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Quatrième dimanche après la Pentecôte
Chers frères et sœurs !
Tout à l’heure nous avons entendu l’Evangile selon saint Matthieu où un officier romain est venu pour demander à Jésus de guérir son serviteur malade. Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir », mais l’officier lui répond que Jésus n’a pas à venir chez lui, qu’il n’est pas digne de l’accueillir dans sa maison, mais que Jésus a le pouvoir d’ordonner la guérison du serviteur, tout comme lui-même, le centurion, donne des ordres à ses serviteurs, ses subordonnés : « Dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri », - dit-il. Jésus est très étonné de la foi de cet homme et, s’adressant à ses disciples et aux gens autour de Lui, Il dit : « En vérité, je vous le déclare, chez personne en Israël je n’ai trouvé une telle foi ». Puis Il s’adresse au Centurion : « Rentre chez toi ! Qu’il te soit fait comme tu as cru. » Et sur le chemin le serviteur fut guéri.
Qu’y a-t-il de si étonnant dans les paroles du Centurion que Jésus le félicite pour sa foi en montrant son acte de foi au-delà de tout Israël ?
Chers frères et sœurs !
Tout à l’heure nous avons entendu l’Evangile selon saint Matthieu où un officier romain est venu pour demander à Jésus de guérir son serviteur malade. Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir », mais l’officier lui répond que Jésus n’a pas à venir chez lui, qu’il n’est pas digne de l’accueillir dans sa maison, mais que Jésus a le pouvoir d’ordonner la guérison du serviteur, tout comme lui-même, le centurion, donne des ordres à ses serviteurs, ses subordonnés : « Dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri », - dit-il. Jésus est très étonné de la foi de cet homme et, s’adressant à ses disciples et aux gens autour de Lui, Il dit : « En vérité, je vous le déclare, chez personne en Israël je n’ai trouvé une telle foi ». Puis Il s’adresse au Centurion : « Rentre chez toi ! Qu’il te soit fait comme tu as cru. » Et sur le chemin le serviteur fut guéri.
Qu’y a-t-il de si étonnant dans les paroles du Centurion que Jésus le félicite pour sa foi en montrant son acte de foi au-delà de tout Israël ?
Le sujet de la guérison du serviteur du centurion est décrit également dans deux autres évangiles, chez saint Luc et chez saint Jean, ce qui nous donne d’autres détails intéressants sur ce miracle. Chez l’évangéliste Luc ce n’est pas le Centurion qui vient chez Jésus mais d’abords les Juifs, parce que cet homme avait construit une synagogue pour une communauté de Capharnaüm, et ensuite l’officier a envoyé ses serviteurs pour ne pas déranger davantage Jésus pour Son déplacement. Cette remarque du récit souligne l’humilité de cet homme : « Seigneur, ne te donne pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit », - dit-il. (Lc. 7,6) D’ailleurs, l’humilité de cet homme qui est décrite chez les trois évangélistes est fascinante : d’un côté, il s’adresse au Christ avec une audace et une insistance remarquables, mais de l’autre côté, il ne se met pas en avant comme quelqu’un d’important.
En effet ici nous voyons les paroles du Christ qui sont mises en pratique : « pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite ». (Mt. 6,3) Parce que dans cette démarche cet homme s’efface en quelque sorte. En outre, il peur que son indignité puisse être un obstacle ou un empêchement pour que la miséricorde divine intervienne.
Je pense que ce Centurion nous donne un exemple pour comprendre quelle doit être la nature de notre prière pour les autres.
Premièrement, il faut souligner que cette prière pour les autres, nos proches, nos amis est très importante. Pourquoi ? Souvent les gens nous demandent de prier pour eux, surtout nous, les prêtres, et cette question à nous tous parait évidente. Mais parfois il faut mettre en question nos habitudes et nos pratiques spirituelles. Alors, pourquoi prier pour les autres est-il important ?
Peut-être que je ne peux pas vous donner une réponse complète à cette question. Je pense que dans la prière pour les autres nous ne sommes pas dans une posture indifférente. Si nous prions pour quelqu’un cela veut dire que cette personne est proche et précieuse pour nous. C’est quelqu’un que nous aimons. Et c’est facile de prier pour ceux qui nous aimons et pour ceux qui nous aiment, n’est-ce pas !
Mais combien de fois les gens m’ont demandé de prier pour eux ou pour leurs proches défunts ou vivants (parfois pour des personnes que je ne connais pas) Et parfois en regardant au fond de moi, je ne voyais aucun lien avec ces personnes là pour qui on m’avait demandé de prier. Que faire dans ce cas ? Il me semble qu’à ce moment il nous faut nous souvenir de cet officier romain.
Le centurion était un officier, qui savait parfaitement quel était le rôle de la hiérarchie. D’ailleurs, il le rappelle lui-même : je dis à mes subordonnés « fais ceci », et ils le font. Et pourtant, l’évangéliste Jean nous donne une précision étonnante : le centurion appelle son serviteur malade son fils. Pourtant, comme on le voit grâce aux témoignages de saint Matthieu et de saint Luc, il s’agissait bien seulement d’un serviteur, et non de son fils. Ainsi, le Centurion appelle son esclave comme son propre fils ! Ainsi il se montre un vrai disciple du Christ car, selon les paroles de l’apôtre Paul, il devient un véritable imitateur du Christ dans Son amour désintéressé envers son prochain. Cet amour pour son serviteur est au-delà d’une simple affection spontanée : il révèle un cheminement profond dans la prière, pour être capable de reconnaître son prochain comme un membre d’une même famille, unie. Quand Jésus nous apprend à prier, il nous demande de dire « Notre père » : on ne se sauve pas tout seul.
Chers frères et sœurs, apprenons à prier pour les autres, apprenons à voir les gens autour de nous comme nos frères et nos sœurs, comme nos propres enfants dans le Christ Jésus.
Amen.
Père Nikolaï Tikhonchuk
En effet ici nous voyons les paroles du Christ qui sont mises en pratique : « pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite ». (Mt. 6,3) Parce que dans cette démarche cet homme s’efface en quelque sorte. En outre, il peur que son indignité puisse être un obstacle ou un empêchement pour que la miséricorde divine intervienne.
Je pense que ce Centurion nous donne un exemple pour comprendre quelle doit être la nature de notre prière pour les autres.
Premièrement, il faut souligner que cette prière pour les autres, nos proches, nos amis est très importante. Pourquoi ? Souvent les gens nous demandent de prier pour eux, surtout nous, les prêtres, et cette question à nous tous parait évidente. Mais parfois il faut mettre en question nos habitudes et nos pratiques spirituelles. Alors, pourquoi prier pour les autres est-il important ?
Peut-être que je ne peux pas vous donner une réponse complète à cette question. Je pense que dans la prière pour les autres nous ne sommes pas dans une posture indifférente. Si nous prions pour quelqu’un cela veut dire que cette personne est proche et précieuse pour nous. C’est quelqu’un que nous aimons. Et c’est facile de prier pour ceux qui nous aimons et pour ceux qui nous aiment, n’est-ce pas !
Mais combien de fois les gens m’ont demandé de prier pour eux ou pour leurs proches défunts ou vivants (parfois pour des personnes que je ne connais pas) Et parfois en regardant au fond de moi, je ne voyais aucun lien avec ces personnes là pour qui on m’avait demandé de prier. Que faire dans ce cas ? Il me semble qu’à ce moment il nous faut nous souvenir de cet officier romain.
Le centurion était un officier, qui savait parfaitement quel était le rôle de la hiérarchie. D’ailleurs, il le rappelle lui-même : je dis à mes subordonnés « fais ceci », et ils le font. Et pourtant, l’évangéliste Jean nous donne une précision étonnante : le centurion appelle son serviteur malade son fils. Pourtant, comme on le voit grâce aux témoignages de saint Matthieu et de saint Luc, il s’agissait bien seulement d’un serviteur, et non de son fils. Ainsi, le Centurion appelle son esclave comme son propre fils ! Ainsi il se montre un vrai disciple du Christ car, selon les paroles de l’apôtre Paul, il devient un véritable imitateur du Christ dans Son amour désintéressé envers son prochain. Cet amour pour son serviteur est au-delà d’une simple affection spontanée : il révèle un cheminement profond dans la prière, pour être capable de reconnaître son prochain comme un membre d’une même famille, unie. Quand Jésus nous apprend à prier, il nous demande de dire « Notre père » : on ne se sauve pas tout seul.
Chers frères et sœurs, apprenons à prier pour les autres, apprenons à voir les gens autour de nous comme nos frères et nos sœurs, comme nos propres enfants dans le Christ Jésus.
Amen.
Père Nikolaï Tikhonchuk
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Juillet 2021 à 09:14
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Le 17 juillet 1918, le Tsar Nicolas II et tous les membres de sa famille, retenus prisonniers par les bolcheviks, sont assassinés sans jugement à Ekaterineburg, à l’est de l’Oural.
Testament du tsar Nicolas II. Ecrit de la main de la Grande-Duchesse Olga Nikolaïevna en 1918 : « Le Père demande de transmettre à tous ceux qui lui sont restés dévoués, et à ceux sur lesquels ils peuvent avoir une influence qu'ils ne le vengent pas, puisqu'il a pardonné à tout le monde et prie pour tout le monde, pour qu'ils ne se vengent pas eux-mêmes et qu'ils se souviennent que le mal qui est maintenant dans le monde sera encore plus fort mais que le bien triomphera du mal, ainsi que l'amour ... "
Le Tsar aura régné sur la Russie de 1894 à 1917. Après avoir abdiqué en mars 1917, il s’était vu refuser le droit d’asile par les Britanniques. Relégué en Sibérie, il sera fait prisonnier par les bolcheviks. Il fut d’abord détenu au palais Tsarkoïe Selo, puis près de Tobolsk. La progression, en juillet 1918, des forces contre-révolutionnaires fit craindre aux Soviets que Nicolas ne soit libéré ; lors d’une réunion secrète, une sentence de mort fut prononcée pour le tsar et sa famille. Ils furent tués avec leurs serviteurs dans une cellule à Ekaterinbourg, dans la nuit du 16 juillet.
Pierre Gilliard, né en 1879 et mort le 30 mai 1962 à Lausanne était le précepteur des enfants du Tsar Nicolas II : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexei. Gilliard raconte dans son livre : "Le 4 juillet 1918, le commissaire Yakov Yourovski prit le commandement de la villa Ipatiev. Il emmena avec lui dix hommes, qui seront chargés de l’exécution. Pendant quelques jours, il parcouru la région à cheval pour repérer un endroit sûr où faire disparaître les corps. Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants: Evgueni Botkine, la femme de chambre Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp - de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr.
Testament du tsar Nicolas II. Ecrit de la main de la Grande-Duchesse Olga Nikolaïevna en 1918 : « Le Père demande de transmettre à tous ceux qui lui sont restés dévoués, et à ceux sur lesquels ils peuvent avoir une influence qu'ils ne le vengent pas, puisqu'il a pardonné à tout le monde et prie pour tout le monde, pour qu'ils ne se vengent pas eux-mêmes et qu'ils se souviennent que le mal qui est maintenant dans le monde sera encore plus fort mais que le bien triomphera du mal, ainsi que l'amour ... "
Le Tsar aura régné sur la Russie de 1894 à 1917. Après avoir abdiqué en mars 1917, il s’était vu refuser le droit d’asile par les Britanniques. Relégué en Sibérie, il sera fait prisonnier par les bolcheviks. Il fut d’abord détenu au palais Tsarkoïe Selo, puis près de Tobolsk. La progression, en juillet 1918, des forces contre-révolutionnaires fit craindre aux Soviets que Nicolas ne soit libéré ; lors d’une réunion secrète, une sentence de mort fut prononcée pour le tsar et sa famille. Ils furent tués avec leurs serviteurs dans une cellule à Ekaterinbourg, dans la nuit du 16 juillet.
Pierre Gilliard, né en 1879 et mort le 30 mai 1962 à Lausanne était le précepteur des enfants du Tsar Nicolas II : les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexei. Gilliard raconte dans son livre : "Le 4 juillet 1918, le commissaire Yakov Yourovski prit le commandement de la villa Ipatiev. Il emmena avec lui dix hommes, qui seront chargés de l’exécution. Pendant quelques jours, il parcouru la région à cheval pour repérer un endroit sûr où faire disparaître les corps. Le 16 juillet au soir, Yourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs suivants: Evgueni Botkine, la femme de chambre Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp - de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr.
Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol. L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexei se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs suivants se trouvaient debout à côtés du couple impériale. Yourovski, prétextant qu’il allait chercher un appareil photographique pour prouver de leur bonne santé auprès de Moscou, alla régler les derniers détails du massacre avec ses hommes de mains. Puis il ouvrit la double porte où se trouvaient les prisonniers. Sur le seuil, les douze hommes s’alignèrent sur trois rangs. Dehors, le chauffeur du camion mit le moteur en marche pour couvrir le bruit des détonations. Au premier rang des tueurs, Yourovski sortit un papier et se mit à le lire rapidement : "-Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le comité exécutif de l’Oural a pris le décret de vous fusiller."
LIRE: Nicolas Ross : “Ils ont tué le tsar… Les bourreaux racontent”
La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu.
Il n’était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des exécuteurs visèrent le tsar. Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s’effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d’esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov. Le massacre prit rapidement un tour dantesque. Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre, faisait preuve, selon Yourovski, d’une "étrange vitalité" : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Yourovski dut l’achever de deux balles dans la tête. Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens. Yourovski dira, plus tard, qu’elles étaient "blindées". (Ce détail, une fois connu, a alimenté les rumeurs des survivants car les bijoux avaient servi de gilets pare-balles, et également celle d’un fabuleux trésor.) Anna Demidova fut aussi très longue à mourir.
Les tueurs ont vidés leurs armes mais cela ne suffi sa pas, trois des grandes-duchesses étaient encore en vie. Selon son témoignage, Kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d’une Winchester pour les achever. D’autres l’imitèrent. Les corps ensanglantés furent emmenés en camion dans une clairière, près du village de Koptiaki. Ils furent arrosés d’acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d’être ensevelis sous un chemin forestier".
En 1990, les corps du Tsar, de l’impératrice et de trois de leurs filles (Olga, Tatiana et Anastasia) furent retrouvés. Manquaient les corps de la grande-duchesse Maria et du tsarévitch Alexei (ceux-ci ont été probablement retrouvés en juillet 2007).
LIRE: Nicolas Ross : “Ils ont tué le tsar… Les bourreaux racontent”
La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu.
Il n’était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des exécuteurs visèrent le tsar. Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s’effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d’esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov. Le massacre prit rapidement un tour dantesque. Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre, faisait preuve, selon Yourovski, d’une "étrange vitalité" : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Yourovski dut l’achever de deux balles dans la tête. Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens. Yourovski dira, plus tard, qu’elles étaient "blindées". (Ce détail, une fois connu, a alimenté les rumeurs des survivants car les bijoux avaient servi de gilets pare-balles, et également celle d’un fabuleux trésor.) Anna Demidova fut aussi très longue à mourir.
Les tueurs ont vidés leurs armes mais cela ne suffi sa pas, trois des grandes-duchesses étaient encore en vie. Selon son témoignage, Kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d’une Winchester pour les achever. D’autres l’imitèrent. Les corps ensanglantés furent emmenés en camion dans une clairière, près du village de Koptiaki. Ils furent arrosés d’acide sulfurique, brûlés et démembrés avant d’être ensevelis sous un chemin forestier".
En 1990, les corps du Tsar, de l’impératrice et de trois de leurs filles (Olga, Tatiana et Anastasia) furent retrouvés. Manquaient les corps de la grande-duchesse Maria et du tsarévitch Alexei (ceux-ci ont été probablement retrouvés en juillet 2007).
MOSCOU: "Une enquête qui dure un siècle"... sur le massacre de la famille impériale
La Canonisation du Tsar russe Nicolas II
Quatre-vingts ans plus tard, jour pour jour, les restes des Romanov ont été ensevelis dans la nécropole impériale de la cathédrale Pierre et Paul, à Saint-Pétersbourg. Le souverain, son épouse Alexandra, leurs filles Tatiana, Olga, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexeï, ont rejoint au panthéon des saints du calendrier orthodoxe les trois autres dirigeants de l’État russe à y figurer : Vladimir le Grand, qui a christianisé la Russie (988), Daniil, chef de la principauté de Moscou et Dimitry Donskoï, qui vaincu les Tatars.
Nicolas II et la famille impériale font partie des centaines de ’martyrs du communisme’ que le patriarche de Moscou, Alexis II, a décidé de canoniser en 2000. Avec le soutien de l’Etat, l’Eglise orthodoxe, où nationalistes et conservateurs l’emportent sur les progressistes, retrouve toute sa place dans la société russe.
Ils étaient dans la légende, ils sont entré dans l’Histoire sainte. Le 19 août, en la fête de la Transfiguration, Nicolas II, dernier tsar de Russie, et la famille impériale assassinée à Ekaterinbourg (Oural) par les bolcheviks, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, ont été élevés sur les autels.
Le dernier des Romanov, sa femme Alexandra Fedorovna et leurs cinq enfants, Alexis, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, ont été canonisés. Leur nom est associé à celui des centaines de « martyrs » du communisme que l’Eglise orthodoxe de Russie.
Ce n’est pas sa conduite des affaires de l’Etat qui vaut à Nicolas II cette canonisation, mais sa mort. « Le dernier tsar a refusé l’exil. Il est resté jusqu’au bout fidèle à sa patrie. Sa correspondance prouve qu’il était prêt à mourir en chrétien », assure au monastère Saint-Daniel, siège du patriarcat russe, le Père Hilarion Alfeyev.
Le patriarche Alexis II, qui avait contesté l’authenticité de la dépouille des Romanov inhumée en 1998 à Saint-Pétersbourg et repoussé les rumeurs de canonisation, a cédé aux pressions populaires et nationalistes.
S’il fallait un signe de la fierté retrouvée de l’Eglise russe, il est là. L’enthousiasme religieux qui a suivi la chute de l’Union soviétique est retombé, mais 80 % des Russes se définissent comme orthodoxes : dix mille paroisses ont été rouvertes, des églises, des monastères par centaines reconstruits, ses deux académies de formation du haut clergé (à Sergueï Possad, ex-Zagorsk, et Saint-Pétersbourg)restaurés.
Livre ’Les derniers jours des Romanov’
Paru le : le 11 juin 2008
Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary... Juin 1918.
" L’ange approche ", écrit dans son journal intime Alexandra, dernière impératrice de Russie, après quinze mois de captivité. Cet ange, un envoyé de Lénine, est un exterminateur dont l’épée s’abat un mois plus tard sur la tsarine, son époux Nicolas II, leurs quatre filles et l’unique héritier du trône, le tsarévitch Alexis, un adolescent de treize ans. La révolution bolchevique vient de tomber le masque. Y a-t-il des survivants ? Une semaine seulement après la mise à mort du 17 juillet 1918, les armées blanches ne trouvent à Ekaterinbourg que cendre et destruction. Quant au lieu présumé de l’inhumation, une mine en forêt, on n’y découvre aucun corps. Démembrés, dispersés, brûlés et enterrés, les restes des derniers Romanov demeureront introuvables jusqu’à la chute de l’URSS, donnant cours aux plus folles rumeurs. Il y aura presque autant de grandes-duchesses qu’il y eut de Louis XVII... Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary, mais aussi la chronique d’un régicide annoncé : celui d’un tsar faible et influençable, promis à la chute dès le sacre, et dont la Révolution aura fait un martyr, puis un saint dont nul n’imaginait que les reliques seraient un jour vénérées sous les fenêtres de son ancien palais...
BIOGRAPHIE de Luc Mary :
Né en 1959, Luc Mary, écrivain et historien, collabore au mensuel L’Actualité de l’histoire. Il est l’auteur des Maîtres du Kremlin (avec Philippe Valode, L’Archipel, 2004) et de Vauban, le maître des forteresses (L’Archipel, 2007).
Завещание Николая Второго. Записано рукой Великой Княжны Ольги Николаевны в 1918 году:"Отец просит передать всем тем, кто ему остался предан, и тем, на кого они могут иметь влияние, чтобы они не мстили за него, так как он всех простил и за всех молится, и чтобы не мстили за себя, и чтобы помнили, что то зло, которое сейчас в мире, будет ещё сильней, но что не зло победит зло, а только любовь..." Известно переписанное Ольгой в заточении стихотворение поэта Сергея Бехтеева "Молитва":
Пошли нам, Господи, терпенье
В годину буйных, мрачных дней
Сносить народное гоненье
И пытки наших палачей.
Дай крепость нам, о Боже правый,
Злодейства ближнего прощать,
И крест тяжёлый и кровавый
С твоею кротостью встречать.
И в дни мятежного волненья,
Когда ограбят нас враги,
Терпеть позор и униженья,
Христос, Спаситель, помоги.
Владыка мира, Бог вселенной!
Благослови молитвой нас:
И дай покой душе смиренной
В невыносимый смертный час.
И у преддверия могилы
Вдохни в уста твоих рабов
Нечеловеческие силы
Молиться кротко за врагов.
Illustration: Représentation de la famille Impériale par Xenia Krivochéine
Ксения Кривошеина: Семья царственных страстотерпцев (изображение, дерево, темпера), Париж. На картине вставки стихотворения поэта Сергея Бехтеева "Молитва":
La Canonisation du Tsar russe Nicolas II
Quatre-vingts ans plus tard, jour pour jour, les restes des Romanov ont été ensevelis dans la nécropole impériale de la cathédrale Pierre et Paul, à Saint-Pétersbourg. Le souverain, son épouse Alexandra, leurs filles Tatiana, Olga, Maria, Anastasia et le tsarévitch Alexeï, ont rejoint au panthéon des saints du calendrier orthodoxe les trois autres dirigeants de l’État russe à y figurer : Vladimir le Grand, qui a christianisé la Russie (988), Daniil, chef de la principauté de Moscou et Dimitry Donskoï, qui vaincu les Tatars.
Nicolas II et la famille impériale font partie des centaines de ’martyrs du communisme’ que le patriarche de Moscou, Alexis II, a décidé de canoniser en 2000. Avec le soutien de l’Etat, l’Eglise orthodoxe, où nationalistes et conservateurs l’emportent sur les progressistes, retrouve toute sa place dans la société russe.
Ils étaient dans la légende, ils sont entré dans l’Histoire sainte. Le 19 août, en la fête de la Transfiguration, Nicolas II, dernier tsar de Russie, et la famille impériale assassinée à Ekaterinbourg (Oural) par les bolcheviks, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, ont été élevés sur les autels.
Le dernier des Romanov, sa femme Alexandra Fedorovna et leurs cinq enfants, Alexis, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, ont été canonisés. Leur nom est associé à celui des centaines de « martyrs » du communisme que l’Eglise orthodoxe de Russie.
Ce n’est pas sa conduite des affaires de l’Etat qui vaut à Nicolas II cette canonisation, mais sa mort. « Le dernier tsar a refusé l’exil. Il est resté jusqu’au bout fidèle à sa patrie. Sa correspondance prouve qu’il était prêt à mourir en chrétien », assure au monastère Saint-Daniel, siège du patriarcat russe, le Père Hilarion Alfeyev.
Le patriarche Alexis II, qui avait contesté l’authenticité de la dépouille des Romanov inhumée en 1998 à Saint-Pétersbourg et repoussé les rumeurs de canonisation, a cédé aux pressions populaires et nationalistes.
S’il fallait un signe de la fierté retrouvée de l’Eglise russe, il est là. L’enthousiasme religieux qui a suivi la chute de l’Union soviétique est retombé, mais 80 % des Russes se définissent comme orthodoxes : dix mille paroisses ont été rouvertes, des églises, des monastères par centaines reconstruits, ses deux académies de formation du haut clergé (à Sergueï Possad, ex-Zagorsk, et Saint-Pétersbourg)restaurés.
Livre ’Les derniers jours des Romanov’
Paru le : le 11 juin 2008
Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary... Juin 1918.
" L’ange approche ", écrit dans son journal intime Alexandra, dernière impératrice de Russie, après quinze mois de captivité. Cet ange, un envoyé de Lénine, est un exterminateur dont l’épée s’abat un mois plus tard sur la tsarine, son époux Nicolas II, leurs quatre filles et l’unique héritier du trône, le tsarévitch Alexis, un adolescent de treize ans. La révolution bolchevique vient de tomber le masque. Y a-t-il des survivants ? Une semaine seulement après la mise à mort du 17 juillet 1918, les armées blanches ne trouvent à Ekaterinbourg que cendre et destruction. Quant au lieu présumé de l’inhumation, une mine en forêt, on n’y découvre aucun corps. Démembrés, dispersés, brûlés et enterrés, les restes des derniers Romanov demeureront introuvables jusqu’à la chute de l’URSS, donnant cours aux plus folles rumeurs. Il y aura presque autant de grandes-duchesses qu’il y eut de Louis XVII... Mais, le 22 janvier 2008, l’ADN a parlé. La sinistre forêt de Koptiaki vient de livrer son dernier mystère... C’est le récit de cette enquête scientifique et historique que livre Luc Mary, mais aussi la chronique d’un régicide annoncé : celui d’un tsar faible et influençable, promis à la chute dès le sacre, et dont la Révolution aura fait un martyr, puis un saint dont nul n’imaginait que les reliques seraient un jour vénérées sous les fenêtres de son ancien palais...
BIOGRAPHIE de Luc Mary :
Né en 1959, Luc Mary, écrivain et historien, collabore au mensuel L’Actualité de l’histoire. Il est l’auteur des Maîtres du Kremlin (avec Philippe Valode, L’Archipel, 2004) et de Vauban, le maître des forteresses (L’Archipel, 2007).
Завещание Николая Второго. Записано рукой Великой Княжны Ольги Николаевны в 1918 году:"Отец просит передать всем тем, кто ему остался предан, и тем, на кого они могут иметь влияние, чтобы они не мстили за него, так как он всех простил и за всех молится, и чтобы не мстили за себя, и чтобы помнили, что то зло, которое сейчас в мире, будет ещё сильней, но что не зло победит зло, а только любовь..." Известно переписанное Ольгой в заточении стихотворение поэта Сергея Бехтеева "Молитва":
Пошли нам, Господи, терпенье
В годину буйных, мрачных дней
Сносить народное гоненье
И пытки наших палачей.
Дай крепость нам, о Боже правый,
Злодейства ближнего прощать,
И крест тяжёлый и кровавый
С твоею кротостью встречать.
И в дни мятежного волненья,
Когда ограбят нас враги,
Терпеть позор и униженья,
Христос, Спаситель, помоги.
Владыка мира, Бог вселенной!
Благослови молитвой нас:
И дай покой душе смиренной
В невыносимый смертный час.
И у преддверия могилы
Вдохни в уста твоих рабов
Нечеловеческие силы
Молиться кротко за врагов.
Illustration: Représentation de la famille Impériale par Xenia Krivochéine
Ксения Кривошеина: Семья царственных страстотерпцев (изображение, дерево, темпера), Париж. На картине вставки стихотворения поэта Сергея Бехтеева "Молитва":
Le 10 juillet, un groupe de pèlerins du diocèse de Souroje, conduit par l'archiprêtre Joseph Skinner, a effectué un pèlerinage à l'église Saint-Pierre du VIIe siècle à Bradwell-on-Sea.
L'église a conservé son aspect d'origine à ce jour.
Dans l'ancien temple, la Divine Liturgie a été célébrée, des pèlerins venus de Londres, Bristol, Romford et diverses paroisses du comté de Kent ont prié et communié. Après le repas, les pèlerins ont lu un acathiste consacré à Saint Cedde , l'apôtre d'Essex.
L'église Saint-Pierre de Bradwell-on-Sea dans l'Essex est la plus ancienne église en activité en Angleterre. Elle a été construite en 654 sur les fondations d'un fort romain par l'un des cathéchiseurs des îles britanniques, Saint Cedde
L'église a conservé son aspect d'origine à ce jour.
Dans l'ancien temple, la Divine Liturgie a été célébrée, des pèlerins venus de Londres, Bristol, Romford et diverses paroisses du comté de Kent ont prié et communié. Après le repas, les pèlerins ont lu un acathiste consacré à Saint Cedde , l'apôtre d'Essex.
L'église Saint-Pierre de Bradwell-on-Sea dans l'Essex est la plus ancienne église en activité en Angleterre. Elle a été construite en 654 sur les fondations d'un fort romain par l'un des cathéchiseurs des îles britanniques, Saint Cedde
Saint Cedde (ou Cedd) est un moine et évêque anglais de la première moitié du VIIe siècle, qui évangélisa les saxons de l'est de l'Angleterre. il est élevé à l'abbaye de Lindisfarne (Northumbrie), foyer de moines et de missionnaires, par saint Aidan. Moine évangélisateur, il est sacré évêque des Saxons de l'Est, avec son siège à Londres. Il fonde l'abbaye de Lestingay — aujourd'hui Lastingham dans le Yorkshire du Nord — où il meurt de la peste, le 26 octobre 664.
Lien Prihod
Церковь святого апостола Петра в Бредвелл-он-Си в графстве Эссекс — самая старая действующая и никогда не перестраивавшаяся церковь в Англии. Ее в 654 году построил на фундаменте римского форта один из крестителей Британских островов — святитель Кедд.
Lire aussi Un hiérarque de l’Église roumaine a célébré la liturgie à l’église russe Saint-Olaf de Stiklestad
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Церковь святого апостола Петра в Бредвелл-он-Си в графстве Эссекс — самая старая действующая и никогда не перестраивавшаяся церковь в Англии. Ее в 654 году построил на фундаменте римского форта один из крестителей Британских островов — святитель Кедд.
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Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"
« Le détachement doit s’exercer vis-à-vis du présent, mais aussi de l’avenir et du passé. De là le conseil fréquemment donné par le Starets, de « vivre au jour le jour ».
Pour établir et entretenir cet état d’esprit, il recommande de prendre l’habitude de commencer chaque journée sans regarder en arrière et sans penser au lendemain, comme si elle était entièrement nouvelle et comme si c’était la seule que l’on eût devant soi.
D’une part, il ne faut pas s’inquiéter pour l’avenir : d’abord par ces craintes, on ne peut rien changer (l’enseignement du starets est ici axé sur l’enseignement du Christ dans l’Evangile, Lc, 22-31)
Ensuite, en se projetant dans l’avenir, on s’éloigne du présent et on risque de passer toute son existence à le négliger. Le Starets ne pousse pas pour autant à l’imprévision. Il affirme en même temps qu’ « il faut préparer l’avenir ».
« Le détachement doit s’exercer vis-à-vis du présent, mais aussi de l’avenir et du passé. De là le conseil fréquemment donné par le Starets, de « vivre au jour le jour ».
Pour établir et entretenir cet état d’esprit, il recommande de prendre l’habitude de commencer chaque journée sans regarder en arrière et sans penser au lendemain, comme si elle était entièrement nouvelle et comme si c’était la seule que l’on eût devant soi.
D’une part, il ne faut pas s’inquiéter pour l’avenir : d’abord par ces craintes, on ne peut rien changer (l’enseignement du starets est ici axé sur l’enseignement du Christ dans l’Evangile, Lc, 22-31)
Ensuite, en se projetant dans l’avenir, on s’éloigne du présent et on risque de passer toute son existence à le négliger. Le Starets ne pousse pas pour autant à l’imprévision. Il affirme en même temps qu’ « il faut préparer l’avenir ».
Mais il est convaincu que c’est en vivant mieux le présent qu’on prépare le mieux l’avenir. En effet, c’est ce que nous vivons aujourd’hui qui définit et prépare ce que nous vivrons demain. Il est cependant inutile de faire des projets d’avenir car rien ne se passe jamais comme on l’avait prévu : des évènements inattendus surviennent toujours qui viennent bouleverser tous nos projets.
La sagesse consiste donc à vivre au présent et à s’en remettre à Dieu pour ce qui concerne l’avenir.
D’autre part il ne faut pas rester attaché au passé et même ne pas regarder en arrière, oublier ce qui s’est passé la veille ou le jour précédent. Le souci du Starets est ici, nous l’avons déjà vu, que l’on ne se décourage pas à cause fautes que l’on a commises auparavant, que l’on se soit pas écrasé par le poids du passé et que l’on ne reste pas prisonnier, mais que l’on puisse à chaque moment repartir de zéro et mener en Christ la vie nouvelle à laquelle nous appelle l’Evangile ce qui du reste, nous l’avons vu, n’exclut pas la pénitence.
Il faut donc, recommande le Starets, « vivre dans le présent », car c’est le seule temps qui soit vraiment réel, le seul tempes qui compte vraiment pour nous ». Ce qui doit nous préoccuper, c’est comment nous sommes dans le présent, c’est l’état dans lequel nous sommes susceptibles, actuellement, de comparaître devant le Christ.
La mémoire de la mort apparaît comme l’un des moyens privilégiés de mettre ces conseils en application, de parvenir au détachement et de vivre en se tenant au moment présent ».
La sagesse consiste donc à vivre au présent et à s’en remettre à Dieu pour ce qui concerne l’avenir.
D’autre part il ne faut pas rester attaché au passé et même ne pas regarder en arrière, oublier ce qui s’est passé la veille ou le jour précédent. Le souci du Starets est ici, nous l’avons déjà vu, que l’on ne se décourage pas à cause fautes que l’on a commises auparavant, que l’on se soit pas écrasé par le poids du passé et que l’on ne reste pas prisonnier, mais que l’on puisse à chaque moment repartir de zéro et mener en Christ la vie nouvelle à laquelle nous appelle l’Evangile ce qui du reste, nous l’avons vu, n’exclut pas la pénitence.
Il faut donc, recommande le Starets, « vivre dans le présent », car c’est le seule temps qui soit vraiment réel, le seul tempes qui compte vraiment pour nous ». Ce qui doit nous préoccuper, c’est comment nous sommes dans le présent, c’est l’état dans lequel nous sommes susceptibles, actuellement, de comparaître devant le Christ.
La mémoire de la mort apparaît comme l’un des moyens privilégiés de mettre ces conseils en application, de parvenir au détachement et de vivre en se tenant au moment présent ».
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Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
La rencontre du pape François avec une délégation du Patriarcat de Constantinople, conduite par le métropolite Emmanuel de Chalcédoine, fin juin, a provoqué une nouvelle vague de discussions sur la possibilité d’un accord entre le Phanar et le Vatican vers une « réunion » des catholiques et des orthodoxes.
Commentant ce sujet à la demande de la présentatrice de l'émission « L’Église et le monde », E. Gratcheva, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a précisé qu’il s'agissait d’une rencontre annuelle : pour la fête des saints Pierre et Paul suivant la calendrier grégorien, une délégation du Patriarcat de Constantinople se rend à Rome et rencontre le pape.
Commentant ce sujet à la demande de la présentatrice de l'émission « L’Église et le monde », E. Gratcheva, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a précisé qu’il s'agissait d’une rencontre annuelle : pour la fête des saints Pierre et Paul suivant la calendrier grégorien, une délégation du Patriarcat de Constantinople se rend à Rome et rencontre le pape.
Revenant sur les déclarations de plus en plus fréquentes du Phanar sur une réunification prochaine avec les catholiques, Mgr Hilarion a rappelé que le Patriarcat de Constantinople avait déjà signé plusieurs actes d’union avec l’Église romaine au cours de l’histoire. « Au concile de Ferrare-Florence, au milieu du XVe siècle. Cette union a été rejetée des Églises orthodoxes locales et, plus tard, par Constantinople. C’est pourquoi il n’est pas exclu que Constantinople conclut un accord unilatéral quelconque avec l’Église catholique, ou avec une autre Église. D’autant plus que le patriarche de Constantinople déclare régulièrement ces derniers temps qu’il possède certaines prérogatives, dont nous se savions rien, prérogatives qu’il aurait reçues des apôtres et sur lesquelles il n’est pas prêt à dialoguer. »
Le métropolite Hilarion a constaté que cette vision des choses a déjà mené à de tristes évènements en Ukraine, quand, unilatéralement, contre la volonté des Églises locales qu’il n’avait pas consultées, le patriarche Bartholomée a commis un acte anticanonique qui a provoqué un schisme dans le monde orthodoxe.
« On peut supposer que le schisme dans le monde orthodoxe ne fera que s’aggraver, à mesure que le patriarche de Constantinople se sentira plus isolé et plus important depuis la hauteur des droits et des privilèges qu’il s’est attribués » a déclaré le président du DREE.
Mgr Hilarion a qualifié de grand problème pour le dialogue orthodoxe-catholique le fait que le patriarche de Constantinople se positionne comme chef de toute l’Église orthodoxe dans le dialogue avec l’Église catholique romaine.
D’autant plus maintenant : les mesures anticanoniques prises par le patriarche Bartholomée ont provoqué une rupture de la communion eucharistique, et il ne peut représenter ni l’Église orthodoxe russe, qui ne le commémore même plus dans ses diptyques, ni les autres Églises orthodoxes qui n'en sont pas d’accord avec sa politique, a remarqué le métropolite Hilarion de Volokolamsk, qui souligne : « Il ne peut représenter que l’Église de Constantinople. Il peut aussi, probablement, représenter les Églises qui lui en donnent les pleins-pouvoirs. Non seulement ce n’est pas la majorité des orthodoxes, mais ce n’en est qu’une petite partie. » SUITE
Le métropolite Hilarion a constaté que cette vision des choses a déjà mené à de tristes évènements en Ukraine, quand, unilatéralement, contre la volonté des Églises locales qu’il n’avait pas consultées, le patriarche Bartholomée a commis un acte anticanonique qui a provoqué un schisme dans le monde orthodoxe.
« On peut supposer que le schisme dans le monde orthodoxe ne fera que s’aggraver, à mesure que le patriarche de Constantinople se sentira plus isolé et plus important depuis la hauteur des droits et des privilèges qu’il s’est attribués » a déclaré le président du DREE.
Mgr Hilarion a qualifié de grand problème pour le dialogue orthodoxe-catholique le fait que le patriarche de Constantinople se positionne comme chef de toute l’Église orthodoxe dans le dialogue avec l’Église catholique romaine.
D’autant plus maintenant : les mesures anticanoniques prises par le patriarche Bartholomée ont provoqué une rupture de la communion eucharistique, et il ne peut représenter ni l’Église orthodoxe russe, qui ne le commémore même plus dans ses diptyques, ni les autres Églises orthodoxes qui n'en sont pas d’accord avec sa politique, a remarqué le métropolite Hilarion de Volokolamsk, qui souligne : « Il ne peut représenter que l’Église de Constantinople. Il peut aussi, probablement, représenter les Églises qui lui en donnent les pleins-pouvoirs. Non seulement ce n’est pas la majorité des orthodoxes, mais ce n’en est qu’une petite partie. » SUITE
Néomartyr Saint Alexandre /Schmorell/ (16 sept. 1917 - 13 juil. 1943) canonisé à Munich (4-5/02/2012) par l'Église russe en tant que Saint local
Новомученик Александр ШМОРЕЛЬ моли Бога о нас (16 сен.1917-13 июля 1943) канонизирован РПЦЗ 4-5 февраля 2012г.
Alexandre Schmorell a été décapité à Munich le 13 juillet 1943 par les nazis pour son activité au sein de le "Rose Blanche" — petit groupe chrétien opposé au régime hitlérien.
Il repose au cimetière Am Perlacher Forst où se trouve également la tombe de ses amis assassinés par les nazis, situé — providentiellement — en face de la cathédrale orthodoxe russe actuelle de Munich
Cette exposition a été organisée pour commémorer le centenaire de la naissance d’Alexandre Schmorell, l’un des deux organisateurs du groupe antinazi « La Rose Blanche». Alexandre a été canonisé en 2007 par l’EORHF, aussi une importante délégation du diocèse de Munich avec à sa tête Monseigneur Marc (Arndt) assistait à la cérémonie ainsi que Madame Nora Teich, consul général de la RFA à Ekaterinbourg et des membres de la famille Schmorell.
Les parents d'Alexandre étaient tous deux originaires d'Orenbourg.
Des photos de famille et des documents concernant l’action clandestine de la « Rose Blanche », entre autre procès-verbaux des interrogatoires de Schmorell par la Gestapo ainsi que le refus opposé par SS Heinrich Himmler à la demande en grâce présentée par des membres de la famille Schmorell.
Новомученик Александр ШМОРЕЛЬ моли Бога о нас (16 сен.1917-13 июля 1943) канонизирован РПЦЗ 4-5 февраля 2012г.
Alexandre Schmorell a été décapité à Munich le 13 juillet 1943 par les nazis pour son activité au sein de le "Rose Blanche" — petit groupe chrétien opposé au régime hitlérien.
Il repose au cimetière Am Perlacher Forst où se trouve également la tombe de ses amis assassinés par les nazis, situé — providentiellement — en face de la cathédrale orthodoxe russe actuelle de Munich
Cette exposition a été organisée pour commémorer le centenaire de la naissance d’Alexandre Schmorell, l’un des deux organisateurs du groupe antinazi « La Rose Blanche». Alexandre a été canonisé en 2007 par l’EORHF, aussi une importante délégation du diocèse de Munich avec à sa tête Monseigneur Marc (Arndt) assistait à la cérémonie ainsi que Madame Nora Teich, consul général de la RFA à Ekaterinbourg et des membres de la famille Schmorell.
Les parents d'Alexandre étaient tous deux originaires d'Orenbourg.
Des photos de famille et des documents concernant l’action clandestine de la « Rose Blanche », entre autre procès-verbaux des interrogatoires de Schmorell par la Gestapo ainsi que le refus opposé par SS Heinrich Himmler à la demande en grâce présentée par des membres de la famille Schmorell.
Alexandre Schmorell, orthodoxe, de parents russes émigrés. Avant son exécution Alexandre s’est confessé auprès d’un prêtre auquel il a remis une lettre adressée à son amie Nellie de la ville de Gjatsk. Le prêtre a conservé ce petit mot et l’a remis aux parents d’Alexandre.
On voit dans les salles de l’exposition des tracts de l’organisation clandestine comme flotter sous le plafond. Cinq jeunes chrétiens allemands appartenaient à ce groupe. Le groupe comprenait des jeunes catholiques et des protestants. Plusieurs livres ont été publiés sur "La Rose blanche". Cinq membres de la « Rose Blanche » furent arrêtés par la Gestapo en 1942 et exécutés en 1943.
On voit dans les salles de l’exposition des tracts de l’organisation clandestine comme flotter sous le plafond. Cinq jeunes chrétiens allemands appartenaient à ce groupe. Le groupe comprenait des jeunes catholiques et des protestants. Plusieurs livres ont été publiés sur "La Rose blanche". Cinq membres de la « Rose Blanche » furent arrêtés par la Gestapo en 1942 et exécutés en 1943.
Christoph Probst (24 ans, lors de son exécution), Hans Scholl, 25 ans et Sophie Scholl, 22 ans, ont été pris dans un engrenage infernal. On les avait condamnés à mort pour donner un exemple à tous les défaitistes.
Hans Scholl – en quelque sorte, le chef de la bande – avait commencé dans la Jeunesse hitlérienne. Vite lassé par les abus évidents de ses idoles politiques et par l’ “idéal” véhiculé dans ces milieux-là, il rentre dans une des “Jugendschaft” - groupe de jeunes cultivés, et survivance en temps de dictature de la “Jeunesse Confédérée” allemande, interdite par la Gestapo.
Ces groupes, assez communs pour l’Europe du nord et qui ont prit leur essor à l’époque romantique, étaient de sociétés estudiantines qui apprenaient surtout la liberté intérieure. SUITE
Hans Scholl – en quelque sorte, le chef de la bande – avait commencé dans la Jeunesse hitlérienne. Vite lassé par les abus évidents de ses idoles politiques et par l’ “idéal” véhiculé dans ces milieux-là, il rentre dans une des “Jugendschaft” - groupe de jeunes cultivés, et survivance en temps de dictature de la “Jeunesse Confédérée” allemande, interdite par la Gestapo.
Ces groupes, assez communs pour l’Europe du nord et qui ont prit leur essor à l’époque romantique, étaient de sociétés estudiantines qui apprenaient surtout la liberté intérieure. SUITE
L’une des places de Munich a été nommée en l’honneur de Schmorell.
Monseigneur Benjamin, métropolite d’Orenbourg et Monseigneur Marc, évêque de Berlin, ont concélébré le 29 avril 2017 les mâtines à la cathédrale Saint Nicolas. Le dimanche 30 avril ils ont concélébré la divine liturgie. Un concert organisé par les élèves du gymnase orthodoxe Saint Jean de Cronstadt a été donné dans la grande salle de la Philharmonie en l’honneur de l’évènement. PHOTOS Igor Khramov Traduction "PO"
Monseigneur Benjamin, métropolite d’Orenbourg et Monseigneur Marc, évêque de Berlin, ont concélébré le 29 avril 2017 les mâtines à la cathédrale Saint Nicolas. Le dimanche 30 avril ils ont concélébré la divine liturgie. Un concert organisé par les élèves du gymnase orthodoxe Saint Jean de Cronstadt a été donné dans la grande salle de la Philharmonie en l’honneur de l’évènement. PHOTOS Igor Khramov Traduction "PO"
Lire aussi L'archimandrite Romain, chef de la Mission de l'ÉORHF en Terre Sainte : 70e anniversaire de l'exécution du martyr Alexandre Schmorell
В субботу, 29 апреля, в музее истории Оренбурга при большом стечении общественности была открыта выставка «Александр Шморель – немецкое Сопротивление с русской душой». Экспозиция посвящена 100-летию со дня рождения выходца из оренбургской купеческой семьи Шморель – одного из двух организаторов немецкой антифашистской группы «Белая роза»
В субботу, 29 апреля, в музее истории Оренбурга при большом стечении общественности была открыта выставка «Александр Шморель – немецкое Сопротивление с русской душой». Экспозиция посвящена 100-летию со дня рождения выходца из оренбургской купеческой семьи Шморель – одного из двух организаторов немецкой антифашистской группы «Белая роза»
Поскольку Александр был канонизирован Русской православной церковью в 2012 году, в церемонии открытия принимала участие делегация германской епархии РПЦЗ. В этой связи в Оренбург прибыла и атташе по культуре генерального консульства Германии в Екатеринбурге госпожа Нора Тех. Ее встреча с министром культуры и внешних связей Оренбургской области Евгенией Шевченко прошла в пушкинском зале музея.
В субботу митрополит Оренбургский и Саракташский Вениамин и архиепископ Берлинский и Германский Марк совершили всенощное бдение в Никольском кафедральном Соборе. Утром воскресенья 30 апреля оба архипастыря будут служить там же божественную литургию,
Saint Justin de Tchéliyé (Popovitch)
Ô très glorieux Apôtres Pierre et Paul ! Vous avez parcouru irrésistiblement tout le chemin évangélique de la terre au ciel, car rien ne pouvait vous y arrêter ou vous en détourner, aucun malheur, aucun tourment, aucune affliction, aucune souffrance, aucune épreuve, aucune persécution, aucune menace, aucun danger, aucune crainte, aucune épée, aucun supplice, aucune mort. Aidez-nous, nous autres pécheurs, à parcourir sans honte ce chemin saint et à entrer dans le Royaume Céleste.
Pour le Seigneur Christ vous avez tout abandonné, mais ainsi vous L’avez acquis, Lui – le seul vrai Dieu du Ciel et de la terre, et avec Lui, tous Ses trésors : l’Eternelle Vérité Divine, l’Eternelle Justice Divine, l’Eternel Amour Divin, l’Eternelle Vie Divine. Accordez à nous aussi pécheurs quelques miettes de Sa Vérité Divine, de Son Amour Divin, de Sa Vie Divine, que fuient loin de nous sans se retourner, tout mensonge, toute injustice, toute haine, toute malice, toute malveillance, tout orgueil, toute concupiscence, toute colère, toute rage, toute envie, toute ruse, toute passion, tout mal, tout péché, toute mort, tout diable, tout enfer.
Ô très glorieux Apôtres Pierre et Paul ! Vous avez parcouru irrésistiblement tout le chemin évangélique de la terre au ciel, car rien ne pouvait vous y arrêter ou vous en détourner, aucun malheur, aucun tourment, aucune affliction, aucune souffrance, aucune épreuve, aucune persécution, aucune menace, aucun danger, aucune crainte, aucune épée, aucun supplice, aucune mort. Aidez-nous, nous autres pécheurs, à parcourir sans honte ce chemin saint et à entrer dans le Royaume Céleste.
Pour le Seigneur Christ vous avez tout abandonné, mais ainsi vous L’avez acquis, Lui – le seul vrai Dieu du Ciel et de la terre, et avec Lui, tous Ses trésors : l’Eternelle Vérité Divine, l’Eternelle Justice Divine, l’Eternel Amour Divin, l’Eternelle Vie Divine. Accordez à nous aussi pécheurs quelques miettes de Sa Vérité Divine, de Son Amour Divin, de Sa Vie Divine, que fuient loin de nous sans se retourner, tout mensonge, toute injustice, toute haine, toute malice, toute malveillance, tout orgueil, toute concupiscence, toute colère, toute rage, toute envie, toute ruse, toute passion, tout mal, tout péché, toute mort, tout diable, tout enfer.
Apôtres Coryphées, ailés comme les Chérubins célestes, vous nous avez annoncé par votre Evangile la merveilleuse Bonne Nouvelle : que notre vie est dans le ciel.
Ô, du ciel, portez votre regard sur nous : voici, nous nous vautrons dans la boue de nos péchés, nous nous noyons dans la vase de nos passions, - nous vous prions : tendez-nous avec miséricorde vos mains saintes, sortez nous de notre puanteur, emmenez nous de la terre au ciel ; obtenez pour nous du Seigneur par vos prières le repentir évangélique, l’amour évangélique, la prière évangélique, le jeûne évangélique, l’humilité évangélique, la bonté évangélique, la miséricorde évangélique, la patience évangélique, toutes les vertus évangéliques, pour que ces vertus évangéliques, qui nous font désirer le ciel par la puissance divine qui demeure en elles, transportent nos âmes de la terre au ciel, et que nous, sur la terre par nos corps, vivions par nos âmes dans le ciel. Nous savons et nous sentons : chacun de nos péché est une meule au coup de notre âme, qui par son poids nous tire toujours vers le bas, elle nous entraînera dans le royaume éternel du péché – l’enfer, si vous n’accourez pas à notre secours, ô vous, Apôtres Coryphées, et ne nous libérez pas de nos péchés, de nos meules qui nous font sombrer dans l’obscurité, dans les ténèbres, dans la mort spirituelle.
Ô très miséricordieux Apôtres du Dieu d’amour : apprenez-nous à prier – pour le salut de nos âmes ; apprenez-nous à jeûner – pour le salut de nos âmes ; apprenez-nous à aimer – pour le salut de nos âmes ; apprenez-nous à vivre et à mourir évangéliquement ; afin qu’aucun d’entre nous ne vive pour soi et ne meure pour soi, mais que nous vivions et mourions pour le Seigneur, afin que nous nous rendions dignes de la vie éternelle dans Son Royaume Céleste, et qu’ainsi s’accomplisse sur nous aussi votre vérité évangélique, ô Saints Apôtres Coryphées : que nous vivions, que nous mourrions - nous sommes au Seigneur.
Ô très grands Evangélistes du Sauveur, vous nous avez enseigné la vérité évangélique : que notre vie humaine sur terre n’est qu’un préparation pour la vie éternelle au ciel. Pour cela nous vous prions de toute notre âme : accordez-nous toutes les énergies divines qui nous sont nécessaires pour une vie pieuse sur terre et pour la vie éternelle au ciel. Accordez-nous la foi : en elle est la puissance de l’amour ; accordez-nous l’amour : en lui est la puissance de l’espérance ; accordez-nous l’espérance : en elle est la puissance de la prière ; accordez-nous la prière, en elle est la puissance du jeûne ; accordez-nous le jeûne, en lui est la puissance de la patience ; accordez-nous la patience, qu’elle perfectionne en nous l’œuvre de la sainte foi, de toutes les saintes vertus, pour que dans ce monde et dans l’autre, nous vivions joyeusement et de tout notre cœur pour le Seigneur Jésus, notre espoir éternel, notre amour éternel, notre joie éternelle, notre vie éternelle.
Ô Apôtres Coryphées Sages en Dieu, vous nos saints et infaillibles guides et directeurs, nous vous prions et nous vous supplions : guidez-nous et dirigez nous à travers ce monde et cette vie, par votre grâce toute sanctifiante et toute illuminante vivant en nous, priant en nous, aimant en nous, jeûnant en nous, pensant en nous, sentant en nous, agissant en nous, accomplissant les commandements évangéliques en nous, et introduisez-nous ainsi nous très pécheurs, infirmes et faibles dans le Royaume Céleste, qu’ici et là-bas nous servions éternellement, de toute notre âme, de tout notre cœur, de toute notre pensée, de toute notre force, notre miraculeux et thaumaturge Seigneur et Sauveur - Jésus Christ, à qui, grâce à vous, nous aussi rendons grâce, honneur et gloire, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Ô, du ciel, portez votre regard sur nous : voici, nous nous vautrons dans la boue de nos péchés, nous nous noyons dans la vase de nos passions, - nous vous prions : tendez-nous avec miséricorde vos mains saintes, sortez nous de notre puanteur, emmenez nous de la terre au ciel ; obtenez pour nous du Seigneur par vos prières le repentir évangélique, l’amour évangélique, la prière évangélique, le jeûne évangélique, l’humilité évangélique, la bonté évangélique, la miséricorde évangélique, la patience évangélique, toutes les vertus évangéliques, pour que ces vertus évangéliques, qui nous font désirer le ciel par la puissance divine qui demeure en elles, transportent nos âmes de la terre au ciel, et que nous, sur la terre par nos corps, vivions par nos âmes dans le ciel. Nous savons et nous sentons : chacun de nos péché est une meule au coup de notre âme, qui par son poids nous tire toujours vers le bas, elle nous entraînera dans le royaume éternel du péché – l’enfer, si vous n’accourez pas à notre secours, ô vous, Apôtres Coryphées, et ne nous libérez pas de nos péchés, de nos meules qui nous font sombrer dans l’obscurité, dans les ténèbres, dans la mort spirituelle.
Ô très miséricordieux Apôtres du Dieu d’amour : apprenez-nous à prier – pour le salut de nos âmes ; apprenez-nous à jeûner – pour le salut de nos âmes ; apprenez-nous à aimer – pour le salut de nos âmes ; apprenez-nous à vivre et à mourir évangéliquement ; afin qu’aucun d’entre nous ne vive pour soi et ne meure pour soi, mais que nous vivions et mourions pour le Seigneur, afin que nous nous rendions dignes de la vie éternelle dans Son Royaume Céleste, et qu’ainsi s’accomplisse sur nous aussi votre vérité évangélique, ô Saints Apôtres Coryphées : que nous vivions, que nous mourrions - nous sommes au Seigneur.
Ô très grands Evangélistes du Sauveur, vous nous avez enseigné la vérité évangélique : que notre vie humaine sur terre n’est qu’un préparation pour la vie éternelle au ciel. Pour cela nous vous prions de toute notre âme : accordez-nous toutes les énergies divines qui nous sont nécessaires pour une vie pieuse sur terre et pour la vie éternelle au ciel. Accordez-nous la foi : en elle est la puissance de l’amour ; accordez-nous l’amour : en lui est la puissance de l’espérance ; accordez-nous l’espérance : en elle est la puissance de la prière ; accordez-nous la prière, en elle est la puissance du jeûne ; accordez-nous le jeûne, en lui est la puissance de la patience ; accordez-nous la patience, qu’elle perfectionne en nous l’œuvre de la sainte foi, de toutes les saintes vertus, pour que dans ce monde et dans l’autre, nous vivions joyeusement et de tout notre cœur pour le Seigneur Jésus, notre espoir éternel, notre amour éternel, notre joie éternelle, notre vie éternelle.
Ô Apôtres Coryphées Sages en Dieu, vous nos saints et infaillibles guides et directeurs, nous vous prions et nous vous supplions : guidez-nous et dirigez nous à travers ce monde et cette vie, par votre grâce toute sanctifiante et toute illuminante vivant en nous, priant en nous, aimant en nous, jeûnant en nous, pensant en nous, sentant en nous, agissant en nous, accomplissant les commandements évangéliques en nous, et introduisez-nous ainsi nous très pécheurs, infirmes et faibles dans le Royaume Céleste, qu’ici et là-bas nous servions éternellement, de toute notre âme, de tout notre cœur, de toute notre pensée, de toute notre force, notre miraculeux et thaumaturge Seigneur et Sauveur - Jésus Christ, à qui, grâce à vous, nous aussi rendons grâce, honneur et gloire, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Patriarche œcuménique : Histoire d’un titre
Le titre complet du primat de la première Église orthodoxe dans l’ordre des dyptiques est : « Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche œcuménique ». L’adjectif « œcuménique », « universel », n’est clairement qu’un titre byzantin pompeux, un hommage à la tradition antique.
La doctrine orthodoxe, en effet, n’admet d’autre « juridiction universelle » que celle du Christ : comme les apôtres, unis par la fraternité, ont mené chacun la mission que leur avait confiée Dieu, indépendamment les uns des autres, de même les Églises locales qu’Il a fondées sont des sœurs, unies dans le Saint-Esprit comme les parties d’une unique Église sainte, catholique et apostolique.
Pourtant, des personnes peu au fait des finesses du droit canon et connaissant mal l’histoire ecclésiastique donnent à ce titre une autre acception. Partant du sens général du mot « universel », « œcuménique », ils voient dans ce mot une reconnaissance officielle du rôle de leader mondial de l’orthodoxie du premier des patriarches. Et ce, alors que le nombre de ses fidèles ne dépasse pas 6 millions [1] dans le monde entier, soit environ 2% du nombre total de chrétiens orthodoxes [2].
Le titre complet du primat de la première Église orthodoxe dans l’ordre des dyptiques est : « Archevêque de Constantinople – Nouvelle Rome et patriarche œcuménique ». L’adjectif « œcuménique », « universel », n’est clairement qu’un titre byzantin pompeux, un hommage à la tradition antique.
La doctrine orthodoxe, en effet, n’admet d’autre « juridiction universelle » que celle du Christ : comme les apôtres, unis par la fraternité, ont mené chacun la mission que leur avait confiée Dieu, indépendamment les uns des autres, de même les Églises locales qu’Il a fondées sont des sœurs, unies dans le Saint-Esprit comme les parties d’une unique Église sainte, catholique et apostolique.
Pourtant, des personnes peu au fait des finesses du droit canon et connaissant mal l’histoire ecclésiastique donnent à ce titre une autre acception. Partant du sens général du mot « universel », « œcuménique », ils voient dans ce mot une reconnaissance officielle du rôle de leader mondial de l’orthodoxie du premier des patriarches. Et ce, alors que le nombre de ses fidèles ne dépasse pas 6 millions [1] dans le monde entier, soit environ 2% du nombre total de chrétiens orthodoxes [2].
Que signifie réellement le titre « œcuménique » ou « universel », d’où vient-il et quelle est sa valeur ?
L’Empire, un univers
Le mot « univers, écoumène », du grec οἰκουμένη, est un participe passif du verbe οἰκέω, « vivre, habiter, peupler », le mot « terre » étant généralement sous-entendu. Littéralement, il signifie donc « espace terrestre habité par l’homme ».
C’est ainsi que les Grecs anciens nommaient le monde qu’ils connaissaient, en opposition aux régions lointaines, inhabitées ou peuplées de barbares sauvages. En général, le mot « écoumène » ne désignait pas le monde entier, mais sa partie civilisée. Les dirigeants des grands royaumes étaient appelés « rois de l’univers », comme, par exemple, Cyr de Perse dans la Bible (II Ez 2,2). Quand la civilisation gréco-romaine fut réunie sous le pouvoir des empereurs romains, le mot « écoumène » se mit à désigner l’Empire de Rome.
C’est en ce sens que l’emploie l’apôtre Luc, dans son récit de la Nativité du Christ : « En ce temps-là parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre » (πᾶσαν τὴν οἰκουμένην, Lc 2,1). Le terme « écoumène » signifiait moins l’espace habité que l’espace culturel de la civilisation antique. Les autres cultures avaient leurs propres « écoumènes », une notion restée vivante pendant des siècles. En 1262, par exemple, le dirigeant bulgare Jacob Svetoslav envoya au métropolite Cyrille de toutes les Russies une copie du livre du Gouvernail, accompagné d’un message : « Que l’univers russe soit illuminé par ta parole ! » SUITE
L’Empire, un univers
Le mot « univers, écoumène », du grec οἰκουμένη, est un participe passif du verbe οἰκέω, « vivre, habiter, peupler », le mot « terre » étant généralement sous-entendu. Littéralement, il signifie donc « espace terrestre habité par l’homme ».
C’est ainsi que les Grecs anciens nommaient le monde qu’ils connaissaient, en opposition aux régions lointaines, inhabitées ou peuplées de barbares sauvages. En général, le mot « écoumène » ne désignait pas le monde entier, mais sa partie civilisée. Les dirigeants des grands royaumes étaient appelés « rois de l’univers », comme, par exemple, Cyr de Perse dans la Bible (II Ez 2,2). Quand la civilisation gréco-romaine fut réunie sous le pouvoir des empereurs romains, le mot « écoumène » se mit à désigner l’Empire de Rome.
C’est en ce sens que l’emploie l’apôtre Luc, dans son récit de la Nativité du Christ : « En ce temps-là parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre » (πᾶσαν τὴν οἰκουμένην, Lc 2,1). Le terme « écoumène » signifiait moins l’espace habité que l’espace culturel de la civilisation antique. Les autres cultures avaient leurs propres « écoumènes », une notion restée vivante pendant des siècles. En 1262, par exemple, le dirigeant bulgare Jacob Svetoslav envoya au métropolite Cyrille de toutes les Russies une copie du livre du Gouvernail, accompagné d’un message : « Que l’univers russe soit illuminé par ta parole ! » SUITE
ÉVANGILE DES MATINES: JEAN 21, 14-25
L’amour pour le Christ – « Cet évangile a deux choses à nous dire. Tout d’abord, il pose clairement la question unique, la question sur laquelle nous avons et nous aurons à répondre : ‘M’aimes-tu ?’ Tout, dans la vie chrétienne, se réduit à cette question. Pouvons-nous répondre avec Pierre : ‘Oui, Seigneur, Tu sais que je t’aime’ ? Nos actions ne donneraient-elles pas un lamentable démenti à cette affirmation. Cependant, répondre simplement que nous n’aimons pas le Seigneur serait méconnaître et étouffer les aspirations – si faibles soient-elles – que le Saint-Esprit met dans nos cœurs et dirige vers le Christ. Disons donc à jésus : ‘Seigneur, Tu sais tout, Tu sais que je t’aime. Je n’attends rien de moi ; j’attends tout de la grâce’.
L’autorité dans l’Eglise
Le deuxième enseignement donné par cet évangile concerne la nature de l’autorité dans l’Église. Le Seigneur confère ici à Pierre une autorité spéciale. On remarquera, d’abord, que cette autorité est fondée sur une primauté d’amour – ‘m’aimes-tu plus que ceux-ci ?’ – et ensuite qu’elle consiste dans un service humble et désintéressé – ‘paix mes agneaux’. Toute prééminence parmi les chrétiens qui ne serait pas une prééminence d’amour et de service ne correspond pas aux intentions de notre Seigneur.
L’amour pour le Christ – « Cet évangile a deux choses à nous dire. Tout d’abord, il pose clairement la question unique, la question sur laquelle nous avons et nous aurons à répondre : ‘M’aimes-tu ?’ Tout, dans la vie chrétienne, se réduit à cette question. Pouvons-nous répondre avec Pierre : ‘Oui, Seigneur, Tu sais que je t’aime’ ? Nos actions ne donneraient-elles pas un lamentable démenti à cette affirmation. Cependant, répondre simplement que nous n’aimons pas le Seigneur serait méconnaître et étouffer les aspirations – si faibles soient-elles – que le Saint-Esprit met dans nos cœurs et dirige vers le Christ. Disons donc à jésus : ‘Seigneur, Tu sais tout, Tu sais que je t’aime. Je n’attends rien de moi ; j’attends tout de la grâce’.
L’autorité dans l’Eglise
Le deuxième enseignement donné par cet évangile concerne la nature de l’autorité dans l’Église. Le Seigneur confère ici à Pierre une autorité spéciale. On remarquera, d’abord, que cette autorité est fondée sur une primauté d’amour – ‘m’aimes-tu plus que ceux-ci ?’ – et ensuite qu’elle consiste dans un service humble et désintéressé – ‘paix mes agneaux’. Toute prééminence parmi les chrétiens qui ne serait pas une prééminence d’amour et de service ne correspond pas aux intentions de notre Seigneur.
Toute autorité qui, dans l’Eglise, s’exprimerait en termes de prestige, ou de possession matérielle, ou de domination, deviendrait étrangère et hostile à cette sollicitude vraiment pastorale à laquelle Jésus appelle Pierre à participer. Sur ces paroles du Seigneur à Pierre seront jugés tous ceux qui revendiquent une autorité au sein de la communauté des fidèles.
PIERRE ET PAUL
La liturgie du 29 juin manifeste, par les textes qu’elle nous fait entendre, combien le ministère de Pierre et celui de Paul sont tous deux nécessaires et complémentaires. L’évangile (Matthieu 16, 13-19) contient la confession de Pierre à Césarée de Philippes : ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant…’ et la réponse de Jésus : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon Église…’ Ce texte a soulevé bien des controverses.
Mais il demeure certain que Jésus a voulu reconnaître et sanctionner par l’octroi d’un pouvoir spirituel éminent l’acte de foi que Pierre venait de formuler. L’épître (2 Corinthiens 11, 21-12, 9) énumère les titres de Paul, appelé directement à l’apostolat par le Christ, à être considéré comme égal ou même supérieur en autorité aux ministres de l’Évangile déjà régulièrement institués et reconnus : ‘Ils sont ministres du Christ ?… Moi, plus qu’eux’. Paul fonde cette affirmation, d’une part sur les souffrances qu’il a endurées, d’autre part sur les grâces et révélations qui lui ont été accordées […]
Paul ne s’est jamais élevé contre l’élément ‘institutionnel’ représenté par l’apostolat ‘historique’ des Onze [ …] Mais il n’a jamais admis ni que sa vocation extraordinaire fût inférieure à la vocation normale des autres apôtres ; ni que sa connaissance du Christ, toute spirituelle et reçue par grâce, fût moindre que la connaissance qu’avaient de Jésus ses premiers disciples ; ni qu’il dût sacrifier ses propres convictions aux vues du plus autorisé des apôtres »
V.G. SOURCE: Un moine de l’Église d’Orient (père Lev Gillet): L’An de grâce du Seigneur, Paris, 1988, p. 274
PIERRE ET PAUL
La liturgie du 29 juin manifeste, par les textes qu’elle nous fait entendre, combien le ministère de Pierre et celui de Paul sont tous deux nécessaires et complémentaires. L’évangile (Matthieu 16, 13-19) contient la confession de Pierre à Césarée de Philippes : ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant…’ et la réponse de Jésus : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai mon Église…’ Ce texte a soulevé bien des controverses.
Mais il demeure certain que Jésus a voulu reconnaître et sanctionner par l’octroi d’un pouvoir spirituel éminent l’acte de foi que Pierre venait de formuler. L’épître (2 Corinthiens 11, 21-12, 9) énumère les titres de Paul, appelé directement à l’apostolat par le Christ, à être considéré comme égal ou même supérieur en autorité aux ministres de l’Évangile déjà régulièrement institués et reconnus : ‘Ils sont ministres du Christ ?… Moi, plus qu’eux’. Paul fonde cette affirmation, d’une part sur les souffrances qu’il a endurées, d’autre part sur les grâces et révélations qui lui ont été accordées […]
Paul ne s’est jamais élevé contre l’élément ‘institutionnel’ représenté par l’apostolat ‘historique’ des Onze [ …] Mais il n’a jamais admis ni que sa vocation extraordinaire fût inférieure à la vocation normale des autres apôtres ; ni que sa connaissance du Christ, toute spirituelle et reçue par grâce, fût moindre que la connaissance qu’avaient de Jésus ses premiers disciples ; ni qu’il dût sacrifier ses propres convictions aux vues du plus autorisé des apôtres »
V.G. SOURCE: Un moine de l’Église d’Orient (père Lev Gillet): L’An de grâce du Seigneur, Paris, 1988, p. 274
L’origine de cette icône remonte au VIII° saint Jean Damascène, grand défenseur du culte des icônes, fut condamné à avoir la main droite tranchée.Après l’exécution de la sentence, le Saint homme implora la Vierge Marie avec une confiance absolue en priant :
"il obtint un miracle, et sa main droite lui fut rendue.Jean Damascène fit ciseler une main d’argent qu’il suspendit à l’icône miraculeuse. C’est de là que vient le nom de Vierge aux trois mains".
Photo: lcône du Mont Athos, dans le Monastère de Hilandar
* * *
L'histoire de l'icône de la Mère de Dieu aux trois mains commence lorsque l'empereur Léon III l'Isaurien prescrit de détruire les saintes images, en 730, Saint Jean Damascène s'y oppose très vigoureusement. Pour éliminer cet intelligent adversaire, l'empereur Léon III envoie au Calife une lettre rédigée par des faussaires, selon laquelle Jean ne se proposait rien moins que de lui livrer Damas. Saint Jean Damascène servait le calife comme ministre.
"il obtint un miracle, et sa main droite lui fut rendue.Jean Damascène fit ciseler une main d’argent qu’il suspendit à l’icône miraculeuse. C’est de là que vient le nom de Vierge aux trois mains".
Photo: lcône du Mont Athos, dans le Monastère de Hilandar
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L'histoire de l'icône de la Mère de Dieu aux trois mains commence lorsque l'empereur Léon III l'Isaurien prescrit de détruire les saintes images, en 730, Saint Jean Damascène s'y oppose très vigoureusement. Pour éliminer cet intelligent adversaire, l'empereur Léon III envoie au Calife une lettre rédigée par des faussaires, selon laquelle Jean ne se proposait rien moins que de lui livrer Damas. Saint Jean Damascène servait le calife comme ministre.
Ayant pris connaissance du faux, le Calife qui pensait que Jean l'avait trahis au profit de Constantinople le renvoie non sans lui avoir fait tranché la main droite ; Jean récupère sa main coupée et se retire dans son oratoire pour s'adresser ainsi à la Bienheureuse Vierge Marie:
« Très pure Vierge Marie qui avez enfanté mon Dieu, vous savez pourquoi on m'a coupé la main droite, vous pouvez, s'il vous plaît, me la rendre et la rallier à mon bras. Je vous demande avec instance cette grâce pour que je l'emploie désormais à écrire les louanges de votre Fils et les vôtres. »
La Vierge lui apparaît pendant son sommeil et lui dit : « Vous êtes maintenant guéri, composez des hymnes, écrivez mes louanges, accomplissez ainsi votre promesse. ». En remerciement, Jean fit placer en ex-voto une troisième main sur cette icône très particulière qui devint ainsi le prototype de ce genre d'icône.
Selon la tradition, Saint Sava apporta l'icône du Mont Athos, dans le Monastère de Hilandar, réalisant une prophétie ancienne selon laquelle cette icône, l'une des plus sacrées de l'Église Orthodoxe, devait être remise à un moine de sang royal. Elle fût ensuite transférée dans la capitale de l'Empereur Stefan Uros IV Dusan à Skopje, où elle acquis le titre d'icône protrectrice de la Serbie et du peuple, titre qu'elle garde encore aujourd'hui. Après les conquêtes Turques, elle se retrouva de nouveau dans le Monastère de Hilandar où elle séjourne encore aujourd'hui.
.................................................................
Читайте об этом на "Православие и мир"
Зачем Богородице третья рука?
Traduction Larissa pour "PO"
« Très pure Vierge Marie qui avez enfanté mon Dieu, vous savez pourquoi on m'a coupé la main droite, vous pouvez, s'il vous plaît, me la rendre et la rallier à mon bras. Je vous demande avec instance cette grâce pour que je l'emploie désormais à écrire les louanges de votre Fils et les vôtres. »
La Vierge lui apparaît pendant son sommeil et lui dit : « Vous êtes maintenant guéri, composez des hymnes, écrivez mes louanges, accomplissez ainsi votre promesse. ». En remerciement, Jean fit placer en ex-voto une troisième main sur cette icône très particulière qui devint ainsi le prototype de ce genre d'icône.
Selon la tradition, Saint Sava apporta l'icône du Mont Athos, dans le Monastère de Hilandar, réalisant une prophétie ancienne selon laquelle cette icône, l'une des plus sacrées de l'Église Orthodoxe, devait être remise à un moine de sang royal. Elle fût ensuite transférée dans la capitale de l'Empereur Stefan Uros IV Dusan à Skopje, où elle acquis le titre d'icône protrectrice de la Serbie et du peuple, titre qu'elle garde encore aujourd'hui. Après les conquêtes Turques, elle se retrouva de nouveau dans le Monastère de Hilandar où elle séjourne encore aujourd'hui.
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Зачем Богородице третья рука?
Traduction Larissa pour "PO"
Les anciennes églises survivants du grand Nord seront incluses dans le registre des monuments en ruine. Une archive numérique de es édifices, sera créée dans les plus brefs délais.
Deux méthodes seront utilisées pour décrire en détail ces bâtiments : la photogrammétrie et le balayage laser. La première consiste à faire voler un drone équipé d’ un appareil photo numérique autour du temple et la prise d’une photographie panoramique circulaire de l'ensemble . En ce qui concerne les monuments, à propos desquels une décision de conservation sera prise par la suite, cela est généralement suffisant. Il est possible, sur la base des résultats de la photogrammétrie, d’élaborer un projet de restauration. La numérisation laser est plus onéreuse mais plus précise..
Deux méthodes seront utilisées pour décrire en détail ces bâtiments : la photogrammétrie et le balayage laser. La première consiste à faire voler un drone équipé d’ un appareil photo numérique autour du temple et la prise d’une photographie panoramique circulaire de l'ensemble . En ce qui concerne les monuments, à propos desquels une décision de conservation sera prise par la suite, cela est généralement suffisant. Il est possible, sur la base des résultats de la photogrammétrie, d’élaborer un projet de restauration. La numérisation laser est plus onéreuse mais plus précise..
Il a été décidé d'orienter en priorité les efforts vers les églises en bois, les plus sujettes au vieillissement , selon le site Internet du diocèse d'Arkhangelsk . Il y en a environ huit mille en Russie. Des 1239 églises en bois qui existaient à la veille de la révolution dans le nord de la Russie, seules 390 nous ont survécu.
« Sauver les églises, c’est aussi sauver la terre russe »
Plus de la moitié d'entre elles sont aujourd'hui menacées de disparition. Deux monuments d'architecture en bois dans la région d'Arkhangelsk - l'église Saint Vladimir dans le village de Podporozhye et le complexe du temple de l'Ascension dans le village de Vorzogory - ont déjà été soumises à la procédure de balayage laser.
Храмы Русского Севера оцифруют с помощью новейших технологий
« Sauver les églises, c’est aussi sauver la terre russe »
Plus de la moitié d'entre elles sont aujourd'hui menacées de disparition. Deux monuments d'architecture en bois dans la région d'Arkhangelsk - l'église Saint Vladimir dans le village de Podporozhye et le complexe du temple de l'Ascension dans le village de Vorzogory - ont déjà été soumises à la procédure de balayage laser.
Храмы Русского Севера оцифруют с помощью новейших технологий
A la fin de 1929 une terrible épidémie de typhus éclata aux îles Solovki. Sur 18.000 détenus, 5000 mille en furent atteints.
La position de l’Eglise clandestine en fut bien affermie aux Solovki. Les tchékistes du camp s’amusaient beaucoup du désarroi de l’Eglise et de sa souffrance. Lorsque de nouveaux détenus du clergé arrivaient, on les forçait à déclarer s’ils étaient pour ou contre l’Eglise officielle. Et pour ou contre la décision de Mgr Serge Stragorodsky . Avec une joie mauvaise, en les raillant, on leur demandait : « Quelle est votre attitude envers « nôtre » métropolite Serge qui dirige « l’église soviétique » ?
Le clergé de l’Eglise officielle montrait une grande prudence ; celui des catacombes se révélait plus actif. Malgré l’extraordinaire sévérité du régime à Solovki, et ai risque d’être torturé et fusillé, les évêques de l’Eglise secrète (catacombes) : Victor, Hilarion, Nectaire, Maxime, non seulement arrivaient à célébrer des services religieux clandestins, mais purent encore consacrer de nouveaux évêques.
La position de l’Eglise clandestine en fut bien affermie aux Solovki. Les tchékistes du camp s’amusaient beaucoup du désarroi de l’Eglise et de sa souffrance. Lorsque de nouveaux détenus du clergé arrivaient, on les forçait à déclarer s’ils étaient pour ou contre l’Eglise officielle. Et pour ou contre la décision de Mgr Serge Stragorodsky . Avec une joie mauvaise, en les raillant, on leur demandait : « Quelle est votre attitude envers « nôtre » métropolite Serge qui dirige « l’église soviétique » ?
Le clergé de l’Eglise officielle montrait une grande prudence ; celui des catacombes se révélait plus actif. Malgré l’extraordinaire sévérité du régime à Solovki, et ai risque d’être torturé et fusillé, les évêques de l’Eglise secrète (catacombes) : Victor, Hilarion, Nectaire, Maxime, non seulement arrivaient à célébrer des services religieux clandestins, mais purent encore consacrer de nouveaux évêques.
L’Eglise des catacombes possédait plusieurs « églises », dont nos deux préférées la cathédrale de la Sainte Trinité et l’église Saint Nicolas. La cathédrale, située dans la forêt profonde, consistait en une modeste clairière : le ciel en était la coupole, les bouleaux en formaient les murs.
La chapelle Saint Nicolas, au cœur de la forêt, était une sorte d’abri naturel formé par un groupe de grands sapins. C’est là que les offices étaient le plus souvent célébrés. La cathédrale ne servait que pour les grandes fêtes religieuses. Parfois, en prenant doubles précautions, un service religieux avait lieu secrètement ailleurs. C’est ainsi que le Jeudi Saint 1929, jour des douze lectures de l’Evangile, décrivant la Passion du Christ, cette si émouvante cérémonie fut célébrée dans la salle des médecins de la deuxième compagnie. Nos évêques Nicolas et Victor sont venus pour une désinfection, à cause de l’épidémie. On ferma les portes et l’office put s’y dérouler.
L’un des témoins de ces évènements, un médecin, raconte « le matin du Vendredi Saint, nos gardiens donnèrent partout lecture d’un ordre qui nous interdisait, pendant une durée de trois jours, de sortir de nos sections après huit heures du soir, sauf cas exceptionnels et encore avec une permission écrite délivrée par le commandant du camp. A sept heures du soir, ce même vendredi, au moment où nous autres médecins, revenions à nos cellules, après douze heures de travail continu, le père Nicolas vint nous annoncer que l’office de l’enterrement du Christ serait célébré dans une heure. L’artiste R avait réussi à peindre, dans ce but, un Saint Suaire minuscule, grands comme la paume de la main. Monseigneur Maxime demanda où nous allions nous réunir : « dans l’énorme caisse à poissons secs qui se trouve près de la forêt ». « Signal convenu : frapper deux coups, puis trois coups. Il est prudent de venir seul ».
La chapelle Saint Nicolas, au cœur de la forêt, était une sorte d’abri naturel formé par un groupe de grands sapins. C’est là que les offices étaient le plus souvent célébrés. La cathédrale ne servait que pour les grandes fêtes religieuses. Parfois, en prenant doubles précautions, un service religieux avait lieu secrètement ailleurs. C’est ainsi que le Jeudi Saint 1929, jour des douze lectures de l’Evangile, décrivant la Passion du Christ, cette si émouvante cérémonie fut célébrée dans la salle des médecins de la deuxième compagnie. Nos évêques Nicolas et Victor sont venus pour une désinfection, à cause de l’épidémie. On ferma les portes et l’office put s’y dérouler.
L’un des témoins de ces évènements, un médecin, raconte « le matin du Vendredi Saint, nos gardiens donnèrent partout lecture d’un ordre qui nous interdisait, pendant une durée de trois jours, de sortir de nos sections après huit heures du soir, sauf cas exceptionnels et encore avec une permission écrite délivrée par le commandant du camp. A sept heures du soir, ce même vendredi, au moment où nous autres médecins, revenions à nos cellules, après douze heures de travail continu, le père Nicolas vint nous annoncer que l’office de l’enterrement du Christ serait célébré dans une heure. L’artiste R avait réussi à peindre, dans ce but, un Saint Suaire minuscule, grands comme la paume de la main. Monseigneur Maxime demanda où nous allions nous réunir : « dans l’énorme caisse à poissons secs qui se trouve près de la forêt ». « Signal convenu : frapper deux coups, puis trois coups. Il est prudent de venir seul ».
Une demi-heure plus tard, nous nous rendions, Mgr Maxime et moi, à cette « adresse ». Des patrouilles nous arrêtèrent deux fois pour voir notre permission. En tant que médecins nous en avions une, mais comment les autres purent-ils se débrouiller ?
Mgr Victor tenait les livres dans la fabrique de câbles ; Mgr Nectaire était pêcheur, les autres tressaient des filets… Nous voici arrivant à la lisière de la forêt, nous apercevons l’énorme caisse, d’une longueur de plus de huit mètres ; pas de fenêtres bien sûr, une porte presque invisible. Nous frappons comme convenu. Le père Nicolas nous ouvre. Deux de nos évêques sont déjà sur place, un troisième arrive.
L’intérieur de la caisse est transformé en église : des branches de sapin recouvrent le sol et ornent les murs. Quelques cierges brûlent, de petites icônes ont été installées. Le minuscule Saint Suaire posé sur des branches vertes semble s’y perdre. Nous sommes dix en tout… Quatre ou cinq autres arrivent plus tard, dont deux moines.
L’office commence. Les prières sont chuchotées, il nous semble ne plus avoir de corps, mais seulement des oreilles. Rien ne nous distrait, rie ne trouble nos prières…
Comment avons-nous pu rentrer chez nous ? Je ne sais. Le Seigneur nous protégeait. C’est dans la chambre des médecins que se déroulèrent les lumineuses Mâtines pascale, suivies de la Sainte messe. Sous prétexte d’urgences médicales diverses (il y avait une épidémie de typhus, sans permission écrite, nous étions une quinzaine de personnes, réunies un peu avant minuit, pour la grande fête de Pâques.
L’office une fois terminé, et ce fut le banquet pascal.
Grâce à l’amour de nos familles nous avions sur la table « paskha » de fromage blanc et les gâteaux traditionnels, des hors d’œuvre et des œufs. Nous avions même du « vin » fabriqué avec du jus de baies sauvages, de la levure liquide et du sucre. Nous nous séparions vers trois heures du matin.
En décembre 1931 Mgr Maxime fut envoyé à Moscou et fusillé ».
Mgr Victor tenait les livres dans la fabrique de câbles ; Mgr Nectaire était pêcheur, les autres tressaient des filets… Nous voici arrivant à la lisière de la forêt, nous apercevons l’énorme caisse, d’une longueur de plus de huit mètres ; pas de fenêtres bien sûr, une porte presque invisible. Nous frappons comme convenu. Le père Nicolas nous ouvre. Deux de nos évêques sont déjà sur place, un troisième arrive.
L’intérieur de la caisse est transformé en église : des branches de sapin recouvrent le sol et ornent les murs. Quelques cierges brûlent, de petites icônes ont été installées. Le minuscule Saint Suaire posé sur des branches vertes semble s’y perdre. Nous sommes dix en tout… Quatre ou cinq autres arrivent plus tard, dont deux moines.
L’office commence. Les prières sont chuchotées, il nous semble ne plus avoir de corps, mais seulement des oreilles. Rien ne nous distrait, rie ne trouble nos prières…
Comment avons-nous pu rentrer chez nous ? Je ne sais. Le Seigneur nous protégeait. C’est dans la chambre des médecins que se déroulèrent les lumineuses Mâtines pascale, suivies de la Sainte messe. Sous prétexte d’urgences médicales diverses (il y avait une épidémie de typhus, sans permission écrite, nous étions une quinzaine de personnes, réunies un peu avant minuit, pour la grande fête de Pâques.
L’office une fois terminé, et ce fut le banquet pascal.
Grâce à l’amour de nos familles nous avions sur la table « paskha » de fromage blanc et les gâteaux traditionnels, des hors d’œuvre et des œufs. Nous avions même du « vin » fabriqué avec du jus de baies sauvages, de la levure liquide et du sucre. Nous nous séparions vers trois heures du matin.
En décembre 1931 Mgr Maxime fut envoyé à Moscou et fusillé ».
Source Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
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D'une grande intelligence, il fut éduqué par son grand-père qui était prêtre de village. Il fit ses études ecclésiastiques au séminaire de Puptelzk et, après quelques hésitations, devint novice à Optino.
Là il se mit à l'école de saint Macaire qui avait entrepris l'édition des Pères de l'Eglise. Il tomba alors si malade qu'il resta désormais cloué au lit pour le reste de sa vie, sans même pouvoir célébrer les Saints-Mystères.
Il n'en continua pas moins son oeuvre de traduction russe de la patristique à laquelle, progressivement, s'ajouta la charge de succéder à SAINT MACAIRE DE CORINTHE
Il devint starets.
Riches et pauvres, gens instruits et ignorants, intellectuels et hommes d'affaires venaient vers cet homme alité qui les recevait avec bonne humeur, s'adaptant à chacun.
On dit même qu'il répondit à celui qui s'étonnait de le voir parler de dindons avec une paysanne: "Toute sa vie est liée à ses dindons et la paix de son âme a autant de prix que celle des autres."Il organisa également pour les pauvres des associations de laïcs consacrés à la bienfaisance.
Là il se mit à l'école de saint Macaire qui avait entrepris l'édition des Pères de l'Eglise. Il tomba alors si malade qu'il resta désormais cloué au lit pour le reste de sa vie, sans même pouvoir célébrer les Saints-Mystères.
Il n'en continua pas moins son oeuvre de traduction russe de la patristique à laquelle, progressivement, s'ajouta la charge de succéder à SAINT MACAIRE DE CORINTHE
Il devint starets.
Riches et pauvres, gens instruits et ignorants, intellectuels et hommes d'affaires venaient vers cet homme alité qui les recevait avec bonne humeur, s'adaptant à chacun.
On dit même qu'il répondit à celui qui s'étonnait de le voir parler de dindons avec une paysanne: "Toute sa vie est liée à ses dindons et la paix de son âme a autant de prix que celle des autres."Il organisa également pour les pauvres des associations de laïcs consacrés à la bienfaisance.
Analyse de Archiprêtre Igor Prekoup, clerc de l’Église orthodoxe estonienne du Patriarcat de Moscou
Dans une interview à la chaîne de télévision grecque «4E » le métropolite Stéphane d’Estonie a parlé des confesseurs de la foi estoniens et des martyrs de l’Eglise estonienne : « Le martyre compte huit siècles d’histoire en Estonie. Les époques, cependant, se sont suivies sans se ressembler. Avant le XIIe siècle, nous avons été envahi par les Danois, puis les croisés allemands se sont installés pour deux siècles, suivis des Russes, pour les deux siècles suivants. L’histoire des XXe et XXIe siècles est en grande partie une histoire de martyre, car l’Eglise était forte. Pour un million et demi d’habitants, on comptait deux cent mille orthodoxes.
En 1945, le régime communiste, qui avait mis la main sur l’Estonie, a fermé notre Eglise, l’a liquidée, a installé un métropolite venu de Russie de façon anticanonique, et c’est ainsi que les persécutions ont commencé. Les premières persécutions datent de 1920, avec le martyre du premier évêque estonien, Mgr Platon, à Tartu, avec deux autres prêtres... »
Mgr Stéphane a raison, l’histoire des martyrs en Estonie compte déjà huit siècles. Encore faudrait-il préciser qu’il s’agit de martyrs orthodoxes, et non de martyrs chrétiens en général.
Le peuple estonien, c’est un fait, a beaucoup souffert, il a été à deux doigts de disparaître, d’abord à cause de la peste, puis parce que l’Estonie a été un champ de bataille pendant la guerre de Livonie, puis pendant la guerre du Nord.
Dans une interview à la chaîne de télévision grecque «4E » le métropolite Stéphane d’Estonie a parlé des confesseurs de la foi estoniens et des martyrs de l’Eglise estonienne : « Le martyre compte huit siècles d’histoire en Estonie. Les époques, cependant, se sont suivies sans se ressembler. Avant le XIIe siècle, nous avons été envahi par les Danois, puis les croisés allemands se sont installés pour deux siècles, suivis des Russes, pour les deux siècles suivants. L’histoire des XXe et XXIe siècles est en grande partie une histoire de martyre, car l’Eglise était forte. Pour un million et demi d’habitants, on comptait deux cent mille orthodoxes.
En 1945, le régime communiste, qui avait mis la main sur l’Estonie, a fermé notre Eglise, l’a liquidée, a installé un métropolite venu de Russie de façon anticanonique, et c’est ainsi que les persécutions ont commencé. Les premières persécutions datent de 1920, avec le martyre du premier évêque estonien, Mgr Platon, à Tartu, avec deux autres prêtres... »
Mgr Stéphane a raison, l’histoire des martyrs en Estonie compte déjà huit siècles. Encore faudrait-il préciser qu’il s’agit de martyrs orthodoxes, et non de martyrs chrétiens en général.
Le peuple estonien, c’est un fait, a beaucoup souffert, il a été à deux doigts de disparaître, d’abord à cause de la peste, puis parce que l’Estonie a été un champ de bataille pendant la guerre de Livonie, puis pendant la guerre du Nord.
Quant aux martyres, aux cas de confession de la foi des chrétiens en général, ils se rapportent surtout à la courte période de la terreur rouge, fin 1918 – début 1919. Les persécutions reprennent à la période que le peuple appelle simplement « l’occupation soviétique », tandis que les hommes politiques, luttant pour l’exactitude terminologique, préfèrent parler de « l’incorporation » ou de « l’annexion ». Quel que soit le terme choisi pour désigner l’évènement qui marqua l’instauration de l’athéisme bolchevik en Estonie, les faits sont là : c’est à ce moment que les chrétiens en général ont été amenés à témoigner de leur foi, certains jusqu’au martyre.
Jusque là, on ne peut parler que de confession de la foi et de martyre orthodoxes. Ce phénomène historique a bien huit siècles, puisqu’il commence avec la tentative d’évangélisation de notre pays par les croisés, au XIIIe siècle, qui mit artificiellement fin à la transmission de la tradition orthodoxe. Pourtant, avant leur invasion, l’évangélisation se faisait pacifiquement, à la fois par l’Occident et par l’Orient. Les missionnaires russes ont d’ailleurs laissé une trace indélébile dans la langue estonienne. Mentionnons, notamment les mots relatifs aux principaux moyens de prédication : rist – de krest (la croix), raamat – le livre (du mot slavon gramota). Le verbe estonien ristima – baptiser, vient du mot rist, ce qui démontre l’enracinement de l’évangélisation venue d’Orient dans la conscience des Estoniens médiévaux : en russe, en effet, le sacrement de la naissance à la vie éternelle est désigné du mot krestit’, dérivé de krest. Le lien entre le baptême, la Croix du Christ et la croix que le chrétien aura à porter dans la vie est ainsi souligné. Dans la plupart des langues européennes, par contre, ce sacrement est désigné par des mots dérivés du grec ancien βαπτίζω (baptiso) – littérallement je plonge, tandis que l’allemand taufen, baptiser, vient de tauchen, plonger, mettre dans l’eau.
Lire L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
A Tartu, la ville de Iouriev fondée en 1030 par le prince Iaroslav le Sage, l’orthodoxie a perduré jusqu’en 1472, date du martyre de saint Isidore de Iouriev, prêtre de paroisse, et de ses 72 compagnons. Le prêtre Ioann Chestnik (saint Jonas, de son nom monastique), qui trouva refuge à Pskov, fonda le monastère des Grottes. Saint Corneille, higoumène de ce monastère, prêcha l’orthodoxie non seulement aux Estoniens installés dans les environs du monastère, mais ayant poussé jusqu’à Narva, fonda des paroisses à Neuhausen (aujourd’hui Vastseliina) et ailleurs.
Jusque là, on ne peut parler que de confession de la foi et de martyre orthodoxes. Ce phénomène historique a bien huit siècles, puisqu’il commence avec la tentative d’évangélisation de notre pays par les croisés, au XIIIe siècle, qui mit artificiellement fin à la transmission de la tradition orthodoxe. Pourtant, avant leur invasion, l’évangélisation se faisait pacifiquement, à la fois par l’Occident et par l’Orient. Les missionnaires russes ont d’ailleurs laissé une trace indélébile dans la langue estonienne. Mentionnons, notamment les mots relatifs aux principaux moyens de prédication : rist – de krest (la croix), raamat – le livre (du mot slavon gramota). Le verbe estonien ristima – baptiser, vient du mot rist, ce qui démontre l’enracinement de l’évangélisation venue d’Orient dans la conscience des Estoniens médiévaux : en russe, en effet, le sacrement de la naissance à la vie éternelle est désigné du mot krestit’, dérivé de krest. Le lien entre le baptême, la Croix du Christ et la croix que le chrétien aura à porter dans la vie est ainsi souligné. Dans la plupart des langues européennes, par contre, ce sacrement est désigné par des mots dérivés du grec ancien βαπτίζω (baptiso) – littérallement je plonge, tandis que l’allemand taufen, baptiser, vient de tauchen, plonger, mettre dans l’eau.
Lire L’Archiprêtre Igor Prekoup : A propos des problèmes de l'orthodoxie en Estonie
A Tartu, la ville de Iouriev fondée en 1030 par le prince Iaroslav le Sage, l’orthodoxie a perduré jusqu’en 1472, date du martyre de saint Isidore de Iouriev, prêtre de paroisse, et de ses 72 compagnons. Le prêtre Ioann Chestnik (saint Jonas, de son nom monastique), qui trouva refuge à Pskov, fonda le monastère des Grottes. Saint Corneille, higoumène de ce monastère, prêcha l’orthodoxie non seulement aux Estoniens installés dans les environs du monastère, mais ayant poussé jusqu’à Narva, fonda des paroisses à Neuhausen (aujourd’hui Vastseliina) et ailleurs.
Le témoignage orthodoxe reprend en 1841 : à compter de cette date, on observe un mouvement spontané de conversion des paysans lettons et estoniens luthériens à l’orthodoxie (en dépit, d’ailleurs, du « statut spécial » de la province et de la politique impériale dans la gouvernance générale d’Ostsee). La noblesse balte germanique déclenche contre eux de violentes persécutions.
Le métropolite Stéphane, cependant, évite d’attirer l’attention sur la confession de foi orthodoxe, sur le martyre des orthodoxes, persécutés par les hétérodoxes. Cette façon « d’arrondir les angles » à la mode politiquement correcte est compréhensible, de la part du métropolite Stéphane, mais on ne saurait l’approuver.
Mentionnant les persécutions du début du siècle dernier, Mgr Stéphane focalise fort justement l’attention sur la personnalité du premier évêque orthodoxe estonien, le martyr Platon (Kulbusch). J’estime cependant important de souligner, d’une part, que les persécutions contre la foi n’ont pas commencé en 1920 (cependant, si Mgr Stéphane a en vue l’expulsion de plusieurs prêtres orthodoxes en Russie soviétique par les autorités estoniennes à l’été 1920, je suis prêt à l’approuver), d’autre part, que Mgr Platon, chronologiquement parlant, n’est pas le premier des nouveaux martyrs estoniens. Il fut martyrisé le 14 janvier 1919, un an après sa consécration épiscopale, qui eut lieu le 31 décembre 1917 (13 janvier 1918 nouveau style). Les commissaires rouges Kull, Otter et Riatsepp tuèrent avec lui les archiprêtres Nikolaï Bejanitski et Mikhaïl Bleive. Cependant, quelques temps auparavant, les bolcheviks avaient déjà martyrisé le prêtre Sergueï Florinski (30.12.1918), puis les prêtres Alexandre Volkolv et Dimitri Tchitoserdov (08.01.1919).
Le métropolite Stéphane, cependant, évite d’attirer l’attention sur la confession de foi orthodoxe, sur le martyre des orthodoxes, persécutés par les hétérodoxes. Cette façon « d’arrondir les angles » à la mode politiquement correcte est compréhensible, de la part du métropolite Stéphane, mais on ne saurait l’approuver.
Mentionnant les persécutions du début du siècle dernier, Mgr Stéphane focalise fort justement l’attention sur la personnalité du premier évêque orthodoxe estonien, le martyr Platon (Kulbusch). J’estime cependant important de souligner, d’une part, que les persécutions contre la foi n’ont pas commencé en 1920 (cependant, si Mgr Stéphane a en vue l’expulsion de plusieurs prêtres orthodoxes en Russie soviétique par les autorités estoniennes à l’été 1920, je suis prêt à l’approuver), d’autre part, que Mgr Platon, chronologiquement parlant, n’est pas le premier des nouveaux martyrs estoniens. Il fut martyrisé le 14 janvier 1919, un an après sa consécration épiscopale, qui eut lieu le 31 décembre 1917 (13 janvier 1918 nouveau style). Les commissaires rouges Kull, Otter et Riatsepp tuèrent avec lui les archiprêtres Nikolaï Bejanitski et Mikhaïl Bleive. Cependant, quelques temps auparavant, les bolcheviks avaient déjà martyrisé le prêtre Sergueï Florinski (30.12.1918), puis les prêtres Alexandre Volkolv et Dimitri Tchitoserdov (08.01.1919).
Je ne peux me défendre de soupçonner Mgr Stéphane de n’englober sous le terme de « nouveaux-martyrs estoniens » que les « nouveaux martyrs de nationalité estonienne », se concentrant volontairement sur eux.
Peut-être le symbolisme du martyre commun d’un Russe (le père Nikolaï) avec des Estoniens (Mgr Platon et le père Mikhaïl) se s’inscrit-il pas dans sa vision de l’histoire ? Et sans doute lui est-il tout à fait malaisé d’attirer l’attention sur ce fait, puisqu’à cette époque l’orthodoxie estonienne était canoniquement unie sous l’omophore du patriarche Tikhon de Moscou et de toutes les Russies ?
Au contraire, il ne nous semble pas inutile de souligner que les nouveaux-martyrs de l’Eglise estonienne, aussi bien des Estoniens, comme Mgr Platon (Kulbusch) ou les pères Mikhaïl Bleive et Ioann Pettaï, que des Russes, comme les pères Nikolaï Bejanitski, Sergueï Florinski, Alexandre Volkov et Dimitri Tchistoverov, étaient unis dans leur fidélité aussi bien à Dieu et à Son Eglise, qu’à leur mère, l’Eglise orthodoxe russe. Le sang des martyrs estoniens est une semence d’unité pour l’orthodoxie estonienne. Chercher à détruire cette unité, c’est des honnorer leur mémoire.
Selon Mgr Stéphane, « en 1945, le régime communiste, qui avait mis la main sur l’Estonie, a fermé notre Eglise, l’a liquidée, a installé un métropolite venu de Russie de façon anti canonique, et c’est ainsi que les persécutions ont commencé. » Cette déclaration est très embrouillée. D’une part parce que le régime communiste avait « mis la main sur l’Estonie » dès 1940. Les répressions, qui touchèrent surtout les émigrés blancs et les membres d’organisations reconnues politiquement hostiles (au nombre desquelles on inclut même le Mouvement chrétien des étudiants russes), commencèrent immédiatement par des arrestations, suivies d’emprisonnements dans des camps de concentration ou d’exécutions capitales.
En 1941, 9000 personnes furent expulsées du pays. Pour un pays aussi petit que l’Estonie, c’est un chiffre énorme, surtout si l’on tient compte de l’émigration vers Occident de 70 à 80000 personnes, en 1944. Enfin, en mars 1949, dans le cadre de l’opération « Priboï », 20723 personnes furent déportées dans la direction opposée. SUITE >>> ICI
Peut-être le symbolisme du martyre commun d’un Russe (le père Nikolaï) avec des Estoniens (Mgr Platon et le père Mikhaïl) se s’inscrit-il pas dans sa vision de l’histoire ? Et sans doute lui est-il tout à fait malaisé d’attirer l’attention sur ce fait, puisqu’à cette époque l’orthodoxie estonienne était canoniquement unie sous l’omophore du patriarche Tikhon de Moscou et de toutes les Russies ?
Au contraire, il ne nous semble pas inutile de souligner que les nouveaux-martyrs de l’Eglise estonienne, aussi bien des Estoniens, comme Mgr Platon (Kulbusch) ou les pères Mikhaïl Bleive et Ioann Pettaï, que des Russes, comme les pères Nikolaï Bejanitski, Sergueï Florinski, Alexandre Volkov et Dimitri Tchistoverov, étaient unis dans leur fidélité aussi bien à Dieu et à Son Eglise, qu’à leur mère, l’Eglise orthodoxe russe. Le sang des martyrs estoniens est une semence d’unité pour l’orthodoxie estonienne. Chercher à détruire cette unité, c’est des honnorer leur mémoire.
Selon Mgr Stéphane, « en 1945, le régime communiste, qui avait mis la main sur l’Estonie, a fermé notre Eglise, l’a liquidée, a installé un métropolite venu de Russie de façon anti canonique, et c’est ainsi que les persécutions ont commencé. » Cette déclaration est très embrouillée. D’une part parce que le régime communiste avait « mis la main sur l’Estonie » dès 1940. Les répressions, qui touchèrent surtout les émigrés blancs et les membres d’organisations reconnues politiquement hostiles (au nombre desquelles on inclut même le Mouvement chrétien des étudiants russes), commencèrent immédiatement par des arrestations, suivies d’emprisonnements dans des camps de concentration ou d’exécutions capitales.
En 1941, 9000 personnes furent expulsées du pays. Pour un pays aussi petit que l’Estonie, c’est un chiffre énorme, surtout si l’on tient compte de l’émigration vers Occident de 70 à 80000 personnes, en 1944. Enfin, en mars 1949, dans le cadre de l’opération « Priboï », 20723 personnes furent déportées dans la direction opposée. SUITE >>> ICI
Le gouvernement de la Russie soutient une alternative orthodoxe à la Saint Valentin.
Le Patriarche Alexis II encourage la célébration de la fête des Saints Pierre et Fevronia, le 8 juillet (calendrier grégorien) et introduite pour la première fois en 2008.
Des représentants de l'Eglise orthodoxe russe considèrent en effet comme un succès le soutien apporté par l'Etat à la célébration de la fête orthodoxe russe des Saints Pierre et Fevronia, après la couverture médiatique dont ont fait l'objet les festivités, qui allaient de concerts à des mariages.
Célébrée le 8 juillet, cette fête pourrait, selon une partie de la population russe, éclipser désormais la Saint-Valentin.Le choix de cette fête n'est pas simplement religieux. Il a pour objectif d'encourager la vie de famille et de stimuler le taux de natalité en Russie, car le pays continue de subir un déclin de la population.
Le saint prince Pierre était le deuxième fils du prince Youri Vladimirovitch de Mourom (250 km à l'est de Moscou).Il fut atteint d'une lèpre que personne ne pouvait guérir. Mais un jour, il eut une vision : une jeune paysanne du nom de Févronia pourrait le guérir.
Févronia était une jeune fille pleine de sagesse et de beauté, connaissant l'art de guérir par les plantes ; même les animaux sauvages lui obéissaient.Le prince promit de l'épouser si elle le guérissait.Févronia le guérit en effet, mais le prince ne tint pas promesse. Le prince tomba alors de nouveau malade : Févronia le guérit une seconde fois et l'épousa.
Le Patriarche Alexis II encourage la célébration de la fête des Saints Pierre et Fevronia, le 8 juillet (calendrier grégorien) et introduite pour la première fois en 2008.
Des représentants de l'Eglise orthodoxe russe considèrent en effet comme un succès le soutien apporté par l'Etat à la célébration de la fête orthodoxe russe des Saints Pierre et Fevronia, après la couverture médiatique dont ont fait l'objet les festivités, qui allaient de concerts à des mariages.
Célébrée le 8 juillet, cette fête pourrait, selon une partie de la population russe, éclipser désormais la Saint-Valentin.Le choix de cette fête n'est pas simplement religieux. Il a pour objectif d'encourager la vie de famille et de stimuler le taux de natalité en Russie, car le pays continue de subir un déclin de la population.
Le saint prince Pierre était le deuxième fils du prince Youri Vladimirovitch de Mourom (250 km à l'est de Moscou).Il fut atteint d'une lèpre que personne ne pouvait guérir. Mais un jour, il eut une vision : une jeune paysanne du nom de Févronia pourrait le guérir.
Févronia était une jeune fille pleine de sagesse et de beauté, connaissant l'art de guérir par les plantes ; même les animaux sauvages lui obéissaient.Le prince promit de l'épouser si elle le guérissait.Févronia le guérit en effet, mais le prince ne tint pas promesse. Le prince tomba alors de nouveau malade : Févronia le guérit une seconde fois et l'épousa.
Après la mort de son frère, le prince devait prendre le trône, mais les nobles s'y opposèrent et lui dirent : « Tu dois te séparer de ta femme ou quitter Mourom, car ta femme, par sa condition, est la honte de la noblesse. » Le prince choisit de quitter Mourom et de vivre dans la pauvreté avec son épouse.
Mais le trône restant vacant, les luttes intestines se multiplièrent allant jusqu'aux assassinats. Les nobles décidèrent donc de faire appel au prince Pierre : celui-ci revint avec son épouse Févronia qui sut se faire aimer.
Ayant atteint un grand âge, Pierre décida de devenir moine — avec le nom de David — et Févronia moniale — avec celui de Evfrosinia. Ils prièrent pour quitter ce monde le même jour et demandèrent à être enterrés dans le même tombeau séparés par une fine cloison. Ils décédèrent en effet le même jour — le 25 juin (8 juillet selon le calendrier civil) 1228.
Mais on ne les enterra pas dans le même tombeau, car ils étaient moines, mais dans des monastères différents.
À la surprise générale, leurs reliques se retrouvèrent réunies le lendemain. Ils furent donc enterrés dans l'église de la Nativité de la Vierge à Mourom. Leurs reliques furent ensuite transférées dans le couvent de la Sainte-Trinité de Mourom où l'on peut aujourd'hui les vénérer.
Les moniales du couvent de la Sainte-Trinité recensent depuis les années 1990 les miracles effectués par les prières des saints Pierre et Févronia : les parents stériles ont la joie de donner naissance à un âge avancé, les couples en instance de divorce se réconcilient.
Mais le trône restant vacant, les luttes intestines se multiplièrent allant jusqu'aux assassinats. Les nobles décidèrent donc de faire appel au prince Pierre : celui-ci revint avec son épouse Févronia qui sut se faire aimer.
Ayant atteint un grand âge, Pierre décida de devenir moine — avec le nom de David — et Févronia moniale — avec celui de Evfrosinia. Ils prièrent pour quitter ce monde le même jour et demandèrent à être enterrés dans le même tombeau séparés par une fine cloison. Ils décédèrent en effet le même jour — le 25 juin (8 juillet selon le calendrier civil) 1228.
Mais on ne les enterra pas dans le même tombeau, car ils étaient moines, mais dans des monastères différents.
À la surprise générale, leurs reliques se retrouvèrent réunies le lendemain. Ils furent donc enterrés dans l'église de la Nativité de la Vierge à Mourom. Leurs reliques furent ensuite transférées dans le couvent de la Sainte-Trinité de Mourom où l'on peut aujourd'hui les vénérer.
Les moniales du couvent de la Sainte-Trinité recensent depuis les années 1990 les miracles effectués par les prières des saints Pierre et Févronia : les parents stériles ont la joie de donner naissance à un âge avancé, les couples en instance de divorce se réconcilient.
De catholique il est devenu orthodoxe. Saint Procope reposa dans le Seigneur à un âge avancé, le 8 juillet 1303, aux portes du monastère des Archanges. Béatification 1547 à Moscou
Son nom séculier, son prénom, sa date et lieu de naissance ne sont pas connus avec précision (selon certaines sources son nom serait Jacob Potharst). Comme saint Isaac, Procope était un riche marchand. Il n’était ni russe, ni orthodoxe de naissance. Procope est né à Lübeck et faisait du commerce à Novgorod grâce au traité des villes hanséatiques. Il fut profondément touché par les enseignements de l’orthodoxie et, renonçant au catholicisme latin, il fut baptisé dans l’Eglise du Christ.
Procope fut tellement influencé par l’idéal ascétique orthodoxe qu’il vendit ce qu’il possédait, distribua sa richesse aux pauvres et entra au monastère de Khoutyn, près de Novgorod.
Après avoir grandi pendant un temps dans l’obéissance et la pureté spirituelle, le saint quitta le monastère et partit pour le grand Oustioug où il entra dans la voie de la folie pour le Christ.
Son nom séculier, son prénom, sa date et lieu de naissance ne sont pas connus avec précision (selon certaines sources son nom serait Jacob Potharst). Comme saint Isaac, Procope était un riche marchand. Il n’était ni russe, ni orthodoxe de naissance. Procope est né à Lübeck et faisait du commerce à Novgorod grâce au traité des villes hanséatiques. Il fut profondément touché par les enseignements de l’orthodoxie et, renonçant au catholicisme latin, il fut baptisé dans l’Eglise du Christ.
Procope fut tellement influencé par l’idéal ascétique orthodoxe qu’il vendit ce qu’il possédait, distribua sa richesse aux pauvres et entra au monastère de Khoutyn, près de Novgorod.
Après avoir grandi pendant un temps dans l’obéissance et la pureté spirituelle, le saint quitta le monastère et partit pour le grand Oustioug où il entra dans la voie de la folie pour le Christ.
Oustioug était une cité à moitié finlandaise où il y avait beaucoup d’églises orthodoxes. La cathédrale était une haute structure de bois avec un grand porche. Procope choisit ce porche comme refuge pour la nuit. Durant la journée, il marchait dans la cité avec l’apparence d’un fou et il supportait la dérision, les reproches et les coups de gens sans cœur.
Les enfants se moquaient de lui et les adultes qui avaient moins de sens spirituel que les enfants faisaient de même. Saint Procope se retirait sous le porche de la cathédrale pour y prier toute la nuit. Il priait plus particulièrement pour tous ceux qui lui avaient fait du tort, répétant la prière miséricordieuse du Crucifié : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font».
Quand le saint était las, il s’étendait souvent pour se reposer sur un tas de fumier, une pierre ou sur la terre battue. Ses vêtements étaient de simples haillons et il affrontait, ainsi vêtu, les froids incroyables du nord de la Russie. Il n’acceptait la nourriture que des pauvres et de ceux qui craignaient Dieu, mais il n’acceptait rien de ceux qui s’étaient enrichis. Ses seuls véritables amis étaient le collecteur d’impôts mongol, Ivan Borga et son épouse Marie.
Autrefois, Ivan avait été sans foi ni loi, se permettant tout. Il avait enlevé Marie, fille d’un citoyen local et l’avait forcée à devenir sa concubine. Cependant, sous l’influence de Marie, Borga fut converti à la sainte orthodoxie, reçut le baptême et épousa Marie. Finalement, les gens se réconcilièrent avec lui et Ivan Borga changea de vie, vivant honnêtement avec son épouse. Les Borga vivaient sur la colline de Sokolya. Là, ils construisirent une église en l’honneur du Prodrome et, plus tard, un monastère.
Les enfants se moquaient de lui et les adultes qui avaient moins de sens spirituel que les enfants faisaient de même. Saint Procope se retirait sous le porche de la cathédrale pour y prier toute la nuit. Il priait plus particulièrement pour tous ceux qui lui avaient fait du tort, répétant la prière miséricordieuse du Crucifié : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font».
Quand le saint était las, il s’étendait souvent pour se reposer sur un tas de fumier, une pierre ou sur la terre battue. Ses vêtements étaient de simples haillons et il affrontait, ainsi vêtu, les froids incroyables du nord de la Russie. Il n’acceptait la nourriture que des pauvres et de ceux qui craignaient Dieu, mais il n’acceptait rien de ceux qui s’étaient enrichis. Ses seuls véritables amis étaient le collecteur d’impôts mongol, Ivan Borga et son épouse Marie.
Autrefois, Ivan avait été sans foi ni loi, se permettant tout. Il avait enlevé Marie, fille d’un citoyen local et l’avait forcée à devenir sa concubine. Cependant, sous l’influence de Marie, Borga fut converti à la sainte orthodoxie, reçut le baptême et épousa Marie. Finalement, les gens se réconcilièrent avec lui et Ivan Borga changea de vie, vivant honnêtement avec son épouse. Les Borga vivaient sur la colline de Sokolya. Là, ils construisirent une église en l’honneur du Prodrome et, plus tard, un monastère.
Saint Procope rendait quelquefois visite aux Borga mais il ne s’autorisait jamais à utiliser le confort mis à sa disposition. Son confesseur était le bienheureux Cyprien, fondateur du monastère des Archanges d’Oustioug, mais le saint ne se reposa jamais, même chez lui.
Procope fut le premier des fols-en-Christ à suivre cette voie dans le monde.
Il fut ainsi le premier Russe à imiter saint André de Constantinople, le plus renommé des fols-en-Christ. Il est frappant de constater que certains épisodes de la vie de Procope sont presque identiques à ceux de la vie de saint André. L’épisode qui suit est particulièrement intéressant…
Une nuit, il y eut un gel particulièrement cruel. Une forte tempête de neige entassait des congères autour des maisons et la froidure du vent du nord était si intense que les oiseaux tombaient morts depuis le ciel. Même le bétail et les gens gelaient. On peut imaginer combien ce froid était rude pour Procope qui était à moitié nu et passait ses nuits sous le porche de la cathédrale d’Oustioug. Tourmenté par le gel, il essaya de rentrer dans la cabane de pauvres gens afin de se réchauffer un peu, mais ils le chassèrent à coups de bâton et verrouillèrent la porte. L’exclu souffrant arriva dans un réduit où quelques chiens s’entassaient dans un coin. Il s’allongea près des chiens pour profiter de leur chaleur mais les chiens se levèrent et s’enfuirent loin de lui.
Le très souffrant ascète, voyant que, non seulement les humains mais les chiens même le méprisaient, se dit à part soi : «Béni est le Nom du Seigneur, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles !» et il retourna sous son porche pour attendre la mort. Tremblant de tous ses membres, il pria pour que Dieu prenne son âme. Il ressentit soudain une chaleur merveilleuse. Levant les yeux, il vit un ange de Dieu qui se tenait devant lui avec une belle branche à la main. Le messager céleste toucha le front de Procope avec la branche et une chaleur agréable envahit tout son corps. Saint Procope relata cet épisode au prêtre Syméon (père de saint Stéphane de Perm) à condition qu’il ne le répète pas avant la mort du fol-en-Christ.
Le lieu de contemplation préféré de saint Procope était une grande pierre sur le rivage de la rivière Soukhona. Là, regardant les bateaux qui passaient, il priait pour ceux qui confiaient leur sort aux éléments changeants. SUITE Orthodoxologie
Procope fut le premier des fols-en-Christ à suivre cette voie dans le monde.
Il fut ainsi le premier Russe à imiter saint André de Constantinople, le plus renommé des fols-en-Christ. Il est frappant de constater que certains épisodes de la vie de Procope sont presque identiques à ceux de la vie de saint André. L’épisode qui suit est particulièrement intéressant…
Une nuit, il y eut un gel particulièrement cruel. Une forte tempête de neige entassait des congères autour des maisons et la froidure du vent du nord était si intense que les oiseaux tombaient morts depuis le ciel. Même le bétail et les gens gelaient. On peut imaginer combien ce froid était rude pour Procope qui était à moitié nu et passait ses nuits sous le porche de la cathédrale d’Oustioug. Tourmenté par le gel, il essaya de rentrer dans la cabane de pauvres gens afin de se réchauffer un peu, mais ils le chassèrent à coups de bâton et verrouillèrent la porte. L’exclu souffrant arriva dans un réduit où quelques chiens s’entassaient dans un coin. Il s’allongea près des chiens pour profiter de leur chaleur mais les chiens se levèrent et s’enfuirent loin de lui.
Le très souffrant ascète, voyant que, non seulement les humains mais les chiens même le méprisaient, se dit à part soi : «Béni est le Nom du Seigneur, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles !» et il retourna sous son porche pour attendre la mort. Tremblant de tous ses membres, il pria pour que Dieu prenne son âme. Il ressentit soudain une chaleur merveilleuse. Levant les yeux, il vit un ange de Dieu qui se tenait devant lui avec une belle branche à la main. Le messager céleste toucha le front de Procope avec la branche et une chaleur agréable envahit tout son corps. Saint Procope relata cet épisode au prêtre Syméon (père de saint Stéphane de Perm) à condition qu’il ne le répète pas avant la mort du fol-en-Christ.
Le lieu de contemplation préféré de saint Procope était une grande pierre sur le rivage de la rivière Soukhona. Là, regardant les bateaux qui passaient, il priait pour ceux qui confiaient leur sort aux éléments changeants. SUITE Orthodoxologie
Le christianisme, le bouddhisme, l'hindouisme, le zoroastrisme et la mythologie grecque sont généralement considérés comme des religions totalement distinctes, largement définies par leurs différences.
Mais si vous les observez, vous verrez un symbole qui les relie toutes : l'auréole / le halo.
Cette aura autour de la tête d'un personnage saint exprime sa gloire ou sa divinité et est présente dans l'art du monde entier.
Il existe de nombreuses variantes, notamment des auréoles rayonnées (comme celle de la Statue de la Liberté) et des auréoles flamboyantes (que l'on retrouve dans l'art islamique ottoman, moghol et perse), mais la plus caractéristique et la plus répandue est l'auréole circulaire en forme de disque.
Mais si vous les observez, vous verrez un symbole qui les relie toutes : l'auréole / le halo.
Cette aura autour de la tête d'un personnage saint exprime sa gloire ou sa divinité et est présente dans l'art du monde entier.
Il existe de nombreuses variantes, notamment des auréoles rayonnées (comme celle de la Statue de la Liberté) et des auréoles flamboyantes (que l'on retrouve dans l'art islamique ottoman, moghol et perse), mais la plus caractéristique et la plus répandue est l'auréole circulaire en forme de disque.
Pourquoi ce symbole a-t-il été inventé ?
On a supposé qu'il s'agissait à l'origine d'un type de motif de couronne. Il pourrait également s'agir du symbole d'une aura divine émanant de l'esprit d'une divinité. Il s'agissait peut-être d'un simple embellissement décoratif.
Une proposition amusante est qu'il dérive des plaques de protection fixées aux statues des dieux pour protéger leur tête des fientes d'oiseaux.
L'étude de la fonction de l'auréole circulaire originale dans l'art religieux ne remonte qu'au Ier siècle avant Jésus-Christ. J.-C.
Il ne figurait dans aucune religion antérieure et pourtant, en quelques siècles, il est devenu un élément fixe de l'iconographie religieuse en Eurasie.
Il est probable qu'il ait évolué à partir de traditions artistiques très anciennes.
Dans l'Égypte ancienne, la divinité solaire Rê était couramment représentée avec un disque circulaire représentant le soleil, bien que celui-ci soit placé au-dessus de sa tête plutôt que derrière.
Parallèlement, certains artefacts de la ville de Mohenjo-daro (dans la vallée de l'Indus), créés dans les années 2000 avant J.-C., présentent ce qui ressemble à des auras rayonnées. Cependant, celles-ci sont inscrites autour du corps entier des personnages sacrés, et non pas seulement autour de leur tête.
De même, dans l'art de la Grèce antique, on trouve des représentations occasionnelles de couronnes de lumière rayonnantes entourant la tête des héros mythologiques pour suggérer leurs pouvoirs divins uniques.
Mais l'auréole circulaire distinctive en forme de disque est une invention plus tardive, vraisemblablement le résultat d'idées religieuses uniques.
On a supposé qu'il s'agissait à l'origine d'un type de motif de couronne. Il pourrait également s'agir du symbole d'une aura divine émanant de l'esprit d'une divinité. Il s'agissait peut-être d'un simple embellissement décoratif.
Une proposition amusante est qu'il dérive des plaques de protection fixées aux statues des dieux pour protéger leur tête des fientes d'oiseaux.
L'étude de la fonction de l'auréole circulaire originale dans l'art religieux ne remonte qu'au Ier siècle avant Jésus-Christ. J.-C.
Il ne figurait dans aucune religion antérieure et pourtant, en quelques siècles, il est devenu un élément fixe de l'iconographie religieuse en Eurasie.
Il est probable qu'il ait évolué à partir de traditions artistiques très anciennes.
Dans l'Égypte ancienne, la divinité solaire Rê était couramment représentée avec un disque circulaire représentant le soleil, bien que celui-ci soit placé au-dessus de sa tête plutôt que derrière.
Parallèlement, certains artefacts de la ville de Mohenjo-daro (dans la vallée de l'Indus), créés dans les années 2000 avant J.-C., présentent ce qui ressemble à des auras rayonnées. Cependant, celles-ci sont inscrites autour du corps entier des personnages sacrés, et non pas seulement autour de leur tête.
De même, dans l'art de la Grèce antique, on trouve des représentations occasionnelles de couronnes de lumière rayonnantes entourant la tête des héros mythologiques pour suggérer leurs pouvoirs divins uniques.
Mais l'auréole circulaire distinctive en forme de disque est une invention plus tardive, vraisemblablement le résultat d'idées religieuses uniques.
Le Bouddha est représenté avec une auréole dans des images du monde entier, comme dans cette fresque d'un temple cambodgien
Les premiers exemples d'un halo en forme de disque remontent aux années 300 avant J.-C. dans l'art religieux de l'Iran antique.
Il semble avoir été conçu comme un signe distinctif de Mithra, divinité de la lumière dans la religion zoroastrienne. Il a été contesté que le concept de gloire divine (connu sous le nom de "Khvarenah") dans le zoroastrisme est intimement lié à l'éclat du soleil, et que l'auréole était le moyen pictural d'associer cette qualité à Mithra, tout comme elle l'avait été pour Râ.
Du point de vue de l'histoire de l'art, la rapidité avec laquelle le disque auréolé a migré à travers les cultures le rend particulièrement remarquable en tant que pièce d'iconographie religieuse.
Dès les années 100 après J.-C. - soit un peu plus de deux cents ans après sa création - on pouvait l'observer dans des lieux aussi éloignés que la ville tunisienne d'El Djem, la ville turque de Samosata et la ville pakistanaise de Sahri-Bahlol. Dès les années 400, des halos ont été intégrés à l'art chrétien à Rome et à l'art bouddhiste en Chine. En l'espace de quelques siècles, ils sont devenus le symbole religieux universel de la divinité en Eurasie.
Les premiers exemples d'un halo en forme de disque remontent aux années 300 avant J.-C. dans l'art religieux de l'Iran antique.
Il semble avoir été conçu comme un signe distinctif de Mithra, divinité de la lumière dans la religion zoroastrienne. Il a été contesté que le concept de gloire divine (connu sous le nom de "Khvarenah") dans le zoroastrisme est intimement lié à l'éclat du soleil, et que l'auréole était le moyen pictural d'associer cette qualité à Mithra, tout comme elle l'avait été pour Râ.
Du point de vue de l'histoire de l'art, la rapidité avec laquelle le disque auréolé a migré à travers les cultures le rend particulièrement remarquable en tant que pièce d'iconographie religieuse.
Dès les années 100 après J.-C. - soit un peu plus de deux cents ans après sa création - on pouvait l'observer dans des lieux aussi éloignés que la ville tunisienne d'El Djem, la ville turque de Samosata et la ville pakistanaise de Sahri-Bahlol. Dès les années 400, des halos ont été intégrés à l'art chrétien à Rome et à l'art bouddhiste en Chine. En l'espace de quelques siècles, ils sont devenus le symbole religieux universel de la divinité en Eurasie.
Alors comment l'influence du halo s'est-elle répandue à travers le monde et entre les religions ?
Le mouvement initial de cette pièce d'iconographie religieuse se fait vers l'est et l'ouest à partir de son lieu de naissance en Iran, entre les mains de certains des plus puissants empires du passé.
Au premier siècle de notre ère, les Indo-Scythes (nomades iraniens) et les Kouchans (originaires de Bactriane, en Afghanistan) ont envahi les régions situées au sud-est, c'est-à-dire les territoires couverts par les actuels Pakistan, Afghanistan et Inde du Nord.
Les deux empires, qui étaient imprégnés de l'histoire culturelle de l'Iran antique, ont apporté avec eux des pièces de monnaie représentant Mithra avec une auréole. Ce dieu jeune et séduisant, au rayonnement divin, exerçait un attrait évident sur un nombre croissant de personnes autour de l'Hindu Kush.
À tel point que l'iconographie du Bouddha - même à partir des plus anciennes représentations visuelles de celui-ci, comme le reliquaire de Bimaran (qui pourrait dater de la fin du premier siècle de notre ère), le montre avec une auréole mithriaque.
Pendant ce temps, Mithra gagnait également le cœur des envahisseurs de l'Empire romain à l'ouest, au point que le mithraïsme devint une religion romaine majeure. Mithra a ensuite influencé l'iconographie d'une autre divinité romaine, Sol Invictus (le "soleil invaincu").
Les deux dieux combinaient des physiques masculins gracieux avec des pouvoirs divins, liés au rayonnement et à l'autorité du soleil, et étaient donc vénérés par les membres les plus puissants de la société, notamment les empereurs romains.
Saint Constantin le Grand (empereur 306-337CE) a reconnu le pouvoir iconographique de l'auréole, de sorte que lui et ses successeurs se la sont arrogamment appropriée et l'ont utilisée dans des représentations artistiques d'eux-mêmes.
Le mouvement initial de cette pièce d'iconographie religieuse se fait vers l'est et l'ouest à partir de son lieu de naissance en Iran, entre les mains de certains des plus puissants empires du passé.
Au premier siècle de notre ère, les Indo-Scythes (nomades iraniens) et les Kouchans (originaires de Bactriane, en Afghanistan) ont envahi les régions situées au sud-est, c'est-à-dire les territoires couverts par les actuels Pakistan, Afghanistan et Inde du Nord.
Les deux empires, qui étaient imprégnés de l'histoire culturelle de l'Iran antique, ont apporté avec eux des pièces de monnaie représentant Mithra avec une auréole. Ce dieu jeune et séduisant, au rayonnement divin, exerçait un attrait évident sur un nombre croissant de personnes autour de l'Hindu Kush.
À tel point que l'iconographie du Bouddha - même à partir des plus anciennes représentations visuelles de celui-ci, comme le reliquaire de Bimaran (qui pourrait dater de la fin du premier siècle de notre ère), le montre avec une auréole mithriaque.
Pendant ce temps, Mithra gagnait également le cœur des envahisseurs de l'Empire romain à l'ouest, au point que le mithraïsme devint une religion romaine majeure. Mithra a ensuite influencé l'iconographie d'une autre divinité romaine, Sol Invictus (le "soleil invaincu").
Les deux dieux combinaient des physiques masculins gracieux avec des pouvoirs divins, liés au rayonnement et à l'autorité du soleil, et étaient donc vénérés par les membres les plus puissants de la société, notamment les empereurs romains.
Saint Constantin le Grand (empereur 306-337CE) a reconnu le pouvoir iconographique de l'auréole, de sorte que lui et ses successeurs se la sont arrogamment appropriée et l'ont utilisée dans des représentations artistiques d'eux-mêmes.
Jésus est parfois représenté avec un halo cruciforme, comme dans cette fresque paléochrétienne de la catacombe de Ponzianus, à Rome
Puis, avec l'acceptation croissante du christianisme dans l'Empire romain, les artistes ont commencé à représenter Jésus avec une auréole, désormais considérée comme le symbole le plus élevé de l'autorité divinement sanctionnée.
Cette nouveauté dans l'iconographie chrétienne est apparue vers les années 300 de notre ère, plus de deux siècles après son apparition dans le bouddhisme. Il s'agissait d'un signal de la métamorphose du christianisme, d'une religion marginalisée à une structure de pouvoir officielle en Occident.....SUITE >>> Religion : comment le symbole du halo s'est répandu dans le monde entier
Puis, avec l'acceptation croissante du christianisme dans l'Empire romain, les artistes ont commencé à représenter Jésus avec une auréole, désormais considérée comme le symbole le plus élevé de l'autorité divinement sanctionnée.
Cette nouveauté dans l'iconographie chrétienne est apparue vers les années 300 de notre ère, plus de deux siècles après son apparition dans le bouddhisme. Il s'agissait d'un signal de la métamorphose du christianisme, d'une religion marginalisée à une structure de pouvoir officielle en Occident.....SUITE >>> Religion : comment le symbole du halo s'est répandu dans le monde entier
Dans le christianisme, Jean le Baptiste est le prophète qui a annoncé la venue de Jésus de Nazareth. Il l'a baptisé sur les bords du Jourdain, laissant certains de ses disciples se joindre à lui. Précurseur du Messie, il est donc présenté dans les synoptiques comme partageant beaucoup de traits avec le prophète Élie, ce qu'il n'est pas dans l'Évangile selon Jean
par Xenia Krivocheine
L'histoire de la tête de Saint Jean Baptiste à Amiens est riche en péripéties tragiques, elle s'étale sur plusieurs siècles. Au cours des deux derniers millénaires elle a à plusieurs reprises disparu pour resurgir à nouveau. L'infâme Hérodiade avait enseveli la tête de saint Jean dans son verger tandis qu'elle rendit son corps aux disciples du martyr.
Des flots de pèlerins se mirent à affluer en Terre Sainte pour y vénérer la Sainte Croix et le Saint Sépulcre sous le règne de l'empereur Constantin et de sa mère Hélène. Une fois deux moines venus en pèlerinage virent en songe l'endroit où reposait la tête de St Jean.
Effectivement, les deux frères découvrirent la relique dans l'ancien verger du roi Hérode. Ils mirent la tête dans un sac et s'en allèrent à la recherche d'un travail. Chemin faisant un troisième compagnon se joignit à eux, c'était un potier. Fatigués de porter leur fardeau les deux moines le lui confièrent et ordonnèrent de ne pas essayer de regarder le contenu du sac.
par Xenia Krivocheine
L'histoire de la tête de Saint Jean Baptiste à Amiens est riche en péripéties tragiques, elle s'étale sur plusieurs siècles. Au cours des deux derniers millénaires elle a à plusieurs reprises disparu pour resurgir à nouveau. L'infâme Hérodiade avait enseveli la tête de saint Jean dans son verger tandis qu'elle rendit son corps aux disciples du martyr.
Des flots de pèlerins se mirent à affluer en Terre Sainte pour y vénérer la Sainte Croix et le Saint Sépulcre sous le règne de l'empereur Constantin et de sa mère Hélène. Une fois deux moines venus en pèlerinage virent en songe l'endroit où reposait la tête de St Jean.
Effectivement, les deux frères découvrirent la relique dans l'ancien verger du roi Hérode. Ils mirent la tête dans un sac et s'en allèrent à la recherche d'un travail. Chemin faisant un troisième compagnon se joignit à eux, c'était un potier. Fatigués de porter leur fardeau les deux moines le lui confièrent et ordonnèrent de ne pas essayer de regarder le contenu du sac.
Le potier était dévoré par la curiosité, il était persuadé qu'il s'agissait d'un trésor. Il s'apprêtait à desceller le sac lorsque saint Jean lui apparut et lui ordonna de fuir ses compagnons de route et d'emporter son fardeau. Le potier vécut une longue vie heureuse, il était très charitable, venait en aide aux indigents et gardait précieusement la tête de saint Jean Baptiste. Au moment de mourir il remit la relique à sa sœur en lui enjoignant de mener une vie chrétienne. C'est là que commence une longue série de tribulations.
La sainte Tête passe de mains en mains, tantôt elle est la propriété de personnes justes, tantôt d'hérétiques infidèles. A la suite du Triomphe de l'Orthodoxie (Concile de Constantinople) la sainte Tête se trouve à nouveau dans la ville impériale. Les Croisés s'emparent de la capitale de l'Empire Byzantin le 14 avril 1204 lors de la quatrième Croisade. La cité fut pillée et mise à sac.
Lire aussi Décollation de saint Jean Baptiste
Le chanoine Vallon de Sardon trouva dans les ruines d'un palais un étrange étui, il l'ouvrit et vit un plat en argent au centre duquel, abrités par une cloche en verre, se trouvaient des restes de visage humain. Seule la mâchoire inférieure manquait. Une inscription en grec fit comprendre au chanoine qu'il s'agissait de la tête de St Jean. Vallon de Sardon décida d'emmener la relique au Nord de la France, sa région natale. Ce n'est qu'en 1206, après un voyage de deux ans, que l'évêque d'Amiens accueillit en grande pompe les reliques de saint Jean Baptiste; en 1220 fut posée la première pierre de l'admirable cathédrale appelée à devenir le plus bel édifice gothique d'Europe et c'est là que repose la tête de saint Jean. A la suite de la révolution des inventaires des biens de l'Eglise sont établis partout dans le pays, les reliques sont confisquées. Le reliquaire contenant la tête de Jean Baptiste est blasphémé par la Convention. Les parures précieuses en sont arrachées et il est ordonné d'enfouir la tête dans un cimetière. Mais cet ordre fut ignoré! Dans le secret le maire de la ville cacha le reliquaire dans sa maison. Ce n'est que vingt ans plus tard que la tête réintégra la cathédrale.
Cependant la Révolution réussit à instiller dans les esprits le doute à l'égard des reliques. Le XIX siècle alla encore plus loin et, non sans la complicité de l'Eglise, la science s'attela à démontrer la non authenticité de toutes les reliques. La vénération de la relique d'Amiens vint à disparaître et ce n'est qu'en 1958 que l'évêque d'Amiens réunit une commission scientifique.
Les experts conclurent en fonction de nombreux paramètres et à la suite d'études approfondies, que la tête était vraiment celle de saint Jean.
..........................................
Dans la même rubrique:
Divine Liturgie à Amiens
Le numéro 22 du "Messager de l'Eglise orthodoxe" : Xénia Krivochéine présente les principaux lieux de pèlerinage orthodoxe en France: Couronne d'épines du Seigneur à Notre-Dame de Paris, les reliques de sainte Hélène à l'église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris, le chef de saint Jean-Baptiste à Amiens...
La sainte Tête passe de mains en mains, tantôt elle est la propriété de personnes justes, tantôt d'hérétiques infidèles. A la suite du Triomphe de l'Orthodoxie (Concile de Constantinople) la sainte Tête se trouve à nouveau dans la ville impériale. Les Croisés s'emparent de la capitale de l'Empire Byzantin le 14 avril 1204 lors de la quatrième Croisade. La cité fut pillée et mise à sac.
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Le chanoine Vallon de Sardon trouva dans les ruines d'un palais un étrange étui, il l'ouvrit et vit un plat en argent au centre duquel, abrités par une cloche en verre, se trouvaient des restes de visage humain. Seule la mâchoire inférieure manquait. Une inscription en grec fit comprendre au chanoine qu'il s'agissait de la tête de St Jean. Vallon de Sardon décida d'emmener la relique au Nord de la France, sa région natale. Ce n'est qu'en 1206, après un voyage de deux ans, que l'évêque d'Amiens accueillit en grande pompe les reliques de saint Jean Baptiste; en 1220 fut posée la première pierre de l'admirable cathédrale appelée à devenir le plus bel édifice gothique d'Europe et c'est là que repose la tête de saint Jean. A la suite de la révolution des inventaires des biens de l'Eglise sont établis partout dans le pays, les reliques sont confisquées. Le reliquaire contenant la tête de Jean Baptiste est blasphémé par la Convention. Les parures précieuses en sont arrachées et il est ordonné d'enfouir la tête dans un cimetière. Mais cet ordre fut ignoré! Dans le secret le maire de la ville cacha le reliquaire dans sa maison. Ce n'est que vingt ans plus tard que la tête réintégra la cathédrale.
Cependant la Révolution réussit à instiller dans les esprits le doute à l'égard des reliques. Le XIX siècle alla encore plus loin et, non sans la complicité de l'Eglise, la science s'attela à démontrer la non authenticité de toutes les reliques. La vénération de la relique d'Amiens vint à disparaître et ce n'est qu'en 1958 que l'évêque d'Amiens réunit une commission scientifique.
Les experts conclurent en fonction de nombreux paramètres et à la suite d'études approfondies, que la tête était vraiment celle de saint Jean.
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Divine Liturgie à Amiens
Le numéro 22 du "Messager de l'Eglise orthodoxe" : Xénia Krivochéine présente les principaux lieux de pèlerinage orthodoxe en France: Couronne d'épines du Seigneur à Notre-Dame de Paris, les reliques de sainte Hélène à l'église Saint-Leu-Saint-Gilles de Paris, le chef de saint Jean-Baptiste à Amiens...
Saint Jean Baptiste mène une vie d'ascèse « caché dans le désert », se nourrissant de « sauterelles et de miel sauvage » (Matthieu III:4), et pratiquant le jeûne.
Si on suit l'Évangile selon Luc pour dater vers l'an 29 le moment où Jean Baptiste commence à prophétiser, il est à cette époque installé sur les bords du Jourdain, où il pratique le « baptême de repentance » par immersion dans l'eau, ce qui est légèrement différent de la description de son baptême par Flavius Josèphe.
Jean réunit autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue d'un personnage plus important que lui, que la tradition chrétienne interprète comme le Messie : « Moi, je vous baptise avec de l'eau, pour vous amener à la repentance, mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu » (Matthieu III:11).
Si on suit l'Évangile selon Luc pour dater vers l'an 29 le moment où Jean Baptiste commence à prophétiser, il est à cette époque installé sur les bords du Jourdain, où il pratique le « baptême de repentance » par immersion dans l'eau, ce qui est légèrement différent de la description de son baptême par Flavius Josèphe.
Jean réunit autour de lui de nombreux disciples, leur annonçant la venue d'un personnage plus important que lui, que la tradition chrétienne interprète comme le Messie : « Moi, je vous baptise avec de l'eau, pour vous amener à la repentance, mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu » (Matthieu III:11).
Photo: L'archevêque Andronik Nikolsky avant d'être assassiné par les Bolchéviques à Perm.
Voici ce qu’a dit le père Touroukhanky à propos de la mort de l’archevêque de Perm Mgr Andronik :
« Comme j’ai été aumônier d’un régiment de l’armée sibérienne, j’eus l’occasion de parcourir assez longtemps les villes et les villages du diocèse de Perm, libérés à ce moment des bolcheviks et dont l’archevêque avait été Mgr Andronik. C’est lui qui m’avait autrefois ordonné prêtre, je m’efforçais de recueillir quelques renseignements concernant sa mort, sur laquelle couraient les bruits les plus divers et atroces. On disait surtout, dans l’Oural, qu’il aurait été enterré vivant, après avoir été conduit par la ville, les joues coupées et les yeux arrachés.
J’ai fini par tomber entre les mains des bolcheviks et on m’enferma dans la prison de Tobolsk. Parmi les détenus se trouvaient deux anciens tchékistes qui avaient à l’époque travaillé pour la Tcheka de Perm. Ils me dirent que l’archevêque Andronik avait été fusillé, sur la demande des ouvriers d’un faubourg de la ville, et enterré au bord de la route menant à la banlieue ouvrière ».
Voici ce qu’a dit le père Touroukhanky à propos de la mort de l’archevêque de Perm Mgr Andronik :
« Comme j’ai été aumônier d’un régiment de l’armée sibérienne, j’eus l’occasion de parcourir assez longtemps les villes et les villages du diocèse de Perm, libérés à ce moment des bolcheviks et dont l’archevêque avait été Mgr Andronik. C’est lui qui m’avait autrefois ordonné prêtre, je m’efforçais de recueillir quelques renseignements concernant sa mort, sur laquelle couraient les bruits les plus divers et atroces. On disait surtout, dans l’Oural, qu’il aurait été enterré vivant, après avoir été conduit par la ville, les joues coupées et les yeux arrachés.
J’ai fini par tomber entre les mains des bolcheviks et on m’enferma dans la prison de Tobolsk. Parmi les détenus se trouvaient deux anciens tchékistes qui avaient à l’époque travaillé pour la Tcheka de Perm. Ils me dirent que l’archevêque Andronik avait été fusillé, sur la demande des ouvriers d’un faubourg de la ville, et enterré au bord de la route menant à la banlieue ouvrière ».
Etait-ce vrai ? On ne sait, car les tchékistes cherchaient souvent à présenter leurs actes passés sous un jour plus favorable ; parfois, au contraire, il les grossissaient, par bravade. J’eux l’occasion d’entendre à peu près le même récit d’un ancien communiste, qui fut chef de la police rouge de Tobolsk. Cet homme, un juif baptisé, devient plus tard un prêtre orthodoxe. Les communistes ne lui pardonnèrent pas sa « trahison » et le fusillèrent.
Lors du décret bolchevik séparant l’Eglise de l’Etat, Mgr Andronik avait émis de sévères critiques. Après la lecture, dans la cathédrale de Perm, de la déclaration faite à ce sujet par le concile local de Moscou, l’archevêque ordonna à l’archidiacre de prononcer un anathème contre les bolcheviks. Le résultat fut immédiat. Mgr Andronik et son évêque vicaire Théophane furent arrêtés sur place. L’archevêque fut mis à mort et son vicaire noyé dans la rivière Kama.
Quand le concile de Moscou apprit le martyre des deux évêques, il envoya à Perm une commission d’enquête dirigée par l’archevêque de Tchernigov Mgr Basile.
Lors du décret bolchevik séparant l’Eglise de l’Etat, Mgr Andronik avait émis de sévères critiques. Après la lecture, dans la cathédrale de Perm, de la déclaration faite à ce sujet par le concile local de Moscou, l’archevêque ordonna à l’archidiacre de prononcer un anathème contre les bolcheviks. Le résultat fut immédiat. Mgr Andronik et son évêque vicaire Théophane furent arrêtés sur place. L’archevêque fut mis à mort et son vicaire noyé dans la rivière Kama.
Quand le concile de Moscou apprit le martyre des deux évêques, il envoya à Perm une commission d’enquête dirigée par l’archevêque de Tchernigov Mgr Basile.
Le gouvernement soviétique qui, à l’époque, entretenait encore quelques rapports avec le concile, donna son accord et fournit même à la commission, un wagon spécial. Les recherches de la commission soulevèrent à Perm une vraie fureur parmi les communistes, et surtout parmi ceux qui étaient coupables de ces crimes. Ils prirent donc des mesures pour empêcher les résultats de l’enquête d’arriver à Moscou.
Lorsque la commission eut achevé ses travaux et que ses membres reprirent le chemin de Moscou, des soldats rouges, entre Perm et Viatka, firent l’assaut du wagon réservé dont ils tuèrent tous les occupants ; après quoi ils jetèrent leurs cadavres sur la voie.
Les corps de l’archevêque Basile et de ses compagnons furent enterrés par des paysans au noble cœur.
Des pèlerinages commencèrent bientôt sur les tombes des martyrs. Voyant cela, les bolcheviks déterrèrent ces restes et les brulèrent.
Lorsque la commission eut achevé ses travaux et que ses membres reprirent le chemin de Moscou, des soldats rouges, entre Perm et Viatka, firent l’assaut du wagon réservé dont ils tuèrent tous les occupants ; après quoi ils jetèrent leurs cadavres sur la voie.
Les corps de l’archevêque Basile et de ses compagnons furent enterrés par des paysans au noble cœur.
Des pèlerinages commencèrent bientôt sur les tombes des martyrs. Voyant cela, les bolcheviks déterrèrent ces restes et les brulèrent.
En août 1928 les journaux de Harbin se mirent à parler chaque jour de la maladie énigmatique d’un certain Lachkevitch, camarade-président des chemins de fer « Chine Orient » qui venait d’être amputé d’une jambe, sans qu’une seule goutte de sang n’ait coulé. La gangrène et le pus avaient déjà commencé et la pourriture gagnait don ventre et ses jambes.
Les docteurs qui ne quittaient pas Lachkevitch racontèrent au métropolite de Harbin, Mgr Méthode que le malade bougeait sans arrêt dans son lit, surtout après le coucher du soleil, en criant frénétiquement :
« Pourquoi te tiens-tu ici, Andronik ? Qu’est-ce que tu veux de moi ? Ce n’est pas moi qui t’as enterré ! On m’avait ordonné de le faire ! Reviens dans la forêt ! Ne m’écrase pas ! Vois-tu, je ne suis pas coupable… Le sang, le sang partout… Ne me torture pas ! »
Les infirmières, elles aussi, dirent que Lachkevitch qui mourait dans de terribles douleurs, se rappelait tout le temps un archevêque auquel il demandait pardon.
Lachkevitch, artisan teilleur, avait fait carrière dans la révolution. Il fut même, à un moment, commissaire principal de la police politique d’Irkoutsk et de sa région. Le récit de ces évènements fut publié en 1933 par le métropolite de Harbin mais après sa mort.
Source Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
[Nouveaux martyrs 218 Résultats pour votre recherche
Les docteurs qui ne quittaient pas Lachkevitch racontèrent au métropolite de Harbin, Mgr Méthode que le malade bougeait sans arrêt dans son lit, surtout après le coucher du soleil, en criant frénétiquement :
« Pourquoi te tiens-tu ici, Andronik ? Qu’est-ce que tu veux de moi ? Ce n’est pas moi qui t’as enterré ! On m’avait ordonné de le faire ! Reviens dans la forêt ! Ne m’écrase pas ! Vois-tu, je ne suis pas coupable… Le sang, le sang partout… Ne me torture pas ! »
Les infirmières, elles aussi, dirent que Lachkevitch qui mourait dans de terribles douleurs, se rappelait tout le temps un archevêque auquel il demandait pardon.
Lachkevitch, artisan teilleur, avait fait carrière dans la révolution. Il fut même, à un moment, commissaire principal de la police politique d’Irkoutsk et de sa région. Le récit de ces évènements fut publié en 1933 par le métropolite de Harbin mais après sa mort.
Source Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
[Nouveaux martyrs 218 Résultats pour votre recherche
Examen des reliques de l'Archevêque Jean Maximovitch, saint Jean de Shanghai 1896-1966
Inspiré de l'article de "Tcerkovnie novosti" № 34 sept.octobre 1993
Le Mardi 29 septembre / 12 octobre 1993, après la célébration d'une pannikhide à l'intention de l'Archevêque Jean Maximovitch et l'enlèvement de la dalle de pierre qui couvre son tombeau, il a été procédé à l'ouverture de son cercueil et l'examen de ses reliques.
Les participants à cette cérémonie, qui s'y étaient préparés par le jeûne et la prière, étaient l'Archevêque Antony de San Francisco, l'Archevêque Laure de Syracuse, l'Evêque Cyrille de Seattle, sept prêtres, trois diacres, un lecteur et un laïc. Parmi les prêtres qui participaient se trouvait en particulier le hiéromoine Pierre (Loukianov) qui passa sa jeunesse auprès de l'Archevêque Jean.
Lire aussi Émigration russe en Chine. Saint Jean de Shanghai au milieu des enfants de l’orphelinat de saint Tikhon de Zadonsk.
Après qu'ils eurent prié dans la crypte, le hiéromoine Pierre tenta d'ouvrir la serrure du cercueil avec la clé qu'il avait conservée mais l'état rouillé de la serrure ne le permit pas. Pendant qu'on cherchait des outils, l'Archevêque Antony se mit à chanter "Ouvre nous les portes de la miséricorde", et les gonds du tombeau cédèrent en l'ouvrant. Avant que l'Archevêque Laure enlevât le voile de sa face, l'Archevêque Antony lut le Psaume 50.
Inspiré de l'article de "Tcerkovnie novosti" № 34 sept.octobre 1993
Le Mardi 29 septembre / 12 octobre 1993, après la célébration d'une pannikhide à l'intention de l'Archevêque Jean Maximovitch et l'enlèvement de la dalle de pierre qui couvre son tombeau, il a été procédé à l'ouverture de son cercueil et l'examen de ses reliques.
Les participants à cette cérémonie, qui s'y étaient préparés par le jeûne et la prière, étaient l'Archevêque Antony de San Francisco, l'Archevêque Laure de Syracuse, l'Evêque Cyrille de Seattle, sept prêtres, trois diacres, un lecteur et un laïc. Parmi les prêtres qui participaient se trouvait en particulier le hiéromoine Pierre (Loukianov) qui passa sa jeunesse auprès de l'Archevêque Jean.
Lire aussi Émigration russe en Chine. Saint Jean de Shanghai au milieu des enfants de l’orphelinat de saint Tikhon de Zadonsk.
Après qu'ils eurent prié dans la crypte, le hiéromoine Pierre tenta d'ouvrir la serrure du cercueil avec la clé qu'il avait conservée mais l'état rouillé de la serrure ne le permit pas. Pendant qu'on cherchait des outils, l'Archevêque Antony se mit à chanter "Ouvre nous les portes de la miséricorde", et les gonds du tombeau cédèrent en l'ouvrant. Avant que l'Archevêque Laure enlevât le voile de sa face, l'Archevêque Antony lut le Psaume 50.
Les restes de l'Archevêque Jean apparurent, incorrompus, sa figure et ses mains montrant une couleur d'une totale blancheur tandis que ses pieds montraient une couleur sombre, ce qui tient sans doute au fait que l'Archevêque Jean de son vivant portait seulement des sandales toute l'année et la plupart du temps sans chaussettes.
La figure de Vladika avait quelque peu changé par rapport à celle qu'avaient connue ses proches ou par rapport aux photographies. Son nez s'est aminci.
Si le cercueil métallique a rouillé, la mantia qui le recouvrait est restée intouchée. Ses vêtements liturgiques et l'Evangile étaient couverts de moisissure, l'icône métallique sur sa poitrine rongée par la rouille, mais son bâton pastoral et la prière d'absolution sur papier intacts.
Du tombeau sortait une forte odeur de rouille et de moisissure mais les restes eux-mêmes ne sentaient rien. Quelques célébrants ont soulevé les restes de l'Archevêque Jean pour pouvoir les transférer dans un nouveau cercueil monastique spécialement préparé. A ce moment il devint clair que les restes de l'Archevêque Jean étaient complètement intacts.
Ensuite les reliques, placés dans ce cercueil neuf scellé du sceau de l'éparchie, furent portés à nouveau dans le tombeau original pour reposer là jusqu'à la glorification solennelle du nouveau saint de Dieu le 2 juillet 1994, jour anniversaire de son repos (en1966). Ceux qui ont pris part à l'examen des reliques ont témoigné avoir ressenti une joie quasi pascale.
Rappelons que l'Archevêque Jean Maximovitch, dont la glorification a été décidée au Concile des Evêques de l'Eglise Russe Hors Frontières, tenu au couvent de Lesna, fut d'abord l'Evêque de Shangaï puis l'Archevêque de l'Europe Occidentale avant de diriger le diocèse de San Francisco et l'Amérique.
La figure de Vladika avait quelque peu changé par rapport à celle qu'avaient connue ses proches ou par rapport aux photographies. Son nez s'est aminci.
Si le cercueil métallique a rouillé, la mantia qui le recouvrait est restée intouchée. Ses vêtements liturgiques et l'Evangile étaient couverts de moisissure, l'icône métallique sur sa poitrine rongée par la rouille, mais son bâton pastoral et la prière d'absolution sur papier intacts.
Du tombeau sortait une forte odeur de rouille et de moisissure mais les restes eux-mêmes ne sentaient rien. Quelques célébrants ont soulevé les restes de l'Archevêque Jean pour pouvoir les transférer dans un nouveau cercueil monastique spécialement préparé. A ce moment il devint clair que les restes de l'Archevêque Jean étaient complètement intacts.
Ensuite les reliques, placés dans ce cercueil neuf scellé du sceau de l'éparchie, furent portés à nouveau dans le tombeau original pour reposer là jusqu'à la glorification solennelle du nouveau saint de Dieu le 2 juillet 1994, jour anniversaire de son repos (en1966). Ceux qui ont pris part à l'examen des reliques ont témoigné avoir ressenti une joie quasi pascale.
Rappelons que l'Archevêque Jean Maximovitch, dont la glorification a été décidée au Concile des Evêques de l'Eglise Russe Hors Frontières, tenu au couvent de Lesna, fut d'abord l'Evêque de Shangaï puis l'Archevêque de l'Europe Occidentale avant de diriger le diocèse de San Francisco et l'Amérique.
Dmitry Karpenko
The Russian Orthodox Church in the U.K. and Ireland: Diocese of Sourozh
В РПЦЗ уже заканчивается, а у нас продолжается день памяти Святителя Иоанна Шанхайского и Сан-Францисского, удивительного святого наших дней. Не скрою, что это мой самый любимый святой, если можно так говорить )
В Святителе Иоанне поражает буквально все - совершенно невероятно, но оказывается и в наши дни возможно жить также, как об этом можно прочитать в книжках о подвижниках которые жили давным давно.
Святость вовсе не подразумевает идеальность. Известно, что при жизни Святитель некоторыми в церковной среде воспринимался как не вполне нормальный. Но Господь со временем все расставляет по своим местам...
Владыку Иоанна можно считать и местным Британским святым, так как он был в свое время правящим архиереем для приходов РПЦЗ в Англии и неоднократно ее посещал, совершая здесь богослужения в местном приходе. К сожалению, не так много информации можно найти об этом периоде его жизни.
The Russian Orthodox Church in the U.K. and Ireland: Diocese of Sourozh
В РПЦЗ уже заканчивается, а у нас продолжается день памяти Святителя Иоанна Шанхайского и Сан-Францисского, удивительного святого наших дней. Не скрою, что это мой самый любимый святой, если можно так говорить )
В Святителе Иоанне поражает буквально все - совершенно невероятно, но оказывается и в наши дни возможно жить также, как об этом можно прочитать в книжках о подвижниках которые жили давным давно.
Святость вовсе не подразумевает идеальность. Известно, что при жизни Святитель некоторыми в церковной среде воспринимался как не вполне нормальный. Но Господь со временем все расставляет по своим местам...
Владыку Иоанна можно считать и местным Британским святым, так как он был в свое время правящим архиереем для приходов РПЦЗ в Англии и неоднократно ее посещал, совершая здесь богослужения в местном приходе. К сожалению, не так много информации можно найти об этом периоде его жизни.
Но вот один замечательный мемуар митрополита Каллиста (Уэра), который принял окончательное решение о переходе в Православие именно под влиянием Владыки Иоанна:
"Со мной произошло нечто странное, чего я до сих пор до конца понять не могу. Я пошел в храм в Версале, где тогда служил глава Русской Зарубежной Церкви архиепископ Иоанн (Максимович), ныне причисленный к святым.
Он имел обыкновение служить ежедневно, и поскольку это был будний день, на Литургии присутствовали всего несколько человек: один или два монаха и пожилая женщина. Я вошел в храм почти в конце богослужения, незадолго перед выходом священника со Святыми Дарами. К причастию не подошел никто, но он продолжал стоять с чашей в руке и, склонив голову набок в характерной для него манере, пристально и даже как-то грозно смотрел в мою сторону (раньше он меня никогда не видел). Лишь когда я отрицательно покачал головой, он ушел в алтарь.
После литургии был молебен святому дня; по окончании молебна владыка помазывал присутствующих елеем из лампады перед иконой святого. Я оставался на своем месте, не зная, могу ли, будучи неправославным, подойти к помазанию. Но в этот раз он проявил настойчивость и властным жестом подозвал меня. Я подошел, принял помазание, и тут же вышел, не решившись остаться, чтобы поговорить с ним (впоследствии мы не раз встречались и беседовали).
Я очень удивился столь странному поведению св. Иоанна во время причащения. Мне было известно, что практика Русской Зарубежной Церкви требует обязательной исповеди перед Причастием. Несомненно, владыка должен был знать всех, кто приступает к Чаше. Да и в любом случае причастник, по крайней мере, в Русской Церкви - не мог прийти на службу так поздно. Но владыка обладал даром читать в сердцах. Не намекал ли он, что я стою на пороге Православия и больше не следует откладывать вход?
Как бы ни было на самом деле, но случившееся в Версале укрепило мою решимость. Если православие есть единственная истинная Церковь и если Церковь есть общение в таинствах, значит, прежде всего я должен приступить к таинствам".
Святителю отче наш, Иоанне, моли Бога о нас!
"Со мной произошло нечто странное, чего я до сих пор до конца понять не могу. Я пошел в храм в Версале, где тогда служил глава Русской Зарубежной Церкви архиепископ Иоанн (Максимович), ныне причисленный к святым.
Он имел обыкновение служить ежедневно, и поскольку это был будний день, на Литургии присутствовали всего несколько человек: один или два монаха и пожилая женщина. Я вошел в храм почти в конце богослужения, незадолго перед выходом священника со Святыми Дарами. К причастию не подошел никто, но он продолжал стоять с чашей в руке и, склонив голову набок в характерной для него манере, пристально и даже как-то грозно смотрел в мою сторону (раньше он меня никогда не видел). Лишь когда я отрицательно покачал головой, он ушел в алтарь.
После литургии был молебен святому дня; по окончании молебна владыка помазывал присутствующих елеем из лампады перед иконой святого. Я оставался на своем месте, не зная, могу ли, будучи неправославным, подойти к помазанию. Но в этот раз он проявил настойчивость и властным жестом подозвал меня. Я подошел, принял помазание, и тут же вышел, не решившись остаться, чтобы поговорить с ним (впоследствии мы не раз встречались и беседовали).
Я очень удивился столь странному поведению св. Иоанна во время причащения. Мне было известно, что практика Русской Зарубежной Церкви требует обязательной исповеди перед Причастием. Несомненно, владыка должен был знать всех, кто приступает к Чаше. Да и в любом случае причастник, по крайней мере, в Русской Церкви - не мог прийти на службу так поздно. Но владыка обладал даром читать в сердцах. Не намекал ли он, что я стою на пороге Православия и больше не следует откладывать вход?
Как бы ни было на самом деле, но случившееся в Версале укрепило мою решимость. Если православие есть единственная истинная Церковь и если Церковь есть общение в таинствах, значит, прежде всего я должен приступить к таинствам".
Святителю отче наш, Иоанне, моли Бога о нас!
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