Plateforme libre de discussion
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V.G.
Des précisions concernant le débris de l'EORHF (1)
" L’Eglise n’a pas été faite pour que ceux qui s’y rassemblent se séparent,
mais pour que ceux qui sont séparés s’unissent" S. Jean Chrysostome
Dans l’Ancien Testament se trouve un récit, selon lequel Saül voulait justifier ses agissements arbitraires par le fait de vouloir accroître les sacrifices qu’il offrait à Dieu, mais il lui fut dit par le prophète : " Le Seigneur trouve-t-Il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix du Seigneur ? L’obéissance vaut mieux que les sacrifices... car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie ".
Des précisions concernant le débris de l'EORHF (1)
" L’Eglise n’a pas été faite pour que ceux qui s’y rassemblent se séparent,
mais pour que ceux qui sont séparés s’unissent" S. Jean Chrysostome
Dans l’Ancien Testament se trouve un récit, selon lequel Saül voulait justifier ses agissements arbitraires par le fait de vouloir accroître les sacrifices qu’il offrait à Dieu, mais il lui fut dit par le prophète : " Le Seigneur trouve-t-Il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix du Seigneur ? L’obéissance vaut mieux que les sacrifices... car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance ne l’est pas moins que l’idolâtrie ".
Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 31 Octobre 2011 à 06:33
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Basile Krivochéine
"Mémoire des deux mondes. De la Révolution à l’Église captive" Paris : Cerf, 2010 (Collection «L’histoire à vif»). 528 pp.
Texts of Archbishop Basil (Krivocheine)
Reviewed by Job Getcha
Archimandrite Dr. Job Getcha is Professor of Dogmatic and Liturgical Theology at the Institute of Graduate Studies in Orthodox Theology in Cham-besy-Geneva, Swiss
This remarkable book tells us the fascinating story of Basil Krivochéine (1900-1945), the son of a minister in the Tsar’s government, who joined the Army of the Volunteers of the “Whites” during the Bolshevik Revolution, became a monk in the Russian Monastery of St. Panteleimon on Mount Athos, a priest of the Russian Orthodox Parish of Oxford and Archbishop of Belgium of the Patriarchate of Moscow.
"Mémoire des deux mondes. De la Révolution à l’Église captive" Paris : Cerf, 2010 (Collection «L’histoire à vif»). 528 pp.
Texts of Archbishop Basil (Krivocheine)
Reviewed by Job Getcha
Archimandrite Dr. Job Getcha is Professor of Dogmatic and Liturgical Theology at the Institute of Graduate Studies in Orthodox Theology in Cham-besy-Geneva, Swiss
This remarkable book tells us the fascinating story of Basil Krivochéine (1900-1945), the son of a minister in the Tsar’s government, who joined the Army of the Volunteers of the “Whites” during the Bolshevik Revolution, became a monk in the Russian Monastery of St. Panteleimon on Mount Athos, a priest of the Russian Orthodox Parish of Oxford and Archbishop of Belgium of the Patriarchate of Moscow.
« Songez-y : qui sème chichement moissonnera aussi chichement ; qui sème largement moissonnera aussi largement. Que chacun donne selon ce qu’il a décidé dans son cœur, non d’une manière chagrine ou contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Co 9, 6).
Il n’y a pas de raison, chers frères et sœurs, que ce que l’apôtre Paul dit ici au sujet de la collecte pécuniaire des chrétiens de Corinthe en faveur de leurs frères de Jérusalem, ne se rapporte aussi à la générosité spirituelle. Si le chrétien doit faire preuve de libéralité dans la solidarité matérielle, combien plus cela s’applique à ses rapports avec autrui. Celui qui sème parcimonieusement l’amour autour de lui en moissonnera aussi peu qu’il en a répandu.
Il n’y a pas de raison, chers frères et sœurs, que ce que l’apôtre Paul dit ici au sujet de la collecte pécuniaire des chrétiens de Corinthe en faveur de leurs frères de Jérusalem, ne se rapporte aussi à la générosité spirituelle. Si le chrétien doit faire preuve de libéralité dans la solidarité matérielle, combien plus cela s’applique à ses rapports avec autrui. Celui qui sème parcimonieusement l’amour autour de lui en moissonnera aussi peu qu’il en a répandu.
Interview avec Père Andrew Phillips (Eglise Orthodoxe de saint Jean le Thaumaturge – Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières) par Liviu Barbu (étudiant en doctorat à King’s College London). Interview prise par email (Août, 2006). Traduit de l’anglais par Père Andrew Phillips.
LB: Êtes-vous père spirituel?
P. AP: Je ne suis pas père spirituel, je suis confesseur.
LB: Qu'est-ce que cela signifie pour vous d'être un prêtre-confesseur?
P. AP: C'est très important pour moi, parce que c'est une préparation essentielle avant la communion. Notre but est l'auto amélioration, la purification de nos âmes, afin que la grâce de Dieu puisse pénétrer en nous et transfigurer nos vies
LB: Êtes-vous père spirituel?
P. AP: Je ne suis pas père spirituel, je suis confesseur.
LB: Qu'est-ce que cela signifie pour vous d'être un prêtre-confesseur?
P. AP: C'est très important pour moi, parce que c'est une préparation essentielle avant la communion. Notre but est l'auto amélioration, la purification de nos âmes, afin que la grâce de Dieu puisse pénétrer en nous et transfigurer nos vies
Vladimir GOLOVANOW
Continuant ma recherche sur l'état monastique, j'ai trouvé cette réflexion qui nous vient d'Amériques mais s'applique tout aussi bien à notre situation ici: Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Par les Moines de Skete (OCA - Eglise Orthodoxe d'Amériques) (1)
Bien que la plupart des gens pensent probablement que la vie d'un moine est entièrement différente de la leur, la réalité pourrait bien les surprendre. L'auteur russe Dostoïevski avait bien raison lorsqu'il affirma qu'un vrai moine, ce n'était rien d'autre que ce que tout un chacun avait à devenir. Il se référait à une attitude de cœur, à une manière de voir la vie.Ce qui fait que quelqu'un est vraiment un moine, c'est son attitude intérieure, non pas les pratiques externes associées à son état de vie.
Continuant ma recherche sur l'état monastique, j'ai trouvé cette réflexion qui nous vient d'Amériques mais s'applique tout aussi bien à notre situation ici: Il y a une dimension monastique, contemplative, en chaque vie humaine. Par les Moines de Skete (OCA - Eglise Orthodoxe d'Amériques) (1)
Bien que la plupart des gens pensent probablement que la vie d'un moine est entièrement différente de la leur, la réalité pourrait bien les surprendre. L'auteur russe Dostoïevski avait bien raison lorsqu'il affirma qu'un vrai moine, ce n'était rien d'autre que ce que tout un chacun avait à devenir. Il se référait à une attitude de cœur, à une manière de voir la vie.Ce qui fait que quelqu'un est vraiment un moine, c'est son attitude intérieure, non pas les pratiques externes associées à son état de vie.
Vladimir Golovanow
Par Mgr Hilarion de New York, primat de l'Eglise russe hors frontières (EORHF, Patriarcat de Moscou)
Une "Conférence des rites orthodoxes occidentaux canoniques" est organisée du 1 au 7 octobre 2011 à Wappinger Falls, New York, par "La Fraternité de St Grégoire le Grand" de l'EORHF.(1)
Les communautés orthodoxes de rite occidental semblent connaitre une croissance importante ces dernières années en Amérique du nord car elles attirent des Catholiques et des Protestants déçus par les scandales (pédophilie) et le libéralisme (ordination de femmes et d'homosexuels) de leurs Eglises d'origine. Il y a un vicariat chargé du rite occidental dans l'Archidiocèse antiochien et à l'EORHF; chacun compterait plus de trois dizaines de paroisses. Une réunion de responsables pour le rite occidental des deux juridictions s'est tenue le 14 février 2011; plusieurs questions ont été examinées, notamment celle de la présence du rite occidental au sein des commissions de l'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques d'Amérique du nord et du centre; l'accueil des paroisses et du clergé d'autres groupes ecclésiaux; l'éducation des laïcs dans les paroisses de rite occidental, l'éducation des actuels et des futurs membres du clergé dans ce rite, les normes liturgiques et les usages au sein des juridictions, l'implantation de missions de rite occidental. (2)
Par Mgr Hilarion de New York, primat de l'Eglise russe hors frontières (EORHF, Patriarcat de Moscou)
Une "Conférence des rites orthodoxes occidentaux canoniques" est organisée du 1 au 7 octobre 2011 à Wappinger Falls, New York, par "La Fraternité de St Grégoire le Grand" de l'EORHF.(1)
Les communautés orthodoxes de rite occidental semblent connaitre une croissance importante ces dernières années en Amérique du nord car elles attirent des Catholiques et des Protestants déçus par les scandales (pédophilie) et le libéralisme (ordination de femmes et d'homosexuels) de leurs Eglises d'origine. Il y a un vicariat chargé du rite occidental dans l'Archidiocèse antiochien et à l'EORHF; chacun compterait plus de trois dizaines de paroisses. Une réunion de responsables pour le rite occidental des deux juridictions s'est tenue le 14 février 2011; plusieurs questions ont été examinées, notamment celle de la présence du rite occidental au sein des commissions de l'Assemblée des évêques orthodoxes canoniques d'Amérique du nord et du centre; l'accueil des paroisses et du clergé d'autres groupes ecclésiaux; l'éducation des laïcs dans les paroisses de rite occidental, l'éducation des actuels et des futurs membres du clergé dans ce rite, les normes liturgiques et les usages au sein des juridictions, l'implantation de missions de rite occidental. (2)
Sainte Olympiade (Olga Medvedeva, 1868-1936)
Olga est née dans le gouvernement de Vladimir dans une famille paysanne simple et pieuse. Son père était garde forêt, sa mère prit les ordres vers la fin de sa vie. La famille comptait en tout treize enfants dont douze moururent dans leur jeune âge. Jeune, en 1911, Olga s’est retirée dans le monastère de la Dormition à Vladimir et a adopté le nom d’Olympiade.
En 1916 elle devient la mère supérieure de cette communauté monastique. En 1917 les sœurs l’élisent pour siéger à l’assemblée diocésaine de la ville de Vladimir. Elle est alors arrêtée et envoyée en exil jusqu’en 1920. Douce et calme de nature, mère Olympiade manifeste une véritable grandeur d’esprit. Les lettres qu’elle envoie d’exil aux moniales en attestent. De retour d’exil elle est, jusqu’en 1922, à nouveau la supérieure du monastère de la Dormition.
Elle soutient l’évêque Athanase (Sakharov) dans sa résistance aux rénovationnistes. Les autorités communistes la considèrent comme le personnage religieux le plus important de la région de Vladimir, au même titre que Mgr Athanase. Elles s’efforcent d’éloigner mère Olympiade de la région.
Olga est née dans le gouvernement de Vladimir dans une famille paysanne simple et pieuse. Son père était garde forêt, sa mère prit les ordres vers la fin de sa vie. La famille comptait en tout treize enfants dont douze moururent dans leur jeune âge. Jeune, en 1911, Olga s’est retirée dans le monastère de la Dormition à Vladimir et a adopté le nom d’Olympiade.
En 1916 elle devient la mère supérieure de cette communauté monastique. En 1917 les sœurs l’élisent pour siéger à l’assemblée diocésaine de la ville de Vladimir. Elle est alors arrêtée et envoyée en exil jusqu’en 1920. Douce et calme de nature, mère Olympiade manifeste une véritable grandeur d’esprit. Les lettres qu’elle envoie d’exil aux moniales en attestent. De retour d’exil elle est, jusqu’en 1922, à nouveau la supérieure du monastère de la Dormition.
Elle soutient l’évêque Athanase (Sakharov) dans sa résistance aux rénovationnistes. Les autorités communistes la considèrent comme le personnage religieux le plus important de la région de Vladimir, au même titre que Mgr Athanase. Elles s’efforcent d’éloigner mère Olympiade de la région.
Vladimir GOLOVANOW
Ces derniers mois j'ai rencontré sur Internet et face à face plusieurs hiéromoines orthodoxes dont le trait commun est qu'ils sont tous Français d'origine, venus à l'Orthodoxie à l'âge adulte. J'ai demandé à chacun d'eux "comment êtes-vous devenu orthodoxe?" car le cheminement de ceux qui découvrent l'Orthodoxie de l'extérieur me semble très instructif, surtout pour nous qui sommes Orthodoxes par tradition familiale, sans nous poser de question. (1 )
Cher Vladimir,
Voici ce que je pourrais répondre à votre question.
"Devenir orthodoxe n'est pas l'aboutissement d'une évolution logique intellectuelle ou même spirituelle dont on pourrait aisément rendre compte. En fait, l'Orthodoxie (qui est l'appel divin à la sainteté dans l'amour et la vérité) est présente au cœur de chaque homme dès sa naissance comme un dynamisme. Pour les uns, elle émerge rapidement par le baptême orthodoxe (mais même ceux-là sont des convertis), pour d'autres qui sont venus au monde dans un milieu où l'Orthodoxie n'est pas familière, l'appel divin à faire corps avec l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique peine à se faire entendre.
Ces derniers mois j'ai rencontré sur Internet et face à face plusieurs hiéromoines orthodoxes dont le trait commun est qu'ils sont tous Français d'origine, venus à l'Orthodoxie à l'âge adulte. J'ai demandé à chacun d'eux "comment êtes-vous devenu orthodoxe?" car le cheminement de ceux qui découvrent l'Orthodoxie de l'extérieur me semble très instructif, surtout pour nous qui sommes Orthodoxes par tradition familiale, sans nous poser de question. (1 )
Cher Vladimir,
Voici ce que je pourrais répondre à votre question.
"Devenir orthodoxe n'est pas l'aboutissement d'une évolution logique intellectuelle ou même spirituelle dont on pourrait aisément rendre compte. En fait, l'Orthodoxie (qui est l'appel divin à la sainteté dans l'amour et la vérité) est présente au cœur de chaque homme dès sa naissance comme un dynamisme. Pour les uns, elle émerge rapidement par le baptême orthodoxe (mais même ceux-là sont des convertis), pour d'autres qui sont venus au monde dans un milieu où l'Orthodoxie n'est pas familière, l'appel divin à faire corps avec l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique peine à se faire entendre.
Je voudrais réfléchir au commentaire de Vladimir Golovanow et l'interroger à ce sujet.
Ce passage m'a fait bondir de ma chaise, passage que je trouve caricaturale je qualifierai donc de façon caricaturale de schmemannien.
"Et nous voyons en fait se concrétiser les deux réalités de l'Orthodoxie actuelle qu'avait déjà soulignées le père Alexandre Schmemann: - d'une part cette "subculture normative", conservatrice, cherchant à imposer à tous des règles et des recettes qui ont en fait été développées par et pour les moines; l'accent est mis sur le respect des normes de l'ascèse corporelle pour accéder au Salut et l'attente du Jugement Dernier en craignant la punition des fautes.
Le premier point qui me titille est ceci : "cette subculture normative, conservatrice, cherchant à imposer à tous des règles et des recettes qui ont en fait été développées par et pour les moines". Il m'est difficile à ce stade de me prononcer sur ces règles et recettes comme elles ne sont pas décrites mais en revanche, je trouve dommageable la fin de la phrase "qui ont été en fait développés par et pour les moines". Cela laisse à penser que pendant ces siècles d'existence, l'église n'a pensé qu'aux moines et ne s'est pas penché sur la majorité du troupeau qui est quand même composé de gens mariés ou en attente de mariage... C'est inexact car tous les évêques (des moines donc) qui ont parlé de diverses choses dont l'ascèse le faisaient dans des homélies qui s'adressaient à tous les fidèles moines et laïcs.
Ce passage m'a fait bondir de ma chaise, passage que je trouve caricaturale je qualifierai donc de façon caricaturale de schmemannien.
"Et nous voyons en fait se concrétiser les deux réalités de l'Orthodoxie actuelle qu'avait déjà soulignées le père Alexandre Schmemann: - d'une part cette "subculture normative", conservatrice, cherchant à imposer à tous des règles et des recettes qui ont en fait été développées par et pour les moines; l'accent est mis sur le respect des normes de l'ascèse corporelle pour accéder au Salut et l'attente du Jugement Dernier en craignant la punition des fautes.
Le premier point qui me titille est ceci : "cette subculture normative, conservatrice, cherchant à imposer à tous des règles et des recettes qui ont en fait été développées par et pour les moines". Il m'est difficile à ce stade de me prononcer sur ces règles et recettes comme elles ne sont pas décrites mais en revanche, je trouve dommageable la fin de la phrase "qui ont été en fait développés par et pour les moines". Cela laisse à penser que pendant ces siècles d'existence, l'église n'a pensé qu'aux moines et ne s'est pas penché sur la majorité du troupeau qui est quand même composé de gens mariés ou en attente de mariage... C'est inexact car tous les évêques (des moines donc) qui ont parlé de diverses choses dont l'ascèse le faisaient dans des homélies qui s'adressaient à tous les fidèles moines et laïcs.
Vladimir GOLOVANOW
Défense de la "dèsecclésialisation" (1)
Père Pierre Meschtcherinov (2)
Dans son article "L'Eglise la culture et le nationalisme en Russie" Serge Tchapnine, fait référence à cet intéressant article du père Pierre Meschtcherinov paru en avril dernier sur religo.ru. Après en avoir donné l'essentiel ci-dessous j'en propose un commentaire personnel pour ouvrir le débat.
Émigration intérieure: avec un peu de provocation le père Pierre prend la défense de ceux qui s'isolent de l'Eglise, devenant "des émigrés intérieurs, comme au temps du pouvoir soviétique où c'était une réponse non-violente au mensonge du communisme", mais il le fait en fait pour accuser ceux qui prétendent faire de l'Eglise une "subculture normative".
En effet "la réception dans l'Eglise" (воцерковление) se fait principalement en "coinçant" le catéchumène dans des "règles", "une ecclésiologie purement superficielle": "une piété liturgique rigide, des pratiques de direction spirituelle autoritaires et mystificatrices, une morale et une spiritualité altérées, une pratique ascétique fondée sur le principe «l’homme pour le sabbat» et enfin un activisme politique passéiste et monarchiste" écrivait-il dans un article précédent (ibid note 2).
Défense de la "dèsecclésialisation" (1)
Père Pierre Meschtcherinov (2)
Dans son article "L'Eglise la culture et le nationalisme en Russie" Serge Tchapnine, fait référence à cet intéressant article du père Pierre Meschtcherinov paru en avril dernier sur religo.ru. Après en avoir donné l'essentiel ci-dessous j'en propose un commentaire personnel pour ouvrir le débat.
Émigration intérieure: avec un peu de provocation le père Pierre prend la défense de ceux qui s'isolent de l'Eglise, devenant "des émigrés intérieurs, comme au temps du pouvoir soviétique où c'était une réponse non-violente au mensonge du communisme", mais il le fait en fait pour accuser ceux qui prétendent faire de l'Eglise une "subculture normative".
En effet "la réception dans l'Eglise" (воцерковление) se fait principalement en "coinçant" le catéchumène dans des "règles", "une ecclésiologie purement superficielle": "une piété liturgique rigide, des pratiques de direction spirituelle autoritaires et mystificatrices, une morale et une spiritualité altérées, une pratique ascétique fondée sur le principe «l’homme pour le sabbat» et enfin un activisme politique passéiste et monarchiste" écrivait-il dans un article précédent (ibid note 2).
La Dormition est la plus importante des fêtes mariales du calendrier orthodoxe et c’est elle qui clôt l’année liturgique; elle commémore la mort de la Vierge Marie et sa montée au ciel avec son corps. Chez les Catholique le terme Dormition ne désigne que la mort de la Vierge, la montée au ciel avec son corps porte le nom d’Assomption, nouveau dogme proclamé par le Pape Pie XII le 1er Novembre 1950.
Cette distinction a une signification théologique sur laquelle je vous propose ce texte du père John Breck
V.G.
Dormition ou Assomption?
Dans notre tradition Orthodoxe, nous distinguons généralement avec grand soin la "Dormition" de la Mère de Dieu et son "Assomption" au Ciel. La première notion est, selon nous, clairement Orthodoxe, tandis que la seconde nous apparaît comme une désignation purement occidentale, provenant d'une "incompréhension" catholique-romaine de la signification de cette fête, universellement célébrée le 15 août.Il est vrai que certaines interprétations très sincères, mais erronées de la mort de Marie et de son exaltation se trouvent aussi bien dans les écrits spirituels catholiques-romains que dans des icônes occidentales contemporaines : une tendance, par exemple, à exalter la Sainte Vierge à un niveau de "divinité" qui efface de manière effective la distinction essentielle et absolue entre la vie humaine et divine.
Cette distinction a une signification théologique sur laquelle je vous propose ce texte du père John Breck
V.G.
Dormition ou Assomption?
Dans notre tradition Orthodoxe, nous distinguons généralement avec grand soin la "Dormition" de la Mère de Dieu et son "Assomption" au Ciel. La première notion est, selon nous, clairement Orthodoxe, tandis que la seconde nous apparaît comme une désignation purement occidentale, provenant d'une "incompréhension" catholique-romaine de la signification de cette fête, universellement célébrée le 15 août.Il est vrai que certaines interprétations très sincères, mais erronées de la mort de Marie et de son exaltation se trouvent aussi bien dans les écrits spirituels catholiques-romains que dans des icônes occidentales contemporaines : une tendance, par exemple, à exalter la Sainte Vierge à un niveau de "divinité" qui efface de manière effective la distinction essentielle et absolue entre la vie humaine et divine.
MÉDITATION SUR LA FÊTE AVEC LE PÈRE LEV GILLET
La deuxième des grandes fêtes d’été est la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ, que nous célébrons le 6 (19) août [1].
Les textes de l’Ancien Testament que nous entendons au cours des vêpres, le soir du 18 août, nous préparent à comprendre le mystère de la Transfiguration. Nous entendons tout d’abord (Ex 24, 12-18) le récit du séjour de Moïse sur le Sinaï, lorsqu’il y passa quarante jours et quarante nuits. Les raisons du choix de ce texte sont très compréhensibles. Moïse est un des personnages de l’Ancienne Alliance qui sont présents auprès de Jésus transfiguré, d’après le récit évangélique.
Puis il y a le thème de la montagne : " Monte vers moi sur la montagne et demeures-y ". C’est aussi sur une montagne que Jésus sera transfiguré. Il y a le parallélisme – et le contraste – entre les deux modes de révélation reçue sur la montagne : dans le premier cas, Dieu donne à Moïse une loi écrite sur des tables de pierre ; dans le deuxième cas, Dieu manifeste le personne vivante de son Fils unique. Enfin, la lumière ou la nuée de la présence divine, cette " gloire " qui pour les Hébreux avait une signification physique – " … La nuée couvrit la montagne, et la gloire du Seigneur s’établit sur le mont Sinaï… Cette gloire du Seigneur revêtait… l’aspect d’une flamme dévorante couronnant la montagne… " – annonce déjà la lumière de la Transfiguration. Nous lisons ensuite (Ex 33, 11-23 – 34, 4-6, 8) un épisode dont chaque parole peut merveilleusement s’appliquer à notre propre vie spirituelle.
La deuxième des grandes fêtes d’été est la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ, que nous célébrons le 6 (19) août [1].
Les textes de l’Ancien Testament que nous entendons au cours des vêpres, le soir du 18 août, nous préparent à comprendre le mystère de la Transfiguration. Nous entendons tout d’abord (Ex 24, 12-18) le récit du séjour de Moïse sur le Sinaï, lorsqu’il y passa quarante jours et quarante nuits. Les raisons du choix de ce texte sont très compréhensibles. Moïse est un des personnages de l’Ancienne Alliance qui sont présents auprès de Jésus transfiguré, d’après le récit évangélique.
Puis il y a le thème de la montagne : " Monte vers moi sur la montagne et demeures-y ". C’est aussi sur une montagne que Jésus sera transfiguré. Il y a le parallélisme – et le contraste – entre les deux modes de révélation reçue sur la montagne : dans le premier cas, Dieu donne à Moïse une loi écrite sur des tables de pierre ; dans le deuxième cas, Dieu manifeste le personne vivante de son Fils unique. Enfin, la lumière ou la nuée de la présence divine, cette " gloire " qui pour les Hébreux avait une signification physique – " … La nuée couvrit la montagne, et la gloire du Seigneur s’établit sur le mont Sinaï… Cette gloire du Seigneur revêtait… l’aspect d’une flamme dévorante couronnant la montagne… " – annonce déjà la lumière de la Transfiguration. Nous lisons ensuite (Ex 33, 11-23 – 34, 4-6, 8) un épisode dont chaque parole peut merveilleusement s’appliquer à notre propre vie spirituelle.
L’archiprêtre Andrew Phillips nous a fait parvenir la deuxième partie de sa passionnante analyse « L’avenir de l’orthodoxie en Europe et le schisme de Paris ».
Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir confié ce texte à « Parlons ». L’équipe de rédaction ne fait pas siennes toutes les affirmations de l’auteur. Nous publions le texte en anglais et nous prions nos lecteurs de nous excuser de ne pas en avoir fait une version française
"The Future of European Orthodoxy and the Paris Schism"
Foreword
Having won a prize for a work on Orthodoxy from the Alliance Française, I was first able to visit Russian Orthodox Paris exactly 37 years ago, in July 1974. Here I already knew that some important part of my destiny lay. Among many nostalgic memories, I remember speaking to a very elderly man in a long since closed Russian bookshop, where I had bought a copy of the Gospels in Church Slavonic and Kartashov’s "Vossozdanie Svyatoi Rusi" ("The Recreation of Holy Rus").The elderly told me how the study of Church Slavonic had been obligatory in Russia when he had been a young man well before the 1917 Revolution and related other memories.
Nous lui sommes très reconnaissants d’avoir confié ce texte à « Parlons ». L’équipe de rédaction ne fait pas siennes toutes les affirmations de l’auteur. Nous publions le texte en anglais et nous prions nos lecteurs de nous excuser de ne pas en avoir fait une version française
"The Future of European Orthodoxy and the Paris Schism"
Foreword
Having won a prize for a work on Orthodoxy from the Alliance Française, I was first able to visit Russian Orthodox Paris exactly 37 years ago, in July 1974. Here I already knew that some important part of my destiny lay. Among many nostalgic memories, I remember speaking to a very elderly man in a long since closed Russian bookshop, where I had bought a copy of the Gospels in Church Slavonic and Kartashov’s "Vossozdanie Svyatoi Rusi" ("The Recreation of Holy Rus").The elderly told me how the study of Church Slavonic had been obligatory in Russia when he had been a young man well before the 1917 Revolution and related other memories.
Considérons, mes très-chers frères, tout ce que les hommes endurent de travaux et de douleurs pour les objets de leurs passions vicieuses, pour des choses qu'on est d'autant plus malheureux de désirer, qu'on s'imagine être plus heureux en les possédant. A quels dangers ils s'exposent pour les fausses richesses ! Quelles amertumes ils dévorent pour les vains honneurs ! Quelle incroyable patience pour des satisfactions puériles ! Avides d'argent, de gloire, de débauches, rien ne leur coûte pour se procurer ce qu'ils désirent, et conserver ce qu'ils ont acquis. 1. Rom. VIII, 18. — 2. Cor. IV, 17.
Le soleil et la pluie, la glace, les vagues mugissantes, la mer en furie, le métier de la guerre, si dur et si plein d'incertitudes, des coups, des plaies affreuses, des blessures horribles, ils supportent tout sans y être contraints par la loi de la nécessité; ils affrontent tout comme à plaisir, et pour suivre leurs désirs coupables. Et l'on croit que toutes ces folies sont comme permises ! Suite SAINT AUGUSTIN
Sur le même sujet:
Saint Augustin: LE MENSONGE EST UNE INIQUITÉ; IL DONNE LA MORT A L’AME
Le soleil et la pluie, la glace, les vagues mugissantes, la mer en furie, le métier de la guerre, si dur et si plein d'incertitudes, des coups, des plaies affreuses, des blessures horribles, ils supportent tout sans y être contraints par la loi de la nécessité; ils affrontent tout comme à plaisir, et pour suivre leurs désirs coupables. Et l'on croit que toutes ces folies sont comme permises ! Suite SAINT AUGUSTIN
Sur le même sujet:
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JEAN-CLAUDE LARCHET
LA VIE ET L’OEUVRE DE SAINT NICOLAS DE JITCHA
Monseigneur Nicolas Velimirović fut un écrivain prolifique. Ses oeuvres, qui n’ont pas encore toutes été réunies pour une édition complète, occupent néanmoins treize volumes dans la première édition, réalisée entre 1976 et 1986 par Monseigneur Lavrentije à Himmelstür (Allemagne) et vingt trois volumes dans une seconde édition (plus complète mais ne comportant néanmoins toujours que des oeuvres choisies), réalisée par les Éditions Glas Crkve à Valjevo de 1996 à 2000.
Ces oeuvres peuvent être réparties en six genres : des essais (littéraires et philosophiques, historiques, éthiques, théologiques et spirituels), des centuries spirituelles, des vies de saints, des prières, des oeuvres catéchétiques, des homélies, des oeuvres exégétiques et des lettres, certaines œuvres appartenant cependant à plusieurs genres à la fois. Les écrits de Monseigneur Nicolas frappent immédiatement par la grande qualité littéraire de leur style. Ce style, qui fait un usage abondant d’images et de métaphores, est empreint d’une grande beauté et véhicule une émotion communicative, d’ordre spirituel et non sentimental.
LA VIE ET L’OEUVRE DE SAINT NICOLAS DE JITCHA
Monseigneur Nicolas Velimirović fut un écrivain prolifique. Ses oeuvres, qui n’ont pas encore toutes été réunies pour une édition complète, occupent néanmoins treize volumes dans la première édition, réalisée entre 1976 et 1986 par Monseigneur Lavrentije à Himmelstür (Allemagne) et vingt trois volumes dans une seconde édition (plus complète mais ne comportant néanmoins toujours que des oeuvres choisies), réalisée par les Éditions Glas Crkve à Valjevo de 1996 à 2000.
Ces oeuvres peuvent être réparties en six genres : des essais (littéraires et philosophiques, historiques, éthiques, théologiques et spirituels), des centuries spirituelles, des vies de saints, des prières, des oeuvres catéchétiques, des homélies, des oeuvres exégétiques et des lettres, certaines œuvres appartenant cependant à plusieurs genres à la fois. Les écrits de Monseigneur Nicolas frappent immédiatement par la grande qualité littéraire de leur style. Ce style, qui fait un usage abondant d’images et de métaphores, est empreint d’une grande beauté et véhicule une émotion communicative, d’ordre spirituel et non sentimental.
La toute sainte Mère de Dieu est représentée sur l’icône de Kazan avec l’enfant sur son côté gauche.
C’est la seule icône, parmi les icônes miraculeuses, sur laquelle il n’y a qu’une seule main : La main du Christ qui bénit; les autres mains ne sont pas visibles, elles sont sous les vêtements. L’Enfant Jésus est représenté debout face à celui qui regarde l’icône, à l’opposé des diverses autres positions qu’Il a sur d’autres icônes.....
L'Eglise russe célèbre la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge, Marie, en son icône de Kazan en Tatarie, en mémoire de la libération de Moscou en 1612, lors de l'occupation polonaise.
C’est la seule icône, parmi les icônes miraculeuses, sur laquelle il n’y a qu’une seule main : La main du Christ qui bénit; les autres mains ne sont pas visibles, elles sont sous les vêtements. L’Enfant Jésus est représenté debout face à celui qui regarde l’icône, à l’opposé des diverses autres positions qu’Il a sur d’autres icônes.....
L'Eglise russe célèbre la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge, Marie, en son icône de Kazan en Tatarie, en mémoire de la libération de Moscou en 1612, lors de l'occupation polonaise.
Ermite, fondateur du monastère de la Trinité-Saint-Serge + 1392
Né à Rostov au nord de Moscou, le jeune Barthélémy (le futur moine Serge) émigre à Radonège avec les siens, fuyant l'avance des Tatares. Le garçon, peu doué pour les études, ne rêve que de vie monastique. A la mort de ses parents, il se retire avec son frère aîné dans la forêt pour y vivre en ermite au milieu des loups et des ours.
Les deux frères bâtissent une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. Avec le temps, l'ermitage devient un monastère (le monastère de la Sainte Trinité), peuplé de moines vivant une pauvreté radicale dans une grande liberté. Le patriarche de Constantinople dont dépend alors la Russie, impose à Serge l'adoption de la Règle cénobitique du Studion, qui instaure entre les moines une vie commune plus stricte. Serge se soumet à regret. Il ne reste pas confiné dans son monastère. Il se sent responsable de son pays en pleine ébullition politique.
Les princes sollicitent ses conseils et ses prières. En 1380, il bénit le grand-prince Dimitri de Moscou avant la bataille de Koulikovo qui inaugure la fin du joug mongol en Russie. On pourrait la comparer en France à la bataille de Poitiers sur les Musulmans. Il mène encore des missions de conciliation entre les princes russes et fonde de nombreux autres monastères. Le monastère de la Trinité Saint Serge, à 70 kms de Moscou resta même aux jours les plus sombres du soviétisme un grand pèlerinage et l'un des centres théologiques et spirituels de l'Eglise Russe.
Il fut canonisé en 1452
SUITE " Parlons d'orthodoxie"
Né à Rostov au nord de Moscou, le jeune Barthélémy (le futur moine Serge) émigre à Radonège avec les siens, fuyant l'avance des Tatares. Le garçon, peu doué pour les études, ne rêve que de vie monastique. A la mort de ses parents, il se retire avec son frère aîné dans la forêt pour y vivre en ermite au milieu des loups et des ours.
Les deux frères bâtissent une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. Avec le temps, l'ermitage devient un monastère (le monastère de la Sainte Trinité), peuplé de moines vivant une pauvreté radicale dans une grande liberté. Le patriarche de Constantinople dont dépend alors la Russie, impose à Serge l'adoption de la Règle cénobitique du Studion, qui instaure entre les moines une vie commune plus stricte. Serge se soumet à regret. Il ne reste pas confiné dans son monastère. Il se sent responsable de son pays en pleine ébullition politique.
Les princes sollicitent ses conseils et ses prières. En 1380, il bénit le grand-prince Dimitri de Moscou avant la bataille de Koulikovo qui inaugure la fin du joug mongol en Russie. On pourrait la comparer en France à la bataille de Poitiers sur les Musulmans. Il mène encore des missions de conciliation entre les princes russes et fonde de nombreux autres monastères. Le monastère de la Trinité Saint Serge, à 70 kms de Moscou resta même aux jours les plus sombres du soviétisme un grand pèlerinage et l'un des centres théologiques et spirituels de l'Eglise Russe.
Il fut canonisé en 1452
SUITE " Parlons d'orthodoxie"
Vladimir GOLOVANOW
"Une vision particulière est le point de départ de toutes les réflexions théologiques du père Alexandre Schmemann : le caractère essentiellement eschatologique du christianisme et l’eucharistie (ainsi que les autres sacrements et toute la vie liturgique de l’Église) comme expression et expérience du « Royaume ». Cette vision prophétique fait de lui un des grands théologiens orthodoxes du 20e siècle"(1). Je voudrais revenir sur quelques points essentiels de cette approche théologique avant de voir comment elle est actuellement reçue.
Une théologie pour le Peuple de Dieu: le père Alexandre fait sortir la théologie du ghetto académique où l'avaient enfermée les théologiens depuis le Moyen-âge. Son discours, simple, clair et précis, s'adresse en effet à tous, croyants ou non, comme on le voit particulièrement bien en retrouvant ses principales thèses dans les "Causeries sur radio Liberté", publiées en russe, et dans son Journal.
"Une vision particulière est le point de départ de toutes les réflexions théologiques du père Alexandre Schmemann : le caractère essentiellement eschatologique du christianisme et l’eucharistie (ainsi que les autres sacrements et toute la vie liturgique de l’Église) comme expression et expérience du « Royaume ». Cette vision prophétique fait de lui un des grands théologiens orthodoxes du 20e siècle"(1). Je voudrais revenir sur quelques points essentiels de cette approche théologique avant de voir comment elle est actuellement reçue.
Une théologie pour le Peuple de Dieu: le père Alexandre fait sortir la théologie du ghetto académique où l'avaient enfermée les théologiens depuis le Moyen-âge. Son discours, simple, clair et précis, s'adresse en effet à tous, croyants ou non, comme on le voit particulièrement bien en retrouvant ses principales thèses dans les "Causeries sur radio Liberté", publiées en russe, et dans son Journal.
Après avoir pris connaissance du lien ICI, mis en ligne sur "Parlons d’Orthodoxie" par Catherine Palierne : je me suis efforcée de bien comprendre l’article publié par le Père Grigorios Papathomas. Dans cet article, le Père Grigorios constate une crispation du culturalisme ecclésiastique depuis les années 1990. Il déplore cet état de fait, et il attribue d’une façon générale le culturalisme ecclésiastique à la chute des empires. Dans sa conclusion, il écrit que les Canons de notre Eglise sont, pour cette raison, considérés comme une archéologie ecclésiale.
Ma première observation est qu’il convient de se poser la question sur la cause profonde de ce que le Père Grigorios appelle la crispation récente du culturalisme ecclésiastique
Je voudrais défendre ici le point de vue du fidèle. Car il ne serait pas du tout absurde de considérer que ce culturalisme ecclésiastique est justement voulu et exigé par les fidèles, avant même qu’il ne le soit par certains membres de notre clergé.
Quelles en sont les causes : Pour moi il ne s’agit pas, comme l’affirme le Père Grigorios Papathomas, de l’héritage d’une culture d’empire, mais bien plutôt de l’héritage d’une culture patriarcale. Antioche et Jérusalem n’ont jamais été des empires.
Ma première observation est qu’il convient de se poser la question sur la cause profonde de ce que le Père Grigorios appelle la crispation récente du culturalisme ecclésiastique
Je voudrais défendre ici le point de vue du fidèle. Car il ne serait pas du tout absurde de considérer que ce culturalisme ecclésiastique est justement voulu et exigé par les fidèles, avant même qu’il ne le soit par certains membres de notre clergé.
Quelles en sont les causes : Pour moi il ne s’agit pas, comme l’affirme le Père Grigorios Papathomas, de l’héritage d’une culture d’empire, mais bien plutôt de l’héritage d’une culture patriarcale. Antioche et Jérusalem n’ont jamais été des empires.
LE MENSONGE EST UNE INIQUITÉ; IL DONNE LA MORT A L’AME ; ON NE PEUT DONC LE COMMETTRE POUR SAUVER LA VIE TEMPORELLE A QUI QUE CE SOIT.
Ces mêmes hommes prétendent, avec beaucoup plus d'assurance encore, qu'on ne doit avoir aucun égard aux exemples tirés de l'usage général. Et d'abord, ils affirment que le mensonge est une iniquité, et le prouvent par de nombreux textes des saintes Ecritures, et celui-ci surtout: « Vous haïssez, Seigneur, tous ceux qui commettent l'iniquité, vous perdrez tous ceux qui professent le mensonge (2) ». Ou le Psalmiste, disent-ils ici, explique par
1. Gal, II, 14. — 2. Ps. V, 7.Le verset suivant le sens du premier, suivant l'usage de l'Ecriture, en sorte que, la signification du mot iniquité étant plus étendue, il aura nommé le mensonge pour spécifier un genre d'iniquité; ou, s'il v a une différence, elle tournera contre le mensonge, qui l'emportera en gravité de toute la distance qui sépare ces deux mots « vous haïssez » et « vous perdrez ».
.......................................
Car il peut arriver que la haine de Dieu soit mitigée jusqu'à ne point perdre celui qui en est l'objet; mais celui qu'il perd, il le hait d'autant plus violemment qu'il le punit plus sévèrement. Or, il hait tous ceux qui commettent l'iniquité, mais il perd ceux qui profèrent le mensonge.
Ces mêmes hommes prétendent, avec beaucoup plus d'assurance encore, qu'on ne doit avoir aucun égard aux exemples tirés de l'usage général. Et d'abord, ils affirment que le mensonge est une iniquité, et le prouvent par de nombreux textes des saintes Ecritures, et celui-ci surtout: « Vous haïssez, Seigneur, tous ceux qui commettent l'iniquité, vous perdrez tous ceux qui professent le mensonge (2) ». Ou le Psalmiste, disent-ils ici, explique par
1. Gal, II, 14. — 2. Ps. V, 7.Le verset suivant le sens du premier, suivant l'usage de l'Ecriture, en sorte que, la signification du mot iniquité étant plus étendue, il aura nommé le mensonge pour spécifier un genre d'iniquité; ou, s'il v a une différence, elle tournera contre le mensonge, qui l'emportera en gravité de toute la distance qui sépare ces deux mots « vous haïssez » et « vous perdrez ».
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Car il peut arriver que la haine de Dieu soit mitigée jusqu'à ne point perdre celui qui en est l'objet; mais celui qu'il perd, il le hait d'autant plus violemment qu'il le punit plus sévèrement. Or, il hait tous ceux qui commettent l'iniquité, mais il perd ceux qui profèrent le mensonge.
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