinq ans à la cathédrale de la rue Daru, à la liturgie de Sainte Marie l’Egyptienne. Sa maman se pencha vers lui pour demander s’il ne voulait pas s’asseoir. Il chuchota en réponse : « Je ne suis pas du tout fatigué. Je dis la prière de Jésus et l’office ne m’ennuie pas du tout ». Personne ne savait où il avait appris la prière de Jésus, même ses parents. Une réponse se trouva plus tard : la grand-mère de Serjik avait été malade et était décédée dans leur maison. Il était très attaché à sa grand-mère et restait toujours assis à côté d’elle lorsque le père venait prier à son chevet. Il chuchotait « Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu aie pitié de moi pécheur et pardonne moi… », ces mots dont il se souvint pour toujours.
Serjik rêvait d’avoir son propre chapelet, à l’instar de celui de son père. Mais ses parents ne cédaient pas car ils avaient le sentiment que ce désir n’était pas naturel mais relevait des apparences. Une fois il fit part de son souhait au père Serge Moussine-Pouchkine. Celui-ci lui offrit en cadeau un petit chapelet de vingt grains. Serjik le montra à sa mère. Elle le prit en disant qu’elle aller l’accrocher à côté des icônes mais qu’elle ne permettait pas de sortir le chapelet de la chambre. Serjik accepta. On pouvait souvent le voir à tout temps se tenant devant les icônes avec son rosaire. Après avoir prié il le remettait à sa place. Sa prière était toujours ardente, si l’on peut dire réfléchie. Après le décès de sa grand-mère il ne parvint pas pendant longtemps à la mentionner parmi les défunts, pour lui elle restait vivante.
Devenu adolescent il lui arrivait de paraître changé après avoir communié. Il devenait silencieux, n’adressait la parole à personne, se retirait dans un coin et y restait pendant longtemps.
Après l’ordination du père Boris Serjik l’appréhendait comme une personne spirituelle, sacrée et non simplement comme un papa. Il le secondait toujours en tant que garçon d’autel, se tenait à ses côtés.
Ils formaient un couple touchant : le père Boris, de très grande taille, et le petit personnage en chasuble à côté, avec son tendre profil enfantin et ses yeux noirs, très attentifs. Jamais Serjik ne se laissait aller à faire des farces dans l’église. Il se donnait entièrement à la célébration. Il arrive de constater chez certains garçons d’autel un côté quelque peu théâtral. Souvent ils s’amusent avec les cierges, soufflent dans l’encensoir, c’est pour eux un jeu parmi d’autres. Serjik avait toujours une expression particulière reflétant une concentration intérieure, c’était une véritable transfiguration d’un garçonnet rieur en authentique orant.
Il disait : « Mon père et moi, nous célébrons ». Jamais il ne s’ennuyait à l’église.
Encore tout petit il ne se fatiguait jamais, même lors des très longs offices du Grand Carême. Sa mère se souvenait de lui, alors âgé de cinq ans à la cathédrale de la rue Daru, à la liturgie de Sainte Marie l’Egyptienne. Sa maman se pencha vers lui pour demander s’il ne voulait pas s’asseoir. Il chuchota en réponse : « Je ne suis pas du tout fatigué. Je dis la prière de Jésus et l’office ne m’ennuie pas du tout ». Personne ne savait où il avait appris la prière de Jésus, même ses parents. Une réponse se trouva plus tard : la grand-mère de Serjik avait été malade et était décédée dans leur maison. Il était très attaché à sa grand-mère et restait toujours assis à côté d’elle lorsque le père venait prier à son chevet. Il chuchotait « Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu aie pitié de moi pécheur et pardonne moi… », ces mots dont il se souvint pour toujours.
Serjik rêvait d’avoir son propre chapelet, à l’instar de celui de son père. Mais ses parents ne cédaient pas car ils avaient le sentiment que ce désir n’était pas naturel mais relevait des apparences. Une fois il fit part de son souhait au père Serge Moussine-Pouchkine. Celui-ci lui offrit en cadeau un petit chapelet de vingt grains. Serjik le montra à sa mère. Elle le prit en disant qu’elle aller l’accrocher à côté des icônes mais qu’elle ne permettait pas de sortir le chapelet de la chambre. Serjik accepta. On pouvait souvent le voir à tout temps se tenant devant les icônes avec son rosaire. Après avoir prié il le remettait à sa place. Sa prière était toujours ardente, si l’on peut dire réfléchie. Après le décès de sa grand-mère il ne parvint pas pendant longtemps à la mentionner parmi les défunts, pour lui elle restait vivante.
Devenu adolescent il lui arrivait de paraître changé après avoir communié. Il devenait silencieux, n’adressait la parole à personne, se retirait dans un coin et y restait pendant longtemps.
Un dessin de Serjik: Le métropolite Euloge célèbre une panikhide
Serjik aimait dessiner sans que l’on puisse dire que ses dessins étaient très réussis.
Même pour son âge ses croquis paraissaient un peu primitifs. Les seuls sujets qu’il choisissait étaient des églises, des crucifix, des tombes, des prêtres, des enfants tenant des branches de laurier. Il lui était interdit de représenter le Sauveur car ses dessins n’étaient pas d’une grande beauté. Il ne réussissait pas à s’en abstenir et persévérait.
Parmi ses sujets qui n’étaient pas tous d’ordre religieux, il y avait divers petits animaux. Ces dessins lui tenaient à cœur. Il rangeait un petit sac dans ses jouets préférés des nounours, des petits lapins, des chiens, des chevaux qu’il alignait sur la table et les dessinait. Son préféré était Yachka, un grand singe en peluche, il était tout chiffonné et pelé, Serjik ne s’en séparait jamais, il dormait avec lui. Ce n’est qu’à l’article de la mort qu’il dut s’en séparer.
Ce serait une erreur de croire que le petit garçon n’appartenait pas à ce monde. C’était le plus gai et le plus vivant de tous les enfants que je connaissais. En 1939, dernier été de sa vie, à Elancourt, il s’attacha à moi et se mit à me nommer « ma tante » et me considérait comme de sa famille.
L’époque était difficile, trouble, la proximité de la guerre se faisait sentir, elle était pour ainsi dire dans l’air. Le père Boris devait se rendre à Paris. Son épouse ne voulait pas le laisser partir seul, d’autant plus qu’elle devait elle-même consulter un médecin. Ils me prièrent de rester deux ou trois jours avec les enfants. Nous les accompagnâmes jusqu’à l’autocar. Les petits faisaient des signes de la main à leurs parents jusqu’à ce que le véhicule ne disparaisse dans un tournant.
Véra, la sœur ainée de Serjik, m’embrassa et me dit qu’elle allait passer la nuit dans le lit de sa maman et s’empressa de rejoindre ses amies dans la colo. Serjik dit qu’il n’irait pas dans la colonie, qu’il voudrait rester avec moi, qu’il voulait rédiger une lettre à sa maman, mais sur un papier lui appartenant et la mettre dans une enveloppe lui appartenant également. De retour dans ma chambre je me mis à lire, Serjik s’assit et commença à écrire sa lettre.
Serjik aimait dessiner sans que l’on puisse dire que ses dessins étaient très réussis.
Même pour son âge ses croquis paraissaient un peu primitifs. Les seuls sujets qu’il choisissait étaient des églises, des crucifix, des tombes, des prêtres, des enfants tenant des branches de laurier. Il lui était interdit de représenter le Sauveur car ses dessins n’étaient pas d’une grande beauté. Il ne réussissait pas à s’en abstenir et persévérait.
Parmi ses sujets qui n’étaient pas tous d’ordre religieux, il y avait divers petits animaux. Ces dessins lui tenaient à cœur. Il rangeait un petit sac dans ses jouets préférés des nounours, des petits lapins, des chiens, des chevaux qu’il alignait sur la table et les dessinait. Son préféré était Yachka, un grand singe en peluche, il était tout chiffonné et pelé, Serjik ne s’en séparait jamais, il dormait avec lui. Ce n’est qu’à l’article de la mort qu’il dut s’en séparer.
Ce serait une erreur de croire que le petit garçon n’appartenait pas à ce monde. C’était le plus gai et le plus vivant de tous les enfants que je connaissais. En 1939, dernier été de sa vie, à Elancourt, il s’attacha à moi et se mit à me nommer « ma tante » et me considérait comme de sa famille.
L’époque était difficile, trouble, la proximité de la guerre se faisait sentir, elle était pour ainsi dire dans l’air. Le père Boris devait se rendre à Paris. Son épouse ne voulait pas le laisser partir seul, d’autant plus qu’elle devait elle-même consulter un médecin. Ils me prièrent de rester deux ou trois jours avec les enfants. Nous les accompagnâmes jusqu’à l’autocar. Les petits faisaient des signes de la main à leurs parents jusqu’à ce que le véhicule ne disparaisse dans un tournant.
Véra, la sœur ainée de Serjik, m’embrassa et me dit qu’elle allait passer la nuit dans le lit de sa maman et s’empressa de rejoindre ses amies dans la colo. Serjik dit qu’il n’irait pas dans la colonie, qu’il voudrait rester avec moi, qu’il voulait rédiger une lettre à sa maman, mais sur un papier lui appartenant et la mettre dans une enveloppe lui appartenant également. De retour dans ma chambre je me mis à lire, Serjik s’assit et commença à écrire sa lettre.
Photo: Serjik et Vera Stark
Je l’observais, je regardais sa tête brune penchée par-dessus le col de sa veste de matelot, il chuchotait s’aidant ainsi à écrire. Ses joues étaient rougies par l’effort. Il n’excellait pas en orthographe et m’apporta son écrit pour vérification. Je me souviens de cette lettre par cœur : « Ma chère petite maman, mon chaton ! Comment es-tu arrivée ? Comment est arrivé mon cher petit papa ? Quand je vous quittais je faisais semblant de rire mais à l’intérieur de moi-même je versais des larmes. Je vous écris de chez tante Tonia, ce n’est que là que je trouve des consolations dans ma tristesse… »
Puis il dit : « j’écrirai chaque jour ». Le lendemain il accourut, se mit à table et commença : « Chère petite maman ! ». Puis il s’arrêta, le temps était si beau qu’il avait très envie d’aller courir dans la forêt. Ces quelques mots de cette lettre inachevée restent dans le bloc-notes.
Deux jours plus tard ses parents étaient de retour. C’est à Elancourt que nous apprîmes que la guerre venait d’être déclarée. Les parents se demandaient avec anxiété que fallait-il faire des enfants, que se passera-t-il en hiver ? Plusieurs fois par jours ils changeaient d’avis.
À suivre sur PO ICI>>> Partie 1
Je l’observais, je regardais sa tête brune penchée par-dessus le col de sa veste de matelot, il chuchotait s’aidant ainsi à écrire. Ses joues étaient rougies par l’effort. Il n’excellait pas en orthographe et m’apporta son écrit pour vérification. Je me souviens de cette lettre par cœur : « Ma chère petite maman, mon chaton ! Comment es-tu arrivée ? Comment est arrivé mon cher petit papa ? Quand je vous quittais je faisais semblant de rire mais à l’intérieur de moi-même je versais des larmes. Je vous écris de chez tante Tonia, ce n’est que là que je trouve des consolations dans ma tristesse… »
Puis il dit : « j’écrirai chaque jour ». Le lendemain il accourut, se mit à table et commença : « Chère petite maman ! ». Puis il s’arrêta, le temps était si beau qu’il avait très envie d’aller courir dans la forêt. Ces quelques mots de cette lettre inachevée restent dans le bloc-notes.
Deux jours plus tard ses parents étaient de retour. C’est à Elancourt que nous apprîmes que la guerre venait d’être déclarée. Les parents se demandaient avec anxiété que fallait-il faire des enfants, que se passera-t-il en hiver ? Plusieurs fois par jours ils changeaient d’avis.
À suivre sur PO ICI>>> Partie 1
Photo: 1939, procession Pascale à l'institut de théologie Saint Serge à Paris. Au premier rang Serjik Stark, suivi par le lecteur Georges Abachev avec un pain Artos
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Juin 2021 à 21:57
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Par la moniale Serafima /Antonina Ossorguine/ Traduction du russe par Nikita Krivocheine
L’annonce du décès de Serjik fut publiée dans les journaux. Ceux qui ne savaient pas de qui il s’agissait se dirent : « Pauvre petit ! C’était un enfant, il n’avait que neuf ans… ». Mais ceux qui connaissaient le père Boris Stark et avaient rencontré le petit Serge, son fils, pensèrent avec une authentique compassion : « C’est bien le fils du jeune prêtre, comme c’est triste, de quelle maladie est-il mort ? ».
Serjik /Serge Stark/ était un enfant gai, bien portant, au regard brillant d’intelligence. Il est né le 30 mai 1930, décédé le 19 février 1940.
Le voilà parti au Ciel, dans l’au-delà. J’ai eu le bonheur de l’avoir connu de près, j’avais senti sa confiance et sa tendresse délicate qui, elle, n’était pas enfantine. Ce n’est que rarement qu’il m’a été donné de rencontrer des enfants aussi intéressants. J’essayerai d’en parler d’une manière plus détaillée.
Notre première rencontre se situe en juillet 1939. C’était par une journée d’été ensoleillée à Elancourt. Les tables sont mises dans le grand réfectoire de la colonie, fracas de vaisselle, bruits des fourchettes et des couteaux. Le soleil entre par les grandes fenêtres, Elancourt se voit au loin dans une brume bleutée.
L’annonce du décès de Serjik fut publiée dans les journaux. Ceux qui ne savaient pas de qui il s’agissait se dirent : « Pauvre petit ! C’était un enfant, il n’avait que neuf ans… ». Mais ceux qui connaissaient le père Boris Stark et avaient rencontré le petit Serge, son fils, pensèrent avec une authentique compassion : « C’est bien le fils du jeune prêtre, comme c’est triste, de quelle maladie est-il mort ? ».
Serjik /Serge Stark/ était un enfant gai, bien portant, au regard brillant d’intelligence. Il est né le 30 mai 1930, décédé le 19 février 1940.
Le voilà parti au Ciel, dans l’au-delà. J’ai eu le bonheur de l’avoir connu de près, j’avais senti sa confiance et sa tendresse délicate qui, elle, n’était pas enfantine. Ce n’est que rarement qu’il m’a été donné de rencontrer des enfants aussi intéressants. J’essayerai d’en parler d’une manière plus détaillée.
Notre première rencontre se situe en juillet 1939. C’était par une journée d’été ensoleillée à Elancourt. Les tables sont mises dans le grand réfectoire de la colonie, fracas de vaisselle, bruits des fourchettes et des couteaux. Le soleil entre par les grandes fenêtres, Elancourt se voit au loin dans une brume bleutée.
Je venais d’arriver et je me tenais au milieu de la pièce en conversant avec le père Boris Stark. Je vois surgir dans l’une des fenêtres par laquelle s’entendent les cris des enfants qui jouent au volley une tête aux cheveux sombres, au regard brillant et malicieux. L’hôte inattendu s’accroche au balcon et essaye de passer par la fenêtre.
« Serjik, descend immédiatement, il est interdit de grimper par la fenêtre ! », s’exclame le père Boris. Le minois hilare disparaît rapidement.
Nous devenons amis avec ce garçonnet, il commence à solliciter chez ses parents la permission d’aller se promener avec moi et mes neveux. Serjik apparaissait dans notre maison tôt le matin, alors que nous n’avions même pas entamé notre petit déjeuner. Le petit faisait en courant le tour de nos trois chambres, avec la vitesse de l’éclair, il se retrouvait au grenier, il apportait d’on ne sait où un vieux morceau de ferraille dont il sollicitait la propriété car il avait l’intention d’en bricoler un objet. Serjik séduisait pas sa vivacité conjuguée à une immense modestie. Il aimait se promener en famille avec nous. Nous avions un petit vélo sur lequel chacun roulait à son tour.
Mes neveux avaient peur de le faire tandis que Serge l’enfourchait tel un cheval. A ma grande horreur il s’élançait la tête la première, sans freiner sur le terrain vague, dévalant parfois les pentes, les joues toutes rouges. Je sentais que ce n’était pas par simple hardiesse, il était attiré par la liberté. Il s’était tellement attaché à notre famille car il y avait senti une grande proximité, la présence de l’Eglise. Serjik savait que mon père était prêtre et comprenait que l’atmosphère dans notre famille était similaire à ce qu’il ressentait chez les siens.
Le gamin grimpait sur mes genoux. Il m’enlaçait, m’embrassait, mettait ses bras autour de mon cou en disant « Tu es tellement gentille ! » Je sentais mon cœur fondre.
A la colonie d’Elancourt ma place à la cantine se situait au bout de la table, juste en face du père Boris Stark, de son épouse Natalya et de Serjik qui était toujours assis entre ses parents. J’ai posé la question : pourquoi n’est-il pas à la table des enfants ? C’est là que j’ai appris que depuis plusieurs années il se refusait à manger de la viande. Il mangeait des pommes de terre, des légumes, des fruits, des pâtes et souffrait si une sauce à la viande se faisait sentir dans les pommes de terre.
Photo: Père Boris Stark, son épouse Natalya et Serjik
« Serjik, descend immédiatement, il est interdit de grimper par la fenêtre ! », s’exclame le père Boris. Le minois hilare disparaît rapidement.
Nous devenons amis avec ce garçonnet, il commence à solliciter chez ses parents la permission d’aller se promener avec moi et mes neveux. Serjik apparaissait dans notre maison tôt le matin, alors que nous n’avions même pas entamé notre petit déjeuner. Le petit faisait en courant le tour de nos trois chambres, avec la vitesse de l’éclair, il se retrouvait au grenier, il apportait d’on ne sait où un vieux morceau de ferraille dont il sollicitait la propriété car il avait l’intention d’en bricoler un objet. Serjik séduisait pas sa vivacité conjuguée à une immense modestie. Il aimait se promener en famille avec nous. Nous avions un petit vélo sur lequel chacun roulait à son tour.
Mes neveux avaient peur de le faire tandis que Serge l’enfourchait tel un cheval. A ma grande horreur il s’élançait la tête la première, sans freiner sur le terrain vague, dévalant parfois les pentes, les joues toutes rouges. Je sentais que ce n’était pas par simple hardiesse, il était attiré par la liberté. Il s’était tellement attaché à notre famille car il y avait senti une grande proximité, la présence de l’Eglise. Serjik savait que mon père était prêtre et comprenait que l’atmosphère dans notre famille était similaire à ce qu’il ressentait chez les siens.
Le gamin grimpait sur mes genoux. Il m’enlaçait, m’embrassait, mettait ses bras autour de mon cou en disant « Tu es tellement gentille ! » Je sentais mon cœur fondre.
A la colonie d’Elancourt ma place à la cantine se situait au bout de la table, juste en face du père Boris Stark, de son épouse Natalya et de Serjik qui était toujours assis entre ses parents. J’ai posé la question : pourquoi n’est-il pas à la table des enfants ? C’est là que j’ai appris que depuis plusieurs années il se refusait à manger de la viande. Il mangeait des pommes de terre, des légumes, des fruits, des pâtes et souffrait si une sauce à la viande se faisait sentir dans les pommes de terre.
Photo: Père Boris Stark, son épouse Natalya et Serjik
Sa mère m’avait raconté l’histoire de son renoncement aux mets carnés. Il n’avait guère plus de trois ans lorsqu’il reçut en cadeau à Noël des figurines d’animaux en chocolat et des pains d’épice en forme de petits lapins. Il adorait les friandises, le chocolat mais se refusa à manger les petits animaux : il les tria soigneusement dans les autres gâteaux, les rangea dans une boîte et les recouvrit de coton. Quelques jours plus tard Serjik alla accompagner sa mère au marché. A côté d’un étal de boucherie il demanda : « Qu’est-ce que c’est que la viande ? D’où vient-elle ? ». Il a fallu lui expliquer que la viande vient des animaux qu’on a tués. De retour à la maison, il y avait un plat de viande au déjeuner.
Le garçonnet refusa net d’en manger ! Aucun argument, aucune explication n’eurent de résultat. Depuis il n’a plus mangé de viande. Avant ce jour Serjik aimait beaucoup le jambon. Il voulut savoir si le jambon était aussi de la viande.
On lui répondit par l’affirmative. Il se mit à pleurer en disant : « Comment se fait-il que j’aime tellement le jambon ? Plus jamais »
Il continuait à manger du poisson. On lui demandait : « Pourquoi tu manges du poisson ? C’est pourtant un être vivant ? » Serjik répondait : « Le poisson ne respire pas ».
Ses parents craignaient que l’absence de viande dans sa nourriture l’affaiblisse et s’efforçaient de le duper. Ils l’assuraient que les saucisses étaient faites avec du poisson ou de l’hippocampe. Il y croyait au début, puis quelqu’un lui expliqua que les saucisses étaient aussi faites avec de la viande. Il se mit à pleurer et demanda à ses parents pourquoi ils l’avaient trompé ?
Une fois après l’office à la cathédrale de la rue Daru Serjik fut invité chez le père Nikon de Grewe. Le père Nikon lui offrit une grande banane. Serjik n’y toucha pas, il restait assis à contempler le fruit. Sa mère voulut savoir pourquoi il ne mangeait pas la banane. Réponse : « Vous me trompez de nouveau. C’était une chenille et on lui a arraché les pattes… »
Il n’éprouvait pas d’aversion à l’égard de la viande en tant que telle, simplement il avait de l’amour envers tout ce qui était vivant, envers tout, comme il le disait, ce qui respire de l’air. Il savait que les moines ne mangent jamais de viande.
On peut supposer que dès son premier âge son comportement n’était pas celui d’un végétarien mais d’un futur moine. Le père Nikon qui devint son confesseur, lui avait dit que le Sauveur mangeait du poisson. Nous ne savons pas comment le père Nikon lui avait expliqué la nature du monachisme. Serjik rêvait de devenir moine et disait à ses proches : « Je vous aime très fort mais je vous quitterai quand même ». Il gardait rigoureusement pour soi sa décision d’entrer dans les ordres et n’en parlait à personne. Comme, d’ailleurs, ce n’est qu’à ses proches qu’il expliquait les raisons pour lesquelles il s’abstenait de manger de la viande.
Le garçonnet refusa net d’en manger ! Aucun argument, aucune explication n’eurent de résultat. Depuis il n’a plus mangé de viande. Avant ce jour Serjik aimait beaucoup le jambon. Il voulut savoir si le jambon était aussi de la viande.
On lui répondit par l’affirmative. Il se mit à pleurer en disant : « Comment se fait-il que j’aime tellement le jambon ? Plus jamais »
Il continuait à manger du poisson. On lui demandait : « Pourquoi tu manges du poisson ? C’est pourtant un être vivant ? » Serjik répondait : « Le poisson ne respire pas ».
Ses parents craignaient que l’absence de viande dans sa nourriture l’affaiblisse et s’efforçaient de le duper. Ils l’assuraient que les saucisses étaient faites avec du poisson ou de l’hippocampe. Il y croyait au début, puis quelqu’un lui expliqua que les saucisses étaient aussi faites avec de la viande. Il se mit à pleurer et demanda à ses parents pourquoi ils l’avaient trompé ?
Une fois après l’office à la cathédrale de la rue Daru Serjik fut invité chez le père Nikon de Grewe. Le père Nikon lui offrit une grande banane. Serjik n’y toucha pas, il restait assis à contempler le fruit. Sa mère voulut savoir pourquoi il ne mangeait pas la banane. Réponse : « Vous me trompez de nouveau. C’était une chenille et on lui a arraché les pattes… »
Il n’éprouvait pas d’aversion à l’égard de la viande en tant que telle, simplement il avait de l’amour envers tout ce qui était vivant, envers tout, comme il le disait, ce qui respire de l’air. Il savait que les moines ne mangent jamais de viande.
On peut supposer que dès son premier âge son comportement n’était pas celui d’un végétarien mais d’un futur moine. Le père Nikon qui devint son confesseur, lui avait dit que le Sauveur mangeait du poisson. Nous ne savons pas comment le père Nikon lui avait expliqué la nature du monachisme. Serjik rêvait de devenir moine et disait à ses proches : « Je vous aime très fort mais je vous quitterai quand même ». Il gardait rigoureusement pour soi sa décision d’entrer dans les ordres et n’en parlait à personne. Comme, d’ailleurs, ce n’est qu’à ses proches qu’il expliquait les raisons pour lesquelles il s’abstenait de manger de la viande.
Il avait été baptisé Serge en l’honneur de Saint Serge de Radonezh. Mais, toujours, il priait devant l’icône de Saint Séraphin de Sarov. Assez tôt, sa mère lui avait parlé de la vie de Saint Séraphin, lui en avait montré des images. Il répétait souvent : « J’aimerai ressembler à Saint Séraphin, il ne mangeait que de l’herbe. C’est ce que je voudrai aussi faire ». Il était perçu comme un garçon un peu étrange. Cela ne l’empêchait pas d’être gai, parfois farceur. Comme tous les garçons de son âge ses genoux étaient sales et couverts de bleus. Ses poches étaient remplies de cailloux, de bouts de fer, de ficelles, il grimpait aux arbres, sautait par-dessus les haies. Le petit avait une frimousse toute ronde, gaie et bronzée.
A sept ans il commence à aller au lycée russe. Souvent ses espiègleries lui valaient d’être chassé de table. Mais l’âme de cet enfant, amoureux de la vie, était profondément marquée par la loi du Christ, la loi de l’amour et de la vérité. Dans la vie il ne connaissait que « oui » et « non », tout ce qui était en sus émanait du Malin.
Avant l’ordination du père Boris lui et les siens vivaient dans un grand immeuble de la banlieue de Paris. Souvent Serjik voyait de chez lui des mendiants dont le regard était tourné vers le haut, vers leurs fenêtres. On leur lançait des piécettes. Serjik n’aimait pas cette manière de donner l’aumône. Il dégringolait l’escaler et remettait son obole au mendiant. Il aimait ces clochards et priait souvent sa mère de les inviter à déjeuner. A Pâques il demandait qu’on lui permette d’échanger le rituel baiser fraternel avec ces mendiants mais on ne le lui permettait pas. Il n’en comprenait pas la raison.
Après l’ordination du père Boris Serjik était souvent chagriné de voir que certains ne s’approchaient pas du père Boris pour solliciter sa bénédiction. Une fois, Serjik avait cinq ans, après la liturgie de Pâques les fidèles se réunirent pour fêter. Serjik avait sur lui dix œufs de Pâques. Il les distribua aux mendiants et en remit un au métropolite Euloge. Les fidèles endimanchés se réunirent dans la grande salle, tous étaient gais. Serjik, inquiet, s’adressait à son père et à sa mère leur demandant comment le festin commencerait sans que l’on chante l’hymne « Le Christ est ressuscité ». Mais tout le monde pensait à commencer à manger. Le garçonnet de cinq ans se mit à la place qui lui était réservée à table et entonna l’hymne pascal « Le Christ est ressuscité des morts et par la mort Il a vaincu la mort ».
Les adultes firent silence. Serjik termina le chant et, joyeux, prit sa place et se mit à manger....
À suivre sur PO
A sept ans il commence à aller au lycée russe. Souvent ses espiègleries lui valaient d’être chassé de table. Mais l’âme de cet enfant, amoureux de la vie, était profondément marquée par la loi du Christ, la loi de l’amour et de la vérité. Dans la vie il ne connaissait que « oui » et « non », tout ce qui était en sus émanait du Malin.
Avant l’ordination du père Boris lui et les siens vivaient dans un grand immeuble de la banlieue de Paris. Souvent Serjik voyait de chez lui des mendiants dont le regard était tourné vers le haut, vers leurs fenêtres. On leur lançait des piécettes. Serjik n’aimait pas cette manière de donner l’aumône. Il dégringolait l’escaler et remettait son obole au mendiant. Il aimait ces clochards et priait souvent sa mère de les inviter à déjeuner. A Pâques il demandait qu’on lui permette d’échanger le rituel baiser fraternel avec ces mendiants mais on ne le lui permettait pas. Il n’en comprenait pas la raison.
Après l’ordination du père Boris Serjik était souvent chagriné de voir que certains ne s’approchaient pas du père Boris pour solliciter sa bénédiction. Une fois, Serjik avait cinq ans, après la liturgie de Pâques les fidèles se réunirent pour fêter. Serjik avait sur lui dix œufs de Pâques. Il les distribua aux mendiants et en remit un au métropolite Euloge. Les fidèles endimanchés se réunirent dans la grande salle, tous étaient gais. Serjik, inquiet, s’adressait à son père et à sa mère leur demandant comment le festin commencerait sans que l’on chante l’hymne « Le Christ est ressuscité ». Mais tout le monde pensait à commencer à manger. Le garçonnet de cinq ans se mit à la place qui lui était réservée à table et entonna l’hymne pascal « Le Christ est ressuscité des morts et par la mort Il a vaincu la mort ».
Les adultes firent silence. Serjik termina le chant et, joyeux, prit sa place et se mit à manger....
À suivre sur PO
Biographie de la moniale Serafima /Antonina Ossorguine/
Antonina Ossorguine est née le 1 juin 1901 dans le domaine des Ossorguine, gouvernement de Kalouga. Elle est arrivée en France en 1931 avec ses parents. Son père, l’archiprêtre Michel Ossorguine, recteur de la paroisse de Clamart, est décédé le 15 décembre 1939. Sa mère était Elisabeth Troubetzkoi. Antonina enseignait la littérature dans une école qu’elle avait fondée à Clamart. Elle est l’auteur d’un manuel de grammaire et d’histoire de la langue russe. En 1970 elle devient novice au monastère de la Mère de Dieu à Bussy. Elle y prononce ses vœux en adoptant le nom de Sérafima à la mémoire de Saint Séraphin de Sarov. Décédée à Bussy le 25 décembre 1985.
«"Блажени чистии сердцем...": О Сережике Старке»
Авторы книги: Антонина Михайловна Осоргина (монахиня Серафима) а также воспоминания родителей Серёжи и знавших его людей
Необыкновенный Сережик Старк (1930-1940), родившийся в Париже в семье священника-эмигранта Бориса Старка, был удивительным ребенком, который, прожив всего 10 лет, навсегда оставил свет в сердцах всех, знавших его.Издательство Православного Свято-Тионовского Гуманитарного Университета, 2007 г., Москва. Редактор книги Егор Агафонов.
Antonina Ossorguine est née le 1 juin 1901 dans le domaine des Ossorguine, gouvernement de Kalouga. Elle est arrivée en France en 1931 avec ses parents. Son père, l’archiprêtre Michel Ossorguine, recteur de la paroisse de Clamart, est décédé le 15 décembre 1939. Sa mère était Elisabeth Troubetzkoi. Antonina enseignait la littérature dans une école qu’elle avait fondée à Clamart. Elle est l’auteur d’un manuel de grammaire et d’histoire de la langue russe. En 1970 elle devient novice au monastère de la Mère de Dieu à Bussy. Elle y prononce ses vœux en adoptant le nom de Sérafima à la mémoire de Saint Séraphin de Sarov. Décédée à Bussy le 25 décembre 1985.
«"Блажени чистии сердцем...": О Сережике Старке»
Авторы книги: Антонина Михайловна Осоргина (монахиня Серафима) а также воспоминания родителей Серёжи и знавших его людей
Необыкновенный Сережик Старк (1930-1940), родившийся в Париже в семье священника-эмигранта Бориса Старка, был удивительным ребенком, который, прожив всего 10 лет, навсегда оставил свет в сердцах всех, знавших его.Издательство Православного Свято-Тионовского Гуманитарного Университета, 2007 г., Москва. Редактор книги Егор Агафонов.
Un concert caritatif de la chanteuse d'opéra Svetlana Kasyan a eu lieu à la résidence de l'ambassadeur britannique. Tous les fonds récoltés grâce à sa participation iront à la restauration de la cathédrale anglicane de Moscou.
Pendant le concert, des airs d'opéra classiques russes et européens ont été interprétés, ont déclaré aux journalistes son mari Kasyan et le respopnsable de l'Union mondiale des vieux-croyants, Leonid Sevastyanov.
S'adressant à l'auditoire, l'ambassadrice britannique Deborah Bronnert a rappelé que la cathédrale anglicane Saint-André a été conçue comme une église typiquement anglaise de style gothique victorien et consacrée en 1885, quelques années seulement après la cathédrale du Christ-Sauveur.
Pendant le concert, des airs d'opéra classiques russes et européens ont été interprétés, ont déclaré aux journalistes son mari Kasyan et le respopnsable de l'Union mondiale des vieux-croyants, Leonid Sevastyanov.
S'adressant à l'auditoire, l'ambassadrice britannique Deborah Bronnert a rappelé que la cathédrale anglicane Saint-André a été conçue comme une église typiquement anglaise de style gothique victorien et consacrée en 1885, quelques années seulement après la cathédrale du Christ-Sauveur.
Au début, la cathédrale anglicane servait de temple, mais après la révolution, son bâtiment abrita d'abord une ambassade, puis un dortoir, et enfin, grâce à l'excellente acoustique de la cathédrale, pendant 30 ans le studio d'enregistrement de disques « Melody » fut situé à l'intérieur de ses murs. En 2016, le bâtiment a été rendu à la communauté anglicane pour un bail de 49 ans conformément à une promesse faite à la reine Elizabeth lors de sa visite à Moscou en 1994.
Comme l'a noté l'ambassadeur, ce temple est « l'un des lieux de rencontre de l'Orient et de l'Occident, un symbole d'espoir que la tradition, la foi et la culture sont plus importantes que la politique, et que ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare ».
A son tour, le recteur de la cathédrale anglicane Malcolm Rogers a noté qu'aujourd'hui la construction de ce temple est dans un état déplorable : les fondations ont besoin d'être renforcées, les briques et les pierres sont usées, de nombreux tuyaux et structures du bâtiment n'ont pas changé depuis le jour de construction, et le bâtiment a commencé à « s'effondrer de l'intérieur ».
"Dans le cadre du programme de restauration de la ville, on nous a promis d'allouer des fonds pour le toit et les murs, mais nous devons collecter des fonds pour le projet et travailler pour renforcer les fondations. Jusqu'à présent, nous avons réussi à collecter environ 15 millions de roubles qui ont été consacrés à des travaux urgents pour renforcer les fondations et développer le projet. Pour remplir nos obligations, il est nécessaire de collecter 10 millions de roubles supplémentaires, ce qui est très difficile dans la situation actuelle », a ajouté le prêtre.
В Москве прошел концерт в поддержку реставрации англиканского собора Благотворительный концерт оперной певицы Светланы Касьян состоялся в резиденции посла Британии в РФ – все средства, собранные от его проведения, пойдут на реставрацию англиканского собора Москвы
Comme l'a noté l'ambassadeur, ce temple est « l'un des lieux de rencontre de l'Orient et de l'Occident, un symbole d'espoir que la tradition, la foi et la culture sont plus importantes que la politique, et que ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare ».
A son tour, le recteur de la cathédrale anglicane Malcolm Rogers a noté qu'aujourd'hui la construction de ce temple est dans un état déplorable : les fondations ont besoin d'être renforcées, les briques et les pierres sont usées, de nombreux tuyaux et structures du bâtiment n'ont pas changé depuis le jour de construction, et le bâtiment a commencé à « s'effondrer de l'intérieur ».
"Dans le cadre du programme de restauration de la ville, on nous a promis d'allouer des fonds pour le toit et les murs, mais nous devons collecter des fonds pour le projet et travailler pour renforcer les fondations. Jusqu'à présent, nous avons réussi à collecter environ 15 millions de roubles qui ont été consacrés à des travaux urgents pour renforcer les fondations et développer le projet. Pour remplir nos obligations, il est nécessaire de collecter 10 millions de roubles supplémentaires, ce qui est très difficile dans la situation actuelle », a ajouté le prêtre.
В Москве прошел концерт в поддержку реставрации англиканского собора Благотворительный концерт оперной певицы Светланы Касьян состоялся в резиденции посла Британии в РФ – все средства, собранные от его проведения, пойдут на реставрацию англиканского собора Москвы
Chers amis,
Nous vous invitons à un concert en plein air
«Les Enfants Chantent le Monde », le 21 juin à 18 h 30.
CHŒUR D’ENFANTS « ROSSIGNOLS » sous la direction d’Olga Rusakova; piano – Ambroise Soubrier.
ENTREE LIBRE. SANS RESERVATION
Le programme de la soirée cliquez ici
L’évènement aura lieu dans la cour du Centre avec l’accès par le portail situé au 2 avenue Rapp.
Nous vous rappelons que le port du masque et le respect de la distanciation sociale sont obligatoires sur le territoire du Centre et pendant les événements.
Nous vous invitons à un concert en plein air
«Les Enfants Chantent le Monde », le 21 juin à 18 h 30.
CHŒUR D’ENFANTS « ROSSIGNOLS » sous la direction d’Olga Rusakova; piano – Ambroise Soubrier.
ENTREE LIBRE. SANS RESERVATION
Le programme de la soirée cliquez ici
L’évènement aura lieu dans la cour du Centre avec l’accès par le portail situé au 2 avenue Rapp.
Nous vous rappelons que le port du masque et le respect de la distanciation sociale sont obligatoires sur le territoire du Centre et pendant les événements.
Концерт на открытом воздухе
ВХОД СВОБОДНЫЙ. ПРЕДВАРИТЕЛЬНАЯ ЗАПИСЬ НЕ ТРЕБУЕТСЯ.
Дорогие друзья!
21июня в 18.30 приглашаем вас на концерт на открытом воздухе
«Дети воспевают мир» в исполнении детского хора «Соловьи» (худ. руководитель - Ольга Русакова), аккомпанимент - Амбруаз Сурбье.
Программа вечера нажмите здесь
Праздник состоится во внутреннем дворе Центра. Вход через ворота, расположенные по адресу: 2 avenue Rapp.
Напоминаем, что ношение защитной маски и соблюдение норм социального дистанцирования
обязательны на территории Центра и во время проведения мероприятий.
ВХОД СВОБОДНЫЙ. ПРЕДВАРИТЕЛЬНАЯ ЗАПИСЬ НЕ ТРЕБУЕТСЯ.
Дорогие друзья!
21июня в 18.30 приглашаем вас на концерт на открытом воздухе
«Дети воспевают мир» в исполнении детского хора «Соловьи» (худ. руководитель - Ольга Русакова), аккомпанимент - Амбруаз Сурбье.
Программа вечера нажмите здесь
Праздник состоится во внутреннем дворе Центра. Вход через ворота, расположенные по адресу: 2 avenue Rapp.
Напоминаем, что ношение защитной маски и соблюдение норм социального дистанцирования
обязательны на территории Центра и во время проведения мероприятий.
Le 12 juin 2021, fête nationale de la Russie a eu lieu dans la salle Saint-Georges du Grand Palais du Kremlin, une cérémonie solennelle de remise des médailles d'or "Héros du travail de la Fédération de Russie" et des prix d'État dans les domaines de la science et de la technologie , la littérature et l'art, pour les réalisations exceptionnelles dans les domaines des droits de l'homme et des activités caritatives .
Le lauréat du Prix d'État de la Fédération de Russie dans le domaine de la littérature et de l'art était, en particulier, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, recteur des études supérieures et doctorales à l'échelle de l'Église. nommé d'après les saints Cyrille et Méthode. Le décret signé le 9 juin par le Président de la Fédération de Russie précise que le prix a été décerné « pour sa contribution au développement de la culture nationale et des activités éducatives ».... SUITE
Le 9 juin 2021, au centre multimédia international de l’agence de presse « Russie aujourd’hui » (Rossia segodnia), au cours d’un briefing sous forme de visioconférence, ont été annoncés les noms des lauréats des prix d’État, ayant mérité pour leurs avancées dans les domaines de la science et des technologies, de la littérature et de l’art, dans la défense des droits de l’homme et l’action caritative pour l’année 2020,
L’adjoint du président de la Fédération de Russie, A. A. Foursenko, V. Tolstoï, conseiller du chef de l’État, et V. Fadeïev, conseiller du président de la Fédération de Russie, président du Conseil des droits de l’homme.
Le lauréat du Prix d'État de la Fédération de Russie dans le domaine de la littérature et de l'art était, en particulier, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, recteur des études supérieures et doctorales à l'échelle de l'Église. nommé d'après les saints Cyrille et Méthode. Le décret signé le 9 juin par le Président de la Fédération de Russie précise que le prix a été décerné « pour sa contribution au développement de la culture nationale et des activités éducatives ».... SUITE
Le 9 juin 2021, au centre multimédia international de l’agence de presse « Russie aujourd’hui » (Rossia segodnia), au cours d’un briefing sous forme de visioconférence, ont été annoncés les noms des lauréats des prix d’État, ayant mérité pour leurs avancées dans les domaines de la science et des technologies, de la littérature et de l’art, dans la défense des droits de l’homme et l’action caritative pour l’année 2020,
L’adjoint du président de la Fédération de Russie, A. A. Foursenko, V. Tolstoï, conseiller du chef de l’État, et V. Fadeïev, conseiller du président de la Fédération de Russie, président du Conseil des droits de l’homme.
Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, est lauréat du prix d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la littérature et de l’art. Le décret, signé le 9 juin par le président Vladimir Poutine, précise que ce prix lui est accordé « pour sa contribution au développement de la culture nationale et pour son travail de sensibilisation ».
Présentant le métropolite Hilarion, V. Tolstoï a dit :
« C'est un phénomène unique dans la culture russe contemporaine, n'ayant sans doute aucun analogue par son ampleur et par la diversité de ses réalisations, parmi lesquelles des œuvres littéraires, musicales, cinématographiques et documentaires, un important travail de sensibilisation et d'éducation de la jeune génération. Il suffit de dire qu'il est l’auteur de 148 ouvrages littéraires et spécialisés, de plus de 80 films documentaires. Ses œuvres symphoniques, de musique de chambre et pour chœur sont interprétées sous la direction de chefs d’orchestre aussi prestigieux que Vladimir Spivakov, Vladimir Fedosseïev, Valeri Guerguiev. La restauration intégrale des églises de Vienne et de Budapest, celle de plusieurs églises de Moscou, a été effectuée sous sa direction. »
Pendant le briefing, Vladimir Tolstoï a souligné que des prix d’État dans le domaine de la littérature et de l’art étaient également attribués à la cantatrice Hibla Gerzmava et au sculpteur A. Roukavichnikov.
***
Le prix d’État de la Fédération de Russie est la plus haute reconnaissance des mérites des scientifiques et des représentants du monde culturel devant la société et l’État. Le prix dans le domaine de la littérature et de l’art est attribué à des citoyens russes pour leur contribution au développement de la culture nationale et mondiale, s’exprimant dans la création d’œuvres littéraires et œuvres d’art particulièrement importantes.
Lien
Митрополиту Волоколамскому Илариону присуждена Государственная премия Российской Федерации
Présentant le métropolite Hilarion, V. Tolstoï a dit :
« C'est un phénomène unique dans la culture russe contemporaine, n'ayant sans doute aucun analogue par son ampleur et par la diversité de ses réalisations, parmi lesquelles des œuvres littéraires, musicales, cinématographiques et documentaires, un important travail de sensibilisation et d'éducation de la jeune génération. Il suffit de dire qu'il est l’auteur de 148 ouvrages littéraires et spécialisés, de plus de 80 films documentaires. Ses œuvres symphoniques, de musique de chambre et pour chœur sont interprétées sous la direction de chefs d’orchestre aussi prestigieux que Vladimir Spivakov, Vladimir Fedosseïev, Valeri Guerguiev. La restauration intégrale des églises de Vienne et de Budapest, celle de plusieurs églises de Moscou, a été effectuée sous sa direction. »
Pendant le briefing, Vladimir Tolstoï a souligné que des prix d’État dans le domaine de la littérature et de l’art étaient également attribués à la cantatrice Hibla Gerzmava et au sculpteur A. Roukavichnikov.
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Le prix d’État de la Fédération de Russie est la plus haute reconnaissance des mérites des scientifiques et des représentants du monde culturel devant la société et l’État. Le prix dans le domaine de la littérature et de l’art est attribué à des citoyens russes pour leur contribution au développement de la culture nationale et mondiale, s’exprimant dans la création d’œuvres littéraires et œuvres d’art particulièrement importantes.
Lien
Митрополиту Волоколамскому Илариону присуждена Государственная премия Российской Федерации
Nikita Krivochéine a donné un entretien à TV Libertés sur son dernier livre, « Des miradors à la liberté. Un Français-Russe toujours en résistance » et pour Radio Maria FRANCE
Nikita est l'un des derniers survivants du goulag. Dans son ouvrage "Des miradors à la liberté", il raconte son arrestation par les autorités soviétiques en 1957. Jugé coupable d'avoir envoyé au journal Le Monde une chronique sur l'intervention soviétique en Hongrie, Texte Alexandre de La Cerda « Life-éditions » : fondées par Guillaume d’Alançon au service de la famille
Nikita est l'un des derniers survivants du goulag. Dans son ouvrage "Des miradors à la liberté", il raconte son arrestation par les autorités soviétiques en 1957. Jugé coupable d'avoir envoyé au journal Le Monde une chronique sur l'intervention soviétique en Hongrie, Texte Alexandre de La Cerda « Life-éditions » : fondées par Guillaume d’Alançon au service de la famille
il est enfermé à la Loubianka, le siège du KGB, où il subira des interrogatoires pendant 8 mois. Il est ensuite envoyé dans le camp du Doubravlag en République de Mordovie, camp dit de "rééducation par le travail"... Plus de 60 ans après les faits, Nikita Krivochéine exhorte le gouvernement russe à décrire le récit des crimes commis par les communistes.
Anne Khoudokormoff-Kotschoubey
Bientôt nous serons dans la joie extrême d’une fête qui, à part son icône spécifique et traditionnelle de ce jour de l’Ascension, en a une autre, encore peu connue, dont l’appellation porte le nom du Kondakion du jour: « «Аз есть с вами и никто же на вы» (« Je suis toujours avec vous et personne à jamais ne peut rien contre vous »).
Quelle est cette icône ? D’où vient-elle ? Quelle est son histoire ?
Cette icône, un peu « fade » par sa représentation et couleurs, a vu le jour en Russie, dans un célèbre monastère appelé saint Jean-Baptiste, situé à Leouchino, près du village de Miaksa, au nord de Moscou. A l’heure actuelle ce monastère n’existe plus. Il se trouve sous eau ayant été totalement submergé, comme tant d’autres, par la construction d’un gigantesque barrage sur la Volga, construit dans les années 1940, ayant provoqué des inondations impitoyables pour l’homme, son habitat, ses œuvres (monastères, églises) et la nature environnante. Cet endroit devenu un immense lac artificiel (connu sous le nom de lac de Rybinsk) est visité sans cesse à présent par des descendants de cette contrée qui viennent sur les bords de cette vaste étendue d’eau se rappeler leurs parents disparus et/ou leurs domaines noyés.
Bientôt nous serons dans la joie extrême d’une fête qui, à part son icône spécifique et traditionnelle de ce jour de l’Ascension, en a une autre, encore peu connue, dont l’appellation porte le nom du Kondakion du jour: « «Аз есть с вами и никто же на вы» (« Je suis toujours avec vous et personne à jamais ne peut rien contre vous »).
Quelle est cette icône ? D’où vient-elle ? Quelle est son histoire ?
Cette icône, un peu « fade » par sa représentation et couleurs, a vu le jour en Russie, dans un célèbre monastère appelé saint Jean-Baptiste, situé à Leouchino, près du village de Miaksa, au nord de Moscou. A l’heure actuelle ce monastère n’existe plus. Il se trouve sous eau ayant été totalement submergé, comme tant d’autres, par la construction d’un gigantesque barrage sur la Volga, construit dans les années 1940, ayant provoqué des inondations impitoyables pour l’homme, son habitat, ses œuvres (monastères, églises) et la nature environnante. Cet endroit devenu un immense lac artificiel (connu sous le nom de lac de Rybinsk) est visité sans cesse à présent par des descendants de cette contrée qui viennent sur les bords de cette vaste étendue d’eau se rappeler leurs parents disparus et/ou leurs domaines noyés.
L’icône dont nous parlons ici exalte la dernière phrase prononcée par le Christ au moment de son Ascension, rapportée par l’évangéliste Matthieu : «Je suis toujours avec vous et personne à jamais ne peut rien contre vous » (28,20).
C’est le père Jean de Constradt, qui a permis à sa fille spirituelle, l’higoumène du monastère saint-Jean Baptiste de Leouchino, Taïssia, de faire écrire dans les années 90 du 19ième siècle cette icône sous cette appellation dans ce monastère dont il était le père spirituel.
Sentant sa fin prochaine, le père Jean de Cronstadt, prévoyant aussi que des temps troubles agiteraient le pays et ne voulant pas que l’icône tombe dans des mains hostiles, la confie à une connaissance du nom de Mouraviev, connu en son temps à la fois pour sa richesse et sa probité. Ce Mouraviev devint moine et cent ans plus tard fut canonisé sous le nom bien connu de saint Séraphim Viritski !, celui-là même qui répéta l’exploit de saint Séraphim de Sarov, celle de prier 1000 jours et nuits sur un rocher.
En-effet, Séraphim Viritsky pria intensément durant la blocade de Léningrad avec devant lui l’icône « «Аз есть с вами и никто же на вы» que lui avait confié le père Jean de Constradt. Cette icône resta chez lui jusque fin 1930.
C’est le père Jean de Constradt, qui a permis à sa fille spirituelle, l’higoumène du monastère saint-Jean Baptiste de Leouchino, Taïssia, de faire écrire dans les années 90 du 19ième siècle cette icône sous cette appellation dans ce monastère dont il était le père spirituel.
Sentant sa fin prochaine, le père Jean de Cronstadt, prévoyant aussi que des temps troubles agiteraient le pays et ne voulant pas que l’icône tombe dans des mains hostiles, la confie à une connaissance du nom de Mouraviev, connu en son temps à la fois pour sa richesse et sa probité. Ce Mouraviev devint moine et cent ans plus tard fut canonisé sous le nom bien connu de saint Séraphim Viritski !, celui-là même qui répéta l’exploit de saint Séraphim de Sarov, celle de prier 1000 jours et nuits sur un rocher.
En-effet, Séraphim Viritsky pria intensément durant la blocade de Léningrad avec devant lui l’icône « «Аз есть с вами и никто же на вы» que lui avait confié le père Jean de Constradt. Cette icône resta chez lui jusque fin 1930.
Par la suite, lorsqu’il fut évident que des temps de cruauté et de terreur s’amplifiaient et que les dangers accrurent que l’icône pût tomber dans les mains de l’ennemi, le moine Séraphim transmit la précieuse icône à sa fille spirituelle, Lidia, qui par la suite, devint moniale sous le nom de Varsonofia.
Celle-ci, peu avant la fin de son père spirituel Séraphim, lui demanda à qui elle devrait confier l’icône. Le moine lui répondit : « Chérubin » !!!
Vorsonofia fut songeuse. Comment verrait-elle un ange, un chérubin ? Elle resta pourtant confiante et avec foi attendit que s’accomplisse les mots du starets. De longues années plus tard Varsonofia rencontra un archimandrite du nom de Chérubin, en 1962, et lui raconta toute l’histoire de l’icône et la lui confia en espérant qu’un jour elle puisse revenir en son lieu d’origine.
Tandis que la Russie subissait encore et encore des années de persécution, et un collapse total du pays, un temps béni de renaissance spirituelle pointait cependant à l’horizon à l’approche du millénaire du Baptême de la Russie, et l’icône « Az iest s Vami i nie kto je na Vi» arriva finalement dans le pays où naquit la foi ancestrale de notre mère patrie, c.à.d. en Ukraine! En-effet, l’archimandrite Chérubin eut l’occasion de visiter le monastère Saint Georges à Kozel, et par une prescience intime donna en 1997 sa bénédiction pour qu’elle puisse y trouver refuge. Voilà donc notre icône voyageuse saine et sauve en Ukraine.
Fin des péripéties. Depuis l’icône accomplit maints miracles et fut reconnue officiellement par l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) en 2002.
Celle-ci, peu avant la fin de son père spirituel Séraphim, lui demanda à qui elle devrait confier l’icône. Le moine lui répondit : « Chérubin » !!!
Vorsonofia fut songeuse. Comment verrait-elle un ange, un chérubin ? Elle resta pourtant confiante et avec foi attendit que s’accomplisse les mots du starets. De longues années plus tard Varsonofia rencontra un archimandrite du nom de Chérubin, en 1962, et lui raconta toute l’histoire de l’icône et la lui confia en espérant qu’un jour elle puisse revenir en son lieu d’origine.
Tandis que la Russie subissait encore et encore des années de persécution, et un collapse total du pays, un temps béni de renaissance spirituelle pointait cependant à l’horizon à l’approche du millénaire du Baptême de la Russie, et l’icône « Az iest s Vami i nie kto je na Vi» arriva finalement dans le pays où naquit la foi ancestrale de notre mère patrie, c.à.d. en Ukraine! En-effet, l’archimandrite Chérubin eut l’occasion de visiter le monastère Saint Georges à Kozel, et par une prescience intime donna en 1997 sa bénédiction pour qu’elle puisse y trouver refuge. Voilà donc notre icône voyageuse saine et sauve en Ukraine.
Fin des péripéties. Depuis l’icône accomplit maints miracles et fut reconnue officiellement par l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (patriarcat de Moscou) en 2002.
Réjouissons-nous donc et abreuvons-nous de son magnifique message, car en vérité, son nom même est tout un programme : l’extraordinaire phrase, la dernière sur terre du Christ n’est-elle pas LE baume suprême que l’on puisse rêver, bouée de sauvetage permanente, assurance divine de Sa présence éternelle, ce dont nous avant tant besoin pour accomplir le mieux possible notre but sur terre, avec foi, confiance et gratitude, et dont le Kondakion sera chanté bientôt pour nous.
Anne K-K
Bruxelles 19 mai 2015, jour de fête de « saint Job qui a beaucoup souffert… ».
PS : ce texte est mon remerciement pour une amie russe qui m’a offert une icône de ce nom il y a 10 ans dans un train de banlieue bruyant, cahotant et bondé. Je peux affirmer qu’elle a grandement accompli son « rôle », parfois à mon insu, parfois et le plus souvent avec conscience de son travail d’intermédiaire. Dieu soit loué pour tout.
Lire aussi Anne Khoudokormoff: Baptême de Russie 1025 et ÉLISABETH DE RUSSIE, moniale, martyre et sainte
Anne K-K
Bruxelles 19 mai 2015, jour de fête de « saint Job qui a beaucoup souffert… ».
PS : ce texte est mon remerciement pour une amie russe qui m’a offert une icône de ce nom il y a 10 ans dans un train de banlieue bruyant, cahotant et bondé. Je peux affirmer qu’elle a grandement accompli son « rôle », parfois à mon insu, parfois et le plus souvent avec conscience de son travail d’intermédiaire. Dieu soit loué pour tout.
Lire aussi Anne Khoudokormoff: Baptême de Russie 1025 et ÉLISABETH DE RUSSIE, moniale, martyre et sainte
Après-fête de l'Ascension
Le premier Concile œcuménique est celui qui a eu lieu à Nicée en 325. Nicée se trouve dans la Turquie actuelle. Ce concile dont la première séance a eu lieu le 20 mai a été présidé par l’évêque Ossius de Cordoue. L’empereur Constantin était également présent à l’ouverture du concile.
La première chose qui pouvait frapper était les séquelles des persécutions (qui avaient alors cessé) sur les corps de la plupart des participants. En effet certains avaient subi des amputations, d’autres avaient des corps déformés ou bien tout simplement ils portaient les traces des coups de fouet, des blessures et des coups qu’ils avaient subi pour témoigner de la Foi vivante qu’ils ont affermi à Nicée.
Cette foi qui était gravée dans leurs cœurs et leurs intellects et écrite sur leurs corps. Et il n’est caché à personne que ces souffrances accompagnent les saints martyrs (en tout temps). Ainsi le diacre Athanase qui accompagnait l’évêque d’Alexandrie (et qui devait devenir le héros du concile de Nicée) a subi plus tard par cinq fois l’exil de la ville d’Alexandrie dont il devait devenir évêque.
Le premier Concile œcuménique est celui qui a eu lieu à Nicée en 325. Nicée se trouve dans la Turquie actuelle. Ce concile dont la première séance a eu lieu le 20 mai a été présidé par l’évêque Ossius de Cordoue. L’empereur Constantin était également présent à l’ouverture du concile.
La première chose qui pouvait frapper était les séquelles des persécutions (qui avaient alors cessé) sur les corps de la plupart des participants. En effet certains avaient subi des amputations, d’autres avaient des corps déformés ou bien tout simplement ils portaient les traces des coups de fouet, des blessures et des coups qu’ils avaient subi pour témoigner de la Foi vivante qu’ils ont affermi à Nicée.
Cette foi qui était gravée dans leurs cœurs et leurs intellects et écrite sur leurs corps. Et il n’est caché à personne que ces souffrances accompagnent les saints martyrs (en tout temps). Ainsi le diacre Athanase qui accompagnait l’évêque d’Alexandrie (et qui devait devenir le héros du concile de Nicée) a subi plus tard par cinq fois l’exil de la ville d’Alexandrie dont il devait devenir évêque.
La première chose que les 318 évêques présents à Nicée ont faite est de condamner l’enseignement d’Arius, qui était un prêtre libyen vivant à Alexandrie. L’enseignement d’Arius (qui se répandait rapidement) ne reconnaît pas la divinité du Christ. Pour Arius, il y avait un temps où le Fils de Dieu n’existait pas, ainsi le Fils de Dieu est une créature et qui est la plus élevée de la création. De même pour Arius le Saint Esprit est une créature.
En conséquence notre Seigneur Jésus Christ est créé et par suite il ne peut y avoir d’union entre la nature humaine et la nature divine
L'empereur Constantin (au centre), avec les évêques du concile de Nicée /325/, tenant anachroniquement le texte du « Symbole de Nicée-Constantinople » dans sa forme liturgique grecque1, basée sur le texte adopté au premier concile de Constantinople (381)
Alors la question suivante peut être posée : Qu’est-ce que l’humanité peut souhaiter d’un Dieu qui reste au Ciel ? Et de quel amour de Dieu nous parlons si Dieu ne s’est pas fait homme ? Mais Dieu s’est fait homme sans rien perdre de Sa nature divine afin que l’homme devienne Dieu par la grâce et fils de Dieu par adoption.
Parmi les décisions du Concile (autre que la condamnation de l’enseignement d’Arius) :
– Elaboration du Credo (dans une version qui sera complétée au deuxième concile œcuménique en 381).
– Adoption et définition du terme grec qui signifie que le Christ est de même nature que le Père.
– Questions relatives aux baptêmes et des textes liturgiques.
Tropaire du Dimanche des Pères du premier concile :
Tu es glorifié par-dessus tout, ô Christ notre Dieu, Toi qui as établi sur terre nos Pères, comme des luminaires, et qui, par eux, nous a tous conduits à la vraie foi. Ô Plein de miséricorde, gloire à Toi !
En conséquence notre Seigneur Jésus Christ est créé et par suite il ne peut y avoir d’union entre la nature humaine et la nature divine
L'empereur Constantin (au centre), avec les évêques du concile de Nicée /325/, tenant anachroniquement le texte du « Symbole de Nicée-Constantinople » dans sa forme liturgique grecque1, basée sur le texte adopté au premier concile de Constantinople (381)
Alors la question suivante peut être posée : Qu’est-ce que l’humanité peut souhaiter d’un Dieu qui reste au Ciel ? Et de quel amour de Dieu nous parlons si Dieu ne s’est pas fait homme ? Mais Dieu s’est fait homme sans rien perdre de Sa nature divine afin que l’homme devienne Dieu par la grâce et fils de Dieu par adoption.
Parmi les décisions du Concile (autre que la condamnation de l’enseignement d’Arius) :
– Elaboration du Credo (dans une version qui sera complétée au deuxième concile œcuménique en 381).
– Adoption et définition du terme grec qui signifie que le Christ est de même nature que le Père.
– Questions relatives aux baptêmes et des textes liturgiques.
Tropaire du Dimanche des Pères du premier concile :
Tu es glorifié par-dessus tout, ô Christ notre Dieu, Toi qui as établi sur terre nos Pères, comme des luminaires, et qui, par eux, nous a tous conduits à la vraie foi. Ô Plein de miséricorde, gloire à Toi !
Lecture de l'Évangile selon Saint Jean
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit :
« Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.
Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi ; - et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; - et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous. Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, en sorte que l'Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. »
Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit :
« Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire. Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.
Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données ; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi ; - et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; - et je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous. Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, en sorte que l'Écriture fût accomplie. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. »
Les 18 mars et 11 juin nous commémorons Saint Luc de Crimée, archevêque de Simferopol né Valentin Felixovitch Voïno-Iassenetski
Collection Cerf Patrimoines
Saint Luc de Crimée (Voïno-Iassenetski) : un médecin qui soignait des gens ordinaires, parmi lesquels beaucoup peuvent encore témoigner ; un professeur qui donnait des cours à des étudiants aujourd'hui devenus médecins.
Un détenu politique qui connut l'exil, la prison, les tortures et fut lauréat du prix Staline. Un chirurgien et un prêcheur de talent, qui parfois hésitait entre ces deux vocations, médicale et sacerdotale.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il envoie un télégramme personnel au Président du præsidium du Soviet suprême Mikhaïl Kalinine, dans lequel il demande à pouvoir soigner les soldats blessés au combat et il se dit prêt à repartir en exil à la fin de la guerre.
Un chrétien doué d'une énorme force de volonté, d'honnêteté, de foi intrépide, et qui cependant n'évita pas de sérieuses erreurs sur son chemin. Un être pleinement humain. Un pasteur. Un savant. Un saint.
L'archevêque Luc a été canonisé en 2000.
Collection Cerf Patrimoines
Saint Luc de Crimée (Voïno-Iassenetski) : un médecin qui soignait des gens ordinaires, parmi lesquels beaucoup peuvent encore témoigner ; un professeur qui donnait des cours à des étudiants aujourd'hui devenus médecins.
Un détenu politique qui connut l'exil, la prison, les tortures et fut lauréat du prix Staline. Un chirurgien et un prêcheur de talent, qui parfois hésitait entre ces deux vocations, médicale et sacerdotale.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il envoie un télégramme personnel au Président du præsidium du Soviet suprême Mikhaïl Kalinine, dans lequel il demande à pouvoir soigner les soldats blessés au combat et il se dit prêt à repartir en exil à la fin de la guerre.
Un chrétien doué d'une énorme force de volonté, d'honnêteté, de foi intrépide, et qui cependant n'évita pas de sérieuses erreurs sur son chemin. Un être pleinement humain. Un pasteur. Un savant. Un saint.
L'archevêque Luc a été canonisé en 2000.
Valentin Felixovitch WOJNO-JASIENIECKI (1877–1961) est né d'un père catholique d'origine polonaise et d'une mère orthodoxe. Élevé dans l'orthodoxie (selon la loi faite au couple mixte), il reste marqué par la piété de son père et se découvre une passion pour la médecine, plus particulièrement l'anatomie et la chirurgie.
Après la mort de son épouse, le jeune médecin veuf, désireux de servir les simples gens des campagnes, entend aussi l'appel à approfondir sa vie chrétienne.
Ses quatre jeunes enfants trouvent une seconde mère en la personne d'une infirmière, Sophia SERGUÉIEVNA, mais Valentin pressent que Dieu l'appelle à un don plus total. Nous sommes en 1920 : la persécution s'abat sur l'Église orthodoxe et le pouvoir suscite un schisme, une « Église vivante » à la botte du pouvoir. Ordonné diacre, prêtre puis évêque par des « réfractaires », il devient Mgr Luc, en 1923.
La première arrestation se produira bientôt, suivie de longues années de souffrances, d'interrogatoires, d'exil...
L'extraordinaire de cette aventure tient au don prodigieux de chirurgien de cet évêque hors norme, un don au service de son ministère et en même temps vécu en « concurrence » de la charge pastorale : une tension intérieure qui parcourt la vie de Mgr Luc DE SIMFÉROPOL. Cette vocation de médecin lui donne de rencontrer le petit peuple russe et sibérien, d'échapper à la mort, de recevoir même le prix Staline et une médaille de mérite national pour services rendus durant la guerre.
Canonisé comme saint de l'Église orthodoxe russe en août 2000, il symbolise la résistance de l'Église au stalinisme. Marquée par onze années d'exil et de camps, voici une vie livrée au Christ par la prédication et la médecine, tel l'apôtre Luc, un voyage à travers la souffrance... jusqu'en la gloire du ressuscité.
................................
Biographie d'Anton Odaysky
Le père Anton Odaysky est recteur de la paroisse Saint Michel Archange à Cannes et représentant du Primat de l'Eglise orthodoxe russe hors frontières. Il est ingénieur informatique à Sophia Antipolis. Outre sa formation d'ingénieur, il a suivi des études de philosophie et de théologie à l'Institut Saint Jean le Théologien à Moscou et d'histoire à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes à Paris. Marié, il est père de quatre enfants.
Après la mort de son épouse, le jeune médecin veuf, désireux de servir les simples gens des campagnes, entend aussi l'appel à approfondir sa vie chrétienne.
Ses quatre jeunes enfants trouvent une seconde mère en la personne d'une infirmière, Sophia SERGUÉIEVNA, mais Valentin pressent que Dieu l'appelle à un don plus total. Nous sommes en 1920 : la persécution s'abat sur l'Église orthodoxe et le pouvoir suscite un schisme, une « Église vivante » à la botte du pouvoir. Ordonné diacre, prêtre puis évêque par des « réfractaires », il devient Mgr Luc, en 1923.
La première arrestation se produira bientôt, suivie de longues années de souffrances, d'interrogatoires, d'exil...
L'extraordinaire de cette aventure tient au don prodigieux de chirurgien de cet évêque hors norme, un don au service de son ministère et en même temps vécu en « concurrence » de la charge pastorale : une tension intérieure qui parcourt la vie de Mgr Luc DE SIMFÉROPOL. Cette vocation de médecin lui donne de rencontrer le petit peuple russe et sibérien, d'échapper à la mort, de recevoir même le prix Staline et une médaille de mérite national pour services rendus durant la guerre.
Canonisé comme saint de l'Église orthodoxe russe en août 2000, il symbolise la résistance de l'Église au stalinisme. Marquée par onze années d'exil et de camps, voici une vie livrée au Christ par la prédication et la médecine, tel l'apôtre Luc, un voyage à travers la souffrance... jusqu'en la gloire du ressuscité.
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Biographie d'Anton Odaysky
Le père Anton Odaysky est recteur de la paroisse Saint Michel Archange à Cannes et représentant du Primat de l'Eglise orthodoxe russe hors frontières. Il est ingénieur informatique à Sophia Antipolis. Outre sa formation d'ingénieur, il a suivi des études de philosophie et de théologie à l'Institut Saint Jean le Théologien à Moscou et d'histoire à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes à Paris. Marié, il est père de quatre enfants.
Le 9 juin l’Eglise orthodoxe russe commémore Saint Jean le Russe qui, étant un tout jeune soldat de l’armée de Pierre le Grand, a été fait prisonnier par les Turcs, vendu en esclavage et a passé le reste de ses jours loin de son pays. Il a dû énormément souffrir mais l’espoir ne l’a jamais abandonné.
Il guérissait les malades et secourait ceux qui s’étaient égarés, il sauvait les marins du naufrage et protégeait les innocents des jugements iniques. Le saint protège tout particulièrement les enfants. Loin de la Russie ce guerrier russe a conquis les cœurs de tous ceux qui l’entouraient par sa bonté, sa patience, les nombreux miracles qu’il a accomplis.
Notre Saint père Jean naquit dans un village de Petite-Russie, et grandit dans la piété et l'amour des Saintes vertus.
Parvenu à l'âge adulte au temps de la guerre russo-turque (1672-1681), il fut enrôlé dans l'armée du tsar.
Capturé par les Tatares il fut vendu à un Turc, officier de cavalerie, qui l'emmena dans sa patrie, Prokopion, en Cappadoce.
Il guérissait les malades et secourait ceux qui s’étaient égarés, il sauvait les marins du naufrage et protégeait les innocents des jugements iniques. Le saint protège tout particulièrement les enfants. Loin de la Russie ce guerrier russe a conquis les cœurs de tous ceux qui l’entouraient par sa bonté, sa patience, les nombreux miracles qu’il a accomplis.
Notre Saint père Jean naquit dans un village de Petite-Russie, et grandit dans la piété et l'amour des Saintes vertus.
Parvenu à l'âge adulte au temps de la guerre russo-turque (1672-1681), il fut enrôlé dans l'armée du tsar.
Capturé par les Tatares il fut vendu à un Turc, officier de cavalerie, qui l'emmena dans sa patrie, Prokopion, en Cappadoce.
Contrairement à beaucoup de ses compagnons de captivité, qui abjuraient le Christianisme, Saint Jean résistait aux propositions et aux coups de son maître, en disant qu'aucun tourment ne pourrait le séparer de l'amour du Christ
Il ajoutait : « Tu es maître de mon corps, mais pas de mon âme. Si tu me laisses libre d'accomplir mes devoirs religieux, c'est avec promptitude que j'obéirai à tes ordres. C'est avec plaisir que je reposerai dans ce coin de ton écurie, en pensant au Christ qui a considéré la crèche de Bethléem comme un lit royal; je supporterai sans murmure tes coups de bâton, comme le Seigneur endura les coups des soldats. Je suis prêt à endurer les plus grands et plus effroyables tourments, si tu veux m'y soumettre, mais je ne renierai jamais le Christ ». Suite
Il ajoutait : « Tu es maître de mon corps, mais pas de mon âme. Si tu me laisses libre d'accomplir mes devoirs religieux, c'est avec promptitude que j'obéirai à tes ordres. C'est avec plaisir que je reposerai dans ce coin de ton écurie, en pensant au Christ qui a considéré la crèche de Bethléem comme un lit royal; je supporterai sans murmure tes coups de bâton, comme le Seigneur endura les coups des soldats. Je suis prêt à endurer les plus grands et plus effroyables tourments, si tu veux m'y soumettre, mais je ne renierai jamais le Christ ». Suite
Chers frères, chères sœurs,
Nous commémorons aujourd’hui l’Ascension de Jésus-Christ un évènement signifiant pour chacun d’entre nous. Nous glorifions sans cesse Son retour vers cet univers de gloire supra universel et prééternel dans lequel Il séjournait jusqu’à Sa manifestation en chair dans le Royaume où gouvernent le Père, le Fils et le Saint Esprit participant d’une même essence divine et inséparable.
Notre Seigneur Jésus-Christ est monté au Ciel, Il a élevé la nature humaine vers les profondeurs de la vie spirituelle et du Royaume éternel, et il s’agit bien de la chair et du sang de l’homme. Il est monté au Ciel en tant qu’homme, en tant que Jésus. Cet évènement, chers frères, chères sœurs, a pour nous une immense portée. Nous savons tous que notre passage sur cette terre est bref et que nos vies prennent des tournures bien différentes. Une chose reste immuable et valable pour tous : viendra un jour où nous quitterons ce monde et tout ce qu’il y a dans ce monde. Notre voie, notre Patrie, notre lieu véritables ne sont pas là, sur terre mais là où le Seigneur est allé. Dieu n’a pas créé l’homme pour qu’il souffre et pour qu’il périsse mais pour qu’il connaisse la gloire éternelle.
Nous commémorons aujourd’hui l’Ascension de Jésus-Christ un évènement signifiant pour chacun d’entre nous. Nous glorifions sans cesse Son retour vers cet univers de gloire supra universel et prééternel dans lequel Il séjournait jusqu’à Sa manifestation en chair dans le Royaume où gouvernent le Père, le Fils et le Saint Esprit participant d’une même essence divine et inséparable.
Notre Seigneur Jésus-Christ est monté au Ciel, Il a élevé la nature humaine vers les profondeurs de la vie spirituelle et du Royaume éternel, et il s’agit bien de la chair et du sang de l’homme. Il est monté au Ciel en tant qu’homme, en tant que Jésus. Cet évènement, chers frères, chères sœurs, a pour nous une immense portée. Nous savons tous que notre passage sur cette terre est bref et que nos vies prennent des tournures bien différentes. Une chose reste immuable et valable pour tous : viendra un jour où nous quitterons ce monde et tout ce qu’il y a dans ce monde. Notre voie, notre Patrie, notre lieu véritables ne sont pas là, sur terre mais là où le Seigneur est allé. Dieu n’a pas créé l’homme pour qu’il souffre et pour qu’il périsse mais pour qu’il connaisse la gloire éternelle.
Il peut nous sembler qu’en montant au Ciel le Seigneur abandonne ses disciples et ses apôtres. Il n’en est rien. Avant Sa passion, lors de Son dernier entretien avec eux le Seigneur disait, - Je vais vous quitter mais vous ne serez pas orphelins car Je reviendrai vers vous. Le Seigneur Ressuscité est, en effet, revenu vers ses disciples. « Touchez moi et rendez vous compte qu’un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai », écrit Saint Luc. Le Seigneur a rejoint ses disciples ni comme un esprit, ni comme un spectre mais comme un homme fait de chair. L’Ascension de Notre Seigneur n’a pas interrompu cette communion ! Les liens spirituels sont restés intacts. Cela aussi est une immense victoire car lorsqu’il nous faut nous séparer, lorsque nous ne voyons plus, ne pouvons plus sentir la présence physique de quelqu'un qui nous est cher cette privation est pour nous un grand malheur. Le deuil de nos proches, de nos aimés est pour nous une source de grandes souffrances. Nous prions pour leurs âmes immortelles et la prière fait que nous restons en communion avec nos défunts.
Etant monté au Ciel le Christ n’a pas abandonné ses disciples, nous chantons dans le kontakion de ce matin « Je suis toujours avec vous et personne à jamais ne peut rien contre vous ». Le Seigneur apparaissait à ses disciples et à ses apôtres ainsi qu’à ceux qui le suivaient, Il répondait à leurs prières, Il restait immuablement à leurs côtés. Des liens particuliers se tissèrent en Jésus et eux tous après qu’Il soit monté au Ciel. Ces liens ont subi une transfiguration lorsque le Saint Esprit est apparu à nouveau. Ces liens ont un nom et ce nom est « Eglise ».
Qu’est-ce l’Eglise du Christ ? Qu’est-ce la réunion des hommes à la gloire de Dieu ? Selon l’une des définitions l’Eglise du Christ est le Corps du Christ. Aussi, le plus important dans notre vie en Eglise est la communion au Sang et au Corps du Christ. Nous communions avec Dieu d’une manière immédiate lorsque nous sommes en Eglise, nous sommes avec Lui. Ceci est à la limite du compréhensible pour une personne non ecclésialisée.
Etant monté au Ciel le Christ n’a pas abandonné ses disciples, nous chantons dans le kontakion de ce matin « Je suis toujours avec vous et personne à jamais ne peut rien contre vous ». Le Seigneur apparaissait à ses disciples et à ses apôtres ainsi qu’à ceux qui le suivaient, Il répondait à leurs prières, Il restait immuablement à leurs côtés. Des liens particuliers se tissèrent en Jésus et eux tous après qu’Il soit monté au Ciel. Ces liens ont subi une transfiguration lorsque le Saint Esprit est apparu à nouveau. Ces liens ont un nom et ce nom est « Eglise ».
Qu’est-ce l’Eglise du Christ ? Qu’est-ce la réunion des hommes à la gloire de Dieu ? Selon l’une des définitions l’Eglise du Christ est le Corps du Christ. Aussi, le plus important dans notre vie en Eglise est la communion au Sang et au Corps du Christ. Nous communions avec Dieu d’une manière immédiate lorsque nous sommes en Eglise, nous sommes avec Lui. Ceci est à la limite du compréhensible pour une personne non ecclésialisée.
La fête de l’Ascension est marquée par une présence eucharistique toute particulière car nous sommes témoins du mystère de la Communion avec le Corps du Christ. Du Corps même qui a été tourmenté sur la croix, qui a souffert. Et qui s’est élevé au Ciel dans la gloire. Lorsque nous communions, nous participons aux souffrances du Seigneur. Ainsi qu’à la gloire dans laquelle Il réside dans l’éternel Royaume de la sainte Trinité.
Tous nous devons, dans notre âme, notre esprit, notre cœur aspirer à gagner ce Royaume. Il nous faut chercher ce qui nous rapproche de Dieu, de sorte à éviter, dans le tumulte des jours, à fixer ce qui est au ras du sol. Pris par nos soucis, n’oublions jamais de lever les yeux au Ciel et d’élever une prière. Les pesanteurs du quotidien ne doivent pas nous servir d’alibi. Souvenons-nous des apôtres fixant le ciel, des anges vinrent pour leur dire « Galiléens, qu’êtes-vous là à fixer le ciel ? ». Or, ils ne pouvaient détourner leurs regards du Ciel que venait de joindre le Seigneur ainsi que du nuage qui L’avait emporté. Ce ciel, ces nuages n’étaient pas le ciel et les nuages que nous observons. C’était une porte ouverte donnant sur l’éternel Royaume des Cieux dont il est dit qu’il est hors du temps, hors de ce monde, que c’est le Royaume de la Grâce, de la lumière et de la béatitude éternelle. Il a été donné aux apôtres un regard et une connaissance fulgurants de ce Royaume.
Notre regard spirituel, chers frères et sœurs, nos regards spirituels doivent être tournés vers le Royaume des cieux.
Que le Seigneur nous permette a tous d’y accéder !
Amen
Traduction " Parlons d'orthodoxie"
Tous nous devons, dans notre âme, notre esprit, notre cœur aspirer à gagner ce Royaume. Il nous faut chercher ce qui nous rapproche de Dieu, de sorte à éviter, dans le tumulte des jours, à fixer ce qui est au ras du sol. Pris par nos soucis, n’oublions jamais de lever les yeux au Ciel et d’élever une prière. Les pesanteurs du quotidien ne doivent pas nous servir d’alibi. Souvenons-nous des apôtres fixant le ciel, des anges vinrent pour leur dire « Galiléens, qu’êtes-vous là à fixer le ciel ? ». Or, ils ne pouvaient détourner leurs regards du Ciel que venait de joindre le Seigneur ainsi que du nuage qui L’avait emporté. Ce ciel, ces nuages n’étaient pas le ciel et les nuages que nous observons. C’était une porte ouverte donnant sur l’éternel Royaume des Cieux dont il est dit qu’il est hors du temps, hors de ce monde, que c’est le Royaume de la Grâce, de la lumière et de la béatitude éternelle. Il a été donné aux apôtres un regard et une connaissance fulgurants de ce Royaume.
Notre regard spirituel, chers frères et sœurs, nos regards spirituels doivent être tournés vers le Royaume des cieux.
Que le Seigneur nous permette a tous d’y accéder !
Amen
Traduction " Parlons d'orthodoxie"
Annotations en marge d'un catalogue de plantes potagères et de fleurs (Saint Silouane l'Athonite)
1. Une âme douce et humble est préférable à ces fleurs et son odeur et son parfum sont meilleurs et plus beaux. Le Seigneur a fait ces fleurs belles, mais il aime davantage l’homme et il lui a donné l’Esprit Saint et celui-ci est plus doux que le monde entier et agréable à l’âme.
2. Dieu a fait les fleurs pour l’homme, pour que l’âme glorifie le Créateur dans sa créature et qu’il l’aime. Il ne faut oublier Dieu aucune seconde de la journée ou de la nuit, parce que lui nous aime. Aimons-le, nous aussi, de toute notre force et demandons-lui la miséricorde et la force de pouvoir accomplir ses saints commandements.
3. Moi j’aime les fleurs, mais aimes-tu le Seigneur et aimes-tu les ennemis qui t’affligent ? Si tu les aimes, alors tu es un homme de bien.
4. Les saints aimaient verser des larmes devant Dieu, car ils étaient joyeux d’esprit ; mais ils s’affligent à cause de nous, car nous vivons mal.
1. Une âme douce et humble est préférable à ces fleurs et son odeur et son parfum sont meilleurs et plus beaux. Le Seigneur a fait ces fleurs belles, mais il aime davantage l’homme et il lui a donné l’Esprit Saint et celui-ci est plus doux que le monde entier et agréable à l’âme.
2. Dieu a fait les fleurs pour l’homme, pour que l’âme glorifie le Créateur dans sa créature et qu’il l’aime. Il ne faut oublier Dieu aucune seconde de la journée ou de la nuit, parce que lui nous aime. Aimons-le, nous aussi, de toute notre force et demandons-lui la miséricorde et la force de pouvoir accomplir ses saints commandements.
3. Moi j’aime les fleurs, mais aimes-tu le Seigneur et aimes-tu les ennemis qui t’affligent ? Si tu les aimes, alors tu es un homme de bien.
4. Les saints aimaient verser des larmes devant Dieu, car ils étaient joyeux d’esprit ; mais ils s’affligent à cause de nous, car nous vivons mal.
5. C’est bien quand l’âme est habituée à prier et à verser des larmes pour le monde entier. Il y a beaucoup de ces moines qui pleurent pour le monde entier, je le sais, je le crois. La Mère de Dieu aime les moines obéissants qui se confessent souvent et n’accueillent pas les pensées mauvaises. La Mère de Dieu s’attriste beaucoup lorsque quelqu’un mène une vie désordonnée et impure ; l’Esprit Saint ne viendra pas dans cette âme. Il y aura en elle affliction, dégoût et irascibilité.
6. L’on connaît Dieu par l’Esprit Saint et non pas par la simple intelligence. L’homme ne connaît pas Dieu à la manière d’un animal sans intelligence. Les moines savent comment ils aiment le Seigneur et comment le Seigneur les aime. " J’aime ceux qui m’aiment, " dit le Seigneur. " Je glorifierai ceux qui me glorifient ". Il est bon d’être avec Dieu ; l’âme trouve en Dieu son repos. C’est un signe d’amour envers Dieu que d’accomplir ses commandements. L’orgueilleux ne peut aimer Dieu. Qui aime manger beaucoup ne peut aimer Dieu comme il faut. Pour aimer Dieu, il faut renoncer à tout ce qui est terrestre, n’être attaché à rien, mais toujours penser à Dieu et à son amour et à la douceur de l’Esprit Saint.
7. L’obéissance nous humilie ; le jeûne et la prière nous donnent parfois des pensées mauvaises, qui nous font jeûner et prier de manière orgueilleuse. Si un novice s’habitue à penser : " C’est le Seigneur qui guide mon starets ", alors il sera facilement sauvé par l’obéissance. Pour celui qui obéit, tout est vertu, comme la prière du cœur qui lui est donnée par obéissance, l’attendrissement et les larmes. Il aime le Seigneur et craint de l’offenser par une transgression ; puisque le Seigneur miséricordieux lui donne des pensées saintes et humbles, il aime le monde entier et verse pour le monde des prières accompagnées de larmes : ainsi la grâce enseigne l’âme par l’obéissance.
8. Nous devons penser : le Seigneur m’a conduit en ce lieu et chez ce starets : que le Seigneur nous donne de nous sauver. Beaucoup d’embûches nous viennent de l’ennemi, mais qui confesse ses pensées, celui-là sera sauvé, car l’Esprit Saint est donné au père spirituel pour nous sauver.
6. L’on connaît Dieu par l’Esprit Saint et non pas par la simple intelligence. L’homme ne connaît pas Dieu à la manière d’un animal sans intelligence. Les moines savent comment ils aiment le Seigneur et comment le Seigneur les aime. " J’aime ceux qui m’aiment, " dit le Seigneur. " Je glorifierai ceux qui me glorifient ". Il est bon d’être avec Dieu ; l’âme trouve en Dieu son repos. C’est un signe d’amour envers Dieu que d’accomplir ses commandements. L’orgueilleux ne peut aimer Dieu. Qui aime manger beaucoup ne peut aimer Dieu comme il faut. Pour aimer Dieu, il faut renoncer à tout ce qui est terrestre, n’être attaché à rien, mais toujours penser à Dieu et à son amour et à la douceur de l’Esprit Saint.
7. L’obéissance nous humilie ; le jeûne et la prière nous donnent parfois des pensées mauvaises, qui nous font jeûner et prier de manière orgueilleuse. Si un novice s’habitue à penser : " C’est le Seigneur qui guide mon starets ", alors il sera facilement sauvé par l’obéissance. Pour celui qui obéit, tout est vertu, comme la prière du cœur qui lui est donnée par obéissance, l’attendrissement et les larmes. Il aime le Seigneur et craint de l’offenser par une transgression ; puisque le Seigneur miséricordieux lui donne des pensées saintes et humbles, il aime le monde entier et verse pour le monde des prières accompagnées de larmes : ainsi la grâce enseigne l’âme par l’obéissance.
8. Nous devons penser : le Seigneur m’a conduit en ce lieu et chez ce starets : que le Seigneur nous donne de nous sauver. Beaucoup d’embûches nous viennent de l’ennemi, mais qui confesse ses pensées, celui-là sera sauvé, car l’Esprit Saint est donné au père spirituel pour nous sauver.
9. Le Seigneur se donne à connaître aux cœurs simples qui obéissent. Le roi David était le plus petit frère et berger, et le Seigneur l’aimait pour sa douceur. Les doux sont toujours obéissants. Il a écrit pour nous le Psautier par le Saint Esprit qui vivait en lui. Le prophète Moïse aussi était berger, chez son beau-frère : voilà l’obéissance. La Mère de Dieu aussi était obéissante, et les saints Apôtres. C’est la voie qui nous a été montrée par le Seigneur même. Nous devons la garder et nous recevrons sur la terre les fruits de l’Esprit Saint.
10. Les désobéissants sont tourmentés par les pensées mauvaises, pour que le Seigneur nous enseigne à être obéissants et que nous voyions sa riche miséricorde encore sur terre. Notre intellect sera toujours occupée de Dieu, notre âme sera toujours humble.
11. Quand j’étais dans le monde, les gens me louaient et je pensais que j’étais bon. Mais quand je suis venu au monastère, j’ai rencontré des gens vraiment bons - je ne vaux même pas autant que leur petit doigt ou leur chaussettes. Voilà comment on peut se tromper et tomber dans l’orgueil et se perdre. Les gens vraiment bons rayonnent de joie et d’allégresse et ne sont pas comme moi.
10. Les désobéissants sont tourmentés par les pensées mauvaises, pour que le Seigneur nous enseigne à être obéissants et que nous voyions sa riche miséricorde encore sur terre. Notre intellect sera toujours occupée de Dieu, notre âme sera toujours humble.
11. Quand j’étais dans le monde, les gens me louaient et je pensais que j’étais bon. Mais quand je suis venu au monastère, j’ai rencontré des gens vraiment bons - je ne vaux même pas autant que leur petit doigt ou leur chaussettes. Voilà comment on peut se tromper et tomber dans l’orgueil et se perdre. Les gens vraiment bons rayonnent de joie et d’allégresse et ne sont pas comme moi.
12. Nous vivons selon notre propre volonté et nous tourmentons nous-mêmes. Qui vit selon la volonté de Dieu est bon, joyeux et paisible. Ô Adam, dis-moi, comment échapper à l’affliction sur la terre ? Il n’y a pas de consolation sur terre, il n’y a que la tristesse qui ronge l’âme.
13. Abandonne-toi à la volonté de Dieu et l’affliction diminuera et sera plus légère, parce que l’âme sera en Dieu et trouvera en lui consolation, car le Seigneur aime l’âme qui s’est abandonnée à la volonté de Dieu et aux Pères.
14. Une âme fermée ne s’ouvre pas à son père spirituel et tombe dans l’illusion. Elle veut acquérir ce qui est élevé, mais c’est là un désir satanique - dit saint Séraphim. Il nous faut chasser les passions de l’âme et du corps et fuir l’illusion. Le Seigneur se révèle aux simples sans malice, non pas seulement aux saints mais aussi aux pécheurs. Voilà comment le Seigneur nous aime.
15. Nous vivons en faisant la guerre. Si tu es tombé dans l’illusion, va vite voir ton père spirituel et raconte-lui tout, pour que ton père spirituel mette son étole sur toi. Crois que tu as été rétabli et que le démon que tu as accueilli par ta faute s’en est allé. Si tu ne te repens pas, tu ne te corrigeras pas avant le tombeau. Ils entrent et sortent de notre corps. Quand l’homme s’irrite le démon entre en lui, quand il s’apaise le démon sort de lui.
16. Mais si tu te mets à prier Dieu et le démon se dresse contre toi et ne te permet pas de te prosterner, alors humilie-toi et dis : il n’y a pas pire que moi sur la terre, et tout de suite le démon disparaîtra. Ils craignent fort l’humilité et la contrition et ils craignent une confession pure. Si tu entends qu’il y a des démons en toi et tu entends leur conversation, alors ne pers pas courage : ils demeurent dans ton corps et non pas dans l’âme. Humilie-toi, aime le jeûne et ne bois ni vodka ni vin. Si tu n’as pas obéi à ton higoumène ou à ton père spirituel, alors il y a un démon en toi, et ainsi après chaque péché.
13. Abandonne-toi à la volonté de Dieu et l’affliction diminuera et sera plus légère, parce que l’âme sera en Dieu et trouvera en lui consolation, car le Seigneur aime l’âme qui s’est abandonnée à la volonté de Dieu et aux Pères.
14. Une âme fermée ne s’ouvre pas à son père spirituel et tombe dans l’illusion. Elle veut acquérir ce qui est élevé, mais c’est là un désir satanique - dit saint Séraphim. Il nous faut chasser les passions de l’âme et du corps et fuir l’illusion. Le Seigneur se révèle aux simples sans malice, non pas seulement aux saints mais aussi aux pécheurs. Voilà comment le Seigneur nous aime.
15. Nous vivons en faisant la guerre. Si tu es tombé dans l’illusion, va vite voir ton père spirituel et raconte-lui tout, pour que ton père spirituel mette son étole sur toi. Crois que tu as été rétabli et que le démon que tu as accueilli par ta faute s’en est allé. Si tu ne te repens pas, tu ne te corrigeras pas avant le tombeau. Ils entrent et sortent de notre corps. Quand l’homme s’irrite le démon entre en lui, quand il s’apaise le démon sort de lui.
16. Mais si tu te mets à prier Dieu et le démon se dresse contre toi et ne te permet pas de te prosterner, alors humilie-toi et dis : il n’y a pas pire que moi sur la terre, et tout de suite le démon disparaîtra. Ils craignent fort l’humilité et la contrition et ils craignent une confession pure. Si tu entends qu’il y a des démons en toi et tu entends leur conversation, alors ne pers pas courage : ils demeurent dans ton corps et non pas dans l’âme. Humilie-toi, aime le jeûne et ne bois ni vodka ni vin. Si tu n’as pas obéi à ton higoumène ou à ton père spirituel, alors il y a un démon en toi, et ainsi après chaque péché.
17. Celui qui se confesse sans avoir le cœur pur et fait sa propre volonté, alors, bien qu’il s’approche des Saints Mystères, les démons demeurent dans son corps et troublent l’intellect. Si tu veux, que les démons ne demeurent pas en toi, alors, humilie-toi et sois obéissant et détaché, aime à exécuter exactement les services qu’on te demande de faire et confesse-toi avec un cœur pur. Le père spirituel porte l’étole dans l’Esprit Saint et est semblable à notre Seigneur Jésus Christ et il resplendit dans l’Esprit Saint: et voici, quand le père spirituel parle, l’Esprit Saint chasse le péché par ses paroles. Et le père spirituel et les prêtres ont l’Esprit Saint. Un des anciens voyait son père spirituel dans l’icône du Christ: voilà combien le Seigneur nous aime !
18. Le Seigneur aime l’âme vaillante pour qu’elle mette toute son espérance dans le Seigneur. Nous devons imiter Adam dans son repentir et sa patience. Il faut aimer les pasteurs et les vénérer. Nous ne voyons pas dans quelle grâce du Saint Esprit les pasteurs se trouvent, à cause de notre orgueil et parce que nous n’aimons pas les uns les autres.
19. À l’âme qui se convertit le Seigneur donne, en échange du repentir, le don du Saint Esprit. L’âme aime Dieu, et les gens ne peuvent l’arracher à cet amour. Le Seigneur veut que nous l’aimions et que par amour pour lui nous nous humilions. Le Seigneur veut que nous lui demandions simplement, comme des enfants demandent à leur mère. Si nous sommes orgueilleux, il faut demander à Dieu l’humilité, et le Seigneur donnera à l’humble de voir les filets de l’ennemi. Le Seigneur nous aime beaucoup et nous donne de savoir ce qui se passe au ciel et comment y vivent nos frères aînés qui ont plu à Dieu par leur humilité et leur amour. Le Seigneur a montré le paradis aux saints humbles.
20. Le Royaume de Dieu est en nous. Il faut examiner si le péché ne vit pas en nous. Quand le père spirituel dit une parole, le péché est brûlé dans l’âme et l’âme sent la liberté et la paix. Et si l’âme fait pénitence, alors le Seigneur lui fait connaître la joie et l’allégresse en Dieu. C’est alors que le Royaume est en nous.
21. L’âme doit s’humilier profondément, à chaque instant, jusqu’à ce qu’elle s’humilie même pendant le sommeil. Les saints aimaient s’humilier et pleurer et c’est pourquoi le Seigneur les aimait et leur donnait de le connaître. L’amour de Dieu se reconnaît à l’Esprit Saint qui vit dans notre l’Église orthodoxe.
22. Si nous étions humbles, le Seigneur nous ferait voir le paradis chaque jour. Mais puisque nous ne sommes pas humbles, il nous devons lutter et mener une guerre contre nous-mêmes : si tu vaincs toi-même, le Seigneur te donnera son Saint Secours en échange de ton humilité et de ton labeur.
Texte russe publié dans Vestnik, 1988, p. 223-227.
Traduction: Dom Antoine Lambrechts
(Monastère de Chevetogne, Belgique)
Reproduit avec l’autorisation de Dom Lambrechts
18. Le Seigneur aime l’âme vaillante pour qu’elle mette toute son espérance dans le Seigneur. Nous devons imiter Adam dans son repentir et sa patience. Il faut aimer les pasteurs et les vénérer. Nous ne voyons pas dans quelle grâce du Saint Esprit les pasteurs se trouvent, à cause de notre orgueil et parce que nous n’aimons pas les uns les autres.
19. À l’âme qui se convertit le Seigneur donne, en échange du repentir, le don du Saint Esprit. L’âme aime Dieu, et les gens ne peuvent l’arracher à cet amour. Le Seigneur veut que nous l’aimions et que par amour pour lui nous nous humilions. Le Seigneur veut que nous lui demandions simplement, comme des enfants demandent à leur mère. Si nous sommes orgueilleux, il faut demander à Dieu l’humilité, et le Seigneur donnera à l’humble de voir les filets de l’ennemi. Le Seigneur nous aime beaucoup et nous donne de savoir ce qui se passe au ciel et comment y vivent nos frères aînés qui ont plu à Dieu par leur humilité et leur amour. Le Seigneur a montré le paradis aux saints humbles.
20. Le Royaume de Dieu est en nous. Il faut examiner si le péché ne vit pas en nous. Quand le père spirituel dit une parole, le péché est brûlé dans l’âme et l’âme sent la liberté et la paix. Et si l’âme fait pénitence, alors le Seigneur lui fait connaître la joie et l’allégresse en Dieu. C’est alors que le Royaume est en nous.
21. L’âme doit s’humilier profondément, à chaque instant, jusqu’à ce qu’elle s’humilie même pendant le sommeil. Les saints aimaient s’humilier et pleurer et c’est pourquoi le Seigneur les aimait et leur donnait de le connaître. L’amour de Dieu se reconnaît à l’Esprit Saint qui vit dans notre l’Église orthodoxe.
22. Si nous étions humbles, le Seigneur nous ferait voir le paradis chaque jour. Mais puisque nous ne sommes pas humbles, il nous devons lutter et mener une guerre contre nous-mêmes : si tu vaincs toi-même, le Seigneur te donnera son Saint Secours en échange de ton humilité et de ton labeur.
Texte russe publié dans Vestnik, 1988, p. 223-227.
Traduction: Dom Antoine Lambrechts
(Monastère de Chevetogne, Belgique)
Reproduit avec l’autorisation de Dom Lambrechts
père Alexander Winogradsky Frenkel, patriarcat de Jérusalem
Je ne pensais pas faire une note sur l'émission "Orthodoxie", diffusée sur France 2 (service public de la TV française) le 23 mai 2021 dans le cadre des programmes religieux (Chemins de la Foi). On ne peut que louer les qualités artistiques de cette émission réalisée par le père Jivko Panev avec le concours de François Lespes.
La question n'est guère dans le déroulé du film. Les réalisateurs sont des vieux routiers de l'information religieuse, de la manière de traiter techniquement les plans, l'approche journalistique. Ca roule par définition dans un petit monde, celui - très compact - des informateurs du monde religieux. Ca roule aussi par la manière interne d'aborder des problèmes que l'on pressent importants, voire majeurs pour notre époque. Que l'on pense à la belle émission, réalisée voici quelques mois, avant le début de la pandémie, par le père Jivko Panev sur les cinquante-cinq ans de présence orthodoxe à l'antenne de la télévision française. Cela faisait naturellement suite aux soixante-quinze ans de la plus ancienne émission télévisée française, "Le Jour du Seigneur"- programme catholique.
Je ne pensais pas faire une note sur l'émission "Orthodoxie", diffusée sur France 2 (service public de la TV française) le 23 mai 2021 dans le cadre des programmes religieux (Chemins de la Foi). On ne peut que louer les qualités artistiques de cette émission réalisée par le père Jivko Panev avec le concours de François Lespes.
La question n'est guère dans le déroulé du film. Les réalisateurs sont des vieux routiers de l'information religieuse, de la manière de traiter techniquement les plans, l'approche journalistique. Ca roule par définition dans un petit monde, celui - très compact - des informateurs du monde religieux. Ca roule aussi par la manière interne d'aborder des problèmes que l'on pressent importants, voire majeurs pour notre époque. Que l'on pense à la belle émission, réalisée voici quelques mois, avant le début de la pandémie, par le père Jivko Panev sur les cinquante-cinq ans de présence orthodoxe à l'antenne de la télévision française. Cela faisait naturellement suite aux soixante-quinze ans de la plus ancienne émission télévisée française, "Le Jour du Seigneur"- programme catholique.
Dans ces deux émissions mémorielles, l'enjeu est celui de l'information, du sens des célébrations liturgiques (messes, divines Liturgies), du rôle des médias, de leur signification pour la transmission de la foi, le "service du frère" au sens de la proximité auprès de personnes isolées, malades, prisonnières, incapables de se rendre à l'office. Le défi est celui de recevoir une mise à jour suivie des idées qui sont partagées dans une église particulière ou dans des groupes de pensée, de réflexion. Une ouverture sur les Mystères de la foi, de la prière, de la recherche. Ce travail est dur. Il a demandé le développement d'outils particuliers : mobilité (donc légèreté) des caméras, des micros, des prises de sons. Aujourd'hui, il suffit d'un smartphone pour diffuser une émission potentielle.
On sent la modernité de ces techniques quand Alexey Vozniuk montre, dans le film, comment il diffuse le direct depuis l'église en bois d'Epinay-sous-Sénart. L'actualité technique colle à l'air du temps. Le séminaire russe orthodoxe du patriarcat de Moscou, d'une francéité affirmée, est au service de la formation et de la rencontre des chrétiens d'Orient et d'Occident. Son équipe pastorale a répondu aux besoins liturgiques des fidèles par la diffusion de directs permettant ainsi de développer des contacts appréciables avec les fidèles lors du confinement, des crises dangereuses du coronavirus. Ce choix de diffusion des offices liturgiques ne fut pas celui de beaucoup d'entités orthodoxes, présentes en France ou ailleurs dans le monde. D'autant qu'une chaîne YouTube ouvre directement sur la planète (comme le Zoom très en vogue).
Ensuite, on peut s'interroger. La communication religieuse a été l'une des activités journalistiques les plus sinistrées de la presse et de la communication en France au cours des trente-quarante dernières années. Dans la presse écrite, l'apparition de l'internet, des blogs, a précipité la fragmentation de l'identité de l'informateur religieux. Il fut autonomisé dans des sites spécialisés qui mirent du temps à se mettre en place. Le journaliste ou reporter devînt freelance à la pige pour des journaux qui réduisirent, de manière significative la notion même de l'intérêt confessionnel. On trouve (encore ?) des "dinosaures" dynamiques de générations pionnières de l'information alors qu'en France, on fête le centième anniversaire des premières émissions radiophoniques. Ils ont un ton souvent ouvert sur les questions qu'ils ont l'avantage de maîtriser par cœur ; presque comme si leur expérience - très riche et qu'il faudrait analyser, mettre en boîte comme mémoire vivante - adoptait un look click & go. Il est difficile d'être des lanceurs d'alerte ou des influenceurs dans ce milieu confessionnel qui papote délicieusement en secret.
Le paysage français a changé. On ne voit plus les gamins portant fièrement deux bouteilles de vin rouge, le pépé ou la mémé à l'air goguenard, le villageois franchouillard à l'œil suspect face au micro ou la caméra. La piété chrétienne, essentiellement catholique et romaine, était dans l'humus, les neurones, la culture, les réflexes sociaux, économiques, politiques. Aujourd'hui, on naît avec un œil enregistreur virtuel à la main, prêt à numériser tout et n'importe quoi, n'importe comment, n'importe où. Le sens de l'enregistrement, de sa pertinence, de son auditoire - présent ou futur - se pose avec acuité. Suite
On sent la modernité de ces techniques quand Alexey Vozniuk montre, dans le film, comment il diffuse le direct depuis l'église en bois d'Epinay-sous-Sénart. L'actualité technique colle à l'air du temps. Le séminaire russe orthodoxe du patriarcat de Moscou, d'une francéité affirmée, est au service de la formation et de la rencontre des chrétiens d'Orient et d'Occident. Son équipe pastorale a répondu aux besoins liturgiques des fidèles par la diffusion de directs permettant ainsi de développer des contacts appréciables avec les fidèles lors du confinement, des crises dangereuses du coronavirus. Ce choix de diffusion des offices liturgiques ne fut pas celui de beaucoup d'entités orthodoxes, présentes en France ou ailleurs dans le monde. D'autant qu'une chaîne YouTube ouvre directement sur la planète (comme le Zoom très en vogue).
Ensuite, on peut s'interroger. La communication religieuse a été l'une des activités journalistiques les plus sinistrées de la presse et de la communication en France au cours des trente-quarante dernières années. Dans la presse écrite, l'apparition de l'internet, des blogs, a précipité la fragmentation de l'identité de l'informateur religieux. Il fut autonomisé dans des sites spécialisés qui mirent du temps à se mettre en place. Le journaliste ou reporter devînt freelance à la pige pour des journaux qui réduisirent, de manière significative la notion même de l'intérêt confessionnel. On trouve (encore ?) des "dinosaures" dynamiques de générations pionnières de l'information alors qu'en France, on fête le centième anniversaire des premières émissions radiophoniques. Ils ont un ton souvent ouvert sur les questions qu'ils ont l'avantage de maîtriser par cœur ; presque comme si leur expérience - très riche et qu'il faudrait analyser, mettre en boîte comme mémoire vivante - adoptait un look click & go. Il est difficile d'être des lanceurs d'alerte ou des influenceurs dans ce milieu confessionnel qui papote délicieusement en secret.
Le paysage français a changé. On ne voit plus les gamins portant fièrement deux bouteilles de vin rouge, le pépé ou la mémé à l'air goguenard, le villageois franchouillard à l'œil suspect face au micro ou la caméra. La piété chrétienne, essentiellement catholique et romaine, était dans l'humus, les neurones, la culture, les réflexes sociaux, économiques, politiques. Aujourd'hui, on naît avec un œil enregistreur virtuel à la main, prêt à numériser tout et n'importe quoi, n'importe comment, n'importe où. Le sens de l'enregistrement, de sa pertinence, de son auditoire - présent ou futur - se pose avec acuité. Suite
J.- P. LAMOTTE
Voici la visioconférence que j’ai donnée le 3 juin dans les locaux du Centre Culturel russe à Paris sur l’invitation de Konstantin Mikhaïlovitch VOLKOV, directeur de ce centre. J’étais accompagné de Pascal MONCHATRE ,membre de notre association.
Cette présentation, qui a duré 2 heures, était en 2 parties.
La première, la plus importante, consacrée à la présentation de notre dernier livre sur le cimetière russe « Un coin de Russie à Sainte-Geneviève-des-Bois »La deuxième , réalisée à la demande de de K. M. VOLKOV, avait pour but de mettre en évidence le niveau de dégradation d’un très grand nombre de tombes de ce cimetière. Le défaut principal étant la végétation qui envahit des centaines de sépultures (principalement le lierre). Près de 500 tombes sont à nettoyer rapidement sous peine de voir certaines zones du cimetière se transformer en véritable jungle.
Voici la visioconférence que j’ai donnée le 3 juin dans les locaux du Centre Culturel russe à Paris sur l’invitation de Konstantin Mikhaïlovitch VOLKOV, directeur de ce centre. J’étais accompagné de Pascal MONCHATRE ,membre de notre association.
Cette présentation, qui a duré 2 heures, était en 2 parties.
La première, la plus importante, consacrée à la présentation de notre dernier livre sur le cimetière russe « Un coin de Russie à Sainte-Geneviève-des-Bois »La deuxième , réalisée à la demande de de K. M. VOLKOV, avait pour but de mettre en évidence le niveau de dégradation d’un très grand nombre de tombes de ce cimetière. Le défaut principal étant la végétation qui envahit des centaines de sépultures (principalement le lierre). Près de 500 tombes sont à nettoyer rapidement sous peine de voir certaines zones du cimetière se transformer en véritable jungle.
Cette visioconférence a été très bien perçue par l’ensemble des participants. Quelques mails reçus le montrent bien.
J’ai été recontacté par Vadim SIZONENKO, directeur adjoint du Centre culturel du Quai Branly, qui me propose de refaire une présentation . Présentation prévue mais reportée 2 fois en 2020 à cause de la Covid. J’ai bien sûr accepté.
K. M. VOLKOV vient d'envoyer le lien de cette visioconférence à une chaine de TV russe qui s'est intéressée à ce sujet.
Jean-Pierre LAMOTTE "Les Amis de l'histoire de Ste-Geneviève-des-Bois"
143, rue de la Concorde91700 Ste-Geneviève-des-Bois
Tel : + 33 6 17 62 68 26 + 33 1 60 16 09 97
Skype : jpl1948
Lire aussi От истории до сегодняшних проблем некрополя в Сент-Женевьев-де-Буа — на конференции Русского дома в Париже
J’ai été recontacté par Vadim SIZONENKO, directeur adjoint du Centre culturel du Quai Branly, qui me propose de refaire une présentation . Présentation prévue mais reportée 2 fois en 2020 à cause de la Covid. J’ai bien sûr accepté.
K. M. VOLKOV vient d'envoyer le lien de cette visioconférence à une chaine de TV russe qui s'est intéressée à ce sujet.
Jean-Pierre LAMOTTE "Les Amis de l'histoire de Ste-Geneviève-des-Bois"
143, rue de la Concorde91700 Ste-Geneviève-des-Bois
Tel : + 33 6 17 62 68 26 + 33 1 60 16 09 97
Skype : jpl1948
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S’entretenant avec ses disciples des raisons de l’infirmité congénitale de l’aveugle Notre Seigneur Jésus-Christ répond aux apôtres : « Ni lui ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin que soit manifestées en lui les œuvres de Dieu. (Jn. 9,3) ». Comment comprendre les mots « œuvres de Dieu » ? Nous trouvons une réponse ailleurs dans les Saintes Ecritures, « les œuvres de Dieu » sont la manifestation chez les hommes de la foi en le Créateur, en Celui qu’Il a envoyé. S’il s’agit là de cécité corporelle ne faudrait-il pas penser à la cécité spirituelle ?
Souvent les hommes naissent et vivent dans un état de cécité spirituelle, ils sont éduqués de sorte à ce que leur esprit est amputé ou handicapé dans son don de vue spirituelle. Ils existent privés de vision intérieure et de discernement dans le monde de l’esprit. Afin de connaître Dieu, de croire en Lui, de se faire une idée précise de l’identité Divine il ne suffit pas des efforts de l’esprit et du cœur, les yeux de notre âme doivent pouvoir contempler Dieu. Il s’agit, en l’occurrence, d’un évènement mystique dans la vie spirituelle de l’homme.
Souvent les hommes naissent et vivent dans un état de cécité spirituelle, ils sont éduqués de sorte à ce que leur esprit est amputé ou handicapé dans son don de vue spirituelle. Ils existent privés de vision intérieure et de discernement dans le monde de l’esprit. Afin de connaître Dieu, de croire en Lui, de se faire une idée précise de l’identité Divine il ne suffit pas des efforts de l’esprit et du cœur, les yeux de notre âme doivent pouvoir contempler Dieu. Il s’agit, en l’occurrence, d’un évènement mystique dans la vie spirituelle de l’homme.
Il y a autour de nous une multitude d’hommes profondément versés dans les affaires de la foi : ils ont bien lu l’Ancien Testament, le Coran et d’autres livres ayant une valeur religieuse. Ces personnes sont aptes à disserter de divers sujets d’ordre religieux. Mais rares parmi eux sont ceux qui voient le Seigneur.
Lorsque l’homme acquiert une vision authentique de Dieu sa vie change du tout au tout. Il devient une autre personne. Toute l’existence de l’aveugle né de l’Evangile a été subordonnée à un objectif grandiose : devenir la manifestation des œuvres de Dieu. Et voilà que le Christ « cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, enduisit avec cette boue les yeux de l’aveugle et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé. (Jn. 9,7) ». Le nom de cette piscine signifie « l’envoyé ».
Mais qui est-donc « l’envoyé » ? L’aveugle, ou peut-être, Jésus ?
Jésus que Dieu a envoyé afin de donner aux hommes la foi, de les renforcer dans la foi qu’Il peut être l’auteur de ces grandes œuvres. L’aveugle né reçoit du Christ des yeux crées pratiquement ex nihilo avec de la boue. Cela atteste que le Seigneur est à même de faire renaître nos corps à partir de la poussière et des cendres, à partir de la non existence de sorte que lors de la résurrection des morts chacun de nous acquiert à nouveau la vue, l’ouïe, la raison et la mémoire.
La magnifique raison d’être de l’aveugle né consiste, au prix de son terrible handicap, à permettre au Seigneur d’accomplir ce miracle. L’aveugle, ayant recouvert la vue, se met à croire en le Sauveur. Il est quelqu’un qui sort du rang. Cela est évident grâce à la suite des évènements : c’est d’égal à égal qu’il se met à débattre avec les pharisiens. De ses réponses il découle d’une manière probante que leurs grilles de lecture et leurs vues sont vaines et obtuses. A court de réponses les pharisiens chassent simplement l’aveugle né de leur synagogue.
Alors le Christ aborde à nouveau le répudié et lui dit « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois ; celui qui te parle, c’est Lui. (Jn. 3, 35-37) ».
Que signifient, chers frères et chères sœurs, ces paroles du Seigneur ?
Cela signifie que l’aveugle né a vu le Christ alors qu’il n’avait pas encore d’yeux. C’est avec ses yeux spirituels qu’il a vu notre Seigneur Jésus-Christ avec ses yeux spirituels. L’aveugle de l’Evangile se manifeste à nos yeux en exemple de lucidité spirituelle, de perspicacité et de solidité dans la foi.
Amen.
Lien Traductin "PO"
Lorsque l’homme acquiert une vision authentique de Dieu sa vie change du tout au tout. Il devient une autre personne. Toute l’existence de l’aveugle né de l’Evangile a été subordonnée à un objectif grandiose : devenir la manifestation des œuvres de Dieu. Et voilà que le Christ « cracha à terre, fit de la boue avec sa salive, enduisit avec cette boue les yeux de l’aveugle et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé. (Jn. 9,7) ». Le nom de cette piscine signifie « l’envoyé ».
Mais qui est-donc « l’envoyé » ? L’aveugle, ou peut-être, Jésus ?
Jésus que Dieu a envoyé afin de donner aux hommes la foi, de les renforcer dans la foi qu’Il peut être l’auteur de ces grandes œuvres. L’aveugle né reçoit du Christ des yeux crées pratiquement ex nihilo avec de la boue. Cela atteste que le Seigneur est à même de faire renaître nos corps à partir de la poussière et des cendres, à partir de la non existence de sorte que lors de la résurrection des morts chacun de nous acquiert à nouveau la vue, l’ouïe, la raison et la mémoire.
La magnifique raison d’être de l’aveugle né consiste, au prix de son terrible handicap, à permettre au Seigneur d’accomplir ce miracle. L’aveugle, ayant recouvert la vue, se met à croire en le Sauveur. Il est quelqu’un qui sort du rang. Cela est évident grâce à la suite des évènements : c’est d’égal à égal qu’il se met à débattre avec les pharisiens. De ses réponses il découle d’une manière probante que leurs grilles de lecture et leurs vues sont vaines et obtuses. A court de réponses les pharisiens chassent simplement l’aveugle né de leur synagogue.
Alors le Christ aborde à nouveau le répudié et lui dit « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois ; celui qui te parle, c’est Lui. (Jn. 3, 35-37) ».
Que signifient, chers frères et chères sœurs, ces paroles du Seigneur ?
Cela signifie que l’aveugle né a vu le Christ alors qu’il n’avait pas encore d’yeux. C’est avec ses yeux spirituels qu’il a vu notre Seigneur Jésus-Christ avec ses yeux spirituels. L’aveugle de l’Evangile se manifeste à nos yeux en exemple de lucidité spirituelle, de perspicacité et de solidité dans la foi.
Amen.
Lien Traductin "PO"
La Maison russe à Paris a organisé le 3 juin une rencontre zoom avec l’auteur d’une étude sur la nécropole russe de Sainte-Geneviève-des-Bois
Jean-Pierre Lamotte, auteur du livre « Un coin de Russie à Sainte-Geneviève-des-Bois », membre de l’association « Les amis de l’histoire de Sainte-Geneviève-des-Bois et ses environs ».
Son livre sur la célèbre nécropole russe en France est l’une des études les plus connues et les plus fiables. Le livre a été publié pour la première fois en français en 2008. Ses versions en français et en russe sont constamment revues et améliorées. Le livre en langue russe a été réédité l’année dernière. La nouvelle édition contient de nouvelles informations sur les données biographiques des enterrés. Le lecteur y découvre des faits jusque-là inconnus de l’histoire de la diaspora russe et des relations russo-françaises au XXe siècle.
Jean-Pierre Lamotte, auteur du livre « Un coin de Russie à Sainte-Geneviève-des-Bois », membre de l’association « Les amis de l’histoire de Sainte-Geneviève-des-Bois et ses environs ».
Son livre sur la célèbre nécropole russe en France est l’une des études les plus connues et les plus fiables. Le livre a été publié pour la première fois en français en 2008. Ses versions en français et en russe sont constamment revues et améliorées. Le livre en langue russe a été réédité l’année dernière. La nouvelle édition contient de nouvelles informations sur les données biographiques des enterrés. Le lecteur y découvre des faits jusque-là inconnus de l’histoire de la diaspora russe et des relations russo-françaises au XXe siècle.
Cependant, la réunion n’a pas porté uniquement sur le livre de Jean-Pierre Lamotte. Sincèrement passionné par le sort de la « Section russe » du célèbre cimetière, il effectue à titre gracieux depuis de nombreuses années de travaux analytiques pour évaluer l’état de conservation des sépultures, identifier et photographier des défauts et déterminer les solutions pour les éliminer. Les différents types de dommages sont classés en catégories et présentés sous forme de graphiques et de diagrammes.
La présentation comprenait des informations détaillées sur l’état de la nécropole russe et une estimation des mesures requises. L’invité de la Maison russe fournira une liste de sépultures nécessitant un entretien préventif, qui ne font pas l’objet de travaux de restauration importants. Il s’agit par exemple du désherbage et de l’élimination de la végétation arbustive des tombes, etc.
La présentation comprenait des informations détaillées sur l’état de la nécropole russe et une estimation des mesures requises. L’invité de la Maison russe fournira une liste de sépultures nécessitant un entretien préventif, qui ne font pas l’objet de travaux de restauration importants. Il s’agit par exemple du désherbage et de l’élimination de la végétation arbustive des tombes, etc.
3 июня Русский дом науки и культуры в Париже прошла онлайн-встреча с автором книги «Уголок России в Сент-Женевьев-де-Буа», членом ассоциации «Друзья истории Сент-Женевьев-де-Буа и его окрестностей» Жаном-Пьером Ламоттом.
Его книга о знаменитом русском некрополе во Франции является одним из наиболее известных и достоверных исследований.
Впервые книга вышла на французском языке в 2008 г. Ее версии на французском и русском языках постоянно дорабатываются и совершенствуются — русскоязычная книга вновь переиздана в прошлом году. В новом издании содержатся новые материалы о биографических данных захороненных. Читателю представляются ранее широко не известные факты из истории русского зарубежья и российско-французских отношений в ХХ в.
Его книга о знаменитом русском некрополе во Франции является одним из наиболее известных и достоверных исследований.
Впервые книга вышла на французском языке в 2008 г. Ее версии на французском и русском языках постоянно дорабатываются и совершенствуются — русскоязычная книга вновь переиздана в прошлом году. В новом издании содержатся новые материалы о биографических данных захороненных. Читателю представляются ранее широко не известные факты из истории русского зарубежья и российско-французских отношений в ХХ в.
Однако речь на встрече была не только о книге. Ж.-П.Ламотт, искренне увлеченный судьбой «русского сектора» знаменитого кладбища, инициативно и на безвозмездной основе ведет многолетнюю аналитическую работу по оценке состояния сохранности захоронений, выявлению и фотофиксации обнаруженных дефектов и определению мер по их устранению. Различные типы повреждений классифицированы по категориям и представлены в виде графиков и диаграмм.
В ходе презентации были представлены подробные материалы о состоянии русского некрополя и примерном круге требуемых восстановительных работ. Гость Русского дома рассказал о перечне захоронений, нуждающихся в косметическом уходе, не требующих серьезных реставрационных работ. Речь, например, шла об удалении с захоронений сорной и древесно-кустарниковой растительности и других мерах.
L'agitation est un phénomène courant dans notre vie. Les personnes sereines sont souvent considérées comme insensibles, détachées et tournées vers l'intérieur. Les personnes qui deviennent agitées, cependant, sont réputées avoir des émotions. Ce sont des gens qui vivent et luttent, même si leur agitation entraîne ses propres difficultés. Mais il est une question évidente : qu'est-ce qui nous agite ?
Dans la tradition ascétique de notre foi, le trouble est causé par nos pensées. Celles-ci découlent de l'attitude des autres envers nous, du doute et de l'inquiétude sur l'avenir, des peurs et des phobies, du désir de ce que nous pensons être nôtre et que nous n'avons pas trouvé, des inquiétudes que nous éprouvons, ainsi que du fait que nous sommes incapables de trouver la joie et le sens de la vie.
« Le début de la quiétude consiste à repousser les coups des démons, car ils vous troublent au plus profond de votre cœur. La fin de la quiétude n'est pas de craindre le trouble, mais d'y être indifférent » (Saint Jean Climaque).
Dans la tradition ascétique de notre foi, le trouble est causé par nos pensées. Celles-ci découlent de l'attitude des autres envers nous, du doute et de l'inquiétude sur l'avenir, des peurs et des phobies, du désir de ce que nous pensons être nôtre et que nous n'avons pas trouvé, des inquiétudes que nous éprouvons, ainsi que du fait que nous sommes incapables de trouver la joie et le sens de la vie.
« Le début de la quiétude consiste à repousser les coups des démons, car ils vous troublent au plus profond de votre cœur. La fin de la quiétude n'est pas de craindre le trouble, mais d'y être indifférent » (Saint Jean Climaque).
Le Diable trouve des moyens de nous agiter. Il nous rappelle ce que nous n'avons pas ou ce que nous aimerions réaliser et que nous ne pouvons pas faire. Il nous fait considérer notre monde et nous en inquiéter. Il nous donne envie d'avoir comme critères, nous-mêmes et nos opinions personnelles. Il veut que nous ne dépendions pas de ceux qui nous aiment, en particulier de l'Église, mais que nous voyions plutôt les choses à partir de ce que notre esprit nous montre. En conséquence, nous ne trouvons pas de paix.
Nos pensées nous font agir de manière préjudiciable. Nous construisons des scénarios dans notre esprit. Nous voulons que notre temps soit rempli et ne pouvons nous imaginer traverser la vie dans la tranquille assurance de Dieu et de Sa volonté.
Lire aussi Le starets Serge /Chévitch/ à propos de la patience
Le calme de la prière et la considération des autres, sont une manière de demander pardon. Quand notre ego est la clé, comment nous sentons-nous, que croyons-nous, comment pouvons-nous écouter les autres ? Comment pouvons-nous dire ce qu'ils disent et ce qu'ils aimeraient nous dire ? Comment l'amour peut-il opérer ? De toutes les choses que nous voyons et entendons, quelles caractéristiques sont vraies et lesquelles nous piègent dans des jeux sans fin de rancune, de peur et, en fin de compte, d'agitation ?
Pourquoi devrions-nous être toujours sur la défensive, traitant les autres comme nos ennemis ? Même s'ils ressentent cela, cela ne vaudrait-il pas la peine d'avoir un sourire, un mot gentil, une approche calme, une question sur ce qu'il y a chez vous qui les trouble, exprimée patiemment ? Une question à notre confesseur ? Une grande quantité de prière comme antidote aux troubles ?
Suite La vie d'aujourd'hui est remplie de tumulte.
Nos pensées nous font agir de manière préjudiciable. Nous construisons des scénarios dans notre esprit. Nous voulons que notre temps soit rempli et ne pouvons nous imaginer traverser la vie dans la tranquille assurance de Dieu et de Sa volonté.
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Le calme de la prière et la considération des autres, sont une manière de demander pardon. Quand notre ego est la clé, comment nous sentons-nous, que croyons-nous, comment pouvons-nous écouter les autres ? Comment pouvons-nous dire ce qu'ils disent et ce qu'ils aimeraient nous dire ? Comment l'amour peut-il opérer ? De toutes les choses que nous voyons et entendons, quelles caractéristiques sont vraies et lesquelles nous piègent dans des jeux sans fin de rancune, de peur et, en fin de compte, d'agitation ?
Pourquoi devrions-nous être toujours sur la défensive, traitant les autres comme nos ennemis ? Même s'ils ressentent cela, cela ne vaudrait-il pas la peine d'avoir un sourire, un mot gentil, une approche calme, une question sur ce qu'il y a chez vous qui les trouble, exprimée patiemment ? Une question à notre confesseur ? Une grande quantité de prière comme antidote aux troubles ?
Suite La vie d'aujourd'hui est remplie de tumulte.
Dimitri IV Donskoï, né à Moscou le 12 octobre 1350 et mort à Moscou le 19 mai 1389
Après l'époque de la longue et implacable domination tatare qui avait réduit la Russie à un état lamentable, Dimitri rénova le royaume et l'Eglise, préparant ainsi l'émancipation du joug mongol. Il y fut aidé par saint Serge de Radonège et saint Théodore de Rostov.
Il réunifia les principautés russes de Souzdal, de Riazan et de Tver, affronta les Tatares et les Lituaniens, puis, dans la plaine de Koulikovo, sa victoire sur la Horde d'Or marqua le réveil spirituel et national du peuple russe. Les Tatares continuèrent leurs invasions , mais il sut les contenir sans jamais les vaincre totalement.
Ce Grand-Prince de Moscou et de Vladimir et le prince de Novgorod, régna depuis l’âge de 9 ans, d’abord sous la régence du métropolite Alexis avant de voler de ses propres ailes.
Au 14ème siècle la Russie était constituée d’une nébuleuse de principautés apanagées morcelées sans aucune cohésion nationale et territoriale. Les princes allaient à la Horde d’Or où ils recevaient leur mandat et se livraient en outre aux luttes intestines. Dans ces conditions, avant d’affronter la Horde, Dmitri Donskoï dut faire d’abord la guerre à Tver et Riazan.
Après l'époque de la longue et implacable domination tatare qui avait réduit la Russie à un état lamentable, Dimitri rénova le royaume et l'Eglise, préparant ainsi l'émancipation du joug mongol. Il y fut aidé par saint Serge de Radonège et saint Théodore de Rostov.
Il réunifia les principautés russes de Souzdal, de Riazan et de Tver, affronta les Tatares et les Lituaniens, puis, dans la plaine de Koulikovo, sa victoire sur la Horde d'Or marqua le réveil spirituel et national du peuple russe. Les Tatares continuèrent leurs invasions , mais il sut les contenir sans jamais les vaincre totalement.
Ce Grand-Prince de Moscou et de Vladimir et le prince de Novgorod, régna depuis l’âge de 9 ans, d’abord sous la régence du métropolite Alexis avant de voler de ses propres ailes.
Au 14ème siècle la Russie était constituée d’une nébuleuse de principautés apanagées morcelées sans aucune cohésion nationale et territoriale. Les princes allaient à la Horde d’Or où ils recevaient leur mandat et se livraient en outre aux luttes intestines. Dans ces conditions, avant d’affronter la Horde, Dmitri Donskoï dut faire d’abord la guerre à Tver et Riazan.
The Decease of Grand Duke Dmitri Donskoi of Moscow by Vasili Vasilyevich Vladimirov 1880 - 1931
Mais à la différence de ses prédécesseurs, les guerres qu’il livrait avaient pour but d’unir les terres russes sous le pouvoir de Moscou par des efforts persévérants pour faire reconnaître son autorité supérieure par les princes, n’hésitant pas à employer le cas échéant la force. C’est pendant son règne qu’un Kremlin en pierre blanche fut pour la première fois érigé à Moscou ce que contribua à l’unification de la Russie.
S’étant ligué avec Yaroslavl, Rostov, Souzdal et Novgorod, Moscou domina Tver et Dmitri se proclama Grand-Prince de Toutes les Russies, le titre que seuls portaient avant lui les princes de certaines villes. C’était une parade politique infaillible qui mit automatiquement Dmitri Donskoï à la tête du mouvement visant à s’émanciper de la Horde d’Or. S’ensuivit la bataille du champ Koulikovo où les régiments bien entraînés et armés venus des quatre coins de la Russie et pas seulement de Moscou, ont infligé une défaite à l’armée de Mamaï. C’est après cette bataille que le prince Dmitri Ivanovitch reçut le surnom Donskoï et entra dans l’histoire comme un grand chef militaire russe
Pourtant, la victoire du champ Koulikovo se mua peu de temps après en défaite militaire et Dmitri dut s’enfuir de Moscou avec sa famille en livrant la ville au feu et au pillage. C’est que les meilleurs guerriers russes étaient tombés au champ Koulikovo alors que les Tartares ne manquaient pas de cavaliers.
Et pourtant Dmitri Donskoï l’emporta sur la Horde d’Or sur le terrain politique et sa victoire n’en paraissait pas moins efficace. Il transmit son mandat princier à son fils aîné Vassili à qui il léguait son « domaine patrimonial » au détour des lois et des règlements de la Horde, en faisant ainsi preuve de son entière indépendance.
Malgré ses mérites sans exemple, il ne fut canonisé par l’Église Orthodoxe qu’à son Concile de 1988.
Mais à la différence de ses prédécesseurs, les guerres qu’il livrait avaient pour but d’unir les terres russes sous le pouvoir de Moscou par des efforts persévérants pour faire reconnaître son autorité supérieure par les princes, n’hésitant pas à employer le cas échéant la force. C’est pendant son règne qu’un Kremlin en pierre blanche fut pour la première fois érigé à Moscou ce que contribua à l’unification de la Russie.
S’étant ligué avec Yaroslavl, Rostov, Souzdal et Novgorod, Moscou domina Tver et Dmitri se proclama Grand-Prince de Toutes les Russies, le titre que seuls portaient avant lui les princes de certaines villes. C’était une parade politique infaillible qui mit automatiquement Dmitri Donskoï à la tête du mouvement visant à s’émanciper de la Horde d’Or. S’ensuivit la bataille du champ Koulikovo où les régiments bien entraînés et armés venus des quatre coins de la Russie et pas seulement de Moscou, ont infligé une défaite à l’armée de Mamaï. C’est après cette bataille que le prince Dmitri Ivanovitch reçut le surnom Donskoï et entra dans l’histoire comme un grand chef militaire russe
Pourtant, la victoire du champ Koulikovo se mua peu de temps après en défaite militaire et Dmitri dut s’enfuir de Moscou avec sa famille en livrant la ville au feu et au pillage. C’est que les meilleurs guerriers russes étaient tombés au champ Koulikovo alors que les Tartares ne manquaient pas de cavaliers.
Et pourtant Dmitri Donskoï l’emporta sur la Horde d’Or sur le terrain politique et sa victoire n’en paraissait pas moins efficace. Il transmit son mandat princier à son fils aîné Vassili à qui il léguait son « domaine patrimonial » au détour des lois et des règlements de la Horde, en faisant ainsi preuve de son entière indépendance.
Malgré ses mérites sans exemple, il ne fut canonisé par l’Église Orthodoxe qu’à son Concile de 1988.
Ne pas trop manger
Saint Jean Chrysostome a donné une excellente règle pour observer la modération nécessaire dans la nourriture: «Mangez juste assez pour soulager votre faim». Un autre saint enseignant a dit: «Vous ne devriez pas manger ce que vous voulez, mais manger ce que vous avez, et d'une manière qu'après avoir mangé et bu, vous ressentez toujours le besoin de manger.
La satiété est extrêmement nocive pour l'âme.
Quiconque consomme trop de nourriture ou de boisson est incapable d'exercices spirituels et ne peut jamais prier ni réfléchir à quoi que ce soit de divin, car l'excès de nourriture entraîne une personne dans la paresse, la somnolence, l'oisiveté, les vains discours, les comportements ridicules et une grande multitude de pensées et de désirs impurs...
Et pour l'inflammation de la colère et de l'amour du plaisir, elle joue souvent le même rôle que l'huile versée sur le feu. En général, celui qui mange trop n'a pas le vrai Dieu, mais sa propre chair et ses désirs. Par conséquent, quiconque mange trop est capable de violer même les obligations les plus saintes et est prêt à commettre les actes les plus vils.
Saint Jean Chrysostome a donné une excellente règle pour observer la modération nécessaire dans la nourriture: «Mangez juste assez pour soulager votre faim». Un autre saint enseignant a dit: «Vous ne devriez pas manger ce que vous voulez, mais manger ce que vous avez, et d'une manière qu'après avoir mangé et bu, vous ressentez toujours le besoin de manger.
La satiété est extrêmement nocive pour l'âme.
Quiconque consomme trop de nourriture ou de boisson est incapable d'exercices spirituels et ne peut jamais prier ni réfléchir à quoi que ce soit de divin, car l'excès de nourriture entraîne une personne dans la paresse, la somnolence, l'oisiveté, les vains discours, les comportements ridicules et une grande multitude de pensées et de désirs impurs...
Et pour l'inflammation de la colère et de l'amour du plaisir, elle joue souvent le même rôle que l'huile versée sur le feu. En général, celui qui mange trop n'a pas le vrai Dieu, mais sa propre chair et ses désirs. Par conséquent, quiconque mange trop est capable de violer même les obligations les plus saintes et est prêt à commettre les actes les plus vils.
C'est l'une de mes pierres d'achoppement actuelles. Parfois, lorsque je commence à manger, je me perds tellement dans le plaisir de goûter, de mâcher et d'avaler que j'ignore les signaux de mon estomac indiquant qu'il est plein. Je continue jusqu'à ce qu'il soit surchargé et que commence bientôt les ballonnements, la léthargie et la paresse, qui rendent la prière atrocement difficile.
J'ai réduit mes envies de plaisir charnel dans d'autres domaines de la vie, donc ce sera avec la nourriture que je devrai prendre une grande position contre la tentation, car je comprends que l'idée de manger une bouchée supplémentaire au-delà des besoins de mon corps vient de Satan lui-même.
Réfléchissez à la fin de la journée
Après le dîner, tout comme le matin après le petit-déjeuner, occupez votre cœur de pensées spirituelles. Par exemple, vous pouvez vous dire à juste titre: «Une journée entière je me suis rapproché de la mort. Et si c'était la volonté du Seigneur Dieu de m'appeler pendant la nuit à venir devant mon juste juge? Est-ce que je réussirais le test? Le matin, j'avais l'intention de passer toute la journée actuelle d'une manière sainte, mais l'ai-je fait? Ai-je irrité d'une manière ou d'une autre le Seigneur Dieu?
Version française Claude Lopez-Ginisty
J'ai réduit mes envies de plaisir charnel dans d'autres domaines de la vie, donc ce sera avec la nourriture que je devrai prendre une grande position contre la tentation, car je comprends que l'idée de manger une bouchée supplémentaire au-delà des besoins de mon corps vient de Satan lui-même.
Réfléchissez à la fin de la journée
Après le dîner, tout comme le matin après le petit-déjeuner, occupez votre cœur de pensées spirituelles. Par exemple, vous pouvez vous dire à juste titre: «Une journée entière je me suis rapproché de la mort. Et si c'était la volonté du Seigneur Dieu de m'appeler pendant la nuit à venir devant mon juste juge? Est-ce que je réussirais le test? Le matin, j'avais l'intention de passer toute la journée actuelle d'une manière sainte, mais l'ai-je fait? Ai-je irrité d'une manière ou d'une autre le Seigneur Dieu?
Version française Claude Lopez-Ginisty
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