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Starets Silouane, un moine du Mont-Athos, a quant à lui obtenu une mention spéciale du jury. Conçu et mis en image par Gaëtan Evrard, cette bande dessinée raconte l’histoire de Syméon Ivanovitch Antonov, né en 1866 en Russie.
Paysan pauvre puis simple soldat pendant son service militaire, il reçoit ensuite un appel et se rend au Mont Athos où il entre au monastère russe Saint-Pantéléimon. Là vivent 2000 moines orthodoxes. Devenu moine sous le nom de Silouane, il y mènera une existence religieuse ordinaire mais se révèlera un authentique témoin du Christ.
Starets Silouane a été canonisé en 1987 par le Patriarcat de Constantinople. Gaëtan Evrard est un illustrateur français depuis 1984. Il a écrit de nombreux ouvrages et a collaboré notamment à la revue Grain de soleil de Bayard Presse, Pomme d’Api, Pomme d’Api Soleil et Prions en Eglise. Le jury du 19e festival international de la bande dessinée chrétienne était composé d’un jury œcuménique de sept membres : le père Bernard Podvin, directeur de la communication et porte-parole de la Conférence des évêques de France, le père Jean-Michel Duband, qui assure des formations en bande dessinée, le pasteur Guy Rousseau, deux libraires et deux membres bénévoles de l’organisation du festival de la bande dessinée chrétienne.
Paysan pauvre puis simple soldat pendant son service militaire, il reçoit ensuite un appel et se rend au Mont Athos où il entre au monastère russe Saint-Pantéléimon. Là vivent 2000 moines orthodoxes. Devenu moine sous le nom de Silouane, il y mènera une existence religieuse ordinaire mais se révèlera un authentique témoin du Christ.
Starets Silouane a été canonisé en 1987 par le Patriarcat de Constantinople. Gaëtan Evrard est un illustrateur français depuis 1984. Il a écrit de nombreux ouvrages et a collaboré notamment à la revue Grain de soleil de Bayard Presse, Pomme d’Api, Pomme d’Api Soleil et Prions en Eglise. Le jury du 19e festival international de la bande dessinée chrétienne était composé d’un jury œcuménique de sept membres : le père Bernard Podvin, directeur de la communication et porte-parole de la Conférence des évêques de France, le père Jean-Michel Duband, qui assure des formations en bande dessinée, le pasteur Guy Rousseau, deux libraires et deux membres bénévoles de l’organisation du festival de la bande dessinée chrétienne.
Saint Silouane, moine du Mont Athos en bande dessinée !
Syméon Ivanovitch Antonov est né en 1866 dans la province de Tambov, en Russie.
Il mène la vie d’un paysan pauvre pratiquement illettré, ensuite au service -militaire, celle d’un simple soldat.
En 1892, il part pour le Mont-Athos, Le Jardin de la Mère de Dieu, et entre au monastère russe Saint-Pantéléimon, où vivent alors 2.000 moines.
Il y sera tonsuré moine sous le nom de Silouane et y mènera, jusqu’à sa mort en 1938, la vie apparemment ordinaire d’un simple moine.
En réalité, le starets Silouane est un authentique témoin du Christ. Un spirituel de notre temps. -Le langage simple et puissant du starets touche le coeur. -Son témoignage a sauvé bien des hommes du désespoir.
Le 26 novembre 1987, cette universalité du starets Silouane a été reconnue par le Patriarcat de Constantinople qui l’a canonisé.
Dans l’acte de canonisation, le nouveau saint est présenté comme le « docteur apostolique et prophétique de l’Église et du peuple chrétien ».
« Seigneur miséricordieux, je Te prie pour tous les peuples de la terre afin qu’ils Te connaissent par Ton Saint-Esprit ».
"Coccinelle BD"
Starets Silouane
Dessin : Gaëtan Evrard
Album grand format 32 x 24,5 cm, cartonné couleurs de 80 pages
ISBN : 978-2-930273-48-8
EAN13 : 9782930273488
Syméon Ivanovitch Antonov est né en 1866 dans la province de Tambov, en Russie.
Il mène la vie d’un paysan pauvre pratiquement illettré, ensuite au service -militaire, celle d’un simple soldat.
En 1892, il part pour le Mont-Athos, Le Jardin de la Mère de Dieu, et entre au monastère russe Saint-Pantéléimon, où vivent alors 2.000 moines.
Il y sera tonsuré moine sous le nom de Silouane et y mènera, jusqu’à sa mort en 1938, la vie apparemment ordinaire d’un simple moine.
En réalité, le starets Silouane est un authentique témoin du Christ. Un spirituel de notre temps. -Le langage simple et puissant du starets touche le coeur. -Son témoignage a sauvé bien des hommes du désespoir.
Le 26 novembre 1987, cette universalité du starets Silouane a été reconnue par le Patriarcat de Constantinople qui l’a canonisé.
Dans l’acte de canonisation, le nouveau saint est présenté comme le « docteur apostolique et prophétique de l’Église et du peuple chrétien ».
« Seigneur miséricordieux, je Te prie pour tous les peuples de la terre afin qu’ils Te connaissent par Ton Saint-Esprit ».
"Coccinelle BD"
Starets Silouane
Dessin : Gaëtan Evrard
Album grand format 32 x 24,5 cm, cartonné couleurs de 80 pages
ISBN : 978-2-930273-48-8
EAN13 : 9782930273488
Rédigé par l'équipe de rédaction le 15 Décembre 2009 à 11:32
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Les 5 et 6 décembre derniers, monseigneur Gabriel, accompagné de Michel Sollogoub, secrétaire de l’archevêché, a rendu une visite pastorale à la paroisse de la Protection de la Mère de Dieu et de Saint Alexandre de la Neva à Biarritz.
Le samedi 5 dans l’après midi, l’archevêque a rencontré les responsables de la paroisse. A cette occasion, il a salué la fin favorable de la procédure judiciaire en les remerciant pour leur fidélité et les invitant à œuvrer maintenant pour l’unité de tous les orthodoxes de la région.
Le lendemain, monseigneur Gabriel a présidé la célébration de la Divine Liturgie, entouré des pères Alexis Struve, recteur de la paroisse, Georges Ashkov, prêtre desservant, et Nestor Sirotenko, doyen des paroisses du diocèse de Chersonèse en France (Patriarcat de Moscou), et du protodiacre André Svinarioff.
Dans son homélie, l’archevêque Gabriel, saluant la présence de père Nestor, a exprimé sa joie pour cette concélébration avec les fidèles des deux communautés enfin rassemblés. « Aujourd’hui, a-t-il dit, il n’y a plus de place pour la politique mais uniquement pour l’imploration commune de la miséricorde et du pardon de Dieu ».
Le samedi 5 dans l’après midi, l’archevêque a rencontré les responsables de la paroisse. A cette occasion, il a salué la fin favorable de la procédure judiciaire en les remerciant pour leur fidélité et les invitant à œuvrer maintenant pour l’unité de tous les orthodoxes de la région.
Le lendemain, monseigneur Gabriel a présidé la célébration de la Divine Liturgie, entouré des pères Alexis Struve, recteur de la paroisse, Georges Ashkov, prêtre desservant, et Nestor Sirotenko, doyen des paroisses du diocèse de Chersonèse en France (Patriarcat de Moscou), et du protodiacre André Svinarioff.
Dans son homélie, l’archevêque Gabriel, saluant la présence de père Nestor, a exprimé sa joie pour cette concélébration avec les fidèles des deux communautés enfin rassemblés. « Aujourd’hui, a-t-il dit, il n’y a plus de place pour la politique mais uniquement pour l’imploration commune de la miséricorde et du pardon de Dieu ».
S’adressant à l’ensemble des fidèles réunis, il les a exhortés « à continuer, à l’instar de la célébration d’aujourd’hui, à prier, à travailler et à vivre ensemble. Le monde a besoin de l’orthodoxie. Nous avons tous ensemble pour mission de rendre témoignage de la beauté et de la vérité de la foi orthodoxe. Chaque réunion en Eglise doit être une icône de notre rencontre avec le Seigneur et cela doit être visible par notre amour fraternel et par l’esprit de réconciliation et de pardon ».
« Que chacun examine son cœur, afin que nous puissions chanter ensemble ce que nous chantons tous durant la nuit pascale : Frères et sœurs pardonnons nous les uns les autres car le Christ est ressuscité. »
Pour sa part, le père Nestor a remercié monseigneur l’archevêque pour son hospitalité. Il a évoqué le caractère providentiel du ministère de Monseigneur Gabriel, l’assurant de son grand respect et rendant grâce au Seigneur car l’essentiel a été sauvegardé. « Lorsque nous faisons des actes de bonne volonté dans l’esprit de l’Evangile, a-t-il ajouté, c’est la grâce de Dieu qui, par nous, entre dans le Temple ».
A l’issue de la Divine Liturgie, monseigneur Gabriel a remis à Serge Cheloudtchenko, marguillier de la paroisse, une « gramata » en remerciement de son engagement, de sa fidélité, de son travail inlassable au service de cette église et de la communauté. Il a invité tous les fidèles à suivre son exemple en rappelant qu’il n’y a pas que le clergé qui est responsable dans l’Eglise mais que tous sont invités à participer et à collaborer pour la plus grande gloire du Seigneur.
Des agapes fraternelles ont ensuite réuni l’ensemble des fidèles autour de monseigneur Gabriel.
Source: Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
« Que chacun examine son cœur, afin que nous puissions chanter ensemble ce que nous chantons tous durant la nuit pascale : Frères et sœurs pardonnons nous les uns les autres car le Christ est ressuscité. »
Pour sa part, le père Nestor a remercié monseigneur l’archevêque pour son hospitalité. Il a évoqué le caractère providentiel du ministère de Monseigneur Gabriel, l’assurant de son grand respect et rendant grâce au Seigneur car l’essentiel a été sauvegardé. « Lorsque nous faisons des actes de bonne volonté dans l’esprit de l’Evangile, a-t-il ajouté, c’est la grâce de Dieu qui, par nous, entre dans le Temple ».
A l’issue de la Divine Liturgie, monseigneur Gabriel a remis à Serge Cheloudtchenko, marguillier de la paroisse, une « gramata » en remerciement de son engagement, de sa fidélité, de son travail inlassable au service de cette église et de la communauté. Il a invité tous les fidèles à suivre son exemple en rappelant qu’il n’y a pas que le clergé qui est responsable dans l’Eglise mais que tous sont invités à participer et à collaborer pour la plus grande gloire du Seigneur.
Des agapes fraternelles ont ensuite réuni l’ensemble des fidèles autour de monseigneur Gabriel.
Source: Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale
L'icône de la Vierge Orante de Chersonèse, connue aussi sous le nom de Notre-Dame de Toropetsk (12e-14e siècles), qui était conservée au Musée Russe, à Saint-Pétersbourg, sera dorénavant placée dans une église du nord-ouest de Moscou, dont le patriarche Cyrille Ier a présidé la dédicace solennelle, le 6 décembre dernier. Le transfert de l'icône a été accepté par la commission des experts du Musée Russe, réunie le 30 novembre, qui a estimé que les conditions de transport et de conservation de l'icône permettaient de la prêter de manière temporaire, a indiqué un communiqué du ministère russe de la Culture. Toutefois, la directrice-adjointe du Musée Russe, Eugénie Petrov, a déclaré, le même jour, à l'agence RIA-Novosti, que cette décision avait été imposée à la direction du musée " sous la pression du patriarcat de Moscou et du ministère de la Culture ". Elle a ajouté que les experts estimaient qu'il n'était " pas raisonnable " de déplacer l'icône, car il s'agissait d'un " chef d'oeuvre unique et très ancien ".
Le transfert de l'icône fait suite à une requête formulée personnellement, le 24 novembre, par le patriarche de Moscou Cyrille Ier auprès du ministre de la Culture, Alexandre Avdeev, pour que l'icône soit placée dans l'église Saint-Alexandre-de-la-Néva, qui vient d'être construite dans le " cottage de Kniajié Ozero ", un centre résidentiel de haut standing, édifié entre 2005 et 2008, à Pavlovo-Slobodskoïé, dans la lointaine périphérie de Moscou.
Le transfert de l'icône fait suite à une requête formulée personnellement, le 24 novembre, par le patriarche de Moscou Cyrille Ier auprès du ministre de la Culture, Alexandre Avdeev, pour que l'icône soit placée dans l'église Saint-Alexandre-de-la-Néva, qui vient d'être construite dans le " cottage de Kniajié Ozero ", un centre résidentiel de haut standing, édifié entre 2005 et 2008, à Pavlovo-Slobodskoïé, dans la lointaine périphérie de Moscou.
Selon la presse russe, l'initiateur de la demande serait un homme d'affaires, Serge Chmakov, qui a financé la restauration de l'église et est très lié à Vladimir Iakounine, le président de la société des chemins de fer de Russie, un proche du Premier ministre, Vladimir Poutine. En décembre 2008, le patriarcat de Moscou avait demandé que l'icône de la Trinité peinte par André Roublev (fin du 14e siècle) et aujourd'hui conservée à la Galerie Tretiakov puisse temporairement retrouver sa place originelle dans l'abbatiale du monastère de la Trinité-Saint-Serge, à Sergiev Possad, à 80 kilomètres au nord de Moscou.
Cette demande avait suscité une vive opposition des historiens d'art et conservateurs de musées (SOP 334.17 et 339.17). L'icône Notre-Dame de Chersonèse est une icône à double face, probablement peinte par un iconographe byzantin au 12e siècle, et restaurée au 14e siècle par un iconographe de Pskov. Une face représente la Vierge Orante, l'autre saint Nicolas, mais le visage du saint n'est plus visible aujourd'hui. Jusqu'en 1920, l'icône était exposée dans la collégiale de la ville de Toropets, dans la région de Tver (nord de Moscou). Elle est entrée dans les collections du Musée Russe en 1930 et constitue l'une des plus anciennes icônes, conservées en Russie.
Source SOP
Cette demande avait suscité une vive opposition des historiens d'art et conservateurs de musées (SOP 334.17 et 339.17). L'icône Notre-Dame de Chersonèse est une icône à double face, probablement peinte par un iconographe byzantin au 12e siècle, et restaurée au 14e siècle par un iconographe de Pskov. Une face représente la Vierge Orante, l'autre saint Nicolas, mais le visage du saint n'est plus visible aujourd'hui. Jusqu'en 1920, l'icône était exposée dans la collégiale de la ville de Toropets, dans la région de Tver (nord de Moscou). Elle est entrée dans les collections du Musée Russe en 1930 et constitue l'une des plus anciennes icônes, conservées en Russie.
Source SOP
L’archiprêtre Dimitri Smirnov, responsable du Département des relations avec les Forces armées et les services de maintien de l’ordre, estime dans une interview accordée au quotidien « Chronomètre » que les bolcheviks sont responsables de l’incapacité de la société russe à juguler l’alcoolisme et la drogue. Cette passivité des habitants de la Fédération vient de Lénine et de la terreur rouge. Ces années furent suivies par la période de la collectivisation forcée dans les campagnes, puis par la répression massive des années Ejov et Beria.
Toute initiative était étouffée dans l’œuf et punie. Or, les Russes sont de par leur nature forts et indépendants. Ils ont réussi à peupler un sixième de la surface émergée de la Terre, cela dans des conditions géographiques extrêmes. Les Russes disposent d’une immense énergie, mais la période soviétique a privé les gens de tout esprit d’initiative. Notre peuple est en voie de déperdition.
Toute initiative était étouffée dans l’œuf et punie. Or, les Russes sont de par leur nature forts et indépendants. Ils ont réussi à peupler un sixième de la surface émergée de la Terre, cela dans des conditions géographiques extrêmes. Les Russes disposent d’une immense énergie, mais la période soviétique a privé les gens de tout esprit d’initiative. Notre peuple est en voie de déperdition.
Nous sommes gravement atteints, en proie à l’autodestruction. La Russie occupe la première place au monde pour le nombre des IVG, la consommation d’alcool et de drogue, le taux de criminalité, la corruption. Il est vrai que la Russie est le champion des sauts en hauteur… mais seulement parmi les femmes car les hommes ne sont plus en état de courir jusqu’à la barre. Lénine assume une responsabilité directe dans la propagation en Russie de la boisson et des drogues. Ainsi que Staline qui déclarait que l’industrialisation ne se fait pas en gants blancs et qui a abrogé le régime de prohibition promulgué sous le tsar Nicolas II et a lancé la production massive de vodka.
Source:Interfax-religion
Source:Interfax-religion
«L'Église catholique et le communisme en Europe (1917-1989)» de Philippe Chenaux
Les relations entre le Vatican et les pays communistes.
«Le communisme est intrinsèquement pervers», déclarait, en 1937, le pape Pie XI. L'histoire des relations entre l'Église catholique et le phénomène communiste ne saurait toutefois se résumer à ce jugement sans appel. Ayant bénéficié de l'ouverture de certaines archives, tant du côté du Vatican que de la Russie, l'historien Philippe Chenaux, professeur à l'université du Latran, à Rome, vient enfin proposer au lecteur une synthèse sur les rapports entre l'Église catholique et le communisme en Europe, depuis la révolution d'Octobre jusqu'à la chute du mur de Berlin.
Les relations entre le Vatican et les pays communistes.
«Le communisme est intrinsèquement pervers», déclarait, en 1937, le pape Pie XI. L'histoire des relations entre l'Église catholique et le phénomène communiste ne saurait toutefois se résumer à ce jugement sans appel. Ayant bénéficié de l'ouverture de certaines archives, tant du côté du Vatican que de la Russie, l'historien Philippe Chenaux, professeur à l'université du Latran, à Rome, vient enfin proposer au lecteur une synthèse sur les rapports entre l'Église catholique et le communisme en Europe, depuis la révolution d'Octobre jusqu'à la chute du mur de Berlin.
N'hésitant pas à parler d'«un mirage russe», Philippe Chenaux montre que « la révolution bolchevique n'inspira, dans un premier temps, aucun changement dans la stratégie du Saint-Siège à l'égard du nouvel État russe ».« La chute du pouvoir tsariste avait fait renaître le vieux rêve d'un retour de la Russie schismatique dans le giron de l'Église romaine. »
Les années 1930 devaient toutefois marquer un tournant dans la politique du Saint-Siège, le communisme apparaissant désormais comme le principal péril à combattre. La publication presque simultanée, en mars 1937, de l'encyclique Mit brennender Sorge contre le nazisme, puis de l'encyclique Divini Redemptoris contre le communisme, montrait toutefois la volonté de Pie XI de ne pas choisir entre ces deux totalitarismes. Le Vatican devait d'ailleurs résister à la tentation de se lancer dans une véritable croisade contre le communisme, aussi bien lors de la guerre civile espagnole que de la Seconde Guerre mondiale.
Entrée en guerre froide, l'Église de Pie XII accueillit avec soulagement l'arrivée de Truman et le durcissement de la politique américaine. Le 1er juillet 1949, un décret du Saint-Office interdisait aux catholiques, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à l'excommunication, de collaborer avec des partis ou des organisations d'obédience communiste. Le courant progressiste chrétien traversa alors une grave crise, particulièrement sensible en France où, depuis la Libération, l'épiscopat avait fait le choix de l'« option ouvriériste ».
Les rêves pacifistes du maire de Florence, Giorgio La Pira, ne suffirent pas à faire oublier les souffrances endurées par les « Églises du silence », dont témoignaient l'arrestation du cardinal Mindszenty en Hongrie et celle du cardinal Wyszynski en Pologne. Étrange coïncidence, relève Philippe Chenaux, le début de la polémique contre les « silences » de Pie XII surgit au lendemain de son raidissement contre le communisme.
«L'illusion communiste»
L'Église conciliaire en vint néanmoins à s'engager dans la voie de l'œcuménisme et du dialogue avec le communisme, voie dont le grand artisan fut le cardinal Agostino Casaroli. Grâce à l'examen inédit de ses papiers, Philippe Chenaux retrace l'Ostpolitik du Vatican dans les années 1963-1978, marquée notamment par la participation du Saint-Siège à la conférence d'Helsinki. Toutefois, la force d'attraction du marxisme sur l'intelligentsia des années 1960 et 1970 restait forte, et il faudra attendre la publication de L'Archipel du Goulag, en 1974, pour que se dissipe « l'illusion communiste ». Sans introduire de véritable rupture dans la politique vaticane, l'élection, le 16 octobre 1978, d'un pape venu de l'Est permettra, sur le thème des droits de l'homme et de la liberté religieuse, de mettre fin à la coupure de l'Europe chrétienne, en même temps que d'éteindre, pour reprendre l'expression de Jacques Maritain, « la dernière hérésie chrétienne ». Puisse ce passionnant ouvrage ouvrir la voie à de nouvelles études sur un sujet resté, fort étrangement, très largement ignoré par notre historiographie.
«L'ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE COMMUNISME EN EUROPE (1917-1989)» de Philippe Chenaux. Éditions du Cerf, 384 p., 30 €.
Les années 1930 devaient toutefois marquer un tournant dans la politique du Saint-Siège, le communisme apparaissant désormais comme le principal péril à combattre. La publication presque simultanée, en mars 1937, de l'encyclique Mit brennender Sorge contre le nazisme, puis de l'encyclique Divini Redemptoris contre le communisme, montrait toutefois la volonté de Pie XI de ne pas choisir entre ces deux totalitarismes. Le Vatican devait d'ailleurs résister à la tentation de se lancer dans une véritable croisade contre le communisme, aussi bien lors de la guerre civile espagnole que de la Seconde Guerre mondiale.
Entrée en guerre froide, l'Église de Pie XII accueillit avec soulagement l'arrivée de Truman et le durcissement de la politique américaine. Le 1er juillet 1949, un décret du Saint-Office interdisait aux catholiques, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à l'excommunication, de collaborer avec des partis ou des organisations d'obédience communiste. Le courant progressiste chrétien traversa alors une grave crise, particulièrement sensible en France où, depuis la Libération, l'épiscopat avait fait le choix de l'« option ouvriériste ».
Les rêves pacifistes du maire de Florence, Giorgio La Pira, ne suffirent pas à faire oublier les souffrances endurées par les « Églises du silence », dont témoignaient l'arrestation du cardinal Mindszenty en Hongrie et celle du cardinal Wyszynski en Pologne. Étrange coïncidence, relève Philippe Chenaux, le début de la polémique contre les « silences » de Pie XII surgit au lendemain de son raidissement contre le communisme.
«L'illusion communiste»
L'Église conciliaire en vint néanmoins à s'engager dans la voie de l'œcuménisme et du dialogue avec le communisme, voie dont le grand artisan fut le cardinal Agostino Casaroli. Grâce à l'examen inédit de ses papiers, Philippe Chenaux retrace l'Ostpolitik du Vatican dans les années 1963-1978, marquée notamment par la participation du Saint-Siège à la conférence d'Helsinki. Toutefois, la force d'attraction du marxisme sur l'intelligentsia des années 1960 et 1970 restait forte, et il faudra attendre la publication de L'Archipel du Goulag, en 1974, pour que se dissipe « l'illusion communiste ». Sans introduire de véritable rupture dans la politique vaticane, l'élection, le 16 octobre 1978, d'un pape venu de l'Est permettra, sur le thème des droits de l'homme et de la liberté religieuse, de mettre fin à la coupure de l'Europe chrétienne, en même temps que d'éteindre, pour reprendre l'expression de Jacques Maritain, « la dernière hérésie chrétienne ». Puisse ce passionnant ouvrage ouvrir la voie à de nouvelles études sur un sujet resté, fort étrangement, très largement ignoré par notre historiographie.
«L'ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE COMMUNISME EN EUROPE (1917-1989)» de Philippe Chenaux. Éditions du Cerf, 384 p., 30 €.
Interfax publie une intéressante carte interactive répertoriant les organisations religieuses en Russie. Elle en répertorie 23 000 qui sont enregistrées comme personne morale et, d'après le bilan établis par les auteurs de la carte, en particulier le professeur Roman Silantiev de l'Université de Moscou (MGLU), elles appartiennent à 95% "aux religions traditionnelles" d'après la loi sur la liberté de conscience, Orthodoxie, Islam, Bouddhisme et Judaïsme. La carte d'ailleurs ne répertorie pas les autres, mêmes si elles ont toutes été étudiées.
Le nombre total des communautés enregistrées sur 2004-2009 a augmenté de 11%, avec des tendances différentes pour les différentes religions: l'Église orthodoxe russe et majoritaire et se montre la plus dynamique, sa part dans l'ensemble des communautés enregistrées passant de 53,2% à 55,1% sur la période (et il faut souligner que seuls 49% des paroisses de l'EOR se trouvent en Russie). En 2ème position, les musulmans voient leur part croitre de 16,3 à 17,1%, ces deux religions représentent donc ensemble prés des ¾ des communautés (exactement 72,2%) et leur implantation s'accroit.
Ensuite nous trouvons les "Protestants traditionnels" (essentiellement Luthériens) avec 12,2% et les Pentecôtiste (7,2 %). Ainsi, avec plus de 19% des communautés, l'ensemble des Protestants dépasserait les Musulmans, mais le pr. Silantiev remarque que cela ne rend pas du tout compte de la véritable situation: si le nombre de Protestants en Russie ne dépasse pas 1 million, celui des Musulmans, très difficile à estimer, varie entre 5 et 20 millions selon les estimations
Le nombre total des communautés enregistrées sur 2004-2009 a augmenté de 11%, avec des tendances différentes pour les différentes religions: l'Église orthodoxe russe et majoritaire et se montre la plus dynamique, sa part dans l'ensemble des communautés enregistrées passant de 53,2% à 55,1% sur la période (et il faut souligner que seuls 49% des paroisses de l'EOR se trouvent en Russie). En 2ème position, les musulmans voient leur part croitre de 16,3 à 17,1%, ces deux religions représentent donc ensemble prés des ¾ des communautés (exactement 72,2%) et leur implantation s'accroit.
Ensuite nous trouvons les "Protestants traditionnels" (essentiellement Luthériens) avec 12,2% et les Pentecôtiste (7,2 %). Ainsi, avec plus de 19% des communautés, l'ensemble des Protestants dépasserait les Musulmans, mais le pr. Silantiev remarque que cela ne rend pas du tout compte de la véritable situation: si le nombre de Protestants en Russie ne dépasse pas 1 million, celui des Musulmans, très difficile à estimer, varie entre 5 et 20 millions selon les estimations
Loin derrière, les Juifs (1,3 %), les Vieux Croyants (1,2%), les Catholiques, les Bouddhistes (0,8%) et les Chamanistes (0,1%) restent stables. Enfin les "religions nouvelles" pour la Russie (Témoins de Jéova, secte Moon, Mormons) voient leur part décroitre fortement, passant ensemble de 5,8% à 3,1%.
Commentaires: cette étude ne donne pas une description précise de la pratique religieuse en Russie, puisque l'unité de compte – personne morale d'une communauté religieuse – n'est pas du tout homogène, les unes pouvant compter quelques individus alors que les paroisses des grandes villes en rassemblent plusieurs centaines. Elle vient toutefois corroborer les tendances repérées par ailleurs: prédominance et dynamisme de l'Église orthodoxe russe, importance et croissance de l'Islam. Faiblesse des autres religions, dont seuls se détachent, un peu, les Pentecôtistes.
Il y aussi une nouveauté: la chute des groupes de type sectaire, qui avaient fait une irruption tonitruante en Russie dans les années 1990.
Commentaires: cette étude ne donne pas une description précise de la pratique religieuse en Russie, puisque l'unité de compte – personne morale d'une communauté religieuse – n'est pas du tout homogène, les unes pouvant compter quelques individus alors que les paroisses des grandes villes en rassemblent plusieurs centaines. Elle vient toutefois corroborer les tendances repérées par ailleurs: prédominance et dynamisme de l'Église orthodoxe russe, importance et croissance de l'Islam. Faiblesse des autres religions, dont seuls se détachent, un peu, les Pentecôtistes.
Il y aussi une nouveauté: la chute des groupes de type sectaire, qui avaient fait une irruption tonitruante en Russie dans les années 1990.
Plus des trois quarts des persécutions religieuses dans le monde concernent des chrétiens, affirme un organisme catholique reconnu par le Vatican dans son rapport annuel.
Le rapport, dont Radio Vatican fait état lundi, relève que 75% à 85% des persécutions religieuses dans le monde visent des chrétiens. Il a été rédigé par l'organisme de droit pontifical "Aide à l'Eglise qui souffre" et il démontre qu'"encore aujourd'hui un grand nombre de chrétiens ne peuvent pratiquer librement leur religion", relève la radio du pape.
Les mesures oppressives contre les chrétiens "fondées sur les idéologies athéistes" comme le communisme "diminuent"; mais il y a de "nouvelles idéologies qui disent +oui+ à la religion mais seulement à une seule religion", note un des rapporteurs, Berthold Pelster, faisant référence notamment aux pays musulmans et à l'Inde, où certains Etats ont fait adopter des législations anticonversion.
Le rapport, dont Radio Vatican fait état lundi, relève que 75% à 85% des persécutions religieuses dans le monde visent des chrétiens. Il a été rédigé par l'organisme de droit pontifical "Aide à l'Eglise qui souffre" et il démontre qu'"encore aujourd'hui un grand nombre de chrétiens ne peuvent pratiquer librement leur religion", relève la radio du pape.
Les mesures oppressives contre les chrétiens "fondées sur les idéologies athéistes" comme le communisme "diminuent"; mais il y a de "nouvelles idéologies qui disent +oui+ à la religion mais seulement à une seule religion", note un des rapporteurs, Berthold Pelster, faisant référence notamment aux pays musulmans et à l'Inde, où certains Etats ont fait adopter des législations anticonversion.
M. Pelster, dans une entrevue à l'agence Fides, dépendant de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, définit comme "une Eglise de martyrs" la situation des chrétiens en Irak et juge que dans ce pays "l'avenir du christianisme est fortement menacé". Il souligne que de nombreux épisodes de violences contre des chrétiens ont eu lieu cette année au Pakistan, en Egypte et au Nigeria.
"De manière moins violente, la situation en Amérique Latine est également préoccupante, avec des gouvernements néo-socialistes qui agissent surtout contre l'Eglise catholique", dit-il.
Il explique ces violences par le fait qu'"environ deux milliards de fidèles dans le monde entier sont des chrétiens et que leur nombre augmente surtout dans les pays du Tiers monde, ce qui crée souvent une situation de concurrence".
CITE DU VATICAN, 7 déc 2009 AFP
"De manière moins violente, la situation en Amérique Latine est également préoccupante, avec des gouvernements néo-socialistes qui agissent surtout contre l'Eglise catholique", dit-il.
Il explique ces violences par le fait qu'"environ deux milliards de fidèles dans le monde entier sont des chrétiens et que leur nombre augmente surtout dans les pays du Tiers monde, ce qui crée souvent une situation de concurrence".
CITE DU VATICAN, 7 déc 2009 AFP
"L’association des amis d’Ivan Tourguéniev Pauline Viardot et Maria Malibran"
Appel
Ivan Tourgueniev est considéré comme l’un des plus grands écrivains russes. Ami de Gustave Flaubert, amoureux de la cantatrice française Pauline Viardot, il s’installe en France dans un chalet à Bougival qui devient, grâce à son conservateur Alexandre Zviguilsky, un musée.
Ivan Tourgueniev n’était pas seulement un grand écrivain russe, il était un défenseur des Droits de l’Homme et fut à l’origine de la réforme sur l’abolition du servage en Russie. « Presque Français », d’après le mot de Maupassant, il est devenu le trait d’union entre les deux cultures : française et russe.
Depuis la Pérestroïka, depuis que les Russes peuvent voyager librement, le Musée Ivan Tourgueniev de Bougival ne désemplit pas.
Appel
Ivan Tourgueniev est considéré comme l’un des plus grands écrivains russes. Ami de Gustave Flaubert, amoureux de la cantatrice française Pauline Viardot, il s’installe en France dans un chalet à Bougival qui devient, grâce à son conservateur Alexandre Zviguilsky, un musée.
Ivan Tourgueniev n’était pas seulement un grand écrivain russe, il était un défenseur des Droits de l’Homme et fut à l’origine de la réforme sur l’abolition du servage en Russie. « Presque Français », d’après le mot de Maupassant, il est devenu le trait d’union entre les deux cultures : française et russe.
Depuis la Pérestroïka, depuis que les Russes peuvent voyager librement, le Musée Ivan Tourgueniev de Bougival ne désemplit pas.
Or, un promoteur immobilier convoite une partie du parc qui entoure la maison de l’écrivain, avec la complicité des mairies de Bougival et de la Celle Saint-Cloud, projette des constructions qui enterreront définitivement cet îlot de mémoire russe en terre de France.
Nous faisons appel au Gouvernement français, à son Ministre de la culture, Monsieur Frédéric Mitterrand qui connaît le rôle de la mémoire dans le maintien des liens culturels, afin qu’il intervienne pour sauver la maison de Tourgueniev.
Seule une décision politique peut préserver ce lieu particulier où les écrivains russes et français se réunissaient pour combattre de leur plume l’esclavage des noirs en Amérique, les pogroms antisémites en Russie ainsi que la guerre et la torture en Serbie.
L’auteur des Mémoires d’un chasseur le mérite bien.
Jérémie Benoit,
Conservateur Général du Patrimoine, Conservateur des deux Trianons à Versailles
Emmanuel Carrère,
Ecrivain, scénariste et réalisateur
Marek Halter,
Ecrivain, président des collèges universitaire français de Moscou et Saint Pétersbourg
Robert Hossein,
Acteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur
Jean-Claude Menou
Conservateur général du patrimoine, co-fondateur du musée Tourguéniev
Erik Orsenna, de l’Académie française
Romancier, conseiller d’Etat
Jean-Marie Rouart, de l’Académie française
Romancier, journaliste
Laurent Terzieff
Acteur, metteur en scène
Mme la Comtesse Colette Tolstoï
Présidente de la société des amis de Léon Tolstoï
Marina Vlady
Comédienne, chanteuse, écrivain
Robert Werner,
Journaliste, écrivain
Président d’honneur de l’association des journalistes du patrimoine
Alexandre Zviguilsky
Conservateur du musée Tourguéniev
Nous faisons appel au Gouvernement français, à son Ministre de la culture, Monsieur Frédéric Mitterrand qui connaît le rôle de la mémoire dans le maintien des liens culturels, afin qu’il intervienne pour sauver la maison de Tourgueniev.
Seule une décision politique peut préserver ce lieu particulier où les écrivains russes et français se réunissaient pour combattre de leur plume l’esclavage des noirs en Amérique, les pogroms antisémites en Russie ainsi que la guerre et la torture en Serbie.
L’auteur des Mémoires d’un chasseur le mérite bien.
Jérémie Benoit,
Conservateur Général du Patrimoine, Conservateur des deux Trianons à Versailles
Emmanuel Carrère,
Ecrivain, scénariste et réalisateur
Marek Halter,
Ecrivain, président des collèges universitaire français de Moscou et Saint Pétersbourg
Robert Hossein,
Acteur, metteur en scène, scénariste et réalisateur
Jean-Claude Menou
Conservateur général du patrimoine, co-fondateur du musée Tourguéniev
Erik Orsenna, de l’Académie française
Romancier, conseiller d’Etat
Jean-Marie Rouart, de l’Académie française
Romancier, journaliste
Laurent Terzieff
Acteur, metteur en scène
Mme la Comtesse Colette Tolstoï
Présidente de la société des amis de Léon Tolstoï
Marina Vlady
Comédienne, chanteuse, écrivain
Robert Werner,
Journaliste, écrivain
Président d’honneur de l’association des journalistes du patrimoine
Alexandre Zviguilsky
Conservateur du musée Tourguéniev
Sortie du film « 2012 » , Conférence de Copenhague sous le signe de l’asphyxie de la planète…
L’avenir n’est pas rassurant.
Le patriarche Cyrille, comme le pape Jean-Paul II nous exhortent avec des paroles identiques « N’ayez pas peur » !
Sommes-nous, plus qu’hier, au seuil de temps eschatologiques ?
Quel est votre « ressenti » ?
................................................................
Avant de mourir sur le bûcher, le moine Savonarole (XVe s) avait fait bon nombre de prédictions, dont aucune ne se vérifia. Nostradamus, réinterprété par Jean-Charles de Fontbrune est souvent invoqué mais sans grand succès (faute de fin du monde, M.Fontbrune a affirmé avoir annoncé l'arrivée de la gauche au pouvoir et la chute du mur de Berlin!). Les Témoins de Jehovah attendaient la fin du monde en 1914, puis 1925, puis 1975.Le couturier Paco Rabanne avait prédit la chute de la station Mir sur le château de Vincennes et la fin du monde pour le 11 août 1999, date de l'éclipse solaire. Comme disait Garcimore, le magicien maladroit de la télévision : «Ah?! ça n'a pas marché!»
Professeur d'histoire médiévale à l'Institut catholique de Toulouse,l'abbé Georges Passerat a étudié les grandes peurs : elles surviennent en période de crise et se nourrissent des interprétations de la Bible.
LA DEPECHE DU DIMANCHE : Que vous inspire l'annonce d'une fin du monde pour 2012 ?
Georges PASSERAT : Pas grand-chose ! La fin du monde et la spéculation sur les chiffres sont un phénomène récurrent. Dans le monde occidental, il correspond toujours à un moment clé, à une période de crise. ça a été vers 400 avec les invasions barbares et le sac de Rome, puis l'approche de l'An Mil… Le réveil des grandes peurs est cyclique, tous les 300, 500 ou 1000 ans, et il a pour effet la crainte de la fin du monde et souvent la désignation d'indésirables qui en seraient responsables. Cela a été le cas des juifs au moment de la croisade de 1009 ou de la peste en 1348, ou des lépreux en 1321, brûlés à cause d'une rumeur d'empoisonnement. Derrière cela, se cachait aussi la volonté de leur ravir leurs biens.
L’avenir n’est pas rassurant.
Le patriarche Cyrille, comme le pape Jean-Paul II nous exhortent avec des paroles identiques « N’ayez pas peur » !
Sommes-nous, plus qu’hier, au seuil de temps eschatologiques ?
Quel est votre « ressenti » ?
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Avant de mourir sur le bûcher, le moine Savonarole (XVe s) avait fait bon nombre de prédictions, dont aucune ne se vérifia. Nostradamus, réinterprété par Jean-Charles de Fontbrune est souvent invoqué mais sans grand succès (faute de fin du monde, M.Fontbrune a affirmé avoir annoncé l'arrivée de la gauche au pouvoir et la chute du mur de Berlin!). Les Témoins de Jehovah attendaient la fin du monde en 1914, puis 1925, puis 1975.Le couturier Paco Rabanne avait prédit la chute de la station Mir sur le château de Vincennes et la fin du monde pour le 11 août 1999, date de l'éclipse solaire. Comme disait Garcimore, le magicien maladroit de la télévision : «Ah?! ça n'a pas marché!»
Professeur d'histoire médiévale à l'Institut catholique de Toulouse,l'abbé Georges Passerat a étudié les grandes peurs : elles surviennent en période de crise et se nourrissent des interprétations de la Bible.
LA DEPECHE DU DIMANCHE : Que vous inspire l'annonce d'une fin du monde pour 2012 ?
Georges PASSERAT : Pas grand-chose ! La fin du monde et la spéculation sur les chiffres sont un phénomène récurrent. Dans le monde occidental, il correspond toujours à un moment clé, à une période de crise. ça a été vers 400 avec les invasions barbares et le sac de Rome, puis l'approche de l'An Mil… Le réveil des grandes peurs est cyclique, tous les 300, 500 ou 1000 ans, et il a pour effet la crainte de la fin du monde et souvent la désignation d'indésirables qui en seraient responsables. Cela a été le cas des juifs au moment de la croisade de 1009 ou de la peste en 1348, ou des lépreux en 1321, brûlés à cause d'une rumeur d'empoisonnement. Derrière cela, se cachait aussi la volonté de leur ravir leurs biens.
DDD : Qui fait croire à la fin du monde ?
G.P. : L'Apocalypse est un texte de la Bible, les premiers à spéculer sur des dates de fin du monde ont été des moines et religieux. L'église y a mis bon ordre, dans les moments de catastrophe: on n'a plus le droit de se référer à l'Apocalypse. Ceux qui parlent aujourd'hui de fin du monde sont les sectes, les fausses églises qui font peur aux gens pour les convertir.
DDD : La situation de crise vous paraît-elle plus grave aujourd'hui que celles traversées par le passé ?
G.P. : Ce qui a changé, c'est que l'homme se détruit lui-même en altérant l'environnement, mais le sentiment de crise n'est pas plus fort qu'avant… Je me rappelle que dans mon enfance, dans les années 60, on était terrorisé par le risque d'invasions russe ou chinoise. La fin du monde, c'était la perspective de la guerre atomique.
DDD : La fin du monde c'est pour quand ?
G.P. : Je ne suis pas prophète, elle peut arriver en un clin d'œil, et dans ce cas, si l'on meurt tous, on ne se pleurera pas les uns les autres. Mais la fin la plus évidente, c'est, pour chacun, celle qui survient avec sa propre mort.
* A publié «La croisade des Pastoureaux» (La Louve éditions)
Ces prédictions qui ont fait des flops
iLe buzz sur internet. Sur internet, [le film de Roland Emmerich «2012», a boosté tous les sites web traitant de la fin du monde. Sur le réseau social Facebook, plus de 440 groupes sont consacrés à 2012 et de nombreux sites répertorient les «signes» de la fin du monde.]i
G.P. : L'Apocalypse est un texte de la Bible, les premiers à spéculer sur des dates de fin du monde ont été des moines et religieux. L'église y a mis bon ordre, dans les moments de catastrophe: on n'a plus le droit de se référer à l'Apocalypse. Ceux qui parlent aujourd'hui de fin du monde sont les sectes, les fausses églises qui font peur aux gens pour les convertir.
DDD : La situation de crise vous paraît-elle plus grave aujourd'hui que celles traversées par le passé ?
G.P. : Ce qui a changé, c'est que l'homme se détruit lui-même en altérant l'environnement, mais le sentiment de crise n'est pas plus fort qu'avant… Je me rappelle que dans mon enfance, dans les années 60, on était terrorisé par le risque d'invasions russe ou chinoise. La fin du monde, c'était la perspective de la guerre atomique.
DDD : La fin du monde c'est pour quand ?
G.P. : Je ne suis pas prophète, elle peut arriver en un clin d'œil, et dans ce cas, si l'on meurt tous, on ne se pleurera pas les uns les autres. Mais la fin la plus évidente, c'est, pour chacun, celle qui survient avec sa propre mort.
* A publié «La croisade des Pastoureaux» (La Louve éditions)
Ces prédictions qui ont fait des flops
iLe buzz sur internet. Sur internet, [le film de Roland Emmerich «2012», a boosté tous les sites web traitant de la fin du monde. Sur le réseau social Facebook, plus de 440 groupes sont consacrés à 2012 et de nombreux sites répertorient les «signes» de la fin du monde.]i
Mgr Jonas, archevêque de Washington, métropolite d’Amérique et du Canada, est arrivé le 5 décembre à Moscou où il est invité par le patriarche Cyrille à l’occasion du 15e anniversaire de la création d’une représentation de l’OCA dans la capitale russe
Le samedi 5 décembre vers 16h le père Vitaly Zoubkov, second prêtre de l’église Saint Thomas à Moscou, très proche du père Daniel Syssoev, recteur de cette église, assassiné à la mi-novembre, a été cruellement passé à tabac par trois individus qui se sont précipités sur lui alors qu’il se rendait à l’égalise pour y officier les vêpres.
Lenta.ru
Lenta.ru
Georguy
VETCHNAIA PAMIAT
Il y a un an, le 5 décembre 2008, sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II naissait au Ciel.
Je ne pense pas utile de redonner ici le détail de l’immensité de l’œuvre accomplie, chacun choisira de rechercher sur l’internet [ 1] ou ailleurs les différents hommages.
Ma pensée se concentre seulement sur les thèmes suivants :
* Le Patriarche de la Transfiguration. Arrivée à la tête de l’Eglise en pleine « péréstroika », son élection a été très discrètement relayée. Tout juste ai-je des souvenirs que l’on mentionnait, ici à Paris, dans mon milieu de l’ACER, que son père avait participé aux premières réunions de ce mouvement, en Estonie, avant le congrès de Ptchora en ex-Tchécoslovaquie, en 1923. Mais le point marquant du Patriarcat d’Alexis II sera la réelle Transfiguration de l’Eglise russe. J’emploie le terme Transfiguration moins pour une fidélité exacte à la notion théologique associée à la Transfiguration mais parce qu’une date marquante est le jour de la Transfiguration de 1991 (19 août 1991 dans la transposition au calendrier grégorien de la date du 6 août du calendrier julien en vigueur dans l’Eglise russe), Jour qui marquait le début de l’éclatement de l’empire soviétique et le symbole d’athéisme[2] qu’il véhiculait mais, surtout, jour qui marquait le début de la Liberté de l’Eglise russe. J’invite le lecteur à relire les témoignages de celui qui allait devenir l’actuel Patriarche Cyrille. Voir message n°6786 (et antérieurs). En effet, on peut identifier cette date comme celle du jour où, après de trop nombreuses années, si ce n’est siècle, de soumission au pouvoir politique en place, avec une heureuse mais inachevée éclaircie du Concile de 1917 puis de martyre de l’Eglise russe, celle-ci trouvait enfin la Liberté totale. La mission que le Seigneur a confiée à sa sainteté est de faire renaître cette Eglise russe. Et Alexis II en mesurait encore, plus de 10 ans plus tard, cet immense défi. Dans ce message du 1er avril 2003 que nous évoquerons plus loin, le Patriarche Alexis II écrivait bien :
VETCHNAIA PAMIAT
Il y a un an, le 5 décembre 2008, sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II naissait au Ciel.
Je ne pense pas utile de redonner ici le détail de l’immensité de l’œuvre accomplie, chacun choisira de rechercher sur l’internet [ 1] ou ailleurs les différents hommages.
Ma pensée se concentre seulement sur les thèmes suivants :
* Le Patriarche de la Transfiguration. Arrivée à la tête de l’Eglise en pleine « péréstroika », son élection a été très discrètement relayée. Tout juste ai-je des souvenirs que l’on mentionnait, ici à Paris, dans mon milieu de l’ACER, que son père avait participé aux premières réunions de ce mouvement, en Estonie, avant le congrès de Ptchora en ex-Tchécoslovaquie, en 1923. Mais le point marquant du Patriarcat d’Alexis II sera la réelle Transfiguration de l’Eglise russe. J’emploie le terme Transfiguration moins pour une fidélité exacte à la notion théologique associée à la Transfiguration mais parce qu’une date marquante est le jour de la Transfiguration de 1991 (19 août 1991 dans la transposition au calendrier grégorien de la date du 6 août du calendrier julien en vigueur dans l’Eglise russe), Jour qui marquait le début de l’éclatement de l’empire soviétique et le symbole d’athéisme[2] qu’il véhiculait mais, surtout, jour qui marquait le début de la Liberté de l’Eglise russe. J’invite le lecteur à relire les témoignages de celui qui allait devenir l’actuel Patriarche Cyrille. Voir message n°6786 (et antérieurs). En effet, on peut identifier cette date comme celle du jour où, après de trop nombreuses années, si ce n’est siècle, de soumission au pouvoir politique en place, avec une heureuse mais inachevée éclaircie du Concile de 1917 puis de martyre de l’Eglise russe, celle-ci trouvait enfin la Liberté totale. La mission que le Seigneur a confiée à sa sainteté est de faire renaître cette Eglise russe. Et Alexis II en mesurait encore, plus de 10 ans plus tard, cet immense défi. Dans ce message du 1er avril 2003 que nous évoquerons plus loin, le Patriarche Alexis II écrivait bien :
« Par la grâce de Dieu, la protection de sa Mère, les prières des nouveaux martyrs et des confesseurs de Russie, la vie de l’Eglise dans notre pays se développe maintenant avec succès dans toute sa plénitude. Cependant, il ne convient pas de verser dans un triomphalisme illusoire qui en serait pas d’actualité. Les défauts observables dans l’aspect humain de l’organisation de la sainte Eglise sont encore nombreux. Le Seigneur attend de nous un repentir plus sincère et profond, plus d’abnégation et de meilleurs efforts déployés pour favoriser la conversion et le salut de millions de personnes, bien que baptisées, mais non éduquées dans l’orthodoxie depuis leur enfance. Les faiblesses et les épreuves que l’on peut observer dans la vie de la société ecclésiale de la Patrie s’expliquent en grande partie par des "maladies de croissance". Le réveil printanier après le long et dur hiver de l’athéisme inculqué et forcé ne peut être instantané et sans difficultés. »
* Il n’y a pas eu plus sourd que ceux qui n’ont pas voulu entendre ces mots !
* Le Patriarche de l’unité. Parmi tous les défis que le Patriarche Alexis II a relevés comment ne pas mentionner l’unité du troupeau qui lui était confié. Dès 1991, on observait, sur le territoire canonique de l’Eglise russe, multitude de turbulences de toutes sortes. Par exemple entre des interprétations plus ou moins intégristes ou rénovasionistes de la tradition de l’Eglise, quelquefois même des ingérences bien malencontreuses - avec l’appui d’autorités politiques pas bien intentionnées à l’égard de ce qui est perçu comme une identité russe – jusque sur le territoire où est né le Patriarche lui-même ou bien dans le berceau de l’Eglise russe, elle-même. Tous ces défis, le Patriarche Alexis II a su les surmonter pour maintenir tout au long de sa vie, l’unité de l’Eglise orthodoxe russe et, d’une manière plus large, l’Unité de l’Eglise orthodoxe, tout entière. Surmontant quelques humiliations par l’Amour. On ne peut lui imputer quelques irréductibles velléités. Voyageant beaucoup pour mes affaires dans ce pays, j’ai lu un slogan assez amusant : « Si on a la volonté, on a mille possibilités et si on n’a pas la volonté on a mille prétextes ». Oh combien s’applique au Patriarche Alexis, la première partie de cette phrase et à ses irréductibles détracteurs, la seconde.
* Le Patriarche de l’Union. Ayant mentionné l’action du Patriarche Alexis II en Russie ; Comment ne pas mentionner l’immense sollicitude pour le troupeau éloigné. C’est bien sûr à cet immense message d’Amour, de Paix, de Réconciliation et d’Espoir, ce message du 1er avril 2003 auquel je veux faire allusion. Notre forum a suffisamment évoqué ces débats pour m’en économiser les rappels ici. Tout juste je voudrais mentionner pour les premiers :
-- les immenses progrès accomplis par tous ceux qui ont bien voulu l’entendre : je veux parler de l’acte de réconciliation d’avec l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières en Mai 2007. Que Mgr LAUR repose en paix au coté du Patriarche Alexis II ! Nous avons récemment entendu à Paris, Mgr Marc évoquait le cheminement de cette union, sans éluder les difficultés rencontrées mais aussi en relevant les conséquences positives avérées en rapport avec la dernière phrase du message du 1er avril 2003 : « Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira u moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays. »
Déjà on relevait que Monseigneur Marc a été le seul représentant, originaire de l’Europe occidentale à participer à la conférence préconciliaire de Chambesy. Qui peut douter que près de 40 ans après l’OCA, l’Eglise russe n’a pas comme préoccupation la formation d’une véritable Eglise Locale.
-- fondant mon espoir que les seconds comprendront, enfin, que, d’une part, on ne peut revendiquer d’être gardien de la tradition russe dans l’Eglise orthodoxe sans la vivre, au delà de la communion, en complet partage car la tradition est une notion vivante et ne s’arrête pas à ce qui était importé au début du 20ème siècle quand cela n’a pas, tout simplement été recréé ici et, d’autre part, que le cheminement proposé par le message du 1er avril 2003 est une réelle opportunité (aujourd’hui vérifiée) de réaliser une aspiration dont je ne doute pas qu’elle soit commune à tous de participer à l’édification d’une orthodoxie locale en Europe occidentale avec l’indispensable apport de la tradition russe comme toutes les autres traditions nationales, je ne mentionnerais que mon propre étonnement. Il me paraît bien délicat de revendiquer être l’une des seules entités ecclésiales à appliquer les dispositions du Concile de Moscou de 1917 quand on sait que, pratiquement, que la disposition la plus symbolique et la plus accomplie a été la restauration du Patriarcat de Moscou et l’élection[3] du Patriarche Tikhon et de n’avoir même pas ouvert les portes de sa cathédrale à son successeur, au sens propre comme au sens figuré.
* Le Patriarche de l’Héritage. On peut mesurer aujourd’hui, à travers la vitalité de l’Eglise russe, les solides bases que le Patriarche Alexis II a laissé à son successeur le Patriarche Cyrille 1er. Nous avons encore en mémoire les conditions remarquables du concile de Janvier 2009. Le Patriarche Cyrille a maintenant toutes les fondations pour accomplir, à son tour, l’immense œuvre qui l’attend.
Que les prières en Mémoire d’un si grand hiérarques de l’Eglise l’accompagne.
Source: ORTHODOXIE DE TRADITION RUSSE EN EUROPE OCCIDENTALE
.................................................................
[1] Dieu a voulu que nous disposions d’un outil si simple et si rapide pour effectuer de telles recherches. Que, au moins, cet outil serve à cela en plus de conviviaux dialogues ou échanges de points de vue plutôt que d’autres usages moins appropriés dont de combien stériles polémiques !
[2] c’était le premier jour du putsch d’août 1991.
[3] On ne rappelle que trop rarement que le concile, par le suffrage, n’a fait que retenir trois CANDIDATs et que le Saint Patriarche TIKHON n’a été élu qu’après un tirage au sort au cours d’un office d’action de grâce.
* Il n’y a pas eu plus sourd que ceux qui n’ont pas voulu entendre ces mots !
* Le Patriarche de l’unité. Parmi tous les défis que le Patriarche Alexis II a relevés comment ne pas mentionner l’unité du troupeau qui lui était confié. Dès 1991, on observait, sur le territoire canonique de l’Eglise russe, multitude de turbulences de toutes sortes. Par exemple entre des interprétations plus ou moins intégristes ou rénovasionistes de la tradition de l’Eglise, quelquefois même des ingérences bien malencontreuses - avec l’appui d’autorités politiques pas bien intentionnées à l’égard de ce qui est perçu comme une identité russe – jusque sur le territoire où est né le Patriarche lui-même ou bien dans le berceau de l’Eglise russe, elle-même. Tous ces défis, le Patriarche Alexis II a su les surmonter pour maintenir tout au long de sa vie, l’unité de l’Eglise orthodoxe russe et, d’une manière plus large, l’Unité de l’Eglise orthodoxe, tout entière. Surmontant quelques humiliations par l’Amour. On ne peut lui imputer quelques irréductibles velléités. Voyageant beaucoup pour mes affaires dans ce pays, j’ai lu un slogan assez amusant : « Si on a la volonté, on a mille possibilités et si on n’a pas la volonté on a mille prétextes ». Oh combien s’applique au Patriarche Alexis, la première partie de cette phrase et à ses irréductibles détracteurs, la seconde.
* Le Patriarche de l’Union. Ayant mentionné l’action du Patriarche Alexis II en Russie ; Comment ne pas mentionner l’immense sollicitude pour le troupeau éloigné. C’est bien sûr à cet immense message d’Amour, de Paix, de Réconciliation et d’Espoir, ce message du 1er avril 2003 auquel je veux faire allusion. Notre forum a suffisamment évoqué ces débats pour m’en économiser les rappels ici. Tout juste je voudrais mentionner pour les premiers :
-- les immenses progrès accomplis par tous ceux qui ont bien voulu l’entendre : je veux parler de l’acte de réconciliation d’avec l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières en Mai 2007. Que Mgr LAUR repose en paix au coté du Patriarche Alexis II ! Nous avons récemment entendu à Paris, Mgr Marc évoquait le cheminement de cette union, sans éluder les difficultés rencontrées mais aussi en relevant les conséquences positives avérées en rapport avec la dernière phrase du message du 1er avril 2003 : « Nous fondons notre espoir que la Nouvelle Métropole autonome, qui réunira tous les fidèles de tradition orthodoxe russe des pays d’Europe Occidentale, servira u moment choisi par Dieu, de creuset à l’organisation de la future Eglise orthodoxe Locale multiethnique en Europe Occidentale, construite dans un esprit de conciliarité par tous les fidèles orthodoxes se trouvant dans ces pays. »
Déjà on relevait que Monseigneur Marc a été le seul représentant, originaire de l’Europe occidentale à participer à la conférence préconciliaire de Chambesy. Qui peut douter que près de 40 ans après l’OCA, l’Eglise russe n’a pas comme préoccupation la formation d’une véritable Eglise Locale.
-- fondant mon espoir que les seconds comprendront, enfin, que, d’une part, on ne peut revendiquer d’être gardien de la tradition russe dans l’Eglise orthodoxe sans la vivre, au delà de la communion, en complet partage car la tradition est une notion vivante et ne s’arrête pas à ce qui était importé au début du 20ème siècle quand cela n’a pas, tout simplement été recréé ici et, d’autre part, que le cheminement proposé par le message du 1er avril 2003 est une réelle opportunité (aujourd’hui vérifiée) de réaliser une aspiration dont je ne doute pas qu’elle soit commune à tous de participer à l’édification d’une orthodoxie locale en Europe occidentale avec l’indispensable apport de la tradition russe comme toutes les autres traditions nationales, je ne mentionnerais que mon propre étonnement. Il me paraît bien délicat de revendiquer être l’une des seules entités ecclésiales à appliquer les dispositions du Concile de Moscou de 1917 quand on sait que, pratiquement, que la disposition la plus symbolique et la plus accomplie a été la restauration du Patriarcat de Moscou et l’élection[3] du Patriarche Tikhon et de n’avoir même pas ouvert les portes de sa cathédrale à son successeur, au sens propre comme au sens figuré.
* Le Patriarche de l’Héritage. On peut mesurer aujourd’hui, à travers la vitalité de l’Eglise russe, les solides bases que le Patriarche Alexis II a laissé à son successeur le Patriarche Cyrille 1er. Nous avons encore en mémoire les conditions remarquables du concile de Janvier 2009. Le Patriarche Cyrille a maintenant toutes les fondations pour accomplir, à son tour, l’immense œuvre qui l’attend.
Que les prières en Mémoire d’un si grand hiérarques de l’Eglise l’accompagne.
Source: ORTHODOXIE DE TRADITION RUSSE EN EUROPE OCCIDENTALE
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[1] Dieu a voulu que nous disposions d’un outil si simple et si rapide pour effectuer de telles recherches. Que, au moins, cet outil serve à cela en plus de conviviaux dialogues ou échanges de points de vue plutôt que d’autres usages moins appropriés dont de combien stériles polémiques !
[2] c’était le premier jour du putsch d’août 1991.
[3] On ne rappelle que trop rarement que le concile, par le suffrage, n’a fait que retenir trois CANDIDATs et que le Saint Patriarche TIKHON n’a été élu qu’après un tirage au sort au cours d’un office d’action de grâce.
Le pape allemand Benoît XVI a qualifié vendredi le Mur de Berlin de "frontière de mort", lors d'un concert au Vatican en présence du président allemand Horst Köhler.
Nous célébrons "le 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin, cette frontière de mort qui a divisé notre patrie pendant tant d'années et avait séparé de force des hommes, des familles, des voisins et des amis", a déclaré le pape dans la chapelle Sixtine lors de ce concert offert par le président allemand pour le 20ème anniversaire de la chute de la construction qui coupait en deux la capitale allemande.
"Beaucoup avaient alors perçu les événements du 9 novembre 1989 comme l'aube inespérée de la liberté après une longue et douloureuse nuit de violence et d'oppression d'un régime totalitaire qui, à la fin, conduisait au nihilisme", a ajouté Joseph Ratzinger.
Il a relevé que "sous la dictature communiste, aucune action n'était retenue comme mauvaise en soi et immorale. Tout ce qui servait les fins du parti était bon, même si c'était inhumain".
Le pape a aussi rendu hommage à la Constitution allemande, au 60ème anniversaire de l'adoption de la Loi fondamentale le 23 mai 1949. Ce texte a "contribué en très grande partie au développement pacifique (du pays) durant les six dernières décennies" parce qu'elle "exhorte les hommes à donner la priorité (...) à la dignité humaine, à respecter le mariage et la famille comme fondements de la société et aussi à avoir un profond respect pour ce qui est sacré pour les autres", a-t-il dit.
CITE DU VATICAN, 4 déc 2009 (AFP)
Il a relevé que "sous la dictature communiste, aucune action n'était retenue comme mauvaise en soi et immorale. Tout ce qui servait les fins du parti était bon, même si c'était inhumain".
Le pape a aussi rendu hommage à la Constitution allemande, au 60ème anniversaire de l'adoption de la Loi fondamentale le 23 mai 1949. Ce texte a "contribué en très grande partie au développement pacifique (du pays) durant les six dernières décennies" parce qu'elle "exhorte les hommes à donner la priorité (...) à la dignité humaine, à respecter le mariage et la famille comme fondements de la société et aussi à avoir un profond respect pour ce qui est sacré pour les autres", a-t-il dit.
CITE DU VATICAN, 4 déc 2009 (AFP)
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a remis jeudi à l'ambassadeur d'Israël en Jordanie une lettre de protestation en raison de travaux menés par Israël sur un des murs du Saint-Sépulcre, dans la Vieille ville de Jérusalem, a indiqué un haut responsable jordanien.
Dans sa lettre le gouvernement jordanien exprime "sa vive inquiétude et son refus total des mesures unilatérales israéliennes sur la partie externe du mur ouest de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem-est", a déclaré à l'AFP le haut responsable sous couvert d'anonymat.
Dans sa lettre le gouvernement jordanien exprime "sa vive inquiétude et son refus total des mesures unilatérales israéliennes sur la partie externe du mur ouest de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem-est", a déclaré à l'AFP le haut responsable sous couvert d'anonymat.
L'ambassadeur d'Israël Dani Nevo "a été convoqué au ministère des Affaires étrangères où lui a été remise une lettre officielle de protestation", a-t-il ajouté.Le gouvernement jordanien a en outre exigé des autorités israéliennes "que ces travaux soient immédiatement cessés" et que "la situation soit ramenée à ce qu'elle était auparavant", a ajouté la source.
Le traité de paix signé entre la Jordanie et Israël en 1994, stipule la responsabilité jordanienne sur les lieux Saints dans les territoires occupés.
Dans sa lettre le gouvernement jordanien a en outre souligné que les mesures prises par Israël "sont illégales et constituent une violation des lois internationales" concernant Israël en tant que "force occupante en Cisjordanie et à Jérusalem-est", a affirmé le haut responsable.
Des sources de l'église catholique en Jordanie ont indiqué à l'AFP que des travaux ont été entamés par Israël le 23 novembre sur un des murs du Saint-Sépulcre.
Dans un communiqué publié jeudi soir à Jérusalem, la Custodie franciscaine de Terre sainte, qui a la garde du Saint-Sépulcre, a confirmé l'existence de ces travaux dans le quartier chrétien de la Vieille Ville en précisant qu'ils étaient "de la seule et entière initiative du Département israélien des Antiquités".
"La Custodie de la Terre sainte n'a jamais demandé à ce dernier de faire ces travaux et elle n'a pas donné non plus sa permission", souligne le communiqué.
Les travaux conduits par les Israéliens concernent une ancienne porte scellée qui donne sur le couvent franciscain de l'église du Saint-Sépulcre, précise la Custodie.
Le Saint-Sépulcre est considéré par la majorité des chrétiens comme le lieu le plus saint de la chrétienté.
Six Eglises, orthodoxe grecque, catholique romaine, apostolique arménienne, copte orthodoxe, éthiopienne orthodoxe et syriaque orthodoxe, s'en partagent le contrôle.
Le traité de paix signé entre la Jordanie et Israël en 1994, stipule la responsabilité jordanienne sur les lieux Saints dans les territoires occupés.
Dans sa lettre le gouvernement jordanien a en outre souligné que les mesures prises par Israël "sont illégales et constituent une violation des lois internationales" concernant Israël en tant que "force occupante en Cisjordanie et à Jérusalem-est", a affirmé le haut responsable.
Des sources de l'église catholique en Jordanie ont indiqué à l'AFP que des travaux ont été entamés par Israël le 23 novembre sur un des murs du Saint-Sépulcre.
Dans un communiqué publié jeudi soir à Jérusalem, la Custodie franciscaine de Terre sainte, qui a la garde du Saint-Sépulcre, a confirmé l'existence de ces travaux dans le quartier chrétien de la Vieille Ville en précisant qu'ils étaient "de la seule et entière initiative du Département israélien des Antiquités".
"La Custodie de la Terre sainte n'a jamais demandé à ce dernier de faire ces travaux et elle n'a pas donné non plus sa permission", souligne le communiqué.
Les travaux conduits par les Israéliens concernent une ancienne porte scellée qui donne sur le couvent franciscain de l'église du Saint-Sépulcre, précise la Custodie.
Le Saint-Sépulcre est considéré par la majorité des chrétiens comme le lieu le plus saint de la chrétienté.
Six Eglises, orthodoxe grecque, catholique romaine, apostolique arménienne, copte orthodoxe, éthiopienne orthodoxe et syriaque orthodoxe, s'en partagent le contrôle.
La Russie et le Vatican établissent des relations diplomatiques "complètes" (Kremlin)
La Russie a décidé l'établissement de relations diplomatiques "complètes" avec le Vatican en élevant sa représentation au rang d'ambassade, a annoncé jeudi le Kremlin après une rencontre entre le président russe Dmitri Medvedev et le pape Benoît XVI.
"Le président Medvedev a dit au pape Benoît XVI qu'il avait signé un décret concernant l'établissement de relations diplomatiques complètes avec le Vatican", a déclaré à la presse la porte-parole du président russe Natalia Timakova.
"Il a demandé au ministère des Affaires étrangères de conduire des discussions pour établir les relations et élever le statut des représentation à (celui de) nonciature apostolique et d'ambassade", a-t-elle ajouté.
CITE DU VATICAN, 3 déc 2009 (AFP)
La Russie a décidé l'établissement de relations diplomatiques "complètes" avec le Vatican en élevant sa représentation au rang d'ambassade, a annoncé jeudi le Kremlin après une rencontre entre le président russe Dmitri Medvedev et le pape Benoît XVI.
"Le président Medvedev a dit au pape Benoît XVI qu'il avait signé un décret concernant l'établissement de relations diplomatiques complètes avec le Vatican", a déclaré à la presse la porte-parole du président russe Natalia Timakova.
"Il a demandé au ministère des Affaires étrangères de conduire des discussions pour établir les relations et élever le statut des représentation à (celui de) nonciature apostolique et d'ambassade", a-t-elle ajouté.
CITE DU VATICAN, 3 déc 2009 (AFP)
L'Espagne a fait un premier pas vers l'interdiction des crucifix à l'école avec l'approbation mercredi soir d'une initiative parlementaire demandant au gouvernement d'appliquer la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).
Saisie par une mère de famille italienne, la CEDH qui siège à Strasbourg avait condamné début novembre l'Italie pour la présence de crucifix dans les salles de classe, jugée contraire au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.
Saisie par une mère de famille italienne, la CEDH qui siège à Strasbourg avait condamné début novembre l'Italie pour la présence de crucifix dans les salles de classe, jugée contraire au droit des parents à éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion.
L'initiative espagnole, lancée par les députés du petit parti de gauche catalan ERC, a été approuvée en commission parlementaire, par 20 voix pour et 16 contre, avec le soutien des députés du Parti socialiste (PSOE) et des Galiciens du BNG. Le principal parti d'opposition, le Parti populaire (droite), a voté contre.
Les députés d'ERC avaient annoncé, le lendemain de la condamnation de l'Italie par la CEDH, leur intention de promouvoir cette initiative.
Le ministre de l'Education, Angel Gabilondo, a déclaré jeudi qu'il voyait "d'un bon oeil que l'on demande à faire une loi" qui respecte l'article 16 de la Constitution, assurant le caractère aconfessionnel de l'Etat espagnol.
Le président de la Conférence épiscopale, Antonio Maria Rouco Varela, a regretté quant à lui cette initiative, espérant qu'elle en reste "au stade de la commission" parlementaire.
Le retrait des crucifix reviendrait "à priver les familles et les enfants espagnols inscrits dans les écoles de l'Etat de pouvoir voir le signe le plus fondamental et caractéristique de leur foi, foi qui a configuré leur histoire personnelle, celle de leur famille et de leur peuple", a-t-il estimé.
Début novembre, les organisations regroupant les écoles privées espagnoles s'étaient insurgées contre la décision de la CEDH, "inadmissible et surprenante", estimant que "si quelque chose de la sorte devait se passer en Espagne, il faudrait manifester avec force".
A l'inverse, l'association Espagne laïque avait estimé que la CEDH avait fait "honneur à son nom", demandant au gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, en délicatesse avec l'Eglise catholique sur de nombreux sujets, de s'en inspirer.
En 2008, un tribunal de Valladolid, saisi par un parent d'élève, avait, pour la première fois en Espagne, ordonné à une école publique de "retirer les symboles religieux des salles de classe", en l'espèce des crucifix.
Malgré la constitution de 1978, les symboles catholiques restent très présents dans le pays, 30 ans après la dictature qui avait fait du catholicisme une religion d'Etat.
MADRID, 3 déc 2009 AFP
Les députés d'ERC avaient annoncé, le lendemain de la condamnation de l'Italie par la CEDH, leur intention de promouvoir cette initiative.
Le ministre de l'Education, Angel Gabilondo, a déclaré jeudi qu'il voyait "d'un bon oeil que l'on demande à faire une loi" qui respecte l'article 16 de la Constitution, assurant le caractère aconfessionnel de l'Etat espagnol.
Le président de la Conférence épiscopale, Antonio Maria Rouco Varela, a regretté quant à lui cette initiative, espérant qu'elle en reste "au stade de la commission" parlementaire.
Le retrait des crucifix reviendrait "à priver les familles et les enfants espagnols inscrits dans les écoles de l'Etat de pouvoir voir le signe le plus fondamental et caractéristique de leur foi, foi qui a configuré leur histoire personnelle, celle de leur famille et de leur peuple", a-t-il estimé.
Début novembre, les organisations regroupant les écoles privées espagnoles s'étaient insurgées contre la décision de la CEDH, "inadmissible et surprenante", estimant que "si quelque chose de la sorte devait se passer en Espagne, il faudrait manifester avec force".
A l'inverse, l'association Espagne laïque avait estimé que la CEDH avait fait "honneur à son nom", demandant au gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, en délicatesse avec l'Eglise catholique sur de nombreux sujets, de s'en inspirer.
En 2008, un tribunal de Valladolid, saisi par un parent d'élève, avait, pour la première fois en Espagne, ordonné à une école publique de "retirer les symboles religieux des salles de classe", en l'espèce des crucifix.
Malgré la constitution de 1978, les symboles catholiques restent très présents dans le pays, 30 ans après la dictature qui avait fait du catholicisme une religion d'Etat.
MADRID, 3 déc 2009 AFP
Martigny fait dans l’icône
C’est la troisième fois. La Fondation Gianadda, qui entretient des liens étroits avec la Russie, présente de nouvelles icônes issues de la Galerie Tretiakov de Moscou. Il y en a 52, reflétant la création orthodoxe du XIVe au XVIIIe siècle. ÉTIENNE DUMONT (Tribune de Genève)
VERONIQUE RIBORDY
Les icônes présentées à Martigny (Suisse)
«Images Saintes», la nouvelle exposition de la Fondation Pierre Gianadda, présente des icônes de la galerie Tretiakov de Moscou jusqu'au 13 juin prochain.
C'est une chose de voir de la peinture dans des livres, une autre de la voir en vrai. Si nous avions vu les icônes de la galerie Tretiakov prêtée à la Fondation Pierre Gianadda, le cahier publié hier dans «Le Nouvelliste» aurait été différent. Nous aurions parlé de la beauté et de la subtilité des icônes des XVIIe et XVIIIe siècles, avec leurs bleus purs, leurs roses délicats, leur gris fumée. Nous aurions insisté sur leur taille surprenante. Les deux icônes d'Andreï Roublev, ces pièces maîtresses presque impossible à obtenir en prêt, dépassent les trois mètres. Et surtout, nous aurions pu faire passer un peu de l'enthousiasme et des connaissances de la commissaire de cette - très belle - exposition, Nathalia Cheredega, cheffe du département des arts de l'Ancienne Russie à la galerie Tretiakov.
La galerie Tretiakov de Moscou a prêté une soixantaine d'icônes, dont la moitié ont été décrochées des cimaises. L'autre moitié provient des très vastes réserves de la Tretiakov, dont la collection d'icônes est la première de Russie. Nathalia Cheredega a orienté son exposition de manière à «mettre en lumière les différentes régions qui ont été des centres de production d'icônes, Novgorod, Pskov, Moscou, et ses plus grands maîtres, Maître Denis, Roublev».
C’est la troisième fois. La Fondation Gianadda, qui entretient des liens étroits avec la Russie, présente de nouvelles icônes issues de la Galerie Tretiakov de Moscou. Il y en a 52, reflétant la création orthodoxe du XIVe au XVIIIe siècle. ÉTIENNE DUMONT (Tribune de Genève)
VERONIQUE RIBORDY
Les icônes présentées à Martigny (Suisse)
«Images Saintes», la nouvelle exposition de la Fondation Pierre Gianadda, présente des icônes de la galerie Tretiakov de Moscou jusqu'au 13 juin prochain.
C'est une chose de voir de la peinture dans des livres, une autre de la voir en vrai. Si nous avions vu les icônes de la galerie Tretiakov prêtée à la Fondation Pierre Gianadda, le cahier publié hier dans «Le Nouvelliste» aurait été différent. Nous aurions parlé de la beauté et de la subtilité des icônes des XVIIe et XVIIIe siècles, avec leurs bleus purs, leurs roses délicats, leur gris fumée. Nous aurions insisté sur leur taille surprenante. Les deux icônes d'Andreï Roublev, ces pièces maîtresses presque impossible à obtenir en prêt, dépassent les trois mètres. Et surtout, nous aurions pu faire passer un peu de l'enthousiasme et des connaissances de la commissaire de cette - très belle - exposition, Nathalia Cheredega, cheffe du département des arts de l'Ancienne Russie à la galerie Tretiakov.
La galerie Tretiakov de Moscou a prêté une soixantaine d'icônes, dont la moitié ont été décrochées des cimaises. L'autre moitié provient des très vastes réserves de la Tretiakov, dont la collection d'icônes est la première de Russie. Nathalia Cheredega a orienté son exposition de manière à «mettre en lumière les différentes régions qui ont été des centres de production d'icônes, Novgorod, Pskov, Moscou, et ses plus grands maîtres, Maître Denis, Roublev».
A mains nues
Le montage d'une exposition d'icônes ne ressemble à aucun autre. Sans cesse, le religieux prend le pas. Pas question par exemple de manipuler ces grandes tables de bois avec des gants, l'icône se touche à main nue. Sur le mur, chaque image se trouve à hauteur des yeux. L'alignement n'existe pas, pas plus que la symétrie. Si les icônes s'ordonnent autour d'une image de la Vierge, celle-ci sera placée exactement au centre du mur.
Les icônes présentées à Martigny frappent par leur grande taille.
Ecoutons l'explication de Nathalie Cheredega: «L'art de l'icône vient de Constantinople, c'était un art de capitale. Dès le Xe siècle, les grandes cathédrales russes, à Kiev, Vladimir, puis Moscou, se construisent sur le modèle de Sainte-Sophie de Constantinople. Le plan de ces villes, Kiev en particulier, fait aussi allusion à Constantinople et à ses portes d'or. Ces vastes cathédrales déterminent la taille des icônes». Plus tard, un deuxième modèle de cathédrale, plus petit, se répand sur le modèle de l'Annonciation, également au Kremlin. Leurs iconostases, ces parois d'icônes qui séparent l'église en deux, comportent des icônes plus petites, telle cette Sainte Trinité, dont les trois anges identiques personnifiant la Trinité reflètent une querelle théologique qui oppose l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe durant tout le Moyen Age. Malgré d'inévitables innovations, l'icône russe reste cependant beaucoup plus proche des modèles des origines, à cause de son statut d'objet liturgique, que la peinture religieuse catholique, à la fonction avant tout illustrative. Une question d'identité aussi, puisque «La Russie, note Nathalie Cheredega, est l'unique pays orthodoxe qui n'a pas été dominé par les Turcs».
Mystères
Etudiées depuis le début du XXe siècle, les icônes n'ont pas encore livré tous leurs mystères: «Avant le XVIIe siècle, les icônes n'étaient pas signées, cela complique leur datation. Il y aussi le problème des imitations, relève Nathalie Cheredega, très fréquentes à l'époque romantique. Au XIXe siècle, les Russes imitent les oeuvres du passé et fabriquent de fausses icônes.» Leur complexité a pourtant de quoi décourager les faussaires. La Mère de Dieu, Source vivifiante, présente une foule de personnages, très inspirés des gravures allemandes et hollandaises alors en vogue, venus chercher la vie éternelle à la Source de la vie, jaillissant sous le trône de la Vierge. Nathalie Cheredega: «La Joie est le thème central de l'icône russe. La Joie, la victoire sur la mort, la Transfiguration, la louange faite au Seigneur pour sa création. L'icône explique la vie».
Le montage d'une exposition d'icônes ne ressemble à aucun autre. Sans cesse, le religieux prend le pas. Pas question par exemple de manipuler ces grandes tables de bois avec des gants, l'icône se touche à main nue. Sur le mur, chaque image se trouve à hauteur des yeux. L'alignement n'existe pas, pas plus que la symétrie. Si les icônes s'ordonnent autour d'une image de la Vierge, celle-ci sera placée exactement au centre du mur.
Les icônes présentées à Martigny frappent par leur grande taille.
Ecoutons l'explication de Nathalie Cheredega: «L'art de l'icône vient de Constantinople, c'était un art de capitale. Dès le Xe siècle, les grandes cathédrales russes, à Kiev, Vladimir, puis Moscou, se construisent sur le modèle de Sainte-Sophie de Constantinople. Le plan de ces villes, Kiev en particulier, fait aussi allusion à Constantinople et à ses portes d'or. Ces vastes cathédrales déterminent la taille des icônes». Plus tard, un deuxième modèle de cathédrale, plus petit, se répand sur le modèle de l'Annonciation, également au Kremlin. Leurs iconostases, ces parois d'icônes qui séparent l'église en deux, comportent des icônes plus petites, telle cette Sainte Trinité, dont les trois anges identiques personnifiant la Trinité reflètent une querelle théologique qui oppose l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe durant tout le Moyen Age. Malgré d'inévitables innovations, l'icône russe reste cependant beaucoup plus proche des modèles des origines, à cause de son statut d'objet liturgique, que la peinture religieuse catholique, à la fonction avant tout illustrative. Une question d'identité aussi, puisque «La Russie, note Nathalie Cheredega, est l'unique pays orthodoxe qui n'a pas été dominé par les Turcs».
Mystères
Etudiées depuis le début du XXe siècle, les icônes n'ont pas encore livré tous leurs mystères: «Avant le XVIIe siècle, les icônes n'étaient pas signées, cela complique leur datation. Il y aussi le problème des imitations, relève Nathalie Cheredega, très fréquentes à l'époque romantique. Au XIXe siècle, les Russes imitent les oeuvres du passé et fabriquent de fausses icônes.» Leur complexité a pourtant de quoi décourager les faussaires. La Mère de Dieu, Source vivifiante, présente une foule de personnages, très inspirés des gravures allemandes et hollandaises alors en vogue, venus chercher la vie éternelle à la Source de la vie, jaillissant sous le trône de la Vierge. Nathalie Cheredega: «La Joie est le thème central de l'icône russe. La Joie, la victoire sur la mort, la Transfiguration, la louange faite au Seigneur pour sa création. L'icône explique la vie».
Lors de la première visite officielle du président russe au Vatican, jeudi 3 décembre, les deux parties pourraient annoncer l’établissement de relations diplomatiques plénières
Rome et Moscou ont la mémoire longue. Lorsque le président russe Dmitri Medvedev franchira, ce jeudi 3 décembre à 18 heures, le seuil de la bibliothèque privée du pape, pour sa première rencontre officielle avec Benoît XVI, les deux hommes pourront faire mémoire, presque jour pour jour, de la rencontre historique entre Jean-Paul II et Mikhaïl Gorbatchev, le 1er décembre 1989 à 11 heures, ici même. Ce qui est présenté par le Kremlin comme « une courte visite de travail » en marge du déplacement de Medvedev en Italie revêt en fait une réelle importance politique.
Rome et Moscou ont la mémoire longue. Lorsque le président russe Dmitri Medvedev franchira, ce jeudi 3 décembre à 18 heures, le seuil de la bibliothèque privée du pape, pour sa première rencontre officielle avec Benoît XVI, les deux hommes pourront faire mémoire, presque jour pour jour, de la rencontre historique entre Jean-Paul II et Mikhaïl Gorbatchev, le 1er décembre 1989 à 11 heures, ici même. Ce qui est présenté par le Kremlin comme « une courte visite de travail » en marge du déplacement de Medvedev en Italie revêt en fait une réelle importance politique.
À ce jour, en effet, les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie ne sont pas pleines et entières, mais de nature « spéciale ». Depuis 1990, Moscou dispose d’un « ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire » auprès du Saint-Siège, accrédité comme « représentant ». Et Rome s’en tient à un « représentant » en poste à Moscou.
Vingt ans marqués par des tensions entre Rome et le Patriarcat de Moscou, avec des nominations d’évêques catholiques suspectées de « prosélytisme », et des tensions entre gréco-catholiques et orthodoxes en Ukraine. Mais simultanément, Boris Eltsine puis Vladimir Poutine ont veillé à maintenir une relation suivie avec Jean-Paul II, puis Benoît XVI.
L'Église orthodoxe russe a publié un livre de Benoît XVI
Plusieurs indices laissent espérer un véritable échange d’ambassadeurs, pour des relations diplomatiques de plein exercice. Le président russe s’est prononcé en juillet, dans un entretien à des médias italiens, pour un renforcement « au maximum » des liens diplomatiques. Du côté du Saint-Siège aussi, les signaux sont multiples. En mars dernier, à l’occasion de la visite à Moscou du chef de la diplomatie vaticane, Mgr Dominique Mamberti, on laissait entendre qu’un printemps diplomatique était en vue.
Pour sa part, le Patriarcat de Moscou a souligné le 26 novembre « la grande similitude de vues entre les Églises catholique et orthodoxe, comme entre le Saint-Siège et la Russie, sur les racines chrétiennes de l’Europe et les questions bioéthiques ».
Dans cet esprit – fait sans précédent –, l’Église orthodoxe russe vient de publier à Moscou un livre… de Benoît XVI, intitulé Europe, patrie spirituelle, avec une introduction de l’archevêque Hilarion, directeur du département des relations extérieures du Patriarcat, largement reprise par L’Osservatore Romano daté du… 1er décembre. Enfin, le 20 septembre, le quotidien du Saint-Siège saluait l’interdiction de la peine de mort en Russie, combat soutenu par Rome.
LA CROIX
Frédéric MOUNIER (à Rome)
Vingt ans marqués par des tensions entre Rome et le Patriarcat de Moscou, avec des nominations d’évêques catholiques suspectées de « prosélytisme », et des tensions entre gréco-catholiques et orthodoxes en Ukraine. Mais simultanément, Boris Eltsine puis Vladimir Poutine ont veillé à maintenir une relation suivie avec Jean-Paul II, puis Benoît XVI.
L'Église orthodoxe russe a publié un livre de Benoît XVI
Plusieurs indices laissent espérer un véritable échange d’ambassadeurs, pour des relations diplomatiques de plein exercice. Le président russe s’est prononcé en juillet, dans un entretien à des médias italiens, pour un renforcement « au maximum » des liens diplomatiques. Du côté du Saint-Siège aussi, les signaux sont multiples. En mars dernier, à l’occasion de la visite à Moscou du chef de la diplomatie vaticane, Mgr Dominique Mamberti, on laissait entendre qu’un printemps diplomatique était en vue.
Pour sa part, le Patriarcat de Moscou a souligné le 26 novembre « la grande similitude de vues entre les Églises catholique et orthodoxe, comme entre le Saint-Siège et la Russie, sur les racines chrétiennes de l’Europe et les questions bioéthiques ».
Dans cet esprit – fait sans précédent –, l’Église orthodoxe russe vient de publier à Moscou un livre… de Benoît XVI, intitulé Europe, patrie spirituelle, avec une introduction de l’archevêque Hilarion, directeur du département des relations extérieures du Patriarcat, largement reprise par L’Osservatore Romano daté du… 1er décembre. Enfin, le 20 septembre, le quotidien du Saint-Siège saluait l’interdiction de la peine de mort en Russie, combat soutenu par Rome.
LA CROIX
Frédéric MOUNIER (à Rome)
ZENIT.org
Pour le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, la présence de la délégation du Saint-Siège à Istanbul pour la fête de saint André est « une confirmation du désir » de « parvenir à la pleine communion » et d'éliminer « les obstacles accumulés » ces derniers siècles.
L'archevêque de Constantinople a accueilli, lundi 30 novembre, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, Mgr Brian Farrell, secrétaire du dicastère, le révérend Andrea Palmieri et le père Vladimiro Caroli, membre de la section orientale.
Ces hauts prélats ont été envoyés par Benoît XVI à Istanbul pour la célébration du saint patron du patriarcat œcuménique, a rapporté L'Osservatore Romano. Une visite qui rentre dans le cadre de l'échange annuel de délégations pour les fêtes respectives des saints patrons (la rencontre à Rome a lieu le 29 juin à l'occasion de la fête des saints Pierre et Paul).
Pour le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, la présence de la délégation du Saint-Siège à Istanbul pour la fête de saint André est « une confirmation du désir » de « parvenir à la pleine communion » et d'éliminer « les obstacles accumulés » ces derniers siècles.
L'archevêque de Constantinople a accueilli, lundi 30 novembre, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, Mgr Brian Farrell, secrétaire du dicastère, le révérend Andrea Palmieri et le père Vladimiro Caroli, membre de la section orientale.
Ces hauts prélats ont été envoyés par Benoît XVI à Istanbul pour la célébration du saint patron du patriarcat œcuménique, a rapporté L'Osservatore Romano. Une visite qui rentre dans le cadre de l'échange annuel de délégations pour les fêtes respectives des saints patrons (la rencontre à Rome a lieu le 29 juin à l'occasion de la fête des saints Pierre et Paul).
« Nous attribuons une grande signification symbolique à votre présence ici, parce qu'il révèle le désir de la très sainte Eglise de Rome de faire tout son possible, de son côté, pour retrouver notre unité dans la même foi et la communion sacramentelle selon la volonté de Celui qui nous a appelé à l'unité pour que le monde croit », a affirmé le patriarche œcuménique.
La route vers la pleine communion, « telle qu'elle est vécue par nos Eglises depuis le premier millénaire, a été entreprise dans un dialogue d'amour et de vérité et se poursuit, par la grâce de Dieu et malgré des difficultés occasionnelles », a affirmé le patriarche en rappelant l'importance de la « prière incessante » pour le dialogue théologique officiel entre catholiques et orthodoxes.
Bartholomée Ier cite notamment la question ecclésiologique du primat et du rôle de l'évêque de Rome dans la communion de l'Eglise au premier millénaire, thème au centre de la XIe session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique, qui s'est déroulée à Paphos (Chypre) du 16 au 23 octobre.
« Nous sommes tous conscients que cette question épineuse a provoqué un contentieux grave dans les relations entre nos deux Eglises », a affirmé le patriarche œcuménique. « Voilà pourquoi l'éradication d'un tel obstacle entre nous favoriserait sûrement notre chemin vers l'unité ».
L'étude de l'histoire de l'Eglise au premier millénaire « fournira aussi la pierre angulaire pour l'évaluation de développements successifs ultérieurs au cours du second millénaire », a conclu Bartholomée Ier, invoquant les dons de l'humilité et du dialogue pour l'accueil de la vérité.
La route vers la pleine communion, « telle qu'elle est vécue par nos Eglises depuis le premier millénaire, a été entreprise dans un dialogue d'amour et de vérité et se poursuit, par la grâce de Dieu et malgré des difficultés occasionnelles », a affirmé le patriarche en rappelant l'importance de la « prière incessante » pour le dialogue théologique officiel entre catholiques et orthodoxes.
Bartholomée Ier cite notamment la question ecclésiologique du primat et du rôle de l'évêque de Rome dans la communion de l'Eglise au premier millénaire, thème au centre de la XIe session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique, qui s'est déroulée à Paphos (Chypre) du 16 au 23 octobre.
« Nous sommes tous conscients que cette question épineuse a provoqué un contentieux grave dans les relations entre nos deux Eglises », a affirmé le patriarche œcuménique. « Voilà pourquoi l'éradication d'un tel obstacle entre nous favoriserait sûrement notre chemin vers l'unité ».
L'étude de l'histoire de l'Eglise au premier millénaire « fournira aussi la pierre angulaire pour l'évaluation de développements successifs ultérieurs au cours du second millénaire », a conclu Bartholomée Ier, invoquant les dons de l'humilité et du dialogue pour l'accueil de la vérité.
Le succès de notre commémoration est clairement placé sous le signe de la Providence: la présence à Lyon justement ce jour là de l'exarque du patriarche de Moscou et la possibilité de faire apporter les reliques des saintes néo-martyres Elisabeth et Barbara en sont des signes concrets; ils renforcent le signal fort donné par l'exceptionnelle manifestation de l'unité de l'Orthodoxie.
Ce 85éme anniversaire du retour de l'Orthodoxie à Lyon a répondu aux espérances : nous avons réussi le 1er grand rassemblement des Orthodoxes de Lyon, toutes juridictions, confondues et la cérémonie fut grandiose.
Nous étions plus de 250 à la Liturgie: 5 paroisses au complet (sur 8, 2 autres étant représentées par des délégations) représentant donc 5 patriarcats(*). Mgr Philaret de Minsk a concélébré avec Mgr Innocent de Chersonèse et 9 prêtres (Marseille, Grenoble et Paris avaient rejoint Lyon); la grande église prêtée par l'archevêché de Lyon était réchauffée par nos icônes, nos cierges et notre ferveur.
Le magnifique chœur POKROFF a donné la dernière touche au faste de cette liturgie épiscopale. De très nombreux participants ont témoigné que c'est la première fois qu'il leur était donné d'assister à une liturgie aussi belle à Lyon et les Orthodoxes ont été surpris de se retrouver aussi nombreux.
Ce 85éme anniversaire du retour de l'Orthodoxie à Lyon a répondu aux espérances : nous avons réussi le 1er grand rassemblement des Orthodoxes de Lyon, toutes juridictions, confondues et la cérémonie fut grandiose.
Nous étions plus de 250 à la Liturgie: 5 paroisses au complet (sur 8, 2 autres étant représentées par des délégations) représentant donc 5 patriarcats(*). Mgr Philaret de Minsk a concélébré avec Mgr Innocent de Chersonèse et 9 prêtres (Marseille, Grenoble et Paris avaient rejoint Lyon); la grande église prêtée par l'archevêché de Lyon était réchauffée par nos icônes, nos cierges et notre ferveur.
Le magnifique chœur POKROFF a donné la dernière touche au faste de cette liturgie épiscopale. De très nombreux participants ont témoigné que c'est la première fois qu'il leur était donné d'assister à une liturgie aussi belle à Lyon et les Orthodoxes ont été surpris de se retrouver aussi nombreux.
Dans son homélie, Mgr Philarète est revenu sur l'ancienne tradition chrétienne de Lyon et le rôle pionnier joué par la paroisse de la Protection de la Vierge depuis 85 ans; il a formé le vœu que cette liturgie unitaire soit un pas vers une nouvelle forme d'organisation de l'Orthodoxie à Lyon. Mgr Innocent a particulièrement remercié Mgr Jean Marie JOUHAN, représentant du Primat des Gaules, pour le soutien que l'Église catholique apporte à notre action en France et, en particulier, à Lyon; il a aussi souhaité que nous puissions développer nos actions communes pour mieux porter le témoignage de nos communes valeurs chrétiennes.
Mais la commémoration ne s'arrêtait pas là et les organisateurs ont bien cru être dépassés par ce succès… mais rien ne pouvait gâcher cette fête et ils ont su faire face: les agapes qui ont suivi la liturgie ont permis de nourrir 2 fois plus de monde que prévu et personne n'est resté sur sa faim!
Le concert qui a clôturé ces festivités jubilaires a rempli les 400 places de l'ancienne basilique d'Ainay et là aussi, en présence de représentants du Conseils Municipal et du Conseil Général du Rhône, le chœur POKROFF a comblé les auditeurs avec des chants de Noël russes liturgiques populaires, et même un "Il est né, le divin enfant" bien français, dont l'interprétation exceptionnelle a fait rayonner de joie les visages des spectateurs…
Cette fête a ainsi montré que, dans l'unité, les Orthodoxes peuvent faire de belles choses à Lyon; et nous espérons que ce sera le début d'activités communes comme a dit le métropolite. Elles nous permettrons d'approfondir ensemble notre foi et notre témoignage mieux que nous ne pouvions le faire chacun de notre coté.
Note
(*) Rappelons que nous avons à Lyon 8 paroisses canoniques: 3 du patriarcat de Constantinople (2 pour la métropole grecque, 1 pour Daru), 2 du patriarcat de Moscou (dont 1 pour l'Eglise Hors frontière) et 1 pour chacun des patriarcats de Bulgarie, Roumanie et Serbie. Cf.lyon-orthodoxie.site.voila.fr
Mais la commémoration ne s'arrêtait pas là et les organisateurs ont bien cru être dépassés par ce succès… mais rien ne pouvait gâcher cette fête et ils ont su faire face: les agapes qui ont suivi la liturgie ont permis de nourrir 2 fois plus de monde que prévu et personne n'est resté sur sa faim!
Le concert qui a clôturé ces festivités jubilaires a rempli les 400 places de l'ancienne basilique d'Ainay et là aussi, en présence de représentants du Conseils Municipal et du Conseil Général du Rhône, le chœur POKROFF a comblé les auditeurs avec des chants de Noël russes liturgiques populaires, et même un "Il est né, le divin enfant" bien français, dont l'interprétation exceptionnelle a fait rayonner de joie les visages des spectateurs…
Cette fête a ainsi montré que, dans l'unité, les Orthodoxes peuvent faire de belles choses à Lyon; et nous espérons que ce sera le début d'activités communes comme a dit le métropolite. Elles nous permettrons d'approfondir ensemble notre foi et notre témoignage mieux que nous ne pouvions le faire chacun de notre coté.
Note
(*) Rappelons que nous avons à Lyon 8 paroisses canoniques: 3 du patriarcat de Constantinople (2 pour la métropole grecque, 1 pour Daru), 2 du patriarcat de Moscou (dont 1 pour l'Eglise Hors frontière) et 1 pour chacun des patriarcats de Bulgarie, Roumanie et Serbie. Cf.lyon-orthodoxie.site.voila.fr
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