Paris : le marché de Noël de l’Acer-Russie se tiendra le samedi 2 décembre
Le marché de Noël de l’Acer-Russie se tiendra le samedi 2 décembre de 11h à 17h, 91 rue Olivier de Serres, Paris, 15e. Il offrira la possibilité de trouver des cadeaux pour les fêtes et de jolies décorations de Noël, des livres, des châles russes et matriochkas. En outre, l’Acer-Russie proposera ses cartes de vœux et des icônes peintes seront également en vente. Pour finir, une vente à emporter de produits culinaires russes de première qualité sera également proposée : pirojkis, blinis, vatrouchka, etc.

Lire aussi Appel urgent au secours des enfants orphelins et handicapés lancé par l’ACER-RUSSIE et Lina Saltykova responsable de l’association « Miloserdie detiam » créée à Moscou

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Novembre 2017 à 14:31 | -1 commentaire | Permalien

 Le 25 novembre 2017 à 15h - Panichide en mémoire des héros de Gallipoli et de tous les soldats de l’Armée blanche au cimetière  de Sainte-Geneviève-des-Bois
A l’occasion du 100ème anniversaire de l’instauration du régime totalitaire bolchevique et du début de la guerre civile en Russie, la direction de l’Union des Descendants des Combattants Russes de Gallipoli organise une panikhide en mémoire des héros de Gallipoli, de tous les soldats de l’Armée blanche et des innombrables victimes du joug bolchévique.


La panikhide sera célébrée le samedi 25 novembre 2017 à 15h00, sous la présidence de Son Eminence Monseigneur Jean de Charioupolis et , de Son Eminence l’archevêque Michel , aumônier de l’Union, au carré des Gallipoli du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, après quoi une réception sera donnée dans la salle paroissiale de l’église, pour les membres de l’Union et leurs amis.
 Le 25 novembre 2017 à 15h - Panichide en mémoire des héros de Gallipoli et de tous les soldats de l’Armée blanche au cimetière  de Sainte-Geneviève-des-Bois

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Novembre 2017 à 21:05 | -1 commentaire | Permalien

L’Ensemble vocal masculin « Chantres Orthodoxes Russes » sous la direction de Serge Rehbinder
Dimanche 10 décembre 2017 Eglise Saint Louis en l'Ile à 16h00

Oeuvres de Kastalsky, Troubatchev, Bortniansky...

Placé sous la direction de Serge Rehbinder, maître de chapelle en l'église orthodoxe russe de Saint Séraphim de Sarov à Paris, l'ensemble vocal " Chantres Orthodoxes Russes " est composé de chanteurs professionnels et amateurs qui ont fait leur classe dans de grands chœurs en Russie et en France.

Parmi ces chœurs, on peut citer ceux de la laure de la Trinité Saint-Serge près de Moscou dirigé par feu l'archimandrite Matthieu Mormyl, de la cathédrale russe Saint Alexandre Nevsky à Paris ou le chœur de l'Institut Saint-Serge à Paris.

Les premières polyphonies religieuses, inspirées par le chant populaire russe, voient le jour au XVIIe siècle, à la suite de l'ouverture à l'Occident et de la découverte du chant liturgique polonais. Un siècle plus tard, les chantres russes adaptent le principe du choral luthérien à de vastes compositions à 8, 12, voire 48 voix

Mais le XVIIIe siècle est aussi celui du goût italien. Le public se rend à l'église comme on va à l'opéra pour écouter les " concerti à plusieurs parties " de Dimitri Bortniansky. Plus tard, les compositeurs de l'Ecole de Saint-Pétersbourg se tournent vers le romantisme allemand, puisant leurs thèmes dans les mélodies populaires, à la manière du lied allemand.

Avec le réveil culturel de la Russie au XIXe siècle et l'éclosion du mouvement slavophile, l'école synodale de Moscou renoue avec des motifs anciens et des harmonisations sobres et propices à la prière et à la méditation.

L’Ensemble vocal masculin « Chantres Orthodoxes Russes » sous la direction de Serge Rehbinder

L'introduction dans le choeur des voix de basse profonde renforcent le caractère mystique du drame liturgique. D'une étonnante beauté, cette musique est cependant peu jouée en concert, les basses profondes étant rares et très recherchées.
L’Ensemble vocal masculin « Chantres Orthodoxes Russes » sous la direction de Serge Rehbinder

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Novembre 2017 à 05:49 | 1 commentaire | Permalien

L'ampleur de la persécution des chrétiens et des autres croyants en Corée du Nord est très préoccupante.
La Corée du Nord occupe une position dominante dans le monde pour la persécution des chrétiens et des représentants des autres confessions religieuses.

Cependant, selon le père Dmitri Safonov, chef de la division des contacts interreligieux du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou, il y a très peu d'informations à ce sujet.

Selon le DREE, il y avait en 2012 environ 70 000 chrétiens dans 30 camps de travail de Corée du Nord. Sur les 24 millions d'habitants de ce pays, les chrétiens sont environ 400 000. La grande majorité d'entre eux sont des protestants de diverses dénominations.

Une communauté chrétienne en Corée du Nord

"Selon toutes les statistiques fournies par plusieurs grandes organisations internationales de défense des droits de l'homme, comme Open Doors, Christian Solidarity Worldwide, la Corée du Nord occupe la première place dans le monde en termes d'intensité des persécutions. Mais malheureusement, même ces organisations soulignent qu'il y a très peu d'informations disponibles. Nous ne savons pratiquement rien de ce qui se passe là-bas", explique le père Dmitri Safonov à l'agence RIA Novosti.

L'ampleur de la persécution des chrétiens et des autres croyants en Corée du Nord est très préoccupante.
Il remarque également que dans le cas de la Corée du Nord, la situation est particulière : il s'agit de "persécutions contre toute dissidence". "Il ne s'agit pas de persécutions contre les chrétiens en tant que tels, mais contre toute pensée qui n'entre pas dans le système : une société totalitaire détruit toute dissidence". En ce qui concerne la situation des chrétiens en Corée du Nord, il note que l'ampleur des persécutions "est, bien sûr, très préoccupante".

Un prêtre canadien appréhendé en RPDC (Corée du Nord)

L'Organisation internationale pour la protection des chrétiens contre les persécutions Open Doors, sur la base des informations reçues en 2016, rapporte que parmi les pays les plus dangereux pour les chrétiens figurent la Somalie, la Corée du Nord, le Nigéria, l'Irak, la Syrie, l'Afghanistan, le Pakistan et le Soudan.

Une escalade de l'intolérance envers les chrétiens est également observée en Inde. Les défenseurs des droits de l'homme notent que, par exemple, il y avait à Alep en 2011, avant le début de la guerre civile en Syrie, plus de 400 000 chrétiens, alors que maintenant il y en a moins de 60 000.

Selon le père Dmitri Safonov, actuellement, l'intensité de la persécution des chrétiens de Syrie et d'Irak par les combattants de l'organisation terroriste Etat islamique (EI) interdite en Russie est "un peu plus faible qu'au cours des années précédentes". Mais c'est "seulement parce que la plupart des chrétiens ont fui ou ont été tués par des extrémistes".

A l'heure actuelle, les représentants des Eglises orthodoxe russe et catholique romaine développent des projets conjoints pour étudier la situation des projets conjoints pour étudier la situation des chrétiens au Proche-Orient et d'autres points chauds, a déclaré le prêtre.

Traduction pour P.O. : Marie et André Donzeau

L'ampleur de la persécution des chrétiens et des autres croyants en Corée du Nord est très préoccupante.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Novembre 2017 à 09:07 | 0 commentaire | Permalien

Chorale "Lumière de Valaam"  le 1 décembre 2017 de 19h30 à 21h00
Le Centre culturel et spirituel russe 1 quai Branly, 75007, Paris accueille la chorale du célèbre monastère russe de Valaam connu pour son exceptionelle et harmonieuse tradition vocale.

Valaam, archipel d’une cinquantaine d’îles, figées six mois par an dans les glaces de l’immense lac Ladoga, abrite le plus ancien monastère de Russie. Reservation de billets ICI

Fondé selon la tradition au XIe siècle, la prière du monastère de Valaam s’est interrompue pendant près de 50 ans, lorsque le régime communiste expulsa les moines de l’île dans les années 1940. Mais en 1989, six moines accostent à Valaam, pour restaurer une vie monastique dont le fil a été brisé. Désormais le monastère renaît de ses cendres et rayonne par la profondeur de la prière et par la particularité de sa tradition musicale emplie de sérénité, de paix et d’harmonie.[
Chorale "Lumière de Valaam"  le 1 décembre 2017 de 19h30 à 21h00

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Novembre 2017 à 07:09 | 0 commentaire | Permalien

Les propositions douteuses de Chtchipkov divisent la communauté religieuse
L’adjoint du Responsable du Département synodal Alexandre Chtchipkov à l’information s’est de nouveau prononcé pour le maintien du mausolée, des monuments et des rues dédiés à Lénine

À la différence de son chef, Vladimir Legoïda, qui avec une constante régularité demande le retrait du corps de Lénine de son mausolée, son adjoint, Alexandre Chtchipkov, manifeste une nouvelle fois son attitude clairement soviétique sur la question.

Et de plus sa position aberrante est présentée par les médias comme étant celle l’Église orthodoxe russe, ce qui provoque l’indignation des croyants : serions-nous revenus à cette époque passée où notre Église devait chanter les louanges de l’antéchrist Staline et dire que les valeurs du pouvoir athée étaient « nos valeurs » ?

Rappeler ces temps et quelques actions de notre hiérarchie religieuse n’est pas très agréable aujourd’hui, mais alors cette attitude séduisante pour de nombreux chrétiens pouvait au moins se justifier par le fait que le pouvoir soviétique menaçait de détruire l’Église et, dans ces conditions, on peut comprendre que nos évêques aient été obligés de faire des concessions aux organes de répression.

Mais des changements radicaux se sont produits depuis lors, , selon les déclarations de Sa Sainteté le patriarche Cyrille, l’Église est en Russie absolument libre. Alors qu’est-ce qui oblige le responsable adjoint du Département synodal à l’information à se déclarer pour le maintien du mausolée, des monuments et des rues dédiés à Lénine ?

Est-ce que l’Église orthodoxe russe est tenue d’emboîter le pas du Parti communiste sur cette question ? Au nom de quoi ces sacrifices ?

Chtchipkov répond lui-même à cette question : pour maintenir la prétendue unité de la société civile de Russie. C’est justement au soin de cette unité qu’il œuvre. Mais dans cette course au consensus douteux, Chtchipkov, par ses propositions, divise la communauté chrétienne. Est-ce qu’il est plus précieux pour l’Église de sauver cette prétendue unité de la société civile plutôt que l’unité des croyants ?

En outre, selon cette logique, l’Église devrait renoncer à lutter contre l’avortement, car cette question aussi divise nos concitoyens. Et plus tard encore, les croyants devront renoncer à témoigner de la Vérité.

Source : Russkaya liniya Traduction pour PO

Сомнительные предложения Щипкова раскалывают церковное сообщество
Заместитель главы Синодального информационного отдела вновь выступил за сохранение мавзолея, памятников и названий улиц Ленина…


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Novembre 2017 à 23:59 | -3 commentaire | Permalien

Les chrétiens chinois sont tenus, pour obtenir des subventions publiques, de remplacer leurs icônes par des portraits de Xi Jinping
Le Sud-Est de la Chine est l’une des régions les plus pauvres du pays. Plus de 11% du million d’habitants y vivent en deçà du seuil de pauvreté. 10% de la population sont chrétiens.

Les autorités de la région s’emploient à améliorer le niveau de vie dans la région. Il a été recommandé aux habitants de remplacer les représentations du Christ par des effigies de Xi Jinping.

La presse en parle comme du « grands timonier », appellation jusqu’ici réservée exclusivement à Mao dont le portrait était présent dans chaque foyer chinois.

Des fonctionnaires se sont rendus dans les familles chrétiennes les plus pauvres pour y expliquer la politique conduite par le parti en vue d’éliminer la pauvreté. A la suite de ces entretiens plus de 600 foyers ont supprimés les images pieuses qu’ils détenaient pour les remplacer par 453 portraits du Président de la République Populaire de Chine.

Les chrétiens chinois sont tenus, pour obtenir des subventions publiques, de remplacer leurs icônes par des portraits de Xi Jinping
Les chrétiens persécutés en Chine

Ceci est relaté par le South China Morning Post. Peu de temps après cette publication a disparu. Cependant, des représentants de l’administration ainsi que des habitants ont confirmé la véracité de ces informations. Le journal citait un responsable de l’administration régionale :

« C’est déjà en mars 2017 que nous avons initié cette campagne. De nombreux villageois n’ont aucune instruction et croient que le salut leurs viendra de Dieu. Mais après avoir entendu nos explications qu’ils ont compris que ce n’est pas en Jésus qu’il convient de fonder leurs espoirs et que seul le parti peut leur venir en aide. Ils ont le droit de pratiquer leurs religion mais dans leur for intérieur ils doivent avoir la foi en le parti ».

Lien RUBLEV Чтобы получить государственную помощь, китайские христиане должны заменить иконы на портреты Си Цзиньпина

Traduction pour "PO" CHINE 66 Résultats pour votre recherche

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Novembre 2017 à 18:07 | 0 commentaire | Permalien

Les évêques de France ont affirmé lundi rejeter la proposition de faire payer l'entrée des cathédrales
L'Eglise catholique souhaite rappeler que "les cathédrales sont avant tout des lieux de prière et de culte dont l’accès doit être libre."

L'animateur de télévision Stéphane Bern a été chargé par Emmanuel Macron d'une mission visant à garantir et préserver le patrimoine français. Stéphane Bern aurait sans doute dû consulter l'Église avant de faire de grandes annonces.

Faire payer l'entrée des cathédrales dans le but d'entretenir les monuments historiques de la France n'est en effet pas vraiment du goût des religieux français. Lundi, la Conférence des évêques de France (CEF) a ainsi fait savoir qu'elle rejetait l'idée du "monsieur Patrimoine" d'Emmanuel Macron, indiquant dans un communiqué relayé sur Twitter que les cathédrales sont "avant tout des lieux de prière et de culte dont l'accès doit être libre".

Et de rappeler ce que l'Église catholique appelle des "points importants". "Si l'État est propriétaire des lieux de culte, ceux-ci restent affectés au culte de façon permanente, totale et gratuite", précise la Conférence des évêques. "En notre époque de bruit et de tribulations, les cathédrales constituent des lieux de paix et d'intériorité, proposés à tous", précise également l'Église catholique. "Rendre leur accès payant entamerait la dimension de gratuité que comporte la proposition de la foi, la rencontre avec Dieu".

Dans un entretien au Parisien, Stéphane Bern affirmait la semaine dernière qu'il était "urgent" de faire payer l'entrée des cathédrales. L'État est propriétaire au total d'environ 90 cathédrales, dont Notre-Dame de Paris. Cette dernière accueille quelque 13 millions de personnes chaque année, ce qui en fait l'un des monuments les plus visités d'Europe. "On est le seul pays où leur accès est gratuit. Une ville comme Paris n'a plus les moyens d'entretenir son patrimoine religieux", estimait dans Le Parisien Stéphane Bern. Outre la Conférence des évêques de France, le recteur archiprêtre de Notre-Dame de Paris a affirmé sur BFM TV qu'il était aussi contre la mesure. "Si je fais payer le touriste, il ne deviendra pas pèlerin. Il aura vu simplement un beau monument, des belles pierres, des belles voûtes, de beaux tableaux mais c'est tout". SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Novembre 2017 à 05:04 | 0 commentaire | Permalien

La vidéo de l’émission “L’orthodoxie, ici et maintenant“, sur KTO, du mois de novembre. Elle a pour thème: « La Russie cent ans après, hier et aujourd’hui », à l’occasion de deux centenaires, l’un celui de la révolution d´octobre 1917 et l’autre, celui du rétablissement du patriarcat le 17 novembre 1917. Les invités sont le père Alexandre Siniakov et Antoine Arjakovsky. Au cours de l’émission un extrait du reportage du père Jivko Panev pour Orthodoxie.com, avec la voix d’Emilia Panev, sur l’exposition « La peinture à l’aiguille ».

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Novembre 2017 à 18:33 | 8 commentaires | Permalien

Le pape François  appelle à ne plus photographier lors des célébrations liturgiques
Rome, le 8 novembre. "La Stampa" annonce que le pape François appelle à ne plus se servir des téléphones mobiles pour photographier pendant les offices.

Lorsque le célébrant s'exclame "Élevons nos cœurs en prière" cela ne veut pas dire "Élevons nos téléphones pour prendre une image, cette manière de faire est malséante", a dit Sa Sainteté François lors de son apparition hebdomadaire place Saint Pierre.

"Je suis triste quand je vois lorsque je célèbre ici ou dans la basilique tant de téléphones braqués et ceci non seulement dans les mains des fidèles mais aussi dans celles des prêtres et des évêques".

Auparavant le pape avait appelé à s'abstenir de photographier pendant les repas de familles car cette pratique risque d'engendrer des querelles.

En même temps la toile et les réseaux sociaux sont susceptibles, si judicieusement utilisés, "devenir un don du Ciel". Ainsi, le compte Twitter du pape totalise 14,7 millions d'abonnés. Lien Interfax Trad "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Novembre 2017 à 10:02 | 2 commentaires | Permalien

Père Alexandre Siniakov: «Comme l'éclair part de l'Orient» et Interview  au quotidien ZENIT
Recteur du Séminaire orthodoxe russe à Épinay-sous-Sénart, il est aussi secrétaire du diocèse de Chersonèse aux relations avec les Églises, la presse et la société et secrétaire du Conseil d’administration de l’Association diocésaine, membre de la Représentation de l’Église orthodoxe russe près les institutions européennes à Bruxelles. Le p. Alexandre Siniakov est titulaire d’une maîtrise en théologie orthodoxe de l’Institut Saint-Serge et d’un doctorat en lettres classiques de l’École pratique des Hautes Études (Paris, France).

Il a bien voulu revenir pour les lecteurs de ZENIT sur les progrès des relations entre le pape François et le patriarche Kirill, au moment où le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, effectue un voyage inédit à Moscou (21-24 août 2017).

***

Les Éditions Salvator viennent de faire paraître un livre du P. Alexandre Siniakov, Comme l'éclair part de l'Orient. Voici sa présentation par l'éditeur: Dans un village cosaque de la Russie encore soviétique des années 1980, un jeune homme découvre l’Évangile et décide d’y consacrer sa vie. Le père Alexandre Siniakov raconte dans cet ouvrage son chemin atypique qui l’a conduit des steppes du Caucase à la France des écrivains qu’il lisait en secret.

Père Alexandre Siniakov: «Comme l'éclair part de l'Orient» et Interview  au quotidien ZENIT
Dans ces pages, l’auteur retrace son itinéraire spirituel et intellectuel qui prend librement racine entre les peines du déracinement et les joies de la migration, entre les prophètes et les ânesses. Les pérégrinations d’un pèlerin russe hors frontières.

Et voici le prologue du livre:

« Les considérations par lesquelles il ferait semblant de mépriser la vanité ne lui serviront qu’à l’élever au summum de l’orgueil ». Ces paroles de Basile de Césarée pourraient m’être adressées. À mon âge, écrire des mémoires est présomptueux. Le faire dans mon état de moine n’a pas de sens.

Cependant, ce livre n’est pas exactement une autobiographie. Il ne peut pas non plus être une confession, celle-ci étant couverte par le secret du sacrement. Il est plutôt un témoignage de la catholicité de mon orthodoxie, écrit par obéissance, non pas à mes supérieurs, mais à mes amis.

Après avoir passé dix-huit ans, c’est-à-dire la moitié de ma vie, en France, mon amour de la culture française a grandi autant que l’aspiration à faire connaître celle de mon pays d’origine. J’éprouve le même sentiment dans le domaine de la foi : l’appropriation de la tradition orthodoxe byzantine m’a appris à admirer l’expérience des autres chrétiens. Le double attachement à l’héritage spirituel de l’Orient et de l’Occident, à la France et à la Russie est devenu double affranchissement des frontières politiques et des clôtures religieuses institutionnelles, héritées des querelles du passé. Je m’en suis libéré peut-être par orgueil ou peut-être, comme je l’espère, à force de chercher l’empreinte de l’Esprit de Dieu partout dans l’univers et à attendre que revienne, depuis les cieux où se trouve notre patrie, le Seigneur Jésus-Christ.

Les chapitres qui suivent sont trop peu chronologiques pour constituer un récit, et trop peu exhaustifs pour former une somme. Comme les pérégrinations d’un pèlerin russe hors frontières, ils sont tissés de souvenirs, d’impressions et d’intuitions. La théologie y prend donc librement racine dans mon expérience personnelle, entre le Caucase et les cosaques, les orthodoxes et les vieux-croyants, les peines du déracinement et les joies de la migration, les prophètes et les ânesses.

Je prie pour que le lecteur puisse y communier, avec moi, dans la joie des fils rendus au Père.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Novembre 2017 à 23:48 | 2 commentaires | Permalien

L'ÉGLISE RUSSE DANS LA LUTTE CONTRE LES AVORTEMENT
Vladimir Golovanow

Alors que l’URSS, pays de la mort, avait été le premier pays du monde à légaliser l’avortement, la Russie son héritière a été confrontée à la menace d’un désert démographique, héritage du stalinisme.

Dans les années 1960-70, l’URSS perdait en 4 ans autant de gens que pendant la Seconde Guerre Mondiale.

L'avortement était alors considéré comme moyen de contraception (il en était de même dans les autres Pays de l'Est, à l'exception notable de la Pologne) et représentait plus du double des naissances. Ce ratio est tombé à 50% en 2014 (25% en France!) et la baisse continue en 2016

L'ÉGLISE RUSSE DANS LA LUTTE CONTRE LES AVORTEMENT
L'ÉGLISE EST LARGEMENT ENGAGÉE DANS CE COMBAT

"La lutte contre l’avortement est et doit rester la principale œuvre sociale de l’Église orthodoxe" a déclaré le patriarche de Moscou Cyrille lors de l’ouverture du VIIème congrès des œuvres sociales de l’Église qui se tenait dans la salle de conférences de la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. le 25 octobre 2016 (1). «J’ai soulevé la question de l’attention particulière que l’on doit prêter au problème de l’avortement dans notre pays il y a plusieurs années …

Et je le répète maintenant : c’est notre plus haute priorité», a insisté le patriarche qui a signé l'an dernier (2) la pétition en faveur de l’interdiction de l’avortement lancée par l'organisation «Pour la vie». Le 13 août dernier l'organisation annonçait avoir collecté un million de signatures (3), ce qui lui ouvre la possibilité de présenter la pétition à la Douma, la chambre basse du parlement.

Mais le chemin est encore long. La même organisation avait été à l’origine d’un projet de loi visant à exclure l’avortement de la gratuité du système de santé national il y a deux ans; ce projet de loi était soutenu par le Patriarche, mais il vient d'être repoussé par le parlement…


L'ÉGLISE RUSSE DANS LA LUTTE CONTRE LES AVORTEMENT
On note toutefois des progrès, y compris administratif: la publicité pour l’avortement a été interdite en 2013 (alors que c'est la propagande contre lMavortement qui est interdite en France!) et la nouvelle médiatrice chargée des droits des enfants auprès du Président, qui a été nommée le 9 septembre 2016, 'Anna Kouznetsova, épouse d’un prêtre orthodoxe et mère de 6 enfants, est clairement contre l'avortement. Cela laisse augurer de nouvelles avancées dans la lutte contre ce fléau malgré l'opposition acharnée des milieux proavortement.


L'ÉGLISE RUSSE DANS LA LUTTE CONTRE LES AVORTEMENT
(1) http://www.patriarchia.ru/db/text/5046134.html
(2) https://ria.ru/religion/20160927/1477998308.html
(3) https://vademec.ru/news/2017/08/18/aktivisty-sobrali-million-podpisey-protiv-abortov-i-eko/

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Novembre 2017 à 19:37 | 1 commentaire | Permalien

Un entretien de Père Andrew Phillips (prêtre de la paroisse de St John the Wonderworker dans sa ville natale de Colchester dans l' Essex fait par le Roumain Mihail Bacauanu

Bacauanu Mihail - Que Dieu vous bénisse, Père, je vous remercie de m'avoir permis de vous interviewer. La première question serait celle que tout le monde serait tenté de poser à quelqu'un comme vous. Comment êtes-vous devenu orthodoxe ? Je pense que chacun de nous a une «histoire» qui les a fait venir à l’Église. Certains étaient des athées et commencé à croire, d'autres viennent du catholicisme ou du protestantisme.

Mais dans votre cas, comme celle de Seraphim Rose également, la "conversion" est d’autant plus surprenante, que cela s'est produit dans un lieu ignorant l'Orthodoxie. Ai-je raison? Je comprends qu’à douze ans vous avez commencé à vous poser des questions sur la vie et qu’un peu plus tard vous êtes parti à la recherche de Dieu dans d’autres confessions chrétiennes, qui se trouvaient près de chez vous. Avez-vous une idée de ce qui vous a fait commencer ce cheminement, cette recherche, et pourquoi l'avez-vous poursuivi ? Pourquoi n'avez-vous pas recherché Dieu à travers la science ou la philosophie?

Père André - Il est vrai qu'il n'y avait pour moi aucune raison logique de rejoindre l’Église Orthodoxe. Je n'ai pas été élevé dans quelque confession chrétienne que ce soit et mon père n'a pas été baptisé du tout. Cependant, quand j'étais enfant, j’étais sensible au monde qui m’entourait et je sentais qu'il y avait un autre monde près de celui-ci. Ce monde était juste au-delà du monde visible, un monde invisible, mais parallèle, qui était plein de bonnes présences et qui était en fait le monde réel, car le monde visible n'était qu'une illusion. En grandissant, j'ai voulu comprendre ce qu’était ce monde et quel rapport il avait à la vie et la mort, d'où je venais et où j’allais Alors j'ai commencé à lire des ouvrages sur toutes sortes d'idéologies, y compris le communisme, mais aussi sur les religions. C’est ainsi que j'ai découvert les Évangiles, que j'ai lus pour la première fois quand j'avais treize ans. Quand j'avais quatorze ans, j'ai réalisé que j'étais chrétien et qu’inconsciemment je l’avais toujours été. Puis j'ai visité différentes églises autour de moi, protestante, anglicane, catholique romaine, mais je ne sentais pas la présence de cet autre monde en elles. Elles étaient toutes les mêmes. J'ai ensuite appris qu'il y avait une église où je n’étais pas allé, l'Orthodoxe. J’ai lu des livres à ce sujet et je me suis dit - c'est là que j'ai toujours été. Ce n'est que lorsque j’ai eu seize ans que j'ai réussi à visiter une église orthodoxe, loin de chez moi. J’ai su dès que je suis entré dans cette église que j’étais enfin à la maison, que c'est là que j'avais toujours été dans mon âme, et que tout mon avenir serait ici dans cette église.

BM - Au cours des derniers mois nous avons assisté à des campagnes athées, qui font la propagande de l'athéisme dans certains pays européens en collant des affiches et des messages athées sur les autobus et les métros. Il y a des gens ici en Roumanie, qui veulent bannir les symboles religieux des lieux publics, tels que les écoles. Ils veulent aussi que la théorie de Darwin y soit enseignée. Je voudrais vous demander si vous pensez que Darwin avait tort et si vous pensez que ses disciples d'aujourd'hui se trompent ? Et quand je vous demande cela, j'ai à l'esprit que partout où qu’on aille sur terre, spécialement à l'Est, le mysticisme a eu une influence énorme sur la vie des gens, alors que l'athéisme n'a jamais créé quoi que ce soit! Pensez-vous que le Christianisme a apporté quelque chose d'utile pour le monde ou juste des guerres et des luttes pour le pouvoir ?

Athéisme et Darwinisme

Père André - L'athéisme est aujourd'hui l'idéologie à la mode de ce monde, sous toutes ses formes différentes. Les paresseux ont fait du darwinisme une excuse pour ne pas aller à l’Église et ne pas chercher à se perfectionner. Le darwinisme est un conte de fées, un mythe moderne dans tout ce qu'il dit sur l'humanité. Ses vérités ne concernent que les mondes physique, des animaux, les insectes et de la botanique et de toute façon seulement de manière limitée, parce qu'elles sont théoriques. Dire que l'univers entier est un accident est plus difficile à croire qu'un conte de fées. Si vous pouvez croire cela, alors vous pouvez croire à un conte de fées. Comment quelque chose d'aussi complexe que le cerveau humain pourrait-il n’être que le résultat du hasard ? Comment la présence de milliers de milliards d'étoiles dans le ciel nocturne pourrait n’être que le résultat d'un simple hasard ? Le bon sens nous dit qu'il y a un Créateur. Comme je le disais, le darwinisme et ses théories ne sont qu’une excuse utilisée par des gens pour justifier leurs péchés. Et ils sont encouragés en cela par le diable qui ne veut pas que les gens obtiennent la guérison de leurs péchés en suivant un mode de vie orthodoxe, acquérant la grâce des sacrements, par la prière et le jeûne. Toute cette question du darwinisme est une illusion. Le darwinisme est une théorie qui ne peut avoir été développée que par des esprits qui ne croient pas en Dieu, par des intellectuels et des fantaisistes, qui n'ont pas une compréhension de la réalité de l'âme humaine parce qu'ils ont passé trop de temps avec les animaux. Alors ils ont commencé à penser qu'ils étaient aussi des animaux. Bien sûr, si vous ne croyez pas en l'existence de l'âme immortelle, et que n’avez ni expérience ni vie spirituelles, alors les êtres humains sont des animaux. Il n'est pas surprenant que le darwinisme ait été utilisé par les fascistes et les communistes. Si seuls les plus forts survivent, alors, ils ont dit : nous avons le droit de tuer les plus faibles ou les «races inférieures» - comme Hitler, ou les «ennemis de classe», comme l’ont fait les communistes.

Cependant, notre rejet des théories illogiques et irrationnelles du darwinisme ne veut pas dire que nous acceptons les idées étranges des sectaires protestants, qui, ne connaissant pas la Tradition, interprètent la Bible de manière littérale et ne comprennent ni ne connaissent les interprétations de l'Ecriture par les saints Pères de l'Eglise. Pour comprendre les Écritures, vous devez avoir une certaine compréhension de l'auteur de l'Ecriture. C'est l'Esprit Saint, et le Saint-Esprit vit à l’ l’intérieur de l’Église.

C'est pourquoi en dehors de l’Église, vous ne pouvez pas comprendre les Saintes Écritures. Le Christ a sauvé le monde. Il est la Vie et la Résurrection. Le fait que certaines personnes mauvaises utilisent notre foi chrétienne pour justifier les guerres et le mal qu’ils font ne veut pas dire que le christianisme est mauvais. Cela signifie que le diable, et ceux qu'il inspire, essayeront toujours de discréditer le Christianisme. Simplement ils utilisent abusivement notre foi chrétienne dans le but de camoufler leurs propres péchés. Si le Christianisme n'avait aucune valeur, ils ne le feraient pas. Le diable, toujours, attaque ce qui est le meilleur et tente de le détruire. Si le Christianisme n'avait aucune valeur, s’il était faux, le diable n'aurait pas pris la peine d'essayer de le corrompre. Le diable n’attaque pas ceux qui ne se repentent pas - ils sont déjà ses amis. Il n'attaque que ceux qui essaient de se repentir - par conséquent, son plus grand ennemi est l'Orthodoxie.

BM - Certains affirment que l'Orthodoxie est un obstacle au progrès et qu’en général, le Christianisme est une religion inquisitoriale, oppressive et xénophobe. A en juger en remontant le temps et jusqu'à l'époque moderne, pensez-vous que l'Orthodoxie ait été un facteur rétrograde?

Progrès matériel et progrès spirituel

P.A - L'Orthodoxie est un progrès - mais du point de vue spirituel. Ceux que le monde appelle «progressistes» sont en fait rétrogrades – régressifs du point de vue spirituel. Ceci est paradoxal parce que nous, chrétiens orthodoxes, avons un système de valeurs radicalement différent de celui du monde, qui « réside dans le péché » (comme dit saint Jean).....SUITE Orthodoxe-ordinaire

L’archiprêtre Andrew Phillips sur PO - 21 Résultats pour votre recherche
Père ANDREW PHILLIPS : La puissance de la prière et du repentir

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Novembre 2017 à 11:53 | 1 commentaire | Permalien

LE METROPOLITE HILARION DE VOLOKOLAMSK: "LA REVOLUTION, A COUTE DES MILLIONS DE VIES INNOCENTES A NOTRE PAYS"
Le président du Département des Relations Ecclésiastiques Extérieures du patriarcat de Moscou (DREE), généralement considéré comme le porte-parole et le bras droit du patriarche, se dit convaincu que la Russie aurait obtenu beaucoup plus de succès si elle s'était développée d'une manière évolutive et non révolutionnaire...

A la veille du 100 e anniversaire de la Révolution d'Octobre, métropolite de Volokolamskiy Hilarion a prononcé une sentence extrêmement sévère dans le cadre de l'émission «Eglise et Paix» sur la chaîne TV «Russie-24». Il a souligné que la révolution a profondément blessé la Russie, qui ne s'en est pas remise jusqu'à nos jours, et elle a rejeté le pays bon nombre d'années en arrière.

« Pour l'Eglise, cette date signifie, avant tout, la commémoration dans la prière des millions de victimes de la révolution. Nous parlons d'un événement extrêmement tragique dans l'histoire de notre pays et, même si on l'entend s'exprimer aujourd'hui les appréciations les plus diverses de ce qui s'est passé pendant la révolution, l'Eglise a clairement donné sa position sur ces événements en canonisant les néomartyrs et confesseurs de l'Eglise russe. C'était en l'années jubilaires 2000. L'Église a alors glorifié plus de mille saints nommément, et maintenant cette liste en compte déjà plus de deux mille noms. Et en plus de ceux dont les noms sont connus, ont aussi été glorifié tous ces nombreux croyants, moines, prêtres et évêques dont les noms ne sont connus que de Dieu. Et c'est là que l'Eglise a clairement signifié qui étaient les victimes et qui étaient les bourreaux."


C'est clairement la glorification des néomartyrs qui constitue le fondement sur lequel se construit l'analyse historique de l'Église quand elle aborde ce type de dates importantes, continue le président du DREE. «En premier lieu, nous ne devons pas oublier ceux qui sont devenus des victimes innocentes et nous devons prier pour leur repos, mais de plus, nous ne devons pas oublier les leçons de l'histoire, et je pense que la leçon la plus importante que l'on peut tirer de la révolution et des événements qui s'en suivirent, c'est qu'il est impossible de construire une société juste sans Dieu", a déclaré Mgr Hilarion.

"La Russie était bien placée pour obtenir de grands succès, et en tous cas beaucoup plus que ce qu'elle a obtenu par la révolution, a continué le métropolite. La Russie prérévolutionnaire avait un potentiel énorme: la croissance économique était très rapide et, si les réformes qui se faisaient rencontraient une résistance certaine, n'est-ce la même chose de nos jours? Est-ce que nous n'entendons pas de critiques du pouvoir provenant d'un coin, puis d'un autre? Tantôt du côté libéral, puis des conservateurs? Je crois que tous les problèmes qui se posent peuvent être résolus par des évolutions et non une révolution. "
LE METROPOLITE HILARION DE VOLOKOLAMSK: "LA REVOLUTION, A COUTE DES MILLIONS DE VIES INNOCENTES A NOTRE PAYS"

"Maintenant, il y a beaucoup de discussions à propos de la révolution, ce qu'a elle apporté, pourquoi était-elle nécessaire? Continue l'évêque. Essayons d'imaginer: nous vivons, chacun a ses problèmes; mais si nous commençons à saper l'autorité, si nous introduisons des agents qui, avec un financement étranger, vont commencer à miner nos autorités, puis vont eux-mêmes s'emparer du pouvoir et «ferons notre bonheur» avec ce que les bolcheviks «offrirent au peuple» - la répression de masse. Est-ce que nous avons besoin de cela maintenant ou non? Je pense que la situation était à peu près la même il y a 100 ans."

Pour le métropolite Hilarion, la Russie avant la Première Guerre mondiale «se dévelopait très régulièrement et rapidement, y compris en termes économiques, en termes d'éducation et dans bien d'autres domaines». « On peut même se rappeler que le plan d'électrification Russie, qui a ensuite été lié au nom de Lénine, a en fait été développé avec le tsar. Cela montre que la Russie avait la possibilité d'évoluer, mais elle a été perdue et notre pays a payé la révolution au prix fort: des millions de vies. C'est tout cela qui donne la réponse à la question: fallait-il une révolution ou non,» -a conclu le chef du DREE.

За революцию наша страна заплатила миллионами жизней ни в чём неповинных людей
Lien Traduction V. Golovanow pour PO
LE METROPOLITE HILARION DE VOLOKOLAMSK: "LA REVOLUTION, A COUTE DES MILLIONS DE VIES INNOCENTES A NOTRE PAYS"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Novembre 2017 à 11:32 | 0 commentaire | Permalien

La fabrication "de l'homme nouveau", une interview de l'archiprêtre André Kordotchkine
Le site "Pravoslavie i mir" a mis en ligne le 7 novembre, jour du centenaire du putsch bolchevique de 1917 une interview d'Anne Danilova, rédacteur du site, avec l'archiprêtre André Kordotchkine, recteur de la cathédrale Sainte Marie-Madeleine égale aux apôtres, à Madrid.

L'entretien porte sur les procédés et les méthodes auxquels a eu recours le pouvoir communiste pour, entre autre par l'antisélection, aboutir à l'élaboration "d'un homme nouveau". Le père André conclut à l'impossibilité totale de trouver une interaction positive entre la foi orthodoxe et la doctrine communiste. Elles sont complètement antinomiques et incompatibles.

Что означает для вас столетие революции 1917 года?

– Я родился 7 ноября 1977 года, в день 60-летия революции. В детстве мне очень нравилось это совпадение. Не нужно было ходить в школу, день начинался с парада, заканчивался салютом, и не было повода быть недовольным. Сохранилась запись речи, сказанной Л.И. Брежневым по случаю того самого дня, когда я родился. Она немного смешная и немного грустная. Эти записи стоит чаще смотреть тем, кто ностальгирует по СССР – в том числе и молодежи, которая не застала этой эпохи. Есть печальная правда в этом торжестве. Отец Георгий Митрофанов как-то сказал, что советская власть обманула во всем, кроме одного; она создала нового человека.
La fabrication "de l'homme nouveau", une interview de l'archiprêtre André Kordotchkine

Когда говорят о примирении, часто говорят о том, что и красные и белые по-своему хотели блага для России. Это неправда. Россия интересовала большевиков лишь как плацдарм для мировой революции, а затем она должна была исчезнуть. До 1936 года Конституция СССР говорила о «пути объединения трудящихся всех стран в Мировую Социалистическую Советскую Республику», и патриотический дискурс начал возвращаться в официальный дискурс лишь в 1930-е гг., и вернулся окончательно во время Великой Отечественной войны. Интересно, что Коминтерн прекратил существование тогда же – в 1943 году.

Далее по ссылке Рождение нового человека
ПРОТОИЕРЕЙ АНДРЕЙ КОРДОЧКИН , АННА ДАНИЛОВА

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Novembre 2017 à 20:08 | 0 commentaire | Permalien

À Moscou, un forum sera consacré au centenaire du Concile local 1917-1918 et à la fin de l’empire
L’Université orthodoxe en sciences humaines Saint-Tikhon a indiqué ce mercredi à RIA Novosti qu’un séminaire international « Le Concile et la conciliarité — le centenaire d’une nouvelle époque » se déroulera dans son bâtiment principal du 13 au 16 novembre de l’année du centenaire du Concile local de l’Église orthodoxe russe.

« Comme le précise l’intitulé du séminaire, celui-ci est consacré à deux événements qui se sont superposés il y a cent ans : le Concile local de l’Église orthodoxe russe et le renversement de l’Empire russe, » a déclaré l’archiprêtre Pavel Khondzinsky, doyen de la faculté de théologie de l’Université Saint-Tikhon et président du comité d’organisation.

À ce séminaire prendront part d’éminents scientifiques russes et étrangers, théologiens et spécialistes de l’histoire de l’Église et de philosophie religieuse. Selon le père Pavel, une telle multidisciplinarité permettra de donner un nouvel éclairage au Concile de 1917 et de préciser sa signification dans l’histoire de l’Église orthodoxe russe et de l’ensemble de la chrétienté.

À Moscou, un forum sera consacré au centenaire du Concile local 1917-1918 et à la fin de l’empire
Les principaux sujets d’étude de ce séminaire seront l’histoire du Concile pan-russe de 1917–1918 et ses décisions. Ils seront traités par deux des quatre sections prévues : « Le Concile pan-russe point final de la période synodale » et « Le Concile pan-russe de 1917 et le début des répressions ». Les deux autres sections traiteront l’une des conciles et de la conciliarité dans la pensée philosophique religieuse des XIXe et XXe siècles et l’autre des conciles, institutions religieuses en Orient et en Occident.

Le Concile local de l’Église orthodoxe russe ou Concile pan-russe de 1917–1918 s’est déroulé pendant des événements aussi importants pour l’histoire de la Russie que la Première guerre mondiale, la Révolution d’octobre, le début la période des répressions. L’une des plus importantes de ce concile a été le rétablissement du patriarcat qui a mis un terme à la période synodale dans l’histoire de l’Église russe. Forte de son expérience séculaire l’Église russe a, durant ce concile, traité de nombreux problèmes d’actualité qui se posaient à elle en ce début de XXe siècle.

Source Traduction pour "PO"

À Moscou, un forum sera consacré au centenaire du Concile local 1917-1918 et à la fin de l’empire

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Novembre 2017 à 16:38 | -1 commentaire | Permalien

DEUX NOMINATIONS au Diocèse de Chersonèse
Par décret de Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, en date du 17 octobre 2017, l’archiprêtre Nicolas Ozoline, appartenant au clergé de l’Archevêché des églises russes en Europe occidentale, fait désormais partie du clergé du Diocèse de Chersonèse, il officiera à l’église-cathédrale des Trois Saints Docteurs, Paris. Lien et biographie.

DEUX NOMINATIONS au Diocèse de Chersonèse
Le prêtre Georges Egorov, membre du clergé de l’église des Trois Saints Docteurs, est, sur décret de Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, en date du 7 octobre 2017, nommé recteur de l’église de la Nativité de Saint Jean à Perpignan. A partir de 2009 le père Georges avait en charge la communauté du diocèse de Chersonèse dans cette ville. Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Novembre 2017 à 22:18 | 1 commentaire | Permalien

Selon le Kremlin, la Russie a grandement besoin de l’éthique protestante
*** S. Kirienko : les qualités des protestants sont importantes pour réussir dans les pays au développement rapide.

Moscou, le 31 octobre. INTERFAX. Selon Sergueï Kirienko, adjoint du chef de l’administration présidentielle de la Fédération de Russie, les protestants de Russie sont une composante importante de la société russe, leurs qualités propres sont particulièrement importantes pour remporter des succès dans le monde contemporain :

« Nous savons tous que les protestants attachent une attention particulière à l’assiduité au travail, au patriotisme et la moralité des mœurs.

Les protestants en Russie occupent une place importante dans le service public, l’aide aux personnes en difficultés, quelle que soit leur confession. Toutes ces qualités sont absolument indispensables aujourd’hui dans notre pays et particulièrement importantes pour réussir dans notre monde en développement rapide, » a déclaré S. Kirienko lors de la célébration des cinq cents ans de la Réforme organisée à Moscou dans la Maison Pachkov.

Selon lui, « les autorités gouvernemen¬tales considèrent les protestants de Russie comme une part indissociable de la communauté religieuse traditionnelle de la Russie multi-ethnique. »

Les adeptes des idées de la Réforme sont apparus en Russie presque immédiatement après sa proclamation et ont participé au rayonnement de l’État, au développement de la science, de l’éducation et de la culture russes, a-t-il encore déclaré, avant d’ajouter que, même si une grande partie du XXe siècle a été marquée par de terribles souffrances pour tous les croyants, « la foi n’a pas été vaincue », « Aujourd’hui, l’État fait tout son possible pour rétablir l’équité historique, pour rendre et restaurer les églises détruites et soutenir le renouveau spirituel du pays. »

Enfin, S. Kirienko a souligné que le niveau élevé de l’organisation par les protestants la Journée de la Réforme témoigne de leur énorme potentiel et de leurs possibilités à œuvrer au développement spirituel de la société russe « basé sur les valeurs que la Russie a adoptées il y a plus de mille ans lorsqu’elle a reçu le baptême chrétien. »

Source : Interfax religia Traduction pour " PO"
Lire aussi LA CATHEDRALE SAINTS PIERRE ET PAUL DE MOSCOU RESTITUEE AUX LUTHERIENS

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Novembre 2017 à 09:22 | 4 commentaires | Permalien

Un témoin de son temps. A la mémoire de l’archiprêtre Nicolas Lossky
Une nécrologie signée par le père Dimitri Aguéev, disciple de Nicolas Lossky

A la suite d’une longue maladie l’archiprêtre Nicolas Lossky, théologien et linguiste, a été rappelé à Dieu le 23 octobre 2017 à l’âge de 87 ans. Le père Nicolas a été mon directeur de thèse lorsque j’étudiais à l’Institut de théologie Saint Serge, à Paris. Il y a enseigné pendant de longues années, cela bien qu’à l’époque les relations inter juridictionnelles étaient plus que difficiles. Le défunt était ami avec nous tous, ni à l’archevêché, ni au patriarcat de Moscou on ne l’a jamais considéré comme étant un « agent double ».

Rare qualité dans la diaspora que de rester tolérant. Le père Nicolas n’était pas un émigré, c’était un authentique européen et en même temps un vrai russe. Spécialiste de la littérature anglaise, il connaissait en profondeur la théologie, c’était un musicien de talent, un chef de chœur et une fin connaisseur de l’iconographie.

Père Nicolas était le digne héritier de la grande dynastie des Lossky. La liste de ceux par qui il a été formé, qu’il a fréquenté est plus qu’impressionnante.
Son office funèbre a été célébré à l’église Saint Serge. C’est un choix profondément juste et symbolique. Le père Nicolas représentait parfaitement « l’école de Paris », la renaissance religieuse du XXe siècle, ceci tout en restant immuablement fidèle au patriarcat de Moscou.

Le défunt a toujours préconisé le français en tant que langue liturgique. Il a consacré beaucoup de forces et de temps à cette cause, ce en quoi il a perpétué l’œuvre de son père. En effet Vladimir Lossky a, conjointement avec le père Michel Belsky, été le fondateur de la première paroisse francophone de Paris, celle de Notre-Dame-joie-des-affligés et Sainte-Geneviève , Diocèse de Chersonèse (PM ). C’est dans cette église que le jeune célébrant Nicolas Lossky a rencontré sa future épouse, Véronique Belsky, petite-fille du recteur de la paroisse. C’est dans cette église que Nikolaï Vladimirovitch a pendant de longues années dirigé la chorale, puis y a officié.

Un témoin de son temps. A la mémoire de l’archiprêtre Nicolas Lossky

En janvier 2002, à la suite du sacre épiscopal de Monseigneur Hilarion (Alféev) nous étions à Paris et avons célébré la divine liturgie dans cette église, située dans le V e arrondissement, dans un petit local entre une épicerie et une buanderie. Tout était très simple, ce qui m’a fort étonné, accoutumé comme je l’étais à la rigueur et à la solennité des offices tels qu’on les célébrait à Moscou. C’est alors que j’ai pour la première fois senti la réalité de la tradition multiséculaire chrétienne en pays de Gaule. Après l’office Nicolas Lossky et son épouse Véronique, il était encore laïc, nous ont invité au restaurant. Notre entretien fut des plus intéressants.

Peu après Nicolas fut ordonné diacre. Je lui ai demandé :

- Pourquoi si tard ? Pourquoi avez-vous attendu si longtemps ?
- Dimitri, jeune, j’ai décidé de servir l’Eglise et j’ai fait part de cette décision à mon évêque. J’estimais que cela était suffisant et que l’Eglise elle-même décidera des modalités de ce service. J’ai donc œuvré en tant que laïc et attendu. Maintenant je trouve que j’ai suffisamment attendu, je veux officier moi-même.

Je me suis dit « quel curieux petit vieux qui attend que l’Eglise décide pour lui. Il faut chercher à obtenir ce que l’on veut ». Cette manière de faire m’a paru étrange. Mais le temps aidant j’ai moi-même adopté ce principe de vie. Chaque fois qu’il faut faire un choix entre « chercher à obtenir et faire confiance » je me souviens du père Nicolas.

Un témoin de son temps. A la mémoire de l’archiprêtre Nicolas Lossky

Une fois, alors que je travaillais à la Représentation du patriarcat de Moscou auprès des organisations européennes de Bruxelles nous avons invité le père Nicolas afin qu’il intervienne à une conférence. Avant le début des travaux, la conférence se tenait dans une église, nous avons rapidement célébré les vêpres afin de gagner du temps. Nous nous étions dit que le père Nicolas viendra fatiguer par son voyage et qu’il faudra commencer sans attendre. Il en fut attristé car il souhaitait concélébrer avec nous.

Sa communication présentée il se mit à évoquer des souvenirs. Une fois qu’il était à Moscou, c’était encore l’époque soviétique, il passait en taxi le long de l’enceinte du Kremlin et se posa la question « Quand pourra-t-on célébrer dans les cathédrales du Kremlin ? »
Il lui a été donné de vivre jusqu’à la réalisation de ce souhait, il a vu beaucoup de choses, a été un témoin marquant de son époque. Je suis reconnaissant à Dieu de me l’avoir fait rencontré.

СВЯЩЕННИК ДИМИТРИЙ АГЕЕВ Свидетель эпохи. Памяти протоиерея Николая Лосского Traduction Nikita Krivochéine , ami du défunt depuis 1939
Un témoin de son temps. A la mémoire de l’archiprêtre Nicolas Lossky

Слева направо: священник Иакинф Дестивель (сотрудник Папского совета по христианскому единству), Дмитрий Синяков (ныне иеромонах Александр – ректор Парижской православной семинарии), богослов Изабель Дандья, Димитрий Агеев (ныне священник), монах-бенедиктинец Антоний Ламбрехтс, епископ (ныне митрополит) Иларион (Алфеев), Вероника Лосская, Николай Лосский. январь 2002 г. Фото из архива автора

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Lire aussi La CROIX : L’archiprêtre Nicolas Lossky, figure majeure de l’émigration russe de Paris, est mort, lundi 23 octobre à l’âge de 87 ans. Les funérailles ont eu lieu mercredi 25 octobre en l’église Saint-Serge à Paris.

Petit-fils du philosophe russe Nicolas Lossky et fils du grand théologien orthodoxe Vladimir Lossky, il a été une voix forte de l’orthodoxie et de l’œcuménisme. Né le 20 novembre 1929, Nicolas Lossky, docteur ès lettres, fut professeur de civilisation britannique à l’université de Paris-X-Nanterre où il a été, de 1970 à 1976, membre de l’équipe de direction présidée à l’époque par René Rémond. À partir de 1976, il est professeur d’histoire de l’Église en Occident à l’Institut de théologie orthodoxe de Paris (Institut Saint-Serge). Il occupe aussi pendant six ans, de 1990 à 1996, le poste de directeur de l’Institut supérieur d’études œcuménique à l’Institut catholique de Paris. Nicolas Lossky a été un acteur constant du dialogue œcuménique. Spécialiste de l’anglicanisme, le théologien a notamment été membre, de 1974 à 1998, de la commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises, du Groupe mixte de travail entre l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Églises de 1998 à 2006, et de la commission mixte française de dialogue catholique-orthodoxe française pendant plus de 20 ans. SUITE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Novembre 2017 à 20:14 | 1 commentaire | Permalien

La communion sans confession : interview du métropolite Kallistos (Ware)
Nous vous proposons de découvrir l’activité pastorale de Mgr Kallistos, évêque métropolite de l’Église de Constantinople et professeur à Oxford. Cet entretien concerne un des problèmes actuels, celui de la préparation à la communion et de ses rapports à la confession, il met au jour des différences entre les pratiques grecque et russe.

En 2012, à Moscou s’est tenue une conférence pastorale du type table ronde où ont été traitées les questions du jeûne, du cycle de prières et de la confession avant la communion. Dans l’Église orthodoxe russe s’est instaurée la tradition de se préparer à la communion par un jeûne de trois jours, la lecture des trois canons et du cycle de prières préparatoires à la communion et de se confesser.

Pensez-vous que l’on puisse alléger cette préparation à la communion ?

Mgr Kallistos — Nous devons tenir compte des traditions de chaque Église locale et ne pas modifier les exigences inconsidérément. La question que vous soulevez est importante, surtout pour nous qui vivons en Occident où les orthodoxes grecs vivent aux côtés d’orthodoxes russes, et parfois dans une même paroisse, comme c’est le cas, par exemple, à Oxford.

Personnellement je suis partisan d’une communion fréquente. Fréquente, mais sans légèreté ou désinvolture, elle doit toujours être minutieusement préparée. Mais quelle doit être la préparation convenable ?

D’abord, en ce qui concerne la confession. Dans la tradition byzantine et grecque actuelle on n’a jamais exigé que les chrétiens se confessent avant chaque communion. La confession et la communion sont considérées comme des sacrements indépendants. Je n’ai pas connaissance que des Conciles œcuméniques aient adopté des canons concernant une confession obligatoire avant de communier.

C’est devenu une habitude dans les Églises roumaine et slaves. Je préfère la pratique grecque : chaque chrétien doit régulièrement se confesser, mais pas nécessairement chaque fois qu’il communie. C’est à Oxford la pratique des Grecs et des Russes. Je souhaiterais que l’on considère la confession comme un sacrement indépendant, et non comme un élément de la préparation à la communion. Je comprends les difficultés pastorales rencontrées en Russie où nombreux sont ceux qui souhaitent communier et où les prêtres n’ont pas le temps d’entendre toutes les confessions. Je pense qu’il serait mieux de ne pas se confesser si souvent et que la confession soit effectivement un sacrement sérieux, que le repentant ait vraiment le temps d’ouvrir son cœur et le prêtre de suivre le processus, ce qui est impossible s’il y a une queue d’une centaine de personnes qui attendent leur tour.

Mais alors se pose la question, comment puis-je me préparer à la sainte Communion si depuis ma dernière confession j’ai commis des péchés. Même s’ils n’ont pas la gravité d’un meurtre ou d’un adultère, mais de petits péchés de tous les jours, qui sont tous des péchés.
La communion sans confession : interview du métropolite Kallistos (Ware)

Mgr Kallistos — Vous avez tout à fait raison : nous sommes tous pécheurs, nous commettons des péchés tous les jours, toutes les heures. Mais nous devons clairement distinguer les péchés graves, qui doivent nécessairement être confessés, de ceux qui sont moins sérieux. Bien sûr, une telle distinction n’a pas de fondement, devant Dieu chaque péché est grave mais malgré tout nous devons faire cette distinction. Si quelqu’un a commis un adultère, il doit obligatoirement s’en confesser et, certainement, faire pénitence. D’un autre côté, si nous avons péché en pensée, ce ne peut être un obstacle à la communion. Si nous nous sommes durement querellés avec un ami, nous devons nous en repentir avant de communier. Mais si la querelle a été d’un instant et que nous nous sommes réconciliés, nous pouvons, me semble-t-il, communier sans nous confesser.

Revenons, si vous le voulez bien, au jeûne préparatoire à la communion?

Mgr Kallistos — Le jeûne préparatoire de trois jours ou d’une semaine est aussi une habitude locale russe. Les canons conciliaires mentionnent les jeûnes du mercredi et du vendredi et des quatre périodes de jeûne qui marquent l’année. Mais il n’y a rien dans ces canons qui concernent la nécessité de jeûner trois jours ou une semaine avant de communier.

Je pense que dans les Églises où la communion est peu fréquente il serait néfaste de modifier les habitudes et d’exiger que les croyants communient tous les dimanches. Mais il me semble que ne communier que trois ou quatre fois l’an est trop peu. Dans la pratique il est très bien de communier chaque dimanche.

C’est pourquoi je dis : observez les jeûnes du mercredi et du vendredi, jeûnez aussi le samedi soir, confessez-vous au moins une fois par mois et communiez aussi souvent que possible. C’est la pratique que je conseille à ceux que prépare à entrer dans l’Église orthodoxe.

Si quelqu’un ne communie qu’une fois par mois, ou moins fréquemment, je dis que c’est trop rarement. Si nous regardons la pratique de l’Église primitive et l’enseignement des Pères, nous voyons qu’ils témoignent d’une communion fréquente.

De nombreux chrétiens confessent chaque fois les mêmes péchés, dimanche après dimanche. Comment peut-on promettre en confession de ne plus pécher ainsi, alors que l’on sait que l’on va recommencer de commettre ces « petits péchés de tous les jours » ?

Mgr Kallistos — Aller trop souvent à confesse peut relever de la superstition. Il faut se souvenir que la communion est une grâce, et le diable ne veut pas que nous recevions la grâce, c’est pourquoi il fait tout ce qu’il peut pour que nous cessions de communier. Quand il arrive qu’une idée pécheresse nous envahit, cela peut arriver pendant la divine Liturgie, nous devons nous en repentir en notre fors intérieur, ne pas nous soumettre à cette tentation du diable et demander la sainte Communion.

La confession ne doit pas être trop fréquente. Il faut la pratiquer avec responsabilité. Y avoir recours trop souvent la déprécie.

Nous devons comprendre que nous avons effectivement besoin de confesser encore et encore les mêmes péchés. Il ne faut pas renoncer à la confession parce que nous commettons toujours les mêmes péchés. Nous devons lutter, continuellement nous dépasser. La grâce divine opère en nous une conversion. Il se peut que nous ne la remarquions pas, mais elle se produit. Par nos efforts quotidiens, la grâce divine, la confession et surtout la communion aux saints Dons, nous allons de l’avant, paisiblement et lentement.

Traduction PO: extraits d'une longue interview accordée par Monseigneur Kalistos (Ware)
Texte intégral en russe
La communion sans confession : interview du métropolite Kallistos (Ware)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Novembre 2017 à 20:35 | -4 commentaire | Permalien

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