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Le lundi pur début du Grand carême
C'est aujourd'hui, 27 février 2012, le lundi pur, appelé aussi "Kathari deftera", qui marque le début du grand carême orthodoxe. C'est donc le début d'une période de jeûne qui durera 40 jours et se prolongera le temps de la Semaine sainte. On ne fête pas le mercredi des cendres dans l'orthodoxie souligne le délégué régional à l’œcuménisme de l’Assemblée des évêques orthodoxes. On ne fait donc pas le rite de l'imposition des cendres.
Purification et repas du lundi pur
Pour les Grecs l'appellation de lundi pur remonte à l'époque où les cuisinières nettoyaient tous les ustensiles pour les préparatifs du repas du lundi pur. A la date du lundi pur les femmes lavaient les maisons pour les purifier de toute souillure, et dans les villages, les églises et les habitations étaient repeintes à la chaux. Les orthodoxes font la purification de leur corps, de leur esprit et la purification de leur habitation, après avoir festoyé pendant toute la période du carnaval, afin de se préparer à accueillir la résurrection du Christ.
C'est aujourd'hui, 27 février 2012, le lundi pur, appelé aussi "Kathari deftera", qui marque le début du grand carême orthodoxe. C'est donc le début d'une période de jeûne qui durera 40 jours et se prolongera le temps de la Semaine sainte. On ne fête pas le mercredi des cendres dans l'orthodoxie souligne le délégué régional à l’œcuménisme de l’Assemblée des évêques orthodoxes. On ne fait donc pas le rite de l'imposition des cendres.
Purification et repas du lundi pur
Pour les Grecs l'appellation de lundi pur remonte à l'époque où les cuisinières nettoyaient tous les ustensiles pour les préparatifs du repas du lundi pur. A la date du lundi pur les femmes lavaient les maisons pour les purifier de toute souillure, et dans les villages, les églises et les habitations étaient repeintes à la chaux. Les orthodoxes font la purification de leur corps, de leur esprit et la purification de leur habitation, après avoir festoyé pendant toute la période du carnaval, afin de se préparer à accueillir la résurrection du Christ.
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 27 Février 2012 à 14:40
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Là où il n’y a pas de pardon, il ne peut y avoir d’amour, et nous nous éloignons de Dieu.
Le monde crée est mû par la vengeance, la loi vétérotestamentaire était la loi de la vérité mais non de l’amour : œil pour œil.
Le pardon est l’œuvre en nous de la grâce divine mais cette grâce ne nous est pas donnée sans notre acceptation.
L’Evangile nous apprend le pardon dans la prière de Jésus, dans la parabole de l’esclave implacable, dans le commandement de pardonner sept fois soixante-dix fois, telle est la volonté de Dieu exprimée aux apôtres.
Dieu, en la personne du Christ, a pardonné. Le don du pardon est une manifestation de notre similitude à Dieu, Dieu nous octroie et crée en nous la faculté du pardon. Colère de Dieu contre le refus du pardon, signe de non repentir. Le repentir est un élan du cœur vers Dieu et, par conséquent, une libération du péché, un état d’humilité. Le refus du pardon lorsqu’on est prisonnier de la hargne, lorsque l’on se détourne de Dieu, c’est la victoire du mal et du diable, la tentation par le mal, c’est s’éloigner de Dieu.
Le monde crée est mû par la vengeance, la loi vétérotestamentaire était la loi de la vérité mais non de l’amour : œil pour œil.
Le pardon est l’œuvre en nous de la grâce divine mais cette grâce ne nous est pas donnée sans notre acceptation.
L’Evangile nous apprend le pardon dans la prière de Jésus, dans la parabole de l’esclave implacable, dans le commandement de pardonner sept fois soixante-dix fois, telle est la volonté de Dieu exprimée aux apôtres.
Dieu, en la personne du Christ, a pardonné. Le don du pardon est une manifestation de notre similitude à Dieu, Dieu nous octroie et crée en nous la faculté du pardon. Colère de Dieu contre le refus du pardon, signe de non repentir. Le repentir est un élan du cœur vers Dieu et, par conséquent, une libération du péché, un état d’humilité. Le refus du pardon lorsqu’on est prisonnier de la hargne, lorsque l’on se détourne de Dieu, c’est la victoire du mal et du diable, la tentation par le mal, c’est s’éloigner de Dieu.
A partir de vêpres du mercredi de la semaine des laitages, célébrées le mardi soir, (21 février cette année), nous commençons à dire la prière de Saint Ephrem à la fin de chaque office et cette prière va ainsi scander chaque journée jusqu'à la fin du Grand Carême. Je vous en propose un commentaire particulièrement approfondi:
Citation:
Seigneur et maître de ma vie, éloigne de moi l'esprit
de paresse, d'abattement, de domination, de vaines
paroles; accorde-moi, à moi ton serviteur, un esprit de
chasteté, d'humilité, de patience et d'amour;
oui, Seigneur Roi, donne-moi de voir mes péchés et de
ne pas juger mon frère, car tu es béni dans les siècles
des siècles, Amen.
Citation:
Seigneur et maître de ma vie, éloigne de moi l'esprit
de paresse, d'abattement, de domination, de vaines
paroles; accorde-moi, à moi ton serviteur, un esprit de
chasteté, d'humilité, de patience et d'amour;
oui, Seigneur Roi, donne-moi de voir mes péchés et de
ne pas juger mon frère, car tu es béni dans les siècles
des siècles, Amen.
Ouvre-moi les portes du repentir ; ô Toi qui donnes la vie...
Ainsi chante l’Église à partir de ce dimanche, premier dimanche du Triode, dimanche qui est une porte par laquelle nous entrons dans cette période favorable au repentir et qui nous mène à Pâques.
Ainsi l’Église orthodoxe, dès aujourd’hui, invite ses fidèles à accueillir “la fête des fêtes”.par une longue période de repentir, de recueillement, de retournement du cœur, de pardon, de jeûne au sens le plus strict, mais aussi le plus large à la fois (le jeûne des passions). Ce temps liturgique est un temps de préparation, où le repentir nous procure une joie discrète et une allégresse printanière. Tout au long de cette période l’Église va faire défiler devant nous plusieurs scènes spirituelles qui nous orientent vers la pénitence.
Pour nous exhorter à la vraie repentance, l’Église nous rappelle aujourd’hui cette parabole qui met en scène devant nous ces deux hommes qui viennent au Temple pour prier. Dieu les écoute tous les deux, mais un seul repart du Temple justifié.
Ainsi chante l’Église à partir de ce dimanche, premier dimanche du Triode, dimanche qui est une porte par laquelle nous entrons dans cette période favorable au repentir et qui nous mène à Pâques.
Ainsi l’Église orthodoxe, dès aujourd’hui, invite ses fidèles à accueillir “la fête des fêtes”.par une longue période de repentir, de recueillement, de retournement du cœur, de pardon, de jeûne au sens le plus strict, mais aussi le plus large à la fois (le jeûne des passions). Ce temps liturgique est un temps de préparation, où le repentir nous procure une joie discrète et une allégresse printanière. Tout au long de cette période l’Église va faire défiler devant nous plusieurs scènes spirituelles qui nous orientent vers la pénitence.
Pour nous exhorter à la vraie repentance, l’Église nous rappelle aujourd’hui cette parabole qui met en scène devant nous ces deux hommes qui viennent au Temple pour prier. Dieu les écoute tous les deux, mais un seul repart du Temple justifié.
Les nouveaux martyrs et confesseurs de la foi, chrétiens morts pour la foi dans l'URSS, restent encore étrangers à la sensibilité religieuse de nombreux orthodoxes d'aujourd'hui. C'est ce que le père Georges Mitrofanov, professeur de l'académie de théologie de Saint-Pétersbourg et membre de la commission synodale pour la canonisation des saints, a déploré lors d'un colloque à Moscou, à la Maison russe de l'émigration A. Soljénitsyne.
"Il n'y a pas chez nous de vénération pour les nouveaux martyrs, même les plus illustres et connus. La raison en est simple: ils restent étrangers à notre mentalité", a affirmé le père G. Mitrofanov. Il a souligné notamment qu'après la canonisation de ces martyrs du XXe siècle, les diocèses n'entreprenaient rien pour les faire connaître et leur mémoire n'était célébrée que dans de très rares églises. Le père Mitrofanov ajoute que la famille de Nicolas II fait partie des nouveaux martyrs les plus vénérés "à cause des exagérations dont certaine presse les a entourés". Mais, dit-il, la famille impériale est bien moins vénérée que sainte Matrone ou Théodose de Caucase, un saint populaire qui n'a jamais été canonisé !
"Il n'y a pas chez nous de vénération pour les nouveaux martyrs, même les plus illustres et connus. La raison en est simple: ils restent étrangers à notre mentalité", a affirmé le père G. Mitrofanov. Il a souligné notamment qu'après la canonisation de ces martyrs du XXe siècle, les diocèses n'entreprenaient rien pour les faire connaître et leur mémoire n'était célébrée que dans de très rares églises. Le père Mitrofanov ajoute que la famille de Nicolas II fait partie des nouveaux martyrs les plus vénérés "à cause des exagérations dont certaine presse les a entourés". Mais, dit-il, la famille impériale est bien moins vénérée que sainte Matrone ou Théodose de Caucase, un saint populaire qui n'a jamais été canonisé !
Par le père Jean Valentin Istrati (prêtre roumain)
J’ai eu récemment connaissance d’un article décrivant toute la diversité des moyens techniques de surveillance audio et vidéo. Il s’agissait de micro caméras que l’on peut agrafer au revers de son veston, fixer sur un téléphone ou une paire de lunettes, etc. Tous ces engins ont pour destination d’enregistrer et, éventuellement de rendre publics, les aspects les plus intimes de nos vies. Nos téléphones mobiles nous permettent de converser avec des interlocuteurs n’importe où dans le monde. Le logiciel "Google" earth nous montre le chapeau qu’arbore une vieille dame perchée au troisième étage de la Tour Effel.
Nous sommes tous et chacun observés d’une manière incessante par des caméras de vidéosurveillance.
J’ai eu récemment connaissance d’un article décrivant toute la diversité des moyens techniques de surveillance audio et vidéo. Il s’agissait de micro caméras que l’on peut agrafer au revers de son veston, fixer sur un téléphone ou une paire de lunettes, etc. Tous ces engins ont pour destination d’enregistrer et, éventuellement de rendre publics, les aspects les plus intimes de nos vies. Nos téléphones mobiles nous permettent de converser avec des interlocuteurs n’importe où dans le monde. Le logiciel "Google" earth nous montre le chapeau qu’arbore une vieille dame perchée au troisième étage de la Tour Effel.
Nous sommes tous et chacun observés d’une manière incessante par des caméras de vidéosurveillance.
SUR L'EDUCATION DES ENFANTS
Le grand dommage de notre époque est que les enfants n'ont pas une bonne éducation.
Un soir, après une journée fatigante que le Seigneur avait passée à prêcher et à parler sans interruption avec le peuple, les pharisiens et ses disciples, quelques mères vinrent à Lui avec leurs enfants pour qu'Il les bénît. Les disciples cependant, ne voulant pas qu'ils dérangent le Seigneur, ne les laissèrent pas s'approcher. Le Seigneur dit alors ces paroles aimantes: «Laissez venir à Moi les petits enfants» (Lc 18:16). C'est exactement le devoir des parents chrétiens. Les obligations des pères et mères consistent à conduire leurs enfants au Christ Sauveur.
Mais vous allez me dire: «Comment est-il possible de faire cela maintenant que le Sauveur ne prêche plus sous une forme humaine sur terre?»
Cela s'accomplit si les parents mettent leurs enfants en contact avec le Christ Sauveur par la foi en Lui et les sacrements de notre Sainte Eglise et s'ils leur apprennent à L'aimer ardemment et à obéir à Ses paroles. L'éducation chrétienne des enfants est la route qui mène à Lui.
Le grand dommage de notre époque est que les enfants n'ont pas une bonne éducation.
Un soir, après une journée fatigante que le Seigneur avait passée à prêcher et à parler sans interruption avec le peuple, les pharisiens et ses disciples, quelques mères vinrent à Lui avec leurs enfants pour qu'Il les bénît. Les disciples cependant, ne voulant pas qu'ils dérangent le Seigneur, ne les laissèrent pas s'approcher. Le Seigneur dit alors ces paroles aimantes: «Laissez venir à Moi les petits enfants» (Lc 18:16). C'est exactement le devoir des parents chrétiens. Les obligations des pères et mères consistent à conduire leurs enfants au Christ Sauveur.
Mais vous allez me dire: «Comment est-il possible de faire cela maintenant que le Sauveur ne prêche plus sous une forme humaine sur terre?»
Cela s'accomplit si les parents mettent leurs enfants en contact avec le Christ Sauveur par la foi en Lui et les sacrements de notre Sainte Eglise et s'ils leur apprennent à L'aimer ardemment et à obéir à Ses paroles. L'éducation chrétienne des enfants est la route qui mène à Lui.
Anna Khoudokormoff-Kotschoubey
Révérends Pères, Chères Sœurs, Mesdames, Messieurs, Chers amis.
BUTOVO
Nous voici dans la seconde partie de notre entretien. Le polygone de Butovo (photo) est un lieu fondamentalement différent des Solovki. Ici, pas de nature embellissante. Juste une banlieue de Moscou, très banale. Le mot « polygone » est un mot employé pour indiquer un endroit d’entraînement de tirs. Tout simplement. Et tout froidement. L’endroit était interdit à la population, bien gardé, et sous couvert de tirs d’entraînement de l’armée, on y a exécuté des milliers de personnes. Ici on tuait. On ne faisait que cela. Personne n’y entrait, sauf des camions chargés de condamnés, toujours la nuit. Ce lieu de massacres apparut plus tard que celui des Solovki. Il n’est que le plus connu des endroits similaires dans toute la Russie et est le résultat d’une politique planifiée d’extermination de tous les opposants possibles ou imaginaires du nouveau régime.
« Officiellement », sur le « polygone» de Butovo, 20.761 personnes ont été fusillées seulement entre août 1937 et octobre 1938 - en un an donc - au moment de l’apogée de la Terreur. Cependant, le chiffre total est certainement beaucoup plus grand, mais on ne le saura jamais au juste.
Révérends Pères, Chères Sœurs, Mesdames, Messieurs, Chers amis.
BUTOVO
Nous voici dans la seconde partie de notre entretien. Le polygone de Butovo (photo) est un lieu fondamentalement différent des Solovki. Ici, pas de nature embellissante. Juste une banlieue de Moscou, très banale. Le mot « polygone » est un mot employé pour indiquer un endroit d’entraînement de tirs. Tout simplement. Et tout froidement. L’endroit était interdit à la population, bien gardé, et sous couvert de tirs d’entraînement de l’armée, on y a exécuté des milliers de personnes. Ici on tuait. On ne faisait que cela. Personne n’y entrait, sauf des camions chargés de condamnés, toujours la nuit. Ce lieu de massacres apparut plus tard que celui des Solovki. Il n’est que le plus connu des endroits similaires dans toute la Russie et est le résultat d’une politique planifiée d’extermination de tous les opposants possibles ou imaginaires du nouveau régime.
« Officiellement », sur le « polygone» de Butovo, 20.761 personnes ont été fusillées seulement entre août 1937 et octobre 1938 - en un an donc - au moment de l’apogée de la Terreur. Cependant, le chiffre total est certainement beaucoup plus grand, mais on ne le saura jamais au juste.
Anna Khoudokormoff-Kotschoubey
Père Serge PRAVDOLIOUBOV
Lors d’une conférence et exposition sur les Solovki à Moscou en décembre dernier, le prêtre Serge Pravdodlioubov, fils de prêtre et dont le grand-père, prêtre également, fut plusieurs fois interné et qui succomba aux Solovki, a introduit derechef son entretien par une question, prononcée d’une voix forte, mais sur un ton « bon enfant », qui nous a impressionné. Je cite: « Lorsque vous récitez les 10 commandements, qu’est-ce que vous dites ? Vous dites : «Honorons nos pères et nos mères. Or, qui sont nos pères et mères ? Et bien nos pères et mères sont LES SAINTS MARTYRS. Ce sont eux nos pères et mères. C’est eux qu’il faut honorer, ce sont eux nos exemples, ce sont eux nos accompagnateurs dans la vie, dans toute notre vie ». Chaque jour, un saint, ou plusieurs saints sont fêtés, ils nous illuminent, ce sont eux nos Lumières. Nous sommes riches en lumière parce que nous sommes riches en saints martyrs». Tout devient alors fort simple, évident.
Le Père Serge Pravdolioubov, (sa photo) (le grand-père) fut canonisé en l’an 2000 comme confesseur de la foi. Parlant de lui, un ancien prisonnier a pu dire : « Le père Serge, pendant ces nombreuses arrestations, ne cessait de conforter les prisonniers et ne voulait pas qu’ils tombent dans le désespoir ».
Père Serge PRAVDOLIOUBOV
Lors d’une conférence et exposition sur les Solovki à Moscou en décembre dernier, le prêtre Serge Pravdodlioubov, fils de prêtre et dont le grand-père, prêtre également, fut plusieurs fois interné et qui succomba aux Solovki, a introduit derechef son entretien par une question, prononcée d’une voix forte, mais sur un ton « bon enfant », qui nous a impressionné. Je cite: « Lorsque vous récitez les 10 commandements, qu’est-ce que vous dites ? Vous dites : «Honorons nos pères et nos mères. Or, qui sont nos pères et mères ? Et bien nos pères et mères sont LES SAINTS MARTYRS. Ce sont eux nos pères et mères. C’est eux qu’il faut honorer, ce sont eux nos exemples, ce sont eux nos accompagnateurs dans la vie, dans toute notre vie ». Chaque jour, un saint, ou plusieurs saints sont fêtés, ils nous illuminent, ce sont eux nos Lumières. Nous sommes riches en lumière parce que nous sommes riches en saints martyrs». Tout devient alors fort simple, évident.
Le Père Serge Pravdolioubov, (sa photo) (le grand-père) fut canonisé en l’an 2000 comme confesseur de la foi. Parlant de lui, un ancien prisonnier a pu dire : « Le père Serge, pendant ces nombreuses arrestations, ne cessait de conforter les prisonniers et ne voulait pas qu’ils tombent dans le désespoir ».
Anna Khoudokormoff-Kotschoubey
L’ ARCHIPEL DES SOLOVKI
Petite icône des Solovki avec tchékistes
Que recouvre le mot Solovki ? Les Solovki sont un archipel qui se trouve au nord-ouest de la Russie, dans la mer Blanche, tout près du cercle polaire. Il y a six grandes îles principales, dont l’île d’Anzer qui deviendra tristement célèbre au XXème siècle. Mais l’archipel des Solovki c’est tout d’abord un prodigieux et très ancien monastère. C’est un tout haut lieu de la spiritualité orthodoxe russe. Le monastère est entouré de murs massifs (car il a servi de fortifications contre les suédois au XVIIème siècle) (hauts de 8 à 11 m, épais de 4 à 6 m), percés de portes et renforcés de tours. Ces murs sont faits de larges pierres, des rochers parfois atteignant 5 m de longueur. Au centre de cette forteresse oblongue, on trouve un magnifique ensemble de bâtiments religieux, dont un immense réfectoire vouté, la Cathédrale de la Dormition, la Cathédrale de la Transfiguration, un beffroi et d’autres églises.
L’ ARCHIPEL DES SOLOVKI
Petite icône des Solovki avec tchékistes
Que recouvre le mot Solovki ? Les Solovki sont un archipel qui se trouve au nord-ouest de la Russie, dans la mer Blanche, tout près du cercle polaire. Il y a six grandes îles principales, dont l’île d’Anzer qui deviendra tristement célèbre au XXème siècle. Mais l’archipel des Solovki c’est tout d’abord un prodigieux et très ancien monastère. C’est un tout haut lieu de la spiritualité orthodoxe russe. Le monastère est entouré de murs massifs (car il a servi de fortifications contre les suédois au XVIIème siècle) (hauts de 8 à 11 m, épais de 4 à 6 m), percés de portes et renforcés de tours. Ces murs sont faits de larges pierres, des rochers parfois atteignant 5 m de longueur. Au centre de cette forteresse oblongue, on trouve un magnifique ensemble de bâtiments religieux, dont un immense réfectoire vouté, la Cathédrale de la Dormition, la Cathédrale de la Transfiguration, un beffroi et d’autres églises.
Chers frères et sœurs, ces paroles extraordinaires de l’apôtre Pierre sur le sens des souffrances du Christ sont adressées aux domestiques, aux esclaves, confrontés à des maîtres cruels. C’est pour les encourager à endurer avec patience les peines qui leur sont infligées injustement que l’apôtre leur livre cette magnifique réflexion sur l’abnégation du Seigneur Jésus face aux souffrances. « Si, faisant le bien, vous supportez la souffrance, c’est une grâce auprès de Dieu », dit Pierre, parce que, ajoute-t-il, « le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces ». La passion du Seigneur est donc un modèle pour nous. En suivant les traces de notre Maître, nous devons passer par les souffrances.
Des orthodoxes célèbrent le baptême du Christ sur la rive du Jourdain
Plusieurs milliers de chrétiens orthodoxes ont bravé la pluie sur les rives du Jourdain lundi pour célébrer le baptême du Christ, en s'immergeant dans des baignoires en plastique remplies d'eau boueuse de la rivière.
Des fidèles de plusieurs communautés chrétiennes d'Orient ont pris part à la cérémonie conduite par le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Theophilos III, qui pour l'occasion a lancé dans la rivière une croix décorée de fleurs et lâché des colombes.
Plusieurs fidèles se sont par la suite immergées dans les baignoires ou versé des sceaux d'eau sur leurs têtes alors que les forces de sécurité israéliennes les empêchaient d'approcher la rivière, une frontière étroitement surveillée entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie.
"C'est un jour très important pour nous chrétiens, et je suis venue avec mon fils pour le baptiser en ce lieu sacré où le Christ a été baptisé", explique Medina, 28 ans, venue avec une délégation d'Erythréens et d'Ethiopiens travaillant en Israël.
Plusieurs milliers de chrétiens orthodoxes ont bravé la pluie sur les rives du Jourdain lundi pour célébrer le baptême du Christ, en s'immergeant dans des baignoires en plastique remplies d'eau boueuse de la rivière.
Des fidèles de plusieurs communautés chrétiennes d'Orient ont pris part à la cérémonie conduite par le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem Theophilos III, qui pour l'occasion a lancé dans la rivière une croix décorée de fleurs et lâché des colombes.
Plusieurs fidèles se sont par la suite immergées dans les baignoires ou versé des sceaux d'eau sur leurs têtes alors que les forces de sécurité israéliennes les empêchaient d'approcher la rivière, une frontière étroitement surveillée entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie.
"C'est un jour très important pour nous chrétiens, et je suis venue avec mon fils pour le baptiser en ce lieu sacré où le Christ a été baptisé", explique Medina, 28 ans, venue avec une délégation d'Erythréens et d'Ethiopiens travaillant en Israël.
« C’est à cause de nous et pour nous que Dieu est devenu un d’entre nous ».
Dans cette belle formule, Léonce de Byzance – un des plus remarquables théologiens orientaux du VIe siècle – résume le caractère anthropocentrique du dessein salutaire de Dieu. Voilà une affirmation paradoxale : l’anthropocentrisme de l’œuvre de Dieu. Elle pourrait faire sursauter certains de nos contemporains qui ont l’anthropocentrisme en horreur, le considérant comme une impie invention du monde déchu et sécularisé.
Pourtant, c’est bien la philanthropie de Dieu qui est à l’origine de l’incarnation du Verbe. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas, mais ait la vie éternelle ». Combien grand doit être l’amour de Dieu pour le monde et l’homme qu’il a créés pour que son Verbe éternel devienne l’un d’entre nous. Aussi grand qu’il soit, cet amour de Dieu pour l’homme n’a rien d’illogique : pourquoi le Créateur n’aimerait-il pas ce qu’il a créé ? Pourquoi Dieu mépriserait l’homme qui est son propre ouvrage ? Pourquoi l’humanité ne serait-elle pas digne d’accueillir son propre Auteur, son Archétype dont elle l’image vraie et vivante ?
Dans cette belle formule, Léonce de Byzance – un des plus remarquables théologiens orientaux du VIe siècle – résume le caractère anthropocentrique du dessein salutaire de Dieu. Voilà une affirmation paradoxale : l’anthropocentrisme de l’œuvre de Dieu. Elle pourrait faire sursauter certains de nos contemporains qui ont l’anthropocentrisme en horreur, le considérant comme une impie invention du monde déchu et sécularisé.
Pourtant, c’est bien la philanthropie de Dieu qui est à l’origine de l’incarnation du Verbe. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas, mais ait la vie éternelle ». Combien grand doit être l’amour de Dieu pour le monde et l’homme qu’il a créés pour que son Verbe éternel devienne l’un d’entre nous. Aussi grand qu’il soit, cet amour de Dieu pour l’homme n’a rien d’illogique : pourquoi le Créateur n’aimerait-il pas ce qu’il a créé ? Pourquoi Dieu mépriserait l’homme qui est son propre ouvrage ? Pourquoi l’humanité ne serait-elle pas digne d’accueillir son propre Auteur, son Archétype dont elle l’image vraie et vivante ?
Une nouvelle édition des « Œuvres théologiques » de Mgr Basile Krivochéine (1900-1985) vient de paraître (en russe) à Nijni-Novgorod. Cet ouvrage réunit l’ensemble le plus complet à ce jour des textes théologiques de l’auteur, présentés en fonction des différentes étapes de sa biographie (le Mont Athos, Oxford, Paris, Bruxelles). Le contexte historique de l’époque est mis en parallèle avec le temps « intérieur », le développement, les réflexions et les « acquis » de l’archevêque Basile lui-même.
Une telle approche a été proposée par le rédacteur du livre et auteur des introductions biographiques, le diacre Alexandre Musin (historien de Saint-Pétersbourg), qui travaille depuis des années tant sur l’œuvre de Mgr Basile que sur la biographie de celui-ci. Le résultat en est un épais volume de plus de 700 pages, que l’on peut presque considérer comme une sorte d’ « encyclopédie » de et sur Mgr Basile.
Un SITE : Archevêque Basile (Krivocheine) LIVRES - PHOTOS - Théologie
Une telle approche a été proposée par le rédacteur du livre et auteur des introductions biographiques, le diacre Alexandre Musin (historien de Saint-Pétersbourg), qui travaille depuis des années tant sur l’œuvre de Mgr Basile que sur la biographie de celui-ci. Le résultat en est un épais volume de plus de 700 pages, que l’on peut presque considérer comme une sorte d’ « encyclopédie » de et sur Mgr Basile.
Un SITE : Archevêque Basile (Krivocheine) LIVRES - PHOTOS - Théologie
"Pourquoi les impressions d’enfance sont-elles si importantes ?
Pourquoi importe-t-il tant d’emplir le cœur et l’intelligence de l’enfant de lumière et de bonté dès la plus tendre jeunesse ? Il y a chez les enfants de la confiance, de la simplicité, de la douceur, de la capacité à s’attendrir, à compatir, il y a de l’imagination mais pas de cruauté ni d’endurcissement. C’est précisément le terrain qui produit une moisson trente, soixante et cent fois supérieure au grain semé. Lorsque, plus tard, l’âme se pétrifie et se durcit, les perceptions de l’enfance peuvent de nouveau purifier et sauver l’adulte. C’est pourquoi il est important de rapprocher les enfants le plus près possible de l’Eglise, ils y trouveront de la nourriture pour toute leur vie. " (p.180)
Pourquoi importe-t-il tant d’emplir le cœur et l’intelligence de l’enfant de lumière et de bonté dès la plus tendre jeunesse ? Il y a chez les enfants de la confiance, de la simplicité, de la douceur, de la capacité à s’attendrir, à compatir, il y a de l’imagination mais pas de cruauté ni d’endurcissement. C’est précisément le terrain qui produit une moisson trente, soixante et cent fois supérieure au grain semé. Lorsque, plus tard, l’âme se pétrifie et se durcit, les perceptions de l’enfance peuvent de nouveau purifier et sauver l’adulte. C’est pourquoi il est important de rapprocher les enfants le plus près possible de l’Eglise, ils y trouveront de la nourriture pour toute leur vie. " (p.180)
Puisque le Nouvel An est le début de l'époque de l'année, nous devons rassembler dans notre âme ces pensées, sentiments et dispositions qui dirigeront nos affaires tout au long de l'année d'une manière chrétienne. Nous trouverons ceci au moment où nous aurons à l'esprit ce que le Jour de l'An est dans la vie spirituelle. Dans la vie spirituelle, le Jour de l'An, c'est quand celui qui a vécu avec négligence devient zélé pour le salut et pour plaire à Dieu. Quand on prend cette résolution, alors tout est reconstruit à nouveau à la fois intérieurement et extérieurement, sur de nouveaux commencements, les anciens meurent et tout est nouveau. Si vous avez ce sentiment, renouvelez-le, sinon, acquerrez-le et pour vous ce sera le Jour de l'An.
Ce texte, trouvé sur l'excellent site "Sainte Materne" , est d'une certaine façon en corrélation avec le sondage en cours sur P.O.
Dans notre société pluraliste, il y a beaucoup de Chrétiens Orthodoxes qui se sont retrouvés à partager leur vie avec des proches et familiers non Orthodoxes. Parfois ces proches ne pratiquent pas même un christianisme, dès lors la lutte pour garder les traditions et pratiques de la Foi Orthodoxe peut être difficile. En particulier, les périodes de jeûne peuvent être fort pénibles, lorsque le restant de la famille mange viande, oeufs et laitages, alors que le membre Orthodoxe est requis de jeûner par l'Église.
Même les prières de bénédiction avant chaque repas peuvent poser un sérieux problème lorsque les autres membres de la maisonnée sont incroyants. Il y a aussi tous ces dimanches matins et jours de fête, lorsque les autres membres de la famille veulent aller à la plage, mais vous avez besoin d'aller à l'église pour la Divine Liturgie. La difficulté sera encore plus grande pour rester dans le chemin de la Foi si des membres de la famille sont ouvertement anti-religieux.
Dans notre société pluraliste, il y a beaucoup de Chrétiens Orthodoxes qui se sont retrouvés à partager leur vie avec des proches et familiers non Orthodoxes. Parfois ces proches ne pratiquent pas même un christianisme, dès lors la lutte pour garder les traditions et pratiques de la Foi Orthodoxe peut être difficile. En particulier, les périodes de jeûne peuvent être fort pénibles, lorsque le restant de la famille mange viande, oeufs et laitages, alors que le membre Orthodoxe est requis de jeûner par l'Église.
Même les prières de bénédiction avant chaque repas peuvent poser un sérieux problème lorsque les autres membres de la maisonnée sont incroyants. Il y a aussi tous ces dimanches matins et jours de fête, lorsque les autres membres de la famille veulent aller à la plage, mais vous avez besoin d'aller à l'église pour la Divine Liturgie. La difficulté sera encore plus grande pour rester dans le chemin de la Foi si des membres de la famille sont ouvertement anti-religieux.
prêtre Antoine Odaysky
traduction de texte russe
En vérité, je te le dis : Tu est Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église,et les portes de l'enfer ne l'emporteront pas sur elle.(Mt 16, 18)
L'orthodoxe résidant dans l'Occident post-chrétien[1] est souvent amené à débattre avec les catholiques la question du pape et du rôle de l'apôtre Pierre dans l'Église. Les catholiques ont généralement le réflexe de citer Mt 16, 18, verset sur lequel s'appuyerait la théorie de la primauté pontificale. Mais l'Évangile parle-t-il vraiment d'une place particulière et d'un rôle particulier de l'apôtre Pierre au sein du collège apostolique dans un sens « papiste » ? La tradition exégétique patristique donne une réponse claire à ces questions.
Mt 16, 18 est un texte essentiel, exprimant l'intangibilité de l'Église, son invincibilité face aux puissances du mal, mettant en évidence la solidité de ses fondements. Une interprétation correcte de ce verset évangélique est particulièrement importante à l'heure où le témoignage orthodoxe se fait urgent dans l'Occident chrétien qui souffre cruellement de la sécularisation de la foi et de l'oubli des valeurs évangéliques.
traduction de texte russe
En vérité, je te le dis : Tu est Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église,et les portes de l'enfer ne l'emporteront pas sur elle.(Mt 16, 18)
L'orthodoxe résidant dans l'Occident post-chrétien[1] est souvent amené à débattre avec les catholiques la question du pape et du rôle de l'apôtre Pierre dans l'Église. Les catholiques ont généralement le réflexe de citer Mt 16, 18, verset sur lequel s'appuyerait la théorie de la primauté pontificale. Mais l'Évangile parle-t-il vraiment d'une place particulière et d'un rôle particulier de l'apôtre Pierre au sein du collège apostolique dans un sens « papiste » ? La tradition exégétique patristique donne une réponse claire à ces questions.
Mt 16, 18 est un texte essentiel, exprimant l'intangibilité de l'Église, son invincibilité face aux puissances du mal, mettant en évidence la solidité de ses fondements. Une interprétation correcte de ce verset évangélique est particulièrement importante à l'heure où le témoignage orthodoxe se fait urgent dans l'Occident chrétien qui souffre cruellement de la sécularisation de la foi et de l'oubli des valeurs évangéliques.
Marie GENKO
Il s’agit de l’organisation de la diaspora orthodoxe sur ce territoire.
Pour la Fraternité orthodoxe, issue de l’Archevêché des Eglises russes d’Europe occidentale, la création d’une Eglise Locale autonome semble une évidence. Dans le récent communiqué de la Fraternité, signé par Sophie Stavrou-Clément et Nicolas Behr, communiqué paru sur orthodoxie.com, nous pouvons lire la phrase suivante :
" Cependant, cet afflux de populations pose de façon aigüe et renouvelée le problème de l’organisation ecclésiale orthodoxe en Occident. La Fraternité orthodoxe a émis depuis sa fondation le souhait de voir émerger dans nos pays une organisation conforme à la nature et aux canons de l’Église : en chaque lieu un seul évêque, car il y a un seul peuple de Dieu, rassemblé autour de son évêque, à l’image de l’assemblée des saints autour du Christ glorieux. Les assemblées des évêques orthodoxes telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui en différents pays ne peuvent être pour nous qu’une étape vers la création d’Églises locales autonomes."
Il s’agit de l’organisation de la diaspora orthodoxe sur ce territoire.
Pour la Fraternité orthodoxe, issue de l’Archevêché des Eglises russes d’Europe occidentale, la création d’une Eglise Locale autonome semble une évidence. Dans le récent communiqué de la Fraternité, signé par Sophie Stavrou-Clément et Nicolas Behr, communiqué paru sur orthodoxie.com, nous pouvons lire la phrase suivante :
" Cependant, cet afflux de populations pose de façon aigüe et renouvelée le problème de l’organisation ecclésiale orthodoxe en Occident. La Fraternité orthodoxe a émis depuis sa fondation le souhait de voir émerger dans nos pays une organisation conforme à la nature et aux canons de l’Église : en chaque lieu un seul évêque, car il y a un seul peuple de Dieu, rassemblé autour de son évêque, à l’image de l’assemblée des saints autour du Christ glorieux. Les assemblées des évêques orthodoxes telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui en différents pays ne peuvent être pour nous qu’une étape vers la création d’Églises locales autonomes."
V. Golovanow
La mission chrétienne
Extraits du discoure de réception du métropolite Hilarion de Volokolamsk au grade de docteur honoris causa de l’Université de Lugano (Suisse) 30.10.2011
L’Église du Christ est envoyée dans le monde annoncer le Royaume de Dieu. Ce ministère d’annonce de la bonne nouvelle est un attribut imprescriptible de l’Église, dans la mesure où il repose sur le commandement du Christ ressuscité à ses disciples : « Allez, enseignez à tous les peuples… » (Mt 28, 19). (..) Cependant, si l’on ne saurait mettre en doute le devoir d’annoncer la Bonne nouvelle, confié à l’Église par le Christ lui-même, la question de l’application concrète de ce commandement se pose à chaque nouvelle génération de chrétiens. (…)
Il importe de souligner que le rapport de l’Église au monde repose sur une dialectique. D’un côté, les Saintes Écritures expriment clairement le rejet du monde : « N’ayez pas l’amour du monde, ni de ce qui est dans le monde (…) car tout ce qu’il y a dans le monde, les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde » (I Jn 2, 15-16). La notion même de « monde » a une connotation négative chez les apôtres Jean le Théologien et Paul, ainsi que dans les œuvres de nombreux ascètes chrétiens.
La mission chrétienne
Extraits du discoure de réception du métropolite Hilarion de Volokolamsk au grade de docteur honoris causa de l’Université de Lugano (Suisse) 30.10.2011
L’Église du Christ est envoyée dans le monde annoncer le Royaume de Dieu. Ce ministère d’annonce de la bonne nouvelle est un attribut imprescriptible de l’Église, dans la mesure où il repose sur le commandement du Christ ressuscité à ses disciples : « Allez, enseignez à tous les peuples… » (Mt 28, 19). (..) Cependant, si l’on ne saurait mettre en doute le devoir d’annoncer la Bonne nouvelle, confié à l’Église par le Christ lui-même, la question de l’application concrète de ce commandement se pose à chaque nouvelle génération de chrétiens. (…)
Il importe de souligner que le rapport de l’Église au monde repose sur une dialectique. D’un côté, les Saintes Écritures expriment clairement le rejet du monde : « N’ayez pas l’amour du monde, ni de ce qui est dans le monde (…) car tout ce qu’il y a dans le monde, les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde » (I Jn 2, 15-16). La notion même de « monde » a une connotation négative chez les apôtres Jean le Théologien et Paul, ainsi que dans les œuvres de nombreux ascètes chrétiens.
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