Plateforme libre de discussion
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Les 10 ans de la canonisation du Saint et Juste Alexis d'Ugine seront concélébrée en grande pompe le 6 septembre prochain dans l'église Saint Nicolas et St Alexis d'Ugine.
La sainte Liturgie sera concélébrée par Mgr Nestor de Chersonèse son représentant, Mgr Michel de Genève et Mgr Job de Telmessos avec des moines du Mt Athos et de St Laurent en Royan, le Père Silouane de Milan et une délégation du Monastère Notre Dame de Toute Protection de Bussy où se trouvent les reliques de saint Alexis.
Cette célébrations marquera aussi les 80 ans de la naissance au ciel du saint père Alexis, et les 10 ans de la fin de la restauration de l'église.
La sainte Liturgie sera concélébrée par Mgr Nestor de Chersonèse son représentant, Mgr Michel de Genève et Mgr Job de Telmessos avec des moines du Mt Athos et de St Laurent en Royan, le Père Silouane de Milan et une délégation du Monastère Notre Dame de Toute Protection de Bussy où se trouvent les reliques de saint Alexis.
Cette célébrations marquera aussi les 80 ans de la naissance au ciel du saint père Alexis, et les 10 ans de la fin de la restauration de l'église.
Des agapes "hors sac" auront lieu après la Liturgie.
Un article précédant a détaillé l'histoire du Saint et Juste Alexis d'Ugine et de son église d'Ugine. Rappelons que plus de 2000 émigrés russes avaient été embauchés de 1923 à 1931 dans les Aciéries d'Ugine dont la direction mettra un hangar à leur disposition pour y installer une église dédiée à St Nicolas. Miraculeusement préservée, cette église a été restaurée de 2000 à 2004 grâce à l'association "la communauté russe et Ugine"(1) et des offices y sont célébrés à l'occasion de grandes fêtes. Une communauté semble ainsi se reconstituer en Savoie.
Un article précédant a détaillé l'histoire du Saint et Juste Alexis d'Ugine et de son église d'Ugine. Rappelons que plus de 2000 émigrés russes avaient été embauchés de 1923 à 1931 dans les Aciéries d'Ugine dont la direction mettra un hangar à leur disposition pour y installer une église dédiée à St Nicolas. Miraculeusement préservée, cette église a été restaurée de 2000 à 2004 grâce à l'association "la communauté russe et Ugine"(1) et des offices y sont célébrés à l'occasion de grandes fêtes. Une communauté semble ainsi se reconstituer en Savoie.
Saint Alexis d'Ugine fut le premier prêtre permanent de la paroisse russe de l’église d’Ugine de 1930 à 1934. Il est mort d’un cancer généralisé le 22 août 1934. Vingt deux ans plus tard, lors du déplacement du cimetière d’Ugine, son corps a été exhumé absolument intact. Il a alors été transféré dans la Crypte de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été canonisé en janvier 2004 par le patriarcat de Constantinople. Il repose définitivement depuis novembre 2004 au monastère Notre-Dame de Toute Protection à Bussy-en-Othe. Il est vénéré sous le nom de Saint Alexis d’Ugine.
En 2000, cette église, dernier vestige de la présence de cette communauté russe qui a marqué l’histoire de la ville d’Ugine, menaçait ruine. L’intérieur de l’église a été miraculeusement conservé jusqu’à nos jours mais le bâtiment était tellement délabré que sa survie était menacée et, avec elle, la mémoire des Russes d’Ugine. a été crée en septembre 2001 pour restaurer l’église et, au delà, écrire l’histoire de cette communauté. Son histoire est racontée dans un ouvrage édité en 2004, " Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas " (2) dont les ventes permirent d’achever les travaux de restauration de l’église
Les Russes d'Ugine et l'église orthodoxe Saint-Nicolas
Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920.
(1) Association "la communauté russe et Ugine"23 Route de la Cry - 74920 COMBLOUX. Tél. : 04 50 91 12 71
En 2000, cette église, dernier vestige de la présence de cette communauté russe qui a marqué l’histoire de la ville d’Ugine, menaçait ruine. L’intérieur de l’église a été miraculeusement conservé jusqu’à nos jours mais le bâtiment était tellement délabré que sa survie était menacée et, avec elle, la mémoire des Russes d’Ugine. a été crée en septembre 2001 pour restaurer l’église et, au delà, écrire l’histoire de cette communauté. Son histoire est racontée dans un ouvrage édité en 2004, " Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas " (2) dont les ventes permirent d’achever les travaux de restauration de l’église
Les Russes d'Ugine et l'église orthodoxe Saint-Nicolas
Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920.
(1) Association "la communauté russe et Ugine"23 Route de la Cry - 74920 COMBLOUX. Tél. : 04 50 91 12 71
Rédigé par Vladimir Golovanow le 24 Août 2014 à 14:45
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51 commentaires
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Le 21 et 22 août 2014, Son Eminence l’Archevêque Job de Telmessos s’est rendu au Monastère de la Protection de la Mère de Dieu à Bussy-en-Othe pour présider les offices de la fête de Saint Alexis d’Ugine dont les reliques reposent dans l’église de la Transfiguration.
La veille de la fête, il a concélébré les vigiles avec Son Excellence l’évêque Nestor de Chersonèse (Eglise de Russie) venu à cette occasion. Après la sixième ode, l’acathiste à Saint Alexis a été lu devant la chasse de ses reliques....SUITE
"P.O." a publié le récit de la visite effectuée par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, qui a vénéré les reliques du juste prêtre Alexis d’Ugine canonisé par le patriarcat de Constantinople.
La veille de la fête, il a concélébré les vigiles avec Son Excellence l’évêque Nestor de Chersonèse (Eglise de Russie) venu à cette occasion. Après la sixième ode, l’acathiste à Saint Alexis a été lu devant la chasse de ses reliques....SUITE
"P.O." a publié le récit de la visite effectuée par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, qui a vénéré les reliques du juste prêtre Alexis d’Ugine canonisé par le patriarcat de Constantinople.
Une réception œcuménique
La main de Sainte Marie-Madeleine est arrivée à la cathédrale orthodoxe de Varsovie, dédiée à Sainte-Marie-Madeleine, lors d'une cérémonie spéciale, le samedi 16 août.
La cérémonie d'accueil le samedi soir a réuni les dirigeants de l'Eglise orthodoxe de Pologne (1) ainsi que l'archevêque catholique de Varsovie-Praga Henryk Hoser, des représentants des autorités de la ville et du corps diplomatique, y compris l'ambassadeur russe Alexander Alekseev.
Le métropolite Sawa de Varsovie et de toute la Pologne a dit que Sainte Marie-Madeleine était, avec la Mère de Dieu, le premier témoin de la résurrection du Christ, ajoutant qu'elle est l'une des rares femmes à qui l'Eglise orthodoxe a donné le titre de «égale aux Apôtres».
La main de Sainte Marie-Madeleine est arrivée à la cathédrale orthodoxe de Varsovie, dédiée à Sainte-Marie-Madeleine, lors d'une cérémonie spéciale, le samedi 16 août.
La cérémonie d'accueil le samedi soir a réuni les dirigeants de l'Eglise orthodoxe de Pologne (1) ainsi que l'archevêque catholique de Varsovie-Praga Henryk Hoser, des représentants des autorités de la ville et du corps diplomatique, y compris l'ambassadeur russe Alexander Alekseev.
Le métropolite Sawa de Varsovie et de toute la Pologne a dit que Sainte Marie-Madeleine était, avec la Mère de Dieu, le premier témoin de la résurrection du Christ, ajoutant qu'elle est l'une des rares femmes à qui l'Eglise orthodoxe a donné le titre de «égale aux Apôtres».
"Marie-Madeleine est une sainte de la chrétienté indivise"
Le père Doroteusz Sawicki, professeur à l'Académie de théologie chrétienne, a déclaré à la radio polonaise que l'arrivée de la relique de Sainte Marie-Madeleine est un événement très important non seulement pour les croyants orthodoxes, mais pour tous les chrétiens, y compris les catholiques romains. "Marie-Madeleine est une sainte de la chrétienté indivise", a-t-il souligné.
La relique de Sainte Marie-Madeleine est le trésor le plus sacré du monastère Simonopetra sur le Mont Athos en Grèce. Elle était accompagnée par six moines du monastère au cours de son voyage en avion,.
La main de la sainte est réputée intacte et dégageant une chaleur corporelle, comme si elle est toujours vivante. Un morceau du bois de la Sainte Croix a également été apporté en Pologne. "Ces reliques quittent très rarement le Mont Athos; nous avons présenté notre demande d'autorisation il ya trois ans", a déclaré le Père Sawicki.
De Varsovie les reliques iront dans plusieurs centres des Orthodoxes Polonais, dont le Mont Saint Grabarka (2) dans l'est de la Pologne où aura lieu le traditionnel le pèlerinage annuel de la Transfiguration du Christ le mardi 19 Août (3). Le Président Bronislaw Komorowski et la Première Dame participeront à la célébration.
(mk / jb)
Le père Doroteusz Sawicki, professeur à l'Académie de théologie chrétienne, a déclaré à la radio polonaise que l'arrivée de la relique de Sainte Marie-Madeleine est un événement très important non seulement pour les croyants orthodoxes, mais pour tous les chrétiens, y compris les catholiques romains. "Marie-Madeleine est une sainte de la chrétienté indivise", a-t-il souligné.
La relique de Sainte Marie-Madeleine est le trésor le plus sacré du monastère Simonopetra sur le Mont Athos en Grèce. Elle était accompagnée par six moines du monastère au cours de son voyage en avion,.
La main de la sainte est réputée intacte et dégageant une chaleur corporelle, comme si elle est toujours vivante. Un morceau du bois de la Sainte Croix a également été apporté en Pologne. "Ces reliques quittent très rarement le Mont Athos; nous avons présenté notre demande d'autorisation il ya trois ans", a déclaré le Père Sawicki.
De Varsovie les reliques iront dans plusieurs centres des Orthodoxes Polonais, dont le Mont Saint Grabarka (2) dans l'est de la Pologne où aura lieu le traditionnel le pèlerinage annuel de la Transfiguration du Christ le mardi 19 Août (3). Le Président Bronislaw Komorowski et la Première Dame participeront à la célébration.
(mk / jb)
Notes de VG
(1) Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_orthodoxe_de_Pologne
(2) Cf. http://www.pologne.travel/fr-be/patrimoine-religieux/grabarka-haut-lieu-du-culte-orthodoxe
(3) 6 août d'après le calendrier Julien.
Source et photos
....................................
Higoumène Georges Leroy: La Chapelle Sainte Marie-Madeleine est invisible pour le plus grand nombre
Sainte Marie Madeleine : Le premier œuf de Pâques et la résurrection du Seigneur
(1) Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_orthodoxe_de_Pologne
(2) Cf. http://www.pologne.travel/fr-be/patrimoine-religieux/grabarka-haut-lieu-du-culte-orthodoxe
(3) 6 août d'après le calendrier Julien.
Source et photos
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Higoumène Georges Leroy: La Chapelle Sainte Marie-Madeleine est invisible pour le plus grand nombre
Sainte Marie Madeleine : Le premier œuf de Pâques et la résurrection du Seigneur
Avis de conférence de presse
Des milliers de personnes devraient se réunir à Montréal le dimanche 24 Août en solidarité avec les minorités chrétiennes en Irak, en Syrie et au Levant. Ensemble, agissons avant qu'il ne soit trop tard. Dénonçons ce génocide religieux!
L'Assemblée des Eglises chrétiennes orientales du Canada tiendra une conférence de presse ce vendredi à 11h00, pour:
1. Appeler à une marche pacifique le dimanche 24 Août en solidarité avec les victimes de la violence en Syrie et en Irak, en particulier les minorités religieuses persécutées, en particulier les chrétiens du Moyen-Orient;
2. répondre aux questions concernant les massacres barbares: décapitations et crucifixions systématiques de ces populations en raison de leur foi et de leur identité.
Des milliers de personnes devraient se réunir à Montréal le dimanche 24 Août en solidarité avec les minorités chrétiennes en Irak, en Syrie et au Levant. Ensemble, agissons avant qu'il ne soit trop tard. Dénonçons ce génocide religieux!
L'Assemblée des Eglises chrétiennes orientales du Canada tiendra une conférence de presse ce vendredi à 11h00, pour:
1. Appeler à une marche pacifique le dimanche 24 Août en solidarité avec les victimes de la violence en Syrie et en Irak, en particulier les minorités religieuses persécutées, en particulier les chrétiens du Moyen-Orient;
2. répondre aux questions concernant les massacres barbares: décapitations et crucifixions systématiques de ces populations en raison de leur foi et de leur identité.
Les citoyens du Québec sont invités à participer à ce rassemblement pour qu'ensemble, nous dénoncions ces horreurs génocidaires.
La conférence de presse sera présidée par Son Excellence Monsieur Paul Marwan Tabet, évêque maronite du Canada et porte-parole de l'Assemblée des Eglises chrétiennes orientale du Canada.
Seront présents également: évêques, prêtres et laïcs, engagés appartenant aux Eglises suivantes: catholique maronite, syriaque catholique et syriaque orthodoxe, grecque-melkite catholique, orthodoxe d'Antioche, arméniennes catholique et orthodoxe, copte catholique et orthodoxe, chaldéenne, protestante.
Modérateur: M. Antoine A. Malek. (*)
marche de solidarité le dimanche 24th Août, 2014 - 17:30-19:30
De la Cathédrale St-Sauveur (10025 boulevard de l'Acadie, Montréal, QC, H4N 2S1) vers le parc Marcellin-Wilson.
Note: Seuls les drapeaux canadiens, des bougies, des croix et des affiches préparées par les organisateurs seront autorisés.
Communiqué de presse:
Les Canadiens et Québécois appartenant à ces églises représentent plus d'un million de personnes vivant au Québec et partout au Canada depuis trois générations. Le nombre des chrétiens au Moyen-Orient qui vivent sous la menace d'extermination est estimé à 12 à 15 millions, partagés en onze églises chrétiennes orientales.
SOURCE: Assemblée des Eglises chrétiennes orientales du Canada
Traduction VG
(*) Note de VG: M. Antoine A. Malek est Canadien d’origine égyptienne. Il est président et membre fondateur de l’Association de la communauté copte orthodoxe du grand Montréal (ACCOM). Professionnellement, il a été directeur des services pédagogiques à l’enseignement aux adultes, chef du département de français au niveau secondaire et a siégé au conseil d’administration de plusieurs écoles privées. (cf. http://www.marchechretienne.com/rassemblement/appuis/)
La conférence de presse sera présidée par Son Excellence Monsieur Paul Marwan Tabet, évêque maronite du Canada et porte-parole de l'Assemblée des Eglises chrétiennes orientale du Canada.
Seront présents également: évêques, prêtres et laïcs, engagés appartenant aux Eglises suivantes: catholique maronite, syriaque catholique et syriaque orthodoxe, grecque-melkite catholique, orthodoxe d'Antioche, arméniennes catholique et orthodoxe, copte catholique et orthodoxe, chaldéenne, protestante.
Modérateur: M. Antoine A. Malek. (*)
marche de solidarité le dimanche 24th Août, 2014 - 17:30-19:30
De la Cathédrale St-Sauveur (10025 boulevard de l'Acadie, Montréal, QC, H4N 2S1) vers le parc Marcellin-Wilson.
Note: Seuls les drapeaux canadiens, des bougies, des croix et des affiches préparées par les organisateurs seront autorisés.
Communiqué de presse:
Les Canadiens et Québécois appartenant à ces églises représentent plus d'un million de personnes vivant au Québec et partout au Canada depuis trois générations. Le nombre des chrétiens au Moyen-Orient qui vivent sous la menace d'extermination est estimé à 12 à 15 millions, partagés en onze églises chrétiennes orientales.
SOURCE: Assemblée des Eglises chrétiennes orientales du Canada
Traduction VG
(*) Note de VG: M. Antoine A. Malek est Canadien d’origine égyptienne. Il est président et membre fondateur de l’Association de la communauté copte orthodoxe du grand Montréal (ACCOM). Professionnellement, il a été directeur des services pédagogiques à l’enseignement aux adultes, chef du département de français au niveau secondaire et a siégé au conseil d’administration de plusieurs écoles privées. (cf. http://www.marchechretienne.com/rassemblement/appuis/)
Au Moyen Orient, on remercie le Patriarche Cyrille de ses efforts pour la défense des chrétiens de la région
Des lettres sont parvenues à l’adresse de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie et du Département des relations ecclésiastiques extérieurs, les remerciant de leur attention au sort tragique des chrétiens du Moyen Orient.
Après la publication le 14 août 2014 de la déclaration du Service de communication du DREE « Sur la terreur de masse à l’encontre des chrétiens en Irak », le président de l’Organisation assyrienne chrétienne irakienne de défense des droits de l’homme « Hammurapi », Pascale Varda, a envoyé une lettre dans laquelle elle exprimait à Sa Sainteté « sa profonde reconnaissance » pour « la sollicitude envers la population chrétienne d’Irak en détresse, soumise à un génocide ». Mme Varda demande à Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de prier pour les chrétiens d’Irak éprouvés.
Des lettres sont parvenues à l’adresse de Sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie et du Département des relations ecclésiastiques extérieurs, les remerciant de leur attention au sort tragique des chrétiens du Moyen Orient.
Après la publication le 14 août 2014 de la déclaration du Service de communication du DREE « Sur la terreur de masse à l’encontre des chrétiens en Irak », le président de l’Organisation assyrienne chrétienne irakienne de défense des droits de l’homme « Hammurapi », Pascale Varda, a envoyé une lettre dans laquelle elle exprimait à Sa Sainteté « sa profonde reconnaissance » pour « la sollicitude envers la population chrétienne d’Irak en détresse, soumise à un génocide ». Mme Varda demande à Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de prier pour les chrétiens d’Irak éprouvés.
La même gratitude pour la solidarité de l’Église orthodoxe russe avec les chrétiens en détresse est exprimée une lettre de la Nonciature apostolique en Irak. Mospat ru
Mgr Innocent Byakatonda (1) a baptisé 200 personnes le 17 Août 2014 dans la rivière Nyamazi situé dans le District de Kirehe (province de l'Est du Ruanda). Après le baptême, Mgr Innocent a célébré la Divine Liturgie dans cette vallée en présence de plus de 800 personnes étaient présentes.
Les cérémonies ont été conclues par … un match de football au stade de Rurenge entre l'équipe locale et l'équipe de la jeunesse orthodoxe de Kaziba (2).
Les cérémonies ont été conclues par … un match de football au stade de Rurenge entre l'équipe locale et l'équipe de la jeunesse orthodoxe de Kaziba (2).
Il y a beaucoup de gens veulent être baptisés dans cette communauté de Kaziba, mais il y a des urgences à satisfaire d'abord: la catéchèse (jusqu'ici assurée par des bénévoles de Grèce), une église et un prêtre. Heureusement le diacre Maximos sera ordonné prêtre le 14 septembre prochain pour desservir cette communauté.
Rapporté par George. Source et photo (plusieurs autres photo)
Traduction et note de VG
(1) L'Archimandrite Innocent Biakatonda a été élu par le saint synode du patriarcat d'Alexandrie comme premier évêque du nouveau diocèse de Brazzaville et du Gabon le 21/11/2012 http://www.patriarchateofalexandria.com/index.php?module=news&action=details&id=873
(2) Kaziba se trouve dans la province du sud du Ruanda, à environ 150 Km au sud de Rurenge.
Rapporté par George. Source et photo (plusieurs autres photo)
Traduction et note de VG
(1) L'Archimandrite Innocent Biakatonda a été élu par le saint synode du patriarcat d'Alexandrie comme premier évêque du nouveau diocèse de Brazzaville et du Gabon le 21/11/2012 http://www.patriarchateofalexandria.com/index.php?module=news&action=details&id=873
(2) Kaziba se trouve dans la province du sud du Ruanda, à environ 150 Km au sud de Rurenge.
Le livre de souvenirs de Maria Fedorovna Meyendorff sera présenté le 16 septembre à Moscou, au Centre culturel « Pokrovskye Vorota »
Interviendront l’archimandrite Tikhon (Chevkounov), higoumène du monastère de la Sainte Rencontre, Elisabeth Mouraviev, rédacteur de l’ouvrage et auteur de la préface, Alexis Rodzianko, Irina Somova.
Les débats seront conduits par Sofia Kishkovskaya, correspondant de la revue The Art Newspaper.
Les souvenirs de la baronne Meyendorff (1869-1962) porte sur près d’un siècle. Un siècle de cataclysmes historiques ayant bouleversé la vie de cette famille d’ancienne noblesse. L’auteur appréhende avec un détachement et une humilité profondément chrétienne les épreuves auxquelles elle et les siens ont dû faire face. Ces souvenirs n’ont pas été rédigés en vue d’être édités. La baronne les a écrits pendant les dernières années de sa vie, cela à la demande de ses proches. Le texte n’en est que plus prenant. Maria Fedorovna ne s’est jamais mariée et n’a pas eu d’enfants. Elle était apparentée à d’éminents hommes d’Eglise. L’évêque Basile (Rodzianko) est son neveu, le protopresbytre Jean Meyendorff son arrière-neveu, de même que l’archiprêtre Nicolas Rehbinder.
Interviendront l’archimandrite Tikhon (Chevkounov), higoumène du monastère de la Sainte Rencontre, Elisabeth Mouraviev, rédacteur de l’ouvrage et auteur de la préface, Alexis Rodzianko, Irina Somova.
Les débats seront conduits par Sofia Kishkovskaya, correspondant de la revue The Art Newspaper.
Les souvenirs de la baronne Meyendorff (1869-1962) porte sur près d’un siècle. Un siècle de cataclysmes historiques ayant bouleversé la vie de cette famille d’ancienne noblesse. L’auteur appréhende avec un détachement et une humilité profondément chrétienne les épreuves auxquelles elle et les siens ont dû faire face. Ces souvenirs n’ont pas été rédigés en vue d’être édités. La baronne les a écrits pendant les dernières années de sa vie, cela à la demande de ses proches. Le texte n’en est que plus prenant. Maria Fedorovna ne s’est jamais mariée et n’a pas eu d’enfants. Elle était apparentée à d’éminents hommes d’Eglise. L’évêque Basile (Rodzianko) est son neveu, le protopresbytre Jean Meyendorff son arrière-neveu, de même que l’archiprêtre Nicolas Rehbinder.
Sofie Koulomzine, auteur d’un célèbre manuel de catéchisme pour les enfants, est l’épouse du neveu de la baronne, Nikita Koulomzine. Le lecteur se fera un tableau de la passionnante histoire de cette famille éparpillée aux quatre coins du monde. Le livre est très bien illustré et accompagné de notes, de commentaires et d’un épilogue.
Lien Bogoslov.ru Traduction "PO"
Lien Bogoslov.ru Traduction "PO"
Sa Sainteté Cyrille, patriarche de Moscou, a adressé un message à l’ONU, au Conseil de l’Europe et à l’OSCE. Il y cite des exemples de violations des droits du clergé et des fidèles de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Un conflit armé sévit au Sud-Est du pays.
Le service de presse du DREE du patriarcat de Moscou vient de publier le texte de ce message. Le patriarche espère que les organismes internationaux élèveront leurs voix pour prendre la défense des orthodoxes de l’Est de l’Ukraine.
Le service de presse du DREE du patriarcat de Moscou vient de publier le texte de ce message. Le patriarche espère que les organismes internationaux élèveront leurs voix pour prendre la défense des orthodoxes de l’Est de l’Ukraine.
Le patriarche fait part de l’inquiétude éprouvée par l’Eglise orthodoxe russe « car les uniates et les schismatiques agissent au détriment de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine profitant de la situation très grave qui existe actuellement dans le Sud-Est de l’Ukraine ».
Le message mentionne les noms de plusieurs clercs tombés victimes du conflit armé. Il attire l’attention des organismes internationaux sur des cas de violences exercées à l’égard du clergé, sur des tentatives systématiques en vue d’intimider le clergé orthodoxe d’Ukraine.
Des églises et des monastères de l’EOU ont été gravement endommagés. Ces édifices sont devenus un dernier refuge pour de nombreux milliers de civils qui y reçoivent toute l’assistance possible.
L’Eglise orthodoxe d’Ukraine réunit un nombre très important de fidèles. Elle se tient à l’écart de la vie politique et, dans des conditions très pénibles, elle continue à exercer sa mission pastorale auprès de plusieurs millions de ses fidèles.
Iterfax religion
Traduction "PO"
Le message mentionne les noms de plusieurs clercs tombés victimes du conflit armé. Il attire l’attention des organismes internationaux sur des cas de violences exercées à l’égard du clergé, sur des tentatives systématiques en vue d’intimider le clergé orthodoxe d’Ukraine.
Des églises et des monastères de l’EOU ont été gravement endommagés. Ces édifices sont devenus un dernier refuge pour de nombreux milliers de civils qui y reçoivent toute l’assistance possible.
L’Eglise orthodoxe d’Ukraine réunit un nombre très important de fidèles. Elle se tient à l’écart de la vie politique et, dans des conditions très pénibles, elle continue à exercer sa mission pastorale auprès de plusieurs millions de ses fidèles.
Iterfax religion
Traduction "PO"
Voici quelques photos prises lors de la sainte liturgie présidée par l'archiprêtre Nicolas Rehbinder, recteur de la paroisse, ce dimanche 19 août , fête de la Transfiguration, concélébrée avec l'archiprêtre Stephen Headley et le hiéromoine Joseph (Pavlinciuk).
Très belle homélie du père Nicolas.
Les fidèles étaient très nombreux.
La prochaine réunion de la Commission de dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes est prévue à Aman du 15 au 23 septembre sur invitation du patriarcat de Jérusalem cf. "La Stampa" et il semble intéressant de faire le point de la situation après la dernière réunion qui s'était tenue à Vienne il y a quatre ans
Rappelons que la Commission est composée de deux représentants de chacune des quatorze Eglises orthodoxes autocéphales (l'OCA n'est pas représentée) et du même nombre de représentants de l’Eglise catholique. Elle fut officiellement lancée par le patriarche de Constantinople Dimitrios I et le pape Jean-Paul II lors d'une réunion au Phanar, le 30 novembre 1979, 15 ans après le sommet historique à Jérusalem entre le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras. Il y a eu douze réunions en comptant celle de Vienne et là le dialogue semble achopper sur la question de la primauté.
Rappelons que la Commission est composée de deux représentants de chacune des quatorze Eglises orthodoxes autocéphales (l'OCA n'est pas représentée) et du même nombre de représentants de l’Eglise catholique. Elle fut officiellement lancée par le patriarche de Constantinople Dimitrios I et le pape Jean-Paul II lors d'une réunion au Phanar, le 30 novembre 1979, 15 ans après le sommet historique à Jérusalem entre le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras. Il y a eu douze réunions en comptant celle de Vienne et là le dialogue semble achopper sur la question de la primauté.
Désaccord sur le primat et la synodalité
Les deux dernières réunions, à Chypre (2009) et à Vienne (2010) n'ont pas donné lieu à comptes rendus et les informations les plus complètes que j'ai trouvées proviennent de l'osservatoreromano.va qui donne le point de vue de Rome, et de fréquentes interventions de Mgr Hilarion de Volokolamsk sur ce sujet donnent le point de vue de l'Eglise russe, ce qui permet d'avoir une vue assez complète de la situation.
"Le dialogue théologique, mené par la Commission mixte internationale entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe dans son ensemble, a connu certaines difficultés, mais, grâce à la ferme volonté de poursuivre la voie du dépassement des obstacles encore existants, exprimée par tous ses membres, il ne s’est pas arrêté … La session plénière de Vienne a été consacrée à l’étude, déjà commencée lors de la précédente session de Chypre (2009), de la question du rôle de l’évêque de Rome dans la communion de l’Eglise au cours du premier millénaire, sur la base d’un texte élaboré par le Comité mixte de coordination en 2008" écrit "l'Osservatore romano".
En fait ce texte, essentiellement historique, était la suite du "document de Ravenne" (2007) intitulé "Les conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Eglise: communion ecclésiale, conciliarité et autorité". Il affirmait la nécessité d’un primat au niveau de l’Eglise universelle, qui revenait au siège de Rome et à son évêque, mais reconnaissait quand même que les questions précisant le contour de cette primauté restaient ouvertes. Adopté en l'absence de représentants de l'Eglise russe le "document de Ravenne" a été rejeté par son synode en décembre 2013 "pour ce qui concerne la partie concernant la conciliarité («sobornost») et la primauté au niveau de l’Église universelle".
Le texte proposé à Vienne se concentrait sur la primauté au premier millénaire, quand les chrétiens d’Orient et d’Occident étaient unis, et il a été fortement contesté par la délégation de l'Eglise russe qui refusait en substance d’approuver un texte sur des questions historiques, à propos desquelles les historiens spécialisés n’ont pas un avis unanime. Elle demandait aussi de prendre en considération le rôle des conciles et pas uniquement celui de l’évêque de Rome. Ce texte n'a donc pas été publié et il a été décidé de créer une sous-commission mixte pour étudier les aspects théologiques et ecclésiologiques du primat en relation à la synodalité et soumettre son travail au Comité mixte de coordination pour préparer un nouveau document.
Suite inconnue.
"Les mois suivants, écrit "l'Osservatore romano", les deux présidents de la Commission mixte, le cardinal Koch et le métropolite Jean de Pergamme, ont eu la possibilité de mettre au point certains aspects pratiques concernant la nouvelle sous-commission mixte, comme, par exemple, le nombre de membres, la méthode de travail. A la lumière de l’accord substantiel atteint sur chacun de ces points, ont peut prévoir que la commission susmentionnée mènera à bien sa tâche dans un délai raisonnablement bref." En fait nous ne disposons pas d'informations précises concernant ces travaux mais des indices divergents.
Le 20 décembre 2010, dans l’allocution à la Curie romaine, le Pape disait à propos de son voyage à Chypre: «Même si la pleine communion ne nous a pas encore été donnée, nous avons pu toutefois constater avec joie que la forme de base de l’Eglise antique nous unit profondément les uns avec les autres: le ministère sacramentel des évêques comme porteur de la tradition apostolique, la lecture de l’Ecriture selon l’herméneutique de la Regula fidei , la compréhension de l’Ecriture dans l’unité multiforme centrée sur le Christ qui se développe grâce à l’inspiration de Dieu et, enfin, la foi dans le caractère central de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise» (cf. orlf n. 51-52 du 21-28 décembre 2010). "L'Osservatore romano", ibid.
Le 20 novembre 2012, une réunion du comité de coordination de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique catholico-orthodoxe se tenait à Paris, présidée par le métropolite Jean de Pergame du coté orthodoxe et le cardinal Kurt Koch du coté catholique, et avec "plusieurs évêques orthodoxes et catholiques" dont le métropolite Hilarion de Volokolamsk qui y représente l’Eglise orthodoxe russe source: diocèse de Chersonèse Nous ne disposons pas d'information sur ces travaux…
Le 18 décembre 2013, en recevant le cardinal Kurt Koch, le patriarche Cyrile a relevé que dans les prises de position de l’évêque de Rome et dans les siennes, «il y a beaucoup de choses en commun en ce qui concerne les questions qui préoccupent beaucoup de gens ». Et le métropolite Hilarion précise, dans une interview donnée dans la foulée: "Quand nous faisons simplement comme si nous n'avions pas de divergences ou bien qu'il n'y en aurait que peu, quand nous essayons de représenter les traditions théologiques de nos Eglises comme étant rapprochées au maximum, nous nous trompons !" Et il demande que, lors du dialogue théologique commun, l'on nomme exactement les divergences existantes entre les deux confessions. Les deux Eglises devraient par conséquent s'aider mutuellement à comprendre la logique du développement des traditions théologiques séculaires.
Il estime très peu probable que l'Eglise orthodoxe ou l'Eglise catholique abandonnent leurs traditions et la compréhension de leurs services divins qui se sont développées au cours des siècles; mais il voit qu'une "dynamique positive" dans les relations entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe est en marche depuis le pontificat de Benoît XVI, sous lequel les relations entre les deux Eglises se sont considérablement améliorées. Un accord a été trouvé dans toute une série de questions et le métropolite Hilarion a l'impression que "le pape François considère l'Eglise orthodoxe russe avec amour et respect et que nous allons trouver un langage commun dans nos relations". (Source infocatho.cef)
Les 25-26 décembre 2013, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe adoptait le document "Position du Patriarcat de Moscou au sujet de la primauté dans l’Église universelle" mentionné ci-dessus. Ce document fixe très précisément la position de Moscou sur ce sujet a été violemment attaquée par le Métropolite de Bursa, Elpidophoros Lambrianidis, premier secrétaire du patriarche de Constantinople, qui déclenchait une polémique interne à l'Orthodoxie; dans une réaction très mesurée, Mgr Hilarion parlait de "la position personnelle du Métropolite de Bursa"…
Les 24 mars 2014, lors d'un colloque sur la question de la primauté dans l’Eglise universelle (Université Fribourg), Mgr Hilarion réaffirmait la position de l'Eglise russe et disait " La signature du texte préparé actuellement pour la prochaine séance de la Commission mixte en septembre est exclue" (ibid.)
Conclusion
En l'état actuel des informations dont nous disposons il semble peu probable que des avancées sérieuses puissent intervenir lors de cette prochaine réunion de septembre… si elle a lieu eu égard aux évènements qui secouent la région.
Mais ce qui est essentiel, c'est que le dialogue continue et que des avancées concrètes vers l'unité apparaissent sur le terrain, que ce soit en Europe (IV Forum Catholique-Orthodoxe Européen à Minsk, Biélorussie, 2-6 juin 2014) ou au Moyen Orient ("Congrès Antiochien le 26-28 juin 2014"), sans parler du sommet historique de Jérusalem en mai dernier…
V.Golovanow
Les deux dernières réunions, à Chypre (2009) et à Vienne (2010) n'ont pas donné lieu à comptes rendus et les informations les plus complètes que j'ai trouvées proviennent de l'osservatoreromano.va qui donne le point de vue de Rome, et de fréquentes interventions de Mgr Hilarion de Volokolamsk sur ce sujet donnent le point de vue de l'Eglise russe, ce qui permet d'avoir une vue assez complète de la situation.
"Le dialogue théologique, mené par la Commission mixte internationale entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe dans son ensemble, a connu certaines difficultés, mais, grâce à la ferme volonté de poursuivre la voie du dépassement des obstacles encore existants, exprimée par tous ses membres, il ne s’est pas arrêté … La session plénière de Vienne a été consacrée à l’étude, déjà commencée lors de la précédente session de Chypre (2009), de la question du rôle de l’évêque de Rome dans la communion de l’Eglise au cours du premier millénaire, sur la base d’un texte élaboré par le Comité mixte de coordination en 2008" écrit "l'Osservatore romano".
En fait ce texte, essentiellement historique, était la suite du "document de Ravenne" (2007) intitulé "Les conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Eglise: communion ecclésiale, conciliarité et autorité". Il affirmait la nécessité d’un primat au niveau de l’Eglise universelle, qui revenait au siège de Rome et à son évêque, mais reconnaissait quand même que les questions précisant le contour de cette primauté restaient ouvertes. Adopté en l'absence de représentants de l'Eglise russe le "document de Ravenne" a été rejeté par son synode en décembre 2013 "pour ce qui concerne la partie concernant la conciliarité («sobornost») et la primauté au niveau de l’Église universelle".
Le texte proposé à Vienne se concentrait sur la primauté au premier millénaire, quand les chrétiens d’Orient et d’Occident étaient unis, et il a été fortement contesté par la délégation de l'Eglise russe qui refusait en substance d’approuver un texte sur des questions historiques, à propos desquelles les historiens spécialisés n’ont pas un avis unanime. Elle demandait aussi de prendre en considération le rôle des conciles et pas uniquement celui de l’évêque de Rome. Ce texte n'a donc pas été publié et il a été décidé de créer une sous-commission mixte pour étudier les aspects théologiques et ecclésiologiques du primat en relation à la synodalité et soumettre son travail au Comité mixte de coordination pour préparer un nouveau document.
Suite inconnue.
"Les mois suivants, écrit "l'Osservatore romano", les deux présidents de la Commission mixte, le cardinal Koch et le métropolite Jean de Pergamme, ont eu la possibilité de mettre au point certains aspects pratiques concernant la nouvelle sous-commission mixte, comme, par exemple, le nombre de membres, la méthode de travail. A la lumière de l’accord substantiel atteint sur chacun de ces points, ont peut prévoir que la commission susmentionnée mènera à bien sa tâche dans un délai raisonnablement bref." En fait nous ne disposons pas d'informations précises concernant ces travaux mais des indices divergents.
Le 20 décembre 2010, dans l’allocution à la Curie romaine, le Pape disait à propos de son voyage à Chypre: «Même si la pleine communion ne nous a pas encore été donnée, nous avons pu toutefois constater avec joie que la forme de base de l’Eglise antique nous unit profondément les uns avec les autres: le ministère sacramentel des évêques comme porteur de la tradition apostolique, la lecture de l’Ecriture selon l’herméneutique de la Regula fidei , la compréhension de l’Ecriture dans l’unité multiforme centrée sur le Christ qui se développe grâce à l’inspiration de Dieu et, enfin, la foi dans le caractère central de l’Eucharistie dans la vie de l’Eglise» (cf. orlf n. 51-52 du 21-28 décembre 2010). "L'Osservatore romano", ibid.
Le 20 novembre 2012, une réunion du comité de coordination de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique catholico-orthodoxe se tenait à Paris, présidée par le métropolite Jean de Pergame du coté orthodoxe et le cardinal Kurt Koch du coté catholique, et avec "plusieurs évêques orthodoxes et catholiques" dont le métropolite Hilarion de Volokolamsk qui y représente l’Eglise orthodoxe russe source: diocèse de Chersonèse Nous ne disposons pas d'information sur ces travaux…
Le 18 décembre 2013, en recevant le cardinal Kurt Koch, le patriarche Cyrile a relevé que dans les prises de position de l’évêque de Rome et dans les siennes, «il y a beaucoup de choses en commun en ce qui concerne les questions qui préoccupent beaucoup de gens ». Et le métropolite Hilarion précise, dans une interview donnée dans la foulée: "Quand nous faisons simplement comme si nous n'avions pas de divergences ou bien qu'il n'y en aurait que peu, quand nous essayons de représenter les traditions théologiques de nos Eglises comme étant rapprochées au maximum, nous nous trompons !" Et il demande que, lors du dialogue théologique commun, l'on nomme exactement les divergences existantes entre les deux confessions. Les deux Eglises devraient par conséquent s'aider mutuellement à comprendre la logique du développement des traditions théologiques séculaires.
Il estime très peu probable que l'Eglise orthodoxe ou l'Eglise catholique abandonnent leurs traditions et la compréhension de leurs services divins qui se sont développées au cours des siècles; mais il voit qu'une "dynamique positive" dans les relations entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe est en marche depuis le pontificat de Benoît XVI, sous lequel les relations entre les deux Eglises se sont considérablement améliorées. Un accord a été trouvé dans toute une série de questions et le métropolite Hilarion a l'impression que "le pape François considère l'Eglise orthodoxe russe avec amour et respect et que nous allons trouver un langage commun dans nos relations". (Source infocatho.cef)
Les 25-26 décembre 2013, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe adoptait le document "Position du Patriarcat de Moscou au sujet de la primauté dans l’Église universelle" mentionné ci-dessus. Ce document fixe très précisément la position de Moscou sur ce sujet a été violemment attaquée par le Métropolite de Bursa, Elpidophoros Lambrianidis, premier secrétaire du patriarche de Constantinople, qui déclenchait une polémique interne à l'Orthodoxie; dans une réaction très mesurée, Mgr Hilarion parlait de "la position personnelle du Métropolite de Bursa"…
Les 24 mars 2014, lors d'un colloque sur la question de la primauté dans l’Eglise universelle (Université Fribourg), Mgr Hilarion réaffirmait la position de l'Eglise russe et disait " La signature du texte préparé actuellement pour la prochaine séance de la Commission mixte en septembre est exclue" (ibid.)
Conclusion
En l'état actuel des informations dont nous disposons il semble peu probable que des avancées sérieuses puissent intervenir lors de cette prochaine réunion de septembre… si elle a lieu eu égard aux évènements qui secouent la région.
Mais ce qui est essentiel, c'est que le dialogue continue et que des avancées concrètes vers l'unité apparaissent sur le terrain, que ce soit en Europe (IV Forum Catholique-Orthodoxe Européen à Minsk, Biélorussie, 2-6 juin 2014) ou au Moyen Orient ("Congrès Antiochien le 26-28 juin 2014"), sans parler du sommet historique de Jérusalem en mai dernier…
V.Golovanow
Le 17 août 2014, en la cathédrale de la Dormition de la Laure des Grottes de Kiev, Mgr Onuphre a été intronisé métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine, élu le 13 août dernier par l’Assemblée des évêques de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou).
A l’office, qui se déroulait sur le parvis de la cathédrale en présence d’un grand nombre de fidèle, ont participé Mgr Hilarion de Volokolamsk, représentant du patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille ainsi que les représentants de différentes Églises locales : de Constantinople - le métropolite Emmanuel de France, d’Alexandrie le métropolite de Cyrène Athanase, de Jérusalem - le métropolite de Bostra Timothée, de Géorgie – le métropolite de Nekresi Serge et le métropolite de Poti et Seneki Grégoire, de Serbie – l’évêque de Morava Antoine, de Roumanie - le métropolite de Targovishte Niphon, de Bulgarie - le métropolite de Ruse Naoum, de Grèce - le métropolite de Christianopolis Procope, de Pologne – l’archevêque de Lublin et de Chelm Abel, des Terres tchèques et de Slovaquie – l’archimandrite Séraphim (Shemyatovsky), de l’Église orthodoxe en Amérique – l’évêque de New York et New-Jersey Mgr Michael et Mgr Irénée, évêque de Québec, de l’ l’Église orthodoxe russe hors-frontières - l'archevêque de Berlin Mgr Mark (à l'étranger), de même que les évêques et le clergé de l'Église orthodoxe ukrainienne.
A la fin de l’office, le primat de l'Église orthodoxe d'Ukraine a adressée ses premières paroles pastorales à toutes les personnes présentes.
« Il y a 40 ans, j'ai prononcé devant le Seigneur céleste mes vœux monastiques. L'un d'eux a été le renoncement de sa volonté à la toute-sainte volonté de Dieu. Pour moi donc, être élu métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine, je le reçois pas comme respect et honneur, mais comme obéissance responsable à l'Eglise mère, et pour lequel je devrai répondre au terrible jugement de Dieu »- a dit le métropolite Onuphre.
Vous pouvez trouver un album de photographies à cette page et des enregistrements vidéo de l’événement ICI. - en russe MOSPAT ru Source (orthodoxie) p. J. Panev
A la fin de l’office, le primat de l'Église orthodoxe d'Ukraine a adressée ses premières paroles pastorales à toutes les personnes présentes.
« Il y a 40 ans, j'ai prononcé devant le Seigneur céleste mes vœux monastiques. L'un d'eux a été le renoncement de sa volonté à la toute-sainte volonté de Dieu. Pour moi donc, être élu métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine, je le reçois pas comme respect et honneur, mais comme obéissance responsable à l'Eglise mère, et pour lequel je devrai répondre au terrible jugement de Dieu »- a dit le métropolite Onuphre.
Vous pouvez trouver un album de photographies à cette page et des enregistrements vidéo de l’événement ICI. - en russe MOSPAT ru Source (orthodoxie) p. J. Panev
Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie s’est adressée aux Primats des Églises orthodoxes locales à propos de la situation dans l’est de l’Ukraine où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, leur demandant de prier pour la paix en Ukraine. Le Primat de l’Église orthodoxe russe a aussi appelé à élever la voix pour la défense des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques, craignent chaque jour pour leur vie et celle de leurs proches.
La lettre à Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de Constantinople dit notamment
La lettre à Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée de Constantinople dit notamment
Sainteté, bien-aimé dans le Seigneur Confrère et Concélébrant,
Je vous adresse mes cordiales salutations, y joignant mes vœux de paix et d’affermissement des forces physiques. Que Dieu vous aide dans Votre ministère primatial.
Un sentiment de profonde douleur et d’extrême inquiétude pour les fidèles de notre Église dans l’est de l’Ukraine, où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, m’incite à vous adresser la présente.
Dès l’automne dernier, au début de la crise politique en Ukraine, les représentants de l’église gréco-catholique et des communautés schismatiques qui prenaient la parole au Maïdan de Kiev, prêchaient ouvertement la haine contre l’Église orthodoxe, appelant à confisquer les sanctuaires orthodoxes et à éradiquer l’Orthodoxie du sol de l’Ukraine. Dès le commencement des opérations militaires, les uniates et les schismatiques, une fois armés, se sont livrés à des actes d’agression directe contre le clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique dans l’est du pays, sous prétexte d’opérations anti-terroristes.
Dans le même temps, l’Église orthodoxe ukrainienne, au contraire des gréco-catholiques et des schismatiques, se garde de tout engagement politique. Elle continue à remplir sa mission spirituelle auprès de ses nombreux fidèles, dont des personnes engagées d’un côté ou de l’autre ; elle s’efforce de les réconcilier et des appelle inlassablement au dialogue.
Ces dernières semaines, les évêques locaux nous signalent des cas d’outrages au clergé de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne, systématiquement persécuté. Voici quelques exemples.
Le 17 juillet de l’année en cours, pendant la célébration de la Divine liturgie à l’église de la Résurrection de Slaviansk, un groupe d’hommes en armes commandés par un aumônier militaire gréco-catholique s’est introduit dans l’église et a menacé le recteur de l’église, l’archiprêtre Vitaly Vessioly. Le représentant de l’église gréco-catholique ukrainienne a déclaré que le Patriarcat de Moscou n’avait pas sa place en Ukraine et s’est indigné de ce que le président ne permît pas aux uniates de confisquer la laure des Grottes de Kiev.
Le 19 juillet, l’archiprêtre André Tchitcherine, chef du doyenné Saint-Nicolas du diocèse de Gorlovka a été insulté, menotté, interrogé et menacé de mort.
Le 20 juillet, près de Slaviansk, des hommes armés de mitraillettes ont forcé l’archiprêtre Vadim Iablonovovski à se creuser une tombe. Le même jour, l’archiprêtre Victor Stratovitch a été menotté et emmené dans la forêt, la tête couverte d’un sac ; forcé de s’agenouiller, il a subi un interrogatoire dans cette position.
Le 30 juillet, au village de Krasnoarmeïsk, dans la région de Donetsk, un groupe d’hommes en armes a procédé à une perquisition illégale dans la maison de l’archiprêtre Igor Serguienko, recteur de l’église Saint-Alexandre-Nevski. Le prêtre a été outragé, accusé de faire partie d’organisations clandestines, menacé de tortures, tandis qu’on exigeait qu’il quittât le territoire de l’Ukraine et remît les titres de propriété de l’église.
Le même jour, dans l’arrondissement d’Ambrossievka (région de Donetsk), les militaires ukrainiens ont arrêté l’archiprêtre Evgueny Podgorny, qu’ils ont insulté de mots orduriers, ligoté et jeté à terre avant de le frapper à coups de pied et de crosses. Après avoir tiré au-dessus de sa tête, on a exigé qu’il reconnût aider les insurgés. On a exigé que l’archiprêtre de Donetsk retirât sa croix pectorale : elle lui a été arrachée après son refus. Un sac lui a été mis sur la tête, on l’a jeté dans une fosse, avant de menacer de tuer son fils. Sa maison a été pillée. Le prêtre n’a été libéré que grâce à l’intervention des paroissiens.
Nous ne pouvons nier le fait que le conflit en Ukraine a une connotation nettement religieuse. Les uniates, et les schismatiques qui les suivent, s’efforcent de prendre le pas sur l’Orthodoxie canonique en Ukraine, tandis que l’Église orthodoxe ukrainienne continue à assurer la pastorale de ses fidèles en détresse avec patience et courage. Les prêtres desservant les régions où se déroulent les opérations militaires restent majoritairement avec leurs ouailles, partageant avec elles toutes les horreurs de la guerre civile. Leurs familles souffrent d’attaques, du manque d’eau et de provisions, périssent sous les obus pendant les tirs d’artillerie. Ainsi, le 31 juillet, des tirs visant un quartier d’habitation de Lougansk ont touché l’archiprêtre Vladimir Kreslianski, bientôt décédé de ses blessures. Le prêtre défunt laisse une femme et cinq enfants.
L’est de l’Ukraine, terre prospère, peuplée de millions de chrétiens orthodoxes laborieux, se transforme en terre brûlée. La résidence du métropolite Hilarion de Donetsk et de Marioupol a été détruite par un bombardement. Des tirs d’artillerie ont endommagé la direction diocésaine de Gorlovka. Le monastère féminin de la Vierge d’Iveron, au diocèse de Donetsk, gît en ruines, il a brûlé pendant les opérations militaires. Mais l’Église orthodoxe ukrainienne, Église martyre, malgré ces conditions extrêmement difficiles, reste avec ses fidèles, faisant son possible pour aider les gens qui vivent les temps les plus terribles de l’histoire contemporaine de l’Ukraine. Dans le feu de la guerre civile, des centaines de milliers de personnes ont perdu leur toit et fui. Beaucoup d’entre eux, fuyant les horreurs de la guerre, trouvent refuge dans les églises et les monastères, notamment à la laure de la Dormition de Sviatogorsk, qui déborde de réfugiés. A Donetsk, Gorlovka, Lougansk, les populations civiles, espérant se sauver des bombardements et des tirs, passent la nuit dans les églises, y reçoivent un toit et de la nourriture gratuite. D’autres monastères, les paroisses et les diocèses de l’Église orthodoxe ukrainienne s’emploient à aider activement les réfugiés et, plus généralement, les civils.
Le Patriarcat de Moscou se saisit de toute occasion d’assurer une aide humanitaire à la population civile des arrondissements où se déroulent les opérations militaires. Dans les paroisses de l’Église orthodoxe russe, une prière spéciale pour la paix en Ukraine et pour la fin de la guerre civile en Ukraine est récitée quotidiennement. L’Église a soin de plusieurs milliers de réfugiés d’Ukraine de l’est, logés dans des camps, sous des tentes et répartis ensuite dans des locaux spécialement préparés à leur intention dans différentes régions de Russie. L’aide est accordée à tous, indépendamment de la nationalité et de la confession religieuse. Parmi ceux qui cherchent refuge en Russie, on trouve de nombreux militaires de l’armée ukrainienne, qui n’ont pas souhaité tirer sur leur peuple.
En ces jours, difficiles pour toute l’Église orthodoxe russe, et plus spécialement pour ses fidèles d’Ukraine, je demande les prières de Votre Sainteté, des éminents archipasteurs, pasteurs, moines et fidèles de la sainte Église de Constantinople, pour la paix en terre d’Ukraine, pour la cessation de l’effusion de sang et pour tous nos frères dans le Seigneur qui souffrent, particulièrement pour les hiérarques et les prêtres qui, dans les conditions extrêmement difficiles de la guerre civile continuent à remplir courageusement leur devoir, à célébrer les offices liturgiques et à défendre la Sainte Orthodoxie.
Je prie Votre Sainteté de saisir toute possibilité pour faire entendre Sa voix en faveur des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine, qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques craignent quotidiennement pour leur vie et celle de leurs proches, dans la peur que, si les persécuteurs prennent le pouvoir, les orthodoxes devront renoncer à leur foi ou faire l’objet de cruelles discriminations.
Avec mon affection fraternelle dans le Seigneur,
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Mospat.ru
Je vous adresse mes cordiales salutations, y joignant mes vœux de paix et d’affermissement des forces physiques. Que Dieu vous aide dans Votre ministère primatial.
Un sentiment de profonde douleur et d’extrême inquiétude pour les fidèles de notre Église dans l’est de l’Ukraine, où une guerre civile fratricide se poursuit depuis plusieurs mois, m’incite à vous adresser la présente.
Dès l’automne dernier, au début de la crise politique en Ukraine, les représentants de l’église gréco-catholique et des communautés schismatiques qui prenaient la parole au Maïdan de Kiev, prêchaient ouvertement la haine contre l’Église orthodoxe, appelant à confisquer les sanctuaires orthodoxes et à éradiquer l’Orthodoxie du sol de l’Ukraine. Dès le commencement des opérations militaires, les uniates et les schismatiques, une fois armés, se sont livrés à des actes d’agression directe contre le clergé de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique dans l’est du pays, sous prétexte d’opérations anti-terroristes.
Dans le même temps, l’Église orthodoxe ukrainienne, au contraire des gréco-catholiques et des schismatiques, se garde de tout engagement politique. Elle continue à remplir sa mission spirituelle auprès de ses nombreux fidèles, dont des personnes engagées d’un côté ou de l’autre ; elle s’efforce de les réconcilier et des appelle inlassablement au dialogue.
Ces dernières semaines, les évêques locaux nous signalent des cas d’outrages au clergé de l’Église canonique orthodoxe ukrainienne, systématiquement persécuté. Voici quelques exemples.
Le 17 juillet de l’année en cours, pendant la célébration de la Divine liturgie à l’église de la Résurrection de Slaviansk, un groupe d’hommes en armes commandés par un aumônier militaire gréco-catholique s’est introduit dans l’église et a menacé le recteur de l’église, l’archiprêtre Vitaly Vessioly. Le représentant de l’église gréco-catholique ukrainienne a déclaré que le Patriarcat de Moscou n’avait pas sa place en Ukraine et s’est indigné de ce que le président ne permît pas aux uniates de confisquer la laure des Grottes de Kiev.
Le 19 juillet, l’archiprêtre André Tchitcherine, chef du doyenné Saint-Nicolas du diocèse de Gorlovka a été insulté, menotté, interrogé et menacé de mort.
Le 20 juillet, près de Slaviansk, des hommes armés de mitraillettes ont forcé l’archiprêtre Vadim Iablonovovski à se creuser une tombe. Le même jour, l’archiprêtre Victor Stratovitch a été menotté et emmené dans la forêt, la tête couverte d’un sac ; forcé de s’agenouiller, il a subi un interrogatoire dans cette position.
Le 30 juillet, au village de Krasnoarmeïsk, dans la région de Donetsk, un groupe d’hommes en armes a procédé à une perquisition illégale dans la maison de l’archiprêtre Igor Serguienko, recteur de l’église Saint-Alexandre-Nevski. Le prêtre a été outragé, accusé de faire partie d’organisations clandestines, menacé de tortures, tandis qu’on exigeait qu’il quittât le territoire de l’Ukraine et remît les titres de propriété de l’église.
Le même jour, dans l’arrondissement d’Ambrossievka (région de Donetsk), les militaires ukrainiens ont arrêté l’archiprêtre Evgueny Podgorny, qu’ils ont insulté de mots orduriers, ligoté et jeté à terre avant de le frapper à coups de pied et de crosses. Après avoir tiré au-dessus de sa tête, on a exigé qu’il reconnût aider les insurgés. On a exigé que l’archiprêtre de Donetsk retirât sa croix pectorale : elle lui a été arrachée après son refus. Un sac lui a été mis sur la tête, on l’a jeté dans une fosse, avant de menacer de tuer son fils. Sa maison a été pillée. Le prêtre n’a été libéré que grâce à l’intervention des paroissiens.
Nous ne pouvons nier le fait que le conflit en Ukraine a une connotation nettement religieuse. Les uniates, et les schismatiques qui les suivent, s’efforcent de prendre le pas sur l’Orthodoxie canonique en Ukraine, tandis que l’Église orthodoxe ukrainienne continue à assurer la pastorale de ses fidèles en détresse avec patience et courage. Les prêtres desservant les régions où se déroulent les opérations militaires restent majoritairement avec leurs ouailles, partageant avec elles toutes les horreurs de la guerre civile. Leurs familles souffrent d’attaques, du manque d’eau et de provisions, périssent sous les obus pendant les tirs d’artillerie. Ainsi, le 31 juillet, des tirs visant un quartier d’habitation de Lougansk ont touché l’archiprêtre Vladimir Kreslianski, bientôt décédé de ses blessures. Le prêtre défunt laisse une femme et cinq enfants.
L’est de l’Ukraine, terre prospère, peuplée de millions de chrétiens orthodoxes laborieux, se transforme en terre brûlée. La résidence du métropolite Hilarion de Donetsk et de Marioupol a été détruite par un bombardement. Des tirs d’artillerie ont endommagé la direction diocésaine de Gorlovka. Le monastère féminin de la Vierge d’Iveron, au diocèse de Donetsk, gît en ruines, il a brûlé pendant les opérations militaires. Mais l’Église orthodoxe ukrainienne, Église martyre, malgré ces conditions extrêmement difficiles, reste avec ses fidèles, faisant son possible pour aider les gens qui vivent les temps les plus terribles de l’histoire contemporaine de l’Ukraine. Dans le feu de la guerre civile, des centaines de milliers de personnes ont perdu leur toit et fui. Beaucoup d’entre eux, fuyant les horreurs de la guerre, trouvent refuge dans les églises et les monastères, notamment à la laure de la Dormition de Sviatogorsk, qui déborde de réfugiés. A Donetsk, Gorlovka, Lougansk, les populations civiles, espérant se sauver des bombardements et des tirs, passent la nuit dans les églises, y reçoivent un toit et de la nourriture gratuite. D’autres monastères, les paroisses et les diocèses de l’Église orthodoxe ukrainienne s’emploient à aider activement les réfugiés et, plus généralement, les civils.
Le Patriarcat de Moscou se saisit de toute occasion d’assurer une aide humanitaire à la population civile des arrondissements où se déroulent les opérations militaires. Dans les paroisses de l’Église orthodoxe russe, une prière spéciale pour la paix en Ukraine et pour la fin de la guerre civile en Ukraine est récitée quotidiennement. L’Église a soin de plusieurs milliers de réfugiés d’Ukraine de l’est, logés dans des camps, sous des tentes et répartis ensuite dans des locaux spécialement préparés à leur intention dans différentes régions de Russie. L’aide est accordée à tous, indépendamment de la nationalité et de la confession religieuse. Parmi ceux qui cherchent refuge en Russie, on trouve de nombreux militaires de l’armée ukrainienne, qui n’ont pas souhaité tirer sur leur peuple.
En ces jours, difficiles pour toute l’Église orthodoxe russe, et plus spécialement pour ses fidèles d’Ukraine, je demande les prières de Votre Sainteté, des éminents archipasteurs, pasteurs, moines et fidèles de la sainte Église de Constantinople, pour la paix en terre d’Ukraine, pour la cessation de l’effusion de sang et pour tous nos frères dans le Seigneur qui souffrent, particulièrement pour les hiérarques et les prêtres qui, dans les conditions extrêmement difficiles de la guerre civile continuent à remplir courageusement leur devoir, à célébrer les offices liturgiques et à défendre la Sainte Orthodoxie.
Je prie Votre Sainteté de saisir toute possibilité pour faire entendre Sa voix en faveur des chrétiens orthodoxes de l’est de l’Ukraine, qui, dans un contexte de violence accrue de la part des gréco-catholiques et des schismatiques craignent quotidiennement pour leur vie et celle de leurs proches, dans la peur que, si les persécuteurs prennent le pouvoir, les orthodoxes devront renoncer à leur foi ou faire l’objet de cruelles discriminations.
Avec mon affection fraternelle dans le Seigneur,
+ CYRILLE
PATRIARCHE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE
Mospat.ru
Le Concile des évêques de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine se prononce pour le maintien de l’intégrité territoriale du pays
La situation dans les régions de Donetsk et de Louhansk s’aggrave de jour en jour. L’Eglise orthodoxe d’Ukraine en appelle à la communauté internationale afin que tout soit fait pour mettre fin à l’effusion de sang.
Il est dit dans le message adressé par le Concile : «Notre Eglise se prononce pour le renforcement de la souveraineté et le maintien de l’intégrité territoriale du pays. Nous nous adressons aux responsables des Etats et à la communauté mondiale, à tous les hommes de bonne volonté de s’appliquer à ce que cesse l’effusion de sang.
La situation dans les régions de Donetsk et de Louhansk s’aggrave de jour en jour. L’Eglise orthodoxe d’Ukraine en appelle à la communauté internationale afin que tout soit fait pour mettre fin à l’effusion de sang.
Il est dit dans le message adressé par le Concile : «Notre Eglise se prononce pour le renforcement de la souveraineté et le maintien de l’intégrité territoriale du pays. Nous nous adressons aux responsables des Etats et à la communauté mondiale, à tous les hommes de bonne volonté de s’appliquer à ce que cesse l’effusion de sang.
L’Eglise déplore les victimes qu’elles soient militaires ou civiles. Nous exhortons tous ceux qui ont violé la loi en prenant les armes de les déposer et de rechercher une solution pacifique au conflit.
Des membres du clergé ont été les victimes d’actes de violence. Il est indispensable que les autorités procèdent à des enquêtes impartiales concernant tous ces cas.
Les évêques doivent accorder tout le soutien indispensable à ceux qui se sont vus forcés de fuir leurs maisons. Nous devons collecter l’aide humanitaire, celle-ci doit être distribuée aux civils comme aux personnels militaires qui en éprouvent le besoin dans les régions de Donetsk et de Louhansk ».
D’autre part le Concile a déclaré que l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou) est disposée à dialoguer avec le patriarcat de Kiev autoproclamé ainsi qu’avec l’église autocéphale d’Ukraine. Ce dialogue doit se fonder sur le droit canon et se dérouler sans aucune ingérence politique. Surmonter les divisions est l’une de nos tâches primordiales.
Interfax-religion et ICI et suite
Traduction "PO"
........................................
Une Commission responsable du dialogue entre l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (PM) avec l’Eglise orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Kiev) et l’Eglise orthodoxe autonome d’Ukraine vient d’être installée
Monseigneur Onuphre élu nouveau primat de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine
Des membres du clergé ont été les victimes d’actes de violence. Il est indispensable que les autorités procèdent à des enquêtes impartiales concernant tous ces cas.
Les évêques doivent accorder tout le soutien indispensable à ceux qui se sont vus forcés de fuir leurs maisons. Nous devons collecter l’aide humanitaire, celle-ci doit être distribuée aux civils comme aux personnels militaires qui en éprouvent le besoin dans les régions de Donetsk et de Louhansk ».
D’autre part le Concile a déclaré que l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou) est disposée à dialoguer avec le patriarcat de Kiev autoproclamé ainsi qu’avec l’église autocéphale d’Ukraine. Ce dialogue doit se fonder sur le droit canon et se dérouler sans aucune ingérence politique. Surmonter les divisions est l’une de nos tâches primordiales.
Interfax-religion et ICI et suite
Traduction "PO"
........................................
Une Commission responsable du dialogue entre l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (PM) avec l’Eglise orthodoxe ukrainienne (Patriarcat de Kiev) et l’Eglise orthodoxe autonome d’Ukraine vient d’être installée
Monseigneur Onuphre élu nouveau primat de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine
Par une décision en date du 14 août 2014 Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, a nommé le clerc du diocèse de Chersonèse Nicolas Rehbinder recteur de l’église-cathédrale des Trois Saints Docteurs. Cette décision entre en vigueur dès sa signature par Mgr Nestor.
Le parcours du père Nicolas, ce lien et ici
Le parcours du père Nicolas, ce lien et ici
Le quotidien "Rossiïskaïa gazeta" a récemment publié une sélection de textes, de lettres et d'interviews d'Alexandre Soljenitsyne sur les relations russo-ukrainiennes. Nous sommes persuadés que le lecteur trouvera de l’intérêt à lire ces écrits du classique qui semblent aujourd'hui prophétiques. La" Voix de la Russie" entame la publication de textes peu connus d'Alexandre Soljenitsyne. Extrait d'une lettre à la Conférence sur les relations russo-ukrainiennes de Toronto à l'Institut des études ukrainiennes de l'Université Harvard, avril 1981. Publié dans le journal Rousskaïa mysl le 18.06.1981.En Russie, le texte a été pour la première fois publié par la revue Zvezda, 1993, 12
Messieurs !
Je vous remercie cordialement de votre invitation à la conférence. Malheureusement, l'intensité de mon travail m’interdit depuis de nombreuses années de sortir et de participer aux initiatives publiques.
Cependant votre invitation me fournit le prétexte et le droit d'exposer certaines de mes réflexions par écrit.
Je suis tout à fait d'accord pour classer le problème russo-ukrainien parmi les questions contemporaines primordiales et, en tout état de cause, elle revêt une importance capitale pour nos peuples. Mais je trouve néfastes les passions chauffées à blanc qui bouillonnent à son propos.
Messieurs !
Je vous remercie cordialement de votre invitation à la conférence. Malheureusement, l'intensité de mon travail m’interdit depuis de nombreuses années de sortir et de participer aux initiatives publiques.
Cependant votre invitation me fournit le prétexte et le droit d'exposer certaines de mes réflexions par écrit.
Je suis tout à fait d'accord pour classer le problème russo-ukrainien parmi les questions contemporaines primordiales et, en tout état de cause, elle revêt une importance capitale pour nos peuples. Mais je trouve néfastes les passions chauffées à blanc qui bouillonnent à son propos.
… Cet excès de passion ne renferme-t-il pas le mal de l'émigré, une perte des repères ? Si votre conférence ouvre un dialogue de fond sur les relations russo-ukrainiennes, il ne faut pas perdre de vue, même pour un instant, qu’il s'agit de relations entre des peuples et non pas entre des émigrés.
… Je me suis exprimé à maintes reprises et je peux répéter que personne ne peut retenir autrui par la force, nulle partie concernée par une dispute ne doit recourir à la violence contre une autre partie, contre la sienne, contre le peuple dans son ensemble, ou contre toute petite minorité qui en fait partie, car toute minorité renferme sa propre minorité... Dans tous les cas l'opinion locale doit être comprise et réalisée. C'est pourquoi toutes les questions doivent être résolues uniquement par la population locale et non pas dans les débats lointains entre émigrés pendant lesquels les sensations sont déformées.
Cette intolérance furieuse dans la discussion sur la question russo-ukrainienne (nuisible pour les deux nations et utile seulement pour leurs ennemis) me fait particulièrement mal parce que je suis moi-même d'origine russo-ukrainienne, que j’ai grandi dans une ambiance imprégnée par ces deux cultures et que je n'ai jamais constaté et que je ne discerne toujours aucun antagonisme entre elles. J'ai eu maintes occasions d'écrire et de parler en public de l'Ukraine et de son peuple, de la tragédie de la famine ukrainienne, j'ai beaucoup de vieux amis en Ukraine, j'ai toujours été au courant des souffrances russes et des souffrances ukrainiennes subies sous le communisme. Dans mon cœur il n'y a pas de place pour le conflit russo-ukrainien et si, que Dieu nous garde, les choses en arrivent aux dernières extrémités, je peux dire que jamais, en aucune circonstance je n'irai moi-même ni ne laisserai mes fils participer à un affrontement russo-ukrainien, quelque zélées que fussent les têtes folles qui nous y pousseraient. T/N
Lien La Voix de la Russie et "La question ukrainienne sera particulièrement douloureuse" RIA novostie
… Je me suis exprimé à maintes reprises et je peux répéter que personne ne peut retenir autrui par la force, nulle partie concernée par une dispute ne doit recourir à la violence contre une autre partie, contre la sienne, contre le peuple dans son ensemble, ou contre toute petite minorité qui en fait partie, car toute minorité renferme sa propre minorité... Dans tous les cas l'opinion locale doit être comprise et réalisée. C'est pourquoi toutes les questions doivent être résolues uniquement par la population locale et non pas dans les débats lointains entre émigrés pendant lesquels les sensations sont déformées.
Cette intolérance furieuse dans la discussion sur la question russo-ukrainienne (nuisible pour les deux nations et utile seulement pour leurs ennemis) me fait particulièrement mal parce que je suis moi-même d'origine russo-ukrainienne, que j’ai grandi dans une ambiance imprégnée par ces deux cultures et que je n'ai jamais constaté et que je ne discerne toujours aucun antagonisme entre elles. J'ai eu maintes occasions d'écrire et de parler en public de l'Ukraine et de son peuple, de la tragédie de la famine ukrainienne, j'ai beaucoup de vieux amis en Ukraine, j'ai toujours été au courant des souffrances russes et des souffrances ukrainiennes subies sous le communisme. Dans mon cœur il n'y a pas de place pour le conflit russo-ukrainien et si, que Dieu nous garde, les choses en arrivent aux dernières extrémités, je peux dire que jamais, en aucune circonstance je n'irai moi-même ni ne laisserai mes fils participer à un affrontement russo-ukrainien, quelque zélées que fussent les têtes folles qui nous y pousseraient. T/N
Lien La Voix de la Russie et "La question ukrainienne sera particulièrement douloureuse" RIA novostie
V. Golovanow
400-500 000 baptisés orthodoxes aujourd'hui
Comme je l'écrivais dans mon article précédant il est très difficile de dénombrer les Orthodoxes en France car, contrairement à des pays comme l'Allemagne ou les Etats Unis, il n'y a pas de statistiques publiques recensant l’appartenance religieuse (elles sont même interdites…) et, comme les chiffres sont faibles, toujours inférieurs à 1% de la population, il n'est pas possible de se baser sur des sondages. Ainsi, si plus de 2 Français sur 3 (69%) déclarent une appartenance religieuse, les Orthodoxes se retrouvent dans le 1% déclarant "autre religion" pour TNS-SOFRES, "les Français et la religion" (2007) ou les 2% faisant de même pour l’IFOP ("les Français et la croyance religieuse, 2011). Nous devons donc nous contenter de trois "évaluations d'experts" qui, heureusement, donnent des chiffres assez cohérents.
400-500 000 baptisés orthodoxes aujourd'hui
Comme je l'écrivais dans mon article précédant il est très difficile de dénombrer les Orthodoxes en France car, contrairement à des pays comme l'Allemagne ou les Etats Unis, il n'y a pas de statistiques publiques recensant l’appartenance religieuse (elles sont même interdites…) et, comme les chiffres sont faibles, toujours inférieurs à 1% de la population, il n'est pas possible de se baser sur des sondages. Ainsi, si plus de 2 Français sur 3 (69%) déclarent une appartenance religieuse, les Orthodoxes se retrouvent dans le 1% déclarant "autre religion" pour TNS-SOFRES, "les Français et la religion" (2007) ou les 2% faisant de même pour l’IFOP ("les Français et la croyance religieuse, 2011). Nous devons donc nous contenter de trois "évaluations d'experts" qui, heureusement, donnent des chiffres assez cohérents.
En 2005-2006 deux sources donnent la même estimation: "L'on est loin de disposer pour chaque pays de statistiques précises. En France, le nombre d'orthodoxes a peut-être dépassé les 300 000 (estimation très approximatives) avec 150 à 200 paroisses" écrit Christine Chaillot en 2005 (1) et le très officiel "Rapport Michalon" de 2006, auquel participait Monsieur Jean-François COLOSIMO et qui auditionna Monseigneur EMMANUEL en sa qualité de président de l'AEOF, évalue au même nombre les membres de l’Église orthodoxe en France. Nous ne savons pas comment ce chiffre a été élaboré, mais personne ne l'a remis en cause sérieusement et le père Serge Model le reprend comme base dans la conclusion de son étude sur "la mission orthodoxe belge" (cf. ch. VI)
En 2013-2014 "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" dû au "labeur considérable du père Samuel" (p. Christophe Levalois ici,) donne une nouvelle évaluation dans l'introduction: "alors qu’à la fin du XIXe siècle, on estimait à 20 000 le nombre d’orthodoxes en France, ce nombre, en 1990, était évalué à 200 000. Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes… On compte en France environ 240 paroisses, une bonne vingtaine de communautés monastiques, deux écoles de théologie, des organisations comme la Fraternité Orthodoxe, et de nombreux mouvements de jeunesse." Il ne donne pas de précision sur la méthode qui permet d'avancer ces chiffres mais indique une dynamique qui est expliquée par les "récents apports d’une immigration diversifiée". Si de 200 à 300 000 baptisés orthodoxes sont ainsi arrivés "récemment" (après 1990), cela peut expliquer pourquoi on en comptait moins 5 ans plus tôt.
La question est alors de savoir comment évaluer le nombre de baptisés orthodoxes parmi les nouveaux migrants: le seul moyen est de passer par l'intermédiaire des paroisses, que répertorie justement l'Annuaire. Il faut en effet que ces migrants se manifestent et ils ne le font pas à leur arrivée (sauf des demandeurs d'aides), mais après une stabilisation de leur situation: certains deviennent des paroissiens réguliers ou occasionnels, d'autres apparaissent à l'occasion des baptêmes, mariages et obsèques… Or c'est justement après 2005-2006 que j'ai pu constater une arrivée massive de migrants de Russie dans les paroisses que je connais, en province comme à Paris. Et comme l'Annuaire recense un bon nombre de paroisses supplémentaires (240 contre "150 à 200" pour Christine Chaillot en 2005), partie grâce à un meilleur repérage et partie du fait de l'ouverture de nouvelles paroisses dans les différents diocèses, cela explique son meilleur repérage.
Il semblerait donc que cette fourchette de 400-500 000 baptisés orthodoxes actuellement en France est cohérente avec la situation que nous pouvons observer et le p. Christophe Levalois, par exemple, semble bien s'y rallier (ibid.)
En 2013-2014 "l'Annuaire de l’Église Orthodoxe de France" dû au "labeur considérable du père Samuel" (p. Christophe Levalois ici,) donne une nouvelle évaluation dans l'introduction: "alors qu’à la fin du XIXe siècle, on estimait à 20 000 le nombre d’orthodoxes en France, ce nombre, en 1990, était évalué à 200 000. Aujourd’hui, suite aux récents apports d’une immigration diversifiée, la France compterait de 400 000 à 500 000 baptisés orthodoxes… On compte en France environ 240 paroisses, une bonne vingtaine de communautés monastiques, deux écoles de théologie, des organisations comme la Fraternité Orthodoxe, et de nombreux mouvements de jeunesse." Il ne donne pas de précision sur la méthode qui permet d'avancer ces chiffres mais indique une dynamique qui est expliquée par les "récents apports d’une immigration diversifiée". Si de 200 à 300 000 baptisés orthodoxes sont ainsi arrivés "récemment" (après 1990), cela peut expliquer pourquoi on en comptait moins 5 ans plus tôt.
La question est alors de savoir comment évaluer le nombre de baptisés orthodoxes parmi les nouveaux migrants: le seul moyen est de passer par l'intermédiaire des paroisses, que répertorie justement l'Annuaire. Il faut en effet que ces migrants se manifestent et ils ne le font pas à leur arrivée (sauf des demandeurs d'aides), mais après une stabilisation de leur situation: certains deviennent des paroissiens réguliers ou occasionnels, d'autres apparaissent à l'occasion des baptêmes, mariages et obsèques… Or c'est justement après 2005-2006 que j'ai pu constater une arrivée massive de migrants de Russie dans les paroisses que je connais, en province comme à Paris. Et comme l'Annuaire recense un bon nombre de paroisses supplémentaires (240 contre "150 à 200" pour Christine Chaillot en 2005), partie grâce à un meilleur repérage et partie du fait de l'ouverture de nouvelles paroisses dans les différents diocèses, cela explique son meilleur repérage.
Il semblerait donc que cette fourchette de 400-500 000 baptisés orthodoxes actuellement en France est cohérente avec la situation que nous pouvons observer et le p. Christophe Levalois, par exemple, semble bien s'y rallier (ibid.)
Un siècle d'évolution
Le XXe siècle a donc vu un mouvement en dents de scie:
- Partant de très bas avant 1914, le nombre d'Orthodoxes a cru fortement après la première guerre du fait de l'arrivée massive de réfugiés, principalement russes et grecs, baptisés pratiquement à 100%.
- L'après guerre a vu un reflux de l'ordre de 20%
- La fin des années 1990 et le début du XXI-e siècle son marqués par un retournement de cette tendance comme analysé plus haut.
Ces fluctuations sont essentiellement liées aux flux migratoires car le faible nombre de conversions ne change pas encore le niveau des évaluations.
Avant la guerre: Il y avait donc très peu d'Orthodoxes en France avant 1914 (les 20 000 mentionnés ci-dessus font consensus: cf. le bref résume du p. Christophe Levalois ibid.) et ce sont les vagues d'immigration des Russes Blancs et des Grecs d'Asie Mineure qui vont changer la donne. On estime qu’environ 200 000 réfugiés russes se sont établis en France (le père Christophe Levalois est d'accord sur ce chiffre avec l'historien spécialiste de l'émigration russe Nicolas Ross) auxquels il faut ajouter les Grecs (19 131 Grecs en 1931 d'après Kanonindis D., Mémoire de maitrise Paris-Sorbonne, 1992, 30-41, cité ici) et d'autres réfugiés orthodoxes de l'empire russe, Ukrainiens, Géorgiens… , dont parle en particulier N. Ross (ibid.) mais pour lesquels on ne dispose d'aucun chiffre... Ces réfugiés étaient tous baptisées orthodoxe (il n'y avait pas d'autre état civil dans ces pays) et on peut donc raisonnablement estimer le nombre d'orthodoxes en France avant la dernière guerre à 220-250 000. Pour assurer le service pastoral il y avait 70 paroisses issues de l'Eglise russe (2) et 9-10 paroisses grecques (ibid. ici). Toutes dépendaient alors de Constantinople (3)…
Le reflux de 1945-1990 est du à la conjonction de deux phénomènes: l'inversion du solde migratoire et la sécularisation générale de la société.
- Nous n'avons pas de chiffres concernant les migrations des Orthodoxes durant cette période, mais il est clair qu'il n'y a pas eu d'apports; les arrivées après la guerre (DP essentiellement) ont été plus que compensées par les départs vers les Amériques (émigrations économique de Grecs ou de Russes, y compris de grands nom de la théologie comme les pères Schmemann et Mayendorf, émigration politique comme le général Denikine ou les personnes compromises pendant l'occupation), voire "retour" en URSS pour quelques-uns.
- Le phénomène de sécularisation générale est bien connu: par exemple, 90 % des Français se disaient encore catholiques en 1952; en 1981 le pourcentage tombe à 70% (- 22%) et il n’est plus que de 42% en 2008 … (4).
En évaluant le nombre de baptisés orthodoxe à 200 000 en 1990 comme indiqué plus haut le père Samuel enregistre donc un faible reflux (-20%), clairement inférieur à celui des Catholiques. Nous n'avons malheureusement aucune possibilité d'affiner ce chiffre par manque de données fiables, mais il y a tout lieu de penser que cela correspond assez bien à la réalité.
Bien peu de "conversions" : "L'histoire des communautés orthodoxes «occidentales», fondées dans différents pays d’Europe par des «convertis» à l’orthodoxie, célébrant dans les langues européennes locales (anglais, français, etc.) et fonctionnant dans un « style» quelque peu distinct de la manière orthodoxe traditionnelle, est encore peu étudiée" écrit le père Serge Model et de fait son article sur "la mission orthodoxe belge (1963-1987)" (ibid.) est la seule étude disponible sur ce thème. Particulièrement détaillé, l'article explique le peu de succès du prosélytisme orthodoxe en Europe Occidental: il parle de " faible « résultat »" et estime qu'il y a en France "trois mille « convertis » environ", chiffre tout à fait comparable aux pays voisins.
Il n'y a pas de source fiable donnant aucun autre chiffre et celui-ci apparait tout à fait plausible: cela ferait 12-13 "convertis" par paroisse en moyenne, avec une visibilité clairement plus importante que pour les "baptisés traditionnels" (5): quasiment tous les "convertis" sont pratiquants et ils sont très souvent actifs dans leur paroisse, alors que seule une minorité des "baptisés traditionnels" pratique régulièrement, que ce soit parmi les descendants des anciennes émigrations ou les nouveaux migrants.
Le XXe siècle a donc vu un mouvement en dents de scie:
- Partant de très bas avant 1914, le nombre d'Orthodoxes a cru fortement après la première guerre du fait de l'arrivée massive de réfugiés, principalement russes et grecs, baptisés pratiquement à 100%.
- L'après guerre a vu un reflux de l'ordre de 20%
- La fin des années 1990 et le début du XXI-e siècle son marqués par un retournement de cette tendance comme analysé plus haut.
Ces fluctuations sont essentiellement liées aux flux migratoires car le faible nombre de conversions ne change pas encore le niveau des évaluations.
Avant la guerre: Il y avait donc très peu d'Orthodoxes en France avant 1914 (les 20 000 mentionnés ci-dessus font consensus: cf. le bref résume du p. Christophe Levalois ibid.) et ce sont les vagues d'immigration des Russes Blancs et des Grecs d'Asie Mineure qui vont changer la donne. On estime qu’environ 200 000 réfugiés russes se sont établis en France (le père Christophe Levalois est d'accord sur ce chiffre avec l'historien spécialiste de l'émigration russe Nicolas Ross) auxquels il faut ajouter les Grecs (19 131 Grecs en 1931 d'après Kanonindis D., Mémoire de maitrise Paris-Sorbonne, 1992, 30-41, cité ici) et d'autres réfugiés orthodoxes de l'empire russe, Ukrainiens, Géorgiens… , dont parle en particulier N. Ross (ibid.) mais pour lesquels on ne dispose d'aucun chiffre... Ces réfugiés étaient tous baptisées orthodoxe (il n'y avait pas d'autre état civil dans ces pays) et on peut donc raisonnablement estimer le nombre d'orthodoxes en France avant la dernière guerre à 220-250 000. Pour assurer le service pastoral il y avait 70 paroisses issues de l'Eglise russe (2) et 9-10 paroisses grecques (ibid. ici). Toutes dépendaient alors de Constantinople (3)…
Le reflux de 1945-1990 est du à la conjonction de deux phénomènes: l'inversion du solde migratoire et la sécularisation générale de la société.
- Nous n'avons pas de chiffres concernant les migrations des Orthodoxes durant cette période, mais il est clair qu'il n'y a pas eu d'apports; les arrivées après la guerre (DP essentiellement) ont été plus que compensées par les départs vers les Amériques (émigrations économique de Grecs ou de Russes, y compris de grands nom de la théologie comme les pères Schmemann et Mayendorf, émigration politique comme le général Denikine ou les personnes compromises pendant l'occupation), voire "retour" en URSS pour quelques-uns.
- Le phénomène de sécularisation générale est bien connu: par exemple, 90 % des Français se disaient encore catholiques en 1952; en 1981 le pourcentage tombe à 70% (- 22%) et il n’est plus que de 42% en 2008 … (4).
En évaluant le nombre de baptisés orthodoxe à 200 000 en 1990 comme indiqué plus haut le père Samuel enregistre donc un faible reflux (-20%), clairement inférieur à celui des Catholiques. Nous n'avons malheureusement aucune possibilité d'affiner ce chiffre par manque de données fiables, mais il y a tout lieu de penser que cela correspond assez bien à la réalité.
Bien peu de "conversions" : "L'histoire des communautés orthodoxes «occidentales», fondées dans différents pays d’Europe par des «convertis» à l’orthodoxie, célébrant dans les langues européennes locales (anglais, français, etc.) et fonctionnant dans un « style» quelque peu distinct de la manière orthodoxe traditionnelle, est encore peu étudiée" écrit le père Serge Model et de fait son article sur "la mission orthodoxe belge (1963-1987)" (ibid.) est la seule étude disponible sur ce thème. Particulièrement détaillé, l'article explique le peu de succès du prosélytisme orthodoxe en Europe Occidental: il parle de " faible « résultat »" et estime qu'il y a en France "trois mille « convertis » environ", chiffre tout à fait comparable aux pays voisins.
Il n'y a pas de source fiable donnant aucun autre chiffre et celui-ci apparait tout à fait plausible: cela ferait 12-13 "convertis" par paroisse en moyenne, avec une visibilité clairement plus importante que pour les "baptisés traditionnels" (5): quasiment tous les "convertis" sont pratiquants et ils sont très souvent actifs dans leur paroisse, alors que seule une minorité des "baptisés traditionnels" pratique régulièrement, que ce soit parmi les descendants des anciennes émigrations ou les nouveaux migrants.
Quel avenir?
La tendance à l'accroissement, ou tout au moins stabilisation au niveau atteint actuellement, semblent devoir se prolonger du fait du maintien des flux migratoires et d'une accélération probable des conversions:
- Ces flux migratoires résultent de la mondialisation qui apparait comme une nouvelle phase de l'organisation socio-économique du monde (cf. Robert Boyer, Théodore Levitt, etc.). Catherine Wihtol de Wenden (CNRS-CERI), spécialiste des migrations internationales, écrit "La mondialisation contribue à installer durablement dans la mobilité des populations de plus en plus variées, tournées vers un mieux être qui n’est plus seulement économique mais aussi social, politique, religieux, culturel. Une économie liée au voyage anticipe cette mobilité, comme ces paysans roumains qui partent « faire une saison » dans les grandes capitales". Et nous voyons de nouvelles paroisses "nationales" s'ouvrir pour l'Eglise russe (Montpellier, Anneci), Georgienne (Villeneuve-Saint-Georges, Lyon), voire pour les Moldaves (Paris), etc. Notons que l'impact des nouvelles migrations est encore plus important chez nos voisins qu'en France: "ainsi, en Italie, en raison de l’importance numérique des communautés roumaines, ukrainiennes et moldaves, l’orthodoxie est devenue la deuxième confession religieuse du pays devant l’islam" écrit le p. Christophe Levalois (ibid.); et nous voyons aussi plusieurs paroisses orthodoxes fondées en Espagne et Portugal, voire en Belgique, sans parler de l'Allemagne qui est largement en tête de l'Orthodoxie en Europe occidentale (plus de 1 million pour l'étude Pew qui peut là se fonder sur des chiffres officiels.)
Ces nouveaux migrants ont apporté un sang neuf à l'Orthodoxie française, plus traditionnel et moins "occidental", comme le montrent par exemple les pèlerinages vers les reliques de France que les Français avaient rangées dans des musées … ou des tiroirs.
- Le père Samuel écrit que "le nombre de communautés utilisant le français dans la liturgie et la catéchèse est en croissance continue. C’est en 1927 à Paris, que fut créée la première paroisse de langue française : la paroisse de la Transfiguration et de Sainte Geneviève, confiée au père Lev Gillet. D’autres communautés suivirent, très minoritaires pendant longtemps. Depuis les années 1970, de nouvelles paroisses francophones ont vu le jour, non seulement à Paris, mais sur l’ensemble du territoire. Elles sont devenues majoritaires aujourd’hui, répondant aux besoins pastoraux de fidèles français, mais aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés, de plus en plus intégrés à la société française." Ces "fidèles français" sont bien entendu les "convertis" du père Serge Model qui n'a pas pris en compte cette accélération du mouvement que nous pouvons aussi constater, surtout ces dernières années.
Et l'Orthodoxie rencontre une grande ouverture des Catholiques rendue possible dès le virage de Vatican II mais dont nous prenons maintenant la mesure: ils prêtent aux Orthodoxes leurs églises, adoptent leurs icônes et sont demandeurs de contacts et d'actions unitaires; cela accélère aussi cette "quête des racines" dont parle le père Gabriel Bunge et favorise les conversions que nous constatons.
Les défis de cette double orientation se posent devant toutes les juridictions:
- Elles doivent accueillir les nouveaux migrants, souvent peu pratiquants voire peu informés de l'Orthodoxie, qui attendent une Eglise orthodoxe proche de leur culture et gardant un lien étroit avec leur patrie. Vu leur nombre, ils sont la cible prioritaire et doivent le demeurer.
- Elles doivent aussi s'ouvrir et rester ouvertes à ces " fidèles français"( qui comprennent aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés), dont les attentes sont plus orientées vers "la poursuite de l’enracinement local et de la coopération entre les différentes paroisses et diocèses, le dialogue avec les autres confessions chrétiennes et les différentes traditions religieuses, mais aussi avec l’ensemble de la société" (p. Christophe Levalois, ibid.)
"Cette évolution de la situation suscite de nouveaux défis : l’encadrement pastoral, la formation de nouvelles paroisses, l’adaptation des paroisses existantes à une nouvelle donne sociologique par ailleurs très diversifiée, les questions caritatives et plus simplement d’assistance liées à une intégration dans le pays, parfois compliquée, en sachant que la plupart des clercs et des fidèles actifs dans les paroisses orthodoxes sont des bénévoles. D’autres questions se posent, comme celle de la langue, mais aussi des relations entre les paroisses dont les membres ont des origines géographiques et culturelles différentes" écrit encore très justement le père Christophe (ibid.)
En conclusion: l'Orthodoxie en France a franchi une étape et subi une mutation.
Elle a plus que doublé en nombre de baptisés et triplé en nombre de paroisses depuis cinquante ans et elle est passée d'une culture d'émigrés vouée à l'extinction à une religion reconnue, visible, et répondant aux défis et mutations de la société française. Avec l'aide de Dieu elle sera le ferment du retour de la société française à ses racines chrétiennes dont parle le père Gabriel (ibid.)
Note:
(1) Christine Chaillot (dir) "Histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle." Éd. Dialogue entre orthodoxes, Paris, 2005)
(2) "Selon les sources de l’Administration diocésaine datant des années 1928-1938, le métropolite Euloge gérait alors plus de 110 paroisses ou communautés …en passant par la France (plus de 70 paroisses)." Source http://www.exarchat.org/spip.php?article89
(3) Mgr Euloge avait rejoint le patriarcat de Constantinople "provisoirement" en 1931. Cf. http://www.exarchat.org/spip.php?article857
(4) Guy Michelat et Michel Simon, Classe, religion et comportement politique, Paris, PFNSP, 1977, cité par www.ufjf.br/ppcir/files/2012/10/conf-3.pdf
(5) Par opposition aux "convertis" dont parle le père Serge, j'appelle "baptisés traditionnels" les Orthodoxes qui proviennent de familles de tradition orthodoxe.
La tendance à l'accroissement, ou tout au moins stabilisation au niveau atteint actuellement, semblent devoir se prolonger du fait du maintien des flux migratoires et d'une accélération probable des conversions:
- Ces flux migratoires résultent de la mondialisation qui apparait comme une nouvelle phase de l'organisation socio-économique du monde (cf. Robert Boyer, Théodore Levitt, etc.). Catherine Wihtol de Wenden (CNRS-CERI), spécialiste des migrations internationales, écrit "La mondialisation contribue à installer durablement dans la mobilité des populations de plus en plus variées, tournées vers un mieux être qui n’est plus seulement économique mais aussi social, politique, religieux, culturel. Une économie liée au voyage anticipe cette mobilité, comme ces paysans roumains qui partent « faire une saison » dans les grandes capitales". Et nous voyons de nouvelles paroisses "nationales" s'ouvrir pour l'Eglise russe (Montpellier, Anneci), Georgienne (Villeneuve-Saint-Georges, Lyon), voire pour les Moldaves (Paris), etc. Notons que l'impact des nouvelles migrations est encore plus important chez nos voisins qu'en France: "ainsi, en Italie, en raison de l’importance numérique des communautés roumaines, ukrainiennes et moldaves, l’orthodoxie est devenue la deuxième confession religieuse du pays devant l’islam" écrit le p. Christophe Levalois (ibid.); et nous voyons aussi plusieurs paroisses orthodoxes fondées en Espagne et Portugal, voire en Belgique, sans parler de l'Allemagne qui est largement en tête de l'Orthodoxie en Europe occidentale (plus de 1 million pour l'étude Pew qui peut là se fonder sur des chiffres officiels.)
Ces nouveaux migrants ont apporté un sang neuf à l'Orthodoxie française, plus traditionnel et moins "occidental", comme le montrent par exemple les pèlerinages vers les reliques de France que les Français avaient rangées dans des musées … ou des tiroirs.
- Le père Samuel écrit que "le nombre de communautés utilisant le français dans la liturgie et la catéchèse est en croissance continue. C’est en 1927 à Paris, que fut créée la première paroisse de langue française : la paroisse de la Transfiguration et de Sainte Geneviève, confiée au père Lev Gillet. D’autres communautés suivirent, très minoritaires pendant longtemps. Depuis les années 1970, de nouvelles paroisses francophones ont vu le jour, non seulement à Paris, mais sur l’ensemble du territoire. Elles sont devenues majoritaires aujourd’hui, répondant aux besoins pastoraux de fidèles français, mais aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés, de plus en plus intégrés à la société française." Ces "fidèles français" sont bien entendu les "convertis" du père Serge Model qui n'a pas pris en compte cette accélération du mouvement que nous pouvons aussi constater, surtout ces dernières années.
Et l'Orthodoxie rencontre une grande ouverture des Catholiques rendue possible dès le virage de Vatican II mais dont nous prenons maintenant la mesure: ils prêtent aux Orthodoxes leurs églises, adoptent leurs icônes et sont demandeurs de contacts et d'actions unitaires; cela accélère aussi cette "quête des racines" dont parle le père Gabriel Bunge et favorise les conversions que nous constatons.
Les défis de cette double orientation se posent devant toutes les juridictions:
- Elles doivent accueillir les nouveaux migrants, souvent peu pratiquants voire peu informés de l'Orthodoxie, qui attendent une Eglise orthodoxe proche de leur culture et gardant un lien étroit avec leur patrie. Vu leur nombre, ils sont la cible prioritaire et doivent le demeurer.
- Elles doivent aussi s'ouvrir et rester ouvertes à ces " fidèles français"( qui comprennent aussi des enfants et petits-enfants d’immigrés), dont les attentes sont plus orientées vers "la poursuite de l’enracinement local et de la coopération entre les différentes paroisses et diocèses, le dialogue avec les autres confessions chrétiennes et les différentes traditions religieuses, mais aussi avec l’ensemble de la société" (p. Christophe Levalois, ibid.)
"Cette évolution de la situation suscite de nouveaux défis : l’encadrement pastoral, la formation de nouvelles paroisses, l’adaptation des paroisses existantes à une nouvelle donne sociologique par ailleurs très diversifiée, les questions caritatives et plus simplement d’assistance liées à une intégration dans le pays, parfois compliquée, en sachant que la plupart des clercs et des fidèles actifs dans les paroisses orthodoxes sont des bénévoles. D’autres questions se posent, comme celle de la langue, mais aussi des relations entre les paroisses dont les membres ont des origines géographiques et culturelles différentes" écrit encore très justement le père Christophe (ibid.)
En conclusion: l'Orthodoxie en France a franchi une étape et subi une mutation.
Elle a plus que doublé en nombre de baptisés et triplé en nombre de paroisses depuis cinquante ans et elle est passée d'une culture d'émigrés vouée à l'extinction à une religion reconnue, visible, et répondant aux défis et mutations de la société française. Avec l'aide de Dieu elle sera le ferment du retour de la société française à ses racines chrétiennes dont parle le père Gabriel (ibid.)
Note:
(1) Christine Chaillot (dir) "Histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale au 20e siècle." Éd. Dialogue entre orthodoxes, Paris, 2005)
(2) "Selon les sources de l’Administration diocésaine datant des années 1928-1938, le métropolite Euloge gérait alors plus de 110 paroisses ou communautés …en passant par la France (plus de 70 paroisses)." Source http://www.exarchat.org/spip.php?article89
(3) Mgr Euloge avait rejoint le patriarcat de Constantinople "provisoirement" en 1931. Cf. http://www.exarchat.org/spip.php?article857
(4) Guy Michelat et Michel Simon, Classe, religion et comportement politique, Paris, PFNSP, 1977, cité par www.ufjf.br/ppcir/files/2012/10/conf-3.pdf
(5) Par opposition aux "convertis" dont parle le père Serge, j'appelle "baptisés traditionnels" les Orthodoxes qui proviennent de familles de tradition orthodoxe.
L'iconostase de l'église en bois dans le parc de notre Séminaire vient d'être installée. Elle a été réalisée par des artistes moscovites dans le style traditionnel russe. Il a fallu plus d'un an de travaux avant que l'iconostase soit transportée en région parisienne et trouve sa place dans notre église.
L'iconostase comporte trois rangées. La première comprend, outre les icônes du Seigneur et de la Mère de Dieu, celles de la Nativité de la Vierge (fête à laquelle l'église est dédiée), la Nativité de saint Jean-Baptiste, ainsi que les icônes des saints Joachim et Anne, Zacharie et Élisabeth.
EN IMAGES. Epinay-sous-Sénart : découvrez le nouveau trésor de l’église orthodoxe ICI
L'iconostase comporte trois rangées. La première comprend, outre les icônes du Seigneur et de la Mère de Dieu, celles de la Nativité de la Vierge (fête à laquelle l'église est dédiée), la Nativité de saint Jean-Baptiste, ainsi que les icônes des saints Joachim et Anne, Zacharie et Élisabeth.
EN IMAGES. Epinay-sous-Sénart : découvrez le nouveau trésor de l’église orthodoxe ICI
La deuxième rangée est une déisis. La troisième rangée contient l'icône Notre-Dame du Signe, entourée des prophètes.
La consécration de l'église est prévue le 21 septembre prochain pour la fête de la Nativité de la Mère de Dieu selon le calendrier julien.
La consécration de l'église est prévue le 21 septembre prochain pour la fête de la Nativité de la Mère de Dieu selon le calendrier julien.
Vous trouverez, à cette page, un bel album de photographies, de Daniel Naberezhnyy, avec l'église en bois du séminaire sur fond d'un arc en ciel et des vues des toits d'Épinay-sous-Sénart depuis les fenêtres de notre Maison Sainte-Geneviève.
Les fresques dans le réfectoire du Séminaire orthodoxe russe: présentation de ce magnifique ensemble iconographique
Les fresques dans le réfectoire du Séminaire orthodoxe russe: présentation de ce magnifique ensemble iconographique
"Pouvez vous, s'il vous plait, me dire où puis-je trouver une Bible orthodoxe en Français – King James ou autre – pourvu qu'elle soit bien orthodoxe. Merci à l'avance."
Quoique la question soit simple, la réponse l'est moins.
En effet, que demande-t-on à une traduction de la Bible ? Que, basée sur un texte source le plus assuré possible, elle nous restitue dans une langue familière un texte qui nous est peu accessible parce que rédigé en grec ou en hébreu.
Mais ce n'est pas tout : encore faut-il que cette traduction permette au lecteur – fut-ce au moyen de notes de bas de page – de ne pas se laisser aller à des contresens liés au fait de l'écart historique et culturel entre le moment où ce texte a été écrit et celui où il est lu.
Quoique la question soit simple, la réponse l'est moins.
En effet, que demande-t-on à une traduction de la Bible ? Que, basée sur un texte source le plus assuré possible, elle nous restitue dans une langue familière un texte qui nous est peu accessible parce que rédigé en grec ou en hébreu.
Mais ce n'est pas tout : encore faut-il que cette traduction permette au lecteur – fut-ce au moyen de notes de bas de page – de ne pas se laisser aller à des contresens liés au fait de l'écart historique et culturel entre le moment où ce texte a été écrit et celui où il est lu.
Sans entrer dans les détails techniques, les traductions orthodoxes de la bible existantes sont basées pour l'Ancien Testament sur la Septante, et pour le Nouveau Testament sur le texte dit "byzantin".
On peut discuter sur les mérites comparés de la Septante et du Texte Massorétique, ou encore entre les éditions critiques du NT et le texte "byzantin", ce n'est pas le propos de ce billet.. Disons au moins que c'est ce type de texte que les Pères ont lu et commenté.
Alors, existe-t-il une Bible orthodoxe en français ?
A ma connaissance, non.
Qu'a-t-on qui s'en rapprocherait le plus ? SUITE ICI
On peut discuter sur les mérites comparés de la Septante et du Texte Massorétique, ou encore entre les éditions critiques du NT et le texte "byzantin", ce n'est pas le propos de ce billet.. Disons au moins que c'est ce type de texte que les Pères ont lu et commenté.
Alors, existe-t-il une Bible orthodoxe en français ?
A ma connaissance, non.
Qu'a-t-on qui s'en rapprocherait le plus ? SUITE ICI
Le carillon de la Laure des Grottes de Kiev a annoncé l'élection du nouveau primat de l’Église orthodoxe d'Ukraine. Le Concile des évêques de l’Église orthodoxe d'Ukraine s'est réuni aujourd'hui, 13 août 2014, quarantième jour du rappel à Dieu du métropolite Vladimir (Slobodan), pour élire le jour même Monseigneur Onuphre (Berezovsky), à la chaire métropolitaine de Kiev. Axios!!!
Lien Pravmir
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Le Concile des évêques de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine procèdera le 13 août à l’élection du nouveau primat. C’est le 17 août que le primat nouvellement élu sera intronisé.
Le scrutin est secret et se fera en deux tours. L’ensemble des 74 évêques en fonction seront mentionnés dans les bulletins de vote. Les trois premiers évêques ayant rassemblé le plus de voix au premier tour participeront au deuxième tour de scrutin. Ce sont les résultats de deuxième tour de scrutin qui désigneront le nouveau primat. Participeront également au scrutin les neuf évêques qui se trouvent actuellement à la retraite.
Les experts nomment d’ores et déjà les cinq candidats qui peuvent espérer recueillir le plus de voix. Il s’agit en premier lieu de Monseigneur Onuphre, métropolite de Bucovine qui, depuis février 2014, est le locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev. Monseigneur Onuphre est l’un des favoris de cette élection car c’est quelqu'un d’extrêmement prudent et qui se tient à l’écart de la politique.
Le scrutin est secret et se fera en deux tours. L’ensemble des 74 évêques en fonction seront mentionnés dans les bulletins de vote. Les trois premiers évêques ayant rassemblé le plus de voix au premier tour participeront au deuxième tour de scrutin. Ce sont les résultats de deuxième tour de scrutin qui désigneront le nouveau primat. Participeront également au scrutin les neuf évêques qui se trouvent actuellement à la retraite.
Les experts nomment d’ores et déjà les cinq candidats qui peuvent espérer recueillir le plus de voix. Il s’agit en premier lieu de Monseigneur Onuphre, métropolite de Bucovine qui, depuis février 2014, est le locum tenens de la chaire métropolitaine de Kiev. Monseigneur Onuphre est l’un des favoris de cette élection car c’est quelqu'un d’extrêmement prudent et qui se tient à l’écart de la politique.
Monseigneur Siméon, métropolite de Vinnitsa, réputé pour être proche du président Porochenko, est depuis peu également considéré comme l’un des favoris du scrutin. On parle également de Monseigneur Hilarion, métropolite de Donetsk, et de Monseigneur Antoine, métropolite de Borispol. Nommons également Monseigneur Paul, métropolite de Tchernobyl, supérieur de la Laure des Grottes.
Monseigneur Vladimir le dernier primat de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, a été rappelé à Dieu le 5 juillet 2014. Il était à la tête de l’Eglise depuis 1992.
Interfax religion Traduction PO
Monseigneur Vladimir le dernier primat de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, a été rappelé à Dieu le 5 juillet 2014. Il était à la tête de l’Eglise depuis 1992.
Interfax religion Traduction PO
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