Plateforme libre de discussion
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Prêtre Vladimir Zielinsky
« Saluez tous les saints », écrivait St Paul.
À son époque ils étaient tous des saints les uns pour les autres, car ils croyaient être unis par l’amour de Dieu (qui) a été répandu dans leurs cœurs par l’Esprit Saint (cf Rom 5, 5). L’amour de Dieu n’était pas toujours symbolique ou virtuel, il s’incarnait dans une communauté. Il rassemblait ceux qui se réunissent au nom du Christ, qui invoquent le nom de Christ, car ainsi s’appelaient les premiers chrétiens. Que-ce que est le nom du Christ ? C’était le signe de la Promesse, du Salut, de la Vie même. C’était le sceau d’une Rencontre éblouissante, d’un Dialogue secret, de la Lumière sans déclin. Le nom du Roi crucifié, l’appel au repentir, le seuil du Règne et la chaleur de son attente. Et le nom du martyre aussi. « Les saints », même sans se connaître, avaient en commun le secret du Nom et les Actes des Apôtres témoignent qu’ils avaient une âme commune. Cette âme n’était pas encore coupée jusqu’aux racines par l’histoire trop lourde à porter. Et le nom du Christ n’était pas une « propriété privée » de la religiosité intime ou ecclésiale et traditionnelle, car les confins entre ces choses vénérables ne se construisaient pas encore en murs qui arrivaient jusqu’au ciel.
« Saluez tous les saints », écrivait St Paul.
À son époque ils étaient tous des saints les uns pour les autres, car ils croyaient être unis par l’amour de Dieu (qui) a été répandu dans leurs cœurs par l’Esprit Saint (cf Rom 5, 5). L’amour de Dieu n’était pas toujours symbolique ou virtuel, il s’incarnait dans une communauté. Il rassemblait ceux qui se réunissent au nom du Christ, qui invoquent le nom de Christ, car ainsi s’appelaient les premiers chrétiens. Que-ce que est le nom du Christ ? C’était le signe de la Promesse, du Salut, de la Vie même. C’était le sceau d’une Rencontre éblouissante, d’un Dialogue secret, de la Lumière sans déclin. Le nom du Roi crucifié, l’appel au repentir, le seuil du Règne et la chaleur de son attente. Et le nom du martyre aussi. « Les saints », même sans se connaître, avaient en commun le secret du Nom et les Actes des Apôtres témoignent qu’ils avaient une âme commune. Cette âme n’était pas encore coupée jusqu’aux racines par l’histoire trop lourde à porter. Et le nom du Christ n’était pas une « propriété privée » de la religiosité intime ou ecclésiale et traditionnelle, car les confins entre ces choses vénérables ne se construisaient pas encore en murs qui arrivaient jusqu’au ciel.
Rédigé par Prêtre Vladimir Zielinsky le 26 Décembre 2010 à 15:53
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Le 16 décembre 2010 la présidence de la Commission interconciliaire a validé en première lecture un projet de texte consacré à l’acceptation dans l’Eglise de ceux qui renient le schisme. Ce texte sera envoyé aux diocèses de l’Eglise orthodoxe russe pour étude et soumis à discussion. Il sera ensuite présenté en deuxième lecture à une séance plénière de la Commission interconciliaire.
Tout schisme est un péché grave qui, comme l’a dit Saint Jean Chrysostome, ne peut être lavé même par le sang du martyr.
Le schisme conduit celui qui s’en rend coupable à l’excommunication de l’Eglise du Christ avec toutes les conséquences néfastes qui s’en suivent pour son âme (Règle des apôtres 45, 46, 65 ; Concile de Laodicée, canons 31, 32 33, 34 ; concile de Carthage, canons 10, 11 … règles de saint Basile le Grand, 1 ).
En appelant les schismatiques à faire pénitence et à revenir à l’unité, l’Eglise souhaite le salut de ses enfants qui l'ont quittée, car Dieu Lui-même souhaite qu'aucun ne perde son âme et que nous fassions tous preuve de contrition.
Tout schisme est un péché grave qui, comme l’a dit Saint Jean Chrysostome, ne peut être lavé même par le sang du martyr.
Le schisme conduit celui qui s’en rend coupable à l’excommunication de l’Eglise du Christ avec toutes les conséquences néfastes qui s’en suivent pour son âme (Règle des apôtres 45, 46, 65 ; Concile de Laodicée, canons 31, 32 33, 34 ; concile de Carthage, canons 10, 11 … règles de saint Basile le Grand, 1 ).
En appelant les schismatiques à faire pénitence et à revenir à l’unité, l’Eglise souhaite le salut de ses enfants qui l'ont quittée, car Dieu Lui-même souhaite qu'aucun ne perde son âme et que nous fassions tous preuve de contrition.
Prêtre Vladimir ZELINSKY
« Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vide, et vide aussi notre foi » dit St Paul (1Cor.15, 14). Depuis 20 siècles le défi lancé au vide reste au cœur de la vocation sacerdotale. Car le premier mot qui est sur la carte d’identité de chaque prêtre du Christ est l'espoir. Il reste un témoin permanent - même quand il l'oublie - de l'événement de la résurrection dont les uns disent qu’il n’a jamais eu lieu, les autres – que c’était une affaire privée des « croyants ». Oui, « croire » et « enseigner à croire » les autres, c’est son unique raison d’être. La sécularisation lui a enlevé ses rôles sociaux importants d’antan, désormais sa figure est devenue seulement une trace - ou la preuve ? - qu’au delà du Néant qui nous guette, il y a une autre réalité, celle de la Présence ineffable, celle du Jugement, celle de l’Amour. On l’appelle serviteur du culte et le sens de cette expression maladroite est de rendre spirituellement visible Celui qui est invisible, faire comprendre Celui qui est incompréhensible. Mais aussi donner le visage à l’espérance, transformer chaque existence en sacrement, et tout d’abord aimer.
« Si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vide, et vide aussi notre foi » dit St Paul (1Cor.15, 14). Depuis 20 siècles le défi lancé au vide reste au cœur de la vocation sacerdotale. Car le premier mot qui est sur la carte d’identité de chaque prêtre du Christ est l'espoir. Il reste un témoin permanent - même quand il l'oublie - de l'événement de la résurrection dont les uns disent qu’il n’a jamais eu lieu, les autres – que c’était une affaire privée des « croyants ». Oui, « croire » et « enseigner à croire » les autres, c’est son unique raison d’être. La sécularisation lui a enlevé ses rôles sociaux importants d’antan, désormais sa figure est devenue seulement une trace - ou la preuve ? - qu’au delà du Néant qui nous guette, il y a une autre réalité, celle de la Présence ineffable, celle du Jugement, celle de l’Amour. On l’appelle serviteur du culte et le sens de cette expression maladroite est de rendre spirituellement visible Celui qui est invisible, faire comprendre Celui qui est incompréhensible. Mais aussi donner le visage à l’espérance, transformer chaque existence en sacrement, et tout d’abord aimer.
Le 10 novembre 1924, père Arsène remit en paix son âme à Dieu, avec la confiance du fidèle serviteur.
Il était âgé de 83 ans. Depuis 1970, Saint Arsène n'a cessé de témoigner de la familiarité qu'il a acquise auprès de Dieu par quantité d'apparitions et de miracles advenus auprès de ses précieuses Reliques, déposées au Monastère de Sourôti, proche de Thessalonique.
Son culte a été reconnu par le Patriarcat Œcuménique en 1986. Doué du charisme de clairvoyance, le Père Arsène prédit bien à l'avance l'expulsion des Grecs d'Asie-Mineure, et organisa le départ des habitants de Farassa. Lorsque l'ordre d'expulsion vint, le 14 août 1924, le vieillard se mit à la tête de son troupeau, tel un autre Moïse, pour une exode de 300 km à pied, au milieu des Turcs menaçants. Toujours uni à Dieu, il n'en cessait pas pour autant de répandre la miséricorde divine indistinctement pour les Chrétiens et les musulmans. Conformément à ce qu'il avait annoncé à ses fidèles, il ne vécut que quarante jours après leur arrivée sur la terre grecque.
Né vers 1840 dans cette Cappadoce chrétienne, patrie des Pères de l'Eglise, qui, malgré l'oppression turque, gardait au début de ce siècle une surprenante vivacité chrétienne, Saint Arsène était doué d'une vive intelligence. Devenu moine à l'issue de ses études, il fut envoyé comme Prêtre dans son village natal, Farassa, pour instruire les enfants abandonnés.
Il était âgé de 83 ans. Depuis 1970, Saint Arsène n'a cessé de témoigner de la familiarité qu'il a acquise auprès de Dieu par quantité d'apparitions et de miracles advenus auprès de ses précieuses Reliques, déposées au Monastère de Sourôti, proche de Thessalonique.
Son culte a été reconnu par le Patriarcat Œcuménique en 1986. Doué du charisme de clairvoyance, le Père Arsène prédit bien à l'avance l'expulsion des Grecs d'Asie-Mineure, et organisa le départ des habitants de Farassa. Lorsque l'ordre d'expulsion vint, le 14 août 1924, le vieillard se mit à la tête de son troupeau, tel un autre Moïse, pour une exode de 300 km à pied, au milieu des Turcs menaçants. Toujours uni à Dieu, il n'en cessait pas pour autant de répandre la miséricorde divine indistinctement pour les Chrétiens et les musulmans. Conformément à ce qu'il avait annoncé à ses fidèles, il ne vécut que quarante jours après leur arrivée sur la terre grecque.
Né vers 1840 dans cette Cappadoce chrétienne, patrie des Pères de l'Eglise, qui, malgré l'oppression turque, gardait au début de ce siècle une surprenante vivacité chrétienne, Saint Arsène était doué d'une vive intelligence. Devenu moine à l'issue de ses études, il fut envoyé comme Prêtre dans son village natal, Farassa, pour instruire les enfants abandonnés.
Marie Genko nous envoie le texte d’une très belle prière qui était chère à ses proches et dont elle a fait une traduction
Prière quotidienne du hiéromoine Parthenios de Kiev
Seigneur, Jésus Christ, fils de Dieu ! Ne permets pas que l’agitation, l’amour propre, la sensualité, la négligence, la colère règnent sur moi et me ravissent à Ton amour.
O mon Seigneur, Toi mon créateur, Toi, toute mon espérance, ne me prive pas de ma part dans la félicité éternelle.
Manifeste Ta volonté et je pourrai suivre Ton saint exemple, je serai soumis aux autorités légitimes, donne-moi cette pureté d’âme et cette simplicité de cœur, qui nous rendent dignes de Ton Amour.
O mon Dieu, je t’apporte mon âme et mon cœur, ne laisse pas périr Ta créature, mais libère moi du seul et plus grand mal – le péché.
Prière quotidienne du hiéromoine Parthenios de Kiev
Seigneur, Jésus Christ, fils de Dieu ! Ne permets pas que l’agitation, l’amour propre, la sensualité, la négligence, la colère règnent sur moi et me ravissent à Ton amour.
O mon Seigneur, Toi mon créateur, Toi, toute mon espérance, ne me prive pas de ma part dans la félicité éternelle.
Manifeste Ta volonté et je pourrai suivre Ton saint exemple, je serai soumis aux autorités légitimes, donne-moi cette pureté d’âme et cette simplicité de cœur, qui nous rendent dignes de Ton Amour.
O mon Dieu, je t’apporte mon âme et mon cœur, ne laisse pas périr Ta créature, mais libère moi du seul et plus grand mal – le péché.
Le 1 novembre à l’occasion du 400ème anniversaire de l’église de la Vivifiante Trinité à Moscou le patriarche Cyrille y a prononcé une homélie dans laquelle il a dit :
« Aujourd’hui les paroles de l’apôtre Paul paraissent particulièrement actuelles, l’apôtre attend de nous que nous surmontions la routine dans toutes ses manifestations, toute sacralisation des rites, tout désir de cacher la vie que menons loin de Dieu par l’observance apparente des lois. Ce n’est que trop souvent que nous en appelons à ces aspects purement extérieurs de la vie pour chercher à nous justifier au regard du Seigneur. Parfois nous sommes cependant conscients de ce que la vie de notre âme n’est pas conforme aux préceptes de l’Evangile.
Nous voyons apparaître dans la vie de l’Eglise la superstition, les hérésies, les schismes. Tout ceci affaiblit notre témoignage devant le monde.
Tant d’évènements dans la vie de notre Eglise ces derniers 400 ans ! Schismes, divisions, tentatives de nous détruire par des hérésies, nous avons éprouvé tout cela. Par la grâce de Dieu l’Eglise a surmonté tout ces dangers et elle continue à témoigner. L’Eglise vit dans la Tradition et donc hors du temps. Elle ne relève pas de la réalité historique mais de la réalité mystique et spirituelle. C’est l’Eglise de ceux qui sont sur terre comme de ceux qui sont au Ciel, l’Eglise qui milite contre le péché sur terre et qui triomphe dans sa gloire, l’Eglise qui appartient au siècle ainsi qu’à l’éternité. C’est grâce à tout cela que l’Eglise maintient des critères justes et absolus de la connaissance du bien et du mal.
« Aujourd’hui les paroles de l’apôtre Paul paraissent particulièrement actuelles, l’apôtre attend de nous que nous surmontions la routine dans toutes ses manifestations, toute sacralisation des rites, tout désir de cacher la vie que menons loin de Dieu par l’observance apparente des lois. Ce n’est que trop souvent que nous en appelons à ces aspects purement extérieurs de la vie pour chercher à nous justifier au regard du Seigneur. Parfois nous sommes cependant conscients de ce que la vie de notre âme n’est pas conforme aux préceptes de l’Evangile.
Nous voyons apparaître dans la vie de l’Eglise la superstition, les hérésies, les schismes. Tout ceci affaiblit notre témoignage devant le monde.
Tant d’évènements dans la vie de notre Eglise ces derniers 400 ans ! Schismes, divisions, tentatives de nous détruire par des hérésies, nous avons éprouvé tout cela. Par la grâce de Dieu l’Eglise a surmonté tout ces dangers et elle continue à témoigner. L’Eglise vit dans la Tradition et donc hors du temps. Elle ne relève pas de la réalité historique mais de la réalité mystique et spirituelle. C’est l’Eglise de ceux qui sont sur terre comme de ceux qui sont au Ciel, l’Eglise qui milite contre le péché sur terre et qui triomphe dans sa gloire, l’Eglise qui appartient au siècle ainsi qu’à l’éternité. C’est grâce à tout cela que l’Eglise maintient des critères justes et absolus de la connaissance du bien et du mal.
L’archiprêtre Serge Sidorov 1895-1939, nouveau martyr
Jusqu’en 1923 j’étais prêtre à l’église Saints Pierre et Paul, à Serguiev Possad. Un jour que j’étais de retour chez moi tard le soir ma femme m’a dit : « Une femme est passée déjà cinq fois. Elle voudrait que l’on vienne visiter son mari qui est mourant ». J’étais fatigué et affamé, l’horloge venait de battre onze heures. Quelqu'un frappe à la porte. Mon épouse laissa entrer une femme qui me dit : « Mon mari se meurt, il vous prie de venir ». J’ai pris le nécessaire et je l’ai suivi.
A ma très grande stupéfaction le mourant n’était rien de moins qu’un haut fonctionnaire du Parti. Quel fût mon étonnement de le voir m’accueillir à la porte de sa chambre : « Merci d’être venu. J’avais très peur de ne pas pouvoir vous rencontrer. Je vais mourir ».
- Mais vous êtes sur pied, bien qu’assez pâle ?
- Non, je suis en train de mourir. Dépêchons nous. Il fait que je vous raconte tout ce que j’ai commis dans cette vie.
Jusqu’en 1923 j’étais prêtre à l’église Saints Pierre et Paul, à Serguiev Possad. Un jour que j’étais de retour chez moi tard le soir ma femme m’a dit : « Une femme est passée déjà cinq fois. Elle voudrait que l’on vienne visiter son mari qui est mourant ». J’étais fatigué et affamé, l’horloge venait de battre onze heures. Quelqu'un frappe à la porte. Mon épouse laissa entrer une femme qui me dit : « Mon mari se meurt, il vous prie de venir ». J’ai pris le nécessaire et je l’ai suivi.
A ma très grande stupéfaction le mourant n’était rien de moins qu’un haut fonctionnaire du Parti. Quel fût mon étonnement de le voir m’accueillir à la porte de sa chambre : « Merci d’être venu. J’avais très peur de ne pas pouvoir vous rencontrer. Je vais mourir ».
- Mais vous êtes sur pied, bien qu’assez pâle ?
- Non, je suis en train de mourir. Dépêchons nous. Il fait que je vous raconte tout ce que j’ai commis dans cette vie.
Aujourd’hui, le 30 octobre, jour de la commémoration des victimes de la répression soviétique
L’archiprêtre Serge Sidorov** est né à Moscou le 10 février 1895. Son père, de souche noble, juriste de métier, avait été pris en otage par les bolcheviks en 1918 dans la ville d’Orel, puis fusillé. Sa mère, née princesse Kavkassidze, provenait de la branche cadette de la lignée royale des Bagrationi. L’enfance et l’adolescence du futur père Serge se passèrent dans le petit domaine de Nikolaïevka, gouvernement de Koursk. Il souffrait d’une maladie chronique de la colonne vertébrale et ne put aller jusqu’au bout de ses études supérieures. Il put terminer la faculté d’histoire et de philologie de l’université populaire Shyniavski. Pendant toute sa vie il consacrait énormément de temps à parfaire son instruction.
Avant la révolution le jeune Serge Sidorov participait à la vie religieuse de Moscou, il était très lié avec Serge Douryline et Serge Fudel qui devint par la suite un écrivain religieux très connu.
L’archiprêtre Serge Sidorov** est né à Moscou le 10 février 1895. Son père, de souche noble, juriste de métier, avait été pris en otage par les bolcheviks en 1918 dans la ville d’Orel, puis fusillé. Sa mère, née princesse Kavkassidze, provenait de la branche cadette de la lignée royale des Bagrationi. L’enfance et l’adolescence du futur père Serge se passèrent dans le petit domaine de Nikolaïevka, gouvernement de Koursk. Il souffrait d’une maladie chronique de la colonne vertébrale et ne put aller jusqu’au bout de ses études supérieures. Il put terminer la faculté d’histoire et de philologie de l’université populaire Shyniavski. Pendant toute sa vie il consacrait énormément de temps à parfaire son instruction.
Avant la révolution le jeune Serge Sidorov participait à la vie religieuse de Moscou, il était très lié avec Serge Douryline et Serge Fudel qui devint par la suite un écrivain religieux très connu.
Gouri de Kazan ou Goury ou Gourias (Гурий) est un abbé et un saint russe. C'est le premier évêque de Kazan qui apporta l'Evangile dans cette région tatare et musulmane.
Né dans la famille de boyards désargentés des Rougotin de la ville de Radonège, au nord de Moscou vers 1500, il entre au service du prince Penkov mais, soupçonné d'adultère avec la femme de ce dernier, il est emprisonné pendant 2 ans. Il finit par s'évader et entre alors au monastère Saint-Joseph de Volokolamsk et quitte son nom civil de Gregori pour celui de Gouri. Il se conforme à la vie du fondateur (décédé à cette époque): primat de la prière sur les travaux manuels et rigueur de la vie religieuse. Elu abbé, sans doute vers 1543, il doit cependant renoncer pour sa santé; il vit 2 ans en tant que moine ordinaire, mais Ivan IV de Russie le rappelle pour être abbé du monastère de la Trinité Selijarov.
Au bout d'un an enfin, il est désigné au tirage au sort pour être évêque de Kazan qui venait d'être conquise et devait représenter la victoire du christianisme sur l'ancien occupant musulman et le début d'une période de mission.
Né dans la famille de boyards désargentés des Rougotin de la ville de Radonège, au nord de Moscou vers 1500, il entre au service du prince Penkov mais, soupçonné d'adultère avec la femme de ce dernier, il est emprisonné pendant 2 ans. Il finit par s'évader et entre alors au monastère Saint-Joseph de Volokolamsk et quitte son nom civil de Gregori pour celui de Gouri. Il se conforme à la vie du fondateur (décédé à cette époque): primat de la prière sur les travaux manuels et rigueur de la vie religieuse. Elu abbé, sans doute vers 1543, il doit cependant renoncer pour sa santé; il vit 2 ans en tant que moine ordinaire, mais Ivan IV de Russie le rappelle pour être abbé du monastère de la Trinité Selijarov.
Au bout d'un an enfin, il est désigné au tirage au sort pour être évêque de Kazan qui venait d'être conquise et devait représenter la victoire du christianisme sur l'ancien occupant musulman et le début d'une période de mission.
Saint Augustin, Sermon LXXXIV ( in Jean-Claude Larchet « Une fin de vie paisible, sans douleur et sans honte… » CERF 2010)
Le Seigneur disait à un jeune homme: «Si tu veux parvenir à la vie, observe les commandements.» Il ne disait pas: Si tu veux parvenir à l'éternelle vie; mais: «Si tu veux parvenir à la vie:» c'est qu'il n'entend par vie que celle qui dure éternellement. Commençons donc par en inspirer l'amour.
Quelle que soit la vie présente, on s'y attache, et malgré ses chagrins et ses misères, on craint, on tremble d'arriver au terme de cette chétive vie. Puisqu'on aime ainsi une vie pleine de tristesses et périssable, ne doit-on pas comprendre, ne doit-on pas considérer combien la vie immortelle est digne de notre amour? Remarquez attentivement, mes frères, combien il faut s'attacher à une vie où jamais l'on ne cesse de vivre. Tu aimes cette vie où tu as tant à travailler, tant à courir, à te hâter, à te fatiguer.
Le Seigneur disait à un jeune homme: «Si tu veux parvenir à la vie, observe les commandements.» Il ne disait pas: Si tu veux parvenir à l'éternelle vie; mais: «Si tu veux parvenir à la vie:» c'est qu'il n'entend par vie que celle qui dure éternellement. Commençons donc par en inspirer l'amour.
Quelle que soit la vie présente, on s'y attache, et malgré ses chagrins et ses misères, on craint, on tremble d'arriver au terme de cette chétive vie. Puisqu'on aime ainsi une vie pleine de tristesses et périssable, ne doit-on pas comprendre, ne doit-on pas considérer combien la vie immortelle est digne de notre amour? Remarquez attentivement, mes frères, combien il faut s'attacher à une vie où jamais l'on ne cesse de vivre. Tu aimes cette vie où tu as tant à travailler, tant à courir, à te hâter, à te fatiguer.
"La réforme de l'enseignement de la liturgie orthodoxe en Russie au début du XXe siècle"
de Hyacinthe Destivelle (Auteur), Mgr Hilarion de Volokolamsk (Préface)
Entre 1905 et 1918, l'Eglise orthodoxe russe a décidé de réformer les académies ecclésiastiques qui auraient isolé la théologie de la société. L'étude restitue les principaux débats de cette réforme d'enseignement, qui témoignent de la rencontre entre deux courants de la théologie russe, favorisée par le processus conciliaire.
Editeur : Cerf (17 juin 2010)
de Hyacinthe Destivelle (Auteur), Mgr Hilarion de Volokolamsk (Préface)
Entre 1905 et 1918, l'Eglise orthodoxe russe a décidé de réformer les académies ecclésiastiques qui auraient isolé la théologie de la société. L'étude restitue les principaux débats de cette réforme d'enseignement, qui témoignent de la rencontre entre deux courants de la théologie russe, favorisée par le processus conciliaire.
Editeur : Cerf (17 juin 2010)
Vladimir GOLOVANOW
Voilà une question qui s'est posée avec acuité dans nombre de nos débats mais, malheureusement, les positions exposées étaient souvent viciées par une approche polémique: au lieu d'écouter l'autre pour rechercher la part de vérité contenue dans ses arguments et progresser ensemble, chacun ne cherche qu'à imposer son point de vue, en dénaturant trop souvent le point de vue adverse pour mieux le combattre. C'est d'ailleurs cette façon d'aborder le sujet qui caractérise pratiquement toute l'abondante littérature consacrée à ce sujet depuis 10 siècles! Il me semble donc particulièrement intéressant de proposer un texte totalement différent et qui devrait, je pense, devenir fondamental: la Déclaration commune de la Commission théologique orthodoxe-catholique d’Amérique du Nord (25 octobre 2003) dont je reprends le titre pour cet article.
De 1999 à 2003, cette Commission a centré son dialogue sur cette question "reconnue pendant plus de douze siècles comme une des raisons principales de la division de nos Églises". Le résultat est un texte argumenté et dense de 16 pages que j'invite chacun à consulter. Je vais en donner quelques extraits ci-après pour stimuler les appétits :)!
(Les titres sont ceux du document d'origine et toutes les citations entre " " sont de ce document)
Voilà une question qui s'est posée avec acuité dans nombre de nos débats mais, malheureusement, les positions exposées étaient souvent viciées par une approche polémique: au lieu d'écouter l'autre pour rechercher la part de vérité contenue dans ses arguments et progresser ensemble, chacun ne cherche qu'à imposer son point de vue, en dénaturant trop souvent le point de vue adverse pour mieux le combattre. C'est d'ailleurs cette façon d'aborder le sujet qui caractérise pratiquement toute l'abondante littérature consacrée à ce sujet depuis 10 siècles! Il me semble donc particulièrement intéressant de proposer un texte totalement différent et qui devrait, je pense, devenir fondamental: la Déclaration commune de la Commission théologique orthodoxe-catholique d’Amérique du Nord (25 octobre 2003) dont je reprends le titre pour cet article.
De 1999 à 2003, cette Commission a centré son dialogue sur cette question "reconnue pendant plus de douze siècles comme une des raisons principales de la division de nos Églises". Le résultat est un texte argumenté et dense de 16 pages que j'invite chacun à consulter. Je vais en donner quelques extraits ci-après pour stimuler les appétits :)!
(Les titres sont ceux du document d'origine et toutes les citations entre " " sont de ce document)
Pour l'homme jaloux, le bonheur d'autrui est insupportable: son coeur est déchiré par l'amertume quand son prochain prospère, alors qu'il ressent de la joie et de la satisfaction lors des épreuves et des souffrances de son prochain. Que Dieu accorde, bien-aimés, qu'une telle personne ne se trouve pas parmi vous.
Un défaut assez répandu chez les enfants est l'envie.
Les parents doivent s'intéresser à leurs enfants et les soigner très tôt pour déraciner cette passion.
Ici nous répondrons à la question de savoir ce que doivent faire les parents pour ne pas laisser la jalousie et l'envie se développer dans le coeur de leurs enfants. Retenez les cinq règles suivantes:
Un défaut assez répandu chez les enfants est l'envie.
Les parents doivent s'intéresser à leurs enfants et les soigner très tôt pour déraciner cette passion.
Ici nous répondrons à la question de savoir ce que doivent faire les parents pour ne pas laisser la jalousie et l'envie se développer dans le coeur de leurs enfants. Retenez les cinq règles suivantes:
Bartimée
Tant qu'à se mêler des affaires de l'Eglise d'occident comme pour la question du mariage du clergé catholique, revenons-y aussi au sujet de la privation de la grâce eucharistique pour les plus purs des humains. C'est dans le cadre du dialogue officiel catholiques/orthodoxes que la question doit être sortie de sous le boisseau et mise à l'ordre du jour, il est temps, il y a du travail.
Est-ce parce que l'excommunication de fait des petits baptisés catholiques concerne des êtres silencieux et sans défense que le sujet est constamment évité ? Sans doute pas. Mais alors ?
On ne peut que constater le déni de cette question aux multiples implications, son occultation systématique dans le champ des débats et colloques officiels, le silence des instances œcuméniques, l'amnésie et l'évitement calculé de regarder en face cet ostracisme des petits.
Et ce alors même que le jeûne eucharistique n'est plus qu'un souvenir en occident - il n'est d'ailleurs jamais imposé aux petits orthodoxes - et que la communion y est distribuée anonymement que l'on soit baptisé ou non, à l'exclusion des petits.
Tant qu'à se mêler des affaires de l'Eglise d'occident comme pour la question du mariage du clergé catholique, revenons-y aussi au sujet de la privation de la grâce eucharistique pour les plus purs des humains. C'est dans le cadre du dialogue officiel catholiques/orthodoxes que la question doit être sortie de sous le boisseau et mise à l'ordre du jour, il est temps, il y a du travail.
Est-ce parce que l'excommunication de fait des petits baptisés catholiques concerne des êtres silencieux et sans défense que le sujet est constamment évité ? Sans doute pas. Mais alors ?
On ne peut que constater le déni de cette question aux multiples implications, son occultation systématique dans le champ des débats et colloques officiels, le silence des instances œcuméniques, l'amnésie et l'évitement calculé de regarder en face cet ostracisme des petits.
Et ce alors même que le jeûne eucharistique n'est plus qu'un souvenir en occident - il n'est d'ailleurs jamais imposé aux petits orthodoxes - et que la communion y est distribuée anonymement que l'on soit baptisé ou non, à l'exclusion des petits.
Le mot "Trinité" n'apparaît en fait nulle part dans le Nouveau Testament, mais il y a cependant quelques textes dans lesquels on peut discerner la Trinité, tels ceux se référant à l'Annonciation, le Baptême du Christ, la Transfiguration (le Saint Esprit indiqué par la nuée).
Les chapitres 14 à 17 de l'Évangile selon saint Jean nous expliquent les détails intimes de la relation entre le Père, le Fils et le Saint Esprit. L'Église a prit quelque 3 siècles pour commencer à le comprendre, et nous ne le comprendrons jamais totalement, de sorte qu'avec saint Basile le Grand, nous devons dire "Que toutes ces choses ineffables soient honorées par le silence", ce qui s'applique assurément à la Sainte Trinité. Vladimir Lossky appelle le dogme de la Trinité "une croix pour les voies de la pensée humaine."
L'Icône de saint Andrei Roubliev dite "de la Sainte Trinité", montrant 3 personnages assis en cercle, représente la rencontre des Anges avec Abraham au Chêne de Mambré.
Les chapitres 14 à 17 de l'Évangile selon saint Jean nous expliquent les détails intimes de la relation entre le Père, le Fils et le Saint Esprit. L'Église a prit quelque 3 siècles pour commencer à le comprendre, et nous ne le comprendrons jamais totalement, de sorte qu'avec saint Basile le Grand, nous devons dire "Que toutes ces choses ineffables soient honorées par le silence", ce qui s'applique assurément à la Sainte Trinité. Vladimir Lossky appelle le dogme de la Trinité "une croix pour les voies de la pensée humaine."
L'Icône de saint Andrei Roubliev dite "de la Sainte Trinité", montrant 3 personnages assis en cercle, représente la rencontre des Anges avec Abraham au Chêne de Mambré.
Faisant suite aux nombreux échanges sur la Question de la vision de l'Eglise Une avec les autres confessions chrétiennes, nous présentons ci-dessous le texte de la déclaration faite à l’occasion de la conférence de Foi et Constitution qui s’est tenue dans l’Ohio en septembre 1957.
Il est intéressant de voir où en étaient ces réflexions sur l’Église Une et la position des Orthodoxes moins de dix ans après la création du Conseil œcuménique des Eglises. Toutes les affirmations qui s’y trouvent existaient déjà de manière sous-jacente dans les débats qui se sont déroulés avant 1948.
DECLARATION DES REPRESENTANTS DE L'ÉGLISE ORTHODOXE
A LA CONFERENCE D'ETUDE NORD-AMERICAINE FOI ET CONSTITUTION
OBERLIN, OHIO, 3-10 SEPTEMBRE 1957
En tant que délégués à la conférence d'étude nord-américaine "Foi et Constitution", nous voulons exprimer les points suivants.Nous sommes heureux de prendre part à une conférence concernant un besoin aussi fondamental que l'unité pour le monde Chrétien. Tous les Chrétiens devraient rechercher l'unité.
Il est intéressant de voir où en étaient ces réflexions sur l’Église Une et la position des Orthodoxes moins de dix ans après la création du Conseil œcuménique des Eglises. Toutes les affirmations qui s’y trouvent existaient déjà de manière sous-jacente dans les débats qui se sont déroulés avant 1948.
DECLARATION DES REPRESENTANTS DE L'ÉGLISE ORTHODOXE
A LA CONFERENCE D'ETUDE NORD-AMERICAINE FOI ET CONSTITUTION
OBERLIN, OHIO, 3-10 SEPTEMBRE 1957
En tant que délégués à la conférence d'étude nord-américaine "Foi et Constitution", nous voulons exprimer les points suivants.Nous sommes heureux de prendre part à une conférence concernant un besoin aussi fondamental que l'unité pour le monde Chrétien. Tous les Chrétiens devraient rechercher l'unité.
Un frère libyen vint un jour chez abba Silvain à la montagne de Panepho et lui dit : « Abba, j’ai un ennemi qui m’a fait beaucoup de mal; car il m’a volé mon champ quand j’étais dans le monde, il m’a souvent tendu des embûches, et voici qu’il a soudoyé des gens pour m’empoisonner; je veux le livrer au magistrat ».
L’Ancien lui dit : « Fais comme cela te soulage, mon enfant ». Et le frère dit : « N’est-ce pas, abba, s’il est châtié, son âme en aura évidemment grand profit ? » L’Ancien dit : « Fais comme bon te semble, mon enfant ». Le frère dit à l’Ancien : « Lève toi, Père, faisons une prière et je pars chez le magistrat ». L’Ancien se leva et ils dirent le « Notre Père ». Comme ils arrivaient aux mots « remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs » l’Ancien dit : « Ne nous remets pas nos dettes, comme nous ne remettons pas à nos débiteurs ».
Le frère dit à l’Ancien : « Pas comme cela, Père ! ». Mais l’Ancien dit : « Oui, comme cela, mon enfant. Car assurément, si tu veux allez chez le magistrat pour te venger, Silvain ne fais pas d’autre prière pour toi ». Et le frère se repentit et pardonna à son ennemi.
(Solesmes, 1984, p.69)
L’Ancien lui dit : « Fais comme cela te soulage, mon enfant ». Et le frère dit : « N’est-ce pas, abba, s’il est châtié, son âme en aura évidemment grand profit ? » L’Ancien dit : « Fais comme bon te semble, mon enfant ». Le frère dit à l’Ancien : « Lève toi, Père, faisons une prière et je pars chez le magistrat ». L’Ancien se leva et ils dirent le « Notre Père ». Comme ils arrivaient aux mots « remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs » l’Ancien dit : « Ne nous remets pas nos dettes, comme nous ne remettons pas à nos débiteurs ».
Le frère dit à l’Ancien : « Pas comme cela, Père ! ». Mais l’Ancien dit : « Oui, comme cela, mon enfant. Car assurément, si tu veux allez chez le magistrat pour te venger, Silvain ne fais pas d’autre prière pour toi ». Et le frère se repentit et pardonna à son ennemi.
(Solesmes, 1984, p.69)
Ce texte nous a été adressé par Irénée en tant que commentaire. Nous avons préféré en faire un post.
Je voudrais simplement rappeler en joignant ci dessous quelques extraits de ce qui figure dans le document officiel émanant de l'Eglise de Russie et concernant les relations avec les autres Eglises. Juste pour que les choses soient plus claires...
Extraits :
"Néanmoins, tout en reconnaissant la nécessité de rétablir l'unité chrétienne détruite, l'Église orthodoxe affirme que l'unité authentique n'est possible que dans le sein de l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Tous les autres "modèles" d'unité sont irrecevables.
L'Église orthodoxe ne peut admettre la thèse selon laquelle, en dépit des divisions historiques, l'unité de principe, l'unité de fond des chrétiens n'aurait pas été détruite. Selon cette théorie, l'Église coïnciderait avec l'ensemble du "monde chrétien", et l'unité chrétienne existerait par dessus les barrières dénominationnelles, la division des Églises n'affectant que le niveau imparfait des relations humaines. L'Église, affirme-t-on, demeure une, mais cette unité se manifeste insuffisamment dans des formes visibles. Dans ce modèle d'unité la tâche des chrétiens est comprise non comme le rétablissement d'une unité perdue, mais comme la manifestation d'une unité subsistant d'une manière inamissible. Ce modèle répète la doctrine protestante de "l'Église invisible".
Je voudrais simplement rappeler en joignant ci dessous quelques extraits de ce qui figure dans le document officiel émanant de l'Eglise de Russie et concernant les relations avec les autres Eglises. Juste pour que les choses soient plus claires...
Extraits :
"Néanmoins, tout en reconnaissant la nécessité de rétablir l'unité chrétienne détruite, l'Église orthodoxe affirme que l'unité authentique n'est possible que dans le sein de l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Tous les autres "modèles" d'unité sont irrecevables.
L'Église orthodoxe ne peut admettre la thèse selon laquelle, en dépit des divisions historiques, l'unité de principe, l'unité de fond des chrétiens n'aurait pas été détruite. Selon cette théorie, l'Église coïnciderait avec l'ensemble du "monde chrétien", et l'unité chrétienne existerait par dessus les barrières dénominationnelles, la division des Églises n'affectant que le niveau imparfait des relations humaines. L'Église, affirme-t-on, demeure une, mais cette unité se manifeste insuffisamment dans des formes visibles. Dans ce modèle d'unité la tâche des chrétiens est comprise non comme le rétablissement d'une unité perdue, mais comme la manifestation d'une unité subsistant d'une manière inamissible. Ce modèle répète la doctrine protestante de "l'Église invisible".
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Le Christ est ressuscité!
Ce n’est pas seulement les uns aux autres que nous adressons aujourd’hui cette salutation pascale mais aussi à tous ceux dont la vie s’est terminée ici. Les dépouilles de ces victimes innocentes gisent dans cette terre, alors que leurs saintes âmes séjournent aux cotés du Seigneur. Ceux qui ont été assassinés ici même glorifient avec nous le Christ Ressuscité se tenant dans la triomphante Eglise céleste.
Comment ne pas réfléchir en ce lieu de détresse à la terrible tragédie qui a frappé notre peuple ? Aux raisons de cette inimaginable cruauté, de ces suspicions infondées, de ces persécutions et de ces mises à mort ? Comment ne pas penser à ce que sont les limites de l’homme dans les manifestations de sa bonté, son potentiel de sainteté, de sa capacité de pêcher et de haïr? Comment se fait-il que les hommes ne se contentent pas de faire le mal mais trouvent des justifications intellectuelles, logiques, psychologiques et émotionnelles aux crimes qu’ils commettent ? Et il ne s’agit pas seulement des bourreaux en tant que tels mais aussi de ceux qui avaient décidé de lancer le génocide de leur propre peuple. Il s’agit aussi de tous ceux qui avaient applaudi ces décisions et qui s’étaient identifiés avec ces terribles exécutions.
Ce n’est pas seulement les uns aux autres que nous adressons aujourd’hui cette salutation pascale mais aussi à tous ceux dont la vie s’est terminée ici. Les dépouilles de ces victimes innocentes gisent dans cette terre, alors que leurs saintes âmes séjournent aux cotés du Seigneur. Ceux qui ont été assassinés ici même glorifient avec nous le Christ Ressuscité se tenant dans la triomphante Eglise céleste.
Comment ne pas réfléchir en ce lieu de détresse à la terrible tragédie qui a frappé notre peuple ? Aux raisons de cette inimaginable cruauté, de ces suspicions infondées, de ces persécutions et de ces mises à mort ? Comment ne pas penser à ce que sont les limites de l’homme dans les manifestations de sa bonté, son potentiel de sainteté, de sa capacité de pêcher et de haïr? Comment se fait-il que les hommes ne se contentent pas de faire le mal mais trouvent des justifications intellectuelles, logiques, psychologiques et émotionnelles aux crimes qu’ils commettent ? Et il ne s’agit pas seulement des bourreaux en tant que tels mais aussi de ceux qui avaient décidé de lancer le génocide de leur propre peuple. Il s’agit aussi de tous ceux qui avaient applaudi ces décisions et qui s’étaient identifiés avec ces terribles exécutions.
L'Église catholique fête aujourd'hui un saint commun avec les orthodoxes: Martin, pape de Rome (+ 655), mort comme confesseur de la foi en exil à Chersonèse, en Crimée. Aujourd'hui, c'est l'archevêque de Chersonèse qui a la charge pastorale (extra-territoriale) des communautés du patriarcat de Moscou en France, Espagne, Suisse et Portugal, ainsi que, provisoirement, en Italie.
Dans le calendrier orthodoxe, saint Martin est célébré le 14 avril (27 avril selon le calendrier julien). De sa captivité à Constantinople, saint Martin écrivait: "On ne m’a pas encore donné un peu d’eau pour me laver. Je grelotte de froid, la dysenterie m'épuise. Je vomis la nourriture que je prends. En ces épreuves, Dieu qui voit tout me regarde. J’ai confiance en lui." Et puis, dans une autre lettre à ses amis: "Mes épreuves vont-elles continuer ? Aurai-je un peu de repos ? Comme il plaira au Seigneur ! Il est proche, le Seigneur, que craindrai-je ? Que, de sa puissante main, Dieu vous garde de toute tentation !"
Voici la vie de ce saint pape (proposée par le site de la Conférence des évêques de France):
Dans le calendrier orthodoxe, saint Martin est célébré le 14 avril (27 avril selon le calendrier julien). De sa captivité à Constantinople, saint Martin écrivait: "On ne m’a pas encore donné un peu d’eau pour me laver. Je grelotte de froid, la dysenterie m'épuise. Je vomis la nourriture que je prends. En ces épreuves, Dieu qui voit tout me regarde. J’ai confiance en lui." Et puis, dans une autre lettre à ses amis: "Mes épreuves vont-elles continuer ? Aurai-je un peu de repos ? Comme il plaira au Seigneur ! Il est proche, le Seigneur, que craindrai-je ? Que, de sa puissante main, Dieu vous garde de toute tentation !"
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