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A l'occasion du deuxième anniversaire du rappel à Dieu du père Victor Shipovalnikov, un parastase sera célébré le dimanche 27 décembre à 18h00 en l'église de la Dormition à Ste Geneviève des Bois.
Père Victor était né le 28 janvier 1915 à Arkhangelsk ; dès son plus jeune age il fut attiré par les offices religieux et commença à servir comme acolytes dès l'âge de 7 ans. L'époque soviétique transforma cette région en un lieu de déportation massif. Père Victor se rappella toute sa vie comment dans les années 20 et 30 il participa à des célébrations épiscopales présidées par de saints pasteurs tels que le métropolite Séraphim (Tchitchagov), les archevêques Ilarion (Troïtsky) et Luc (Voino-Iassenetsky).
En 1936, alors qu'il termine la faculté technique de Leningrad, il fait connaissance du métropolite Nicolas (Iarouchevitch), alors évêque de Peterhof et devient un de ses amis. En 1939, père Victor est mobilisé dans l'armée rouge et se retrouve en 1941 en Moldavie puis à Odessa. Lors de l'évacuation soviétique de la Crimée, père Victor arrive de justesse à échapper au retrait de troupe grâce à l'aide de moniales.
Père Victor était né le 28 janvier 1915 à Arkhangelsk ; dès son plus jeune age il fut attiré par les offices religieux et commença à servir comme acolytes dès l'âge de 7 ans. L'époque soviétique transforma cette région en un lieu de déportation massif. Père Victor se rappella toute sa vie comment dans les années 20 et 30 il participa à des célébrations épiscopales présidées par de saints pasteurs tels que le métropolite Séraphim (Tchitchagov), les archevêques Ilarion (Troïtsky) et Luc (Voino-Iassenetsky).
En 1936, alors qu'il termine la faculté technique de Leningrad, il fait connaissance du métropolite Nicolas (Iarouchevitch), alors évêque de Peterhof et devient un de ses amis. En 1939, père Victor est mobilisé dans l'armée rouge et se retrouve en 1941 en Moldavie puis à Odessa. Lors de l'évacuation soviétique de la Crimée, père Victor arrive de justesse à échapper au retrait de troupe grâce à l'aide de moniales.
En 1943, il est ordonné prêtre par Mgr Nicolas (Amasiisk), métropolite de Rostov. Il est nommé prêtre à Odessa puis à Kishinev. A la « libération » soviétique il est arrêté pui sdéporté à Vorkhouta. Cette épisode de sa vie sera repris plus tard par Alexandre Soljénitsine dans « l'archipel de GOULAG » (Т. 1, ч. 2., гл. 3 «Караваны невольников»).
En 1947 il est libéré et il retourne à Arkhangelsk. L'amour pour la beauté des offices caractérisait père Victor. Il organisait des processions, des acathistes, n'hésitait pas à faire sonner les cloches ; partout il lui était donné de servir il organisait une très belle chorale, aidé par sa matouchka, Maria Borissovna Alexandrova, fin connaisseur du chant orthodoxe russe. Tout ceci valut à père Victor ainsi qu'à sa famille de nombreuses réprimandes et vexations du pouvoir en place.
Dans la période de 1947 à 1953, père Victor célébra à Arkhangelsk, Pskov, Sassov et Rostov ou il fit connaissance du futur patriarche Pimen, alors encore archimandrite qui deviendra le parrain du fils ainé de père Victor et de matouchka, Alexis. Il devint aussi un grand ami du père Jean Krestiankin avec lequel il eut une multiple correspondance.
De 1953 à 1973 père Victor est recteur de la cathédrale Boris et Gleb à Riazan, en 1973 il est nommé recteur dans l'église de la Trinité à Oudelnaya (banlieue de Moscou), puis recteur de l'église de la Nativité du Christ à Zaozièriè (Pavlovskij possad). Enfin en 1993 il redevient recteur de l'église de la Trinité à Oudelnaya jusqu'à ses derniers jours.
Pendant 64 ans, il fut donné à père Victor de servir l'Eglise comme prêtre dans des conditions inhumaines et insupportables.
La bénédiction Divine donna au père Victor une mission supplémentaire, celle d'être pendant plus de 20 ans le gardien des reliques de Divéevo, à savoir les objets personnels de Saint Séraphim de Sarov, dont l'icône de la Vierge Marie « Oumiléniè ». Quand le monastère fut détruit, ces reliques furent emportées par les dernières moniales. Quelques années plus tard, ces reliques furent confiés à père Victor avec la bénédiction du patriarche Pimen qui lui qu'un jour ses reliques retrouverait leur place initiale. Ce fût chose faite en 1991.
Père Victor fut rappellé à Dieu le 27 décembre 2007 à 09h30 du matin,
Daria Tchertkoff, sa petite-fille.
Plus d'informations ICI
En 1947 il est libéré et il retourne à Arkhangelsk. L'amour pour la beauté des offices caractérisait père Victor. Il organisait des processions, des acathistes, n'hésitait pas à faire sonner les cloches ; partout il lui était donné de servir il organisait une très belle chorale, aidé par sa matouchka, Maria Borissovna Alexandrova, fin connaisseur du chant orthodoxe russe. Tout ceci valut à père Victor ainsi qu'à sa famille de nombreuses réprimandes et vexations du pouvoir en place.
Dans la période de 1947 à 1953, père Victor célébra à Arkhangelsk, Pskov, Sassov et Rostov ou il fit connaissance du futur patriarche Pimen, alors encore archimandrite qui deviendra le parrain du fils ainé de père Victor et de matouchka, Alexis. Il devint aussi un grand ami du père Jean Krestiankin avec lequel il eut une multiple correspondance.
De 1953 à 1973 père Victor est recteur de la cathédrale Boris et Gleb à Riazan, en 1973 il est nommé recteur dans l'église de la Trinité à Oudelnaya (banlieue de Moscou), puis recteur de l'église de la Nativité du Christ à Zaozièriè (Pavlovskij possad). Enfin en 1993 il redevient recteur de l'église de la Trinité à Oudelnaya jusqu'à ses derniers jours.
Pendant 64 ans, il fut donné à père Victor de servir l'Eglise comme prêtre dans des conditions inhumaines et insupportables.
La bénédiction Divine donna au père Victor une mission supplémentaire, celle d'être pendant plus de 20 ans le gardien des reliques de Divéevo, à savoir les objets personnels de Saint Séraphim de Sarov, dont l'icône de la Vierge Marie « Oumiléniè ». Quand le monastère fut détruit, ces reliques furent emportées par les dernières moniales. Quelques années plus tard, ces reliques furent confiés à père Victor avec la bénédiction du patriarche Pimen qui lui qu'un jour ses reliques retrouverait leur place initiale. Ce fût chose faite en 1991.
Père Victor fut rappellé à Dieu le 27 décembre 2007 à 09h30 du matin,
Daria Tchertkoff, sa petite-fille.
Plus d'informations ICI
Rédigé par Daria Tchertkoff le 24 Décembre 2009 à 18:19
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LE FIGARO
Marc Henry - Jérusalem
Le Grand Rabbinat dénonce les décorations de fête des commerces israéliens.
Le père Noël n'est pas en odeur de sainteté auprès du Grand Rabbinat en Israël. Comme chaque année, les propriétaires d'hôtels, de restaurants et autres lieux publics ont été prévenus que mieux valait pour eux éviter d'utiliser des sapins, des chapeaux rouges et autres poupées en forme de père Noël dans leur décoration à l'approche des fêtes de fin d'année. Cet avertissement a été assorti d'une menace à peine voilée. «Nous envisageons de rendre publique une liste des établissements qui passeront outre et d'appeler ensuite à les boycotter», a affirmé à la presse Ofer Cohen, directeur du «lobby pour les valeurs juives» du Rabbinat.
Marc Henry - Jérusalem
Le Grand Rabbinat dénonce les décorations de fête des commerces israéliens.
Le père Noël n'est pas en odeur de sainteté auprès du Grand Rabbinat en Israël. Comme chaque année, les propriétaires d'hôtels, de restaurants et autres lieux publics ont été prévenus que mieux valait pour eux éviter d'utiliser des sapins, des chapeaux rouges et autres poupées en forme de père Noël dans leur décoration à l'approche des fêtes de fin d'année. Cet avertissement a été assorti d'une menace à peine voilée. «Nous envisageons de rendre publique une liste des établissements qui passeront outre et d'appeler ensuite à les boycotter», a affirmé à la presse Ofer Cohen, directeur du «lobby pour les valeurs juives» du Rabbinat.
Autrement dit, les restaurants contrevenants pourraient se voir retirer leur certificat de «cacheroute» délivré par le Grand Rabbinat, qui vérifie périodiquement que la cuisine servie répond aux strictes exigences des lois alimentaires du judaïsme. Se voir retirer ce précieux document pourrait contraindre des établissements, notamment à Jérusalem, à fermer leurs portes, faute de pouvoir accueillir les juifs observants. À noter que l'offensive du Grand Rabbinat concerne également le réveillon de la Saint-Sylvestre, beaucoup plus fêté que Noël.
Des sapins très diplomatiques
Sur le front diplomatique, les anathèmes lancés par le Grand Rabbinat ont provoqué cette année quelques remous. L'ambassade d'Israël au Vatican a reçu des appels d'ecclésiastiques, de médias chrétiens qui ont demandé quelques explications. Plus inquiétant : des membres du Congrès américain se sont adressés aux diplomates israéliens en poste à Washington pour exprimer leurs réserves, selon le quotidien Yédiot Aharonot. Le dossier est ensuite monté en «haut lieu» au ministère des Affaires étrangères qui s'est adressé au Grand Rabbinat. Soucieux d'éviter une crise, son directeur général Oded Weiner a tenté d'arrondir les angles. Il a précisé que des fêtes de fin d'année pourraient avoir lieu dans des hôtels sans que leur certificat de «cacheroute» soit sur la sellette à condition que ces réveillons soient organisés dans des pièces fermées.
Détail curieux : le ministère israélien des Affaires étrangères n'a pas vraiment donné l'exemple dans cette bataille. Il s'est assuré comme chaque année que les milliers de diplomates en poste en Israël reçoivent un sapin avant l'arrivée du père Noël…
photo : ASSOCIATED PRESS: Un de ces chapeaux rouges que le Grand Rabbinat voudrait voir disparaître
Des sapins très diplomatiques
Sur le front diplomatique, les anathèmes lancés par le Grand Rabbinat ont provoqué cette année quelques remous. L'ambassade d'Israël au Vatican a reçu des appels d'ecclésiastiques, de médias chrétiens qui ont demandé quelques explications. Plus inquiétant : des membres du Congrès américain se sont adressés aux diplomates israéliens en poste à Washington pour exprimer leurs réserves, selon le quotidien Yédiot Aharonot. Le dossier est ensuite monté en «haut lieu» au ministère des Affaires étrangères qui s'est adressé au Grand Rabbinat. Soucieux d'éviter une crise, son directeur général Oded Weiner a tenté d'arrondir les angles. Il a précisé que des fêtes de fin d'année pourraient avoir lieu dans des hôtels sans que leur certificat de «cacheroute» soit sur la sellette à condition que ces réveillons soient organisés dans des pièces fermées.
Détail curieux : le ministère israélien des Affaires étrangères n'a pas vraiment donné l'exemple dans cette bataille. Il s'est assuré comme chaque année que les milliers de diplomates en poste en Israël reçoivent un sapin avant l'arrivée du père Noël…
photo : ASSOCIATED PRESS: Un de ces chapeaux rouges que le Grand Rabbinat voudrait voir disparaître
Les dépêches d’agence et les réactions à l’assassinat, le 22 décembre dans la région de Moscou, du père Alexandre Filippov, 39 ans, père de trois enfants, sont très nombreuses. En voici une synthèse.
Le père Alexandre a été tué par des voyous auxquels il avait fait une observation pour inconduite dans l’entrée de son immeuble. Le meurtrier, un multirécidiviste, et ses compagnons de boisson ont été rapidement appréhendés par la milice.
La réunion de l’assemblée diocésaine qui se tient dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou a commencé, à l’initiative du patriarche Cyrille, par le chant « Mémoire éternelle » (Vetchnaïa pamjatj ). Le patriarche a dit que le défunt avait « une personnalité radieuse » et qu’il n’était pas resté indifférent à des « manifestations de vilenie » comme le lui ordonnait son devoir.
Le père Alexandre a été tué par des voyous auxquels il avait fait une observation pour inconduite dans l’entrée de son immeuble. Le meurtrier, un multirécidiviste, et ses compagnons de boisson ont été rapidement appréhendés par la milice.
La réunion de l’assemblée diocésaine qui se tient dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou a commencé, à l’initiative du patriarche Cyrille, par le chant « Mémoire éternelle » (Vetchnaïa pamjatj ). Le patriarche a dit que le défunt avait « une personnalité radieuse » et qu’il n’était pas resté indifférent à des « manifestations de vilenie » comme le lui ordonnait son devoir.
Le patriarche a exprimé la certitude que la majorité des présents à l’assemblée étaient prêts à agir de même. « Que Dieu nous aide à manifester par notre vie et par notre mort à manifester notre fidélité à Jésus-Christ . Ce qui vient de se passer ne rentre pas dans le cadre des faits divers. La séquence des évènements tragiques de ces derniers mois nous montre que l’ennemi du genre humain a réussi à semer dans les cœurs une haine diabolique. Notre perception du bien et du mal est altérée, nous nous sommes laissés aller à l’égoïsme et à l’indifférence. Les meilleurs, les plus courageux, les plus sincères sacrifient leurs vie en n’acceptant pas l’injustice ».
Le jour même le patriarche Cyrille a reçu M. Thorbjørn Jagland, Secrétaire général du Conseil de l’Europe. Il lui a dit que l’Eglise continue à s’opposer à la peine de mort. Nos aumôniers ont affaire à des criminels enracinés, il faut laisser à ces détenus la chance du repentir. La récente décision de la Cour constitutionnelle sur l’abolition de la peine de mort a été chaleureusement approuvée par l’Eglise.
D’autre part le hiéromoine Philippe Riabykh (Département des Relations Extérieures du P.M.) a dit « que ce terrible crime montre que les relations humaines se sont tellement dégradées que les gens ne sont plus capables de réagir d’une manière civilisée aux observations qu’on leur fait. Il n’est pas fortuit qu’un prêtre ait été la victime de cet état de chose. Les clercs, les croyants sont les personnes les moins indifférentes de la société russe. Ils font preuve de civisme, aspirent à rendre notre vie meilleure. Ces effort se heurtent malheureusement à une grande résistance et amènent souvent à un dénouement tragique ».
Le jour même le patriarche Cyrille a reçu M. Thorbjørn Jagland, Secrétaire général du Conseil de l’Europe. Il lui a dit que l’Eglise continue à s’opposer à la peine de mort. Nos aumôniers ont affaire à des criminels enracinés, il faut laisser à ces détenus la chance du repentir. La récente décision de la Cour constitutionnelle sur l’abolition de la peine de mort a été chaleureusement approuvée par l’Eglise.
D’autre part le hiéromoine Philippe Riabykh (Département des Relations Extérieures du P.M.) a dit « que ce terrible crime montre que les relations humaines se sont tellement dégradées que les gens ne sont plus capables de réagir d’une manière civilisée aux observations qu’on leur fait. Il n’est pas fortuit qu’un prêtre ait été la victime de cet état de chose. Les clercs, les croyants sont les personnes les moins indifférentes de la société russe. Ils font preuve de civisme, aspirent à rendre notre vie meilleure. Ces effort se heurtent malheureusement à une grande résistance et amènent souvent à un dénouement tragique ».
Voici une version abrégée de la lettre adressée par le père Philippe Riabykh à un représentant du parti communiste de la Fédération de Russie. Le lien renvoie à la version complète dans l’original. Il s’agit d’un texte d’une grande importance dans le contexte de la violente polémique qui a repris à la suite de la parution du livre de l’archiprêtre Georges Mitrofanov « La tragédie de la Russie au XX siècle ».
L’Eglise russe contre la réhabilitation de Staline
Le hiéromoine Philippe (Riabykh), vice-responsable du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, vient d’adresser une lettre à Eugène Kolychev, président de la commission du P.C. de la Fédération de Russie pour « le travail militaro-patriotique ».
Le père Philippe s’élève contre les tentatives de présenter Staline comme un bienfaiteur de la nation et un croyant orthodoxe.
Staline a causé le malheur de millions de nos compatriotes, pourquoi en faire un héros ? Il est dangereux d’altérer la réalité et d’essayer de faire passer ce cruel persécuteur de l’Eglise pour son bienfaiteur et pour un zélé chrétien. Ces mensonges sont spirituellement dommageables !
Le P.C. avait exprimé le souhait que l’archevêque Hilarion clarifie son attitude à l’égard de Staline et apporte des précisions aux interviews qu’il avait données à ce sujet. C’est à cette demande que réagit le père Philippe.
Eugène Kolychev (P.C.) s’est dit être forcé de prendre, en réponse aux déclarations de Mgr Hilarion, la défense « des ouvriers et des paysans, des athées et des croyants qui sous l’étendard de Lénine ont crée l’Union Soviétique, qui, sous la guidance du parti communiste avec Joseph Staline à sa tête, ont triomphé de la coalition des pays fascistes, ont relevé le pays des ruines, en ont fait une grande puissance, tout ceci en respectant la liberté de conscience de chacun. Staline a accordé son soutien à l’Eglise ».
L’Eglise russe contre la réhabilitation de Staline
Le hiéromoine Philippe (Riabykh), vice-responsable du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, vient d’adresser une lettre à Eugène Kolychev, président de la commission du P.C. de la Fédération de Russie pour « le travail militaro-patriotique ».
Le père Philippe s’élève contre les tentatives de présenter Staline comme un bienfaiteur de la nation et un croyant orthodoxe.
Staline a causé le malheur de millions de nos compatriotes, pourquoi en faire un héros ? Il est dangereux d’altérer la réalité et d’essayer de faire passer ce cruel persécuteur de l’Eglise pour son bienfaiteur et pour un zélé chrétien. Ces mensonges sont spirituellement dommageables !
Le P.C. avait exprimé le souhait que l’archevêque Hilarion clarifie son attitude à l’égard de Staline et apporte des précisions aux interviews qu’il avait données à ce sujet. C’est à cette demande que réagit le père Philippe.
Eugène Kolychev (P.C.) s’est dit être forcé de prendre, en réponse aux déclarations de Mgr Hilarion, la défense « des ouvriers et des paysans, des athées et des croyants qui sous l’étendard de Lénine ont crée l’Union Soviétique, qui, sous la guidance du parti communiste avec Joseph Staline à sa tête, ont triomphé de la coalition des pays fascistes, ont relevé le pays des ruines, en ont fait une grande puissance, tout ceci en respectant la liberté de conscience de chacun. Staline a accordé son soutien à l’Eglise ».
« Il ne convient pas d’oublier, - dit dans sa lettre le père Philippe - les terribles persécutions souffertes par l’Eglise. Par leur cruauté et leur envergure elles dépassent de loin ce qui s’est passé sous l’Empire romain. Les archives de la police politique nous montrent clairement qu’il s’agissait de faire sévir une politique de terreur délibérée et planifiée. Staline en est-il responsable à titre personnel ?
Oui, bien sûr, et non seulement en tant chef d’un Etat totalitaire mais aussi en tant qu’instigateur immédiat des persécutions contre l’Eglise et la religion. Les défenseurs de Staline se réfèrent souvent à l’audience que Staline a accordée la nuit du 4 septembre 1943 aux métropolites Serge (Starogorodsky), Alexis (Simansky) et Nicolas (Jarouchevitch). Cet événement serait la manifestation de la bienveillance de Staline à l’égard de l’Eglise.
Or, la rencontre en question n’a eu pour résultat qu’une certaine atténuation de la politique répressive à l’égard des croyants. Il s’agissait d’une décision purement pragmatique. En réalité la stratégie de lutte contre la religion continuait d’être rigoureusement appliquée et l’athéisme était resté l’idéologie proclamée de l’Etat. Il se dit de Staline qu’il était croyant. Rien ne vient confirmer ces affirmations »
Source Interfax-religion
Victory in World War II doesn't justify Stalin’s crimes, the Russian Church official believes
Moscow, December 21, Interfax – Head of the Moscow Patriarchate Department for External Church Relations Archbishop Hilarion of Volokolamsk urges to “look in the eye of historical truth” when assessing Stalin’s historical role.
“There are positive proofs of mass repressions under Stalin. We will probably never know the exact number of the repressed, but millions were killed, deprived of property, exiled from Motherland,” Archbishop Hilarion said in his interview to the Spiegel magazine published by the Profil magazine in Russian on Monday.
According to the Archbishop, “neither these achievements nor victory in World War II can justify” these crimes.
“People, not Stalin won the victory,” the Russian Church official said.
Oui, bien sûr, et non seulement en tant chef d’un Etat totalitaire mais aussi en tant qu’instigateur immédiat des persécutions contre l’Eglise et la religion. Les défenseurs de Staline se réfèrent souvent à l’audience que Staline a accordée la nuit du 4 septembre 1943 aux métropolites Serge (Starogorodsky), Alexis (Simansky) et Nicolas (Jarouchevitch). Cet événement serait la manifestation de la bienveillance de Staline à l’égard de l’Eglise.
Or, la rencontre en question n’a eu pour résultat qu’une certaine atténuation de la politique répressive à l’égard des croyants. Il s’agissait d’une décision purement pragmatique. En réalité la stratégie de lutte contre la religion continuait d’être rigoureusement appliquée et l’athéisme était resté l’idéologie proclamée de l’Etat. Il se dit de Staline qu’il était croyant. Rien ne vient confirmer ces affirmations »
Source Interfax-religion
Victory in World War II doesn't justify Stalin’s crimes, the Russian Church official believes
Moscow, December 21, Interfax – Head of the Moscow Patriarchate Department for External Church Relations Archbishop Hilarion of Volokolamsk urges to “look in the eye of historical truth” when assessing Stalin’s historical role.
“There are positive proofs of mass repressions under Stalin. We will probably never know the exact number of the repressed, but millions were killed, deprived of property, exiled from Motherland,” Archbishop Hilarion said in his interview to the Spiegel magazine published by the Profil magazine in Russian on Monday.
According to the Archbishop, “neither these achievements nor victory in World War II can justify” these crimes.
“People, not Stalin won the victory,” the Russian Church official said.
Objets d'Art
du 05-03-2010 au 24-05-2010
L'art russe, des origines à Pierre le Grand
Dans le cadre de l'année France-Russie, cette exposition exceptionnelle consacrée à l'art russe ancien offre aux regards l’histoire de la Russie chrétienne, du IXe au XVIIIe siècle.
Celle-ci commence avec l’apparition des « Russes » dans l’histoire et avec les rivalités et luttes d'influence entre Latins, Vikings et Byzantins. Puis surviennent les premières conversions dans la Rous' de Kiev, qui aboutissent au célèbre "baptême" du prince Vladimir en 988. La Rous' devient alors définitivement chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. L'art chrétien s'épanouit dans la Rous', à Kiev, à Tchernigov, à Novgorod, à Pskov, à Vladimir, à Souzdal... hésitant alors entre prépondérance byzantine et tentation de l'Occident latin.
Après la coupure introduite au XIIIe siècle par l'invasion et la domination mongole, l'art chrétien renaît dans toute sa splendeur dans les grands centres de la Russie médiévale, accompagné par un dynamisme monastique sans précédent, tandis que peu à peu s'impose l'ascendant de Moscou. C'est aussi le temps des peintres Théophane, Roublev et Dionisi.
du 05-03-2010 au 24-05-2010
L'art russe, des origines à Pierre le Grand
Dans le cadre de l'année France-Russie, cette exposition exceptionnelle consacrée à l'art russe ancien offre aux regards l’histoire de la Russie chrétienne, du IXe au XVIIIe siècle.
Celle-ci commence avec l’apparition des « Russes » dans l’histoire et avec les rivalités et luttes d'influence entre Latins, Vikings et Byzantins. Puis surviennent les premières conversions dans la Rous' de Kiev, qui aboutissent au célèbre "baptême" du prince Vladimir en 988. La Rous' devient alors définitivement chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. L'art chrétien s'épanouit dans la Rous', à Kiev, à Tchernigov, à Novgorod, à Pskov, à Vladimir, à Souzdal... hésitant alors entre prépondérance byzantine et tentation de l'Occident latin.
Après la coupure introduite au XIIIe siècle par l'invasion et la domination mongole, l'art chrétien renaît dans toute sa splendeur dans les grands centres de la Russie médiévale, accompagné par un dynamisme monastique sans précédent, tandis que peu à peu s'impose l'ascendant de Moscou. C'est aussi le temps des peintres Théophane, Roublev et Dionisi.
Au XVIe siècle, Moscou, qui se proclame "Troisième Rome" et devient une "Nouvelle Jérusalem", inaugure sous les règnes de Basile III et Ivan IV le Terrible un nouvel âge d'or de l'art russe, qui culmine avec le couronnement d'Ivan le Terrible comme tsar (1547) et avec l'avènement du Patriarcat de Moscou (1589).
Enfin, après le "temps des troubles", les conflits et renouveaux qui traversent le XVIIe siècle sous les premiers Romanov et la réforme de Nikon précèdent les changements politiques et esthétiques radicaux imposés par Pierre le Grand.
En réalité, indépendamment de la tradition byzantine, et bien avant les bouleversements du règne de Pierre le Grand (1682-1725), l'art chrétien en Russie avait déjà depuis longtemps commencé à s'inscrire dans l'histoire politique et religieuse de l'Europe.
Cette exposition bénéficie du mécénat de la Fondation Total, GDF SUEZ et Gazprom
Commissaire(s) : Jannic Durand et Dorota Giovannoni, département des Objets d'art, musée du Louvre
Source LOUVRE
Enfin, après le "temps des troubles", les conflits et renouveaux qui traversent le XVIIe siècle sous les premiers Romanov et la réforme de Nikon précèdent les changements politiques et esthétiques radicaux imposés par Pierre le Grand.
En réalité, indépendamment de la tradition byzantine, et bien avant les bouleversements du règne de Pierre le Grand (1682-1725), l'art chrétien en Russie avait déjà depuis longtemps commencé à s'inscrire dans l'histoire politique et religieuse de l'Europe.
Cette exposition bénéficie du mécénat de la Fondation Total, GDF SUEZ et Gazprom
Commissaire(s) : Jannic Durand et Dorota Giovannoni, département des Objets d'art, musée du Louvre
Source LOUVRE
. L’archiprêtre Alexandre Filippov, recteur de l’église de l’Ascension dans le district de Podolsk, région de Moscou a été tué aujourd’hui d’un coup de feu en plein cœur. Le père Alexandre avait fait une remarque à des voyous qui urinaient dans l’entrée de son immeuble. Le père Alexandre laisse trois enfants adolescents, il était âgé de trente neuf ans.
Il s’agit du deuxième assassinat d’un prêtre depuis un mois. Rappelons le meurtre du père missionnaire Daniel Syssoyev dans on église le 19 novembre dernier.
Depuis 1990 vingt cinq prêtres orthodoxes ont été tués en Russie
Source: Interfax, le 22 décembre
Il s’agit du deuxième assassinat d’un prêtre depuis un mois. Rappelons le meurtre du père missionnaire Daniel Syssoyev dans on église le 19 novembre dernier.
Depuis 1990 vingt cinq prêtres orthodoxes ont été tués en Russie
Source: Interfax, le 22 décembre
Par Sophie Lebrun (Cuej)
La position de l'Eglise orthodoxe pendant le régime communiste s'est, au mieux, manifesté par un silence complaisant, au pire un soutien.
Alors que son rôle dans la révolution roumaine fut inexistant, la position de l'Eglise orthodoxe sous le règne de Ceausescu reste obscure.
"Si les Eglises ont joué un rôle dans la chute des régimes communistes dans les pays de l'Est, la Roumanie est un cas où elles ont très peu pris part à la révolution, en tant que communauté". Pour Michel Kubler, rédacteur en chef religion du journal La Croix et spécialiste des églises d'Orient (1), l'institution orthodoxe, religion officielle du pays, ne s'est pas impliquée pendant les événements de décembre 1989. "Il y a bien eu quelques évêques orthodoxes ou des prêtres mais cela n'a pas eu un impact déterminant".
De fait, sa position pendant le régime communiste s'est, au mieux, manifesté par un silence complaisant, au pire un soutien. "La main mise de Ceausescu sur la société roumaine était telle qu'on ne pouvait pas monter dans la hiérarchie orthodoxe sans avoir l'aval de la police secrète, explique Michel Kubler. Cela ne veut pas dire que tout métropolite était corrompu et complètement inféodé au régime. Mais, pour le moins, il fallait être inoffensif".
La position de l'Eglise orthodoxe pendant le régime communiste s'est, au mieux, manifesté par un silence complaisant, au pire un soutien.
Alors que son rôle dans la révolution roumaine fut inexistant, la position de l'Eglise orthodoxe sous le règne de Ceausescu reste obscure.
"Si les Eglises ont joué un rôle dans la chute des régimes communistes dans les pays de l'Est, la Roumanie est un cas où elles ont très peu pris part à la révolution, en tant que communauté". Pour Michel Kubler, rédacteur en chef religion du journal La Croix et spécialiste des églises d'Orient (1), l'institution orthodoxe, religion officielle du pays, ne s'est pas impliquée pendant les événements de décembre 1989. "Il y a bien eu quelques évêques orthodoxes ou des prêtres mais cela n'a pas eu un impact déterminant".
De fait, sa position pendant le régime communiste s'est, au mieux, manifesté par un silence complaisant, au pire un soutien. "La main mise de Ceausescu sur la société roumaine était telle qu'on ne pouvait pas monter dans la hiérarchie orthodoxe sans avoir l'aval de la police secrète, explique Michel Kubler. Cela ne veut pas dire que tout métropolite était corrompu et complètement inféodé au régime. Mais, pour le moins, il fallait être inoffensif".
Les liens entre le régime communiste et cette Eglise ont commencé par le rattachement forcé des gréco-catholiques (1) à l'orthodoxie en 1948 par la Securitate. Une décision permettant aux communistes de se débarrasser des "espions du Vatican" tout en donnant la première place incontestée à l'église orthodoxe. Tous les évêques gréco-catholiques furent arrêtés et la plupart sont morts en prison. Si les catholiques romains étaient tolérés, ils n'avaient aucune légalité pour les protéger. Certains dignitaires orthodoxes se sont même engagés publiquement au côté du "dictateur rouge", à commencer par le premier d'entre eux. "Le patriarche Teoctist s'était distingué par des paroles très élogieuses pour le régime communiste, souligne Michel Kubler. Pas seulement pendant la période des années 70-80 mais même quelques mois avant la révolution, ce que les orthodoxes ont encore du mal à assumer".
Un mea culpa très tardif
Il a d'ailleurs fallu attendre janvier 2008 pour que le nouveau patriarche, Daniel de Roumanie, élu quelques mois avant, présente des excuses officielles pour la période de la dictature. "Je vous demande pardon pour tout ce que l'Eglise orthodoxe roumaine aurait dû faire de bien et n'a pas fait en ces temps de persécution communiste", écrivait-il dans une lettre pour les 125 ans de la paroisse roumaine de Paris.
Aujourd'hui, le clergé tremble encore face à l'ouverture des archives de la Securitate, nombre d'entre eux étant soupçonné d'avoir "pactisé avec le diable". Trois ans avant que les précieux dossiers de la police secrète soit -partiellement- mis à disposition du public, l'ancien patriarche Teoctist avait déclaré, tout en étant favorable à cette ouverture, que "seul Dieu peut juger des actes passés, et non pas les politiques".
(1) Avec 88% de sa population qui se déclare appartenir à cette religion, la Roumanie est le deuxième pays à majorité orthodoxe (après la Russie). L'église catholique est présente avec une branche de rite latin (appelée catholique romaine) et de rite byzantin (appelée gréco-catholique, ou uniate car ils ont gardé la tradition orthodoxe mais sont en union avec le Pape).
Source www.lexpress.fr
Un mea culpa très tardif
Il a d'ailleurs fallu attendre janvier 2008 pour que le nouveau patriarche, Daniel de Roumanie, élu quelques mois avant, présente des excuses officielles pour la période de la dictature. "Je vous demande pardon pour tout ce que l'Eglise orthodoxe roumaine aurait dû faire de bien et n'a pas fait en ces temps de persécution communiste", écrivait-il dans une lettre pour les 125 ans de la paroisse roumaine de Paris.
Aujourd'hui, le clergé tremble encore face à l'ouverture des archives de la Securitate, nombre d'entre eux étant soupçonné d'avoir "pactisé avec le diable". Trois ans avant que les précieux dossiers de la police secrète soit -partiellement- mis à disposition du public, l'ancien patriarche Teoctist avait déclaré, tout en étant favorable à cette ouverture, que "seul Dieu peut juger des actes passés, et non pas les politiques".
(1) Avec 88% de sa population qui se déclare appartenir à cette religion, la Roumanie est le deuxième pays à majorité orthodoxe (après la Russie). L'église catholique est présente avec une branche de rite latin (appelée catholique romaine) et de rite byzantin (appelée gréco-catholique, ou uniate car ils ont gardé la tradition orthodoxe mais sont en union avec le Pape).
Source www.lexpress.fr
Interfax publie un intéressant commentaire du p. Nicolas Balachov, adjoint au Président de la DREE (Direction des relations extérieures de l'Eglise), membre de la délégation de l'Église russe à cette Commission; il donne, à mon sens, le point de vue officiel de l'Église russe sur les avancées obtenues lors de la dernière réunion de la Commission interorthodoxe cf. communiqué
"Nous considérons que le résultat de ses travaux est extrêmement positif" dit le p. Nicolas en notant "un rapprochement notable de positions qui étaient très différentes, voire clairement opposées au départ … Cela a permis l'adoption unanime des propositions concernant l'attribution de l'autocéphalie et de l'autonomie; elles seront maintenant soumises à la Conférence préconciliaire puis devront être discutées et confirmées par le Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe" (1).
Il commente ensuite la démarche d'acquisition de l'autocéphalie (cf. communiqué mentionné ci-dessus) en insistant sur deux points clés:
- l'approbation préalable de l'Église-mère dont se détache la nouvelle autocéphalie,
- le consensus panorthodoxe puisque l'ensemble des Églises autocéphales doit contresigner le tomos émis par le patriarche de Constantinople.
"Nous considérons que le résultat de ses travaux est extrêmement positif" dit le p. Nicolas en notant "un rapprochement notable de positions qui étaient très différentes, voire clairement opposées au départ … Cela a permis l'adoption unanime des propositions concernant l'attribution de l'autocéphalie et de l'autonomie; elles seront maintenant soumises à la Conférence préconciliaire puis devront être discutées et confirmées par le Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe" (1).
Il commente ensuite la démarche d'acquisition de l'autocéphalie (cf. communiqué mentionné ci-dessus) en insistant sur deux points clés:
- l'approbation préalable de l'Église-mère dont se détache la nouvelle autocéphalie,
- le consensus panorthodoxe puisque l'ensemble des Églises autocéphales doit contresigner le tomos émis par le patriarche de Constantinople.
Il n'existe pas, à l'heure actuelle de procédure reconnue par l'ensemble de l'orthodoxie pour accéder à l'autocéphalie, a rappelé le prêtre, ce qui a amené nombre de problèmes: l'autocéphalie de l'Église de Pologne, accordée unilatéralement par Constantinople en 1924, n'a pas été reconnue par l'Église russe qui l'a promulguée à son tour en 1948; à l'inverse, l'autocéphalie de l'Église tchécoslovaque promulguée par Moscou n'a pas été reconnue par Constantinople qui l'a re-promulguée plusieurs décennies plus tard; cas similaire de l'Église géorgienne (2) et surtout problème de l'Église orthodoxe en Amérique (OCA) : proclamée autocéphale par l'Église russe dès 1970, elle n'est toujours pas reconnue par Constantinople. Ainsi, souligne le p. Nicolas, le document élaboré constitue un pas important vers la mise en place d'une procédure acceptée par tous et qui ne sera plus contestée.
Pour ce qui concerne l'autonomie, le document propose que ce soit là une procédure purement interne à chaque Église, ce qui a toujours été la position de l'Église russe a terminé le p. Nicolas.
Commentaire du rédacteur:
A/ Il s'agit incontestablement d'une nouvelle avancée vers l'unité de l'Orthodoxie et la tenue du Concile panorthodoxe. La conférence de Chambésy IV a fait avancer la solution de l'irritant problème de la diaspora avec la proposition d'organiser des "assemblées d'évêques" par pays ou par zone: cette proposition se concrétise puisque la France s'est mise en conformité en intégrant Mgr Michel de Genève (Église russe hors frontières) à l'AEOF (Assemblées des évêques orthodoxes en France) et l'Amérique du nord avance dans cette direction; cette commission-ci a fait progressé la question des autocéphalies et autonomies; il ne reste plus que l'ordre des dyptiques (3) au "menu" préliminaire établi avant 1999.
B/ Le consensus trouvé confirme bien évidement la primauté du patriarcat œcuménique, mais dans son coté honorifique uniquement: il ne pourra plus promulguer d'autocéphalie unilatéralement, comme il l'a fait en Pologne et Estonie(4), ni s'y opposer comme dans les exemples ci-dessus. De même l'indépendance des Églises autocéphale est confirmée pour ce qui concerne les autonomies internes.
C/ Notons que tous les différents mentionnés mettent en cause des Églises issues de l'Église russe (5); c'est donc bien un accord entre Moscou et Constantinople qui est essentiel et qui semble en bonne voie. Espérons qu'il permettra aussi de résoudre le problème estonien, de réunifier l'Église d'Ukraine et de ne pas laisser dégénérer les situations en Abkhazie, Ossétie ex-Yougoslavie… etc.
Notes du rédacteur:
(1) Rappel historique: le dernier Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe se tint en 1872 à Constantinople. Les travaux préparatoires d'un nouveau Concile panorthodoxe ont commencé en 1961. Ils se passent à 3 niveaux:
- La "synaxe" réunit les primats des Églises autocéphales. Il y en a eu 3: 1992 (Phanar, siège du patriarche de Constantinople), 1995 (Patmos) et 2008 (Phanar). La synaxe définit les orientations du travail préparatoire au Saint et Grand Concile.
- Les "Conférences préconciliaires" réunissent les représentants officiels des Églises autocéphales. Il y en a eu 4 qui se sont réunies à Chambésy: 1976, 1982, 1986 et 2009. Elles préparent les textes qui seront soumis au Concile.
- Les "Commissions préparatoires" réunissent des experts pour préparer les Conférences. Il y a en eut 6 en comptant cette dernière: 1971 (Genève), 1986, 1990, 1993, 1999 et donc 2009 (Chambésy).
Remarquons le rythme: lent du départ: 10 ans avant la 1ère Commission préparatoire, puis 10 réunions en 28 ans (tous niveaux confondus) de 1971 à 1999; puis ce fut l'interruption de presque 10 ans (1999-2008) due au problème estonien entre Moscou et Constantinople; et maintenant ce redémarrage soutenu après 2008 (3 réunions en 18 mois) qui constitue un véritable "miracle de l'unité".
(2) Il s'agit en fait d'un retour historique: L'Église orthodoxe géorgienne, fondée au 1er siècle par l'apôtre saint André, est une des plus anciennes Églises orthodoxes autocéphales du monde, reconnue depuis 484. L'autocéphalie fut abolie en 1811 (après l'annexion de la Géorgie à l'empire russe) et restaurée par l'Église russe en 1943, mais reconnue par le Constantinople seulement en 1989.
(3) A ma connaissance le problème porte au moins sur la place du Patriarcat de Géorgie: pour Constantinople il est en 9ème position (c'est le dernier des "nouveaux patriarcats") alors que pour
Moscou il est 6ème (en tête des "nouveaux patriarcats").
(4) Le p. Nicolas ne mentionne pas le cas estonien probablement parce qu'il n'est pas réglé.
(5) Les autocéphalies accordées précédemment aux Églises des Balkans concernaient des Églises historiquement indépendantes, sauf pour la Grèce, qui avaient été rattachées à Constantinople sous l'empire Turc. Constantinople a reconnu ces autocéphalies plusieurs années, voire décennies (90 ans pour la Serbie!) après leur auto-proclamation, qui suivait l'indépendance de leur pays du joug turc. Il y a aussi des cas pendants d'autocéphalies non reconnues en Macédoine et au Monténégro, voire en Abkhazie, qui conduisent à des quasi-schismes.
Pour ce qui concerne l'autonomie, le document propose que ce soit là une procédure purement interne à chaque Église, ce qui a toujours été la position de l'Église russe a terminé le p. Nicolas.
Commentaire du rédacteur:
A/ Il s'agit incontestablement d'une nouvelle avancée vers l'unité de l'Orthodoxie et la tenue du Concile panorthodoxe. La conférence de Chambésy IV a fait avancer la solution de l'irritant problème de la diaspora avec la proposition d'organiser des "assemblées d'évêques" par pays ou par zone: cette proposition se concrétise puisque la France s'est mise en conformité en intégrant Mgr Michel de Genève (Église russe hors frontières) à l'AEOF (Assemblées des évêques orthodoxes en France) et l'Amérique du nord avance dans cette direction; cette commission-ci a fait progressé la question des autocéphalies et autonomies; il ne reste plus que l'ordre des dyptiques (3) au "menu" préliminaire établi avant 1999.
B/ Le consensus trouvé confirme bien évidement la primauté du patriarcat œcuménique, mais dans son coté honorifique uniquement: il ne pourra plus promulguer d'autocéphalie unilatéralement, comme il l'a fait en Pologne et Estonie(4), ni s'y opposer comme dans les exemples ci-dessus. De même l'indépendance des Églises autocéphale est confirmée pour ce qui concerne les autonomies internes.
C/ Notons que tous les différents mentionnés mettent en cause des Églises issues de l'Église russe (5); c'est donc bien un accord entre Moscou et Constantinople qui est essentiel et qui semble en bonne voie. Espérons qu'il permettra aussi de résoudre le problème estonien, de réunifier l'Église d'Ukraine et de ne pas laisser dégénérer les situations en Abkhazie, Ossétie ex-Yougoslavie… etc.
Notes du rédacteur:
(1) Rappel historique: le dernier Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe se tint en 1872 à Constantinople. Les travaux préparatoires d'un nouveau Concile panorthodoxe ont commencé en 1961. Ils se passent à 3 niveaux:
- La "synaxe" réunit les primats des Églises autocéphales. Il y en a eu 3: 1992 (Phanar, siège du patriarche de Constantinople), 1995 (Patmos) et 2008 (Phanar). La synaxe définit les orientations du travail préparatoire au Saint et Grand Concile.
- Les "Conférences préconciliaires" réunissent les représentants officiels des Églises autocéphales. Il y en a eu 4 qui se sont réunies à Chambésy: 1976, 1982, 1986 et 2009. Elles préparent les textes qui seront soumis au Concile.
- Les "Commissions préparatoires" réunissent des experts pour préparer les Conférences. Il y a en eut 6 en comptant cette dernière: 1971 (Genève), 1986, 1990, 1993, 1999 et donc 2009 (Chambésy).
Remarquons le rythme: lent du départ: 10 ans avant la 1ère Commission préparatoire, puis 10 réunions en 28 ans (tous niveaux confondus) de 1971 à 1999; puis ce fut l'interruption de presque 10 ans (1999-2008) due au problème estonien entre Moscou et Constantinople; et maintenant ce redémarrage soutenu après 2008 (3 réunions en 18 mois) qui constitue un véritable "miracle de l'unité".
(2) Il s'agit en fait d'un retour historique: L'Église orthodoxe géorgienne, fondée au 1er siècle par l'apôtre saint André, est une des plus anciennes Églises orthodoxes autocéphales du monde, reconnue depuis 484. L'autocéphalie fut abolie en 1811 (après l'annexion de la Géorgie à l'empire russe) et restaurée par l'Église russe en 1943, mais reconnue par le Constantinople seulement en 1989.
(3) A ma connaissance le problème porte au moins sur la place du Patriarcat de Géorgie: pour Constantinople il est en 9ème position (c'est le dernier des "nouveaux patriarcats") alors que pour
Moscou il est 6ème (en tête des "nouveaux patriarcats").
(4) Le p. Nicolas ne mentionne pas le cas estonien probablement parce qu'il n'est pas réglé.
(5) Les autocéphalies accordées précédemment aux Églises des Balkans concernaient des Églises historiquement indépendantes, sauf pour la Grèce, qui avaient été rattachées à Constantinople sous l'empire Turc. Constantinople a reconnu ces autocéphalies plusieurs années, voire décennies (90 ans pour la Serbie!) après leur auto-proclamation, qui suivait l'indépendance de leur pays du joug turc. Il y a aussi des cas pendants d'autocéphalies non reconnues en Macédoine et au Monténégro, voire en Abkhazie, qui conduisent à des quasi-schismes.
Aujourd'hui 21 décembre 130 e anniversaire de la naissance de Staline
L’archevêque Hilarion, responsable du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, exhorte à accepter les choses telles qu’elles sont dans l’évaluation du rôle joué dans l’histoire par Staline. Les preuves de la répression massive sont irréfutables. Jamais nous n’en connaîtrons le bilan précis. Mais il s’agit de millions d’exécutions, de familles dépouillées et exilées. Ces crimes ne sauraient être justifiés par la victoire remportée dans la deuxième guerre mondiale.
Ce n’est pas à Staline mais aux peuples de la Russie que nous devons cette victoire.
L’hebdomadaire russe « Profil » reprend l’interview accordée par Mgr Hilarion au magazine allemand « Der Spiegel ».
Moscou, Interfax, le 21 décembre
L’archevêque Hilarion, responsable du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, exhorte à accepter les choses telles qu’elles sont dans l’évaluation du rôle joué dans l’histoire par Staline. Les preuves de la répression massive sont irréfutables. Jamais nous n’en connaîtrons le bilan précis. Mais il s’agit de millions d’exécutions, de familles dépouillées et exilées. Ces crimes ne sauraient être justifiés par la victoire remportée dans la deuxième guerre mondiale.
Ce n’est pas à Staline mais aux peuples de la Russie que nous devons cette victoire.
L’hebdomadaire russe « Profil » reprend l’interview accordée par Mgr Hilarion au magazine allemand « Der Spiegel ».
Moscou, Interfax, le 21 décembre
Calendrier des principaux événements
6 janvier – 16 avril / MUSIQUE CLASSIQUE
Cycle de concerts consacrés à l’école russe
Dans le cadre de l’exposition « Sainte Russie » au Louvre
Auditorium du Musée du Louvre, Paris
2 mars – 24 mai /
« Sainte Russie : de la Rus’ de Kiev à la
Russie de Pierre le Grand »
Musée du Louvre, Paris
juin / RECHERCHE
La Russie invitée d’honneur au Salon européen de la Recherche et de l’Innovation
Paris
12 -13 juin / EVENEMENT
Célébration de la Fête nationale russe
Grand Palais, Paris
12 -16 juin / ECONOMIE
Exposition nationale russe
Grand Palais, Paris
Inauguration des deux manifestations le 12 juin par le Chef du Gouvernement de la Fédération de Russie, M. Vladimir Poutine
Pour le calendrier des principaux événements en France et en Russie qui sont soutenus par "Culturesfrance", cliquer ICI
Festival du cinéma russe ICI
6 janvier – 16 avril / MUSIQUE CLASSIQUE
Cycle de concerts consacrés à l’école russe
Dans le cadre de l’exposition « Sainte Russie » au Louvre
Auditorium du Musée du Louvre, Paris
2 mars – 24 mai /
« Sainte Russie : de la Rus’ de Kiev à la
Russie de Pierre le Grand »
Musée du Louvre, Paris
juin / RECHERCHE
La Russie invitée d’honneur au Salon européen de la Recherche et de l’Innovation
Paris
12 -13 juin / EVENEMENT
Célébration de la Fête nationale russe
Grand Palais, Paris
12 -16 juin / ECONOMIE
Exposition nationale russe
Grand Palais, Paris
Inauguration des deux manifestations le 12 juin par le Chef du Gouvernement de la Fédération de Russie, M. Vladimir Poutine
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Le pape Benoît XVI a approuvé samedi la béatification du prêtre polonais Jerzy Popieluszko, assassiné il y a 25 ans par la police politique communiste (SB), dernière étape avant la canonisation, a annoncé le Vatican.
Le procès en béatification du père polonais avait débuté en mai 2001 et l'année dernière, le pape Benoît XVI avait donné son accord pour que son cas soit étudié selon une procédure accélérée. Le Vatican a annoncé que Benoît XVI avait signé le décret.
Etant donné qu'il s'agit d'un martyr -- il a été tué par la police communiste polonaise de l'époque --, un miracle, en général une guérison inexpliquée, n'est pas requis pour être béatifié et devenir bienheureux.
Le procès en béatification du père polonais avait débuté en mai 2001 et l'année dernière, le pape Benoît XVI avait donné son accord pour que son cas soit étudié selon une procédure accélérée. Le Vatican a annoncé que Benoît XVI avait signé le décret.
Etant donné qu'il s'agit d'un martyr -- il a été tué par la police communiste polonaise de l'époque --, un miracle, en général une guérison inexpliquée, n'est pas requis pour être béatifié et devenir bienheureux.
Le père Jerzy avait été enlevé par trois officiers de la SB le 19 octobre 1984, après avoir célébré à Bydgoszcz, dans le centre de la Pologne, sa dernière messe. Ses ravisseurs l'ont torturé à mort avant de le jeter dans les eaux de la Vistule, à 120 km au nord de Varsovie.
Jerzy Popieluszko, assassiné à 37 ans, symbolise aux yeux des Polonais la lutte commune de l'opposition démocratique et de l'Eglise catholique contre un régime totalitaire.
Pour être canonisé, c'est-à-dire pour devenir saint, un miracle devra cependant lui être attribué par la Congrégation pour la cause des saints qui instruit ces dossiers au Vatican.
Source La Croix
Jerzy Popieluszko, assassiné à 37 ans, symbolise aux yeux des Polonais la lutte commune de l'opposition démocratique et de l'Eglise catholique contre un régime totalitaire.
Pour être canonisé, c'est-à-dire pour devenir saint, un miracle devra cependant lui être attribué par la Congrégation pour la cause des saints qui instruit ces dossiers au Vatican.
Source La Croix
Saint Nicolas provient de Nicolas de Myre appelé aussi Nicolas de Bari.
Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270 après JC, il fut le successeur de son oncle l'évêque de Myre.
De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il fut bienveillant et généreux.
L'empereur Dioclétien règnant alors sur toute l'Asie mineure poursuivit cruellement les chrétiens, entraînant ainsi l'emprisonnement de St Nicolas qui fut contraint de vivre, par la suite, un certain temps en exil. En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et St Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire Romain. Il fut enterré à Myre, mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchants italiens qui les emportèrent à Bari en Italie. Les miracles attribués à St Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui le Saint patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.
Né à Patara au sud ouest de l'actuelle Turquie (à l'époque Asie mineure) entre 250 et 270 après JC, il fut le successeur de son oncle l'évêque de Myre.
De son vivant, Nicolas de Myre fut le protecteur des enfants, des veuves et des gens faibles. Il fut bienveillant et généreux.
L'empereur Dioclétien règnant alors sur toute l'Asie mineure poursuivit cruellement les chrétiens, entraînant ainsi l'emprisonnement de St Nicolas qui fut contraint de vivre, par la suite, un certain temps en exil. En 313, l'empereur Constantin rétablit la liberté religieuse, et St Nicolas put alors reprendre sa place d'évêque.
Saint Nicolas serait décédé un 6 décembre 343, victime de persécutions sous l'Empire Romain. Il fut enterré à Myre, mais ses ossements furent volés en 1087 par des marchants italiens qui les emportèrent à Bari en Italie. Les miracles attribués à St Nicolas sont si nombreux qu'il est aujourd'hui le Saint patron de nombreuses corporations ou groupes tels que les enfants, les navigateurs, les prisonniers, les avocats ou les célibataires.
La Commission préparatoire interorthodoxe s'est réunie à Chambésy (Suisse) de 10 au 16 décembre 2009. Le patriarcat de Moscou y était représenté par l'archevêque Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures, l'archevêque Marc de Berlin (Église russe hors frontières) et l'archiprêtre Nicolas Balachov.
La commission a poursuivi l'examen de la question de l'autocéphalie et de la façon de la proclamer et a formulé des propositions concernant l'autonomie des Églises. Les documents élaborés par la Commission seront soumis à l'approbation de la Consultation panorthodoxe préconciliaire.
Comme le précise le site officiel du patriarcat de Moscou, ces documents prévoient notamment que les fondements ecclésiologiques, canoniques et pastoraux de l'accession d'une Église à l'autocéphalie doivent être évalués par l'Église-Mère en son concile local. Si celui-ci se dit favorable à l'autocéphalie, l'Église-Mère en informe le patriarcat de Constantinople qui avertit les autres Églises locales et s'informe de l'existence d'un consensus panorthodoxe sur la question qui se manifeste par l'unanimité des décisions prises par leurs synodes ou conciles. Se fondant sur l'accord de l'Église-Mère et le consensus panorthodoxe, le patriarche de Constantinople proclame officiellement l'autocéphalie de l'Église qui la demande, en publiant un tomos, signé par lui-même, ainsi que par les primats des autres Églises orthodoxes locales.
La commission a poursuivi l'examen de la question de l'autocéphalie et de la façon de la proclamer et a formulé des propositions concernant l'autonomie des Églises. Les documents élaborés par la Commission seront soumis à l'approbation de la Consultation panorthodoxe préconciliaire.
Comme le précise le site officiel du patriarcat de Moscou, ces documents prévoient notamment que les fondements ecclésiologiques, canoniques et pastoraux de l'accession d'une Église à l'autocéphalie doivent être évalués par l'Église-Mère en son concile local. Si celui-ci se dit favorable à l'autocéphalie, l'Église-Mère en informe le patriarcat de Constantinople qui avertit les autres Églises locales et s'informe de l'existence d'un consensus panorthodoxe sur la question qui se manifeste par l'unanimité des décisions prises par leurs synodes ou conciles. Se fondant sur l'accord de l'Église-Mère et le consensus panorthodoxe, le patriarche de Constantinople proclame officiellement l'autocéphalie de l'Église qui la demande, en publiant un tomos, signé par lui-même, ainsi que par les primats des autres Églises orthodoxes locales.
Le contenu de ce tomos d'autocéphalie et le mode de sa signature seront examinés séparément à la prochaine réunion de la Commission préparatoire.
La Commission a préparé également un document exprimant la position commune des Églises orthodoxes sur la question de l'autonomie, de la façon de l'octroyer et de ses implications. Il y est reconnu que l'autonomie d'une région ecclésiastique ne peut être initiée et accordée que par la seule Église-Mère, seule compétente dans ce domaine. Il a été noté que la pratique actuelle admet plusieurs degrés d'autonomie. Toute demande d'autonomie est examinée par l'Église autocéphale concernée qui édite, le cas échéant, un tomos définissant les frontières territoriales de l'Église autonome, ses liens avec l'Église-Mère, conformément à la tradition. Par la suite, le primat de l'Église autocéphale en informe le patriarcat de Constantinople et les autres Églises locales.
Le projet préparé prévoit également des mesures de résolution des conflits dans les cas où deux Églises autocéphales accordent l'autonomie aux communautés ecclésiales d'une même région géographique.
La question des dyptiques des primats des Églises orthodoxes sera examinée à la prochaine réunion de la Commission préparatoire interorthodoxe....suite
Résultats du travail de la Commission préparatoire interorothodoxe réunie à Chambésy
COMMUNIQUÉ
PRÉPARATOIRE 9 – 17 Décembre 2009
La Commission interorthodoxe préparatoire du saint et grand Concile de l’Église orthodoxe a été réunie au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy du 9 au 17 décembre 2009. Son Éminence le métropolite Jean de Pergame, représentant du Patriarcat œcuménique en a présidé les travaux alors que Son Éminence le métropolite Jérémie de Suisse, secrétaire pour la préparation du saint et grand Concile, en était le secrétaire.
La Commission avait pour tâche, d’une part, d’achever le consensus des Églises orthodoxes locales sur le thème de l’Autocéphalie et de la manière de la proclamer et, d’autre part, de rechercher le consensus sur le thème de l’Autonomie et la manière de la proclamer, ainsi que sur celui des Diptyques.
Après l’allocution inaugurale du Président et le rapport du Secrétaire, la Commission :
a) a examiné le contenu du paragraphe 3 c) concernant l’Autocéphalie et la manière de la proclamer, renvoyé à la présente Commission par la précédente réunion en 1993 pour complément d’examen et recherche du consensus des Églises orthodoxes locales. Ce paragraphe concerne la proclamation par le truchement du Tome de l’autocéphalie et le mode de signature de celui-ci. La Commission a unanimement convenu que : « Exprimant le consentement de l’Église-mère et le consensus panorthodoxe, le Patriarche œcuménique proclame officiellement l’autocéphalie de l’Église requérante en promulguant le Tome de l’autocéphalie. Ce Tome est signé par le Patriarche œcuménique, Leurs Béatitudes les Primats des très saintes Églises orthodoxes, invités à cet effet par le Patriarche œcuménique, y joignant leur co-témoignage en apposant leurs signatures ». Elle a renvoyé à la prochaine Commission interorthodoxe préparatoire l’examen du mode d’application de l’accord obtenu.
b) Dans un texte bref et concis, elle a constaté le consensus des Églises orthodoxes sur le thème de l’autonomie et la manière de la proclamer, décrivant la notion et le contenu de l’Autonomie, la procédure à suivre pour sa proclamation et les conséquences de celle-ci.
c) Le thème des Diptyques a été renvoyé, faute de temps, à la prochaine Commission interorthodoxe préparatoire.
Fait au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique, le 17 décembre 2009.
† Jean de Pergame, Président
Source
La Commission a préparé également un document exprimant la position commune des Églises orthodoxes sur la question de l'autonomie, de la façon de l'octroyer et de ses implications. Il y est reconnu que l'autonomie d'une région ecclésiastique ne peut être initiée et accordée que par la seule Église-Mère, seule compétente dans ce domaine. Il a été noté que la pratique actuelle admet plusieurs degrés d'autonomie. Toute demande d'autonomie est examinée par l'Église autocéphale concernée qui édite, le cas échéant, un tomos définissant les frontières territoriales de l'Église autonome, ses liens avec l'Église-Mère, conformément à la tradition. Par la suite, le primat de l'Église autocéphale en informe le patriarcat de Constantinople et les autres Églises locales.
Le projet préparé prévoit également des mesures de résolution des conflits dans les cas où deux Églises autocéphales accordent l'autonomie aux communautés ecclésiales d'une même région géographique.
La question des dyptiques des primats des Églises orthodoxes sera examinée à la prochaine réunion de la Commission préparatoire interorthodoxe....suite
Résultats du travail de la Commission préparatoire interorothodoxe réunie à Chambésy
COMMUNIQUÉ
PRÉPARATOIRE 9 – 17 Décembre 2009
La Commission interorthodoxe préparatoire du saint et grand Concile de l’Église orthodoxe a été réunie au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy du 9 au 17 décembre 2009. Son Éminence le métropolite Jean de Pergame, représentant du Patriarcat œcuménique en a présidé les travaux alors que Son Éminence le métropolite Jérémie de Suisse, secrétaire pour la préparation du saint et grand Concile, en était le secrétaire.
La Commission avait pour tâche, d’une part, d’achever le consensus des Églises orthodoxes locales sur le thème de l’Autocéphalie et de la manière de la proclamer et, d’autre part, de rechercher le consensus sur le thème de l’Autonomie et la manière de la proclamer, ainsi que sur celui des Diptyques.
Après l’allocution inaugurale du Président et le rapport du Secrétaire, la Commission :
a) a examiné le contenu du paragraphe 3 c) concernant l’Autocéphalie et la manière de la proclamer, renvoyé à la présente Commission par la précédente réunion en 1993 pour complément d’examen et recherche du consensus des Églises orthodoxes locales. Ce paragraphe concerne la proclamation par le truchement du Tome de l’autocéphalie et le mode de signature de celui-ci. La Commission a unanimement convenu que : « Exprimant le consentement de l’Église-mère et le consensus panorthodoxe, le Patriarche œcuménique proclame officiellement l’autocéphalie de l’Église requérante en promulguant le Tome de l’autocéphalie. Ce Tome est signé par le Patriarche œcuménique, Leurs Béatitudes les Primats des très saintes Églises orthodoxes, invités à cet effet par le Patriarche œcuménique, y joignant leur co-témoignage en apposant leurs signatures ». Elle a renvoyé à la prochaine Commission interorthodoxe préparatoire l’examen du mode d’application de l’accord obtenu.
b) Dans un texte bref et concis, elle a constaté le consensus des Églises orthodoxes sur le thème de l’autonomie et la manière de la proclamer, décrivant la notion et le contenu de l’Autonomie, la procédure à suivre pour sa proclamation et les conséquences de celle-ci.
c) Le thème des Diptyques a été renvoyé, faute de temps, à la prochaine Commission interorthodoxe préparatoire.
Fait au Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique, le 17 décembre 2009.
† Jean de Pergame, Président
Source
Le portail russo et anglophone "Interfax-Religion" célèbre aujourd'hui,le 20 décembre, son CINQUIEME ANNIVERSAIRE.
Nous nous joignons à tous ceux, à commencer par le patriarche Cyrille I et l'archevêque Hilarion, très nombreux qui tiennent à adresser leurs meilleurs vœux à Interfax-religion et à ses collaborateurs.
Par la force des choses "Parlons d'orthodoxie" ne reprend qu'une infime partie des informations que diffuse "Interfax". L'agence traite de l'actualité de toutes les grandes religions pratiquées en Russie ainsi que de ce qui se passe dans le monde.
Nous recommandons chaleureusement la lecture intégrale de ce fil!
Happy birthday!
L'équipe de rédaction
Nous nous joignons à tous ceux, à commencer par le patriarche Cyrille I et l'archevêque Hilarion, très nombreux qui tiennent à adresser leurs meilleurs vœux à Interfax-religion et à ses collaborateurs.
Par la force des choses "Parlons d'orthodoxie" ne reprend qu'une infime partie des informations que diffuse "Interfax". L'agence traite de l'actualité de toutes les grandes religions pratiquées en Russie ainsi que de ce qui se passe dans le monde.
Nous recommandons chaleureusement la lecture intégrale de ce fil!
Happy birthday!
L'équipe de rédaction
Christianisme. Les rêves de grande union et d’accords doctrinaux entre Églises chrétiennes semblent désormais lointains. Mais les voies du dialogue œcuménique sont peut-être en train de changer.
Par Philippe Clanché
Depuis quelques semaines, le monde œcuménique est en ébullition. « L’œcuménisme, à qui on a reproché son assoupissement, se réveille », se réjouit le P. René Beaupère (1). Ce qui ne veut pas dire que l’on évoque de nouveaux accords doctrinaux… Le temps où certains avançaient un calendrier pour mener les trois branches du christianisme vers l’intercommunion paraît en effet bien loin. « Il y a 40 ans, l’union était proche. Pour l’an 2000, il existait un programme précis. C’était encore l’espérance de Jean Paul II, dans sa lettre Ut unum sint », rappelle le théologien orthodoxe Jean-François Colosimo.
L’actualité de l’œcuménisme se situe donc ailleurs. Il y eut cet automne l’arrivée remarquée d’anglicans rebelles au sein de l’Église catholique (voir TC des 29 octobre et 5 novembre). Jean-François Colosimo en reste encore interdit. « Que Rome, si exigeante d’habitude, adopte un modèle assez mondialisé, une espèce de holding avec des filiales et des satellites, me laisse coi. Au XIXe, ces anglicans auraient commencé par un mea culpa dogmatique à genoux. » Étienne Vion, en charge des questions œcuméniques à la Fédération protestante de France, minimise l’événement. « Sur 80 millions d’anglicans, cela va concerner, au maximum, quelques dizaines de milliers de cas. Cette péripétie n’affecte pas le dialogue, même si elle créée de la confusion. »
Par Philippe Clanché
Depuis quelques semaines, le monde œcuménique est en ébullition. « L’œcuménisme, à qui on a reproché son assoupissement, se réveille », se réjouit le P. René Beaupère (1). Ce qui ne veut pas dire que l’on évoque de nouveaux accords doctrinaux… Le temps où certains avançaient un calendrier pour mener les trois branches du christianisme vers l’intercommunion paraît en effet bien loin. « Il y a 40 ans, l’union était proche. Pour l’an 2000, il existait un programme précis. C’était encore l’espérance de Jean Paul II, dans sa lettre Ut unum sint », rappelle le théologien orthodoxe Jean-François Colosimo.
L’actualité de l’œcuménisme se situe donc ailleurs. Il y eut cet automne l’arrivée remarquée d’anglicans rebelles au sein de l’Église catholique (voir TC des 29 octobre et 5 novembre). Jean-François Colosimo en reste encore interdit. « Que Rome, si exigeante d’habitude, adopte un modèle assez mondialisé, une espèce de holding avec des filiales et des satellites, me laisse coi. Au XIXe, ces anglicans auraient commencé par un mea culpa dogmatique à genoux. » Étienne Vion, en charge des questions œcuméniques à la Fédération protestante de France, minimise l’événement. « Sur 80 millions d’anglicans, cela va concerner, au maximum, quelques dizaines de milliers de cas. Cette péripétie n’affecte pas le dialogue, même si elle créée de la confusion. »
Le pasteur y voit surtout un geste interne du Vatican, un appel du pied aux intégristes catholiques : « Rome veut montrer qu’il est capable d’accueillir en respectant les identités propres. »
La proposition de rapprochement faite par le Patriarcat de Moscou envers Rome constitue l’autre sujet du moment. Mgr Hilarion, son ministre des Relations avec les autres Églises, a affirmé à Paris qu’il fallait unir les tenants de la « tradition » face aux sécularistes qui libéralisent leur doctrine. Directement visées : les Églises issues de la Réforme et les anglicans. « Ce n’est pas la première fois que Mgr Hilarion fait cette offre, explique le P. Beaupère, qui reconnaît l’existence d’intérêts communs à défendre contre des lobbies. » Pour autant, le prêtre avoue sa gêne. « Comme catholique soucieux d’œcuménisme, je ne veux pas d’une alliance contre les protestants. Cherchons à maintenir le dialogue sans mettre personne à l’écart. Même si nous avons des affinités particulières. »
Idylle Rome - Mosou
Jean-François Colosimo regrette également « cette réduction de l’œcuménisme à un front commun moral, culturel, qui relève plus de l’alliance conjoncturelle que d’une recherche d’unité de foi. Il ne s’agit que d’un témoignage commun en étant plus fort. Politiquement, cela va donner l’impression de Fort Chabrol du christianisme, c’est évident. » Le pasteur Vion y voit surtout « une redistribution des cartes au sein du monde orthodoxe et, après la chute du Mur, la nouvelle vigueur de l’Église russe ».
L’avenir semble radieux entre Rome et Moscou. Benoît XVI rêve de réaliser un geste impossible pour son prédécesseur : la rencontre au sommet entre le pape de Rome et le patriarche de Moscou. Pour Mgr Hilarion, reçu un septembre dernier par Benoît XVI, les choses sont en bonne voie. Nulle doute que le président russe Medvedev, reçu au Vatican, en a touché deux mots au pape, lequel plaît beaucoup plus à Moscou que son prédécesseur. « Les orthodoxes connaissent Ratzinger, explique J.- F. Colosimo. Il est allemand, très romain – ce n’est pas un curé planétaire -, il appuie sur la latinité de l’Église romaine plus que sur son universalité. De plus, son articulation liturgie-théologie est proche de la leur. » Pour le théologien, « un boulevard se présente pour la réussite de la rencontre entre Benoît XVI et Kyrill ».
Essoufflement
Avec ce renouvellement de la donne, c’est en fait un modèle de relation œcuménique qui disparaît, celui des années 60 – 70 marquées par des gestes symboliques comme la rencontre entre Paul VI et le patriarche de Constantinople Athenagoras (en 1964 à Jérusalem) et l’expansion du Conseil œcuménique des Églises (COE, créé en 1948). Depuis l’enthousiasme est bien retombé.
« L’axe institutionnel n’a débouché sur rien de concret, car les corps représentés sont peu mobiles, note J.- F. Colosimo. Si les théologiens ont beaucoup œuvré, leurs efforts n’ont pas résolu les problèmes et leur production est peu perceptible parmi les peuples chrétiens. » Son regard est plus positif sur le dialogue à la base et reconnaît des effets bénéfiques : abandon des querelles passées (comme en France dans les Cévennes), meilleure connaissance des autres. « Mais il a fait naître une espèce de quatrième confession chrétienne, les “œcuménistes”, impatients d’arriver à l’intercommunion sans un accord sur la foi préalable. »
« Le COE est en perte de vitesse», reconnaît de même le P. Beaupère, qui espère que le nouveau secrétaire général élu cet été, le luthérien norvégien Olav Fykse Tveit, va le redynamiser. Le prêtre déplore un intérêt moindre chez les jeunes prêtres catholiques et pasteurs luthéro-réformés sur ces questions. « Le repli identitaire de chaque Église peut s’expliquer par l’Histoire. Les anciens sont allés très loin. Aujourd’hui la peur freine et la confiance est moindre. » Plus optimiste, le pasteur Vion remarque que le COE a su se diversifier en lançant en 2007 le Forum chrétien mondial, qui a rassemblé également l’Église catholique (2) et des Églises évangéliques, absentes au COE. « Les travaux institutionnels et la recherche de textes communs ne sont plus la seule porte d’entrée. »
Fraîcheur évangélique
Que dire des mouvements évangéliques et pentecôtistes ? « Le COE a laissé la porte ouverte, mais ils n’ont pas voulu y entrer, fait remarquer le P. Beaupère, qui voit quelques lueurs d’espoir dans l’arrivée de cette nouvelle famille. Les évangéliques ne sont pas lassés par l’histoire œcuménique. Ils arrivent avec la richesse et la fraîcheur de la découverte. Observons tout ce qui se passe, voyons les chemins qui proposent des issues possibles. » Étienne Vion apprécie l’évolution de certains pasteurs. « Hier, il ne discutaient pas. Aujourd’hui, ils sont plus ouverts à la rencontre. » Jean-François Colosimo est nettement plus réservé. Pour lui, leur prosélytisme en milieu chrétien est « une contre-preuve œcuménique ». « Il existe une frange très anti-œcuménique. Dans son essence, ce mouvement attend peu du dialogue et tout de la conversion. » Voici pour le fond. Sur la forme, les obstacles sont également nombreux : « Il est difficile de vivre un dialogue institutionnel du fait de la diversité des institutions. »
Nos trois experts s’accordent en tout cas sur un point : malgré les désaccords et les transactions au sommet, les chrétiens ne se sont jamais autant parlés à la base.
1. Ancien membre du Groupe des Dombes, ce dominicain a fondé à Lyon le Centre St-Irénée, haut lieu de l’œcuménisme français.
2. Elle ne participe qu’à certains groupes de travail du COE.
Mœurs, ministères et théologie
Pourquoi donc les questions de mœurs et de ministères occupent tant l’espace du dialogue œcuménique ? Tout le problème est de savoir si le sexe des ministres (évêques, prêtres, diacres…) relève de choix pastoraux pratiques – où chacun est libre – ou de principes théologiques, qui, eux, engagent les partenaires du dialogue. Pour Jean-François Colosimo, la question des ministères « renvoie à une conception anthropologique et historique. Les Églises catholique et orthodoxe reposent sur une notion ferme de cohérence avec la tradition. Pour elles, ordonner des femmes ou bénir des unions homosexuelles ne provoque pas seulement des ruptures dans la tradition mais aussi dans le dialogue. C’est perçu ainsi, on peut le regretter. Les questions théologiques ne peuvent être résolues sociologiquement. » Et à ceux qui déplorent que tout changement par l’un est taxé d’atteinte à l’œcuménisme par d’autres, il rétorque : « Qui ne prend pas le dialogue œcuménique au sérieux : celui qui n’accepte pas la rupture ou celui qui la provoque ? »
Source Témoignage Chrétien
La proposition de rapprochement faite par le Patriarcat de Moscou envers Rome constitue l’autre sujet du moment. Mgr Hilarion, son ministre des Relations avec les autres Églises, a affirmé à Paris qu’il fallait unir les tenants de la « tradition » face aux sécularistes qui libéralisent leur doctrine. Directement visées : les Églises issues de la Réforme et les anglicans. « Ce n’est pas la première fois que Mgr Hilarion fait cette offre, explique le P. Beaupère, qui reconnaît l’existence d’intérêts communs à défendre contre des lobbies. » Pour autant, le prêtre avoue sa gêne. « Comme catholique soucieux d’œcuménisme, je ne veux pas d’une alliance contre les protestants. Cherchons à maintenir le dialogue sans mettre personne à l’écart. Même si nous avons des affinités particulières. »
Idylle Rome - Mosou
Jean-François Colosimo regrette également « cette réduction de l’œcuménisme à un front commun moral, culturel, qui relève plus de l’alliance conjoncturelle que d’une recherche d’unité de foi. Il ne s’agit que d’un témoignage commun en étant plus fort. Politiquement, cela va donner l’impression de Fort Chabrol du christianisme, c’est évident. » Le pasteur Vion y voit surtout « une redistribution des cartes au sein du monde orthodoxe et, après la chute du Mur, la nouvelle vigueur de l’Église russe ».
L’avenir semble radieux entre Rome et Moscou. Benoît XVI rêve de réaliser un geste impossible pour son prédécesseur : la rencontre au sommet entre le pape de Rome et le patriarche de Moscou. Pour Mgr Hilarion, reçu un septembre dernier par Benoît XVI, les choses sont en bonne voie. Nulle doute que le président russe Medvedev, reçu au Vatican, en a touché deux mots au pape, lequel plaît beaucoup plus à Moscou que son prédécesseur. « Les orthodoxes connaissent Ratzinger, explique J.- F. Colosimo. Il est allemand, très romain – ce n’est pas un curé planétaire -, il appuie sur la latinité de l’Église romaine plus que sur son universalité. De plus, son articulation liturgie-théologie est proche de la leur. » Pour le théologien, « un boulevard se présente pour la réussite de la rencontre entre Benoît XVI et Kyrill ».
Essoufflement
Avec ce renouvellement de la donne, c’est en fait un modèle de relation œcuménique qui disparaît, celui des années 60 – 70 marquées par des gestes symboliques comme la rencontre entre Paul VI et le patriarche de Constantinople Athenagoras (en 1964 à Jérusalem) et l’expansion du Conseil œcuménique des Églises (COE, créé en 1948). Depuis l’enthousiasme est bien retombé.
« L’axe institutionnel n’a débouché sur rien de concret, car les corps représentés sont peu mobiles, note J.- F. Colosimo. Si les théologiens ont beaucoup œuvré, leurs efforts n’ont pas résolu les problèmes et leur production est peu perceptible parmi les peuples chrétiens. » Son regard est plus positif sur le dialogue à la base et reconnaît des effets bénéfiques : abandon des querelles passées (comme en France dans les Cévennes), meilleure connaissance des autres. « Mais il a fait naître une espèce de quatrième confession chrétienne, les “œcuménistes”, impatients d’arriver à l’intercommunion sans un accord sur la foi préalable. »
« Le COE est en perte de vitesse», reconnaît de même le P. Beaupère, qui espère que le nouveau secrétaire général élu cet été, le luthérien norvégien Olav Fykse Tveit, va le redynamiser. Le prêtre déplore un intérêt moindre chez les jeunes prêtres catholiques et pasteurs luthéro-réformés sur ces questions. « Le repli identitaire de chaque Église peut s’expliquer par l’Histoire. Les anciens sont allés très loin. Aujourd’hui la peur freine et la confiance est moindre. » Plus optimiste, le pasteur Vion remarque que le COE a su se diversifier en lançant en 2007 le Forum chrétien mondial, qui a rassemblé également l’Église catholique (2) et des Églises évangéliques, absentes au COE. « Les travaux institutionnels et la recherche de textes communs ne sont plus la seule porte d’entrée. »
Fraîcheur évangélique
Que dire des mouvements évangéliques et pentecôtistes ? « Le COE a laissé la porte ouverte, mais ils n’ont pas voulu y entrer, fait remarquer le P. Beaupère, qui voit quelques lueurs d’espoir dans l’arrivée de cette nouvelle famille. Les évangéliques ne sont pas lassés par l’histoire œcuménique. Ils arrivent avec la richesse et la fraîcheur de la découverte. Observons tout ce qui se passe, voyons les chemins qui proposent des issues possibles. » Étienne Vion apprécie l’évolution de certains pasteurs. « Hier, il ne discutaient pas. Aujourd’hui, ils sont plus ouverts à la rencontre. » Jean-François Colosimo est nettement plus réservé. Pour lui, leur prosélytisme en milieu chrétien est « une contre-preuve œcuménique ». « Il existe une frange très anti-œcuménique. Dans son essence, ce mouvement attend peu du dialogue et tout de la conversion. » Voici pour le fond. Sur la forme, les obstacles sont également nombreux : « Il est difficile de vivre un dialogue institutionnel du fait de la diversité des institutions. »
Nos trois experts s’accordent en tout cas sur un point : malgré les désaccords et les transactions au sommet, les chrétiens ne se sont jamais autant parlés à la base.
1. Ancien membre du Groupe des Dombes, ce dominicain a fondé à Lyon le Centre St-Irénée, haut lieu de l’œcuménisme français.
2. Elle ne participe qu’à certains groupes de travail du COE.
Mœurs, ministères et théologie
Pourquoi donc les questions de mœurs et de ministères occupent tant l’espace du dialogue œcuménique ? Tout le problème est de savoir si le sexe des ministres (évêques, prêtres, diacres…) relève de choix pastoraux pratiques – où chacun est libre – ou de principes théologiques, qui, eux, engagent les partenaires du dialogue. Pour Jean-François Colosimo, la question des ministères « renvoie à une conception anthropologique et historique. Les Églises catholique et orthodoxe reposent sur une notion ferme de cohérence avec la tradition. Pour elles, ordonner des femmes ou bénir des unions homosexuelles ne provoque pas seulement des ruptures dans la tradition mais aussi dans le dialogue. C’est perçu ainsi, on peut le regretter. Les questions théologiques ne peuvent être résolues sociologiquement. » Et à ceux qui déplorent que tout changement par l’un est taxé d’atteinte à l’œcuménisme par d’autres, il rétorque : « Qui ne prend pas le dialogue œcuménique au sérieux : celui qui n’accepte pas la rupture ou celui qui la provoque ? »
Source Témoignage Chrétien
A l'occasion du 70ème anniversaire de la consécration de l'église de la Dormition à Sainte Geneviève des Bois des 10 et 11 octobre dernier, un enregistrement des célébrations a été effectué dans le cadre de l'émission de télévision "Orthodoxie" du père Nicolas Ozoline.
Il sera diffusé en deux parties le dimanche 20 décembre à 9h30
et le vendredi 25 décembre à 9h30 également.
Par ailleurs deux vidéos, l’une de la panikhide pour le métropolite Euloge et l’autre de la procession du 11 octobre sont visualisables sur le site internet de l’église de la Dormition à l’adresse suivante:
http://frdormition91.blogspot.com/
Il sera diffusé en deux parties le dimanche 20 décembre à 9h30
et le vendredi 25 décembre à 9h30 également.
Par ailleurs deux vidéos, l’une de la panikhide pour le métropolite Euloge et l’autre de la procession du 11 octobre sont visualisables sur le site internet de l’église de la Dormition à l’adresse suivante:
http://frdormition91.blogspot.com/
« Nous estimons que la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a parfois recours à des interprétations subjectives des droits individuels, cela au détriment aux droits collectifs des associations religieuses traditionnelles enracinées dans l’histoire et la cultures des peuples européens, est-il dit dans une lettre adressée par le patriarche Cyrille I au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, M. Thorbjørn Jagland. Le primat de l’Eglise Orthodoxe Russe croit qu’il est indispensable de procéder à un débat approfondi portant sur la jurisprudence de la Cour dans les dossiers où la législation laïque empiète dans le domaine du droit canonique, des traditions morales et spirituelles européennes.
Ignorer les paramètres éthiques des droits de l’homme menace de saper le prestige de ma conception même des droits et des libertés. Ces notions sont l’une des conquêtes les plus marquantes de l’histoire moderne. La CEDH doit à l’avenir compter avec tous cela dans sa pratique future. De par le passé cette instance a adopté de nombreuses décisions ayant permis de mieux défendre les droits et la dignité de personnes physiques. Le patriarche rappelle qu’en 2008 l’Eglise Russe a complété sa « Doctrine sociale » par l’adoption d’un texte intitulé « Les fondements de la doctrine de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme ». Le patriarche exprime l’espoir que le Conseil de l’Europe abordera ce document ayant suscité un vif intérêt dans le monde entier avec tout le sérieux nécessaire. Il s’agit d’un texte qui s’adresse à tous ceux qui se sentent concerné par la défense de la dignité et des droits de la personne humaine. C’est avec une grande satisfaction que le patriarche constate la collaboration entre le Conseil de l’Europe et les communautés religieuses, ceci en particulier dans le cadre de l’approfondissement du dialogue interculturel. Nous espérons que le Conseil de l’Europe élaborera des méthodes et des structures favorisant une coopération systématique avec les organisations religieuses représentant les principales croyances existant en Europe ».
INTERFAX
INTERFAX
La cathédrale de la Sainte Trinité (Mission orthodoxe russe) a connu un acte de vandalisme. Dans la nuit du 10 au 11 décembre un inconnu a écrit en grands caractères sur les murs de la partie autel et de l'entrée de cette église: "Mort" et "Mort aux chrétiens". Une plainte a été déposée à la police. Des menaces semblables avaient été adressées de par le passé verbalement à des représentants du clergé et à des moniales orthodoxes ou relevant d'autres confessions. Les voyous exigeaient leur départ du pays et menaçaient de "les égorger" en cas de refus
Jérusalem, le 14 décembre. Interfax.
Jérusalem, le 14 décembre. Interfax.
Deux attentats ont visé mardi des églises à Mossoul dans le nord de l'Irak, faisant un mort et 40 blessés, selon un nouveau bilan de la police et une source hospitalière.Une bombe a explosé près de l'église syriaque catholique de l'Anonciation à Chourta, un quartier du nord de la ville, sans faire de victimes
Dans le centre, une voiture piégée a visé l'église syriaque orthodoxe de la Vierge Très Pure et une école chrétienne à proximité, causant la mort d'un homme et blessant 40 personnes, dont cinq enfants, selon un responsable administratif de la Cité médicale de Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad.
"Nous avons reçu le corps d'un homme et 40 blessés, dont cinq enfants", a-t-il dit.
"Il y avait plusieurs voitures garées en face de l'église et de l'école. Je pensais qu'elles appartenaient à des parents qui attendaient la sortie des classes. A 11H12 (08H12 GMT) l'une des voitures a explosé et j'ai été projeté dans mon magasin", a déclaré à l'AFP Mohammed Hamed, 39 ans, qui tient une échoppe de légumes et qui a été blessé au dos et à la tête.
"Nous étions en classe et le cours allait commencer quand il y a eu une forte détonation, les vitres ont volé en éclats et j'ai été blessé au bras", a raconté Karim Jassem, un élève de 15 ans.
L'ambulancier Makki Jalal a indiqué passer dans le quartier au moment de l'explosion. "J'ai transporté 15 hommes, dont quatre personnes âgées, à l'hôpital".
Le 26 novembre, deux explosions avaient déjà ravagé un couvent et une église dans le quartier de Mossoul al-Jadida. Une première bombe placée à l'intérieur du couvent dominicain Sainte-Thérèse avait gravement endommagé les locaux et la salle d'accueil, sans faire de victimes parmi les six religieuses qui s'y trouvaient. L'église chaldéenne Saint-Ephrem avait été détruite par une seconde bombe, sans faire de victime.
Fin 2008, une campagne systématique de meurtres et de violences ciblés a fait 40 morts parmi les chrétiens de Mossoul, entraînant le départ de plus de 12.000 d'entre eux. Les diverses communautés se rejettent la responsabilité de ces attaques.
MOSSOUL (Irak), 15 déc 2009 (AFP)
"Nous avons reçu le corps d'un homme et 40 blessés, dont cinq enfants", a-t-il dit.
"Il y avait plusieurs voitures garées en face de l'église et de l'école. Je pensais qu'elles appartenaient à des parents qui attendaient la sortie des classes. A 11H12 (08H12 GMT) l'une des voitures a explosé et j'ai été projeté dans mon magasin", a déclaré à l'AFP Mohammed Hamed, 39 ans, qui tient une échoppe de légumes et qui a été blessé au dos et à la tête.
"Nous étions en classe et le cours allait commencer quand il y a eu une forte détonation, les vitres ont volé en éclats et j'ai été blessé au bras", a raconté Karim Jassem, un élève de 15 ans.
L'ambulancier Makki Jalal a indiqué passer dans le quartier au moment de l'explosion. "J'ai transporté 15 hommes, dont quatre personnes âgées, à l'hôpital".
Le 26 novembre, deux explosions avaient déjà ravagé un couvent et une église dans le quartier de Mossoul al-Jadida. Une première bombe placée à l'intérieur du couvent dominicain Sainte-Thérèse avait gravement endommagé les locaux et la salle d'accueil, sans faire de victimes parmi les six religieuses qui s'y trouvaient. L'église chaldéenne Saint-Ephrem avait été détruite par une seconde bombe, sans faire de victime.
Fin 2008, une campagne systématique de meurtres et de violences ciblés a fait 40 morts parmi les chrétiens de Mossoul, entraînant le départ de plus de 12.000 d'entre eux. Les diverses communautés se rejettent la responsabilité de ces attaques.
MOSSOUL (Irak), 15 déc 2009 (AFP)
Père Job (Getcha)
La liturgie byzantine, par sa beauté, sa richesse et sa profondeur, intrigue, inspire ou passionne un grand nombre de chrétiens aujourd'hui ; elle n'en demeure pas moins souvent inaccessible, voire incompréhensible. De premier abord, le Typikon - le livre liturgique contenant l'ordo de la célébration liturgique - est certes illisible. D'où la nécessité, pour le néophyte ou le fidèle souhaitant approfondir sa pratique, de le décrypter.
C'est le but du présent ouvrage. Élaboré sur la base de cours prodigués à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, il couvre la célébration des offices de l'année liturgique byzantine : l'office divin, les fêtes, le cycle pascal. Le déroulement et la composition des offices liturgiques sont d'abord situés dans le contexte de leur développement historique, avant d'être analysés, dans le détail, du point de vue de la pratique.
Les Églises orthodoxes à travers le monde utilisent toutes, à l'heure actuelle, les mêmes textes liturgiques et ne connaissent - outre des langues et des mélodies différentes - que des variations mineures dans les usages, qu'elles soient du courant « grec » ou « russe ».
Ce précis de liturgie byzantine, le premier publié en français, comprend en fin de volume une abondante bibliographie et un glossaire qui tente de fixer un vocabulaire technique liturgique encore assez flottant dans notre langue.
Paris, éd. du Cerf, coll « liturgie », 2009.
La liturgie byzantine, par sa beauté, sa richesse et sa profondeur, intrigue, inspire ou passionne un grand nombre de chrétiens aujourd'hui ; elle n'en demeure pas moins souvent inaccessible, voire incompréhensible. De premier abord, le Typikon - le livre liturgique contenant l'ordo de la célébration liturgique - est certes illisible. D'où la nécessité, pour le néophyte ou le fidèle souhaitant approfondir sa pratique, de le décrypter.
C'est le but du présent ouvrage. Élaboré sur la base de cours prodigués à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, il couvre la célébration des offices de l'année liturgique byzantine : l'office divin, les fêtes, le cycle pascal. Le déroulement et la composition des offices liturgiques sont d'abord situés dans le contexte de leur développement historique, avant d'être analysés, dans le détail, du point de vue de la pratique.
Les Églises orthodoxes à travers le monde utilisent toutes, à l'heure actuelle, les mêmes textes liturgiques et ne connaissent - outre des langues et des mélodies différentes - que des variations mineures dans les usages, qu'elles soient du courant « grec » ou « russe ».
Ce précis de liturgie byzantine, le premier publié en français, comprend en fin de volume une abondante bibliographie et un glossaire qui tente de fixer un vocabulaire technique liturgique encore assez flottant dans notre langue.
Paris, éd. du Cerf, coll « liturgie », 2009.
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Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
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