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Docteur de l'Église. Jérôme est un étudiant romain plein d'allant. Il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d'abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie: un petit stage d'érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Écritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur.
Mais Jérôme a besoin d'action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze.
Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui.
Mais Jérôme a besoin d'action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze.
Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui.
Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 1 Juillet 2011 à 11:18
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Le numéro 23 du "Messager de l'Eglise orthodoxe russe" parait cette semaine. Son dossier est consacré à la mission orthodoxe et comporte, notamment, la traduction française du document du Saint-Synode de l'Eglise orthodoxe russe, intitulé "Vision de la mission orthodoxe".
Ce beau texte aborde les questions liées à la mission orthodoxe dans le monde contemporain et propose des solutions audacieuses pour rendre plus efficace le témoignage de l'Eglise orthodoxe à notre époque.
Dans ce même numéro, les lecteurs trouveront également la traduction française de la conférence de M. Serguey Tchapnine, rédacteur en chef de la revue officielle du patriarcat de Moscou, "L'Eglise, la culture et le nationalisme russe", conférence qui a suscité beaucoup de réactions en Russie et qui traite de la complexité du contexte religieux de la Russie post-soviétique.
Enfin, on trouvera dans cette livraison, comme d'habitude, des articles d'actualité et de spiritualité, dont une belle homélie du métropolite Grégoire de Petrograd sur les dangers d'une religiosité étroite.
SOMMAIRE SUITE ICI
Ce beau texte aborde les questions liées à la mission orthodoxe dans le monde contemporain et propose des solutions audacieuses pour rendre plus efficace le témoignage de l'Eglise orthodoxe à notre époque.
Dans ce même numéro, les lecteurs trouveront également la traduction française de la conférence de M. Serguey Tchapnine, rédacteur en chef de la revue officielle du patriarcat de Moscou, "L'Eglise, la culture et le nationalisme russe", conférence qui a suscité beaucoup de réactions en Russie et qui traite de la complexité du contexte religieux de la Russie post-soviétique.
Enfin, on trouvera dans cette livraison, comme d'habitude, des articles d'actualité et de spiritualité, dont une belle homélie du métropolite Grégoire de Petrograd sur les dangers d'une religiosité étroite.
SOMMAIRE SUITE ICI
Avertissement: je vous propose la traduction légèrement abrégée d'un article du père Andrew qui fait un point de la situation des différentes structures canoniques issues de l'Eglise russe. Certaines affirmations en sont très polémiques et souvent discutables (tout le monde en prend pour son grade): j'en laisse l'entière responsabilité au père Andrew en ajoutant seulement quelques commentaires et explications in fine. Mais la personnalité de l'auteur est intéressante(1) et je trouve là un génie de la synthèse et du mot juste, comme l'esprit gaulois en produit de moins en moins (appréciation d'amis que se reconnaitront!)… voire même une vision optimiste pour l'avenir de l'Orthodoxie. Je laisse chacun en juger. ( Vladimir GOLOVANOW )
Père Andrew Phillips (1)
Introduction: Le Syndrome du Wyoming
Le père John Romanides avait eu cette image pour expliquer les effets de la chute de Byzance sur l'Orthodoxie: imaginez que les USA disparaissent en ne laissant que le provincial et stagnant Wyoming pour représenter la puissance économique, technologique et politique de l'ex-superpuissance.
Père Andrew Phillips (1)
Introduction: Le Syndrome du Wyoming
Le père John Romanides avait eu cette image pour expliquer les effets de la chute de Byzance sur l'Orthodoxie: imaginez que les USA disparaissent en ne laissant que le provincial et stagnant Wyoming pour représenter la puissance économique, technologique et politique de l'ex-superpuissance.
V. Golovanow
Voici une conférence prononcée le 25 mai 1982 dans la période qui suit Pâques. Et ce n'est pas innocent car Pâques est évidement un moment particulièrement fort de notre vie liturgique que le père Alexandre relie essentiellement au Royaume qui doit encore venir et qui est déjà au milieu de nous: "Quel est le sens de la nuit pascale ? De Pâques ? Nous n’avons pas de conception historique de la fête : elle commémore des événements qui se sont déroulés dans le passé. Mais pour la théologie chrétienne des premiers temps, ce n’était d’aucune façon une simple commémoration ou un souvenir. Ce fut toujours l’entrée de l’Église dans une réalité permanente que le Christ a créé par sa Mort et sa Résurrection."
Mais en fait cette conférence, prononcée un an avant le départ brutal du père Alexandre, contient les principales approches théologiques de ce grand penseur du dernier siècle. (extrait de la conférence ci-dessous)
Voici une conférence prononcée le 25 mai 1982 dans la période qui suit Pâques. Et ce n'est pas innocent car Pâques est évidement un moment particulièrement fort de notre vie liturgique que le père Alexandre relie essentiellement au Royaume qui doit encore venir et qui est déjà au milieu de nous: "Quel est le sens de la nuit pascale ? De Pâques ? Nous n’avons pas de conception historique de la fête : elle commémore des événements qui se sont déroulés dans le passé. Mais pour la théologie chrétienne des premiers temps, ce n’était d’aucune façon une simple commémoration ou un souvenir. Ce fut toujours l’entrée de l’Église dans une réalité permanente que le Christ a créé par sa Mort et sa Résurrection."
Mais en fait cette conférence, prononcée un an avant le départ brutal du père Alexandre, contient les principales approches théologiques de ce grand penseur du dernier siècle. (extrait de la conférence ci-dessous)
Vous trouverez ici le récit, par son fils saint Augustin, des derniers instants de sainte Monique.
Seigneur, tu sais que ce jour-là, alors que j’étais avec ma mère, comme nous parlions ainsi et que ce monde pour nous au fil des paroles perdait tout intérêt avec tous ses plaisirs, ma mère dit alors :
- Mon fils, en ce qui me concerne, plus rien n’a de charme pour moi dans cette vie. Que pourrais-je faire encore ici-bas ? Pourquoi y serais-je ? Je ne sais pas ; je n’ai plus rien à espérer en ce siècle. Une seule chose me faisait désirer de rester assez longtemps dans cette vie : te voir chrétien catholique avant ma mort. Je suis plus que comblée dans ce que mon Dieu m’a accordé : tu es allé jusqu’à mépriser les félicités de la terre et je te vois son serviteur. Qu’est-ce que je fais ici ? Que lui ai-je répondu ?
Seigneur, tu sais que ce jour-là, alors que j’étais avec ma mère, comme nous parlions ainsi et que ce monde pour nous au fil des paroles perdait tout intérêt avec tous ses plaisirs, ma mère dit alors :
- Mon fils, en ce qui me concerne, plus rien n’a de charme pour moi dans cette vie. Que pourrais-je faire encore ici-bas ? Pourquoi y serais-je ? Je ne sais pas ; je n’ai plus rien à espérer en ce siècle. Une seule chose me faisait désirer de rester assez longtemps dans cette vie : te voir chrétien catholique avant ma mort. Je suis plus que comblée dans ce que mon Dieu m’a accordé : tu es allé jusqu’à mépriser les félicités de la terre et je te vois son serviteur. Qu’est-ce que je fais ici ? Que lui ai-je répondu ?
Vladimir GOLOVANOW
En abordant la dernière ligne droite du Grand Carême, je vous propose d'oublier les querelles subalternes et de relire cette magnifique homélie du père Alexander Schmemann. Elle a été publié sur plusieurs sites.
Le Carême est un don que Dieu nous fait, un don qui est admirable, merveilleux, un don que nous désirons. Certes, mais un don de quoi? Je dirais que c'est un don de l'essentiel – ce qui est essentiel et qui cependant souffre le plus en notre vie parce que nous menons une vie de confusion et dispersée, une vie qui nous cache sans cesse l'éternel, le glorieux, la signification divine de la vie, et nous enlève ce qui devrait nous "pousser", et, dès lors, corriger et remplir notre vie de joie. Et cet essentiel est l'action de grâce : accepter de Dieu cette merveilleuse vie, comme disait saint Pierre, "créée à partir du néant..", créée exclusivement par l'amour e Dieu, car il n'y a pas d'autre raison d'exister pour nous; aimé par Lui avant même que nous ne naissions, nous avons été emmenés en Sa merveilleuse Lumière. A présent nous vivons et nous oublions.
En abordant la dernière ligne droite du Grand Carême, je vous propose d'oublier les querelles subalternes et de relire cette magnifique homélie du père Alexander Schmemann. Elle a été publié sur plusieurs sites.
Le Carême est un don que Dieu nous fait, un don qui est admirable, merveilleux, un don que nous désirons. Certes, mais un don de quoi? Je dirais que c'est un don de l'essentiel – ce qui est essentiel et qui cependant souffre le plus en notre vie parce que nous menons une vie de confusion et dispersée, une vie qui nous cache sans cesse l'éternel, le glorieux, la signification divine de la vie, et nous enlève ce qui devrait nous "pousser", et, dès lors, corriger et remplir notre vie de joie. Et cet essentiel est l'action de grâce : accepter de Dieu cette merveilleuse vie, comme disait saint Pierre, "créée à partir du néant..", créée exclusivement par l'amour e Dieu, car il n'y a pas d'autre raison d'exister pour nous; aimé par Lui avant même que nous ne naissions, nous avons été emmenés en Sa merveilleuse Lumière. A présent nous vivons et nous oublions.
L'Évangile est un livre de vie et c'est au partage de cette vie que le métropolite Antoine convie son lecteur : homme, femme, en quête d'une vie spirituelle et hanté par le désir d'une communion avec Dieu. Le métropolite Antoine est un prêcheur. Il possède ce don de rendre actuelle et présente la parole du salut:
"Ici je pense à une parole de Saint Séraphin de Sarov. Il disait qu'entre le pêcheur qui se perd et le juste qui se sauve, il n'y a qu'une différence: la résolution.
Le pêcheur accueille avec émotion la beauté, le bien, la vérité, mais une fois enflammé, il s'éteint tout aussitôt, car ce qui est parvenu jusqu'à lui n'a fait qu'effleurer ses émotions. Il comprend de quoi il est question, sans que sa volonté soit mise en branle pour le dresser contre lui-même, pour qu'il prenne la ferme résolution de lutter et de vaincre au nom de la vérité, de le beauté, de sa propre dignité et en définitive au nom de Dieu.
"Ici je pense à une parole de Saint Séraphin de Sarov. Il disait qu'entre le pêcheur qui se perd et le juste qui se sauve, il n'y a qu'une différence: la résolution.
Le pêcheur accueille avec émotion la beauté, le bien, la vérité, mais une fois enflammé, il s'éteint tout aussitôt, car ce qui est parvenu jusqu'à lui n'a fait qu'effleurer ses émotions. Il comprend de quoi il est question, sans que sa volonté soit mise en branle pour le dresser contre lui-même, pour qu'il prenne la ferme résolution de lutter et de vaincre au nom de la vérité, de le beauté, de sa propre dignité et en définitive au nom de Dieu.
Des traditions syriaque, arménienne, copte et éthiopienne
Les Éditions du "CERF"
Par Christine Chaillot
Anciennes églises orientales
A l'heure où le destin des chrétiens d'Afrique du Nord et du Proche-Orient paraît bien sombre, voici un livre qui vient à point pour nous rappeler leur histoire et leur situation actuelle - ce qui est déjà un premier geste de soutien à leur égard -. Il peut aussi servir aux contacts avec les membres de ces communautés présents ici et qui fréquent parfois nos églises (coptes, arméniens, éthiopiens), de même qu'au dialogue interchrétien.
Les Éditions du "CERF"
Par Christine Chaillot
Anciennes églises orientales
A l'heure où le destin des chrétiens d'Afrique du Nord et du Proche-Orient paraît bien sombre, voici un livre qui vient à point pour nous rappeler leur histoire et leur situation actuelle - ce qui est déjà un premier geste de soutien à leur égard -. Il peut aussi servir aux contacts avec les membres de ces communautés présents ici et qui fréquent parfois nos églises (coptes, arméniens, éthiopiens), de même qu'au dialogue interchrétien.
Première semaine du Grand Carême : voici un texte consacré à l’ascèse
Extrait de : Archevêque Basile KRIVOCHÉINE
"Dieu, l’homme, l’Eglise"
L’Ascèse
L’ascèse est certainement un des traits caractéristiques de la spiritualité orthodoxe traditionnelle. C’est tout d’abord une expression de notre volonté libre, de notre désir de lutter contre le mal en nous, de nous purifier et d’être ainsi rendus dignes de voir Dieu. Il ne s’agit en aucun sens de lutter contre le corps, mais d’une lutte contre les passions qui ne font pas partie de la vraie nature de l’homme. Tous les efforts corporels ascétiques, tout en étant des moyens indispensables de la lutte spirituelle, ne sont jamais considérés en eux-mêmes comme des vertus ; ils sont opposés aux attitudes spirituelles intérieures (l’attention, la garde du cœur, la prière) qui ont une valeur supérieure. La conception orthodoxe est très bien exprimée par le moine égyptien Agathon : « On demanda à […] abba Agathon, peut-on lire dans les Apophtegmes des Pères, “Lequel est le meilleur, la peine corporelle ou la vigilance intérieure ?”
Extrait de : Archevêque Basile KRIVOCHÉINE
"Dieu, l’homme, l’Eglise"
L’Ascèse
L’ascèse est certainement un des traits caractéristiques de la spiritualité orthodoxe traditionnelle. C’est tout d’abord une expression de notre volonté libre, de notre désir de lutter contre le mal en nous, de nous purifier et d’être ainsi rendus dignes de voir Dieu. Il ne s’agit en aucun sens de lutter contre le corps, mais d’une lutte contre les passions qui ne font pas partie de la vraie nature de l’homme. Tous les efforts corporels ascétiques, tout en étant des moyens indispensables de la lutte spirituelle, ne sont jamais considérés en eux-mêmes comme des vertus ; ils sont opposés aux attitudes spirituelles intérieures (l’attention, la garde du cœur, la prière) qui ont une valeur supérieure. La conception orthodoxe est très bien exprimée par le moine égyptien Agathon : « On demanda à […] abba Agathon, peut-on lire dans les Apophtegmes des Pères, “Lequel est le meilleur, la peine corporelle ou la vigilance intérieure ?”
p. Vladimir Zielinsky
L'OEIL QUI VOIT TOUT (1)
"…Et elle s'adressa à Dieu qui lui parlait en ces termes: Tu es le Dieu qui me voit" (Gn 16, 13). "Le puits de Lahaï Roï, le puits du Vivant qui me voit". Ces paroles étonnantes. furent prononcés avant même que Dieu se dévoile dans les Tables de la loi et dans Sa gloire. Elles appartiennent a une femme qui n'a pas conclu aucune alliance avec Dieu, sauf celle du regard. Ce fut Agar, servante de Sara, chassée par Abraham qui a donné la première définition de Dieu, la plus saisissante.
Prenons une autre histoire, celle de Nathanaël:
"Jésus vit venir Nathanaël et dit de lui: "Voici un véritable Israélite, un homme sans artifice". "D'où me connais-tu?" lui dit Nathanaël.- "Avant que Philippe t'appelât, reprit Jésus, quand tu était sous le figuier, je t'ai vu". Nathanaël lui répondit: "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël": Jésus reprit: "Parce que je t'ai dit: "Je t'ai vu sous le figuier, tu crois! Tu verras mieux encore". (Jn 1, 45-51).
L'OEIL QUI VOIT TOUT (1)
"…Et elle s'adressa à Dieu qui lui parlait en ces termes: Tu es le Dieu qui me voit" (Gn 16, 13). "Le puits de Lahaï Roï, le puits du Vivant qui me voit". Ces paroles étonnantes. furent prononcés avant même que Dieu se dévoile dans les Tables de la loi et dans Sa gloire. Elles appartiennent a une femme qui n'a pas conclu aucune alliance avec Dieu, sauf celle du regard. Ce fut Agar, servante de Sara, chassée par Abraham qui a donné la première définition de Dieu, la plus saisissante.
Prenons une autre histoire, celle de Nathanaël:
"Jésus vit venir Nathanaël et dit de lui: "Voici un véritable Israélite, un homme sans artifice". "D'où me connais-tu?" lui dit Nathanaël.- "Avant que Philippe t'appelât, reprit Jésus, quand tu était sous le figuier, je t'ai vu". Nathanaël lui répondit: "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël": Jésus reprit: "Parce que je t'ai dit: "Je t'ai vu sous le figuier, tu crois! Tu verras mieux encore". (Jn 1, 45-51).
L’ÂME EST LA VIE; DONC ELLE NE PEUT ÊTRE PRIVÉE DE LA VIE
On objectera que si l'âme n'a point à redouter la mort, qui est le terme de l'existence, elle doit craindre la mort qui est la privation de la vie. Mais qu'on fasse attention que rien n'est privé de ce qui le constitue. Or l'âme est une espèce de vie : aussi tout ce qui est animé est vivant et tout être inanimé quand il est capable d'être animé est considéré comme mort, c'est-à-dire privé de vie. L'âme ne peut donc mourir; car si elle pouvait être privée de vie, elle ne serait plus une âme mais quelque chose d'animé. Cette supposition est absurde; l'on doit donc d'autant moins craindre ce genre de mort pour l'âme, qu'il est moins à craindre pour la vie. Car si l'âme meurt alors que la vie l'abandonne, il est beaucoup mieux de considérer l'âme comme cette vie même qui la quitte ; l'âme alors n'est point ce qu'abandonne la vie, mais la vie qui abandonne. En effet, quand on dit d'un être qu'il est privé de la vie ou mort, on entend qu'il est privé de l'âme. Or, cette vie qui abandonne ce qui meurt étant l'âme et ne se délaissant pas elle-même, il s'ensuit que l'âme ne meurt pas.
CHAPITRE IX
Oeuvres de Saint Augustin
On objectera que si l'âme n'a point à redouter la mort, qui est le terme de l'existence, elle doit craindre la mort qui est la privation de la vie. Mais qu'on fasse attention que rien n'est privé de ce qui le constitue. Or l'âme est une espèce de vie : aussi tout ce qui est animé est vivant et tout être inanimé quand il est capable d'être animé est considéré comme mort, c'est-à-dire privé de vie. L'âme ne peut donc mourir; car si elle pouvait être privée de vie, elle ne serait plus une âme mais quelque chose d'animé. Cette supposition est absurde; l'on doit donc d'autant moins craindre ce genre de mort pour l'âme, qu'il est moins à craindre pour la vie. Car si l'âme meurt alors que la vie l'abandonne, il est beaucoup mieux de considérer l'âme comme cette vie même qui la quitte ; l'âme alors n'est point ce qu'abandonne la vie, mais la vie qui abandonne. En effet, quand on dit d'un être qu'il est privé de la vie ou mort, on entend qu'il est privé de l'âme. Or, cette vie qui abandonne ce qui meurt étant l'âme et ne se délaissant pas elle-même, il s'ensuit que l'âme ne meurt pas.
CHAPITRE IX
Oeuvres de Saint Augustin
Prêtre Vladimir Zielinsky
LES DROITS DE L’HOMME, DUQUEL ?
Très souvent nos actes, à l’apparence rationnelle, sont poussés par des choix secrets ou par des pulsions que nous cachons à nous-mêmes. Dans le livre de la Genèse Jacob a mené une lutte nocturne contre un Etre mystérieux pour arracher sa bénédiction, alors que nous combattons parfois cet Hôte inconnu qui nous dérange dans le subconscient pour le chasser définitivement, le bannir de l’horizon, effacer ses traces en notre l’âme. A notre époque humaniste ce sont les droits de l’homme, la laïcité ou même la liberté de conscience qui recouvrent la bataille en cours. Aujourd'hui en Occident les symboles religieux sont en train de se vider de sens : on va dans des pays exotiques pour les vacances de Pâques, il ne reste du mystère de la Nativité qu’un bon repas en famille.
LES DROITS DE L’HOMME, DUQUEL ?
Très souvent nos actes, à l’apparence rationnelle, sont poussés par des choix secrets ou par des pulsions que nous cachons à nous-mêmes. Dans le livre de la Genèse Jacob a mené une lutte nocturne contre un Etre mystérieux pour arracher sa bénédiction, alors que nous combattons parfois cet Hôte inconnu qui nous dérange dans le subconscient pour le chasser définitivement, le bannir de l’horizon, effacer ses traces en notre l’âme. A notre époque humaniste ce sont les droits de l’homme, la laïcité ou même la liberté de conscience qui recouvrent la bataille en cours. Aujourd'hui en Occident les symboles religieux sont en train de se vider de sens : on va dans des pays exotiques pour les vacances de Pâques, il ne reste du mystère de la Nativité qu’un bon repas en famille.
Père Philippe Parfeunov, Moscou
Traduction Marie GENKO
Le vent d’ouest a apporté sur la terre russe les graines de ces mutants et les fruits inutiles qu’elles produisent sont empoisonnés ou peu comestibles.
Car la société est inondée de fausses conceptions du monde et nous vivons jusqu’aujourd’hui dans les divisions, les désordres, les malheurs, les désastres et même les guerres.
On peut considérer que ce qui génère plus particulièrement des conséquences fatales est l’accession des hérétiques au pouvoir et leur prise en main de la destinée de millions de personnes. Dans une société où a été perdue la possibilité d’éprouver les esprits, les hérétiques peuvent être élus au cours d’élections démocratiques par une majorité de voix, ou ils peuvent accéder au pouvoir par la force, et la structure socialo politique de l’Etat ne joue ici aucun rôle.
A son origine, l’hérésie remonte à la chute originelle de l’homme, tenté par la connaissance du Bien et du Mal, et contraint depuis lors de se contenter d’une connaissance partielle, fragmentée et sélective, donc en réalité d’une connaissance hérétique, mélange du Bien et du Mal.
Traduction Marie GENKO
Le vent d’ouest a apporté sur la terre russe les graines de ces mutants et les fruits inutiles qu’elles produisent sont empoisonnés ou peu comestibles.
Car la société est inondée de fausses conceptions du monde et nous vivons jusqu’aujourd’hui dans les divisions, les désordres, les malheurs, les désastres et même les guerres.
On peut considérer que ce qui génère plus particulièrement des conséquences fatales est l’accession des hérétiques au pouvoir et leur prise en main de la destinée de millions de personnes. Dans une société où a été perdue la possibilité d’éprouver les esprits, les hérétiques peuvent être élus au cours d’élections démocratiques par une majorité de voix, ou ils peuvent accéder au pouvoir par la force, et la structure socialo politique de l’Etat ne joue ici aucun rôle.
A son origine, l’hérésie remonte à la chute originelle de l’homme, tenté par la connaissance du Bien et du Mal, et contraint depuis lors de se contenter d’une connaissance partielle, fragmentée et sélective, donc en réalité d’une connaissance hérétique, mélange du Bien et du Mal.
Père Philippe Parfeunov, Moscou
Traduction Marie GENKO
A la question :
« Pourquoi l’accusation d’hérésie vous a-t-elle angoissé plus que tout autre accusation ? »
Le Révérend Père Agaphon avait répondu :
« Parce que l’Hérésie signifie, s’isoler loin de Dieu. L’hérétique s’excommunie du Dieu vrai et vivant et s’unit au démon et à ses anges. Celui qui s’est séparé du Christ (en confessant un enseignement erroné concernant le Christ) ne possède plus le Dieu qu’il pourrait supplier pour ses péchés et il est perdu sous tous rapports.
Pourquoi l’abbé Agaphon répondait-il de cette façon, et en était-il réellement ainsi ? Car n’importe quel péché qu’il soit de chair ou d’esprit, qu’il soit à l’encontre du Seigneur ou de son prochain, éloigne l’homme de Dieu et de Sa grâce.
Si nous nous référons aux textes du Nouveau Testament, comme source principale de notre tradition, nous pouvons y trouver des témoignages d’importance diverse concernant les hérésies et les problèmes concrets rencontrés par les premières communautés chrétiennes.
Traduction Marie GENKO
A la question :
« Pourquoi l’accusation d’hérésie vous a-t-elle angoissé plus que tout autre accusation ? »
Le Révérend Père Agaphon avait répondu :
« Parce que l’Hérésie signifie, s’isoler loin de Dieu. L’hérétique s’excommunie du Dieu vrai et vivant et s’unit au démon et à ses anges. Celui qui s’est séparé du Christ (en confessant un enseignement erroné concernant le Christ) ne possède plus le Dieu qu’il pourrait supplier pour ses péchés et il est perdu sous tous rapports.
Pourquoi l’abbé Agaphon répondait-il de cette façon, et en était-il réellement ainsi ? Car n’importe quel péché qu’il soit de chair ou d’esprit, qu’il soit à l’encontre du Seigneur ou de son prochain, éloigne l’homme de Dieu et de Sa grâce.
Si nous nous référons aux textes du Nouveau Testament, comme source principale de notre tradition, nous pouvons y trouver des témoignages d’importance diverse concernant les hérésies et les problèmes concrets rencontrés par les premières communautés chrétiennes.
SAINTE XENIA
Elle s'endormit dans le Seigneur à l'âge de 71 ans et sa sépulture fut l'objet d'un véritable culte. Le tsar Alexandre III ayant été très gravement atteint lors d'un attentat au 19e siècle attribua sa guérison à sainte Xenia qu'il avait priée.
Elle fut canonisée en 1987 par le patriarcat de Moscou.
YOU TUBE et YOU TUBE
Suite ICI
Elle s'endormit dans le Seigneur à l'âge de 71 ans et sa sépulture fut l'objet d'un véritable culte. Le tsar Alexandre III ayant été très gravement atteint lors d'un attentat au 19e siècle attribua sa guérison à sainte Xenia qu'il avait priée.
Elle fut canonisée en 1987 par le patriarcat de Moscou.
YOU TUBE et YOU TUBE
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Originaire d'Arta dans l'Epire (+ 1556)
Originaire d'Arta dans l'Epire en Grèce, il partit, jeune adolescent, à Florence faire ses études classiques. Il suivit avec enthousiasme le dominicain Savonarole dans son mouvement de rénovation religieuse et spirituelle qui se termina tragiquement. Saint Maxime, une fois ses études terminées, se rendit sur la Sainte Montagne de l'Athos, au monastère de Vatopedi, dans l'étude et la méditation.
Appelé par le prince russe, Basile Ivanovitch, il vient en Russie pour traduire en slavon le psautier et d'autres livres liturgiques dont la traduction du grec était très imparfaite. Après avoir effectué ce travail, on l'obligea à rester pour continuer d'autres traductions. Mais, accusé par certains de se mêler de ce qui ne le regardait pas, il fut condamné pour hérésie et relégué au monastère de Volokolamsk.
Originaire d'Arta dans l'Epire en Grèce, il partit, jeune adolescent, à Florence faire ses études classiques. Il suivit avec enthousiasme le dominicain Savonarole dans son mouvement de rénovation religieuse et spirituelle qui se termina tragiquement. Saint Maxime, une fois ses études terminées, se rendit sur la Sainte Montagne de l'Athos, au monastère de Vatopedi, dans l'étude et la méditation.
Appelé par le prince russe, Basile Ivanovitch, il vient en Russie pour traduire en slavon le psautier et d'autres livres liturgiques dont la traduction du grec était très imparfaite. Après avoir effectué ce travail, on l'obligea à rester pour continuer d'autres traductions. Mais, accusé par certains de se mêler de ce qui ne le regardait pas, il fut condamné pour hérésie et relégué au monastère de Volokolamsk.
Vladimir GOLOVANOW
Nous avons eu plusieurs commentaires très intéressant sur ce sujet à la fin de l'année dernière sur un fil qui traitait d'autre chose. J'ai pensé intéressant d'en faire un billet spécifique, car il s'agit là d'une question assez controversée et donnant lieu à bien des fausses interprétations.
Faisons d'abord une mise au point:
1/ L'Immaculée Conception concerne la conception de la Vierge Marie, la Mère de Dieu, et non celle de Jésus Christ, dont la conception virginale et sans pêché ne fait pas question. Si je le spécifie ainsi, c'est bien parce que cette confusion est assez largement répandue!
2/ Orthodoxes et Catholiques sont d'accord que Marie est Immaculée quand elle conçoit et met au monde le Fils de Dieu, et que ceci est l'effet d'une grâce spéciale du Saint Esprit: Marie fait totalement partie du genre humain, pêcheur, mais elle est lavée de tout péché pour l'Incarnation. La différence vient du moment de cette grâce: à la conception de Marie pour les Catholiques, au moment où elle dit "OUI" à l'archange, pour les Orthodoxe, et cela change tout!
Nous avons eu plusieurs commentaires très intéressant sur ce sujet à la fin de l'année dernière sur un fil qui traitait d'autre chose. J'ai pensé intéressant d'en faire un billet spécifique, car il s'agit là d'une question assez controversée et donnant lieu à bien des fausses interprétations.
Faisons d'abord une mise au point:
1/ L'Immaculée Conception concerne la conception de la Vierge Marie, la Mère de Dieu, et non celle de Jésus Christ, dont la conception virginale et sans pêché ne fait pas question. Si je le spécifie ainsi, c'est bien parce que cette confusion est assez largement répandue!
2/ Orthodoxes et Catholiques sont d'accord que Marie est Immaculée quand elle conçoit et met au monde le Fils de Dieu, et que ceci est l'effet d'une grâce spéciale du Saint Esprit: Marie fait totalement partie du genre humain, pêcheur, mais elle est lavée de tout péché pour l'Incarnation. La différence vient du moment de cette grâce: à la conception de Marie pour les Catholiques, au moment où elle dit "OUI" à l'archange, pour les Orthodoxe, et cela change tout!
Huit jours après la naissance du Sauveur, Joseph et Marie le firent circoncire (Luc 2:21), conformément à l'ordre donné par Dieu à Abraham au moment où Il lui promit d'établir une alliance éternelle avec lui et toute sa descendance:
«Et voici Mon alliance qui sera observée entre Moi et vous: c'est-à-dire ta race après toi (...) quand ils auront huit jours tous vos mâles seront circoncis de génération en génération» (Gen. 17:10-12). Celui-là même qui, par amour des hommes, a accepté de revêtir la nature humaine qu'Il a créée, a poussé la compassion jusqu'à assumer celle-ci dans son état déchu et corrompu
Par le retranchement de ce morceau de peau morte, symbole de la mortalité des hommes pécheurs, Lui, le Pur, le Sans-péché, acceptait de recevoir le signe de la réconciliation qu'en tant que Dieu et Auteur de la Loi Il avait Lui-même instituée.
«Et voici Mon alliance qui sera observée entre Moi et vous: c'est-à-dire ta race après toi (...) quand ils auront huit jours tous vos mâles seront circoncis de génération en génération» (Gen. 17:10-12). Celui-là même qui, par amour des hommes, a accepté de revêtir la nature humaine qu'Il a créée, a poussé la compassion jusqu'à assumer celle-ci dans son état déchu et corrompu
Par le retranchement de ce morceau de peau morte, symbole de la mortalité des hommes pécheurs, Lui, le Pur, le Sans-péché, acceptait de recevoir le signe de la réconciliation qu'en tant que Dieu et Auteur de la Loi Il avait Lui-même instituée.
Le lundi 3 janvier, après l'office des vêpres, l'évêque Nestor de Chersonèse a présidé dans la chapelle du Séminaire orthodoxe russe à Épinay-sous-Sénart la prise d'habit monastique (rasophore) d'Alexis Rosas Lozada, en lui conférant le nom d'Alexandre, en l'honneur de saint Alexandre Nevski.
En s'adressant ensuite au nouveau tonsuré et aux séminaristes, Mgr Nestor a souligné que c'était la première tonsure monastique célébrée au séminaire. Il a rappelé également l'objectif de la vie religieuse qui ne peut être atteint par les seules forces humaines, mais par la grâce de Dieu...
Suite Séminaire russe
En s'adressant ensuite au nouveau tonsuré et aux séminaristes, Mgr Nestor a souligné que c'était la première tonsure monastique célébrée au séminaire. Il a rappelé également l'objectif de la vie religieuse qui ne peut être atteint par les seules forces humaines, mais par la grâce de Dieu...
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Les vigiles de la fête de la Nativité du Christ commencent par les grandes complies, office au caractère pénitentiel. Par cela, l’Église veut montrer aux fidèles que l’incarnation du Verbe de Dieu, à côté de la joie qu’elle amenait, était également due au péché du genre humain. Toutefois, afin de ne pas assombrir entièrement la joie de la fête qui commence, les grandes complies sont entrecoupées des chants joyeux « Dieu est avec nous, sachez le nations », « Ta Nativité, Christ notre Dieu », ainsi que « La Vierge en ce jour ». Les grandes Complies s’achèvent par la litie, au cours de laquelle sont chantés les stichères suivants.
Stichères idiomèles de la litie, ton 1, du moine Jean (Damascène)
Que le ciel et la terre se réjouissent
prophétiquement en ce jour, anges
et hommes fêtons spirituellement
Stichères idiomèles de la litie, ton 1, du moine Jean (Damascène)
Que le ciel et la terre se réjouissent
prophétiquement en ce jour, anges
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