Plateforme libre de discussion
|
Le Saint et Grand Lundi, nous faisons mémoire du Bienheureux Joseph au-beau-visage, ainsi que du figuier maudit et desséché par le Christ.
Joseph, chaste et prudent, fut prince de justice,pourvoyeur de froment et trésor de délices. Au stérile figuier, sans fruits spirituels,Le Christ a comparé les hommes infidèles: fuyons donc les passions, car nous pourrions un jour être maudits et desséchés à notre tour.
Comme les Saintes Souffrances de notre Seigneur Jésus Christ ont ici leur début, c'est Joseph qui, le premier, en présente l'image. Car il était le dernier fils du Patriarche Jacob, né de Rachel et envié par ses frères pour quelques visions qu'il avait eues en songe.
Tout d'abord, il est caché dans le creux d'une fosse, et son père est trompé par sa tunique ensanglantée, comme s'il avait été dévoré par une bête fauve. Puis, pour trente pièces d'argent il est livré aux Israélites, qui le vendent à leur tour à Putiphar, le chef des eunuques de Pharaon, le roi d'Égypte.
Or, sa maîtresse s'étant fâchée contre lui à cause de la chasteté du jeune homme, parce qu'il n'avait pas voulu commettre l'iniquité avec elle, il s'enfuit en laissant son vêtement: elle le calomnia auprès de son maître, et il connut l'amertume des chaînes et de la prison. Il en fut tiré par son don d'interpréter les songes: on le mena devant le roi, et il fut établi seigneur sur toute la terre d'Égypte.
Joseph, chaste et prudent, fut prince de justice,pourvoyeur de froment et trésor de délices. Au stérile figuier, sans fruits spirituels,Le Christ a comparé les hommes infidèles: fuyons donc les passions, car nous pourrions un jour être maudits et desséchés à notre tour.
Comme les Saintes Souffrances de notre Seigneur Jésus Christ ont ici leur début, c'est Joseph qui, le premier, en présente l'image. Car il était le dernier fils du Patriarche Jacob, né de Rachel et envié par ses frères pour quelques visions qu'il avait eues en songe.
Tout d'abord, il est caché dans le creux d'une fosse, et son père est trompé par sa tunique ensanglantée, comme s'il avait été dévoré par une bête fauve. Puis, pour trente pièces d'argent il est livré aux Israélites, qui le vendent à leur tour à Putiphar, le chef des eunuques de Pharaon, le roi d'Égypte.
Or, sa maîtresse s'étant fâchée contre lui à cause de la chasteté du jeune homme, parce qu'il n'avait pas voulu commettre l'iniquité avec elle, il s'enfuit en laissant son vêtement: elle le calomnia auprès de son maître, et il connut l'amertume des chaînes et de la prison. Il en fut tiré par son don d'interpréter les songes: on le mena devant le roi, et il fut établi seigneur sur toute la terre d'Égypte.
Plus tard il devint le fournisseur de froment de ses frères et, ayant bien administré toute chose de sa vie, il mourut en Égypte et, en plus de ses autres vertus, se fit une grande réputation pour sa chasteté. On peut dire qu'il est l'image du Christ, car le Christ fut envié par les Juifs, ses frères de race, vendu par un disciple pour trente pièces d'argent, enfermé dans une fosse obscure et ténébreuse, le tombeau, dont il sortit par sa propre puissance pour régner sur l'Égypte, c'est-à-dire sur toute sorte de péché; et il en triomphe jusqu'à la fin. Il est établi Seigneur sur le monde entier, et dans son amour pour les hommes, il nous rachète par le mystère où il nous distribue le froment, parce que lui-même il se donne pour nous et qu'il nous livre en nourriture le pain céleste, sa chair vivifiante. C'est donc pour cette raison que le beau Joseph a été introduit ici
Mais nous faisans aussi mémoire du figuier desséché, parce que les divins Évangélistes, à savoir Mathieu et Marc, en parlent après le récit des Rameaux: «Au matin, comme Il sortait de Béthanie, Il eut faim» et l'autre dit: «Comme Il retournait à la ville, de bon matin, Il eut faim. Apercevant un figuier près du chemin, Il s'en approcha, mais n'y trouvant que des feuilles et non des fruits (car ce n'était pas la saison des figues), Il lui dit- Jamais plus tu ne porteras de fruit! Et à l'instant même le figuier sécha.» Le figuier, c'est la synagogue des Juifs, en laquelle le Sauveur n'a pas trouvé le fruit qu'il attendait, mais seulement le feuillage ombreux de la loi, et le créateur de l'univers leur ôte cette chose vaine.
Mais nous faisans aussi mémoire du figuier desséché, parce que les divins Évangélistes, à savoir Mathieu et Marc, en parlent après le récit des Rameaux: «Au matin, comme Il sortait de Béthanie, Il eut faim» et l'autre dit: «Comme Il retournait à la ville, de bon matin, Il eut faim. Apercevant un figuier près du chemin, Il s'en approcha, mais n'y trouvant que des feuilles et non des fruits (car ce n'était pas la saison des figues), Il lui dit- Jamais plus tu ne porteras de fruit! Et à l'instant même le figuier sécha.» Le figuier, c'est la synagogue des Juifs, en laquelle le Sauveur n'a pas trouvé le fruit qu'il attendait, mais seulement le feuillage ombreux de la loi, et le créateur de l'univers leur ôte cette chose vaine.
Иаков, Иосиф и его братья
ВЕЛИКИЙ ПОНЕДЕЛЬНИК СТРАСТНОЙ СЕДМИЦЫ ВЕЛИКОГО ПОСТА
Mais quelqu'un pourrait dire: «Pourquoi l'arbre insensible devient-il sec, recevant la malédiction sans avoir péché?» Pour qu'on sache que les Juifs, ayant vu le Christ toujours bienfaisant envers tous et ne faisant aucun mal à personne, ont jugé qu'il avait seulement le pouvoir de faire du bien, et non celui de faim du mal. Mais ce n'est pas ce que le Maître qui nous aime voulait montrer aux hommes; et Il fit cela pour que les ingrats sachent avec certitude qu'Il a suffisamment de pouvoir pour les châtier, même si Celui qui est bon ne désire pas exercer le châtiment sur une nature inerte et insensible. En même temps, il y a quelque parole ineffable qui nous vient de très-sages Pères spirituels. Comme dit Isidore de Péluse, l'arbre de la transgression fut celui dont les transgresseurs utilisèrent les feuilles pour se couvrir.
C'est pourquoi il est maudit par le Christ, dans son amour pour l'humanité, car il n'aurait pas souffert cela, si le figuier n'avait pas donné un fruit responsable de la transgression. Et que la transgression peut être comparée à cet arbre, c'est bien évident, car on trouve en lui la douceur du plaisir, la glu du péché, puis la rugosité et l'amertume de la conscience Ensuite, l'histoire du figuier a été mise ici par les Pères pour susciter la componction, de même que celle de Joseph pour sa ressemblance avec le Christ. Le figuier, c'est l'âme étrangère à tout fruit de l'Esprit: lorsqu'au matin, c'est-à-dire après la présente vie, le Seigneur n'y trouve pas de conversion, Il la dessèche par la malédiction, et elle devient une colonne sèche, terrifiant ceux qui n'ont pas produit le digne fruit des vertus.
Cette vie de Saints est tirée du :
"Triode de Carême", Diaconie Apostolique 1993
ВЕЛИКИЙ ПОНЕДЕЛЬНИК СТРАСТНОЙ СЕДМИЦЫ ВЕЛИКОГО ПОСТА
Mais quelqu'un pourrait dire: «Pourquoi l'arbre insensible devient-il sec, recevant la malédiction sans avoir péché?» Pour qu'on sache que les Juifs, ayant vu le Christ toujours bienfaisant envers tous et ne faisant aucun mal à personne, ont jugé qu'il avait seulement le pouvoir de faire du bien, et non celui de faim du mal. Mais ce n'est pas ce que le Maître qui nous aime voulait montrer aux hommes; et Il fit cela pour que les ingrats sachent avec certitude qu'Il a suffisamment de pouvoir pour les châtier, même si Celui qui est bon ne désire pas exercer le châtiment sur une nature inerte et insensible. En même temps, il y a quelque parole ineffable qui nous vient de très-sages Pères spirituels. Comme dit Isidore de Péluse, l'arbre de la transgression fut celui dont les transgresseurs utilisèrent les feuilles pour se couvrir.
C'est pourquoi il est maudit par le Christ, dans son amour pour l'humanité, car il n'aurait pas souffert cela, si le figuier n'avait pas donné un fruit responsable de la transgression. Et que la transgression peut être comparée à cet arbre, c'est bien évident, car on trouve en lui la douceur du plaisir, la glu du péché, puis la rugosité et l'amertume de la conscience Ensuite, l'histoire du figuier a été mise ici par les Pères pour susciter la componction, de même que celle de Joseph pour sa ressemblance avec le Christ. Le figuier, c'est l'âme étrangère à tout fruit de l'Esprit: lorsqu'au matin, c'est-à-dire après la présente vie, le Seigneur n'y trouve pas de conversion, Il la dessèche par la malédiction, et elle devient une colonne sèche, terrifiant ceux qui n'ont pas produit le digne fruit des vertus.
Cette vie de Saints est tirée du :
"Triode de Carême", Diaconie Apostolique 1993
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 26 Avril 2021 à 09:03
|
0 commentaire
|
Permalien
Une épopée héroïque et sublime de l'empire du Tsar à la révolution bolchévique (1869-1962)
Préface Prince Dimitri Schakhovskoy, traduction Anne Andronikof
Éditeur : Frison-Roche
Ces Mémoires sont le roman d’une vie héroïque ! Au-delà de la fresque historique qui va de l’Empire russe à l’Union soviétique, se dessine une personne étonnante, résistante dans l’âme mais consciente de ses faiblesses, une enfant complexée qui deviendra le pilier de sa famille, une adolescente blessée dans son amour qui consacrera sa vie à soutenir les siens, une femme de conviction qui prendra toujours les bonnes décisions, et enfin une personne âgée atteinte d'un cancer,
Cette femme nous fait côtoyer toutes les couches de la population, du Tsar, dont la famille était proche, jusqu’aux brigands de grand chemin (la vie quotidienne sous les bolchéviques), en passant par Léon Tolstoï, ami de la famille.
Préface Prince Dimitri Schakhovskoy, traduction Anne Andronikof
Éditeur : Frison-Roche
Ces Mémoires sont le roman d’une vie héroïque ! Au-delà de la fresque historique qui va de l’Empire russe à l’Union soviétique, se dessine une personne étonnante, résistante dans l’âme mais consciente de ses faiblesses, une enfant complexée qui deviendra le pilier de sa famille, une adolescente blessée dans son amour qui consacrera sa vie à soutenir les siens, une femme de conviction qui prendra toujours les bonnes décisions, et enfin une personne âgée atteinte d'un cancer,
Cette femme nous fait côtoyer toutes les couches de la population, du Tsar, dont la famille était proche, jusqu’aux brigands de grand chemin (la vie quotidienne sous les bolchéviques), en passant par Léon Tolstoï, ami de la famille.
Ces Mémoires nous entraînent de la Petite-Russie (Ukraine) jusqu’en Sibérie où elle a connu la déportation et en Autriche sous les bombardement avant de réussir de manière rocambolesque à quitter son pays martyrisé. Elle retrouve la paix en France, puis rejoint un neveu exilé aux États-Unis, où elle écrira ses Mémoires.
AMAZON 29,00 €
AMAZON 29,00 €
Père Jivko Panev
Sur le site de la Colline Saint-Serge, à Paris, le foyer des étudiants a rouvert ses portes pour la rentrée universitaire 2020-2021. 10 chambres sont disponibles et prêtes à accueillir des étudiants en Théologie, mais aussi des personnes voulant passer une année à Paris, et désireuses de loger sur la Colline, près de l’église Saint-Serge.
Un peu d’histoire : des émigrés russes, chassés de leur pays par la Révolution bolchevique, acquièrent la Colline en 1924, il y a bientôt cent ans. Leur objectif est d’ouvrir un lieu de culte orthodoxe ainsi qu’une école de théologie. Ces émigrés, qui ont tout perdu, ont conscience de leur patrimoine spirituel et désirent le faire fructifier dans le Paris des années vingt. L’ancienne église luthérienne est remaniée pour être transformée en église russe traditionnelle, avec ses flèches et ses escaliers de bois.
Sur le site de la Colline Saint-Serge, à Paris, le foyer des étudiants a rouvert ses portes pour la rentrée universitaire 2020-2021. 10 chambres sont disponibles et prêtes à accueillir des étudiants en Théologie, mais aussi des personnes voulant passer une année à Paris, et désireuses de loger sur la Colline, près de l’église Saint-Serge.
Un peu d’histoire : des émigrés russes, chassés de leur pays par la Révolution bolchevique, acquièrent la Colline en 1924, il y a bientôt cent ans. Leur objectif est d’ouvrir un lieu de culte orthodoxe ainsi qu’une école de théologie. Ces émigrés, qui ont tout perdu, ont conscience de leur patrimoine spirituel et désirent le faire fructifier dans le Paris des années vingt. L’ancienne église luthérienne est remaniée pour être transformée en église russe traditionnelle, avec ses flèches et ses escaliers de bois.
L’aménagement intérieur –fresques murales, icônes, mobilier liturgique…– est confié à l’artiste russe Dmitri Stelletsky (1875-1947) qui y crée un décor unique, inspiré du style russe du XVIe siècle. Les pièces situées sous l’église deviennent des salles de cours et des dortoirs pour les étudiants.
Attirant les plus grands noms de l’intelligentsia russe en exil (Boulgakov, Florovsky, Afanassieff…), l’Institut Saint-Serge devient rapidement un centre théologique d’excellence, au rayonnement mondial, et donne naissance à une pléiade de penseurs aujourd’hui connue sous le nom d’« école de Paris ».
Les locaux ont vieilli et le foyer des étudiants, construit dans les années 70, avait dû être fermé, avant restauration. Le toit-terrasse est maintenant rénové, et isolé. Le réfectoire a été rénové ainsi que 10 chambres au premier étage. Les chambres sont désormais mises en location.
Le foyer est relié à la fibre, avec wi-fi disponible au réfectoire et à l’étage. Les personnes intéressées peuvent contacter sur site père Anatole, qui pourra les mettre en rapport avec l’agence immobilière chargée de la location.
Si vous êtes intéressé par une chambre : Colline Saint-Serge, 93 rue de Crimée, 75019 Paris – France
Email : le père Anatole : anatolenegruta@yahoo.fr Ou sisp.saintserge@gmail.com
Attirant les plus grands noms de l’intelligentsia russe en exil (Boulgakov, Florovsky, Afanassieff…), l’Institut Saint-Serge devient rapidement un centre théologique d’excellence, au rayonnement mondial, et donne naissance à une pléiade de penseurs aujourd’hui connue sous le nom d’« école de Paris ».
Les locaux ont vieilli et le foyer des étudiants, construit dans les années 70, avait dû être fermé, avant restauration. Le toit-terrasse est maintenant rénové, et isolé. Le réfectoire a été rénové ainsi que 10 chambres au premier étage. Les chambres sont désormais mises en location.
Le foyer est relié à la fibre, avec wi-fi disponible au réfectoire et à l’étage. Les personnes intéressées peuvent contacter sur site père Anatole, qui pourra les mettre en rapport avec l’agence immobilière chargée de la location.
Si vous êtes intéressé par une chambre : Colline Saint-Serge, 93 rue de Crimée, 75019 Paris – France
Email : le père Anatole : anatolenegruta@yahoo.fr Ou sisp.saintserge@gmail.com
V.Golovanow
Du samedi de Lazare au DIMANCHE DES PALMES
Le grand mérite du père Alexandre Schmemann c'est d'avoir fait sortir la théologie du cénacle où l'enferment les théologiens pour rendre les fondements de l'Orthodoxie accessibles à tout le Peuple de Dieu, voire aux non-croyants; c'est ce travail exceptionnel qui justifie le succès permanent de ses écrits, en particulier en Russie.
C'est pour cela que chaque nouvelle édition est accueillie avec énormément d'intérêt, et qu'un grand nombre de ses écrits sont disponibles sur Internet, et là encore, il y en a beaucoup plus sur des sites russes que chez nous.
Le meilleur exemple en est donné par ses explications de la liturgie byzantine: il en décrypte le message symbolique dans un langage simple et compréhensible à tous. En cette fin de carême, je propose aux lecteurs le texte suivant, qui explique les cinq prochains jours. Personnellement je n'en connais pas de meilleur…
Du samedi de Lazare au DIMANCHE DES PALMES
Le grand mérite du père Alexandre Schmemann c'est d'avoir fait sortir la théologie du cénacle où l'enferment les théologiens pour rendre les fondements de l'Orthodoxie accessibles à tout le Peuple de Dieu, voire aux non-croyants; c'est ce travail exceptionnel qui justifie le succès permanent de ses écrits, en particulier en Russie.
C'est pour cela que chaque nouvelle édition est accueillie avec énormément d'intérêt, et qu'un grand nombre de ses écrits sont disponibles sur Internet, et là encore, il y en a beaucoup plus sur des sites russes que chez nous.
Le meilleur exemple en est donné par ses explications de la liturgie byzantine: il en décrypte le message symbolique dans un langage simple et compréhensible à tous. En cette fin de carême, je propose aux lecteurs le texte suivant, qui explique les cinq prochains jours. Personnellement je n'en connais pas de meilleur…
I. LE SAMEDI DE LAZARE – PRÉLUDE DE LA CROIX
« Arrivés au terme des Quarante-jours... nous te demandons de voir aussi la Sainte Semaine de ta Passion. » C’est par ces mots chantés à vêpres du vendredi des Rameaux, que le Grand Carême se termine ; nous marchons vers la commémoration annuelle des souffrances du Christ, de sa mort et de sa Résurrection, commémoration qui commence au samedi de Lazare. La fête de la résurrection de Lazare, doublée de celle de l’Entrée du Seigneur à Jérusalem, est appelée dans les textes liturgiques « Prélude de la Croix ».
C’est donc dans le contexte de la grande semaine elle-même que la signification de cette double fête apparaît le mieux. Le tropaire commun à ces jours nous dit : « Tu as ressuscité Lazare, ô Christ notre Dieu, pour affermir avant ta Passion la croyance en la commune résurrection ». Il est très significatif que nous soyons ainsi conduits dans la nuit de la Croix, par une des douze grandes fêtes de l’Église. La lumière et la joie ne brillent pas seulement à la fin de cette grande semaine, mais déjà en son début, elles illuminent les ténèbres mêmes de la nuit pour révéler leur plus haute signification.
« Arrivés au terme des Quarante-jours... nous te demandons de voir aussi la Sainte Semaine de ta Passion. » C’est par ces mots chantés à vêpres du vendredi des Rameaux, que le Grand Carême se termine ; nous marchons vers la commémoration annuelle des souffrances du Christ, de sa mort et de sa Résurrection, commémoration qui commence au samedi de Lazare. La fête de la résurrection de Lazare, doublée de celle de l’Entrée du Seigneur à Jérusalem, est appelée dans les textes liturgiques « Prélude de la Croix ».
C’est donc dans le contexte de la grande semaine elle-même que la signification de cette double fête apparaît le mieux. Le tropaire commun à ces jours nous dit : « Tu as ressuscité Lazare, ô Christ notre Dieu, pour affermir avant ta Passion la croyance en la commune résurrection ». Il est très significatif que nous soyons ainsi conduits dans la nuit de la Croix, par une des douze grandes fêtes de l’Église. La lumière et la joie ne brillent pas seulement à la fin de cette grande semaine, mais déjà en son début, elles illuminent les ténèbres mêmes de la nuit pour révéler leur plus haute signification.
Воскрешение Лазаря. XII век. монастырь св. Екатерины. Синай
Ceux qui sont familiarisés avec la liturgie orthodoxe savent le caractère singulier et paradoxal des offices de ce samedi de Lazare. Ce samedi est célébré comme un dimanche, c’est-à-dire qu’on y fait l’office de la Résurrection, alors que normalement le samedi est consacré à la commémoration des défunts. La joie qui résonne dans l’office souligne le thème principal : la victoire prochaine du Christ sur l’Hadès. Dans la Bible, l’Hadès signifie la mort et son pouvoir universel, l’inévitable nuit et la destruction qui engloutit toute vie, empoisonnant de son ombre dévastatrice le monde entier. Mais voici que par la résurrection de Lazare, « la mort commence à trembler » ; c’est le début d’un duel décisif entre la vie et la mort, un duel qui nous donne la clé de tout le mystère liturgique de Pâques. Pour l’Église primitive, le samedi de Lazare était « l’annonce de Pâques » ; en effet, ce samedi proclame et fait déjà apparaître la merveilleuse lumière et la paix du samedi suivant, le grand et saint Samedi – le jour du tombeau vivifiant qui donne la vie.
Comprenons bien d’abord que Lazare, l’ami de Jésus, personnifie chacun de nous et toute l’humanité, et que Béthanie, la maison de l’homme Lazare, est le symbole de tout l’univers, habitat de l’homme. Tout homme a été créé ami de Dieu, appelé à l’amitié divine dans la connaissance, la communion avec lui, pour partager la même vie.
« En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jn 1,4).
Et pourtant, cet ami bien-aimé de Dieu, créé par amour, le voilà détruit, annihilé par un pouvoir que Dieu n’a pas créé : la mort. Dieu est affronté en son œuvre même à une puissance qui la détruit et rend nul son dessein. La création n’est que tristesse, lamentation, larmes et finalement, mort. Comment est-ce possible ? Que s’est-il passé ? Ces questions se trouvent latentes dans le récit détaillé que Jean nous fait de la venue de Jésus à la tombe de son ami.
« Et une fois arrivé à la tombe..., dit l’Évangéliste, il pleura... » (Jn 11,35).
Pourquoi pleure-t-il puisqu’il sait que dans un instant il ressuscitera Lazare à la vie ? Les hymnographes byzantins n’ont pas toujours su comprendre le vrai sens de ces larmes, les attribuant à sa nature humaine, alors que de sa nature divine il tiendrait le pouvoir de ressusciter les morts. Et pourtant l’Église orthodoxe enseigne clairement que toutes les actions du Christ sont « théandriques » c’est-à-dire, à la fois divines et humaines, étant les actions du seul et même Dieu-Homme, le Fils de Dieu incarné. C’est l’Homme-Dieu que nous voyons pleurer, c’est l’Homme-Dieu qui fera sortir Lazare de son tombeau. Il pleure... et ce sont des larmes divines ; il pleure parce qu’il contemple le triomphe de la mort et la destruction de la création sortie des mains de Dieu. « Il sent déjà... », disent les juifs, comme pour empêcher Jésus de s’approcher du corps ; terrible avertissement qui vaut pour tout l’univers, pour toute vie.
Dieu est vie et donateur de vie ; il a appelé l’homme à cette divine réalité de la vie, et voici « qu’il sent... ». Le monde a été créé pour refléter et proclamer la gloire de Dieu, et voici « qu’il sent... ». Au tombeau de Lazare, Dieu rencontre la mort, cette réalité destructrice-de-vie et spectre-de-désespoir. Il se trouve face à face avec l’ennemi qui lui a ravi la Création, son bien propre, pour en devenir le Prince. Nous qui suivons Jésus qui s’approche de la tombe, nous entrons avec lui, dans « son heure », celle qu’il a annoncée si souvent comme l’apogée et l’accomplissement de toute son œuvre. Dans ce court verset de l’Évangile : « et Jésus pleura... », c’est la Croix qui est annoncée, sa nécessité et sa signification universelle. Nous comprenons maintenant que c’est parce que Jésus a pleuré, parce qu’il aimait son ami Lazare, qu’il a le pouvoir de le rappeler à la vie. La résurrection n’est pas la simple manifestation d’un pouvoir divin, mais bien plutôt la puissance d’un amour, l’amour devenu puissance. Dieu est amour et l’amour est vie, il est créateur de vie... C’est l’amour qui pleure sur la tombe et c’est l’amour aussi qui rend la vie : là est le sens des larmes divines de Jésus. Elles nous montrent l’amour de nouveau à l’œuvre – recréant, rachetant et restaurant la vie humaine devenue la proie des ténèbres.
« Lazare, sors dehors !... »
Voilà pourquoi ce samedi de Lazare inaugure à la fois la Croix, comme suprême sacrifice de l’amour, et la Résurrection, comme son ultime triomphe : « Le Christ, l’universelle joie, la vérité, la lumière et la vie du monde, son éveil, est apparu sur notre terre dans sa bonté, devenant le signe de la Résurrection, pour accorder à tous la divine rémission. » (Kondakion du samedi de Lazare).
Ceux qui sont familiarisés avec la liturgie orthodoxe savent le caractère singulier et paradoxal des offices de ce samedi de Lazare. Ce samedi est célébré comme un dimanche, c’est-à-dire qu’on y fait l’office de la Résurrection, alors que normalement le samedi est consacré à la commémoration des défunts. La joie qui résonne dans l’office souligne le thème principal : la victoire prochaine du Christ sur l’Hadès. Dans la Bible, l’Hadès signifie la mort et son pouvoir universel, l’inévitable nuit et la destruction qui engloutit toute vie, empoisonnant de son ombre dévastatrice le monde entier. Mais voici que par la résurrection de Lazare, « la mort commence à trembler » ; c’est le début d’un duel décisif entre la vie et la mort, un duel qui nous donne la clé de tout le mystère liturgique de Pâques. Pour l’Église primitive, le samedi de Lazare était « l’annonce de Pâques » ; en effet, ce samedi proclame et fait déjà apparaître la merveilleuse lumière et la paix du samedi suivant, le grand et saint Samedi – le jour du tombeau vivifiant qui donne la vie.
Comprenons bien d’abord que Lazare, l’ami de Jésus, personnifie chacun de nous et toute l’humanité, et que Béthanie, la maison de l’homme Lazare, est le symbole de tout l’univers, habitat de l’homme. Tout homme a été créé ami de Dieu, appelé à l’amitié divine dans la connaissance, la communion avec lui, pour partager la même vie.
« En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jn 1,4).
Et pourtant, cet ami bien-aimé de Dieu, créé par amour, le voilà détruit, annihilé par un pouvoir que Dieu n’a pas créé : la mort. Dieu est affronté en son œuvre même à une puissance qui la détruit et rend nul son dessein. La création n’est que tristesse, lamentation, larmes et finalement, mort. Comment est-ce possible ? Que s’est-il passé ? Ces questions se trouvent latentes dans le récit détaillé que Jean nous fait de la venue de Jésus à la tombe de son ami.
« Et une fois arrivé à la tombe..., dit l’Évangéliste, il pleura... » (Jn 11,35).
Pourquoi pleure-t-il puisqu’il sait que dans un instant il ressuscitera Lazare à la vie ? Les hymnographes byzantins n’ont pas toujours su comprendre le vrai sens de ces larmes, les attribuant à sa nature humaine, alors que de sa nature divine il tiendrait le pouvoir de ressusciter les morts. Et pourtant l’Église orthodoxe enseigne clairement que toutes les actions du Christ sont « théandriques » c’est-à-dire, à la fois divines et humaines, étant les actions du seul et même Dieu-Homme, le Fils de Dieu incarné. C’est l’Homme-Dieu que nous voyons pleurer, c’est l’Homme-Dieu qui fera sortir Lazare de son tombeau. Il pleure... et ce sont des larmes divines ; il pleure parce qu’il contemple le triomphe de la mort et la destruction de la création sortie des mains de Dieu. « Il sent déjà... », disent les juifs, comme pour empêcher Jésus de s’approcher du corps ; terrible avertissement qui vaut pour tout l’univers, pour toute vie.
Dieu est vie et donateur de vie ; il a appelé l’homme à cette divine réalité de la vie, et voici « qu’il sent... ». Le monde a été créé pour refléter et proclamer la gloire de Dieu, et voici « qu’il sent... ». Au tombeau de Lazare, Dieu rencontre la mort, cette réalité destructrice-de-vie et spectre-de-désespoir. Il se trouve face à face avec l’ennemi qui lui a ravi la Création, son bien propre, pour en devenir le Prince. Nous qui suivons Jésus qui s’approche de la tombe, nous entrons avec lui, dans « son heure », celle qu’il a annoncée si souvent comme l’apogée et l’accomplissement de toute son œuvre. Dans ce court verset de l’Évangile : « et Jésus pleura... », c’est la Croix qui est annoncée, sa nécessité et sa signification universelle. Nous comprenons maintenant que c’est parce que Jésus a pleuré, parce qu’il aimait son ami Lazare, qu’il a le pouvoir de le rappeler à la vie. La résurrection n’est pas la simple manifestation d’un pouvoir divin, mais bien plutôt la puissance d’un amour, l’amour devenu puissance. Dieu est amour et l’amour est vie, il est créateur de vie... C’est l’amour qui pleure sur la tombe et c’est l’amour aussi qui rend la vie : là est le sens des larmes divines de Jésus. Elles nous montrent l’amour de nouveau à l’œuvre – recréant, rachetant et restaurant la vie humaine devenue la proie des ténèbres.
« Lazare, sors dehors !... »
Voilà pourquoi ce samedi de Lazare inaugure à la fois la Croix, comme suprême sacrifice de l’amour, et la Résurrection, comme son ultime triomphe : « Le Christ, l’universelle joie, la vérité, la lumière et la vie du monde, son éveil, est apparu sur notre terre dans sa bonté, devenant le signe de la Résurrection, pour accorder à tous la divine rémission. » (Kondakion du samedi de Lazare).
II. HOSANNA : LE DIMANCHE DES PALMES
Du point de vue liturgique, le samedi de Lazare se présente comme l’avant-fête du dimanche des Rameaux, jour où l’on célèbre l’Entrée du Seigneur à Jérusalem. Ces deux fêtes ont un thème commun : le triomphe et la victoire. Le samedi a révélé l’ennemi qui est la mort, le dimanche annoncera la victoire, le triomphe du Royaume de Dieu et l’acceptation par le monde de son seul Roi, Jésus Christ. L’entrée solennelle dans la sainte cité fut dans la vie de Jésus son seul triomphe visible ; jusque-là, il avait volontairement repoussé toute tentative d’être glorifié et ce n’est que six jours avant la Pâque qu’il provoqua même l’événement. En accomplissant à la lettre ce qu’avait dit le prophète Zacharie : « Voici ton roi vient à toi, monté sur un ânon... » (Za 9,9).
Il a montré clairement qu’il voulait être reconnu et acclamé comme Messie, Roi et Sauveur d’Israël. Le récit de l’Évangile souligne en effet les signes messianiques : les palmes, le chant de l’hosanna, l’acclamation de Jésus comme Fils de David et Roi d’Israël. Tel est le sens de cet événement : l’histoire d’Israël touche à sa fin – son sens étant d’annoncer et de préparer le Royaume de Dieu, la venue du Messie. C’est aujourd’hui l’accomplissement de cette venue de Dieu, car voici que le Roi entre dans sa cité sainte et de ce fait, en lui, toute prophétie et toute attente trouvent leur plénitude : Il inaugure son Royaume.
La liturgie de ce jour commémore cet événement ; avec des palmes à la main, nous nous identifions au peuple de Jérusalem pour saluer l’humble Roi, lui redisant notre hosanna ; mais quel en est le sens pour nous, aujourd’hui ?
Nous proclamons tout d’abord le Christ comme notre Roi et notre Seigneur.
Si souvent nous oublions que le Royaume de Dieu a déjà été inauguré, qu’au jour de notre baptême nous en avons été faits citoyens et que nous avons promis de placer notre fidélité à ce Royaume au-dessus de tout autre. N’oublions pas que pendant quelques heures, le Christ a vraiment été Roi, Roi en ce monde qui est nôtre... quelques heures, et dans une seule ville. De même qu’en Lazare, nous avons reconnu l’image de tout homme, de même pouvons-nous voir dans cette ville, le centre mystique du monde et de tout l’univers. C’est le sens biblique de Jérusalem, la cité, le point focal de toute l’histoire du salut et de la rédemption, la sainte cité de l’avènement de Dieu. Le Royaume inauguré à Jérusalem est donc un Royaume universel, embrassant tous les hommes et la création tout entière.
Quelques heures – et pourtant décisives, « l’heure de Jésus », l’heure de l’accomplissement par Dieu de toutes ses promesses, de toutes ses volontés. Elles sont le terme de cette longue préparation révélée par la Bible et l’achèvement de tout ce que Dieu a voulu faire pour l’homme. Et ainsi ce court moment de triomphe terrestre du Christ acquiert une signification éternelle. Par cet événement, la réalité du Royaume pénètre le temps, l’orientant vers son ultime finalité. À partir de cette heure, le Royaume est révélé au monde et sa présence juge et transforme l’histoire humaine... Lorsqu’au moment le plus solennel de la célébration liturgique, nous recevons la palme des mains du prêtre, nous renouvelons notre serment à notre Roi et nous confessons que son Royaume est l’unique but et consistance de notre vie. Nous confessons aussi que tout dans notre vie et dans le monde appartient au Christ, que rien ne peut être dérobé au seul et unique Maître et qu’aucun domaine de notre existence n’échappe à son empire et à son action rédemptrice. Enfin nous proclamons l’universelle et totale responsabilité de l’Église dans l’histoire de l’humanité et nous affirmons sa mission universelle.
Du point de vue liturgique, le samedi de Lazare se présente comme l’avant-fête du dimanche des Rameaux, jour où l’on célèbre l’Entrée du Seigneur à Jérusalem. Ces deux fêtes ont un thème commun : le triomphe et la victoire. Le samedi a révélé l’ennemi qui est la mort, le dimanche annoncera la victoire, le triomphe du Royaume de Dieu et l’acceptation par le monde de son seul Roi, Jésus Christ. L’entrée solennelle dans la sainte cité fut dans la vie de Jésus son seul triomphe visible ; jusque-là, il avait volontairement repoussé toute tentative d’être glorifié et ce n’est que six jours avant la Pâque qu’il provoqua même l’événement. En accomplissant à la lettre ce qu’avait dit le prophète Zacharie : « Voici ton roi vient à toi, monté sur un ânon... » (Za 9,9).
Il a montré clairement qu’il voulait être reconnu et acclamé comme Messie, Roi et Sauveur d’Israël. Le récit de l’Évangile souligne en effet les signes messianiques : les palmes, le chant de l’hosanna, l’acclamation de Jésus comme Fils de David et Roi d’Israël. Tel est le sens de cet événement : l’histoire d’Israël touche à sa fin – son sens étant d’annoncer et de préparer le Royaume de Dieu, la venue du Messie. C’est aujourd’hui l’accomplissement de cette venue de Dieu, car voici que le Roi entre dans sa cité sainte et de ce fait, en lui, toute prophétie et toute attente trouvent leur plénitude : Il inaugure son Royaume.
La liturgie de ce jour commémore cet événement ; avec des palmes à la main, nous nous identifions au peuple de Jérusalem pour saluer l’humble Roi, lui redisant notre hosanna ; mais quel en est le sens pour nous, aujourd’hui ?
Nous proclamons tout d’abord le Christ comme notre Roi et notre Seigneur.
Si souvent nous oublions que le Royaume de Dieu a déjà été inauguré, qu’au jour de notre baptême nous en avons été faits citoyens et que nous avons promis de placer notre fidélité à ce Royaume au-dessus de tout autre. N’oublions pas que pendant quelques heures, le Christ a vraiment été Roi, Roi en ce monde qui est nôtre... quelques heures, et dans une seule ville. De même qu’en Lazare, nous avons reconnu l’image de tout homme, de même pouvons-nous voir dans cette ville, le centre mystique du monde et de tout l’univers. C’est le sens biblique de Jérusalem, la cité, le point focal de toute l’histoire du salut et de la rédemption, la sainte cité de l’avènement de Dieu. Le Royaume inauguré à Jérusalem est donc un Royaume universel, embrassant tous les hommes et la création tout entière.
Quelques heures – et pourtant décisives, « l’heure de Jésus », l’heure de l’accomplissement par Dieu de toutes ses promesses, de toutes ses volontés. Elles sont le terme de cette longue préparation révélée par la Bible et l’achèvement de tout ce que Dieu a voulu faire pour l’homme. Et ainsi ce court moment de triomphe terrestre du Christ acquiert une signification éternelle. Par cet événement, la réalité du Royaume pénètre le temps, l’orientant vers son ultime finalité. À partir de cette heure, le Royaume est révélé au monde et sa présence juge et transforme l’histoire humaine... Lorsqu’au moment le plus solennel de la célébration liturgique, nous recevons la palme des mains du prêtre, nous renouvelons notre serment à notre Roi et nous confessons que son Royaume est l’unique but et consistance de notre vie. Nous confessons aussi que tout dans notre vie et dans le monde appartient au Christ, que rien ne peut être dérobé au seul et unique Maître et qu’aucun domaine de notre existence n’échappe à son empire et à son action rédemptrice. Enfin nous proclamons l’universelle et totale responsabilité de l’Église dans l’histoire de l’humanité et nous affirmons sa mission universelle.
Pourtant le Roi que les juifs acclament aujourd’hui, et nous avec eux, c’est vers le Golgotha qu’il s’achemine, vers la Croix et le tombeau.
Ce court triomphe n’est que le prologue de son sacrifice. Les palmes dans nos mains signifient notre empressement à le suivre sur le chemin du sacrifice et cette acceptation du sacrifice et ce renoncement à soi-même sont l’unique voie royale qui mène au Royaume. Les palmes sont aussi l’annonce de la victoire finale du Christ et notre foi en cette victoire. Son Royaume est encore caché et le monde l’ignore, c’est-à-dire qu’il vit comme si l’événement décisif n’avait jamais eu lieu, comme si Dieu n’était pas mort sur la Croix et comme si en lui, l’homme n’était pas ressuscité. Mais nous chrétiens, nous croyons en la venue de ce Royaume où Dieu sera tout en tous et le Christ le seul Roi.
Les célébrations liturgiques placent sous nos yeux des événements qui sont du passé, mais tout le sens et le pouvoir de la liturgie consiste précisément à transformer le souvenir en réalité. En ce dimanche des Rameaux, c’est de notre responsabilité dont il s’agit, c’est de l’enjeu de notre personne dans le Royaume de Dieu dont il est question. Le Christ n’entre plus à Jérusalem et ce qu’il a fait, il l’a fait une fois pour toutes. Il n’a cure de « symboles » et ce n’est certes pas pour que nous puissions perpétuellement « symboliser » sa vie, qu’il est mort sur la croix ! Ce qu’il attend de nous, c’est un réel accueil du Royaume qu’il nous a apporté et si nous ne sommes pas prêts à adhérer totalement au serment que nous renouvelons chaque année le dimanche des Rameaux, si vraiment nous ne sommes pas décidés à faire du Royaume la charte de toute notre vie, alors, oui, vaine est notre célébration, vaines et sans signification, les branches de palmes que nous rapportons de l’église.
Suite- III. LUNDI, MARDI ET MERCREDI SAINTS : LA FIN
Il a été publié sur de nombreux sites et je l'emprunte aux pages Alexandre Schmemann du site pagesorthodoxes.net.
Ce court triomphe n’est que le prologue de son sacrifice. Les palmes dans nos mains signifient notre empressement à le suivre sur le chemin du sacrifice et cette acceptation du sacrifice et ce renoncement à soi-même sont l’unique voie royale qui mène au Royaume. Les palmes sont aussi l’annonce de la victoire finale du Christ et notre foi en cette victoire. Son Royaume est encore caché et le monde l’ignore, c’est-à-dire qu’il vit comme si l’événement décisif n’avait jamais eu lieu, comme si Dieu n’était pas mort sur la Croix et comme si en lui, l’homme n’était pas ressuscité. Mais nous chrétiens, nous croyons en la venue de ce Royaume où Dieu sera tout en tous et le Christ le seul Roi.
Les célébrations liturgiques placent sous nos yeux des événements qui sont du passé, mais tout le sens et le pouvoir de la liturgie consiste précisément à transformer le souvenir en réalité. En ce dimanche des Rameaux, c’est de notre responsabilité dont il s’agit, c’est de l’enjeu de notre personne dans le Royaume de Dieu dont il est question. Le Christ n’entre plus à Jérusalem et ce qu’il a fait, il l’a fait une fois pour toutes. Il n’a cure de « symboles » et ce n’est certes pas pour que nous puissions perpétuellement « symboliser » sa vie, qu’il est mort sur la croix ! Ce qu’il attend de nous, c’est un réel accueil du Royaume qu’il nous a apporté et si nous ne sommes pas prêts à adhérer totalement au serment que nous renouvelons chaque année le dimanche des Rameaux, si vraiment nous ne sommes pas décidés à faire du Royaume la charte de toute notre vie, alors, oui, vaine est notre célébration, vaines et sans signification, les branches de palmes que nous rapportons de l’église.
Suite- III. LUNDI, MARDI ET MERCREDI SAINTS : LA FIN
Il a été publié sur de nombreux sites et je l'emprunte aux pages Alexandre Schmemann du site pagesorthodoxes.net.
Orthodoxie Ici & Maintenant rend hommage à Saint SOPHRONY canonisé en 2019, une des plus grandes figures spirituelles du XXème siècle, connu pour avoir été le disciple et le biographe de l’autre grande figure de la sainteté athonite au XXème siècle, Saint SILOUANE de l’ATHOS (canonisé en 1987).
Pour rendre hommage à l'enseignement de saint hors du commun, Carol Saba reçoit Mgr Symeon de Domodedovo, évêque auxiliaire de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, lui-même fils spirituel de Saint Sophrony.
Saint Sophrony Sakharov est l'une des plus grandes figures spirituelles du XXème siècle. Il est principalement connu pour avoir été le disciple et le biographe de Saint Silouane de l'Athos.
Pour rendre hommage à l'enseignement de saint hors du commun, Carol Saba reçoit Mgr Symeon de Domodedovo, évêque auxiliaire de l'Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale, lui-même fils spirituel de Saint Sophrony.
Saint Sophrony Sakharov est l'une des plus grandes figures spirituelles du XXème siècle. Il est principalement connu pour avoir été le disciple et le biographe de Saint Silouane de l'Athos.
Il sera question de l'important ouvrage de Pierre BURGAT « L’émergence de la personne, Manuel de vie chrétienne » (Editions des Syrtes). Pierre BURGAT membre fondateur de l'Association Saint SILOUANE, a connu de près SAINT SOPHRONY et a été marqué par sa paternité spirituelle. Son ouvrage érudit et précieux est une sorte d’hymne posthume rendant hommage à l’enseignement de SOPHRONY centré sur la personne.
Cet ouvrage, certainement à lire, est un véritable manuel de vie chrétienne, par lequel l'auteur, avec beaucoup d'intelligence spirituelle, cherche à rendre « compréhensible la théologie des Pères de l’Eglise et la vie spirituelle qui en découle ». Notre vidéo coup de cœur porte sur le bienaimé, Saint Nectaire d’Egine, mort à Athènes en 1920, une des plus grandes figures aussi de la sainteté au 20ème siècle. Un Journal de l'Orthodoxie vous est proposé qui rend compte d'une sélection d'évènements saillants de toutes les contrées de l'Eglise orthodoxe, ici et maintenant ! Bonne émission à tous !
Cet ouvrage, certainement à lire, est un véritable manuel de vie chrétienne, par lequel l'auteur, avec beaucoup d'intelligence spirituelle, cherche à rendre « compréhensible la théologie des Pères de l’Eglise et la vie spirituelle qui en découle ». Notre vidéo coup de cœur porte sur le bienaimé, Saint Nectaire d’Egine, mort à Athènes en 1920, une des plus grandes figures aussi de la sainteté au 20ème siècle. Un Journal de l'Orthodoxie vous est proposé qui rend compte d'une sélection d'évènements saillants de toutes les contrées de l'Eglise orthodoxe, ici et maintenant ! Bonne émission à tous !
CHERES AMIES,
C’est dans la crypte de l’église de la Dormition de la Mère de Dieu du cimetière russe de Saint-Geneviève-des-Bois que reposent le métropolite Euloge de bienheureuse mémoire, et avec lui, tous les métropolites, archevêques et évêques de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale.
La crypte est ornée d’un ensemble pictural fait de fresques et peintures sur bois absolument remarquable dû à Albert Benois, architecte et peintre.
La conservatrice restauratrice d'œuvres peintes, pressentie pour la réalisation des travaux avec une équipe de cinq autres restauratrices, explique les raisons pour lesquelles ces travaux sont urgents et essentiels et présente le calendrier prévisionnel pour leur réalisation (si nous arrivons à réunir les fonds nécessaires). Faites un don défiscalé en ligne en cliquant sur le lien en dessous de la vidéo ou sur le bouton dans la bannière en haut. Même les dons les plus petits sont les bienvenus.
Cliquez sur la vidéo pour voir l'appel de Monseigneur Jean de Doubna, métropolite dirigeant de l'archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale>>> Faire un don maintenant pour restaurer la crypte
C’est dans la crypte de l’église de la Dormition de la Mère de Dieu du cimetière russe de Saint-Geneviève-des-Bois que reposent le métropolite Euloge de bienheureuse mémoire, et avec lui, tous les métropolites, archevêques et évêques de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale.
La crypte est ornée d’un ensemble pictural fait de fresques et peintures sur bois absolument remarquable dû à Albert Benois, architecte et peintre.
La conservatrice restauratrice d'œuvres peintes, pressentie pour la réalisation des travaux avec une équipe de cinq autres restauratrices, explique les raisons pour lesquelles ces travaux sont urgents et essentiels et présente le calendrier prévisionnel pour leur réalisation (si nous arrivons à réunir les fonds nécessaires). Faites un don défiscalé en ligne en cliquant sur le lien en dessous de la vidéo ou sur le bouton dans la bannière en haut. Même les dons les plus petits sont les bienvenus.
Cliquez sur la vidéo pour voir l'appel de Monseigneur Jean de Doubna, métropolite dirigeant de l'archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale>>> Faire un don maintenant pour restaurer la crypte
Nous sollicitons vos dons pour la restauration des fresques et des peintures de la crypte de l'église Notre Dame de la Dormition. Ces fresques et peintures sur Bois ont été endommagées suite à des infiltrations d'eau dans la crypte.
D'importants travaux d'isolation de la crypte, et de drainage des eaux de pluie autour de l'église, ont permis de résoudre les problèmes d'infiltrations d'eau. Reste maintenant à restaurer les fresques et peintures endommagées. SUITE
D'importants travaux d'isolation de la crypte, et de drainage des eaux de pluie autour de l'église, ont permis de résoudre les problèmes d'infiltrations d'eau. Reste maintenant à restaurer les fresques et peintures endommagées. SUITE
Même les dons les plus modestes sont les bienvenus ou bien par virement sur le compte de la paroisse, en précisant le motif « Crypte ».
Par Patrick Seifert "Valeurs actuelles"
Un nombre croissant de musulmans se convertissent au christianisme en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Plus qu’un phénomène silencieux, propre au territoire, une tendance lourde qui dépasse ses frontières.
Alors que les tensions fleurissent autour des projets de construction de mosquées à Fréjus ou à Nice, l’islam apparaît, à tort, en pleine progression sur la côte azuréenne, comme sur l’ensemble du territoire. Ses courants extrêmes prolifèrent, mais au sein d’une population musulmane en voie de repli. Selon la dernière étude Arab Baromètre, publiée en février dernier, son sentiment religieux recule nettement. Réalisé auprès de 25 000 personnes dans dix pays arabes, ce sondage montre que la part des athées augmente fortement, dépassant même les 45 % chez les 18-29 ans en Tunisie.
Parallèlement, un mouvement croissant de conversion des musulmans au christianisme est observé, sans surprise pour certains. C’est le cas du père Mitch Pacwa, expert du Moyen-Orient : « Nous sommes à l’heure des premières conversions massives de musulmans au christianisme », affirme-t-il. Pour l’homme d’Église, « la violence de l’islam, sous sa forme la plus poussée, celle des islamistes, serait à l’origine de défections individuelles qui se multiplient ».
Un nombre croissant de musulmans se convertissent au christianisme en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Plus qu’un phénomène silencieux, propre au territoire, une tendance lourde qui dépasse ses frontières.
Alors que les tensions fleurissent autour des projets de construction de mosquées à Fréjus ou à Nice, l’islam apparaît, à tort, en pleine progression sur la côte azuréenne, comme sur l’ensemble du territoire. Ses courants extrêmes prolifèrent, mais au sein d’une population musulmane en voie de repli. Selon la dernière étude Arab Baromètre, publiée en février dernier, son sentiment religieux recule nettement. Réalisé auprès de 25 000 personnes dans dix pays arabes, ce sondage montre que la part des athées augmente fortement, dépassant même les 45 % chez les 18-29 ans en Tunisie.
Parallèlement, un mouvement croissant de conversion des musulmans au christianisme est observé, sans surprise pour certains. C’est le cas du père Mitch Pacwa, expert du Moyen-Orient : « Nous sommes à l’heure des premières conversions massives de musulmans au christianisme », affirme-t-il. Pour l’homme d’Église, « la violence de l’islam, sous sa forme la plus poussée, celle des islamistes, serait à l’origine de défections individuelles qui se multiplient ».
Medjugorje est une centre de pèlerinage catholique majeur en Bosnie Herzégovine.
Sur les 4 468 adultes qui ont reçu le baptême catholique en France en 2020 (+ 43 % en dix ans), la Conférence des évêques de France estime que 6 % sont issus de familles musulmanes. Il y a dix ans, ce taux s’établissait à 4 %, alors même que les nouveaux baptisés adultes étaient moins nombreux. Dans le diocèse de Nice, le père Gérard de Martigues note que « les nouveaux convertis viennent en grande majorité d’Afrique du Nord, un peu d’Afrique subsaharienne et pas du tout d’Asie Mineure ». Une population vis-à-vis de laquelle « l’Église catholique est malheureusement souvent démunie, voire frileuse », estime-t-il.
Selon le prêtre, l’essentiel des nouveaux convertis rejoindrait les Églises protestantes, essentiellement évangéliques, dont l’accessibilité expliquerait l’attrait de musulmans en questionnement. Avec 35 nouvelles ouvertures d’églises chaque année, en France, selon le Conseil national des évangéliques, principalement dans des quartiers sensibles, elles y dépassent parfois les ouvertures de mosquées. Rejet de l’islam, suivi par une phase d’athéisme qui aboutit à une découverte progressive de la foi chrétienne… : les scénarios de conversion observés sont souvent similaires. Quand ce n’est pas le spectacle d’un islam sanguinaire, au travers des mouvements djihadistes, qui ébranle les convictions de certains musulmans, les contradictions du récit coranique sont aussi évoquées. Le massacre de la tribu juive des Banu Qurayza ou le mariage de Mahomet avec Aïcha, âgée de 6 ans, fragilisent alors l’image du “beau modèle” du prophète, serinée depuis l’enfance.
La rencontre avec les chrétiens d’Orient
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, et particulièrement dans le Var, l’Église catholique a décidé d’aller au-devant de ces musulmans en sursis. Le forum Jésus le Messie, organisation nationale d’accueil des musulmans attirés par la foi chrétienne, s’est installé à Toulon, où les convertis affluent.
La Mission Ismérie, collaboration initiée par des catholiques engagés, intervient également à ses côtés. En 2005, la communauté des Missionnaires de la miséricorde divine s’y est aussi installée. Fondée par Mgr Dominique Rey et l’abbé Fabrice Loiseau , elle est désormais présente à Marseille et Draguignan. Les membres de la communauté bénéficient d’une formation de pointe sur l’islam et celle-ci envoie parfois des séminaristes en Afrique du Nord. Des structures qui jouent moins le rôle de catalyseur des conversions, mais qui interviennent davantage dans l’accompagnement de musulmans qui s’interrogent sur leur foi.
Plus intimes et individuelles, les conversions produisent parfois des réactions en chaîne. Jeanine, issue de parents musulmans algériens, a découvert la foi chrétienne à Bormes les-Mimosas, voyant dans son parcours une partie de sa fratrie l’accompagner.
La croyante et sa famille sont devenues assidues au pèlerinage de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, depuis plusieurs années.
Lounès, jeune Toulonnais né d’un père algérien et d’une mère française, s’identifie davantage, à l’adolescence, aux jeunes issus de l’immigration nord-africaine. Mais, à la faveur d’un voyage en Norvège en 2019, nous confie-t-il, le jeune homme rencontre un Syrien et découvre, avec surprise, que l’on peut être arabe et chrétien. La foi de son interlocuteur l’impressionne et le mène à se documenter sur le christianisme.
Souhaitant confronter ses découvertes avec les réalités du terrain, Lounès décide alors, l’an dernier, de s’engager dans une campagne au Liban avec l’organisation SOS Chrétiens d’Orient, tout en précisant qu’il ne partage pas la foi des autres membres de l’équipe. De ses contacts avec les populations locales et les communautés religieuses chrétiennes, le Toulonnais ressort bouleversé. Il envisage aujourd’hui de demander le baptême.
Sur la Côte d’Azur, les histoires des convertis que nous avons rencontrés se ressemblent, et les quartiers nord de Marseille ne font pas exception. Henry Quinson, ancien golden boy à Wall Street devenu moine en France, s’est installé dans la capitale phocéenne, il y a quelques années, pour favoriser le dialogue interreligieux. Il se consacre lui aussi à l’accompagnement des musulmans sur la voie de la conversion.
Sur les 4 468 adultes qui ont reçu le baptême catholique en France en 2020 (+ 43 % en dix ans), la Conférence des évêques de France estime que 6 % sont issus de familles musulmanes. Il y a dix ans, ce taux s’établissait à 4 %, alors même que les nouveaux baptisés adultes étaient moins nombreux. Dans le diocèse de Nice, le père Gérard de Martigues note que « les nouveaux convertis viennent en grande majorité d’Afrique du Nord, un peu d’Afrique subsaharienne et pas du tout d’Asie Mineure ». Une population vis-à-vis de laquelle « l’Église catholique est malheureusement souvent démunie, voire frileuse », estime-t-il.
Selon le prêtre, l’essentiel des nouveaux convertis rejoindrait les Églises protestantes, essentiellement évangéliques, dont l’accessibilité expliquerait l’attrait de musulmans en questionnement. Avec 35 nouvelles ouvertures d’églises chaque année, en France, selon le Conseil national des évangéliques, principalement dans des quartiers sensibles, elles y dépassent parfois les ouvertures de mosquées. Rejet de l’islam, suivi par une phase d’athéisme qui aboutit à une découverte progressive de la foi chrétienne… : les scénarios de conversion observés sont souvent similaires. Quand ce n’est pas le spectacle d’un islam sanguinaire, au travers des mouvements djihadistes, qui ébranle les convictions de certains musulmans, les contradictions du récit coranique sont aussi évoquées. Le massacre de la tribu juive des Banu Qurayza ou le mariage de Mahomet avec Aïcha, âgée de 6 ans, fragilisent alors l’image du “beau modèle” du prophète, serinée depuis l’enfance.
La rencontre avec les chrétiens d’Orient
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, et particulièrement dans le Var, l’Église catholique a décidé d’aller au-devant de ces musulmans en sursis. Le forum Jésus le Messie, organisation nationale d’accueil des musulmans attirés par la foi chrétienne, s’est installé à Toulon, où les convertis affluent.
La Mission Ismérie, collaboration initiée par des catholiques engagés, intervient également à ses côtés. En 2005, la communauté des Missionnaires de la miséricorde divine s’y est aussi installée. Fondée par Mgr Dominique Rey et l’abbé Fabrice Loiseau , elle est désormais présente à Marseille et Draguignan. Les membres de la communauté bénéficient d’une formation de pointe sur l’islam et celle-ci envoie parfois des séminaristes en Afrique du Nord. Des structures qui jouent moins le rôle de catalyseur des conversions, mais qui interviennent davantage dans l’accompagnement de musulmans qui s’interrogent sur leur foi.
Plus intimes et individuelles, les conversions produisent parfois des réactions en chaîne. Jeanine, issue de parents musulmans algériens, a découvert la foi chrétienne à Bormes les-Mimosas, voyant dans son parcours une partie de sa fratrie l’accompagner.
La croyante et sa famille sont devenues assidues au pèlerinage de Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, depuis plusieurs années.
Lounès, jeune Toulonnais né d’un père algérien et d’une mère française, s’identifie davantage, à l’adolescence, aux jeunes issus de l’immigration nord-africaine. Mais, à la faveur d’un voyage en Norvège en 2019, nous confie-t-il, le jeune homme rencontre un Syrien et découvre, avec surprise, que l’on peut être arabe et chrétien. La foi de son interlocuteur l’impressionne et le mène à se documenter sur le christianisme.
Souhaitant confronter ses découvertes avec les réalités du terrain, Lounès décide alors, l’an dernier, de s’engager dans une campagne au Liban avec l’organisation SOS Chrétiens d’Orient, tout en précisant qu’il ne partage pas la foi des autres membres de l’équipe. De ses contacts avec les populations locales et les communautés religieuses chrétiennes, le Toulonnais ressort bouleversé. Il envisage aujourd’hui de demander le baptême.
Sur la Côte d’Azur, les histoires des convertis que nous avons rencontrés se ressemblent, et les quartiers nord de Marseille ne font pas exception. Henry Quinson, ancien golden boy à Wall Street devenu moine en France, s’est installé dans la capitale phocéenne, il y a quelques années, pour favoriser le dialogue interreligieux. Il se consacre lui aussi à l’accompagnement des musulmans sur la voie de la conversion.
Un mouvement régional
Mais certaines histoires prennent des tournures parfois plus radicales. En 2016, Paul-Élie Chekroun, auparavant nommé Ali, est ordonné prêtre au séminaire de La Castille, près de Toulon
Né en Algérie dans une famille traditionnelle musulmane, il prend ses distances avec la religion à la fin des années 1990, lors des années noires du terrorisme dans son pays. Après une période d’athéisme, il fait une expérience mystique marquante alors qu’il est invité dans une église protestante. Il est baptisé en 2005 chez les évangéliques, puis il devient catholique, mais il est menacé par les islamistes, qui le poussent à fuir son pays. Installé dans une communauté religieuse en Belgique, il se sent appelé à la vocation de prêtre, qui l’amènera sur la côte azuréenne. Bien que son ordination en 2016 ne soit pas une première en France, elle reste exceptionnelle. À ses côtés, Irad B., un ancien musulman, a lui aussi rejoint le séminaire, où il poursuit actuellement sa formation.
La dynamique de conversion des musulmans au christianisme est nouvelle, où la région Provence-Alpes-Côte d’Azur fait figure de laboratoire, avec ses parcours emblématiques, qui aboutissent jusqu’au sacerdoce. D’une certaine manière, elle renouvelle son héritage de terre de mission, puisque c’est par nos rivages méditerranéens que se serait opérée l’évangélisation de la France. Selon la tradition chrétienne, Lazare “le ressuscité”, Marthe et Marie-Madeleine, trois des plus proches disciples du Christ, débarquèrent avec Marie Jacobé et Marie Salomé en Camargue et formèrent alors les premières communautés chrétiennes du pays. Marthe deviendra la patronne du diocèse d’Avignon et de la ville de Tarascon, où elle aurait vécu. Marie-Madeleine sera celle du diocèse de Fréjus-Toulon ; un sanctuaire lui est dédié à la Sainte-Baume, où elle se serait retirée.
La Provence est placée sous sa protection depuis le XIVe siècle et ses reliques sont exposées dans la basilique de Saint-Maximin. À deux mille ans d’intervalle, deux Orient se retrouvent dans la région, devenue véritable terre de conversion.
Mais certaines histoires prennent des tournures parfois plus radicales. En 2016, Paul-Élie Chekroun, auparavant nommé Ali, est ordonné prêtre au séminaire de La Castille, près de Toulon
Né en Algérie dans une famille traditionnelle musulmane, il prend ses distances avec la religion à la fin des années 1990, lors des années noires du terrorisme dans son pays. Après une période d’athéisme, il fait une expérience mystique marquante alors qu’il est invité dans une église protestante. Il est baptisé en 2005 chez les évangéliques, puis il devient catholique, mais il est menacé par les islamistes, qui le poussent à fuir son pays. Installé dans une communauté religieuse en Belgique, il se sent appelé à la vocation de prêtre, qui l’amènera sur la côte azuréenne. Bien que son ordination en 2016 ne soit pas une première en France, elle reste exceptionnelle. À ses côtés, Irad B., un ancien musulman, a lui aussi rejoint le séminaire, où il poursuit actuellement sa formation.
La dynamique de conversion des musulmans au christianisme est nouvelle, où la région Provence-Alpes-Côte d’Azur fait figure de laboratoire, avec ses parcours emblématiques, qui aboutissent jusqu’au sacerdoce. D’une certaine manière, elle renouvelle son héritage de terre de mission, puisque c’est par nos rivages méditerranéens que se serait opérée l’évangélisation de la France. Selon la tradition chrétienne, Lazare “le ressuscité”, Marthe et Marie-Madeleine, trois des plus proches disciples du Christ, débarquèrent avec Marie Jacobé et Marie Salomé en Camargue et formèrent alors les premières communautés chrétiennes du pays. Marthe deviendra la patronne du diocèse d’Avignon et de la ville de Tarascon, où elle aurait vécu. Marie-Madeleine sera celle du diocèse de Fréjus-Toulon ; un sanctuaire lui est dédié à la Sainte-Baume, où elle se serait retirée.
La Provence est placée sous sa protection depuis le XIVe siècle et ses reliques sont exposées dans la basilique de Saint-Maximin. À deux mille ans d’intervalle, deux Orient se retrouvent dans la région, devenue véritable terre de conversion.
Par Guillaume d’Alançon
L’adhésion à une croyance s’appuie particulièrement sur des phénomènes d’ordre psychologique. Nous pourrions évoquer le besoin de sécurité au plan cognitif ou encore celui de faire corps avec une communauté humaine.
Dans l’ordre de l’attente religieuse, c’est la personne toute entière qui est impliquée, jusque dans son rapport intime au Logos, à la Vérité.
Lorsqu’un catholique se rend dans un monastère orthodoxe par amitié, qu’il essaie de découvrir ce que vivent les moines et partage avec eux le quotidien des offices, repas, travaux, récréations, il fait une expérience forte qui pourrait remettre en cause certains de ses enracinements.
En effet, si la semaine précédente, ce même catholique a séjourné dans un monastère catholique et a vécu à peu près les mêmes événements, son intelligence est soumise à un questionnement, sans doute pour une part d’origine psychologique, mais radical dans l’ordre du rapport à la vérité.
Rentré chez lui, il peut alors mesurer avec la distance nécessaire les écarts parcourus. Sans doute ne lui est-il pas demandé d’entrer dans une démarche sceptique, relativiste ou bien nihiliste, pour espérer comprendre ce qui s’est passé au niveau de son ressenti émotionnel et de son approche rationnelle. Une telle remise en cause serait inhumaine ou en tous cas contraire à une saine démarche de recherche de la vérité.
L’adhésion à une croyance s’appuie particulièrement sur des phénomènes d’ordre psychologique. Nous pourrions évoquer le besoin de sécurité au plan cognitif ou encore celui de faire corps avec une communauté humaine.
Dans l’ordre de l’attente religieuse, c’est la personne toute entière qui est impliquée, jusque dans son rapport intime au Logos, à la Vérité.
Lorsqu’un catholique se rend dans un monastère orthodoxe par amitié, qu’il essaie de découvrir ce que vivent les moines et partage avec eux le quotidien des offices, repas, travaux, récréations, il fait une expérience forte qui pourrait remettre en cause certains de ses enracinements.
En effet, si la semaine précédente, ce même catholique a séjourné dans un monastère catholique et a vécu à peu près les mêmes événements, son intelligence est soumise à un questionnement, sans doute pour une part d’origine psychologique, mais radical dans l’ordre du rapport à la vérité.
Rentré chez lui, il peut alors mesurer avec la distance nécessaire les écarts parcourus. Sans doute ne lui est-il pas demandé d’entrer dans une démarche sceptique, relativiste ou bien nihiliste, pour espérer comprendre ce qui s’est passé au niveau de son ressenti émotionnel et de son approche rationnelle. Une telle remise en cause serait inhumaine ou en tous cas contraire à une saine démarche de recherche de la vérité.
Toute croissance intérieure progresse de manière organique y compris sur le chemin de Damas, lorsque saint Paul est saisi vigoureusement par le Christ. De manière lointaine, Dieu l’avait préparé.
En effet, les différences entre les deux traditions sont suffisamment significatives pour provoquer en l’âme une secousse importante. Et c’est vrai dans les deux sens. Ne trouve-t-on pas, d’ailleurs, des orthodoxes qui deviennent catholiques et à l’inverse des catholiques qui basculent dans l’orthodoxie ? C’est le mystère de l’âme humaine et de ses connexions avec Dieu, de ses doutes, de ses attentes, de son péché aussi.
Nous pouvons nous interroger sur le primat actuel de la subjectivité sur ce qui est objectif, sur ce qui demeure, au sens johannique du terme. Aussi, le travail de la raison est-il essentiel si l’on veut chercher la vérité et demeurer avec elle en amitié profonde, sans oublier que la foi est un don de Dieu.
Cette dictature de la subjectivité se manifeste aussi chez certains catholiques par une fragmentation dans la conscience du bien et du mal. Le recours à la loi d’exception en ce qui concerne des points non négociables de la loi morale, au nom d’une vision erronée de la mission du pasteur, est en réalité de même nature que le rigorisme nominaliste qui consacre la capitulation de cette même conscience au bénéfice d’un code extérieur qui viendrait supplanter la responsabilité personnelle.
On fait du cas par cas et l’on renvoie les gens à leur conscience parce qu’on ne sait plus où se trouve la loi morale. Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Cette crise du magistère est une conséquence directe des schismes.
En effet, les différences entre les deux traditions sont suffisamment significatives pour provoquer en l’âme une secousse importante. Et c’est vrai dans les deux sens. Ne trouve-t-on pas, d’ailleurs, des orthodoxes qui deviennent catholiques et à l’inverse des catholiques qui basculent dans l’orthodoxie ? C’est le mystère de l’âme humaine et de ses connexions avec Dieu, de ses doutes, de ses attentes, de son péché aussi.
Nous pouvons nous interroger sur le primat actuel de la subjectivité sur ce qui est objectif, sur ce qui demeure, au sens johannique du terme. Aussi, le travail de la raison est-il essentiel si l’on veut chercher la vérité et demeurer avec elle en amitié profonde, sans oublier que la foi est un don de Dieu.
Cette dictature de la subjectivité se manifeste aussi chez certains catholiques par une fragmentation dans la conscience du bien et du mal. Le recours à la loi d’exception en ce qui concerne des points non négociables de la loi morale, au nom d’une vision erronée de la mission du pasteur, est en réalité de même nature que le rigorisme nominaliste qui consacre la capitulation de cette même conscience au bénéfice d’un code extérieur qui viendrait supplanter la responsabilité personnelle.
On fait du cas par cas et l’on renvoie les gens à leur conscience parce qu’on ne sait plus où se trouve la loi morale. Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. Cette crise du magistère est une conséquence directe des schismes.
La tradition catholique recèle un document majeur en l’encyclique Veritatis Splendor, et il n’est pas surprenant que des théologiens orthodoxes en quête de cohérence doctrinale et morale nous aient confié se référer à ce texte majeur. C’est sans doute pour cela qu’elle fait l’objet d’une attaque vigoureuse de toute part et parfois même du dedans de l’Eglise catholique.
Parmi les freins qui retiennent ceux qui éprouvent un attrait pour une autre tradition, on pourra relever la peur de perdre pied dans un autre environnement social et culturel. Au fond, ce qui est intéressant, c’est d’évaluer de quel ordre est cet attrait. Est-il nourri par des phénomènes d’ordre psychologique ou est-il plus profond, convoquant à la même table, foi et raison ?
En ce qui concerne la foi et la raison, la tradition catholique est allée très loin, et cela a commencé peu après la grande rupture de 1054. Notons qu’aujourd’hui, dans le monde orthodoxe, les références dogmatiques se rattachent essentiellement au premier millénaire chrétien. En effet, la tradition doctrinale byzantine s’est comme figée à cette période regardant comme suspect tout corpus doctrinal postérieur.
Dans l’Eglise catholique, on continue toujours de proclamer des dogmes, sporadiquement sans doute, mais c’est un fait. L’exégèse historico-critique de la fonction pontificale effectuée par les non-catholiques ne peut en aucun cas relativiser les 1000 ans de l’Eglise indivise reliée à Pierre. Les écrits des Pères du premier millénaire et parmi eux des martyrs, en sont la preuve.
Les divisions, les excommunications mutuelles ou la recherche de leadership des grands patriarches, révèlent en négatif un besoin de primauté. Une question sous-tend ce constat : sur quelle base scripturale et traditionnelle peut-on s’appuyer pour affirmer que la primauté pontificale est une invention politico-religieuse latine et non fondée dans les textes des Pères et des Saintes Ecritures ? Cette question est essentielle car elle dépasse les blessures de l’Histoire, elle surplombe l’horizontalité des débats contradictoires. En d’autres termes, elle nous met en prise directe avec la Parole du Christ.
Les faits historiques indiquent que la mission du successeur de Pierre, Vicaire du Christ, est la clef de voûte de l’Eglise militante unie. Sans doute, les faits le prouvent aussi, cette primauté pontificale n’a pas toujours été harmonieuse ; des tendances, des mouvements de balancier ont pu faire tanguer la barque.
Parmi les freins qui retiennent ceux qui éprouvent un attrait pour une autre tradition, on pourra relever la peur de perdre pied dans un autre environnement social et culturel. Au fond, ce qui est intéressant, c’est d’évaluer de quel ordre est cet attrait. Est-il nourri par des phénomènes d’ordre psychologique ou est-il plus profond, convoquant à la même table, foi et raison ?
En ce qui concerne la foi et la raison, la tradition catholique est allée très loin, et cela a commencé peu après la grande rupture de 1054. Notons qu’aujourd’hui, dans le monde orthodoxe, les références dogmatiques se rattachent essentiellement au premier millénaire chrétien. En effet, la tradition doctrinale byzantine s’est comme figée à cette période regardant comme suspect tout corpus doctrinal postérieur.
Dans l’Eglise catholique, on continue toujours de proclamer des dogmes, sporadiquement sans doute, mais c’est un fait. L’exégèse historico-critique de la fonction pontificale effectuée par les non-catholiques ne peut en aucun cas relativiser les 1000 ans de l’Eglise indivise reliée à Pierre. Les écrits des Pères du premier millénaire et parmi eux des martyrs, en sont la preuve.
Les divisions, les excommunications mutuelles ou la recherche de leadership des grands patriarches, révèlent en négatif un besoin de primauté. Une question sous-tend ce constat : sur quelle base scripturale et traditionnelle peut-on s’appuyer pour affirmer que la primauté pontificale est une invention politico-religieuse latine et non fondée dans les textes des Pères et des Saintes Ecritures ? Cette question est essentielle car elle dépasse les blessures de l’Histoire, elle surplombe l’horizontalité des débats contradictoires. En d’autres termes, elle nous met en prise directe avec la Parole du Christ.
Les faits historiques indiquent que la mission du successeur de Pierre, Vicaire du Christ, est la clef de voûte de l’Eglise militante unie. Sans doute, les faits le prouvent aussi, cette primauté pontificale n’a pas toujours été harmonieuse ; des tendances, des mouvements de balancier ont pu faire tanguer la barque.
Les orthodoxes reprochent aux catholiques de renoncer souvent à la grande tradition latine. Ils nous le disent. Et ils ont tellement raison.
Ils nous en veulent d’avoir sacrifié le rapport sincère à la vérité au bénéfice d’un oecuménisme mondain sans grands effets. Et ils ont raison. Pourquoi n’entendons-nous pas cet appel qu’ils nous lancent ? Ils attendent de nous que nous soyons ce que nous sommes… “Si le sel n’est plus du sel, avec quoi salera-t-on ?” interroge Jésus.
Au nom de la diplomatie, d’une conception déviante de la charité, nous prenons souvent le parti de ne pas assumer la vérité nue de l’Evangile, la doctrine catholique. “Je ne suis pas chargé de vous le faire croire mais seulement de vous le dire” affirme paisiblement sainte Bernadette Soubirous… Si cette humble paysanne ose avec le peu de théologie dont elle dispose, pourquoi n’oserions-nous pas ? Quel respect humain nous retient ? Le souci de plaire, d’être aimé ? Mais n’y a-t-il pas plus digne d’être aimé que la vérité dans sa beauté, dans sa pureté, dans sa lumière ? Et nos contemporains qui cherchent le bonheur, qui meurent de ne pas rencontrer la lumière, pourquoi manquons-nous tant de charité à leur égard ?
Au soir de notre vie, nous serons face à Dieu. Nous serons nus sur la cendre et le cours de notre vie repassera devant nos yeux. Nous assisterons impuissants au film de notre existence. Si nous n’avons pas pris conscience de notre mission d’annoncer l’Evangile à temps et à contretemps, par notre vie mais aussi par nos paroles, il sera bien tard. Rappelons-nous la parabole des vierges sages et des vierges folles. Alors, n’hésitons plus, levons-nous et allons.
Si le venin de la division, élixir diabolique composé à base d’orgueil et de mensonge, s’est accentué significativement entre Orient et Occident il y a mille ans. Il continue de passer dans nos cœurs comme un poison mortel.
C’est la raison pour laquelle, un vieux moine bénédictin, contemplant ce qui demeure, a pris la plume pour écrire à un orthodoxe. Et sa lettre commence ainsi :
« Cher frère, cher Père,
J’ai laissé jaillir, tout en suivant quelques documents anciens. C’est une contemplation de l’œuvre de Dieu, que les divisions venant des hommes ne peuvent atteindre en elle-même ni ne doivent faire oublier… »
Ils nous en veulent d’avoir sacrifié le rapport sincère à la vérité au bénéfice d’un oecuménisme mondain sans grands effets. Et ils ont raison. Pourquoi n’entendons-nous pas cet appel qu’ils nous lancent ? Ils attendent de nous que nous soyons ce que nous sommes… “Si le sel n’est plus du sel, avec quoi salera-t-on ?” interroge Jésus.
Au nom de la diplomatie, d’une conception déviante de la charité, nous prenons souvent le parti de ne pas assumer la vérité nue de l’Evangile, la doctrine catholique. “Je ne suis pas chargé de vous le faire croire mais seulement de vous le dire” affirme paisiblement sainte Bernadette Soubirous… Si cette humble paysanne ose avec le peu de théologie dont elle dispose, pourquoi n’oserions-nous pas ? Quel respect humain nous retient ? Le souci de plaire, d’être aimé ? Mais n’y a-t-il pas plus digne d’être aimé que la vérité dans sa beauté, dans sa pureté, dans sa lumière ? Et nos contemporains qui cherchent le bonheur, qui meurent de ne pas rencontrer la lumière, pourquoi manquons-nous tant de charité à leur égard ?
Au soir de notre vie, nous serons face à Dieu. Nous serons nus sur la cendre et le cours de notre vie repassera devant nos yeux. Nous assisterons impuissants au film de notre existence. Si nous n’avons pas pris conscience de notre mission d’annoncer l’Evangile à temps et à contretemps, par notre vie mais aussi par nos paroles, il sera bien tard. Rappelons-nous la parabole des vierges sages et des vierges folles. Alors, n’hésitons plus, levons-nous et allons.
Si le venin de la division, élixir diabolique composé à base d’orgueil et de mensonge, s’est accentué significativement entre Orient et Occident il y a mille ans. Il continue de passer dans nos cœurs comme un poison mortel.
C’est la raison pour laquelle, un vieux moine bénédictin, contemplant ce qui demeure, a pris la plume pour écrire à un orthodoxe. Et sa lettre commence ainsi :
« Cher frère, cher Père,
J’ai laissé jaillir, tout en suivant quelques documents anciens. C’est une contemplation de l’œuvre de Dieu, que les divisions venant des hommes ne peuvent atteindre en elle-même ni ne doivent faire oublier… »
Ecrit d'un trait de feu dans le silence et la solitude d'une cellule monastique, il illumine l'intelligence et réchauffe le cœur. Il veut être "une contemplation de l’œuvre de Dieu, que les divisions venant des hommes ne peuvent atteindre en elle-même ni ne doivent faire oublier…" nous dit son auteur.
Le ton du propos est paisible et même céleste, d'un bleu qui rappelle l'azur des dômes des églises russes et les eaux qui baignent la Sainte Montagne de l'Athos.
L’objectif de l’ouvrage est de proposer une rencontre fraternelle sur la base de la foi commune du premier millénaire, celle d’avant le grand schisme de 1054, sans oublier le 21ème siècle et ses lourds enjeux....
SUITE de ce texte Éditions LIFE
Seule l’expérience de la pauvreté radicale, celle du Christ, peut nous disposer à recevoir en plénitude le don de la foi. Retrouvons-le dans la paille de la crèche et sur les chemins de Galilée, lorsqu’il n’avait point de pierre où reposer sa tête. C’est alors que, crucifié avec lui, nous verrons la lumière et notre joie sera parfaite.
LIEN
Le ton du propos est paisible et même céleste, d'un bleu qui rappelle l'azur des dômes des églises russes et les eaux qui baignent la Sainte Montagne de l'Athos.
L’objectif de l’ouvrage est de proposer une rencontre fraternelle sur la base de la foi commune du premier millénaire, celle d’avant le grand schisme de 1054, sans oublier le 21ème siècle et ses lourds enjeux....
SUITE de ce texte Éditions LIFE
Seule l’expérience de la pauvreté radicale, celle du Christ, peut nous disposer à recevoir en plénitude le don de la foi. Retrouvons-le dans la paille de la crèche et sur les chemins de Galilée, lorsqu’il n’avait point de pierre où reposer sa tête. C’est alors que, crucifié avec lui, nous verrons la lumière et notre joie sera parfaite.
LIEN
Le père Nicolas Nikichine ( 1951- 2021) était membre du clergé de l'église des Trois-Saints-Docteurs à Paris et responsable du service diocésain des pèlerinages PALOMNIK. Il était également responsable de la paroisse orthodoxe Sainte-Hélène à Paris et Saint-Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port.
Il né à Arzamas, Russie, mathématicien de formation il était enseignant à Paris VII Jussieu.
Иерей Николай Никишин был неутомимым и прекрасным руководителем и директором Паломнического центра Корсунской епархии Он также нес послушание в деле окормления общин во имя святителя Николая Чудотворца в Сен-Николя-де-Пор и в честь равноапостольного князя Киевского Владимира в Контрексевиле.
Il né à Arzamas, Russie, mathématicien de formation il était enseignant à Paris VII Jussieu.
Иерей Николай Никишин был неутомимым и прекрасным руководителем и директором Паломнического центра Корсунской епархии Он также нес послушание в деле окормления общин во имя святителя Николая Чудотворца в Сен-Николя-де-Пор и в честь равноапостольного князя Киевского Владимира в Контрексевиле.
Родился 12 декабря 1951 года в Арзамасе.
1969 – 1974 обучался в Московском Государственном Университете им. Ломоносова. Специальность – математика.
С 1974 по 1976 обучался в аспирантуре механико-математического факультета МГУ.
1979 – 1988 проходит обучение в Свято-Сергиевском богословском институте в Париже.
1989 - 1991 - Парижский Институт Восточных Языков и Цивилизаций
1990 - 1991 - Paris VII Jussieu. Факультет математики.
В 1991 присвоена степень кандидата педагогических наук.
7 апреля 1994 года рукоположен в сан диакона.
26 октября 2003 года рукоположен в сан пресвитера.
В 2012 году награжден правом ношения наперсного креста.
За время своего служения священник Николай создал и окормлял православные общины в Страсбурге, Аррасе, Марселе, Нанси, Гренобле, Контрексевиле, Сен-Николя-де-Пор и общину в честь равноапостольной царицы Елены в Париже.
Иерей Николай принял активное участие в деле восстановления почитания святынь неразделенной Церкви: мощей равноап. Елены (Париж), Покрова Пресвятой Богородицы (Шартр), мощей свт. Николая Чудотворца (St Nicolas de Port), главы Иоанна Предтечи (Амьен), Нешвенного хитона Спасителя (Аржентей).
Награжден орденом Преподобного Сергия Радонежского II степени и двумя Патриаршими грамотами.
С 2009 года является настоятелем подворья в честь святителя Николая Чудотворца в Сен-Николя-де-Пор.
ССЫЛКА Корсункая Епархия
1969 – 1974 обучался в Московском Государственном Университете им. Ломоносова. Специальность – математика.
С 1974 по 1976 обучался в аспирантуре механико-математического факультета МГУ.
1979 – 1988 проходит обучение в Свято-Сергиевском богословском институте в Париже.
1989 - 1991 - Парижский Институт Восточных Языков и Цивилизаций
1990 - 1991 - Paris VII Jussieu. Факультет математики.
В 1991 присвоена степень кандидата педагогических наук.
7 апреля 1994 года рукоположен в сан диакона.
26 октября 2003 года рукоположен в сан пресвитера.
В 2012 году награжден правом ношения наперсного креста.
За время своего служения священник Николай создал и окормлял православные общины в Страсбурге, Аррасе, Марселе, Нанси, Гренобле, Контрексевиле, Сен-Николя-де-Пор и общину в честь равноапостольной царицы Елены в Париже.
Иерей Николай принял активное участие в деле восстановления почитания святынь неразделенной Церкви: мощей равноап. Елены (Париж), Покрова Пресвятой Богородицы (Шартр), мощей свт. Николая Чудотворца (St Nicolas de Port), главы Иоанна Предтечи (Амьен), Нешвенного хитона Спасителя (Аржентей).
Награжден орденом Преподобного Сергия Радонежского II степени и двумя Патриаршими грамотами.
С 2009 года является настоятелем подворья в честь святителя Николая Чудотворца в Сен-Николя-де-Пор.
ССЫЛКА Корсункая Епархия
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui nous avons deux lectures de l’Evangile. La première est la lecture du jour : Marc 10, 32-45 et la deuxième est dédiée à la mémoire de Sainte Marie l’Egyptienne Luc 7, 36-50. Lisons ensembles ces deux extraits de l’Evangile.
L’Evangile de saint Marc nous parle du sacrifice de Jésus Christ. C’est la troisième et dernière fois que Jésus annonce à ses disciples Sa passion : « Voici que nous montons à Jérusalem et le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort et le livreront aux païens, ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront, ils le tueront et, trois jours après, il ressuscitera ». (Mc.10,33-34) Maintenant nous pouvons pressentir et déjà voir la solitude, l’abandon et la trahison que Jésus va vivre durant ses derniers jours, mais aussi Sa résurrection.
L’Evangile de saint Luc nous parle d’une pécheresse qui « apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, se mit à baigner ses pieds de larmes ; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum. » (Lc.7,38)
Ces deux extraits de l’Evangile, si différents, se complètent étonnamment l’un l’autre : l’un parle de la croix et de la résurrection, l’autre – du repentir et du salut.
Aujourd’hui nous avons deux lectures de l’Evangile. La première est la lecture du jour : Marc 10, 32-45 et la deuxième est dédiée à la mémoire de Sainte Marie l’Egyptienne Luc 7, 36-50. Lisons ensembles ces deux extraits de l’Evangile.
L’Evangile de saint Marc nous parle du sacrifice de Jésus Christ. C’est la troisième et dernière fois que Jésus annonce à ses disciples Sa passion : « Voici que nous montons à Jérusalem et le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort et le livreront aux païens, ils se moqueront de lui, ils cracheront sur lui, ils le flagelleront, ils le tueront et, trois jours après, il ressuscitera ». (Mc.10,33-34) Maintenant nous pouvons pressentir et déjà voir la solitude, l’abandon et la trahison que Jésus va vivre durant ses derniers jours, mais aussi Sa résurrection.
L’Evangile de saint Luc nous parle d’une pécheresse qui « apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, se mit à baigner ses pieds de larmes ; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum. » (Lc.7,38)
Ces deux extraits de l’Evangile, si différents, se complètent étonnamment l’un l’autre : l’un parle de la croix et de la résurrection, l’autre – du repentir et du salut.
Pendant ces jours de grande pandémie mondiale, je me pose des questions, comme vous tous peut-être : pourquoi cette maladie nous frappe-t-elle si fort pendant cette période du Grand Carême ? Pourquoi autant de souffrance et de malheur ? Quelle est le message de Dieu dans tout cela ?
Je lis l’Evangile à travers ces événements que nous vivons. Je prie, je lis, j’essaye de comprendre et de trouver les réponses à mes questions. Je voudrais partager avec vous mes réflexions sur ce sujet.
« Voici que nous montons à Jérusalem… ».
Notre vie est une marche vers la Jérusalem céleste, un chemin long et pénible. Si nous suivons le Christ, notre chemin ne ressemble pas à une promenade agréable, sans effort. Pendant Sa mission Jésus marche toujours, Il marche sans relâche d’une ville à l’autre : « Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le Fils de l’homme, lui, n’a pas où poser la tête. » (Mt.8.20)
Je pense que pendant ces jours d’épreuves que nous traversons tous ensemble, pour certains dans la solitude sans famille, pour certains angoissés et désespérés, malades, pour certains en souffrant la perte d’un proche, ou sans travail, et même sans ressource… nous devons nous souvenir de l’enseignement de l’apôtre Paul : « Portez les fardeaux les uns des autres ; accomplissez ainsi la loi du Christ » (Gal.6,2)
Je crois aussi que notre Seigneur nous invite tous à entrer dès maintenant, comme Lui, dans l’obscurité de la vie humaine, à y entrer et y vivre, non pour souffrir mais pour nous rapprocher le plus près possible du mystère de la croix du Christ, pour que nous puissions tous vivre et agir comme Lui dans ce monde : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime ». (Jn.15.12-13)
Sur ce chemin, il nous faut être tous ensemble dans notre Eglise, avec le Christ Jésus pour pouvoir vivre non pour nous-mêmes, mais pour Dieu et nos prochains, vivre avec ceux qui souffrent, qui sont accablés, vivre pour ceux qui ont besoin de nous.
Le deuxième Evangile nous parle d’une pécheresse, nous lisons cet Evangile à la mémoire de sainte Marie l’Egyptienne, qui est symboliquement proche de cette femme de l’Evangile par son élan de pénitence. Sainte Marie a vécu quarante-sept ans dans un désert de Palestine en imitant la vie du prophète Jean Baptiste. Elle s’est manifestée à la fin de sa vie pour rappeler à ses contemporains et à nous aussi la prophétie : « Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s’est approché : convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc.1,15)
Sa vie est devenue tout un éloge du repentir.
Je voudrais attirer votre attention sur le chiffre des quarante-sept ans qu’elle a passés dans le désert. Ce chiffre est hautement symbolique car le Grand Carême dure quarante jours, et si l’on ajoute les sept jours de la Semaine Sainte, cela fait en tout quarante-sept jours. Sainte Marie a fait son chemin de repentir, sa propre « quarantaine » pour retrouver le salut en Christ. Pendant ces jours de confinement, nous aussi nous sommes appelés à faire notre quarantaine spirituelle qui dépasse nos quarante-sept jours habituels, faire des efforts de prière ardente et de sincère repentir.
Comme la pécheresse dans la maison d’un pharisien, répandons l’huile odorante et le parfum de nos prières sur les pieds de notre Seigneur. Pour qu’il puisse nous dire aussi comme à elle : « Tes péchés ont été pardonnés <…> Ta foi t’a sauvée ». (Lc.7,48-50)
Amen
Le prêtre Nikolaï Tikhonchuk, paroisse Notre-Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève. Né en Russie, est diplômé de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Tikhon à Moscou et de l'Université de Paris VIII Saint Denis
Je lis l’Evangile à travers ces événements que nous vivons. Je prie, je lis, j’essaye de comprendre et de trouver les réponses à mes questions. Je voudrais partager avec vous mes réflexions sur ce sujet.
« Voici que nous montons à Jérusalem… ».
Notre vie est une marche vers la Jérusalem céleste, un chemin long et pénible. Si nous suivons le Christ, notre chemin ne ressemble pas à une promenade agréable, sans effort. Pendant Sa mission Jésus marche toujours, Il marche sans relâche d’une ville à l’autre : « Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le Fils de l’homme, lui, n’a pas où poser la tête. » (Mt.8.20)
Je pense que pendant ces jours d’épreuves que nous traversons tous ensemble, pour certains dans la solitude sans famille, pour certains angoissés et désespérés, malades, pour certains en souffrant la perte d’un proche, ou sans travail, et même sans ressource… nous devons nous souvenir de l’enseignement de l’apôtre Paul : « Portez les fardeaux les uns des autres ; accomplissez ainsi la loi du Christ » (Gal.6,2)
Je crois aussi que notre Seigneur nous invite tous à entrer dès maintenant, comme Lui, dans l’obscurité de la vie humaine, à y entrer et y vivre, non pour souffrir mais pour nous rapprocher le plus près possible du mystère de la croix du Christ, pour que nous puissions tous vivre et agir comme Lui dans ce monde : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a d’amour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux qu’il aime ». (Jn.15.12-13)
Sur ce chemin, il nous faut être tous ensemble dans notre Eglise, avec le Christ Jésus pour pouvoir vivre non pour nous-mêmes, mais pour Dieu et nos prochains, vivre avec ceux qui souffrent, qui sont accablés, vivre pour ceux qui ont besoin de nous.
Le deuxième Evangile nous parle d’une pécheresse, nous lisons cet Evangile à la mémoire de sainte Marie l’Egyptienne, qui est symboliquement proche de cette femme de l’Evangile par son élan de pénitence. Sainte Marie a vécu quarante-sept ans dans un désert de Palestine en imitant la vie du prophète Jean Baptiste. Elle s’est manifestée à la fin de sa vie pour rappeler à ses contemporains et à nous aussi la prophétie : « Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s’est approché : convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc.1,15)
Sa vie est devenue tout un éloge du repentir.
Je voudrais attirer votre attention sur le chiffre des quarante-sept ans qu’elle a passés dans le désert. Ce chiffre est hautement symbolique car le Grand Carême dure quarante jours, et si l’on ajoute les sept jours de la Semaine Sainte, cela fait en tout quarante-sept jours. Sainte Marie a fait son chemin de repentir, sa propre « quarantaine » pour retrouver le salut en Christ. Pendant ces jours de confinement, nous aussi nous sommes appelés à faire notre quarantaine spirituelle qui dépasse nos quarante-sept jours habituels, faire des efforts de prière ardente et de sincère repentir.
Comme la pécheresse dans la maison d’un pharisien, répandons l’huile odorante et le parfum de nos prières sur les pieds de notre Seigneur. Pour qu’il puisse nous dire aussi comme à elle : « Tes péchés ont été pardonnés <…> Ta foi t’a sauvée ». (Lc.7,48-50)
Amen
Le prêtre Nikolaï Tikhonchuk, paroisse Notre-Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève. Né en Russie, est diplômé de l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Tikhon à Moscou et de l'Université de Paris VIII Saint Denis
Revue CONTACTS N° 273
L’archimandrite Sophrony (1896-1993), saint moine d’origine russe formé au Mont-Athos, a été canonisé par le saint-synode du Patriarcat de Constantinople le 27 novembre 2019.
Soixante ans plus tôt, au moment de fonder en Essex le monastère orthodoxe Saint-Jean-Baptiste où il allait vivre plus de trente ans, le père Sophrony aida la relance de notre revue, dessinant lui-même le logo stylisé – l’icône de la Sainte Trinité – qui orne encore sa première page de couverture. Le volume Contacts 209 (1er trimestre 2005) lui avait été consacré. Seize ans plus tard, nous sommes heureux d’offrir ce second volume à sa mémoire.
Comme son starets, saint Silouane l’Athonite, dont il fit connaître la vie et le message au monde entier, saint Sophrony constitue un véritable trait d’union entre Orient et Occident, par-delà les nationalités, les cultures et les langues, les traditions et les modernités, au cœur de chacune des irréductibilités personnelles, dans la continuité de la commune nature humaine telle que le Christ l’a divinement manifestée. Prégnance paradoxale de l’Esprit Saint émergeant de l’espace confiné d’un humble cœur creusé jusqu’à l’épuisement, pour se rendre présent en des lieux imprévisibles, en France, en Angleterre, au Liban, reposant sur des communautés doubles – moines et moniales d’esprit athonite évangéliquement éclos. Modernité eschatologiquement embarquée, de force, sur la voie de la sainteté.
L’archimandrite Sophrony (1896-1993), saint moine d’origine russe formé au Mont-Athos, a été canonisé par le saint-synode du Patriarcat de Constantinople le 27 novembre 2019.
Soixante ans plus tôt, au moment de fonder en Essex le monastère orthodoxe Saint-Jean-Baptiste où il allait vivre plus de trente ans, le père Sophrony aida la relance de notre revue, dessinant lui-même le logo stylisé – l’icône de la Sainte Trinité – qui orne encore sa première page de couverture. Le volume Contacts 209 (1er trimestre 2005) lui avait été consacré. Seize ans plus tard, nous sommes heureux d’offrir ce second volume à sa mémoire.
Comme son starets, saint Silouane l’Athonite, dont il fit connaître la vie et le message au monde entier, saint Sophrony constitue un véritable trait d’union entre Orient et Occident, par-delà les nationalités, les cultures et les langues, les traditions et les modernités, au cœur de chacune des irréductibilités personnelles, dans la continuité de la commune nature humaine telle que le Christ l’a divinement manifestée. Prégnance paradoxale de l’Esprit Saint émergeant de l’espace confiné d’un humble cœur creusé jusqu’à l’épuisement, pour se rendre présent en des lieux imprévisibles, en France, en Angleterre, au Liban, reposant sur des communautés doubles – moines et moniales d’esprit athonite évangéliquement éclos. Modernité eschatologiquement embarquée, de force, sur la voie de la sainteté.
Tout a commencé chez le père Sophrony par une destinée d’artiste travaillé par la recherche, en soi, de la beauté absolue, et par la réalisation de son rendu intégral. Comme l’évoque l’aperçu biographique qui ouvre ce volume, de la plume de Jean-Claude Polet, secrétaire de l’Association Saint-Silouane-l’Athonite, l’itinéraire de vie de saint Sophrony a couvert le xxe siècle. l’Esprit Saint l’a conduit, d’étape en étape, vers les lieux, les milieux et les personnes que son génie avait pour mission de révéler à eux-mêmes et au monde. Il a été ainsi soucieux de stimuler en Occident tout ce que l’espérance faisait monter au cœur de ceux que l’esprit évangélique animait.
Il a fréquenté les milieux que l’émigration russe avait prophétiquement pressentis pour la renaissance d’une orthodoxie occidentale de terroir, comme nous le rappelle l’article du père Serge Model. Il a soutenu, notamment, l’enthousiasme inspiré d’Eugraph Kovalevsky. L’amitié entre les deux hommes fait l’objet d’une étude signée par Élie de Foucault et Victor Derely.
D’autres personnes en chemin se sont trouvées saisies par la requête de l’Esprit, ainsi qu’on pourra le découvrir dans la variété des témoignages, notamment ceux de mère Myriam – du Liban – et de Christian Laffely – de Suisse. Mgr Syméon, dans son article, raconte la création, il y a trente ans, du monastère orthodoxe Saint-Silouane, dans le Maine, suivant l’injonction de saint Sophrony : « C’est impossible à faire, mais qu’il le fasse ! »
Quant à Dom Silouane Caffet, moine bénédictin appelé à vivre le message de saint Silouane l’Athonite dans son Église, il nous livre, dans sa contribution, le témoignage extrêmement fort d’une relation de paternité trans- ou méta-confessionnelle, et atteste les relations étroites, respectueuses et fraternelles entretenues par le père Sophrony avec le monastère bénédictin de Saint-Wandrille.
Il a fréquenté les milieux que l’émigration russe avait prophétiquement pressentis pour la renaissance d’une orthodoxie occidentale de terroir, comme nous le rappelle l’article du père Serge Model. Il a soutenu, notamment, l’enthousiasme inspiré d’Eugraph Kovalevsky. L’amitié entre les deux hommes fait l’objet d’une étude signée par Élie de Foucault et Victor Derely.
D’autres personnes en chemin se sont trouvées saisies par la requête de l’Esprit, ainsi qu’on pourra le découvrir dans la variété des témoignages, notamment ceux de mère Myriam – du Liban – et de Christian Laffely – de Suisse. Mgr Syméon, dans son article, raconte la création, il y a trente ans, du monastère orthodoxe Saint-Silouane, dans le Maine, suivant l’injonction de saint Sophrony : « C’est impossible à faire, mais qu’il le fasse ! »
Quant à Dom Silouane Caffet, moine bénédictin appelé à vivre le message de saint Silouane l’Athonite dans son Église, il nous livre, dans sa contribution, le témoignage extrêmement fort d’une relation de paternité trans- ou méta-confessionnelle, et atteste les relations étroites, respectueuses et fraternelles entretenues par le père Sophrony avec le monastère bénédictin de Saint-Wandrille.
Dans son article, Pierre Burgat souligne le chemin de vie spirituelle qu’indiquait le père Sophrony, face à la surenchère des méditations orientales qui, sous prétexte de « libération », risquent d’entraîner l’âme vers le néant. La voie du cheminement en Christ peut se résumer au désir de favoriser l’épanouissement du « principe personnel » en nous, à l’émerveillement de l’éclosion, dans l’Esprit Saint, de la condition personnelle que certains appellent la personnéité. La rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ ne signifie donc pas une fusion ni une disparition de la personne mais, au contraire, son plein accomplissement.
L’étude finale du père Anatole Negruta met en regard la spiritualité du père Sophrony et celle de saint Jean de la Croix pour en souligner les convergences.
Dans la parfaite fidélité sans règle à saint Silouane l’Athonite et à l’Esprit Saint, saint Sophrony aura répandu, en France puis en Angleterre, et, par là, dans le monde entier, l’humble rosée qu’irise sur la terre des hommes la lumière du jour sans déclin. LIEN revue Contacts
L’étude finale du père Anatole Negruta met en regard la spiritualité du père Sophrony et celle de saint Jean de la Croix pour en souligner les convergences.
Dans la parfaite fidélité sans règle à saint Silouane l’Athonite et à l’Esprit Saint, saint Sophrony aura répandu, en France puis en Angleterre, et, par là, dans le monde entier, l’humble rosée qu’irise sur la terre des hommes la lumière du jour sans déclin. LIEN revue Contacts
A la suite de la réunion du Saint-Synode du patriarcat de Moscou du 13 avril 2021, le métropolite Juvénal (Poiarkov) de Kroutitsy et Kolomna, premier vicaire du patriarche et administrateur du diocèse de Moscou hors-les-murs (province de Moscou), a présenté sa démission au patriarche Cyrille de Moscou pour raisons de santé.
Le patriarche a accepté cette démission, et assume provisoirement lui-même la direction de la métropole de Kroutitsy en attendant l'élection d'un nouveau métropolite.
Le métropolite Juvénal, 85 ans, était le plus ancien hiérarque du patriarcat encore en fonction et le plus ancien membre du Saint-Synode, où il est entré en 1972. Il avait exercé de nombreuses fonctions ecclésiastiques au cours de sa longue carrière (il était devenu évêque en 1965, à l'instigation du métropolite Nicodème (Rotov, dont il fut l'un des adjoints). De 1972 à 1981, il fut notamment président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Avec son départ à la retraite, c'est toute une époque de l'histoire du patriarcat de Moscou dans la seconde moitié du 20e siècle qui prend fin.
Ювеналий, митрополит Крутицкий и Коломенский, Патриарший наместник Московской епархии (Поярков Владимир Кириллович)
Le patriarche a accepté cette démission, et assume provisoirement lui-même la direction de la métropole de Kroutitsy en attendant l'élection d'un nouveau métropolite.
Le métropolite Juvénal, 85 ans, était le plus ancien hiérarque du patriarcat encore en fonction et le plus ancien membre du Saint-Synode, où il est entré en 1972. Il avait exercé de nombreuses fonctions ecclésiastiques au cours de sa longue carrière (il était devenu évêque en 1965, à l'instigation du métropolite Nicodème (Rotov, dont il fut l'un des adjoints). De 1972 à 1981, il fut notamment président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou.
Avec son départ à la retraite, c'est toute une époque de l'histoire du patriarcat de Moscou dans la seconde moitié du 20e siècle qui prend fin.
Ювеналий, митрополит Крутицкий и Коломенский, Патриарший наместник Московской епархии (Поярков Владимир Кириллович)
Michel Shkarovsky, docteur és sciences historiques, chercheur et archiviste en chef des Archives centrales de Saint-Pétersbourg, conférencier à l'Institut de la culture de Saint-Pétersbourg, professeur à l'Académie de théologie de Saint-Pétersbourg , membre du Conseil de l'Institut de recherche comparée des relations entre l'Église et l'État à Berlin
L'interaction entre les patriarches de Constantinople et les bolcheviks a commencé plusieurs années après octobre 1917. Ces contacts étaient mutuellement bénéfiques. Si les bolcheviks voulaient légaliser leurs rénovateurs avec l'aide de Constantinople, alors le Phanar voulait se protéger de la pression des Turcs, également intéressés par des relations stables avec l'URSS. L'Église orthodoxe russe, dirigée par le patriarche Tikhon, a été piégée par ce triangle. Considérons les principales étapes des relations entre les bolcheviks et Constantinople au cours de la première décennie qui a suivi le coup d'État d'octobre.
L'interaction entre les patriarches de Constantinople et les bolcheviks a commencé plusieurs années après octobre 1917. Ces contacts étaient mutuellement bénéfiques. Si les bolcheviks voulaient légaliser leurs rénovateurs avec l'aide de Constantinople, alors le Phanar voulait se protéger de la pression des Turcs, également intéressés par des relations stables avec l'URSS. L'Église orthodoxe russe, dirigée par le patriarche Tikhon, a été piégée par ce triangle. Considérons les principales étapes des relations entre les bolcheviks et Constantinople au cours de la première décennie qui a suivi le coup d'État d'octobre.
20 novembre 1918
Le Commissariat du Peuple aux Affaires Etrangères a dispensé le bâtiment de la Représentation du Patriarche de Constantinople en Russie (Moscou, Krapivensky per., 4) de la réquisition et de la nationalisation.
2 décembre 1918
Le service juridique du conseil municipal de Moscou a certifié que la chambre de représentation du patriarche de Constantinople en Russie était exclue du décret «Sur la séparation de l'Église et de l'État».
Par la suite, l'immobilier de Constantinople à Moscou deviendra un sujet permanent de négociation entre le patriarche et les bolcheviks.
5 mai 1922
Le Synode du Patriarcat de Constantinople a adopté un mémorandum pour la défense des chrétiens persécutés en Asie et en Russie, condamnant la campagne bolchevique de confiscation des objets de valeur de l'Église et l'arrestation de Sa Sainteté le patriarche Tikhon de Moscou et de toute la Russie.
9 juin 1922
Le patriarche Meletios IV (Metaxakis) de Constantinople a adressé une lettre à son représentant en Fédération de Russie, l'archimandrite Jacques (Dimopulo), dans laquelle il a exprimé son désir, sous certaines conditions, d'envoyer en mai 1922.
Une délégation du Patriarcat de Moscou au congrès des représentants de la scission rénovationniste patronnée par le gouvernement soviétique
LIRE: Les relations entre le Saint patriarche Tikhon et le patriarcat de Constantinople
7-11 août 1922
L'archimandrite Jacques (Dimopulo), représentant du patriarche de Constantinople en RSFSR, a participé au congrès de l'organisation Rénovationniste Living Church à Moscou en tant que membre honoraire du présidium.
29 avril - 9 mai 1923
L'archimandrite Jacques (Dimopulo), représentant du patriarche de Constantinople en RSFSR, a participé au deuxième Conseil qui a décidé de destituer Sa Sainteté le patriarche Tikhon de Moscou et de toute la Russie.
Condoléances pour la mort de Lénine
Janvier 1924
Fin janvier 1924, le nouveau représentant du patriarche de Constantinople en URSS, le hiéromoine Basile (Dimopulo), a exprimé ses condoléances à propos de la mort de Lénine à la famille du défunt et au gouvernement soviétique.
Suite de ce texte en russe MOSPAT: Большевики, обновленческий раскол и Константинопольский Пролетариат
Le Commissariat du Peuple aux Affaires Etrangères a dispensé le bâtiment de la Représentation du Patriarche de Constantinople en Russie (Moscou, Krapivensky per., 4) de la réquisition et de la nationalisation.
2 décembre 1918
Le service juridique du conseil municipal de Moscou a certifié que la chambre de représentation du patriarche de Constantinople en Russie était exclue du décret «Sur la séparation de l'Église et de l'État».
Par la suite, l'immobilier de Constantinople à Moscou deviendra un sujet permanent de négociation entre le patriarche et les bolcheviks.
5 mai 1922
Le Synode du Patriarcat de Constantinople a adopté un mémorandum pour la défense des chrétiens persécutés en Asie et en Russie, condamnant la campagne bolchevique de confiscation des objets de valeur de l'Église et l'arrestation de Sa Sainteté le patriarche Tikhon de Moscou et de toute la Russie.
9 juin 1922
Le patriarche Meletios IV (Metaxakis) de Constantinople a adressé une lettre à son représentant en Fédération de Russie, l'archimandrite Jacques (Dimopulo), dans laquelle il a exprimé son désir, sous certaines conditions, d'envoyer en mai 1922.
Une délégation du Patriarcat de Moscou au congrès des représentants de la scission rénovationniste patronnée par le gouvernement soviétique
LIRE: Les relations entre le Saint patriarche Tikhon et le patriarcat de Constantinople
7-11 août 1922
L'archimandrite Jacques (Dimopulo), représentant du patriarche de Constantinople en RSFSR, a participé au congrès de l'organisation Rénovationniste Living Church à Moscou en tant que membre honoraire du présidium.
29 avril - 9 mai 1923
L'archimandrite Jacques (Dimopulo), représentant du patriarche de Constantinople en RSFSR, a participé au deuxième Conseil qui a décidé de destituer Sa Sainteté le patriarche Tikhon de Moscou et de toute la Russie.
Condoléances pour la mort de Lénine
Janvier 1924
Fin janvier 1924, le nouveau représentant du patriarche de Constantinople en URSS, le hiéromoine Basile (Dimopulo), a exprimé ses condoléances à propos de la mort de Lénine à la famille du défunt et au gouvernement soviétique.
Suite de ce texte en russe MOSPAT: Большевики, обновленческий раскол и Константинопольский Пролетариат
Le 8 avril 2021, la Représentation de l’Église orthodoxe russe à Damas a reçu la visite d’un groupe d’archéologues et de restaurateurs russes, emmenés par D. Mediantsev, président de l’Association des tailleurs de pierre de Russie (Tsentr kamni – Centre de la pierre). Des spécialistes venus de différentes villes russes restaureront l’arc de triomphe de Palmyre, détruit par les terroristes.
A la chapelle Saint-Ignace-le-Théophore, l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du patriarche de Moscou et de toutes les Russies auprès du patriarche d'Antioche la Grande et de tout l'Orient, a accueilli le groupe et leur a parlé de l'histoire de la Représentation.
A la chapelle Saint-Ignace-le-Théophore, l’higoumène Arsène (Sokolov), représentant du patriarche de Moscou et de toutes les Russies auprès du patriarche d'Antioche la Grande et de tout l'Orient, a accueilli le groupe et leur a parlé de l'histoire de la Représentation.
Ensuite, autour d’un café proposé par l’higoumène Arsène, les archéologues et les restaurateurs ont exposé leur projet de restauration de l’antique Palmyre, dont beaucoup de chefs-d'œuvre ont été détruits par les rebelles pendant les opérations militaires en Syrie.
Lien
Lien
Le prince Philippe, époux de la reine Elizabeth II, est décédé le vendredi 9 avril 2021à l’âge de 99 ans au château de Windsor, trois semaines après avoir passé un mois à l’hôpital pour une infection puis un problème cardiaque.
Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie exprime ses condoléances à la nouvelle de la mort prince Philippe, époux de la reine .
Selon le patriarche, cité vendredi par le site officiel de l'Église orthodoxe russe, toute une époque s'est reflétée dans le sort du prince. « En tant que représentant de la lignée grecque des Oldenbourg, SAR a nourri des sentiments chaleureux pour la culture et la tradition orthodoxes, il a été l'un des administrateurs honoraires de l'ONG «Amis du Mont Athos», - est-il dit dans la lettre de condoléances.
Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie exprime ses condoléances à la nouvelle de la mort prince Philippe, époux de la reine .
Selon le patriarche, cité vendredi par le site officiel de l'Église orthodoxe russe, toute une époque s'est reflétée dans le sort du prince. « En tant que représentant de la lignée grecque des Oldenbourg, SAR a nourri des sentiments chaleureux pour la culture et la tradition orthodoxes, il a été l'un des administrateurs honoraires de l'ONG «Amis du Mont Athos», - est-il dit dans la lettre de condoléances.
Le Primat a a rappelé que le prince Philippe "s'intéressait vivement à l'histoire et à la culture de la Russie, pays qu'il a visité plusieurs fois".
«Que le Seigneur aimant l'homme soit miséricordieux envers l'âme du défunt et console tous ceux qui pleurent cette perte», a conclu le patriarche Cyrille.
Interfax
«Que le Seigneur aimant l'homme soit miséricordieux envers l'âme du défunt et console tous ceux qui pleurent cette perte», a conclu le patriarche Cyrille.
Interfax
Chers amis,
L’évangile et la prédication de la Liturgie du IVe dim. du Grand-Carême (de saint Jean Climaque)
Bien à vous en Christ notre joie et notre paix,
+ Archimandrite Martin
L’évangile et la prédication de la Liturgie du IVe dim. du Grand-Carême (de saint Jean Climaque)
Bien à vous en Christ notre joie et notre paix,
+ Archimandrite Martin
Ce quatrième dimanche de Carême, nous faisons mémoire de notre Vénérable Père Jean Climaque
Vers la fin de sa vie, on lui demande de rédiger "L'échelle sainte" (en grec "klimax", d'où son nom) qui résume l'expérience spirituelle des trois premiers siècles du monachisme.
Tu mortifiais la chair, Saint Jean, de ton vivant
et, bien que tu paraisses sans vie maintenant,
tu vis éternellement.
L'Echelle où tu décris la montée vers les cieux
annonce de ton âme le retour à Dieu.
Lire aussi Histoire d'un voleur pénitent : Extrait de "L'échelle sainte" de Saint Jean Climaque
Alors qu'il était âgé de seize ans et qu'il avait l'esprit vif, il s'offrit à Dieu en victime sacrée, gravissant la montagne du Sinaï. Après dix-neuf ans passés dans ce Monastère, il le quitta pour le stade des hésychastes : à cinq milles de la palestre où s'exerça l'anachorète Cyriaque,
il fixa sa demeure au lieudit Tholâs. Il y passa quarante ans, dans un ardent amour, constamment embrasé par le feu de l'amour divin.
Il mangeait de tout ce que lui permettait la règle (et en cela il brisait très sagement l'aiguillon de l'orgueil), mais il le faisait en toute frugalité et non jusqu'à satiété. Et le flot de ses larmes, qui pourrait le décrire ?
Vers la fin de sa vie, on lui demande de rédiger "L'échelle sainte" (en grec "klimax", d'où son nom) qui résume l'expérience spirituelle des trois premiers siècles du monachisme.
Tu mortifiais la chair, Saint Jean, de ton vivant
et, bien que tu paraisses sans vie maintenant,
tu vis éternellement.
L'Echelle où tu décris la montée vers les cieux
annonce de ton âme le retour à Dieu.
Lire aussi Histoire d'un voleur pénitent : Extrait de "L'échelle sainte" de Saint Jean Climaque
Alors qu'il était âgé de seize ans et qu'il avait l'esprit vif, il s'offrit à Dieu en victime sacrée, gravissant la montagne du Sinaï. Après dix-neuf ans passés dans ce Monastère, il le quitta pour le stade des hésychastes : à cinq milles de la palestre où s'exerça l'anachorète Cyriaque,
il fixa sa demeure au lieudit Tholâs. Il y passa quarante ans, dans un ardent amour, constamment embrasé par le feu de l'amour divin.
Il mangeait de tout ce que lui permettait la règle (et en cela il brisait très sagement l'aiguillon de l'orgueil), mais il le faisait en toute frugalité et non jusqu'à satiété. Et le flot de ses larmes, qui pourrait le décrire ?
Le sommeil, il en prenait juste assez pour ne pas gâcher par l'insomnie les facultés de son esprit. Le cours de sa vie, c'était la prière continue et un amour de Dieu sans pareil. Ayant, par toutes ces vertus, mené une vie agréable à Dieu, ayant écrit l'Echelle, rédigé ses enseignements et rejoint la plénitude de la bonté, il s'endormit dignement dans le Seigneur, l'an six cent-trois, à l'âge de quatre-vingts ans, laissant beaucoup d'autres écrits.
Par ses prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
CALENDRIER ORTHODOXE
Par ses prières, Ô notre Dieu, aie pitié de nous et sauve-nous. Amen.
CALENDRIER ORTHODOXE
Croix "cosmique" XIII ème siècle
La basilique Saint-Jean-de-Latran (San Giovanni in Laterano), connue à l'origine sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. L'abside date de 1880 mais la mosaïque du XIII ème siècle a été conservée.
Elle reprend le thème de la Croix reposant sur la Jérusalem Céleste. La croix glorieuse (vision de Constantin lors de sa victoire sur Maxence au pont Milivius et victoire de la Croix sur le paganisme) est plantée sur une montagne.
Au-dessus de la croix, apparaît le symbole de la colombe de qui procèdent les flots de la vie. Ces flots descendent, par delà les bras de la croix, qui porte en son centre une représentation du baptême de Jésus jusqu'à la montagne où ils se divisent en quatre fleuves. Des cerfs et des agneaux viennent s'abreuver aux eaux vives.
La basilique Saint-Jean-de-Latran (San Giovanni in Laterano), connue à l'origine sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. L'abside date de 1880 mais la mosaïque du XIII ème siècle a été conservée.
Elle reprend le thème de la Croix reposant sur la Jérusalem Céleste. La croix glorieuse (vision de Constantin lors de sa victoire sur Maxence au pont Milivius et victoire de la Croix sur le paganisme) est plantée sur une montagne.
Au-dessus de la croix, apparaît le symbole de la colombe de qui procèdent les flots de la vie. Ces flots descendent, par delà les bras de la croix, qui porte en son centre une représentation du baptême de Jésus jusqu'à la montagne où ils se divisent en quatre fleuves. Des cerfs et des agneaux viennent s'abreuver aux eaux vives.
Au pied de la montagne, entre les fleuves, voici la Cité sainte aux murs d'or. Un ange en garde la porte, et Pierre et Paul viennent aux créneaux. Au centre de la cité, un phénix, symbole de l'immortalité , est perché sur la plus haute branche d'un palmier. La montagne est située au bord du Jourdain dans un merveilleux jardin de verdure et de fleurs. Les deux intercesseurs de part et d'autre de la croix sont Marie et Jean Baptiste.
La basilique Saint-Jean-de-Latran est la cathédrale de Rome, c'est le premier sanctuaire du Christianisme construit sur ce site, dès 312-313, par Constantin, le premier empereur romain devenu chrétien. C'est l'une des quatre basiliques majeures de Rome.
La basilique Saint-Jean-de-Latran est la cathédrale de Rome, c'est le premier sanctuaire du Christianisme construit sur ce site, dès 312-313, par Constantin, le premier empereur romain devenu chrétien. C'est l'une des quatre basiliques majeures de Rome.
Le texte biblique
L'homme qui me guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient, puisque la façade du Temple était du côté de l'orient. L'eau descendait du côté droit de la façade du Temple, et passait au sud de l'autel.
L'homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui regarde vers l'orient, et là encore l'eau coulait du côté droit.
L'homme s'éloigna vers l'orient, un cordeau à la main, et il mesura une distance de mille coudées ; alors il me fit traverser l'eau : j'en avais jusqu'aux chevilles.
Il mesura encore mille coudées et me fit traverser l'eau : j'en avais jusqu'aux genoux. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser : j'en avais jusqu'aux reins.
Il en mesura encore mille : c'était un torrent que je ne pouvais traverser, car l'eau avait grossi, il aurait fallu nager : c'était un fleuve infranchissable.
Alors il me dit : « As-tu vu, fils d'homme ? » Il m'emmena, puis il me ramena au bord du torrent.
Et, au retour, voici qu'il y avait au bord du torrent, de chaque côté, des arbres en grand nombre.
Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l'orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux.
En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent.
Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. »
Ez 47, 1-12
L'homme qui me guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient, puisque la façade du Temple était du côté de l'orient. L'eau descendait du côté droit de la façade du Temple, et passait au sud de l'autel.
L'homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui regarde vers l'orient, et là encore l'eau coulait du côté droit.
L'homme s'éloigna vers l'orient, un cordeau à la main, et il mesura une distance de mille coudées ; alors il me fit traverser l'eau : j'en avais jusqu'aux chevilles.
Il mesura encore mille coudées et me fit traverser l'eau : j'en avais jusqu'aux genoux. Il mesura encore mille coudées et me fit traverser : j'en avais jusqu'aux reins.
Il en mesura encore mille : c'était un torrent que je ne pouvais traverser, car l'eau avait grossi, il aurait fallu nager : c'était un fleuve infranchissable.
Alors il me dit : « As-tu vu, fils d'homme ? » Il m'emmena, puis il me ramena au bord du torrent.
Et, au retour, voici qu'il y avait au bord du torrent, de chaque côté, des arbres en grand nombre.
Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l'orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux.
En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent.
Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède. »
Ez 47, 1-12
Chers amis,
L’évangile et la prédication de la Liturgie du IIIe dim. du Grand-Carême (de la vénération de la Croix)
Bien à vous en Christ notre joie et notre paix,
+ Archimandrite Martin (de Caflisch) supérieur du monastère de la Sainte Trinité,
Doyen des paroisses orthodoxes russes en Suisse du diocèse de Chersonèse et d’Europe occidentale, Eglise orthodoxe russe - Patriarcat de Moscou
L’évangile et la prédication de la Liturgie du IIIe dim. du Grand-Carême (de la vénération de la Croix)
Bien à vous en Christ notre joie et notre paix,
+ Archimandrite Martin (de Caflisch) supérieur du monastère de la Sainte Trinité,
Doyen des paroisses orthodoxes russes en Suisse du diocèse de Chersonèse et d’Europe occidentale, Eglise orthodoxe russe - Patriarcat de Moscou
ARCHEVÊQUE JOB DE TELMESSOS
Arrivé au milieu du Grand Carême, le Triode nous propose de vénérer la Croix en vue de la commémoration annuelle de la Passion salutaire et de la Résurrection du Christ pour lesquelles nous nous préparons spirituellement. Ainsi, au milieu du Carême se dresse la Croix du Christ, devant laquelle nous nous prosternons, comme jadis, au milieu du Paradis, se dressait l’arbre de vie. Par anticipation de la fête de Pâques, le Triode célèbre déjà la victoire sur la mort et nous invite à entrer de nouveau au Paradis :
« Désormais le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Éden, car le bois de la Croix l’empêche de flamboyer. L’aiguillon de la mort est émoussé. La victoire échappe à l’Hadès. Dieu Sauveur, tu es venu dire aux captifs de l’Enfer : Entrez à nouveau dans le Paradis » (kondakion).
Toutefois, il faut savoir que la solennité de ce dimanche fut introduite relativement tardivement à Constantinople, en replacement d’une autre commémoration plus ancienne, héritée de la répartition des lectures de l’Évangile que l’on faisait à Jérusalem. En effet, l’usage plus ancien était de lire ce dimanche la parabole du Publicain et du Pharisien.
Arrivé au milieu du Grand Carême, le Triode nous propose de vénérer la Croix en vue de la commémoration annuelle de la Passion salutaire et de la Résurrection du Christ pour lesquelles nous nous préparons spirituellement. Ainsi, au milieu du Carême se dresse la Croix du Christ, devant laquelle nous nous prosternons, comme jadis, au milieu du Paradis, se dressait l’arbre de vie. Par anticipation de la fête de Pâques, le Triode célèbre déjà la victoire sur la mort et nous invite à entrer de nouveau au Paradis :
« Désormais le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Éden, car le bois de la Croix l’empêche de flamboyer. L’aiguillon de la mort est émoussé. La victoire échappe à l’Hadès. Dieu Sauveur, tu es venu dire aux captifs de l’Enfer : Entrez à nouveau dans le Paradis » (kondakion).
Toutefois, il faut savoir que la solennité de ce dimanche fut introduite relativement tardivement à Constantinople, en replacement d’une autre commémoration plus ancienne, héritée de la répartition des lectures de l’Évangile que l’on faisait à Jérusalem. En effet, l’usage plus ancien était de lire ce dimanche la parabole du Publicain et du Pharisien.
Le Triode en garde des traces, puisqu’il nous exhorte de la façon suivante à la fin des matines : « En paraboles, le Seigneur de l’univers nous enseigne comment il faut se préserver de l’arrogance des Pharisiens. Il nous met en garde contre l’orgueil et nous donne l’exemple en s’abaissant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. Dans l’action de grâce, avec le Publicain, disons-lui : Toi qui as souffert pour nous, demeurant impassible comme Dieu, délivre-nous de nos passions et sauve nos âmes » (matines, doxastikon des laudes). D’autres hymnes du Triode, durant la quatrième semaine du Carême qui commence, feront aussi référence à la parabole du Publicain et du Pharisien.
La thématique de la mort sur la Croix et de la résurrection du Christ était tout à fait appropriée pour une catéchèse baptismale
On estime généralement que c’est au milieu du 8e siècle que fut restructurée la pratique liturgique de l’Église de Constantinople, ce qui comprenait l’introduction d’une nouvelle répartition des lectures bibliques. Le choix du dimanche de la mi-carême comme dimanche de la vénération de la Croix s’explique aussi par le fait qu’à cette époque, on inscrivait lors de ce dimanche les catéchumènes qui allaient être baptisés pendant la vigile pascale. La période de leur catéchuménat, qui jadis durait toute la période du Carême, fut donc réduite à quatre semaines. Un tel changement s’explique du fait que le baptême des adultes se faisait de plus en plus rare et qu’on baptisait à cette époque des enfants qui approchaient de l’âge de raison. Ceux-ci étaient assez jeunes pour être amenés à l’église par leurs parents et assez grands pour comprendre la catéchèse qui leur était dispensée. L’usage liturgique de l’Église orthodoxe en a conservé des traces jusqu’à nos jours, puisqu’on a toujours l’habitude de prier pour « ceux qui se préparent à la sainte illumination » lors de la liturgie des Présanctifiés à partir de ce dimanche.
La thématique de la mort sur la Croix et de la résurrection du Christ, développée dans l’hymnographie de ce dimanche, était tout à fait appropriée pour une catéchèse baptismale, puisque selon le saint apôtre Paul, « nous avons été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Rm 6, 4). Le Triode chante en effet notre résurrection commune : « Christ notre Dieu qui as daigné souffrir la crucifixion pour la commune résurrection du genre humain. Sur la croix tu as signé de la pourpre de ton sang la charte royale de notre libération. Ne nous méprise pas dans le péril que nous courons d’être à nouveau séparés de toi. De ton peuple en détresse prends pitié, dans ton unique bonté, lève-toi et combats nos adversaires, Seigneur tout-puissant » (vêpres, lucernaire).
L’hymnographie, par la poésie et le chant, nous introduit par anticipation dans l’esprit et la joie de Pâques...SUITE
La thématique de la mort sur la Croix et de la résurrection du Christ était tout à fait appropriée pour une catéchèse baptismale
On estime généralement que c’est au milieu du 8e siècle que fut restructurée la pratique liturgique de l’Église de Constantinople, ce qui comprenait l’introduction d’une nouvelle répartition des lectures bibliques. Le choix du dimanche de la mi-carême comme dimanche de la vénération de la Croix s’explique aussi par le fait qu’à cette époque, on inscrivait lors de ce dimanche les catéchumènes qui allaient être baptisés pendant la vigile pascale. La période de leur catéchuménat, qui jadis durait toute la période du Carême, fut donc réduite à quatre semaines. Un tel changement s’explique du fait que le baptême des adultes se faisait de plus en plus rare et qu’on baptisait à cette époque des enfants qui approchaient de l’âge de raison. Ceux-ci étaient assez jeunes pour être amenés à l’église par leurs parents et assez grands pour comprendre la catéchèse qui leur était dispensée. L’usage liturgique de l’Église orthodoxe en a conservé des traces jusqu’à nos jours, puisqu’on a toujours l’habitude de prier pour « ceux qui se préparent à la sainte illumination » lors de la liturgie des Présanctifiés à partir de ce dimanche.
La thématique de la mort sur la Croix et de la résurrection du Christ, développée dans l’hymnographie de ce dimanche, était tout à fait appropriée pour une catéchèse baptismale, puisque selon le saint apôtre Paul, « nous avons été ensevelis avec lui par le baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous vivions, nous aussi, dans une vie nouvelle » (Rm 6, 4). Le Triode chante en effet notre résurrection commune : « Christ notre Dieu qui as daigné souffrir la crucifixion pour la commune résurrection du genre humain. Sur la croix tu as signé de la pourpre de ton sang la charte royale de notre libération. Ne nous méprise pas dans le péril que nous courons d’être à nouveau séparés de toi. De ton peuple en détresse prends pitié, dans ton unique bonté, lève-toi et combats nos adversaires, Seigneur tout-puissant » (vêpres, lucernaire).
L’hymnographie, par la poésie et le chant, nous introduit par anticipation dans l’esprit et la joie de Pâques...SUITE
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones